Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SOMMAIRE
CHAPITRE ASPECTS
D'UN PROJET DE BARRAGE ET
1. - Définition 14
2 - Le bassin versant 14
3 - La cuvette 15
4 - Types de barrages typologie structurale 15
4.1 - barrages en terres 15
4.2 - barrages en enrochements 20
4.3- barrages en béton 23
- barrages -poids 23
- barragesà contreforts 24
- barrages 25
4.4 - Barrages en gabions 25
- Ouvrages annexes 28
5.1 - l'évacuateur de crue 28
5.2 - ouvrage de prise d'eau 29
5.3 - ouvrage de vidange 29
5.4 - remarque 29
\
...
111
CHAPITRE LA RETENUE
.
V
1 Définition 110
2 - Généralités : constitution et choix des évacuateurs de crues 110
3 - Calcul hydraulique des évacuateurs de crues 118
3.1 - Déversoir 118
3.1.1 - déversoir linéaire 118
3.1.2 - déversoir linéaire noyé 121
3.1.3 - seuils normaux 124
- déversoirs circulaires pour puits ou tulipes ou moines 124
3.2 - siphon 127
3.3 - chenal d'écoulement et coursier 128
3.3.1 chenal d'écoulement 128
- coursier 129
3.4 - coursier - conduite 133
- du coursier - conduite 135
- calcul du coursier - conduite 135
3.4.2.1 - calculer et dans la conduiteà surface libre 135
3.4.2.2 - la conditionà la limite aval de la zone d'écoulement en charge 136
- calcul en charge 136
3.5 - la dissipation de l'énergie 142
3 - les becs déviateurs 142
les becs déviateurs : cas où 144
- les cuvettes de dissipation submergées 144
- les bassinsà ressaut 145
3.5.4.1 - calcul du bassinà ressaut 153
3.5.4.2 - quelques éléments sur la dissipation par ressaut hydraulique 160
- calage du radier du bassin de dissipation 160
- bassin de type impact 164
- calcul de l'affouillementà l'aval d'une chute 165
- bassin de type plongée : cas de petites chutes 166
- les barrages -poids en béton 168
4.1 - actions de l'eau
- poussée de l'eau et des sédiments 168
.
4.1.2 sous - pressions 170
4.1.3- autres formes de l'action de l'eau 173
4.2 - action du poids propre du barrage 173
4.3 - actions des séismes 173
4.4 - variation thermique retrait et gonflement du béton 174
5 - Etude de stabilité des barrages - poids en béton 174
5.1 - stabilité au 174
5.2 - stabilité au renversement 175
5.3 Remarque sur les sous-pressions 177
5.4 - conduite du calcul 178
5.5 - stabilité interne des barrages - poids 179
5.6 - stabilité au poinçonnement 181
BIBLIOGRAPHIE
AVANT PROPOS
L. COMPAORE
CHAPITRE
Dans les pays arides ou semi-arides?les objectifs assignés généralement aux petits barrages en
terre sont surtout : l'alimentation en eau des populations et des animaux,le développement de
l'agriculture irriguée, la pêche -pisciculture.
L'idée de projet peut provenir des populations, des autorités administratives et politiques ou de
sociétés d'exploitation.
L'envergure de l'ouvrage, son intérêt, son coût et ses impacts d'ordre social et économique
exigent qu'un examen préalable de solutions alternatives intermédiaires pouvant concourirà
satisfaire les objectifs formulés soit entrepris.
d'opportunité :
Elles consistentà examiner soit certaines variantes possibles du projet (comparaison d'un
ensemble sites, intégration des objectifs), soit des solutions de rechange autre que le barrage
(puits modernes, forages, impluviums).
Les avantages et les inconvénients de chaque solution peuvent être analysés (tableau ci-après).
Solutions Avantaees
Puits - Peu cher Implantation difficile sans moyen de
Exécution rapide pection
Exhaure manuelle possible Sécurité d'exploitation limitée (épuisement
- Facile d'entretien de la nappe ou abaissement sensible de
Occupation de l'espace infime son niveau pouvant conduireà des
tarissements temporaires)
Eau pas toujours saine si puits non couvert
Débit pas toujours intéressant
Accessibleà peu de personnesà la fois
L'emplacement techniquement favorable
peut être rejeté par les populations pour
des raisons socioculturelles.
Forage - Plus cher que le puits mais toujours Exige un moyen d'exhaure mécanique
très bon marché par rapport au Risque d'épuisement de la nappe
barrage délicate (personnel et matériel
- Permet une exploitation de la nappe spécialisés)
meilleure car peut être foré profon- Débit pas toujours intéressant
dément Accessibleà peu de gensà la fois
Emplacement technique favorable quelque
Occupation de l'espace infime fois rejeté par les populations pour des
raisons socioculturelles.
3
~-
1.2 Solutions :
Elles consistentà opter suivant une politique de développement socio-économique basée sur la
des ressources en eau, Dans ce cas des priorités sont définies au sommet
(gouvernement), et un projet de barrage qui s'inscrirait dans ces priorités pourrait de facto être
planifié.
2. RECHERCHE DU SITE ET
Si l'alternative choisie ou l'option faite est la construction du barrage quelle peut être sa
faisabilité ? L'étude de la faisabilité de l'ouvrage passe avant tout par choix du site du projet
en prenant en compte des objectifs sur :
- la capacité de la retenue
- le choix et la conception des ouvrages
2.1 Recherche du site
Une fois que les objectifs et les contraintes qui en résultent pour le barrage et retenue sont
connus, il convient de rechercher le site le plus apte et de préciser dans quelles conditions
l'ouvrage pourrait être réalisé sur ce site pour se prononcer en toute connaissance de cause sur
sa faisabilité et sur les suitesà donner au projet.
4
A cette phase, il faut éviter des opérations coûteuses pour l'étude, avant d'avoir la certitude que
le site convient.
b) Visite des sites qui semblent convenir en vue de préciser et de compléter les
renseignements généraux dont on dispose
des contacts locaux seront pris pour s'informer sur les sites repérés, sur les
observation faites en matière de crues, sur les problèmes fonciers, etc..
Déterminer les zones de travaux préparatoires aux stades suivant des études :
débroussaillage, aménagement d'accès, levé topographique, etc.. .
Dans la pratique, le schéma ci-avant décrit n'est pas respecté. En effet en raison des objectifs
visés, la recherche se limite souventà une zone géographique assez peu étendue dans lesquelles
il n'existe qu'un petit nombre de sites possibles, ou même éventuellement un seul.
A remarquer par ailleurs qu'en dépit de ces considérations, des raisons purement sociales ou
politiques peuvent primer pour le choix d'un site.
3 ETUDES
Avant d'entreprendre l'étude de cet avant projet, il est indispensable d'avoir une bonne
connaissance des conditions socio-économiques, topographiques, géologiques, géotechnique et
hydrologique du site.
3.1 Etude :
3.2 Etude :
- de fournir aux géologues et ingénieurs les fonds de plan pour les études géologiques
et l'établissement de l'Avant - Projet.
Lors de l'exécution des travaux topographiques, il faut établir un réseau de points fixes
extérieursà l'emprise du chantier qui de procéderà l'implantation des travaux. puis
ultérieurement aux contrôles périodiques des déplacements superficiels du barrage (fig.3).
11 est donc utile de rattacher les plans topographiques à des bornes de nivellement et de
triangdation (partage d'une surface terrestre en triangle, pour mesurer une ligne géodésique ou
pour dresser la carte d'une région), en dehors de l'emprise du chantier.
C
, . .
7
Les études géologiques et géotechnique d'un site de barrage ont pour objet de traiter les
questions concernant :
.
.
O
8
Pour cela on effectue des essais de mécanique des sols et des essais hydrauliques soit sur
échantillons en laboratoire, soit 'in situ" (directement sur le site).
Pour le prélèvement de chaque échantillon sur le terrain, on doit avoir un poids approximatif de
pour les sols fins (plus de d'éléments de diamètre 5 mm) et 30 pour les sols
grossiers (comportant plus de 70% d'éléments de diamètre 5 mm).
A.P.S. (Avant Projet Sommaire) zone d'emprunt, faire une tranchée par hectare ;
Pour se mettre dans la sécurité, le volume des emprunts aptesà chercher doit être à 2 fois
le volume du barrage projeté.
Analyse (tamisage
- Teneur en eau
Limites qui sont les teneurs en eau caractérisant le passage d'un sol
argileux :
Ces limites sont déterminées par des essais portant sur Ia fraction fine (diamètre des grains
0.5
Au point de vue identification des sols, on considère qu'une densité sèche maximale 1,6
dans un essai PROCTOR (Essai de compactage avec une énergie égale à 5
fois plus forte que dans l'essai normal) caractérise un mauvais matériau. Pour un bon
matériau on peut obtenir une densité sèche maximale voisine de 2. De même une teneur en
eau optimale est un indice défavorable.
t=c+
t contrainte tangentielle
c cohésion
contrainte normale
angle de frottement interne des matériaux
Une étude géotechnique des fondations de l'ouvrage devra permettre de s'assurer que les
contraintes dues au poids du barrage et aux poussées hydrauliques ne dépasseront pas la
résistance au cisaillement des terrains de fondations, de prévoir les tassements des
fondations meubles sous la charge du barrage, de choisir le rythme de construction
pour que les pressions interstitielles ne dépassent les limites admissibles, dans le cas des
fondations mal drainées.
Pour des fondations rocheuses, on fera attention aux couches altérées qu'il faudra
enlever. Toutes les dispositions devront être pour traiter les fissures ou les
failles.
Les méthodes de reconnaissance et d'étude des fondatioris utilisent les techniques de sondages
et géophysique.
10
3.4 - Etude :
Elle a pour objectif d'étudier les conditions de remplissage de la réserve d'une part et d'autre
part d'estimer la crue contre laquelle il est nécessaire de protéger le barrage. Les études
peuvent être basées sur la statistique si l'on dispose déjà d'un certain nombre d'années de
mesures sur le site ou dans la région. A défaut, on appliquera le méthodes déterministes.
rechercher des stations de jaugeage sur le cours d'eau étudié et sur les cours d'eau
voisins et recueillir le données hydrométriques ;
interview des riverains sur le niveau des plus hautes eaux Hx cette enquête peut être
effectuée en diverses sections et sur les deux rives pour éliminer les aberrations ou les
exagérations
.examen des plus gros galets charriés par le cours d'eau pour estimer grossièrement les
plus hautes valeurs de tirant d'eau Hx qui se sont produites par le passé, en s'inspirant de
la notion de force tractrice limite :
= tirant
d'eau maximum, en m
1 = pentedu thalweg au point considéré, en
d = "diamètre" des galets, en
.
,^ -
Il
Choisir la valeur du débit de la crue dont on veut protéger un ouvrage c'est choisir la
probabilité de fréquence de cette crue. Cette fréquence dépend bien sûr de l'importance de
l'ouvrage envisagé et des risques que sa destruction fait Exemple : les petits barragesà
vocation humaine et pastorale dont la rupture ne pas d'entraîner de mort d'hommes en
aval sont munis de déversoirs calculés pour écouler crue (une fois en 10 ans). Un
ouvrage plus important méritera une meilleure protection (crue centenaire, millénaire ou même
davantage).
La question est donc d'abord de connaître la valeur débit de la crue dont on a choisi la
fréquence (plus exactement la durée de retour). se pose différemment si on a des
informations ou non relatives au débit des cours d'eaux que le barrage va retenir dans la
négative il faudra faire une estimation basée sur l'analyse des pluies.
Le temps de concentration :
C'est le temps que met l'eau tombée au point le plus éloigné pour arriver au
point calcule la crue. Si une averse dure un temps supérieur ouégalà toute la
surface du bassin versant contribue la crue au point considéré. On peut estimer ce temps
par des formules :
c en heures
S surface du bassin versant en
L chemin hydraulique plus long en
P pente du parcours L en est la pente moyenne
a coefficient caractéristique du bassin qui se détermine par comparaison avec
d'autres bassins voisins. est de de 0.1 1 s'il y a plusieurs tronçons de
pente
on prendra :
en heures
S surface BV en
L longueur du thalweg en
H dénivelé (en mètres) entre le point haut et le point bas du thalweg
pente : Oà 3%
pente : 4à 0,6 V 0,9
.
13
(heures)
On opère ensuite avec les pluies d'une durée t donnée comme on a fait avec les débits de
rivière :
CHAPITRE II
1.
Un barrage est un mur érigé au travers d'un cours d'eau et destiné à bloquer dans une cuvette
toute ou partie des eaux de ruissellement du bassin versant pour constituer une retenue d'eau
temporaire ou pérenne à usage multiple ou spécifique. Suivant l'importance et la fréquence des
surplus d'eau (phénomène de crues), on associe au barrage un ou plusieurs dispositifs
d'évacuation appelés évacuateurs de crues.
VERSANT
BARRAGE
2. LE BASSTN VERSANT
Le bassin versant en un point ou, plus exactement, dans une droite d'un cours d'eau, est
défini comme la totalité de la surface topographique drainée par ce cours d'eau et ses affluents
à de ladite section. Tous les écoulements prenant naissance à l'intérieur de cette surface
doivent traverser la section droite considérée pour poursuivre leur trajet vers l'aval.
Chaque bassin versant est séparé de ceux qui par la ligne de partage des eaux.
Pour tracer cette ligne, on utilise une carte topographique dont l'échelle devrait en principe être
convenablement choisie. En on utilise principalement les cartes au ème
sur la carte correspond 2 disponibles sur toute Occidentale et
Centrale, et parfois les cartes au ème et ème pour lesquelles on dispose
d'une couverture très partielle. On pourra également se reporter aux photographies aériennes
qui offrent une couverture complète au ème et pour lesquelles d'autres échelles sont
possibles (tous ces documents sont disponibles auprès des Instituts Géographiques).
15
Le tracé des limites du bassin versant s'effectue à partir de la cartographie des courbes de
niveau et du réseau hydrographique lorsque les courbes de niveau sont imprécises. La ligne de
partage des eaux suit les crêtes et traverse le cours d'eau au droit du point considéré, en
descendant par une ligne aux courbes de niveau (ligne de plus grande pente) et qui
correspondà la trajectoire théorique d'une goutte d'eau.
Le site d'implantation d'un barrage définit l'exutoire de son bassin versant. Le rôle de ce bassin
versant dans l'hydrologie de l'ouvrage est capital. C'est notamment les apports en eau de ce
bassin versant qui détermineront le remplissage du réservoir de l'ouvrage et l'importances des
déversements (crue).
3. LA CUVETTE
C'est le domaine topographique attenante au barrage vers l'amont, pouvant être inondé le
niveau de stockage de l'eau. La cuvette a donc pour de stocker le volume d'eau dont on a
besoin. Cette eau peut être restituée en aval grâceà des ouvrages annexes telles les prises d'eau
ou les
Le barrage est constitué par la digue qui est en terre compactée. La digue a une
section trapézoïdale dont les pentes de talus sont suffisamment faibles pour respecter les
normes de stabilité. Pour les petites digues ces pentes sont de l'ordre de pour 2à 3H. La
digue peut être "homogène" c'està dire réalisée avec un même sol, elle aura alors en générai un
"filtre de pied" constitué et d'un tapis de sable disposé au pied ou un "filtre
constitué d'une colonne de sable et tuyaux d'évacuation. La digue peut aussi être à "zones"
16
dans ce cas une tranche de sol plus imperméable appelée ou est noyé
dans la digue constituée matériau perméable. Le peut être vertical ou incliné vers
l'amont. peut parfois se réduireà un écran étanche sur le parement. Une tranchée d'ancrage
est en pour assurer une bonneétanchéité niveau de l'assise. Des protections
des talus et de la crête sont aménagées pour lutter contre érosions diverses.
. .
18
perméable filtrant
Recharge p e r m é a b l e
Protection amont
Tapis
(perméabilité K
Figure 2.8 Profil en travers d'une digue
A X E DU BARRAGE
du
3
en ou profil
I
20
4.2 en enrochements
Le barrage est constitué par une digue en enrochements qui n'est autre chose qu'un grand tas
de gros cailloux. Pour imperméabiliser le barrage en enrochements, il est indispensable de lui
adjoindre un organe d'étanchéité qui constitue la partie la délicate de l'ouvrage. Ce type de
barrage est souventéconomique dans les zones d'accès car il y a peu de transportà
effectuer, les enrochementsétant prélevés sur place.
de Enrochements de
21
En
.
22
4.3 en béton
On distingue 3 types de barrages en béton selon leur forme et leur Comportement mécanique :
Ce sont des massifs de sections triangulaires qui résistentà la poussée de l'eau par
leur poids. A cette catégorie se rattachent :
les barrages -poids précontraints,
* les barrages -poids évidés où certains évidements ontété aménagés,
les barrages mobiles,
certains seuils en rivière.
ROCHER
tapisétanche
Leurs formes sont très variées et résistent de par leur poids et leur forme.
Ils sont constitués d'un voile de bétonà i'amont qui reporte la poussée de l'eau sur des
contreforts. Ils utilisent moins de béton que les barrages-poids.
a) Solidaire des contreforts avec parement amont plan. Les diverses sections de voile sont liées
aux contreforts et fonctionnent en console courte.
b) Constitué d'une dalle posée aux extrémités sur les têtes contreforts. Le voile travaille en
flexion comme une poutre posée sur 2 appuis simples extrémités.
c) Solidaire des contreforts avec parement amont cylindrique. Cette disposition massive facilite
la transmission de la poussée au contrefort.
d) Constitué d'une voûte de faible portée et donc de faible épaisseur s'appuyant sur les
contreforts.
courtes
reforts
contreforts-
water-stop
face amont
Les voûtes
Ils sont constitués d'une voûte, parfois très mince, à simple OU double courbure.
Ils résistent grâceà leur formeà la poussée de l'eau qu'ils reportent sur les terrains d'appui en
rive et en thalweg. Les barrages-voûtes transmettent au rocher d'appui des efforts beaucoup
plus élevés que les autres types de barrage.
4.4 Barrages en
Ce sont des massifs constitués de gabions (cas remplis de pierres) et munis d'un
dispositif d'étanchéité. Les barrages en gabions sont des ouvrages flexibles, facilesà mettre en
oeuvre et possédant un effet drainant permettant d'éviter les sous-pressions dans certaines
parties de l'ouvrage.
On distingue différents types de barrages en gabions dont quelques uns sont indiqués ci-après.
