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Le grand dictionnaire

historique, ou Le mélange
curieux de l'histoire sacrée et
profane ... par Mre Louis
Moreri,... [...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Moreri, Louis (1643-1680). Auteur du texte. Le grand dictionnaire
historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane
... par Mre Louis Moreri,... Nouvelle édition, dans laquelle on a
refondu les Supplémens de M. l'abbé Goujet, le tout revu, corrigé
et augmenté par M. Drouet. 1759.

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LE GRAND
DICTIONNAIRE
HISTORIQUE
DU M O RE 1 I,
NOUVELLE ET DERNIERE ÉDITION.

L
TOME CINQUIÈME*
LE MER CfíER ~9hie S. Jacques, au ïiîvrc d'or;
3>EMIÎÍT*^ ,'.

JE AN^TH OM Â S HERÏSSANT, rue S. Jacques, à S. Paul & à S.&áaiï:ei


«Chez<
BOtFDET^e£;jac§ues,&% '
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y IN CENT, rue S.Severin.


X. W mi E W&ï rue 5.Jacques^ à la Qoi*tfoQ
LE G R A N D
DICTIONNAIRE
T O RIO UE,
H I S
u O
î ìí MÊ LANG Ë V\VM Ì'Ê Í/X:'
DE L'HISTOI^É
SACRÉE ET PROFANE,
QCfï CONTIENT EN' A B R E G M
DHIfTOIll FABULEUSE
ì>es Dieux Sc des Héros de TAntiquité Païenne?
LES VIES ET LES ACTIONS REMARQUABLES
ftes Patriarches ; des Empereurs ; des Rois ; des Princes illuïtrès ; des Grands Capitaines ; dès Pàpès ; des saints
Martyrs & Confesseurs; des Pères de l'Eglisé ; des Evêques ; des Cardinaux & autres Prélats célèbres Î
dés Hélélârques & des Schismaïiques i
.
VHifimïe des Religions & S-eóìes des Chrétiens* des Jtdjfs & dés Pmensi
Des Conciles géìiéraux & particuliers î
,
De* Auteurs anciens & modernes ; des Philosophes ; des Inventeurs des Arts , & de ceux quise font rendus recbmnìandableS
cn toute forte de Professions -, par leiir Science, par leurs Ouvrages> & par quelque action éclatante :
RÉTABLISSEMENT ET LE PROGRES
Des Ordres Religieux & Militaires ; & t A V î E de leurs Fondateurs t
LESGÈNEALÙG1ES h

Des Familles illustres de France > & des autres Pays de HEurope ì
L A D E S C R l P TI O N
Dés Empires , Royaumes, Républiques > Provinces i Villes > Isles, Montagnes -, Fleuves & autres lieux consi-
dérables deTanciehne & de la nouvelle Géographie,où l'on remarque la situation, l'étendue Stlaquahtedu
Pays^ la Religion-, le Gouvernement, les Moeurs & les Coutumes des Peuples :

Par M" LOUIS MORËRI, Prêtre, Docteur en Tìiéoìogie,


fHOUfTE LLE ÉDITION, dans laqudle on a refondu les Sùpplémens de M. TAlbi Ù 0 V J S XÌ
Le tout revu -, corrigé & augmenté par M. DRÒUET.
TO ME C I N QUI k MÊ*

A P' A R I. S,
-
G HE Z LES LIBRAIRES ASSOCIES*
M. D. CC. LIX*
AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE Î)V H 0 í»
LE GRAND
DICTIONNAIRE
HISTOR IQU E,
OU
LE M ÉLAN G E CURIE U X
DE L/HISTOÍRE
SACRÉE ET PROFANE
F AB F AB
Mont-Célien avec de la farine de fèves &c du lard, vains de la moyenne & de la baffe latinité', pat Fabri-
le premier jour , de juin, l'honneur de'la déesse Car- cius, liv. VI p. 413 & la bibliothèque des écrivains
en j Dominique,
,
na, femme de Janus, ainsi qu'on lit dans Nonius au de Vordre de S. tome I, p. 871.
rnot MACTO : d'où vient que les calendes de juin s'ap- FABER ou IE FEVRE (Gilles) dont le vrai nom
pelloient Faíarioe. * Munster, liv. }. écoit DE SMEDT religieux de l'ordre des Carmes,étoit
.
FABAR1A, en allemand P/avers, bains fort re- né à Bruxelles., II fut célèbre dans le XV siécle. 11
nommes dans le pays des Grisons, Us sont d'un diffi- seigna la théologie à Louvain avec réputation. Maisen- il
cile accès situés.enrre des montagnes effrayantes par parut avec encore plus d'éclat dans la chaire, dans un
,
leur hauteur, comme s'ils étoient dans un gouffre fans temps où le ministère de la parole étoit avili par le
fond, où une rivière voisine fait par fa chute un bruit peu de solidité, & trop souvent le ridicule qui domi-
terrible. Ils furent découvertsdu temps-de l'empereur noit dans les discours du plus grand nombre des pré-
Frédéric II par un fauconnier, qui cherchoit des nids dicateurs. Faber fut extrêmement suivi, & l'on assure
de corbeau., Us n'ont point d'odeur désagréable de sou- qu'il ne prêcha jamais que son auditoire ne fut des
fre ou de nitre 3 pareequ'ils passent par des veines plus nombreux. II fut bien venu auprès de l'empereur
d'or ôc de cuivre. Paracelse & d'autres-auteurs en font Maximilien I,qui avoit pour lui une estime singulière,
de belles descriptions. * Simlér, in rep.Helv. ôc qui, à fa considération accorda beaucoup de pri-
FABER, ouFAURE, ou le FEVRE ( Jean ) n'est vilèges à tout l'ordre des _,Carmes. Ce religieux
mou-
connu au barreau que sous le nom de Joannes Faber j rut en r 506 dans le monastère de Bruxellest dont il
& c'est apparemment par l'incèrtitude où Pon est fur avoir été prieur. II a laissé les ouvrages suivans écrits
i
son véritable npm.; U y a aussi des variations fur le lieu en latin, savoir : une chronique de son ordre j l'his-
de fa naissance : M. Pontas, dans son dictionnairedes toire du Brabant j des commentaires fur les évangiles,
cas de conscience s le dit né à Bourdeaux ; M. Simon, fur les épîtres de S. Paul, fur le livre de Ruth Ôc fur
,
dans fa bibliothèquedes auteurs de droit, prétend, après celui de Job} un traité de l'origine des religions ; un
Charles du Moulin, qu'il étoit d'Angoulême ; maître autre du testament de Jesus-Christ en croix , &c. *
Antoine Bruneau, dans son traité des matières, crimi- Voye\ ce qu'en disent Tritheme, Swertius dans ses
nelles , première partie, titre VIII, veut qu'il soit né Athena Belgica j ôc Ghiliiíi dans son théâtre, &c.
,
au village de Roussines 3 dépendant de la seigneurie FABER ( Jean ) né à Hailbronfur le Nekre vers Pan
de Mombron dans PAngoumois. Cet auteur ajoute 1500 , entra dans l'ordre de S. Dominique à Wìmp-
qu'il fut juge de la Rochefoucaud : Pasquier a dit la sen, fut fait docteur en théologie à Cologne, ôc alla
même chose dans ses..recherches de la France. Tous les ensuite demeurer à Augsbourg, où il prêcha ôc écri-
jurisconsultes se sont accordés à louer son érudition, vit avec succès contre les hérétiques. On ne fait pas en
ôc sur-tóut sa grande connoissance du droit. On peut quel temps il mourut. Voici ses ouvrages : Enchiridion
voir leurs témoignagesdans les vies des jurisconsultes bibliorum Augsbourg 1 549 in-40 ; Cologne 15 6%.
parTaisand, pag. 181 & suiv. de la seconde édi- , , charitate Augsbourg
Libellus quodfides effe pqjsusinc
tion. Tous attestent qu'il a été très-versé dans le droit ,
1548, in-40. Fruiìus quitus dignofiuhturharetici. Ou-
romain & dans le nôtre. M. Bretonnier dit que ses vrage curieux, où il ya beaucoup de choses singulières
commentaires surlesinstitutesde Justinien renferment concernant Luther. Tefiimoniumscriptur* & patrum B.
les pures maximes de la jurisprudence françpise. Ce Petrum apqst. Rom*suisse, Anvers 1553, i/1-40.De U
commentaire selori Fabricius, biblìoth. méd. & inf. la- messe de la présenceréelle de J.C. dans le sacrement
j
tinit. /. Vl, p. 414 , a paru à Venise en 1488, in- de 1 eucharistie, &c. Faber fit imprimer cet ouvrage
folio sous ce titre : Opus excellentijjìmijuris utrìuf- en 15 j 5 en allemand: Surius le traduisit en latin, ôc
, fit imprimer en 1556, à Cologne, cette traduction
que monarcht, aomini Joannis Fabrisuper inftitutioni-
busysìne quo legum incunabula incassumjuvenculusani- qui a été encore imprimée cinq fois depuis ôc entre,
mus ajfequi laborat. Et à la fin du volume , selon le autres, trois fois à Paris , en 1558, 1 5 64t ÔC 15 67.
même on lit ces paroles : FamofiJJìmiutriujquejuris Nicolas Chesiieau en publia aussi une traductionfran-
,
consulti Joannis Runcini, dicli Fabri Gallici, super li- çoise à Paris en 1664. Faber fit imprimer
en 1557
bro infiitutionumcommentarìifiniunt , á celeberrimoju- à Augsbourg une explication allemande de la prophé-
risconsulto Petro Albignano Trecio casligati, &c. Plu- tie de Joël : à Cologne un petit livre intitule Fta ré-
sieursont qualifiéJean Faber de chancelier du royaume. gla , qui est un sermon allemand sur le vers. 16 duc.
L'auteur des antiquités d'Angoulême, livre III, & Bro- 6 de Jérémie, & à Dilingen des prières chrétiennes
deau fur Varticle zo de la coutume de Paris, nombre tirées de Pécriture ôc des oeuvres de S. Augustin. Quel-
IV j disent qu'il mourut en 1 340 , à Angoulême. On ques auteurs lui ont attribué des ouvrages, qui ne sont
ajoute que l'on voit son épitaphe dans le cloître des Ja- pas de lui : comme Poraison funèbre de Pempereut
cobins. Outre ses commentaires cités on le fait en- Maximilien I, qui est d'un autre.
core auteur de quelques autres ouvrages, 5 comme Bre- FABER ( Jean ) né à Fribourg en Suisse, demeu-
.
viariumin codicem,in-+°. à Paris 15 4 5, & à Lyon 1594. ra long-temps a Augsbourg, comme le précédent, &
Progymnasmata ex utroque jure à Louvain 15 66 fat prédicateur des empereurs Maximilien I, & Char-
in-%°.
, Ìes-Quint. Erasme, qui étoit son ami particulier,
con-
FABER ( Félix ) de Zurich se fit religieux de Tor- tribua beaucoup à lui conserver à la cour de Char-
dre de S. Dominique à Ulm. U3 entreprit deux voyages ies-Quint le rang qu'il avoit eu à celle de son aïeul.
à Jérusalem, l'un en 1479 le second en 148 3. À Ion Faber de son côte fit de grands efforts pour le récon-
,
retour, il composa en 1489 , l'histoire de Souabe en cilier avec son confrère, VincentThieri de Harlemj
deux livres. Goldast a publié cet ouvrage, avec d'au- mais enfin les deux amis se brouillèrent, & Jean Fa-
tres écrivainsde la mêmehistoire, à Francfort 1605 -, ber pour regagner les bonnes grâces du cardinal Tho-
,
i/z-40. collection qui a été réimpriméeà Ulm «11727, mas de Vio, déclama fortement contre Erasme à Ro-
inrsolio. On a aussi publié la description du voyage de me, où il mourut fur la fin de Pan 1530. Erasme,
Félix Faber à Jérusalem,avec Bernard Breitembach: quoiqu'irrité contre lui, reconnoît qu'il étoit excellent
,
cette relation a été donnée, non en latin , mais en al- théologien. * Echard3 script. ord. Pmd. tom. z.
lemand, en 15 60 par Jacques d'Eysengrein. Le se- FABER ( Jean ) étoit de Leukurchen ville de la
cond voyage est demeuré manuscrit. On conjecture que Souabe entre Memmingen&c Lindau. II étoit , né
avec
4e même Faber pouroit être l'auteurd'une chronique beaucoup d'esprit j & ayant étudié dans plusieurs uni-
d'Ulm mentionnée par plusieurs écrivains. Goldast versités d'Allemagne avec beaucoup de succès il fut
j
lui attribue fait docteur en théologie. L'évêque de Constance ,
encore quelques autres ouvrages , qui sont le
demeuré* manuscrits * Voyez la bibliothèque des écri- fit en 1518 son official, ôc en 1519 son vicaire gé-
F AB FA B
hérali « Ferdinand-, roi des Romains^ depuis empe- démies j ôc vint enfin à Vittemberg j ou son érudition
choisit pour son confesseur, en r5z6 ; & le fit beaucoup estimer. Dans la fuite, il obtint le rec-
« rein-, le f°n érudition
» en 15 3choisir
15 & Pintégrité de ses moeurs,le torat du collège Augustihiënà Erfurt. II étoit zélé lu-
» firents'opposa àpour
gouverner Péglise de Vienne. Fa- thérien, & il a donné une traductionallemande des re-
Luther & à ses sectateurs j défendit marqués latines de son maître Luther fur lâ Genèse.
» ber
PÊ^lise romaine", & lá connoissance qu'il avóit ac^ II à rendu le même service à la chronique de Krant-
» zius. En i 571 il publia son Thésaurus ërádkiónisJchú-
nuise de la philosophie & de plusieurs scienceslui fit
» ia palme dans les disputes publiques. C'est tafiiex,, qui a éii Pèsti'me des sávans -,- & que plusieurs
» remporter
pourquoi la prédication de l'évangiïé ayant re'com- personnes habiles ont enrichi depuis ôc augmentéasséifi',
i>
mencé. en Allemagne il fût appelle par lés autres considérablement. II a beaucoup contribué aussi aux
»
évêques pour résistera,leurs adversaires, Scpourdé- quatre premières centuries dé Magdëbourg j ouvragé'''
»
Panciënne doctrine ; & comme il le fit avec assez informés & qui péché encore plus du côté de:
„ fendre de courage ( gnàviter ) Erasme 'de Roter^ l'exactitude,& de la modération.Enfin, on a de Faber
» beaucoup
»
dam fit beaucoup de cas de lui, & fit par tout son un recueil òa ûiie compilation intitulée : Colleclaneà
qui lui fit une grande réputation. Après de novijjïniis & flatu ariimarum separatarum tirée dëí
« éloge, ce ,
* avoir ainsi gouverné avec
succès sori église pendant écrits de Luther Ôc de plusieurs autres auteurs i preíquë;
il
» dix ans, mourut en 15 41 *
Voilà ce qu'un hé- tous de là même secte. * Paiifalédn, dèviris illuftribl
rétique a écrit de Jean Faber j un catholique ne pou- Gèrman. pag. 3. Sagittárius , histor. ecclës pág. 247;
voit gtìères parler plus avantageusementdé lui. II faut
seulementajoiiter,pou'ravoir ïa fuite de fa vie; qu'une
des plus fameuses disputes qu'il eut avec les hérétiques,
6i, &c. " " -''
Seckendorf, histor. Luther, iií'. 3, page 69Ó • ntimi

FABER ou FABRI ( Philippe ) théologien, religieux


fut à Baden en Suisse en 15.2íí, dont il ne fit imprimer de S. FrànCdis j natif de Spianata, yillage d'Italie près
le récit qu'en 1527 y qu'il fat envoyé par Ferdinand de Fàënza, défendit la doctrine de Scot avec vivacité
à la cour de Henri V1I1 ; roi d'Angleterre, d'où il re- &avec force contreceux qui l'attaquoient de sontempsj
vint Pannée suivante j ôc qu'il mourut le 12 juin. Fa- ce qui l'a fait appëller par plusieurs la lumière & le bou-
ber avoit commencéà recueillir ses ouvrages, ôc avant clicr des ScotiJles.il occupa les premières places dans
que de mouriril en fit imprimer deux volumes en trois son ordre, & il y fut assistant pendant près de trente
parties à Cologne en 15 37 ôc 1539. Dans la'première ansi 11 a enseigné long-temps la physique & lá théolò-*'
ón ne trouve que des sermons, entre lesquels les sept gie dans le monastèrede sainte Justine de Padoue, ôc:
derniers fur le baptêmesont les plus considérables.Dans 011 lui donna ensuite la chaire de méthaphysique dans
la seconde partie est son traité defidè & bonis operibus. la mêmeville. Tròis ans après on lui doitnala première
Dans la troisième on trouve un traité pour prouver que chaire de théologie après CésarMordanoqui venoit de
dans le sacrementde Peucharistie J. C. est tout entier mourir j &, ce que le sénat de Venise n'avoit pas cou-
,
sous chaque espèce 5 un autre du sacrifice de la messe,& tume de faire à Pégard des réguliers ; il lui donna des
un troisième touchant les ordonnancesdes princes & des appointemens. Touché de cette distinction3 il résolut
magistrats contre les hérétiques qui a été imprimé de ne point quitter ce poste, ôc il remercia le pape-
séparément à Leipsick en 1538. ,II y a auílìdáns cette Urbain VIII, qui voulût le faire tìn des consulteurs
troisième partie quelques serinons. Le troisième tome de Pinquisitiòn. II mourût à Padoue le 2 8 août de Pan
des ouvrages de Jean Faber parut en 1541 à Cologne. 1630, âgé de soixante-six áris. II a écrit fur le Maî-
3
Outre quelques homélies, on y trouve son traité des tre des sentences : Dispùiationes théologie*; In phi-
misères ôc calamités de la vie humaine qui a été tra- lofophiamS'coti \ de cenjtitis, éx. II avoit fait un grand
, & imprimé
duit en françois paf Pierre Gui de Saumur, ouvrage fur la primauté de S. Pierre j où il attaquoit
en 1578,;! Paris. Faber avoit publié en 15 3 7, à Leip- principalementles quatre premierslivresde lá républi-"
sickjd'autresouvragesde fa composition, entre lesquels que ecclésiastique de Marc-Antoine de Dominis3 évê-
il y en a de très-considérables : celui de l'absolue néces- que de Spalato : mais cet ouvrage qui étoit tombé
sité dés choses contingentes ôc du saint sacrifice de entre les mains de Félix Osius ; professeur de belles-'
,
la messe, contre Luther i,dispute sûr 29 articles con- lettres est péri par la mort de ce savant qui fut enlevé
troverses par les Anabaptistes,les Zuingliënsj& les Lu- par la 3pester Matthieu Ferchius, qui eut la chaire de
thériens traitée avec autant de force que de brièveté : Faber,: á composé sa vie, & Pon trouve aussi son éloge
,
de Piliterceffion des saints contre Oeeolampade : ou- dans lë Mufxum históricum de Jean Impériali, dans
vragé pour prouver que Jean Hus ± lés Váudois & Jean Thomasini ôc dàns Ghilini. On lit cette inscription,
de Wesal ont enseigné une doctrine plus supportable à Pliónneiìr de Faber, dans Péglise de S. Antoine i
que celle de Luther : contradictions de Luther, Ôcc. Padoue. '
Entre ces ouvrages la dispute fur 29 articles a été attri-
buée mal-à-propospar Wadihgue à un religieux de S. PHILIP P O F ABRO F ÀVENTINO ^
Çonventáalïúmprdinemsacra viiât
François qui se seroit nommé Jean Ifeber. On trouve
Regimine Jludiprum
encore dans ce volume un traité dé lâ religion & des Provincialatú Bononicnfi
moeurs des Moscovites qui a été imprimé séparément
$
à Baste en 1516 : un traité de PoriginedesTurcs, qu'on Logkit Physcs ,MetaphyJìcA, Scholasticài
t
Chrijlianamfidemscripiis in atheos
a aussi imprimé plusieurs fois ôte. Outre ces ouvra-
Faber avoit publié , volume in-fol.
Et hareticoi acerrimis y
ges , en 15 24, un Paiavinam úniverjìtatemjludiis
qui fut réimprimé en 1569, àRome, & qui lui acquit
beaucoup de répuration: le titre de cet ouvrage est Mal- Philójophia ac Tkeologia
leus h<treticorum, le marteau des hérétiques : on appella
AnnhiXXVllI, vitam mortalemLXVl,
ìmmortalem à M. DCXXX, virtutibùs illuftranti,
ainsi l'auteur même, & il est distingué par Ce sutnorrij
de ceux qui ont eu le même nom que lui. II est bon Patavinipatresamantesamantijufiasolvunt.
d'observer que sa dispute avec les Zuirigliensà Baden, 53* FABER (Timauis ) jurisconsulte desPays^Bas,
n'ayant été publiée par lui-même qu'en álletìiand,Tho- naquit à Lewarden en Frise en 15 78. U fit ses études •
,
mas Murner eut soin d'endonner le précis en latin dans avec beaucoup de succès dans le lieu de fa naissance.
un livre intitulé > Causa helvetica orthodoxafidei, pu- La ville de Franequer le choisit pour enseigner publi-
blié à Lucerne en 1528. * Echard. script, ord. Prtd. quement le droit, après la retraite de Jule Beyma. U
terne 2. mourut le 19 septembre 1623. Les ouvrages qu'il a
j
FABER ( Basile ) né en Silésie Pan 1520, commença composés sont, Annotationes unsfin quojuris loca ali-
ses études dans fa patrie visita ensuite diverses aca-
, quot explicantur, à Amsterdam.1608, in^°. Disputa-,
Tome V. Pasfie L A ij
FAB F AB
tiones ahniversariit ad libros quatuor institutorum juris FABIA, tribu du peuple Romain, ainsi appelée da
Juflinianai, à Leydé en \6iz ôc 1615 i/z-40. & à nom des Fabius qui en étoient. * Horat. lib. 1 3 ep. 6.
Franequer, en 1622 aussi i/z-40. * Val ère, André bi- Suétone, in August.
ilioth. belgi M. l'abbé Goujet, mém. manus. , FABIEN pape, Romain, ou du moins Italien de
FABER ( Jean ) dit Omalius parcequ'il étoit natif
j le pontificat après Anthère
naissance tint
3 , ,14 ans &
d'Omal près de Liège étoit jurisconsulte, ôc auteur 5 jours,, depuis le 1 5 ou le 16 janvier 236 , jusqu'au
,
de plusieurs traités de droit qu'on n'a pas publiés. 11 20 du même mois 250. Une colombe qui parut fur.
mourut le 4 janvier 1622, âgé de 82 ans. * Valere An- fa tête pendant la cérémonie de son élection fit
con-
dré, bibl. belg. noîrre que Dieu le destinoit à la conduitede son_,
église
FABERT ( Abraham de) maréchal de France, gou- agitée de tous côtés par la fureur des tyrans & par
, dans
verneur de Sedan, étoit natif de Metz, &; fut élevé Pimpiété des hérétiques. II bâtit plusieurs églises
auprès de Jean-Louis de la Valette, duc d'Espernonj les cimetières où reposoient les corps des martyrs ; &
ensuite de quoi le cardinal dé la Valette l'avança à la divisa les quatorze régions de la ville, où il établit des
cour. On dit des choses singulières , mais tout-à-fait officiers pour écrire les actes des martyrs. Eusébe de
incroyables, de la cause de son bonheur, dont il ne fut Césarée ôc áprès lui Vincent de Lerins, Orose &Cas-
redevablequ'à son mérite. U servit dans les armées en siodore,3 ont cru que saint Fabien baptisa les Antonins
f)lusieurs occasions importantes, ôc s'y signala principa- philosophes,père & fils, empereurs; mais il est lîir que
ement en 16} 5. L'annéé d'après il se trouva au secours ces princes ne furent jamais chrétiens. Ce saint pon-
d'Haguenau, ôc au siège de Saverne, pùis à celui de tife mourut pour la défense de la soi, au commence-
,
Landrecies en 16 37, à celui de Chivas en 163 9 & en- ment de la persécution de Dece, en Pan 250. On lui
core ailleurs , étant alors capitaine au régiment des attribue des épîtres décrétâtes, qui sont visiblement
gardes. Lá même année 163 9 il servit de maréchal de fausses. S; Corneille lui succéda. * Eusébe ,1.6, hist
bataille au combat de la Route près de QÏRers, étant c. 22 &suiv. Anastase, ensavie. Orose, liv. 7. Baro-
à la tête d'un escadrondu régiment , de la Valette. En nius, A. C. 238 242 &seq.Louis Jacob, bibl. pon-
, ,
1640 il combattit au siège d'Arras, à la bataille de la tis. &c. Baillet, vies des SS. 20 janvier.
Marfée, près de Sedan ôc ailleurs. II se distingua avec BC^* On d^it regarder S. Fabien comme Papôtre
_,
le même succès les années suivantes, commè au siège d'une grande partie de la France s'il est vrai, comme
dïPerpignan en 1642, ôc ensuite il fut pourvu du gou- ,
les fa vans le reconnoissent aujourd'hui, que c'est, lui
vernement de la ville ôc du château de Sedan. En 164.6 qui a envoyé ces sept célèbresévêques qui y ont prêché
il servit dé maréchal de camp aux prises de Piombino la foij saint Saturnin de Toulouse saint Trophime
d'Arles, saint Gatien de Tours saint3
ôc dé Portolongone en Italie, ôc en 1654 il prit la Denys de Pa-
_,
ville de Stenai. Le roi le fit maréchal de France au mois ris saint Paul de Narbonne, saint Austremoine de
_,
d'août de Pan 1658 ôc lui offrit depuis le collier de Clermont,& saint Martial de Limoges. Tous ces
,
ses ordres, qu'il refuíàpar saints peuvent avoir été envoyés par S. Fabien vers Pan
une modestie peu commu-
ne, ôc plus glorieusepour lui _, que n'eût été la marque 245. *Tillemont, mém.pour servir à. l'histoire eccl.
de distinction dont on voulait Phonorer. Oh assure
, tom. III., p. 364. Liste chron. & hist. des papes dans
qu'il marqua Pheure & le jour de sa mort, dont on fart de vérifier les dates.
raconte dés particularitésfabuleuses, qui, quoique nul- FABILIUS poëte Grec vivoit dans le III siécle, &
j
lement fondées, n'ontpas laisse de se répandre. II mou- fut précepteur ,de César Maxime fils de l'empereur
,
Maximin. 11 fit plusieurs épigrammes, ôc surtout quel-
rut le 17 mai de Pan i66z dans sa 63 année^à Sedan,
où il fut enterré dans Péglise des CapucinsIrlandois ques-unes pour le portrait de ce prince, qui étoit alors
qu'il avoit fondée. U avoit eu de Claude Richard de, enfant. Jules Capitolin fait mention de Fabilius en la
Clevant fa femme, morte à Paris le 13 février 1661 vie de Maxime qu'il dédia à Constantin ci \ 1.
Louis, marquis de Fabert, gouverneur de Sedan ôc co-, FABIO Capece, ,
cherche^GALEOTA.
,
lonel du régiment de Lorraine, tué au combat de Can- FABIOLE., sainte veuve, de l'illustre famille des
die le 25 juin \66y \ Nicolas ôc Abraham, morts Fabiens, vivoit fur la fin du IV siécle ôc fut mariée
jeunes ; Anne-Dieu-Donnée, mariée, i°. Pan 1657 à un homme pour lequel elle conçut tant , d'aversion
à Metz ',' à Louis de Cominge marquis de Vervins,_, ,
qu'elle le quitta. Depuis, ignorant ce qui étoit or-,,
premier maître d'hôtel dû roi,, mort en 1663 : 20. à donné dans Pévangile, elie épousa un autre homme
Claude-François de Mérode, marquisde Trélon j Clau- pendant la vie de son premier mari. Aprèsla mort de,
de Fabert, morte le 1 avril 1728 : elle avoit été mariée son époux, ayant reconnu fa faute, elle se couvrit d'un
à Henri de Thubieres de Grimpard de Pestels ôc de sac à la Vue de toute la ville de Rome j & la veille:
Levis marquis de Cailus comte jde Salmioçh de de Pâque, elle se mit au nombre des pénitens devant
,
Landores, ,
&c. mort subitement le 28 décembre 1679,
, 3
la basiliquede Latran. Ensuiteelle vendit tous ses biens
âgé de 42 ans 3 mois 5 ôc Angélique Fabert, mariée ,
, en employa le prix à assister les pauvres, alla en diver-
1 °. en 1669 > à Charles Brulard , marquis de Genlis : ses provinces pourpre sujet, & passa même, vers Pan
z", le 19 janvier 1677 à François de Harcourt, III du 39 5 , jusqu'à Jérusalem, où elle demeura quelque
nom , marquis de Beuvron ., chevalier des ordres du temps avec S. Jérôme _, qui lui expliquoit les écritures.
roi, lieutenant général au gouvernement de Norman- Une irruption des Huns dans les provinces de Porient
die ôc gouverneur du vieux palais de Rouen. * Per- l'obligea de retourner à Rome : après quoi elle se reti-,
rault, hom. illust. qui ont paru en France dans le XVII ra à Ostie 3 où elle bâtit un hôpital, Sc où elle mourut
siécle., Le P. Anselme hist. des grands officiers de la quelque temps après, vers Pan 400. * S. Jérôme, epist
3
couronne. Voyez la vie de M. le marquis de Fabert _, 39 _, ad Océan.
maréchal de France, par le P. Barre, chancelierde Pab- FABIUS ou FABIENS famille. La famille des FA-
,
baye de sainte Geneviève 2 volumes in-i z? impri-
3 BIENS a été très-illustre à Rome _, où elle fut divisée
més en 1752 chez Hérissant rue S. Jacques. en plusieurs branches, qui venoient d'une même tige ,
FÁBIA sceur de l'empereur Verus fit ce qu'elle' que Festus Ôc Juvénal disent avoir été Hercule. Les.
, ,
pût pour épouser Marc-Antonin le philosophe, après quatre principales branches étoient, de Vibulánus _,
la mort de Faustine. II y a une autre FABIA dame Ro- d'Ambustus, de Maximus & de Pictor. Les unes & les
maine qui fit mourir Fabius Fabricianus, son mari autres donnèrent de célèbres magistrats à la républiquej
afin dé ,vivre plus librement avec son galant nommé_, comme on le voit dans tous les auteurs de Phistoire ro-
Pétrone Válëlitinien. * Plutarch. in parallel.. , 11 maine ôc dans ceux qui ont écrit des fastes consulai-
y a ,
aussi une FAÈIA ORESTILLA petite-fille d'Antotún
, , res. Au reste, on croit que le nom de Fabius fut don-
mère du jeune Gordien. ne à ceux de cette famille, pareequ'uu d'eux, dans le
F AB FAB
s'adonnoient à Pagrícultûre bien
t cét'tê guefre,que les Samnites furent défaits,&: que
aue les Romains
tempstres-expérimenté ,
étoit à semer des fèves j ôc qu'il prit :
Gurgès
< en triompha : heureux au moins d'avoir pu ré-»
latin saba .dit que les Pi- ]parer fa honte,
fans autre secours que telui de son père.
ce nom du
les'Cicérons
, , comme on
, les Lentilles prirent le leur des C'est ce que nous apprenons de Cassiodore, d'Eutrópè,
sons ôc <
,
lentilles, des poix, ôc des poix chiches. Les autres assti- 8c
<
de quelquesautres. Fabius Gurgès fut père de FABIUS
dé Fabius vient desodio ou fodiendo. MAXIMUS le Temporiseur dont noûs parlerons ci-des-
rent que ce nom sous. Ce dernier eut pour3 fils FABIUS MAXIMUS con-
On peut du moins connoître quelle a été la puiíîànce
de cette famille , par Poffre qu'elle fit d'entreprendre sul Pan 541 de Rome,.& 213 avant J. C. avec, Sëm^
la guerre à ses dépens contre les Veïens, ennemis du pronius Gracchus. U prit Arpi, qui tenoit le parti des
peuple Romain. Cette entreprise devint funeste aux Carthaginois, Ôc mourut avant sort père, laissant Q*
Fabiens, dont trois cens six périrent daiis le combat FABI US LABÈO, consul en 5 71 dé Rome ávec P. Çlaur-
donné à Cremera , Pan 277 de Rome, ôc 477 avant dius Mareellus.Tite-Live parle de lui ,dans le 3 7 ôc
J. C. de sorte qu'il n'en resta qu'un seul, qui fut depuis 39 livre. On lui donne deux fils ,\i. Q. FABIUS VEMI-
élevé aux premiers emplois j c'est ce que marque Ovide LIANUS,consul èn 609, deRome avec L. Hostiliûs Man-
dans ses fastes : cinus, ôc père de Fabius, dit 1'Allòbfogique dont nòus
,
parlerons ,• ôc 2. Q. FABIUS SERVILTANUS. Celùi-cLfut
Ùna dies Fabios ad bellum miserat omnes j consul Pan 612 de Rome, avec L. Cxciiius MetellûSj
Ad bellum miffbs perdidit tcna dies. ôc censeur en 628, avec Q. Fulvius. U laissa Q. Fa-
Nous trouvons ce fáit rapporté dans Tite-Live, ôc bius Eburnus consul en 638 avec C. Licinius Gsta.
,
dans d'autres auteurs de Phistoire romaine. * Denys C'étoit tin homme doux& honnête, qu'on surnomma
cXHalicarnajse, liv. 9. Tite-Live, liv. 1 & 2.Florus,
.
le poussin de Jupiter, comme nous PapprenonsdeFes-
liv. 1 , chap. 12- Aurelius Victor des hom. illust. chap. tus. 11 eut pour fils FABIUSMAXIMUS , que César en-
14. Orose , liv. 2. Pline , liv. 1S , chap. 3. Macrobe , voya en Espagne, & auquel il fit part du consulat en
liv. 1 , chap. 6 , Ôc Ovide ,sast, l. 2 3 v. 2-3 5. 709 de Rome , ôc 45 ans avant ].Ç. C'est de cè
Quslques auteurs mettent entre ceux de la famille dernier que font venus PAULUS FABIUS consul Pan v
J
des Fabiens ce FABIUS ^ dit Celer, qui tua Remus 3
j 743 de Rome, Ôc 11 avant J.C. avec Q. ÌEIÌUS Tube-
fiere de Romulus, la première année de la fondation ro , ôc Q. FABIUS MAXIMUS , consul en 744 , avec Ju-
de Rome, & 7 5 4 ans avant J. C. FABIUS VIBULANUS lius Antonius Africanus.'* Dion liv. 5.
, ,
qui vivoit en 2 5 o de Romej & 504 avant J. C. eut FABIUS MAXIMUS dit Rullianus consul Ro-
divers enfàns. On 'en.trouve, deux surnommés Coesons , ,
main est le premier de la famille des Fabiens qui
distingués par les prénoms Marcus, ôc Quintus qui
, mérita, ce nom de Maximus ou de très-grand pout
, 3 3
eurent sept consulats depuis Pan 269 , Sí 485 avant avoir ôté la disposition* des élections au petit peuple.
J. C. jusqu'à Pan 275 de Rome, ôc 479 avant J. C; Le U fut général de la cavalerie, Fan de Rome 430 ôt
premier, étant questeur avec L.Valerius,se rendit par- ,
324 avant J. C. ôc peu s'en fallut qu'il ne fût puni ,
tie contre Cassius .,.& l'aceusa d'avoir voulu se fáire pour avoir donné la bataille aux Samnites, contre l'or- :
roi. Ce malheureux fut convaincu & précipité de la- dre ôc la défense du dictateur Papirius , quoiqu'il eût
roche Tarpeïenne en sortant du consulat,.en 259. Q. remporté la victoire. Çô dictateur étant revenu à Ro-
ou M. FABIUS VIBULANUS , qui resta seul de sa fa- me, laissa le commandementde Parmée à Fabius,
mille après la défaite de Cremera, fut consul en 28$, ôc lui défendit d'attaquer les ennemis. Mais il se pré-
& 468 avant Père chrétienne, avec Tiberius ./Enii- senta une si belle occasion de les défaire qu'il aima
lius Mamercus j ôc quoiqu'il fut alors extrêmement ,
mieux exposer fa tête aux sévères loix de Rome, que
jeune il donna de grandes preuves de fa prudence de ne pas rendre service à fa patrie; U força le camp
, paix dans la
dans la ôc guerre. IP exerça encore de.ux des Samnites, & en remporta une entière victoire^
fois le consulat en 289, avec T. Quintus Capitolinus^ Papirius malgré ce succès, vouloir punit fa désobéis-
ôc en 295 avec L. Cornélius. Ce fut en cette derniere
, Parmée et le peuple Romain obtinrent fa
sance j mais
année qu'il défit les Eques ôc les Volsques. Fabius fut grâce. Fabius fut cinq fois consul3 en 432 -, 444 ,446 ,
encore decemvir Pan 305 dé Rome , & 449 avant 457 ôc 459 de Rome j censeur Pan 450,8c dicta-1
J. C. ôc se déshonora dans cette charge par fa lâché teur en 439 ôc 453 de Rome. II triompha des Ap-
complaisance pour quelques-uns de ses collègues. Un1 puliens ôc des Luçériens puis des Samnites, & en -
,
autre de ce nom fut consul Pan 3 31 -, ôc 42 3 avant J. fin des Gaulois, des Umbriens
,
des Marses, & des
C. avec C. Sempronius Atratinus j & tribun militaire: Toscans. Etant censeur, il ne voulut point que les af-
en 340. Deux de ses frères , Marcus ôc Coeso , eurent franchis fussent mis au nombre de ceux qui compo-
le même emploi. Le second fut père de M. FABIUSi soient les tribus. 11 refusa la charge de censeur qu'on
AMBUSTUS:, qui fut consull'an 394,6^ 360 avant J. lui offrit une seconde fois, disant que c'étoit contre la
C. avec C. Pactilius Baldus ; ôc défit les Tiburtins. IIl coutume de la république. Ce fut lui, qui le premier
exerça la même dignité en 398 , ôc 400 , remportaL institua,qu'auquinzièmejour du mois de juilletdes che-
une victoire fur les Falisqúes , pendant son second con- valiers Romainsiroient,montésfur des chevauxblancs,
sulat j ôc triompha des Tiburtins ôc des Tarquiniens depuis le templede PHonneur,jusqu'au Capitole. * Au-
sous le troisième.Fabius fut encore dictateurPan 404,,, relius Victor des hommes illustres, c. 22. TiteTLive
,
&350 avant Père chrétienne. Quelques auteurs lui,i /. 18 & 19.., hist. Diodore /. 20. Eutrope 3 l. 7, c. 4.
,
3
donnent trois fils : 1. Marcus Fabius général de la ca- Valere-Maxime. Flonïs,&:c.
valerie Pan 432 & 3 22 avant J. C.soùs , le dictateurr
"
FABIUS MAXIMUS(Q.) dit le Temporiseur, fut
,
Cornélius & père de M. Fabius Buteo, qui fut troiss .
encore surnommé Kerrucosus, à cause d'une verrue
fois consul,-, 2. C. Fabius.., d'où sortit Fabius Pictor ^j qu'il avoit sur les lèvres j ôc ovicula ou lapetite brebis,
3. FABIUS MAXIMUS , dit Rullianus, dont nous faisons s à cause de fa grande douceur. U fut un des plus grands
mention plus bas. Ce dernier eut pour fils Q; FABIUSs capitaines de son siécle ôc parvint cinq fois au con-
GURGÈS qui fut consul Pan 462 de Rome, ôc 2921
, consulat, l'an
sulat. Pendant son premier
, 521 de Rô-
avant J. C. avec D. Junius Brutus Scaeva. U combattitti me, 233 avant J. C. il défit les Liguriens. Depuis il
contre les .Samnites avec.tant d'imprudence, qu'on futt exerça la même dignité en 526, 539, 540 & 545 de
fur lepoint de le rapeller. FabiusMaximusson père crai- Rome, & rendit toujours de grands services à la répu-
gnit qu'il nereçût cet affront j ôc fans attendre qu'on eûtt blique. Elle étoit réduite à une très- grande extrémité
_,
conclu cette affaire dans le sénat, il s'offrit d'aller com-1- après que le consul Flaminius eut perdu la bâta ille près
" mander Parmée en qualité dé lieutenant de son fils. Le
e du lac de Trasimene 3\'an 5 37 ôc 217 avant J. C. On
séjjat accepta cette.offre, & Fahiujlepere conduisit siG ,
1
euç recours à la prudence de Fabius Maximus, que
6 F AB FAB
l'on créa dictateur. 11 s'avisa d'une nouvelle façon de Capitólihus, puis avec M. Popilius, & énfin pour ùrié*
combattre Annibal, qui fut de le fatiguer par des mar- seconde fois avec le même Capitòlin, eut le surnom
ches & contre-marches,fans jamais en venir aux mains. AAmbustus parcequ'il avoit été frapé de la foudre
,
C'est de-là qu'il acquit le nom de Temporiseur ôc de proche la cuisse. Ce nom resta dans lâ fuite à toute lá
Bouclier de la république.Ces remises ne fatiguèrent pas famille, ainsi qu'on le peut voir dans Tite-Live, /. 4,
moins les Romains que leur,ennemi. Ils se plaignirent c. 5 2,5; 8, 61. * Voye^ aussi Arnobe j /• 4, & Saumaise
hautement de lui, lui ôtèrent même le commande- fur Solin,/;. 840, qui parle au long de son consulat,'
ment d'une partie de Parmée , qu'ils donnèrentà Mi- au même endroit, & p. 812 &Juiv.
nucius, maître de la caValerie ôc ne revinrent de leur FABIUS PICTOR3 fut le premier des Romains
,
erreur , que lorsque ce sage général eut délivré ce té- qui commença d'écrire une histoire en prose. Tite-
rnéraire du péril où il s'étoit jette. Après là bataille de Live cite avec honneur cet historien, & lui donne le
Cannes;, qui pensa être funeste aux Romains, ils se titre de plus ancien des historiens, /. 1, e. 2. Plusieurs
convainquirentde plus en plus que Fabius avoit pris le auteurs le confondent avec d'atìtres de ce nom. II y a
meilleur parti, ôc en effet il lassa tellementles troupes quatre Fabius surnommésPiclor j le premier est celui
d'Annibal, qu'elles ne furent plus én état de sedésen^ qui fit peindre les murs du temple de la Santé j le se^
dre contre les Romains; Fabius reprit Tarente., d'où il cond fut consul avec Ogulnius, Pan 485 de Rome j le
emporta Fimage d'Hercule, qu'il mit dans le càpitole. troisième est Fhistorien; & le quatrième un savant ju-
Étant convenu avec les ennemis du rachat des captifs risconsulte dont parlé Cicéron. L'histórien vivoit Vers
lorsqu'il vit que le sénat refusoitde ratifier cet accord , l'an '5 38 de Rome, & 216 avant J. Ç. L'ouvrage que
,
il vendit tous ses biens pour s'aquitter de la parole nous aVóns sous son nom, est supposé, ôc du nombre
qu'il avòitdonnée. Dans, son dernier consulat, il con- de ceux qu'Anrtitìs de Viterbe a publiés. On peut con-
tinua à désespérer Annibal, par sa conduite extraordi- sulter Vossius j qui débrouille ce qu'il y a de plus
naire. II suivoit toujours les ennemis & cherchoità cachéTûr ce sujet, ôc qui parle des divers auteurs de
,
camper avantageusement, ôc à se tenir serré. Les Afri- ce nom. * Tite-Live, 1.1 & 2. Voffius, /. 1 de hist.
cains s'empprtoient à mille injures contré les Romains, lat. c. 3.
pour les irrirer ,ôc les attirer au combatj mais c'étoit FABIUS tribun militaire dans Parmée du grand
inutilement. Un jour Annibal fit dire à Fabius, que,, Pompéei fût.3 un des premiers qui entrèrent d'assaut
s'il étoit aussi grand capitaine qu'il vouloir qu'on le dans lá tour du temple de Jérusalem,quand ce général
crût, il devoit descendredans la plaine, ôc accepter la assiégea cette ville. Etant gouverneur de Damas, il
bataille. Fabius répondit froidement, que si Annibal eut ordre d'assister Hérode contre Antigone, roi des
étòit lui-même aussi grand capitainequ'il croyóitFerre, Juifs j mais il se laissa corrompre par argent.* Joféphe '
il le devoit forcerà donner bataillé. Tite-Live& Pline ' /. 14, e. 8 & 21. ,
parlentdiversementdu temps de la mort de Fabius Ma- FABIUSDOSSENSUS , ott DORSENUS avoit
ximus. II est pourtant certain qu'il vivoit encore y lors- composé des farces que lés Romains nommoient , Atel-
que Scipionnommé consul entreprit de porter la guerre lanéîjd'une ville du pays desO/ques3nomméeA\tella,
cn Afrique, & qu'il s'opposa vivement à ce dessein; où elles avoient été inventées. Òn ne fait pas en quel
* TiterLive, /. 5 c. z. Plutarque, ensa vie. Florus j tëmps il a. vécu. Pline fait mention de ce poète, ôt
,
1. 2. Aurélius Victor, dçvir.. illustr. c. 43.. Polybe, /. 3* rapporte quelques vers de lui. Horace ôc Sénéque en
Eutrope. Orose, &c. parient aussi. * Pline j /. 14, c. 13. Horace, /. 2, tp^
FABIUS MAXIMUS(Quintus)consul,étoit fils de Sénéque, 89, &c.
Fabius Maximus, qui avoit été dictateur. Pendant son FABIUS RUSTICUS, historien vivoit dû tetrip»
consulat, voyant son père venir à lui sans descendrede des empereursClaude & Néron. II fut , ami particulier
cheval, il lui envoya faire commandement de mettre de Sénéque, comme nous Papprenons dé!Tacite ,-qui
Î'ied à terre. Alors ce grand homme embrassantson fils parle de l'ouvrage de Rufticus dans le 1 3 14 & quin-
,
ui dit : Je vouloisvoirsi tusavo'mce que c est que d'être zième livre desannarles 3Ôc quidarìs la vie , d'Âgricola
consul. Cet illustre Romain tenoit à plusgrand honneur loue son style. '
d'avoir un fils qui fut faire fa charge, que de se voir FABIUS MARCÈLLINUS historien, qui vivoit
. 3
respecter par un premier magistrat de la république. dans le III siécle, depuis Severe Alexandre,&avant
* Plutarque. Dioclétien, est cité par Lampridius, comme auteur
FABIUS MAXIMUS SÊRVILIANUS (Q.) grand d'une vie d'Alexandre i fils de Mammée.- Vopiscu9:
pontife, écrivit des annales, dont Macrobe. cite un Pallégue aussi dans la vie de Probus, lorsqu'il dit qu'il
passage tiré du douzième livre. C'est le même qui fut n'a pas eu dessein d'imiter Salluste, Tite-Live, Tacite
consul avecL. Metellus, l'an 612 de Rome, ôc 142 ou Troguej mais Marius Maximus, Suétone & Fabius
avant Jesus-Christ, & qui fit la guerre en Espagne con- Marcellinus. Vossius rapporte une ancienneinscription
tre Viriathus, comme on Papprend-deTite-Live, de qui se voit à Tarragqne en Espagne, où lé norh de Fa-
Florus d'Orose, &e. * Consulte\ aussi Macrobe, /. S bius se lit 5 mais on n'est pas fur si elle páfle de lui, ou
Saturn.3 cap. \6. Voffius 1.1 de hift.lat.aj. de son fils. * Vossius /. 3 de hist.lát.
3
FABIUS MAXIMUS dit ì'Allobrogique, fut con- ,
FABIUS, évêque d'Antioche, dans le III siécle
3
sul en 633 de Rome, ôc IÍI avant Jesus-Christ, avec surpris par une lettre de Novâtien hésita quelqtìê
i
Opimius ôc s'acquit beaucoup de réputation par fa temps, & délibéra s'il suivroit son parti , mais rassuré
j
prudence,ôc par fa valeur. II fut surnommé Allobrogi- par. des lettres du pape Corneille, & par celles de De-
que, parceque combattant sur les bords de Plsere , nys.d'Alexandrie, il reconnut le pontife légitime. Ce
contre Bituitus, roi des Auvergnats, il défit Parmée de prélat mourut vers l'an 252 , n'ayant gouvernéPéglise
ce prince, subjugua les Allobroges,, & forma de la d'Antioche qu'environ deux ans. Demetriénfut misa
Provence, d'une partie du Languedoc dû Dauphine fa place. * Eusébe, enfa chron. & liv. 6, hist. Baronius
,
Sc de la Savoye d'aujourd'hui, cette province que les A.C 255 n. 37, &c.
,
Romains nommèrent Narbonnoise ou simplement ,
FABIUSSABINUS, célèbre jurisconsulte, disciple
,
Province. Fabius Maximus fut aussi censeur en 646 de de Papinien,conseiller de l'empereur Alexandre, fils"
Rome. II laissa un fils de même nom, dont la conduite de Mammée,fut appelle le Caton desonfiécle. *Rutil.
fut si déréglée, qu'on le priva de ses biens paternels in Fabio Sabin. Vignier, an.de J. C. 224.
comme Valere-Maxime nous l'assure.* Velléïus Pater-
, FABIUS i Amand ) dont le nom flamand étoit
culus ,1. z. Cicero, pro Font. & MurAn. Valere-Ma- BOONE étoit de Louvain, fils de Guillaume Boone.
jcime /. 3, c. 5,6" 1.6 ,c. 9. Cassiodore, &c. ,
, II étudia en théologie, & prit le degré de licencié."
ÏABIUS AMBUSTUS (Marcus) consul avec Q. On croit qu'il vivoit dans le XVI siécle.. II a pu-
FAB FAB
blié à Cologne, Epicedium Alberti Pu, Belgarumprih- / e. 5-Juvenal ,,/âr. 3. Silius, Italie, lib. 8. Elle s'appelle
cipis : c'étoit un discours qu'il avoit prononcé au nom présentementFALVATERA. Voye\ ce mot*
de la confrérie de sainte Gertrude. II a traduit aussi de (t^ FABRE ( Jean-Claude) prêtre de la con-
latin en françois une longue épître concernantles prin- grégation de l'Òratoire né. à Paris le 25 avril
1.668, d'un père. chirurgien ,
cipaux mystères de la foi catholique. * Valere André, , distingué dans, fa
biblioth. belg. édit, de 17 3 9. profession fit ses études dans le lieu de fa nais-
FABIUS (Guillaume) en flamand BOONAERTS sance ôc , embrassa de bonne heure Pétat ecclésias-
fut licencié en médecine. II a été pendant quelques
, tique. , II étoit sous-diacre bachelier en théologie de
années recteur des écoles d'Anvers, ôc il eut un grand la,faculté de Paris, Ôc avoit , régenté la classe se-
de
foin d'instruire ses disciples dans la foi catholique, au conde au collège de la ville de Saint-Quentin, au moins
milieu des troubles que lés hérétiques excitoient dans durant une année, lorsqu'il entra dans la congrégation,
le pays. II vint ensuite à Louvain, où il a enseigné de l'Oratoire. II fit son année d'institution à Paris.
publiquement pendant du temps la langue grecque. Lorsqu'elle fut achevée suivant le privilège des ba-
Pour en faciliter Pétude, il a donné un abrégé de la
,
cheliers de la faculté de théologiede Paris, qui entrent
grammaire de cette langue, sous ce titre : Epitome dans la congrégation on ne le chargea point d'ensei-
,
Jyntaxeos UnguA gr&CA , à Anvers 1584, i/z-40. II fut gner iii les humanités ni la rhétoriquedans aucun col-
tué dans une émeute d?écoliers, pendant la nuit du 28 lège de l'Oratoire : on Penvoya tout d'un coup pour
mai 15 90. * Valere André, biblioth. belg. professer la philosophie à Rumilly en Savoye. II rem-
FABIUS LEONIDA, poëte Italien;, né à Santa plit de fuite une pareille chaire à Toulon â Riom
Flora en Toscane, vivoit sous UrbainVIII, ôc mourut
,
ôc au Mans où il eut pour collègue M. le princede
>

