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Novembre 1996

SOMMAIRE
CHAPITRE ASPECTS
D'UN PROJET DE BARRAGE ET

- barrage pourquoi faire ? 1


1.1 - solutions d'opportunité 2
1.2 - solutions d'options 3
2 - Recherche du site et faisabilité 3
2.1 - recherche du site 3
2.2 - choix du site et faisabilité 5
2.3 - autres cas de recherche et de choix du site 5
3 - Etudes Préliminaires 5
3.1 -étude socio-économique 5
3.2 -étude topographique 6
3.3 -études géologique et géotechnique 7
3 le contenu des études géologiques 7
- le contenu des études géotechniques 8
-étude hydrologique 10
- recherche de données 10
- méthodes d'estimation de la crue
- cas de données hydrométriques 11
3.4.2.2 - cas de données hydrométriques ou inexistantes 11
11

CHAPITRE II DESCRIPTION GENERALE D'UN BARRAGE

1. - Définition 14
2 - Le bassin versant 14
3 - La cuvette 15
4 - Types de barrages typologie structurale 15
4.1 - barrages en terres 15
4.2 - barrages en enrochements 20
4.3- barrages en béton 23
- barrages -poids 23
- barragesà contreforts 24
- barrages 25
4.4 - Barrages en gabions 25
- Ouvrages annexes 28
5.1 - l'évacuateur de crue 28
5.2 - ouvrage de prise d'eau 29
5.3 - ouvrage de vidange 29
5.4 - remarque 29

\
...
111

CHAPITRE LA RETENUE

- Evaluation des besoins en eau 31


1.1 - alimentation en eau des humains 31
1.2 - alimentation des animaux 31
1.3 - besoins agricoles 32
1.4 besoins industriels et artisanaux 32
- Pertes dans la retenue 32
2.1 - pertes par infiltration dans la retenue 32
2.1.1- généralités et valeurs d'estimation 32
2.1.2 - moyens de lutte contre les infiltrations dans les cuvettes de petites dimensions 34
- moyens de lutte contre les infiltrations dans les ouvrages importants 35
2.2 - pertes par évaporation 41
2.3 - pertes par dépôts solides 43
2.3.1 - la position du problème 44
- relation sédimentation et utilisation 44
- aggradation en amont des réservoirs et dégradation en aval 44
2.3.2 l'érosion 44
- estimation des pertes par dépôts solides 45
2.3.4 - moyens de luttes contre les dépôts solides 48
3 - Volume de la retenue - courbes hauteurs -volumes - surfaces 49
3.1 - méthode de calcul des volumes d'eau stocké 49
3.1.1 - méthode rapide 50
3.1.2 - méthode rigoureuse
3.2 - courbes hauteurs - volumes et hauteurs - surfaces 51
4 - Courbes d'utilisation de la retenue 54
5 - Etude des apports 56
5.1 - Déficit d'écoulement 56
5.2 - calcul du coefficient d'écoulement 57
5.2.1 - cas où il existe des données hydrométriques en nombre suffisant 57
5.2.2 - cas où il n'existe aucune donnée hydrométrique 57
- formule de Turc 57
5.2.2.2 formule de Coutagne 58
5.2.2.3- référenceà des bassins voisins 58
CHAPITRE IV ETUDE HYDROLOGIQUE DU DES
CRUES ET DE LA CRUE DE PROJET

1 - Méthodes basées sur l'analyse des fréquences des crues 59


1.1 - méthode historique 59
1.2 - méthode statistique 60
2 - Méthode basée sur l'analyse de la fréquence des pluies 63
2.1 - méthode générale 63
intensité de la pluie 63
- dispersion en fonction de la surface du bassin versant 64
2.1.3 - débit de la crue 64
2.2. - Méthodes spécialement mises au point pour les petits bassins versants en
Afrique Occidentale et Centrale
Détermination de la crue décennale 65
65
- la méthode
65
- méthode révisée en 1993
75
- détermination de la crue centennale
schématisation des hydrogrammes d'après Grésillon et Lahaye 92
96

CHAPITRE V LAMINAGE DES CRUES PAR LA RETENUE

- Principe du laminage mise en équation 98


2 - Résolution 101
2. - calcul numérique 101
2.2 tableau de calcul 102
2.3. abaques de calcul 105
2.4 -épure de Blackmore 108

.
V

CHAPITRE VI EVACUATEURS DE CRUES

1 Définition 110
2 - Généralités : constitution et choix des évacuateurs de crues 110
3 - Calcul hydraulique des évacuateurs de crues 118
3.1 - Déversoir 118
3.1.1 - déversoir linéaire 118
3.1.2 - déversoir linéaire noyé 121
3.1.3 - seuils normaux 124
- déversoirs circulaires pour puits ou tulipes ou moines 124
3.2 - siphon 127
3.3 - chenal d'écoulement et coursier 128
3.3.1 chenal d'écoulement 128
- coursier 129
3.4 - coursier - conduite 133
- du coursier - conduite 135
- calcul du coursier - conduite 135
3.4.2.1 - calculer et dans la conduiteà surface libre 135
3.4.2.2 - la conditionà la limite aval de la zone d'écoulement en charge 136
- calcul en charge 136
3.5 - la dissipation de l'énergie 142
3 - les becs déviateurs 142
les becs déviateurs : cas où 144
- les cuvettes de dissipation submergées 144
- les bassinsà ressaut 145
3.5.4.1 - calcul du bassinà ressaut 153
3.5.4.2 - quelques éléments sur la dissipation par ressaut hydraulique 160
- calage du radier du bassin de dissipation 160
- bassin de type impact 164
- calcul de l'affouillementà l'aval d'une chute 165
- bassin de type plongée : cas de petites chutes 166
- les barrages -poids en béton 168
4.1 - actions de l'eau
- poussée de l'eau et des sédiments 168

.
4.1.2 sous - pressions 170
4.1.3- autres formes de l'action de l'eau 173
4.2 - action du poids propre du barrage 173
4.3 - actions des séismes 173
4.4 - variation thermique retrait et gonflement du béton 174
5 - Etude de stabilité des barrages - poids en béton 174
5.1 - stabilité au 174
5.2 - stabilité au renversement 175
5.3 Remarque sur les sous-pressions 177
5.4 - conduite du calcul 178
5.5 - stabilité interne des barrages - poids 179
5.6 - stabilité au poinçonnement 181

CHAPITRE BARRAGES EN TERRES

- Principes de conception des digues de barrages 182


2 - Aspects géotechniques 184
2.1 - choix des matériaux 184
2.1.1 - identification des terres 184
2.1.2 - influence des caractéristiques d'identification des terres sur leurs propriétés
mécanique ou hydrodynamiques 190
2.1.2.1 - la perméabilité 190
la résistance ou cisaillement 191
- la compressibilité 193
2.1.2.4 - le gonflement retrait 195
- aptitude au compactage 196
2.2 - le compactage 197
rappel des essais Proctor 197
2.2.2 - influence des cailloux sur la densité sèche 198
- choix de la teneur en eau de compactage 200
- exécution et contrôle du compactage 20 1
engins de compactage et exécution du compactage 20
- contrôle du compactage 201
3 Dimensionnement des digues de barrage 203
3.1 - aspects topographiques et hydrauliques 203
3.1.1 - hauteur du barrage 203
plan d'eau normal (PEN) 203
3.1.3 - niveau des plus hautes eaux (PHE) 203
vii

3.1.4 - revanche 203


3.1 5 largeur en crête 204
3.1.6 - pentes 204
3.2 - de vagues et revanche libre 205
3.2.1 - formule de Pacquant 205
- tableau 206
- autres formules 207
3.2.4 - remarque 209
4 - Protection des talus 210
4.1 - Talus amont 210
4.1.1 - Enrochement en vrac ou 210
- Perré rangéà la main 212
4.1.3 Revêtement en béton 212
4.2 - Talus aval 212
4.3 - La crête 213
5 - Infiltration et hydraulique interne 214
5.1 - Rappel des équations du mouvement de l'eau dans un sol 215
5.1.1 - La loi de Darcy 215
5.1.2 - Equations du mouvement de l'eau dans un sol isotrope 216
5.1.3 - Equations du mouvement de l'eau dans un sol anisotrope 217
5.2 - Résolution des équations du mouvement dans le cas des barrages en terre 222
5.2.1 - Etude des conditions aux limites 222
5.2.2 - Hypothèse simplification 223
5.2.2.1 - Première conséquence : définition de la fonction de courant
et des lignes de courant 224
5.2.2.2 - deuxième conséquence : débit écoulé entre 2 nappes de courant 225
5.2.2.3 - troisième conséquence : définition des équipotentielles et forme du réseau de
lignes de courant 226
-étude du réseau de lignes de courant et d'équipotentielles dans un barrage en
terre 228
5.2.3.1- procédés analogiques 228
5.2.3.2. - calcul numérique sur ordinateur 23O
5.2.3.3 - méthode simplifiée de la parabole de : cas d'un remblai homogène
drainé sur fondation imperméable 230
5.2.3.4- méthode simplifiée de la parabole de KOZENY : cas d'un barrage a zones
sur fondation imperméable 235
- le problème de la vidange rapide 236
...

5 - Bis - infiltration dans le barrage et dans les fondations 238


5 - bis - 1 - détermination des équipotentielles et des lignes de courant 239
5 - bis 1 . 1 - tracé de la ligne phréatique 239
bis cas d'un massif homogène non draîné 239
- bis - 1.1.2- cas d'un massif homogène drainé (drain aval) 240
bis - 1.1.3 - cas d'un massif anisotrope 242
5 - bis - 1.1.4 cas d'une digueà zones 242
5 - bis 1.1.5 - remarque : barrage sur fondation perméable 243
5 - bis - 1.2- tracé des équipotentielles et des lignes de courant 243
5 - bis - - cas d'une retenue pleine 243
5 - bis - 1.2.2 cas d'une vidange rapide 243
5 - bis - 1.3 - calcul du débit de 244
5 - bis 1.3.1 calcul des débits de travers le barrage 244
5 - bis - 1.3.2 calcul des débits de à travers les fondations 245
bis - 1.4 - calcul de la pression interstitielle 247
6 - Protection contre le renard 248
6.1écrans étanches 248
6.2 - allongement des lignes d'écoulements 248
6.3 - utilisation des filtres 249
6.3.1 - drain - tapis 25 1
6.3.2- drain - 253
lois des filtres ou règles de non contamination 253
6.3.4- puits filtrants 255
7 Stabilité des digues 257
7.1 - définition du coefficient de sécurité 257
7.1.1 efforts mobilisables et efforts appliqués 258
7.1.2 caractéristiques réelles et Caractéristiques réduites 258
7.2 - calcul de la stabilité d'un barrage en terre par la méthode des tranches 259
7.2.1 définitions 260
7.2.2- méthodes de Fellenius et de Bishop 260
7.2.2.1- méthode de Fellenius 26 1
variante 26 1
- méthode de Bishop 262
7.3 - quelques valeurs forfaitaires de dimensionnement des pentes de talus de digues
de barrages 264

BIBLIOGRAPHIE
AVANT PROPOS

Face aux aléas climatiques (déficit, mauvaise répartition, irrégularité de


la pluviométrie, sécheresse, etc.), les barrages sont des
nécessaires pour le soutient de bon nombre d'activités de
socio-économique (alimentation en eau des populations et des
cheptels, hydroélectricité, etc.). Autant qu'ils sont, ils constituent
toujours des pôles de développement

En de particulièrement, les premiers barrages datent


déjà d'avant la Seconde Guerre Mondiale et, aujourd'hui plus qu'avant, les
contraintes climatiques les besoins de développement
la mobilisation des ressources en eau par des barrages.

Le présent n'est pas exclusivement une oeuvre personnelle. Dans


les parties traitant de la et de l'hydrologie, beaucoup de passage
sont du polycopié de J. EIER - 1976. Le
cours contient aussi une de collègue et ami,de J.
dans la partie traitant des infiltrations. Qu'ils en soient tous
remerciés !

Le cours de barrage apparaît creuset des sciences de


Il allie harmonieusement : la géologie, la la
topographie, l'hydrologie, l'hydraulique, la résistance des matériaux, le calcul
de structures, le dessin, l'environnement, etc. assurément en cela qu'il est
passionnant. La maîtrise de l'ensemble des aspects est indissociable de la
sécurité même des ouvragesà créer. Alors, bâtir des dans la
sécurité !

L. COMPAORE
CHAPITRE

1. UN BARRAGE POURQUOI FAIRE ?

Le barrage est un ouvrage hydraulique de mobilisation ressource en eau de surface.


Quelque fois une partie de la réserve mobilisée peut constituer une retenue souterraine (cas des
barrages souterrains). Les objectifs d'un barrage peuvent être multiples (figure 1) :

- alimentation en eau domestique des populations


- alimentation en eau des animaux
besoins agricoles (irrigation)
- pêche - pisciculture
- tourisme
- besoins industriels (mines, usines, production d'électricité...)
- lagunage
- régularisation du régime d'un cours d'eau, écrêtement des crues,écrêtement des
ruissellements d'orage des zones urbaines?etc..

Dans les pays arides ou semi-arides?les objectifs assignés généralement aux petits barrages en
terre sont surtout : l'alimentation en eau des populations et des animaux,le développement de
l'agriculture irriguée, la pêche -pisciculture.

Figure. 1.1 : Obiectif d'un barrage de retenue


2

L'idée de projet peut provenir des populations, des autorités administratives et politiques ou de
sociétés d'exploitation.

L'envergure de l'ouvrage, son intérêt, son coût et ses impacts d'ordre social et économique
exigent qu'un examen préalable de solutions alternatives intermédiaires pouvant concourirà
satisfaire les objectifs formulés soit entrepris.

La recherche des solutions alternatives peut se traduire :


- En termes d'opportunité
2) - En termes d'options

d'opportunité :

Elles consistentà examiner soit certaines variantes possibles du projet (comparaison d'un
ensemble sites, intégration des objectifs), soit des solutions de rechange autre que le barrage
(puits modernes, forages, impluviums).

Les avantages et les inconvénients de chaque solution peuvent être analysés (tableau ci-après).

Solutions Avantaees
Puits - Peu cher Implantation difficile sans moyen de
Exécution rapide pection
Exhaure manuelle possible Sécurité d'exploitation limitée (épuisement
- Facile d'entretien de la nappe ou abaissement sensible de
Occupation de l'espace infime son niveau pouvant conduireà des
tarissements temporaires)
Eau pas toujours saine si puits non couvert
Débit pas toujours intéressant
Accessibleà peu de personnesà la fois
L'emplacement techniquement favorable
peut être rejeté par les populations pour
des raisons socioculturelles.
Forage - Plus cher que le puits mais toujours Exige un moyen d'exhaure mécanique
très bon marché par rapport au Risque d'épuisement de la nappe
barrage délicate (personnel et matériel
- Permet une exploitation de la nappe spécialisés)
meilleure car peut être foré profon- Débit pas toujours intéressant
dément Accessibleà peu de gensà la fois
Emplacement technique favorable quelque
Occupation de l'espace infime fois rejeté par les populations pour des
raisons socioculturelles.
3

~-

Soiutions Avantages Inconvénients


Barrage Stockage d'un volume impor- - Très onéreux
tant en général - favorables peu nombreux
permet de conserver un - Eau stockée fréquemment polluée
volume d'eau qui si non aurait Forte évaporation de l'eau stockée
ruisselé Entretien et complexe (difficulté d'orga-
Facilité d'exploitation de l'eau niser les en syndicat
stockée (écoulement capable d'assurer l'entretien courant, néces-
et accessibilitéà beaucoup de sité de disposer parfois de moyens d'inter-
gensà la fois) vention hors de la portée des riverains et
Réalimentation possible des des autres utilisateurs)
nappes environnantes et Très gourmande en occupation de l'espace,
proches donc très sensible aux problèmes fonciers
Ouvrage anti-érosif (expropriation des propriétaires terriens, ouvrage
Autorise plusieurs activités parfoisà cheval entre plusieurs collectivités
socio-économiques villageoises d'où des difficultés
Peut permettre de désenclaver de planification de la gestion de ressource
des localités (barrages - route)
Développement de maladies d'origine
(paludisme dracuncu-
lose, etc...)
progressif de la cuvette
. Menace la sécurité des personnes et des
biens en cas de rupture.

1.2 Solutions :

Elles consistentà opter suivant une politique de développement socio-économique basée sur la
des ressources en eau, Dans ce cas des priorités sont définies au sommet
(gouvernement), et un projet de barrage qui s'inscrirait dans ces priorités pourrait de facto être
planifié.

2. RECHERCHE DU SITE ET

Si l'alternative choisie ou l'option faite est la construction du barrage quelle peut être sa
faisabilité ? L'étude de la faisabilité de l'ouvrage passe avant tout par choix du site du projet
en prenant en compte des objectifs sur :

- la capacité de la retenue
- le choix et la conception des ouvrages
2.1 Recherche du site

Une fois que les objectifs et les contraintes qui en résultent pour le barrage et retenue sont
connus, il convient de rechercher le site le plus apte et de préciser dans quelles conditions
l'ouvrage pourrait être réalisé sur ce site pour se prononcer en toute connaissance de cause sur
sa faisabilité et sur les suitesà donner au projet.
4

A cette phase, il faut éviter des opérations coûteuses pour l'étude, avant d'avoir la certitude que
le site convient.

La recherche méthodologique du site passe deux phases importantes :

a) Préparation des prospections de terrain au bureau sur documents (cartesà


la plus grande échelle possible, photographie aérienne, carte géologique régionale).
Pour chaque site repéré, on estimera les caractéristiques géométriques de la vallée
et du bassin versant, la morphologie du site du barrage et de la cuvette (figure 2).
On examinera aussi les voies de communication et l'implantation des lieux habités à
l'amont ouà l'aval du barrage.

On passera rapidement en revue l'estimation de la capacité de stockage,


l'hydrologie du bassin versant, la géomorphologie et la géologie du bassin versant,
les données météorologiques locales.

b) Visite des sites qui semblent convenir en vue de préciser et de compléter les
renseignements généraux dont on dispose
des contacts locaux seront pris pour s'informer sur les sites repérés, sur les
observation faites en matière de crues, sur les problèmes fonciers, etc..

Examen des conditions locales et décèlement des problèmes de couverture


végétale, de morphologie de la rivière et du site de retenue, de nature et épaisseur
probable des terrains de couverture, d'affleurements du substratum rocheux ou
imperméable, d'existence possible de zones d'emprunt.

Repérer les particulières d'eau, pertes, zones tourbeuses ou


argileuses, glissement des berges, failles, karst, etc. .).

Déterminer les zones de travaux préparatoires aux stades suivant des études :
débroussaillage, aménagement d'accès, levé topographique, etc.. .

Composition de l'équipe de reconnaissance du site : 1 technicien expérimenté en


barrages et aménagements hydrauliques, 1 géomètre, 1 géologue, des manoeuvres.

Fig. 1.2 : Recherche des sites sommaire d'une retenue (schéma de


principe)
5

2.2 Choix du site et faisabilité :

L'étude comparative des sites inventoriés, tant du point de caractéristiques techniques


propresà chacun que de leurs avantages relatifs au regard de l'aménagement projeté et de leur
insertion dans leur environnement physique et socio-économique, permettra la mise en
évidence d'un nombre restreint de sites entre lesquels sera effectué le choix définitif

2.3 Autres cas de recherche et de choix de site :

Dans la pratique, le schéma ci-avant décrit n'est pas respecté. En effet en raison des objectifs
visés, la recherche se limite souventà une zone géographique assez peu étendue dans lesquelles
il n'existe qu'un petit nombre de sites possibles, ou même éventuellement un seul.

L'étude se limite alorsà de faisabilité de l'ouvrage sur le site en question, si la réponse


en est favorable,à la définition de la meilleure implantation.

A remarquer par ailleurs qu'en dépit de ces considérations, des raisons purement sociales ou
politiques peuvent primer pour le choix d'un site.

3 ETUDES

Après l'étude d'identification et du choix du site, on a idée de l'ampleur et de la difficulté


du projet envisagé, de sa faisabilité probable, de l'importance et l'orientation donner aux
études nécessaires pour l'établissement de l'avant projet de l'ouvrage.

Avant d'entreprendre l'étude de cet avant projet, il est indispensable d'avoir une bonne
connaissance des conditions socio-économiques, topographiques, géologiques, géotechnique et
hydrologique du site.

3.1 Etude :

La finalité de l'étude socio-économique est de fournir- des données permettant d'apprécier


l'intégration du projet dans son environnement socio-économique. permet de :

- Fournir des données ou des l'estimation des besoins en eau


età la connaissance du site

- mesurer des populations au projet

- recenser les populationsà déguerpir ouà exproprier du fait de création de l'ouvrage


- examiner la situation foncière en fonction des textes et de l'occupation ou utilisation
traditionnelle ou en cours des terres du site

- apprécier les préjudices encourus par les collectivités du fait de la création de


l'ouvrage

- sensibiliser les populations ;

- dégager les mesures d'accompagnement nécessaireà la réussite du projet, etc...


6

3.2 Etude :

A l'issue de la phase d'étude relative la recherche et au choix du site, on a une idée de


l'ampleur et de la difficulté du projet envisagé, de sa faisabilité probable, de l'importanceà
donner aux études nécessaires pour l'établissement de l'Avant Projet de l'ouvrage.

Au départ de ces études se trouve topographique.

L'étude topographique de la retenue et du site du barrage débouchera sur l'établissement de


plansà partir desquels il est possible :

d'estimer la capacité de la retenue et sa surface en fonction de la cote de l'eau et


l'emplacement du barrage ;

- d'évaluer le volume des différents ouvrages et de proposer leur implantation


- de repérer les et les zones exploitables de matériau rocheux

- d'implanter, parfois, les annexes tels que voies, lignes électriques,


équipements touristiques, etc..

- de fournir aux géologues et ingénieurs les fonds de plan pour les études géologiques
et l'établissement de l'Avant - Projet.

Pour la géologie de la cuvette, la précision des plans au ou et parfois au


est et le report des observations se fait sans difficultés.

Lors de l'exécution des travaux topographiques, il faut établir un réseau de points fixes
extérieursà l'emprise du chantier qui de procéderà l'implantation des travaux. puis
ultérieurement aux contrôles périodiques des déplacements superficiels du barrage (fig.3).

11 est donc utile de rattacher les plans topographiques à des bornes de nivellement et de
triangdation (partage d'une surface terrestre en triangle, pour mesurer une ligne géodésique ou
pour dresser la carte d'une région), en dehors de l'emprise du chantier.

Fig. 1.3 : Exemple de canevas l'implantation et l'auscultation d'un

donc des bornes de et de


dehors de de et des de chantier. Selon la
du les des pour les sites de barrages vont du au
Dans cas de des échelles du au sont
courantes.

C
, . .
7

3.3 Etude et géotechniques :

Les études géologiques et géotechnique d'un site de barrage ont pour objet de traiter les
questions concernant :

- la stabilité mécanique et l'étanchéité des appuis et des fondations des ouvrages


- l'étanchéité de la cuvette de la retenue et la stabilité de ses versants

l'existence et les Caractéristiques des matériaux nécessaires à la construction du


barrage

- la pérennité de la retenue et de la qualité de ses eaux [apports solides, caractéristiques


des eaux, risques d'eutrophisation (évolution biochimique des eaux due a la
pollution)].

3.3.1 - Le contenu desétudes

- Situation des zones d'emprunt

Détermination des risques de ;

- Définition du risque d'instabilité des versants

Examen des risques d'engravement de la retenue:

- Définition des conditions de fondations et d'étanchéité au niveau du site du barrage.

Fig.l.4. : Carte et coupe d'un site de barrage

.
.
O
8

3.3.2 Le contenu des études géotechniques

Fournir ou définir les caractéristiques et les comportements mécaniques et hydrodynamiques


des sols, c'està dire leur aptitude fournir les matériaux nécessaires la construction de la
digue ouà constituer des fondations suffisamment stables et imperméables.

Pour cela on effectue des essais de mécanique des sols et des essais hydrauliques soit sur
échantillons en laboratoire, soit 'in situ" (directement sur le site).

Pour le prélèvement de chaque échantillon sur le terrain, on doit avoir un poids approximatif de
pour les sols fins (plus de d'éléments de diamètre 5 mm) et 30 pour les sols
grossiers (comportant plus de 70% d'éléments de diamètre 5 mm).

A.P.S. (Avant Projet Sommaire) zone d'emprunt, faire une tranchée par hectare ;

A.P.D. (Avant Projet Détaillé) zone d'emprunt, faire 4à 16 hectare.

Pour se mettre dans la sécurité, le volume des emprunts aptesà chercher doit être à 2 fois
le volume du barrage projeté.

Les études géotechniques sur échantillons comprendront :

Analyse (tamisage

- Teneur en eau
Limites qui sont les teneurs en eau caractérisant le passage d'un sol
argileux :

de l'état boueuxà l'état plastique limite de liquidité

de l'état plastiqueà l'état solide : limite de plasticité

à solide avec fente de retrait : limite de retrait

L'indice de plasticité est la différence : =

IP d'autant plus élevé que le sol contient plus d'argile


10 pour un sol assez
pour un sol très argileux.

Ces limites sont déterminées par des essais portant sur Ia fraction fine (diamètre des grains
0.5

- L'Essai PROCTOR (aptitude au compactage, détermination de la densité sèche et de


teneur en eau Wà l'optimum proctor). En laboratoire cet essai se fait sur les matériaux de
l'échantillon dont Ie diamètre des grains 5 mm, ce qui rend souvent la
comparaison avec le compactage sur chantier. Généralement sur le chantier on cherchera à
obtenir des taux de compactage d'au moins 95% de la densité sèche maximale de l'essai
PROCTOR NORMAL, sauf indication contraire donnée par le cahier des charges.
9

Au point de vue identification des sols, on considère qu'une densité sèche maximale 1,6
dans un essai PROCTOR (Essai de compactage avec une énergie égale à 5
fois plus forte que dans l'essai normal) caractérise un mauvais matériau. Pour un bon
matériau on peut obtenir une densité sèche maximale voisine de 2. De même une teneur en
eau optimale est un indice défavorable.

- Résistance au cisaillement (boîte de

t=c+

t contrainte tangentielle
c cohésion
contrainte normale
angle de frottement interne des matériaux

Consolidation, Tassement, Perméabilité (appareil :

Une étude géotechnique des fondations de l'ouvrage devra permettre de s'assurer que les
contraintes dues au poids du barrage et aux poussées hydrauliques ne dépasseront pas la
résistance au cisaillement des terrains de fondations, de prévoir les tassements des
fondations meubles sous la charge du barrage, de choisir le rythme de construction
pour que les pressions interstitielles ne dépassent les limites admissibles, dans le cas des
fondations mal drainées.

Les fondations ont une bonne résistance


mais du fait de leur perméabilité, il faut prendre des précautions spéciales pour éviter
les

Les fondations limono-argileuses ont une étanchéité suffisantes, mais il


faut vérifier qu'ils peuvent supporter les contraintes dues au poids du barrage et
calculer les tassements qui en résultent.

Les fondations aalternances de couches sableuses perméables et


imperméables, peuvent êtreà l'origine de grands désordres. Les passages sableux
sont susceptibles de transmettre d'importantes sous-pressions ou d'entraîner des
s'ils sont en communication avec la réserve à II faut envisager des dispositifs
spéciaux.

Les vases et tourbes sont, en principe, inaptes à. supporter les ouvrages.

Pour des fondations rocheuses, on fera attention aux couches altérées qu'il faudra
enlever. Toutes les dispositions devront être pour traiter les fissures ou les
failles.

Les méthodes de reconnaissance et d'étude des fondatioris utilisent les techniques de sondages
et géophysique.
10

3.4 - Etude :

Elle a pour objectif d'étudier les conditions de remplissage de la réserve d'une part et d'autre
part d'estimer la crue contre laquelle il est nécessaire de protéger le barrage. Les études
peuvent être basées sur la statistique si l'on dispose déjà d'un certain nombre d'années de
mesures sur le site ou dans la région. A défaut, on appliquera le méthodes déterministes.

3.4.1 - Recherche de données

Avant d'engager l'étude hydrologique, il est indiqué de rassembler le maximum d'informations


relativesà l'écoulement des eaux.

La démarche suivante peut être appliquée :

réunir les documents cartographiques sur le bassin versant (B.V.) étudié


(hydrographie, topographie, géologie, occupations des sols...)

rechercher des stations de jaugeage sur le cours d'eau étudié et sur les cours d'eau
voisins et recueillir le données hydrométriques ;

rassembler données et pluviographiques, pour des stations


assez éloignées, si elles permettent d'avoir de longues séries de données ;

procéderà une reconnaissance de terrain pour avoir des renseignements hydrauliques


(capacité d'écoulement des cours d'eau, niveaux atteints par crues, les débouchées
des ouvrages d'art, etc ;

Effectuer des enquêtes sur les plus fortes crues observées :

interview des riverains sur le niveau des plus hautes eaux Hx cette enquête peut être
effectuée en diverses sections et sur les deux rives pour éliminer les aberrations ou les
exagérations

relevé topographique de sections du cours d'eau et de la pente moyenne du thalweg et


recherche d'une éventuelle section de contrôle bien localisée en aval, qui modifierait la
pente de la ligne d'eau 1par rapportà celle du fond ;

observation du lit pour estimer le coefficient de rugosité K et application d'une


d'écoulement type Manning avec ces quatre données (Hx, S, 1et K) ;

.examen des plus gros galets charriés par le cours d'eau pour estimer grossièrement les
plus hautes valeurs de tirant d'eau Hx qui se sont produites par le passé, en s'inspirant de
la notion de force tractrice limite :

= tirant
d'eau maximum, en m
1 = pentedu thalweg au point considéré, en
d = "diamètre" des galets, en

.
,^ -

Il

3.4.2 - Méthodes d'estimation de crue

Choisir la valeur du débit de la crue dont on veut protéger un ouvrage c'est choisir la
probabilité de fréquence de cette crue. Cette fréquence dépend bien sûr de l'importance de
l'ouvrage envisagé et des risques que sa destruction fait Exemple : les petits barragesà
vocation humaine et pastorale dont la rupture ne pas d'entraîner de mort d'hommes en
aval sont munis de déversoirs calculés pour écouler crue (une fois en 10 ans). Un
ouvrage plus important méritera une meilleure protection (crue centenaire, millénaire ou même
davantage).

La question est donc d'abord de connaître la valeur débit de la crue dont on a choisi la
fréquence (plus exactement la durée de retour). se pose différemment si on a des
informations ou non relatives au débit des cours d'eaux que le barrage va retenir dans la
négative il faudra faire une estimation basée sur l'analyse des pluies.

3.4.2.1 de données hydrométriques suffisantes :

Si l'on peut disposer d'observations hydrométriques de intéressante (n 10à 20) on peut


procéderà l'estimation de la crue par les méthodes

3.4.2.2 - Cas de données hydrométriques insuffisantes ou inexistantes

Si les données hydrométriques sont ou inexistantes, on peut soit avoir recoursà


des bassins voisins où ces données sont disponibles, soit utiliser les déterministes, en
l'occurrence celles basées sur l'analyse de la fréquence pluies.

La crue est une fonction :

du coefficient d'écoulement instantané


du temps de concentration du bassin versant
de l'intensité de l'averse qui provoque
de la surface du bassin versant.

Le d'écoulement instantané ou de ruissellement

C'est le rapport du volume ruisselé au volume précipité au moment de la crue. Ce coefficient


semblable au coefficient d'écoulement a des valeurs beaucoup plus fortes que ce ;lors
d'une averse importante une grosse partie des eaux ruisselle, ne jouant que
beaucoup plus tard.

Ce d'écoulement instantané dépend du climat mais aussi du relief et de la


perméabilité des sols. On le détermine par observations et comparaison avec des bassins
voisins. A titre indicatif, ce aura des valeurs allant de à pour un bassinà
forte pente et dont les sols sont très imperméablesà 0,2 ou même pour des pentes très
douces et des sols très perméables.

