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MP – Cours de physique

OPTIQUE ONDULATOIRE

Chapitre 3

Diffraction de la lumière

3.1. Limites du modèle de rayon lumineux


Nous avons vu que les phénomènes d’interférences optiques sont assez rares dans la nature, la cause étant
le défaut de cohérence, tant spatiale que temporelle, des sources lumineuses réelles.
Par contre nous avons tous les jours l’occasion de constater très simplement que le modèle de propagation
de la lumière en ligne droite le long de « rayons lumineux » est par trop simpliste. Regardons simplement
passer la lumière à travers les mailles serrées d’un pull-over : nous constatons qu’elle se disperse, il
apparaît sur l’obstacle des cercles de lumière qui ne sont en aucun cas les images des sources lumineuses
au sens de l’optique géométrique.

Expérience de strioscopie
Un obstacle très structuré (une grille serrée, une plume d’oiseau) est éclairé par un faisceau lumineux
spatialement cohérent, par exemple un faisceau cylindrique issu d’une source ponctuelle ( S) placée au
foyer d’une lentille ( L1 ) .

F1 F2′

(S)

f1′ ( L1 ) 2 f 2′ ( L2 ) 2 f 2′

Expérience 1: image de l’ombre d ’une grille sur un écran

À l’aide d’une deuxième lentille ( L 2 ) , on forme l’image de l’obstacle sur un écran. Nous observons alors
une image, conforme aux prévisions de l’optique géométrique, de l’ombre de l’objet grille sur l’écran. Par
exemple, sur la figure ci-dessus, l’objet grille et l’écran sont dans la conjugaison 2 f 2′ ↔ 2 f 2′ et le
grandissement est égal à −1 .

Toujours selon les lois de l’optique géométrique, le faisceau lumineux passe par le foyer image F2′ de la
lentille ( L 2 ) , conjugué de la source ( S) à travers les deux lentilles ( L1 ) et ( L 2 ) .

Jean Le Hir, 12 octobre 2009 Page 1 sur 18


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F1 F2′

(S) (C)

f1′ ( L1 ) 2 f 2′ (L2 ) 2 f 2′

Expérience 2 : lumière diffractée par une grille sur un écran

Interposons en F2′ un cache ( C ) censé intercepter la totalité du flux lumineux. Nous constatons alors que
la partie la plus importante du flux lumineux est effectivement absorbée par le cache et le cône de lumière
n’éclaire plus l’écran. Cependant, il apparaît alors sur l’écran une trace lumineuse dessinant les contours
de l’obstacle.

Cette lumière, qui n’est pas passée par le foyer image F2′ , n’obéit donc pas aux lois de l’optique
géométrique : nous dirons qu’il s’agit de lumière diffractée.
Cette expérience montre que les bords de l’obstacle éclairé par la source ( S) deviennent eux-mêmes
sources de lumière.
Un examen plus attentif nous montre que cette lumière diffractée est aussi présente dans la première
expérience, mais elle n’apparaissait pas de façon évidente du fait de l’éclairement intense du fond de
l’écran : la lumière diffractée ne représente que quelques pour cent du flux lumineux total, l’essentiel du
flux se retrouvant dans l’image géométrique.

Impossibilité d’isoler un rayon lumineux


Nous disposons, avec les LASER, de sources de lumière qui nous donnent la meilleure représentation que
l’on peut se faire d’un rayon lumineux.
Nous voulons obtenir un rayon encore plus fin et pour cela nous interposons sur le faisceau LASER un
obstacle tout juste percé d’un trou d’épingle de quelques centièmes de millimètres de diamètre. Nous
constatons immédiatement que nous arrivons au résultat inverse du résultat escompté : au lieu d’obtenir
un faisceau cylindrique plus fin, nous avons provoqué la dispersion du faisceau lumineux dans un cône de
lumière et ce cône est d’autant plus ouvert que le trou est petit.

LASER

Impossibilité d ’isoler un rayon lumineux


Un examen plus attentif du faisceau LASER lui-même nous montre qu’il n’est pas rigoureusement
cylindrique, cela ne saurait exister : la diffraction par la pupille de sortie de l’instrument fait que le
faisceau LASER lui-même est nécessairement divergent.

