Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
OPTIQUE ONDULATOIRE
Chapitre 3
Diffraction de la lumière
Expérience de strioscopie
Un obstacle très structuré (une grille serrée, une plume d’oiseau) est éclairé par un faisceau lumineux
spatialement cohérent, par exemple un faisceau cylindrique issu d’une source ponctuelle ( S) placée au
foyer d’une lentille ( L1 ) .
F1 F2′
(S)
f1′ ( L1 ) 2 f 2′ ( L2 ) 2 f 2′
À l’aide d’une deuxième lentille ( L 2 ) , on forme l’image de l’obstacle sur un écran. Nous observons alors
une image, conforme aux prévisions de l’optique géométrique, de l’ombre de l’objet grille sur l’écran. Par
exemple, sur la figure ci-dessus, l’objet grille et l’écran sont dans la conjugaison 2 f 2′ ↔ 2 f 2′ et le
grandissement est égal à −1 .
Toujours selon les lois de l’optique géométrique, le faisceau lumineux passe par le foyer image F2′ de la
lentille ( L 2 ) , conjugué de la source ( S) à travers les deux lentilles ( L1 ) et ( L 2 ) .
F1 F2′
(S) (C)
f1′ ( L1 ) 2 f 2′ (L2 ) 2 f 2′
Interposons en F2′ un cache ( C ) censé intercepter la totalité du flux lumineux. Nous constatons alors que
la partie la plus importante du flux lumineux est effectivement absorbée par le cache et le cône de lumière
n’éclaire plus l’écran. Cependant, il apparaît alors sur l’écran une trace lumineuse dessinant les contours
de l’obstacle.
Cette lumière, qui n’est pas passée par le foyer image F2′ , n’obéit donc pas aux lois de l’optique
géométrique : nous dirons qu’il s’agit de lumière diffractée.
Cette expérience montre que les bords de l’obstacle éclairé par la source ( S) deviennent eux-mêmes
sources de lumière.
Un examen plus attentif nous montre que cette lumière diffractée est aussi présente dans la première
expérience, mais elle n’apparaissait pas de façon évidente du fait de l’éclairement intense du fond de
l’écran : la lumière diffractée ne représente que quelques pour cent du flux lumineux total, l’essentiel du
flux se retrouvant dans l’image géométrique.
LASER
Un peu d’histoire
Christiaan Huygens
Huygens, astronome, physicien et mathématicien Hollandais du XVIIe siècle
se distingue particulièrement par ses désaccords exprimés avec Newton à
propos de l’interprétation du phénomène lumineux. Newton était l’apôtre du
modèle corpusculaire par lequel il expliquait avec succès les lois de la
réflexion et de la réfraction de la lumière. Huygens lui opposa une
interprétation ondulatoire dont il montra qu’elle permettait de rendre compte
tout aussi bien de la réfraction tout en permettant une meilleure interprétation
d’autres phénomènes et en particulier de la diffraction.
En 1690, Huygens publie son traité de la lumière où il énonce le principe
selon lequel la lumière se propage de proche en proche, chaque point de
l’espace atteint par l’onde de lumière devenant lui-même émetteur d’une
ondelette, l’ensemble de ces ondelettes constituant le nouveau front d’onde.
Huygens ne possédait pas à cette époque l’outil mathématique suffisamment élaboré pour énoncer son
principe en terme d’interférences : le concept de phase était absent dans son argumentaire.
Augustin Fresnel
Fort de la théorie ondulatoire de la lumière développée par Thomas Young,
Fresnel publie en 1818 une théorie ondulatoire de la lumière dans laquelle il
expose son interprétation des phénomènes de diffraction. Il retrouve les idées
déjà énoncées par Huygens 130 ans plus tôt1 en y ajoutant l’idée que les
ondelettes diffractées interfèrent entre elles constructivement ou
destructivement selon leurs phases. Le calcul intégral permet alors de prédire
avec succès les intensités lumineuses diffractées.
Associé à Arago, Fresnel montra la nature vibratoire vectorielle transversale
de la lumière, ouvrant ainsi la voie à la modélisation du phénomène lumineux
dans le cadre de la théorie électromagnétique quelques décennies plus tard.
1
Fresnel n’a évidemment jamais rencontré Huygens et n’avait semble-t-il pas connaissance de ses travaux.
