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Kaamelott, Le code

1. Trouvez des répliques de trois types différents.


2. Quel est le lieu fictif et que peut-on dire du double temps ?
2. Trouvez et indiquez où se trouvent quatre types de comiques différents.
3. Étudiez brièvement les didascalies.

Scène 1
Le roi Arthur est avec cinq de ses chevaliers et son conseiller. Ils sont dans les bois et préparent la bataille qui va bientôt avoir lieu. Une carte est
étalée sur la table.Soudain, on entend des bruits au loin.
Arthur (En mettant un doigt sur sa bouche) Chut !
Perceval Quoi, qu'est-ce qu'il y a ?
Arthur (A voix basse) La ferme !
Perceval Mais...
Arthur Non, c'est rien, je croyais avoir entendu le code.
Perceval Quel code ?
Arthur Le code des éclaireurs.
Perceval Non, c'était pas ça, moi je connais le code, c'est le hibou et la chouette.
Arthur Ça, c'est pas le code, c'est le mot de passe pour les réunions.
Perceval Ha ! Donc pour participer aux réunions secrètes, il faut dire « hibou et chouette ».
Arthur Non, il faut pas dire, il faut faire le bruit du hibou et de la chouette.
Perceval Ha ! (après quelques secondes, les sourcils froncés) Et c'est quoi la différence entre le bruit du hibou et celui de la
chouette ?
Arthur C'est le même.
Perceval Ha ! (après quelques secondes) Pourquoi on dit pas qu'il faut faire deux fois le cris du hibou alors. Moi, ça
m'arrangerait parce que je sais pas faire le cri de la chouette.
Arthur Toute façon, vous êtes jamais invité aux réunions secrètes.
Perceval C'est vrai ça. Mais si deux fois le cri du hibou c'est le mot de passe, c'est quoi le code des éclaireurs ?
Arthur Vous êtes éclaireurs ?
Perceval Non ?
Arthur Alors, à quoi ça vous sert de connaître leur code ?
Perceval Ben juste pour savoir... C'est quoi le code.
Arthur (Enervé) Le code, c'est le code, point barre !
Perceval Hé ben, si le code, c'est « LECODE »... Ils se sont pas foulés les éclaireurs.
Arthur lève les yeux au ciel et soupire.
Scène 2
Arthur vient d'apprendre que tous ses éclaireurs ont été tués par les ennemis. Il appelle donc ses deux pires chevaliers, Perceval et Karadoc.
Perceval Alors comme ça, quand on est dans la merde, on appelle les deux couillons !
Karadoc Ouais, quand ça pue, on fait venir les deux crétins.
Perceval On a besoin de nous !
Arthur Ouais... C'est un peu ça. Content de voir que vous êtes lucides sur vos compétences. Bref, on n'a plus
d'éclaireurs, ils sont tous morts. Et on a besoin de vous pour les remplacer, avancer dans la forêt et nous
avertir de la situation des troupes ennemies.
Le Ça ne vaut pas la peine sire. Les ennemis sont loin, et Karadoc et Perceval ne connaissent pas le code.
conseiller
Perceval Moi, je le connais le code, c'est « LECODE ».
Arthur Non ! Le code, c'est pas ça !
Karadoc Et c'est quoi le code alors ?
Le Le code des éclaireurs c'est un code, un peu comme le morse...
conseiller
Perceval Après le hibou, va falloir faire le morse ?
Le Hein ?
conseiller
Arthur Bon, vous aviez raison, on va abandonner !
Le (à Karadoc et Perceval) Non, le code en fait c'est le fait que les éclaireurs tapent sur des bouts de bois pour se
conseiller parler à distance. Un mot égale une façon particulière de taper.
