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Thèse
Présentée à la faculté, pour obtenir le grade de Docteur d’Etat
Es-Science (Option : Biologie végétale)
Président :
M. Mohamed Loudiki, Professeur à la Faculté des Sciences-Semlalia, Marrakech,
Maroc.
Examinateurs :
M. Abdallah Oihabi, Conseillé Technique Principal, FAO/UN, Namibie.
M. Ismail El Hadrami, Professeur à la Faculté des Sciences-Semlalia, Marrakech,
Maroc.
M. Jean Dauzat, Directeur de recherche, Unité de Modélisation des Plantes
CIRAD, Montpellier, France.
M. Mohamed Saaidi, Expert international indépendant sur la production et la
protection du palmier dattier (invité).
M. René Lecoustre, Directeur de recherche, Unité de Modélisation des Plantes
CIRAD, Montpellier, France.
M. Said Khaba, Professeur habilité à la Faculté des Sciences-Semlalia, Marrakech,
Maroc.
M. Vincent Dollé Secrétaire Général du CIRAD, Montpellier, France.
REMERCIEMENTS
au sein de leur service et m'ont accordé toutes les facilités pour l'utilisation du
matériel végétal .
Je tiens à exprimer ma gratitude à Monsieur le professeur A. OIHABI qui
protection du palmier dattier, qui m'a initié au travail de recherches sur le palmier
dattier. Il m'a été très utile pour la mise au point de ce document. Je lui exprime ma
chercheurs au CIRAD Unité de modélisation des plantes à Montpellier, ont été mes
précieux guides tout au long de mes cinq années de recherche sur la modélisation. Ils
générale du CIRAD qui a montré un intérêt soutenu pour mes travaux de recherches.
Je tiens à remercier tous les membres de mon jury qui ont bien voulu
Une thèse qui s’est étalée sur plusieurs années n'aurait pu se faire sans
agréable devoir pour moi d'exprimer ma sincère gratitude à tous ceux qui à
sincère gratitude.
Ce travail n'aurait pas été possible si je n'avais trouvé, partout dans les
Grâce à leur endurance et à leur travail acharné de chaque jour nos palmeraies se
Intitulé du travail :
Modélisation de l’architecture du palmier dattier (Phœnix dactylifera L.) et
application à la simulation du bilan radiatif en oasis
modélisation des plantes Montpellier, France. Bourse de soutien aux thésards du sud
CIRAD 2000/2001.
Elhoumaizi M., Lecoustre R. & Oihabi A. 2002. Phyllotaxis and yield on date
palm ( Phœnix dactylifera L.). Fruits(acceptée)
Elhoumaizi M.A. & Saaidi M. 2002. Note sur la classification des palmiers
dattiers de Marrakech (Maroc). Adanosnia ,(soumise)
Elhoumaizi M. A., Zirrari A., Dolle V., Dauzat J. Lecoustre R., Jaeger, M. &
Oihabi. A. 2000. Modélisation de l’architecture du palmier dattier : Méthodologie et
applications. Séminaire international sur le palmier dattier, du 20 au 25 février
2000, Windhoek, Namibie.
- identifier des caractéristiques architecturales discriminantes permettant d’identifier des cultivars et,
éventuellement les classifier.
- reconstituer des maquettes informatiques 3D aussi réalistes que possible pour la visualisation et surtout pour
servir de support à la simulation des échanges radiatifs.
Les analyses biométriques et architecturales des cultivars ont montré que les rejets ont un sens phyllotaxique
indépendant des pied-mères, la palme est dissymétrique, la distribution des distances entre les pennes sur le rachis suit une loi
Gamma et la variation de la largeur du rachis suit une fonction exponentielle. Les deux cultivars BSB et JHL ont la même valeur
de l’angle phyllotaxique 136,2° alors que BFG et BSN ont respectivement 137°et137,9°. La fréquence des pennes solitaire est
plus élevée chez les cultivars BSN et BSB.
Les maquettes informatiques du cultivar JHL ont été utilisées pour les simulations du
bilan radiatif. Les mesures simulées concordent assez bien avec les mesures radiatives
mesurées in situ. Certains facteurs ont une faible incidence sur les calculs radiatifs
(phyllotaxie, hauteur du stipe et angles verticaux des pennes).
Cette étude est une première étape pour une modélisation plus complète incluant les
aspects hydriques. Elle pourra être appliquée pour l’évaluation des potentialités de cultures
associées compte tenu de la lumière disponible sous les palmiers dans les oasis.
Mots clés : Palmier dattier- modélisation – morphologie - architecture – bilan radiatif – oasis- Maroc
SOMMAIRE
Introduction………………………………………………………………………………………………………………………………………87
1.Simulation de l’architecture de palmes…………………………………………………………………………………….87
1.1. Topologie et géométrie : La palme de référence…………………………………………………..87
1.2. Organisation du modeleur de palme…………………………………………………………………………88
1.3. Palme……………………………………………………………………………………………………………………………….89
1.4. Rachis…………………………………………………………………………………………………………………………….92
1.5. Pennes…………………………………………………………………………………………………………………………….94
2. Résultats de la simulation d’une palme…………………………………………………………………………………..96
2.1. Génération d’une palme……………………………………………………………………………………………..96
2.2. Génération du palmier……………………………………………………………………………………………….98
2.3. Maquettes informatiques des cultivars étudiés……………………………….………………….98
Partie 3 Simulation des transferts radiatifs sur maquettes informatiques
1.Introduction…………………………………………………………………………………………………………………………………104
2. Mesures radiatives in situ………………………………………………………………………………………………………105
2.1. Matériel et méthodes…………………………………………………………………………………………………105
2.1.1. Appareillage…………………………………………………………………………………………………..105
2.1.2. Etalonnage……………………………………………………………………………………………………105
2.1.3. Protocole de mesures radiatives…………………………………………………………….105
3. Simulation du bilan radiatif……………………………………………………………………………………………………107
3.1. Logiciels de simulation……………………………………………………………………………………………….108
3.1.1. Principe……………………………………………………………………………………………………………………….108
3.1.2. Description des scènes et des plantes……………………………………………………………….109
3.1.3. Calcul de l’interception du rayonnement incident avec MIR……………………….…109
3.1.4. Calcul des rediffusions multiples avec MUSC…………………………………………………..111
3.1.5. Intégration des résultats avec RADBAL……………………………………………….………….112
4. Protocoles de simulation …………………………………………………………………………………………………….. 114
4.1 Simulation sur des parcelle expérimentales…………………………………………………………114
4.2 Analyses de sensibilité ……………………………………………………………………………………………114
5. Résultats……………………………………………………………………………………………………………………………………117
6. Discussions………………………………………………………………………………………………………………………………123
CONCLUSION GENERALE………………………………………………………………………………………………………………126
ANNEXES
Int rod uction générale
Les oasis constituent des îles de verdure dans l'immensité des espaces
écologie fragile. En raison de leur situation géographique, les oasis ont eu à travers le
temps des rôles multiples et importants : lieux d'une production agricole variée et
d'échanges commerciaux et culturels (Dollé & Clouet 1992). Dans le monde, les systèmes
s'étendent sur environ 800 000 ha comptant plus de 100 millions d’arbres et font vivre
millions de tonnes. Elle vient au 4éme rang des productions fruitières tropicales et
subtropicales.
des fonctions attribuées à l'oasis, de leur histoire, de leur situation géographique ainsi
Le maintien des paysages agricoles oasiens est assuré par la présence du palmier
nutritive de ses fruits, le grand nombre de ses produits et la diversité de leur usage
une certaine autonomie économique de ses régions et un milieu typique favorable à la vie
écologique et socio-économique.
La vie dans les oasis s'organise autour de l'eau qui est une ressource rare. Le
développent les palmiers dattiers, à l'étage intermédiaire les arbres fruitiers tandis que
le sol est occupé par des cultures très diverses. L’ensemble bénéficie des eaux
d'irrigation destinées aux cultures basses disposées en petites parcelles. La lumière est
-1-
un facteur important pour les cultures associées dans la mesure où une fumure adaptée
permet de limiter fortement les compétitions trophiques pour les éléments minéraux. La
perméabilité des palmiers à la lumière est variable d'un site à l’autre en fonction de leur
densité, du mode de plantation des arbres et de leur âge. Pratiquement, les résultats
connaître et mieux apprécier les flux radiatifs aux différents "étages ou strates" de
l'oasis permettra d'utiliser au mieux la ressource rare, l'eau, et l'espace qui y est
associé.
rationaliser les systèmes de culture oasiens, par ajustement des densités et dispositifs
consommation en eau. Ce travail porte sur le premier volet radiatif de cette démarche
en vue de quantifier les termes du bilan radiatif dans une oasis en fonction des cultivars
-2-
b- Analyses de sensibilité du bilan radiatif sur des scènes
-3-
Partie I
Bio-écologie du d attier
(Phœnix da ctylifera L.)
limitées, des populations oasiennes dont les moyens d’existence sont basés sur
gagné l'Europe, plus récemment (fin 19e siècle et début du 20e siècle), elle s'est
(Munier, 1961, 1973 ; Munier et al., 1967 ; Saad & Mian, 1972 ; Kyburz, 1995) (Fig. :
1).
sont souvent anciennes. De plus, la diversité des sources et les époques de leur
élaboration font que les données présentées sont très approximatives. Par ailleurs,
ces données n’incluent pas certains pays producteurs de dattes en Afrique (Sénégal,
millions palmiers dattiers, dont 66,79% sont localisés en Asie, 32,40% en Afrique,
101,414 millions pieds, soit 96,64% de l'effectif total (Popenoe, 1973 ; Toutain et al.,
1988).