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3.2. Principe d’Huygens-Fresnel

Un peu d’histoire

Christiaan Huygens
Huygens, astronome, physicien et mathématicien Hollandais du XVIIe siècle
se distingue particulièrement par ses désaccords exprimés avec Newton à
propos de l’interprétation du phénomène lumineux. Newton était l’apôtre du
modèle corpusculaire par lequel il expliquait avec succès les lois de la
réflexion et de la réfraction de la lumière. Huygens lui opposa une
interprétation ondulatoire dont il montra qu’elle permettait de rendre compte
tout aussi bien de la réfraction tout en permettant une meilleure interprétation
d’autres phénomènes et en particulier de la diffraction.
En 1690, Huygens publie son traité de la lumière où il énonce le principe
selon lequel la lumière se propage de proche en proche, chaque point de
l’espace atteint par l’onde de lumière devenant lui-même émetteur d’une
ondelette, l’ensemble de ces ondelettes constituant le nouveau front d’onde.
Huygens ne possédait pas à cette époque l’outil mathématique suffisamment élaboré pour énoncer son
principe en terme d’interférences : le concept de phase était absent dans son argumentaire.

Augustin Fresnel
Fort de la théorie ondulatoire de la lumière développée par Thomas Young,
Fresnel publie en 1818 une théorie ondulatoire de la lumière dans laquelle il
expose son interprétation des phénomènes de diffraction. Il retrouve les idées
déjà énoncées par Huygens 130 ans plus tôt1 en y ajoutant l’idée que les
ondelettes diffractées interfèrent entre elles constructivement ou
destructivement selon leurs phases. Le calcul intégral permet alors de prédire
avec succès les intensités lumineuses diffractées.
Associé à Arago, Fresnel montra la nature vibratoire vectorielle transversale
de la lumière, ouvrant ainsi la voie à la modélisation du phénomène lumineux
dans le cadre de la théorie électromagnétique quelques décennies plus tard.

Énoncé et formulation du principe d’Huygens-Fresnel

Énoncé du principe d’Huygens-Fresnel


Soit une source ponctuelle de lumière monochromatique et une
surface ( S ) entourant cette source.

Tout se passe comme si chaque surface élémentaire dS en chaque


point P de la surface ( S ) émettait une ondelette sphérique de
même fréquence que l’onde incidente, d’amplitude en P
proportionnelle à l’amplitude de l’onde incidente en P et à la
surface élémentaire dS et de phase en P égale à la phase en P de
l’onde incidente.
L’onde reçue en un point M de l’espace extérieur à la surface
( S ) résulte des l’interférences de l’ensemble de ces ondelettes.

1
Fresnel n’a évidemment jamais rencontré Huygens et n’avait semble-t-il pas connaissance de ses travaux.

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Formulation du principe d’Huygens-Fresnel



En posant k = et r = PM , l’amplitude complexe de l’onde diffractée en M s’exprime en
λ
fonction de l’amplitude complexe de l’onde incidente en P par la relation intégrale :
e ikr
a (M) = K
∫∫ S
a (P)
r
dS

où K est une constante homogène à l’inverse d’une longueur

Remarque : cette formulation du principe d’Huygens est déjà approximative. En réalité, l’amplitude des
ondelettes n’est pas isotrope, elle est maximale dans la direction normale à la surface élémentaire dS.
Nous nous contenterons de cette approximation et nos études quantitatives ne seront acceptables que si
l’on s’intéresse à la lumière diffractée au voisinage d’une direction particulière.
Remarque importante : le terme 1 r est un terme très lentement variable par rapport au terme de
phase eikr . Assez souvent, en excellente approximation, ce terme 1 r pourra être considéré comme
constant (approximation de Fraunhofer) ou alors remplacé par un développement limité au premier ordre
non nul faisant la différence avec la valeur principale (approximation de Fresnel).

Généralité des phénomènes de diffraction

La diffraction se manifeste de façon très générale en accompagnement de tous les phénomènes physiques
ondulatoires qu’il s’agisse des vagues à la surface de l’eau, qu’il s’agisse des ondes sonores ou même,
dans un registre très différent, des « ondes de matière » associées en physique quantique à un faisceau de
particules.

Onde diffractée
quasi circulaire

Onde incidente
quasi plane

Diffraction de vagues au passage entre une pointe et une île

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3.3. Diffraction dans les conditions de Fraunhofer

Formulation simplifiée du principe d’Huygens-Fresnel

Définition de la diffraction de Fraunhofer

Les conditions de Fraunhofer correspondent à une double exigence :


— la source lumineuse est idéalement décrite par une onde plane monochromatique ou, cela
revient au même, par une source ponctuelle placée au foyer d’une lentille convergente.
— L’observation est faite à très grande distance ou, cela revient au même, sur un écran placé
dans le plan focal d’une lentille convergente.
On dit aussi bien « diffraction à l’infini », ce qui sous-entend observation à l’infini et source à
l’infini.
Dans les conditions de Fraunhofer, seul est à prendre en compte le terme de phase eikr et la formulation

du principe d’Huygens-Fresnel se simplifie. Avec les mêmes notations que précédemment, k = et
λ
r = PM :
a (M) ≃ K
∫∫ a ( P ) e
ikr
dS
S

