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Correction de l’Épreuve de Thermodynamique II ∗


Responsable : H. Chaib
Filière : SMP, Semestre : 3, Année : 2017/2018
Date : 30-01-2018 à 10:15, Durée : 90 min

Question de Cours
Le principe de fonctionnement du moteur Otto et celui du moteur Diesel, qui sont des
moteurs à combustion interne, sont décrits ci-dessous :
• Moteur Otto : Ce type de moteurs fonctionne selon un cycle thermodynamique
constitué de deux isentropes et deux isochores (figure ci-dessous).
p

(3)
isen
tro
pe
(2) isent
rope (4)
(0) (1)

V
Le cycle est décrit de la façon suivante :
X Le cylindre admet le mélange combustible (c.-à-d. mélange d’air et de carbu-
rant) à travers une soupape d’admission dans un volume V1 (transformation
(0)-(1)).
X Les soupapes étant fermées, le mélange est comprimé isentropiquement jusqu’au
volume V2 (transformation (1)-(2)). À ce point, la bougie déclenche l’explosion
du mélange, en émettant des étincelles, ce qui entraı̂ne une augmentation bru-
tale de la pression (transformation (2)-(3)).
X Les soupapes étant toujours fermées, les produits de la combustion se détendent
isentropiquement en repoussant fortement le piston jusqu’à la position extrême
de volume V1 (transformation (3)-(4)).
X La soupape d’échappement s’ouvre, ce qui diminue brutalement la pression
(transformation (4)-(1)). Ainsi, les gaz brûlés sont évacués et le piston retourne
à sa position initiale (transformation (1)-(0)).
Il est à noter que le fonctionnement des moteurs Otto nécessite l’utilisation de
carburants plus raffinés comme l’essence. Les moteurs de ce type fonctionnent
généralement avec quatre cylindres, ce qui permet de réaliser une rotation quasi-
uniforme du moteur.

La version électronique de l’énoncé et celle de la correction de cette épreuve seront publiées en ligne,
juste après la date/heure affichée ci-dessus, sur le site Web : http://www.fpo.ma/chaib/teaching/.

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Correction de l’Épreuve de Thermodynamique II (30-01-2018) - SMP-S3 2/5

• Moteur Diesel : Ce type de moteurs fonctionne selon un cycle thermodynamique


qui ressemble à celui du moteur Otto, mais la transformation isochore (2)-(3) est
remplacée par une transformation isobare (figure ci-dessous). Ceci est dû au fait
que, dans le moteur Diesel, le combustible est injecté sous pression, entre les états
(2) et (3), de façon assez progressive.
p
(2) (3)
ise
ntr
op
ise e
ntr
o pe (4)

(0) (1)

V
Le cycle est décrit comme suit :
X Le cylindre admet l’air seul à travers une soupape d’admission dans un volume
V1 (transformation (0)-(1)).
X Les soupapes étant fermées, l’air est comprimé isentropiquement jusqu’au vo-
lume V2 (transformation (1)-(2)).
X Les soupapes étant toujours fermées, on injecte progressivement le combustible
en (2). Une fois la combustion réalisée (transformation (2)-(3)), les produits
de la réaction se détendent isentropiquement en repoussant fortement le piston
jusqu’à la position extrême de volume V1 (transformation (3)-(4)).
X La soupape d’échappement s’ouvre, ce qui diminue brutalement la pression
(transformation (4)-(1)). Ainsi, les gaz brûlés sont évacués et le piston retourne
à sa position initiale (transformation (1)-(0)).
On note que les moteurs Diesel fonctionnent avec des combustibles rudimentaires
comme le gazole, dit aussi gasoil ou diesel, qui est moins raffiné que l’essence.
Pour ce type de moteurs l’allumage n’est pas assuré par une bougie mais par une
compression élevée, ce que l’on réalise sans risque d’inflammation en comprimant
l’air seul et en injectant le carburant, d’une manière progressive, entre les états (2)
et (3).
Comme les moteurs Otto, les moteurs Diesel aussi fonctionnent généralement avec
quatre cylindres, ce qui permet de réaliser une rotation quasi-uniforme du moteur.