vers Pan 1630. II travailloit extrêmement ses ouvra- Monaco, qui, a été depuis archevêque de BesançoHi
ges , ôc les rétouchoit plus de dix sois pour leur don- Du Mans, il fut envoyé à Nantes, où il régenta encore
ner la perfection qu'il souhaitoit. Ses odes latines ont la philosophie. II sortit de cet exercice pour retourner
pafle pour dés chef-d oeuvres aux yeux de l'académie à Riom où pendanttrois années il enseigna la théolo-
des Humoristes.*Janus Nicius Erythrams,PinslcorA.1, gie ; ce ,qu'il fit encore pendant trois autres années au
B 49 ôc jo. Léo Allatius, Apes UrbanA, p. 84, 85. séminaire de sa congrégationà Lyon. Etant dans cette
e Vigneul-Marville, mélanges d'histoire,pag. 218, ville il mit au jour un petit dictionnaire latin & fran-
&c. Bailler, jugemensdes javans, tome 4, are. 1424. çois in-8°* qu'il avoit dressé dans ses moinens de loi-
FABIUS ou FABIO (Gabriel) deLentini ou Leon- sir, ,fur les meilleurs auteurs classiques ôc dont on à
fait plusieurs éditions. II en avoit fait un ,
rini en Sicile, de la famille des Fabiani de Gènes, autre beau-
naquit en 16c $. Il se distingua par son savoir & par coup plus étendu , & qui auroit composé deux volu-
ses vertus. Après avoir étudie à Naples en philosophie mes i/z-4°' U l'estimoit singulièrement, & son dessein
& en médecine, il reçut le degré de docteur, & donna étoit d'abord de le faire imprimerj mais le Novitius
beaucoup de preuves de fa capacité. II étoit aussi fort que feu M. Magnez donna vers ce temps-là , Pempê-
versé dans la théologie scholastiqueôc dans la morale, cha de mettre son travail au jour. Ce fut encore à
te pafloitpour bon poëte. II mourut en 166$ , âgé de Lyon, & en 1709, qu'il donna une édition du diction-
6 3 ans. On cite de lui les ouvrages suivans. Pyramides naire de Richelet, revue , corrigée & augmentée, en
«ncomiorum, & Elogia. Anagrammatìsmus. Epigram- deux volumes in-folio, qui parurent fous le titre d'Am-
mata. Disticha. Problemàta. Emblemata. Hymni, &c. sterdam. Voici ce qu'on lit fur ce sujet dans la vie de
* Dictionnaire historique édition de Hollande 1740. Pierre Richelet, qui fait partie des éloges de quelques
,
Supplémentfrançais de Bafle. auteursfrançois, donnés par M. Pabbé Joly, chanoine
FABIUS CERILIANUS, historien, cherche^ CE- de la Chapelle-au-Riche, in-8°. 1742 -, pag. 195.
RILIANUS, Comme il y a dans cette édition de Richelet dit
FABRA ( Aloysio délia ) né à Ferrare en 165 5, étoit M. Joly plusieurs articles qui regardent les matières ,
fils d'un chirurgiencélèbre. Après s'être distingué dans ,
de théologie contestées, & qu'ils'y trouve d'autres mor-~
ses étudesde philosophie & de médecine, ôc avoir pris ceaux tropJatyriques, M. de Madot, pour lors évêque
les degrés académiques, ôc en particulier le doctorat de Belley & depuis évêque de Châlons fur Saône la.
dans le collège des médecins à Ferrare on l'admità fit supprimer,, ,
comme remplie , disoit-il, des erreurs du
donner des leçons publiquesde médecine., II eut ensuite temps. Le vrai est, que si l'on fut mécontent de cer-
la première chaire. II a passé sa vie à enseigner, à tains articles de ce dictionnaire, certaines gens ne le
traiter les maladies, à composer. II est mort en 1723, furent pas moins de ce que dans la liste des auteurs
âgé de •soixante-huit ans. Deux ans auparavant il avoit dont le père Fabre s'étoit servi il avoit donné à mes-
été déclaré lecteur émérite. On a de lui les ouvrages sieurs de Port-Royal des éloges ,qu'ils taxèrent d'exces-
suivans : De arthritide differtatio ac desaccharilaèlis sifs & qu'il ne les avoit pas prodigués aux adversai-
, ,
usu observatio en 1699. De nuceriana terra minerali res de ces illustres écrivains. M. Pabbé Joly ajoute ,.
differtatio, en, 1700. Ad differtationem de nuceriana que le père Fabre a avoué à un de ses confrères, que
terra appendix epistolica, de tartaro ejusdem, en 1700. l'article grâce, tel qu'il se lit dans 'cette édition, ri*é-
Dioptra phyfico-medica pro nutritione, &c. en 1701. toit pas de lui ; mais qu'il avoit été fourni par un avo-
Differtatio de animi affccìionumphyfica causa ac loco, ac cat qui l'y inséra, de même que plusieurs autres de
detabacìusu3 en 1702. Differtatio phyfico-medicade ceux qu'on a désapprouvés. Le père Fabrefut obligé de
meteoris ac morbis ab iìsdem derivatis en 1704. Dif- sortir de la congrégation, & de se retirer à Clermont
fertatio phyfico-medicade vitA naturali , termino, de in-
en Auvergne. Durant cet exil, n'ayant qu'un bien tiès-
geniorum varietate, de chocólata, caphé', herba thé3 & médiocre il se trouva réduit à se charger de Péduca-
despiritu vini, feu aqua vitA & rojoli, en 1710. Tous ,
tion de quelques enfans j & ne retirant pas encore de
ces ouvrages ont été imprimés à Ferrare. On a encore cet emploide quoipourvoirsuffisamment à ses besoins,
de lui deux lettres, l'une qui contient plusieurs obser- il eut recours au père le Tellier Jésuite, consefleurdu
vations fur quelques matières traitées dans son pre- roi, & ce père lui fit tenir de, l'argent jusqu'à deux
mier ouvrage, adrestee à Louis Testi, & imprimée à fois par le père recteur du collège de Clermont. Le
Venise en 1700, dans Póùvrageintitulé : De novosac- père Fabrç rentra dans la congrégationà la fin de 171 5,
chari laclis inventore Ludovico Testi, &c. L'autre im- ôc il se rendità Douai par ordre de ses supérieurs. Ce
primée eh 1712. * Voye\ Manget, biblioth. scriptor. fut-là qu'il composa une petite brochure, qu'on a at-
med. lib. 5. tribuée à d'autres intitulée : Entretiens de Christine&
FABRÀTERIA colonie des Romains dans le pays de Pélagie maîtresses, d'école, fur la lecture de Vécri-
des Volíques entre ,Aquinoôc Fregelles. * Pline, /. 3 ,
ture sainte. Cc petit écrit est encore recherché. A la
,
8 FAB FAB
fin de 1723 , il viiit demeurer à Monfmorenci, après 1 ouvragesîónt3De aquis& aquaductibusveteris Roma i
avoir prêché la même année la dominicalede l'Oratoire I De columna Trajani Jyntagma &c. à Rome. 1690
à Troyè j car il prêchoit quelquefois, ôc il avoit du J ,
in-fol. Jasithei ad Gronovium apologema ,
: Inscriptio-
talent pour le ministère de la chaire. II fit., ou acheva num antiquarum explicatio , imprimé en 1699 , puis en
à Montmorenci un abrégé de l'histoire ecclésiastique, 1702 , in-folio à. Rome ; Descriptio agri romani. On
qui n'a pas vu le jour j ôc il y commençaune continua- de ,
Fabretti
a encore une lettre à l'abbé Nicaise fur.
tion de l'histoire ecclésiastique de feu M. l'abbé Fleuri , une inscription remarquable ; cette lettre est dans le
dont il a donné 16 volumes i«-4°» & zVz-12 : travail journal des savans, 17 décembre 1691. * Mémoires
très-étendu, qui engagea ses supérieursà le faire venir de Trévoux jjuillet ôc août 1701. Le vite de gli At-
3
à Paris, dans la maisonde fa congrégation rue S. Ho- cad. tome 1.
noré où il a toujours vécu depuis. Le discours , fur le FABRI. Cette maison est originaire de la Ville de
, Pise en Toscane, òù elle a été très-florissante-, ôc où
renouvellement des études ecclésiastiques , ôce. qui est.
au commencement du vol. de la continuation,
13 ou les seigneursde cette famille ont rempli les plus gran-
du 33 en comptant les 20 vol. de M. l'abbé Fleuri, des charges de Pétat. Les auteurs qui en ont parlé en
est l'ouvrage de M. Pabbé Goujet, à qui le manuscrit ont fait une particulière estime. .
de la continuation même du P. Fabre a toujours été Deux branchesde cette maison se sont venuesétablir
remis avant l'impreffion pour y faire les changemens, en France en deux temps distérens. La première est la
, croiroit convenables. Ou-
corrections& additions qu'il branche de Fàbri de Provence., qui y subsiste depuis
tre les ouvrages dont on viens de parler,on a encore du le règne du roi S. Louis : la seconde est celle de Fa-
P. Fabre une traduction de toutes les oeuvres de Virgile, bri Moncaulten Languedoc, qui ne s'y est établie'que
qui a paru à Lyon, avec des dissertations, des notes, depuis le règne du roi Charles VIII.
éc le texte latin, en 1721 ôc qui a été réimprimée Celle de Provence descend de HUGUES Fabri, fils
dans la mêmeville en 1741,,en quatre volumes in-i 2 ; de JEAN Fabri,. gentilhomme ôc citoyen de la ville de
une traduction en prose des sables de Phèdre, avec le Pise, lequel se trouvant en la ville d'Acre, au premier
texte, des notés ôt là vie de Phèdre, in-iz , à Paris voyage que le roi S. Louis y fit, le suivit en France à
1728 ; une édition des métamorphoses d'Ovide, avec son retour de laTerre-sainte, ôc l'accompagnajusqu'à
des notes in-i 2 ; un abrégé latin delafable plus étendu son débarquement en la ville d'Hieres en Provence,
3
tjue Vappendix , si estimé, du père de Jouvanci, Jé- où il aborda le 3 juillet 1254, Hugues ne fut pas plu-
suite j ôc la table de l'histoire de M. de Thou tra- tôt débarqué,qu'il tomba dangereusement malade ; ce •
,
duite en françois. II avoit aufli commencéla table du qui l'obligea à rester en cette ville, fans pouvoir suivre
journal des savans, dont il se déchargea peu après fur le saint roi qui l'avoit en particulière estime; il le re-
M. l'abbé de Claustre, à qui l'on est redevable de cet commanda,aux principauxhabitansqui en eurent grand
utile ouvrage. Enfin il avoit poussé beaucoupplus loin soin jusqu'au rétablissementde sa santé. Son mérite
la continuationde l'histoire ecclésiastique,que ce qu'il ,
sut connu ensuite par la justice qu'il rendit en accom-
y en a d'imprimé : mais les deux derniers vol. ayant modant un différend qui étoit survenu entre les chefs
été changés en quantité d'endroitspar des mains étran- du château, ôc les commandans de la ville : ses avis
gères, Ôc lui étant d'ailleursdéfendude donnerde nou- furent généralement suivis. Sa conduite dans cette af-
veauxvolumesde cette continuation, il n'a rien fait im- faire lui acquit Pestime de tous les citoyens, qui le
primer depuisde cetouvrage.LeP.Fabre travailloitavec choisirentpour remplir la dignité de bailli, ôc châte-
une extrême facilité; ôc ceux qui se trouvoient dans ía lain de la forteresse de cette place, qui pour lors étoit
chambre lorsqu'il composoit, n'étoient pas capables de de très-grandeconséquence.
le distraire. C'étoit un homme plein de douceur de Charles comité de Provence, acquit cette ville
.modestie ôc de candeur qui s'est fait aimer & ,esti- d'Hieres par , l'entremise de Hugues Fabri
j & le traité
,
mer de tous ceux qui l'appfochoient, & qui a été gé- en fut pafleau palais de Tarasconen 1254. Ce prince
néralement regretté de ses confrères & de ses amis, le fit gouverneur de la forteresse, à laquelle il fit tra-
lorsque Dieu Pappella à lui le 22 octobre 1753, sur vailler à Paugmentationdes fortifications qui ne fu-
les sept heures dû soir.* Cet article a été communiqué ,
rent achevées que par son fils YcARD ou AieARD Fabri ,
par M. Pabbé Goujet, auteur de la lettre fur le P. Fa- qui lui succéda au gouvernement lequel fit faire la
,
bre qu'on lit dans le Journalde Verdun, janvier 1754, porte qui est encore aujourd'hui, ôc qui porte le nom
& qui a été mieux informé depuis Fimpreflïonde la- de Cafabri, qui veut dire la porte d'YcardFabri; même
dite lettre. les armes de ce premier Hugues Fabri se voyoient en-
FABRETTI ( Raphaël ) né à Urbin en Ombrie core il n'y a pas long-temps en cette ville d'Hieres ,
l'an 1619, d'une famille noble, s'est rendu recom- lesquelles étoient d'or au lion de fable, armé & lam-
mandable dans le XVII siécle parmi les antiquaires. paffé degueules,telles que les seigneurs de cette maison
II ne lui manqua rien de ce qui doit faire un habile les portentencore aujourd'hui.
homme dans cette science ayant exactement lu toute Hugues se voyant établi, ôc son séjour assuré, épousa
l'ancienne histoire grecque, ôc romaine, les auteurs Marie, fille d'Tcard, ou Aicard, seigneurde Soliers
qui y ont rapport, ôc les bons critiques des derniers & c'est de ce mariage que sont descendues toutes les,
temps. Outre qu'il fut en commerce avec tous les fa- branchesde FABRI qui ont été en Provence, savoir la
vans antiquaires de PEurope, qui l'honoroienrtous, il branche de Fabri de RIANS qui est fondue dans les
,
en tira de grands secours , ôc des emplois qui lui fu- familles de Valbelle, ôc du Perrier ; celle de FABRI ,
rent confiés. Le cardinal GaspardCarpegna lui donna seigneur de S. JULIEN qui est éteinte ; celle de BRAS
l'inspection des reliques qu'on trouvoit en remuant la qui subsiste encore aujourd'huià la Cadiere diocèse,
de Marseille, & celle de PORTANIERsortie d'AMEDÉE ,
terre à Rome, ôc aux environs , ce qui lui donna
moyen d'enrichir son cabinet de quantité de beaux Fabri, gouverneur du château d'Hieres , dont le fils
marbres chargés d'inscriptions, que les ouvriers déter- GUILLAUME Fabri fut obligé de quitter l'exercice des
roient. Le cardinalBarberinlui communiqua aussi tout armes, pour prendre Pétude des loix , à cause que EL-
ce qu'avoit ramassé dans ce genre le cardinal François ZIAS Portanier son oncle, grand jurisconsulte, le fit
Barberin son oncle mort doyen du sacré collège. Fa- son héritier à cette condition ôc à cellede porter ses
bretti fut secrétaire,du pape Alexandre VIII, chanoine ,
armes, qu'il écartela avec celles de Fabri, ce qui a
de la basiliquedu Vatican, préfet des archives du châ- continué jusqu'àmadame la chanceliére Seguier, cVa
teau S Ange sous InnocentXll : il mourut à Romele 7 madame la marquise de Pompadour sa soeur, qui ont
janvier 1701, âgé de 80 ans. II a été de Pacadémiedes I laissé une illustre postérité remplie de ducs, pairs ÔC
Afforditid'Urbin,&de celle des Arcadiens de Rome.Ses maréchaux de France.
. Cette
FAB FAB .a
Cette même branche a produit Nicolas Fabri i, abbé maison de Lussán ôc de Pplighác ; celle dé lá Gorcé
de. Guitrés,seigneur de Peiresc, conseiller clerc au par- les allie à celle d'Aché Ôc de Montenar, marquis de
lement de Provence,qui a remporté lá réputation d'un, Monfrin ; ôc celle de Cabries, à celle de Gimel Ôc à
3
des plus savans hommes de son temps par les oeuvres . nombre d'autres très-considérables.
,
qu'il a laissées fur l'antiquité. Outre lui il y a encore eu Lancia Fabri qui épousa Robert de Balsac, seigneur
de très-fameuxjurisconsultes, ôc plusieurs magistrats d'Entragues, a été mère de plusieurs chevaliers des Or-
des cours souveraines de Provence, dont la mémoire; dres du Si Esprit, puisque d'elle est descendue toute, la
est en très-grande vénération. Louis Fabri, sieur de maison de Balsac d'Entragues -, qui allié la branché
Fabregues assesseur ôc confia d'Aix au commence- de Fabri Moncault à grand nombre de maisons très-,
, ,
ment du XVII siécle, ou à la fin du XVI, étoit aussi considérables.
de cette famille. Gela a quelque apparence de fausseté. Les historiens qui ont parlé de cette maison sont
-,
II fut grand partisan de la ligue, ôc composa des mé- .Nostradamus en son. histoire de Provence, Bertel,
moires qui n'ont pas été publiés ; mais Pierre Louvet Gassendi, viia Peiresc PHermite Solier, l'abbé Ro-v
3
dáns son histoire des troubles de Provence , n'a presi- ; httt, en son nobiliaire de Provence.
que fait que se copier dans ses additions, depuis Pan FABRI (Jean) évêquede Tulle & cardinal QuelJ
1581 jusqu'en 1601 ^ ôcparcesfragmens, on voit que ques-auteurs ont cru qu'il étoit de la maison de fabri*!
Fabri étoit un fort habile négociateur, II composa établie en Provence; mais M. Baluze qui a examiné «.
aussi un catalogue des consuls ôc assesseurs d'Aix, de- fait attentivement, prétend qu'il n'en étoit pas. Jeánì
puis l'an 1497 jusqu'en 1608 ; d'aûtres Pont continué ; Fabri étoit fils de Pierre Fabri, qui aVòit dû bien dans:
depuis, leLimosin^ & il naquit à Maumont dans la même!
La secondebranche qui est venu s'établir, en là pro- provinçei II fut fait doyen de Péglise d'Orléans ënr
vince de Languedoc, descendde Pierre Fabri, consul 13 64 j ôí en 13 69 ôu 1 3 fó le pape Urbain V lûi don-..
de lá ville de Pise, frère de Hugues Fabri qui suivit le ; na leVêché de Tulle en Limosin. Grégoire XI, sort
roi S. Louis à son retout en France, dé ,son premier/, compatriote & son parent payant succédé dans l'éyê-».
voyage au Levant ; toûs deux ênfans de Jean Fabri» vêché de Rome à Urbain V j le fit en 1 371 cardinal
gentilhomme ôc citoyende la ville de Pise. De ce Pierre prêtre du titre de saint Marcel. Jean Fabri mourut à
xàbû est. descendu au huitième degré Ludovics Fabri j Avignon en 1 372, le 6 mars. * Baluze histor. Tuttllí
qui se fit chef d'un parti, qui reinit la ville de Pise en pág. zò6, $06 & 712* Idem ,vitA pap., Avenion.pag*
la puissance dû roi Çhârìes VIII en 1494 , lequel fit 1092.
gouverneur de ladite ville ôc de la citadelle Robert âe FABRI (Jean) évèquë de Chartres, étòit né à saris*.'
Balsac, seigneur d'Entragues,qui épousaLanciaFabri, où il fit ses étudesj ôc y prit le.bpnnet de docteur en
soeur de Ludovics. droit Canon. .-II prit l'habit.dereligieuxbénédictin-dani.-
LUDOVICS Fabri ayant quitté Pise & suivi Robert Pabbaye de saint Vaast d'Arras. II en étoit prévôt Ìors-v
d'Entragues son beau-frere , qui étoit gouverneur de, qu'il fût élu abbé de Tournus Vers Pan 1367. Troi*
, s'établir Languedoc, où fa postérité
Beaucaire, vint en ans après il fût fait abbé de saint Vaast, ôc il goùver-*;.
subsiste encore aujourd'huien la personnede Louis Fa-. na çe monastère environ dix ans. II étoit habile cano-,.
bri, comte de Montcault, ci-devànt Capitaine d'une niste ôc prédicateur, ôc avòit beaucoupde capacitépous-
compagnie de cinq cens gentilshommes lieutenant ; ses affaires; Il joignoit à ces qualités une grande pure-,
général des armées du roi, gouverneur de, la citadelle té de moeurs. Etant âbbé desáint Váast, il composa un
de Besançon, chevalier de l'ordre de S. Louis, mort traité intitulé : Du gémissement des gens.de bien, st.
le 28 septembre i7i7,perede Henri Fabri, comte Pocéasiòn du schisme dont Péglise étoit affligée. II Pé-
d'Autrei, colonel du régimentde laSarre, qui a épousé crivit contre un docteur nommé Jean de Lignano ±
le 22 septembre 1717 Thérèse Fleuriau, fille aejo- qui avoit publié un livre dm gémissementde Véglise. Ce-*
seph-Jean-BaptisteFleuriau,, seigneur d'Armenonville, lui de Fabri est en forme de dialogue entre un docteur;
garde des sceaux de France; ôc des demoiselles de de Bologne Ôc un docteur de Paris. 11 n'est point enco-
Montcault, ôc de Flagi. re imprimé. Dû Boulai en a publié un autre du mê-;
Dans cette seconde branche il y a eu des seigneurs me aureur j dans l'histoire de {'université de Paris t c'est.
de grande distinction dans la république des Florence» Iun écrit latin eii forme de plainte de Ce qui s'étpn pas-
'Jean Fabri fut podestat ou chef de lá justice des Flo- sé ën France» Fabri Padressa au Comte de Flandre. II
rentins en 1284 ; Antoine Matthieu ôc Laurent Fabri harangua aussi le pape Grégoire XI au nom de Char-,
été gonfaloniers de , Hugues Fabri été gé» les V, foi de France, Ôc son discours se
justice
ont ; a trouve ma-
aiéralissime des galères de Florence : ôc depuis leur éta- nuscrit dans les bibliothèques. Fabri fut élevé fur le.
blissementen Languedoc,ils ont paru avec distinction siège de Chartres en 1 379 ôc il fût en même temp*
,
& fidélité dans le service de nos rois ; Jean Fabri a été chancelierde Louis, roi de Sicile. Ce fut pendant qu'il'
lieutenant pour le roi de la ville ôc de la citadelle de occupoit le siège de Chartres, qu'il écrivit en françois
Bagnols; Pierre Fabri II du nom, capitainede la com- un journal ou récit historique de toutes les affaires auf-
pagnie d'ordonnancedu connétablede Bourbonde deux quelles il avoit part. Ce journal qui n'est point im-
t 3
cens maîtres ; Pierre Fabri III du nom,capitaine d'une primé , commence à l'an 1381 , ôc finit en ï 3 8 8. Fa-
compagnie de chevaux légers ; Antoine Fabri, mestre bri mourut Pannée suivante,en 1 3 9o,à Avignon le 1 r :
de camp de la marine du Levant, père de Louis Fa- janvier. U fut enterré dans Péglise de saint Martial,
bri II du nom, lieutenant général, qui a pour fils Hen- QÙ l'on voit son épitaphe en vers latins. * D. Liron
ri Fabri , comte d'Autrei, colonel du régiment de la biblioth. chartr. pag. 127. ,
Sarre, comme il est dit ci-devant. L'auteurdé l'histoire deTournus, dit que Fabri fut
Leurs alliances sont très-illustres tant lorsqu'ils inhumé auprès du cardinal de Cros l'un de ses prédé-
étoient en Toscane,que depuis qu'ils se, font établis en cesseurs en Pabbaye de Tournus, mort ,
comme lui,
ïrairce : celle de Bannes les allie avec les seigneurs à Avignon. Valere André, ou plutôt son dernier édi-
d'Avejan, dont il y a eu un lieutenant général des teur ajoute aux ouvrages de Fabri les grandes chro-
, de
armées du roi, qui a eu deux fils capitaines au régi- niques Hainault, depuis Philippe,le conquérant,jus-
ment des gardes françoises ; elle les allie aussi aux qu'à Charles VI, &C le père le Long dit que cet ouvra-
maisons d'Estaing ôc de la Farre. Ils sont encore alliés ge est conservé manuscrit en trois vol. in-folio, dans la.
avec la maison de Beauvoir du Rome, qui les fait; bibliothèque du roi de France. Louis Jacob de saint
descendre de la maison de Grimoard dont étoit le Charles,dans fa bibliothecapontificia, page 362 ,donne
,
pape Urbain V, ôc de celle de la Rovere , de laquelle à Fabri, outre les ouvrages cités, un traite pour prouver
étoient les papes Sixte IV ôc Jules 11, ôc les allie à la que S. Pierre a souffert le martyre à Rome ,sous Néron,
Tome V. Partie L B
FAB FAB
FÁBRÌ(Jean) Suédois, né à Verden ou íerden.^ i jours. îl avoit revu les décrétâtes fur les manuscrits 3
•^fút maîtrë-ès-^art-s -ôc docteur en droit canon ôc en par ordre de Grégoire XIII.; ôc ainsi c'est en partie par
droit civil de l'université dëLeipsiGk, ô£ membre du ses soins qu'on en eût à Rome une édition plus COD*
"collège ducal. FI vivoit- dans le quinzième siécle., ôc recte que -les précédentes. * Echard, script, orâ* .
êil liíort daíis lë seizième. Jean-Albert Fabricius^, qui ...ptAd.tome 2.
en parlé, lui donné 1es ouvrages suivans. -i. Carmina de FABRI ( Honoré ) Jésuite très-cónnu naquit eh
,
-'•nevàmMítfis. z. Un livrefur la philosophie. .3. Unde -1606 ou i<5o7 dans, le diocèse dé Bellayy Ôc entra dans
;prófod*eí 4. Un fur Part de prêcher, ôi des qualités i la société le 28 octobre \6z6. II y professa long-temps
d'an bon'prédicateur, jv Un livre de proverbes, en • laphilofophie à Lyon dans le collège de lá Trinité, ôc
vers. 6. Un autre fur les réglés du droit, & plusieurs embrassa tonres Ìes:j>arties de cette science avec taflt
autres,; eh particulier un écrit sûr cette question : An d'ardëtìr, quil poussa ses cònnòissanees jusqu'à la mé*
-licitùmsit dîëbusjestivis intendire bonatum-ârtium dis deciné.* On prétend qu'il a enseigné la circulation
'-ciptìnis, imprimé à Leipfick, «2-40. un áútre-, dépfi- du sang avant que le célèbre Harvée , à qui pon fait
/tyikgiispaupemm.ïôcmi.3 des moyens de parvenir à ^honneur de cette découverte -, en eût rien écrit. Ce
la Vié; bienheureuse; •* Voyez jòan. Àlb. Fabrieii bi- •père voulut auffi ëntrêr dans les profondeursde là théo-
'Uïoïh. média & infime laïinitatis , lib. VI, page logie ôc dans la morale, ôc il à laissé des éérits fur
-416* ' ' :
toutes ^es matières.: II est -mort le 9 mars 1688 à Ro-
FABRI (Jéáiv) docteur & "professe-ut- ëh médecine \ me, où il fut long-tëmps pénitencier. Ón â de lui les
à Rome, fût disciple du célèbreAndré Césálpin, ÔC ; ouvrages suivansi&hysica ïsëuremmeorporeàruMsùien*
dànslà fuite botaniste dû pape':Urbain 'VIH. Léon ; da, à Lyon ôc à Paris, en six volumes ; des traités cu-
Atlaècï ou Allatius dit qu'il étoit Allemand, dëBam- rieux sûr Fóptique, fur Pàimant , fur le mouvement
-tergi S'érant fixé ën Italie il* remplit les postes qu'on de lâ terre j le flux Ôc le reflux de la mër, fur le quin-.
vient de nommer-'', Sc tut de Pácadémie des LïncAÌ, qûinâV fût Pastîùnomie ôc la géométrie , ôcc. Il fit à
établie ëií:i60';3;-, pátflë prince Frédéric Gefio; II étoit Rome l'apológie du quinquina ou de ìâ poudre du
Igraïid anatomiste ôc naturaliste, çornmë il paroît par ì Pérou) sous le nona de Gonygiuìs térmë grec qui si-
,
son commentaire suï l'histoirenaturelle du Mexique gnifie poudre desanté. -Dans un opusculegéométrique,
-dé François'Hernándëï, rédigée 5c illustrée par Nar- il se cacha sous le nom suppose' Á'Anìimus Farètìi
cte ÀfltóÁiô; Reechô, imprimé fëpàréittëtìt de éette ;( Hottôratus Fábri.) ; dans tìn autre qui cornprÊhddif-
histoire èn 16z8-, àRome^ílhëz Mascardo. Fabri at- férëns traités de philosophie,ii prend celui de Pierre
taqua le premier Fòpiniondé la génération par la cor- Mottsneri C'est lui qui est auteur des remarques fur
ruptionÍ; ií donna une description très-eXacte dés les'notes dont Mv Nicole accompagna les lettres- au
ventricules' des animaux ruminans ; examina fi les ; provincial, sous le nom de JVèndrock. Le père Fabri
lièvres font hermaphrodites ; prouva contre Aris- le cacha dans ses remarquessous celui de BernardStu-
tote que lés vertèbres du> col des loups sont mobiles; ; bròck. II prit le même nom supposé dans la réfutation'
& se moqua de Mathiòie qui fait dé FOnotrotaleun ; qu'il prétendit opposer aux mêmes dix-huit lettres de
©ifeau Toscan & dé l'Ethiopis une plante, qni ouvre Montalte, c'est-à-dire, du savant ôc délicat Pascal. Ses
,
tòùtcé quille touche. II a fait aussi uri traité fur les por- notA in notas Willelmi Wendrokií, furent inféréesdans
traits des hommes illustresde Fulvius Ursinus {in ima- la fuite da.m'\&grande apologie de la doctrine moralede la -
gines iiiùstrìum ex Fulvii Uffinì bibliothecâ Antuerp'iA sociétéde Jésus, impriméeà Cologne en 1672 : & cette
-aThiodërò GallAo expréffas commentarius). Ce com- apologie est un recueil de pièces qui en contient
mentaire dédié à Cynthio Aldobrandin, a été im- encore plusieurs du père Fabri, ôc de plusieurs autres
,.
frïiiíè à Anvers en 1606, in-40. La même année, de la meme compagnie. Ce recueil est en deux parties '
abri donna à Rome, dans la même forme, un traité dans un volume in-folio, ôc fut mis à ì'Indëx à Rome.
-
contre Scaliger de Nardo & Epïthymo. * Leonis Alla- Sa lettre au sujet de la paix de Clément IX, n'eut pas
-tiï Apés V'rbanA , &c. pàg. 157. Journal dessavans, un meilleur sort : ellè fut brûlée à Paris le z6 mars .
mois de janvier 1746, dans Pextrait de là notice des 1669. Les vindic'iA, ou, revendications, publiées dans
-
académiciens dits LyncAi par M. Jean Blanchi. Pimmense recueildes Bollandistes,mai, tóm. z3p. 34,
FABRI (Sixte} né à Luques d'une famille noble, au sujetde S. Hilaire d'Arles, ôc de Vincentde Lerins,
vers Pan 15 40, entra lë 2 2 février 1557 dans l'ordre ; sous le nom feint de Bruno Neuffer, font encore de ce
de saint Dominique, ôc s'y distingua bientôt par fa père. On a encore de lui, Summula theologim, à Lyon^
:piété 8c par ses grands talëns. Le général de Fòrdre, ; ÌJÌ'Á^Ì- 1669. Corolla virgìnea de immaculata conccp-
Séraphin Cavalli voulut Pavoir pour son compa- ! tione beatA virginis Mari* ; un traité contrela tolérance
, provincial de là> Terre-sainte
gnon;;fil fiitfait àûffi ; | en matière de religion : Hermanni Conringiì concuffio
ensuite procureur généralSc vicaire général. Le chapi- \ excuffa, & romanA fideifirmitas inconcuffa: Auguste
tre étoit déterminé à Pélire1 pour général enii 5 80 , si | Vindelicorum, 1664 , in- 8°. C'est une réfutation du
Grégoire-XIIIn'avoit pas exigé qûoh le prît entre qua- livre que Conringius^avoit publié sous le titre de Con-
tre sujets qu'il proposa. II dédommagea en quelque cuffio sundamentorumfidei pontific'iA. Le père Fabri est
'forte Fabri, en le faisantmaître du sacré palais ; ôc en \ encore auteur du livre suivant : Ludovici Carterii Vo-
15 8 3 le chapitre étant libre, lui conféra le généralàc ' candi, S. theologià &juris utriusque doctoris, justa ex-
Fabri donna aussitôt des preuvesde son amour pour les \ postulatiode P. M. Xantes Mariales ordinis PrÂdícato-
sciences en établissant une étude de la langue hébraï- \ rum, auctore bibliothecA interpretum adjummam divi
,
que dans le couvent de la Minerve à Rome , ôt une ThomA quatuor voluminïbus distinctA , Ventdis edit<c
autre de lá langue grecque á Perouse. II visita une par- ' anno 1660, &perandchronifmum 1638. Gergov'iA Vo-
tie de PItalie, passa ensuite en Espagne, parcourut contìorum,typis Pétri Chapin, iii-8°. L'année de Pim-
presque tout ce royaume, ôc revint- en 1589 à Rome pression de ce livré du père Fabri, n'est point mar-
Jjour présider au chapitre général. On ne sait ce qui quée ; mais on peut la conjecturer par la réponse qu'y
ui avoit attiré, la haine de Sixte V. Ce pape lui ordon- ; fit le père VincentBaron, imprimée à Paris en 1666.
na de fé démettre du gé'-néralát,.' sous prétexte que la Le père Fabri a laissé onze volumes ÌTZ.-4°. manuscrits,
goutte dont il étoit incommodé ne lui permettoit qui contiennentdes notes fur l'histoire naturellede Pli-
pas dé vaquer à la visite dés maisons dé son ordre ; ôc | ne, fur les décrétales ; une apologie d?Honorius, de
ni la recommandation duioi d'Espagne, ni lës prières í Libère ; de Vigile ôc de GrégoireVII : ce qui lui a fait
des religieux qui estimoïent Fabri, ne purent le flé- donner quelquefois le titre d'Avocat des causesperdues
chir. Fabri vécut jusqu'en 1594, Ôc mourut le 16 juin des parallèles littéraires, des aphorifmes, des décou-
;
de cette année, étant âgé.de 5 3 ans, dix mois ôc deux vertes littéraires, ôcc. Au reste, ce Jésuite étoit infati-
rAB F AB 11
le père de Ghales eh saispittas
fgîíble au travail^ ôc considérable, qu'après avoir récompensélargementses
pour les mathématiques.M. Morhof, dans son Poly- soldats, restitué-àtous les bourgeois de Rome ce qu'ils
histor philosophique, le loue beaucoup aussi sur sa sa- avoient contribué pour la guerre il lui resta 400. ta-
gacité ôc sa pénétration dans ces matières-, L'abbé Gra^ \ lèns, qu'ilfit porter à P épargne lejour, de son triomphe;
di, bibliothécaire da Vatican , natif de Raguse, ôc II fut le seul qui ne retint rien de toutes cès riches dé-
envoyé de cette république en France^ a réfuté les sen- pouilles. Deux ans après , il fut député vers le roi
timens fur la probabilité que ce père avòit avancés Pyrrhus, qui étoit passé en Italie ôc refusa les présens
,
dans un dialoguesur fopinionprobable? publié à Rome de ce puissant ennemi > qui Vòuloit 3
se corrompre. 11
en 1659, ôc dédié au Cardinal François AJbizzi. fut encore consol en 476 278 ans avant J. G. ôc fit là
,
"* -Voye% outre ses auteurs cités dans cet article, le
-,
guerre au même Pyrrhus, auquel il renvoya son mé-
père Colonia, Jésuite 3 dans son histoire littéraire de decin qui s'offroit de Pempóisoriner ^ pourvu qu'on
Lyon, tome 2 ; le traité du dogme de la probabilité -,
, quelque récompense. Fàbricius fut censeur
lui promît
traduit du latin de M. Cotta , professeur dé Pácadé- l'an 479 de Rome, ôc 275 aVánt J; C. & eût pour .
mie de Tubingue pag. 51, 5 2 ; les lettres deBayíe, collègue Èmilius Papus, qui avoit été deux fois consul
déPédition de M. ,Delmaiseaux, tome 1 >p&g< 156 & avec lui. Ils caflèrent un sénateur, nommé Cornélius
157, &c. Rusinus, qui avoit été dictateur ôc deux fois consul
%
FABRI ou FABRICE (Georges) cherche^ FA^- pour aVoir eu chez lui le poids de dix livrés en vais-
BRICE. selle d'argehr. On dit qu'ayant Vécu dans un mépris
FABRI, chercîkiFABER, FABRICIUS, FAVRE, généreux des richesses., il mourut fi pauvre que lë
LE FEVRE, & PEIRESC. sénat fut obligé de marier sa fille aux frais du3 public;
FABRIANO>, ville d'Italie dans ï'État de Péglise, Ôc * Plutarque en là vie de Pyrrhus. Aurélius Victor j
3
dans la Marche d'AncOne, au pied du mont Apennin., des hommes illust. c. 3 5. Florus.,.-/. 1. Tite-Live. Válerë
fur lés confins du duché d'Urbin. Elle est connue par Maxime. Eutrope, ôcc. Virgil. j£néid. I. 6. Horatì,
le bon papier que Pon y fait j ôc pour être l'une des carm. 8. Cicerò, l-, 3 de offic. Bayle, dictionnairecriti~
places, que 'l'en nomme les quatre châteaux d'Italie que , 2 édition.
dont Crème en est un dans la Lombardie, Prato dans, FABRICIUS TUSCÙS, auteur Latin dont Pìinè
, * Pline
lá Toscane, Barule dans la Pouille, ôc Fabrianodans s'est servi pour composer son histoirenaturelle. *
la Marche d'Ancone, à six milles de Matelica. Le pape au liv. 3,4, 6;
Nicolas V répara cette ville, Ôc fit agrandir lá place FABRICIUS VÈIENTÒ, auteur Latin, yivoit du
par Bernard Rosselin, qui bâtit Péglise de S; François, temps de Néron , vers l'an 49 dé J. C. il fut accuse
par ordre du même pape. Alexandre VI orna cette par Tatius Geminus , d'avoir fait un libelle qu'il ap-
même ville de plusieurs beaux bâtimens, ôc fit con- pelloit ses codiciles, où il déehiroit les sénateurs ôc les
struire la fontaine qui est dans la place. Elle est d'ail- pontifes. II fut encore convaincu de quelquescrimes j
,
leûrs recpmmàndable par plusieurs monastères ôc ab- còmme d'aVoir vendu lès faveurs du prince ; ce qui
bayes très-riches, dont les églises sont ornées de mar- obligeaNéron à prendre cónnoiíïahce de Páffàire &r
bres dorures, peintures ôc sculptures excellentes. Le ,
à le faire chasser d'Italie; Ses livres furent brûlés. Orà
,
corps de SÎRomuáld reposedans celle des Canialdules, remarque que ce Fàbricius étant préteur -, attella des
dont il est le fondateur. C'est-là qu'est l'abbaye chef chiens aux chariots, à la place de chevaux; f Tacite ^
de la congrégationsylvestrine, ordre de S. Benoît. Les /. 14, ann.c. id
pères du mont Olivet, autre congrégationde ce même FABRICIUS ou FÂBRÍCIÙS TUSCUS, abbé
ordre, y ont le monastèrede sainteCatherine. Ces égli- d'Àbington eh Angleterre, de la congrégation de Clu*
ses sont embellies de plusieurs peintures de Gentil de ni, florissoit au commencementdu XII siécle, Vers l'an
Fabriano, du Guerchin, du Guide ôc autres. * BauT
drand nouvelle relation d'Italie.
III
abbé Ecoflbis» * Possevin,
S. Adelme, ou Àntelm
o, ôc composa la vie deapp.jac. f
Simler, biblioth*
,
FABRICIO ( Jérôme ) médecin célèbre, dit d'Á- Gesneh
.
QUA-PENDENTE, parcequ'il étoit natif de cette ville en FABRICIUS tíE iVÍÀRLlANO4fut d'aboidévêqué
Italie, acquit beaucoup de réputation fur la fin du de Tortone, ôc en 1476 on le transféra à Pévêché dé
XVI siécle. U étudia à Padoue ; ôc après y avoir ap- Plaisance. C'étoit un prélat savant ôc habile dans Part de
pris les lettres grecques ôc latines ôc la philosophie, il gouverner.II aVoit du goût poûr l'histoire,ôc il a donne
s'appliqua à Pétude de la médecine, fous Gabriel FaU une chronique des évêques de Plaisance t que M. Mu-
lopio, l'un des plus habiles médecins de son temps. 11 ràtori á fait imprimerpour la première fois dans le sei-
s'attachaprincipalementà la chirurgie Ôc à l'anatomie, zième tome de fa grande collection des auteurs de
qu'il professa, avec un très-grandapplaudissement,qua- Phistoire d'Italie. Fàbricius de Márliaho etoit citoyen
rante ans de fuite, dans la même université de Padoue, de Milan, Ôc il prend aussi la qualité de chapelain de
après la mort de Fallopio, arrivée eh 1563. C'étoit un Galeaz, duc de Milan. U fut conseiller dû duc Jeati
homme très-désinterefle. Ses amis lui firent divers pré^ Gáleaz, fils de celui dont nous Vëhons de parler ôc
3
sens qu'il mit dans un cabinet particulieroù l'on voyoit successivernentdû duc Louis qui lûi donna fa confian-
cëtte inscriptionsur la porte : Lucri neglècti lucrum. Lace; Ce duc Penvoya en ambassade vers Innocent VIII*
république de Venise lui fixa un revenu de dix mille ôc vers Hercule d'Est, duc de Ferrare ; ôc le chargea
écus d'or ôc l'honora d'une statue, ôc d'une chaîne dé plusieurs autres affaires importantes. Fàbricius ré-
,
d'or. Fabricio, qui étoit très-digne de ces honneurs, digea fa chronique en 1476. II la commence par Vic-
mourut vers Pan 1603. Nous avons divers ouvrages tor, premier évêque de Plaisance, élu Pan dejesus-
de fa façon : Opéra anatomica. Desormaioscetu.De ve- CÍirist 322, ôc lá termine par lui-même.
narum oftiolis. De locutióne <& ejus instrumentis. De FABRICIUS ( Georges) Allemand né à Kemnitz
brutorumloquela. Deformatione ovis &pulli3 &c. Opéra dans la Misnie, province de la haute Saxe, ?
l'an 1516,,
çhirurgica.Medicinapraclica. Confilia medica &c. * Jac- a fait sept livres de Vart poétique en latin imprimés
, Vander
quesrPhilippe Thomasini, in elog. illust. yiror. 5 3
en diverses villes d'Allemagne, où l'on trouve beau-
Linden, de script, medic. &c. coup de lecture. 11 a fait encore diverses comparaisons
FABRICIUS ( C.) surnommé Luscus ou Luscinus, des poètes latins tirées de la critique de Jules Scali-
.
capitaine Romain fut consul, pour la première fois ger ; ôc un aûtre recueil de divers auteurs, publié sous
,
en 472 de Rome ,282 ans avantJ. C. ôc remporta fur le titre de 1''abrégé de Vari poétique 3 imprimé à Genève
les Samnites, les Bruriens ôc les Lucaniens, des victoi- Pan i 591. Les principaux de ces auteurs font, Fàbri-
res qui lui acquirent les honneurs du triomphe. Le cius ôc Scalïgërs* Bailler ,jugemens dessavansfur les
butin qu'il avoit remporté dans ces victoires étoit si principaux auteurs de l'art poétique. Fàbricius a. fai»
Tomè*V. Partie I, B ij
FAB FAB
outre cela, un très^grand nombre de poésies latines : ìdnds3 à Cologne 1569 ,-i«-8°. 7. Annotationes in P.
des pocrhes sacrés, compris en vingt-cinq livres, im- Terentii comoedias3 à Anvers 1 565, in-iz. 8. Sckolià.
primés à Baíle en deux volumes in-8°; l'án 1567.; in Pauli Orofii historiam,3 à Cologne, 1574,. i«-8°,
& des odes -cohtte lés Turcs : il a fait eh prose une ôc à Mayence , i-é-i 5. 9. Traduction latine de deux
description dé Rome ^ Ôc des voyages. M.'Báillët s'ést harangues de Lysias fur le meurtred'Eratosthéne; ôc-àa
"trompé en mettant ces ouvragés au nombre des poésies traité de Plutarque deliberis edùcandis, avec des notes s
de Fàbricius: Oh remarqué dáns toutesses poésies beau- à Anvers, 1563 i»-8°.
,
coup de pureté ôc de nettetés Son stilë est aisé, ôc ce i FABRICIUS (André,) prévôt d^Ottingen dáns la
ce qu'il y a dé remarquable,-c'est qui! est court, fans ; Souabe, natifd'un petit village du pays de Liège, étu-
être' obscur, H s'ést fort appliqué au choix dé ses mots,. • dia en philosophie ôc en théologie, sous Geofroi Fà-
ác il! à été fi scrupuleux forcela, qu'il n'en a voulu em^ ! bricius son frère; ôc ayant fait un grand progrès dans
ployer aucun dáns ses poèmes sacrés, qui ressentît la ces sciences, il fut jugé capable de lés enseigner àLou=-
fable & le paganisme.FI blâmoitles poèteschrétiens qui vain. Oíhon, cardinal d'Augsbòurg Pattira dáns fa
--,.
-âvoient recours aux divinités dû Parnasse, ôc aux fa- maison, ôc PenVoya à Rome, où il fut six ans de fuite ,
bles de Pantiquité, pour fournir la matière de leurs fous le pontificat de Pie V* A son retour, André Fà-
vers : mais fa piété n'a point été assez sorte pour le bricius fut conseiller des ducs de Bavière,qui lui pro-
tendre chef de parti. II mourut lé 5 juillet 157.1, âgé curèrent la prévôté d'Ottingen, ôc mourut en 15 81
dé 5^ ans. * Melch.Adam, vìt<philos. Gèrman. Hieron. ; II a composé HarmoniaconseffionisAugu/lame qui est-
3
Vuellert, injudicio de Georgl Fabr. Le Mire, descript. un ouvrage in-folio, des tragédies chrétiennes, Sec*
„sdic. XVI. J$a.illetjjugem. dessavanssur les poètes mod. '* Valere-André, biblioth. belg. Le Mire de scripù
^
"Georges Fàbricius est encore auteur dés ouvrages fui-: stc.XVI.
vans : 1. R'erum Gçrmariix magnÁ & SaxoniaunivèrsA^ FABRICIUS ou FABRI ( Henri ) médecin Alle-
memorabiliumyoluminaduo., à'Leipsick^ 1609, insòl. mand né à Berg-Zabern ou Saverne de la Monta-
, ,
2. Sàxonia illustrata feu origines Saxonica , à Iéne, gne, en latin TabernAMontanA, qui tfstùnepetite ville
1598 ôc à Leipsick, 1606, in-fol. z vol. ':j. Re^- fur la rivière d'Erlbach dáns lé Palatinàt du Rhin 3;
, étudia à Vittemberg, à, Strasbourg,puis à Padoue en
rum Mishicarum librisèptem , in-sol. à Wittemberg ,
1619 ,in^°. ôc à Leipsick, 1660. Ce sont des annales Italie, ôc à Basse, où il fût reçu docteur en médecine.
de la ville de Meissen. Fàbricius a donné de plus une j Ensuite étant revenu dans son pays, il enseigna la phi-
collection des poètes chrétiens latins i/2-40. à Basse, ì losophie à Hornbach, ôc fut depuis recteur du collège
,
en 15 62 ; mais on a accusé avec fondement cet éditeur de cette ville. II mourut d'apoplexielé 28 du mois de
d'avoir altéré quelquefois les auteurs 'qu'il pûblioit. . mars 1612, & laissaentr'autres ouvragesla vie de Guil-
D. Liron,Bénédictin, donne des preuves de la vérité laume Trague ; diverses pièces en vers -, ôte. * Mel*
de cette accusation, dans {es singularités historiques & chior Adam, in vit. Germ. médic.
-littéraires, t. III, p. 141 ôc suiv. Avant lui, lé savant FABRICIUS(Guillaume) né Nimégue3 a ensei-
Jésuite Gretser avoit formé ôc prouvé la même accusa- gné la philosophie à Louvain, Le 30 août 1-5-94,.. il
tion dans son ouvrage de la croix, tome 1 page 326. fut élève au doctorat,en même temps que Je» Maldër^
FABRICIUS, 00 LE FEVRE ( François) , natif de depuis évêque d'Anvers, Pierre Lombard, évêque
Durën, village du duché de Juliers, dans le XVI sié- d'Armach & Jacques à Castro, évêque de Rure-
cle apprit les langues grecque & latine en France, sous monde. En ,1605 il íiiccéda au dernier dans le gouver-
,
Adrien Turnëbe, & Pierre la Ramée dit Ramus. nement du grand collège des théologiens à Louvain :
Depuis -il fut principal du collège de, Dusteldorp, il fut aussi censeur apostolique ôc royal des livres. En
,
dans le duché de Cleves, où il mourut le 23 février de 162 5 il fut fait, aprèsJacques Janfon, doyen de Pégli-
l'an 1 573. J. A. deThou parle ainsi de Fàbricius, dans se de saint Pierre, ôc conservateur des privilèges dé
le 5 6 livre de son histoire, sons Pan 1573, après avoir l'université de la ville. En 1628 après avoir entendu
fait mention du chancelier de PHôpital d'André chez les dominicains le panégyriquede , S. Thomasd'A-
,
Macs ôc de Charles Langius. « A ces trois hommes quih, le jour de la fête de ce saint, il fut attaqué à
,
« illustres, dit-il, nous en ajouterons un autre , peut- son retour d'une violente apoplexiequi Penleva le mê-
» être au-deflbusd'eux pour la doctrine, aussi-bien que me jour. On a de lui, i.D. Leonis Magni enarrado in
"'» pour la condition; mais pour les humanités beaucoup dominìcampaffiónem : c'est un extrait de tout ce que S.
»» au-dessus du commun. C'est François Fabrice, natif Léon a dit fur la passion du Sauveur, en ses différens ou-
» de Durën, dans le diocèsede Cologne, à deuxlieues vrages. 2. Ijagoge sive introduclio in eandem enarratìo-
" de Juliers, qui après Sébastien Corrado de Reggio, nem : cet écrit est encore tiré des ouvrages de S. Léon,
.:» a fait des remarques fur l'histoire de Cicéron, ôc fur ôc a paru à Louvain, en 1600 , i«-8°. 3. Confutado cen-
» divers auteurs. II mourut cette même année à Duf- JurA quorumdam théolqgorum Parifienfìum in quasdam
« seldorp, où il enseignent, peu âgé, ne faisant que proposidonesex R. P.SantarellA libris collectas,en 1627
« d'entrer dans fa 47 ahnéë. » * Valere André, biblioth. in-4.0. fans nom d'auteur ni du lieu de Pimpreffion;
-lelg.&e. André Scottus /. 4 Tullianarum qu&fiionum. Louis Médard, chanoine de S. Pierre, à Louvain, a
, 24. Valere Andrédonne composé Péloge de Guillaume Fàbricius : on peut le li-
Vossius, /, 1, de hist. Grac. c.
la liste suivante des écrits de FrançoisFàbricius, i.Dis re dans la bibliothèque belgique de Valere André,
-cipiinajchóU Duffeldorpiensis, i566,in-8°. z.Marci édition de 17 3 9, in-40. tome 1 , page 401.
Tultii Ciceronis historia per co.nfìdes deferipta, & in FABRICIUS(Jacques) s'est distingué dans le siécle
-ánnos LXIV ( Valere André met par erreur LIV) dernier par ses connoiííances dans la physique, dans là
-distincla ,per Franc. Fabricium Marcoduranum ad ii- médecine,ôc dans les mathématiques,qui lui ont attiré
luflrem comitem à Nova. Aquila & Moers à Cologne , beaucoup d'honneur, & Pont fait parvenir à de grands
,
15 63 , ïn-%°. Nous en avons vu deux autres éditions, emplois. U étoit né le 28 août 1577,danslë duché de
l'uhe à. Cologne 1587, ï/2-80. ed'itio teftia prioribus Meckelbourg. II eut pour maître le savantChytraeus,
"longé emendador\ l'autre, donnée par M. l'abbé , d'Oli- sous qui il sir de très-grands progrès, ôc sori
goût pour
vet, de l'académie françoise, à la fin du tome 9 des les sciences naturelless'étant déclaré de bonne heure, oh
«uvres de Cicéron, dont cet académicien a donné une lui facilita tous les moyens de le satisfaire. Aussi ex-
excellente édition. 3. Commentarius in orationempro cella-t-il dans toutes ; ôc si l'on en croit l'auteur de son
Q. Ligarío ; à Cologne, i«-8°. 4. Nota in Vcrrinam oraison funèbre, il n'a pas seulement égalé, il a sur-
1 & II, à Cologne, 1572, in-8°. 5. Nota.in orationes passé même, tous ceux qui avant lui s'étoient nouris
pro M. Fonteio , pro T. Annio Milone, & de Provin- des memes études, ôc y avoient acquis le plus de ré-
x'ús cons.daribus. 6. Annotationes in Qusstiones Tuscu- putation. Les emplois dont il fut chargé -, justifient a»
FAB FAB
ïhoins une partie de cet éloge. U remplit avec éclat théologie. II mourut le iï d'août 165 4, d'une apople-
une. chaire dé médecine à Rostock i on lui confia dans xie dont, quatre jours auparavant 3
il avoit été atta-
ià même ville la profession des .mathématiques; &c pen- qué en chaire. On a de lui, 1. DijpùtaiiûnesinGene*
dantquarante ans on ne cessa de l'écouteravec plaisir,ôc fim & in epistolam ad Romanos. 2 & 3. Probatio vifiò-
de louer la profondeur de ses éonhoisíàncesôc les avantâ- ; num< ce livre parut avant le milieu du XVII siécle;
ges que Pon retiròit de ses leçons. 11 fut aussi le premier j Les théologiens de Wittemberg croyanty voir divers
médecin de Meckelbourg, ôc eut la même qualité au- j endroits qui ne s accordoiént point avec l'écrituré ôc la.
près des rois de Danemarckôc de Norvège, Christiérn faine théologie, en avertirent l'auteur : d?autres écri-
iV ôc Frédéric III. Ses écrits d'ailleurs attestent qu'il virent contre lui avec vivacité, entr'âutrës, Jacques
étoit digne, ôc des éloges dont on le Combloit, ôc des Stoltersoot, ministre à Lubeek. Fàbricius se défendit
places qu'on s'empressa de lui faire remplir. Ses écrits par un nouvel ouvrage, qu'il intitula, InviclAvisìonunì
ìbnt : une lettre fur les blessures singulières de la tête probadones. 4. Jústa Gtàstaviand ; ôc quelques ouvrai
& dés autres parties ; elle se trouve dans les observa- gés èn allemand; * Diètionnairehistorique, édition dé
tions de médecine de Grégoire Horstius, imprimées Hollande 1740. AndreaeCaroli Memorabilià eccièsiastfc
à Ulm en 1628 , i/2-40. Instructions pótìr un médecin cà Jecúli decimi Jèptimi lib. VÌ Cap-. 39, page 1041 »
qui veut pratiquer, à Rostock en 1619, /ra-40. Ces ou- 1042. '
vrages font en latin , comme les suivans, savoir : Peri- FABRICIUS(François) né à Ruremonde\ futméi
vuluth medicumseujuveniliumsoeturApriorès.,à Hall en decin d'Aix4a-Chapelse; II étoit habile dans la langué
1600, i«-8°. Urofeopia Jeu de ùrinis, à Rostock en grecque j ôc dans "histoire naturelle; II viVoit dans
1605, in-4.0. De ctphalagia autumnali, à Rostock en le XVI siécle; Valere André he cite de lui que deux
Ï6Ï7,in-40.OratiorenundadoninovimedicinAdocloris ouvragés. Le 1 .TherrrïAAquisgranènses :3 five de Bal-
prAmiffadë causis cruentàds prAjentc homicidâ à Ros- neorum naturaliumquAjhnt Aquifgrani & Porceti, na-
tock eh 1620 in-40. Jacques Fàbricius mourut , à Page
, tura &saculiatìbuS , à Cologne^ 1564,0c au mêmè
de 75 ans, le 14 août 165 2 , comme on le voit par lieu en 1617, w-S°. Lé 2. est,une traduction en vers
cetté épitaphe; latins de la tragédieintituléey ChYistus patient, qui fë
D. O. M. S. trouve parmi les ouvrages de S. Grégoire de Naziáhze»
Doctor JAcoxus FAÈRÏCIUS Gètte traductiona été impriméeà Cologne ôc à AnVersj
Rostochiensis en i 5 50 Í'«-8°. Elle est différente de cellequ'on a im-
,-..
Duorum potendff. Dan'iA, NorwegiA Regum
primée à côté du texte, dans le recueil dés oeuvres de
y S» Grégoire de Nazianze t celle*-ci est de Claude Roifc
Christiani IV", ac Frideriei III,
Nec non
let, de Beaune. * Valerii Andteaey bíbliòihecà belgi-
Illustriffîmozunìprinçipum Megapolitam ca, édition de 1739, in*-4°. tome 1, page 19 2-^
Joannis Alberd ac Sophia matris 293.
; Archiater:
FABRICIUS(Vincent) né à Hambourg se 25sep
fy PatriA iddem Acad. per XL. annos
• tembre 1612 poëte médecin orateur & juris-
consulte a été,recommandáble
, , son. savoir
Medic. de Mathemau proseff. publicus ì , par ôc par
Virtute ac erudidonesuâ les grands emplois qui lui furent confiés. Daniel Hein-
FamiliasuAprAlucens sius chez qui il demeuroit Pengagea à donner au
, ,
public ses púb'sies latines, quilfit,imprimer
Pofiqham annos LXXVnatus en 1632*
MDCLII,\4tAugufiivitamgloriost 3 II fut quelque temps conseiller de Pévequë de; Lubeek
HasnÌA finiffei, Ôc puis syndic de la ville de Dantzick. Cette ville Pho-
Hàc transserri voluit, nora de la dignité de bourguemestre,ôt le Charga de
Ut eadem urna cum uxoreska treize députations dans le royaume de Pologne. II mou-
Margarethâ Myiia rut à Varsovie pendant la diète ^ le .11 aVril 1667.
íiberis ac nepodbus aliquot On imprima un recueil de ses ouvrages en 1685
Htc antè tumulads par les soins de Frédéric Fàbricius son fils. * Nou-
Conderetur. velles de la république des lettres. Journal dé Leipsick ,
Cujus honori ac memoÛAAtetnA 1686. Bayle, dictionnairecritique 3 z édition. On ap-
ÌJocmonumentumL.M. Q.statuere voluerunt prend différentes circonstances de la vie de Fabri;*
Generi & JÌIÌA. cius, dans une assez longue pièce de vers de fa com-
position ÔC qu'il adresse à Boxhorn» Elle est imprU
* Vòye\ son oraison funèbre par Auguste Varenius, ,
mée au-devant des épîtres latines de celui-ci à Franc-
professeur ordinaire en théologie ôc pour la langue hé-^ fort 1679.
brasque à Rostock. Elle est rapportée par M. Manget, FABRICIUS ( Jean-Louis) faVant dtìXVlI siécle ;
dans fa bibliothèque des auteurs médecins liv. 5. étoit hé à Schafhouscle 29 juillet 1639 ôc fils du rec-»
FABRIGlUS (Jacques) théologien luthérien,, ,
na- teur du collège de cette ville , sous qui il commença,
quit en 1 5 9 3 à Coslin ville de Pomérahie. Comme ses études. En i647ilálíaà Cologne, où son frère
,
ses parens étoient ,
pauvres, il se procura pendantquel- Sebalde étoit, & il y demeura le reste de cette année ôc
que temps les moyens de subsister, en enseignant dans une partie de lâ suivante 3 oCcupé de l'étude des lan-
le particulierceux qu'on lui cohfioit. Dans la fuite, gues grecque & latine. 11 retourna à Schafhouse en
ayant été chargé de la conduite de quelques jeunes 1648 ; mais ce ne fut pas pour long-temps. Son frè-
gens, il alla avec eux à Rostock, où il se fit estimer. re étant allé à Heidelberg, pour remplir une chaire
Depuis, il devint ministre à Coslin, ôc deux ans après de professeur en histoire Ôc ën grec, il alla l'y trouver
prédicateurdû duc Bogiílas XIV, qui, après Feípace en 1649. L'année suivante il se transportaà Utrecht, où
de cinqannées, le fit recevoir docteur à Gripswalde. il eut la liberté d'enseigner. II vint àParis en 1651, en
Ce fut vers le même temps que le roi de Suéde Gusta- qualité de gouverneur du fils de M. de la Lane, gou-
ve-Adolphe, étant venu en Allemagne, le prit pour verneur de Réez , ôc il demeura avec lui pendant trois
son confesseur, & lui donna la charge de surinten- ans. Au boutde ce terme il s'engageapour dix-huit mois
dant dans son armée. Après la bataille de Lutzen où auprès d'un gentilhomme nommé Le Coq. Retourné
ce prince perdit la vie, le duc Bogistas rappella Fà- à Heidelberg en 1656, il prit le degré de maître-ès-
bricius & le fit surintendant de la haute Pomérânie. arts. II fut reçu ministre l'ahhéesuivante,ôc èut la chaire
Après la, mort du duc, il fut confirmé dans cette di- de professeur extraordinaireen langue grecque. La mê-
gnité par la reine Christine : il fut fait de plus minis-
me année Pélecteur lui ordonna d'aller à Paris, pour y
jre de Péglise principale de Stettin, ôc professeur, en accompagner , en qualité de gouverneur , le baron de
FAB FAB
Rothenschild, ôC en 1659 il conduisitce seigneur à la losophie ôc ia'théologie.-En 1641 il fut révérade Pom-
Haye. Eh 1660 ils allèrent ensemble én Angleterre,puis ce de diacre en Péglise d'Altdorf, ôc deux, ans après
en France où-ils -se séparerént.-Fabricius prit-la-routede il eut une chaire de théologie. Son fils, dont on va par-
Lèyde où il fût fait docteur en théologie. FI eut peu ler a fait imprimer ses leçons. Fàbricius-, après avoir
après la chaire de théologie à Heidelberg avec Pins-
, sept à Altdorf fut appèllé à Nuremberg,
professé
, du collè- ans
pection des études du prince électoral, celle où il fut pasteur de sainte -,Marie ôc chargé du soin
i,
ge de la Sapience.', ôc une chaire de philosophie. En deceux quis'assembloientdansl'églisedesDominicains;
a 664 il surfait conseiller ecclésiastiquede Pélecteûr, Outre ses leçons théologiques.3 on a de. lui un traité
qui en 1666 l'envoya à Schafhouse pour expliquer à latin du faux zèle des Gentils -: c'est une thèse qu'il
<é canton les saisons de la guerre de Lorraine. Le doc- avoit soutenue à Iene sous le docteur Dilherr; des
teur Boeckelmán fut chargé de la même commission homélies., avec des notes pour expliquer la confession
pour les autres cantons; Lorsqu'en ï 674 les François d'Augsbourg} un écrit intitulé : Raphaël, ouvrage de
6avancerënt vers Heidelberg ., Fàbricius se retira à piété consacré à son usagé, soit lorsquUi restoit chez
,. lórqu il saisoit quelque
Friderichsbòûrg,ôc de-la à Cologne, d'où il r'evih't la lui -, soit voyage -}ôcc. Voilà ce
: même année. En 1680 il fut chargé, quôiquecálviriiste que nous apprend de Fàbriciusl'ouyiage intitulé Glo-
d'inaugurer avec un catholique, le temple de la con-3 ria academia Altdòrfina3 \>.. 3$ ôc suiv. II mourus le
corde à Mànheim. La ville de Heidelberg étârir tom- 26 ávril 1676, comme on le voit par une lettre de
bée en 'i 688 ehtre les mains des François ceux-ci Christophe Arnold à Théophile Spizelius, que M»
lui. accordèrent an. passé-port:-3 âvec lequel il, se retira Scelhorh a insérée dans le tome 14 de ses Amoenita^
à Schafhouse. II revint à Heidelberg Tannée suivante ; tes littérariai
mais comme òn n'y étoit pas tranquille, à cause que FABRICIUS (Jean) fils du précédent, théologien
les François ne.Ceffoient d'inquiéter la ville, il fe reti- d'Alrdorf depuis lan 1678 ôc ensuite à Helmstad de-
,
ra à Francfort, Le roi d'Angleterre & les Etats-géné'- puis Pan 1697. II fut aussi conseillerdu duc de Bruns-
raux ayant souhaité qu'il allat én Suisse., ppûr y assister wic Lunebourg ,AbbasRégiA Luief&± inspecteurgéné-
de ses conseils FenVoyé d'Angleterre, ôc pour veiller ral des écoles du duchéde Brunswic,ôcassocié del'aca-
aux intérêts dés Hollandois, il y alla, s'y fit beaucoup démie royale des sciences ôc belses-lettres de Berlin; il
estimer, ôc travailla particulièrementôc efficacement est mort depuis 1720 âgé dé, plus de 80 ans. Zeltner
,
-à réconcilier lés Vaudois avec le duc de Savp.ye. Les en parle dáns ses vies des théologiens d'Áltdòrf, mais
Etats-généraux lui donnèrent ensuite la commission de nous n'avons point vu cetouvrage.Dans les Amoenitates
.traiter eh leur nom d'une alliance avec ce duc ôc il y litterariAde M. Scelhorh,tome 12, fur la fin, il y á deux
,
\réussit. II démánda quelque temps après fa démission, lettres latinesde JeanFàbricius, adresséesà Théophile
& Payant obtenue, il retourna à Heidelberg. Peu de Spizelius, l'une ôc l'autre écrites de Venise ; la pre-
temps avant que cette ville fût réduite en cendres, il miere,le 1 8 octobre 1674 ; lasecohde ,\e ç>de novem-
sauva à Eberbach Ôc de-là à Francfort les archives de bre suivant.Fàbricius étoit alors dans cette ville. Dans
•'réglise ôc de l'université.II mourut dans cette derniere la première de ces deux lettres il fait l'éloge de la
ville en ï 697. On voit par les différentes commissions saVante ïíelena-Cornelia Piscopia, , ôc dò 'fen maî-
dont il fut chargé ôc par lá confiance que les puis- tre dans la langue grecque Aloysio Gradenico. Dans
'sances eurent en lui,, qu'il n'étoit la seconde lettre, Fàbricius parle beaucoup de Fer-
pas moins récom-
ymandable par fa probité, que par fa capacité ôc ses rarius avec qui il avoit formé une grande liaison.
talens. II entendoit bien la politique ôc les intérêts dés Dans ses notes fur cette deuxième lettre, M. Scel-
princes. Mais il n'étoit pas si bon contrpversiste ôc horn rapporte quelques extraits d'áûtres lettres de
,
-fa théologie étoit d'ailleurs gâtée par les erreurs de la Fàbricius, & en cite plusieurs autres ; en particu-
secte de Calvin où il étoit né., ôc à laquelle il a tenté lier deux qui sont dans le tome 2 de la collection
en vain plus d'une fois d'unir les catholiques.On a de des ouvragesde Ferrarius, de Pédition de Wblsenbu-
Jûi plusieurs écrits, comme : De viis Dei, an &qucus- tel, en 1711.
quefintfimiles viis hominum? Il y a de fort bonnes FABRICIUS (Jean-Albert) d'une famille origi-
choses dans cet ouvrage. De symbolica Dei vifionc ; naire du Holstein, tant du côté paternel, que du cô-
A/cfotÇ/ç de baptìsmo insandbus heterodoxorumconseren- té maternel, étoit fils de Verner Fàbricius, natif d'Itz-
do i De tudis scenicis3 De controverfia circa personam hoa, dans le Holstein, directeur de la musique de S.
Christi inter evangelicosagìtaia ; Euclides catholicus ad Paul à Leipsick, organistede Péglise de S. Nicolasdans
sratres Walemburgicos : il s'en fautbien que Fàbricius la même ville, poëte, Ôc homme de lettres de qui on
,
•eût assez de force pour se mesurer avec MM. de Wa- a un livré intitulé : Delicia harmonieA ; ôc de Marthe
lembourg, les plus habiles controversistes du dernier Corthum, fille de Jean Corthum, ministre à Berge-
' ïìécle.De limitibus ebsequii erga homines ; De fide dorss. II naquit à Leipsick le 11 de novembre 166S.
infantum.i De baptifmo per mulìerem velhominem II perdit fa mère en 1674; ôc cette perte ayant été suir
,
:privatum adminifirato; De quastione oclogesima cate- vie le 9 de janvier 1679, de celle de son père, qui
•chifini Heïdelbergensis quA est de sacrificio miffk j De avoit été son premier maître Wenceflas Buhl, qui
,
sastis &c. Ces ouvragesont été recueillis par Hëideg- étoit alors le Mécène commun,des orphelins,prit soin
, de son éducationpendant cinq ans, ôc lui donna d'ha-
-gerus , qui a mis à là tête la vie de l'auteur.
FABRICIUS (Jean Sebalde) frère du précédent, biles maîtres.En 1684, son tuteur, Valentin Alber-
-est auteur de l'ouvrage intitulé : Manhemium & Lutrea ti, théologienôc philosophe de Leipsick , l'envoya à
'C&sarea,sive de utriusqueurbis originibus iricrementis& Quedlinboiirg où il y a une école célèbre qui avoit en
,
inflauraiione3 &c. auquel il a joint une dissertation sur ce temps-làpoiir recteur le savant-Samuel Schmidr. Fà-
iles études académiques, lé tout impriméà Heidelberg bricius, ayant vu en "168 5 dans la bibliothèque de ce
!Cn i6}63 in-40. recteur les Adversariade GasparBarthius, lesempruiiT
FABRICIUS ( Jean) théologien Luthérien étoit
, ta, admira la vaste érudition sacrée ôc profane qui se
né à Nuremberg le 31 mars 1Ô18. Ilfut élevé, pour trouve dans ce gros recueil, ôc se sentit dès ce mo-
;ainfi dire dans le sein des muscs par le soin de
, ment animé du désir d'approfondir lui-même les scien-
Jean Gravius ,
qui avoit un talent admirable pour ces au moins les plus utiles. Revenu à Leipsick en 1686,
former la jeunesse. Fàbricius après avoir beaucoup il y fut immatriculé au mois de septembre, comme
,
profité sous un maître si excellent alla successive- étudiantde l'académie ôc ValentinAberti qui y étoit
, , lui pendant sept
ment à Iene, à Leipsick , à Wittemberg , ÔC à Alt- professeur, le loge?, chez ans > & diri-
dorf, où il prit les leçons des plus habiles profef- gea ses-études ; ce qui ne l'empccha pas de fréquenter
-reurs , tant pour les belles-lettres, que pour la phi- encore les leçons de Jean-Benoît Carpzoyius, de Jean
FAB FAB tjp
Oléaïiusi'de Joachim Feller j d'Adam Réchènbèrg, dé professeur honoraireen théologie â Kièl lui offrit fà
y
Thomas IttigiuSj d'Otton Menfceniusi, deJean Gypria- maison j ôc le soin dé fa bibliothéque5 ôc Fàbricius
nus, tous noms fameux dans la république des lettres. accepta ces offres le 13 de juin 1694; Dans ce poste i
où il demeura cinq ans aVëc beaucoup d'agrémentj il
ltti<nus l'anima en particulier à la lecture des pères de
Péglise ôc à Pétude de l'histoire ecclésiastique. Fabrt partagea son temps entre l'étúdè ôc la prédication; Au
ci us, livré par son propre gouti ôc par les avis de ses mois d'aóût 169 5 -, il soutint à Kiel tìne'dispute publi-
-maîtres à la plus vaste lecture, fur-tout dés anciens, que dé aloguòsive irraiiónali lògicà pontificiornm •, sous
, la présidence de M. Mâyer,; Ôc- en présenté jlès ducs
conçut dès-lors le projet de ses bibliothèques latine ôc
grecque, qu'il a exécuté dáns la fuite. II n'avoit que de Holstein ôc de BrûnfVric. En 1697 il dòhhâ fa bi-
18 ans, lorsqu'il fut reçu bachelier en théologie lé bliothèque latine en Un setìl vol. in-S°. quji fut réim-i
27 novembre 1686 j ôc le 26 janvier i6S8-.il obtint primée à Londres en 1703 , avec la vie'dè Pròclus^
le grade de maître dans la niême faculté. Dès la mê^ par Marin v que Fàbricius aVòit publiée séparément^
me àhnée il donna des preuves de son érudition dans avec des notes, à Hambourgên i 700. il àugtìi'éntà ôt
une dissertation qui fut défendue publiquement sous continua dans là fuite cette bibliothèque ydtìhtòh st
fa;présidence lë 17 de mars, ôc imprimée fous le ti- maintenant trois Volumes wz-8°; imprimés à Ham-
tre de remarques mcUes fur lésjepiantes interprètes dé bourg en 1721 & 1722 ,& réimprimés 2/1-4°/à
isanckn testament. Ce fut encore eh 1688 qu'il pu- Venise ên 1728. II avoit commencé à fáirë ifhpri^
blia'unefeuille volante in-40. impriméeà Hambourgj mer in r 40; en -169 7 , íouvragé astronomique d urit
fans nom d'auteur', hi d'imprimeur où il osoit por- poëte Grec áVëc une Version latine y de fa façon ^
3 ,
ëri vers : (Mànethonis Diospotiiani àpoieltstnàthca\ )
ít-î son jugement sur dix écrivains célèbres : George
Morhoff , Christophe Ceitarius , Henning Witte j mais Pédition qu'en donna Jacques Gronòvius ert
Christian Thòmàsius:, Guillaume Salden, Abraham 1698 , lui fit discontinuer son travail; Eh 1696 il
Berkelius, ServátiusGalloeus,Jacques Tóllius, Geor- âvoit fáit un voyage én Suéde; áVec Mi Màyerjqiii
ge Matthias Kòhig -, ôc Christian Guillauhie d'Ey- se présenta au rói Charles XI : ôc áprès son retour, MV
ben. Cette feuille intitulée : Scríptorum fècêndòrum Mayer voulût lui procurer uhe chaire de professeur eri
Decas, -mit dé máuVàise humeur un anonyme qui logique ôc én métaphysique ; Vacante par là mort dé
Pattaquaavec aigreur. Fàbriciusrépondit fur le niême GherardMéíer-, Fàbricius entrá ên lieeji sòûtënátìt seulj
ton , pair unè desensio Decadis advèrsàs 'hominis màlè- sans répondant j une disputé publique lé 24 janvier
volijnalèdicumjùdicium,jùstis de causts ab auclorejus 1699. Le sujet étoit -.Spécimen èlèncticumÀistofiAsdgicaj
-ccptá\ mais il ne tarda pas à aVoir honte de cette ai- mm quinquagèna thefium logicarum & metaphysicarum;
greur , ôc depuis il s'est toujours abstenu dé toute cri- Sës concurrens firent la même chose : lés voix furent
tique trop vive, ôc pardònnpit aisément cellé qu'on égalëhìéht partagées entré lui ôc uni dés cohéûrtèhs t on
faisoit contre lui. En 1689 il donna une Centurie de tira au soft, & il ne fut pas favorableà FàbriciusiCëfà*
Plagiaires Ôc de Pseudonymes {Dècâs Décadum^sivc vanr hë tarda pas à être placé. Dès lamêmeáhnéé 1699$
Plagiariomm & PseudonymorumCenttíria) où. il prit le ilfut élit unanimement pour remplir la chaire dé proses*
nom de FABER. II y joignit une dissertationfur les dic- seur d'éloquence Vacante par la mort dû célébréVin*
,
tionnaires grecs, qu'il aûgmëntàdans la fuite, ôc qu'il cent Placeiûs, arrivée le 6 d'áVril. Fàbricius fit lë i^-
fit réimprimer dans le IV volume de fa bibliothèque de juin son oraison inaugurale, dont le sujet étoit Té-,
grecque. La même aniiée il publia une nouvelleédU loquence d'Epictete ( de elóquentia Epiiïëtí raìiônê &
tioh de la grammaire grecque de Weller qu'il corri- p'rAstahtiâ.) Cette place le fixa à Hambourg, ôc il y
gea ôc augmenta. En 1691 il publia en grec ôc en la- a passé le reste dé sa vie; II álla seulement, par lé Con-
tin, Tobie,Judith, Foraison de Manassé , la Sagesse ôc seil de M. Mayer, prendre lé degré de docteuren t\\é&
l'Ecclésiastique, avec une préface ôc une traduction logiô à Kiel, où pour cet effet, il soutint lé 30 septetn*
nouvelle du livre de Tobie. .11 fit imprimer eh mênie bire 1699 mie dispute de recordadòne ànirÚA humant
temps, mais fans préface , une nouvelle édition du li- pqstsàtasuperflitis.Le 22 aVril 1700 il épousa à Ham-
vre de Louis Cappel , intitulé : Histotia apqstolicà. bourg Marguerite Sehultz, fille du recteur dé Péco-
Voulant obtenir une place dans la faculté de philoso- ,
lë inférieure de la même ville dont il la place lé
; éut
phie, il soutint le 16 mars 1692 uhe dispute fur les 5 de mars t7o8,
afin de le retenir à Hambourg d'où
t
sophisinesdes anciens philosophes, ôc en particulier l'on avoit tenté plusieurs fois de le tirer en ltìi adres-
des Stoïciens ; {De antiqiiorumphilqsòphorùm maxime ,
sant ailleurs plusieurs vocations. II comihéhçâ les
,
Stoïcorum,cavilladonibus)ôc une autre en 1693 fur le fonctionsde son rectorat lé 3 de mars, par Une natan-*
platonisme de Philon ( dé platonismo Philonis Ju- gue, sûr les causes du hiépris qu'on á pour les écoles
3
dxì, vìro doctiffimo, Joànni Jonsio oppofità. ) publiques ( de causis contimptûsJcho/arum publicarumj )
Outre là philosophie ôc les belles-lettres, il s'étóit mais après la mort de M. Sehultz, M. Fàbricius obtint
aussi attaché d'abord à la médecine ; mais M. Berger, en 1711 qu'on lui donnât ûn successeur dáns le rec-
professeur à Leipsick, sous qui il étudioit, ayant torat ; ëerté plate le distrayant trop des fonctions atta^
été appelle ailleurs, il abandonna cette étude, pour chées à fà chaire. En 1719 le landgrave de Hesse^Cassel
fâire son capital dela théologie. II prêcha plusieurs fois lui ayant fait offrir la chaire de premier professeur de
à Leipsick, y soutint quatre disputes théologiquës en théologie, à Giessen, Ôc en même temps la place dé
public, sous divers professeurs Ôc s'y fit beaucoup surintendant des églises de la confession d'Augsbourg^
,
d'amis, qui se regreterent sincèrement, lorsqu'il quit-
ta cette ville. En 1693 il alla à Hambourg, sans au-
M. Fàbricius fut tenté d'accepter cette offre mais
les magistrats de Hambourg encore plus ardens à
|
,
tre dessein que de visiter d'abord sesparens, ôc de voya- le retenir, augmentèrent eh 1720 ses gages de 200
ger ensuite dans les pays étrangers ; mais un événe- écus. Cette attention lui fut si sensible qu'il ptit
,
ment imprévu l'obligea de demeurer à Hambourg. une ferme résolution de finir ses jours à Hambourg,•
Son tuteur lui manda que tout son patrimoine étoit Ôc depuis il refusa en effet constamment tóûtes les
absorbé, ôc qu'il lui redevoit même encore. On lui places qu'on put lui offrir ailleuís. Il mourut le 30
avoit sait espérer une pension du consistoire suprême aVril 1736, âgé de 67 ans, 5 mois ôt 19 jours.
de Dresde, ôc il se voyoit en même temps frustré de Jamais homme n'avoit été plus laborieux. Dans
cette espérance. Le voilà réduit en un moment à cher- les dix premières années de son professorat, il don-
cher lui-même de quoi pourvoir à sa subsistance; mais noit presque 10 heures chaque jour à Pinstruction
il ne fut pas long-temps dans l'embaras. Jean Fridé- de ses disciples. Les dix années suivantes, il eh em-
ric Mayer, ministre de Péglise de S. Jacques à Ham- ployoit tantôt dix tantôt 8 ou 9. Pendant la 3 di~
bourg, conseiller ecclésiastique du roi de Suéde, ôc ,
xaine 7 ou 8. Au commencement de la 4, sentant ses
%s •FAB FAB
forces diinfhuér, il se réduisit à 5 ou à 4. "11. est dif- nâs 3çhriftiàriasscriptis illuftrarunt, àvèc le pòërnê
ficile dé concevoir après cela comment il a pu en- de Maurice de Sens fur les rits du sacrifice dé là
,
core tant écrire., fur-tout-si l'on fait attention qu'il messe qui n'avoit pôiht
, encore paru., à Hambourg y
étoit çn.commerce de lettres avec un grand nombre is-40. 1:71 3 ; ôc -1716 -, in-/s\ augmenté mais fans
dé sayàns», quai recêvóit;volontiers ceux qui le vi- lepoëme. ,
íìtpient;*. qu'il: corrigéoit deux épreuves des feuilles 'Un ouvrageen allemand contre Sturmms-, au sujet
de tout ee qu'il-faisoit imprimer, ôc que souvent il de Pexplication que celui-ci donnoit à un terme du,
tendoitrseíinême-service à ..ses amis..Máis; il avoit un nouveau testament, concernant Pinstifûtionde feu*
esprit excellent unemémoire rrès^heureuse,la com*.
v e-haristie à Hambourg /1714, i/z-8 <\
y
préhension jprpmpte-ôc facile, ôcune; ardeur extrême Ledition des ouvrages du martyr S. Hippólytey en
:
ppur leltràyaik II s'étoit Formé une bibliothèque de grec ôc en latin, avec des notes,, dés commentaires
vingt mille Volumes , ôc il ehavoit pris -une cohnoi£- íúr la tablé paschale de ee saint, les écrits d'íîippo-
lance si exacte.:, qu'il savoit,y trouver à propos eé>dont lyte de Thèbes,une collectiond'écrits de quelquesécri^
U avoit besoin, :..-.,--
-i...." : v
vaifis ecclésiastiques dii IÎÍ siécle, la dissertation dé
.Outre plusieurs oraisons funèbres: qui furent prp* Léon Allatius de Metkòdiis & Methodiofúrnscriptis lé
3
nòncées à fa louange.,: après ,sa: mort, à Leipsick
, commencementd'un commentaire de Saumaise fur Ar-
à ; Hamboujtg?& ailleurs^, Mv - Reïmar qui ';. après nob^e ,.Càlchidiiasfur le Timée de Platon &c.à Ham-
avoir été son disciple y puis son ami ôc fort , collègue bourgí''"•* Vol. in-folio, *'7ï63 1718; '•'---•
y
- y :
fut enfin son gendre, a publié des mémoires -sûr.fa Bibliotheca >eccjefiastkai C'est-à-dire -, lé recueil des
vie & fur ses écrits, ;én latin, .£«-8°. à Hambourg , écrits fur les écrivains ecclésiíiítiques3 1. par S. Jérôme^
Sc-a joint à çette vie le discours funèbre y prononcéi avec une ancienne version grecque, des notes de Pé-
à la louange dé M, Fàbriciusj, pat M* Rortholty dés diteúr, dés corrections ôc variantesde divers savans;
yers.de plusieurs personnesi", fur. lé niême sujet:; ôc 2. le traité apocryphe des vies dés évangélistes ôc des
ùn;recueil de lettres du;défont y 0U que les savans apôtres en grec ôc eh latin ; ^ le traité attribué à
eut écrites à ?M. Fàbricius.. Gommé cet mivrâgê est Bede de, luminaribus ecclefì&ì 4. Gehhade, Isidore de
ràre. en FrànÇë ~,\ on ne fera peut-être pas fâché que Séyilíe Ildéfonse de Tolède, Honoré d'Àutun Si-
inpus. en tirions le catalogue des ouvrages de M. Fà- gebërt ,de Gemblours, lanonyme de Molk déja, pu-
bricius fans répéter néanmoins ceux dont: on a parlé blié paf D. Bernard Pez Pierre du Mont^-Cassin , de
,
-dans cet article.;-. --..,:".'
,
vìtìs illustribus monaflerii Caffinenfis, ayee un supplé-
-.; -.-,
•'- ;, Catalogue des ouvrages de M. Fàbricius.
ment ; Trithéme; Tauctuariumd'Aubert le Mire , ôcc*'
à Hambourg ', in-sol. 1718.
Codex apocryphrts N. T.ïolleclus cafligatus, testi-
,~, , SextiEmpyrici opéra gr. & lat.à Leipsick ,1718^
inoniijquerj, çensuris &\ animadyèrfionibus illustratus> in-folio.
Hambourg, 1703 ,ìypl.ÌH-80.ôc eh 1719 augmenté D. Anselmì Bandurii, monachi benediclini -, &c*.
d'un 3 volume. Bibliothecanummaria récusa cum notis fice; à Ham--
Bibliotheca grAçà, five notitia firiptorum ycterum. bpurg, 1729, in-40. ,
.
•grecorum quorumcumque monurnenta intégra tdiìa ex- S. Philastrii episcopl Brixiéhsis de hxresibus liber y1
.Jlántftumpïerommqueèmanuscripiïsacdepcrditis,14 cum emendation'ibus & notis à Hambourg 1721
vol. <«-4°, à Hambourg publiés en différens temps, in-V>. , , ,
depuis 1705 jusqu'en 1728. , Plusieurs dé volumes Delectus argumentofìim & fyllabus feriptorum qui
ces
ont été réimprimés plusieurs fois ; & il n'y en a pres- veritatem religionis christianA afferuerunt : cum prooe-
que aucun qui ne contienne quelque écrit entier y pu mio & capidbus prióribus demonstrationis evangelic*
en partie, soit des anciens, soit des modernes, outre EusebiiÇAsarienfis , ôcc. à Hambourg,in-40. 1725*
l'objet principal, qui est la notice des anciens auteurs Imperatoris CAsaris Augufii temporum notatio, ge->-
Grecs, de leur vie, de leurs ouvrages ôcc. , nus ,&Jcriptorum fragmenta. PrAmittiturNicolaïDa'
Centuria Fobriciorumscriptis clarorum qui jamdiem mafieni liber de institutione Augusti à Hambourg y
3
suum qbierunt, à Hambourg , 1700 , i«-8°. 1727 > i«-4°-
Fabriciotumcenturia 2 cum prioris_Jupplemento, à CeniisoliumLutheranum ,five nodtia littcrariascrip-
Hambourg, 1727 i/2-85*. torum omnis generis de Luthero , ejusque vitâ , scriptis
,
MemorÌA Hamburgenses,sive Hamburgi,& virorumde & reformatione eccUJÌA, in lucem ab amicis & inimicis.
,...
ecclefiâ reque publicâ &Jchûlafiicâ Hamburgenfi bene editorum, ôcc. en 2 parties, à Hambourg,i»-80. 1728!
,
meritòrum y elogia & vitA , à Hambourg, 7 vol, in-B°. ôc. 1730.
Les deux/premiers eh 1710, le III en 1711 le IV La ..
théologie
: .''--'
astronomiquede Derham ôc la phy-
, ,
çn 1715 , le V en 1723 ,
le VI Sc le VII en 1730. sicothéologie du même:, traduites de Panglois en al-
II y en à eu depuis un 8-volume, par M. Joachim lemand 2 vol. i«-8°. à Hambourg, 1728 ôc 1730.
Evers, docteur en l'un ôc l'autre droit, gendre de Jean-
,
Votum Davidicum, Cor novum crea in me Deus x
Albert Fàbricius. Ce volume a paru à Hambourg en à 150, amplius metaphrasibus expreffum 3 carmine
1745 » '"-3°« Sc M. Evers étant mort avant qu'il fût hebraïco , gr. lat. germon, ôcc. à Hambourg , in-4.0..
rendu public, M. Christophe-Henri Doruemartn a 1729. ,'"••'
donné à la tête un abrégé de fa vie {prasationis loco Conspeclus Thejauri JJtterarii Ital'iA &c. cum pe-
,
frAmiffum est programma pr&maturam viri mortem lu-z plo ItalÌA Jo. MatthAi Toscani, à Hambourg, 1730,
gens). Ce M. Evers étoit professeur de philosophiemo- in-S°.
rale au collège de Hambourg.. HydrotheologiAsciagraphia en allemand à Ham-
, ,
Codex pseudepigrapfius veteris testamenti, colleclus, bourg 1734, i«-8°. Cet ouvragea été traduit en fran-
cafligatus, testimoniisque,çensuris & animadverfionibus çois,.ôc l'on a donné én 1743 , i«-8°. à Paris, une.
illustratus, à Hambourgs in- 8°. 1713CV 1722. L'au- ; nouvelleédition de cette traduction,sous ce titre : Théo'
teur ajouta un second volume en 1723 , ôc y joignit: lògie de seau, ou essaisur la bonté, lasagesse & lapuiffan-,
Josephi veteris <hristiani hypomnesticon -cum versione : ce de Dieu, manifestée dans la création de Veau, traduit:
,
& nóiis, ouvrage qui n'àvok point encore paru. de Pallemand, ôcc. avec de nouvelles remarques, com-
au traducteur. On a réimprimé cet ouvrage
. muniquées
-Menologium 3sive libellus de mensibus centum cir- ;
,
citer populorum mensès recensais, atque interse confè- à Florence en 174 5 ,sous la conduite ce M. l'abbé Lau-
.

