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MPSI4

Le modèle de Lewis

Table des matières


I. Schéma de Lewis 2
1) Définitions et symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2) Exemples classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

II. Règles de stabilité 2


1) Règle du duet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2) Règle de l’octet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
3) Méthode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

III.Structures de Lewis 3
1) Électrons célibataires - radicaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2) Lacune électronique : acide de Lewis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3) Charges formelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
4) Cas des ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
5) Hypervalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

IV.Liaisons covalentes délocalisées 5


1) Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2) Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

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La configuration électronique des atomes, abordée dans le chapitre précédent, a permis de distinguer les
électrons de cœur des électrons de valence. Le modèle de Lewis permet de comprendre comment ces derniers
interviennent dans la formation de molécules simples.

I. Schéma de Lewis
1) Définitions et symboles

Définition - liaison covalente

Dans le modèle de Lewis, une liaison chimique résulte de la mise en commun de 2 électrons de valence
par deux atomes. On parle de liaison covalente.

Les symboles utilisés sont :


— électron célibataire sur un atome : A•
— atome possédant un doublet non liant : A|
<=

— lacune électronique sur un atome : A


On distingue les doublets liants, localisés entre 2 atomes et formant une liaison covalente et les doublets
non liants, localisés sur un atome. Les électrons liants sont partagés par les deux atomes.

2) Exemples classiques
3 Li : 6C : 8O : 1H : 7N : 9F :

II. Règles de stabilité


1) Règle du duet

Règle du duet

L’hydrogène s’entoure de deux électrons afin d’acquérir la configuration électronique du gaz rare qui le suit
c’est à dire celle de l’hélium (He : 1s2 ). Sa couche de valence est alors saturée.

2) Règle de l’octet

Règle de l’octet

Pour les éléments de la 2ème ligne de la CPE, dans un édifice polyatomique, chaque atome tend à
adopter la configuration électronique du gaz rare de cette période, le néon (Ne : 1s2 2s2 2p6 ) pour saturer sa
couche de valence à 8 électrons.

3) Méthode

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Méthode - Structure de Lewis d’une molécule

1. À partir des configurations électroniques des atomes de la molécule (ou de l’ion), dénombrer le nombre
total d’électrons de valence N . Il y a alors N/2 doublets à répartir.
2. Distribuer les doublets liants et non liants de façon à ce que la règle de l’octet soit vérifiée au mieux
pour les atomes. Si N est impair ne pas oublier l’électron célibataire.
3. Calculer les éventuelles charges formelles pour chaque atome et les faire figurer.

Exemples :

H2 : H2 O : CO2 : HF : F2 : CH4 :

Remarques :
— La valence d’un atome dans une molécule est le nombre de liaisons covalentes entre cet atome et les
atomes voisins. La valence maximale des éléments de la deuxième période est de 4 (4 liaisons covalentes
au maximum).
— une liaison simple est appelée liaison σ. Dans une liaison multiple, la première est toujours une liaison
σ, et les autres sont des liaisons π.

III. Structures de Lewis


1) Électrons célibataires - radicaux
La règle de l’octet n’est qu’une limite, pour les atomes de la ligne n = 2. Il arrive parfois qu’un atome
ne respecte pas la règle de l’octet. Pour les molécules ayant un nombre impair d’électrons de valence, un
atome de la molécule se retrouve avec un électron célibataire. Une telle molécule est un radical.
Par exemple, le monoxyde d’azote NO a un nombre impair d’électrons. Dans de tels cas, on s’arrange pour
que ce soit l’atome le plus électronégatif qui respecte la règle de l’octet.

Ces molécules sont en général très réactives, elles ont tendance à se dimériser : 2NO = N2 O2 . Le dimère
respecte alors la règle de l’octet.

2) Lacune électronique : acide de Lewis


Lorsqu’il manque un doublet à un atome pour vérifier la règle de l’octet, on dit qu’il possède une lacune
=

électronique notée , qui correspond à une case quantique de valence vide.


<

Exemples : BH3 et A`C`3

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De telles molécules, capables de capter un doublet d’électrons sont des acides de Lewis. Réciproquement,
une molécule susceptible de céder un doublet non liant est dite base de Lewis.
Remarque : Une base de Lewis possède un doublet non liant. L’association d’un acide de Lewis et d’une
base de Lewis se manifeste par une liaison dont les deux électrons sont apportés par la base de Lewis. Par
exemple, l’ion chlorure C`− s’associe à la molécule A`C`3 pour former l’ion A`C`−4.

3) Charges formelles

Définition - Charge formelle

Dans une molécule, un atome peut être entouré de plus (ou moins) d’électrons que lorsqu’il est seul. Cet
excès (déficit) est modélisé comme étant parfaitement localisé sur l’atome et est appelé charge formelle
de l’atome dans la molécule.

Exemples : Monoxyde de carbone CO Acide nitrique HNO3 Dioxyde d’azote NO2

Remarques : Quand plusieurs représentations de Lewis sont possibles, on retiendra celle qui est la plus
représentative de la molécule en privilégiant dans l’ordre :
— le respect de la règle de l’octet
— les représentations comportant le moins de charges formelles
— les représentations telles que la distribution des charges formelles soient en accord avec l’électro
négativité des atomes.

4) Cas des ions


Les ions monoatomiques possèdent une charge formelle positive ou négative sur l’atome correspondant.
Par exemple, C`− porte une charge négative ce qui lui permet d’atteindre la configuration électronique de
l’argon : C`− : [Ne]3s2 3p6 .
Pour les ions polyatomiques, on attribue, dans la mesure du possible, les charges partielles négatives aux
éléments les plus électronégatifs et les charges partielles positives aux éléments les moins électronégatif. La
somme des charges partielles des atomes de l’ion est égale à la charge globale portée par l’ion.
ion hydroxyde : HO−

ion nitronium : NO+


2

ion oxonium : H3 O+

ion ammonium : NH+


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5) Hypervalence
À partir de la troisième période, la possibilité de remplir des orbitales 3d permet une plus grande valence.
En effet il y a ainsi 9 orbitales disponibles (1 OA 3s, 3 OA 3p, 5 OA 3d). Les atomes peuvent alors s’entourer
de plus de 8 électrons. On parle d’hypervalence.

Exemples : le souffre (Z = 16) dans H2 SO4 le phosphore (Z = 15) dans PC`5

IV. Liaisons covalentes délocalisées


1) Définition

Définition - Formes mésomères

La mésomérie est un formalisme consistant à décrire une unique espèce chimique par plusieurs
représentations de Lewis, qui diffèrent par l’arrangement des liaisons multiples et des doublets non liants.
Les différentes structures de Lewis sont des formes mésomères. Les doublets électroniques de valence sont
alors délocalisées.
La délocalisation des électrons d’une molécule est un facteur de stabilité. Plus il y a de formes mésomères
possibles, plus la molécule est stable.

Considérons l’ion nitrate NO−3 , tous les atomes d’oxygène ne sont pas équivalents à première vue puisque
certains portent une charge formelle négative. Par ailleurs, ils ne sont pas tous liés à l’azote par le même
nombre de liaison. L’expérience montre cependant qu’il n’est pas possible de discerner les atomes d’oxygène.
Ils jouent le même rôle au sein de l’ion.

Toute forme mésomère est une représentation possible d’une molécule et la représentation réelle de la
molécule est une moyenne des formules, pondérée par leur importance. Dans le cas précédent, les trois formes
mésomères on un poids statistique identique.

2) Exemples
dioxyde d’azote NO2 :

dioxyde de souffre SO2 :

ions cyanate OCN− :

ions méthanoate HCOO− :

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