ProfilDuPionnierV 1

Profil du Pionnier
pour pionnier M4
2015
Profil du Pionnier
M4 – contact et renseignement
Campus pour Christ
Av. de Provence 4
1007 Lausanne
Tél. : 021 626 07 64
Emails : mhausmann@cfc.ch
http://m4suisse.ch
VOTRE FIBRE DU PIONNIER
«Votre fibre de pionnier» est la première étape de ce processus d’auto-évaluation. Ce

document est conçu pour vous permettre de tester votre fibre pionnière. Nous allons vous
demander de vous comparer à des bâtisseurs d’églises confirmés dans quatre domaines
principaux :
VOCATION
CARACTERE
AFFINITE
APTITUDES
Aucun outil d’auto-évaluation n’est entièrement fiable. L’être humain est trop complexe.
Pour cette raison, nous utilisons des outils multiples, afin de restituer un profil le plus juste
possible. Cette auto-évaluation est la première étape d’un processus qui doit faire ressortir
les orientations et les spécificités de votre fibre pionnière et déterminer votre potentiel pour
lancer une nouvelle église.
Les démarches d’auto-évaluation se heurtent à double écueil. Premièrement :

ATTENTION
N!
est-ce que l’on se connaît assez bien soi-même ? Une longue série de
questions vous permettra d’approfondir votre vision du lancement d’églises ;
il vous faudra mener cette démarche avec sérieux et dans la prière. Pour rendre la
démarche plus sûre encore, nous conseillons de soumettre votre auto-évaluation à quelques
personnes de confiance : conjoint, pasteur ou conseillers.
Deuxièmement, les gens ne sont pas toujours honnêtes avec eux-mêmes. Ils craignent de
se juger trop sévèrement et ainsi, de réduire leurs chances de réaliser leur ambition. Vu
que ce document est avant tout à usage personnel, ne craignez donc pas d’être totalement
honnête dans vos réflexions.
En réalité, tous les pasteurs n’ont pas une fibre pionnière et rien n’est plus pénible qu’un
pasteur qui n’est pas à sa place parce que ses responsabilités ne correspondent pas
suffisamment à ses dons. De l’autre côté, le pasteur pionnier qui opère dans le bon
environnement porte du fruit et éprouve une grande satisfaction.
À l’intention des laïcs et des étudiants: Nous croyons que des personnes qui n’ont pas
été consacrées (au ministère pastoral) ou qui sortent tout juste du séminaire ou de l’école
biblique peuvent devenir de bons bâtisseurs d’église. Une partie du questionnaire qui va
suivre vous amènera à revisiter une expérience de ministère que vous n’avez pas ou pas
encore. Ne vous arrêtez pas à cela. Le manque d’expérience ne vous disqualifie pas comme
pionnier. Cela signifie simplement que vous devrez acquérir davantage d’expérience dans les
domaines concernés.
Quand vous aurez complété ce questionnaire, notez le total de chaque section sur la feuille
de synthèse en page 20 et envoyez-en un exemplaire à l’adresse indiquée.
© EFCA Planter Profile Inventory © Version française M4Campus pour Christ Page 2
FIBRE DU BATISSEUR D’EGLISE
Vocation
Ce serait pure sottise que de prendre la tête d’une implantation d’église sans avoir été
appelé par Dieu à cela. Chaque pionnier d’église rencontrera des obstacles et même
l’opposition. Pour surmonter cela, il est nécessaire de pouvoir s’appuyer sur la certitude de
sa propre vocation.
Instructions:
 Lisez chaque énoncé et évaluez-vous ensuite de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé)
 Une fois terminé, faites la moyenne de vos évaluations, en divisant le total par dix.
 En haut de la page, entourez votre note de performance et reportez-la sur la feuille de
synthèse en page 20.
À votre avis, votre sens de la vocation est-il suffisamment fort pour vous porter tout au long
d’une implantation d’église ?
Vocation Sens de l’appel divin 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Le candidat et son conjoint se sentent appelés à lancer une nouvelle église. Dans leur cœur,
il est impératif de remplir un jour cette mission. Cet appel se fonde aussi sur l’expérience et
les fruits manifestés en servant dans un domaine ou l’autre de l’Église ainsi que sur la
confirmation de tierces personnes, qui ont marché ou œuvré à leurs côtés.
Une conviction suffisamment forte

«Dans une étude récente qui portait sur les implantations d’églises ayant échoué, la moitié
des responsables qui avaient connu l’échec avouaient qu’ils n’étaient pas sûrs d’avoir reçu
un appel clair avant de se lancer dans l’aventure ! Le fait est que démarrer une église peut
être infiniment ardu. Le projet sera mis à l’épreuve et la souffrance fera souvent partie du
voyage. Souvent, dans les temps les plus difficiles, quand la croissance se fait attendre,
quand les responsables que vous avez mis en place vous quittent ; quand vous ne savez
plus trop comment continuer, la chose qui vous tiendra debout est une conviction
inébranlable, qui s’exprime comme ceci : peu importe le vent contraire, Dieu m’a demandé
de faire ce que je fais. Un appel, au sens divin, va bien plus loin que la volonté de réussir ou
la certitude que c’est un beau projet. Non, une tâche aussi imposante requiert une
conviction suffisamment forte, sans être toutefois insensible au doute, pour tenir bon au
jour de la déception et de l’adversité.»1
Énoncés à méditer: évaluez-vous de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé).

