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Faculté de génie
Département de génie mécanique
EXPLORATION DE CONCEPTS DE
SÉPARATION SOLIDE-LIQUIDE POUR
L’EAU AMMONIAQUÉE DANS UN
CONTEXTE MINIER
Mémoire de maîtrise
Spécialité : génie mécanique
Lisa POMETTI
Septembre 2022
MEMBRES DU JURY
David RANCOURT
Directeur
Sébastien PONCET
Codirecteur
Mathieu PICARD
Évaluateur
Jean-Sébastien PLANTE
Évaluateur
RÉSUMÉ
Je tiens à remercier tout d’abord mon directeur de recherche, David Rancourt, qui a su
me guider tout au long de ma maîtrise. Il a su encadrer mon projet de recherche et m’a
orientée lorsque j’avais des doutes ou me sentais perdue. Il a toujours été présent pour
m’aider et me conseiller avec beaucoup de bienveillance et de pédagogie, en particulier
avant les présentations. Je tiens également à le remercier pour sa grande hospitalité, et
m’excuse de n’avoir jamais fait honneur ni à sa bière maison ni à sa fameuse viande fumée.
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon codirecteur Sébastien Poncet, pour
l’expertise technique qu’il m’a apportée, pour son aide précieuse lors des phases de rédac-
tion.
Je remercie aussi, bien sûr, Philippe-Olivier Provost, qui s’est toujours montré disponible
pour répondre à mes questions et m’aider. Les tests expérimentaux ont toujours été une
partie de plaisir en sa compagnie. Je le remercie du fond du cœur pour sa gentillesse et sa
bonne humeur à toute épreuve.
Enfin je remercie l’équipe de Technosub pour m’avoir laissé autant de liberté dans ma
recherche et avoir toujours été bienveillante et amicale lors de nos rencontres bimensuelles.
TABLE DES MATIÈRES
1 INTRODUCTION 1
1.1 Mise en contexte et problématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Plan du document . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 REVUE DE LA LITTÉRATURE 6
2.1 Précipitation sous forme de struvite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Décantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.1 Physique de la décantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.2 Les différents types de décanteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 Autres méthodes de séparation solide-liquide . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3.1 Hydrocyclone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3.2 Séparation acoustique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3.3 Rideaux de bulles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3.4 Flottation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4 EXPÉRIMENTATIONS PRÉLIMINAIRES 20
4.1 Séparation acoustique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
4.2 Rideaux de bulles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
4.3 Flottation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
7 CONCLUSION 43
v
C CONSIDÉRATION DU TEMPS DE REMPLISSAGE 47
vi
LISTE DES FIGURES
vii
5.5 Removal efficiency as a function of the SOR for a 90 ppm solution. Com-
parison between the continuous and batch settling processes . . . . . . . . 37
viii
LISTE DES TABLEAUX
ix
LISTE DES SYMBOLES
x
LISTE DES ACRONYMES
Acronyme Définition
HRT Hydraulic Retention Time
MES Matières En Suspension
SOR Surface Overflow Rate
TSS Total Suspended Solids
UdS Université de Sherbrooke
xi
CHAPITRE 1
INTRODUCTION
Les différentes étapes du procédé de traitement sont détaillées sur la Figure 1.1 :
(1) La boue est mise en contact avec les pastilles de floculant (chargement nécessaire
une à deux fois par semaine) et le dosage de réactif se calibre seul en fonction du
débit pompé.
(2) La solution est agitée grâce à un mélangeur statique afin de maximiser l’efficacité et
la rapidité de la réaction de floculation.
(3) Le mélange est acheminé jusqu’au décanteur, qui a pour rôle de séparer les boues
floculées de l’eau claire.
(4) Les résidus sont collectés en bas du décanteur et peuvent ensuite être recyclés.
(5) L’eau claire est évacuée par une unique sortie en haut du décanteur.
En permettant une gestion des boues à l’intérieur même des mines, le Mudwizard® permet
de réutiliser plus de 90 % de l’eau en circuit fermé plutôt que pomper les boues jusqu’à
la surface pour les traiter. Cela réduit les coûts d’exploitation : diminution de la consom-
mation d’eau et d’énergie et augmentation de la durée de vie et de l’efficacité des pompes
que le sable abîme. À la mine Laronde par exemple, le Mudwizard® permet d’éviter 11h
de pompage par jour, ce qui représente une réduction de la consommation d’électricité de
3000 MWh en un an [50].
1
Figure 1.1 Principe de fonctionnement du dispositif Mudwizard® [59]
2
L’azote ammoniacal comprend à la fois la forme ionisée N H4+ et la forme non ionisée
N H3 . Les concentrations relatives de N H4+ et de N H3 dépendent principalement du pH.
En raison de la complexité du cycle de l’azote, il est difficile de prévoir l’évolution de la
concentration en azote ammoniacal dans l’environnement. À cause de ses propriétés nutri-
tives, l’ammoniac provoque l’eutrophisation des lacs et des rivières lorsqu’il est présent en
quantités conséquentes. Bien que les faibles concentrations d’ammoniac soient inoffensives
pour l’homme, il est reconnu comme très toxique pour les poissons [9]. De plus, l’ammo-
niac a tendance à être oxydé en nitrites et en nitrates (N H4+ → N O2− → N O3− ). Ceux-ci,
lorsqu’ingérés, sont connus pour bloquer la capacité de transport de l’oxygène contenu
dans l’hémoglobine et sont soupçonnés de favoriser de nombreux problèmes de santé, tels
que les cancers gastro-intestinaux, de la vessie et de l’ovaire, le lymphome non hodgkinien,
les maladies coronariennes et l’hypertrophie de la thyroïde [9].
NH+
4 + Mg
2+
+ PO3−
4 + 6H2 O −→ MgNH4 PO4 • 6H2 O
Les cristaux de struvite formés peuvent être récoltés comme le reste des MES par flo-
culation et décantation avec le dispositif Mudwizard® . Étant donné que les pastilles de
floculant développées par Technosub sont composées à 100% de matières organiques, les
flocs de struvite récoltés peuvent être recyclés comme amendement pour le sol. (Les flocs
de struvite seront parfois appelés flocs d’ammoniac par la suite)
La problématique rencontrée par Technosub est liée aux vitesses de décantation des flocs
d’ammoniac, celles-ci sont bien inférieures à celles du reste des boues traitée habituel-
lement. Les vitesses de décantation (Fig.1.2) ont été obtenues par enregistrement vidéo
de tests de décantation dans des éprouvettes graduées. Pour un même diamètre, les flocs
d’ammoniac décantent quatre à cinq fois plus lentement, ce qui implique que l’azote am-
3
moniacal ne peut, pour le moment, pas être traité avec des débits aussi importants que le
reste des MES.