où K est une constante homogène à l’inverse d’une surface

Diffraction de Fraunhofer par un obstacle plan


Pour notre niveau d’étude, nous nous limiterons encore davantage au cas particulier d’un obstacle plan.
En notant ce plan xOy , chaque élément de surface de l’obstacle sera alors noté dS = dx dy et l’intégrale
de surface se ramène à une intégrale double.
De plus, nous considérerons, dans un premier temps, que l’obstacle plan est un trou parfaitement
transparent et qu’il est disposé perpendiculairement à la direction de propagation de l’onde incidente. La
phase de l’onde incidente est donc la même à chaque instant pour tous les points P du trou.
Une direction d’observation à l’infini est caractérisée par deux angles α et β. Nous pouvons ramener
l’observation à distance finie en interposant une lentille convergente et en plaçant un écran dans le plan
focal de cette lentille.

x
X

α XM
P

M
O β
dS = dx dy z

YM
y f′

Y
(L)

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Les rayons qui, avant la lentille, avaient la direction ( α, β ) convergent tous au même point M du plan
focal, foyer secondaire image correspondant à cette direction (rappelons, pour s’en convaincre, que le
rayon passant par le centre optique de la lentille n’est pas dévié).
f ′ étant la distance focale image de la lentille, le point M a pour coordonnées cartésiennes dans le plan
de l’écran X M = f ′ α et YM = f ′ β .

L’onde émise en P dans la direction ( α, β ) présente un déphasage en M par rapport à l’onde émise en O
dans la même direction ( α, β ) et ce déphase ne dépend que du point P et de la direction d’observation :

kXx kYy
ϕP ( M ) = ϕO ( M ) + k αx + kβ y = ϕO ( M ) + +
f′ f′
Le schéma suivant indique en deux dimensions (on y voit plus clair qu’en trois dimensions) comment se
2πδ
détermine la différence de marche δ, et par suite, la différence de phase ϕ = ϕP ( M ) − ϕO ( M ) = k δ = .
λ

x
X
α

P
M
H α X M = f ′α
O
δ z

f′
Surfaces de référence
de phase du point M

(L)
Les surfaces tracées en pointillé vert ne sont pas des surfaces de phase de l’onde. Ce sont des surfaces de
référence de phase du point M, ce qui signifie que le chemin entre le point M et un point quelconque
d’une telle surface est indépendant du point choisi sur la surface de référence de phase. En disant cela
nous traduisons tout simplement le fait que le point M est un foyer secondaire de la lentille.
La différence de marche δ a donc pour valeur algébrique δ = OH = x sin α
Rappelons que la formule de la diffraction n’est valable qu’à la condition que les rayons lumineux soient
peu inclinés par rapport à la normale. L’approximation sin α ≃ α s’impose donc et nous en déduisons :
ϕP ( M ) = ϕO ( M ) + ϕ = ϕO ( M ) + kxα .
Revenons à trois dimensions, toujours dans le cas plus simple où l’onde incidente est orthogonale à
l’obstacle, ce qui implique que l’amplitude complexe de l’onde incidente est la même en tout point P de
l’obstacle : a ( P ) = a ( O ) , ∀P .
Selon le principe d’Huygens-Fresnel, l’onde diffractée en M a donc pour amplitude :

∫∫ a ( P ) e dS ≃ K a ( O ) e O ( )
∫∫ e
ik ( αx +βy )
a (M) ≃ K ikr iϕ M
dx dy
S S

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Seul l’éclairement en M, proportionnel à a ( M ) nous intéresse dans ce calcul. Le terme de phase e


2 iϕO ( M )

n’est donc d’aucun intérêt.


Nous remarquons que pour α = β = 0 , l’intégrale de surface est tout simplement égale à la surface de la
pupille diffractante : S =
∫∫ dx dy .
S

Nous en déduisons la relation entre l’intensité lumineuse I dans une direction quelconque et l’intensité
lumineuse I0 dans l’axe de l’onde incidente :
2

∫∫ e
1 ik ( α x +β y )
I ( α, β ) ≃ I 0 dx dy
S S

La puissance élémentaire diffractée dans l’angle solide élémentaire d Ω = d α d β autour de la direction


( α, β )
aura alors pour expression d P = I d α d β . Si l’on interpose une lentille convergente de focale
image f ′ et que l’on observe cette puissance lumineuse dans le plan focal de la lentille au point M de
coordonnées X = f ′α et Y = f ′β , nous aurons d P = I f ′2 dX dY = E dX dY , définissant ainsi
l’éclairement de l’écran au point M par la relation E = I f ′2
Nous en déduisons la relation entre l’éclairement E en un point quelconque de l’écran et l’éclairement E0
dans l’axe de l’onde incidente :
2
X Y 
ik  x + y 

