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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université Hassiba Benbouali de Chlef
Faculté de Génie Civil et d’Architecture
Département d’Hydraulique

Polycopié du cours

ALIMENTATION EN EAU POTABLE


Licence LMD Hydraulique

Dr. ELMEDDAHI Yamina

Année universitaire : 2022-2023


Tables des matières

Liste des Figures i

Liste des Tableaux ii

Avant-propos iii
Chapitre 1 Généralités
1.1. Introduction 1
1.2. Captage d’eau (prise): 1
1.2.1. Captage des eaux superficielles 1
1.2.2. Captage des eaux souterraines 2
1.3. Usages de l’eau 2
1.4. Notions principales dans un réseau d’AEP 3
Chapitre 2 Schéma général de distribution d’eau
2.1. Définition 4
2. 2. Constriction systèmes d’approvisionnement en eau (service de l’eau) 4
2. 3. Classification des systèmes d’AEP 6
2. 4. Schémas principaux des systèmes d’AEP 6
2. 4.1. Cas des eaux superficielles 6
2.4.2. Cas des eaux souterrines 7
Chapitre 3 Les besoins en eau
3.1. Introduction 9
3.2. Facteurs influençant sur la consommation des eaux 9
3.3. Estimation des populations à desservir 9
3.3.1. Progression arithmétique 10
3.3.2. Progression géométrique 10
3.3.3. Accroissement à taux décroissant 11
3.4. Estimation des besoins en eau 11
3.4.1. Types de besoins en eau 11
3.5. Evaluation du débit moyen journalier Qmoy,j 13
3.5.1. Besoins domestique 13
3.5.2. Etude des variations du débit de la consommation 14
3.6. Evolution du débit en fonction du temps 18
3.6.1. Variation horaire de la consommation 18
3.6.2. Exemple de calcul des besoins horaires 19
Exercices 21
Chapitre 4 Adduction des eaux
4.1. Définition 25
4.1.1. Adduction gravitaire 25
4.1.2. Adduction par refoulement 26
4.2.Choix entre les deux modes d’écoulements (surface libre, en charge) 26
4.3. Caractéristiques hydrauliques d'une conduite en charge 27
4.3.1. Formules d’écoulement 27
4.3.2. Réseaux de conduites 28
4.3.3 Calcul des pertes de charge locales 29

4.3.4. Ligne de charge (ou d’énergie) et ligne piézométrique 29


4.4. Dimensionnement d’une adduction en charge gravitaire 30
4.4.1. Profil piézométrique et pression au sol d’une conduite en charge 30
4.4.2. Tracé 31
4.4.3. Calcul de la conduite 31
4.5. Adduction par refoulement 33
4.5.1. Tracé de la conduite par refoulement 33
4.5.2. Profil piézométrique du refoulement 33
4.6. Diamètre économique pour une conduite gravitaire 35
4.7. Nature, accessoires, ouvrages annexes et protection des conduites 36
4.7.1. Types (nature) des conduites 36
4.7.2. Accessoires 37
4.7.3. Les ouvrages annexes 38
4.8. Protection contre la corrosion 38
4.8.1. Corrosion externe 38
4.8.2. Corrosion interne 39
Exercices 41
Chapitre 5 Les réservoirs
5.1. Introduction 44
5.2. Rôles des réservoirs 44
5.3. Classification des réservoirs 44
5.3.1. Leur position par rapport au sol 44
5.3.2. Leur forme 45
5.3.3. Matériaux de construction 45
5.3.4. Selon l’usage 45
5.4. Implantation des réservoirs 46
5.5. Calcul des caractéristiques du réservoir 49
5.5.1. Type de réservoir 49
5.5.2. Emplacement 49
5.5.3. Calcul de la capacité 51
5.6. Calcul de la côte du radier de réservoir 55
5.7. Equipements des réservoirs 55
5.8. Exigences techniques à satisfaire dans la construction d’un bon réservoir 56
Exercices 58
Chapitre 6 Réseaux de distribution
6.1. Description du système de distribution 65
6.2. Structure des réseaux 65
6.2.1. Type des réseaux 65
6.2.2. Choix du type du réseau 67
6.3. Dimensionnement du réseau de distribution 67
6.3.1. Débit 67
6.3.2. Choix du diamètre 68
6.3.3. Vitesse 68
6.3.4. Pression 68
6.4. Calcul du réseau ramifié 69
6.5. Dimensionnement d’un réseau maillé 71
6.5.1. Première lois : loi des nœuds 71
6.5.2. 2eme loi (loi des mailles) 71
Exercices 73
Références bibliographiques 84
Annexe 85
Liste des figures

Figure 1. 1 Schéma général d’un réseau d’A.E.P


1
Figure 2. 1 Schéma général d’un système d’approvisionnement en eau (service de l’eau)
4
Figure 2. 2 Schéma d’un système d’alimentation en eau potable (cas des eaux de surface) 7
Figure 2. 3 Schéma d’un système d’alimentation en eau potable (cas des eaux
souterraines) 7
Figure 2. 4 Système simplifié d’alimentation en eau potable 8
Figure 3. 1 L’histogramme des besoins horaires 20
Figure 4. 1 Mode d’adduction des eaux 25
Figure 4. 2 Adduction : a) gravitaire et b) par refoulement à partir d’un captage 26
Figure 4. 3 Adduction mixte 26
Figure 4.4 Profil piézométrique d’une conduite de diamètre constant 31
Figure 4.5 Adduction gravitaire reliant deux réservoirs 32
Figure 4.6 Schéma d’une adduction par refoulement 33
Figure 4.7 Profil piézométrique du refoulement 34
Figure 4.8 Accessoires 38
Figure 5.1 Différents types de réservoirs 45
Figure 5.2 Emplacement des réservoirs proche de l’agglomération 47
Figure 5.3 Emplacement des réservoirs selon l’emplacement de la source 47
Figure 5.4 Emplacement des réservoirs d’équilibres 48
Figure 5.5 Emplacement des réservoirs semi-enterrés et surélevé
49
Figure 5.6 Système d’alimentation avec réservoir au milieu d’agglomération 50
Figure 5.7 Système d’alimentation avec réservoir hors agglomération 50
Figure 5.8 Courbes de volumes cumulés 53
Figure 5.9 Côte du radier du réservoir 55
Figure 5.10 Equipement des réservoirs 56
Figure 6.1 Réseau ramifié 66
Figure 6.2 Réseau maillé 66
Figure 6.3 Réseau étagé 67
Figure 6.4 Répartition uniforme du débit en route le long du tronçon 69
Figure 6.5 Maille ABCD 72

i
Liste des Tableaux

Tableau 3. 1 Valeurs de 𝛽𝑚𝑎𝑥 en fonction du nombre d’habitant 17


Tableau 3. 2 Valeurs de 𝛽𝑚𝑖𝑛 en fonction du nombre d’habitant 18
Tableau 3. 3 Réparation des débits horaires en fonction du nombre d’habitants 18
Tableau 4. 1 Valeurs des coefficients CHW en fonction de la rugosité 27
Tableau 4. 2 Valeurs du coefficient de Hazen-Williams CHW 27
Tableau 5. 1 Valeurs des coefficients horaires en fonction du nombre 54
d’habitants

ii
Alimentation en eau potable

Avant-propos

L’approvisionnement en eau potable joue un rôle important dans les sociétés modernes, dont
l'objectif principal est de fournir aux consommateurs une eau conforme aux normes de qualité
à un prix convenable, et de contrôler sa qualité de potabilité depuis le captage jusqu'à sa
distribution. Ces objectifs nécessitent une connaissance approfondie du réseau, de ses
infrastructures et de son fonctionnement hydraulique.
Ce polycopié de cours et de travaux dirigés, intitulé : Alimentation en eau potable, qui
s'adresse aux étudiants de troisième année en hydraulique, a pour but de fournir les bases
nécessaires à la conception et au calcul des différents éléments constitutifs d'un système
d'alimentation en eau potable.
Ce cours est organisé en six chapitres, dont le premier est consacré aux généralités. Le
deuxième chapitre décrit les différents systèmes de distribution d'eau et le troisième chapitre
traite des différents besoins en eau potable. Le transfert de l'eau de la source naturelle vers les
réservoirs est présenté dans le quatrième chapitre. Le stockage de l'eau dans les réservoirs fait
l'objet du cinquième chapitre. Le sixième et dernier chapitre est consacré à l'analyse et au
dimensionnement des réseaux de distribution.

iii
Alimentation en eau potable

Chapitre 1 Généralités

1.1. Introduction

L’alimentation en eau potable est l’ensemble des moyens, des infrastructures et des actions qui
permettent de transporter l’eau potable depuis la source jusqu’à l’usager. Elle cherche à
répondre à deux objectifs :
1. Production d’une eau de qualité conforme aux normes de potabilité en vigueur, à partir
d’une eau brute qui nécessite généralement un traitement.
2. La distribution de l’eau produite, à travers un ensemble des équipements et de réseaux
afin de répondre à la demande des consommateurs de manière satisfaisante.
En général l’Alimentation en eau potable d’une agglomération quelconque comporte les
éléments suivants :

Figure 1.1. Schéma général d’un réseau d’A.E.P


https://www.google.com/imgres?imgurl

Les abonnés sont alimentés par un réseau de distribution qui est desservi par un réservoir de
stockage dont la côte radier est choisie de façon à ce que les pressions nécessaires à
l’alimentation des abonnées soit assurées.

1
Alimentation en eau potable
1 .2 Captage d’eau (prise)

Il permet de recueillir l’eau naturelle, cette eau peut être d’origine superficielle ou bien
Souterraine.

1.2.1. Captage des eaux superficielles :

a/ Captage en rivière : La prise doit être effectuée en amont des agglomération pour éviter la
prise des eaux polluées par les habitants.
b/ Captage à partir d’un barrage (ou lac) : On fait recours à la prise à partir d’un barrage
lorsque les débits captés deviennent importants.

1.2.2. Captage des eaux souterraines :

L’accès à la nappe peut s’effectuer comme suit :


 Verticalement par des puits et forages.
 Horizontalement par des drains.
 Par combinaison des 2 procédés en utilisant des puits à drains rayonnants.

1.3. Usages de l’eau

On distingue 4 catégories de consommation de l’eau :

 La consommation domestique : C’est la consommation en eau de la population branchée au


réseau ou non branchée mais qui profite des bornes fontaines pour s'alimenter en eau. à cela
s’ajoute la consommation des petites industries (cafés, stations d’essence,...)

 La consommation industrielle et agricole : Elle correspond aux besoins en eau des


établissements industriels et agricoles implantés dans la ville.

 La consommation touristique : La consommation touristique englobe la consommation de


toutes les infrastructures touristiques telles que les hôtels classés, les complexes touristiques,
Les villages de vacances et les campings.

 La consommation administrative et communale : C’est la consommation des bureaux,


casernes, écoles, souks, abattoirs...

2
Alimentation en eau potable
1.4. Notions principales dans un réseau d’AEP
 Pression nominale : elle correspond à la pression de service admissible dans une
conduite, en bar, pour le transport de l’eau.
 Diamètre nominale : c’est le diamètre extérieur de la conduite pour les conduites en
plastique, et le diamètre intérieur pour les conduites en fonte. Son unité est le mm.
 Le débit : C'est la quantité d'eau qui s'écoule à travers la section interne de la conduite
pendant une unité de temps. Contrairement à la pression, le débit qui entre dans un
nœud est le même qui sort de celui-ci, son unité est le m3/s.
 La vitesse d'écoulement est la vitesse de passage d'un fluide le long d'une canalisation
ou d'un chemin de passage. Elle se mesure généralement en mètre par seconde (m/s et
peut être déterminée par l'utilisation de la formule de calcul du débit :

𝑄 =𝑉∗𝑆
4𝑄
𝜋 𝐷2 →𝑉= (1.1)
𝑆= 𝜋𝐷2
4

Avec ;
V : Vitesse d’écoulement (m/s)
Q ; Debit (m3/s)
D : Diamètre (m ).

3
Alimentation en eau potable
Chapitre 2 Schéma général de distribution d’eau

2.1.Définition
Un système d’alimentation en eau potable (AEP) est composé d’un ensemble d’infrastructure
et d’installations nécessaire à satisfaire tous les besoins en eau potable aux différentes
catégories de consommation (domestiques, agricoles, industries, etc..).
Ces ouvrages doivent satisfaire à des conditions différentes, selon la destinée de l’eau.

2.2.Construction d’un système d’approvisionnement en eau (service de


l’eau)

En fonction de la qualité d’eau nécessaire aux consommateurs et la nature des sources près de
l’agglomération, on peut choisir la source d’alimentation en eau et le schéma de distribution.
Les principaux éléments d’un service d’eau sont représentés schématiquement sur la figure
suivante :

Figure2. 1. Schéma général d’un système d’approvisionnement en eau (service de l’eau


(Office International de l’Eau, 2005)

Les systèmes d’approvisionnement en eau de l’agglomération, d’une zone industrielle


quelconque, doivent assurer la réception d’eau de la source naturelle (superficielle,
souterraine), son traitement (s’il y a lieu) et son refoulement vers les consommateurs. Pour

4
Alimentation en eau potable
assurer ces différentes étapes que doit subir l’eau d’alimentation, on prévoit certains ouvrages
qui composent habituellement le système de distribution d’eau à savoir :

a- La prise d’eau : elle assure la réception d’eau de la source naturelle, sa conception varie
en fonction de la nature de la source.
b- Les ouvrages d’élévation d’eau : ils trouvent leur justification dans le cas où l’ouvrage
de réception d’eau (réservoir de stockage, réseau…) se trouve à une côte supérieure à la
côte de la source d’eau, le transit de l’eau se fait par refoulement sous l’influence d’une
charge exigée.
c- Les ouvrages de traitement d’eau : ils forment l’usine de traitement des eaux
proprement dites. Leur rôle est d’assurer la qualité de la potabilité de l’eau afin que
celle-ci puisse être prise sans aucun danger par la population.
d- Conduite d’amenée : C’est la conduite qui transporte l’eau entre la station de traitement
et le réservoir de stockage. Ce transport peut s’effectuer par :
 Gravité : si le niveau de la station de traitement (ou de captage) est supérieur à celui
du réservoir (conduite d’adduction).

 Refoulement : si le niveau de la station de traitement (ou de captage) est inférieur au


niveau du réservoir (conduite de refoulement).

e- Réservoir de stockage : Les réservoirs de stockage ont pour rôle essentiel de :


 Se substituer aux adductions et aux ouvrages de captage en cas de pannes ou
d’interruption au niveau de la production (fonction de réserve).

 Faire face aux modulations de la demande par rapport aux débits provenant de
l’ouvrage de captage (fonction de démodulation).

 Assurer la mise en pression de réseau de desserte, bornes fontaines, et/ou du réseau


de distribution (cas de branchements particuliers).

 Assurer la régulation du fonctionnement du groupe de pompage équipant l’ouvrage


de captage, cas d’une adduction de refoulement (fonction de régulation).

 Permettre une sécurité en matière de protection contre l’incendie (cas des centres et
agglomérations urbaines, équipés de bouches d’incendie).

5
Alimentation en eau potable
f- Réseau de distribution : Il est constitué par une série de conduites desservant les
différents consommateurs l’écoulement de l’eau dans ces conduites se faits le plus
souvent par gravité. Le système doit assurer la fonction ‘’ Transport ‘’ du point d’eau
mobilisée jusqu’aux points de distribution, ainsi que la fonction ‘’mise en pression ‘’ et
‘’stockage ‘‘, et ce avec une fiabilité suffisante.

2.3.Classification des systèmes d’AEP

Les systèmes d’alimentation d’eau doivent être conçus de façon à pouvoir répondre aux besoins
des différentes catégories de consommation. Les systèmes de distribution d'eau peuvent être
classés en fonction de différents critères :
 Type de consommation : les systèmes de distribution d’eau se classifient d’après leur
type de fonctionnement, c’est –à-dire en fonction de leur destinée vis-à-vis des
différentes catégories de consommation rencontrées au niveau d’une agglomération :
domestique ou potable ; agricole ; industriel etc…
 Type de zone d'approvisionnement : une distinction est faite entre les systèmes
d'approvisionnement en eau des agglomérations urbaines, des agglomérations rurales et
des zones industrielles.
 Selon les sources d'approvisionnement en eau : systèmes utilisant les eaux de surface
(Cours d’eau, lacs, réservoirs, mers, etc.) ; systèmes utilisant les eaux souterraines et
systèmes combinés.
 D’après les sources d’alimentation en eau : les systèmes avec l’utilisation des eaux de
surface (fleuves, lacs, retenues, mers, etc…) ; les systèmes avec l’utilisation des eaux
souterraines et les systèmes combinés.
Selon la méthode d'approvisionnement en eau : il existe les systèmes gravitaires, les
systèmes de de refoulement et les systèmes mixtes.

