La haine engendre la souffrance. L’amour immotivé et inconditionnel engendre le bonheur.

Ceux qui comprennent cette réalité choisissent la voie du bonheur.

 Magazine édité par
la Congrégation O.M.Vaisnava
- Reconnue par le gouvernement français -
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Sommaire
La Voie de la Paix 4
Les plus anciens Livres du Monde 8
Alliance de la Science 10
& de la Spiritualité
L’Art Védique 16
La Science et les Védas 18
Ouvrir son cœur à la Réalité 23
Le Trésor le plus précieux 27
Développer des Qualités Divines :
La Non-violence 28

2
 « La haine engendre la souffrance.

L’amour immotivé et inconditionnel engendre le bonheur.

Ceux qui comprennent cette réalité

choisissent la voie du bonheur. »

Bienvenue,
dans le magazine
l’Harmoniste
initialement fondé en 1927 par
Srila Bhaktisiddhanta Sarasvati Thakura
et rouvert aujourd’hui en français
Par la Congrégation O.M.Vaisnava
pour le bénéfice de tous

3
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 La Voie de la Paix
Plus les jours passent et plus notre civilisa-
tion moderne court vers une agitation crois-
sante. Chaque jour, de nouvelles inventions
et de nouvelles découvertes font leur appari-
tion dans les vitrines de nos villes puis, petit
à petit, dans nos vies quotidiennes où elles
finissent par devenir des objets courants de
nos vies, voire même, à plus long terme, des
éléments qui paraissent nous être désormais
totalement indispensables.
Les progrès de la science moderne ont été
tels au cours du dernier siècle, que presque
n’importe qui peut désormais, s’il le désire,
et simplement en quelques secondes, parler
à une autre personne qui se trouve de l’autre
côté de la planète, ou simplement au bout
de la rue ou à l’étage au-dessus.
Nous pouvons allumer nos écrans et avoir
accès, avec une aussi grande rapidité, aux
événements qui se passent aux quatre coins
du monde, ou en quelques heures nous
transporter dans un pays lointain, jadis ac-
cessible qu’après plusieurs mois de voyage.
44
Nous disposons, à portée de main, d’une in-
formation si vaste, sur tous les sujets désirés,
que tout nous semble si rapide à découvrir.
Toutefois, au milieu de tout ce tourbillon de
technologie, il devient désormais très diffici-
le de trouver un sentiment de paix véritable.
Tout va maintenant si vite, dans tant de sens
à la fois, avec tant de possibilités différentes
à chaque nouveau pas, que nous sommes
entraînés sans que nous parvenions à nous
arrêter quelques secondes pour prendre du
recul et pour regarder ce monde avec un œil
calme et apaisé. De plus en plus de gens de-
viennent ainsi dépressifs, stressés, à tel point
que le taux de problèmes mentaux et de sur-
menage n’a jamais été aussi élevé. Nous
semblons avoir gagné tant d’artifices, mais
avoir perdu une chose si précieuse, la Paix,
qui pourtant est un trésor si précieux.
Les gouvernements ont fondé l’Organisation
des Nations Unies pour tenter de rétablir la
paix dans le monde, mais les conflits et les
guerres ne cessent d’éclater.
Et pourtant, au fond du cœur de chaque être qui vient de temps en temps. Elle est le fruit
vivant, il y a ce désir commun de pouvoir trou- d’une manière de regarder le monde et de se
ver la paix. Chaque être recherche cette condi- positionner par rapport à lui et aux gens qui
tion de paix, car elle fait partie de notre vérita- nous entourent.
ble nature. Le désir de vivre en paix est l’une
des caractéristiques fondamentales de l’âme. « Pour que le monde soit en paix…
il faut que nous soyons en paix avec
La course vers le progrès matériel, malgré tou- nous -mêmes… »
tes les améliorations qu’elle nous apporte,
Mais quelle est cette conscience avec laquelle
semble aujourd’hui complètement incapable
regarder les choses ? Quelle attitude devons-
de nous apporter cette paix à laquelle nous
nous développer pour pouvoir connaître cette
aspirons. Elle commence même à se révéler de
Paix que nous recherchons tous ?
plus en plus comme étant une réalité opposée
à cet état que nous recherchons tous.
Les Védas nous enseignent que notre première
erreur est de croire que le monde qui nous en-
Selon les Védas, les anciens Ecrits sacrés de
toure nous appartient et que nous devons l’ex-
l’Inde, la voie de la Paix est tout autre. Elle est
ploiter au maximum pour trouver le bonheur.
la voie de la satisfaction et de l’appréciation.
Le premier changement que nous devons faire
Connaître la Paix nécessite de développer une
en nous-mêmes est donc de comprendre que
certaine conscience, une certaine attitude, ba-
ce monde n’est pas notre possession, qu’il ne
sée non pas sur le corps mais sur notre nature
nous appartient pas, mais qu’il appartient à
véritable : celle d’être une âme spirituelle.
Celui qui l’a créé et qui en est la Cause Originel-
le, peu importe comment nous l’appelons, se-
La véritable Paix ne pourra être découverte
lon notre langue et notre tradition. Ce monde
qu'au fond de nous-mêmes, et non pas dans le
est une manifestation de Son énergie matériel-
monde qui nous entoure. Lorsque nous pour-
le.
rons trouver la Paix dans notre cœur, alors
nous pourrons trouver la Paix dans le monde
Lorsque nous réaliserons qu’en réalité rien ne
qui nous entoure. Lorsque nous pourrons trou-
nous appartient, alors nous deviendrons libérés
ver la Paix à l’Intérieur de nous-mêmes, alors
de la première chose qui nous empêche de
nous pourrons demeurer en paix dans toutes
connaître la Paix. Notre cœur deviendra plus
les circonstances qui viendront à nous dans le
léger et profondément respectueux de l’uni-
monde qui nous entoure. Même dans les pires
vers et de tous les êtres qui y vivent. Et ce sen-
situations et même lorsqu’une opposition gi-
timent de respect profond à l’égard du monde
gantesque se manifestera devant nous, nous
qui nous entoure et de tous les êtres qui l’habi-
pourrons demeurer en Paix.
tent est une autre clé fondamentale de la Paix
La Paix n’est pas une expérience temporaire
véritable et totale.
5
Lorsque nous réaliserons que rien ne nous ap-
partient, nous deviendrons bien plus heureux
et libérés du faux sentiment de croire que
« ceci est à moi. » Cela ne nous empêche pas
d’avoir des relations dans ce monde, une famil-
le, ou des amis, ni d’utiliser les différentes cho-
ses qui nous entourent, mais il faut agir en
comprenant qu’ultimement rien ne nous ap-
partient.
La deuxième chose dont nous devons prendre
conscience, nous enseignent les Védas, est que
notre identité véritable, notre nature véritable,
est d’être une âme spirituelle et que le corps
de matière qui nous recouvre n’est qu’une en-
veloppe temporaire. Notre jugement des cho-
ses doit être basé sur cette compréhension,
notre vision doit être imprégnée de cette com-
préhension. Alors nous deviendrons libérés
d’une énorme quantité d’obstacles externes et
intérieurs qui nous empêchent de trouver la
Paix véritable que nous recherchons. Lorsque
66
nous comprendrons que notre véritable identi-
té est d’être une âme spirituelle, et que la na-
ture même de l’âme spirituelle est fondée sur
un état de Paix indestructible, alors nous pour-
rons commencer à expérimenter la Paix vérita-
ble et la satisfaction à l’intérieur de nous-
mêmes, et nous pourrons agir, dans ce monde,
en restant toujours en paix et sans être affec-
tés par aucune cause externe.
Le troisième point est de comprendre que ce
monde où nous séjournons n’existe pas pour
notre plaisir mais pour le plaisir de l’Être qui en
est la Cause et le Soutien, et que nous trouve-
rons notre satisfaction en utilisant ce monde
pour Son plaisir. Cela ne veut pas dire, ici enco-
re, que nous ne pouvons trouver aucun plaisir
avec les choses de ce monde, mais que si nous
utilisons ce monde pour Son plaisir, nous pour-
rons trouver la Paix et la satisfaction que nous
recherchons au fond de nous-mêmes. Alors
que le fait d’essayer d’exploiter égoïstement ce
qui nous entoure, ne nous apportera au bout du
compte que l’insatisfaction et la frustration. Quand
nous comprendrons que ce monde existe pour le
plaisir de Celui dont nous émanons et qui est l’origi-
ne même de notre existence, et que nous agirons
dans le but d’être nous-mêmes un instrument de
Son plaisir, alors nous pourrons connaître la satisfac-
tion et la paix dans notre cœur. Ceci est simple à
comprendre. Lorsque l'on arrose les racines d’un
arbre, l’eau est redistribuée dans chacune de ses
branches et dans chacune de ses feuilles. De la mê-
me manière, lorsque nous pourrons agir dans le but
de Le servir, nous retrouverons notre place dans
cette harmonie divine et expérimenterons alors,
nous aussi, la satisfaction et la Paix.
bhokataram yajna tapasam
Le quatrième point est de comprendre que le Sei- sarva loka maheshvaram
gneur est notre meilleur Ami, notre Ami éternel, et suhridam sarva bhutanam
qu’Il ne désire que notre bien ultime. mat jñatva shantim richati

