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ESSEC Introduction aux bases de données

INTRODUCTION AUX BASES DE DONNEES

Filières : ESC
Niveau : II

Année académique 2020/2021

ENSEIGNANT : Isidore TCHUENKAMDOM, Chargé de cours

ESSEC – LESC 2 Tchuenkamdom Isidore


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PLAN DU COURS

OBJECTIFS GENERAUX

- initier les étudiants à l’élaboration des bases de données, en se rattachant essentiellement aux
concepts sur lesquels reposent les différents systèmes que l’on rencontre sur le marché ;
- permettre de résoudre les problèmes rencontrés lors de la création des bases de données ;
- familiariser l'étudiant avec l'utilisation, la conception et la gestion des bases de données
informatisées.

OBJECTIFS SPECIFIQUES

Au terme de ce cours, l’étudiant devra être en mesure :

- de déterminer le contenu des bases de données pour satisfaire les besoins en informations de
l’entreprise ;
- de créer un environnement favorable pour l’utilisateur qui veut exploiter les données stockées
dans la base, ou l’enrichir au moyen d’informations nouvelles ;
- de concevoir ses propres bases de données à l‘aide du SGBDR Microsoft Access .

STRUCTURE ET CONTENU

Ce cours est organisé en deux (2) parties : partie théorique et partie pratique.

- La première partie (théorique) dans un premier temps rassemble les fondements théoriques
indispensables à la compréhension des concepts suivants : fichiers, bases de données, système
de gestion des bases de données, systèmes d’information. Et dans un second temps, elle décrit
la démarche d’analyse et de conception des systèmes d’information (SI) préconisée par la
méthode Merise, tout en insistant particulièrement sur la modélisation des données à travers le
modèle conceptuel des données (MCD) et le modèle logique des données (MLD).

- La deuxième partie (pratique) aborde l’aspect « implémentation de la base de données ». Les


étudiants utiliseront le logiciel MicroSoft ACCESS pour créer une base de données et gérer
une petite application.

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SOURCES DOCUMENTAIRES

L’étudiant devra compléter les leçons par des lectures pouvant être trouvées dans la plupart des
ouvrages d’introduction à l’informatique, ou sur Internet.

A titre indicatif, les livres suivants sont suggérés :

1. GARDARIN Georges, « Bases de données », Eyrolles, Paris, 2005.

2. AKOKA J., COMYN-WATHIAU I., « Conception des bases de données relationnelles en


pratique: concepts, méthodes et cas corrigés », Vuibert.

3. TARDIEU H., ROCHFELD A., COLLETI R., « La méthode Merise, principes et outils », les
Ed. d’Organisation.

4. Tout livre sur ACCESS.

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SOMMAIRE

I. NOTIONS DE FICHIERS, BASES DE DONNEES ET SGBD ................................................................................ 6

CHAPITRE 1 . NOTIONS DE BASE SUR LES FICHIERS ......................................................................................... 6


1.1. Définition de fichier ............................................................................................................................ 6
1.2. Opérations sur les fichiers ................................................................................................................... 7
1.3. Organisation des fichiers sur mémoire auxiliaire ................................................................................ 8

CHAPITRE 2. NOTIONS DE BASE DE DONNEES (BD) ET DE SGBD ............................................................... 11


2.1. Bases de données .............................................................................................................................. 11
2.2. SGBD .................................................................................................................................................. 13

II. GENERALITES SUR LES SYSTEMES D’INFORMATION (S.I) .......................................................................... 15

CHAPITRE 3. GENERALITES SUR LES SYSTEMES D’INFORMATION ............................................................. 15


3.1. Qu’est-ce qu’un système d’information ? ..................................................................................... 15
3.2. Ressources d’un système d’information ? .................................................................................... 15
3.3. Fonctions d’un système d’information ? ...................................................................................... 16
3.4. Finalités d’un système d’information ? ......................................................................................... 17
3.5. Types de systèmes d’information.................................................................................................. 19
3.6. Système d’information et base de données .................................................................................. 21

III. ANALYSE ET CONCEPTION DES SYSTÈMES D'INFORMATION ................................................................ 23

CHAPITRE 4. ANALYSE ET CONCEPTION DES SYSTEMES D’INFORMATION ................................................ 23


4.1. Raisons : Pourquoi réaliser un système d'information? ................................................................... 23
4.2. Les étapes d’analyse .......................................................................................................................... 24
4.3. Les méthodes d’analyse .................................................................................................................... 26
4.4. La méthode d’analyse MERISE .......................................................................................................... 27

CHAPITRE 5. MODELISATION DES DONNEES .................................................................................................... 30


5.1. Construction d’un dictionnaire de données ..................................................................................... 30
5.2. Modèle Conceptuel des Données (Modèle Entité-Association) ...................................................... 41
5.3. Modèle Logique des Données (MLD) ................................................................................................ 52

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IV. MANIPULATION DES DONNEES ............................................................................................................. 56

CHAPITRE 6. LANGAGE SQL (STRUCTURED QUERY LANGUAGE) ................................................................ 56

V. PARTIE PRATIQUE ...................................................................................................................................... 57

CHAPITRE 7 : IMPLEMENTATION D’UNE BASE DE DONNEES AVEC MICROSOFT ACCESS ................................. 57


7.1. Modèle Physique des Données (MPD) .............................................................................................. 57
7.2. Création d’une Base de Données vide............................................................................................... 60
7.3. Les Tables ........................................................................................................................................... 60
7.4. Relations entre les Tables .................................................................................................................. 61
7.5. Saisie des données dans les tables .................................................................................................... 62
7.6. Les Formulaires .................................................................................................................................. 63
7.7. Les Requêtes ...................................................................................................................................... 64
7.8. Les Etats ............................................................................................................................................. 66

ANNEXE 1 : ENREGISTREMENTS DES DIFFERENTES TABLES ............................................................................ 67


ANNEXE 2 : SQL (STRUCTURED QUERY LANGUAGE) ....................................................................................... 69

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I. NOTIONS DE FICHIERS, BASES DE DONNEES ET SGBD

CHAPITRE 1 : NOTIONS DE BASE SUR LES FICHIERS


L’informatisation de la gestion des activités de l’entreprise nécessite le traitement et le stockage des
volumes de données de plus en plus importants. Pour un traitement efficace, les données destinées aux
ordinateurs doivent être organisées en groupes logiques sous forme de fichiers.

1.1 Définition de fichier


Un fichier peut être défini comme une collection de données représentant une entité pour l’entreprise.
Une entité est objet concret ou abstrait discernable d’autres objets ayant une existence propre et une
signification pour l’entreprise.

Exemples d’entités ou de fichiers:

 système de gestion des commandes clients


- Client
- Produit
- Commande
- Livraison
- Facture
- Règlement

 Système de gestion des notes


- Etudiant
- Unité de valeur (UV)
- Professeur

Chaque fichier possède des éléments de données appelés attributs qui permettent de décrire l’entité
correspondante.

Exemples d’attributs :

Pour un client : nom, boîte postale, ville, téléphone, etc.


Pour l’étudiant : nom, prénom, date de naissance, sexe, option, matricule, etc.
Pour l’élément constitutif : nom, code, coefficient, etc.

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Une structure d’information efficace doit assurer la recherche rapide des informations. Pour distinguer
les enregistrements d’un fichier, on détermine un attribut appelé clé primaire qui permet d’identifier
de façon unique chaque enregistrement d’un fichier.

Par exemples :

- matricule est la clé primaire de l’entité Etudiant ;


- numéro client est la clé primaire de l’entité Client ;
- code est la clé primaire de l’entité Matière.

La combinaison des valeurs prises par chacun des attributs d’un fichier correspond à un enregistrement.

Une clé secondaire (clé externe ou clé étrangère) est un attribut dans un fichier qui est clé primaire
dans un autre fichier ; elle permet de faire le lien entre 2 fichiers.

Exemple :

Client (noclt, nomclt, villeclt….) -- noclt est clé 1aire dans le fichier Client.

Commande (nocde, datecde, #noclt) --- noclt est clé 2aire dans le fichier Commande.

En résumé, on peut dire que :

- Un fichier est un ensemble d’enregistrements associés décrivant une entité de l’entreprise.


- Un enregistrement est un ensemble d’attributs associés dont les valeurs décrivent une entité
particulière.
- Un attribut est une donnée élémentaire qui décrit une propriété d’une entité.

1.2 Opérations sur les fichiers

Différents types d’opérations sont possibles sur les fichiers. Les principales opérations sont :

- La création d’un fichier


C’est la première opération qui consiste à définir l’ensemble des attributs qui constituent le fichier et
à mettre ce dernier en place sur un support choisi.

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- Consultation (interrogation, recherche)


Elle consiste à rechercher certaines informations contenues dans le fichier sans toutefois y apporter
des modifications. La recherche se fait généralement selon un ensemble de critères bien déterminés
appelés clés de recherche.

- Mise à jour
Elle consiste à réaliser la maintenance du fichier et peut correspondre à l’un des cas suivants :
 Ajout de nouveaux enregistrements
 Modification de la valeur des attributs de certains enregistrements
 Suppression des enregistrements.

- Autres opérations
 Fusion des fichiers
Elle permet d’obtenir un fichier résultant à partir de plusieurs fichiers origines. Après fusion, on
retrouve dans le fichier résultant tous les enregistrements des fichiers origines.

 Partition (ou éclatement) d’un fichier


C’est une opération permettant de constituer plusieurs fichiers résultants à partir d’un seul fichier
origine.

 Tri d’un fichier (classement)


Il permet de mettre en ordre les enregistrements d’un fichier selon le contenu d’un attribut ou d’un
ensemble d’attributs appelés critères ou arguments de tri.

 La destruction d’un fichier


C’est la dernière opération qui consiste à supprimer un fichier devenu inutile.

1.3 Organisation des fichiers sur mémoire auxiliaire


Définir l’organisation d’un fichier, c’est définir le mode d’implantation des enregistrements et le mode
d’accès aux enregistrements.

1.3.1 Modes d’implantation des enregistrements


On distingue deux (2) modes d’implantation à savoir :

- L’implantation consécutive
- L’implantation répartie

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a) L’implantation consécutive
Dans ce mode d’implantation, les enregistrements sont rangés de façon séquentielle les uns à la suite
des autres dans un ordre bien déterminé.

b) L’implantation répartie
Ici, les enregistrements sont rangés à des emplacements quelconques identifiés par des adresses. Ce
mode d’implantation n’est possible que sur un support adressable.

1.3.2 Modes d’accès aux enregistrements


L’accès aux enregistrements d’un fichier peut se faire selon 2 modes, à savoir : l’accès séquentiel et
l’accès direct.

a) Accès séquentiel

Pour retrouver un enregistrement quelconque, la machine lit tous les enregistrements qui le précèdent
à partir du début du fichier.

b) Accès direct (sélectif ou aléatoire)

L’ordinateur peut accéder directement à un enregistrement dont on connait l’adresse, sans avoir à lire
les enregistrements précédents. Ce mode d’accès n’est possible que sur un support adressable.

1.3.3 Principales méthodes d’organisation


On distingue 3 principales méthodes d’organisation, à savoir :

- L’organisation séquentielle

Elle correspond à une implantation consécutive et au mode d’accès séquentiel. C’est la seule méthode
utilisée sur les bandes magnétiques (supports non adressables).

- L’organisation séquentielle indexée

Elle correspond à l’implantation consécutive et aux 2 types d’accès à savoir, l’accès séquentiel à
l’index et l’accès direct au fichier.

Elle se compose d’un fichier et d’un index. L’index est une table de correspondance permettant
d’associer à chaque d’enregistrement l’adresse de stockage de cet enregistrement.

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Pour trouver un enregistrement donné dans un fichier à organisation séquentielle indexée, il faut
d’abord trouver en explorant l’index la clé de l’enregistrement recherché. Une fois trouvée, l’adresse
de stockage correspondant à l’enregistrement est notée et la machine accède directement à
l’enregistrement du fichier.

L’utilisation de l’index diminue le temps de recherche des enregistrements.

- Organisation directe

Elle correspond à une implantation répartie et au mode d’accès direct. Les enregistrements sont stockés
de telle façon qu’un programme peut accéder directement à un enregistrement recherché grâce à son
adresse.

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CHAPITRE 2. NOTIONS DE BASE DE DONNEES (BD) ET DE


SGBD

2.1 Bases de données

2.1.1 Définition
Une base de données est une collection (ou un ensemble) de fichiers reliés entre eux et associés aux
applications de l’entreprise. Plus explicitement, c’est un ensemble structuré de données enregistrées
sur des supports accessibles par l’ordinateur pour satisfaire simultanément plusieurs utilisateurs de
façon sélective et en temps opportun.
Les données ainsi que les relations sémantiques entre les données sont spécifiées en utilisant les
concepts proposés par le modèle de données sous-jacent.

2.1.2 Modèle de données


Un modèle est un mode de perception et de description des phénomènes du monde réel.
Un modèle de données peut se définir comme une représentation de l’information et éventuellement
des opérateurs de manipulation de l’information. En d’autres termes, un modèle de données est un
ensemble d’outils conceptuels et de règles permettant de décrire la structure d’une base de données.

La notion de modèle de données est essentielle et c’est elle qui souvent motive le choix de l’utilisation
d’une base de données. La plupart des modèles de données (hiérarchique, réseau, relationnel, objet)
inclut des opérations permettant de mettre à jour et de questionner la base. Le modèle de données le
plus utilisé est le modèle relationnel.

Le modèle relationnel a été proposé par E.F. Codd en 1970. Il est souvent considéré comme le plus
simple et le plus élégant des modèles. Sa simplicité est due à une vision tabulaire des données très
intuitive. Son élégance résulte de bases formelles issues de la théorie mathématique des ensembles.

Les objectifs du modèle relationnel étaient différents de ceux des modèles réseau et hiérarchique:
Parmi les lacunes de ces modèles auxquelles E.F. Codd souhaitait apporter une solution nous en
retenons deux :

- Permettre un haut degré d'indépendance entre les applications (programmes, interfaces) et la


représentation interne des données (fichiers, chemins d'accès)
- Etablir une base solide pour traiter les problèmes de cohérence et de redondance des données.

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Le modèle relationnel présente également de nombreux avantages dus au fait qu'il soit basé sur la
théorie des ensembles : langage de manipulation des données ensemblistes grâce à l'algèbre
relationnelle et grâce à des langages assertionnels qui permettent de spécifier ce que l'on souhaite
obtenir sans dire comment l'obtenir. Le SGBD est responsable de la politique d'exécution des requêtes.