783.030 ha dont 44,67% sont situés en Afrique, 55,25% en Asie, 0,06% en Amérique
-5-
encore 766 980 ha ; le reste du monde n'y représente que 2,05% (Popenoe, 1926,
Albakre, 1972).
mondiale de dattes double tous les 20 ans. Elle aurait augmenté de 15,5% entre 89 et
dattière réalisée est 3 737 000 tonnes dont 65,37% en Asie et 33,85% en Afrique
qui totalisent ainsi 99% de la production totale du globe (Fig. 2). La production des
pays arabo-islamiques représente environ 98% de la production totale, soit 3 557 670
1- b Au niveau national
Vers la fin du 19e siècle, le secteur phoenicicole marocain occupait une surface
de variétés et de clones de très bonne qualité dattière ayant une haute valeur
total) et de plus de 2337 hybrides totalisant 2.100.000 arbres, soit 47,5% du total.
-6-
N
126
100
1250
870
1800
200 km
-7-
palmiers dattiers dont la qualité dattière est souvent au-dessous de la moyenne
(Saaidi, 1979).
Sur le plan économique, il vient en deuxième place après les céréales et les fourrages
dattière marocaine est en moyenne 80 000 tonnes, soit, en valeur commerciale 500
à 60% à la formation des revenus d’une population oasienne qui dépasse 2 millions
d'habitants. Elle est à la base de la dynamique commerciale entre les régions du sud
Sur le plan agro-écologique, le palmier dattier joue un rôle tampon contre les
Outre les dattes, le palmier représente l’arbre aux multiples usages. Ses sous-
produits constituent une source de matières premières pour les oasiens. Les feuilles
cordages et liens, le tronc, refendu, donne des supports de maison, la sève permet de
géographiques différentes (Toutain et al., 1971 ; Saaidi, 1979 ; Sabari, 1988) (Fig. 3) :
- au Nord du Haut Atlas région de Marrakech (100 000 touffes) qui est une
-8-
Du fait de la disparité des ressources en eau, la majorité des effectifs de
palmiers dattiers est située au Sud de la chaîne des montagnes du Grand Atlas, sous
forme d'oasis localisées tout au long des oueds (Draâ, Ziz), aux voisinages des points
d'eau (Figuig, Ain Chair) et dans les endroits où les niveaux des nappes phréatiques
Le profil variétal du palmier dattier au Maroc est caractérisé par une diversité
dominée par l’abondance des Khalts issus du semi naturel des noyaux des dattes. Ces
Les meilleures variétés (celles ayant une bonne qualité dattière) sont Mejhoul,
-9-
100
40
10
61 63 65 67 69 71 73 75 77 79 81 83 85 87 89 91 93 95 97 99
années
est estimé à 90 kg (ce chiffre est lié en partie à la dominance des cultivars à dattes
molles) (Riad, 1996). En Israël le rendement est compris entre 150 et 300 Kg /pied
(Bernstein, 1996)
2- Systématique
1937 ; Soliman & Almahah, 1978 ; Almahah, 1988 ; Selbi, 1988). Le genre Phœnix est
classé dans l'ordre des principes à cause de leur port majestueux et de leur épaisse
couronne de feuille. Le palmier dattier est dénommé Phœnix dactylifera par Carlolus
Linne en 1753. Son nom de genre dérive de Phœnix (= phénicien) en relation avec le
fait que les Phéniciens qui auraient diffusé cette plante. Son nom d’espèce est
composé de dactyles = dattes (du grec dactylos = doigt)et fero =porté, soit porteur
de dattes.
-10-
Il fait partie de la famille des Arecaceae (anciennement Palmacées) selon les règles
scientifiques qui exigent que le nom de la famille dérive de celui du genre le plus
représentatif (dans le cas présent le genre Areca). La famille des Arecacées est
Botanical Nomenclature (Moore, 1963 ; Uhl & Moore, 1971 ; Dransfield, 1999 ;
Hendreson, 1999).
Embranchement : Angiospermes
Classe : Monocotylédones
Ordre : Principes
Famille : Arécacées
Sous-famille : Coryphoidées
Tribu : Phoenicées
Genre : Phoenix
Espèce : Phoenix dactylifera L.
Après un remaniement des genres (Uhl & Dransfield, 1987 ; Hahn, 1999) la
-11-
Acaulis
Andamanensis
Rupicola
Caespitosa
Canariensis
Dactylifera
Theophrasti
Sylvestris
Loureiri (Lour.)
Loureiri (hum)
Paludosa
Robelenii
Pusilla
Reclinata
Sabal
-12-
La sous-famille des Coryphoideae est représentée par 39 genres et 2800
Phoenicées. La tribu des Phoenicées (1 seul genre) occupe une position intermédiaire
genre Phœnix est caractérisé par des feuilles pennées dont les folioles de la base
Asie du sud. Les Phœnix possédant le même nombre de chromosomes 2n=36, les
croisements sont possibles dans leur aire de juxtaposition (Tomilinson, 1979 ; Uhl &
Dransfield, 1987 ; Roser, 1999 ; Lewis et al., 2000). Des travaux récents sur les
Le centre d'origine du palmier dattier est fortement contesté par les auteurs.
Plusieurs régions ont été supposées comme centre d'origine possible de cette plante.
Parmi ces régions la Péninsule arabique (Bonavia, 1885), le Croissant Fertile (Hehn,
1888), la Perse (Beccari, 1890 ; Werth, 1934 ; Zohary & Hopf, 1988) et les Iles
dattier avec Phoenix sylvestris et Phoenix canariensis, ont les a supposés apparentés
deux espèces ou leurs hybrides (Chevalier, 1952 ; Munier, 1973 ; Popenoe, 1973). La
forme actuelle du palmier dattier est un hybride de parents inconnus. Par ailleurs, les
Le palmier dattier (Phoenix dactylifera L.) est une plante très ancienne. En se
référant aux travaux de Berry, les fossiles des palmiers à feuilles pennées remontent
au début de l'ère Tertiaire (Munier, 1973). Les travaux menés par Maley (1980) dans
les oasis Kourkour au sud-ouest d'Assouan en Egypte ont permis d'identifier des
-13-
Figure 6. Palmier dattier adulte
-14-
quantités suffisantes du pollen du dattier datant du Pliocène. En effet, les pollens de
Phœnix voyagent très mal dans l’atmosphère. Le palmier étant la seule espèce de
Des travaux récents (Zohary & Hopf, 1988) auraient permis d'identifier
Ses exigences écologiques et sa morphologie sont les mêmes que celles du dattier
cultivé. Par contre, ses fruits sont petits et présentent une pulpe réduite.
3- Description botanique
3.1.a Stipe
varient selon les cultivars, l'âge et le poids des rejets dont ils sont issus lors de la
plantation (Pereau-Lorey, 1951; Girard, 1962). Le tronc est revêtu par les bases des
palmes (cornafs) qui sont elles-mêmes imbriquées dans des fibrilles appelées
fibrillum. Ces fibrillums sont des excroissances de la base des palmes qui entourent
stipe, des zones de rétrécissement du diamètre sont observées. Elles sont souvent
Le tronc est constitué par un parenchyme amylifère dans lequel les faisceaux
vasculaires sont distribués de façon dense dans la région corticale et plus lâche dans
-15-
Figure 7. Feuilles produites par le dattier issue de graine au cours de sa vie
-16-
la région centrale. La concentration des faisceaux dans la zone corticale correspond à
l'arrivée des faisceaux de la base des palmes et ces tissus constituent le cortex du
3.1.b Palme
(Fig.: 7):
- des feuilles juvéniles : les 10 à 12 feuilles sont constituées d'un limbe entier
découpé vers la base. Les plis de la base se séparent pour donner les folioles de base
tandis que le reste du limbe reste entier et plissé. Les folioles de la base ont déjà
l'aspect d'épines.
- des feuilles de type adulte sont appelées palmes. Un palmier peut porter entre
30 à 140 palmes. Une palme comporte un rachis sur lequel sont insérés des folioles.
Chaque foliole est plié longitudinalement en gouttière. La gouttière est tournée vers
Les palmes sont disposées en spirale sur le tronc. L'hélice foliaire véritable
n'apparaît pas à première vue. Seules apparaissent des spires ’apparentes’, qui sont
résultant de l’angle phyllotaxique (Girard, 1962). Le nombre de palmes ainsi que leur
Une palme adulte est constituée de trois éléments : les pennes appelées
généralement folioles, les épines et le rachis (Fig.: 8). Les pennes sont disposées en
-17-
Figure 8. Palme adulte
-18-
La formation des folioles chez les palmiers suit un processus complexe de
palme, elle est beaucoup plus complexe. La palme n'est pas une feuille composée, mais
une feuille fissurée (Kaplan, 1983). Dans les premiers stades, le limbe des palmes
apparaît ridé en sa partie médiane, tandis que sa périphérie est occupée par une
étroite bande tissulaire. Suite à une croissance différentielle du limbe, ces rides
nouveaux plis peuvent alors apparaître, principalement à la base du limbe, mais aussi à
son extrémité (kaplan, 1983). Ultérieurement, les plis se séparent par dégradation du
ciment intercellulaire le long des lignes de pliage, individualisant ainsi les folioles qui
ne sont plus reliées que par les bandes tissulaires périphériques portant alors le nom
de rênes. Ces rênes se déchirent à leur tour et tombent (Goebal, 1926 ; Eames, 1953;
couleur jaunâtre, droites, raides, géminées et dirigées en tous sens (Maire, 1957).
