T.P.

systèmes électriques manip n°3 - page: 2-

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Plus la résistance interne du voltmètre sera grande devant R, plus la correction à

apporter à la mesure sera faible.

b/ montage amont ou longue dérivation

MANIPULATION N°3 Soit le montage suivant:

R = résistance à mesurer
MESURES DE RESISTANCES EN REGIME CONTINU
MESURES D’IMPEDANCES EN REGIME ALTERNATIF rA = résistance interne de
l'ampèremètre

Rh = rhéostat (attention à la
valeur de Imax)
I/ MESURES DE RESISTANCES EN REGIME CONTINU : METHODE DE
L'AMPEREMETRE ET DU VOLTMETRE
La valeur de la résistance est donnée par le rapport de la tension aux bornes de R et de
l’intensité traversant R. Or, dans cette configuration 𝑉 = 𝑉 é − 𝑟 𝑖′
1°- Principe

U Et donc la résistance corrigée est donnée par 𝑅 = é

Cette méthode est basée sur la loi d'Ohm: R  . On mesurera la tension U aux
I
bornes de la résistance à étudier et l'intensité I du courant qui la traverse. Comme indiqué en Plus la résistance interne de l'ampèremètre sera faible devant R, plus la
annexe à la suite de ce TP, deux montages sont possibles: correction à apporter à la mesure sera faible.

c/ conclusion
a/ Montage aval ou courte dérivation R faible  voltmètre de forte résistance interne : montage aval
Soit le circuit suivant:
R forte  ampèremètre de faible résistance interne : montage amont

R= résistance à mesurer
2°- Expérimentation
rV = résistance interne du voltmètre
On mesurera chacune des résistances proposées en utilisant ces deux montages.
Rh = rhéostat (attention à la valeur de Pour chaque cas, on mesurera la résistance en apportant et sans apporter de correction. On
Imax) discutera alors de la pertinence de la correction.
Remarques
- On essaiera dans la mesure du possible, de choisir le calibre des appareils qui
minimise l'erreur due à l’appareil de mesure.
Comme décrit dans l’annexe, l’intensité mesurée est la somme de deux intensités. Or, pour le a/ matériel utilisé
calcul de la résistance, seule l’intensité traversant R nous intéresse. Celle-ci sera donnée par
E : alimentation stabilisée 0-15 ou 0-30 volts
l’expression suivante : 𝑖 = 𝐼 − Rh : rhéostat AOIP Rmax = 1200 
V : multimètre
Il est donc nécessaire d’apporter une correction à la mesure puisque la valeur réelle de la A : multimètre
résistance sera donnée par 𝑅 = = b/ résultats
On dressera les tableaux des résultats suivant:
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2°- Mesure d’une impédance

U (U) I (I) R RC rV
(V) (V) (A) (A) () () a/ Montage à réaliser
()
mesurer
montage aval les 3
résistances
proposées

U (U) I (I) R RC rA
(V) (V) (A) (A) () () ()
mesurer
montage amont les 3
résistances
proposées L'impédance de ce circuit R, L, C série vaut en module:
2

Z  R  rL 2   L  1 

 C 
On définit:
II/ MESURES D’IMPEDANCES EN REGIME ALTERNATIF 1
- la réactance X  L 
C
1°- Rappel de quelques definitions 1
- l'admittance Y
Z
- La pulsation  d'un signal sinusoïdal est reliée à la fréquence  et à la période T par
la relation: b/ Matériel utilisé
2
  2  
T Transformateur 220 V : 12 V
R: boîte de résistance AOIP (x100), R = 1100 
- Un générateur de tension sinusoïdale (le secteur, un autotransformateur, un L: inductance AOIP, L = 1 ou 5 H
transformateur) délivre une tension: u (t) = Uo sin  t C: boîte de condensateurs à décade
A: multimètre utilisé en ampèremètre alternatif
Uo
La tension efficace est: U eff  , Uo étant l'amplitude maximale de la V: multimètre utilisé en voltmètre alternatif
2
tension et u l'amplitude instantanée. c/ Expérimentation et résultats

- Si le générateur est connecté sur un circuit, il passe dans ce circuit un courant dont
l'intensité instantanée est donnée par: i (t)= Io sin (  t-  )
 représente le déphasage (avance si < 0, ou retard si > 0) de l'intensité par
rapport à la tension prise comme référence de phase.
Io
L'intensité efficace est égale à: I eff 
2
Avant de fermer le circuit, il faudra toujours prévoir par le calcul (la valeur des
éléments du circuit étant connue), la valeur de l'intensité efficace du courant afin de ne pas
dépasser l'intensité que peut supporter chaque élément.
On mesurera les valeurs de l'intensité du courant et de la tension pour différentes
valeurs de L et C
On en déduira la valeur de Z que l'on comparera à la valeur théorique calculée.