2.4. Schémas principaux des systèmes d’AEP


2.4.1. Cas des eaux superficielles :

Le captage des surfaces telles qu’une rivière, plan d’eau, retenue de barrage à l’aide d’une
prise d’eau et d’une conduite d’adduction (pompage) qui qui achemine l'eau vers un
réservoir qui doit alimenter en continu la station de traitement pour y subir les différentes
opérations afin d'être potable. Après avoir subi les différents étapes de traitement

6
Alimentation en eau potable
(coagulation et floculation, décantation et clarification, filtration et stérilisation), l’eau
traité sera refoulée par le biais d’une conduite de refoulement (une deuxième station de
pompa de s’il y a lieu).
L’eau est ensuite envoyée à travers le système de distribution vers les consommateurs.
L’emplacement d’un réservoir d’alimentation est placé en fonction du relief de
éme
l’agglomération, dans ce cas la 2 station de pompage refoule dans le réservoir et revenir
ensuite en distribution dans le réseau (Figure2. 2).

Figure 2.2. Schéma d’un système d’alimentation en eau potable (cas des eaux de surface)
https://www.google.com/imgres?imgurl

2.4.2. Cas des eaux souterraines

Ces eaux provenant des profondeurs. Elles peuvent être employées sans traitement et souvent
sans être stérilisées. Dans ce cas, le système de distribution devient très simple par abstraction
de la station de traitement par exemple ; c’est –à-dire, que les pompes sont installées dans les
puits ou forages, aspirent de l’eau et la refoulent directement vers le réservoir d’alimentation.
Château d’eau
(Réservoir)

Station de
pompage

Agglomération

Figure 2.3 : Schéma d’un système d’alimentation en eau potable (cas des eaux souterraines)
7
Alimentation en eau potable

Dans les régions montagneuses, les sources d’eau propres peuvent avoir une nappe d’eau dont
la côte surpasse celles du sol de l’endroit d’approvisionement en eau. L’eau s’écoule
gravitairement vers la consommation en passant par un réservoir d’alimentation : le système
d’alimentation en eau devient plus simplifié dans ce cas. (Figure 2. 4).

Figure 2. 4. Système simplifié d’alimentation en eau potable

8
Alimentation en eau potable
Chapitre 3 Les besoins en eau

3.1.Introduction

Pour dimensionner les différentes composantes du système d’alimentation en eau potable, on se


base sur les besoins en eau potable de l’agglomération étudiée.
On distingue plusieurs types (usages) de demande en eau :
 Domestique,
 Collective (public),
 Industrielle,
 Touristique.
Les consommateurs évoluent d’une année à l’autre et différent d’une agglomération à l’autre.

3.2. Facteurs influençant sur la consommation des eaux

Le régime de consommation d'eau est un facteur important qui détermine le régime de


fonctionnement des éléments du système d'approvisionnement en eau. Il dépend :

1- Le nombre de la population et importance de la ville ;

2- Les traditions ;

3- Variation annuelle, saisonnière, journalière et horaire de la consommation;

4- Abondance des ressources en eau ;

5- Niveau de vie (type et confort des bâtiments).

3.3. Estimation des populations à desservir


La consommation domestique moyenne est généralement rapportée au nombre d’habitants, elle
est exprimée en litres par jour et par habitant (l/jour/hab). Cette consommation dépend
fondamentalement du niveau de vie des habitants et évolue d’une année à l’autre.
Selon les besoins des prévisions, il existe deux types d’estimation des populations qui sont
fonctionnant de la vie économique de la structure à projeter.
L’estimation à court terme : 5 à 10 ans
L’estimation à long terme : 10 à 50 ans
Pour estimer les populations à court et à long terme, il existe différentes méthodes de
prédiction, citant :

9
Alimentation en eau potable
 Graphique,
 Graphique de comparaison,
 Progression géométrique,
 Accroissement à taux décroissant,
 Méthode logistique.

3.3.1. Progression arithmétique


Cette méthode est appliquée dans le cas d’une population à faible taux de croissance c'est-à-
dire une population vieille et stable et dans les villes à caractère agricole. Le rapport entre
l’accroissement de population et l’accroissement de temps est constant.

𝑃𝑛 = 𝑃0 (1 + 𝑛 𝑇) (3.1)

Avec :

Pn : Le nombre d’habitants à l’année d’horizon,

P0 : Le nombre d’habitant à l’année de référencé,

n : le nombre d’année séparant l’année de référence à l’année d’horizon.

T : Le taux d’accroissement démographique

3.3.2. Progression géométrique


Cette méthode s’applique à des populations jeunes et à fort taux de croissance. Le taux
d’accroissement est proportionnel à la population.

𝑑𝑝
= 𝐾𝑔 ∗ 𝑝 (3.2)
𝑑𝑡

𝐿𝑛 𝑃𝑛 − 𝐿𝑛 𝑃0
𝐾𝑔 = (3.3)
𝑡𝑛 − 𝑡1

𝑃𝑛 = 𝑃0 𝑒 𝐾𝑔 ( 𝑡𝑛−𝑡1 ) (3.4)

Ln : Logarithme

Avec P1 : Population au temps t1 Pn : Population au temps tn


P2 : Population au temps t2 Kg : constante de la croissance géométrique

Nous utilisons une méthode plus simple qui prend en compte les projections démographiques
sans tenir compte du détail des paramètres qui influencent l'évolution de la population tels que

10
Alimentation en eau potable
les naissances, les décès, et les migrations si nous connaissons le pourcentage de croissance
annuelle de la population Cette méthode est basée sur la relation suivante :

𝑃ℎ = 𝑃0 (1 + 𝑇)𝑛 (3.5)

Ou : Ph : population projetée ou future,

P0 : population actuelle ou de référence,

T : Taux d'accroissement en %.

n : nombre des années pendant lesquelles il y a croissance géométrique (tn-t1).

3.3.3. Accroissement à taux décroissant

Le taux de croissance est proportionnel à la différence entre la population et la population de


saturation.

𝑑𝑝
= 𝐾(𝑆 − 𝑃) (3.6)
𝑑𝑡

𝑆− 𝑃
−𝐿𝑛 𝑆 − 𝑃2
𝐾= 1 (3.7)
𝑡2 − 𝑡1

𝑃𝑛 = 𝑃2 + (𝑆 − 𝑃2 )[1 − 𝑒 −𝐾 ( 𝑡𝑛−𝑡2 ) ] (3.8)

Avec :

S : population de saturation qui doit être estimée approximativement en fonction des


tendances de l’évolution de la population et des disponibilités du territoire concerné. Cette
méthode s’applique principalement à des populations qui n’ont plus d’espace pour se
développer.

3.4.Estimation des besoins en eau

Bien que dans certains pays, il existe des réglementations visant à fixer les demandes en eau
potable, la quantification rigoureuse de ces demandes est généralement basée sur des
statistiques.

3.4.1. Types de besoins en eau

11
Alimentation en eau potable
1. Besoins en eau domestiques
L'eau utilisée pour la consommation domestique comprend toute l'eau utilisée dans les
résidences pour des usages aussi variés que l'hygiène personnelle, la lessive, l'arrosage des
pelouses. On ajoute souvent à cette consommation, l'eau fournie aux petits commerces. La
consommation domestique moyenne est généralement liée au nombre d'habitants, elle est alors
exprimée en litres par jour et par habitant (en l/jour/habitant).
Cette consommation varie en fonction de plusieurs facteurs : niveau de vie, habitudes,
disponibilité de l'eau, climat, prix de l'eau, etc.

 Pour une grande ville (plus de 100000 habitants) : de 120 à 200 l/jour/hab.
 Pour une ville de 20 000 à 100000 habitants: de 100 à 140 l/jour/hab.
 Pour une ville moyenne (de 5 000 à 20000 habitants) : de 80 à 120 l/jour/hab.
 Pour une zone rurale (moins que 5 000 habitants) : de 60 à 80 l/jour/hab.
 Pour les bornes fontaines: de 20 à 50 l/jour/hab.

2. Besoins Publics

Les besoins publics incluent la consommation des administrations, des établissements, des
communes, des hôpitaux, etc.

Nous citerons, ci-dessous, quelques exemples de besoins publics :


 Pour le nettoyage des rues et l’arrosage des jardins de 3 à 5 l/jour / m2
 Hôpitaux de 300 à 600 l/jour / lit
 Pour les administrations de 100 à 200 l / jour / employé
 Pour les écoles Primaires de 10 à 20 l / jour / élève
 Pour les Lycées de 20 à 30 l / jour / élève
 Pour les Facultés et Foyers universitaires de 100 à 200 l/ jour / étudiant

3. Besoins industriels

La consommation industrielle dépend du produit fabriqué et essentiellement du procédé de


fabrication utilisé.
En général, seuls les besoins des petites industries, qui consomment de l'eau potable et sont
raccordées au réseau de la ville, sont pris en compte.
En effet, les grandes industries sont actuellement éloignées de la ville (ou localisées dans des
zones industrielles) et alimentées par des réseaux indépendants. Ceux qui ont une forte
consommation d'eau doivent disposer de leur propre source d'eau : puits, forages, barrages, etc.
Quelques exemples de besoins pour les petites et grandes industries:
12
Alimentation en eau potable
 Industrie laitiére : de 5 à 10 l/litre de lait ;
 Sucrerie de 2 à 15 m3 / t de betteraves ;
 Conserve de fruits ou de légumes : de 6 à 15 l/ kg de conserves ;
 Cimenterie (voie humide) : 2 m3/t de ciment ;
 Papeterie : de 50 à 300 m3 /t de produit fabriqué.

4. Besoins touristiques

La consommation toristique dans les hôtels est de 300 à 700 l/j/lit, et peut atteindre 1200 l/ j/ lit
pour les hôtels de luxe.

5. Besoins d'irrigation:

Le prix de l'eau potable étant très élevé, son utilisation en irrigation est limitée, éventuellement,
à quelques cultures florales et quelques pépinières.

6. Besoin en eau pour la lutte contre l’incendie :

Lors de la réalisation d'un réseau de distribution des eaux, il est impératif de prévoir des
3
réserves d'eau pour la lutte contre l'incendie. En principe, une réserve de 120 m doit être
assurée pour 2 heures, car le prélèvement est effectué avec une motopompe débitant 17 l/s (60
3
m /h), pour un incendie qui dure en moyenne 2 heures. Le prélèvement se fait sous une
pression minimale de 10 m à partir d'une bouche ou d'un poteau de 100 mm de diamètre, à 200
à 300 m de distance.

3.5.Evaluation du débit moyen journalier Qmoy,j:


3.5.1. Besoins domestique :

La consommation moyenne au cours d’une année est estimée par :

𝑃ℎ ∗ 𝐷
𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 = (3.8)
1000

Avec :
Qmoy.j : Consommation moyenne journalière (m3/j),
Ph : nombre de la population future (projetée),
D : la dotation D = 150 à 200 l/j/hab.

13
Alimentation en eau potable
3.5.2. Etude des variations du débit de la consommation
1. Evaluation du débit moyen journalier majoré ( Qmoy j, maj)

Dans un système d'alimentation en eau potable, les pertes d'eau se trouvent à différents niveaux
: la prise d'eau, la station de traitement, les stations de pompage, les réservoirs, les réseaux
d'adduction et de distribution, les vannes, les joints, les compteurs, etc.
Ces pertes sont également de différents genres : fuites dans tous les ouvrages et notamment
dans les réseaux d'adduction et de distribution, pertes accidentelles en cas de rupture de
canalisation, vidange des canalisations (en cas de travaux, de remplacement de canalisations ou
de vannes, de raccordements, etc.)
Le volume de ces pertes d'eau dépend de :
- de l'âge et de l'état du réseau.
- de la qualité et de l'efficacité du service de maintenance du réseau (rapidité de la détection des
fuites, efficacité de l'exécution des travaux, moyens humains, équipement en matériel
approprié, organisation, etc.).

Il résulte des besoins en eau potable tout en tenant compte des fuites dans le réseau et du
gaspillage pratiqué. Pour pallier à cet inconvénient nous adoptons une majoration selon
la formule suivante :

𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗.𝑚𝑎𝑗 = 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 +∝ 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 = (1+∝) ∗ 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 [𝑚3 /𝑗] (3.9)

α:Taux de la majoration exprimant les pertes en eaux,

Les pertes d’eau estimées de 15 % à 50 %

 Réseau nouveau α=(20) %


 Réseau moyennement entretenu α =(30) %
 Réseau très mal entretenu et vétuste α =(50) %

2. Evaluation du débit moyen total Q moy, j, t

𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗.𝑡 = 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 𝑑𝑜𝑚𝑒𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 + 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗.é𝑞𝑢𝑖𝑝𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 [𝑚3 /𝑗] (3.10)

3. Evaluation du débit maximal journalier (de pointe) Qj.max

Variation de la consommation journalière


14
Alimentation en eau potable

La consommation subit des fluctuations durant l’année. Cette variation reflète dans le temps
le rythme des activités humaines.
Elle est caractérisée par deux coefficients dits coefficients d’irrégularité journalière, à savoir
Kmaxj et Kmin j définis comme suit :
 Kmax j : Coefficient de majoration maximale.
 Kmin j : Coefficient de majoration minimale.
Les coefficients d’irrégularité journalière sont exprimés par les formules :

𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖è𝑟𝑒 𝑄𝑚𝑎𝑥.𝑗


𝐾𝑚𝑎𝑥.𝑗 = = (5.11)
𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖è𝑟𝑒 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗

𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖è𝑟𝑒 𝑄𝑚𝑖𝑛.𝑗


𝐾𝑚𝑖𝑛.𝑗 = = (5.12)
𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖è𝑟𝑒 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗

La valeur de ce coefficient K j est, en général, déterminée à partir de statistiques sur la


fluctuation quotidienne de la consommation, pendant les 365 jours de l'année.
En général, cette valeur de K j varie de 1,3 à 1,6, selon le climat et les activités saisonnières de
l'agglomération (par exemple, pour une zone touristique, K j est proche de 1,6).
a. Variation de la consommation maximale journalière

Ce débit représente la consommation d’eau maximale du jour le plus chargé de l’année. Il


s’obtient par la relation suivante :

𝑄𝑚𝑎𝑥.𝑗 = 𝐾𝑚𝑎𝑥.𝑗 ∗ 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗.𝑚𝑎𝑗 [𝑚3 /𝑗] (3.13)

Avec :
Qmaxj : Débit maximum journalier (m 3/j) ;
Qmajoré : Débit moyen journalier majoré (m3/j) ;
Kmax.j : Coefficient d’irrégularité maximal qui varie entre 1.1 et 1.3.

b. Variation de la consommation minimale journalière

Ce débit représente la consommation d’eau du jour le moins chargé de l’année. Il s’obtient par
la relation suivante :

𝑄𝑚𝑖𝑛.𝑗 = 𝐾𝑚𝑖𝑛.𝑗 ∗ 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗.𝑚𝑎𝑗 [𝑚3 /𝑗] (3.14)

15
Alimentation en eau potable
Avec :
-Qminj : Débit minimum journalier (m 3/j) ;
-Qmajoré : Débit moyen journalier majoré (m3/j) ;
-Kmin.j : Coefficient d’irrégularité minimale qui varie entre 0.7 et 0.9.

c. Variation de la consommation horaire


Le débit qui afflue du réservoir vers les consommateurs varie d’une heure à une autre, la
somme de ces volumes d’eau horaires nous informe sur la consommation maximale
journalière. Les consommations maximale et minimale horaire sont respectivement
caractérisées par les coefficients maximum et minimum horaire (Kmax,h ,Kmin,h)
1. Débit moyen horaire :
Le débit horaire d’une agglomération varie selon l’importance de cette dernière. Le débit
moyen horaire est utile pour le dimensionnement des prises d’eau, des stations de pompage, des
stations de traitement et des conduites d’eau.
Les consommations maximale et minimale horaire sont respectivement caractérisées par les
coefficients maximum et minimum horaire (Kmax,h ,Kmin,h)
Le débit moyen horaire est donné par la formule suivante :
𝑸𝒎𝒐𝒚.𝒋
𝑸𝒎𝒐𝒚.𝒉 = [𝒎𝟑 /𝒉] (3.15)
𝟐𝟒

Qmoyh : débit moyen horaire en m3/h


Qmaxj : débit maximum journalier en m3/j

2. Débit maximum horaire (Débit de pointe)

Le débit maximum horaire correspond à un débit de consommation pendant l’heure la plus


chargée. Il est donné par la formule suivante :

𝑄𝑝 = 𝑄𝑚𝑎𝑥.ℎ = 𝐾𝑚𝑎𝑥.ℎ ∗ 𝑄𝑚𝑜𝑦.ℎ [𝑚3 /ℎ] (3.16)

𝑄𝑚𝑎𝑥.ℎ : Débit maximal horaire


𝑄𝑚𝑜𝑦.ℎ : Débit moyen horaire
𝐾𝑚𝑎𝑥.ℎ : coefficient d'irrégularité horaire maximal qui se décompose en deux autres
coefficients qui dépendent des caractéristiques de l'agglomération, à savoir ∝𝑚𝑎𝑥 , et 𝛽𝑚𝑎𝑥 .

