Actes Du Seres 2022 Fin

AVANT-PROPOS
La vision stratégique de la J.A.P.E. repose sur trois

piliers essentiels que sont : L’évangélisation, la formation et
la mise sur pieds des projets de développement. Chacun de
ces piliers devient un comité permanent à la J.A.P.E. au regard
de l’action pertinente à mener.
Pour ce qui est de la formation, elle vise à faire des

jeunes de la J.A.P.E. des jeunes de qualité capables de
contribuer au développement de l’église à travers leur savoir,
leur savoir-faire et leur savoir-être.
Le séminaire des responsables de cette année est d’une

importance capitale pour les jeunes du Consistoire Ambam en
général et les responsables en particulier. Il intervient juste
après le 7e Congrès National de la JAPE tenu du 24 au 29 Août
2021 à la Paroisse Songmbengue. Congrès au cours duquel la
J.A.P.E. a subis beaucoup de mutations. Le SERES 2022 a donc
pour objectif de permettre aux jeunes responsables de la
J.A.P.E. dans le cadre de leur exaltante mission d’animation de
groupe, de s’adapter à l’évolution de la J.A.P.E. Pour atteindre
cet objectif, un panel des enseignants savamment sélectionné
a été mis à contribution.
Le document que vous avez entre vos mains est un

recueil d’enseignements reçus au cours du SERES 2022 à
Mindi-Mi-Oveng. C’est un outil didactique qui permettra aux
différents responsables de relayer les enseignements reçus au
Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng
1
niveau de la base. Aux autodidactes, il leur permettra de se
former comme s’ils étaient à Mindi-Mi-Oveng.
Nous tenons à féliciter la cellule de formation et la

cellule informatique qui ont été des acteurs majeurs pour la
production de ce document. Il ne nous reste plus qu’à vous
inviter à faire bon usage de ce document pour qu’il puisse
remplir sa mission auprès des jeunes qui en sont en réalité le
public cible.
Gloire soit à Dieu !
LE PRÉSIDENT DU CONSISTOIRE
Le Jeune en Christ BIKORO ONDO Gervais
2
Avant propos ------------------------------------------------------------------ 1
Sommaire ----------------------------------------------------------------------- 2
LEÇON INAUGURALE ------------------------------------------------------- 3
ENSEIGNEMENTS DU DEC ------------------------------------------------- 7
DOCTRINE : « LA JUSTIFICATION : Nature, Caractéristiques et
éléments » ---------------------------------------------------------------------- 8
Droit ecclésiastique ------------------------------------------------------- 12
Ancien Testament : Psaumes 85 -------------------------------------- 21
La culture de la Paix ------------------------------------------------------ 27
Histoire : la Notion réformée du sacerdoce universel et ses
implications sociopolitiques et religieuses. ---------------------------- 30
Ethique : Le Mariage, socle de la Justice et de la Paix --------------- 34
Nouveau Testament : Jacques 3 : 13-18 ------------------------------ 38
ENSEIGNEMENTS J.A.P.E.
Le sacrifice physique ----------------------------------------------------- 42
La réconciliation 73et la guérison intérieure ------------------------
45
Le Management des ressources humaines, financières et
matérielles ------------------------------------------------------------------ 48
Étude des emblèmes cas pratique du drapeau de la J.A.P.E. ------
----------------------------------------------------------------------------------- 55
Le rôle des réseaux sociaux dans la mission de l’Évangélisation
de Christ ---------------------------------------------------------------------- 61
Le Jeune Chrétien et l’utilisation illégale des réseaux sociaux ---
----------------------------------------------------------------------------------- 65
Structure des rapports des comités ---------------------------------- 70
Les rendus financiers ---------------------------------------------------- 81
Expose sur le nouveau règlement intérieur ----------------------- 91
Les procédures d’encaissement et de décaissement des fonds---
----------------------------------------------------------------------------------- 97
Comment rédiger un curriculum vitae et une lettre de
motivation------------------------------------------------------------------ 100
3
LEÇON INAUGURALE
Par
Le Directeur de l’Éducation Chrétienne, Rev. OUNDI Paul
Francis
INTRODUCTION
La paix comprise d’une part au sens personnel comme
quiétude, ataraxie ou paix de l’âme ou encore au sens global comme
absence de conflits, est une valeur essentielle à laquelle toute
personne ou société aspire dans toute dynamique de vie ou
d’existence. Sans la paix toute espérance s’effrite, tout s’effondre. Or
dans les sociétés qui nous environnent et même dans l’Église, la
paix n’a pas toujours été la chose du monde la mieux partagée.
Nonobstant cela, la paix demeure une valeur vers laquelle l’on tend.
De fait, quelles que soient les crises qui nous embrasent, il y a
toujours une lueur de paix, un temps d’apaisement, de stabilité ;
auquel cas, la paix est une valeur, mieux encore une grâce à
rechercher et à préserver ; mais comment ? Y aurait-il des
conditions qui crédibilisent son implémentation ? D’où le thème qui
est porté à notre attention cette année et qui nourrit notre réflexion
notamment : « quand sonne le temps de la paix et de la justice »
Notre travail s’articule sur 3 paliers.
I- LA PAIX, UNE VALEUR PRÉCAIRE.
1.1 - UNE ÉGLISE ET UNE SOCIÉTÉ EN CRISE.
Notre Église est depuis toujours plongée dans les crises sans
fin. De la base au sommet, les braises des tensions sont remuées,
4
des batailles rangées dont les conséquences sont insoupçonnées
nourrissent le quotidien : aujourd’hui des familles sont divisées, le
contre témoignage a conduit plusieurs personnes à l’apostasie,
voire à la démission. Il ne se passe de réunions sans que des
plaintes ne fusent de toutes parts.
L’Église est désormais une machine à scandales, la paix fait

défaut, l’Église stagne. La situation n’est pas d’ailleurs pas plus
reluisante dans la société qui nous environne et ceci se vérifie tout
autant dans les familles. La paix semble donc une denrée rare,
fluide et celle qui peut sembler encadrer une structure, une famille
à un moment donné n’est que précaire. De fait, le constat fait est
celui de l’absence de justice prise dans tous ses contours.
La précarité de la paix indique le fait que l’homme a

difficilement la mainmise sur elle, il ne peut point la donner, si oui
la construire.
1.2 - LA PAIX DES HOMMES : UNE PAIX TRONQUÉE.
La paix intègre des paramètres et pesanteurs, tant endogènes

qu’exogènes. De ce fait elle est d’abord intérieure ; c’est l’ataraxie ou
paix de l’âme ; elle est assez complexe compte tenu des multiples
pressions à contenir. Ceci met bien évidement à l’épreuve la capacité
de se maitriser et de supporter les coups, les chagrins et émotions
d’où l’importance de l’éducation reçue (surmoi) au risque de tomber
dans les solutions précaires qu’offre le monde, solutions qui rendent
dépendant l’homme, aliènent sa liberté, lui miroitent une paix mais
tronquée.
D’autre part, dans les relations interpersonnelles, la paix

que propose autrui est le plus souvent tronquée, peu crédible,
5
masquée, truffée de conditions, et donc teintée de ruse ; c’est une
paix conditionnelle avec de lourds tribus à payer ; d’où l’obligation
des valeurs pour une paix durable : l’apport de la justice
II - LA JUSTICE, NÉCESSAIRE CONDITION POUR LA PAIX.
2.1 - PAIX ET JUSTICE : APPROCHE PHILOSOPHIE ET

COMPLEXITÉ DE LA DONNE
Deux théories parmi tant d’autres révèlent la complexité de la

donne.
D’une part, celle de thomas Hobbes sur le Léviathan, copiée

sur le serpent marin qui incarne la terreur ; elle stipule qu’il faille
instituer une force pour contrecarrer les velléités d’une société où
les hommes sont enclins à retourner à l’état de nature et où chacun
est contre chacun.
Ici donc, le Léviathan implémente la terreur, et la justice de

la terreur. D’autre part le contrat social que prône Jean lorsque
Rousseau. Ici, les hommes se dotent d’une institution chargée de
légiférer ; c’est me convention pour coexister pacifiquement.
Dans l’un comme dans l’autre cas, la paix n’est que le résultat
d’une force ; le plus souvent de la terreur, car ici c’est la justice ou le
droit du plus fort. La paix n’est alors qu’un défaitisme, le fruit d’une
résignation.
Dans ce cas de figure, même les guerres sous le chapeau des

guerres justes peuvent même être des canaux d’injustices ; auquel
cas, il n’y a pas de garantie de paix, car tôt ou tard l’implosion peut
surgir. La paix, dans ce cas est larvée, précaire puisqu’elle n’est pas
6
toujours l’émanation de la justice ; parfois même c’est tout le
contraire.
En définitive, et selon Rawls, ce ne sont que les institutions

justes qui engendrent le sens de la justice ; et cela est valable aussi
pour les institutions religieuses ; ceci dans le but d’une paix
perpétuelle qui n’est certes pas acquise mais à promouvoir et à
protéger.
2.3 - PAS DE PAIX SANS JUSTICE.
De prime à bord, et disons-le sans ambages, la paix ne

saurait prospérer sans la justice ; une autre manière de dire que
toutes fois que le droit des faibles, des démunis et des laissés-pour-
compte est bafoué, lorsque le droit n’est pas respecté dans toutes
les strates de la société, voire de l’Église, c’est un leurre d’espérer
voir s’épanouir la paix. Les injustices torpillent la paix ; auquel cas,
les conflits sont les signes indicateurs des injustices.
La paix s’implémente par la culture de la justice qui est non

seulement le fait de donner à chacun selon ses mérites mais aussi la
correction des fautes et donc la rétribution voire la coercition car
en fait, l’on ne saurait comprendre une société de paix sans
l’exercice des sanctions au risque de glisser dans une société
d’anarchie.
Bien plus, la justice qui implémente la paix doit se décliner

en la charité ; c’est le summum de la justice, celle qui va au-delà des
mérites pour se soucier des faibles, prendre en compte les droits
des marginalisés car les déséquilibres sociaux sont un appel au
partage. Si par exemple les riches nourrissent leurs chiens à
concurrence de 50 000 frs la journée pendant que tout à côté d’eux
7
certains élèves de la maternelle s’asseyent à même le sol ou encore
que certains soient obligés de fouiller dans des poubelles pendant
que d’autres parquent des milliards dans des banques, la paix ne
sera jamais une réalité ; le monde, la stabilité des familles et de
l’Église, cette dernière qui a d’ailleurs une vocation de charité, tous
auront construit un édifice instable, délétère.
III- LE RETOUR AUX VALEURS ET A LA FOI.

3.1 - PAIX ET JUSTICE : LE TEMPS DE DIEU.
La paix n’est pas un leurre si tant est qu’elle est une

promesse faite par celui-là même qui détient la paix.
‘’ Je vous donne ma paix, non point comme le monde la donne ‘’ (JN.

14,28) ; c’est une paix de plénitude, éloignée de la ruse des hommes
de ce monde qui promettent la paix mais avilissent la dignité
humaine.
C’est Dieu qui décrète la paix et la stabilité en son temps car

aucune sagesse humaine ne peut imposer la paix. Il a pour son
peuple non des projets de malheur mais plutôt des projets de
bonheur, il y a donc le temps de Dieu qui se décline en temps de la
rétribution et du jugement pour ceux qui persécutent l’Église et les
faibles ; mais aussi le temps de la restauration et donc de la paix et
de la justice. Auquel cas, quelles que soient les affres des injustices,
des oppressions, de la maladie, des guerres et des souffrances,
l’espérance n’est jamais éteinte ; ce qui devrait alors conduire au
retour à Dieu.
3.2 - PAIX ET JUSTICE : LE RETOUR À DIEU.
La paix est une déclination d’un retour à Dieu. De fait,
implémenter la justice vient d’abord de la disposition d’un cœur
transformé par la parole de Dieu, un cœur obéissant à Dieu.
8
Lorsque dans l’euphorie de la naissance du Messie les anges
chantent en chœur et proclament : « gloire à Dieu dans les lieux très
hauts et paix sur la terre pour les hommes qu’il agrée » ( Lc. 2,14 ),
c’est tout dire que cette paix est conditionnée à l’obéissance à Dieu.
Le retour à Dieu transforme les cœurs qui s’habillent dès lors de
justice et d’amour.
Donner gloire à Dieu et à lui seul conduit l’homme à recevoir la paix

véritable.
3.3 - L’ESPOIR DE PAIX ET DE JUSTICE POUR L’EPC ET LA

SOCIÉTÉ ENVIRONNANTE.
L’EPC après ses vagues troubles est appelée aujourd’hui à

s’ouvrir à une autre ère, celle de l’implémentation de la justice dans
tous ses contours pour que s’installe une paix durable : justice dans
la répression des injustes ; justice dans la prise et l’application des
décisions (cela induit aussi le courage) ; justice dans le partage des
fruits de la croissance, voilà les conditions inaliénables pour que la
paix et la justice fassent bon ménage.
Mais qui est l’EPC, qui est la société qui nous environne ? C’est bien
chacun de nous, chacune de nos familles qui sommes tous appelés à
se faire violence et à vivre cette ère nouvelle qui augure de la
restauration et du développement, tout en sachant que, dans la foi,
l’humilité et la prière, Dieu fera le reste ; il est le Dieu de paix et le
Dieu de justice.
9
CONCLUSION
Une ère nouvelle est possible pour la société qui nous
environne, pour nos familles et même pour l’Église si chacun
s’attèle à rechercher la justice et la paix. Toutefois, au-delà des
mots, notre Église a-t-elle vraiment fait ce choix, le monde et la
société avec ?
10
ENSEIGNEMENTS DU
DEPARTEMENT DE
L’EDUCATION CHRETIENNE
DE L’EPC
11
DOCTRINE
LA JUSTIFICATION : Nature, Caractéristiques et éléments
Par
Rév DOKO Didier
INTRODUCTION
La parole de Dieu demande à l’homme de croire aux

promesses de salut faites à ceux qui les acceptent. Ainsi dès qu’un
pécheur contrit croit et accepte les divines promesses de grâces qui
lui sont faites dans l’Évangile à cause de Christ, il est déclaré juste
par Dieu. C’est ce qu’on appelle la justification.
Selon WAYNE GRUDEM, une bonne compréhension de la
justification est donc essentielle à la foi chrétienne. Le réformateur
Martin LUTHER, lorsqu’il a compris la vérité de la justification par
la foi, a vu sa vie changée complètement et il est devenu un chrétien
débordant de la joie de l’Évangile. C’est d’ailleurs sur la justification
que porta le principal désaccord entre les Réformateurs et l’Église
catholique. Ainsi, si nous voulons préserver la vérité de l’Évangile
pour les générations présentes et surtout futures, il est important
de bien comprendre la justification.
Pour essayer de bien comprendre la justification nous
parlerons d’abord de la nature, ensuite des caractéristiques et enfin
des éléments de la justification.
I. NATURE
1. La justification, une déclaration juridique de la
part de Dieu
W GRUDEM affirme que l’emploi du mot « justifier » dans la
Bible montre que la justification est une déclaration juridique de
12
Dieu. Le verbe justifier dans le Nouveau Testament a plusieurs
significations. Mais la plus importante (courante) est : « déclarer
juste » c’est-à-dire « acquitter » (Lc7 :29). Il a pour antonymes
« déclarer coupable », « condamner » (Dt 25 :1 ; Prov 17 :15 ;
Mt12 :37).
Par contre Paul déclare dans Rom4 :5 « or à celui qui ne fait
pas d’œuvre, mais croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est
imputée à justice ». Cette affirmation de l’Apôtre peut prêter à
confusion en faisant croire qu’il veut dire que « Dieu rend l’impie
juste ». C’est plutôt que le chrétien ne doit pas s’appuyer sur ses
mérites ou ses œuvres. En fait Dieu le déclare juste à ses yeux, non
sur la base de ses œuvres, mais bien en réponse à sa foi. De même
l’idée de la justification comme déclaration juridique s’oppose à la
condamnation. Et Paul de dire « Qui accusera les élus de Dieu ? C’est
Dieu qui justifie. Qui les condamnera ? » Rom 8 :33-34. Dieu se
présente donc comme législateur et juge.
Ainsi, aucune déclaration de culpabilité ne saurait tenir
devant la déclaration divine de justification.
2. Dieu déclare le chrétien juste à ses yeux

Dieu, par son acte juridique de la justification, déclare que le
chrétien est juste à ses yeux. Cette déclaration comporte deux
aspects :
Tout d’abord Dieu affirme que le chrétien n’a aucun
châtiment à subir pour son péché, qu’il soit passé, présent ou futur.
« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont
en Jésus-Christ ». Rom 5 :8. Le problème ici, c’est que si le chrétien
est déclaré non coupable, il peut demeurer simplement neutre aux
yeux de Dieu.
Ensuite Dieu ne déclare pas le chrétien neutre, mais
positivement juste. Dieu reconnait que le chrétien a à ses yeux les
mérites de la justice parfaite.
13
3. Dieu peut déclarer le chrétien juste parce qu’il lui impute
la justice de Christ
Dire que Dieu impute au chrétien la justice de Christ, cela
veut dire que Dieu considère la justice comme attribuée. Citant Gn
15 :6, Paul aux dit : « Abraham crut en Dieu et cela lui fut imputé à
justice » Rom4 :3. L’apôtre Paul clarifie son propos en disant au
verset 5 : « et à celui qui ne fait point d’œuvre, mais qui croit en celui
qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice »
L’imputation, nous l’avons déjà dans l’Ancien Testament. Là c’est le
péché qui est imputé. Adam a péché et son péché a été imputé à
l’humanité. Dieu a considéré le péché d’Adam comme le nôtre. Dans
le nouveau Testament au moment de la crucifixion, notre péché a
été imputé à Christ. Dieu considère notre péché comme
appartenant à Christ. Il est encore indispensable de noter ici que
Dieu nous déclare justes, non sur la base de notre justice ou de
notre sainteté, mais sur celle de la justice parfaite de Christ.
4. La justification, un effet de la grâce de Dieu
Aucun homme ne sera jamais juste devant Dieu par ses

propres moyens ou efforts. Paul le confirme quand il dit que tous
ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. Mais l’homme est
déclaré juste par la grâce Dieu, et ceci est un don que Dieu fait par le
moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ. La grâce de Dieu
se comprend comme une faveur imméritée. En effet l’homme est
totalement incapable de gagner la faveur de Dieu. C’est pourquoi
Paul affirme : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le
moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu. Ce
n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » Eph2 :8-
9.
14
5. Dieu nous justifie au moyen de notre foi en Christ
Notons que la foi est primordiale, elle est une disposition
dont le but est la justification. Cette chronologie est claire dans la
pensée de Paul ; « c’est pourquoi nous avons, nous aussi, placé notre
confiance en Jésus-Christ pour être déclarés justes par la foi et non
parce que nous aurions accompli ce qu’ordonne la loi ». La Parole de
Dieu affirme que nous sommes justes par le moyen de la foi. La foi
est considérée comme l’instrument par lequel la justification nous
est offerte, elle n’est en aucun cas une activité susceptible de
conférer un mérite aux yeux de Dieu.
II. CARACTÉRISTIQUES
Pour son salut, Dieu appelle l’homme à lui faire confiance à

travers l’Évangile qui procure une nouvelle vie par la régénération.
La justification intègre tout un processus et des valeurs. La suite du
processus du salut nous conduit à une question : que dire de la
culpabilité du péché de l’homme ? Dans l’étape suivante du
processus de la rédemption, Dieu tient sa promesse et déclare nos
péchés pardonnés, c’est ici qu’on parle de la justification.
1. L’Évangile
Dieu nous promet le salut en son Fils Jésus-Christ. Il nous
appelle à lui faire confiance, à Lui et à son Fils pour le salut. C’est
cette promesse faite par Dieu qui est le centre de l’Évangile (de la
bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ). Jésus-Christ vient donner
sa vie en victime expiatoire, en rançon pour notre salut. L’Évangile
est donc le début ou la première étape vers la justification.
2. La régénération
Dieu nous accorde une nouvelle vie, une vie non charnelle,
mais spirituelle. En effet Jésus demande à Nicodème de « naitre de
15
nouveau ». Cette nouvelle naissance est l’occasion d’entrer dans la
nouvelle vie, celle spirituelle. Il s’agit donc pour le chrétien d’une
régénération.
3. La repentance
Le chrétien doit répondre à cet appel de Dieu et se convertir,
devenant une nouvelle créature. Et Paul l’apôtre de dire : « Si
quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses
anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenus
nouvelles »2Cor5 :17
4. La foi
La repentance induit la foi. En effet l’homme qui se repent
commence une nouvelle vie, la vie de la foi. La foi en Jésus-Christ,
Seigneur et Sauveur. L’homme accepte Jésus-Christ comme son
Seigneur et Sauveur et se remet à Lui pour sa vie. Le chrétien fait
ainsi confiance à Christ et Lui confie sa vie.
5. La déclaration juridique
La déclaration est l’étape ultime de ce processus de la
justification de l’homme par Dieu. Par l’amour que Dieu et son Fils
Jésus-Christ ont pour l’homme, Dieu déclare le chrétien justifié par
le sang de Jésus. Et ceci est une pure grâce. « Et ils sont gratuitement
justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-
Christ » Rom 3 :24
III. ÉLÉMENTS
Nous pouvons distinguer deux éléments de la justification :
16
1. L’élément négatif
Il est assimilable ou comparable à une justification

subjective. La Bible décrit l’acte de justification négative comme le
« pardon des péchés », ou de la « non-imputation des péchés »,
Rom4 : 6-8. C’est donc l’acte par lequel Dieu abroge le décret de
condamnation qui pèse sur l’homme à cause de son péché, libère le
pécheur de toute culpabilité et lui attribue le mérite de Christ. La
justification subjective ne désigne donc pas « un état moral de
l’homme ou un changement moral dont il ferait l’expérience, mais un
jugement de Dieu sur l’homme qui modifie leurs relations
réciproques ». C’est un acte à la foi juridique et gratuit par lequel
Dieu, réconcilié par la satisfaction du sacrifice de son Fils Jésus-
Christ, acquitte le pécheur qui croit en Christ, le considère et le
déclare juste. Ici le pécheur continue à pécher (I Jean I : 8 et Jac
3 :2)
2. L’élément positif
Assimilable à une justification objective. La justification par
la foi, sans les œuvres, est fondée sur la justification du monde
entier, opérée par le don sacrificiel de Jésus, et offerte à tous les
croyants dans l’évangile (Actes 10 : 43). Il n’est pas conforme à
l’Ecriture de dire c’est le Christ seul, ou son seul mérite qui sauve.
La justification objective constitue l’objet de la foi justifiante. Ainsi
la Bible déclare «parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la
foi et pour la foi, selon qu’il est écrit : le juste vivra par la foi ». Nous
pouvons dès lors affirmer qu’au de-là du sacrifice de Jésus, chrétien
doit faire acte de foi pour obtenir la « justification » de Dieu. Cet
élément positif renferme deux aspects distincts :
a) L’adoption des enfants

Les chrétiens deviennent des « enfants » de Dieu par
adoption. Ils le sont non par nature, mais par adoption. Cette
17
adoption est un acte légal de Dieu, par lequel il déclare les chrétiens
justifiés et les considèrent comme ses « enfants ». Par la vertu de
leur adoption, les chrétiens reviennent dans la famille des « enfants
de Dieu » comme initialement dans le jardin d’Eden.
b) Le droit à la vie éternelle

Lorsque les chrétiens sont adoptés pour devenir enfants de
Dieu, ils sont investis de tous les droits filiaux inhérents à la
nouvelle relation avec Dieu. Ils deviennent héritiers de Dieu,
cohéritiers avec Christ (Rom 8 :17). Ce qui signifie qu’ils
deviennent héritiers des bénédictions et grâces de salut dans la vie
présente. La plus importante de ses grâces étant décrite comme « la
promesse de l’Esprit » (Gal 3 :14). De plus cet héritage inclue la vie
future (Rom 8 :23, 29-30).
Bibliographie
1. La Bible Louis SECOND, Alliance Biblique Universelle,
Imprimée en Corée, 2015
2. WAYNE GRUBEN, Théologie systématique, Editions Excelsis,
Paris 2010
3. J. Théodore MUELLER, La Doctrine Chrétienne, Editions des
Missions Luthériennes, Bruxelles, 1956
4. Tom HOLLADAY ET Kay WARREN, Fondements, Edition
Motivé Essentiel, Paris 2008
18
LEÇON DE DROIT ECCLÉSIASTIQUE
« L’administration de la discipline : Censure et restauration »
Par
Rév ZAM Marcel Landry
INTRODUCTION
Exercée par l’ensemble des juridictions de l’EPC, la discipline

s’utilise au sens large de discipline administrative (exercée pour
la préservation et l’application de tout le système de gouvernement
de l’Église) ou au sens restreint de discipline judiciaire (qui est
l’exercice méthodique du pouvoir confié à l’Église par Jésus-Christ
pour la prévention et la sanction des délits). C’est ce dernier cas qui
nécessite un procès ou une procédure judiciaire qui a pour
finalité l’administration de la censure et la restauration de mises en
cause (damnés). Quel est la contribution du Droit Ecclésiastique
dans la compréhension du thème de l’année, « Quand sonne l’heure
de la justice et la paix », au moment où l’EPC se veut voir ses
membres et juridictions en conflit se réconcilier ?
Nous déclinons cet enseignement sur quatre grandes

articulations : les prolégomènes juridiques, l’administration des
sanctions à l’Église, la restauration ou la réhabilitation des
sanctionnés, et enfin, voir la relation qui peut exister entre la
discipline et la gestion des conflits à l’EPC.
19
I- LES PROLÉGOMÈNES JURIDIQUES
1.1. Définition des termes
a- La Discipline
Le substantif grec « paideia » rendu par discipline est dérivé du
mot « enfant ». À l’origine, ce mot discipline était utilisé pour parler
de l’éducation d’un enfant. Dans un sens général, discipliner
signifie éduquer ou enseigner. Il n’est pas seulement, « punir » ;
car, la punition fait partie de la discipline. Nous pouvons distinguer
03 formes de discipline :
 La discipline préventive, dans le sens de l’enseignement et

de la correction pour nous garder de nous écarter de la
volonté de Dieu ;
 Celle restauratrice qui nous ramène du droit chemin ;
 Et la discipline purificatoire, qui nous sanctifie lors qu’on a
été souillé par le péché.
Selon la Constitution de l’EPC, la discipline est l’exercice
spécial et ordonné de l’autorité et l’application des principes et lois
que l’Église de notre Seigneur JC a institués à partir des Saintes
Ecritures pour l’instruction, la formation et le contrôle de ses
membres, de ses ministres, de ses congrégations et de ses
juridictions.
b- La Censure
Le mot « Censure » au sens propre désigne à la fois l’action de
condamner un texte ou une opinion, d’en interdire sa diffusion, et
l’institution qui prononce cette condamnation.
Au sens du droit ecclésiastique, le concept censure désigne une
sentence ou sanction prononcée par une juridiction contre un
offenseur en vue de l’autorité qui lui est conférée par le Seigneur JC.
20
c- La Restauration
Loin d’être ce métier de celui qui tient un restaurant, le terme
restaurant ici veut dire, réparation ou réfection. Dans le contexte
juridique, c’est la réhabilitation des mis sous disciplines.
1.2. Buts et Objectifs de la Discipline

