Vous êtes sur la page 1sur 14

/LE MEKTOUB/

DANY BRAKO
DERNIER COURRIER

VOUS ETES SUR LE POINT, D'ETRE LES TEMOINS DE LA FORCE DES SCIENCES DE
RUE.
Jette les clés de ma cage.

/C'est trop dur de chanter le ventre plein./


/Les artistes ne meurent pas de faim,/
/Ils meurent./
/L'Eternel t'a dédié son œuvre/
/Sors du musée,/
/Pour museler un loup?/
/Tire lui en plein cœur/
/Où jette les clés de sa cage?/
/Crèvera ma rage,/
/Les maux n'ont pas d'âge./
/On t'enferme où tu brûles./
/Là où je voudrai vivre, ivre./
/Ne me rejoins pas sur l'autre rive,/
/Je n'économise pas son Louvre./
/Et l'herbe est toujours plus rouge,/
/A l'air frais./
/Sécher au soleil, c'est pas un art./

page 1
Tu l'sais pas.

Tu sais ce que je vais dire?Non tu ne sais pas.


Alors tais toi, pose toi. Ecoute moi.
Je discute avec une page blanche,
Une journée d'hiver ou une nuit d'été
Pour avoir l'illusion de ne rien devoir à personne.
J'en veux à personne et si mes rimes raisonnent,
Comme un Wesson? Ainsi soit-il demande pas
Pourquoi. Le jour où mon heure sonne.
Pour mes funérailles trouve des chrysanthèmes fânées/
Car je suis parti déçu
J'ai fait ce que je devais à défaut de ce que je pouvais.
J'ai les yeux rouges, je vois trouble? C'est la conjonctivite.
Les bouchées doubles? C'est la conjoncture.
Le poison dans les chiottes? C'est la raison.
Une pêche miracle dans l'virage?
Le shtar c'est pas le mirage.

Rappelle toi ça, Tu n'sais rien


C'est tout ce qu'il y a à savoir ici
Les gens comme moi le savent bien
Si le savoir est une armes? On va le voir...

Page 2
Sans pitié

Les montagnes se rencontrent et les esprits,


Fuient la raison. Les horizons fuient la lumière;
Elle cherche trouve toujours. L'oreille universelle
Peut se faire trancher. Sentir le danger?
C'est humain. Le chercher c'est la chienneté.
Piquer ceux qui bavent de rage c'est humain
C'est inhumain de les prendre en pitié
J'ai mis du temps à le comprendre
Et fallait pas le savoir pour le vouloir
A part à ne plus voir.
Faudra sûrement plonger des cadavres sous le ciment
Pour refaire les fondations de ce monde
Ca prendra trop de place dans ton crâne
De chercher à comprendre
Savoir c'est pouvoir?
Oui, sûrement...

page 3
Oublie rien.

Me dis pas ce que tu ignores.


Oublie rien tu sais rien.
Je vais le redire jusqu'à la fin des
Refrains. Afin que tu le comprenne bien
Au cas ou tu l'sais pas encore
Y a pas de boulettes dans mes intestins
Sâche le bien ça au moins. A la fin tu vas imprimer
Je sais rien, je signe rien.
Ou alors imprime ta signature sur ma tempe.
T'hésite? Attend je t'aide, j'actionne, vas-y
Presse le skeude, je fais le reste. Ce qui compte c'est le geste
Pas de payer une dette.
Oublie toujours pas tu le sais pas.
Rappelle toi. Oublie moi.
Ou on se rappellera d'toi
Rappelle toi bien.

Page 4
Vitale

L'air que je respire, l'eau le pain le sel.


Le seul, l'unique. Ma famille et mes proches,
Pas remplir que mes poches. Juste que les miens
Me voient ou voir les miens. Pas respirer
L'amiante, voir autre chose que le béton.
Parler d'autre chose que d'untel
Qui est encore tombé. Pour marger.
Ecrire autre chose. Idées claires.
Penser à me ranger avant de manger du plomb.
En avoir dans la cervelle. Le concret l'abstrait,
Voir la différence pas dans l'absynthe
Pas diluer mon avenir dans la cuiller
Pas lire l'avenir dans le marc de café
Ou dans ton crâne de cristal.. Crache ta fumée
Loin de mon enceinte.
Range ta crainte.

