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V. Feodossiev - Résistance Des Matériaux Problèmes Et Questions Choisis - Mir - 1977
V. Feodossiev - Résistance Des Matériaux Problèmes Et Questions Choisis - Mir - 1977
Feodossiev
RÉSISTANCE
DES MATÉRIAUX:
PROBLÈMES ET
QUESTIONS
CHOISIS
RÉSISTANCE
DES MATÉRIAUX:
PROBLÈMES
ET QUESTIONS
CHOISIS
ML fppaH liy3C K O M X 3 U K e
I. TRACTION, COMPRESSION
ET TORSION
B a C
±
Fig. 3
Fig. 7
Fig. 8
De l ’autre côté, cette énergie est égale au travail accompli par la for
ce P sur le déplacement ô, c’est-à-dire
T7 Pà . . PH I ( 2)
U 2 4EF •" 4 *
Comme on le voit, ces deux expressions diffèrent. Où est le hic?
Laquelle de ces expressions est juste?
11. Une barre droite homogène est appuyée sur une assise rigide
(fig. 10, a). Trouvons le déplacement du centre de gravité de la barre
sous l ’action de son poids propre. Cela peut être fait suivant deux
procédés.
Premier procédé. D’après la méthode habituelle, déterminons le
déplacement du point (centre de gravité), situé à une distance II2
à partir de l ’assise (cf. le diagramme des déplacements, fig. 10, b).
Il est aisé de vérifier que ce déplacement sera égal à
A 3 qp , ây
q étant le poids de la barre par unité de longueur (poids courant) ;
E F , rigidité en compression.
Deuxième procédé. Trouvons la distance de l’assise au centre de
Fig. 10
gravité de la barre déformée (fig. 10, b). Cette distance sera la sui
vante :
(x—u)dm
«_________
*c.e. ni ( 2)
TWmax
Fig. Il
FU de contact
l = 50 m ; u’omax = 0,5 m.
Fig. 13
ment grande pour assurer que les contraintes dans les sections A et B
puissent être considérées comme uniformément distribuées.
Fig. 14
Kig. 16 Fig. 17
18. Autour d’une vis (fig. 17) on serre un écrou doté d’un pas du
filet plus petit que celui de la vis s d’une valeur égale à A.
Comment se présente la loi de distribution des contraintes engen
drées, dans ces conditions, dans la vis et dans l ’écrou et quelles sont
Fig. 18
les contraintes exercées sur le filetage si, comme dans les deux pro
blèmes précédents,
t = k (Uy — ut)?
19. Lequel des deux types de conception d ’un écrou (le fpremier
ou le deuxième, fig. 18) assure des conditions plus favorablesJ(de tra
vail des spires de vis?
Fig. 19
14
20. Trois tirants en caoutchouc, identiques, sont sollicités par
une force P . Etablir, en fonction de la force P, le déplacement du
point nodal A si le diagramme de traction de chaque tirant est donné
sous forme de la courbe représentée sur la fig. 19.
21. Un cylindre circulaire à deux couches, en caoutchouc
câblé, se trouve sous l ’action d’une pression interne p (fig. 20). Il
Fig. 20
Fig. 21
FiLs
Acier
Fig. 22 Fig.J 23
Fig. 25
valeur égale à 2A. Le tube est réchauffé et enfilé sur la barre (fig. 25)
Lors du refroidissement dans le tube apparaissent des contraintes
tangentielles qui peuvent être accompagnées de contraintes axiales
si on a affaire au frottement.
16
Déterminer la valeur et le caractère des contraintes qui se dé
veloppent dans le tube.
26. Modifions en les compliquant les données du problème précé
dent. Déterminer la force P qu’il faut appliquer au tube pour l ’enle-
yer de par la barre (fig. 26). Considérer deux variantes : a) la force P
est une force de compression ; b) la force P est une force de traction.
Fig. 26 Fig. 27
Fig. 28
Fig. 29
EEE
£
M
iT zzæ zm zzm a
-i- F
Fig. 30
1) j T„ds = 0 ;
.1
2) j xt ds = 2GFfi,
H
normales secondaires. Sur les bords de:la bande, ce sont des contrain
tes de traction tandis qu’au milieu,, des contraintes de compression
(fig. 33).
Dans le cas d’un profilé de forme quelconque à parois minces, do
quelles caractéristiques dépendent ces contraintes et comment?
34. Une tige cylindrique est tordue par des moments m unifor
mément répartis sur sa surface et équilibrés par un moment M
appliqué sur le bout (fig. 34, a). Sous une telle sollicitation, outre les
2* 19
contraintes habituelles t agissant dans les sections transversales,
dans les sections cylindriques et axiales de la tige apparaîtront
encore des contraintes tangentielles t.
• .I
II. PROPRIÉTÉS GÉOMÉTRIQUES
DES SECTIONS. FLEXION
Fig. 37
Fig. 39
Fig. 41
----1—
Fig. 43 Fig. 44
23
46. Une poutre brisée (fig. 44), encastrée à l’une de ses extrémi
tés, est sollicitée à l ’autre par une force P . Choisir un angle d’inclinai
son a de la ligne d’action de la force tel que le déplacement du point
A se fasse suivant la direction de la force P.
47. Où se déplacera le point A (fig. 45)? En haut, en bas, à droi
te, à gauche?
Fig. 45
Fig. 51
Fig. 53
\ ___ .
i '
- 1
^-------------«-------
1-— l — J . — i — - . .
Fig. 54
»s.
1 1
ii
ZP
Fig. 55
7777;
Fig. 57
Æ ~'T r3 * ~ T¥
Fig. 66
&nfin2$n3 • • • ®/m
peut-il être égal à zéro?
72. Déterminer l’affaissement d’un ressort sectionné (fig. 68),
comprimé par des forces P , en partant de cette supposition-ci que
les cloisons entre les anneaux disposent d’une rigidité suffisamment,
grande par rapport aux autres parties du ressort.
Les dimensions du ressort sont données sur la fig. 68.
31
73. Montrer que pour tout contour fermé d’un portique plan de
rigidité constante l’aire de l’épure des moments est égale à zéro,
c ’est-à-dire
J
74. Montrer que pour tout contour fermé d’un portique plan, doté
d ’une charnière, à condition que la rigidité soit constante,
®
Fig- 70
p 75. Montrer que l’aire délimitée par le contour
— d’un châssis plan, inextensible, en forme d’an
neau, reste inchangée, c’est-à-dire égale à Jt/?2,
lorsque le châssis se trouve en flexion par un
système plan de forces, les déplacements étant
petits (fig. 70).
76. Une barre droite en bois, de section trans
versale rectangulaire, nage à la surface de l’eau
(fig. 71).
Déterminer les contraintes engendrées dans la barre, ainsi que le
déplacement du point d’application de la force P, si
P = 50 kgf, Z = 10 m,
6 = 20 cm, h = 10 cm.
Le bois est un pin de poids spécifique 0,6 gf/cm3 avec un module
d ’élasticité E « 105 kgf/cm2.
32
Fig. 71
-d Z E
I T ’
h
Fig. 72
1 — .— — , 11 t
*
1
Fig. 74
Fig. 77
34
83. Trois barres ayant une rigidité en flexion identique, la forme
de leurs sections transversales étant différente (fig. 78), sont soumises
à une flexion dans le plan vertical par des moments M . Dessiner pour
Fig. 78
.M
iriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
g
“7
Fig. 80
37
k étant une certaine constante, alors l ’état de contrainte ne pourra
être triaxial (il sera soit biaxial soit monoaxial).
2) Si, outre la condition (1), est observée encore la condition
suivante :
Cfz = tt'Tjex» ^ zy = (2)
alors l’état de contrainte est monoaxial.
Fig 86
38
93. Un récipient de forme sphérique, à parois minces, de rayon
R = 0,5 m et d'épaisseur h = 1 cm se trouve sous l ’action d’une
pression intérieure Pl = 320 atnr et d’une pression extérieure p 2 =
= 300 atm (fig. 87).
L’on demande de déterminer le taux de sécurité des parois
du récipient s’il est connu que la limite de déformation élastique
Ou — 3000 kgf/cm2.
La solution suivante sera-t-elle juste?
Fig. 87
g él 3000
n 82U
= 3,66.
%
95. Dans un récipient (fig. 90) se trouve fixé un fil mince absolu
ment flexible dont les extrémités ressortent à l'extérieur du récipient
à travers des orifices pratiqués dans les faces frontales de ce dernier.
Les garnitures d’étanchéité sont réalisées de façon idéale et le fil
passe à travers elles sans frottement.
Comment se comportera le fil si dans le récipient on réalise une
pression p? Quel sera l’état de contrainte du fil?
96. Dans un des livres consacrés aux problèmes de l’hydraulique,
il nous est arrivé de prendre connaissance de la description de la
procédure d’une expérience ayant pour but la détermination du coeffi
cient de compressibilité des liquides.
« Lors de la détermination du coefficient de compressibilité d’un
liquide, il importe d’éviter l’influence de la dilatation du récipient
sous l’action de la pression. Pour ce faire, un récipient A rempli du
liquide en question C ainsi que du mercure D est déposé dans l’appa
reil de Recknagel (fig. 91), rempli d’eau. La pression exercée sur le
P P ,P
Fig. 91 Fig. 92
Fig. 93
briser comme c’est représenté sur la fig. 93: avec formation d’une
gorge. C’est le phénomène dit rupture à grains qui se produit.
Expliquer les raisons de ce type de rupture.
101. On a fabriqué une éprouvette avec gorge dans un matériau
dont la courbe de traction est représentée sur la fig. 94. D’après les
études théoriques de G. Oujik, le diagramme des contraintes normales
dans une section de la barre faite dans la zone de la gorge a la forme*
d’une courbe représentée sur la fig. 94. Pourtant, de la courbe de
traction on voit que crmax ne peut pas être plus grand que <Jéi. Aussi,
le diagramme des contraintes reproduit plus haut suscite des dou
tes, ainsi que les calculs à partir desquels il a été établi.
Ces doutes sont-ils fondés?
102. Peut-on indiquer dans une bande longue dotée d’un orifice
(fig. 95) et soumise à la traction un point dans lequel l’état de contrain
te serait une compression monoaxiale avec une contrainte o, la
même que celle de la traction de la bande?
41
103. Un cylindre rond, à parois minces, ayant un petit orifice
•dans la paroi, est tordu par des moments M et, en même temps, est
i
L _______
Fig. 94
i7
Fig. 95
Fig. 96
soumis à la traction par des forces P (fig. 96). Si le cylindre était uni
quement tordu, la plus grande contrainte se trouverait dans le point .4
{fig. 96, a) et serait égale à 2 t. Si le cylindre était uniquement soumis
42
à la traction, alors la contrainte a max se trouverait dans les points B
(fig. 96. b) et serait égale à 3a.
A quoi sera égale a raax sous l’action simultanée des moments M
et des forces P? Dans quel point cette contrainte sera-t-elle engendrée?
En résolvant le problème, s’aider uniquement des données tirées des
guides, relatives aux contraintes locales.
104. Une poutre droite, de section transversale ronde, est soumi
se à la torsion par deux moments M . Avec cela dans la poutre appa
raissent des déformations plastiques. Comment déterminer le mode
de dépendance entre le moment de torsion M et l’angle de torsion 0
si la courbe de traction a = / (e) du matériau est donnée?
IV. STABILITE
105. Soit une barre mince, flexible, fixée dans des glissières ver
ticales (fig. 97). A son extrémité inférieure la barre est encastrée dans
un tampon mobile reposant sur un ressort hélicoïdal de rigidité
p
c(k = —). Avec l’augmentation de la force de compression P, la
longueur l — \ de la partie saillante de la barre diminue alors que
la longueur de sa partie inférieure K augmente. Quelle doit être la
rigidité c du ressort pour que la barre, se déplaçant en bas d’une lon
gueur l, ne perde pas de stabilité dans ses parties inférieure et
supérieure ?
Fig. 97
P--------------- 1--------------- -
- ............................ - 4 -
-
b
Fig. 105
Pour le cas d’une barre aux appuis articulés (fig. 105), déterminer
la valeur du moment de torsion critique et établir comment il dé
pend de la force de traction.
114. Une barre de section constante F se trouve sous l’action
d’une pression uniforme agissant de tous côtés (fig. 106). Il est clair,
que sous ces conditions sur la barre agisse une force de compression
longitudinale P = pF.
L’on demande si, moyennant une quantité suffisante de la pres
sion, cette forme ne peut pas provoquer le flambement de la barre?
Fig. 111
W + Py = 0 ,
y" + cc2y = 0 ,
y = A sin ax + B cos ax
(a 2 = P/EJ).
Aux extrémités de la barre, le dé
placement y est proportionnel à l’angle
de rotation y'. En d’autres mots,
y = — R y9 pour x = 0 ;
Ry9 est accompagné du signe moins
parce que, à un angle de rotation y9
positif correspond un déplacement y négatif. Ainsi donc, on aura
B = — aRA, y = A (sin ax — a R cos ax).
De plus, pour x = Z,y = + Ry' ; dans ce cas, si y9 est positif,
y l’est aussi. Par conséquent,
A (sin a Z — a R cos a Z) = A (a R cos a l + a 2R2 sinaZ).
Comme A =#= 0, on aura
.R
>alT
tg al = tri ( 1)
1- l« 0 aTT
En fonction de la relation RU, déterminons une racine de cette équa
tion transcendante, la plus petite, différente de zéro ; calculons
ensuite la force critique.
Puisque a 2 = P IE J, la force critique sera égale à
(aZ)2 EJ
12 ■ ( 2)
conséquent, au moyen de (2 )
p
*cr-----pT~ *
Ainsi donc, la force critique est égale à la force d'Euler ordinaire,
comme il fallait s’y attendre.
Avec l’augmentation de RU, la valeur de al le fait aussi et, par
conséquent, augmente également la force critique. Cela paraît être
assez évident. Cependant, comme il ressort de la courbe, pour RU =■
= 0,5 la force critique tombe subitement à zéro et puis, avec l’aug
mentation du rayon /?, se remet de nouveau à croître pour atteindre,
à la limite, avec R/l = oo, la valeur de la force critique.
Donner une interprétation du résultat obtenu.
121. Une barre flexible, longue, aux extrémités articulées, est
fixée dans un tuyau rigide de telle façon qu’un jeu soit assuré
(fig. H4).
- j,
4W77777777777777777777777777T
- ------------------- 1---------------------
Fig. 114
2A
IP EË*
Fig. 116 Fig. 117 Fig. 118
P
*
Fig. 120
52
130. Un anneau se trouve sous l’effet d’une sollicitation externe
régulièrement répartie (fig. 123). Y aura-t-il une différence quel
conque dans les valeurs de la force critique si, dans le premier cas,
Anneau
Fig. 124
Fig. 125
133. En liaison avec le problème précédent, une question se pose :
la valeur du moment critique ne va-t-elle pas dépendre de la façon
dont les bras de levier des forces sont orientés par rapport aux axes
principaux d'une section transversale de la barre? Dans le cas a)
(fig. 127), le plan du moment M se retourne ensemble avec la sec
tion frontale lors d'une flexion par rapport à l'axe correspondant
à la rigidité minimale tandis que dans le cas 6 ), lors d'une flexion
par rapport à l’axe correspondant à la rigidité maximale.
134. Comment la valeur de la force critique P dépend-elle du
rayon R de la cuvette (fig. 128)?
135. Lors de l ’élaboration d’un projet de construction d’un châ
teau d'eau s'est posé le problème de la stabilité de la structure
Fig. 132
sous un angle ô par rapport à l’assise rigide. L’on demande pour quel
le valeur de la force P (sous un angle donné 6 ) survient le flambement
de la poutre?
139. Une poutre en coude, absolument rigide (fig. 133) est ren
forcée par une barre mince, flexible, de longueur 21. Etudier la stabi
lité du système.
143. Une barre (fig. 137, a) est encastrée à l ’une de ses extrémités.
A l’autre, est appliquée une force P caractérisée parcette propriété-ci
que, lors de la flexion de la barre, elle reste constamment dirigée sui
vant la tangente à la déformée de la barre. Une sollicitation avec pa
reille propriété peut être réalisée, par exemple, dans le cas d’un mo
teur-fusée à poudre, placé au sommet d’une barre (fig. 137, b).
57
On demande d’étudier la stabilité du système.
144. Une barre encastrée à l’une de ses extrémités comporte
à l’extrémité libre un disque rigide auquel est appliquée une force P.
Le point d’application de la force se trouve constamment sur l ’axe x
(fig. 138).
Etudier la stabilité du système dans deux cas:
a) la force P est provoquée par un flux de particules inélastiques
qui bombardent le disque ; dans ce cas, lorsque le disque se retourne,
la direction du vecteur P reste inchangée ;
b) la force P est provoquée par un poids transmis par l’intermé
diaire d'une tige ; dans ce cas, la direction de la force P coïncide avec
la normile au disque.
/
//
£f
//
i
Nal
\
\
\
N
a
Fig. 138 Fig. 139
y
Fig. 140
58
148. Analyser la stabilité d ’une barre encastrée, sollicitée à son
sommet par une force P et un moment M (fig. 142). La force garde
constamment une forme verticale.
Fig. 147
Fig. 149
n p[ I 1'
’Wy///S//S/s/ s/s/s.
Fig. 155
©
•
r~2R+\
1t @
ij \*— H— -
.4
t
777.wA>m i
Fig. 156
\P 0
\P ®
J Cfi*‘sr'" s s =
F ig . 160
F ig . 161
at 2h * (2 )
66
Passons maintenant à la détermination des déplacements. Dési
gnons par u le déplacement d’un point situé sur la surface 'médiane
Fig. 162
Par ailleurs.
1 1
= e m = — (crm — ncrt).
U~~2§H l « ( l — 2 | i ) + Æ ( l — | i ) s i n t Pl ;
de (4) on obtient
dv _ pR 2 ,, . cos2 q> emR
eim
dtp 2E*2Rh
h '' ^^ flinœ
sirnp sin m
sin<p
v -- 2pni
Eh
j” ( l —p) coscp—ln tg Y ~ h
2 fl
+ — arctg I —r- +c.
T y ài—& b \ Y ai—Ri
a /J
La constante C définit le déplacement de tout le tore, pris pour
un tout rigide, le long de l’axe de symétrie et peut être choisie de
façon arbitraire, ln t g y tend vers l’infini pour q> = 0 et q> = ji. Par
conséquent, dans ces mêmes points, le déplacement v tend aussi
vers l’infini. Or, il est tout à fait évident que ce déplacement ne peut
être infiniment grand. En d ’autres mots, l’expression obtenue pour
v ne donne pas une solution juste du problème.
Où est le hic? En quel endroit la faute a-t-elle été commise?
179. Parmi les multiples éléments de structure employés dans
les constructions aéronautiques et dans la construction des fusées, on
rencontre les ballons à haute pression.
D’ordinaire, ils ont une forme cylindrique
ou sphérique et, pour eux, comme pour
toutes les autres parties des structures, il
est extrêmement important de satisfaire à
l ’exigence de poids minimum.
L’on propose une structure en forme de
cylindre, représentée sur la fig. 163. Les
parois du ballon sont composées de quel
ques sections cylindriques reliées entre elles
par des cloisons radiales. Vu que le rayon
Fig. 163
de ces sections cylindriques n’est pas grand,
les contraintes engendrées en elles vont
diminuer et l ’on peut espérer que malgré
une augmentation du poids due aux cloisons radiales, le poids
total de la structure sera plus petit que dans le cas d’un cylindre
simple ayant un même volume. A quel point ces espoirs sont-ils
autorisés?
180. Sur un ressort (fig. 164), on place une charge de poids P .
Soit c la rigidité du ressort, alors la charge se déplacera en bas d’une
valeur X = Pic. Avec cela, l’énergie potentielle de la charge (énergie
de position) va diminuer de
(1>
L’énergie potentielle du ressort en état déformé sera, par ailleurs,
égale à
( 2)
Fig. 166
186. Au point A d’un certain corps élastique (fig. 170) est appli
quée une force P . Quelle surface va décrire un point B pris arbitrai
rement si l’on oblige la force P à se retourner dans l’espace autour du
point A?
187. Un anneau de section transversale ronde (fig. 171) est
sollicité par des moments uniformément répartis d’intensité
m kgfcm/cm.
En supposant r petit par rapport à P , déterminer l’angle q> de
déviation des sections de l’anneau dans le plan axial en fonction
de m. Le matériau de l ’anneau obéit à la loi de Ilooke.
70
188. Comment va changer la solution du problème précédent si
dans l’anneau en question sont conservées les contraintes qui y ont
été engendrées lors de son cintrage à partir d’une barre droite
(fig. 172)? L’on suppose, avec cela, que les contraintes de flexion
sont entièrement élastiques.
189. Dans beaucoup d’appareils, par exemple dans le compteur
de vitesse, dans le but de transmettre le moment, on emploie un ar
bre flexible qui se présente sous la forme d’un câble mince tournant
librement dans un guipage immobile (fig. 173). Sous une rotation
Fig. 173
Fig. 174
htX
m e ----- 2^-h;* doit être introduit dans la partie gauche de l ’équa
tion, Dans ce cas, l ’équation doit prendre la forme suivante :
ira v ) _ i i ^ u;*+ (1 )
Fig. 180
I. TRACTION, COMPRESSION
ET TORSION
indépendante de l’angle a.
Comparant la solution de ce problème avec celle du problème
précédent, il est important de remarquer que les déplacements zxj et
u2 représentent, dans le cas présent, les déplacements totaux dus
aux forces Px et P2 respective
ment. C’est pourquoi, sous l ’ac- | A,
tion simultanée des forces, les Ir
déplacements et u2 s’addi
tionnent selon la règle du paral
lélogramme. Dans le problème
précédent, par contre, et u2
étaient des projections, sur les
directions 1 et 2, du déplacement
total dû à l'action combinée des
forces Pj et P 2. C’est pourquoi, ;
elles s’additionnent autrement.
3. Le système est isostatique.
Trouvons les efforts à partir des conditions d’équilibre des élé
ments du système (fig. 186). Pour les poutres rigides, annulons les
sommes des moments des forces par rapport aux points A et G:
2 N» H- A \ = 0 , 2A\ + A \ = 0 ;
pour la barre CP, il est évident que
N. - P + N»
d’oû
N ^ lp , N. P, N 3— ~Y-P"
4. Dans le cas d’une plaque rigide, avant l’ouverture des contacts,
la longueur du boulon en traction AB reste inchangée. C’est-à-dire
que la force de serragereste également constante. Dans le cas où P
est plus grande que la force de précontrainte, le contact entre la pla
que et le gousset va s’ouvrir. La force de serrage du boulon sera alors
égale à P.
Ainsi donc, pour P N 0, la forcede serrage du boulon est de
N = N 0, mais pour P ^ N Qj elle serade N = P. Lavéracité du
résultat obtenu s’illustre bien par l ’exemple simple suivant.