∫∫
1
E ( X , Y ) ≃ E0
′ f′ 
e  f
dx dy
S S

Attention ! Rappelons les conditions de validité de ces formules :


  Source lumineuse monochromatique plane
 Satisfaire les  ou située à l’infini ou ponctuelle au foyer d’une lentille
 
 conditions de Fraunhofer
 Observation à l’infini ou dans le plan focal d’une lentille
  avec une inclinaison faible des rayons diffractés

 L’obstacle doit être plan

 L’obstacle doit être éclairé orthogonalement
 La pupille diffractante doit être parfaitement transparente

x
Diffraction unidimensionnelle par une fente

C’est le calcul de diffraction le plus simple que l’on puisse


+a 2 α
imaginer : une onde plane monochromatique de longueur d’onde λ
est interceptée par une pupille en forme de fente rectangulaire très P
étroite de largeur a et très longue (de longueur b ≫ a ).
α
La diffraction se produit alors uniquement dans la direction O H α
orthogonale à la longueur de la fente. La formule démontrée ci-
δ ≃ kα x
dessus s’applique donc avec β = 0 , ce qui donne I ( α ) ≃ a ( α )
2

en posant :
−a 2
I0 I0 +a 2 +b 2
a (α) =
∫∫ e ∫ ∫
ik α x ik α x
dx dy = e dx dy
S S ab −a 2 −b 2

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La fonction sinus cardinal


sin u
Ainsi nomme-t-on la fonction sinc ( u ) = dont la définition est prolongée par continuité
u
en u = 0 à la valeur sinc ( 0 ) = 1.
La fonction sinc ( u ) s’annulle pour toutes les valeurs de u multiples de π, sauf bien sûr en u = 0

sin u
1
u

1
− +
1
u u

−2 π 2π u
−3π −π 0 π 3π

≈ −0, 2

La fonction sinus cardinal au carré

La fonction sinc 2 ( u ) s’annulle également pour toutes les valeurs de u multiples de π, sauf en u = 0.
1 π
La fonction, majorée par 2 , coïncide avec son enveloppe pour les valeurs un = ( 2n + 1)
u 2
Les maxima secondaires se produisent pour des valeurs de u très proches des valeurs un
4 4 4
et ont pour valeurs successives 4,7 % ≃ 2 ; 1,6 % ≃ ; ⋯; ;⋯
9π 25π ( 2n + 1) π2
2 2

2
 sin u 
  1
 u 

1
4, 7 %
1, 6 % u2

u = −2 π u = −π 0 u=π u = 2π

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Cette intégrale se calcule aisément :


k αa k αa
+a 2 i −i
I0 +a 2 I0  eik α x  −e

e 2 2 1
a (α) = eik α x dx =   = I0
a −a 2 a  ik α  −a 2 2i k αa
2
Nous obtenons ainsi une expression réelle de l’amplitude complexe diffractée dans la direction α que l’on
exprime sous la forme d’une fonction « sinus cardinal » :
 k αa 
sin  
a ( α ) = I0  2  = I sinc  k αa 
k αa 0  
 2 
2
Nous avons donc démontré que dans un faisceau diffracté par une fente, l’intensité lumineuse varie en
fonction de l’angle d’ouverture α du faisceau selon une fonction sinus cardinal au carré :
 k αa 
I = I0 sinc2  
 2 
L’expérience est très facile à réaliser : il suffit d’intercepter un faisceau LASER par une fente. La
photographie ci-dessous témoigne de cette expérience réalisée avec un LASER hélium-néon de longueur
d’onde 632,8 nm. La fente a une largeur a = 0,1 mm . Observés sur un écran placé à une distance
D = 10 m de la fente diffractante, les minima d’éclairement nul, que l’on appelle « pieds de diffraction »
λD 633 × 10−9 × 10
sont distants de = = 63 × 10−3 m = 6,3 cm
a 0,1×10−3
2λ D
Le lobe principal de diffraction a pour largeur = 12, 6 cm
a

3λ 2λ λ λ 2λ 3λ α
− − − 0
a a a a a a

Diffraction par une ouverture rectangulaire

Une onde plane monochromatique de longueur d’onde λ est interceptée orthogonalement par une pupille
en forme de fente rectangulaire dont nous noterons a et b les cotés.
La formule simplifiée de la diffraction de Fraunhofer s’applique donc dans sa forme bidimensionnelle, ce
qui donne I ( α, β ) ≃ a ( α, β )
2
en posant :

I0 I0 +a 2 +b 2

∫∫ e (
∫ ∫
ik α x +β y )
a ( α, β ) = dx dy = eik α x dx eikβ y dy
S S ab −a 2 −b 2

 k αa   kβb 
= I0 sinc   sinc  
 2   2 
 k αa  2  kβ b 
L’intensité lumineuse correspondante est donc : I ( α, β ) = I0 sinc2   sinc  
 2   2 

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On observe alors sur un écran placé suffisamment loin de l’obstacle, une figure de diffraction
correspondant à des tâches lumineuses principalement réparties sur une croix.

