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Séance 1

Histoire de l’art : Du classicisme à 1900 (de 1715 à 1900)

Du moment ou Louis XIV meurt à 1900, et c’est un moment où on voit véritablement la


modernité apparaitre.
Picasso n’a jamais voyagé et n’est jamais sorti de ses ateliers, il a consacré sa vie à
réfléchir, mais pourtant il a une petite penture d’Henri Matisse, la fille de Matisse robe verte
au fond rouge.
Lire le Ravissement, Martine Ref
Durant classicisme, ce qui est important c’est le sens de la peinture, ce qu’elle dit et ce
qu’elle raconte. Au moment de l’impressionnisme, il y a un bouleversement complet, ils vont
tenter de faire de la peinture pour de la peinture, ils voient un paysage qui les émeut et vont
le traduire en peinture.
A l’époque, les personnes payaient les grands artistes pour qu’ils leur réalisent des portraits
mettant en image la grandeur qu’ils voulaient diffuser.
L’impressionnisme c’est l’invention de la modernité

Le style rocaille / le Rococo (1715/1770) :


I. Le classicisme
A. Historique
Le classicisme est marqué par la personnalité de Louis XIV (1638-1715). C’est un roi qui
arrive dans un état de fragilité au pouvoir et qui va utiliser l’art d’une façon tout à fait
politique. Au moment où Louis XIV arrive au pouvoir, c’est l’apogée du style baroque (la
transgression).
Louis XIV va mettre un point un art qui redevient équilibré, pondéré, et qui devient en
quelques sortes la métaphore de son règne. Sous son règne, la suprématie de la France
s’exerce dans tous les domaines, dont l’art.
La classicisme est inspiré par les formes et l’esprit de la renaissance italienne : unité,
majesté et distinction. Avec la raison, la Renaissance qui dure deux siècle, use de toutes les
possibilités. Au bout de deux siècles nait le baroque qui lui est transporté par la
transgression. Le classicisme c’est en quelques sortes le renouveau de la Renaissance
italienne mais à la française.
Sous Louis XIV, la peinture d’histoire, en tant que métaphore du roi.
B. L’architecture
Le classicisme est la fusion de l’héritage de l’art gothique et de la découverte de la
renaissance italienne. Des façades relativement dépouillées et majestueuse.
Exemples :

 Corps central du château de Versailles : monumental et majestueux, l’unité confère la


distinction (l’idée de l’élégance).
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 Galerie des Glaces – 1678/1684 (Jules Hardouin-Mansart): les espaces sont


monumentaux, surdimensionnés, écrasants et pompeux. Les ors sont là pour
dupliquer la lumière, et les miroirs pour refléter la lumière des bougies.
Versailles est un outil politique de Louis XIV pour soumettre la noblesse mais aussi
pour impressionner en dehors de la France. Une stratégie de communication
politique avant l’heure, tournée vers l’extérieur.
 La porte de Saint-Denis : filiation avec la renaissance italienne à travers le
fornix (module de base mis au point par les Romains, qui était un mélange de
plusieurs apparait : un grec (les colonnades), et un romain).
 Place Vendôme : symétrie, colonnades antiques. Les pièces sont en filature, elles se
succèdent mais n’ont pas d’attribution.
C. La peinture
Très forte influence italienne et flamande.
Nicolas Poussin est un des grands peintres classiques. Il est français mais a vécu une
grande partie de sa vie en Italie. Modèles simples, références à l’Antiquité et à la mythologie.
Un art distingué destiné à des aristocrates cultivés.
C’est un marqueur social de posséder des peintures du courant du classicisme :
connaissance certaine de la mythologie.
L’influence flamande : beaucoup plus populaire, destinée non pas à l’aristocratie mais à la
bourgeoisie d’affaire. C’est dans les Flandres qu’est inventée la scène de genre. La peinture
profane.
Georges de la Tour reprend les scènes de genre, et de ces scènes qui sont des scènes
profanes (aucune indication que les individus représentés ne sont des saints), il va en faire
des scènes sacrées.
La robe rouge est symbole de la couleur du Christ. Une peinture religieuse sans ses attributs
religieux, donc des allusions extrêmement fines.
La peinture de cour : en mettre plein la vue, c’est un outil de communication du pouvoir. Des
peintures destinées à être exposées chez les clients des artistes : exposés dans le salon, à
l’entrée, comme une carte de visite.
D. La sculpture :
A propos de la sculpture de Benin de Louis XIV : il n’en est absolument pas satisfait car elle
ne représente pas du tout ce qu’il veut transmettre comme message.
La sculpture qu’il va commander à Girardon va comporter les caractéristiques qu’ils
requéraient. Un roi qui protège, est équilibré, et est installé sur son cheval.