L C Ieff Veff Z Zthéor.

(H) (F) (A) (V) () ()
1
ou 1 µF 2 mesures
5H
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3°- Mesure d’une capacité ANNEXE : INCERTITUDES DE MESURES.

1° CAUSES D’ERREUR.
Soit un condensateur de capacité C placé dans un circuit où on établit un courant de pulsation
 = 2  f (f= 50 Hz). Mesurer, c’est comparer une grandeur physique inconnue avec une grandeur de même nature
1 prise comme référence, à l’aide d’un instrument. Il faut ensuite exprimer le résultat de cette
Sa réactance est égale à: X  comparaison à l’aide d’une valeur numérique, associée à une unité qui rappelle la nature de la
C
Avec un ampèremètre et un voltmètre, on mesure les valeurs de Ieff et Veff. référence, et assortie d’une incertitude qui dépend à la fois des qualités de l’expérience
effectuée et de la connaissance que l’on a de la référence et de ses conditions d’utilisation.
V 1
On a alors: Z  eff  X 
I eff C De nombreuses causes d’erreur viennent affecter le résultat d’un mesurage. Nous ne citerons
d'où on en déduit la valeur de la capacité ici que les plus significatives :
I eff
C
Veff    Les capteurs et instruments utilisés présentent des défauts : temps de réponse fini,
bande passante limitée, non-linéarité, hystérésis …
a/- Montage à effectuer  Le mode opératoire utilisé introduit des erreurs : une pesée effectuée dans l’air doit
prendre en compte la poussée d’Archimède ; une mesure de résistance par voltmètre et
ampèremètre est biaisée à la fois en courte et longue dérivation (voir TP Mesures de
résistances. Pont de Wheatstone).
 De nombreuses grandeurs caractérisant les conditions d’ambiance influent sur le
résultat. On les dénomme « grandeurs d’influence » : il s’agit selon le cas de la
température, du taux d’humidité, des conditions électriques, magnétiques …

2° EXPRESSION D’UNE INCERTITUDE.

La répétition à l’identique d’un procédé de mesures directes conduit à associer à la grandeur

b/ Matériel utilisé mesurée (mesurande) un ensemble de n valeurs numériques (xi)i=1,n , résultat brut de ces
A: multimètre utilisé en ampèremètre alternatif _

V: voltmètre alternatif mesurages, de moyenne x . Ces résultats bruts mettent en évidence l’existence d’une
Transformateur 220 V : 12 V dispersion des valeurs numériques. Lorsque l’on sait que la méthode de mesure introduit un
C: condensateurs inconnus C1 et C2 biais (prise en compte de la résistance interne d’un voltmètre ou d’un ampèremètre par
exemple), il est possible d’apporter une ou plusieurs corrections Ci à la mesure. On obtient
c/ Expérimentation et résultats alors un ensemble de n valeurs numériques corrigées (xci)i=1,n, possédant elles aussi une
_ _ _
certaine dispersion, conduisant à une valeur moyenne corrigée x c définit par x c  x   C i .
On donnera le tableau des résultats suivant: i
On appelle incertitude de mesure le paramètre associé au résultat qui caractérise la dispersion
Ieff Veff Z C des valeurs numériques, dispersion qui peut donc être raisonnablement attribuée au
(A) (V) () (F) mesurande.
Deux classes de méthodes peuvent permettre l’évaluation de cette incertitude :
mesurer les différents condensateurs
2.1) Méthodes d’évaluation de type A