Remarque : cette formulation du principe d’Huygens est déjà approximative. En réalité, l’amplitude des
ondelettes n’est pas isotrope, elle est maximale dans la direction normale à la surface élémentaire dS.
Nous nous contenterons de cette approximation et nos études quantitatives ne seront acceptables que si
l’on s’intéresse à la lumière diffractée au voisinage d’une direction particulière.
Remarque importante : le terme 1 r est un terme très lentement variable par rapport au terme de
phase eikr . Assez souvent, en excellente approximation, ce terme 1 r pourra être considéré comme
constant (approximation de Fraunhofer) ou alors remplacé par un développement limité au premier ordre
non nul faisant la différence avec la valeur principale (approximation de Fresnel).
La diffraction se manifeste de façon très générale en accompagnement de tous les phénomènes physiques
ondulatoires qu’il s’agisse des vagues à la surface de l’eau, qu’il s’agisse des ondes sonores ou même,
dans un registre très différent, des « ondes de matière » associées en physique quantique à un faisceau de
particules.
Onde diffractée
quasi circulaire
Onde incidente
quasi plane
x
X
α XM
P
M
O β
dS = dx dy z
YM
y f′
Y
(L)
Les rayons qui, avant la lentille, avaient la direction ( α, β ) convergent tous au même point M du plan
focal, foyer secondaire image correspondant à cette direction (rappelons, pour s’en convaincre, que le
rayon passant par le centre optique de la lentille n’est pas dévié).
f ′ étant la distance focale image de la lentille, le point M a pour coordonnées cartésiennes dans le plan
de l’écran X M = f ′ α et YM = f ′ β .
L’onde émise en P dans la direction ( α, β ) présente un déphasage en M par rapport à l’onde émise en O
dans la même direction ( α, β ) et ce déphase ne dépend que du point P et de la direction d’observation :
kXx kYy
ϕP ( M ) = ϕO ( M ) + k αx + kβ y = ϕO ( M ) + +
f′ f′
Le schéma suivant indique en deux dimensions (on y voit plus clair qu’en trois dimensions) comment se
2πδ
détermine la différence de marche δ, et par suite, la différence de phase ϕ = ϕP ( M ) − ϕO ( M ) = k δ = .
λ
x
X
α
P
M
H α X M = f ′α
O
δ z
f′
Surfaces de référence
de phase du point M
(L)
Les surfaces tracées en pointillé vert ne sont pas des surfaces de phase de l’onde. Ce sont des surfaces de
référence de phase du point M, ce qui signifie que le chemin entre le point M et un point quelconque
d’une telle surface est indépendant du point choisi sur la surface de référence de phase. En disant cela
nous traduisons tout simplement le fait que le point M est un foyer secondaire de la lentille.
La différence de marche δ a donc pour valeur algébrique δ = OH = x sin α
Rappelons que la formule de la diffraction n’est valable qu’à la condition que les rayons lumineux soient
peu inclinés par rapport à la normale. L’approximation sin α ≃ α s’impose donc et nous en déduisons :
ϕP ( M ) = ϕO ( M ) + ϕ = ϕO ( M ) + kxα .
Revenons à trois dimensions, toujours dans le cas plus simple où l’onde incidente est orthogonale à
l’obstacle, ce qui implique que l’amplitude complexe de l’onde incidente est la même en tout point P de
l’obstacle : a ( P ) = a ( O ) , ∀P .
Selon le principe d’Huygens-Fresnel, l’onde diffractée en M a donc pour amplitude :
∫∫ a ( P ) e dS ≃ K a ( O ) e O ( )
∫∫ e
ik ( αx +βy )
a (M) ≃ K ikr iϕ M
dx dy
S S
Nous en déduisons la relation entre l’intensité lumineuse I dans une direction quelconque et l’intensité
lumineuse I0 dans l’axe de l’onde incidente :
2
∫∫ e
1 ik ( α x +β y )
I ( α, β ) ≃ I 0 dx dy
S S
∫∫
1
E ( X , Y ) ≃ E0
′ f′
e f
dx dy
S S
x
Diffraction unidimensionnelle par une fente
en posant :
−a 2
I0 I0 +a 2 +b 2
a (α) =
∫∫ e ∫ ∫
ik α x ik α x
dx dy = e dx dy
S S ab −a 2 −b 2
sin u
1
u
1
− +
1
u u
−2 π 2π u
−3π −π 0 π 3π
≈ −0, 2
La fonction sinc 2 ( u ) s’annulle également pour toutes les valeurs de u multiples de π, sauf en u = 0.