Le temps de concentration :

C'est le temps que met l'eau tombée au point le plus éloigné pour arriver au
point calcule la crue. Si une averse dure un temps supérieur ouégalà toute la
surface du bassin versant contribue la crue au point considéré. On peut estimer ce temps
par des formules :

c en heures
S surface du bassin versant en
L chemin hydraulique plus long en
P pente du parcours L en est la pente moyenne
a coefficient caractéristique du bassin qui se détermine par comparaison avec
d'autres bassins voisins. est de de 0.1 1 s'il y a plusieurs tronçons de
pente
on prendra :

: dépend principalement de la longueur de la pente, de la couverture végétale et de


l'intensité du ruissellement

en heures
S surface BV en
L longueur du thalweg en
H dénivelé (en mètres) entre le point haut et le point bas du thalweg

propose de calculer le temps de concentration en admettant les vitesses


d'écoulement suivantes :

pente : Oà 3%
pente : 4à 0,6 V 0,9

.
13

(heures)

- Intensité de la pluie : Les pluies enregistrées au le plus proche peuvent être


classées selon leur durée et selon la hauteur d'eau précipitée. On classera d'abord selon la duré e
: pluie de 1 heure, 3 heures, 6 heures, 12 heures, 24 etc... (en réalité on prendra des
intervalles de durée). On ne retient pour chaque année que la pluie maximale pour chaque
durée celle qui a précipité la plus grande hauteur d'eau.

On opère ensuite avec les pluies d'une durée t donnée comme on a fait avec les débits de
rivière :

Un classement par ordre de hauteur précipitée croissante

- Le calcul de la probabilité pour qu'une pluie soit inférieure une :


pour qu'elle soit supérieure à cette valeur P = 1 - le calcul de la durée de retour T 1

- Le report sur un graphiqueà probabilité de Gumbel ou de Fréchet de chaque hauteur de


pluie annuelle retenue en fonction de la valeur qui lui correspond.

- Le calcul des coefficients et


0,7800
avec -x =- (Gumbel) ou x = (Fréchet)
n

- Le tracé de la droite x = Logx = +-)Y


a a
On calcule ainsi la valeur de la hauteur de la pluie de t dont la durée de retour est égaleà
T que l'on a choisie. On fait subir le même traitement aux pluies de durées diverses. On a ainsi
des valeurs de hauteurs de pluies d'une même probabilité mais correspondant à des durées
h
différentes : ces hauteurs sont telles que l'intensité = - décroît lorsque la durée croit. En
t
effet l'intensité d'une pluie diminue quand le temps augmente.
14

CHAPITRE II

1.

Un barrage est un mur érigé au travers d'un cours d'eau et destiné à bloquer dans une cuvette
toute ou partie des eaux de ruissellement du bassin versant pour constituer une retenue d'eau
temporaire ou pérenne à usage multiple ou spécifique. Suivant l'importance et la fréquence des
surplus d'eau (phénomène de crues), on associe au barrage un ou plusieurs dispositifs
d'évacuation appelés évacuateurs de crues.

VERSANT

BARRAGE

2. LE BASSTN VERSANT

Le bassin versant en un point ou, plus exactement, dans une droite d'un cours d'eau, est
défini comme la totalité de la surface topographique drainée par ce cours d'eau et ses affluents
à de ladite section. Tous les écoulements prenant naissance à l'intérieur de cette surface
doivent traverser la section droite considérée pour poursuivre leur trajet vers l'aval.

Chaque bassin versant est séparé de ceux qui par la ligne de partage des eaux.
Pour tracer cette ligne, on utilise une carte topographique dont l'échelle devrait en principe être
convenablement choisie. En on utilise principalement les cartes au ème
sur la carte correspond 2 disponibles sur toute Occidentale et
Centrale, et parfois les cartes au ème et ème pour lesquelles on dispose
d'une couverture très partielle. On pourra également se reporter aux photographies aériennes
qui offrent une couverture complète au ème et pour lesquelles d'autres échelles sont
possibles (tous ces documents sont disponibles auprès des Instituts Géographiques).
15

Le tracé des limites du bassin versant s'effectue à partir de la cartographie des courbes de
niveau et du réseau hydrographique lorsque les courbes de niveau sont imprécises. La ligne de
partage des eaux suit les crêtes et traverse le cours d'eau au droit du point considéré, en
descendant par une ligne aux courbes de niveau (ligne de plus grande pente) et qui
correspondà la trajectoire théorique d'une goutte d'eau.

Les principales caractéristiques du bassin versant sont : la surface, la forme, la pente


longitudinale moyenne, l'indice global de pente, la pente transversale moyenne, la géologie, la
pédologie, la couverture végétale et les caractéristiques secondaires tels la densité de drainage,
l'état du lit du cours d'eau (dégradation hydrographique), dont le rôle n'est pas aiséà mettre en
évidence.

Le site d'implantation d'un barrage définit l'exutoire de son bassin versant. Le rôle de ce bassin
versant dans l'hydrologie de l'ouvrage est capital. C'est notamment les apports en eau de ce
bassin versant qui détermineront le remplissage du réservoir de l'ouvrage et l'importances des
déversements (crue).

La classification des bassins versants selon leur taille est la suivante :

- très petits bassins versants O


- petits bassins versants 10
- grands bassins versants 200 2000
- très grands bassins versants S 2000

3. LA CUVETTE

C'est le domaine topographique attenante au barrage vers l'amont, pouvant être inondé le
niveau de stockage de l'eau. La cuvette a donc pour de stocker le volume d'eau dont on a
besoin. Cette eau peut être restituée en aval grâceà des ouvrages annexes telles les prises d'eau
ou les

La réserve en eau constituée dans la cuvette s'appelle la retenue.

4 - TYPES DE BARRAGES - TYPOLOGIE STRUCTURALE

Suivant le matériau mis en oeuvre pour construire le barrage on distingue :

- les barrages en terre


- les barrages en enrochements
les barrages en béton (barrage -poids, barrageà contreforts, barrage - voûte),
- les barrages en gabions.
4.1 - en terre

Le barrage est constitué par la digue qui est en terre compactée. La digue a une
section trapézoïdale dont les pentes de talus sont suffisamment faibles pour respecter les
normes de stabilité. Pour les petites digues ces pentes sont de l'ordre de pour 2à 3H. La
digue peut être "homogène" c'està dire réalisée avec un même sol, elle aura alors en générai un
"filtre de pied" constitué et d'un tapis de sable disposé au pied ou un "filtre
constitué d'une colonne de sable et tuyaux d'évacuation. La digue peut aussi être à "zones"
16

dans ce cas une tranche de sol plus imperméable appelée ou est noyé
dans la digue constituée matériau perméable. Le peut être vertical ou incliné vers
l'amont. peut parfois se réduireà un écran étanche sur le parement. Une tranchée d'ancrage
est en pour assurer une bonneétanchéité niveau de l'assise. Des protections
des talus et de la crête sont aménagées pour lutter contre érosions diverses.
. .
18

Figure 2.5 : à zones età noyau amont

perméable filtrant

Figure 2.6 Barrageà central

Recharge p e r m é a b l e

Protection amont

Figure 2.7 Tapis amont étanche

Tapis
(perméabilité K
Figure 2.8 Profil en travers d'une digue

A X E DU BARRAGE

du
3
en ou profil

I
20

4.2 en enrochements

Le barrage est constitué par une digue en enrochements qui n'est autre chose qu'un grand tas
de gros cailloux. Pour imperméabiliser le barrage en enrochements, il est indispensable de lui
adjoindre un organe d'étanchéité qui constitue la partie la délicate de l'ouvrage. Ce type de
barrage est souventéconomique dans les zones d'accès car il y a peu de transportà
effectuer, les enrochementsétant prélevés sur place.

Figure 2.9 en enrochements écran en béton

Figure Barrage en enrochements noyau

de Enrochements de
21

Figure 2.11 - Digue de Serre-Ponçon FRANCE)

En

.
22

Figure 2.12 en enrochements noyau interne en béton bitumineux cyclopéen

remblais tout venant


maxi

application d'uneémulsion de bitume


avant blocage du

recharges laterales compactées


vue e n plan
émat ique
eux
PHASE 1: mise en des coffrages ,et
des recharges
PHASE coulée du noyau. Levée d e 1
PHASE 3: décoffrage
PHASE 2
23

4.3 en béton

On distingue 3 types de barrages en béton selon leur forme et leur Comportement mécanique :

4.3.1 Les barrages

Ce sont des massifs de sections triangulaires qui résistentà la poussée de l'eau par
leur poids. A cette catégorie se rattachent :
les barrages -poids précontraints,
* les barrages -poids évidés où certains évidements ontété aménagés,
les barrages mobiles,
certains seuils en rivière.

Les barrages en béton sont considérés comme des rigides.

Figure 2.13 d'un barrage en béton

ROCHER

Figure 2.14 - Schéma d'une de poids en béton sur fondations


meubles

tapisétanche

filtre drain aval he ment s


étanche
amont
4.3.2 - Les contreforts

Leurs formes sont très variées et résistent de par leur poids et leur forme.

Ils sont constitués d'un voile de bétonà i'amont qui reporte la poussée de l'eau sur des
contreforts. Ils utilisent moins de béton que les barrages-poids.

a) Solidaire des contreforts avec parement amont plan. Les diverses sections de voile sont liées
aux contreforts et fonctionnent en console courte.

b) Constitué d'une dalle posée aux extrémités sur les têtes contreforts. Le voile travaille en
flexion comme une poutre posée sur 2 appuis simples extrémités.

c) Solidaire des contreforts avec parement amont cylindrique. Cette disposition massive facilite
la transmission de la poussée au contrefort.

d) Constitué d'une voûte de faible portée et donc de faible épaisseur s'appuyant sur les
contreforts.

Figure 2.15 Différents de barrages coiitreforts (vues en plan)

courtes

reforts

contreforts-

water-stop
face amont
Les voûtes

Ils sont constitués d'une voûte, parfois très mince, à simple OU double courbure.

Ils résistent grâceà leur formeà la poussée de l'eau qu'ils reportent sur les terrains d'appui en
rive et en thalweg. Les barrages-voûtes transmettent au rocher d'appui des efforts beaucoup
plus élevés que les autres types de barrage.

4.4 Barrages en

Ce sont des massifs constitués de gabions (cas remplis de pierres) et munis d'un
dispositif d'étanchéité. Les barrages en gabions sont des ouvrages flexibles, facilesà mettre en
oeuvre et possédant un effet drainant permettant d'éviter les sous-pressions dans certaines
parties de l'ouvrage.

On distingue différents types de barrages en gabions dont quelques uns sont indiqués ci-après.

2.16 Barrage aval vertical

2 : Couche de
3: amont en matériaux
4: d'étanchéité en béton
5 : P a r e m e n t a v a l vertical en g a b i o n s
6 : en
7: ou
8: T r a n c h é e d'ancrage.

. .
26

Figure 2.17 massif aval totalement

Couche
amont en
Murette d'étanchéité en b é t o n
ou
en de
B a s s i n de en g a b i o n s
d'ancrage.

Figure 2.18 - à massif mixte

1 : Enrochements
2 : Couche pose
3 : Massif amont en argileux
4: Murette en béton
5 : Déversoir en g r a d i n s d e gabions
6 : Mur en gabions
7 : Massif en e n r o c h e m e n t
8 : Bassin de gabions
9: ou
10 : Tranchée d'ancrage.
27

2.19 aval en de

Enrochements
2: de p o s e
3: amont en
Murette en
5: ou
6: en de
7: de en semelles
8: an .

2.20 aval

1 :
2: Couche de p o s e
3 : M a s s i f en argileux
d'étanchéité en
5 : Pente en ou Reno
6 : Géotextile ou
7: de e n gabions semelles

d'ancrage.

.
28

5.- OUVRAGES ANNEXES

Les ouvrages annexes sont des dispositifs installés pour remplir des fonctions spécifiques en
rapport soit avec l'utilisation de l'eau stockée, soit avec la sécurité du barrage. Dans le cadre du
présent cours on considérera les ouvrages de prise les ouvrages de vidange et les
ouvrages évacuateurs de crues comme ouvrages annexes.

5.1 L'évacuateur de crue

L'évacuateur : il est rare que le volume de la cuvette puisse contenir toutes les eaux de
ruissellement d'une saison pluvieuse ; est faut que les eaux puissent
s'évacuer sans submerger les digues.

On place en généralà cet effet un mur en béton dont la se trouveà une cote inférieureà
celle du barrage; c'est lui qui fixe la cote de la réserve. est situé en général au
centre du barrage,à l'emplacement de l'ancien lit des eaux d.e ruissellement (déversoir central).
On le place parfois au prolongement de l'axe du barrage sur les rives (déversoir latéral).

Cet ouvrage constitue souvent la partie la plus délicate et la plus onéreuse du barrage.

L'évacuateur de crue se compose d'une partie déversante (admission) et d'une partie "dispositif
de restitution".

Figure 2.21 - Evacuateur de crue

du
29

5.2 Ouvrage de prise d'eau

Ils sont constitués soit par des siphons, soit par des pertuis de fond avec dispositifs de mise en
service (tour d'admission, conduite, vannes, bassin de tranquilisation, passerelle de service.. .).
Ils sont généralement prévus pour l'irrigations.

5.3 - Ouvrages de vidange

Ce sont des dispositifs de fond destinésà vidanger totalement ou partiellement la retenue en


cas de menace de destruction ou de comportement préjudiciable du barrage ou d'un de ces
organes essentiels.

5.4 - Remarque

Il arrive, sur les petits barrages que les ouvrages de prise d'eau et de vidange soient confondus
en un. Dans ce cas on ne peut effectuer qu'une vidange partielle de la retenue en cas de
nécessité;

Figure 2.22 - de prise d'eau

AMONT
iona

vannes-
.

i
3O

Figure 2.23 - Ouvrage de d'eau

COUPE A- A

TETE AMONT

WE EN PLAN

--?-- I I

COUPE

. .
31

III

On construit un barrage en vue de constituer une réserve qui puisse satisfaire les besoins.
Les problèmes suivants sont doncà considérer

- l'évaluation des besoins


- l'évaluation des diverses pertes d'eau -infiltrations -évaporation - pertes par dépôts
solides progressifs dans la cuvette.

En tenant compte de ces évaluations et aussi, bien sûr, de considérations topographiques,


géotechniques, géologiques, hydrologiques et économiques on doit alors chercher un site
le plus proche possible des besoinsà satisfaire et permettant de constituer la
suffisante. Un compromis est parfois nécessaire entre les conditions optimales relatives aux
besoins et celles relatives au choix du site qui pour des raisons économiques ou
peuvent être divergentes.

1 - EVALUATION DES EN EAU

1.1 Alimentation en eau des humains

On pourra utiliser les suivants :

Centres urbains 140


Centres secondaires 70
Centres ruraux 40

15 litres par jour et par habitant est un minimum en rurale.

1.2 - Alimentation des

Ovins - caprins : 20
bovins 30 - 50

Dans le cas où l'on doit tenir compte d'un bétail transhumant on peut estimer grossièrement
les besoins en considérant qu'un animal ne peut s'abreuverà une réserve que s'il pâtureà
moins de 10 du barrage (parcours maximum jourrialier 40 km) soit 30 hectares
concentriquesà la retenue. En zone sahélienne la densité de bétail est de 1 bête pour 4à 6
hectares soient environ 6 bêtesà abreuver au
32

1.3 Besoins agricoles

S'il s'agit de cultures sous on évalue les besoins en eau en tenant compte

- des cultures elles-mêmes et de leur cycle de développement (calendriers culturaux),


de l'évapotranspiration potentielle (ETP) du
des surfaceà imguer.

II y a lieu de tenir compte plus précisément de I'évapotranspiration mensuelle ou décadaire


et d'évaluer mois par mois ou décade par décade les volumes d'eau nécessaires.

Pour la connaissance de on peut soit se référer des cartes, soit utiliser des
formules de calcul (formule de Penmann notamment !) ou encore des observations sur le
bac classe "A".

Si on veut pratiquer des cultures de décrue, le problème ne se pose pas en termes de


volume stocké mais en termes de cultivables inondées ; il s'agit alors d'assurer un
niveau d'eau qui puisse être vidangé.

- Besoins industriels et artisanaux


Les besoins industriels et artisanaux sont à envisager selon chaque cas particulier. Par
exemple pour un barrage hydroélectrique on définit la cote minimum et cote maximum
de turbinage.

2 - PERTES DANS LA RETENUE

2.i - Pertes infiltration dans la retenue

- Généralités et valeurs d'estimation


Le sol constituant la retenue n'a pas toujours les qualités d'imperméabilité requises pour
conserver les eaux. Toutefois dans le cas général, les pertes d'eau par infiltration dans la
cuvette ou au travers de la digue sont limitées et on peut, au stade d'un avant projet, les
estimerà une tranche d'eau de l'ordre de I O de la hauteur utile de réserve.
Habituellement dans la littérature et selon les auteurs, on s'accorde sur des valeurs
d'infiltration de 1 a 3 en moyenne.

On s'efforcera de choisir le site de la retenue de manière à assurer une bonne étanchéité


naturelle. Par ailleurs, même si les fuites sont importantes au premier remplissage elles
auront tendanceà diminuerà cause du gonflement des particules argileuses du sol et
surtout des solides qui progressivement viendront tapisser fond de la cuvette.
Dans certains cas particuliers enfin on pourra envisager d'améliorer l'étanchéité d'une
réserve par des traitements divers que nous analyserons ci-après. Ces traitements qui
renchérissent le coût d'un ouvrage ne seront adoptés que lorsque le site du barrage est
imposé.

- Quelques cas d'étanchéité :

Le fond de la cuvette doit présenter sur une épaisseur minimum de m une


perméabilité assez faible, inférieure à : il doit contenir une
proportion même faible d'éléments très fins.
33

Il importe également qu'en aucun point de la cuvette des zones


présentant une dite en grand, c'està dire dueà des fissures dans
un matériau rocheux. C'est un cas en Afrique avec les cuirasses
latéritique s affleurant fréquemment sur les bords de cuvette. Ces cuirasses sont
dangereuses comme peuvent l'être parfois les affleurements de roche altérée
qui peuvent également présenter une perméabilité en grand.

On pourra aussi rencontrer des zones sableuses (en bordure le plus souvent)
faisant communiquer la cuvette avec l'aval.

Fig 3.1 - cas d'étanchéité


34

2.1.2 - Moyens de lutte contre infiltrations dans cuvettes


de petites dimensions

Si la couche superficielle de terre dans la retenue est un matériau dont la


granulométrie est étendue et qui contient un minimum de 3à 4 fins
inférieursà 50 microns mm) on pourra le fond de la cuvette puis le
compacter correctement (en apportant de l'eau généralement).

Si les terres ne contiennent pas assez d'éléments fins ou si veut recouvrir une
zone sableuse ou latéritique par exemple on peut répandre et compacter une couche
d'argile sur une épaisseur d'environ 50 cm. Le procédé est intéressant s'il existe une
ballastière argileuseà proximité. L'inconvénient de cette méthode est qu'elle exige
beaucoup de soin pour sa réalisation : une infiltration qui se manifesterait dans une
zone mal compactée entraînerait l'argile au travers du matériau perméable : on a
donc intérêt c'est possible,à intercaler entre le sol perméable et l'argile un sol
jouant le rôle de filtre retenant l'argile. D'autre part si la zone argileuse doit être mise
à sec chaque année en fin de saison sèche, il y a des risques de fissuration de l'argile
ainsi que d'érosion. faudra prévenir ce risque en recouvrant la couche d'un
matériau sablonneux ou d'une protection de pierre reposant elle-même sur des
graviers (couche de 20 environ).

D'autres Procédés plus coûteux peuvent être envisagés

- Le "sol ciment'' obtenu en incorporantà la terre une faible proportion de ciment ou même
de chaux. Cette technique est délicate : problème des essais préliminaires pour déterminer
les quantités de stabilisantsà utiliser, problème du mélange de la terre et du ciment.

- La bentonite qui est une argile spéciale (thixotropique) peut être utilisée de différentes
manières :

Après avoir asséché par labourage puis aplani la terre on y répand la bentonite (4
par qu'on mélange par hersage sur une couche de 10à 15 d'épaisseur. On
compacte enfin : on peut obtenir une réduction des de environ.

peut également répandre sur le sol une couche uniforme de bentonite (4 et


recouvrir ensuite d'une couche protectrice de 1Oà 15 de sable ou gravier. Cette
méthode est plus efficace mais plus délicate que la première.

Enfin, si la réserve d'eau ne peut être vidangée , on peut étancher une zone avérée
perméable par saupoudrageà la d'un mélange de sable et de bentonite. Cette
méthode est évidemment moins

- Un film en matière plastique de quelques dixièmes de peut être utilisé de la manière


suivante : la surface est aplanie, les éléments anguleux enlevés, le tapis de plastique est
alors posé et ancré au sommet des talus dans une tranchée qu'on remblaie ensuite. Le
collage des bandes de plastique doit être réalisé par un spécialiste. Sur le plastique on
répand une couche de protection de matériaux fins sur une épaisseur de 30à 50 cm. Pour
que le matériau tienne il faut des pentes inférieuresà pour 1. Attention ! la couche de
protection devra être poséeà la main sur 30 environ, les engins de terrassement
risquent de déchirer le piastique.

.
- Une émulsion de bitume peut être répandue depuis surface de l'eau elle est entraînée
vers les fissures et les colmates. On utilise en général un tuyau qui descend le produit au
fond et évite de souiller par trop la surface. On utilise en général 6 de produit par
Le procédé est relativement économique mais salit l'eau.

- Des procédés plus coûteux consistantà couler sur place 5à 10 de béton bitumineux
étanche reposant sur un support en empierrement ou une couche de béton de ciment.

2.1.3 - Moyenne de lutte contre les infiltrations dans les ouvrages importants

Toute solution consistant à "tapisser" le fond de la cuvette devient impossible lorsque


celle-cià de grandes dimensions on a alors recoursà d'autres solutions.

Couverture amont ou tapis amont

Si le barrage est fondé sur un sol présentant une perméabilité un peu trop forte, on peut
réduire les infiltrations sous l'ouvrage en disposant un tapis étancheà de l'ouvrage.
Ce tapis devra être reliéà la partie étanche du si c'est un barrageà zone. En
rallongeant le trajet des particules liquides ce tapis diminue les vitesses d'écoulement donc
les débits de

.
36

Fig 3.2 - Couverture amont ou amont


I

COUCHE

E =épaisseurde la couche perméable de perméabilité


ou L longueur d'écoulement suivant qu'on n'a pas ou qu'on a placé un tapis amont
K' perméabilité du tapis amont.

En première approximation on peut évaluer le débit de sous la digue de la manière


suivante :

La charge est l'amont, à l'aval

La longueur d'écoulement est 1 ou L suivant qu'on n'a pas ou qu'on a placé un tapis
amont. K' perméabilité du tapis amont.

L'épaisseur de la couche perméable est E, la perméabilité du sol est

La vitesse d'écoulement dans le sol est donc :

H H
ou
1
Le débit par mètre de longueur de barrage

La réduction de débit
-19=
37

Ainsi pour obtenir une réduction de débit p, il faudra placer un tapis amont dont la
longueur est : L - 1.

L -1 = 1)

L'épaisseur e en mètres du tapisà mettre en oeuvre est :

= 0.60 +

x = abscisse en mètres du point considéréà partir de l'extrémité du tapis amont.

Autre formule

Parafouille s

Egalement dans le cas des fondations trop perméables mais excluant les roches fissurées,
une solution très employée est celle d'un écran étanche le sol de fondation. Cet écran
rejoindre le terrain imperméable si celui-ci n'est pas trop profond.

Fig 3.3 Parafouille

Schéma de des tranches d'eau


dans une retenue

Elle est particulièrement indiquée si on peut de sorte recouper une couche de sol
particulièrement perméable.
(Exemple de la figure).
38

Et l'écran désigné "parafouille" peut être constitué d'un mur en argile, en béton ou en
rideau de palplanches.

- On réalise une tranchée d'argile lorsque le parafouille a une profondeur réduite m


maximum) et lorsque le barrage comporte lui-même un noyau argileux, est alors dans
son prolongement.

- De même on réalise un mur parafouille en béton dans le prolongement du noyau en béton


dans les cas désormais rares où l'étanchéité de la digue est assurée de la sorte. Là encore
on ne peut prévoir un tel parafouilleà de très grandes profondeurs. On doit veiller d'autre
partà ne pas faire reposer le parafouille en béton sur un sol compressible. La technique des
parois tendà s'imposer dans ce domaine.

Les deux solutions mur en béton et écran d'argile exigent le déblaiement d'une tranchée
qu'il faut assécher pendant l'exécution des travaux (sauf si on réalise des parois moulées).

Mur en moulée

Fig 3.4 moulée

cote
paroi moulée
étanche interne
e n matériaux
paroi moulée

._..
...,.
, .
de la paroi : m
2150 1
Surface de la paroi : 5 600
Profondeur maximale : m
Composition du mélange eau 900
ciment 270
35

La de la paroi moulée consisteà réaliser une excavationà partir de la surface,


tranchée excavée étant maintenue stable par remplissage au moyen d'une boue bentonitique
directement chargée en ciment et qui fait en donnant naissance une
paroi étanche de perméabilité de l'ordre de mis. Ce mur est suffisamment plastique
pour subir d'importantes déformations sans se fissurer. Les parois peuvent être descendues
sans difficultéjusqu'à des profondeurs dépassant 50 m dans des terrains alluvionnaires dont
les éléments ne dépassent pas 20à 30 cm. L'épaisseur des parois varie généralement de
0.50 m 1.50

En pratique, on réalise le remblais du barrage, puis on exécute la paroi moulée en béton


d'argileà partir de la crête. Cependant, pour de très grandes profondeurs, et compte tenu
des moyens m i s en oeuvre pour les réaliser, leur exécution pourrait être au
età mesure de l'avancement des travaux.

.
39

Le masque en béton de ciment ne convient pas aux en terre, relativement souples,


du fait de sa rigidité qui suit mal les déformations du barrage. En outre le masque en béton
de ciment est sensible aux agressions extérieures et notamment à celle de l'eau dont les
caractéristiques chimiques doivent être prise en compte:. Le masque en béton de ciment est
surtout utilisé sur les barrages en enrochements.

Rideau de palplanches

Lames métalliques de très grandes longueurs et de 30à 50 de large, enfoncées par


battage et reliées les unes aux autres par un système d'accrochage. Elles sont battues
jusqu'au et n'exigent pas de fouille préalable. Elles ne constituent pas véritablement
un mur étanche. D'autre part, la liaison des palplanches avec la partie étanche du barrage
peut être délicate et exiger un mur en tête des palplanches.

Fig 3.5 - Caractéristiques

H hauteur
moment quadratique par rapportà
2--1 module de résistance

Tableau : Caractéristiques de différents profils de palplanches de type courant

Poids de 1 Module de
Hauteur paroi résistance par
mètre de paroi

Larsen 1 15 1 500

Larsen II 24.7 155 1360


40

Injections

Lorsque le sous sol constitué de roche fissurée ou de couches successives plus ou moins
perméables jusqu'à des profondeurs importantes, les rideaux parafouilles sont insuffisants
on a recoursà la technique injections.

s'agit de réaliser dans la zoneà traiter un nombre important de forages disposés en ligne
et que l'on équipe de dispositifs permettant de les obturerà un niveau déterminé on
introduit dans le forage un tube perforé au dessus du niveau fixé et on envoie sous pression
les produits d'injection destinésà combler les vides.

Si les fissures sont très petites et la perméabilité faible on a recours aux injections
d'argile.

Si elles sont plus importantes on injecte du ciment ou un mélange d'argile -ciment.

Pour les fissures importantes et les fortes circulations d'eau on injecte un mélange sable
-argile - ciment.

Les injections se faisant sous pression parfois importante, il n'est pas possible de réaliser
celle-ci depuis la surface : il faudra toujours avoir un "toit qui retienne les injections vers le
bas. C'est ainsi que les injections se font de haut en bas et que la fermeture vers le haut est
en général réalisée par un rideau prarafouille dans le prolongement des injections (rideau
d'argile, de béton ou en palplanches).

Les injections d'argile se font couramment surtout depuis l'utilisation des boues
thixotropiques : une mélangéeà une argile non thixotropique même en faible
proportion peut la rendre utilisable. Elle la rend fluide lorsqu'elle est soumiseà des
déformations, mais reprend une consistance solide dès qu'elle est au repos.

Fig 3.6 Rideau d'iniections

Rideau d'iniections

Imperméable
- O60
--- amont
035 OU
. - d'injection suivant profil développé barrage-voûte
de un E.D.F.).
L'absorption p a r q u a n d elle une ciment.

- Barrage en terre de Serre-Ponçon.


Injections exécutées dans le rocher p a r
2.2 PERTES PAR

Les pertes par évaporation dans une réserve sont sensiblement proportionnelles à la
surface du plan d'eau. exprime donc ces pertes par la hauteur d'eau évaporée. Elle
dépend de la durée évidemment, des conditions climatiques, de l'étendue et de la
profondeur de la réserve qui constitue un volant thermique. Pour les réserves de petites
dimensions, on ne tient pas compte de ce terme. On évalue l'évaporation à l'aide de l'une
des formules suivantes :

Formules le

273 + 760
E = 0,398 n -
273 B-

E hauteur d'eau évaporée en pendant le mois de jours

tension saturante de vapeur d'eau en


= de correspondantà la température
maximale moyenne mensuelle t. est donné par tables hygrométriques.

= tension
moyenne mensuelle de vapeur d'eau s'obtient en multipliant par le degré
hygrométrique moyen.

B = pression barométrique moyenne mensuelle en de

t = moyenne mensuelle des températures maxi journalier

Formule des services d'URSS

E = n - (1 + 0,072
E = hauteur d'eau évaporée en pendant le mois de n jours.

= pression de vapeur saturante en millibars correspondantà la température de


l'eau en surface.

= la valeur moyenne de la tension effective en millibars de la vapeur d'eau dans l'airà 2


m au dessus de la surface de l'eau.

= la vitesse en du ventà 2 m au dessus de la surface de l'eau.

Formule de :

E
E =évaporationjournalière en

vapeur moyenne journalière de l'écart psychométrique en degrés centigrades.

V = vitesse du vent en

a = coefficient compris entre O. 1 et O.

.
42

Mesuresà l'évaporomètre

On peut évaluer l'évaporationà l'aide de mesures l'évaporomètreà papier humide de


Piche ouà l'évaporomètreà sphère poreuse type ou Atmomètreà sphère
poreuse de Livingston.

Fig 3.7 -

Bouchon

POREUSE
TYPE

Mesures sur bac

existe deux types principaux de bacs pour la mesure de I'évaporation:

- le bac classe "A" du Weather Bureau (USA),


- le bac Colorado (USA).
A partir des valeurs d'évaporation d'un bac, il est possible d'établir une avec les
valeurs d'évaporation d'un lac. A titre d'exemple on peut citer la relation trouvée par
Bernard POUYAUD de d'après ses travaux sur le lac de Bam et la mare
au Burkina Faso :

évaporation d'un lac (d'une nappe d'eau libre) en

ELA évaporation sur le bac classe "A" en

En de toute corrélation établie, on pourrait calculer l'évapotranspiration (ET,) de


la culture de référence par l'application d'un coefficient compris entre 0.70 et 0.80 et
ensuite majorer ET, de 15 pour évaluer l'évaporation d'une nappe d'eau libre.

= 0.7à 0.80 ELA


43

Fig 3.8 Bacs d'évaporation

du
à
Som d u b o r d .
. BAC COLORADO (ÉTATS-UNIS)
.BAC DU BUREAU

de lutte contre les pertes par évaporation :

Il n'existeà l'heure actuelle aucun moyen réellement satisfaisant pour lutter contre les
pertes par évaporation. Elle atteint pourtant dans les pays très secs des valeurs voisines de
aussi a-t-il été expérimenté plusieurs procédés de lutte contre l'évaporation.