Les Védas expliquent que si nous pouvons changer Ô Arjuna, celui qui comprend
notre mauvaise manière de regarder les choses et que Je suis le Bénéficiaire Suprê-
adopter cette attitude au fond de notre cœur, alors me de tout ce qui est, le proprié-
nous pourrons atteindre la Paix que nous recher- taire et le Contrôleur Suprême
chons tous, une Paix que rien ne pourra détruire. de tout ce qui existe, et que Je
suis le Meilleur Ami de tous les
Dans la Bhagavad-Gita, l’un des plus célèbres Textes
êtres, atteint la paix véritable et
des Védas (les anciens Ecrits sacrés de l’Inde), ce
éternelle.
secret est ainsi formulé en sanskrit :
(Bhagavad-Gita 5.27)
bhokataram yajna tapasam
sarva loka maheshvaram
suhridam sarva bhutanam
mat jñatva shantim richati

Cette Paix est la base qui nous permettra de connaî-

tre le véritable bonheur. Elle est le début d’une vie
emplie de félicité et en harmonie complète avec
toute chose.
77

Que sont les Védas ?
Un jour, lorsque j’étais enfant, mon père m’a
dit : « En Inde, existent les plus vieux livres du
monde. Ils s’appellent ‘’les Védas’’. Ils sont
conservés dans de très vieux temples et person-
ne ne peut les voir. »
Aussitôt, je me suis demandé : « Mais s’ils sont
les plus vieux livres du monde, pourquoi per-
sonne ne peux les voir ? Tout le monde devrait
avoir envie de lire ce qui est écrit dedans ? »
Mon père était un ingénieur en informatique
qui travaillait pour la compagnie CII Honeywell
Bull, et il passait une grande partie de son
temps à voyager sur le sous-continent indien en
tant que représentant
commercial. Après avoir
vécu 10 années en Afri-
que de l’Ouest et voya-
gé ensuite pour la mê-
me compagnie pen-
dant plus de dix ans en
8
Les plus
Amérique du Sud, il fut ensuite chargé
de démarches commerciales avec l’Inde,
pendant encore une fois plus de 10 ans.
Il était ainsi un homme très cultivé qui
s’était intéressé à toutes les cultures et les
civilisations anciennes. Lorsqu’il commença
à découvrir l’Inde, il découvrit ainsi naturelle-
ment l’immense civilisation qui avait été jadis la
plus ancienne et la plus puissante du monde : la
civilisation Védique, et l’immense trésor cultu-
rel et philosophique qu’elle conservait encore
vivant de nos jours.
Après cette première fois où j’entendis parler
des Védas, je ne garde plus aucun souvenir d’en
avoir entendu parler pendant de longues an-
nées, si ce n’est que mon père commença à
apprendre l’hindi et à s’intéresser au sanskrit
qui est la langue de cette civilisation Védique
ancestrale. Ma seconde rencontre avec les Vé-
das eut lieu , après avoir terminé mes études
secondaires en cycle scientifique, lorsque j’ai
décidé de changer diamétralement d’orienta-
tion et suis entré à l’université de la Sorbonne à
Anciens Livres du Monde
Paris, pour étudier
l’archéologie et
l’histoire de l’art
dans les plus ancien-
nes civilisations hu-
maines. Les études
commençaient par l’his-
toire de l’art et l’archéologie
de l’Afrique ancienne, de l’Amérique
du Sud (les civilisations des Mayas, des Aztè-
ques et des Incas) et de l’Inde ancienne. Au mo-
ment de cette seconde rencontre, je me suis
rappelé de la phrase que m’avait dite mon père
des années auparavant et j’ai décidé d’essayer
de découvrir ces textes.
Mais qu’est-ce que la civilisation Védique ?
La civilisation Védique est la civilisation qui
rayonna sur le sous-continent Indien et sur tou-
te l’Asie du Sud-Est jusqu’à il y a 5000 ans. Et où
cette civilisation trouve-t-elle sa source ? Dans
les Védas, les anciens Textes sacrés de l’Inde
ancienne, rédigés en langue sanskrite.
L’Inde actuelle est ainsi ce qui reste de cette
civilisation Védique, après 5000 ans de déclin.
Tout l’art indien (la danse, la musique, la sculp-
ture, la peinture, l’architecture…) est la descen-
dance de cette immense culture des Védas, et
en réalité, une très grande partie de la science
moderne vient aussi de cette civilisation.
La civilisation Védique était la civilisation des
Védas, qui sont de nos jours reconnus par les
plus grands archéologues comme les plus an-
ciens textes de l’humanité.
Et cette civilisation était une civilisation, à la
fois scientifique et spirituelle, car dans les Vé-
das, la science et la spiritualité sont exposées
comme les deux facettes d’une même connais-
99
Alliance de la Science et de la Spiritualité
Rubrique 2
Page 1/5

sance, parce qu’en tout point, elles se confir-

ment et s’accordent. La science vérifie la spiri-
tualité et la spiritualité confirme la science. Tel-
le est la perfection de la connaissance, comme
le disait d’ailleurs Socrate lui-même (le père de
toute la philosophie occidentale) : « science
sans conscience n’est que ruine de l’âme. »