1 π
La fonction, majorée par 2 , coïncide avec son enveloppe pour les valeurs un = ( 2n + 1)
u 2
Les maxima secondaires se produisent pour des valeurs de u très proches des valeurs un
4 4 4
et ont pour valeurs successives 4,7 % ≃ 2 ; 1,6 % ≃ ; ⋯; ;⋯
9π 25π ( 2n + 1) π2
2 2
2
sin u
1
u
1
4, 7 %
1, 6 % u2
u = −2 π u = −π 0 u=π u = 2π
3λ 2λ λ λ 2λ 3λ α
− − − 0
a a a a a a
Une onde plane monochromatique de longueur d’onde λ est interceptée orthogonalement par une pupille
en forme de fente rectangulaire dont nous noterons a et b les cotés.
La formule simplifiée de la diffraction de Fraunhofer s’applique donc dans sa forme bidimensionnelle, ce
qui donne I ( α, β ) ≃ a ( α, β )
2
en posant :
I0 I0 +a 2 +b 2
∫∫ e (
∫ ∫
ik α x +β y )
a ( α, β ) = dx dy = eik α x dx eikβ y dy
S S ab −a 2 −b 2
k αa kβb
= I0 sinc sinc
2 2
k αa 2 kβ b
L’intensité lumineuse correspondante est donc : I ( α, β ) = I0 sinc2 sinc
2 2
On observe alors sur un écran placé suffisamment loin de l’obstacle, une figure de diffraction
correspondant à des tâches lumineuses principalement réparties sur une croix.
Y
X
Notion de transparence
Filtres atténuateurs
Pour plus de généralité, sans changer de registre d’approximations, nous allons considérer le cas où
l’amplitude incidente est multipliée à la traversée de l’obstacle par une fonction de transparence t ( x, y ) ,
avec 0 ≤ t ( x, y ) ≤ 1 . L’amplitude diffractée s’écrit alors, dans l’approximation de Fraunhofer :
I0
∫∫ t ( x, y ) e
ik ( α x +β y )
a ( α, β ) = dx dy
S S
Dans le cas particulier où la fonction de transparence t ( x, y ) est réelle, il s’agit simplement d’un filtre
atténuateur. Une fonction de transparence complexe correspond au cas, plus général, où il peut apparaître
un retard de phase à la traversée de l’obstacle transparent.
Exemple : reprenons le calcul de diffraction unidimensionnelle par une fente de largeur a en interposant
devant cette fente une diapositive correspondant à la photographie d’une frange d’interférence idéalement
contrastée, parfaitement transparente en son milieu et parfaitement opaque sur les bords.
πx
Le coefficient de transmission en puissance s’écrit T ( x ) = cos 2 .
a
πx
Nous lui associerons une fonction de transparence t ( x ) = cos .
a
+a 2
I0 πx ik α x
L’intégrale simplifiée de Fraunhofer s’écrit alors : a ( α ) =
a −a 2 ∫
a
e dx cos
I (α)
I0
αa
λ
Objets de phase
Dans le cas particulier où la fonction de transparence est complexe et de module 1, nous dirons qu’il
s’agit d’un objet de phase. Nous écrirons alors t ( x, y ) = e ( ) . L’objet de phase introduit dans le calcul
iφ x , y
de diffraction pour chaque ondelette une phase supplémentaire φ ( x, y ) dont la valeur dépend du point
émetteur.
Exemple : c’est ainsi que se comporte une « lame de Schmidt », lame de verre circulaire transparente dont
l’épaisseur en fonction de la distance au centre, que l’on dispose à l’entrée de certains télescopes équipés
d’un miroir principal sphérique. La lame ferme le tube du télescope et réalise une compensation du défaut
de stigmatisme du miroir sphérique pour l’infini. La forme de la lame de Schmidt est étudiée de telle sorte
que la traversée du verre n’introduise pas de défaut d’achromatisme. En effet, l’indice du verre dépend de
la longueur d’onde et il ne s’agit pas de compenser un défaut en en introduisant un autre.
k αa k αb
= I0 cos sinc
2 2
2
I0 k αb
Soit finalement : I (α) = sinc 1 − cos k αa
2 2
Nous observons donc des franges d’interférences dont l’intensité est modulée par la fonction de
diffraction par une fente rectangulaire.