Selon l’EPC, la discipline (sanction) n’est pas toujours punitive ni
pénale ; elle est surtout didactique ou éducative pour la pureté de la
foi. C’est pour cela qu’il faut d’abord enseigner avant de
sanctionner.
a- Buts
Le but poursuivi par la discipline (administrative ou judiciaire) est :
 La préservation de l’ensemble du système de gouvernement

de l’Église par le maintien de sa pureté, sa croissance, et son
influence spirituelle, par l’exercice approprié de sa discipline
et par la protection des droits de ses membres et
juridictions ;
 La défense de l’autorité et l’honneur de Jésus-Christ par le
maintien de la vérité, la suppression des blasphèmes, la
sanction des délits, la poursuite du bien spirituel des
coupables ;
 La promotion de la pureté et l’édification de l’Église.
b- Objectifs
Les objectifs visés par la discipline (administrative ou Judiciaire)
sont les suivants :
 Restaurer ceux qui se sont égarés, et les réintégrer ;

 Susciter la peur chez ceux qui avaient l’intention de
commettre les mêmes faits ;
 Ôter le levain, de peur que toute la pâte soit levée ;
 Défendre l’autorité et l’honneur de Jésus-Christ dans son
Église ;
21
 Éviter la venue de la colère de Dieu, qui devrait sévir, si
l’Église restait indifférente vis-à-vis de ceux qui,
expressément se révoltent de ternir son image (CF. 30. III).
II- LA GESTION DES CONFLITS

2.1 Sources des conflits
Elles sont nombreuses, mais retenons ces quelques-unes :
Les Conflits d’idées qui s’expriment le plus souvent par le
désaccord entre les parties porte sur des opinions, des points de
vue différents, perçus comme opposés. Les conflits de valeurs,
s’exprimant par la différence de choix de vie ou d’idéologie ; Les
conflits d’intérêt, portant sur la divergence sur les intérêts de
chaque groupe ou personne ; Les conflits de personnes, ils sont
issus de réactions d’antipathie et de compétitions. Les facteurs
évoqués alors sont liés aux autres, à soi-même ou à
l’environnement ; et Les conflits de positions : ce type apparait
lorsque, dans l’échange, des personnes se positionnent sur des
bases idéologiques différentes. Chacun a une position qui peut être
basée sur un modèle intégré inconsciemment et qui n’a jamais été
remis en cause, ni réfléchi.
Nous avons également des conflits qui sont tributaire du non-

respect des principes de la socialisation (les textes qui régissent le
groupe). Les exemples sont légion.
2.2 Conséquences des conflits
a- Négatives
 Certains se sentent vaincus et sans pouvoir ;
 D’autres prennent des distances par rapport à l’Église ;
 La méfiance et la suspicion supplée l’harmonie et la
confiance dans le groupe ;
 Certains se préoccupent des objectifs étroits plutôt que des
buts communs du groupe.
22
a- Positives
 Une nouvelle énergie est générée ;
 Les vieux problèmes non résolus sont à nouveau sur la table
de débat ;
 De nouveaux engagements sont pris par le groupe ;
 Des idées préconçues sont testées et de nouvelles options
sont explorées.
2.3 Ressources pour la gestion des conflits

Pour une efficiente des conflits, l’on peut procéder à :
 La Liturgie
C’est la seule ressource spirituelle fondée sur la prière et la
méditation de la Parole de Dieu. C’est elle qui permettra de baisser
le niveau de conflit. Toutefois, il y a lieu de s’interroger sur la
vocation des certaines parties en conflit et leur appartenance
commune à la seigneurie du Christ.
 Un Consultant extérieur
Il peut être utile au cas où le conflit persiste et va de mal en pire.
Alors quelqu’un d’impartial et de fiable aux deux parties peut aider
les parties en conflit à trouver le chemin de l’entente.
 Un Médiateur
C’est une personnalité neutre qui amène les parties en conflit à
traiter du problème qui les oppose. Il les encourage dans le
management du conflit, à prendre eux-mêmes des décisions par
un processus normal arrêté par le groupe.
 Un Arbitre
Ici, c’est une personnalité neutre (juridictions, comités ou
commissions) à laquelle sont soumises les parties en conflit. Dans
l’impasse et la confiance en l’arbitre, les parties ont l’opportunité de
23
mettre fin au conflit. C’est le rôle du pouvoir judiciaire du
presbytérianisme.
III- DE L’ADMINISTRATION DES SANCTIONS DE L’ÉGLISE :

LA CENSURE
Parler de l’administration des sanctions à l’Église (EPC) revient à
parler droit ; qui est à son tour un ensemble des dispositions qui
régissent les rapports entre les membres et les juridictions de
l’église.
3.1. Prise et Exécution d’un jugement
Pour mieux instruire une affaire, la Juridiction doit décider si elle va

examiner elle-même ladite affaire ou alors référer le cas pour
audience et décision par un Comité institué par elle ; il sera appelé,
Comite Juridique ou Commission Juridique Permanente ou
Spéciale (LD Ch. III art 29 ; Ch. XIII art 137). Son rôle sera de mener
toute l’affaire jusqu’à proposer des sentences à la juridiction qui l’a
institué.
a- Instances de délibération
 Paroisse
Toutes les Juridiction de l’EPC peuvent instituer des Comités ou
Commissions Juridiques, excepté le Conseil Presbytéral qui joue lui-
même ce rôle. En voici la composition de ces Comités ou
Commissions.
 Le Consistoire,
Ici, il faut au moins 07 membres, dont 04 Pasteurs et 03 Anciens de
l’Église. A l’institution, chaque membre a un mandat ; et membres
sont nommés selon les proportions ci-après : 02 ans, 04 ans et 06
ans (LD Ch. XIII art 137). Le quorum est 2/3 des membres, pourvu
que la moitié du quorum soit les Pasteurs. C’est-à-dire 03 Pasteurs
et 02 A/e (LD Ch. XIII art 139).
24
 Le Synode
Ici, il faut au moins 11 membres, dont 06 Pasteurs et 05 Anciens
de l’Église. A l’institution, chaque membre a un mandat ; et
membres sont nommés selon les proportions ci-après : 02 ans, 04
ans et 06 ans (LD Ch. XIII art 137). Le quorum est 2/3 des membres,
pourvu que la moitié du quorum soit les Pasteurs. C’est-à-dire 05
Pasteurs et 03 AE (LD Ch. XIII art 139).
 L’AG/EPC
Pour l’AG élira un Commission Juridique qui sera appelée

« Commission Juridique Permanente (CJP) de L’AG/EPC ». Elle est la
Cours Suprême de l’EPC. Afin de traiter des cas judiciaires urgents,
la Juridiction peut instituer des Commissions Juridiques Spéciales ;
qui auront les mêmes pouvoirs que celle permanente (LD Ch. XIII
art 137). Elle est constituée d’au moins 15 membres, dont 08
Pasteurs et 07 Anciens de l’Église n’appartenant pas à un même
consistoire. A l’institution, chaque membre a un mandat ; et
membres sont nommés selon les proportions ci-après : 02 ans, 04
ans et 06 ans (LD Ch. XIII art 145). Le quorum ici est de 11
membres, dont au moins 06 Pasteurs (LD Ch. XIII art 149).
b- Quand et Comment sanctionner

Lorsqu’une juridiction a statué et que l’accusé est reconnu
coupable, celle-ci procèdera à l’exécution du jugement si aucune
notice d’appel n’a été interjetée dans un délai de 10 jours. La
sentence ou sanction doit être infligée avec une grande solennité ;
car c’est le moyen d’impressionner l’esprit du délinquant et que,
avec la bénédiction divine, il peut le conduire à la repentance.
La sentence ou sanction doit être proportionnelle à l’infraction.

L’administration de celle-ci doit toujours être précédée par une
proclamation de jugement général, selon la formule
presbytérienne :
25
Attendu que, vous ……, avez, après un procès de jugement
convenable, été convaincu par cette juridiction du péché de ……
Jugement : …….
3.2. Les types (ou degrés) de sanctions infligées par l’Église
Les infractions relatives aux fautes professionnelles

connaissent les sanctions suivantes : l’avertissement écrit, le blâme
avec inscription au dossier, l’exclusion temporaire de service, le
retard dans l’avancement, l’abaissement d’échelon, le licenciement,
la traduction en justice (Statuts EPC, Titre VII, art. 47).
Par ailleurs, si le cas est disciplinaire, alors le procès

obligatoirement aboutir à une sanction disciplinaire. A l’EPC, nous
avons 05 degrés de sanctions prononcées conformément aux
dispositions du LD Chap. IX, art. 78. Il s’agit de : 1- l’Avertissement ;
2- du Blâme ; 3- la Suspension (à durée déterminée ou à durée
indéterminée) ; 4- la Déposition ; 5- et l’Excommunication. Ces
sanctions peuvent être prises et exécutées en présence ou en
l’absence du coupable (LD. Ch IX art. 80).
L’Avertissement et Le Blâme,
Ces deux sanctions sont respectivement administrées pour mettre

en garde l’offenseur de sa culpabilité et du danger ; l’exhortant à
être plus vigilant à l’avenir (LD. Ch IX art. 82).Ils prennent fin au
moment où ils sont prononcés, et l’accusé garde son statut, tout en
conservant sa bonne et régulière position dans ses rapports avec
l’Église (LD. Ch IX art. 86).
a- Suspension
En ce qui concerne les membres de l’Église, elle est une exclusion
temporaire de la Table Sainte. Pour ce qui est des officiers de
l’Église, elle est une exclusion temporaire non seulement de la
Sainte-Cène, mais aussi dans l’exercice de leur ministère. Elle peut
être à durée déterminée ou indéterminée (LD. Ch IX art. 87a).
26
 A durée déterminée
Elle est prononcée lorsque le prestige de la religion, l’honneur du
Christ et le bien du contrevenant l’exige, même si l’accusé donne
satisfaction à la juridiction (LD. Ch IX art. 87b).
 A durée indéterminée
Est l’exclusion d’un accusé des sacrements ou de l’exercice de son
ministère, jusqu’à ce qu’il présente des signes de repentir ou
jusqu’à ce que sa conduite nécessite manifestement la prise de la
plus haute sanction (LD. Ch IX art. 87c).
 La suspension d’un Pasteur

Lorsqu’un Pasteur (appelé) est suspendu de l’office, son Consistoire
devra, si aucun appel de sa sanction n’a été interjeté, déclarer sa
chaire vacante. Mais s’il y a appel, ce Pasteur reste encore lié à sa
Paroisse. Pour l’un ou l’autre cas, la Paroisse devra toujours faire
appel à un autre Ministre pour accomplir les actes pastoraux (LD.
Ch IX art. 90).
 La suspension temporaire
Il est possible de suspendre temporairement un mis en cause, si la
nécessité l’exige. Cet accusé comparaitra ainsi étant sous-discipline,
jusqu’à ce que le verdict démontre son innocence. Un tel procès doit
être diligenté dans un espace de temps très réduit : maximum 6
mois. (LD Chap. XIX art. 50).
b- Déposition
C’est la sanction par laquelle l’ordination ou la consécration d’un
officier de l’Église est mise de côté. Il est dès lors relevé de son
office ; c’est-à-dire révoqué (LD. Ch IX art. 91).
Par ailleurs, lorsqu’un Ministre est déposé, sans être excommunié,

son Consistoire devra lui délivrer une lettre lui permettant de
27
s’affilier à toute Paroisse dans laquelle il désirera se faire membre,
et mentionnant la nature exacte de ses relations avec ladite
paroisse. S’il est Pasteur (appelé), la relation pastorale est dissoute,
et la chaire déclarée vacante (LD. Ch IX art. 93).
c- Excommunication
C’est l’exclusion définitive d’un offenseur (accusé) de la communion
de l’Église. Ce degré de sanction ne devra être exécuté que pour des
fautes ou violations de la loi de Dieu grossièrement incompatibles
avec la profession de la foi chrétienne, ou pour une récidive
obstinée d’offenses graves ; et ceci, lorsque toutes les mesures
propres ont manqué pour récupérer l’accusé (LD. Ch IX art. 94).
Avant l’exécution publique de l’excommunication, le Modérateur en

charge devra de prime abord dans une réunion régulière, faire un
bref exposé des multiples pas qui ont été faits pour le respect de
l’accusé avant de prononcer la sentence ; puis montrer le pouvoir
de l’Église à jeter dehors, les membres indignes et délicats (Mat.
18 :15-18 ; 1Cor. 5 :1-5) ; enfin, expliquer la nature, l’usage et les
conséquences de cette sanction (LD. Ch IX art. 95).
Le but visé ici est de provoquer chez l’accusé, une occasion de le

récupérer, de débarrasser l’Église du scandale (souillure) de son
délit, et de décourager toute personne par l’exemple de cette
punition.
NB : à chaque fois que le Modérateur de la Juridiction prendra la

parole pour administrer l’une des sanctions ci-dessus mentionnées, il
nécessite des conseils et prière pour une éventuelle repentance et/ou
une récupération du coupable. Toutefois, dès qu’une déposition ou
qu’une excommunication d’un Ministre est prononcée, son
Consistoire, à travers son Secrétaire Exécutif devra immédiatement
notifier toute l’Église de cet acte pour que nul n’en ignore (LD. Ch IX
art. 94bis).
28
 Du jugement préliminaire
C’est la décision de la Commission juridique avant son adoption par
la plénière. Cette décision de la Commission juridique peut être
confirmée ou rejetée par la plénière après un vote sans débat (LD
Ch. XIII art. 151, 154). En cas de rejet, une nouvelle procédure est
engagée (LD Ch. XIII art. 155).
Toutefois, le vote (l’adoption ou le rejet de la décision proposée

par la Commission juridique), doit être contradictoire. C’est-à-
dire le Modérateur doit donner la possibilité à la plénière de
choisir ou prendre sa position.
IV- DE LA RESTAURATION OU RÉHABILITATION DES

SANCTIONNES
L’administration de la restauration ou réhabilitation des mis sous-
disciplines ne concernent que les trois derniers degrés des
sanctions à savoir, la suspension, la déposition et
l’excommunication. Ces réhabilitations ont des procédures et
particularités différentes les unes des autres ; ceci en fonction des
degrés de sanctions.
4.1 Restauration après repentance
Les membres suspendus, déposés ou excommuniés peuvent être

réhabitués, à partir de l’évidence satisfaisante de repentance et
reformation, constatées par la juridiction ayant infligé la sanction ;
ou par une juridiction coordonnée ; mais ceci sur l’avis et le
consentement de la juridiction d’origine (LD. Ch IX art. 96).
4.2 Restauration par la Juridiction supérieure
Lorsqu’une juridiction supérieure entend et décide sur l’appel
d’une personne jugée « coupable » par une juridiction inférieure, et
renverse ce jugement, la personne accusée est par cet acte,
automatiquement réhabilitée. Cet acte devra être notifié à la
juridiction inférieure (LD. Ch IX art. 97).
29
4.3 Restauration après une suspension à durée déterminée
Cette réhabilitation est conditionnée par le repentir de l’accusé. Ce
repentir en fonction du délit commis et qui a fait l’objet de la
condamnation, restaurant ainsi l’honneur de l’Église et son Chef
Jésus-Christ (LD. Ch IX art. 98).
4.4 Après une suspension à durée indéterminée
Ici, non seulement la juridiction devra s’assurer de l’évidence
satisfaisante de repentance et reformation du damné, mais celui-ci
devra lui-même professer sa repentance devant sa juridiction (LD.
Ch IX art. 99).
4.5 Restauration Après une déposition
Cette réhabilitation n’est possible qu’après une confession publique
du damné, et un temps considérable d’une conduite exemplaire,
humble et édifiante. De même, cette réhabilitation ne peut être
possible que si elle ne cause aucun préjudice à la cause de l’Église
(LD. Ch IX art. 102).
4.6 Restauration Après une excommunication

Lorsqu’un individu excommunié est affecté par son état au point de
se repentir et de désirer être réadmis dans l’Église, la juridiction qui
l’avait excommuniée ayant obtenu et noté preuve suffisante d’un
sincère repentir et d’une profonde contrition, procédera à sa
restauration. Toutefois, les termes et les raisons qui ont motivées
cette décision doivent être explicites et consignées dans le registre
de ladite juridiction (LD. Ch IX art. 101).
NB : Lorsqu’un officier de l’Église est déposé ou excommunié, la

procédure de restauration ou de réhabilitation n’est qu’une
réordination ou ré-consécration (LD. Ch IX art. 103).
30
V- RELATION ENTRE LA DISCIPLINE ET LA GESTION DES
CONFLITS A L’EPC
L’an dernier, nous parlions de « l’EPC et le ministère de la
réconciliation ». Ce thème évocateur donnait déjà les couleurs de ce
processus qui consiste à ramener sur la même table de débat, les
frères en conflit (offenseurs et offensés) pour une réconciliation
honnête et durable ; ceci dans un esprit du sacrifice mutuel du droit
pour un seul et unique objectif, la restauration de la paix. Ce
processus d’arbitrage et de réconciliation, fondé sur l’écoute des
parties en conflit, sans imposer une quelconque volonté devrait se
faire, non en marge de la justice, des textes et des décisions de
l’Église.
À la suite du psalmiste, nous disons : « … Dieu parle de paix à son

peuple et à ses fidèles, pourvu qu’ils ne retombent pas dans la
folie. … La justice et paix s’embrassent » (Ps 85 : 9 et 11).
Autrement dit, la paix n’est qu’une corrélation de la justice, du
respect des principes et des lois. Pour une gestion efficiente,
efficace et durable des conflits, l’EPC se doit de s’entourer de toutes
les garantis bibliques, constitutionnelles et surtout spirituelles.
Au vue de ce qui précède, il faille comprendre que tous, nous

sommes passibles aux sanctions de l’église, parce que nous sommes
tous pécheurs. Ce qui importe ici c’est l’attitude du sanctionné
après le jugement. La résistance et la rébellion sont les fruits des
non-chrétiens. Alfred de Vigny disait dans Les Destinées : « Fais
énergiquement longue et lourde tâche là où le ciel a voulu t’amener.
Puis, après, comme moi souffre et meurt sans parler » (Chap. la
Mort du Loup). Autrement dit, dans l’église, il faut accepter la
sanction à tord ou à raison, car : « Dans une société injuste, l’homme
juste est injuste à l’égard de celle-ci ». Toutefois, accepter la
sanction n’est pas synonyme de résignation.
31
CONCLUSION
En résumé, En conséquence, le thème de l’année « Quand sonne

l’heure de la justice et de la paix » est bien actuel, au moment où
l’EPC se donne le devoir de restaurer la paix en son sein en faisant
usage de la justice pour éviter l’anarchie. C’est pour promouvoir la
justice qui devra procurer la paix en son sein.
En substance, nous voulons dire que les membres de l’EPC qui sont
à l’affut de la réconciliation doivent s’humilier devant les textes et
les décisions de leur église et respecter les décisions de leur Église ;
en même temps que les juridictions de l’EPC doivent davantage
exercer la discipline judiciaire, ce, dans le souci de restaurer la paix.
NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
1° Louis Second, La Sainte Bible, Alliance Biblique Universelle, Ed.
1998.
2° EPC, La Constitution, édition, Janvier 2020.
3° Ernst August Bremicker, Discipline dans la Maison de Dieu : Agir
avec sagesse, Wetter, Décembre 2011.
4° Cours de Droit Ecclésiastique, Rév Dr. MBAMBO Michel, ISTD-
BIBIA, 2000/2002.
5° Organized Government of Church, PC/USA, éd. 1930.
6° Rév ABENG J.A. Essai sur l’Administration de l’Église Locale, Gemini
Publishers-Yaoundé, 2e édition 2019
7° Dictionnaire Encyclopédique de la Bible, T 1 et 2, 2e Ed, Valence-
sur-Rhône, 1956.
32
ANCIEN TESTAMENT
« PSAUME 85 »
Par
Rev Dr Ngolo Guy Mathurin
En relation avec le thème de l’année, nous allons étudier le

psaume 85. Mais n’est pas possible de l’aborder et de le
comprendre de façon isolée. Aussi, dans notre exposé, nous allons
commencer par les généralités sur les psaumes, ensuite nous allons
faire un commentaire de notre texte pour enfin parvenir à des
conclusions en rapport avec le thème de l’année.
I. GÉNÉRALITÉS SUR LES PSAUMES
Si on ne s’en tient qu’à l’ordre des cultes des églises issues de

la réforme, on peut affirmer avec assurance que le psautier est la
partie la plus lue de la Bible. Ses hymnes accompagnent, rythment
et influencent l’âme pieuse dans toutes les circonstances de la vie.
André CHOURAQUI dit au sujet des psaumes qu’il s’agit de « cent
cinquante poèmes, cent cinquante marches érigées entre la mort et
la vie ; cent cinquante miroirs de nos révoltes et de nos fidélités, de
nos agonies et de nos résurrections. Davantage qu’un livre, un être
vivant qui parle – qui vous parle -, qui souffre, qui gémit et qui
meurt, qui ressuscite et chante, au seuil de l’éternité et vous prend,
et vous emporte, vous et les siècles des siècles, du commencement à
la fin1 »1 À ce titre, il mérite (le psautier) qu’on lui accorde une
attention particulière. Pour essayer de les comprendre, nous allons
tour à tour aborder le titre, la numérotation, les questions d’auteur,
les genres littéraires et enfin, nous allons essayer de les classer en
groupe.
1André CHOURAQUI, Les psaumes, éditions du Rocher, Paris, 1996, P. 17

33
II- TITRE ET DIVISIONS.
I.1. Titre.
Le titre du livre des Psaumes dans la Bible hébraïque est

TEHILLÎM qui veut dire louanges. Le français « psaumes » vient du
grec psalmos qui veut dire « chant ». Ces chants sont d’une
immense richesse dont l’envergure est déjà traduite par la diversité
des genres. Chaque psaume est introduit par un titre qui, parfois
renvoie à un personnage, ou au contexte qui lui a donné naissance.
Pour Monloubou, ces titres énigmatiques semblent fournir
plusieurs types d’informations. Ils indiquent : le genre de l’écrit, une
personnalité avec laquelle le psaume est mis en relation, des
indications historiques, des indications sur la manière d’exécuter le
psaume, l’usage liturgique du poème2. Toutes ces mentions sont des
ajouts très tardifs au texte ; ils ne font pas partie du texte. La
particule casuelle « le » qui accompagne les noms des personnages
a fait penser qu’elle renvoyait à l’auteur.
I.2 Divisions
Nous avons sous ce titre une collection de 150 hymnes de

plusieurs auteurs et de plusieurs périodes de l’histoire religieuse du
peuple d’Israël regroupées en cinq coffrets qui rappelleraient les
cinq rouleaux du Pentateuque. Les cinq rouleaux sont ainsi répartis
: 1-41 ; 42-72 ; 73-89 ; 90-106 ; 107-150. Chacun de ces rouleaux
est conclu par une doxologie. « Béni soit l’Eternel, le Dieu
d’Israël, d’éternité en éternité ! Amen ! Amen ! » On retrouve
alors cette formule dans 41,14 ; 72,18-19 ; 89,53 ; 106,48 ; et le
psaume 150 tout entier est considéré comme une doxologie
clôturant en même temps le cinquième rouleau et le psautier lui-
même. La Septante a proposé 151 psaumes dont le dernier est
considéré comme apocryphe.
2L.MOUNLOUBOU, « Les psaumes » in Les psaumes et les autres écrits, Paris, Desclée,
1990, P. 25
34
I.3 Auteurs de psaumes et composition du recueil.
Beaucoup ont longtemps pensé que David était l’auteur de

tout le psautier. Mais il est évident aujourd’hui que les psaumes de
notre recueil ont plusieurs auteurs ayant vécus à des époques
différentes. Le livre des psaumes est alors une compilation de
textes qui sont très difficiles de dater et qui très souvent sont sans
relation entre eux. Il faut donc considérer chaque psaume comme
une entité littéraire indépendante. « Il est impossible de dater la
plupart des psaumes ; à la rareté, sinon à l’absence d’allusions
chronologiques, s’ajoute un fait : beaucoup d’entre eux n’ont pas été
composés d’un seul trait, par une seule main. Chaque époque a relu
et réorienté le texte transmis par la tradition, en fonction de
préoccupations et de goûts nouveaux »3. Dans les paumes que nous
avons aujourd’hui, chaque génération y a apporté ses expériences
et ses émotions, ses envies, ses combats et sa propre
compréhension de ses rapports avec Dieu. Si Dieu est le même, sa
perception peut varier chez les hommes qui l’adorent.
On note dans le texte des indices qui permettent de penser

que des collections des psaumes ont existé avant la formation du
psautier actuel. 73 psaumes portent la mention « le David » ; les
psaumes 73 à 83 portent la mention « le Asaph » ; les psaumes 42
à 49 portent quant à eux la mention des « fils de Coré ». Le
psaume 90 est attribué à Moise ; le 73 à Salomon ; le 88 à Hemân
l’Ezrachite ; le 89 à Ethan l’Ezrachite. Il n’est pas exclu que la
pratique des pseudépigraphe ait aussi influencé la composition de
notre psautier.
Pour Martin ROSE, la formation du psautier s’est faite en

trois étapes : les psaumes particuliers, les collections et enfin, le
livre achevé et canonisé. Au sujet de l’histoire rédactionnelle, les
arguments avancés depuis le début de la recherche ne font toujours
pas l’unanimité. Mais on peut tout de même considérer les psaumes
3I. MONLOUBOU, opcit, P. 20

35
3 à 41 (première collection des psaumes attribués à David) comme
étant la plus ancienne et le noyau de toute la formation du
psautier.4
Nous pouvons alors conclure avec Monloubou que les

diverses collections des psaumes se sont constituées à des époques
qu’on peut approximativement situer dans le temps. Certains
poèmes sont antérieurs à la collection dans laquelle ils
apparaissent. Il est aussi possible que certains poèmes ont été tirés
des milieux liturgiques des cultes cananéens ; les psaumes 58 et 82
seraient issus de ces milieux mais corrigés et adapté par une main
israélite pour le culte d’Adonaï. La limite n’est pas très étanche
entre les psalmistes et certains prophètes. « Bon nombres de
psaumes sont antérieurs à l’Exil ; d’autres lui sont contemporains ;
d’autres enfin sont certainement postexiliques. La ferveur légaliste
qui inspire Ps 1 ; 19 ; 119, pousse à dater ces textes d’une époque
imprégnée de la même mentalité ; soit la venue d’Esdras à
Jérusalem (1) ou les décades qui suivirent. »5
I.4 Numérotation.
La Bible hébraïque, la LXX et la vulgate ont transmis les

poèmes de notre recueil selon le même ordre. Mais il existe de
petites différences entre la Bible hébraïque et la LXX au niveau de la
numérotation de cette immense richesse. Les psaumes 9 et 10 dans
la Bible hébraïque correspondent au psaume 9 dans la LXX ; 114 et
115 correspondent à 113 ; 116 = 114 et 115 ; 147 = 146 et 147.
I.5 Genres littéraires.
Il s’agit comme nous l’avons dit, des poèmes qui obéissent

tous aux règles de l’art liées à la rédaction des poèmes. « Bon
nombre de psaumes en effet se présentent explicitement comme
4Martin ROSE, Opcit, P. 488