Représentez-vous une balance à ressort (fig. 187) dont nous accro
chons l ’anneau supérieur à un clou ; quant au crochet d’en bas, atta-
chons-le, en tirant, sur une quelconque partie saillante rigide, par
exemple sur l ’extrémité d’une table comme le montre la fig. 187.
Après cela, la balance présentera une certaine indication de mesure,
77
par exemple 4 kgf. Nous pouvons établir une comparaison entre
cette balance et un boulon en traction. Maintenant, mettons-nous
à déposer des poids sur le crochet d’en bas de cette balance tendue.
Tant que le poids de la charge sera inférieur à la force avec laquelle
la balance est tendue, l ’indicateur de
la balance montrera, constamment,
S quatre kilogrammes. Ce n’est que
quand sur le crochet so trouvera un
poids plus grand que quatre kilo
grammes que l’indicateur bougera et
montrera le poids correspondant.
5. Pour résoudre le problème, con
sidérons séparément le boulon et le
P»
0 0
de là
T—T0 _ qW
EF 24T2 •
Substituons dans cette équation la valeur de T tirée de l’expression
(2). Nous obtiendrons alors
64 / wmax \ 3 t a / wmax T0 _ q jj] _
V Z ) ^ l EF ~ EF'
C’est là la dépendance cherchée de u?max par rapport à T0 et q. Le
résultat obtenu est représenté graphiquement sur la fig. 194 sous for
me des courbes
“’mnx _ / / To . nl_\
l ’ \ EF ’ EF ) "
13. Le problème se ramène au calcul d’un fil sollicité par deux
forces concentrées P = qcl/3 (fig. 195).
En s’aidant des expressions (1) et (2) du problème précédent, on
peut écrire :
<7Z®
où fy) et Ta sont respectivement l'angle d’inclinaison de la courbe de
la flèche et la force de tension du câble avant la suspension du fil
inférieur.
Considérons la partie gauche du fil (7) ainsi que la moitié de sa
partie du milieu (2) (fig. 195). Pour ces parties, nous aurons respec
l
f— 7 ------
—V—£------
1■/>® ,
k s-i
Fig. 195
tivement :
0 . = + ( C ,- * ) ;
= -f- ( A, -|- Ctx — -y* )
^2 ~~Y~ —Z) »
+ -y )
Les constantes A ly A 2, Cx et Cz se déterminent à partir des con
ditions suivantes:
pour x —0 wi —0, pour x = Z/2 —0,
pour x = 1/3 wi —w2, pour x = //3 r f y — Tih ~ P-
Dans ces conditions,
Ai = 0, A 2 = PllSq, Ci = P/q + Z/2, C2 = Z/2.
L’effort T s’obtient en établissant l ’égalité entre, d’une part, la
différence des longueurs du fil suspendu librement et du fil tendu
et, d’autre part, l ’allongement du fil en traction:
1/3 112 1/2
(T -T 0)
i (!+ •? ■ )* + J (» + 4 ) 2EF
o a3 o
ou, après substitution des valeurs de fy
1/3 1/2
-p- j (Ci—x)2d x + £ j (C2—x f d x — (1/2—x)z dx =
o 1 /3
(T - T 0) l
EF
84
de là, après avoir intégré, nous trouvons
g2 / P 2 l . P 21- . fi \ q2 fi (T — T 0) l
T â 'V lz " 3 + « 9 + 24/ T» 24 EF
Après substitution de T g nous aurons
l Twomnx _i_ / Twp max \ 2 f 8 EFw' qm a x __ 1_*|_
\ w ~ ) "H qfi ) L3 ql* 8 .J
1 ^ O i n . x / P 2 , 2 P , i_ \
~ 3 gï* W P T 3 ql ^ 8 ? ’
Effectuons une appréciation numérique :
P = qcll3 = 1,5 ql/3, P/ql = 0,5;
q = 0,6-0,0078 = 0,00468 kgf/cm,
où 0,0078 kgf/cm3 est le poids spécifique de l ’acier ; ainsi nous aurons
EFw3°
ql*
max —0,0205.
Dans ces conditions, l ’équation de calcul se ramène à la suivante
( i ^ ) 3_ 0 , 0 7 0 4 ( J ^ p . ) 2- 0 , 00484=0,
d’où
rtoy * =0,196, T = 460 kgf.
Les équations de la courbe de suspension (wx pour la partie oxtrême
cm
20
¥0
SO
80
Fig. 196
= 254 ( i + - f - y - ÿ - ) cm-
La courbe de suspension tracée à la base de ces équations est repré
sentée à la fig. 196.
85
14. Si à l ’endroit du rivet, les tôles étaient reliées sur toute la
largeur b et si cette liaison était parfaitement rigide, nous aurions
pour les tôles soumises à des essais de traction, en conformité avec la
loi de Hooke,
'T
Aa0= E2bhx ( 1)
Ht-, Nt N u,
-----rP-Mt-,
j ^ -------------r
P-Nj P-Nu. _n^_
-H) ^
Fig. 197
tôle de l ’intérieur. Dans les deux tôles externes, la force totale sera
évidemment égale à la différence P — N t (cf. fig. 197). La diffé
rence entre les allongements de la tôle de l ’intérieur et de celles
externes sur la travée i
Njl (P — Nt) l
Ebh2 2Ebhx
est égale à la différence entre les déplacements des extrémités de la
travée, déplacements dus à la déformation des rivets, c’est-à-dire
ko k0
8 ü
où Ni — JV/_t et N (+i — N; sont' les efforts revenant respective
ment au rivet de gauche et à celui de droite dans la travée i.
En établissant l'égalité entre les différences de déplacements
obtenues, nous avons
N ,^ a - N # + ATl+1a - - P, (3)
où
a= P -2 « + l + ^ L . (4)
Pi = Pu = Pin = Piv = -j - .
A n. 2a -7 V n. 1p = - P ( l + a).
De ces équations il faut déterminer les inconnues
A u Aj* A j, • • •* ATji- x»
Remarquons que si l’on pose
Aj = N 2 ~ A 3 = . . . = N = Ofl p" *
jV ^ A x i+ f ix i— 25^p-
pour n’importe quelles valeurs des constantes arbitraires A et B .
Quant à ces dernières, choisissons-les de telle sorte que soient satis
faites la première et la dernière équation du système
- B ( Axx+ B x î - ^ - f ) + a (Ax] + B x î- — ) = -P ,
a ( A x r 2+ B x r 2- ^ ) - ^ ( A x r i ^ B x r l - 1^ T ) =
= - P(a+l ).
De là déterminons A et B en tenant compte que xxxt = 1 et Sj 4- x 2 =
= — ; après des transformations assez simples, nous obtenons :
Pn = P - Nn-x.
16. Considérons les conditions d’équilibre d’une portion de la vis
tdx
Ny+dN^
—x --- — dx—
Fig. 198
-*(•
dx EyFy
k)-
En substituant ici à t sa valeur de l ’équation d’équilibre (1), nous
aurons
df i Ny
dx2 VEyFy E ^'t ) *
S’étant servi de la condition
Ni = P - Ny,
90
trouvons
^ dx2
- . « w _______ ^ ( 3)
ou
a 2 ~ fc( / ? vFv + Bt Ft ) -
sera
ATt = A sh ax + 5 ch ax.
Après avoir ajouté à cette solution la solution particulière de l’équa
tion (3) nous aurons
N Y = A sh a x + B c h a x + -^ ^ p r -. (4)
512
Pcc^ t-chal
/ ~~~r 4/ç
£y%"hIi%
Fig. 200
P bc = Pn cos ot.
Or, on sait que pour un cylindre sollicité par une pression interne,
la contrainte tangentielle moyenne est deux fois plus grande que la
contrainte axiale. Par conséquent,
P bc _ 2 P a b
a tg a a *
Fig. 203
T - J =n k .
En excluant T, trouvons
dr = cos q) d<p.
En calculant l ’intégrale, nous trouverons
r2 = sin <p + C x.
OU
■d r
dy = rh
/
Pour calculer T intégrale de cette expression, effectuons d’abord
une substitution
r = réq cos yp.
Alors
COS2 lj> <ft|>
dy = réq
\ f 1 + COS2 ’
ou
eA+ Sc = - . (1)
où eA est le raccourcissement relatif de l’arc de l’anneau en alumi
nium, 8 c, l’allongement relatif de l’arc de l’anneau en acier.
Dans les limites des déformations élastiques, on aura, sous un
échauffement supplémentaire,
e
JFig .5208
D autre part, pour une épaisseur identique des anneaux, onf ,aura,
comme cela découle des conditions d'équilibre (fig. 205), oc =
= a A = <r. L’équation (1) donne
- ^ - + ‘ (o A— a c )
( 2)
- L j __L_
Ec
R
a° = 1 1
Ea + Ec
L’expression (2) prendra alors la forme suivante:
t ( g A—aç)
o = a0 (3)
E a + Ec
Remarquons que a ne peut être plus grand que A. Si la tempéra
ture d’échauffement
t > (<*éi.A o0) ( Ea + E(. ) aA_ ac »
dans l’anneau en aluminium apparaîtront des déformations plasti
ques et a = o<i. A.
Lors du refroidissement, les anneaux connaîtront des déforma
tions élastiques. Les contraintes résiduelles peuvent alors être cal
culées comme la somme algébrique de <r<;i. A et de la « contrainte de
refroidissement » obtenue à partir de l’expression (3) en remplaçant
le signe précédant t par son contraire, c’est-à-dire
* (« a —«c)
®ré*—^él.A (4)
E a ^ EC
Pour Or*, < 0, l’anneau en aluminium se détache de celui en acier.
Par conséquent, la condition pour que l’anneau se détache sera
* ( « A - a C) > ° 6 K A ( - ^ - + - ^ r ) . (5)
Fig. 208
déformation élastique egi n'aura pas atteint une valeur égale à e*b —
— e<a (frg- 208). La nouvelle hauteur de fixation de l’anneau se
détermine facilement à partir de la valeur de la déformation rési
duelle totale 2 8 rés-
Une situation analogue a lieu aussi pour e*b < &*&- Dans ce
cas, l’anneau descend sous réchauffement alors que la traction
a lieu lors du refroidissement.
25. La déformation du tube dans la direction tangentielle est
-donnée par:
A l , .
e<=-ft- = -g (ot —
at = pR
h • °x 2nRh »
t - tM
Par ailleurs, la force axiale dans la section x se détermine par l’inté
grale des forces de frottement dans l’intervalle ( 0 — x), c’est-à-dire
N = ^jp2nR dx, (2 )
0 ,
100
/ étant le coefficient de frottement. Maintenant l’expression (1)
prend la forme suivante
x
R
0
d'o ù
p =
La constante p0 n’est rien d’autre que la pression de contact
à l’extrémité du tube. Trouvons-la de l’expression (1) dans laquelle
nous poserons N = 0; cela donne
Po =
Par conséquent,
Eh A JtL X
P f?2 e R
De l’expression (2), calculons la force axiale:
e * = 4 ‘ (cr*—H°r<).
10 1
Pour x > a, e* = e* = ^ = const, nous aurons
»r_ 2ji£/iA ÆhA 1
i —n • p Â2 “ T ^ r *
A l’autre extrémité du tube, la répartition des forces sera iden-
tique.
Sur la fig. 209 on a montré les courbes de variation de l’effort
normal ZV,2des forces de frottement dN/dx, ainsi que de la pression
x
2tc£M lllll/ | |
t-P « < (< É i tltlW
■d N
£M
:: HTc m : 'lii
—-<7-
--------/ -
Fig. 2091
N = [ fp2nRdx— P m
J
0
p TT
" T
4. o. a . LA __________
_
æ dx
Fig. 210
T = ( — p + 2 j l R f j /><&)]. (2)
o
102
Gomme dans le cas précédent,
üL.
P = P<fiR •
La valeur p 0 s’obtiendra de l’équation (2) si l’on y pose x = 0:
A
R ar
Eh ( * » + ^2nR
T p ).
d ’où
Eh A pP
Po~ Ra û 2 n /?2
Ainsi, nous obtenons
/ EhA \iP \ Æ x
; ~\R2 2rtfl2 )
eR
et de l ’équation (1 )
2ji£7iA . / 2nEhb s 4 -x
W =- —P\eR
P P
Sur la fig. 211 sont représentées les courbes de variation de l’ef
fort AT, des forces de frottement dN/dx ainsi que de la pression de
Fig. 211!
j » _ *î 2 è . (l
P ^ '
Etudions maintenant le cas b). Ici, la force P et les forces de
frottement dans le voisinage de l’extrémité gauche du tube changent
103
de direction. C’est pourquoi
X
N = P — j fp2nR dx,
o
et à la place de l’équation (2 ) nous aurons
X
o
Alors,
-JlL,
i
II
o
avec
Eh . . pP
Po — R2 a ~r 2 Jlfl* •
En outre,
N | ( 2nEhE | p Jy e~J*~x
2k EM 'p jh-
%
ù ~2\ - dû
1 , ir i f dx
II p p IU P -
f/tâ
M h éü M ÎIÉ i
Fig. 212
Fig. 213
105
Le moment de la force Q par rapport à l ’axe z est égal à
M = l x maxm
Les contraintes x' donnent un moment absolument identique:
R R
M ~ 2 l j x'rdr = 2 ï f j L j r ^ d r = ^ x m&xRH.
0 0
M P = 5 T h Q y2hdy = P Q l 2
-b/2
Additionnant ce moment à celui créé par les contraintes tangen-
tielles, trouvons
m = c0e+ P8 -g - =e (c„+Ç ) .
Ainsi, la rigidité en torsion de la bande en traction est égale
à la rigidité de cette même bande, travaillant sans traction, plus
une grandeur égale à
pv*
12
106
30. Puisque le tube et le rouleau ne sont pas rigides, le glissement
local sur la surface de contact commence avant que la valeur du
moment n’atteigne M 0. Au début, le glissement a lieu dans les zones
limitant l’aire de contact. Pour M = M 0 le glissement gagne toute
la surface de contact. Le moment des forces de frottement atteint
alors sa valeur limite M 0 et dans le tube, tout au long du contact,
le rouleau commence à se retourner.
Divisons l’aire de contact Z en trois zones a, b et c (fig. 216).
Sur la tranche a, le moment de torsion dans le tube est plus grand
que celui agissant dans le rouleau et, respectivement, l’angle de
torsion l’est aussi. Au fur et à mesure que l’on passe de la section A
fi B . C D
h-*—1— b— i— c — i
-- -"*3—
Fig. 216
(i)
107
Des équations (2) et (3), trouvons
Ml Ml
Mo
n — ______ u r- M0
(GJph » (G/p)r • (4)
(G/p)r ' (GJp)t
Si les rigidités du tube et du rouleau sont égales, de (4) nous tirons
Ml
a~ C 2M0 ‘
Connaissant a et c, traçons les diagrammes des moments (fig. 217).
-b-
-7 7 7 -
M
----- TT7— ______ — m ---------
I
M jn c M
..........i l Mlllllllll lÏÏTTrm»^
T
m tu
Tlllllllllllll M Ü I M
Fig. 217
x. x.
or, A A ' = ndtp, dtp étant l ’angle de rotation relatif des sections se
trouvant à une distance égale à dz l ’une par rapport à l ’autre, n, la
distance du centre de torsion O (fig. 2 2 2 ) à la tangente au contour au
point A. Puisque dtp/dz = 0, a = 0re.
Lors de la torsion, la section de la poutre ne reste pas plane et
subit un certain déplacement w (x, y) dans la direction de l ’axe z.
Il est évident que (fig. 221)
£ = * > + £ •
d’où nous tirons
dw = — 0 n) ds.
L’intégrale de dw sur un contour fermé’est égale à zéro. C’est-pourquoi
-g- j x,ds j nds = 0.
— 0
« •
Or nds est le double de l’aire du triangle OA B (fig. 222); par consé
quent,
j n ds — 2F„ j t , d$*=2GFfi.
a a
33. Sur la fig. 223 on a montré un corps à parois minces dont les
axes principaux centraux sont x, y. Supposons que, en torsion, la
Fig. 223
111
section se retourne d'un angle <ppar rapport à un certain point C ayant
pour coordonnées xc, yc. Dans ce cas, la génératrice AB (fig. 223)
se retournera d’un angle op = rcp/Z = ré. Cela provoquera un allonge
ment longitudinal égal à
'A 'B - A B 1 { , u
e AB cos f 1
ou
8
F
de là, nous obtenons
evp 02H„ e*HX
2F •
b
~Ü7' c 2Jx ’
où J x, J y et J p sont les moments d’inertie axiaux et polaire de la
section; H x et H y, nouvelles caractéristiques géométriques
H. = J r*ydF, H, = j r2x dF.
F
L’expression (1) prend la forme suivante
B,
Les contraintes cr assurent dans la section un moment de torsion
-supplémentaire
M z = j cnjir dF
112
ou
Ks=à 1 y dy — i4 4 = w
-b/2
Fig. 224
8 -0 1 1 5 113
Alors
Le dernier terme dans l’équation pour Alt permet de faire une appré
ciation quantitative de l ’effet non linéaire.
b) Un profilé circulaire non fermé (fig. 224, fc).|
F = 2nRÔ, J p = 2nR3Ô, HX = H U= 0, A' = 0 ,
par conséquent, cr = 0 ,
Aft = y2nÆÔ3 G0.
Il n ’y aura pas dans ce cas d’effet non linéaire.
34. Au moyen de deux surfaces cylindriques de rayons r et r + dr
ainsi que de deux sections transversales, prélevons de la barre un
anneau élémentaire d’épaisseur dz (fig. 225).
En faisant s'annuler la somme des moments par rapport à l ’axe
z, nous auronsj
( T + |^ jd z ) 2nr*dr—x2 jtr\d r = ( t + -^ p^r ) h n (r-f-dr)\dz— t2nr2dz,
d’oùj
«>
Désignons par v le déplacement d’après la direction de la tan
gente à l ’arc de cercle (fig. 226). L ’angle de cisaillement sur la sur
114
L'angle de cisaillement yt dans le plan de la^section transversale
est égal au rapport des segments BClAB (fig. 226).JwOr,
BC = y + -^-
dr
dr— v —^~dr
r *
AJB = dr,*
par conséquent,
dv v
* “ “ T*
et la contrainte correspondante
*— c ( t - t )- <3>
En mettant dans l ’équation d’équilibre (1) x et~t,nousobtenons
W + t I t I w ] - 0- (4)
L'on peut, naturellement, supposer que le déplacement v varie
en fonction de z d’après une courbe du second degré comme dans le
cas d'une torsion ordinaire, c'est-à-dire
v = Vo + Viz + v2z2,
ici t>0, vu vt dépendent uniquement de r. L’équation (4), après subs
titution de y, se décompose en trois équations suivantes:
Fig. 227
= <*>
Sur le contour (fig. 227, b) nous aurons la condition à la limite sui
vante:
x y cos a + x* sin a = 0
ou
dy
t vJ— -J-X jt-^-— 0, Xydx— fjtd y . ( 2)
j J xux d y d x = j [|*uJ/lwî- j ^ - y d y \ x d x ,
XV x y
116
ce qui conduit aux expressions suivantes
j j x xy d x d y = j \ X jX \ l\ y d y — j ^ ^ x g d x d y ,
x y y V x
j j X y x d x d y = J \ x uy \ l \ x d x — j J xydxdy.
x y x x y
J ] % * y d x d y = - j \ ^ x y d x d y .
v x x y
Jj x* y d x d y = — j Çx yx d x d y .
x y x y
Mais comme
j j x xy d x d y — j j x yx d x d y = M u
x y x y
jj
x y
Tj y d x d y
— j \ x vx d x d y
x y Fig. 228
OÙ
JxoVo = 0 f
par conséquent.
r IbW
— lÏT 9
J uc = tcos 2 a + /g /g ^sin 2 a
Pour que J uv soit nul pour n’importe quel angle a , il faut évidem
ment que
^ X\V\ = ^ x\ — ^ y i =
ou bien que
abF = 0, /* — J v = (a2 - b2) F.
De la première équation découle que soit a, soit 6 , soit les deux
ensemble sont nuis, c’est-à-dire que le point cherché se trouve dans
tous les cas sur l ’un des axes centraux principaux.
Posons J y ^ J x et supposons pour commencer que 6 = 0. Alors,
6 _ ±/ 5 EZI.
Pour J y > J x, b est réel. Pour J y = /* , 6 = 0.
120
Ainsi, nous aurons quatre points cherchés avec les coordonnées:
6 - 0 ;
3) a = 0, b= + / ■
O
II
»
Ces points (A) sont marqués sur la fig. 234. Tous les axes passant
par ces points seront principaux.
40. S’il n ’y a pas de contraintes dans la couche neutre 0 0 , l’on
pourra bien sûr scinder la poutre en deux parties sans que les défor
mations et les contraintes y subissent une quelconque altération ;
mais pour cela, il est indispensable de conserver les mêmes condi
tions d’application des efforts sur les extrémités de la poutre. C’est
que, lorsque nous dessinons un moment sur les extrémités d’une
poutre (comme on l’a fait, par exemple, sur la fig. 37), cela veut
tout simplement dire que sur l ’extrémité de la poutre, le moment
résultant de l ’action des contraintes est égal à M. Faisant cela,
on évite ordinairement d’indiquer la loi de distribution sur l ’extré
mité même des contraintes se trouvant à l ’origine de ce moment M.
121
Au reste, cela importe peu. De quelle façon que nous appliquions
les charges, ces contraintes s’aplanissent assez vite au fur et à mesure
que l’on s’éloigne de l ’extrémité de la poutre et la loi de distribu
tion prend la forme d’une fonction linéaire bien connue.
^ ^ S u r la fig. 235 on a montré le changement progressif de la forme
du diagramme des contraintes normales de l’extrémité de la poutre
Fig. 235
Fig. 236
distribuées selon une loi (fig. 236, a et 6 ) ; la seconde variante (fig. 38)i
d ’après une autre (fig. 236, c et d).
Si nous parvenons à assurer que la loi de distribution des con
traintes sur l ’extrémité de la poutre scindée soit également linéaire,
122
comme dans le cas d’une poutre entière (fig. 236, c), il sera possible
de diviser la poutre en deux parties sans perturber son régime de
Fig. 240
124
donnée par l ’équation
EJy* = M t i i(l)
avec pour conditions aux limites
Vx'Lo = 0 , = 0.
Entre la rigidité EJ et x existe une dépendance assez compliquée.
C’est pourquoi Ton procédera à l ’intégration de l’équation (1)
graphiquement.
Examinons un exemple. Les skis de montagne comportent une
section variable sur leur longueur (cf. fig. 241). Traçons le graphe
de variation du moment d’inertie / le long du ski (fig. 241, a).
Ensuite, en posant pour le bois E = 106 kgf/cm2 et en considérant
que la charge appliquée sur le ski est égale à P = 60 kgf, traçons,
d’après les fig. 240 et 241, la courbe de variation de la courbure
MIE J (fig. 241, b).
Intégrant deux fois cette courbe, obtenons une courbe
X X
f r M dx
J J EJ '
0 0
ÿm ax = 6 mm.