II. La régence (1715-1723) : apparition du style rocaille


Le règne de Louis XIV a duré trop longtemps et les fastes du Roi-Soleil s’éteignent dans la
bigoterie du vieux monarque et de madame de Maintenon, son épouse (un mariage secret
car elle n’est pas noble).
Versailles privé de ses fêtes est devenu austère. Dorénavant, les élites cultivées frivoles s’y
ennuient et se réunissent désormais dans les élégants hôtels parisiens.
Peu à peu ressurgit le baroque.
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Le 1er septembre 1715, Louis XIV meurt, et il n’a presque pas de famille. Hormis un Louis
XV, orphelin à l’âge de 2 ans. Il va vivre pratiquement sans famille, ce qui explique que ce
sera plus tard un homme qualifié de mélancolique au mieux, sinon dépressif. Le garçon est
trop eptit pour régner, donc c’est Phillipe duc d’Orléans qui est nommé Régent du royaume
de 1715 à 1723. Il gouvernera depuis le Palais Royal à Paris. C’est un libertin. Dès la mort
de Louis XIV, les travaux à Versailles sont brutalement arrêtés. C’est à ce moment que naît
le quartier Saint-Germain à Paris, où naissent une série d’hôtels particuliers.
Les perles difformes du Portugal qu’on appelle barroco. Ces perles considérées au départ
comme disgracieuses vont directement inspirer le style baroque, hors de la norme et
inhabituel. Les perles sont montées comme des pierres précieuses sur les objets.
Si Louis XIV ne va pas adopter le style baroque, on retrouvera tout de même des
pénétrations du style baroque sous son règne.
La régence va libérer politiquement les nobles et les grands bourgeois des servitudes
versaillaises. Les grands seigneurs deviennent les nouveaux mécènes.
Les formes du nouveau style rocaille ont évoluées naturellement à partir du contexte
baroque en se détachant insensiblement de lui. Le motif décoratif du style rocaille est
l’imitation de grottes, de coquillages, et de concrétions.
L’art qu’il produit se définit par une liberté des artistes qui s’exonèrent petit à petit des
pesanteurs de l’Académie. L’art perd en majesté et en solennité mais gagne en élégance.

A. Les arts décoratifs


La période Louis XV c’est la période la plus fabuleuse pour les arts décoratifs : le mobilier, …
Enthousiasme généralisé pour la nature (notamment les coquillages, coquilles saint-
jacques), traduite en ornements, qui sont ensuite appliqués à toutes les productions que l’on
appelle arts mineurs. Beaucoup de courbes, on va s’inspirer de la nature et de motifs floraux.
Le baroque à la fin de sa période était devenu extrêmement maniéré, c’était devenu un
surplus. Le rococo cherche à établir un juste milieu, un style léger et rafiné. Ce style va
s’épanouir sans avoir conscience de lui-même, sans rien rechercher, sans être étayé par un
support théorique. Fasciné par l’ailleurs et son exotisme, on retraduit les influences en
chinoiseries et en turqueries.
Place Stanislas à Nancy c’est le style rococo

III. Louis XV : l’apogée du style rocaille


Extrême dépouillement et quelques éléments mis en avant : l’idée du bon goût, c’est ce qui
définit le style rocaille.

A. Historique
Louis de France, roi de France et de Navarre de 1715 à 1774, avec lequel le rococo connait
son apogée.
A l’âge de 13 ans il s’installe au château des Tuileries.
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Louis XV déçoit après quelques années, l’absolutisme royal est en crise : perte du Canada et
de la Louisiane et des Indes, à la suite de la désastreuse guerre de 7 ans, ses fêtes
dispendieuses, …
Maitresse de Louis XV.
B. Le XVIIIème siècle
Les problèmes de religion (Eglise romaine vs. catholicisme réformé), la primauté de l’Eglise
romaine, ne sont plus au premier rang des préoccupations (révocation de l’Edit de Nantes
par Louis XIV, qui tolérait les réformés = les protestants). On préfère désormais les débats
philosophiques et politiques.
Le XVIIIème siècle est le siècle de raisonnement, de philosophie et de la critique. Les idées
nouveaux de tolérance et de liberté s’opposent à la volonté de surprendre et d’imposer qui
ont présidé à l’art du XVIIème siècle.
Reprise du pouvoir de la raison.
L’art qu’il va produire se définit par l’irrévérence, le goût de l’intimité, la légèreté, la grâce et
le charme.