Dans le pocheton/Jette le dans le caniveau.


Ecoute le skeude/Oublie les skudes de BFM
Là c'est DANY BRAQUO
Je bégaye pas. J'ai pas de cailloux dans la bouche

Page 5
ARGENT POUVOIR SUSPECT

Avoir la caillasse dans la poche


Fais pas tout mon horizons,
Et l'horizons n'enferme pas ma vision.
Je dors pas. Je fais pas de cauchemars
C'est plus facile comme ça,
Quand rien calme l'insomnie.
Sous le sommier j'ai pas d'arme.
Je dors mieux comme ça.
J'ai pas acheté mon style
A un sachet d'shit.
Et j'ai rien à vendre, à part
Quelque grammes de style
Vas-y range ton cash, là c'est pour moi
J'assure, j'assure pas. Là c'est pour toi
Une pensée pour nos mères,
Les seules à savoir pour quoi

Page 6
Suspect

J'ai pas de python, juste une grosse souris dans le ventre.


J'ai la dalle comme toi mais je relativise.
J'ai souvent jeté l'oeil juste par dépit.
Un loup dans une cage, conserve l'espoir
De sortir un jour. Alors un homme
Qui ronge ses crocs, ça devient quoi?
Un loup avec une intelligence d'humain.
Je tend la main à un coupe-coupe.
Vas-y découpe. On verra pour demain...
C'est pas si loin le temps où on m'parlait
D'hier comme un mirage
Et de l'avenir au passé.

Page 7
Ma réalité

Les mots que j'utilise, reflètent ma réalité


Que j'exprime plutôt que le contenu
De mon cœur. Si le savoir est une arme
Le papier est mon champ de bataille.
L'encre et le stylo sont les munitions.
Mon inspiration je la trouve
Dans ce que la vie me prouve.
Quand à savoir ce que je pense
Cela n'engage que moi.
Ce que je ressens n'appartient qu'à moi
Pour me le prendre brûler mes manuscrits
Ne suffira pas. Je prie que ça n'arrive pas.
Ce monde est rempli de choses que l'on ignore
Et qui en valent la peine mais voilà pourquoi
On n'en saura jamais assez. Le changement,
C'est lorsqu'on a peur de la liberté,
Comme d'un changement de régime.

page 8
ANY MANY MONEY

Remet tout en doute, estime le pouvoir.


Je connais rien ni personne.
Tu peux tout faire pour un frère
A part peser à sa place. Compte pas ma liasse
Regarde pas dans ma glace. Parle pas fais le.
Je m'associe à personne. Je pense qu'aux miens.
Pas à ces chiens. Jette pas l'oeil si je te jette un os.
Va ronger ton frein ailleurs. Fais l'railleur.
Je vendrai tes chicots en ro à mon ferrailleur
Suspecté de pouvoir mailler. Voir les rageurs baver
Oui c'est ce que je veux. Prendre de l'argent,
Est-ce que j'ai le droit. J'en sais rien je le fais.
On verra bien si un païen fait le doyen
Ou si je suis un bon citoyen. Cherche pas
A voir ce qu'il y a derrière le mur mitoyen.
Tout est sous contrôle tout va bien.

La monnaie le pouvoir et le respect.


La monnaie c'est pouvoir mais c'est pas le respect
Respire si t'es en vie
Fais rien de suspect

Page 9
GUIGOZ

Je cherche pas à nuire ni à plaire.