I (α) 1
I0
λ
a
2λ λ λ 2λ
− −
b b b b
Interférences ou diffraction ?
Considérons le cas particulier où la largeur des fentes est tout juste un peu inférieure à leur distance entre
axes. La simulation ci-dessous correspond au cas particulier b = 0,8 a , ce qui signifie que la bande
opaque séparant les deux fentes est très étroite et a pour largeur a − b = 0, 2 a .
La courbe de lumière est alors la suivante (courbe rouge) :
I (α)
I0
Diffraction par une fente de largeur 1,8 a
2λ λ λ 2λ α
− −
a a a a
L’interprétation de cette courbe de lumière en terme d’interférences entre les deux fentes est tout à fait
acceptable, nous disons alors que nous observons essentiellement trois franges d’interférences dans le
lobe principal de diffraction par une fente de largeur a.
Une autre interprétation est possible : il s’agit d’une fente de largeur a + b = 1,8 a avec une obstruction
centrale de largeur a − b = 0, 2 a . Le phénomène de diffraction correspond donc à une fente de largeur
1,8 a légèrement perturbé par un obstacle central de largeur 0, 2 a . Dans cette interprétation, nous dirons
que les franges d’ordre −1 et +1 sont des lobes secondaires de diffraction, l’obstacle central ayant pour
effet d’augmenter le flux lumineux dans ces lobes secondaires au dépend du lobe principal.
Alors, s’agit-il de franges d’interférences ou de lobes secondaires de diffraction ? La question est aussi
pertinente que de savoir s’il y a deux petites fentes très proches ou une grande fente imparfaite… Blanc
bonnet et bonnet blanc.
Remarque : la loi de diffraction par une fente de largeur 2a peut être interprétée comme une loi
d’interférence entre deux demi-fentes adjacentes de largeur a chacune. Cette affirmation correspond à
l’identité suivante :
2
1 k αa
( sinc k αa ) 2
= sinc 1 − cos k αa
2 2
Présentation du calcul
Une pupille circulaire de diamètre D est éclairée normalement x
par une onde plane monochromatique et l’on observe la figure
de diffraction à l’infini.
Nous sommes donc dans les conditions d’application de la
formule de diffraction de Fraunhofer la plus simple et nous P θ
pouvons encore simplifier l’expression en limitant le calcul à
une direction θ dans le plan xOz. En effet, le problème étant de O z
révolution autour de l’axe Oz, nous aurons ainsi l’expression
générale de l’amplitude diffractée à l’infini en coordonnées y
polaires d’axe polaire Oz.
I0
a (θ) ≃
∫∫ e
ik θx
dx dy
S S
Avec, bien sûr, en posant D = 2 R , S = πR 2 . Cette intégrale double peut se calculer en intégrant y sur le
domaine − R 2 − x 2 , + R 2 − x 2 , puis x sur le domaine [ − R, + R ] , soit :
I0 +R R2 − x2 2 I0 +R
a (θ) ≃
∫ ∫ ∫
ik θx
e dy dx = R 2 − x 2 eik θx dx
πR 2
−R − R2 − x2 πR 2 −R
Cette intégrale formelle ne fait pas partie du répertoire connu à notre niveau d’étude. Nous pouvons
x
toutefois nous ramener à une intégrale purement numérique en faisant le changement de variable u = .
R
+1
∫
2
Définissons alors la fonction F ( X ) = 1 − u 2 eiXu du et l’amplitude diffractée s’écrit :
π −1
kDθ πDθ 2 πDθ
a ( θ ) = I0 F = I0 F , soit pour l’éclairement I = I0 F
2 λ λ
F :=X → ⌠
2 (u X I )
1 − u2 e du
π⌡
-1
> E:=abs(F(X))^2: plot(E,X=-10..10);
Nous pouvons facilement obtenir la position du premier « pied de diffraction » ainsi que la valeur du
premier maximum secondaire :
> X1=fsolve(E=0,X=0..5);
X1 = 3.831705970
X1 λ λ
Cela correspond à une ouverture angulaire θ1 = = 1, 22 .