·10−2
4
4
Tableau 1.1 Méthodes les plus courantes de traitement de l’azote ammoniacal dans le domaine minier [19, 20, 27]
Méthode Avantages Inconvénients
Faible coût
Efficacité dépendant fortement du type et de la qua-
Simple à opérer
Adsorption : lité des adsorbants et des autres espèces cationiques
Respectueux de l’environne-
Adhésion de l’ammoniac à une présentes
ment
surface (charbon actif ou zéolithe) Adapté pour de faibles concentrations seulement
Entretien facile
Inadéquat pour les affluents à forte teneur en MES
Fonctionnement fiable
Régénération de la résine coûteuse et d’autant plus
Échange d’ion :
Adapté pour de larges gammes fréquente que la concentration est haute + traite-
Remplacement des ions ammo-
de concentration en ammoniac ment de la solution de régénération nécessaire
nium par d’autres ions de même
et de température Risque de désorption si la concentration d’ammoniac
charge
diminue
Filtration par membrane : Adapté pour une large gamme
Filtration des composés solides et de concentration en ammoniac Encrassement des membranes
5
dissous à travers une membrane Faible production de polluant Forte perte de charge
semi-perméable grâce à un gra- secondaires Maintenance due aux changements des membranes
dient de pression Rapide
Produit un engrais
1 Coût des réactifs chimiques
Précipitation chimique : Applicable à toutes les échelles
Ajustement complexe des réactifs
Réaction des ions ammonium Traitement en continu ou par
Gestion des boues
avec des sels pour former des cycle possible
Adapté seulement pour le traitement de fortes
cristaux de struvite Procédé rapide
concentration
Investissement faible
Stripage à l’air / Aération : Nécessité d’ajuster le pH avant et après / coût d’opé-
Dégazage de l’ammoniac ration dus au chauffage
Relativement simple
(par augmentation du pH Émissions atmosphériques d’ammoniac
ou de la température) Moins efficace l’hiver
Temps de rétention et de démarrage longs
Traitement biologique :
Peu coûteux Peu efficace pour des concentrations élevées ou fluc-
Nitrification et dénitrification par
Biologique tuantes
différentes bactéries
Aération nécessaire
1
solution proposée par Technosub (pas encore appliquée dans le domaine minier) ;
CHAPITRE 2
REVUE DE LA LITTÉRATURE
Ce chapitre se divise en trois parties :
– Dans la première partie, une revue des différentes applications de précipitation sous
forme de struvite sera développée.
– Dans la deuxième partie, la décantation sera abordée aussi bien sous un aspect
théorique que par le biais d’une revue des différents types de décanteur.
– Dans la troisième partie, les autres méthodes de séparation solide-liquide envisagées
seront détaillées.
Cependant, la précipitation sous forme de struvite est actuellement largement plus utilisée
pour la récupération du phosphate que pour le traitement de l’azote ammoniacal [33],
principalement en raison de l’épuisement des réserves mondiales de phosphate de haute
qualité dû à la demande croissante [54].
Les différentes solutions de récupération du phosphate présentes sur le marché sont pré-
sentées dans le Tableau 2.1. Les solutions utilisant un réacteur à lit fluidisé 2 permettent
d’atteindre des débits surfaciques (Surface Overflow Rate ou SOR en anglais) plus impor-
tants. Cependant la hauteur de ces équipements est beaucoup trop élevée pour être utilisés
dans les mines. Les solutions utilisant des réacteurs à réservoir agité ne permettent pas
des débits de traitement suffisamment importants pour pouvoir être intéressantes pour le
traitement souterrain des effluents miniers. Il est à noter que bien que quelques études
existent au sujet de la floculation des particules de struvite (voir la revue à la page 31),
aucune solution n’est commercialisée pour le moment.
1. Procédé de transformation d’huile résiduelle en gaz, naphta et gasoil de faible poids moléculaire
2. Réacteur dans lequel on fait passer un fluide à travers un matériau granulaire solide à des vitesses
suffisamment élevées pour mettre le solide en suspension et le faire se comporter comme un fluide
6
Tableau 2.1 Technologies de précipitation de struvite à l’échelle industrielle [13, 36]
SOR
Ajustement
Technologie Principe Débit [m3 .j−1 ] Taille estimé
du pH
[m.h−1 ]
Réacteur à lit fluidisé
®
OSTARA Pearl FBR à flux ascendant avec
500 recirculation H = 9.5 m
N aOH 455 [3] 1.31
par Evoqua Water (3 zones avec un diamètre D = 4.3 m [43]
Technologies croissant)
Multiform H = 1.52 m
FBR conique N aOH 8.2 - 13.6 [7] 6.7 - 11.1
Harvest1 D = 0.25 m [7]
Crystalactor® FBR cylindrique à flux H = 8 m [47]
H2 SO4 < 6000 [47] 17.7
par DHV ascendant D = 3 m (×2)
D = 3.6 m (×2)
PHOSNIX FBR cylindrique (double) à H = 9 m (×2) [62]
N aOH 650 [62] 1.1
7
par Unitika Ltd. flux ascendant D = 2.6 m (×1)
H = 5.5 m (×1)
Réacteur à réservoir agité
V = 300 m3 (×2)
PHOSPAQ™
STR continu par aération CO2 stripping 3360 [1] [1] 0.58
par Ovivo Water
H = 2.5 m (hyp.)
Stripping : [46]
V = 350 m3 (×2)
ANPHOS® STR en 2 réacteurs (cycles)
CO2 stripping < 5000 [46] Cristallisation : 0.53
par Colsen stripping + cristallisation
V = 655 m3 (×2)
H = 5 m (hyp.)
Stripping :
V = 200 m3
NuReSeys STR continu en 2 réacteurs
N aOH 2400 [36] Crystallization : 0.77
par Akwadok stripping + cristallisation
V = 125 m3 [36]
H = 2.5 m (hyp.)
1
acquis par Onequa en 2019 [34] ;
2.2 Décantation
2.2.1 Physique de la décantation
Quatre modèles de décantation sont généralement reconnus selon la concentration des
solides en suspension et la tendance des particules à floculer (Fig.2.1).
Figure 2.1 Modèles de décantation selon les caractéristiques des solides [60]
8
Après un certain temps de chute accélérée, les forces se compensent et la particule atteint
une vitesse limite de chute (Vlim ) donnée par la relation de Stokes :
vs ρs
Vlim = 2 −1 g (2.4)
SCT ρf
La loi de Stokes n’est pas valide pour les particules dont le nombre de Reynolds est inférieur
à 10−4 . Ces particules, appelées colloïdes, ont des vitesses limites de sédimentation du
même ordre de grandeur que l’agitation thermique présente dans le fluide (< μm/s) et ne
décantent donc pas.
4 d2
Vlim = (ρs − ρf ) g (2.7)
135 ηf
9
Cette relation met en évidence l’importance capitale de la taille des flocs dans le proces-
sus de décantation. Mais des modèles plus précis existent pour décrire la décantation de
particules floculées.
La décantation floconneuse (Classe II) : Cette modélisation est utilisée lorsque les
particules floculent lors de leur décantation. La vitesse de sédimentation, la forme et la
densité des particules changent au fil du temps et une équation mathématique unique
est impossible. Il faut alors procéder à des mesures en laboratoire afin de déterminer les
valeurs appropriées des paramètres de conception [67].
La décantation en piston (Classe III) : Ce modèle est employé lorsque les inter-
actions entre les particules ne sont plus négligeables. La vitesse de décantation diminue ;
les particules adhèrent entre elles et la masse formée décante en piston, en formant une
interface nette entre les boues et le liquide surnageant. Cette décantation a lieu à vitesse
constante.
