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CHAPITREI :GENERALITES
I. SYSTEME .......................................................................................................................... 4
I.1 Définitions ......................................................................................................................... 4
I.2 Constituants d'un système ............................................................................................... 4
I.3 Composition d'un système .............................................................................................. 4
I.3.1 Fractions molaires ................................................................................................. 4
I.3.2 Fractions massiques .............................................................................................. 5
I.3.3 Concentrations ...................................................................................................... 5
II. ETAT D'UN SYSTEME ..................................................................................................... 5
III. VARIABLES D'ETAT- FONCTIONS D'ETAT ................................................................ 5
III.1 Variables d'état ................................................................................................................. 5
III.2 Fonctions d'état ................................................................................................................. 6
IV. PHASES .............................................................................................................................. 7
V. ECHELLES DES TEMPERATURES ................................................................................ 9
V.1 Echelle Celsius ................................................................................................................. 9
V.1.1 Fusion de la glace .................................................................................................. 9
V.1.2 Ebullition de l'eau ................................................................................................. 9
V.2 Echelle Kelvin .................................................................................................................. 9
VI. ETAT D'EQUILIBRE D'UN SYSTEME ........................................................................... 9
VII. TRANSFORMATIONS THERMODYNAMIQUES ....................................................... 10
VII.1 Transformation quasi statique ...................................................................................... 10
VII.2 Transformation réversible ............................................................................................. 10
VII.3 Transformation spontanée (irréversible)..................................................................... 10
VIII. RAPPELS MATHEMATIQUES ................................................................................. 11
I. SYSTEME
I.1 Définitions
Un système thermodynamique est l'ensemble des corps situés à l'intérieur d'une surface
fermée appelée frontière. La thermodynamique examine les échanges d'énergie qui ont lieu
entre le système et le milieu extérieur au cours d'une transformation.
Système fermé : Il peut échanger de l'énergie avec l'extérieur mais pas de matière.
I.2 Constituantsd'unsystème
La composition d'un système peut être exprimée par plusieurs variables différentes. En
thermochimie, l'emploi des fractions (ou titre) est généralement recommandé.
Soit un système constitué par k constituants se trouvant dans un même état physique. La
fraction molaire d'un constituant Ai dans le mélange est définie par :
n
xi i
nt
4
I.3.2 Fractionsmassiques
Soit un système constitué par k constituants se trouvant dans un même état physique. La
fraction massique d'un constituant i dans le mélange est définie par :
m
x'i i
mt
I.3.3 Concentrations
Concentration molaire
C'est le nombre de moles par litre de solution
n
Ci i en moles / litre
V
Concentration massique
mi
C 'i
V en grammes / litre
C 'i M i .Ci où M i est la masse molaire du composé i
Nous avons défini les variables d'état (§ II) comme des grandeurs mesurables,
obligatoirement de nature macroscopique. Parmi ces grandeurs, de par leur nature, certaines
sont indépendantes de l'étendue de la phase considérée (indépendantes de la quantité de
matière dans le système), ce sont les variables de tension ou intensives (Force, Pression,
vitesse, température, concentration..etc…). D'autres, au contraire, sont proportionnelles à
l'étendue de la phase (proportionnelles à la quantité de matière dans le système), ce sont les
variables d'extensités ou extensives (Longueur, masse, volume, charge électrique…etc…).
5
Exemple :
Considérons un système (S) défini par une masse m d'un gaz (G) à la température T et
sous la pression P. Les variables descriptives de ce système sont la masse (m), le nombre de
moles (n), la température (T), la pression (P), le volume V occupé par le gaz…etc…
Si on divise le système (S) en deux parties égales (S1) et (S2), les variables descriptives
des sous-systèmes (S1) et (S2) sont : m/2, n/2, V/2, T, P…etc..
Les variables extensives dépendant de l'étendue de la phase sont les variables divisées
par 2 (m, n, V), elles dépendent de la quantité de matière du système. Les variables intensives
qui ne dépendent pas de la quantité de matière du système (T, P, x, c…) sont des grandeurs
dont la valeur est déterminée en tout point du système considéré.
Les variables d'état sont liée s par des relations algébriques : par exemple, la pression, le
volume et la température d'un gaz ne sont pas indépendants, ils sont reliés par une équation
mathématique appelée EQUATION D'ETAT dont l'exemple le plus simple est l'équation
d'état des gaz parfaits.
PV nRT
Pour n moles de gaz parfait, il suffit de connaître deux variables pour décrire l'état du
système :
avec R la constante des gaz parfaits. Pour un système fermé n est constant, la relation
(1) devient :
f ( P,V , T ) 0
V V (T , P) V nRT
P
P P(T ,V ) P nRT
V
T T ( P,V ) T PV
nR
En conclusion, toute variable d'état est aussi fonction d'état et inversement.
La variation d’une fonction d’état ne dépend pas du chemin suivi. Elle ne dépend que
de l’état initial et de l’état final.
6
IV. PHASES
Bien souvent, les valeurs des variables d'état ne sont pas les mêmes en tous points du
système. Pour décrire celui-ci, on est alors amené à le diviser en portions au sein desquelles
chacune des variables d'état a une même valeur quel que soit l'endroit considéré : c'est ce
qu'on appelle des portions homogènes ou encore phases.
Deux phases différentes sont séparées par une interface (ou interphase), où les valeurs de
certaines variables d’état changent brusquement.
Exemples :
Ca(OH)2
solide
Système constitué de deux phases liquides (liq 1 + liq 2)
Liq 1 (Huile)
Liq 2 (Eau)
(Huile)
Système constitué de deux phases (liquide + gaz par exemple)
Vapeur d'eau
(gaz)
Eau liquide
7
REMARQUES :
Deux liquides forment deux phases distinctes s'ils sont non miscibles.
