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Analyse Texte Voltaire

Contextualisation : Les épitres de Saint Paul font partie de la Bible. Voltaire fait partie des
lumières. Les lumières est un mouvement de pensée européen et pas seulement littéraire.
Ce n’est pas Voltaire qui a choisi le titre du texte, c’était une citation de la Bible. Voltaire
prend à contre-pied donc il ironise et tourne en dérision cette citation de la Bible. C’est
quelque chose qui est très provocateur à cette époque en France, car la France est
chrétienne catholique (elle possède un fort pouvoir moral et politique). Pour composer son
texte, Voltaire fait le choix d’une forme du dialogue : il met en scène deux personnages. Cela
est donc un texte argumentatif mais de manière plus agréable et divertissante du dialogue.
D’abord un abbé (un homme et un religieux) et une femme (la maréchale de Grancey). A
travers la maréchale, on devine que c’est Voltaire qui parle. Dans le dialogue, l’Abbé ne parle
pas beauc ;oup à tel point qu’il ne répond même pas à la fin du texte. C’est plutôt un
dialogue émotionnel et physique (pour le corps), le discours de la maréchale ne va pas être
un discours réfléchi. Voltaire n’écrit pas un dialogue de façon rigoureuse à la manière de
Descartes. Il n’y a que l’église qui a le droit d’expliquer le texte. Selon la maréchale, la Bible
ne devient qu’un simple livre (désacralisation). Au XVIIIème siècle, la lecture du roman est
interdite par l’église, c’est une lecture plaisir et non sérieuse. Voltaire à fait en sorte de
comparer un roman épistolaire à la Bible. Face à la réaction de la maréchale, l’abbé est
outré. Au XVIIIème siècle, la politesse est plus un mode de vie en société et particulièrement
au niveau des femmes. Saint-Paul devient juste l’auteur. La maréchale compare la manière
d’écrire de Saint-Paul à son mari. Saint-Paul est lui-même désacralisé, il devient un simple «
homme » et un mari. « Du côté de la barbe est la toute puissance » est écrite par Molière
dans L’école des femmes en 1662 (acte III, scène 2). Cette pièce met en scène Arnolphe, qui
hait se faire tromper. Il fait en sorte de placer sa future épouse dans la plus grande
ignorance afin qu’elle n’ait pas l’idée de le tromper. A l’époque cette scène à été beaucoup
controversée car jugée obscène. Voltaire et Catherine II (Sophie von Anhalt-Zerbst)
s’écrivent beaucoup de lettres. Elle est à la tête du plus grand pays du monde. Elle met fin au
servage et fait construire beaucoup d’institutions. La fin du texte est humoristique, la
maréchale à réussi à imposer le silence à un abbé.

Analyse Partie 1 (Ligne 1-13) :

 Chiasme ligne 1 : Jour et Rouge, l’auteur cherche dès le début du texte à donner un
coté comique
 Répétition ligne 1 : jOUr-tOUte-rOUge, l’auteur cherche dès le début du texte à
donner un côté comique
 Ligne 3 : Prise de parole de la maréchale qui vient exposer les raisons de cette
émotion de la colère qui est mentionnée deux ligne plus bas. Il y aura un style rapide
et haché dans les paroles : « J’ai ouvert » « J’y ai vu » « J’ai jeté » Nous avons une
émotion à partir de la lecture de la Bible qui à cette époque est interdite aux femmes.
 Les verbes « trainer » et « jeter » sont courants voire familier ce qui engendre une
désacralisation de la Bible (qu’un simple livre). On peut donc avoir une émotion de
lecture semblable à n’importe quel livre.
 Ligne 4 : Le fait que la maréchale définisse la Bible comme un recueil de lettres renvoi
au genre du roman épistolaire (Histoire inventée sous formes de différentes lettres).
 Ligne 9 : « Votre Saint-Paul », formulation familière et courante.

Analyse Partie 2 (Ligne 13-25) :

 Comparaison conjugale entre Saint-Paul et le mari de la maréchale, il s’agit de


comparer Saint-Paul et son mari. Tout ce début de paragraphe est envisagé sous la
forme d’une hypothèse, ces tournures hypothétiques contribues à donner à ce
développement beaucoup d’humour parce-que la maréchale envisage d’avoir été la
femme de Saint-Paul et que par conséquent ça aurait été différent. Ligne 12 « une
bien bonne créature » et ligne 13 « je lui aurait fait voir du pays » De plus cela donne
une image de Saint-Paul comme un mauvais mari.
 Interrogations oratoires « s’il vous plaît ? » « Sommes-nous donc des esclaves ? »
« Obéissez ? » La maréchale insiste sur sa colère.
 Enumération d’adjectifs ligne 14-15 « soyez douces, complaisantes, attentives,
économe » qui sont associés au rôle de la femme stéréotypée. La maréchale
mentionne les qualités que doit avoir une bonne épouse. L’engagement d’un homme
et d’une femme est un sacrement lors d’un mariage. La soumission au mari ne fait
pas parti des promesses faites par l’épouse lors du mariage.
 Ligne 15-18, la maréchale envisage la femme en tant que corps et le présente comme
un corps qui souffre.
 Ligne 19, métaphore avec « maladie de neuf mois », elle sous-entend une grossesse
et la qualifie comme maladie. Mme de Grancey dit que la condition féminine est
associée au corps souffrant. Il y a une dépossession, la femme ne possède plus son
propre corps, comme si la femme ne possédait plus ses biens, mais aussi sur le plan
affectif et mental, car ses enfants peuvent se retourner contre elle. De plus, il y a la
souffrance des règles avec le champ lexical de la maladie et de la souffrance (douleur,
mort, incommodités, maladie…) Fondement social du corps féminin porté sur les
organes sexuels : la maladie de 9 mois (grossesse) ou celle qui arrive 12 fois par an
(les menstruations).
 Ligne 26, la maréchale va opposer à la citation de Saint-Paul, elle va personnifier la
nature (« la nature ne l’a pas dit ») pour en faire une instance pensante. Voltaire
conditionne les différences génétiques des différents corps, et la maréchale précise
qu’il y a symbiose.
 Ligne 44-45, chiasme « qui nous apprennent ce qu’il faut ignorer, et qui nous laissent
ignorer ce qu’il faut apprendre.

Introduction :
Voltaire, grand écrivain des lumières du XVIIIème, a écrit entre 1759 et 1768
Mélanges, pamphlets et œuvres poétiques, dont est issu l’extrait « Femmes
soyez soumises à vos maris ». Les lumières est un mouvement de pensée
européen, c’est pour cela que dans cet extrait nous y retrouvons un dialogue
entre un abbé et une femme maréchale qui tourne autour de la question de la
place de la femme dans un couple. Voltaire qui a toujours été opposé à l’église,
a fait en sorte de confronter celle-ci (citations issues de la Bible), à la question
de la soumission de la femme vis-à-vis de son mari. Dans ce texte, nous allons
nous demander Comment Voltaire arrive-t-il à faire passer un message aux
lecteurs à travers ce dialogue ?

I./ La maréchale de Grancey, une figure du féminisme

A./Une colère rageuse

B./Des propos perçants

II./L’abbé de Châteauneuf, un personnage secondaire

A./Une certaine répartie

B./Un souffle coupé

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