Il s’agit de toute méthode d’évaluation basée sur un procédé statistique prenant en compte la
dispersion observée lors de la répétition, a priori à l’identique, du procédé de mesure. Une
telle évaluation ne peut être que globale. Ainsi on peut estimer l’incertitude due à la variabilité
des mesures (xi)i=1,n par l’estimateur S de l’écart type des mesures effectuées :
1 n _
S 
n  1 i 1
( xi  x ) 2 . Si l’on souhaite alors obtenir l’incertitude sur la valeur de la
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_ 3°-EXEMPLES
moyenne de l’échantillon x , en supposant que toutes les mesures ne sont pas corrélées, on
_ _
S2 _ _ 3.1) Cas d’une mesure directe
pourra écrire :  ( x)  V ( x)  où V( x ) est la variance de x .
n
On souhaite mesurer une tension V aux bornes d’un dispositif à l’aide d’un voltmètre et
2.2) Méthodes d’évaluation de type B. estimer l’incertitude associée à la mesure. On ne réalisera qu’une seule mesure de la grandeur
physique comme c’est le cas dans la série de TP proposée.

Il s’agit, a contrario, de toute technique d’évaluation non-basée sur un procédé statistique.
Une telle évaluation s’appuie sur un jugement scientifique porté à la suite d’une analyse
physique de la manipulation, utilisant toutes les informations disponibles. Il faut en
particulier cerner la part d’incertitude qui est due à chacune des causes d’erreur identifiées,
même lorsque, a priori, elles n’apportent pas de dispersion.
Cette incertitude est déterminée à partir d’éléments tels que les bibliographies sur les
matériaux et les capteurs, les notices des fournisseurs et constructeurs, les certificats
d’étalonnage… mais aussi à partir du savoir faire de l’analyste et de l’opérateur. Chaque
incertitude Bj liée à une cause d’erreur j se traite comme un écart type. Ainsi, on déterminera
l’incertitude totale de type B en appliquant la loi de composition des variances qui conduit à
écrire :
B B
j
2
j S=0.
Corrections éventuelles à apporter à la mesure
 Due à l’instrument : c’est un instrument à lecture directe et le constructeur donne
une correction d’étalonnage nulle.
 Due au mode opératoire : reste nulle tant que la résistance du dispositif reste
inférieure à la résistance interne du voltmètre indiquée par le constructeur. Toute la
difficulté réside dans l’appréciation de la valeur de la résistance du dispositif : en
effet, celle-ci n’est pas toujours connue.
 Due aux grandeurs d’influence (température, humidité etc … ) : le constructeur
donne une correction là encore égale à zéro.
La mesure obtenue est donc directement la grandeur souhaitée.
Incertitudes de type A
Une seule mesure étant réalisée, ce type d’incertitude ne peut pas être prise en compte donc

Incertitudes de type B
Pour déterminer l’incertitude type u(x) résultant du type A et du type B, on applique là encore Compte tenu des corrections apportées sur la mesure, seule la précision de l’appareil de
la loi de composition des variances : mesure est à prendre en compte : elle est donnée par le constructeur. Son calcul diffère selon
la nature de l’appareil de mesure (numérique ou analogique).
S2
u ( x)   B2 a- Appareil analogique
n
Il faut prendre en compte deux types d’incertitude : celle liée à la classe de l’appareil et
Le résultat de la mesure pourra donc s’exprimer de la façon suivante : celle liée à la lecture.
𝑥 =𝑥 , Incertitudes liées à la classe
incertitudes : ku(x) C’est une indication donnée par le constructeur sur la précision qu’il garantit pour
l’étalonnage de l’appareil. Soit une grandeur X à mesurer, l’incertitude absolue due à la
k est un entier permettant de définir l’intervalle de confiance associé à la mesure. Le terme classe sera :
ku(x) s’appelle l’incertitude élargie :
 Si k=1 alors le niveau de confiance est de 66% ;
 Si k=2 alors le niveau de confiance est de 95% ; X classe  classe . calibre
100
 Si k=3 alors le niveau de confiance est de 99% ; 1,5 . 15
V classe   0,22 V
La norme européenne associe un k de 2, de même que le certificat d’étalonnage COFRAC. 100
Exemple : avec un voltmètre de classe 1,5, on mesure une tension de 10 V sur le calibre 15
V.
Dans les travaux pratiques, on prendra donc k=2 et on pourra ainsi assurer que le résultat de
Remarque : afin de diminuer l’incertitude, on aura intérêt à prendre le calibre le plus petit
mesure se trouve dans l’intervalle de confiance avec une probabilité de 95% si la distribution
possible et donc à faire la mesure avec la déviation maximum sur l’échelle de l’appareil.
des mesures est normale. On peut toutefois noter que pour tout autre distribution statistique
des mesures, cet intervalle de confiance reste proche de 95%. D’autre part, lorsque k=2, une Incertitudes de lecture
notation tolérée pour l’expression d’une mesure est la suivante : 𝑥 = 𝑥 ± 𝑘𝑢(𝑥) C’est à chaque expérimentateur de l’apprécier.