1
2
3 4
8
V. ECHELLES DES TEMPERATURES
Le degré Celsius (ou Centigrade) a été établi arbitrairement pour les phénomènes
suivants :
Le degré Celsius est défini donc comme étant : 1°C 2 1 100
Zéroabsolu = -273,15°C
Un système est en équilibre thermodynamique lorsque les valeurs des variables d'état pour
chaque phase restent fixes avec le temps.
On dit encore qu'un système a atteint l'état d'équilibre lorsqu'il n'est le siège d'aucune
transformation apparente à notre échelle.
9
Conclusion
Pour qu'un système soit en équilibre il faut qu'il existe simultanément :
Une transformation est dite cyclique ou fermée quand elle amène toutes les variables d'état
à reprendre leur valeur initiale. Elle est dite ouverte lorsque l'état final diffère de l'état initial.
Une transformation est quasi statique lorsqu'elle s'effectue d'une manière suffisamment
lente de telle manière qu'à chaque instant l'état du système est connu. On dit que la
transformation a lieu selon une suite continue d'état d'équilibres.
Une transformation est réversible si elle est réalisable en sens inverse et si dans les deux
sens elle a lieu d'une manière quasi statique.
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VIII. RAPPELS MATHEMATIQUES
Soit une fonction de deux variables x et y, F (x, y). La variation infinitésimale dF peut être
exprimée en fonction des variations infinitésimales dx et dy.
dF F x y
dx F y x dy
2. Si l'on intègre dF entre un état 1 et un état 2, on obtient une variation finie de F,
F telle que :
x2 , y 2
dFx, y F F F
(x1, y1)
2 1
La valeur de l'intégrale dépend de l'état initial et de l'état final et non de la façon d'aller
de 1 vers 2.
dF x, y 0
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CHAPITRE II : APPLICATIONS DU
PREMIER PRINCIPE A LA CHIMIE
I. I-PREMIER PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE
I.1 Enoncé
Lorsqu'un système subit une série de transformations qui l'amènent dans un même état
final différent de l'état initial, la quantité totale d'énergie W+Q échangée par le système avec
le milieu extérieur est indépendante du mode de transformation considérée, elle ne dépend
que de l'état initial et de l'état final .
La variation de l'énergie interne d'un système fermé qui se transforme entre un état initial
(1) et un état final (2) est égale à la somme algébrique des travaux W i et des chaleurs Qj
échangés par le système avec le milieu extérieur.
21U Wi Q j
i j
12
2 2
1 dU 1 Q Qv 1U Qv
2
Les réactions à volume constant peuvent se produire dans les conditions suivantes :
Réactions entre des gaz, le nombre de molécules restant constant : c’est le cas par
exemple de la réaction :
Une transformation isobare est une transformation effectuée à pression constante entre
deux états (1) et (2) : P1 P2 P .
W PdV PV2 V1
2
1
dU W Q
2 2 2
1 dU U2 U1 1 PdV 1 Q
U2 U1 PV2 V1 Qp Qp U2 PV2 U1 PV1
Q p H 2 H1 21H
La fonction H U PV est la fonction ENTHALPIE, c'est une fonction d'état. Elle a les
dimensions d'une énergie puisque U est une énergie et le produit PV est une énergie.
13
.Différentielle de H
H U PV dH dU PdV VdP
or dU Q W dH Q W PdV VdP
dH Q VdP
à P = constante on a dP 0 dH Qp
21H Q p
Conclusion
14
III. ENTHALPIE DE CHANGEMENT DE PHASE D’UN CORPS PUR
Les changements d'état (ou de phase) d'un corps pur s'effectuent toujours à pression et
température constantes. La chaleur échangée avec le milieu extérieur au cours d'un
changement de phase est appelée chaleur latente LP, T.
sublimation
Asolide Avapeur
condensation
Aliquide
Exemple :
l fusion
H2O(s) H2O(l)
l solid
Notation
LP, T = Q P, T = ΔH P, T
dh d u Pv du Pdv vdP
h u Pv
15
Remarques :
v u h u
1
A(l) A(g)
2
1
A(s) A(g)
2
v1 vg vs,l vg
Le volume du gaz est très grand devant le volume du solide ou du liquide, d'où :
h u Pvg
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IV. APPLICATIONS DU 1er PRINCIPE AUX REACTIONS CHIMIQUES
Un système est parfait si les interactions entre les molécules de chaque constituant sont
nulles dans la phase gazeuse et identique si le mélange est liquide ou solide.
3 R
a1A1 + a2A2 a'1A'1 + a'2A'2 2 H P ,T
M
ETAT 2 ETAT 3
32 H PR,T est la variation d'enthalpie de réaction correspondant à la formation des produits à
31 H PTotale
,T 21 H PM,T 32 H PR,T
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Dans le cas des systèmes parfaits 1 H P ,T 0 d'où :
2 M
31 H PTotale
,T 32 H PR,T
L'état standard d'un composé est l'état physico-chimique d'un composé pur sous une
pression d'une atmosphère (1 atm) et à une température déterminée, le plus souvent cette
température est prise égale à 298 K.
notée : HT , l'exposent exprime que la pression est d'une atmosphère et T en indice c'est la
température choisie.
Exemple :
P = 1 atm, T = 298 K
H 298 208Kcal.mol 1 = variation de l'enthalpie standard de la réaction de
combustion de l'acide acétique CH3COOH.
L'enthalpie H est une fonction d'état, donc la variation d'enthalpie associée à une réaction
chimique (H) ne dépend que de l'état initial des réactifs et de l'état final des produits. Il est
possible d'accéder à la valeur de la variation d'enthalpie de quelques réactions par des mesures
calorimétriques directes.
18
Exemple :
H 298 94,052Kcal.mol 1
Cette réaction peut être réalisée dans un calorimètre avec conversion totale du carbone
graphite en dioxyde de carbone. La valeur négative de H 298 montre que l'énergie des
produits est inférieure à celle des réactifs. C'est l'une des raisons pour lesquelles la réaction est
aussi totale.
Remarque :
Pour cette réaction, la variation du nombre de moles gazeuses est nulle ( n 0 ), nous
pouvons écrire donc :
H U PV U RTn H U
H = ?