- le cœur : il comprend les très jeunes palmes non visibles du bourgeon terminal
- la couronne supérieure : elle comprend les palmes dressées, qui sont encore en
cours de croissance rapide. Elles sont très peu écartées du cœur mais leurs pennes
- La couronne moyenne qui est composée de palmes obliques, ayant terminé leur
croissance. Elles sont le siège d'une activité photosynthétique intense. Elles forment
-19-
Figure 9. Schéma des différentes phases de développement du palmier dattier
issue de rejet (Bougdoura, 1979, 1991)
-20-
- les bourgeons inflorescentiels
des cultivars sélectionnés. Les autres sont des bourgeons inflorescentiels. Les
bourgeons axillaires sont initiés tout au long de la vie du dattier, leur fréquence
relative varie avec l'âge de la plante (Fig. 9) (Albert & Hilgeman, 1932 ; Hilgeman,
1951 ; Bouguedoura, 1979). La vie du dattier serait donc divisée en deux phases bien
distinctes : au jeune âge c'est la période végétative, à l'état adulte c'est la phase
3.1.c Racines
culture et de la profondeur de la nappe phréatique (Leturcq & Sachs, 1964). Dans des
conditions normales, le système racinaire d'un palmier dattier ayant une hauteur de 8
nombre et la densité des racines varient selon la nature du sol, les conditions
- les racines respiratoires qui sont les racines aériennes adventives et les
- les racines de nutrition, qui sont légèrement plus profondes et très étendues.
- les racines de profondeur qui semblent avoir le même rôle que les précédentes
-21-
- les racines à croissance normale mais discontinue (auxirhizes).
naissance à la base du stipe. Elles sont sensiblement cylindriques sur toute leur
moyenne est de 4 mètres. Les racines d’ordre 2 ont une longueur moyenne de 22cm.
Jost(1887). Belarabi-Halli et al. (1983) ont mis en évidence des régions racinaires
interne de cortex. Ces régions présentent des formations de bourrelets soit à leur
base, soit le long des racines courtes. Ces structures sont appelées pneumatodes ou
d'un tissu d'apparence secondaire le phellogène. Ce tissu joue sûrement un rôle dans
nombre de faisceaux conducteurs varie selon le cultivar ; il est très élevé dans les
- les racines centrales moyennes qui sont émises à la base du tronc, dont le
diamètre est compris entre 8 mm et 10 mm. Elles se ramifient en donnant des racines
-22-
Figure 10. Exemples de modèles architecturaux (Halle & Edelin, 1987)
-23-
secondaires longues et fines dont le rôle serait fonction de leur position et de leur
orientation.
racines chez le palmier à huile car ce paramètre est un bon indicateur de leur vigueur.
3.1.d Architecture:
Les premiers ouvrages de synthèse (Halle & Oldeman 1970, Oldeman1974, Halle
et al., 1978) ont mis en évidence une convergence des modalités de la croissance et
L'étude approfondie de la structure des arbres a permis à Halle & Oldeman (1970) de
pris dans leur globalité (Halle et al., 1978). Les observations nécessaires à cette
- le mode de croissance,
- le mode de ramification,
- la position de la sexualité.
l'ensemble des plantes dans une trentaine de modèles (Fig.10). Toutes ces plantes
poussent selon plusieurs modèles, qui sont engendrés par l'activité ordonnée des
divers stades.
-24-
Modèle de TOMLINSON Modèle de SHOUTE
Phœnix dactylifera L. Hyphaene thebaica
-25-
Les palmiers sont classés en quatre groupes en fonction de leur taille et la
forme du stipe:
1- arborescents
2- arbustes
3- acaules
4- grimpants
- le modèle CORNER caractérise les plantes qui ne ramifient pas et qui sont à
Certains palmiers présentent une combinaison de deux modèles, c'est le cas de:
dattier.
-26-
Figure 12. Inflorescence mâle et femelle
-27-
3.2 Appareil reproducteur
3.2 a Inflorescences
changement de sexe au cours des années (Demasson & Tisserat, 1980). Les
endogènes et exogènes (Jahiel, 1989, 1993 ; Jahiel & Fortin, 1991). D'après certains
auteurs (Swingle, 1904 ; Munier 1958, 1973) l'émergence des inflorescences serait
température. Elle se déroule en deux phases dans les régions sahariennes (Munier,
1973) :
du dattier. Le zéro de floraison, est de l'ordre de 18°C. Dans les pays du Sahel, il est
de l'ordre de 24°C alors qu’à Elche (Espagne) elle est à 17°C (Jahiel, 1996).
- une phase d’élongation qui est initiée par une augmentation de la température
L'inflorescence est renfermée dans une spathe. Les spathes sont de forme
cultivars. Les spathes mâles sont plus courtes et plus renflées avec une dépression
dans leur partie supérieure (Pereau-Leroy, 1958 ; Toutain & Saaidi 1973 ; Toutain,
L’inflorescence est du type grappe d'épis. Elle est formée d'un spadice qui se
ramifie en épillets, portant des fleurs. Les fleurs sont sessiles, cycliques,
-28-
Figure 13. Datte et graine (Peyron & Gay, 1988)
-29-
actinomorphes trimères et généralement unisexuées (Tomlinson, 1961 ; Boudyach,
1982).
- les fleurs sont très denses sur les épis mâles alors qu'elles sont éparses sur
- les épis sont nombreux et sont de même longueur chez les inflorescences
mâles.
- les fleurs mâles sont légèrement plus allongées et plus nombreuses. Elles
émettent une forte odeur caractéristique attirant ainsi les abeilles, alors que les
3.2.b Fruits:
climatiques. Contrairement à ce qui est rapporté par Pereau-Leroy (1951) qui parle de
drupe, le fruit est une baie, monosperme appelée "datte" (Munier, 1973). Il est
(mésocarpe) protégée par un épicarpe fin. La graine est entourée d'un endocarpe
est convexe avec une faible dépression circulaire refermant le pore germinatif
Les caractères du fruit sont fluctuants selon les conditions du milieu, l'âge des
arbres et les techniques culturales (Girard, 1962 ; Munier, 1973). La datte est
-30-
réducteurs (glucose, fructose), de protides, de lipides, de cellulose, de pectines, de
- dattes à invertase
respectivement:
- dattes molles dont la chair est très aqueuse lorsqu'elles sont fraîches
- dattes demi-molles dont la teneur en eau de la chair est moins élevée que celle
maturation, la datte passe par plusieurs étapes caractérisées par des variations de la
Benyamin et al., 1972). Au cours de son développement, la datte passe par cinq stades
Rygg, 1946 ; Elfawal, 1962 ; Albakre, 1972 ; Barreveled, 1975 ; Jarrah, 1983) :
invertis (réducteurs) ; par contre les variétés sèches n'auront que du saccharose. Les
réducteurs).
-31-
obtenir un ratio de 8 à 9 palmes par régime selon les auteurs (Mathez & Bliss, 1942 ;
variable selon la précocité des cultivars (Swingle, 1904 ; Rygg, 1971 ; Elhoumaizi,
1989; Elhoumaizi et al., 1992 ; Elhoumaizi & Saaidi, 1993,). Le pollen a un effet sur la
taille du fruit, sur celle de la graine et sur la précocité (Lakhoua, 1966 ; Osman et al.,
4- Cycle végétatif
Le développement d'un végétal depuis sa naissance à la mort se fait par la
Le passage d'un stade juvénile pendant lequel la plante est incapable de fleurir
La durée de chaque phase est plus au moins fixée pour chaque espèce
l'âge moyen à partir duquel la plante est capable de fleurir. Cet âge est nommé
1990) ou "calendar age" (Gatsuk et al, 1980). (Cet âge peut être exprimé en jours, en
-32-
Figure 14. Diagramme de développement du palmier dattier,modèle de
Tomlinson. (Halle et al, 1978 ; Bougdoura, 1979 ; Fisher & Aidman 1999)
(A: axe à croissance indéfinie ; fs: feuille stérile ; fv: feuille à bourgeon végétatif ; ff feuille
à bourgeon inflorescentiel ; ffs feuille inflorescentiel stérile ; a: stade de graine et
germination ; b: stade de "construction establishment" ; c: stade adulte végétatif ; d: phase
adulte reproductive)
-33-
Espèce végétale Durée (ans)
Pinus sylvestris 5-10
Larix decidua 10-15
Pseudotsuga taxifolia 20-25
Picea abies 25-30
Abies alba 15-20
Fraxinus excelsior 15-20
Acer pseudoplantus 15-20
Quercus robur 25-30
Fagus syllvatica 30-40
phase végétative : tous les bourgeons produits durant cette période sont
adulte.
Une période reproductrice étalée sur toute la vie du dattier où des bourgeons
de l'état floral complète chez le dattier pourra être estimée à l’âge de 8 à 10 ans
(Fig. 14).