Quand je lis la Bible, quand je prie, quand je me projette dans l’avenir, je reviens
fréquemment, dans mon cœur, au projet de démarrer une église.
Quand je pense aux gens distancés de la foi, je me dis toujours que la meilleure
manière de les rejoindre est de lancer de nouvelles églises.
Je crois que Dieu m’appelle à le servir en lançant des églises.
D’autres personnes, par exemple, mon pasteur et mes amis, notent aussi chez moi
cet appel.
Ma vocation à lancer de nouvelles églises a été confirmée dans mes expériences de
terrain jusqu’ici.
Je crois que Dieu m’a donné les dons spirituels et la personnalité° pour être un
pionnier efficace.
Je crois qu’une bonne partie de mon expérience de vie à ce jour m’a préparé à être
un pionnier efficace.
À ce jour, j’ai fait des pas de foi importants que Dieu a honorés et bénis.
Je crois très fort à la volonté de Dieu de faire de grandes choses dans le cadre d’un
lancement d’église.
Je sais que le chemin est long et compliqué, mais quand je pense à l’implantation
d’une église, je me sens en paix.
Moyenne de section: (Total divisé par 10)
1 Cutting Edge Magazine, Hiver 1998, Steve Nicholson et Jeff Bailey
Caractère
Quand on se lance dans un projet d’église, il faut savoir que deux réalités liées à la personne
du responsable principal vont jouer un rôle majeur; dès lors, il convient de les soigner dès le
début du voyage. D’autres qualités et aptitudes sont importantes, mais celles-là sont
cruciales. La Bible souligne combien le caractère est important à l’heure de lancer une
nouvelle église (relire à ce sujet 1 Timothée 3).
Caractère:
A. Un mariage solide et le plein soutien de son conjoint
B. Un caractère à l’image de Dieu
Instructions:
Caractère -
A Mariage solide et soutien du conjoint 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Mari et femme savent travailler en équipe et ont bien intériorisé leurs rôles respectifs, dans le
ministère comme dans le quotidien. Ils ont une relation conjugale saine et on rend un bon
témoignage de leurs enfants (1 Tim. 3,4-5).
De saines relations dans la famille

«Lorsque le responsable d’une implantation d’église est marié, la solidité de cette union, le
soutien mutuel des conjoints et la volonté de s’engager ensemble prennent une immense
importance. Si le projet est solitaire, il est fragile. Pour une tâche aussi vaste et prenante
que celle de lancer une nouvelle église, mari et femme doivent être au diapason, conscients
que Dieu les a appelés ensemble et penser que c’est le bon moment, faute de quoi, ils
partent d’emblée sur de mauvaises bases. Cas échéant, il vaut mieux se donner le temps
d’affermir les bases avant de démarrer l’implantation, plutôt que de précipiter les choses, au
2
risque de mettre en danger à la fois le projet d’église et son mariage.»

Mon conjoint soutient mon appel à lancer de nouvelles églises et plus que ça, cet
appel l’habite également.
Mon conjoint en sait autant que moi sur le lancement de nouvelles églises.
Nous sommes d’accord sur le partage de nos rôles dans une future église.
Je sais faire la part de choses entre les exigences de la famille et celles de l’église.
Nous n’avons pas de problème de couple qui pourrait mettre en danger un projet
de nouvelle église.
Nous nous sommes mis d’accord sur la manière dont nous allons mettre notre
demeure à disposition d’une future église.
Mon conjoint n’a pas de crainte quant à notre avenir de pionniers.
Nous communiquons bien et avons un bon partage, même pour les choses les plus
intimes, de manière à pouvoir échanger dans toutes les circonstances.
Nous ne pensons pas que l’âge de nos enfants soit un frein à un projet d’église.
Nous prenons régulièrement du temps pour nous retrouver et partir en amoureux.
2 Ibid.
1
Caractère - B Un caractère à l’image de Dieu 1 2 3 4 5 6 7 8 9
0
Le candidat fait preuve de piété et d’intégrité dans sa vie personnelle, familiale et publique. Il
est un modèle et dirige avec un cœur de serviteur ; ses progrès sont évidents pour tous (1
Tim. 3 ; Tite 1 ; Actes 6). Sa vie spirituelle est profonde ; elle est son moteur.
À l’image de Dieu: Nous ne cherchons pas la perfection, qui n’est pas de ce monde. Par
contre, nous voulons des responsables qui soient matures et intègres, des «hommes faits»
(Heb. 5,4).