C (graphite) + 1/2 O2 (g) CO (g)
19
a. Méthodedes cycles
Chemin direct
H1
C (gr) + O2 (g) CO2 (g)
H2 H3
CO (g) + 1/2 O2 (g)
Chemin indirect
Le schéma ci dessus montre qu'il existe deux chemins différents pour la transformation du
carbone et l'oxygène en dioxyde de carbone CO2. Par ailleurs, l'enthalpie est une fonction
d'état, sa variation ne dépend que de l'état initial et de l'état final, nous pouvons écrire donc :
H 2 H1 H 3
b. Méthode algébrique
La réaction (2) peut être obtenue par soustraction des réactions (1) et (3) :
20
Exemples :
(b) = (1) – 2 (2) H b H1 2H 2 153 ,20 222 ,06 H b 109 ,10 kcal.mol 1
La variation d’enthalpie d’un processus qui parcourt plusieurs états transitoires est
la somme des variations d’enthalpie des processus intermédiaires.
La variation d’enthalpie d’un processus fermé (au cours d’un cycle) est nulle.
21
IV.5 Enthalpie de formation
DEFINITION 1 :
La variation d'enthalpie qui accompagne la formation d'une mole d'un composé (A) dans
son état standard à partir de ses éléments, sous la forme stable à la température considérée, est
DEFINITION 2 :
L'enthalpie molaire standard de formation des éléments pris dans leur état physique le plus
stable est nulle.
Exemples :
H f ,298 C graphite 0
H f ,298 CO2, g 94,05Kcal.mol 1
Remarques:
- Si H f ,T 0 les substances formées sont plus stables par rapport à leurs éléments.
- Cas des ions : Les grandeurs thermodynamiques standard des ions sont données en
solution infiniment diluée si bien que les forces interioniques sont négligeables (tout comme
les forces intermoléculaires dans les gaz parfaits). Par convention les grandeurs
thermodynamiques de l’ion H+ sont nulles.
22
IV.6 Calcul des enthalpies standards de réactions à partir des enthalpies standards de
formations.
Exemples :
EX 1 :
H°298 = ?
(a) C2H4 (g) + H2O (l) C2H5OH (l)
Sachant que : H1 H f ,298 C2 H5OH ,l 66,3Kcal.mol 1
H 2 H f ,298 C2 H 4, g 12,5Kcal.mol 1
H 3 H f ,298 H 2O,l 68,3Kcal.mol 1
Méthode algébrique :
a 1 2 3 ΔH 298
ΔH 1 ΔH 2 ΔH 3 66,3 12,5 68,3 10,5Kcal
H 298 H f ,298C2 H5OH ,l H f ,298C2 H 4 , g H f ,298H 2O,l
23
Méthode des cycles :
H f ,298 C2 H 4 , g H f ,298H 2O,l H f ,298C2 H 5OH ,l
H 298 ?
C2H4 (g) + H2O (l) C2H5OH (l)
Si, par exemple, nous parcourions le cycle dans le sens inverse des aiguilles d'une montre
nous aurons :
H 298 H f ,298C2 H5OH ,l H f ,298C2 H 4 , g H f ,298H 2O,l 0
H 298 H f ,298C2 H 5OH ,l H f ,298C2 H 4 , g H f ,298H 2O,l
Remarque :
Chaque fois qu'on rencontre une flèche en sens inverse, on mettra le signe (-) devant H .
En effet, d’après le premier principe ; la réaction inverse d’une réaction donnée prend un effet
thermique égal en valeur absolue à celui de la réaction directe mais de signe contraire.
EX 2 :
Calculer H 298 de cette réaction sachant que :
H f ,298 HCl , g 22,06Kcal.mol 1
H f ,298 H 2O, g 57,80Kcal.mol 1
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Remarquons que la réaction (a) = (2) - 2 (1), d'où :
H 298
= H f ,298 H 2O, g - 2 H f ,298 HCl , g = 13,68 Kcal
avec H f ,298 O2 , g H f ,298 Cl2 , g 0
GENERALISATION :
H°T
H T a'i H f ,T A'i ai H f ,T Ai
i i
DEFINITION :
h°T A B
A (g) + B (g) A B (g)
h°T A B
A B (g) A (g) + B (g)
25
Exemples :
Pour dissocier la molécule d'hydrogène il faut fournir au système une énergie de l'ordre
de 104,20 Kcal.mol-1.
H°T H H
H H (g) 2 H (g)
HT HT H H 2.H f ,T H
H f ,T H
104,20
2
52,10Kcal.mol 1
HT H H 104,20Kcal.mol 1alors que H f ,T H 2 , g 0
Remarques :
E
A (g) + B (g) Etat initial : atomes isolés à l'état gazeux
26
R2 : Nous admettons que les énergies de liaison sont additives.
Exemple :
0
4 ∆𝐻298 𝐶−𝐻
C (g) + 4 H (g) CH4 (g)
hsub
C graph 2h298
H H
hf ,298 CH 4 , g
C graph + 2 H2 (g)
4h298 C H hsub
C graph 2h298
H H hf ,298 CH 4 , g
4h298 C H 170 2 104,2 18 396,4
h298 C H 99,10Kcal.mol 1
27
IV.8 Relation entre les chaleurs de réactions QP ,T et Qv ,T
V = cte
T = cte T = cte
C + D
Etat 3 (P', T, V)
P et T
Etat 1 Etat 2 21H P,T et 21U P,T
cte
V et T
Etat 1 Etat 3 31HV ,T et 31UV ,T
cte
T cte
Etat 2 Etat 3 32UT
Pour la transformation 1,3 on a :
Q P,T QV ,T P21V
28
Deux cas peuvent se présenter :
1) S'il y a parmi les réactifs et les produits au moins un composé gazeux seule la variation de
volume de la phase gazeuse est considérée.
Pour un gaz parfait on a : P21V RT21n car P et T constantes pour la transformation 1,2
d’où :
21n nombre de moles gazeuses formées - nombre de moles gazeuses ayant réagi.