-34-
- période de repos végétatif : cette phase dure généralement deux mois,
synthèses.
légèrement avec le milieu, les conditions culturales, les cultivars et parfois avec l'âge
5- 1 Diversité génétique
nature, celles dont les produits satisfont ses besoins. Au cours des générations,
l'homme a consacré de multiples efforts pour mieux garder d'une génération à une
1984). Ces efforts sont concrétisés par l'existence pour chaque espèce végétale des
obtenues, sélectionnées ou maintenues par les soins de l'homme dans le but de les
cultiver. Bien que les plantes cultivées soient toutes issues d'espèces botaniques, il
n'est pas toujours possible de leur attribuer des noms scientifiques régis par les
de mieux servir les intérêts de l'homme : elles sont plus rentables et mieux adaptées
-35-
Les cultivars ont toujours été distingués par des noms. La nécessité de désigner
ne se substituent pas. La dernière mise à jour de ces règles a été effectuée par la
tirés de langues vivantes et non du latin ; cependant, les noms horticoles latins
dans les mêmes régions. Il n’existe pas de variétés améliorées issues d’un programme
de sélection. Les variétés existantes sont issues d’une sélection ancestrale des
phoeniciculteurs (Munier, 1974b ; Peyron & Gay 1988 ; Brac de La Perrière, 1988,
1992 )
propriétaire. L’importance des cultivars dans les régions est liée aux conditions
production de chaque cultivar). Ainsi, les dattes du cultivar Deglet Nour collectées,
en Algérie, à Tolga ou à Biskra sont de très bonne qualité alors que celles, du même
-36-
cultivar, provenant du Mzab sont généralement plus sèches et plus petites, donc de
qualité nettement inférieure (Brown, 1924 ; Peyron et al., 1988 ; Benkhalifa, 1989)
Les cultivars répertoriés sont très nombreux. Les chiffres varient fortement
selon les auteurs et ne se basent pas sur un recensement exhaustif. La variabilité des
communs adoptés pour l’ensemble des pays phoenicicoles (Maatalah, 1969 ; Rhouma,
1987).
En Algérie, uniquement dans la région de l’Ouest, environ 270 variétés ont été
synonymie. Il est courant dans les pays du Moyen-Orient de donner le même nom de
cultivar femelle par un pied mâle ayant le même phénotype, cette analogie n’est
Les palmiers issus de semis sont appelés Khalts ou Sairs (Maroc), Degouls
(Algérie), Mantours (Egypte). Les Khalts présentent une grande diversité, et par
nombreuses palmeraies sont issues dans leur totalité de semis comme les palmeraies
1956, 1980).
Comme son origine botanique, de nombreuses hypothèses ont été émises sur
(Popenoe, 1924 ; Caty, 1929 ; Munier, 1981a,b). Ils ont localisé son centre d'origine en
-37-
Mésopotamie (dans les plaines du Tigre et l’Euphrate) ou en Egypte (dans le delta Nil)
l'autre à partir de l'Egypte pour gagner la Libye puis les autres pays du Maghreb
sur les côtes de l'Afrique Orientale au XV siècle et sur les Comores et Madagascar
dans certains pays européens tels le Portugal, l'Espagne, la France (sud), l’Italie, la
fut introduit dans ce continent par les Espagnols et les Portugais. Vers la fin du XIX
1973 ; FAO, 1982). L'écologie du dattier est difficile à décrire, puisque ses exigences
de culture sont variables. En effet, le palmier dattier est connu pour sa grande
plasticité écologique et son aire de culture est plus vaste que l'aire de production des
- les zones phoenicicoles vraies , où le palmier dattier est cultivé comme plante
rentable. Les cultivars de qualité produisant des dattes exportables ne peuvent pas
-38-
dattier au Maroc, s'étend au sud des chaînes de montagnes de l'Atlas, dans une
région présaharienne caractérisée par un climat aride. Cette aire comprend les oasis
comme plante ornementale (Elhoumaizi et al., 1998). Blombery & Rodd (1982)
signalent que dans les régions marginales, il suffit que la température minimale
absolue oscille entre -2°C et 3°C pour que le dattier végète. L’isotherme m= 1°C
1965; Lehouerou, 1989). Dans ces régions les dattes mûrissent plus lentement. Il peut
marginales" situées soit au piemont Sud de l'Atlas (Anti-Atlas, entre haut Atlas et
Sarghro), soit même au Nord du Haut Atlas (palmeraie de Marrakech). Les palmiers
poussant dans ces régions n'arrivent pas tous à mûrir leurs dattes
200 kilos par pied. Selon les variétés, la récolte s'échelonne dans l’hémisphère Nord
et au-delà de 45°C. Son optimum est aux alentours de 32°C à 38°C (Rebour, 1947). La
température du sol a également une influence sur la végétation du dattier ; elle doit
être supérieure à 12°C pour qu'il y ait croissance normale (Girard, 1962). Les
températures minimales ont des effets observables à -6°C : le bout de ses pennes
‘gèle’. A -9°C les palmes entières se dessèchent (Pereau-Leroy, 1958 ; Girard, 1962 ;
Toutain, 1967). Les chutes brutales de températures ont une action directe sur le
pollen et la fécondation (Monciero, 1954 ; Monceiro & Werthaman, 1954). La pluie est
-39-
fécondation, et au moment de la maturité des fruits en provoquant leur pourriture
particulier les sols profonds contenant des limons sableux qui assurent un drainage
d’Amérique. En dehors de ces aires, le dattier est conduit soit en culture extensive
par exemple (Toutain et al.. 1971), contrairement à ce qui est indiqué par Fennane
Phœnix dactylifera L . est une plante thermophile Une humidité relative élevée
favorise le développement d'un champignon sur les palmes, Graphiola phoenicis Mang.
1962, 1966)
croissance sont réduites en cas d'insuffisance d'eau. Ses besoins annuels en eau sont
difficiles à définir puisqu'ils sont variables selon l'âge, la nature du sol et le climat
(Pillusbury, 1937 ; Reuveni, 1969 ; Albakre, 1972 ; Hilal, 1986 ; Hussein, 1986). Le
palmier dattier est associé aux milieux arides et semi-arides, mais il ne peut
compensent les précipitations insuffisantes. Les besoins en eau d’irrigation ont été
de semis est formée de 50% de mâles et 50% de femelles. Les individus issus de
-40-
semis sont en majorité de mauvaise qualité, cependant il peut exister des palmiers
très intéressants issus de semis. C'est une pratique courante dans les pays du Sahel
est utilisée dans les programmes de croisements dirigés (Crider, 1926 ; Swingle, 1929
qui s’effectue par la plantation de rejets développés à la base du stipe, après leur
sevrage du pied mère. Cette voie garantit la conformité des caractères du pied mère
moyenne 20 à 40 rejets selon les cultivars (Toutain & Rhiss, 1973). Récemment, la
des meilleurs cultivars performants ; cette technique requiert cependant, une haute
technicité et des infrastructures coûteuses (Saaidi & Toutain, 1979 ; Ferry et al.,
1991).
propagation végétative lié au nombre limité de rejets. Il existe trois principales voies
dernière a aboutit aux meilleurs résultats (Rhiss et al. , 1979 ; Zaid & Tisserat, 1983;
palmeraies Algéro-marocaines qui ont subi de grandes pertes à la suite des attaques
(Louvet & Toutain, 1973 ; Saaidi et al., 1981 ; Djerbi et al., 1986 ; Brac de la Perriére
-41-
Part ie II
B- S imulation de l’ architecture d u
dattier
- 41 -
Introduction :
objectif est : d’une part une caractérisation fine de la morphologie des cultivars
1. Matériel et méthodes
1. 1. Matériel végétal:
Les cultivars BFG et JHL ont des palmes courtes avec des pennes raides et
un rachis peu épais, alors que les cultivars BSN et BSB présentent des palmes
longues, peu épineuses, avec des pennes souples et fragiles. Les 4 cultivars
possèdent donc des palmes très différentes, représentant une plage de variation
importante.
Zagora (INRA-Maroc) au sud du Maroc (Fig.15). Ils sont tous considérés comme
des palmiers adultes. Les pieds choisis sont sains et normaux (port dressé, exempt
de 1m. Les mesures ont été réalisées en dehors de la période de récolte des
dattes afin d’éviter les effets d’arcure artificielle des palmes. Les mesures
- 42 -
végétatif et sur l’organisation du système foliaire. Pour chaque arbre, les
hauteur..)
Les mesures ont porté sur 2 palmes par pied et 4 pieds par cultivar.
1.2.1. a Phyllotaxie
spire apparente où se succèdent les palmes 1,9,17, 25,..., 65,... est la spire de rang
première palme dont au moins les 20 pennes terminales sont déployées. Il est
des pennes rend ce repérage délicat (cas BFG) car cette palme sert de référence
Repérage des spires apparentes : une base pétiolaire ou une palme de rang X
- 43 -
Les palmes de rangs X - 8 et X - 3 sont situées du même côté d’une
5 sont situées de l’autre côté. Les palmes sont numérotées et le sens phyllotaxique
est identifié.
Matériel
- perche télescopique
- 1 décamètre
Mesures
pétiolaires sous la dernière palme sont notées. Les rejets sont comptabilisés. Le
sens phyllotaxique des rejets est comparé à celui du pied mère. Le sens
phyllotaxique a été noté pour chaque pied mère et quatre rejets par pied (Fiche 1
annexe).
puis divisée par la différence entre les rangs pour obtenir la longueur moyenne
C’est l’angle que font entre elles deux palmes émises consécutivement.