16
Alimentation en eau potable
La détermination de coefficient d'irrégularité horaire maximal est exprimée par la formule :

𝐾𝑚𝑎𝑥.ℎ = ∝𝑚𝑎𝑥 ∗ 𝛽𝑚𝑎𝑥 (3.17)

Avec :
- ∝𝑚𝑎𝑥 : Coefficient tenant compte du niveau de confort et des équipements qui est compris
entre 1.2 et 1.4.
- 𝛽𝑚𝑎𝑥 : Coefficient en fonction de la taille d’agglomération.

Tableau 3.1 : Valeurs de 𝛽𝑚𝑎𝑥 en fonction du nombre d’habitant

3. Débit minimum horaire


Ce débit correspond à un débit de consommation pendant l’heure la moins chargée, il est donné
par la formule suivante :

𝑄𝑚𝑖𝑛.ℎ = 𝐾𝑚𝑖𝑛.ℎ ∗ 𝑄𝑚𝑜𝑦.ℎ [𝑚3 /ℎ] (3.18)

𝐾𝑚𝑖𝑛.ℎ : Coefficient d’irrégularité horaire minimal qui est fonction de deux autres coefficients,
il est exprimé par la formule suivante [4]:

𝐾𝑚𝑖𝑛.ℎ = ∝𝑚𝑖𝑛 ∗ 𝛽𝑚𝑖𝑛 (3.19)

Avec :
-∝𝑚𝑖𝑛 : Coefficient qui tient compte du confort des équipements de l’agglomération et du
régime de travail, il varie de 0.4 à 0.6.
- 𝛽𝑚𝑖𝑛 : Coefficient étroitement lié à l’accroissement de la population.
Les valeurs de βmin sont sont représentées dans le tableau (3.2) suivant :

17
Alimentation en eau potable
Tableau3.2 : Valeurs de 𝛽𝑚𝑖𝑛 en fonction du nombre d’habitant

3.6. Evolution du débit en fonction du temps :


3.6.1. Variation horaire de la consommation:

1. Répartition des coefficients horaires (débits horaires) en fonction du nombre


d’habitant:

Le débit horaire d’une agglomération est variable selon l’importance de cette dernière.
La variation des débits horaires pendant la journée est représentée en fonction du nombre
d’habitants sur le tableau 3.3 :

Tableau 3.3 : Réparation des débits horaires en fonction du nombre d’habitants :

Heures Nombre d’habitants

(h) Moins de 10001 à 50001 à Plus de Agglomération de


10000 100000 type rurale
50000 100000

0-1 01 1.5 03 3.35 0.75

1-2 01 1.5 3.2 3.25 0.75

2-3 01 1.5 2.5 3.3 01

3-4 01 1.5 2.6 3.2 01

4-5 02 2.5 3.5 3.25 03

5-6 03 3.5 4.1 3.4 5.5

6-7 05 4.5 4.5 3.85 5.5

7-8 6.5 5.5 4.9 4.45 5.5

8-9 6.5 6.25 4.9 5.2 3.5

9-10 5.5 6.25 4.6 5.05 3.5

18
Alimentation en eau potable
10-11 4.5 6.25 4.8 4.85 06

11-12 5.5 6.25 4.7 4.6 8.5

12-13 07 05 4.4 4.6 8.5

13-14 07 05 4.1 4.55 06

14-15 5.5 5.5 4.2 4.75 05

15-16 4.5 06 4.4 4.7 05

16-17 05 06 4.3 4.65 3.5

17-18 6.5 5.5 4.1 4.35 3.5

18-19 6.5 05 4.5 4.4 06

19-20 5.0 4.5 4.5 4.3 06

20-21 4.5 04 4.5 4.3 06

21-22 03 03 4.8 3.75 03

22-23 02 02 4.6 3.75 02

23-24 01 1.5 3.3 3.7 01

Cette variation des débits horaires est exprimée en pourcentage (℅) par rapport au débit
maximum journalier des agglomérations.

3.6.2. Exemple de calcul des besoins horaires

19
Alimentation en eau potable

Figure 3.1 : L’histogramme des besoins horaires.

L’agglomération doit être alimentée au minimum par un débit horaire égal au débit horaire
moyen entre les débits horaire totaux :

(3.20)

Ce débit est assuré par une station de pompage à partir de la source (forages). La station de
pompage alimente un réservoir de stockage avant d’arriver au réseau de distribution.

20
Alimentation en eau potable
Exercices

Exercice 01

Une ville compte 2165 Hab. en 2008, quelle sera sa population en 2015 et 2040 si son taux
d’accroissement est de 2,8%?

Exercice 02

Une ville compte 3500 habitants en 2020.


1. Quelle sera sa population en 2050 si son taux d’accroissement est de 2,6%?
2. Comparer les valeurs de T et de Kg.
Exercice 03

Soit le graphique suivant de consommation de l‘eau dans un établissement donné.


1. Déterminer la quantité d’eau consommée pendant la journée ?
2. Calculer le débit maximum horaire Qmax.h ?
3. Calculer le débit moyen horaire Qmoy.h ?

Exercice 04

La population d’une ville est estimée à 2850 en 2018 avec un taux d’accroissement 2.1 %.
Quelle est la population à l’horizon 2048.
a) Déterminer les besoins domestiques, si la dotation est 200 l/j/hab.
b) Les besoins en eau des équipements sont estimés à 22 m3/j. quels sont les besoins
totaux ?
c) Calculer le débit moyen journalier majoré Q moy.j. maj ? En adoptant une majoration de
20 %.
d) Calculer le débit maximal journalier Q max.j ? Kj : Coefficient journalier des variations
de la consommation pendant la journée. On prend : Kj =1,20
e) Calculer le débit de pointe ?

21
Alimentation en eau potable
Solutions :

Exercice 01

La population future se détermine par la formule suivante :

𝑃ℎ = 𝑃0 (1 + 𝑇)𝑛

Avec :
P : population future à l’horizon considéré.
Po : Population de l’année de référence.
T : Taux d’accroissement considéré en %.
n : nombre d’année séparent l’horizon considéré de l’année de référence.
le taux d’accroissement démographique est estimé à 2.8%.

Pour 2008 ; P0 = 2165 ;


Pour 2015 ; n = 7 ans
𝑃2015 = 2165 (1 + 0.028)7 = 𝟐𝟔𝟐𝟕 𝐡𝐚𝐛
Pour 2040, n = 25 ans
𝑃2040 = 2627(1 + 0.028)25 = 𝟓𝟐𝟒𝟎 𝐡𝐚𝐛

Exercice 02

𝑃ℎ = 𝑃0 (1 + 𝑇)𝑛

𝑃2050 = 𝑃2020 (1 + 𝑇)𝑛

𝑃2050 = 𝑃2020 (1 + 0.026)30 = 7559.4 ≈7560 hab


𝑃𝑛
ln Pn = ln Po + Kg (tn – tl) →𝑃𝑛 = 𝑃0 𝑒 𝐾𝑔 ( 𝑡𝑛−𝑡1 ) → = 𝑒 𝐾𝑔 ( 𝑡𝑛−𝑡1 )
𝑃0

et on aussi :
𝑃ℎ
= (1 + 𝑇)𝑛
𝑃0

Par conséquence :

(1 + 𝑇)𝑛 = 𝑒 𝐾𝑔 ( 𝑡𝑛−𝑡1 ) = 𝑒 𝐾𝑔 𝑛 = n ln (1 +T) = Kg .n →Kg = ln (1 + T)


T= 0.026 ; Kg = ln(1+0.026) = 0.02567 ≈ 0.026.

Donc : T=Kg ; le taux d’accroissement démographique est le même que la constante de


croissance géométrique.

Exercice 03

22
Alimentation en eau potable
1. La quantité d’eau consommée pendant la journée est : ∑Ch = 2+ 6+12 + 22 + 30
+….+25 = 640 l/j.
2. Le débit maximum horaire Qmax.h = 58 l/h
3. Débit moyen horaire, Qmoy.h = 640 / 24 = 26.67 l/h.

Exercice 04
1. La population future, en appliquant la formule suivante :

𝑃ℎ = 𝑃0 (1 + 𝑇)𝑛

Pn: population projetée à l’an 2048.


P0: population de référence (2018), =2850 hab.
T: Taux d’accroissement pris égal à 2.1 %.
n : Période de saturation du projet (n = 30 ans).

P2048 = 2850(1+0.0205) ^ 30 = 5316.39 ≈ 53117 hab

2. Les besoins domestiques sont donnés par :


𝑃ℎ ∗ 𝐷
𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 =
1000
5317 ∗ 200
𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 𝐵 = = 𝟏𝟎𝟔𝟑. 𝟒 𝒎𝟑 /𝒋
1000

3. Les besoins totaux sont :


𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗.𝑡 = 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 𝑑𝑜𝑚𝑒𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 + 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗.é𝑞𝑢𝑖𝑝𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 [𝑚3 /𝑗]
𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 𝑇 = 1063.4 + 22 = 𝟏𝟎𝟖𝟓. 𝟒 𝒎𝟑 /𝒋

4. Débit moyen journalier maj


𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗.𝑚𝑎𝑗 = 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 +∝ 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 = (1+∝) ∗ 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 [𝑚3 /𝑗]
𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 𝑚𝑎𝑗 = 1.20 ∗ 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 𝑇
𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 𝑚𝑎𝑗 = 1.20 x 1085.4 = 1302.48 m3/j
Q moy.j = 9.73 l/s.

5. Estimation débit maximal Journalier


𝑄𝑚𝑎𝑥.𝑗 = 𝐾𝑚𝑎𝑥.𝑗 ∗ 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗.𝑚𝑎𝑗 [𝑚3 /𝑗]
𝑄𝑚𝑎𝑥.𝑗 = 1.2 ∗ 1302.48 = 𝟏𝟓𝟔𝟐. 𝟗𝟖 [𝒎𝟑 /𝒋]

Qmax.j =1,20*9.73 =11,676 l /s


6. Débit de pointe
𝑄𝑝 = 𝑄𝑚𝑎𝑥.ℎ = 𝐾𝑚𝑎𝑥.ℎ ∗ 𝑄𝑚𝑜𝑦.ℎ [𝑚3 /ℎ]

𝑄𝑚𝑎𝑥.ℎ : Débit maximal horaire


𝑄𝑚𝑜𝑦.ℎ : Débit moyen horaire

23
Alimentation en eau potable
𝐾𝑚𝑎𝑥.ℎ : coefficient d'irrégularité horaire maximal qui se décompose en deux autres coefficients
qui dépendent des caractéristiques de l'agglomération, à savoir ∝𝑚𝑎𝑥 , et 𝛽𝑚𝑎𝑥 .

𝐾𝑚𝑎𝑥.ℎ = ∝𝑚𝑎𝑥 ∗ 𝛽𝑚𝑎𝑥


𝐾𝑚𝑎𝑥.ℎ = ∝𝑚𝑎𝑥 ∗ 𝛽𝑚𝑎𝑥

Avec :
- ∝𝑚𝑎𝑥 : Coefficient tenant compte du niveau de confort et des équipements qui est compris
entre 1.2 et 1.4.
- 𝛽𝑚𝑎𝑥 : Coefficient en fonction de la taille d’agglomération.

Tableau : Valeurs de 𝛽𝑚𝑎𝑥 en fonction du nombre d’habitant

On prend ∝𝑚𝑎𝑥 = 𝟏. 𝟑
𝛽𝑚𝑎𝑥
6000 − 4000 = 1.4 − 1.5
5317 -4000 = 𝛽𝑚𝑎𝑥 − 1.5
(5317 − 4000) ∗ (1.4 − 1.5)
𝛽𝑚𝑎𝑥 = + 1.5 = 𝟏. 𝟒𝟑
6000 − 4000
1562.98
𝑄𝑝 = 𝑄𝑚𝑎𝑥.ℎ = 1.3 ∗ 1.43 ∗ 24 = 𝟏𝟐𝟏. 𝟎𝟕 [𝒎𝟑 /𝒉]

24
Alimentation en eau potable
Chapitre 4 Adduction des eaux

4.1. Définition

L'adduction est le transfert de l'eau de la source naturelle ou de la station de traitement vers les
réservoirs de distribution. D’un point de vue hydraulique, On distingue généralement trois
modes d'adduction (Figure 4. 1):

 Adduction gravitaire (écoulement à surface libre ou en charge) : quand la source d’eau


doit se situer à une côte supérieure à celle du réservoir.
 Adduction par refoulement (écoulement en charge seulement) par pompage en utilisant
une station de pompage.
 Adduction mixte

Figure 4.1 : Mode d’adduction des eaux

4.1.1. Adduction gravitaire

L'adduction est dite gravitaire lorsque la source est située à une altitude par rapport au site à
alimenter. Elle s'effectue, soit par aqueduc, soit par conduite forcée, soit en charge.

25
Alimentation en eau potable
Réservoir 2
b

Station de
pompage

Captage

Figure 4.2. Adduction : a) gravitaire et b) par refoulement à partir d’un captage

Réservoir 1

Station de
pompage
Réservoir 2

Figure 4.3. Adduction mixte

4.1.2. Adduction par refoulement

L'adduction par refoulement est conçue lorsque le captage est situé à un niveau inférieur à celui
du réservoir de distribution. L'eau est acheminée vers le réservoir de stockage par des conduites
forcées à l'aide de pompes. Le débit transité est alors discontinu, et variable en fonction du
débit de pompage. Il est contrôlé en amont lors de la mise en route des pompes.

4.2. Choix entre les deux modes d’écoulements (surface libre, en charge)

Le choix est basé sur des critères d’ordre technique, par exemple les pertes d’eau
dans les aqueducs étant faibles que les conduits en charges et sur des critères d’ordre
économique qui englobent le prix de la fourniture et le transport. , il s’agit de trouve
les combinaisons les plus rentables du schéma d’alimentation en tenant compte des conditions
suivantes :

 Topographie (nature de terrain : terrain plat .terrain accidenté, terrain peu accidenté),
 Conditions du tracé,

26
Alimentation en eau potable
 Les moyens d’exécutions ainsi que la comparaison entre les Coût initial et
d’exploitation
4.3. Caractéristiques hydrauliques d'une conduite en charge
4.3.1. Formules d’écoulement

Les différentes formules actuellement utilisées pour le calcul des pertes de charge linéaires
dans les conduites sous pression sont les suivantes : HAZEN-WILLIAMS et LECHAPT-
CALMON, FLAMANT, et la formule de DARCY - WEISBACH.

1. Formule de HAZEN-WILLIAMS (1905-1920):


Les deux physiciens américains WILLIAM et HAZEN ont élaboré une formule avec un
coefficient qui varie en fonction de la conduite en service.

𝐽 = 6.84 (𝐶𝐻𝑊 )2 ∗ (𝑉)−1.85 ∗ (𝐷)−1.17 (4.1)

J : Perte de charge linéaire (m /ml) qui est égale au rapport de la perte de charges et la longueur
L; et J= ∆h/L

D : Diamètre (mm) ;

V : Vitesse moyenne dans la section m/s ;

CHW: Coefficient de HAZEN WILLIAMS, qui varie en fonction de la rugosité ou de la


nature de la conduite, son âge, son diamètre et la nature du fluide transporté.