2.1.3 Architecture d’une BD


Une BD présente 3 niveaux de description des données à savoir :

- Le niveau externe (ou schéma externe)

Il est relatif aux utilisateurs et décrit la partie des données représentant un intérêt pour un utilisateur
ou un groupe d’utilisateurs.

- Le niveau conceptuel ou logique

Il correspond à la vision globale de la base de données et décrit la structure sémantique des données et
le schéma général de la BD.

- Le niveau physique ou interne

Il définit la structure de stockage supportant les données, ie la manière selon laquelle les données sont
réellement enregistrées sur mémoires auxiliaires (mode d’implantation, mode d’accès, organisation du
fichier).

En résumé, une BD représente un ensemble de données mémorisées par un ordinateur sur un support
de mémoire auxiliaire, utilisées par de nombreuses personnes et dont l’organisation est régie par un
modèle de données.

Vue Vue Vue Niveau externe : sélection


sur les données selon les
utilisateurs

Niveau conceptuel ou Schéma général de la BD :


logique
Contenu des
enregistrements

Stockage (modes d’implantation


Niveau interne ou + accès) des données sur
physique support de MA

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2.2 SGBD

2.2.1 Définition

Un SGBD (Système de Gestion des Bases de Données) est un ensemble de logiciels permettant de
créer, de gérer et d’interroger efficacement une BD.

Le but d’un SGBD est de fournir un environnement adapté et efficace à l’utilisateur qui désire exploiter
l’ensemble des informations contenues dans la base de données ou en accroître le volume.

2.2.2 Fonctions (ou objectifs) d’un SGBD

Un SGBD doit assurer les fonctions suivantes :

- Permettre la description des données en mettant à la disposition de l’utilisateur un langage pour


décrire l’ensemble des données stockées dans la base tant au niveau conceptuel qu’au niveau
physique.
- Permettre la manipulation des données par tous types d’utilisateurs (informaticien ou non) en
fournissant des interfaces de manipulations de la base utilisées pour intégrer, modifier ou
extraire les informations.
- Assurer la sécurité et la confidentialité des données à travers la mise en place des droits d’accès
aux données.
- Assurer l’intégrité et la cohérence des données par la mise en place des contraintes d’intégrité
sur les données.
- Assurer le partage de données entre différentes applications (et utilisateurs).
- Assurer l’indépendance des données tant au niveau physique qu’au niveau logique.
L’indépendance logique permet de modifier le niveau externe sans modifier le niveau
conceptuel et l’indépendance physique permet de modifier le niveau physique sans modifier le
niveau conceptuel.
- Optimiser l’accès aux données par la gestion centralisée des chemins d’accès aux données.

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2.2.3 Architecture d’un SGBD


La plupart des SGBD présentent une architecture standard (Ansi/Sparc) définie sur 03 niveaux (ou
couches de fonctions), à savoir :

- Le Système de gestion des fichiers (SGF)


Qui gère le niveau interne ou physique de la base de données, et décrit les méthodes de stockage
des données et des fonctions d’accès.

- Le SGBD interne
Qui gère le niveau conceptuel ou logique de la base de données et permet de décrire la structure
de la base de données globalement à tous les utilisateurs. Le schéma conceptuel de la BD est produit
par une analyse de l’application à modéliser et par intégration des différentes vues utilisateurs.

- Le SGBD externe
Qui gère le niveau externe de la base de données, et permet de faire une sélection catégorielle
sur les données selon les différentes vues des utilisateurs.

Le SGBD doit être capable de faire des transformations entre chaque niveau, de manière à transformer
une requête exprimée en terme du niveau externe en requête du niveau conceptuel puis du niveau
physique.

En résumé, un SGBD est un ensemble de logiciels (ou de programmes) permettant de gérer les
bases de données en fournissant des interfaces de description des données, (c'est-à-dire des éléments
d’un langage utilisé pour décrire la structure de la base), des interfaces de manipulation (utilisées pour
intégrer, modifier ou extraire les informations de la base de données), tout en assurant la sécurité, la
confidentialité, l’intégrité et le partage des données.

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II. GENERALITES SUR LES SYSTEMES D’INFORMATION (S.I)

CHAPITRE 3. GENERALITES SUR LES SYSTEMES


D’INFORMATION
3.1 Qu’est-ce qu’un système d’information ?

Le système d'information a été défini par Robert REIX comme « un ensemble organisé de ressources:
matériel, logiciel, personnel, données, procédures permettant d'acquérir, de traiter, de stocker et
diffuser des informations, dans une entreprise qui peuvent être sous forme de données, textes, images,
sons.. . dans le but d'aider à la prise de décision et à la gestion des transactions internes et externes ».

Un système d’information (SI) peut aussi être défini comme l’ensemble des informations circulant
dans l’entreprise et les moyens mis en œuvre pour les gérer. Les moyens mis en œuvre sont d’ordre
humains, matériels (ordinateurs, imprimantes, modems, réseau informatique, serveurs,…), et
procéduraux (fiches d’instruction, modes opératoires, procédures administratives, procédures
comptable, logiciels, etc.).

3.2 Ressources d’un système d’information ?


Un système d’information comporte différentes ressources qui sont :

1. Les personnes: il n'y a pas de système sans personnes ; ce sont:

- Soit des utilisateurs, c'est-à-dire des employés, des cadres, qui pour l'exécution de leurs tâches
«consomment» l'information produite par le système ou contribuent à l'acquisition, au stockage,
au traitement ou à la consommation d'informations.

- Soit des spécialistes des systèmes d'information (analyste, programmeur, opérateur, etc.) dont la
fonction exclusive consiste à concevoir, implanter, faire fonctionner un système d'information.

2. Le matériel: cela inclut tous les dispositifs physiques utilisés: unités centrales et périphériques,
stations de travail, réseaux de communication, etc., et les différents supports de l'information (feuilles
de papiers, disques magnétiques, etc.)

3. Les logiciels et procédures: il s’agit des méthodes décrivant le fonctionnement d'ensemble (qui fait
quoi ? Comment ? où ? quand ?). Dans l'hypothèse (la plus fréquente) où le système d'information
comporte des ordinateurs, le logiciel correspond à l'ensemble des programmes d'application et de

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services nécessaires à leur fonctionnement. Ces phases automatiques de traitement sont généralement
articulées avec des phases manuelles au sein d'une procédure.

4. Données: sous formes variées (caractères alphanumériques, textes, images, sons, etc.), ces
ressources correspondent à la matière première du traitement.

3.3 Fonctions d’un système d’information ?


Elles sont au nombre de quatre :

- Acquisition (collecte, saisie) des données ou informations : il s’agit de recueillir l’information à


travers des sources externes (partenaires commerciaux, organismes publics, etc.) et internes
(documents comptables, documents commerciaux, etc.).

- Traitement (transformation) des données : il s’agit d’exploiter l’information au moyen des


opérations de traitement (consultation, mise à jour, production de nouvelles informations suite à des
calculs arithmétiques ou logiques, etc.).

- Mémorisation (conservation, stockage) des informations au moyen des techniques de structuration


des données (les bases de données).

- Diffusion (communication) des informations via des moyens téléinformatiques. La téléinformatique


étant l’ensemble des techniques qu’utilisent simultanément l’informatique, les télécommunications et
l’audiovisuel pour transmettre et traiter des données, des images et des sons.

Ces différentes composantes et fonctions sont présentées dans le schéma ci-dessous :

PERSONNEL ACQUERIR DES INFORMATIONS

(spécialistes ou

MATERIEL TRAITER DES INFORMATIONS

(machines, supports, etc…)

SYSTEME
LOGICIELS ET D’INFORMATION
PROCEDURES STOCKER DES INFORMATIONS

(programmes,

DONNEES
COMMUNIQUER DES INFORMATIONS
(connaissances, modèles,

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3.4 Finalités d’un système d’information ?


Selon l’approche systémique, une organisation est un ensemble composé de trois systèmes, à savoir :

- le système de pilotage,
- le système opérant,
- et le système d'information.

a. Le système opérant (ou système d'exécution) exécute les tâches qui permettent de faire fonctionner
le système. Il transforme un flux physique d'entrée (matières premières, flux financier) en un flux
physique de sortie (produits finis, flux financier). C’est le siège de l’activité productrice de
l’entreprise.

Exemple :

Dans une chaîne de montage d'automobiles, le système opérant est constitué d'employés et/ou de
machines telles que des robots.

b. Le système de pilotage (système de commande, système de gestion, système de décision) coordonne


le fonctionnement du système. Il décide de ses réactions et de ses orientations à la connaissance
d'événements provenant des autres systèmes, de l'environnement du système ou de lui-même. C’est
le siège de l’activité décisionnelle de l’entreprise.

Exemple :

Les dirigeants d'une entreprise (direction générale, direction commerciale, direction de production...)
constituent son système de pilotage.

c. Le système d'information permet, d'une part, au système opérant et au système de pilotage de


communiquer entre eux et de communiquer avec l'environnement du système et, d'autre part, de traiter
et gérer les données communiquées et résidentes.

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Ces trois systèmes sont représentés dans le schéma ci-dessous :

ENVIRONNEMENT

ENTREPRISE / ORGANISATION

Système de pilotage
- réfléchit
- décide
- contrôle

information

Système d’information
- mémorise
- traite
- information
diffuse

Système opérant
Flux primaires - transforme Flux sortants
- produit
entrants

PEAUCELLE recense trois finalités principales qui sont :

1) Le SI aide à la prise de décision. Il fournit aux décideurs les informations nécessaires


à la prise de décisions.
2) Le SI permet de contrôler l’évolution de l’organisation en détectant les
dysfonctionnements internes et les situations anormales.
3) Le SI permet de coordonner l’activité des différents secteurs de l’entreprise et
notamment celle du système opérant.
4) Le SI est donc la courroie de transmission entre les deux grandes composantes d’un
système : le système de pilotage (ou système de décision) qui fixe les objectifs et
effectue les choix, et le système opérant qui réalise les activités.

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3.5 Types de systèmes d’information


Les S.I des entreprises peuvent être classifiés soit en fonction de leurs finalités (c’est-à-dire en tenant
compte de leur rôle ou du niveau d’activité des utilisateurs), soit par rapport au degré d’automatisation,
soit par rapport au nombre d’utilisateurs.

a. Selon leurs finalités

On distingue :
- Les systèmes opérationnels ou systèmes de support des opérations ;
- Les systèmes de gestion ou systèmes de support des activités de gestion.

Un système opérationnel a pour finalité d’assister le traitement des opérations quotidiennes relatives
aux activités de l’entreprise. Dans ce système on distingue :

- Le système transactionnel ;
- Le système de contrôle de processus industriel ;
- Le système bureautique.

Un système transactionnel traite les données de base de l’organisation. Il a pour but d’améliorer les
activités opérationnelles quotidiennes dont dépend l’entreprise en mécanisant ou en automatisant les
traitements routiniers liés aux activités de production de l’entreprise. Il conserve une trace de ces
transactions dans les bases de données qui servent au management de l’entreprise.

Exemples : système de paye, de gestion des commandes, de facturation…

Le système de contrôle de processus industriel est utilisé pour le fonctionnement des matériels de
production et contrôlés par des ordinateurs qui appliquent les méthodes de contrôle, ce fonctionnement
produit aussi des informations (quantité produite, incident de fonctionnement) qui peuvent être
mémorisées et exploitées par d’autres systèmes.

Exemples : PAO (production assister par ordinateur); CAO (conception assister par ordinateur) ; DAO
(dessin assister par ordinateur).

Le système bureautique désigne l’utilisation de l’informatique pour apporter une assistance aux
activités de bureaux reliées au traitement et à la communication de la parole, de l’écrit et de l’image.
Les domaines les plus actifs de la bureautique sont : le traitement de texte et la messagerie
électronique.

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Les systèmes de gestion ont pour but de supporter les activités des gestionnaires à tous les niveaux de
gestion en fournissant les informations à partir des données recueillies et stockées par les systèmes
transactionnels. On distingue les S.I de gestion et les S.I d’aide à la décision.

Le S.I de gestion fournit les informations généralement sous-forme de rapport remis au gestionnaire
de façon périodique ou sur demande et résumant la situation d’un aspect particulier de l’entreprise.

Les S.I d’aide à la décision ont pour objectif de supporter activement les activités de prise de décision
des gestionnaires en fournissant des outils qui facilitent le traitement interactif des données.

S.I

systeme de support des systeme de support de


opérations gestion
(systeme opérationnel) (systeme de gestion)

systeme systeme systeme bureautique


de control SIAD
transactionnel S.I.G
des rapport des opérations de systeme infos
(traitement des bureau et de production des
processus d'aide à la
transactions) communication rapports
industriels décision

b. Selon le degré d’automatisation,

On distingue trois catégories de S.I à savoir :

- Le SI manuel : ici toutes les opérations sont assurées par l’homme sans faire recours à la machine ;
- Le SI mécanisé : ici certaines tâches sont assurées par des machines non automatiques comme les
machines à écrire ou des machines à calculer.
- Le SI automatisé ou informatisé : ici toutes les tâches sont effectuées par des machines
programmables (ordinateurs). Avec l’évolution des TIC, les SI deviennent de plus en plus automatisés.

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Selon le nombre d’utilisateurs

On distingue :

- le SI individuel, utilisé par un seul individu à son poste de travail. Par exemple : un tableau de bord
utilisé par un contrôleur de gestion.
- le SI collectif qui est utilisé par plusieurs individus appartenant soit à un service soit à une fonction.
Exemple : le système comptable, système de facturation.
- Le SI organisationnel qui est accessible à l’ensemble des membres de l’entreprise. Exemple : la
messagerie électronique généralisée.
- Le SI Inter-organisationnel qui permet à plusieurs entreprises de traiter et de communiquer via les
réseaux des informations d’intérêts communs. Exemple : l’échange des données informatisées (EDI).

3.6 Système d’information et base de données

La base de données est le cœur du SI. Pour des raisons de traçabilité, toutes les informations dont
l’entreprise a besoin pour des prises de décisions, pour effectuer des traitements afin de produire de
nouvelles informations, sont contenues dans la base de données (BD).

Une base de données (ou Data Base en anglais) est un ensemble cohérent, intégré et partagé des
informations nécessaires au fonctionnement d’une entreprise. La gestion de cet ensemble est assurée
par un logiciel appelé Système de Gestion de Base de Données en abrégé SGBD.

Une base de données peut être locale, c'est-à-dire utilisable sur une seule machine, ou répartie, c'est-à-
dire que les données sont stockées sur une machine assez puissante, dotée de système de sauvegarde,
de système multiprocesseur, de disques durs de grandes capacités embarquées dans un système RAID,
une taille mémoire importante, un système d’exploitation sécurisant. Cette machine est appelée serveur
de base de données. Elle est accessible par les PC clients dans un environnement réseau, moyennant
des privilèges accordés par l’administrateur de la BD.

