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Octobre 2023
SOMMAIRE
Introduction………………………………………………………………. 3
1. Notation de Lewis………………………………………………………… 4
22
Chapitre 6 : Molécules et forces intermoléculaires…………………….........
1. Structure de Lewis-Pauling (pour les 2
molécules)………………………………………………………… 2
1.1. Charge 2
formelle……………………………………………………………………………… 2
………………………..
1.2. Méthode d’écriture des structures de Lewis- 2
Pauling…………………………………………………. 3
1.4. La résonnance et la 2
délocalisation………………………………………………………………………… 5
….
2. La méthode de répulsion des paires d’électrons de valence 2
(RPEV)………………………….. 6
5. Forces 3
intermoléculaires…………………………………………………………………… 7
……………………….
5.1. Interaction dipôle – dipôle (Keesom)……………………………………….. 3
7
Introduction
La façon dont les atomes sont liés les uns aux autres influence considérablement les
propriétés physiques et chimiques d’un composé. Par exemple, le carbone existe sous deux
formes allotropiques : le graphite et le diamant. Le graphite est mou et onctueux et est utilisé
comme lubrifiant dans les serrures or le diamant est un des matériaux les plus durs qui existent,
c’est une pierre précieuse et est utilisé comme outil tranchant dans l’industrie. Pourquoi ces
variétés de carbone possèdent des propriétés si différentes? La réponse réside dans la nature des
liaisons qui existent entre les atomes.
Les liaisons et la structure d’une molécule jouent un rôle déterminant dans les
cheminements de toutes les réactions chimiques, dont plusieurs sont essentielles à la survie de
l’être humain. Comment les enzymes facilitent-ils certaines réactions chimiques complexes?
Comment les caractères héréditaires sont-ils transmis ? Comment l’hémoglobine du sang
transporte-t-elle l’oxygène dans l’ensemble de l’organisme. Toutes ces réactions chimiques
fondamentales dépendent de la structure géométrique des molécules.
Au chapitre 2, nous avons traité brièvement des liaisons chimiques en décrivant la nature
des deux principaux types de liaisons chimiques : la liaison ionique, correspondant à un transfert
d’électron, et la liaison covalente, mettant en jeu un partage d’électrons. Dans ce chapitre, nous
préciserons davantage le modèle de liaison ionique et nous décrirons de façon exhaustive le
modèle le plus simple de liaison covalente, laquelle se forme principalement entre atomes de
non-métaux. Ce modèle est celui de Lewis dans lequel les électrons libres sont représentés par
des points, et les électrons liants, par des traits associant les symboles chimiques des éléments.
Il se fonde sur la règle du doublet et de l’octet qui résume la tendance des atomes à acquérir la
configuration électronique du gaz rare le plus proche.
1. Notation de Lewis
Les électrons périphériques des éléments représentatifs, ceux rassemblés dans les groupes du
tableau périodique, sont logés dans les sous-couches s et p de leur dernière couche (n le plus
élevé), les plus «éloignés » du noyau, celles qui possèdent d’énergie (les moins négatives). Tous
les autres électrons, y compris éventuellement ceux des sous-couches d complètement remplies,
sont des électrons internes, n’intervenant jamais directement dans les réactions chimiques. On
remarque que le nombre d’électrons périphériques des éléments des groupes A est égal au
numéro de groupe (tableau 5.1). Le fait que les éléments d’un même groupe A renferment le
même nombre d’électrons périphériques joue un rôle important dans la similitude de leurs
propriétés chimiques.
Lewis (1875-1946) a imaginé une méthode très pratique pour décrire les atomes : des points
représentant chacun un électron périphérique entoure le symbole chimique de l’élément, qui
figure alors le noyau et les électrons internes. Les quatre premiers points sont répartis un à un
autour du symbole de manière à former en définitive un carré; les autres, s’il en reste, sont
placés un par un à côté des précédents et forment des doublets (tableau 5.2)
Tableau 5.2 La symbolisation des éléments représentatifs des deuxième et troisième périodes
selon la notation de Lewis
IA (1) IIA (2) IIIA (3) IVA (14) VA (15) VIA (16) VIIA (17) VIIIA (18)
ns1 ns2 ns2np1 ns2np2 ns2np3 ns2np4 ns2np5 ns2np6
Li Be B C N O F Ne
Na Mg Al Si P S Cl Ar
Maximum de quatre paires périphériques par atomes représentatif, d’où le nom d’octet (huit)
donné à cet ensemble.
Quand une réaction chimique a lieu entre deux atomes, leurs électrons périphériques se
réarrangent de telle sorte qu’une force d’attraction, une liaison chimique, prend place entre eux.