Tableau 4.1 : Valeurs des coefficients CHW en fonction de la rugosité :

Rugosité ε (mm) 2.0 1.0 0.5 0.25 0.1 0.05 0.04 0.025

Coefficient H-W 95 106 116 130 136 141 144 146.5

Tableau 4.2 : Valeurs du coefficient de Hazen-Williams CHW

Matériau CHW
Fonte neuve 130
Béton 120
PVC Chlorure de Polyvinyle 150
Acier riveté neuf 110
Fonte ductile sans revêtement 140

2. Formule de Darcy-Weisbach

27
Alimentation en eau potable
La perte de charge (h) de l’écoulement en charge peut être calculée à l'aide de la formule de
Darcy-Weisbach dans laquelle, le coefficient de frottement 𝜆 varie en fonction du régime
hydraulique caractérisé par le nombre de Reynolds et la rugosité de la conduite.

𝜆𝐿𝑉²
ℎ= (4.2)
𝐷2𝑔

Ou encore pour les conduites circulaires :

8𝜆𝐿
ℎ= 𝑄² soit sous forme ℎ = 𝑅 ∗ 𝑄2 (4.3)
𝜋²𝑔𝐷⁵

Avec :
g : la gravité et 𝜆 : coefficient de frottement
D : diamètre de la conduite en m, L : longueur de la conduite en m et Q : le débit en m3/s.
Où R = f (L, ks, D) est la résistance de la conduite. Cette résistance ne dépend que des
propriétés de la conduite qui sont, la rugosité, le diamètre, la longueur.
Le coefficient de frottement 𝜆 peut être déterminé sur le diagramme de Moody ou par la
formule de Colebrook :

1 𝐾⁄ 2.51
= −2 log[ 𝐷 + ] (4.4)
𝜆 3.7 𝑅𝑒 √𝜆

Avec K : rugosité absolue et 𝑅𝑒 : nombre de Reynolds :

𝑉𝐷
𝑅𝑒 = (4.5)
𝜗

Où 𝜗 est la viscosité cinématique du fluide, pour l'eau à 20°C, 𝜗 = 1,01. 10-6𝑚2/𝑠. Il existe des
tables de Colebrook qui donnent les pertes de charge unitaires en fonction des débits pour des
conduites circulaires de différents diamètres en utilisant la formule de Darcy Weisbach. Ces
tableaux donnent les valeurs des pertes de charge unitaires j pour des conduites ayant un
coefficient de rugosité K= 10-4m et K= 2,10-3m.

4.3.2 Réseaux de conduites

28
Alimentation en eau potable
Dans un réseau d’adduction ou de distribution, nous pouvons rencontrer des conduites placées
en série et / ou des conduites placées en parallèle.
a) Conduite en série
Les conduites en série sont traversées par le même débit. La perte de charge totale étant la
somme des pertes de charge linéaires et singulières :
𝑄1 = 𝑄2 = 𝑄3 = ⋯ (4.6)
𝐽𝑡𝑜𝑡 = 𝐽1 + 𝐽2 + 𝐽3 + ⋯ (4.7)
b) Conduite en parallèle
Le débit total traversant toutes les conduites en parallèle est la somme des débits de chaque
conduite. La perte de charge est la même dans toutes les conduites.

𝑄𝑡𝑜𝑡 = 𝑄1 + 𝑄2 + 𝑄3 + ⋯ (4.8)
𝐽1 = 𝐽2 = 𝐽3 = ⋯ (4.9)

4.3.3. Calcul des pertes de charge locales


Lorsqu'elles sont importantes, elles doivent être prises en considération. C'est en particulier le
cas pour les singularités telles que les robinets-vannes dont la perte de charge est utilisée pour
ajuster le débit tout en garantissant une pression résiduelle.
La perte de charge locale ou singulière s'écrit :

𝑉2
ℎ𝑠 = 𝐾𝑠 (4.10)
2𝑔

Où Ks est un coefficient déterminé expérimentalement qui dépend de la géométrie de la


singularité, comme par exemple, la forme et le degré d’ouverture d’une vanne.

4.3.3. Ligne de charge (ou d’énergie) et ligne piézométrique

A partir du principe de la conservation d’énergie, l’écoulement dans les conduites en charge est
déterminé à l’aide de l’équation de Bernoulli qui comporte quatre éléments en dimension
linéaire (mCE) :

𝑃𝐴 𝑉𝐴2 𝑃𝐵 𝑉𝐵2
𝑍𝐴 + + = 𝑍𝐵 + + + ∆𝐻𝐴𝐵 (4.11)
𝜌𝑔 2𝑔 𝜌𝑔 2𝑔

∆𝐻𝐴𝐵 = 𝐻𝐴 − 𝐻𝐵 (4.12)

29
Alimentation en eau potable

𝑉𝐴2 𝑉𝐵2
𝑍𝐴 + 𝑌𝐴 + = 𝑍𝐵 + 𝑌𝐵 + + ∆𝐻𝐴𝐵 (4.13)
2𝑔 2𝑔

La représentation graphique de la charge en fonction du débit dans la conduite détermine deux


lignes :

𝑉²
Ligne en charge : 𝐻 = 𝑍 + 𝑌 + 2𝑔

𝑃
Ligne piézométrique : 𝑍 + 𝑌 = 𝑍 + 𝜌𝑔

Z : cote géométrique ou altitude par rapport au niveau de référence.

P : Pression en N/m2 (10-5 bar).

∆HAB : Perte de charge entre les deux points.

VA2/2g ou VB2/2g élément représentatif de l’énergie cinétique en A et B.

V : Vitesse moyenne (m/s)

ρ : Masse spécifique du liquide (ρ = 1000 kg /m3)

g : Accélération de la pesanteur ( g = 9.81 m/s2)

En pratique, dans l’analyse des réseaux AEP, l’énergie cinétique étant négligeable devant la
pression, la ligne piézométrique et la ligne de charge peuvent être confondues.

V2/2g<<<P/ρg

La formule de Bernoulli devient

𝑍𝐴 + 𝑌𝐴 = 𝑍𝐵 + 𝑌𝐵 + ∆𝐻𝐴𝐵 (4.14)

Le tracé de la ligne piézométrique à une conduite sur son profil en long permet de procéder aux
vérifications des points critiques pour s’assurer de la suffisance de la pression aux points hauts
pour les besoins de service ou pour prévenir la cavitation. La pression aux points bas doit rester
inférieure à la pression nominale prescrite par le fabricant : PN 6, 10, 16,25 bars.

4.4. Dimensionnement d’une adduction en charge gravitaire


4.4.1. Profil piézométrique et pression au sol d’une conduite en charge

30
Alimentation en eau potable
Pour le calcul d’une conduite gravitaire en charge, quatre paramètres interviennent : le débit Q,
le diamètre D, la vitesse v et les pertes de charge.

Pour tracer le profil piézométrique d’une conduite de diamètre uniforme d, on peut négliger
les valeurs V2/2g et confondre la ligne de charge avec la ligne piézométrique (Figure 4.4)

Figure 4.4 : Profil piézométrique d’une conduite de diamètre constant

La figure 4.4, montre le profil piézométrique (ABC) d'une conduite provenant d'un réservoir. A
partir de ce profil, on peut déterminer la pression du sol en chaque point de la canalisation.

[Pression au sol]= [côte de la ligne piézométrique] – [côte du sol]

4.4.2. Tracé
Le tracé d’une conduite d’adduction doit être direct entre la source et le réservoir
d’accumulation. La conduite doit avoir un profil en long aussi régulier que possible.
4.4.3Calcul de la conduite
Pour le calcul de la conduite d’adduction gravitaire, Seul, le débit est connu parmi les quatre
paramètres qui interviennent. La longueur de la conduite est connue, la vitesse doit être
comprise entre 0.5 et 1. 5m/s et le diamètre D doit être déterminé.

Exemple :

Cas d’une alimentation gravitaire d’un réservoir de côte Cpe2 par un autre réservoir plus élevé
situé à une côte CPe1 illustre dans la figure 4.5. La dénivelée ∆H représente dans ce cas une
charge disponible.

∆H = CPe1 - Cpe2 = Charge disponible.

La formule la plus utilisée pour le calcul de la perte de charge pour un écoulement dans une
conduite est celle de Darcy-Weisbach présenté dans le paragraphe précédente.

31
Alimentation en eau potable

Figure 4.5 : Adduction gravitaire reliant deux réservoirs

La formule est celle de Darcy-Weisbach :

𝐾 ′𝐿 𝛽
∆𝐻𝑡 = 𝑚 𝑄 (4.15)
𝐷𝑎𝑣

∆Ht : Perte de charge totale (m) ;

K’ : Coefficient de perte de charge ;

L : Longueur de la conduite (m) ;

La dénivelée ∆H représente dans ce cas une charge disponible

∆𝐻 = 𝐶𝑝𝑒1 − 𝐶𝑝𝑒2 = Charge disponible (4.16)

Pour déterminer D, on égalise par hypothèse la charge disponible à la perte de charge


occasionnée dans la conduite de diamètre « D ».

Le diamètre avantageux est calculé à base de la formule suivante :

𝑚 𝐾 ′𝐿 𝛽
𝐷𝑎𝑣 = √ 𝑄 (4.17)
∆𝐻

Avec : Dav : Diamètre calculé de la conduite (m) ;

Q ; Débit véhiculé par la conduite (m3/s) ;

L : Longueur de la conduite (m) ;

32
Alimentation en eau potable
∆H : Perte de charge (charge disponible) (m) ;

β:Exposant tenant compte du régime d’écoulement ;

m : Exposant tenant compte du type du matériau.

4.5. Adduction par refoulement:


Le captage se situe à un niveau inférieur à celui du réservoir de distribution dans le cas d’une
adduction par refoulement. Les eaux de captage (ou traitées) sont relevées par une station de
pompage dans cette conduite de refoulement.

4.5.1. Tracé de la conduite par refoulement


Le tracé recommandé est celui qui correspond à un profil régulier entre la station de pompage
et le réservoir.

Figure 4.6 : Schéma d’une adduction par refoulement (Zoungrana, 2003).

4.5.2. Profil piézométrique du refoulement

Considérons une pompe P qui élève l'eau entre deux plans situés aux altitudes Z0 et Z2. La
hauteur manométrique totale de la pompe est égale à :

𝐻 = 𝐻 𝑔 + 𝑗𝑎 + 𝑗𝑟 (4.18)

33
Alimentation en eau potable
A
Profil piézométrique

ja + jr R
Z2
H

Hg

Z1 P
Z0
Niveau de pompage

Figure 4.7 : Profil piézométrique du refoulement.

Où :
𝐻𝑔 est la hauteur géométrique
𝑗𝑟 : est la perte de charge au refoulement
𝑗𝑎 est la perte de charge à l’aspiration
La puissance de la pompe est égale à :
𝛾𝐻𝑄
𝑃= (4.19)
𝜂

Avec, 𝑄 : débit de la pompe et 𝜂 son rendement

Le choix du diamètre de la conduite de refoulement résulte d'un équilibre entre les frais
d'exploitation et les frais d'investissement, l’optimum sera donc de choisir le diamètre qui
donne le prix de revient minimal de l’ensemble de l’installation en exploitation.
Pour déterminer le diamètre économique parmi l’ensemble des diamètres, il faut comparer les
frais des dépenses suivantes :
 Les frais d’amortissement de la conduite de refoulement.
 Les frais d’exploitation de la station de pompage
Du point de vue économique, la conduite de refoulement et la station de pompage sont liées.
Pour élever un débit Q à une hauteur Hg donnée on peut. Ainsi, plus le diamètre est petit, plus
la perte de charge J est importante, plus la puissance fournie par la pompe est élevée. Il existe
donc un diamètre économique pour la conduite de refoulement résultant d'un compromis entre
les deux tendances contradictoires suivantes :

 Les frais d’achat et de pose de la conduite Fa qui augmentent quand le diamètre de la


conduite augmente.

34
Alimentation en eau potable
 Les frais de fonctionnement de la station de pompage Fe qui diminuent quand le
diamètre de la conduite augmente.
Le diamètre le plus économique (ou optimal) est alors donné par les dépenses totales
minimales de : (Fa + Fe).
L’utilisation des formules suivantes permet de donner d’une façon approchée le diamètre
économique calculé.

La formule de BONIN qui revient à supposer que le diamètre économique correspond à une
vitesse d’écoulement voisine de 1 m/s. Ce qui donne :

𝐷𝑒 = √𝑄 (4.20)

La formule de BRESS qui revient à supposer que le diamètre économique correspond


à une vitesse d’écoulement voisine de 0.6 m/s. Ce qui donne :

𝐷𝑒 = 1.5√𝑄 (4.21)

La formule de VIBERT est donnée pour un amortissement de 8% / 50 ans, suivant le


nombre d’heure de fonctionnement de la conduite, le diamètre économique sera pour :

𝑒 0.154 0.46
Pompage continue 𝐷𝑒 = 1.547 { } 𝑄 (4.22)
𝑓

𝑒 0.154 0.46
Pompage 10h/ 24 h 𝐷𝑒 = 1.35 { } 𝑄 (4.23)
𝑓

Q : débit en m3/s ; D (m).

4.6. Diamètre économique pour une conduite gravitaire


Une approche du diamètre est donnée par (𝐷 ) appr = 𝑘 √𝑄 comme pour le cas d’une
conduite de refoulement, les diamètres ainsi déterminés sont les diamètres normalisés
supérieurs qui sont pris en compte, pour calculer les pertes de charge et on retiendra chaque
fois le diamètre qui donne une perte de charge inférieure ou à la limite égale à la différence de
côte entre le départ et l’arrivée de l’adduction.

35
Alimentation en eau potable
4.7. Nature, accessoires, ouvrages annexes et protection des conduites
4.7.1. Types (nature) des conduites :
Le marché du matériel hydraulique a évolué avec l’évolution des récentes technologies
spécialisées dans le domaine.
On dispose de différents types de conduites. Selon le matériau constitutif, on distingue :
 Conduite en acier galvanisé ;
 Conduite en fonte ;
 Conduite en PVC (chlorure de polyvinyle) ;
 Conduite en PEHD (polyéthylène haute densité).
Généralement, le choix du type convenable est lié à des facteurs d’ordre technique et
économique.

1. Conduites en PEHD :
a. Avantage :
 Facilité de transport et d’installation due à leur légèreté et leur flexibilité.
 Facilité de soudage par éléctrofusion ou bout à bout, offrant un système complètement
soudé.
 Résistance à la corrosion interne et externe et microbiologique.
 Bonne propriétés hydrauliques.
 Bonne résistance chimique.
 Longue durabilité.
 Répondre parfaitement aux normes de potabilité.
 Son élasticité lors du phénomène transitoire.
 Cout faible du PEHD.
b. Inconvénients
 sensibles aux coups,
 inflammables,
 la résistance diminue avec l'âge,
 sensibles à la température,
 fissures de résistance aux sollicitations mécaniques.
2. Conduite en fonte :
a. Avantage :
 Une longue vie jusqu’à 140 années ;
 Très grandes charges mécaniques admissibles : d’où une grande réserve de sécurité ;
36
Alimentation en eau potable
 Possibilité de pose très profonde ou avec un faible recouvrement ;
 Un ensemble homogène complet ;
 Le matériau ne diffusant pas, cela évite toute pollution des eaux transportées de la
nappe phréatique ;
 Protection intérieure : ciment spécialement adapté à l’eau potable ;
 Déviation angulaire des tubes (aussi pour les emboitements verrouillés) ;
 Une économie rationnelle ;
 Montage simple.
b. Inconvénients
 plus sensible que la fonte grise aux courants vagabonds et les sols agressifs.
3. Conduite en acier :
a. Avantage :
 Haute élasticité,
 Moins d'assemblages,
 Bonne déformabilité,
 Bonne sécurité contre les ruptures,
 Assemblages par soudure imperméables pour longtemps.
b. Inconvénients
 Corrodables si isolations défectueuses, par isolation ultérieure, extérieure et intérieure.
 Grande dépense de temps, pour les assemblages par soudure des ouvriers spécialisés
sont nécessaires,
 Protection cathodique nécessaire.

4.7.2. Accessoires

On appelle accessoire toute pièce montée sur le réseau de canalisations : les coudes, les tés, les
vannes, etc (Figure 4.8). Ceux-ci sont généralement caractérisés par deux paramètres : le DN
(diamètre nominal) et la PN (pression nominale).

Robinet et vanne
Permet l’isolement d’une partie de l’adduction en cas de travaux de réparation ou autres.
Les coudes
Il s'agit d'accessoires permettant de dévier le sens de circulation de l'eau, ils existent sous
différents angles.