Un SGBD est un ensemble de services (applications logicielles) permettant la gestion complète d’une
base de données :
- en permettant un accès contrôlé aux données de façon plus simple.
- en autorisant un accès aux informations à de multiples utilisateurs.
- en manipulant les données présentes dans la base de données (insertion, suppression,
modification, etc.).
- en permettant de créer une nouvelle base de données.

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21
ESSEC Introduction aux bases de données

En anglais, on les désigne sous l’appellation DBMS (Data Base Management System).

Les principaux SGBD sont :

 Microsoft SQL Serveur (pour les gros systèmes)


 Microsoft Access (pour la bureautique professionnelle).
 Microsoft Fox Pro pour les développeurs
 Oracle (pour les gros systèmes)
 DBase 2 d’IBM
 Sybase
 MYSQL

Le SGBD agit comme médiateur entre la base de données et les utilisateurs. Chaque station ou
chaque utilisateur peut disposer de différents niveaux d’accès aux informations. Certains sont autorisés
à modifier certaines parties de la structure de la base de données, d’autres autorisés à modifier les
données, tandis que d’autres ne peuvent que les afficher.

Tous les SGBD présentent à peu près les mêmes fonctionnalités. Ils se distinguent par leur coût, par
le volume de données qu’ils sont capables de gérer et par le nombre d’utilisateurs qui peuvent
interroger la base simultanément.

La conception d’une base de données passe par la connaissance d’un certain nombre de concepts issus
des modèles suivants :

- Le Modèle Conceptuel des Données (MCD)


- Le Modèle Logique des Données (MLD)
- Le Modèle Physique des Données (MPD)

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ESSEC Introduction aux bases de données

III. ANALYSE ET CONCEPTION DES SYSTÈMES


D'INFORMATION

CHAPITRE 4. ANALYSE ET CONCEPTION DES SYSTEMES


D’INFORMATION

Pour Georges Gardarin, spécialiste du domaine:

« Les systèmes d'information ont évolué depuis des dizaines d'années, souvent par applications
séparées, de manière plutôt disparate. Il n'y a pas souvent eu de plan d'urbanisme d'ensemble.
Aujourd'hui, les entreprises font face à une très grande diversité d'informations gérées sur des systèmes
hétérogènes. Le besoin d'interopérabilité est important. »

Reprenons ce constat pour en comprendre le sens.

- Les entreprises disposent d'un système d'information -sous-entendu « informatisé »- depuis souvent
plus de vingt ans. Aujourd'hui, même dans les PME, la « page blanche» informatique n'existe plus, il
faut faire avec l'existant.

- La coexistence d'applications informatiques n'est pas toujours facile à vivre au quotidien:


comptabilité, paie, gestion commerciale, gestion de production, bureautique, décisionnel, intranet... La
prolifération de programmes et de bases de données peut entraver le développement de l'entreprise,
surtout que celle-ci n'est plus à périmètre constant (fusions, acquisitions, scissions...).

- L'infrastructure elle aussi est souvent hétérogène. Suivant les époques de création des applications, il
peut y avoir des « couches» de matériels et de logiciels pas toujours très faciles à faire communiquer
entre elles.

- Et pourtant les besoins de fluidité de l'information, de sa diffusion, de son traitement sont manifestes.
II faut aller vite et « penser» processus et non rester devant des applications étanches les unes aux
autres.

4.1. Raisons : Pourquoi réaliser un système d'information?


Plusieurs raisons peuvent être à l’origine d’un projet d’informatisation ou d’analyse de système
d’information. On peut citer :

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ESSEC Introduction aux bases de données

- Réduire les volumes de stockage : les entreprises sont confrontées à des tonnes d'archives qui
engendrent des coûts considérables ;

- Faciliter le travail et améliorer le service clientèle : un accès plus rapide et une distribution sélective
et de meilleure qualité permettent aux entreprises d'augmenter leur productivité et de réduire les cycles
de traitement, et aux clients d'obtenir l'inforn1ation souhaitée en un minimum de temps ;

- Fournir aux décideurs en temps voulu l'information qu'ils demandent afin de facilité la prise de
décision ;

- Comprendre leurs besoins, Rendre les données homogènes, Centraliser le stockage, Conserver des
historiques, Accélérer les requêtes, Simplifier les outils et Intégrer les solutions ;

- Avoir une meilleure communication interne et externe.

4.2 Les étapes d’analyse


Une fois le besoin exprimé, l'élaboration d'un système d'information comporte en général 4 étapes:
l'analyse (étude préalable), la conception (étude détaillée), l'implantation (réalisation), le suivi-
évaluation (maintenance).

4.2.1 L'analyse (ou étude préalable)


Il s'agit de l'analyse de la situation actuelle. Elle consiste à rassembler et à interpréter les faits, à utiliser
les éléments recueillis pour comprendre parfaitement le fonctionnement du système existant, à
diagnostiquer les problèmes actuels, et à rechercher les solutions possibles. A chaque étape de
l'analyse on indiquera le quoi faire, le comment faire, avec qui le faire et quand le faire?

Il s’agit ici de décrire la situation actuelle afin de réaliser une évaluation objective. Pour cela, on doit :

- mener une enquête auprès des opérationnels, recueillir auprès d'eux les informations, documents émis
et reçus en mesurant la pertinence, le nombre, le temps passé sur un document, les supports
d'information, les méthodes de travail utilisées, les souhaits de l'utilisateur.

- décrire les différents acteurs et leurs tâches: qui fait quoi ?

- ressortir de façon synthétique les procédures en cours. Quel logiciel et quel matériel choisir pour le
système d'information ?

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24
ESSEC Introduction aux bases de données

4.2.2 La Conception (ou étude détaillée)


Elle consiste à prévoir, imaginé un nouveau système en complément ou en remplacement de l'ancien.
Son objectif est de proposer une solution réalisable, montrant comment les différents composants sont
assemblés, quels seront leur rôle et leur fonctionnement.

La définition de cette solution implique l'intégration de trois plans de définition:


- Le plan informationnel, qui offre des infos pertinentes ;
- Le plan organisationnel qui tient compte des contraintes et de l'environnement ;
- Le plan technologique qui offre le matériel disponible.

4.2.3 La réalisation (ou implantation)


Elle consiste à rendre le système d'information utilisable au sein de l'entreprise. Elle comporte pour
chaque application:
- la programmation et les tests,
- la mise en œuvre: lancement progressif en exploitation, implantation des données et formation des
utilisateurs. On parle aujourd'hui de « déploiement» pour caractériser cette étape.

4.2.4 La maintenance (ou suivi et évaluation)


La maintenance permet de modifier des programmes en fonction d'erreurs constatées lors l'utilisation,
ou suite à des demandes d'amélioration des utilisateurs.

Les étapes de la démarche classique de réalisation d'un projet informatique sont résumées dans le
tableau ci-dessous:

Etape Description Résultat

Étude de l'existant, mise en place de Cahier des charges


Étude préalable
scénarios Spécifications fonctionnelles générales

Étude détail1ée Organisation détail1ée Spécifications fonctionnelles détaillées

Programmation, tests et mise en


Réalisation Programmes, maquettes et manuel utilisateur
œuvre

Compte rendu d'exploitation


Maintenance Mise à jour
Dossier de mise à jour

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ESSEC Introduction aux bases de données

Un système d’information est un objet complexe évoluant dans un environnement fort complexe. Afin
de maîtriser cette complexité et mener à bien le développement d’un projet informatique, l’analyste a
besoin d’une démarche ordonnée, d’où la nécessité d’une méthode.

4.3 Les méthodes d’analyse


Les méthodes d'analyse et de conception intègrent, à des degrés divers, les trois éléments ci-dessous:

- La démarche est le processus opératoire qui permet d'effectuer le travail de modélisation, de


description et de réalisation du système d'information.

- Les modèles sont les concepts normalisés (entités, associations...) qui permettent de construire et
d'aménager le système d'information; ils sont souvent proposés sous forme schématique, afin de
permettre une représentation simple de la réalité et de faciliter le raisonnement.

- Les outils regroupent d'une part la technique employée pour analyser ou concevoir un aspect du
système d'information, et d'autre part le support, papier ou logiciel, employé pour conserver la trace
de ce travail. Des logiciels, nommés généralement Atelier de Génie Logiciel (AGL), supportent et
épaulent une méthode d'analyse en facilitant la conception, la documentation, la simulation,
l'évaluation ou la réalisation du système d'information.

Pourquoi une méthode d’analyse ?

La difficulté essentielle dans la réalisation d'applications informatiques réside dans le fait qu'elle
concerne un nombre important de personnes, de caractéristiques très variées (la direction, le service
informatique, les responsables de service, les utilisateurs finals), qui doivent tous coopérer pour aboutir
à un objectif commun.

La première nécessité est donc un langage qui leur permette de se comprendre et de communiquer sans
ambiguïté. La seconde est de disposer d'une méthode de conduite du projet qui découpe logiquement
les étapes et le rôle des acteurs.

Il existe 03 grandes classes de méthodes d'analyse et de conception d'un système d'information :

- Les méthodes Structurées : ici le grand problème est divisé en sous problèmes. Elle a comme concept
la structure de programme et la hiérarchisation de programme. Mais c'est une méthode ayant une très
faible base théorique et une absence de vocabulaire (exemple SADT : Structured Analysis and Design
Technique).

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ESSEC Introduction aux bases de données

- Les méthodes systémiques : ce sont des méthodes très complexes: exemples Merise, Remora,
Axial,...

- Les méthodes Objets : les données et traitements ici sont mis ensemble. Le système est plus stable.
ExpIe (OOAD : Object Oriented Analysis and Design).

Mais, quelle que soit la méthode utilisée, la modélisation d’un système d’information doit couvrir le
cycle de vie du projet d’informatisation, à savoir : la conception (étude préalable et étude détaillée), la
réalisation (étude technique et écriture des programmes), et la maintenance (mise en œuvre et mise à
jour).

Toute méthode, en plus de couvrir le cycle de vie du projet doit répondre au mieux à certaines
contraintes au-delà de la qualité, à savoir : la simplicité, l’exhaustivité, l’universalité, la rigueur, et le
caractère automatisable. Nous présenterons une seule méthode dans ce cours, la méthode Merise.

4.4 La méthode d’analyse MERISE


Merise (Méthode d’Etude et de Réalisation Informatique pour Systèmes d’Entreprise) est une méthode
d’analyse et de conception des systèmes d’information constituée d'un ensemble de règles et d'outils
permettant la modélisation des systèmes d'information. La méthode d'analyse Merise a été créée en
1977 par la volonté des pouvoirs publics désireux de doter les administrations et les entreprises
publiques, et plus généralement les entreprises françaises, d’une méthode rigoureuse pour
l’informatisation et les bases de données réparties. Le ministère de l’industrie fut alors chargé d’aider
les concepteurs à réaliser ce projet.

Les outils proposés par Merise sont mis en œuvre par un grand nombre de concepteurs et d’analystes
en France et dans les pays francophones. MERISE est un ensemble de règles et d’outils permettant la
modélisation des S.I, en s’appuyant sur la représentation des structures de l’organisation, de ses
activités, de ses finalités et de son environnement.

Les créateurs de Merise proposent une approche de la conception séparant l'étude des données de celle
des traitements, en avançant progressivement par niveaux. Chacun de ces niveaux a pour objectif
principal de fournir un certain nombre de documents (MCD, MLD, MPD) permettant ainsi la synthèse
textuelle d'un processus de réflexion.

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ESSEC Introduction aux bases de données

La méthode MERISE propose trois niveaux de représentation d’un système d’information pour les
données et les traitements, à savoir le niveau conceptuel, le niveau organisationnel ou logique et le
niveau opérationnel ou physique.

4.4.1 Niveau conceptuel


Ce niveau décrit les informations représentées par le système d’information et leurs associations, ainsi
que les utilisations qui en sont faites et les contraintes associées. Ces définitions sont établies en
fonction des objectifs définis par les décideurs et en faisant abstraction de toute contrainte liée à
l’organisation.

En termes de données, la description fait appel au formalisme entité-association et se traduit par des
entités de base et par des associations entre ces entités.

En termes de traitement, les entités vont être décrites par leurs sollicitations ou par les réactions
qu’elles déclenchent de la part du système d’information. Ceci se fait en termes d’évènements et
d’opérations.

Au niveau conceptuel, on doit se poser les questions suivantes: Quoi faire ? Et avec quelles données ?
Les réponses à ces questions dépendent des choix de gestion de l’entreprise.

4.4.2 Niveau organisationnel ou logique

Ce niveau décrit la nature de ressources qui sont utilisées pour supporter la description des données et
des traitements d’un système d’information.

En termes de données les entités et associations suscitent la création des tables. En termes de
traitements, le passage du niveau conceptuel au niveau organisationnel se concrétise par l’attachement
à des acteurs des évènements précédemment définis.

Le niveau organisationnel ou logique intègre à l’analyse les critères liés à l’organisation (choix
organisationnels) et on doit se poser les questions suivantes : Qui ? Quand ? Où ?
Qui ? Renvoie à la nature du traitement (manuel ou automatisé)
Quand ? Renvoie à la périodicité, au délai.
Où ? Renvoie au lieu, poste de travail.

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ESSEC Introduction aux bases de données

4.4.3 Niveau opérationnel ou physique

Ce niveau répond aux choix techniques et donne une représentation des moyens qui vont être mis en
œuvre pour gérer les données et activer les traitements. On apporte des solutions techniques et on
répond à la question comment?

En termes de données, le niveau physique se traduit par l’utilisation d’un système de gestion de base
de données (SGBD) ainsi que des choix concernant les méthodes de stockages et d’accès.

En termes de traitements, le modèle opérationnel décrira l’architecture des programmes qui vont
activer les différentes tâches de l’ordinateur.

Les différents niveaux d’analyse des S.I et les modèles associés sont présentés dans le tableau suivant :

Niveau Type de choix Problème Questions Modèles associés


posé posées Données Traitements
Conceptuel Choix de Quelles sont Quoi faire ? MCD MCT
gestion les règles de et (modèle (modèle
gestion qui avec quelles conceptuel conceptuel des
prévalent données ? des traitements)
dans données)
l’entreprise ?
Organisationnel Choix Comment Qui? MLD MOT
ou logique d’organisation s’organise-t- Quand? (modèle (modèle
on ? Où? logique organisationnel
des des
données) traitements)
Opérationnel ou Choix Comment les Comment? MPD MOpT
physique technique traitements et (modèle (modèle
les données physique opérationnel
fonctionnent- des des
ils ? données) traitements)

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ESSEC Introduction aux bases de données

CHAPITRE 5. MODELISATION DES DONNEES

5.1 Construction d’un dictionnaire de données

5.1.1 Objectif d’un dictionnaire de données


Le dictionnaire de données recense l’ensemble des données relatives à un système d’information (sujet
ou domaine d’étude) qui seront gérées dans la base de données. L'objectif du dictionnaire de données
est de permettre à toute personne découvrant la base de données de la reconstruire dans n'importe quel
Système de Gestion de Base de Données (SGBD).