rens, ôcc. à Hambourg , 1712,^2-8°. rent Mehus ,.de l'académiede Cortone, &,cet éditeur
Bibliographiaantiquaría3fiveintroduclio in noûtiam s'est chargé de continuer cet ouvrage de feu M. Fà-
.
Jcriptorum qui antiquitates hebràicas3 gracas., ronia- bricius.
3
Pyrothedlogi*
FAB FAB *7
PyfotheologiA sciagraphia , en allemand, à Hán> 11 fut encore fait recteur en 1-716.; ôt prononça
bourg, 1732J in-8°. pareillement à la fin un discours fur le scribe bien
Salutaris lux evangelii3sivenotitia histórico-chronolo- instruit pour le royaume des cieux. Comme il avoit
glca litteraria & geographica propagatorum per totum enseigné quelques années leloquence de la chaire,
orbcm christianorumsacrorum. Acceduntepistola inéditA les curateurs de l'académie érigèrent en fa-faveur une
Juliani imperatoris ; index geographicus episcopatuum, chaire destinée à apprendre aux étudians 1 art dé prê-
ôcc. à Hambourg , 17 3 1 , in-4.0. cher. II en prit possession le 8 juin 1722, par un dis-
Bibliotheca latfna média &• ìnfimx, latlmtatis, ordine cours où il traçoit le caractère du prédicateur évangé-
alphabetico -, à Hambourg, 5 vol. i«-8°. 1734, \lï6> lique. En 1724 il fut fait recteur pour la 3 fois^ ôc
depuis la lettre A jusqu'à PI. en quittant ce poste,, il prononça un discours fur lë"
Opusculorwnhiftorico-crltico4itterariorumsylloge quA troisième jubilé de l'académie qui ayant été sondée
,
en 1575, entroit alors dans la\i-5p annéë'de fa fon-
.
sparfim viderant lucem , nunc recenfita denub & partim
aucla, à Hambourg , 1738, in-4.0. dation. En 1726 la société établie en Angleterre pour
Outre ce grand nombre d'écrits , on a encore dé M. la propagation de la foi, le choisit ppûr un de ses mem-
Fàbricius une multitude trop considérable pour être bres. En 1734, ses infirmités l'obligerenr de se dé-
,
détaillée ici, de notes fur différens auteurs ; de pré- charger des travaux du ministère. Cependant le sy-
faces mises au-devant de , beaucoup de livres de node le choisit encore pour député-,- Ôc en 1736 il fut
toute
sorte réimprimés de son vivant ; de lettres, remar-
-, pour la quatrième fois élu recteur. Le discours qu'il
ques, dissertations dans les journaux de son temps. prononça en quittant ce quatrième rectorat, avoit pour
Pour connoître tant d'opuscules , il faut consulter la sujet, ce qu'une vieillesse prudente exige d*un chrétien
notice exacte que M- Reimar en a donnée dans la en général, & dun théologien en partìculien II mourut
vie de. jean-Albert Fàbricius , citée dans cet arti- le 27 juillet 1737.. On à de lui cinq volumesde dis-
cle ôc dont ón s'ést servi pour dresser celui-ci. Cette sertations qu'il publia en divers temps en latin ; ôc
, ,
yiè ,est ornée du portrait du défunt, plus ressemblant six sermons en hollandois. * Nouvelle bibliothèque
y
ôc mieux gravé que celui qui est à la tête de fa bi- dans le supplémenty auxmois d'octobre, novembre
bliothèque grecque. Le titre de cette vie est, Her- .
ôc décembre 1738, à la Haye. Supplément françois
manni Samuelis Reimarì philos proseff.de vitá &firip- deBaste.
tis Joannis Albertì Fabricii commentarius. Accedunt FABRONI ( Charles Augustin) de Pistoïe en Tos-
cane, né le 28 août 16,51 , fut fait secrétaire des mé-
. .
argumenta historico—critica ex epistolis virorum cla-
rorum ad Fabricium j pratereà pi. rev. Christiani Kor- moriaux au mois dejuillet 169Í par le pape Innocent
, de secrétaire de la
tholdparentatioLipsiensis & variorum epìcedia, à Ham- XII,qui lui donna ensuitela chargé
bourg , 1737 , //z-8°. congrégationde propagandaFide,aximois de septembre
FABRICIUS (François) né à Amsterdam le 10 1695. H exerçoit encore cette derniere charge , lors-
.
avril 1663 étoit fils de, Jean Fàbricius, pasteur d'une que se pape ClémentXI le créa cardinal de Péglise ro-
,
église de Meurs ôc de Catherine Felbier. Orphelin maine lë 17 mai 1706. Le titre de S. Augustin lui
,
de père ôc de mère, même avant Page dé 5 ans fut assigné le 25 juin suivant.Depuis il fut fait préfet
son aïeul maternel prit soin de son éducation. Après , de la congrégation de Pindice ôc membre de la plus
le cours ordinaire des études, il s'appliqua à la phi-
,
grande partie des autres congrégations de la cour de
losophie ôc ensuite aux langues orientales: il profita Rome ,. comme aussi protecteur des chanoines de S.
,
pour cette derniere étude des lumières du rabin Da- Jean de Latran , ôc de la congrégation régulière de
vid Sarphati Pina. Au moisde septembre 1681 il alla Vallombreûse. H mourut à Rome Vers les six heures
à Leyde pour se perfectionner dans les connoissances du soir le 19 septembre 1727, âgé de soixante-seize
qu'il avoit acquisesà Amsterdam ,ôc ensuite pour étu- ans ôc vingt-deux jours , ôc de vingt-un ans, quatre
dier la théologie. Dans cette vue il entendit les le- mois ôc deux jours de cardinalat, ôc il fut inhumé
,
çons de Volder , de Théodore Rikius , de Jacques dans Péglise de son titre.
Gronovius, ôc de Frédéric Spanheim. Son amour pour FABROT ( Charles Annibal ) un des plus célèbres
les langues orientales l'engageaà en continuer Pétude, jurisconsultesde son temps, naquit à Aix en Provence
en même temps que celle de la théologie. II entrete- en 1581. Son père , qui étoit de Nîmes eh Langue-
noit toujours un commerce mile avec son maître doc s'étoit retiré en cette ville, pour fuir la persé-
d'Amsterdam, & il traduisit en hébreu Pévangile de , des calvinistes pendant les

cution -, guerres civiles.
S. Matmieu, ôc celui de S. Marc. II retourna à Ams- II eut outre Charles-Annibal, un autre fils qui fut avo-
terdam à l'âge de 23 ans, ôc en 1.687 il y fut reçu cat au parlement, ôc qui mourut en 161 o , à Aix ,
proposant, après s'être distingué dans ses examens où il faisoit les fonctions de procureur général pour
ôc dans ses discours. Quatre mois après fa réception, la police de cette ville qui étoit alors affligée de
il fut appelle au service de Péglise de Velsen, Le 20 peste.
,
février 1690, il épousa Anne Van Teylingen fille CHARLES fit de grands progrès dans les langues
de Jean Van Teylingen qui avoit été conseiller , ex- , ,
dans la jurisprudence civile Ôc canonique, ôc les belles
,
traordinaire des Indes, gouverneur de Guzuratte, ôc lettres. II prit le bonnet de docteur en droit en 1606.
des comptoirs qui en dépendent, de la part de la com- Ensuite il fut reçu avocat au parlement de Provence.
pagnie hollandoisedes Indes orientales. En 1696 Pé- Entre les amis qu'il s'y fit, on comptoit Pilluftre Ni-
glise de Leyde adressa une vocation à M. Fàbricius, colas Fabri, seigneur de Peiresc, conseiller, ôc Guil-
& il fut installé dans ce nouveau poste le 26 mai. En laume du Vair, premier président. Ce dernier pro-
1705 il y eut la chaire de théologie, vacante par la curai Fabrot, l'an 1609 , une chaire dé professeur en
mort de M. Trigland ; ôc en même-temps, il fut droit à Aix. Fabrot exerça cet emploi jusqu'en 1617
,
chargé du soin du collège de même que l'avoit été que le présidentdu Vair ayant été fait garde dessceaux,
, fuffir à
son prédécesseur. Ne pouvant tant d'emplois, voulut l'avoir à Paris où il resta jusqu'en 1622. Du
,
il demanda d'être déchargéd'une partie des fonctions Vair étoit mort dès Pannée précédente.Fabrot retourna
du ministère, en renonçant volontairement à la pen- en Provence ôc continua ses exercices ordinaires dans
sion qui y étoit attachée. Pendant les années 1706 ôc Puniversité d'Aix, où il fut second professeur en 1632,
1707 , le synode de la Sud-Hollandele choisit pour ôc premier professeur en 163 8. U étoit alors absent de
être un de ses députés. En sortant de cet emploi, qui cette ville, ôc étoit venu Pannée précédente à Paris ,
n'est confié qu'au mérite ôc à la probité il fut fait pour y faire imprimer des notes de fa façon fur les
recteur magnifique; ôc lorsqu'il quitta le,rectorat, il institutes de Justinienparaphrasées en grec par Théo-
prononça un discours fur les écoles des prophètes. phile. 11 dédia cet ouvrage au chancelier Séguier qui
Tome V. Partie I. C ,
i8 FAB FAC
l'obligea à rester à Paris pour y travailler à la tra* J eu dessein de faire imprimer cet ouvrage, qui fut re-
ductioh des basiliques, &, qui lui.donna une pension 1 mis entre les mains des sieurs Justel ôc Voël, par Guil-
considérable, pour* l'y faire subsister plus commodé- laume Fabrot son fils conseiller en la cour des mon-
,
ment. Matthieu Molé , alors procureur général au par- noyes. Ce dernier avoit encore divers autres traités de
lement de Paris, ôc puis premier président ôc garde son père, qu'il promettoit de donner au public, comme
des sceaux de France, ôc Jérôme Bignon, avocat gé- des commentaires fur les institutes de Justinien des
néral au même parlement, eurent toujours beaucoup notes furAullu Gelle; des auteurs qu'on n'a pas encore ,
de considération pour Fabrot, qui acheva son ouvrage publiés, ôec.
des Ifesiliques en sept volumes in-folio, Pan 1647. FABU.LINUS, certaine divinité, •à laquelle les an-
,
II travaillalesannéessuivantesdans l'imprimerieroyale, ciens Romains fàcrifioient, lorsque leurs enfans'com-
Ìjour les éditions de Çédrene, qui parut en deux vo- mençpient à parler ôc à former les mots. C'est ce que
umes in-folio;deNicétas;d''Anaíïaielebibliot.héqûaireî nous apprenons de Nónius , qui cite Varron dans le
de Constantin Manassés ; de Théophilacte Simocáte, traité de l'éducationdes enfans.
in-sol. Paris 1647 ôc de Chalcondyle in-fol. Paris FACELLA ( Joseph ) né à Palerme en Sicile, fut
, ,
1650 , qu'il enrichir tous de notes ôc de dissertations. docteur en jurisprudencecivile ôc canonique, ôc pre-
Pour le récompenserde ces grands travaux, le roi lui mier avocat au tribunalde Sicile. II se rendit célèbre
donna un office deconseillerau parlementdeProvence, par son saVóir, ôc mou|ût le i 9 jtìin de Pan 1648. On
qu'il avoit alors érigé en semestre ; mais les guerres a d é lûi : Tractâtus quatuor de rèèlâ adminiftradoneju-
civiles ayant fait prendred'autres mesures., ôc abolir fiiti.A principum,judïcumi, aliorumqueqfficialíum cum
,
cet établissement, Fabrot fut privé de cette récom- remediis, que adhiberi postant prô desenfione causarum
pense. II nen travailla pas cependant avéc moins d'as- thm civilium, tàm criminaiium ôcc; * Dictionnairehis-
siduité. II commença eh 1652 à revoir les oeuvres de torique édition de Hollande ,
, 1740. Bibliotheca fi-
Cujas, qu'il enrichit de diverses notes ; il les corrigea cula, ôcc
fur plusieurs manuscrits y ajouta quelques traités, FÂCHINETTI( César ) Bolonois, cardinal,petit
,
qu'on n'avoit point encore vus, ôc acheva en 1658, ce neveu dû pape InnnocentIX ôc le dernier de fa mai-
grand ouvrage que nous avons en dix volumes in-fol. son, naquit le 17 septembre, 1608. Après avoir été
L'applicationcontinuelle qu'il apporta à cet ouvrage, nonce en Espagne y secrétaire de la congrégation des
lui causa une maladie, dont il mourut au mois de fé- , évêques Ôc réguliersy il fut nommé cardinal du titre
vrier de Pan 1659, étant dans la soixante-dix-huitiéme des quatre Saints couronnés par lé pape Urbain VIII,'
ánnée de son âge. Son corps fut enterré dans Péglise de lé 13 juillet 1643. Il- fût pourvu successivement des
S. Germain PAuxerrois fa paroisse. Diversesuniver- évêchés de Sémgaglia, de Spolete d'Albe de Fref-
, de l'avoir pour professeur. cati, de Palestrine de Porto, ôc , évêque
sités de France s'efforcèrent , d'Os-
mourut
Celle de Valence lui offrit en 1637 la première chaire rie ôc de Veletri,, doyen des cardinaux, la nuit du
de droit, après la mort de Pacius ; ôc celle de Bour- 30 au 31 janvier 1683 en fa soixante-quinzième an-
,
ges le demanda avec beaucoup d'ardeur , après avoir née, ôc fut inhumé à sainte Marie de la Scala des Car-
perdu EdmondMerille. Ses grandes occupations l'em- mes déchausses.
pêcherentd'accepter ces offres. Outre les ouvrages dont FACHINHAM ( Nicolas ) Anglois de nation re-
,
nous avons parlé , il fit imprimer en 1618 des notes ligieux de S. François , dans le XIV siécley étoit de
fur quelques traités du code théodosien : ôc en 1628 Nortfolc, ôc reçut les honneurs du doctoratà Oxford
il publia deux exerçitations, dont le sujet est de tem- où il enseigna la théologie à ceux de son ordre; íll fut,
pore humani partâs, ôc de numéro puerperii. Ces deux élevé à la charge de provincial, fut très-consideré par
exerçitations furent réimpriméesa Genève en 1629, les princes de son temps, ôc mourut!en 1407. Ses ou-
in-40. avec le traitéd'Alfonse Garranza, de partu na- vrages sont, de sraternitate christianá. De schismatibus
turali & legidmo. 11 donna aussi d'autres exerçitations ecclesÌA, &c. * Pitseus , de script. Ang. Willot.Wadin-
latines en 1639, au nombre de douze : elles roulent gue, ôcc.
fur le droit, ôc il y a joint les quatorze loix qui man- FACIO ( Barthelemi ) natif de la Spetia, dans Pétat
quoient dans le digeste ; il les a données en grec ôc de Gênes, étoit neveu ou petit-fils d'un autre Barthe-
en latin , & a mis en tête une apologie des interprètes lemi Facio, podestat de Savone, en 1 3 5 o. II fut se-
Grecs des basiliques,ôc du jurisconsulte Théophile. crétaire d'Alfonse d'Aragon roi de Naples, eut parc
En 1645 il donna Epistola de mutuo avec la réponse à Pamitié des personnes les plus , illustres de son
tempSj,
.
de Claude Saumaise à Gille Ménage, : ôc en 1647 il ôc surtout à celle du célèbre Enéas Silvius, qorfut de-
composa un traité contre le même Saumaise. Nous Pa- puis le pape Pie II. On peut consulter là-deslusla 2 5 4
vons fous le titre de Replicatio adversàs Claudii Sal- des épîtres de ce pontife. Facio prend le titre d'ambas-
mafii replicationem in quâ mutuum alienationem effe sadeur des Génois auprès du roi Alfonse, dans le hui-
,
ostenditur. On a encore de Charles-AnnibalFabrot tième livre de l'histoirede ce prince qu'il composa.
,
une édition des institutes de Justinien, avec des notes Barthelemi Facio mourut Pan 1457 , après avoir été
de Cujas, à Paris 1643 ,i«-i 2. PrAleclioin dtul. decreti toute fa vie ennemi de Laurent Valse qui mourut
Gregorii IX, de vita & honestate clericorum à Paris en quelques jours avant lui : circonstance qui , fit naître à
,
1651. Joann. P. de Maurice juris canonici selecta , Facio l'envie de se composer lui-mêmecette épitaphe.
& eorum quA adsori gallicani pertinentsumma, avec des
Ne vel in Elysiis, fine vindice, Vallasùjurret,
notes, 1659 , Paris , i/z-40. Antiquités de la ville de Facius haudmultospqst obit ipse dies.
Marseille oh il est traité de l'ancienne république des
Marseillois, & * Paul Jov, in elog. doct. c. 109. FogHeta, in elog. de
des choses les plus remarquables de leur
,
état. Cet ouvrage fut donné en latin par Jules-Rai- clar. Ligur. Pietro Bizarri, hist. de Genova. Vossius,
,
mond de Soliers jurisconsulte, ôc traduit en françois ; de hist. Lat. Giustiniani ôc Sòprani scritt. délia Li-
, ,
par Hector de Soliers son fils, si on en croit Pédition I gur,&c.
de 161 5 in-octavo: mais dans celle de 163 2, à Lyon, ' Les ouvrages de Barthelemi Facio sont : De rébus
,
in-8°, elle porte le nom de Fabrot. Henri Justel ôc gestis régis Alfonfi V Aragonum& I Neapolit. ac ipfius
Guillaume Voël qui donnèrenten 1661 la bibliothèque ! regni Neapolitani acquisìiione anno 1442, Hbriseptem,
du droit canon y mirent dans le second volume, se j à Mantoue, 1563 i/2-40. Ejusdem Façii historia librì
, ,
recueil des ordonnances ou constitutions ecclésiastiques 10 , ad annum 14.5 5 producli : edente Joanne-Michàèle
de Théodore Balfàmon qu'on n'avoit point encore Bruto, qui FrancisèiContarini de gestis in Hetruriâ cum
,
publiées ën grec, 9c qu'ils trouvèrent dáns lé cabinet adversàs Florentìnos tum adversàs Ildibrandinum Urfi-
dç Fabrot, avec de belles notes de fa façon. II avoit num librostrèsadjecit, à Lyon, 1551, in-^. Barthlonu
FAD FAË
Facii opuscula aliquot,edenteMarquarao rrenero \. cura Xèsanc, h eût employé beaucoup de temps à cherciser
aliis aliorum opufculis) à Hanovre , 1611 , in-40. Bar- parmi ses nations orientales ôc septentrionales de FAsie*
feu
thol. Facii liber de bello Veneto Clodiano , Ve-
inter des mémoiresconcernant ses faits de ces Mogols ÔcTar-*
netos & Genuenfis ob insuU Tenedos
poffeffionemgesto
, tares, ôc les victoires remportées par Genghizían leur
tirciter anno 1391 ,.à. Lyon, 1568 , in-%°. Arriani de premier empereur.Pouladen fit un recueilqu'il-présenta
rébus gestis Alexandri Magni libri octo, latine ex grAco3 à Gazan Can, lequel le mit entre les mains de son visir
BarthqlomAoFacio interprète, à Lyon,,1552, in-i 6°. Fadlallah, fils d'un .médecin de la ville de Hamadan en
BartholomAiFacii..... de vitaselicitate ,seusummi boni Perse , le plus savant historien de son siécle. Fadlallah.
sruitione, liber, Lugd. Batav. 1628 , in-14. Enfin, un en fit donc une histoire,.l'an de grâce 1294^ ôc il assuré
traité des hommes célèbres de son siécle, dont M.l'abbé que c'est la première histoire des anciens Mogols 3 qui
Méhus membre de l'académiede Cortone , a donné ait été écrite en langue persane. Le manuscrit original
3
une édition sous ce titre : BartholomAi Facii de viris est dans la bibliothèque dû roi de France, à qui il
illustribus liber, nunc primum ex codicibus mànufcriptis avoit été envoyé de Constantinoplepar notre ambafla-
editus. Recensuit, pr&sationem vitamque auctoris addi- deur M. de Guilleragues. II a été traduit de persan en
.

