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Sulzberger Suzanne. Claus Sluter et l'Italie. In: Bulletin de la Classe des Beaux-Arts, tome 34, 1952. pp. 90-106;
doi : https://doi.org/10.3406/barb.1952.12386;
https://www.persee.fr/doc/barb_0378-0716_1952_num_34_1_12386;
J. Michelet.
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(!) A. Venturi, Giovanni Pisano, his life and work, Paris, 1928, p. 48. Voir
aussi H. Keller, Die Bauplastik der Sienesev Doms. Kunst geschichtliches Jahr¬
buch der Bibliotheca Hertziana, 1937, P I4I
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(*) Notons dans A. Liebreich, op. cit., p. 57 : « tout à fait inédite et singulière
est la façon dont la coiffe couvre tout le haut du corps ». Disposition peut-être
rare en France mais fréquente au contraire dans la sculpture pisane, de même
que l'arrangement du manteau découvrant le corsage « le buste, habituellement
:
caché sous le manteau, est dégagé et pleinement visible à travers les étoffes
légères. Il est curieux que ce motif, propre uniquement à la Vierge et à la sainte
Catherine de Sluter, n'ait jamais été repris ailleurs ».
Signalons aussi d'après une note du livre récent de H. David, p. 78, une thèse
encore médite de C. Schaefer sur les vierges bourguignonnes avant Sluter.
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A. Venturi,
(*) Storia dell' Arte italiana. Milan, 1906, t. Ill, fig. 162 à 165
Le phylactère est un accessoire indispensable à la représentation des prophète
(voir E. Mâle, L'Art religieux du XIIIe siècle en France, Paris, 1902, p. 194
J. Molinet, Chroniques, 1498 un enfant « tenant ung rolle à sa main à manièr
:
de prophète ».
H. David, op. cit., p. 97, écrit à propos de Moïse « Labourée de rides, d
(2) :
plis aux coins des yeux, de fossettes tannées partant des narines, la face e
léonine ».
A. Venturi,
(3) op. cit., fig. 53 et suivantes. Une statue de même provenance
au Musée de l'Opéra del Duomo, figurant un évêque, portant l'étole qu'il relèv
d'un geste symétrique des bras (A. Venturi, Storia..., t. IV, fig. 121) peut êtr
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(*) J. Adhémar, Influences antiques dans l'art du Moyen Age français, 1939,,
p. 189, pl. 57, double figure féminine, musée de l'Ofïïcialité, Sens.
(2) Reproductions : Candélabre pascal de Sessa Aurunca, A. Venturi, t. III,
fig. 545 et suiv. Candélabre à Naples, fig. 599 et 600. Palerme, fig. 597 et 598,
à Capoue, E. Bertaux, L'Art dans l'Italie méridionale. Paris, 1903, fig. 273.
(3) H. David et A. Liebreich, op. cit., p. 456 et D. Roggen, op. cit., III,.
p. 49.
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destinée à subir des influences diverses : son art, fort par tempé¬
rament, sera accueillant pour les idées venues du Nord ou du
Midi » (1). Il est en général admis que cette emprise de Rome, de la
Provence et du Midi, très forte pendant le haut moyen-âge
et l'époque romane, décline à la période gothique tandis que les
relations avec la région parisienne s'accentuent. Si notre thèse
était admise, elle fournirait un argument en faveur de la survi¬
vance d'une ancienne tradition : le prestige de l'Italie persiste
en Bourgogne à la fin du XIVe siècle.
Dans cette région privilégiée les artistes, en relation avec des
étrangers, ont l'occasion de voyager. Claus Sluter lui-même se
rend en 1392 de Dijon à Paris, l'année suivante il est au château
de Mehun sur Yèvre et à Germolles, on le trouve en 1395 à Liège,
Dinant et Malines.
Les contacts entre la Bourgogne et l'Italie sont multiples. Ils
se no uent sur le plan politique et familial, sur le plan économique ;
leur importance n'est pas moindre au point de vue culturel et
artistique. La France et la Flandre participent également à ces
échanges (2).
La Lombardie semble être la région la plus favorable à ces
contacts ; très étendues géographiquement et très prospère, elle
englobe Parme, Modène et Padoue (3). Les villes de Pise et de
Sienne sont acquises par Jean Galéas Visconti après de longues
négociations (4). Jean Galéas, Seigneur de Milan, ayant épousé
G. Peyronnet,
(2) Les relations politiques entre la France et l'Italie, principale¬
ment au XIVe et dans la première moitié du XVe siècle, Le Moyen-Age, 1949,
p. 301.
(3) P. Toesca, La Pittura e la miniatura nella Lombardia. Milan, 1912.
C. Magenta, I Visconti e gli Sforza nel Castello di Pavia. Milan, 1883.
(4) D. M. Bueno di Mesquita, Giangaleazzo Visconti 'duc de Milan, 135 1
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E. Petit,
(x) Ducs de Bourgogne de la maison de Valois. Paris, 1909, p. 31.
(2) Mrs. Merrifield, Original Treatises, Londres 1849.
A. Nava, Memorie e documenti intorno aile origine, aile vicende ad ai riti che
possono servire alla Storia del Duomo di Milano. Milan 1853.
(3) A. de Champeaux, Les relations du duc Jean de Berry avec l'art italien.
Gazette des Beaux-Arts, 1881, 2, p. 409.
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