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CHAPITRE II : LES PLUS GRANDS FILMS MUSICAUX

ONT-ILS ÉTÉ RÉALISÉS APRÈS 1961 ?


SPLENDEURS DU FILM MUSICAL
Hair (spectacle)
Paroles : Gerome Ragni &
James Rado
Musique : Galt MacDermot
M.e.s : Tim O’Horgan
Chorégraphie : Julie Arenal

29 octobre 1967 au Public


Theatre
Débuts à Broadway :
Biltmore Theatre, 29 avril
1968

Chansons : Aquarius, Hair,


Hare Krishna, Sodomy
Hair : le début de l’ère du
Rock
 Reconnaissance de la greffe entre Broadway et
la musique Pop-Rock
 Expresso Bongo (1958) : premier musical à
introduire une guitare électrique dans la fosse
d’orchestre
 Bye Bye Birdie (1960) de Charles Strouse et Lee
Adams
 Promises Promises (Burt Bacharach, 1968), Tommy
(film, 1969), Godspell (1971), Jesus Christ Superstar
(1971), Grease (1972), Pippin (1972), The Magic
Show (1975), The Wiz (1975) Rock of Ages (2009)
Hair (1979)

Milos Forman

Musique : Galt MacDermot


Photographie : Miroslav
Ondříček
Costumes : Ann Roth
Chorégraphie : Twyla Tharp
John Savage : Claude Hooper
Bukowski
Treat Williams : George Berger
Across the Universe (2007)

Julie Taymor
Montage : Françoise Bonnot
Photographie : Bruno
Delbonnel

Evan Rachel Wood : Lucy


Carrigan
Jim Sturgess : Jude

Jukebox Musical
The Rocky Horror Show
Richard O’Brien
Création
16 juin 1973 au Royal Court
Theatre Upstairs à Londres
Principales chansons

Science Fiction – Dammit Janet –


Over At The Frankenstein Place –
Time Warp – Sweet Transvestite
– Sword Of Damocles – I Can
Make You A Man – Whatever
Happened To Saturday Night ? –
Toucha-Toucha-Touch Me –
Once In A While – Eddie’s Teddy
– Rose Tint My World –– Wild
And Untamed Thing – I’m Going
Home – Super Heroes
The Rocky Horror Picture Show
(1975)

Jim Sharman

Lyrics : Richard O'Brien


Musique : Richard O'Brien
Direction musicale : Richard
Hartley
Chorégraphie : David Toguri
Photographie : Peter Suschitzky
Tim Curry : Dr Frank-N-Furter
Susan Sarandon : Janet Weiss
Barry Bostwick : Brad Majors
Peter Hinwood : Rocky Horror
La Petite boutique des
horreurs (The Little Shop
of Horrors)

Musique : Alan Menken


Paroles et livret : Howard
Ashman
M.e.s. : Howard Ashman
Orpheum Theatre, 27
juillet 1982
La Petite boutique des
horreurs (The Little Shop of
Horrors, 1986)

Frank Oz

Production : The Geffen


Company
Musique : Miles Goodman et
Alan Menken
Photographie : Robert Paynter
Rick Moranis : Seymour
Krelborn
Ellen Greene : Audrey
Vincent Gardenia : M.
Mushnik
Steve Martin : Orin Scrivello
1989 : La Petite Sirène de Ron
Clements & John Musker : Menken
(mus.) & Ashman (lyrics)
1991 : La Belle et la Bête de Gary
Trousdale & Kirk Wise : Menken
(mus.) & Ashman (lyrics)
1992 : Aladdin de Ron Clements &
Howard Ashman & John Musker : Menken (mus.) &
Alan Menken Ashman (lyrics)
1995 : Pocahontas, une légende
indienne de Mike Gabriel & Eric
Goldberg : Menken (mus.) &
Schwartz (lyrics)
1997 : Le Bossu de Notre-Dame de
Gary Trousdale & Kirk Wise :
Alan Menken & Stephen Menken (mus.) & Schwartz (lyrics)
Schwartz
Aladdin (1992)
Réalisation : John Musker et Ron
Clements

Compositeur : Alan Menken


Chansons : Howard Ashman et
Tim Rice (paroles), Alan
Menken (musique)

Robin Williams
Stephen Sondheim

 15 musicals (paroles et musique)


 3 dont il est parolier dont West Side Story et Gypsy
 « J’essaie généralement d’écrire des choses
expérimentales, inattendues ».
West Side Story (1957) (musique Leonard
Bernstein; livret Arthur Laurents; m.e.s
Jerome Robbins)