2) S'il n'y a pas de composés gazeux, lavariation de volume des corps à l’état condensé
(solide, liquide) est très faible, alors 21V 0 P21V négligeable devant Qv,T d'où :
Exemple :
1 atm, 298 K
H2 (g) + 1/2 O2 (g) H2O (l)
3
avec 21n QV ,T 68450 3 2 298 67556cal.mol 1
2 2
QV ,T 67556cal.mol 1 .
29
REMARQUES :
1)Le terme RT21n est, en général, assez petit devant les valeurs des chaleurs de réaction, il
prend plus d’importance lorsque la température croît.
2) Pour les réactions qui se produisent sans variation du nombre de moles ( 21n =0)
QP = QV
La connaissance de la variation d'enthalpie d'une réaction peut être donnée à partir des
enthalpies de formation à l'aide des tables thermodynamiques à 298 K. Cependant,
l'expérience montre que la variation d'enthalpie d'une réaction dépend de la température. Il
serait donc utile de pouvoir calculer la variation d'enthalpie d'une réaction se déroulant à
n'importe quelle température, plutôt que d'être obligé de la déterminer expérimentalement.
En effet, imaginons une même réaction réalisable à deux températures différentes selon le
cycle ci-dessous :
H P,T1
(T1) a1 A1 + a2 A2 a'1 A'1 + a'2 A'2
H P,T2
(T2) a1 A1 + a2 A2 a'1 A'1 + a'2 A'2
H1 a1 2 C p A1 dT
T
avec :
T 1
H 2 a2 2 C p A2 dT
T
T1
30
H '2 a'2 2 C p A'2 dT
T
T1
d'où :
H P,T2 H P,T1
T2
T1
a'1 C p A'1 a'2 C p A'2 a1C p A1 a2C p A2 dT
T
H P,T2 H P,T1 2 a 'i C p A'i aiC p Ai dT
T1
i i
et si on pose a ' C A' a C
i p i i p i C p
A
i i
T2
H P,T2 H P,T1 C p dT
T1
H T2 H T1
T2
C p dT
T1
Remarque :
La relation de KIRCHHOFF n'est valable que s'il n'y a pas de changement de phase.
d H
C p
dT
31
CHAPITRE III : APPLICATIONS DU
DEUXIEME PRINCIPE A LA CHIMIE
I. LE SECOND PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE
I.1 ENONCES
«
Il existe une quantité S, appelée ENTROPIE, qui est une fonction de l'état du système.
Au cours d'une transformation réversible, l'entropie de l'univers demeure constante. En aucun
cas l'entropie de l'univers ne décroît»
«
La tendance naturelle de tout processus spontané est d’augmenter le désordre. »
Remarquons tout d'abord que toutes les formes d'énergie peuvent s'écrire sous la forme :
W Xdx
or l'écoulement de la chaleur d'un corps chaud vers un corps froid mis en contact
montre que la température est la variable de tension de l'énergie calorifique, d'où :
Q TdS
La fonction entropie S est une fonction d'état, c'est une grandeur extensive.
2 Qrev
21S
1 T
Qirrév
dS
T
32
II. APPLICATIONS DIRECTES DU SECOND PRINCIPE
changement de phase.
A ( 1 ) A (2 )
Nous avons vu que les changements de phases d'un corps pur se font toujours à pression et
température constantes donc :
Exemples :
A la température de 100°C et une pression de 1 atmosphère, une mole d'eau liquide est en
équilibre avec sa vapeur. Le passage de l'état liquide à l'état vapeur est considéré donc comme
réversible.
,vap H 2O 9717cal.mol
0 1
h373 = chaleur latente de vaporisation
,vap H 2O
0
h373
et 0
S373 26,05cal.K 1
373
II.2 Variation de l'entropie molaire d'un corps pur avec la température à pression
constante
P = Cte
A A
33
Pour une transformation élémentaire on a :
Qrév dh c p dT
ds
T T T
T2 c p dT
21s T1 T
pour n moles de A on a :
21S n21s
Considérons une mole d'un corps pur A qui subit une transformation physique de la
température T1 à la température T2 à pression constante, et supposons que dans cet intervalle
de température, il existe une température de changement de phase T du corps A à la pression
considérée.
s1 s 2 s 3
A (1) A (1) A (2) A (2)
T1 T T et P ctes T T2
c p A1
T dT
avec s1 ;
T1 T
T c p A 2 T
T2 dT
s3 ;
h
et s2
T
34
et T la température de changement de phase.
D'où :
dT h T2
c p A1 c p A2
T dT
21s
T1 T T T T
Exemples :
Quelle est la variation d'entropie au cours de la transformation d'une mole d'eau sous
pression atmosphérique de la température -30°C à la température 25°C ?
T et P ctes
H2O(glace) H2O(glace) H2O(liquide) H2O(liquide)
T1 = 243 K T = 273 K T = 273 K T2 = 298 K
dT h fusion
c p glace 2 c p liquide
T T dT
21s
T1 T T T T
T h fusion
21s c p glaceLn c p liquideLn 2
T
T1 T T
273 h fusion
21s c p glaceLn c p liquideLn
298
soit :
243 273 273
21S n21s
35
III. ENTROPIE ABSOLUE : 3ème PRINCIPE
III.1 ENONCE
"L'entropie des corps purs, sous forme de cristaux parfaits, est nulle à la
température du zéro absolue"
Le 3ème principe (ou principe de Nerst) permet de déterminer l'entropie absolue des
substances.