Les Védas sont ainsi une science spirituelle, ou

une spiritualité scientifique. La civilisation des l’art de développer les qualités fondamentales
Védas était une civilisation spirituelle scientifi- de l’existence (comme la tolérance, la non-
que. violence et l’amour de tous les êtres vivants) à
la compréhension scientifique de Dieu, de Sa
Les Védas expliquent ainsi la science spirituelle nature éternelle et infinie, de la nature de ce
de l’univers, dans tous les domaines, et dans monde matériel et de la relation qui unit tous
tous les détails : de l’astronomie (Jyotir Sastra) les êtres vivants au Suprême…
à la médecine (Ayur Veda), des lois
de la physique aux mouve- Le fondement des Védas est que tout ce qui
ments de l’atome, de existe est entrelacé et interdépendant, et repo-
l’embryologie à l’archi- se sur la réalité spirituelle éternelle, l’énergie
tecture, de la musique spirituelle de Dieu, qui est le fondement de tou-
à la psychologie, de la te existence ainsi que du monde matériel.
poésie au sens pro-
fond de la vie et de Ainsi dans les Védas, rien n’est séparé de Dieu,
10
10

qui est la Vérité Absolue (Param Satyam), ou la
Réalité Absolue, qui maintient tout et qui est la
Cause de toutes les causes, le fondement de
toute existence.
Sur cette base, les Védas expliquent que tout ce
qui existe fait partie d’une harmonie parfaite et
éternelle, dont la réalisation est le but de la vie
humaine. Ils décrivent de façon détaillée
et scientifique les différents élé-
ments de ce monde de matière
dans lequel nous vivons, mais
nous révèlent qu’au-delà de
la perception très limitée de
nos sens et de nos machi-
nes, existe une autre réalité éternelle dont la
nature est de conscience et de félicité : la réali-
té spirituelle.
Cette réalité spirituelle est la manifestation de
l’énergie spirituelle de la Cause Originelle de
toute chose, le Seigneur Suprême, l’Être cons-
cient Suprême, qui contrôle et harmonise tout
ce qui est. Le monde de matière où nous nous
trouvons actuellement, est lui, la manifestation
de son énergie matérielle qui est en change-
ment constant, et tous les êtres vivants (dont
nous faisons partie) sont des infimes fragments
de Son énergie spirituelle : des âmes spirituel-
les. Cela signifie que la véritable nature de tout
être vivant, est d’être une âme spirituelle, une
infime particule de l’énergie spirituelle de Dieu,
et que le corps matériel qui
nous recouvre et que
nous pouvons per-
cevoir avec nos
11
sens n’est qu’une enveloppe temporaire.
De là, nous pouvons comprendre que les Védas
sont avant tout la connaissance spirituelle de
l’univers, mais aussi la connaissance scientifi-
que de l’univers, car le monde de la science,
c'est-à-dire le monde de la matière que nous
pouvons expérimenter avec nos 5 sens (la vue,
l’ouïe, le toucher, le goût et l’odorat) est une
manifestation subséquente de l’énergie spiri-
tuelle fondamentale.
Les différents textes
Les Textes Védiques sont très nombreux et très
vastes. Ils sont composés des 4 Védas (le Rig
Veda, le Sama Veda, le Yajur Veda et l’Atharva
Veda), des 108 Upanishads, des 18 Puranas, du
Mahabharata et du Ramayana, et le Vedanta-
sutra, ainsi que de nombreuses Samhita, com-
me la Brahma-samhita, et la Garga Samhita, et
de bien nombreux autres Textes encore comme
le Narda pancaratra …
Si nous considérons que le Padma Purana (l’un
des 18 Puranas) est composé de 80 000 versets
et que le Mahabharata, lui, en compte 100 000,
nous pouvons réaliser que les Védas représen-
tent des d'innombrables heures de lectures…
Toutefois, il est expliqué dans les Védas, que
l’essence de toute la connaissance Védique et
sa conclusion finale est établie dans la Bhaga-
vad-gita et le Bhagavat-Purana (aussi connu
sous le nom du Srimad Bhagavatam). Ces deux
textes forment ainsi l’âme même de toute la
science spirituelle des Védas, et suffisent à la
compréhension de l’essence de toute la
connaissance des Védas.
12
Cette connaissance a été conservée intacte et
inchangée au cours des millénaires par des filia-
tions spirituelles (appelées sampradayas) – suc-
cessions de maître à disciple - dont le rôle est
de véhiculer la connaissance originelle des Vé-
das de façon pure et non modifiée. Le Padma-
Purana révèle qu’il existe dans notre âge 4 filia-
tions spirituelles authentiques qui véhiculent ce
savoir: la Brahma sampradaya, la Nimbarka
sampradaya, la Sri sampradaya et la Rudra
sampradaya.
Mais d’où viennent les Védas à l’origine ?
Les Védas furent énoncés au moment de la
création de l’univers à Brahma, le premier être
créé par le Seigneur Suprême. Ils ne sont pas de
composition humaine. Les Védas révèlent qu’au
-delà de l’univers matériel dans lequel nous vi-
vons, existent d’innombrables autres univers
matériels, tous manifestés par l’énergie maté-
rielle du Seigneur. Et qu’au-delà de tous ces
innombrables univers matériels, existe le royau-
me spirituel éternel, le Royaume de Dieu, mani-
festation de Son énergie spirituelle. L’énergie
spirituelle est faite d’éternité, de connaissance
et de félicité, et dans ce monde spirituel éter-
nel, le Seigneur Suprême demeure dans Son
aspect personnel.

