Disposant, depuis toujours, de la paix comme donnée naturelle, voire
comme partie intégrante, le monde s’étonne aujourd’hui de voir qu’elle lui fait horriblement défaut. Les rapports, aussi bien personnels que ceux sociaux ou mondiaux, sont en effet profondément secoués de scissions et de conflits i. Mais la paix est-elle pour autant impossible ? ii. Face à une paix fragile et tendue qui ne saurait assurer une sécurité, il est indispensable d’installer une vraie paix iii.
Il est facile de reconnaitre, à première vue, la présence et la
consolidation de la paix. En effet, le sentiment de sécurité est, en général, indéniable i. Toutefois, en plus des menaces d’affrontements militaires qui pèsent sur le monde, les rapports personnels et sociaux souffrent de discordes et de chocs. Cette paix de façade cache malheureusement, aussi bien sur le plan personnel que sur celui mondial, de fortes guerres froides. En plus, cette pseudo-paix n’est possible qu’à de grands prix de tensions et de sacrifices. Or, toute vraie paix n’aurait droit de cité sans l’épanouissement des valeurs humaines. Celles-ci, édifiant tout esprit belliqueux et dénouant toute étincelle antagonique, établira, en fait, un vivre-ensemble harmonieux et valeureux, et une paix intérieure véridique, conditions intransigeantes d’un monde heureux ii.
Après tout, la paix, au sens vrai du terme, ne saurait être cantonnée au
seul domaine militaire. Ce serait alors une paix incomplète, tendue et pénible. En tant qu’incarnation des valeurs humaines, la vraie paix se traduit par des liens idéaux du niveau personnel à celui mondial i. Alors, si la paix s’avère une suite naturelle des valeurs humaines, quelles sont ces valeurs et comment les enseigner au monde ? ii.