Comment obtenir ces données ? Tout simplement en procédant à la collecte des informations sur le
fonctionnement du système étudié. La collecte des informations est une étape primordiale dans la
modélisation des S.I.

Pour cela, l’analyste doit mener une enquête auprès des utilisateurs du SI afin de recueillir les
informations à travers les documents reçus et émis par le SI à l’étude, tout en mesurant la pertinence
de chaque document, les supports d’informations et les méthodes de travail utilisés, ainsi que les
souhaits des utilisateurs.

5.1.2 Les techniques de collecte des informations

A. La localisation des informations

Le premier problème à résoudre est de trouver l’information. On recherchera dans :


Les documents
Les règlements
Les normes, les procédures,
Les bases de données, les fichiers

Certaines informations sont difficiles à mettre en évidence car elles ne sont pas formalisées. Il faudra
alors rechercher dans des domaines similaires le besoin d'information.

B. Les techniques de recueil


Pour recenser les informations, on utilise essentiellement :
- L’étude de documents (documentation)
- Les entrevues (interview, entretiens)
- Parfois les questionnaires

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ESSEC Introduction aux bases de données

a. Les documents

L’essentiel des données peut être retrouvé sur les documents en circulation. On s’efforcera :
- de rassembler un maximum de documents (fiches, impressions, états, journaux …),
- de s’assurer que les documents sont encore valides,
- d’utiliser des documents remplis et de repérer les informations réellement utilisées afin d'avoir
une vue claire de ce qui est utile et parfois même non formalisé mais nécessaire au fonctionnement
- d’attacher une attention particulière aux documents non formalisés (ils traduisent souvent
l’existence d’une évolution non prise en compte par les procédures ou d’une inadéquation de la
procédure en cours),
- de décoder les codes et abréviations utilisés.

b. Les entrevues (interviews)

Les entrevues sont des éléments importants qui de plus privilégient le contact et l'écoute. Ils
devront faire l'objet de prise de note et de synthèse afin d'en augmenter leur efficacité.

• Avec la direction
Le but est d'obtenir des informations générales : organisation des services, objectifs stratégiques,
procédures et règles de gestion globales…En finalité, cette entrevue permettra de cadrer exactement
le domaine à informatiser afin d'éviter des débordements sur d'autres domaines non prévus au départ.

• Avec les utilisateurs


Cette partie avec les utilisateurs est primordiale dans la mesure où ce sont les acteurs importants qui
utilise les outils au quotidien, et qui peuvent apporter des éléments importants sur les données
manipulées ainsi que sur les interactions entre elle. De plus, le fait d'impliquer les utilisateurs dés le
début du projet permet de faciliter la phase ultérieure de mise en place. Cette ou ces entrevues ont donc
pour objectif :
- Obtenir une description précise et détaillée des procédures
- Mettre en évidence des dysfonctionnements
- Obtenir des propositions, des critiques, des suggestions
- Rechercher des procédés non officiels

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ESSEC Introduction aux bases de données

c. Le questionnaire

C’est un outil assez délicat à utiliser pour le recensement des données. Il faut donc une bonne
connaissance du domaine étudié, proposer des réponses exhaustives, limiter les questions ouvertes
(réticence à la rédaction). Les questionnaires peuvent être utilisés pour préciser un problème donné,
une chronologie d’événements, obtenir un avis sur une procédure, des suggestions… Cet outil est assez
peu utilisé.

5.1.3 Analyse des documents

Les flux d’information sont en général matérialisés par des documents, tout document peut se
décomposer en trois parties à savoir :

- La tête qui se compose généralement d’un titre indiquant le rôle du flux accompagné d’un identifiant
du document, de la date et du lieu de création du document, des propriétés signalétiques du récepteur
et de l’émetteur du flux, d’une ligne d’entête annonçant le corps du document.

- Le corps qui contient les détails du document ;

- Le pied qui correspond à la conclusion du document.

Exemple de document : Facture

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logo

Société X BP 101 Douala

Tel 93929939..78222957
Tête :

Facture No……du…..

Doit :

Société Y

BP 201

reference désignation PU Qté montant

;;; ;;; ;;; ;;; ;;;

Montant HT
Corps

Montant TVA

Montant ttc

Arrêter la présente facture au montant de …


Pied

Signature :

L’analyse de documents permet de recenser les différentes propriétés ou données figurant sur
l’ensemble des documents en entrée ou en sortie du SI à l’étude. Les données collectées sur les
documents sont classifiées tout en déterminant leurs types.

A. Classification ou catégories des données

On peut distinguer :
- Les données élémentaires : Elles ne sont pas obtenues par calcul, ni par déduction à partir d'autres
données. Ces données doivent être recensées de manière exhaustive.

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33
ESSEC Introduction aux bases de données

Exemple :
On donne la quantité, le prix de l'article, calculer le coût total. La quantité et le prix sont des données
élémentaires

- Les données calculées ou arithmétiques : Elles résultent d'un calcul effectué à partir d'autres données.
Elles sont obtenues par l’application d’un traitement mathématique ou logique. Ces données sont
associées à des règles de calcul (règles de gestion). Il faut penser à bien identifier et conserver la règle
de gestion qui permet d’arriver au résultat. Cette règle permettra ensuite par traitement d'obtenir le
résultat désiré.
Exemple : Le coût total d’un article est une donnée calculée (= qte * prix unitaire ).

- Les données paramètres : Une donnée paramètre est une donnée qui ne prend qu'une unique valeur
(fixe ou prévisible).
Exemple : le taux de la TVA
Une donnée paramètre peut aussi être pré-imprimée.
Exemple :
L'entreprise s'appelle FOKOU. La donnée nom de l'entreprise est une donnée qui ne prend qu'une
seule valeur : FOKOU. Il s'agit donc d'une donnée paramétrable que l’entreprise peut pré-imprimer
sur ses documents.

- Les données logiques qui résultent de l’application d’une règle de gestion impliquant une condition.

Par exemple :
Si MoyUV >= 10 Alors Décision = ‘validée’
Sinon Décision = ‘non validée’
FSI

Ici Décision est une donnée logique et MoyUV est arithmétique

Les règles de gestion sont l’ensemble des opérations de choix, d’affectation, de calcul qui sont faites
sur les données. Elles sont en général données par l’ensemble des rubriques arithmétiques et logique.

- Les données composées : certaines données sont regroupées en une même entité sémantique (par
exemple une adresse). Ces informations doivent être décomposées en données élémentaires. Toutefois,
s’il est montré qu’une donnée composée n’est jamais décomposée dans la chaîne de traitement de
l’information, on peut envisager de la conserver telle quelle.

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ESSEC Introduction aux bases de données

B. Types de données
Les données manipulées par le S.I doivent être codifiées sous une forme acceptable pour pouvoir être
traitées de façon automatique. Le type de données est une contrainte physique liée à la manière dont
sera stockée la donnée dans le système d’information.

Les principaux types à retenir sont :


- Alphanumérique (AN) (on cherchera à déterminer la taille maximale)
- Numérique (on peut préciser entier, réel, monétaire…)
- Date (Date/Heure, Date, Heure )
- Logique ou booléen (L ou B)

5.1.4 Epuration des données

L’ensemble des données recueillies constitue le dictionnaire de données brut. Toutes les données ne
seront pas utilisées de la même manière. Pour la phase de modélisation des données, il convient
d’épurer ce dictionnaire de données brut :
- des synonymes
- des polysèmes
- des données composées.

a. Données composées

Lorsqu’une donnée est composée, il est nécessaire de la décomposer en données élémentaires. Par
exemple, l’adresse peut se décomposer en boite postale, téléphone, ville, e-mail, etc…

b. Données synonymes

Deux données intitulées de façon différente et ayant la même signification sont dites synonymes ; et
dans ce cas, on choisit un seul intitulé.

Exemple : les données Référence produit, Code produit et Numéro produit sont synonymes si elles
permettent d’identifier un produit.

c. Données polysèmes

Deux données ayant le même intitulé et des significations différentes sont dites polysèmes ; et dans ce
cas, on leur donne des intitulés différents.

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35
ESSEC Introduction aux bases de données

Exemple : si on considère les trois documents facture, bon de commande et bon de livraison, ils ont
tous une donnée Date. Mettre tout simplement Date dans le dictionnaire de données est polysème, car
cela signifierait trois dates différentes. Pour éviter la polysémie, on créera trois données différentes, à
savoir : Date facture, Date commande et Date livraison.

5.1.5 Représentation du dictionnaire de données

A. Dictionnaire de données (DD)

Le dictionnaire des données est en fait le résultat de la phase de collecte des données. Il recense toutes
les données dans un tableau, et définit pour chaque donnée le code (mnémonique), la signification, le
type, la nature (élémentaire, calculée, paramètre, logique), et les règles de calcul concernant les
données calculées.

Présentation du DD :

Mnémonique Signification Type Nature Observations/Règles


de calcul

B. Dictionnaire de données élémentaires (DDE)

Le dictionnaire de données élémentaires contient uniquement les données de base qui ne peuvent être
déduites d’autres données. Elles ne sont ni paramètres, ni arithmétiques, ni logiques. En d’autres
termes, les données paramètres, arithmétiques (calculées) et logiques ne figurent pas dans le
dictionnaire de données élémentaires.

Le dictionnaire de données élémentaires (DDE) est représenté sous forme de tableau dont les intitulés
des colonnes sont les suivants :

– Mnémonique (ou code) qui représente le code utilisé pour chaque rubrique et retenu pour
l’implantation de la BD.
– Signification : qui permet de décrire chaque code.
– Type qui correspond au type de données associé à chaque rubrique.

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– Taille qui indique nombre maximum de caractères de chaque rubrique.


– et éventuellement une colonne observations qui précise les contraintes associées à certaines
rubriques.

Présentation du DDE :

Mnémonique Signification type taille observations

Exemple d’application :

Elaborer le DD et le DDE à partir du document Facture précédemment conçu.

DD

Mnémonique signification Type Nature Taille Observations/Règles de


calcul
Nomsté Nom de la société AN Paramètre
(pré-imprimé)
BPsté Boite postale de la AN Paramètre
société (pré-imprimé)
Villesté Ville de la société AN Paramètre
(pré-imprimé)
Télsté Téléphone de la AN Paramètre
société (pré-imprimé)
Numfact Numéro de la AN Elémentaire 10
facture
Dfact Date de la facture D Elémentaire 10 JJ/MM/AAAA
Nomclt Nom du client AN Elémentaire 20

Villeclt Ville du client AN Elémentaire 15

Refprod Référence du AN Elémentaire 10


produit
Desprod Description du AN Elémentaire 20
produit

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37
ESSEC Introduction aux bases de données

PUprod Prix unitaire N Elémentaire 10 >=0


produit
QtéFact Quantité facturée N Elémentaire 6 >=0
produit
Mprod Montant produit N Calculé =QtéFact*PUprod
MFHT Montant facture N Calculé =sum(QtéFact*PUprod)
HT
MTVA Montant TVA N Calculé =MFHT*TTVA

MFTTC Montant facture N Calculé =MFHT+MTVA


TTC

DDE

Mnémonique signification Type Taille observations


Numfact Numéro de la facture AN 10
Dfact Date de la facture D 10 JJ/MM/AAAA
Nomclt Nom du client AN 20
Villeclt Ville du client AN 15
Refprod Référence du produit AN 10
Desprod Description du produit AN 20
PUprod Prix unitaire produit N 10 >=0
QtéFact Quantité facturée produit N 6 >=0

Exercice (à chercher) : Elaborer le DD et le DDE à partir des deux documents suivants :

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38
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D1. Bulletin de notes

ESSEC logo République du Cameroun

BP 1931 Paix-Travail-Patrie

Douala

Tel :

Relevé de notes

Matricule étudiant :………………………….. Année académique : ……….

Nom et prénom : …………………………….. Semestre : ..………………..

Date et lieu de naissance : …………………… Option : ……………………

Niveau : ……………………..

Code EC Nom EC Note CC Note examen Moyenne décision

Moyenne étudiant :……………………… Appréciation générale :…………….

Nombre EC validé : ………….. ; Signature du directeur

Pourcentage de validation : ……….

Rang : ……………..

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39
ESSEC Introduction aux bases de données

D2. Liste des moyennes :

ESSEC logo République du Cameroun

BP 1931 Paix-Travail-Patrie

Douala

Tel :

Liste des moyennes

Année académique : …………………. Option : ……………………………

Semestre…………………………….. Niveau : …………………..

No d’ordre Matricule Nom et prénom Moyenne

Nombre des admis :…………… Date :…………….

Moyenne générale de la classe: …….. Signature du directeur

Pourcentage de validation : ……….

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40
ESSEC Introduction aux bases de données

5.2. Modèle Conceptuel des Données (Modèle Entité-Association)

Le MCD ou modèle Entité/Association :

- est un modèle chargé de représenter sous forme graphique les informations manipulées par le
système (l’entreprise) ;
- décrit les données gérées sans tenir compte des choix d’organisation, d’automatisation, ou
techniques ;
- décrit les choix de gestion en précisant la signification des invariants, leur structure et leurs
liens ;
- exprime le QUOI sur les données.

Le Modèle Conceptuel de Données (MCD) est l’outil utilisé par MERISE pour représenter au niveau
conceptuel l’ensemble des données d’un domaine issu du système d’information de l’entreprise. Il
sert à modéliser les données décrivant les entités du système et établir les liaisons ou associations entre
celles-ci tout en respectant les objectifs de l’entreprise et les contraintes auxquelles elles sont soumises.

5.2.1 Concepts de base du MCD

La modélisation conceptuelle des données du système d’information d’une entreprise se fait au moyen
des concepts tels que : entité, association, propriété, identifiant, cardinalité. La mise en œuvre de
ces concepts aboutit à une représentation appelée MCD (Modèle Conceptuel des Données) ou SCD
(Schéma Conceptuel des Données).

a. Entité

On appelle entité, un objet concret ou abstrait ayant une existence propre (c’est à dire parfaitement
identifiable et discernable d’autres objets) et présentant un intérêt pour le système d’information à
l’étude. Une entité est donc la représentation dans le système d'information d'un ensemble typé
d’éléments ayant les mêmes caractéristiques.