5Monloubou, P.25
36
des chants liturgiques à entonner en s’accompagnant de la lyre,
d’un instrument à dix cordes, de la cymbale, des tambours ou de
tout ce qui, à l’époque, pouvait servir à faire résonner de mélodies
les parvis du temple. »6 Il s’agit d’une collection de chants
liturgiques qui a influencée plusieurs générations de poètes se
recrutant même dans des milieux très éloignés de la culture juive.
Toutes fois, ALTER ajoute que « si le livre des psaumes est une
forme de poésie, celle-ci, en son essence, est une « poésie du cœur»,
un épanchement spontané du sentiment, s’exprimant dans une
immédiateté et une simplicité sans artifice. »7
La poésie hébraïque en générale, et celle biblique en

particulier repose sur un style qui tourne autour des parallélismes
dont les plus en vue dans le texte biblique sont :
1. Parallélisme synonymique. La deuxième partie du vers

reprend l’idée exprimée par la première partie. Ps 21,1.
2. Le parallélisme antithétique. La deuxième partie du vers
soutient la première partie mais, par opposition. Ps
18,28.
3. Le parallélisme synthétique. La deuxième partie du vers
complète l’idée de la première partie. Ps 35,1.
4. Le parallélisme chiasmatique. Les éléments de la
première partie du texte sont repris dans la deuxième
partie mais dans l’ordre inverse. Ps 9,19.
5. Les acrostiches. Ce sont des poèmes alphabétiques.
Chaque vers commence par une lettre de l’alphabet. Ps
119.
Les hymnes de notre psautier peuvent être regroupées selon

les circonstances de leur exécution8.
6Robert ALTER, L’art de la poésie biblique, Bruxelles, Editions Lessuis, 2003, P. 155
7Id. p. 156.
37
- Les supplications. Ce sont des prières ou des plaintes
élevées vers Dieu. Elles peuvent être individuelles 3, 5, 6, 7, ... ou
collectives 74, 79, 80....
- Les hymnes narratifs. Ce sont les hymnes d’actions de

grâces. Ils se réfèrent à des événements particuliers et précis que le
psalmiste énumère. 100, 103, 136...
- les hymnes descriptifs. Ils parlent généralement des

attributs de Dieu. Ce sont généralement des chants de louanges. Ps
117...
Nous pouvons aussi citer : les théophanies 18,8-16 ; les

chants de Sion 46 ; les psaumes du règne de Dieu 47 ; 93 ; les
psaumes de confiance 23 ; les psaumes royaux 27...
II. Comprendre le psaume 85.
Son titre nous renvoie aux fils de Coré. Il s’agit d’une prière
communautaire dans laquelle le peuple rend grâce à Dieu pour sa
délivrance et en même temps demande son secours pour ses
détresses. Pour Alphonse Maillot il est probable que le retour
d’Israël en Palestine, après le long exil à Babylone, fut l’occasion
d’un cruel mélange d’enthousiasme et de désillusion. Les
prophéties du deuxième Esaïe avaient décrit ce retour comme un
second exode, une sorte de défilé triomphal, dans le désert avec le
Seigneur-Roi à la tête de son peuple. C’était une grande ‘’liturgie”
glorieuse qui, non seulement célébrait la restauration d’Israël, mais
inaugurait la fin des temps avec la conversion des peuples. La
réalité fut fort différente : le retour semble s’être fait en plusieurs
temps, ceci d’autant plus que beaucoup d’israélites installés à
Babylone ne donnaient aucun signe de hâte pour rentrer. On était
loin du défilé triomphal.
L’accueil des Israélites restés, ou des étrangers installés à

Jérusalem, fut loin d’être délirant ; les livres d’Esdras et de
38
Néhémie, quelque soit la date qu’on leur assigne, montrent les
difficultés rencontrées. On était loin de la conversion des peuples et
même de la vraie conversion des israélites. Mais surtout, les
israélites exilés avaient oublié que c’est une Jérusalem ruinée qu’ils
allaient retrouver, et où il serait bien difficile de se refaire une
situation avant même d’envisager de la reconstruire
convenablement et d’y restaurer le Temple. Les prophètes du
retour, Aggée, Zacharie montrent avec clarté dans leurs exigences,
que les israélites étaient loin d’avoir récupéré leurs richesses, ou
simplement leurs aises passées. À cela s’ajoutèrent de mauvaises
récoltes. Nous avions alors, dans un pays ruiné, un peuple pauvre,
qui n’était pas regardé avec sympathie par ses proches voisins.
Il n’en reste pas moins que selon les promesses du prophète,

Jacob était partiellement revenu et restauré. Et c’est cela que chante
le début de notre Psaume (2-4). La communauté commence par
cette affirmation essentielle : « Dieu a pardonné ». C’est de la même
manière que débutera le message du deuxième Ésaïe (Es. 40). C’est
la toile de fond, l’essentiel.
Mais les faits paraissent montrer que si Dieu a pardonné, il n’a pas
complètement pardonné, ou plus exactement que ce pardon n’est
pas arrivé à sa plénitude. Il n’a fait que commencer (5-8). Et c’est
pour obtenir un pardon total, visiblement (8) complet, que la
communauté intercède. Car une restauration qui ne serait pas
totale, un pardon qui ne serait pas achevé et pleinement visible, ne
pourraient être interprétés que comme une colère encore à l’œuvre
(6). C’est pourquoi le peuple demande que tous reviennent (5).
Indiscutablement, il y a jeu de mots : la version grecque comprend :
« Rétablis-nous ». Non seulement tout Israël doit revenir, mais Dieu
lui-même doit aussi revenir (v.7, cf. les refrains du Ps. 80). Ce verbe
a une très grande importance dans la théologie israélite, il revient
cinq fois dans ce Psaume. Dès lors, le peuple ‘’revivra” dans la joie8.
8Alphonse Maillot et al, Les psaumes, Genève, Labor et fides, 1966, Pp. 209-211
39
La prière collective se termine par une dernière demande : «
Fais-nous voir ton amour » (8). Une fois encore Israël ne peut se
contenter d’un amour « invisible et mystique », d’un salut qui ne
serait pas sensible. Pour rester dans le thème de l’année, nous
pensons que toute la réflexion théologique de l’orant culmine au
verset 11. « La bonté et la fidélité se rencontrent, la paix et la justice
s’embrassent ». Le salut sensible attendu par le peuple sera
matérialisé par les quatre mots utilisés par le texte bonté, fidélité
(vérité), paix et justice.
III. Paix et justice dans le psaume 85.
Dans l’Ancien Testament, le mot justice désigne : la justice de

Dieu qui est législative et rétributive ; la justice de l’homme dans
son double rapport avec Dieu et avec son semblable ; la justice
comme institution.
Le mot paix dans l’Ancien Testament couvre un champ

sémantique très large. Nous avons le terme très polysémique nֹ-'i wָ
shâlôm de la racine n'iַwָ shâlam. Ce terme est en même temps un
adjectif et un substantif9. Comme adjectif, il signifie : entier, en
parfait état de santé, de bien être, de paix ; paisible, tranquille,
heureux. Comme substantif, c’est un nom masculin qui veut dire :
bien-être, tranquillité, salut, prospérité, paix, concorde, amitié.
René HERDT pense que dans l’Ancien Testament, il existe

cinq principaux aspects dans lesquels on rencontre l’idée de paix.10
- L’état de paix, au sens strict, entre peuples, soit qu’on le

constate, soit qu’on l’établisse entre individus. I S 7,14 ; Jg 4,17 ; Jos
9,15.
9SANDER, N. Ph. Dictionnaire hébreux-français, Genève, Slatkine Reprints, 1979. p. 749

10HERDT, René "Paix" in Dictionnaire Encyclopédique de la Bible, Valence-sur –Rhône,
Imprimeries réunies, 1935, p.265
40
- L’état de paix amène avec lui sécurité, prospérité, bonheur,
comme nous l’avons vu dans la définition du terme hébreu. Jg 4, 17 ;
Is 7, 14 ; 2 R 20, 19.
- La paix est envisagée comme une des caractéristiques du

futur royaume messianique Es 2,4 ; 32, 17.
- La paix sert à caractériser ce que devraient être les rapports

entre Israël et son Dieu. C’est d’ailleurs l’Eternel qui peut donner la
paix aux peuples et à ceux qui observent ses commandements Es
27,5 ; Ps 29,11.
- La paix de l’âme, la tranquillité du cœur ne se trouvent

qu’en Dieu le père de toutes grâces excellentes. Ps 119, 165 ; Es 26,
3.
La paix ne peut exister que si certaines conditions sont réunies par

ceux qui la recherchent ou par ceux qui sont appelés à la
promouvoir. De ce point de vue, LANZA DEL VASTO parle des piliers
de la paix en ces termes : « les quatre piliers de la Paix : Vérité,
Justice, Amour, Liberté (1) se tiennent deux par deux. Vérité et
Justice d’un côté, Amour et liberté du côté opposé. Les quatre sont
reliés par la tête, sur leur chapiteau repose la coupole de la Paix. »11
En définitive, « quand sonne l’heure de la paix et la justice » n’est à

notre avis qu’un idéal ; un programme politique ; un sujet de prière
qui doit être en même temps, une supplication collective et
individuelle ; un devoir pour l’EPC et pour chaque chrétien. Le
psaume 85 nous montre le chemin pour y parvenir. Jésus nous a
laissés la paix mais elle est à construire et pour y parvenir, il faut de
la justice dans nos juridictions et nos associations.
11VASTO, Lanza Del, Les quatre piliers de la paix, Monaco, éditions du rocher, 1992, p.159
41
Culture générale
LA CULTURE DE LA PAIX
Par
Révérend MBOMEYO ASSOUMOU Stéphane Vianney
INTRODUCTION
Nous rendons grâce à Dieu qui nous permet d’être avec les jeunes à
ce grand rendez-vous de partage d’enseignements. Il nous revient
de parler de la Culture de la paix parmi les thèmes
d’enseignements choisis par l’Église centrale en cette année.
Il est donc question pour nous, à la fin de cet enseignement d’être

tous, ceux qui font la promotion de la paix dans nos familles, nos
villages, notre pays, notre association et notre Église. Pour cela,
nous ferons une étude terminologique pour comprendre la culture
de la paix et voir comment l’appliquer aujourd’hui.
I- ÉTUDE TERMINOLOGIQUE
1- Culture
D’après le dictionnaire français encyclopédique Atlas, c’est l’action

de cultiver ; ou encore l’ensemble des connaissances acquises, c’est
un savoir. Le « Toupictionnaire » qui est un dictionnaire de
politique dit que le mot culture vient du latin cultura, qui peut
signifier aussi agriculture. C’est un dérivé du verbe colere qui veut
dire habiter, cultiver.
42
Ainsi, la culture est l’ensemble des connaissances, des savoir-faire,
des traditions, des coutumes propres à un groupe humain ou à une
civilisation. Elle doit donc se transmettre socialement, et de
génération en génération et non par héritage génétique. La culture
conditionne en grande partie les comportements individuels.
Plusieurs aspects sont retrouvés dans la culture :
 Les techniques utilisées,

 Les mœurs ou la morale,
 Le mode de vie ou système de valeurs,
 Les croyances, rites religieux, ou organisation de la famille et
des communautés.
Ainsi, la culture fait un art en employant un certain langage et une

technique appropriée.
2- La paix
 Venant du terme latin, pas, pacis, ce mot désigne un État, ou
une nation qui n’est pas en guerre. C’est également la
cessation de l’état de guerre entre deux ou plusieurs
belligérants. C’est également l’état de concorde, d’accord
entre les citoyens, les groupes sociaux, on peut donc parler
ici d’absences de luttes sociales ou de troubles sociaux. C’est
l’État d’un groupe, de personnes qui ne sont pas en querelle
ou en conflit (vivre en paix avec ses voisins). C’est aussi l’état
de quelqu’un qui jouit d’un calme intérieur, d’une
tranquillité de l’âme, de repos. Pour terminer, c’est l’absence
d’agitation ou de bruit dans un lieu (la paix du cimetière). On
peut résumer toutes ces définitions en une seule, et dire que
la paix est un concept qui désigne un état de tranquillité ou
du calme, d’absence de guerre et de conflits, de
perturbations et de troubles.
 Dans l’Ancien Testament, le mot qui traduit la paix est
Shalôm qui veut dire : perfection, bien-être, santé. Celui-ci
peut désigner la prospérité matérielle (Ps 11 : 6ss) ou la
sécurité physique (Ps 4 : 8) mais également le bien-être
43
spirituel associé à la justice et à la vérité (Ps 85 : 10 ; Es 57 :
19ss). Ce mot était la salutation fondamentale (pour dire :
salut (Dn 10 : 19 ; Jn 20 : 19) ou aurevoir (1Sa. 25 : 35). Les
israélites pour se saluer, souhaitaient la paix à tous ceux qui
appartenaient à leur vis-à-vis. Ils considéraient que la paix
était un don de Dieu et ils avaient l’espoir avenir d’une ère
de paix (Es. 11 : 1ss)
 Le Nouveau Testament ne s’écarte pas de la pensée de
l’Ancien Testament. On peut même dire que le Nouveau
Testament n’est que l’accomplissement de l’espérance
puisque Jésus est celui qui apporte la paix (Lc 1 : 79= et il la
confère à ses disciples (Lc 7 : 50). Du grec 𝝴𝞲𝞺ῆ𝞶𝞰 (éirèné),
qui vient d’un verbe qui signifie : vivre ou être en paix, revêt
le sens fort de shalôm et très lié à la justice, l’acte salvateur
du Christ par rapport au péché apporte à l'homme la paix
avec Dieu (Rm 5 : 1) qui doit s’accompagner avec la paix du
cœur (Ph. 4 : 7). Cette paix ne doit être troublée par rien de
cette vie et ne saurait l’être car venant du Christ (Jn 14 : 27).
La seule chose que devrait faire l’homme, c’est la promotion
de la paix (Ep. 4 : 3).
 Des deux définitions qui forment l’expression que nous
avons en étude, nous pouvons dire que la culture de la paix
pour le jeune de la JAPE est l’ensemble des connaissances,
ou des savoir-faire à adopter, à cultiver et à promouvoir
pour vivre ou être en paix.
Il importe donc de savoir comment cultiver la paix ?
II- CULTIVER LA PAIX

De par l’étude terminologique, il nous importe de voir les
comportements à adopter pour la promotion de la paix au sein
de la JAPE.
44
En nous appuyant principalement sur les différentes
définitions de la paix, nous pouvons retenir certains
comportements à adopter pour la culture de la paix.
 Vivre une bonne entente avec autrui (Jos. 9 : 15). Il faut
accepter ici que les autres ont droit à la vie, au besoin,
savoir prendre soin des autres (Jg 4 : 17) ;
 Comme don de Dieu, il faut vivre la paix dans
l’observance des conditions de l’alliance de Dieu (Nb
25 : 12 ; Jn 14 : 1) ;
 Appliquer la non-violence comme prescrit par le Christ
en évitant la loi du talion (Mt 5 : 38-41) ;
 Être généreux (Mt 5 : 42)
 Avoir un esprit de solidarité envers tous ;
 Aimer tout le monde ;
o Ceux qui vous aiment (Lc 6 : 32)
o Aimer vos ennemis (Mt 5 : 44)
 User du pardon (Mc 11 : 25-26)
III- RÉCOMPENSE DE LA CULTURE DU PARDON

La culture de la paix produit assurément un gain inestimable.
Ainsi, disons que celui qui cultive la paix, vit lui-même en paix,
c’est-à-dire dans une certaine quiétude, une tranquillité
absolue, et lorsque survient un problème.
Le Seigneur Jésus-Christ de dire : « heureux ceux qui procurent
la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! ». C’est un grand
privilège que reçoit donc celui qui cultive la paix.
Lorsque nous arrivons à promouvoir la paix, nous allons
mettre fin aux guerres intestines qui peuvent naître dans
notre groupe, notre Église, notre nation et dans le monde. La
paix retrouvée permet le renouvellement de l’énergie du
45
groupe, la résolution même des vieux problèmes, de nouveaux
engagements pris par le groupe, de nouvelles options sont
explorées par le groupe et de nouvelles idées des autres sont
testées.
CONCLUSION
Un observateur averti du monde de nos jours disait que : « la
maladie donc souffre le monde entier actuellement, c’est le
manque d’amour ». C’est ce manque d’amour qui trouble le
monde, et la paix est menacée partout. Ceci dit, il n’en
demeure pas moins vrai que nos relations familiales, amicales,
et même religieuses souffrent. La guerre est présente partout.
Il nous revient donc à nous jeunes chrétiens qui sommes unis
en Christ, le fondement de notre amour de promouvoir la paix
véritable en usant de justice, de pardon, de vérité, d’amour,
d’assistance mutuelle, de générosité et d’observance de la loi
de Dieu. Nous devons rechercher la paix avec tous (Rm 12 :
18-19). Il demeure vrai que celle-ci n’est pas facile à trouver.
Mais comme don de Dieu, le Seigneur lui-même nous l’accorde
si nous sommes dans des conditions propices (Jn 14 : 27).
Que l’Éternel fasse donc luire sa face sur la JAPE du
Consistoire Ambam et qu’il lui accorde sa grâce ! Que l’Éternel
se tourne vers vous et qu’il vous donne sa paix !
46
Histoire
LA NOTION REFORMÉE DU SACERDOCE UNIVERSEL
ET SES IMPLICATIONS SOCIO-POLITIQUES ET
RELIGIEUSES
Par
Rev. Dr. HION SOUGHE Samuel
Introduction
Le cœur de la foi protestante réside dans une série

d'affirmations surnommée les soli : soli Deo gloria, solus Christus,
sola gratia, sola fides, sola scriptura (à Dieu la gloire, Christ seul
sauveur, une seule grâce, une seule foi, une seule Ecriture). De là
découlent plusieurs grandes idées développées par le
Réformateurs, sont le sacerdoce universel. Mais quel est-il? En quoi
nous concerne-t-il tous?
1. Les racines
Dès 1520, Martin Luther parle de ce concept qui lui semble

aller de soi. Dans son écrit La Lettre à la noblesse chrétienne de la
nation allemande. Il explique son idée : il ne peut y avoir une part
un état ecclésiastique qui regroupait le pape, les évêques, les
prêtres et les gens de monastère, d'autres part état laïc dans
lequel on mettait les princes, les seigneurs, les artisans et les
paysans. Pour lui, rien ne justifie pareille séparation. Chacun a sa
place dans l'Église. Tous les chrétiens appartiennent vraiment à
l'état ecclésiastique, car ils ont en commun un même baptême, un
même Évangile et une même foi. Il le dit même "Nous sommes
47
absolument tous consacrés prêtres par le baptême". (M Luther
CEuvres, vol.2, p. 286).
Le sacerdoce universel, présenté ainsi est révolutionnaire

pour l'époque. En effet, la société occidentale du XVIe siècle est
structurée en deux groupes bien distincts, les laïcs et les
ecclésiastiques. Il y a une nette domination des seconds sur les
premiers, le pape étant considéré comme plus puissant que les
rois et présidant à leur couronnement. Cette suprématie
commence cependant à être remise en question par toute une
partie de la population qui cherche à s'affranchir en particulier
dans les villes. La condition sacerdotale reste toutefois une
condition particulière : le prêtre est l'homme de Dieu.
En niant la distinction entre ecclésiastique et laïcs, Martin

Luther met donc en cause une partie de l'organisation de la société
de son époque. En cela, on peut considérer que le sacerdoce
universel est la plus grande nouveauté qu'apporte le
protestantisme.
Dans la foulée de Martin Luther, les autres Réformateurs

reprennent cette idée et la développent en fonction du milieu
social et culturel où ils se trouvent. Certains, tel Thomas Müntzer,
vont faire de ce principe un absolu et refuser toutes les
hiérarchies, autant ecclésiales que sociales. Ce dernier va s'allier
toute une catégorie de gens parmi la paysannerie et engendrer
une révolution qui finira dans un bain de sang.
II- Les implications socio-politiques et religieuses
En partant du principe que c'est le baptême qui consacre à

la prêtrise, tous les chrétiens peuvent se considérer comme tels.
48
Ainsi, dans la relation avec Dieu et les autres chrétiens, il y a une
égalité totale et une responsabilité commune. Personne ne peut
prétendre à des privilèges ou à une supériorité par rapport aux
autres. La vocation du simple baptisé et celle de la plus haute
autorité religieuse sont au même niveau. En ce sens, le pasteur
ne peut pas se considérer comme un être à part.
Le sacerdoce universel permet à tout un chacun, en

principe, d'accomplir les actes culturels et de remplir toutes les
fonctions ecclésiastiques. Cependant, il est reconnu qu'il faut
acquérir un certain nombre de connaissances pour pouvoir
interpréter les textes bibliques et comprendre le sens et les
enjeux théologiques d'un culte. C'est pourquoi les Réformateurs
ont mis en place des académies de théologie, formant des
personnes qui se destinent à la fonction de pasteur.
Les implications du concept théologique du sacerdoce

universel sont nombreuses et sont à l'origine d'une mutation
sociale profonde, dès le XVIe siècle.
 D'abord, le fait que le pasteur ne soit pas un être à part

lui permet de se marier. Les Réformateurs l'ont vite
compris et en ont profité pour fonder une famille, avec
bonheur. Cela leur a permis de mieux saisir le quotidien
des personnes qu'ils accompagnent
 Chaque être humain est appelé à avoir une fonction
particulière dans la communauté. Ces fonctions sont
reconnues comme un ministère pour l'édification des
membres de l'église. Il n'y en a pas une qui est plus
importante qu'une autre. Cela n'empêche pas que pour la
bonne marche de l'ensemble, chacun, chacune ne prend
des décisions et des responsabilités que dans la fonction
49
qu'il a, en tenant compte des autres membres de la
communauté;
 L'état de prêtre du chrétien ne s'arrête pas à la porte de
l'église. Ainsi, dans la pratique de son métier, il est amené
à témoigner de sa foi et servir Dieu. Le boulanger qui fait
du bon pain ne vaut pas moins que le pasteur qui fait le
plus beau des sermons. En fait, l'Église est en jeu dans
l'exercice de toute vocation, qu'elle soit d'ordre ecclésial
ou social. Avec la Réforme, artisan, pasteur, professeur ou
avocat sont tous des témoins de la Résurrection et
exercent leur fonction en tant que tels. il n'y a plus de
société duale avec l'Église d'un côté et le monde de l'autre
:
 Dans le même ordre d'idée, il n'y a pas de métiers qui
soient plus chrétiens que d'autres. Chaque profession
témoigne du Règne de Dieu qui s'approche. Elle peut être
exercée comme un service pour la société dans laquelle
nous vivons à partir du moment où elle est pratiquée dans
la fidélité à l'Évangile.
 L'égalité de fait et de traitement qu'établit le sacerdoce
universel a perdis d'envisager
Que des femmes puissent accéder à la fonction de pasteur.
Certes, il a fallu plusieurs centaines d'années et une grosse
évolution des mentalités pour y parvenir, mais au cours du Me
siècle le ministère pastoral s'est ouvert à l'autre genre.
III- Question d'interprétation
Le sacerdoce universel a été au long des années source de

discussions et d'interprétations.
50
Trois axes peuvent être envisagés dans ce domaine :
 Le concept vise à supprimer complètement le sacerdoce,

il n'y a plus de clergé, tous les chrétiens sont exactement
sur le même plan, même si certains exercent, pour des
raisons pratiques, des fonctions particulières. Ce sont
tous des laïcs et chacun est son propre prêtre, car il a
accès directement à Dieu. Par contre, personne n'est
prêtre pour les autres:
 A l'inverse, on peut dire que tous les chrétiens sont prêtres.
Chacun par son baptême, devient prêtre pour lui-même et
pour les autres : sa mission est de faire connaître à tous
Jésus Christ et de témoigner de l'Évangile:
 Dans certains courants protestants, on estime que le
sacerdoce universel signifie l'illégitimité de toute forme
de Ministère. Il existe donc des communautés sans
pasteurs, mais dans lesquels se pose souvent la question
de l'autorité, du pouvoir et de l'argent.
Dans le Traité de la Liberté chrétienne, Martin Luther écrit

en 1520 qu'il ne faut pas supprimer les ministères utiles à
l'édification de la communauté. Certains chrétiens sont chargés du
service ou de l'enseignement public. Si la prêtrise est commune à
tous, les ministères ne le sont pas.
Dans beaucoup de domaines, il est nécessaire de faire

appel à un technicien : sen habileté permet de résoudre certains
problèmes bien plus rapidement que si l'on s'y attelait soi-
même. Il en est de même pour les ministères dans l'Église: les
pasteurs ont une formation adéquate pour étudier, interpréter
la Bible, préparer et célébrer des cultes, accompagner les
personnes dans les différentes étapes de leur vie. Les catéchètes
51
savent expliquer et illustrer les récits bibliques aux enfants. Les
sacristains donnent vie au temple et aux locaux paroissiaux.
Il n'y a cependant pas de ministère "à vie", comme c'est le

cas pour les prêtres catholiques. Un ministère est lié à une fonction
et non à un état: elle est donc temporaire, pour le temps où une
personne exerce ce ministère.
CONCLUSION
Le concept de sacerdoce universel a profondément

marqué les églises protestantes, dès les débuts de la Réforme.
Elle a été source de nombreuses discussions et à l'origine de
conflits qui n'ont toujours trouvé une résolution. Aujourd'hui
encore, tous ne sont pas unanimes sur la compréhension de
cette notion. Il reste cependant que dans nos communautés,
nous nous sentons tous impliqués. Là aussi est le sacerdoce
universel le fait de porter la vie de l'Église, ensemble • au
moment où notre église EPC a choisi pour thème annuel "Quand
sonne l'heure de la justice et de la paix," chacun de nous
chrétiens membres du corps du Christ, le Prince de la justice et
de la paix, a dans le cadre du sacerdoce universel, un rôle à
jouer dans l'Église et au sein de la société. Il est à noter que
l'œuvre de Luther est à perpétuer. Luther nous envoie en
mission car, la Réforme est impérative dans nos vies, dans nos
communautés ecclésiales, dans la vie politique, bref partout où
nous sommes. Ne sommes-nous pas le sel et la lumière du
monde?
52
ETHIQUE
LE MARIAGE SOCLE DE LA JUSTICE ET DE LA PAIX
Par
Rev Jean-Aicard ABENG SADOUMOU
Certaines institutions découlent de la création divine en

vue de rendre possible la vie de l’homme en communauté
contrairement à une vie solitaire. On les appelle « les ordres de
la création ».
Il s’agit entre autres de l’ordre économique, de l’ordre

politique, de l’État, de l’Église et du mariage. Or de tous ces
ordres, le mariage apparait indubitablement comme le
fondement de la société. C’est donc à juste titre que cet ordre se
présente comme le moyen par excellence de l’implémentation de
la justice et de la paix.
Or parler de mariage présuppose aborder d’abord la

notion de la sexualité. C’est pourquoi, il nous faudra d’abord
démontrer que la famille est le fondement de la société. Ensuite
nous tenterons de comprendre l’interprétation chrétienne du
mariage et du sexe. Car c’est à ce niveau que se présentent une
immoralité caractérisée qui ne permet pas que le mariage
assume sa responsabilité sociale de promoteur de la Justice et de
la Paix.
I. LA FAMILLE, BASE DE LA SOCIÉTÉ
D’une manière générale les sociologues, psychologues, les

moralistes et les théologiens sont d’avis que la famille est la
structure fondamentale des institutions sociales. Elle continue à
être, sinon, la base du moins l’une des institutions basiques dans
53
ce sens que dans toutes ses premières années de formation à la vie
la famille exerce une influence monolistique dans la vie de
l’enfant, aussi bien physiquement, nutritionnellement que du
point de vue du développement émotionnel religieux et spirituel.
Avec raison NIMKOFF peut donc affirmer que « family is the
nursuring of human nature » (la famille est la garderie de la
nature humaine.) (In M.F NIMKOFF, Marriage and family Boston,
HM, 1947, P. 22-23).
Les psychiatres considèrent donc le manque de véritable