Les liaisons se divisent en deux grandes catégories, ionique et covalente, décrite facilement
avec la notation de Lewis
Une liaison ionique se forme quand un ou plusieurs électrons périphériques sont transférés d’un
atome à l’autre, créant de ce fait un cation et un anion.
Exemple : réaction entre le sodium et le chlore
+ -
Na + Cl Na Cl Na Cl
Cl + Cl Cl Cl
Dans ces deux procédés conduisant à la formation d’une liaison entre deux atomes, des
électrons non appariés forment une paire et les deux atomes s’entourent de huit électrons.
La liaison métallique
Métaux tendent à donner des électrons pour acquérir une configuration plus stable (Gaz
nobles ou d10…). Les cations baignent donc dans une mer d’électrons.
• La conductibilité électrique
Le lithium et le fluor réagissent violemment pour former du fluorure de lithium (LiF = Li+ et F-
) et le calcium réagit avec l’oxygène pour former l’oxyde de calcium (CaO = Ca2+ et O2-). Ce
sont tous des composés ioniques
La variation d’enthalpie (∆H) est une mesure qui permet d'exprimer la quantité de
chaleur mise en jeu pendant une transformation physique ou chimique. Elle représente
la chaleur échangée avec l’environnement, à pression constante :
- Des valeurs négatives de ∆H signifient que la réaction a cédé la chaleur à
l’extérieur : réaction exothermique ;
- Des valeurs positives de ∆H signifient que l’énergie a été transférée du milieu
ambiant à la réaction : réaction exothermique.
Pour calculer la variation d’énergie associée à une réaction chimique, il faut, en plus de
considérer l’énergie associée aux bris et à la formation de liaisons ou à la perte et le gain
d’électrons, considérer les changements de phases (réaction en phase gazeuse) et le retour en
phase solide : l’énergie de réseau.
Exemple : LiF
Li+(g) + F-(g)
(3) 77 kJ/mol
Li+(g) + F(g)
Figure 5.2 Variations d’énergies associées à la formation du fluorure de lithium solide à partir
de ses éléments. Les chiffres entre parenthèses réfèrent aux étapes de réactions.
4. La liaison covalente et la structure de Lewis
4.1. Les structures de Lewis
Lewis fut le premier à proposer en 1916 qu’une liaison covalente résulte d’un partage
d’électrons : deux, si la liaison est simple ; quatre ou six, respectivement, s’il s’agit d’une double
ou d’une triple liaison.
Les schémas de Lewis servent à représenter la formation des liaisons, ou à visualiser la
répartition des électrons de valence des atomes au sein des molécules neutres ou des ions. Le
plus souvent, les doublets (ou paires) d’électrons sont représentés par des tirets et les électrons
célibataires par des points. On distingue les « doublets (ou paires) liants », et les « doublets
(ou paires) non liants » aussi qualifiés de « libres ».
Une liaison covalente est le résultat du partage entre deux atomes d’une ou de plusieurs paires
d’électrons. On la représente par deux points ou, plus généralement, par un tiret.
H H ou H H
Dans les molécules très simple, on peut dessiner leur structure de Lewis en partant des atomes
et en appariant les électrons périphériques pour former des liaisons. Par exemple, pour
représenter le fluor (F2), on écrit l’atome selon la notation de Lewis.
F + F F F ou F F
La paire d’électrons située entre les deux atomes est un doublet de liaison (ou doublet liant) : il
constitue la liaison covalente. Les autres paires, situées sur les atomes et leur appartenant, sont
des doublets libres.
N N
Dans de nombreux cas, les liaisons s’établissent de telle sorte que les atomes (sauf H)
s’entourent de quatre doublets, soit huit électrons, acquérant ainsi la configuration électronique
ns2 np6 d’un gaz noble et la stabilité en résultant (règle de l’octet).
N N
1. Sélectionnez l’atome central. C’est habituellement celui qui possède la plus faible
affinité pour les électrons
2. Calculer le nombre total d’électrons périphériques
H C O
3. Placez une paire d’électrons entre chaque paire d’a tomes pour former une liaison
simple
H C O
Liaison simple
4. Placez les paires d’électrons restantes comme doublets libres autour des atomes
terminaux, jusqu’à ce que chacun d’eux soit entouré de huit électrons.
H C O
5. Si l’atome central n’est pas entouré d’un octet. On transforme un ou plusieurs doublets
libres des atomes terminaux en doublets de liaison avec l’atome central pour former des
liaisons multiples
H
H
H C O
H C O
Exemple :
On peut utiliser les valeurs de l’énergie de liaison pour calculer approximativement celles des
énergies associées aux réactions. Pour illustrer une telle utilisation, calculons la variation
d’énergie qui accompagne la réaction suivante :
Le nombre de doublets liants partagés par deux atomes dans une molécule définit l’indice de
liaison entre ces deux atomes.