Ils consistent tous à recouvrir la surface de l'eau par un produit servant de protection
contre les radiations solaires.

film monomoléculaire d'alcool gras (hexadécanai ou octodécanal) malheureusement


l'effet vent ce film se déchire et vient se loger le long des rives dès que la surface
de la retenue est importante, l'efficacité est toujours inférieure d'autant plus faible
que la surface est grande.

Couverture de petites sphères de styropor : les résultats sont meilleurs mais cette
technique est peu employable pour les grandes réserves sur un bassin de on a
obtenu une réduction d'évaporation de 54

Enfin il ne faut pas oublier que ces traitements ont un effet sur la flore et la faune : la
réduction d'évaporation entraînant une élévation de la température.

2.3 Pertes dépôts solides

Le processus de l'érosion, l'entraînement, le transport et la déposition des sédiments sont


complexes.

Il n'existe pas encore de méthodes développées permettant d'extrapoler les résultats de la


recherche fondamentaleà des grandes superficies complexes tels les bassins versants, en
vue de prédire le taux ou les processus d'envasement d'une retenue.

Bien que d'importantes données de base sur le phénomène aient été assemblées dans ie
quart du siècle dernier, beaucoup reste encore à faire pour que les projections des taux et
des processus d'envasement des réservoirs soient mieux connues.
2.3.1 La position du

L'érosion, le transport et la déposition des sédiments sont des processus naturels qui se
sont manifestésà travers les ères géologiques. L'importance de l'érosion et relativement
. quantité de sédiments arrachés varie beaucoup d'un bassinà un autre et dépend de la
géologie, du climat, de la morphologie, des sols, de la végétation et bien d'autres
conditions. La sédimentation des réservoirs des est inévitable. Le problème est de
savoir au bout de combien de temps, l'utilisation du réservoir sera compromise du fait de
cette sédimentation.

2.3.1.1 - Relation sédimentation et utilisation des réservoirs :

La sédimentation réduit la capacité de stockage du réservoir et limite par conséquent


l'exploitation opérationnelle de celui-ci. Dans certains cas, la sédimentation peut
rapidement réduire la durée de vie du barrage. La perte de volume dueà la sédimentation
doit être estimée selon la durée d'utilisation du barrage et devra être intégrée dans les
calculs des besoins en eau, afin de s'assurer que les fonctions attendues du réservoir ne
seront pas compromises.

Aeeradation en amont des réservoirs et dégradation en aval

La construction d'un barrage modifie l'écoulement naturel et partant la capacité de


transport du cours d'eau ce qui peut conduireà la foisà de sérieux problèmes en amont
comme en aval du réservoir. En amont, il se produit une aggradation dueà l'effet de
rupture de la vitesse de l'écoulement par la présence du barrage. En aval, la rupture de
du marigot et la restitution des trop-pleins du barrage entraînent des
dégradations duesà l'énergie potentielle et cinétique acquise par l'eau au déversement.

L'érosion

L'érosion se définie comme la disparition du sol. Les d'érosion sont : l'eau, le vent,
la neige et la gravité. A cette liste on pourrait ajouter les actions anthropiques. La
sédimentation est un sous-produit de Une compréhension du processus de
l'érosion est indispensable pour développer des mesures de contrôle et prédire les quantités
de sédiments provenant des bassins versants.

39
(a) zone d'exhaussement du lit

(b) beds : couches fluviales ou dépôts de sédiments par les courants de


: exhaussement turbidité au-dessus du niveau de l'eau du
dégradation : abaissement réservoir et au voisinage de la région où
l'eau qui amve pénètre dans le réservoir.

(c) beds couches frontales = dépôts sédiments par les courants


de turbidité au-dessus du niveau de l'eau
de réservoir

(d) Bottom-set beds : couches basales = dépôt de sédiments par courants de


turbidité au fond du réservoir

2.3.3 Estimation des par dépôts soiides

L'eau de ruissellement entraîne avec elle des matériaux solides qu'elle arrache au long de
son parcours ces matériaux se déposent dès que la vitesse de l'eau devient inférieure à un
certain seuil : ainsi une retenue qui amène l'eauà réduire sa vitesseà une valeur
pratiquement nulle provoque le dépôt de la presque totalité des matériaux solides
transportés par les eaux du ruissellement. L'arrachement de particules est d'autant plus fort
que les pentes sont importantes et que les précipitations sont plus irrégulières et que les
sols du bassin versant sont plus fins, toutes choses égales par ailleurs. Ainsi en où
les reliefs ne sont pas très accusés mais les précipitations concentrées, les dépôts solides
peuvent parfois avoir des valeurs relativement importantes.

On pourra estimer l'importance des dépôts solides à prévoir a l'aide de formules


approximatives:

Fournier :

Si p est le hauteur d'eau tombée pendant le mois de pluviosité maximale (exprimée en

P : la hauteur d'eau précipitée annuellement (en mm)

: la dénivellation moyenne du bassin versant (en m)

: un coefficient défini par la figure :

E : la masse des transports solides à prévoir par et par an (en


E - - si H t g a 6 et - 20
P P
(reliefs peu
accusés)

E = - - 6 et -- 20
P
E = - - 6 et --
P
formule valable pour tous climats sauf arides

E = -- si H tga 6 et - 8 pour les


P P
(reliefs accusés) arides

On n'utilisera ces formules qu'avec prudence, en effet l'importance des charriages est Iiée
aux caractéristiques hydrologiques du bassin qui ici n'est caractérisé que par le terme -.
P
Le coefficient H tga définissant le relief n'intervient que faiblement d'autre part on
n'exprime rien qui décrive la nature du sol (grosseur des particules par exemple).

Formule de Collet

exprime le annuel sous la forme V = 523 Q 1

V volume annuel du charriage en


Q débit moyen naturel en
1 la pente en milliemes.

de Meyer - Peter plus complète

J = 0,047

- débit solide en par seconde et mètre de largeur


poids spécifique de l'eau (tonnes m')
= poids spécifique mesuré sous l'eau des matériaux charriés (tome
= rayon hydraulique (en mètres)
pente de la ligne d'énergie
diamètre caractéristique du gravier (en
= coefficient de rugosité du lit

= coefficient de des grains : = --

Les meilleures estimations de débits solides restent l'observation sur des bassins versants
voisins comparables.
47

On comparera le volume des débits solides annuels estimé avec celui de la réserve pour
avoir une idée de la durée d'envasement. Une durée faible 10 ans pourra conduireà
rejeter le projet.

Formule de GOTTSCHALK

=
D : dégradation spécifique annuelle
S : surface

Formule de - (Grésillon)
3

D
-1700

: pluviométrie moyenne annuelle en


: surface du bassin versant
: dégradation spécifique annuelle.

Observations (Exemples au Burkina Faso)

Tableau : Suivi du transport à l'échelle de quelques retenues au Burkina Faso

Barrages Surface Période Organisme Pluie annuelle Dégradation


d'étude ou auteur spécifique

625
Kompienga 5 800 à 10 HER
1980
38 EIER 900 160
I I
Samboandi 148 EIER 724 260

Vi 92 EIER 1

102 MIETTO 75

Mogtédo PMI - BF 730


Moyens de lutte contre les solides

Il n'existe pas de technique capable de réduire dépôts solides


ruisselés tout au plus peut on chercherà localiser les dépôts ouà les évacuer
périodiquement.

- Les eaux subissent un ralentissementà l'entrée de la retenue or le seuil de vitesse


capable d'entraîner un grain de sol est une fonction de la dimension du grain.
Ainsi une eau qui entraîne des graviers, des sables et des éléments plus fins dépose les
graviers en premier puis les sables et enfin les silts et argiles lorsque son mouvement est
ralenti par la réserve.

Il est possible d'encourager ces dépôts en tête de la cuvette en créant une en


gabions par exemple : elle bloque les dépôts grossiers qui remontent progressivement vers
l'amont du fait de la modification de pente qu'ils provoquent.

- Les éléments fins ne sont pas arrêtés par cette technique une partie de ceux-ci sont
entraînés par le déversoir s'il déverse mais l'essentiel dépose : s'ils sont importants, on
pourra parfois les évacuer par une vidange rapide si l'ouvrage est muni d'une vidange de
fond, ou encore par le passage d'une crue dans la vide, les vannes étant ouvertes,

Enfin le curage par engins de terrassement peut s'envisager mais toutes ces solutions ne
conviennent que pour des ouvrages importants ;

Pour les très petits bassins versants on peut aussi de stabiliser pentes au
moyen d'un reboisement en de cultures appropriées (terrasses).

Fig 3.10 Lutte contre les solides

barrage

. grossiers
49

3 VOLUME DE LA RETENUE COURBES HAUTEURS -


SURFACES

3.1 Méthodes de calcul des volumes d'eau stockée

A partir des cartes topographiques du site définitif ou plus souvent


avec courbes de niveau mètre par mètre ou mieux demi mètre par demi mètre, on
opère un planimètrage des surfaces des différentes courbes de niveau en se refermant sur
l'axe du barrage (profil en travers projeté). Les résultats obtenus permettent d'évaluer le
volume maximum de la retenue ainsi que la relation hauteurs-volumes de la réserve.

On peutétablir ainsi le rapport entre le volume de la réserve et celui de la digue pour


différentes hauteurs possibles et surtout différents sites possibles si le choix se présente ce
rapport constituera un élément du choix le plus grand représentant évidemment le
meilleur site vu sous l'aspect économique.

Volume réserve
doit se situer ente 3 et 10
Volume digue

Le calcul des volumes d'eau stockés se fait suivant les méthodes ci-après :

3.11 - Calcul de volume d'une retenue


Méthode rapide

Elle consisteà assimiler la à un cône de hauteur le plan d'eau ayant une surface
:

On peut aussi grossièrement évaluer le volume retenueà l'aide de formules de


régression d'après J.M. :

a) Corrélation entre la surface du plan d'eau S et le (L x

2.67
b) Corrélation entre le volume de stockage dans la retenue (V) et le produit (S x H) de la
surface du plan d'eau par la profondeur de la réserve.

2.67
A noter que ces formules sont calées prioritairement des retenues au Burkina Faso.

3.1.2 Méthode rigoureuse

une méthode plus rigoureuse consisteà mesurer les surfaces , des plans
d'eau correspondants aux courbes de niveau distantes d'une hauteur h. En partant du fond
on pourra ainsi calculer les volumes d'eau a chaque tranche :
c

On établit un tableau comme ci-dessous.

Tableau - Calcul des volumes par interpolation

Cote Surface Hauteur ou Volumes Volumes


tranche d'eau moyenne partiels cumulés
fond
fond
= - XE
3 2
fond h -
h 3 2
h
=
3
51

Ces données permettent d'établir la relation hauteur - volume dans la cuvette, nécessaire
pour prévoir une bonne utilisation de la retenue dans le temps.

3.2 - Courbes Hauteurs Volumes et Hauteurs Surfaces

A partir du tableau précédent, il est aisé de tracer les courbes :

H= : courbe hauteurs -surfaces


et
H : courbes hauteurs volumes.

Ces courbes sont intéressantes pour la gestion de l'eau de retenue.

.
52

Fig 3.1 1 Courbes hauteurs-volumes et hauteurs - surfaces


Fig 3.12 Courbe de du réservoir de Sarrans, sur la Truyère

650 ut
N
289

I
I

I
I
I

.
4 - COURBE D'UTILISATION DE LA RETENUE ;

Sur la courbe Hauteur-Volume de la retenue, on est amené tracer la courbe d'utilisation


de la retenue qui consiste, partant de la date de la retenue pleineà retrancher divers
besoins ou pertes correspondantsà un intervalle de ternps choisi (10 jours, 15 jours ou un
mois par exemple).

En opérant ainsi de proche en proche on détermine la période pendant laquelle on peut


utiliser l'eau de retenue et les ajustements nécessaires pour optimiser sa gestion.

Fig 3.13 - Courbe d'exploitation barrage de Faso)

HYPOTHESE 3 de 48 HO
en chou

I I

\
Fig 3.14 - Schéma de des tranches d'eau dans la retenue
5 - ETUDE DES APPORTS

L'étude des apports doit être faite en fonction de l'utilisation de la retenue et du rôle qu'on
lui assigne.

La des petites retenues sont destinéesà assurer une régularisation saisonnière des
ressources en eau. A cet effet, elles se remplissent pendant la saison humide et se vident
plus ou moins complètement pendant la saison sèche:. Dans ce cas il est nécessaire de
procéderà une étude aussi détaillée que possible des apports annuels afin de déterminer le
volume maximal utilisable sur le site avec le taux de satisfaction choisi. On vérifiera que ce
volume est pour remplir la retenue envisagée.

Les retenues de grande capacité jouent souvent un de régularisation non seulement


saisonnière et annuelle mais aussi interannuelle. La détermination du volume de ces
retenues exige bonne connaissance des reports d'une année sur l'autre et de la répartition
des apports dans l'année (débits mensuels).

5.1 - Déficit d'écoulement

Déficit d'écoulement = iiauteur d'eau précipitée - hauteur d'eau ruisselée.

Raisonnons sur un grand bassin versant et sur une période d'une année.

La pluie P tombée s'est repartie en :

- Ruissellement =
- Infiltration =
- Evaporation = E

Les débits (Q) dans sont la du ruissellement dû aux pluies et


du ruissellement restitué par les nappes souterraines

* On pose Q = +

Comme raisonne sur une durée d'un an, les réserves du sous-sol sont identiques
statistiquement, et le débit ne peut que celui qui s'est infiltré, soit 1, en moyenne.

*
-1
21

Donc l'équation (2) devient :

En définitive, l'équation (1) donne :


vient que P - Q = E = déficit d'écoulement .

Le déficit d'écoulement annuel pour bassin versant est donc voisin de


l'évaporation annuelle et ne dépend donc que très peu des caractéristiques
ou topographiques du bassin. II est par contre liéà la température moyenne
du lieu età Ia pluviométrie .

5.2 - Calcul du coefficient d'écoulement


- Cas où existe des données hydrométriques en nombre

Dans ce cas, on peut procéder à une analyse fréquencielle des débits moyens annuels ou
modules annuels.

A partir des débits moyens annuels on peut exprimer les apports annuels (volume écoulé
ou lame d'eau écoulée). On supposera le volume des apports uniformément réparti sur
toute la du bassin versant.

Quel que soit le mode d'expression des apports annuels, lorsque l'on dispose d'une série de
mesures longue, on pourra calculer les apports en fonction de la fréquence
de satisfaction choisie. Généralement la loi normale de Gauss convient pour
en la matière.

5.2.2 - Cas où il n'existe donnée

5.2.2.1 - de TURC

On évalue le déficit d'écoulement moyen annuel et considère que également, l'eau non
consommée par évapotranspiration contribue l'écoulement au niveau du bassin versant.
Cela revientà négliger en particulier les pertes par infiltration profonde qui percolent au-
delà du bassin versant.

Le déficit d'écoulement annuel D (mm) :

P
= 300 + 0.05

-
+

P= annuelle moyenne du B.V (mm)


T température moyenne annuelle (en

Le Module d'écoulement moyen annuel [ou encore le "débit" moyen annuel] est :

Les apports moyens annuels A :

A = yxS où S = superficie B.V.


58

On déduit le coefficient d'écoulement

P-D
P
La formule de Turc surestime probablement les déficits d'écoulement dans les régions
chaudes et notamment dans climats sahéliens. Ce qui revientà dire qu'elle sous-estime
le module d'écoulement moyen annuel dans ces même:; régions.

Par ailleurs la formule de TURC, valable pour les bassins versants està appliquer
aux petits bassins versants avec modération. En effet l'eau tombée en tête d'un bassin ne
s'évapore probablement que plus loin après avoir sur une certaine distance.

5.2.2.2 Formule de

Si = déficit d'écoulement en mètres


P = pluviosité annuelle en mètres
T = température moyenne annuelle

On =
0.8 + 0.14 T
3 cas se présentent :

1 1
- - = P

1
- alors P = D

* - = 0.20 +

5.2.2.3 Référence des bassins voisins

Les valeurs du coefficient d'écoulement obtenues partir des différentes formules


proposéesétant peu il reste prudent d'essayer de se référer toujoursà des valeurs
connues sur des bassins versants voisins à titre de

.
CHAPITRE IV

peut arriver que lors de importantes la capacité de la retenue soit insuffisante pour stocker
la totalité du volume ruisselé. Etant donné que les subrnersions entraînent la destruction des
barrages en terre, il est nécessaire d'évacuer le surplus. utiliseà cet effet unévacuateur de
crues.

Mais pour dimensionner cet ouvrage, il faut déterminer maximale qu'il doit évacuer appelée
crue de projet ; ceci revient finalementà accepter un certain risque que I'on s'efforcera de
minimiser en tenant compte des conditions locales. Pour déterminer cette crue de projet, on étudie
le régime des crues.

Choisir la valeur du débit de la crue dont on veut protéger un ouvrage, c'est choisir la probabilité
de fréquence de cette crue.

Par exemple : la crue décennale est la crue dont la probabilité de retour est de 10% d'une année
sur l'autre, c'est-à-dire que l'on risque d'observer en tous les dix ans, mais peut être cette
année on peut être jamais.

faut donc connaître la valeur du débit de la dont on a choisi la fréquence.

Si on a des informations sur le débit des cours d'eau, on s'oriente vers des méthodes basées sur
de la fréquence des crues (rare en AFRIQUE).

Sinon, on utilise des méthodes basées sur l'analyse des pluies.

SUR L'ANALYSE DE LA DES CRUES

1.1 - Méthode

Cette méthode repose sur l'idée qu'on ne reverra jamais pire que ce qu'on a pu voir dans un passé
suffisamment étendu. Ce qui suppose deux choses :

- d'une part l'évaluation des plus hauts niveaux de crues passées par la recherche d'anciennes
traces et d'archives ou chroniques locales. Mais c'est rarissime en car il n'y a
pas de tradition écrite ancienne.

- d'autre part, la transformation rétrospective des niveaux maxima en débits avec une courbe de

C'est donc une méthodeà utiliser dans des cas très particuliers où l'on dispose de renseignements
fiables et précis.
60

1.2 Méthodes statistiaues

L'emploi des méthodes statistiques suppose que l'on ait un nombre suffisant de relevés (trente ans
semblant être la limite Or ces données n'existent que dans un très petit nombre de
(généralement sur les grands cours d'eau). Donc ces méthodes ne sont utilisables que pour
d'un nombre réduit de bassins versants.

Méthode

- On a des relevés sur une période de n années


- On classe les n crues annuelles les plus fortes par ordre croissant C i , C2, , Cn.
- On calcule la probabilité pour qu'une crue annuelle soit inférieure à celle de rang m :

- Sa probabilité pour qu'elle soit supérieure est donc :

Cette grandeur est la fréquence de dépassement.

- L'inverse de cette quantité est souvent désignée "durée de retour".

- On trace un graphique Q= Si la durée de retour cherchée est inférieureà celle des


observations dont on dispose, alors on lit directement Q sur la courbe. Mais c'est très rarement
le cas.

- Dans le cas général, il faut ajuster la courbe de fréquence des crues, en ayant recours à des
procédés statistiques. Deux lois de probabilité sont privilégiées dans ce domaine :

- la loi de GUMBEL
- la loi de FRECHET

Loi de GUMBEL

La fonction de répartition de la variable (crue annuelle) est du type :


=
61

La fonction tabulée et pour toute valeur de y, on peut connaître et


réciproquement. Donc si la loi de GUMBEL convient pour classer les débits, on connaîtra le débit
x qui correspondà la période de retour T de la façon suivarite :

Les tables donnent y Correspondant a 1T= Or y = -

Donc
avec

(x - x)"
x est la moyenne et est type
n

De manière pratique

m
Après avoir classé les crues annuelles maximales par ordre croissant, on calcule pour chacune
d'elles la probabilité = -

- On reporte sur un graphique de graphique ci-joint), correspondantà la formule


y) = chacun des points .

- On calcule a et et on trace la droite qui correspondà la loi ajustée sur


laquelle on peut extrapoler. (Si la droite laisse un nombreà peu près équivalent de points de
part et d'autre).

- Pour un débit Q correspondantà une durée que l'on se fixe, il de calculer


-
- On reporte cette abscisse sur le graphique et on lit l'ordonnée correspondante sur la droite, qui
est le débit Q recherché.

Loi de FRECHET

Le principe reste le même ainsi que la démarche. la fonction de répartition et dans ce


cas : =e

On procède comme pour la loi de avec un graphique de FRECHET.


62

Figure 4.1 : EXEMPLE D'APPLICATION DE LA LOT DE GUMBEL


63

2 - SUR L'ANALYSE DE LA DES

2.1 Méthode générale

2.1.1 : Intensité de la

La pluie de durée de retour T qui provoquera la crue de de retour T est celle dont la durée
est égale au temps de concentration du bassin versant :

En effet :

si t le bassin versant tout entier ne contribue pas à la crue c'est comme si le


bassin avait une surface inférieure à sa surface réelle.

si t le bassin contribue effectivement tout entier mais comme l'intensité de la


pluie diminue quand augmente la durée, la est provoquée par une intensité
de pluie plus faible que pour t

- On doit donc sur graphique donnant h, hauteur de pluie de durée de retour T, en fonction de t,
durée de la pluie, (ou plutôt Log h en fonction de Log t) déterminer la hauteur de pluie
correspondantà la pluie de durée

Figure 4.2 : de de de durée

log t

- existe des formules (empiriques) reliant d'une: pluie de fréquence donnéeà sa durée
i=a
n et a sont des à expérimentalement. TALBOT : = -a
64

a et bétant aussià déterminer expérimentalement ces formules ne pourront être utilisées que si
on a connaissance des coefficients correspondant à l'endroit considéré. Tout au plus peut on
appliquerà des bassins semblables une formule expérimentée pour l'un d'eux.

Dispersion en fonction de la surface du bassin

l'expérience montre qu'une averse d'intensité très forte ne couvre pas une très grande surface.
Ainsi devra-t-on appliquer un coefficient a la pluie dont la période de retour est T,
coefficient, d'autant plus petit que le bassin versant est grand ;

1
exemple : -= 1- 0,0054 (S en (formule allemande)
est le "coefficient d'abattement".

Débit de la crue

Si :
Kr est le coefficient instantané
le temps de concentration en heures
h la hauteur de précipitation correspondantà la crue de durée de retour cherchée et de durée
égaleà h en
S la surface du bassin versant en
A le coefficient d'abattement

La crue cherchée a donc pour débit :

Si Q est en h en millimètres, en heures et S en

C'est la formule de

Formules empiriques :

Formule de MYER :
Q = A.
S surface du bassin versant en
A et n coefficients liésà la pluviométrie et aux Caractéristiques du bassin versant. est
d'extrapoler pour des bassins semblables.

Formules de de etc...

.
Méthodes spécialement mises au pour les bassins versants en
Afrique occidentale et centrale.

Dans le cadre de ce cours, il sera exposé deux méthodes partir desquelles on peut déterminer la
crue du projet.

- La méthode ORSTOM révisée 1993.


- La méthode (dite de et

Ces deux méthodes permettent d'estimer la crue décennale. Nous verrons en un deuxième temps
comment passerà la crue retenue comme crue de projet.

2.2.1 - Détermination de crue décennale

2.2.1.1 - La méthode CTEH

Les insuffisances de l'ancienne méthode ORSTOM avaient amené les chercheursà extrapoler les
valeurs hydrologiques. C'est ainsi que s'est constituée la méthode statistique du CIEH. Ainsi, cette
méthode prend en compte les zones de forêts en plus des zones soudano-sahéliennes
(95 et peut s'étendreà des bassins beaucoup plus vastes

a)

faut d'abord déterminer la zone dans laquelle est située le bassin versant. En
effet, la méthodologie et les abaques utilisées ne sont pas les mêmes dans chaque cas.

- Zone pluviométrie inférieure 800 on peut utiliser directement les abaques

- Zone intermédiaire 800 1200 : estimations contradictoires sont


suggérées : estimation directe par abaques A, ; estimation préalable de puis utilisation
des abaques

- Zone humide 1200 : obligation de passer par de puis utilisation des


abaques

b) Paramètres nécessaires

-S surface du bassin versant en


- Pluie annuelle moyenne en
- Indice global de pente
- de ruissellement décennal
66

c) Détermination des paramètres

- est cartographiée
- S est mesurée sur la carte topographique
- l'indice global de pente Ig

Onétablit d'abord la courbe hypsométrique du bassin versant qui donne le pourcentage de la


surface du bassin située au-dessus d'une hauteur en fonction de cette altitude H. On détermine
ensuite AH sur le graphique : AH est la différence d'altitude entre les pourcentages de surface 5%
et 95%. Et Ig est donné par la relation suivante :

.
67

où L est la longueur du rectangle équivalent :

On détermine ensuite la pente transversale en faisant la moyenne sur quatre ou six ligne de plus
grande pente sur les versants. Si cette pente est très différente de la pente longitudinale on
corrige l'indice global de pente

Si par contre, la différence entre et n'est pas très importante, on garde =

Le coefficient de

C'est le paramètre le plus à estimer. Sa est indispensable dans les zonesà


forte pluviométrie 1200 mm) et souhaitable dans les zones intermédiaires
(800 mm)

- Lorsque cela est possible, il est souhaitable de déterminer de manière expérimentale, le plus
souvent par comparaison avec un bassin versant voisin de mêmes caractéristiques.

Sinon on pourra sous toutes réserves utiliser les formules suivantes

Types de sois Estimation

- Granites
2. - Grès
3. - Sables
4.- Argiles + marnes
5. - Schistes

Si est le pourcentage de sol de type alors :

5
68

Figure 4.3 : Courbe (Altitude moyenne 460 M)

Point

I
I

aoo .
\
700

Cota du da : 290,083

o.

s u r f a c e du b a s s i n
O I I

3 20 30 40 70

Le Niger
Figure 4.4 Régimes climatiques

C I E H C O I N TE R AFRICAIN O TUOES
\

800 an . Lonr

o
A.

. Zona ,
C.
70

d) des

Selon Ie cas que l'on a déterminé en fonction de la valeur de on utilise des abaquesà ou
paramètres. On détermine les verticalesà considérer en utilisant le tableau de la page suivante.
Puis on passeà la lecture des valeurs de On effectue ensuite une comparaison critique des
différents débits obtenus afin de retenir une valeur définitive de

UTILISATION DES ABAQUES

symbole voirabaque

AC Afrique de
A01 200
AC2 200 1 600 C
A03
A04 600 pas resuitats
AC Afrique
AC1 1 A
AC2 1 c 1600 rnm
AC3 AC
AC4 1 A
pluviométrie annuelle 400 AC
400 800 AC
800 1 mrn ACD
1200
1 mrn C
HV Haute-Vo ta A
Ni Niger A
Haute-Voita Niger Mali
Sénégal Mali + pas de résultats
Togo + Bénin C
ire
CCCG Congo, Sud-Cameroun*,
Centrafrique, Gabon
Nord-Cameroun' BC
71

Figure 4.5

a
72

Figure 4.6

i
. .

N 'AH

OP

. .
73

Figure 4.7

O
O
O
74

Figure 4.8 :

d
3

Çd
3
3

\
a
m
a

.
75

2.2.1.2 - méthode ORSTOM révisée 1993

Dès les années soixante avait étéétablie une méthode de des débits de crue
décennaux, appelée méthode ORSTOM ou de RODTER et AUVRAY. Cette méthode, mise au
pointà partir de 65 bassins versants de superficie inférieure à 120 s'applique en théorieà
toute de l'Ouest, entre 150 et 1600 de hauteur de précipitations annuelle. La zone
par exemple, n'est représentée que par une trentaine de bassins, et les abaques
proposés sont peu sûrs pour les superficies inférieures à

Depuis 1965, le volume de données et d'observations s'est riotablement accru malgré une réduction
sensible des recherches sur bassins représentatifs à du début des années 70. Ainsi, une
analyse de plus en plus fine des phénomènes hydrologiques a permis de mieux appréhender les
mécanismes qui régissent l'écoulement superficiel.

Les auteurs, et notamment RODIER, ont donc effectué une révision de cette méthode pour la
zone sahélienne et la zone tropicale sèche pour des bassins allant de quelques hectares à 1500

Elle permet d'estimer le débit décennal le volume ruisselé, ainsi que les temps de
montée et de base, paramètres indispensables à ia conception des barrages.

Limites et contraintes d'application

La zone géographique couverte s'étend de Dakar au la frontière du Soudan, entre


les isohyètes annuelles 150 - 120 au Nord et 1200 au Sud, la limite des régimes sahélien et
tropical se situant aux alentours de - de hauteur de précipitations annuelles. Elle
englobe donc la zone de régime subdésertique qui se situe au nord de l'isohyète 300 mm. faut
toutefois écarter la frange littorale, de 10à 20 de qui borde La hauteur et la
durée des fortes pluies y sont beaucoup plus élevées qu'à des terres (plus du double pour
l'averse décennale) et la distribution dans le temps des plus complexe.

La méthode s'applique à des bassins dont la superficie se situe entre quelques dizaines d'hectares et
plus de 1500 en distinguant néanmoins les bassins sur lesquels la crue décennale n'est
généralement pas unitaire, des autres bassins. De plus, pour une meilleure précision, les deux
grandes régions climatiques : sahélienne et tropicale sèche, ont été traitées séparément. Par
ailleurs, les bassins sahéliens dont la superficie est à 10 ont étéétudiés
indépendamment pour la mise au point de la méthode qui a ensuite été appliquée à l'ensemble des
autres bassins. Pour les bassins dont la superficie est supérieure 120 et surtout pour ceux
dépassant 350 seule a été prise en considération, pour l'estimation des caractéristiques de
crue, la partie aval du bassin topographique susceptible unécoulementà
L'aire couverte par cette active est à la pente, la forme età I'inflitrabilité du bassin,
ainsi qu'au degré de dégradation du réseau hydrographique. Les relations proposées se réfèrent
néanmoinsà l'ensemble de surface des bassins.
76

en oeuvre pratique

On détermine la pluie décennale ponctuelle sur 24 h (on considère qu'il n'y a qu'une averse
par 24 h et est la pluie dont la probabilité de retour est de 10% d'une année sur l'autre
cette valeur est en générale cartographiée).

Figure 4.9 : des de décennales en


77

2. La pluie ne couvre pas forcément l'ensemble du bassin versant, surtout si celui-ci est très
étendu. Des études ont montre que l'étendue d'un front nuageux donnant lieuà une averse est
limitée en Afrique Occidentale (environ 15 la plupart du temps), si bien qu'à partir d'une
certaine superficie, l'ensemble du bassin versant n'est pas arrosé. On applique donc un
coefficient d'abattement A, dit coefficient de graphique de
ci-joint) ou coefficient d'abattement.

On peut aussi directement calculer le coefficient d'abattement A, par la formule de G.

A = 1 - 0.0001 ( 9 log,, T - 0.042 + 152)


A = Coefficient d'abattement
T = période de retour (T 10 ans)
S = surface du bassin versant en
= pluviométrie en

On détermine ainsi = la pluie moyenne sur le bassin


et donc le volume précipité est Vp (on ne le calcule pas, c'est une valeur
intermédiaire).
7s

Figure 4.10 : Coefficient d'abattement d'une

1 5
79

3 - On détermine les caractéristiques physiques et numériques du bassin versant : superficie, indice


global de pente, périmètre, indice de compacité., longueur du rectangle équivalent,
infiltrabilité, aspect du réseau hydrographique (y compris les phénomènes de dégradation),
pourcentage de zones cultivées, présence d'ouvrages Cette première phase doit
s'accompagner d'une reconnaissance de terrain.

Notons ce sujet que détermination de la classe constitue la principale


source d'erreurs de la Méthode car un bassin ne présente jamais des conditions
édaphiques homogènes. Le tableau ci-dessous définit les différentes classes.

Tableau : des sois

TI (P : bassin rigoureusement imperméable, irrégularités, n'existant pas l'état naturel


(aire en béton non fissuré).

: bassin imperméable. Pas moins de 85à de la surface sont constitués par des sols
: roche très saine et sans trop de rugosité, ergs (plaines d'argiles et de
cailloux très vite saturées), glacis (surfaces planesà faible pente aux sols les plus divers,
maisà forte propensionà engendrer des formations pelliculaires), colluvions argileuses,
argiles pouvant présenter des fentes de retrait telles que celles rencontrées
fréquemment dans les bas-fonds (vertissols par exemple). Les sols argilo-sableux,
argileux, voire sableux peuvent également être classés dans cette catégorie, s'ils sont
recouverts d'une et stable.