ishvarah paramah krishnah
sac-cid-ananda vigrahah
anadir adir govindah
sarva-karana-karanam
« Il est l’Être Suprême qui contrôle toute chose,
et qui possède une forme spirituelle faite de
félicité, de connaissance et d’éternité. Il est l’O-
rigine de tout ce qui existe et n’a pas d’autre
origine que Lui-même. Il est la Cause de toutes
les causes. Les Védas le dénomment Krishna
(l’Infiniment Fascinant, Celui qui fascine tous les
êtres par Sa beauté et Sa douceur infinies) ou
encore Govinda (Celui qui envahit de plaisir les
sens de tous les êtres).»
(Sri Brahma-samhita 5.1)
aishvaryasya samagrasya
viryasya yashasah shriyah
jnana vairagyayos caiva
shannah bhaga itingana
« Le mot Bhagavan, qui désigne l’Être Suprême
dans Son aspect personnel, signifie Celui qui
possède de façon infinie les 6 qualités suivan-
tes : La richesse, la puissance, la gloire, la
connaissance, la beauté et le renoncement.»
(Vishnu Purana 6.5.47)
Les Védas sont la connaissance que le Seigneur
Suprême, qui est la Réalité Absolue, révéla à
Brahma en son cœur, et que Brahma transmit
ensuite en ce monde. Le but des Védas est de
permettre à tous les êtres vivants de compren-
dre la réalité éternelle qui est que tout émane
de cette Personne.
sarvasya caham hridi sannivishto
mata smriti jnanam apohanam ca
vedais ca sravai aham eva vedyo
vedanta krit veda-vid eva caham
« Ô Arjuna, sache que Je me tiens dans le cœur
de tous les êtres vivants et que de Moi viennent
le souvenir, la connaissance et l’oubli. Le but de
tous les Védas est de Me connaître. En réalité
c’est Moi qui suis l’auteur des Védas et Celui qui
les connaît.»
(Bhagavad-Gita 15.15)
Les Védas expliquent que si l’être vivant, dont la
véritable nature est d’être une âme spirituelle et
un serviteur de cette Personne Suprême, com-
prend cette science éternelle, alors toutes ses
souffrances s’effaceront et il pourra percevoir
en toute chose cette réalité spirituelle merveil-
leuse. La réalisation que tout repose sur l’éner-
13
gie spirituelle et que tout émane du Seigneur
Suprême, le libérera de toute peur et fera naître
en son cœur un sentiment d’amour extrême-
ment profond et inconditionnel pour tous les
êtres vivants.

Alors cesseront toutes les guerres, toute forme

de haine, tout racisme, tout sectarisme, toute
frustration et toute forme de violence à l’égard
des autres êtres vivants. La philosophie des Vé-
das est la philosophie de l’amour : de l’amour de
Dieu et de l’amour de tous les êtres et de tout
ce qui existe. Et cet amour pur est ce qu’il y a de
plus puissant, rien ne peut le détruire, car celui
qui le possède voit l’harmonie en toute chose, il
voit un ami dans celui qui se présente à lui com-
me un ennemi, et peut donc harmoniser et ré-
soudre toute difficulté de ce monde. Lorsque
l’être vivant réalise sa véritable nature spirituel-
le et devient rempli d’amour, alors il peut tolé-
rer toutes les circonstances du monde extérieur.
Son cœur devient empli de compassion, de tolé-
rance, de patience, de compréhension, d’une
connaissance profonde de ce monde et des dif-
férentes causes de ce qui s’y passe.

De façon inverse, ceux qui ignorent leur vérita-

ble identité et dont le cœur est vide d’amour et
de compassion, sont déstabilisés à la moindre
circonstance extérieure qui s’oppose à leur désir
égoïste, et ils ne rencontrent de ce fait, que la
souffrance au bout de chacune de leurs entre-
prises.

Les Védas furent révélés aux hommes pour

qu’ils puissent accéder à cet équilibre scientifi-
que spirituel et connaître le bonheur véritable.

14 M
Selon les Védas la pratique du Yoga a pour but de permettre à l’être de retrouver
la relation qui l’unie au Suprême, et par là même,
la relation qui unie toute chose au Suprême.

Il existe différentes sortes de méthodes de Yoga adaptées aux différents êtres,

mais lorsque le Yoga atteint son plus haut niveau, il devient Musique …

Bien qu’elle soit la plus élevée, cette méthode de Yoga est cependant accessible à
tous car elle est aussi la plus simple et la plus facile

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(cliquer sur Mantra Yoga)
L’art Védique est un art Apaurusheya (APaaEruZaeYa), té qui vient d’un autre temps, de milliers d’an-
un terme Sanskrit qui signifie qu’il n’est pas de nées dans le passé, et en vérité, même, de la
conception humaine, mais basé entièrement sur réalité éternelle située au-delà du temps, car les
les versets des Védas. Le principe de la peinture Védas sont une connaissance éternelle.
au sein de l’art védique consiste donc à mettre
On dit souvent qu’une image vaut mille paroles.
en images et en forme les enseignements des
C’est pourquoi peindre ou sculpter les Védas
Védas en suivant avec précision le sens des ver-
peut en dire beaucoup plus à leur sujet, et à de
sets et les innombrables descriptions que ren-
nombreuses personnes. C’est comme une autre
ferment ces textes multimillénaires.
manière de traduire les Textes Védiques, pour
Cette démarche est très parti-
les rendre lisibles à tous les êtres du monde en-
culière et conduit à un résul-
tier, car l’art n’a pas de langue, il est compré-
tat très original, car elle
hensible par tout le monde. C’est en fait une
révèle à nos yeux une réali-
autre manière de partager cette connaissance

16
16
merveilleuse. D’ailleurs, parmi tous nos sens, le sens de la
vue et celui de l’ouïe sont ceux dont nous nous servons le
plus pour acquérir la connaissance.

Le principe est comme une méditation profonde sur le sens

des versets des Védas qui décrivent le sujet que nous choi-
sissons de peindre, de sculpter, de jouer... Il faut donc faire
une recherche et trouver le plus de descriptions possibles
pour pouvoir rendre l’œuvre la plus authentique possible.
Cela n’enlève pas du tout l’expression personnelle, au
contraire, cela la déploie mais avec une inspiration spirituel-
le, en suivant non pas notre imagination limitée, mais
la réalité éternelle sans limites.

Il faut juste chercher à devenir un instrument dans

les mains du Divin pour qu’Il puisse agir à travers
nous, pour que cette connaissance éternelle puisse
passer à travers notre cœur, notre mental et nos sens
pour se rendre visible sur la toile de ce monde de
matière. C’est une expérience très sereine.