37
Alimentation en eau potable
Le cône de réduction à brides
Il s'agit de dispositifs de raccordement en cas de changement de diamètre, de grand à petit, et
vice versa.
Les Tés
Accessoire en forme de "T" utilisé pour les raccordements des tuyaux secondaires aux tuyaux
principaux.

Figure4.8 : Accessoires
4.7.3. Les ouvrages annexes
Il s'agit d’ouvrages permettant d'assurer le bon fonctionnement du réseau.

1. Ventouses

Placés aux points les plus élevés, ils permettent l'évacuation des bulles d'air qui s'y accumulent.

2. Vidange :
Placés aux points les plus bas pour faciliter la vidange de la canalisation en cas de besoin.

4.8. Protection contre la corrosion


4.8.1. Corrosion externe

Cette corrosion se caractérise par une attaque du métal due à des phénomènes extérieurs en
relation, le plus fréquent, soit avec la nature du sol, soit avec des installations électriques à
courant continu situées à proximité du réseau d'alimentation en eau potable.
Si ces phénomènes sont considérables, il peut y avoir une destruction rapide des tuyaux par
perforation ou attaque sous forme de couche de rouille.

38
Alimentation en eau potable
1. Protection cathodique
Une bonne protection d’un réseau en acier consistera à ne mettre en terre que des tuyaux
convenablement revêtus d’une enveloppe isolante ayant fait ses preuves dans ce domaine, et
par ailleurs à assurer aux droit des joints une parfaite continuité de cet enrobage. Mais, cet
enrobage pourra vieillir ou se détériorer accidentellement, c’est alors que la conduite peut se
corroder. Pour remédier cela, la protection cathodique s’impose.
La protection cathodique consiste à agir d’une façon artificielle sur le potentiel de la structure
métallique, de façon qu’elle devienne cathode par application de potentiel électrique. Les
principaux dispositifs de protection cathodique utilisés sont :
Anode réactives ;
Soutirage de courant ;
Le drainage de courant ;
Association de plusieurs de ces systèmes
En Algérie, les deux premiers dispositifs sont les plus usuels.

A- Anodes réactifs
Elle consiste à relier la conduite à une pièce de métal plus électronégative que l’acier, tel que,
le zinc, l’aluminium et le magnésium, de façon à former des piles où la conduite d’acier jouera
le rôle qu’une cathode.
Cette méthode est utilisée généralement pour les conduites de petits diamètres et de faibles
longueurs.

B- Soutirage de courant
Cette méthode consiste, à partir d’une source électrique d’un courant continu, à relier la
conduite à la borne négative de cette source. La borne positive sera raccordée à une prise de
terre constituée ordinairement par une chaîne d’anodes enterrées dans un milieu humide à une
distance assez grande de la conduite (environs 100 m). Le courant en quittant la prise de terre,
regagnera le pôle négatif de la source électrique en passant par la conduite, entraînant ainsi la
dissolution anodique de la prise de terre.

4.8.2. Corrosion interne:

La corrosion interne des conduites est liée à la nature de l’eau qu’elle véhicule et sa
composition, elle dépond en particulier :
Du pH ;
39
Alimentation en eau potable
De la teneur en carbonate et bicarbonate ;
De la teneur en oxygène dissout dans l’eau ;
De la vitesse de circulation de l’eau ;
De la minéralisation de l’eau.
Pour remédier à cela ; il faut :
Un revêtement intérieur fait à l’usine,
Eviter les faibles vitesses de circulation dans les conduites,
Evacuation de l’air par voie des venteuses.
L’exécution des travaux devra ensuite être suivie attentivement.

40
Alimentation en eau potable
Exercices

Exercice 01:

Soit un système suivant, montré par le schéma ci-dessous et formé par une source d’eau située
à une cote Z = 1012m, ayant une température de 15 °C et un réservoir de stockage. A quelle
cote Z placer le réservoir de stockage?
On donne :
Le débit Q = 1.5m3/s
Le diamètre de la conduite = 0.6 m, la longueur L = 0.9 km et le matériau de la conduite est
de la fonte (ε = 0,06mm).
Source (Z1 = 1012m)
1

Q ∆H12
2
Z2

Réservoir

Exercice 02

Soit une conduite 1-2 de longueur L = 1.5 km, de diamètre D = 0,5 m et d'épaisseur ε = 2,5.10 -
6
m. véhiculant de I ‘eau ayant une viscosité cinématique υ: 10-6 m2/s à un débit de 0,1 m3/s à
partir d'un réservoir situé au point 1.
Si on doit assurer une pression de 22 m d’eau au point 2, déterminé la surélévation h à donner
au réservoir ?
On donne:
La cote du point 1: Z1 = 10,7 m ;
La cote du point 2: Z2 = 12,6 m.

h 10.7 m 12.6 m
2
1 P2 = 22 m

Exercice 03:

Calculer le diamètre d’une conduite de refoulement débitant 97 l/s.

41
Alimentation en eau potable
Solutions
Exercice 01

L’application de l’équation de Bernoulli entre la source (point 1) et la surface libre du réservoir


(point 2) donne en négligeant les pertes de charge singulières :
𝑃1 𝑉12 𝑃2 𝑉22
𝑍1 + + = 𝑍2 + + + ∆𝐻12
𝜌𝑔 2𝑔 𝜌𝑔 2𝑔

Les pressions atmosphériques se neutralisent et les vitesses sont nulles, si bien que l’équation
s’écrit :
∆𝐻12 = 𝐻1 − 𝐻2 ; soit :
8𝜆𝐿
∆𝐻12 = 𝑍2 − 𝑍1 = 𝑄2
𝜋2 𝑔𝐷5
Le coefficient de frottement λ (ε/D, 4Q/𝜋 Dʋ ) = λ( 10-4 , 5.3. 106)
A partir du diagramme de Moody, λ= 0.0135 et

8𝜆𝐿 8 𝑥 0.014 𝑥 900


𝑍2 = 𝑍1 − 𝑄2 = 1012 − 5
𝑥1.52 = 𝟗𝟖𝟔. 𝟑𝟓 𝒎
𝜋2 𝑔𝐷5 𝜋2 𝑥 9.81 𝑥 0.6

Exercice 02
On a :

𝑃2 = 𝑃1 + ∆𝑍1−2 − ∆𝐻1−2

Avec

𝑃1 : Pression au point 1 ; 𝑃1 = ℎ

𝑃2 : Pression au point 2

∆𝑍1−2 ; Différence de côte entre 1 et 2 : ∆𝑍1−2 = 𝑍1 − 𝑍2 =

∆𝐻1−2 : Perte de charge entre 1 et 2

𝑃2 = ℎ + ∆𝑍1−2 − ∆𝐻1−2

⇒ ℎ = 𝑃2 − ∆𝑍1−2 + ∆𝐻1−2

42
Alimentation en eau potable
Avec

8𝜆𝐿
∆𝑯𝟏−𝟐 = 𝑄2
𝜋 2 𝑔𝐷5

A partir du Diagramme de Moody :

On a la rugosité relative ε /D= 2.5 x 10-6 /0.5 = 5.x 10-6

𝑉𝐷 4𝑄
Et le nombre de Reynolds 𝑅 = = = 2. 10−6 ; on a : λ = 0.014
𝜗 𝜋 𝐷𝜗

On peut aussi déterminer λ par la formule de Colebrook –white

1 𝜀 2.51
= −2 log[ + ]
𝜆 3.7 𝐷 𝑅𝑒 √𝜆

Par itération successives, on tire λ = 0.014

8𝑥0.014𝑥1500
∆𝑯𝟏−𝟐 = 𝑥0.12 = 0.56 𝑚
𝜋 2 𝑥9.81𝑥0.55

ℎ = 22 − (10.7 − 12.6) + 0.56 = 𝟐𝟒. 𝟒𝟔 𝒎


h = 24.46 m

10.7 m 12.6 m
2
1 P2 = 22 m

Exercice 03

Selon Bonin et Bresse, le diamètre est :

D = √Q = 0.311 m →0.300m = 300 mm.

D= 1.5√Q = 0.467 m →0.500 m = 500 mm.

Le diamètre de cette conduite varie entre : 300 et 500 mm.

43
Alimentation en eau potable
Chapitre 5 Les réservoirs

5.1. Introduction
Un réservoir est un ouvrage pour stocker l’eau et le distribuer aux consommateurs, il relie
l’adduction au réseau de distribution tout en assurant une pression allant de (1 à 4) bar.

5.2. Rôles des réservoirs


Les réservoirs d'eau sont nécessaires pour permettre une alimentation satisfaisante d'une
agglomération en eau potable. Le débit d'adduction est presque constant, alors que le débit de
distribution est très variable au cours de la journée; d'où le rôle du réservoir qui permet de gérer
les débits selon la demande.
Les principales fonctions assurées par les réservoirs d'eau potable sont multiples et de
différentes natures, sur le plan technique et économique.

1) Équilibrer la variation des prélèvements d'eau au cours des heures d'une journée.
2) Faire fonctionner les stations de pompage d'une manière économique et régulière, à un
taux fixe ou variable, pendant une ou deux périodes au maximum au cours d'une
journée.
3) Assurer la consommation pendant la panne (panne électrique, défaillance de la pompe)
4) Assurer le contrôle et la régularité des pressions dans le réseau de distribution ;
5) Contribuer à réduire la capacité de production de la station de traitement, ce qui permet
d'économiser des investissements et de l'énergie électrique.
6) Le stockage de la réserve d’incendie ;
7) Le maintien d’eau à l’abri de la pollution et des variations des températures.

5.3. Classification des réservoirs


Les réservoirs peuvent être classés selon :
5.3.1. Leur position par rapport au sol
Les réservoirs enterrés ;
Les réservoirs semi enterrés ;
Les réservoirs sur le sol :
 Les réservoirs surélevés.

44
Alimentation en eau potable

Réservoir enterré Réservoir semi-enterré

Réservoir sur le sol Réservoir surélevé

Figure 5.1 : Différents types de réservoirs


5.3.2. Leur forme
Les réservoirs séculaires ;
Les réservoirs carrés, rectangulaires ;
Les réservoirs quelconques.
5.3.3. Matériaux de construction
Métalliques ;
Béton armé ;
 En maçonnerie ;

5.3.4. Selon l’usage


Réservoir principal d’accumulation et de stockage ;
Réservoir d’équilibre (réservoir tampon) ;
Réservoir de traitement.

45
Alimentation en eau potable
Les critères les plus souvent retenus pour les choix sont :
Les facteurs économiques ;
La sécurité d’approvisionnement et la facilité d’exploitation ;
Les possibilités d’adaptation au réseau ;

5.4. Implantation des réservoirs


Le réservoir d’eau doit être situé à un niveau pour assurer une pression suffisante aux abonnés
au moment du débit de point. Le meilleur emplacement n’est déterminé qu’après une étude
technico-économique approfondie, en prenant en considération les conditions suivantes :
 Ils doivent être placés à un niveau supérieur à celui de l’agglomération qu’ils
desservent.
 L’altitude du réservoir, plus précisément du radier doit se situer à un niveau supérieur à
la plus haute cote piézométrique exigée sur le réseau.
 Le site du réservoir doit être le plus proche possible de l’agglomération (économie)
pouvant alimenter le point le plus défavorable.
 La topographie intervient et à une place prépondérante dans le choix de l’emplacement,
de même que la géologie.
 Il doit être construit sur des terrains stables et solides.
D'une manière générale, le réservoir d'eau doit être implanté à proximité des agglomérations à
alimenter (en bordure de l'agglomération). En effet, considérant le coefficient de pointe qu'il
faut attribuer au débit horaire moyen de consommation pour en déterminer la consommation
horaire maximale (de 1,5 à 3,5), la perte de charge sera le plus souvent plus importante sur la
conduite de distribution que sur la conduite d'adduction.

Autrement dit, plus le réservoir est éloigné de l'agglomération, plus le niveau d'eau doit être
élevé (d'où une plus grande énergie de pompage).
Le schéma ci-dessous montre l'avantage de l'emplacement du réservoir à proximité de
l'agglomération, avec un coefficient de pointe égal à 3.

46
Alimentation en eau potable

Figure 5. 2 : Emplacement des réservoirs proche de l’agglomération.

Dans le premier cas (figure 5. 2 a), pour une pression au sol H requise en A (PA une conduite
de refoulement), la pompe fonctionnera avec une pression :
𝐻𝑝 = 𝐻 + 𝑗 ∗ 𝐿 (5.1)
Ou j : est la perte de charge unitaire dans la conduite de refoulement PA de diamètre D et qui
débite Qmoy.
Dans le second cas (figure 5.2 b), PA est une conduite de distribution qui doit acheminer le
débit de pointe de 3Qmoy. En conséquence, pour obtenir la même pression H en A, il faudra
construire un réservoir de hauteur :
𝐻𝑝 = 𝐻 + 𝑗 ∗ 𝐿 = 𝐻 + 9𝑗 ∗ 𝐿 (5.2)

Par comparaison avec le premier cas, le réservoir d'agglomération sera plus élevé de 9j.
La topographie de la région joue un rôle important dans l’emplacement et le choix du type de
réservoir :

Figure 5.3 : Emplacement des réservoirs selon l’emplacement de la source.

47
Alimentation en eau potable
La figure 5.3, un réservoir semi-enterré, peut être construit dans des zones surélevées ou à
proximité de communautés résidentielles et sera toujours plus économique qu'un réservoir
surélevé.
Lorsqu’une ville présente des différences de niveau importantes, une répartition par paliers
(étagée) peut être adoptée pour éviter les pressions trop élevées au consommateur (Figure 5.4a).
Dans ce cas, deux réservoirs situés à des cotes déterminées alimentent ces zones situées entre
les cotes (30.00) et (70.00). La distribution s’effectue en escalier, Un réservoir R1 pourra être
prévu pour alimenter la zone comprise entre les cotes 30 et 50. R1 sera implanté à la cote 70 et
assurer la pression au sol qui variera de 70-30 = 40 m et 70-50 = 20 m d’eau.
En outre, un deuxième réservoir R2 alimentera la zone située entre les cotes 50 et 70.
Ces réservoirs peuvent être alimentés, soit par une station commune, soit par des sources
différentes. Ils peuvent également être reliés entre eux pour se renforcer si nécessaire.

Distribution étagée (a) Réservoir d’équilibre (b)

Figure 5.4 : Emplacement des réservoirs d’équilibres

Dans le cas où l'agglomération s'étend dans une direction donnée, un réservoir unique peut
devenir insuffisant et fournir, en extrémité du réseau, des pressions trop faibles aux heures de
pointe. Un ou plusieurs réservoirs d'équilibre sont donc à prévoir pour permettre une pression
acceptable dans leur zone d'action et en plus fournir une quantité d'eau stockée pour équilibrer
la consommation (figure 5.4b). Ces réservoirs d'équilibre sont en liaison avec le réservoir
principal et se remplissent au moment des faibles consommations (la nuit principalement).
La conduite de liaison, de par son diamètre et sa pente hydraulique, conditionne le débit qui va
alimenter R2. Ce débit doit être suffisant pour que R2 soit remplie. D’autre part si Lp2 est la
ligne piézométrique issue de R1, et si Lp3 est la ligne piézométrique issue de R 2, ces deux

48
Alimentation en eau potable
lignes doivent se croiser en un point D tel que BD = H soit au moins égal à la pression
minimale à satisfaire en B.
Dans quelques cas, on peut adopter, en même temps, les deux types de réservoirs: réservoir
semi enterré et réservoir surélevé (Figure 5.5).

Figure 5.5 : Emplacement des réservoirs semi-enterrés et surélevé.

En effet, il est nécessaire de réaliser une étude économique approfondie et de tenir compte des
conditions locales (notamment le relief) pour déterminer le meilleur emplacement du réservoir
et, éventuellement, de la station de pompage, étude dans laquelle on intégrera les coûts des
canalisations, du pompage et de la construction du réservoir.

5.5. Calcul des caractéristiques du réservoir


5.5.1. Type de réservoir

Selon la disposition du terrain et la charge à satisfaire.

5.5.2. Emplacement

Il y’a intérêt, pour la distribution, de prévoir l’emplacement du réservoir au centre de gravité de


la consommation à assurer.
D’autres considérations interviennent dans ce choix et notamment l’emprise du terrain ; les
dimensions en plan, les questions foncières, les conditions topographiques, et possibilité de
réaliser des ouvrages annexes et de passages de conduites d’eau.