attention et sécurité en l’enfance comme l’une des causes
majeures des maladies mentales. De même, les criminologues
estiment que l’une des plus importantes causes de la
délinquance juvénile devrait être recherchée dans le rejet
émotionnel des enfants par les parents.
C’est donc non sans raison que Paul TAPPAN peut affirmer : « s’il devrait
avoir réellement une réduction effective de la violation des lois dans la
société, elle devra venir seulement au travers de la famille » (In Juvenile
delinquency, N. York. Me Graw-Hill book Cie, 1949, P. 496).
En effet le lieu où l’on peut exercer la plus grande influence sur

toute forme de moralité est la famille. Et c’est avec raison que Hugh
HARTSHORN et al peuvent conclure : l’influence de la famille dans le
développement des idéaux moraux des enfants est de loin plus
importante que l’influence de l’école combinée à celle de l’Église.
(In Religions éducation, XXI, oct. 1926 P.539-554)
L’Ancien et le Nouveau Testaments attestent de cette

importance de la famille comme base sociale, quand ils
présentent les relations Dieu-homme en termes d’imagerie
familiale. Malheureusement la famille actuelle traverse une crise
multidimensionnelle sans précédent dont les causes doivent être
recherchées dans les fausses conceptions actuelles du mariage et
du sexe.
54
II. CRISES MARITALE ET SEXUELLE
A C T U E L L E S E T INTERPRÉTATIONS CHRÉTIENNE.
La crise dans la famille et dans les comportements sexuels

ne concerne pas uniquement le divorce ou le contrôle de
naissance, encore moins les relations sexuelles pré-maritales,
mais elle concerne aussi le mariage lui-même avec la
fondamentale question de la signification du sexe.
Pour plusieurs, la moralité sexuelle traditionnelle est devenue

vieillotte et sans signification, et le mariage a perdu sa sainteté au
point où il est devenu un simple contrat sans signification
publique.
Un tel effondrement dans la moralité sexuelle et la famille
représente une véritable menace à la santé morale de toute une
nation, il affecte non seulement le bien-être des adultes, mais
aussi la santé émotionnelle et spirituelle des enfants ; Il affecte
non seulement la famille, mais aussi d’autres institutions du
contrôle social.
Le seul moyen adéquat de traiter de l’effondrement moral de la
vie familiale et des relations sexuelles consiste à s’enquérir d’abord
de la signification de la famille et du sexe. Et ces questions sont
prioritairement théologiques et éthiques. Au commencement donc
il faut se poser la question de savoir, selon la foi chrétienne quel est
le but de Dieu en ordonnant le mariage et en créant l’homme en
être sexuel ? Quels sont les besoins humains qui sont assouvis dans
et à travers l’institution de la famille ? Enfin il nous faut aussi
examiner la signification de la sexualité humaine quand elle est
comprise en termes de volonté du Dieu créateur. La sexualité
humaine est-elle simplement une caractéristique physiologique
de l’existence humaine, ou alors la nature spirituelle de l’homme
y est aussi engagée, voire affectée par elle ?
55
1. L’interprétation chrétienne du sexe
Nous commençons par elle parce que c’est la plus fondamentale
des questions posées. Dans la multiplicité des réalités auxquelles
nous sommes confrontés dans l’ordre de la création, il y a une
unicité, une harmonie et un but qui lient tout ensemble
conformément à l’action du créateur. Tel est le début pour
l’interprétation de toute réalité, le sexe y compris. Ainsi le sexe
n’est pas un fait accidentel sans signification, car il fait partie du
plan du créateur. Il ne saurait être compris si l’homme commence
par son égoïste désir de plaisir, car ce faisant l’on fait de l’homme
plutôt que de Dieu, le centre de cette sphère de la vie et l’on ignore
le fait que dès lors que l’homme est un être essentiellement moral
et spirituel, il ne peut trouver une véritable joie sur cette base.
Ainsi, entant qu’œuvre du créateur, la foi chrétienne affirme à

propos du sexe qu’il est bon (Gen. 1 :27,31). Le sexe est sacré, et
doit être accepté avec gratitude et non avec crainte. Comme corps,
les désirs de l’homme pour la nourriture, l’eau, le repos et pour les
relations sexuelles appartiennent tous à l’existence normale
humaine.
Naturellement tous ces désirs sont chacun sujets à l’abus à cause
de la liberté de l’homme, mais aucun d’eux ne saurait pour autant
être considéré comme péché.
Par ailleurs le corps et l’esprit sont si intimement liés ensemble que ce
qui affecte l’un affecte l’autre. C’est au nom de cette unité de l’homme qu’il
n’est pas possible de considérer le sexe comme s’il était une simple chose
physiologique, car dans les relations sexuelles on est toujours entrain de
traiter avec l’autre qui est plus qu’un être biologique avec des
attractions et désirs sexuels propres à lui.
La signification de la sexualité humaine est pleinement révélée
seulement dans ce contexte de la rencontre de deux personnes, de
un Je avec un Tu. Et dans cette compagnie de deux personnes, il y a
une révélation mutuelle de l’un à l’autre, et l’accomplissement de
soi qui vient de transformation des amours eros et philia par
56
l’amour agape, les trois formes d’amour qui font du mariage un
socle de la justice et de la paix.
2. Le point de vue chrétien du mariage

La vision chrétienne du mariage est intimement liée à
l’interprétation chrétienne du sexe, pas parce que le mariage
chrétien est basée sur l’attraction ou la compatibilité sexuelles,
mais parce que le mariage est beaucoup plus stable et permanent à
cause de la profondeur de la vision biblique du sexe.
En dehors du célibat, la forme de vie sexuelle reconnue responsable

dans le christianisme c’est le mariage monogamique. Cette forme
entre dans l’ordre de la création à travers trois principaux faits
d’expérience :
 L’irrévocable communauté créée par les relations père-mère-

enfant.
 La longue dépendance de l’enfant de ses parents pour son
éducation et son orientation.
 Et le caractère essentiellement monistique d’un véritable
amour naturel qui n’apprécie pas l’intrusion d’une tierce
personne dans la relation d’amour (E. Brunner, The Divine
imperative, New York. The Macmillan company, 1942, P.
333) Il est mieux de dire que la monogamie est une bonne
compréhension de la profonde conception biblique de la
dignité de la femme et de sa fondamentale égalité avec
l’homme, au lieu d’alterner que c’est un ordre de la création
dans le sens d’une loi naturelle implicite. Car comme le
montre George Thomas, la polygamie était l’expression
institutionnelle de l’inégalité des hommes et des femmes
permettant à un homme de disposer des vies d’un nombre
indéfini de femmes pour son plaisir ou sa convenance.
(George F. Thomas, Christian Ethnies and moral philosophy,
New York, E. Scrabner’s sons 1955, P. 233-234)
57
La monogamie permet de conserver l’estime chrétien des femmes,
et elle est mieux adaptée que la polygamie à confronter les besoins
émotionnels des enfants.
Compris et vécus conformément aux Saintes Écritures, le mariage et

le sexe permettent donc de restaurer la justice et la paix dans la
société tout entière.
III. LE MARIAGE, SOCLE DE LA JUSTICE ET DE LA PAIX

Si l’idée fondamentale de la justice est l’adhésion à la loi, le mariage
en tant qu’ ordre de la création est fondé sur des prescriptions
bibliques dont la plus en vue est celle d’Eph. 6 :22ss. La soumission
de la femme à l’endroit du mari, et l’amour du mari à la femme.
Dans un premier temps, ce n’est pas par crainte d’être maltraitée ou
manipulée par le mari que la femme doit être soumise à son mari.
La femme doit être soumise parce que le créateur l’a voulu ainsi à la
manière dont l’Église est soumise au Christ. La justice envers le
mari impose donc de la part de la femme soumission.
Dans un second temps le mari est appelé à aimer sa femme
inconditionnellement de la soumission de la femme à son endroit.
Car c’est ainsi que Christ nous a aimés, sans condition. Ce sera donc
faire justice à l’endroit de la femme qu’elle soit véritablement aimée
en termes d’eros, de philia et d’agape par son mari.
Une telle soumission de la femme et un tel amour du mari
prédisposent inéluctablement la paix dans le couple.
Dans le même ordre d’idées, la paix y est instaurée lorsque le
mariage est effectivement consommé. L’Apôtre Paul recommande
formellement "Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit et
que la femme agisse de même envers son mari" I Cor 7:3
L’ascétisme sexuel dans le couple est cause de perturbation et
d’injustices quand il n’y a pas de raison plausible qui le justifie.
En outre en ce temps de masculinisme et de polygamie généralisée,
la justice te la paix prévaudront quand les hommes comprendront
que c’est "l’unique" qui est le seul partenaire. Ce principe participe
de la réhabilitation politique sociale et religieuse de la femme.
58
Au vu de tout ce qui précède le mariage apparait clairement
comme socle de la société d’une part, et de l’autre, la société générale,
et l’Église en particulier seront ce que sera le mariage, et le mariage
sera ce que seront les relations sexuelles dans le couple. Au moment
donc nous souhaitons vivement une Église et une société de Justice et
de Paix nous devons être conscients que nous y parviendront si et
seulement si cette justice et cette paix seront instaurées dans les
mariages.
59
Nouveau testament
JACQUES 3 : 13-18
Par
Révérend MBIAM Rémy Bertin
INTRODUCTION
Les Enseignements de l’année 2021 ont tourné autour du ministère

de la réconciliation. Le plan de Dieu devant être réalisé, l’EPC a jugé
bon de focaliser ses enseignements en 2022 sur la paix et la justice,
le thème étant : ‘’Quand sonne l’heure de la paix et la justice’’
Ce thème, continuité du rêve de 2021, s’inscrit dans le temps

et l’action : le temps de Dieu et l’action de l’homme. Pour
comprendre le livre de Jacques, 3 :13-18 qui s’inscrit dans cette
mouvance, les articulations suivantes seront traitées ;
A-Spéculation sur le thème de l’année

B-Présentation sommaire du livre de jacques et objectif de
l’année
C-Note de lecture de la péricope
D- Leçon à retenir et conclusion
A - Spéculation sur le thème

Un regard plus attentif du thème nous permet de dégager les
termes qui le constituent pour mieux le comprendre. Il faut les
définir :
a)- Quand : adverbe de temps introduit une nouvelle situation

marquant une rupture d’état dans un cycle.
b)- Sonne : Du verbe sonner marque un signal fort de la fin d’une
action et le début d’une nouvelle action.
60
c)- L’heure : moment de l’accomplissement du dessein de Dieu
implique le moment du jugement de Dieu.
d)- Paix : Relation fraternelle harmonieuse joint à l’amour, la grâce
et la miséricorde. C’est la réconciliation et le salut, c’est le don de
Dieu et à la base Dieu
e)- Justice : est juste l’homme soumis et fidèle à Dieu car Dieu nous
a justifié en donnant son Fils pour nous réconcilier avec lui.
Les concepts de paix et de justice sont imbriqués, il ne

saurait avoir l’un sans l’autre. ‘’La justice est semée dans la paix et
la paix produit la justice’’. Ces concepts de paix et justice
appartiennent à Dieu et l’homme est appelé à les mettre en
pratique.
B/- Présentation du Livre : l’homme, son œuvre, et son objectif.

L’Épitre de Jacques dont Jacques Serviteur est l’auteur, est
écrit entre 45 et 60 ap. J.C C’est une lettre qui traite d’une foi
pratique et féconde en 5 parties
1-l’exercice de la foi dans l’épreuve.

2-La fin productrice d’œuvre
3-La réalité de la foi prouvée
4-La modernité blâmée.
5-La vie dans la foi.
Jaque ne prétend pas écrire un ouvrage de théologie mais veut

reprendre l’homme sans exclusive et le redresser spirituellement.IL
veut que nous suivons tout ce qui s’est passé dans la parole de Dieu.
Son livre n’est pas un traité d’évangélisation ou de

dogmatique mais une exhortation. Dès que l’évangile est reçu, il
importe aux disciples de vivre la vie chrétienne. Jacques enseigne
quels sont les devoirs à remplir et presse les lecteurs à les assumer.
Malgré l’absence de kérygme Jacques fait un effort d’adaptation du
kérygme à la vie quotidienne dans un ton d’exhortation.
61
Dans un style simple et engagé Jacques suscite l’engagement
du lecteur en donnant des illustrations de métaphores et des
comparaisons de ce que peut faire l’homme épris de paix et de
justice. Son langage est inclusif.
C/- Note de lecture du péricope
Jacques 3 :1-18 présente 02 parties liées et

dépendantes l’une de l’autre. 1ère partie verset 1 à 12. 2e partie
verset 13 à 18. Elles présentent la réalité des enseignants et l’amour
de la mondanité qui appellent au changement de comportement car
le temps de dieu a sonné.
Les enseignements sont un attrait certain pour des

hommes biens intentionnés mais non qualifié qui peuvent aboutir à
des résultats désastreux. Il faut avoir des compétences avérées et
une maitrise de soi pour enseigner aux hommes. Un mauvais
enseignant ouvre la porte à la haine, à la désobéissance et par
conséquent à la guerre.
Jacques nous présente la langue petit organe du corps

comme serviteur de l’injustice, le juge de l’injustice l langue est un
monde en miniature. La langue est en rapport avec la
communication, celui qui parle est au centre du cycle de l’humanité
comme y mettant le feu de désir, de la rivalité, de la haine et de la
guerre. La langue est embrassée par le diable.
La langue est un mal incoercible, jamais en repos, même

son écho peut tuer, alors que celui qui a parlé s’est tue
Les chrétiens et les mondains, tous utilisent le même

instrument : la langue est une arme de destruction massive. Quel
doit être l’attitude des jeunes ?
Il faut discipliner la langue, la maitrisé et même l’ensemble

de ses impulsions physiques. C’est un acte progressiste, un
processus qui se poursuit. Le jeune doit manifester la volonté de
62
régénération et de foi vivante, la langue doit produire ce qui
s’accorde avec l’évangile. Si elle produit à la foi bénédiction et
malédiction, son propriétaire est un homme partagé.
La discipline verbale et la maitrise des impulsions physiques

procurent la paix et empêche les rivalités et les hostilités.
La rivalité a le gout des intrigues électorales, des

manipulations illégales en vue de son propre avantage. Ici, langage
s’emploi pour falsifier la vérité pour mentir. Or la vérité est un
instrument de Dieu dans la régénération et la réconciliation la paix
et la justice.
Quelle leçon pour les jeunes ?
Le jeune doit comprendre que la sagesse est Jésus. La sagesse

qui est pure contrôle les pensées. Elle est pacifique car elle
neutralise ceux qui se battent. Elle est modérée car elle n’insiste ni
sur ses droits, ni sur la lettre de la loi.
Elle est conciliante et considère tout argument valable. Elle est

toujours assumée par la miséricorde sans partialité et hypocrisie
CONCLUSION
Jacques dans son message nous rappelle d’une manière

subtile et vrai que nous connaissons Jésus-Christ mais il nous reste
à le glorifier et son nom doit être honoré. Ensuite, nous exhorte à
être des jeunes épris de la paix et la justice. Il nous enseigne que le
temps de l’accomplissement du dessein de dieu est là. Soyons sage
et modéré. Donnons les fruits de la paix semée dans la justice, la
justice procure la paix. Enfin, au moment où sonne l’heure, de la
paix et de la justice, Jacques nous demande plus de modération
dans l’usage de la parole, plus de sagesse dans l’amour et du pardon
dans l’action
63
ENSEIGNEMENTS
DE
LA J.A.P.E.
64
LE SACRIFICE PHYSIQUE DANS MARC 12 :42-44 et I
PIERRE 4 : 10-11 Cantique 145
Par
Rev Pasteur WO’O Jean Évariste,
Aumônier du Consistoire Ambam J.A.P.E
INTRODUCTION
« Allez partout dans le monde annoncer la bonne nouvelle »

Telle est la mission principale du chrétien en général et du jeune de
la J.A.P.E en particulier. Pour mieux accomplir cette mission, cela
demande beaucoup de sacrifices parmi lesquels le sacrifice
physique objet de notre enseignement. Pour une bonne
compréhension et une meilleure analyse du thème, nous allons
partir d’une approche définitionnelle du terme sacrifice, ensuite
faire donner un bref aperçu du sacrifice dans la bible, analyser le
sacrifice physique à la lumière de Marc 12 :42 – 44 et I Pierre 4 : 10-
11.
I- APPROCHE DÉFINITIONNELLE DE SACRIFICE
Selon le dictionnaire Larousse, le Sacrifice est un don apporté à

Dieu ou à une divinité pour la reconnaissance des bienfaits. C’est
aussi une action par laquelle on offre certaines choses ou des
victimes aux divinités ou à Dieu avec certains rites pour rendre
hommage à sa souveraine puissance.
Selon la bible, le sacrifice est une offrande que l’on fait à une
divinité ou à Dieu, un renoncement volontaire à quelque chose ou à
65
quelqu’un. C’est une offrande de nourriture, des objets, des
animaux ou des vies humaines à une divinité.
Le sacrifice selon la bible est aussi un renoncement à ses

intérêts au profit des autres ou à Dieu ; un désintéressement, un
don de soi, une abnégation.
Le physique quant à lui est tout ce qui est visible, palpable,

concret matériel. Ce qui ne relève pas de l’abstrait.
Le sacrifice physique pourrait donc signifier : donner au

seigneur tout ce qui requiert de notre temps, de nos biens, de notre
énergie, bref, c’est un don de soi.
II- ORIGINE DU SACRIFICE
Dans la Bible beaucoup de personnes ont fait des sacrifices à

Dieu : Caïn et Abel (Genèse 4 :3-5) ; Noé (Genèse 8 :20-21) Abraham
Genèse 12 :7-8) Jacob (Genèse 31 :54) Job (Job 1 :5) ces Sacrifices
étaient les fruits de leur bétails et de leurs champs. Ils pouvaient
être quotidiens, hebdomadaires, mensuels ou annuels (Exode
29 :38-41 ; Nombre 28 :9-10, Nombres 28 :11-15, Nombres 28 : 16-
29)
Tous ces sacrifices avaient pour but la purification des péchés.

(Lév 1 :3-17 ; 4 :1-5 ; 5 :14) et étaient également des actions de
grâce (Lév 2 :1-16 ; 3 :1-16)
Ici pour avoir sa véritable valeur, le sacrifice doit être

accompagné d’une véritable foi, d’un cœur humble et repentant,
d’une vie d’obéissance à Dieu et d’un désir de donner le nécessaire
et le meilleur de soi.
III- LE SACRIFICE PHYSIQUE DANS MARC 12 :42-44

66
Dans ce passage, Jésus nous donne la leçon sur la différence
entre l’apparence qui frappe aux yeux et ce qui vient d’un cœur
sincère. Pour Dieu, le superflu ne coute rien, il ne vaut rien. Mais
donner le nécessaire montre la disposition de cœur de celui qui sait
que c’est Dieu qui pourvoit. Apprenons à donner le nécessaire avec
joie et avec un cœur sincère, au lieu du superflu.
Parfois nos angoisses et nos misères nous empêchent de plaire à

Dieu, de lui offrir des sacrifices. Mais sachons que lorsqu’on sacrifie
une chose pour Dieu avec un cœur sincère, Dieu nous la rend au
centuple. Ainsi pouvons-nous poser la question de savoir à qui
ressemblons-nous : Aux pharisiens qui donnent leur superflu, ou à
la veuve pauvre, mais qui donne tout ce qu’elle a ; petit soit-il ?
IV- LE SACRIFICE PHYSIQUE DANS I Pierre 4 :10-11
Ce passage montre que chacun a reçu de Dieu un don, que

chacun a bénéficié des grâces de Dieu. Pierre exhorte les chrétiens à
faire bon usage de de ces dons, de ces grâces en les mettant au
service des autres et de l’église. Les dons et les grâces de Dieu ne
doivent pas être vains, ils ne doivent pas seulement servir nos
intérêts propres mais concourir à l’œuvre et à la gloire de Dieu. Paul
affirme à ce sujet : « par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis et sa
grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé plus qu’eux
tous … » (I Corinthiens : 15-10) et un grand théologien dira : « ce
que Dieu te rend capable de faire, il te demande de le faire ». Nous
sommes en effet des intendants des grâces et des richesses de Dieu,
nous avons l’obligation d’en faire bon usage ; car un jour Dieu nous
demandera des comptes et dans sa justice, Dieu demandera plus à
ceux qu’il aura aussi plus donné.
67
En somme, l’œuvre d’évangélisation pour laquelle nous sommes
appelés est une mission très complexe, car elle est étendue dans le
temps et dans l’espace et couvre tous les aspects de la vie. Elle
nécessite donc des moyens multiformes dont Dieu nous dispose et
que nous devons mettre à son service et au service du prochain. À
travers le sacrifice physique tel que développé ci-haut, nous vivons
ce que nous professons ; notre foi. Nous vivons l’évangile, la parole
que nous annonçons. C’est dans ce sens que Paul écrit : « Je vous
exhorte frères, par la compassion de Dieu, à offrir nos corps
comme un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu. Ce qui sera
de votre part un culte raisonnable ». Romains 12 :1. Pour ce fait, il
ajoute : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez
transformez par le renouvellement de l’intelligence afin de
discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable
et parfait » Romain 12 :2. Sachons par ailleurs qu’ « on ne se
moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le
moissonnera. Ne nous lassons donc pas de faire le bien, car nous
moissonnerons au temps convenable si nous ne nous lassons
pas » Gal 6 : 7-10.
68
LA RÉCONCILIATION ET LA GUÉRISON
INTÉRIEURE. II COR. 5 : 17-21
Par
Révérend Pasteur ELLA NDO Faustin,
Aumônier de la J.A.P.E.
La création toute entière souffre. Les jeunes, dont, nous

intéressons, ne font pas exception aux conflits multiformes vécus
depuis l’origine de l’Homme. Ceux-ci ont altéré, détérioré les
relations existantes entre le créateur et la créature. Et par delà soi-
même et autrui.
L’enseignement proposé aux jeunes de la JAPE, cette année : « LA

RÉCONCILIATION ET LA GUÉRISON INTÉRIEURE » s’inscrit dans
le sillage d’une panacée à cette pathologie.
Il s’agira pour nous de définir les termes, puis de déterminer les

rapports d’interdépendance y existent et leur implication et enfin
proposer une thérapie en termes de pistes de solutions.
I- TERMINOLOGIE ET DÉFINITIONS
Réconciliation : vient du grec katallogé, changer une relation
humaine à la demande de quelqu’un ; allesso, changer allas (autre)
allesso, changer.
 Il indique un changement de relations tendant vers le

meilleur. Le mot était, dans la Rome Antique, synonyme
d’amnistie, de pardon, d’accord, s’opposant au désaccord.
69
 Acte par lequel, on fait disparaître l’animosité qu’une
personne, a envers une autre qui lui a causé du tort, de sorte
que la personne soit disposée favorablement envers l’autre.
Gen. 13 : 12, Gen. 13 : 12 ; 16 : 3-6 ; Gen. 27 : 41-45.
 Pour l’apôtre Paul, il évoque l’initiative de Dieu, de
pardonner, d’absoudre, d’expier les péchés des homes, par la
mort de son Fils sur la croix du calvaire (Rom. 5 : 10).
Ennemis de Dieu, à cause du péché originel, l’homme reçoit
la grâce de s’approcher de Dieu. Par elle, notre séparation
avec Dieu, a été rétablie du statut d’incrédule, Dieu l’a
réconcilié par la foi et fait de lui, une nouvelle créature. Du
statut d’homme pécheur, il change ce statut en homme
sauvé. Il le change à son tour de jouer sa partition, pour
prêcher le message de la réconciliation avec Dieu
(dimension verticale), et ensuite se réconcilier avec son
prochain (dimension horizontale). Ambassadeur pour
Christ, cette noble mission, lui-même donne mandat de
régler nos conflits, nos préjudices internes et externes, nos
torts « réciproques », puis que, tous, nous sommes
préjudiciables, à plus d’un titre, répréhensibles, appelés à
réparer, à régler ces conflits qui rongent et fragilisent nos
âmes et par ricochet, l’objet même de notre mission
évangélique. La vie communautaire n’est plus que
désagrément, dégoût, pour des personnes acquises à une
même cause : le statut éternel en notre Seigneur Jésus-
Christ. Cette vie communautaire, vécues, n’est que
hypocrisie, mensonge, duperie, loin de la vérité évangélique.
Les ruptures, les cœurs blessés, nous mènent à la recherche d’une
solution : la guérison.
II- LA GUÉRISON INTÉRIEURE

Maladie et guérison, forment un attelage indissociable.
70
Le dictionnaire français définit la maladie comme le fait de délivrer
quelqu’un d’un mal physique (psychique), débarrasser quelqu’un
d’un défaut, le lui ôter.
Pour l’A.T., la vie est une force d’intensité variable, la maladie est,
dès lors, une diminution, un affaiblissement de cette force vitale. La
guérison consistera à rendre à la force vitale, son potentiel normal
et rétablir la personne, dans son être tout entier (physique ou
psychique).
Parler de guérison intérieure, c’est parler de guérison de l’âme.
Paul distingue l’homme extérieur et l’homme intérieur (2 Cor. 4 :
16-ss ; I Thess.5 : 23 ; tenant de l’anthropologie biblique dite
Tricotomiste.
L’âme : grec « psuche », psychique, qui touche l’âme : domaine des
sentiments, des émotions, est affectée par diverses maladies, les
blessures de l’âme. Une liste non exhaustive peut avoir pour
contenu : l’amertume (1 Sam. 1 : 10), la tristesse (Ps 38 : 6 ; Matt.
26 : 38), le trouble (Ps 6 : 3), l’angoisse (Gén. 42 : 21), la langueur
(Ps 107 : 5), les soucis, les chagrins (Ps 13 : 2), le péché (Prov. 8 :
36), l’incertitude (Ps 107 : 5).
Les origines sont diverses
1- Le facteur héréditaire (héritage génétique) : traits de

caractère, des forces ou des faiblesses organiques
2- Les conditions de la vie : enfance, jeunesse, adulte, les
circonstances bonnes ou mauvaises qui nous ont blessés
moralement.
3- La rancœur ou la rancune : difficulté de pardonner, à oublier
le mal qu’on nous a fait subir.
Ces maux, autant qu’ils soient intangibles, doivent nous conduire
vers un profil salutaire, nous réconcilier.
71
III- LES CHEMINS DE LA RÉCONCILIATION
 Avec soi-même : une tâche pas si facile. Tantôt en révolte
contre nous-mêmes en raison de nos échecs, nos blessures
de l’enfance, une vie de perpétuelle accusation et de révolte
contre le destin (Jér. 20 : 14) soit les parents soit la société
ou Dieu. Ce sont toujours les autres, responsables de nos
malheurs, nous nous constituons en victimes résignées,
impossibles de faire l’expérience de la guérison intérieure.
 Avec le prochain : la nécessité s’impose davantage. Les âmes
de nos proches, frères et sœurs en la foi, ont été
traumatisées, cicatrisées, déchirées, rongées, troublées, nous
en sommes les auteurs.
Dieu a réparé nos forfaitures, nos erreurs, nos fautes, en nous
pardonnant. Nous devons en faire autant. « Quand l’heure de la
justice et de la paix a sonné », les jeunes de la JAPE doivent fléchir le
genou devant Dieu, pour qu’il nous conduise sur le chemin de la
réconciliation et la guérison de nos âmes meurtries. Réparer nos
torts réciproques avant d’aller servir Dieu (Matt. 5 : 24). Christ a
fait de nous, les ambassadeurs de la réconciliation (2 Cor. 5 : 18).
Que chaque jeune s’implique à la cause juste, ainsi, nous
retrouverons la paix de nos âmes.
Au demeurant, l’heure n’est plus à l’enlisement, jeunes de la JAPE,

nous devons nous réconcilier : amis, époux, collègues, frères et
sœurs dans la foi. Le chemin nous est balisé :
- L’examen de soi devant Dieu avec la parole de Dieu. Prov.