10
La décantation par compression (Classe IV) : Cette modélisation décrit le phéno-
mène d’épaississement des boues. Les particules en contact forment des pseudo-réseaux
semi-rigides à travers lesquels le liquide contenu est évacué. Le lit décante alors à une
vitesse décroissante.
Concrètement, ces classes de décantation se produisent simultanément dans les différentes
zones du décanteur (ou du cône d’Imhoff).
Sur la Figure 2.3, on peut observer les différentes classes de décantation en fonction du
temps pour une solution d’ammoniaque floculée (46 ppm d’ammoniac + 2 ppm de flocu-
lant).
– La formation d’une interface plus ou moins bien marquée - Décantation de classe II
prédominante ;
– Une décantation « en piston » de cette interface, à une vitesse régulière - Décantation
de classe III ;
– Un tassement à vitesse décroissante - Décantation de classe IV.
La classe I de décantation a lieu dans une moindre mesure dans la partie supérieure du
cône d’Imhoff (ou du décanteur), où les particules floculées subissent une décantation
discrète en raison de leur faible concentration [15]. Les différentes classes de décantation
sont parfois difficiles à différencier visuellement.
Ce sont les décantations de classe I et II qui participent à la séparation effective des MES
du flux liquide, c’est pourquoi l’objectif de tout décanteur est de faciliter le passage vers la
décantation en piston. Pour y arriver, il est possible d’agir sur le diamètre des particules,
sur leur masse volumique ou enfin sur la géométrie des écoulements. La classe III de décan-
tation se rencontre dans la partie inférieure du décanteur et est responsable du transport
des solides vers le fond. La classe IV se trouve au fond, où se produit l’épaississement des
boues décantées.
11
Le Tableau 2.3 présente les facteurs de contrôle principaux affectant les différentes classes
de décantation dans un décanteur.
Q
Vlim > Vasc = (2.8)
SH
La plupart des décanteurs verticaux sont circulaires, car cette configuration facilite la
collecte des boues. Ils ont en revanche l’inconvénient de prendre plus d’espace au sol pour
une capacité équivalente aux décanteurs rectangulaires.
Décanteurs statiques à flux horizontal : Le flux entrant est introduit à une extrémité
et se dirige parallèlement à la partie la plus longue du décanteur vers la sortie à l’autre
extrémité. Afin que les particules sédimentent, il faut que le temps de décantation tD = VlHim
soit inférieur au temps de séjour de l’eau dans le décanteur tS = VfLlux = L·S Q
, avec S la
surface en coupe du décanteur et Q le débit.
H ·Q H ·Q Q
Vlim > = = (2.9)
L·S L·l·H SH
12
Décanteurs à contact de boue
Dans un décanteur à contact de boue, l’affluent est mis en contact dès son entrée dans le
décanteur avec les boues pré-existantes, ce qui augmente la probabilité de rencontre des
particules entre elles, rendant plus efficace la floculation et donc la décantation.
Lorsque la mise en contact des particules est due à une agitation mécanique ou hydrody-
namique il s’agit d’une floculation orthocinétique (opposée à la floculation péricinétique,
due à l’agitation thermique). Dans ce cas, le degré de floculation Gf , défini comme le
pourcentage de particules qui a floculé au bout du temps t vaut :
4φ0 γ̇EC t
Gf = 100 [11] (2.10)
π + 4φ0 γ̇EC t
avec φ0 la fraction volumique initiale de particules [-], EC l’efficacité de la collision [-] etγ̇
le taux de cisaillement (ou gradient de vitesse) [s−1 ].
L’efficacité de collision, dont les valeurs sont comprises entre 0 et 1, dépend de la stabilité
de la suspension ; EC = 1 correspondant à un système complètement déstabilisé. Les parti-
cules en minéralurgie sont relativement grandes par rapport aux colloïdes. Par conséquent,
les suspensions peuvent être considérées comme complètement déstabilisée (EC = 1) [11].
On peut remarquer que le degré de floculation Gf augmente avec φ0 . Cela explique l’amé-
lioration de la floculation (et donc de la décantation) observée dans les décanteurs à contact
de boue.
13
Figure 2.4 Schéma de fonctionnement d’un décanteur à lit de boue [57]
Un schéma du banc de test complet est présenté sur la Figure 2.5 : l’eau à décanter
est stockée dans un réservoir dont le mélange est assuré par une hélice motorisée (1),
une pompe péristaltique (5) assure l’apport en floculant (préalablement dissout) (6) et
le mélange est pompé (2) vers un mélangeur statique (7) (semblable à celui utilisé par
Technosub) ; la recirculation est ici assurée par une pompe passive utilisant l’effet Venturi
(8). La solution entrant dans le décanteur (9) est alors un mélange de l’eau à traiter et des
boues récupérées au fond du décanteur. L’eau traitée est récupérée dans un autre réservoir
(11) et la qualité de l’eau est évaluée à l’aide d’un turbidimètre.
14
La recirculation de boue permet en effet de diminuer la concentration finale de l’effluent.
Cet effet est d’autant plus marqué lorsque la concentration initiale de l’affluent est faible
(Fig.2.6).
4
Concentration de l’effluent [g.L−1 ]
référence
entrée tangentielle
recirculation
3
entrée tangentielle + recirculation
0
5 7.5 15
Concentration de l’affluent [g.L−1 ]
Figure 2.6 Influence de la recirculation sur la concentration moyenne en sortie
du décanteur en fonction de la concentration d’entrée pour un débit de 1.38
m3 .h−1 (6 GPM)
15
Figure 2.7 Schéma d’un hydrocyclone [56]
16
(a) en fonction de la taille des particules (b) par convergence aux nœuds de pression
D’après la loi de Stokes sur l’atténuation du son dans un milieu Newtonien, isotrope et
homogène, l’amplitude d’une onde plane d’amplitude A0 diminue exponentiellement avec
la distance parcourue d selon la loi :
avec : 2ηf ω 2
α= (2.12)
3ρf c3
où ηf est la viscosité dynamique du fluide, ω est la vitesse angulaire du son, ρf est la masse
volumique du fluide et c est la vitesse du son dans le milieu en question.
Des essais en laboratoire ont déjà démontré l’intérêt d’utiliser des ultrasons afin d’amélio-
rer le taux de sédimentation de résidus miniers [65]. L’application d’un champ acoustique
longitudinal (le sens de propagation des ondes et de déplacement des particules est le
même) et à faible fréquence (7 kHz) est la configuration qui a révélé les résultats les plus
prometteurs quant à l’augmentation de la vitesse de sédimentation. De plus, plusieurs
études montrent l’intérêt des ultrasons pour l’épaississement des boues [14, 72]. Des ultra-
sons de fréquences de l’ordre de la dizaine de kHz sont appliquées sur le lit de boue ce qui
permet de diminuer la concentration en eau de la sousverse.