1. Emplacement du réservoir sur terrain plat

Lorsque les habitants d’une agglomération se trouvent pratiquement sur un terrain plat, la
pression nécessaire doit être assurée par un réservoir dont la côte du radier est plus élevée que
toute côte du réseau urbain. Donc cette pression doit être assurée par un réservoir surélevé dont
la côte est à déterminer ainsi que son emplacement.

49
Alimentation en eau potable
1.1.Le réservoir se situe à l’intérieur de l’agglomération

Figure 5.6 : Système d’alimentation avec réservoir au milieu d’agglomération.

Q : débit refoulé par la pompe vers le château d’eau.


∑∆H : pertes de charge occasionnée dans la conduite (1-2)
H : étant la hauteur du château d’eau.
Si on néglige les pertes de charge dans le réseau de distribution, la hauteur H du château
représente la pression de service pour les citoyens.
Dans ce cas, la pompe doit fonctionner sous une charge :

𝐻 = 𝐻 + 𝐻𝑔𝑎 + ∑ ∆𝐻 = (𝐻 + 𝐻𝑔𝑎 ) + 𝑅𝑡 ∗ 𝑄 2 (5.3)

Hga : hauteur géométrique à l’aspiration


Rt : résistance totale de la conduite (1-2)
1.2.Le réservoir se situe plus loin de l’agglomération
Si le réservoir se trouve éloigné, cela conduit à un allongement du réseau de distribution.

Figure 5.7 : Système d’alimentation avec réservoir hors agglomération.


50
Alimentation en eau potable

La conduite (1-2) fonctionne comme conduite de distribution (dans le premier cas, elle
fonctionne comme conduite de refoulement), et doit véhiculer un débit de pointe de :
Q’= Kp Q, supposé travailler (24 h/24). Kp désigne le coefficient de pointe. La conduite (1-2)
assure un service d’extrémité. Pour avoir en « 2 » la même pression que dans le premier cas, on
envisage deux cas :
Si on conserve le même diamètre du tronçon (1-2) que dans le premier cas, on doit construire
un réservoir de hauteur :

𝐻 ∙ = 𝐻 + ∆𝐻 ∙ = (𝐻 + 𝑗 ∗ 𝐿1−2 ) = 𝐻 + 𝑅𝑡 ∗ 𝑄 ∙2 = 𝐻 + 𝑅𝑡 (𝐾𝑝 𝑄)²


(5.4)
𝐻 ∙ = 𝐻 + 𝐾𝑝2 ∗ 𝑅𝑡 ∗ 𝑄 2 = 𝐻 + 𝐾𝑝2 ∗ ∆𝐻

Par rapport au premier cas, le réservoir doit être plus haut de K2p∆ H.
Donc tant qu’on éloigne le réservoir son altitude augmente.
Si on diminue son altitude, son diamètre augmente (tronçon (1-2)) pour diminuer K2p∆ H.
Donc éloigner le réservoir revient à :
Soit à augmenter son altitude pour assurer la dite pression et vaincre K2p∆ H.
Soit augmenter le diamètre de la conduite de distribution pour diminuer K2p∆ H.

5.5.3. Calcul de la capacité

Le réservoir doit avoir une capacité de stockage suffisante pour alimenter une agglomération de
manière constante. Elle est établie comme étant la somme de la réserve d’opération (variations
des débits entrants et des débits sortants du réservoir pendant les différentes heures de la
journée) et de la réserve d’incendie.
Le calcul de la capacité se fait par:
 Calcul forfaitaire ;
 Méthode analytique ;
 Méthode graphique.
1- Calcul forfaitaire
On prend forfaitairement, une capacité des réservoirs égale à :
 100% de la consommation journalière maximale de l’agglomération, dans le cas d’une
commune rurale.

51
Alimentation en eau potable
 50% de la consommation journalière maximale de l’agglomération, dans le cas d’une
commune urbaine.
 25% de la consommation journalière maximale de l’agglomération, dans le cas d’une
grande ville.
2- Méthode analytique
Le volume maximal de stockage du réservoir, pour la consommation, est déterminé par la
formule suivante :
𝑄𝑚𝑎𝑥𝑗
𝑉𝑚𝑎𝑥 = 𝑃𝑚𝑎𝑥 (%) ∗ (5.5)
100

Avec :
Vmax : Volume maximal de stockage pour la consommation (m).
Qmax j : consommation maximale journalière (m3/j)
P max j : résidu maximal dans le réservoir (%).
- la répartition de la consommation maximale journalière sur les 24 heures se détermine à l’aide
du tableau de distribution du débit journalier sur 24 heures.
- on répartit ensuite le débit de pompage tout au long de la journée.
- la différence entre l’apport et la distribution pour chaque heure de la journée, sera reportée
dans la colonne des surplus ou des déficits selon son signe.
- on détermine ensuite le résidu dans le réservoir pour chaque heure. La valeur maximale
trouvée (P max) sera le pourcentage du volume de stockage.
+ | − |
𝑃𝑚𝑎𝑥 = |𝑅𝑚𝑎𝑥 + |𝑅𝑚𝑎𝑥 (5.6)

Avec :
R+ max: résidu maximum positif (%).
R-max: résidu minimum négatif (%).
3- Méthode graphique
C’est une méthode rapprochée à la méthode analytique. La capacité des réservoirs est
déterminée à partir des courbes de variation, en fonction des heures de la journée la plus
chargée, des débits d'alimentation des réservoirs (provenant de la station de pompage ou de
la station de traitement) et des débits sortant des réservoirs (distribués). Elle tient compte de
la courbe de consommation totale déduite à partir de coefficients de variations horaires de

52
Alimentation en eau potable
la consommation (Tableau 5.1) et de la courbe d’apport du débit pompé en fonction de la
durée de pompage. Le principe de calcul est :

1. On trace, sur 24 h, les courbes de volumes cumulés Va(t) provenant de l'alimentation et


V c(t) correspondant à la consommation.
2. On trace ensuite la courbe [Va(t) –V c (t)], c’est la différence entre le volume cumulé
d’alimentation (production) et le volume cumulé distribué (consommation).
3. Le volume minimum nécessaire des réservoirs V0 sera alors égal à la somme, en valeurs
absolues, de la plus grande valeur et la plus petite valeur (négative) de cette différence.
Vc (t)
Volume d’eau ( m3 )
Va(t)
Va(t) – Vc(t)

Max[Va(t) –Vc(t)]

24(h)
Min[Va(t) –Vc(t)]

Figure 5.8 : Courbes de volumes cumulés

V0 = |𝑀𝑖𝑛 [Va(t) – Vc(t)] | + |𝑀𝑎𝑥[Va(t) – Vc(t)] |


ou bien (5.7)
𝑉0 = |∆𝑉𝑎+ 𝑀𝑎𝑥 | + |∆ 𝑉𝑐− 𝑀𝑎𝑥 |

53
Alimentation en eau potable
Tableau 5.1 : Valeurs des coefficients horaires en fonction du nombre d’habitants

Le volume total du réservoir est de :

𝐕𝒕 = 𝑽𝒖 + 𝑽𝒔 + 𝑽𝒊𝒏𝒄 (5.8)

Vr : Volume du réservoir (m3)


Vu : Volume utile (m3)
Vs : Volume de : sécurité (m3)
Vinc: Volume d’incendie (m3)

Vs: Volume de sécurité (m3)

𝑽𝒔 = 𝟏𝟐 % (𝑽𝒖 + 𝑽𝒊𝒏𝒄 ) (5.9)

Vu : Volume utile (m3)

54
Alimentation en eau potable
Vinc: Volume d’incendie (120 m3)
Les volumes des réservoirs les plus utilisés sont :

250; 500; 1000; 1200; 1500; 2000; 2500; 3000; 4000; 5000; 7500; 10000; 12000; 15000 et
20 00 m3.

5.6. Calcul de la côte du radier de réservoir


Un des principaux rôles du réservoir est de fournir, pendant l'heure de pointe, une pression au
sol suffisante "Hmin" en tout point du réseau de distribution, en particulier au point le plus
défavorable du réseau (le point le plus loin et/ou le plus élevé).
La cote du radier de réservoir est donnée par formule suivante :

Figure5.9 : Côte du radier du réservoir

La cote du radier du château d'eau est déterminée suivante la relation :

𝐶𝑟 = 𝐶𝑡𝑛 + 𝐻𝑛 + ∑ ∆𝐻𝑡 (5.10)

Avec:
Cr : cote du radier
Hn : désigne la pression de service au point le plus défavorable.
Ht : Somme des pertes de charge du château, au point considéré.
Ctn : Côte du terrain naturel du point le plus critique (m).

5.7.Equipements des réservoirs


Le réservoir se compose d'une cuve et d'une chambre de manœuvre (figure 5.10) et
comprend généralement cinq (05) types de conduites :
55
Alimentation en eau potable

Figure 5.10 : Equipement des réservoirs

Un réservoir doit être équipé par :

Conduite d’arriver ou d’alimentation (d’adduction) ;

Conduite de départ ou de distribution ;

Conduite de vidange ;

Conduite de trop plein (pour évacuer l’excès d’eau en cas de défaillance du


système d’arrêt);

Conduite de bay basse, C’est un organe qui permet de connecter la conduite de distribution et
de l’adduction.

Et d'autres équipements tels que la crépine, robinet vanne, la prise d'air, etc....

5.8. Exigences techniques à satisfaire dans la construction d’un bon


réservoir

 Résistance : Le réservoir doit, dans toutes ses parties, équilibrer les efforts auxquels il
est soumis.

56
Alimentation en eau potable
 Etanchéité : Il doit constituer pour les eaux qu’il contient un volume clos sans fuite. Il
doit donc être étanche.
 Durabilité : Le réservoir doit durer dans le temps, c’est-à-dire que le matériau dont il
est constitué, doit conserver ses propriétés initiales après un contact prolongé avec les
eaux qu’il est destiné à contenir.

Enfin, le contact avec le béton du parement intérieur du réservoir ne doit pas altérer la qualité
des eaux emmagasinées. Le revêtement intérieur, s’il protège le béton sous-jacent doit aussi
protéger l’eau de l’influence du béton.

57
Alimentation en eau potable
Exercices

Exercice 01
Une ville est alimentée par une station de pompage travaillant 20 heures : de 18h du soir à 10h
du matin, et de 12h du matin à 16h du soir dont le graphique de production est tel que donné ci-
après.
Si le graphique de consommation de la ville est tel que donné ci-dessous ; calcule et déterminer
la capacité du réservoir de la ville par :
 Méthode analytique ?
 Méthode graphique ?

3 Graphique de consommation
2.5 2.5 2.5
2.5
Débit (Qmoy.h)

2 1.75 1.751.75
1.5
1.5 1.25
1 1 1 1
1 0.75
0.5
0.25 0.25 0.5 0.5 0.5
0.5 0.250.25 0.25 0.250.25

0
9
1
2
3
4
5
6
7
8

11

13

15
10

12

14

16
17
18
19
20
21
22
23
24
Temps (heures)

1.4 Graphique du production


1.2 1.2 1.2
1.2

1
Débit (Qomy .h)

0.8

0.6

0.4

0.2

0
3
1
2

4
5
6
7
8
9

14
10
11
12
13

15
16
17
18
19
20
21
22
23
24

Temps (heures)

58
Alimentation en eau potable
Exercice 02:

Proposez le volume d’un réservoir de stockage alimentant une ville de 10000 habitants sachant
que le débit d’apport est de 21 l/s et cela pour trois cas de pompages :

Pompage continu 24/24h Pompage nocturne 12/24 h de 20 h à 08 h Pompage 12/24 h de 8h à


20 h On donne Qinc = 17 l/s.

Exercice 03:

Une ville de 27500 habitants est alimentée par une station de pompage travaillant 22 heures : de
03 h du matin à 24 h du soir. La consommation d’agglomération et arrosage sont : 7304.882
m3/j et 125 m3/j consécutivement. La durée d’arrosage est prévue pour dix heures (10h)
pendant la journée : de 5h à 8h et de : 17h à 22h.
 Calculer la capacité du réservoir.
 Supposant que le réservoir est circulaire avec une hauteur de 5 m. Déterminer le
diamètre du réservoir.

59
Alimentation en eau potable
Solutions

Exercice 01

Par la méthode analytique on dresse le tableau suivant donnant la différence entre la Production
cumulée de la station de pompage et la distribution cumulée à la fin de Chaque heure:

Production Distribution
Fin de Différence
cumulée cumulée
l'heure (Qmoy.h)
(Qmoy.h) (Qmoy.h)
0-1 1.2 0.25 0.95
1-2 2.4 0.5 1.9
2-3 3.6 0.75 2.85
3-4 4.8 1 3.8
4-5 6 1.25 4.75
5-6 7.2 1.75 5.45
6-7 8.4 2.25 6.15
7-8 9.6 3.25 6.35
8-9 10.8 4.25 6.55
9-10 12 5.25 6.75
10-11 12 6.5 5.5
11-12 12 9 3
12-13 13.2 10.75 2.45
13-14 14.4 11.25 3.15
14-15 15.6 11.75 3.85
15-16 16.8 13.5 3.3
16-17 18 15.25 2.75
17-18 18 17.75 0.25
18-19 18 20.25 -2.25
19-20 19.2 21.75 -2.55
20-21 20.4 22.75 -2.35
21-22 21.6 23.5 -1.9
22-23 22.8 23.75 -0.95
23-24 24 24 0

Le volume du réservoir sera égal à la somme de la plus grande des différences positives et de la
plus petite des différences négatives en valeur absolue.
V= │∆+│ + │∆-│ = │6.75│ + │-2.55│= 9.3. Qmoy.h

b- Méthode graphique

60
Alimentation en eau potable

7.5 Variation de la différence entre la production et la distribution cumulée en fonction du temps


7
6.5
Différence entre production et distribution 6
5.5
5
4.5
4
cumulées (Qmoy.h)

3.5 V
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0
-0.5
-1 4 9 14 19 24
-1
-1.5
-2
-2.5
-3
-3.5 Temps (heures)

La déduction à partir du graphe, nous permet d'avoir :


V: 9, 3 Qmoy.h

Exercice 02

Le volume du réservoir par définition est :

Vr = Vu + Vs + Vinc
Vu = Max (│∆V+│ + │∆V-│)
Vinc = q. t
q: Débit d’incendie (l/s)
t : Durée d’extinction d’un feu moyen de 2h
Vs = 12 % (Vu + Vinc)
Cas d’un refoulement continue de 24/24 h
La consommation maximale journalière est :
Cmaxj = (21 x 86400)/ 1000 = 1814.4 m3/j
Le volume d’apport est : Cmaxj /24 (m3/h) = 1814.4/24 = 75.6 m3
Le volume horaire distribué est : Ch x Cmaxj = 1814.4 *0.01 = 18.144 m3

1- Cas d’un refoulement continu 24/24 h

61
Alimentation en eau potable
Ch Volume Cumulés Différence m3
Volume m3
T (h) m3
% D’apport Distribué D’apport Distribué ∆V+ ∆V-
0-1 1 75.6 18.144 75.6 18.144 57.456
1-2 1 75.6 18.144 151.2 36.288 114.912
2-3 1 75.6 18.144 226.8 54.432 172.368
3-4 1 75.6 18.144 302.4 72.576 229.824
4-5 2 75.6 36.288 378 108.864 269.136
5-6 3 75.6 54.432 453.6 163.296 290.304
6-7 5 75.6 90.72 529.2 254.016 275.184
7-8 6.5 75.6 117.936 604.8 371.952 232.848
8-9 6.5 75.6 117.936 680.4 489.888 190.512
9-10 5.5 75.6 99.792 756 589.68 166.32
10-11 4.5 75.6 81.648 831.6 671.328 160.272
11-12 5 75.6 99.792 907.2 771.12 136.08
12-13 7 75.6 127.008 982.8 898.128 84.672
13-14 7 75.6 127.008 1058.4 1025.136 33.264
14-15 5.5 75.6 99.792 1134 1124.928 9.072
15-16 4.5 75.6 81.648 1209.6 1206.576 3.024
16-17 5 75.6 90.72 1285.2 1297.296 12.096
17-18 6.5 75.6 117.936 1360.8 1415.232 54.432
18-19 6.5 75.6 117.936 1436.4 1533.168 96.768
19-20 5 75.6 90.72 1512 1623.888 111.888
20-21 4.5 75.6 81.648 1587.6 1705.536 117.936
21-22 3 75.6 54.432 1663.2 1759.968 96.768
22-23 2 75.6 36.288 1738.8 1796.256 57.456
23-24 1 75.6 18.144 1814.4 1814.4 0