Lorsqu’on a affaire à une plus grande incurvation de départ,
comme c’est habituellement le cas en pratique, la pression exercée
sur la neige sera plus grande aux extrémités du ski qu’au milieu.
S’il s’agit de skier sur une neige dure, cela garantit une meilleure
maniabilité ainsi qu’une stabilité dans la marche. Cependant, si
i/max devient trop grand, cela ne fait qu’empirer les conditions de
glissement.
45. Appliquons dans le point A une force unitaire et multiplions
l ’épure unitaire avec celle de la force donnée (fig. 242).
Pour que ÔA soit nul, il faut que le centre de gravité de l ’épure
unitaire (c. gr.) coïncide avec le point zéro de l’épure donnée (fig. 242).
Il est évident que x = 1/31.
46. Avec la condition imposée, le déplacement du point A dans
une direction perpendiculaire à la ligne d’action de la force est égal
à zéro. De cette condition on détermine aussi l’angle a.
Appliquons dans le point A une force unitaire perpendiculaire
à P et dessinons ensuite les épures des moments fléchissants (fig. 243).
125
Multiplions ces épures entre elles et faisons s’annuler le déplacement
obtenu; de là nous obtenons
tg 2 a = l, ««■ ?■ + ■ £,
Fig. 242
Plslna- TiïnrmmTrr^
a -\t
Fig. 243
Fig. 244
avec a = al R.
Le déplacement ô atteint sa valeur la plus petite pour a = 0,148.
52. Les déplacements du point A seront pour les trois portiques :
Pa.3 . I
Pa3 ji—3 | 2 ]
ôi 3ÊT ‘ ° n 2~ \~G Jp h E J ) »
Pa3 l / l / 1 i
ôlll 4 ' 3E J )•
128
Fig. 245
9 —0115
Pour une poutre de section circulaire, c’est-à-dire pour EJ/GJP =
= 1,3, nous aurons
ôn = l,13ôi, 6 n i =- l,72ôj.
Ainsi, le portique I est le plus rigide.
Fig. 2't~
Fig. 250
2n 2 ji
a_ f M iM uR dy , Ç
J GJP “ J EJ
o o
9* 131
ici, les moments fléchissant et de torsion, comme on le voit sur la
fig. 251, c, sont égaux a
M\ = M cos cp e t Mu = M s i n cp.
Les moments créés par des facteurs unitaires auront des valeurs
correspondantes
M ti = cos cp, M tn = sin cp.
Après intégration, nous obtenons
MztD / 1
fl
2 \ GJp
Otl
32MD
fl = Ed* (2 + |i).
~ ~ EdH
32Dn (2 + (i)
132
La grandeur
EdH
32ün (2}+ fO
peut être considérée comme la rigidité en flexion de la poutre équi-
valente. Désignons-la par Ct \i
-jj- j M tiMiQds = 0,
8
134
ou, après intégration:
Ml *4- Q E X “h*N (rpZ — S y') = EJ <p,
M (rp/ — Q (rpSx —J xy) (rpl 2rpS y -\-Jy) —EJrtfç,
M S x -f- QJx “I"N (rpiSjc Jxy) — 0,
où
S x — j y ds, S y == | x ds,
8 8
F ig . 253
3PI
b b ©
zi P P ^ { /
l
b © ©
l P * * J, ] # —
Fig. 254
y X tZ + J ~X2l + 3 X 3- ^ P l ,
4 x tZ + 4 x ,i+ x s= -i
3Xil + X zl + 2 X 3^ ^ P l
trouvons
X1==|p, x2= - l p , x3= -|p z .
136
Pour des plaques non reliées
A Ti=-g-P, X2- 0 . X3 = 0.
Sur la fig. 254, c les lignes continues'montrent les épures résul
tantes pour des plaques reliées, tandis que les pointillés montrent
ces mêmes épures pour des plaques libres.
Maintenant, il faut vérifier la véracité de la supposition faite
quant à la nature du contact des plaques. Examinons d'abord les
épures en pointillé (fig. 254, c). Le moment fléchissant et, par consé
quent, l'incurvation de la plaque inférieure dans la zone d’encastre
ment sont plus grands que l'incurvation de la plaque supérieure.
Cela signifie que la déformée de la plaque inférieure se situera plus
bas que la déformée de la plaque supérieure, ce qui correspond à la
supposition faite.
Pour des plaques reliées, les épures sont exactement identiques
sur la première tranche. Par conséquent, ici aura lieu un contact
total sans action réciproque des forces, ce qui également ne contredit
pas la supposition faite. Sur la deuxième tranche, la déformée de la
plaque inférieure passe plus bas que la déformée de la plaque supérieure.
Ainsi, la supposition faite quant à la nature du contact entre
les plaques se trouve confirmée par le résultat obtenu.
Le déplacement du point d’application des forces P se détermine
en multipliant l ’épure résultante de la plaque supérieure par l’épure
unitaire, et est égal à: 118 PP/24 E J , pour les plaques non reliées;
115 jPP/24 E J , pour les plaques reliées.
Le fait de relier les plaques a diminué le moment fléchissant
maximal de 7/4 PI à 6/4 PL
57. Examinons la moitié droite du ressort en supposant que les
plaques contactent dans les points A et B (fig. 255, a).
b b
Fig. 255
137
Déterminons les forces Xj et X 2 des équations de la méthode
•des forces:
® l l ^ l “t“ ® 1 2 ^ 2 = — 8 lp , ^ 2 1 ^ 1 “1“ 8 2 2 ^ 2 = — ®2P* (1 )
EJÔ22 = ■y
EJ6ip = - % P P , ô2p = 0 .
Maintenant, des équations (1), trouvons X x et X 2:
140 p
= *1 x2= 103
Les épures résultantes des moments fléchissants sont montrées
sur la fig. 256.
De l'examen de ces épures, il ressort que le moment fléchissant
dans le lieu d'encastrement et, par conséquent, l'incurvation de la
première plaque sont plus grands
que l ’incurvation de la seconde
plaque. Cela signifie que la défor
(0 ,8252)
mée de la deuxième plaque doit,
dans ces conditions, se situer plus
m pli haut que la déformée de la premiè
y,8fS5) re plaque. Cela cependant ne peut
avoir lieu. Par conséquent, la sup
103* ^ position faite plus haut quant à la
....... nature du contact entre les plaques
est fausse, et le schéma de calcul
Fig. 256 doit être modifié.
Supposons maintenant que la
première et la deuxième plaque
•contactent en deux points : comme auparavant, dans le point A et,
de plus, dans un point C situé à une certaine distance a de l ’encastre
ment (fig. 257).
Ajoutant aux épures de la fig. 255, b l ’épure unitaire correspon
dant aux forces X 3 (fig. 258), déterminons les coefficients des équa
tions de la méthode des forces :
E J ô n ^ j l 3, E J Ô n = - ^ l 3, E J6l3 = a* ( 21 - i ) ,
EJbip — —y PJ3, ô2 p = 0 , £ /6 3 p = - 4 ( 3 i - j ) P
138
( l’on suppose que a ^ l ) . Dans 'ce cas le système des équations
prend la forme suivante :
32Xt - 5X2 + 2 a 2 ( 6 - a) X 3 = 28P,
- 5Xt + 4X 2 —a 2 (3 - a) X 3= 0,
2(6 —a) Xj —(3 —a) X 2+ 4aX 3 = (9 - a) P
avec a =a/l. Résolvons ces équations par rapport à Xt, X2 et X3 ;
trouvons
Xt = 4 (448 - 549a + 228a2- 31a3),
X2 = 4-
a
(560 - 684a + 270a2- 34a3),
* ( 3 / - Y ) P - a ( 2 / - ! ) x 1- 4 * 3 =
= « ( 2 i — |) X 1- a ( l - | ) x 2 + - f - X 3,
2 (4 — a) — (2 — a ) X 2 + 2 a X ’3 = (6 — a ) P.
En mettant dans ces équations les valeurs de Xlt X 2 et X 3 obtenues,
on a
3 a 3 — 15a2 + 19a — 1 = 0 ;
139
de là a = 0,054993 < 1 . Si a était plus grand que 1, il aurait fallu
répéter le calcul en supposant a > l.
A05W 31
0,8803PL-
'0,S303Pi PL
ÛMOVPL-
0,8303Fl noToDî
1,0873PL
1,3S83p I
5 = 3,926
58. Supposons que sur un certain intervalle on impose au ressort
la forme d’un pistolet à dessin. Pour cela, il faut évidemment appli
quer aux extrémités de cet intervalle certains efforts et moments
et, dans les points intermédiaires, une charge distribuée d'intensité q.
Des propriétés de la déformée on sait que
q (x) = E J y W .
140
Dans cette équation, si la charge distribuée est dirigée vers le haut,
l ’on convient que q (x) > 0 .
Ceci étant dit, il devient assez évident que pour yiy > 0 le
ressort ne touche pas le pistolet à dessin et pour yiy < 0 , colle sur
lui. Si yiy = 0 (le pistolet à dessin se présente comme la courbe
d ’une fonction exponentielle d’une puissance ne dépassant pas le
troisième degré), le ressort collera compactement sur certain inter
valle du pistolet à dessin sans pour autant exercer une pression sur
lui. A l’extrémité de cet intervalle apparaîtra une certaine force
concentrée P1 (fig. 261). ^
Courbe du seconde ou
du troisième degré
e .fl*
H m 'r r p i
'hinmllIL
qaz
T T
-^TmiilkinTTTTs.
a W fi
4
Le signe moins devant kQ'IGF a été mis pour cette raison-ci quer
pour des valeurs positives de M et Ç, ces deux derniers facteurs
donnent un changement de courbure de signe différent (fig. 263).
142
Comme Q = dM/dx, l’équation différentielle obtenue plus haut
prend la forme suivante
» M kM * ,^
y — TETJ 7TF'
GF ' (!)
x [ PlX- ^ j + w * d ’o ù
1 fn 1 i x~ \ r \ r
y — ~ê j Lp ‘ ü W J ‘ “ + ^ ‘z + C2- (3)
La constante C2 ne présente aucun intérêt. Elle peut facilement
être choisie de telle façon que, pour x = a, le déplacement y soit
J t.lM
"(j II) -x
Fig. 263
144
D’après les données du problème, Px/P = 1/3, c’est pourquoi
i__ j_a_
1 a _ j a 3 2 1
." T — T *„(,_.)• (7)
*q =
M" = 4-
I lT aH* \( 4Pr ^
—4-
2 fl )I sh
T ga S
(l!—
'~ '*
a)1 .
Pour x = l q = 0, c’est-à-dire la réaction d’appui de l’assise est
égale au poids de la poutre par unité de longueur. Pour x = a,
nous aurons
î “ = T T “ îp ( t - T î ) '
Avec l’augmentation de a J, c’est-à-dire de la rigidité en cisaillement,
qa tend vers l’infini et, à la limite, pour al = oo, dans le point
x = a, nous obtenons une force concentrée.
Sur la fig. 264 on a montré comment change la loi de répartition
des réactions d’appui en fonction de l’accroissement de al.
Fig. 264
1 0 -0 1 1 5 145
Il est curieux de remarquer que les déplacements de cisaillement
dans la poutre ont perturbé la distribution des efforts de contact
non seulement dans la zone de transition, mais encore au-delà de
celle-ci. Maintenant une force concentrée de réaction apparaît à
l’extrémité droite de la poutre. Dérivant l’expression (6 ), nous obte
nons, en posant x = l, l’effort tranchant :
™ = p ( ‘ + T ) - r / :p 4 .
OU
10* 147
E J étant la rigidité en flexion de l’anneau. Par conséquent, les
forces Qy, Q« et q doivent être choisies de façon à assurer que sur la
tranche BB le moment soit constant et ait une valeur donnée.
Dans une section arbitraire de l’anneau sur la tranche B B ,
on aura (fig. 266):
M bb = Qi ^-sia q>+ Q2 y sin (tp —a) + q s i n 2 (tp—a) +
Q2 sin a + q ~ cos a = 0,
nous obtenons alors
nq —
- FETJ 8A
DA.
Ainsi, on a trouvé q. Les deux équations (1) ne sont pas suffisantes
pour déterminer Qly Q2 et a.
Exigeons maintenant que la distance entre les points de l'anneau
A et C augmente de A. Cette condition, nous l'écrirons dans la
lorme suivante
a
a _ 1 MjiujMjD dq> . f M b b M î D dq>
J 2 EJ “T J 2EJ
o a
M AB et M BB étant les moments fléchissants sur les tranches A B
e t B B , tandis que le moment fléchissant créé par des forces
unitaires appliquées d'après la direction AC; leurs valeurs respec
tives sont
^ AB = < ? i - y s i n < P ’ M t= y sin < p .
A= ( a ~ T sin2a) + 4 + cos “ )•
Résolvons cette équation avec l’équation (1) et déterminons Qx et Ç 2 :
AEJà AE Jb
sin a* Qz ~ D3 cotga.
148
La valeur de a s'obtient de l'équation transcendante suivante:
o oc
cos a
siq oc
qui donne a = 122°35\ Nous aurons alors,
<?t = 4 , 7 5 ^ , <?2= , 2 , 5 6 ^ .
Fig. 267
\,i~ w
Rk
- c h,a l/t
1lîIlÎTTTruiii LrrrttTfflltl
S/777?
---------------- £ l -----------------
Fig. 268
créé par les deux forces et du moment Pc, nous éliminons cette tor
sion pour toutes les sections de la poutre. On aura alors N = Pc!H.
Ainsi, la première plaque d’en haut est comprimée tandis que
la première plaque d’en bas est soumise à la traction par les for
ces N. Les autres plaques ne sont soumises à aucuns efforts lorsque
les poutres travaillent en flexion. Cette conclusion, naturellement,
est juste dans la mesure où il est permis de considérer les plaques
comme rigides. Si elles se déformaient de façon sensible, l’on pour
rait déterminer les efforts suscités en elles au moyen de la même
méthode que celle employée dans le problème 14 pour déterminer les
efforts dans les rivets.
64. Décomposons la force P d’après les axes principaux x et y
(fig. 270) et découpons une section dans le point anguleux A . Intro
duisons en même temps un flux indéterminé de contraintes tangen-
tielles T0. Dans un point arbitraire B, la contrainte tangentielle
sera
'. - T ( 2 + K 2 ).
r _ a3ô 1+ 2 1/"2
~T + W
Pour chacune des trois tranches de la section, nous obtenons
31^2 P r s t a V I — s î , a 1^2 s, 1 , _
Tl ^ ë L 2 + 1 / 5 + Ü M J + Tî’
*t/ * 2 —
31^3 P , 2a2+ o V ~ 2 s a— ( l + l / ~ 2 ) « j ~l ,
T2 ( 1)
2 <*36 L 22 ++V
1 /2 + 1+
+ 22 1VÎ
/2 J + T°’
■ 3 V 2 P r l ^ 2 s i - g2 , o2— a ( 2 + l / S ) $ 3 + ( 1 + 1 ^ 2 ) ~] , _
t3 2 aS6 L 2 2 + 1 / 2 * 1’ 1+ 2 1 /2 J"+'° ’
ici sv s, et s3 sont les coordonnées calculées à partir des points angu
leux sur le pourtour.
Fig. 271
OU
a VI a a
j| Tj d$t + J X2 C&2+ j T* ^ ^»
0 0 0
de là on détermine la valeur de x0 :
3 1 /2 P / y / 2 __________ 1____ \
T0 2 rrô \V 3 ( 2 4- h- l / ‘2)2
2)2 1 +- 2 1l //2
m 2 /
Remplaçant dans les expressions (1) x0 par sa valeur et effec
tuant les calculs nécessaires, nous aurons
Tt = - 0 , 4 7 + 1,665» - 0 .6 2 R ) ,
P
t2 = — (0,64 - 0,095;2- 0,90;*f),
152
où
(i = U 2, 3).
* = A o (1 + t). M = Px ,
Fig. 274
67. Comme la poutre est très grande, nous pouvons, après l'avoir
découpée sur le n-ième appui, considérer sa partie de droite de nou
veau comme une poutre très grande semblable à la poutre donnée,
mais cette fois-ci sollicitée non par un moment M, mais bien par
un moment M n. On peut étendre ce raisonnement sur les appuis
n + 1, n + 2, etc. Par conséquent, si le moment fléchissant à l'ap
pui n + 1 constitue une certaine fraction du moment agissant
à l’appui n, le moment à l’appui n + 2 constituera une fraction
identique de celle agissant à l'appui n + 1 , c’est-à-dire,
M n+1 = xM n,
M n+i = xMn+l = x*A7„,
etc.
Ecrivons l’expression du théorème des trois moments pour les
travées n et n ■+■ 1. Lorsque les travées ne sont pas sollicitées par
une charge extérieure, on a
M na + 2Mn+1 (a + a) + Afn+4a = 0.
Ou, en tenant compte des expressions pour M n+1 et M n+t,
1 + 4x + x2 = 0,
de là, nous obtenons
x = - 2 ± V3.
Comme par sa valeur absolue x doit être plus petit que l’unité, nous
prendrons le signe « plus » *). Alors,
x ------ ( 2 - Y%).
ï+t
" ‘( J
^TiïÏÏTÏÏÏÏÏÏTTTTrrrrrT.----
Fig. 276
M n-2~\- =0.
Posons Mi = A x i~1. Substituant cette valeur de M t dans toutes
les équations à l’exception de la première et de la dernière, nous
obtenons
1 + 4x + s? = 0,
x = - 2 ± 1/3.
Il devient maintenant aisé d’établir que toutes les équations à l’ex
ception de la première et de la dernière seront satisfaites si l’on
prend
M 2 = Axi + Bx 2 ,
M 3= A x ti + Bx\,
M ^ A x l- ' + B x ï',
avec
*i = - 2 + J /3 ,
xa = - 2 - V 3-
157
A et B sont des constantes quelconques que nous choisirons de façon
à satisfaire à la première et la dernière équation du système
M + 4 (A x i + B x 2) + A x] -f- B x\ = 0,
A x r 3+ B x T 3+ 4A xnr 2 + 4B x T Z= 0,
de là nous obtenons
_ n -2
x2
A=M ,71- 1\ »
_7l—2
5 = —Af- * /-.T l— 1 , 711—- 1 v
-.7 \
x2 \x2 — X1 )
En définitive, on aura
M M ( —2 —V~3)n ~* —( —2 + V 3 ) n ~*
1 ( _ 2 - ^ 3 ) n - 1- ( - 2 + ^ 3 ) n- ‘
La détermination de l ’angle de rotation à l ’appui i pour un
moment connu Mi ne présente aucune difficulté. Multipliant entre
elles les épures (fig. 276), nous obtenons
2E J '
158
La réaction se trouve alors égale à
Xt
appliqués dans les nœuds (fig. 280). Ainsi, pour le système donné,
nous aurons 1 2 équations de type ordinaire :
611^1 + . . . + ôjp = 0 , ^
8 2 1 ^ 1 + ^ 2 2 ^ 2 + •• • +Ô 2 p ==0 » ^ ...
avec
M lt i = sin <p, M it —cosq>,
PR PR
Mpn=^---- 4 -sinq), M pt = — (1 —cosqj),
s« - w ( - r - i ) + £ ( T + ^
. _ PRZ
° ‘p ~ 165/
4 '
Pour une section carrée, si (i = 0,3, nous avons
EJ 12 ± h ü « 1,54;
0,846
0,141
2(1 + 1»)
le moment de torsion sera alors égal à
X t = 0 ,0 3 7 5 ^ -.
162
Le déplacement vertical de la section C par rapport à A sera
jx/ 4 n /4
PR»
4C
j (1 — 0,962 cos <p) (1 —cosq>)rf<p =
o
Pi?3
16£/ 0,962 ( - - l ) +
PP3
16C
[ n - 2 V 2 - 0,962 •2 Y 2 + 0,962 ( £ + 1 )] ;
ou, en définitive.
Xc = - ^ 0 ’0405-
Pour obtenir l’aplatissement total du ressort, il faut multiplier la
valeur de *c par le double du nombre d’anneaux de travail 2 n :
K = 2n - g j - 0,0405 ou * = 0,972 ^ - n .
Comparant cette valeur avec celle de l ’aplatissement d’un ressort
à boudin de section carrée ayant un même nombre d’anneaux de
travail n, c’est-à-dire
PR32nn PR3n
116 Ea4 ’
G-0,141a4
nous arrivons à la conclusion qu’un ressort sectionné est à peu près
1 2 0 fois plus rigide qu’un ressort à boudin.
73. Etudions un certain portique plan avec un contour fermé
et ayant une rigidité constante E J ; supposons que l’on a déjà tracé
son épure des moments fléchissants (fig. 283). Sectionnons le con
tour de ce portique en un point quelconque et déterminons l’angle
de rotation réciproque des sections en l ’endroit sectionné. De la
condition de continuité, cet angle est égal à zéro. Pour déterminer
l ’angle de rotation réciproque, calculons l’intégrale
Ç MM i i s
J EJ »
H* 163
M 1 étant le moment fléchissant créé par des moments unitaires
appliqués en l ’endroit sectionné (fig. 283), c’est-à-dire M t = 1.
F ig . 283
il
V/7/À
F ig . 284
164
\
\
\
\
\
\
\
-& -= « * . w
k étant une constante. L'équation prend la forme suivante:
y(IV) + 4k*y = 0. (2)
Cette équation s'appelle équation d'une poutre reposant sur une
base élastique. Une poutre flottante de section rectangulaire en est
un exemple typique. Pour cette poutre, la réaction de l'assise (l'eau)
est en chaque point proportionnelle au déplacement y .
L'équation (2) est satisfaite par les fonctions sh kx sin kx,
ch kx cos kx, sh kx cos kx, ch kx sin kx et par n'importe quelle com
binaison linéaire de ces dernières. Quand on utilise ces fonctions,
le plus commode est de se servir des combinaisons proposées par
A. Krylov et qui s'appellent « fonctions de Krylov ». Leur avantage
réside en ceci que la dérivée de chacune de ces fonctions donne l'une
ou l'autre de ces mêmes fonctions. Donnons la table des fonctions
de Krylov.
x y' = — (**),
-p- y" = — (**)- yôx (fa).
-p- ÿ" - —4y0Y 2 (kx) — y ' o j Y 3 (kx),
et les conditions aux limites s’écriront alors dans la forme suivante :
- w . ( - f - ) + »;■£ (f-)-o ,
, -M t )
* , -« M 4 ) .
* 8*/A* y* (-f-) y i ( 4 ) +4y* ( 4 ) y* ( 4 )
Maintenant y et y" prennent la forme suivante
y= -P o [^ i ( 4 ) Y ^ + AY, ( £ . ) y ,( t e ) ] .
Fig. 287
169
Or,
N . 6M , N
8l Ebh + EbhZ ’ 6* ~ Ebh E bh 2 ’
c ’est pourquoi
A = W î [ M + i ( M i + M *)]d* + C- (2)
La valeur de A est liée aux contraintes tangentielles tc dans la
<«)
La couche de la colle est soumise non seulement au cisaillement
mais encore à la traction et à la compression dans une direction per
pendiculaire au plan du collage.