17
2.3.3 Rideaux de bulles
Les rideaux de bulles possèdent de nombreuses applications dans des domaines très dif-
férents, notamment en tant que guide pour les poissons, pour atténuer la propagation du
bruit et des ondes de choc lors de travaux maritimes, comme protection contre l’érosion,
afin de rediriger les débris plastiques en surface vers des zones de collecte, pour confiner
des marées noires . . .Mais ils sont aussi parfois utilisés en prévention de l’intrusion d’eau
salée dans les estuaires et comme barrières de rétention des sédiments, en particulier lors
de travaux pour retenir les sédiments en suspension dans l’eau sans empêcher le passage
des bateaux (contrairement aux barrières physiques utilisées le plus souvent).
Bien que les rideaux de bulles soient présentement utilisés en tant que barrières de rétention
pour l’eau salée ou des MES, peu d’articles existent à leur sujet. Le comportement d’un
flux d’eau salée face à un rideau de bulles a été décrit par Nakai et Arita [40]. L’efficacité
de deux rideaux de bulles a été étudiée dans le port de Gênes grâce à un traceur liquide
(la rhodamine) et des capteurs [12], dont le comportement n’est pas comparable en tout
point à des sédiments. Enfin l’étude la plus proche de notre application a été réalisée
à l’université de Swansea et porte sur l’efficacité d’une série de rideaux de bulles sur le
transport de sédiments de plusieurs tailles par de l’eau salée [8]. Cette étude conclut à un
intérêt des rideaux de bulles, qui, dans le meilleur des cas, ont arrêté 90% des sédiments,
mais l’absence de test témoin comme point de comparaison est discutable.
2.3.4 Flottation
Cette méthode de séparation solide-liquide est largement utilisée dans l’industrie minière
(en surface). À l’inverse de la décantation à floc lesté, la séparation par flottation consiste
à injecter de fines bulles (le plus souvent d’air) qui viennent se fixer sur les flocs et les
emportent avec elles vers le haut du flottateur, où la "mousse" produite peut être récupérée
en surface par débordement ou par raclage [55]. Ce procédé dépend principalement du
caractère hydrophobe des particules [68].
18
CHAPITRE 3
QUESTION DE RECHERCHE ET
OBJECTIFS
Afin de répondre à cette question, l’objectif principal du projet est de proposer une
solution technique permettant de mieux séparer les flocs de struvite qu’un
décanteur statique en régime continu comme le Mudwizard® et d’en mesurer
le gain en termes de performance.
Une amélioration de la performance consisterait soit en une diminution des MES en sortie
du décanteur pour un débit donné, soit en une augmentation du débit de fonctionnement
tout en conservant la qualité de l’effluent (en termes de MES). Une diminution de la
concentration en eau des boues traitées par le décanteur représenterait également une
amélioration appréciable pour Technosub, mais semble à priori plus difficile à atteindre
sans modifier le temps de rétention du décanteur (Tableau 2.3).
19
CHAPITRE 4
EXPÉRIMENTATIONS PRÉLIMINAIRES
Ce chapitre décrit les tests expérimentaux qui ont été menés lors de la phase préliminaire
du projet de recherche. Trois méthodes distinctes ont été testées lors de cette phase : la
séparation acoustique, la séparation par rideaux de bulles et la flottation.
Le dispositif utilisé pour le premier test découle des travaux réalisés par Romain Le Ma-
gueresse lors de sa maîtrise à l’UdS entre 2018 et 2020 [31]. Le dispositif en question, conçu
pour concentrer la pulpe pour les industries des pâtes et papiers, consiste en un tuyau de
section octogonale entouré de seize transducteurs placés de sorte à concentrer le flux de
pulpe de papier en son centre (Fig.4.1). Malgré des résultats préliminaires prometteurs,
la première version du dispositif n’avait pas réussi à mettre en évidence une concentra-
tion effective de la pulpe de papier, probablement à cause du changement de section qui
entraînait de plus hautes intensités turbulentes, interférant avec le processus de séparation.
20
Dans le but d’observer le comportement des flocs d’ammoniac en présence d’ultrasons,
un test dans la deuxième version du dispositif (avec une section circulaire) a été réalisé
avec l’aide du Prof. Nicolas Quaegebeur, du département de génie mécanique à l’UdS. Une
solution d’ammoniaque précédemment précipitée et floculée a été versée dans le tube muni
du dispositif de séparation acoustique (Fig.4.2), puis le système a été mis sous tension. Une
recirculation des flocs a été observée en haut et en bas des transducteurs, ce qui prouve la
présence d’une force agissant sur les flocs (ou du moins sur le flux de flocs). En revanche,
aucune concentration des flocs vers le centre n’a pu être observée de façon certaine. Deux
puissances différentes (120 et 350 W) ainsi que deux fréquences différentes (136 kHz et 210
kHz) ont été testées. Cependant la modification de ces paramètres n’a pas engendré de
changement notable au niveau du comportement des flocs d’ammoniac. Bien que difficile
à observer, la possibilité que les flocs se brisent en présence des ultrasons a été avancée.
Figure 4.2 Test de séparation acoustique sur les flocs d’ammoniac dans le
dispositif de concentration de pulpe de papier
Pour vérifier cette hypothèse, un deuxième test a été effectué avec des ultrasons de fré-
quence plus faible : 40 kHz. Une fréquence plus faible impliquant une longueur d’onde plus
grande, le gradient de pression au sein d’une particule est ainsi limité, ce qui diminue le
risque de destruction. Pour ce test, une solution d’ammoniaque préalablement précipitée,
floculée et mélangée a été versée dans un bécher et la décantation du mélange a été filmée.
Puis la solution a été versée dans un bain à ultrason. Celui-ci a été mis en marche pendant
une vingtaine de secondes. Enfin, la solution a de nouveau été mélangée et versée dans un
bécher afin de filmer sa décantation après passage dans le bain à ultrasons.
21
La comparaison de la décantation de la solution avant et après passage dans le bain à
ultrasons est présentée à la Figure 4.3. Après son passage dans le bain à ultrasons la
solution est devenue laiteuse et presque aucun floc n’est visible, ceux-ci ont été détruits
par l’énergie acoustique.
Ce test a permis de conclure sur le potentiel de la séparation acoustique : celle-ci n’est pas
adaptée à l’application, en raison de la trop grande fragilité des flocs d’ammoniac.
Les tuyaux de bulles utilisés sont le système Bubble Tubing® du fabricant Canadian-
Pond.ca Ltd et sont alimentés en air avec un compresseur d’air de 1.6 CFM. Le bassin
a été dimensionné par rapport à la vitesse de sédimentation des flocs de terre, puisque
les premiers tests étaient prévus avec une solution de terre, plus facile à préparer qu’une
solution ammoniaquée. Les dimensions du bassin sont représentées sur la Figure 4.5a et
la Figure 4.5b montre une photo du bassin en acrylique. Ces dimensions correspondent à
une vitesse de Hazen de 7.73 × 10−3 m.s−1 (pour un débit entrant de 1.38 m3 .h−1 ou 6
GPM), du même ordre de grandeur que la vitesse de sédimentation des plus petits flocs
de terre (Fig.1.2).
22
Figure 4.4 Schéma du montage complet du banc de test des rideaux de bulles.