2 : Couche de
3: amont en matériaux
4: d'étanchéité en béton
5 : P a r e m e n t a v a l vertical en g a b i o n s
6 : en
7: ou
8: T r a n c h é e d'ancrage.
. .
26
Couche
amont en
Murette d'étanchéité en b é t o n
ou
en de
B a s s i n de en g a b i o n s
d'ancrage.
1 : Enrochements
2 : Couche pose
3 : Massif amont en argileux
4: Murette en béton
5 : Déversoir en g r a d i n s d e gabions
6 : Mur en gabions
7 : Massif en e n r o c h e m e n t
8 : Bassin de gabions
9: ou
10 : Tranchée d'ancrage.
27
2.19 aval en de
Enrochements
2: de p o s e
3: amont en
Murette en
5: ou
6: en de
7: de en semelles
8: an .
2.20 aval
1 :
2: Couche de p o s e
3 : M a s s i f en argileux
d'étanchéité en
5 : Pente en ou Reno
6 : Géotextile ou
7: de e n gabions semelles
d'ancrage.
.
28
Les ouvrages annexes sont des dispositifs installés pour remplir des fonctions spécifiques en
rapport soit avec l'utilisation de l'eau stockée, soit avec la sécurité du barrage. Dans le cadre du
présent cours on considérera les ouvrages de prise les ouvrages de vidange et les
ouvrages évacuateurs de crues comme ouvrages annexes.
L'évacuateur : il est rare que le volume de la cuvette puisse contenir toutes les eaux de
ruissellement d'une saison pluvieuse ; est faut que les eaux puissent
s'évacuer sans submerger les digues.
On place en généralà cet effet un mur en béton dont la se trouveà une cote inférieureà
celle du barrage; c'est lui qui fixe la cote de la réserve. est situé en général au
centre du barrage,à l'emplacement de l'ancien lit des eaux d.e ruissellement (déversoir central).
On le place parfois au prolongement de l'axe du barrage sur les rives (déversoir latéral).
Cet ouvrage constitue souvent la partie la plus délicate et la plus onéreuse du barrage.
L'évacuateur de crue se compose d'une partie déversante (admission) et d'une partie "dispositif
de restitution".
du
29
Ils sont constitués soit par des siphons, soit par des pertuis de fond avec dispositifs de mise en
service (tour d'admission, conduite, vannes, bassin de tranquilisation, passerelle de service.. .).
Ils sont généralement prévus pour l'irrigations.
5.4 - Remarque
Il arrive, sur les petits barrages que les ouvrages de prise d'eau et de vidange soient confondus
en un. Dans ce cas on ne peut effectuer qu'une vidange partielle de la retenue en cas de
nécessité;
AMONT
iona
vannes-
.
i
3O
COUPE A- A
TETE AMONT
WE EN PLAN
--?-- I I
COUPE
. .
31
III
On construit un barrage en vue de constituer une réserve qui puisse satisfaire les besoins.
Les problèmes suivants sont doncà considérer
Ovins - caprins : 20
bovins 30 - 50
Dans le cas où l'on doit tenir compte d'un bétail transhumant on peut estimer grossièrement
les besoins en considérant qu'un animal ne peut s'abreuverà une réserve que s'il pâtureà
moins de 10 du barrage (parcours maximum jourrialier 40 km) soit 30 hectares
concentriquesà la retenue. En zone sahélienne la densité de bétail est de 1 bête pour 4à 6
hectares soient environ 6 bêtesà abreuver au
32
S'il s'agit de cultures sous on évalue les besoins en eau en tenant compte
Pour la connaissance de on peut soit se référer des cartes, soit utiliser des
formules de calcul (formule de Penmann notamment !) ou encore des observations sur le
bac classe "A".
On pourra aussi rencontrer des zones sableuses (en bordure le plus souvent)
faisant communiquer la cuvette avec l'aval.
Si les terres ne contiennent pas assez d'éléments fins ou si veut recouvrir une
zone sableuse ou latéritique par exemple on peut répandre et compacter une couche
d'argile sur une épaisseur d'environ 50 cm. Le procédé est intéressant s'il existe une
ballastière argileuseà proximité. L'inconvénient de cette méthode est qu'elle exige
beaucoup de soin pour sa réalisation : une infiltration qui se manifesterait dans une
zone mal compactée entraînerait l'argile au travers du matériau perméable : on a
donc intérêt c'est possible,à intercaler entre le sol perméable et l'argile un sol
jouant le rôle de filtre retenant l'argile. D'autre part si la zone argileuse doit être mise
à sec chaque année en fin de saison sèche, il y a des risques de fissuration de l'argile
ainsi que d'érosion. faudra prévenir ce risque en recouvrant la couche d'un
matériau sablonneux ou d'une protection de pierre reposant elle-même sur des
graviers (couche de 20 environ).
- Le "sol ciment'' obtenu en incorporantà la terre une faible proportion de ciment ou même
de chaux. Cette technique est délicate : problème des essais préliminaires pour déterminer
les quantités de stabilisantsà utiliser, problème du mélange de la terre et du ciment.
- La bentonite qui est une argile spéciale (thixotropique) peut être utilisée de différentes
manières :
Après avoir asséché par labourage puis aplani la terre on y répand la bentonite (4
par qu'on mélange par hersage sur une couche de 10à 15 d'épaisseur. On
compacte enfin : on peut obtenir une réduction des de environ.
Enfin, si la réserve d'eau ne peut être vidangée , on peut étancher une zone avérée
perméable par saupoudrageà la d'un mélange de sable et de bentonite. Cette
méthode est évidemment moins
.
- Une émulsion de bitume peut être répandue depuis surface de l'eau elle est entraînée
vers les fissures et les colmates. On utilise en général un tuyau qui descend le produit au
fond et évite de souiller par trop la surface. On utilise en général 6 de produit par
Le procédé est relativement économique mais salit l'eau.
- Des procédés plus coûteux consistantà couler sur place 5à 10 de béton bitumineux
étanche reposant sur un support en empierrement ou une couche de béton de ciment.
2.1.3 - Moyenne de lutte contre les infiltrations dans les ouvrages importants
Si le barrage est fondé sur un sol présentant une perméabilité un peu trop forte, on peut
réduire les infiltrations sous l'ouvrage en disposant un tapis étancheà de l'ouvrage.
Ce tapis devra être reliéà la partie étanche du si c'est un barrageà zone. En
rallongeant le trajet des particules liquides ce tapis diminue les vitesses d'écoulement donc
les débits de
.
36
COUCHE
La longueur d'écoulement est 1 ou L suivant qu'on n'a pas ou qu'on a placé un tapis
amont. K' perméabilité du tapis amont.
H H
ou
1
Le débit par mètre de longueur de barrage
La réduction de débit
-19=
37
Ainsi pour obtenir une réduction de débit p, il faudra placer un tapis amont dont la
longueur est : L - 1.
L -1 = 1)
= 0.60 +
Autre formule
Parafouille s
Egalement dans le cas des fondations trop perméables mais excluant les roches fissurées,
une solution très employée est celle d'un écran étanche le sol de fondation. Cet écran
rejoindre le terrain imperméable si celui-ci n'est pas trop profond.
Elle est particulièrement indiquée si on peut de sorte recouper une couche de sol
particulièrement perméable.
(Exemple de la figure).
38
Et l'écran désigné "parafouille" peut être constitué d'un mur en argile, en béton ou en
rideau de palplanches.
Les deux solutions mur en béton et écran d'argile exigent le déblaiement d'une tranchée
qu'il faut assécher pendant l'exécution des travaux (sauf si on réalise des parois moulées).
Mur en moulée
cote
paroi moulée
étanche interne
e n matériaux
paroi moulée
._..
...,.
, .
de la paroi : m
2150 1
Surface de la paroi : 5 600
Profondeur maximale : m
Composition du mélange eau 900
ciment 270
35
.
39
Rideau de palplanches
H hauteur
moment quadratique par rapportà
2--1 module de résistance
Poids de 1 Module de
Hauteur paroi résistance par
mètre de paroi
Larsen 1 15 1 500
Injections
Lorsque le sous sol constitué de roche fissurée ou de couches successives plus ou moins
perméables jusqu'à des profondeurs importantes, les rideaux parafouilles sont insuffisants
on a recoursà la technique injections.
s'agit de réaliser dans la zoneà traiter un nombre important de forages disposés en ligne
et que l'on équipe de dispositifs permettant de les obturerà un niveau déterminé on
introduit dans le forage un tube perforé au dessus du niveau fixé et on envoie sous pression
les produits d'injection destinésà combler les vides.
Si les fissures sont très petites et la perméabilité faible on a recours aux injections
d'argile.
Pour les fissures importantes et les fortes circulations d'eau on injecte un mélange sable
-argile - ciment.
Les injections se faisant sous pression parfois importante, il n'est pas possible de réaliser
celle-ci depuis la surface : il faudra toujours avoir un "toit qui retienne les injections vers le
bas. C'est ainsi que les injections se font de haut en bas et que la fermeture vers le haut est
en général réalisée par un rideau prarafouille dans le prolongement des injections (rideau
d'argile, de béton ou en palplanches).
Les injections d'argile se font couramment surtout depuis l'utilisation des boues
thixotropiques : une mélangéeà une argile non thixotropique même en faible
proportion peut la rendre utilisable. Elle la rend fluide lorsqu'elle est soumiseà des
déformations, mais reprend une consistance solide dès qu'elle est au repos.
Rideau d'iniections
Imperméable
- O60
--- amont
035 OU
. - d'injection suivant profil développé barrage-voûte
de un E.D.F.).
L'absorption p a r q u a n d elle une ciment.
Les pertes par évaporation dans une réserve sont sensiblement proportionnelles à la
surface du plan d'eau. exprime donc ces pertes par la hauteur d'eau évaporée. Elle
dépend de la durée évidemment, des conditions climatiques, de l'étendue et de la
profondeur de la réserve qui constitue un volant thermique. Pour les réserves de petites
dimensions, on ne tient pas compte de ce terme. On évalue l'évaporation à l'aide de l'une
des formules suivantes :
Formules le
273 + 760
E = 0,398 n -
273 B-
= tension
moyenne mensuelle de vapeur d'eau s'obtient en multipliant par le degré
hygrométrique moyen.
E = n - (1 + 0,072
E = hauteur d'eau évaporée en pendant le mois de n jours.
Formule de :
E
E =évaporationjournalière en
V = vitesse du vent en
.
42
Mesuresà l'évaporomètre
Fig 3.7 -
Bouchon
POREUSE
TYPE
du
à
Som d u b o r d .
. BAC COLORADO (ÉTATS-UNIS)
.BAC DU BUREAU
Il n'existeà l'heure actuelle aucun moyen réellement satisfaisant pour lutter contre les
pertes par évaporation. Elle atteint pourtant dans les pays très secs des valeurs voisines de
aussi a-t-il été expérimenté plusieurs procédés de lutte contre l'évaporation.
Ils consistent tous à recouvrir la surface de l'eau par un produit servant de protection
contre les radiations solaires.
Couverture de petites sphères de styropor : les résultats sont meilleurs mais cette
technique est peu employable pour les grandes réserves sur un bassin de on a
obtenu une réduction d'évaporation de 54
Enfin il ne faut pas oublier que ces traitements ont un effet sur la flore et la faune : la
réduction d'évaporation entraînant une élévation de la température.
Bien que d'importantes données de base sur le phénomène aient été assemblées dans ie
quart du siècle dernier, beaucoup reste encore à faire pour que les projections des taux et
des processus d'envasement des réservoirs soient mieux connues.
2.3.1 La position du
L'érosion, le transport et la déposition des sédiments sont des processus naturels qui se
sont manifestésà travers les ères géologiques. L'importance de l'érosion et relativement
. quantité de sédiments arrachés varie beaucoup d'un bassinà un autre et dépend de la
géologie, du climat, de la morphologie, des sols, de la végétation et bien d'autres
conditions. La sédimentation des réservoirs des est inévitable. Le problème est de
savoir au bout de combien de temps, l'utilisation du réservoir sera compromise du fait de
cette sédimentation.
L'érosion
L'érosion se définie comme la disparition du sol. Les d'érosion sont : l'eau, le vent,
la neige et la gravité. A cette liste on pourrait ajouter les actions anthropiques. La
sédimentation est un sous-produit de Une compréhension du processus de
l'érosion est indispensable pour développer des mesures de contrôle et prédire les quantités
de sédiments provenant des bassins versants.
39
(a) zone d'exhaussement du lit
L'eau de ruissellement entraîne avec elle des matériaux solides qu'elle arrache au long de
son parcours ces matériaux se déposent dès que la vitesse de l'eau devient inférieure à un
certain seuil : ainsi une retenue qui amène l'eauà réduire sa vitesseà une valeur
pratiquement nulle provoque le dépôt de la presque totalité des matériaux solides
transportés par les eaux du ruissellement. L'arrachement de particules est d'autant plus fort
que les pentes sont importantes et que les précipitations sont plus irrégulières et que les
sols du bassin versant sont plus fins, toutes choses égales par ailleurs. Ainsi en où
les reliefs ne sont pas très accusés mais les précipitations concentrées, les dépôts solides
peuvent parfois avoir des valeurs relativement importantes.
Fournier :
E = - - 6 et -- 20
P
E = - - 6 et --
P
formule valable pour tous climats sauf arides
On n'utilisera ces formules qu'avec prudence, en effet l'importance des charriages est Iiée
aux caractéristiques hydrologiques du bassin qui ici n'est caractérisé que par le terme -.
P
Le coefficient H tga définissant le relief n'intervient que faiblement d'autre part on
n'exprime rien qui décrive la nature du sol (grosseur des particules par exemple).
Formule de Collet
J = 0,047
Les meilleures estimations de débits solides restent l'observation sur des bassins versants
voisins comparables.
47
On comparera le volume des débits solides annuels estimé avec celui de la réserve pour
avoir une idée de la durée d'envasement. Une durée faible 10 ans pourra conduireà
rejeter le projet.
Formule de GOTTSCHALK
=
D : dégradation spécifique annuelle
S : surface
Formule de - (Grésillon)
3
D
-1700
625
Kompienga 5 800 à 10 HER
1980
38 EIER 900 160
I I
Samboandi 148 EIER 724 260
Vi 92 EIER 1
102 MIETTO 75
- Les éléments fins ne sont pas arrêtés par cette technique une partie de ceux-ci sont
entraînés par le déversoir s'il déverse mais l'essentiel dépose : s'ils sont importants, on
pourra parfois les évacuer par une vidange rapide si l'ouvrage est muni d'une vidange de
fond, ou encore par le passage d'une crue dans la vide, les vannes étant ouvertes,
Enfin le curage par engins de terrassement peut s'envisager mais toutes ces solutions ne
conviennent que pour des ouvrages importants ;
Pour les très petits bassins versants on peut aussi de stabiliser pentes au
moyen d'un reboisement en de cultures appropriées (terrasses).
barrage
. grossiers
49
Volume réserve
doit se situer ente 3 et 10
Volume digue
Le calcul des volumes d'eau stockés se fait suivant les méthodes ci-après :
Elle consisteà assimiler la à un cône de hauteur le plan d'eau ayant une surface
:
2.67
b) Corrélation entre le volume de stockage dans la retenue (V) et le produit (S x H) de la
surface du plan d'eau par la profondeur de la réserve.
2.67
A noter que ces formules sont calées prioritairement des retenues au Burkina Faso.
une méthode plus rigoureuse consisteà mesurer les surfaces , des plans
d'eau correspondants aux courbes de niveau distantes d'une hauteur h. En partant du fond
on pourra ainsi calculer les volumes d'eau a chaque tranche :
c
Ces données permettent d'établir la relation hauteur - volume dans la cuvette, nécessaire
pour prévoir une bonne utilisation de la retenue dans le temps.
.
52
650 ut
N
289
I
I
I
I
I
.
4 - COURBE D'UTILISATION DE LA RETENUE ;
HYPOTHESE 3 de 48 HO
en chou
I I
\
Fig 3.14 - Schéma de des tranches d'eau dans la retenue
5 - ETUDE DES APPORTS
L'étude des apports doit être faite en fonction de l'utilisation de la retenue et du rôle qu'on
lui assigne.
La des petites retenues sont destinéesà assurer une régularisation saisonnière des
ressources en eau. A cet effet, elles se remplissent pendant la saison humide et se vident
plus ou moins complètement pendant la saison sèche:. Dans ce cas il est nécessaire de
procéderà une étude aussi détaillée que possible des apports annuels afin de déterminer le
volume maximal utilisable sur le site avec le taux de satisfaction choisi. On vérifiera que ce
volume est pour remplir la retenue envisagée.
Raisonnons sur un grand bassin versant et sur une période d'une année.
- Ruissellement =
- Infiltration =
- Evaporation = E
* On pose Q = +
Comme raisonne sur une durée d'un an, les réserves du sous-sol sont identiques
statistiquement, et le débit ne peut que celui qui s'est infiltré, soit 1, en moyenne.
*
-1
21
Dans ce cas, on peut procéder à une analyse fréquencielle des débits moyens annuels ou
modules annuels.
A partir des débits moyens annuels on peut exprimer les apports annuels (volume écoulé
ou lame d'eau écoulée). On supposera le volume des apports uniformément réparti sur
toute la du bassin versant.
Quel que soit le mode d'expression des apports annuels, lorsque l'on dispose d'une série de
mesures longue, on pourra calculer les apports en fonction de la fréquence
de satisfaction choisie. Généralement la loi normale de Gauss convient pour
en la matière.
5.2.2.1 - de TURC
On évalue le déficit d'écoulement moyen annuel et considère que également, l'eau non
consommée par évapotranspiration contribue l'écoulement au niveau du bassin versant.
Cela revientà négliger en particulier les pertes par infiltration profonde qui percolent au-
delà du bassin versant.
P
= 300 + 0.05
-
+
Le Module d'écoulement moyen annuel [ou encore le "débit" moyen annuel] est :
P-D
P
La formule de Turc surestime probablement les déficits d'écoulement dans les régions
chaudes et notamment dans climats sahéliens. Ce qui revientà dire qu'elle sous-estime
le module d'écoulement moyen annuel dans ces même:; régions.
Par ailleurs la formule de TURC, valable pour les bassins versants està appliquer
aux petits bassins versants avec modération. En effet l'eau tombée en tête d'un bassin ne
s'évapore probablement que plus loin après avoir sur une certaine distance.
5.2.2.2 Formule de
On =
0.8 + 0.14 T
3 cas se présentent :
1 1
- - = P
1
- alors P = D
* - = 0.20 +
.