La contrainte normale dans la couche de la colle est
_ _ yt—yt v
Oc ------g &ct
yi et y2 étant les déplacements verticaux de la plaque d ’en haut et
de celle d’en bas.
Ajoutons ici encore deux équations d’équilibre obtenues pour
l ’élément dx (fig. 291) :
ocb = Q\, (7)
Qi — (8)
Excluons des trois équations obtenues <xc et :
173
Faisons s’annuler la somme des moments créés par les forces par
rapport au point O
dN dM
d<p «ftp
et éliminons de ces équations Q et N. Nous aurons alors
;. D, dw dM ,
dç “ d<p "r d<p3 •
* (7 )~ (* + -irS )-
Comme pour un déplacement positif w dans le sens dirigé du centre
du cercle la courbure de l'anneau diminue, devant le deuxième
membre de cette expression on a le signe moins. Dans cette expres
sion, la variation de la courbure s’exprime par deux termes. Le
premier terme wIR* correspond à une variation de la courbure due
à la dilatation simple de l ’anneau. Le deuxième terme 5 2 ^ 5 .
égal à cPwIdt!*, représente une variation ordinaire de la courbure qui
se rencontre aussi dans le cas d’une barre droite.
Maintenant, après substitution de M , l ’équation différentielle
acquiert sa forme définitive suivante:
<fiiù , o <&w , _2 dw _ A
dtp* + 2 dq)S dq> ~
avec
R*k
EJ 4-1. ( 2)
et de l ’effort tranchant
v R dtp
prennent la forme suivante
EJ
M —— (C0 —2<*pCi sh a<p sin P<p+ 2apCa ch a<p cos P<p),
FJ
Q —2ap -^5 - [(aCi —pC2) ch a<p sin P<p-j- (pCt —aC2) sh aq> cos p<p].
Maintenant, en développant les conditions aux limites a), b) et c),
nous obtenons
a) [ashancosP ït—P ch an sin P«] +
+ C2 [P sh an cos pn + a ch an sin Pn] = 0,
b) Ci (a ch an sin Pn + P sh an cos pn) —
P J?*
—C2 (a sh an cos Pn —p ch an sin Pn) = 4E J ap ’
1 2 -0 1 1 5 177
1
— étant la nouvelle courbure. Ainsi,
H ( 7 ~ -R -) + W ® - 0-
Excluons de là e0 et trouvons la variation de la courbure
6/ (ai —«2)
P Po (Exh\~-E2h\P
K\E2h\ji2 (*i“l“*2) -4 (fc, + fcg)
La variation de la courbure est proportionnelle au changement
de la température et à la différence des coefficients de dilatation
thermique. Comme on le voit du résultat obtenu, la plus grande
variation de la courbure va avoir lieu lorsque les épaisseurs des
plaques composantes seront choisies de façon à assurer que
E J i\ = E J i\.
Dans ce cas on aura
J ____1___ _3_ . g) — <Xj
P Po 2+
. 178
80. D’après les données du problème, on peut considérer la
section de l ’anneau comme non déformable. Le déplacement de toute
figure dans un plan peut, comme on sait, être représenté sous forme
de deux déplacements linéaires d’un point quelconque de cette
figure et de la rotation ultérieure de toute la figure, considérée
comme un tout, autour de ce point.
Choisissons un point quelconque de la section de l ’anneau, par
exemple le point O (fig. 296) situé sur le rayon intérieur a sur le
scellement des anneaux. Maintenant le déplacement total de la
section de l ’anneau peut être représenté sous forme de déplacements
successifs du point O le long de l ’axe de symétrie, perpendiculaire
ment à ce dernier, et de rotation d’un angle <p autour du point O.
Pour ce qui est du premier déplacement, il correspond au dépla
cement de l ’anneau considéré comme un tout rigide et ne provoque
\ ai dxdy + f f a2dxdy = 0,
6 -a 6- a 0
M = ^ j O iy d x d y + \ j o 2y d x d y = - 0 .
U 0 0- h n
+ E2 [ ( h 2& ~ l n - - a , « ( 6 - a ) ^ , J = 0,
+ l n T “ a ‘^ 6 ~ a)-J-] +
+ ^2^( — ^n —-\-a2t(b — =0-
De là, nous trouvons, en excluant A,
<p:
b -c 61(ai —go)
1 i- (Exh\ — E2h\)*
-4 (h{-\-h2)
a E\^E2h\h2 {h\~\rb>2)
Tout comme dans le cas étudié plus haut, <p atteindra sa valeur
maximale si
E xh\ = EJii.
Dans ce cas, l ’angle cherché est égal à
b —a 3 1 ( a i — a 2)
<p =
T T 2(hi + h2) *
ln —
81. Ce capteur ne va pas travailler puisque la plaque bimétalli
que, encastrée aux extrémités, ne change pas de courbure sous l'ac
tion d’un échauffement uniforme.
En effet, si la plaque était librement appuyée, elle s’incurverait
sous un échauffement uniforme selon un arc de cercle. Dans le cas
présent, sur la plaque agissent également des moments du côté des
encastrements. Sous leur action, la plaque s’incurvera également
selon un arc de cercle, mais dans une direction opposée (fig. 299).
•A r— ------------------- —
Fig. 299
j (M 0+ Q x + N y ) x d s = ^ M,xds,
8 8
j (M0+ Q x + N y ) y d s — j M tyds
S 8
OU
(M0— M t) ^ y d s + Q ^ x y d s + N [ y2ds = 0,
a s a
de là trouvons les efforts: Q = N = 0, Af0 = M t.
Par conséquent, le moment M 0 est égal au moment équivalent
M t dû à l'action de la température. Cela signifie que la variation de
Fig. 302
Sur la fig. 303 sont représentées les courbes MlEa? = / (a/p). Dans
chaque cas, pour al p — oo, le moment 71/ a une valeur limite (que
Fig. 303
On aura alors
h
yéi = — m -
Le rectangle b X h se transforme en un carré 2 x 2 (fig. 304) :
b_
Ae = xy 4-(fai
*) + Ç),
où J y =b3h/12.
L’expression entre crochets est toujours plus petite que l’unité
et peut être appelée coefficient de réduction de la rigidité. Désignons-
le par p. Pour une barre courbée se trouvant dans le stade élastique
r)él = 1, k = 0 et p = 1. Au fur et à mesure qu’augmentent les
déformations plastiques préalablement données, le coefficient P
diminue.
Pour k 1, la limite supérieure de la première intégrale dans
l ’expression (5) est à nouveau remplacée par l/k et, alors,
&3
16 ) + T ( t + 11é1) ;
après substitution de k = l/3q<;i (4), nous obtiendrons
ft = ,2
P 32f 1Hlt
„
187
La deuxieme partie e0 représente l’allongement de l ’axe que nous
ignorons jusqu’à présent, obtenu à la suite de l ’incurvation de la
poutre (cette valeur est la même pour le boulon et pour les rondel
les).
La troisième partie, y/p (la même pour le boulon et pour les ron
delles) représente l ’allongement que subirait une fibre par suite ûe
l’incurvation de la poutre si l ’axe de cette dernière ne s’était pas
allongé. Ainsi, nous obtenons
y » , y
eb = &b + c0 -------p ” 7 er — e r + e0 “ ■
j a rd F r+ j o b dFb = 0,
VI -d/2
D/2 +d/2
J crry d F r+ j o by d F b =
Vi -d/2
- E ( e t + z0) S ; + - £ - j ; + j r J b= M , (5)
(fr + ^b) { v i - - r )
^comp. r = £e r < J l ( F Ï + F h) - S r »
(9)
(F r+ n )( Fb
^tr. b r yi (F* + Fb) - S *
j» - d r» jid4
J * ---- 64"
arcsin
«erin-^— / 1 - 4 # ] -
'™ i* 2p - + H r ( 1- a ê - ) Y
- 1- ( *- s - 3 - ) / ^ ¥ ] •
On peut aussi obtenir ces valeurs de façon numérique en calculant
X>t
V
r cn
•• 4 rum *
« //• C W y j r CM ”
10
\
A _
O 10 ZO 30 ¥0 50 50 70 80 80 100
Fig. 308
a pr = - ^ ± ] / - J - + TÎ,.
ou
<V = - 5 - ± j / - f -+ (x K 2 )2 , a' = —t, o '= + 2 t .
89. Il faut montrer que dans le premier cas au moins une et dans
le second cas, deux contraintes principales sont nulles.
Pour ce faire, écrivons l’équation (A) (p. 193) sous la forme sui
vante :
or3 — J to2 -f / 2a — / 3= 0,
où
J i = o x + Gv + o 2^
J 2 — tyx Gy tyz
^zx *zy Gz
sont les invariantes de l ’état de contrainte.
D’après les propriétés du déterminant, on aura dans le premier
cas
Gx T ry ^xz
J 2= kax kxxy kxxz = 0 ,
*2X *zy Gz
et une des racines de l’équation cubique devient nulle.
Dans le second cas, / 3 = 0 et J 2 = 0 et, par conséquent, deux
racines de l’équation cubique deviennent nulles.
Se servant de ces considérations, l’on peut directement dire que
l ’état de contrainte suivant
est monoaxial.
90. Les deux états de contrainte sont dangereux au même degré.
En effet, le travail effectué par les contraintes normales dans le
premier cas sera égal au travail réalisé par les mêmes contraintes dans
le second cas. Il en est de même pour ce qui est des efforts tangen-
tiels. Par conséquent, l’énergie interne sera aussi la même dans les
deux cas. Dans le cadre de la théorie énergétique de résistance, il
194
s’agit là de la condition d’après laquelle des états de contrainte re
présentent un même danger (condition d’équivalence des états de
contrainte) et ce, indépendamment de quelle théorie de résistance
il s’agit : la théorie de résistance de l’énergie de Changement de forme
ou la théorie de résistance de l’énergie totale.
91. Etudions l’état de contrainte d’un élément prélevé du cylin
dre à une distance x plus bas que le niveau du liquide (fig. 311).
Fig. 311
La contrainte a' est constante tout au long de la génératrice et est
égale au poids du liquide y -g- H divisé par l’aire de la section normale
du cylindre:
, Hd
° =V 1T-
Plus haut que le niveau de liquide, a" = 0 et plus bas,
» _ pd yxd
° ~ 2h ~ 2h ’
La contrainte équivalente sera atq = a1— a3. Par conséquent,
pour a ' ^ a ” nous aurons otq = o ' — 0 = a '.
Pour o'^or" nous obtenons
Oéq = o " — 0 = a".
Ainsi, pour x ^ - y
yH d
Oéq = o' Ah ’
. H
pour 1 ^ - 5-
_ yxd
oéq = a" ~ 2h -
Sur la fig. 311 on a montré l’épure de <Téq. Cette épure présente une
jf
discontinuité pour x = - y , ce qui s’explique par le fait que dans ce
point les surfaces correspondant aux contraintes crt et a t changent de
places. L’épure de <7 ^ obtenue d’après la théorie énergétique de
résistance est représentée en pointillé sur la fig. 311.
13* 195
92. Examinons l'état de contrainte des points du cylindre situés
sur la génératrice d’en haut (<4) et sur celle d ’en bas (B) (fig. 312);
ici, Op et Op sont les contraintes dues à la pression p, Cm la con
trainte de flexion.
Il est aisé d’établir que
Pd
<Jp = -r2k • (1)
4M
Cm = ndlk
et puisque 2Cp = Cp, aussi bien dans le point A que dans le point B f
on aura pour
| <JA f | < Op
la condition suivante :
(Téq = Cl — C3 = Cp\ — 0 = Cp.
<*s= — Pu
d ’où
t — 2|xt u b * * — 2 t* c
R i i\ ^tohr Ec
°«= p (i t + 1 ) — r 1—Pc
£ tu b T ( ~ + N“be) + ^
Comme R/h est beaucoup plus grand que l’unité,
et alors la condition d’apparition des déformations plastiques dans
le tube peut être écrite sous la forme suivante
np / 1 — 2ptub<» 1 — 2 p c \ __
?Etube l £ tube Ec /“ éI'
A SelonAA
F ig . 316
maintient le fil dans son état incurvé, les forces qui tendent à le
repousser seront égales au produit de la pression p par la valeur de
l’aire non compensée F (fig. 316; AA est la section la plus déviée
de l’axe). L’aire F ne peut, manifestement, pas être plus grande que
l’aire de la section du fil.
Si le fil est parfaitement flexible, il prendra tout entier une
forme droite et ne connaîtra pas de traction (F = 0). Sur la fig. 317
est représenté l ’état de contrainte pour ce cas.
199
Si le fil possède une certaine rigidité en flexion, il ne prendra pas
entièrement une forme droite et on observera dans le fil une certaine
AV = pV (Pc—P.a)> Pc = t £ - + Pa.
Pc est le coefficient cherché de compressibilité du liquide, pA, le
coefficient de compressibilité pour le matériau du récipient, V, le
volume de la cavité interne du récipient.
Par conséquent, l’on ne peut négliger le changement de volume
du récipient que dans le cas où Pa P c-
Par exemple, pour le verre on a
PA = 0,25 *10“6 atm"1.
Le coefficient de compressibilité pour les liquides varie dans de
très grands intervalles et a les valeurs suivantes:
mercure .............................................. 0,38•10“5 atm-1,
eau .................................................. 5,0 • 1 0 ~* atm-1,
alcool ............................................... 7,6 • 10“* atm-1,
éther .................................... 14,5 • 10“* atm-1.
Par conséquent, la correction pA a une importance considérable
pour les liquides peu compressibles.
200
97. La seconde barre supportera une sollicitation plus grande.
En effet, la destruction de la barre sera précédée, dans le pre
mier cas, par la formation d’un "collet, et la rupture aura lieu pour
une aire sensiblement réduite de la section transversale dans la zone
de destruction. Dans le second cas, par contre, le collet ne se formera
pas ou presque puisque les parties épaisses gêneront le cisaillement
suivant des plans inclinés par rapport à l’axe de la barre. La destruc
tion aura lieu sans rétrécissement de la section transversale.
Si le matériau dont sont faits les échantillons n’était pas plasti
que mais cassant, le premier échantillon ne serait pas alors plus fra
gile que le second et serait même plus résistant pour certains maté
riaux très sensibles aux contraintes locales.
98. Pour réaliser un cisaillement pur homogène, c’est-à-dire un
cisaillement sous lequel les contraintes restent constantes dans tous
les points d’un solide, l’on peut proposer les procédés suivants:
1) La torsion d’un tube mince droit (pas nécessairement de forme
ronde) ayant une épaisseur constante des parois (fig. 318, a).
T TT T I T Tt F F I 1 I 1 . . 1 . 1 I I 1 . 1 1 . .4__j p » .
hihhhhihhhihhhhh»»»
Fig. 321
<r
Fig. 322
O l;3 = -y ± 4 - /3 * + * ? .
204
Maintenant à l’aide des plans principaux, prélevons du tube
un tronçon efgh comprenant l’orifice en question ainsi que la zone
•des contraintes locales avoisinante à ce dernier (fig. 323, c). D’après
les données dispensées dans des guides *), nous aurons pour un tel
type de sollicitation d’une plaque perforée crmax = 3a' — o \ a'
étant la plus grande et o*, la plus petite des contraintes considérées.
Dans notre cas,
oe = ai, a" = <j3, amax = 0 + 2 / 0 2 + 4 ?.
Cette contrainte apparaît aux bords de l’ouverture aux extrémités
du diamètre parallèle à l’axe 3 (les points A , fig. 323, c).
104. Ce problème se rapporte aux problèmes les plus simples de
la théorie des déformations plastiques restreintes. Pour sa résolution,
il est indispensable avant tout de transformer la courbe a = f (e)
en t = 9 (*y).
Conformément la théorie de la plasticité, entre l’intensité des
contraintes
O/ = V (°2 ~ °3)z + (03 - <Jt )2 + (<*i - <J2)2
Fig. 324
Fig. 326
Q = P- f -
Avant le commencement de l’incurvation, la
force Px = PI2. Comme la déviation par rapport
à la forme rectiligne peut être prise aussi petite
qu’on veut, on peut supposer que sous l ’incurvation
la force Px soit égale à P12 (voir solution du pro Fig. 327
blème 109). Etablissons maintenant les équa
tions différentielles de l’axe incurvé par parties :
EJy\ = PiV\— Qx
EJy\ = Pty2— Qx— P{yz — i)
ou, autrement,
» r-a * y i = - 2az- t x ,
14-0115 209
avec
3) C sin — - + D cos-^- + f = f ,
de là,
8n2E J
P •
210
Si l'extrémité supérieure de la barre avait la possibilité de se dé
placer selon la verticale, la force critique serait un peu plus de quatre
fois moindre : 18,7E J II2.
108. Mentalement, enlevons du boulon l’écrou et considérons les
efforts agissant sur le boulon et sur le tube. Sur la fig. 328 sont
représentés les axes du boulon et du tube après le
flambement de même que les efforts internes P, Q
et M 0. De toute évidence, on aura pour le tube
M t] ■= Pyx — Qz — M 0,
et pour le boulon
M t \ = —Py2 + Qx + M 0.
Les équations différentielles des déformées du
tube et du boulon seront :
E\ J iî/i + Pÿi +
E 2J 2 ^2 — Pÿz = — Q x— M 0.
Introduisons les notations suivantes :
E -•M *v2
nous aurons alors
= — -jr aî-
Résolvant ces équations, nous obtenons :
ÿ i = J4 ,s in a iZ + f l,c o s a ,i + -2.
Les deux derniers termes dans les deux expressions ne sont rien
d’autre que les solutions particulières des équations. Les constantes
Ai, B t, A i, B 2, Q et M 0 se déterminent des conditions suivantes:
pour x = 0
yi = 0, y2 = 0, y\ = y\,
pour x — l
ÿ i= 0 , y2 = 0 , y[ = ÿ j.
Des trois premières conditions, trouvons
B i= B 2----- 4 2- ’ ^ = (1)
14* 211
Les trois dernières conditions donnent
A t sin a tl + 5 , cos a,Z + -2- Z-f = 0,
As sh a2l+ B * ch a tl + - J Z-f ^ 2 - = 0,
A xai cos ctil-BiCti sin a tl = Aza* ch azl + B&u sh ad.
Mettons dans ces équations les expressions de B x, B» et A» tirées de
(1). On aura
Ai sin a + - 2 - ( 1 — cos a tl) = 0,
A, sh a + -J- Z + ^ 2 - (i _ ch a sl) - 0,
Mn
i41a 1(cos a,Z —ch a 2Z) + -p—(a, sin a j + a 2sh a2Z) = 0.
Egalant à zéro le déterminant du système, nous obtenons
sincXjZ l 1 — cos a,/
-^-sha-Z
0lt> Z 1 —cha-Z = 0,
a t (cos a,/ — ch ad) 0 a t sin a j + a* sh a 2l
de là
2ziz2 (ch S2 cos Zj — 1) = (2 *—z\) sh 2 2sin zu ( 2)
avec Zj = a 2Z, z2 = a 2Z. Pour un rapport donné des rigidités, on
peut exprimer z2 par zt et, ensuite, en résolvant l’équation transcen
dante (2), déterminer la force critique P de serrage.
En particulier, pour E lJ 1 = E«J2 -■= E J , nous aurons zt = z2 =
= 2 et, dans ce cas, ch z cos z = 1, d’où
22AEJ
2 = 4,73 12 •
109. On peut affirmer que la forme de la déformée d’une barre
incurvée sera, sous une force de compression donnée, la même et ce
indépendamment des causes qui ont créé cette force de compression.
Pour une déviation donnée de la barre par rapport à la position
rectiligne, la force qui comprime la barre doit, dans tous les cas,
être la même. Réduisant de façon illimitée la courbure de la barre,
nous en arrivons infailliblement a cette conclusion-ci que pour la
barre étudiée la force critique sera la même dans le cas ordinaire
quand la barre est sollicitée par un poids mort tout comme dans le
cas présent, où il s’agit d’une action thermique.
On peut aussi raisonner de la manière suivante. Le moment flé
chissant dans la barre est proportionnel à la première puissance de la
flèche y, tandis que le changement de la force de compression a lieu
lors d’un déplacement vertical proportionnel à la seconde puissance
de la grandeur y'. Par conséquent, la valeur de y peut toujours être
212
choisie suffisamment petite pour que Ton puisse se permettre de ne
pas prendre en considération le changement de la force.
110. Une approche formelle au problème du choix de la fonction
d’approximation peut donner un résultat fort loin de la réalité.
Fig. 329
« A ■ A ' ï ï V T O î - W
Comme dans le point de raccordement les moments sont dirigés à la
rencontre l ’un de l ’autre, dans l ’une des expressions (2) ou (3), le
signe précédant Mj doit être remplacé par le signe inverse. Egalant
les angles 0, nous obtenons l ’équation transcendante suivante :
1 —2 + 2 cos ccj/i + aiZi s i n g ^ ________1____ — 2 + 2 ch ao*o — g 2*2 sh g 2*2
a i/i aj/j cos a i/i — s in ai*i ““ .062*2 c°s <P a 2*2 °h 062*2—sh « 2*2
<p0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
215
Les solutions de ces équations seront respectivement :
Fig. 331
d’inclinaison yf = 0 ; de là,
Pi 1 'i 1
C, = 2Pa ch al ’
c 3= 2Pa cos a/
Fig. 332
Comme b est beaucoup plus petit que Z, tandis que a Zdoit avoir une
valeur de l ’ordre de 3 à 4 unités, on peut, de toute évidence, négliger
dans le deuxième membre de l ’équation
les termes contenant b2; nous obtenons
alors
2aZ
tg a / —2+ (1+ fA)a2/2.
Pour p = 0,3
ai = 3,51, i>Cr = l ^ H . (3)
a , + T T a + T T = °- <2>
Dans le cas d'une liaison articulée de la barre, nous aurons les con
ditions aux limites suivantes :
pour x = 0 y = z = 0,
pour x = l y = z = 0.
De là, nous obtenons quatre équations :
^4 -J- C = 0, S -f D = 0 j
A cos ajZ + B sin axl + C cos a 2Z+ D sin a 2Z = 0,
A sin axl — B cos a xl + C sin a 2Z— D cos a 2Z = 0.
Egalant à zéro le déterminant de ce système, nous obtenons :
cos (a2 — a j Z = 1
ou
(cc2 — oc,) Z = 0 ; 2ji ; 4ji ; . . .
Or, d’après l’équation (2),
<xî-<xl = ± 2 j / ( à ï r ) ‘ —
219
par c o n sé q u e n t,
M e r-± 2 V E J V P b + P,
Pe étant la force d’Euler
n *2EJ
r E —---J2 *
Ainsi, avec l ’augmentation de la force de traction P , le moment
critique augmente. Si la force P est une force de compression, le
moment M diminue. Pour une force de compression
P = Pei la valeur de M cr est, comme l ’on devait
rk v & s’y attendre, nulle.