dit Laurendus Mehus, qui nonnullas Facii aliorumque françois, par M. Petis de la Croix, le fils, ôc son père
ad ipfitm cpistolas adjeçit. Florent'iA , 1745 > '«-4°« * s'en est utilement servi pour son histoiredu grand Gen-?
Voyez fur Barthelemi Facio,Jean-AlbertFàbricius,bi- ghizean, imprimée à Paris , en 17103 in-ií. Hadgt
blioth. mediA & infimA ladnitads, livre VI, p. 427, ôc Galfa, dans fa bibliothèque orientale , parle ainsi dé.
suiv. ôc les mémoires du père Nicéron, t. XXI, p. 3 20 , Fadlallah, selon le rapport dû même Petis de la Croix ^,
ôc suiv. père. Fadlallah, visir, a composé en persan une ample
FACIO ou BONIFACÏO DE UBERTlS , cher- histoire dû régne de Genghizcan ôc de ses enfans in^,
tulée Jamyattaouarikh, c'est-à-dire, Recueil des chro-,,
chei UBERTI.
FACUNDUS, évêque d'Hermianeyville de la pro- niques. II y a marqué, qu'après qu'il eut commencé à
vince Byzaçèneen Afrique, dans le VI siécle, se trouva le mettre au net, le sultan Gazan mourut au mois de
à Constantinople , lorsque le pape Vigile y vint l'an Schavalj l'an de Phégire 704, qui est Pan de grâce.
547 , ôc assista à une conférence quï fut tenue sur les 1304, ôc eut pour successeur le sultan Méhémed Co-.
trois chapitres. Comme il avoit composé un ouvrage dahendés ; que célui-ci lui ordonna de Pachever , dé
pour la défensedes trois chapirragkil en fit des extraits, mettre son nom au titre, ôc d'y ajouter la description,
ôc donnasonavispar écrit. .11 ne changea pas de sentiment des pays ôc des villes mogoles ôc de leurs habitans ,--
,
comme Vigile, ôc fut un de ceux qui tinrent ferme ainsi que des tribus ôc des nations tartares ; qu'il ra-
jusqu'à la fin ôc qui souffrirent Pexil, plutôt que de massa toùt ce qu'il trouva sur cette matière dans les
,
signer la condamnation de Théodore de Mopsueste histoires chronologiques; qu'il lui donna des commis
,
des écrits de Théodoret, ôc de la lettre d'Ibas ; mais qui étoient des gens de lettres de diverses nations, avec
çe qu'il y eut de plus hardi dans leur conduire, c'est ordre de l'áider de leurs livres ôc de leur plume. II lui
que non contens de désapprouver cette signature , ils se ordonna aussi d'y ajouter des cartes géographiques. En
séparèrentde la communion de ceux qui avoient signé. conséquence de cet ordre il écrivit dans lè premier
L'ouvrage de Facundus, donné par le P. Sirmond, en tome Phistoirede Genghizcan, , ôc des nations mogoles
1629, est partagé én douze livres. Après y avoir rendu ôc tartares. II marqua dans le deuxième tome le temps
compte de fa doctrine , il y entreprend la défense des de la mort d'un grand nombre de princes de cette race.'
trpis chapitres,c'est-à-dire,de Porthoxiede Théodore • Et dans le troisième il a décrit la géographie des pays
de Mopsueste ; des écrits de Théodoret, & de la lettre tartares, mogols, ôc tutcs, marquant Phistoire de cha-
d'Ibas. Cet ouvrage a été réimprimé en 167 5 à la que nation selon qu'il l'a trouvée dans leurs livres
fuite des ouvrages d Optât, de sédition de Philippe , ,
fans y rien changer. Le premier tome contient donc ce,
le Prieur en 1699 ; dans le tome 2 de la collection qu'il a écrit au nom de Gazan Can, ôc par son ordre
des ouvrages, du P. Sirmond & à Venise, »
; eh 1721 , ôc il l'a intituléxTarickh MoubarecGa\ani : ce premier
dans la meme collection. Facundus a encore composé tome contient deux chapitres,l'un de Pélévation de la
un traité adressé à M'ocien oU Mucien , pour répondre puissance des Turcs & Tartares ; ÔC l'autre des Mogols,
à la comparaison que l'on faisoit des défenses des trois où est la vie de Genghizcan.Le deuxièmevolume con-
chapitres avec lesdonatistes. II traite encorecette même tient ce qu'il a écrit au nom ôc de l'ordre du sultan Ola-
question dans une lettre donnée au public par le P. D. giaytou Méhémed Codabendé-, ôc comprend aussi deux
Luc d'Acheri. C'est ce qui nous reste des oeuvres de ce chapitres; l'un est l'histoirede ce Codabendé, ôc l'autre
Facundus.II écrit avec véhémence, ôc tourne les choses est divisé en deux sections, dont la première traite des
avec beaucoup d'adresse & d'éloquence. U fait souvent prophètes, des califes , des rois, fie des nations, de-
des" remarques judicieuses, ôc des raisonnemens soli- puis Adam jusqu'àl'an 700 de l'hégire, qui est de Je-
des; mais son zèle Femporte aussi quelque fois trop sus-Christ 1300 ; & la deuxième est l'histoire des
loin, ôc lui fait faire de fausses réflexions ôc de mau- peuples de la Chine septentrionaleôc méridionale, de
vais raisonnemens. II avoit bien lu les traités, des
pères Cachemir, des Indes, des Israélites , des Athées , ôc
fur l'incarnation, ôc savoitbien l'histoire des disputes, des Efrenge ou Européens. Le troisième volume con-
que l'explication de ce mystère avoit excitées dans tient les cartes géographiques , ôc la description des
Féglise. * Baronius, A.C. 547, 5 5 3. Victor, chron. royaumes ôc des villes. Ce n'est que le premier de ces
Sirmond, in not. ad Facund. M. Du Pin, bibl. des aut. trois vol. qui est à la bibliothèque du roi. * Histoire
tcclés du VIsiécle. du grand Genghizcan par Petis de la Croix dans
FADLALLAH ou Chodsa Raschid Addin Fadlal- l'abrégé de l'histoire des , ,
auteurs de la vie de Gen-
'lak, vifir,sils dAhulcair Arraschide Attabib Alhama- ghizcan à la fin dudit livre, pages 539, 540&541.
dani. II est auteur d'un livre intitulé : Tarickh Moubarec FAENZA,,
Faventia, ville épiscopale d'Italie, dans
Ga^ani : c'estrà-dire, Histoire auguste de Gazan dé- la Romagne ôc sous la métropole de Ravenne, est
diée au sultan Gazan Can fils d'Argoun Can , qui ancienne, ôc renommée ,
par fa vaisselle, ôc par ses lins ,
,
régnoit alors en Perse, ôc tenoit ,
fa cour à Tauris. Ga- dont Pline même fait mention. Léandre Alberti
7an étoit fils d'Argoun, fils de Hulacou j petit-fils du allègue les anciens auteurs, qui parlent de cette ville
fameux Genghizcan, premier empereur des anciens ôc remarque les différens changemens qui y sont arrivés,
Mogols ôcTartares.Dutempsdece prince'on ne savoit depuis ses Goths. Ces barbaresruinèrent Faënza, qui
presquel'histoire des anciens Mogols que par tradition, dépendoit des
exarques de Ravenne. On la répara dans
& l'on ne seroit jamais parvenuà en faire un livre suivi, la fuite, ôc l'empereur Frédéric II Passiégea vers Pan.
Ç Uil vieux capitaine Mogol, appelle PçuM'Dging
1140. Quelque temps après, lesBoulonnois s'en ren?
Tome V. Partie J. Çi\
no FAE FAG
dirent maîtres : mais les partis qui désolèrent la ville de la cour de Perse ; qu'il avoit ete gouverneurde Can-"
de Boulogne entre lés Lambertazi ôc les Geremei, dahar, place conquise par le roi de Perse, fur se grand
donnèrent lieu, à ceux de Faënza de recouvrer leur li- Mogol, ôc qu'ensuiteétant gouverneurdeBagdat, au-
berté. Les Manfredi s'y établirentvers Pan 1286, ôc trement Babylone, lorsqu'Amurath, grand seigneur
leurs successeurs y commandèrent j uíque vers l'an 15 00, ôc empereur des Turcs, la prit sor le roi de Perse, il
que le pape Alexandre VI fit barbarement égorger As- n'osa pas retourner à la cour, de crainted être étranglée .
rorre le dernier de cette famille, ôc fit jetter son corps II se vantoit d'avoir été fort aimé du sultan Amurath
y
dans le Tibre. C'étoit un jeune homme, se plus doux, Sc de l'avoir souvent accompagnéà la chasse. En cette
le'plus.sage ôc le mieux fait de son temps. Les Vé- qualité, il fut caressé des plus grands seigneurs ôc pré-
-,
nitiens soumirent ensuite Faënza, que le pape Jules II latsde France, qui avoient conçu une haute idée de ce
leur enleva après leur défaite à la Ghiarra d'Adda, fourbe ; mais on découvrit dans la fuite du temps, qu'il
, n'étoit qu'un douanier, ou scribe de la douane. * His-
l'an 1509. Depuis ce temps, cette ville est soumise au
saint-siège. Faënza est sur la petite rivière d'Amone toire des imposteurs.
,
entre Imola ôc Forli. II y a une grande rue qui la tra- Q^FAGAN(Christophe-Barthélemi)poëteFrançoisy
verse avec une jolie place, ôc diverses églises très- étoit né à Paris.Son père étoit premiercommis au grand
, bureau des Consignations. Pour lui il y fut emoloyé
propres. Jean-Baptiste Sighicolli,Jérôme des Vaillans,
ôc Jules. Monterenti, tous trois évêques , y • tinrent avec des appointemens bien moins considérables,; fa
Pan 156.0, 1615 ôc 1620, des synodes dont on a place ne demandantpoint se même travail ôc la même
donné les ordonnances au public. La vaisselle , exactitude : ce qui lui convenoit fort par rapportà son.
que l'on
nomme de faïence est fort commune en Italie : ce mot amour pour la liberté, ôc à ses occupations poétiques. II
'-est corrompu du nom de la ville de Faënza. On appelle s'est-fait un nom par plusieurs jolies pièces de théâtre
cette vaisselle en Italie la majolica , ôc principalement qui ont été reçues favorablement :.en voicile catalogue*
à Rome. Un service de majolica eu. un servicede faïence. Le Rende-^-vous ou l'Amour supposé \ la Grondeuse ;
Les Italiens en font parade -, parcequ'elle est fort nette
, la Pupille ; Lucas, & Perrette3 ou le Rival utile les ca-
ôc en ont des vaisseaux jusque dans leurs cabinets, qui ractères de Thalie i comédie composée d'un prologue ,
y
ont été peints par le Titien , ôc auttes fameux peintres. ôc de trois petites pièces différentes la première inti-
tulée; YInquiet, la seconde, YEtourderie,
* Pline, /. Antoninin iiiner. Agathias, l. la troisième
19-, c. 1. ,
Léandre Alberti, descript. Ital. &c.
1. 3
les Originaux ; l'Am^fè'rivale \ le Mariéfans le savoir; ,
FAERNO (Gabriel) de Crémone en Italie poëte la Jalousie imprévue ; Joconde ,- la Ridiculesupposée
,
Latin dans le XVI siécle savoit les belles lettres ôc Piste des Talens ; [Amante travestie & la Fermière y
,
les langues
,
qui le fit considérer de Jean Ange de lHeureux retour. Fagan à donné aussi quelques petites y
: ce
Médicis, cardinal, depuis pape sous se nom de Pie IV, pièces, qui ont paru fur le théâtre de Popéra comique*
ôc de S. Charles son neveu. Outre ùn traité contre ses II est mort à Paris au mois d'avril 1755, dans la
,
protestans d'Allemagne, il composa Fabula centum ex cinquante-troisième année de son âge. * M. Titon du
antiquis aucloribus deleclA. Censura emendationum Li- Tillet,secondsupplément au ParnasseFrançois.
viarum. De metris comicis. Des notes ôc observations, FAGEou BUCHLIN (Paul) en latin FAG1ÙS, mi-
sûr les Philippiques, ôc plusieurs autres harangues de nistre protestant d'Allemagne, étoit de Rheinzabern'y
Gicéron,furles Offices,ôc les traités de la Vieillesse ôc de ou Saverne du Rhin, dans se Palatinat, en latin Ta-
fAmitié ûn mênie auteur, &c. 11 donna une édition des bertiA RhénanA ôc naquit en 1504 de Pierre Buchliny
comédies de Térence, qu'il avoit corrigées,ôc mourut à qui étoit maître, d'école de ce village. II étudia à Hei-
Romele 17 novembre de l'an 15 61. Le président deThou delberg ôc à Strasbourg où il apprit très-bien la lan-
,
en fait mention sous cette année. » II excella , dit-il, à gue hébraïque sousWolfgangCapiton, puisse retira
» examiner les écrits des anciens, ôcàles rétablir, fui- vers Pan 15 27 à Isoe. Ce fut là qu'il se maria, ôc que
ru vant
les anciens manuscrits. Quelques ouvrages de pour subsister, il fit le même métier que son père avoit
» Cicéron , qui furent imprimés après fa mort , ôc exercé à Rheinzabern. Ensuite il revint à Strasbourg ;
surtoutTérence qui sut donné au public quelques où il se mit à enseigner la langue hébraïque ce qu'il
5> , , à
» années après, par Pierre Victori grand admirateur fit avec réputation. Vers l'an 1 537 on le renvoya
,
Isoe en qualitéde ministre. II y étoit réduit à une grande
« de Faëmo , en sont de bonnes preuves. II s'est aussi
attiré les louanges ôc l'estime des savans pour avoir pauvreté ; mais un conseiller de cette ville nommé
=> ,
» mis lesfablesd'Esope en diversessortesde vers ; mais il
Pierre Bufler ayant fait amitié avec Fage lui fournit
, ,
autant d'argentqu'il en avoit befoin. Avèc ce secours „
« en auroit été plus estimé, s'il n'eut point caché le nom
« de Phèdre fur lequel il
s'étoitformé,ouqu'il n'eut pas il attira en cette ville un savantJuifnommé Elie le Lé-
« supprimé ses écrits, qu'il avoit entre ses mains. La
vite, ôc y dressamême Une imprimerie,qui a beaucoup
contribué à la connoiflancede la langue hébraïque. De-1
« fortune a voulu que nous fussions redevables de ce
bien qre Faërno nous avoit envié, aux soins ôc à puis, Fage fut obligé de revenirà Strasbourg, vers Pan
=» , de PierrePithou.» Les fables de Faërno ont
la fidélité 15 42,0c fut employéparçeux de son parti dans les affai-
3>
été traduites en vers françois par M. Perrault de l'a-
, res publiques. 11 paílà mêmeàMarpurg,à Heidelberg,ôC
cadémie françoise, ôc imprimées à Paris en 1699 ôc ailleurs. Quelque temps après Thomas Crammer
,
archevêque deCantorberi en Angleterre,voulant y
Ï 7 o 8, ôc à Amsterdam en 1718. * De Thou, hist. /. 2 8. avoir
Ghilini, theatr. d'huom. letter. Le Mire , descript. quelques doctes protestansdans cer état, où les nou-
sec. XVI, &c. Bailler., jugem. des sav-sur les poètes velles opinions étoientdéjareçues,fitsi'bienpar ses let-
modernes. tres, qu'il y attira Martin Bucer, ôc Paul Fage. Ils par-*
FAFILA roi d'Oviédo en Espagne, succéda Pan tirent dé Snasbourg avec la permission du magistrat
, à son ôc de la ville ; au-mois d-avril 1 549 ; ôc étant arrivés
736, ou 737, père Pelage au royaume d'O-
viédo. Son régne ne sut que de deux ans ; car il fut en Angleterre, ils furent fort bien reçus , par le jeune
tué par un ours à la chasse. Alfonse I, dit le Catho- roi Edouard VI, ôc par les grands de la cour. Ils se
lique lui succéda. * Consulte^ Vasaeus, Roderic, Ma- reposèrent quelque temps chez Crammer puis furent
xiana., envoyés à Cambridge pour y faire des leçons ,
publi-
,
FAGA ou SEI FAGA, imposteur, qui se disoit ques. Paul Fage y mourut d'une fièvre quarte le 1 i
être un grand seigneur de Perse, parur à Paris Pan novembre 1549 ou 15 5 o ', âgé de quarante-cinq ans*
1657. C'étoit un homme d'environ quarante ans , de Depuis, en 15 5 6 son corps fut déterré ôc brûlé, sous
très-bonne mine ôc qui peignoit nès-bien ; toujours le régne de Marie., Fage avoit traduit divers ouvrages
suivi de deux 011, trois valets vêtus à la persienne. 11 d'hébreu en latin ; Thespites EUA. Apophthegmata Pa-
disoit qu'il étoit un des premiers kans, ou seigneurs trum. SentenÚA morales* Tobias hebraïçjts. Les autrai
FA G FAG sr
ouvrages qu'il a composés sont, Brèves annotationesm correcte ëh effet, ôc assez bien imprimée. Elle parut á
Targum ,seu paraphrasim chaldaïcam Onkeli in Penta- Leipsick en 15 3 8 i/2-40. Nous n'avons rien vu de
,
plus concernant ,
teuchum, in-folio, Isnas i 5 46. Expofitio diclionum he- cet auteur.
braïcarum litteralis & simptex in quatuorpriora capìta FAGG1VOLA ( Uguccione ) natif de Maia Tré.
geneseos ibid. 1 542 , in-40. Transtationumpracipua- bara, se rendit fameux vers le commencement du
, Ces XIV siécle par plusieurs grandes actions qu'il sit contré
rum veteris testamend inter se variandum collado. les Guejphes.Dans Faction près de Crémone, il re*
trois derniers ouvrages ont été insérés dans les critici 3
sacri. Metaphrasis & enarrado perpétua epistoloe divi çut ôc emporta dans son bouclier quatre bouts de pér^
Pauli ad Romanos, in-folio, Argentorati , 1536, * tuifane ôc treize javelots.II se joignit aux Tarlâti, sei-
De Thou, hist l. 2, 6 & 17. Sléidan, in annal. Sponde, gneurs d'Arezzo , conrre les Florentins , qu'il battit a
in annal. Pantaléon,/. 3 prosopògr. Melchior Adam, plusieursreprises. II prêta ensuite son bras à ceux de
in vit. theol. Germ. &c. Pise, ôc il reconquit à leur avantagetoutes ses places
FAGE ( Raimond de la ) de Piste en Albigeois , est que les Lucquois leur avoient enlevées , ôc s'empara
un exemple de la force que le penchant de la nature même de plusieurs villes qui appartenoient à ceux-ci.
a fur nous. Sans guide ôc fans principes il commença Pour reconnoître un si grand service ceux de Pise le
déclarèrent leur souverain. Faggivola ,
dès fa plus tendre jeunesse à destiner de lui-mêmeavec montra qu'il
unë facilité qui étonna ceux qui en furent témoins. étoit digne de cette qualité en soumettant Lucques
Etant arrivé à Rome, il y exposa de ses dessins , qui même à son autorité. II se servit pour cette entre-
surprirent d'autant plus qu'on ne s'âttendoit point à prise de certaines familles Gibelines ôc principale-
, jeune homme des ,
voir sortir de la hiain d'un ouvra- ment de celles dés Interminelli , qu'il aVoit fait rece-
ges qui annonçoient un homme consommé dans Part. voir à Lucques par un traité antécédent. Ces familles
11 póssédoit dans un éminent degré la science des mus- excitèrent une rébellion dans la ville ,.ôc pendant le
cles ôC dessinoit ses figures avec une résolution digne tumulte inséparable de ces sortes d'actions elles ou-
,
de Michel-Ange ôc des Carraches. Le malheureux vrirent à Faggivolaune des portes de Lucques. , II s'en
penchant qu'il avoit pour la débauche l'entraîna plu- empara aussitôt, ôc y laissa entrer dés troupes qui y
sieurs fois à imaginer des sujets qui n'auroient jamais commirent toute sorte d'excès. Le trésor de Péglise de
dû être représentes ôc dans lesquels par malheur il a Rome, qui aVoit été depuis peu transporté à Lucques
mieux réussi que dans, les sujets sérieux. Cet artiste se dans Péglise de S. Friano, pour:le garantir des mains
contenta du progrès qu'il avoit fait dáns le dessin, ôc de l'empereur Henri VII, fut entièrement pillé. Le
n'essaya jamais de manier le pinceau. II mourut à la victorieux rétablit les Gibelins dans Lucques ôc alla
fleur de son âge, vers la fin du XVII siécle.*Mémoires ensuite assiéger Pistoie. Pour Parrêter dans la ,rapidité
du temps. de ses progrès lesGuelphes de la Toscane, renforcés
,
FAGELLUS ( Simon ) surnommé Villaticus, théo- par un secours considérableque Robert,roi de Naples,
logien ôc poëte Latin étoit prévôt de Péglise Collé- leur avoit envoyé allèrent au-devant du conquérant
giale de TOUS les saints,à Prague. II étoit né lui-même près de Montécatino , mais ils surent battus le àoût
; 29
en Bohême, ôc il fut lié avec les savans les plus dis- de Pan 1315. Huit cens cavaliers Allemans qui se
tingués de son temps dans les provinces du nord trouvoient dans Parmée de Faggivola contribuèrent
ôc ailleurs fur-tout avec Erasme dont il ne parle beaucoupà cette victoire. Cette perte dès , Guelphes fut
, les plus grands éloges,,
jamais qu'avec suivie de la reddition de Montécatino. Après que le
ávec Jean Coclï-
lée, le célèbre Pierre-PaulVergier nonce apostoli-r victorieux eut presqueentièrement désolé le Florentin,
que , ôc beaucoup d'autres. On voit , il retourna à Lucques ; mais il y vit changer fa fortune.
par ses poésies
qu'il avoit professé les belles-lettres Ôc il nomme plu- Fier de ses victoires il en abusa : il fit trancher la
,
sieurs de ses disciples. II a été sort zélé tête à BanduccioBonconti,
pour la doctrine , un des principaux bour*
de Péglise catholique ôc il s'opposa autant qu'il put, geois de Pise, ôc à son fils ,qui s'étoient opposés à la
,
de vive voix ôc par écrit, violence de ses desseins. Cette action irrita les Pisans
au progrès dé Phérésie dans -,
la Bohême. II décrit avec assez d'énergie dans un de ôc ils cherchèrent depuis l'oecasion de se soulever. Peu
ses disconrs les maux que le luthéranisme ôc ses diver- de temps après, le fils de Faggivola, qui étoit gouver-
ses branches avoient faits dans fa patrie ôc l'on sent neur de Lucques, mit la derniere main à la ruine de
, son père ôc à la sienne en faisant emprisonner Cas-
un coeur qui en étoit vivement touché. Nous n'avons ,
vu que trois de ses discours, qu'il avoit prononcés pu- truccio Castracani homme
,
vaillant, du parti des
bliquement. Fagellusy explique historiquement,théo- Gibelins, sort aimé du peuple ôc de la famille des
logiquement ôc selon la morale la derniere cène Interminelli, à qui Faggivola étoit , redevable de la
, ,
que Jesus-Christ fit avec ses disciples , ôc dans la- meilleure partie de fa fortune. La seule jalousie avoit
quelle il institua le sacrement de l'eucharistie. Fá- porté le gouverneur de Lucques à cette violence
gellus combat dans ses discours en.faveur de la pré- qu'il avoit même commise sans avoir consulté son ,
sence réejle de J. C. dans ce sacrement, explique les père y on savoit d'ailleurs qu'il avoit dessein d'ôter la
dispositions qu'il faut apporter pour le recevoir ôc en vie à Castruccio ôc l'on sut qu'il avoit engagé son
recueillir les fruits ôc parle fort bien de la dignité du ,
père à le seconder dans une enrreprise qu'il n'osoir pas
sacerdoce.A Pégard, de ses poésies elles sont en grand exécuter seul. Mais Faggivola fut à peine sorti de
nombre mais 011 y trouve plus de sentiment que d'é- Pise pour venir au secours de son fils que toute
légance :, il y a même souvent beaucoup de dureté ,
la bourgeoisie prit les armes massacra ,tout ce qui
dans les expressions ôc dans la tournure des vers. Le re- appartenoit à Faggivola ôc déclara ,
, pour chef Ga-
cueil contient, 1. un livre d'hymnes de toutes sortes lao de Gerardeschi. Ceux de Lucques informés de
de mesures ; 2. trois livres d'épigrammes , c'est-à- ,
, cette révolte , se mutinèrent aussi ; ce qui abattit tel-
dire de petites pièces fur différens sujets auxquel- lement le courage.du père ôc du fils, qu'ils s'exilè-
,
les l'auteur donne fort improprement le titre , d'épi-
rent d'eux-mêmes.Faggivola se retira auprès de Can
frámmes ; 3. un livre d'épitaphes oit d'éloges funé- de la Scala seigneur de Vérone, en faveur duquel il
rés ; 4. un livre de distiques.Jean Cochlée fit impri- signala depuis , fa valeur.
Castruccio Castracani fur
mer ces trois discours , ôc ces poésies de Fagellus , à déclaré seigneur de Lucques. Can de la Scala, ayant,
Leipsick en 15 3 7 ; mais cette édition se trouva si mis le siège devant Padoue en 1 319 Faggivola le
remplie de , fautes, ,
pareeque Cochlée ne put y veiller , seconda ; mais étant tombé malade durant le siège
que Fagellus né pouvant souffrirde se voir si défiguré, <Ên le transporta à Vérone où il mourut la mêmey
fit faire lui-même l'annéò suivante, ôc sous ses année. Le seigneur de Vérone , lui fit faire des obsè-
jinë nouvelle édition des mêmes ouvrages. Celle-ci est,
yeux
ques très-pompeuses. * Capriolo , ritratti di. çento ca->
FAG " FAG
pitani illustri, page 17 , ôcc. Dictionnairefrançoisde ni payement-, ni présens. Sa réputation le fitchoisir par
Basie. le feu roi en 1680, pour être premier médecin de ma-
FAGNANI ( Prosper ) célèbre canoniste du XVII dame-la dauphine. Quelques mois après il le fut aussi
siécle a été regardé de son temps â Rome comme un de la reine, ôc après fa mort il fut chargé par le roi
oracle, ôc-c'étoit prefqûe^Une certitude de gagner fa du soin de la santé des enfans de France. Enfin le roi
, de l'avoir de son-côté. II fut pendantprès de le
cause que nomma son premier médecin en 1693. Dès qu'il fut
quinze ans-secrétairede la sacrée-congrégation,ôcplu- dans cette place il diminua beaucoup les revenus de
sieurs papes Pont honoré d'une estime singulière ôc fa charge. 11 se retrancha ,
, ce que les autres médecins
le conlultoient avec empressement. U devint aveugle à de la cour, ses subalternes payoient pour leurs ser-
l'âge de 44 ans ; ce qui ne l'empêchapasde dicter ,
fré- mens. II abolit des tributs qu'il trouvoit établis fur les
quemmentdes écrits fur les affaires qu'on lui próposoit chaires royalesde professeurs en médecine dans les dif-
ou fur des matières particulières qu'il vouloir traiter. férentes universités;, ôc fur ses intendancesdes eaux mi-
Ce qui est plus singulier , c'est que depuis qu'il étoit nérales du royaume. Le roi lui ayant donné la charge
tombé -dans cet état il composa son grand commen- de premier médecin de M. lë duc de Berri,pourla ven-
, qui est
taire for les décrétâtes , en trois volumes in- dre à qui il jugeroit à propos , il représenta qu'une
folio ôc qui l'a fait connoître non-seulement à Rome, place aussi importante ne devoit point être vénale ôc
mais ,dans toute PEurope. II fit cet ouvrage par ordre la fit tomber sur M. de la Carliere, qu'il en jugea, le
d'AlexandreVIL, à qui il le dédia en 1659, ôcilfut plus digne. Quand M. de Villacerf eut quitté en
imprimé à Rome en 1661. On le réimprima à Colo- 16^ 8 la surintendance des bátimens M. Fagon oh-
,
gne en 1679 ,1681-, 1686ÔC 1704,êcà Venise en tint du roi que celle du jardin royal , qui avoit été
•1697. On a joint le texte entier des décrétales à son détachée de la charge de premier médecin pour être
commentaire, dans cette detniere édirion. Palazzi unie à cette surintendance seroit réunie à cette-
dans un commentaire de fa façon fur les décrétales a
, charge en laissant néanmoins, au surintendant des bá-
^crit contre Fagnani ; mais soit que celui-ci n'ait pas , timens , la disposition des fonds nécessaires à Pentre-
connu cet ouvrage, soit qu'il eut perdu une partie de tien du jardin. II a toujours eu une tendresse parti-
son humeur peu endurante il ne répliqua rien. II a culière pour ce jardin qui avoit été son berceau
, , ,.
conservé jusqu'à sa mort, arrivée vers l'an 1678 , un ôc ce fut pour l'enrichir qu'il inspira au feu roi d'en-
jugement très-sain, ôt une mémoire si heureuse , qu'il voyer M. de Tournefort en Grèce , en Asie ôc ea
n'avoir presque rien oublié des poètes mêmequ'il avoit Egypte.II avoit aussi beaucoup d'affection pour la far
lus dans fa jeunesse ; ôc qu'à l'égard des auteurs de culte de médecine de Paris ôc elle trouvoit en lui
droit il en citoit fur toutes les questions, des passages dans toutes les occasions un protecteur , très-zélé ôc très-
fans nombreavec autant de facilitéque s'il les eut lus. 11 " utile. Tout le temps où son devoir ne l'attáchoit paff
recevoit avec beaucoup de douceur ôc de politesse ceux auprès de la personne du roi, il l'employoit ou à voir
qui alloient le voir, ôc il les entretenoitavec beaucoup des malades , ou à répondre à des consultations, oa
de bonté. Sa maison étoit située au plus bel endroitde à étudier. Aprèsla mort de Louis XIV , il se retira
Rome pour la Vue, quoique cet avantage lui fût inu- au jardin royal dont il avoit conservéla surintendance^
tile ; ôc un jour il se fit menerdans son carosse au cours II y mourut le 11 mars 1718 , âgé de près de quatre-
Ï>our voir , disoit-il , passer la cavalcade que faisoit vingts ans. L'académie des sciences l'avoit choisi en
'ambassadeurd'Espagne pour la cérémonie de la ha-
, 1699 pour être un de ses honoraires. Outre un pro-
quenée qu'il alloit présenter à S; Pierre. II se faisoit fond savoir dans fa profession, il avoit une érudition
nommer tous ceux qûi passoient , & qui se distin- très-variée , le tout paré ôç embelli par une facilité
guoient des autres par quelque bruit , s'informantsur- agréable de bien parler. II ayoit éppulé Marie Noze-
tout de là beauté des chevaux ôc de la magnificencedes reau , dont il a laissé deux fils , Paîné, évêque de Lom-
carosses ; 5c fur le récit qu'on lui faisoit, il décidoitde bez, puis de Vannes mort le 16 de Février 1742 ; ôc
,
tout avec une justesse ôc une présenced'espritadmira- le second , conseiller d'état ordinaire ôc au conseil
bles. Ce savantcanoniste est mort âgé de plus de qua- royal, Ôc intendant, des finances, mort à Paris le 8 de
tre-vingtsans. * Relation manuscrite des savans d'Italie, mai 1744 , fans avoir été marié. * Son éloge par M.
par le P. Poisson, de l'Oratoire. Table des auteurs qui de Fontenelle, dans l'histoire de l'académiedessciences*
•sont au-devant du premier volume du dictionnaire des Mém. du temps.
cas de consciencede M. Pontas. FAGUNDEZ (Etienne ) Jésuite, natif de Viane
FAGON ( Gui-Crescent ) naquit à Paris le 11 mai en Portugal, entra dans la compagniede Jésus à Evora
ì 6 3 8, de Henri Fagon , commissaire ordinaire des le 1 3 janvier 1694 , ôc enseigna la théologie morale
guerres , ôc de Louise de la Brosse , nièce de Guy de à Lisbonneoù il mourut le 13 janvier 1645 , âgé de
la Brosse médecin ordinaire du roi Louis XIII 68 ans. Nous avons divers ouvrages de fa façon ;
, ,
íc petit-fils d'un médecin ordinaire de Henri IV.. II Quístiones de christianisqfficiis & casibus conscient'iA in-
fut consacré à la médecine dès le bas âge ; ôc quand VI ccclefiA prAcepta, Lyon 3x6z6 ,sol. Apologiapra
il fut fur les bancs, il osa soutenir dans une thèse la isto traclatu ,adquttstionemde lacliciniorum esu , in qua-
circulation du sang qui passoit alors pour un pa- dragefima, 1631 , 8°. In XprAcepta decalogi , 1640 ,'
radoxe parmi les vieux , docteurs. II eut le bonnet fol. z vol. De justitia ,1640 ,sol. De contractibus «&,
,
en 1664. M. Vallot, devenupremier médecin du roi, de acquifidone, ac tranflatione dominii , 1641 , fol.
ayant entrepris de rétablir le jardin royal , qui avoit Tous ces ouvragesont été imprimésà Lyon , ôc en les
été extrêmement négligé M. Fagon lui offrit ses lisant on voit que l'auteur avoit une grande connois-
foins ôc alla en Auvergne, en Languedoc en Pro- sance du droit civil, ôc du droit canonique. * AlegamJ
, , ,
vence , fur les Alpes &c fur les Pyrénées , ôc n'en revint be , bibl. script. S. J. Nicolas Antonio, bibl. scriptj
qu'avec quantité de plantes également curieuses ôc Hisp. Le Mire , de script.stc. XV.II, bcBibl. mstl
utiles. 11 fit tous ces voyages à ses dépens. II eut la portugaise.
principale part au catalogue de toutes les plantes du FAIENCE,<bourg de France en Provence dans le
jardin qui fut publié en i 665 sous le titre de Hor- diocèsede Fréjus, ôc la viguerie de Draguignan, ,
, petit entre
regius ôc il mit à la tête poëme latin. A Grasse, Fréjus ôc Draguignan. 11 est situé fur une col-
tus , un
peine eut-il reçu le bonnet de docteur,qu'ileut les deux line agréable ôc fertile, ôc a pour seigneurs les évêques
places de professeuren botanique ôc en chymie au jar- de Fréjus. Quelques auteurs confondent ce bourg avec
din royal. II exerçoit en même temps la médecine dans Facnza, ville d'Italie au sujet de la vaisselle qu'on faiç
Paris avec tout le soin ôc toute l'application désirables , * Baudrand.
dans cette derniere ville.
& avec un fi grand désintéressement, qu'U ne recevoit, FAIL ( Noël du ) seigneur de la Herissaye, gentil»
F AI F AI 2?
homme Breton , conseiller au parlement de Rennes , armes lont-elles- entièrement semblables. * Me/n. de
fut un des doctes jurisconsultesdu XVI siécle. II écrivit Trévoux , juillet 171 2 ,pag. 1230.
FAIRE Fada, ifle d'Ecosse dans POcéan septen-
un volume d'arrêts de son parlement, en trois livres. trional. Elle, est ,
aussi appellée parceuxdu pays Faire-Isle,
A la sollicitation d'Eginard Baron, ôc de François Dua-
ôc par les François Belle-Isle. Elle est située entre les
ren , il réduisit le droit civil en lieux communs. 11 Orcades
composa étant fort jeune le livre des Propos rustiques ôc les istes de Schetland ou Hitland sous la.
, dominationdu roi d'Angleterre, Comme dépendante ,
comme il Pavoue lui-même à la fin de ses contes d'Eu-
trapel 8c le fit imprimer en 1548 sous le nom de de PEcosse. Les habitans , qui sont des pêcheurs, y
,
Léon Ladulfi, qui est Panagramme de son nom. Ses sont èn fort petit nombre , à cause de son peu d'éten-
des montagnes dont elle est remplie.
contes d'Eutrapel parurentaussi dans les premières édi- due , ôc
tions sous le titre de Baliverneries. Depuis il donna en FAIRFAX ( Thomas ) chevalier lord Anglois ôt
chef des parlementaires ^e commande-
,
1570 une nouvelle édition de ses Propos rustiques en 1645 eut
, >
sous ce titre : Les ruses & finesses de Ragot jadis ca- ment des troupes du parlement après le comte Man-
,
pitaine des gueux de l'hoftïere ,.& desessuccesseurs , ôcc. chester ; mais comme il étoit plus propre pour l'exé-
à Paris, 15 70 in-16. La seule différencequi se trouve cutioh que pour le conseil, les independans , qui l'a-
,
entre ces deux éditions du même livre , c'est, outre le voient élevé à cette dignité , lui donnèrent pour lieu>
titre, que Pédirion de 1548 est plus'ample, de ce qtìi tenant Olivier Cromwel , qui difposoit des choses
est contenu dans les 21 dernieres pages. Pafquier, let- avec un pouvoir presque absolu. FairfaX défit en cette
8 du livre 1, parle dé ces Propos rustiques mec mépris. même ahnéé Parmée du roi à Nazebi. II battit ensuite
» 11 n'y a celui de nous, dit-il, qui ne sache combien
Goring, colonel de Parmée du roi prit Bristol ôc
le docteur Rabelais, folâtrant sagement sur son quelques places. L'année suivante,, il se rendit
» en autres
» Gargantua dé Pentagruel, gagna de grâces parmi le maître d'Oxford , dont les états d'Angleterrelui don-
singes qui se per- nèrent le titre de comte ; ensuite il battit le prince de
» peuple. II se trouva peuá peu deux
» iuaderent d'en pouvoir faire tout autant, l'un fous Galles , ôc força Excester, ôc eut en 1647 le gouver-
» le Hom de Léon Ladulfi , én ses Propos rustiques, nement de la tour de Londres. Depuis ayant ruinéle
l'autre fans nom en son livre des Fanfreluches, parti du roi, il prit Colchester en 1648, ôc il y fit pas-
« , ,
»"( c'est Guillaumedes Autels )'.mais autant y, profita ser par les armes les chevaliers de Lucas ôc de Lisse
M l'un que
l'autre, s'étant la mémoire dé ces deux li- qui s'étoient fort distingués dans Parmée du roi. Ayant,
enfin défait les Levellers, en 1649 il passe par Ox-
» vres perdue.Quelques auteurs ont donné une histoire
de Bretagne à Noël du Fail, ôc la Croix du Maine en ford , où il se sir recevoir docteur en, droit. Enfin fati-
parle ; mais si cet ouvrage existe, ou a jamais existé , gué deCromwel qui ne lui laissant que le nom de géné-
il n'a point été imprimé. * M. de la Monnoie , notes ral , en usurpoit toute Pautorité , il se démit de cette
fur les jugemens des Javans de M. Baillet, tome VI, charge en 1648,0c Parmée élevaCromwelà sa place. II
page 308. mourut en avril 1667 , ayant eu pour fille Marié:
FAILLE ( Germain de la) naquit à Castélnaudari Fairfax qui épousa George Villers, duc de Buckin-
dáns le haut Languedoc, le 30 d'octobre 1616. Après gam, chevalier , de la jarretière dont elle n'eut point
,
avoir fait ses études à Toulouse il fut pourvu en fé- d'enfans.* Du Verdier , continuation de l'histoire dAn-
vrier 1638 de la charge d'avocat ,
du roi au présidial de gleterre d'Ecosse & d'Irlandede Du Chêne. Thomas
la ville où il étoit né. En 1646 il accompagna, en qua- Skinner,ôcc. ,
lité de procureur du roi, M. de la Ferrière pour lors FA1RFORD, ville d'Angleterre avec marché, dans
,
intendant de Montauban, chargé par la cour de se ren- le comté de Glocester dans la contrée de Battles-
dre en Rouergue, pour y appaiser la révolte des Cro boroug, à 77 milles angloisde , Londres. * Dicl. angl. •
quants. En 16 5 5 la ville de Toulouse ayant choisi M. la
FA1R-FORELAND c'est partie del'Irlande la
de la Faille pour son syndic il se défit de sa charge plus avancée vers le nord-est,dans , le comté d'Antrim,
,
d'avocat du roi. Cette charge lui ayant donné lieu de partie de l'Ultonie.* Dicl. angl.
souiller dans les archives de la ville, il entreprit de FAISAN ( le royaume duscherche^FEZZEN.
composer les annales de Toulouse. Le premier volume FAISANS ou L'ISLE DES FAISANS petite isie
fut imprimé l'an 1687 ôc le second vit le jour en dans la rivière de Bidassoa qui sépare la, France de
, ,
1701. II composa en 1667 une dissertation sur la no- PEspagne , à une lieue de l'embouchurede cette ri-
blesse des capitouls, dont M. de la Roque a cru devoir' vière dans POcéan au pied des Pyrénées. Elle est.
-,
donner un précis dans son Traité de la noblesse. M. de comme neutre entre ces deux états ; ôc c'est pour cela
la Faille augmenta depuis cette dissertation ôc il en qu'elle fut choisie pour y traiter la paix qui fut con-
,-
donna une troisième édition en 1707 sous le titre de clue entre les deux couronnes Pan 1659. , On bâtit
, , de bois, où le cardi- au
Traité de la noblesse des capitoulsde Toulouse auquel milieu de cette isie une maison
il ajouta de savantesremarquesSôc un catalogue,curieux nal Mazarin ôc dom Louis de Haro plénipotentiai-
de plusieurs nobles 6' anciennesfamilles dont ily a eu res, s'assemblèrent ôc où les deux rois , de France
,
des capitouls depuis la réunion du comté de Toulouse à d'Espagne se parlèrent. , * Mém. du temps. Baudrand.
ôc

là couronne. L'académie des jeux floraux le choisit en FAISCEAUX (les) Fastes. C'étoient des haches
1694 pour son secrétaireperpétuel, Ôc il en a fait du- attachées à un manche long environné d'un faisceau
,
rant plus de seize ans les fonctions avec honneur. Ou- de verges , que portoient des officiers appelles Lic-
tre son talent pour Phistoire, il avoit encore celui d'é- teurs , qui précédoientles grands magistrats Romains.
crire agréablement en prose & en vers. Dans Page le Cet usage de porter des faisceaux vient des Toscans.
plus avancé il laisioit échaper des pièces volantesde Florus ôc Silius Italicus disent que c'est Tarquin l'an-
pocsie, qui faisoient plaisir. 11 mourut le 12 novembre cien qui introduisit cet usage à Rome ; d'autres assurent
1711, au commencementde fa 96 année. H étoit alors que ce fut Romulus qui l'y établit, pour inspirerplus
doyen des anciens capitouls de la ville,ôc avoit été qua- de respect ôc plus de crainte dans l'eíprit des peuples ;
tre fois dans le capìtoulat. H y a une branche de fa fa- ôc il y a subsisténon-seulement sous les rois , mais aussi
mille établie aux Pays-Bas. Après Pédition de son pre- sous les consuls ôc sous les premiers empereurs. Ceux
mier volume des annales de Toulouse,M. de la Faille, qui portoient ces faisceaux étoient les exécuteurs de
alors grand bailli de Gand chancelier de la toison la justice parceque, suivant les anciennes loix de
d'or, Ôc les autres membres ,de cette famille qui ré- Rome les, coupables étoient premièrement battus
sident à Anvers, lui écrivirent en qualitéde parent , des de verges, puis avoient la tête tranchée quand
lettres de félicitation fur son ouvrage ôc depuis ils ils méritoient , &la d'où vient ,
formule
Pont toujours traité de cousin. Aussi leur, nom ôc leurs J. Liclor, expedi yirgas. Quand les magistrats,qui de
mort : cette ,
FAK FAL
droit etoieiit précédés par des licteurs-portantles faif- comme ies fakirs idolâtres , fans avoir aucune retraite
ceauxjvouloienttémoigner de la déférence pour le peu- assurée, ôc s'abandonent à toutes sortesd'impuretésfans
ple ou pour quelqu'autre personne d'un mérite dis- aucune honte. Ils persuadent aux esprits simples,qu'ils
, ils renvoyoientleurs licteurs, ou faisoientbais-
tingué, ont le privilège de commettre toutes ces actions fans
ser devant eux leurs faisceaux : ce qu'on appelloitjfo/1 pécher. 11 y a d'autres, fakirs qui sont vêtus de robes
cessubmittere. C'est ainsi qu'eu usa Valerius Publicola, de plusieurs pièces, ôc de couleurs différentes. Ces ro-
' consul, qui ayant à haranguer le peupléRomain ^ren- bes leur vont jusqu'à mi-jambes, ôc cachent de mé-
voya auparavantses licteurs': Fastes , dit TitërLive , dians haillons qui sont dessous. Leur chef ou supé-
majestatipoputiRomanisubmistt.Etle grand Pompée rieur est distingué par son habillement, qui est fait de
entrant dans la maison du philosophe Posidonius, con- plus-de pièces que celui des autres. Outre cela, il traî-
gédia ses licteurs, pour faire honneuraux lettrés, qu'il ne une,chaîne de fer-, attachée à la jambe, ôc longue
cultivoit avec soin. * Tite-Live , hist rom. Denysd'Ha^: de plus de deux aulnes. Dès; qu'il est arrivé en quel-
licarnaffe /. 3 84. Sil. Italie. I. 8. Rosin , antiq. rom. que Heu, il fait étendre à terre quelques tapis, ôt
FA1TA, ou ,FAIE, cherche^ AMAND. s'assied dessus pour donner audienceà ceux qui veulent
FAKENHAM, , bourg d'Angleterre avec marché y le consulter. Cependant ses. disciples vont publier aux
dans' la contrée du comté de Norfolck, qu'on appelle environs les. grandes vertus de leur maître, ôc les fa-
Gallow, à 21 o milles anglois de Londres. *' Diâipn- veurs qu'il reçoit de Dieu. Le peuple accourt ôc Pé-
naire anglois. :
çpute comme un prophète ; puis il lui apprête à man-
FAKHRALDAOULATj ou Fakereddoulat, sultan ger, ôcàçeux de fa fuite.11 y ades fakirs qui ont plus
de la dynastie des Bouides. 11 étoit le troisième fils de . de deux cens disciples,qu'ils assemblentau son du tam-
Rohn eddoulat, fils de Bouiah.il fut chasséde ses états bour ôç dû cor. Quand ils marchentils ontun étendard,
de Rei ôc de Hamadam par ses deux aînés, nommés des:lances..,..& d'autres armes. La troisième forte des
Muiad-eddoulat,ôCAdhad-eddoulàt,.Ôc fut obligé de se ; fakirs des Indes orientales, sont ceux qui étant^ nés de.
retirer auprès de Çabous, fils de Vaschmagir, roi du . pauvres pàrens, ôc desirans de savoir bien la loi pour. '
Tabarestanôc du Giorgiah. Mais son frère aîné entrant ; devenir moulas pu docteurs,seretirent dans les mos-
dans le Giorgian avec une puissante armée , lui ôc le ; quées, bù ils vivent des aumônes qu'on leur fait. Ils.
prince qui Pavoit reçu furent contraints de. s'enfuir à : emploient se temps à lire Palcoran, qu'ils apprennent
Nischabour ville du Khorafan, où ils furent en suret- par coeur ; ôc quand il» peuvent joindre cette étude
te. Mouiad , mourut bientôt après; ôc par le savoir ; ôc quelqueconnoissance des choses naturelles,à l'exem-,
faire de Sahep Kafi qui avoit été visir de Mouiad ôc ; pie d'une bonne vie, selon leur mode, ils parviennent
,
qui est fort célèbre dans l'histoire, Fakhr-eddoulat fut à être les chefs des mosquées, ôc à la dignité de mou-
nommé successeur de son frère; Dès qu'il en eut la nou- las , ôc de juges de la loi. Ces fakirs ont leurs femmes
velle, il se rendit à Ifpahan ôc prit possessiondu royau- ôc quelques-uns par dévotion en ont trois ou quatre,,
d'imiter Mahomet ôc d'avoir un plus grand
me de Perse. Après la mort de ce visir, se sultan se laisse .; afin ,
tellement gouvernerpar ses domestiques ôc par ses fa- nombre d'enfans , qui suivent la loi de leur prophète.
voris •, que tout Pétat changea bientôt de face ; Pinjuf- II y a encore d'autres fakirs pénitens, qui choisissent,
ticéôcla violence prirent le dessus, ôc les finances se une'posturecontrainte , dans laquelle ils passent plu-
dissipèrent. L'an 387 de l'hégire, 997 de J. C, eé sul- sieurs années, ou même toute leur vie ; se couchant
,
tan mourut d'un mal d'estomach, après.avoir régné de nuit à peu près en la même posture qu-ils font de
environ quatorze ans. * D'Hérbelòt^ biblioth. Orient. jour. Les uns tiennentleurs bras croisés par dessus leur
FAKIRS, sorte de dervis óu religieuxmahométans, tête; les autres.les renversentvers les épaules ; les au-
qUi courent dé pays enipays,ôc qui vivent d'aumônes. tres ont les mains élevées en Pair ; d'autres demeurent,
Lorsqu'ils vontpar bandés, ils ont unchefou supérieur, ; la tête baissée, fans regarder personne y ôt fans dire un,
auquel ils obéissent. L'habit du supérieur, ôc des prin- seul mot. Quelques-unsse tiennent fur un pied, te-
cipaux fakirs, consisteordinairementén trois ou qua- nant en main un réchaut plein de feu, fur lequel ils,
tre aulnes de toile, de couleurd'orange,dontils se font jettent de l'encens qu'il offrent à leur dieu. Dans tóus
comme des ceintures, l'un des bouts venant passer entre ces états ils sont absolument nuds, ôc ne couvrent pas
leurs cuisses, pour couvrir ce que la pudeur ôc»la bien- même ce que la pudeur fait cacher. La superstition
séance veulentque l'on tienne caché devant ôc derrière. desfemmes Indiennes est si extravagante, qu'elles croient
Ils ont aussi une peau de tigre fur les épaules, laquelle s'attirer quelque bénédictiondans leur mariage, si elles
est attachée sous le menton. Les simples fakirs n'ont baisent les parties naturelles de ces pénitens, qui rou-
pour tout habit qu'une corde qui leur sert de ceinture, lent, dit-on, les yeux d'une manière affreuse, lors-
& où est attaché un morceaude toile, pour couvrirles que ces femmes en approchent. Pour ce qui est des né-
parties qui doiventêtre cachées.Leurs cheveux sont liés cessités de la vie, comme de boire ôc de manger, ils ont
en tresse autour de leur tête, ôc font une forme de tur- des fakirs de leur compagnie, qui sont proche d'eux ,
ban. Chaque fakir a un cor de chasse, dont il sonne pour les assister, ôc les servir au besoin. On voit des fa-
quand il arrive en quelque lieu, ôc quand il en part ; kirs , personnes de qualité, qui font mener devant eux
il a aussi un raclpirde fer, fait à peu près comme une des chevaux sellés ôc bridés, ôc couverts d'une peau
truelle.Cet aveccet instrumentqu'ilsraclent ôc nettoient de léopard. Cinq seigneurs de la cour de Cha-gehan
les places où ils veulent s'arrêter; ôc quelquefois après grand mogol des Indes, s'étant faits fakirs, pour évi-,
avoir ramasse là poussière en un monceau, ils s'en ser- ter la cruauté de cet empereur, avoient trois beaux
vent comme de matelats ôc de chevet pour coucher chevaux dont les brides étoient d'or ôc les selles cou-
{•lus mollement.Lorsqu'ils arrivent en quelque lieu, vertes de lames d'or; ôc cinq, qui avoient des brides
e supérieur en envoie quelques-uns à la quête dans les d'argent, avec des selles couvertes de lames d'argent.
villes ôc dansles villages ; ôc ce qu'ils apportent dé vi- Ceuxqui les fuivoient étoient tous armés d'arcs ôc de
vres , qu'on leur donne par aumône, est distribué par fléchés , ou de mousquets, ôc de demi-piques.* Ta-
égale portion. Ce qu'ils ont de surplus, est donné vernier, voyages des Indes. Voye\ d'Herbelot, bibl.
tous les soirs aux pauvres , ôc ils ne se réservent rien orient.
pour le lendemain. FALAISE, ville de France dans la basse Normandie,
II y a aux Indes plus de huit cens mille fakirs maho- avec titre de vicomté élection du. ressort de la géné-
métans,ôc douze cens mille idolâtres. Çes vagabonds en rai! té d'Alençon,ôc un, des.siéges du bailliage de Caën ;
imposent au peuple par un faux zèle, ôc lui font ac- a pris comme on le croit, son nom des rochers ap-
croire que toutes leurs paroles sont des oracles. Qn en pelles ,falaises, qui la limitçnt du côte de la mer.
voit dediversesfortes j les uns vont presque tout nuds, Elle est située dans le diocèse de Séez entre Séez ôc
, Caën
FAL FAL 2-jr
Caën fur la petite rivière d'Ante ; ôc est bâtie fur rien devoit à lá Sicile son éducation ôc ììóiï fà nais-
, forme de nef, à laquelle un châ- sance ; qu'il étoit plutôt Normand que , Sicilien, quoi-
une éminence en
dans ce qu'il eût demeurébien des années dans ce royaume. On
teau élevé sur ••un "roc sert de pouppe. C'est
château bâti fur un rocher que naquit Guillaume 7e a quatre éditionsde son histoire. Gervais de Tournai
Conquérant, duc de Normandie & roi d'Angleterre. donna la première, d'après un manuscrit de la biblio^
Cette ville est assez agréable , bien peuplée, avec de théqùe de Matthieu de Longuejoué, évêque de Sois-
belle rues de grandes places, ôc de jolies fontaines. sons , à Paris en 15 50. Les Wechels eii firent une se-
,
Elle renferme dansson enceinte diverses paroisses, mo- conde , qu'ils inférèrent dáns léur recueil des auteurs
nastères ôc hôpitaux. Les serges, les toiles ôc les den- de l'histoire dé Sicile , én 1579 , in-fol. M. Carusio à
telles de -Falaise sont fort recherchées. L'abbayé de S. fait réimprimer cet auteur dáns sá bibliothèque Sici-
Jean, ordre de Prémontré , est dans l'un de ses trois lienne ; enfin, M. Muratori l'a-insérée dans le septiè-
fauxbourgs y ôc près de l'entréè du bourg dé Guibrai, me* tome in-foliode son vaste recueil des historiens d'Ita-
très-renommé par les foires qui s'y tiennent au mois lie. * Muratori, tome 7 du recueil cité. Biblioth. ItaU
d'août y depuis Guillaume le Conquérant duc de Nor<- tome 6 , art. 1.
mandie, qui vivoit en 1066. Ce prince étoit fils na- FALCES bourg d'Espagne dáns le royaume dé Na-
,
turel du duc Guillaume H, ôc d'une fille de Falaise. varre. II est fur la rivière d'Aragon, dans le territpi-^
Les.premiers ducs de Normandie firent du châreau de re d'Olite , à deux lieues de la Ville d'Olite dû côté
Falaise, un palais en temps de paix, ôc leur place de du couchant. * Mati, dict. ,
fureté en temps de guerre. Ce châreau, qui tombe eh FALC1DIUS tribun du peuple Romain, fit la loi
ruine, fut des derniers conquis par les Anglois.; nommée falcidie,, par laquelle chacun pouvoit disposer
ôc depuis, il fut si bien gardé par Talbot, qui y de son bien en faveur de qui il lui pláisoit, pourvii
fit bâtir une salle magnifique ornée de peintures , qu'il en réservât la quatrième partie à ses légitimes
qu'il fut le dernier lieu de cette province 3 qui fut héritiers.
rendu au roi Charles Vil, en 1450. Entre aiìtres par- FALCKEMBERG (Jean de) ainsi nommé du lieu
ticularités de la ville de Falaise , on y remarque une de fa naissance dans la Poniéranie, entra dans l'ordre
tour que l'on prétend avoir été bâtie par César. * Dû de S. Dominique vers la fin du XIV siécle dáns le
Chêne, andq.áes villes de France. Pàpyre Masson', temps duschisme, fut faitdocteur en théologie, Ôc de-
defc.flum. Galï. meura opiniâtrement,attaché à Grégoire XII jusqu'à
[JdT FÀLAIS, est un fiefdu Brabant situé aux con- la fin, ce qui lui attira la haine du général Léonard
fins du corhté de Namur, fur lá rivière dé Móliainéj Dati, à qui il résista en face au concile de Constan-
entré les villes dé Huy ôc de Hennegùy.Baudouin, fils ce. 11 fut un'des docteurs qui eurent ordre d'opiner fui:
naturel de Philippe le Bon, duc de Bourgogne fut neuf propositions de Jean Petit, dénoncées au concile
mis en possession de ce fief en 1501 par l'empereur ,
par Gerson, ôc il fut se seul qui déclara qu'il n'y en
Maximilien I. Jacques de Bourgogne petit-fils de avoit aucune qu'on dût condamner comme hérétique.
Baudouin, le posséda aussi, ôc il eh étoit , seigneur. Trois petits traités qu'il composafur ces matières,
ont
C'est à ce Jacques que Calvin adressa plusieurslettres, été imprimés en 1706 à Anvers, à lá fin dû V tome
qu'on a recueillies ôc imprimées à Amsterdamen 1744 des oeuvres de Gerson. Falckembergavoit composé un
en un volume i«-8°. Depuis, Falais a été érigé én áutre ouvrage, qui lui attira de mauvaises affaires. Ja-
comté en 1614 par Albert VU-, archiduc d'Autriche, gellon, qui, de duc de Lithuanie, étoit devenu roi de
, Isabelle. * Supplément de
& Pinfante 1749 au dict. de Pologne, ayànt déclaré la guerre aux chevaliers de Li-
Morérì, verbo CALVIN. Voyez BOURGOGNE. Ìvoniey étoit entré dans léûrs états avec une armée de
FALCANDUS ( Hugues) est compté entre les his- Lithuaniens presque tous infidèles, ôc de Tartares
toriens de Sicile du XII siécle, qui étoit Celui où vivoit mahométans qui y firent des ravages incroyables. Les
cet auteur , ôc cette place lui convient mieux que chevaliers ne pouVant se venger d'eux avec Pépée, pri-
celle qu'on lui donne entre les historiens d'Italie, à rent le parti de se venger avec la plume, ôc Falckem-
moins qu'on ne dise que comme la Pouille ôc le royau- berg qu'ils chargèrent de leurs intérêts, lés ser-
Naples, de vit que trop bien: il ne garda aucun ménagement,ne
me de qui sont des provinces considérables
TItalie, faisoient anciennementunmême royaume avec ôc adressent son écrit à tous les chrétiens, il les invita
la Sicile, un historien qui rapporte ce qui s'est paffé à acquérir la vie éternelle en s'armantpour extermi-
dans celse-ci,mérite une place parmi les.historiens d'I- ner les Polonois ôc leur roi. , Nicolas,
archevêque de
talie. Falcandus a donc fait une histoire de ce qui s'est Gnesne, à qui cet écrit fut communiquéà Paris
, aii
passé dans le royaume de Sicile, non pendant envitoh commencement de Pan 1417 en fût si irrité, que dès
trois cens ans, comme on le trouve dans la préface de le mois dé février il en porta ,ses plaintes concile dé
Gervais de Tournai, premieréditeur de certe histoire, Constance; ôç après avoir harangué les au pendant
mais seulement depuis Roger I qui ne fut élu loi qu'en trois jours, il obtint que Falckembergfût pères
mis pri-
H3oouii39,jusqu'en 116 9 ou environ, encore pas- son. Ôn lûi fit ensuite son procès. Le concile luiendonná
se-t-il légèrement sur la vie de ce prince, pour s'arrê- au mois de juin des commissaires de diverses nations
ter fur celle de Guillaume I. La description des cala- à qui il attribua plein pouvoir de décider là-dessus,
mités qu'éprouva la Sicile sous le gouvernement de ce Ifans lui en faire de rapport. Son Uvre fut condamné ,
roi, surnommé le Méchant, est son principal objet. II mais néanmoins déclaré exempt d'hérésie par ;
ceux des
raconte aussi avec assez d'étendue les troubles ôc les au- nations angloise ôc espagnole de la première desquel-
,
tres calamités qui se firent sentir du temps de Guillau- les étoient les patriarches de Constantinople ôc d'Antio-
xne II, surnommé le Bon, qui succéda à son père Guil- che ; ôc les ambassadeurs Polortois firent inutilement
laume I en 1166. On ignore si c'est pendant ou après: de nouvelles instances le 22 aVril 1418 le
troubles Falcandus y pape Mar-
ces que composa son histoire; ce: tin V ayant terminé le concise ce jour-là, en décla-
qui est sûr c'est qu'il ne la publia que vers la fin de: rant qu'il approuvoit tout ce qui avoit été fait jusqu'a-
,
1189 ou au commencement de 1190. Dans la préface: lors. Les Dominicains avoient été moins favorables
à Pierre, trésorier de Péglise de Palerme, Falcandus yr Falckemberg: le général qui avoit des sujets particuliers a
dit qu'il venoit d'apprendre la mort du roi de Sicile. de se plaindre de lui, saisit l'oecasion de le punir des
C'étoit Guillaume ÏI, qui. mourut en novembre 1189. écrits qu'il avoit publiés contré lui ôc
II y en a qui font cet auteur Sicilien : c'est le senti- décesseur dans le contre son pré--
temps du schisme ôc le fit condahi-
ment de M. Muratori ; mais. M. Mongitori a rendu 1 her au mois dé ,
jtìin 1417a une prison perpétuelle pat
ce fait très-douteux dans son appendix à Id biblio- lé chapitre général. Mais uhe sentence si rigoureuse,
thèque Sicilienne de Camsio. II prétend que notre histo- qui pouvoit paròîtreinjuste, n'eut point de liéû le ôc
: pape
Tome V. Partie I. D
2.6 FAL FAL
pour contenter Jagellon emmena Falckemberg , 5c le toine. On le chargea ensuite d'exercer lès fonctions
tint en prison pendant quelques années ; mais faisant du grand prieur de l'abbaye en Pa'bsence de celui-ci,
ensuite entendre raison aux ambassadeurs de ce prince, ôc on le pourvut de la-commanderiégénérale de Bar-
il le relâcha, sous prétexte qu'il étoit incommodé ôc le-Duc. Le chapitre général de son ordre ayant besoin
affoibli de maladies. DlugossauteurPolonois,dit que à Rome d'un homme sage, intelligent ôc expérimen-
Jagellon ayant mis en délibération au mois de mai té le députa vers le pape Clément VII, avec des pleins
,
1418, si on devoit s'en tenir à ce qui avoit été fait pouvoirs ôc des lettres de recommendation,qui, par
au concile touchant Falckemberg, il suivit le conseil une distinction particulière, contenoient son élocre.
qu'on lui donnade méprisercette affaire ; Ôc qu'au mois Le succès de fa. négociation,joint àl'estime qu'il s'étoit
d'août suivant ce princeécoutantd'autres conseils, écri- acquise parmi ses confrères, le fit recevoir à son retour
vit au pape pour le prier de faire brûler vif Falckem- avec de grands honneurs, ôc des démonstrations de
berg : ce qui ne feroit pas honneur à ce prince, fi ce joie extraordinaires.Après la mort de l'abbé Théodore
fait étoit véritable. Dlugossajoute que le Dominicain de S. Chaumont, arrivée en 15 27, ôc pendant la va-
ayant été relâché , retourna en Livonie, ôc que n'étant cance du siège abbatial, Falco fut choisi unanimement
pas content de la grátifiçatien-quelui firent les cheva- pour gouvernerl'ordre, sous le titre de vicaire général ,
liers il Ta jetta auxpiéds du grand maître ; qu'il écri- conjointementavec Jean Borrel, dit aussi Buteo, com-
, une'satire encore plus amere que celle mandeur de sainte Croix. Quelque temps après, le
vit còn'tr'eux
qu'il avoitécrite contre lès Polonois ; que portant cet- chapitre canonial de l'abbayede S. Antoine voulant lui
te satyre au concile de Básle, il fut dépouillé par des confier la défense de ses droits dans des temps difficiles
voleurs auprès de Strasbourg, ôc qu'après le concile il ôc orageux créa en fa saveur une charge de dictateur
retourna en-Silésie^aií il mourut. Tout cela a d'autant qu'il exerça ,
avec autant de zèle que de capacité. Pen-
,
-moins.d'apparence,qu'il n'étoit pas malaisé à Falckem- dant les dernieres années de fa vie, il fut cruellement
berg de recommencer sa satyre dont il ne sut fait au- tourmenté de la pierre, ce qu'il souffrit avec beaucoup
, de patience ôc de résignation. Il mourutPan 1 544,dans .
cune mention au concilede Bafle. * Eehard,script, ord.
PrAd. tome 1. la 51 année de son âge. Dès 1534 il avoit publié à
FALCKLÀND bourg dé PÊcosse méridionale, est Lyon chez Thibaulu Payen, Phistoirede l'ordre de S.
' ,
dans le comté de Fife, près de la rivière d'Éden, à cinq
, fous se titre Antoniana hiflori& compendium,
Antoine, :
lieues de la ville de Saint-André vers le couchant, ôc ex variis iisque gravijstmis ecclefiasticisfcriptoribus nec-
á deux de celle d'Abernethi. * Mati, , ,
diction. non rerum gestarum monumentis colleclum\ unà cum ex-
FALCO ou FALCON , historien de Béncvent, ternis rébus quàrnplurimis3fcitu 'memoratuquedigniffi-
étoit notaire, ôc secrétaire du palais du pape, sous le mis. Cet ouvrage a été traduit en espagnol par Fernand
pontificat d'Innocent II, avant le milieu du douzième Suarez, provincial de l'ordre des Carmes dans la pro-
siécle. II fut aussi juge ou magistrat de Bénévent, fa pa- vince d'Andalousie, Ôc cette traduction a été imprimée
trie. II est auteur d'une chronique curieuse, ôc bien à Séville, par Francisco Pérès, en 1603. Outre un®
détaillée ; mais d'un style fort mauvais,qui.commeuceà épîtredédicatoire ôc une préface, le traducteur a ajouté
l'an 1102 ôc finit à Pannée 1140. C'est l'histoire de au corps du Uvre un chapitre contenant l'histoire abré-
fou temps ,que Falco rapporte ôc il avoit été témoin gée des commanderiesde l'ordre de S. Antoine en Es-
d'une partie des faits dont il ,nous laisse le récit. Aussi pagne. L'histoire d'Aymar Falco est écrite d'un style
estime-t-pn cette chronique, comme exacte, ôc très- simple ôc naturel ; la latinité en est cependantpure, ôc
útile pour l'histoire des années qu'elle embrasse. Le même élégante. La candeur de Pécrivain ôc son amour
premier qui en a fait présent au public, est Antoine pour la vérité brillentdans tout l'ouvrage. 11 donne d'ail-
Caraccioli, prêtre de l'ordre des Clercs réguliers: son leurs les preuves de ce qu'il avance, ôc/n'assurepoint ce
édition a été faite à Naples, en 1626, i/7-40. (Antiqui qu'il n'étoit pas en état de démontrer.Un autre ouvrage
chronologiquatuor Herembertus Longobardus , Lupus de Falco, qui prouve en même temps son érudition ôc
Protofpata, Anonymus , Casstncnfis,FalcoBcneventanus, son zèle pour la conservationde la foi est celui qui a
,
cumappcndicibus historias,ôcc.) L'ouvragedeFalco a été pour titre: De tutâfideliumnavigatione intervariaspere-
donné depuis, 1. par Camille Peregrinodans son historia grinorum dogmatum, nec non claudicandum opinionum
prinçipum Longobardorumrecenfita.& carptbnilltstratajà. stucluationes dialogi decem quibus ex ipso sacrarum
, univcrsAhauriuntursentcntiA,adjunclis
3
Naples, 1643, i«-4°. 2. dans le tome 1 de la biblio- litterarumsonte,
theca histórica Sicilioe de Jean-Baptiste Carusi ou Caru- passim probatissìmis yeterum Patrum diclis & rationibus ;
íioj àPalerme, 1720,in-fol. 3-danslestomes 2Ôc 5 des à Lyon chez -Gilles ôc Jacques Huguetan, frères
écrivainsd'Italie, recueillis par M. Muratori ; 4. dans ,
i 5 3 6. On a encore du même auteur : 1. De exhilarado-
,
le tome 9 du trésor des antiquités d'Italie, par Burman. ne animi quem metus mords contristât ; z. De compcn-
* Voyez ces éditions ôc ce que Jean-Albert Fàbri- diofâ raiione quâ quis ditariposstt, dialogus familiaris:
cius dit de Falco dans ,fa bibliothèque des écrivains de ôc on lit dans un ancien nécrologe de l'abbaye de saint
la moyenneôc basse latinité, livre Vl, page 436. Nous Antoine-, qu'Aymar Falco avoit composé bien d'autres
n'avons vu par nous-mêmesque les édirionsde Carac- écrits qui ne sont pas venus jusqu'à nous. II en avoit
cioli ôc de M. Muratori. fait imprimer un Defoedere cum Turca non ineundoy
,
FALCO. (Benoît) Fàbricius parle d'un autre histo- mais n'en ayant pas été satisfait, après l'avoir relu il
rien de ce nom, citoyen de Naples, qui a écrit en ,
en supprimatous les exemplaires.Chorierfait une men-
italien les antiquités de Naples ôc de son territoire. tion honorable de la famille des Falcon dans le tome 3
Cet ouvrage a été imprimé d'abord à Naples, en 1 5 3 9, de son Etat politique du Dauphine,page 244, édition
i«-8°.ôcensuite au même lieu, en 1 568, 1580, 1589; de Grenoble, 1671 .* Extraitde quelquesmémoiresma-
& depuis , Sigebert Havercamp l'a traduit en latin fui- nuscritsfur l'ordrede S. Antoine, communiquéspar M.
la 6 édition italienne, faite à Naples, en.1679, i/2-40. Boiidet, supérieur de la maison de S. Antoine à Paris.
ôc l'a inféré à la tête du tome 9 duTrésor des antiquités FALCO ( Jaime ou Jacques) Espagnol, chevalier
•d'Italie, par Burman. de l'ordredeMontesa sur la fin du XVl siécle en 1590,
FALCO ou FALCON (Aymar) chanoine régulier étpit mathématicien Ôc poëte, ôc composa divers ou-
dé S. Antoine écrivain du seizième siécle sortoit d'u-
5 , vrages ; poèrnata ; de quadraturâ circuli, &c. * Arnoui
ne famille illustre de la province de Dauphine. II en- Wion, /. i,lign. vit£, c. 90. Andréas Schottus, ôc Ni-
tra fort jeune dans l'ordre de S. Antoine, ôc ne tarda colas Antonio, bibl.fer. Hifp.
pas à s'y distinguer par son mérite. A peine avoir-il FALCON, religieux de l'abbaye de Tournus dans
fini ses études de théologie, que ses supérieurs lui con- l'onzicme siécle écrivit par ordre de son abbé Pierre
fèrent la conduite de la paroisse dé la ville de S.( An- ,
I.du.nom, la chronique de cette abbaye; qui contient
FAL FAL
les actes du martyre de saint Valerien dont íe corps dés oblates, elle leur prescrivit une règle qui ne fut
,
reposoit à Tournus; une relation abrégée des transla- approuvée qu'après fa mort, en 1424 á par le pape
tions du corps de S. Philibert"; Phistoire de cinq Martin V. Elle mourut au riiois dé juin de Pan i 341
abbés. de la congrégation dés religieux qui# por- à Florence ôc l'on assure qu'il s'est^fait plusieurs mi-,
toient le nom de ce saint confesseur , ôc cellë des racles.à son, tombeau. En 1632 Augustin Falconieri
abbés de Tournus depuis l'an 875 , jusqu'à l'an laissa par son testament vingt mille écus pour être mis
1087, qui étoit environ le milieu dû gouvernement en rente pendantvingt ans , afin que les rèVenus Ôc le
de l'abbé Pierre. Quoiqu'il n'ait désigné son nom fonds pussent servir à la poursuite dé la Canonisation
que par la première lettre F, il est certain que c'est d'Alexis Falconieri, ôc de la B; Julienne; les papes'
lui-même ; ôc Garnier autre moine de Tournus , '
, n ayant pu finir cétte affaire, ont accordé dès pro-
qui a aussi composé une histoire de saint Valerien ôt rogations de ces Vingt années, ôc Innocent Xlï donna,
de sa translation , nóus assure que le moine Fâlcon y le 27 octobre 1693 un décrets par lequel il permit
,
avoit travaillé avant lui. Dans le Gallià Christianade aux Servites, ôc à toutes les églises de Florence, de'
ja-nouvelleédition ,tome 4, 011 a confondu ce Falcon faire l'office de la B. Julienne sous le titre de scmidoû-
avec Falcon de Jaligny, qui en 105 '6, c'est-à-diré, au ble, ôc d'en célébrer lá messe. * Arcange Giussi, an-
moins trénte-un ans avant le religieux de Tournus, nal. Sérvor. B. M.
ayant femme Ôc enfans grands ôc capables de signer, fit FALCONIERI ( Octávio ) Romain, de la mêmé
la donation de Tresel à Pabbayé de Tournus. La chro- faniille que cëux dont On vient de parler, fit impri-
nique de Falcona été donnée au public par lepere Chif- mer en1i668 Un recueil d'inscriptipnsathlétiques; ôc
flet: mais cet éditeur est tombé dans quelques mépri- depuis une dissertation touchant une médaille d'Apa-
ses ;^>ar exemple,la chroniqueparlant du règne de Gau- mee, représentant lé déluge arrivé fous Déucalion.
tier, qu'elle fait second abbé de Tournus, dit qu'il a Heinsius lui dédia le troisième livre de ses élégies ; ôc
gouverné bis quatcrnìs ahnis j le père Chifflet ne dit E. Spanheim lui adresse aussi ses dissertations tou-
que quaternis annis, omettant bis. Dans un autre en- chant les médailles. H. mourût ên 1676. * Çolo-
droit, la chronique rapportant la mort d'Aimin sep- miez, bibl.
tiéme abbé, dit qu'il mouxxxìpostXVIIIfui regiminis , FALCONIERI (Lelio) cardinal, archevêque dé
annos , ( après dix huit ans de gouvernement)le père Thébes, fot nommé nonce en Flandre; maison né
Chifflet n'à lu que otïo3 huit, ôc retranche tout d'un voulut pas l'y recevoir à càuse qu'il avoit séjourné à
coup dix ans de ce gouvernement. 11 s'y trouve encore Paris trop long-temps , lorsqu'il y passà pour se ren -
dre à Bruxelles. Le pape , Urbain VIII le créa cardinal
d'autres sautes. * Voyez l'histoire de l'abbaye de Tour-
nus , par Pabbé Juénin, dans la préface, ôc pag. 98 e* du titre de sainte Marie dei popolo en 1643. II f ut
104. Le voyage littéraire des PP. DD. Martenne ôc depuis légat de Boulogne, ôc mourut à Viterbe le 17
Durand, tom. 1 Ipart. pag. 230, 231. décembre 1648. ' '
FALCONARA , FALCONIERI ( Alexandre ) Romain, né, le 8 fé-
ou Noto, anciennement Ajstna-
,
rius, rivière de Sicile dans la vallée de Noto. Elle vrier 1657, fut fait clerc de la chambre apostolique
baigne la ville de Noto dont elle prend quelquefois
, au mois de décembre 170 r , élu auditeur de la rote X
le nom ôc elle se décharge dans la mer de Sicile Rome le 25 février 1707^ ôc déclaré gouverneur de
, la ville de Rome ôc de son district & vice-camerlin-
au bourg de Falconara. On conjecture que cette ri- ,
vière est l'Achctus de Silius Italiens. * Baudrand, dict. gue de Péglise romaine le 21 juin 1717. 11 reçut le
FALCONARA, anciennement Poiigufa, ifle de bâton de commandement, ôc prit possession de cette
PArchipel, située au septentrion de celle de Standia. charge le 2 5 du même mois. II y fut maintenu sous
Elle est petite ôc déserte. Les anciens la nommoient les pontificats d'InnocentXIII, ôc de BenoîtXIII. Ce
PolyAgos, à cause de la quantité de chèvres qu'on y dernier le créa cardinal de la sainte église romaine lé
trouvoit. * Baudrand, dicl. 11 septembre 1724, fit la cérémonie de lui donner le

FALCON1 (Henri) deRomey vivoit fur la fin du chapeau le 16 suivant, ôc celle dé lui fermer la bou-
XVI siécle, ôc fut un des plus illustres ornemens de che le 27 du même mois, ôc deJa lui ouvrir le 20
l'académie des Humoristes. II écrivit divers ouvrages novembrede la même année, ôc lui assigna ensuite lé
en vers , dans lesquels il prend le nom de Falcus j pas- titre diaconal de sainte Marie de l'Echelle, dont il
teur sur les rivages du Tibre. C'étoit un esprit enjoué. prit possession le 14 décembre. II fut déclaré protec-
* Voyez son éloge dans Janus NiciusErythrams,pinac. teur de la vénérable archiconsrérie de sainte Marie dé
I. imag. illust. Poraison, au mois de février 1726, hc de Péglise ôc
FALCONI ( Jean) religieux de l'ordre de la Mer- collège des Ecossois à Rome, dont ïl prit possession
ci étoit Espagnol, ôç naquit l'an 1596a Fifiana, qui le 20 avril 1727. II mourut à Rome le 26 janvier
est, un bourg dans le diocèse de Guadix. Après avoir 1734, d'une inflammation de poitrine i én cinq jours
pris Phabit de religieuxdans l'ordre de la Merci, il y dé maladiesâgé de soixante-seizeans, onze riiois ôc dix-
vécut très-régulieremenr ôc mourut en odeur de sain- huit jours, ôc de cardinalat neuf ans, quatre inois ÔC
teté le 31 mai 1638. Tous , ses ouvrages de piété qui seize jours
sont,-, Cardlla efpiritual. Sacra monumento. Vidua de
-
FALCONIS óu DE FALCONIBUS ( Joseph ) re-
dios. El pan nuestro de cada dia. Mémento de la miffa, ligieux de l'ordre des Carmes, vivoit fut la fin du
<&c. ont été recueillis en un volume in-octavo, impri- XVI siécle en 1592. H étoit dé Plaisance, Ôc acquit
mé en 1662 à Valence. -On a traduit plusieurs de ces beaucoup de réputation dans son ordre, où il exer-
traités en françois ôc en italien. * Nicolas Antonio
, ça diverses chargés.11 fit souvent admirer son éloquence
biblHifp. dans les chaires, à Florence', à Plaisance à Pise , à
FALCONIA, cherche^ ANICIUS PROBUS. ,
Verceil ôc ailleurs. On a de lui divers traités
, ; com-
FALCONIERI ( la B. Julienne ) naquit à Florence me la chronique de son ordre ; des sermons, ôcc. * Lu-
en 1270. Ses parens étoient de riches citoyens de Flo- cius , in biblioth. Carmel. Possevin , in appar. Alegre,
rence , ôc Alexis Falconieri son oncle fur un des sept inparad. Carmel. Ghilirti, theat. d'kuom. letter. &c.
fondateursde l'ordre des Servites. Celui-ci forma de FALCONIS, ouFULCONFS ( Pierre de ) narifde
bonne heure.Julienne à la piété. Elle prit en 1284 l'ha- Reggio en Lombardie, fur très-habile en droit canon
bit des oblates ou converses des Servites, ôc elle com- ôc civil. 11 renonça au monde pour entrer dans l'ordre
mença dès-lors à pratiquer des austérités extraordinai- de S. Dominique ; il parcourut l'Italie pour annoficër
res. Elle ne mangeoit point le mercredi ôc le vendre- les vérités chrétiennes, ôc y fit de grandes conversions.
di ; le samedi elle se c'ontentoit d'un peu de pain ôc Le pape Grégoire X le fit son grand pénitencier en
d'un verre d'eau. En 1307, ayant été élue supérieure 1272 : mais il mourut dès Pannée suivante.- On a de
Tome V. Partie L D ij
â8 FAL FAL
lui quélqùês ouvrages de droit, dont les principauxsont, cette ville, il reçut un coup qui le tua, à la tête de
ConcerdantiAjuris canonki cum divino : universa lex ci- son armée ; son corps fut apporté à Venise Ôc fut enr
vilis ad instar conclufionum. * Monument, ord. FF. Prad. ,
terré dans Péglise de S. Marc, fous un superbe mau-
fart. z. Mich. Pio. part, z , /. i. Ant. Sen. bibl. ord. solée * Jean. Bapt. Egnat. de exempt, illustrium vir. Ver
Prad. bibliot. prov. Lombi an. 1272. Echard script, net.cìvit. .