Gypsy (1959) (musique Jule Styne; livret


Arthur Laurents; m.e.s Jerome Robbins)

A Funny Thing Happened on the Way to the


Forum (1962) (livret Burt Shevelove & Larry
Gelbart; m.e.s George Abbott)

Company (1970) (livret George Furth; m.e.s


Hal Prince)

Follies (1971) (livret James Goldman; m.e.s


Hal Prince)

A Little Night Music (1973) (livret Hugh


Wheeler; m.e.s Harold Prince)

Sweeney Todd (1979) (livret Hugh Wheeler;


m.e.s Harold Prince)

Sunday in the Park with George (1984) (livret


de James Lapine)

Passion, 1994, James Lapine (livret et m.e.s


Sweeney Todd (spectacle)

Musique et parole : Stephen


Sondheim
Livret : Hugh Wheeler
Metteur en scène : Harold
Prince
Chorégraphe : Larry Fuller

Uris Theatre, 1er Mars 1979

Chansons : The Ballad of


Sweeney Todd, The Worst
Pies in London, Johanna,
Pretty Woman, A Little
Priest, By The Sea
Into the Woods (2014) de Rob Marshall
Photographie : Dion Beebe
D’après Into the Woods (1987) de Stephen Sondheim (musique et
lyrics) et James Lapine (livret)
Le Fantôme de l’opéra
(The Phantom of the Opera –
2004)

Joel Schumacher

Photographie : John
Mathieson

Adaptation de la pièce d’
Andrew Lloyd Webber (1986)

Gerard Butler : le Fantôme


de l'Opéra
Emmy Rossum : Christine
Jesus Christ Superstar (1970)
Lyrics de Tim Rice

Evita (1976) Lyrics de Tim Rice

Cats (1981)

Sunset Boulevard (1993)


Livret et lyrics de Christopher
Hampton & Don Black

School of Rock (2015)


Lyrics de Glenn Slater, livret de
Julian Fellowes
Les Misérables (2012)
Tom Hooper

Hugh Jackman : Jean


Valjean
Russell Crowe : Javert
Sacha Baron Cohen :
Thénardier
Helena Bonham Carter :
Mme Thénardier
Anne Hathaway : Fantine
Amanda Seyfried : Cosette
Eddie Redmayne : Marius
Samantha Barks : Éponine
Les Misérables

Paris : 17 septembre
1980 au Palais des
Sports (107
représentations)
Londres : 30 septembre
1985 (toujours en cours)
Alain Boublil & Claude-Michel Schönberg New York : 12 mars
1987 (6680
La Révolution française (1973) représentations)
Les Misérables (1980)
Miss Saigon (1991)
Martin Guerre (1996)
The Pirate Queen (2006)
Marguerite (2008)
Rent
(2005)

Chris Columbus

D’après le musical créé en


1996 par Jonathan Larson

Anthony Rapp : Mark Cohen


Adam Pascal : Roger Davis
Rosario Dawson : Mimi Marquez
Jesse L. Martin : Tom Collins
Wilson Jermaine Heredia : Angel
Dumott Schunard
Idina Menzel : Maureen Johnson
Tracie Thoms : Joanne Jefferson
Taye Diggs : Benjamin
Les Producteurs (2005)
Susan Stroman

Nathan Lane : Max Bialystock


Matthew Broderick : Leo Bloom
Uma Thurman : Ulla
Will Ferrell : Franz Liebkind
Gary Beach : Roger DeBris

D’après le musical de Mel Brooks


(2001) et le film de Mel Brooks
(1968)
All That Jazz (Que le spectacle
commence, 1979)
Bob Fosse
 Trait d’union entre Broadway et Hollywood et
deux périodes de la Comédie Musicale
Cinématographique

 Une carrière de danseur-chorégraphe : The


Pajama Game (Pique nîque en Pyjamas,
Stanley Donen, 1957), Damn Yankees !
(Stanley Donen - 1958), My Sister Eileen
(Richard Quine, 1955)

 Réalisateurs de 5 films : Sweet Charity


(1969), Cabaret (1972), Lenny (1974), All That
Jazz (1979), Star 80 (1983)
George Abbott

Jack Cole
Sweet Charity (1969)