Je prends chaque jour un temps pour me recueillir. C’est le poumon de ma vie et
de mon ministère.
Je vis la chasteté3 au quotidien, en pensées, en actes et en paroles.
J’ai des amis à qui je donne un droit de regard sur ma vie, en particulier dans le
domaine des tentations et des défis de la vie quotidienne. Nous nous rencontrons
et nous nous posons les uns aux autres les questions «qui fâchent».
Je n’ai pas de «squelette dans le placard» ; autrement dit, de passé ou de présent
caché qui serait une cause de scandale pour ma famille et pour l’église si cela
venait à la lumière.
Mes finances sont saines et sous contrôle.
Je gère mes biens selon la Bible.
Mes partenaires dans le ministère rendent de moi un bon témoignage.
Je reçois volontiers les remarques et la correction.
Quand je suis sous pression et même critiqué, je sais réagir avec douceur.
Je maîtrise ma colère.
3 La chasteté (ou pureté sexuelle) peut s'observer dans le mariage comme dans le célibat.
Affinité: la bonne personne pour le bon poste
Le troisième domaine dans lequel un aspirant bâtisseur d’église doit s’évaluer est celui de
son affinité avec le projet d’église. C’est un domaine élastique, dans lequel il peut être
difficile de tirer des conclusions. Il n’en est pas moins vital pour un pasteur pionnier de
savoir s’interroger: est-ce que mon profil personnel convient à ce type de projet d’église ?
Suis-je à l’aise avec la doctrine et l’organisation de mon union d’églises (dénomination)? Ma
personnalité et mon style de direction conviennent-elles à la tâche spécifique de lancer une
nouvelle église ? Est-ce que mon profil s’accordera avec mes équipiers et avec
l’environnement social dans lequel l’église va s’implanter ? Suis-je d’accord avec la forme
que l’on veut donner à la nouvelle église ?
L’affinité du candidat avec le projet d’église se décline dans les quatre domaines suivants :
 Doctrine et organisation
 Modèle financier
 Quartier ou région d’implantation
 Type d’église prévu
Instructions:
Affinité La bonne personne 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Il y a une réelle harmonie entre le projet d’église (son environnement social et l’union
d’églises qui le chapeaute) et la personnalité du candidat, avec son arrière-plan, ses dons et
compétences, ses propres convictions. Le candidat exerce un ministère fructueux au sein de
l’équipe qui l’entoure et auprès du type de population dans lequel s’inscrit le projet d’église.
Doctrine et organisation: Nous recherchons des leaders forts, mais nous nous passons
des cavaliers seuls. Nous cherchons des pionniers qui sont habités par l’Ordre Missionnaire
du Christ4 et qui vont inscrire au cœur de leur projet le slogan : Bâtir des églises saines qui
vont bâtir à leur tour d’autres églises saines. [Pas de rapport entre le sous-titre et le contenu
du §]
Modèle financier : «Il n’est pas nécessaire d’être un as de la finance pour lancer une
nouvelle église. En revanche, il faut être un bon gestionnaire, ne pas être endetté5 et avoir
une bonne compréhension du fonctionnement économique d’une église, surtout dans la
phase pionnière. Une mauvaise gestion des finances plombera un projet d’église pionnière
en créant des pressions et des conflits supplémentaires. L’endettement, en particulier, qui
caractérise souvent la phase pionnière d’un projet, doit être absolument maîtrisé»6. Un
budget, voire un business plan, mérite d’être établi avec la supervision d’un bâtisseur
d’église confirmé et/ou du responsable régional ou national de votre union d’églises.
Quartier ou région d’implantation: Certains pasteurs ont une fibre missionnaire
(interculturelle) qui leur permet de s’adapter facilement à tout type de société et de
contexte social. Mais pour la plupart, nous avons une «zone de confort» où nous sommes à
l’aise et où nous pouvons nous concentrer sur notre mission. Quel était le type de votre
foyer, de votre école, de votre église ? Bourgeoise, ouvrière, branchée, rurale, stricte,
internationale, etc.? Quelle taille avait l’église dans laquelle vous avez grandi ? Était-elle
saine ? Si votre projet d’implantation a déjà une équipe constituée, est-ce que votre vision
et vos valeurs s’intègrent bien avec celles de vos équipiers?
Type d’église : Correspondez-vous personnellement au type d’église que vous devez
démarrer ? Si vous lancez une église urbaine, vous aimez et comprenez la ville ; c’est votre
environnement naturel. Si vous lancez une église d’une petite localité, vous aimez la
campagne et vous vous y sentez à l’aise. Si vous lancez une église basée sur des groupes de
maison, vous avec une solide expérience dans ce domaine, c’est-à-dire que vous savez
mener des célébrations et la formation de disciples dans ce cadre-là.
J’adhère aux orientations et aux façons de faire de mon union d’églises.
Je veux participer à multiplier des églises saines dans tous les groupes sociaux et
ethniques.
Je suis disposé à être supervisé dans mon travail de bâtisseur d’églises.
Je donne fidèlement la dîme de mon revenu et je mets mes biens à la disposition
de Dieu.
4 Matthieu 28,19-20: Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du
Saint-Esprit et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit.
5 En Suisse, il faut excepter ici les propriétaires fonciers (appartements ou immeubles), à cause du système fiscal et
des conditions particulières du marché. Contrairement à la plupart des autres pays, il n’est pas nécessaire en
Suisse de rembourser l’intégralité des prêts hypothécaires, même après une longue période.
6 Ibid.
Je n’ai pas de dette qui m’empêcherait de me lancer pleinement dans une

implantation d’église.
Je pense que j’ai le tempérament d’un pasteur pionnier.
Je pense que j’ai les dons et les compétences pour être un bon bâtisseur d’église.
Ma vision et mes valeurs s’accordent bien avec l’équipe qui va servir avec moi.
Mon arrière-plan me destine à œuvrer parmi le type de population où Dieu
m’appelle.
Mes dons correspondent au type d’église que nous allons implanter.
Aptitudes
Nous avons retenu dix qualités fondamentales qui caractérisent la fibre du pasteur pionnier.
Celles-ci ont été choisies sur la base d’une étude des textes bibliques (Éphésiens 4 et
Matthieu 28), d’un vaste projet de recherche de Charles Ridley7 et d’échanges nourris avec
des bâtisseurs d’églises confirmés, issus d’églises évangéliques libres et d’autres
dénominations.
Qualités
1. Visionnaire
2. Initiateur-rassembleur
3. Communicateur
4. Évangéliste
5. Formateur
6. Développeur de talents
7. Fédérateur
8. Multiplicateur
9. Informé
10. Émotionnellement solide
Instructions:
7 Vous référer ici au Church Planter’s Toolkit, chapter 2 by Robert Logan
Qualités - 1 Visionnaire 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Le candidat a une idée à la fois claire et convaincante de ce que sera la future église et il
cerne, dans les grandes lignes, le chemin à parcourir pour y arriver. Il arrive à présenter son
projet de manière à susciter l’enthousiasme et à rallier des personnes prêtes à le suivre tout
en ayant conscience du prix à payer.
Être visionnaire
«Être visionnaire est un charisme (un don spirituel). Il fait partie de la panoplie d’un autre
charisme plus vaste : celui de dirigeant ou de responsable. Être visionnaire, c’est se projeter
dans l’avenir; dans notre cas, c’est voir une future église et pouvoir la décrire de manière
éloquente, afin d’inspirer d’autres personnes à entrer à leur tour dans cette vision. Mais cela
ne s’arrête pas là. Un visionnaire, en plus de faire rêver d’autres personnes, leur indiquera le
chemin. À cet égard, “lancer une nouvelle église” n’est pas encore “une vision de foi et un
projet mobilisateur”. Il faut pouvoir être plus spécifique : quel type d’église ? À quoi
ressemblera-t-elle ? Quel genre de personnes va-t-elle rejoindre ? Comment allons-nous
gagner d’autres ouvriers à cette vision ?
Un bâtisseur d’église ne doit pas seulement avoir une idée du type d’église qu’il veut lancer,
mais être capable de se la représenter et de la représenter auprès de ses auditeurs de
manière à produire la foi, l’envie de s’engager et par-dessus tout, d’honorer Dieu.
Pouvez-vous articuler un projet à long terme, de manière intentionnelle, tout en laissant à
Dieu le dernier mot8 ? Beaucoup de bâtisseurs se lancent avec une vision trop limitée. Ils ne
voient que les premiers pas d’une aventure qui en comptera des centaines et des milliers. Et
même lorsque les choses sont claires dans leur tête, il leur manque la capacité de définir les
éléments à mettre en place et les étapes à franchir pour un jour atteindre leur objectif. Les
meilleurs bâtisseurs d’église sont ceux qui prient déjà pour les étapes suivantes, qui les
planifient à l’avance et qui font ce qui est nécessaire pour y arriver.»9