Un bassin naturel particulièrenieiit PI se situeraità frontière des


classes 1 et TI.

RI Bassin relativement Mélange en proportionsà peu près égales de sols


imperméables (1) et de sols perméables (voir Si au contraire, le bassin est
relativement homogène, il peut être constitué de sols imperméables avec une couverture
végétale non négligeable qui gène la formation de pellicules de solsà
recouvrement gravillonnaire continu d'épaisseur notable, de certains arènes granitiques,
et enfin de sols avec des formations pelliculaires fragiles.

P (P4) : bassin perméable, constitué d'éboulis rocheux avec produits de décomposition assez
perméables, de cuirasses ferrugineuses très disloquées, d'affleurements rocheux
tectonisés et diaciasés avec des pentes non négligeables, de sols sableux sans pellicule
imperméable ou avec un couvert végétai de sables grossiers.

TP : bassin très perméable, formé d'affleurements rocheux très diaclasés et disloqués avec de
faibles pentes, de dunes et d'arènes épaisses, de carapaces excessivement
fissurées.

Un bassin peut éventuellement être classé à la limite de deux catégories, par exemple

4. Consulter la check-list et modifier si nécessaire les caractéristiques physiques (prise en compte


d'un bassin réduit par exemplej.
80

5 . Déduire des points 3 et 4 les caractéristiques suivantes :

- le coefficient de ruissellement Kr 1O
le temps de base

le volume ruisselé : =

Le débit moyen de ruissellement Qmr 1 durant le temps Tb 1O : Qmr 1O = Vr 1 1O

Le coefficient de pointe a 1O, pris sauf indication contraire de la check-list, égalà 2,6

Le débit de pointe Qxr 1O =a1O. Qmr 1O.

6. le débit maximal total en ajoutantà le débit d'écoulement retardé


: =

En région sahélienne, le second n'est jamais très important. Pour en tenir compte, on appliquera les
relations suivantes :

pour un indice 1 : Qmax 1O Qxr 1O

- pour un indice P: ==

,
81

Figure 4.11 : Coefficient de ruissellement décennal Kr70 10 en zone


pour S
e
-7sa
Figure 4.12 :Coefficient de décennal pour S 10 zone
sah enne
Figure 4.13 : Coefficient de ruissellement décennal Kr70 S 10 zone
sah
ne
.. . .

Figure 4.14 : de décennal S 10 zone


sahélienne

I
,
, ! I

,
!

.
Figure 4.15 : Coefficient de ruissellement Kr70 -en zone tropicale sèche
86

Figure 4.16 : Coefficient de décennal -en zone tropicale sèche

I , I
I

.
87

Figure 4.17 : de base S 10 en zone sahélienne

......

1 3' !O

en
88

Figure : Temps de base S en zone sahélienne

en

.
Figure 4.19: Temps de base en sèche

I
I I I

I I
. .

Figure 4.20 : d e montée 10 en zone sahélienne

en

. 4
Figure 4.21 : Temps de montée S IO en zone sahélienne
92

En zone tropicale sèche, le rapport Qret1 O semble lié davantageà la surface du bassin dont
dépendent les possibilités de stockage (dans les lits des cours d'eau par exemple) ou
interne (horizons pédologiques, voire géologiques) qui favorisent l'écoulement retardé :

- pour les petits bassins imperméables quelques dizaines de :


;
-8=
=
- pour les petits bassins perméables :
- pour les grands bassins imperméables (plusieurs centaines de avec un réseau
hydrographique bien marqué :

- pour les grands perméables avec des lits suffisamment :


= à

7. Estimer éventuellement le volume total de crue : =

8. Préciser la forme de I'hydrogramme décennal en déterminant également le temps de montée

2.2.2 Détermination de la crue centennale

Sauf dans certains cas particuliers, une durée de vie égaleà dix ans est Faute de
mesures nombreuses, pour protéger un ouvrage contre une crue d'une durée de
retour supérieureà dix ans, on convient généralement de majorer la crue décennale à l'aide d'un
certain sans que nécessairement on ait une idée précise de la fréquence de la crue ainsi
calculée.

- G. MATON (1 1) proposait de multiplier par valeur de la crue pour évaluer


la crue centenaire. Cette valeur est tenue maintenant pour trop faible.

- L'ASEER (Association Européenne Ruraux) (1) en 1963 préconisait


de multiplier par 2 la décennale pour obtenir la valeur d'une crue "exceptionnelle" qu'on
peut appeler crue de projet (crue trentenaire ? centenaire ?).

Méthode d'établissement du maiorateur GRESILLON,


HERTER, et

HERTER, se proposent de définir Ie coefficient majorateur adopterà


partir d'une estimation de la crue centenaire d'après méthode du gradex de et

L'hypothèse de base de la méthode est que le supplément de pluie par rapport à une certaine valeur
dont la durée de retour est grande ruisselle intégralement. Si la loi de probabilité des pluies de
durées t données a une décroissance exponentielle (gradient exponentielle = gradex), on montre
alors que Ia loi de probabilité des débits moyens sur la durée t est "parallèle''à celle des pluies
(exprimées dans la même unité) pour les faibles probabilités de dépassement : le gradex des pluies
est égal au gradex des débits. Une fois obtenu le débit moyen, on calcule le débit de pointe de
l'hydrogramme en admettant que le rapport R de ces quantités est constant.
93

On supposera ici :

a) - Que la méthode est applicable au delà de la crue décennale. Cette hypothèse est bien entendu
d'autant plus contestable que la perméabilité du bassin du bassin est plus forte : très
vraissemblable pour un bassin dont le coefficient de ruissellement de la crue décennale est égal
à elle l'est beaucoup moins lorsque ce même coefficient est égal à 0.1. Nous nous
limiterons donc aux perméabilités P2 et P3 de la classification précédente (Bassins
"relativement imperméables" selon les auteurs de la méthode du

b) - que la loi de probabilité des valeurs extrêmes des a une décroissance exponentielle. Les
études de BRUNET ainsi que quelques ajustements effectués au Burkina montrent
que cette hypothèse est admissible.

c) - Que l'hydrogramme proposé par RODER et est applicable au calcul de la crue


centenaire (dans la réalité les phénomènes mis en jeu ne sont pas linéaires et les durées
caractéristiques des hydrogrammes peuvent varier notablement en fonction de l'intensité de la
pluie).

d) - Que le rapport de la valeur du débit de pointe au débit moyen sur la durée t retenue est égal
au coefficient de pointe adopté par RODER et pour les hydrogrammes. En
conséquence, nous choisissons un intervalle de temps t (pour la pluie comme pour la
moyenne) égal au temps de base de les l'hydrogramme. y a donc ici une incohérence
théorique entre le diverses durées utilisées, le calcul la crue décennale étant effectuéà
partir de la pluie journalière et celui du "supplément de pluie" sur une durée différente.
Cependant, sur le plan pratique, cette différence ne doit: pas conduire à une erreur importante
car les courbes intensité durée sont rapidement décroissantes (les averses ont en général une
durée inférieureà cinq heures et la pluviométrie est sensiblement constante pour des
variations importantes de la durée).

Que, pour une fréquence donnée, les hauteurs d'eau précipitées sont liées à leur durée par une
loi de MONTANA h = D'après les études de et plus récemment
celles de et sur les averses exceptionnelles en Afrique Occidentale et
Centrale

Le coefficient ne dépend pratiquement pas de la de retour et présente une variation


spatiale faible (et sans tendance systématique). On retiendra donc une valeur unique pour les
pluies décennales et centenaires : n 0.12. On par faible valeur de ce coefficient
que les courbes précipitations durées sont très plates.

Que le coefficient d'abattement est même pour les crues décennales et centenaires :
formule proposée par permettrait de déceler des variations de l'ordre de 10%
qui ne sont pas significatives). De toute façon le coefficient d'abattement est très certainement
décroissant avec la pluviométrie et le retenu pour la crue centenaire va ainsi dans le
sens de la sécurité.
94

Dans ces conditions :

Si QlOO est la crue centenaire cherchée


est la crue décennale
est le temps de base du bassin exprimé en heures
est la pluie centenaire de vingt quatre heures
est la pluie de vingt quatre heures
A et S les mêmes qu'auparavant
le coefficient de ruissellement de la crue décennale
n
a
=
t.
L

Le coefficient maiorateur C

La crue centenaire est donc déduite de la crue décennale par l'intermédiaire d'un coefficient
majorateur
-
O

L'étude du rapport - en Afrique Occidentale permet de constater que ce rapport


est sensiblement constant et de retenir pour la suite de cette note les valeurs en régime
sahélien et en régime tropical. Sur la figure ci-dessus, on a représenté la valeur du coefficient
majorateur en fonction du coefficient pour diverses valeurs du temps de base
La signification de ce coefficient est douteuse des valeurs de Kr
inférieuresà

On constate que le coefficient proposé par MATON représente un ordre de


grandeur valable pour des bassins imperméables 0.6). Pour les petits bassins la
proposée par (2.00) surestime les crues centenaires et particulièrement en régime
tropical.

On d'autre part que variations en fonction de ne sont pas importantes


(exposant n = O. 12 faible)

Enfin, on remarque que la distinction entre régime tropical et sahélien conduit à des différences
peu importantes. Nous conserverons néanmoins cette distinction puisqu'elle existe déjà dans le
calcul du débit Cette remarque nous permet cependant de constater que le rapport
- peut présenter des variations assez importantes sans que la valeur de soit
beaucoup modifiée et que les résultats obtenus sont donc également acceptables dans les zones de
la côte occidentale pour lesquelles le rapport est plus
O
Figure 4.23 : Rapport crue et crue décennale en fonction du
coefficient de décennale et pour divers temps de base de
y ro m

P IO

,-
regime
P IO P
96

- Schématisation des hydroerammes d'après HERTER et


LAHAYE

importe de connaître la forme des hydrogrammes des crues exceptionnelles contre lesquelles on
a choisi de protéger les ouvrages.

dont on connaît les temps de base et temps de montée grâce à la note de MM.
RODER et sont intitulés "hydrogrammes unitaires". Pourtant la note en question qui
effectue le calcul des débits des crues exceptionnelles en adoptant ces temps comme
caractéristiques des hydrogrammes adoptés par les auteurs partir des données présentées par
montre que ceux-ci peuvent en fait être considérés effectivement comme typiques des
crues exceptionnelles et non unitaires.

Ainsi, nous construisons des hydrogrammes schématiques en trois tronçons linéaire respectant
données relatives a ces crues et déjà rencontrées auparavant :

Qmax : débit maximum de pointe précédemment


: temps de base de hydrogramme
: temps de montée des eaux
a10 : rapport entre débit de pointe et débit moyen de la crue.

Figure 4.24 : Schématisation de I'hvdroeramme

temps
t

La diminution du débit est représentée par une ligne brisée dont la première partie est constituée
par le symétrique de la montée et fin par une droite rejoignant la durée Le changement de
pente s'effectueà un débit Q dont la valeur est fixée par une relation exprimant que le débit
maximum et le débit moyen de la crue sont dans un rapport

.
97

On montre en réalité que dans les cas les plus courants, la deuxième partie de la descente ne joue
aucun rôle en ce qui concerne le rapport c'est ce qui nous a permis de ramener
à une montée linéaire de durée tm et une descente symétrique. Les paramètres
définissant l'hydrogramme sont alors : et

La crue exceptionnelle dont le débit maximum est égal à est théoriquement provoquée par
une pluie uniforme dont la durée est égaie au temps de On sait que les pluies de
même fréquence mais dont les durées sont à tm ont une intensité moindre et
provoquant des débits maxima de crue inférieure à . Toutefois l'effet du laminage sur celles-
ci est moins fort et il importe de rechercher la valeur la plus importante après laminage ,
aussi avons-nous considéré des hydrogrammes par une forme trapézoïdale :

- Montée des eaux de durée


- Valeur maximum du débit depuis le temps
- Descente des eaux symétrique de la
Cet hydrogramme représente théoriquement une crue provoquée par une pluie uniforme dont la
durée est

Le débit est lié au débit maximum Qmax de la crue et aux temps et si l'on admet que
la loi de MONTANA s'applique aux pluies considérées et si d'autre part on considère pour
simplifier, que les débits et sont intensités des pluies qui
les provoquent

Figure :

temps

. .
! ...*-

intensité
98

- PRINCIPE DU LAMINAGE MISE EN EQUATION

Dans les petits bassins versants, les débits de crue instantanés sont souvent relativement élevés,
mais le volume des crues est en général assez faible et les crues peuvent être laminées de façon
appréciable par stockage dans la tranche disponible entre la. cote du déversoir et celle des plus
hautes eaux. Le débit qui passe dans l'évacuateur de crue est inférieurà celui de la pointe
de la crueà l'entrée de la retenue L'effet de laminage de crue dépend de la forme de
de la crue entrant dans la retenue, de la capacité d'évacuation du déversoir de
crue et de la forme de la partie supérieure de la retenue.

L'étude du laminage consiste soità déterminer la cote maximale atteinte par le plan d'eau
pendant la crue, les dimensions du déversoir de crue (longueur déversante) étant fixées à
priori, soità déterminer les dimensions de l'évacuateur de crue, la hauteur maximale du plan
d'eau au-dessus de l'évacuateur de crue étant fixée à priori;

En général, pour des raisons d'hydraulique, on adopte une du plan d'eau au-dessus du
seuil des évacuateurs de crueà système de contrôle déversant comprise entre et

L'étude doit être effectuée pour des crues de forme et de diverses afin de déterminer la
cote maximale du plan d'eau et le débit maximal correspondant de l'évacuateur de crue dans
les conditions les plus défavorables de laminage.

Cette étude peut être faite sur ordinateur, ce qui permet d'utiliser un grand nombre
et d'obtenir des résultats assez l'on dispose de bonnes
hydrologiques.
Figure 5.1 - Effet du de crue sur sortie de la retenue
Figure 5.2 - de crue la retenue

de crue
Débits l’entrée de la

stocke
Volume

Hydrogramme sortant
aI’evacuateur de crue

-
Volume

Temps

Le mécanisme d u Iaminage peutêtre traduit rigoureusement par l’équation différentielle suivante :


(t)
élément de élément de Variation
volume = volume + volume
entrant sortant dans la retenue

: temps
: cote du pian d’eau
: débit de crue entrant dans retenue.
: débit sortant de la retenue par crue
: Aire du pian d’eau la cote
101

- EQUATION DE
Nous écrivons le bilan en volume des différents apports pendant le temps dt :

- volume entrant Qc
- volume sortant Qe
- variation de stock :

ce qui permet d'écrire :

RESOLUTTON

existe de nombreuses méthodes pour résoudre cette équation.

2.1 -
La résolution de l'équation peut aussi être faite numériquement par exemple avec la méthode
de Runge-Kutta.

L'équation est de type :


dz
- =
dt

Les différentielles totales sont apptoximées par des différences finies :

dz Y -
dt At

La valeur de la fonction est estimée dans l'intervelle [t t + At] par une fonction
La valeur de est une moyenne de valeurs de f dans l'intervalle [t t +At].

Quatre valeurs de f sont calculées :

=
At
f(t At
2
= f(t At At
2
f(t At
2
dont nous faisons une moyenne
= 1
La vaieur de cote du plan d'eau au temps t + At es ainsi :
Z = +
Le calcul est poursuivi jusqu'à obtention de laminé complet.
102

2.2 - Méthode basée s u r de : tableau d e calcul

AV
Qc
AV = Variation de volume dans un pas de temps donné At

et

= = (Pour un déversoir)

On fait le tableau ci-après, la longueur (L) du déversoir de étant fixéeà priori.


.
104

calcul par

Le calcul s'effectue pasà pas suivant les différentes colonnes.

Chaque étape (intervalle de temps entre deux instants) est bâtie sur les résultats de l'étape
antérieure. A l'instant O. On est la cote du plan d'eau normal (PEN) et aucun débit
entrant n'est observé le barrage est plein mais ne déverse pas.

Le cheminement du calcul établit une itération à partir des colonnes 7à 14 pour calculer la
lame d'eau sur le seuil. Après épuisement des calculs d'une étape, on revient toujours à la cote
du PEN pour faire le cumul de la lame d'eau et obtenir la cote atteinte par le plan d'eauà
l'étape considérée (colonne 7) On fait : cote PEN + lame d'eau sur le seuil.

Entre deux instants et on lit sur l'hydrogramme de les débits entrant ) et


(t; ). Connaissant l'intervalle de temps At entre et on calcule le volume moyen
entrant de la crue par :

A partir de la colonne 7 on se donne priori une valeur de lame d'eau la colonne 9 (h


estimé).

On calcule PEN et on lit sur la courbe Hauteur - Surface, la surface du


plan d'eau. On calcule dans la colonne 10 le débit sortantà l'évacuateurà l'instant avec la
lame d'eau considérée Ensuite on calcule les colonnes 11 et 12 le volume
moyen sortantà l'évacuateur par :

Dans Ia colonne 13, on calcule la variation de volume AV durant At entre et :

, c'est dire (colonne 6 - colonne 12)

La variation de volume s'accompagne d'une variation Ah de la lame d'eau que calculeà la


colonne 14 par :

Après avoir obtenu une valeur de Ah, on la rajouteà la valeur de la lame d'eau sur le
déversoirà l'instant pour calculer la nouvelle valeur de la lame d'eau :
+ Ah
Entre les colonnes 7à 14, les calculs sont reconduits pour chaque étape jusqu'à convergence
de la valeur de Ah qui fixera la convergence de la lame d'eau sur le seuil. On obtiendrait alors
identiqueà
2.3 par de continuité : Abaques de calcul

La forme de I'hydrogramme de crues est :


- soit triangulaire (pointu)
soit arrondi.

On associe le débit de pointe, de I'hydrogrammeà une hauteur fictive, sur le seuil

= temps
de montée
= surface du plan d'eauà la cote de déversement
= hauteur au-dessus du seuil telle qu'à cette hauteur surface du plan d'eau passeà 2A.

Le débit de pointe de la crue laminée, Qe est telle que :

2 Cas de :

On se fixeà priori une longueur de déversement .

On calcule les termes suivants :


on lit sur l'abaque le rapport -
et Qe
a Qc

- On se fixeà priori une hauteur de déversement fixé)


On calcule les termes suivants :
lire sur l'abaque le rapport -
et - Qe
a Qc
1

'Noter :

.
1

Figure 5.3 : ARRONDI

de a

surface
2

1
0.0 2

Qe
Qc

O. 8
107

Figure 5.4 : HYDROGRAMME POTNTU

de

0.25 5 1.00 1.5 O

- du débit cas d’une

,
2.4 - Enure de

On peut également effectuer de de crue par la méthode graphique de


Blackmore dont le principe est le suivant :

Pendant un intervalle de temps At, la variation du d'eau stockée A se traduit par


l'expression :

Dans un plan repéré par un système d'axes avec les volumes stockés en ordonnée et les débits
en abscisse, pendant un intervalle de temps At, l'équation est représentée par une
droite de pente At et passant par les points d'abscisses et

On établit un graphique

Figure 5.5 de de Blackmore

---------
20 ---------

16
- ---- - -
-- - - - - - - -
10
a -----
6

4
-----
h max
------ IL

50 a+
-240
Charge sur le en de crue e t d'évacuation
d'un i n t e r v a l l e

de crue
de l'évacuateur de crue

Pendant l'intervalle de temps At entre et on a :

Qe4
Qemoyen - 2
At
En construisantà partir du point 3 d'abscisse une demi-droite de pente 2-, jusqu'au point
At
d'abscisse puis de ce point une autre demi-droite de pente - -. celle-ci recoupe la
courbe des en tel que

En poursuivant la construction on passe par un maximum (point dont l'ordonnée


correspond au volume maximal stocké dans la retenue pendant la crue.
110

/CHAPITRE VI

1 - DEFTNTTTON

Les évacuateurs de crues sont des dispositifs de sécurité placés dans les barrages pour assurer
convenablement l'évacuation des trop-pleins et leur restitution adéquate dans thalweg en
aval. Ces trop-pleins sont calculés sous de crues exceptionnelles.

2 - GENERALITES CONSTITUTION ET CHOIX DES EVACUATEURS DE CRUES

Généralement unévacuateur de crue est constitué de trois parties ou organes principaux


un organe de contrôle du débit (par exemple un déversoir, une vanne,. .
un coursier (canal, conduite) ;
- un dissipateur d'énergie installé au pied du coursier.
Il existe plusieurs types d'évacuateurs de crues différente.

EVACUATEUR TOTAL

Déversoir Coursier Dissipation


FRONTAL Canaià surface libre Becs déviateurs
Bassinà ressaut

Canalà libre Bassinà ressaut

COL LATERAL
TULIPE Ecouiement par Impact
conduite Bassinà ressaut
SIPHON en charge Impact

r
PRISE DE FOND en charge
Impact
Becs déviateurs
Saut de ski-
VERSOIRS
C'al

dé n oy 6

CI1

__--
n c II
dé noyé

en

- -
- ---

Canaià surface Libre de I l s Jet libre


nicn OU

Y tic courbe ou longueur


jet

Conduite en charge charge Surface libre du


à ressaut
ressaut Calcul de profondeurs

dans une chargeà

Courbe de structure
en
c ircu aire

A
dans l'eau

par
112

Fig. 6.2 : Déversoir profil modifié

.-
II>
.-
O

8
.a
--
114

Fig.6.4 : Déversoir latérale

-1
115

Fig 6.4. bis - Déversoir sur le barrage


116
Fig. 6.6 : Evacuateur siphon sommaire petit barrage
{extrait de of dams")

Figure 6.7 : faible et fort débit


{extrait de "design of dams")

de

de pression

- . .. .. .. -
A ---

de

O n recommande une courbure du siphon telle que : -=


RC 2.5
D

.
Les critères de choix d'un évacuateur de crue sont les suivants. Ils sont au nombre de 7 :

1. sûreté - de fonctionnement
2. Prix (facteur économique)
3. Difficulté de calcul hydraulique ;
4. Difficulté de calcul hydraulique ;
5. Exigence topographique, géologique et géotechnique
Facilité d'entretien ;
7. Possibilité de modifier l'ouvrage.

3 - CALCUL HYDRAULIQUE DES EVACUATEURS DE CRUES

3.1 Déversoir

Le débit d'un évacuateur de crue est généralement contrôlé par le déversoir situé dans partie
amont de l'évacuateur. Pour qu'il en soit ainsi, les parties aval (chenal, coursier, puits, galerie,
bassin de dissipation d'énergie...) doivent être conçues pour évacuer le débit du déversoir sans
perturber l'écoulement de celui-ci, de telle manière que cet écoulement soit dénoyé

3.1.1 Déversoir

Le débit déversoir linéaire en écoulement dénoyé est donné par :

L = longueur déversante
h = charge sur le déversoir
C= 4,429 m
m = coefficient de débit qui dépend notamment de l'épaisseur B du déversoir par rapportà la
charge h, et de la forme de la crête du déversoir. Les courbes ci-après donnent les valeurs
approchées de m (de C) dans l'hypothèse où la profondeur de pelle P est suffisante pour
que la vitesse d'approche du déversoir par l'eau soit négligeable.
Fig.6.8 : Profils de déversoirs linéaires

Fig. 6.9 : Valeurs approchées du coefficient de débit déversoir linéaire

O , 46

O
0.36

,42
O

.
.

: de débit
. .. ... ... _. . .

121

Si la profondeur de pelle Pà l'amont du déversoir se rapproche de la charge h ou devient


inférieureà celle-ci la vitesse d'approche de l'eau n'est plus négligeable et le de débit
m est majoré en fonction du rapport II peut être calculé par la formule de
Rehbock pour un déversoir paroi mince :
- Déversoir mince paroi quand : B -h
2
h
Seuilépais quand B -
2
Quand ou quand P h,
m=2 h
3 + 1050 h - 3 + P

3.1.2 - Cas d'un déversoir fonctionnant en

Si l'évacuation des eauxà du déversoir se fait dans des conditions telles que le niveau de
l'eau en aval remonte au-dessus de la cote de la crête du déversoir, lorsque la hauteur d'eau
au dessus se cette cote atteint ou dépasse les de la charge sur le déversoir, celui-ci sera
considéré comme noyé !

2
alors déversoir noyé.

Fig. 6.11 : Déversoir en

Le débit d'un seuil épais en écoulement noyé peut être calculé par :
Q 2J 2 h1

.
Une digue déversante peut être considérée un seuil épais, d'épaisseur égale la
largeur en crête de
digue.

Lorsque le seuil est noyé, il y a réduction du coefficient de débit d'autant plus importante que
le rapport - est petit. La courbe établie par Bureau of Reclamation" donne le

coefficient de réduction kà appliquer.

Figure 6.12 : Réduction coefficient de débit d'un seuil normal en écoulement noyé

.
123

Figure 6.13 : Coefficient de débit seuil noyé

.
124

3.1.3 - Les normaux

Fig. 6.14 : Seuil

Les seuils normaux (profil profil Scimeni) sont des déversoirs dont la crête et la partie
aval sont profilées de manièreàépouser la forme de la lame déversante. Les indications de la
figure permettent de déterminer le profil normal d'un déversoirà parement amont vertical.

Le coefficient de débit m d'un seuil normal varie de (C à (C suivant


la vitesse d'approche de l'eau en fonction de la profondeur de pelle Pà l'amont du déversoir.

3.1.4 Déversoirs circulaires pour ou Tulipes ou Moines

Les déversoirs circulaires (puits ou tulipes) fonctionnent comme les déversoirs linéaires du
même type tant le rayon R du déversoir est suffisamment grand par rapport à la charge h
sur le déversoir pour la contraction des filets liquides dans le puits ne gène pas
I'écoulement sur le déversoir qui reste alors Le déversoir est donné par la formule:

-Q =

h
-Pour des valeurs de - prend les mêmes valeurs que pour les déversoirs
linéaires

h
- Pour la valeur de m décroît jusqu'à 25% environ
R

h
- Pour des valeurs de -
R
la valeur de m décroît très rapidement et l'écoulement
est noyé.
125

En le débit est contrôlé d'abord par l'orifice du puits et ensuite par l'ensemble
puits et galerie qui fonctionne comme une conduite en charge si la charge h continueà
augmenter

Lorsque le déversoir fonctionne en "dénoyé", il faut éviter les dépressions dans les puits. Pour
cela il faut que la charge disponible dans chaque section du puits (distance de la sectionà la
surface libre moins les pertes de charge section) soit supérieureà la charge
équivalenteà la vitesse de circulation de l'eau dans la section (-). Dans ce but on prévoira
un déversoir de grand diamètre suivi d'un convergent et d'un tube de plus petit diamètre

.
126

Fig. 6.15 : Coefficients de débit pour en


127

3.2 - Siphon

L'écoulement dans un siphon se calcule comme dans un tuyau coudé. Pour mener l'évaluation,
il faut connaître :

la charge disponible ;
- les pertes de chargeà prendre en compte ;
la de pression atmosphérique disponible pour la partie ascendante amont.

Pour un siphon de section rectangulaire constante, le débit par unité de largeur est donné par la
formule :

D =hauteur de la section,
H = différence de charge disponible entre le réservoir à l'amont et la cote de restitution ,
j = Somme des différences pertes le long du trajet de l'eau à savoir, et étant l'aire
de passage et la vitesse au niveau de la section supérieure du siphon et et
de passage et la vitesseà la section de sortie :

3
- pertesà l'entrée dans le convergent =

3
- pertes dues au frottement =

- pertes dues aux courbures supérieures et inférieures =


3 3

- pertes au divergent de sortie = - -)

a,
- pertesà l'orifice de sortie =

Figure 6.16 - Schéma d'un siphon


128

Pour éviter les phénomènes de cavitation très nuisibles et générateurs de vibrations et chocs
dangereux, il faut vérifier :

[d + pertes de charge depuis la crête hauteur dueà la mise en vitesse


2

Rappel Cavitation = mise en vaporisation de l'eau sous de la dépression

L'eau se vaporiseà eu prèsà + 0.50 m en pression absolue ou -9.50 m en pression relative.


1 atm 1 bar = 10 10 CE

3.3 - CHENAL ET COURSIER

Fig. 6.17 : Chenal d'écoulement et coursier

pi;
I i

I
I I
i
i
I I
I

chena coursier bassin de

Section de contr

3.3.1 Chenal

Le chenal fait directement suite au déversoir, dans le cas d'unévacuateur de surface. Sa pente
est faible pour le régime y soit fluvial.

En général, le chenal est de section rectangulaire qui est la disposition hydraulique la plus
intéressante après un déversoir. Sa longueur est rarement importante car il sert uniquementà
passer le sommet du barrage avant d'aboutir au coursier en aval.

Les calculs hydrauliques sont difficiles et inaccessibles si l'on ne dispose pas de moyens
informatiques avec les programmes adéquats ou si ne réalise pas un essai en modèle réduit.
129

Le chenal étant trop court, le régime n'y est pas uniforme en général. immédiatement à l'aval du
déversoir, il s'établit un ressaut qui amène l'écoulement fluvial. A l'extrémité du chenal, là où
s'amorce le coursier, on établit au niveau du changement de pente un léger rétrécissement en
convergent pour bien marquer le passage en écoulement torrentiel.

Les conditions d'écoulement se vérifient en calculant la profondeur critique

Pour un canal rectangulaire :


Q 2/3
C

Q = débit en
= largeur du canal en m
= accélération de la pesanteur en

La profondeur normale Yn (profondeur qui apparaît pour le débit Q et la pente 1 du chenal si


l'écoulement était uniforme) se déduit de la formule de -

= rayon hydraulique en m
1= pente en m/m
s = Section mouillée en
K = coefficient de rugosité

L'écoulement est fluvial si

Le calcul s'effectue pour le débit maximum, mais aussi pour des débits intermédiaires.

3.3.2 Coursier

Le coursier fait suite au chenal et conduit l'eau au thalweg. Il est plus souvent construit en
béton et il est conseillé de lui donner une section rectangulaire, ce qui assure un
écoulement régulier. L'expérience montre que la forme la plus économique correspondà une
largeur égale fois le tirant d'eau.

En approximation, la largeur du coursier peut être donnée par relation :

En général, le coursier commence par un convergent amenant à la section de contrôle (section


où la hauteur critique est atteinte),à partir de la quelle la pente augmente.

La longueur du convergent est par :

Lc = 2.5 -
= largeur au plafond du bief amont
= largeur au plafond de la section de contrôle

,
130

Calcul du tirant d'eau y :

- A la section de contrôle on a y =
- le long du coursier y s'estime aisément avec les abaques.
Hs =énergie spécifique (énergie ramenée au radier du canal)
L'abaque donne =
1

= largeur du coursier
Hs dépend de la charge amont et de la perte le long du coursier. Hs est variable selon la section

considérée.

* pertes de charge linéaire j =


avec =O pas de perte de charge

= O. 1 coursier court c-à-d inférieurà 5 A H


= 0.2 coursier long c-à-d supérieurà 5AH

* Pertes de charge singulières :

si les convergents et divergents sont de telle sorte que


V
a -
1 où F = nombre de Froude F = -on prendra O
3F
Dans le cas contraire, il faut calculer les pertes de charge singulières selon les coefficients
usuels de pertes de charge dans les élargissements rétrécissements.

Dans une section quelconque : = pertes de charge.

A la section de contrôle : = 1.5


13 1

Connaissant l'abaque permet de déterminer le tirant d'eau correspondant.

est ainsi possible d'avoir section par section un ordre de grandeur assez approché du tirant
d'eau.

En pratique, il suffit de calculer yà chaque changement de pente et d'interpoler linéairement


entre les sections.

Pour déterminer la largeur du coursier on procédera par approximations successives en


se donnant au départ, a partir de la longueur du chenal, une première valeur de
132

Figure 6.18 :Abaque le du tirant d'eau dans le coursier


133

Calcul de la revanche

La revancheà donner au coursier est selon "Design of small dams''


R = 0.6 + 0.05
R (m) = revanche
= vitesse de l'eau
y (m) = tirant d'eau

Pour des raisons topographiques, le tracé du coursier est souvent courbe.