Exemple : si un étudiant peut lire la demie division d’un voltmètre à aiguille sur le calibre
15 V et gradué tous les demi volts, l’incertitude de lecture sera :
V lecture  0,25 V
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Incertitude totale a) Montage aval

L’incertitude totale sera alors la somme des deux précédentes soit :
V totale  V classe  V lecture R
La valeur de la résistance est donnée par la loi
V
b- Appareil numérique d’Ohm qui nous permet d’écrire R  . Or, la
I
L’incertitude d’un appareil numérique est également donnée par le constructeur. La notion
tension mesurée est bien celle qui est aux
de classe disparaît. La précision est définie par [(% de la lecture)+(nombre de chiffre les +
V bornes de la résistance mais par contre,
moins significatifs)]. -
E I
l’intensité n’est pas uniquement celle qui
traverse la résistance. Elle est composée de
Exemple : avec un voltmètre numérique, on mesure une tension de 20 V dans la gamme celle qui traverse R et de celle qui traverse le
40,00 V avec une résolution de 0,01 V. Le constructeur nous indique que dans cette voltmètre (représenté par sa résistance interne
gamme de mesure, la précision est : (0,3%+1). Dans ces conditions, l’incertitude vaut : rv).
Les incertitudes calculées précédemment, que ce soit dans le cas d’un appareil numérique
ou analogique, sont des incertitudes majorantes. On pourra finalement prendre comme Pour effectuer ce calcul d’incertitude, on supposera que l’on dispose d’appareils numériques
V totale  0,3 . 20  1 . 0,01  0,07 V et que la résistance interne du voltmètre est de 10 M. Les mesures se font, pour la tension,
100 dans la gamme 40,00 V avec une résolution de 0,01 V et pour l’intensité dans la gamme
écart-type sur les incertitudes, si l’on suppose que la loi statistique suivie par les mesures 400,0 µA avec une résolution de 0,1 µA. Le constructeur nous indique que dans ces
est une loi normale, l’incertitude totale divisée par trois. conditions, la précision de mesure est, pour le voltmètre de (0,3%+1) et pour l’ampèremètre

B1 
V totale de (0,4%+2). Les résultats de la mesure sont :
V = 30,00 V
3
L’écart type sur l’incertitude, nommé incertitude type, sera donné par : I = 9,5 µA

Corrections éventuelles à apporter à la mesure

_
S2  Due à l’instrument : c’est un instrument à lecture directe et le constructeur donne
 ( x)   B12  B1
n une correction d’étalonnage nulle.
 Due au mode opératoire : comme on l’a dit précédemment, l’intensité mesurée est
Ainsi, le résultat de la mesure pourra s’exprimer : la somme de deux intensités. Or, pour le calcul de la résistance, seule l’intensité
V  lecture  2B1 traversant R nous intéresse. Celle-ci sera donnée par l’expression suivante :
𝑉
𝐼 =𝐼 é −
𝑟
Il est donc nécessaire d’apporter une correction à la mesure puisque la valeur de la
3.2) Cas d’une mesure indirecte résistance sera donnée par :
𝑉 𝑉
𝑅 = = = 4,61 10 Ω
Dans ces conditions, la grandeur que l’on souhaite déterminer dépend de plusieurs 𝐼 𝑉
𝐼 é−𝑟
mesurandes. On se représente donc par une fonction de plusieurs variables y = f(x1,x2,…,xn).
Dans ces conditions, on conçoit aisément que l’écart type de y va dépendre des écarts types de  Due aux grandeurs d’influence (température, humidité etc … ) : le constructeur
chaque mesurande. On arrive à montrer le résultat suivant (cf cours de mesures en fin de 1ère donne une correction là encore égale à zéro.
année) :
n
 f  2
2
n 1 n
 f   f  Incertitudes de type A
 2 ( y )  S 2 ( y )     . S ( xi )      .  S ( xi , x j ) Une seule mesure étant réalisée, ce type d’incertitude ne peut pas être prise en compte donc
i 1  xi  i 1 j  i 1 xi   xj  S=0.