(1) Cuve de cristallisation, (2) Pompe submersible, (3) Vanne à bille, (4) Débit-
mètre, (5) Pompe péristaltique, (6) Solution de floculant diluée, (7) Mélangeur
statique, (8) Bassin de rideaux de bulles, (9) Compresseur d’air, (10) Collecte
de l’effluent
Des ailettes ont été placées au fond du bassin dans le but de créer des zones où la vitesse
serait plus faible et où la boue serait donc capable de se déposer. Un diffuseur a également
été collé près de l’entrée dans le but de dissiper l’énergie cinétique du flux (partie en orange
sur la Figure 4.5a). La figure 4.6 permet de comparer la magnitude de la vitesse dans le
plan médian du bassin avec et sans diffuseur. Le modèle utilisé pour ces simulations est
détaillé en Annexe A.
Quatre séries de quatre tests ont été menées, avec un test témoin (sans rideau de bulles
et sans déflecteur) et une configuration différente pour chaque série :
– Série de tests 4 : Deux rideaux de bulles placés au plus proche de la sortie et presque
à mi-hauteur, pour éviter la recirculation des flocs qui sédimentaient correctement
(Fig.4.7d).
23
(a) Dimensions du bassin
(b) Photo du bassin en acrylique
Figure 4.5 Conception et fabrication du bassin accueillant les rideaux de
bulles
24
Pour chaque test, un échantillon d’environ 1 L a été prélevé à la sortie du bassin dans
un cône d’Imhoff, le volume de boue sédimentée au bout de 30 minutes a été mesuré et
le rapport du volume de boue sur le volume de l’échantillon a été utilisé comme unité de
mesure de l’efficacité de la configuration. Pour les séries de tests 1, 2 et 4, deux mesures ont
étés effectuées avec les rideaux de bulles en marche et le déflecteur en place, afin de vérifier
la répétabilité des mesures. L’histogramme de la Figure 4.8 représente la concentration
de l’effluent (en mL.L−1 ) en fonction de la configuration du banc de tests avec les barres
d’erreur correspondantes pour les trois mesures.
14
Concentration de l’effluent [mL/L]
0
Bulles + Déflecteur Bulles Témoin Déflecteur
Configuration
Figure 4.8 Histogramme de la concentration de l’effluent en fonction de la
configuration du banc de tests (3 GPM = 0.69 m3 .h−1 )
Le premier test a été réalisé avec un débit entrant de 0.805 m3 .h−1 (3.5 GPM) à cause d’une
erreur de lecture au niveau du débitmètre (ce qui explique les résultats bien supérieurs),
les séries de tests suivantes ont été réalisées avec un débit de 0.69 m3 .h−1 (3 GPM). Des
quatre configurations testées, la configuration de la série 4 semble la plus convaincante
(Fig.4.7d), mais en définitive les résultats obtenus pour le test témoin sont toujours égaux
ou meilleurs (concentration de l’effluent plus faible) que ceux obtenus avec les rideaux de
bulles (avec ou sans déflecteur).
Ces tests ont montré que les bulles avaient bien un effet sur la concentration en sortie du
bassin. Malheureusement dans cette configuration les bulles semblent d’avantage aider les
flocs à sortir du bassin que les en empêcher. Suite à ce test, un court test préliminaire de
flottation a été entrepris.
25
4.3 Flottation
Après avoir observé l’effet des bulles sur les flocs de terre, un test de flottation a été réalisé
avec les flocs d’ammoniac afin de voir si à défaut d’agir comme une barrière les bulles d’air
pouvaient aider la séparation par flottation. Le test a été réalisé dans une colonne de 2.5 m
de haut et de 5.08 cm (2 po) de diamètre. Les bulles d’air se forment en bas de la colonne
grâce à un système d’injection de bulles d’air à débit variable fabriqué à partir d’un bulleur
pour aquarium et relié au réseau d’air comprimé du bâtiment. Le floculant (préalablement
dissous) est mélangé avec la solution d’ammoniaque précipitée (20 ppm) puis versé dans
la colonne. L’injection des bulles d’air peut démarrer une fois les turbulences disparues.
Une partie de la colonne a été filmée au ralenti, car les bulles remontent trop rapidement
pour pouvoir tirer des conclusions autrement. Sur les vidéos au ralenti, on peut voir que
les flocs contournent les bulles d’air en suivant le même chemin que l’eau environnante, les
flocs ne sont pas suffisamment hydrophobes pour s’accrocher aux bulles d’air et remonter
avec elles (Fig.4.9b).
Une fois l’injection de bulles arrêtée, les particules en suspension semblaient homogènement
réparties sur toute la hauteur de la colonne (Fig. 4.9c). L’injection de bulles a agi ici plus
comme un mélangeur que comme un séparateur.
26
Malgré l’inutilité du processus de flottation, ce test préliminaire rapide a permis d’ap-
préhender l’importance du phénomène de décantation floconneuse. Avant l’injection des
bulles, ce phénomène a pu être clairement observé : les flocs se formaient tout le long de la
colonne mais certains étant plus gros que d’autres, avaient des vitesses de sédimentation
supérieures, ce qui leur permettaient de rattraper les flocs plus petits et ainsi de former
de plus gros flocs qui décantaient alors encore plus vite. Jusqu’à ce test, aucun test de
décantation n’avait été réalisé dans un contenant d’une hauteur semblable, des vitesses
de décantation aussi importantes n’avaient jusqu’alors jamais été observées pour des flocs
d’ammoniac.
4.4 Conclusion
Aucune des technologies de séparation solide-liquide présentées dans cette partie n’a mon-
tré le potentiel de rivaliser avec la simplicité et l’efficacité de la décantation. Les tests
ont néanmoins permis de mettre l’accent sur deux caractéristiques des flocs de struvite :
ceux-ci sont fragiles et ont une forte tendance à floculer par sédimentation différentielle
(Fig.2.2). Ce phénomène qui semble être la clef pour une décantation efficace des flocs
d’ammoniac est développé au chapitre suivant.
27
CHAPITRE 5
DÉCANTATION FLOCONNEUSE
DES FLOCS DE STRUVITES
Avant-propos
Auteurs et affiliation :
L. Pometti : étudiante à la maîtrise, Université de Sherbrooke, Faculté de génie,
Département de génie mécanique
P-O. Provost : professionnel de recherche, Université de Sherbrooke, Faculté de génie,
Département de génie mécanique
D. Rancourt : professeur, Université de Sherbrooke, Faculté de génie,
Département de génie mécanique
S. Poncet : professeur, Université de Sherbrooke, Faculté de génie,
Département de génie mécanique
Titre anglais : Struvite recovery efficiency using flocculation in batch and continuous
settling systems for ammonia removal of mining wastewater
28
Résumé français : Une approche pour éliminer l’ammoniac des eaux usées minières
consiste à précipiter l’ammoniac en struvite, et il a été prouvé que la floculation améliore
la décantation des flocs de struvite. Mais la littérature actuelle ne prend pas en compte
les propriétés floculantes des flocs de struvite et les études précédentes se sont concentrées
sur de petits volumes. Cette étude évalue les effets de la concentration en ammoniac
et de la profondeur sur l’efficacité d’élimination des flocs de struvite dans un système
discontinu et compare l’efficacité d’élimination des flocs de struvite entre un procédé de
décantation discontinu et un procédé de décantation continu à l’échelle pilote afin d’évaluer
le potentiel de l’utilisation de la floculation pour récupérer les cristaux de struvite en tant
que méthode indépendante. L’efficacité de l’élimination des struvites par floculation a été
évaluée en fonction de la profondeur dans un système discontinu pour deux concentrations
différentes d’ammoniac (45 et 90 ppm) et dans un système continu pour différents débits.