Bob Fosse

Scénario : Peter Stone d'après le


livret de Neil Simon pour la version
scénique de Bob Fosse, Sweet
Charity (créée le 29 janvier 1966 à
New York1, et d'après Les Nuits de
Cabiria, 1957)
Costumes : Edith Head
Photographie : Robert Surtees
Montage : Stuart Gilmore
Chansons : paroles de Dorothy
Fields et musique de Cy Coleman
Shirley MacLaine : Charity Hope
Valentine
Chita Rivera : Nickie
Que le spectacle commence (All
That Jazz, 1979)

Bob Fosse

Scénario : Robert Alan Aurthur


et Bob Fosse
Musique originale : Ralph Burns
Musiques additionnelles : Vivaldi
Photographie : Giuseppe
Rotunno
Montage : Alan Heim

Roy Scheider : Joe Gideon


Jessica Lange : Angelique
Leland Palmer : Audrey Paris
Ann Reinking : Kate Jagger
Cliff Gorman : Davis Newman
Un film-somme ?
 Synthèse des principaux âges du genre musical : 1ère comédie
musicale (backstage musical), 2ème comédie musicale (modern
jazz, hétérotopie), post-classicisme
 Préfiguration de l’ère MTV
 Un nouveau rapport au corps induit un nouveau rapport au
montage (démultiplication des angles de prises de vues, double
fragmentation – corps [gestes] et découpage -, ellipse mise au
service des temps forts)
 L’ouverture de All That Jazz initie de manière remarquable un
film qui vaut pour sa force réflexive et synthétique. Sa radicalité
formelle, associée à la présentation d’un artiste total, lui confère
une place centrale dans l’histoire du genre musical et
encourage à la considérer comme le premier « vidéo » clip ou,
plus exactement, comme l’acte de naissance de l’ère du vidéo
clip
42nd Street (42ème Rue – 1932)

Lloyd Bacon

Warner Baxter (Julian Marsh)


Ruby Keeler (Peggy Sawyer)
Dick Powell (Billy Lawler)
Bebe Daniels (Dorothy Brock)
A Chorus Line (1984) / Richard Attenborough
Création à Broadway en 1975 : livret de James Kirkwood et
Nicholas Dante; Music de Marvin Hamlisch; paroles Edward
Kleban; mise en scène et chorégraphie de Michael Bennett
L’Héritage de Fosse
 Les cassures, le rythme, le goût acrobatique et une exaspération du
geste déterminent une dimension signifiante du corps
 Le mouvement de groupe régit l’individu et l’individu active à son tour
la totalité du groupe
 L’art chorégraphique des années 1970 obéit à une dialectique qui
oppose et conjugue l’unité et le tout
 Le groupe de danseurs est une force expressive
 Le travail avec les danseurs est comparable à celui effectué avec les
chœurs (chant) = Le groupe se donne les moyens esthétiques de
mettre en valeur les éléments solistes
 Avec Fosse, la notion de groupe chorégraphique s’affirme et explose
 Le groupe de danseurs possède une force expressive. Il a sa vie
propre. Il existe à travers ses constituants, mais aussi en tant que
personnage
 Créer à l’intérieur du groupe des mini-chorégraphies qui, rassemblées,
donnent à voir la multiplicité des figures engendrées par le rapport
unité/masse
Thriller (Album – 1982)
Thriller (John Landis, 1983)

Quincy Jones – Funk, Pop, Rock

Beat it (Bob Giraldi) = West Side


Story
Billie Jean (Steve Baron)

Jack Cole = Bob Fosse = Michael


Jackson

Nicholas Brothers = Bill Bailey


(Moonwalk) = Michael Jackson

Spin
Freeze and melt
Sexy Dance 3D
(Step Up 3D, 2010)

John Chu

Le Backstreet
Musical constitue
l’étape la plus
récente d’un
continuum amorcé
par Jerome Robbins
et ayant transité par
Bob Fosse et les
cultures urbaines de
la fin du 20ème siècle
Step Up
Revolution
(2012)

Scott Speer
The LXD (The Legion of
Extraordinary Dancers)
John Chu
2010 - 2011
Gold Diggers of 1933 – Mervyn LeRoy

Chicago - 2002
Chicago (2002)

Rob Marshall

Adaptation de la
pièce de John Kander
et Fred Ebb (1976)