17 : 22, Jq. 5 : 16, Esaïe 53 : 5, Jérémie 17 : 14. Luc 4 : 18-19,
Ps 41 : 5.
- La prière, en comptant sur ses promesses,
- Le pardon mutuel, ainsi, retrouverons-nous la guérison
intérieure.
72
Que Dieu de toute grâce, qui nous a réconciliés et nous a confié le
ministère, nous soutienne pour faire de nous de véritables
ambassadeurs de la réconciliation dans l’Église, dans la JAPE afin
que des cœurs aigris retrouvent la paix. « Venez à moi vous tous qui
êtes fatigués et chargés je vous donnerai du repos » (Matt. 11 : 28).
BIBLIOGRAPHIE
1- Bibles et encyclopédies
 Bibles Louis Segond, Editions revue, 2010
 Bible des peuples, Edition de 2005
 Harpems Bible Dictionnary, Achtmeler, London, 1985
2- Dictionnaires
 Dictionnaire français, le Robert
 Dictionnaire biblique, édition du Moulin, Bernard Gillieron,
Paris, 1985
 Théologie du NOUVEAU TESTAMENT, Edouard Lohse,
Edition Labor et Fides, Paris, 1987
73
JEUNESSE ET ENGAGEMENT CONTRE LES
DISCRIMINATIONS
Par
Révérend Zengue Obui Jean Dédé
I. ESSAI DE DEFINITION (Gen. 1 : 26-27)
Discrimination : Du latin Discriminatio ou Discriminatonis, la

discrimination est :
- L’action de séparer, de distinguer deux ou plusieurs êtres ou

choses à partir de certains critères ou caractères distinctifs ;
distinction : (opérer la discrimination entre l’indispensable
et le souhaitable)
- Le fait de distinguer et de traiter différemment (le plus
souvent mal) quelqu’un ou un groupe par rapport au reste
de la collectivité ou par rapport à une personne : (Le sexisme
est une discrimination à l’égard des femmes, discrimination
raciale)
- L’action de l’État ou d’un agent économique introduisant une
différence de traitement entre ses partenaires, ce qui fausse
les conditions réelles de concurrence.
- L’action de vendre le même produit à des prix différents
pendant une période donnée.
- Le comportement dans lequel une réponse est donnée à un
stimulus tandis qu’aucune réponse, ou une réponse
différente est donnée à un stimulus différent.
Au regard à toutes ces définitions, nous pouvons conclure

que la discrimination est un acte de séparation dans le bu
74
d’une préférence d’une chose par rapport à une autre et
pour des raisons plus ou moins fondées.
II. APPORT DE GENESE 1 :26-27
Le texte de Genèse 1 :26-27 est celui de la création de

l’Homme. Et Dieu dit « Faisons l’Homme à notre image, selon notre
ressemblance ». Il s’agit de l’Homme sur toute sa dimension, sans
distinction de race, de continent, de tribu et autre… Dieu créa ainsi
l’homme et la femme. Le dessein divin ici est de placer à la tête de
toute la création un chef qui est au-dessus de toutes les autres
créatures, voilà d’ailleurs pourquoi ce chef est fait à l’image et à la
ressemblance de Dieu.
Si nous arrêtons à ce texte, il y’ a une égalité parfaite entre

tous les hommes et même entre l’homme et la femme car tous
créent à l’image de Dieu.
En réalité, la formation de la femme n’est introduite de fait que

dans le chapitre suivant bien que déjà, ici Dieu « les » bénisse et
« leur » remettre le gouvernement universel : Gen 2 :22-24. C’est
dans ce deuxième texte de la formation de la femme que beaucoup
de personnes (de sexe masculin bien sûr) introduisent le sexisme
en admettant que :
- L’homme a été créé ;

- Et la femme a été fabriquée.
Il y’a donc quiproquo entre les deux textes. Le premier parle de
la création des deux, le deuxième de la création de l’un et de la
fabrication de l’autre ainsi, point d’égalité. Néanmoins : « l’homme
ne procède pas de la femme, mais la femme de l’homme, car
75
l’homme n’a pas été crée à cause de la femme, mais la femme à
cause de l’homme. Toutefois, ni la femme n’est sans l’homme, ni
l’homme est sans la femme dans le Seigneur ; car comme la femme
procède de l’homme, ainsi aussi l’homme est par la femme, mais
toutes choses procèdent de Dieu ». 1-Cor. 11 :8-12. Le sexisme qui
est la discrimination à l’égard des femmes est donc à proscrire en
milieu des jeunes.
L’autre forme de discrimination courante dans le monde est la

discrimination raciale. Dieu ayant créé à son image et à sa
ressemblance, « l’Homme », la différence de « peau » ne doit pas
être cause de quelques conflits. Blancs, noirs, rouges, jaunes etc.
nous sommes tous des humains crées à l’image de Dieu.
Etant donné que la discrimination est le fait de traiter différemment

(le plus souvent mal) quelqu’un ou un groupe par rapport au reste
de la collectivité ou par rapport à une personne, la jeunesse doit
également lutter contre les discriminations scolaires (niveau
d’étude), ethniques (Ntoumou-Mvae,-bulu…), des tribus (Essabejan-
Essambira-Essakôran-Essandône…) et même religieuses.
Dans la société, le complexe de supériorité est l’une des grandes

causes de mépris. Lorsqu’on se voit plus riche, plus instruit et
même plus croyant que l’autre, on le sous-estime, on le voit comme
un sous-homme, comme une personne négligeable dans la société.
Ceci fait immédiatement naitre en la personne un complexe
d’infériorité qui, quant à lui, est cause de conflits, des divisions et de
discordes multiples.
Comme créatures divines, nous devons éloigner tout cela de nous et

nous considérer les uns les autres égaux.
76
CONCLUSION
L’apôtre Paul donne cette exhortation aux Philippiens « Rendez ma

joie parfaite, ayant un même amour, une même âme, une même
pensée. Ne faites rien en esprit de parti ou par vaine gloire, mais
que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-
dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer
ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres ». Philippiens
2 :2-4. Comme jeunes en Christ, nous devons éloigner de nous toute
forme de discrimination pour une JAPE digne de ce nom. Amen !
Gloire Soit à Dieu !
77
LE MANAGEMENT DES RESSOURCES
HUMAINES, FINANCIERES ET MATERIELLES
Par
Le Jeune en Christ MENYE ONA Raymond Arsène
INTRODUCTION
Parler du management des ressources humaines, financières

et matérielles répond à un souci d’amener notre mouvement, la
J.A.P.E. à s’orienter vers une gestion efficaces et efficiente des
ressources dont elle dispose, notamment les hommes, la pécune et
ses biens matériels. Il s’agit donc ici de répondre à la question
« comment mieux gérer les ressources dont dispose une
organisation afin d’optimiser son rendement ? »
Question pas du tout facile à en trouver clairement une

réponse, pour la simple raison que réduire le management des
ressources humaines, financières et matérielles à un simplement
enseignement serait une preuve d’ignorance de la chose, car loin
d’être une simple unité d’enseignement, il est question plutôt de
tout un ensemble de spécialités, de disciplines et même de
fonctions pour les entreprises. C’est la raison pour laquelle nous
nous limiterons à une simple vue généraliste et superficielle de la
matière, tout en se souciant du cadre contextuel dans lequel nous
nous trouvons, à savoir la J.A.P.E.
Notre enseignement s’articulera ainsi autour de trois principaux

points : la présentation, dans une approche conceptuelle de la
notion de management des ressources (I), les activités de la gestion
des ressources (II) et la contextualisation de la fonction
78
Management des ressources dans le cadre de notre mouvement
J.A.P.E (III).
I- PRÉSENTATION DE LA FONCTION MANAGEMENT DES

RESSOURCES HUMAINES, MATÉRIELLE ET
FINANCIÈRES.
I-1- Qu’est-ce que le Management des ressources

humaines, financières et matérielles ?
Le management des ressources humaines ou gestion des ressources

humaines (GRH) ou encore gestion du personnel est l’ensemble des
pratiques mises en œuvre pour administrer, mobiliser et
développer les ressources humaines impliquées dans l’activité
d’une organisation.
S’il est normal de transposer cette définition dans le sens de la

gestion financière et matérielle, nous dirons tout simplement que le
management des ressources financières et matérielles est quant à
elle cet ensemble des mesures mises en œuvre pour administrer,
mobiliser et développer les ressources financières et matérielles
impliquées dans l’activité d’une organisation.
I-2- L’objectif de la fonction Management des

ressources dans une organisation
I-2-1- L’objectif général
Le management des ressources humaines, matérielles et financières

est l’ensemble des pratiques ayant pour objectif principal de
disposer d’un capital humain, financier et matériel motivé et
performant qui permette d’optimiser le fonctionnement d’une
organisation. Il s’agit de trouver les stratégies pouvant aider à avoir
79
les hommes de qualité et à disposer des ressources financières et
matérielles par une utilisation rationnelle permettant de réaliser
proprement sa mission.
I-2-2- Les objectifs spécifiques
 Au niveau humain : la gestion des ressources humaines a pour

objectif l’atteinte des meilleurs résultats en suscitant la
motivation des uns et des autres. Cette fonction permet dans le
cadre d’une entreprise d’obtenir un personnel motivé et
compétent.
 Au niveau matériel : les ressources dont dispose une
organisation sont un gage pour la réussite de ses activités. Leur
utilisation doit avoir pour but l’efficacité et l’efficience dans
l’action.
 Au niveau financier : gérer au mieux ses avoirs permet de les
reconnaitre comme un investissement et une valeur ajoutée qui
puisse favoriser un meilleur rendement, plutôt que comme un
coût pour l’organisation.
 Au niveau social : une meilleure collaboration entre les
différentes parties prenantes de l’organisation permet d’assainir
le climat social et de gérer au mieux les conflits qui peuvent
surgir au sein de l’équipe. Il en est de même pour l’amélioration
des conditions de travail.
I-3- Les missions de la fonction
- Administrer efficacement : cela correspond à la mise en place

d’une organisation décentralisée et une responsabilisation de la
ligne hiérarchique.
- Développer la motivation et l’implication de tous : la motivation
peut être définie comme le processus qui gouverne
l’engagement dans une action en déclenchant, donnant la
80
direction, l’intensité et la persistance à un comportement. Elle
se manifeste sous divers aspects tels que l'enthousiasme,
l'assiduité, la persévérance… Elle entraine par ce fait une
implication dans la réalisation de l’activité. Chacun doit
participer.
- Favoriser le changement : Il s’agit là d’encourager les
comportements nouveaux, efficaces grâce à la formation et à
certains programmes de mobilisation tels que de nouvelles
modalités de travail ou la rémunération
- Mettre en œuvre la stratégie : Il s’agit ici des moyens appropriés
en vue d’atteindre les objectifs d’une organisation et de réaliser
sa mission dans un environnement difficilement prévisible et
concurrentiel.
II- LES ACTIVITÉS DU MANAGEMENT DES RESSOURCES

HUMAINES, FINANCIÈRES ET MATÉRIELLES
Les activités du management des ressources humaines sont
différentes de celles du management des ressources financières et
matérielles.
II-1- Les activités du management des ressources

humaines
Dans le cadre d’une entreprise, les activités du management

des ressources humaines vont du recrutement à la rémunération en
passant par l’évaluation. Il est question dans ce sens de rechercher
l’efficacité collective des salariés. L’efficacité étant elle-même la
mesure par laquelle les objectifs de l’entreprise sont atteints.
81
II-1-1- Le recrutement
Le recrutement vise à retrouver les personnes les plus à

même de donner satisfaction au chef d’entreprise lorsqu’ils lui
permettront d’atteindre les objectifs fixés avec efficacité et
efficience. C’est ce qui justifie le travail d’organisation qui meuble
cette étape. Dans ce processus, il sera d’abord question de préparer
le recrutement à travers l’identification du besoin, autrement dit, de
quoi a-t-on besoin à un moment précis. Sont-ce des hommes ou
autre chose. Si c’est une question de personne, il faudra par la suite
définir les profils recherchés, c’est-à-dire quels sont atouts dont
doivent disposer les personnes à recruter. Puis suivront
l’identification des sources de recrutement (où trouver ces
compétences requises ?) et la mise en place des moyens de
recrutement. Après la préparation, interviendront la campagne de
recrutement, la sélection et la décision d’embauche. À la fin de ces
étapes, il faudra enfin s’assurer de l’intégration des nouvelles
recrues en instaurant un climat social favorable à l’expression et à
la manifestation de leur motivation.
II-1-2- L’évaluation
L’évaluation, dans le sens de l’appréciation, occupe une place

majeure en matière de GRH tant il est vrai qu’elle a pour but de
suivre la contribution de chacun à la réalisation des objectifs de
l’entreprise. Ainsi, elle se détermine par de nombreuses pratiques,
notamment :
- La formation : elle recouvre d’une part l’adaptation des

expériences ou théories acquises antérieurement par l’employé
aux réalités de l’entreprise et d’autre part l’approfondissement
de ces connaissances.
82
- La promotion : la reconnaissance des expériences acquises,
avérées et prouvées par les résultats positifs doit pouvoir
donner lieu à une promotion de postes.
- La mobilité : c’est le lien par excellence qui permet de lutter
contre la monotonie et exciter à plus d’engagement et
d’expériences. Un travailleur qui fait beaucoup d’année à un
même poste sera improductif à la longue.
II-1-3- La rémunération
La rémunération est un élément précurseur de la motivation.

Le terme est entrain de migrer vers le substantif « Rétribution ». Ici,
on voit une attribution de la rémunération en fonction du degré
d’effort de tout un chacun. Les chefs d’entreprise ne doivent pas la
percevoir comme une faveur qu’on fait à un employé, encore moins
comme un coût, mais plutôt comme un investissement permettant à
son équipe d’atteindre les meilleurs résultats.
Certains principes encadrent l’activité de rémunération.
- La régularité : Toute entreprise où les salaires ne sont pas

régulièrement payés est vouée à la faillite.
- L’équité : les employés ayant un même degré de responsabilité
doivent être équitablement rémunérés.
- La bonification : les employés fournissant plus d’effort doivent
être reconnus et récompensés à juste titre et à travers des
bonus.
83
II-2- Les activités du management des ressources
financières et matérielles
II-2-1- Des ressources financières
Les ressources financières constituent la somme d’argent ou

capitaux financiers apportés par les propriétaires d’une entreprise
ou alors les revenus issus de leurs activités. On parle ici du budget
alloué au projet. Il englobe les recettes et les dépenses engendrées
par les activités du projet. Il faut être capable de les planifier, en
établir un état prévisionnel puis suivre leur exécution.
- La planification
Une bonne planification financière est nécessaire pour
assurer que tous les besoins en ressources d’un organisme sont
bien cernés. Il s’agit dans ce cadre de cibler et programmer la
gestion financière par priorité dans la recherche des objectifs.
- L’élaboration du budget prévisionnel

Le budget prévisionnel est un document qui retrace les
différentes orientations qu’on aura à donner à l’utilisation de
l’argent du groupe. Cet exercice nécessite le respect de certains
principes notamment d’annualité, d’unicité, d’universalité,
d’équilibre budgétaire, de spécialité des crédits, de bonne foi,
sincérité, honnêteté des acteurs,…
- Le suivi de l’exécution du budget

Le suivi de l’exécution du budget se fait en déterminant
d’une part les acteurs de la gestion dudit budget et d’autre part son
contrôle en vue du respect des engagements. Il faut passer au crible
le strict respect des règles de l’art notamment les procédures de
84
décaissement et d’encaissement, le tout meublé par une traçabilité
et une lisibilité des opérations.
II-2-3- Des ressources matérielles
Les ressources matérielles englobent tout ce que possède

déjà l’entreprise mais également tout ce qui sera nécessaire à la
réalisation d’un projet. Il importe d’abord de les déterminer, puis
les protéger et les sécuriser.
- La détermination des ressources matérielles

Les ressources matérielles sont déterminées en fonction des
différentes tâches, mais aussi en fonction du budget alloué au
projet, des délais et de la qualité souhaitée. On doit faire des choix
par exemple entre la location, la sous-traitance et l’acquisition,
entre un matériel neuf ou d’occasion, de qualité moyenne ou qualité
supérieure,…
- La protection et la sécurisation des ressources matérielles

Les ressources matérielles étant des biens périssables et
détournables, des précautions raisonnables et solides doivent être
prises pour les protéger et les sécuriser. Des nombreux mécanismes
existent pour protéger et sécuriser les biens matériels de
l’organisation. Ces mécanismes dépendent de la nature ou de la
matière du bien en question. On peut citer entre autres le
gardiennage, le coffrage, la bancarisation, l’emballage, la ventilation,
l’aération, le conditionnement, la congélation,…
85
III- LE MANAGEMENT DES RESSOURCES DANS LE
CONTEXTE DE LA JAPE
Y’a-t-il lieu de penser un management des ressources humaines,
financières et matérielles dans le cadre de la J.A.P.E ?
III-1- LA J.A.P.E comme organisation
Notre Règlement intérieur, dans son préambule reconnait en

la J.A.P.E un mouvement, mieux encore une association. Ce qui est
d’ailleurs aussi une autorisation de notre Église centrale à travers
sa forme de gouvernement.
Les buts recherchés par cette organisation tels que déclinés dans
l’article 3 sont entre autres :
- De regrouper les jeunes chrétiens des deux sexes dans une

grande communauté fraternelles afin de vivre et propager
l’Evangile de Jésus-Christ ;
- De s’occuper de façon opérationnelle de leur éducation
spirituelle, morale, sanitaire, sociale, économique, civique et
culturelle ;
- De rechercher par tous les moyens chrétiens utiles le
développement total de la vie des jeunes dans les chapelles et
paroisses.
Au prolongement de ce fait, il ressort par ailleurs que la
J.A.P.E est constituée en organes de direction à différentes échelles
de l’EPC. On y va ainsi de manière graduelle de la chapelle au
congrès national en passant par la paroisse, le consistoire, le synode
et le conseil national.
III- 2- La J.A.P.E disposant des ressources humaines,

financières et matérielles
86
Afin d’atteindre les buts ci-dessus énumérés, la J.A.P.E
réalise ses activités à travers les jeunes, membres des différents
organes, constituant par ce fait même sa principale ressource
humaine. L’article 8 du Règlement intérieur définit les différents
statuts des membres de la J.A.P.E, notamment les membres actifs,
les membres d’honneur, les membres bienfaiteurs et les aumôniers.
De même, dans son organisation et son fonctionnement il y est
établi une hiérarchisation des responsabilités. C’est ainsi qu’on a
d’une part les membres dirigeants et d’autre part les simples
membres, constitués en assemblée.
Par ailleurs les textes de notre église accordent une autonomie

financière à la J.A.P.E (cf préambule du RI). Tout comme ils
définissent clairement, dans l’article 83 la nature de ses différentes
ressources matérielles et financières.
Voilà entre autre toute chose qui mérite d’avoir un véritable

management des différentes ressources à la J.A.P.E.
III- 3- La nécessité d’une meilleure gestion des

ressources de la J.A.P.E
III-3-1- Les ressources humaines
Les activités de gestion des ressources humaines peuvent

être transposées dans le cadre de la J.A.P.E comme suit :
- Mieux recruter : il s’agit pour nos différents organes de savoir

qui évangéliser, comment évangéliser et où évangéliser.
Autrement dit comment et où trouver les jeunes de qualité,
motivés et aptes à favoriser l’atteindre des objectifs du groupe.
- Mieux évaluer : il est question à ce niveau de tabler sur
comment utiliser les jeunes, chacun selon ce qui le caractérise
87
individuellement. Chaque jeune ayant des atouts et des
défaillances particuliers. Une analyse préalables des forces et
faiblesses de tout jeune est ainsi nécessaire. Il faudrait chercher
de ce fait à exploiter les atouts de tout un chacun et même
convertir ses faiblesses personnelles en atouts pour le groupe.
- Mieux récompenser : toute personne humaine a besoin de
reconnaissance. En toute activité humaine, il faut savoir qui
mérite quoi. La reconnaissance peut être concrétisée par des
encouragements, la responsabilisation et même l’élection à un
poste. De même que le partage des profits inhérents à certaines
actions devra être équitable et global.
III-3-2- Les ressources financières et matérielles
Cela est une évidence de reconnaitre que les ressources

financières et matérielles d’une association constituent un gage
pour le dynamisme du groupe. À cet effet elles doivent être utilisées
avec beaucoup de rationalité et de responsabilité. Un bon
management des ressources financières et matérielles doit d’abord
se pencher sur les différentes stratégies de recouvrement de ces
ressources d’une part. Autrement dit, où, comment, pourquoi et
quand les retrouver. D’autre part leur utilisation, c’est-à-dire
comment, quand et pour quel but les utiliser. En toute chose, il est
toujours impératif de ne pas perdre de vue les objectifs recherchés
par le groupe. Cependant, cela ne devrait pas aussi être considéré
comme un égarement qu’à un moment donné il faille faire vivre
l’ambiance dans le groupe, afin que les jeunes se sentent à l’aise et
qu’ils soient dans la joie de servir Dieu dans la convivialité.
88
III-3-3- L’évaluation des résultats escomptés à la suite d’un bon
management des ressources humaines, financières et
matérielles à la J.A.P.E.
Il faut peut-être toujours le rappeler, l’on doit toujours

garder en vue, autant que le groupe vit, les buts pour lesquels l’on
s’est constitué en groupe. Dans l’essence de la J.A.P.E, il est une
question de cultiver l’amour fraternel autour d’un idéal de Jésus-
Christ, lui qui nous donne la mission de récupérer les brebis
égarées. Autour de cette mission, se greffe un mode de
fonctionnement jugé propice à l’atteinte des objectifs consentis.
Raison pour laquelle le mode de fonctionnement par excellence à la
J.A.P.E est la programmation. L’on ne saurait par conséquent
apprécier notre management que si nous nous établissons des
points de repère.
- Que devrions-nous faire ? LE FEED-BACK
- L’avons-nous fait? LE BILAN
- Avons-nous réussi ? Pourquoi oui ? Pourquoi non ?
L’ÉVALUATION OU L’APPRÉCIATION
- Où ferons-nous à la suite? LA PROJECTION
CONCLUSION
En somme, la gestion des ressources humaines, financières
et matérielles est une voie que la J.A.P.E ne saurait s’en passer. Au
contraire, notre association doit aller puiser dans les méandres de
cette science pour faire de ce mouvement le creuset par excellence
des bons et vrais managers de notre église. Cette église qui est en
mal non pas de ces lois et règles, mais plutôt de ses hommes. Les
défis d’une véritable paix et d’une justice équitable ne peuvent être
relevés que si les hommes qui sont à la tête de nos associations en
particulier, et de notre Église en général peuvent manager à bon
89
escient les ressources dont regorge cette Église, car la gestion
chaotique est au fondement des discordes qui ont mis l’EPC en
perte de repères.
90
ÉTUDE DES EMBLÈMES : CAS PRATIQUE DU DRAPEAU
DE LA J.A.P.E.
Par
Le Jeune en Christ ONDO NGUI Alphonse
Introduction
L’observation faite ces derniers temps laisse voir un

véritable désordre dans l’exécution des emblèmes de notre
mouvement. Pour remédier à cette insuffisance, le Congrès dans le
souci de promouvoir l’harmonisation de l’usage des symboles et
emblèmes nationaux et ceux de la J.A.P.E. en particulier a jugé
précieux de programmer ce module. Pour apporter notre pierre à
ce chantier d’harmonisation, nous allons passer par :
I- Approche conceptuelle
II- Le cérémonial de la levée du drapeau
A- Les emblèmes de la JAPE
B- Les étapes de la cérémonie de la levée du drapeau
III- Dramatisation et conclusion
I- APPROCHE CONCEPTUELLE
Emblème : Ensemble d’éléments qui concourent à l’identification

d’un Pays ou d’un mouvement. On peut citer le drapeau, la devise,
l’hymne, le seau l’écu, les armoiries on peut y ajouter des fêtes
nationales les édifices, les slogans (pays des hommes intègres,
impossible n’est pas camerounais, la nation arc en ciel)
91
Drapeau : Pièce d’étoffe attachée sur la hampe, servant autrefois
d’enseigne militaire devenu depuis le 19e siècle l’emblème d’une
nation.
La J.A.P.E. est parti du fanion au Drapeau.
Hymne : C’est un chat de ralliement qui renforce l’esprit

patriotique d’un pays ou d’un mouvement dans sa représentativité.
Devise : Une phrase courte ou une expression symbolique
décrivant les motivation ou intentions d’un groupe ou pays.
Armoirie : C’est un blason qui identifie le porteur et pouvant être
représenté sur un écu.
Ecu : Bouclier des hommes d’armes du moyen âge portant les
armoiries (L’ancienne monnaie française qui était d’abord l’or puis
l’argent)
II- LES EMBLEMES DE LA J.A.P.E
1- Présentation des emblèmes de la JAPE

Le Règlement intérieur de la JAPE en son titre 6, défini les éléments
qui permettent de distinguer, de caractériser la JAPE. Il s’agit de :
les Salutations, le drapeau, l’hymne, la devise et la tenue (Cf. Art. 11,
RI).
 Les salutations : les salutations entre les membres de la JAPE

sont « Gloire soit à Dieu ! » et la réponse est : « Car Christ
nous a rachetés ! ».
 Le drapeau : le drapeau de la JAPE est de couleur blanche de
forme rectangulaire dont la longueur est de 85 cm et la
largeur est de 65 cm. Il est frappé d’un triangle équilatéral à
l’intérieur duquel se trouve une croix rouge. Au dessus du
92
triangle est frappé le sigle E.P.C. et au-dessous de la base le
sigle J.A.P.E. il est bordé de franges dorées.
Drapeau de la J.A.P.E.
C’est une obligation pour tout organe de la JAPE de disposer

d’un drapeau. Cf. Art. 11, alinéa 4.
 L’hymne : l’hymne de la JAPE est intitulé « Va partout dans

le monde annoncer la bonne nouvelle ». cette hymne est
chantée au début et à la fin de chaque assise, ainsi que lors
des obsèques d’un jeune ou au cours de la réception d’un
supérieur hiérarchique ou à la prise de pouvoir d’un
Président d’un organe.
 La devise : la devise de la JAPE est : « Dieu, le prochain,
moi-même, nous sommes unis en Christ, le fondement
de notre amour ». tout comme l’hymne, la devise est
également récitée au début et à la fin de chaque assise, ainsi
que lors des obsèques d’un jeune ou au cours de la réception
93
d’un supérieur hiérarchique ou à la prise de pouvoir d’un
Président d’un organe.
 La tenue : la tenue de la J.A.P.E. est constituée des éléments
suivants :
o pour les garçons : un pantalon noir, une chemise blanche
avec une poche sans couvercle placée du côté gauche de la
poitrine, les chaussures noires, les chaussettes noires, la
ceinture noire, la cravate noire, une chemise ou d’une veste
du pagne JAPE, l’écharpe pour les responsables en exercice,
o pour les filles : une jupe longue et évasée de couleur noire,
une chemise blanche, un foulard blanc, une chaussure basse
noire, un chemisier ou un kaba pour les femmes enceintes
du pagne JAPE, l’écharpe pour les responsables en exercice,
La JAPE autorise également le port des tee-shirts ou polos