Vu = 408.2 m3
Vinc = 120.m3
Vs = 63.39 m3
Vr = 591.6 ≈ 600 m3

Exercice 03

Calcul de la consommation horaire :


Qhagg= Qmaxj gg. Ch
Qharr= Qmaxj arr/10
Le débit horaire demandé pour chaque groupe de consommation :
Q h = P % * Q max j /100.
Q h : débit horaire nécessaire.
P % : pourcentage horaire.
Tableau : détermination de débit horaire maximal :

62
Alimentation en eau potable

Tableau : Calcul du capacité du réservoir


Consommation
Heure % Apport% Surplus % Déficits% Résidu %
0-1 1.474 0 -1.474 -1.474
1-2 1.474 0 -1.474 -2.948
2-3 1.474 4.545 3.071 0.123
3-4 1.474 4.545 3.071 3.194
4-5 2.626 4.545 1.919 5.113
5-6 3.609 4.545 0.936 6.049
6-7 4.592 4.545 -0.047 6.002
7-8 5.576 4.545 -1.031 4.971
8-9 6.144 4.545 -1.60 3.372
9-10 6.144 4.545 -1.599 1.773
10-11 6.144 4.545 -1.599 0.174
11-12 6.144 4.545 -1.599 -1.425
12-13 4.915 4.545 -0.37 -1.795

63
Alimentation en eau potable
13-14 4.915 4.545 -0.37 -2.165
14-15 5.407 4.545 -0.862 -3.027
15-16 5.899 4.545 -1.354 -4.381
16-17 6.067 4.545 -1.522 -5.903
17-18 5.576 4.545 -1.031 -6.934
18-19 5.084 4.545 -0.539 -7.473
19-20 4.593 4.545 -0.048 -7.521
20-21 4.101 4.545 0.444 -7.077
21-22 3.118 4.545 1.427 -5.65
22-23 1.966 4.545 2.579 -3.071
23-24 1.474 4.545 3.071 0

Le volume utile est donné par :


Vu = P% * Q max j 100.
La station fonction généralement 22 h par jour ; donc le débit moyen horaire de la station du
pompage est :
Q st h = Q max j/ 22.
A.N Q st h = 7429.882 / 22 = 337.722 m3/h.
Q st h = 337.722 m3/h.
Donc apport d’eau (en pourcentage):
Q st = (Q st h * 100) *Q max j / Q max j.
Q st = 4.545 % Q max j.
Le volume utile :
Vu = P% * Q max j/ 100.
A. N Vu = [(│6.049│ + │-7.521│)*7429.882]/100
Vu = 13.57 * 7429.882 /100 = 1008 m3.
Donc : le volume total de réservoir est de :
VT = Vmax + Vinc
VT = 1008 + 120 = 1128 m3.
VT = 1150 m3.

Dimensionnement de la cuve :
𝝅 ∗ 𝑫𝟐 𝟒∗𝑽
𝑽= 𝑫𝒐𝒏𝒄 𝑫 = √
𝟒∗𝑯 𝝅∗𝑯

V : volume du réservoir (m3)


D : diamètre du réservoir (m)
H : hauteur d’eau dans le réservoir (hauteur de la cuve en m)
Dans notre cas : H = 5 m.
𝟒 ∗ 𝟏𝟏𝟓𝟎
𝑫𝒐𝒏𝒄 𝑫 = √ = 𝟏𝟕. 𝟏𝟏𝒎
𝝅∗𝟓

Donc le diamètre D = 17 m

64
Alimentation en eau potable
Chapitre 6 Réseaux de distribution

6.1. Description du système de distribution


Les réseaux de distribution d'eau potable permettent d'acheminer l'eau du réservoir vers les
abonnés. Ils doivent avoir un diamètre suffisant pour assurer le débit maximum avec une
pression minimale au sol (ou charge) minimale compatible avec la hauteur des immeubles.

6.2. Structure des réseaux

Les principaux éléments d'un réseau de distribution sont:


 les conduites,
 les branchements,
 les pièces spéciales (coudes, raccordements, vannes, compteurs, bouches d'incendies,
etc...).
Les conduites de distribution doivent être placées le long des rues de la ville et sont posées en
terre, souvent sous le trottoir.
6.2.1. Type des réseaux
Il existe plusieurs types des réseaux, dans les principes :
- Réseau ramifié.
- Réseau maillé.
- Réseau étagé.
- Réseau mixte
1. Réseau ramifié
La caractéristique d'un réseau ramifié est que l'eau circule, tout au long de la canalisation, dans
une seule direction (des conduites principales vers les conduites secondaires, vers les conduites
tertiaires…). Chaque point du réseau n’est alimenté en eau que d’un seul côté. Ce réseau
présente l'avantage d'être économique, mais il manque de sécurité et de souplesse en cas de
rupture. Lorsque les conduites d'eau sont fermées pour réparation et entretien, ou à la suite
d'une rupture, de nombreuses régions risquent d'être privées d'eau. Ce type de réseau est
généralement opté pour les zones rurales.

65
Alimentation en eau potable

Figure 6.1 : Réseau ramifié

2. Réseau maillé

Le réseau maillé est issu du réseau ramifié par connexion des extrémités des conduites
(généralement jusqu'au niveau des conduites tertiaires), ce qui permet un retour d'alimentation.
Ce système bien que coûteux, est meilleure que le précédent car il garantit l'approvisionnement
en eau sans interruption et la distribution appropriée des pressions.

Figure 6.2 : Réseau maillé


3. Réseau étagé

Lorsque la zone à alimenter présente des différences de niveau importantes, l'alimentation à


partir d'un seul réservoir entraîne des pressions élevées en bas du réseau. Il est donc nécessaire
d'installer un réservoir intermédiaire alimenté par le premier, qui régule la pression dans le
réseau, ce qui permet de diviser le réseau en sous-réseaux de dénivellation satisfaisante.

66
Alimentation en eau potable

Figure 6. 3 : Réseau étagé

4. Réseaux mixtes

Les réseaux mixtes sont une combinaison entre des réseaux ramifies et des réseaux mailles. Ce
type de schéma est utilisé pour desservir les quartiers situés à la périphérie de la ville par les
ramifications des mailles utilisées dans le centre-ville.

6.2.2. Choix du type du réseau

Le choix du type du réseau de distribution dépend :

 Du plan d’urbanisme de l’agglomération

 Du plan de masse de l’agglomération

 De la position des grands consommateurs

En général, on utilise un réseau maillé pour alimenter une zone urbaine et un réseau ramifié
pour alimenter une zone rurale. En irrigation, seuls les réseaux ramifiés sont utilisés.

6.3. Dimensionnement du réseau de distribution


Les principes de base pour le dimensionnement du réseau de distribution sont les suivants :
caractéristiques hydrauliques (pertes de charges linéaires et singuliers, ligne piézométrique),
diamètre économique, types de tuyaux, protection contre les coups de bélier, pose de conduites
et accessoires (vannes, robinets, ventouse, brise charge, pièces spéciales).

6.3.1. Débit

67
Alimentation en eau potable
Les conduites de distribution doivent pouvoir acheminer les plus forts débits. Le calcul
hydraulique des canalisations se fait donc avec le débit de pointe (pendant l'heure de pointe).
Il est également nécessaire de vérifier le comportement du réseau de distribution en cas
d'incendie. En ajoutant à ce débit de pointe, un débit d'incendie à prévoir au point le plus
défavorable du réseau égal à 60m3/h (soit 17 l/s).

6.3.2. Choix du diamètre


 Le diamètre à adopter doit être normalisé.
 Le diamètre doit être suffisant pour assurer le débit et la pression au sol.
 Dans les tronçons sur lesquels est prévue l’installation de bouches d’incendie, le
diamètre minimal à retenir est de 100 mm
6.3.3. vitesse

La vitesse de l'eau dans le diamètre choisi de n'importe quel tronçon de distribution sera
comprise entre 0,50 et 1,5 m/s. Les fortes vitesses d’écoulements qui sont supérieur à 1.5 (m/s)
favorisent les fuites et les coups de bélier, de créer les cavitations et les bruits et la dégradation
des parois internes de la conduites. Les faibles vitesses qui inférieur à
0.5 (m/s) favorisent la formation des dépôts dans les conduites.

En cas d'incendie, des vitesses allant jusqu'à 2,50 m/s sont généralement autorisées.

6.3.4. Pression
Le réseau doit satisfaire les conditions de pression suivantes:
 Une charge minimale de 3 m doit être prévue sur les orifices de puisard (robinets) les
plus élevés.
 Il est recommandé d'éviter les pressions supérieures à 40 m (limitation des fuites et du
bruit) et les pressions inférieures à 10 m.
 En cas de pressions plus élevées, il faut prévoir des réducteurs de pression sur le réseau
(brise charge) ou une distribution étagée.

Pression au nœud doit être supérieure à la Pression minimale et inférieur à la Pression


maximale.
La pression au nœud = cote piézométrique – cote du terrain naturel.
Aussi, le réseau doit être calculé pour assurer les pressions au sol en fonction de la hauteur des
immeubles (en mètres d'eau) comme indiqué ci-dessous :

68
Alimentation en eau potable
12 à 15 m pour un étage 29 à 32 m pour 5étages
16 à 19 m pour 2 étages 33 à 36 m pour 6 étages
20 à 23 m pour 3 étages 37 à 40 m pour 7 étages
24 à 27 m pour 4 étages

Pression minimale :
Le réseau de distribution doit assurer, dans les conditions les plus défavorables (pointe
horaire), une pression au sol Ps correspondant à :
- Pression résiduelle Pr
- Hauteur de l’habitat desservi H
- Perte de charge dans chaque habitat Δh
Ps = Pr + H + Δh (6.1)

En cas d'incendie, une pression minimale au sol de 10 m doit être assurée par les canalisations
en tout point du réseau de distribution.
6.4. Calcul du réseau ramifié
Les étapes de calcul des réseaux ramifiés sont les suivantes:
1. Détermination des débits du réseau :
a) Débit en route :
Chaque tronçon de distribution, concrétisée par deux nœuds, donc représentée par deux
débits :
 Un débit d’extrémité (qui doit transiter par le tronçon, appelé débit de transit et noté par
Qt).
 Un débit consommé par les branchements raccordés sur ce tronçon (appelé débit en
route et noté Qr).

Le débit en route est un débit qui entre en amont du tronçon et ne ressort pas en aval parce qu'il
est consommé par les abonnés le long du tronçon. Ce débit est calculé comme suit :

Figure 6.4 : Répartition uniforme du débit en route le long du tronçon

69
Alimentation en eau potable
Il peut être proportionnel à la longueur du tronçon en utilisant le débit spécifique

Qr(1,2) = 𝐿1,2 × Qsp (6.2)

Où : Le débit spécifique est donné par :


Qtot
Qsp = (6.3)
𝐿𝑡𝑜𝑡
Avec :
𝐿𝑡𝑜𝑡 : est la longueur totale du réseau de distribution.
𝑄𝑡𝑜𝑡 : le débit de pointe total consommé par l’agglomération.

b) Débit de calcul
Le long d’un tronçon de distribution le débit étant variable, donc le débit de calcul sera donné
par les formules suivantes :

𝑄𝑐 = 0.55 ∑ 𝑄𝑟 + ∑ 𝑄𝑡 (6.4)

2. Choix du diamètre D qui permet d’écouler le débit 𝑄𝑐 avec une vitesse voisine de 1m/s
(ou entre 0,50 et 1,50m/s). Le diamètre minimum étant 0,80 m.
3. Calcul de la vitesse
La vitesse est donnée par la formule :
4∗𝑄
𝑉= (6.5)
𝜋 ∗ 𝐷2

Avec :
- V : Vitesse d’écoulement (m/s) ;
- Q : Débit transitant dans la conduite (m3/s) ;
- D : Diamètre de la conduite (m).

4. Calcul de la perte de charge avec𝑄𝑐, en utilisant les abaques.


5. Calcul de la charge hydraulique en chaque nœud et en déduire la pression au sol.
6 . Calcul des pressions
Connaissant les côtes de différentes extrémités des différents tronçons de notre réseau, ainsi
que leurs pertes de charge, nous pouvons déterminer les pressions exercées au sol, telle que :
𝑃𝑗 = 𝐶𝑝𝑗 − 𝐶𝑡𝑗 (6.6)

Avec :
70
Alimentation en eau potable
- Pj : La pression au sol du point considéré (m) ;
- Cpj : La cote piézométrique du même point considéré (m) ;
- Ctj : La cote du terrain du point considéré (m).
La cote piézométrique est donnée par la formule suivante :
𝐶𝑝𝑗 = 𝐶𝑝𝑖 − ∆ ℎ𝑖𝑗 (6.7)

Avec :

-Cpi : La cote piézométrique du point i (m) ;

-∆h ij : La perte de charge dans le tronçon ij, l’écoulement s’effectue de i vers j (m).

6.5. Dimensionnement d’un réseau maillé


Le calcul des réseaux maillés est plus compliqué. Plusieurs méthodes ont été utilisées pour
effectuer ce calcul. Parmi les méthodes les plus utilisées, celle de Hardy Cross, par
approximations successives, est fondée sur les deux lois de Kirchoff :

6.5.1. Première lois : loi des nœuds


En un nœud quelconque du réseau, la somme algébrique des débits est nulle c’est à
dire : la somme des débits entrants est égale à la somme des débits sortants qui quittent ces
nœuds (il n’y a pas d’accumulation d’eau dans ce nœud).
Les débits entrants sont considérés positifs et les débits sortants sont négatifs
∑𝑛𝑖=1 𝑄𝑛𝑖 = 0 ∑ 𝑄𝑒 = ∑ 𝑄𝑠 (6.8)

6.5.2. 2eme loi (loi des mailles)


Le long d’un parcours orienté et fermé, la somme algébrique des pertes de charges est nulle
ΣΔh= 0
Cette loi est appliquée dans le circuit fermé ABCD où l'orientation positive est déterminée par
la sens du mouvement dans le sens des aiguilles d'une montre.

71
Alimentation en eau potable


Figure 6.5 : Maille ABCD

Pour la maille ABCD, on a : j1+j2+j3-j4=0


Les pertes de charge sont évidemment, affectées du signe qui aura été choisi pour les débits.
Cette égalité n’est pas vérifiée dès la première approximation, le débit doit être corrigé avec la
formule suivante :
− ∑ ∆h
∆q = (6.9)
2 ∑ ∆h⁄q

1. Débit de calcul :

Pour le réseau maillé le débit est :

𝑄𝑐 = 𝑄𝑡 + 0.50𝑄𝑟 (6.10)

Le principe de calcul consiste à fixer dans chaque maille, une répartition arbitraire des débits et
un sens d’écoulement choisi, de manière à satisfaire la 1ère loi. Après cette étape on
applique la deuxième loi, si elle n’est pas vérifiée on doit corriger la répartition arbitraire avec
l’ajout du débit correctif (Qtr ± Q).
La correction sera refaite jusque à que le résultat de la somme des pertes de charge sera une
valeur négligeable (-0.5÷0.5 m).
On arrête les itérations lorsque, pour toutes les mailles:
|∆q | ≤ 0,5 l/s | 𝐉| ≤ 0,2 m et même 0,5 m

72
Alimentation en eau potable
Exercices
Exercice 01:
Le schéma ci-dessous présente le réseau de distribution suivant (ramifié) :
R 3
10 l/s
20 l/s

1 2

10 l/s
25 l/s
4
Les longueurs, les diamètres, les débits en route et les côtes du terrain naturel sont donnés dans
le tableau suivant :
Tronçon Longueur (m) Diamètres (mm) Qr
(l/s)
2-4 600 200 25
2-3 400 150 10
1-2 1000 300 20
R-1 800 400 0

Côte du terrain naturel


R 130.0
1 112.3
2 101.1
3 93.0
4 90.7
Généralement, on évite d’avoir des branchements sur la conduite principale alimentant
l’agglomération (Qr = 0 sur le tronçon R-1).
La rugosité Ks est égale à 2.10-3 m.
Le niveau de l’eau dans le réservoir est égal à 6 m.
1. Calculer les débits de calcul Qc, les vitesses et les pertes de charges dans le réseau.
2. Calculer les pressions aux différents nœuds et vérifier que : 15 m ≤P/ρg ≤40 m.