Photographie : Dion
Beebe
Rob Marshall
 1999 : Annie - également producteur
 2002 : Chicago (Chicago : The Musical)
 2005 : Mémoires d'une geisha (Memoirs of a Geisha)
 2009 : Nine (Nine :The Musical)
 2011 : Pirates des Caraïbes : La Fontaine de jouvence (Pirates of
the Caribbean: On Stranger Tides)
 2014 : Promenons nous dans les bois (Into the woods)
 2018 : Le Retour de Mary Poppins (Mary Poppins Returns)
 2020 : La Petite Sirène (The Little Mermaid)
Nine (2009)

Rob Marshall

Photographie : Dion
Beebe

D’après le musical
(1982) de Maury Yeston
(musique) et Arthur
Kopit (livret)
Chapitre V : Entre
stratifications et innovations :
Où regarde le clip ?
Le clip, un petit format si
important
 Omniprésence de ce format musical
 Multitude de canaux (télévision, internet, lieux publics, téléphones,
etc.)
 Vecteur essentiel de médiatisation (événements de toutes sortes)
 Une époque où la musique se regarde plus qu’elle ne s’écoute
 A partir de 1980, et l’avènement de MTV, le clip stabilise en leur
donnant un cadre les identités de la postmodernité (par définition
instables et ambivalentes)
 Avant toute chose : le clip est un outil promotionnel. Il constitue une
étape clef dans le circuit promotionnel pensé par les Majors
discographiques à partir des années 1970
 Une forme impure et ambivalente qu’il convient de prendre en
compte : publicité et essai musical
Le clip, un petit format si
important
 Durant les années 1980, le clip fut l’une des nombreuses
innovations participant des transformations survenues au
sein des industries musicales
 Son apparition coïncide avec le franchissement d’une
nouvelle étape de l’histoire du Pop et de la musique Pop
 Les formats et les genres de la musique pop se stabilisent
 La durée moyenne des chansons diffusées à la radio et à
la télévision se stabilise dans un créneau de 3 minutes à 5
minutes
 La démocratisation et la diffusion des artistes africains-
américains connaissent une accélération significative
 Homogénéité sans précédent
 A sa création en 1981, MTV avait pour objectif de favoriser
des disques peu diffusés par les radios
Le clip, un petit format si
important
 Le clip peut être envisagé comme participant de
l’abrutissement des masses, et faisant partie de la
société du spectacle
 Il participe de la starification et de la mythification
des chanteuses et des chanteurs
 Un emblème de la « culture jeune » qui sous-tend
la mondialisation
 Intermédiaire entre les industries culturelles et
publicitaires
 Un langage universel et une appréhension
audiovisuelle dont l’influence est visible dans
presque toutes les productions (films, séries, sports
télévisés, YouTube)
Top 4 de Carol Vernalis

 1) Une place culturelle centrale


 2) L’esthétique du clip s’est répandue à presque
toutes les formes audiovisuelles
 3) Ce genre possède ses propres conventions
narratives et formelles
 4) C’est un genre avec lequel on se doit de
penser
A) Cristalliser l’air du
temps
Le clip ou lorsque le musical fait
partie de nous
 « les clips sont des productions volatiles,
fragmentées, enjouées, hétérogènes et denses »
Carole Vernalis
 Tout en nous faisant participer d’une société
consumériste et globalisée, les clips font partie de
notre histoire personnelle qu’ils jalonnent
 Par son format qui confine parfois à la caricature,
par sa brièveté, le clip portraiture en les esquissant
fugacement les tempéraments des époques et
des périodes qui jalonnent l’histoire de la culture
populaire
La Chanson du passé (The
Penny Serenade, 1941)

George Stevens

Anamnèse : Vocabulaire
liturgique, «Prière qui, dans la
messe, suit la consécration et
rappelle le souvenir de la
Rédemption. […] Action de
rappeler à la mémoire » d'où «
souvenir »

« Il suffira d’entendre la musique


pour que l’on se souvienne des
paroles »
Under the Silver Lake
(2018)

David Robert Mitchell

Photographie : Mike
Gioulakis
Montage : Julio Perez IV
Musique : Disasterpeace

Andrew Garfield : Sam


Riley Keough : Sarah
Sing Street (2016)