L’indice de toutes les liaisons simples est 1, comme les molécules H2, NH3 et CH4. Il est égal
à 2 lorsque deux doublets liants sont partagés entre deux atomes : C=O dans CO2 et C=C dans
l’éthylène (H2C=CH2). Dans l’azote, la liaison triple N-N a un indice de 3.
Les indices fractionnaires peuvent de présenter dans les espèces représentées par les formes
limites.
Longueur de liaison : Distance qui sépare les noyaux des deux atomes liés. La force d’un lien
varie selon :
- la nature des atomes combinés
- le nombre d’électrons partagés (nombre de liaison)
- la présence de doublets libres (H-H vs N-N vs F-F)
- l’environnement de la liaison
4.6. Les liaisons covalentes polaires et l’électronégativité
Électronégativité (EN) : Intensité de la force d’attraction qu’un atome exerce sur les
électrons d’une liaison chimique.
La distribution des électrons d’une liaison chimique sera influencée par l’électronégativité des
atomes concernés (nuage électronique!!!).
La liaison ionique et la liaison covalente sont deux modèles limites de la liaison chimique. La
plupart des liaisons chimiques ne sont ni purement ioniques, ni purement covalentes.
Plusieurs auteurs choisissent des valeurs arbitraires de différence d’électronégativité
(ΔEN) pour définir différentes classes de liaisons (figure ci-dessous).
∆EN Type de liaison Exemple
∆EN = 0 Liaison covalente non polaire O2
0 < ∆EN ≤0,40 Liaison covalente très faiblement polaire P-S
0 < ∆EN <1,7 Liaison covalente polaire C-O
∆EN > 1,7 Liaison ionique Fe-O
F H F
H
F H N B F
H N + B
H H F
F
Liaison de coordinence
4.8. Moment dipolaire et pourcentage de caractère ionique
Soit une molécule diatomique A–B, où B est plus électronégatif que A. La délocalisation de la
paire liante σ vers B polarise la liaison :
+𝛿
𝐴 − 𝐵 −𝛿
− δ mesure le caractère ionique partiel de la liaison. δ est compris entre 0 (liaison apolaire)
et 1 (atomes ionisés : A+ B–).
− les charges partielles effectives sont : +q = + δ e et –q = – δ e
Le moment dipolaire électrique permanent de la molécule A–B est le vecteur 𝜇⃗, dirigé de
l’extrémité négative du dipôle (B) vers l’extrémité positive (A), dont la norme vaut :
𝜇 = 𝑞 × 𝑙𝐴−𝐵
La longueur de liaison lA – B.
En comparant le moment dipolaire réel d’une liaison à ce qu’il serait si les électrons étaient
complètement transférés d’un atome à l’autre, on peut avoir une idée de transfert de l’électron
en établissement le pourcentage de caractère ionique.
𝑃𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑛𝑡𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡è𝑟𝑒 𝑖𝑜𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑖𝑝𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟é 𝑑 ′ 𝑢𝑛𝑒 𝑙𝑖𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛
=
𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑖𝑝𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑠𝑖 𝑙 ′ é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛 é𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙è𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓é𝑟é
× 100 %
Exemple du H2 :
Faits à noter :
- Les électrons liants sont situés dans la région du recouvrement.
Exemple H-F
H:
F:
- Plus le recouvrement orbitalaire est grand plus la liaison est forte.
Exemple : H2S
2) On remarque qu'il y a autour de l'atome central (C) quatre doublets liants (quatre liaisons
simples).
L'atome de carbone doit donc prévoir de s'entourer de quatre orbitales équivalentes en énergie
afin de pouvoir placer ces quatre paires d'électrons.
3) Pour concevoir ces quatre orbitales atomiques, on commence par établir la configuration
électronique de l'atome de carbone ainsi que son diagramme orbital.
Comme les quatre orbitales de la coque valencielle ne sont pas équivalentes en énergie (2s ≠.
2p ), l'atome procède à un réarrangement de ces orbitales pour former la molécule. Ce processus
porte le nom d'hybridation.
La ligne horizontale bleue sépare le coeur de l'atome de sa coque valencielle.
Pour pouvoir former la molécule de CH4, l'atome de carbone crée, en fusionnant I' orbitale 2s
et les trois orbitales 2p, quatre nouvelles orbitales, appelées orbitales hybrides sp3. Ces orbitales
atomiques possèdent le même niveau d'énergie (intermédiaire entre 2s et 2p) et les quatre
électrons valenciels s'y répartissent en respectant les règles de Hund et de Pauli (voir chapitre
2, fiche 10). Ces quatre orbitales atomiques hybrides adoptent une disposition spatiale
tétraédrique, de manière à minimiser les répulsions électrostatiques entre les paires d'électrons.