- 44 -
Repérage des palmes : Flèche
(palme 0), 9 et 17
Spire
d’ordre 5
Spire
d’ordre13
Spire
d’ordre 8
- 45 -
Matériel :
- 2 tiges métalliques de 1.25 à 1.5 mètres de long avec 2 anneaux dont les
- 2 fils à plomb
Mesures :
Les palmes sont numérotées selon leur succession dans l'émission foliaire : la
spire d'ordre 8. Sur le terrain, le choix dépend surtout de l'accès aux palmes
(plus ou moins difficile selon les palmiers ou l’état de la palme). La tige métallique
est placée sur la palme à partir du point où apparaissent les premières épines (ce
point sera dénommé point (C) dans toute l'étude). On laisse descendre les fils à
plomb jusqu'au sol, les repères 41-1, 41-2 et 57-1 (ou 65-1), 57-2 (ou 65-2) sont
Les tiges éprouvettes sont alignées sur les repères et fixées au sol en
passant un autre piquet dans chaque anneau, puis les distances d1 et d2 sont
- 46 -
Fil à plomb
- 47 -
(135 est l'angle phyllotaxique "nombre" d'or 3/8 ; ce qui signifie qu’en
Matériel
- 1 niveau à bulle
- 2 bulles pour calage vertical (du type de celles utilisées pour les mires de
longueur de 6 m.
Mesures
Sur les palmes de la spire apparente d’ordre 8 passant par la palme de rang 1
La hauteur d’insertion est délicate à mesurer pour les palmes hautes car il
est difficile d’atteindre leur aisselle. En revanche, les hauteurs d’insertion des
- 48 -
1m
Hmax
hext
Stipe
Hin
His DHmax
Dext
SOL
1.2.2.c. Courbure
Cette mesure est réalisée sur les palmes qui ont servi pour l’estimation de
l’angle phyllotaxique. Sur ces palmes, différents points sont échantillonnés le long
par rapport à une horizontale dont la côte par rapport à la base du stipe est
1.2.2.d. Tournure
Afin d’établir les fonctions de flexion propres à chaque palme, trois angles
Angle d'insertion, angle au point 'C' : les mesures sont effectuées sur les
- 50 -
Positions caractéristiques des palmes (A, B, et C)
Tournure de la palme
Courbure de la palme
- 51 -
Direction angulaire au point 'C': la direction angulaire au point 'C' est
déduite des données recueillies sur les palmes qui ont servi à l'estimation de
l'angle phyllotaxique ; les distances entre les premiers piquets repères sont
mesurées :
Les angles d’insertion et au point C sont mesurés sur les palmes de rang 9,
17, 25 et 39. La direction angulaire est mesurée sur les palmes échantillonnées
Terminologie :
point (A). Le point 'C' correspond aux épines D1 (première épine côté droit) et G1
(première épine côté gauche). Le point 'B' correspond au point de passage des
- Une penne est dite externe si l’angle qu’elle forme avec le plan
« horizontal » passant par le rachis se trouve du côté de la face ventrale. Elle est
- 52 -
Position des folioles selon les plans
foliolés
- 53 -
- Une penne est dite interne si l’angle qu’elle forme avec le plan
« horizontal » passant par le rachis se trouve du côté de la face dorsale. Elle est
- Une penne est dite médiane si l’angle qu’elle forme avec le plan
« horizontal » passant par le rachis est presque nul. Elle est notée par la
codification (0).
Les mesures sont réalisées sur la palme de rang 41 ou une palme voisine.
(ou les) penne(s) terminale(s) est mesurée (la présence d’une ou 2 pennes
Les longueurs du pétiole (de la coupe au point 'C'), du rachis (CA) et la zone
entre 'C' et 'B', puis le nombre de pennes entre 'B' et 'A'. Les pennes 10, 20, 30,
Pour chaque demi- palme, la position de chaque penne en face de son numéro
0 = penne médiane,
- 54 -
Les distances entre les pennes sont mesurées pour individualiser les groupes
Rang des pennes : le rang des pennes est noté à compter de la première épine
Identification des groupes : Les pennes sont soit isolées, soit groupées par
sur la face ventrale du rachis, entre les insertions des pennes qui les composent ou
à travers les cicatrices foliaires. les cicatrices d’insertion sont de très bons
Angle horizontal : C’est l’angle formé par la nervure de la penne avec l’axe du
rachis (angle entre les projections de l’axe du rachis et de l’axe de la palme). Cet
angle est mesuré sur les demi-palmes gauche et droite tant pour les épines que
Angle vertical : c’est l’angle formé par la nervure de la penne avec l’axe de
symétrie de la section du rachis (Fig. 20). Cet angle est mesuré sur des tronçons
- 55 -
longueur des tronçons est limitée à une dizaine de pennes en moyenne par côté.
Mesures des dimensions : une penne sur 10 est prélevée, sur chaque demi-
palme; et son rang est noté. Sa longueur et sa plus grande largeur sont mesurées.
horizontal d’insertion. Ces mesures sont réalisées tout au long du rachis pour des
presque impossibles à réaliser sur la palme. Elles sont alors réalisées sur des
pennes est prélevé aux environs de la penne 10, 20, ..100. Ce tronçon est piqué sur
- sa longueur totale
- 56 -
70 60
BSN BSB
60 50
50
fréquence
40
fréqu ence
40
30
30
20
20
10
10
piedmèr e rejets
piedm ère rejets
Droite Gauche
70 JHL 60 BFG
60 50
50
fréquence
40
fréquence
40
30
30
20
20
10 10
60 140
50 138
Angle (degré)
fréquence
40 136
30 134
20 132
10 130
piedmère etrejets BSB JHL BFG BSN
Cultivars
Figure 21. Variation des fréquences du sens phyllotaxique et des angles phyllotaxiques chez
les arbres adultes et les rejets selon les cultivars
-57-
2.Résultats
2.1.Phyllotaxie
adultes varie suivant les cultivars. Sur l’ensemble des pied-mères et des rejets
mère est différente de celle des rejets (Fig. 21). Les rejets ont une phyllotaxie
cultivar.
moyenne reste dans la plage de variation entre 136 et 137,9 (Fig. 21). Les spires
que la meilleure répartition apparente des palmes est obtenue pour un angle de
2.2.Palmes
celle de BFG (257 Cm) (Fig. 23). Le cultivar BSB a la plus grande partie épineuse
-58-
angle 136 angle 137
-59-
Les cultivars BSN et BSB ont sensiblement le même nombre de pennes par demi
palme (124 pennes). Le cultivar BSB présente un nombre double d’épines que le
cultivarBSN.
Les cultivars BFG et JHL ont le même nombre d’épines avec des longueurs
différentes(Fig. 23).
folioles est délicat. Par conséquent, le passage Des épines aux folioles est un
2.2.2. Rachis:
des premières épines, elle devient aussi haute que large. Elle tend ensuite
progressivement vers une forme oblongue de plus en plus étroite et offrant des
La palme de BSN est très longue, elle a un rachis plus large (16.3 cm) le
-60-
650 160
longueurde lapartie épineuse
longueurtotale dela palme
longueur
500
Longueur
100
350
BSB
200 40 BFG
25
140
nombrede pennes/palme nombred'épines/palme
20
15
100
10
60 0
BSB BFG BSN JHL BSB BFG BSN JHL
30
20
10
0
BSN JHL BFG BSB
cultivars
-61-
palmelongue nécessiteun supportépais etlarge pourson maintience quiexplique
rachis depuis la base jusqu’au l’extrémité, pour l’ensemble des cultivars, suit une
19,56 et 17,71 alors que les cultivars JHL et BFG tous les deux à palmes courtes
-1,3648 2
palme)suit unefonction exponentielle(Y= 1,2482x ,R =0,9663 ).(Fig. 24).
hétérogénéité des hauteurs des palmes à différents niveaux quel que soit le rang
sensiblement égales pour les 4 cultivars car ces palmes, appartenant au cœur du
verticale.
-62-
20
20
Largeur du rachis
15
BSN 15
BSB
Largeur du rac his
y = 19,563x-1,4159 -1,4415
10 10 y = 17,711x
2
R = 0,9359
R 2 = 0,9575
5 5
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
position relative position relative
20
20
15
15
Largeur du rachis
BFG
Largeur du ra chis
JHL
10 -1,2368 y= 13,222x -1,4165
y = 13,447x 10
R2 = 0,9604
R 2 = 0,9721
5 5
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
position relative position relative
1,4
1,2
1,2
1
BSB
longueur adimensionné d u r achis
y = 1,2482x-1,3648
1
0,8 BSN
R 2 = 0,9663
0,8
JHL
0,6
BFG 0,6
0,4
0,4
0,2
0,2
0
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
position relative position relative
-63-
La variation des hauteurs caractéristiques des palmes, selon leurs rangs, est plus
élevée pour les cultivars BSB et BSN que pour les autres cultivars JHL et BFG.
Ceci s’expliquera par le faite que les dimensions des palmes des cultivars BSN et
BSB sont plus élevées que les autres et par conséquent, plus les palmes sont
faibleet inversement.