Y
X

La première simulation présentée correspond à une photographie fortement saturée de la figure de


diffraction. La deuxième simulation est une représentation 3D du même phénomène. Dans les deux cas,
nous avons a = b : la pupille est carrée.

Notion de transparence

Filtres atténuateurs
Pour plus de généralité, sans changer de registre d’approximations, nous allons considérer le cas où
l’amplitude incidente est multipliée à la traversée de l’obstacle par une fonction de transparence t ( x, y ) ,
avec 0 ≤ t ( x, y ) ≤ 1 . L’amplitude diffractée s’écrit alors, dans l’approximation de Fraunhofer :

I0
∫∫ t ( x, y ) e
ik ( α x +β y )
a ( α, β ) = dx dy
S S

Dans le cas particulier où la fonction de transparence t ( x, y ) est réelle, il s’agit simplement d’un filtre
atténuateur. Une fonction de transparence complexe correspond au cas, plus général, où il peut apparaître
un retard de phase à la traversée de l’obstacle transparent.

Attention ! t ( x, y ) est la fonction de transparence en amplitude. Il ne faut pas la confondre


avec le coefficient de transmission en puissance T ( x, y ) = t ( x, y )
2

Exemple : reprenons le calcul de diffraction unidimensionnelle par une fente de largeur a en interposant
devant cette fente une diapositive correspondant à la photographie d’une frange d’interférence idéalement
contrastée, parfaitement transparente en son milieu et parfaitement opaque sur les bords.
 πx 
Le coefficient de transmission en puissance s’écrit T ( x ) = cos 2   .
 a 
πx
Nous lui associerons une fonction de transparence t ( x ) = cos .
a

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+a 2
I0 πx ik α x
L’intégrale simplifiée de Fraunhofer s’écrit alors : a ( α ) =
a −a 2 ∫
a
e dx cos

En développant le cosinus en exponentielles, cette intégrale se calcule sans difficulté et conduit au


résultat :
2
k αa  k αa 
2 I0 cos
4  cos 
a (α) = 2 soit I ( α ) = I  2 
π
0
k 2α 2 a 2 π2  k 2 α 2 a 2 
1−  1− 
π2  π2 
où I0 représente l’intensité pour α = 0 en l’absence de filtre transparent. Nous obtenons ici une intensité
4
diffractée dans la direction incidente qui est bien sûr inférieure : I ( 0 ) = 2 I0 < I0 .
π
π 2nπ
La fonction s’annule pour toutes les valeurs de α qui annulent le cosinus : α = + , n ∈ ℤ*
ka ka
π λ
La valeur n = 0 est exclue. En effet, pour la valeur α = = , le dénominateur s’annule également et
ka 2a
 π 1
la fonction est prolongée par continuité à la valeur I   = I0
 ka  π
I (α)
Les quelques lignes de Maple suivantes réalisent le tracé de la fonction (courbe rouge).
I0
La fonction sinus cardinal au carré correspondant à la diffraction par la même fente en l’absence de filtre
transparent est tracée en bleu pour comparaison : le filtre a pour effet intéressant de supprimer
pratiquement toute lumière dans les pieds de diffraction. Cela s’appelle le phénomène d’apodisation
(suppression des pieds) .
> a:=int(cos(Pi*x)*exp(2*Pi*I*alpha*x),x=-1/2..1/2):
b:=int(exp(2*Pi*I*alpha*x),x=-1/2..1/2):
plot([abs(a)^2,abs(b)^2],alpha=-3..3,color=[red,blue]);

I (α)
I0

αa
λ

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Objets de phase
Dans le cas particulier où la fonction de transparence est complexe et de module 1, nous dirons qu’il
s’agit d’un objet de phase. Nous écrirons alors t ( x, y ) = e ( ) . L’objet de phase introduit dans le calcul
iφ x , y

de diffraction pour chaque ondelette une phase supplémentaire φ ( x, y ) dont la valeur dépend du point
émetteur.
Exemple : c’est ainsi que se comporte une « lame de Schmidt », lame de verre circulaire transparente dont
l’épaisseur en fonction de la distance au centre, que l’on dispose à l’entrée de certains télescopes équipés
d’un miroir principal sphérique. La lame ferme le tube du télescope et réalise une compensation du défaut
de stigmatisme du miroir sphérique pour l’infini. La forme de la lame de Schmidt est étudiée de telle sorte
que la traversée du verre n’introduise pas de défaut d’achromatisme. En effet, l’indice du verre dépend de
la longueur d’onde et il ne s’agit pas de compenser un défaut en en introduisant un autre.