Karadoc et Perceval se regardent l'un l'autre en fronçant les sourcils.
Arthur Bon, on va faire simple. Par exemple, quand on tape une fois avec les bouts de bois, ça veut dire « oui »,
quand on tape deux fois, ça veut dire « non ».
Perceval Ok.
Arthur Donc, prenez vos bâtons ! (ils prennent leurs bouts de bois) On va voir si vous avez compris : un coup pour oui,
deux coups pour non. Perceval, avez-vous bien mangé à midi ?
Perceval Oui, mais c'était pas top.
Arthur (se prenant le visage entre les mains) C'est pas vrai !!!
Perceval Mais c'est pas grave sire, je mangerai mieux ce soir, faut pas s'en faire pour moi.
Arthur Mais j'en ai rien à faire de ce que vous avez mangé à midi !
Perceval Ben pourquoi vous le demandez alors ?
Le (Avec calme) Il fallait répondre en tapant sur vos bois Perceval.
conseiller
Perceval Haaaa. Ok, fallait le dire... Allez-y, reposez-moi la question.
Arthur Ok, allons-y... Perceval, avez-vous bien mangé à midi ?
Perceval (en tapant sur ses bouts de bois à chaque syllabe qu'il prononce) Oui-mais-ce-n'é-tait-pas-su-per-bon.
Arthur (S'énervant) Les bâtons abruti, les bâtons !
Karadoc (Fièrement) Moi, je crois que j'ai compris. Allez-y, posez-moi la question à moi.
Arthur Un miracle peut-être ? Karadoc, avez-vous bien mangé à midi ?
Karadoc tape trois fois
Le Pourquoi trois coups, ça veut dire quoi trois coups ?
conseiller
Karadoc A parce qu'en plus faut que ça veuille dire quelque chose ?
Arthur (En criant) Un coup « oui » ou deux coups « non »! C'est pas compliqué ! Avez-vous bien mangé à midi ?
Karadoc tape une fois !
Arthur (Joyeusement) Haaaaa enfin ! Donc, vous, vous avez bien mangé à midi !
Karadoc Non, c'était dégueulasse !
Arthur et le conseiller se regardent, se lèvent et partent. Arthur regarde le public : « Quelqu'un leur explique, moi j'en peux plus ! »
Scène 3
Les quatre personnages sont de nouveau réunis. Trente minutes ont passé. Arthur est presque couché sur sa chaise, le conseiller tourne le dos à
Perceval et à Karadoc.
Karadoc Ben voilà, on a compris.
Perceval Ben oui... Quand on nous explique clairement les choses. Allez-y sire, faites-nous une phrase avec vos bâtons.
Arthur commence à taper une dizaine de coups avec ses bâtons avec un rythme particulier.
Perceval « Les fraises de ma grand-mère sont parties en vacances avec deux boucliers ».
Karadoc Facile !
Arthur (Complètement dépité) Ok, allez-y, partez qu'on en finisse !
Perceval Parfait ! Une dernière chose. Comment on dit « On est dans la merde, venez nous rechercher » ?
Arthur commence à taper une vingtaine de coups avec ses bâtons avec un rythme assez complexe
Karadoc Hé ben, on n'a pas intérêt à être dans la merde.
Perceval Ouais, faudra être prudents.
Karadoc Et pas oublier nos bâtons.
Perceval Quels bâtons ?
Karadoc Ben ceux-là.
Perceval Pourquoi ? On est éclaireurs, on doit taper sur personne.
Karadoc Ben à quoi ils servent alors les bouts de bois ?
Perceval Sais pas moi, j'ai pas tout compris !
Karadoc Moi non plus en fait...
Perceval Tracasse ! Tu sais faire le cri de la chouette ou du hibou.
Karadoc Pas le hibou, mais je gère la chouette.
Perceval Parfait, moi je tiens le hibou, on est sauvé.