114. La barre ne peut pas perdre de stabilité. En
effet, supposons que pour l ’une ou l ’autre raison la
barre se soit quelque peu incurvée (fig. 335). Dans
le cas ordinaire, c’est-à-dire quand la barre n’est
sollicitée que par des efforts normaux, cette incurva
tion sera à l ’origine d’un moment fléchissant M =
= Py qui tend à augmenter la courbure de la barre.
Sous une force suffisamment grande P, la barre
(après avoir éliminé les raisons qui étaient à l ’origine
de l ’incurvation) ne reprendra pas la forme initiale
rectiligne d’équilibre. Dans ce cas, nous disons que la
forme rectiligne d’équilibre de la barre est instable.
Dans le problème étudié, la situation est tout à fait autre. Les
moments externes n ’agissent pas sur la barre quand elle se trouve en
position incurvée. La pression agissant sur un plan de la barre situé
plus haut que la section AA ne crée pas de moment fléchissant et
se ramène uniquement à une force normale égale à pF, agissant dans
la section. C’est pour cette raison que si l’on élimine les causes qui
étaient à l ’origine de l ’incurvation, la barre va librement recouvrir
sa position initiale rectiligne, et cela avec une valeur aussi grande que
l ’on veut de la pression p. Ainsi, la forme rectiligne d’équilibre est
toujours stable.
En guise de confirmation de ce qui vient d’être dit, on peut se
référer à nos observations quotidiennes. En effet, la pression atmo
sphérique n ’a jamais fait perdre sa forme rectiligne à un
brin de paille mince aussi long et aussi peu rigide qu’il
soit.
115. La barre perdra de stabilité pour une même
longueur que celle pour laquelle surviendrait le flambe-
ment d’une barre verticalement dressée (fig. 336) et ayant
un poids spécifique égal à la différence entre le poids du
liquide et celui du bois.
116. Un tube rempli de liquide va se comporter de la Fig. 336
même façon qu’une barre dressée librement et se trou
vant sous l’action de son propre poids. C’est pourquoi, si le poids
total du tube et du liquide qu’il contient est plus grand que le
220
poids critique d’une barre de mêmes longueur et rigidité, le tube
va perdre de stabilité.
117. Le système perd de stabilité de la même façon qu’il la
perdrait si la force était appliquée directement sur le tube même.
Dans le cas présent PCT = ji2EJ/P.
Il arrive parfois d’entendre dire que dans n ’importe quelles con
ditions, il ne peut y avoir de flambement de la barre. Cette opinion
est fondée sur une supposition erronée selon laquelle c’est la présence
d’un effort interne de compression qui, dans le problème de stabilité
selon Euler, joue un rôle primordial. En réalité, il n’en
est pas ainsi.
Pour résoudre correctement le problème posé, il
suffit de considérer le tube dans une position déviée
(fig. 337). Pour le tube, l'équation différentielle de
l ’axe incurvé sera, comme dans le cas d’un poteau
comprimé, la suivante :
y " + ijy = o .
De là, dans le cas des appuis articulés aux extrémités,
nous obtenons la valeur de la force critique établie
plus haut.
118. D’après l ’analyse faite dans le problème
précédent, on peut tout de suite dire que le tube
perdra de stabilité pour
nr 4*2
PF — 12
F étant l ’aire de la partie creuse dans une section du ^ig.
tube.
L’existence d’une pression critique pour le système en question
se conçoit aussi aisément en partant des considérations énergétiques.
Dans la position incurvée, le volume de la cavité interne du tube
augmente de FX par suite du fait que, en flexion, le tube se détache
du bouchon d’en haut d’une valeur égale à X, avec
/
* = - [ y'2dx.
0
La force critique se détermine de la condition
PcrFh = i •
Or, quand la barre est sollicitée par une force de compression, on a
d’ordinaire
Pcr^* =
de là nous obtenons de nouveau
4n*EJ
PcrF —Per — /2
221
Ce cas étudié de flambement se manifeste clairement pour un
soufflet a parois minces sollicité par une pression interne (fig. 338).
Fig. 338
1222
On a mis le signe moins puisque la force q est, pour une courbure
positive, dirigée dans le sens opposé au déplacement y. Or, l’on
sait que
Par conséquent,
Désignons
y Fv2
— ----------------—
*
a 2.
g EJ
Nous aurons alors
d*y I m2 <P.V n
-dür+ a l ^ ^ 0'
d ’où
y — a sin ax-j-tscosax-j-tsx-ï-u.
Pour x = 0 et x = l, nous aurons cPyldx2 = 0 et y = 0. De ces con
ditions nous obtenons:
5 = 0, C = 0, D = 0, A sin al — 0,
”c , = - y j / f y . (2)
Il est assez curieux que le flambe ment se fait selon une sinusoïde,
c'est-à-dire de la même façon que sous une compression axiale. En
plus de cela, le flambement survient pour une vitesse sous laquelle
la réaction du jet devient justement égale à la force critique d’Euler.
Effectivement, la réaction du jet, i.e. la force de réaction du jet,
est, comme on sait, égale à
un tout rigide pour une force P aussi petite que l ’on veut. Pour
R!l = 0,5, les deux bouts sont enveloppés par des arcs de cercle dont
le centre se situe sur le milieu de la barre (fig. 340, a). Cette valeur
du paramètre R /l est extrémale et, avec son augmentation, prennent
naissance des formes fléchissantes de flambement. Ainsi, en l’absence
des forces de frottement, les états critiques se caractérisent sur le
diagramme de la fig. 341 par la courbe OAB.
Avec l’augmentation du rayon R le flambement se produit avec une
incurvation de plus en plus grande de la barre en même temps qu’il
y a un glissement transversal des bouts ou un déplacement libre des
plaques dans une direction transversale. A la limite, pour R = oo,
le flambement se produit selon la forme représentée sur la fig. 340, b,
c’est-à-dire pourocZ = n et, par conséquent, PCT = ji2E JIl2.
Si les plaques n’avaient pas la possibilité de se déplacer libre
ment dans la direction transversale et si les forces de frottement étaient
suffisamment grandes pour prévenir tout glissement, l’état critique
de la barre serait, en fonction de RU, caractérisé par la courbe C
(fig. 341). Pour RU = oo, le flambement se produit selon la forme
représentée sur la fig. 340, c\ alors P CT/Pe = 4 et, par conséquent,
224
121. Pour une force P = n*EJ/la, la barre perd de stabilité et,
ensuite, par sa partie médiane va toucher les parois du tube.
Fig. 342
1 5 -0 1 1 5 225
. Sur la partie Z2 la barre reste droite. Par conséquent, sur cette
partie Mt\ = 0. C’est pourquoi, d’après la fig. 342,
P A — Rx^ + R — h) = 0,
de là
r = p 4~.
Des équations (1), trouvons
4_ à
A ----« »
i n n n
» z‘E.
EJ
( 2)
H = ~ l\
y= ( sin ouc + ou:); (3)
de l’expression (2) il'découle que pour Zx = Z/2
4nzE J
P=- (4)
Cela signifie que dans le cas où
nzEJ A nz E J
P <P < iz «
la barre touche la paroi en un point seulement et ce n'est que pour
A nz E J
P> J*
qu’a lieu l ’adhérence sur toute la partie.
Si la partie droite d’au milieu devient suffisamment longue, il
peut s’y produire aussi un flambement. Déterminons la longueur Zt
pour laquelle cela va se produire. La force critique sera pour la
partie du milieu
„ 4n z E J (Z2= Z—2Zt).
n
Or, d’autre part, P = ">v~ • Egalant ces forces, nous trouvons
h
, I n i6 n z E J
*1 —4 * ~ iz
Après que la partie d’au milieu se soit incurvée, Z2 changera par
bond sa valeur pour devenir égale à Z/6. Considérant maintenant
chaque tiers de la barre comme une nouvelle barre autonome, nous
pouvons garder les équations obtenues plus haut en prenant soin
d ’y changer Zpar Z/3. Avec cela, l’expression (4) donne :
, I „ 36 nzEJ
M — g * “— iz
Cela signifie que pour
36nzEJ
• iz
226
commence de nouveau l ’adhérence de la barre aux parois le long des
parties. Pour
16*2e j ^ 36*2EJ
J2 <*?<•• P
la barre touche les parois en trois points.
Lors du déchargement, la barre se détachera de la paroi supérieure
non pas pour une force P = 16n*EJ/l2, mais bien pour P = 9«2EJ/P.
Sur la fig. 343 sont représentées les principales formes d’équilibre
de la barre et sont donnés les intervalles de variation des forces
sous le chargement et sous le déchargement.
Cas de chargement Cas de déchargement
7r‘p P< rt*EJ
3sn*EJ < r( tn tV J
ttx*a< rt naitVJ
.Wn*£Jir< 723i£E7
Fig. 343
228
de là
,1_JU£L
2 yTE+1-
avec
E J2 ‘
n _ n 2E J 2\
* cr — 1
»2
^1= 2
OU
f = î £ j « 2- a2) + A -
La grandeur a représente la longueur d ’une barre qui, encastrée à
l ’une de ses extrémités, perd de stabilité pour une force P, c’est-à-dire
F 4a2 *
Par conséquent, a2 = t et, alors
ou
A
Fig. 348
F ig . 349 F ig . 350
E J y "= -P y + p L x .
231
P
Désignons = a*. L’équation et sa solution seront alors
y * + a 2y = a 2-jj-x,
y = A sin a x + B cos ax + x.
Pour déterminer A , B et / nous disposons des conditions aux limi
tes suivantes :
pour x = 0 y = 0,
pour x = Z y = / , y' = 0,
de là
B = 0, A s in a i- f - j- i = / , A acosaZ +-j- = 0.
Nous obtenons la valeur critique de la force P de l’équation trans
cendante suivante
tg a l = al ( l ---- (1)
Si a = oo (premier cas du problème précédent).
P> n 2E J
al = —
O* " T 1
al, = n, Pcr
n n*EJ
=— .
ys/ss/AMi
Fi 351 Pour a = 0, la ligne d ’action de la force coupe
constamment la verticale initiale dans le point x = 0.
Cela n ’est possible que dans le cas où le bout de la barre ne se
déplace pas (fig. 351). On aura alors
tg o Z= aZ, a i = 4,49, Pcr = 20,19 — .
127. Après la résolution des deux problèmes précédents, le
problème posé ne suscite guère des difficultés.
F ig . 352
te 7 I F = - Z ± ' t =0,301*
1 i 1 i
M = T (f-y + i)~ T T *
233.
h !2 étant la moitié de l ’épaisseur de la barre. De là
W = f(/-ÿ ).
Ainsi, nous avons le cas habituel d ’une barre encastrée, sollicitée
par une force P 12:
( P \ _ n *EJ
\ 2 J or 4 fi *
F ig . 354
A a = y sin2a
234
P1= P.-j- sin2a.
Il ne reste qu’à déterminer la force critique d’une barre sur l’ex
trémité libre de laquelle (fig. 354, b) sont appliquées une force verti
cale P et une force horizontale P i :
EJy”= P ( f— y) — P -j sin2 <*•(! —x).
Après avoirrdésigné P!EJ par fc®, nous aurons
y’ + k2y = k2f — »(l—x) sin2a .
Ensuite,
y = Asin k x B cos k x f — —x) sin2a .
Pour x = 0, y = 0 et y' = 0 ; pour x = l, y f. Cela conduit
à un système d’équations
j5 + /cos2a = 0, A k + -j-sin2a = 0,
Asin kl + B coskl = 0 .
Egalant à zéro le déterminant, nous en arrivons à une équation
transcendante
tg kl = —kl cotg* a .
De là se détermine la valeur de kl en fonction de a. Ainsi, la
force critique dépend de l’angle d’in
clinaison des câbles.
Au fur et à mesure que l’angle a
diminue, la force critique pour la
barre se rapproche de la valeur
n nZEI
CT~ 4P ‘
mais avec cela, la force N agissant
dans le câble tend vers l'infini.
Si a = ji/2, k l= n et alors
n M I
*cr----- Ï2 •
130. Considérons les conditions
d ’équilibre d’un élément incurvé, de
longueur ds, prélevé de l’anneau (fig. 355).
Dans les sections de l’anneau se créent un effort tranchant Q,
un moment fléchissant M et un effort normal qui se présente sous
forme de la somme d ’une force subcritique qR et d’un petit supplé
ment N . Pour tenir compte de l ’une ou l’autre particularité du com-
235
portement de la force extérieure, des composantes normale qn et tan-
gentielle qt ont été introduites. En particulier, si l ’anneau est sol
licité par des forces créées par la pression d ’un gaz ou d’un liquide,
qn = qt = 0. Par on a désigné le nouveau rayon local de la courbure
de l ’élément
_1_ 1
Rt R — (1)
" 5 + ( * * + ■ £ ) £ - « •
Posant x = A sin a , trouvons
c ’est-à-dire la charge critique est 1,5 plus grande que dans le cas d’une
charge hydrostatique.
Si au moyen d’un poids commun on tend les fils (dotés d’une
certaine rigidité), il y aura, lors de la flexion de l ’anneau, une redistri
bution des efforts. Dans la zone des w positifs, les fils connaîtront
une traction supplémentaire, alors que dans la zone des w négatifs,
ils vont raccourcir. On assiste à une modification de la composante
normale qn. Nous obtiendrons alors dans l’équation (3) un terme sup
plémentaire qn = Kw, K étant le coefficient de rigidité des fils. En
définitive,
(n2- ! ) 2- KR*
_ E J EJ
q C T ~ -ftT
n2—2
L’augmentation de la rigidité des fils K conduit à un accroisse
ment de la charge critique. Et cela est compréhensible : les efforts
supplémentaires qui se créent sont dirigés de telle façon que l’an
neau rétablisse sa forme circulaire. qor atteint, généralement parlant,
sa valeur critique inférieure non plus pour n — 2, mais pour un
certain autre n, entier et dépendant de la valeur de K.
131. Examinons le système dans une position légèrement désé
quilibrée (fig. 356).
237
La longueur des tirants a est plus grande que celle de la bielle b.
C’est pourquoi, il se crée une composante des forces dirigée vers le
F ig . 356
haut et égale à
z = - E r ( ffzJr + A iX + B i)'
y = T r ( ff p jr + A ^ + B z).
Il est évident que <p„ et <px ne sont pas nuis dans le seul cas où
Ml
EJ ±1,
E J yZ —M (<pz—y'),
E J zy" — Mz'.
De là
y = A s\n(tx-\-B cos a x + <pzx + C,
EJ
z= (Aa cos a x — Ba sin ax + <p2+ D)y
avec
m
Pour * = 0, nous avons y = 2 = 0, et aussi y' = zl =■ 0. Alors,
B + C = 0, i4a4-<Pi = 0,
Aa + q>x+ 2) = 0t Æaa = 0,
d ’où
B = C = D = 0.
Pour x = l, l ’angle y' = <p2. Cela donne A cos al = 0. Par con
séquent, l’état critique survient quand
ou
y E J vE J t 2 *
Pour x = 0 y = 0 et y' = 0.
Pour x = l y ~ f et y' = <p.
240
Cela donne
2? + /+ /? < p = 0, A = 0,
A sin aZ + B cosaZ+B q>=0f
Aa cos al —B a sin al = q>.
Etablissons le déterminant d’un système de trois équations par
rapport aux inconnues B, / et <p et égalons-le à zéro. Cela donne une
équation transcendante
= al tg aZ.
Sur la fig. 359 on a montré la courbe de dépendance de la force criti
que en fonction de HR.
135. L’équation différentielle de la déformée de la barre (fig. 360)
sera la suivante :
E Jy” = P (/ - y) + M . (1)
La force P est, de toute évidence, égale au poids du liquide P =
= ynR2h, y étant le poids spécifique du liquide.
A sin al +
+ B cos al -f
+ <p= 0,
Aa cos al —Ba sin al —<p.
De ces deux dernières équations, nous obtenons
al tg al
al =
(3)
M = ynB2-y* <P-
7 ^ ( 4 " H * T q ^ T + H *
où / est le déplacement du bout de la barre. Si l ’on n’examine que
les termes contenant les déplacements à la première puissance, nous
obtiendrons
_Ü_L et - ± -
2 1 1 2 l ’
Etablissons maintenant les équations différentielles de l’axe
incurvé de la barre :
EJy" = (r .-c a < p )(f + a - y ) + + «np) (f — a —y) —
—T TT
16* 243
ou bien
de là
y = .Asinax+Æ cosax-4--£- x — q>.
Pour x = 0 y = 0 et y' = 0 .
Pour x — l y = f et y' = <p
Conformément à ces conditions, nous obtenons
2c&
B- E J a ï <
p=0, A a - \ - - j - = 0.
2ca-
A sin al-\-B cos al ■ EJa? <P=0,
Pour c = oo, nous avons A = 0. Pour a/l0 =7^ 0, nous obtenons alors
D 4ji2£ /
* CT~ ^0 ’
c’est-à-dire P cr est égale à la force critique d ’une barre aux extrémi
tés encastrées. Par contre, dans le cas où a/l0 = 0, mais avec c tou
jours égale à l’infini, nous trouverons
n *ZEJ
*cr *
c’est-à-dire P cr est égale à la force critique d’une barre aux extrémi
tés dotées d’appuis articulés.
137. Le problème proposé touche des questions de stabilité essen
tiellement nouvelles et ne se prête guère à la résolution au moyen des
méthodes habituelles.
En effet, en portant les forces de compression que montre la
fig. 131, c sur l’axe de la barre, nous obtiendrons le schéma suivant
de sollicitation (fig. 365). La barre se trouve comprimée par des forces
P et, simultanément, soumise à la flexion par deux moments M =
= Pe agissant dans une direction opposée au sens de la rotation des
bouts de la barre. L ’équation de la déformée sera
E Jy" = —Py + Pe,
245
yn+ a?y = a2e (« 2= - ^ r ) ,
de là
y = A sin a x + B cos ax + e.
pour x = 0, la flèche y = 0, tout comme pour x = 21 ; par consé
quent,
A cos 2a/—1
A = e —. n . , B — —e,
sin 2a/ *
c o s 2 a /— 1 . .
[ — r - r i — sm a x — c o s c w :+ 1 .
sin 2a/ 1 J
Ainsi, l’on obtient des valeurs bien définies de la flèche qu’aurait
pu avoir la barre si dès le début du chargement on lui avait appliqué
des moments Pe qui augmenteraient progressivement
P avec l’augmentation des forces P. Ainsi, dans les
calculs effectués, on ne parvient pas à saisir le pas
sage critique de la forme rectiligne d ’équilibre à la
forme curviligne et on obtient le cas de flexion
composée dans sa forme pure.
Examinons les principes fondamentaux de la
stabilité. Pour n’importe quelle déviation de la
position d’équilibre, un système flexible sera dit
stable si, abandonné à lui-même, il revient à sa
position initiale, la déviation étant aussi petite
que l’on veut (soulignons : aussi petite que l ’on
veut).
P Avec cela, il reste cependant à savoir si un
T*r système flexible va regagner sa position initiale si
Fig. 365
on le dévie « un peu plus », c’est-à-dire si on lui
communique, non pas une déviation aussi petite
que l’on veut, mais tout simplement une déviation
petite, mais finie, plus grande qu’une certaine grandeur fixée à
l ’avance (ne serait-ce que très petite). Ne peut-il pas arriver que
pour des déviations aussi petites que l’on
veut le système revient à sa position ini
tiale, tandis que pour certaines autres,
petites, mais plus grandes que celle don
née, n’y revient pas?
Cela peut effectivement avoir lieu. En
voici un modèle mécanique : une bille
posée dans un petit creux se trouvant au
sommet d’une paroi concave (fig. 366).
Si l’on communique à cette bille une petite
déviation, elle va revenir à sa position
initiale, mais si cette déviation est suffi
samment grande, elle n ’y reviendra pas. S’il n ’y avait pas de
creux, la position d’équilibre serait tout simplement instable.
246
Ainsi, nous en arrivons à une nouvelle appréciation du problème
de la stabilité, appréciation fondée sur la communication à un systè
me de perturbations, non pas aussi petites que l ’on veut, mais plus
élevées qu’une certaine grandeur fixée à l’avance. Une telle façon de
concevoir le problème de la stabilité porte le nom d ’appréciation de
la stabilité « dans le grand ». Par contre, la conception ordinaire de la
stabilité, fondée sur la communication à un système des déplacements
aussi petits que l’on veut, porte le nom d’appréciation de la stabi
lité « dans le petit ».
Cette terminologie introduite dans la théorie de la stabilité des
systèmes flexibles a été empruntée de la théorie générale de la sta
bilité du mouvement et est devenue aujourd’hui généralement recon
nue.
Dans l’exemple en question, la barre est stable dans le petit,
mais pas toujours stable dans le grand. Effectivement, si nous com
muniquons à la barre une déviation assez petite de sa forme rectiligne
d ’équilibre, le moment Pe qui fait rentrer la barre à sa position
initiale, sera plus grand que les moments Py qui la font dévier (puis
que l’on peut prendre y aussi petit que l’on veut) et, lorsqu’on élimine
ensuite les causes qui étaient à la base de cette petite déviation, la
barre reviendra à sa forme rectiligne d ’équilibre. Cela peut avoir
lieu pour n’importe quelle valeur de la force P ne dépassant pas
4ji2£//(2Z)2, valeur pour laquelle la barre perd déjà sa stabilité
dans le petit selon la forme représentée sur la fig. 131, b.
Dans des conditions réelles, les perturbations externes (incurva
tion de la barre, forces excentrées, chocs accidentels) ont toujours une
valeur finie et, suite à ces facteurs, la barre passe à une nouvelle for
me d’équilibre pour une force plus ou moins grande. C’est pourquoi,
la notion de stabilité et d'instabilité dans le grand se trouve néces
sairement liée à l ’absence ou à la présence des influences externes
correspondantes.
La stabilité dans le grand est une extension du schéma classique,
son rapprochement à notre conception intuitive, fruit de notre obser
vation quotidienne, sur la stabilité. Il s’agit de tout un complexe de
propriétés d’un système et de perturbations agissant sur ce système.
Aussi, l'analyse de toutes les formes possibles d’équilibre constitue
tout au plus une partie de l’étude de la stabilité et n’épuise pas tota
lement le problème. L’on pourra s’en rendre compte grâce à la résolu
tion de quelques problèmes qui vont suivre.
Revenons au schéma en question d’une barre comprimée et éta
blissons les équations de la déformée pour de grands déplacements.
Puisque nous aurons besoin de ces équations dans la suite, nous les
établirons ici dans une forme quelque peu plus générale qu’il n ’au
rait fallu pour résoudre le problème étudié dans le cas présent.
La fig. 367 représente une partie d ’une barre fortement incurvée
par une force P . Introduisons deux systèmes de coordonnées : le systè
me xy orienté d’après la tangente et la normale à la déformée dans
l’encastrement, et le système x'y' orienté selon la force P .
247
Désignons par 6 l ’angle entre la direction de la force et l’axe x
(dans notre cas ô — 0) ; Çest l’angle courant entre la tangente à l’arc
de la déformée et l’axe x'.