Le deuxième terme de cette équation représente le terme de corrélation qui est nul si les
variables sont indépendantes.
Appliquons ce résultat à la mesure d’une résistance par la méthode l’ampèremètre et du
voltmètre en utilisant le montage dit « montage aval » ou « montage court ».
Incertitudes de type B
Là encore, compte tenu des corrections apportées sur la mesure, seule la précision des
appareils de mesure est à prendre en compte : d’une part celle du voltmètre et d’autre part
celle de l’ampèremètre. Avec les gammes de mesure choisies, on obtient :
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0,3 . 30,00
V totale   1 . 0,01  0,10 V On peut alors, à partir de ce résultat exprimer l’incertitude relative élargie de la mesure en
100 pourcentage :
0,4 . 9,5
I totale   2 . 0,01  0,23 A
100
2( R C ) 0,12 106
Ces incertitudes étant majorantes on peut donc déduire l’écart type sur l’incertitude de type B  .100  2,5 %
RC 4,62 106
pour chacune d’elles :

BV 
V totale  0.033 V Remarque : Pour effectuer cette mesure, il est également possible d’utiliser le montage dit
3 « montage amont » ou « montage long ». A partir de ce montage, essayons de calculer
BI 
I totale
 0.077 A
l’incertitude de mesure. Ce montage est le suivant.
3
Du fait que l’on effectue qu’une seule mesure de chaque grandeur, les écarts types de chaque b) Montage amont
mesure seront :
2 R
_ SV
 (V )   BV2  BV I
Dans ce cas, l’intensité mesurée est bien celle
n
qui circule dans la résistance mais, la tension
2
_
SI mesurée est celle aux bornes de la résistance
 (I )   BI2  BI V et de l’ampèremètre qui possède lui même
n +
E une résistance interne ra. Les mesures
-
effectuées dans cette configuration ont donné
Une fois les écarts types de chaque mesure déterminés, il ne reste plus qu’à déterminer celui les résultats suivants :
de Rc. L’expression de cette grandeur est, en fonction des grandeurs mesurées :
𝑉 𝑉 V = 30.00 V
𝑅 = =
𝐼 𝑉 I = 6,6 µA
𝐼 é −𝑟
Les mesures ont été effectuées dans les mêmes gammes qu’avec le montage aval. La
résolution est donc identique à la précédente. Pour le calcul d’incertitude, les seules choses
Et donc, compte tenu de ce que l’on a dit précédemment sur les mesures indirectes : qui vont être modifiées par rapport au calcul précédent sont :
𝜕𝑅 𝜕𝑅  la correction à apporter à la mesure ;
𝜎 (𝑅 ) = 𝜎 (𝑉) + 𝜎 (𝐼)  et donc l’expression de l’écart type (RC).
𝜕𝑉 𝜕𝐼
𝑉 𝑉
𝐼−𝑟 +𝑟 𝑉 La valeur de la résistance est donnée par le rapport de la tension aux bornes de R et de
𝜎 (𝑅 ) = 𝜎 (𝑉) + 𝜎 (𝐼) l’intensité traversant R. Or, dans cette configuration :
𝑉 𝑉
𝐼−𝑟 𝐼−𝑟
VR  Vmesurée  ra I mesurée
𝐼 𝜎 (𝑉) + 𝑉 𝜎 (𝐼)
𝜎 (𝑅 ) =
𝑉 Et donc la résistance corrigée est donnée par :
𝐼−𝑟
(9,5 10 ) × (0,033) + (30,00) × (0,077 10 ) Vmesurée  ra I mesurée
𝜎 (𝑅 ) = RC   4.55 106 
30,00 I mesurée
9,5 10 −
10 10
𝜎 (𝑅 ) = 3,05 10 Les écarts types sur la mesure de la tension et de l’intensité sont calculés comme
précédemment et donnent les résultats suivants :
Et donc, l’écart type de Rréelle sera :
_
( R c )  55254   (V )  0.033 V
_
Le résultat de la mesure s’écrira :  ( I )  0.075 µA