Soit r = rayon de courbure
v = vitesse moyenne de l'eau
Il se produit une accélération centrifuge entraînant entre les 2 rives du coursier de largeur
1 une différence de niveau Ah telle que :

Exemple

= m , ce qui est considérable

3.4 COURSIER CONDUITE

Lorsque le système d'évacuation comporte une conduite le calcul est particulier, en effet cette
conduite peut être en chargeà l'amont età surface libreà l'aval. Lorsque la conduite est
entièrement en charge (ce qui est déconseillé) le calcul est une simple application de
l'hydraulique en charge. Dans cas d'une tulipe classique quatre types d'écoulement peuvent
se produire :

. .
Figure 6.19 : Fonctionnements d'un coursier conduite

1 -écoulement entièrement dénoyé

bis - l'écoulement est noyé par l'amont, il


faut absolument éviter ce genre de situation

-écoulement dénoyé sur la crête déversante

3 -écoulement noyé sur la crête déversante


3.4.1 - Dimensionnement - Conduite

Figure 6.20 Profilage d'une

du cas 1 bis se fait par un


profilage de la tulipeà l'aide d'un calcul de
batistique :

Pour éviter le cas 1 bis, on conseille de


prendre

Y = hauteur déversante D

Y = hauteur pour laquelle on passe du


diamètre à d.
d reste constant passage a surface
libre

En admettant le passage en chargeà cette distance Y de la crête, on peut dimensionner d

On dimensionne ensuite le rayon R de la conduite dans la zone a libre :

On vérifie en plus que

- Calcul du coursier conduite


Après avoir choisi le dimensionnement, on effectue les calculs

3.4.2.1 - Calculer et dans conduite libre

faut impérativement vérifier

En ce cas, l'écoulement surface libre ne posera aucun problème.


136

3.4.2.2. - La conditionà la limite de la zone d'écoulement en charge

La conditionà vérifier est la valeur de l'énergie.

Soit notée l'énergieà la limite aval de zone d'écoulement en charge tel que :
soit est beaucoup plus petit que d. Il faut alors prendre =

- soit Yn n'est pas trop différente de d (il faut essayer de vérifier d au


dimensionnement). faut alors prendre : =

Nota : S = Ir-
4

Calcul en charge

Soient

cote du fond au changement de diamètre (passage en charge, passageà surface libre)


cote de déversement de la crête de la tulipe.
: cote du plan d'eau dans le cas de l'écoulement type 2
cote du plan d'eau dans le cas de l'écoulement type 3
: coefficient de perte de chargeà
: coefficient de linéairex longueur
: coefficient de dans le coude
: coefficient de à la sortie


4

=
d
Pour que le régime soit bien il faut vérifier :
3

Sinon la cote du plan d'eau est et on a unécoulement de type 3.


De - Y, on a un de type
137

NOTA

Si les conditions hydrauliques ne sont pas satisfaisantes, il faut reprendre le calcul avec un
autre

ne faut pas oublier que pour qu'un écoulement à surface libre soit stable, un reniflard doit
assurer l'aération de l'écoulement au niveau de l'élargissement de la conduite.

Pour la zone d'écoulementà surface libre; il est toujours possible d'estimer globalement les
pertes de charge.

L'ABAQUE ci-après permet de relier Hs et Y. (page 141)

Pour que l'écoulementà surface libre soit stable dans la galerie, un reniflard doit assurer
l'aération de l'écoulement au niveau de l'élargissement de la conduite

Figure 6.21. : Evacuateur en Duits

GALERIE

de

.
138

Table Geometric Elements of CHANNEL SECTIONS

a
h

+
a

I
Co

n +
a

ci

+ ci

+
+
Y

Al-
L
Fig 6.22 : Courbes de calcul de

.-.--.-

a
C
O

.
Fig.6.23 : de de critique

V
Fig.6.24 : spécifique en canai circulaire

.
1-12

3.5 - LA DISSIPATION DE L'ENERGIE

Que ce soit la traversée d'un déversoir ou au bas d'un coursier d'évacuateur, les eaux arrivent
au bas de l'ouvrage avec une énergie cinétique importante qu'il s'agit de dissiper le plus possible
à l'intérieur du liquide lui même plutôt que sur le fond ou les rives du thalweg ce qui
entraîneraità la longue un déchaussement de l'ouvrage évacuateur. Dans ce but on fait suivre
les ouvrages évacuateurs d'un ouvrage dit de dissipation ou de Plusieurs types
d'ouvrages de dissipation peuvent être envisagés.

Les différentes méthodes utilisables pour dissiper l'énergie cinétique de ont étéétudiées
de façon approfondie par le U.S. Bureau of et les résultats de ces études ont été
publiés dans "Design of Dams''

Certains dispositifs comme les becs déviateurs (cuillers) et les cuvettes de dissipation
submergées sont peu utilisés pour les petits et barrages.

Les procédés les plus fréquemment sont les bassinsà ressaut et les bassins du type
impact.

Pour les petites hauteurs, il est souvent économique de ne pas faire de coursier et de déverser
directement dans un bassin de plongée renfermant un matelas d'eau qui forme un excellent
dissipateur et débouchant directement dans un chenalà faible pente conduisant à la rivière.

3.5.1 - Les becs déviateurs

Les becs déviateurs constituent u n procédé intéressant pour les barrages en béton.

Le principe consisteà installer, en bas du déversoir un bec relançant l'eau vers le haut suivant
un angle en générai de l'ordre de 35à 45".

Le jet se désintègre et retombe dans une cuvette de dissipation à une distance


=

= 35"à 45" en général !


Y = entrant d'eau
V = vitesse au départ du bec
Le rayon de courbure du bec doit être d'au moins 5 fois le tirant d'eau y.
Figure 6.25 - Bec

Y et sont calculés par formules suivantes et par itération successives.


1

.
3.5.2 - Les becs : Cas

D'après du CTGREF - (1980) Bulletin technique du Génie Rural


peut effectuer le dimensionnement comme ci-après dans le cas où

Fig.6.26: Bec déviateur et fosse

- -- --

On respectera les limites suivantes :


P
; - 2.4 avec P = pression au creux du bec déviateur

et P
- avec débit par unité de largeur
P
v = vitesseà
sortie du bec

La profondeur de la fosse est alors calculée par les formules :

H 0.9 +a

débit par mètre de largeur

3.5.3 - Les cuvettes de dissipation submergées

Une cuvette submergée, éventuellement à bords crénelés dévie la lame déversante provenant
du seuil vers le haut. se forme ainsi 2 rouleaux, en surface au-dessus de la cuvette, l'autre
au fond, se mouvant en sens inverse, en aval du bord de la cuvette. Les mouvements des
rouleaux s'imbriquent dans la lame et dissipent ainsi l'énergie disponible de l'eau.
Figure 6.27 - Cuvettes de (extrait of dam")

-CUVETTE LISSE A CRENELE

(A) CUVETTE LISSE (B) CUVETTE A BORD CRENELE

bou t
permanente

TYPE LJSSE CUVETTE TYPE CRENELE

(A) CUVETTE TYPE LISSE (B) CUVETTE TYPE CRENELE

Les abaques de "Design of Dams" permettent de les dimensions de ce type


d'ouvrage.

3.5.4 - Les bassins

Le bassin a ressaut est un moyen très pour réduire la vitesse de sortie à une valeur
compatible avec la stabilité des berges à l'aval.

La forme du ressaut et ses caractéristiques dépendent directement du nombre de Froude :


V

: tirant d'eau en régime torrentiel avant le ressaut


V : vitesse.
F est proportionnelà V donc dépend directement de la hauteur de chute. Pratiquement dès que
cette dernière dépasse 6 m, V devient supérieureà 10 Pour des barrages de 15à 18 m de
haut (et en admettant une perte de charge de 20%) elle peut atteindre 16à 17

F est inversement proportionnel à On peut donc faire croître F en diminuant y ce qui


revientà augmenter la largeur du coursier et du bassin. Nous verrons que du point de vue
hydraulique on a souvent intérêtà augmenter F doncà diminuer y, mais cela augmente le coût
des ouvrages.

Différents types de bassins suivant les valeurs de F

1) Pour F = 1, y = n'y a pas de ressaut

Pour 1 1,7

Le courant incident a une profondeur légèrement inférieure à la profondeur critique ; le


passageà une profondeur plus grande est graduel et ne se inanifeste que par une agitation de
surface.

n'est alors pas nécessaire d'établir un bassin spécial de Pour F 1,7 le tirant
d'eauà la sortie est de de fois celuià et la vitesse de sortie est d'environ
la moitié de la vitesseà l'entrée = -).
2

Aucun déflecteur n'est nécessaire : un simple bétonnage du canal sur une longueur de 4à 6
à partir de où la profondeur commenceà se modifier (c'est-à-dire immédiatement
après la rupture de pente en fin de coursier) est

Pour 1,7 F 2,5 un ressaut commenceà apparaître mais n'est pas très turbulent (on parle
de "pré-ressaut").

Les déflecteurs et seuils ne sont pas encore nécessaires et il faudra simplement veiller comme
en (2)à ce que le bassin soit long pour contenir l'écoulement pendant son
ralentissement.

Les graphes ci-après donnent le rapport des profondeurs conjuguées avant et après
ressaut en fonction de F et le rapport de la longueur du ressaut (donc de la longueur
minimale du bassin) au tirant d'eau avalégalement en fonction de F.
147

Figure 6.28 : Détermination des du ressaut en fonction du nombre de

.
Pour 2,5 F le phénomène est dans un stade de transition et il se forme un ressaut
instable, le jet incident se développant de façon intermittente le long du fond ou de la
surface libre.

Cette instabilité rend le ressaut difficile à contrôler et faut amortir les vagues par des
obstacles.

La forme (type 1) est relativement efficace. Le rapport des hauteurs conjuguées est
donné en fonction de F par le associé. Pour amortir le mouvement des vagues on a
intérêtà prendre pour le bassin une profondeur 1.1 La longueur du ressaut est
donnée en fonction de F sur le second graphe.

Dans cette gamme de valeurs de F l'efficacité du bassin type 1 n'est pas très bonne. On a intérêt,
si on le peut,à passer au type II valable pour F 4,5 en accroissant la largeur du bassin donc
en diminuant (faisant ainsi passer F dans le cadre du cas

5) F . Le ressaut se produit alors nettement. La mise en place de blocs, de déflecteurs


permettent de raccourcir le bassin et évite le du ressautà l'aval.

Si la vitesse d'entrée ne dépasse pas on pourra utiliser le bassin de type II

Les graphes associésà la donnent en du nombre de Froude, rapport


des tirants d'eau amont et aval, la hauteur des chicanes, du seuil aval et la longueur
L du ressaut. Les blocs chicanes sont soumis à leur face amontà une force :

F en Newton

poids spécifique de l'eau ( 1 1 à 12 pour les eaux chargées)


S : aire de la face amont du bloc
+- :énergie spécifique de la lame d'eauà l'entrée.
2g
Si la vitesse d'entrée dépasse il est préférable d'utiliser le bassin en type III avec
de chute et seuil crénelé.

Le premier graphe associé donne la profondeur de Pour mieux stabiliser le


ressaut, on a intérêtà prendre = Le deuxième graphe donne également en fonction
de F la longueur du ressaut L.
Figure 6.29 : du ressaut un canai rectangulaire fond
selon I'USBR

A.-

.
Fig 6.30 : Courbes du dans
plat
NOTA :
-15=
1

Abaque et tirnnts

L'abaque de la figure synthétise ce qui a été dit sur les profondeurs. Elle permet, en fonction :

- du débit par m de largeur d'ouvrage,


- de la différence du niveau h entre le niveau de la retenue et celui de l'écoulement aval,
- de la perte de charge évaluée dans le coursier, de déterminer la profondeur conjuguée y2
c'est -à-dire la profondeur du bassin.

Pour un bassinà l'aval direct du déversoir : = O

Si la longueur de l'ensemble chenal coursier est inférieureà 5 fois la hauteur de chute =O,

Si la longueur dépasse 5 fois cette hauteur

Pour un bassin de type la profondeur sera = y2

Pour un bassin de type III, la profondeur sera y2

.
Bassins a ressaut : Abaque de synthèse

Figure 6.31 : le de du bassin de dissipation

Niveau de la' retenue

10
9

Pour calculer en fonction


de q et de h , faire d'abord une
4 hypothèse sur la perte de
charge dans le coursier
cette perte de charge est
sur iigne
3 -si cette perte de charge peut
etre approchée par
lire sur iigne

Y2
h

mètres

mètres )
1
153

Calcul du bassin ressaut

Fig.6.3.2 : de d'un bassin ressaut

P = pelle

He = hauteur d'énergie =h + -
h= de lame d'eau sur le seuil
VO = Vitesse d'eau sur le seuil
= accélération de la pesanteur = 9,8 1
= vitesse d'eau avant le ressaut
= profondeur d'eau en régime torrentiel
a = chute fixe sur la construction
= a + He = dénivelée entre le niveau d'énergie amont et le plafond du bassin
Q débit spécifique enfoncement bassin
= vitesse en
= profondeur d'eau en régime fluvial
et profondeurs conjuguées

H = cote déversion - cote seuil bassin de dissipation


= charge disponible = H + Ah,, + h -

.
154

On écrit Bernoulli entre le seuil et le bas du seuil :


A

- +-+-)=AH (1)
On considère AH = 10% de la charge disponible
= = pression atmosphérique

3 3

(1) : =

2 2 2

3 n

a)
YI+%-

(4) :

Résolution par Itérations successives :

(1 - O

Remarque : a = O pour un bassinà l’aval immédiat d’un déversoir.


a = O. 1 si la longueur du chenal + coursier 5 fois la hauteur de chute
a = 0.2 si la longueur du chenal + coursier 5 fois la hauteur de chute.
155

La profondeur conjuguée se calcule :

Pour que le ressaut ne quitte pas le bassin on doit vérifier :

Y2 -
La revanche du bassin de dissipation est par :

R O. 1

La détermination du type de bassinà ressaut se fait en calculant le nombre de Froude et vitesse


à l'entrée du bassin
O

O
O

O
157

Figure 6.33 - Détermination des caractéristiques du bassin de dissipation pour un


nombre de compris entre 2.5 et (extrait de "design of dams")

DE TYPE
Figure 6.34 - Détermination des du de dissipation un
nombre de et une vitesse de
l'entrée du bassin inférieure (extrait de "design of

F
Figure 6.35 - des caractéristiques du bassin de pour un
nombre de et vitesse de l'entrée du bassin
supérieure (extrait de "design of

BASSIN DE TYPE

de chute

F
GO

3.5.4.2 - sur la hvdraiiliqiie

Perte d'énergie dans le ressaut : AE

La perte d'énergie dans le ressaut hydraulique est égale a la différence des énergies spécifiques
avant et après le ressaut.

* du ressaut : -

L'efficience du ressaut est le rapport des énergies spécifiques après et avant ressaut

)
* Hauteur du ressaut :
Perte relative d'énergie est :
--
El
Longueur de protection après le bassin de

s'agira de dissiper résiduelle après le ressaut dans un d'eau a raison de

La puissance résiduelleà dissiper peut être calculée par :

p Q
75 2

Le volume nécessaireà la dissipation de est

Connaissant la largeur du bassin et la profondeur d'eau après le ressaut, on en déduit une


longueur de protection.

3.5.4.3 - Calage du de

Onétablit la courbe = du cours d'eau l'aval de l'évacuateur de crue.

Pour un débit donné, la courbe = donne la cote du plan d'eau aval

Pour le même débit on calcule le tirant d'eau après le ressaut.

.
16 1

Pour que le ressaut ne quitte pas le bassin il faut bien placer la cote du radier de telle
manière que
+
Bien évidemment cetteégalité ne pourra réalisée que pour une valeur du débit.

Pour adapter les profondeurs, on procède comme suit

tracer la courbe (1) = de l'écoulement aval


tracer la courbe (2) des profondeurs conjuguées : pour un bassin de largeur 1
tracer la courbe (3) des profondeurs conjuguées pour un bassin de largeur 21

On superpose 3 courbes sur un même graphe en choisissant point d'intersection D,


dont l'abscisse est le débit du déversoir (crue de projet après La différence
d'ordonnéeà l'origine des courbes donnera la de cote entre le radier d u bassin et le
fond du lit.

.
163

Figure 6.37 : des de en des


dissi t eu rs

Where
= feet per second
d= of particles in 2.65)
OF TO BE USED FROM

The r i p r o p should O
mixture but
should o f the
by
ploced or

t.
ond

IN SECOND

Pour des pierres de densité quelconque et Laushey proposent :

V - avec d en S densité du matériau

. .
- de

Dans ce type de bassin la dissipation est réalisée par le choc du jet incident sur unécran
vertical qui est en générai une poutre traversant le bassin de part en part. Le jet réfléchi vers
heurte le jet incident et crée des tourbillons qui absorbent l'énergie.

Ce type d'ouvrage est extrêmement

II peut être utilisé aussi bien au débouché d'une canalisation qu'en bas d'un coursier.

Fig. 6.38 : Dimensions de de of dams)

. -
Co?
a

-:

O o a o o o
165

- Calcul de chute

Fig.6.39 - le de d'une

h Y.

-50
Véronèse : 40

- 20

-10

-5

-1
3.5.6 - Bassin de type : Cas de petites chutes

Dans le cas des petites hauteurs , les caractéristiques dimensionnelles de l'ouvrage peuvent être
obtenuesà partir de la figure ci-dessous et de

Figure 6.40 - petite chute

H +h - B - O.
B=
167

Figure 6.41 - Abaque de calcul des d'une chute

- profondeur cri t i q u e

L
4 LES BARRAGES - EN

4.1 - ACTION DE L'EAU

4.1.1 - Poussée de et des sédiments

L'action de l'eau se manifeste d'abord par la pression qu'elle exerce directement sur le parement
amont de l'ouvrage.

A une profondeur z, la pression hydrostatique est


où poids volumique de l'eau.

La poussée résultante s'exerce au tiers inférieur de la hauteur de la retenue H, et a pour


valeur :

Figure 6.42 - Poussée d'eau

b : avec déversement

Lorsque l'ouvrage déverse avec une charge h, le diaçramme des pressions prend la forme d'un
trapèze et la poussée totale devient :

s'exerçant au centre de gravité du trapèze.

La composante de pression de l'eau s'écoulant au sommet n'intervient pas.


Dans les déversoirsà on ne tient pas compte non plus de l'eau s'écoulant sur le
parement aval, ni de son effet stabilisateur.
169

=10 pour une eau pure.


peut atteindre 11000, 12000 voire 13000 pour une eau chargée de particules en
suspension.

Lorsque un dépôt de vase se forme au droit de l'ouvrage ou s'agit d'un barrage de


restauration des terrains en montagne, le poids volumique global de la vase ou de la boue peut
être considérable : 16000à 19000

Si il y a une cumulation de sédiments en amont du déversoir d'épaisseur importante, il faut


ajouterà la poussée hydrostatique une poussée des terres horizontales

= poids volumique immergé des sédiments en


(en première approximation, la valeur de 10 peut être prise)

h =épaisseur de la couche de sédiments en m

= angle de frottement interne des sédiments (coinpris entre et étant une première
ap proximation)

s'exprime en Newton par mètre de largeur comme pour le diagramme de répartition


est triangulaire, la poussée s'exerçant au centre de gravité.

Figure 6.43 - La poussée des sédiments saturés poussée

, .
170

4.1.2 - Sous Pressions

Quelle que soit la qualité du sol ou du rocher de fondation, il s'établit toujours une circulation
d'eau. Cette eau està l'origine des sous-pressions.

Si le sol de fondation a globalement un comportement hydraulique homogène et isotrope,


l'étude de l'écoulement homogène et des sous-pressions peut être faite par application de la loi
de DARCY, par analogie électrique ou par calcul numérique sur ordinateur.

La sous-pression décroît régulièrement de vers l'aval de l'ouvrage, avec comme valeurs


limites les hauteurs d'eauà l'amont età l'aval si = 1. On remarque qu'une approximation
linéaire de la sous-pression est parfaitement justifiée.

Figure 6.44 -

Lignes sous l'ouvrage


Sous -pressions
171

La prise en compte des sous -pressions se fera en choisissant l'un des diagrammes ci-dessous
correspondantà l'une des hypothèses suivantes :

- Diagramme a : les fondations hétérogènes et anisotropes ne sont pas traitées. II peut


exister des fissures en communication avec l'amont du barrage qui ne débouchent pas à
l'aval. La sous-pression s'établit alors sous tout l'ouvrage avec une valeur constante
correspondantà la charge amont.

Diagramme b : les fondations homogènes et isotropes ne sont pas traités. On admet qu'il y
a circulation d'eau d'amont en aval avec perte de charge linéaire. La sous-pression décroît
linéairement de la valeur H, charge aval.

Diagramme c : les fondations homogènes sont étanchées par un rideau d'injection ou tout
autre coupure étanche en amont, qui entraîne une perte de charge amont importante. Les
sous-pressions décroissent linéairement d'une valeur amont + - h)]à une valeur
aval
h. On admet en général

Diagramme d : les fondations homogènes et étanches sont drainées à l'aval de l'organe


d'étanchéité. On admet en général que le drainage est à et que, niveau du
drain, la sous-pression tombeà la valeur - = h)

Les diagrammes correspondant aux cas a et b sont rarement observés en fait. Les cas c et d
sont ceux qui correspondent le mieux aux mesures qui ont puêtre faites. faut noter toutefois
que ces mesures ont été réalisées sur des ouvrages bien conçus et bien réalisés.
172

Figure 6.45 - Diagrammes des

a b

C
173

Rem ara e

Si du fait de la porosité du béton ou de fissures, l'eau pénètre à l'intérieur de l'ouvrage, il s'y


établit des sous-pressions dont la répartition peut se faire suivant un diagramme de type a.

Ce phénomène est particulièrement dangereux pour la pérennité de l'ouvrage et doit être évité.

- Autres Formes de l'action de


- Affouillement en aval
- Erosion des parois du béton si eau chargée de particules dures
- Actions chimiques
Actions thermiques.

4.2 - ACTION DU POIDS PROPRE DU BARRAGE

Elle participeà la stabilité de l'ouvrage. convient par conséquent d'évaluer le poids


volumique du béton que l'on est assuré d'atteindre à la mise en oeuvre.

En général, on peut compter sur un poids volumique de 24000

4.3 - ACTION DES

Les secousses telluriques provoquent des vibrations dans les ouvrages d'art, c'est-à-dire des
accélérations variables qui se combinent a celle de la pesanteur. Ainsi, le poids propre de
l'ouvrage, l'action de l'eau et les caractéristiques des fondations s'en trouvent modifiés.

A l'instar des calculs en la matière pour les bâtiments, on peut considérer que les séismes ont
pour effet de réduire la pesanteur de Oà et d'y ajouter une composante horizontale
compris entre O et 0.2 g.

WESTERGARD a calculé la suppression hydrostatique à une profondeur z sous


d'un séisme provoquant une accélération horizontale

= hauteur maximale du barrage


Pour un parement amont incliné de par rapportà la verticale, AP doit être multiplié par cos
. n'y a pas lieu de faire appelà des formules plus compliquées vu l'incertitude sur le choix de

.
174

4.4 VARIATION RETRAIT ET GONFLEMENT


DU BETON

Ces phénomènes se traduisent par des variations dimensionnelles (élongation ou contraction)


qui, si elles sont gênées, provoquent l'apparition de contrainte supplémentaire dans le béton. Il
peut en résulter des fissures. La conception des ouvrages, les techniques d'exécution et
certaines précautions particulières en réduisent les effets.

Coefficient de dilatation thermique du béton : 7à 14

5 - DE STABILITE DES BARRAGES POIDS EN BETON

L'étude de stabilité des barrages poids en béton concerne l'équilibre d'ensemble de l'ouvrage.

L'ouvrage doit résister au glissement sur la fondation et au renversement, de même que sa


stabilité interne (résistance aux contraintes développées dans sa masse doit être assurée.

5.1 - Stabilité au glissement

Les forces horizontales telles que la poussée de l'eau et des terres qui s'exercent sur le
barrage tendentà le déplacer vers l'aval. La résistance ces forces horizontales est offerte par
les fondations grâceà leur cohésion (c) età leur de En général on
néglige la cohésion car c'est une caractéristique variable et aléatoire dont la pérennité en milieu
saturé n'est pas assurée.

Figure 6.46 - des forces

La stabilité au glissement assurée si :

Le de sécurité au glissement F est alors :

On admet habituellement F 1

Si on tient compte également de la cohésion des fondations, le coefficient de sécurité au


glissement devient :
cs w-

S = surface de glissement
175

Dans ce cas, compte tenu de l'incertitude sur la cohésion, on adopte en une valeur de F
de 4 en fonctionnement normal ; et son vérifie que la valeur de F n'est pas inférieureà dans
les conditions exceptionnelles.

W = poids du barrage
P = poussé de l'eau (et des sédiments)
U = sous-pressions sous l'ouvrage.

Valeurs de pour fondations sur sols meubles :

- sable : 0.5à 0.6


: 0.4
- argile : 0.2à 0.35
= angle de frottement sol-béton 2/3
angle de frottement interne du sol.

5.2 - Stabilité renversement

La cause d'une rupture par renversement est l'existence de forces horizontales


grandes comparées aux forces verticales pour amener, la résultante de toutes Ies forces
agissant sur le barrage y compris les forces de sous-pression, en dehors des limites de la
surface de base l'ouvrage. Lorsque la résultante s'approche du pied aval du barrage, les
contraintes de compression dans le béton rapidement.

Ainsi, la rupture par renversement serait précédée et accélérée par une rupture locale par
compression du pied aval de l'ouvrage.

Figure 6.47 - Répartition des contraintes

En fait, lorsque la résultante passe de façon appréciableà l'extérieur du tiers central de la


section de base, une fissure horizontale de traction peut apparaître en amont, ce qui réduit
considérablement la résistance au cisaillement et augmente la sous-pression.

Une première approche de l'étude de stabilité au renversement pourrait consister calculer, par
rapport au point les moments de forces appliquées (forces motrices et forces résistantes).
176

On calculerait alors un coefficient de sécurité F définit par

moments stabilisants
moments Renversants

Si F 1.5, la stabilité au renversement serait assurée.

Mais cette méthode parait illusoire ne correspond pas un mécanisme réel de


rupture, celle-ci intervenant avant que ce rapport atteigne la valeur unité. C'est pourquoi
calcul de stabilité au renversement doit être conduit de façon évaluer la réaction des
fondations età vérifier qu'elle est compatible avec les caractéristiques du sol de fondation et du
béton.

Des méthodes de calculs numériques élaborées basées sur la théorie des éléments finis ou des
différences finies existent, mais pour les barrages de moyennes et petites dimensions et même
pour les grands ouvrages ne présentant pas de particulières, il est fait appelà des
méthodes moins complexes :

On suppose que la réaction des fondations est répartie sur la surface d'appui.

Cette hypothèse tient compte du comporteinent du béton et des fondations.

Si e est l'excentricité du point d'application de résultante des forces appliquées à l'ouvrage


par rapport au centre de gravité G de surface de base S considérée, en un point situéà une
distance y de G la valeur de la contrainte normale est donnée par la formule de résistance
des matériaux.

= contrainte normale
principal d'inertie

Si on calcule par tranche d'ouvrage d' 1 in on a :

On en déduit :

b A

D'autre part si on impose que la contrainte normale reste positive (pas de traction) on retrouve
règle du tiers central.
177

DU TIERS CENTRAL
La règle du tiers central est satisfaite si :

b b
- e = excentricité du point du point d'application de la résultante R.
6

5.3 Remarque sur les sous-pressions

Lorsque le diagramme des sous-pressions est linéaire entre l'amont et l'aval, on peut calculer
les contraintes en négligeant les sous pressions puis en les retranchant en tout point pour
retrouver la contrainte effective. Toutefois, ce calcul simplifié n'est valable que si la contrainte
normale due au poids de l'ouvrage et à la poussée de l'eau est entout point supérieureà la
sous-pression

Si la sous-pression en A est supérieureà la contrainte due au poids du barrage et à la poussée


de l'eau (UA on calcule selon l'hypothèse qu'une fissure se forme en A et s'étend vers
l'aval jusqu'au point où la contrainte due au poids du barrage et à la poussée de l'eau
est égaieà la sous-pression qui s'exerce au pied amont du barrage. Dans cette fissure on a une
sous-pression amont ( UA). Le des contraintes se construit ci-dessous

Diagramme théorique des contraintes sans tenir compte des sous-pressions :

Fig.6.48 des contraintes

A O B

Diagramme des sous-pressions sans fissure amont :

Diagramme des contraintes effectives avec fissure ouverte suivant :

. .
178

Diagramme des contraintes effectives avec fissure ouverte suivant :

En D

-
e
- Excentricité : e' =
-

b' = -

- .
- Contrainte en B : = +

5.4 Conduite du

La stabilité au glissement et la stabilité au renversement sont assurées dès que la réaction des
fondations ne fait pas avec la verticale un angle supérieurà une valeur correspondant au
coefficient de frottement du béton sur le sol de fondation et lorsque cette réaction,
tenu des sous-pressions passe par tiers central de la fondation.

De plus il faut vérifier que les contraintes normales ne sont pas trop élevées pour le béton (ce
qui est en général réalisé pour les ouvrages de hauteur faible ou moyenne) et pour un bon sol
de fondation (rocher). Pour des ouvrages de plus de 10 mètres, il faut systématiquement
prévoir des dispositifs d'étanchéité et de drainage, ce qui apporte une sécurité complémentaire
dont on peut modérément tenir compte dans le calcul (établissement du diagramme de
pression).

L'adoption d'un talus aval de à1 permet en générai de satisfaire les conditions


ci-dessus.
179

5.5 Stabilité interne des barrages -poids

s'agit de retrouver les contraintes dans l'ouvrage compte tenu des actions extérieures qui lui
sont appliquées et d'éventuelles actions internes telles que les pressions interstitielles dans les
fissures.

On peut utiliser une méthode dérivée de la résistance des matériaux.

Chaque tranche du barrage est assimilée à une poutre console verticale, encastrée dans les
fondations.

On détermine les contraintes dans des sections horizontales à partir des formules de la flexion
composée.

Figure 6.49 - de stabilité interne

Pour une tranche de largeur 1 in


W

contrainte normale

La méthode est approximative puisque d'une part les sections varient rapidement et que d'autre
part la ligne moyenne n'est pas en général verticale.

Les contraintes normales admissibles dans le béton doivent :

rester positives car le béton étant non armé ne peut supporter de traction,

- ne pas dépasser une certaine fraction de la contrainte à la rupture du bétonà 28 jours

.
- conserver une contrainte normale au niveau du parement amont pour qu'en cas
d'infiltration ou de fissure le calcul ne soit pas remis en cause. Pour cela Maurice LEVY a
proposé que la contrainte reste toujours supérieure ou égale à pression de l'eau au
même niveau. Pour qu'il en soit ainsi, on vérifie la relation :

r
- En général = 75 où = poids volumique de l'eau.
100 '

Figure 6.50 : de stabilité : cas d'une fissure ouverte


181

5.6 - Stabilité au

+On calcule la charge admissible du :

D,

1
y + +
2
effet de la pesanteur Profondeur d'encastrement)
poids spécifique du sol.
C = cohésion du soi

-
2 +

angle de frottement
= coefficient de butée donné par les tables de et kérisel correspondantà :

= = ; =
4

+On calcule la charge imposée au sol de fondation :

+On vérifie que - 1.5


182

CHAPITRE

Les barrages en terre peuvent être constitués par des matériaux de caractéristiques très diverses. Le
terme "terre" couvre donc une gamme de matériaux allant de l'argile pure très fine à des éléments
très grossiers. Dans certains cas, on utilise des roches altérées facilement compactables tels que des
latérites, des schistes et grès tendre, etc.