L’angle d’insertion des palmes de rang 9 est plus élevé chez les cultivars
les palmes de rang 17 il est de l’ordre de 17° pour (JHL et BFG) et de 5° pour
L’angle d’insertion est très délicat à mesurer du fait de la présence d’épines vers
la base des palmes comme le cas du cultivar BFG, qui rendent les mesures sur le
point "C" (zone dégagée et libre de la palme) que l'angle d'insertion (zone
généralement un port plus affaissé que les autres (différence d'angle de l'ordre
de 5 degrés en moyenne) car les agriculteurs prennent appui dessus pour couper
les régimes. Les palmes supportant, ou ayant supporté un régime ont un angle au
-64-
10 Palme 9 15 Palme 17
angle
10
5
angle
5
0
0
JHL9 BFG9 BSN9 BSB9 JHL17 BFG17 BSN17 BSB17
Cultivars Cultivars
35
Palme 25 insertion pointC
30
25
angle (degré)
20
15
10
5
0
JHL25 BFG25 BSN25 BSB25
Courbure de la palme
0,8
0,6
0,4
0,2
0
JHL BFG BSN BSB
Cultivars
Figure 25. variation de l'angle d'insertion, de l'angle au point C et de la courbure
chez les palmes de rang 9, 17 et 25 selon les cultivars
-65-
2.2.6 Tournure
La tournure des palmes est variable selon les rangs. Pour les palmes du
JHL et BFG la tournure est aux alentours de la position relative 0.6 et 0.5 (Fig.
25).
décrit auparavant selon la densité à couronne soit très aérée, aérée ou dense. En
cultivar BFG est connu par sa couronne foliaire très dense (les palmes en flèches
sont invisibles) contrairement au cultivar BSN dont les palmes du cœur sont
la partie foliolée la plus étendue et pour laquelle les premières folioles sont les
conséquent celui de la déviation latérale, est le même chez la plupart des palmes
-66-
130 + 100
+ + D G
BSN
+
pennes
120 + + BFG
+
pennes
85
+
110 + + +
+
70
100
1 2 3 4 5 6 7 8
1 2 3 4 5 6 7 8
palmes
palmes
140
115
JHL BSB
pennes
pennes
100 130 +
+ + +
+
85 120
1 2 3 4 5 6 7 8 1 2 3 4 5 6 7 8
palmes palmes
Figure 26, Variation du nombre de pennes des deux côtés (droit et gauche) des palmes
avec le sens phyllotaxique (+ positif et - négatif ) selon les cultivars
-67-
2.3.Pennes
2.3.1.Nombre
Le nombre de pennes sur la même palme, varie d’un côté à l’autre. Les
l’autre côté de la palme. Les pennes s’insèrent très régulièrement sur le rachis
rachis. Ces groupes sont facilement identifiables car la distance les séparant est
nettement supérieure à celle séparant les pennes d'un même groupe. Les groupes
forment; pour un groupe de deux pennes, la première est orientée vers le haut
(mode d'insertion +1) et la seconde vers le bas (mode d'insertion -1) ou, dans
fréquence des autres groupes de 4 ou 5 pennes sont faibles. Chez tous les
groupements par 3 puis 4 pennes. La fréquence des groupes de 5 pennes est très
-68-
0,6 0,6
fréquence
fréquence
0,5 0,5
BSN
0,4 0,4 JHL
0,3 0,3
0,2 0,2
0,1 0,1
0 0
1 2 3 4 5 1 2 3 4 5
0,6
0,6
fréquence
fréquence
BSB
0,5
BFG
0,5
0,4
0,4
0,3 0,3
0,2 0,2
0,1 0,1
0 0
1 2 3 4 5 1 2 3 4 5
goupements des pennes goupementsdes pennes
0,6
BSN
fréquence
BSB
0,5
0,4
JHL
0,3 BFG
0,2
0,1
0
1 2 3 4 5
groupements despen nes
-69-
autres cultivars cependant le cultivar BSB a plus de groupes de 2, 3 et 4 pennes.
(Fig.27).
palme en position relative 1. Pour tous les cultivars la fréquence des groupes de
deux pennes est maximale à la position relative 2. A chaque position relative des
pennes tout au long de la palme la fréquence des groupes de 2 pennes est plus
été calculée sur chaque position relative ; sur l'ensemble des palmes cette
(Fig. 30). Les distances intergroupes de cultivar BFG au niveau des positions
relatives3, 4,5 et6 sontles plusélevées, alorsque pourles positions7, 8,9 et10
les distances intergroupes pour les 4 cultivars sont sensiblement voisines de 2,5
cm.
-70-
1
1
Fréquences
Fréquences
BSB BSN
0,5 0,5
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
position relative position relative
1 1
Fréquences
JHL
Fréquences
BFG
0,5 0,5
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
position relative position relative
Figure 28. variation des fréquences des groupements des pennes selon leurs positions
relatives sur le rachis
-71-
2.3.3.b. Distance intra-groupe
Pour l’ensemble des cultivars les espacements entre pennes d'un même
groupe sont variables mais, si l'on excepte les premières pennes (position 1 et 2),
leur moyenne reste sensiblement constante (20 mm) tout au long du rachis (Fig.
sont maximales au niveau de la position relative 2 chez tous les cultivars sauf le
groupes les plus élevées sont celles observées pour le cultivar BSN. Comme les
ainsi été calculée sur l'ensemble des palmes, cette distribution s'ajuste une loi
gamma(Fig. 29).
cm. On observe pour les quatre cultivars une évolution rapide de la longueur des
les cultivars BSN, BSB et BFG. La largueur des pennes à la base est maximale au
relative5 (Fig.32).
-72-
Distribution: Gamma, cultivar JHL
position relative 6, Espacements intra-groupes
A= 4,6 K= 12,16
40
35
30
25
F requences
20
15
10
0
0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5
Ecarts en cm
40
35
30
Fr equences
25
20
15
10
5
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0
ecarts en cm
35
30
25
Frequences
20
15
10
0
0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5
Ecarts en cm
Figure 29. Ajustements à la loi Gamma sur les distributions de distance des
-73-
12
BSN JHL
distance (cm)
8 BSB BFG
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
positionrelative
3
distance (cm)
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Figure 31, Distances moyennes intragroupes des pennespositionrelative
selon
les les 4 cultivars en fonction de la position relative des
pennes
-74-
80 1,5
longueur normalisée
longueur des pennes (cm)
60
1
40
0,5
20
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
postion relative
postion relative
2,5 1,2
2 1
0,8
1,5
0,6
1
0,4
0,5
0,2
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
postion relative postion relative
80 2,5
rapport longueur/largeur
70
rapport
2
60
50 1,5
40
30 1
20
0,5
10
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
postionrel ative postion relative
Figure 32. Variation des dimensions absolues et normalisées des pennes selon leurs
positions relatives pour les 4 cultivars
-75-
pennesà labase, estmaximale auniveau dela positionrelative 5.Le rapport
(BSB et BSN) que pour les cultivars à palme courte (JHL et BFG). Les premières
pennes ont un angle faible qui décroît jusqu’à la positionrelative 2 puis croit vers
valeur d’angle est en la position relative 6. Les pennes médianes ont des angles
Cet angle est variable quel que soit le ‘plan vertical’ d’insertion de la penne.
Les plus grands écarts étant cependant enregistrés pour des pennes internes et
-76-
50 50
JHL BSN
45 45
40 40
30 30
25 25
20 20
15 15
10 10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
position relative position relative
A B C
50 BSB 50 BFG
45 45
40 40
angle horizontal (degré )
35 35
30 30
25 25
20 20
15 15
10 10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
positon relative
position relative
Figure 33. Variation des angles horizontaux (A, B & C) selon leurs
positions relatives pour les 4 cultivars
(A= penne interne B= penne mediane C= penne externe)
-77-
60
pennesinternes
angle (degré) 50
40
30
20
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
position relative
15
10 pennesinternes
angle (degré)
-5 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
positon relative
-10
-15
-20
20 pennesmédianes
15
10
angle (degré)
5
0
-5 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
-10
-15
position relative
-20
-78-
6. Discussions
Phyllotaxie
1970; Louis & Chidambarar, 1976; Davis & Davis, 1987). L’analyse bibliographique
sont insérées, selon les espèces sur une spire : (Areca catechu), ou deux spires
théoriques (Douday & Couder, 1993; Jean, 1994; Adler et al., 1997). Tous ces
travaux, à l’exception de ceux d’Hirsh (1972), ont été focalisés sur l’étude de la
palmierdattier (Reuveni,1986).
-79-
Davis (1987) mentionnent que la phyllotaxie du cocotier est influencée par la
que les palmiers à phyllotaxie négative produisent plus que ceux ayant une
phyllotaxiepositive.