CHAPITRE IV
peut arriver que lors de importantes la capacité de la retenue soit insuffisante pour stocker
la totalité du volume ruisselé. Etant donné que les subrnersions entraînent la destruction des
barrages en terre, il est nécessaire d'évacuer le surplus. utiliseà cet effet unévacuateur de
crues.
Mais pour dimensionner cet ouvrage, il faut déterminer maximale qu'il doit évacuer appelée
crue de projet ; ceci revient finalementà accepter un certain risque que I'on s'efforcera de
minimiser en tenant compte des conditions locales. Pour déterminer cette crue de projet, on étudie
le régime des crues.
Choisir la valeur du débit de la crue dont on veut protéger un ouvrage, c'est choisir la probabilité
de fréquence de cette crue.
Par exemple : la crue décennale est la crue dont la probabilité de retour est de 10% d'une année
sur l'autre, c'est-à-dire que l'on risque d'observer en tous les dix ans, mais peut être cette
année on peut être jamais.
Si on a des informations sur le débit des cours d'eau, on s'oriente vers des méthodes basées sur
de la fréquence des crues (rare en AFRIQUE).
1.1 - Méthode
Cette méthode repose sur l'idée qu'on ne reverra jamais pire que ce qu'on a pu voir dans un passé
suffisamment étendu. Ce qui suppose deux choses :
- d'une part l'évaluation des plus hauts niveaux de crues passées par la recherche d'anciennes
traces et d'archives ou chroniques locales. Mais c'est rarissime en car il n'y a
pas de tradition écrite ancienne.
- d'autre part, la transformation rétrospective des niveaux maxima en débits avec une courbe de
C'est donc une méthodeà utiliser dans des cas très particuliers où l'on dispose de renseignements
fiables et précis.
60
L'emploi des méthodes statistiques suppose que l'on ait un nombre suffisant de relevés (trente ans
semblant être la limite Or ces données n'existent que dans un très petit nombre de
(généralement sur les grands cours d'eau). Donc ces méthodes ne sont utilisables que pour
d'un nombre réduit de bassins versants.
Méthode
- Dans le cas général, il faut ajuster la courbe de fréquence des crues, en ayant recours à des
procédés statistiques. Deux lois de probabilité sont privilégiées dans ce domaine :
- la loi de GUMBEL
- la loi de FRECHET
Loi de GUMBEL
Donc
avec
(x - x)"
x est la moyenne et est type
n
De manière pratique
m
Après avoir classé les crues annuelles maximales par ordre croissant, on calcule pour chacune
d'elles la probabilité = -
Loi de FRECHET
2.1.1 : Intensité de la
La pluie de durée de retour T qui provoquera la crue de de retour T est celle dont la durée
est égale au temps de concentration du bassin versant :
En effet :
- On doit donc sur graphique donnant h, hauteur de pluie de durée de retour T, en fonction de t,
durée de la pluie, (ou plutôt Log h en fonction de Log t) déterminer la hauteur de pluie
correspondantà la pluie de durée
log t
- existe des formules (empiriques) reliant d'une: pluie de fréquence donnéeà sa durée
i=a
n et a sont des à expérimentalement. TALBOT : = -a
64
a et bétant aussià déterminer expérimentalement ces formules ne pourront être utilisées que si
on a connaissance des coefficients correspondant à l'endroit considéré. Tout au plus peut on
appliquerà des bassins semblables une formule expérimentée pour l'un d'eux.
l'expérience montre qu'une averse d'intensité très forte ne couvre pas une très grande surface.
Ainsi devra-t-on appliquer un coefficient a la pluie dont la période de retour est T,
coefficient, d'autant plus petit que le bassin versant est grand ;
1
exemple : -= 1- 0,0054 (S en (formule allemande)
est le "coefficient d'abattement".
Débit de la crue
Si :
Kr est le coefficient instantané
le temps de concentration en heures
h la hauteur de précipitation correspondantà la crue de durée de retour cherchée et de durée
égaleà h en
S la surface du bassin versant en
A le coefficient d'abattement
C'est la formule de
Formules empiriques :
Formule de MYER :
Q = A.
S surface du bassin versant en
A et n coefficients liésà la pluviométrie et aux Caractéristiques du bassin versant. est
d'extrapoler pour des bassins semblables.
Formules de de etc...
.
Méthodes spécialement mises au pour les bassins versants en
Afrique occidentale et centrale.
Dans le cadre de ce cours, il sera exposé deux méthodes partir desquelles on peut déterminer la
crue du projet.
Ces deux méthodes permettent d'estimer la crue décennale. Nous verrons en un deuxième temps
comment passerà la crue retenue comme crue de projet.
Les insuffisances de l'ancienne méthode ORSTOM avaient amené les chercheursà extrapoler les
valeurs hydrologiques. C'est ainsi que s'est constituée la méthode statistique du CIEH. Ainsi, cette
méthode prend en compte les zones de forêts en plus des zones soudano-sahéliennes
(95 et peut s'étendreà des bassins beaucoup plus vastes
a)
faut d'abord déterminer la zone dans laquelle est située le bassin versant. En
effet, la méthodologie et les abaques utilisées ne sont pas les mêmes dans chaque cas.
b) Paramètres nécessaires
- est cartographiée
- S est mesurée sur la carte topographique
- l'indice global de pente Ig
.
67
On détermine ensuite la pente transversale en faisant la moyenne sur quatre ou six ligne de plus
grande pente sur les versants. Si cette pente est très différente de la pente longitudinale on
corrige l'indice global de pente
Le coefficient de
- Lorsque cela est possible, il est souhaitable de déterminer de manière expérimentale, le plus
souvent par comparaison avec un bassin versant voisin de mêmes caractéristiques.
- Granites
2. - Grès
3. - Sables
4.- Argiles + marnes
5. - Schistes
5
68
Point
I
I
aoo .
\
700
Cota du da : 290,083
o.
s u r f a c e du b a s s i n
O I I
3 20 30 40 70
Le Niger
Figure 4.4 Régimes climatiques
C I E H C O I N TE R AFRICAIN O TUOES
\
800 an . Lonr
o
A.
. Zona ,
C.
70
d) des
Selon Ie cas que l'on a déterminé en fonction de la valeur de on utilise des abaquesà ou
paramètres. On détermine les verticalesà considérer en utilisant le tableau de la page suivante.
Puis on passeà la lecture des valeurs de On effectue ensuite une comparaison critique des
différents débits obtenus afin de retenir une valeur définitive de
symbole voirabaque
AC Afrique de
A01 200
AC2 200 1 600 C
A03
A04 600 pas resuitats
AC Afrique
AC1 1 A
AC2 1 c 1600 rnm
AC3 AC
AC4 1 A
pluviométrie annuelle 400 AC
400 800 AC
800 1 mrn ACD
1200
1 mrn C
HV Haute-Vo ta A
Ni Niger A
Haute-Voita Niger Mali
Sénégal Mali + pas de résultats
Togo + Bénin C
ire
CCCG Congo, Sud-Cameroun*,
Centrafrique, Gabon
Nord-Cameroun' BC
71
Figure 4.5
a
72
Figure 4.6
i
. .
N 'AH
OP
. .
73
Figure 4.7
O
O
O
74
Figure 4.8 :
d
3
Çd
3
3
\
a
m
a
.
75
Dès les années soixante avait étéétablie une méthode de des débits de crue
décennaux, appelée méthode ORSTOM ou de RODTER et AUVRAY. Cette méthode, mise au
pointà partir de 65 bassins versants de superficie inférieure à 120 s'applique en théorieà
toute de l'Ouest, entre 150 et 1600 de hauteur de précipitations annuelle. La zone
par exemple, n'est représentée que par une trentaine de bassins, et les abaques
proposés sont peu sûrs pour les superficies inférieures à
Depuis 1965, le volume de données et d'observations s'est riotablement accru malgré une réduction
sensible des recherches sur bassins représentatifs à du début des années 70. Ainsi, une
analyse de plus en plus fine des phénomènes hydrologiques a permis de mieux appréhender les
mécanismes qui régissent l'écoulement superficiel.
Les auteurs, et notamment RODIER, ont donc effectué une révision de cette méthode pour la
zone sahélienne et la zone tropicale sèche pour des bassins allant de quelques hectares à 1500
Elle permet d'estimer le débit décennal le volume ruisselé, ainsi que les temps de
montée et de base, paramètres indispensables à ia conception des barrages.
La méthode s'applique à des bassins dont la superficie se situe entre quelques dizaines d'hectares et
plus de 1500 en distinguant néanmoins les bassins sur lesquels la crue décennale n'est
généralement pas unitaire, des autres bassins. De plus, pour une meilleure précision, les deux
grandes régions climatiques : sahélienne et tropicale sèche, ont été traitées séparément. Par
ailleurs, les bassins sahéliens dont la superficie est à 10 ont étéétudiés
indépendamment pour la mise au point de la méthode qui a ensuite été appliquée à l'ensemble des
autres bassins. Pour les bassins dont la superficie est supérieure 120 et surtout pour ceux
dépassant 350 seule a été prise en considération, pour l'estimation des caractéristiques de
crue, la partie aval du bassin topographique susceptible unécoulementà
L'aire couverte par cette active est à la pente, la forme età I'inflitrabilité du bassin,
ainsi qu'au degré de dégradation du réseau hydrographique. Les relations proposées se réfèrent
néanmoinsà l'ensemble de surface des bassins.
76
en oeuvre pratique
On détermine la pluie décennale ponctuelle sur 24 h (on considère qu'il n'y a qu'une averse
par 24 h et est la pluie dont la probabilité de retour est de 10% d'une année sur l'autre
cette valeur est en générale cartographiée).
2. La pluie ne couvre pas forcément l'ensemble du bassin versant, surtout si celui-ci est très
étendu. Des études ont montre que l'étendue d'un front nuageux donnant lieuà une averse est
limitée en Afrique Occidentale (environ 15 la plupart du temps), si bien qu'à partir d'une
certaine superficie, l'ensemble du bassin versant n'est pas arrosé. On applique donc un
coefficient d'abattement A, dit coefficient de graphique de
ci-joint) ou coefficient d'abattement.
1 5
79
: bassin imperméable. Pas moins de 85à de la surface sont constitués par des sols
: roche très saine et sans trop de rugosité, ergs (plaines d'argiles et de
cailloux très vite saturées), glacis (surfaces planesà faible pente aux sols les plus divers,
maisà forte propensionà engendrer des formations pelliculaires), colluvions argileuses,
argiles pouvant présenter des fentes de retrait telles que celles rencontrées
fréquemment dans les bas-fonds (vertissols par exemple). Les sols argilo-sableux,
argileux, voire sableux peuvent également être classés dans cette catégorie, s'ils sont
recouverts d'une et stable.
P (P4) : bassin perméable, constitué d'éboulis rocheux avec produits de décomposition assez
perméables, de cuirasses ferrugineuses très disloquées, d'affleurements rocheux
tectonisés et diaciasés avec des pentes non négligeables, de sols sableux sans pellicule
imperméable ou avec un couvert végétai de sables grossiers.
TP : bassin très perméable, formé d'affleurements rocheux très diaclasés et disloqués avec de
faibles pentes, de dunes et d'arènes épaisses, de carapaces excessivement
fissurées.
Un bassin peut éventuellement être classé à la limite de deux catégories, par exemple
- le coefficient de ruissellement Kr 1O
le temps de base
le volume ruisselé : =
Le coefficient de pointe a 1O, pris sauf indication contraire de la check-list, égalà 2,6
En région sahélienne, le second n'est jamais très important. Pour en tenir compte, on appliquera les
relations suivantes :
- pour un indice P: ==
,
81
I
,
, ! I
,
!
.
Figure 4.15 : Coefficient de ruissellement Kr70 -en zone tropicale sèche
86
I , I
I
.
87
......
1 3' !O
en
88
en
.
Figure 4.19: Temps de base en sèche
I
I I I
I I
. .
en
. 4
Figure 4.21 : Temps de montée S IO en zone sahélienne
92
En zone tropicale sèche, le rapport Qret1 O semble lié davantageà la surface du bassin dont
dépendent les possibilités de stockage (dans les lits des cours d'eau par exemple) ou
interne (horizons pédologiques, voire géologiques) qui favorisent l'écoulement retardé :
Sauf dans certains cas particuliers, une durée de vie égaleà dix ans est Faute de
mesures nombreuses, pour protéger un ouvrage contre une crue d'une durée de
retour supérieureà dix ans, on convient généralement de majorer la crue décennale à l'aide d'un
certain sans que nécessairement on ait une idée précise de la fréquence de la crue ainsi
calculée.
L'hypothèse de base de la méthode est que le supplément de pluie par rapport à une certaine valeur
dont la durée de retour est grande ruisselle intégralement. Si la loi de probabilité des pluies de
durées t données a une décroissance exponentielle (gradient exponentielle = gradex), on montre
alors que Ia loi de probabilité des débits moyens sur la durée t est "parallèle''à celle des pluies
(exprimées dans la même unité) pour les faibles probabilités de dépassement : le gradex des pluies
est égal au gradex des débits. Une fois obtenu le débit moyen, on calcule le débit de pointe de
l'hydrogramme en admettant que le rapport R de ces quantités est constant.
93
On supposera ici :
a) - Que la méthode est applicable au delà de la crue décennale. Cette hypothèse est bien entendu
d'autant plus contestable que la perméabilité du bassin du bassin est plus forte : très
vraissemblable pour un bassin dont le coefficient de ruissellement de la crue décennale est égal
à elle l'est beaucoup moins lorsque ce même coefficient est égal à 0.1. Nous nous
limiterons donc aux perméabilités P2 et P3 de la classification précédente (Bassins
"relativement imperméables" selon les auteurs de la méthode du
b) - que la loi de probabilité des valeurs extrêmes des a une décroissance exponentielle. Les
études de BRUNET ainsi que quelques ajustements effectués au Burkina montrent
que cette hypothèse est admissible.
d) - Que le rapport de la valeur du débit de pointe au débit moyen sur la durée t retenue est égal
au coefficient de pointe adopté par RODER et pour les hydrogrammes. En
conséquence, nous choisissons un intervalle de temps t (pour la pluie comme pour la
moyenne) égal au temps de base de les l'hydrogramme. y a donc ici une incohérence
théorique entre le diverses durées utilisées, le calcul la crue décennale étant effectuéà
partir de la pluie journalière et celui du "supplément de pluie" sur une durée différente.
Cependant, sur le plan pratique, cette différence ne doit: pas conduire à une erreur importante
car les courbes intensité durée sont rapidement décroissantes (les averses ont en général une
durée inférieureà cinq heures et la pluviométrie est sensiblement constante pour des
variations importantes de la durée).
Que, pour une fréquence donnée, les hauteurs d'eau précipitées sont liées à leur durée par une
loi de MONTANA h = D'après les études de et plus récemment
celles de et sur les averses exceptionnelles en Afrique Occidentale et
Centrale
Que le coefficient d'abattement est même pour les crues décennales et centenaires :
formule proposée par permettrait de déceler des variations de l'ordre de 10%
qui ne sont pas significatives). De toute façon le coefficient d'abattement est très certainement
décroissant avec la pluviométrie et le retenu pour la crue centenaire va ainsi dans le
sens de la sécurité.
94
Le coefficient maiorateur C
La crue centenaire est donc déduite de la crue décennale par l'intermédiaire d'un coefficient
majorateur
-
O
Enfin, on remarque que la distinction entre régime tropical et sahélien conduit à des différences
peu importantes. Nous conserverons néanmoins cette distinction puisqu'elle existe déjà dans le
calcul du débit Cette remarque nous permet cependant de constater que le rapport
- peut présenter des variations assez importantes sans que la valeur de soit
beaucoup modifiée et que les résultats obtenus sont donc également acceptables dans les zones de
la côte occidentale pour lesquelles le rapport est plus
O
Figure 4.23 : Rapport crue et crue décennale en fonction du
coefficient de décennale et pour divers temps de base de
y ro m
P IO
,-
regime
P IO P
96
importe de connaître la forme des hydrogrammes des crues exceptionnelles contre lesquelles on
a choisi de protéger les ouvrages.
dont on connaît les temps de base et temps de montée grâce à la note de MM.
RODER et sont intitulés "hydrogrammes unitaires". Pourtant la note en question qui
effectue le calcul des débits des crues exceptionnelles en adoptant ces temps comme
caractéristiques des hydrogrammes adoptés par les auteurs partir des données présentées par
montre que ceux-ci peuvent en fait être considérés effectivement comme typiques des
crues exceptionnelles et non unitaires.
Ainsi, nous construisons des hydrogrammes schématiques en trois tronçons linéaire respectant
données relatives a ces crues et déjà rencontrées auparavant :
temps
t
La diminution du débit est représentée par une ligne brisée dont la première partie est constituée
par le symétrique de la montée et fin par une droite rejoignant la durée Le changement de
pente s'effectueà un débit Q dont la valeur est fixée par une relation exprimant que le débit
maximum et le débit moyen de la crue sont dans un rapport
.
97
On montre en réalité que dans les cas les plus courants, la deuxième partie de la descente ne joue
aucun rôle en ce qui concerne le rapport c'est ce qui nous a permis de ramener
à une montée linéaire de durée tm et une descente symétrique. Les paramètres
définissant l'hydrogramme sont alors : et
La crue exceptionnelle dont le débit maximum est égal à est théoriquement provoquée par
une pluie uniforme dont la durée est égaie au temps de On sait que les pluies de
même fréquence mais dont les durées sont à tm ont une intensité moindre et
provoquant des débits maxima de crue inférieure à . Toutefois l'effet du laminage sur celles-
ci est moins fort et il importe de rechercher la valeur la plus importante après laminage ,
aussi avons-nous considéré des hydrogrammes par une forme trapézoïdale :
Le débit est lié au débit maximum Qmax de la crue et aux temps et si l'on admet que
la loi de MONTANA s'applique aux pluies considérées et si d'autre part on considère pour
simplifier, que les débits et sont intensités des pluies qui
les provoquent
Figure :
temps
. .
! ...*-
intensité
98
Dans les petits bassins versants, les débits de crue instantanés sont souvent relativement élevés,
mais le volume des crues est en général assez faible et les crues peuvent être laminées de façon
appréciable par stockage dans la tranche disponible entre la. cote du déversoir et celle des plus
hautes eaux. Le débit qui passe dans l'évacuateur de crue est inférieurà celui de la pointe
de la crueà l'entrée de la retenue L'effet de laminage de crue dépend de la forme de
de la crue entrant dans la retenue, de la capacité d'évacuation du déversoir de
crue et de la forme de la partie supérieure de la retenue.