En répartissant les quatre électrons valenciels de l'atome de carbone dans les quatre nouvelles
orbitales atomiques hybrides sp3, on obtient quatre orbi tales sp3 qui contiennent chacune un
électron célibataire.
Les quatre orbitales atomiques hybrides sp3 se dirigent vers les sommets d'un tétraèdre. Les
angles théoriques idéaux sont de 109,4°
Envisageons la molécule d'H2O.
1) On établit la structure de Lewis.
2) On remarque qu'il y a autour de l'atome central (0):
- deux doublets liants (deux liaisons simples) ;
- deux doublets non-liants.
L'atome d'oxygène doit donc prévoir de s'entourer de quatre orbitales équivalentes en énergie
afin de pouvoir placer ces quatre paires d'électrons.
3) Pour concevoir ces quatre orbitales atomiques, on commence par établir la configuration
électronique de l'atome d'oxygène ainsi que son diagramme orbital.
O : 8 e- : ls2 2s2 2p4
Comme les quatre orbitales de la coque valencielle ne sont pas équivalentes en énergie (2s≠
2p), l' atome procède à un réarrangement de ces orbitales pour former la molécule (hybridation
de l'atome).
Les électrons sont représentés par des flèches dirigées vers le haut ou vers le bas, symbolisant
le spin de l'électron. Le sens est aléatoire. Cependant, lorsqu' ils sont deux dans une orbitale,
les électrons doivent être appariés, c'est-à-dire de spin opposé ( ).
Pour pouvoir former la molécule d'H2O, l'atome d'oxygène crée, en fusionnant l'orbitale
2s et les trois orbitales 2p, quatre nouvelles orbitales, appelées orbitales hybrides sp3. Ces
orbitales atomiques possèdent le même niveau d'énergie (intermédiaire entre 2s et 2p) et les six
électrons valenciels s'y répartissent en respectant les règles de Hund et de Pauli (voir chapitre
2, fiche 10). Ces quatre orbitales atomiques hybrides adoptent une disposition spatiale
tétraédrique, de manière à minimiser les répulsions électrostatiques entre les paires d'électrons.
En répartissant les six électrons valenciels de l'atome d'oxygène dans les quatre nouvelles
orbitales atomiques hybrides sp3, on obtient:
- deux orbitales sp3 qui contiennent chacune un électron célibataire ;
- deux orbitales sp3 qui contiennent chacune un doublet d'électrons libres.
Les quatre orbitales atomiques hybrides sp3 se dirigent vers les sommets d 'un tétraèdre. Les
angles théoriques idéaux de 109,4° de cette structure géométrique (comme ceux observés dans
la molécule de CH4) ne sont cependant pas respectés dans le cas de l'eau. La différence provient
du fait que les orbitales hybrides contenant des paires d'électrons non-liantes exercent des
répulsions plus fortes que les orbitales hybrides contenant des électrons célibataires. En
conséquence, l'angle entre les deux orbitales hybrides possédant un seul électron se referme et
adopte la valeur de 104,5°.
Pour former la molécule d'eau, les deux orbitales atomiques hybrides sp3 qui contiennent
chacune un électron se rapprochent de l'orbitale atomique ls de deux atomes d'hydrogène.
Lors du rapprochement, en glissant le long d'un axe passant par les deux noyaux, les orbitales
sp3 de l'atome d'O et ls de l'atome d'H commencent à se chevaucher et fusionnent. Les noyaux
se placent à une distance correspondant à la formation d'une liaison covalente.
Cette fusion porte le nom de recouvrement électronique. Ce recouvrement, défini comme
AXIAL (car selon l'axe de la liaison), permet de former une liaison simple ou liaison cr qui
constitue une région de densité électronique élevée contenant deux électrons de spins opposés
(règle de Pauli). Elle contribue à maintenir, au voisinage l'un del' autre, les deux noyaux chargés
positivement. Cette description des liaisons correspond à la théorie du lien de valence.
L'hybridation sp3 est une hybridation courante qu'on rencontre aussi, par exemple, dans
l'ammoniac (NH3) et dans tous les alcanes (composés organiques saturés).
Il existe d'autres types d'hybridation impliquant l'orbitale set les orbitales p.
5.2.2. L'hybridation sp2
Envisageons la molécule d'éthène (C2H4).
1) On établit la structure de Lewis.
Comme les quatre orbitales de la coque valencielle ne sont pas équivalentes en énergie, l'atome
procède à un réarrangement de ces orbitales et s'hybride.