Le plus important est de la faire avec son cœur…

17
Comme nous l’avons expliqué, la base des Vé-
das est que tout ce qui existe est entrelacé et
interdépendant, et que tout repose sur la réali-
té spirituelle éternelle, l’énergie spirituelle de
Dieu, qui est le fondement de toute existence
ainsi que du monde matériel.
Ainsi, dans les Védas, rien n’est séparé de Dieu.
Il est la Vérité Absolue (Param Satyam), ou
la « Réalité » Absolue, qui maintient tout et Il
est la Cause de toutes les causes, le fondement
de toute existence.
Sur cette base, les Védas expliquent que tout ce
qui existe fait partie d’une harmonie parfaite
et éternelle et que la réalisation de cette har-
monie est le but de la vie humaine. Ils décri-
vent de façon détaillée et scientifique les diffé-
rents éléments de ce monde de matière dans
lequel nous vivons. Mais ils nous révèlent aussi
qu’au-delà de la perception très limitée de nos
sens et de nos machines, il existe une autre
18
18
réalité éternelle dont la nature est faite de
conscience et de félicité : la réalité spirituelle.
Ainsi, bien que les Védas établissent que cette
réalité éternelle est l’essence, l’origine et le
fondement de toute chose, ils révèlent parallè-
lement d’innombrables détails avec une très
grande précision sur tous les aspects du monde
matériel, parce que l’énergie matérielle est en
fin de compte aussi une manifestation inférieu-
re de l’énergie spirituelle supérieure. Dans tous
ses aspects, on peut donc y retrouver la pré-
sence du Divin, jusque dans le fondement mê-
me des lois de la physique, et le but de la scien-
ce Védique est donc de nous permettre de ré-
aliser à quel point l’entière totalité de ce mon-
de est aussi pénétrée et contrôlée par la nature
divine.
Toute l’analyse et la description détaillée de la
science Védique convergent donc en ce point :
 MaYa TaTaiMad& SaVRa& JaGadVYa¢-MaUiTaRNaa ) Sur cette base, les Védas décrivent toute la
maya tatam idam sarvam connaissance scientifique de l’univers. Et lors-
jagad avyakta murtina que nous étudions ces parties des Védas, nous
réalisons que tout ce que la science moderne
« Cet univers, Je le pénètre tout entier dans Ma découvre depuis deux siècles était déjà là, ex-
forme non manifestée et imperceptible. » pliqué et mesuré avec autant de détails et de
(Bhagavad-Gita 9.4) précisions, depuis des dizaines de milliers d’an-
nées…
MaYaaDYa+ae<a Pa[k*-iTa" SaUYaTae SacracrMa( )
Les versets des Védas décrivent les positions et
heTauNaaNaeNa k-aENTaeYa JaGaiÜPairvTaRTae )) les orbites de chacune des planètes du système
mayadhyakshena prakritih solaire (même
suyate sa-caracaram d’Uranus, Neptu-
hetunanena kaunteya ne et Pluton qui
jagad viparivartate ne furent en Oc-
cident découver-
« La nature matérielle, qui est l’une de Mes
tes que très ré-
énergies, agit sous Ma direction, ô fils de Kunti,
cemment). Les
engendrant tous les êtres mobiles et immobi-
Jyotis Sastras
les. Régi par ses lois, le cosmos est créé puis
donnent des in-
anéanti dans un cycle sans fin. »
dications préci-
(Bhagavad-Gita 9.10)
ses sur leur orbite,
19
19
sur les constellations des étoiles et leurs mouve-
ments respectifs… avec une précision étonnante
et extrêmement proche des chiffres trouvés par
la science moderne.
La cosmologie des Védas peut être confirmée
par les découvertes scientifiques modernes, et
de nombreux scientifiques célèbres comme Carl
Sagan et Count Maurice Maeterlinck reconnu-
rent que la cosmologie des Védas était très pro-
che et parallèle aux observations et aux calculs
scientifiques récents.
Carl Sagan dit : « La cosmologie
Védique est la seule dans la-
quelle les échelles de temps
correspondent à celles de la
cosmologie scientifique moder-
ne. »
Le prix Nobel Count Maurice
Maeterlinck écrivit à son sujet :
« Une cosmologie qu’aucune
conception européenne n’a
jamais surpassée. »
L’astronome français Jean Syl-
vain Bailly corrobora l’antiquité
et la précision des mesures as-
tronomiques Védiques comme
étant « plus anciennes que cel-
les des Grecques et des Egyp-
tiens » et que « les mouve-
ments des étoiles calculés, il y a
plus de 4500 ans, ne diffèrent
pas d’une seule minute des ta-
bles d’aujourd’hui. »
20
Le fameux écrivain et philosophe français Voltai-
re déclara « Pythagore s’est rendu sur les berges
du Gange pour apprendre la géométrie. »
Et Abraham Seidenberg, auteur de l’ouvrage
« Histoire des Mathématiques », qui fait autori-
té en la matière, crédite les Sulbas Sastras (des
Textes Védiques) comme étant l’inspiration de
toutes les mathématiques du monde ancien, de
Babylone à l’Egypte, puis à la Grèce.
Il est aussi expliqué dans les Védas, que la lumiè-
re voyage à une vitesse de 299 274 km/h, alors
que la science moderne vient juste d’établir de
façon extrêmement proche, et il n’y a même
pas encore un siècle de cela, la vitesse de la lu-
mière à 300 000 km/h.
Le Bhagavat-Purana (ou Srimad-Bhagavatam)
décrit le développement de l’embryon au sein
de la matrice humaine, depuis la première cellu-
le formée au moment de la fécondation, jus-
qu’au jour où le nouveau-né est poussé au-
dehors du ventre maternel, en expliquant tou-
tes les différentes phases et leur durée respecti-
ve en nombre de jours et de mois qui sont quasi
identiques aux découvertes de l’embryologie
moderne. Le calcul du temps à l’échelle univer-
selle y est aussi expliqué de façon détaillée à
partir de l’atome, pour des durées commençant
par celle d’un truti (une seconde divisée par
1685,5).
En réalité, les exemples de la sorte sont très
nombreux et ne peuvent être compilés en ces
quelques paragraphes.
La science Védique se révèle donc, petit à petit,
de jour en jour, aux yeux des scientifiques et
des hommes de l’époque moderne. Ils commen-
cent à découvrir en elle une gigantesque syn-
thèse extrêmement harmonieuse, expliquant
l’univers de façon précise et détaillée. Et sa par-
ticularité est de dévoiler une harmonie et une
interaction constantes entre le monde de la ma-
tière et le monde de la conscience, en expli-
quant que le fondement de toute la réalité de
notre univers est l’énergie spirituelle supérieu-
re, l’énergie divine.
APareYaiMaTaSTvNYaa& Pa[k*-iTa& iviÖ Mae ParaMa( )
Jaqv>aUTaa& Mahabahae YaYaed& DaaYaRTae JaGaTa( ))
apareyam itas tv anyam
prakritim viddhi me param
jiva-bhutam maha-baho
yayedam dharyate jagat
« Ô Arjuna aux bras puissants, outre cette éner-
gie matérielle inférieure (qui compose les élé-
ments de cet univers), il existe une énergie su-
périeure qui émane aussi de Moi. Elle est com-
posée par tous les êtres vivants qui mettent cet
univers en mouvement. »
(Bhagavad-Gita 7.5)
Ainsi, les Védas précisent que cet univers est
manifesté par l’énergie matérielle du Seigneur,
sous la direction sous- jacente de Son énergie
spirituelle, et le tout, entièrement sous Son
contrôle. Ce à quoi le verset précédent ajoute
que tous les êtres vivants dont nous faisons par-
tie, sont en réalité des âmes spirituelles, infimes
21
particules de cette énergie spirituelle du Sei-
gneur.
L’énergie matérielle est par définition inerte, et
l’énergie spirituelle, elle, est vivante, dotée de
conscience. Ainsi, tous les êtres vivants, infimes
particules de l’énergie spirituelle, sont dotés de
conscience et sont de nature purement spiri-
tuelle.
Ici apparaît alors la biologie Védique qui explique
qu’en réalité, tous les êtres vivants au sein de
l’univers sont des âmes spirituelles ayant pris
naissance au sein d’un corps matériel. L’âme
spirituelle, elle, est éternelle, mais le corps de
matière, lui, est temporaire et sujet au déclin et
à la destruction. Il est en fait composé, disent
les Védas, de deux corps distincts : un corps ma-
tériel grossier et un corps matériel subtil.
Le corps matériel subtil, lui, est ce que la science
moderne appelle le psychique. Il est composé
du mental, de l’intelligence et de l’ego.
Le corps de chaque être vivant est une envelop-
pe par laquelle l’être vivant lui-même (l’âme
spirituelle) devient recouvert au sein de l’uni-
vers matériel.
Tout cela, encore et toujours, sous le contrôle
constant des différentes énergies du Seigneur,
sur qui tout repose …
MaiYa SavRiMad& Pa[aeTa& SaU}ae Mai<aGa<aa wv ))
mayi sarvam idam protam
sutre mani-gana iva
« Sur Moi tout repose, comme des perles sur un
fil » (Bhagavad-Gita 7.7)