Les cultivars BSN et BFG sont connus par leurs productions élevées de
dattes (Pereau-lorey, 1958); ils ont un angle phyllotaxique supérieur à celui des
et le rendement chez les palmiers (Davis, 1963, Reuveni, 1986) et chez d’autres
Angle phyllotaxique
d'une autre, ce qui diminue l’effet d'ombre porté par cette feuille sur celles
situées plus bas (Bell, 1993). La valeur de l'angle phyllotaxique n'est pas liée au
-80-
peut s’expliquer par la vitesse de croissance du stipe car plus celle-ci est élevée
pour la photosynthèse alors qu’un angle faible qui referme le palmier dattier sur
liées à de forts déficits hydriques, des palmiers qui ont un angle faible seront
favorisés; ils pourront limiter ainsi leur captation d’énergie et leur déperdition
dans le gain de rendement mais surtout dans son utilisation pour l’optimisation du
visent, soit l'identification des cultivars, soit l'établissement des listes des
principaux cultivars dans leurs zones traditionnelles de culture. Mais ces études
-81-
Les différentes descriptions sont faites surtout par des Américains. Elles
ont pour but la réalisation des fiches de reconnaissance des cultivars du dattier,
(Kearney, 1906; Mason, 1915; Nixon, 1950). Des études similaires ont été faites
par plusieurs auteurs mais dans des pays différents. Ces auteurs ont dressé les
listes des différents cultivars dans chaque pays, par exemple Kearney (1906) en
Maghreb et du Golf. Au Maroc, les premiers travaux sur la morphologie ont été
faits par deux Anglais Rohfls et Haris en 1868 cité par Popenoe (1973) dans les
palmeraies d'Errachidia, ensuite les travaux ont été poursuivis par Pereau-Lorey
Les premières clés de détermination des cultivars ont été réalisées par
chimiques de la datte (Khairi et al., 1983; Alsaid et al. , 1986; Ismail et al., 1986;
en Tunisie ont été réalisées (Rhouma, 1987; Hannachi et al., 1998). D'autres
-82-
auteurs ont utilisé des traitements statistiques multidimensionnels, tels que les
cultivars (Saaidi & Rodet, 1972; Toutain & Saaidi, 1973; Toutain & Rhiss, 1974;
réduit(26 caractères).
sur 26 cultivars marocains du dattier (Elhoumaizi, 1993). Elle a porté sur une
suggérant ainsi une parenté probable entre eux et notamment ceux qui ont été
dattier déjà entamés depuis 1989 (Elhoumaizi, 1989). A travers une description
fine de l’architecture des palmes, les résultats ainsi obtenus ont permis de
-83-
montrer que pour chaque cultivar, la palme forme un groupe homogène (folioles,
dattier. Il s’agit là, à notre avis d’un travail original qui a permis de mettre en
dissymétrie est toujours dans le même sens pour les palmes d'un arbre
donné mais change au sein du même cultivar. Elle est liée au sens
phyllotaxiquede l'arbre.
-84-
sont décalées vers l'extrémité de la palme. La dissymétrie de la palme
palmes. Les fréquences des groupements sont variables selon les cultivars
et -1 vers le bas. Ceci permet de déceler les groupesmême dans le cas où,
par le fait du hasard, les distances entre pennes d'un groupe et le groupe
suivantsont faibles.
-85-
- les distances entre pennes d'un groupe sont, en moyenne, les
épine/foliole).
-86-
« L’oasisest uneterre héritée,chargée d'histoires,
unlieu deproduction dedatte autantqu'un lieu
fortde sociabilité :on yvit, ony dort,
ony boit,on ydiscute ouparfois on ydispute»
VincentBattesti 1992
Introduction
La simulation d'un palmier est basée sur la simulation fine de l'architecture de ses
palmes. Un logiciel AMAP est développé par l'unité Mixte de recherche (botanique et
construire des palmes en intégrant les critères de variabilité observés sur le terrain.
prototype développé dans le cadre des études sur le palmier à huile (De Reffye, 1979;
La simulation de la palme est axée sur la notion de "rang " des pennes sur le rachis.
Les mesures faites sur le dattier montrent que le nombre de pennes est variable d'une
spécifiant les données mesurées sur une palme moyenne dite de référence, qui
simulation de croissance des végétaux (De Reffye et al., 1990; Jaeger & De Reffye,
1991). Elle se présente sous la forme d'une table linéaire, dont chaque cellule, décrit les
l'architecture d'une palme sera un parcours séquentiel de cette table. La simulation est
-87-
donc descriptive et non de croissance. La définition des paramètres de la palme de
un découpage en modules:
Palmier :
- sinon
- FinSi
- Fait
-88-
- Fait
Construire le rachis
- Construire la penne
- Fait
Construire la penne :
1.3. Palme.
maxima des rangs sur les palmes mesurées. Cette valeur, correspondant, au
nombre moyen de pennes par côté d'une palme. Elle permet de définir avec
ne les définit cependant pas pour chaque rang, mais par pas de un dixième
-89-
La variation du nombre de pennes de chaque côté est rendue par la valeur
Où :
Les distances séparant les paquets de pennes entre elles sont simulées par
une loi gamma obtenue par ajustement aux mesures, il en est de même pour la loi
-90-
Distances entre paquets suivant une loi Gamma
-91-
1.4. Rachis.
chaque position correspond l'insertion d'une penne qui sert également de point
Son effet est d'autant plus réaliste que son action augmente en fonction du
rang.
rachis autour de la normale. Son effet peut être couplé à l'effet de la déviation
latérale.
-92-
Torsion et courbure vue en profil
rachis autour d'un axe horizontal qui lui est orthogonal. La détermination de
dans la simulation de croissance pour les végétaux (De Reffye, 1979; Jaeger,
1985).
donné par les directions courantes du pétiole et celle définie par un angle
lorsqu'il n'est actif que sur les palmes d'un certain âge.
-93-
Enfin, il reste à définir l'épaisseur du rachis à chaque point de contrôle.
diamètres pour des rangs particuliers que l'on interpole sur le rachis
1.5. Pennes.
son rang, on calcule une longueur pour chaque penne, de chaque côté de la palme.
En fonction de son rang et de son type, que l'on calcule selon le nombre de
-94-
horizontal de la direction courante du rachis autour de sa normale au
Vue latérale
Vue de face
-95-
Il reste dès lors à décrire la penne proprement dite Cette opération est
direction principale)
De même que pour le rachis, il convient de définir les épaisseurs aux extrémités
rang de la penne.
-96-
la donnée de la direction principale, de la normale et des facteurs d'échelle
Chaque penne est décrite par une liste de matrices décrivant chacune, une
partie de la penne.
En se donnant des primitives graphiques simples pour le rachis et les
été développé.
-97-
2.2. Génération du palmier.
La simulation d'un palmier se fait par la création d'un stipe feuille par le
générateur des végétaux AMAP. Les feuilles sont ensuite remplacées par des
Lorsque la palme courante est d'âge nul (âge =0), tous les angles sont
différents a ainsi été simulé puis habillé en polygones, pour permettre le calcul
création de scènes ont été employés pour réaliser les images et les plantations.
Lorsqu’il s’agit d’une palme âgée, seule une partie du pétiole est générée.
Sinon, les directions de développement de la feuille et son âge sont utilisés par
-98-
Cultivar BFG
Cultivar BSB
-99-
Cultivar BSN
CultivarJHL
-100-
Anglephyllotaxique (BSB=136°, BFG=137° &BSN =138°)
Phyllotaxiepositive etnégative
-101-
Plantationsmodernes despalmiers adultes
-102-
Oasistraditionnelles
-103-
Partie III
sont différentes selon la façon dont la végétation est représentée. Les modèles
Le couvert y représenté par une forme volumique simple à l'intérieur de laquelle des
Malgré leur utilisation fréquente, ces modèles sont limités, et ne peuvent s'appliquer
représentations plus réalistes de la végétation. Une plante est représentée par une
maquette plus ou moins détaillée. Cette approche est bien adaptée aux couverts
et ainsi de définir le climat radiatif à une échelle très fine. En contre partie, leur
de la plate forme Archiméd, développés par Dauzat qui serviront de point d'entrée à
régulières)et différenciés;
lesdattiers étudiés.
104
2. Mesures radiatives in situ
appelés de ce fait ‘capteurs SLAM’. Les cellules SLAMS sont dotées d'une importante
(Chartier et al., 1989). Les cellules sont sensibles au rayonnement dans la gamme de la
d'acquisition Delta-T (DL2e Data logger). Les données sont ensuite transférées sur
micro-ordinateur portable. Les capteurs SLAM sont utilisés pour mesurer le PAR
transmis au niveau du sol. Le capteur Delta T sert à la fois pour la mesure du PAR
2.1.2. Etalonnage
Avant chaque compagne de mesure les capteurs ont été étalonnés. L’étalonnage
des capteurs SLAM a été réalisé sur une journée. La centrale a été programmée avec
une scrutation toutes les 5 secondes et un calcul des moyennes sur 5mn. Le capteur
L’ensemble des capteurs sont placés sur un plan horizontal en terrain découvert. Le
signal du capteur Delta-T exprimé en mmoles et pour l’axe des ordonnées le signal d’un
105
2m
capteu r Capteur
Manc hon
plastiqu e =
P ique t (tube mé ta lli que)
avec
câble
serrage
Palmier
106
Le coefficient d’étalonnage (CE) du capteur est l’inverse de la pente a (CE = 1/a). Pour
Les mesures ont été effectuées durant des journées entières, de la levée au
micromoles de photons par mètre carré et par seconde; elles expriment l'éclairement
quantiquereçu.
107
3. Simulation du bilan radiatif
3.1.Logiciels de simulation
3.1.1. Principe
Trois logiciels de simulation des transferts radiatifs sont utilisés à l’UMR-
végétaux tandis que BRIGHT est un modèle de radiosité surtout adapté au calcul de
radiatifs dans le proche infrarouge. Nous n’utiliserons donc pas ces deux modèles dans
- MUSC (pour «Multiple Scattering») utilise les résultats fournis par MIR pour
- Radbal (pour «Radiative Balance») combine les résultats de MIR et MUSC pour
108
3.1. 2. Description des scènes et des plantes
Le modèle MIR-MUSC (comme le modèle ART) fonctionne sur des scènes virtuelles
dansles fichierssuivants :
les constituants de la scène (plantes) avec leurs positions, leur orientations et leur
facteurd’échelle.
.lig) et des fichiers indiquant les symboles de bibliothèque utilisés pour leur
chaquesecteur.
originaire d’un secteur de ciel consiste à calculer une image de la scène informatique
objet ou type d’objet de la scène. Supposons, par exemple, que la direction considérée
soit la direction du soleil. Tout les objets, ou portions d’objets, vus sur l’image seront
groupede plantes).