C. L’architecture
L’aristocratie est revenue à Paris autour du Régent d’abord, puis de son roi Louis XV. (Le
château de Versailles c’est à ce moment la belle endormie, plus personne n’y va).

 Palais des Rohan, Strasbourg : on est encore dans le classicisme


 Palais épiscopal de Verdun :l’influence baroque c’est la courbe, avec le très grand
dépouillement
 L’hôtel particulier Peyrenc de Moras aujourd’hui musée Rodin. Un batiment de
dimension modeste, avec une façade sobre
Façades dépouillées avec une belle ferronneries et des consoles très travaillées.
Petit à petit, Versailles va être réinvesti par le roi.
Le petit trianon est la construction
emblématique du style rocaille. Le chef
d’œuvre de l’architecture du 18ème siècle.
Sobre, élégant, distingué, de parfaites
proportions. Anecdote : petit trianon de
Versailles créé pour Madame de
Pompadour en suivant une commande de
Louis XV, mais elle ne va presque pas
l’habiter car elle meurt d’un cancer. Mais
aujourd’hui, le trianon est habité par la
présence de Marie-Antoinette.
Les colonnes que l’on voit sur la photo
sont des pilastres, elles ne servent pas à
soutenir mais qu’à décorer.
Maintenant, les pièces sont distribuées, et il y a un plan de celles-ci.
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1/1,618 : rapport d’or, rapport harmonique, utilisé par les grecques, utilisé par les romains.
Utilisé pour construire le petit trianon.
Perfection des proportions, sobriété, distinction, élégance. La façade n’est pas belle par
hasard, mais a été dessinée pour être extrêmement organisée.
Ce style nouveau rococo va se répandre dans toute l’Europe, et dans les empires Portugais
et Espagnols.
D. Urbanistique

Pièces plus petites : les matériaux sont beaucoup moins pompeux, finis le marbre et les
matériaux pompeux, on privilégie le blanc et la dorure. Mais on utilise pas à utiliser des
couleurs puissantes et gaies.

Avec le rococo, des peintures extrêmement réduites car des pièces plus petites, plus
confortables. On place les peintures là où on peut, donc on les place où on peut.

E. Le mobilier :
Horlogerie, notamment des montres de carrosses, c’est-à-dire de l’horlogerie de voyage. Le
18ème siècle est l’âge d’or de l’ébénisterie.
Des meubles en bois avec certaines curiosité, des cabinets sont créés. Des objets
remarquables dans la marqueterie (bureau à cylindre).

Mobilier Louis XIV : on y est assis très raide.


Mobiliser Louis XV : avachissement élégant sur le siège, permis par les pieds courbés du
siège. Laisser-aller désinvolte.
Grand ébéniste, Lacroix.
F. La peinture :
Le 18ème siècle est le siècle de l’esprit et le siècle du libertinage. Le rococo est un art de la
recherche du plaisir. C’est le siècle de l’amour. Louis XV était aussi un grand libertin, comme
le Régent.
En littérature apparaissent Casanova, Sade, Retif de la Bretonne, Diderot… La grande
affaire c’est l’Amour.
Les scènes de genre, c’est la peinture flamande (les peintures morales). Au 18 ème siècle ce
vont être des scènes polissonnes où qui parlent de l’amour.
Sur le marché de l’art, la commande privée favorise l’expansion d’un art du désir. Ainsi se
développe la scène de genre qui entre en concurrence avec la commande publique liée à
« une raison générale » favorable à la peinture d’histoire. Petit à petit la peinture d’histoire
cède le pas sur la scène de genre (genre subalterne). La scène de genre prend la première
place.
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Vénus et l’Amour, François Boucher.