Le corps matériel grossier est celui que nous

connaissons tous, composé d’éléments maté- Cependant, lorsque l’âme spirituelle devient re-
riels grossiers - Carbone, Hydrogène, Eau, Oxy- couverte par un corps de matière, elle oublie sa
gène… - assemblés les uns aux autres pour for- véritable nature spirituelle et s’identifie au
mer le sang, les os, les organes, la peau … corps qui la recouvre.

Les Védas ne s’arrêtent pas là, ils expliquent aussi de façon précise pourquoi les âmes spirituelles
s’incarnent dans des corps de matière, quelle est la fonction de notre vie au sein de cet univers
matériel et quel en est le but, mais ceci fait le sujet d’un autre exposé...

22
22
Pourquoi devons-nous souffrir chaque jour dans
ce monde ? Pourquoi devons-nous toujours fai-
re face à des situations qui nous font souffrir et
pourquoi les choses ne se passent-elles pas
comme nous le souhaiterions ?
En vérité, du début jusqu’à la fin, les Védas
nous expliquent que nous ne contrôlons rien
dans ce monde. Tout nous dépasse. Il ne nous
sera jamais possible de changer le monde exté-
rieur, ni de le contrôler, car il est entièrement
sous le contrôle de Dieu qui est l’Âme Suprême
et le Contrôleur Suprême de toute chose. La
seule chose que nous pouvons faire, c’est croire
que nous contrôlons quelque chose et croire
que nous pouvons changer ce monde, mais en
réalité, cela nous est impossible par nous-
même. Ceci est juste une illusion.
« Pas un seul brin d’herbe ne bouge sans sa
volonté, pas un seul grain de poussière ne
bouge sans sa sanction. »
Si nous pouvons comprendre cela, notre souf-
france s’arrêtera. Notre illusion prendra fin. Et
nous pourrons voir avec quelle perfection Il har-
monise tout ce qui existe et guide chaque être.
Telle est la véritable vision d’une grande âme. Il
voit tout sous le contrôle du Seigneur Suprême
qui pénètre toute chose, et pour cette raison, il
se trouve lui-même toujours satisfait, comblé et
en harmonie avec tout ce qui existe et tout ce
qui se passe.
Si nous souffrons, nous explique le Srimad-
Bhagavatam, c’est parce que nous ne compre-
nons pas le monde qui nous entoure, parce que
nous sommes perdus et que nous ne pouvons
pas percevoir la Cause de toutes les causes.
C’est parce que nous nous sommes déconnectés
de la compréhension qu’il existe une Personne
Suprême qui contrôle toute chose et qui désire
le bien de chacun, agissant continuellement par
un sentiment d’amour pur à l’égard de tous les
êtres pour les guider.
Lorsque nous perdons la connexion avec cette
réalité, nous devenons déconnectés du Centre
autour duquel tourne la totalité de ce qui existe,
du Centre Absolu qui contrôle toute chose et qui
23
harmonise tout ce qui est. Alors la peur, l’ap-
préhension et la souffrance apparaissent dans
nos cœurs, comme une condition maladive de
notre être.
Mais le Srimad-Bhagavatam nous explique que
si nous pouvons changer notre vision, alors no-
tre souffrance s’arrêtera aussitôt. Parce que
nous avons développé cette vision erronée,
nous avons développé le désir de contrôler les
choses de ce monde et nous sommes ainsi dé-
connectés de l’harmonie Divine, de l’harmonie
Absolue.
La plupart des gens ne peuvent pas admettre
que Dieu contrôle toute chose car ils ne com-
prennent pas le plan sur lequel Il agit. Il n’est
pas possible de comprendre le sens de Sa ma-
nière d’agir avec notre minuscule cerveau et
notre intellect limité. Il est Ananta – Infini – et
chacune de Ses actions est infinie. Parfois, nous
ne pouvons pas comprendre comment Il peut
contrôler toute chose alors qu’il y a tant de
guerres et de souffrances, parce que nous ne
pouvons pas comprendre à quel niveau Il agit.
Les guerres et les conflits ne sont que le résultat
des actions des hommes. Chacune de nos ac-
24
tions entraîne une réaction. Lorsque nous nous
nourrissons, nous ne pouvons pas accuser notre
corps de devoir évacuer les substances impures
qu’il rejette. Ceci est juste la conséquence du
fait que nous nous sommes nourris. De même,
lorsque nous agissons en essayant d’exploiter
les choses de ce monde, de façon égoïste, et en
étant déconnectés de cette Personne Suprême,
ceci entraîne des réactions qui nous sont désa-
gréables. Mais en réalité, ces réactions désa-
gréables sont le remède même pour nous guérir
de cette mauvaise vision, de cette mauvaise
conception.
Si nous parvenons à établir dans notre cœur
cette compréhension que tout ce qui bouge,
bouge selon Sa volonté, alors nous pourrons
voir à quel point Sa manière d’agir est parfaite.
Si nous pouvons accueillir chaque difficulté que
nous rencontrons comme étant simplement le
résultat de mauvaises actions que nous avons
commises dans le passé, et que nous parvenons
ainsi à les tolérer toutes, en Lui offrant notre
hommage au fond de notre cœur, nous sommes
sur le point même de voir très bientôt cesser
toutes nos souffrances et de devenir entière-
ment libérés.
Nous voyons ce monde comme le monde maté-
riel, comme un monde fait d’énergie matérielle
inférieure que nous devons exploiter. Mais en
réalité, il n’est pas matériel, car il émane du Sei-
gneur Suprême, de la Cause de toutes les cau-
ses, l’Être Suprême, que les Védas dénomment
Krishna – l’Infiniment Fascinant – et que d’au-
tres appellent Allah, ou Jéhovah, ou Dieu. Rien
d’inférieur ne peut émaner de Krishna, tout ce
qui émane de Lui est de nature supérieure. Ce
monde n’est matériel que par notre absence de
conscience spirituelle, parce que nous ne perce-
vons pas qu’il est l’énergie du Seigneur.
Lorsqu’une personne est dépourvue de cette
conscience – que la totalité de ce qui existe
n’est en réalité qu’une manifestation de Ses
énergies divines et que tout est sous Son
contrôle absolu – alors elle voit ce monde com-
me un monde inférieur, un monde matériel, et
elle est déconnectée de cette Réalité Absolue et
éternelle. Mais si nous développons cette cons-
cience et que nous savons utiliser les choses de
ce monde pour Lui, alors ce monde devient su-
périeur. Dans cette réalité spirituelle et supé-
rieure, la souffrance n’existe pas.
Dans ce sens que, même si nous sommes
confrontés à des souffrances physiques, ces
souffrances deviendront pour nous comme des
aides bénéfiques. Nous percevrons que le Sei-
gneur nous fait passer par cette condition pour
nous faire prendre conscience de quelque chose
de supérieur et alors cette expérience, cette
condition deviendra joyeuse et emplie d’une
profonde félicité.
Cela ne tient qu’à nous. Cela dépend de notre
regard sur le monde qui nous entoure. Il nous
est, et nous demeurera toujours impossible de
changer le monde extérieur sans Sa volonté. La
seule chose que nous pouvons faire est de chan-
ger notre perception, de changer notre regard.
Dans la vie de tous les jours, nous pouvons faire
cela, où que nous soyons, à n’importe quel mo-
ment. Ce principe n’est pas un principe compli-
qué, il est très simple d’application et ne de-
mande que de la sincérité. Nous nous sommes
perdus dans une mauvaise compréhension
(maya) mais quiconque choisit de plonger en
profondeur dans la Réalité et développe cette
conscience expérimentera aussitôt le résultat
d’un changement intérieur profond et suprême-
ment bénéfique.
25
 haute sorte de régulation donnée par les Védas.
Si vous pouvez suivre cette loi, alors en un rien
de temps, vous obtiendrez une très bonne posi-
tion. Nous devons faire bien attention à ne pas
blâmer les circonstances, mais à apprécier que
Krishna est derrière toute chose. Krishna est
mon meilleur ami et il se trouve à l’arrière-plan
de toute chose. Tout se passe sous Ses yeux
attentifs. Il ne peut donc y avoir aucun défaut.
tat te ‘nukampam su-samikshamano
bhunjana evatma-kritam vipakam
hrid-vag-vapurbhir vidadhan namas te
jiveta yo mukti-pade sa daya-bhak