109
Dufait que,dans laplupart descas, ons’intéresse àl’intégration durayonnement
intercepté par les plantes et le sol sur une période d’une journée ou plus, la mise en
œuvre de MIR pour des positions discrètes du soleil serait trop consommatrice en
le calcul du rayonnement incident arrivant depuis chaque direction ne sont réalisés que
buffer mais avec des spécifications particulières qui impliquent une programmation en
«soft» des calculs. La spécificité de ces calculs réside principalement dans les points
suivants :
d’observationde lascène;
- Seuls les objets ou parties d’objets inclus dans la scène utile sont retenus pour le
calculdes images;
couvertinfini;
qui permettent de calculer ensuite les probabilités (utilisées par le modèle MUSC) de
Les images sont écrites dans un format particulier avec un suffixe .pix et
Le logiciel MIR génère également des fichiers .prb indiquant les probabilités de
rencontrer successivement des éléments dans tous les couples de strates définis et
pour chaque direction du modèle Turtle. Ces fichiers constituent les données d’entrée
dumodèle MUSC.
110
Enfin MIR génère des fichiers .lit qui indiquent,pour chaque élément de plantes
considérée.
Le modèle MUSC effectue, suivant une méthode itérative, le calcul des échanges
rayonnement incident par chaque strate de végétation (résultat des calculs du modèle
MIR),MUSC calcule :
1- Le rayonnement directionnel rediffusé par chaque strate et par le sol dans 46
par MIR). Le calcul de la rediffusion du rayonnement par chaque strate fait intervenir
MUSC, comme le programme MIR, effectue des calculs radiatifs séparément pour
chaque secteur du modèle Turtle. La combinaison des résultats obtenus, secteur par
secteur, est effectuée par Radbal en fonction des conditions radiatives. Cette
procédurepermet dedissocier :
- une étape de calculs préliminaires avec MIR et MUSC qui est assez
secteursde Turtle.
111
Fichier Fichier Fichiers Fichiers Fichier Propriétés
_.sc3 _.scn _.lig _.mat _.prb optiques
MIR MUSC
Fichiers Fichiers
_.pix _.prb
Fichiers Fichiers
_.lit _.msc
MIR et MUSC pour une période et des conditions radiatives données. Dans le cas
général ces informations sont lues dans un fichier météorologique (fichier .met)
sont spécifiées par un indicateur qui est le rapport du rayonnement global sur le
secteursde Turtle.
considerée.
112
- Les flux radiatifs au sein du couvert, décomposés en flux incidents
définies. Ces données correspondent aux flux radiatifs que l'on pourrait mesurer par
des capteurs placés à différents niveaux du couvert et orientés soit vers le haut soit
versle bas.
Cette sortie fournit une image pixel (au format .pix) du rayonnement au sol intégré
sur la période considérée. Cette image peut être ensuite traitée par l’utilitaire
d’éclairements dans un fichier .map qui peut être relu directement sous tableur pour
_.pix _.map
Radbal permet également de calculer, à partir des fichiers .lit, les éclairements
(avec décomposition dans les strates horizontales définies dans le fichier .sc3 »). Le
éléments végétaux. Ces informations sont fournies dans un fichier .area généré par le
113
programme Biomscen dont la fonction générale est d’effectuer un bilan biométrique de
lascène.
d.Données radiatives
pas de temps ainsi que sa répartition par secteur. La position du soleil est également
indiquée(azimut etélévation).
RADBAL
Fichier Fichier
_.rad _.bal
Fichier Fichier
_.irr _.pix
4. Protocoles de simulation
114
Phyllotaxie: les scènes ont été faites avec des palmiers ayant un angle
(minimales et maximales) a été effectués pour les angles horizontaux et verticaux des
pennesdes palmes.
115
8 8
horizontalité parfaitedu capteur horizontalite imparfaitedu capteur
6 6
4 4
mv
mv
y= 3,676x
2 2
R2 =0,999 4 y= 3,7733x
R2 =0,949 5
0 0
0 0,5 1 1,5 2 0 0,5 1 1,5 2
mmole mmole
0,4
0,3
Coefficient d'étalonnage
0,2
0
1
11
21
0
2
3
4
5
6
7
8
9
10
12
13
14
15
16
17
18
19
20
22
23
24
25
Capteurs
Figure 37.Variation du signal des 25 capteurs SLAM durant les deux périodes de mesures
(Septembre 1999 et Fevrier 2000)
116
5. Résultats
5.1 Etalonnage
résulte d’une horizontalité imparfaite des capteurs. Ainsi, une hystérésis entre la
des capteurs lors des étalonnages : du fait d'une trop faible rigidité de la planche
servantde supportaux capteurs.Ces derniersne sontpas toujoursbien horizontaux.
On observe une variation faible du CE des différents capteurs durant les deux
de transmission enregistré in situ est très proche de celui simulé sur les maquettes
117
100
80
taux de t ransmisiion
60
13-Octobre19 99
40
14-Octobre19 99
15-Octobre19 99
20
0
07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18
heures
100
80
Taux de t ransmission
60
10ma rs2000
40
09-mars-2000
20
0
09 10 11 12 13 14 15 16 17 18
heures
118
rayonnementdirect diffèrepeu dutaux detransmission durayonnement diffus.Le taux
En faisant varier l’angle phyllotaxique des arbres de 136°, 137°, 137,5° et 138° le taux
dustipe (Fig.41).
de 6 à 8 est optimale alors que pour les cultivars à palmes longues une distance de 8 à
plantations
119
100
80
Ta ux de transmission
60
40 Mesuré Simulé
20
0
8à 9 9à 10 10à 11 11à 12 12à 13 13à 14 14à 15 15à 16 16à 17 17à 18
Heures
90
Calculé Simulé avecmétéo Simulé sansmétéo
80
Taux de transmission
70
60
50
(13/10/99) (14/10/99) (15/10/99) (09/03/00) (10/03/00) Journées
120
100 100
Angles phyllotaxiques Distance de plantation
80 80
Taux de transmissi on
62
taux de transmission
174
60 60
342
Année
40 40
20 20
0 0
136 137 137,5 138 2m 4m 6m 8m 10m
80
taux de tra nsmiss ion
60
60
40 40
20 20
0 0
100
Orientation de la parcelle
80
taux de transmission
60
40
20
0
0 30 60 90 120 150 180
121
30
2 10 10 30
20 40
4 20 40
30 30 50
6 50
40 40 60
8 50 60
50 70
10 60 70
80
12 70 80
90
14
16
Distance de plantation 10m
Distance deplantation8m
Distanceplantation4m Distance deplantation6 m
Distance de plantation 2m
122
6.Discussions
fortes élévations du soleil et de la faible densité des arbres, l’orientation des lignes
Hauteur du stipe : plus les arbres sont hauts, plus les ombres portées balayent
associées.
nesoit pasexclue).
Les simulations concordent assez bien avec les mesures radiatives. Certaines
arbres (l'architecture absolue d’un arbre n’est jamais restituée, telle que la
du modèle radiatif lui-même sont limitées et peuvent être liées à une reconstitution
123
modèle par contre ne tient pas compte des réflexions spéculaires sur les palmes et le
sol. Du fait de son approche mécaniste, le modèle fournit a priori des simulations
précisesdes échangesradiatifs pourla scèneinformatique simulée.
leur développement et leur production (Dauzat & Eroy, 1997). Il est donc important de
poursuivre les études radiatives initiées et de les compléter par des expérimentations
Des études ont montré que l’ombrage des dattiers diminue considérablement
couvert.
- la mesure des flux de sève sur le stipe ou les rachis des dattiers : cette
milieu;
124
- la mesure des échanges gazeux au dessus du couvert par la méthode des
125
« Je ne suis pas si convaincu de notre ignorance
par les choses qui sont, et dont la raison nous est
inconnue, que pour celles qui ne sont point, et dont
trouvons la raison. Cela veut dire que, non seulement
nousn’avons pasle sprincipes quimènent auvrai, mais
que nous en avons d’autres qui s’accommodent très
bienavec lefaux»
Bernardde Foutenelle,1686
CONCLUSION GENERALE
Notre travail a été basé sur une description architecturale fine des
radiatifs.
afin de ne pas répliquer ce qui a été dit depuis longtemps, à savoir que la
morphologie du dattier est sujette aux variations du milieu. Une telle démarche
-126-
palmierdattier surde sbases d’architecture,de modélisationet nonseulement sur
desdonnées biométrique.
- les fréquences des groupements des pennes sont variables selon les
suit une loi Gamma et la variation de la largeur du rachis suit une fonction
exponentielle.
propice.
-127-
formation végétale, y compris des formations pluri-spécifiques et hétérogènes
commeles agro-sytémesoasiens.
longueurdes palmes.
Certains facteurs ont une faible incidence sur les calculs radiatifs
certains paramètres doivent être mesurés (nombre et longueurs des palmes, des
folioles…).
foliaire)
- une simulation fine de tous les termes du bilan radiatif d’une plantation
palme,réflectance directionnelle)
-128-
Lesdifférentes applicationspossibles sont:
lesol.
- élagagede spalmes,
acquisespar télédétection .
-129-
"L’harmonieest l’unitéd’un
mélangede plusieurs,et lapensée
uniquede pensantsséparés ".
philosophegrec
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