Une concentration plus élevée favorise la floculation et augmente les vitesses de décantation
des flocs de struvite. La différence de débit surfacique (SOR) entre les procédés par cycle
et continu pour la même efficacité d’élimination était significativement plus élevée que ce
qui a été rapporté dans la littérature : dans le procédé continu, 89% des flocs de struvite
ont été récupérés avec un SOR de 1.8 m.h−1 , alors que, pour la même hauteur, la même
efficacité correspond à un SOR = 9 m.h−1 dans le procédé par cycle. La nature fragile des
flocs de struvite est potentiellement responsable d’une telle différence.
29
5.1 Introduction
Water is essential to the mining industry, as it is used to recover valuable metals for ore
and to lubricate and to cool the drilling-machines. Each year, about one billion cubic
meters of water are withdrawn for the mining industry in Canada and around 80% are
returned to the environment [16]. However, its use causes mineral contaminants and other
solids to accumulate and water treatment are needed before discharge in the environment.
Until recently, ammonia nitrogen contamination in the mining industry has been neglected.
Standard pre-mining evaluations of aqueous concentrations usually underestimate nitrogen
levels [38]. Indeed, these levels are naturally low in rocks but explosives and process chemi-
cals (ammonium nitrate, cyanides, nitric acid and ammonia [23, 26]) used during mining
operation contain nitrogen species which can leached into drainages. Ammonia nitrogen
includes both the ionized form N H4+ and the unionized form N H3 . Because of the com-
plexity of the nitrogen cycle, predicting ammonia nitrogen outcome in the environment is
intricate. Ammonia, due to its nutrient property, causes eutrophication of lakes and rivers
when present in consequential quantities [64]. Unionized ammonia is recognized as very
toxic to fish [9]. Furthermore, ingested nitrates and nitrites (oxidized form of ammonia)
are known to promote a lot of health issues [9]. It is therefore essential to control ammonia
levels in effluent. Various ammonia abatement approaches are available for wastewater.
But, because of demanding mine effluent properties and arduous deep mine environment,
few are well suited and profitable for treatment of mine effluent :
1. adsorption is inadequate for influent with high suspended solids content [27] and
generates concentrated streams, of which disposal is very expensive ;
2. biological treatment requires long hydraulic retention time (HRT) and start-up time
and is not suitable for fluctuating ammonia concentration effluents [22] ;
3. ion exchange process requires a costly brine treatment and resin regeneration stage
[28] even more frequent as concentration is high ;
4. membrane filtration needs frequent replacement and add resistance to mass transfer
which increase energy consumption as well as maintenance costs [27] ;
5. air stripping necessitates high aeration rate, which is potentially arduous in deep
mines.
Among these alternatives, chemical precipitation into struvite have the benefit of contri-
buting to nutrients recovery and reuse. Indeed, struvite is a valuable multi-nutrients slow
release fertilizer [71] which is composed of M g 2+ , N H4+ , and P O43− (M gN H4 P O4 *6 H2 O)
in equal molar amounts. This process, mainly used for P recovery [33], promotes a vir-
tuous cycle of nutrients, by avoiding pollution phenomena while reducing the use of natural
resources.
30
Available full-scale technologies for struvite recovery from wastewater are unsuited for
deep-mining conditions because of constrained space and height. To overcome these limi-
tations, flocculation is an appealing solution as currently developed by Technosub® using
a proprietary natural flocculant enabling struvite agglomeration 1 .
Few studies have been conducted about flocculant addition on struvite recovery : Le Corre
et al. [30] evaluated the agglomerative property of different coagulant/flocculant over stru-
vite and identified polyDADMAC as a good option. Etter et al. [18] investigated the poten-
tial of Moringa Oleifera, as flocculants on struvite but no improvement in terms of settling
rates were shown. Latifian et al. [29] studied different coagulants/flocculant (chitosan and
polyDADMAC) and coagulant aid (bentonite and sodium alginate). Chitosan–bentonite
used as the coagulant and coagulant aid significantly increased the average settling velo-
city of struvite crystals, however smaller flocs formed in the continuous system (compared
with jar tests). Peeva et al. [45] compared struvite sedimentation intensification by natural
flocculants such as gelatine, agar and pectin after membrane filtration, air stripping (for
pH elevation) and seawater brine addition (as source of magnesium).
Settling rates of struvite flocs have so far been studied at constant depth and constant
concentration [18, 29, 45] whereas, because of their flocculent properties, these two para-
meters can affect their settling rate.
Indeed, unlike discrete settling, the settling behavior of flocculent suspension can not
be explained by Newton’s or Stokes’ law alone. As they flocculate while settling, their
settling velocity increases with depth. As a result, it is essential to evaluate the impact of
concentration and height on removal efficiency in order to estimate surface overflow rate.
To the best of the authors’ knowledge, only one study has been conducted on struvite
flocs in a continuous process. Latifian et al. [29] studied the coagulation/flocculation and
precipitation of struvite in a continuous system, with chitosan as the coagulant and bento-
nite as the coagulant aid. The settling column used had a diameter of 6.5 cm and a height
of 30 cm. The up-flow velocity was 1.2 cm/min for an HRT of 25 min. Even though, the
estimated struvite average settling velocity from jar test was considerably higher (7.9 ±
1.3 cm/min), continuous test resulted in smaller flocs and thus lower settling velocities.
Authors suggested it was due to the sequential addition of chitosan and bentonite. Ano-
ther hypothesis is that continuous flow turbulence interferes with the flocculent settling
and thus with the formation of larger flocs.
1. A.Berrak ; A. Bourega ; M. Paré, P. Martel ; Tablets, Methods and devices for treating contaminated
water, CA 3143394 ; deposit date : 11 juin 2020 ; Patent pending
31
Therefore, the two main objectives of this study are :
2. to compare the removal efficiency of struvite flocs between a batch and a pilot-scale
continuous settling process
To this end, the results of struvite flocculation and settling tests in a batch settling column
are compared with those obtained in a continuous settling tank.
5.2 Methods
Settling tests were conducted following two different protocols, a batch and a continuous
one.
Two different ammonia concentrations were tested in the settling column, 45 ppm and
90 ppm. The highest concentration (90 ppm) is roughly the optimal concentration for
struvite crystallization to occur, and the 45 ppm value is considered as a high ammonia
concentration for mining wastewater [6]. For each test, the ammonia solution at the desired
concentration was prepared by diluting ammonia stock solution with tap water in the
batch reactor (1). Prior to crystallization, pH was adjusted to 8.0 with sulfuric acid (0.25
N H2 SO4 solution). The flocculant concentration (6) and peristaltic pump flowrate (5)
were adjusted in order to obtain a 2 ppm flocculant concentration in the settling column.
All experiments were conducted with a molar ratio N :Mg :P of 1 :1.9 :1.1 and after a
mixing duration of 20 minutes.