ord. PrAd. , FALIERI ( Marin ) doge dé Venise, élu l'an 1354,


FALCOPÌNG cherche^ FALLECOPING. après avoir gouverné la république pendant neuf mois,
FALCUIN ou, FOULCOI de Beàuvais, auteur forma le dessein de s'en rendre le maître absolu, en
,
du XI siécle, cherche^ FULCOIUS. faisantassassinerses principauxdes sénateurs. Cette cons-
FALDSTRAND, bon bourg de Dànemarck, est piration devoit s'exécuter le 15 avril, ôc tous les
con-
situé fur la côte orientale de la Jutlande septentrio- jurés du parti de Falieri dévoient venir armés jour-
ce
nale, entre le cáp de Schagenyôc l'entrée du golfe d'Ab là au palais, pour y faire main baise fur tous les no-
borg. Il y a dans cé bourg un bon hayre ôc un pe;- bles qu'ils y trouveroient. Le jour d'auparavant, un
tit fort pour le défendre. * Mati, dict. , des conjurés d'erjtre le peuple se repentant d'avoir
FALÈMPIN,en latin Falempium-, village avec ab- consenti à Un crime si détestable, , déclara toute la
baye. II est dans la Flandre Wallone à trois lieues' conspiration à un des nobles, qui en donna avis
de Lille du côté du midi. * Mati, dict. , à ses confrères : ensuite de quoi on mit si bon or^
FALERE en latin, Falerìs ôc Faleria, ancienne dre à tout que seize des principaux conjurés fu-
ville d'Italie ,dans lâ Toscane aujourd'huiruinée, a rent pris la, nuit d'auparavant, avec Falieri. Ce der«
a
«u autrefoisle siège d'un évêché, qu'on a depuis trans- nier eut la tête tranchée y Ôc les autres forent pendus.
féré àCivita Castellana.Cette derniere ville a été même Ensuite on fit la recherche des complices qui se frou-
bâtie près des ruines de Fáleré dont les anciens au- verent en si grand nombre, qu'en huit jours , on en dé-
,
teurs parlent souvent. * Baudrand. couvrit 400 dont les uns furent pendus, les autres
FALERNE, montagne de la Campahie, près de noyés, ,ôc quelqués-uns ,
eurent la tête tranchée. II s'en
Pouzzòlles en Italie étoit renommée par ses excellera trouva encore 5 00, qui, pour n'avoir donné que leur
vins,- dont les poètes , ont souvent fait mention. Pline consentement conjurés fans vouloir
aux , entrer dans
dit qu'ils tenoient le second rang entre les meilleurs l'exécutionde ce dessein, obtinrent leur pardon. On ne
vins d'Italie ôc en distingue de trois fortes, le rude, se contenta pas de pardonner à celui qui avoit déclaré
le doux, & >le délicat. * Pline /. 14, c. 6. Tibulle la conspiration, on lui donna encore mille écus de rente
, ,
au 1.1 ,eleg. lò, l. 3 , eleg.6. Catulle, 27 epig. Ho- tous les ans, avec la noblesse. Mais_n'-étantpas satis-
race , ôc-c.j fait de cette récompense, il accusa les sénateurs d'in-
FALETTI ( Jérôme ) comte de Trignano, étoit de 1 gratitude. Ils le reléguèrent pour dix ans dans Piste
Savone dans Pétat de Gènes, Ôc fils de Gui, originaire d'Augusta, d'où s'étant sauvé, il périt en passent dans
du bourg de Faletti en Piémont, dont il porta lë nom. la Dalmatie. * Sabellicus /. 3.
Dès son jeune âge, il eut beaucoup d'inclination pour ' FALISQUES anciens,peuples1 d'Italie, voisins de
les letttes ôc fit divers voyages par toute PEurope Rome qui y vinrent , de Macédoine avec Falerius
, ,
pour y consulter les savans. Dans ce dessein il s'arrêta Argien, ou avec Alèse, selon Ovide., Ils furent sou-
,
a Louvain dans les Pays-Bas, où il publia un poëme mis aux Romains , comme nous l'apprenonsde Tite-
italien en quatre livres,intitulëdélia guerra di Fiandra. Live. Montefiascone est aujourd'hui capitale de
Depuis il revint en Italie, ôc s'étant arrêté à Ferrare, pays, dont Faleria étoit ce
la ville principale;
il fut reçu docteur en droit. II y fut connu du duc Her- La contrée des Falifquesauparavant s'étendoit autrefois depuis la
cule H, qui l'arrêta â son service, ôc l'envoya ambas- mer de Toscane vers Piombino ôc la riviete de Pai-
sadeur auprès de l'empereur Charles-Qai«f,ôc
vers di- glia jusqu'au mont Soracte, vers les Vejentins. On y
vers autres princes. Alfonse II, qui succéda à Her- trouve à présent le comté de Petigliano,Castro, le lac
cule son père en 1559, témoigna beaucoup de bien- de Bolseno, Montefiascone que nous avons déja
veillance à Faletti ,„qu'il employa aussi dans les affai- mé, Bagnarea, Grafignano, nom-
, jusqu'à la voie Flaminie
res importantes. Il l'envoya en Allemagne pour son ôc au Tibre. De l'autre côté, vers le mont Soracte
mariage avec Barbe d'Autriche fille qe l'empereur il y avoit la forêt Criminie ôc quelques villes. Ces,
Ferdinand I, ôc soeur de Maximilien , IÌ.Ce duc lui don- ,
remarques générales doivent suffire fur un sujet, dont
na le comté deTrignano. Falletti cultiva cependant les géographes parlent assez diversement. ILfaut se
toujours son amour pour les lettres, ôc publiadouze li- souvenir que les Falifques soutinrent aflez long-
vres de poésies ; les causes de la guerre d'Allemagne temps la guerre contre les Romains. * Tite-Live, /.
fous Charles-Q«i«r, en italien, ouvrage imprimé à 6,
19 & feq. Pline. Polybe. Denys d'Halicarnaffe, ôcc.
Venise en 1552, in-S°. la généalogie de la maison Vigenere annot. fur Tite-Live.
d'Est en latin, &c On a encore de Faletti une traduc- ,
FALKEMBOURG(Gérard de) enlarin Gerardus
tion italienne du traité d'Athénagore philosophechré- Falcoburgius, étoit de Nimégue ôc a fleuri dans le
tien sur la résurrection,à Venise ,1556, i/1-40. il est | XVI siécle. Voici ce qu'en dit M. , de Thou dans son
aussi un des auteurs du fameux Polyanthea. * Lilio Gi- histoire, livre 65 sous Pannes 1578. » Gérard de
raldi, de poët. fui. temp. dial. z. Vincenzo Verzellini, ,
» Falkembourg , étoit, dìt-il, natif de Nimégue dans
/. 7 > hist. SavcnA. Ghilini theat. d'huom. letter. So- » la Gueldre. Une mort prématurée l'enleva le 6 sep-
prani ôc Giustiniani fcritt., délia Ligur. &c. tembre 1578 dans fa quarantième année, à Stein-
FALIERí ( Ordelaphe , ) doge de Venise élu j»
fort, où il étoit, à la fuite du
, en » comte de Bentheim.
1102 signala son courage lorsqu'avec une puissante C'étoit homme des plus savans dans la langue
flotte,, il alla au secours de ,Baudouin roi de Jérusa- » grecqueunque la Flandre ait produit ; ôc pour s'en
lem & lui aida à reprendre une bonne ? » ,
, partie de la »•
convaincre, il ne faut cjue lire ses ouvrages, sur-
Syrie. II remit ensuite fous la domination des Véni- tout sédition de Nonnus.dePanople en Egypte, qu'il
tiens toute la Dalmatie la Croatie Ôc plusieurs au- » nous donnée, ôc qu'il illustréede ses
, , , » a a remarques. »
tres provinces éloignées de la mer. Après exploits Valere-André ( biblioth. belgica édition de 17 3 9
il revint à Venise, où la république voulut ces
qu'il en- ÌH-40. tome 1 page 349, ) ajoute , à ce récit, ,
trât en triomphe, avec une pompe très-magnifique. Pivreíse fut cause , de la que
Quelque temps après, les habitatts de Zara,, l'une des mort de Falkembourg : étant
principales villes de la Dalmatie, ayant repassé sous la chute. en cet état, il tomba de cheval, ôc mourut de cette
Le même Valere-André rapporte ainsi ses ou-
domination du roi de Dalmatie, il se mit eh
tr'eùx avec une puiílànre flotte ; mais mer con- vrages. 1. NotA in Nonni Panopolitani S.Dionyfiaca3 í
en attaquant Anvers, chez Plantin 1569 i/2-40. & à Francfort,
,
FAL FAL 2,9
ont été » cien évêché ôc assez grande ville,de
laquelle sont orù
í 606 , i/2-80. 2. CarminagrAca. Ces vers grecsde Jean »ginaires lesFallets,unedesplus anciennes ôc puiflantes
insérés dans Pédition de Tibulle, due aux soins
Dousa. Valere-Andréajoute qu'on a encore plusieurs » familles de Piémont. » Thomas Corneille, dans son
imprimées en diffé-. Dictionnaire géographique,à l'article de la ville d'ÀiLBE,
autres poésies dé Falkembourg, Alba Pompeia, parle des Falleis à peu près dáns les mê-
conserve à Leyde plusieurs
rens endroits, ôc que l'on
dissertations du même, qui n'ont point encore vu le mes termes que Ranchin. On trouve dans la chronique
jour. » • des cardinaux ôc évêques de Piémont, de François-Au-
FALKENBERG pethe Ville de Suéde. Elle est fur gustin de la Chiesa,page 382, qu'en Pannée 1168 l'évê-
,
la Manche de Danemarck, à l'embouchure d'une gran- que de Novarre étoit de cette maison: Anna 1168
de rivière entre la ville de Wardsbourg ôc celle Guglielmus Fallettus , nobilis Albenfis fuit episcopui
, à six ,
Novarrienfis.Ce qui est conforme à un extrait authen-
d'Halmstadt, ou sept lieues de l'une ôc de l'autre.
* Mati, diction. tique des archives de l'archevêché de cette ville ', qui
FALKENBERG petite ville avec un château ôc contient ces mots : Gulielmus Fallettus Novarrienfis, ut
titre de duché. Elle, est en Silésie dans la principauté familiA claritate,fic virtutumfplendorêfui non diffimilis,
d'Oppelen à cinq lieues de la ville d'Oppelen,du côté anno 1168 creatus epifcopus , ecclesiam Novarriensem
du couchant. , * Baudrand. adminifiravit annisfeptem, Alexandro IIIsummopon-
FALKENBOURG petite ville défendue par un dstce. On Voit encore dans la chronique de Montserrat
bon château, dans la , nouvelle marche de Brande- de Benvenuto San Giorgio, chevalier de Malte, ôc pré-
bourg fur la rivière de Trage, aux confins de Casse- sident à Cazal , imprimée en 1629 3sol. 157, qu'en
oie ôc , à cinq lieues de la ville de Kalis du côté du Pan la reine Jeanne de Naples ayant envoyé en
, * Mati, dicl. , 1345
nord. Piémont Renfrosa d'Ago avec une armée contre les
FALKENSTEIN, bourg avec un château. C'est le Gibelins , les Failets d'Albe, qui étoient les chefs des
lieu principal du comté de Falkenftein, qui appar- Guelfes, reçurent ce général avec grande tête ôc hon-
tient avec la baroniede Reipoltzkirk, au prince de neur , ôc Païderent de leurs forces ôc de leurs conseils
,
Vaudemont. Ces deux petits pays sont enclavés dans dans la conquêted'Albe. On trouve dans ce livre un petit
le Palatinat du Rhin, entre les villes des Deux-ponts, poëme en vieux langage françois, où il est dir que les
dé Keiserlautern , d'Altzheim, ôc de Lâutereck*Bau- Failetsétoient de grands ôc puissans seigneurs. En effet,
drand. la chronique de Saluées rapporte qu'ils avoientdes trou-
FALKENSTEIN ancien & fameux château en pes.à leur solde, ôc que Petrino Fallet, qui s'est rendu
,
Suisse au canton de Sóleure dont une puissante fa- célèbre par ses exploits fit prisonnier Thomas, mar-
,
mille prenoit son nom. Elle, poflédoit encore Fárns- quis de Salucès, ôc qu'il le garda long-temps dans se
bourg ôc Boësgen. Lazius en fait mention, p. 462. Ce forteresse de Poquepaille. 11 fut àûssi choisi pour être
fut dans ce château que ceux de Basse , Pan 1370 , l'arbitre des différendsqui occasionnèrentla guerre en-
prirent Jean, comte de Thyerstein, ôc le comte de tre Galeas Visconti, duc de Milan, ôc Frédéric, mar-
Nidow, selon le même Lazius, p. 446. .* Plantin , quis de Saluces, ôc il fut assez heureux pour procurer
descript. de là Suisse. la paix entr'eux. Ce fut lui qui fit l'acquisition de la
FALK1RK,bourg de PEcosse méridionale, dans la souverainetéde laMourre, fief qui est encore aujour-
province de Sterling , à trois lieues de la ville de ce d'hui possédé par les marquis de Castagnole, ôc par les

nom , du côté du midi, ôc à trois de celle de Linlith- comtes de Poquepaille ôc de Rodel ses descendans. II
quo , vers le couchant. * Baudrand. appartenoit auparavant à Robert, roi de Naples, aïeul
FALLEKOPING, ou FALCOPING Falcopia de la reine Jeanne : ce qui se voit dans le livre de Cres-
, ,
ville de Suéde dans la province de Westro-Gothland,.<• céntius, des maisons nobles d'Italie. On a un acte de
á cinq ou six lieues de Scarn. * Sanson. Baudrand. Robert, roi de Naples, qui se trouve dans les archives
FALLET. C'est le nom d'une maisonillustre ôc des de Naples, dans lequel on lit ce qui fuit: At quia nos
plus anciennes du Piémont. Thomas Auricola, Rai- in prÂfatâ venditione diclis de Falletds alienavimus ,
mond Turco, Pagan Incisa le comte Malabaila ôc transtulimus & dedimusjura & jurisdicliqnes omnes qu*
plusieurs autres historiens de , la ville d'Ast,enfont,
nobis in diclo Castro lAutixspeclábant, edam de rega-
mention depuis Pan 393. C'est pousser bien loin Pàn- libus altìoris & JupremA potestatis qua in eo poffideba-
cienneté d'une famille. Quelques-uns de ces auteurs mus, nihilpenitàsexclufo, vel reservato, &c. Jean Ni-
font Péloge entr'autres d'un BÀLTHASAR Fallet, lequel gro, dans son histoire de Foffan parle d'une alliance
étant général de Parmée de Théodoric, roi des Ostro- des Failets avec le comte de Savoye, , qui joignoit ses
foths fut envoyé contre les Francs au secours du roi armes avec les leurs, Ôc de plusieursguerres qu'ils ont
,
es Gaules. II y en a même qui font descendre cette faites , ôc où ils se sont signalés. Guichenon, daitfáa
race des rois Ostrogoths , qui ont régné en Italie, ôc vie d'Ame VI, comte de Savoye, surnommé le Verd,
parmi ceux-là quelques-uns prétendent avoir trouvé rapporte qu'Antoine Fallet se rendit maître de la ville
dans l'histoire de Naples de François de Pétris, que de Polenzò. La branche des Failets de Barol, marquis
ces rois avoient les mêmes armes que la maison de Fal- de Castagnole , a joui autrefois de la souveraineté ,
let ; mais ils ne font pas attention que les armoiries comme il est justifié par un contrat du 21 avril 1461 ,
n'étoient point alors en usage, ôc qu'elles ne font point par lequel ÒDDON Fallet sait une donation à Thibaud
connues dans le X siécle. Quoi qu'il en soir, Louis Fallet son frère, de ses portions des châteaux, jurìs-
DéliaChiesa, dans son histoire du Piémont, imprimée dictions ôc sujets des lieux de Barol ôc de la Voke,,
i«-4°. à Turin en 1608 , sol. 93 met la maison de qu'il déclare n'être point féodaux mais allodiaux, ÔC
Fallet au nombre des plus illustres ,ôt des plus ancien- n'avoir jamais relevé ni devoir relever non recogno-
,
nes du Piémont, ôt parle de plusieurs concessions de viffe nec recognqscere debere nifi àsolo Deo ; ce sont les
l'empereurOthon I en faveur de ceux de cette maison, propres termes du contrat,, ôc il n'y a pas encore long-
qui ont fait autrefois la guerre ôc des traités de paix ôc temps qu'on lisoit cette inscription sur la porte du châ-
d'alliance avec lesducs de Milan, les princes d'Áchaye teau de la Volte : Neminemcognosco prAter Deum. L'on
de la maison de Savoye, & les marquis de Saluées. L'on conserve dans les archives de cette maison Pacte d'in-
remarqueque dans plusieurs diplômes des empereurs, vestiture que Thibaud Fallet prit de GuillaumePaléo-
ils sont appelles Poternes de Fallettïs. François Ran- logue, marquis de Montserrat, le 28 septembre 148.6.
chin, dans fa description générale de VEurope, qui est 11 porte que Thibaud Fallet n'ayant fait qu'une simple
une continuation du monde de Davity, dit à l'article adhérence ou traité d'alliance avec le marquis de Mont-
du Piémont ,en parlantdu Montserrat ; « Sur le Taner, serrat pour ses terres de Barol & de la Volte, ôc n'ayant
.» est
Albe, Alba Pompeia, colonie des Romains, an- jamaisrelevé d'aucunepuissance du monde, alium prin-
§ê> FAL FA L
'cipem, feu potentatum de mundo non rccognoVisse , il j marquis dé Montserrat. On peut voir les chevaliers de
veut, attendu les services que lui a rendus le marquis, Malte de cette maison dans le rolle des chevaliers de
se rendre son vassal, ôc relever de lui pour les fiefs de S. Jean de Jérusalem de la langue d'Italie imprimé à
, dei Poz-
Barol ôc de la Volte ; mais entr'autres conditions il est Turin en 1715 compilé par le commandeur
stipulé que Thibaud ne sera pas tenu de faire la guerre ,
zo-, ôc continué par Robert Solar de Gouvon , grand-
contre les autres nobles Failets y nifi dicli nobiles de prieur de Lombardie jusqu'à l'an 1713 ôc dans le
FalletdsprimooffenderentDominumMarchionem.D'an- ,
catalogue des chevaliersde S. Jean de Jérusalem,, qui
ciens titres de cette maisonfont foi qu'ils faisoient fra- se trouve à la fin de l'histoire de Malte, in-40.de l'abbé
pér de la "monnoie à leur coin. de Vertot. Les armes de Fallet font d'azur à une bande
Lamaison de Fallet subsisté aujourd'hui (1.735-) en échiquetée dor & de gueules de trois traits, supports
plusieurs branches, qui sont deux aigles, cri d'armes ou devise IN SPE. * Cet arcicle
Celle de JÉRÔMEFallet, des seigneurs de la Mourre a été dresse sur un mémoire envoyé de Turin.
& de Poquepaille,marquis de Castagnole,de Barol ôc
dé Cavatoùr, comté de la Roquette Palafée, seigrteur
, FALLOPIO ( Gabriel ) ou FALLOPE,, comme
011 l'appelle en France, étoit de Modéne. 11 y naquit
de la Volte ôc autres rerres dans le Piémont ôc dans le Pan 1523. Thomasini ôc Ghilini se trompenr en le
Montserrat, lieutenant général des armées du roi de faisant naître plutôt. II sortoit d'une famille noble ôc
Sardaigne,viceroiôc lieutenant général du royaumede 3
reçut de la nature un corps robuste ôc un esprit excel-
Sardaigne,ôc capitainegénéral dans le même royaume. lent. 11 s'appliqua avec ardeur à la philosophiej à là
11 est fils de feu Louis Fallet, seigneur de Barol, ôcc. botanique, à la médecine, ôc sur-tòut à Panatomie
Ôc de Christine de Birague, des comtes de Vifque, dans laquelle.il fit de nouvelles découvertes. II parcou-
inaison connue en France ôc en Italie, ôc il épousa en rut une grande partie de PEurope, ôc pénétra par^ fa
1695 Heléhe-Màikilde Provanà de Druent, d'une mai- vigilance ôc par ses soins dans lés mystères les plus se-
son originaire de Piémont, l'une des plus anciennes ôc crets de la nature; 11 exerça la médecine avee beau-
des plus illustres de ce pays-là, au témoignagede Gui- coup de gloire j-ëc acquit la réputation d'un des plus ;
clienon, ôc des autres historiensde la maison de Savoye. habiles médecins de son siécle. On lui est redevablede
Dé ce mariage sont venus Octave Fallet, marquis de la découvertedes tubes óu cornes de la matricepar les-
Barol ; Théodore Fallet, duc de Cânnalohga ; ôc Hya- quels les oeufs, dont le plus grand nombre des méde-
tinte Fallet de Barol y chevalier de l'ordre de S. Jean cins croit maintenant que les hommes sont formés,
de Jérusalem. Jcan-Jqseph-Raoul-ConstanceFa.Het,des descendeht des ovaires dans la matrice & qu'on ap-
marquis de Barol ôc deJCastagnole,archevêque de Ca- ,
pelle à cause de lui, les trompes de Fallope. Il fut fàit
gliari, ôc primat des royaumes de Sardaigne ôc de ,
professeur en anatomie à Pise en 1548, ôc eut en 1 551
Corse, ôc frère de Jérôme Fallet, marquis de Casta- le même eriiploi à Padoue. Il est mort dans cette der-
gnole. II a été nommé par feu Victor-Amédée,roi de niere ville le 9 octobre 1562 ,âgé seulement de trénte-
Sardaigne, à cet archevêché, qui fut proposé pour lui neuf ans. C'est donc à tort que Thomasini, ôc Ghilini
à Rome dans un consistoire le 16 décembre. 1726. II qui l'a copié, le font naître en 1490, ôc mourir âgé de
fut sacré le 16 février 1727. Cette branche se distingue soixante-treize ans en 1 563. On trouve en effet dans le
Íiar la seigneuriede Barol, qui est la plus anciennede traité i De'aquis medicàdsatquéfoffilíbus,plusieurslet-
a maison, ôc qui est possédée pat cette seule branche. tres où Pon voit assez clairement qu'il étoit mort d'une
Celle du comte de Poquepaille, des seigneurs de la mort fort prématurée* Ce traité est d'André Marcolini *
MOURRE est distinguée des autres par la seigneuriede 2ui étoit discipledeFallope:il parut en 15 64. A Pégard
,
PoqUepaille, parceque la plus grandepartie de ce fief es ouvrages de Fallope lui-même, «n les a recueillis
lui appartient. La branche des comtes de RODEL des en trois volumesin-folio, à Venise; en 1586. Ils ne:
seigneursde la MOURRE que l'on distinguepar la sei- , contiennentque des ouvrages de médecine,, de botani-
gneuriede RODEL qui lui , appartientpresque entier.
en
, ViixE-FAttETy qui possèdent que , d'anatomie, fur les métaux ôc les fossilçs , ôc fur
Celle des comtes de toute d'autresmatières concernant lès mêmes sciences. On y
la seigneuriedé ce nom. Et célle des comtes de RUFFIA; ajouta une nouvellepartie en 1606. Voyez Castellani,
,
Celle des seigneurs de CÂSTIGUON-FALLÈTest éteinte, vitAmedicorumyLindeniusrenovatuss ôcl^PtlSiceron^
ainsi qu'une autre qui étoit établie à Naples depuis près au tome 4 défis mémoires, &c.
de quatre siécles. Elle s'y étoit distinguéede manière, FÀLMÓUTH port d'Angleterre presque dans lá
qu'elle avoit obtenu le privilège de Seggio, ( du siège) ,
pointe de Piste en la province de Cornouaille, au
dont la noblesse néapolitaine est si jalouse, qu'elle ,
dessus de Plimouth. Ce port est fort grand ôc étendu
l'accorde très-rarement aux étrangers. Ce privilège se prochedu château de Pendenis.* Camden.*
trouve dans les archivesde Naples. Cette derniere bran- FALSTER, isie de la mer Baltique, au roi de Da-
cVqui deseendoitde PETRINOFallet, dont il est parlé' nemarck, est située entre celles de Mone, qu'elle a ì
çi-deffus revit depuis quelques années en la personne! Porient ; de Laland, qu'elle a au couchant ; ôc de Ze-
,
de Théodore Fallet, duc de Cannalonga,fils puîné de land qu'elle a au septentrion dont elle est séparée
, ,
JÉRÔME Fallet, marquis de Castagnole ayant épousé:
, par un petit détroit,dit le détroit verd, ou gronefund.
la fille aînée de feu Hyacinte Fallet, duc de Canna- Nicoping le principaldes bourgsde cette ville ; a un
longa régent collatéral du royaume de Naples, quii ,
assez bon château.* Sanson. Baudrand.
,
avoit ordonné FALTIER ( Arnaud ) cherche^ FELQUIER.
ce mariage par son testament. Quant auxt
alliancesde cette maison avec des maisons souveraines, FALVATERA, Fabrateria : c'étoit anciennement
,
Guichenon, dans son histoire de lamaison de Savoye,- une coloniedes Volfqu.es, peuples d'Italie : maintenant
,-
au chapitre de la postérité de Béatrix de Savoye , ôc: ce n'est plus qu'un bourg de PEtatde Péglise, dans la
Mainsroi, marquis de Saluces rapporte qu'ANTOINE E Campagnede Rome, près du Cariglian y ôt de la terre
Fallet épousa Béatrix, fille de, Thomas, matquis dec de Labour.
Saluces ; ôc Louis délia Chi&a dit que cë même Tho- FALVEL(Jean) religieuxde l'ordre de S. Domini-
mas , marquis de Saluces, épousa Anne, soeur d'An- que, né en Picardie,fut reçu docteur en théologie vers
toine Fallet. Dans le recueil imprimé, intitulé : Acla2 l'an J 5 70 & la même année avec dispense du pape
Fallettorum, on trouve que Thomas fils d'ANTOiNE Pie V, il ,fut fait chanoineôc théologal de Péglise de
, d'Achaye, deE
FAI.LET, épousa Alimone3fille du prince Boulogne sur la mer, dont il devint aussi grand pé-
e
là maison de Savoye ; ôc qu'A/nédée Fallet fut mariéé nitencier en 1584. II est fait mention de lui jusqu'en
avec Jeanne-CatherineVisconti, fille du duc de Milan.1. 1588, dans les registres de Péglise de Boulogne qui
Quelques auteurs font aussi mention des alliances de2 manquent après cette année, desorte qu'on ne peutse-
la maison des Failets avec les rois d'Aragon & lee voir Tannée de fà mort, quoiqu'on apprenne du né-
y
FAL FAN 3i
crologe de la même église qu'elle arriva le 20 octobre, Cette ville a eu la même destinée que lès autres villes
où il y a fondation d'un service pour lui. 11 passa pour de Chypre. Les auteurs qui en parlent, après Etienne
fut lui de Lusignan en ont raconté grand nombre de fables.
un excellent prédicateur dans son temps, ôc ce Au reste, elle, a toujours été extrêmement considérée,
oui après que la- mémoire du maréchal du Biez &
de son gendre fut rétablie , prononça dans Péglise de à cause du commerce, qu'elle a attiré dans Piste de
Boulogne l'oraisonfunèbrede ces seigneurs, qu'on im- Chypre. C'est la seconde ville de cette iste, ôc le seul
prima à Paris en 1578. II avoit fait aussi une généa- port qu'il y ait; car il n'y a que des plages ailleurs. Les
logie des comtes de Boulogne, dont Malbrank s'est Génoisprirent cette ville vers l'an 1372, & Pont cou-^
servi dans son traité de Morinis., ôc Bailleul dans son servée près de cent ans. Les Vénitiens én surent de-
histoire mss. de Calais. * Echard script, ord. Proed. puis les maîtresjusqu'en l'annéé 15 71, que Selim, em-
,
tome 1. pereur des Turcs, Femporta, malgré la résistance ex-
FALZ ( Raimond ) célèbre artiste, fils d'un joual- traordinaire des assiégés, qui se défendirentavec beau-
lier de la reine Marie-Eléonore, né à Stockholm en coup de courage. Après la prise de Nicosie, lés Turcs
1658 , n'avoit que cinq ans lorsqu'il perdir son père. vinrent assiéger Famagouste, le 22 septembre 1570;
Deux ans après on l'envoya à Stettin, auprès de M. de ôc elle se rendit par compositionle 4 août de Pannée
-Faltzbourg son oncle maternel,qui étoit conseiller de suivante. Les habitans qui avoient fait une résistance
la cour ôc de la régence en Suéde. L'indispositionde presqueincroyable, se voyant sans poudre, fans vivres
sa mère Payant rappelle quelque temps après à Stoc- ôc fans espérance de secours, traitèrent avëc les Turcs.
kholm il s'y appliqua à Porfévrerie à la peinture, ôc Mustaphaleur général, fit mourir Brágadin qui avoit
á Part de, bosser en cire. En 1680 il allaá
, Copenhague, défendu la. place, contre la parole qu'il lui ,avoit don-
de-là à Lubeek, à Hambourg, à Wolfenbutel, à Er- née. 11 étoit au désespoir d'avoir perdu quatre-vingt
furt, à Coburg, à Bamberg, à Augsbourg, ôcc. ôç par- mille hommes, pendant ce fameux siège. * De Thou,
tout il s'appliqua à se perfectionner dans son' art. A hist. I. 49. Sponde, in annal. Etienne de Lusignan,
Augsbourgil travaillaparticulièrement à exceller dans hist. de Ckyp. Justiniani, hist. Ven.
le travail en acier. II passa ensuite à Munich, ôc en FAMILIERS : on donne ce nom en Espagne aux
1682 il alla à Strasbourgoù il apprit le françois. II en officiers de Pinquisition dont la fonction est de faire
partit en 1683, pour aller à Paris, où il entra au ser- prendre les accusés. II y, a des personnes considérables
vice de M. Cheron médailleur du roi. II y fut bientôt qui font gloire d'exercer cette charge. II y a aussi dans le
,
regardé comme un ouvrier aussi habile qu'intelligent, Milanez une compagnie de gentilshommes, qui autre-
ôc les médailles qui sorroientde ses mains n'ayant pas fois faisoient voeu d'exposer leurs biens ôc leurs vies
tardé à lui faire une grande réputation,il se mit à tra- pour défendre la foi, Ôt pour exterminer les héréti-
vailler pour son propre compte. II fit un grand nombre ques , ôc d'obéir à Pinquisiteur ou à ses vicaires, en ca
d'excellentes médailles dont le sujet étoit toujours qui concerne les affaires de Pinquisition. Présentement
quelquepoint de Phistoire , de Louis XIV ils ne font plus qu'un serment de servir Pinquisition, ÔC
; ôc ce prince
qui aimoit tous ceux qui exceUoiení dans leur art, de l'avertir de ce qu'ils fauroient lui être préjudiciable.
lorsqueleur mérite lui étoit connu, lui donna une pen- Quand ils arrêtent ôc conduisentun prisonnier par ordre
sion annuellede douze cens livres, outre les gagesqu'on de Pinquisition, ils portent une croix écartelée de noir
lui payoit. En 1686 il fit un tour dans les Pays-Bas, ôc ôc de blanc, à huit pointes.* Héliot, hist. des ord. mon.
de-là il passa en Angleterre. De retour en Hollande, |
t. 3 , c. 3 1.
le désir de revoir fa patrie le ramena en Suéde où le FAMINE ( le pays de ) petite contrée dés Pays-Bas,'
,
roi lui donna une pension honnête. Frédéric, électeur dans le Luxembourg ; mais 011 n'en connoît plus les li-
de Brandebourg s'étant chargé du gouvernement en mites. Les petites villes de Marche en Famine, ôc de
, auprès de lui le fit son médail-
16S8 appellaFalz ôc la Roche en Famine en conservent encore se nom. *
,
leur. En Ealz obtint de lui la permission d'aller Mati, dict. ,
1694
encore en Suéde : il n'y fut pas long-temps, ôc revint FAMINE, PORT-FAMINE, Philippopolis,Portus
à Berlin accablé de fatigues Ôc d'infirmités. II ne laissi S. Philippi, colonie que les Espagnols établirent Pan
pas que d'aller en 1701 , à Hanovre, où il fit plu- 15 85 , dans les terres Magellaniques, fur le détroit de
sieurs médailles. II tomba de nouveau malade ôt Magellan, à dessein de se rendre maîtres de ce dé-
étant de retour à Berlin il ne fit plus que languir. , II troit qui pàroissoitalors fort important. Ce lieu suc
, appelle Ciudad deirei-Fetipe
mourut dans cette ville le 26 mai 1703. * Nova litte- d'abord
, ou de S. Philip-
raria Hamburg. anni 1705 ,p. 241 , 407 & 408 ; anni pe; mais les habitans qu'on y laissa manquant dé vivres
1704, pag. 3.Tenzelii, biblioth. ann. 1704, pag. ôc de munitions,périrentde froid ôc de faim. C'est de-
Z06, &c. là qu'on lui a donné depuis le nom de Port-Famine. *
FAMAGOUSTE, ou FAMAGOUSTA, Fama Baudrand.
augusta ville de Piste de Chypre, avec un bon port,
, FANAR, rivière dé Grèce dans PEpire, qui sort du
ôc évêché suffragant de Nicosie, se nommoit autrefois lac de Fanar, qu'on nommoit anciennementAchcru-
Salamine, Thamassus, ou Arsinoë. Elle est située à sta palus ôc se décharge dans un petit golfe de la mer
l'extrémiré de Piste du côté qui regarde la Syrie; ôc Ionienne,entre la ville de Perga, ôc celledePréveza.On
,
a vers le septentrionun port spacieux , qui fait un banc appelle aussi cette rivière ôc le lac d'où elle sort, Jalojia.
joint à la terre vers le midi. Ce banc qui s'allonge * Baudrand.
de mille pas dans , la FANARI-KIOSC,bu pavillon dufanal : maison de
mer, sort de Peau Fefpace de cinq
cens pas, étant couvert par rout ailleurs , ôc se cour- plaisance du grand, seigneur , près du port de Chalcé-
bant vers la terre, s'étend au-delàmême de la longueur doine en la Natolie, à l'entrée du détroit de Constanti-
de la ville. Un autre plus petit banc qui le divise nople. 11 est bâti fur un petit cap ou promontoire au
est aussi caché dans Peau. Celui-ci , ,
va droit au château bout duquel il y a un fanal, au haut d'une tour, pour
qui est fur la mer, ôc Pembrasse de telle forte dans le éclairer les vaisseauxqui arrivent de nuit vers cette côte :
milieu de la longueur de la ville, qu'il rend fort étroite c'est pourquoi on lui a donné le nom de Pavillon du fa-
l'entrée du port, qui a pour l'une de ces pointes, ce nal. Ce kiofe est placé au milieu d'un fort beau jardin
banc même, avec un fort. L'autre pointe a un bastion lequel est le mieux ordonné de tous ceux qui se voient,
qui touche la mer, ôc qui y entre assez avant, ce qui en Turquie : de cet endroit on découvre la meilleure
fait que le port est à couvert de toute forte de vents. partie de Constantinople ôc de Galata qui n'en sont
Famagouste est quarrée a deux mille pas de circuit, éloignées que d'une lieue. II est composé, de plusieurs
,
ôc est environnée de murailles ôc d'un fosse très-pro- colonnes rangées en quarré avec des galeries tout au
fond. Elle a dans son circuit un, bastionôt treize cours. tour qui sont couvertes d'un grand toit en forme de
3
FAN FAN
pavillon. Au milieu du salon, il y a un très-beâu so- porta dans le lieu de son exil. Ceci fè passa sous l'ena-
pha ou estrade garni de couffins ôc de tapis précieux, pire de Domitien. * Pline /. 7, epist. 19.
, ,
ôc enrourréd'une balustradede marbre enrichie de mo- FANNIUS ( Caïus.) surnommé STRABON, citoyen
resques. Ce sopha est environné de quantité de petits Romain, dont Velleïus Paterculns loue Péloquence,fut
jets d'eau., lesquels emplissent peu à peu le bain qui consul Pan 593 de Rome ôc 161 avant Jesus-Christy
régne à Péntour. Soliman II fit bâtir ce kiosc-, pour ,
avec Valerius Messala. Sous son consulat ,011 fit la loi
aller quelquefoiss'y divertir avec ses sultanes. * Grelot, Fannia pour régler les dépenses qu'on faisoit dans les
voyage de Constantinople. festins, , ôc pour donner au préteur le pouvoir de chas-
FANATIQUES.Ce nom a premièrement été donné ser de Rome les rhéteurs &: les philosophes. * Aulu-
,
aux prêtres de Cybéle, ôc même à tous les prêtres char- Gelle, Noct. atdc. I. 2 , c. 24. Velleïus Patereulus, /.
gés dusoin des temples qu'on appelloir Fana. Dans ces 2. Cassiodore.
derniers temps, on a donné le nom de Fanatiques à FANNIUS ( Caïus ) fils du précédentsorateur, fut
,
une secte de Visionaires , qui s'imaginent avoir des consul avec DomitiuS^Enobarbus,Pan,deRome 632-,
révélations ôc des inspirationsde l'efprit divin. Il y a avant Jesus-Christ 122. II.s'opposa aux entreprises
, de Caïus Gracchus, Ôc fit un discours contre lui, que
beaucoup de Ces fanatiques en Hollande } en Allema-
gne , ôc surtout en Angleterre. Wigelius ôc Jacques Cicéron a loué. * Cicero , in Bruto. Velleïus Pater-
Bhom,ont été les principaux chefs des Fanatiques d'Al- cul. •/. 2, c. 9.
lemagne. Celui-ci de savetier qu'il étoit, s'étant érigé C. FANNIUS, fils de Marc ôc cousin germaindtt
3
en prophète, a publié quelqueslivres en fa langue; en- précédent, ,fut questeur Pan 61 5 de Rome, ôc 1 39
tr'autres un qui a pour titre le grand mystère. U prend avant Jesus-Christ sous le consulat de C. Calpurnius
la qualité ,de philosophe teutonique ou allemand. Piso, ôc de M. Popilius , Loenas ; ôc préteur, dix ans
Quand on parle de ses livres en France, on les appelle après. II porta les armes en Afrique sous Scipion PA-
la philosophiedu savetier. Ces deux fameux chefs de la fricain le jeune, ôc en Espagne sous Fabius Maximus
secte des Fanatiques sont sortis dé Pécole de Paracelse. Servilien. II fut disciple du philosophe Panetius, ôc
,
C'est de Wigelius que tirent leur origine cëux que 1 on épousa la fille puînée deLilius. 11 composa une histoire
nomme les frères de la rofecroix. Les Fanatiques qui qui lui acquit beaucoup de réputation. Cicéron én faic
contrefont les inspirés, sont des -séditieux capables de souvent mention. C'étoient des annales que Brutus:
tout entreprendre pour exécuter leurs prétendues révé- mit en abrégé.'* Cicero, in Brut. 1 , de, legib. 2 de
lations : c'est airisi que l'on a vu les P. R. des Cévennes orat. ad Att. I. 12. epist. 5. &c. Voffius, 1.1 de hist.
persécuter les Catholiques, ôc commettre des actions Lat. c. 7, Appien in Ibericis. ,
de cruauté dont les persécutions ôc les cruautés des FANNIUS ( Caïus , ) auteur Latin qui vivoit dit
,
païens ne nous avoient pas fourni d'exemples. * Mém.. temps deTrajan, avoit composé une histoire , qui se per-
du temps. Spanheim abrégé des controverses de la re- dit long temps après. 11 y traitoit des cruaurés deNéron,*
, ôc des dernieres heures de ceux que ce prince faisoit
ligion.
FANJAUX-, en latin Fanum Jovis, bourg de Lan- exécuter à mort, ou envoyoit en exil. Pline parle de la
guedoc, en France, proche la ville de Toulouse. * mort de Fannius. * Pline, /. 5 epist. 5 (S1 9. Voffius.
Baudrand. Bayle dicl. crit. 2 édit. ,
FANMARS, Fanum Martis : c'étoit anciennement ,
FANNIUS ( Quadratus ) poëte Latin, dont les pic-
une petite ville des Nerviens ; aujourd'huice n'est qu'un ces , quoique ridicules , avoient été placées avec son
village du Hainaut, à une lieue de Valenciennesdu portrait dans une bihbliodiéque publique, qu'Auguste
côté du midi. * Baudrand. avoit fait dresser dans le temple d'Apollon. Horace
FANNA, bourg d'Italie dáns l'état de Venise dans le raille dans ses satyres. * Horat, /. 1 fat. 4 & 1 o.
le Frioul, environ à deux lieues de Monte Régale, , ôc Bayle dict. crit. édit. ,
, 2
de la frontière duBellunois. On conjecture que Fanna FANNIUS Cépion ayant été découvert comme
,
peut être l'ançienne Vannìa, capitale des Vanniens. * compliced'une conjuration contre Auguste, se donna
Baudrand. à lui-même la mort. C'est fur lui que Martial fit cette
FANN1A, femme de Caïus Tidnius, bourgeois de belle épigramme, qui est la 80 du liv. II.
Minturne avoit été connue pour une femme galante
,
avant son mariage. Titinius ne laissa pas de Pépouser, Hostetn càmfugeret3fe Fannius ipfe peremit '
dans la résolutionde fairedivorce avec elle, ôc de ne lui Hic, rogo3 nonfuror est, ne moriare, mori?
point rendre sa dot.Pour cet esset, il l'accusa d'adultère,,
ôc ne manquapas de preuves. L'affaire fut portée devant FANO en latin Fanum fortunA, ville épiscopale
Marius qùi pénétranrle dessein que Titinius avoit eu d'Italie, dans , l'Etat ecclésiastique,est située for les bords
,
en épousant Fannia, prononçaque Titinius rendroit la de la mer , entre Senigagliaôc Pefaro, ôc près du lieu
dot, ôc que Fanniapayeroit une amende de quatre sols où étoit autrefois le temple de la fortune, avec un évê-
d'or. Quelque temps après, Marius ayant été déclaré ché qui ne relevé que du faint-siége : elle est assez belle
ennemi de la république il fut obligé de s'enfuir de ôc peuplée, dans une plaine. C'étoit la patrie du pape
Rome.; niais ayant été pris , dans les maraisde Mintur- ClémentVIII, de la maison Aldobrandin.On voit
y un
ne , il fut mis chez Fannia qui se rendant justice, bien triomphal de marbre haur de trenre coudées ôc
, arc ,
loin de le maltraiter lui rendit toutes sortes de bons des plus magnifiques d'Italie. Les Romains avoient faic ,
,
offices. * Valer. Maxim. I. 8 c. z. Plutarch. in Mario. bâtir le templede la fortune, en mémoire de la célèbre
Bayle dicl. crit. z édit. , bataille qu'ils gagnèrent l'an 5 47 de la fondation de
,
FANNIA fille de Pctus Thrafea ôc- petite fille leur ville, ôc 207 avant Jesus-Christ, près de la rivière
à'Arria mariée , à Helvidius suivit son , mari-dans l'e- de Métro. Ils
y tuèrent Asdrubal, frère d'Annibal, avec
, ,
xil, ôc après fa mort fournit des mémoires à Sénécion cinquante mille hommes. * Léandre Alberti, descript.
pour écrire fa vie. Sénécion ayanr été mis pour cela Ital. Olivier.
eirjustice avoua qu'il avoit fait la vie d'Helvidius,- FANO, monte Fano, bourg de l'Etat de Péglise. II
,
Sc déclara qu'il en avoit été prié par se veuve Fannia, est fur une montagne entre Osimo ôc Macerata, à une
qui lui en avoit donné les mémoires.' Fannia citée en lieue de celle-là,Ôc à deux de celle-ci. On prétend que
jugement, confessa généreusementle fait ; ôc comme le lieu de monte Granario, qui est à son voisinage, étoit
.
on lui eut demandé si sa mère le savoit, elle dit qu'elle la ville capitale des peuples qu'on nommoit ancienne-
ne lui en avoir jamais rien communiqué. Elle fut exi- ment Vcregani ou Vercgrani. * Baudrand.
lée, ôc ses biens furent confisqués. Tout ce qu'elle FANSHERE, bourg ou village de Piste de Madagas-
íauva ce fut cette vie même d'Helvidius, qu'elle em- car en Afrique. 11 est sur la côte orientale de P isie, un
peu
FAN FAR 33
peu au nord du fort Dauphin, ôc à l'embouchure de
k livre ne concerné point Part poëtique ne contenant
,
rivière de Fanshere.* Dicl. angU Baudrand. nulles régies pour la pocsie ôc n'étant qu'un recueil
,
! FANTET ( Thomas ) cherche^ LAGNY ( Thomas simple ôc nud.de quelques-unes des comparaisonsque
Fantet, sieur de ). les anciens poëtes Latins ont répandues dans leurs ou-
FANTIN ( le royaume de ) Fandnum regnum, petit vrages , fans critique, réflexion , ni raisonnement
pays dans PAfrique, en Guinée,furlaCôte d'or. Sa
ville de la part du collecteur. Si Floridus Sabinus a traité
capitale porte le même nom. Les Anglois ôc les Hollan- Fanucci de babillard, ce n'est pas à ce qu'il paroît, à
cause de son livre, mais peut-être ,
dois y trafiquent ôc y ont des établissemens aussi-bien parcequ'il Payoit
plusieurs qui sont , lâ même
dans trouvé tel dans la conversation. Voici en effet commô
que dans autres ports
confiée. * Baudrand. il en parle,chapitre 4 du troisièmelivre de ses Lecliones
FANTON (Jean ) médecin né à Turin Pan 167 5, fuccifìvA, page 263 :Era.t autem hic Thomas, an enim
, jam fit, nefciusfum ( Pépître dédiçatoire de l'ouvrage
a eu pour père Jean - Baptiste Fanton , bibliothé-
caire médecin ôc conseiller de Victor-Amédée II, de Floridus est. du 28 avril 1539) garrula qu«,dam cor-
, SavOye nicula instgni quidam loquacitate omries aniculas facile
duc de ôc premier professeur d'anatomie ôc
,
de médecine théprétique dans l'université de Turin 3 vincens.; càmque obfcurum de poètarum comparationibus
mort en 1682. Jean Fanton, son fils-, après avoir fait opufculum Compofuiffet,typifque Bononia idem suo Are
son cours d'humanités ôc de philosophie, se livra à la excudi curasjet, nec quodquamejus exemplar ullo paclo
médecine ôc reçur le degré de docteur de l'université distrahi poste videret, in: malam crucem de fuis rébus
de Turin. ,Le duc le fit ensuite voyageren Allemagne, dejperans erupit. * Vpyez les jugemens des Javans
,
en Hollande, ôç en France, pour se perfectionner dans de M. Baillet, avec les notés de M. de la Monoye ,
les études qu'il avoit embrassées.De retour,il enseigna i/z-40. t. 2 p. 109 ; & t. 3 p.284.
FANUS, dieu des anciens,, qui présidoit
Panatomiedans le collège de la mêmeville ; après quoi, , qu'on estimoit àussi dieu de Pannée. aux
il eut successivement, dans l'université, les chaires de voyageurs, ôc Les
médecine théprétique,ôc dé premier professeur en mé- Phéniciens le représentoient sous la figure d'un ser-
decine pratique. Le roi de Sardaignelui donna déplus pent plié en rond qui mordoit sa queue, selon Ma-
la charge de médecinde son fils unique, le prince de crobe.
Piémont, aujourd'hui fur le trône. Jean-BaptisteFan-. FANZARA, bourg on petite ville de la province
ton avoit laisse imparfaites des observations de méde- de Fez en Barbarie, environ à six lieues de Salé, vers
cine ôc d'anatomie; son fils en fit un choix, y ajouta Porient méridional. Quelques géographes mettent en
des remarques, ôc les publia à Turin en 1689. Ce re- ce lieu l'anciènneBanafa ou Banaffa, ville de la Mau-
cueil corrigé ôc augmenté fut réimprimé à Venise, en ritanie Tingitane laquelle d'autres placent à lá ville
,
1713. En 1701 , Jean Fanton publia des dissertations de Tefelseta. * Baudrand.
anatomiques, dont il étoit lui-même l'auteur ; ôc elles FARABI pu AL-FARABI, a fleuri au dixième sié-
ont paru de nouveau à Turin, en 1711 , sous ce titre : cle. C'étoit un génie heureux ôc l'un de ces hommes
, les sciences
Anatomia corporis humani ad ufum theatri anatomici universels, qui pénétrent toutes avec une
accommodata.On a encore de lui ; 1. deux dissertations égale facilité. 11 ne s'en étoit pas tenu à l'explication
de la structure ôc de Pusage de la dure-mere, ôc des des rêveries de PAlcoran ; il avoit encore approfondi
vaisseaux lymphatiques,adressées à AntoinePacchioni : des sciences plus utiles ôc plus intéressantes ôc il pas-
elles ont été imprimées à Rome, en 1721 avec les soit pour le plusgrand philosophe des Musulmans., L'a-
,
opuscules de Pácçioni; 2. deux dissertations de thermis venture qui lui arriva chez Seifeddoulet, sultande Sy-
Valderianis , à Genève , 1725. On ne dit pas si M. rie fait connoître le caractère ôc les talens singuliers
Fanton est encore vivant. * Voyez le Supplémentfran- de ce, philosophe. 11 revenoit du pèlerinagede la Mec-
çois de Bafle. que , lorsqu'il passa par la Syrie : le sultan étoit alors
FANTONO ( Jérôme) né à Vigevano, dans le Mi- environné de savans qui s'étoient rendus chez lui pour
lanez, religieux de l'ordre de S. Dominique, étoit conférerfur les sciences. Farabi entra dans la salle, ôt
recteur des études en 1515 à Boulogne en Italie, fut s'y tint debout, jusqu'à ce que le sultan lui fit ordon-
ensuite inquisiteur de la foi, à Ferrare ôc mourut en ner de s'asseoir : alors le philosophe, par une liberté
,
1532 dans cette derniere ville, âgé d'environ soixante- qui paroissoit peu convenable, alla se mettre fur un
dix ans. Leandre Alberti, de qui on apprend ces par- coin du sofa où étoit assis le sultan. Ce prince surpris
ticularités ajoute que Fantono composaplusieurs ou- ,
de cette hardiesse commanda à un de ses officiers dé
, ,
le faire retirer. Le philosophe Pentendit, quoique le
vrages , ôc éntr'autres une table des ouvrages de Scot,
pleine d'érudition,pourPécole de S. Thomas d'Aquin. sultan eut parlé une langue peu commune, ôc lui dit :
Cette table fut imprimée à Venise en 15 8 8 , /«-40. sous Seigneur, celui qui commandeslégèrement eststijet àse
ce titre : Repertorium locupledffimum tam librorum,quàm repentir. Cette réponse étonna encore plus le prince ;
fententiarum &c. Joannis Duns Scod. Dès Pan 1564, mais étant bon, ôc voulant voir jusqu'où Farabi poús-
, seroit sa démarche, il laista ouvrir la conférence. Notre
on avoit imprimé dans cette ville un autre ouvrage de
Fantono intitulé Compendiumuniverfe leiturA abbads philosophe y disputa d'une manière si éloquente ôc si
, décrétâtes*Echard,script.ord. PiAd. sorte, qu'il réduisit tous les docteurs au silence. Le sul-
Panormitanijupcr
tom. 2. tan pour se dissiper , ôc récréer Passemblée , fit venir
FANU ou MERLIER FANU anciennement des musiciens;alors Farabi se joignir à eux, ôc accom-
. , ,
Thoronus Othronus petite iste de la mer Ionienne. pagna du luth avec tant de délicatesse, qu'il attira fur
Elle est à ,dix lieuesde, Corfou, tirant vers la ville d'O- lui les yeux ôc Padmiration de tous ceux qui étoient
tranre. * Baudrand. présens.' Le sultan Payant prié de donner quelque chose
FANUCCI pu FANUCIUS ( Thomas ) que M. de sa composition il tira de sa poche une piéce en-
,
Baillet met au nombre de ceux qui ont traité de Part jouée la fit chanter, 3c l'accompagnaavec tant de force
,
poétique vivoit, selon le même vers la fin du quin- ôc de vivacité qu'il réjouit extrêmement,pc fit rire
,
zième siécle, ,
Ôc le commencement du seizième: ce à l'excès tous ,les assistans. II fit chanter ensuite une
qui a été copié depuis par plusieurs écrivains ; mais autre piéce si tendre ôc si touchante , qu'il fit pleurer
M. de la Monoye dans ses notes fur les jugcmcns des tous ceux qui l'entendirent, ôc par une troisième, il
savans de M. Baillet, a fort bien remarqué l'une ôc les endormit tous.Cette variété de talens porta lafoltan
l'autre méprise. Ce critique observe i°. que Fanucci à l'engager de rester auprès de lui ; mais Farabi s'en
vivoit vers le milieu du seizième siécle, puisque ce fur excusa, partit, ôc sut tué par des voleurs dans les bois
,
en 15 3 5, qu'il fit imprimer à Boulogne /«40. son livre de Syrie, Pan 3 4 3 de Phégire c'est-à-dire l'an 954
, ,
intitulé : De comparâtionibus poètarum j 20. que ce 1 de Père chrétienne. 11 avoit composé beaucoup d'ou-
Tome V. Partie l~. E
34 FAR FAR
Vrages fur toutes les sciences, dont on assure .qu'une prendre celûi de prêtre séculier. Ce changement étoit
grande partie est conservée dans la bibliothèque de nécessaire pour remplir les vues que la république
Leyde. II avoit aussi écrit fur la science hermétique ; avoit fur luii , Dès Pannée suivante il fut sait profes-
seur d'astronomie ôc de physique, dans , l'université de
ce qui lui a fait dostnêr place par M. Pabbé Lenglet
dans son histoire de la philosophie hermétique. * Voyez Padoue où il remplit la place de Geminiano Monta-
,
le tome i. de cet ouvrage page 82, ôc suivantes Ôc nari. Charles Rináldini, premier professeur,en philo-»
, , sophie, étant mort quelque temps après il lui suc-
p. 465 , ôc le t. 3 de lâ même histoire , p. 3 2. , le bonnet
FAR AGE, fils de Bárcok second roi d'Egypte, de céda en 1700. Vers ce temps-là, ayánt reçu
,
la race des Marhlucs Gircassiens. 11 fut le troisième de docteur_.eh philosophie ôc en médecine, il eut
prince dé cette dynastie ôc commença á régner Pan l'honneur de présider à ces deux facultés. En, 1.709 il
,
802 de l'hégire, dé Jesus-Christ 1 399. Une sédition passa à Barcelone où l'aichiduc, qui y étoit alors, lui
s'étant émue au Caire l'an 8ó 8, il crut que l'on én vou- donna les titrés de, son théologien, ôc de son mathéma-
loir à" fà personne ôc prit la résolution de se cacher : ticien ôc une pension de deux mille philippes. .11 étoit
, fa retraite, il. ,
puis s'ëunuyant dans parut de nouveau, encore dáns cétte ville, lorsque le 27 février 1712, il
ôc déposséda Abdelaú\ son frère, qui avoit été mis à fa eut une violente attaque d'apoplexie. II en revint ce-
place, ôc régna encore près de sept àns. Les troupes pendant; mais ses forces furent très^affoiblies. Ses amis
deTamérlàn, qui avoient conquis'Une grande partie lui conseillèrentle séjour de Naples ; il suivit leur avis ;
de la Syrie y Payant défait ên plusieurs rencontres il se fit transporter dans cette ville,ôc y demeura jusqu'au
fut obligé de s'accòmmòdëravec cë conquérant,ôc d'a- ,
2 de janvier 1718, qu'une seconde attaque Pemporta
bandonner les intérêts d'Ahmed ôc de Cara Joseflé dans là soixante-huitième année de son âge- II étoit
Turcoman. II fut enfin tué par les,siens dans la Ville de versé dans tous les genres de littérature ; niais il excel-
Damas qu'il pòfsedoit, ôc jette fur un fumier Pan de loit principalement dans la physique ôc dans la géomé-
l'hcgire 815, de Jésus Christ 1412. * D'Herbelot,bibl. trie; II avoit l'èfprit Vif, ôc une imagination féconde.
orient. L'habitude qu'il avoit de méditer, l'àvoit rendu si abs-
FARAGLIONI anciennement Cyclopum scopuli. trait qu'il sembloit quelquefois avoir perdu l'èfprit.
,
Ce sont trois petits écueils ,
de la mer de Sicile. On les Son application au travail, qui lui faisoit négliger ses
trouve fur la côte orientale de la vallée de Démona, à affaires domestiques ôc fa générosité envers ses amis,
,
quatre lieues des ruinés de Catané. * Baudrand. ont été cause que malgré les appointemensconsidérables
FARAMINA, anciennementRhinocorura, Rhino- qu'il touchoit, il a toujours été pauvre. Ses ouvrages
curara ôc Rhinocolura. Petite ville ou bourgfort ancien. sont, 1. Universt philosophiAsyfiema,in quo nova quâ-
H est daris la basse Egypte fur la mer Méditerranée, dam & extricatâ methodo naturalis fcient'iA & moralis
,
entre Damiéte ôc Gaza , à seize ou dix-huit lieues de fundamenta explicantur, ôcc. à Venise, 1691, in-i 2
,
l'une ôc de l'autre. * Baudrand. à Leyde, la même année ,in-12 ôc à Amsterdam,
FARAMOND,cherche^ PHARAMOND. ,
1695 , in-jz. z. Universt usualis mathematicAtheo-
FARDELLA ( Michel-Ange) philosophe ôc ria, ôcc. 1.1, à Venise , 1691 , in-iz ; à Leyde, la
thématicien naquit lan 1650 à Trapáni en , Sicile,
ma-
même année ; à Amsterdam, 1695. Ce premier vo~
,
de Jacques Fardella, ,
ôt de Brigitte Maglioeco, tòùs lume n'a été suivi d'aucun autre. 3. AnimA humane na-
deux de familles nobles. II fit ses humanités avec un fi tura ab Auguflinodétecta in libris de animA quandtate ,
grand succès que dès Page de treize ans, il se trouva decimo de trinitate & de animA immortalitate, à Ve-
,
en état de commencer fa philosophie. Son cours fini, nise 1698 in-folio. 4. Lettera alfign. N. N. in cui
, ,
n'ayant encore que quinze ans, il entra dans le tiers per rintracciare colla maggiorefacilita il yero metodo di
ordre de S*. François, ôc y fit profession. II s'appliqua studiare brevementt's'efpongono la corru^ione, cdabufi
ensuite à la théologie, ôc se donna pendant quelque , science,
délie umane ivi\i e difetti de' lètterati: cet écrit
temps à la prédication.A Page de vingt ans, on le char- se trouve dans la 12 partie du 1.1 de lá Galleria di Mi-
gea de régenter la philosophie, ôc il s'en aquitta avee nerva : à Venise 1696, in-folio. 5. Letterafecunda al
honneur. Lorsqu'il eut été élevé au sacerdoce, il alla fign. N. N. in cuifi dimostra, quantofid, prefentemente
à Messine y fit connoiflanee avec Jean-Alfonse Bo- corrotta, ed allontanata dalfuo primo instituto farte
,
relli, ôc profita de ses lumières, pour s'instruire dáns la di parlare : dans le même recueil, première partie du
nouvelle philosophie, & dans les mathématiques tome II. 6. Lettera ad Antonio Magliabechi, in cui
qu'il enseigna enluite avec applaudissement, dans la, brevemente s'efaminano e rigettano l'oppofidoni pro~
même ville. En 1676 il alla à Rome, ôc y enseigna la poste contraiprincipii délia cartesianafilolofia dalfign.
géométrie dans le collègeSicilien de S. Paul. II vint Matteo Giorgi nella sua epistola detta : Saggio délia
ensuite en France, ôc demeura trois ans à Paris, oc- nuova doctrina di Renato Descartes , ôcc. à Venise ,
cupé à se perfectionner dans la connoiflanee de la phi- 1697, in- 8°. ôc dans la Galleriadi Minerva3 tome 2 ,
losophie de Descartes, & de là géométrie analytique : partie 2. 7. Lettera al N. H. Veneto N. N. in cui re-
les conversationsfréquentes qu'il eut avec MM. Ar- ,
plica aile oppofidonifatte allasua prima lettera indisefit
nauld ôc Régis, ôc les pères Mallebranche ôcLami lui de i principii délia Cartesiana filqsbfia, ôcc. dans le re-
furent pour cela d'une grande utilité. Ses supérieurs cueil cité t. 2 partie 6. 8. Lettera alfign. Antom.
Payant rappelle à Rome il y reçut le grade de doc- , ,
Magliabechi, in cui fi condene l'argomento e l'idett
,
teur en théologie , dans le collège de la Sapience, ôc délia sua opéra.... stampatacoltitulo :AnimA humant
ensuite il fut chargé d'enseigner la théologie scho- naturaab Auguflino détecta: dans le recueil cité, t. 3
lastique, ôc morale, dáns le couvent de S. Cofme ôç S. partie première. 9. FragmentumepistolA ad G. G. Leib',
Damien. Mais comme son goût lë portoit à Pétudedes nifúum : dans le livre intitulé, Otium Hannoveranum,1
choses naturelles, il ne tarda pas à former dans son cou- à Léipsick,i71 8 in-%°. 10. Epistola Cyclicaadmathe-
,
vent une académie de physiqueexpérimentale , où les mathicos pro logisticâ, five nova methodo P. JEgidii
plus habiles de Rome se faisoient un plaisir d'assister. Gottignies,foc. Jef in collegio Romano mathefisprofes-
La réputation qu'il acquit par eette voie, engagea sons. 11. Prolufio, àVenise, ï 69 3 ,in-^.°. *. Mongitore,
François H", duc de Modene qui avoit établi depuis bibliotheca Sicula : le journal de Venise, tome 3 ; les
,
peu une académie dans fa ville, à l'y attirer , ôc à lui mémoires du P. NicerOn tome 12, artiele dernier.
, de S. Denys
donnée une chaire de philosophie ôc de géométrie. |)^*FARDULFE, abbé près Paris,cé-
Quelque temps après, il quitta ee poste, ôc alla à Ve- lébre dans les poësies d'Alcuin ôc de Théodulfe, évê-
nise où il se chargea de Pinstruction de quelques ,
, que d'Orléans. 11 étoit Lombard , & fut emmené en
jeunes gens. Ce fut là qu'en 1693 il quitta Phabit de France après la prise de Pavie avec le roi Didier
l'ordfe de S. François, par la permission du pape, pour auquel ,il fut toujours attaché tant , qu'il vécut.
II ne le,
FAR FAR ìS
fut pas moins dáns la fuite à Charlemagnë, Ôc lui dé- sorti d'une noble famille du Gapençoís éh Dauphine*
couvrit la conspiration de Pépin le Boffu , l'un de ses II étudia à Paris avec beaucoup de succès ; il ápprir la
filsnaturels. Ce fut reconnoisíahcede service
en ce que langue grecque, l'hébràique, ôc la philosophie ; Ôc ré-'
Charles donna à Fardulse en 793 , l'abbaye de S. De- genta quelque temps au collège du cardinal le Moine ;
nys. II la gouverna jusqu'en 806, ou tout au plus jus- il étoit ami de Jacques, le Févre d'Etaples, ôc donna
qu'en 807, qu'il mourut. Duchesne a donné dans le t. dans les nouvelles opinions de Luther. U fut un dé
H, p. 645 , 646 de se collection des histi Franc, quel- ceux qui furent appelles Pan 1521a Meaux, par Guil-
ques épigrammes qu'il attribue à Alcuin , ou à Paul laume Briçonnet, évêque de cette ville ; ôc il en fut
Warnefride : mais elles sont de Fardulse, abbé de S. chassé avec les autres novateurs, en 1 5 2 3. II se retira
Denys dont nous parlons. La première est une ins- à Strasbourg ôc y fut reçu par Bûcher ôc Capiton : il
, ,
se joignit ensuite à Zuingle dans Zurich, àHaller dans
cription pour un appartement que l'auteur avoit fâit
construire près de son abbaye, pour y recevoir le roi. le canton de Berne ; ôc à Qecolampade dans Baste* II
* D. Rivet, hist. Httér. de la France, tome IV, p. 3 5 5. fut choisi pour établir la R. P. Ri à Montbelliardôc à
FARE ( sainte ) vierge abbesse de Faremoûtier en Neuchârel; 8c ensuite il vint à Genève, d'où il fut
Brie étoit fille de Chaneric , l'un des principaux sei- chassé d'abord ; ôc rappelle ensuite en r 5.34 par les ha-4
, ,
gneurs du pays de Brie, vivant à la cour de Théode- bitans, ôc y établit les commeneemens de la prétendue
bert, roi d'Áustrasie. Elle eut deux frères évêques ; réforiiie avant même que Calvin y fût venu. II en fut
, lui
chassé avec
saint Faron, évêque de Meaux ; ôc Changuife, évêque en 1538 , Ôc se retira à Baste , puis
dé Laon. S. Colomban paflàiît par Meaux, offrit sainte à Neuchâtel, où il fût ministre jusqu'en 1542. DeNeu-.
FareàDieu; cependant son père, quand elle fut en châtel, il alla à Metz, y fit quelques prosélytes fut
obligé d'en sortir avec eux, ôc se retira dáns l'abbaye ,
âge nubile vouloit la marier. Elle en tomba malade
de regret, ,ôc quitta ensoite la maison de son père, de Gorzé, qui fut bientôt affiégééi II eut le bonheur
pour se donnerà Dieu. S. Eustase étant venu à Meaux, de se sauver, ôc retourna à Neuchâtel. De-là il .fit
fit consentir son père qu'elle prît le Voile : elle le reçut quelques voyages à Genève ; mais enfin les magistrats,
des mains de Gondolât, évêque de Meaux, ôc bâtit le n'étànt pas contens de lui firent savoir à Calvin qu'il '.
,
monastère de Faremoûtier dont elle fut abbessôi Elle
, né devoitpas le laisser monter en chaire. II se maria à
mourut vers l'an 655, âgée de près dé soixante ans. On Page de soixánte-héuf ans, ôc fit un second voyage
fait fa fête au sept décembre. * Vita Eustasii & Colum* à Metz, où il prêcha. Enfin étant retourné, à Neuchâ-s
bani apud Mabillon. Bulteau, liv. 3 de Ihïst. monast. tel il y mourut le 13 septembre 1565» Quelques-uns
d'Occident. Baillet, vies des SS. D. Toussaint Dûplef- Pont accusé sûr la délation de Pierre Caroli qui
,
fis, hist. de l'égl. de Meaux
bien des
,t.\, dans laquelle il y a
historiettesau sujet de sainte Fare, qu'une cri-
s'étoit retiré à Genève de renouveller les erreurs
de Paul de Samofate ',, ôc celles des Elcésaïtes ;
tique judicieuse eût du faire rejetter. mais il fut absous de cette accusation dans un synode
FARE ( Philippe-Charlesde la) marquis de la Fate, de Lausane. * Florimond de Remond, /. 7, c. 17, n. 2,
comte de Laugere , ôc chevalier des ordres du roi ôc deotig. hAr. Sponde, inannal.hèze,auxportr.Ghorier,
de la foison d'or, lieutenant-général des armées de fa hist. deDauph. Sleidan, hist. Oecolampade ôt Calvin
majesté, ôc augouvernement de Bretagne, chevalier in epist. Mel.chior Adam, in vit. theolog. ext. De ThoU.
,
d'honneur de feu madame la dauphine infante d'Es- Bayle, dict. crit. M. Joly, remarques fur ce diction.
, B^" FARE-MOUST1ER,bourg situé dans la Brie,
pagne , est né en 1685. Etant lieutenant dans le régi-
ment du roi , il eut le régiment de Gatinois au mois à une lieue de Coulomiers, à quatreou cinq de Meaux*
d'avril 1704. II fut fait capitaine des gardes du corps ôc à douze de Paris. Son nom latin est monasteriumFa-
de Philippe, petit-fils de France, duc d'Orléans, de- renfe ,• autrefois il s'appelloit Eboriacum monasterium
puis régent, au lieu de son père au mois de mai & Brigenfe monasterium. Ce bourg ? où il se fait un,
, grand commerce de bled , est situé fur le petit Morin
1712 ; fut nommé brigadier d'infanterie le premier ,
janvier 1716 ; eut le régiment de Normandie au mois ôc renferme dans son enceinte une fameuse abbaye de
d'octobre suivant ; fut sait lieutenant-général au gou- Bénédictines,qui fut fondée par sainte Fare Pan 617,
vernement de Languedoc dans le département ôc Péten- fous la régie de S. Colomban. L'abbesse est dame de
due du Vivárais, du Vêlai, ôt du diocèsed'Usez par Fare-Moustier. Elle a relevé long-temps immédiate-
lettres du 8 septembre 1718, ôc aussi gouverneur, des ment du saint-siège ; mais dans le dernier siécle, elle a
ville Ôc château d'Alais, ôc pays des Cévennes ; fut été soumise à la visite personnellede Pévêque de Meaux.
nommé maréchal de camp le 10 août 1720 & che- Le prieurédesBénédictines deGifdépendde cette mê-
Valier de la toison d'or le 21 janvier 1722, ; fut sait me abbaye. * La Martiniere, dicl. géogr.
commandant en chef en Languedoc en 1724 ; sut reçu FARESIDES ou EBN PHARES célèbre lexi-
chevalier des ordres du roi le 13 mai 1731 ôc lieute- cographe Arabe,, qui vivoit dans le dixième , siécle.
nant-général de ses armées le premier août ,1734 ; fut II étoit natif de Rasie ou de Raje : son nom éhitier
nommé lieutenant-général au gouvernement de Breta- est, Abul Hofain Achmed, Ebn Phares , Ebn Za-
gne en 1740 , ôc chevalier d'honneur de feu madame charia. U a intitulé son dictionnaire arabe Mofchmel
la dauphine ( Marie-Thérèse, infante d'Espagne ) au loga c'est-à-dire collection artificieuse de mots. Le
mois de février 1745. Le roi l'a nommé maréchal de ,
dictionnaire ,
de Farésides n'est pas si gros que celui
France au mois de novembre 1746. II est mort le 4 de Geuhari ; mais il a cet avantagefur celui-ci, que
septembre 1752. II étoit veuf depuis le 7 mars 1730, dans l'arrangement des racines, il observe l'ordre
de dame Françoise Paparel, qu'il avoit épousée le 6 que nous suivons dans nos dictionnaires, au lieu
août 171 3 dont il a eu Françoise-Mélaniede la Fare, que les autres lexicographes Arabes, se fervent d'un
mariée le 1,,3 août 1735 avec Louis-Claude Bouthillier ordre bizarre, ôc difficile pour ceux. qui sont obli-
de Chavigny comte de Pons-sur-Seine colonel du gés d'y avoir recours. Le savant. Jacques Golius
,
régimentde Cambresis , qui a fait usage du dictionnaire d'Ebn Phares, poury
ôc depuis brigadier d'armée.
M. le maréchal de la Fare , étoit fils de CHARLES-AU- la composition du sien, croit que ce dictionnaire a
GUSTE de la Fare , marquis de la Bare , comte de Lau- été publié avant celui de Geuhari. Selon le sentiment
gere , baron de Balazuc , capitaine des gardes du corps le plus commun des Arabes, Farésides est mort l'an dé
de M. Philippe, duc d'Orléans, ôc de M. le duc d'Or- Phégire 390 c'est-à-dire, l'an de Jesus-Christ 1000.
léans son fils, régent du royaume, mort le 3 juin 1712, D'autres ne ,mettent fa mort qu'en lan de Phégire
ôt de dame Loufe-Jeanne de Lux de Ventelet, morte 395', de Père chrétienne, 1005. * Gollii lexic. Aral,
le 28 novembre 1691. * Hottinger bibliothèque orient. Dictionnairefrançois
FAREL ( Guillaume ) né à Gap l'an 1489 étoit de Bajle.
,
, ,
Tome V. Parue L E ij
S6 FAR FAR
FARÉT (Nicolas) natif de Bourg en Bresse, 8c •ï 598,St prieur de Lisbonne en 1608. D'autres àjoQ*
•l'un des quarante de l'académie françoise, vint à Paris tent qu'étant encore provincial, en 1624 , il fut fait
'fort jeune, où il s'attacha à messieurs de Vaugelas, de évêque de Targa en Afrique, ôc coadjuteur de Pévê-
^Boisrobertjôc Coësteteau ; au dernier desquels il dédia - que de Lisbonne. 11 mourut dans cette ville le 2 3 août
fà traduction dé l'histoire d'Euttope. II fut ensuite se- 1628. Il traduisit en vers latins lepoëme duCamoëns,
crétaire de M. le comte d'Harcourt, ôc -contribuaà la Lusiadum., I. 10, ôc composa une histoire de son temps,
fortune de -ce prince, qui le fit intendantde sa maison, j qui n'a pas été imprimée. On lui attribue d'autres ou-
Faret devint depuis secrétaire du roi, ôc mourut à Pfc- I vrages. *'Georgio Cardoso, in agiolog. Lufit. Alegre,
ris au mois de septembre 1646, âgé de 46 ans.. Il fut inparad. Carmel. Nicolas Antonio, biblioth. Hifp. Bibl.
marié deux fois, ôc laissa des enfans.Saint-Amant,qui Portugaise ms.
étoit son ami, IV célébré dans ses vers, comme un il- FARlA DE SOUSA (Emanûel) gentilhomme Por-
lustre débauché. Cependant il ne Pétoit pas autant tugais chevalierde l'ordre de Christ ôc hidalgue ou
qu'on vouloit le faire croire, Ôc il dit lui-même ,
que
,
gentilhommede , àCaraVella,
la maison du roi, naquit
la commoditéde son nom, qui rimok à cabaret, étoit château qui appartenoità son père, dans la province
en partie cause de la réputationque S. Amandlui aVoit entre Minho ôc Douro , le 18 mars 1 5 yo-. II fit du pro-
donnée. II a composé l'honnête homme qui *fut im- grès dans les lettres, Ôc apprit les langues, En 163 1 il
,
primé Pan 163 3 ôc qu'on a traduit en espagnol. Faret accompagna le marquis de Castel Rodrigo, qui étoit
î'avoit lui-même,tiréde Pitaliende BalthasarCastiglio- ambassadeur à Romej auprès du pape Urbain VIII,
ìie. Outre un recueil de lettres, qu'il donna en 1627, ôc s'acquit l'estime des gens de lettres, qui étoienc
& qui fut réimprimé à Paris en 1634 i#-8°. 2 vol. alors à la cour de ce pontife. II mourut à Madrid le 3
^5c la traduction d'Eutrope dont nous avons parlé, on juin 1649 âgé de 5 9 ans ôc fut enterré dans Péglise^
a encore de lui, Phistoire chronologiquedes Ottomans, des Prémontrés, de cette ville.
, On dit
que Pattachement
àla fin de l'histoire de GeorgesCastriors recueillie par qu'il avoit pour les lettres lui fit négliger fa fortune ;
Jacques de Lavardin, Paris, i/2-40. 1621 ; un traité des ôc qu'il eut cela de communavec plusieursgrands hom-
vertus nécessaires à un prince pour bien gouverner ses mes, ~d?être mort extrêmement pauvre. 11 a fait di^
sujets, in-40. Paris 1623 ; la préface <|ui est au devant vers ouvrages : Discursos morales y poliricos. Imperio
des oeuvres de S. Amand, in-40. Paris 1629 ; plusieurs de la China. Commcntarios à la Lusiada de Luis de Ca-
poésies dans les recueils de son temps ôc il a laiflé moéns. Epithome de las historias Portuguefas. Ce der-
la vie de René II, duc de Lorraine, ôc, des mémoires nier ouvrage, qui est une histoire de Portugal, con-
de M. le comte d'Harcourt, qui iront pas été publiés. duite jusqu'au règne du cardinal Henri, fut imprime
*Guichenon, histoirede Bresse. Pelisson, hist. de faca- plusieurs fois, savoir en Espagne en 1626 ôc en 1672;
démiefrançoise. Faret fut l'un des premiers membres de à Bruxelles en 1677, en 1726 ôc enfin en 1730, in-
l'académie françoise, Ôt chargé de dresser se projet de folio. Dans l'édition de 1730,, cette histoire est conti-
cette académie. II fit un mémoire fur les statuts de ce nuée jusqu'au roi régnant, ôc l'on y adjoint une rela-
corps,quin'appintété imprimé; ôc comme plusieursau- tion assez circonstanciée, de l'expédition de dom Sé-
tres avoient fait de pareils mémoires, chacun ayant eu bastien en Afrique. On a mis de plus à la fin de cha-
,
ordre de donner ses avis fur cela, Faret fut chargé de que chapitre, une fuite chronologique de Phistoire sa-
revoir toutes ces pièces. Par une lettre que Malherbelui crée, de l'histoire ecclésiastique de l'histoireprofane,
adresse du 14 décembre 162 5 on voit queCoësseteatì, ,
, ôc des principaux évenemens. On nous a donné depuis
en mourant, avoit chargé Faret de continuer son his- la mort de Faria de Soufa, l'Europe, PAsie ôc PAfrique
toire romaine : que Faret en ayant fait une partie, il portugaise du même auteur, qui sont écrites en portu-
lá communiqua à Malherbe, qui Pexhorta à conti- gais, ôc qui font 7 volumes in-fol. impriniésàLisbonne.
riuer , mais en lui représentant qu'il seroit encore Le plus considérable de ces derniersouvrages est l'Asia
mieux d'écrire l'histoire de France. Ce qu'il a sait sur Portugueya qui contient Phistoire des Portugais aux
l'histoire romaine n'a point paru, ôc l'on ne croit pas , depuis leur premier
Indes orientales voyage en 1497
qu'il ait mis la main à celle de France. jusqu'en 1640. \JAsie portugaise a toujours passé pour
FARFAIR, en latin Forsarium, bourg ou petite vil- un ouvrage exact ôc curieux. On en connoît deux édi-
le d'Ecosse. Ce lieu avoit séance au parlementd'Ecosse. tions en Portugal, la première en 1666 in-folio
lest à trois lieues de la ville de Brechin, vers Pocci- trois volumes,.avec les plans des principales , villes ,
dent. On y voit plusieurs marques d'antiquité, ôc on ôc les têtes des gouverneurs;la deuxième en 1674. Les
,
le prend pour Pancienne Orrhea ou Orrea, ville des Italiens les François, les Anglois ont traduit cet ou-
Vernicons. * Baudrand. ,
vrage en leurs langues. * Bibl.port. mff. Avertissement
FARGEAU (Saint) cfo/r^SAINT-FARGEAU. de M. l'abbé Prévôt d'Exilés au commencement du
FARGEAU,{Saint) en latin Farreolus, est mis au ,
tome 1 de l'histoiregénérale des voyages, traduite des
nombre des disciples de S. Irénée avec S. Ferrucion ou Panglois, i/z-40. à Paris, 1746.
Fergeon ; ôc on en fait deux martyrs sous l'empire de FARIBO ou FARBO, rivière de Grèce dans là
Severe, dont on fait la fête au 16 juin : mais leurs actes Macédoine. ,Elle se décharge dans le golfe de Saloni-
paroissent supposés. * Acla apud Suriurìi. DeTillemont, chi à Stadia qu'on nommoit autrement Diii. Les an-
tnémoir. pour l'kist. ecclef. tom. 3. ciens ont dit que cette rivière portoit vers fa source le
FAR1A ( Basile ) né à Lisbonne se 15 de mai nom d'Hélicon ôc que s'étant cachée en terre, environ
1569, fut fait chantre de Péglise d'Evora, en 1589, à trois lieues au, dessous de fa source, elle en "restortoit
gouverna'ensuite ce diocèse pendant la vacance du siè- une lieue après, sous le nom de Pharybus, ou Baphy-
ge , ôc prit depuis l'habit de religieux chez les Char- rus, ou Bephyrus. * Baudrand.
treux. On dit qu'il savoit les langues ôc les mathéma- FAR1GNANO (Thomas de) général des Corde-
tiques; mais que fa profession lui fit renoncer à ces Iliers, puis patriarche de Grado ôc enfin cardinal
,
avantages pour s'attacher uniquement à la piété. II dans le XIV siécle, étoit Italien , natif de Farignano
composa.divers ouvrages de piété, ôc mourut le 5 dans le territoire de Modène d'une famille ori-
avril 1625 i âgé de 66 ans. * Nicolas Antonio, bibl. ginaire de Bologne. Après avoir , pris l'habit dans
Hifp. Bibl- Portug. ms. l'ordre de saint François il fut choisi pour ensei-
FARIA (Thomas ) natif de Lisbonne en Portugal, gner la théologie dans l'université , de Bologne, prê-
entra dans l'ordre des Carmes en 15 81 , étant âgé de cha dans les meilleures -chaires d'Italie , exerça les
.24 ans.11 savoit les langues, Ôc s'acquit beaucoup de premières charges de son ordre, ôc fut élu général en
réputation par fa science ôc par se piété. II fut provin- 11 3 68. Quelques religieuxjaloux de son élévation
cial de son ordre, dans la province de Portugal ça. chagrins de ce qu'il ayoit frustrait les religieux zélçg , ou
,
FAR FAR 37
pour lobservance de la jurisdiction des provinciaux ; nité, èn 1617. Après avoir pris les degrés inférieurs,
Paccuserentd'hérésie devant lepapeUrbáin V,quinom- il fut créé bachelier en théologie, en 1629. II quitta
de fa foi ensuite l'université ôc fut vicaire de Bray en Buc-
ma des commissaires pour l'examiner.Lapureté ,
fut reconnue de tout le monde ; ôc le pape GrégoireXI kingham , ôc lecteur en théologie, dans la chapelle
royale de. Windsor, eii 16 3 4. II occupa ces deux pos-
en fut si persuadé, qu'il lui donna en 13 7 3 le patriar-
chat de Grado, Ôc Temploya dans des affaires d'une tes jusqu'au commencement des guerres civiles» Du-
très-grande importance. II s'en acquitta avec assez de rant les troubles qu'elles causeiént, il perdit tout
succès; ôc Urbain VI voulant l'en,récompenser, lui son bien, ôc il auroit péri lui-même aveç^a femme
donna le chapeau de cardinal en 1 378. Thomas conti^ ôc ses enfans, fans lè secours qui lui fut procuré
nûa à rendre de bons services au S. siège, ôc mourut à par se chevalier J. Robinson, aldetmandé Londres v'
Rome l'an 13 81. * Wading. in annal. Minor. Ciaco- ôc par quelques autres. Ses prorecteurs le firent ve-
nius. Ughel. Auberi, ôcc. nir à Londres même, où ils lui donnèrent le pasto-
FARIMA, ville du Japon. Elle est dans Piste de •rat de Péglise dé la Magdéléne. Faringdon est de-
Niphon, à vingt lieues de Méaco, Vers le couchant, meuré dans ce posté jusqu'à sa mort ^arrivée.au moií
ôt elle est capitale d'un royaume qui porte son nom, de septembre, 15 5 3. II fut très-regrettéde ses auditeurs*
Ôt qui avoit autrefois son roi particulier. * Mati, Pendant fa vie, il publia le premier vol. de ses ser-
diction. mons , in-folio ; ôc après fa mort 3 on en donna deuxc
FARINA PORTO-FARINA. Bourg aveç Un bon autres, en la même forme. * Wood, Athem. Oxon. Le
,
Î>ort, U est dans le royaume de Tunis en Barbarie, fur dictionnaire françois de Bafié.
a pointe d'un petit cap, qui est à l'embouchure du
FARIN1ER ( Guillaume ) de l'ordre de S. François,'
Magrada, du côté du couchant. Quelques géographes ôc cardinal, a été un des plus savans personnages de son
prennent ce lieu pour Pancienne Utique, que d'autres temps. II étoit natif de Gourdon, dans le diocèse de
mettent à Biserte. '* Baudrand. Cahors, ôc acheva ses études à Toulouse : ensuite de
FARINACCIO ( Prosper) célèbrejurisconsulte,,né quoi il prit le bonnet de docteur ôc fut élevédans sou
à Rome le 3 o octobre 1554, dans une famille assez, ob- òrdre aux premières charges. II ,exerça celle de pro-
scure étudia à Padoue, où il devint savant dans le droit vincial dans la Guienne, ôc peu de temps après iLfuc
,
canon Ôc civil. De-là il revint à Rome, y fut avocat, nommé général dans le chapitre assemblé lan 1 348 _,
ôc se plut extrêmement à défendre les causes les moins à Vérone. Farinier en tint lui-même deux célèbres à
soutenablès.Çeprocédé lui fit souvent des affaires, dont Lyon ôc à Assise en 1351, ôc 1354. On résolue
il se tira toujours adroitement. II ambitionnoit de- dans ce, dernier, de s'attacher inviolablement aux cons-
puis long-temps la charge de procureur fiscal. 11 l'obtint titutions de S. Bonaventure.Ce sont celles qu'on a de-
ôc Pexerçaavec tant de rigueur ôc de sévérité, que tout puis nomméesles constitutionsde Guillaume Farinier,
le monde en murmuroit ; cependant il n'étoit ni ièvé- quoique ce général n'y eût contribué que par le soin de
re ni rigoureux pour lui-même, ôc il se permettoit les faire observer. II reçut le chapeau de cardinal dut
bien des choses qu'il punissoit dans les autres fans ré- pape Innocent VI, en 1356; fut pourvu depuis d'uni.
mission. Le pape Clément VIII disoit à ce sujet, fai- prieurédansle diocèse de Pamiersjôcmouruten 1 361,
sant allusion au nom de Farinaccio, que la farine étoit à Avignon où il fut enterré dans. Péglise de son or-i
,
excellente; mais que lesacdans lequelelle étoit ne valoit dre. Ce cardinalavoitécrit quelques ouvrages, ôc en-
rien. On he doute point qu'on ne l'eût fait punir, si tr'autres un du change ôt de Pufure. * Bosquet, in vitcL
quelquescardinaux, charmés de son esprit, n'eussent Innoc. VL Wadingue in annal. Minor. Frizon, Gall.
intercédé pour lui. Quelques-uns ont dit qu'il étoit de purp. Auberi, hist. des,cardinaux.La Roche-Posai,no-
íér, à cause de fa patience dans le travail. En effet nous mencl. Onuphre.
avons treize volumesde ses ouvrages, qui sont recher- FARINULA (Nicolas de) cardinal, cherche^
chés des jurisconsultes; /, Tractatus de haresi; II, De FREAUV1LLE.
immunitàte ecclef. III, Decif. rotA Rom. IV, Reper- FARION, petite isie d'Egypte, cherche^ PHARE.-
torium decontraclibus;V3 Repert. de ult. vóluntatibus ; FARNABE ( Thomas ) habile critique naquit
VI, Praxis & theoriacriminàlis;VII, Repert.judiciale; à Londres, vers l'an 1575, de Thomas Farnabe, ,
VIII, Consilia; IX, Fragmenta; X, Decifiones; XI, charpentier de cette ville. Le père de ce dernier étoic
Variar. Quast. XII; Tract, de testibus; XIII, Decif. Italien de naissance, ôc musicien'de profession. Ô».
posthumA. Prosper Farinaccio mourut à Rome le mê-* s'étant allé établir en Angleterre, il y fut quelques
me jour qu'il etoit né, savoir le 30 octobre 1 618 , à temps maître de Truro dans le comté de Cornouaille.
l'âgede 64 ans. * Jacques-PhilippeThomasini,in elog. Celui qui fait le sujet de cet article fut reçu au com-
illust. viror. Janus Nicius Erythroeus, Pinac. I. imag. mencement de 1590, étudiant au collège de ' Merton
illust. c. 132. Crasso, elog. d'huom. letter.P. I. à Oxford, ôc se mit, pour subsister, au service de
FARINATO ( Paul) peintre célèbre, ôc bon archi- Thomas French, membre de cé collège. Son in-
tecte, étoit Italien, né l'an 1522 à Vérone, de la fa- constance naturelle le porta à. sortir brusquement
mille de Farinati, branche dé celle de Uberti, qui de ce lieu, pour aller en Espagne, où il étudia quel-
est originaire deFlorence.II peignit dans diversesvilles que temps dans un collège des Jésuites ; mais ne s'ac-
d'Italie, à Vérone à Mantoue, à Milan, à Rome commodant pas long-temps de la sévérité de la disci-
$t à Venise, ôc s'acquit,
par tout beaucoup de réputa- pline qui y étoit prescrite, il accompagna François .
tion.. Farinato étoit bienfait, honnête parloir bien, Drake, ôc Jean Hav/kyns dans les voyages qu'ils fi-
, de Melfe. rent 15 9 5 ; ôc par son esprit il s'acquit l'estime .
ôc se fit d'illustres amis, entr'autres le prince en 3
Jl fut de l'académie de Filarmonicide Vérone, ôc di- du premier. II passa ensuite dans les Pays-Bas, où;
recteur de celle des peiatres dans la même ville, où il il fut quelque temps soldat. Las de ce métier il dé-
,
mourut en 1606, âgé de 84 ans. On dit que fa femme serta , retourna en Angleterre , y erra dé côté ôc
mourut presque à la mêmeheure que lui.* Ridolfi,vite d'autre, sous le nom de Thomas Bainrafe , qui étoic
de pittori. Panagramme du sien s'établit enfin à Martock, dans-
FARINGDON ville d'Angleterre avec marché le comté de Sommerset, , ôc ouvrit une école où
y
daris le comté de ,Batk, ôc la capitale de son can- il enseigna la langue latine. II en sortit de bons ,éco-
ton. Elle est à 66 milles anglois de Londres. * Diction, liers. Farnabe alla depuis s'établir à Londres, y con-
anglois. tinuant les mêmes fonctions, ôc il fut reçu maître-
FARINGDON (Antoine) théologien Anglois, ès-arts à Cambridge, ôc membre de l'université
ne vers l'an, 1596, à Sunning en Berchez , étudia à d'Oxford. En 1636, ses infirmités ôc quelques cha-
Písord} & fut reçu membre du collège de la Tri- grins qu'il reçut des maîtres qui egscignosejnt. avec
*» FAR FAR
lui, Payant porté à quitter son emploi., il se retira berland eh Angleterre, dans la mer d'Allemagne. Elle
à Sevenock, dans le cpmté de Kent, où il avoit est à trois milles du château de Banbury ou S. Cuth-
acheté quelque bien, ôc ìl s'y occupa à enseigner bert se bâtit un hermitage. * Dicl. angl. ,
les .enfans de quelques gentilshommes du voisinage. FARNESE, Castel-Farnèfe bourg avec un château.
Au commencement des guerres civiles d'Angleter- II est fur une colline, dont le ,pied est baigné par la
re , il s'attira la haine du parti républicain, parce- rivière d'Olpita. II est dáns le duché de Castro, à deux
qu'ayant été sollicite en 1641 de se déclarer en fa lieues de la ville de cé hom du côté du nord, ôc il a
faveur ilRépondit qu'il aimoit mieux ìi'avoir qu'un pris son.nom des ducs de Parme,, qui ont possédé long-
roi que, d'en avoir cinq cens. On Paecûsa même en temps le duché de Castro, * Mati, diction.
1/Í43 d'avoir contribué au soulèvement de la cam- FARNESE. La maison FARNÈSE, dont sont sortis
pagne des. environs de Tumbrige, qui prit alors les depuis plus de 1 50 ans les ducs de Parme, de Plaisance
armes en faveur du roi Charles I. Sous ce prétexte, ôc de Castro est noble & ancienne, ôc doit sa prin-
, à ALEXANDREFarnèse, qui fut
il fut arrêté ôc mis d^abord dans la prison de Newga- cipale.grandeur pape
te. On proposa dans la chambré dés communes de sous le nom de Paul III. Quelques auteurs ont pré-
l'envoyer eh'Amérique; mais cette proposition ayant tendu que cette maison est originaire d'Allemagne ;
été rejettée, on se contenta de le transporter àEly- mais il est plus probablequ'elle vient de Toscane, où
House, où il demeura un an. H mourut le ii juin le château de Farneto près d'Orviette lui donna son .
1647, âgé.de 72 ans, ÔÇ.fut enterré dans Péglise de nom, qui a été depuis changé en célui de Farnèse.
Sevenock, communémentappelleSènnock, avec cette L'on ne rapporte ici lá postérité de cette maison que
épitaphe.: depuis.
I. RANUCE Farnèse I du nom, qui soumit plusieurs
P. M. viri ornâtiffimi THOMJE FARNABIIarmi- villes à Péglise ôc à fa patrie, ôc fut père de Ranuce
geri , causÀ olim rcgÍA, r.eique publicA sed prAser- II du nom, qui fut chef des troupes de Péglise,,
dm litterariA vindicis accerrimi. Obiit 12 junii ôc fut tué en un combat en 1288 ; ôc NICÓIAS
.
1647. qui fuit. ,
Vatìbus hic facris qui lux FARNABJUS olim
"*" Vate caréns Saxo nunc sine luce jacet. , II. NICOLAS Farnèse porta les armes pour le saint
siège Ôc pour Charles d'Anjou, ôc*eut pour enfans
II avoit épousé ;en premières noces Sufanne Pier- Pierre seigneur dé Campiglia, général des troupes
,
ce, fille de Jean Pierce, deLauncells, dans le comté de Florence, mort en 1 3 63 , laistant postérité qui
de Cornouaille, dont il eut un fils, nommé Jean, ne subsista pas long-temps; RANUCE Farnèsellí, qui
qui prit le parti des armes ôc qui mourut au com- fuit ; Berthold ; ôc Nicolas Farnèse.
, III. RANUCE Farnèse, III du nom, seigneurde Mon-
mencement de Panhée 167 3 , dans lé comté de Suf-
sex, où il avoit un bien que son père lui avoit laissé. tealto, général des troupes de Florence, épousa Pon-
II s'étoit remarié à Anne Howson, fille de Jean tasilée Salimbeni, de Sienne, dont il eut entr'autres
Ho-wson, évêque de Durham, dont il eut plusieurs enfans, PIERRE, qui fuit; Pierre Berthold, dont la.
enfans ; entr'autres FRANÇOIS à qui il laissa un bien postérité ne dùra pas long-temps ; Ôc Agnès Farnèse
qu'il avoit à Kippington, dans , la paroisse de Sèn-, mariée à Angolin Salimbeni. ,
nock, ôc dont Antoine Wood dit avoir appris les IV. PIERRE Farnèse, fut général des troupes de Pé-
circonstances de fa vie qu'on vient de lire. Les ou- glise protecteur & défenseur de Sienne en 1386. II
, , Françoise, des
vrages de Farnabe sont ; 1. NotA ad Juvenalis & per- épousa comtes de Corbara, dontil eue
fiìfatyras, à Londres., \6\%, in-8°. Ces notes ainsi entr'autres enfans RANUCE IV, qui fuit.
que les suivantes , ont été plusieurs sois réimpri-
, V. RANUCE Farnèse, IV du nom fut général des
mées depuis. On se contente de marquer la premiè- ,
troupes de Sienne en 1416, ôc de Péglise en 1432, sous
re édition. 2. NotA ad SenecA tragedias, à Londres, le pontificat du pape Eugène IV, qui lui fit présent
161 3 i/i-8p. $.Not* ad Martialis epigrammata, à de la rose d'or, dont les souverains pontifes ne grati-
Londres,, 1615 in-8°. 4. NotA ad Lucanum, à Lon- fient que de grands princes, ou de grands capitaines.
dres, i6i.8,i«-8°., II épousa Agnès Monaldesca, dont il eut 1. PIERRE-
5. Index rhetoricusfcholis& institu-
tioni tenëriorisAtatïs accommodatus, à Londres, 162 5, LOUIS, qui suit; 2. Gabriel-FrançoiSjdontla postérité
i/2-80.. Et adjiciuntur formulA oratorie & index poed- ne subsista pas long-temps; Eugénie, mariéeà Etienne
cus , à Londres , 164^, in-Z°. Morhof, dans son po- Colonne, de Pâlestrine j 4- Françoise, alliée à Gen-
lyhistor, méprise cet ouvrage : M. Gibert n'en parle til Monaldefco,de Coruara; 5. Pantaste3 qui épousa.
pas si désevantageusement dans ses Jugemens des Constantin Roger Conratineri de Perouse ; Ôc 6. Lu-
savans, fur les auteurs qui ont traité de la rhéto- ,
crèce Farnèse, mariée à François des Ursins des com-
rique t. 2 p. 462. 6. Florilegiumepigrammatum gre- tes d'Anguillare.
, , VI. PIERRE-LOUISFarnèse, seigneurde Montealto,
cqrum, eorumquelatinoverfu à variis reddìtorum,à Lon-
dres, 1629, «Ï-8'°. 7. NotA ad Virgilium3 àLondres, vivoit en 1468. U épousa Jeannette Caïetan,-fille de
1634, i«-8°. 8. Syftema grammaticum, à Londres, Jacques, seigneur dé Sermonette , dont il eut BAR-
HÍ41 i«-8°. 9. NotA in Terentium. Farnabe en étoit THELEMI,qui fuit; ALEXANDRE , qui a fait la branche.
à la 4, comédie, quand il mourut. Cafaubon le fils des ducs de PARMS. & de PLAISANCE rapportée ci-
, Bracciano.J
acheva le travail, ôc le publia à Londres en 1651, après; Julie, mariéeà Jules des Ursins, de
in-i 2. 10. NotA in Ovidii métamorphoses, à Paris, Hieronyme, alliée i°. à Puccio Pùcci, Florentin : 20. à
1637, in-folio. 11. Phrastòlogia anglo-latina, àLon- Gilian, comted'Anguillare;ôcAngeFarnèse, capitaine
dres, i/z-8°. 12. TabulA UnguA grACA, à Londres, du pape, qui laissa d'Angeledes.Ursins, fille de Nico-.
ira-40. 13. Syntaxis à Londres, in-8°. * Antoine
, las, comte de Pitigliano, Constance , mariée à. Gui
Wood AthenA Oxonienfes. Niceron, mémoires &c. Sforce, comte de Santa Fiore ; ôc JV. Farnèse, mariée,
tome 16.
, Baillet, jugemens des ,
savans, édition in-40. à Gui de Castello-Tiero..
tome II, pag, 444. VII. BARTHELEMIFarnèse, épousa Violente Monal-
FARNÀS1A, anciennement Thynias, ou Bithy- desca de Coruara, dont il eut PIERRE-BERTHOLD, qui
nias, petite isie de la mer Noire. Elle est sur la côte suit ; Cécile, mariée à Frédéric, comte de Castello-
de Natolie, près du canal de Constantinople.On voit Tiero ; ôt trois autres filles, mortes fans alliance.
près de cette ifle, du côté du levant, quelquesrochers VUl. PIERRE-BERTHOLDFarnèse , généraldes trou-,
ou écueils., qu'on nomme Farnafu, ôc que les anciens pes de Sienne en 1476 ôc 1480 , épousa Baptistine,
appelloient Erithyni. * Baudrand. fille de François, comte d'Anguillare, dont il eut
FARNE, iste fur les côtes du comté, de Northum- i GAXEAS qui fuit Ange-Ferdinand, capitaine fous
;
,
FAR 'FA:R
Çésat Borgia ; Violante, alliée à Barthelemi Petrucci j dé regarder attentivementlá mohnoyé qu'il àvoit fait:
de Sienne ; Catherine, mariée au comte RenaudArios- battre & qu'il y trouveíóit les noms des conjurés -,
,
ôí;le lieu òù ils avoient délibéré de le tuer»' On se nìoï
to; ôc Béatrix, qui épousa Antoine Baglioni comte 3
de Castel-Tiero. qna d'abord d'une telle prédiction , hiais dáns la fuite
IX. GALEAS Farnèse épousa . . i°. Erfilie Colonne
t on trouva qu'il avoit dit vrai 3 après que lë coup fui
, fait : car il y avoit ces rnotssur un des côtës.de lá'-foon-
2°. Isabelle, fille de Julien , comte d'Anguillare , dont
il eut BERTHOLD , qui soit ; Jean-Francois-Ferdinand, noye de Parme , P. Alois. Farn.Parm. & Pîáê.'dnXl
évêque de Soana en Toscane en 15 }6yFabio-Julie,ma.- le mot P lac. qui veut direPlaisance,où il fut tué, con-
riéé à Vicin des Ursins ; Hieronyme3 alliée à Alfonst, tenoit, ses premières lettres des noms dé ceuX qui
conire dé San-Viralede Fontenelié ; Violante,qiû épou- àvoiénr conspiré contre lui, t'èst-à-dire',Paiîavitìni $
sa Torquato Conti, duc de Poli ; ôc Baptistine, mariée LandôyAnguiscioia, ôc Gònfalonieri. 11 avoit épousé
à Matthias Varáuo de Camerino. Hieronyme des Ursins j fille de Louis, còrrïte de Pitï-^
X. BERTHOLD Farnèse, seigneur de Farnèse ôc de gliano, dontil eut ALEXANDRE -, cardinal,- dont ilserá
Latera, épousa/«/ie Aquaviva, fille de Jean^-Antoine, parléci-après dans un articlesépàré\\& quieut pourfille
.