évènementiels pour les réunions d’animation.
Exemple de la tenue garçons, Exemple de la tenue des filles Pagne

Pagne et noir/blanc J.A.P.E et noir/blanc
94
Au regard des déviances observées de nos jours sur l’utilisation de
la J.A.P.E., les jeunes du Consistoire Ambam doivent respecter les
emblèmes de la J.A.P.E. et les utiliser convenablement. Les jeunes ne
doivent pas se retrouver dans les débits de boisson avec la tenue de
la J.A.P.E. par exemple.
2- Le cérémonial de la levée du drapeau

La cérémonie de la levée du drapeau est organisée au début et à la
fin de chaque assise, ainsi que lors des obsèques d’un jeune ou au
cours de la réception d’un supérieur hiérarchique ou à la prise de
pouvoir d’un Président d’un organe. Les emblèmes utilisés au cours
d’une cérémonie de la levée du drapeau sont : le drapeau, la devise,
l’hymne et les salutations. Cependant, l’élément essentiel est le
drapeau. Voilà pourquoi en l’absence du drapeau on ne saurait
exécuter l’hymne ni réciter la devise. Voici les étapes à suivre au
cours du cérémonial de la levée du drapeau :
1- Le protocole invite l’assistance de bien vouloir se lever pour
le cérémonial ;
2- Le jeune chargé d’entonner l’hymne et de battre la mesure
est invité à se placer devant l’assistance ;
3- Le président de l’organe est invité à se placer devant
l’assistance et à droite du jeune chargé de battre la mesure ;
4- Le protocole prend le drapeau sur la table du Président et le
remet au Président puis il se retire ;
5- Le Président fait réciter la devise de la JAPE
6- Exécution de l’hymne de la JAPE ;
7- Une fois l’hymne exécutée, le protocole reprend le drapeau
entre les mains du Président et le remet sur la table ;
8- Le Président est invité à rejoindre sa place initiale ;
95
9- Le président invite le jeune qui a battu la mesure à
reprendre sa place ;
10-Le protocole invite à nouveau l’assistance à reprendre
chacun sa place assise pour la suite des travaux.
Le schéma ci-après reprend explicitement ces étapes
96
III- DRAMATISATION
Pour la dramatisation, il s’agit de la mise en scène de quelques
acteurs de la J.A.P.E. pour application de la schématisation. Pour la
cérémonie de la levée du drapeau, trois acteurs sont mis en scène. Il
s’agit du :
 Président de l’organe qui dirige la cérémonie ;

 Du jeune qui bat la mesure et entonne l’hymne. Il n’est pas
forcément le Secrétaire ou un membre du bureau mais tout
jeune apte à battre la mesure ;
 Le protocole qui oriente les autres acteurs.
En conclusion nous disons que Dieu est un Dieu d’ordre et de

discipline, le temple de Dieu est un lieu saint, alors l’exécution des
emblèmes de la J.A.P.E. doit se faire dans un ordre et discipline
lucides pour la dignité de notre mouvement devant Dieu et devant
les hommes.
97
LE RÔLE DES RÉSEAUX SOCIAUX DANS LA
MISSION DE L’ÉVANGÉLISATION DE CHRIST
Par
Révérend Pasteur MBA ENDONG Irenée Narcisse
98
99
100
101
LE JEUNE CHRÉTIEN ET L’UTILISATION ILLÉGALE DES
RÉSEAUX SOCIAUX
Par
Le Jeune MENGUE MENGUE Prosper
102
103
104
105
106
STRUCTURE DES RAPPORTS DES COMITES
Par
Le Jeune en Christ Edjang Zoué Blaise
Objectif : outiller le séminariste à mieux rédiger les rapports des

comités
Introduction
La JAPE pour atteindre son objectif général qui est l’évangélisation

doit travailler à l’aide des comités.
En chapelle, nous travaillons avec (08) huit comités :

Évangélisation, Foi et vie, Fraternité chrétienne, Charité chrétienne,
Civisme et régulation, Évaluation, Saint sacrifice à Dieu et le Comité
directeur. Tandis qu’à partir de la paroisse s’ajoutent les comités
Finances, Minutes, Statistiques, Formation, Projet, Correspondances
et Stratégie ; ce qui fait quinze (15) comités.
I. RAPPORT DU COMITE D’ÉVANGÉLISATION
Introduction d’usage (constitution du comité, mention de la

prière avant et au début, annonce du plan)
A) BILAN D’ACTIVITÉS
1) Rappel des résolutions antérieures (Feedback)
2) Activités menées
107
- les études bibliques du mois/trimestre/année
- les méditations pendant les hebdomadaires (pour le cas
de la chapelle JAPE) (passages bibliques, thèmes,
cantiques, prédicateurs,….)
- les thèmes de prière, camps bibliques ;
- Rapport sur les autres activités évangéliques (camp
biblique, campagnes d’évangélisation, concerts,
fonctionnement des fora, rallye évangélique,)
B) FICHES D’ÉVANGÉLISATION
C) ANALYSE ET ÉVALUATION (différence entre la situation

antérieure et celle actuelle) en communiquant sur les
résultats obtenus à savoir le nombre de jeunes nouvellement
évangélisés comparé à celui de la dernière période ;
D) PERSPECTIVES (Études bibliques et intervenants,
méditations, thèmes de prière, autres activités…)
E) EXHORTATIONS ET/OU RECOMMANDATIONS (appuyées
par un verset biblique)
Fait à _______ le ______________

(é) le président du comité,
le jeune ___________________
108
II. RAPPORT DU COMITE CHARITÉ CHRÉTIENNE
A. BILAN DES ACTIVITÉS
1) Rappel des perspectives de la dernière Assise (Feed-
back)
2) Activités effectivement menées
- Nombre total d’assistance effectuée au cours du
mois/trimestre/année en joies et en peines et le montant
total des dons collectés à cet effet.
- Rapport sur la dispense et la mise en pratique des
enseignements retenus par le congrès et éventuellement
le DEC/EPC.
3) Joies et peines
Procéder à une évaluation de la mise en pratique des thèmes et
études mensuels et annuels définis par le congrès.
B. FICHE CHARITÉ CHRÉTIENNE
C. ANALYSE ET ÉVALUATION
Ecarts entre 1 et 2 + la fiche
D. PERSPECTIVES OU PROGRAMMATIONS
- Dates et lieux des prochaines assistances auprès des
indigents
109
- Dates et lieux des prochains enseignements sur la
charité.
E. EXHORTATIONS ET/OU RECOMMANDATIONS
Fait à _______ le ______________
(é) le président du comité, le jeune ________
III. RAPPORT DU COMITE FRATERNITÉ CHRÉTIENNE

A. BILAN D’ACTIVITÉS
1. Rappel des résolutions antérieures (Feedback)
2. Activités menées
- Lister succinctement les différentes activités à caractères
Évangélique (chorales : concerts, sorties, veillées,), culturel
(Groupes de danse ou troupe théâtral), ludique (autres jeux)
où sportif.
- Rapport sur la semaine de la jeunesse le cas échéant
enseignements retenus par le congrès et éventuellement le
DEC/EPC dans le cadre de ce comité.
- Situation générale des rapports entre les jeunes d’une part,
entre le groupe et ses partenaires d’autre part (les familles,
la session, le consistoire JAPE…)
- Rapport sur les jumelages entre les chapelles ;
- Rapport sur les activités organisées par la hiérarchie
relativement à la fraternité ;
110
B. ANALYSE ET ÉVALUATION
C. PERSPECTIVES OU PROGRAMMATION
Dates et lieux des différentes activités ludiques, culturelles, et
sportives
Dates et lieux des prochains enseignements sur la fraternité,
Nouveaux jumelages
D. EXHORTATIONS ET/OU RECOMMANDATIONS
Fait à _______ le ______________

IV. RAPPORT DU COMITE SAINT SACRIFICE A DIEU

A) BILAN DES ACTIVITÉS
1) Rappel des perspectives du dernier rapport
 Évaluer le taux moyen de participation physique (effectif) et
matérielle des jeunes dans les activités programmées dans les
organes en valeurs absolues et relatives ;
111
 Lister toutes les activités menées dans le cadre des activités du
comité ;
 Évaluer le niveau d’exécution des projets rentables de l’organe
et des organes inférieurs ;
 Évaluer et apprécier la dispensation et la mise en pratique des
études et/ou enseignements retenus par le Congrès national et
les autres organes (le cas échéant) et éventuellement le
B) FICHE SAINT-SACRIFICE A DIEU

C) ANALYSE ET ÉVALUATION
D) RAPPORT FINANCIER DE LA CHAPELLE JAPE
Rapport sur le niveau d’exécution de la loi de finance de l’exercice

en cours.
Nouvelle loi des finances pour la dernière mensuelle
E) EXHORTATION ET/OU RECOMMANDATIONS (le cas

échéant)
F) PERSPECTIVES
 Dates et lieux des prochaines séances d’investissement
humain, bonnes actions… ;
 Modalités de mise en œuvre de l’étude de l’année
relativement au comité ;
 Propositions des projets rentables (et si possible
disponibilité de l’étude de faisabilité).
Le Président du comité, (é) le jeune ……………………
112
V. RAPPORT DU COMITE CIVISME ET RÉGULATION

1) Rappel des perspectives de la dernière Assise ordinaire
2) Activités effectivement menées
- Toutes chapelles confondues, évaluer la situation disciplinaire
de la paroisse (ponctualité aux assises, assiduité, port de la
tenue conforme de la J.A.P.E., respect de la hiérarchie,…
B) RÉGULATION
Rapport sur la tenue de l’assise :
 hébergement,
 restauration,
 modération,
 comportement général des délégués (tenue conforme,
ponctualité, assiduité aux travaux…)
C) ANALYSE ET ÉVALUATION (écart entre 1 et 2)

D) EXHORTATIONS ET/OU RECOMMANDATIONS
(FACULTATIVES)
113
E) PERSPECTIVES OU PROGRAMMATIONS
Dates et lieux des prochaines activités relatives à la discipline

(Enseignements, études programmées par le congrès, jeux et
concours y relatifs,…)
Le Président du comité, (é) le jeune ……………………
VI. RAPPORT DU COMITE FOI ET VIE
Introduction d’usage (constitution du comité, mention de la prière

avant et au début, annonce du plan)
1) Rappel des résolutions antérieures (Feedback)
- Lister succinctement les différentes rencontres tenues…
- Rapport sur les thèmes d’enseignement abordés pendant les
séminaires ;
- La participation des jeunes à la sainte cène en chapelle et
paroisse ;
- Rapport sur les études bibliques, les retraites spirituelles et
les thèmes de prière abordés ;
B) FICHE STATISTIQUE (en chapelle)

114
D) EXHORTATIONS ET/OU RECOMMANDATIONS
(facultatifs)
E) PERSPECTIVES OU PROGRAMMATION
Dates et lieux des différentes assises ordinaires, séminaires, camps
bibliques, retraites spirituelles…
Rappel des Dates et lieux des prochaines assises des organes
supérieurs,
Mise en œuvre du thème arrêté par le Congrès
Fait à _______ le ______________
VII. RAPPORT DU COMITE ÉVALUATION
Introduction d’usage (constitution du comité, mention de la prière

avant et au début, annonce du plan)
- Évaluation de l’organe
- Évaluation des organes inférieurs
- Évaluation de l’exécution des résolutions de la hiérarchie
- Remarques, suggestions, exhortations, et/ ou
recommandations
A) ÉVALUATION DE L’ORGANE
a. Rappel des perspectives
b. Activités effectivement menées
115
Lister les activités effectivement menées tous comités
confondus ; procéder à une évaluation chiffrée
B) ÉVALUATION DES ORGANES INFERIEURS (utiliser la

grille d’évaluation)
C) ÉVALUATION DES INSTRUCTIONS DE LA HIÉRARCHIE

a. Instructions de la hiérarchie de l’Église
b. Instruction de la hiérarchie de la JAPE
D) COMMENTAIRES ET SUGGESTION, EXHORTATIONS
Fait à _______ le ______________
VIII. RAPPORT DU COMITE PROJETS
Introduction

a. Rappels des perspectives antérieurs
b. Analyse de chaque du projet du groupe
Projet N°___
- Intitulé
- Description
- Source de financement
- Niveau de réalisation
- Analyse
- Production
- Perspectives
116
B) EXHORTATIONS / RECOMMANDATIONS (facultatif)
C) PERSPECTIVES / PROGRAMMATIONS
Fait à _______ le ______________
IX. RAPPORT DU COMITE FORMATION
Introduction

a. Rappel des perspectives de la dernière assise
b. Activités menées dans le cadre de la formation
Lister tous les enseignements dispensés ainsi que les
sessions de formation organisées, les facilitateurs
B) ANALYSE ET ÉVALUATION (des résultats obtenus au terme
des formations)
C) EXHORTATIONS
D) PERSPECTIVES / PROGRAMMATIONS
Fait à _______ le ______________
X. RAPPORT DU COMITE STRATEGIE
Introduction d’usage
A- BILAN DES ACTIVITES

a. Rappel des activités de la dernière assise
b. Analyse et évaluation
B- POINTS RÉFÉRÉS
117
Nous avons reçus ___ points référés :
- Point N°__ : relatif à ____. Le comité suggère ce qui suit

________________________
- Point N°__ : relatif à ____. Le comité suggère ce qui suit
________________________
C- REMARQUES, EXHORTATIONS, RECOMMANDATIONS
(éventuellement)
Fait à _______ le ______________
XI. RAPPORT DU COMITE MINUTES
Il faut relever le nombre de registres enregistrés sur le nombre

attendu.
A- CORRECTION DES MINUTES

- La liste générale des exceptions : Inventorier toutes les
exceptions contenues dans les différents registres ;
- Attribution des exceptions par organe
B- ANALYSE
Gap de la situation entre la période passée et la période
actuelle sur le niveau des secrétaires
C- ENSEIGNEMENTS
D- RECOMMANDATIONS
E- EXHORTATIONS
Fait à _______ le ______________
118
XII. RAPPORT DU COMITE STATISTIQUES

a. Rappel des activités de la dernière assise
b. Analyse et évaluation
B) FICHE STATISTIQUES
Gap de la situation entre la période passée et la période
actuelle sur le niveau des secrétaires
D) SUGGESTIONS, EXHORTATIONS OU RECOMMANDATIONS
E) PERSPECTIVES OU PROGRAMMATIONS
Dates et lieux des prochaines activités (études,
enseignements ; jeux concours…)
Fait à _______ le ______________
XIII. RAPPORT DU COMITE CORRESPONDANCES
Titre du rapport (première partie, 2e partie…)
A- TRAITEMENT DES CORRESPONDANCES
Notre travail a essentiellement porté sur ____ documents soumis à

notre appréciation par le secrétariat. Nous les avons traités de la
manière suivante :
119
a. Correspondance n°__ : rapport de _________
- Ce document comporte ___ parties.
Motion d’adopter le rapport de ____________
B- RECOMMANDATIONS
Nous recommandons :
- Que les présidents actifs ___________

- Que le bureau paroissial _______________
Motion d’adopter le rapport partiel du comité correspondances

avec ses recommandations.
Fait à _______ le ______________

XIV. RAPPORT DU COMITE DIRECTEUR
Tel qu’institué, le comité Directeur se tient ce jour _________ à XX

heures au temple de _____ sur convocation du président _______, le
jeune ___________________.
1. Prière
Le jeune______________, fonction _____________ prie Dieu.
2. Appel des membres
Le secrétaire ______ le jeune ______ procède à l’appel des membres du

Comité Directeur. Il en ressort la liste de présence qui suit :
120
Sur XX membres attendus, ____ sont présents. Le président ___
constatant que le quorum est atteint déclare ouverts les travaux du
comité directeur.
3. Adoption de l’ordre du jour
Le secrétaire ___ le jeune ___ procède à la lecture de l’ordre du jour.

Motion est secondée et approuvée qu’on l’adopte.
4. Traitement des points référés

- Point 1 : ___________________, le comité décide
- Point 2 : ___________________, le comité décide
5. Séparation
Le président ___ le jeune _____ prie Dieu.
Fait à _______ le ______________

En somme, tous les rapports ont pratiquement la même

structure. Cependant des réajustements ont été faits dans quelques-
uns selon leurs objectifs singuliers. La plus grande innovation est
que dans les perspectives il faut désormais mettre, écrire les
enseignements et dates spécifiques à ce comité.
121
STRUCTURES DES RAPPORTS
DES RESPONSABLES
Par
Le Jeune en Christ BIYE BI OVONO Donald
La JAPE depuis quelques années a mis un accent sur l’ÉVALUATION.

En effet, il est plus que nécessaire de faire toujours une évaluation
du travail accompli (formative ou sommative) afin d’orienter les
décisions futures (pronostique) pour la bonne marche de
l’entreprise, du groupe etc. c’est dans cette logique qu’intervient la
rédaction des rapports des responsables qui exposent en même
temps le travail accompli par le groupe selon une programmation
antérieure et permet de définir des projections pour guider le
groupe afin d’éviter une navigation à vue.
Il est donc question, pour un mouvement qui se veut sérieux

comme la J.A.P.E d’harmoniser les rapports de nos différents
responsables selon une structure bien définie.
I. Structure des rapports de Présidents

a) Au niveau de son organe
Au niveau de son organe, les points suivants seront observés :
- Entête signalétique avec logos de l’EPC à sa gauche et celui

de la JAPE à sa droite
- Introduction d’usage
122
I. Bilan des activités
I.1. Rappel des activités programmées (perspectives du
précédent rapport)
I.2. Activités menées
I.2.1. Des Joies et peines
I.2.2. De la Charité
I.2.3. Du jumelage
I.2.4. Du ou des projets
I.2.5. Des difficultés rencontrées
I.3. Analyse du bilan (faire une appréciation du bilan des
activités menées comparativement à celles programmées).
II. Statistiques
On va ressortir les principales catégories des effectifs du

groupe (sexe, situation professionnelle, situation religieuse
et charges ecclésiales) dans un tableau succinct.
II. Finances
Les informations prioritaires dans cette partie sont :
- Etat des caisses (solde antérieur, recettes, dépenses, solde
en caisse)
- Et quand le budget de la nouvelle année est déjà voté,
rappeler à combien a été arrêté le nouveau budget en
recettes et en dépenses.
IV. Perspectives et exhortations

IV.1. Perspectives
A ce niveau, le Président doit lister les activités programmées
pour le prochain exercice (prochaine période). Préciser
123
également les dates importantes.
IV.2. Exhortations
b) Au niveau de sa hiérarchie
La structure du rapport est la même. A la différence qu’ici :
 Au niveau du BILAN DES ACTIVITES on ajoute

o Etat d’exécution des décisions de la hiérarchie
 Au niveau de FINANCES
o Rappel du budget + niveau d’exécution du budget
o État de payement des taxes
 Au niveau de PERSPECTIVES ET EXHORTATIONS on écrit
PERSPECTIVES ET DOLÉANCES
NB : Ce rapport à la juridiction supérieure est accompagné de 04

fiches de comités à savoir : Charité Chrétienne ; Évangélisation ;
Saint-sacrifice à Dieu et Statistiques (annexes du rapport). Préciser
le numéro de chaque annexe.
F- Détails sur le fond et la forme des rapports de Président

- Le nombre de page d’un rapport de Président ne doit pas
aller au-delà de 03 pages ;
- Le rapport doit être saisi ; la taille de la Police ne doit pas
être inférieure à 11 ; avec des interlignes de 1.5 de
préférence ;
- Le cachet doit être lisible, rond avec un encre de couleur
bleu pour différencier nos documents de ceux des services
publics qui sont généralement le rouge ou le violet ;
- Bien respecter les numéros des titres et sous-titres ;
124
- Les pages doivent être numérotées.
- Le niveau de langue du rapport doit être courant ;
G- Rapport du Secrétaire Promoteur

I. Bilan des activités
I.1. Rappel des activités programmées (perspectives du
précédent rapport)
I.2. Activités menées
I.2.1. Des Joies et peines
I.2.2. Des difficultés rencontrées
I.3. Analyse du bilan (faire une appréciation du bilan des
activités menées comparativement à celles programmées).
II. Statistiques
III. Finances
IV. Suggestions et doléances (présentation de l’état des
besoins)
Conclusion
En définitive, les rapports de nos responsables doivent
refléter le niveau et la hauteur de notre mouvement. Il est
important d’être précis sur les informations relevées et ne pas lister
un très grand nombre de perspectives qui seront par la suite
difficile à réaliser. De même rester fidèle aux activités
EFFECTIVEMENT menées au lieu de chercher à plaire en inventant
des informations en quête des éloges où des points d’évaluation car
ces données permettent d’orienter les organes supérieurs et
d’apprécier les difficultés rencontrées à la base pour mieux les
régler.
125
LE COMITÉ DIRECTEUR : POUVOIRS ET
LIMITES
Par
Le Jeune en Christ ASSAM Bienvenu
INTRODUCTION
La J.A.P.E travaille de la base au sommet avec 15 comités parmi

lesquels le comité directeur. Il faut préciser que le comité directeur
existe de la chapelle au synode. Au niveau national, il est remplacé
par le conseil national. Alors dans l’exercice de ses fonctions, quels
sont ses pouvoirs et quelles sont ses limites ? Pour mener à bien
notre analyse, il serait indiqué de présenter d’abord le rôle du
comité pour ensuite donner ses pouvoirs et ses limites.
I- LES ATTRIBUTIONS DU COMITE DIRECTEUR
Selon l’article 74 du règlement intérieur alinéa 1, le comité

directeur est chargé de :
 Étudier les problèmes qui lui sont référés par le groupe ou le

président
 Contrôler l’exécution du programme et des décisions de son
organe
Selon l’article 81 alinéa 3, le comité directeur joue le rôle du comité

juridique à la J.A.P.E. Ainsi, il a pour rôle d’appliquer la loi dans son
126
organe et de faire respecter le règlement intérieur de la J.A.P.E. À ce
titre, il requiert la présence des 2/3 de ses membres pour délibérer.
Dans son organe, le comité directeur a un certain nombre de

pouvoirs.
II- LES POUVOIRS DU COMITE DIRECTEUR
Selon l’article 74 du règlement intérieur, le comité directeur est

un comité de direction de l’organe considéré selon le principe
du droit ecclésial qui dit que l’église a une hiérarchie de
juridiction. Le comité directeur dirige donc l’organe à sa place
entre les deux sessions. Pour cela, le comité directeur a le
pouvoir de connaitre les problèmes qui se posent aux groupes,
de les étudier et d’apporter des solutions temporaires ou
définitives. En tant que comité de direction, il a le pouvoir de
prendre les actes (décisions) avec effet immédiat c’est-à-dire
application directe. Son rapport à l’organe n’est que le compte
rendu des actes pris à l’inter session.
Le comité directeur a le pouvoir de veiller à l’exécution des

décisions prises par l’organe. Ainsi, il met tout en œuvre pour
que les décisions prises par l’organe soient appliquées. De ce
fait, il contrôle l’action du bureau de l’organe. Le comité
directeur adopte des stratégies efficientes et efficaces pour que
les programmes du groupe et la vision stratégique du groupe
soient respectés. Par exemple : les comités directeurs des
organes doivent tout faire pour que l’évangélisation, la
formation et les projets rentables soient mis en exergue. Le
comité directeur peut donc prendre la décision d’organiser une
campagne d’évangélisation, des recyclages et d’initier une
127
activité génératrice de revenus. Le schéma simplifié ci-après
indique le rôle de tout un chacun dans l’action du groupe.
Le comité directeur a l’opportunité de se réunir à tout moment

pour une mission de contrôle efficace de l’action du groupe et
pour pouvoir adopter des stratégies en cas de difficulté sur le
terrain pour atteindre l’objectif escompté par le groupe.
En outre, le comité directeur en tant que comité juridique a le

pouvoir d’appliquer la loi dans un organe. Ainsi, le comité est
garant de la discipline administrative et judiciaire dans un
organe. La discipline étant « L’exercice spécial et ordonné de
l’autorité et l’application des principes et lois de l’église de notre
Seigneur Jésus-Christ » (Rev. Zang Marcel Landry, in
L’administration de la discipline : censure et restauration, Livret
d’enseignement SENARES 2022, p.15.). Le comité directeur a
donc le pouvoir de gérer des conflits au sein de l’organe afin de
maintenir la pureté de la J.A.P.E. et de protéger des droits et les
membres et des organes.
128
Aussi, en tant que représentant de l’organe entre deux
sessions, le comité directeur a le pouvoir de prendre des
mesures conservatoires pour une situation urgente et
ponctuelle qui se pose au groupe entre deux sessions.
Exemple : cas de déposition par le consistoire des aînés de la
trésorière en novembre 2019. En décembre 2019, le comité
directeur a choisi un autre jeune pour jouer le rôle de la
trésorière et en session ordinaire d’octobre 2021 un trésorier
du consistoire a été élu en bonne et due forme.
Au vu de ce qui précède, le comité directeur a des pouvoirs qui

s’apparentent à ceux de l’organe, mais en réalité le comité
directeur a beaucoup de limites dans l’exercice de ces pouvoirs.
III. LES LIMITES DU COMITE DIRECTEUR
Le comité directeur d’un organe ne saurait se prévaloir des

droits de la séance plénière (organe). En dépit du fait qu’il soit
son représentant. Ainsi il ne peut :
- Prendre de nouvelles décisions sur la vie générale du

groupe. Toute nouvelle décision doit être pour une situation
ponctuelle ou urgente ;
- Aller à l’encontre des décisions de l’organe. La séance
plénière (organe) est souveraine et ses décisions ne
souffrent d’aucune contestation au sein de l’organe ;
- Élire pour un mandat ou déposer les membres du bureau de
l’organe concerné. Seule l’Assemblée peut élire et défaire un
membre du bureau. Parallélisme des formes juridiques
oblige ;
129
- Recevoir les rapports des comités de l’organe. C’est l’organe
qui institue les comités et il est le seul à recevoir leurs
rapports ;
- Recevoir les rapports des membres du bureau de l’organe,
car les membres du bureau sont responsables devant
l’Assemblée qui les a élus. Cependant, ils ne sont pas
exempts des procédures disciplinaires. Il ne rend compte
qu’à la plénière ;
- Adopter le budget et les plans d’action des responsables ou
des comités ;
- Changer les dates ou les lieux des réunions de l’organe ;
- Suspendre les organes inférieurs.
CONCLUSION
En somme, bien qu’étant un comité important de la J.A.P.E. du
fait qu’il incarne le pouvoir judiciaire et en même temps il est le
représentant du pouvoir parlementaire, le comité directeur doit
exercer son pouvoir dans le respect de la réglementation en
vigueur. Comme gérant du pouvoir judiciaire, il doit respecter la
procédure disciplinaire ; comme représentant du pouvoir
parlementaire, il doit discriminer les décisions à prendre et
comme comité de direction, il ne doit appliquer que les
décisions de l’organe sans en écarter d’elles ou créer d’autres.
NB : toute décision en contradiction avec la loi est caduque,

nulle et tombe toute seule.
130
LES RENDUS FINANCIERS
Par
Le Jeune en Christ TOUKAM Richard
Rapports du trésorier du comité des finances et commissaire aux

comptes.
EXPLICATIONS DES THÈMES
Les RENDUS FINANCIERS : sont des documents qui

présentent des états de synthèses financières à un instant ou une
période précise. Ces états sont encore appelés dans notre Jargon
RAPPORT. Ils sont aussi des outils d’aide à la décision, non
seulement pour l’organe directeur mais aussi pour la plénière.
Par conséquent ces documents devraient être bien

présentés et cohérents. Le constat est tel que chaque année la
J.A.P.E de l’EPC à travers ses formateurs édifient les jeunes sur la
Tenue et la gestion des documents financiers ainsi que le rôle des
intervenants.
Mais, les constats sont ceux de la non maitrise et de

l’incompréhension. Nous y revenons cette année pour mieux
clarifier et harmoniser certains notions et approches.
131
RAPPORT DU TRÉSORIER
RÔLE
En ces articles 19,27, 35,44, 55, du Règlement Intérieur
Le Trésorier conserve les fonds et veille sur le reste du patrimoine.