J’ai déjà par le passé lancé des activités, des petits groupes, des associations voire
des entreprises commerciales.
J’ai une vision claire de là où mon église doit en être d’ici cinq ans, selon le
Seigneur.
Je sais les cinq premières choses que je mettrai en place dans un projet d’église
pionnière.
Je suis plus attaché à la vision d’ensemble qu’aux détails.
Quand je présente ma vision, les gens s’enthousiasment et ont envie de s’engager.
J’ai mis par écrit mon projet de nouvelle église.
Je sais le type d’église ou de rassemblement qui est susceptible d’attirer aujourd’hui
des gens distancés de l’église et de la foi.
Je peux nommer les valeurs fondamentales (entre cinq et sept) de l’église que je
veux lancer.
8 cf Jacques 4,13-15
9 Ibid.
Je consacre régulièrement du temps à remettre l’ouvrage sur le métier, c’est-à-dire

à mettre à jour mon projet d’implantation.
J’anticipe les étapes à venir et de manière générale, je vois plus loin dans le temps
que la plupart de mes amis.
Initiateur-
Qualités - 2 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
rassembleur
Le candidat aime prendre des risques, créer et innover. Il a déjà lancé des activités,
groupes, associations et autres entreprises en partant de rien, armé seulement de sa foi,
de sa vision et de petits moyens. Il sait s’entourer des bonnes personnes pour atteindre
son objectif.
Initiateur
Certains responsables d’église ont une fibre pionnière. Cette «corde» s’est manifestée à
plusieurs reprises dans leur ministère jusqu’à ce jour. D’autres sont plus à l’aise dans le fait
de développer ce que d’autres ont fondé, car ils ne sont pas doués pour partir de zéro. Nous
n’attendrons jamais des personnes dans la deuxième catégorie qu’elles acceptent, comme
première mission, de prendre en charge une implantation d’église avec tous ses défis.
Rassembleur
«À l’heure de constituer une équipe, nous nous y prenons tous de manière différente.
Certains excellent à convaincre en tête-à-tête ; leurs dons et leur richesse personnelle
s’expriment dans le cadre d’un échange individuel. D’autres sont des communicateurs
publics ; ils sont à l’aise dans un rôle plus professoral et aiment présenter leur vision et
enrôler des compagnons au sein d’un auditoire. Peu importe le nombre de personnes que
l’on peut convaincre à la fois et comment, c’est là une compétence nécessaire pour
démarrer une nouvelle église. Si un candidat n’a pas encore démontré jusqu’ici sa capacité à
embarquer des gens avec lui dans ses projets, il n’y a guère de chances qu’il développe
cette capacité comme par enchantement, “parce que c’est un projet d’implantation d’église”.
Rassembler des ouvriers, c’est aussi savoir s’entourer de personnes qui pourront rassembler
à leur tour : des évangélistes, des extravertis, des multiplicateurs. Le responsable pionnier
cherchera à habiliter, dans son équipe, ceux qui ont cette fibre de rassembleurs ; lorsque
l’église aura atteint une certaine taille, il ne pourra en effet plus accorder à chaque fidèle le
temps et l’écoute nécessaires. Le lien relationnel, qui soude l’équipe de base dans un projet
de nouvelle église, dépendra de plus en plus d’autres équipiers que le responsable pionnier,
afin de rassembler de nouvelles personnes au fur et à mesure que l’église grandira.»10

J’ai déjà lancé un ministère, un club, un commerce à partir de rien.
J’accepte les risques inhérents au fait de mener un projet depuis le tout début.
Je sais garder le cap lorsque les moyens manquent.
Je suis capable de développer un concept de ministère qui n’existe pas encore.
J’aime travailler avec une grande diversité de profils et d’origines
De répondre aux besoins de gens me donne de l’énergie
Je n’ai pas de jugement ou de malaise à collaborer avec des gens dont les
méthodes et les valeurs diffèrent des miennes
Je partage volontiers avec d’autres la tâche d’inviter et rassembler.
De rencontrer des parfaits étrangers ne m’intimide pas.
10 Ibid.
Je n’aurais pas de problème à laisser des gens avec d’autres valeurs, priorités ou
conception du ministère que les miennes rejoindre une autre église.
Qualités - 3 Communicateur 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Le candidat a démontré sa capacité à communiquer la Parole de Dieu de façon pertinente et

convaincante, que ce soit dans l’enseignement, la prédication ou l’accompagnement pastoral.
Dieu bénit ce ministère et les fruits sont manifestes. Le candidat est sensible aux codes de
langage de son milieu mais aussi des gens distancés de la foi et il est capable de les rejoindre
sur leur terrain.
Prédication
«Un bâtisseur d’église doit être un bon communicateur. Sans cela, le projet d’église
capotera. Cela ne signifie pas que le pionnier doit être un orateur hors pair. Il aura de la
marge pour s’améliorer encore en cours de route. Il est même probable que ses talents de
communicateur fleuriront pendant les premières années de l’implantation. Mais cela signifie
que le ministère de la Parole lui revient en premier chef. Si quelqu'un souhaite la fonction de
dirigeant dans l'Église, il doit savoir enseigner, écrit l’apôtre Paul (1 Tim. 3,1-2). Cette
exigence est incontournable. Car c’est par la Parole qu’on construit une église. Si l’on veut
rassembler, donner une nourriture spirituelle, motiver à s’engager ou créer un sentiment
d’appartenance, il faut maîtriser la prise de parole en public.»11