Pour pouvoir former la molécule de C2H4, chaque atome de carbone doit créer, en fusionnant
l'orbitale 2s et deux des trois orbitales 2p, trois nouvelles orbitales, appelées orbitales
atomiques hybrides sp2. Ces orbitales ont le même niveau d'énergie (intermédiaire entre 2s et
2p) et les électrons s'y répartissent en respectant les règles de Hund et de Pauli. Elles adoptent
une disposition spatiale triangulaire plane, de manière à minimiser les répulsions
électrostatiques entre les paires d'électrons. Une des orbitales 2p de l'atome de carbone ne
participe pas à l'hybridation, elle garde la même énergie et se place perpendiculairement au plan
constitué par les trois orbitales hybrides.
Après hybridation, les quatre électrons valenciels se répartissent : trois dans les nouvelles
orbitales hybrides sp2 et un dans l'orbitale 2p restante (non hybridée).
- Les trois orbitales atomiques sp2 contiennent chacune un électron célibataire.
- L'orbitale 2p non hybridée contient, elle aussi, un électron célibataire.
Les trois hybrides sp2 sont dirigées vers les sommets d'un triangle. Les angles idéaux sont de
120°, l'angle de liaison peut cependant se refermer si une des orbitales contient un doublet
électronique libre
L'orbitale 2p non hybridée conserve son niveau d'énergie, elle contient un électron célibataire
et est dirigée perpendiculairement aux trois orbitales hybrides .
Pour former la molécule de C2H4, l'une des trois orbitales atomiques hybrides sp2 d'un atome
de carbone effectue un recouvrement AXIAL avec l'une des orbitales hybrides sp2 de l' autre
atome de carbone. Il se forme ainsi une liaison simple δ entre les deux atomes de carbone. Les
deux orbitales atomiques sp2 arestantes de chaque atome de carbone assurent chacune un
recouvrement axial avec une orbitale ls d'un atome d'hydrogène, formant ainsi quatre liaisons
simples δ
Sur chaque atome de carbone, il reste une orbitale 2p non hybridée. Elles contiennent chacune
un électron.
Comme les six atomes sont situés dans un plan, ces deux orbitales 2p se positionnent
perpendiculairement à ce plan et parallèlement entre elles. Elles assurent un recouvrement
LATÉRAL qui correspond à la formation d' une liaison n. La liaison 7t se compose de deux
lobes situés de part et d'autre du plan contenant les six atomes .
Contrairement aux liaisons simples cr qui permettent une libre rotation entre deux atomes liés,
lorsque deux atomes sont liés par une liaison double, la libre rotation est empêchée par la
présence des orbitales 2p qui, pour garder un recouvrement optimal, doivent rester parfaitement
parallèles entre elles. La molécule est donc plane.
Un composé dans lequel se forment une liaison cr et une liaison 7t entre deux atomes, est un
composé qui comporte une double liaison ou insaturation. Le composé est qualifié d' «
insaturé». Tous les alcènes sont des composés insaturés qui possèdent une ou plusieurs doubles
liaisons.
5.2.3. L'hybridation sp
On peut décrire la liaison triple de manière similaire à la liaison double. Envisageons la
molécule d'éthyne (C2H2).
1) On établit la structure de Lewis.
Pour pouvoir former la molécule de C2H2, chaque atome de carbone crée, en fusionnant
l'orbitale 2s et l'une des trois orbitales 2p (px, Py' Pz au choix), deux nouvelles orbitales
atomiques hybrides sp qui contiennent chacune un électron. Elles sont situées au même niveau
d'énergie, intermédiaire entre 2s et 2p. Deux orbitales 2p restantes de l'atome de carbone ne
participent donc pas à l'hybridation.
Les quatre électrons valenciels de l'atome de carbone se distribuent dans les nouvelles orbitales
atomiques sp et dans chacune des orbitales 2p non hybridées, à raison de un électron par
orbitale.
Pour minimiser les répulsions entre paires électroniques, les deux orbitales hybrides sp se
placent à 180° l' une de l' autre.
Les deux orbitales 2p non hybridées conservent leur niveau d'énergie. Elles sont
perpendiculaires entre elles et à l'axe des deux orbitales hybrides sp. Elles contiennent chacune
un électron célibataire.
Pour former la molécule de C2H2, l'une des orbitales atomiques hybrides sp d'un atome de
carbone se recouvre avec l'une des orbitales atomiques hybrides sp de l'autre atome de carbone.
Ces orbitales forment, par recouvrement axial, une liaison simple cr entre les deux atomes.
L'orbitale atomique sp restante assure, pour chaque atome de carbone, un recouvrement axial
avec l'orbitale ls d'un atome d'hydrogène et la formation d'une liaison simple cr. Le spin des
électrons dans les orbitales est aléatoire.
Il reste, sur chacun des atomes de carbone, deux orbitales 2p non hybridées contenant chacune
un électron. Elles sont parallèles entre elles, deux à deux, et forment deux liaisons π par
recouvrement latéral.