En conséquence, son rendu encore appelé rapport devra présenter
l’état exact du patrimoine (Financier et Matériel) on parle de la
conservation des fonds et non la gestion.
Dans le cas précis le rendu du trésorier a 3 grandes

parties,
1- finance
2- le patrimoine du groupe
3- conclusion
L’OSSATURE DU RAPPORT
1 – Introduction
Introduction d’usage, salutations et autres
Notre rapport s’articule sur 3grands parties
I- BILAN
A- FINANCES
1. Report (solde antérieur)
2. Recette de la période
3. Total des recettes de la période (Solde +Recette)
4. Total des dépenses de la période
5. Nouveau solde.
B- RESTE DU PATRIMOINE
132
Cette partie consiste à lister le patrimoine matériel du
groupe (cahiers des comités, registre du minutes, encreurs,
cachet, groupe électrogène, baffles, piano, tenues de la
chorale)
Tout en précisant, ce qui est en bonnes état ou mauvais états
Mauvais
N° Intitulé Quantité Bon état
état
1 Encreur 1 1 0
2 Cachet 2 1 1
3 Minutes 3 2 1
4 Groupe
1 0 1
électrogène
5 Tenue de chorale 35 25 10
6 Piano 1 1 0
II- PERSPECTIVES
Rappel sur la masse monétaire à mobiliser à court terme au cas où

le solde en caisse actuel ne parviendrait pas à faire face aux
obligations ainsi que les enjeux y afférents
III - EXHORTATION
S’appuyant sur les versets bibliques.

Fait à …………………le ……………………….
A signé le trésorier(e) le JEC……………………….
133
Rapport du Comité de Finance
La mission du Comité (Rôle)
Le RI de la JAPE en son art 69 confère au comité des finances et au

comité saint sacrifice à dieu (en chapelle uniquement), la
responsabilité,
 De recouvrer les fonds et les reversés immédiatement au

trésorier de l’organe (il faut présenter un état sur la collecte
et dire d’où viennent les fonds puis également attribuer à
quoi sert cet argent)
 De préparer les ordres de dépenses signés par le président
 De suivre l’exécution du budget
 D’assurer la préparation du budget prévisionnel avec le
président qu’il propose enfin d’année
 De veiller sur les finances du groupe
 En chapelle J.A.P.E. ces attributions sont reversées par le
comité saint sacrifice à Dieu
Les ordres de dépenses doivent être signés en trois
exemplaires donc, un (1) original et deux (2) souches.
LE RAPPORT PROPREMENT DIT
Introduction d’usage, salutations et autres
Ce rapport s’articule sur quatre grandes parties qui sont :
134
A - MOUVEMENTS FINANCIERS
1 - Origine des fonds

N° Libellé de la recette Montant
recouvré
2 - Utilisation des fonds

N° Libellé de la dépende Montant dépensé
B - EXÉCUTION DU BUDGET
1– niveau d’exécution du budget

Aucune dépense n’est autorisée s’il n’est pas inscrit au budget
annuel approuvée dans le cadre des programmes et de budget
annuel.
Lignes Intitulés des Prévisions Exécution Observation
recettes
10 Solde en début
d’exercice
20 Participation des
chapelles
21 Chapelle A
22 Chapelle B
23 Chapelle C
30 Produit
D’investissement
31 Contribution du
bureau
135
32 Autres
contributions
pour les projets
33 Quêtes spéciales
34 Bénéfices sue les
projets rentables
40 Produit divers
41 Vente des cartes
de membres
42 Offrandes divers
43 Dettes et arriérés
44 Dons et legs
45 Concerts et autres
spectacles
46 Amendes
Pourcentage total des recettes
Pourcentage de recouvrement des recettes
Lignes Intitulés des Prévisions Exécution Observation

dépenses
50 Réunion et
juridictions
supérieures
51 Assesment au
consistoire J.A.P.E
52 Participation au
budget de session
53 Appui à la
réception des
trimestrielles
54 Versement dette et
arriérés à la session
55 Réception des
136
invités et hôtes de
marque
56 Organisation
concert et
spectacles
57 Appuis au
programme de
l’église
60 Fonctionnement
61 Achat matériel et
fourniture bureau
62 Transport des
délégués aux
assises
63 Autres
déplacements
64 Besoins des jeunes
65 Fonctionnement
des comités
70 Dépenses
d’investissements
71 Financement des
projets rentables
72 Versement des
projets nationaux
73 Achats matériels
d’équipement
80 Frais divers
81 Achat cartes de
membres
82 Financement de
l’évangélisation
83 Aide et charité
84 Imprévus
137
Total des dépenses
Pourcentage d’exécution des dépenses
Solde en fin d’exercice
2 – Analyse de la gestion financière

Ici on doit retrouver :
a) Une analyse globale de la situation financière et les

performances par rapport aux objectifs de la période.
b) Une analyse détaillée du problème d’exécution du budget
par axe d’intervention, par activité et par catégorie de
dépenses
c) Une analyse des déboursements par catégorie de dépenses.
d) Une analyse de la situation de trésorerie ;
e) La situation des engagements ;
3 – loi des finances de la nouvelle année (budget

prévisionnel)
Un tableau nous sera utile pour ressortir le budget.
Lignes Recettes Montants

10 Solde en début d’exercice
20 Participation des chapelles
21 Chapelle A
22 Chapelle B
23 Chapelle C
30 Produit d’investissement
31 Contribution du bureau paroissial
32 Autres contributions pour les projets
33 Quêtes spéciales
34 Bénéfices sur projet rentables
40 Produits divers
138
41 Vente cartes des membres
42 Offrandes divers
43 Dettes et arriérés
44 Dons et legs
45 Concert et autres spectacles
46 Amendes
Total des recettes
Lignes Dépenses Montants
50 Réunions et juridictions supérieures
51 Assecements au consistoire J.A.P. E
52 Participation au budget de la session
53 Appui à la réception des trimestrielles
54 Versement dettes et arriérés à la session
55 Réception des invités et hôtes de marque
56 Organisation séminaire de formation
57 Organisation concert et spectacles
58 Appui aux programmes de l’Église
60 Fonctionnement
61 Achat matériel et fourniture de bureau
62 Transport des délégués aux assises
63 Autres déplacements
64 Besoins des jeunes
65 Fonctionnement des comités
70 Dépenses d’investissement
71 Financement des projets rentables
72 Versement projets nationaux
73 Achat matériel d’équipement
80 Frais divers
81 Achat cartes membres
82 Financement de l’évangélisation
83 Aide et charité
84 Imprévus
Total des dépenses
Solde en fin d’exercice
139
Le présent budget devra t’être arrêté et équilibrer en recettes et en
dépenses en chiffre et en lettre
4 – doléances, perspectives et remerciement

Fait le …………à…...........
le président du comité finance le

JEC………………………
LE RENDU DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Le R.I. de la J.A.P.E. en ses articles 20, 28, 36, 45, et 56 confère au

commissaire aux comptes de la J.A.P.E la responsabilité
Du contrôle de la gestion sur les pièces du patrimoine financier et

matériel du groupe.
Le devoir de rendre compte en fin d’année d’exercice ou sur

demande de 2/3 des membres du groupe par l’entremise d’un
rapport.
Proposer le quitus de gestion du président au groupe qui peut

l’accepter ou le rejeter.
On retient que le Commissaire au Compte contrôle la gestion des

finances et du matériel. Concrètement il est question de :
 Vérifier la conformité des procédures comptables. Ex : le

processus d’encaissement et de décaissement
 Vérifier la conformité et l’authenticité des justificatifs. Ex : le
CC doit pouvoir dire que tel facture n’est pas validée, au lieu
de décharger il faut une facture
140
 Examine le respect des lignes budgétaires (dans la gestion)
Le dépassement ou les non atteintes devraient avoir des raisons
valables et le processus de validation devraient respecter les
processus.
Le dépassement d’une ligne devrait avoir l’approbation tout au

moins du comité directeur en attendant la plénière.
Ex :
LE RAPPORT PROPREMENT DIT
L’introduction d’usage ou préambule
Notre rapport comprend 4 parties que je m’en vais vous proposez
A - Certification des documents comptables
1 – Document financier
N° Réf de la Élément Dates Lignes Montant Observation

pièce
comptable
1 Reçu n° Versement 6/08/22 Taxe 53000 R.A. S
0023 des taxes consistoire
2 Fact n° 02 Confection 12/5/22 Matériel et 15000 Non
des fourniture conforme et
programmes de bureau rejeté
et fiches
Faire un commentaire sur nos observations (si le document

a respecté des procédures)
141
2 – Analyse du compte de trésorerie
Solde déclaré Montant Observation

Total entrées déclarées +
Total entrées non déclarées +
Sortie justifiées -
Sortie non justifiées +
Solde corrigé
Commentaire sur nos observations
3 – Analyse de la gestion du matériel

Il est question ici de donner un avis et proposer des
solutions en cas de problèmes sur. Par ex :
La conservation du matériel
L’utilisation du matériel (piano, matériel de sono, cahier des

comités groupe électro minutes, maison en location)
Présenter un tableau sur l’analyse des stocks
N° Elément Date Qtité Durée Cout Inventaire Observation

d’achat de vie d’achat annuel
Qtité Valeur
comptable
Commentaires sur nos observations
142
B - Exécution du budget
1 - Analyse des recettes
Exécution
Intitulé des recettes Prévisions Totalement Partiellement En Pas Observation
%
recouvré recouvré dépassement recouvrer
La ration
Participation des 27
420000 120000 300000 trimestrielle
chapelles %
respecté
80
Vente des cartes 15000 12000 3000 R.A. S
%
22
Offrandes 25000 5600 19400 R.A. S
%
Amendes 10000 0 10000 0% R.A. S
76
Dons 150000 114500 35000 R.A. S
%
143
2 – Analyse des dépenses
Exécution Observation
Intitulé des Totaleme
Prévision En Pas
dépenses nt Partiellemen Non
dépassemen consom %
consomm t consommée justifié
t mée
ée
Matériel et Absence des
fournitures de 35000 1000 34500 3% 5000 factures
bureau conformes
Aurait fait
Taxes mieux au vu
150000 40000 110000 27%
consistoires du solde en
caisse
Transport
30000 8500 21500 28% R.A. S
bureau
Gratification
85000 25000 60000 29% R.A. S
bureau
Comités
80000 25000 55000 31% R.A. S
permanents
144
Conclusion : en précisant le quitus de gestion.
Nous pensons avoir effectué notre audit selon les normes

par la certification des documents et analyse de l’exécution du
budget.
Nous certifions que les comptes annuels sont regard des

règles et procédures sont réguliers et sincères et donner une image
fidèle du patrimoine matériel et financier de notre groupe au cours
de l’année ecclésiale qui s’achève de ce fait, nous proposons à cette
assemblée d’accorder un quitus de bonne gestion au président.
Fait le ……………A…………………
Le commissaire aux comptes,
Le Jeune _________________________
145
EXPOSE SUR LE NOUVEAU
RÈGLEMENT INTÉRIEUR
Par
Le jeune en Christ ESSONO EDOU Arsène
Du 24 au 29 août 2021, la Jeunesse d’Action Protestante et

Évangélique s’est réunie à la Paroisse Songmbengue, Consistoire
Adna, Synode BABIMBI, pour la tenue de leur septième Congrès
National ordinaire. Au cours de ces travaux, plusieurs décisions ont
été prises dans le cadre de l’amélioration de l’activité au sein du
mouvement. C’est ainsi que des modifications ont été apportées au
Règlement Intérieur de la J.A.P.E, qui seront présentées en trois
parties : d’abord l’énumération des besoins ayant conduit à ces
modifications, ensuite la présentation complète de chacune d’elle,
pour finir par les améliorations apportées par la 65e AG/EPC.
I- DES PRÉOCCUPATIONS DES JEUNES

Les objectifs suivants ont guidé la relecture du Règlement
intérieur de la J.A.P.E. :
1) La nécessité de prévoir des dispositions en matière de
vacance aux postes de Conseiller Actif, Conseiller Paroissial,
Conseiller du Consistoire, Conseiller du Synode, Conseiller du
Bureau National N°1 et de Secrétaire Promoteur, afin de terminer le
mandat (Articles 21, 29, 38, 46, 57(1) et 37 respectivement).
2) L’obligation, pour tous les présidents d’organe, d’assister
leurs secrétaires dans la tâche de rédaction des minutes.
3) La suppression pure et simple de l’article 45 alinéa 2,
concernant la reddition de comptes du Commissaire aux comptes
du Synode devant le Président. (Art 45 (2)).
146
4) L’obligation pour l’Aumônier d’assister à toutes les
rencontres de l’organe auquel il est affecté avec voix consultative.
5) L’ajout, à la liste des treize (13) comités existant à la J.A.P.E,
des comités DE FORMATION ET PROJET ; (Article 58), qui seront
permanents de même que le comité d’évangélisation de la Paroisse
J.A.P.E. au Congrès national J.A.P.E. (Article 70).
6) L’élargissement du comité directeur du Synode J.A.P.E. aux
secrétaires des consistoires J.A.P.E ;
7) La précision des attributions des comités statistiques,
stratégie, finances, correspondances, minutes. Cela entrainera la
suppression du quatrième paragraphe des attributions du comité
Foi et Vie (article 59), du quatrième point des attributions du
comité Saint sacrifice à Dieu (article 60), ainsi que l’alinéa 2 de
l’article 66.
8) L’attribution du recouvrement des fonds au comité des
Finances, le Trésorier étant, dès la Paroisse J.A.P.E, juste
responsable de la conservation de ces fonds. (articles 27, 35, 44 et
55)
9) L’intérêt pour le commissaire aux comptes paroissial d’être
d’office membre du comité de finances.
10) L’insertion des obsèques des jeunes et de la réception
d’un supérieur hiérarchique parmi les circonstances d’exécution
des emblèmes de la J.A.P.E. prévues à l’article 11 alinéa 2 du
Règlement intérieur.
II- PRÉSENTATION DES MODIFICATIONS ADOPTÉES AU
7e CONGRES NATIONAL ORDINAIRE DE LA J.A.P.E.
Les différentes dispositions ayant principalement subi des
modifications au cours du 7e Congrès National de la J.A.P.E. seront
présentées dans le tableau suivant. Il faudrait y ajouter la nécessité
d’ajuster un certain nombre d’autres articles, en raison
principalement des changements de numérotation.
147
N° ARTICLE ANCIEN NOUVEAU JUSTIFICATIF
Est considéré comme
Est considéré comme
Aumônier tout pasteur de
Aumônier tout
l’Église nommé ou affecté
pasteur de l’Église Préciser et
par la juridiction
nommé ou affecté par renforcer les
Article 8 compétente de l’Église pour
1 la juridiction attributions du
alinéa 5 l’encadrement spirituel des
compétente de Pasteur
jeunes. Il assiste à toutes
l’Église pour Aumônier.
l’encadrement les rencontres de l’organe
spirituel des jeunes auquel il est affecté avec
voix consultative
Formaliser une
La devise de la J.A.P.E. est pratique courante
récitée et l’hymne est au sein de tous
La devise de la
chanté au début et à la fin les organes, en
J.A.P.E. est récitée et
Article 11 de chaque assise, ainsi que ce qui concerne
2 l’hymne est chanté au
alinéa 3 lors des obsèques d’un la réception des
début et à la fin de
jeune ou au cours de la supérieurs
chaque assise
réception d’un supérieur hiérarchiques ou
hiérarchique. l’inhumation des
jeunes
1. Jeune pieux, sage,
ancien responsable et
LE CA
actif, le Conseiller Prévoir la
Jeune pieux, sage,
Actif encadre le vacance au poste
ancien responsable et
groupe par son de Conseiller
actif, le Conseiller
3 Article 21 attitude, ses conseils Actif comme
Actif encadre le
et son engagement. avec les autres
groupe par son
2. En cas de vacance, postes du Bureau
attitude, ses conseils
un autre jeune est élu Actif.
et son engagement.
pour terminer son
mandat.
Le PP
Le PP
Il organise les
Il organise les tournées en Préciser
tournées en vue de
vue de sensibiliser les l’élargissement
Article 23 sensibiliser les jeunes
4 jeunes au travail et nomme des prérogatives
Alinéa 2 au travail et nomme
les membres des comités et du PP en la
les membres des
commissions de la Paroisse matière
comités de la
JAPE.
Paroisse JAPE.
LE CP 1. Jeune pieux, sage, Prévoir la
Jeune pieux, sage, ancien responsable et vacance au poste
ancien responsable et actif, le Conseiller de Conseiller
5 Article 29 actif, le Conseiller Paroissial encadre le Paroissial
Paroissial encadre le groupe par son attitude, comme avec les
groupe par son ses conseils et son autres postes du
attitude, ses conseils engagement. Bureau
148
et son engagement. 2. En cas de vacance, un Paroissial.
autre jeune est élu
conseiller paroissial
pour terminer son
mandat.
11. En cas de vacance, un
autre jeune de son secteur
est élu à sa place pour le
LE SECRÉTAIRE reste du mandat, au cours - Prévoir la
6 Article 37 PROMOTEUR d’une rencontre vacance au poste
10 alinéas extraordinaire de son de secrétaire
secteur convoquée par le promoteur.
Bureau du Consistoire
J.A.P.E.
LE CONSEILLER DU
CONSISTOIRE
LE CONSEILLER 1. Le Conseiller du
DU CONSISTOIRE Consistoire JAPE assiste
1. Le Conseiller du le bureau par ses conseils
Article 38 Consistoire JAPE avisés et son engagement. Prévoir la
7
Alinéa 1 assiste le bureau 2. Alinéa 4 (nouveau) : En vacance au poste
par ses conseils cas de vacance, un autre de conseiller.
avisés et son jeune est élu Conseiller
engagement. du Consistoire à sa
place pour terminer le
mandat.
LE CCS/JAPE
1. Le Commissaire
aux comptes du Synode
J.AP.E., qui est d’office
LE CCS/JAPE membre du comité de
2. Il contrôle la Finances, contrôle la Le CCS/JAPE
gestion financière gestion du patrimoine est élu au même
et matérielle du matériel et financier de titre que le PS
groupe et rend son groupe à qui il par une
Article 45 compte au présente un rapport juridiction à qui
8 Alinéas 2 PS/JAPE annuel. ils doivent tous
et 4 2. Il propose en fin rendre comptes
d’année le quitus de la des missions qui
4. En cas de vacance gestion du Président à leur ont été
un autre CCS/JAPE l’assemblée qui peut confiées chacun
est élu pour le reste l’accepter ou le refuser. individuellement.
du mandat. 3. En cas de vacance
un autre Délégué
est élu CCS/JAPE
pour le reste du
mandat.
149
Tenir compte des
LE CS/JAPE
orientations de
Jeune pieux, sage, 1. Jeune pieux, sage,
l’Assemblée
ancien responsable et ancien responsable et
Générale de
actif, le Conseiller du actif, le Conseiller du
l’EPC
Synode JAPE assiste Synode JAPE assiste le
Prévoir la
le bureau par ses bureau par ses conseils
9 Article 46 vacance au poste
conseils et son et son engagement.
de Conseiller du
engagement. Il peut 2. En cas de vacance, un
Synode JAPE
recevoir du Président autre Délégué est élu comme avec les
la délégation spéciale pour terminer son autres postes du
de certaines mandat. Bureau du
prérogatives
Synode JAPE.
1. Afin d’atteindre ses 1. Afin d’atteindre ses
objectifs, la JAPE objectifs, la JAPE
travaille par le travaille par le canal de
canal de treize (13) quinze (15) comités qui
comités qui sont : sont :
- Le comité Foi et - Le comité Foi et Vie, La formation et
Vie, - Le comité Saint Sacrifice les projets
- Le comité Saint à Dieu, constituent, au
Sacrifice à Dieu, - Le comité Evangélisation, même titre que
- Le comité - Le comité Fraternité l’évangélisation,
Evangélisation, Chrétienne, des axes de
- Le comité - Le comité Charité gestion très
Fraternité Chrétienne, importants qui
Chrétienne, - Le comité Civisme et nécessitent une
- Le comité Charité Régulation, attention
particulière de la
Chrétienne, - Le comité Évaluation,
part du dirigeant
11 Article 58 - Le comité Civisme - Le comité Statistiques,
dans un contexte
et Régulation, - Le comité de de décollage et
- Le comité correspondances, de
Évaluation, - Le comité des Finances, développement
- Le comité - Le comité de Stratégies, socio-
Statistiques, - Le comité Minutes, économique de
- Le comité de - Le comité de Formation, notre
correspondances, - Le comité des Projets mouvement. A
- Le comité des - Le comité Directeur. ce titre, il semble
Finances, 2. Seuls les comités Foi et judicieux d’en
- Le comité de Vie, SSD, Evangélisation, faire des comités
Stratégies, Fraternité Chrétienne, à part entière.
- Le comité Minutes, Charité Chrétienne,
- Le comité Civisme et Régulation,
Directeur. Évaluation et Directeur
2. Seuls les comités travaillent au niveau de la
Foi et Vie, SSD, chapelle J.A.P.E, tandis
150
Evangélisation, que la totalité des comités
Fraternité fonctionnent à partir de la
Chrétienne, Charité Paroisse J.A.P.E.
Chrétienne, jusqu’au Congrès
Civisme et National.
Régulation, 3. En dehors des comités
Évaluation et (…)
Directeur
travaillent au
niveau de la
chapelle JAPE,
tandis que la
totalité des comités
fonctionnent à
partir de la Paroisse
JAPE jusqu’au
Synode JAPE.
3. En dehors des
comités (…)
Nouveau
COMITE DE
CORRESPONDANCES
12 Article - Il étudie les
correspondances qui lui
sont référées et en
propose le traitement.
Nouveau
COMITE STATISTIQUES
13 Article - Il élabore, analyse et
interprète les statistiques
du groupe. Définir
Nouveau clairement les
COMITE MINUTES attributions des
Le comité Minutes autres comités.
s’occupe de la correction
des registres Minutes des
organes inférieurs suivant
la règlementation en
14 Article vigueur et initie les jeunes
à leur rédaction. Son rôle
consiste donc à assurer
l’inspection ou le contrôle
de la juridiction
directement inférieure. A
cet effet, il veillera :
- Au respect des
151
procédures dans la prise
des décisions inscrites
dans les Minutes ;
- A la légalité des
décisions contenues
dans les Minutes qui
doivent être en
harmonie avec la
réglementation en
vigueur.
Nouveau
COMITE DES
FINANCES
- Il prépare les
ordres de dépense signés
du Président en trois
exemplaires dont un
original et deux souches,
et veille sur les finances du
groupe.
15 Article - Il assure le suivi
de l’exécution du budget.
- Il est chargé de
faire le recouvrement des
fonds et de les reverser
immédiatement au
Trésorier de l’organe.
- En Chapelle
J.A.P.E, ses attributions
sont exercées par le comité
Saint Sacrifice à Dieu.
Nouveau
COMITE DE
STRATEGIES
- Il élabore les
stratégies de
16 Article
développement du groupe.
- Il recense les
problèmes rencontrés dans
le groupe et en propose des
solutions.
Nouveau
COMITE DE
FORMATION
17 Article
- Il propose les programmes
de formation en fonction
des besoins du groupe ;
152
- Il organise les séminaires
de formation des jeunes de
son organe ;
- Il veille sur le suivi et la
mise en œuvre des
enseignements reçus au
sein de son organe.
Nouveau
COMITE DES PROJETS
- Il est chargé de la
conception, de la
réalisation et du suivi des
18 Article
projets sélectionnés par le
groupe ;
- Il veille à la l’atteinte des
objectifs et des résultats
escomptés par ces projets.
RAPPORTS DES
COMITÉS
1. Chaque Comité
est tenu de
présenter un
rapport d’activités
à chacune des
réunions
ordinaires de son
groupe. Nouveau
RAPPORTS DES
2. L’organisation COMITES
développée aux Chaque comité est tenu de
19 Article 66
articles 58 à 65 du présenter un rapport
présent Titre d’activités à chacune des
s’applique à la réunions ordinaires de son
Chapelle J.A.P.E. groupe
Les rôles et les
fonctions des
comités qui
s’ajoutent à partir
de la Paroisse
J.A.P.E. sont
définis par leur
appellation. Ainsi,
les comités Saint
Sacrifice à Dieu et
Foi-et-Vie cèdent
153
une partie de leurs
attributions aux
comités Finances,
Statistiques et
Minutes. Le comité
de Stratégies
s’occupe de tous les
problèmes de
développement. Le
comité de
Correspondances
s’occupe du
traitement des
correspondances.
Article 68 :
MEMBRES DU CD Elargir le CD du
4. Au Synode MEMBRES Synode/JAPE
JAPE : le DU CD aux SC/JAPE
BS/JAPE, les 4. Au Synode JAPE : le pour s’approprier
Article 68 PC/JAPE, les BS/JAPE, les PC/JAPE, les les décisions
20
Alinéa 4 CC/JAPE ainsi SC/JAPE, les CC/JAPE prises pour les
que les présidents ainsi que les présidents des implémenter
des comités comités permanents et des dans leurs
permanents et des commissions instituées. organes
commissions respectifs.
instituées.
Article 70 : DES
COMITES DES COMITES
PERMANENTS PERMANENTS
1. Les comités Finances,
1. Les comités
Finances et de Stratégies, de Les mêmes
21 Article 70 Stratégies sont Formation, des Projets raisons que
des comités et d’évangélisation sont précédemment.
des comités
permanents
composés de permanents composés
cinq (05) de cinq (05) membres
membres chacun chacun.
LANGUES DE
TRAVAIL
Les langues de LANGUES DE TRAVAIL
travail au sein de la Les langues de travail au Orientation de
J.A.P.E. sont le sein de la J.A.P.E. sont le l’Assemblée
22 Article 79
français et l’anglais. Français, l’Anglais et Générale de
Au niveau local, toute autre langue l’EPC
toute autre langue nationale.
nationale peut être
utilisée. Toutefois, la
154
documentation doit
être produite
exclusivement en
Français ou en
Anglais.
III- DES AMÉLIORATIONS APPORTÉES PAR LA 65E