Je veux que le guigoz pour ma progéniture.
Je me fous de piloter une belle voiture.
C'est mes cauchemars qui remplissent le fourgon.
Les bastos c'est l'désordre
La foi c'est le présent. La vie c'est le trésor.
Et la suite c'est le mektoub.
Un frère qui brasse, c'est psahtou, c'est tout.
En fait ce qui compte c'est les priorités
Pas les sens interdits. Et va trouver un sens à ce que je dis.
Moi ça fait longtemps je cherche plus.
En fait je crois bien, j'y ai même jamais pensé.
Pour dépenser faut avoir et pour avoir faut penser.
Viens pas ambiancer. J'ai autre chose à penser
J'aime pas tiser. J'aime pas danser ô sista.
Je pense qu'à brasser, je le sait tu es comme moi.
Quoi que t'en dise l'ennemi!
Je cherche pas à fuir, j'affronte le destin(mektoub)

Page 10
LUCKY STRIKE

Je paye pour tout même pour recoudre


les poches trouées, un cercueil roulant.
J'erre par le franc parlé.Je gère
Le cash au gré du feeling.
J'ai pas de neuf mili chez moi.
Un et Un ça fait trois.
Si tu comprend pas même
Le zéro a une valeur mathématique.
Ma thématique tourne autour de ce que je regarde.
Si je détourne le regard
C'est peu-être d'après qu'on m'égorge.
Si on m'écorche
A la seconde je me sens vivant.
Le reste du temps. Je me sens observé.
Hop Stop ça tout de suite, y'a pas de doute
Tu vas finir autopsié.
Je pratique un art martial prohibé. Celui de la survie.

Page 11
OPERATIONEL

Elle me veut cash, se fout de mes jetons de cazingue.


Me perquise ma came mieux que la BAC
Se fout de savoir d'où je suis, ce que je crois
Ou ce que je pense, mes convictions mes idéaux.
Elle veut rien savoir, elle me connaît mieux que moi.
Elle m'a éloigné de mes passions.
Elle est la seule à jamais mentir.
Pourtant elle a ses secrets, elle les conserve,
elle les cache pas.Un regard on se comprend.
Pourtant rien de rationnel là dedans!
C'était juste notre destin.
Je pourrai mourir pour elle. Sans hésiter une seconde.
Je pourrai tuer aussi, sans le moindre remord.
Je remplirai des cimetières et même des charniers?
Mon courage elle s'en moque.
Mes pulsions meurtrières elle en rigole pas!
Elle est peut-être la seule à me prendre au sérieux.
Je l'ai prise au mot le jour où elle m'a dit, t'es pas un homme.
Je lui ai répondu, peut-être que c'est humain la vengeance.
Ou je suis aveugle.
Elle m'a ouvert les yeux. Elle a dans le regard
cette étincelle que j'ai vu chez aucune autre.
Elle a réussi là ou ma mère a échoué.
Elle a su déceler en moi ce que personne a su voir.
Pas même mon miroir.
Je la rendrai jamais assez heureuse.
La perfection on la poursuit sans jamais l'atteindre.
Parfois je me dis je la mérite pas.
Mais je sait bien moi c'est pas comme ça que ça marche.
Je sait bien moi ce qui peut la faire pleurer.
Mais elle sait me faire rire.
Et qu'est-ce que je pourrai lui dire pour la faire réagir.
J'ai rien à lui offrir à part ma folie
Quand je la réveille la nuit, pour jouer les pyromanes avec nos âmes.
A l'heure où l'on voudrait me voir manier les engins de mort,
Avec dextérité, y prendre goût et
Entamer une série à la Dexter.
J'ai dû apprivoiser une porte verrouillée
Pour la retrouver, elle m'a jamais lâché.
J'ai du apprendre à pas rire jaune.
De toute les manières j'ai jamais su dessiner
Des silhouette à la craie.

Page 13
Pourtant beaucoup l'auraient mérité.
J'ai hérité de la rancune des anciens.
Entre la misère ou une corde j'ai choisi la miséricorde.
L'histoire ne s'arrête pas avec moi, je le sait aujourd'hui.
DANY BRAKO C'est bien plus qu'un nom d'artiste...

DANY BRAKO

page 14

Vous aimerez peut-être aussi