3.4. Interférences et diffraction

Les fentes d’Young

Reprenons l’expérience des fentes d’Young et x


étudions le phénomène d’interférences du point de
vue de la diffraction. Les fentes sont parallèles,
distantes de a entre axes, et ont une largeur b. +a 2+b 2 α
Nous faisons l’hypothèse que le plan des deux
fentes parallèles est éclairé sous incidence normale +a 2−b 2 P
par un faisceau lumineux cylindrique (parfaite α
cohérence spatiale) et monochromatique (parfaite
O H α
cohérence temporelle). L’observation est faite à δ ≃ kα x
l’infini ou, cela revient au même, dans le plan focal
d’une lentille convergente. Nous sommes donc dans −a 2+b 2
les conditions où s’applique l’approximation de −a 2−b 2
Fraunhofer la plus simple pour la diffraction
unidimensionnelle.
I0 I0  − a 2+b 2 + a 2+b 2 
a (α) =
S ∫∫
S
eik α x dx dy =
a  ∫ − a 2 −b 2
eik α x dx +
∫ + a 2 −b 2
eik α x dx 

Ces deux intégrales se ramènent à la même intégrale formelle pourvu que l’on effectue les changements
de variable u = x + a 2 pour la première et u = x − a 2 pour la deuxième :
+b 2 +b 2 ik αa ik αa +b 2
I0   I0 −
∫ ∫ ]∫
ik α ( u + a 2 ) ik α ( u − a 2 )
a (α) = e du + e du  = [e 2 +e 2 eik α u du
2b  −b 2 −b 2  2b −b 2

k αa k αb
= I0 cos sinc
2 2
2
I0  k αb   
Soit finalement : I (α) =  sinc  1 − cos k αa 
2  2   
Nous observons donc des franges d’interférences dont l’intensité est modulée par la fonction de
diffraction par une fente rectangulaire.

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La figure suivante représente la fonction I ( α ) dans le cas particulier où b = a 5 . Il apparaît que la


visibilité du phénomène d’interférences est essentiellement restreinte au lobe principal de diffraction.

I (α) 1
I0
λ
a

2λ λ λ 2λ
− −
b b b b

Interférences ou diffraction ?

Considérons le cas particulier où la largeur des fentes est tout juste un peu inférieure à leur distance entre
axes. La simulation ci-dessous correspond au cas particulier b = 0,8 a , ce qui signifie que la bande
opaque séparant les deux fentes est très étroite et a pour largeur a − b = 0, 2 a .
La courbe de lumière est alors la suivante (courbe rouge) :

I (α)
I0
Diffraction par une fente de largeur 1,8 a

Diffraction par une fente de largeur a La présence d’un obstacle


central atténue la lumière
dans le lobe principal de
diffraction au profit des
lobes secondaires

2λ λ λ 2λ α
− −
a a a a

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OPTIQUE ONDULATOIRE Chapitre 3 Diffraction de la lumière

L’interprétation de cette courbe de lumière en terme d’interférences entre les deux fentes est tout à fait
acceptable, nous disons alors que nous observons essentiellement trois franges d’interférences dans le
lobe principal de diffraction par une fente de largeur a.
Une autre interprétation est possible : il s’agit d’une fente de largeur a + b = 1,8 a avec une obstruction
centrale de largeur a − b = 0, 2 a . Le phénomène de diffraction correspond donc à une fente de largeur
1,8 a légèrement perturbé par un obstacle central de largeur 0, 2 a . Dans cette interprétation, nous dirons
que les franges d’ordre −1 et +1 sont des lobes secondaires de diffraction, l’obstacle central ayant pour
effet d’augmenter le flux lumineux dans ces lobes secondaires au dépend du lobe principal.
Alors, s’agit-il de franges d’interférences ou de lobes secondaires de diffraction ? La question est aussi
pertinente que de savoir s’il y a deux petites fentes très proches ou une grande fente imparfaite… Blanc
bonnet et bonnet blanc.
Remarque : la loi de diffraction par une fente de largeur 2a peut être interprétée comme une loi
d’interférence entre deux demi-fentes adjacentes de largeur a chacune. Cette affirmation correspond à
l’identité suivante :
2
1 k αa   
( sinc k αa ) 2
=  sinc  1 − cos k αa 
2 2   

3.5. Modélisation numérique de la diffraction par une ouverture circulaire


Les questions traitées dans cette section ne font pas partie du cours de MP. Nous traitons ici quelques
problèmes de diffraction relatifs aux ouvertures circulaires en voyant les choses d’un point de vue
strictement numérique par l’utilisation d’un langage de calcul formel (en l’occurrence Maple). Toutes les
expériences correspondantes sont très faciles à réaliser et les résultats de ces études sont de la plus grande
importance.