Communiquer la Parole de Dieu fait partie de mes priorités. Je consacre
suffisamment de temps pour m’y préparer.
Je suis bon dans la communication orale. C’est-à-dire que je suis capable de «sentir»
un auditoire, de parler clairement et de manière structurée, de maintenir l’attention
des auditeurs et de lancer des appels12.
Je ne me contente pas de prêcher mes passages et thèmes de prédilection. Au
contraire, je prêche «tout le conseil de Dieu», c’est-à-dire que je suis un plan de
prédication complet.
J’étudie d’autres prédicateurs afin d’aiguiser ma manière de prêcher.
Je sais aussi écrire, afin de communiquer ma vision, mon projet et mes progrès dans
des lettres de nouvelles, des dépliants d’informations, des posts sur internet et des
articles de presse.
Je sais éviter le patois de Canaan, c’est-à-dire parler des choses de Dieu dans un
langage que les personnes distancées de la foi comprennent.
Je sais rendre ma prédication et ma pastorale pertinentes pour les besoins du
quartier dans lequel je suis implanté et pour les questions qui agitent les gens.
En préparant un culte ou une activité d’église, j’ai toujours en tête la manière dont
les gens en recherche spirituelle vont pouvoir s’y associer.
11 Ibid.
12 Inviter les auditeurs à une démarche personnelle et souvent, à la manifester par un geste public.
Quand je prêche, les auditeurs prennent souvent la décision de faire un pas vers
Dieu et de mettre leur vie en ordre.
Je sais déjà les premières prédications que je prononcerai dans une implantation
d’église.
Qualités - 4 Évangéliste 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Le candidat «passe bien» auprès des gens distancés des églises et de la foi et il mène un
travail de contact et d’évangélisation régulier.
Une église avec des gens sans église

«Notre devoir est de bâtir coûte que coûte des églises avec des gens qui, jusque-là, étaient
sans église. Tant pis si, pour cela, nous devons sortir de nos habitudes ou même briser des
tabous. Une église en bonne santé, qui grandit au sens biblique, celle-ci aura à sa tête une
personnalité qui a l’évangélisation à cœur.»
Pas besoin que le pionnier soit un pur évangéliste

D’après une étude américaine de George Barna13, il y a un point commun à toutes les
églises qui grandissent à cause de leurs efforts d’évangélisation. Ce point commun est aussi
fascinant que libérateur : «La plupart des pasteurs responsables de ces églises ne sont pas
des évangélistes ; en revanche, ils ont tous, sans exception, un souci brûlant pour
l’évangélisation. Et ce souci déteint dans tous les secteurs et activités de leur église. Ce
souci oriente l’ensemble de l’église vers l’extérieur. Ces pasteurs responsables ont pour
habitude d’honorer et de citer comme exemple les fidèles de leur congrégation qui
s’engagent dans l’évangélisation, invitent leurs amis pour leur parler de leur foi, etc. Et ces
pasteurs responsables ont travaillé dur pour que leur prédication soit à la portée des
visiteurs du dimanche matin, ces gens qui viennent à l’église pour la première fois.»
Je suis touché dans mes tripes par la perdition de ceux qui n’ont pas de relation
personnelle avec Jésus et je prie avec passion pour qu’ils soient sauvés.
Je conduis souvent des gens personnellement à recevoir Jésus-Christ comme leur
Sauveur et Seigneur.
J’organise des formations pour équiper les membres de mon église dans le domaine
de l’évangélisation et de la formation de disciples.
J’aime nouer des relations d’amitié avec des gens sans église et je suis attentif aux
occasions qui se présentent de le faire.
Après un déménagement, je passe(rais) la moitié de mon temps chaque semaine à
faire de nouveaux contacts.
Je presse les membres de mon église de nouer des relations d’amitié avec des gens
distancés de la foi et de chercher par divers moyens à les intéresser à Jésus-Christ et
à notre communauté. Auprès de mes responsables, c’est même une exigence.
Je fais mon possible pour corriger la tendance naturelle des gens à toujours chercher
leur propre intérêt et la satisfaction de leurs propres besoins plutôt que ceux
d’autrui.
J’adhère à la notion selon laquelle nous autres croyants devons être porteurs de
l’Évangile auprès des étrangers, chez nous en Europe ou même chez eux par la
mission.
13George Barna a un institut de sondage qui porte son nom et qui est leader dans son domaine. L’étude qui
est citée ici a fait l’objet d’un livre : Evangelism That Works (Gospel Light Books, 1995).
Je suis prêt à «me faire tout à tous», c’est-à-dire à adapter, voire à changer, mes
façons de vivre le ministère si je remarque qu’elles ne marchent pas là où mon église
est implantée.
Je sais déjà les rencontres d’évangélisation que j’organiserai durant la première
année de notre projet d’église.
Qualités - 5 Formateur 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Le candidat sait amener à la maturité les croyants sous sa responsabilité et construire le

Corps du Christ en mettant en place un environnement qui favorise la croissance spirituelle.
Deux défis
Il y a deux défis dans ce domaine.
Le premier est de faire évoluer progressivement les croyants d’une attitude de
consommateurs à une attitude de disciples, laquelle se caractérise par l’obéissance (Jn
14,15) et le service (Mc 10,45).
Le second est d’amener les croyants à se responsabiliser par rapport à la croissance de tout
le Corps et commencent à prendre des responsabilités.
Enseigner la Parole de Dieu

L’outil primordial du bâtisseur d’église, nous l’avons dit, est l’enseignement de la Parole de
Dieu. Cet enseignement ne doit pas rester théorique ; il doit être mis en pratique. L’objectif
de l’enseignement biblique n’est pas de savoir mais d’être transformé et de suivre le Christ
(2 Tim. 3,16-17 et Mat. 28,20). Le pionnier aide les membres de son église à mettre en
place une discipline personnelle par rapport à la foi. Le pionnier comprend que la
transformation est un processus, une succession d’étapes ; il apprend donc à séquencer. Le
pionnier met en place dans son église une formation de disciples structurée, qui permette
aux gens de se situer dans leur propre progression.