Initial Total Suspended Solids (TSS) concentration is usually evaluated before the filling of
the column and uniform concentration in the column is guaranteed either by transferring
the contents rapidly into the column [66, 49, 35] or by mixing the contents in the column
with air bubbles [10]. A first test with compressed air was conducted but it resulted in floc
breakage. In order to estimate initial concentration, solution was sampled consequently
via the lowest port during the filling up process and column was filled up with a flowrate
of 1.2 L.s−1 . 100 mL samples were withdrawn from each sampling port as soon as the
32
column was full and after quiescent conditions establishment, every one to three minutes
for the total test duration of 10 minutes.
where η and C are respectively the removal efficiency [%] and the TSS concentration
[g.L−1 ] and C0 is the initial TSS concentration [g.L−1 ].
Traditionally, flocculent settling test data are analyzed with a graphical method involving
isoremoval lines but this method is time consuming [25, 24, 42], can lead to possible
errors [69, 44] and fail to take advantage of the entire data set [48]. Several researchers
[25, 48, 4, 52, 73], have suggested curve fitting equations for isoremoval curves, but a none
of them have obtained a broad scientific consensus.
For each test, a shallow artificial neural network (3 nodes, 1 hidden layer) was trained
with 70% of the dataset to approximate the experimental mass fraction removed. The
remaining 30% were used for validation. Experimental data were approached respectively
with a coefficient of determination R2 of 0.985 and 0.975 for the 45 ppm and 90 ppm
33
tests (results not shown here for sake of brevity). These data can be depth-integrated to
determine the average mass fraction removal R(D,t) in the column above depth D at given
time t according to :
1 D
η̄ = R(T, h) dh (5.2)
D 0
where η is the removal efficiency [%] as a function of the settling time and depth. This
integral has been estimated using the trapezoidal method.
The crystallisation, flocculation and mixing unit (1–7) were the same used for the batch
settling tests. For each test, 125 L of ammonia solution preparation (at a concentration of
90 ppm) and struvite crystallization were carried out following the same steps described
in section 5.2.1. Once the crystallization is completed, pumps (2 and 5) were turned on
and a first sample (400 mL) was collected via the settling tank underflow to estimate the
initial concentration. Then the ball valve was kept closed for the rest of the test. Once the
overflowing was established, another sample was collected from the upper outlet of the
settling tank. The removal efficiency was computed following the same protocol previously
described.
34
Figure 5.2 Schematic presentation of the continuous process of struvite floc-
culation and settling
A different behavior was observed during the test : 90 ppm solution flocculated immediately
and flocs settled as soon as the column was full, whereas flocs in the 45 ppm solution
formed after a short delay. This phenomenon explains why, at 90 ppm, TSS concentration
decreases instantly, while, at 45 ppm, a slope break occurs around 120 s. Concentration has
a significant influence on final removal efficiency in the settling tank ; a higher concentration
promoting flocculation and thus settling.
The average settling rates of struvite flocs v̄ were computed using the following equation :
35
D
0 C (tn−1 , h) dh − 0D C (tn , h) dh
v̄ (tn , D) = (5.3)
Δt × C0
where C is the TSS concentration as a function of the settling time and depth.
The results are plotted on Figure 5.4 for 4 different depths. The average velocities of
struvite flocs in the 90 ppm solution are positive (> 10 cm.min−1 ) when the pump was shut
down (t=0), meaning that settling began during the filling process. The maximum average
velocity increases with depth for both concentrations, which correlates our observations.
Latifian et al. [29] measured at 7.4 cm deep an average settling velocity of 14 cm.min−1 in
synthetic wastewater and of 8 cm.min−1 in real wastewater. Average velocity greater than
14 cm.min−1 are measured for depth below 0.74 m and 0.34 m in the 45 ppm and 90 ppm
solutions, respectively.
36
In the settling column, the SOR is equal to D/T. The removal efficiency for the batch
settling test is displayed as a function of SOR on figure 5.5. The continuous test results
are also plotted for comparison purpose. The water average height in the settling tank is
0.5 m. For the same SOR, the removal efficiency for the batch process is always higher than
that for the continuous process (respectively 7%, 12% and 8% higher than the continuous
process at 0.42, 0.21 and 0.06 L.s-1).
Figure 5.5 Removal efficiency as a function of the SOR for a 90 ppm solution.
Comparison between the continuous and batch settling processes
Reports in the literature suggest to adjust the laboratory SOR by dividing by a scale-up
factor of 1.25 to 1.75 [66, 49, 35] In this study, the difference between the batch and the
continuous process is significant, since for a removal efficiency of 89%, the scale-up factor
would be higher than 5.
5.4 Conclusion
The removal efficiency of struvite flocs has been evaluated for two different concentrations
in a batch settling column. Results showed that higher concentrations boost flocculation
and settling rates : TSS concentration in the 90 ppm solution drops rapidly below the 45
ppm solution one. Settling rates in the 90 ppm solution are in average 16 cm.min-1 higher
than in the 45 ppm solution. Height has also been proven to strongly impact the maximum
settling rate.
37
The results obtained in this study showed the potential of using flocculation to recover
struvite crystals as a stand-alone method. A removal efficiency of up to 89% have been
reached in a continuous process with a surface overflow rate of 1.8 m.h−1 in a settling tank
with an average height of 0.5 m. The same removal efficiency is obtained for a surface
overflow rate of 9 m.h−1 in the batch settling column (for the same height). Such a large
difference is attributable to the fragile nature of struvite flocs.
This study only covered the settling of struvite flocs in a synthetic wastewater. Further
tests need to be conducted on real wastewater to evaluate if impurities impede flocculation.
38
CHAPITRE 6
AUGMENTATION ARTIFICIELLE
DE LA CONCENTRATION
Les résultats présentés dans le Chapitre 5 montrent qu’une concentration initiale plus
importante favorise des vitesses de décantation plus élevées et une meilleure efficacité de
séparation. Ces résultats ont conduit à la réalisation d’un dernier test de décantation
floconneuse ; l’idée est de profiter des meilleures performances qu’offre une concentration
initiale plus élevée sans augmenter réellement la concentration initiale de l’affluent.
6.1 Protocole
Le test en question a été réalisé avec le montage décrit dans la sous-section Batch settling
column test. Le protocole de préparation de la solution d’ammoniaque floculée est le même
également. Seulement, pour ce test-ci, une solution suffisante (avec une concentration en
ammoniac de 45 ppm) a été préparée pour remplir deux fois la colonne (110 L). Le reste du
protocole est semblable, la différence réside dans les étapes intermédiaires réalisées entre
l’échantillonnage pour mesurer la concentration initiale et l’échantillonnage des solutions
permettant de caractériser la décantation floconneuse. Un schéma des différentes étapes
du test est présenté à la Figure 6.1 et leurs descriptions sont fournies ci-dessous :
1. La colonne a été remplie une première fois. Durant le remplissage, deux échantillons
ont été prélevés au niveau du port le plus bas afin d’estimer la concentration initiale
(TSS) de l’affluent.
2. Une fois la colonne remplie, une première décantation a eu lieu pendant une durée
de 10 min ce qui a permis la formation d’un lit de flocs en bas de la colonne.