L'étude du laminage consiste soità déterminer la cote maximale atteinte par le plan d'eau
pendant la crue, les dimensions du déversoir de crue (longueur déversante) étant fixées à
priori, soità déterminer les dimensions de l'évacuateur de crue, la hauteur maximale du plan
d'eau au-dessus de l'évacuateur de crue étant fixée à priori;
En général, pour des raisons d'hydraulique, on adopte une du plan d'eau au-dessus du
seuil des évacuateurs de crueà système de contrôle déversant comprise entre et
L'étude doit être effectuée pour des crues de forme et de diverses afin de déterminer la
cote maximale du plan d'eau et le débit maximal correspondant de l'évacuateur de crue dans
les conditions les plus défavorables de laminage.
Cette étude peut être faite sur ordinateur, ce qui permet d'utiliser un grand nombre
et d'obtenir des résultats assez l'on dispose de bonnes
hydrologiques.
Figure 5.1 - Effet du de crue sur sortie de la retenue
Figure 5.2 - de crue la retenue
de crue
Débits l’entrée de la
stocke
Volume
Hydrogramme sortant
aI’evacuateur de crue
-
Volume
Temps
: temps
: cote du pian d’eau
: débit de crue entrant dans retenue.
: débit sortant de la retenue par crue
: Aire du pian d’eau la cote
101
- EQUATION DE
Nous écrivons le bilan en volume des différents apports pendant le temps dt :
- volume entrant Qc
- volume sortant Qe
- variation de stock :
RESOLUTTON
2.1 -
La résolution de l'équation peut aussi être faite numériquement par exemple avec la méthode
de Runge-Kutta.
dz Y -
dt At
La valeur de la fonction est estimée dans l'intervelle [t t + At] par une fonction
La valeur de est une moyenne de valeurs de f dans l'intervalle [t t +At].
=
At
f(t At
2
= f(t At At
2
f(t At
2
dont nous faisons une moyenne
= 1
La vaieur de cote du plan d'eau au temps t + At es ainsi :
Z = +
Le calcul est poursuivi jusqu'à obtention de laminé complet.
102
AV
Qc
AV = Variation de volume dans un pas de temps donné At
et
= = (Pour un déversoir)
calcul par
Chaque étape (intervalle de temps entre deux instants) est bâtie sur les résultats de l'étape
antérieure. A l'instant O. On est la cote du plan d'eau normal (PEN) et aucun débit
entrant n'est observé le barrage est plein mais ne déverse pas.
Le cheminement du calcul établit une itération à partir des colonnes 7à 14 pour calculer la
lame d'eau sur le seuil. Après épuisement des calculs d'une étape, on revient toujours à la cote
du PEN pour faire le cumul de la lame d'eau et obtenir la cote atteinte par le plan d'eauà
l'étape considérée (colonne 7) On fait : cote PEN + lame d'eau sur le seuil.
Après avoir obtenu une valeur de Ah, on la rajouteà la valeur de la lame d'eau sur le
déversoirà l'instant pour calculer la nouvelle valeur de la lame d'eau :
+ Ah
Entre les colonnes 7à 14, les calculs sont reconduits pour chaque étape jusqu'à convergence
de la valeur de Ah qui fixera la convergence de la lame d'eau sur le seuil. On obtiendrait alors
identiqueà
2.3 par de continuité : Abaques de calcul
= temps
de montée
= surface du plan d'eauà la cote de déversement
= hauteur au-dessus du seuil telle qu'à cette hauteur surface du plan d'eau passeà 2A.
2 Cas de :
'Noter :
.
1
de a
surface
2
1
0.0 2
Qe
Qc
O. 8
107
de
,
2.4 - Enure de
Dans un plan repéré par un système d'axes avec les volumes stockés en ordonnée et les débits
en abscisse, pendant un intervalle de temps At, l'équation est représentée par une
droite de pente At et passant par les points d'abscisses et
On établit un graphique
---------
20 ---------
16
- ---- - -
-- - - - - - - -
10
a -----
6
4
-----
h max
------ IL
50 a+
-240
Charge sur le en de crue e t d'évacuation
d'un i n t e r v a l l e
de crue
de l'évacuateur de crue
Qe4
Qemoyen - 2
At
En construisantà partir du point 3 d'abscisse une demi-droite de pente 2-, jusqu'au point
At
d'abscisse puis de ce point une autre demi-droite de pente - -. celle-ci recoupe la
courbe des en tel que
/CHAPITRE VI
1 - DEFTNTTTON
Les évacuateurs de crues sont des dispositifs de sécurité placés dans les barrages pour assurer
convenablement l'évacuation des trop-pleins et leur restitution adéquate dans thalweg en
aval. Ces trop-pleins sont calculés sous de crues exceptionnelles.
EVACUATEUR TOTAL
COL LATERAL
TULIPE Ecouiement par Impact
conduite Bassinà ressaut
SIPHON en charge Impact
r
PRISE DE FOND en charge
Impact
Becs déviateurs
Saut de ski-
VERSOIRS
C'al
dé n oy 6
CI1
__--
n c II
dé noyé
en
- -
- ---
Courbe de structure
en
c ircu aire
A
dans l'eau
par
112
.-
II>
.-
O
8
.a
--
114
-1
115
de
de pression
- . .. .. .. -
A ---
de
.
Les critères de choix d'un évacuateur de crue sont les suivants. Ils sont au nombre de 7 :
1. sûreté - de fonctionnement
2. Prix (facteur économique)
3. Difficulté de calcul hydraulique ;
4. Difficulté de calcul hydraulique ;
5. Exigence topographique, géologique et géotechnique
Facilité d'entretien ;
7. Possibilité de modifier l'ouvrage.
3.1 Déversoir
Le débit d'un évacuateur de crue est généralement contrôlé par le déversoir situé dans partie
amont de l'évacuateur. Pour qu'il en soit ainsi, les parties aval (chenal, coursier, puits, galerie,
bassin de dissipation d'énergie...) doivent être conçues pour évacuer le débit du déversoir sans
perturber l'écoulement de celui-ci, de telle manière que cet écoulement soit dénoyé
3.1.1 Déversoir
L = longueur déversante
h = charge sur le déversoir
C= 4,429 m
m = coefficient de débit qui dépend notamment de l'épaisseur B du déversoir par rapportà la
charge h, et de la forme de la crête du déversoir. Les courbes ci-après donnent les valeurs
approchées de m (de C) dans l'hypothèse où la profondeur de pelle P est suffisante pour
que la vitesse d'approche du déversoir par l'eau soit négligeable.
Fig.6.8 : Profils de déversoirs linéaires
O , 46
O
0.36
,42
O
.
.
: de débit
. .. ... ... _. . .
121
Si l'évacuation des eauxà du déversoir se fait dans des conditions telles que le niveau de
l'eau en aval remonte au-dessus de la cote de la crête du déversoir, lorsque la hauteur d'eau
au dessus se cette cote atteint ou dépasse les de la charge sur le déversoir, celui-ci sera
considéré comme noyé !
2
alors déversoir noyé.
Le débit d'un seuil épais en écoulement noyé peut être calculé par :
Q 2J 2 h1
.
Une digue déversante peut être considérée un seuil épais, d'épaisseur égale la
largeur en crête de
digue.
Lorsque le seuil est noyé, il y a réduction du coefficient de débit d'autant plus importante que
le rapport - est petit. La courbe établie par Bureau of Reclamation" donne le
Figure 6.12 : Réduction coefficient de débit d'un seuil normal en écoulement noyé
.
123
.
124
Les seuils normaux (profil profil Scimeni) sont des déversoirs dont la crête et la partie
aval sont profilées de manièreàépouser la forme de la lame déversante. Les indications de la
figure permettent de déterminer le profil normal d'un déversoirà parement amont vertical.
Les déversoirs circulaires (puits ou tulipes) fonctionnent comme les déversoirs linéaires du
même type tant le rayon R du déversoir est suffisamment grand par rapport à la charge h
sur le déversoir pour la contraction des filets liquides dans le puits ne gène pas
I'écoulement sur le déversoir qui reste alors Le déversoir est donné par la formule:
-Q =
h
-Pour des valeurs de - prend les mêmes valeurs que pour les déversoirs
linéaires
h
- Pour la valeur de m décroît jusqu'à 25% environ
R
h
- Pour des valeurs de -
R
la valeur de m décroît très rapidement et l'écoulement
est noyé.
125
En le débit est contrôlé d'abord par l'orifice du puits et ensuite par l'ensemble
puits et galerie qui fonctionne comme une conduite en charge si la charge h continueà
augmenter
Lorsque le déversoir fonctionne en "dénoyé", il faut éviter les dépressions dans les puits. Pour
cela il faut que la charge disponible dans chaque section du puits (distance de la sectionà la
surface libre moins les pertes de charge section) soit supérieureà la charge
équivalenteà la vitesse de circulation de l'eau dans la section (-). Dans ce but on prévoira
un déversoir de grand diamètre suivi d'un convergent et d'un tube de plus petit diamètre
.
126
3.2 - Siphon
L'écoulement dans un siphon se calcule comme dans un tuyau coudé. Pour mener l'évaluation,
il faut connaître :
la charge disponible ;
- les pertes de chargeà prendre en compte ;
la de pression atmosphérique disponible pour la partie ascendante amont.
Pour un siphon de section rectangulaire constante, le débit par unité de largeur est donné par la
formule :
D =hauteur de la section,
H = différence de charge disponible entre le réservoir à l'amont et la cote de restitution ,
j = Somme des différences pertes le long du trajet de l'eau à savoir, et étant l'aire
de passage et la vitesse au niveau de la section supérieure du siphon et et
de passage et la vitesseà la section de sortie :
3
- pertesà l'entrée dans le convergent =
3
- pertes dues au frottement =
a,
- pertesà l'orifice de sortie =
Pour éviter les phénomènes de cavitation très nuisibles et générateurs de vibrations et chocs
dangereux, il faut vérifier :
pi;
I i
I
I I
i
i
I I
I
Section de contr
3.3.1 Chenal
Le chenal fait directement suite au déversoir, dans le cas d'unévacuateur de surface. Sa pente
est faible pour le régime y soit fluvial.
En général, le chenal est de section rectangulaire qui est la disposition hydraulique la plus
intéressante après un déversoir. Sa longueur est rarement importante car il sert uniquementà
passer le sommet du barrage avant d'aboutir au coursier en aval.
Les calculs hydrauliques sont difficiles et inaccessibles si l'on ne dispose pas de moyens
informatiques avec les programmes adéquats ou si ne réalise pas un essai en modèle réduit.
129
Le chenal étant trop court, le régime n'y est pas uniforme en général. immédiatement à l'aval du
déversoir, il s'établit un ressaut qui amène l'écoulement fluvial. A l'extrémité du chenal, là où
s'amorce le coursier, on établit au niveau du changement de pente un léger rétrécissement en
convergent pour bien marquer le passage en écoulement torrentiel.
= rayon hydraulique en m
1= pente en m/m
s = Section mouillée en
K = coefficient de rugosité
Le calcul s'effectue pour le débit maximum, mais aussi pour des débits intermédiaires.
3.3.2 Coursier
Le coursier fait suite au chenal et conduit l'eau au thalweg. Il est plus souvent construit en
béton et il est conseillé de lui donner une section rectangulaire, ce qui assure un
écoulement régulier. L'expérience montre que la forme la plus économique correspondà une
largeur égale fois le tirant d'eau.
Lc = 2.5 -
= largeur au plafond du bief amont
= largeur au plafond de la section de contrôle
,
130
- A la section de contrôle on a y =
- le long du coursier y s'estime aisément avec les abaques.
Hs =énergie spécifique (énergie ramenée au radier du canal)
L'abaque donne =
1
= largeur du coursier
Hs dépend de la charge amont et de la perte le long du coursier. Hs est variable selon la section
considérée.
est ainsi possible d'avoir section par section un ordre de grandeur assez approché du tirant
d'eau.
Calcul de la revanche
Exemple
Lorsque le système d'évacuation comporte une conduite le calcul est particulier, en effet cette
conduite peut être en chargeà l'amont età surface libreà l'aval. Lorsque la conduite est
entièrement en charge (ce qui est déconseillé) le calcul est une simple application de
l'hydraulique en charge. Dans cas d'une tulipe classique quatre types d'écoulement peuvent
se produire :
. .
Figure 6.19 : Fonctionnements d'un coursier conduite
Y = hauteur déversante D
Soit notée l'énergieà la limite aval de zone d'écoulement en charge tel que :
soit est beaucoup plus petit que d. Il faut alors prendre =
Nota : S = Ir-
4
Calcul en charge
Soient
où
4
=
d
Pour que le régime soit bien il faut vérifier :
3
NOTA
Si les conditions hydrauliques ne sont pas satisfaisantes, il faut reprendre le calcul avec un
autre
ne faut pas oublier que pour qu'un écoulement à surface libre soit stable, un reniflard doit
assurer l'aération de l'écoulement au niveau de l'élargissement de la conduite.
Pour la zone d'écoulementà surface libre; il est toujours possible d'estimer globalement les
pertes de charge.
Pour que l'écoulementà surface libre soit stable dans la galerie, un reniflard doit assurer
l'aération de l'écoulement au niveau de l'élargissement de la conduite
GALERIE
de
.
138
a
h
+
a
I
Co
n +
a
ci
+ ci
+
+
Y
Al-
L
Fig 6.22 : Courbes de calcul de
.-.--.-
a
C
O
.
Fig.6.23 : de de critique
V
Fig.6.24 : spécifique en canai circulaire
.
1-12
Que ce soit la traversée d'un déversoir ou au bas d'un coursier d'évacuateur, les eaux arrivent
au bas de l'ouvrage avec une énergie cinétique importante qu'il s'agit de dissiper le plus possible
à l'intérieur du liquide lui même plutôt que sur le fond ou les rives du thalweg ce qui
entraîneraità la longue un déchaussement de l'ouvrage évacuateur. Dans ce but on fait suivre
les ouvrages évacuateurs d'un ouvrage dit de dissipation ou de Plusieurs types
d'ouvrages de dissipation peuvent être envisagés.
Les différentes méthodes utilisables pour dissiper l'énergie cinétique de ont étéétudiées
de façon approfondie par le U.S. Bureau of et les résultats de ces études ont été
publiés dans "Design of Dams''
Certains dispositifs comme les becs déviateurs (cuillers) et les cuvettes de dissipation
submergées sont peu utilisés pour les petits et barrages.
Les procédés les plus fréquemment sont les bassinsà ressaut et les bassins du type
impact.
Pour les petites hauteurs, il est souvent économique de ne pas faire de coursier et de déverser
directement dans un bassin de plongée renfermant un matelas d'eau qui forme un excellent
dissipateur et débouchant directement dans un chenalà faible pente conduisant à la rivière.
Les becs déviateurs constituent u n procédé intéressant pour les barrages en béton.
Le principe consisteà installer, en bas du déversoir un bec relançant l'eau vers le haut suivant
un angle en générai de l'ordre de 35à 45".
.
3.5.2 - Les becs : Cas
- -- --
et P
- avec débit par unité de largeur
P
v = vitesseà
sortie du bec
H 0.9 +a
Une cuvette submergée, éventuellement à bords crénelés dévie la lame déversante provenant
du seuil vers le haut. se forme ainsi 2 rouleaux, en surface au-dessus de la cuvette, l'autre
au fond, se mouvant en sens inverse, en aval du bord de la cuvette. Les mouvements des
rouleaux s'imbriquent dans la lame et dissipent ainsi l'énergie disponible de l'eau.
Figure 6.27 - Cuvettes de (extrait of dam")
bou t
permanente
Le bassin a ressaut est un moyen très pour réduire la vitesse de sortie à une valeur
compatible avec la stabilité des berges à l'aval.
Pour 1 1,7
n'est alors pas nécessaire d'établir un bassin spécial de Pour F 1,7 le tirant
d'eauà la sortie est de de fois celuià et la vitesse de sortie est d'environ
la moitié de la vitesseà l'entrée = -).
2
Aucun déflecteur n'est nécessaire : un simple bétonnage du canal sur une longueur de 4à 6
à partir de où la profondeur commenceà se modifier (c'est-à-dire immédiatement
après la rupture de pente en fin de coursier) est
Pour 1,7 F 2,5 un ressaut commenceà apparaître mais n'est pas très turbulent (on parle
de "pré-ressaut").
Les déflecteurs et seuils ne sont pas encore nécessaires et il faudra simplement veiller comme
en (2)à ce que le bassin soit long pour contenir l'écoulement pendant son
ralentissement.
Les graphes ci-après donnent le rapport des profondeurs conjuguées avant et après
ressaut en fonction de F et le rapport de la longueur du ressaut (donc de la longueur
minimale du bassin) au tirant d'eau avalégalement en fonction de F.
147
.
Pour 2,5 F le phénomène est dans un stade de transition et il se forme un ressaut
instable, le jet incident se développant de façon intermittente le long du fond ou de la
surface libre.
Cette instabilité rend le ressaut difficile à contrôler et faut amortir les vagues par des
obstacles.
La forme (type 1) est relativement efficace. Le rapport des hauteurs conjuguées est
donné en fonction de F par le associé. Pour amortir le mouvement des vagues on a
intérêtà prendre pour le bassin une profondeur 1.1 La longueur du ressaut est
donnée en fonction de F sur le second graphe.
Dans cette gamme de valeurs de F l'efficacité du bassin type 1 n'est pas très bonne. On a intérêt,
si on le peut,à passer au type II valable pour F 4,5 en accroissant la largeur du bassin donc
en diminuant (faisant ainsi passer F dans le cadre du cas
F en Newton
A.-
.
Fig 6.30 : Courbes du dans
plat
NOTA :
-15=
1
Abaque et tirnnts
L'abaque de la figure synthétise ce qui a été dit sur les profondeurs. Elle permet, en fonction :
Si la longueur de l'ensemble chenal coursier est inférieureà 5 fois la hauteur de chute =O,
.