Je participe activement à la formation de nouveaux croyants.
Je participe activement à un groupe du type «cellule de maison».
Je comprends ce que signifie «grandir dans la foi» et je sais comment amener les
gens à l’étape de maturité suivante.
Je me fixe chaque année des objectifs de croissance personnelle.
Je connais suffisamment l’Écriture pour pouvoir indiquer aux gens quels passages
de la Bible sont susceptibles de les aider pratiquement dans leur situation.
Je sais où trouver le meilleur matériel (livres, cours, etc.) pour grandir dans la foi.
Je suis un bon enseignant.
J’ai aidé des nouveaux-venus à saisir notre vision d’église.
Je stimule des membres confirmés à chercher des moyens d’inviter de nouvelles
personnes à découvrir l’église.
Je sais déjà les rencontres d’accueil et d’orientation que je mettrai en place pour les
nouveaux venus dans notre église pionnière. Je sais que je devrai trouver et
susciter des membres capables de former à leur tour des disciples, afin
d’augmenter la capacité de notre communauté à former des disciples du Christ.
Qualités - 6 Développeur de talents 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Le candidat sait comment aider les autres à découvrir, à aiguiser et à utiliser leurs dons
spirituels dans des activités et des lieux de service appropriés.
Entraineur ou buteur?
Le pionnier, responsable d’implantation doit rapidement quitter le centre du terrain et
prendre place sur la ligne de touche ; dans l’équipe, il ne doit pas être l’attaquant qui va
marquer les points, mais bien l’entraîneur-joueur. Son rôle premier est de mettre en place,
de former et de déléguer. Ce changement est facile à comprendre. Mais la réalité du terrain
montre qu’il est terriblement difficile à accepter et à mettre en place. C’est dommage ; il ne
faut pas chercher ailleurs la raison pour laquelle nos églises, à quelques exceptions près, ne
dépassent pas les cent membres.
Les dons à disposition plutôt que des traditions

La clé de ce changement de perspective est le suivant : les membres de l’église voient-ils
leur responsable comme une personne qui va les enjoindre à développer leurs dons, appels
et ministères au sein de son église ? Ou le voient-ils plutôt comme quelqu’un qui cherche à
s’entourer d’une «garde rapprochée» afin de développer et de renforcer son propre
rayonnement? Un pasteur d’église pionnière doit suivre la direction du Saint-Esprit et
notamment saisir qui ce dernier qualifie et pour quoi ; il doit régler les activités de son église
sur les talents en présence plutôt que de perpétuer une tradition d’église, qui nécessitera tel
ou tel type de profils qu’il n’a peut-être pas sous la main. Le bâtisseur doit mettre en place
un espace qui favorise l’émergence des dons et ensuite des lieux pour que ceux-ci
s’expriment. Car se découvrir un don spirituel et ensuite découvrir qu’il n’y a, dans le cadre
communautaire, pas de lieu pour l’exercer est source de démotivation.

Je crois qu’il est de mon devoir d’équiper les membres de mon église pour qu’ils
servent Dieu et j’accorde beaucoup d’importance à cela.
J’essaie régulièrement de voir dans quelle activité ou secteur de l’église les dons de
tel ou tel membre pourraient bien s’exprimer.
Je n’essaie pas d’être présent dans toutes les activités de l’église et de répondre à
tous les besoins moi-même.
Je connais bien mes forces et mes faiblesses et je suis tout heureux de déléguer
quand c’est possible.
Je m’assure, avant de confier une responsabilité, que la personne y est préparée ;
faute de quoi, je forme cette personne ou je confie sa formation aux personnes
compétentes.
Les membres de mon église savent qu’ils n’ont pas nécessairement besoin de ma
permission avant de lancer une activité.
J’investis du temps dans la formation de responsables. C’est une de mes priorités.
J’arrive à communiquer la vision de notre église, ses accents et priorités de manière
à convaincre les membres de se l’approprier et de s’y engager.
Je suis de près mes responsables pour voir s’ils sont toujours motivés ou s’ils ploient
sous la charge.
Je sais mettre en place des structures pour coordonner les différents secteurs et
activités de l’église et les rendre plus efficaces.
Qualités - 7 Fédérateur14 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Le candidat sait identifier ses futurs coresponsables, les rallier à son projet et en faire une
équipe qui complètera son profil et sa panoplie de dons ; son équipe intégrera sa vision et
elle en définira avec lui la stratégie.
Rallier d’autres responsables

«Une étude consacrée aux implantations d’églises qui ont dû être abandonnées a identifié,
comme faillite la plus fréquente du pionnier, le fait de n’avoir pas su s’entourer
suffisamment. Les chiffres sont éloquents : 95% des pionniers qui ont échoué ont échoué
dans cette catégorie.
Cette notion est incontournable : lancer une nouvelle église requiert un responsable avec
une certaine combinaison de dons, notamment d’initiateur et de mobilisateur ; ce
responsable doit être notamment capable de rallier et de diriger d’autres responsables (à
temps partiel ou à plein temps). Il doit avoir du charisme et de l’autorité, bien sûr, mais s’il
compte susciter, mobiliser et motiver d’autres leaders, il lui faudra aussi des compétences
pratiques ; des compétences de terrain dans le domaine de l’implantation d’église.
Si un pionnier sait amener des gens à la foi et leur enseigner la vie chrétienne mais qu’il ne
sait pas également susciter des responsables et les faire travailler, il n’ira pas plus loin qu’un
gros groupe de maison. Son projet d’église ne dépassera pas la taille d’un rassemblement
qu’il pourra directement conduire et gérer personnellement.»15

Je suis constamment en recherche de jeunes responsables à former.
Je sais rallier des gens qui, comme moi, se sentent responsables du développement
de notre église.
Je sais le profil des personnes dont je dois m’entourer pour compléter ma propre
combinaison de dons.
J’ai formé des responsables jusqu’à pouvoir leur transmettre la direction de tel ou tel
secteur de nos activités.
J’arrive facilement à déléguer des responsabilités à d’autres personnes qualifiées.
J’ai mis en place un parcours de formation pour les gens qui ne sont pas à plein
temps au service de l’église ou qui n’ont pas été consacrés au ministère.
Je ne me sens pas menacé quand des gens qui ne sont pas à plein temps ou qui
n’ont pas été consacrés s’en sortent mieux que moi dans un service en église.
Je sais déjà le premier poste pour lequel je vais engager quelqu’un dans mon projet
d’église.
Mon premier rôle, comme je le conçois, est d’aider d’autres leaders à se lever.
Je lis des livres sur le leadership et je participe à des séminaires de formation pour
apprendre à diriger.
14 La version originale parle de «team building»