La courbure de la poutre en un
point arbitraire s’exprimera, de
toute évidence, au moyen de l ’angle
Ç de la manière suivante :
J __ £_
,P “ * *
ds étant un élément de l’arc de la
poutre. Le moment fléchissant, dans
le point A est égal à
M n — P (yi — y'),
y'L étant l’ordonnée du point ]L.
Il est évident maintenant 'que
dt P , >
ds ~ e j [yl y
Dérivons cette expression par [rapport à s
*1*
SIS
1
II
or
aussi.
’• § = i - c .
Introduisons les] notations):
p ffi
EJ ~ /2 •
Alors,
P*
ou encore
M { % ) = - 2Pî s i “'r |- “ s :
( 2)
248
Désignons par A2 la constante Ct et sin , par k sin’ip, en d’au
tres mots,
sin = k sin o|j. (3)
L’équation (2) prendra alors la forme suivante
l = 2P&cos ip. (4)
Or, en vertu de (3),
COS \j> (Z\|?
S= 2k-
* Y 1— *2 sin*i|> * *
c’est pouvquoi,
l ^ = P 1 / 1 - A 2sin2ip, P -y -= . , .
às rv r* r l Y l —^sin^rt»
Intégrant cette expression, nous obtenons
(5)
F(rJj)= [ d♦
JV fc28in2\|)
s i n = f t s i n -q>.
on obtiendra
4 j - = - ^ - Y l — A? sin2 — J-*
X —2l — 2x'L, - L = 4 [ 1 - ^ - £ ( i M ] .
La flèche maximale sera
/ = ÿL = -|p Jc(i— cos\|?L). (10)
Etablissons maintenant comment la force P dépend de la flèche
maximale / pour un certain rapport donné e/21. Nous ferons les
calculs dans l ’ordre suivant. Divisons terme à terme l’équation
(8) par (9):
* F Ï * S = “ ‘5r(1 - 2*‘ *i n l ¥L). (H)
Fixons-nous, pour un e/21 donné, une valeur de k et puis, dans les
tables, choisissons i|)L tel qu’il soit possible de satisfaire à l’équation
(11). Ensuite, de (9), trouvons p et puis
P _P (2/)2 4p2
PE t&EJ ~~ Jl2 ’
Fig. 370
1 w ’
254
Trouvons de la première expression (7) (p. 250) le déplacement hori
zontal du point d’application de la force :
A. , xl „ R u’l • ç , , ,
- y = l ---j- cos o — p s in o . (4)
Fig. 372
t =0:
(4')
De cette façon, nous trouverons k de (1'). Pour une certaine valeur
arbitraire de PPIEJ, de (2') trouvons Z,/Z, et de (3') et (4'), nous
obtiendrons kll. Les résultats des calculs sont représentés par les
courbes qui, sur la fig. 372, se trouvent au-dessus de la ligne en
pointillé.
Analysons les résultats obtenus. Si 6 = 0, on aura une perte de
stabilité selon Euler pour
PI2 _ «2
2,46.
EJ ~ 4
Pour ô 0 et pour PP/EJ < 20,2/cos 6, il y aura perte de stabilité
seulement dans le grand. La déviation qu'il faut communiquer à la
poutre pour qu’elle passe à une nouvelle forme d’équilibre, diminue
avec l’augmentation de la force P. Par ailleurs, la perte de stabilité
(en fonction de 6) ne peut se produire pour une force plus petite
qu’une valeur déterminée. C'est ainsi que pour
Ô= 1 0 ° ^ ^ « 3,25,
ô= 20 ° « ,
4 25 ,
ô = 30° ^ ! jr - « 5,25.
Dans tous les cas P CT se détermine comme étant probable dans l’in
tervalle
20,2E J
P min ^ P cr <~^ {2cos 6 *
Trouvons, ensuite,
OA —a cos q>i =
V't + tg2 <Pi
cos q>— ;jjf sm<P
-a -
} / " 1 — 2 - ^ - s m « p + 2 - | i ( l —cos<p)
17—0115 257
Ainsi, l'expression (1) prend la forme suivante
cotg<p---- ^
P= R (3)
21
' { / ' 1 — 2 - ^ - s i n ç + 2 - ^ - ( t — cosq>)
-*{$)■
Fixons quelques valeurs du module k des intégrales elliptiques et
dans des tables trouvons F (n/2) et E (n/2) et, puis, fi et X/21. Etablis
sons la table suivante :
7
P 1,571 1,574 1,583 1,598 1,620 1,649 1,686
K
0 0,008 0,030 0,068 0,114 0,184 0,262
21
R 4?2
1 1,004 1,015 1,036 1,062 1,102 1,153
P e ~ *2
258
Fixons maintenant quelques valeurs de l’angle q> et, de l’équation
(4), déterminons KI21 et puis, sur le graphique, trouvons R /P E, après
quoi, de l’équation (3), déterminons le rapport PIPE. Ainsi, nous
R . . . . !
pe \ 1
Fig. 374
Fig. 375
courbes des fig. 368 et 372 obtenues lors de la résolution des deux
problèmes précédents. Ici cependant, à la différence des cas étudiés
plus haut, la courbe a un point d’intersection avec l’axe des abscisses.
Cela signifie que même pour une force P — 0 le système peut passer
17* 259:
à une nouvelle forme d ’équilibre si on lui communique une pertur
bation suffisamment grande. Pour a/2l = 0,5, nous avons <p0 =
= 63,5°, ce qui correspond à l’emplacement des points OBC sur
une même droite (fig. 376).
Pour une grande force P, la déviation qu’il faut conférer au
système pour qu’il ne revienne pas à sa position initiale, sera petite.
Fig. 376
f ( " T )= " f (T )-
D’après l’expression (6) (p. 250), les coordonnées du point 1
seront
263
l'équation (2) (p. 248) prendra alors la forme suivante
2P_
l « _ ± ~r~V
-~d*~ 1 — f t î s i n 2 ijj.
H
l2 étant la longueur du second tronçon. Comme sur le second tronçon
la courbure est négative, nous adopterons le signe moins:
dx = --- / N - ) y ^ s i n 2^ — (-g — l )
’V EJ
dy = k\ sin2 i)i
dip.
N —P 2 Y t —*îsin2\t>
/ EJ
Après intégration, nous trouverons
2
x - x 0= — / N _ p tE t ( * ) - * , (%)] - ( - r - 1 ) s, (10)
k2\ -------
EJ
( 12)
-i / S = £ '
V EJ
Mettant dans l’équation (7) = 180°, nous trouverons la courbure
de l’anneau sur le second tronçon au point 1
d3 _ 2 , / N —P
ds ” /r2 y EJ *
) M rT ) - “ - l / < ( f ) - î M T ) ] . <16>
“ •M t )
265
Or, la somme des longueurs Zj et Z2 est égale à la moitié de l’arc de
l’anneau
Z, Z2= Jt/?,
d ’où
ni?
(18)
1+ -T
De (3) et (13), nous trouverons
7Vi?2
(19)
JtR
Pi?2 M?2
(i- m ) - ( 20)
EJ
Fig. 380
266
Trouvons de (17) et (18) IJnR et de (19) et (20) la valeur de la
force P (20). La flèche w correspondant à cette force (la diminution
du diamètre vertical) sera, conformément à (15),
w = 2R — y,
<2 1 >
y ej
De cette façon, on détermine un point de la fonction
Sur la fig. 380 on a montré les résultats des calculs sous forme
d’une courbe rappelant celles qui avaient été obtenues dans les
trois problèmes précédents. La valeur minimale de la force critique
est égale à
— 9 11
p^rnln — fi2 *
M t )* t (1+ 4 + - ) -
En vertu de (17), (18), (19) et (20),
h_ ok, A ..
2*t l+2*t
h ~Ku 2n 1 l+2*i EJ 2*i
PR2 l + 4*i ( 22)
EJ ~ 4*ï
267
Enfin,
J L = 2- 2*i
H l + 2*i [ w f 1 - 1-1- - ? - ) - 4* .] .
w
~R 4k t. (23)
Ainsi, pouf de petits , nous obtenons en excluant de (22)
et de (23)
PR2
l +, — ^ R 4
(t )* (x )* '
Revenant à la notion de stabilité dans le grand qu'on a exposée
à la page 247, nous voyons que, en définitive, le problème étudié
n’a, à proprement parler, pas trouvé de solution. On a seulement
trouvé des formes d’équilibre dont l’analyse montre que l’anneau
est « très stable ». Pour juger de la stabilité du système, il faut tenir
compte de la classe des perturbations existant dans la réalité et
limitées d’une façon raisonnable ; il faut aussi tenir compte des
types d’imperfections initiales qui se présentent sous forme de faus
sage de l’anneau et d’inhomogénéité du matériau dont est fabriqué
l’anneau. Jusqu’à présent, une telle analyse n’a pu être réalisée
dans aucun problème.
Dans ce sens, l’exemple étudié ne constitue pas une exception.
La théorie de la stabilité des systèmes élastiques n’est pas encore
en mesure de donner, par exemple, une solution satisfaisante des
problèmes d’une extrême importance du point de vue pratique, tels
le problème de la stabilité d’une coque sphérique se trouvant sous
l’action d’une pression externe et celui de la stabilité d’une coque
cylindrique soumise à une compression axiale.
141. De par son essence, le problème s’apparente au problème
précédent. Examinons, pour commencer, les formes d’équilibre de
l’anneau pour de grands déplacements.
Supposons que le rayon de l’anneau dans son état libre est plus
grand que le rayon de la frette d’une quantité égale à A. L’arc ABC
(fig. 382) a pour forme hypothétique d’équilibre A B 'C '. Le point B
passe au point B ' tandis que C, au point C'. De la condition d’égalité
des arcs A B et A B ', établissons le lien entre les angles <p0 et cpx :
*Pi —11 T—7* ^ ‘Po)» ( 1)
(4) , p. 249), cet angle est égal à ni2. Au point K (fig. 383), il deviendra
égal à n. Puisque sur l’intervalle K B ', il n’y a plus de points d’in
flexion, l’angle i|> restera au point B' plus petit que 3 jx/2. Désignons-
le par ij),. Après substitution de s = l, nous obtenons de l’équation
(5) (p. 249)
(3)
Au point B ' la courbure de l'anneau est connue. Elle est égale à
la courbure de la frette, c’est-à-dire
«g 1
ds R —A *
L’équation (4) (p. 249) donne
— (4)
Enfin, l’angle d’inclinaison de la courbe au point B ' est donné :
Zb = —<Pi*
Nous obtenons alors de l’équation (3) (p. 249)
—si n (- J — L ) = k sin ifo. (5)
Les équations (6) (p. 250) donnent le9 valeurs des coordonnées du
point B ' dans le système des axes z, y (fig. 383) :
( 6)
(7)
269
Comme on le voit à la fig. 383,
Xx = (R — A) sin <pj
C’est pourquoi, nous obtenons encore une équation:
( 8)
Dans les équations (3), (4), (5) et (8), on a pour inconnues : le module
k des intégrales elliptiques, l’angle elliptique l’angle <p0 et la
force P. Ils doivent être déterminés en fonction de e = AIR. Pour
commencer, excluons (i de l’équation (4) à l’aide de (3) :
— = 2* cos (tpt)- (9)
E t puis, des équations (5) et (8), nous obtenons
— *~~g'2Æsin tpt V i — k? sin2tpt = —1.
<Po ^ (tpi)
Eliminons, à l’aide de l’équation (9), (1 — e)/<p0. Alors
cosi|>i [2£(i|)|) —^(^ i)] —sin tpi Y 1 —/c2sin2% = 0. (10)
Dans cette expression figurent seulement deux inconnues A: et tpx.
En s’aidant des tables des intégrales elliptiques, on peut, à la base
de l’équation (10), constituer la table auxiliaire suivante.
270
Revenons, ensuite, à l’équation (8) qui, après substitution de |i,
prendra la forme suivante
t —e
sin n1 ~— yp =2 1. ( 11)
« F (ti)
En se servant de cette table, calculons d’après l’équation (9) et pour
un e donné, la valeur de l’angle (p0 et puis, choisissons k tel que l’é-
quation (11) soit satisfaite. Enfin, des expressions (2) et (3), trouvons
P R '/E J.
La valeur de la flèche % au point C se détermine au moyen du
segment C'D (fig. 383) et, de toute évidence, est égale à
h = Vi + (R — A) (1 — cos (pi),
ou, en vertu des expressions (1), (3) et (7),
TT“ ■
T W '1 c o s + 1 e ) ( 1+ '005 -7 = ? -) •
Portons les résultats des calculs sur le graphique représenté à
la fig. 384. Ce graphique reflète les conditions d’existence d’une
forme d’équilibre d’un anneau incompressible placé dans une frette
rigide.
La condition d’incompressibilité qu’on a assumée tacitement dans
l’analyse faite plus haut, fait sentir son influence sur l ’allure des
271
courbes obtenues. Nous voyons que la forme d’équilibre de l’anneau
existe toujours quand l’anneau se trouve détaché de la frette, c’est-à-
dire 'pourvu seulement que la valeur de A soit différente de zéro. En
réalité, il n’en est bien sûr pas ainsi. La différence, petite, entre les
longueurs de l ’anneau et du périmètre de la frotte s’obtient grâce à
la compression de l’anneau. La solution obtenue pour les formes
d’équilibre reste valable et pour le cas d’un anneau comprimé. Tout
simplement il faudra comprendre par la valeur A non seulement la
différence entre les rayons de l ’anneau et de la frotte, mais bien la
même valeur diminuée d’une contraction due aux forces normales
agissant dans l’anneau.
Si en simplifiant on suppose que la force de compression est la
même pour tous les points de l ’anneau et est égale à P, nous aurons
A0 A i p
R R 1 EF »
ou
Ao A , PR2
K, ( 12)
R R EJ
272
/
— R2p * (13)
Ici, sous A on comprend la différence entre les rayons, laquelle est
compensée par le retrait de l'anneau par rapport à la frette et cela,
sans changement de la longueur de l'anneau, tandis que sous A0
on comprend la différence initiale réelle entre les rayons.
De l’expression (12) on voit que, pour tenir compte de la compres
sibilité de l’anneau, il faut sur la fig. 384 déplacer chaque point du
p p2 ^
graphique à droite d’une v a l e u r K et reconstituer les paramètres
P Br!E J , <p0 ©1 MR en fonction de A0/R. Cela apporte des change
ments qualitatifs dans l’allure des courbes et leur confère une nou
velle interprétation. Ces courbes sont reconstruites à la fig. 385.
Ici, la valeur de K est donnée et les trois courbes PR2IE J, q>0 et XIR
restent les mêmes que sur la fig. 384. Elles sont tracées en lignes
fines. Prenons sur la courbe P R 2!EJ un point arbitraire. En portant
le segment KPR2/E J à droite, à partir du point at , nous obtenons le
point bx. De la même façon se déterminent les points b2 et b3. Le
point ax se déplace ensuite et, par là, s’obtiennent de nouveaux
points b2 et Ainsi, point par point, on trace de nouvelles
courbes P R V E J, <p0 et X/R. Chacune de ces courbes a son extremum
pour une seule et même valeur e0 = e0Cr. Les nouvelles courbes sont
tracées en lignes grasses.
Pour e0 < eocr, l’anneau en compression n ’aura pas de formes
d’équilibre avec une partie voilée, détachée de la frette. Pour e0 >
> e0CT, nous avons à la fois deux formes nouvelles : une, stable et
une autre, instable. Les tronçons qui caractérisent la forme stable
sont, sur les courbes, tracés en lignes continues.
Pour la détermination de la valeur critique eocr = A0Cr/R, il
n’est pas nécessaire de construire des courbes. Elle peut être trouvée
de façon bien plus simple. Prenons sur l’axe des ordonnées un point
arbitraire B et menons la droite A B de telle sorte que la tangente de
l ’angle OA B soit égale à K . Puis, parallèlement à la droite A B , me
nons une tangente à la courbe PR2!EJ. Nous obtenons la droite CD.
Le point C donne justement la valeur cherchée de e0Cr. En effet, en
dérivant AJ R (12) par rapport à PR2IEJ et, en égalant la dérivée
à zéro, nous trouverons
d~ËT
Ainsi, l’extremum a lieu pour une telle valeur de PRrlEJ pour la
quelle la tangente de l’angle formé par la tangente et l’axe des ordon
nées est égale à —K. C’est ainsi que se détermine le point D. Le
segment DD1 est égal à KPR2/EJ. En l ’additionnant avec AIR (voir
(12)), nous trouverons la valeur cherchée de e0CT.
18-U
115 273
Le mode de construction qu’on vient de décrire, doit, pour un K
donné, être réalisé sur le graphique de la fig. 384 où les courbes
sont tracées avec une stricte observation de l’échelle.
Pour des valeurs de K très petites, c’est-à-dire pour un anneau à
parois relativement minces, la détermination de eocr d’après le
graphique n’est pas possible. Ici, on a intérêt à simplifier les équa
tions établies plus haut en se servant du fait que le module k des
intégrales elliptiques, qui diminue simultanément avec la valeur de
K, est petit. Ainsi, pour un k petit, nous avons
' 0 V Y 0
T|>i ^1
% )- j f ï —A2sin2i |> a # j ( l — i-A^sin2^ ) d>|).
0 U
f t a ) ~ £ ( i + £ ) : * (* > = ■ ¥ ■ (i - - ? - ) ;
de l ’équation (10) obtenons maintenant e ^2 /3 jt. L’équation (9)
prend la forme suivante
<p0 = 2/ce 4r- -- 2k.
de là
?cr = 0 , 6 5 £ 6 ("T t ) 1 1 5 *
Par contre, pour le cas habituel d’un anneau sollicité par des forces
normales ou des forces centrées (voir problème 130), la valeur critique
de q se détermine au moyen du rapport J /R 3, c’est-à-dire au moyen
du rapport hIR élevé à la troisième puissance. C’est pourquoi, l ’an
neau est doté d’une grande stabilité lorsqu’il se trouve dans un
« encadrement » rigide.
18* 275
142. Il est impossible de donner à la question posée une réponse
univoque. Examinons le processus de translation de la barre. L’équa
tion ordinaire de la stabilité
M = EJy" = - P y
se complique maintenant par l’introduction des forces inertiales
transversales d’intensité q pour prendre la forme suivante
E J y W ^ — Py" + q.
Or,
yF
?= g dfl *
y étant le poids spécifique du matériau de la barre, F , l’aire d’une
section transversale. Nous obtenons l’équation différentielle
y F d2y
g dfi dx» (i)
Posons
mnx
y - 2 Tmsin T ~ •
où T m représente certaines fonctions du temps t.
Mettons cette expression dans l’équation (1). Nous obtiendrons
alors
+ = ( 2)
avec
, ____P _
11 — «2E J •
/2
Dans notre cas, r\2 = 10.
Si m2 > t)2, l’équation (2) se résout au moyen des fonctions tri-
gonométriques, ce qui correspond aux oscillations périodiques de la
barre.
Si m2 < t)2, l ’équation (2) se résout au moyen des fonctions expo
nentielles
î ’ra = 4 < w + f i me‘ w ,
avec
km = ] / ” m2(if —m2),
tandis que m prend trois valeurs entières 1, 2, 3.
Naturellement, seuls nous intéressent les termes ayant un accrois
sement illimité dans le temps. C’est pourquoi, l ’on peut écrire
y = A,e*»' sin sin -f- A ^ 1^ sin .
276
L’exposant de l’exponentielle k m qui caractérise la vitesse d’ac
croissement d’une forme quelconque dépend de la valeur de m.
Pour m = 1, 2, 3 et q2 = 10, la grandeur m2 (t)2 — m2) qui figure
dans l’expression sous le radical de k m prend respectivement les
valeurs 9, 24 et 9. Ainsi, la vitesse d’accroissement des flèches pour
la forme de flexion selon deux demi-ondes se trouve plus grande que
pour la forme de flexion selon une ou trois demi-ondes. C’est là,
sans doute, la seule affirmation sûre que nous pouvons faire en liai
son avec la question posée.
C’est que nous ne savons rien des valeurs A x, A 2 et A 3 qui caracté
risent la courbure initiale de la barre. Même si l’on considère ces
paramètres comme statistiquement équivalents, la solution obte
nue, dans ce cas, du problème linéaire ne nous renseigne pas encore
sur le comportement de la barre dans la phase des grands déplace
ments. Si par ailleurs nous poussons plus loin, notre étude et essayons
d’analyser le comportement de la barre pour de grands déplacements,
nous constaterons que, malgré tout, il nous manque des données de
base pour avoir une solution complète du problème.
En effet, que cela veut dire: « D’après quelle forme s’incurvera
la barre? ». De toute évidence, il faut d’abord se convenir sur les
questions suivantes: où se termine le déroulement du mouvement?
qu’est-ce qui limite le déplacement vertical de l’extrémité supérieure
de la barre? ou quelle est la durée de l’action de la force? Mais toutes
ces questions nous emmèneraient très loin.
143. Le problème proposé ici touche de
nouveau des questions de principe sur la
stabilité des systèmes élastiques et sa solu
tion conduit à la nécessité de donner une
nouvelle formulation du critère de stabilité.
Représentons-nous que la barre ait un
peu dévié de sa position initiale d’équili
bre (fig. 386).
L’équation de la déformée sera
EJy" = P (f — y) — P(f (l — x),
d’où
y = A sin ax + B cos ax + / — <p (l — x),
y -- p j x -p (p2 1/2 ?
J 2 Cp2 + + c (^2 — <p|) = 0 .
où n =
Le terme libre dans l ’équation (5) ne dépend pas de la force P .
Par conséquent, il est impossible de choisir un P tel que k devient
nul, et c’est pourquoi si l ’on revient aux expressions (4), on constate
que les angles <pj et q>2 ne peuvent pas être constants. Le modèle
étudié possède une propriété identique à celle d’une barre encastrée
sollicitée par une force dont la direction suit le mouvement de la
barre.
Il n ’est pas non plus difficile d’établir de l’équation (5) que la
valeur de k2 pour n’importe quelles forces P reste plus petite que
zéro. Cela signifie que k n ’a pas de valeurs réelles et que les con
ditions d’un mouvement apériodique font défaut. Posons que
kl j / = e + ico,
, ‘4 (3 + 4 ,0 + « (8 + 5 -2 .) + 4 A 3 + i|/ /----- 4 = 0.
d ’où
3 5 - — - 8 - (i ± ‘^ 3 + 4 n
®2 = 1 3 + 4 ji *
Per = (9 -/7 )-
280
Si la masse de la première barre est petite par rapport à la masse de
la seconde, p = 0 et
^ = -£ -(8 -/3 ).
Au fur et à mesure que la masse de la barre supérieure diminue par
comparaison à celle de la barre inférieure, la valeur de croît indé
finiment. De la même façon croît indéfiniment PCT aussi. Et ça se
comprend. Dans le cas de l'absence
des forces transversales d’inertie, la
barre supérieure se trouvera toujours
sur une même droite avec celle infé
rieure.