Pour le système d'information, les occurrences d'une entité ont les mêmes types de propriétés, et seules
les propriétés qui ont un sens pour les utilisateurs du système d'information sont prises en compte.

Par exemple pour un système de gestion des commandes clients on aura comme entités : client,
commande, produit, livraison, facture …

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41
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b. L’association

Une association est la représentation d’un lien entre deux ou plusieurs entités du système. Ce lien doit
avoir un nom qui est généralement un verbe à l’infinitif et un intérêt significatif pour le système à
représenter.

Exemples d’associations entre entités du système de gestion de commande d’un client.

Association PASSER entre Client et Commande : un Client Passe une Commande.

Association CONTENIR entre Commande et Produit : une Commande Contient des Produits.

Une association n'existe que si préexistent les entités qu'elle relie. L’association doit être également
conforme aux choix ou règles de gestion de l’organisation.

Conséquence logique de cette absence d'existence indépendante, une association ne possède pas
d'identifiant propre. Ce sont les identifiants des entités reliées qui en font office.

Cependant, une association peut dans certains cas aussi être porteuse de propriétés (association dite
concrète) ; celle non porteuse de propriété (association dite abstraite) traduit simplement un lien mais
ne peut être décrite.

Ainsi par exemple, l’association « Passer » liant un client à une commande peut être considérée
comme une association abstraite puisqu’on ne peut lui associer aucune propriété, tandis que
l’association « Contenir » liant une commande à un produit et comportant la quantité commandée est
une association concrète.

c. Propriété

Une propriété est une représentation d'une caractéristique commune à tous les éléments qui composent
une entité ou une association. C’est une donnée élémentaire, c’est-à-dire non décomposable et non
calculée, décrivant un objet du système, et conforme aussi aux choix de gestion. Chaque entité possède
un certain nombre de propriétés qui lui sont propres. Une propriété peut aussi servir à décrire une
association, et particulièrement les associations non hiérarchiques de type n à n (plusieurs à plusieurs)
qui sont les seules associations pouvant avoir des propriétés.

Exemples:

Nom et prénom sont des propriétés de l'entité Étudiant.


NoteCC et NoteExamen sont des propriétés de l’association « Inscrire ».

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Il existe au moins une propriété qui permet de désigner d'une façon univoque chacune des occurrences
d’une entité. Cette propriété particulière prend le nom d'identifiant. Pour une bonne lecture du MCD,
l’identifiant doit être souligné afin de le distinguer des autres propriétés.

Exemples:

Le matricule de l’étudiant permet de différencier deux étudiants même s’ils ont le même nom. Le
numéro de facture permet de différencier deux factures. Le code client permet de différencier les
clients, y compris ceux qui ont le même nom.

d. Cardinalité

Une cardinalité est un couple de valeurs (min, max) qui indique le nombre minimum et le nombre
maximum de fois qu’une occurrence d’une entité participe à une association. En d’autres termes, une
cardinalité indique quels sont les nombres minima (min) et maxima (max) de relations qu'une
occurrence de l'entité peut avoir avec l'autre entité.

En général, la cardinalité minimale (min) peut prendre deux valeurs possibles 0 ou 1, et peut aussi
prendre une valeur supérieure à 1 si elle est connue, et la cardinalité maximale (max) prend les valeurs
1 ou n (plusieurs).

Le trait qui relie une association à une entité est appelé patte de l’association et chaque patte d’une
association doit avoir une cardinalité. Les cardinalités sont conformes aux règles de gestions de
l’entreprise.

La cardinalité minimum
La cardinalité minimum zéro (0) indique qu'une occurrence de l'entité peut ne pas participer à
l'association.

Il se peut qu’il existe un produit pas encore commandé.

La cardinalité minimum un (1) indique que toutes les occurrences de l'entité participent au moins une
fois à une occurrence de l'association.

Une commande est passée par un client au moins.

La cardinalité minimum n (>1) implique que toute occurrence de l'entité participe obligatoirement à
plusieurs occurrences de l'association.

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La cardinalité maximum
La cardinalité maximum 1 indique que chaque occurrence de l'entité ne participe qu'à une occurrence
de l'association.
Une commande est passée par un client au moins et un au plus. Une commande est passée par un seul
client.

La cardinalité maximum n signifie qu'une occurrence d'une entité peut participer à n occurrences de
l'association.

Un client peut avoir passé plusieurs commandes.

5.2.2 Formalisme du MCD

Entité 1 Entité 2
(min, max) Association (min ,max)
Identifiant1 Propriété Identifiant2
Propriété Propriété
. .
. .
. .

5.2.3 Autres Concepts du MCD

Pour avoir un modèle de données plus explicite et complet, répondant le mieux aux contraintes
futur de temps de traitement et de limitation d’espace de stockage, on est amené à définir un certains
nombre de concepts supplémentaires sui sont : règles de gestion, collection, dimension et
fonctionnalité d’une relation, notion d’occurrence, dépendance fonctionnelle.

a. Règles de Gestion

La règle de gestion exprime une contrainte ou un choix particulier à prendre en compte sans juger de
sa pertinence. Les règles de gestion précisent les contraintes qui doivent être respectées par le modèle.
Une règle de gestion est donc un élément de description globale du fonctionnement d’une entreprise.

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Quelques exemples de règles de gestion:

1. Un client n'a qu'une adresse.

2. Un salarié a une qualification.

3. Il n'y a pas de rupture de stock.

4. Le traitement des malades est spécifié par leur médecin traitant.

Le français est une langue précise ce qui vous impose d'étudier avec attention la syntaxe des règles de
gestion. La règle 2 indique qu'un salarié a toujours une qualification et une seule. La règle 4 utilise «
leur» au singulier; un malade n'a donc qu'un seul médecin.

Dans la réalisation d'une application informatique, les règles de gestion sont définies par les utilisateurs
ou proposées par l'analyste et validées par les utilisateurs.

Exemples de règles de gestion et modélisation

Exemple 1 : MCD à faire

On étudie le régime matrimonial d'une population.

RGI: Toute personne peut être mariée ou ne pas l'être.

RG2: Il n'existe pas de polygamie ni de polyandrie.

- Première hypothèse: Le modèle doit représenter l'état instantané de la base d'information. À un


moment donné, on ne peut associer à une femme qu'un homme maximum et à un homme qu'une femme
maximum.

- Deuxième hypothèse: Le modèle doit représenter l'historique des mariages, compte tenu du fait qu'il
a pu exister des divorces, des décès et des remariages.

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Exemple 2 : MCD à faire

Dans un lycée, les contraintes sont les suivantes:

RG 1 : Tout professeur enseigne une matière au moins. Mais certains d'entre eux peuvent être dispensés
d'enseignement en raison de leurs travaux de recherche et de gestion.

RG2: Toute matière est enseignée dans au moins une classe.

RG3 : Toute classe a au moins 3 enseignements.

b. Les caractéristiques d'une association

- La collection d'une association est la liste des entités sur laquelle l'association est définie.
L'association PASSER est définie sur la collection CLIENT, COMMANDE

- La dimension d'une association est le nombre d'occurrences d'entités concernées par une occurrence
de l'association. Elle est supérieure ou égale au nombre d'entités de la collection.

Une association de dimension 2 est dite binaire. Celles de dimension 3 sont dites ternaires. Celles de
dimension N sont dites N-aires.

- La fonctionnalité d’une association:

Elle est déterminée par les cardinalités maximales de chaque côté de l’association, donc conforme au
choix de gestion. On distingue :

* Fonctionnalité 1 à 1 : À toute occurrence d'une entité ne correspond qu'une occurrence de l'autre


entité.

* Fonctionnalité 1 à plusieurs (1 à n): À toute occurrence d'une entité correspondent une ou plusieurs
occurrences de l'autre.

* Fonctionnalité plusieurs à plusieurs (n à n): À toute occurrence d'une entité correspondent une ou
plusieurs occurrences de l'autre, et réciproquement.

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c. Notion d’occurrences

 Occurrence d’une propriété : c’est une valeur particulière prise par une propriété.
 Occurrence d’une entité : c’est l’ensemble des valeurs prises par les propriétés d’une entité
et permettant de décrire une entité particulière.
 Occurrence d’une association : seules les associations de fonctionnalité plusieurs à plusieurs
(n à n) peuvent avoir des occurrences et dans ce cas, l’occurrence de l’association comprend
une et une seule occurrence des identifiants des entités associés et de chacune des propriétés
qu’elle porte.

d. Dépendances fonctionnelles

d.1. Définition

Soient X et Y, deux propriétés ou sous ensembles de propriétés d’une entité. On dit que Y dépend
fonctionnellement de X (ou encore X détermine Y), si connaissant une valeur de X, on ne peut
déterminer qu’une seule valeur possible de Y.

C’est noté : X Y

EXEMPLE

Matricule étudiant ------- nom de l’étudiant

La réciproque n'est pas vraie car il peut y avoir des homonymes.

La dépendance peut porter sur la concaténation de plusieurs propriétés.

N° de commande , Référence produit ---- Quantité commandée

Si on admet qu'une référence ne peut figurer qu'une seule fois sur un bon de commande.

d.2. Dépendance fonctionnelle élémentaire (DFE)

La dépendance fonctionnelle X Y est élémentaire s’il n’existe pas X’ inclus dans X, tel que
X’ détermine Y. En d’autres termes, la DF elle est élémentaire si Y dépend entièrement de X et non
d’une partie de X.

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ESSEC Introduction aux bases de données

EXEMPLE:

Code client , Adresse Nom client

N'est pas élémentaire, car la connaissance de l'adresse n'est pas nécessaire pour déterminer le nom du
client.

En revanche, la dépendance suivante est bien élémentaire.

N° de commande , Référence produit Quantité commandée

NB1 : une dépendance fonctionnelle à partie gauche simple (une seule propriété) est élémentaire.

NB2 : une dépendance fonctionnelle à partie gauche composée (plusieurs propriétés) peut ne pas être
élémentaire.

d.3. Dépendance fonctionnelle directe :

La dépendance fonctionnelle X Y est une dépendance fonctionnelle directe s’il n’existe pas
de propriété Z, tel que X Z et Z Y.

Autrement dit, on élimine toutes les dépendances élémentaires que l'on peut obtenir au moyen de
transitivités.

EXEMPLES

Numéro de commande nom du client

n’est pas directe, car il existe la propriété numéro du client tel que

Numéro de commande numéro du client et Numéro du client nom du client

NB1 : Dans un MCD, toutes les propriétés d’une entité doivent être en dépendance fonctionnelle
élémentaire et directe avec l’identifiant.

NB2 : Dans un MCD, les éventuelles propriétés d’une association n à n doivent être en dépendance
fonctionnelle élémentaire et directe avec l’ensemble des identifiants des entités associées.

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d.4. Dépendance fonctionnelle entre deux entités

On dit qu'il existe une dépendance fonctionnelle entre deux entités A et B (A B) si toute occurrence
de A détermine une seule occurrence de B. Cette dépendance se caractérise par la dépendance
fonctionnelle entre les identifiants de ces entités.

Les cardinalités 1,1 expriment cette dépendance fonctionnelle.

Cardinalité 1,1 = dépendance fonctionnelle entre entités = dépendance fonctionnelle entre


identifiants.

Par exemple:

Considérons les entités Client et Commande, et l’association « Passer » entre elles. On obtient le MCD
suivant :

1,n 1,1
PASSER
CLIENT COMMANDE
N°client N°commande
Nomclient Date commande
Boite postale
ville

Il existe une dépendance fonctionnelle entre ces deux entités, car

N°commande --- N°client

La présence de la cardinalité (1,1) dans une association 1 à n détermine une CIF (contrainte
d’intégrité fonctionnelle). Une contrainte d’intégrité fonctionnelle est une directive conceptuelle
imposée au système afin que les données soient maintenues dans un état cohérent.

L’association PASSER est une CIF et on notera plus simplement dans ce MCD, CIF à la place de
PASSER.

1,n 1,1
CIF
CLIENT COMMANDE
N° client N°commande
Nomclient Date commande
Boite postale
ville

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ESSEC Introduction aux bases de données

d.5. Représentation des dépendances fonctionnelles

Pour représenter les dépendances fonctionnelles entre les propriétés d’un système d’information, on
peut utiliser soit un graphe de dépendances fonctionnelles, soit une matrice de dépendances
fonctionnelles.

5.2.4 Types d’associations

On différencie deux types d'associations: les hiérarchiques et les non-hiérarchiques.

a. Les Associations Hiérarchiques

Une association est hiérarchique si un des deux couples de cardinalités a un maximum de 1. Dans le
cas contraire, elle est non hiérarchique. Une association hiérarchique, encore appelés association
père-fils, correspond à une association de fonctionnalité 1 à n. Ce type d’association n’est pas porteuse
de propriétés.

b. Les Associations non hiérarchiques

Elles correspondent aux associations de fonctionnalité n à n ou 1 à 1. Seules les associations non


hiérarchiques n à n peuvent être porteuses de propriétés.

En synthèse, une association ne peut être porteuse de propriété que si elle est non hiérarchique (n à n).
Dans le cas contraire, c'est l'entité fils qui porte les propriétés qui sont logiquement rattachées à
l'association.

5.2.5 Démarche d’élaboration du MCD

Les lignes suivantes résument les différentes étapes à respecter:

- collecter les informations sur le système à l’étude à travers des interviews des personnes
impliquées dans le système, et l’exploitation des différents documents utilisés par le système ;
- élaborer le dictionnaire des données ;
- ressortir toutes les dépendances fonctionnelles entre les propriétés identifiées et tracer le graphe
de dépendances fonctionnelles;
- tracer le schéma du MCD.

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EXERCICE D'APPLICATION

Énoncé : Gestion d'une cinémathèque

Une cinémathèque désire automatiser son système d'information (SI). Celui-ci concerne un maximum
de 500 films, 20 réalisateurs et 40 acteurs principaux. En moyenne, on constate les points suivants:

Un film utilise deux acteurs.


Un réalisateur a tourné 25 films.
Un acteur a tourné dans 25 films.

On a noté les règles de gestion ci-dessous:

RG 1 : Tout film a un réalisateur et un seul.


RG2 : Tout réalisateur a fait au moins un film.
RG3 : Tout film a au moins un acteur principal.
RG4 : Tout acteur principal a joué dans au moins un film.

Les propriétés relevées sont les suivantes:

Nom-Réalisateur, Prénom-Réalisateur, Nom-Acteur, Prénom-Acteur, Titre, Date-fin-tournage, Date-


engagement-acteur.