15 Ibid.
Qualités - 8 Multiplicateur 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Le candidat sait rassembler, dans des groupes, des personnes diverses qui avancent avec
une vision commune et qui se multiplient. Il est capable de multiplier les leaders et les
groupes pour accomplir une tâche plus grande. Cette manière de penser et d’agir permettra
à son église de dépasser les barrières de cent et des deux cents membres.
Multiplication
Un profil de pionnier se reconnaît facilement : ce qu’il a lancé s’est multiplié. Le pionnier ne
pense pas à additionner, il pense toujours à multiplier. En voici une application concrète :
Penser «addition» —> «Comment faire pour que les gens entrent dans
l’église et y trouvent leur place?»
Penser «multiplication» —> «Comment donner le maximum d’expérience de
terrain aux coresponsables pour qu’ils puissent bientôt
arriver à maturité et reprendre les rênes?»
«Dans quels autres endroits pourrait-on répliquer ce
qu’on est en train de mettre sur pied ici?»
Penser «multiplication», c’est penser à reproduire.
Dans une église pionnière qui grandit, le responsable comprend très rapidement qu’il doit
multiplier les essais d’activités et d’engagements [ministry options] pour voir lesquels
porteront du fruit.

Je sais comment m’y prendre pour créer un climat positif dans une église.
Je sais gérer les «éléments à problème» de manière à ce que ces personnes ne
sapent pas le moral du collectif.
J’ai multiplié les croyants et les disciples°.
Les disciples que j’ai formés en ont formé d’autres à leur tour.
J’ai dirigé un petit groupe qui s’est dédoublé.
Des groupes que j’ai lancés ou dirigés se sont multipliés et ainsi de suite (le premier
groupe a produit un deuxième qui a produit à son tour un troisième).
J’ai établi des responsables dans des activités de différentes tailles (cellule de
maison, taille séminaire ou grand groupe) et je les ai poussés à multiplier ces
rassemblements.
J’ai formé des responsables dans des groupes avec différents types d’objectifs et je
les ai poussés à multiplier ce qu’ils faisaient.
Je suis prêt à évoluer dans mon rôle pastoral et de direction au fur et à mesure que
le projet d’église grandira.
Je sais comment continuer lorsque l’église aura passé le seuil des cent membres et
celui des deux cents.
Qualités - 9 Informé 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Le candidat est au fait de sa matière : l’implantation, mais aussi la santé et la croissance des
églises. Il se tient au courant des réflexions et des publications relatives à ce sujet. Il incarne
bien, dans les orientations de sa pastorale, le slogan : Bâtir des églises saines qui vont bâtir à
leur tour d’autres églises saines.
Parlons brièvement des responsables d’églises qui stagnent ou qui régressent. Ceux-ci
adressent souvent ce reproche à la notion de «croissance d’église» : vous construisez
l’Église avec des notions commerciales. Vous mêlez la foi au marketing… Les pasteurs
d’églises saines, qui grandissent, se forment pourtant de la même manière que les autres :
sur les bancs des écoles bibliques, par leurs lectures et en échangeant avec des collègues ;
ils suivent aussi des formations spécialisées sur le lancement d’églises. De manière générale,
ils se tiennent à jour dans le domaine de la santé, de l’organisation et de la croissance de
l’église.
Fondamentalement, les pionniers performants veulent savoir ce qui marche et ce qui ne
marche pas – oui, c’est aussi l’objectif de l’économie. Ces pionniers aimeraient saisir
pourquoi telle église se développe alors que telle autre stagne ou régresse. Ils veulent
comprendre ce qu’est une église en bonne santé afin d’emprunter eux-mêmes ces voies de
santé et de croissance, afin que leur église soit capable de se reproduire. Il n’y a aucune
curiosité déplacée ni ambition égoïste là-dedans. Les pasteurs pionniers comptent les gens
qui sont loin de Dieu, parce que ces gens-là comptent à ses yeux. Les pionniers performants
ne veulent pas que le fond du message soit rejeté sous prétexte que sa forme n’est plus à
jour. C’est la raison pour laquelle ils sont très attentifs aux méthodes et aux moyens et qu’ils
s’aiguisent eux-mêmes dans le domaine de l’ecclésiologie.

Établir des objectifs de croissance pour mon église, en qualité et en quantité, fait
partie de ma pastorale.
Je crois qu’une nouvelle église doit être autonome financièrement trois ans au
maximum après son premier culte public.
Je suis dérangé par l’idée de maintenir une église qui fonctionne bien. En tout cas, je
ne me vois pas assumer un tel rôle, qui vise à satisfaire les membres présents.
L’Ordre Missionnaire du Christ (Mt, 28,19) doit être la vision de mon église.
Une église qui ne grandit pas est une menace pour l’action de Dieu, à l’avenir, dans
son quartier ou dans son village (notion du «territoire»).
J’ai déjà lu trois ouvrages sur l’implantation d’églises. Voici leurs titres et/ou auteurs :
Je me fixe comme but que mon projet d’église soit capable d’essaimer dans les trois
à cinq ans après son lancement officiel.
J’ai suivi des formations ou des ateliers spécialisés sur la santé et la croissance des
églises.
Je peux nommer les trois premiers principes de croissance d’église que j’appliquerai
tout de suite dans mon projet d’église.
J’ai l’œil pour repérer des lieux où il faudrait une nouvelle église ; comme un agent
immobilier, mais pour des églises.
Qualités - 10 Émotionnellement Solide16 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Le candidat trouve facilement ses marques dans l’environnement changeant et exigeant
d’une implantation d’église. Il est flexible et s’adapte bien. Il a aussi démontré qu’il sait tenir
le cap en toute circonstance et rebondir après les coups durs, en s’appuyant sur sa vocation
et en puisant sa motivation dans le renouvellement intérieur que donne le Saint-Esprit.
Rester flexible, s’adapter

L’implantation d’une église peut être aussi palpitante que terriblement décourageante et
solitaire. Un pasteur pionnier doit avoir la maturité émotionnelle suffisante pour traverser les
hauts et les bas d’une telle aventure, laquelle s’apparente parfois aux montagnes russes.
D’un côté, la règle numéro d’un lancement d’église est : rester flexible et s’adapter. La loi de
Murphy17 fonctionne à merveille dans les églises pionnières. Un bon pionnier doit savoir rire
de lui-même et ne pas trop se prendre au sérieux. Les personnes psychorigides seront
malheureuses dans une implantation d’église.
Résilience et ténacité
De l’autre côté, un pasteur pionnier doit faire preuve de persévérance et de ténacité lorsque
les difficultés surviennent. Il y aura des moments difficiles; votre vision sera éprouvée, des
équipiers vont vous tourner le dos et des pasteurs d’autres communautés s’opposer à vous.
La capacité de rebondir est un trait de caractère des authentiques pionniers. L’implantation
d’église est à déconseiller aux cœurs sensibles.
Capacité à se prendre en main

Un pasteur pionnier ne compte pas ses heures. Dans la première phase, tout est
déstructuré. Il manque souvent une supervision directe. Il est donc crucial, quand on est
responsable d’un démarrage d’église, de bien savoir se prendre en charge et gérer son
temps.

