Marivaux 1688-1763 écrivain français surtout connu pour son théâtre et attaché aux

Comédiens italiens (est inspiré par la commedia dell'arte). Marivaux est aussi un romancier et
un journaliste toujours spectateur solitaire d’une société en pleine transformation.

Les dramaturges du XVIII Siècle se confrontent à la difficulté de renouveler le genre théâtral,

et en particulier la comédie, à partir de l’héritage de Molière, maître de la comédie classique.

Les Fausses Confidences est une pièce de théâtre de Marivaux, représentée pour la première
fois en 1737.

Dans cette pièce, Dorante, un jeune bourgeois qui a perdu sa fortune, va tout faire pour
séduire la belle et riche Araminte, ce qui semble impossible. Le thème central est celui du
rapport maître/valet, mais, chez Marivaux, le valet mène le jeu. Les milieux sociaux sont mis
en avant avec la richesse d'Araminte et la pauvreté de Dorante. Son ancien valet Dubois va
échafauder des stratagèmes pour qu’Araminte tombe amoureuse de Dorante

Les fausses confidences vont se multiplier au cours de cette comédie sentimentale en trois
actes afin que la vérité du cœur s’exprime donnant du sens à la formule de Louis Aragon : le
« mentir-vrai ».

T1 Les Fausses confidences, Marivaux, Acte I, scène 2

Dans Les Fausses Confidences, l’intrigue tourne autour d’un jeune homme désargenté,
Dorante, que son ancien valet ,Dubois, veut aider à épouser Araminte, une jeune et riche
veuve. La scène 2 de l’acte 1 correspond à l’exposition de la pièce.

Dans l’extrait, le dialogue entre Dorante et Dubois permet de présenter l’intrigue, mais aussi
d’esquisser un portrait des personnages principaux.

T2 Les Fausses confidences Marivaux, Acte I, scène 14 (Extrait)

Dans la scène scène 14 de Acte I , que nous allons étudier, Dubois montre tout le talent
machiavélique qui est le sien. Il s’agit de sa première fausse confidence. Il arrange la vérité
en faisant, à Araminte, le récit véritable du coup de foudre que Dorante a eu pour elle mais
en lui cachant l’entente qu’il a avec son ancien maître. Il maîtrise l’art du langage et de la
formule ce qui lui permet d’attiser l’intérêt d’Araminte pour Dorante. C’est la raison pour
laquelle nous allons nous demander en quoi Dubois apparaît-il comme un maître de la
fausse confidence dans cette scène.

T 3 Les Fausses confidences Marivaux, Acte II, scène 13 (Extrait)

 La scène 13 de l'Acte 2 constitue une scène clé pour l’œuvre. On y aperçoit l’entrée d’un
nouveau stratagème : faire avouer Dorante
T4 : Moliere Le malade Imaginaire 1673 Acte III scene 12

Moliere 1622-1673 : comedien et dramaturge de la langue francaise

La comédie a connu son apogée avec Molière au XVII ème siècle, siècle du mouvement
classique.

Les comédies ont pour but de plaire et d’instruire mais aussi de dénoncer les défauts de la
société. Dans le malade imaginaire, Molière s’inspirant d’une tradition théâtrale fait la satire
de la médecine de son époque. Argan qui est obnubilé par sa santé qu’il pense fragile veut
absolument marier sa fille Angélique, d’un premier mariage, à un médecin. Il se laisse abuser
par sa seconde épouse Béline qui veut être sa seule et unique héritière au dépend d’Angélique.
L’Acte III scène 12 précipite le dénouement. En effet Toinette met en place un stratagème
invite Argan à simuler la mort pour percer à jour Béline. A l’issue de cette scène, comédie
dans la comédie, Argan ouvre les yeux sur l’hypocrisie de sa femme et le monde qui
l’entoure.

T5 yasmina Reza Art (1994)

Yasmina Reza est une femme de lettre Francaise. Sa production est variée comprenant le
théâtre, des romans , des scénarios. Dans cette comédie amère, Art, publiée en 1994, qui a
pour sujet la question de l’art, la dramaturge Yasmina Reza place une toile d’Antrios, un
monochrome, au cœur d’un débat sur la nature et le statut de l’œuvre d’art.