Il se peut qu'il y ait des homonymes (Brasseur) ou des titres identiques «Les révoltés du Bounty».

Travail à faire:
Elaborer le dictionnaire de données élémentaires.
Elaborer le graphe de dépendances fonctionnelles.
Elaborer le modèle conceptuel des données.

.REMARQUE

Les moyennes indiquées ne sont pas des maximums absolus. Elles n'interviennent pas comme règle de
gestion, donc elles n'interviennent pas non plus dans l'évaluation des cardinalités.

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5.3. Modèle Logique des Données (MLD)

5.3.1 Introduction
La mise sur pied d’un SI passe par une première étape qui consiste en l’élaboration du MCD. La
deuxième étape, préalable à l’implantation des données sur des supports de masse au moyen des
Systèmes de Gestion de Bases de Données (SGBD) tels que : Access, Oracle, Microsoft Server,
Sybase, etc., consiste en l’élaboration du MLD.

Des structures de données (structures hiérarchique, réseau et relationnelle) permettent de mettre en


œuvre le MLD. Celle choisie est la structure relationnelle (ou modèle relationnel), car elle présente les
données sous la forme d’un tableau facilement compréhensible par l’utilisateur, autorisant ainsi un
accès rapide aux données et ne présentant aucune redondance, sinon une redondance de clé pour des
besoins d’efficacité.

Le MLD ayant choisi la structure relationnelle comme support de description des données est appelé
modèle logique de données relationnel (MLDR) et les SGBD nécessaires à son implantation sont
appelés SGBDR.

5.3.2 Concepts et formalisme du MLDR

A. Etude des concepts

1) Le domaine
Un domaine est un ensemble de valeurs distinctes qu’un attribut peut prendre. Exemple : Le domaine
de l’attribut Ville Client a pour valeur : Douala, Yaoundé, Bafoussam, Garoua, Limbé, …).

2) L’attribut
Un attribut est une donnée élémentaire (ou rubrique) manipulable par le concepteur et ayant un sens
dans le SI étudié. Chaque attribut de la relation prend ses valeurs dans un domaine.

Exemple : Nom client, Ville client.

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3) La notion de relation
Une relation (ou table) est un ensemble d’attributs significativement associés. Lorsqu’elle est définie
en intension, elle se présente sous la forme suivante :

R ( Clé, A1, A2, ……………………., An)

Exemple : CLIENT (N° client, Nom Client, Ville Client).

Lorsqu’elle est définie en extension, elle se présente sous la forme d’un tableau :

Clé A1 A2 ……….. An

Exemple : CLIENT

N° Client Nom Client Ville Client

Cl 1 FOTSO Douala
Cl 2 ATHA Yaoundé

Cl 3 EBAH Bafoussam

Cl 4 KAMGA Douala

Le degré d’une relation est le nombre d’attributs de cette relation.

La cardinalité d’une relation est le nombre de tuples de cette relation.

Exemple : La relation CLIENT ci-dessus a pour degré 3 et pour cardinalité 4.

4) La notion de tuple
Chaque ligne de la relation différente de la première est appelée tuple (ou occurrence).

Exemple : La relation CLIENT ci avant a 4 tuples.

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53
ESSEC Introduction aux bases de données

5) La notion de Clé
C’est un attribut ou un ensemble d’attributs dont les valeurs identifient de façon unique les différents
tuples d’une relation. On distingue :

 Des clés primaires simples (un seul attribut permet d’identifier les différents tuples).
Exemple : N°client est la clé primaire de la relation CLIENT.

 Des clés primaires composées (un groupe d’attributs permet d’identifier les différents tuples).
 Des clés candidates (ensemble minimum d’attributs susceptibles de jouer le rôle de clé
primaire simple ou composée dans une relation.)
 Des clés étrangères (elles font référence à la clé primaire d’une autre table).

B. Formalisme du MLDR

R ( Clé, A1, A2, ……………………., An)

Nom de la relation Clé primaire attributs

Exemple : CLIENT (N° Client, Nom Client, Ville Client).

5.3.3 Règles de passage du MCD au MLDR.

Règle 1 : Chaque entité du MCD donne naissance à une relation de même nom ayant pour
attributs les propriétés du niveau conceptuel.

Règle 2 : Chaque association ayant toutes les cardinalités maximales égales à n devient une
relation ayant comme clé la concaténation des identifiants des entités associées, et ayant pour attributs
les propriétés de l’association si elles existent.

Règles 3 : Chaque association binaire dont l’une des cardinalités maximales est égale à 1 ne
donne naissance à aucune relation. Il y a plutôt migration de l’identifiant du côté où la cardinalité
maximale est égale à n vers le côté où elle est égale à 1. L’entité réceptrice est appelée esclave (fils)
et l’autre entité, maître (père).

Règle 4 : Pour des associations de cardinalités maximales toutes égales à 1, on est en présence
d’une contrainte d’intégrité temporelle (CIT). L’entité, maître sera celle qui précède l’autre en terme
de temps.

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Exemples : Transformer les MCD suivants en MLDR.

CHEQUE SALAIRE (1, 1) APPARTENIR (1,n) EMPLOYE

N° Chèque N° employé
Libellé chèque Nom employé

COMMANDE (1, n) COMMANDER (0,n) ARTICLE

N° Commande Quantité commandée Référence article


Date commande Désignation article
Prix unitaire article

SINISTRE (1, 1) ABOUTIR (1,1) CONSTAT

N° Sinistre N° Constat
Libellé sinistre Libellé constat
Date constat

FACTURE (0, 1) REGLER (1,1) REGLEMENT

N° Facture N° règlement
Date facture Date règlement
Montant facture Mode règlement

Correspondance MCD – MLDR

MCD MLDR

Entité Relation
Propriété Attribut

Identifiant Clé

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IV. MANIPULATION DES DONNEES

CHAPITRE 6. LANGAGE SQL (STRUCTURED QUERY


LANGUAGE)

Cours magistral (confère Annexe 2)

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V. PARTIE PRATIQUE

CHAPITRE 7 : IMPLEMENTATION D’UNE BASE DE DONNEES


AVEC MICROSOFT ACCESS

7.1 Modèle Physique des Données (MPD)

7.1.1 Définition

Le modèle physique des données est celui relatif à l’implémentation de la BD sur un SGBDR
cible. Il est issu du Modèle logique des données relationnel. Le SGBDR retenu pour l’implémentation
de notre base de données est Microsoft Access.

Soit le MLDR suivant:

CLIENT(Numclt, Nomclt, Villeclt, Télclt)


COMMANDE(Numcde, Datecde, Moderèglmt, #Numclt)
PRODUIT(Codeprod, nomprod, Prixprod)
LIGNECDE(Numcde, Codeprod, Qtécdée)

7.1.2 Structure des tables

TABLE CLIENT

Nom des champs Type Propriétés

Taille : 5
Format : > (majuscule)
Numclt Texte Clé primaire
Null interdit : oui
Indexé : oui, sans doublons
Taille : 30
Format : >
Nomclt Texte
Null interdit : oui
Indexé : non

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ESSEC Introduction aux bases de données

Taille : 20
Format : >
Villeclt Texte Valeur par défaut : Douala
Null interdit : oui
Indexé : non
Taille : 12
Télclt Texte Format : @@@ @@ @@ @@
Null interdit : non

TABLE COMMANDE

Nom des champs Type Propriétés

Taille : 5
Format : >
Numcde Texte
Clé primaire
Indexé : oui, sans doublons
Format : Date, abrégée
Datecde Date/heure
Null interdit : oui
Taille : 20
Moderèglmt Texte Format : >
Valeur par défaut : Espèce
Taille : 5
Format : >
Numclt Texte
Null interdit : oui
Indexé : oui, avec doublons

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ESSEC Introduction aux bases de données

TABLE PRODUIT
Nom des champs Type Propriétés

Taille : 5
Format : >
Codeprod Texte Clé primaire
Null interdit : oui
Indexé : oui, sans doublons
Taille : 30
Nomprod Texte Format : >
Null interdit : oui
Format : standard
Décimal : 0
Prixprod Monétaire Valide si : >0
Message si erreur : valeur positive requise
Null interdit : oui

TABLE LIGNECDE
Nom des champs Type Propriétés

Taille : 5
Format : >
Numcde Texte
Null interdit : oui
Indexé : oui, avec doublons
Taille : 5
Format : >
Codeprod Texte
Null interdit : oui
Indexé : oui, avec doublons
Taille : entier long
Format : standard
Décimal : 0
Qtécdée Numérique
Valide si : >0
Message si erreur : valeur positive requise
Null interdit : oui

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7.2. Création d’une Base de Données vide


Avant la création des tables proprement dite, il est nécessaire de créer la base données qui va contenir
ces tables (point de départ à l’implémentation d’une BD).

Lancez (Démarrez) Microsoft Access et créer la BD nommée GESCOM que vous stockerez dans le
dossier TP, sous dossier du dossier portant le nom de votre classe (DESC2) créé à la racine de votre
disque dur (C:\).

 Cliquer sur le « bouton office », puis sur nouveau.


 A droite de l’écran, entrer GESCOM dans la zone « nom du fichier ».
 Accéder au dossier TP précédemment créé, puis cliquer sur « Créer ». La fenêtre base de
données GESCOM apparaît.

7.3. Les Tables


Une table est un ensemble de données relatives à un sujet spécifique. Les tables organisent les données
en colonnes (CHAMPS) et en lignes (ENREGISTREMENTS).

Chaque champ contient un élément d’information sur une fiche. Chaque enregistrement contient
l’ensemble des informations relatives à une fiche.

 Création d’une table

Les tables seront créées selon la structure définie au niveau du modèle physique présenté ci-dessus.

A partir de la fenêtre de votre BD (GESCOM), et pour chaque table à créer, faire :


 Cliquer sur « Créer » dans la barre de menu ; puis sur « Création de table » dans la barre
d’outils.
 Saisir les noms des champs et leurs types de données dans la grille de saisie des champs, et
leurs propriétés dans la grille de définition des propriétés.

NB : Pour associer la clé primaire à un champ, cliquer sur le nom du champ, puis sur le bouton « clé
primaire » de la barre d’outils de la fenêtre de création des champs.

Dans le cas d’une clé composée (ou concaténée), sélectionner les lignes portant les champs
faisant partie de la clé à partir des sélecteurs de lignes, puis cliquer sur le bouton « clé primaire » de
la barre d’outils.

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60
ESSEC Introduction aux bases de données

 Modification d’une table

La modification d’une table consiste à l’une des opérations suivantes :

- Ajouter ou insérer de nouveaux champs dans la table;


- Modifier le type ou certaines propriétés des champs ;
- Supprimer des champs.

Quelle que soit l’opération à réaliser, la table à modifier doit être ouverte en mode création.

 Suppression d’une table

Une table se supprime comme tout objet ou fichier sous Windows.

 Fermer la table à supprimer ;


 Sélectionnez la table et Clic droit –> Supprimer

Dans le cas de relation avec option Intégrité référentielle, il sera nécessaire de supprimer la relation,
pour pouvoir supprimer la table.

7.4. Relations entre les Tables

 Création d’une relation entre deux tables

A partir de la fenêtre de votre base de données, faire :

 Fermer toutes les tables.


 Cliquer sur « Outils de base de données » dans la barre de menu, puis sur « Relations » dans la
barre d’outils → la boîte de dialogue « Afficher la table » apparaît.
 Sélectionner toutes les tables puis cliquer sur « Ajouter ».
 Fermer la boîte de dialogue.

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61
ESSEC Introduction aux bases de données

 Faire correspondre les clés identiques (clé primaire et clé externe) en faisant glisser l’une des
clés vers la même clé contenue dans une autre table → une boîte de dialogue « Modifier les
relations » s’ouvre.
 Cliquer sur « Appliquer l’intégrité référentielle » et sur les des deux options associées, puis
cliquer sur « Créer ».
 Enregistrer les relations en cliquant sur l’icône de la disquette dans la barre des titres, ou bien
Fermer la fenêtre des relations et répondre par Oui pour enregistrer les relations créées.

N.B. : Activer l’option « Appliquer l’intégrité référentielle » permet d’interdire la saisie d’une valeur
dans le champ de la clé étrangère de la table fils qui n’a pas encore été saisie dans le champ de la clé
primaire de la table père.

 Modification / Suppression d’une relation entre deux tables

 Afficher la boîte de dialogue « Relations » (cliquer sur « Outils de base de données » →


Relations).
 Cliquer avec le bouton droit sur le trait qui matérialise la relation (entre deux tables) qu’on veut
modifier ou supprimer.
 Cliquer sur «Modifier» et apporter les modifications nécessaires, ou cliquer sur « Supprimer »
et répondre par Oui à la question posée.

7.5. Saisie des données dans les tables


Il existe deux (2) modes de saisie des données dans les tables : le mode feuille de données et le mode
formulaire.

a) Procédure de passage du mode création au mode feuille de données, ou vice-versa


Une table peut être ouverte en mode création ou en mode feuille de données. Quel que soit le
mode dans lequel vous vous trouvez, cliquer sur le bouton « Affichage » du menu « Accueil » pour
passer d’un mode à l’autre ;

Ou bien

Clic droit sur le nom de la table ouverte, et changer de mode.

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NB : Lorsqu’on est dans la fenêtre de la BD, clic droit sur le nom de la table, puis cliquer sur
« Ouvrir » pour passer en mode feuille de données ou sur « Modifier » pour passer en mode création.

b) Saisie des enregistrements en mode feuille de données


Ouvrir la table CLIENT en mode feuille de données et saisir les enregistrements en annexe.

Saisir les données en annexe dans les autres tables (COMMANDE, PRODUIT et LIGNECDE).

c) Définition de la zone de liste déroulante


La liste déroulante permet de sélectionner une donnée à partir d'une liste de valeurs provenant d’une
autre table (table source ou père). Cela évite la frappe de ces valeurs dans la table destination (table
fils).

Lors de la saisie, on pourra choisir dans une liste déroulante les valeurs qui pourront être saisies dans
la table liée. Les deux tables doivent être liées avec intégrité référentielle.

 Ouvrir la table en mode création.


 Cliquer sur le champ pour lequel on veut définir la liste déroulante.
 Cliquer sur « Liste de choix » dans la zone « Propriétés du champ ».
 Choisir « Zone de liste déroulante » dans la zone « Afficher le contrôle ».
 Sur la ligne « Contenu », choisir la table qui contiendra les éléments à choisir dans la liste
déroulante.

Exemple : Créer la zone de liste déroulante pour le champ NumClt de la table COMMANDE.