Bassins a ressaut : Abaque de synthèse
10
9
Y2
h
mètres
mètres )
1
153
P = pelle
He = hauteur d'énergie =h + -
h= de lame d'eau sur le seuil
VO = Vitesse d'eau sur le seuil
= accélération de la pesanteur = 9,8 1
= vitesse d'eau avant le ressaut
= profondeur d'eau en régime torrentiel
a = chute fixe sur la construction
= a + He = dénivelée entre le niveau d'énergie amont et le plafond du bassin
Q débit spécifique enfoncement bassin
= vitesse en
= profondeur d'eau en régime fluvial
et profondeurs conjuguées
.
154
- +-+-)=AH (1)
On considère AH = 10% de la charge disponible
= = pression atmosphérique
3 3
(1) : =
2 2 2
3 n
a)
YI+%-
(4) :
(1 - O
Y2 -
La revanche du bassin de dissipation est par :
R O. 1
O
O
O
157
DE TYPE
Figure 6.34 - Détermination des du de dissipation un
nombre de et une vitesse de
l'entrée du bassin inférieure (extrait de "design of
F
Figure 6.35 - des caractéristiques du bassin de pour un
nombre de et vitesse de l'entrée du bassin
supérieure (extrait de "design of
BASSIN DE TYPE
de chute
F
GO
La perte d'énergie dans le ressaut hydraulique est égale a la différence des énergies spécifiques
avant et après le ressaut.
* du ressaut : -
L'efficience du ressaut est le rapport des énergies spécifiques après et avant ressaut
)
* Hauteur du ressaut :
Perte relative d'énergie est :
--
El
Longueur de protection après le bassin de
p Q
75 2
3.5.4.3 - Calage du de
.
16 1
Pour que le ressaut ne quitte pas le bassin il faut bien placer la cote du radier de telle
manière que
+
Bien évidemment cetteégalité ne pourra réalisée que pour une valeur du débit.
.
163
Where
= feet per second
d= of particles in 2.65)
OF TO BE USED FROM
The r i p r o p should O
mixture but
should o f the
by
ploced or
t.
ond
IN SECOND
. .
- de
Dans ce type de bassin la dissipation est réalisée par le choc du jet incident sur unécran
vertical qui est en générai une poutre traversant le bassin de part en part. Le jet réfléchi vers
heurte le jet incident et crée des tourbillons qui absorbent l'énergie.
II peut être utilisé aussi bien au débouché d'une canalisation qu'en bas d'un coursier.
. -
Co?
a
-:
O o a o o o
165
- Calcul de chute
Fig.6.39 - le de d'une
h Y.
-50
Véronèse : 40
- 20
-10
-5
-1
3.5.6 - Bassin de type : Cas de petites chutes
Dans le cas des petites hauteurs , les caractéristiques dimensionnelles de l'ouvrage peuvent être
obtenuesà partir de la figure ci-dessous et de
H +h - B - O.
B=
167
- profondeur cri t i q u e
L
4 LES BARRAGES - EN
L'action de l'eau se manifeste d'abord par la pression qu'elle exerce directement sur le parement
amont de l'ouvrage.
b : avec déversement
Lorsque l'ouvrage déverse avec une charge h, le diaçramme des pressions prend la forme d'un
trapèze et la poussée totale devient :
= angle de frottement interne des sédiments (coinpris entre et étant une première
ap proximation)
, .
170
Quelle que soit la qualité du sol ou du rocher de fondation, il s'établit toujours une circulation
d'eau. Cette eau està l'origine des sous-pressions.
Figure 6.44 -
La prise en compte des sous -pressions se fera en choisissant l'un des diagrammes ci-dessous
correspondantà l'une des hypothèses suivantes :
Diagramme b : les fondations homogènes et isotropes ne sont pas traités. On admet qu'il y
a circulation d'eau d'amont en aval avec perte de charge linéaire. La sous-pression décroît
linéairement de la valeur H, charge aval.
Diagramme c : les fondations homogènes sont étanchées par un rideau d'injection ou tout
autre coupure étanche en amont, qui entraîne une perte de charge amont importante. Les
sous-pressions décroissent linéairement d'une valeur amont + - h)]à une valeur
aval
h. On admet en général
Les diagrammes correspondant aux cas a et b sont rarement observés en fait. Les cas c et d
sont ceux qui correspondent le mieux aux mesures qui ont puêtre faites. faut noter toutefois
que ces mesures ont été réalisées sur des ouvrages bien conçus et bien réalisés.
172
a b
C
173
Rem ara e
Ce phénomène est particulièrement dangereux pour la pérennité de l'ouvrage et doit être évité.
Les secousses telluriques provoquent des vibrations dans les ouvrages d'art, c'est-à-dire des
accélérations variables qui se combinent a celle de la pesanteur. Ainsi, le poids propre de
l'ouvrage, l'action de l'eau et les caractéristiques des fondations s'en trouvent modifiés.
A l'instar des calculs en la matière pour les bâtiments, on peut considérer que les séismes ont
pour effet de réduire la pesanteur de Oà et d'y ajouter une composante horizontale
compris entre O et 0.2 g.
.
174
L'étude de stabilité des barrages poids en béton concerne l'équilibre d'ensemble de l'ouvrage.
Les forces horizontales telles que la poussée de l'eau et des terres qui s'exercent sur le
barrage tendentà le déplacer vers l'aval. La résistance ces forces horizontales est offerte par
les fondations grâceà leur cohésion (c) età leur de En général on
néglige la cohésion car c'est une caractéristique variable et aléatoire dont la pérennité en milieu
saturé n'est pas assurée.
On admet habituellement F 1
S = surface de glissement
175
Dans ce cas, compte tenu de l'incertitude sur la cohésion, on adopte en une valeur de F
de 4 en fonctionnement normal ; et son vérifie que la valeur de F n'est pas inférieureà dans
les conditions exceptionnelles.
W = poids du barrage
P = poussé de l'eau (et des sédiments)
U = sous-pressions sous l'ouvrage.
Ainsi, la rupture par renversement serait précédée et accélérée par une rupture locale par
compression du pied aval de l'ouvrage.
Une première approche de l'étude de stabilité au renversement pourrait consister calculer, par
rapport au point les moments de forces appliquées (forces motrices et forces résistantes).
176
moments stabilisants
moments Renversants
Des méthodes de calculs numériques élaborées basées sur la théorie des éléments finis ou des
différences finies existent, mais pour les barrages de moyennes et petites dimensions et même
pour les grands ouvrages ne présentant pas de particulières, il est fait appelà des
méthodes moins complexes :
On suppose que la réaction des fondations est répartie sur la surface d'appui.
= contrainte normale
principal d'inertie
On en déduit :
b A
D'autre part si on impose que la contrainte normale reste positive (pas de traction) on retrouve
règle du tiers central.
177
DU TIERS CENTRAL
La règle du tiers central est satisfaite si :
b b
- e = excentricité du point du point d'application de la résultante R.
6
Lorsque le diagramme des sous-pressions est linéaire entre l'amont et l'aval, on peut calculer
les contraintes en négligeant les sous pressions puis en les retranchant en tout point pour
retrouver la contrainte effective. Toutefois, ce calcul simplifié n'est valable que si la contrainte
normale due au poids de l'ouvrage et à la poussée de l'eau est entout point supérieureà la
sous-pression
A O B
. .
178
En D
-
e
- Excentricité : e' =
-
b' = -
- .
- Contrainte en B : = +
5.4 Conduite du
La stabilité au glissement et la stabilité au renversement sont assurées dès que la réaction des
fondations ne fait pas avec la verticale un angle supérieurà une valeur correspondant au
coefficient de frottement du béton sur le sol de fondation et lorsque cette réaction,
tenu des sous-pressions passe par tiers central de la fondation.
De plus il faut vérifier que les contraintes normales ne sont pas trop élevées pour le béton (ce
qui est en général réalisé pour les ouvrages de hauteur faible ou moyenne) et pour un bon sol
de fondation (rocher). Pour des ouvrages de plus de 10 mètres, il faut systématiquement
prévoir des dispositifs d'étanchéité et de drainage, ce qui apporte une sécurité complémentaire
dont on peut modérément tenir compte dans le calcul (établissement du diagramme de
pression).
s'agit de retrouver les contraintes dans l'ouvrage compte tenu des actions extérieures qui lui
sont appliquées et d'éventuelles actions internes telles que les pressions interstitielles dans les
fissures.
Chaque tranche du barrage est assimilée à une poutre console verticale, encastrée dans les
fondations.
On détermine les contraintes dans des sections horizontales à partir des formules de la flexion
composée.
contrainte normale
La méthode est approximative puisque d'une part les sections varient rapidement et que d'autre
part la ligne moyenne n'est pas en général verticale.
rester positives car le béton étant non armé ne peut supporter de traction,
.
- conserver une contrainte normale au niveau du parement amont pour qu'en cas
d'infiltration ou de fissure le calcul ne soit pas remis en cause. Pour cela Maurice LEVY a
proposé que la contrainte reste toujours supérieure ou égale à pression de l'eau au
même niveau. Pour qu'il en soit ainsi, on vérifie la relation :
r
- En général = 75 où = poids volumique de l'eau.
100 '
5.6 - Stabilité au
D,
1
y + +
2
effet de la pesanteur Profondeur d'encastrement)
poids spécifique du sol.
C = cohésion du soi
-
2 +
angle de frottement
= coefficient de butée donné par les tables de et kérisel correspondantà :
= = ; =
4
CHAPITRE
Les barrages en terre peuvent être constitués par des matériaux de caractéristiques très diverses. Le
terme "terre" couvre donc une gamme de matériaux allant de l'argile pure très fine à des éléments
très grossiers. Dans certains cas, on utilise des roches altérées facilement compactables tels que des
latérites, des schistes et grès tendre, etc.
Les volumes de terreà mettre en oeuvre pour la construction d'un barrage en terre sont importants :
Le transport et la mise en oeuvre des matériaux constituent donc les éléments essentiels du prix de
revient.
- barrage homogène
- barrageà noyau ouà zones
- barrageà masque amont
- barrageà paroi moulée.
(on se référera au chapitre 2 pour leur description).
1. La digue devra être sécurisée contre les vis vis des crues par l'aménagement d'un
évacuateur de capacité suffisante. A cet aspect devra s'ajouter celui de la possibilité de
vidange.
3 Les pentes des talus doivent être stables pendant la pendant la mise en eau et la
mise en exploitation de l'ouvrage, ainsi que dans les cas de vidange rapide.
3. La digue devra être conçue de manièreà ne pas imposer des pressions excessives sur la
fondation.
6. Le talus amont doit être protégé contre le batillage (pompage des matériaux par des
vagues), la et le talus aval seront protégés contre l'érosion due au vent et au
ruissellement des eaux de pluies.
7. Si le barrage est dans une région sujette a des séismes, sa conception sera telle que le séisme
le plus sévère, raisonnablement prévisible, n'endommage pas la fonction de ia structure.
.
1
2 - ASPECTS GEOTECHNIQUES
Les caractéristiques d'identification les plus pour le choix du matériau de la digue sont
les caractéristiques par les limites précisant la nature de la
portion fine des terres. On a idée plus de ces caractéristiques selon qu'on les
mesures au laboratoire ou qu'on les estime par des tests sur place.
- Au laboratoire :
La courbe est tracée apres et éventuellement une sédimentométri.
Les limites sont déterminées apres des essais sur des éléments plus petits que
0,5 mm.
Utilisé pour la classification des sols fins et la fraction d’éléments fins des sols grenus
. .
186
La granulométrie est jugéeà l'oeil en séparant les éléments visibles à l'oeil nu des autres et
dans ceux qui sont visibles à l'oeil nu, ceux qui sont plus petits ou plus gros que 5 mm, enfin
en estimant la continuité de la granulométrie.
On prend dans la paume un échantillon de sol saturé et on lui imprime des secousses ; la surface
devient brillante. On écrase la boule entre les doigts :
- si la surface devient immédiatement terne : pas de plasticité c'est un sable très fin, un
un sol peu plastique.
- la surface ne change pas d'aspect : grande plasticité, sol argileux. Pour ces sols il aété
de faire apparaître la de la
Résistanceà sec
On pétrit une petite quantité de sol O saturé. on le laisse sécher au soleil et on entre les
doigts :
- si la résistance
est faible : il peut s'agir d'un sable très fin, dans ce cas la surface est rugueuse
ou d'un limon dans ce cas la surface est douce.
Plasticité
On exécute des rouleaux de de diamètre puis on les remodèle pour faire une boule :
- si le fil est résistant et boule facileà refaire sol est très plastique
- D'autres grandeurs doivent être mesurées pour véritablement une terre ; ce sont :
La teneur en eau rapport du poids de l'eau contenu dans un échantillon de sol à son
poids lorsqu'il est sec.
poids
poids de sol sec
L'indice vides (volume des vides divisé par le volume des grains) ou la porosité
(volume des vides divisé par le volume total).
ET PROPRIETES
A DE5 BARRAGES
189
- pour les terresà gros grains que pour les terres grains fins,
- pour les terresà granulométrie étroite que pour les terres à granulométrie étendue,
- pour les terres légères que pour les terres lourdes.
- pour les terresà gros grains que pour les terresà grains fins,
- pour les terresà granulométrie étendue que pour les terres à étroite
- pour terresà grains fins que pour les terres a grains plus gros,
- pour les terresà grains ronds que pour les terresà grains anguleux,
- pour les terresà granulométrie étroite que pour les terres granulométrie étendue,
- pour les terres légères que pour les terres lourdes.
- pour les terresà gros grains que pour les terres à grains fins,
- pour les terresà grains ronds que pour les terresà grains anguleux,
- pour les terresà que pour les terresà granulométrie étroite,
Les matériaux aptesà la construction des digues doivent avoir les caractéristiques principales
suivantes :
des selon
.
Sois moyensà passables
M.L. inorganiques, sables très fins, farine de rocher, sables fins limoneuxà faible
plasticité)
C.M. (argile inorganiqueà grande plasticité)
O.L. (limons organiques, mélanges de limons et organiqueà faible plasticité).
4. mauvais
4.1. GW, GP, SW et SP (graviers, sables, et graviers et de sables peu ou pas fins)
2.1.2.1 - La
: un coefficient de forme
: accélération de la pesanteur
: viscosité cinématique de
: masse spécifique des grains de sol (peu variable d'un solà l'autre)
S : surface spécifique des (surface extérieure de l'unité de poids des grains).
e : indice des vides.
La perméabilité d'un soi est donc avant tout fonction de la surface spécifique des grains qui elle-
même varie considérablement avec la diinension de ceux-ci : S est pour sols fins (S est
inversement proportionnel au Les sont donc les sols les plus imperméables d'où
leur utilisation masques d'étanchéité dans les barrages.
- L'indice des vides intervient aussi dans i'expression de cette perméabilité : un sol compacté e
petit) est moins perméable qu'un sol
1
On ne pourra utiliser un matériau pour une digue homogène que s'il contient un
minimum de 5à 10 d'éléments plus petits que pour le noyau d'un
à zone il faut minimum de 20à 30 d'inférieursà mm.
Résistance
= c
Contrainte de cisaillement sur
le plan sur lequel s'exerce la
contrainte normale
Dès qu'il existe un plan a l'intérieur d'un sol a unétat de contrainte homogène
sur lequel la contrainte de cisaillement atteint la + il y a
glissement le long de ce plan.
- La cohésion qui est due l'attraction des particules les unes vers les autres dépend de la dimension
des particules en cette attraction est soit par tensions capillaires que produit
l'eau en contact avec les gains, soit par les d'attraction électriques entre l'eau et les
grains. L'une et l'autre force sont d'autant plus fortes que les intervalles entre grains et donc les
grains eux-mêmes sont plus petits. Une argile pourra présenter une forte cohésion (ordre du
un sable fin une très légère cohésion s'il est (ordre du un gravier
n'aura jamais aucune cohésion.
- L'angle de frottement est la ruyosité de la d'un sol : pour cisaiiler selon un plan il faut
désenchevêtrer les grains : ce désenchevêtreinent est plus pour les grains fins que pour
gros facile pour les grains ronds et lisses (galets roulés - torrents) que pour les grains
anguleux les angles de frottements pourront varier entre et le type de
sol.
de C et
.
192
En effet, dans ce cas, l'eau est emprisonnée entre grains. exerce un effort la surface d'un
sol fin saturé toute diminution ou augmentation de volume du solétant empêchée par la présence
des grains et de l'eau incompressibles, l'effort se traduira par une supression dans
l'eau qui ne se dissipera que lorsque l'eau aura pu chassée pour que la pression de
l'eau reprenne sa valeur d'équilibre.
+ 4 = -
la contrainte de cisaillement
C'est la raison pour laquelle un sol fin est plus fragile qu'un sol gros grains et pour laquelle aussi on
définit pour les premiers des et dites "apparentes" ou l'non drainées" et des
caractéristiques C' et dites ou drainées.
- Les caractéristiques apparentes C,, et sont inesurées en u n essai rapide (ou non
drainé)à l'appareil de ou a u Pour utiliser et apparents faut la
loi de Coulomb :
Les contraintes étant des contraintes totales.
= +
2.1.2.3 - Compressibilité :
Sous l'action d'une charge les grains d'un soi modifient légèrement leur arrangement, il s'ensuit un
tassement dont l'importance dépend de la nature du sol. D'autre-part, comme pour la résistance au
cisaillement le sol, s'il est fin, présente u n tassement instantané (correspondantà un comportement
non drainé) et le tassement qu'on appelle "consolidation''. Cette distinction ne se justifie pas
pour les sables et graviers est due a l'apparition des pressions interstitielles sous la charge
età leur dissipation dans temps. On les tasseiiients l'aide de oedoinétrique qui
permet de définir :
Le module oedométrique , = - -
193
- Essai ae
contrainte v e r t i c a l e en b a r s temps
l'indice compression et le oedoinétrique liés :
1
En dépit de la "souplesse" des barrages, les doivent rester limités, des valeurs trop
importantes pourraient provoquer des fissurations en particulier s'il s'agit d'un barrageà zones dont
les terres ne tassent pas de la même façon. Les tassements peuvent être dus aux fondations de
il y a donc lieu de reconnaître ces fondations, OU la digue elle-même, on cherche
réduire en effectuant un bon compactage.
- Tassements des sols fins : L'essai oedométrique sur ces sols saturés permet d'étudier le tassement
finalà prevoir et la durée de ce tasseinent. On ici plutôt l'indice de compressibilité ou
pente de la courbe e= pour prévoir. les tassements finaux. Skempton a trouvé une
entre et limite de liquidité
= 0,009 -
argile est donc d'autant plus est plastique grand). Par ailleurs
est d'autant plus compressible que sa teneur place est plus forte. L'étude du tassement en
fonction d u Le tasseinent instantané pour les argiles ne
représente qu'une petite partie du de toutes il n'est pas dangereux
peut "rattraper" en de est par contre intéressant de limiter au
minimum le tassement qui se produira c'est la raison pour laquelle il arrive que l'on
réalise des remblais plus hauts que prévus arase après un certain temps, a la côte définitive.