En effet :
dT h T2
21s sT2 sT1 c p 1 c p 2
T dT
T1 T T T T
36
IV. VARIATION D’ENTROPIE LORS D’UNE REACTION CHIMIQUE
Puisque nous pouvons calculer l’entropie absolue d’un corps pur à toute température, il
sera possible de déterminer la variation d’entropie S qui accompagne une réaction
chimique. L’entropie étant une fonction d’état, la variation d’entropie est égale à la différence
entre l’entropie absolue des produits et celle des réactifs considérés dans les conditions de
température et de pression de la réaction :
Dans les conditions standard, à 298K, l’entropie standard de réaction S°T est exprimée
par :
S298
0
S298
0 (Pr oduits)
i
S298
0 (Réactifs )
i
Remarque :
37
Exemples :
La variation d’entropie accompagnant cette réaction est peu élevée car la réaction a lieu en
phase gazeuse sans variation du nombre de moles gazeuses.
La variation d’entropie est positive et elle est élevée car, partant du réactif solide, l’un des
produits formés est à l’état gazeux. Par conséquent l’état final est mois ordonné que l’état
initial d’où l’augmentation de l’entropie.
38
V. ENTHALPIE LIBRE
Nous avons vu que la variation d’entropie qui accompagne une transformation, lorsque le
système est isolé (système étudié et son environnement), permet de savoir si la réaction est
réversible ou spontanée. Mais il est souhaitable d’avoir des critères uniquement liés aux
systèmes étudiés. L’introduction d’une nouvelle fonction d’état, l’enthalpie libre G, nous
permettra d’atteindre ce but.
GP ,T 0
donc : c'est le critère d'équilibre d'un système thermodynamique.
39
En conclusion, pour qu'une réaction chimique évolue spontanément, il faut que GP,T 0 ,
G H TS dG dH TdS SdT
G G
dG dP dT (2)
P T T P
G G
(1) et (2) V et S
P T T P
Pour une mole d'un corps pur on a :
g h Ts et dg vdP sdT
g g
v et s
dP T T P
Définition :
L'enthalpie libre molaire standard de formation d'un corps pur Ai est la variation
d'enthalpie libre de la réaction de formation d'une mole de Ai à partir de ses éléments en
quantité stœchiométriques et dans les conditions standards.
.Notation :
g 0f ,T Ai
g 0f ,T Ai h0f ,T Ai Ts 0f ,T Ai
Cette définition implique que pour tout élément à son état le plus stable: g 0f ,T Ai = 0.
40
V.3.2 Calcul de la variation d’enthalpie libre de réaction à partir des enthalpies libres
molaires standard de formation
On peut, à partir des valeurs des enthalpies libres standard de formation des composés
déterminer la variation d’enthalpie libre standard, G°T, qui accompagne une réaction
chimique, la réaction étant effectuée à la température T à laquelle se trouvent les réactifs et les
produits, dans les conditions standard :
soit :
Exemple :
0
Calculer g298 de cette réaction :
g 298
0
g 0f,298N 2O
Dans les tables on trouve g 0f,298 N 2O = 24,7 kCal.mol-1, d’où :
0
g298 = -24,7 kCal.mol-1.
41
V.3.3 Calcul de la variation d’enthalpie libre de réaction à partir des enthalpies molaires
standard de formation et des entropies absolues
G = H – T S – S T
avec ; H T a'i H f ,T A'i ai H f ,T Ai
i i
Exemples :
EX1 :
0
Calculons g298 de cette réaction sachant que :
0 0 0
On sait que g298 h298 Ts298
42
d'où :
0
0
g 298 h0f ,298N 2 h0f ,298O2 h0f ,298N 2O T s298
1
N 2 1 s298
0
O2 s298
0
N 2O
2 2
ou encore :
0
g298
h0f ,298N 2 Ts298
0
12 h
N 2 0 0
h
f ,298O2 Ts298O2 f ,298N 2O Ts298N 2O
0 0
enfin :
d'où :
0 1
g 298 298 45,7 298 49 19490 298 52,6 24735cal 24,735kcal
2
0
g 298 0 la décomposition de N2O se fait spontanément (réaction irréversible).
EX 2 :
0
Calculer g373 pour la réaction de vaporisation d'une mole d'eau liquide sachant que :
0
hvap H 2O 9590cal.mol 1 ; s373
0
25,71cal.mol 1
0 0 0
g373 h373 Ts373 9590 373 25,7 0 la réaction de transformation d'une
mole d'eau liquide en vapeur est donc une réaction réversible, on écrira donc :
43
V.4 Variation isobare de l'enthalpie libre d'un corps pur
T
si P = 1 atm = cte dg 0 s 0dT g 0 2 s 0dT
T1
g 0 .
Etat 1 :
Etat 2 :
T
or hT0 hT0 21h0 2 c p dT
2 1 T1
T c p dT
et sT0 sT0 21s 0 2
2 1 T1 T
T c p dT
sT0 sT0 2
2 1 T1 T
T2 T2 c p dT
d'où : 21 g 0 c p dT T2 sT0 T1sT0
T1
1 T1 T 1
NB : Dans ce calcul, nous avons supposé qu'il n'y a pas de changement de phase.
dg vdP sdT
44
Pour les phases condensées (liquides ou solides) v est très petit dg est très faible
Dans le cas des systèmes gazeux assimilables à des gaz parfaits on a :
P2 RT P
21 gT0 dP RTLn 2
P1
P P1
Remarques :
R1 :g est une fonction d’état d’où 21 g pour une transformation réversible est égale à 21 g
pour une transformation irréversible.