3. Une fois les 10 min écoulées, la colonne a été vidée par le port de prélèvement E
(Fig.5.1) ce qui permet de vider l’eau claire du dessus tout en conservant le lit formé
à l’intérieur de la colonne.
4. La colonne est de nouveau remplie, le mélange affluent a la même concentration
initiale que mesurée précédemment mais celui-ci se mélange dans la colonne avec le
lit présent dans la colonne en raison de la première décantation.
5. Lorsque la colonne est remplie du mélange affluent + lit, l’échantillonnage par tous
les ports de prélèvement débute pour une durée de 10 min.
6. La colonne peut alors être vidée de nouveau.
39
(a) Formation du premier lit
6.2 Résultats
Les résultats présentés ci-dessous ont été obtenus en suivant le même traitement de don-
nées que les résultats présentés dans le Chapitre 5. La concentration TSS moyenne dans
la colonne est tracée en fonction du temps sur la Figure 6.2b. La courbe (pointillée) en
bleu clair correspond à la décantation simple des flocs d’ammoniac (résultats présentés au
Chapitre 5). La courbe (pleine) en vert clair représente la concentration (TSS) du mélange
lit + affluent dans la colonne lors de la deuxième décantation (étape 5 du test). La concen-
tration initiale (t=0) du mélange lit + affluent est logiquement plus élevée, mais au-delà
de 70 secondes de décantation celle-ci devient inférieure. Le "plateau" de concentration
imputable au délai de floculation dans la solution à 45 ppm n’existe pas lorsque le lit est
réutilisé ; la concentration diminue plus rapidement et reste inférieure jusqu’à la fin du
test.
40
Les résultats en termes d’efficacité d’élimination sont présentés sur la Figure 6.2a. L’effi-
cacité d’élimination est calculée à partir de l’Équation 5.1 en utilisant pour concentration
initiale C0 la concentration des échantillons prélevés lors de l’étape 1 du test. Bien que
l’efficacité d’élimination n’atteigne pas des valeurs aussi élevées que pour le test réalisé à
90 ppm, le profil de la courbe est similaire et l’efficacité d’élimination finale (t=600 s) est
15.9% supérieure en réutilisant le lit pour une concentration initiale en ammoniac de 45
ppm.
(a) (b)
Figure 6.2 (a) Concentration TSS moyenne [mg.L−1 ] et (b) efficacité d’éli-
mination [%] en fonction du temps
Le pouvoir de floculation du floculant développé par Technosub a une durée estimée d’une
heure. Dans un contexte industriel, il est imaginable de réutiliser le lit plusieurs cycles
avant de devoir vidanger entièrement le décanteur. L’impact du temps de remplissage sur
le débit surfacique réel du procédé par cycle est présenté en Annexe C.
41
Figure 6.3 Efficacité d’élimination [%] en fonction de la vitesse de déverse-
ment en surface pour 4 différentes hauteurs de colonne
42
CHAPITRE 7
CONCLUSION
Ces travaux ont eu pour objectif d’étoffer la littérature, actuellement maigre, au sujet des
flocs de struvite. Leurs propriétés dépendant naturellement du floculant utilisé, ces tra-
vaux représentent en particulier une source de connaissances pour Technosub, qui utilise
un floculant qui leur est propre.
Afin d’approfondir les résultats obtenus, il serait tout d’abord pertinent d’étudier le phé-
nomène de décantation floconneuse des flocs d’ammoniac dans un effluent minier (et pas
une solution synthétique comme jusqu’à présent) de manière à s’assurer que la présence
43
des autres contaminants dissous ainsi qu’une plus forte teneur en matière en suspension
ne freinent pas le phénomène.
En vue d’un développement commercial, une conception détaillée de la solution technique
permettant la gestion d’un affluent de débit constant dans plusieurs décanteurs cycliques
devrait être réalisée. Une étude plus poussée de la réutilisation du lit serait probablement
intéressante également (nombre de cycles optimal avant le changement du lit, possibilité
de changer progressivement le lit au cours des cycles plutôt).
Il serait également primordial de s’assurer que le temps de réaction nécessaire à la cristalli-
sation de la struvite ne représente pas une limitation au niveau de l’empreinte du système
dans son ensemble.
44
ANNEXE A
MODÈLE NUMÉRIQUE (CFD)
Les simulations ont été réalisées en régime permanent à l’aide d’ANSYS Fluent 2021 R1
pour un mélange isotherme et monophasique.
Discrétisation spatiale : La discrétisation spatiale de tous les termes est réalisée par
des schémas du second ordre (upwind), sauf pour la pression qui est discrétisée par PRESTO.
Tous les gradients sont évalués par la méthode des moindres carrés dont les valeurs sont
prises au centre de chaque élément.
Conditions aux limites :
– Entrée de l’affluent : Entrée dont la vitesse correspond à un débit de 3 GPM et une
intensité turbulente de 3%
– Sortie de l’effluent : Pression atmosphérique
– Parois du bassin : Condition de non-glissement (loi de parois standard)
– Interface eau-air : Contrainte de cisaillement nulle
Modèle de turbulence : Les équations de Navier Stokes moyennées sont fermées en
utilisant le RSM (Reynold Stress Model), un modèle à sept équations prenant en compte
l’anisotropie de la turbulence, et sont résolues grâce à l’algorithme SIMPLE.
45
ANNEXE B
DÉCANTEUR STANDARD (VUE EN COUPE)
46
ANNEXE C
CONSIDÉRATION DU TEMPS DE REMPLIS-
SAGE
Dans le Chapitre 5, les débits surfaciques (Surface Overflow Rate en anglais) pour la dé-
cantation des flocs en régime transitoire et en régime continu sont comparés directement
afin de mettre en évidence la différence de comportement entre ces deux régimes de dé-
cantation. Cependant dans un contexte industriel, le SOR représente l’unité de mesure
permettant de mesurer le débit admissible d’une infrastructure par unité de surface. Dans
le cas d’une infrastructure fonctionnant par cycle, comme proposé, il est important de
prendre en compte le débit réel moyen admissible par l’infrastructure.
Le SOR révisé se doit de prendre en compte le temps de remplissage (et de vidage) néces-
saire au fonctionnement d’un processus par cycle (Fig. C.1) et pas seulement le temps de
décantation. Le SOR révisé est en conséquence plus faible.
40 Continu
Cycles
35
30
Débit [L.s−1 ]
25
20
15
10
5
0
0 50 100 150 200 250 300 350
Temps [s]
Figure C.1 Graphique représentant les débits pour un processus fonctionnant
en continu ou par cycle
Les résultats présentés à la Figure C.2 (pour la solution à 90 ppm) et à la Figure C.3 (pour
la solution à 45 ppm avec réutilisation du lit) prennent en considération un remplissage
constant (peu importe la hauteur, donc un débit variable) de 0.05 m.s−1 et un vidage à
la même vitesse. Cette valeur a été choisie car elle correspond à la vitesse avec laquelle la
colonne a été remplie lors des tests en régime transitoire.
47
Figure C.2 Efficacité d’élimination en fonction du débit surfacique pour une
solution de concentration 90 ppm. Comparaison entre les processus par cycle et
continu
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