Exercice 02
Soit un réseau de distribution d'eau potable dont le schéma est représenté ci-dessous. R désigne
le réservoir d'alimentation. On donne :
a) Population actuel : 𝑃 = 1700 ℎ𝑎𝑏.
b) Horizon de calcul : 30 ans
c) Taux d’accroissement : 𝑇 = 2,6 %
d) Dotation hydrique : 𝐷 = 200 l/j/hab.

73
Alimentation en eau potable
e) 𝐾𝑗𝑚𝑎𝑥 = 1,2
f) Schéma du réseau ramifié et longueur en m de chaque tronçon.

g) Cote au sol en m :
Nœud R N1 N2 N3 N4 N5 N6
Cote (m NGA) 360 325 321 318 315 310 312

Le niveau de remplissage du réservoir au minimum = 3,00 m.


On demande de :
1. Calculer le nombre d’habitant à l’horizon 2050,
2. Débit moyen journalier,
3. Débit maximal journalier,
4. Débit maximal horaire sachant que :
𝐾𝐻𝑚𝑎𝑥 × 𝑄𝑗𝑚𝑎𝑥
𝑄𝐻𝑚𝑎𝑥 =
24
𝐾𝐻𝑚𝑎𝑥 : Coefficient de variation horaire max : 𝐾𝐻𝑚𝑎𝑥 = 𝛼𝑚𝑎𝑥 × 𝛽𝑚𝑎𝑥

Nombre de
1000 1500 2500 4000 6000 104 2.104 5.104 105 3.105 >3.105
population
𝛽𝑚𝑎𝑥 2,0 1,8 1,6 1,5 1,4 1,3 1,2 1,15 1,1 1,05 1,00
Où : 𝛼𝑚𝑎𝑥 = 1,2 ÷ 1,4 et la valeur de 𝛽 dépend du nombre de population.
𝑄𝐻𝑚𝑎𝑥
1.

5. Calculer le débit spécifique 𝑄𝑠𝑝 = ∑𝐿


6. Débit distribué en route 𝑄𝑟 = 𝐿 × 𝑄𝑠𝑝
7. Débit d’extrémité Qt
8. Débit fictif constant dans le tronçon 𝑄𝑐 = 𝑄𝑡 + 0.55 𝑄𝑟 avec 𝑄𝑡 est le débit d’extrémité.
9. Choix du diamètre D qui permet d’écouler le débit Qc
10. Calcul de la perte de charge J en utilisant l’abaque
11. Déduire la pression

74
Alimentation en eau potable
Exercice 03
Le schéma ci-dessous présente un réseau maillé composé d’une maille alimentée d’un réservoir
situé à une cote de 100m et dont les conduites ont 300 mm de diamètre et 1km de longueur,
avec un coefficient de frottement λ = 0.0163.
Nœud Tronçon Côte
1 1-2 70
2 2-3 68.8
3 3-4 66
4 1-4 63

1. Vérifier l’équilibre du réseau


2. Déterminer les pressions au sol des différents nœuds

Exercice 04:
Soit le réseau maillé suivant (les débits aux nœuds sont indiqués sur les tronçons, en l/s):
On demande de dimensionner le réseau.

Tronçon Longueur (m) Diamètres (mm) Cote TN (m)


1 -2 350 250 100
1 -3 400 250 95
2-4 400 150 93
3-4 350 200 93
2-5 450 200 94
5-6 550 100 92
4-6 400 150 92

Détermination de perte de charge pour chaque tronçon par la formule WILLIAM et HAZEN :

𝐽 = 10.67 (𝑄/𝐶𝐻𝑊 )1.852 ∗ 1/(𝐷)4.87 (mm/ml) et J= ∆h/L


𝐶𝐻𝑊 = 136
−∑J
Calcul la correction du débit par la formule : ∆q = 2 ∑J⁄q

75
Alimentation en eau potable
Solutions
Exercice 1 :
1. Le débits et les pertes de charges
Tronçon Longueur Diamètre Qr Qt Qc Vitesse J ∆h(m)
(m) (mm) (l/s) (l/s) (l/s) (m/s) (mm/ml)
2-4 600 200 25 10 23.75 0.756 0.0055 3.3
2-3 400 150 10 0 5.5 0.311 0.00144 0.576
1-2 1000 300 20 45 56 0.793 0.0035 3.5
R-1 800 400 0 65 65 0.518 0.00105 0.84
2. Pression au sol
Côte TN (m) Charge hydraulique (m) Pression au sol (m)
R 130.0 136.00 6.00
1 112.3 135.16 22.86
2 101.1 131.66 30.56
3 93.0 131.08 38.08
4 90.7 127.78 37.08
La pression au sol sont acceptables (> 15 m et < 40 m, dans tous les nœuds) .

Exercice 02

1. Calculer le nombre d’habitant à l’horizon 2050


𝑃ℎ = 𝑃0 (1 + 𝑇)𝑛 = 1700(1 + 0.026) 30 = 3671.72 ≅ 3672 ℎ𝑎𝑏
2. Débit moyen journalier
𝑃ℎ ∗ 𝐷 3672 𝑥 200
𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗 = = = 734.4 𝑚 3 /𝑗
1000 1000
3. Débit maximal journalier
𝑄𝑚𝑎𝑥.𝑗 = 𝐾𝑚𝑎𝑥.𝑗 ∗ 𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗. [𝑚3 /𝑗]
𝑄𝑚𝑎𝑥.𝑗 = 1.2 ∗ 734.4 = 881.28 [𝑚3 /𝑗]
4. Débit maximal horaire sachant que :
𝐾𝐻𝑚𝑎𝑥 × 𝑄𝑗𝑚𝑎𝑥
𝑄𝐻𝑚𝑎𝑥 =
24
𝐾𝐻𝑚𝑎𝑥 = 𝛼𝑚𝑎𝑥 × 𝛽𝑚𝑎𝑥
𝛼𝑚𝑎𝑥 = ⦋1,2 ÷ 1,4⦌ ≈ 1.3
𝛽𝑚𝑎𝑥 dépend du nombre de population
4000 -2500 = 1.5 -1.6
3672 -2500 = 𝛽𝑚𝑎𝑥 -1.6

76
Alimentation en eau potable
(3672 − 2500)(1.5 − 1.6)
𝛽𝑚𝑎𝑥 = + 1.6 = 1.52
(4000 − 2500)
𝐾𝐻𝑚𝑎𝑥 = 𝛼𝑚𝑎𝑥 × 𝛽𝑚𝑎𝑥 = 1.3 𝑥 1.52 = 1.976 ≅ 1.98

𝐾𝐻𝑚𝑎𝑥 × 𝑄𝑗𝑚𝑎𝑥 1.98 𝑥 881.28


𝑄𝐻𝑚𝑎𝑥 = = = 72.7056 ≅ 72.71𝑚3 /ℎ
24 24
72.71 𝑥 103
𝑄𝐻𝑚𝑎𝑥 = = 20.196 ≅ 20.2 𝑙/𝑠
3600
𝑄 20.2
5. Calculer le débit spécifique 𝑄𝑠𝑝 = 𝐻𝑚𝑎𝑥
∑𝐿
= 3000 = 0.00673 𝑙/𝑠/𝑚𝑙
∑Li = 3000m
6. Débit distribué en route 𝑄𝑟 = 𝐿 × 𝑄𝑠𝑝
Tronçon Qr (l/s)
R -1 /
1 -2 4.038≈4.04
2 -3 3.0285≈ 3.03
2- 4 3.7015≈3.70
4 -5 2.692≈2.69
4 -6 3.365≈3.37
7. Débit d’extrémité Qt , Débit fictif constant dans le tronçon 𝑄𝑐 = 𝑄𝑡 + 0.55 𝑄𝑟 ,Choix
du diamètre D qui permet d’écouler le débit Qc, et le calcul de la perte de charge J en
utilisant l’abaque.
Les résultats du calcul sont présentés dans le tableau ci-dessous
Tronçon L(m) Qr Qt Qc ϕ cal ϕ int /ϕext V(m/s) J(mm/ml) ∆h(m)
(mm)
4 -6 500 3.37 / 1.85 48.53 58.20/75 0.63 7.8 3.90
4 -5 400 2.69 / 1.48 43.41 48.80/63 0.72 13.2 5.28
2 -4 550 3.70 6.06 8.10 101.58 110.2/125 0.89 6.3 3.47
2- 3 450 3.03 / 1.67 46.12 48.80/63 1.08 15.4 6.86
1 -2 600 4.04 12.79 15.01 138.28 163.6/200 0.80 1.08 0.65
R -1 500 / 16.83 16.83 146.39 163.6/200 0.85 1.25 0.63
8. Calcul des pressions en sol

77
Alimentation en eau potable

Cote Cote Pression


Nœud Conduite géodésique ∆h(m) Piézométrique au sol
(m) (m) (m)
R 360 363 3.00
R-- 1 0.63
1 325 362.37 37.37
1 -- 2 0.65
2 321 361.72 40.72
2-- 3 6.86
3 318 354.86 36.86

2-- 4 3.47
4 315 358.25 43.25
4-- 5 5.28
5 310 352.97 42.97

4-- 6 3.90
6 312 354.35 42.35

Exercice 03
Elaboration d’une répartition arbitraire des
débits ainsi qu’un sens d’écoulement, tout
en respectant la loi des nœuds et la loi de
conservation de la charge.

∑ 𝑸𝒆 = ∑ 𝑸𝒔
Où : Q sortant – Q entrant = 0
80 = 50 + 30
30 = 30 + 00
35 = 35 +00
Le calcul de ce réseau ce fait par la méthode de Hardy Cross
Le calcul de la perte de charge pour chaque tronçon se fait par :

8𝜆𝐿 8 𝑥 0.0163 𝑥 1000


∆ℎ = 𝑄² = 𝑄 2 = 554 𝑄 2
𝜋²𝑔𝐷⁵ 3.14 2 𝑥 9.81 𝑥 0.35

78
Alimentation en eau potable

Tronço Q Q1
Q (m3/s) ∆h (m) ∆h/Q Δq1 Q1 (m3/s) ∆h2 (m) ∆h/Q Δq2 Q (l/s)
n (l/s) (l/s)

+2.092 x 10-2 l/s


-0.0.1227 = -12.3
1-2 +50 +0.05 +1.385 27.7 +37.7 +0.0377 +0.787 28.875 37.7
2-3 +35 +0.035 +0.679 19.4 +22.7 +0.0227 +0.285 12.555 22.7

l/f
3-4 - 00 -0.00 -0.00 0.00 -12.3 -0.0123 -0.084 6.829 12.3
1-4 -30 -0.03 -0.499 16.63 -42.3 -0.0423 -0.991 23.428 42.3
-0.003
SOMME 1.565 63.73 SOMME 71.687
<0.01

Déterminer les pressions au sol des différents nœuds :


Cote 15 l/s
Cote TN Pression R 80 l/s 1 37.7l/s 2
Nœud Tronçon piéeométrique
(m) au sol (m)
(m)
R-1 100.00 70 30.00
22.7 l/s
2 1-2 99.21 65 34.21 42.3l/s
I
3 2-3 98.93 62 36.93
4 1-4 99.01 60 39.01
4 3
4 3-4 98.84 60 38.84
12.3 l/s
30 l/s 35 l/s

79
Alimentation en eau potable

Exercice 04
Nous choisissons alors une première répartition, arbitraire, des débits dans les différents
tronçons qui vérifie la loi des débits aux nœuds, ~Qn = 0 (voir la figure ci-dessous, tous les
débits sont en l/s).
Nous avons calculé ce réseau par la méthode de Hardy Cross (voir la feuille de calcul), la
répartition finale des débits dans les tronçons est la suivante:
Les vitesses (finales) dans tous les tronçons sont acceptables (entre 0,5 et 1,5 m/s)

80
Alimentation en eau potable

Tableau : Calcul du réseau maillé

1ière itération 2ième itération


Maill Tronço Δq V j2
Maille L (m) Q (l/s) D (mm) V (m/s) j1 (m/ml) ∆h (m) ∆h/Q Q1 (l/s) ∆h (m) ∆h/Q Δq2
e Adj n 1 (m/s) (m/ml)
+0.003
1-2 350 +48 250 0.98 +0.0037 +1.295 0.027 +47.3 0.96 +1.26 0.027
6

- 0.59 = 0.6
- 0.70 (l/s)
1-3 400 - 38 250 0.77 - 0.0024 -0.96 0.025 -38.7 0.79 -0.0025 -1.00 0.026

( l/s)
I
3-4 350 - 28 200 0.89 -0.004 -1.4 0.05 -28.7 0.91 -0.0048 -1.47 0.05
+0.003
II 2-4 400 +12 150 0.68 +0.0034 +1.36 0.11 +12.58 0.71 +1.48 0.12
7
∑0.295 ∑0.212 ∑0.27 ∑0.223
Maill
Tronço Δq V j2
Maille e L (m) Q (l/s) D (mm) V (m/s) j1 (m/ml) ∆h(m) ∆h/Q Q1 (l/s) ∆h (m) ∆h/Q Δq2
n 1 (m/s) (m/ml)
Adj
I 2-4 400 -12 150 0.68 -0.0034 -1.36 0.11 -12.58 0.71 -0.0037 -1.48 0.12

+ 0.05 (l/s)
- 0.12 ( l/s)
+0.002
2-5 450 +20 200 0.64 +0.0021 +0.945 0.032 +19.88 0.63 +0.945 0.048
1
II
4-6 400 -15 150 0.85 -0.0051 -2.04 0.136 -15.12 0.86 -0.0052 -2.08 0.14
+0.004
5-6 550 +5 100 0.64 +0.0048 +2.64 0.528 +4.88 0.62 +2.53 0.52
6
∑-
∑0.185 ∑0.866 ∑0.828
0.085

81
Alimentation en eau potable

3ière itération
Cote
Cote Cote Pression
Maill Tronço ∆h Δq Qcorr piézométri
Maille L (m) Q (l/s) D (mm) V (m/s) j1 (m/ml) ∆h/Q géométrique
que amont
piézométrique au sol
e Adj n (m) 1 (l/s) Z (m) avale (m) (m)
(m)
1-2 350 +46.7 250 0.95 +0.0035 +1.2 0.027 +46.7 100 115 113.8 13.8

-2.7 (l/s)
1-3 400 - 39.3 250 0.80 - 0.0025 -1.0 0.025 -39.3 95 115 114 19
I
3-4 350 - 29.3 200 0.93 -0.0044 -1.6 0.05 -29.3 93 114 112.4 19.4
II 2-4 400 +13.1 150 0.74 +0.004 +1.6 0.12 +13.1 93 113.8 112.2 19.2
∑0.2 ∑0.223
Maill Cote
Cote Cote Pression
Tronço Δq piézométri
Maille e L (m) Q (l/s) D (mm) V (m/s) j1 (m/ml) ∆h(m) ∆h/Q Q1 (l/s) géométrique
que amont
piézométrique au sol
n 1 avale Z (m) avale (m) (m)
Adj (m)
I 2-4 400 -13.1 150 0.74 -0.004 -1.6 0.12 -13.1 93 113.8 112.2 19.2

+0.09 ( l/s)
2-5 450 +19.9 200 0.63 +0.0021 +0.95 0.04 +19.9 94 113.8 112.85 18.85
II
4-6 400 -15.1 150 0.85 -0.0052 -2.08 0.13 -15.1 92 112.4 110.32 18.32
5-6 550 + 4.9 100 0.62 +0.0047 +2.59 0.52 +4.9 92 112.85 110.26 18.26
∑-
∑0.81
0.14

82
Alimentation en eau potable

On remarque qu’après la 3ème itération les conditions de la correction du débit et de la


somme des pertes de charge dans une maille sont vérifiées

9 l/s
46.7 l/s 16 l/s 19.9 l/s 15 l/s
95 l/s
1 2 5

39.3 l/s

I 13.1 l/s II
4.9 l/s

15.1 l/s
3 4
29.3 l/s 6
10 l/s 16 l/s 9 l/s
11 l/s 9 l/s

83
Alimentation en eau potable

Références bibliographiques

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4. Carlier M « Hydraulique générale et appliquée » Edition Eyrolles Paris 1986


5. Dupont A (1978) « Hydraulique urbaine Tome I - Hydrologie- Captage et traitements des
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Site internet

https://www.google.com/imgres?imgurl

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84
Alimentation en eau potable

Annexe

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Alimentation en eau potable

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