Disque d’Airy, résolution angulaire d’un télescope

Présentation du calcul
Une pupille circulaire de diamètre D est éclairée normalement x
par une onde plane monochromatique et l’on observe la figure
de diffraction à l’infini.
Nous sommes donc dans les conditions d’application de la
formule de diffraction de Fraunhofer la plus simple et nous P θ
pouvons encore simplifier l’expression en limitant le calcul à
une direction θ dans le plan xOz. En effet, le problème étant de O z
révolution autour de l’axe Oz, nous aurons ainsi l’expression
générale de l’amplitude diffractée à l’infini en coordonnées y
polaires d’axe polaire Oz.
I0
a (θ) ≃
∫∫ e
ik θx
dx dy
S S

Avec, bien sûr, en posant D = 2 R , S = πR 2 . Cette intégrale double peut se calculer en intégrant y sur le
domaine  − R 2 − x 2 , + R 2 − x 2  , puis x sur le domaine [ − R, + R ] , soit :
 

I0 +R  R2 − x2  2 I0 +R
a (θ) ≃
∫ ∫ ∫
ik θx
e  dy  dx = R 2 − x 2 eik θx dx
πR 2
−R  − R2 − x2  πR 2 −R
 

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Cette intégrale formelle ne fait pas partie du répertoire connu à notre niveau d’étude. Nous pouvons
x
toutefois nous ramener à une intégrale purement numérique en faisant le changement de variable u = .
R
+1


2
Définissons alors la fonction F ( X ) = 1 − u 2 eiXu du et l’amplitude diffractée s’écrit :
π −1
 kDθ   πDθ  2  πDθ 
a ( θ ) = I0 F   = I0 F   , soit pour l’éclairement I = I0 F  
 2   λ   λ 

Calcul formel et graphe


Le calcul et le graphe de cette fonction F ne pose aucun problème pour un logiciel classique de calcul.
Nous le faisons ici en langage Maple.
> F:=X->2/Pi*int(sqrt(1-u^2)*exp(I*u*X),u=-1..1);
1

F :=X → ⌠
2 (u X I )

 1 − u2 e du
π⌡
-1
> E:=abs(F(X))^2: plot(E,X=-10..10);

Nous pouvons facilement obtenir la position du premier « pied de diffraction » ainsi que la valeur du
premier maximum secondaire :
> X1=fsolve(E=0,X=0..5);
X1 = 3.831705970
X1 λ λ
Cela correspond à une ouverture angulaire θ1 = = 1, 22 .
π D D
Enfin, nous pouvons déterminer l’intensité lumineuse maximale dans le premier anneau de diffraction :
> X:=fsolve(diff(E,X)=0,X=4..6): E1=E;
E1 = 0.01749786279
Cette valeur de 1,7 % peut sembler très petite, mais il ne faut pas oublier que pour évaluer la puissance
lumineuse dans le premier anneau de diffraction, il faut intégrer l’éclairement sur toute la surface de
l’anneau. On montre ainsi que le disque central de la figure d’Airy contient 84 % de la puissance totale
tandis le premier anneau de diffraction en contient 7 %, ce qui laisse encore 9 % de puissance dispersée
par le phénomène de diffraction dans l’ensemble des anneaux de rang supérieur.

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Suivent deux simulations de la figure de diffraction. Sur la simulation 3D, le disque central est tronqué à
10 % de sa valeur maximale.

Pouvoir séparateur théorique d’un télescope : critère de Rayleigh


X1 λ λ
Le premier pied de diffraction correspond à une ouverture angulaire θ1 = = 1, 22 .
π D D
À partir de ce résultat, nous définissons le pouvoir séparateur théorique d’un instrument d’optique à
λ
ouverture circulaire, selon le critère de Rayleigh, comme cet angle θ1 = 1, 22 , considérant que si deux
D
étoiles de même magnitude sont plus proches angulairement que cet angle θ1 , il ne sera pas possible de
les séparer : les images des deux étoiles se confondent en une seule tâche de diffraction. Les courbes ci-
dessous représentent les profils d’intensité lumineuse selon un axe joignant les deux étoiles.

∆α ∆α ∆α

θ1 θ1 θ1
∆α < θ1 ∆α = θ1 ∆α > θ1
séparation impossible limite théorique de séparation séparation possible

Remarque : il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une limite théorique de séparation. Dans la réalité des
observations astronomiques, les images de diffraction des étoiles sont toujours perturbées et parfois très
perturbées par la turbulence atmosphérique (le scintillement des étoiles) due principalement à l’instabilité
thermique des couches basses de l’atmosphère.
Exemple : pour un télescope de 400 mm d’ouverture et pour la longueur d’onde λ = 550 nm , nous avons
θ1 = 1,7 × 10−6 rad = 0,34′′ d’arc . La turbulence atmosphérique est toujours bien supérieure à cela (au
moins 1′′ d’arc ) et le pouvoir séparateur théorique n’est jamais atteint.