Goriflenient - :
Dans sols fins l'eau occupe les intervalles entre grains la tension capillaire dans ce cas
est importante , au cours du séchage les liquides se séparent, les courbures des ménisques
augmentent et la tension capillaire croit tout se passe comme si,àégalité de tensions capillaires la
pression extérieure appliquée au sol avait de la grandeur : il y a diminution du
volume c'est ce qu'on appelle le retrait . Celui-ci se manifeste donc particulièrement dans les zones
exposéesà l'air les zones plus n'étant pas soumisesà la dessiccation. Ainsi if y a retrait en
et pas en : des fissures apparaissent qui peuvent un ouvrage si elles
sont importantes. Le est le inverse qui se manifeste a l'humidification des
sols
étant pression initiale avant variation de la pression capillaire. est donc d'autant plus
important que est faible (proche de la surface) et que C est C est équivalent un indice de
compression mais est au gonflement sur unéchantillon que l'on porteà saturation. C'est le
de Il est prudent de se limiter a des valeurs de inférieuresà pour
.
l'utilisation dans les barrages en terre. La encore les terres les plus et qui présentent
plus de retrait sont celles ayant le plus fort indice de plasticité.
2.1.2.5 - :
Cette condition n'est pas impérative, un sol qui s'écarte du peut convenir s'il présente par
ailleurs des caractéristiques
7.4 : de Talbot
Les terres trop plastiques sont éviter car elles se compactent tout en exigeant
souvent beaucoup d'eau. On a intérêt se limiterà des valeurs de 15.
197
2.2 Le
2.2.1 - des essais Proctor : on sait qu'un compactage est particulièrement efficace
pour une certaine teneur en eau de la terre. Préalablement a une opération de compactage une étude
au laboratoire doit préciser la valeur de la teneur en eau et de la densité sèche que l'on doit
Cette étude est réalisée au moyen des essais Proctor.
On réalise un compactage sur la portion fine mm) des terres dans un moule cylindrique au
moyen d'un pilon tombant d'une hauteur fixée. Ce compactage est réalisé sur la même terre pour
différentes teneurs en eau. Par pesage et séchage en détermine après coup la densité sèche et la
teneur en eau correspondantà chaque compactage.
Aux faibles teneurs en eau, l'eau est en quantité insuffisante pour jouer convenablement son rôle de
lubrifiant, aux fortes teneurs en eau, elle s'oppose la diminution du volume de la terre car elle
occupe une proportion trop importante du des vides.
5 25
Teneur en eou
On peut faire le même essai pour différentes valeurs de l'énergie de compactage, courbes ont
l'allure indiquée par la figure : plus l'énergie de compactage est forte, plus la teneur en eau
''optimum'' est faible et bien sûr plus le poids spécifique optimum est grand. Les courbes
expérimentales sont limitées à droite par la courbe "de saturation" correspondant au sol dont tous
les vides sont occupés par l'eau la zone au dessus de cette courbe est inaccessible.
L'expression de cette courbe est :
Y
= Y
1+
Y W
.
198
On réalise Proctor sur des échantillons de sols débarrassés de leurs gros éléments, pour la
commodité de l'expérimentation on élimine en effet tous les éléments plus gros que 5 mm. De la
sorte on étudie la portion la fine c'està dire la plus importante puisque c'est elle qui détermine
les caractéristiques essentielles du mélange. Toutefois la présence des cailloux a tendance à
augmenter la densité sèche et il est intéressant de connaître comment.
Soit la densité sèche des cailloux seuls. Cette mesure peut être obtenue par exemple en
remplissant un volume connu et en pesant ce volume. Il n'est pas nécessaire de
compacter, le compactage a un effet assez réduit sur les blocs seuls.
Si l'on suppose que dans les cailloux seuls on ajoute de la terre fine, celle-ci pourra se loger dans les
vides laissés entre grains jusqu'à les avoir tous remplis. Ainsi la densité du mélange n'aura pu
qu'augmenter depuis jusqu'à une valeur maximum après laquelle rajouter de la terre revientà
augmenter le volume du mélange.
La densité du mélange est donc limitéeà une valeur maximum qu'on peut calculer en supposant
que tous les vides sont occupés par la terre fine coinpactée à sa densité
l + e l + e
Terre fine
Cai
Dans ce cas la proportion maximum de cailloux est égale à
YS avec e - -1
+
exemple :
= 2 Y = 2,4
y, = pourm = 72
En fait, tant cette proportion reste inférieure 1/3 environ l'ensemble possède les
mécaniques de la portion fine seule, au delà les propriétés changent et il est bon dans ce cas
d'étudier le mélange et non la seule portion fine .
216
La loi de Darcy montre d'autre part que la vitesse de l'écoulement est proportionnelle à la perte
de charge. L'écoulement de l'eau dans le sol est donc unécoulement laminaire.
L'étude de l'évolution de la charge le long d'un échantillon homogène de sol montre qu'elle varie
linéairement d'une extrémitéà l'autre de l'échantillon. Si on appelle alors la variation de charge
pour une variation de la longueur de l'échantillon, le rapport - est constant etégalà - AH
'
. -
le signe - rappelant que H diminue dans le sens de l'écoulement.
=-
Le milieu étant saturé, l'eau étant incompressible, l'équation de continuité dans s'écrit :
div O
c'està dire
P
ou encore, puisque = -+ -+ z et que dans un sol - est très faible et peut être négligée,
P
A
La charge de l'eau dans le sol est donc une fonction harmonique. Elle sera donc entièrement
déterminée quand les conditions aux limites seront fixées.
2 17
On se limitera icià une anisotropie due la structure stratifiée du sol. C'est une hypothèse
s'accorde bien avec l'étude des remblais compactés, puisqu'il arrive que cette
apparaisseà la suite du compactage par couches horizontales successives.
H
Y
i
X
En admettant que le débit s'écoule horizontalement à travers une largeur de 1 m des différentes
couches, on pourra écrire :
Q + +
soit Q + ... + (X 1 m)
Comme a lieu parallèlement dans toutes les couches, le gradient hydraulique est le
même. On peut donc transformer l'expression ci-dessus comme suit :
Q= +
donc
soit
H
.
203
Dans le langage courant la hauteur du barrage (E) est égaleà la hauteur normale de retenue des
eaux (P) majorée de la charge maximale au-dessus du déversoir de crues (h = 1.5 m, maximum
pratique h = 1.20 m) et de la revanche (R).
deverso in dissi
Le plan d'eau normal (hauteur de retenue normale) est calculé selon la capacité utileà stocker pour
satisfaire objectifs et les pertes. On prend en compte une tranche morte en fond de retenue pour
emmagasiner les dépôts. Cette tranche devrait intégrer aussi la notion de volume sanitaire et de
stock de sécurité (éviter d'assécher la retenue et assurer la continuité d'approvisionnement des
hommes et du bétail). La tranche morte pourrait être de l'ordre de 1à 2 mètres ou quelques
fois sur les ouvrages de moins de mètres de hauteur.
Le niveau des plus hautes eaux est égal au niveau de retenue normale augmenté de la lame
d'eau au déversoir compte tenu de l'effet de laminage.
- Revanche
La revanche libre (R) est une tranche comprise entre le et la du barrage. Le calcul de la
revanche tient compte de la hauteur des vagues qui se sur le plan d'eau et la projection de
l'eau vers le haut du barrage due à la vitesse de propagation des vagues lorsque celles-ci rencontrent
le barrage.
.
202
contrôles indirects de la compacité sont possibles. Ainsi l'aiguille Proctor qui a été
très employée par les Américains elle consiste en un petit pénétromètre auquel on transmet
l'effort manuel exercé sur un piston par d'un ressort dont le raccourcissement
mesure l'effort appliqué.
Cette méthode exige que l'on ait à un sol fin, la présence de cailloux rendant impossible son
utilisation. C'est une sérieuse limitationà méthode.
20
2.2.4.1 - de et du
Le compactage est réalisé sur le chantier au moyen d'engins qui sont capables de fournir une énergie
voisine de celle du Proctor
- rouleaux lisses conviennent pour le compactage des sols durs mais leur l'effet ne s'étend pas
p ndém ent .
- Les rouleauxà pieds de moutons dont la surface comprend des poinçons qui pénètrent dans le sol
réalisent de très fortes pressions en contact. Ces appareils conviennent bien pour le compactage
des barrages homogènes ou pour compacter u n noyau d'argile car ils sont bien adaptés aux terres
cohérentes c'està dire légèrement plastiques comme il est nécessaire pour les barrages. ne
conviennent pas pour les sables.
- Les rouleauxà pneus : ils sont très lourds et permettent d'atteindre des profondeurs plus
importantes pour le compactage. Ils conviennent pour tous les matériaux sauf sols
pulvérulents.
- Les plaques vibrantes : pour les sables et pulvérulents. On associe parfois rouleaux et
vibrations rouleaux vibrant s.
On effectue en général un essai de compactage sur une aire d'environ 5 m 20 m avant d'attaquer le
chantier, afin de définir le nombre de passes d'engins et l'épaisseur des couches à répandre avant
compact
Cette épaisseur dépend du type de compacteur et de la terre. On chercheà obtenir des couches qui
une fois compactée mesurent 15 cm. Le nombre de passes doit être tel que la densité sèche obtenue
soit celle que l'on s'est fixé comme limite inférieure (optimum Proctor par exemple).
s'agit ensuite de s'assurer que la digue est coinpactée partout selon les normes retenues, donc de
contrôler le compactage.
- Contrôle
- Le contrôle le plus important consiste a vérifier que le compactage est bien réalisé ainsi qu'il a été
prescrit : nombre de passes des des couches teneur en eau de mise en place (au
chantier on la mesure directement en séchant la terre par brûlageà l'alcool ou par passageà la
poêle).
L'essai Proctor définit une teneur en eau optimum qui permet le meilleur compactage ; on, choisit
cette teneur en eau pour les ouvrages de petites dimensions ou pour les terres pas trop fines. Dans
le cas des ouvrages importants, la surcharge provoquée par le remblai provoque un tassement des
terres qui en diminuant l'importance des vides peut amener la terre à la saturation et provoquer des
pressions interstitielles dangereuses pour la stabilité de l'ouvrage on devra alors choisir une teneur
en eau inférieureà la teneur optimum de compactage.
En effet, on peut calculer la pression interstitielle dans un sol qui subit une compression Av au
moyen de la formule de Hamilton :
+ Hamilton
: volume de l'eau
On réalise des essais oedométriques sur deséchantillonsà teneur en eau différentes, inférieures
celle de l'optimum, les charges étant celles que provoquera le remblai. La variation
de volume mesurée permet de calculer ainsi la surpression u qui sera provoquée. On choisit alors
teneur en eau de compactage telle qu'elle ne provoque pas de pression interstitielle dangereuse. (La
teneur en eau de compactage sera donc plus faible pour les couches inférieures que pour les
couches supérieures).
En fait pour les petits barrages on chercheraà utiliser des teneurs en eau inférieures de 1 à
de l'optimum .
215
Les problèmes d'étanchéité d'un barrage se situent en général trois niveaux qu'il convient de bien
distinguer :
- l'étanchéité de la cuvette,
- l'étanchéité du corps de remblai,
l'étanchéité de la fondation et des rives qui assure la liaison entre les deux précédentes.
s'agit ici d'analyser les conditions d'étanchéité des corps de remblai, en partant du constat que
les infiltrations peuvent provoquer trois types de phénomènes préjudiciables à la bonne tenue de
l'ouvrage :
- des d'eau, souvent inévitables, mais qu'il convient de limiter afin qu'elles n'engen-
drent pas de problèmes plus graves.
- des sous-pressions qui sont en général défavorables à la stabilité des ouvrages (déversoirs
en particulier)
- si l'eau débouche sur le talus aval dans des zones peu ou pas aménagées, le gradient
hydraulique peut avoir une valeur telle qu'une érosion régressive prenne naissance et
creuse une sorte de tunnel : c'est le phénomène de renard qui menace gravement la survie
même de l'ouvrage.
La loi de DARCY
La loi de DARCY montre que la vitesse d'unécoulement a travers un milieu poreux est
proportionnelleà la perte de charge entre deux sections quelconques de cet écoulement et
inversement proportionnelleà la distance A 1 qui sépare ces deux sections.
.
2
4.3 Crête
est nécessaire de protéger la crête pour lutter contre dessiccation mais aussi pour assurer la
circulation éventuelle d'engins. On a l'habitude de mettre en oeuvre une couche de couronnement
d'au moins 20 d'épaisseur en matériau graveleux (latérite par exemple).
se prémunir contre l'érosion de la crête par prolongement (recul) des griffes d'érosion sur les
mais aussi pour assurer une évacuation des eaux de de la du barrage vers
(côté retenue), on met en place deux murets de crête. Les murets de crête sont construits
soit en maçonnerie de moellons, soit en béton ordinaire coulé sur place ou exécuté des sections
carrées de 40 ou 50 de côtés.
- Murettes de
en maçonnerie
de moellons
de couronnement
- Murettes de crête
en béton ,
de couronnement
Remblai
corps de digue
213
Une protection possible du amont peut consister en u n traitement d u remblai au ciment sur
une épaisseur de mà 1 in le long du parement amont. C'est une technique Quoique
les dosages en ciment doivent assez importants (6 12 du poids de terre traitée), cette
solution peut se révéler dans les zones où l'enrochement cher ou inexistant. On
réalise une série de couches horizontales de sol-ciment compacté de 2à 3 de large.
Le ciment est répandu sur la couche de terre a coinpacter et le mélange terre-ciment est réalise par
malaxage au ROTAVATOR avant Le se fait de la façon que les
couches du massif. Le talus est nivelé après
Pour tenir compte des sous-pression en cas de est de placer un drain (filtre)
sol-ciment.
entre le massif du barrage et
Longtemps, on a recommandé I'enherbement. Pour des barrages de grande hauteur, cette technique
est associéeà des risbernes (terrasses) . Dans les zones arides ou semi-arides, l'enherbement est
détruit pendant la saison seche. ce fragilise la protectionà de la prochaine saison de
pluies. Par ailleurs I'enherbement le ce qui peut constituer aussi des causes de
dégradation de la digue.
Pour les ouvrages importants on envisage des protections du talus aval en rip-rap avec des
enrochements de petite taille.
- Perré main
Parfois un perré rangéà la main est plus économique, l'épaisseur pouvant être réduite de moitié si
les pierres sont résistantes et durables (épaisseur 30à 60 cm). Les pierres, généralement assez
petites pour être maniées par un seul homme sont disposées, comme dans le cas de l'enrochement
en vrac, sur une couche de pose constituée de gravier et de sable de granulométrie appropriée
jouant le rôle de filtre. Une épaisseur de 20 à 30 peut être requise.
Le perré doit être bloqué la partie sur unépaulement (butée) ou sur une de
façonàécarter toute possibilité de glissement.
Ce genre de n'est que très rarement utilisé sur le talus aval des barrages.
Pour les petits barrages en terre en Afrique Occidentale superficielle du barrage 10 m),
on utilise des perrés de queue 30 Les pierres sont disposées sur une couche de pose
filtrante en tout venant et d'épaisseur d'environ cm. Les pierres sont
soigneusement bloquées les unes aux autres par des éclats de pierres. Quelquefois après exécution
du perré, on répand une terre graveleuse sur le talus qui vient combler les interstices et donner une
meilleure résistanceà la structure.
- Revêtement Béton
peut ètre constitué soit par des dalles soit par u n revètement en béton armé
ou non de joints de contraction (section d'aciers 0,5 de la section de
béton).
Dans tous les cas il est nécessaire de disposer le béton une couche de et sable formant
filtre, d'une épaisseur au égale a cin.
de la terre sous-jacente doit être largement assuré de telle sorte que le revêtement ne
soit pas lors d'une vidange rapide pas de la pression hydrostatique interne. L'eau
s'écoule soit par les interstices laisses entre les dalles. soit par de très nombreuses barbacanes
aménagées dans le monolithique.
arrive que ce constitue l'organe étanche du barrage, mais cette solution està
déconseiller en raison des fissures qui se produisent inévitablement,à moins d'aménager de
nombreux joints avec laines d'étanchéité très
On utilise parfois des revêtements de en béton poreux disposés sur une couche de
u n drainage rapide les n'apparaissent pas.
Les Ingénieurs de utilisent de préférence le tableau suivant qui donne minimum
de la couche d'enrochements ainsi que les dimensions minima des blocs en fonction de la hauteur
des vagues déterminéeà partir de l'abaque de Army corps of
DES MINIMUM
de la couche
(mètres) (mètres)
d enr c eine t (èt res)
Oà
0.40
a O,70
Pour la qualité de i l faut disposer d'une roche dure (et bien résistant au gel). Les
schistes et les grès sont en générai à proscrire.
- formule de HUDSON
y
Cotg -
I
avec :
Poids unitaire de la des
Masse volumique des enrochements
d densité des enrochements par rapports
cotg = du talus
= coefficient de dégât
h = hauteur des vagues en m
peut être pris égalà 5
Les talus doivent être protégés contre les dangers d'érosion provoqués par les vagues de la retenue,
par le ruissellement de la pluie ou par le vent. 11 faut prévoir une protection (enrochement,
béton, grillage) contre les animaux fouisseurs qui peuvent creuser des terriers dans les digues.
La protection du talus amont doit être assurée contre le ou action érosive des vagues.
- Enrochement en vrac ou
C'est le matériau le plus utilisé pour la protection du talus amont. Quelquefois, il peut
s'avérer économique dans les possibilités de protection du talus aval. y a nécessité de disposer
entre l'enrochement et le remblai une couche de transition (couche de pose filtrante) d'épaisseur
d'environ à 30 cm, constituée de gravier et de sable (tout venant de granulométrie
appropriée. Pourêtre stable, ce filtre doit avoir Si la hauteur des vagues est
supérieureà 1.50 m, on fixera A noter qu'une seule couche de
granulométrie convenable suffit en général.