Dans des systèmes permettant une
analyse de la stabilité basée sur l ’étude
des formes d’équilibre, c’est-à-dire
dans les systèmes ordinaires, le critère
dynamique donne les mêmes résultats
que le critère statique. Examinons,
par exemple, le même système de bar
res dans les conditions de la sollicita
tion par une force qui conserve sa
direction (fig. 389). Dans ce cas, à la
place des équations (1), nous obtien
drons
Y = P, X = m2y2.
/ 2<P2+ mtlhl + c (<p2— <Pi) —P2l(pz = 0.
L’équation (2) restera inchangée. A la place des équations (3), nous
aurons
-j- mJPip2+ 2 m2 p(pi + c(tp2— <p0 —2Plq>2= 0»
( 4mol2 + -y m,Z2J (pi + 2nuP(p2 + (2c — 2PI) (pt —c(p2 — 0,
tandis qu’à la place de l’équation (5), nous obtiendrons
(m jjW )! (3 + 4 l l ) + j-8 + „ _ _ £L (8 + 2tl)] +
+f [ ‘ <6>
Cette fois-ci, le terme libre de cette équation dépend de la force P
et pour
/> = -£ -( 3 ± V § )
devient nul. Par conséquent, l ’existence des valeurs milles pour k
est possible, et il existe une solution pour laquelle <pj et <p2 (4) ne
dépendent pas du temps, c’est-à-dire il existe une forme d’équilibre
281
pour
^ c r ^ — (3— |/5).
Ici, la valeur de la force critique ne dépend pas de la distribution
■des masses puisque le paramètre p ne figure pas, et ne peut pas y
figurer, dans le terme libre des équations (5) et (6).
Revenons à la barre flexible et établissons pour elle l'équation
de mouvement. Sur un élément de longueur dx de la barre (fig. 390)
sont appliqués des forces et des [mo
ments dans les sections, ainsi que des
forces inertiales distribuées d’intensité
pFd2y/dt2, p étant la densité du
matériau de la barre.
Projetant les forces sur la normale
M+dM à la déformée, nous obtiendrons
dQ + P '-jjp d x + pF & L d x = Q .
Comme
d3!/
Q -- EJ dx3
on aura
i7 r . n d2lt i d2V _ n
Fig. 390 E J ^ - r P - d * + p F ~dï ~ ° -
P2 = E J ’ T ;
nous obtiendrons alors,
d*Y , Q„ & Y
d? + P" <o2> '- 0 . (8 )
282
L a s o lu tio n de c e tte é q u a tio n sera
« 5 » - - 1t + 1 / / '-t + (ù2-
A l'encastrement, nous aurons, indépendamment des conditions
de chargement, Y - 0 et d Y /d t = 0. Par conséquent,
Cn -f- C4 = 0 , + 0 ^2 ^.; =
A l ’extrémité libre de la barre, le moment fléchissant est égal à
zéro et, dans le cas d’une force dont la direction suit le mouvement
de la barre, l ’effort tranchant l ’est aussi. C’est pourquoi, pour x = l
(ou pour ê==1)
cP Y d*Y
-0 et 0,
dt2 dZ3
ce qui donne encore deux équations :
—Cta ; sin — C2a* cos a { -f- C3a 2 sh a 2-f Cua\ ch a 2 = 0.
— C^ajf cos ai + C2a? sin a t + C2a \ ch a2 + Cka \ sh a 2 -- 0.
ou
Mais, comme
è2 - ,_ e j -?X
dx dx* '
on aura
(1)
Fig. 395
287
où
Piz ç>Fl* X
QQ.
(O2 — «
E J fi2, c = :T
II
EJ ’ m
Conditions aux limites:
<py A <PY
O
*s_P
pour =o, = 0,
il
d& dt3
&Y <PY
pour *£ = i A
dÇZ = o , dt? :
= 0.
F îr . 396
Tout comme dans le problème 143, pour une force critique P les
fréquences du premier et du second ton vont coïncider :
p;r = 109,69 (w = 23,02).
La force critique sera
n 109,69 E J
*CT--------jô *
Sur la fig. 396, on a montré, pour une série de valeurs de P,
les formes des oscillations de la barre. On a examiné non seulement
le cas d’une force de compression P, mais aussi celui d’une force de
traction identique. Détail curieux: pour certaines valeurs de P les
points nodaux deviennent imaginaires.
146. Manifestement, on retrouve ici le problème 143, mais avec
d’autres conditions aux limites. L’expression (9) du problème 143
reste en vigueur. Changeront uniquement les conditions aux limites.
Cette fois-ci
V &Y dPY
pour b - 0 = 0 et -o ,
&Y
pour b = 1, on a aussi = 0 et tPY - 0 .
d? dî3
Nous obtiendrons ensuite quatre équations:
—■ + aîC4= 0,
— œJC*-f- et«^3 —0,
— a \Ci sin a x—a \C« cos a t + a \CZsh a 2+ a \Ckch a 2 = 0,
—a c o s a t + aJC2sin a t + a\C2ch ou + a \Ck sh a 2 = 0.
19—
0115 289
Annulant le déterminant, nous obtiendrons une équation transcen
dante
o) (cos (Xj ch a 2 — 1 ) + P2 sin a x sh a 2 —0 , (2 )
que nous allons soumettre à l ’analyse.
La question du comportement de la barre se résout en fonction
du caractère de la fonction o) = /(p ). Si, pour certaines valeurs de
la force adimensionnelle P2, la fréquence o devient égale à zéro, la
barre a des formes d’équilibre autres que la forme rectiligne. S’il
n’y a pas de points zéro pour (o ; il faut déterminer les conditions pour
lesquelles les fréquences deviennent multiples et cela correspondra
aux conditions d’apparition d’un mouvement caractérisé par une
amplitude croissante.
Une autre méthode de résolution, proposée par L. Balabouch,
semble être très efficace. Référons-nous à l’équation (8 ) du problè
me 143. Dérivant deux fois cette équation par rapport à Çet désignant
cPY/dtr par Y 0, nous obtiendrons une équation identique:
É
d£4
Ï J L
jl
I. P
R2
dÇL W / o U,
— co2 } ' n — 0
mais cette fois-ci, les conditions aux limites seront déjà autres :
pour Ç= 0 Y0 = 0 et - ^ - = 0 ,
* (3)
pour £ = 1 Y 0 —0 et ^ ° - —0.
“s
Par conséquent, la solution sera la même que pour le cas d ’une barre
comprimée, encastrée aux extrémités (fig. 397). Or, on sait ici que
P nvnP________ P
Tùuxr
ou
a 2 = - M2
E JG Jt ’
- âMoment suivant
le mouvement de
La section
Fig. 402
ainsi qu’un moment inertial réparti lié à la rotation des masses par
rapport à l ’axe de la barre
T
m\nert —PJ v *
p étant la densité du matériau, / p, le moment d’inertie polaire de la
section.
Comme on sait,
m = dM t
9= dx* » dx *
293
ainsi, en dérivant la première des équations (1 ) deux fois par rapport
è x, tandis que la deuxième une fois seulement et, en ajoutant aux
termes du deuxième membre respectivement qUiert et mlnert, nous
obtiendrons
dtyü _ p p ___ 'l
2 P dfi
dfi ' I
(2)
* L +' 0J
dx2 PJ P 2ÿfl
2 . ‘ JI
Posons
M .,
y = Y le~Yv pFl* <p= 'D J,/ - ÿ j - Y - f a
y et O étant des grandeurs adimensionnelles dépendant de la coor
donnée adimensionnelle Ç = y-, ta, la fréquence adimensionnelle.
Les équations (2) prennent la forme suivante :
s»s>
■M, ■co2 y =
àp dp
ÿKt> dVT , (3)
t-M
dp 1 0 dp 0 A2 (ù20 =
« S - * ' t-.
d3y
EJ dx3 dx
294
La dernière condition limite exprime l’égalité à zéro de l ’effort
tranchant au bout de la barre. Effectivement, l ’effort tranchant se
Choisissons A/ 0 et o.
Posons ensuite A 2^ i , A 3= B x—0 et, d ’après les formules de
récurrence (5), calculons les coefficients A n et B n, puis les premiers
membres des équations (6 ). Ils
sont respectivement égaux à
an , a2l et a3l. Ensuite, posons
A 2 = 0, A 3 = 1, B x ~ 0. Les pre
miers membres des équations (6 )
nous donneront alors les valeurs
de a12, a 22 et a 32. Enfin, en posant
A o~ “A 3=0 et B x = 1 , nous trou
verons <z13, a 23 et a33. En calcu
lant le déterminant, on se con
vainc que, généralement parlant,
il n’est pas nul. Alors, en faisant
varier co, nous obtiendrons D = 0.
C’est de cette façon-là que se dé
terminent les fréquences des oscil
lations propres pour un moment
donné M 0.
Analysons, en variant A/0, le
comportement des fréquences et
déterminons tout comme aupa
ravant les conditions à remplir
pour qu’elles soient multiples.
PourA / 0 = 0, nous avons les
fréquences des oscillations propres
de flexion (o>fl) et de torsion (cot).
Avec l ’augmentation de A/0, les
fréquences se rapprochent et, pour une valeur critique du moment M0J
elles deviennent multiples (points A sur la fig. 405).
On a montré sur la fig. 406 la courbe de dépendance de M ocr
par rapport au paramètre k. Pour k = 0,445, M ocr devient égal à
zéro, ce qui a lieu lorsque coïncident la fréquence du premier ton des
oscillations de flexion o)f] et la fréquence wt du premier ton des
oscillations de torsion.
296
Il est à remarquer que la première (la plus petite) fréquence coïn
cide toujours avec la seconde indépendamment de ce que nous la
prenons pour une fréquence de flexion ou pour une fréquence de
torsion. Par exemple, pour k — 0,05, la première fréquence de torsion
ü)lt = 31,4, alors que les fréquences de flexion to,fj = 3,5 et o)2fi =
= 22. Au fur et à mesure que le moment augmente, les fréquences de
flexion tendent à coïncider. Avec l'augmentation du paramètre k %
Fig. 406
EJ ~ ( 2)
. dMv d2y
O = __ •A/ dx2
V2 dx
Fig. 409
= °- 1
(7)
h&L »•/
Passons maintenant aux paramètres adimensionnels. Pour cela,
supposons que
y ^ Y l e ^ t , z = j / -§
Y et Z étant les fonctions adimensionnelles cherchées qui dépendent
seulement de x. co la fréquence adimensionnelle, taudis que
/ av,
pFI* *
En qualité de variable indépendante prenons, à la place de x, Ç =
= x//. Après substitution de x, y et 2 dans les équations (4), nous
obtenons un système d ’équations différentielles ordinaires
d*Y rtPZ <PY
-A/, P2 (cPY 0 , ï
dl* d?
p2 <r-z (9)
d?
d*Z d?Y
■Ma dÇ3 + ■Z= 0 , J
ici, Ma et P2 sont le moment et la force adimensionnels:
Ml PP
M0 P2 EJt *
\ f E J t EJ. ’
La grandeur k caractérise le rapport entre les rigidités
301
En employant les paramètres adimensionnels, transformons
également les conditions aux limites.
Pour £ = 0, nous avons Y = Z = 0 , ^ = - ^ = 0 .
Pour l ’extrémité de la barre, c’est-à-dire pour £ = 1, nous obte
nons dans le cas de sollicitation par un moment dont le plan tourne-
avec la section frontale
Dans le cas d’un moment dont le plan ne se retourne pas, les deux
premières conditions restent les mêmes, tandis que les deux dernières
prennent la forme suivante
I dPY
= 0 ( 12>
I *£2 le—i
Dans le cas d’un moment « suivant à moitié » le mouvement de la
section, les conditions (10) restent également en vigueur et, à la
place des expressions (11), nous obtenons
d?Y
= 0.
æ~z (13)
dl? " • - t u - 0- <Ç2 t- i
Pour résoudre le problème, la méthode la plus rationnelle est
celle d ’ordinateurs. L'algorithme a été déjà élaboré lors de la ré
solution des problèmes précédents.
Supposons que
— B n- 2 (n —2 ) (n 3) ^ - 4] •
dY dZ n
Comme dans l ’encastrement Y = Z = 0, aura
évidemment
A q — Ai — B q — Bi — 0 .
H<)2
Quatre coefficients encore, A*, A 3, B z et B 2, doivent être choisis
de façon à assurer que les conditions aux limites, à l'extrémité de*
la barre, c'est-à-dire pour £ = .l, soient remplies. Pour cela, réfé
rons-nous aux expressions (1 0 ) et aussi, en fonction des conditions de
sollicitation, aux expressions (11), ou (12), ou (13).
Comme les coefficients A«, A 3, B 2 et B s entrent linéairement dans
toutes les expressions citées, on peut écrire dans la forme suivante
les quatre équations par rapport à ces coefficients :
ü \\A« Q-izA z -f- a.^2^2 H* O14-B3 = 0 , ^
^ 21^2 + ^22^3 "i" ^23^2 ~}“ ^24^3 ~ 0 ,
^31*^2 a 32*^3 “H ®33®2 “1“ ^34-®3 ~ 0 , ^ ^
“f" #42^3 “1“ fl43^2 fl44®3 = 0 . j
Les deux premières équations s’obtiennent des expressions (10),
tandis que les deux autres, soit de (11), soit de (12) ou de (13), en
fonction du moment M supporté par la barre.
Si, pour une valeur fixée à l'avance des paramètres jl/0, (J, k
et O), on pose A 2 = 1 et A 3 = B» = B 9 = 0, on peut alors trouver,,
au moyen des formules de récurrence (14), A k, Bk, A 5, jBfi, . . . Puis,
en additionnant jusqu’à un certain n, par exemple jusqu’à n = 30,
nous trouvons les valeurs des dérivées des fonctions ÿ et Z pour
£ = 1 , c’est-à-dire
dY I dZ
U = 2
I
A nn ( n — l), . . .
Les sommes trouvées sont mises dans les expressions (10) et
(11) ou (12) ou (13). Nous obtenons respectivement les coefficients
an , a 2 i» am et aM du système (15). Si l’on répète à nouveau les mêmes
opérations en supposant que À 9 = 1 , tandis que A 2 = B 2 = B 3 = 0 ,
nous trouverons, évidemment, les coefficients a12, CL009 ^32 et a42.
Puis, il faut prendre B 2 — 1 et, enfin, B 9 = 1. Après avoir répété
quatre fois ce cycle, nous trouverons, en définitive, tous les coeffi
cients du système (15).
Les conditions d’existence de solutions non nulles pour Y et Z
est l’égalité à zéro du déterminant
ûli Cl\2 * ^14
Ci21 Cl2o CL22 ü2k
—,D= 0 . (16)
aZi Q33 a33 û34
CL\\ CLk2 G43 CZ44
Ainsi, l ’étude de la stabilité se ramène à la détermination de
telles relations entre M 0, P, « et /c pour lesquelles la condition (16)
soit remplie. En pratique, il faut en premier lieu fixer le paramètre k.
303-
puis, p et enfin, M 0. Donnant à o> diverses valeurs, choisissons celle
pour laquelle le déterminant D devient nul. On change ensuite M 0
et, de nouveau, on choisit (o. C'est de cette façon que, pour P et k
fixés, on détermine la dépendance de o> par rapport à jl/0. La fig. 410
représente une telle dépendance pour k — 2 .
Il est évident qu’il n ’y a aucune nécessité de tracer tous les
graphiques et d’enregistrer toutes les informations. Il n ’est pas dif
ficile d’introduire dans l ’algorithme du programme des indices par
Fig. 410
Fig. 413
Etant donné que le flux de particules tourne avec une vitesse angu
laire d2yldx dt une accélération de Coriolis se créera. La force d’iner
tie correspondante sera :
dzy
- 2
dx dt
vzm\ dx.
dx*
u2m\ dx.
20* 307
Passons maintenant à la forme adimensionnelle. Supposons que
x-K . (1 )
Nous obtiendrons alors :
- Ï jr + P2 <Ç2 + 2 p x (e+ iw )-5^ - H e + io>)2y = 0 , (2 )
avec
(3)
Le premier paramètre caractérise le débit du liquide à travers la
conduite; le second, le rapport entre la masse du liquide et celle de
la conduite.
Dans l ’encastrement, pour £ = 0, Y = 0 et dY!dt> = 0. Sur
l ’extrémité de la conduite, pour £ = 1 , nous avons
0 et
Le problème se ramène maintenant à la détermination des zones
de variations des paramètres P et x pour lesquels la partie réelle e
de l ’exposant e + ico (1 ) prend des valeurs positives.
Sans oublier que l ’opération de repérage sera confiée à l ’ordina
teur, posons
y = s
Des deux premières conditions aux limites il découle que C0 =
*= Ci = 0. Les deux autres conditions prennent la forme suivante
2 0 i ( n — 1 ) = 0, 2 Cnn ( n — l) ( n — 2) = 0. (4)
En supposant indéterminés les coefficients C2 et C3, écrivons les
équations (4) sous la forme suivante :
0,Cn bC3—0, 1
cC%-}- dC3= 0. J
La condition d’existence des solutions non nulles sera, évidemment,
la suivante :
i b
= ad— bc = 0. (6 )
c d
Passons maintenant de la forme complexe des équations à la
forme réelle. Supposons que
Y = Y t + iY ,
et, conformément à cela,
c n~ A n+ iB n, y»= 2 4.5*. Y3= ^ B ni n.
308
Mettant Y dans l ’équation (2) et séparant sa partie réelle de sa
partie imaginaire, nous obtiendrons des formules de récurrence pour
la détermination de A n et B n :
^ n= B(n—1 ) (n—2 ) (n—3 ) ^ —P2-4 '»-2 (w—2) (»“ 3) —
— 2pxe^4„ _ 3 (n — 3) 4 - (©2 —e2) A„_4 +
+ 2 fJx©Bn _3 (n —3) 2 ©eS„_4 l ,
(7)
B n = n (n— 1) (n — 2) (n — 3 ' l “ P “^ n - 2 ( » — -) (n ~ 3 ) —
— 2pxefi„ _ 3 (n —3) + (co2 —e2) B n. 4—
—2Px©A„ _ 3 (n — 3) —2©bA„_4].
Séparons également dans l ’équation (6 ) ses parties réelle et imagi
naire en posant
a — ax + ia*. b = bx + ib«, c = cx + i«2 » d = + id2*
Nous obtiendrons alors deux équations:
D i &idi dodo 6 jCj -(“ÔnCj —0 ,
Do = d\do ciodi — b\Co boCi 0. (8)
= — 1 ), &2 = 2 (n — 1 ),
"di = 2 A *n (n— l)*(n — 2 ), ||d2 = (n — 1 ) (* —2 )
De cette façon se calculent les grandeurs qui figurent dans l’équa
tion (8 ).
Telle est la succession des calculs sur ordinateur.
Il faut d’abord rédiger un programme pour le calcul des grandeurs
Z>! et D 2 (8 ) pour des paramètres x, p, o> et c fixés. Les séries entières
convergent rapidement et, même pour n > 30 les grandeurs A n et
B n ont, en général, des valeurs plus petites que le zéro de l ’ordina
teur.
Puis, pour x et P fixés, déterminons e et co tels que soit satisfait
le système (8 ). On réalise le repérage à l ’aide d ’une simple interpola
tion linéaire. En fixant trois points sur le plan e, co, déterminons
309
Fiç. 414
48
44
40
JO
J2
28
24
20
10
12
8
4
O
a i o j ao 0,4 a s ao o s a s o,s io x
Fig. 415
x
(fig. 415) a un aspect bizarre. Pour x < 0,545, ce sont les oscillations
du second ton qui sont stimulées. Pour un x plus grand, apparaissent
des oscillations du troisième ton, ce qui se manifeste par une brusque
augmentation de la fréquence. Puis, pour une masse relative plus
grande du liquide, les oscillations se feront selon le quatrième ton et
les fréquences augmenteront. Dans le cas limite quand la masse de
la conduite est petite par comparaison avec la masse du liquide, la
fréquence et la vitesse critique croissent de façon illimitée. Si la
masse de la conduite est égale à zéro le système est stable pour n ’im
porte quelle vitesse du débit.
150. Supposons que les sections transversales de la bande ne
s’incurvent pas. Dans ce cas, les allongements axiaux peuvent être
M x = \ ^ - c xy\dF,
TJ
OU
F
En outre, lors de la torsion, dans la bande apparaît un moment dû
aux contraintes tangentieRes et égal, comme on sait, à
M xT= ^rbh?G^~.
3 dz
^bh?G+ j oxy*dF = 0.
Mettant ici ax, trouvons
+ 6/2
bh*
— \ (eo + — at)'y2 dy 6 (l+|i) *
- 6/2
|i étant le coefficient de Poisson. Excluant e0, nous obtiendrons:
-
î a *(»2- £ ) ^ = ? ( ï T ï i r
6/2
(1>
C’est là la condition de passage à une nouvelle forme d’équilibre.
Remarquons que si la loi de distribution des allongements ther
miques le long de l ’axe y est linéaire, c’est-à-dire si
at = A + By,
le premier membre de l ’expression (1 ) s’annule pour n ’importe quel
les valeurs de A et B . Par conséquent, pour une distribution linéaire
de la température, il n ’y a pas de nouvelle forme d’équilibre.
Supposons que, sur la moitié gauche de la bande, les allongements
thermiques sont répartis suivant une loi quadratique
3ia
<fig. 417). L’expression (1) prend alors la forme suivante:
Fig. 418
Comme l’angle fl* est petit, remplaçons sin fl* par A et cos fl* par
1 ---- y ; on aura alors
e+A e = ^ + 4 -( y f l- s - Ç .) .
U = ± E j j (s + te)*dF ds;
S F
dans cette expression, l’intégration se fait sur tout l’arc de cercle s
ainsi que sur l’aire de la section transversale F.
315
Comme les déformations sont à symétrie axiale e + Ae ne dé
pend pas de s, et alors
( /= - [ (2x - x ^ - + y t f d F ,
F
OU
W = [ - 2 ( 2| - - ) W » + 2 A «J.
Cette dérivée s’annule pour *0’ = 0. Par conséquent, l’anneau retourné
à l ’envers se trouve en position d’équilibre. Pour établir si cette
position d’équilibre est stable ou instable, calculons la dérivée
seconde
02TJ |
S 0 -0
> 0 , la position d’équilibre est stable, pour
■rs- < 0, elle est instable. Par conséquent, pour un anneau
lo c 0
retourné à l’envers, la condition de stabilité par rapport à des per
turbations à symétrie axiale est la suivante:
J X > 2J y,
OU
b> hV 2 .
Passons maintenant à l ’étude complète de la question.
Etablissons les équations d’équilibre d’une poutre incurvée dans
le plan principal, dans le cas où il y a de faibles perturbations ayant
trait à la torsion et à la flexion dans le second plan. Faisons cela
dans une forme un peu plus générale qu’il n ’aurait fallu pour le
problème en question, cela dans le but de pouvoir nous servir, dans
la suite, des équations obtenues.
Cela étant dit, supposons que nous avons un élément de la poutre
de longueur ds, légèrement incurvé (fig. 420). Dans les sections trans
versales apparaissent six facteurs d’efforts ayant des accroissements
correspondants. Par simplification, ils ne sont pas montrés sur le
dessin.