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Diffraction para focale, latitude de mise au point d’un instrument

Nous allons traiter le cas d’un miroir concave éclairé en lumière monochromatique cohérente plane se
propageant parallèlement à l’axe optique.
Le miroir présente une symétrie de révolution et son profil est décrit par une fonction h ( r ) .

h(r)

Nous nous contenterons simplement du développement limité de h ( r ) à l’ordre 4 en r = 0 . h ( r ) étant


une fonction paire, cela s’écrit : h ( r ) = αr 2 + β r 4 .
1
Pour un miroir parabolique de paramètre p, nous aurons α = et β = 0 .
2p
Pour un miroir sphérique de rayon de courbure R, la valeur de h est précisément h = R − R 2 − r 2 et
1 1
nous aurons donc α = et β = 3
2R 8R
Nous voulons évaluer l’intensité diffractée en un point M quelconque de l’axe optique suffisamment
éloigné du miroir pour que l’on puisse appliquer l’approximation de Fraunhofer. Le fait que la surface du
miroir ne soit pas plane se traduira seulement par un terme de phase :
— D’une part les éléments de surface autour de points P situés sur les bords émettent des ondelettes
en avance de phase par rapport aux ondelettes émises par l’élément de surface situé au sommet S
du miroir. L’écart de phase dépend du profil du miroir.
— D’autre part la distance PM diffère de la distance SM, selon une loi qui dépend également du
profil du miroir

r
P

M
S
H
z

L’avance de phase de l’onde incidente en P est égale à k h ( r ) tandis que le retard de phase dû à la

propagation de l’onde sphérique est égal à k PM , avec PM = HM 2 + HP 2 = ( z − h )2 + r 2 . Nous


devons donc considérer que le retard de phase en M a pour expression :

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 
ϕ ( r, z ) = k  ( z − h ( r )) + r2 − h (r )
2

 
Nous pouvons donc appliquer en M la formule simplifiée de Fraunhofer :
2π D2 D2
a(z) ≃ K
∫∫ e ( ) dS = K
∫ ∫ e ( ) r dr = 2πK
∫ e ( ) r dr
iϕ r , z iϕ r , z iϕ r , z

S 0 0 0

D2
En posant K ′ = 2πKe ( ) et ψ = ϕ ( r , z ) − ϕ ( 0, z ) , cela s’écrit : a ( z ) ≃ K ′

iϕ 0, z )
eiψ r dr
0

Il est exclu de calculer cette intégrale formellement, nous nous contenterons de calculs numériques.
Remarquons toutefois que si le terme eiψ oscille de façon importante sur le domaine d’intégration, la
sommation résultante ne sera pas bien importante en module. Le développement limité de ψ en r s’écrit :
α
 1   1 
ψ = − k  2α −  r 2 − k  2β − 2 + 3  r 4 + o r 5
 2z   2z 8z 
( )
Le foyer du miroir correspond à la valeur particulière de z pour laquelle le premier terme de ce
1
développement est nul, soit zF = f = .

Nous étudions ce qui se passe au voisinage du foyer sur l’axe en posant z = f + x .
Ensuite, c’est une affaire de calcul numérique.
Le programme Maple ci-dessous réalise le calcul de diffraction para focale d’un miroir parabolique de
diamètre objectif d = 400 mm , ouvert à f 5 (courbe bleue) ainsi que d’un miroir identique de forme
sphérique (courbe rouge).
Le premier miroir, rigoureusement stigmatique de l’infini, forme de belles images dans son plan focal. Le
miroir sphérique, quand à lui, éparpille la lumière longitudinalement sur plus de trois millimètres au-delà
du foyer : il s’en suit que les images sont floues.
> lambda:=560e-6: d:=400: f:=2000:# millimètres
a:=proc(h) local psi, PM:
PM:= sqrt(r^2+(z-h)^2):
psi:=2*Pi/lambda*(PM-h-z):
psi:=convert(taylor(psi,r,6),polynom):
z:=f+x: Miroir
8/d^2*int(r*exp(I*psi),r=0..d/2): parabolique
end proc;
h:=1/4/f*r^2:
parabole:=plot(abs(a(h))^2,x=-3..0.6,color=blue):
h:=2*f-sqrt(4*f^2-r^2):
sphere:=plot(abs(a(h))^2,x=-3..0.6,color=red):
with(plots):display(parabole,sphere);

Miroir
sphérique
( mm )

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