Les personnages de la piece Marc, Serge et Yvan vont exposés leurs conceptions esthétiques
au point de se confronter, de s’affronter jusqu’à ce que leur amitié même s’en trouve
menacée. Leurs jugements qui s’expriment par le biais du langage permettent aussi, en
filigrane, une réflexion sur le pouvoir des mots.

La seconde moitié de l’avant dernier tableau marque une sorte de répit dans la querelle des
trois amis qui viennent de s’affronter violemment alors qu’ils devaient partager un dîner en
toute amitié. Leur désaccord esthétique a pris de l’ampleur et a gagné tous les sujets qu’ils
abordent (mariage, caractère…). Ils sont parvenus à un point de rupture dangereux que Serge
contrecarre dans une décision surprenante et iconoclaste: il invite Marc à retoucher l’Antrios.
En réalité, le tableau n’est qu’un prétexte, le déclencheur d’une crise amicale bien plus
profonde. Dans cet extrait proche du dénouement, Serge imagine un stratagème pour sauver
ses liens d’amitié et sa soirée.

Conclusion

T1
Cette scène est bien une scène d’exposition, elle fixe l’enjeu de l’intrigue. Dorante épousera-t-
il Araminte ? Cette scène présente les personnages, leur situation sociale et les relations qu’ils
entretiennent. Elle lance l’action. Si Dubois dit avoir un plan, il n’a pas précisé lequel ; et,
surtout, qui est vraiment cette « femme-ci » ce qui pique la curiosité du lecteur.

T2

Cette scène est donc un moment clé de la pièce de Marivaux. Dubois apparaît comme un
double du dramaturge puisqu’il est à son image : maîtrisant parfaitement le langage et menant
à sa guise les autres personnages. De plus, le spectateur prend conscience du pouvoir de la
parole puisque, habillement menée, elle a l’aptitude de faire naître la passion amoureuse.

Par ses «fausses confidences», Dubois cherche à attirer celles d'Araminte. Il y parvient
Sensible au jeu du valet, Araminte exprime, malgré elle, son émotion au fil de cette fausse
confidence.

Il faudra beaucoup de temps (la pièce entière) pour qu'apparaisse en toute sincérité la vérité
du cœur.

T3

Cette scène est un moment clé de l’œuvre. En effet, elle constitue une situation instable
(visible par les nombreuses stichomythies et apartés) où le mensonge domine. Entre fausses
confidences, les stratagèmes s’emmêlent et la fin commence à se dessiner. Araminte tente
d’imiter Dubois mais elle semble ne pas y parvenir. Après avoir initié l’écriture d’une lettre
au conte déstabilisant Dorante, ce dernier essaye de reprendre ses esprits et ne cède pas à
l’aveu tant attendu. Cependant, le trouble commence à se ressentir dans ses propos, le lecteur
se prépare à un dénouement avec un double aveu.
T4

Comme dans les Fausses confidences, c’est par le mensonge que se dévoile paradoxalement la
vérité. Double jeu, déguisement, effet de surprise, comique de caractère et de situation, ironie
piquante : tout est fait pour animer une scène particulièrement réjouissante.

En dévoilant la duplicité de Béline, cette scène touche à son terme : Argan revient à
l’essentiel, il va découvrir l’attachement sincère de sa fille, qui épousera l’homme qu’elle
aime, tandis que les autres comparses l’inviteront, à défaut d’avoir un gendre médecin,à se
faire lui-même médecin.

T5
Ce dénouement comme celui des fausses confidences, est ambigu et fort discutable sur le
plan de la morale puisque Serge a sauvé son amitié avec Marc au pris d’un mensonge et en
recourant à un dispositif truqué. Il savait déjà qu’il n’allait par perdre son tableau. Il a hésité
pendant un court instant à dire la vérité "j’ai failli répondre, moi, je le savais" mais il s’éloigne
très vite de ces idées :"N’exagérons rien". Ils rejettent même la faute sur son ami Marc
« pourquoi les choses sont si compliquées avec Marc ».

La morale ici est finalement assez semblable à celle, paradoxale, que formule Araminte quand
elle comprend qu’elle a été la victime d’une machination : la fin justifie les moyens en amour,
comme, dans le cas de Serge, en amitié