R c  ( 4.62  0,12) 10 6  A partir de la valeur de la résistance corrigée, on peut calculer l’écart type sur cette grandeur :
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𝜕𝑅 𝜕𝑅 On montrerait de la même façon que la mesure d’une résistance de faible valeur avec un
𝜎 (𝑅 ) = 𝜎 (𝑉) + 𝜎 (𝐼) montage amont nécessiterait une correction alors que la même mesure effectuée avec un
𝜕𝑉 𝜕𝐼
𝜎 (𝑉) 𝑉 montage aval n’en nécessiterait pas.
𝜎 (𝑅 ) = + 𝜎 (𝐼)
𝐼 𝐼
Essayons maintenant de déterminer à partir de quel ordre de grandeur de la résistance à
mesurer il est nécessaire d’apporter une correction. Pour cela, écrivons l’expression de la
0,033 30,00
𝜎 (𝑅 ) = + (0,075 10 ) V
(6,6 10 ) (6,6 10 ) résistance corrigée Rc en fonction de la résistance calculée R  à partir du courant I et de la
I
𝜎 (𝑅 ) = 2,77 10
tension V mesurés :
Et donc, l’écart type de Rc sera :
Montage aval : 𝑅 = ↔ 𝑅 = × ↔ 𝑅 =𝑅× .
 ( RC )  52600 
Or, en règle générale R<<rv, et donc, une expression équivalente de la résistance corrigée sera
Le résultat de la mesure s’écrira :
(voir cours de math donné dans le cours de l'année) 𝑅 = 𝑅 1 + 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑅 = 𝑅 + . Donc,
R C  ( 4,55  0.11) 106  R2
la correction à apporter pour le montage aval sera .
rv
Si comme pour le montage aval on exprime l’incertitude relative élargie de la mesure en
pourcentage :
Montage amont : 𝑅 = ↔ 𝑅 = − 𝑟 ↔ 𝑅 = 𝑅 − 𝑟 . La correction à apporter pour
2( R C ) 0,11 10 6
le montage aval sera ra .
 .100  2,3 %
RC 4,55 106
On peut remarquer que les incertitudes relatives élargies calculées avec le montage aval et Remarques : dans le cas du montage aval, le calcul de la résistance sans correction minore la
avec le montage amont sont très voisines. D’autre part, les deux mesures de résistance vraie valeur de la résistance tandis qu’il la majore dans le cas du montage amont. Les
réalisées avec ces deux montages sont cohérentes. corrections que l’on apportent seront égales pour les deux montages lorsque :
𝑅
=𝑟 ↔𝑅= 𝑟𝑟
𝑟
c) Choix du montage : amont ou aval ?
A partir de cette relation, on peut définir les domaines dans lesquels il est nécessaire
Quel que soit le montage utilisé, une correction est apportée de manière à prendre en compte
d’appliquer une correction. Ainsi, si 𝑅 ≪ 𝑟 𝑟 , l’utilisation du montage aval ne nécessitera
l’influence de la résistance interne des appareils de mesure. Lorsque l’on effectue ce type de
mesure, il est intéressant de se poser la question de la pertinence de la correction que l’on pas de correction. De la même façon, si 𝑅 ≫ 𝑟 𝑟 , l’utilisation du montage amont ne
apporte. Pour cela, reprenons la mesure de la résistance avec les deux montages étudiés nécessitera pas de correction.
(montage aval et montage amont) sans apporter de correction.

V 30,00
Montage aval : R    3,16 106 
I 9,5 10 6

La valeur obtenue pour la résistance est très éloignée de la valeur obtenue avec correction.
Ainsi, l’utilisation d’un montage aval pour la mesure de résistances de fortes valeurs nécessite
une correction

V 30,00
Montage amont : R    4,55 10 6 
I 6,6 10 6

On remarque que la valeur non corrigée obtenue avec le montage amont est très proche de
celle obtenue sans correction. Un montage amont utilisé pour mesurer une résistance de forte
valeur ne nécessite donc pas l’apport d’une correction.