Le rococo nait du rapprochement de deux tendance : les rubinistes (en référence à Ruben),
partisans de la couleur, et les partisans du dessin (les poussinistes, en référence à N.
Poussin) : sensibilité contre rationalité.
Les baigneuses Jean-Honoré Fragonard : la peinture est désinvolte, le dessin est oublié.
La représentation de femmes nues en peinture devient de plus en plus fréquente. L’idée de
voyeurisme est aussi une constante toute cette peinture (cf. Le bain de Diane de François
Boucher).

Vénus et Vulcain 1732, François Boucher : Sous prétexte d’une peinture d’histoire et de
mythologie, ici c’est Vulcain / Louis XV, dominée par Vénus/ Madame de Pompadour, qui
sont représentés. C’est une peinture lascive.
Eunanisme

Les curieuses, Fragonard : format extrêmement petit, donc un grand cadre avec beaucoup
de désinvolture.

Parc-Aus-Cerfs : un sorte de harem du roi, où


était enfermé des jeunes femmes vierges pour
répondre aux désirs du Roi sans lui
transmettre de maladie (cf. Madame
O’Murphy). Une partie de la cour extrêmement
désinvolte vis-à-vis de la conduite du Roi. Une
des maitresses du roi.

Les hasards heureux de l’escarpolette, Jean-


Honoré Fragonard : un trio : l’homme balance
sa femme, et l’amant regarde ce que sa
maitresse lui offre. L’escarpolette indique
l’érotisme.
Le rococo est avant tout une peinture pour
voyeur.

Le verrou, 1777, Fragonard :


Analyse d’une œuvre : analyse plastique (forme puis couleur). A partir de celle-ci on fait ce
qu’on appelle une analyse sémantique.
Les lignes d’organisation : Une partie très éclairée, puis une partie dans les sombres,
d’appuyant pratiquement sur la diagonale.
Les lignes de forces : donnent du sens à l’image.
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Identifier les protagonistes : Les deux personnages, le lit. Le verrou comme métaphore d’un
acte sexuel : une targette qui glisse dans un corps immobile. La pomme est aussi un
protagoniste, qui représente le pécher originelle.
Les 4 protagonistes s’appuient sur la diagonale : le pécher, la femme, l’homme, puis l’acte
sexuel.
Les personnages sont construits sur des triangles : le triangle de la jaune femme est
instable, en déséquilibre, tandis que celui de l’homme est équilibré. Le triangle les réunissant
les deux s’appuient sur le pied du jeune homme.
La fleur représente la virginité : la fleur sur le lit est intacte, celle au sol est flétrie.
La cruche dans la peinture
est souvent présente au
moment de l’annonciation
(l’archange qui vient chez
Marie et lui annonce toute
l’histoire de Jésus).
Le lys blanc fermée c’est le
symbole de la virginité.
Le rouge est la passion, une
couleur sanglante réservée
au Christ. La passion
christique mais aussi la
passion des hommes.
Les drapés de l’image
représente des sexes
féminins.

Jusqu’à présent, à cette époque on va travailler avec de la peinture à l’huile. Apparait


Maurice Quentin Latour qui utilise du pastel, difficile à maîtriser. Le portait de madame de
Pompadour au pastel est exceptionnel.

G. La sculpture :
Jusqu’à présent, sous Louis XIV, c’est une sculpture plutôt monumentale réservée au jardin.
Avec Louis XIV, cela va être essentiellement une sculpture petit format réservée à l’intérieur.
Jusqu’à présent on taillait dans le marbre, ou alors on faisait des bronzes, mais on utilisait
pas la terre. A la limite, on utilisait la terre pour faire des formes qu’on va recouvrir en bronze.
Maintenant, on va en utiliser pour faire des modelages.
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Le Néo-Classicisme (1770-1820)

Le NéoC va être à cheval sur plusieurs pouvoirs. Il va apparaitre sous Louis XVI et va
continuer sous la première république et l’Empire.
I. Louis XIV

Louis XVI monte sur le trône à 19 ans.


Alors que le rococo à commencé autour de 1720, il va se terminer autour de 1770-1780.
Mais autour de 1750, il va y avoir les prémisses du Néo-classicisme, qui se veut une
peinture vertueuse qui va dénoncer les péchés représentés dans le rococo.
Louis XVI est roi de 1774 à 1791. Marié à Marie-Antoinette./ Mal exercé à l’exercice de
pouvoir, il hérite d’un royaume au bord de la banqueroute, il met plusieurs projets de
réformes financières, comme le projet d’un impôt direct mais qui échouent suite au blocage
du parlement, du haut clergé et de la noblessE.
Il abolit la torture et le servage, et remporte une grande victoire militaire sur l’Angletterre., par
son soutçien actif aux indépendentistes américain, mais cela achève de ruiner le royaume.
Il covnoque les états généraux en 1789 d ans le but de refinancer l’Etat. Les députés du
tiers Etat se roclament assemblée nationale et mettent un terme à la monarchie.