5.2.4. Les hybridations sp3d et sp3d2
Pour les éléments de la 3e période, il existe des hybridations plus complexes qui s'adaptent à
des structures qui ont une couche de valence étendue, c'est-à-dire plus de huit électrons
valenciels. On fait appel dans ce cas aux orbitales de type d.
- Si une des cinq orbitales d se combine à une orbitales et à trois orbitales p de l'atome, il se
forme cinq orbitales atomiques hybrides sp3d, dans lesquelles peuvent se placer cinq paires
d'électrons.
Ces orbitales sont dirigées dans l'espace vers les sommets d'une bipyramide à base triangulaire
(figure de répulsion minimale).
- Si deux des cinq orbitales d se combinent à l'orbitale set aux trois orbitales p, il se forme six
orbitales atomiques hybrides sp3d, dans lesquelles peuvent se répartir six paires d'électrons.
Ces orbitales sont dirigées dans l'espace vers les sommets d'un octaèdre.
Exemple n° 1 : Envisageons la molécule de PC15 .
L'atome central est le phosphore, de configuration électronique: [Ne] 3s2 3p3 3d0.Après
hybridation, les cinq électrons de valence sont placés chacun dans une orbitale atomique
hybride sp3d. Les cinq orbitales sp3d sont équivalentes en énergie.
Hybridation sp3d : trois des cinq orbitales hybrides sp3d se trouvent dans un plan et les deux
autres sont perpendiculaires à ce plan.
Dans le plan, les angles entre les orbitales hybrides sont de 120°. Ils sont de 90° entre les
orbitales hybrides du plan et celles qui leur sont perpendiculaires.
Exemple n°2: Envisageons la molécule de SF6.
L'atome central est le soufre, de configuration électronique: [Ne] 3s2 3p4 3d0.
Après hybridation, les six électrons de valence se placent chacun dans une orbitale atomique
hybride sp3d2. Les six orbitales sp3d2 sont équivalentes en énergie. Hybridation sp3d2 : quatre
orbitales hybrides sp3d2 se placent dans un plan et les deux autres sont perpendiculaires à ce
plan.
Les angles entre les six orbitales hybrides sont tous de 90°.
Il existe d'autres types d'hybridation, citons sp2d, sp3 d3 ...
Nous n'avons dans le cas présent considéré que l'hybridation de l'atome central. Dans les cas où
l'atome central est lié à d'autres atomes que l'hydrogène (CF4, CH2Cl2, PC15
et SF6 ... ), il serait nécessaire d'envisager également une hybridation pour les atomes
périphériques.
Il est important de bien distinguer les notions de géométrie (ou figure) de répulsion et de
géométrie moléculaire.
- La géométrie ou figure de répulsion décrit la disposition spatiale des électrons de valence
autour d'un noyau central. Elle découle des forces de répulsion que les paires électroniques
liantes exercent les unes sur les autres.
- La géométrie moléculaire décrit la disposition réelle des atomes périphériques liés à l'atome
central, suite à une modification des angles de liaison résultant de la présence de doublets
électroniques non-liants.
La géométrie moléculaire et la géométrie (ou figure) de répulsion sont identiques si toutes les
paires d'électrons sont des paires liantes. Si la structure contient une ou plusieurs paires de
doublets non-liants, la répulsion exercée par ces dernières déforme quelque peu la structure
moléculaire en réduisant les angles théoriquement prévus entre les liaisons. Dans ce cas, la
géométrie moléculaire n'est plus identique à la géométrie de répulsion.
Exemple n° 1 : Dans la molécule de NH3, l'atome d'azote central s'hybride sp3•
Chapitre 6 – Molécules et forces intermoléculaires
Le modèle de Lewis nous a permis de prédire la structure de molécules simples. il est difficile
de déterminer d’après ce modèle de déterminer la structure de molécules plus complexes,
comme H2SO4 en nous basant seulement à partir des électrons de valence. Linus Pauling (1901-
1994), prix Nobel de chimie en 1954 s’est intéressé aux travaux de Lewis et a enrichi son
modèle en s’inspirant de ses travaux de recherche sur les propriétés physiques et chimique des
substances. Pour déterminer la structure de Lewis-Pauling des molécules, il faut d’abord
aborder le concept de charge formelle.
1.1.Charge formelle
La charge formelle d’un atome dans une structure de Lewis est la charge qu’il aurait si les
atomes liés se partageaient également tous les électrons liants.
𝑛 = 𝑛𝑖 − 𝑛𝑒
H F
Le concept de charge formelle est utile parce qu’il peut nous aider à distinguer les différentes
structures en concurrence. En général, les règles suivantes s’appliquent :
1. La somme de toutes les charges formelles dans une molécule neutre doit être de 0.
2. La somme de toutes les charges formelles dans un ion doit être égale à la charge de
l’ion.