Les volumes de terreà mettre en oeuvre pour la construction d'un barrage en terre sont importants :

-à pour les petits ouvrages,


- des millions voire des dizaines de millions de pour les grands ouvrages.

Le transport et la mise en oeuvre des matériaux constituent donc les éléments essentiels du prix de
revient.

existe différents types de barrages en terre :

- barrage homogène
- barrageà noyau ouà zones
- barrageà masque amont
- barrageà paroi moulée.
(on se référera au chapitre 2 pour leur description).

1 PRINCIPES DE CONCEPTION DES DIGUES DE BARRAGES

La conception des digues de barrage devra répondre aux 7 critères suivants :

1. La digue devra être sécurisée contre les vis vis des crues par l'aménagement d'un
évacuateur de capacité suffisante. A cet aspect devra s'ajouter celui de la possibilité de
vidange.

3 Les pentes des talus doivent être stables pendant la pendant la mise en eau et la
mise en exploitation de l'ouvrage, ainsi que dans les cas de vidange rapide.

3. La digue devra être conçue de manièreà ne pas imposer des pressions excessives sur la
fondation.

4. Les infiltrationsà travers la digue et le sol de fondation doivent être et contrôlées de


façonsàéviter des risques de renard.

5. La digue doit être sécurisée visà vis de des vagues.


183

6. Le talus amont doit être protégé contre le batillage (pompage des matériaux par des
vagues), la et le talus aval seront protégés contre l'érosion due au vent et au
ruissellement des eaux de pluies.

7. Si le barrage est dans une région sujette a des séismes, sa conception sera telle que le séisme
le plus sévère, raisonnablement prévisible, n'endommage pas la fonction de ia structure.

Fig. 7.1 : SCHEMAS DE PRTNCIPE DES BARRAGES EN TERRE

.
1

2 - ASPECTS GEOTECHNIQUES

2.1 - Choix des

Une reconnaissanceà la tarière ou avec u n appareil de sondage permet de faire des


prélèvements pour analyser les sols et délimiter l'étendue des éventuelles ballastières. existe peu
sols qui ne puissent vraiment pas convenir pour la construction d'un barrage en terre mise à part
les terres très organiques (tourbes) qui peuvent présenter des tassements très importants, et les
terres contenant des éléments solubles dans l'eau (gypses, sel), les autres pourront en général être
utilisées sinon pour un barrage homogène, du moins associées d'autres dans un barrageà zones.

Onéliminera donc les terres contenant plus de 6 de organiques (6 en poids, la mesure


étant faite par brûlageà oxygénée des organiques d'unéchantillon qu'on a portéà
ébullition dans de l'eau distillée) et celles qui contiennent du reconnaissable par sa couleur
très blanche ou du sel reconnaissable à sa cristalline età son

2.1.1 - des terres :

Les caractéristiques d'identification les plus pour le choix du matériau de la digue sont
les caractéristiques par les limites précisant la nature de la
portion fine des terres. On a idée plus de ces caractéristiques selon qu'on les
mesures au laboratoire ou qu'on les estime par des tests sur place.

- Au laboratoire :
La courbe est tracée apres et éventuellement une sédimentométri.
Les limites sont déterminées apres des essais sur des éléments plus petits que
0,5 mm.

Sur la base des dimensions on définit dans la classification internationale :

Cailloux Graviers Sables Sables limons ou silts ultra argiles


inm 0,002 0,0002
300

Une granulométrie étant rarement entièrement l'intérieur de des tranches


ou nommera un sol argileux" ou bien sable argileux ou etc. selon
l'importance relative des divers constituants.

- Les limites renseignent la plasticité du sol c'està dire sur l'étendue de la


plage des teneurs en eauà l'intérieur de le sol a un comportement
"plastique" c'està dire pâteux. L'abaque de plasticité de définit une
classification des sols au seul vu des limites de liquidité et de plasticité.
Fig 7.2 - DIAGRAMME DE PLASTTCTTE DE CASSAGRANDE

Utilisé pour la classification des sols fins et la fraction d’éléments fins des sols grenus

. .
186

- Tests de chantier : classification du Bureau of réclamations

La granulométrie est jugéeà l'oeil en séparant les éléments visibles à l'oeil nu des autres et
dans ceux qui sont visibles à l'oeil nu, ceux qui sont plus petits ou plus gros que 5 mm, enfin
en estimant la continuité de la granulométrie.

. Pourles éléments fins on remplace les limites par les tests :


Secousse :

On prend dans la paume un échantillon de sol saturé et on lui imprime des secousses ; la surface
devient brillante. On écrase la boule entre les doigts :

- si la surface devient immédiatement terne : pas de plasticité c'est un sable très fin, un
un sol peu plastique.

- si la surface devient terne lentement : plasticité, limon moyennement plastique, argile

- la surface ne change pas d'aspect : grande plasticité, sol argileux. Pour ces sols il aété
de faire apparaître la de la

Résistanceà sec

On pétrit une petite quantité de sol O saturé. on le laisse sécher au soleil et on entre les
doigts :

- s'il est presque impossible d'écraser l'échantillon : argile plastique

- si la résistance
est faible : il peut s'agir d'un sable très fin, dans ce cas la surface est rugueuse
ou d'un limon dans ce cas la surface est douce.

Plasticité

On exécute des rouleaux de de diamètre puis on les remodèle pour faire une boule :

- si le fil est résistant et boule facileà refaire sol est très plastique

- si le fil est fragile et le remodelage impossible : faible plasticité.


- Classification
Un tableau permet ensuite de classer les terres ; on peut même ainsi définir un ordre d'aptitude pour
les barrages parmi ces terres classification).

- D'autres grandeurs doivent être mesurées pour véritablement une terre ; ce sont :

La teneur en eau rapport du poids de l'eau contenu dans un échantillon de sol à son
poids lorsqu'il est sec.

poids
poids de sol sec

Cette grandeur est intéressanteà connaître en particulier pour le compactage.

La masse volumique des grains de sol.

L'indice vides (volume des vides divisé par le volume des grains) ou la porosité
(volume des vides divisé par le volume total).
ET PROPRIETES
A DE5 BARRAGES
189

A partir du tableau de classification, on peut tirer le résumé suivant.

Toutes les autres conditions étant les mêmes, est grande :

- pour les terresà gros grains que pour les terres grains fins,
- pour les terresà granulométrie étroite que pour les terres à granulométrie étendue,
- pour les terres légères que pour les terres lourdes.

La air cisaillement est plus grande :

- pour les terresà gros grains que pour les terresà grains fins,
- pour les terresà granulométrie étendue que pour les terres à étroite

Le tassement est plus grand :

- pour terresà grains fins que pour les terres a grains plus gros,
- pour les terresà grains ronds que pour les terresà grains anguleux,
- pour les terresà granulométrie étroite que pour les terres granulométrie étendue,
- pour les terres légères que pour les terres lourdes.

La est plus grande :

- pour les terresà gros grains que pour les terres à grains fins,
- pour les terresà grains ronds que pour les terresà grains anguleux,
- pour les terresà que pour les terresà granulométrie étroite,

commentaires pour le choix des

Les matériaux aptesà la construction des digues doivent avoir les caractéristiques principales
suivantes :

- Proportion d'éléments fins O, 1 (tamis module 20) comprise entre 20 et 70 %.


- Proportion d'éléments inférieursà comprise entre 10 et 40 %.
- Equivalent de sable inférieur à 40.
- Perméabilité inférieure ou égaleà après compactage.

des selon

1. Sols bonsà excellent s

(Sables limoneux, mélange mal calibré de sable et de limon).


S.C. (Sables argileux).

2. Sols moyensà bons

et S.C. C.L. (argile peu plastique)

Remarque : ** Pour ces sols, prévoir des protections superficielles soignées.

.
Sois moyensà passables

M.L. inorganiques, sables très fins, farine de rocher, sables fins limoneuxà faible
plasticité)
C.M. (argile inorganiqueà grande plasticité)
O.L. (limons organiques, mélanges de limons et organiqueà faible plasticité).

Remarque : ** Ces sols présentent l'inconvénient de grands risques de retrait et de tassement.

4. mauvais

4.1. GW, GP, SW et SP (graviers, sables, et graviers et de sables peu ou pas fins)

Remarque : * Ces donnent des perméables.

4.2. MH, OH sables fins ou limons micacés, argiles organiques a


plasticité moyenne et élevée).

Remarque : Ces sois présentent de très forts après mise en oeuvre.

2.1.2 - des d'identification des terres sur propriétés


m n II es rodv I I II es :

2.1.2.1 - La

On sait que le de perméabilité d'un sol a se laisser traverser par l'eau.


L'expérience que la vitesse fictive d'écoulement de l'eau dans le soi est proportionnelleà ce
AH
coefficient K et au gradient hydraulique- Ie de I'écouiement (Darcy). On montre que
Al
l'expression de cette perméabilité peut s'écrire sous la forme :

: un coefficient de forme
: accélération de la pesanteur
: viscosité cinématique de
: masse spécifique des grains de sol (peu variable d'un solà l'autre)
S : surface spécifique des (surface extérieure de l'unité de poids des grains).
e : indice des vides.

La perméabilité d'un soi est donc avant tout fonction de la surface spécifique des grains qui elle-
même varie considérablement avec la diinension de ceux-ci : S est pour sols fins (S est
inversement proportionnel au Les sont donc les sols les plus imperméables d'où
leur utilisation masques d'étanchéité dans les barrages.

- L'indice des vides intervient aussi dans i'expression de cette perméabilité : un sol compacté e
petit) est moins perméable qu'un sol

1
On ne pourra utiliser un matériau pour une digue homogène que s'il contient un
minimum de 5à 10 d'éléments plus petits que pour le noyau d'un
à zone il faut minimum de 20à 30 d'inférieursà mm.

Résistance

La résistance maximum au cisaillement d'un sol obéit en à la loi de Coulomb :

= c
Contrainte de cisaillement sur
le plan sur lequel s'exerce la
contrainte normale

C et des caractéristiques intrinsèques du soi


C est la cohésion et de frottement sol.

Dès qu'il existe un plan a l'intérieur d'un sol a unétat de contrainte homogène
sur lequel la contrainte de cisaillement atteint la + il y a
glissement le long de ce plan.

- La cohésion qui est due l'attraction des particules les unes vers les autres dépend de la dimension
des particules en cette attraction est soit par tensions capillaires que produit
l'eau en contact avec les gains, soit par les d'attraction électriques entre l'eau et les
grains. L'une et l'autre force sont d'autant plus fortes que les intervalles entre grains et donc les
grains eux-mêmes sont plus petits. Une argile pourra présenter une forte cohésion (ordre du
un sable fin une très légère cohésion s'il est (ordre du un gravier
n'aura jamais aucune cohésion.

- L'angle de frottement est la ruyosité de la d'un sol : pour cisaiiler selon un plan il faut
désenchevêtrer les grains : ce désenchevêtreinent est plus pour les grains fins que pour
gros facile pour les grains ronds et lisses (galets roulés - torrents) que pour les grains
anguleux les angles de frottements pourront varier entre et le type de
sol.

de C et

.
192

- Mais la différence de résistance mécanique entre les terres provient essen-


tiellement du fait que sur un sol les caractéi-istiques intrinsèques C et peuvent
être mobilisées instantanément si les grains sont gros, elles ne peuvent être mobilisées
qu'après un temps très si sont petits.

En effet, dans ce cas, l'eau est emprisonnée entre grains. exerce un effort la surface d'un
sol fin saturé toute diminution ou augmentation de volume du solétant empêchée par la présence
des grains et de l'eau incompressibles, l'effort se traduira par une supression dans
l'eau qui ne se dissipera que lorsque l'eau aura pu chassée pour que la pression de
l'eau reprenne sa valeur d'équilibre.

Sur un plan quelconque l'intérieur du massif si :

- est la contrainte qui s'exerce de


à grain (intergranulaire)

- u estla pression de l'eau (contrainte interstitielle)

On que = + CI contrainte sur pian.

La loi de Coulomb et caractéristiques dites ne considère que les


contraintes (de gains grains).

+ 4 = -

L'effort appliqué sur le sol entraîneà initial une modification u de la contrainte


interstitielle et aucune modification de la intergranulaire.

la contrainte de cisaillement

= C' n'a pas changé , elle va cours du temps ce que la


contrainte interstitielle soit redescendue sa valeur- et que soit encaissé par les
grains uniquement aura alors sa valeur de A u et admissible de Au

C'est la raison pour laquelle un sol fin est plus fragile qu'un sol gros grains et pour laquelle aussi on
définit pour les premiers des et dites "apparentes" ou l'non drainées" et des
caractéristiques C' et dites ou drainées.

- Les caractéristiques apparentes C,, et sont inesurées en u n essai rapide (ou non
drainé)à l'appareil de ou a u Pour utiliser et apparents faut la
loi de Coulomb :
Les contraintes étant des contraintes totales.

- Les caractéristiques C' et sont mesurées en un essai (ou drainé)


avec les mêmes appareils. La loi de Coulomb utilisant les caractéristiques C' et devra faire
intervenir les contraintes :

= +

C' varie de O pour un solà gros grainsà 1 ou 2


Ordres de grandeurs : pour une argile saturée surconsolidée.
entre pour une argileà - pour un gravier concassé.

. varie entre et quelques pour une argile


varie entre saturée) et pour les sols plus

2.1.2.3 - Compressibilité :

Sous l'action d'une charge les grains d'un soi modifient légèrement leur arrangement, il s'ensuit un
tassement dont l'importance dépend de la nature du sol. D'autre-part, comme pour la résistance au
cisaillement le sol, s'il est fin, présente u n tassement instantané (correspondantà un comportement
non drainé) et le tassement qu'on appelle "consolidation''. Cette distinction ne se justifie pas
pour les sables et graviers est due a l'apparition des pressions interstitielles sous la charge
età leur dissipation dans temps. On les tasseiiients l'aide de oedoinétrique qui
permet de définir :

Le module oedométrique , = - -

L'indice de compression - dans la partie linéaire de la courbe e


Log
. , . . . . . .

193

7.3 : Courbes oedornétriques

- Essai ae

contrainte v e r t i c a l e en b a r s temps
l'indice compression et le oedoinétrique liés :
1

En dépit de la "souplesse" des barrages, les doivent rester limités, des valeurs trop
importantes pourraient provoquer des fissurations en particulier s'il s'agit d'un barrageà zones dont
les terres ne tassent pas de la même façon. Les tassements peuvent être dus aux fondations de
il y a donc lieu de reconnaître ces fondations, OU la digue elle-même, on cherche
réduire en effectuant un bon compactage.

- Tassements des solsà : il ne s'agit d'un tassement instantané. L'importance de


ces tassements et faible, la compressibilité des et graviers étant faible : les modules
oedométriques sont inférieursà dans ces sols.

- Tassements des sols fins : L'essai oedométrique sur ces sols saturés permet d'étudier le tassement
finalà prevoir et la durée de ce tasseinent. On ici plutôt l'indice de compressibilité ou
pente de la courbe e= pour prévoir. les tassements finaux. Skempton a trouvé une
entre et limite de liquidité

= 0,009 -

argile est donc d'autant plus est plastique grand). Par ailleurs
est d'autant plus compressible que sa teneur place est plus forte. L'étude du tassement en
fonction d u Le tasseinent instantané pour les argiles ne
représente qu'une petite partie du de toutes il n'est pas dangereux
peut "rattraper" en de est par contre intéressant de limiter au
minimum le tassement qui se produira c'est la raison pour laquelle il arrive que l'on
réalise des remblais plus hauts que prévus arase après un certain temps, a la côte définitive.

Goriflenient - :

Dans sols fins l'eau occupe les intervalles entre grains la tension capillaire dans ce cas
est importante , au cours du séchage les liquides se séparent, les courbures des ménisques
augmentent et la tension capillaire croit tout se passe comme si,àégalité de tensions capillaires la
pression extérieure appliquée au sol avait de la grandeur : il y a diminution du
volume c'est ce qu'on appelle le retrait . Celui-ci se manifeste donc particulièrement dans les zones
exposéesà l'air les zones plus n'étant pas soumisesà la dessiccation. Ainsi if y a retrait en
et pas en : des fissures apparaissent qui peuvent un ouvrage si elles
sont importantes. Le est le inverse qui se manifeste a l'humidification des
sols

Le retrait et le peuvent se mesurer variation de l'indice des vides :

étant pression initiale avant variation de la pression capillaire. est donc d'autant plus
important que est faible (proche de la surface) et que C est C est équivalent un indice de
compression mais est au gonflement sur unéchantillon que l'on porteà saturation. C'est le
de Il est prudent de se limiter a des valeurs de inférieuresà pour

.
l'utilisation dans les barrages en terre. La encore les terres les plus et qui présentent
plus de retrait sont celles ayant le plus fort indice de plasticité.

D'après Seed, une argile compactée (Proctor standard), de :


si IP =

2.1.2.5 - :

Le compactage de la terre (équivalentà un pour but d'améliorer toutes les propriétés


mécaniques de celles-ci : augmentation de la et de l'angle de frottement, diminution de la
compressibilité, de la perméabilité etc. de tirer parti de cette possibilité
d'amélioration on choisira entre deux terrains, par ailleurs, celui qui prête le mieux au
compact e.

- Les sols dont la granulométrie est coinprise dans les de TALBOT


présentent cet avantage.

P : pourcentage en poids des grains dont le est à D.


: dimensions des particules les
grosses de
r : compris entre et ces définissant deux granulométries qui
sont les limites d u fuseau.

Cette condition n'est pas impérative, un sol qui s'écarte du peut convenir s'il présente par
ailleurs des caractéristiques

7.4 : de Talbot

Plus simplement, on peut définir un d'uniformité minimum pour qu'un


puisse se compacter correctement. Cette valeur est voisine de 50.

Les terres trop plastiques sont éviter car elles se compactent tout en exigeant
souvent beaucoup d'eau. On a intérêt se limiterà des valeurs de 15.
197

2.2 Le

2.2.1 - des essais Proctor : on sait qu'un compactage est particulièrement efficace
pour une certaine teneur en eau de la terre. Préalablement a une opération de compactage une étude
au laboratoire doit préciser la valeur de la teneur en eau et de la densité sèche que l'on doit
Cette étude est réalisée au moyen des essais Proctor.

On réalise un compactage sur la portion fine mm) des terres dans un moule cylindrique au
moyen d'un pilon tombant d'une hauteur fixée. Ce compactage est réalisé sur la même terre pour
différentes teneurs en eau. Par pesage et séchage en détermine après coup la densité sèche et la
teneur en eau correspondantà chaque compactage.

Aux faibles teneurs en eau, l'eau est en quantité insuffisante pour jouer convenablement son rôle de
lubrifiant, aux fortes teneurs en eau, elle s'oppose la diminution du volume de la terre car elle
occupe une proportion trop importante du des vides.

Fig 7.5 : Courbes Proctor

5 25
Teneur en eou

On peut faire le même essai pour différentes valeurs de l'énergie de compactage, courbes ont
l'allure indiquée par la figure : plus l'énergie de compactage est forte, plus la teneur en eau
''optimum'' est faible et bien sûr plus le poids spécifique optimum est grand. Les courbes
expérimentales sont limitées à droite par la courbe "de saturation" correspondant au sol dont tous
les vides sont occupés par l'eau la zone au dessus de cette courbe est inaccessible.
L'expression de cette courbe est :

Y
= Y
1+
Y W

avec poids spécifique des grains


poids spécifique du sol sec
W teneur en eau du sol.

existe deux normes de compactage au laboratoire : la norme "Proctor standard'' et la norme


modifiée" qui définissent deux énergies de référence. Les cahiers des charges exigent en
général des entrepreneurs qu'ils obtiennent après compactage une densité sèche supérieure ou égale
à 95 de celle qui correspond l'optimum Proctor ou l'autre).

.
198

2.2.2 - Influence des cailloux sur densité sèche :

On réalise Proctor sur des échantillons de sols débarrassés de leurs gros éléments, pour la
commodité de l'expérimentation on élimine en effet tous les éléments plus gros que 5 mm. De la
sorte on étudie la portion la fine c'està dire la plus importante puisque c'est elle qui détermine
les caractéristiques essentielles du mélange. Toutefois la présence des cailloux a tendance à
augmenter la densité sèche et il est intéressant de connaître comment.

Soit la densité sèche de la terre fine 5 mm) obtenueà l'optimum Proctor.

Soit la densité sèche des cailloux seuls. Cette mesure peut être obtenue par exemple en
remplissant un volume connu et en pesant ce volume. Il n'est pas nécessaire de
compacter, le compactage a un effet assez réduit sur les blocs seuls.

Si l'on suppose que dans les cailloux seuls on ajoute de la terre fine, celle-ci pourra se loger dans les
vides laissés entre grains jusqu'à les avoir tous remplis. Ainsi la densité du mélange n'aura pu
qu'augmenter depuis jusqu'à une valeur maximum après laquelle rajouter de la terre revientà
augmenter le volume du mélange.

La densité du mélange est donc limitéeà une valeur maximum qu'on peut calculer en supposant
que tous les vides sont occupés par la terre fine coinpactée à sa densité

l + e l + e
Terre fine

Cai
Dans ce cas la proportion maximum de cailloux est égale à

YS avec e - -1
+

exemple :
= 2 Y = 2,4
y, = pourm = 72

On admet en général une loi de proportionnalité du type :

Yi . Y s Tant que m la proportion en poids des cailloux


est faible, inférieureà la valeur calculée
précédemment.

En fait, tant cette proportion reste inférieure 1/3 environ l'ensemble possède les
mécaniques de la portion fine seule, au delà les propriétés changent et il est bon dans ce cas
d'étudier le mélange et non la seule portion fine .
216

Cette loi s'exprime donc par la relation :

V est la vitesse fictive ou vitesse de DARCY


Elle est inférieureà la vitesse réelle car dans la loi de Darcy, on suppose que l'eau occupe la
totalité du volume de l'échantillon, alors qu'elle n'occupe en réalité que le volume des vides, soit
une fraction n 1 (porosité) du volume total. La vitesse réelle est donc de de V- V.
n

K la perméabilité du sol. C'est une grandeur homogèneà une vitesse.

La loi de Darcy montre d'autre part que la vitesse de l'écoulement est proportionnelle à la perte
de charge. L'écoulement de l'eau dans le sol est donc unécoulement laminaire.

5.1.2. Equations du mouvement de l'eau dans un sol

L'étude de l'évolution de la charge le long d'un échantillon homogène de sol montre qu'elle varie
linéairement d'une extrémitéà l'autre de l'échantillon. Si on appelle alors la variation de charge
pour une variation de la longueur de l'échantillon, le rapport - est constant etégalà - AH
'

Ce rapport est appelé le hydraulique i.

. -
le signe - rappelant que H diminue dans le sens de l'écoulement.

On peut exprimer ce gradient hydraulique sous forme vectorielle =- H

La loi de DARCY peut donc s'exprimer sous forme vectorielle :

=-

Le milieu étant saturé, l'eau étant incompressible, l'équation de continuité dans s'écrit :

div O

Soit div (- K H) =O div H =O

c'està dire

P
ou encore, puisque = -+ -+ z et que dans un sol - est très faible et peut être négligée,
P
A

La charge de l'eau dans le sol est donc une fonction harmonique. Elle sera donc entièrement
déterminée quand les conditions aux limites seront fixées.
2 17

Equations du mouvement de dans un sol

On se limitera icià une anisotropie due la structure stratifiée du sol. C'est une hypothèse
s'accorde bien avec l'étude des remblais compactés, puisqu'il arrive que cette
apparaisseà la suite du compactage par couches horizontales successives.

Perméabilité horizontale d'un sol stratifié

On considère un sol constitué de couches horizontales superposées, de perméabilité et


d'épaisseurs différentes. On va chercher définir une perméabilité horizontale moyenne pour
cette série de sols.

Fig. 7.12 - Perméabilité horizontale dans un stratifié.

H
Y
i
X

En admettant que le débit s'écoule horizontalement à travers une largeur de 1 m des différentes
couches, on pourra écrire :
Q + +
soit Q + ... + (X 1 m)

Comme a lieu parallèlement dans toutes les couches, le gradient hydraulique est le
même. On peut donc transformer l'expression ci-dessus comme suit :
Q= +

Or perméabilité horizontale est telle que :

donc

soit
H

.
203

3 - DTMENSTONNEMENT DES DTGUES DE BARRAGE

3.1 - Aspects et hydrauliques

3.1.1 - Hauteur de digue

Dans le langage courant la hauteur du barrage (E) est égaleà la hauteur normale de retenue des
eaux (P) majorée de la charge maximale au-dessus du déversoir de crues (h = 1.5 m, maximum
pratique h = 1.20 m) et de la revanche (R).

La hauteur totale du barrage serait la hauteur E définie ci-dessus augmentée de la profondeur de


traitement des fondations.

Fig 7.6 : Hauteur d'une digue

deverso in dissi

- Plan d'eau normal (PEN niveau de retenue)

Le plan d'eau normal (hauteur de retenue normale) est calculé selon la capacité utileà stocker pour
satisfaire objectifs et les pertes. On prend en compte une tranche morte en fond de retenue pour
emmagasiner les dépôts. Cette tranche devrait intégrer aussi la notion de volume sanitaire et de
stock de sécurité (éviter d'assécher la retenue et assurer la continuité d'approvisionnement des
hommes et du bétail). La tranche morte pourrait être de l'ordre de 1à 2 mètres ou quelques
fois sur les ouvrages de moins de mètres de hauteur.

3.1.3 - Niveau des plus hautes

Le niveau des plus hautes eaux est égal au niveau de retenue normale augmenté de la lame
d'eau au déversoir compte tenu de l'effet de laminage.

- Revanche
La revanche libre (R) est une tranche comprise entre le et la du barrage. Le calcul de la
revanche tient compte de la hauteur des vagues qui se sur le plan d'eau et la projection de
l'eau vers le haut du barrage due à la vitesse de propagation des vagues lorsque celles-ci rencontrent
le barrage.

.
202

Densitomètreà membrane : même technique de


prélèvement de la terre ; le volume du trou est
mesuré en appliquant une membrane de caoutchouc
le long des parois du trou par une pression d'eau
que l'on injecte au moyen d'un piston. La tige du
piston est graduée.

Le densitomètre est appliqué avant que ait pratiqué le


trou la tige du piston note un volume il est appliquée
- de -4 -
après avoir creusé le trou : le piston note un volume :
- est le volume du trou

contrôles indirects de la compacité sont possibles. Ainsi l'aiguille Proctor qui a été
très employée par les Américains elle consiste en un petit pénétromètre auquel on transmet
l'effort manuel exercé sur un piston par d'un ressort dont le raccourcissement
mesure l'effort appliqué.

On enfonce l'aiguille de sans utiliser le piston puis on


le fait pénétrer d'environ en six secondes dans le
remblai en effectuant la mesure de l'effort maximum
nécessaire. Cet effort divisé par section de l'aiguille
donne la résistanceà la pénétration de la terre.

est nécessaire d'associerà cette mesure, celle de la teneur


en eau du remblai, la valeur de la résistance la pénétration
du solétant beaucoup forte sur les terres sèches que
sur les terres mouillées ; la teneur en eau doit être celle qui
est prescrite pour le compactage, la résistance à la
pénétration voisine de celle que l'on a mesuré au
Laboratoire dans le moule Proctor après compactage à la
teneur en eau optimale.

Cette méthode exige que l'on ait à un sol fin, la présence de cailloux rendant impossible son
utilisation. C'est une sérieuse limitationà méthode.
20

2.2.4 - Exécution et contrôle du

2.2.4.1 - de et du

Le compactage est réalisé sur le chantier au moyen d'engins qui sont capables de fournir une énergie
voisine de celle du Proctor

- rouleaux lisses conviennent pour le compactage des sols durs mais leur l'effet ne s'étend pas
p ndém ent .

- Les rouleauxà pieds de moutons dont la surface comprend des poinçons qui pénètrent dans le sol
réalisent de très fortes pressions en contact. Ces appareils conviennent bien pour le compactage
des barrages homogènes ou pour compacter u n noyau d'argile car ils sont bien adaptés aux terres
cohérentes c'està dire légèrement plastiques comme il est nécessaire pour les barrages. ne
conviennent pas pour les sables.

- Les rouleauxà pneus : ils sont très lourds et permettent d'atteindre des profondeurs plus
importantes pour le compactage. Ils conviennent pour tous les matériaux sauf sols
pulvérulents.

- Les plaques vibrantes : pour les sables et pulvérulents. On associe parfois rouleaux et
vibrations rouleaux vibrant s.

- Le pilonnage : c'est un type de compactage se répand. On l'utilise principalement pour


compacter les zones proches des (bajoyers de déversoir par exemple) où les gros
engins ne peuvent parvenir : l'appareil est la "grenouille sauteuse".

On effectue en général un essai de compactage sur une aire d'environ 5 m 20 m avant d'attaquer le
chantier, afin de définir le nombre de passes d'engins et l'épaisseur des couches à répandre avant
compact

Cette épaisseur dépend du type de compacteur et de la terre. On chercheà obtenir des couches qui
une fois compactée mesurent 15 cm. Le nombre de passes doit être tel que la densité sèche obtenue
soit celle que l'on s'est fixé comme limite inférieure (optimum Proctor par exemple).

s'agit ensuite de s'assurer que la digue est coinpactée partout selon les normes retenues, donc de
contrôler le compactage.

- Contrôle
- Le contrôle le plus important consiste a vérifier que le compactage est bien réalisé ainsi qu'il a été
prescrit : nombre de passes des des couches teneur en eau de mise en place (au
chantier on la mesure directement en séchant la terre par brûlageà l'alcool ou par passageà la
poêle).

- Le contrôle direct de la compacité doit de temps en temps. Il convientà mesurer la


densité sèche du matériau compacté.

Méthode au sable : on réalise un trou dans la compactée (30 de profondeur


On pèse la terre retirée et on mesure sa teneur en eau et le poids sec. On remplit
ensuite le trou d'un sable sec bien calibré avec une technique de mise en place normalisée
(à l'entonnoir sans chute libre) qui dispose le sableà la densité d connue si m est la masse
de nécessaire pour remplir le trou, son volume est v =
200

2.2.3 - Choix de la teneur en eau de compactage

L'essai Proctor définit une teneur en eau optimum qui permet le meilleur compactage ; on, choisit
cette teneur en eau pour les ouvrages de petites dimensions ou pour les terres pas trop fines. Dans
le cas des ouvrages importants, la surcharge provoquée par le remblai provoque un tassement des
terres qui en diminuant l'importance des vides peut amener la terre à la saturation et provoquer des
pressions interstitielles dangereuses pour la stabilité de l'ouvrage on devra alors choisir une teneur
en eau inférieureà la teneur optimum de compactage.

En effet, on peut calculer la pression interstitielle dans un sol qui subit une compression Av au
moyen de la formule de Hamilton :

+ Hamilton

: pression initiale de l'air (pression atmosphérique)

: volume initial de l'air contenu

: volume de l'eau

f : de solubilité de l'air dans l'eau à

: variation du volume total.

On réalise des essais oedométriques sur deséchantillonsà teneur en eau différentes, inférieures
celle de l'optimum, les charges étant celles que provoquera le remblai. La variation
de volume mesurée permet de calculer ainsi la surpression u qui sera provoquée. On choisit alors
teneur en eau de compactage telle qu'elle ne provoque pas de pression interstitielle dangereuse. (La
teneur en eau de compactage sera donc plus faible pour les couches inférieures que pour les
couches supérieures).

En fait pour les petits barrages on chercheraà utiliser des teneurs en eau inférieures de 1 à
de l'optimum .
215

5. INFILTRATIONS ET HYDRAULIQUE INTERNE

Les problèmes d'étanchéité d'un barrage se situent en général trois niveaux qu'il convient de bien
distinguer :
- l'étanchéité de la cuvette,
- l'étanchéité du corps de remblai,
l'étanchéité de la fondation et des rives qui assure la liaison entre les deux précédentes.

s'agit ici d'analyser les conditions d'étanchéité des corps de remblai, en partant du constat que
les infiltrations peuvent provoquer trois types de phénomènes préjudiciables à la bonne tenue de
l'ouvrage :
- des d'eau, souvent inévitables, mais qu'il convient de limiter afin qu'elles n'engen-
drent pas de problèmes plus graves.
- des sous-pressions qui sont en général défavorables à la stabilité des ouvrages (déversoirs
en particulier)
- si l'eau débouche sur le talus aval dans des zones peu ou pas aménagées, le gradient
hydraulique peut avoir une valeur telle qu'une érosion régressive prenne naissance et
creuse une sorte de tunnel : c'est le phénomène de renard qui menace gravement la survie
même de l'ouvrage.