Problème 1
1. Pour un gaz parfait, l’énergie interne U est définie, à une constante U0 près, par
l’expression suivante : U = ν2 nRT + U0 , où ν est le nombre de degré de liberté des
particules du gaz. Alors, pour une température T fixe, l’énergie interne ne change
pas quand on change la pression p et le volume V . Cependant, le gaz en question
ne se comporte pas comme un gaz parfait car son énergie interne U varie quand
on varie la pression p et le volume V (voir tableau).
2. Pour les états (1) et (6), l’expression de l’énergie interne permet d’écrire :
ν a ν a
U1 = nRT − et U6 = nRT − (1)
2 V1 2 V6
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La soustraction de ces deux expressions, membre à membre, donne :


Ç å
1 1
U6 − U1 = −a − (2)
V6 V1
soit : Ç å−1
1 1
a = −(U6 − U1 ) − (3)
V6 V1
A.N. : a = 0,923 J m3 mol−1 .
3. Pour l’état (6), l’équation de Van der Waals permet d’écrire :
n2 a
Ç å
p6 + 2 (V6 − nb) = nRT (4)
V6
soit : å−1
n2 a
Ç
V6
b= − RT p6 + 2 (5)
n V6
A.N. : b = 8,202 × 10−5 m3 mol−1 .
4. Pour l’état (4), l’équation de Van der Waals permet d’écrire :
n2 a
Ç å
1
T = p4 + 2 (V4 − nb) (6)
nR V4
A.N. : T = 778,5 K.
5. Pour p = 40 bar, qui correspond à l’état (4), l’énergie interne peut être calculée
par l’expression suivante :
ν na
U4 = nRT − (7)
2 V4
avec ν = 6 car il s’agit d’un gaz polyatomique qui est la vapeur d’eau H2 O.
A.N. : U4 = 18,69 kJ.
6. D’après la dernière question, la valeur calculée de l’énergie interne est en désaccord
avec celle mesurée. Ceci montre que le modèle de Van der Waals ne permet pas de
décrire correctement l’état du gaz en question.

Problème 2
1. La différentielle de la variable d’état p, qui est une fonction des variables V et T ,
s’écrit : Ç å
nRT 2na nR Å na ã
dp = − 2 1 + dV + 1+ dT (8)
V V V V
• Pour T = Cte, l’équation (8) s’écrit :
Ç å
nRT 2na
dp = − 2 1+ dV (9)
V V
Son intégration permet d’écrire :
nRT n2 RT a
p= + + f (T ) (10)
V V2
où la constante d’intégration f (T ) est une fonction qui peut éventuellement
dépendre de T mais elle ne dépend pas de V .
Correction de l’Épreuve de Thermodynamique II (30-01-2018) - SMP-S3 4/5

• Pour V = Cte, l’équation (8) s’écrit :


nR Å na ã
dp = 1+ dT (11)
V V
Son intégration permet d’écrire :
nRT n2 RT a
p= + + g(V ) (12)
V V2
où la constante d’intégration g(V ) est une fonction qui peut éventuellement
dépendre de V mais elle ne dépend pas de T .
Cependant, pour V et T quelconques, on peut écrire :
nRT n2 RT a nRT n2 RT a
+ + f (T ) = + + g(V ) (13)
V V2 V V2
soit :
f (T ) = g(V ) = Cte (14)
On pose Cte = p0 , alors :
nRT n2 RT a
p= + + p0 (15)
V V2
Puisque, pour une température T donnée, la pression p de ce gaz tend vers zéro
quand son volume V tend vers l’infini, alors p0 = 0 et par conséquent l’équation
d’état du gaz en question s’écrit :
nRT n2 RT a
p= + (16)
V V2
ou aussi :
nRT V + n2 RT a
p= (17)
V2
2. (a) La variable d’état p est une fonction des variables indépendantes V et T . Alors,
sa différentielle dp peut s’écrire :
Ç å Ç å
∂p ∂p
dp = dV + dT (18)
∂V T ∂T V

On a aussi, d’après l’énoncé du problème :


Ç å
nRT 2na nR Å na ã
dp = − 2 1+ dV + 1+ dT (19)
V V V V
alors :
nRT V + 2n2 RT a
Ç å Ç å
∂p nRT 2na
=− 2 1+ =− (20)
∂V T V V V3
d’où :
V3
Ç å
∂V
=− (21)
∂p T nRT V + 2n2 RT a
En utilisant la définition du coefficient thermoélastique χT , on obtient :

V2
Ç å
1 ∂V
χT = − = (22)
V ∂p T nRT V + 2n2 RT a
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(b) L’expression de dp permet d’écrire également :

na ã nRV + n2 Ra
Ç å
∂p nR Å
= 1+ = (23)
∂T V V V V2

En utilisant la définition du coefficient thermoélastique β, on obtient :


Ç å
1 ∂p 1
β= = (24)
p ∂T V T

(c) Selon la relation liant les trois coefficients thermoélastiques, on peut écrire :

α = βpχT (25)

alors :
V + na
α= (26)
T (V + 2na)

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