duc d'Atri, dont il eut Galeàs, qui fût fait prisonnier naturelle, Clelie Farnèse3 -mariée 1°. à Jules Cesarìni i
par les Turcs en 15 60 , puis fut général des Vénitiens zà. à Marc Pio, marquis'de Sàffolo; OCTAVE , qui fuit ;
en Albanie en 1571, ôc ne laissa de Lucrèce Tomacella Horace y duc de Caítroy prince dé grande espérance j
que julesôc Isabelle, morts'jeunes; MARIO , qui fuit; qui.fût tué àû siège de. Hésdin lë i 8 juillet 1I5 53, sans
Fabio ; chevalier de Malte, tué en Hollande au siège enfans de Diane3fillenaturelle dé Henri 11 y roi de Fran-
d'Utrecht; Ferdinand, évêque de Monrefiasconë ên ce láquéllê prit une seconde alliance le 3 mai 15 57,
j572,puisdeParme eni575 jinort eh i6c6;ôcplu- avec ,
François , duc de Móntmórenci ; pair ôt maré-
sieurs filles religieuses. :
chal dé Frahëe, ôc mourut lé ri janvier 1619 â^ée
,
' XI. M.ARio Farnèse, duc de Làrera, lieutenant gé- de 80 ans ; Ranuce cardinal, dont ilfera parlé ci-aprèi
néral de l'Eglife romaine,- épousa Camille Lupi, de So- dans un articleséparé ,
; ôc Victoire Farnèse y mariée en
ragna, dont il eut Pierre , duc de Latera, qui servit 1547 à Gui Ubaldo de la Rouere , duc d'Urbin.
les arméesldu roi d'Espagne, ôc mourut sans postérité IX. OCTAVÉ Farnèse due de Camerino puis dé
de Camille Savellé, fille de J'èàn, duc de Palombarà ; Parme ôc de Plaisance y ,né le 8 octobre 15 24', ,
mou-
FRANÇOIS qui fuit; Deiphobe patriarche de Jéru- rut 21le septembre 1586. II épousa Marguerite d'Au-
, , triche
salem ; Jérôme, hé le 3o septembre i 599, nommé- car- , veuve d'Alexandrede Médicis ôt fille «ára-
dinal en. 1658 par le pape Alexandre Vil, mort le 1 8 ^e//cdel'empëreurCÁst/-/<fj-Q«//zr,mòrte ,
en i j86, dont
décembre166 8 ; Jean-Paul, Jésuirë ; Ferdinand, che- il eut ALEXANDRE qûi fuit ; ôc Charles, jumeau
valier de Malte ; Julie, mariée à jean-Alberìc,prince mort jeune. // eut aussi , ,
pour enfans naturels, Lavinie,
de Verrana ; Oclavïe allié à Jules, marquis de Ran- mariée à Alexandre , marquis de Pálavicini ; Erfilie1,-
goni, ôc quatre filles ,religieuses. alliée à Renaud, comte Borornée ; ôc Isabelle Farnèse
XII. FRANÇOIS Farnèse, épousa ConstanceSalviati, mariée à Alexandre Sforce , comté de Burgonovo. ,
fille de François seigneurde Grotta-Menardà j dont X. ALEXANDRE Farnèse, duc de Parme ôc de Plai-
,
il.exxt Mario ; Fabio ; Camille; Marguerite; Anne-Ma- sance dont il est parlé sous le mot ALEXANDRE au
, ,
rie née en 1625,. alliée à Antoine-Marie Terzo de titre des autres princes de ce nom, né en 1544, mou-
,
Sessa, morte le 3 janvier 1693 , étant la derniere de \ rut le 1 i décembre 1 592. Ilavoit épouféeh 1566 Ma-
fa branche ; & Renée Farnèse. rie fille d'Edouard, prince dePortugal, ducde Guima-
, il eut RÁNUCF. qui
; rens, morte en juin 15 77
BRANCHE DES vues DE PARME ET DE fuit; Odòart, né 1565, ( dont créé cardinal le 6 ,mars
P LAIS A N CE. en ,
1 5 9 i par le pape Grégoire XIV y mort le 21
février
,
VII. ALEXANDRE Farnèse fils puîné de PIERRE- 1626 ; 6c Marguerite~i'atnèse,alliéeà Vincentde Gon-
,
LOUIS seigneur deMontalto ôc de Jeannette, Gaïe- zague duc de Mantoue, duquel elle fut séparée
, , ,
tan , né le 29 février 1468 , fut nommé cardinal en pour cause de parenté, ôc se rendit religieuseà Plai-
1493, par le pape Alexandre VI, fut évêque de Par- sance.
me , puis d'Ostie , doyen des cardinaux : élu pape en XI. RANUCE Farnèse 1 du nom duc de Parme ôc
,
1534, sous le nom de Paul III, ôc mourut le 2 no<- de Plaisance ^ dont ilfera parlé ci-après dans un article
Vembre 1549, eh fa 81 année. Avant fa promotion séparé, mourut en 1622. II épousa le 7 avril 1600
à la pourpre il avoit eu pour enfans naturels PIERRE- Marguerite, fille de Jeàn-Prançois Aldobrandin ôt
LOUIS qui fuit ; Constance Farnèse mariée à Etienne
3
d'OlympiaAldobrandin, princessede Carpineti, dont ,
, princede Palestrine; QCP*3ôc Ranuce Farnèse, il Alexandre, sourd ôc
Colonne, eut muet ; ODOARD, qui suit;
généraldes troupes de la république de Venise en 1 526, François-Marie., né en 1617, créé cardinal le 14
du pape Clément VII en 1 5 27, ôc de France en 1529. décembre 1645 Par le pape Innocent X, mort le 21
II épousa Virginie Gambara, dont il eut Claude Far- juillet 1647 ; Horaces Marie, premierefemmedeíhzn-
nèse, né en 15 26,qui n'ayant pu succéder au duchéde çois d'Est duc de Modène, mariée en 1640 morte
Parme après la mort de Pierre -Louis Farnèse, comme le 16 juin, 1646 ; Victoire, seconde femme du, même
il le prétendoit, fit un accord avec la comtesse Cathe- François d'Est, duc de Modène mariée en 1647,
rine Ballerini sa femme,par lequel Catherine le faisoit morte en 1649 ; ôc Catherine Farnèse. , // auffipouf
eut
héritier de rous ses biens, à condition que leurs enfans enfans naturels, Octave, & Isabelle, Farnèse pre-
mâles porteroientle nom de Ballerini. 11 laissa Othon mièrefemme de JulesrCésár Colonne prince de Paies ,
Ballerini, dont nous parlons à l'article BALLERINI; trine. ,
Chatcrinc ôc Vincent, morts jeunes. * Ex mem. manus XII. OD OARD Farnèse,duc deParme,de Plaisance^
Angeli de Michaelis, cod. Ottoboniano Mifcellaneo ôc de Castro, né le 28 avril 1612 mourut le 10 sep-
n°. 94.
, tembre 1646. II épousa le 11 octobre , 1628 Margue-
V1I1. PIERRE-LOUIS Farnèse premier duc de Par- rite de Médicis, fille de Cofme H du nom, grand , duc
,
me , de Plaisance, de Castro, ôcc. ( Voyez CASTRO) de Toscane, morte le 5 février 1679, dont il eut RA-
étoit très-emporté ôc débauché, ôc fut assassiné à Plai- NUCE U du nom, qui suit ; Alexandre né le 1 o juin
, de Navarre
sance même le 1 o septembre 15 47 ou par ses en- 1635, chevalier de la toison d'or, viceroi
nemisparticuliers,ou par les ordresde l'empereurChar- puis gouverneur de Flandre en 1680 mon se 11 fé-,
,
les-Quint, si Pon en croitBongars, lettres à Camera- vrier 1689 ; Horace, né le premier septembre ,
1636,
rius. On dit qu'un homme qui se mêloit de magie, général des Vénitiens, mort eh 1656; Pierre, né le
lui dit quelque temps avant que ce malheur arrivât, 4 avril 1644, mort en 1677 ; Octave, mort jeune j
FAR FAR
Catherine, née en 1629, morte en 1630; Mane-Mag- | Ôt de Hieronyme des Ursins, dame de grande piété Ôc
deléne, née en 1632, morte le 6 septembre 1693 j £c de grand mérite. II naquit à Rome le 7 octobre 1520,
Catherine Farnèse, née le 5 septembre 16$ 7., Carmé- ôc il y commença ses études, qu'il alla depuis achever
lite déchaussee, morte le 27 avril 1689. à Boulogne. II donna dans fa première jeunesse de si
XIII. RANUCE Farnèse II du nom, ducde Parmeôc de grandes marques de vertu ôc de modestie que le pape
Plaisance, né le 17 septembre 16 30 mourutle 8 dé- Clément VU lui donna Pévêché de Parme., Peu àprès,
cembre 1694.11 épousa ip. le 29 avrili66o, , Margue- c'est-à-dire, le 18 décembre 15.34, il.fut fait cardinal
rite , fille de Victor-Amedée.,-. duc de Savoye ôc de par son'aïeul paternel Paul III. Alexandre n'avoit alors
,
Chrestienne de' France, morte sans postérité le 2.9avr.il que quarorzé ans. L'année suivante, il fur fait archevê-
1663 : 2°. le 18 février 1664,- Isabelled'Est, fille de que d'Avignon. En 15.56 y. on lui donna Parchevêché
François duc de Modène, morte le 21 apût 1666 : deMpnrreal: ensuite il fut honoré du.titre de patriar-
,.
3P. le... 16.6.8.,' Marie d'Est, soeur d'Isabelle, morte le... . che de Jérusalem, ôc étant devenu le doyen des cardi-
aoûtí684;Dusecond mariage sortirentOhoARD II,qui naux, il passa successivement à plusieursévêchésí.L'em-
suit; Marguerite-Marie-Françoise, née le 24novembre pereur Chzûes-Quint disoir que si tout le sacré collège
1664, mariée lè-i 4 juillet 16 9-2à François d'Est, due de étoit composé de grands hommes tels que Farnèse, ce
Modène, morte le... juin 1718; ôc Thérèse3 née se 10 seroit Pasíemblée du mondé la.plus illustre ôc là plus
octobre Ï66 5. Du troisième.mariage sont issus, Fran- auguste,. Le pape son aieul l'employa en diverses léga-
çois duc de Parme ôc dePlaisance, né le 19 mai 1678, tions 'tant en France qu'en AUemagney ôc dáns lêsjPays-
,
mentionné après son frère Odoard ; Antoine} né se 29 Bas,;; ,II vpulpit concilies les intérêts de François I-, roi
novembre 1679, mentionnéaprèssts deuxfrères aînés ; de France ôc de Charles-Q«i«r, mais là politique de
^.Isabelle Farnèse,- née le 14 décembre 166.8, ,
ce dernier rompit les mesures les phts justes du saint
XIV. ODOARD Farnèse II du nom, prince de Par- père. Alexandrevécût avec gloire ôc avéc honneur sous
, ,
me, né le 12 août 1666 , mourut avant son père le 5 divers pontificats: il fût le père ôc le protecteur,des let-
septembre 1693. II épousa en 1690 Dorothée-Sophie tres; ôc il disoit ordinairementqu'il ne trouVòitrien de
,
de Bavière Palatin, fille dé Philippe-Guillaume ésec-r plus insupportable dans le monde, qu'un soldat qui..
,
teur Palatin ', laquelle prit une seconde alliance le 8 manquoit dé courage, ôc qu'un ecclésiastique ignorant.
décembre 1695 ayec François duc de Parme, frère II fit bâtir à Rome la belle église de la maison professe
de son mari duquel elle avoit, eu Alexandre-Ignace des Jésuites, où l'on voir son tombeau, ôc il mourut
né en 1691 ,mort le 5 août 1693 ; & Elisabeth Far-, se 2 mars 15 89. * Sadolet, liv. 9, epist. 4; Paul Jove,
nèse, née le ,25 octobre 1692 seconde femme de Phi- hist./. 39 ,-43 &c. Dé Thon, hist Victorel. Petra-*
lippe V, roi d'Espagne, mariée , le ,
16 septembre 1714. mellarip, Orlandin. Sponde. Auberi, ôcc.
* Sansovin,fam. illust. dltal. & l. 3, chron. Onuphre, F^ÁRNESE (Ranuce) cardinal, archevêque de Na-
vit. Pauli III. Strada, de bel. belg. De Thou hist. ples puis de Ravenne, grand prieur de Venise de
,
Sponde in annal. Riccioli, chron. reform. & Imhoff, , de Malte, étoitquatrièmefils de PIERRE-LOUIS
l'ordre ,
,
èn sesfamilles d'Italie. Farnèse, duc de Parme ôc de Hieronyme des Ursins.
XIV. FRANÇOIS Farnèse, duc de Parme ôc de Plai- ,
11 naquit le 11 août 1530. 11 étudia à Boulogne ôc à
sance succéda à RANUCE il ion père, au mois de dé- Padoue où il fit de grands progrès dans les langues
,
cembre 1694. U étoit né le 19 mai 1678. Le pape lui , ,_
ôc dans ses saintes lettres, comme le témoigne le car-
fit expédier le 8 juin 1718 des bulles de grand-maître dinal Sadolet. Etant encore extrêmement jeune, il fut"'
militaire de S. George ou des chevaliers de Cons- nommé à Parchevêché de Naples, ôc fut fait cardinal
tantin avec faculté d'ériger, des commanderies,
, les en y par le pape Paul III son aïeul, au mois de décembre
unissant revenus de quelques gros bénéfices. Il mou- 1545 eh la 16 année de son âge. II fiit ensuite arche-
rut à Plaisance le 26 février 1727 dans la quarante- vêque de Ravenne, patriarchede Constantinople,évê-
neuvième année de son âge fans, laisser d'enfans de que de Boulogne ôc de Sabine, grand pénitencierde
y-
Dorothée-Sophiede Bavière, veuve d'Odoard Farnèse, l'église ,,-..ôc légat dáns la Marche d'Áncóne, ôc dans le
son frère aîné qu'il avoit épousée avec dispense le 8 Patrimoine de S. Pierre. Le pape Jules III lui donna
décembre 169,5. Son héritier & successeur fut cette derniere légation, qu'il lui ôta ensuite, pendant
:
XIV. ANTOINE Farnèse, son frère, qui lui succéda ses divisions avec la maison Farnèse. Les affaires chan-
. -
le 26 février 1727, ôc se maria le 5 février 1728, gèrent depuis la monde JulesIII. Ranucetravailla pour
avec Henriette d'Est, née le 27 mai 1702 , troisième le bien de Péglise,dans ses diverses sessions du concile
fille de Renaud d'Est duc de Modène ôc de feu de Trente,qu'il s'efforça desaire observer dans ses dio-
Charlotte-Félicité née, duchesse de Brunfwick-Hanno-
, cèses. C'est pour cela qu'il fit un long séjour à Boulo-
i
Ver; mais après une régence de quatre ans, il mou- gne ; mais étant venu à Parme pour y voir le duc Ot-
lut d'une pleurésie, à Parme,le 20 janvier 1731, dans tavio son frère, il y mourut se 2 8 octobre de Pan 1565,-
la cinquante-deuxième année de son âge étant né le âgé de 3 5 ans. * Bembo hist. I. 2. Sadolet,./. 15 ep.
,
29 novembre 1679 , ôc fut inhumé dans le tombeau
,
9 ôc 10. De Thou, hist. /. 8 , 12. Sigonius , de ep'îfc.
,
de fa maison, dont il étoit le dernier mâle. II fit avant Bonon. Auberi. Onuphre-, ôcc
fa mort un testament, jpar lequel il disposa de tous ses FARNÈSE( Alexandre ) duc deParme & dePlaifan-
états en saveur de Pensant, dont il croyoit sa femme ce, a été un des plus grands capitaines du XVI siécle. II
enceinte, la déclarant régente, avec Pévêquede Parme étoit fils d'OcTAVE Farnèse, duc de Parme ôc de Plai-
£c quatre autres personnes assistantes Ôc au défaut de sance ôc de Marguerite d'Autriche fille naturelle de
,
cet enfant en faveur de CHARLES , infant d'Espagneson
,
Çharles-Qâi/zr.Après avoir été élevé, à la cour du roi
petit-neveu. Les duchés de Parme ôc de Plaisance, qui Philippe II son oncle, il se trouva à Page de dix-huir
épient possédés ôc gouvernés par la maison de Farnèse ans à la bataille de Lepante contre le Turc, où il com-
depuis cent quatre-vingt-six ans en sortirent par la battit sous Jean d'Autriche avec tant de prudence ôc.
, , peine à
mort du duc Antoine ; car la prétendue grosseste de de courage, qu'on n'eut pas de juger de ce qu'il:
fa veuve s'étant évanouie, ôc ayant été reconnue nulle devoit être un jour. Les Pays-Bas. furent le plus illus-
le 13' septembre 17 31 ces états furent dévolus en tre théâtre de fa gloire. La princesse Marguerite sa~
,
vertu du traité de la quadruple alliance, ôc de plu- mère avoit travaillé, en. qualité de gouvernante à y. ra-
sieurs aunes dont il avoit été suivi, à CHARLES infant mener dans le deVoir ces peuples, que la tyrannie es-
d'Espagne, fils aîné du roi Philippe V ôt d'Elisabeth pagnole ôc la crainte de Pinquisition avoient jettes dans,
Farnèse sa seconde femme. ' , la révolte. Peut-être en seroit-elle venue à bout, si la
FARNESE ( Alexandre) cardinal, étoit fils aîné de politique extraordinairede Philippe II ne lui eûr fait-,
P1EK.R.E-L0UIS Farnèse, duc de Parmeôc de Plaisance, prendre d'autres mesures. U y envoya le duc d'Albe
,
dons
FAR FAR 41
dont la sévérité inflexible perdit toutes ces provinces.' | une
t des salles d'u palais pontifical, au moment qu'il
Dom Louis de Requesens ôc dom Jéán d'Autriche tra- ; alloit : à Paudience. Le cardinal Farnèse son oncle mit
,
vaillerent inutilement à y établir la paix. Alexandre : tout 1 en oeuvre pour obtenir sur le champ son élargis-
duc de Parme, qui avoit commandé sous ce dernier, sement , mais ce fut en vain : fur le soir ce cardinal re-
lui succéda en 15 78 , ôc fut gouverneurdes provinces doubla ses sollicitations; mais le pape inflexible en-
dû Pays-Bas, qui étoient dans un état tout-à-fait dé- voya fur les dix heures, ordre au gouverneurdu châ-
plorable & il y avoit peu d'apparence d'en conserver teau , de fáirë couper la tête à Ranuce : puis feignant
,
quelque chose au roi d'Espagne. Il l'entreprit avec très- de se rendre aux importunités du cardinal, il expédia
peu de troupes, ôc y fit dés conquêtes que la postérité un second ordre à onze heures de lui délivrer sonne-,
considère encore avec admiration. Car il remit sous veu. Qûelquës-uns disent que le pape comptoir que
l'obéissance des Espagnols, PArtois, le Hainaut, le le prince auroit été exécuté depuis dix heures jus-
Brabant, ôc la Flandre; il chaflades Páys-Bas ses Eran- qu'à Onze : d'autres prérendent qu'il vouloir seule-
çois, qui avoient suivile duc d'Alençon, frère des rois ment lui faire peur. Quoi qu'il en soit , le cardi-
François II, Charles IX ôc Henri III, ôc en défit quel- nal qui ignoroit se premier ordre ,\courut au châ-
ques partis en diverses occasions. II prit Mastrich't, Ni- teau saint Ange avec le second, ôc fut bien surpris
mégue Breda un très-grand nombre d'autres places, de trouver son neveu entre les bras d'un confesseur,
, ,
ôc dont la mort n'avoit été retardée, que parcequ'il
Ôt osa même assiéger Anvers, contré le sentimentdes
capitainesses plus expérimentés. II n'avoit alors qu'én- avoit demandé un peu de temps pour s'y préparer. L«
yiron douze mille hommes , ôc Cëtte. place étoit très- gouverneurvoyant le nouvelordre, ne douta point que
forte outre que la digue de CoVensteinlarendoitim- le pape ne se fût laissé fléchir : il rendit le prisonnier
,
prenable. Toutes ces difficultés ne rebutèrent point le auquel le cardinal fit prendre la poste sur le champ,
duc de Parme. Pendant le siège d'Anvers il prit Bru- pour s'éloignerd'un lieu qui luiavoit pensé être si fa-,
xelles Ypres, Gand ôc Malines. Anvers même se sou- tal. Ce prince devenu duc de Parme, se maria à Page
mit enfin, après un siège qui avoit duré près d'un an, de 30 ahs le 7 avril 1600 foc mourut en 1622. Voye^
,
au mpis d'août de Pan 15 84. Ensuite il se fit un che- fa postérité ci-deffus.
min à d'autrës conquêtes : car après avoir pris Nimé- FARNESE (Henri ) que d'autres nommentFURNIUs:;
gue ôc lá Frise, il mir les provinces confédéréesdans ou DU FOUR , natifde Liège,.fit de grands progrès dans
la nécessité de chercher de la protectionchez les étran- le droit, dans l'éloquence ôt dans ses langues, qu'il en-
gers. II y a apparence que ce grand hommeauroit ache- seigna avec réputation en Italie. On l'y retint, pour,
vé la grande entreprise qu'il avoit si heureusement com- être professeur én éloquence à Pavie, où il publia di-
mencée si le roi Philippe son oncle eût voulu suivre vers ouvrages. De simulacrereipublicA feu de imagini^-
son conseil. , Mais prince entêté de ses desseins ,
ce am- bus politiCA & oeconomicAvirtutis. Diphtera Jovis , fiic
bitieux qui lui firent prendre en France le parti de de antiquaprincipis instiiutione. Epitome orbis terra-1.,
la ligue,, y envoya Alexandre, qui fit lever le siège de rum. De fui cognidone & de ostentis. EpifloU. De imi"
Paris en 15 90, ôc celui de Rouen en 1592. Sa retraite, tatione Ciceronis,feu de fçribendarum epistolarumratio-
fut-admirable. Le roi Henri IV le suivit pat la Cham- ne, à Anvers, 15 71, i«-8°. De verborumfplendoreSr.
pagne. Le duc qui avoit été blessé, s'arrêta à Arias, delectu , appendices duA ad AmbrofiiCalepini dîcliona-
Sc y mourut le 2 décembre de la même année 1 592 rium, à Venise, en 15 90, ôcc. H mourut à Pavie eu
,
âgé de 46 ans. 11 avoit épousé en 15 66 Marie de 160J. Valere André dit en 1619. Ericius Puteanus
Portugal, fille d'Edouard, duc de Guymarens, sixième qui étoit son ami particulier, consacra un éloge à sa,
fils d'Emanuel, ôc frère de Jean III, rois de Portugal. mémoire. * Valere André, bibliot. belg. Girolamo Ghi-
II eut de ce mariageRANUCIO Farnèse, duc de Parme ; lini theat. d'huom. letter. ôte.
Cc Odoard qui fut cardinal. La princesse Marie étoit
,
FARNHAM, ville d'Angleterre avec marché dans
3
anorte au mois de juin de l'an 1 577, ôc avoit été en- le comté de Surrei, la capitale de son canton. Elle est
terrée aux Capucins de Parme. Alexandre voulutêtre arrosée de la rivière de Wéi, ôc est le séjour ordinaire
aussi mis dans le même tombeau, avec l'habit de Ca- de Pévêque de "Winchester. Le roi Alfred fit près de ce
pucin. Ses fils y firent depuis gravercette épitaphe : lieu un grand carnage des Danois, dans une victoire
Alexander Farnesìus Belgis deviclis Francis obfi- Iglois qu'il remporta fur eux. Cette ville est à 40 milles an-
, hoc loco ejus cadaver
, de Londres. * Dicl. anglois.
Juone levatis, ut humili reponere- FARNSWORT ou FAREWERT ( Richard ) fut
tur, màndavit III Non. Decemb. M. D. XCH. & ut un des premiers disciples de Georges Fox, auteur de la.
Jecum offa Marie conjugis optimAjungerentur, annuit secte fanatique des Quakers ouTrembleurs en Angleter-
íllius testamentumfecutus. re,danslederniersiécle.Farnswortadoptanon-seulement
FarnefiusAlexander hoc tumulofitus
Parmeque Dux Placent'iAque tcrtius, , .
toutes les rêveries ôc les impiétésde son maître, il in-
SacroquefancÌA eccleJÎA Vexillifer : venta de plus lepremierun système qui fut adopté dans
la fuite de tout le quakerisme: ce fut de ne parler, mê-
Pietate quâ non melior,aut quifquam fuit
\ Summâ ,imperator arte bellandi prior. t me aux rois, même à Dieu dans la prière , qu'en tu-
Post liberatam Celdcam, post Bélgicam toyant , c'est-à-dire, en ne se servantjamais du pluriel,:
mais du singulier. U composa un livre sur ce sujet, où
Bello receptam & redditam antiquis facris il s'efforça de prouver que c'étoit ainsi qu'il falloit par-
Odoardus & Rainutiusmastifiìmi3
,
ler aux personnes revêtues de dignité, ôc que Pusage
Postière fumma officiafolventespatri.
,
Heu quale, Roma, amittis & quantum decus !
contraire étoit une flaterie indigne des enfans de lu-
, mière : c'étoit le titre que les Trembleurs se donhoienr.:
Les Romains lui élevèrent encore une statue de bron- Fox approuvales idées de son disciple, & cette incivi-
ze , avec une, inscription. * De Thou , hist. Opméer lité devint ensuite, & est encore aujourd'hui un carac-
' Ôc Beyerlink in chron. Strada ôt Grotius, de bello tère distinctif des Quakers*Le P. Catrou, histoire de&
Belg. ôc. , Trembleurs, tome 1.
FARNÈSE (Ranuce) I du nom, duc de Parme FARO, Capo di Faro, anciennementPelorum pro-
& de Plaisance fils d'ALEXANDRE, duc de Parme, montorium cap de Sicile dans la vallée de Démona*
,
ôc de Marie de Portugal, naquit en 1 569 ôc peu s'en
,
II est au septentrionde la ville de Messine, à l'entré»
,
fallut qu'il ne pérît à Rome dans fa jeunesse. Le pape du détroit de ce nom, vis-à-vis du cap de Seiglio en
Sixte V après avoir renouvelle les défenses de porter Calabre. Ce cap prend son nom d'un bourg qui y est
, cachées fut averti
des armes
, que le jeune prince de situé, ôc où l'on eleve un phare, pour éclairer les pi-
Parme avoit fur lui des pistolets j il le fit arrêter dans lotes pendant la nuit. On voit eatra ce cap & 1*,
Imt V. Parti' I* Ç
F -A:R F: A S
Vuie de Messine lé fameux écueil de Cliarybde. * Ma^ ces-yprìneipalement/ppur-la médecíné'ôc pour tout ce
•ti, dict..'-'. qui- appartient à. la chymie. Un séjour de cinq ans que
' FARO1, ville dé Portugal, dans lé pays que les an- Easchr fit:avec cet habile homme, le rendit extrême-
ciens pnr nommé Cuneus ager, qui est aujourd'hui le. ment riche du côté .de l'èfprit ;-ôc ce fut avec ce fonds,
royaume cPAlgarvè, est-située du côté dêSilves ôc de ôc celui qu'il acquit encore par le commerce qu'il eut
Lago'sy avec un port fur le gòlfé dé Cadix. "Géttë ville' aVecr'MMi Mcebiusy:Sçhenck ôc Fridéric, docteurs
à un évêché suffragantdé
àûtèùrs'làrihs'làiibmmëhtPliàrUs. ''
l-'archevêché d'Evorà depuis;
FalT-i 5:90, auliéuqiviPPétóitàupáràvàht'déSilvés.Les>