L'épaisseur minimum de la couche d'enrochement est donnée par la relation suivante utilisée pare
la "TENNESSEE VALLEY AUTHORITY" :
TALUS
VALEURS DE POIDS
y= = y=
II 0,028 0,023
1 1 0,028 0,026
0,036 0,032 O
0,047 1 O,O38
=
P est donné en tonnes quand est en mètres.
. . ,
de
pour le calcul de la vitesse des vagues et de la revanche libre
La vitesse de propagation des vagues peut être évaluées approximativement par la formule de
lard :
h
1.5
V = vitesse
de propagation des vagues en
h = hauteur
des vagues en
L'effet de projection des vagues vers le haut du parement amont peut être évalué en calculant le
Finalement, la revanche libre minimum pour tenir compte de l'action des vagues peut être prise
approximativement égale à :
R = 0.75
Autre
1 + 0.3 F = fetch en
3.2.4 Remarque
Dans certains grands barrages en terre, la revanche totale dépasse 5 m et peut même atteindre 10
Cependant, en général, elle n'est pas aussi forte. le Bureau Of Reclamation admet une
revanche totale de 2.50 m pour des barrages inférieursà 60 m de haut, reposant sur des fondations
rocheuses, et si, le réservoir ayant une capacité supérieure à 12 millions de la longueur du fetch
F est inférieureà 8 km. Lorsque l'une de ces conditions fait défaut, la revanche totale minimum est
portéeà 3
1.50 R 2m
, .
20%
Cet abaque fait intervenir la durée minimum pendant laquelle un vent de vitesse donnée doit souffler
à la surface d'une retenue pour que la hauteur des vagues produites atteigne le maximum
correspondantà la valeur indiquée par l'abaque.
Exemple : il faut qu'un vent de 40 au moins pendant H pour que, sur une
retenue ayant un fetch de les vagues atteignent leur hauteur maxima de 1.20
Remarque : Dans les cas où le barrage est situé dans une région très froide ou dans une région très
chaude et sèche, et si les matériaux de construction utilisés pour le
corps de digue sont du type et une augmentation de la revanche libre sera
envisagée pour des fetchs de 2.5 miles ou inférieurs.
Il est aussi recommandé d'augmenter les valeurs de revanches libres du tableau ci-dessus de 50
en cas de revêtement lisse du talus amont.
D'autres formules empiriques permettent d'évaluer la hauteur des vagues en fonction de la longueur
du plan d'eau ou Fetch et de la vitesse du vent.
Formule de STEVENSON
de MOLITOR
F fetch en
U vitesse du vent en
h hauteur des vagues en mètres.
faut noter que la première formule de MOLITOR donne une hauteur de vague non nulle pour U =
O, ce qui est anormal ces empiriques ne sont donc valables que pour des vents de vitesse
appréciable.
Les valeurs de la formule de MOLITOR sont données par les courbes de la figure ci-après.
Fetch
40
30
20 -- du vent
I
O
Hauteur
vagues
.
3.2.2 Tableau de Society of Civil Engineers
1 50 2.7
1 75 3.0
2.5 50 3.2
2.5 75 3.6
2.5 1 3.9
5 O 3.7
75
5 1
10 50 4.5
10 75 5.4
10 1 6.1
1 1.61
foot = m
Toutes les conditions affectant l'exposition du barrage au vent doivent être considérées dans le
choix de la vitesse maximum du vent.
La revanche libre normale est calculée selon vent de vitesse 100 et la revanche libre
un vent de 50
minimum
1 4
I 2.5 6 I 5
5 6
10
La hauteur des vagues à l'approche du talus amont de la digue du barrage est diminuée du fait de
l'augmentation de la profondeur d'eau du fait du rétrécissement en largeur du plan d'eau.
En ce qui concerne le contact des vagues avec le talus amont du barrage, l'effet des vagues est
influencé par l'angle d'incidence, la pente du talus amont, la texture de la surface du talus amont.
La hauteur des vagues peut être calculée selon des formules empiriques.
3.2.1 - de et Pscquant
La vitesse de propagation des vagues de hauteurs coinprises entre 0.5 et 2 m est donnée par :
n
Où V en
h en mètres
h en mètres
v en m i s
g en
N.B. :
le fetch est nui pour un vent soufflant de la digue vers la retenue et maximal pour un vent
en sens inverse.
- Largeur en crête
La largeur en crête doit être suffisante pour autoriser la circulation d'engins pour la finition de
l'ouvrage et ultérieurement pour son entretien. En pratique, la largeur en crête (lc) est supérieure à
3 mètres.
formules
KNAPPEN :
1, = 1.1 1
PREECE :
1, (m),
Autre formule
1, = 3.6 -3
1,
N.B. : Dans le cas de matériaux sableux, la largeur en crête doit être supérieure à ces valeurs.
.
21s
On considèreà présent la même série de sol, mais traversée par un débit Q (vitesse
perpendiculaireà l'ensemble des strates.
Perte de
charge
t o taie
Ah
X
Dans ce cas donc, le débit Q qui traverse chaque couche est le même, mais la perte de charge et le
gradient hydraulique dans chaque couche sont différents. On définit donc une
verticale moyenne telle que selon la loi de DARCY :
Ah VH
H
que la vitesse V reste la même dans chaque couche traversée :
V =........ =
La perte de charge Ah est la somme des pertes de charge dans les différentes couches traversées
donc A +
H H
donc
+ -
V
219
Soit en définitive H
- +-
Supposons que l'écoulement ait lieu dans le plan y) fig. 7.14) la vitesse alors :
Y j
i
220
soit
soit
22 1
donc
+- =O
C'est dire A H =O
La solution en milieu anisotrope peut donc se ramener à une solution dans un sol isotrope en
posant le changement de variable , c'està dire en contractant les distances
Les équations du mouvement se ramènent doncà A H = O, dont la solution est une fonction
harmonique vérifiant les conditions aux limites du projet. existe des solutions analytiques plus
OU moins complexesà cette équation. Mais on peut également étudier les infiltrations par
modélisation informatique, par analogie électrique ou par une méthode simplifiée fondée sur des
approximations et des propriétés graphiques du réseau d'écoulement.
Considérons un barrage homogène posé sur une première couche de fondation de perméabilité
voisine surmontant une autre couche beaucoup plus imperméable.
Surfaces
sat des .= ,
de
- Surfaces de suintement
H = z (cote)
Lignes de courant
- Le contact entre un milieu poreux et un volume d'eau au repos constitue une surface filtrante.
en est ainsi pour le parement amont et le fond de la cuvette. L'eau est au repos et a donc une
charge identique dans toute sa masse. Cette surface de contact est donc une surface équicharge
- La surface (la ligne en coupe transversale) le long de laquelle la pression hydrostatique de l'eau
d'infiltration est nulle est appelée surface phréatique (ligne phréatique en coupe transversale).
Elle est généralement distincte de la surface de saturation , la différence entre les deux étant
hauteur d'élévation capillaire.
. .
223
En choisissant la pression atmosphérique comme origine des pressions, H z, sur une surface
phréatique, le niveau d'eau dans un piézomètre représentera alors le niveau de cette surface libre.
Une autre propriété est que les vitesses de l'eau sont parallèles à cette surface.
Ce sont les surfaces séparant le sol saturé de l'atmosphère. Ainsi, lorsque l'eau débouche sur le
talus aval (non drainé) la surface de celui-ci constitue une surface de suintement. A cet endroit la
pression est égaleà la pression atmosphérique (H z) et les vitesses ne sont pas parallèles à la
surface.
La surface horizontaleà l'aval du barrage est une surface de suintement particulière : elle est
horizontale donc H = cte c'est une ligne équicharge analogue aux surfaces filtrantes.
Hypothèse
Zone S
.
5.2.2.1. Première conséquence : définition de fonction de courant et des de
co ra nt
div
-9=O
toujours nulle. Si le vecteur est perpendiculaire aux plans d'écoulement alors le vecteur vitesse
w O
=-
La fonction que l'on vient ainsi de définir a une propriété remarquable elle est constante sur
une ligne de courant, une ligne ainsi nommée étant une tangente en chacun de ses points au
vecteur vitesse.
soit dry=- Vy
225
Traduisons le fait qu'une ligne de courant est tangente en chacun de ses points au vecteur vitesse :
soit Vy dx Vx dy
+ O
Une ligne de courant, trajectoire des particules d'eau, peut donc être définie par
= constante. est fonction de courant.
.
. ... ,
226
. est la vitesse d'écoulement tangenteà la nappe en A,. Comme les deux nappes sont
proches, c'est aussi la vitesse tangenteà en A,.
. La surface d est x 1m =
donc
. est le vecteur unitaire perpendiculaireà la surface .dS est donc le vecteur surface.
a pour coordonnées :
. -
étant les coordonnées respectivement de A, et
Ecrivons le débit qui s'écoule entre ces deux nappes de courant :
dq = ou encore vectoriellement dq
Or = cos a i + sin a j
donc = sin
or -
donc dq = . = - + - Ax
Donc entre deux lignes de courant, il s'écoule par unité un débit égalà la variation
soit
!
228
Si prend soin de tracer le réseau de lignes de courant et d'équipotentielles tel que les
l'étude et le tracé précis des lignes de courant et des équipotentielles ne s'imposent que dans le cas
des grands barrages en remblai. Pour le suivi de ces ouvrages, sera en effet nécessaire de
connaitre de manière fine les débits de fuite et les pressions interstitielles de manièreà conduire
des calculs de stabilité les plus détaillés possibles et vérifier que les fuites restent acceptables
tant du point de vue économique que
Pour les petits ouvrages, dont traite essentiellement ce cours, un tracé sommaire par méthode
graphique sera généralement suffisant pour en comprendre l'hydraulique interne. On s'attachera
ainsià déterminer les données nécessaires au calcul de stabilité (position et forme de la surface
libre par exemple) et au choix d'un dispositif de drainage.
Le tracé théorique de la ligne de saturation permettra aussi de vérifier que la ligne observée (dans
des piézométres par exemple) en réalité n'est pas plus élevée que prévu. Ce serait en effet
dangereux pour la stabilité du talus aval, cela pourrait créer des sous-pressions anormales sous les
ouvrages en béton posés sur le remblai, et enfin provoquer des très préjudiciables pouvant
conduireà la naissance d'un renard;
5.2.3.1. Procédés
s'agit essentiellement de l'analogie électrique. Elle est fondée sur le fait que "l'écoulement'' du
courant électrique est régi par des lois similaires a celles qui concernent les mouvements de l'eau
dans le sol :
229
-
est le vecteur densité de courant)
lignes équipotentielles hydrauliques lignes équipotentielles électriques
lignes de courant hydraulique lignes de courant électrique
On réalise donc un modèle réduit du barrage avec un papier conducteur. Au moyen de contacts
électriques on impose le potentiel aux limites du modèle (conformément aux conditions aux
limites). Puis avec une sonde reliée à un voltmètre, on trace par tâtonnements les équipotentielles
point par point.
Ce procédé permet, avec une certaine habitude, de tracer le réseau de lignes précisément, et en
particulier dans cas de barrages importants. Cependant, il s'adapte malà des situations
complexes où se juxtaposent des terrains de perméabilités différentes.
figure suivante donne l'exemple du réseau de lignes orthogonales tel que l'on peut l'obtenir avec
cette méthode, dans le cas d'un remblai posé sur un terrain d'assise de perméabilitééquivalente et
muni d'un drain de pied.
Lignes de courant
Lignes equipotentiel
Mentionnons également l'analogie visqueuse . En remarquant que l'écoulement dans le sol est
laminaire, on cherchera reproduire cet écoulement laminaire a une échelle réduite, ce qui est
relativement simple pour les écoulements plans. On réalise en effet, à conditions aux
égales, unécoulement d'un fluide visqueux entre des plaques planes parallèles et rapprochées dont
I'une est en verre pour visualiser la position du liquide. Cette méthode permet en particulier de
matérialiser la surface libre et d'étudier des écoulements non permanents.
230
Il utilise la méthode des éléments finis et peut être appliqué tous les problèmes bidimensionnels
pour les sols hétérogènes ou anisotropes. Cette méthode consisteà discrétiser l'équation de
Laplace afin de se ramenerà des équations linéaires où les inconnues sont les potentiels aux
noeuds d'un maillage en triangles qui correspond au découpage arbitraire du modèle en surfaces
élémentaires.
Cette méthode simplifiée est la plus utilisée dans le domaine des petits barrages. Elle donne en
effet des résultats approchés, mais généralement suffisants.
Après avoir déterminé la forme générale des lignes de courant et des équipotentielles et
avoir tracé les lignes remarquables (frontières imperméables, surfaces de pénétration de l'eau,
etc.), de simples règles bon sens hydraulique" permettent ensuite de dessiner les lignes
intermédiaires, pour peu que l'on prenne soin de respecter l'orthogonalité des lignes de courant et
des équipotentielles. Si l'on trace un réseau mailles carrées, on peut aussi avoir une idée du débit
de (selon la propriétéénoncée au 5.2.2.3.).
KOZENY a montré que, dans un barrage en terre non drainé, la liane de saturation peut être
assimilée dans sa partie médianeà une parabole d'axe horizontal dont le foyer est situé au pied du
parement aval du barrage.
Lorsque le barrage est muni d'un drain, celui-ci rabat la ligne phréatiqueà l'intérieur du remblai.
Dans ce cas la parabole de KOZENY a pour foyer l'extrémité amont du drain auquel se raccorde
la de saturation.
Considérons tout d'abord unécoulement dans un massif semi-infini homogène vers un drain-tapis.
Dans ce cas comme dans quelques autres, on peut trouver une fonction + (z = x +
= appelée potentiel complexe de l'écoulement, qui vérifie les conditions aux limites. l'étude
du réseau consistera donc dans l'étude et le tracé des fonctions constante et constante.
23 1
te K
-2de
Zone
+i = (cos i sin
Soit
donc = r ; or sin
c'està dire = y, - x) r - -
or + donc + donc:
2
+ =
Soit
232
Donc pour = Constante, l'équation ci-dessus est celle d'une ligne de courant, qui est donc une
parabole.
Les lignes de courant sont donc des paraboles homofocales dont le foyer est le début
du drain. Les équipotentielles sont les paraboles orthogonales.
Vérifions que ce potentiel complexe satisfait la condition aux limites qui définit la ligne
phréatique.
donc - +2 x+2
r cos et r sin -
2 2
- = r
2
= r cos
- 2 x
donc 2 2 y, y
soit y y, K (Ky)
Or = Ky est la définition du potentiel sur la ligne phréatique, laquelle est alors caractérisée par
= = constante.
y' + x + y, 2
Les travaux de ont montré que la ligne phréatique théorique passe par un point
E situéà la surface de retenue et éloigné de 0.3 b du parement amont, bétant la longueur de la
projection horizontale de la longueur mouillée du parement fig. 7.22).
d Y
X
4
= + +
En outre, on doit tenir compte du fait que le parement amont est une équipotentielle =
constante). On raccorde donc la parabole de KOZENY au point M du plan d'eau amont par une
courbe normale au parement amont en M et tangenteà la parabole.
La ligne phréatique étant ainsi déterminée, on établit tout au long un certain nombre de points de
potentiel, c'està dire de cotes régulièrement décroissantes. A partir de ces points, on trace des
éléments de courbe qui se raccordent orthogonalement la ligne phréatique etàla de
contact avec les fondations imperméables. Ces courbes constituent le réseau d'équipotentielles. On
obtient les lignes de courant en construisant le réseau de courbes orthogonales à ces
équipotentielles. 7.23).
234
En fait on montre que ce résultat est valable pour a 30" ; pour a on adoptera :
Lorsque l'on dispose du réseau de lignes, on peut facilement calculer la pression interstitielle
théorique en tout point.
Calculons par exemple la pression en situéà la cote En s'appuyant sur la forme des
courbes voisines, on trace l'équipotentielle qui passe par ce point et qui coupe la ligne
phréatique en On lit la cote de ce point et l'on écrit la constance du potentielle le long de la
en pascal.
Dans ce type d'ouvrage, le noyau étanche a une perméabilité beaucoup plus faible que les
recharges amont et aval. On montre que peut également modéliser les lignes de courant dans
le noyau par des paraboles en considérant comme parfaitement perméable la recharge amont. La
figure suivante schématise cette situation.
Parabole
.
236
Ce débit doit êtreégalà celui qui traverse le noyau et qui peut s'écrire au moyen de la formule :
q =
La connaissance de permet de tracer la ligne de saturation dans la recharge aval avec une
précision suffisante en l'assimilantà une droite.
Le de la vidange
On peut considérer comme rapide une vidange qui s'effectue en un délai inférieurà un ou
plusieurs mois. La configuration du réseau de ligne est alors totalement différente des cas
précédents. le parement amont n'est plus une équipotentielle, mais son potentiel varie avec la cote
du point considéré. Ce cas, assez complexe, doit être étudié par calcul informatique ou analogie
électrique.
237
Fig. 7.27 - Equipotentieiies et lignes de courant dans le cas d'une vidange rapide.
On voit qu'à la vidange, les lignes de courant ressortent sur le parement amont Ceci milite
encore pour que soit disposé sous le perré amont une couche de pose filtrante afin d'éviter la
des fines lors de la vidange, cette couche de pose servant déjàà lutter contre les effets du
bat
. .
238
.
239
Définitions
En partant du cas théorique simple d'un écoulement plan a travers un massif reposant
sur une fondation plane imperméableà l'amont jusqu'au point O et de même perméabilité que Ie
massif vers l'avalà partir du point O, KOZENY a montré que, dans un barrage en terre homogène
non drainé , la ligne phréatique peut être assimilée dans sa partie médiane à une parabole d'axe
horizontal dont le foyer O est situé au pied du parement aval du barrage.
Etant donné que la parabole admet le point O comme foyer, son équation serait :
.
240
D'autre part, la parabole coupe le plan d'eau amont en un point A situéà une distance telle que
BA = 0.3 b. b est la projection horizontale de la partie mouillée du parement amont. Pour
satisfaire cette condition on doit avoir figure et équation de la parabole) :
= En effet
+
soit: y, + -d en A on
y = h et x = d
+ + = +
Pour obtenir la ligne phréatiqueà partir de la parabole de KOZENY, on raccorde celle-ci au point
B du plan d'eau amont par une courbe normale au parement amont en B et tangenteà la parabole.