« Mon cher Seigneur, celui qui attend avec tou-

te sa sincérité que Tu lui accordes Ta miséricor-
de sans cause, tout en endurant avec grande
patience les souffrances engendrées par les ré-
actions des mauvaises actions qu’il a commises
dans le passé, et en T’offrant ses hommages
respectueux avec son cœur, ses paroles et son
corps, est certainement qualifié pour recevoir la
libération, car celle-ci est devenue son droit
légitime. » Srimad-Bhagavatam (10.14.8)

Le Srimad-Bhagavatam (10.14.8) nous offre une

suggestion chargée d’un immense espoir pour
tous les différents niveaux de vie : condamnez-
vous vous-mêmes et personne d’autre. Mainte-
nez votre appréciation pour le Seigneur en
voyant tout comme Sa grâce. Nous pensons
actuellement que les circonstances dans les-
quelles nous nous trouvons sont indésirables
parce qu’elles ne conviennent pas à notre goût
actuel. Mais un remède peut ne pas toujours
convenir au goût du patient. Et cependant, il
mène à la bonne santé. Ce verset est la plus

26
Si nous souhaitons parvenir à pénétrer dans le
royaume de l’éternité, de la connaissance et de
la félicité sans limites, dans le royaume Divin,
les Védas nous révèlent que le plus précieux de
tous les trésors est l’association avec les saints
authentiques et le Nom Divin du Seigneur. Ces
deux choses pourront à elles seules nous mener
aisément et dans la plus grande allégresse au
but ultime de l’existence.
Tout d’abord, l’association avec les saints
(saddhu-sanga), ceux qui ont voué leur vie au
service d’amour du Seigneur et qui parcourent
la Terre pour transmettre le message de la
connaissance divine à tous les êtres. Le message
de l’amour pur et sans limites pour le Seigneur
Suprême et pour tous les êtres vivants. Parce
qu’ils transportent cet amour inconditionnel
dans leur cœur, en les rencontrant, en les écou-
tant, en se liant d’amitié avec eux et en es-
sayant de les aider dans leur démarche emplie
de compassion, ce sentiment d’amour pur sera
transmis peu à peu dans nos cœurs et s’infusera
graduellement dans la totalité de notre vie.
Pour cette raison, les Védas nous inspirent tous
à rechercher cette association avec les vérita-
bles saints qui est le premier trésor de chaque
être vivant. Si nous pouvons obtenir ce trésor
dans notre vie, ceci sera notre plus grande fortune.
Le second trésor des êtres vivants est le Nom
Divin du Seigneur (Krishna nama). Tous les Vé-
das expliquent que le contact avec les Noms
spirituels de Dieu représente la plus sûre et la
puissante voie du progrès. Nous pouvons obte-
nir ce contact en chantant ce Nom Divin ou en
le récitant à voix haute, ou à voix basse, ou en-
core dans notre cœur. Et le Seigneur possède
d’innombrables Noms (que ce soit celui d’Allah,
de Jehovah, de Yahvé ou encore de Rama ou de
Krishna…) Mais les Védas recommandent pour
l’âge actuel le Nom de Krishna, car bien que
tous Ses Noms soient purs et spirituels, celui-ci
est Son Nom le plus complet. Krishna signifie
« l’Infiniment Fascinant » « Celui dont la dou-
ceur et la beauté Infinies fascinent de façon infi-
nie le cœur de tous les êtres. »
Les Védas révèlent que le Nom Divin de Krishna
est comme une pierre philosophale qui purifie
entièrement tout ce qui entre à son contact et
détruit toute souffrance, pour ensuite transpor-
ter le cœur dans l’océan sans limites de la félici-
té spirituelle et de la réalisation de Sa forme
éternelle, car le Nom de Krishna et Krishna ne
sont pas différents.
La vie de quiconque parvient à obtenir ces deux
trésors deviendra incontestablement sublime ...
27
27
Pour pouvoir vivre une vie qui soit entièrement
positive et en harmonie avec toute chose, pour
pouvoir avoir un cœur qui soit empli de paix et
d’amour, pour pouvoir voir à chaque instant la
Réalité éternelle et connaître un bonheur qui
soit constant et indestructible, il est nécessaire
de développer des qualités divines. C’est le dé-
veloppement de ces qualités, de cette attitude
intérieure vis-à-vis du monde, qui nous permet-
tra d’atteindre un tel niveau de vie.
La première qualité essentielle à développer est
la Non-violence, appelée en sanskrit
« AHIMSA ».
La Non-violence signifie de ne causer aucune
forme de souffrance à aucun être vivant. Ce qui
sous- entend de respecter toute forme de vie et
de respecter le droit de vivre de chaque être
vivant et son droit de rechercher, comme nous,
le bonheur.
Les Védas expliquent que chaque être vivant
recherche le bonheur au fond de son cœur. Or,
il est impossible de connaître le bonheur vérita-
ble en étant une cause de souffrance pour d’au-
tres êtres. Les Védas enseignent ainsi que la Non
-violence est l’une des 5 qualités humaines, c'est
28 28 Des photos, plus de détails, l’origine de la Non-violence ...
-à-dire l’une des 5 qualités qu’un être dit
« humain » doit posséder pour être véritable-
ment considéré comme « humain ».
La philosophie de la Non-violence est très sim-
ple à comprendre, car nous cherchons tous à
éviter la souffrance. Ce sentiment est universel.
Ainsi, il est logique de comprendre que le fait de
ne causer de souffrance à aucun être est une
bonne qualité et que la violence, elle, est une
mauvaise qualité.
Mais la Non-violence est très vaste dans son
application. C’est une qualité que nous pouvons