P
R2 : 21 gT g T , P2 g T , P1 RTLn 2
P1
R3 :
Si P1 P0 1atm et P2 P on aura : gT , P1 gT0 et gT , P gT , P d’où :
2
gT ,P gT0 RTLnP
R4 :Dans un mélange de gaz parfaits, l’enthalpie libre d’une mole de gaz Ai à la
température T est appelée potentiel chimique du gaz Ai dans le mélange considéré.
gT , P gT0 Ai RTLnPA
Ai i
G P ,T ai' g P ,T Ai' ai g P ,T Ai
i i
GP,T a1' g T0 A1' RTLnPA' a2' g T0 A2' RTLnPA' a1 g T0 A1 RTLnPA1
1 2
a2 g T0 A2 RTLnPA2
G P ,T
.P
P'
a1' g T0 A1' a 2' g T0 A2' a1 g T0 A1 a 2 g T0 A2 RTLn 1
A
a1'
A2'
a2'
.P
PA
1
a1
A2
a2
45
En posant GT0 a1' g T0 A1' a 2' g T0 A2' a1 g T0 A1 a 2 g T0 A2 on aura :
G P ,T
P'
GT RTLn 1
0 A
.P a1'
A2'
a 2'
PA
1
.P a1
A2
a2
Pour une réaction s’effectuant en solution diluée (système parfait) à température constante,
on démontre comme précédemment que la variation de l’enthalpie libre au cours de la
réaction s’écrit :
A .A
' '
' a1 ' a2
G P ,T G 0
RTLn 1 2
T
A .A
1
a1
2
a2
G G
dG VdP SdT dP dT
P T T P
G
Si P = Cte on a S (1)
T P
Or G H TS d’où H TS G
1 G G H
2 2
T T P T T
G
Ou T H c’est la relation de Gibbs-Helmoltz
T T2
P
Dans le cas d’une réaction chimique à pression et température constantes :
T H T0
et si P = 1 atm on aura : T T2
P
46
CHAPITRE IV : ETUDE DES
EQUILIBRES CHIMIQUES
à l’équilibre on a : G P ,T 0
G P ,T
P'
GT0 RTLn 1
A
.P a1'
A2'
a 2'
0
.P
(voir chapitre III)
PA a1 a2
1 A2
les PA et PA' sont les pressions partielles des gaz Ai et A’i dans le mélange à l’équilibre.
i i
P .P
A1'
a1'
A2'
a2'
GT0
exp K P T
P .P
A1
a1
A2
a2
RT
Comme GT0 est une constante qui, à température donnée, dépend seulement de la nature
des réactifs et des produits, la constante K P T ne dépend que de la température.
D’autre part, nous avons démontré que pour chaque gaz i dans le mélange
on a : Pi xi P d’où :
T x P x P T x x
' a1' ' a2' '
' a1
'
' a2
P a1 a2 a1 a2
' '
KP 1 2
d’où : KP 1 2
x1 P x2 P
a1 a2
x x
1
a1
2
a2
47
P, T x x
' '
' a1 ' a2
si on pose a a a a1 a 2
' '
et Kx 1 2
1 2
x x
1
a1
2
a2
on aura :
K P T K x P, T P a
où K x P, T K P T P a
c’est la constante d’équilibre relative aux fractions molaires, elle dépend de la pression et
de la température.
A A
' '
' a1 ' a2
à l’équilibre on a : G P ,T G 0
RTLn 1 2
0
T
A A
1
a1
2
a2
A A
' '
' a1 ' a2
GT0
d’où K T 1 2
exp
c
A A
1
a1
2
a2
RT
Les Ai et Ai' sont les concentrations molaires des composés Ai et A’i respectivement à
l’équilibre.
température.
nA
Comme : PAi V n Ai RT PAi i RT PAi Ai RT
V
' '
' a1 ' a2
KP T A A 1 2
RT a
A A
1
a1
2
a2
K P T K c T RT
a
D’où :
48
Remarques :
R2 :Si on multiplie tous les coefficients stœchiométriques par une constante on aura :
K P'' T K P T .
GT0 H T0
Or (voir chapitre III)
T T T2
K c T K P T RT
a
alors :
LnK C T LnK P T H T0
LnK C T LnK P T aLnRT
RT RT
a a
T T RT 2
RT 2
RT 2
LnK C T
T
1
2
H T0 aRT
RT
49
II.2 Variation avec la pression
pression, alors :
LnK P LnK C
0 et 0
P P
Remarques :
En milieu homogène liquide, solide ou en solution diluée on obtient des relations de
VAN’T HOFF analogues.
III.1 Définition
Exemple :
D’où v = 5 – 2 = 3 on dit que le système est trivariant. Donc si on impose une valeur à
chacune des trois variables, les deux autres prendront chacune une valeur et une seule.
50
Par exemple si on fixe la température (donc K P T fixée), la pression (donc K x P, T
2
x NH
On a : K x 3
x N 2 .x H3 2
Donc si T et P sont fixées alors K x P, T fixée et si on fixe une troisième variable ( x H 2
La règle des phases de GIBBS est une relation qui permet de calculer la variance d’un
système à l’équilibre.
2 variables P et T
N. variables de type fractions molaires x i car dans chaque phase, il y a N variables de
type x i et pour phases nous avons alors N. variables de type x i . Donc au total on a :
Il faut remarquer d’abord que l’enthalpie libre (ou potentiel chimique) d’un composé A est
la même dans toutes les phases du système en équilibre. Ce qui donne ( - 1) relations de
type :
g A 1 g A 2 g A 3 ........ g A i
x 1 .
i
i i
51
N( - 1) +
III.2.3 Variance du système
v = (2 + N.) – [N( - 1) + ] = N + 2 -
si nous sommes maintenant dans le cas des équilibres chimiques, on aura donc R relations
de type constantes d’équilibres K P T , d’où :
v = (N – R) + 2 -
ou encore : v=C+2-
Exemples :
EX 1 :
N2 (g) + 3 H2 (g) 2 NH3 (g)
EX 2 :
CaCO3 (s) CaO (s) + CO2 (g)
EX 3 :
CuCl2 (s) + H2O (g) 2HCl (g) + CuO (s)
EX 4 :
H2 (g) +I2 (g) 2 HI (g)
N = 3 ; = 1 ; R = 1 d’où : v = (3 – 1) + 2 – 1 = 3.
Mais, dans cet exemple, la pression n’est pas un facteur de l’équilibre, car le nombre de
moles gazeuses entre l’état initial et l’état final reste inchangé. Ou encore, la variation du
nombre de moles gazeuses est nulle. Dans ce cas on écrit :
52
v’ = (N – R) + 1 - d’où v’ = v – 1 = 2
EX 5 :
3 Fe (s) + 4 H2O (g) Fe3O4 (s) + 4 H2 (g)
EX 6 :
PCl5 (g) PCl3 (g) + Cl2 (g)
v’ = v – 1 = 2 c’est la pseudovariance
" Toute perturbation qui modifie une des variables intensives d’un équilibre chimique
entraîne son déplacement dans le sens qui s’oppose à cette perturbation ".