π D D
Enfin, nous pouvons déterminer l’intensité lumineuse maximale dans le premier anneau de diffraction :
> X:=fsolve(diff(E,X)=0,X=4..6): E1=E;
E1 = 0.01749786279
Cette valeur de 1,7 % peut sembler très petite, mais il ne faut pas oublier que pour évaluer la puissance
lumineuse dans le premier anneau de diffraction, il faut intégrer l’éclairement sur toute la surface de
l’anneau. On montre ainsi que le disque central de la figure d’Airy contient 84 % de la puissance totale
tandis le premier anneau de diffraction en contient 7 %, ce qui laisse encore 9 % de puissance dispersée
par le phénomène de diffraction dans l’ensemble des anneaux de rang supérieur.
Suivent deux simulations de la figure de diffraction. Sur la simulation 3D, le disque central est tronqué à
10 % de sa valeur maximale.
∆α ∆α ∆α
θ1 θ1 θ1
∆α < θ1 ∆α = θ1 ∆α > θ1
séparation impossible limite théorique de séparation séparation possible
Remarque : il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une limite théorique de séparation. Dans la réalité des
observations astronomiques, les images de diffraction des étoiles sont toujours perturbées et parfois très
perturbées par la turbulence atmosphérique (le scintillement des étoiles) due principalement à l’instabilité
thermique des couches basses de l’atmosphère.
Exemple : pour un télescope de 400 mm d’ouverture et pour la longueur d’onde λ = 550 nm , nous avons
θ1 = 1,7 × 10−6 rad = 0,34′′ d’arc . La turbulence atmosphérique est toujours bien supérieure à cela (au
moins 1′′ d’arc ) et le pouvoir séparateur théorique n’est jamais atteint.
Nous allons traiter le cas d’un miroir concave éclairé en lumière monochromatique cohérente plane se
propageant parallèlement à l’axe optique.
Le miroir présente une symétrie de révolution et son profil est décrit par une fonction h ( r ) .
h(r)
r
P
M
S
H
z
L’avance de phase de l’onde incidente en P est égale à k h ( r ) tandis que le retard de phase dû à la
ϕ ( r, z ) = k ( z − h ( r )) + r2 − h (r )
2
Nous pouvons donc appliquer en M la formule simplifiée de Fraunhofer :
2π D2 D2
a(z) ≃ K
∫∫ e ( ) dS = K
∫ ∫ e ( ) r dr = 2πK
∫ e ( ) r dr
iϕ r , z iϕ r , z iϕ r , z
dθ
S 0 0 0
D2
En posant K ′ = 2πKe ( ) et ψ = ϕ ( r , z ) − ϕ ( 0, z ) , cela s’écrit : a ( z ) ≃ K ′
∫
iϕ 0, z )
eiψ r dr
0
Il est exclu de calculer cette intégrale formellement, nous nous contenterons de calculs numériques.
Remarquons toutefois que si le terme eiψ oscille de façon importante sur le domaine d’intégration, la
sommation résultante ne sera pas bien importante en module. Le développement limité de ψ en r s’écrit :
α
1 1
ψ = − k 2α − r 2 − k 2β − 2 + 3 r 4 + o r 5
2z 2z 8z
( )
Le foyer du miroir correspond à la valeur particulière de z pour laquelle le premier terme de ce
1
développement est nul, soit zF = f = .
4α
Nous étudions ce qui se passe au voisinage du foyer sur l’axe en posant z = f + x .
Ensuite, c’est une affaire de calcul numérique.
Le programme Maple ci-dessous réalise le calcul de diffraction para focale d’un miroir parabolique de
diamètre objectif d = 400 mm , ouvert à f 5 (courbe bleue) ainsi que d’un miroir identique de forme
sphérique (courbe rouge).
Le premier miroir, rigoureusement stigmatique de l’infini, forme de belles images dans son plan focal. Le
miroir sphérique, quand à lui, éparpille la lumière longitudinalement sur plus de trois millimètres au-delà
du foyer : il s’en suit que les images sont floues.
> lambda:=560e-6: d:=400: f:=2000:# millimètres
a:=proc(h) local psi, PM:
PM:= sqrt(r^2+(z-h)^2):
psi:=2*Pi/lambda*(PM-h-z):
psi:=convert(taylor(psi,r,6),polynom):
z:=f+x: Miroir
8/d^2*int(r*exp(I*psi),r=0..d/2): parabolique
end proc;
h:=1/4/f*r^2:
parabole:=plot(abs(a(h))^2,x=-3..0.6,color=blue):
h:=2*f-sqrt(4*f^2-r^2):
sphere:=plot(abs(a(h))^2,x=-3..0.6,color=red):
with(plots):display(parabole,sphere);
Miroir
sphérique
( mm )