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Unité 2
Le XVI siècle : La renaissance -Le mouvement humaniste (fin de XV – XVI siècle - Les
poètes de la pléiade
Une renaissance est une nouvelle ou une seconde naissance. Ex : les renaissances du phénix.
La Renaissance est à la fois une période de l’histoire et un mouvement artistique. Elle voit
progressivement le jour en Italie, aux XIVe et XVe siècles, puis se répand dans toute
l’Europe. En France, la Renaissance commence au XVe siècle et se termine au début du
XVIIe siècle.
Contrairement aux chercheurs du Moyen Age qui ne voyaient dans l'Antiquité que de
l'ignorance et de la barbarie, les humanistes de la Renaissance considéraient l'Antiquité
comme une période de lumière et louaient la renommée des civilisations gréco-romaines.
Avec l'abandon de l'esthétique byzantine et l'instauration du modelé et du réalisme, la
Renaissance est marquée par un essor culturel important. En matière de peinture et de
sculpture, les artistes tels que Léonard de Vinci, Raphaël, Titien, le Tintoret, Véronèse et
Michel-Ange sont fréquemment liés à l'apogée de l'art de la Renaissance.
Les guerres d'Italie ont contribué à la Renaissance en France, en particulier sous le règne de
François Ier. En littérature, Rabelais, Marot, Ronsard, La Boétie, Montaigne et la Pléiade ont
joué un rôle important dans la promotion de la langue française.
L’art classique apparaît en France au XVIIe siècle. Ce courant artistique touche tous les
domaines et de nombreux artistes français produisent des œuvres classiques tandis
qu’en Italie l’art Baroque se développe avec une rapidité fulgurante. Les arts classiques
ont pour but de rechercher le vrai, l’ordre et la puissance à travers des œuvres
considérées comme harmonieuses et élégantes.
On ne peut pas aborder le classicisme en omettant les liens étroits avec la monarchie
française. C’est un art qui sert les cours princières et le plus bel exemple est le Château
de Versailles. Il permet de montrer au reste du monde la grandeur et la puissance du Roi
en prenant comme thème l’Antiquité.
Bon à savoir : Aujourd’hui les spécialistes sont nuancés sur la totale opposition du
Baroque et du classicisme néanmoins il faut connaître ce contexte historique des arts
afin de comprendre l’émergence du classicisme.
Le terme classicisme n’est pas utilisé au XVIIe et au XVIIIe siècle. Il est prononcé pour
la première fois par l’écrivain français Stendhal en 1817. Ce mouvement est à la fois
idéologique et artistique. Il touche tous les arts : la littérature, la musique,
l’architecture, la sculpture et la peinture.
Le classicisme a un rayonnement important dans les arts et touche tous les domaines.
Les artistes recherchent la rigueur, l’harmonie majestueuse avec des lignes droites qui
s’opposent aux courbes présentent dans l’art Baroque.
Le classicisme repose sur des règles esthétiques et morales comme la clarté dans le
style, l’inspiration antique et le désir d’instruire. Les artistes de tous les domaines
s’inspirent des œuvres de l’époque antique, mais souhaitent dans le même temps les
réinventer.
Le ministre Colbert développe plusieurs académies des arts au milieu du XVIIe siècle.
Les architectes définissent les règles du classicisme et les diffusent au sein des
académies. Plusieurs bâtiments emblématiques font partie de ce mouvement. Libéral
Bruant, un architecte considéré comme le grand représentant du classicisme construit
l’Hôtel des Invalides caractérisé par un plan quadrillé et une église dans son
prolongement.
Hôtel des Invalides
La colonnade du Louvre est elle aussi un très bon exemple de construction classique. La
façade orientale est construite par Charles Le Brun, Claude Perrault et Louis Le Vau.
L’accueil est mitigé à l’inauguration du bâtiment, elle comporte une particularité, un
doublement des colonnes qui ne répondent pas totalement aux règles du classicisme.
Les artistes sont très strictes sur les critères du classicisme toutefois la colonnade du
Louvre est devenue un emblème de l’art classique.
Claude Lorrain peint, en 1646, Le jugement de Pâris, un tableau encore une fois inspiré
de la mythologie grecque. L’œuvre se caractérise par un paysage occupant la majorité
du tableau. La verticalité et l’horizontalité des lignes se conjuguent avec des éléments
aquatiques. Les chutes d’eau, les torrents et des petites voiles blanches construisent la
profondeur de l’œuvre. La lumière est naturelle et tamisée donnant à la scène un
caractère sacré. Il est impossible de distinguer un moment de la journée, mais la lumière
profonde laisse penser que l’action se déroule à l’aube ou à l’aurore.
Les portraits
L’un des autres grands portraits qui caractérise le classicisme est Le portrait de Louis
XIV peint par Hyacinthe Rigaud en 1701. Le roi adopte une pose solennelle avec tous
les attributs de la monarchie : le sceptre, la couronne, la main de justice et le collier de
l’ordre du Saint- Esprit. En arrière-plan on distingue clairement des colonnes et un
paysage appuyant le fait que la monarchie est puissante et éternelle.
L’œuvre fait référence au règne de Louis XIV. Apollon prend les traits du Roi et le
décor de l’aiguière (vase à eau) comporte un détail surprenant : il représente le passage
du Rhin. Ce décor fait allusion à l’armée française qui franchit le Rhin en 1672 après la
déclaration de guerre aux Pays-Bas prononcée la même année par Louis XIV.
La sculpture classique est elle aussi étroitement liée au domaine politique. Les artistes
propagent les idées monarchiques à travers leurs arts. À partir de ce groupe de
sculptures, le Roi lance le programme d’ornementation du Château de Versailles à la
gloire de sa personne et d’Apollon.