Exemple :
(1)
N2 (g) + 3 H2 (g) 2 NH3 (g)
(2)
La réaction de formation de l’ammoniac (NH3) est une réaction exothermique (sens 1)ΔH
< 0. La réaction dans le sens (2) est donc endothermique (ΔH > 0). A une température T1 la
constante d’équilibre est K P T1 avec H T01 0 .
53
On sait que d’après la relation isobare de Van’tHoff on a :
LnK P T H T0
T RT 2
H T0 1 1
d’où : LnK P T2 LnK P T1
R T1 T2
on a : H T0 0 et T1 T2 donc LnK P T2 LnK P T1
2
PNH
La constante K P 3
a diminuée quand la température a augmentée, c’est à dire
PN 2 .PH32
que : PNH a diminuée et PN , PH ont augmentées, d’où l’équilibre se déplace donc dans le
3 2 2
sens (2) c’est à dire, dans le sens qui s’oppose à l’apport de la chaleur (sens endothermique).
Exemple :
(1)
N2 (g) + 3 H2 (g) 2 NH3 (g)
(2)
2 2
PNH x NH
K P T K x P, T P 2
1
3
3
3
3 2
PN 2 .P
H2 x N 2 .x H2 P
Donc si P augmente, il faut que K x P, T augmente pour que le produit K x P, T .P 2 reste
54
IV.3 Influence de l’addition de l’un des réactifs
Soit la réaction :
(1)
a1A1 + a2A2 a'1A'1 + a'2A'2
(2)
' '
' a1 ' a2
.A T A . A diminue. Mais K C T
' '
' a1 ' a2 1 2
augmente et A reste constant alors que K C
1 2
A .A
1
a1
2
a2
n A1
A1 augmente ou non, dans ce cas, il est impossible de prévoir le sens de déplacement
V
de l’équilibre. Généralement, le sens de déplacement est celui donné par
LE CHATELIER (sens 1) sens de consommation du composé A1 ajouté.
Mais si trois conditions sont remplies, l’équilibre se déplace dans le sens contraire à celui
prévu par LE CHATELIER (sens 2) :
) a 0
) a1 a
a1
) x1
a
x1 fraction molaire du composé A1 à l’équilibre de départ.
55
Exemple :
(1)
1 N2 (g) + 3 H2 (g) 2 NH3 (g)
(2)
si on ajoute N2 à l’équilibre :
a 2 1 3 2 a 0
a1 1 a1 a
1
et si x N 2 l’équilibre se déplace dans le sens (2).
2
On prend généralement l’eau pour les solutions aqueuses et un gaz inerte pour un mélange
de gaz.
Soit la réaction :
a1A1 + a2A2 a'1A'1 + a'2A'2
à l’équilibre on a :
a1' a2'
n A1' n A2'
K P, T
x x
A1'
a1'
A2'
a2'
n
n
n A1' n
a1'
A2'
a2'
1
a
x
x x
A1
a1
A2
a2
n A1
n
a1
n A2
a2
n A1 n
a1
A2
a2
n
n
K x P, T K n .n
a
56
c) Si a 0
n s augmente donc n augmente d’où n a augmente et comme K x P, T Cte (à T et
REMARQUE :
V V
1 2
La loi d’action de masse s’applique à la phase vapeur seule dans un équilibre où il y a des
gaz, et à la phase liquide seule dans un équilibre liquide – solide .
Exemples :
EX 1 :
(1)
2 NOBr (g) Br2 (l) + 2 NO (g)
(2)
PNO 2
K P T
PNOBr 2
EX 2 :
(1)
3 Fe (s) + 4 H2O (g) Fe3O4 (s) + 4 H2 (g)
(2)
T
P H2
4
P
KP 4
H 2O
57
EX 3 :
(1)
CaCO3 (s) CaO (s) + CO2 (g)
(2)
K P T PCO2
EX 4 :
(1)
Co (s) + Ni 2+ (solution) Co 2+ (solution) + Ni (s)
(2)
K C T
Co
2
Ni
2
EX 5 :
(1)
Cu 2+ (solution) Zn (s) Cu (s) + Zn 2+ (solution)
(2)
K C T
Zn
2
Cu
2
VI.1 Définition
(1)
a1A1a'1A'1 + a'2A'2 + …..
(2)
Exemples :
(1)
SO3 (g) SO2 (g) + ½ O2 (g)
(2)
(1)
2 NH3 (g) N2 (g) + 3 H2 (g)
(2)
(1)
CaCO3 (s) CaO (s) + CO2 (g)
(2)
On définit le coefficient de dissociation (ou degrés de dissociation) par :
nombre de moles de A1 dissociées / nombre de moles de A1 avant dissociation
x
avec 0 1
n
si 0 il n’y a pas de dissociation
si 1 la dissociation est totale.
58
VI.2 Influence de la dilution à pression et température constantes sur la dissociation
Exemple :
K C T
AB n V n V K T n 2
AB n1 C
V 1
V
n
or C0 concentration initiale de AB d’où :
V
2
K C T C 0
1
n
Si on dilue la solution, on ajoute du solvant, donc le volume augmente, d’où C 0
V
2
diminue, or K C T Cte à température constante, donc il faut que le rapport augmente.
1
2
Pour que augmente, il faut que augmente, donc plus la dilution augmente, plus on
1
59
CHAPITRE V : NOTIONS DE
CINETIQUE CHIMIQUE
INTRODUCTION :
La cinétique chimique est le domaine de la chimie qui étudie la vitesse avec laquelle les
transformations chimiques se produisent et les paramètres l’influençant. Elle introduit la
notion du temps en chimie. Il existe les réactions rapides et les réactions lentes pour lesquelles
on utilise des catalyseurs pour amorcer la réaction.