3. Des charges formelles petites (ou nulles) sur des atomes individuels sont préférables à
des grandes.
4. Lorsqu’on doit faire appel à une charge formelle, on attribue une charge formelle
négative sur l’atome le plus électronégatif.
Exemple : Attribuer des charges formelles à chaque atome des les différentes formes de N 2O.
Quelle forme de molécule est susceptible d’être stable ?
A B C
N N O N N O N N O
-2- On applique les informations décrites ci-haut pour écrire une structure
squelettique où les atomes liés sont unis par des traits.
-3- On place les doublets libres autours de chaque atome périphérique afin qu’il
respecte la règle de l’octet.
Exemples :
C Cl
4 + (4 x 7) = 32 électrons de valence
Cl
Cl C Cl
Cl
-4- On place, s’il y a lieu, les électrons restant autour des atomes centraux de
manière à former des doublets libres.
Exemple :
H
N H
H
-5- On déplace au besoin les doublets libres des atomes périphériques pour former
des liaisons multiples afin que le plus grand nombre possible d’atomes respecte
la règle de l’octet.
Exemple :
H
N H
H
Exemple : En vous aidant de la charge formelle, déterminez laquelle des deux structures de
Lewis-Pauling est la meilleure :
PCl5
1 34 électrons de valence
5 électrons Cl
P
Cl P Cl
5 Cl
35 électrons de valence
Cl Cl
Parfois, la structure réelle d’une molécule peut être représentée par plus d’une
structure de Lewis plausible. Ces structures sont appelées structures de résonance.
Exemple1 : Écrivez les structures de Lewis-Pauling de l’ion nitrate (NO3-)
Exemple 2. Écrivez la structure de Lewis-Pauling de l’ion sulfate SO42-. Donnez ses structures
de résonnance au besoin attribuez les charges formelles à tous les atomes.
Cette méthode prédictive s’appuie sur le postulat que les zones de fortes densités électroniques
(doublets liants et doublets libres) s’organisent autour d’un atome de façon à minimiser leurs
répulsions mutuelles. Une liaison multiple est traitée comme une zone de forte densité
électronique au même titre qu’une liaison simple σ.
C’est au chimiste canadien Ronald Gillespie et à des chimistes britanniques que l’on doit la
théorie de RPEV.
Règle de Gillespie
Les doublets d’électrons se positionnent de telle sorte que la répulsion électroniques soient
minimales (les doublets sont situés aussi loin que possible les uns des autres).
AXmEn
m + n Géométrie de base
2 Linéaire
3 Triangulaire plane
4 Tétraédrique
5 Bipyramide trigonale
6 octaédrique
O C O
O C O
Géométrie à base triangulaire plane
AX3
Exemple BF3
AX2E
Exemple SnCl2
AX2E2
Exemple H2O
Exemple SF4
Géométrie : Octaédrique
AX6
Exemple Fe(CO)6
+
O
+ +
O C O
C C
Fe 4-
C C
+ +
O C O
+
O
Molécule polaire : Molécule dont les densités de charges positives (δ+) et négatives
(δ-) sont séparées.
𝜇 = 𝛿 × 𝑙𝐴−𝐵
Exemple : 1 - CO2
Exemple : 2 – NH3
Exemple : 3 – H2O
4. Description quantique de la liaison chimique : orbitales moléculaires
Même concept que pour les atomes : les orbitales atomiques (OA) sont remplacées par les orbitales
moléculaires (OM) chacune correspond a un état quantique d'un électron lié a 2 noyaux comme pour
les OA, on ne peut avoir qu'un électron dans un état quantique
==> 1 OM contient au maximum 2 électrons apparies.
Formation d'une liaison entre deux atomes X et Y
Transformation de deux orbitales atomiques (1 X et 1 Y) en deux orbitales moléculaires partagées
Pour résoudre le problème, on utilise l'équation de Schrödinger comme pour les atomes. Les solutions
seront les orbitales moléculaires.
Pour les systèmes plus complexes, on utilise une résolution approximative : la combinaison linéaire
d'orbitales atomiques
2OA ↔ 2 OM
n OA ↔ n OM
Deux orbitales atomiques (OA) combinées donnent deux orbitales moléculaires (OM); une
liante (plus basse en énergie) et une antiliante (plus haute en énergie). Dans certain cas, il
existe une OM d’un troisième type, dite non liante, qui ne contribue pas à la solidité de la
liaison, mais qui ne la réduit pas non plus).