Le Vau agrandit le château et reprend les façades, Le Nôtre dessine les jardins et Le
Brun coordonne les programmes de peinture et de décoration. C’est en 1678 que le
Château de Versailles devient le symbole de l’art classique français.
Louis XIV confie à Jules Hardouin-Mansart une deuxième campagne de rénovation afin
de donner une régularité plus classique au château. La décoration intérieure définie l’art
royal. Le jeu des glaces donne un éclat sans égal aux salles.
EN SYNTHÈSE
Ce mouvement artistique a une résonance sans égal puisqu’il a touché aussi bien la
littérature, la peinture ou encore la musique. Aujourd’hui de nombreuses œuvres
appartiennent à cette période classique et l’architecture reste le domaine le plus
marquant pour les créations classiques.
Il est aujourd’hui possible d’admirer ces œuvres au Musée du Louvre (Paris), au musée
du Château de Versailles (Île-de-France), Musée des Beaux-Arts de Strasbourg (Grand
Est), Musée Nicolas Poussin (Normandie) et à la National Gallery of Art (Washington,
États-Unis) pour l’internationale.
Romanticisme -
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Le Romantisme serait né en Allemagne vers 1795 dans le domaine littéraire. Il qualifie une
aspiration au romanesque, c’est-à-dire à l’imaginaire, à l’aventure, à la description de
paysages dans lesquels la nature tient une place primordiale. Dans le domaine pictural, le
romantisme se révèle au travers du groupe des Nazaréens formé de six jeunes peintres
allemands au début du XIXe siècle (dont Franz Pforr, Johann Friedrich Overbeck). Ils puisent
leur inspiration dans l’imaginaire médiéval et renaissant, se réclamant tout à la fois
d’Albrecht Dürer et de Raphaël. Ils partent à Rome dans l’idée de rénover l’art sacré. Caspar
David Friedrich est également considéré comme le grand peintre du romantisme allemand.
Ses paysages représentent des scènes irréelles, dépeignent la destinée impossible de l’homme
face à l’immensité insondable – et souvent terrifiante – de la nature.
Dans une atmosphère fantastique et angoissante, Füssli peint une dormeuse assaillie par un
incube et veillée par une tête de cheval halluciné. L’abandon de son corps créé une confusion
entre le sommeil et la mort. L’artiste cherche à représenter, par cette vision, l’âme humaine
dominée par le sentiment de peur, l’angoisse devant l’irrationnel. Au travers du cauchemar,
Füssli nous confronte à nos angoisses inconscientes et au thème de la folie.
Karl Friedrich Schinkel, Église gothique sur une falaise face à la mer, 1815
Fasciné par le passé médiéval allemand, Schinkel fut à la foi peintre et architecte. Les églises
et les ruines furent ses thèmes de prédilection. Proche du style de Friedrich, il met en valeur
les architectures dans des ambiances austères et dominées par un fort clair-obscur. Les
préoccupations spirituelles du peintre sont visibles au travers de son attachement à l’univers
gothique. La nature est un témoignage visible d’une vérité inaccessible, et c’est à travers
l’architecture sacrée que les Hommes tendent vers l’idéal du christianisme.
Eugène Delacroix, La Mort de Sardanapale, 1827
Le XX siècle
Le surréalisme (1918-1939)
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Histoire du mouvement
Dada, apparu pendant la Première Guerre mondiale, avait été le premier mouvement à
souligner l’irrationalité des êtres humains, l’absurdité du monde, et la nécessité d’un esprit de
révolte. Les futurs membres du surréalisme ont vécu la guerre de près, et c’est de l’amitié
entre André Breton (passé par le mouvement Dada), Louis Aragon et Philippe Soupault
qu’allait germer un nouvel état d’esprit incarné dans la création d’une revue, Littérature,
parue en 1919. Se joignent à eux Francis Picabia et Georges Bataille.
Tant d’artistes et d’auteurs y ont contribué qu’il est difficile d’en définir une ligne
dominante, esthétique ou philosophique. Plusieurs points communs réunissent malgré tout ses
membres comme le goût de la liberté et la quête poétique.
Au cours des années 1920, des tensions apparaissent entre les membres du groupe, en raison
de l’attitude jugée despotique de Breton. Certains s’éloignent du mouvement, en particulier
Jacques Prévert et Yves Tanguy. À partir de 1930, le surréalisme prend une dimension
nettement politique, sur la volonté d’André Breton, et se met « au service de la révolution »
communiste. C’est un sujet de discorde entre les membres du groupe. Durant cette décennie,
les surréalistes organisent de grandes expositions internationales dont la principale se tient à
la galerie des Beaux-arts de Paris en 1938.
Dispositif poétique, cette table frappe par son étrangeté : à quatre pieds, elle supporte un
buste énigmatique, des objets angoissants telle une main coupée. L’équilibre de l’ensemble
paraît fragile, instable. Giacometti a fait la connaissance du groupe en 1929. Ses œuvres
surréalistes témoignent de son talent poétique et de sa capacité à explorer ses traumatismes.
voir toutes les images Meret Oppenheim, Petit déjeuner en fourrure, 1936
Introduite auprès d’André Breton en 1933, la Suissesse est l’une des quelques femmes à avoir
participé au mouvement surréaliste. Tout en fabricant des bijoux, elle est aussi l’auteure de ce
fameux objet bien évidemment inutilisable mais infiniment désirable. Le caractère sauvage de
la fourrure contraste avec la nature industrielle de la tasse et des objets qui l’accompagnent.
C’est l’exemple d’une association pleinement poétique entre des idées et des univers
étrangers l’un à l’autre.
L’existentialisme