5.1. Rappel des équations du mouvement de l'eau dans un soi

La loi de DARCY

La loi de DARCY montre que la vitesse d'unécoulement a travers un milieu poreux est
proportionnelleà la perte de charge entre deux sections quelconques de cet écoulement et
inversement proportionnelleà la distance A 1 qui sépare ces deux sections.

Le schéma suivant représente de DARCY.

Fig 7.11 - L'expérience de

.
2

4.3 Crête

est nécessaire de protéger la crête pour lutter contre dessiccation mais aussi pour assurer la
circulation éventuelle d'engins. On a l'habitude de mettre en oeuvre une couche de couronnement
d'au moins 20 d'épaisseur en matériau graveleux (latérite par exemple).

se prémunir contre l'érosion de la crête par prolongement (recul) des griffes d'érosion sur les
mais aussi pour assurer une évacuation des eaux de de la du barrage vers
(côté retenue), on met en place deux murets de crête. Les murets de crête sont construits
soit en maçonnerie de moellons, soit en béton ordinaire coulé sur place ou exécuté des sections
carrées de 40 ou 50 de côtés.

Fig. Protection de la crête

- Murettes de
en maçonnerie
de moellons

de couronnement

- Murettes de crête
en béton ,

de couronnement

Remblai
corps de digue
213

4.1.4 - Autre protection : technique du ciment

Fig 7.9 - amont en sol-ciment

Soi ciment, compact

Une protection possible du amont peut consister en u n traitement d u remblai au ciment sur
une épaisseur de mà 1 in le long du parement amont. C'est une technique Quoique
les dosages en ciment doivent assez importants (6 12 du poids de terre traitée), cette
solution peut se révéler dans les zones où l'enrochement cher ou inexistant. On
réalise une série de couches horizontales de sol-ciment compacté de 2à 3 de large.

Le ciment est répandu sur la couche de terre a coinpacter et le mélange terre-ciment est réalise par
malaxage au ROTAVATOR avant Le se fait de la façon que les
couches du massif. Le talus est nivelé après

Pour tenir compte des sous-pression en cas de est de placer un drain (filtre)
sol-ciment.
entre le massif du barrage et

1.2 - L e talus aval

Longtemps, on a recommandé I'enherbement. Pour des barrages de grande hauteur, cette technique
est associéeà des risbernes (terrasses) . Dans les zones arides ou semi-arides, l'enherbement est
détruit pendant la saison seche. ce fragilise la protectionà de la prochaine saison de
pluies. Par ailleurs I'enherbement le ce qui peut constituer aussi des causes de
dégradation de la digue.

Actuellement pour les petits barrages de superficielle inférieure 10 m les revêtements en


matériau graveleux latéritique légèrement tasse sont adoptés pour la protection du talus avai. Une
épaisseur de s'avère raisonnable. En sous l'effet de la chaleur et de l'humidité, la latérite
se transforme en une croûte résistante.

Pour les ouvrages importants on envisage des protections du talus aval en rip-rap avec des
enrochements de petite taille.
- Perré main

Parfois un perré rangéà la main est plus économique, l'épaisseur pouvant être réduite de moitié si
les pierres sont résistantes et durables (épaisseur 30à 60 cm). Les pierres, généralement assez
petites pour être maniées par un seul homme sont disposées, comme dans le cas de l'enrochement
en vrac, sur une couche de pose constituée de gravier et de sable de granulométrie appropriée
jouant le rôle de filtre. Une épaisseur de 20 à 30 peut être requise.

Le perré doit être bloqué la partie sur unépaulement (butée) ou sur une de
façonàécarter toute possibilité de glissement.

Ce genre de n'est que très rarement utilisé sur le talus aval des barrages.

Pour les petits barrages en terre en Afrique Occidentale superficielle du barrage 10 m),
on utilise des perrés de queue 30 Les pierres sont disposées sur une couche de pose
filtrante en tout venant et d'épaisseur d'environ cm. Les pierres sont
soigneusement bloquées les unes aux autres par des éclats de pierres. Quelquefois après exécution
du perré, on répand une terre graveleuse sur le talus qui vient combler les interstices et donner une
meilleure résistanceà la structure.

- Revêtement Béton

Un revêtement en béton est parfois employé sur le lorsque aucun enrochement de


qualité n'est économiquement disponible (très longues distances de transport).

On ne cherche qu'a protéger le contre l'érosion des et il faut que ce


revêtement soitétanche.

peut ètre constitué soit par des dalles soit par u n revètement en béton armé
ou non de joints de contraction (section d'aciers 0,5 de la section de
béton).

Dans tous les cas il est nécessaire de disposer le béton une couche de et sable formant
filtre, d'une épaisseur au égale a cin.

Le revètement est buté a l'extrémité inférieure par une risberme.

de la terre sous-jacente doit être largement assuré de telle sorte que le revêtement ne
soit pas lors d'une vidange rapide pas de la pression hydrostatique interne. L'eau
s'écoule soit par les interstices laisses entre les dalles. soit par de très nombreuses barbacanes
aménagées dans le monolithique.

arrive que ce constitue l'organe étanche du barrage, mais cette solution està
déconseiller en raison des fissures qui se produisent inévitablement,à moins d'aménager de
nombreux joints avec laines d'étanchéité très

On utilise parfois des revêtements de en béton poreux disposés sur une couche de
u n drainage rapide les n'apparaissent pas.
Les Ingénieurs de utilisent de préférence le tableau suivant qui donne minimum
de la couche d'enrochements ainsi que les dimensions minima des blocs en fonction de la hauteur
des vagues déterminéeà partir de l'abaque de Army corps of

DES MINIMUM
de la couche
(mètres) (mètres)
d enr c eine t (èt res)

0.40

a O,70

Aucune spécification souvent précisée quant la granulométrie des enrochements. On se


contente d'éliminer les fins par sur une grille dont les barreaux sont écartés de 100à 150 mm,
la limite supérieure étant donnée par les possibilités pratiques de manutention et de mise en place
d es enrochements.

Pour la qualité de i l faut disposer d'une roche dure (et bien résistant au gel). Les
schistes et les grès sont en générai à proscrire.

Le dimensionnement du poids et de l'épaisseur de l'enrochement peut se calculer aussi


par les formules suivantes :

- formule de HUDSON

y
Cotg -
I

avec :
Poids unitaire de la des
Masse volumique des enrochements
d densité des enrochements par rapports
cotg = du talus
= coefficient de dégât
h = hauteur des vagues en m
peut être pris égalà 5

L'épaisseur de l'enrochement est a


4 PROTECTION DES TALUS

Les talus doivent être protégés contre les dangers d'érosion provoqués par les vagues de la retenue,
par le ruissellement de la pluie ou par le vent. 11 faut prévoir une protection (enrochement,
béton, grillage) contre les animaux fouisseurs qui peuvent creuser des terriers dans les digues.

4.1 - Le talus amont

La protection du talus amont doit être assurée contre le ou action érosive des vagues.

- Enrochement en vrac ou
C'est le matériau le plus utilisé pour la protection du talus amont. Quelquefois, il peut
s'avérer économique dans les possibilités de protection du talus aval. y a nécessité de disposer
entre l'enrochement et le remblai une couche de transition (couche de pose filtrante) d'épaisseur
d'environ à 30 cm, constituée de gravier et de sable (tout venant de granulométrie
appropriée. Pourêtre stable, ce filtre doit avoir Si la hauteur des vagues est
supérieureà 1.50 m, on fixera A noter qu'une seule couche de
granulométrie convenable suffit en général.

L'épaisseur minimum de la couche d'enrochement est donnée par la relation suivante utilisée pare
la "TENNESSEE VALLEY AUTHORITY" :

V = vitesse des vagues en la formule de


C = coefficient dépendant de la pente du talus et du poids spécifique y de
l'enrochement utilisé.
e =épaisseur minimum de la couche d'enrochement en

TALUS
VALEURS DE POIDS

y= = y=

1/12 O, 0,022 0,020

1 0,027 0,024 0,023

II 0,028 0,023

1 1 0,028 0,026

0,036 0,032 O

0,047 1 O,O38

Quant aux elles seront telles que 50 de l'enrochement soit constitué de


blocs d'un poids égal ou supérieur au poids calculé par la formule

=
P est donné en tonnes quand est en mètres.
. . ,

de
pour le calcul de la vitesse des vagues et de la revanche libre

La vitesse de propagation des vagues peut être évaluées approximativement par la formule de
lard :

h
1.5
V = vitesse
de propagation des vagues en
h = hauteur
des vagues en
L'effet de projection des vagues vers le haut du parement amont peut être évalué en calculant le

g étant l'accélération de la pesanteur.


terme

Finalement, la revanche libre minimum pour tenir compte de l'action des vagues peut être prise
approximativement égale à :

R = 0.75

Autre

On peut aussi évaluer directement la revanche libre par la formule simplifiée :

1 + 0.3 F = fetch en

La revanche doit en outre permettre de compenser le tassement du barrage après sa réalisation.

3.2.4 Remarque

Dans certains grands barrages en terre, la revanche totale dépasse 5 m et peut même atteindre 10
Cependant, en général, elle n'est pas aussi forte. le Bureau Of Reclamation admet une
revanche totale de 2.50 m pour des barrages inférieursà 60 m de haut, reposant sur des fondations
rocheuses, et si, le réservoir ayant une capacité supérieure à 12 millions de la longueur du fetch
F est inférieureà 8 km. Lorsque l'une de ces conditions fait défaut, la revanche totale minimum est
portéeà 3

Ces valeurs s'appliquent au cas d'un déversoir muni de vannes.

Dans le cas d'un déversoir sans vanne, la revanche peut être

En pratique on pourra adopter les valeurs de revanche libre minimale ci-après :

- Barrages de moins de 10 m de haut


0.80 R 1.50 m

- Barrages de 10à 20 m de haut

1.50 R 2m

, .
20%

est préférable d'utiliser suivant dresséà la suite de nombreuses observations


océanographiques corrigées par les Ingénieurs de pour tenir compte du fetch relativement
court mesuré dans les retenues de barrage.

Cet abaque fait intervenir la durée minimum pendant laquelle un vent de vitesse donnée doit souffler
à la surface d'une retenue pour que la hauteur des vagues produites atteigne le maximum
correspondantà la valeur indiquée par l'abaque.

Exemple : il faut qu'un vent de 40 au moins pendant H pour que, sur une
retenue ayant un fetch de les vagues atteignent leur hauteur maxima de 1.20

Fig. 7.8 : DETERMTNATION DE LA HAUTEUR DES D'APRES U.S.


CORPS OF ENGTNEERS

Hauteur des vagues en mètres.


- - - - - - Durée du vent en heures.
207

Remarque : Dans les cas où le barrage est situé dans une région très froide ou dans une région très
chaude et sèche, et si les matériaux de construction utilisés pour le
corps de digue sont du type et une augmentation de la revanche libre sera
envisagée pour des fetchs de 2.5 miles ou inférieurs.

Il est aussi recommandé d'augmenter les valeurs de revanches libres du tableau ci-dessus de 50
en cas de revêtement lisse du talus amont.

- Autres ou abaques de calcul de hauteur des vagues

D'autres formules empiriques permettent d'évaluer la hauteur des vagues en fonction de la longueur
du plan d'eau ou Fetch et de la vitesse du vent.

Formule de STEVENSON

18 = 0.75 0.34 - 0.36


Pour F 18 = 0.34
F en et = hauteur des

Ces formules ne sont valables que un vent ne dépassant pas 100

de MOLITOR

Pour F = 0.76 + 0.032 - 0.26


F =

F fetch en
U vitesse du vent en
h hauteur des vagues en mètres.

faut noter que la première formule de MOLITOR donne une hauteur de vague non nulle pour U =
O, ce qui est anormal ces empiriques ne sont donc valables que pour des vents de vitesse
appréciable.

Les valeurs de la formule de MOLITOR sont données par les courbes de la figure ci-après.

FIGURE 7.7 : DE L A HAUTEUR DES VAGUES

Fetch

40

30

20 -- du vent

I
O

Hauteur
vagues

.
3.2.2 Tableau de Society of Civil Engineers

Fetch, miles Wind velocity Wave feet


miles per hour

1 50 2.7

1 75 3.0

2.5 50 3.2

2.5 75 3.6

2.5 1 3.9

5 O 3.7

75

5 1

10 50 4.5

10 75 5.4

10 1 6.1

1 1.61
foot = m

Toutes les conditions affectant l'exposition du barrage au vent doivent être considérées dans le
choix de la vitesse maximum du vent.

La revanche libre normale est calculée selon vent de vitesse 100 et la revanche libre
un vent de 50
minimum

Fetch, miles Revanche Revanche


libre libre
normale, minimum,
pieds pieds
inférieurà 1 4 3

1 4

I 2.5 6 I 5

5 6

10

1 pied = 0.305 m - 1 mile 1.61 km.


205

3.2 - Effets de vagues et revanche libre


La hauteur des vagues provoquées par les vents dans la retenue dépend de la vitesse du vent, de la
durée du vent, du fetch (longueur du plan d'eau exposée au vent), de la profondeur de l'eau et de la
largeur du plan d'eau.

La hauteur des vagues à l'approche du talus amont de la digue du barrage est diminuée du fait de
l'augmentation de la profondeur d'eau du fait du rétrécissement en largeur du plan d'eau.

En ce qui concerne le contact des vagues avec le talus amont du barrage, l'effet des vagues est
influencé par l'angle d'incidence, la pente du talus amont, la texture de la surface du talus amont.

La hauteur des vagues peut être calculée selon des formules empiriques.

3.2.1 - de et Pscquant

3 hauteur des vagues en mètres


2
fetch en kilomètres

La vitesse de propagation des vagues de hauteurs coinprises entre 0.5 et 2 m est donnée par :
n

Où V en

h en mètres

La revanche libre R est donnée par :

h en mètres
v en m i s
g en

A Coefficient de sécurité entre 1 et

N.B. :

la revanche libre est la dénivellation entre le et la crête de digue.

le fetch est nui pour un vent soufflant de la digue vers la retenue et maximal pour un vent
en sens inverse.
- Largeur en crête
La largeur en crête doit être suffisante pour autoriser la circulation d'engins pour la finition de
l'ouvrage et ultérieurement pour son entretien. En pratique, la largeur en crête (lc) est supérieure à
3 mètres.

Pour des digues de hauteur (E)supérieure a 9 m, on adopte souvent : =

formules

KNAPPEN :

1, = 1.1 1
PREECE :
1, (m),

Autre formule

1, = 3.6 -3
1,

N.B. : Dans le cas de matériaux sableux, la largeur en crête doit être supérieure à ces valeurs.

3.1.6 Pente des

Voir tableau dans la partie "Stabilité de digue"

.
21s

Perméabilité verticale d'un sol stratifié

On considèreà présent la même série de sol, mais traversée par un débit Q (vitesse
perpendiculaireà l'ensemble des strates.

Fig. 7.13. Perméabilité verticale dans un sol stratifié .

Perte de
charge
t o taie
Ah

X
Dans ce cas donc, le débit Q qui traverse chaque couche est le même, mais la perte de charge et le
gradient hydraulique dans chaque couche sont différents. On définit donc une
verticale moyenne telle que selon la loi de DARCY :

Ah VH
H
que la vitesse V reste la même dans chaque couche traversée :

V =........ =

La perte de charge Ah est la somme des pertes de charge dans les différentes couches traversées

donc A +

H H
donc
+ -
V
219

En remplaçant V par expression d ns chaque couche traversé on obtient :


H
=
+ - + .....+ -
in

Soit en définitive H
- +-

En conclusion, dans un terrain stratifié on considérera une perméabilité moyenne K qui


s'exprimera :

Le coefficient de perméabilité K est une caractéristique intrinsèque du matériau. On peut


au laboratoire par un essai au perméamètre ou un essai oedométrique. On vérifiera qu'un soi
compactéà vocation d'étanchéité présente un coefficient de perméabilité inférieurà
-

Forme des équations du mouvement dans un sol stratifié.

On considèreà nouveau une série de sois d'épaisseurs et de perméabilités différentes.

Supposons que l'écoulement ait lieu dans le plan y) fig. 7.14) la vitesse alors :
Y j

i
220

Fig. 7.14. Ecoulement dans un milieu strat

Dans un sol anisotrope l'équation de continuité s'écrit toujours =O

soit

Or selon la loi de DARCY et les résultats des paragraphes précédents :

L'équation de continuité devient donc :

Appliquons le changement de variable :

soit
22 1

donc

en remplaçant dans l'équation :

+- =O

C'est dire A H =O

Donc au changement de variable près, du mouvement dans un soi stratifié se ramène


aussià une équation du type = O, comme en milieu isotrope.

La solution en milieu anisotrope peut donc se ramener à une solution dans un sol isotrope en
posant le changement de variable , c'està dire en contractant les distances

horizontales dans le rapport

On trace le réseau d'écoulement dans le système d'axes et on effectue le changement de


variable inverse pour obtenir la forme de l'écoulement dans le repère initiai. La figure suivante
illustre ceci dans le cas d'un barrage en terre.

7.15. Résolution dans un milieu anisotrope.


222

1) Représentation du barrage dans le système d'axe

2) Réduction des distances horizontales dans le rapport et résolution du problème


d'écoulement dans ce milieu considéré comme isotrope.
3) Déduction graphique de l'écoulement dans le milieu anisotrope par application de l'opération
inverse.

5.2. Résolution des équations du mouvement dans le cas des en terre

Les équations du mouvement se ramènent doncà A H = O, dont la solution est une fonction
harmonique vérifiant les conditions aux limites du projet. existe des solutions analytiques plus
OU moins complexesà cette équation. Mais on peut également étudier les infiltrations par
modélisation informatique, par analogie électrique ou par une méthode simplifiée fondée sur des
approximations et des propriétés graphiques du réseau d'écoulement.

Etude des conditions aux limites

Considérons un barrage homogène posé sur une première couche de fondation de perméabilité
voisine surmontant une autre couche beaucoup plus imperméable.

Fig. 7.16. Ecouiements dans les barrages : conditions aux limites

Plan d'eau - - Ligne


ou ligne courant supérieure

Surfaces
sat des .= ,
de
- Surfaces de suintement
H = z (cote)
Lignes de courant

Zone de perméabilité voisine a Kr

- Au contact entre milieu relativement perméable et la couche de fondation très imperméable,


les vitesses de l'eau sont parallèlesà la surface de contact.

- Le contact entre un milieu poreux et un volume d'eau au repos constitue une surface filtrante.
en est ainsi pour le parement amont et le fond de la cuvette. L'eau est au repos et a donc une
charge identique dans toute sa masse. Cette surface de contact est donc une surface équicharge

- La surface (la ligne en coupe transversale) le long de laquelle la pression hydrostatique de l'eau
d'infiltration est nulle est appelée surface phréatique (ligne phréatique en coupe transversale).
Elle est généralement distincte de la surface de saturation , la différence entre les deux étant
hauteur d'élévation capillaire.
. .

223

En choisissant la pression atmosphérique comme origine des pressions, H z, sur une surface
phréatique, le niveau d'eau dans un piézomètre représentera alors le niveau de cette surface libre.
Une autre propriété est que les vitesses de l'eau sont parallèles à cette surface.

- Les surfaces de suintement

Ce sont les surfaces séparant le sol saturé de l'atmosphère. Ainsi, lorsque l'eau débouche sur le
talus aval (non drainé) la surface de celui-ci constitue une surface de suintement. A cet endroit la
pression est égaleà la pression atmosphérique (H z) et les vitesses ne sont pas parallèles à la
surface.

La surface horizontaleà l'aval du barrage est une surface de suintement particulière : elle est
horizontale donc H = cte c'est une ligne équicharge analogue aux surfaces filtrantes.

Hypothèse

On peut simplifier problème de l'hydraulique interne d'un barrage en terre en considérant


que les vitesses sont contenues dans des plans perpendiculaires à l'axe du barrage et qu'elles
sont identiques quelque soit le plan considéré (écoulements plans). Cette supposition
trouve sa justification dans le fait que la longueur du remblai est très supérieure aux
autres dimensions.

Fig. 7.17. Ecoulements plans

Zone S

.
5.2.2.1. Première conséquence : définition de fonction de courant et des de
co ra nt

Rappels sur l'opérateur rotationnel

div
-9=O

Comme l'eau est incompressible div


-2= O.
Le rappel précédent montre que l'on peut considérer la vitesse comme e rotationnel d'un vecteur
div =O

toujours nulle. Si le vecteur est perpendiculaire aux plans d'écoulement alors le vecteur vitesse

et donc le vecteur W s'écrit :

w O

=-

La fonction que l'on vient ainsi de définir a une propriété remarquable elle est constante sur
une ligne de courant, une ligne ainsi nommée étant une tangente en chacun de ses points au
vecteur vitesse.

En en mettant la fonction sous forme différentielle :

soit dry=- Vy
225

Traduisons le fait qu'une ligne de courant est tangente en chacun de ses points au vecteur vitesse :

Soit le vecteur unitaire de la ligne de courant alors dü Ceci s'écrit encore :


d x Vx
O =O

soit Vy dx Vx dy

l'expression (1) devient donc :

+ O

donc le d'une ligne de courant =O c'està dire = constante.

Une ligne de courant, trajectoire des particules d'eau, peut donc être définie par
= constante. est fonction de courant.

5.2.2.2. Deuxième conséquence débit écoulé entre deux nappes de courant .

Considérons deux nappes de courant très proches et représentant à travers une


tranche unitaire de d'épaisseur de remblai. Ceci est décrit sur le schéma suivant :

Fig. 7.18. Débit écoulé entre deux nappes de courant.

.
. ... ,

226

. est la vitesse d'écoulement tangenteà la nappe en A,. Comme les deux nappes sont
proches, c'est aussi la vitesse tangenteà en A,.
. La surface d est x 1m =
donc
. est le vecteur unitaire perpendiculaireà la surface .dS est donc le vecteur surface.

a pour coordonnées :

. -
étant les coordonnées respectivement de A, et
Ecrivons le débit qui s'écoule entre ces deux nappes de courant :
dq = ou encore vectoriellement dq

Or = cos a i + sin a j

=- (le signe - s'explique par le fait que Ax = - O et que a

O donc sin a O et comme Ax O, sin a -- Ax

donc = sin

or -

donc dq = . = - + - Ax

Donc entre deux lignes de courant, il s'écoule par unité un débit égalà la variation

de la fonction de courant entre les deux lignes

Troisième conséquence : définition des et forme du réseau


de

Considérons la fonction = - Elle est telle que :


= - = - =

soit

est la fonction de potentiel


227

La vitesse est toujours perpendiculaireà la ligne constante (donc aussià la ligne


équicharge correspondante).

étant tangente en tout point aux lignes de courant :

Les lignes de courant (y = constante) et les équipotentielles constante) forment un

réseau de lignes orthogonales

Etudions les propriétés de ce réseau de nappes (réseau de lignes en coupe transversale).

Considérons deux nappes de courant et deux nappes équipotentielles infiniment proches.

Fig. 7.19 Nappes de courant et équipotentielles.

est l'élément de surface de la nappe entre et et sur une épaisseur unitaire de


remblai.

est l'élément de surface de la nappe entre et et sur une épaisseur unitaire de


remblai.
= BD x 1 m = BD.

!
228

De plus dq = V. or on a en 5.2.2.1 que dq donc = V

Si l'on a un réseau à mailles carrées, c'est dire si = BD = alors


-

Si prend soin de tracer le réseau de lignes de courant et d'équipotentielles tel que les

mailles qui le constituent soient carrées, alors on aura

5.2.3. Etude du réseau de de courant et dans un barrage


en terre

l'étude et le tracé précis des lignes de courant et des équipotentielles ne s'imposent que dans le cas
des grands barrages en remblai. Pour le suivi de ces ouvrages, sera en effet nécessaire de
connaitre de manière fine les débits de fuite et les pressions interstitielles de manièreà conduire
des calculs de stabilité les plus détaillés possibles et vérifier que les fuites restent acceptables
tant du point de vue économique que

Pour les petits ouvrages, dont traite essentiellement ce cours, un tracé sommaire par méthode
graphique sera généralement suffisant pour en comprendre l'hydraulique interne. On s'attachera
ainsià déterminer les données nécessaires au calcul de stabilité (position et forme de la surface
libre par exemple) et au choix d'un dispositif de drainage.

Le tracé théorique de la ligne de saturation permettra aussi de vérifier que la ligne observée (dans
des piézométres par exemple) en réalité n'est pas plus élevée que prévu. Ce serait en effet
dangereux pour la stabilité du talus aval, cela pourrait créer des sous-pressions anormales sous les
ouvrages en béton posés sur le remblai, et enfin provoquer des très préjudiciables pouvant
conduireà la naissance d'un renard;

Lorsque l'on soupçonnera que l'ouvrage puisse présenter une de perméabilité


on appliquera les méthodes classiquesà un massif déduit du massif réel par une affinité d'axe
horizontal et de rapport

5.2.3.1. Procédés

s'agit essentiellement de l'analogie électrique. Elle est fondée sur le fait que "l'écoulement'' du
courant électrique est régi par des lois similaires a celles qui concernent les mouvements de l'eau
dans le sol :
229

-
est le vecteur densité de courant)
lignes équipotentielles hydrauliques lignes équipotentielles électriques
lignes de courant hydraulique lignes de courant électrique

On réalise donc un modèle réduit du barrage avec un papier conducteur. Au moyen de contacts
électriques on impose le potentiel aux limites du modèle (conformément aux conditions aux
limites). Puis avec une sonde reliée à un voltmètre, on trace par tâtonnements les équipotentielles
point par point.

Ce procédé permet, avec une certaine habitude, de tracer le réseau de lignes précisément, et en
particulier dans cas de barrages importants. Cependant, il s'adapte malà des situations
complexes où se juxtaposent des terrains de perméabilités différentes.

figure suivante donne l'exemple du réseau de lignes orthogonales tel que l'on peut l'obtenir avec
cette méthode, dans le cas d'un remblai posé sur un terrain d'assise de perméabilitééquivalente et
muni d'un drain de pied.

Fig. 7.20 Réseau de lignes

Lignes de courant

Lignes equipotentiel

Mentionnons également l'analogie visqueuse . En remarquant que l'écoulement dans le sol est
laminaire, on cherchera reproduire cet écoulement laminaire a une échelle réduite, ce qui est
relativement simple pour les écoulements plans. On réalise en effet, à conditions aux
égales, unécoulement d'un fluide visqueux entre des plaques planes parallèles et rapprochées dont
I'une est en verre pour visualiser la position du liquide. Cette méthode permet en particulier de
matérialiser la surface libre et d'étudier des écoulements non permanents.
230

numérique sur ordinateur

existe un certain nombre de logiciels permettant de résoudre numériquement Ie problème des


écoulements dans un massif. Ils permettent généralement de déterminer la position de la ligne de
saturation, de calculer les valeurs du potentiel hydraulique au sein de l'ouvrage et de ses
fondations, ainsi que d'évaluer les débits de dus aux infiltrations.

On peut ainsi citer programme de calcul d'hydraulique souterraine m i s au point


conjointement par des Mines et le CEMAGREF (FRANCE).

Il utilise la méthode des éléments finis et peut être appliqué tous les problèmes bidimensionnels
pour les sols hétérogènes ou anisotropes. Cette méthode consisteà discrétiser l'équation de
Laplace afin de se ramenerà des équations linéaires où les inconnues sont les potentiels aux
noeuds d'un maillage en triangles qui correspond au découpage arbitraire du modèle en surfaces
élémentaires.

La résolution du consistera alorsà rechercher un ensemble de valeurs du potentiel


obéissant en tout pointà la loi de Laplace et respectant les conditions aux limites (potentiel obligé
de certains points : parement amont, existence d'une surface de suintement : parement aval, drain,
etc.).

La méthode simplifiée de la de KOZENY : cas d'un remblai


homogène drainé sur fondation imperméable

Cette méthode simplifiée est la plus utilisée dans le domaine des petits barrages. Elle donne en
effet des résultats approchés, mais généralement suffisants.

Après avoir déterminé la forme générale des lignes de courant et des équipotentielles et
avoir tracé les lignes remarquables (frontières imperméables, surfaces de pénétration de l'eau,
etc.), de simples règles bon sens hydraulique" permettent ensuite de dessiner les lignes
intermédiaires, pour peu que l'on prenne soin de respecter l'orthogonalité des lignes de courant et
des équipotentielles. Si l'on trace un réseau mailles carrées, on peut aussi avoir une idée du débit
de (selon la propriétéénoncée au 5.2.2.3.).

a). Equation de ia parabole de KOZENY

KOZENY a montré que, dans un barrage en terre non drainé, la liane de saturation peut être
assimilée dans sa partie médianeà une parabole d'axe horizontal dont le foyer est situé au pied du
parement aval du barrage.

Lorsque le barrage est muni d'un drain, celui-ci rabat la ligne phréatiqueà l'intérieur du remblai.
Dans ce cas la parabole de KOZENY a pour foyer l'extrémité amont du drain auquel se raccorde
la de saturation.

Considérons tout d'abord unécoulement dans un massif semi-infini homogène vers un drain-tapis.

Dans ce cas comme dans quelques autres, on peut trouver une fonction + (z = x +
= appelée potentiel complexe de l'écoulement, qui vérifie les conditions aux limites. l'étude
du réseau consistera donc dans l'étude et le tracé des fonctions constante et constante.
23 1

Dans le cas du massif semi-infini drainé. on montre que le potentiel complexe = K


satisfait les conditions aux limites.

Fig 7.21 - lignes de courant dans un massif semi-infini drainé

te K
-2de

Zone

+i = (cos i sin

Soit

donc = r ; or sin

donc = r (1 - cos = - cos


3

c'està dire = y, - x) r - -

or + donc + donc:
2
+ =

Soit
232

Or rappelons que le long d'une liane de courant = Constante.

Donc pour = Constante, l'équation ci-dessus est celle d'une ligne de courant, qui est donc une
parabole.

Les lignes de courant sont donc des paraboles homofocales dont le foyer est le début
du drain. Les équipotentielles sont les paraboles orthogonales.

Vérifions que ce potentiel complexe satisfait la condition aux limites qui définit la ligne
phréatique.

donc - +2 x+2

r cos et r sin -
2 2
- = r
2
= r cos

- 2 x
donc 2 2 y, y
soit y y, K (Ky)
Or = Ky est la définition du potentiel sur la ligne phréatique, laquelle est alors caractérisée par
= = constante.

De ce résultat, on déduit de la ligne phréatique =

y' + x + y, 2

Considérons maintenant le fait que le massif n'est pas semi-infinià l'amont.

Les travaux de ont montré que la ligne phréatique théorique passe par un point
E situéà la surface de retenue et éloigné de 0.3 b du parement amont, bétant la longueur de la
projection horizontale de la longueur mouillée du parement fig. 7.22).