L’Encyclopédie, écrite de 1751 à 1772 a raisonné les sciences, les arts et les techniques. Un
ouvrage majeur, de Diderot et D’Alemnert, composé de 17 volumes. C’est un projet de
synthèse et de vulgharisation des connaissances de l’époque aiqiel participent beaucoup de
grandes penseurs. La publication de l’Encyclopédie se ssitue dans un contexte de
renouvellement complet des connaissances : faitle point de toutes les connaissances qu’on a
à un momeent t. Pas un ouvrage subserif mais raisonné, mais csntitue une attaque sur
l’Eglise et l’idéologie chrétienne.
La représentation du monde communément admise au MoyenAge est progressivement
remise en cause âr l’emergence au XVI ème siècle du modèle héliocentrique de Copernic,
défendu au 17ème par Galilée, et condamn&e par les autorités religieuses.
La théorie de la gravoitation uiverselle de Newton fournit un formalisme mathématique
expliqaunr le mouyvement de la Terre autour du soleil.
Les jésuites, en 1752, font pression pour interrompre la publication de l’Encyclopédie. Ils
obtiennent gain de cause , le Conseil d’Etat interdit de vendre, d’acheter pi de détenir les
volumes 1 et 2 parus.
La publication reprend en 1753 grâce à l’intervention de Malesherbes, chargé de la Censure,
mais défenseur de l’Encyclopédie.
En 1762, le vent politique change, les Jésuite sont expulsés.

Les Encyclopédistes dénoncent le Rococo et sa sensualité : ses formes complexes et


tourmentées, qui correspondent au goût décadent de l’aristocratie. Ils prônent l’idéal grec
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platonique, où la contemplation de la beauté demeure liée à la vertu. Cette pensée laïque,


internationaliste, prêchant la tolérance s’exerce en s’opposant au rococo.
Aux extravagances du rococo, on oppose les « mâles vertus », pour dénoncer les
« mièvreries efféminées et la polissonnerie ».
Les Encyclopédistes placent la raison au-dessus de tout.

L’étude savante de l’Antiquité est relancée (de tous temps, elle était l’objet de fascination).
Johann Winkelmann étudie scientifiquement les ruines, et pose les bases de l’archéologie
moderne. Il devient le maitre à penser de l’esthétique néoclassique. Il réalise la synthèse
faite des justes proportions de ma simplicité et de l’unité de l’architecture romaine et
l’élégance de l’architecture grecque.
Pompéi devient l’objet d’un véritable engouement. On y vient de toute l’Europe.
Néo-classicisme : beau absolu.

II. L’architecture :
I. La leçon gréco-romaine
Claude-Nicolas Ledoux. Simplicité et dépouillement, austérité, noble et sévère.

Parenthèse : les grecs ont inventé trois ordres


Ordre dorique
Ordre ionique
Ordre corinthien : les romains vont en être fous, les grecs
l’ont très peu utilisé : très m’as-tu-vu.

Des plagiats de l’ordre dorique : l’Odéon.

Louis XVI revient occuper Versailles. Louis XV avait réalisé le petit Trianon pour madame de
Pompadour.
Marie Antoinette ne se sentira jamais à-l ’aise dans le grand château de Versailles, et dans
l’étiquette lourde et ennuyeuse adopté par Louis XVI. Marie Antoinette va occuper le Trianon,
le domaine comporte des espaces que Marie Antoinette fait transformer en jardin : le petit
hameau, où la reine aime se retirer, lieu de promenade idyllique, où on découvre la vie
bucolique. Exploitation agricole où on cultive des légumes. On va éduquer les enfants à la
vie de la campagne et les animaux.
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Richard Mique, l’architecte favori de Marie-Antoinette va réaliser ces bâtiment, et va


s’inspirer des bâtiments français, et notamment des bâtiments du pays d’Auge, en
Normandie. A l’extérieur, des allures de chaumière, à l’intérieur extrêmement clinquant.
Dans ce pavillon, tout est complètement faux : une mise en abime, un sorte de décor.
Une reine qui joue à la fermière au moment où il y a une très grande famine en France.
Le théâtre de Marie-Antoinette : elle fait monter le Mariage de Figaro, de Beaumarchais,
dénonçant les privilèges archaïques de la noblesse, que son marie Louis XVI a interdit à
Paris. Marie Antoinette y joue Rosine, épouse délaissée. La salle est constituée de la
domesticité.
Le grand rocher, créé par Richard Mique : faux lac et fausse cascade, rocher taillé façon
rocher. Il va préfigurer le sentiment romantique.