'"..FARON.CSaint,)éVêqué de Meaux-, fìëtédësainte"


en-médecine,, qu'il résolut de retourner dans sa.pa-r
trie dans- le defíèin de ,1a servir. 11y àlla eh effet en
i6éy', ôc. se montrarà-la cour d'Arnstad, avèc uhere-
cfflmrne.ndationde Rplfinek-; maisçommeon n'y fit pas
Fare,. dòht'il' est parlé'dans son article, fiu?élevé à! la'.
dé son-mérite l'é.taí que Pon devoit'en faire,, Rolfinck
cl3ii.r-dufpiThéodebert,-&;ëhsúÌtë-dàns irritéïlefit rëveniî,ôclé produisit,dans* son pays, où l'on
cêllë du roi;
Thseríi.- Ilpàssà Pan'61Í3 à celle du foi Glotaite, Ôc cónnoistoit'rtìieux-ee'qu'ilv'aloit. Il fut fait docteur en
ó"brint: deJ:cé r'òir la grâce des ambassadeurs Sáxonsc 1667 , ôc se maria' pëû après. La plupart de ses enfans
sainte Faire' le pprta- à< se- retirer dû- monde, IP persuada
se font aussi distingué par leur sagesse, léur science
la même chose à: sa femme Blidechilde, qui se fit; re- ÔC'les Remplois quilsont occupés, ou: qu ils occupent ,

ligieuse. En même'témps:Si Fáfonréhonça- àû: mon- encore;iFaschdévintfinfirmë de bonne heure, ôc'nipu-
dé1, ôc reçut là tonsuré cléricale eh 6ï 3 , &-fur élevé rut âgé dé cinquante ans le 24 ou le 2 5 janvier 1690.
en 6.25 fur lë siégé déíPéglìsedé Meaux^Iiétablit l'àb> Q.n a de.luiplûsieuri dissertations latines fur. différens
baye dé SvEaròní-lès=MeaùXj ôc assista au 11 concile de foj.ets de médeciney ôcc. * 'Voye%. Zeumer, de vitis
Setò'sy-ténu ëh 6.5'7.i II1 mourut le 28 octobre de Pau profeffbr.: tnedicór. lenenf Manger, biblioth. scriptor,
(îr72, Igé déprès déj8b-aiisi.: * Hildegard',àpúd Màbil- medicor.dib.6.
îbh: LeGbinte, ánhalifránç.-'D: Tòuss. Dtó'Plëssis,Ai/?. FASO (Antoine),théologienSicilien, né en 1509y
& Ëégíifè de Meaux ,tOmsi. . -
après-avoir achevé son cours de philosophie ôc dé
FARRA ( Alexandre ) Italien, célébré par son esprit théologie, fût éleyéì au sacerdoce, ôc quelque' temps
darîs; lé XVIsiéëlé,-étòit-dé Gástellëzio,bourg près après Parchevêque de Palerme lui donna la coftduitç
d'Alexandrie de là Paillé,, dáns le Milanez; Il-étudia à des mohasteresqui étoient sous fa;jûrifdiction.En 1545
Paviè;.ôCíáyántété reçu dans l'académie dé gli affidati, il fiit nommé chanoinedé la cathédralede Païenne, par
il; piiblia- qUelqtìés poësiës de fá façon, ôc d'autreS le viçétpi Ferdinand de Gonzague.En 1 546 il devint
traités y qui lui acquirent de la réputation : comme, // abbé de sainteAnastásie, dans le diocèse deCéfàledi où
feitenarìo. Miracolï d-amàrè- Délia divinità'dëll' huo- Çifalti, ën Sicile : ee fut Çharles-Q^'«r qui lui cour-
mò. Dèlí officia dei càpitano général. Depuis, Farra sera>cette' dignité. Ferdinand de Gonzague ayant, étc
pórtà quëlqûë temps les armes ; mais un de ses frè- fait gouverneur duMilánez, voulut Pattirer auprès
res nommé Charles7 Farra qtìi étoit médecin, lui dé lui; mais Faso aima mieux aller à Rome, où il dé-
, , du droit fendit avec succès la cause du pape Paul III, en présence
conseilla de s'attachér à Péttìdë ; ce qu'il fit
avec succès. Le cardinal Alexandrin ayant été fait même dé ee pápé. Lorsqu'il sut de retour chez lui, Par-
pape fous lë nom de Pie V, au commencement dé chevêque de Palerme le fit juge de son diocèse; mais
Pàn 1566, ceux d'Alexandrie lûi envoyèrent Farra, il sollicita si fortement le prélat de le laisser vivre dans
pòûf lui témòigrier là joie qu'ils avoient de voir un lá retraite, que Parchevêquefut obligé d'y consentir.
de, leurs concitoyens fur le trôné de S. Pierre. H s'a- On ne laissa pas cependant de troubler quelquefois le
qtìitbà :si; bien de eëttë commission y que le pape lui repos de fa solitude. En 1557 il reçut ordre du pape
donna le gouvernement d'Ascoli, Le marquisde Pes- Paul IV d'écrire là vie & les miracles, de Jean Lí-
cáire donrià depuis celui dé Casai à Farra, lequel passe cius, qu'il avoit canonisé. En 15 61 il fut sait évê-
le reste de ses jours dans lamaison de ce seigneur. que des isles de Céfalédi ôc de Mazara; & en 1564
"* Ghilini, theat. dhuom. letter. &c. U fut mis fur le siège de Gergenti ou Agrigente. II
FARSI, cherches PERSE. mourut le 28 octobre de l'an 1572, à Page de 63 ans.
FARTACH, quequelques autres nommentHadri- On a de lui!: 1. Perihermínia Antonii Fafii, cum om-
irrat, ville ôc province dé PArabie heureuse, près nibus fcriptis prAceptoris fui Hieronymi Balduini. ï.\
de la mer. d'Atabie. Lës anciens Pont nommée di- Commentariorum de. bello Germanico, quod geffit Caro-
versement. lus-Quintus libri duo. 3. Modo di confeffarfi. II a
,
FASCH ou FASCHIUS (Augustin-Henri) méde- laissé en manuscrit, 1. des commentaires fur se pro-
cin fameux né à Afhstád lë 19 février 1639, s'est au- phète Daniel & fur Papocalypse ; 2. Processus beati
,
tant distingué dans fa profession par fà grande probité ôc Johannis Lied., * Dictionnaire historique , édition de
son extrêmedésintéressement,que pat son habileté ôc son Hollande 1740. Mongitore, bibliotheca Sicula.
érudition. Son père, archidiacred'Arnstad ôc assesseur FASO ( Bernardin ) religieuxde l'ordre de S. Domi-
"du consistoire, le fit élever avec soin, ôc veilla lui-mê- nique, poëte, prédicateur ôc professeur de rhéologie,
me fur son éducation. Faseh trouva datìs fà maison de étoit né à Palerme, où il mourut vers l'an 1684. On
grands exemplesde modération, de sagesse ôc de pru- a de lui quelques ouvrages écrits en italien : la nuit de
dence, Sc il én profita. Dans les écoles de fa patrie Noélj pastorale •• la mort de sainte Rosalie, poeme dra-
qu'il fréquentade bonne heure., oh lë vit surpasser tou- matique : lès cinq vierges prudentes de Palerme. Ces
jours ses compagnons èri assiduité, ëh bonne conduite ouvrages furent imprimés de son vivant dans fa patrie.
"commeén application Ôc èn intelligence. 11 approfon- II en a laissé d'autres qui n'ont point encore vu le jour,
dit les langues grecque ôc latine, & dès fà première cómitié un martyrologe de son ordre en latin, trois tra-
"jeunesse il en çòtínoissoit toutes les beautés, ôc gédies sacrées en italien de la cène duseigneur, de sa
,. ,
'éii avpit.vamcu, tóiités lès difficultés. A Page de prière & desaprisedanslejardin, defa descentede croix.
"Sftngtàhs il'alìà tlans-Funiversité de Iene, où il pa- * Echard, script, ord. Prad. tom. 2.
rut presque un prodige aux autre? ; sans que cette FASO ( Jordan ou Jourdainde S. Vincent) Sicilien,
bonne opinion se- rendît, négligent pour apprendre religieux de l'ordre des Cannes déchausses de S. Au-
tout cè. qu'il sehtoit bien qu'il ignorait. Guernerus gustin fut un savant théologienôc un habile prédica-
,
"RblfinclriUs, philosophe ôc médecin célèbre voyant
, teur. II mourut le 4 septembre 1709. II a publié :
les talens & ses grandes dispositions les, cultiva Cavaliero delf Apocaliffe ammirato dei contemplarivo di
"lë logea chez lui, lui Communiqua ses , lumières &,Patmos al capitulo 19 difuevistoni. II a laissé en ma-
Tses livres 3c se fit un plaisir de faire profiter tout nuscrit, Opus pro moriendbus adjuvandis. * DiclJkist.
,
fce qtfilapperçtú'èn luidé disposition poUt le»., scieiv- td.dclioU. 1740.. Mongitore, bibliotheca Sicula,.
F AS FAV
ÏASSARO ( Vincent ) de Palerme, jésuite, né eh Mayehce dans l'église de S. Albáh, Elle fut
mère dé
x c 99,
enseigna la théologiemorale , Ôc sut recteur du Théodrade abbestè d'Argenteuil, ôc de Hiltrudt oU
,
collège de Salerne. H mourut se 29 juillet 16.63. On Rotrude, abbesse de Faremoûtier. * Eginard, en là
a de lui un ouvrage en faveur de la conception imma- vie de Charkmagnè. Les annales de Metz ôc de Ss
culée de la sainte Vierge , en latin ; des éelâircisse- Bertin. '"
FÀSTREDE, abbé de Clairvaux, dans le. douziè-
niens fur l'écriture sainte, ôc divers opuscules tant
,
en latin qu'en italien. * Les mêmes auteurs* me siécle, est auteur d'une lettre qu'il adresia à Qnt-
FASSEAU ( Paul ) né auprès de Mons en Hainaut, nibóno évêque de Vérone; íl s'y agit du concile de
Toulouse,
entra le 9 septembre 16 5 3 dans l'ordre de S. Domini- ,
de l'an 1162 dans lequel Alexandre III
que. II fit fa licence à Douai en 1671, fut quelque temps fut reconnu pape au lieu, d'Octàvien qui avoit été
, particulière, j
premier professeur à Louvain, en 1677 , définiteur^de élu par une faction ôc qui avoit pris lé
fa province au chapirre général, ôc mourut à Mòns le nom de Victor III. II est question dans la mêmé let-
9 avril-i 6ç) u 11 a fait imprimer en 1670, à
Douai, un tre du synode de Pavie, qui s'étoit déclaré pour cet
traité intitulé : AuthoritasGermaniPhilaletiscontraptA- anti-pape. Cette lettre est impriméedans les collections
motiones phystcas , pro fcientia .média, exautorata, &c* des conciles, ôc dans le tome III de la bibliothèque des
FAST1D1US, auteur ecclésiastiquedu V siécle, ôc, pères de Cîteaux, par Bertrand Tissier. * Fàbricius,
selon quelques-uns, évêque des Bretons. Les histo- bibliothecamédia & infitnA látinitatis,liv* 6, pag. 448.
riens Anglois du dernier âge se sont étendus fur son FATIGAR, royaume d'Afrique dans la haute
sujet ; mais les meilleurs critiques rejettent comme Ethiopie» II appartenois autrefois à 3l'empereur dés
fabuleux ce qu'ils en rapportent. Tel est entr'autres le Abyssins : mais depuis plusieurs années les Gales s'en
savant Usserius,<fe BritanniA ecclef. antiquït. page 317, sont rendu les maîtres ôc il est encore aujourd'hui
318. Gennade, dans son catalogue des hommes illus- fous leûr domination., * Voyages de Jérôme Lobo
^
le pape S. Célestin Ôc S. Cy-
tres , place Fastidius entrefait Portugais.
rille d'Alexandrie,Ôc le évêque des Bretons, fans FATIME, fille de Mahomet ôc femme d'Ali, chef
marquer son siège. Pitseus, qui a été doyen de la col- d'une secte des Musulmans, appellée la secte des Fa*
légiale de Liverdun en Lorraine, chapirreaujourd'hui timites, â été Ôc est encore en vénération parmi ceux
supprimé, dit que Fastidius étoit évêque de Londres;, de cette secte,qui la regardent comme Une vierge, quoir
mais il n'en donne aucune preuve : voyez son traité qu'elle ait eu plusieurs enfans. Elle mourut à Medine
de illustribus BritanniA fcriptoribus page 86. U y a six mois après son père, âgée de 28 arts. * D'Herbelot,
,
même des manuscrits de Gennade, entr'autrescelui de biblioth. orient.
Corbie òù Fastidius n'est point qualisié évêque ; ôc FATINELLIS ( Fatineíli de ) jurisconsulte na-
, 3
à en juger par le commencement de son ouvrage, quit le 14 septembre 1627, d'une ancienne famille
il étoit plutôt un simple moine qu'un évêque : car il de Lucques. 11 commença ses études dans cette ville j
s'y rabaisse extrêmement, soit pour la science, soit Ôc lorsqu'il eut fini son cours de philosophie ôc de
pour la verni ; ôc cela , eh parlant à une Veuve. droit il alla à Rome en 16 5 o ôc y étudia encore le
Quoi qu'il en soit, il avoit, selon Gennade, com- droit,, sous un habile avocat., En 1654 il fut fait
posa deux ouvrages : l'un intitulé, de la vie chrétien- docteur en droit, à Macerata ; après quoi, il re-
ne ; l'autre, des moyens de conserverla viduité. Le pre- tourna à Rome , où il fut d'abord avocat, ôt en*
mier a été donné par Holstenius, fur un très-ancien fuite juge. Nicolas Acciajuoli, auditeur général de
manuscrit, avec le nom d'évèque ôc imprimé à la chambre l'avoit fait auditeur. Le même créé
Rome, en 1663. Le second est perdu, , à moins qu'on cardinal en ,1669 par Clément IX, ayant été ,
, en-
ne dise qu'il y a erreur dans Gennade, Ôc que d'un voyé en 1670 à Ferrare en qualité de légat, prit
écrit, il en a fait deux. En estet, Fastidius dans le Fatineíli avec lui, avec les titres de son auditeurgé-
quinzième chapitrede son ouvrage, de la vie chré- néral, de juge du trésor ôc de lieutenant civil. Fa-
tienne, traire des moyens de garder la viduité ; mar- tineíli revint à Rome avec , Acciajuoli
en 167 3 ; ôt
quant dès le commencement de ce chapitre, qu'il Innocent XI ayant encore envoyé le cardinal à Fer-
avoit achevé ce qu'il s'étoit propose de dire, tou- rare , Fatineíli Paccompagna de nouveau , depuis
chant les préceptes de la vie chrétienne. Dans le ma- 1680 jusqu'en 1690. Innocent XII créa depuis Fati-
nuscrit de Corbie cité plus haut, l'ouvragede Fasti- neíli assesseur à Campidoglio référendaire de l'une
,
dius est adressé à Fatale, qui peut être le nom d'une , ,
ôc l'autre signature président de la chambre aposto-
femme comme celui d'un homme y ôc on n'y lit lique, ôcc. ôt Clément, XI le
nomma en 1706 clerc
point, ,comme dans les imprimés de Gennade, ad de la chambre apostolique, ôc lui confia plusieurs au-
quemdam Fatalem à un certain Fatale. Le traité de tres emplois distingués. II mourut en 17 î 9. On a de
,
Fastidius de vita christiana lui,
a été réimprimé dans Pap- 1. De referendariorum votandumsignaturA col-
pendice du tome VI des oeuvres de S. Augustin, de íegio, à Rome, 1696. 2. Traclatus de transtatione
l'édition des Bénédictins. Le R. P. dom Rémi Ceil- pensionis & responfa juris à Rome 1709, in-folio.
lier, prieur titulaire de Flavigny en Lorraine en , fau le premier,livre du foivanr.
Cet ouvrage ,
donne l'analysedans le tome 14 de son histoire des, au-? 3. Obfer^
vationes ad constitutionemXLI ClemcntispapA VIII,
teurs sacrés & ecclésiastiques , pag. 287 Ôc suivantes. nuncupatam Butta baronum , & responfajuris, lib. 11,
Dempster dans son histoire dEcosse, livre 6, nombre à Rome ,1714, in-fol. 4 vol. 4. Vita beatA ZÌÍA vir-
536, donne à Fastidius une chronique d'Ecosse, que ,
ginis Lucenfis, ex vetustiffimo codice manufcriptosideliter
personne ne connaît. Jean-Albert Fàbricius a aussi tranfumpta, à Ferrare, 1688.* Giornale de letterad
parlé de Fastidius dans fa bibliothèquedes écrivains de y
tome 3. Supplémentfrançois de Bafle.
la-moyenne & baffe latinités livre 6, pag. 446 ôc FATTORE, cherchei PENNI.
suivantes. FAVAGNONA, anciennement JEgufa, ifle de
FASTRADE, fille de Raoul ou Rodolphe, comte la mer de Sardaigne. Elle est fur la côte occidentalede
deîrahconie fut la troisième femme de Charlema- Sicile vis-à-visdu cap Coco. Cette ifle est petite ôc
, , lieu considérable. Baudrand. ,
gne, qui Pépousa l'an 783 , à Wormes, après la mort n'a aucun *
d'Hildegarde.Quelques personnes, offensées de son or- FAVARON1ou DE FAVARONIBÙS(Augustin)
gueil insupportable, conspirèrent de s'en délivrer, ôc autrement nommé Augustin de Rome, étoit de la fa-
de se défaire en même temps du roi son mari, pour mille de Favaroni, ôc naquit à Rome dans le XV fié-"
mettreen fa place un de ses fils naturels nomméPépin, cle. II y prit l'habit parmi les Augustins, ôc en 1419
qui étoit beau de visage, mais bossu, ôc fort malin. Faf- fut élu général de son ordre. On l'éleva ensuite sur le
trade mourut l'an 794, à Francfort, ôc fut enterrée à siègeépiscopal de Péglise de Cesena dans la Romagne.i
Tome V. Partiel t
i)
F AU FA Ù
pins on lui donna Parchevêché de Nazareth ôt Bar- étant enfin terminé, il rentra entièrement dans fà
letta, dans le royaume de Naples. Ce prélat mourut retraite de Lerins, vers laquelle il foupiroit tou-
Pan 1443. Nous avons divers ouvrages de fa façon ; jours , Ôc il en fur élu prieur, malgré lui dans un
des commentaires fur Papocalypse fur les épîtres de âge d'éja avancé. II mourut à Lerins, dans, la 70 an-
,,
S. Paul, fur le maître des sentences ; de peccato origi- née de son âge, selon Barrali, ôc environ la 5 4 de-
nali ; de potestatepàpA : desacramento div'initatis Jesti puis fa profession Pan 1562 : mais Barrali s'est
Christi & EcclesiA : de Christo capite, & ejus inclytOprín-
,
trompé fur Page auquel il mourut puisque Denys
tipatu ; dé charitate Christi erga elecîos, & de ejus irifi- dit lui-même au commencement de, fa lettre',.. à En-
,
nito amore , &c, Ces trois derniers traités sont mis dans cher Faucher son neveu, qu'en 1561 , qui est la date,
YIndex des;livres défendus. * Trithême ôc Bellarmin de cëtte:lettré-, il avoit près de 75 ans. Le père le
, Long s'est aussi trompé, én lui donnant la qualité
descript. ecclef. Pamphile Ëlssius. Ughel, ôcc.
-EAVAS ou FAVARS, cherche^ BARGEMON. . d'abbé dé Lerins. Près de mourir Faucher Composa
. ,
' FAVAS, ancienne ôt illustre maison en Gûienne pour lui-même deux épitaphes en vers latins. Elles sont
dáns le diocèse de Bazas. Mezerai •( aii règne de Char- rapportées dans ses Oeuvres : mais on ne dit point si
les IX) dit que Favas fut un des quatre barons qui su- ; l'une ou l'autre a été mise sor son tombeau. La plus
rent compris dans la capitulation , au siège de NaVar- grande partie de ses oeuvres imprimées consistent,
rins, ôc qui furent tous poignardésrpárl'ordre dé Mont- '• , à diverses
i°. en plus de 150 lettres écrites en latin,
góméri. Au même temps, un autre Favas, natif de personnes distinguées par leur dignité, ou illustres
Saint-Macaire, qui commandoit au Mont de Marsan, par leur piété ou par leur, science : quelques unes
fut surpris comme il traitóit de la reddition dû châ- sont adressées a "des religieuses, ôc d'aimés à divers
teau , avec Montluc , ôc par ordre de cè capitaine, particuliers, ou à fa famille; 20. en un ássez grand
•fut passé aveé toute la garnison au fil dé l'épée y eh nombre de poésies latines, ÔC en parriçulier d'hen-
vengeance de la mort des quatre barons, Il y a éu un décasyllabés. Sa latinité n'est point élégante; .ôc ù.
JEAN dé Favas sous le règne de Henri III, qui pour se versification est assëz souvent' dure ÔC reinpante;
mettre à couvert d'un assassinat commis par lui, li- mais soit dans ses lettres en prose, soit dans ses poé-
vra Bazas au parti protestant. .* Mezerai , au règne sies, il y a du feu, ôc l'on sent un homme qui avoit
de Henri III. du génie, du gottt pour les bonnes lettres, ôc sur-
FAUCHER (Denys) moine ôc prieur claustral tout beaucoup de zèle ôc de piété. Dans l'un ôc l'au-
de la célèbre abbaye de Lerins, ôc citoyen d'Arles, tre recueil, on apprend plusieurs faits historiques
étoit d'Arles même d'une famille honorable. Fort intéressans, ôc des particularités de quelques savans
jeune encore, Ôc pouvant, vivre avec une sorte d'é- de son temps, avec qui il entretenoit un com- -
clat dans le siécle il y renonça, pour embrasser la ré- merce de lettres. On a aussi de lui plusieurs discours
gie de S. Benoît, , dans le monastère de Polinore, chrétiens, un traité de la réformarion intérieure
situé dans le territoire de Mantoue. Il y prononça ses des méditations fur la passion de J. C. une exhorta-,
voeux solemnels le jour de l'invention de la sainte tion aux moines, fur la nécessité de porter fa croix ;
croix 2 de niai de Pan 1508. Après avoir passé deux discours prononcés à Poccasion de la mort de
,
sept années dans ce monastère, il fut envoyé dans deux personnes, l'une à Taráscon, l'autre à Vcnce.
celui de Lerins. C'étoit l'an 1515 Pannée même où Ces diftérens ouvrages ont été recueillis par Vincent
, Barrali, de Salerne moine de Lerins ôc imprimés
ce célèbre monastère fut réformé, ôc uni à la con- , Chronolo-
, du même, intitulé
grégation du Mont-Cafsin, autrement de sainte Jus- à la fuite de l'ouvrage :
tine de Padoue, par les foins d'Augustin Grimaldi, ,gïa fanctorum & aliorum virorum illustrium, ac abba-
évêque de Grassï, qui obtint à cet effet les décrets tum facrA infulA Lerincnfis, à Lyon , 161 3 , in- 40.
6c lettres patentes nécessaires tant du pape Léon Dans ledit ouvrage de Barrali, on trouve de plus de
X, que de François I, roi de France., Faucher s'étant Denys Faucher, 1. quelques hymnes, pour Poffice de
attaché à ce nouveau monastère, y employa tout ce S, Aygulphe, abbé, ôc de ses compagnons, mar-
qu'il avoit de talens ôc de zèle pour cimenter la ré- tyrs ; 2. la description du martyre des mêmes saints,
forme ôc la rendre aussi solide que durable. Ce ne en vers latins ; c'est une piéce sort longue, à peu
fut pas, fans beaucoup de peines, de vigilance ôc de près dans le goût de celles de Prudence ; 3. un aver-
fatigues, comme on le voit par ses lettres dont tissement en prose latine fur la lettre de S. Eucher
, , ,
tine partie roule fur ce sujet, II lui fallut faire bien contenant l'élòge de la vie solitaire. Barrali dit que
des voyages en différentes parties du royaume, ôc Faucher avoit traduit de Pitalien en latin, le Miroir
même à Paris ôc à la cour. Le cardinal du Bellay, de Phomme intérieur par le père Etienne de Fermo ,
,
avec qui il étoit lié, ôc qui connoissoit son mérite, ôc composé plusieurs autres ouvrages
,
entr'autres
l'engagea de se charger de la conduite du monastère fur les épîtres de S. Paul, qui sont demeurés ma-
des religieuses de saint Honorât ou de S. Nicolas, nuscrits. Barrali ajoute que ce religieux étoit très-
à Taráscon, dépendant de l'abbaye de Lerins. Ce habile dans le dessin ôc dans la peinture, ôt qu'il
monastère avoit besoin d'une grande réforme. Fau- en a laissé divers monumens estimés , à Lerins, &
cher y travailla sans relâche ; ôc son zèle, quoique ailleurs ; il cite en particulier des heures remplies
souvent traversé ôc contredit, vit au moins une par- de miniatures, toutes de fa main, qu'il désira qu'el-
tie des fruits que l'on desiroit. Ce qui paroîrra peut- les fussent conservées dans fa famille. * Tiré de la
ctre singulier, c'est que , non-seulement il instruisit chronique de Lerins, par Barrali, ôc des ouvrages
ces religieuses des devoirs de leur état, ôc qu'il leur mêmes de Denys Faucher.
donna les avis les plus solides pour la réforme de FAUCHET ( Claude ) présidentde la.cour des mon- .
leurs moeurs, ôc la régularité la plus exacte mais
, noyes dans le XVI siécle, étoit de Paris , ôc fut exact
qu'il en forma aussi plusieurs à Pétude des belles-let- ôc très-judicieuxdans la recherche des antiquités, par-
tres : car on voir qu'il leur faisoir lire plusieurs ou- ticulièrement de celles de France. Pendant le siège de
vrages de Cicéron , ôc quelques autres des meilleurs Sienne, en 15 5 5, le cardinal de Tournon l'envoya au
auteurs profanes, qui ont écrit en latin. II auroit roi, pour prendre ses ordres, fur le sujet d'une guerre
voulu que toutes sussentla langue latine afin qu'o- si importante à la France. Cette députation lui ouvrit
bligées par état au chant de l'office divin, elles fus- la porte aux honneurs, ôc le fit parvenir à la charge de
sent au moins capables de comprendre ,ce qu'elles premier président à la cour des monnoyes. II mourut
récitoient. On voit par ses lettres que cette conduite Pan 1601, âgé de 72 ans dans le temps qu'il faisoit
,
trouva des contradicteurs , ôc il leur répondit avec for- imprimer son livre qui a pour tirre, Déclin de la mai-
ce. Le cours des travaux dont on 1 avoit chargé, son de Charlemagne. Le P. le Long met sa mort en
FAU FAU
ì 60 3. Sáns parler de fa traduction de Tacite, ìiôùs Maignart de Bernieres, fille de CìiaïlcìMaignart dé
avons encore de lui , les antiquités gauloises , conte- Bernieres, Sc d'Anne Amelot, ôt soeur
d'Etienne, con-
nant les choses arrivéesjusqu'à la venue des François; ìes . seiller au parlement de Paris , laquelle mourut en
antiquités françoises , contenant les choses avenues en 1694k Leur fils aîné, marquis de Ris, á porté d'abord
France depuis Faramond jusqu'à Hugues Capet ; ' les les armes , puis a été maître de la garderobe de Mon*
noms &sommaires des oeuvres dé fix vingt &fèpt poètes sieur, II épbiifá en 169 5 Françoise de Bar, dont il a-eu
François , &c. Tous les ouvrages de Claude Fauchet Anne Faucon, mariée én 1715 à Jean-Prqspèr• Goujon,
surent imprimés à Paris Patt-i 610. La Croix du Mai- seignëui" de Gaville, maître des requêtes ôc intendant
ne , ôc dû Verdier Vauprivas, font mention de lui à Rouen. * De Thou , hisí.^ Sainte-Marthe3 in elog,
dans leur bibliothèquedés auteurs François. Scevole Aiiíirâto, famil.de Tofc. Franc. &c.
de Sainte-Marthe a aussi mis son éloge parmi lés FAUCON DE RÍS^ Claude ) prerrtíër président
doctes de nót'rè nation. Divers autres auteurs parlent au parlement de Bretagne, sûr la fin du XVI siécle'',
de lui. * Bayle, dicl. crit. Le Long, bibl. hist. de la naquit à Paris d'une noble famille dé Languedoc y
France, pag. 30. ,
originairedé Florence* II fut élevé aiìprès de'François
FAUCHEUR ( Michel le ) ministre à Montpellier, Faucon, son oncle, évêque d'Orléans, puis de Mâcon,
puis à Charenton, s'ést acquis une réputation parmi ôc énsuitë de Carcassone. Cé prélat Pavois approché dé
ceux de fa communion dans lé XVÏ1 siécle. II avoit lui, dans le dessein dé lui faire avoir ses bénéfices ;
beaucoup d'éloquence ôc de probité, Sa mort arriva le máis Claude se jetta dans la robe , Ôc fut président de
premier d'avril 1667. 11 étoit dans un âge fort avancé. la chambre des enquêtés. Le roi Henri IÎÎ le fit con-
Ses ouvrages sont Un traité deTEucharistie, Contre le seiller d'état, à la recommandation du duc de Joyeuse
cardinalduPeïronJnfòl.desstfmOnssurdiffèrenttéxtès ôc Phonora bientôt après de la charge dé premier pré-,
de l'écriturèfainte à Genève, 1660, in-%°. Prières & sident au" parlement de Bretagne. Faucon de Ris servit
,
méditations chrétiennes. à Genève 1661, seconde dignement Pétat dans les désordres de la ligué; Le roi
édition augmentée, en 1662. , , faction le dépura à la conférencede Montmartre pour la paixi
Traité de dé l'o-
rateur, 1667, Ce dernier ouvrage parut sous lé nom de Retournant de Paris à Renhesyil fut pris par les li-
M. Courait, à qui il est même attribué dáns lé privi- gueurs 3 qui le tinrent assez long-temps en prison ; ôc ce
lège mais il est certainement du ministre le Faucheur. Tut pendantcette captivité qu'il composa un poème des
Dáns, le recueil intitulé : Préparations& prièrespour là guerres civiles, Depuis il quitta fa charge,pour passer
sainte cène, dont la troisième édition est dé 1643 , Ôc le restede ses jours à Paris,où il mourut vers Pan 1601,
lá quatrième de 1649 à Charenton, il y en a plu- âgé d'environ 65 ans. Scévolede Sainte-Marthe a fait
sieurs qui font dé M. le, Faucheur, * Bayle, dicl. crit. son éloge parmi ceux des doctes François. Le prési-
FAUCON. La famille de FAUCON OU FALCONI dent de Thou, parle aussi très-avantageusement de lui,
originaire dé Florence, avoit une de ses branches dans, ôc comme d'un hommed'un très^grand esprit ,vir àceri
le royaume de Naples. FALCO Falconi passa en France rimi ingenii.
à la fuite du roi Charles VIII, qui revint en 1495 de FAUCON-, chercheiCHARLEV|L;
la conquête du royaume de Naples. II avoit épousé FAUCONNERIE, est Part de dresser, d'affaiter, de
CharlotteBuecelli,ôc en eut ALEXANDRE,qui suit; ôc gouverner, d'apprivoiser, d'allurerlesoiseaux de proie,
François Faucon , qui étoit Paîné ôc qui fut un des ôc de les employer à propos à la volerie du gibier. Cet
plus savans prélats de son temps. Le,roi François l Pho- art a été inconnu aux Grecs ôc aux Romains, de la ma-
nora de son estime, ôc l'employá en diverses négocia- nière qu'il se pratique parmi nous. Toûs lëurs livrés ne
tions importantes. II fur évêque de Tulles, d'Orléans, f»euvent pas seulement fournir un mot propre poùr •
,
de Mâcon ôc de Carcaflone. ALEXANDRE FAUCON sei-
, a nommer, bien loin de nous en apprendre tous les
gneur de Puiredon ôc de Ris, s'acquit beaucoup de ré- termes. La langue françoise seule a des mots singu-
putation, II eut CLAUDE Faucon premier président liers pour exprimer tout ce qui regarde la vénerie ôc
,
au parlement de Bretagne en 1587, qui laisse quatre la fauconnerie. Desparon a bien écrit de la fau-
sils, 1. ALEXANDRE Faucon, qui fut premier président connerie. Jean Franchiere GuillaumeTardif, Arte-
,
au parlement de Normandie , qui servit utilement louche , Dalagona en ont aussi traité avec réputation.
Pétat en 1620, après la déroute du pont de Cé, ôç M. de Sainte-Marthea mis en beaux vers latins, les
mourut en 1628 ; 2. CHARLES Faucon, seigneur de principes de cet art : il intitule son livre , Hieracofo-
Ris, aussi premier président au parlementde Norman- phion, sive de re accipitrarialibri III. On trouveà la fin
die mort en 1647 ; 3. Claude seigneur de Messi ôc du dictionnaire de Pomei, un petit recueil des ternies
,
de Blanquésore 3
; ôc 4. François Faucon , chevalier de de la fauconnerie les plus usités.
Maire, renommé sous le nom de commandeurde Ris. FAUCONNIER DE FRANCE (Grand) officier
11 servit plus de vingt ans la religion, ôc se trouva Pari du roi, qui a la furinrendancefur rous les officiersde la
162 5 à la victoire que le maréchal de Monrmorenci, fauconnerie, chefs de Vol ôc autres , ôc pourvois à tou-
amiral de France, remporta fur les Rochelois. 11 fut tes ces charges. Cette charge a été démembréede cellé
depuis général des vaisseaux de Normandie. CHARLES de grand veneur. Le grand fauconnier prête serment
Faucon laissa divers enfans, JEAN-LOUÌS qui fuit ; de fidélité entre les mains du roi. II nommé à toutes
Charles connu sous le nom de marquis de,Charleval, les charges de chefs de vol, vacantes par mort. Tous
, pour son esprit ôc son
renommé amourpour les belles- les marchandsfauconniers sont obligés ^ sous peine de
lettres joint à une grande politesse, ôc beaucoup de confiscationde leurs oiseaux, de les présenterau grand
, fa manièred'écrire fauconnier, qui les peut retenir, s'il le trouve à propos.
finessedans en vers ôc en prose, qui
mourut en 16... ; ôcN. abbéde Mareuil, mort en 167 8. Les droits ôc prérogatives du grand fauconnier soní
JEAN-LOUIS Faucon seigneur de Ris marquis de tirés d'une histoire manuscrite de Robert de la Mark,
, ,
Charleval, comte de Bacqueville ôcc. fut aussi pre- grand fauconnier soûs Louis XII ôt François I. Cette
,
mier président au parlement de Normandie. II épousa charge est très-ancienne. On trouve dans le roman
Bonne Ròyer, dont il eut CHARLES', qui suit, ôc Mag- de Guerin le Lorrain faUconnier-mêtfeou maître,
deléne, épouse d'Etienne Maignart de Bernieres con- pour dire grand fauconnier.
,
seiller au parlement de Paris morte le 22 décembre ,
, Branconier mcflre en fit U Rois Pépin ,
j 716. CHARLES Faucon, II du nom, seigneur de Ris,
fur premièrementconseiller au parlement de Rouen Les chiens li baille cil volontiersles prinst
,
puis maître des requêtes intendant à Moulins ôc à, Li Dus Gilbert richement en servi,
Bourdeanx, enfin premier, président de Normandie.11 Celui mestier, li Rois li retoli,
mourut en 1691. Ce magistrat avoit épousé Charlotte Fauconnier mestre de ses oistaxenfit. *
FAU FAU
XXXIV. Henri François Dauvet, comte des Ma*
:SUIT£ CHRONOLOGIQUE DES GRANDS tests, en 1678.
Fauconniersdé France. XXXV. François Dauvet, comte des Marests
I. Jean de Beaune fauconnier du roi depuis ï i 5 o * Le P. Anselme
i 68 8. , en
jusqu'en 1258. , la couronne. , histoire des grands officiers de
II. Étienne Grandie, maître fauconnier dií roi en XXXVI.François-Louis Dauvet, marquis des Ma-
.
1274, sous Philippe lé Hardi.. rets, baron de Ruperéux, Berneuil, Francourt, ÔC
III. Simon de Champdivers, maître fauconnier du lieurenant général pour le roi en Beauvaisis. II fut
toi mort en 1 316. nommé grand fauconnier de France en survivance de
, Pierre de Montguignard de Montguyard,
IV. François Dauvet, comte des Marests, son pete, mois
ou au
-maître fauconnier du roi, en 1313 ôc 13 21 sous les de janvier 1717 n'ayant pas encore six ans accomplis,
, ,
rois PhilippeôcCharles le Bel. ôc prêta serment pour cette charge le 13 novembre
V. Pierre de Neufvi, maître fauconnier du roi, en.... suivant. U en devint titulaire par la mort de son
père
VLJean de Champdavaine , maître de la faucon- le 24 février 1718.
nerie dû roi en 1 317. XXXVII. Louis-César le Blanc de la Beaume,
, Dauvin, seigneur de Sai'ricjuier,
VIL Philippe duc de la Valliere pair de France chevalier des
tnaître fauconnier du roi, en 1337 ôc 1353. ordres du roi, ôcc., fut pourvu de la ,charge de grand
Jean de Serens, fauconnier ôc garde des oiseaux du fauconnier de France en 1748.
roi., en 1351. FAUCONNIER ( Jean ) prêtre de l'Oratoire,
en-
VIII. Jean de Pisseleu, étoit fauconnier du roi, en tra dans cette congrégation en 1648 ôc fut ordonné
1343 ôc 1354. ,
Íirêtre en 165 3. II s'appliqua particulièrement à la théo-
IX. Eustache de Cechi ou Sissi maître faucon- ogie,quil a enseignée pendant plus de vingt-cinq ans,
ftier du roi, en13 5 4, ôc ,maître de ,la fauconnerie en d'abord à Nahres, puis à Saumur, Ôc enfin à Paris. U
1367&1371. étoit lié d'amitié ôc de sentimens avec les plus célè-