Les de ce point E (d, H) vérifient donc l'équation de la parabole de KOZENY, ce qui


permet de définir le paramètre :
233

Fig. 7.22 Tracé de la ligne phréatique

d Y

X
4

A' = + : donc cette équation a deux solutions

= + +

Or étant une distance et d - + O, on retiendra

En outre, on doit tenir compte du fait que le parement amont est une équipotentielle =
constante). On raccorde donc la parabole de KOZENY au point M du plan d'eau amont par une
courbe normale au parement amont en M et tangenteà la parabole.

b). Utilisation de cette méthode pour résoudre quelques problèmes simples

La ligne phréatique étant ainsi déterminée, on établit tout au long un certain nombre de points de
potentiel, c'està dire de cotes régulièrement décroissantes. A partir de ces points, on trace des
éléments de courbe qui se raccordent orthogonalement la ligne phréatique etàla de
contact avec les fondations imperméables. Ces courbes constituent le réseau d'équipotentielles. On
obtient les lignes de courant en construisant le réseau de courbes orthogonales à ces
équipotentielles. 7.23).
234

7.23 - Tracé des équipotentielles et des lignes de courant

A partir de ce tracé, on peut estimer sommairement le débit de En effet la ligne de saturation


est caractérisée par la constante = De même, le fond imperméable est caractérisé par =
O O, donc K sin - = O).
2

Or on a vu qu'entre deux nappes de courant infiniment voisines, il s'écoulait un débit dq =


5.2.2.2.) donc Q = = A
soit Q -O

En fait on montre que ce résultat est valable pour a 30" ; pour a on adoptera :

Lorsque l'on dispose du réseau de lignes, on peut facilement calculer la pression interstitielle
théorique en tout point.

7.24 Détermination de la pression interstitielle


235

Calculons par exemple la pression en situéà la cote En s'appuyant sur la forme des
courbes voisines, on trace l'équipotentielle qui passe par ce point et qui coupe la ligne
phréatique en On lit la cote de ce point et l'on écrit la constance du potentielle le long de la

donc . La pression en vaut donc - en mètre de colonne d'eau ou

en pascal.

5.2.3.4. La méthode de la parabole de : Cas d'un barrage


zones sur fondation imperméable

Dans ce type d'ouvrage, le noyau étanche a une perméabilité beaucoup plus faible que les
recharges amont et aval. On montre que peut également modéliser les lignes de courant dans
le noyau par des paraboles en considérant comme parfaitement perméable la recharge amont. La
figure suivante schématise cette situation.

Fig. 7.25 Ligne de saturation dans un barrage zones.

Parabole

La ligne de saturation dans le noyau de perméabilité est construite partir de la parabole de


base, suivant les règles précédentes, en considérant cependant le fait que la ligne débouche plus
bas que la ligne théorique,à la hauteur déterminéeà l'aide de l'abaque suivant :

.
236

Fig. 7.26- - Détermination de

Dans la recharge aval de perméabilité l'écoulement peut-être assimiléà unécoulementà


travers un massif rectangulaire de longueur L. Si est le niveau aval et la cote amont de la
ligne de saturation dans la recharge aval, le débit est donné par :

Ce débit doit êtreégalà celui qui traverse le noyau et qui peut s'écrire au moyen de la formule :

q =

Enéliminant q entre les deux équations ci-dessus, on obtient : = 2Le -+

La connaissance de permet de tracer la ligne de saturation dans la recharge aval avec une
précision suffisante en l'assimilantà une droite.

Le de la vidange

On peut considérer comme rapide une vidange qui s'effectue en un délai inférieurà un ou
plusieurs mois. La configuration du réseau de ligne est alors totalement différente des cas
précédents. le parement amont n'est plus une équipotentielle, mais son potentiel varie avec la cote
du point considéré. Ce cas, assez complexe, doit être étudié par calcul informatique ou analogie
électrique.
237

Fig. 7.27 - Equipotentieiies et lignes de courant dans le cas d'une vidange rapide.

On voit qu'à la vidange, les lignes de courant ressortent sur le parement amont Ceci milite
encore pour que soit disposé sous le perré amont une couche de pose filtrante afin d'éviter la
des fines lors de la vidange, cette couche de pose servant déjàà lutter contre les effets du
bat

. .
238

5. bis INFILTRATIONS DANS LE BARRAGE ET DANS LES FONDATIONS

L'étude des infiltrations permet de déterminer les éléments suivants :

- la ligne de saturation ou plus exactement la ligne phréatique du massif du barrage,


- le débit de
- la pression de l'eau interstitielle dans le massif (sous-pressions).
7.28 - Trajectoire de l'eau travers le

.
239

5 Détermination des et des de courant


.
bis 1.1 Tracé de la
phréatique

5 bis. 1.1.1 Cas d'un massif non drainé

Fig 7.29 - Détermination de la ligne phréatique

Définitions

h charge d'eau = tirant d'eau


d largeur en base du barrage diminuée de 0.7 b [et de la largeur du filtre s'il y a lieu]
=
b projection horizontale de la partie mouillée du parement amont.
= coefficient de perméabilité du remblai de la digue (remblai compacté)
E hauteur de l'endiguement
= angle du talus aval.

En partant du cas théorique simple d'un écoulement plan a travers un massif reposant
sur une fondation plane imperméableà l'amont jusqu'au point O et de même perméabilité que Ie
massif vers l'avalà partir du point O, KOZENY a montré que, dans un barrage en terre homogène
non drainé , la ligne phréatique peut être assimilée dans sa partie médiane à une parabole d'axe
horizontal dont le foyer O est situé au pied du parement aval du barrage.

Etant donné que la parabole admet le point O comme foyer, son équation serait :

.
240

D'autre part, la parabole coupe le plan d'eau amont en un point A situéà une distance telle que
BA = 0.3 b. b est la projection horizontale de la partie mouillée du parement amont. Pour
satisfaire cette condition on doit avoir figure et équation de la parabole) :

= En effet
+
soit: y, + -d en A on
y = h et x = d

Aussi, en transformant l'équation :

+ + = +

Pour obtenir la ligne phréatiqueà partir de la parabole de KOZENY, on raccorde celle-ci au point
B du plan d'eau amont par une courbe normale au parement amont en B et tangenteà la parabole.

En aval on fait aboutir la ligne phréatique en un point D sensiblement situé au 2/3 de OC,
théoriquement tel que :

DC 3 a
- cos -
oc 8 2
a démontré que DC (Al) dépend de la distance focale de la parabole de base et
de l'angle a du talus aval. Il a dressé la table de :

en fonction de a

On peut déterminer ainsi le point D

si a 1 = a
1
si 30" a 1 = y,
1 -
5 bis.l.l.2 - d'un massif homogène drainé (avec drain aval)

En général les barrages en terre sont munis d'un drain avai qui rabat la ligne phréatique à
l'intérieur du barrage. Dans ce cas la parabole de KOZENY a pour foyer amont du
drain auquel se raccorde la ligne phréatique. Le raccordement amont se fait comme
précédemment.
24 1

Fig 7.30 Tracé de la ligne de saturation dans le cas d’un barrage drainé

Cas d’un drain horizontal


242

5 bis 1.1.3 - Cas d'un massif

Ce qui vient d'être exposé ci-dessus n'est valable que si le coefficient de perméabilité est identique
dans les directions horizontale et verticale. Dans le cas des barrages en terre ceci n'est
généralement pas vérifié compte tenu des procédés de constmction.

Dans un massif anisotrope de perméabilité verticale et de perméabilité horizontal


SAMSIOE a démontré qu'il suffisait d'appliquer la méthode précédente (cas du massif homogène)
à un barrage dont les dimensions horizontales sont réduites dans le rapport

Les ordonnées de la ligne phréatique ainsi obtenues sont reportées sur la section réelle du barrage
aux points d'abscisses correspondantes.

5 bis 1.1.4 - Cas d'une zones (a noyau imperméable)

Dans le cas d'un barrageà zones, les zones perméables n'ont généralement aucune influence sur la
ligne phréatique de la zone imperméable en raison des très grandes différences de perméabilité (1
à 100 au minimum). On construit la ligne phréatique précédemment en considérant la zone
imperméable seule.

Fig 7.31 - Tracé de la ligne de saturation dans le cas d'un barrage noyau
243

5 bis 1.1.5 - : Barrage sur fondation perméable

Si le barrage repose sur une fondation perméable, la méthode ci-dessus reste valable la ligne
phréatique est inchangée, seules les autres lignes de courant sont modifiées.

5 bis 1.2 - Tracé des et des de courant

5 bis 1.2.1 Cas d'une retenue pleine

Après la détermination de la ligne phréatique on peut tracer les équipotentielles graphiquement.

Le parement amont est une équipotentielle.

La ligne phréatique ainsi que le contact avec la fondation imperméable sont des lignes de courant.

La pression hydrostatique étant nulle le long de la ligne phréatique, le potentiel en un point de


cette ligne est dû uniquement la côte de ce point. On un certain nombre de points de
potentiel, c'est-à-dire le long de la ligne phréatique.

Fig 7.32 Tracé des équipotentielles des lignes de courant

A partir de ces points on trace les éléments de courbes se raccordant orthogonalement à ligne
phréatique en ces points età la ligne de contact avec les fondations imperméables. Ces courbes
constituent le réseau d'équipotentielles. Les lignes de courant sont obtenues en construisant le
réseau de courbes orthogonales ces équipotentielles.

bis 1.2.2 - Cas d'une vidange rapide


,

Toute vidange pratiqué en des délais inférieurs un ou plusieurs mois est qualifiée de rapide. En
cas de vidange rapide, le volume de digue imbibé d'eau reste pratiquement dans cet état, le niveau
d'eau amont étant partieliement descendu ou ramené au pied du parement amont. Le parement
amont n'est une équipotentielle et le réseau dans le massif est totalement différent du cas
d'une retenue pleine.
244

Dans le cas de la vidange rapide, le potentiel du parement amont varie avec la côte du point
considéré. La répartition des équipotentielles peut être obtenue par analogie électrique ou par
calcul sur ordinateur, mais l'on peut aussi en avoir une approximation par dessin à la main.

Fig 7.33 Equipotentielles et lignes de courant dans le cas d'une vidange rapide

A la vidange rapide, les lignes de courant ressortent sur le parement amont Il y a donc un
risque d'entraînement de fines, et pour cela, on place un filtre entre l'enrochement de protection et
le massif

5 bis 1.3 - Calcul du débit de fuites

5 bis 1.3.1 des débits de fuites travers le q

On applique la loi de DARCY :

Or, dans le cas de l'écoulement parabolique

a = a, = = O D
1 la section Aestmesurée

par l'ordonnée y de la ligne phréatique et le gradient hydraulique par sa pente -


dx
dont 1 intégration
245

En se référantà l'équation de la parabole vue précédemment : x - on peut


poser :

Pour 30" a la relation ci-dessus donne toujours une approximation suffisante.

Pour a on applique la relation :

= . y, . avec
= -
Pour un massif anisotrope de perméabilités verticale et horizontale on prendra

K . pour

5 bis 1.3.2 Calcui du débit de fuites travers la fondation

On peut estimer grossièrement le débit par mètre linéaire passant sous le barrageà l'aide de la
formule tirée de la loi de DARCY.

Pour une fondation relativement perméable, comme représentée ci-après, on admet que la
longueur moyenne (L) de la ligne de courant est celle de la ligne de contact du massif
imperméable avec la fondation plus perméable.

Fig 7.34 - Débit de fuite a travers une couche de fondations perméables

Fondation perméable

Substratum imperméable,

.
246

D'après la figure :

H
L
S = longueur mouillée de la couche de fondation
S (T - F)

= valeur moyenne du
coefficient de perméabilité horizontale de la fondation
q
= charge d'eau
= profondeur de la couche perméable
=épaisseur de base de la zone y compris le tapis amont
= profondeur de parafouille.

Si B est négligeable devant F, on peut utiliser la formule de SCHOKLITSCH :

q =

C =

F/T 0.1 0.2 0.3 0.4 O.5 O. 6 0.7 o.8 0.9


C 1 80 67 58 50 43 37 31 25

Autre Formule de calcul du Débit de fuite dans les fondations.

La analytique ci-après donne une estimation plus précise :


247

5 bis 1.4 - Calcul de la interstitielle

A l'aide du réseau d'équipotentielles, on peut déduire la pression interstitielle en tout point. Soit
figure ci-après.

Fig 7.35 - Détermination de la pression interstitielle

Massif du barrage

Pour calculer la pression interstitielle en on part de et on trace au jugé une courbe


équipotentielle s'intégrant dans le réseau. Cette courbe coupe la ligne phréatique en un point
de potentiel égalà la cote de ce point.

L'égalité de potentiel en et s'écrit :

+ =
d'où = - = pression interstitielle en M
exprimée en mètre d 'eau

A la vidange rapide, même si l'on ne dispose pas du réseau d'équipotentielles, on a une bonne
approximation de la pression interstitielle en en prenant comme valeur :

= - où = cote du point point de contact de la ligne phréatique ou du parement


amont avec la verticale issue de

Cette méthode donne des valeurs de la pression par excès, (ce qui va dans le sens de la sécurité).
248

6 - PROTECTION CONTRE LE RENARD


Lutter contre la formation des renards consiste :

- soità supprimer les infiltrations si on le peut en formant des coupures imperméables par un
écran étanche.

- soità réduire la force volumique visqueuse, c'est-à-direà réduire la valeur du gradient


hydraulique, doncà allonger les lignes d'écoulement.

- soità empêcher l'amorçage du phénomène, c'est-à-dire disposer dans la zone de résurgence des
filtres chargés d'empêcher des particules solides.

6.1 Ecrans étanches

existe différentes techniques utilisables pour réaliser ces écrans (murs en béton, noyaux d'argile,
murs de palplanches, parois moulées, voiles d'injection).

6.2 - des d'écoulement

Afin de réduire les forces volumiques visqueuses on chercheà rallonger parcours moyen des
lignes d'écoulement.

BLIGHT puis ont proposé des règles expérimentales définissant un gradient moyen
maximum qui est supposé tel qu'en aucun point dans le sol les conditions d'entraînement du sol ne
soient requises. D'autre part ce gradient est défini sur la ligne de courant qui suit le contact
ouvrage-sol de fondation en effet, ce contact est un lieu d'écoulement privilégié où les renards
risquent davantage de se former.

Il est possible d'obtenir un allongement de cette ligne de courant particulière en réalisant un ou


plusieurs parafouilles imperméables.

BLIGHT proposait la condition :

a modifié cette condition en affectant un coefficient minorateur égalà 1/3 aux distances
horizontales pour tenir compte des décollements possibles par suite de tassements sous la
fondation.

+ 1,

Le coefficient C dépend de la nature


des terrains.
239

COEFFICIENT DE LANE

NATURE DU C

1 Sables fins et limons

2 Sables fins 7

3 Sables moyens 6

4 Gros sables 5

5 Petits graviers 4

6 Gros graviers 5

7 Mélange de graviers et de gros galets

8 Argile plastique 3

10

Remarque

L'application de la règle de pour le de la fondation de la digue doit se


faire avec discernement et prudence en se référant au profil géotechnique du terrain de
fondation. En effet, cette règle empirique a été conçue pour des ouvrages rigides fondés sur
terrains meubles, les tassements différentiels pouvant alors êtreà l'origine des cheminements
préférentiels au contact sol-béton. Un tel risque est bien moindre pour un massif remblai au
contact de sa fondation meuble. A contrario, la règle de LANE supposant des sols de fondation
homogènes, elle ne permet pas de rendre compte des hétérogénéités parfois très localisées qui
vont bien sûr constituer les lieux d'écoulement privilégiés (lentilles sableuses, argilesà canaux,
cuirasses latéritiques). Enfin, la règle de s'appliqueà la prévention du phénomène de renard
et nonà la mise en oeuvre de l'échantéité de la fondation (même si les deux choses sont liées, un
défaut d'étanchéité pouvant sous certaines conditions entraîner un renard).

faut donc accorder plus d'importanceà la reconnaissance visuelle des sols de fondation de la
digue.

6.3 - Utilisation des filtres

L'apparition du renard est dueà de contraintes effectives trop faibles dans les zones de
résurgence. Un moyen de lutte contre le renard consiste alors à charger ces zones avec des
matériaux plus perméables les contraintes effectives sont ainsi augmentées les pertes de charges
dans le matériau filtrant étant négligeables le de renard dans le filtre n'existe donc pas (au
contraire une charge constituée par un matériau imperméable serait dangereuse : toute la perte de
charge s'y concentrerait et le renard ne s'y formerait que mieux).

.
250

Pour la protection des massifs de barrage, on a souvent recourt à deux types de filtre :

la filtre (ou drain) de pied horizontal ou drain tapis


le filtre (ou drain) cheminée (ou drain vertical)

Fig 7.36 - Utilisation des filtres

Cas d'un drain horizontal

. _._ Cas d'un drain


25 1

Drain

Pour intercepter les infiltrations dans le massif d'un barrage en terre on dispose habituellement
dans la partie aval du massif et au contact de celui-ci avec les fondations, un drain-tapis filtrant
destinéà rabattre la ligne phréatiqueà l'intérieur du massif Ce drain s'étend sur à - de
4 3
l'emprise du barrage. Son épaisseur se calcule en fonction du débit de

Fig 7.37 Drain de tapis filtrant

Cas d'une fondation Cas d'une fondation


ble relativement
2
3
2
1

la fondation n'est pas complètement imperméable, ce drain interceptera également les


infiltrations a travers la fondation. Il doit être alors protégé contre l'entraînement des éléments fins
de la fondation par un filtre inversé.

Le drain tapis filtrant est efficace dans la mesure où la perméabilité du massif est isotrope. Très
souvent, du fait de la technique d'exécution des barrages en terre qui consisteà compacter la terre
par couches horizontales, il existe une anisotropie assez forte du barrage, la perméabilité verticale
étant inférieureà la perméabilité horizontale. De ce fait le drain-tapis est souvent inefficace et on
observe des affleurements de nappes sur les talus aval de nombreux barrages munis de drain-tapis.

Débit Unitaire et du drain

Fig 7.38 - Débit unitaire a travers un filtre horizontal

. ....... . ..!

Si q est le débit d'infiltrationà travers un mètre de largeur du barrage qu'il faut évacuerà travers
le filtre de perméabilité est, on peut écrire :

.
252

q= A où A = valeur moyenne de la section mouillée

e+h
et A = - (moyenne)
2
-
= 31

On peut négliger hétant petit

II est prudent de prendre un débit qégal au double du débit de escompté. Ainsi, l'épaisseur e
du filtreà prévoir sera :

La valeur de 1 n'est pas égaleà la longueur totale du tapis filtrant, il faut retrancher la de
résurgence qui est égaleà :

avec

(m s) = perméabilité du remblai du barrage

a enm
q en

La longueur totale du tapis filtrant sera :


253

6.3.2 Drain vertical

Le drain vertical placé au centre de la digue constitue une solution plus efficace pour intercepter
les eaux d'infiltration. Un tel drain est constitué d'un rideau d'une largeur (épaisseur) minimale de
m en matériau grossier (graviers et sables) dont la granularité est choisie de manière à ce que les
conditions de filtre soient réalisées. Ce rideau peut être m i s en oeuvre par déversement du
matériau convenable dans une tranchée d'une profondeur de à recreusée dans le massif
compacté, au fur età mesure de l'avancement du terrassement du barrage. II peut remonter
pratiquement jusqu'à la cote moyenne du plan d'eau dans la retenue.

Fig 7.39 Drain

Drain vertical

drainées

L'eau de percolation interceptée par ce drain filtrant est évacuée soit par un réseau de
drains soit par un drain-tapis filtrant, s'il est également nécessaire de drainer les fondations.

Le drain vertical peut être constitué uniquement de gravier, le rôle de filtre étant alors assuré par
un tapis synthétique non tissé placé en fond de tranchée, le long de la paroi amont du drain et au-
dessus du drain. Dans ce cas l'épaisseur du drain pourra être diminuée.

6.3.3 Loi des filtres ou de non contamination

Un filtre ne doit ni se dégrader par entraînement de ses éléments, ni se colmater. est conseillé
pour cela d'utiliser des sables dont le coefficient d'uniformité est supérieur Ceci étant, si

on schématise par et les dimensions des grains du filtre et du matériau de base2 qui sur la
courbe granulométnque correspondent au point d'ordonnée %, les conditions a respecter sont,
d'après

Les indices indiquent le pourcentage des grains de diamètre inférieur a la valeur de l'indice (en
Dans le cas d'un filtre constitué de couches,pour chaque couche le matériau de base est la
couche précédente du tapis filtrant, dans le sens de la circulation de l'eau.

.
Granulométrie étroite :

5
Granulométrie étendue : -

-5

La figure schématise ces conditions

Fig 7.40 Granulométrie d'un filtre

filtre

La courbe granulométrique du matériau constituant chaque couche du filtre doit êtreà peu près
parallèleà celle du matériau de la couche précédente.

L'épaisseur de chaque couche doit être au moins de 20à 30 et en tout cas supérieure ouégale
à 50 fois le diamètre

existe des tapis de fibres synthétiques (non tissées) qui permettent de réaliser des facilesà
mettre en place.

Quand on est en présence de matériaux qui ne satisfont pas aux règles ci-dessus mentionnées il est
conseillé de vérifier la stabilité du filtre et l'absence de colmatage par une essai sur modèle.
255

Quand une couche filtrante sert de drain, elle doit permettre l'évacuation d'un débit double du
débità drainer. Si elle contient des drains poreux ou percés de trous, les orifices de ces drains
doivent être de diamètre inférieur à 0.5 fois de diamètre

La valeur de la perméabilité d'un est donnée avec une assez bonne approximation (50 %) par
la formule de pour les matériaux sableux.

où est en et en

6.3.4 - Puits filtrants

Des puits filtrants de décompression peuvent être nécessaires pour assurer le drainage des
fondations et éliminer les sous-pressions dans la zone du talus aval du barrage, lorsque les
fondations sont relativement perméables mais hétérogènes. Ce cas est fréquent, les dépôts
alluvionnaires étant souvent formés de lentilles ou de couches alternées d'argile, de limons, de
sables, de graviers.

Les puits remblayés en matériau filtrant analogue à ceux d'un drain vertical débouchent dans un
drain-tapis sous le talus du barrage età l'aval de celui-ci.

Fig 7.41 - Puits filtrants


256

La profondeur des puits devra être pour drainer les couches perméables situéesà une
profondeur inférieureà environ 50 de la hauteur du barrage et susceptibles d'être alimentées
par la retenue, leur densité est fonction de du terrain.

Lorsqu'il s'agit de drainer une couche de terrain perméable d'épaisseur limitée séparée du barrage
par une couche les puits devront traverser la couche imperméable et pénétrer la
1
couche perméable sous-jacente sur au moins - de de la couche imperméable.
4
Les puits drainants peuvent être équipés de en vue de la surveillance du barrage.

Le calcul approché d'un réseau de puits filtrants peut se faireà l'aide d'abaque, de modèle
électrique ou de modèle numérique sur ordinateur.

Un puits filtrant ne doit pas avoir un diamètre inférieurà 15

L'espacement entre les puits est un facteur dont I'importance est moindre que leur enfoncement
dans couche perméable. Cela veut dire qu'il vaut mieux peu de puits filtrants mais profonds que
beaucoup de puits peu profonds.

L'étude théorique de la réduction de pression provoquée par un système de puits filtrants a été
réalisée par et traduite sous forme d'abaques par
257

7 - STABJLITE DES DIGUES

7.1 - Définition du coefficient de sécurité

La définition du coefficient de sécurité des talus à de la rupture demeure une des questions
les plus controversées de la mécanique des sols. Plusieurs approches ont été proposées sans pour
autant qu'il ne soit possible de trouver une synthèse pleinement satisfaisante. Le débat reste donc
ouvert!

Soit figure ci-dessous :

Principe du calcul de la stabilité d'un talus


Fig

Pour étudier la stabilité du système, on cherche les conditions d'équilibre de la masse ABCMA.
L'arc AMC est une ligne de glissement possible.

Par souci de simplification, on retient comme forces sollicitant la masse ABCMA :

- le poids W qui exerce un moment moteur tendantà faire pivoter la masse ABCMA le de
l'arc de cercle AMC dans le sens de A vers C ;

- Les contraintes de cisaillement le long de la ligne de glissement qui exercent un moment résistant
pour équilibrer le moment moteur.

: =

Puisque le talus est en équilibre stable, la distribution des contraintes de cisaillement dans
l'équation ci-dessus n'est pas une distribution de contraintes critiques. On dispose donc d'une
certaine marge de sécurité que l'on apprécie à l'aide d'un coefficient de sécurité F.

A l'arc de cercle AMC, correspond une valeur numérique précise du coefficient de sécurité F. On
peut rechercher la ligne de glissement pour laquelle on obtient la valeur la plus faible de F.
258

7.1.1 Efforts mobilisables et efforts appliqués

On compare les efforts de cisaillement réellement appliqués et les efforts de cisaillement


((mobilisables))

=
' contraintes normales réellement appliquées
= intensité maximale de la composante de cisaillement compatible avec

Le coefficient de sécurité se définit par le rapport :

moment des efforts mobilisables


moment des efforts appliqués

A
ds
A
ds

Cette définition de F renferme une contradiction car si la ligne de glissement potentielle resteà
l'état d'équilibre élastique, on ne peut définir de façon précise les efforts de cisaillement
mobilisable ( c'està dire disponible au moment de la rupture puisque précisément on suppose
que la rupture ne peut se produire.

Si l'équilibre limite est réalisé sur la ligne de glissement on a


1

7.1.2 - Caractéristiques et caractéristiques réduites

Une autre manière d'évaluer la marge de sécurité consisteà remplacer les caractéristiques réelles
et du matériau par des caractéristiques et pour lesquelles le talus sera sur le point de se
rompre.

On définit deux de sécurité, l'un par rapportà la cohésion et l'autre par rapport au
frottement interne.

Pour des raisons de commodité, on définit un unique :


259

L'équilibre du massif se traduit par :

(c + ds =

r (c +

formule n'est identique qu'en apparenceà la formule équivalente correspondantà la


première définition. En effet, dans le premier cas les contraintes sont dits
réellement appliquées dans un d'équilibre élastique , tandis que dans le deuxième cas, il s'agit
d'une distribution d'efforts virtuels dans un état d'équilibre plastique .

7.2 Calcul de stabilité d'un en terre par la méthode des tranches

La stabilité d'un barrage en terre est de la stabilité de son talus amont et de son talus aval sur
sa fondation. Au niveau actuel des connaissances il n'existe pas de méthodes permettant de
calculer la stabilité sans faire des hypothèses.

On se donne une surface de rupture au contact de laquelle il peut avoir glissement. Pour cela, on
prend en général une surface cylindrique circulaire axe horizontal, qui apparaît comme un cercle
de glissement dans une coupe verticale de la digue. s'avère que cette hypothèse est bien traduite
en pratique.

En plus de cette hypothèse, on découpe le terrain en tranches verticales de faible épaisseur


juxtaposées et on étudie de l'ensemble.

Fig 7.43 - Calcul de stabilité : méthode des tranches

Tronche

Ligne
260

Définition

= portion de cercle de glissement interceptée par a tranche d'ordre n

1 = longueur de l'arc de cercle situé dans la partie saturée, c'est à dire sous la ligne phréatique
(on admet que la partie non saturée est fissurée et a une cohésion nulle c O)

= la composante normale et composante tangentielle du poids de la tranche ramené au


niveau du cercle de glissement

et = composante de l'action de la tranche d'ordre n - 1 sur la tranche d'ordre n

Pour tenir compte de l'action du séisme, on réduit la pesanteur de Oà et on y ajoute une


composante horizontal comprise entre O et

+ 1 et + = composantes de l'action de la tranche d'ordre n + 1 sur la tranche n

a angle entre l'élément et l'horizontale.

On sait que le barrage et sa fondation quand elle est alluvionnaire sont formés de terres dont la
résistance au cisaillement T est fonction de la contrainte normale N, de la pression interstitielle u
et des deux caractéristiques cohésion C est angle de frottement interne dans le domaine inter-
granulaire selon la relation :

T C U) (résistance au cisaillement).

Selon la nature des hypothèses considérées sur les interactions entre tranches et sur la pression
interstitielle, il existe plusieurs méthodes.

Nous parlerons de la méthode de perfectionnée par Bishop

- Méthodes de et de Bishop

Dans les deux cas on admet que la rupture suit une surface de glissement de forme cylindrique
circulaire et qu'elle se produit instantanément et simultanément le long de toute la surface. On
considère d'autre part qu'il n'y a aucune interaction dans la dimension du barrage transversale
à la vallée. Pour que cette approximation soit valable, la longueur de barrage dans cette
dimension doit être 2à 3 fois la longueur de l'arc de rupture. Cette hypothèse étant faite, on trace
sur une coupe transversale du barrage plusieurs cercles de glissement et on recherche Ie cercle le
plus critique, c'està dire celui qui représente le coefficient de sécurité le plus faible.
26 1

7.2.2.1 - Méthode de Felleniiis


:

1) - =O
(au niveau de chaque tranche)
1) - =O

Cela veut dire qu'il n'y a pas d'interaction.

2) La force tangentielle T est motrice car elle a tendance à entraîner le glissement.

= composante tangentielle du poids du (sol + contenus dans la tranche n

La densité utilisée pour calculer est la densité saturée pour la portion située sous la ligne
phréatique et la densité humide pour la partie située au-dessus.

3) La force N est stabilisatrice car elle mobilise le frottement interne. Elle crée une force résistante
opposéà T. Mais en milieu saturé, seules les forces intra-gramilaires sont susceptibles de
mobiliser le N est donc la composante normale du poids immergé, c'est à dire le
poids calculéà partir de la densité saturée diminuée de 1. On l'appelle généralement N'.

Soit R = rayon du cercle de glissement.

moment des forces résistantes (moments des forces de frottement et de celles de cohésion)

R + (c. dl) R = R

moment des forces motrices : T.R R T

On calcule le coefficient de sécurité F

CN'. +

Variante

Une variante de la méthode consiste a omettre l'hypothèse simplificatrice 3 età tenir


compte de la pression interstitielle. On prend alors pour la composante normale du poids total

calculéà partir de la densité saturée. engendre sur une pression totale moyenne
N
- de
laquelle il faut déduire la pression interstitielle u régnant dans cette zone. La force de frottement
mobilisée le long de est alors :

- = (N -

.
262

Moment des forces résistantes :

- R+ R R - +
Moment des forces motrices : CTR =

Le coefficient de sécurité :

+
A

CT
7.2.2.3 - Méthode de

Elle est plus générale car si l'on conserve - . On admet que X,

D'autre part on tient compte systématiquement de la pression interstitielle, comme dans la


variante de la méthode de Fellenius.

Le de sécurité a la même définition que ci-dessus, mais son expression est plus
complexe :

+ (N -

= coefficient différent pour chaque et lui- même fonction de F

(a= angle entre l'élément et l'horizontale)

Le calcul s'opère par itérations successives. Onévalue par la méthode le première


valeur de F qui est introduite dans le calcul, ce qui donne une deuxième évaluation plus fine etc.

La méthode de Bishop est plus précise que celle de Fellenius mais elle nécessite 3à 4 fois plus de
calculs (obligation d'opérer 3à 4 itérations). Les de sécurité obtenus sont en général
un peu plus élevés.

Le plus souvent, pour alléger les calculs, on détermine d'abord le cercle le plus critique par la
méthode de Fellenius et on vérifie que la valeur du coefficient de sécurité calculé par la méthode
de Bishop est supérieureà celle calculée par la méthode Fellenius. Si ce n'est pas le cas, il faut
reprendre la recherche du cercle critique selon la méthode de Bishop.
Fig 7.44 - Stabilité du talus amont calculée sur ordinateur

. .

a----
SOC;

DIGUE < ,< US A 3 .VIDANGE RAPIDE.

10 SURFACES LES PLUS

COEF. = 1.03
DE SSION FACTEUR
INTERNE PRESSION
NO. (KPA) PARAMETRE
21.0 JO 0.00 0.0 1
2 20.0 21.0 10 JO 0.00 0.0 1
3 20.0 21.0 O JO 0.0 1

5 15 20 25 30 35 40 50 55
Programme V -
7.3 valeurs forfaitaires de dimensionnement des pentes
de talus de de

A titre indicatif, le ci-après donne quelques valeurs de qui devrontêtre


par une étude de stabilité.

Hauteur du Barrage
Pentes des talus
Type du Barrage
Amont
Inférieureà 5 m - Homogène
- A zones 1

- Homogène, granularitéétendue 1
- Homogène,à fort pourcentage
d'argile
- A zones
- Homogène, granularitéétendue
- Homogène,à fort pourcentage
d'argile
- A zones 1 1

.
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