John Carney

Scénario : John Carney


Production : John Carney
Musique : Gary Clark

Ferdia Walsh-Peelo : Conor


Lucy Boynton; : Raphina

The Commitments (Alan Parker,


1991), Les Virtuoses (Mark
Herman, 1996), The Full Monty
(Peter Cattaneo, 1997), Good
Morning England (Richard
Curtis, 2009)
The Cure
In Between Days (The Head
On The Door, 1985)
Tim Pope
B ) Une forme
comparable à celle de
l’essai ?
 Essai : I – sens propre : « Tentative ayant pour but
de soumettre à une épreuve ce qui semble
encore peu sûr. En ce sens, on parle d’art et de
cinéma d’essai, qui réalisent des nouveautés
(parfois avec de faibles moyens techniques) pour
que l’expérience montre quelle peut en être la
valeur. L’essai est plus libre, moins
systématiquement méthodique que
l’expérimentation.
 II Sens dérivé : genre littéraire
Au singulier : étude qui n’a pas l’ambition
d’approfondir son sujet ou de faire un travail
exhaustif.
Le modèle Michael
Jackson
 Un point de jonction entre le musical
cinématographique (Broadway-Hollywood) et
l’ère MTV
 Des clips musicaux qui constituent des jalons : Billie
Jean (1982, Steve Barron), Thriller (John Landis,
1983), Smooth Criminal (Colin Chilvers, 1988),
Black or White (John Landis, 1991), Scream (Mark
Romanek, 1995), Ghosts (Stan Winston, 2000)
Le modèle Madonna
 Si on considère que Michael Jackson est celui qui inaugure l’ère et
la génération MTV, Madonna apparaît comme la première figure
engendrée par cette « matrice »
 Une icône sexualisée, novatrice et connectée
 Des clips musicaux qui confèrent à la lisse imagerie pop ses
premières aspérités : Like a Virgin (Mary Lambert, 1984), Material
Girl (Mary Lambert, 1985), True Blue (1986, James Foley), Like A
Prayer (1989, Mary Lambert), Vogue (1990, David Fincher), Justify
My Love (1990, JB Mondino), Frozen (1998, Chris Cunningham),
Music (2000, Jonas Akerlund), Hung Up (2005, Johan Renck), Bitch
I’m Madonna (2015, Jonas Akerlund)
 Des clips musicaux promotionnels :
Into the Groove (1985, bande musicale de Recherche Susan
désespérément de Susan Seidelman), Who’s That Girl (1987, chanson
titre de Who’s That Girl de James Foley)
Poursuivre la quête de
l’eurythmie
 Objet audiovisuel produit exclusivement pour la
mise en forme d’une œuvre musicale (plus ou
moins) courte, le clip peut apparaître comme le
moyen de poursuivre des réflexions
scénographiques dévolues à la matérialisation de
la musique
 Le clip musical constitue-t-il un jalon
supplémentaire dans la quête de l’eurythmie
audiovisuelle telle qu’elle fut explorée par
Adolphe Appia au début du Xxème siècle
Revenir au rythme originel
 Par essence, « la problématisation du rythme engage
une démarche pluridisciplinaire, impliquant la
circulation, l’échange et la comparaison entre des
espaces de réflexion éloignés les uns des autres »
Laurent Guido
 Une variété de clips musicaux reprennent des systèmes
scéniques dédiés à l’évolution et au mouvement des
corps dans l’espace, en fonction de l’expression
physique du rythme
 Le fait que le clip musical soit un produit essentiellement
intermédial encourage l’extension de notre réflexion à
des principes scénographiques et théoriques aussi
anciens que ceux de Eisenstein, Canudo, Appia et
Dalcroze
 Extériorisation de la musique grâce aux mouvements et
à la matérialisation du rythme dans l’espace
Des exemples de récit et de dispositif
« ramassés » autour de la musique
électronique
 Les cas de Another Chance (Philippe André,
2001) de Roger Sanchez et You Are My High
(2000) de Demon
Daft Punk, Da Funk (Spike
Jonze, 1995)
Robert Miles, Children (Elizabeth Miles, 1996)
Fatboy Slim, Right Here, Right Now (Garth Jennings, 1999)
Mr Oizo, Flat Beat (2000, Quentin
Dupieux)
Daft Punk, One More Time (2001, Leiji Matsumoto)
Justice, Stress (2008, Romain Gavras)
David Guetta & Rihanna, Who’s That Chick (2010, Jonas
Akerlund)
Des exemples de récit et de dispositif
« ramassés » autour de la musique
électronique
 Les cas de Another Chance (Philippe André,
2001) de Roger Sanchez et You Are My High
(2000) de Demon
C) Lorsque le Hip-Hop est devenu Pop
Lorsque le Hip-Hop est
devenu Pop
 Dans la seconde moitié des années 1990, l’image du Rap a
muté. Cette musique, au départ marginale, dédiée à la
description brute et engagée du quotidien dans les centres
urbains défavorisés, eux-mêmes marginalisés, a fini par être
associée à un mode de vie marqué par une démesure
clinquante
 Le clip musical a majoritairement contribué à la diffusion, à la
démocratisation et à la reconnaissance de ce genre et de ces
artistes
 L’emphase et la virtuosité du flow de ses principaux
représentants côtoyèrent alors le sexisme le plus avilissant et une
idéalisation de la violence
 Entre engagement politique et mauvais goût, entre ambition et
vanité, entre révolution permanente et retour aux origines du
mouvement Hip-Hop, le rap et son pendant audiovisuel
constituent l’un des socles des cultures populaires
contemporaines
Lorsque le Hip-Hop est
devenu Pop
 Quelques dates importantes : Sugar Hill Gang, Rapper’s Delight
(1979) ; Kurtis Blow, The Breaks (1980), Afrika Bambaataa, Planet Rock
(1982) ; Grandmaster Flash & The Furious Five, The Message (1982) ;
Run DMC, Sucker MC’s (1984) ; Eric B & Rakim, Paid in Full (1987) ; LL
Cool J, I Need Love (1987) ; NWA, Straight Outa Compton (1988) ; Big
Daddy Kane, Ain’t No Half Steppin (1988) ; Public Enemy, Fight The
Power (1989) ; De La Soul, Me Myself and I (1989) ; A Tribe Called
Quest, Can I Kick It (1990) ; Ice Cube, It Was A Good Day (1992) ; Das
EFX, The Want EFX (1992), Cypress Hill, Insane In The Brain (1993) ;
Snoop Dogg, Who I Am (What’s My Name) ? (1993) ; Nas, NY State
Of Mind (1994) ; Beastie Boys, Sabotage (1994) ; Wu Tang Clan,
C.R.E.A.M (1994) ; Warren G feat Nate Dogg, Regulate (1994) ; The
Notorious BIG, Big Poppa (1995) ; Tupac, All Eyez On Me (1996),
Eminem, Infinite (1996) ; Busta Rhymes, Woo Hah ! Got You All in
Check (1996) ; The Fugees, Fu-Gee-La (1996) ; Rakim, Guess Who’s
Back (1997) ; Mobb Deep, Hoodlum (1997)
Les exemples de Tupac et
Notorious BIG
 Notorious Big – Christopher Wallace (1972 – 1997)
Ready to Die (1994) & Life After Death (1997)