Kaamelott, La tarte aux myrtilles

1. Trouvez des répliques de sept types différents.


2. Quel est le double lieu et que peut-on dire du double temps ?
3. Trouvez et indiquez où se trouvent trois types de comiques différents.
4. Étudiez brièvement les didascalies.

La scène se passe dans le château du roi Arthur. Sont présents au dîner du soir Arthur, sa femme Guenièvre, , et les parents de sa
femme Seli (la maman) et Leodagan (le père). Seli, la belle-mère d’Arthur a fait une tarte pour le dessert.

ARTHUR : Bon, allez beau-père, on se remet au boulot ?


LEODAGAN : Ouais, ça ne va pas se faire tout seul.
SELI : Ne partez pas !Aujourd’hui, y’a du dessert.
ARTHUR : Euh non, non, moi ça va merci.
SELI : Y’a des gens qui ont pris la peine de faire un dessert, la moindre des choses, c’est de rester pour le
manger. Y’en a marre de se comporter comme des sagouins avec tout le monde, sous prétexte qu’on a des
responsabilités.
ARTHUR : C’est proposé si gentiment…
La tarte est apportée par une servante.
ARTHUR (à part) Qu’est-ce que c’est ce machin ?
SELI : C’est une tarte aux myrtilles. Ça ne vous plaît pas ?!
ARTHUR : Mais ça va ! Pourquoi vous m’agressez ?
SELI : Parce que vous regardez ça comme si c’était de la merde !
ARTHUR : Mais qu’est-ce que ça peut vous foutre ! De toute façon, ce n’est pas vous qui l’avez faite, si ?
SELI : (vexée) Ben si justement, c’est moi.
ARTHUR : Ah bon.
GUENIEVRE : Elle y a passé la matinée.
LEODAGAN : Vous faites des tartes vous maintenant ?
SELI : Ben alors, il faut un permis pour faire des tartes ?
ARTHUR : La vache ! Ça vous rend pas aimable en tout cas, hein !
LEODAGAN : Il doit y avoir 80 serviteurs au château et c’est vous qui vous tapez le dessert ?
SELI : Ça me détend. (Regardant Arthur) Ouais ben qu’est-ce que vous attendez pour la couper ? Qu’il fasse nuit ?
Arthur, Guenièvre et Leodagan mangent la tarte qu’Arthur a découpée
SELI : Vous ne dites rien ? C’est pas bon ?
LÉODAGAN, qui mâche difficilement : Faudrait déjà pouvoir parler avec un truc pareil en bouche, hein !
GUENIEVRE : Non, le fruit est bon, hein.
SELI : C’est pas la peine de faire les hypocrites, si c’est pas bon, vous n’avez qu’à le dire ! ».
ARTHUR : C’est pas bon.
SELI : Hé ben Merci !!!
ARTHUR : Vous posez la question.
SELI : Je ne la pose pas à vous!
ARTHUR : Je vous réponds quand même.
SELI : Je ne vous entends pas.
ARTHUR : Ne me répondez pas alors
SELI : C’est vous qui répondez.
ARTHUR : Faites comme si j’avais rien dit.
SELI : Trop tard, vous avez dit.
ARTHUR : Vous vouliez que je dise.
SELI : Je veux que vous la fermiez
GUENIEVRE : La pâte est probablement un peu sèche, euh…
LEODAGAN (avec une mine dégoûtée) : Probablement oui ! Ça doit jouer.
SELI : J’ai envie de faire des tartes voilà ! Vous n’allez pas m’obliger à me justifier !
LEODAGAN : Ne nous obligez pas à les manger alors !
SELI : J’ai toujours rêvé de faire des tartes pour mes petits-enfants. Seulement, des petits-enfants, y’en a pas. Ils
n’arrivent jamais. J’attends, j’attends. Rien !
ARTHUR : Si vous les accueillez avec ça, ils ne sont pas prêts d’arriver, hein !
SELI : On aime toujours les tartes de sa mamie. C’est du patrimoine ! C’est important le patrimoine, c’est donner
aux enfants des souvenirs et une culture familiale, c’est comme ça qu’on les élève, qu’on leur apprend à être fiers
de leurs racines et leurs origines et qu’on en fait des adultes responsables et plein d’honneur envers leurs ancêtres.
C’est ainsi qu’on doit élever des enfants, plutôt que de les faire jouer tous les jours au chevalier et à la princesse et
de les gâter avec des cadeaux de toute sorte. Il faut qu’ils passent du temps avec leurs grands-parents et leurs
parents, qu’ils apprennent à vivre avec les souvenirs et les traditions familiales. Bref, quand j’aurai des petits-
enfants, je leur ferai des tartes !
GUENIEVRE : Enfin bon, je ne sais pas si je leur laisserais manger ça à mes enfants, hein.
SELI : Ouais ben vous, occupez vous de les faire, ce sera déjà pas mal.
LEODAGAN : Vous savez, c’est quand même pas grave de ne pas savoir faire des tartes, hein !
GUENIEVRE : Non, ne vous en faites pas.
SELI : Oh mais je m’en fais pas, je vais m’entraîner jusqu’à ce que ça marche.
ARTHUR : Vous voulez dire que vous allez en refaire ?
SELI : Tous les jours.
LEODAGAN (écœuré) : Tous les jours ???
SELI : Non, mais je vais varier les fruits, ne vous inquiétez pas.
ARTHUR : Et vous allez varier la pâte aussi ?
SELI : Non mais n’exagérez pas non plus, je ne vous demande quand même pas de manger des briques !
Arthur dubitatif
LEODAGAN : Sans vouloir la ramener, la seule différence concrète avec des briques, c’est que vous appelez ça
des tartes.
(Arthur prend un morceau de tarte, frappe la table avec)
ARTHUR : Faudra appeler le menuisier.
GUENIEVRE : Si vous faisiez des confitures mère ? Les enfants, ils adorent ça !
ARTHUR : Ouais, puis ils pourraient en manger tout de suite au moins, tandis que ça, avant un an, ils n’ont pas
assez de dents de toute façon !
Léodagan et Arthur commencent à se lever.
SELI : Attendez, Prenez un morceau au cas où vous ayez faim dans l’après-midi !
LEODAGAN : Oui, ou une brique à remplacer dans un mur du château.
ARTHUR : Ouais bon ça va, on plaisante !
LEODAGAN : On plaisante, on plaisante…
Ils quittent tous la scène sauf Séli.
SELI : C’est quand même pas possible de se casser en quatre pour faire plaisir à ses proches et d’être remerciée
comme cela. La prochaine fois, je leur fais bouffer des briques ! (silence puis regard vers le public) Vous ne trouvez
pas ?

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