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17 Conversion électro-mécanique

17.1 Problèmes de khôlle


17.1.1 Correction – Moment de Laplace et spire
1. Bilan des actions mécaniques : le moment du poids et de la force de tension du fil sont nuls car
s’appliquant en des points de l’axe Oz. Seul demeure le couple de torsion.
Le TMC donne J θ̈ = −C(θ − θ0 ). À l’équilibre, on a 0 = −C(θ − θ0 ) dont on déduit

θ=0
#” #” ∧ B#” #” = ia2 #”
2. Le couple de Laplace s’exprime selon Γ = m où m n avec #”
n le vecteur normal à la
#”
spire orienté par la règle de la main droite. On déduit du schéma que Γ = ia2 (cos π2 − θ u# ”x −


sin π2 − θ u#”y )∧B u# ”x = ia2 B cos θu#”z . À l’équilibre, le théorème du moment cinétique (TMC) devient

#”
#” ∧ B
m − Cθeq e#”z = 0, soit l’équation :

ia2 B cos(θeq ) = Cθeq

ia2 B
La résolution graphique dépend de la valeur la constante Θ = C , et on peut tracer, par exemple :

Θ=1 Θ=5

1
1
θeq
f (θ)

f (θ)

0 0 θeq2 θeq3

−1 θeq1
−1

−6 −4 −2 0 2 4 6 −6 −4 −2 0 2 4 6
θ en rad θ en rad

3. En projection sur l’axe Oz, le TMC donne J θ̈ = ia2 B cos(θ) − Cθ. En se plaçant au voisinage de la
position d’équilibre cette équation devient : J α̈ = ia2 B (cos θeq − sin θeq α) − C(θeq + α), soit après
17. Conversion électro-mécanique 17.1. Problèmes de khôlle

simplifications :
 
J α̈ = − ia2 B sin θeq + C α)

La période du mouvement est donc :


s
ia2 B sin θeq + C
T = 2π
J

17.1.2 Corrigé - Propulseur électromagnétique


1. Le projectile est placé dans un référentiel supposé galiléen, et soumis aux forces suivantes :
– poids −mg u#”z ;
– réaction du support Ru#”z ;
– force de Laplace id(−u#”y ∧ (−B u#”z ) = idB u# ”x .
En projection sur l’axe Ox, le PFD donne

mẍ = idB

idB idB idB 2


2. On en déduit par intégration v(t) = m t + v0 = t, puis x(t) = 2m t .
qm
2mL
Le projectile atteint l’extrémité du rail en tf = idB , et on en déduit

s
2idBL
V =
m

3. On commence par isoler la norme du champ magnétique :

1 mV 2
B= ' 3T
2 idL

4. En y ajoutant la force donnée, le PFD devient mẍ = idB − αẋ. On reconnaît une équation
différentielle
 d’ordre 1 à coefficients constants qui se résout avec les mêmes conditions initiales
α
idB −m t
v(t) = α 1 − e .
idB
Avec l’hypothèse proposée, on peut en déduire V ' α , et donc

idB
α' = 66 kg · s−1
V

Cette valeur est ridiculement élevée, l’hypothèse de frottement linéaire n’est plus valable lorsque le
nombre de Reynolds est aussi élevé qu’ici...

17.1.3 Corrigé - Double rail de Laplace


1. On commence par orienter le cadre formé par les rails et les tiges selon la règle de la main droite
comme précisé sur le schéma :

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i
J
T2 T1
#”
B v#”
0

I
i

I
i
i
I
x
O

La tige T1 est placée dans un référentiel galiléen et subit un ensemble de forces que sont : son poids
#” #” # ” ´ a #” #”
p = −mg u#”z , la réaction du support R1 = RN u#”z et la force de Laplace F1 = y=0 id`∧ B = iaB u#”z .
On peut lui appliquer le principe fondamental de la dynamique, le projeter sur l’axe Ox et écrire :

mv˙1 = iaB
#”
De même, la tige T2 subit les forces : poids #”
p = −mg u#”z , la réaction du support R2 = RN u#”z et la
# ” ´ a #” #”
force de Laplace F2 = y=0 id` ∧ B = −iaB u#”z .
On peut lui appliquer le principe fondamental de la dynamique, le projeter sur l’axe Ox et écrire :

mv˙2 = −iaB

Il reste à établir l’équation électrique. Pour cela, on exprime la force électromotrice induite (f.e.m.)
˜ #” # ”
grâce à la loi de Faraday : e = − dΦ dt où Φ = S B· dS = Ba(x1 −x2 ). Il vient alors e = −Ba(v1 −v2 )
et la loi des mailles donne :
e = −Ba(v1 − v2 ) = 2Ri

La mise en commune des deux relations permet alors d’établir les équations demandées :

2
v˙1 = − (aB)
(
2mR (v1 − v2 )
(aB)2
v˙2 = 2mR (v1 − v2 )

2. Pour résoudre ce système d’équations couplées, on peut poser s = v1 + v2 et d = v1 − v2 , et le


système devient : (
ṡ = 0
2
d˙ = − (aB) (d) mR
−(aB)2
 
On en déduit s(t) = cste = v1 (t = 0) + v2 (t = 0) = v0 et d(t) = A exp mR t et d(t = 0) = v0
(aB)2
 
d’où d(t) = v0 exp − mR t . On revient alors aux variables v1 et v2 et on a :

2
   
 v1 (t) = v0
2 1 + exp − (aB)
mR t
2
  
 v2 (t) = v0
2 1 − exp − (aB)
mR t

3. Pour effectuer un bilan d’énergie électrique, on multiplie l’équation électrique par i pour montrer
que l’on a :
ei = 2Ri2

Ce qui traduit que l’énergie électrique fournie par la f.e.m. est dissipée par effet Joule dans les
tiges.

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De même, pour effectuer un bilan d’énergie mécanique, on multiplie l’équation mécanique de cha-
cune des tiges par leur vitesse respective vi pour montrer que l’on a :

 mv v˙ = 1 m dv12 = dEc1 = −v (aB)2 (v − v ) = iaBv = P
1 1 2 dt dt 1 2R 1 2 1 1, Laplace
2
 mv v˙ = 1 m dv2 = dEc2 = +v (aB)2 (v − v ) = −iaBv = P
2 2 2 dt dt 2 2R 1 2 2 2, Laplace

Ce qui est l’expression du théorème de l’énergie cinétique appliquée à chacune des tiges.
La somme donne :
d
(Ec1 + Ec2 ) = −2Ri2
dt
ce qui traduit que la diminution de l’énergie cinétique totale est due aux pertes par effet Joule.

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