 Tupac Shakur (1971-1996)


2Pacalypse Now (1991), Strictly 4 My N.I.G.G.A.Z.
(1993), Me Against the World (1995), All Eyez on Me
(1996), The Don Killuminati: The 7 Day Theory (1996)
Lauryn Hill, Everything Is Everything (1999, Sanji)
Rihanna, What’s My Name (2010, Philip Andelmas
The Notorious B.I.G, Juicy (1994)
2Pac, Hit’em Up (1996, J. Kevin Swain)
(Paul Hunter, 1997)
2Pac, California Love (Hype Williams, 1996)
Mase, Feel So Good (1997)
Dr. Dre & Philip Atwell (2000)
2003
Beyonce feat. Jay z, Crazy in Love (2003, Jake Nava)
Matthew Cullen, 2010
Hamilton

Lin Manuel Miranda

6 août 2015 - ???

Ecrit et composé par Lin


Manuel Miranda
D) Pop et engagement
Nick Knight (2011)
Beyonce,
Formation
(2016, Melina
Matsoukas)
Beyonce
 Destiny’s Child : Independent Women (2000), Survivor (2001), Girl
(2005)

 If I Were A Boy (2008), Run The World (Girls) (2011)


 Appartenance à la troisième vague féministe (fin des années 1980
– début des années 1990) : volonté de prendre en compte la
diversité des femmes (notamment leur appartenance à des
minorités) et d’embrasser les question ethno-culturelles et LGBT
 Codes de la publicité et de la culture Pop
 Quatrième vague féministe (années 2000) (Anna Holmes) : Elle
s’affirme à travers l’importance des réseaux sociaux déterminants
quant à l’affirmation de l’identité sexuelle
 « Beyonce reflète un bouleversement dans la société, à savoir
l’apparition de conversations mainstream autour du féminisme et
d’une acceptation sans crainte des idées féministes et du mot ‘’
féministe ’’ lui-même » Anna Holmes
Beyonce,
Formation
(2016, Melina
Matsoukas)
Donald Glover/Childish Gambino, This Is America (2018, Hiro
Murai)

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