7.6. Les Formulaires

1) Rôle d’un formulaire


Le formulaire facilite la saisie des données dans les tables dans un environnement convivial.

2) Procédure de création d’un formulaire à l’aide de l’assistant


Il existe plusieurs manières de créer un formulaire. Dans le cadre de ce cours, nous allons utiliser
l’Assistant formulaire.

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63
ESSEC Introduction aux bases de données

A partir de la fenêtre de votre BD, faire : Créer → Assistant formulaire → Choix de la


table associée au formulaire → Sélection des champs → Suivant → Répondre aux questions de
l’Assistant → Terminer.

Application : Créer des formulaires pour les tables COMMANDES et COMMANDER, et saisir
quelques enregistrements (cf Annexe 1).

(A compléter)

7.7. Les Requêtes

1) Qu’est-ce qu’une requête ?

Une requête est une action en direction de la BD dans le but de solliciter des informations qui y sont
contenues (requêtes sélection), ou de mettre à jour le contenu de la base de données (requêtes action).

Les requêtes se feront en mode SQL (voir complément cours sur SQL : Annexe 2).

2) Requête sélection
Une requête permet de définir des critères de sélection afin d'afficher les données qui vous intéresse
dans la base. Une requête peut être basée sur une ou plusieurs tables en même temps.

Exemple : Créer les requêtes suivantes :

Requêtes manipulant une seule table :

Rq1 : Afficher la liste de tous les clients par ordre alphabétique du nom.

Rq2 : Afficher les numéros et noms des clients de la ville de Douala.

Rq3 : Afficher la liste des produits par ordre décroissant des prix.

Rq4 : Afficher la liste des produits dont le prix est supérieur à 7000.

Rq5 : Afficher la liste des clients de Yaoundé et de Bafoussam.

Rq6 : Afficher la liste des commandes passées entre le 10/08/2020 et le 25/08/2020.

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64
ESSEC Introduction aux bases de données

Requêtes manipulant plusieurs tables :

Rq7 : Afficher les commandes du 10/08/2020 ainsi que les noms des clients ayant passé ces
commandes.

Rq8 : Afficher les codes et noms des produits qui ont été commandés le 21/08/2020.

Rq9 : Afficher toutes les commandes du client YOUMBISSI.

Rq10 : Afficher la liste des clients de Douala ayant passé des commandes entre le 10/08/2020
et le 25/08/2020.

Rq11 : Afficher la liste des produits (codes et noms) commandés par les clients de Bafoussam.

Requêtes avec fonctions agrégats :

Rq12 : Afficher le nombre total de tous les clients.

Rq13 : Afficher le nombre de clients dans chaque ville.

Rq14 : Afficher la liste des villes qui ont plus de deux (2) clients.

Rq15 : Calculer et afficher le montant de la commande numéro CDE01.

Rq16 : Calculer et afficher le montant total de chaque commande.

Rq17 : Afficher la quantité totale commandée de chaque produit (indiquer les codes et noms
des produits).

Rq18 : Calculer et afficher le montant total de toutes les commandes passées par les clients de
Douala.

Rq19 : Calculer et afficher le montant total de toutes les commandes, ainsi que le plus petit
montant, le plus grand montant et le montant moyen.

Rq20 : Calculer et afficher le chiffre d’affaires (montant total des commandes) réalisé auprès
de chaque client (afficher les numéros et noms des clients en commençant par les clients qui
ont le plus gros chiffre d’affaires).

Rq21 : Afficher les numéros et noms des clients qui ont réalisé un chiffre d’affaires (montant
total des commandes) supérieur à 500 000.

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65
ESSEC Introduction aux bases de données

3) Requête action

Une requête action permet de mettre à jour le contenu d’une table de la base de données (insertion,
modification ou suppression d’enregistrements).

Rq22 : Ajouter dans la table client un nouveau client ayant le numéro CLT06, qui s’appelle
ONANA et qui habite Yaoundé, tél : 657 87 66 54.

Rq23 : Ajouter 1000 au prix du produit P0001.

Rq24 : Ajouter 1000 au prix de tous les produits.

Rq25 : Supprimer le client numéro CLT06.

7.8. Les Etats

1) Qu’est-ce qu’un état ?

Un état est une présentation des données issues d’une table ou d’une requête sous une forme
synthétique et dans un format prédéfini prêt à être imprimé.

2) Procédure de création d’un état à l’aide de l’assistant

Il existe plusieurs manières de créer un état. Dans le cadre de ce cours, nous allons utiliser l’Assistant
Etat.

A partir de la fenêtre de votre BD, faire : Créer → Assistant état → Choix de la table ou requête
associée à l’état → Sélection des champs → Suivant → Répondre aux questions de l’Assistant →
Terminer.

Nous l’appliquerons aux tables CLIENTS, COMMANDES et à certaines requêtes.

(à compléter)

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66
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ANNEXE 1 : ENREGISTREMENTS DES DIFFERENTES TABLES

CLIENT

Numclt Nomclt Villeclt Télclt


CLT01 YOUMBISSI Douala 699 93 30 64
CLT02 ETABA Douala 674 21 10 12
CLT03 FOSSO Douala 675 40 20 11
CLT04 ALIOUM Yaoundé 699 94 50 11
CLT05 KONA Bafoussam 690 90 90 00

COMMANDE

Numcde Datecde Numclt


CDE01 10/08/20 CLT01
CDE02 10/08/20 CLT01
CDE03 12/08/20 CLT02
CDE04 20/08/20 CLT02
CDE05 21/08/20 CLT02
CDE06 21/08/20 CLT04
CDE07 25/08/20 CLT05
CDE08 26/08/20 CLT03
CDE09 28/08/20 CLT03
CDE10 30/08/20 CLT05

PRODUIT

Codeprod Nomprod Prixprod


P0001 Fer à béton 8 000
P0002 Ciment ordinaire 6 000
P0003 Tôle ondulée 8 000
P0004 Tôle bac 16 000
P0005 Contre plaqué 5 000

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LIGNECDE

Numcde Codeprod Qtécdée


CDE01 P0001 10
CDE01 P0002 100
CDE02 P0004 10
CDE03 P0001 10
CDE04 P0001 20
CDE05 P0005 20
CDE06 P0005 50
CDE07 P0001 20
CDE08 P0001 40
CDE09 P0002 20
CDE10 P0004 75
CDE10 P0003 150

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68
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ANNEXE 2 : SQL (STRUCTURED QUERY langUage)

Historiquement, c’est en 1970 que SQL (Structured Query Language), langage de requêtes structuré,
a été inventé par E. F. Codd (directeur de recherche du centre IBM de San José). Par la suite,
de nombreux langages ont fait leur apparition tels que IBM Sequel (Structured english query
language) en 1977, IBM Sequel /2, IBM System/R et IBM DB2.

Ce sont ces langages qui ont donné naissance au standard SQL, normalisé en 1986 par l’ANSI pour
donner SQL/86. Puis en 1989 la version SQL/89 a été approuvée. La norme SQL/92 a désormais
pour nom SQL 2.

Le SQL est un triple langage :

- un langage de définition de données (LDD, en anglais DDL Data Definition Language), c’est-à-
dire qu’il permet de créer des tables dans une base de données relationnelle, ainsi que d’en modifier
ou en supprimer ;

- un langage de manipulation de données (LMD, en anglais DML, Data Manipulation Language),


ce qui signifie qu’il permet de sélectionner, insérer, modifier ou supprimer des données dans une table
d’une base de données relationnelle ;

- un langage de contrôle de données (LCD, en anglais DCL, Data Control Language), pour les bases
de données relationnelles car il permet de définir des permissions au niveau des utilisateurs d’une base
de données.

Le langage SQL n’est pas sensible à la casse (en anglais case sensitive), cela signifie que l’on peut
aussi bien écrire les instructions en minuscules qu’en majuscule. Toutefois, cette insensibilité à la casse
n’est que partielle dans la mesure où la différenciation entre minuscules et majuscules existe au niveau
des identificateurs d’objets.

Dans le cadre de ce cours, seul le langage de manipulation de données sera abordé.

I. Les requêtes d'interrogation de la base de données en langage SQL

Les requêtes d’interrogation de la base de données (consultation, recherche) permettent d’extraire des
informations d’une base de données, sans toutefois modifier le contenu des tables.

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69
ESSEC Introduction aux bases de données

I.1. La projection

La commande SELECT effectue une projection. SELECT permet d'extraire des données ou de faire
des calculs sur les données d'une base. Cette commande suivie du ou des nom(s) d'un ou des champ(s)
signifie que ce ou ces champ(s) doit ou doivent être affiché(s). SELECT est indissociable de la
commande FROM. FROM indique de quelle(s) table(s) seront extraites les informations.

L’expression d’une projection est une instruction permettant de sélectionner un ensemble de


colonnes dans une table.

a. Syntaxe

SELECT nom du (ou des) champ(s) à sélectionner ou *


FROM nom de la (ou les) table(s) contenant les champs sélectionnés ;

• Exemple :
Soit la table « Voiture » suivante : VOITURE(Numéro, Marque, Modèle, Série, Compteur)

Numéro Marque Modèle Série Compteur

LT 607 AB Renault 18 RL 123 450

CE 004 BD Renault Kangoo RL 56 000

LT 873 CD Renault Kangoo RL 12 000

LT 421 ES Peugeot 106 KID 75 600

CE 345 BE Peugeot 309 chorus 189 500

LT 123 BA Ford Escort Match

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ESSEC Introduction aux bases de données

SELECT Marque
FROM Voiture;
= signifie l'affichage des marques provenant de la table Voiture.

Résultat :

Marque

Renault

Renault

Renault

Peugeot

Peugeot

Ford

• L'opérateur * (étoile) permet d'afficher l'ensemble des champs d'une table. Cet opérateur permet
un gain de temps lors de la saisie de la requête. En effet, sans cet opérateur, il faudrait nommer
chaque champ.

Exemple : SELECT * FROM Voiture ; donne l'ensemble des champs de la table Voiture.

Numéro Marque Modèle Série Compteur

LT 607 AB Renault 18 RL 123 450

CE 004 BD Renault Kangoo RL 56 000

LT 873 CD Renault Kangoo RL 12 000

LT 421 ES Peugeot 106 KID 75 600

CE 345 BE Peugeot 309 chorus 189 500

LT 123 BA Ford Escort Match

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71
ESSEC Introduction aux bases de données

b. Les fonctions d'agrégat

Des fonctions peuvent être appliquées aux champs lors de la projection. Les principales fonctions
sont :

SUM ( ) renvoie la somme d'un champ

AVG ( ) renvoie la moyenne d'un champ

MAX ( ) renvoie la valeur maximale d'un champ

MIN ( ) renvoie la valeur minimale d'un champ

COUNT ( ) renvoie le nombre d'enregistrements de la table

Ces fonctions ne peuvent être utilisées que dans une clause SELECT ou dans une clause HAVING .

Fonctions agrégats

Nom Commentaires Exemple

Fonction :
Dénombre les lignes sélectionnées.
COUNT SELECT COUNT( *)
Syntaxe :
FROM VOITURE ;
COUNT (expr )

Fonction :
Additionne les valeurs de type SELECT SUM(compteur)
numérique.
SUM FROM VOITURE

Syntaxe : WHERE marque='Peugeot'

SUM ( expr ) ;

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72
ESSEC Introduction aux bases de données

Fonction :
Retourne la valeur minimale d'une
colonne de type caractère ou
MIN numérique. SELECT MIN( compteur)
FROM VOITURE ;
Syntaxe :
MIN ( expr )

Fonction :
Retourne la valeur maximale d'une
colonne de type caractère ou SELECT MAX( compteur)
MAX numérique. FROM VOITURE
WHERE modèle LIKE
Syntaxe :
'%Kangoo%' ;
MAX (expr )

Fonction :
Calcule la moyenne d'une colonne de
type numérique. SELECT AVG(compteur)
AVG
FROM VOITURE
Syntaxe :
WHERE Marque='Renault' ;
AVG ( expr )

On peut préfixer expr par les mots clés [DISTINCT | ALL] .

• Exemple :

SELECT COUNT(distinct Marque)


FROM Voiture ;

= renvoie le nombre de marques de voiture en éliminant les doublons (valeurs en double).

c. Compléments

• L'opérateur AS permet de donner un nom (alias) à un champ d'une requête.

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73
ESSEC Introduction aux bases de données

SELECT COUNT(Numéro) AS Nombre_de_voiture FROM Voiture ;

Cette requête pourra avoir comme résultat :

Nombre de voitures

I.2. La sélection (ou restriction)

Une sélection (restriction) consiste à sélectionner les enregistrements (lignes de la table) satisfaisant
à une condition logique effectuée sur leurs attributs. En SQL, les restrictions s’expriment à l’aide de
la clause WHERE suivie d’une condition logique exprimée à l’aide de différents opérateurs et
comparateurs :

- opérateurs logiques : AND, OR, NOT ;


- comparateurs de chaîne : IN, BETWEEN, LIKE ;
- opérateurs arithmétiques : +, -, *, /
- comparateurs arithmétiques : =, >, <, >=, <=, <>

Syntaxe

SELECT champ(s) à afficher


FROM tables contenant les champs sélectionnés
WHERE Condition ;

Il existe plusieurs types de restrictions :

- les restrictions simples,


- sur comparaison de chaîne,
- d’ensemble,
- sur les valeurs manquantes.

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74
ESSEC Introduction aux bases de données

Les restrictions simples

Nous allons poursuivre notre exemple sur la base de la Table « Voiture » :

• Exemple :

SELECT Marque
FROM Voiture
WHERE Numéro = "LT 607 AB" ;

=> signifie l'affichage de la marque du véhicule dont le numéro d’immatriculation est LT 607 AB.

En présence d'une chaîne de caractères, celle-ci doit être saisie entre guillemets. A notre niveau, peu
importe que ce soit des guillemets doubles ou des guillemets simples (apostrophes).

Restriction sur une comparaison de chaîne

Le prédicat LIKE permet de faire des comparaisons sur des chaînes grâce à des caractères, appelés
caractères jokers :

- le caractère % permet de remplacer une séquence de caractères (éventuellement nulle) ;

- le caractère _ permet de remplacer un caractère ;

- les caractères [-] permettent de définir un intervalle de caractères (par exemple [J-M]).