toujours développer davantage. La base est de
ne causer aucune souffrance physique ou même
subtile à aucun être vivant, car nous pouvons
aussi être violents par la parole, par notre com-
portement, par notre haine, et cela est aussi de
la violence et peut parfois faire encore plus mal
que de la violence physique. Développer un es-
prit sectaire et rejeter des êtres vivants à cause
de leur appartenance à telle race, à telle société,
à tel groupe, à telle caste, à tel genre, à tel ni-
veau social, à telle religion ou à quelque dési-
gnation externe est aussi de la violence. La Non-
violence suppose donc l’acceptation de tout
être vivant.
Et ne causer aucune souffrance à aucun être
vivant signifie à aucun être humain, mais aussi à
aucun animal et à aucun être vivant du règne
végétal. Le respect des animaux et de la nature
est donc un aspect de la Non-violence. Celui qui
est non-violent ne doit jamais détruire la nature.
Notre société moderne malheureusement est
fondée sur la violence. Chaque jour, nous dé-
truisons la nature davantage, en l’exploitant
outre mesure pour satisfaire à notre soi-disant
« confort matériel » et en créant une pollution
toujours grandissante qui menace aujourd’hui
notre propre existence. Est-ce là une preuve
d’intelligence ? En vérité toute violence commi-
se se retourne contre nous un jour ou l’autre,
ceci s’appelle la loi du karma – chaque action
entraîne une réaction égale et opposée.
Mais lorsque les hommes perdent leurs qualités
humaines et deviennent aveugles à la souffran-
ce qu’ils commettent, ils créent une société fon-
dée sur la violence, qui engendre sa propre des-
truction… Certains diront que cette société fonc-
tionne pourtant, mais ceci n’est que temporaire.
Une telle société ne peut durer dans le temps et
se transforme en réalité peu à peu en une socié-
té de souffrance. Nous pouvons déjà en voir les
conséquences chaque jour et cela n’ira qu’en
augmentant, si nous ne changeons pas notre
attitude intérieure.
Chaque jour, des milliers d’animaux sont massa-
crés dans des milliers d’abattoirs avec une im-
mense violence et une très grande souffrance.
Une telle société peut-elle engendrer le bon-
heur ?
Visitez notre site : ahimsanonviolence.blogspot.com
Non ceci est impossible ! Elle ne peut qu’engen-
drer de la souffrance, puisqu’elle est fondée sur
la souffrance. Comment est-il possible de trou-
ver le bonheur en détruisant la nature qui nous
nourrit, nous soigne et nous abrite et en tuant
des milliers d’êtres vivants chaque jour ? Ce
bonheur est un faux bonheur. Un tel prétendu
« bonheur » n’a rien à voir avec le véritable bon-
heur, et ne pourra jamais nous apporter la satis-
faction que nous recherchons au fond de notre
cœur, car ce que nous recherchons est un bon-
heur véritable et qui puisse ne jamais cesser.
La Non-violence est ainsi l’une des premières
qualités essentielles à l’expérience du véritable
bonheur. Elle fait naître la compassion et se dé-
veloppe ensuite en amour pour tous les êtres
vivants.
Si nous désirons sincèrement vivre une vie posi-
tive et progresser dans notre recherche du bon-
heur, alors il nous faut accueillir dans notre
cœur cette merveilleuse qualité qu’est la Non-
violence, et alors, nous verrons notre vie chan-
ger ! Cette simple qualité, aisément applicable
et facile à développer engendre un tel change-
ment dans la vie de celui qui décide de lui faire
une place dans son cœur, que le niveau de paix
et de félicité qu’il peut ressentir augmente de
façon considérable !
Mais pour cela, il faut accueillir cette qualité de
façon véritable et sincère, et pas seulement à
moitié. Il faut essayer de vivre dans une Non-
violence totale, ou tout au moins maximale.
Toutefois, chaque petit pas vers la Non-violence
est aussi un progrès …
29 29
30

Visite libre du Temple
et du Musée présentant la philosophie de Védas
tous les jours de 8h30 à 20h00
Concert de Musique Indienne
traditionnelle du Bengale,
tous les dimanches à 11h00
Conférences sur la philosophie
millénaire des Védas
(les textes sacrés de l’Inde ancienne)
tous les matins à 9h, le dimanche à 11h30,
Tous les samedis après midi à 15h30
(horaires et thèmes à consulter sur le site internet)
Mantra Yoga
Tous les mercredis à 18h00
(plus d’autres horaires à consulter sur le site internet)

41 rue du Madrillet - 76800 Saint Etienne du Rouvray

À 100 mètres du Metro « Champ de courses »
(15 minutes du Théâtre des Arts - direction Technopôle)

tel : 02.35.62.53.13 / e-mail : omvaisnava@neuf.fr

31
www.omvaisnava.com
 Tous les êtres vivants possèdent une tendance
naturelle à aimer. Le but de la vie humaine est
d’apprendre à orienter cette tendance pour
qu’elle puisse se développer jusqu’au plus haut
niveau, et ainsi parvenir à tout aimer.

Il existe un savoir dont la connaissance

anéantit de façon définitive toute haine,
tout conflit et toute guerre ;
toute souffrance, toute violence,
tout sectarisme, tout racisme
et tout fanatisme
et qui offre à celui qui le possède
de comprendre toutes choses
et de vivre dans une harmonie complète
avec tout ce qui est.

Quiconque possède ce savoir

et parvient à développer cet amour sans limi-
tes est le plus riche des de tous les êtres…

M
Venez découvrir notre site :

www.harmoniste.fr
32