II. Le mobilier :
Louis XVI, raideur, rupture avec le rococo. Chez Marie-Antoinette, il y aura une petite
résurgence du rococo (sévérité du mobilier Louis XV, mais fauteuil à épis, enroulement de
fleurs).
On revient à des lignes beaucoup plus raide que sous Louis XV.

III. La peinture :
La peinture vertueuse : elle montre l’atmosphère paisible du foyer, elle se développe et se
construit en opposition complète avec la peinture rococo (dans laquelle on parle des
polissonneries de l’amour, …).
Dès le règne de Louis XV, face à la peinture galante apparait la peinture vertueuse. Jean-
Siméon Chardin va être un des grands représentants de la peinture vertueuse. Niveau de
spiritualité élevé, qui se traduit par la moralisation des œuvres : tendresse maternelle, foyer
paisible.
La nature morte
Chardin est sans doute l’un des plus grands peintres de nature morte de tous les temps.
Jean-Siméon Chardin, Le panier der fraises des bois. Il élève la nature morte à un niveau
supérieur, méditatif et serein.
La raie, Jean-Siméon Chardin. Les huitres c’est le règne de Louis XV, car on estimait que
c’était aphrodisiaque.
Le chat représente l’animal infidèle, il va donc désigner le sexe des femmes qui sont
infidèles. Le chat est un être féminin, parce qu’il est sensuel, parce qu’il est paresseux.

La peinture moralisatrice : Une peinture qui fait la morale.


Jean-Baptiste Greuze, fait apparaitre un stade supérieur à la peinture vertueuse, la peinture
moralisatrice. Elle exalte les valeurs profondes de la France paysanne et bourgeoise. En
opposition avec la débauche et la frivolité attribuée à l’aristocratie.
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L’accordée du village, 1761, Greuze : femme habillée en blanc qui indique la virginité.
On retrouver toujours les mêmes modèles dans la peinture moralisatrice, presque comme
une BD.
Avec Denis Diderot apparait la critique d’art, il devient le porte-parole d’une certaine société
intellectuelle qui prône la morale, mais il ne comprend pas la facture picturale.
Avec ces peintres, l’idée du sujet va apparaitre, qui va être mis en avant : ce que la peinture
nous raconte (moins la façon dont on nous le dit).
A u courant du 19ème siècle, les peintres vont de moins en moins être attentifs au sujet. A la
fin de fin, on a un glissement, à tel point qu’on ne va même plus porter attention au sujet.

Facture :
- Léchée : quand c’est lisse. Car à cette époque, les tableaux étaient fait en atelier,
avec des modèles qui venaient et qui posaient
- Puis après, avant les impressionnistes, il y en a qui vont vouloir reproduire les
paysages tels qu’ils sont, qui vont donc décider d’aller peindre sur le motif (les
peintres réalistes, naturalistes – 1830/1840). Et comme ils peignent dehors, il faut
qu’il y ait une rapidité d’exécution.
Impression soleil levant : une peinture qui a été faite selon les estimations, entre 20
et 30 minutes

Greuze entend éduquer son spectateur, l’édifier, et lui montrer les bienfaits d’une bonne
éducation.
Greuze il produit des images, support de discours et d’anecdotes qui prônent les valeurs et
l’idéologie de la bourgeoisie montante. Il est «l’homme de Diderot », qui est dithyrambique à
propos de Greuze (car les encyclopédistes apparaissent après un moment de débauche et
veulent rapporter les valeurs républicaines).
Jeune fille pleurant l’oiseau mort : Métaphoriquement, les animaux morts c’est la perte de la
virginité chez Greuze.
Mais Greuze laisse parfois la sensualité se glisser dans ses œuvres.