Exemple : la sélection des voitures dont la marque a un E en deuxième position se fait par
l’instruction :

SELECT * FROM Voiture


WHERE Marque LIKE « _E% »;

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ESSEC Introduction aux bases de données

Résultat

Numéro Marque Modèle Série Compteur

LT 607 AB Renault 18 RL 123 450

CE 004 BD Renault Kangoo RL 56 000

LT 873 CD Renault Kangoo RL 12 000

LT 421 ES Peugeot 106 KID 75 600

CE 345 BE Peugeot 309 Chorus 189 500

Restriction sur un ensemble

Les prédicats BETWEEN et IN permettent de vérifier respectivement qu’une valeur se trouve dans un
intervalle ou qu’une valeur appartient à une liste de valeurs.

Exemple : la sélection de toutes les voitures ayant un kilométrage inférieur ou égal à 100 000 km, mais
supérieur ou égal à 30 000 km, (effectuée plus haut avec des comparateurs arithmétiques) peut se faire
par l’instruction suivante :

SELECT * FROM Voiture


WHERE Compteur BETWEEN 30000 AND 100000;

Résultat

Numéro Marque Modèle Série Compteur

CE 004 BD Renault Kangoo RL 56 000

LT 421 ES Peugeot 106 KID 75 600

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76
ESSEC Introduction aux bases de données

Restriction sur les valeurs manquantes

Le champ présentant la valeur du kilométrage au compteur de la Ford Escort est délibérément


non renseigné.

Lorsqu’un champ n’est pas renseigné, le SGBD lui attribue une valeur spéciale que l’on note NULL.
La recherche de cette valeur ne peut pas se faire à l’aide des opérateurs standards, il faut utiliser les
prédicats IS NULL ou bien IS NOT NULL.

Exemple : la sélection de toutes les voitures dont le kilométrage n’est pas renseigné se fait par
l’instruction suivante :

SELECT * FROM Voiture


WHERE Compteur IS NULL;

Résultat

Numéro Marque Modèle Série Compteur

LT 123 BA Ford Escort Match

I.3. La jointure

La jointure permet de sélectionner des données contenues dans plusieurs tables. C'est la clé étrangère
qui va jouer la liaison entre ces tables. Lorsque la commande FROM est suivie de plus d'un champ, il
y a au minimum un critère de jointure. La commande WHERE est utilisée pour matérialiser la jointure.
En présence de plusieurs jointures, l'opérateur AND est utilisé.

Syntaxe

SELECT champ(s) à afficher


FROM tables contenant les champs sélectionnés
WHERE table1.clé primaire = table2.clé étrangère ;

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77
ESSEC Introduction aux bases de données

• Exemple :

Soient les tables suivantes ;


CLIENT(Num_Client, Nom_Client, Ville_Client)

COMMANDE(Num_Commande, date_Commande, #Num_Client)

SELECT Nom_Client, Num_Commande


FROM Client, Commande
WHERE Client.Num_Client = Commande.Num_Client ;

Deux tables sont ici nécessaires pour afficher le nom du client et le numéro de commande. Une jointure
est donc nécessaire. Cette jointure signifie que les valeurs prises par le champ Num_Client (clé
primaire) de la table Client doivent être égales aux valeurs prises par le champ Num_Client (clé
étrangère) de la table Commande.

I.4. Le tri

La commande ORDER BY permet d'effectuer un tri. ASC signifie un tri croissant et DESC signifie
un tri décroissant. Par défaut le tri est croissant. La commande ORDER BY est toujours placée à la
fin d’une requête.

• Syntaxe

SELECT nom du (ou des) champ(s) à sélectionner


FROM nom de la (ou les) table(s) contenant les champs sélectionnés
ORDER BY nom du champ sur le quel s'effectue le tri ;

• Exemple :

SELECT Nom_client, Num_client


FROM Client
ORDER BY Nom_client;
=> signifie l'affichage des numéros et des noms des clients par ordre alphabétique.

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78
ESSEC Introduction aux bases de données

I.5. Le regroupement

a. La commande GROUP BY

La commande (ou clause) GROUP BY groupe des lignes (enregistrements) d'une table d'après une
fonction d'agrégat et plus précisément une fonction de calcul statistique (SUM, AVG, COUNT).
Les requêtes de regroupement sont souvent utilisées dans l'analyse financière.

• Syntaxe

SELECT champs à afficher


FROM tables nécessaires
GROUP BY champ sur lequel s'effectue le regroupement ;

• Exemple :

SELECT Marque, AVG(compteur) AS moyenne


FROM Voiture
GROUP BY Marque ;

=> signifie l'affichage des moyennes des kilométrages parcourus par marque de véhicule.

b. La restriction sur le regroupement (HAVING)

La commande HAVING effectue une restriction sur le résultat des regroupements et non sur les
données de la table.

• Syntaxe

SELECT champs à afficher


FROM tables nécessaires
GROUP BY champ sur lequel s'effectue le regroupement
HAVING condition spécifique au regroupement ;

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ESSEC Introduction aux bases de données

• Exemple :

SELECT Marque, AVG(compteur) AS moyenne


FROM Voiture
GROUP BY Marque
HAVING AVG(compteur) > 50 000 ;

=> signifie l'affichage des moyennes des compteurs kilométriques par marque de véhicule pour les
marques qui ont une moyenne de compteurs supérieure à 50 000 Km.

Synthèse :

SQL est un langage permettant, entre autres, d'interroger et de modifier une base de données. Le
langage SQL utilise des commandes.

Une projection s'effectue en SQL avec la commande SELECT…FROM…


Une sélection (ou restriction) s'effectue avec la commande WHERE.
Quand une requête nécessite plusieurs tables, une jointure est nécessaire. Cette jointure
se matérialise par la présence d'une commande WHERE.
La commande ORDER BY permet d'effectuer un tri.
La commande GROUP BY permet d'effectuer un regroupement. Cette commande est parfois
associée à la commande HAVING qui introduit une restriction dans le regroupement.

• Syntaxe

SELECT [ALL] | [DISTINCT] <champs à afficher> ou *


FROM tables nécessaires
WHERE condition de sélection
AND critère de jointure
GROUP BY noms du ou des champ(s) sur le(s)quel(s) s'effectue le regroupement
HAVING condition spécifique au regroupement
ORDER BY noms du ou des champ(s) sur le(s)quel(s) s'effectue le tri ;

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ESSEC Introduction aux bases de données

• L'option ALL est, par opposition à l'option DISTINCT, l'option par défaut. Elle permet de
sélectionner l'ensemble des lignes satisfaisant à la condition logique.

• L'option DISTINCT permet de ne conserver que des lignes distinctes, en éliminant les doublons.

• champs à afficher indique la liste des champs (colonnes) choisis, séparés par des virgules. Lorsque
l'on désire sélectionner l'ensemble des colonnes d'une table, il n'est pas nécessaire de saisir la liste de
ses colonnes, l'option * permet de réaliser cette tâche.

• tables nécessaires indique l'ensemble des tables (séparées par des virgules) sur lesquelles on opère.

• La condition permet d'exprimer des qualifications complexes à l'aide d'opérateurs logiques et de


comparateurs arithmétiques.

II. Les requêtes de mise à jour de la base de données en langage SQL

Les requêtes de mise à jour des données permettent de modifier le contenu d’une table (insertion,
modification ou suppression d’enregistrements).

II.1. Insertion de données dans une table

Fonction
La commande INSERT permet d’ajouter des enregistrements à une relation dont le schéma a été
préalablement défini, soit un enregistrement à la fois, soit en utilisant une expression de sélection. La
syntaxe de cette commande est :

Syntaxe

INSERT INTO <nom_de_table > [(<liste_d’attributs>)] VALUES (<liste_de_valeurs >)

ou

INSERT INTO <nom_de_table> [(<liste_d’attributs>)] <expression_de_sélection>

Exemple :

INSERT INTO Voiture VALUES(‘LT 323 DE’, ‘TOYOTA’, ‘Carina’, ‘C3’, 74 564) ;

=> ajoute un nouvel enregistrement dans la table VOITURE.

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81
ESSEC Introduction aux bases de données

Il est évident que dans beaucoup d’applications, il est préférable d’utiliser une interface graphique
conviviale pour ajouter de nouvelles données à la base. Néanmoins, l’utilisation de fichiers de
commandes permet une certaine indépendance vis à vis du SGBD cible et peut aider à la migration
d’un système vers un autre. De plus, certaines interfaces graphiques génèrent automatiquement le code
correspondant aux commandes.

II.2. Modification des données dans une table

Fonction
La commande UPDATE permet de modifier les valeurs de certains attributs dans une table.

Syntaxe
UPDATE <nom_de_table>
SET attribut = nouvelle valeur
WHERE condition ;

Exemple :
UPDATE Voiture SET Modèle = ‘Avernsis’ WHERE Numéro = ‘LT 323 DE’ ;
=> modifie la valeur du modèle de la voiture dont le numéro est « LT 323 DE », qui passe de « Carina »
à « Avensis ».

II.3. Suppression de données dans une table

Fonction
La commande DELETE permet de supprimer des enregistrements d’une relation. Cette opération
n’affecte pas le schéma de la relation et ceci même dans le cas où la commande a pour effet de
supprimer tous les enregistrements de la relation.

Syntaxe
DELETE FROM < nom_de_relation > [WHERE < expression_de_selection > ]

Exemple :

DELETE FROM Voiture WHERE Numéro = ‘LT 323 DE’ ;

=> supprime dans la table Voiture l’enregistrement correspondant à la voiture dont le numéro est “LT
323 DE”.

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82
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Table des matières

I. NOTIONS DE FICHIERS, BASES DE DONNEES ET SGBD ................................................................................ 6

CHAPITRE 1 : NOTIONS DE BASE SUR LES FICHIERS ............................................................................................ 6


1.1 Définition de fichier............................................................................................................................. 6
1.2 Opérations sur les fichiers ................................................................................................................... 7
1.3 Organisation des fichiers sur mémoire auxiliaire ................................................................................ 8
1.3.1 Modes d’implantation des enregistrements ............................................................................... 8
1.3.2 Modes d’accès aux enregistrements ........................................................................................... 9
1.3.3 Principales méthodes d’organisation .......................................................................................... 9

CHAPITRE 2. NOTIONS DE BASE DE DONNEES (BD) ET DE SGBD ............................................................... 11


2.1 Bases de données ........................................................................................................................... 11
2.1.1 Définition ................................................................................................................................... 11
2.1.2 Modèle de données ................................................................................................................... 11
2.1.3 Architecture d’une BD ............................................................................................................... 12
2.2 SGBD .................................................................................................................................................. 13
2.2.1 Définition ................................................................................................................................... 13
2.2.2 Fonctions (ou objectifs) d’un SGBD ........................................................................................... 13
2.2.3 Architecture d’un SGBD ............................................................................................................. 14

II. GENERALITES SUR LES SYSTEMES D’INFORMATION (S.I) .......................................................................... 15

CHAPITRE 3. GENERALITES SUR LES SYSTEMES D’INFORMATION ............................................................. 15


3.1 Qu’est-ce qu’un système d’information ? ..................................................................................... 15
3.2 Ressources d’un système d’information ? .................................................................................... 15
3.3 Fonctions d’un système d’information ?....................................................................................... 16
3.4 Finalités d’un système d’information ? ......................................................................................... 17
3.5 Types de systèmes d’information.................................................................................................. 19
3.6 Système d’information et base de données .................................................................................. 21

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83
ESSEC Introduction aux bases de données

III. ANALYSE ET CONCEPTION DES SYSTÈMES D'INFORMATION ................................................................ 23

CHAPITRE 4. ANALYSE ET CONCEPTION DES SYSTEMES D’INFORMATION ................................................ 23


4.1. Raisons : Pourquoi réaliser un système d'information? ................................................................... 23
4.2 Les étapes d’analyse .......................................................................................................................... 24
4.2.1 L'analyse (ou étude préalable)....................................................................................................... 24
4.2.2 La Conception (ou étude détaillée)............................................................................................... 25
4.2.3 La réalisation (ou implantation) .................................................................................................... 25
4.2.4 La maintenance (ou suivi et évaluation) ........................................................................................ 25
4.3 Les méthodes d’analyse .................................................................................................................... 26
4.4 La méthode d’analyse MERISE .......................................................................................................... 27
4.4.1 Niveau conceptuel ......................................................................................................................... 28
4.4.2 Niveau organisationnel ou logique ................................................................................................ 28
4.4.3 Niveau opérationnel ou physique.................................................................................................. 29

CHAPITRE 5. MODELISATION DES DONNEES .................................................................................................... 30


5.1 Construction d’un dictionnaire de données ...................................................................................... 30
5.1.1 Objectif d’un dictionnaire de données .......................................................................................... 30
5.1.2 Les techniques de collecte des informations................................................................................. 30
5.1.3 Analyse des documents ................................................................................................................. 32
5.1.4 Epuration des données .................................................................................................................. 35
5.1.5 Représentation du dictionnaire de données ................................................................................. 36
5.2. Modèle Conceptuel des Données (Modèle Entité-Association) ...................................................... 41
5.2.1 Concepts de base du MCD ............................................................................................................. 41
5.2.2 Formalisme du MCD ...................................................................................................................... 44
5.2.3 Autres Concepts du MCD ............................................................................................................... 44
5.2.4 Types d’associations ...................................................................................................................... 50
5.2.5 Démarche d’élaboration du MCD .................................................................................................. 50
5.3. Modèle Logique des Données (MLD) ..................................................................................................... 52
5.3.1 Introduction .................................................................................................................................. 52
5.3.2 Concepts et formalisme du MLDR ................................................................................................ 52
5.3.3 Règles de passage du MCD au MLDR. ........................................................................................... 54

IV. MANIPULATION DES DONNEES ............................................................................................................. 56


CHAPITRE 6. LANGAGE SQL (STRUCTURED QUERY LANGUAGE) ................................................................ 56

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ESSEC Introduction aux bases de données

V. PARTIE PRATIQUE ...................................................................................................................................... 57


CHAPITRE 7 : IMPLEMENTATION D’UNE BASE DE DONNEES AVEC MICROSOFT ACCESS ................................. 57
7.1 Modèle Physique des Données (MPD) .............................................................................................. 57
7.1.1 Définition ....................................................................................................................................... 57
7.1.2 Structure des tables ...................................................................................................................... 57
7.2. Création d’une Base de Données vide............................................................................................... 60
7.3. Les Tables ........................................................................................................................................... 60
7.4. Relations entre les Tables .................................................................................................................. 61
7.5. Saisie des données dans les tables .................................................................................................... 62
7.6. Les Formulaires .................................................................................................................................. 63
7.7. Les Requêtes ...................................................................................................................................... 64
7.8. Les Etats ............................................................................................................................................. 66

ANNEXE 1 : ENREGISTREMENTS DES DIFFERENTES TABLES .............................................................................. 67


ANNEXE 2 : SQL (STRUCTURED QUERY langUage) ............................................................................................ 69

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