AG/EPC
Le rapport du Comité Permanent Foi et Constitution de la
65e AG/EPC régulièrement adopté (Action 046/2022) dispose
ce qui suit :
« Du projet de RÈGLEMENT INTÉRIEUR de la JAPE
Article 23 Alinéa 2 : Du Président Paroissial.
Écrire :
- Il organise les tournées en vue de sensibiliser les jeunes au
travail et nomme les membres des comités.
- Les Commission des Paroisses sont nommées par le Comité
Directeur.
La 65e AG/EPC l’adopte.
Article 23 Alinéa 6 :
- Ecrire : Il gère le patrimoine et le budget du groupe, budget
préparé et présenté à l’assemblée à travers le Comité des
Finances.
La 65e AG/EPC l’adopte.
Après ces amendements, la 65e AG/EPC adopte le projet de
Règlement Intérieur de la JAPE
155
LES PROCÉDURES D’ENCAISSEMENT ET DE
DÉCAISSEMENT DES FONDS
Par
Le Jeune en Christ OKPWAE EDOU Richard
Objectif : savoir exactement le rôle de chaque jeune dans la finance

de nos groupes pour une gestion transparente.
INTRODUCTION :
La plupart des crises qui surviennent dans nos groupes sont

la conséquence d’une mauvaise gestion. Et si cela est fréquent ces
derniers temps c’est parce que nous avons des membres avertis qui
décèlent rapidement ces irrégularités de gestion. Il est donc
question de vulgariser les procédures de gestion à tous les
membres de notre consistoire parce qu’ils participent tous à sa
gestion. À chaque niveau, il faudra rappeler des uns et des autres
pour éviter tout dérapage. Ce travail est vaste mais nous nous
limiterons aux procédures d’encaissement et de décaissement des
fonds dans nos différents organes et cela nous conduira suivant les
points suivants :
1/ définition de quelques concepts
2/ les différents intervenants dans la gestion
3/ Les procédures de gestion : décaissement et encaissement
4/ le contrôle
156
I. DÉFINITION DES CONCEPTS
1. Les procédures de gestion : c’est un ensemble de règles à

suivre pour un parcours régulier des fonds d’un groupe.
2. L’encaissement : c’est une opération qui consiste à collecter
les fonds d’un groupe pour les reverser à la trésorerie.
3. Le budget prévisionnel : c’est un état prévisionnel des
charges et des recettes d’un groupe pour une période
déterminée (1 an généralement).
4. Ligne budgétaire : c’est un élément du budget sur lequel on
attribue un numéro, un nom (recette ou dépense) et un
montant.
NB : un budget voté en recettes et dépenses s’appelle aussi loi de

finances.
II. LES DIFFÉRENTS INTERVENANTS DANS LA GESTION

FINANCIÈRE
1. Le président : il gère le budget et le patrimoine du groupe. Il

est l’ordonnateur des dépenses et tire toutes informations
financières à partir des comités qu’il a préalablement
institués.
2. Le comité des Finances (Saint sacrifice à Dieu en chapelle) :
il veille scrupuleusement à l’exécution du budget. Il signale
au président le comportement de chaque ligne budgétaire ?
il est chargé du recouvrement des fonds du groupe qu’il doit
reverser sans délai au Trésorier.
3. Le trésorier : il conserve les fonds et le patrimoine du
groupe. Il tient un livre journal à jour retraçant les différents
157
mouvements financiers, il délivre les reçus qu’il remet au
Commissaire aux comptes et au comité Finances.
4. Le commissaire aux comptes : c’est lui le gendarme du
groupe car il veille à la régularité de toutes les procédures de
gestion et des transactions financières. Il soumet le quitus de
la gestion financière du président à l’adoption ou non du
groupe.
5. Le comité directeur : il peut statuer sur le dépassement
d’une ligne sur demande du président de l’organe et pour
l’intérêt de tous, ou encore une ligne hors budget.
6. L’Assemblée générale : c’est la réunion souveraine de
l’organe car c’est à elle que revient la dernière décision. C’est
elle qui statue sur les différents rapports des responsables,
sur le travail des comités, apprécie même les différentes
décisions du Comité Directeur.
III. LES PROCEDURES DE GESTION

1. Procédure d’encaissement
Il est question ici des différentes étapes que doivent suivre les
fonds de leur source jusqu’à la caisse (trésorerie)
- Déterminer la situation de caisse au départ (solde antérieur)

- Le nombre total de réunions qu’on effectuera au courant de
l’année avec sa nomenclature (4 trimestrielles ; 12
mensuelles …)
- Les recettes attendues à chaque réunion ;
- Les différents postes de collectes (comité, bureau…)
- A chaque réunion le transport ipso facto des recettes des
postes à la caisse ;
- La sommation de toutes les recettes.
158
2. Procédures de décaissement
- Tenir comme baromètre la loi des finances
- Le président arrête une liste des dépenses à faire à cette
réunion,
- Les différents bons de sortie sont techniquement examiné
par le comité approprié (Finance/Saint sacrifice à Dieu) et le
remet au président. Valider le document par sa signature,
- Cette liste est acheminée à la trésorière pour exécution des
sorties
- Multiplication du document en 03 exemplaires pour la
caisse, le commissaire aux comptes et le comité des finances
pour le suivi du budget,
- Les différents bénéficiaires de recettes doivent avoir les
mentions suivantes : N° de la dépense, date, la nature de la
dépense, le montant du bénéficiaire, sa signature.
- Tenir à jour le livre journal qui fait la sommation de toutes
les sorties faites à cette réunion et le solde en caisse.
IV. LE CONTRÔLE
En paroisse comme en chapelle, les différentes rencontres

constituent les étapes d’évaluation. Elles permettent d’évaluer le
niveau d’exécution du budget voté. Les articulations sont les
suivantes :
- Les recettes obtenues

- Les dépenses faites
- Le solde en caisse = livre journal à jour.
Et à chaque réunion le groupe lui-même détermine le niveau

d’exécution du budget. Au cours de l’année cette évaluation est
régulatrice (étape par étape) et en fin d’année le groupe fait une
159
évaluation sommative (addition de toutes les réunions). Le taux de
réalisation nous permet d’analyser le compte de gestion du groupe
permettant d’avoir tous les éléments du prochain budget
prévisionnel.
CONCLUSION
La bonne gestion de nos groupes est un travail très vaste et

ne saurait se limiter aux procédures d’encaissement et de
décaissement des fonds. Toutefois, elles nous permettent d’avoir
une traçabilité financière nous évitant par ricochet ces multiples
crises dues aux détournements de fonds. Il est aussi indispensable
pour nous d’adapter notre système de gestion avec notre
environnement.
160
HOMILÉTIQUE : COMMENT ÉLABORER UNE
PRÉDICATION
Par
Révérend MENDENE Thomas D’Aquin
INTRODUCTION
L’homilétique est une science par laquelle on apprend à prêcher.

C’est l’ensemble des règles de bienséance, de savoir et de savoir-
faire qui permettent de réussir un bon office religieux de l’Éternel
Dieu. L’homilétique nous enseigne :
- Comment se tenir devant l’Éternel dans son autel afin de le

servir, le louer et l’adorer.
- Ce qu’il faut dire lorsqu’on se tient devant sa face
- Quelle attitude adopter
- Quels et gestes utiliser
- Ce qu’il faut faire et surtout ; ce qu’il ne faut pas faire afin de
réussir un bon service d’office religieux.
Notre Église reconnait cinq (5) offices religieux pour la célébration
d’un culte dominical qu’elle rend à Dieu trois fois Saint :
- La prière
- La liturgie d’adoration
- La louange
- La prédication ou sermon
- L’eucharistie ou la Sainte Cène
Notre étude repose sur la prédication encore appelée ‘‘sermon’’
161
I- DÉFINITION DE ‘‘PRÉDICATION’’
La prédication est présentée comme l’action de prêcher c’est-à-
dire enseigner la parole de Dieu.
D’après Black Wood, c’est une réalité à travers une personne

choisie pour aller à la rencontre des besoins humains portant sur
des saintes écritures.
Pour Karl Barth « la prédication est la parole de Dieu prononcée

par lui-même. » Selon lui, lorsqu’on suit une prédication, on ne
devrait pas d’abord la percevoir comme un fruit de l’individu qui
s’exprime mais comme une parole prononcée par Dieu lui-même.
Cependant, il se sert d’un être humain qui parle en son nom à ses
êtres temporains au moyen d’un texte biblique.
Dans une prédication, il apparait 4 acteurs :
- Dieu qui ouvre le contact et qui inspire

- L’écriture qui se trouve dans la bible
- Le prédicateur dont le rôle est de transmettre la nouvelle
aux semblables
- Les hommes à qui le message est adressé
II- LES DIFFÉRENTES APPROCHES DU SERMON

Une bonne prédication requiert une bonne préparation. La
méthodologie de Black Wood propose 5 approches ou types de
sermon
1/ SERMON TEXTUEL
Il est basé sur un seul verset du passage lu. Les parties du corps
correspondent aux parties des versets
162
2/ SERMON EXPOSITOIRE
Il est celui dont les principales articulations viennent du passage

lu en partie ou en entier
3/ SERMON THÉMATIQUE OU TOPIQUE
La structure vient du thème énoncé qui peut être un nom, un

mot, une expression, une proposition ou une phrase sur un triple
questionnement :
- Qu’est-ce que ?
- Pourquoi ?
- Comment ?
4/ SERMON HISTORIQUE
Ici, on peut vouloir exposer un fait historique de l’histoire du salut
5/ SERMON BIOGRAPHIQUE
C’est un type de sermon qui traite de la vie ou d’un aspect de la

vie d’un personnage célèbre dans le but d’amener les hommes à
suivre ce qui est bien et éviter ce qui est mauvais en lui.
III- LA STRUCTURE DU SERMON

Quel que soit le type, le sermon est composé de trois parties :
l’introduction, le corps et la conclusion
A/ L’INTRODUCTION
Les formes de l’introduction sont :
163
- L’introduction textuelle (expliquer en gros le contenu du
passage)
- L’introduction contextuelle (situer le passage dans son
contexte historique ou littéraire)
- L’introduction dramatique (commencer par une histoire)
- L’introduction illustrative (raconter une anecdote similaire)
- L’introduction d’un sermon à thème
B/ LE CORPS DU SERMON
Un sermon bien équilibré doit avoir au moins trois parties, au

plus 4 parties. Les parties sont équilibrées entre elles par les sous-
parties
C/ LA CONCLUSION
Elle est d’une importance parfois négligée.
Il y a différentes sortes de conclusions :
1/ l’appel direct (on invite les auditeurs à la conversation

spécifiquement dans le sermon à but évangélique)
2/ l’appel pratique : (elle expose ce que celui qui écoute doit

faire à l’instant même)
3/ le résumé final : (on reprend en quelques mots le contenu

du message par la reprise des idées fondamentales)
4/ conclusion illustrative : (le prédicateur peut conclure par

une parabole, un conte, une histoire…)
164
IV- LE THÈME
Le thème est la partie du sermon qui en constitue la substance,
l’essentiel, la quintessence. On l’assimile souvent la carte d’identité
d’une œuvre. Un bon sermon commence par un bon thème bâti avec
les mots du verset d’appui. Il est vrai qu’il existe des sermons sans
thème, mais il faut qu’il ait un parce que le thème dégage des
avantages indéniables.
C’est un guide pour la prédication parce qu'il fixe bien de que le

prédicateur a à comprendre en quelques mots.
C'est l'unique élément que l'on peut vite retenir dans un

sermon ; que l'on garde quand on a tout oublié. Le thème doit
être un mot ou une expression et non une phrase. Il doit être en
rapport avec le verset d’appui et le but fixé.
V- ENONCER LE BUT DU SERMON

Toute prédication doit cibler un but précis à atteindre. Un sermon
sans but ne peut évoluer ni normalement ni logiquement, il n’a pas
de sens. Le but est comme une locomotive qui donne un sens et une
direction au mouvement du train.
En homilétique, on présente 4 buts pour une prédication :
- But évangélique qui correspond à l’injonction du Seigneur. Il

vise la conversion du monde, ramener les âmes en Christ
- But doctrinal : il exprime un aspect de la doctrine de l’Eglise
par l’étude des vérités bibliques
- But éthique : qui parle de la morale, comment bien se
comporter
- But pastoral (encadrer les brebis du Seigneur)
165
VI- EXEMPLE D’UN SERMON EXPOSITOIRE
Marc 10 : 46-52
Verset d’appui V 51 « Jésus prit la parole et lui dit que veux-tu que je
te fasse ? Rabbi, lui dit l’aveugle, que je recouvre la vue »
Nous allons exploiter les principales articulations du passage lu en

entier ou en partie. Le plan est la structure donnée par le passage à
exploiter de toutes les façons, il faut avoir un objectif à atteindre et
ne chercher à exploiter que l'essentiel.
Le thème vient du verset d'appui. Ainsi on peut avoir comme

<<savoir exposer son problème>>. La péricope peut donc avoir 4
parties.
I- JÉSUS ENTRE A JÉRICHO (V46)

1) Il est entouré par ses disciplines
2) Il est entouré par la foule
3) Présence de Bartimée
II- BARTIMEE INTERPELLE JÉSUS (V47-48)

1) Savoir présenter son problème
2) Obstacles à l'appel de Bartimée
3) Savoir insister
III- REACTION DE JESUS ( V 49-50)

1) Il s'arrête
2) Il l'appelle
3) Ce que fait Bartimée
166
IV- BARTIMEE DEVANT JESUS ( V 51)
1) La question
2) La réponse de Bartimée
3) Jésus répond à sa doléance
167
COMMENT RÉDIGER UN CURRICULUM VITAE ET
UNE LETTRE DE MOTIVATION
Par
JEC BILIGHA BI POUT Pierre
Introduction
La crise économique qui sévit depuis un certain temps dans
plusieurs pays industrialisés, semi-industrialisés et même sous
industrialisés en général, et au Cameroun en particulier, a créé un
fouillis total dans le monde de l’emploi, de telle sorte, de un poste
de travail n’est plus facile, même pour les entreprises qui sont dans
un besoin urgent du personnel.
L’accès à un emploi étant désormais concurrentiel, où

l’ancienneté au poste, la technicité, la maitrise de certains outils de
travail à l’instar des appareils électroniques et bien d’autres, sont
des éléments de rigueur à mettre à l’actif du candidat, certains
documents sont généralement exigés dans la composition du
dossier de candidature, au rang desquelles le curriculum vitae (I),
qui est la pièce pouvant contenir l’ensemble des renseignements
concernant l’état-civil, les titres, les capacités et les activités
passées d’une personne au cours d’une vie et l’exposé des
compétences et qualités du candidats, nécessaires à la réussite de
son projet professionnel et d’une lettre de motivation (II) qui est un
document contenant les arguments tendant à convaincre le futur
employeur à retenir l’attention du patron.
168
 LE CURRICULUM VITAE
Le curriculum en abrégé CV, est un ensemble des
renseignements ou d’indications concernant l’état-civil, les titres,
les capacités aux diplômes et les activités passées d’une personne
au cours d’une vie.
Qu’est-ce qu’un CV ?
Selon le dictionnaire LAROUSSE, la définition de l’expression
CURRICULUM VITAE est issue du latin, qui signifie "CARRIÈRE DE
VIE" c’est un document qui intègre toute candidature et dont
l’objectif est de convaincre le recruteur que le profil du candidat
correspond au poste à pourvoir, pour ainsi déclencher une
rencontre, lors d’un entretien.
Le CV a pour but de résumer en une page ou deux
maximum, le parcours professionnel et la formation, les étapes par
lesquelles un candidat est passé et ses centres d’intérêts.
Il y a lieu de relever, que le CV est un long travail
d’élaboration, en sorte qu’il nécessite beaucoup du temps et de
précisions.
En anglais on dit " CV"
Quelle est l’origine du mot CV ?
C’est REZCORE qui a eu l’idée de retracer le parcours et les

évolutions du CV depuis plus de 500 ans où LEONARD de VINCI a
inventé le CV en 1482.
DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE CV
On distingue trois (03) grandes catégories de CV
 Chronologique
 Fonctionnel
169
 chrono-fonctionnel
Le CV Chronologique, le plus classique, classe votre parcours
professionnel et universitaire en rubrique, du plus récent au plus
ancien.
Il explique l’historique de vos expériences et connaissances.
Éléments qui permettent de structurer un CV
Tout bon CV doit comporter au moins six (06) éléments :

 Des coordonnées complètes et lisibles
 Un titre de CV en cohérence avec votre candidature
 Décrire et dater vos expériences
 Diplômes et formations
 Compétences techniques
 Centres d’intérêts / activités diverses
Il y a des CV pour
 Etudiant
 Employé en formation
 Chercheur d’emploi
 CV selon les spécialités
Comment rédiger un CV pour étudiant

 Sois succinct
 Limiter ton CV à 2 pages au plus
 Veille à une structure clairement définie
 Les rubriques et textes en lettres grasses aident
 Maintiens ton CV à jour
 Les formations récentes et les changements d’emploi
méritent d’être mentionnés
170
Exemple d’un CV pour chercheur d’emploi
 Spécialité
Nom :
Prénoms :
Date de naissance :
Lieu de naissance :
Nationalité :
Contact téléphonique :
Adresse e-mail :
Situation sociale :
 FORMATIONS ET DIPLOMES
 Diplôme le plus élevé (ville d’obtention) école ou université
 Un diplôme le plus ancien (ville d’obtention) école ou
université
EXPERIENCES PROFESSIONNELLES
On commence par la plus récente jusqu’à la plus ancienne, en

précisant les noms des sociétés où le candidat a séjourné. Il faut
préciser les années.
DOMAINES ET COMPETENCES
 Informatique
N.B : Préciser si vous maitrisez l’outil informatique.
Autres
 Langues
 Loisirs
171
CURRICULUM VITAE
Photo 4 X 4
Noms et prénoms :
Date et lieu de naissance :
Nationalité :
Sexe :
Situation matrimoniale :
Résident :
Tél :
Email :
OBJECTIFS
Apporter ma contribution dans le domaine de
l’électrotechnique
CURSUS SCOLAIRE
2017-2018: BTS en électrotechnique à l’IUT de Douala.
2014-2015: Baccalauréat F3 auLycée Technique de Baleveng.
2012-2013 : Probatoire F3 auLycée Technique de Baleveng.
2009-2007 : CAP ELEQ auLycée Technique de Baleveng.
2006-2007 : CEP Ecole Publique de Baleveng.
STAGES ET FORMATIONS PROFESSIONNELLES

2021: Formation sur les travaux en hauteur à Enéo Cameroun
pour le compte de Sotrafic et Chef d’équipe pour les travaux d’un
immeuble R+5 dans le département électrotechnique.
2020: Réalisation des projets d’installation électriques

domestiques pour le compte personnel.
172
2019: Electro technicien dans le projet d’installation R+1 Yaoundé
pour le compte de ELEC-TEC Cameroun. (05 mois)
2018: Electro technicien à ACMS dans le projet de réhabilitation

du système d’éclairage dans différents magasins pour le compte de
E2S. (04 mois)
2018: Participation au projet de réhabilitation des bureaux de

la centrale thermique de Douala-Bassa pour le compte de
WESBUL. (02 mois)
2018: Electro technicien au projet de construction du DATA

CENTER de Orange Cameroun pour le compte de E2C. (04 mois)
Tâches effectuées :
 Conception réalisation des projets d’éclairage des différents
appartements de l’immeuble
 Participation aux câblages des armoires électrique
 Pose des appareillages électriques.
2017: Stagiaire à l’entreprise SEP Cameroun pour une durée de 03

(trois mois)
Tâches effectuées :
 Participation à la construction d’une ligne HTA/BT à la
Dibamba
 Installation d’une prise de terre
 Participation au remplacement des supports défectueux.
 Remplacement de transformateurs de grande puissance
 Participation à l’entretien des lignes HTA/BT
 Pose des appareillages électriques
2016-2017 : Formation professionnel sur la compensation de

l’énergie réactive.
173
 Formation Professionnelle pour module domestique et
industriel au CEFOM (08 mois)
 Formation Professionnelle pour entreprenariat au CEFOM
(02 Mois)
 Formation Professionnelle pour habilitation à SET
Cameroun (01 Mois)
 Formation professionnelle PSSD à Enéo-Cameroun ( 01
Mois)
AUTRES CONNAISSANCES
 Maitrise de l’outil informatique
 Internet
AUTRES CONNAISSANCES
Français : Lu parlé et écrit
Anglais : Niveau moyen.
LOISIRS
Lecture, sport, musique.
LETTRE DE MOTIVATION
La lettre de motivation, également appelée lettre de

candidature ou lettre d’accompagnement, met en avant les
compétences et qualités du candidat nécessaires à la réussite de
son projet professionnel.
La lettre est un outil essentiel pour structurer lors d’un

entretien d’embauche. Il existe plusieurs types de lettres de
motivation :
 Lettre de motivation pour le travail
 Lettre de motivation simple
174
 Lettre de motivation manuscrite
COMMENT REDIGER UNE LETTRE DE MOTIVATION ?

 Ne pas faire une lettre de motivation trop longue
 L’adopter à l’offre à la quelle vous postulez
 La rédaction doit être soignée
 Elle doit être claire et aérée
 Éviter d’y répéter votre CV
 Votre lettre doit comporter au plus trois points
 Éviter de parler du salaire
EXEMPLES DE LETTRE DE MOTIATION

Date
Nom : Nom de la société
destinataire
Prénoms : BP :
Adresse : Tél :
Email : Ville
A l’Attention des
Ressources Humaines
Objet : Candidature au poste de Comptable
Monsieur le Directeur Général,
Actuellement à la recherche d’un emploi, j’ai lu dans le

journal "JOB ANNONCES"
Votre avis pour le recrutement d’un employé au poste de
comptable, qui a retenu mon attention.
Je me permets dons de vous proposer ma candidature à ce
poste.
175
La Banque JAPE CREDIT FREINDS serait un véritable atout,
car vous avez des valeurs qui me tiennent à cœur.
En effet, votre société travaille en collaboration avec les
commerçants et plusieurs autres sociétés d’économie mixte et fait
partie de la vie du territoire, participant de ce fait à l’évolution de
l’économie locale.
Pendant plus d’une décennie, j’ai occupé les fonctions de
comptables ; notamment la gestion du fichier-clients de la bourse
de crédit au SAHEL, comptable-payer de la Société les Grands-
Travaux de l’hexagone.
J’ai ainsi développé une grande expérience, un sens du
service et le goût du management, de telle sorte, que je suis très
rigoureux dans la gestion des finances de l’entreprise.
Dynamique, sérieux et volontaire, j’aime travailler en équipe
et souhaite m’intégrer facilement à celle en place dans votre
entreprise.
Souhaitant vivement que mes motivations sauront retenir
votre attention,
Je reste à votre entière disposition, pour vous rencontrer
prochainement pour un entretien.
Dans cette attente,
Recevez, Monsieur le Directeur Général, l’expression de ma

parfaite soumission.
176
ASSOUMOU Armel Mindi-Mi-Oveng, le 24
février 2022
B.P : 2372 Douala
Tél. : 694-367-122 / 698- 212-964
Email : arme5clairass@gmail.com
A Monsieur le Directeur
Général
du Groupe BOLLORE-
Cameroun
DOUALA
Objet : Motivation pour
le recrutement au poste de transitaire
Monsieur le Directeur Général,

La diversité des activités dans le monde des affaires, oblige
les entreprises de nos jours, à se frotter à bien d’autres qui exercent
dans les domaines similaires, par le biais de la concurrence.
C’est ainsi que la société, quelle que soit l’activité qu’elle
mène, ne peut se démarquer aux yeux du monde, que par la qualité
de ses services offerts par un personnel qualifié et dynamique au
travail.
Je dispose donc des qualités tant morales, intellectuelles que
professionnelles, me permettant d’être à la hauteur de la fonction
de transitaire, que je sollicite exercer de votre entreprise.
En effet, je suis dynamique, dévouée, entreprenante,
jouissant d’une santé nette, et capable de travailler durant de
longues heures et sous pression, partout dans le territoire national
et même au-delà si possible.
Sur le plan intellectuel, après avoir obtenu un Baccalauréat
option ACA (Action et Communication Administrative) au Lycée
Technique de Douala-Koumassi, un Brevet des Techniciens
Supérieur en Logistique et Transport, et un Master 1 dans la même
spécialité, je poursuis mes études en vue d’obtenir un Master II
Professionnel en Logistique et Transports.
177
Sur le plan professionnel, outre les stages que j’ai effectué en
tant que Commis de Transit dans la société UNITRANS-Cameroun,
j’exerce actuellement en qualité d’Assistante de Direction à la
Société ‘International Services Company’ (ISC) à Douala.
Je souhaiterais mettre toutes ces qualités à votre disposition,
ceci pour accroître le rendement de votre entreprise.
Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur Général,
l’expression de mon plus profond respect
Le postulant
178

Actes Du Seres 2022 Fin

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AVANT-PROPOS

La vision stratégique de la J.A.P.E. repose sur trois

Pour ce qui est de la formation, elle vise à faire des

Le séminaire des responsables de cette année est d’une

Le document que vous avez entre vos mains est un

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

Nous tenons à féliciter la cellule de formation et la

Gloire soit à Dieu !

Le Jeune en Christ BIKORO ONDO Gervais

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

Notre travail s’articule sur 3 paliers.

I- LA PAIX, UNE VALEUR PRÉCAIRE.

1.1 - UNE ÉGLISE ET UNE SOCIÉTÉ EN CRISE.

L’Église est désormais une machine à scandales, la paix fait

La précarité de la paix indique le fait que l’homme a

1.2 - LA PAIX DES HOMMES : UNE PAIX TRONQUÉE.

La paix intègre des paramètres et pesanteurs, tant endogènes

D’autre part, dans les relations interpersonnelles, la paix

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

II - LA JUSTICE, NÉCESSAIRE CONDITION POUR LA PAIX.

2.1 - PAIX ET JUSTICE : APPROCHE PHILOSOPHIE ET

Deux théories parmi tant d’autres révèlent la complexité de la

D’une part, celle de thomas Hobbes sur le Léviathan, copiée

Ici donc, le Léviathan implémente la terreur, et la justice de

Dans ce cas de figure, même les guerres sous le chapeau des

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

En définitive, et selon Rawls, ce ne sont que les institutions

2.3 - PAS DE PAIX SANS JUSTICE.

De prime à bord, et disons-le sans ambages, la paix ne

La paix s’implémente par la culture de la justice qui est non

Bien plus, la justice qui implémente la paix doit se décliner

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

III- LE RETOUR AUX VALEURS ET A LA FOI.

La paix n’est pas un leurre si tant est qu’elle est une

‘’ Je vous donne ma paix, non point comme le monde la donne ‘’ (JN.

C’est Dieu qui décrète la paix et la stabilité en son temps car

Donner gloire à Dieu et à lui seul conduit l’homme à recevoir la paix

3.3 - L’ESPOIR DE PAIX ET DE JUSTICE POUR L’EPC ET LA

L’EPC après ses vagues troubles est appelée aujourd’hui à

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

La parole de Dieu demande à l’homme de croire aux

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

2. Dieu déclare le chrétien juste à ses yeux

4. La justification, un effet de la grâce de Dieu

Aucun homme ne sera jamais juste devant Dieu par ses

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

Pour son salut, Dieu appelle l’homme à lui faire confiance à

Nous pouvons distinguer deux éléments de la justification :

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

Il est assimilable ou comparable à une justification

a) L’adoption des enfants

b) Le droit à la vie éternelle

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

Exercée par l’ensemble des juridictions de l’EPC, la discipline

Nous déclinons cet enseignement sur quatre grandes

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

 La discipline préventive, dans le sens de l’enseignement et

Séminaire des Responsables tenu du 23 au 27 Mars 2022 à Mindi-Mi-Oveng

1.2. Buts et Objectifs de la Discipline

 La préservation de l’ensemble du système de gouvernement

 Restaurer ceux qui se sont égarés, et les réintégrer ;