I. VITESSE DE REACTION
Faisons l’analogie avec la mécanique : La vitesse moyenne d’un mobile est la variation de
l’espace parcouru pendant un intervalle de temps :
v l ( en m.s-1)
t
Dans une réaction chimique, la vitesse moyenne est la variation de la quantité de matière
transformée pendant un intervalle de temps :
60
si V est constant on aura :
1 dCi 1 dCi'
v ou v
a i dt ai dt
ni
Ci = concentration du constituant Ai
V
n'
et Ci' i = concentration du constituant Ai'
V
1 dni n dV
v i2
aiV dt aiV dt
ni P
PiV ni RT Pi RT Ci RT Ci i
V RT
1 dPi
v
a i RT dt
Remarque :
dn Ai dn A'
d t i
ai ai'
1 dn Ai d
v
ai dt dt
61
dn A1 dn A2
v A1 et v A2 c’est la vitesse de disparition des réactifs.
dt dt
dn A' dn A'
v A' 1
et v A2' 2
c’est la vitesse d’apparition des produits.
1
dt dt
Soit la réaction :
a1A1 + a2A2 + a'1A'1 + a'2A'2 +
I.4 Molécularité
2 HI H2 + I2 Bimoléculaire m = 2
la molécularité est m ai
Remarque :
La molécularité n’a pas de sens dans le cas des réactions complexes car chaque étape
possède sa propre molécularité.
62
II. ORDRE DE LA REACTION
Exemple :
A1 A’1 + A’2+ …….
N2O5 N2O4 + ½ O2
Equation de vitesse :
d A1 d A1
v k A1 kdt
dt A1
d A1
A kdt
1
d’où : Ln
A1 kt et A1 A1 0 e kt
A1 0
avec A1 0 = concentration de A1 à l’instant t = 0
A1
A1 0
t
63
Les notations précédentes ne sont pas commodes à utiliser, on définit donc x comme étant
la concentration de A1 ayant réagi à l’instant t et A1 0 a , la concentration initiale de A1.
àt = 0 A1 0 a et àt A1 a x
d a x dx
k a x
dx a
v kdt Ln kt
dt dt ax ax
et x a 1 e kt
x
et si on utilise comme variable, la fraction de A transformée on aura :
a
1
Ln kt
1
x
= coefficient de dissociation.
a
Le tracé de x f t donne :
xx
aa
t t
64
Ln a
ax
pente tg k .
à t t1 , x a
2 2
a Ln 2 0,693
d’où Ln kt 1 t 1 .
aa 2 2 k k
2
Soit la réaction :
Exemples :
v k NO 2
2
2 NO2 (g) 2 NO (g) + O2 (g)
65
Un autre moyen de calcul nous donne :
A + B produits
àt=0 a b
àt a-x b-x
k a x b x
dx
v
dt
Deux cas peuvent se présenter :
1er cas : a = b
dx 1
kdt kt Cte
a x 2
ax
x
à t = 0, x = 0 donc Cte 1 kt
a aa x
2ème cas : a b
k a x b x
dx dx
kdt
dt a x b x
1 1 1 1
or par décomposition en élément simple.
a x b x b a a x b x
1 1 1
D’où : dx kdt dont l’intégration donne :
b a a x b x
1 bx
Ln Cte kt
ba ax
1 b
àt=0 on a x = 0 d’où Cte Ln
ba a
1 a bx
d’où : kt Ln
ba b a x
66
II.2.2 Temps de demi réaction
Cas où a = b
1 1
a
d’où : t 1
a 2 1
à t1 , x
2 2 2 k a aa
2
ka
t 1
2 ka
Le temps de demi réaction est définit dans ce cas par rapport au réactif le moins concentré.
Dans ce cas c’est le réactif A de concentration a.
a b 2
a
a 1 1 1 1 2b a
à t1 , x , d’où : t 1 Ln t1 Ln
2 2 2 k ba b aa 2 k ba b
2
Les réactions d’ordre zéro sont des réactions pour lesquelles la vitesse ne dépend pas de la
concentration des réactifs de départ.
dx
k ou bien x kt .
dt
Exemple :
Décomposition de N2O5 (s).
dPN 2O5
k PN 2O5
dt
dPN 2O5
or PN 2O5 Cte d’où : v k'
dt
ou bien : v k ' N 2 O5 0
67
III. METHODES DE DETERMINATION DE L’ORDRE
Cette méthode consiste à essayer toutes les lois de vitesse sous leur forme intégrée, on
retiendra celle qui conduit à une valeur de k constante quand le temps varie. Ou bien, on
cherche parmi toutes les lois, celle qui donne une droite quand on la prend en fonction du
temps.
1 a 1 a 1 a 1 a
k Ln Ln Ln Ln Cte
t1 a x1 t 2 a x2 t 3 a x3 ti a xi
a
Ou bien Ln f (t ) est une droite.
ax
Lorsqu’il s’agit d’une réaction mettant en jeu plusieurs réactifs, la vitesse pourrait s’écrire :
A + B + C + D Produits
v k A B C D
p q r s
Si l’on veut déterminer l’ordre par rapport au réactif A, on opérera en présence d’un large
excès de B, C et D de façon à pouvoir considérer leurs concentrations constantes au cours de
la réaction.
et en appliquant les méthodes précédentes, on peut calculer l’ordre partiel p par rapport à A
et de la même façon on détermine q, r et s.
68
Remarque :
H2 + I2 2 HI v k H 2 I 2 m = 2, ordre = 2
Réactions complexes
O O
v1
CH3 C CH3 CH3 C CH2 (1 )
O OH
v2
CH3 C CH2 + I2 CH3 C CH2 I + HI (2 )
OH O
La réaction (1) est très lente par rapport à la réaction (2), v1 v2 donc la vitesse globale
de la réaction est imposée par la réaction (1).
1
v = k [ CH3 C CH3 ]
69