Dans l’état précritique, seuls les efforts se trouvant ,dans le
plan de la courbure : M 0»Qxo et N 0y sont différents de zéro. Après que
la poutre ait été soumise à une flexion supplémentaire et à une tor
sion, apparaîtront des efforts supplémentaires: Çx, Qyj N , M x, M v
et Aft dont la valeur est considérée comme étant petite.
316
Désignons par p et q les petits changements de la courbure dans
les plans yz et xz, tandis que par r, la torsion ; établissons les équations
linéaires d’équilibre pour l’élément en déformation. Le principe de
linéarisation employé ici est tout à fait ordinaire. Les efforts de
l ’état précritique sont introduits dans les équations d’équilibre en
Q'x + N 0q + -jp = 0 .
De façon analogue nous obtiendrons encore cinq équations en
égalant à zéro les sommes des projections des forces sur les axes y
et z ainsi que les sommes des moments par rapport aux trois axes.
317
Ecrivons-les toutes:
Ç*+ ^©9 + “j - = 0 , (1 )
Qv *4“rQxo pN o= 0 , (2 )
N ' — QxoQ— 0 > (3)
M * + ^ - Q y-M < r = 0, (4)
m ; + qx = o, (5)
M't— ^ + M oP = 0. (6 )
En guise de complément à l ’équation (A), nous obtenons encore
deux équations d’équilibre pour l’état précritique : en tout, trois
équations
<?;0 + - ÿ L= o , (7)
o, (8 )
a* ; + ç *
= o. (9)
Dans toutes les équations écrites plus haut, on comprend sous
MR la courbure de la poutre dans l’état précritique; cette courbure
est liée avec la valeur du moment M 0.
Les changements de la courbure p et q ainsi que la torsion r
sont proportionnels aux moments M x, M y et :
M x = E J xp ,
My = EJ vq,
AI t =■GJ t r.
Passons maintenant des équations générales au problème en
question. Pour un anneau retourné à l’envers, les équations (l)-(6 )
se trouvent simplifiées par le fait que N 0 = QXo = 0, tandis que M *
et 1/jR sont constants. C’est pourquoi
< ? ;+ 4 = ° , (1 0 )
Qv — o» (1 1 )
Ar,- - % L==o* (1 2 )
M ‘x + ^ - Q v- M o r = 0, (13)
My + Ç X= 0, (14)
M ’t - J ^ . + M 0p = 0 (15)
318
Dérivons l’équation (13) par rapport à s en tenant compte que
Q'y = 0. En définitive, nous aurons:
OU
EJxp" + ( ± G J i - M o) r ' = 0.
L'équation (15) prend la forme suivante
GJ,r' = ( ± E J X- M0) p. (16)
Excluons r :
p" p = 0’
avec
* = - i £ j ; ( T r C A - M ° ) ( T r E J’ - M °)- <17)
Ainsi, nous obtenons
• -jp
les -(-
i Bn cos -g-,
les
p — Aa sin
( * - * • £ ■ ) . <1 8 >
M 0= E Jua h = l l . t
<t étant le coefficient (de dilatation thermique.
La grandeur fc2 (17) doit être un nombre entier
m2 ** (GJt
n = E JJÎJt V R
d ’où
M 0 [EJx + G J t ± V ( E J x + G J t)* + 4 E J ,p J t (/i2- 1 )].
La plus petite valeur positive de M 0 sera, pour rc = 0 ,
EJX
Mocr R #
320
FJ
Or M {) = ■—H où l ’on comprend sous R non plus le rayon de la
courbure dans l’état précritique, rqais bien le rayon initial de l’anneau
non sectionné.
Soit la notation
(EJy)2
GJtEJx
k2.
Alors
• ks . n
p = Aa sin -jp + B cos .ks .
L’angle de rotation de la section par rapport à l’axe x se déter
mine à l’aide de l’intégration de p sur s:
q a R (a ks \ i d R • ks
û* = A T V - cos- R ) + B T s m l T -
Ici, la constante arbitraire d’intégration a déjà été choisie telle
que pour s = 0 l’angle puisse s’annuler.
2 1 -0 1 1 5 321
O r,
i — 1 , 3.
A o = D "?r
En vertu de l ’expression (1), nous avons
E j y l dF = D j ÿidF,
gauche d ro ite
21* 323
ici la première intégrale s’étend sur un domaine situé à gauche par
rapport à l’axe zx, tandis que la seconde, sur un domaine situé à
droite du même axe (fig. 422). Après avoir calculé les moments sta
tiques des zones indiquées par rapport à l’axe zlt nous trouverons
bt = ^ (1 + 2 d - Y U + 3d*),
avec d = DIE.
Pour une incurvation de la barre à droite, l’axe zx se déplace à
droite, d’une valeur
bz = YjTZâ) (2 + <*“ V iM -W ).
Déterminons maintenant le moment créé par les contraintes Aa
par rapport à l’axe transversal zx. Remarquons que l’axe peut être
choisi de façon arbitraire du fait que la force normale due aux con
traintes A<j pour les bx et b2 trouvés est nulle.
Pour une incurvation à gauche
Mt= -^[E j yldF+D j y \d F ] .
gauche droite
avec
a (2o - feO3+ 1 [8o (a + èi)3- 6a6?].
Eliminant bu nous obtiendrons
= L [ 7 + 2 2 d + 7 d > - i ( 2 + d)VM+3<P].
Lors d’une incurvation de la barre à droite, nous obtenons de façon
analogue
j„ = J ^ L [ i O - 2 d + ( P - ( 4 - d ) V l 2 d - 3 < P ] .
Dans l’intervalle de variation de d de zéro à l’unité, nous avons
J o < J X.
Par conséquent, la probabilité d’incurvation est plus grande à droite
qu’à gauche. En flambement, la forme la plus probable d’incurva
tion de la barre est celle où le côté ouvert du profil se retrouvera du
côté concave de la barre.
156. La perte de stabilité est possible pour des ressorts de trac
tion dotés d’un enroulement avec serrage.
Chez des ressorts de ce genre, les spires se trouvent compacte-
ment comprimées les unes contre les autres. Avec l ’augmentation
de la force de traction, la pression de contact entre les spires diminue.
324
L’allongement du ressort ne peut commencer qu'à une force dépassant
la force de précompression P 0 (fig. 424).
La perte de stabilité s’accompagne d’un gauchissement et d’une
flexion des spires (fig. 425). Tout se fait comme si chaque spire, sans
\P
Fig. 424
Fig. 425
325
C o m m e d a n s le cas p r é se n t l / n = d , on aura
Ed>
SD3 •
<3 >
W ' 2mlaz
329^
-ce qui donne
A '= j j-Jc
-6/2 x
Des conditions de torsion de la barre, nous avons
<fq> _ M t
dx “ c ’
•C étant la rigidité en torsion. Dans le cas présent, cette dernière
grandeur dépend de la force N (voir problème 29):
1 ll2r , JV&2
C — 6 /t G + “Ï 2 “ »
I 1 £ 24 x 7
Dans le problème précédent, les barres 0^4 étaient rondes et leur
rigidité ne dépendait pas de la force de traction. Cette fois-ci, nous
•obtenons
/
330
Ainsi,
F ig . 432 F ig . 433
P = 2 ^ c o s ( i - ^ - - ( p 0),
1
2 C°S2 ( t ^ - - < P o ) = - ■ ,
i
et, alors,
EFn
P — W 21 ’
Le nombre critique de tours s’obtient de la condition
Pn = m<ùlxw
a ^w —
ÆFn
^ -,
d ’où nous obtenons
«>cr = V l M -
162. Pour une certaine pression (dans la zone d’allongements
notoires), la forme sphérique d’équilibre devient instable. Si pour
une raison quelconque dans la paroi apparaît un amincissement local,
celui-ci va continuer à se développer. L’épaisseur de la paroi devient
uniforme et la sphère s’étire quelque peu (fig. 434, a). Ce phénomène
qui offre des analogies avec le processus de la formation d'une gorge
chez des éprouvettes en traction, peut également être constaté lors
du gonflement de la vessie d’un ballon de volleyball. Un phénomène
analogue s’observe également lors du gonflement de la chambre à
air d’un vélo (fig. 434, b).
163. Si pour une raison extérieure quelconque l’éprouvette se
trouve soumise à une contraction locale, elle recouvrera d’elle-même,
l ’effort de traction n’étant pas grand, sa forme cylindrique, à con
dition que soit éliminée la cause de cette contraction. Ainsi, jusqu’au
332
moment où l’effort de traction prenne une valeur déterminée, la
forme cylindrique de l’éprouvette reste stable.
Pour un effort de traction suffisamment grand, toute contraction
locale entraînera une telle augmentation des contraintes dans la
Si le poids P est à tel point grand que son déplacement cause des
difficultés, on peut le réduire puis, conformément à l’hypothèse,
en augmentant proportionnellement les flèches mesurées, obtenir
la déformée pour une valeur donnée de la force P .
174. Examinons deux étals d’un corps élastique quelconque
(pas nécessairement un cylindre) reposant sur une assise rigide.
Premier état : le corps se trouve sous l’action de son propre poids.
Second état : le corps se trouve sous l’action d’une certaine pression p
uniformément répartie sur sa surface. Selon le théorème de la réci
procité, le travail accompli par le premier système des forces sur
les déplacements suscités par le second système est égal au travail
accompli par le second système des forces sur les déplacements du
premier système.
Pour le premier des états indiqués du corps élastique, le travail
accompli par les forces du poids sur les déplacements suscités par
l’action de la pression est égal à
( yd V wp,
V
e— j d - 2!»).
Par conséquent, le déplacement vertical wp est proportionnel à la
distance de l’assise rigide. Alors,
j ywp dV = y j wp dV = yVw
Y V
"H \
b ------------- » ----------- --
Section' de la prem ière Section de l a deuxième
éprouvette éprouvette
Fig. 437
o" = f 7-
C’est pourquoi.
V '2 hm/2 +he
2 ù-£- j z2d z + 2 6 -j- \ z2d z - M ,
T 7 { £ ’ -!t + £'[(-T -+ ~ M-
Or, comme on sait,
£ . n - 12
S 4p = A/,
d’où
E in = ( £ '- £ " ) ( i ^ - ) (3)
En intervertissant £ ' et E”, trouvons
E*U = (E”- E ' ) ( ^ - ) 3 + £ '. (4)
Des expressions obtenues ( 1 ),J (2 ), (3) et (4), on voit que dans le
cas général
E\y , Eit\
p ^2 fl
Par exemple, si on pose hm=h/2 et he = h/4, on aura
E iP , ^ it\ E' + lE *
E2p ~ Eu ï ~ 7E' + E" •
178. Dans le problème proposé, tous les calculs sont faits d’une
manière correcte et il n’y a pas de faute comme telle. Le résultat
obtenu est dû au fait que pour résoudre le problème on a supposé
qu’il n ’y avait ni efforts tranchants ni moments fléchissants dans les
sections de l’enveloppe.
Si l’on tient compte de ces efforts, les déplacements qu’on ob
tiendra seront finis. On peut avoir aussi une solution valable en
partant de la théorie de membrane à la seule condition de tenir
341
compte d’une variation des efforts internes due à la modification de
la forme de l’enveloppe au cours du chargement.
En résumé, on peut dire que lors de la détermination des con
traintes, le fait de négliger la rigidité en flexion n ’entraîne pas des
erreurs sensibles dans la solution. Mais lorsqu’on a à évaluer les
déplacements, une telle façon de procé
der n’est pas toujours permise.
179. Examinons une section d’un
cylindre profilé (fig. 438). Soit p la
pression interne et [al, la contrainte
admissible.
L’épaisseur de la partie cylindrique
de la section se détermine d’après la
contrainte admissible et est donnée par
la formule suivante :
P = 2 yp y
Fig. 441
f M f|A/ \ fi d s M %Mjt ds
A,P = J ----- Tj — 6 V„ ( 2)
l l
sin a cos a.
E J - G ( 1 + H)— ,
et alors nous obtenons
, 64PR3n 1 + (Xcos2 a
AH = ' Gd4 (1 + p) cos a *
, 32PR2n p sin q
An — r G’jrd4 1+p *
_ 32P/?3 sin q 1 + 2p cos2 a
AR = Gnd* 1 + p cos2 a
Les signes qui précèdent les deuxièmes membres dans les expres
sions obtenues, montrent que lorsque le ressort est soumis à la trac
tion, sa longueur croît (AH > 0), le
nombre de spires augmente (An > 0)
tandis que le rayon diminue (A/? < 0).
Si l'angle a est petit, nous aurons
64PR*n
AH. Gd4 *
32PR2n pq
An — Gnd4 1+ p
AD 32PR* 1 + 2 p
AÆ=S— -end* ! + £ «•
183. Pour cela, il faut conférer au
ressort profilé une précompression, par
exemple, à l'aide d'un second ressort
(fig. 442). Quand on appliquera une sol-
Fig. 442 licitation à un tel système, le nombre de
spires en service va augmenter.
184. Dans la position indiquée, le système ne se trouve pas en
équilibre. Si nous essayons de déterminer la valeur de la réaction
de l’appui inférieur sans tenir compte de la déformation du système,
346
nous obtiendrons un résultat qui n’a aucun sens pratique :
R = ± 00.
Effectivement, en égalant à zéro la somme des moments créés
par toutes les forces par rapport à l’articulation d’en haut (fig. 4 4 3 ),
nous obtiendrons
R- 0 + Pa = 0,
c ’est de là que nous trouvons la valeur de la réaction R indiquée
plus haut.
Pour déterminer la réaction, il faut, par conséquent, tenir compte
du déplacement horizontal du galet d’en bas. Nous considérerons
P I
yr
CL "R
Fig. 443
nnrnTTmJ'
zr-p i l l a i
Fig. 445
Fig. 447
348
Désignons par P x, Pv, P z les composantes do la force P selon
les axes X Y Z ; on a
Px = PI, Py = Pm, P, == P/i,
Z, m, n étant les cosinus directeurs de la force P dans le système X Y Z .
Désignons les déplacements du point P selon les axes xyz par
x, y, z. Ces déplacements seront liés aux composantes des forces
par une relation linéaire :
( 1)
349
187. Quand une section de l ’anneau tourne dans le plan axial
d ’un angle 9 , un allongement tangentiel e = - y apparaît au point
dF x=pdadp, y = p co s(a-|- 9 ).
Nous obtenons alors
r~ 2JI
M = i r î î P2 isin (a -f- <p) — sin a] cos (a + <p) dp da (2 )
oo
ou
•~ E t*
m =~ü t nsm 9 .
350
D'autre part, des conditions d'égalité d'une moitié de l'anneau
(fig. 448) découle que M = mR. Par conséquent.
4m/?2
sin cp = EnrA *
Pour 0 ^ cp ^ Jt/2, le moment m croît pour atteindre, pour (p = ni2r
sa valeur maximum
_ _ Enr*
^nriax 4/J2 *
prélevé du câble (fig. 449). Les réactions agissant sur cet élément
du côté du guipage, sont normales à la surface du câble et ne créent
pas de moment par rapport à l ’axe x.
C’est pourquoi, égalant à zéro la somme
des moments par rapport à l’axe x, nous
aurons
dM x My
ds n # (i)
M X^ E J sin<p ( — + C.
J PPo
Ü
Si un moment est appliqué à une extrémité du câble (pour
s = 0 ), le moment d’équilibre M« sera, pour s=Z, suivant:
z
M . = Mt + E J sin<p [ — .
J PPo
ü
Ainsi, nous voyons que le moment d’équilibre à l’extrémité du
câble a augmenté d’un terme supplémentaire qui change proportion
nellement au sinus de l’angle de rotation du câble. Si par contre
1 /2 23—
0115 353
on rend égaux les moments M t et Af2, lors de la rotation du câble
les conditions d'équilibre ne seront pas remplies et la rotation ne
sera pas uniforme à la sortie.
Le moment M t ne dépendra pas de l’angle 9 si
Jn
PPo
1 21 V, y t
imoZ* (*0,. + AZ)... 1
2
V ^r ( 1+ n r)
y^ r0
2vi V m l,l0 = y r r ( l + - £ - ) .
Dans le second cas, trouvons
1 ./ T
2 V mo (Z0+ Ai) ’
Dans les deux cas AZ/Z0 est donné comme une fonction de l’ef
fort de tension (fig. 175), c’est pourquoi, les relations vx et v 2 en
fonction de T se déterminent aisément. La fig. 451 montre cette
courbe de dépendance.
Ainsi, nous voyons que pour le premier procédé de tirage la
fréquence des vibrations du fil augmente avec le tirage. Dans le
deuxième cas, la fréquence peut diminuer avec l’augmentation de
354
l’effort de tension. Ce phénomène trouve sa confirmation expéri
mentale. Il ne faut tout simplement pas oublier que ce n'est pas
tout caoutchouc qui possède une courbe de traction de même type.
Fig. 451
r ™ - * ‘r - o ( « • - £ ) .
de là
Y = A sin ax + B cos ax -+• C sh ax + D ch ax.
Cette fonction doit satisfaire aux conditions limites suivantes:
pour x = 0, Y = 0 et Y ' = 0,
pour x = l, Y = 0 et Y ( = 0.
Egalant à zéro le déterminant du système homogène des équa
tions, nous aboutissons à l’équation transcendante suivante:
cos alc\ial = 1 .
23* 355
De là cl = 4,73 ou ©= 4,732| / ^ .
Jusqu'à présent, tout se passait suivant un schéma ordinaire.
Or, dans le problème posé, la longueur l dépend elle-même de q.
Dans la position initiale d’équilibre, la déformée a l’allure
d’une courbe du quatrième degré:
M M
(P- 4)
O
Fig. 455
Fig. 456
où
EJ Eh3
1 — — 1 2 (1 —p*)
est la rigidité de la bandelette en flexion gênée. Nous aurons alors
«<iv) _j_ = o, .
N. &
\T------- *------— N
Pig. 457
a 4- ^ - o 2+4Ar4= 0.
C’est-à-dire
(* )* -« * •
359
On peut négliger le terme indiqué dans les données du problème
dans le cas où
»ù p — bI - -
De là
w= A e ~ f i x + Be+ISx+ w ( - /£ — £ ) •
Rejetant la partie croissante de w et choisissant A tel que pour
x — 0 la variable w s’annule, nous obtiendrons
“ - « ( - S - I ‘t )* 1 - * ■ ’*)•
Fig. 458
P = ZNa = ZN
~ l *
En partant des considérations purement géométriques (fig. 459)
exprimons] Al au moyen de w :
AZ = Z— ZCOSgp
cos a *
2 4 -0 1 1 5 361
A cause du fait que les angles a 0 et a sont petits, nous avons
2
AZ» Z = t («o - a 2)-
n elle
—^ L - = — / 1 (j 1 w \
3E F I P ü \ H ) V 2 H I
24* 363
L’allongement relatif tangentiel correspondant au déplacement A
sera
A -- :— æ -------,
e41 --------------; A
c—z c o s a + y sin a c—x 9
N = j j ot dxdy;
c-b -h/2
a
Trouvons maintenant le moment M :
c-a+h/2
M —j j G |[x sin (a — (p)-f y cos (a —<p)]dxdy,
c -b -h/2
c -a + h /2
+ j/<p(x (a —(f) + y]dxdy.
M ~E J J *<P( a “ f )
c - b -h/2
364
M = E h [ip ( a - - f - ) (<*-?) (-y — y- + 2 c a -2 c ô + c 2ln y ) +
. fc2 , 61
+ 12 <pln T J '
D’autre part, des conditions d’équilibre d’une moitié de l’anneau
(îig. 462), il ressort que
n n
2M = j - ^ - 6 2 sin 0 d 0 — j -2^-a 2 sin6d0, M —- ^ { b —a).
o o
Ainsi, nous obtenons
J L ( b — a) = ^ f e < p [ ( a — - | - ) (o — <p) ( - Y " — - y + 2 c a — 2 6 c +
+ ^ f ) + > 4 ] -
Eliminant de là c et remplaçant a et q> respectivement par H/(b — a)
et u? / ( 6 — a), w étant l’aplatissement du ressort, trouvons
n 2nEh f"/rr ^ \/tr x / 1 &-J-a 1 \ i
p = TU=ârw ( ^ - T ) ^ “ u,) f Y 7 ^ 7 - ' ^ X j + -Î2l nT •
lk ; =T ^ [ l± l A - ^ q ’W tgip].
Introduisons la notation :
0 ,
ou
c— PH cos <p+ cos 2<p > 0.
Conformément aux notations (2), nous avons
k
•j— pcoscp+ p2 cos 2<p>0.
Etudiant les courbes obtenues, nous remarquons que pour cer
tains tronçons de ces courbes, la condition de stabilité est remplie,
tandis que pour d’autres, non. Sur la fig. 465 les tronçons corres
pondant à l’équilibre instable sont montrés en pointillé. La condi
tion de stabilité pour l’axe des ordonnées s’écrit sous la forme sui
vante :
\ — p + p2> 0 ,
de là, nous obtenons :
p < | ( e t P> i ( n y p x ) .
P = I ] / ^ - = i , 59, y = 0,945.
371
Puis, de (1'), déterminons
P “ * ( t ) -* < * > •
Les expressions (6 ) (p. 250) donnent
t - I M t ) - * * * ) ] - 1-
'J'l
_ =
2 ,
A: cos \|50,
- y = -y 1 cos 6 + -y-sinô,
a= ,
cosô *
d ’où
a __ l
l ~~ cosô "
’~L"
â
S i
U
Fig. 467
21°
to
o
1|>0 6° 15° 23°
O
X
0,943 0,932 0,906 0,883 0,850
T
U 0,294 0,325 0,366 0,425 0,472
Ç = 2 PsinÔ, | j ? = 2 p2 smÔ.'
Pour les mêmes valeurs de k et \|)0, nous obtenons
w QP
T EJ
0,045 0,24
0,192 0,651
0,337 0,967
0,459 0 ,2 2
0,585 1,54
La fig. 468 montre le graphique exprimant la dépendance de
QPIEJ par rapport à wll. L’aire délimitée par cette courbe sur
l’intervalle 0 — wll donne l’expression de l’énergie élastique trans
mise à la flèche lors du lâchage. Sur la fig. 468 on a montré égale
ment la courbe intégrale pour l’énergie U. Cette courbe a été obtenue
par un simple planimétrage du premier graphique.
Passons maintenant à un calcul numérique. Pour wll = 0,6,
lisons sur la courbe
y / 2-695-981
0,040
5800 cm/s = 58 m/s.
373
En réalité la vitesse v sera un peu plus petite car une partie de
l'énergie sera dépensée pour communiquer de l'énergie cinétique
P r é f a c e .................................... 5
PROBLÈMES ET Q U E S T IO N S ..................................................................... 7
1. Traction, compression et torsion . ...................................................... 7
II. Propriétés géométriques des sections. F le x io n .................................... 21
III. E tat de contrainte composé et théories de ré s is ta n c e ......................... 37
IV. S t a b i l i t é ..................................................................................................... 44
V. Questions et problèmes d iv e r s ................................................................. 63