A l’époque, les femmes qui font de la peinture sont assez rares car elles n’ont pas accès à
l’école, donc généralement quand les peintres femmes c’est que leur père leur ont appris la
peinture.
Mme Vigée Lebrun.

Le paysage :
Nouveau type de peinture, car jusqu’à présent le paysage était un décor. On peignait avant
tout des humains qui font l’action, et les paysages n’étaient qu’un décor.
Hubert Robert va être un des premiers à peindre des paysages. La Maison carrée et la tour
à Nîmes.
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Engouement pour la civilisation romaine et les ruines, annonce la grandeur déchue, annonce
donc le romantisme.

Diderot demande aux artistes « quelque chose de grand, quelque chose de terrible, quelque
chose d’obscur ». Il ne le sait pas encore mais il demande le romantisme.

La peinture sublime : remplira ce rôle en mêlant kles sentiment qui suscitent en nous une
élévation …
Le peinture d’histoire :
Le serment des Horaces, 1789. Jacques Louis David, fait une peinture à Louis XVI qui lui a
commandé.
Rome et Albe sont en guerre, chaque ville va nommer des champions (rome nome les frères
horaces, albe nome les curiaces).  choix cornélien (car les femmes sont mariées à
l’opposant). Les hommes font le choix de se sacrifier pour leur patrie, une vertu républicaine.

IV. La sculpture :
Le plagiat

La première République et l’Empire


Toujours le Néo-Classicisme (de 1760 à 1815)
I. Historique
Napoléon Bonaparte, premier consul (1799-1802) puis consul à vie (1802-1804)puis
empereur des français (1804-1814/1815).
Coup d’Etat du 18 brumaire qui le mène au pouvoir.
Il donne à la France un degré de puissance jusqu’alors rarement égalée en Europe.
II. L’architecture
Pendant la période révolutionnaire et sous l’Empire, retour aux formes gréco-romaines.
1. Le plagiat
L’Eglise de la Madeleine. Au départ voulue par Louis XVI, puis elle va changer de destination
et devra devenir un temple pour la grande armée, puis cela redevient une Eglise.
Inspiration d’après le temple de Bacchus à Baalbek (Liban).
Le temple de Baalbek avait déjà inspiré le Palais Bourbon. Mais en fait le palais Bourbon est
répondant à la Madeleine, mais la différence c’est le nombre de colonnes (madeleine
octastyle).
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2. La copie
Le Walhalla à Ratisbonne

III. Le mobilier
Plus lourd et plus sé
Chambre de Napoléon, Malmaison

IV. La peinture
La peinture se réfère au monde antique et s’approprie les faits historiques.

Les Sabines, Jacques-Louis David : député de la Convention, partisan de Robespierre, il est


incarcéré en 1794 après la chute de ce dernier. En prison, il médite ce sujet, prôner la
réconciliation des Français après la Révolution.
Après l’enlèvement de leur filles par leurs voisins romains, les Sabins vont tenter de les
reprendre.
Sujet légendaire transposé dans la réalité contemporaine.
Le sacre de Napoléon : les directives de l’Académie (mise en place sous Richelieu, reprise
par Charles Lebrun sous Louis XIV, va devenir un corset de plus en plus rigide et
dogmatique, et les peintres qui vont s’inscrire dans le progrès devront faire sauter ce corset)
entrainent une rigidité qui va demeurer pendant tout le XIXème siècle sous le terme
d’Académisme. Par ironie on l’appellera l’art pompier.
La peinture du sacre a été commandé par Napoléon et est une mise en scène.

Fin du 18ème, le réalisme est déjà comme un embryon de recherche.

V. La sculpture
Avec la stabilité retrouvée, le Consulat marquer un nouveau point de départ pour la sculpture
française.

Dans la statuaire, on retrouve souvent des personnages qui enlèvent une épine du pied :
métaphorique d’enlever ce qui nous gêne, extirper le diable.

Le Doryphore : la posture est le chiasme (contrapposto).


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Le Romantisme (1815-1840)

Le néoacadémisme est la peinture la plus académique qu’on puisse imaginer. Dorénavant,


les mouvements vont tenter de s’émanciper de cet académisme.
I. Historique
1814 : Monarchie constitutionnelle avec Louis XVIII soutenu par la coalition.

II. Evolution de la société


III. Le sentiment romantique
IV. Typologies du romantisme
Peinture animalière et orientalisme

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