À partir des orbitales atomiques de type s :
Les liaisons π sont moins fortes que les liaisons σ. Elles sont susceptibles de s’ouvrir pour donner des
composés d’addition, ce qui est observé en particulier avec les doubles ou triples liaisons entre deux
atomes de carbone.
𝟏
𝑰. 𝒍. = (𝒏 − 𝒏∗ )
𝟐
2 OA donnent 2 OM
Le remplissage des niveaux suit les mêmes règles que pour un atome énergie croissante
principe de Pauli
règle de Hund
Même diagramme pour 𝐻2+ (ordre de liaison ½ ), 𝐻𝑒2+ (ordre de liaison ½ ).
Exercice : NO
5. Forces intermoléculaires
Forces intermoléculaires : Forces que les molécules exercent les unes sur les autres. Elles sont en
grandes parties responsables de plusieurs propriétés physiques macroscopiques des liquides et des
solide
Ce sont ces mêmes ponts H qui confèrent des propriétés uniques à l’eau
!!!
Refroidissement
Glace
Eau liquide
-
-
-
Tétrachlorométhane
-
-
-
-
-
-
Densité - Eau
-
-
-
-
-
-
-
Température
-
-
-
-
-
Prédiction des propriétés physiques : Plus les forces intermoléculaires entre les molécules sont élevées,
plus les molécules auront tendances à se rapprocher les unes sur les autres, créant ainsi de l’ordre
moléculaire. Ainsi, pour créer du désordre moléculaire, c’est-à-dire vaincre ses forces intermoléculaires,
il faudra donner plus d’énergie aux molécules (température plus élevée).
a) PH3
b) HBr
c) CH3OH
d) I2
Exercice : Entre le méthane (CH4) et le monochlorométhane (CH3Cl), lequel a la pression de
vapeur (tendance à s’évaporer) est le plus élevée
Exercice : Entre le méthane (CH4) et l’éthane (CH3CH3), lequel a le point d’ébullition le plus
élevé
Travaux Dirigés : Série N° 5(Chapitre 5)
1. Écrivez la configuration électronique de N. Puis écrivez la structure de Lewis de N et
montrer quels électrons de cette configuration font partie de la structure de Lewis.
2. Écrivez la structure de Lewis de chaque atome ou ion.
a) Al
b) Na+
c) Cl
d) Cl-
5. Classer les substances suivantes en ordre décroissant (théorique) de leur point de fusion.
a) V(s)
b) Ca(s)
c) Fe(s)
6. Dans chacun des ensembles de métaux, quel est le solide possédant la température de
fusion la plus élevée ?
a) Ca (s) Ba(s) Sr(s)
b) Na (s) Mg (s) Al(s)
c) Ge (s) Al (s) Ga (s)
7. À l’aide du modèle de Lewis, déterminez la formule du composé qui se forme entre les
atomes suivants :
a) Sr et Se
b) Ba et Cl
c) Na et S
d) Al et O
10. À l’aide des structures de Lewis covalentes, expliquez pourquoi chaque élément existe
sous forme de molécule diatomique.
a) Hydrogène
b) Halogènes
c) Oxygène
d) Azote
11. À l’aide des structures de Lewis covalentes, expliquez pourquoi le composé qui se forme
entre l’azote et l’hydrogène à la formule NH3. Montrez pourquoi NH2 et NH4 ne sont
pas stables.
H - H -
O C O O C O
18. En considérant la polarité des liaisons et la charge formelle, prévoyez sur quel ou quels
atomes se retrouvera la charge négative dans :
a) BF4-
b) BH4-
c) OH-
d) CH3COO-
19. Utilisez les structures de Lewis pour représenter les ions carbonates (CO32-) et borate
(BO32-)
a) Ces ions sont-ils isoélectroniques ?
b) Combien y a-t-il, a priori, de formes limites possibles pour chaque ion ?
c) Quelles sont les charges formelles des atomes de chacun des ions ?
20. Pour chacune des espèces suivantes, spécifiez le nombre de chaque type de liaison et
calculer leur indice.
a) H2CO
b) SO32-
c) NO2+
d) NOCl
21. Déterminer, pour chacune des paires suivantes, la liaison la plus courte.
a) B-Cl ou Ga-Cl
b) Sn-O ou C-O
c) P-S ou P-O
d) C=O ou C=N
22. Les configurations des électrons de valence de quelques atomes sont illustrées ci-
dessous. Combien de liaisons chaque atome peut-il effectuer sans hybridation ?
a) B : 2s2sp1
b) N : 2s22p3
c) O : 2s22p4
H H
Données :
Liaison Enthalpie de liaison (kJ/mol)
H-H 436
C-C 347
C-H 414
C-O 360
O-H 464
O=O 498
C=O 799
Travaux Dirigés : Série N° 6(Chapitre 6)
a) b) c)