En aval on fait aboutir la ligne phréatique en un point D sensiblement situé au 2/3 de OC,
théoriquement tel que :
DC 3 a
- cos -
oc 8 2
a démontré que DC (Al) dépend de la distance focale de la parabole de base et
de l'angle a du talus aval. Il a dressé la table de :
en fonction de a
si a 1 = a
1
si 30" a 1 = y,
1 -
5 bis.l.l.2 - d'un massif homogène drainé (avec drain aval)
En général les barrages en terre sont munis d'un drain avai qui rabat la ligne phréatique à
l'intérieur du barrage. Dans ce cas la parabole de KOZENY a pour foyer amont du
drain auquel se raccorde la ligne phréatique. Le raccordement amont se fait comme
précédemment.
24 1
Fig 7.30 Tracé de la ligne de saturation dans le cas d’un barrage drainé
Ce qui vient d'être exposé ci-dessus n'est valable que si le coefficient de perméabilité est identique
dans les directions horizontale et verticale. Dans le cas des barrages en terre ceci n'est
généralement pas vérifié compte tenu des procédés de constmction.
Les ordonnées de la ligne phréatique ainsi obtenues sont reportées sur la section réelle du barrage
aux points d'abscisses correspondantes.
Dans le cas d'un barrageà zones, les zones perméables n'ont généralement aucune influence sur la
ligne phréatique de la zone imperméable en raison des très grandes différences de perméabilité (1
à 100 au minimum). On construit la ligne phréatique précédemment en considérant la zone
imperméable seule.
Fig 7.31 - Tracé de la ligne de saturation dans le cas d'un barrage noyau
243
Si le barrage repose sur une fondation perméable, la méthode ci-dessus reste valable la ligne
phréatique est inchangée, seules les autres lignes de courant sont modifiées.
La ligne phréatique ainsi que le contact avec la fondation imperméable sont des lignes de courant.
A partir de ces points on trace les éléments de courbes se raccordant orthogonalement à ligne
phréatique en ces points età la ligne de contact avec les fondations imperméables. Ces courbes
constituent le réseau d'équipotentielles. Les lignes de courant sont obtenues en construisant le
réseau de courbes orthogonales ces équipotentielles.
Toute vidange pratiqué en des délais inférieurs un ou plusieurs mois est qualifiée de rapide. En
cas de vidange rapide, le volume de digue imbibé d'eau reste pratiquement dans cet état, le niveau
d'eau amont étant partieliement descendu ou ramené au pied du parement amont. Le parement
amont n'est une équipotentielle et le réseau dans le massif est totalement différent du cas
d'une retenue pleine.
244
Dans le cas de la vidange rapide, le potentiel du parement amont varie avec la côte du point
considéré. La répartition des équipotentielles peut être obtenue par analogie électrique ou par
calcul sur ordinateur, mais l'on peut aussi en avoir une approximation par dessin à la main.
Fig 7.33 Equipotentielles et lignes de courant dans le cas d'une vidange rapide
A la vidange rapide, les lignes de courant ressortent sur le parement amont Il y a donc un
risque d'entraînement de fines, et pour cela, on place un filtre entre l'enrochement de protection et
le massif
a = a, = = O D
1 la section Aestmesurée
= . y, . avec
= -
Pour un massif anisotrope de perméabilités verticale et horizontale on prendra
K . pour
On peut estimer grossièrement le débit par mètre linéaire passant sous le barrageà l'aide de la
formule tirée de la loi de DARCY.
Pour une fondation relativement perméable, comme représentée ci-après, on admet que la
longueur moyenne (L) de la ligne de courant est celle de la ligne de contact du massif
imperméable avec la fondation plus perméable.
Fondation perméable
Substratum imperméable,
.
246
D'après la figure :
H
L
S = longueur mouillée de la couche de fondation
S (T - F)
= valeur moyenne du
coefficient de perméabilité horizontale de la fondation
q
= charge d'eau
= profondeur de la couche perméable
=épaisseur de base de la zone y compris le tapis amont
= profondeur de parafouille.
q =
C =
A l'aide du réseau d'équipotentielles, on peut déduire la pression interstitielle en tout point. Soit
figure ci-après.
Massif du barrage
+ =
d'où = - = pression interstitielle en M
exprimée en mètre d 'eau
A la vidange rapide, même si l'on ne dispose pas du réseau d'équipotentielles, on a une bonne
approximation de la pression interstitielle en en prenant comme valeur :
Cette méthode donne des valeurs de la pression par excès, (ce qui va dans le sens de la sécurité).
248
- soità supprimer les infiltrations si on le peut en formant des coupures imperméables par un
écran étanche.
- soità empêcher l'amorçage du phénomène, c'est-à-dire disposer dans la zone de résurgence des
filtres chargés d'empêcher des particules solides.
existe différentes techniques utilisables pour réaliser ces écrans (murs en béton, noyaux d'argile,
murs de palplanches, parois moulées, voiles d'injection).
Afin de réduire les forces volumiques visqueuses on chercheà rallonger parcours moyen des
lignes d'écoulement.
BLIGHT puis ont proposé des règles expérimentales définissant un gradient moyen
maximum qui est supposé tel qu'en aucun point dans le sol les conditions d'entraînement du sol ne
soient requises. D'autre part ce gradient est défini sur la ligne de courant qui suit le contact
ouvrage-sol de fondation en effet, ce contact est un lieu d'écoulement privilégié où les renards
risquent davantage de se former.
a modifié cette condition en affectant un coefficient minorateur égalà 1/3 aux distances
horizontales pour tenir compte des décollements possibles par suite de tassements sous la
fondation.
+ 1,
COEFFICIENT DE LANE
NATURE DU C
2 Sables fins 7
3 Sables moyens 6
4 Gros sables 5
5 Petits graviers 4
6 Gros graviers 5
8 Argile plastique 3
10
Remarque
faut donc accorder plus d'importanceà la reconnaissance visuelle des sols de fondation de la
digue.
L'apparition du renard est dueà de contraintes effectives trop faibles dans les zones de
résurgence. Un moyen de lutte contre le renard consiste alors à charger ces zones avec des
matériaux plus perméables les contraintes effectives sont ainsi augmentées les pertes de charges
dans le matériau filtrant étant négligeables le de renard dans le filtre n'existe donc pas (au
contraire une charge constituée par un matériau imperméable serait dangereuse : toute la perte de
charge s'y concentrerait et le renard ne s'y formerait que mieux).
.
250
Pour la protection des massifs de barrage, on a souvent recourt à deux types de filtre :
Drain
Pour intercepter les infiltrations dans le massif d'un barrage en terre on dispose habituellement
dans la partie aval du massif et au contact de celui-ci avec les fondations, un drain-tapis filtrant
destinéà rabattre la ligne phréatiqueà l'intérieur du massif Ce drain s'étend sur à - de
4 3
l'emprise du barrage. Son épaisseur se calcule en fonction du débit de
Le drain tapis filtrant est efficace dans la mesure où la perméabilité du massif est isotrope. Très
souvent, du fait de la technique d'exécution des barrages en terre qui consisteà compacter la terre
par couches horizontales, il existe une anisotropie assez forte du barrage, la perméabilité verticale
étant inférieureà la perméabilité horizontale. De ce fait le drain-tapis est souvent inefficace et on
observe des affleurements de nappes sur les talus aval de nombreux barrages munis de drain-tapis.
. ....... . ..!
Si q est le débit d'infiltrationà travers un mètre de largeur du barrage qu'il faut évacuerà travers
le filtre de perméabilité est, on peut écrire :
.
252
e+h
et A = - (moyenne)
2
-
= 31
II est prudent de prendre un débit qégal au double du débit de escompté. Ainsi, l'épaisseur e
du filtreà prévoir sera :
La valeur de 1 n'est pas égaleà la longueur totale du tapis filtrant, il faut retrancher la de
résurgence qui est égaleà :
avec
a enm
q en
Le drain vertical placé au centre de la digue constitue une solution plus efficace pour intercepter
les eaux d'infiltration. Un tel drain est constitué d'un rideau d'une largeur (épaisseur) minimale de
m en matériau grossier (graviers et sables) dont la granularité est choisie de manière à ce que les
conditions de filtre soient réalisées. Ce rideau peut être m i s en oeuvre par déversement du
matériau convenable dans une tranchée d'une profondeur de à recreusée dans le massif
compacté, au fur età mesure de l'avancement du terrassement du barrage. II peut remonter
pratiquement jusqu'à la cote moyenne du plan d'eau dans la retenue.
Drain vertical
drainées
L'eau de percolation interceptée par ce drain filtrant est évacuée soit par un réseau de
drains soit par un drain-tapis filtrant, s'il est également nécessaire de drainer les fondations.
Le drain vertical peut être constitué uniquement de gravier, le rôle de filtre étant alors assuré par
un tapis synthétique non tissé placé en fond de tranchée, le long de la paroi amont du drain et au-
dessus du drain. Dans ce cas l'épaisseur du drain pourra être diminuée.
Un filtre ne doit ni se dégrader par entraînement de ses éléments, ni se colmater. est conseillé
pour cela d'utiliser des sables dont le coefficient d'uniformité est supérieur Ceci étant, si
on schématise par et les dimensions des grains du filtre et du matériau de base2 qui sur la
courbe granulométnque correspondent au point d'ordonnée %, les conditions a respecter sont,
d'après
Les indices indiquent le pourcentage des grains de diamètre inférieur a la valeur de l'indice (en
Dans le cas d'un filtre constitué de couches,pour chaque couche le matériau de base est la
couche précédente du tapis filtrant, dans le sens de la circulation de l'eau.
.
Granulométrie étroite :
5
Granulométrie étendue : -
-5
filtre
La courbe granulométrique du matériau constituant chaque couche du filtre doit êtreà peu près
parallèleà celle du matériau de la couche précédente.
L'épaisseur de chaque couche doit être au moins de 20à 30 et en tout cas supérieure ouégale
à 50 fois le diamètre
existe des tapis de fibres synthétiques (non tissées) qui permettent de réaliser des facilesà
mettre en place.
Quand on est en présence de matériaux qui ne satisfont pas aux règles ci-dessus mentionnées il est
conseillé de vérifier la stabilité du filtre et l'absence de colmatage par une essai sur modèle.
255
Quand une couche filtrante sert de drain, elle doit permettre l'évacuation d'un débit double du
débità drainer. Si elle contient des drains poreux ou percés de trous, les orifices de ces drains
doivent être de diamètre inférieur à 0.5 fois de diamètre
La valeur de la perméabilité d'un est donnée avec une assez bonne approximation (50 %) par
la formule de pour les matériaux sableux.
où est en et en
Des puits filtrants de décompression peuvent être nécessaires pour assurer le drainage des
fondations et éliminer les sous-pressions dans la zone du talus aval du barrage, lorsque les
fondations sont relativement perméables mais hétérogènes. Ce cas est fréquent, les dépôts
alluvionnaires étant souvent formés de lentilles ou de couches alternées d'argile, de limons, de
sables, de graviers.
Les puits remblayés en matériau filtrant analogue à ceux d'un drain vertical débouchent dans un
drain-tapis sous le talus du barrage età l'aval de celui-ci.
La profondeur des puits devra être pour drainer les couches perméables situéesà une
profondeur inférieureà environ 50 de la hauteur du barrage et susceptibles d'être alimentées
par la retenue, leur densité est fonction de du terrain.
Lorsqu'il s'agit de drainer une couche de terrain perméable d'épaisseur limitée séparée du barrage
par une couche les puits devront traverser la couche imperméable et pénétrer la
1
couche perméable sous-jacente sur au moins - de de la couche imperméable.
4
Les puits drainants peuvent être équipés de en vue de la surveillance du barrage.
Le calcul approché d'un réseau de puits filtrants peut se faireà l'aide d'abaque, de modèle
électrique ou de modèle numérique sur ordinateur.
L'espacement entre les puits est un facteur dont I'importance est moindre que leur enfoncement
dans couche perméable. Cela veut dire qu'il vaut mieux peu de puits filtrants mais profonds que
beaucoup de puits peu profonds.
L'étude théorique de la réduction de pression provoquée par un système de puits filtrants a été
réalisée par et traduite sous forme d'abaques par
257
La définition du coefficient de sécurité des talus à de la rupture demeure une des questions
les plus controversées de la mécanique des sols. Plusieurs approches ont été proposées sans pour
autant qu'il ne soit possible de trouver une synthèse pleinement satisfaisante. Le débat reste donc
ouvert!
Pour étudier la stabilité du système, on cherche les conditions d'équilibre de la masse ABCMA.
L'arc AMC est une ligne de glissement possible.
- le poids W qui exerce un moment moteur tendantà faire pivoter la masse ABCMA le de
l'arc de cercle AMC dans le sens de A vers C ;
- Les contraintes de cisaillement le long de la ligne de glissement qui exercent un moment résistant
pour équilibrer le moment moteur.
: =
Puisque le talus est en équilibre stable, la distribution des contraintes de cisaillement dans
l'équation ci-dessus n'est pas une distribution de contraintes critiques. On dispose donc d'une
certaine marge de sécurité que l'on apprécie à l'aide d'un coefficient de sécurité F.
A l'arc de cercle AMC, correspond une valeur numérique précise du coefficient de sécurité F. On
peut rechercher la ligne de glissement pour laquelle on obtient la valeur la plus faible de F.
258
=
' contraintes normales réellement appliquées
= intensité maximale de la composante de cisaillement compatible avec
A
ds
A
ds
Cette définition de F renferme une contradiction car si la ligne de glissement potentielle resteà
l'état d'équilibre élastique, on ne peut définir de façon précise les efforts de cisaillement
mobilisable ( c'està dire disponible au moment de la rupture puisque précisément on suppose
que la rupture ne peut se produire.
Une autre manière d'évaluer la marge de sécurité consisteà remplacer les caractéristiques réelles
et du matériau par des caractéristiques et pour lesquelles le talus sera sur le point de se
rompre.
On définit deux de sécurité, l'un par rapportà la cohésion et l'autre par rapport au
frottement interne.
(c + ds =
r (c +
La stabilité d'un barrage en terre est de la stabilité de son talus amont et de son talus aval sur
sa fondation. Au niveau actuel des connaissances il n'existe pas de méthodes permettant de
calculer la stabilité sans faire des hypothèses.
On se donne une surface de rupture au contact de laquelle il peut avoir glissement. Pour cela, on
prend en général une surface cylindrique circulaire axe horizontal, qui apparaît comme un cercle
de glissement dans une coupe verticale de la digue. s'avère que cette hypothèse est bien traduite
en pratique.
Tronche
Ligne
260
Définition
1 = longueur de l'arc de cercle situé dans la partie saturée, c'est à dire sous la ligne phréatique
(on admet que la partie non saturée est fissurée et a une cohésion nulle c O)
On sait que le barrage et sa fondation quand elle est alluvionnaire sont formés de terres dont la
résistance au cisaillement T est fonction de la contrainte normale N, de la pression interstitielle u
et des deux caractéristiques cohésion C est angle de frottement interne dans le domaine inter-
granulaire selon la relation :
T C U) (résistance au cisaillement).
Selon la nature des hypothèses considérées sur les interactions entre tranches et sur la pression
interstitielle, il existe plusieurs méthodes.
- Méthodes de et de Bishop
Dans les deux cas on admet que la rupture suit une surface de glissement de forme cylindrique
circulaire et qu'elle se produit instantanément et simultanément le long de toute la surface. On
considère d'autre part qu'il n'y a aucune interaction dans la dimension du barrage transversale
à la vallée. Pour que cette approximation soit valable, la longueur de barrage dans cette
dimension doit être 2à 3 fois la longueur de l'arc de rupture. Cette hypothèse étant faite, on trace
sur une coupe transversale du barrage plusieurs cercles de glissement et on recherche Ie cercle le
plus critique, c'està dire celui qui représente le coefficient de sécurité le plus faible.
26 1
1) - =O
(au niveau de chaque tranche)
1) - =O
La densité utilisée pour calculer est la densité saturée pour la portion située sous la ligne
phréatique et la densité humide pour la partie située au-dessus.
3) La force N est stabilisatrice car elle mobilise le frottement interne. Elle crée une force résistante
opposéà T. Mais en milieu saturé, seules les forces intra-gramilaires sont susceptibles de
mobiliser le N est donc la composante normale du poids immergé, c'est à dire le
poids calculéà partir de la densité saturée diminuée de 1. On l'appelle généralement N'.
moment des forces résistantes (moments des forces de frottement et de celles de cohésion)
R + (c. dl) R = R
CN'. +
Variante
calculéà partir de la densité saturée. engendre sur une pression totale moyenne
N
- de
laquelle il faut déduire la pression interstitielle u régnant dans cette zone. La force de frottement
mobilisée le long de est alors :
- = (N -
.
262
- R+ R R - +
Moment des forces motrices : CTR =
Le coefficient de sécurité :
+
A
CT
7.2.2.3 - Méthode de
Le de sécurité a la même définition que ci-dessus, mais son expression est plus
complexe :
+ (N -
La méthode de Bishop est plus précise que celle de Fellenius mais elle nécessite 3à 4 fois plus de
calculs (obligation d'opérer 3à 4 itérations). Les de sécurité obtenus sont en général
un peu plus élevés.
Le plus souvent, pour alléger les calculs, on détermine d'abord le cercle le plus critique par la
méthode de Fellenius et on vérifie que la valeur du coefficient de sécurité calculé par la méthode
de Bishop est supérieureà celle calculée par la méthode Fellenius. Si ce n'est pas le cas, il faut
reprendre la recherche du cercle critique selon la méthode de Bishop.
Fig 7.44 - Stabilité du talus amont calculée sur ordinateur
. .
a----
SOC;
COEF. = 1.03
DE SSION FACTEUR
INTERNE PRESSION
NO. (KPA) PARAMETRE
21.0 JO 0.00 0.0 1
2 20.0 21.0 10 JO 0.00 0.0 1
3 20.0 21.0 O JO 0.0 1
5 15 20 25 30 35 40 50 55
Programme V -
7.3 valeurs forfaitaires de dimensionnement des pentes
de talus de de
Hauteur du Barrage
Pentes des talus
Type du Barrage
Amont
Inférieureà 5 m - Homogène
- A zones 1
- Homogène, granularitéétendue 1
- Homogène,à fort pourcentage
d'argile
- A zones
- Homogène, granularitéétendue
- Homogène,à fort pourcentage
d'argile
- A zones 1 1
.
BIBLIOGRAPHIE
1. C. et J. des débits de crues décennales pour
les bassins versants de superficie inférieureà
200 en Occidentale",
30 1965
3. Générale et Appliquée,
Ed. Pans, 565 , 1986
13. R. de - Bulletin
Technique du Génie Rural 1980