Je suis souple et les fluctuations prévisibles dans les premiers temps de notre
lancement ne m’intimident pas.
Je suis tenace et je peux rester fidèle à ma mission, malgré le découragement.
Je ne perds pas pied quand les conditions se durcissent et que les autres me
blessent.
Je sais faire preuve d’initiative et je peux assumer des tâches compliquées sans un
chef pour me faire travailler.
Je gère mon temps de manière à être efficace et à respecter les délais.
16 La version originale parle d’intelligence émotionnelle, terme de la psychologie signifiant : «Qui sait bien
utiliser ses émotions et ses sentiments»
17 «Rien n'est aussi simple qu'il y paraît. Tout prend plus de temps que ce que vous croyez. Tout ce qui peut
mal tourner va mal tourner.»
Je sais gérer mes émotions de manière à ne pas être débordé par elles.
J’ai appris à reconnaître les émotions des autres sans avoir besoin de leurs paroles.
Je gère bien le ressenti des gens qui collaborent avec moi.
Je ne charrie pas de traumatismes et/ou de conflits non-résolus du passé, qui
affecteraient encore mon comportement aujourd’hui.
Je comprends de mieux en mieux ma position en Jésus-Christ.
Profil de pionnier – synthèse des résultats
Nom et prénom:
Adresse, NP, ville:
Adresse e-mail: Téléphone ( )
Responsabilité actuelle dans l’église:
Affiliation à une union d’églises:
Reportez ci-dessous vos notes de performance des pages précédentes:
Vocation Faible Moyen Élevé

Sens de l’appel divin 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Caractère Faible Moyen Élevé
A. Mariage solide et soutien du conjoint 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
B. Un caractère à l’image de Dieu 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Affinité Faible Moyen Élevé
La bonne personne pour le bon poste 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Palette de compétences Faible Moyen Élevé
01. Visionnaire 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
02. Initiateur-rassembleur 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
03. Communicateur 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
04. Évangéliste 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
05. Formateur (de disciples) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
06. Développeur de talents 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
07. Fédérateur 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
08. Multiplicateur 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
09. Informé 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10. Émotionnellement solide 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
À votre avis, avez-vous suffisamment de traits de caractère et de compétences identifiés

comme ceux des pionniers-types ? Il est très important que vous passiez en revue votre
auto-évaluation avec votre conjoint, un ami proche et un responsable spirituel afin de lui
donner davantage de poids.
Si vous vous sentez prêt à aller de l’avant dans le processus de lancement d’une nouvelle
église avec le mouvement M4, prière d’envoyer la présente à la personne qui vous a remis le
questionnaire.
 M4/pasteur Marc Hausmann

Campus pour Christ
Av. de Provence 4
1007 Lausanne
mhausmann@cfc.ch

ProfilDuPionnierV 1

Transféré par

Informations du document

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

ProfilDuPionnierV 1

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Profil du Pionnier

«Votre fibre de pionnier» est la première étape de ce processus d’auto-évaluation. Ce

Les démarches d’auto-évaluation se heurtent à double écueil. Premièrement :

Vocation Sens de l’appel divin 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Une conviction suffisamment forte

Énoncés à méditer: évaluez-vous de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé).

1 Cutting Edge Magazine, Hiver 1998, Steve Nicholson et Jeff Bailey

De saines relations dans la famille

Énoncés à méditer: évaluez-vous de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé).

Moyenne de section: (Total divisé par 10)

Énoncés à méditer: évaluez-vous de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé).

Moyenne de section: (Total divisé par 10)

Affinité: la bonne personne pour le bon poste

Affinité La bonne personne 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Je n’ai pas de dette qui m’empêcherait de me lancer pleinement dans une

7 Vous référer ici au Church Planter’s Toolkit, chapter 2 by Robert Logan

Énoncés à méditer: évaluez-vous de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé).

Je consacre régulièrement du temps à remettre l’ouvrage sur le métier, c’est-à-dire

Énoncés à méditer: évaluez-vous de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé).

Le candidat a démontré sa capacité à communiquer la Parole de Dieu de façon pertinente et

Énoncés à méditer: évaluez-vous de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé).

Une église avec des gens sans église

Pas besoin que le pionnier soit un pur évangéliste

Le candidat sait amener à la maturité les croyants sous sa responsabilité et construire le

Enseigner la Parole de Dieu

Énoncés à méditer: évaluez-vous de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé).

Qualités - 6 Développeur de talents 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Les dons à disposition plutôt que des traditions

Énoncés à méditer: évaluez-vous de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé).

Moyenne de section: (Total divisé par 10)

Rallier d’autres responsables

Énoncés à méditer: évaluez-vous de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé).

14 La version originale parle de «team building»

Énoncés à méditer: évaluez-vous de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé).

Énoncés à méditer: évaluez-vous de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé).

Qualités - 10 Émotionnellement Solide16 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Rester flexible, s’adapter

Capacité à se prendre en main

Énoncés à méditer: évaluez-vous de 1 (le plus faible) à 10 (le plus élevé).

mal tourner va mal tourner.»

Reportez ci-dessous vos notes de performance des pages précédentes:

Vocation Faible Moyen Élevé

À votre avis, avez-vous suffisamment de traits de caractère et de compétences identifiés

 M4/pasteur Marc Hausmann

Vous aimerez peut-être aussi