*37i- ".'-.'.
X. Nicolas Thomas maître-fauconnier du roi, en
,
XI. André de Humieres, dit Drieu, maître fau^
connier du roi, en 1372 Ôc 1378»
bres théologiens de son temps, ôc M. Arnauld parle
en
avec élogedans ses lettres. II n'a jamais rien fait im-
primer, hiais il a laisse un traité de la grâce, en
trois Volumes in-fol. qui a été loué par tous ceux qui
XII. EnguerrandDargies,en13Si Ôc 1385, sous en ont eu communication. II y a récueilli avec exac-
Charles VL titude tous les témoignages de Pantiquité, en faveur de
XIII. Jean de Sorvillier, en 1.3 94 ôc 1402. la grâce efficace par elle-même ôc réfuté le père Tho-
XIV. Eustache de Gaucourt, sieur de Vici, dit ,
niaisin son confrère. Plusieurs années avant fà mort il
Raffin, grand fauconnier de France, eh 1406 ôc s'étoit retiré au séminaire de Notre-Dame des Vertus
1412. près de Paris, ôc ce fut-là qu'il composa le grand
XV. Jean Malet, V du nom, sieur de Gtaville ôc traité dont nous venons de parler. II y est mort le 21
de Montagu grand panetier de France, puis grand octobre 1690, âgéd'environ soixante ans. II étoit né
,
fauconnier, en à Limoges. * Mém. du temps. Arnauld, lettr. $66,
1415. r.
XVI. Nicolas de Bruneval, en 1416. 6,^.585,586.
XVII. GuillaumeDefprez, en 1418. XW FAUDOAS, bourg & baronie anciennement
Jean de S. Lubin premier fauconnierdu roi, en du diocèsede Toulouse, Ôc présentement , dans celui
, de
1418. IMontauban, depuis Pérection de cet évêché. Elle est
Amoulet de Gaves, premier fauconnier du roi, en de la sénéchauíïce de Toulouse ôc du ressort du parle-,
1441. ment de cette même ville, située dans une contrée
XVIII. Philippe de la Châtre, II du nom, en qu'on appelle le Gimoìs, à cause de la petite rivière
«43300452. de Gimone qui l'arrose.
XIX. George de la Châtre, en Ï455 & I459* C'est de-là que tire son origine la maison de Fau-r
XX. OlivierSalart, sieur de Bonnel, en 1468 sous doas une des plus distinguées de la Guienne par son
Louis XI. ,
antiquité, par ses alliances, ôc par ses emplois mili-
XXI. Jacques Odard sieur de Curfai, en 1480. taires. Les seigneurs de Faudoas entr'autres avanta-
, seigneur de Montreuil-
XXII. Raoul de Vernon, ,
ges , ont celui d'avoir porté de tout temps la quaiité de
Êonnin grand fauconnier de France en 1514, mort premier baron Chrétien de Guienne.
, , Le plus ancien de tous ses seigneurs de Faudoas
en 1516. ,
XXIII. René de Cossé, sieur deBrissac,en 1521 dont on ait connoissance, est un RAYMOND-ARNAUI»
fous François I. de Faudoas, qui sous la qualité de baron, fut témoin
XXIV. Charles de Cofle, I du nom, comte de; avec quelques autres seigneurs du pays de Lomagne à
Brissic, maréchal de France, exerça aussi la charge de: la donation de Péglise de Haudonville, faite à l'abbaye ,
grand fauconnier depuis 1540 jusqu'en 1563. o'Uzerche, par Vivien vicomte de Lomagne du
XXV. Timoleon de Cossé, comte de Brissic, eni consentement de Béatrix, sa femme, ôc de Raymond ,
1563 sous Henri II. évêque de Lectoure, l'an du Seigneur 1091 régnant,
XXVI. Charles II de Cossé, duc de Brissac, en1 Philippe, roi de France- ; Urbain étant pape ;, ôc Guil-
1580 sous Henri III. laume comte de Poitiers. Elle est rapportée au car-
XXVII. Robert, marquis de la Vieuville, en1 tulaire, de ladite abbaye page 3 8 fol. verso.
, son, petit-fils, donna
15 96 sous Henri IV. RAYMOND-ANERde Faudoas
,
XXVIII. Charles I, duc de la Vieuville, en... le 4 des ides de janvier 1161 à Pons, abbé de Grandi
XXIX. André de Vivonne, en 1612, mort en1 sclve, ôc à ses religieux, les dixmes qu'il prenoit
en
I616. la paroisse de Mauzas située dans la jurifdiction de
XXX. Charles d'Albert, duc de Luines, en 1616, Faudoas ; ôc l'an 1180 ,il donna à Guillaume,aussi abbé
fous Louis XlII. , dé Grandselve, tous les droits qu'il avoit dans la pa-
XXXI. Claudede Lorraine duc de Chevreuse, enì roisse de Ricancelle.
1622. , ARSIVUS ÔC AYNARD de Faudoas ses deux fils
XXXII. Louis-Charles d'Albert, duc de Luines, confirmèrent ses donations ôc en firent , d'autres ,
, , con-
en 1643. sidérables à ladite abbaye Pan 11 8 S ôt les suivantes.
,
XXXIII. Nicolas Dauvet, comte de« Marests, en1 Les moines, par reconnoissance firentprésent au der-
1650, sous Louis XIV. nier d'un cheval en 1192, ,
FAU F AU
Depuis, ARNAUD de Faudoas permit, Pan 1217, à Péglise dés Cordeliers de Toulouse. ìl ávòit épousé
Raymond, abbé de Grandselve, ôc à ses religieux, de Hélène de Balagnier fille de Hugues seigneur de
Balagnier en Quercy 3 par contrat du 7 octobre ,
faire paîtreleurs bestiaux dans toute fa terre d'Aven- , 1 3 16.
sac ; ôc Cela pour le salut de son ame, ôc de ses pa- li eut pour fils BERAUD III, qui fuit, & AYNARD
de Faudoas, qui ,a fait la branchedes comtes de SÉRILL AC,
reils. C'est à lui qu'on attribue la fondation du grand
couvent des Frères mineurs dé Toulouse , l'an 1122 , rapportée ci-après.. -- .
rapportéedans les chroniquesde l'ordre de S. François, BERAUD ,111 du nom, chevalier, baron de Faudoas
par François Gonzague, page 722. Les barons de Fau- ôc dcMotitégut, a continué la postérité de la branche
doas ont leur tombeau dans Péglise dé ce monastère , aînée de fa maison, fondue dans celle de Rochechouart
Un des plus magnifiques de la province. Leurs armes par le mariage de Catherine de Faudoas , fille unique
fe voient en émail fur les vîtres de la même église, du ôc héritière d'un autre Beraud, baron de Faudoas ôc
côté de Pépîtré, ôc les seigneurs de Faudoas y ont fait de Barbazan ôc de Jeanne de Caidaillac de Bieule
, ,
depuis des biens considérables. avec Antoine de Rochechouart, seigneur de Saint-
BERAUD, I du nom chevalier seigneur ôc baron Amand auquel elle porta ces deux terres ôc celle de
, Sarrant',, Cadours, &cc.: fitMontégut, , à conditionde substitution ,
de Faudoas, Hauterive, aux enfans,mâ-
un legs à ce'couvent dans son testament du 12 janvier . les qui naîtroient de ce mariage, à la charge de porter
î(8 3.' II élut fa sépulturedans le monastère de Graiid- le notii ôc les armes de Faudoas. Le père de cette Ca-
•1
felve, & légua à cette abbaye cent livres tournois.11 therine de Faudoas descehdoit en.ligne- directe d'AR-
joignoi-t à la qualité dé noble & puissant baron cèlle de NAUD-GuiLHEM de Faudoas, seigneur de Barbazan y
chevalier3"qui ne fe donnòit qu'aux gentilshommesde surnomméle Chevalierfans reproche, à qui le roi Char-
les Vil accorda la permission déporter dans ses armes
nom & d'armes -, après urt long service à là guerre. 11
étoit marié au mois de juin 1.260 , avec Alix de Bor-
deaux, qu'on croît fille de Pierre de Bordeaux, sei-
f
les troisfleurs de lys ans barre ; ôc d'être enterré à Saint-
Denys au tombeau des. rois, par lettres patentes don-
gneur de Puiguillem, ôc soeur de Marthe de Bordeaux, nées à ,Paris le 10 mai 1434^ Elles sonr rapportées par
femme d'Amanleu, sire d'Albret, de laquelle descen- le P. Ménestrier Jésuite dans son traité de Y Origine
doit, par divers degrés , Jeanne d'Albret, reine de
, ,
des ornernens extérieurs des armoiries.L'original a en été
Navarre, inère de Henri IV. Beràud laifla représenté en 1666 le 18 septembre à Montauban
BERTRAND, I du nom, chevalier, seigneur de Fau- devant les ,
commiflàires ,
la recherche de la no- ,
pour,
doas-, Hauterive, Avenfac, &c. qui acheta de Pons blesse. Dans ces lettres, le roi CharlesVII dit qu'ayant
de Siolh, par acte passé devant le notaire de Toulouse égard & confidération aux grandes signalées vertus &
le 9 février 1292, la terre ôc château de Drudas, avec recommandables services à lui rendus & aux seigneurs
la justice, haute ôc bassé, ôc autres biens qu'il-y póssé- rois ses prédécesseurs, par Arnaud - Guilhem de Fau-
doit. II fit aûffi un échange du château d'Aubertin en dpas , sieur de Barbazan , chevalierfans reproche , con-
Béarn pour le lieu de Sents en Gimois avec frère seiller du roi, premier chambellan, aufait des guerresy
, de Gavarret, commandeurd'Aubertin, ,
Raymond or- exprimées , il permet audit fleur Arnaud-Guiihem de
dre de sainte Christine, au diocèse d'Oléron. II avoit Faudoas , sieiir de Barbazan , déporter le nom ô\jitre
épousé, dès 1269, Condorine de Saboulies fille de Hu- de chevalier fans reproche , comme aussi de poster lui
, ,
gues de Saboulies, seigneurd'Eiicausse ôc d'Ardisas, Ôc 6'fes destendansde nom & maison de Faudoas, les trois
nièce de Pierre de Saboulies évêque de Conserans. fleurs de fys fans barre dans ses armes. Pour derniere
, enfans, entr'autres,
De ce mariage sortirent plusieurs pleuve de Famitié que le seigneur roi lui portoit /'/ lui
,
AISSIN de Faudoas, qui fuit : BERAUDdé Faudoas tige
, permet & veut qu'ilsoit enseveli dans l'église de Saint-
de la branche dès seigneurs ÍÍ'AVENSAC , éteinte en la Denys en France, sépulture des rois , & en leur cha-
personne de Jean de Faudoas, mort fans enfans au châ- pelle & à leur côté , avec un sépulcre de bronze
,
teau de Saintrailles, diocèse de Condom, en 1684.11 effigie & statue dudit Barbazan de Faudoas , & un»
,
avoit épousé Marie de Lanefranque, en faveur de qui épitaphe pour marque à la postérité de fa valeur, avec
il testa; Bertrand de Faudoas, abbé du Mafgranier les memes honneurs & cérémonies qu'on a coutume de
,
mort à Avignon en v^ 17, étant à la cour du pape Clé- faire aux rois.
ment V ; ôc Aynard de Faudoas , qui succéda à son SE I G N EU RS DE LA Mo TTE ET COMT ES r
frère dans l'abbaye du Mafgranier, ôc passa ensuite en
qualité d'abbé à celle de Clairac en 1326. DE SÉR1LLAC A U MAINE.
AISSIN de Faudoas, seigneur de Faudoas, Haute- I. AYNARD de Faudoas , damoiseau , seigneur de la.
rive, ôcc. épousa Obrie de Lomagne, soeur de Gaston, Mothe,second fils de BERAUD II de Faudoas, & d'Hé-
damoiseau seigneur de Gimadois alliance des pins lène de Balaguier , fit l'an 1349 , avec Barthelemi
, ,
illustres qu'il pur contracter dans fa province : car les d'Astarac, une transaction, laquelle justifie qu'il étoit
vicomtes de Lomagne , qui étoient les aines de ces fils de BERAUDII ; ôc qu'il avoit épousé Baleined'Asta-
seigneurs du Gimadois y tenoient un rang si distin- rac , fille dudit Barthelemi. 11 eut pour fils AISSIN ,
,
gué qu'ils prenoient dans leurs titres celui de par la qui fuir.
, II. AISSIN dit EICHÙET de Faudoas, damoiseau sei-
grâce de Dieu', ainsi que les comres de Foix ôc d'Ar- ,
magnac. gneur de la Mothe épousa par contrat passé au châ-
, novembre
BERAUD de Faudoas II du nom chevalier bane- teau de Faudoas le 16 1386, Aude de Mon-
, , tesquiou fille de Piilavin de Montesquiou,dont il
ret, seigneur ôc baron de Faudpas , Hauterive , Le- laifla ,
JEAN de Faudoas qui fuit.
cauzé Marignac, Sauffignac , conseigneur de Plieux ,
, III. JEAN de Faudoas I du nom , damoiseau, sei-
ôc de Liíle en Lomagne, rendit de grands services à ,
Philippe de Valois, durant cette longue ôc furieuse gneur de la Mothe, épousa par contrat du 12 aout de
Pan 1450, Oudine de Monlezun issue des anciens
guerre qu'il eut contre les Anglois. Dès 13 40, il mar- ,
cha avec un bachelier, 28 écuyers, son trompette ôc comtes de Pardiac , dont il eut , 1. HELIE , qui fuit ;
Ôc z.Jean qui n'eut point d'enfans de Marguerite de
50 scrgens , dont dix étoient arbalétriers; ôc ensuite ,
sa compagnie se trouva composée d'un bachelier, de Rcvignan.
57 écuyers ôc de 160 sergens,
dont il y avoit 50 d'ar- IV. HELIE de Faudoas , seigneur de la Mothe ôc
balétriers : ce qu'on remarque pour faire voir avec de Saint-Estesfe , épousa par contrat du 16 mai 1493 ,
quelle distinction il servoit dans les armées de ce prin- Clairette de Rcvignan , fille dmdmaud de Rcvignan ,
ce. II continua encore ses servicessons le roi
Jean, fous seigneurde Saint-Mezard Ôcd'Escalup , de laquelle il
les ordres d'Amaury de Rochechouart, seigneur de eut OLIVIER de Faudoas , qui fuit.
Mortemar. 11 mourut l'an 1373, ôc fut .enterré dans V. OLIVIER de Faudoas, chevalier, baron de -Sé-
Tome V. Partie I. * F iv.
48 FAU FAU
rillac seigneur de la Mothe, Mattet, Auge , Lille , \ fille unique de Claude de Brie seigneur de lá Mothe-
capitaine, de cinquante hommes d'armes des ordon- , roi, capitaine de b
Serrant, chevalier de l'ordre du 5
nances du roi , épousa par contrat du 8 novembre hommes d'armes, ôc de Denyfe de Billy. Leur contrat
1540, Marguerite de Sédillac ou Sérillac;, fille de de mariage fut passé devantFrançois Pasquier notaire
Jean , seigneur de Sédillac, petite fille d'autre Jean royal au Mans ; le 6 novembre 1592. U transigea ,
avec
de Sédillac, ôc d'Anne de Montluc , tante paternelle ses frères de ses droits successifs ôc vendit à Jean de
de Biaise de Montlïic -, maréchal de France. 11 mourut Faudoas, baron de la Serre son, frère j labaronie de
l'an 155 3. Sa veuve, soeur du braveJean de Sédillac, Sérillac lui s'étant retiré au, Maine, où.il jouissóit de
tué fans alliance à Montepulciano,Pan 1555 > devint ,
grands biensdu chef de fa femme, de laquelle il eut
héritièrede fa maison ^ ôc porta ses biens à ses enfans-, JEAN de Faudoas qui fuit ; René de Faudoas -,- mort
qui sont y 1. Gilles-Antoinede Faudoas , tué au siège fans enfans de fa ,femme Renée de Bàrrat, dame de
de Rouen Pan 1562 , n'étant âgé que de 21 ans ; 2. Saint-Germain près Frefnay ; François de Faudoas
JEAN de Faudoas -, seigneur de Sérillac qui a continué seigneur d'Aunay ecclésiastique; Catherine mariée,,
,
la postérité; 3. Jean-Gilles de Faudoas , dit le Capi-
, ,
ôc Françoise de Faudoas , mariée successivement à N.
taine Sérillac , capitaine aux Gardes , ôc colonel d'in- le Court, seigneur de Camus à Philippe de Bonen-
fanterie mort fans alliance de la blessure qu'il reçut faht, seigneur de Magny , ôc , à Regnauit de Bêlle-
,
au siège de lá Rochelle Pan 1573 ; 4. Bernard de Fau- mare , seigneur de Valhebert, lieutenantde roi à Gra-
doas jdit/e Capitaine la Mothe,capitaineaux Gardes, velines.
tué aussi au siège de la Rochelle ; JEAN-FRANÇOIS de VIII. JEAN de Faudoas, III dû. hom, chevalier
Faudoas, qui a fait la branché des COMTES DE BELIN_, ,
comte de Sérillac au Maine; Le roi lui. érigea en comté,
rapportée ci-après; 6. Magdeléne de Faudoas, femme sous le nom de Sérillac ses terres, ôc seigneuriesde
de Michel de Bonzet , seigneur de Marin, dont sont Courtëille y Juillé, Doucelse j Cherahce Maulay
issus les marquis de Marin ; 7. Marguerite de Faudoas, Ghaunay le petit Courtëille, ôc autres situées 3
dáns,
alliée i°;à Gilles deGaudons, seigneur de Montjoye Je Maine., Les lettres patentes en furent expédiées à la
en Armagnac; z°. à Pierre de Béon , seigneur de grande chancellerie, auriidis.de juin 1653. H surfait
Massez en Astarac; 8. Antoinette de Faudoas, femme f;ouVèrneur des places de ia Grenade ôc Grenadins en
de Bernard de Patras seigneurd'Auniax ; ôc 9. Ca- a Mayorqiie y ôc en eut les provisionsle 4 mai 1657.
,
therine de Faudoas, femme en premières riôces de II áVoir épousé, par çjontrat du 8 février 1636, Mar-
Carbon de Marrast , seigneur de Moiis j capitaine aux guerite Piedeser y fille de François Piedefer , cher
Gardes, ôt en secondes noces, de Jacques de Béon y valier seigneurde Chanlost,Bois de la Raye, Varsy,
Marcy, , Pinelle Chatons,
vicomte de Serre. ôcc. ôc de Catherine deChâ-
VI. JEAN de Faudoas, IV du nom chevalier, sei- ,
teauneuf, dame deCurhi, Bussu ôc Farnieres, proche
,
gneur de Sérillac , la Sauvetat, Martet, Auge , la Péronne en Picardie. II en eut PIERRE ,- comte de Sé-r
Mothe ôcc. succéda à son frère aîné ; ôc par la mort rillac, quifuit; 2. Jean,mort ecclésiastique en 1687;
de ses ,deux autres frères puînés recueillit la plus 3. Claude , mort fans postérité; RENÉ' qui a fait la.
grandepartie des biens de fa maison., II fut colonel du branche deCv&iv tapportée ci-après ; 5. Catherine
régiment de Picardie après Strozzi ôc le commanda , ,
, morte à Paris fan* alliance.
au siège de la Ferre en 1580. On croit qu'il fut ho?- IX. PIERRE de Faudoas chevalier, comte de Sé-
noré de l'ordre de S. Michel avant Pinstitution de rillac fut d'abord cornette, de la compagnied'ordon-
, ,
celui du S. Esprit. H épousa par contrat passe le 8 nance de M. le princede Condé, puis capitainede ca-
avril 1 5 67 Brandeli\e du Bouzet, fille de Pons du valerie au régimentde Hocquincour. U épousa par
,
Bouzet, seigneur de Roquepine, ôc de Margueritede ,
contrat du 24 septembre 1679 > Marie-Charlotte de
Madirác; 11 testa au château de Podenas le 6 septem- Courtarvel, fille de René de Courtarvel, marquis de
bre 1605, ôc laisse en mourant, de son épouse 1. Pezé au Maine, ôc de Marie se Gros, & arriere-petite-
FRANÇOIS de Faudoas seigneur de Sérillac, qui suit ;
, fille par Marie de Saint-Gelais de Lesignem fa
, , de Gilles de Souvré, seigneur, marquis ,
2.. Pierre de Faudoas , seigneur de la Mothe-Sérillac, grand'mere,
mestrede camp entretenu lieutenant-colonelau ré- de Courrenvaux, chevalierdes ordres dû roi, maré-
, viguier ôc
giment de Picardie, capitaine chal dé France. De cette dame sont nés JACQUES-AN^-
gouverneur
de la ville ôc châteaude Sommieres mort en 1628 TOINE-PIERRE, comte de Sérillac,qui fuit; Jean-Jo-
,
après avoir servi avéc beaucoup de réputation les rois, feph-Ómer-Anne, capitaine de cavalerie, mort fans
Henri IV ôc Louis XIII; 3. Jean-François de Fau- alliance; René, destiné à Péglise, décédé; Louise ôt
doas seigneur de Flsse-Sérillac qui servit le roi Charlotte de Faudoas.
Louis, XIII avec la même fidélité que
, son frère. 11 fut X. JAÇQUES-ANTOINE-PIERRB de Faudoas, cheva-
aux sièges de Saint-Jeand'Angely,deClairac ôc de Mon- lier comte de Sérillac, lieutenant de roi en basse-
taubán où il se comporta avec tant de valeur, que sa ,
Normandie, gouverneur des ville & château d'A^
majesté, lui donna une compagnie de cent hommes de vranches, a été capitaine de cavalerie. II vint s'éta-
pied au régiment de Picardie par commission du 24 blir en Normandie, ôc vendirà Charles-René Con cou-
septembre 1621 laquelle sut, augmentée de quarante sin germain son comté de Sérillac au Maine. 11 épousa
, commission du juin 1622.II se
hommes, parautre 28 i°. par contrat du 15 mars 1707 Jeanne-Thérèse-Do-
distingua encore au combatde Veillane en Piémont, rothée du Prat, fille de Pierre du Prat, seigneur de
où il fut tué en 1630, faus avoir été marié. 4. Jean de Rouez, Sc^de damoiselle Dorothée Lemaire de Mil-
Faudoas, seigneurde Martet, prieur d'Igie au Maine; lieres, morte au château de Courtëille au pays du
5. JEAN de Faudoas seigneur de la Serre qui a fait
, ,
Maine, en octobre 1708, âgée de 19 ans; 20. par
la branche des SEIGNEURSDE SÉRILLAC én Gascogne3 contrat dû 24 août 1709 , Marie-Hervée de Carbon-*
rapportée ci-après ; 6. Marguerite de Faudoas mariée nel de Canify fille ôc héritière de René de Carbon-
,
à Antoine d'Eiparbez, seigneur deCoignac, capitaine nel, chevalier,, marquis de Canify, lieutenant de roi
au régiment de Picardie ; 7. Antoinette de Faudoas, en basse Normandie, ôc de Catherine-Magdeléne de
religieuse ôc depuis prieure au monastère deProuil- Sillans héritière de la maison de Creully, alliée des
,
lan-lcs-Condom; 8. Olyiúpe de Faudoas, religieuseau maisons, de;Châtillon, Rohan, Montmorenci, Har-
même monastère. court, Matignon. Du premier lit vint Charlotte-Do-
VU.FRANÇOIS de Faudoas chevalier, seigneur ôt rothée de Faudoas, mariée à Michel-Eon de la Baro-
,
baron de Sérillac , vint s'établir dans le Maine, ou il nie, comte de Cely ; du second lit naquirent MARIE-
épousa par l'entremise du comte de Belin son oncle CHARLES-ANTOINE de Faudoas, qui fuit ; Renée-
qui s'y étoit déja établi .lui-même Renée , de Brie , Bonne-Françoise de Faudoas, mariée à Michel d'Ar-
, ,
gouges
FAU FAU
gouges, marquisde Grastot, lieutenantde roi au bail- en ì 6 51. II épousa par contrat du 5 novembre 1640 y
liage de Caé'n ; Mickèlle de Faudoas; Suzanne de Biran, fille du seigneur deGolias- gou-^
XI. MARIE-CHARLES-ANTOINÉde Faúddas triâr^ vërneur d'Amibes, Capitaine aux gardes, ôc de'Naf-
quis de Faudoas,chevalier, seigneur ôc baron de,PHon- bòhne de Fimarcon. II laissa ì. Jean-Marguerite dé
neur ôc baroniedu Hommet, Saint-Gilles, Saint-Ebré-^ Faudoas'j enseigne dans le régiment de Saint-Simon ì
rnond, Canify i Tribehou, Saint-Pierre d'Arthehay, mort à Gravelines,dâns fà première campagne ; 2 ï Louis-
Saint-Aubin de Losque, Saint-Martin des Champs, dé Faudoas j prêtre de l'Oratoire; qui céda tOûtesses
Saint-Pellerin en Gotentin, d'Englesquevillë, Crit terrés à, 3. FRANÇOIS dé Faudoas, qui fuit ; ôc 4. Antoi-
queville ; Saint-Pierre du Mont, Asnieres, LpuViê-
res, LongueVille en fieffin 3 Saint-Pierre de la Folie ;
Maiftry Fohtenay leMarmionyôcc; lieutenantde roi
,
eh basse Normandie \ gouverneur des ville ôc château
mois.
c
IX; FRANÇOIS de Faûdoàs
,
::;-
nette de Faudoas, abbesse de Prouillan ~:, én Condo-
báròh dé Sérillac sei-
gneur de la Sauvetat, Martet, Augè\i ôcc. II épousa ,
y
d'Ayranches y chevalier de l'ordre royal ôc militaite par contrat du 25 janvier 1673 , Marié-Anne de Pi-
de S. Louis; 11 a épousé le 2 o. février 1734, Marie-Thé- choh, fille du président à mortier de ce nom au par-
rèse de Boran dé Castilly, fille ÔC héritière de Pierre- lement de Boûrdéaûx ; qui le fit père de BERNARD1
Aagustin de Bpran, marquis de Castilly; ôc de Ca- de Faûdóas, baron de Sérillac, qui fuit; Louis de Fàûr
therine-ThérèseSenot de Morfalline. De cettê alliance doas j dit le Chevalier de Sérillac qui, après avoir été
-,
font venus t. Augustin-Hervé de Fáûdoás ^ cornette aide-majordu régiment de dragons du comte de Go-
dans la colonelle générale cavalerie ; 2. Léonor. de hás, son cousin, a embrassé Pétat ecclésiastique ôc est
Faudoas capitaine de cavalerie au régiment des Cra- ,
, mort à la Sauvetat 1$ 18 décembre 174e»; ôcLouise dé.
vates ; 3. Marie Jacques-Léonor dé Faudoas , reçu de Faûdoàs ; religieuse au monastèredeProíiillah-lez-Con-
minorité à l'ordre de Malte ; 4. Marie-Thérèse de Faûi dom, órdre de S; Dominique..
dpas, mariée à Georges-René de Clerèl y seigneur de X. BERNARD de Faudoas $' baron de .. Sérillac
.
; sei-
Tocqueville, d'Auyille, ôcc. capitaine dé cavalerie gneur de la SáuVetat, Martet, Auge, Ôcc. a servi dans
au régimentde Chabriant, tué à la bataille de Crevel le régiment dû comte de Gohas, son cousin, ôc est
FaudpaSé •'..
en 17 58 ; 5. Marie-Annede Faudoas; 6. Michëll'e dé
*
mort au château de Sérillac, le 1 o septembre 1748. II
avoit épousé àCondom., le 17 août 1701 Marie de
la Fargue '; dont il a eu, 1. Joseph-Marie de, Faudoas
SEléÚBUÁS ÚE CÙRLUi qui épousa en 1746, mademoiselle d'Augeâr i fille du,
président à mortier de ce norri ait parlement de Bonr-
IX. RENÉ de Faudoas dit lé chevalier de Sérillac, deatix : il est mort à Coriddfn le 14 décembre 1749 y
quatrième fils de JEAN 111, du
, nom, ôc de Marguerite ôc sa femme mourut huit mois après i ils ònt laissé deux
Piédefer, capitaine au régimentde Normandie, épousa filles. 2. Louis de Faudoas, capitaine des grenadiers au
par contrat au 28 octobre 1692 , Nicolle deCarrei de régiment de la reine; \. JOSEPH-MÀRIB de Faudoas ì
Belleniaré fille de Marie-Pierre de Carrei de Belle- qui fuit ; 4. Hippolyte, capitaine au régimentde Berri ì
,
mare, chevalier, seigneur de Bellemareyôc de Marie & retiré du service ; 5. Hippolyte, religieuse à Prouil-i
du Bois, dont * lan y niorte ; 6. Erançoife, religieuse à Sainte Claire
X. CHARIESTRENÉ de Faudoasy chevalier, seigneur à Lectour ; 7. Suzanne ,,religieuleà Prouillan $ 8. Hen-
de Curlu, de Fargi, du Petit-Courteil, épousa par riette i morte fille ; 9. Françoise morte en bas âge ;
,
contrat du 7 septembte 17 213 Louije-Catherinè-Hén- 10. Louise , religieuse á Sainte Claire à Lectour y
riette Demoulins , fille de Jean Demoulins, cheva- 11. Marie-Anne, morte fille ì au châteaude Sérillac ,
lier marquis de Lille * baron d'Hertray ', comman- en 1749.
deur, de l'ordre de S. Louis j lieutenant général des XI. JOSÈMÌ-MÂRIÈ dé Faudoas, dit le Comte de
armées dû roi, commandantdans la ville, citadelle ôc .
Faudoas, chevalier de l'ordre de S. Louis ^capitaine
fort de S. Sauveur de Lille en Flandre, & de Loiiife- au régiment dé'1 la Viefville , cavalerie , a épousé à
Catherine de Bourgis, fa femme. C'est.celui-ci qui Paris, par contrat du 12 avril 1750, Marie-Françoise-'
acheta de Jacques-Antoine-Pierreson cousin germain Georgette de fljeaulieu fille unique ôc héritière de Bo-
le comté de Sérillac au Maine. Il a eu pour fils ,
naventures-George de Beaulieu, chef d'une brandie de
XI. LOUIS-HERVÉ-CHARLES-RENÉ de Faudoas, né fa maison, si connue en Provence, ôc de Catherine
le 24Janvier 1725, reçu au mois de novembre 1742 Thomas de Montroger dame de Beaulieu, depuis
, II
page du roi. marquise de Saint-Sùplix. en a eu trois garçons , 1.
Marie-Josephde Faudoas, dit le Marquis de Faudoas,
BRANCHE DES BARONS DE SERIÍLAC né le 18 mai 1751 ; 2. N. mort fans avoir étérìonimé ;
EN GASCOGNE. 3. Marie-Marguerite-Alexandrede Faudoas ,<né le 1S
février 1754.
VII. JEAN de Faudoas, seigneurde la Serre, fils de BÁÀNCÍJE DES COMTES DE Et
Jean de Faudoas, seigneur de Sérillac, ôc de Brandé- LIN
li^e du Bouzet-Roquepine.11 étoit gentilhommeordi- ET D' Av ÈRTÓ N.
naire de la chambre du roi y capitainede cent hom- VI. JEAN FRANÇOIS de FaUdoás - Sérillac, dit íé
mes de pied au régiment que fa majesté avoit donné comte de Belin ôc d'Avertòn, chevalier des ordres
au sieur de Marin; II devint baron de Sérillac par ac- du roi, gouverheur
d'Árdres
de Paris, de Piste de France
,
quisitionde François de Faudoas, son frère aîné , éta- de Ham, ôc de Calais, ôc depuis de lá
bli au Maine. II épousa, par contrat du 1 3 mai 1617, personne de Henri de Bourbon , prince de Condé ,
Cécile d'Arbrisse dame de la Serre , dont il eut 1. étoit le cinquième fils d'Olivier de Faudoas sei-
,
PIERRE de Faudoas, baron de Sérillac, qui fuit : 2.
,
gneur de la Mothe, ôc de Marguerite de Sérillac. II
Jean-Gabrielde Faudoas, seigneur de la Mothe, mort fut élevé dans fa jeunesse sous le matéeliál de Montluc ,"
sans alliance ; 3. Hippolyte de Faudoas, mariéeà Jean- son grand oncle maternelà la mode de Bretagne, le-
Denys de Barrau seigneur de Patron, capitaine au quel le forma dans les exercices militaires. II devint
,
régiment de Jonzac ; 4. N. de Faudoas, religieuse à gentilhommeordinaire de lachambredu roi Henri III,
Prouillan. cn 15 80 , ôc mrestre de camp des vieilles bandes fran-
VIII. PIERRE de FaUdòas, baron de Sérillac y sei- çoises en i 5 8 i. II fut énfuite lieutenant de roi en Pi-
gneur de la Sauvetat, Lille, Martet, Auge, fut capi- Icardiéyác gouverneurde Ham , d'Ardres ôc de Calais.
taine de chevaux-légers à l'ágç de vingt-six ans, en II était aussi gouverneurde Paris ôc de Piste de France."
1 641, sergent de bataille en 1649,
maréchalde camp En 15 9 2, la ligue le députa pour élire un roi très-Chré-
Tome V. Partie I. * G
s-o FAU FAV
tien ; mais par fa sagesseil fit évanouir ce projet, ôt sut de Toulouse'; ceux de la maison de Faudoas ; l'his-
•depuis un des plus fidèles sujets de Henri ìV.Lniôc lë toire généalogiquede la maison de Rochechouart & du
comte de Briíîac reçurent ce prince, lorsqu'il fit son Plesjïs Richelieu. Rouillait!, hist. du Gatinois liv.
,
entrée dans la ville de Paris, ie 22 mars i 594. Sa ma- 2, p. 404 & 40 5. Généalogiede la maison de Faudoas,
jesté l'envoya au.secoursde Calais en 1 596 ; ôcilétoit imprimée en 1688.
la même année dans Ardres avec Biaise de Montluc son FAVEREAU (Jacques ) fils de PIERRE Fave-
reau, écuyer , fieur de la Bourgeserie ôc de Puyrai-
.
cousin petit-fils du maréchal de ce nom, lorsque cette,
,. mond, ôc d'Anne de Ranson, étoit né à Coignac,
placé fut assiégée par les Espagnols. 11 fur soupçonné ôc
même acculé de 1 avoir rendue trop facilement.. Le roi en 1 5:9,0. Ayant été envoyé à Paris , pour y faire ses
commit le maréchalde la Chastre ôc Charles Turquan, études, il fut recommandé aux soins d'Etienne Paf-
maître des requêtes, pour recevoir fa justification. Sa quier, qui étoit allié ôc ami de son père. Pafquier
majesté en fût si contente j qu'elle le donna pour gou- veilla sur la conduite ôc for les études du jeune Fa-
verneur à Henri de Bourbon-, prince de Condé, pre- vereaujôc n'omit rien de ce qui pouvoit contribuer
mier prince du sang, ôc l'honora du collier de ses à cultiver ôc à orner son esprit. On. voit par une
ordres dans Péglise des Augustinsde Paris, le 2 janvier lettre du même Pafquier que M. Favereau étudia
,
1-5 99.11 épousa i°. Françoise de Wárty, veuve de Ga-
aussi dans l'université dé Poitiers ôc qu'il se délas-
,
líot de Crussol -, seigneur de Beaudiner, fille de Joa- soit de son application aux sciences sérieuses, par
chim,.seigneur de Warty-lès-Clermont en Beauvoisis , celles qu'il donnoit à la poésie. Ce fut à Poitiers mè1-
viomte de Cernelles,ôc de Magdeléne de Suze : & 20. me , selon la même lettre , que Favereau composa son
Zîeneed'Averton dame de Beliny^du bourg d'Aver- MerCurius redivivus fur tìne statue de Mercure, qûi
, ,
avoit été trouvée à Paris,
ton-, ôcc. veuve de Jacques, seigneur d'Humieres , au fauxbourg S. Germain ,
marquis d'Encre, chevalier des ordres du roi, 'lieute- dans les fohdeniehs du palais que la reine Marie de
nant-généralpour le roi au gouvernement de. Péronne, Médicis fit .bâtir daiis ce fauxbourg. Cé Mercu-
Montdidier ôc Roye. Du premier lit vint Louife de rius redivivus est, selon l'abbé de Marolles, un re-
Faudoas, darne de Wárty,, alliée à Claude Gruel, sei- cueil d'épigrammes. Favereau le dédia à Pafquier ôc
gneur dé la Frette /chevalier des ordres du roi-, gou- il paroît par la;settre de celuirci, qui est datée, de
verneur de Chartres, conseiller d'état. Du second lit Paris,.le 24 de niai 161 3 que ce n'étoit pas l'ou-
,
sortirent FRANÇOIS dé Faudoas Averton, comte de vrage de Favereau seul j puisque Pafquier lui dir ,
Belin, qui fuit; Magdeléne de Faudoas Averton, ma^ qu'il le remercie de Thonneur de la dédicace de son
riée à Louis de Lamet, seigneur de Pihon, vicomtede mercure, nouvellement retrouvé en France, que vous ,
Laon en Picardie, bailli ôc gouverneur de Coucy ; ajoute-t-il, & messieurs vos compagnons, ave% diver-
Françoise de Faudoas Averton, alliée â François de sement habilléà la grecque, romaine & françoise. L'es-
Vauquelin, seigneur de Sacy ôt de' Rie -, baron de time que Pafquier conçut pour M. Favereau, l'en-
Bazoches en Normandie, bailli d'Alençon, duquel gagea à lûi donner en mariage sa petite-fille, Mar-
étant veuve elle prit l'habit de S. Benoît dans l'ab- guerite Pafquier fille aînée du sieur de Bussi, le
baye de Vignats, ôc. y mourut professe en odeur de , Mais mariage
dernier de ses fils. ce ne put se faire
sainteté le 3 janvier 165.5. Sa vie a été écrite ôc don- qu'après la mort de Pafquier ; ôc quand M. Favereau
née au public par le sieur Lainy, prêtre, son directeur. contracta cette alliance, en 1617, il venoit d'être
V.H. FRANÇOIS de Faudoas Averton comte de Be- pourvu d'une charge de conseiller en la cour des
lin seigneur d'Averton baron de Milly, , aides à. Paris. 11 y avoit déja quelque temps qu'il
ôcc. capi-
, ,
taine de cinquante hommes d'armes. II épousa Cathe- s'étoit acquis une grande réputation au barreau par
rine de Thomassin,fille de René, seigneur de Mont- ses plaidoyers. Son amour pour la justice, fa , pru-
martin ôc de Mirabel, chevalierde l'ordre du roi ôc dence $c ses lumières ne le firent pas moins estimer
de Jeanne<de Vauditar da Persan de laquelle il eut , dans Péxercice de fa charge; ôc il fut extrêmement
, 1.
François de Faudoas, mort en 1630, fans alliance : regrété, lorsqu'il mourut au mois de mai 1638
2. EMANUEL de Faudoas, qui a continué la postérité: n'ayant encore que 48 ans. Outre son Mcrcurius redi-,
3. René de Faudoas Averton , allié à ClíSude-Catherine vivus ôc quelques autres poésies que l'on trouve dans
, des
le Boiuheillier de Rancé : 4. Louis de Faudoas Averton le recueil oeuvres de Pafquier , on a de lui deux
baron de Milly mort fans postérité : 5. Léonore de poèmes latins, qu'il présenta à Louis XIII l'un
Faudoas mariée, à François de Rochechouart, mar- fur la prise de la Rochelle, l'autre fur quelques,
,
quis de Bonnivet: 6. Catherine de Faudoas Averton y évenemens mémorablesdu règne de ce prince. Nous
abbesse de Veruon : 7. ôc 8. Anne ySc Marie de Fau- n'avons vu que celui-ci, qui est imprimé dans un re-
doas Averton, religieuses. cueil de vers latins, imprimé en 1634, /"«-40. par
VH1. EMANUEL de Faudoas Averton, comte de Be- les soins de M. de Boifrobert, ôc intitulé : PalmA
lin seigneurd'Averton baron de Milly, ôcc. épousa RegiA invicliffimo Ludovico XIII, Régi Chriflianiflimo,
, ,
le 27 juillet 1633 Louife-Henriette Porier nhe de àprAcipuisnostri evipoétis in tropheaum ereíl&. La piéce
René Potier, duc ,deTresmes
mavquis de ,Gesvres, de Favereau est la première de ce recueil. L'abbé de
,
chevalier des ordres du roi, pair de France, capitaine Marolles dit que M. Favereau composoit aussi fa-
des gardes du corps, ôte. ôc de Marguerite de Luxem cilement des vers françois, Sc il cite entr'autres une
bourg. De ce mariage est sorti piéce que l'auteur intitula, dit-il, » La France con-
IX. EMANUEL-RENÉ de Faudoas Averton, comte » solée , en forme d cpithalame , pour le mariage du
de Belin seigneurd'Averron. II fut mestre de camp du » roi ôc de la reine ; mais il ne la publia, ajoute-
régiment, Cardinal étranger, ôc mourut de la blessure » t-il, qu'en Pannée 162 5 , avec une épître au roi ;
qu'il reçut au siège de Douay en 1667 laissant veuve
, « une autre à M. le, duc de Nemours, ôc une troi-
Antoinette de Faudoas Averton, son épouse ôc sa w'siéme encore en forme de préface à Malherbe,
011
cousine germaine,de. laquelle il n'eut point d'ensans. « il semble ne pas demeurer tout-à-fait d'accord des
Les armes de Faudoas soin d'azur à la croix d'or, ».
sentimens de ce personnage, pour la réformarion
écartelées des armes de France fans brisure, supports »
de la langue. » M. Favereau avoit fait encore
ou tenans deux anges revêtus. * Voyez la Faille, beaucoup d'aurres poésies, donr le plus grand nom-
annales de Toulouse : les extraits du président de bre est demeuré manuscrit; maison lui en attribue
Doat : les archives des abbayes de Grandselve, de encore une imprimée, dont l'abbé de Marolles ne
Mafgranier ôc de Glairac: celles de la trésoreriede parlé point. Le père le Long Pintitule : Le Tableau
Montauban Ôc ,
de Rhodes ; celles de la chambre des du gouvernement présent, ou éloge de son éminence
comptes de Paris ; les titres du couvent des Cordeliers ( le «ardinal de Richelieu ) satyre de mille vers. II
FAV F AU *Ï
ajouté que lés ûns donnoient cette piéce a Beïs-, d'au- J FAVEUR divinité fabuleuse, qûè lés ùhs o'nt fait
très" à. Michel Favereau ( il devoit dire, Jacques)
,
fill de la fortune les
fille de la beauté, quel-
y autres ôc
conseiller en la cour des aides, qui écrivit contre , q u autres de l'èfprit. Appelles fit une excellente péin-.
ques
pour se mieux cacher, ôc qui mourut en 163S. 11 ture dé la faveur. On y voyoit cette divinité accompa-
tu:
ajoute que cette piécè aéré imprimée i«-8°. à An- gn de la flaterie , qui marchóir à côté d'elle : là ri-
gnée
- vers , 1637,
réimprimée avec dés augmentations ôc chesse
ch
, ie faste, les honneurs ôc les plaisirs Fenvirori-
des corrections, en 1649 , //í-40. à Paris , ôc qu'elle noieut,
nc ôc PenViela suivoit d'assez près. La faveur
ávoit été composée en 1636. Dans le Pàtìniana, avoit
av des aîles pour s'envoler au premier caprice : ellé
pa<*. 77 , on. donne
fans hésiter cette piéce à M. Fa- étoit
en aveugle, ôc par conséquentincapable de recon-
vereau. » Le vrai auteur des mille vers, fait-on dire nóître
nc ses ahìis ; ôc elle avoit fous ses pieds la roue de
la fortune fa rner.é, qu'elle ne quitte jamais. * Lucien,
» à Patin, qui Richelieu
est une satyre très-violente contre lë
di ta calomnie. Lilio Giráldi. Cartári, imag. des dieux*
y.
cardinal de ôc ses adhérans ; faite Pan dé
laquelle commence ainsi : FAUGERS (Arnaudde) cherch\ FELQUIER.
» i6"3ó, FAVI, MARESCOTI.
cherche^
Peuples, élevés des autels FAVIENS, jeunes garçons, qui y selon ^institution
Au plus éminent des mortels di Romulus ôc de Remus, coUroiént tout nuds en,
de
célébrant la fête du dieu Faune n'ayant qu'une peau
'
i«tres
est selon quelques-uns M. Favereau.... d*au-
, disent ,
que c'est M. d'Estelan, fils du maréchal iAlex,cachoit
qui ,
ce que la nature a honte de décpuvrir. *
ab AléXi Génial, dier. 1. 4 c. 12.
'•» de Sáint-Luc; mais il n'est pas vrai-. Je vous prie FAVIN ( André) Parisien ôc, avocat au parlement;
» de
croire que c'est cé M. Favereau, qui de peur de
1 Paris publia quelques ouvrages au commencement
« d'en être soupçonné l'auteur, fit en même temps J du ,
1 XVII siécle, En î 5 i 2 il donna une histoiredu
PliPnneur dû cardinal dé Riche- j royau-
» un éloge latin à me dé Navarre, in-fól. Ôt Pannée suivante il fit impri-
» lieu.
Ce M. Favereau étoit un bon ôc savant in-%°\ un traité des premiers offices de la cou->
poëte ôc sort honnête homme, qui haïssoit hor- mer .
dé France. Il donna encore en 1620 en 2 voL
» ,.
ribsement le. cardinal. » M. Favereau aimpit ronne ,
,J ira-4°. le théâtre d'honneur & de'chevalerie, c'est-à-
beaucoup l'a musique ôc là peinture. On lui doit dire, Phistoire des ordres militaires celle des
Pinventiort de tous les tableaux gravés dans Pou- ôc j armes
c blazons, des joustes ôc tournois ôcc. Mais tous cés
vla^e de Pabbé de Marolles, imprimé en 1655 in- ouvrages qúi autrefois ont fait honneur 3
à leur auteur
folio, fous le titré Tableaux du temple des Muses, qui à la vérité mérite qu'on lë loue
de ,
pour le destein qu'il
représentantles vertus & les vices , fur les plus illustres dé bien faire, font considérés présentement.
fables de l'antiquité, ôcc. * Voyez l'éloge de M. Fave- a,jOneu observe dés chosespeu singulières dont il serdit à
y
rèau au commencement de cet ouvrage de l'abbé souhaiter , qu'il eût cité ses garants. On, cite dans le
Co-
de Marolles : ôc les autres auteurs cités dans cet loméfiana histoire de Naples de Favin, laquelle
articsei
, une
n'a jamais existé. C'est l'histoire de Navarre qu'on à .
FAVERNÀI, abbaye dans le diocèse de Befah- voulu j
désismer.
d'abord religieuses.Mais ^
con. Elle fut possédée par des .
FAULISIO ( Joseph ) Sicilien,
le relâchement s'y étant introduit, Ansericarchevêque s'est livré à la médecine dans laquelle ne le 1 <Jníars 1630,
il excellé. 11
de Besançon , qui aimoit beaucoup l'ordre monastique ',fut médeciri de la Ville dej Palerme, ôc il a
y exerça auffi
ôc qui n'omettoit rien pour Pétëndre ôc le faire fleu- aveé beaucoupde réputation la charge de trésorier. II
rir lorsqu'il en trouvoit Poccasion, chassa ces religieu-' |estindrt se 6 décembre \66<). On de lui Deviri-
ses , ôc mit en leur place des moines réguliers qu'il bus jalàpA, quodnonfit venenosa, a :
hepati, ncqùè,
tira, de la Cháise-Dieû, à laquelle cette abbaye a tou- cordi aùt ventriculo inimica, née denique tiéque
nimis laxati-
jours été soumise. Elle est possédée aujourd'hui par des' . medica difeuffio. * Mongitore, Bibliotheca Siculaí
Bénédictinsde la congrégationde S. Vanne ôc de S. va, Dictionnairehistorique, édition de Hollande, 1740.
Hidulphe, qui y ont rétabli l'observàhcey ôc fait revi-' FAULTRIER (Joachim) abbé de Notre-Dame
vre le premier esprit dés religieux de saint Robert ôc d'Ardaine près de Caën,ordre dePrémontré,au diocèse-
de S. Benoît. En i 606 il arfiVa dans Péglise de ce: de Bayeux, ôc de S. Loup de Troyes, ordre de S. Au-
monastère un miracle, dont lá mémoire mérite d'êtreì gustin, étoit né à Auxerre
conservée. Le Saint-Sacrement «tant exposé pendant II en 1626., de N. Faultrier,
de Pélection. 11 y a eu de cette famille un.
les fêtesde la pentecôte , le feu prit à l'autel, consumaa JJ procureur
JEAN Faultrier, qui rendu de grands services à Louis
le tabernacle ôc tout ce qui soutenoit le Saint-Sacre- II XI, alors dauphin a
mais Phostie demeura suspendue Pair , commeon le voit par uhe lettre dé
ment : en pen-
'" princeécrite Pan 14 51, au roi Charles VII son père y
dant plus de trente heures. Elle fut vue en cet état parr ce ôc qui se trouvoit manuscrite dáns la bibliothèque de,
infinitéde personnes ôc descendit ensuite dou-
une , '" feu M. Baluze. Joachim Faultrier, d'abord avocat au
cement après la consécrationsur l'autel où un prê- parlementde Paris,fut un liomiried e beaucoupd'esprit,
tre célébroit la messe. M. Parchevêque de Besançon11 ôc eut un grand talent pòur la conduite des affaires. Dès
en ayant été informé , envoya sur les lieux, fit faire
I
e I fa première jeunesse on avoir eu le soin de cultiver par
des informationsqui' furent trouvées véritables : l'on I
'n I Pétude, ôt par une bonne éducation les dons qu'il
en dressa un procès verbal. Ce fait d'ailleurs, est at- t_ aVoit reçus de l'auteur de la nature. Ce, fut à Poccasion
J
testé par des personnes dont la bonne foi n'est point ™c d'un procès dont il avoit été chargé pour M. lë comté.
suspecte, ôc qu'on ne peut accuser de crédulité. M. du Lude, qu'il
Boyvin premier président du parlement de Dole eut Pavantage d'être Connu de Louis
e XIV, qui le donna à M. de Louvois. Ce ministre ayant
transféré, á Besançon, composa ce distique à cette oc-
casion :
c~
reconnu dans M. Faultrier de grands talens pour les
affaires le chargea de plusieurs négociations impor-
tantes,
, M. Faultrier s'aquitta toujours beau-
dont
Impie, quiddubitashominemqueDeumquefateri? avec
de succès, ôc où il s'acquit une grande réputa-
Se probat este hominem sanguine , & igné Deum. ^ coup tion de sagesse d'intégrité ôc de prudence. II fit pa-
* F'oyei disent PP. DD. Martenne ,
ce qu'en les ôc roître ces qualités avec urt nouvel éclat, pendantson
Durand, dans le premier volume, de leur Voyage 'ge intendance du Hainaut où il s'attiral'estimedu peuple
littéraire , première partie. On ne fait pourquoi le se- ôc se rendit cher à toût le monde. Comme cet einploi,
cond vers dé ce distique est rapporté autrement dans ms I le fatiguoit beaucoup, il demanda à en être déchargé,
l'ouvrage cité : nous le donnons tel que M. Boyvin Pa- l'a- I ôc le roi y ayant consenti, il quitta le Hainaut en 1688,
Voit compost. «ÎCmena toujours depuis une vie privée. Il.se foríni
Toríit V. Partie L G ij[
$1 F.AV FAV
une bibliothèquetrès-nombreuse ôc bien choisie; 5C li- FAVORIN d'Arles, philosophe Ôc orateur da
, ?
vré ensuire au cabinet, il cultiva les lettres avec suc- temps de l'empereur Adrien, dans le II siécle, félon
cès ôc s'acquit l'estime des savans qui se plaisoient quelquesauteurs,étoit hermaphrodite,ou eunuque, se*
,
beaucoup dans fa société. Louis XIV lui conserva tou- Ion d'autres, ôc enseignaavec réputation à Athènes,puis
jours fa confiance, ôc il ne refusoit pas ses conseils. M. à Rome. Adrien qui vouloit paroître le plus savant
Faultrier mourut à PArsenal, dans le logement que ce ,
ôc le plus honnête homme de l'empire, ne l'aimoit
prince lui avoit donné, le 11 mars i 709, âgé de qua- point, ôc se plaisoit à le Contredire. Une fois entr'au-
tre-vingt-trois ans. II fut enterré dans Péglise des re- tres , Payant entrepris mal à propos, Favorin ne sou-
ligieuses de sainte Glaire à qui il avoit fait du bien tint point ce qu'il avoit avancé ; ôc comme on s'en éton-
ôc pour qui il avoit toujours eu beaucoup de vénération.
, noit, il répondit qu'on ne devoit point être surpris de
Le catalogue de fa bibliothèque a été imprimé in-8°. le voir céder à un homme qui commandoit à trente
ôc l'on trouve à la tête son portrait Ôc son éloge en légions. On lui attribue plusieurs ouvrages; ôc en-
latin par M. Baluze, avec un système abrégé de biblio- tr'autres un en grec, qui avoir pour titre Omnigena
thèquebu planpoUr en dresser une. L'abbé Faultrier est historiasylvA, ôc qui est souvent allégué par, Diogène
auteur d'une lettre, où il répond à ce que M. Pabbé de Laé'rce ôc par les auteurs de son temps. On dit que
Rancé avoit dit de peu favorable aux gens de guerre, Favorin, s'étonnoit de trois choses; de ce qu'étant Gau-
dans la vie du comte de Santénas, mort religieux de lois il parloir si bien grec; de ce qu'étant eunuque on
l'abbaye de la Trappe. , accusé d'ádultere
l'avoit ; ôc de ce qu'on le laissoit vi- *
FAUNA.déesse, cherche^BONNE DÉESSE. vre, étant ennemi de l'empereur. * Philostrate, /. 12, •
FALJNALES, en latin, Faunaliasacra, fêtes qu'on chap. 1, liv. 14, chap. 1, &c. On trouve un détailck-
célébrois à Rome le 5 décembre en Phonneur de Fau- constancié sûr la vie ôc les ouvrages de Favorin, dans
*ie3où les paysans, cessant leur travail, dânsoientôc fai- le tome I de F'histoire littéraire de la France par D.
soient bonne chere. * Antiq.grec. & rom. Rivet. ,
FAUNE, roi des Aborigènes, au pays des Latins, FAVORIN ( Varin) se nommoit proprement GUA-
étoit petit-fils de Satufne, & succéda à son père Picus. RINO : il aima mieux se faire appeller Varin, pour se
11 prit son nom du mot fando qui signifie parler distinguer, dit-oh, de Guarinode Vérone : On ajoute
parcequ'il mêloit dés prophéties , dans certains , qu'il prit le surnom de Favorini parcequ'il étoit né
vers
qu'il réciroit en public. Oh dit qu'il institua beaucoup dans un château de la paroisse de, Pavera voisine de
de cérémonies pour la religion, ôc qu'il étoit extrê- Camerino, ville ducale de POmbrie.II fut, disciple de
mement solitaire : ce qui l'a fait confondre avec Pan , Jean Lascaris ôc d'Ange Politien ; se fit moine de
dieu des faunes ôc des satyres. * Denys d^Halkarnaffe, l'ordre de S. Benoît, de la congrégation de S. Syl-£"
antiq. rom. Aurelius Victor, ad orig. gent. Rom. Lac- vestre ôc fut maît c ou précepteur de Jean de Mé-
tance, /. 1 defais' relig. c. 12. dicis ,qui fut depuis pape, sous le nom de Léon X.
FAUNES, demi-dieux, voye^ INCUBES ôc SA- Ce pape, lui donna en 1 512 Pintendance de la bi-
TYRES. bliothèque de Médicis, à Florence; ôc en 15 14 il
FAUNO ( Lucio) auteur Italien, vivoit dans le le nomma à Pévêché de Nocera. Ce fût en cette qua-
seizième siécle ôc même encore après le milieu de lité que Favorin assista en 1516 au concile de Floren-
, plusieurs ouvrages de lui, cités
cé siécle. On trouve ce. 11 mourût en 1537. Ce prélat a composé un dic-
dans lá Bibliotheca italiana. Tels sont ceux-ci. i.Lc tionnaire grec, sous le titre de Magnum dicliona-
historie dei Biondo da Forli dalla declinaùone dello rium ,feu thésaurus linguA gTACA qu'il dédia à Jules
,
imperio di Roma, insino al tempo suo , che vi corsero de Médicis, alors cardinal,. ôc , depuis
pape, sous
circa mille anni, ridotte in compendioda papa Pio, e le nom de Clément VII. Jean-Albert Fàbricius ( BU
tradótte per Lucio Fauno; à Venise, deux volumes bliotheca grAca3 tom. 10 pag. 70 ) dit que l'auteur fit
in-S°. l'un en 1544, ôc l'autre en 1547. 2. Roma ris imprimer cet ouvrage à, Rome en 1523, in-folio.
, composer de
II ajoute qu'il s'étoit servi pour le
taurata ed Italia illustratadi Biondo da Forli, tradótte tous
in volgare per Lucio Fauno : à Venise, 1543, i/z-8°. les lexiques ou dictionnaires grecs qui existoient
$. Roma trionsante di Biondo da Forli, tradotta per alors, ôc qui lui étoient connus, comme de ceux de
Lucio Fauno : à Venise, 1548 i«-8?. 4. Gli costu- Suidas, d'Hefychius d'Eustathe, d'Harpocration
,
tni., le leggi, e le vfançc di tutte le gend, raccolte da
,
ôcc. que souvent il a corrigé ces compilations mais
,
,
GiovanniBoemo AubanoAlemanno, tradótteper Lucio que quelquefois aussi, il a fait des fautes dont elles,
Fauno in 3. Ubri : à Venise, 1543 in-B°. C'est une étoient exemptes. M. Fàbricius dit que c'est fans
traduction italienne de l'ouvrage, ,intitulé : Mores raison que M. de Maussac a dit que Favorin avoit
leges & ritus gentium ex muids clàriffimis rerumfcrip-
, copié toutes les fautes de ceux qui l'avoient précédé
toribus, à Joanne Boemo Aubano Teutonico nUper col- dans le même genre de travail ôc que son ouvrage
,
lecli, &c. imprimé plusieurs fois , avant ôc depuis la ne pouvoit servir qu'à égarer ceux qui n'étoient pas
traduction de Fauno. 5. Lucio Fauno délie antìchità en état de connoître ses erreurs. Guillaume Cante-
di Roma , à Venise 1548 in-8p. 6. La istoria di
, , pontestci fino Paolo rus, Joachim Camerarius , ôc beaucoup d'autres,
Battista Pladna délie vite de' a cités par le même Fàbricius, en ont parlé beaucoup
,
II; con ilfeguitodOnofrioPanviniofino a Paolo IV; e plus favorablement. Ce dictionnaire fut réimprimé
le annotoerioni dellosteffo Panvinio, tradotta per Lucio en 1538 à Baste, in-folio ; corrigé ôc augmenté de
Fauno : à Venise ,1563, in-40. *Bibliotheca italiana, deux index, ôcc. On cite encore d'autres éditions
&c. édition de Venise, 1728, i/z-40. pag. 21,23,25, du même ouvrage ; mais la plus estimée est celle qui
31,81. a paru à Venise , chez Antoine Bartoli, in-folio. Fa-
FAVOLI ( Hugues ) médecin de la république d'An- vorin avoit eu beaucoup de part au volume de la
vers , natif de Middelbourg en Zélande, dans le XVI collection des grammairiens grecs qu'Aide Manu-
,
siécle, étoit fils de François Favoli de Pise qui s'étoit ce donna à Venise, en 1496 , sous le titre de Cornu-
marié dans les Pays-Bas. H s'acquit de la, réputation copiA & Hord Adonidis. On doit encore à Favorin
par la facilité qu'il avoit à faire des vers ; ôc composa une Traduction latine des apophtegmes recueillis
Hodceporicon-By\antinum,en trois livres; Enchiridion par Srobée , dédiée au pape Léon X, ôt dont Fabri--
theatri orbis tcrrarum; Quomodo Deus loquutusfit cum i cius cite plusieun éditions; entr'autres celle de Cra-
prophetis; un pocme de la bataille de Lepante, ôcc. II covie corrigée par Wencesias Sobeflavie,nsis. * Joan.
, Fabricii, biblioth.
mourut à Anvers le 1 o août de Pannée 15 8 5 , en la 72 Alberti grAca , tome 8 , pag. 1 3 &
de son âge ôt fit lui-même son épitaphe étant au lit I suiv. tom. 1 o pag. 69 ôc suiv.
de la mort., * Valere André bibl. belg. Le Mire &c. FAVORITI, ( Augustin j poëte Latin, de Luques
, ,
1'
FAU FAU
en Toscane, secrétaire des brefs sous Innocent XI, varre, gouverneur de Montpelliérîsoùsle roi Henri IV,
étoit de l'académie des Humoristes. II s'est fait connoître ôc son ambassadeur en Angleterre, mort sans postérité
par ses poésies , sous Alexandre VII. Elles se trouvent d'Yolandede Lordal ; 2. Pierre abbé de Faget, prieur
imprimées à Rome Ôc à Anvers, avec les ouvrages des de Peyreuse, archidiacred'Auch, puis évêquede La-
y
aurres poètes connus sous le nom de la Pleïade latine, vaur , prélat d'un mérite singulier, mort en ....
; 3.
qui parut à la cour romaine , sous lès papes Urbain Louis qui fuit ; 4. Gui, qui a fait la branché dessèi-
VIII ôc Alexandre VIL Favoriti mourut le i 3 novem- ,
gneursdePiBKAc3rapportée ci-après; 5.CHARLES, qui
bre 1682. * Olaiis Borrichius in differt. adpoët. La-
,
fit là branché de LUCANTE auffi rapportée ci-après; 6.
,
tin. Baillet, jugemens des fav. fur les poètes modernes. Marguerite, alliée à N. Segûier,sénéchal de Querci t
Aiiti-Baillet, 1 vol. chevalierdésordredu roi, chefdu hom ôcdes armesde
FAUQUÈMONTy que ceux du pays appellent Seguierde Toulouse"; ôc 7. Marie duFaur, qui épousa
Falckembourg ville de la partie septentrionale du en 15 49 Pierre de Maymie, conseiller au parlement
,
duché de Limbourg, sur la rivière dé Geul^ Ôc à deux de Toulouse. \
lieues de Mastricht, au nord-ouest étoit une place VI. LOUIS du Faur, seigneur deGláttéinsy conseiller
forte, qui fut prise ôc ruinée en 167 2, par les François, au grand conseil, puis au parlement de Paris eh 15 5 5 j
qui la rendirent par le traité de Nimégue eh 1678 aux fut chancelier du roi de Navarre en 15 8 5 ôc son am-
Hollandois fur lesquels ils l'avoient prise, après , ,
bassadeur vers les princes Protestans. II avoit épousé
en
avoir démoli les fortifications.* Baudrand. Anne de Preignan, première dame d'honneur de la •
FAUR ( du ) famille qui a produit de grands hom- reine de Navarre, dont il eut N. du Fauryqni porta les
.
mes , dont Pon ne rapporte ici là postérité que depuis armes, ôc mourut jeune, laissant de ÌV. fille du fameux
I. JEAN du Faur, sénéchal d'Armagnac, qui fit son poëte Salluste du Barras Une fille unique.
testament Pan 1 372 ôc sut père de JEAN II du nom, ,
qui suit. , BRANCHE DES SEIGNEURS, DE PÌBRAC.
II. JEAN du Faûr , H du hohí , fit son testament VI. Gui du Faur, seigneur de Pibrac , président aii
l'an 1444 ôc fut père de GRATIAN qui suit ; de parlement de Paris quatrième fils de PIERRE , sci- .
, , ,
Jean III du nom seigneur de Pujols ; ôc de Bernard
, Laitoure Ôc prieur de S-. Orens gneur de Pujols , ôcc. ôc de Caufidt Douce , dame de
du Faur évêquede Pibrdc, l'un des plus célèbres de cette famille , ôc dont
d'Audi* , 3
il seraparlé ci-aprèsdáns un article séparé, mourut se
III. GRATIAN du Faur, seigneurdé Pujols , ôc de 12 mai 1584, âgé de cinquante-sixans. H avoit épousé
Saint-Jorri près de Toulouse, fut chancelierdu comté Jeanne de Custos, dame de Tarabel, morte en 1612 ,
d'Armagnac ambassadeur du roi Louis XI en Suisse dont il eut MICHEL qui fuit ; Olympe, mariée à Mi-
, ,
ôc vers l'empereur ôc présideht au parlement de Tou- chel Hurault, seigneur de Beiebat, chancelier de Na^
, vaire ; ôc Henri du Faur , seigneur de Tarabel , con-
louse. 11 fit son testament en 1481 , ôc vivoit encore
en 1484. De son mariage avec Honorate de Frère , il seiller au parlement de Toulouse puis maître des re-
, premier président
eut ARNAULD, qui fuit ; Pierre, évêque de Laitoure , quêtes, conseillerd'état, ôc nomme
ôc prieur de S. Orens d'Auch ; Jean archidiacre du parlement de Provence, mort premier président du
,
d'Auch ; ôc un autre Jean du Faur, qui fut tué à la ba- parlement de Paii, lors de son institution, ayant eu dé
taille de Lisieûx l'an 1469 où il commandoit dans N. fa femme, Gui, mort jeune ; Antoinette , mariéeà
la cavalerie, sous, le comte, dé Dunois. II eut auffi Thomas de Manibah avocat général du parlementde
, du Faur, alliée à.César-Auguste
pourfils naturelj Pierre du Faur, docteur en droit, cha- Toulouse; ôc Françoise
noine de Laitoure,protonotairedu saint-fiége, prieur de de Pardaillande Gondrin, marquis de Termes, pre-
S. Orens d'Auch, préfident aux enquêtes du parlement mier gentilhommede la chambre de Gaston de France,
de Toulouse,puis évêque de Laitoure en 15 o 5 mort en duc d'Orléans.
, VII. MICHEL du Faûr , seigneur de Pibrac, ôcc.
1508.
IV. ARNAULD du Faur, seigneurde Pujols ôc de mestre de camp d'un régiment de cavalerie, fut tué au
Saint-Jorri,futprocureur général du parlementde Tou- siège dé Montauban. II avoit épousé Claude d'Estam-
louse. II avoit épousé i°. Fine de Peyrolieres : 20. 2V. pes , soeur de Jacques , maréchal de France, ôc fille de
dont le nom est ignoré : 30. N. dont se nom est aussi in- Claude d'Estampes, ôc de Jeanne de Hautemer, damé
connu. Du premier mariage Vihr Jacquette du Faur, de Mauni, fille de Guillaume, seigneurde Fervaques*
dame de Pompinham mariée à Amanieu baron de auffi maréchalde France, dont il eut Gui, II du nom ,
MontesquioUi Du second, , , suit. Du
sortit PIERRE, qui qui fuit ; François ôc Clériade, qui forent d'église; Jac-
troisième mariage sonr issus VINCENT-MICHEL qui ques , chevalierde Malte,
ambassadeur de la Religion
, ,
a fait la branche desseigneurs de SAINT JORRI , rappor- vers le pape, mestre de camp , puis maréchalgénéral
tée ci-après ; Jacques abbé de la Caze-Dieu , prieur des logis de la cavalerie de France ; N. du Faur,, ma-
, riée à N. seigneur de Gudanez, gentilhommedu pays
de S. Orens, président aux enquêtes du parlement de
Paris en 1545 maître des requêtes, puis conseiller de Foix.
d'état en 1563 ,; Magdeléne alliée à N de Saint-Be- VIII. Gui du Faur , II du norh , baron de Pibrac,
noît, seigneur de Cepet, avocat , général du parlement seigneurde Custos, ôc gentilhomme de lá chambre du
de Toulouse ; ôc iV. du Faur , mariée à N. de Saint- roi, servit long-temps; fut mestre de camp de cavale-
Pierré conseiller au même parlement. rie puis maréchal de baraille, ôc étoit capitoul dé
, ,
V. PIERRE du Faur succéda à tous les biens que son Toulouse en 1646. Il avoit épousé i°. Marie Henne-
père possédoit en Gascogne, ôc'Armagnac, ôc fut pré- quin dame d'Eaubonne,veuve d'Anne de la Marck,
,
sident au parlementde Toulouse, ainsi qu'il paroît par comte de Braines , dont il n'eut point d'enfans : 20;
les listes de 15 42 ôc 15 62.Lui ôc son frère Michel, sei- Anne dame de Plaignes en Languedoc , dont il eut
,
MICHEL II du nom qui fuit ; ôc Jéwme du Faur,
gneurs de Saint-Jorri,furent commis au gouvernement , , musique de Philippe fils dé
de Toulouse', ôc du reste du Languedoc, avec Parche- maîrre de la chapelle ôc ,
vêque cardinal d'Armagnac, ôc Paul de Caretto , évê- France, duc d'Orléans , abbé de S. Memin de Mici,
que de Cahors , pendant que le connétable de Mont- puis de S. Benoît fur Loire, prieur de Mondardier.
morenci, qui en étoit gouverneur,ôc le comte de Vil- II devint en 1699 grand doyen de Péglise cathédraledé
lars accohipagnoient le roi en Allemagne. 11 avoit Bayeux, résigna cette dignité en 17 31 , à Jéan-Baptisté
épousé Gaufide Douce, de lá famille d'Ondes , dame Durand de MiíTy depuis évêque d'Avranches , ôc
,
de Pibrac én Gascogne, à deux lieues de Toulouse , mourut dans son abbaye de St Benoît fur Loire le 7
dont il eut, 1. Arnaud, seigneur de Pujols en Agenois, avril 1733.
premier gentilhomme de la chambre du roi de Na- IX. MICHEL du Faur, H du nom, comte de Pi-
FAU FAU
brac ôcc. mourut en 1704". 11 aVoit épouse en 1 665, mier président du même parlement en 1 5 97.11 mourut
, d'apoplexie au palais, en prononçant un arrêt le i8
Eléonore de Saulx-Tavannes, fille de Jean , seigneur
du Mayet, dont il eut JÉRÔME, qui suit. mai 1600 en réputation d'un des plus intègres ma-
, donné au public des commentairesfur-
X. JÉRÔME du Faur comte de Pibrac, ôcc. capi- gistrats ayant
, roi infanterie, épousa °. ie droit,
, &
taine dans le régiment du 1 en autres ouvrages. L'on voit son buste , auffi
1707,Marie-Anne-Françoise deMandar: 20. en 1709, bien que celui de son cousin germain le fameux Gui y
iWstrie-^/2ned'Azomar,filledeiV. capitoul deToulouse. seigneur de Pibrac dans la galerie des illustres Tou-
lousains en- Phôtel, de ville de Toulouse. II avoit
BRANCHE DES SEIGNEURS DE LUCANTE ET épousé Charlotte ,
de la Jugie, soeur de François, baron
DE SAINT ARA ÍLLES.
de Rieux en Languedoc, gouverneur de Narbonne
VI. CHARLES du Faur, cinquième fils de PIERRE chevalier des ordres du roi, dont il eut JACQUES qui,
seigneur de Pujols président au parlement de Tou-3 fuit ; Marie, alliée à N. seigneur de Caftera près , de
,
louse, fut aussi président ,
au même parlement, ôc mou* Castel-Sarazin ; Antoinette, mariée 1 °. à N. seigneur
rut à Page de trente-cinq ans,- laissant de Jeanne de d'Aucastenôc de Lobejac: 20. à N. seigneurde Mauve-
Mansencal-, fille aînée de N. de Mansencal, premier fin près Marmànde ; Ôc Anne du Faur, qui épousa N.
président du parlement de Toulousey JACQUES qui seigneur de Ferrais sénéchal de Lauragais.
soit.; -N. mariée à N. seigneurde Belmoht en Armagnac ,
; VII. JAGQUES du, Faiir seigneur de Saint-Jorriy
,
£c Marguerite du Faur alliée à Dominique de Burta, conseillerau parlemenr de Toulouse,futécrasé sous les
seigneur de Saint-Laurent, , lieutenant-généralpour le ruinesd'une église où il faisoirses prières. U avoir épousé
criminel en la sénéc-haussée dé Toulouse,ôc maître des Claude de Cardaillac, fille d'Hector, seigneurde Bioule
requêtes de Navarre. ôc baron de Cardaillac, ôc de Marguerite de Levis-
^
VII. JACQUES du Faur Conseiller au parlement de Cailus , dont il eut 1. JEAN-FRANÇOIS,qui fuit; 2.
.

Toulouse épousa Anne de , Ferrier dont il


, , eut, Jac- Henri, seigneur de Bruguieres, qui se fit d'église après
ques., , prieur de Marval ôc de Saint-Laurent ; Charles, avoir porté lés armes ; Jacques qui se signala dans les
prêtre de l'Oratoire ; Jean, Jésuite ; FRIS qui suit ; armées de Flandre, Catalogne,ôc Lorraine Ôc épouse
ôc cinq filles religieuses»
, ,
N de Parade ; 4. N. alliée à N. Melet, conseiller au
VIH. FRIS du Faur, seigneur de Lucante ôc deSain- parlement de Toulouse ; 5. Louife-Marie qui épousa
tarailles prit le parti des armes, ôc servit long-temps. JV. d'Olive 3 fils du syndic général des états, du Langue-
II épousa, Claire dii Buisson de Beauvoir, dont if eut doc ôç 6. N du Faur religieuse à Vilsemur près de
, ,
N. qui suit. Castres.
IX. N. du Faur, seigneur de Lucante, ôcc. lieute- VIH. JEAN-FRANÇOÌS du Faur, seigneur de Saint-
nant colonel du régiment du Maine, mort en 171 i. Jorri conseiller au parlement de Toulouse, épouse
BRANCHE DÉS SEIGNEURS DÉ SÀINT-JORRI. Marie, Bertrand, issue de la maison de ce nom, dont il
eut TRISTAN, qui suit ; ôc Jacques du Faur, qui de JV*
V. MICHEL du Fáiir, fils d'ARNÀULD seigneur de sa femme, eut Claude du Faur, mariée à François~.
Pujols ôc de Saint-Jorri, procureur général ,
au parle- Gaston de Foix, comte de Rabat ; Isabelle , alliée à
ment de Toulouse, ôc de N. fa troisième femme fut Henri de Burta, conseiller au parlement de Toulouse j.
,
seigneur de Saint-Jorri. H étoit juge-mage de Tou- Ôc JV. du Faur, morte sans alliance.
louse en 1547, président au parlement de la même IX. TRISTAN du Faur, seigneur ôc baron de Saint-
ville en 15 61 ôc 1 5 69 ôc fut aussi chancelier de Ca- Jorri devint comte de Bioule après la iriort de Louis
>
therine , infante de Portugal,
promise à Charles de de
,
Cardaillac Ôc de Ltvis comte de Bioule lieute-
,
Navarre, prince de Vianne. 11 avoit épousé Eléonore nant général poûr le roi en, la province de Languedoc ,
de Bernui, dont il eut 1. PIERRE, qui suit; 2. HENRI, ôc chevalierde ses ordres, mort fans enfans, qui étoit,
qui fit la branche desseigneurs de la SERRE rapportéeci- son oncle maternel. 11 fut élu plusieurs fois capitoul de
après ; 3. Jean, seigneur de Champs fur , Marne ôc Toulouse,ôc dernier lieu le
en 20 décembre 1687,0c
d'Henné, conseiller au grand-conseil, puis maître,des fut père de JACQUES-LOUIS qui fuit.
requêtes en 15735 & conseiller d'état. II avoit épousé , X. JACQUES-LOUIS du Faur, , sieur de Saint-Jorri,'
Magdeléne Spisame fille de Jean, seigneur de Bis- comte de Bioule,conseiller au parlement de Toulouse,
seaux doyen du parlement, de Paris, laquelle prit une mourut en août 1708.II avoit épousé JV.de Boisât, fille
,
seconde alliance avec Gilbert Filhet, seigneur de la ôt soeur d'un conseillerau même parlemenr, dont il eut,
Curée chevalier des ordres du roi, ayant eu de son TRISTAN II du nom ,-qui suit ; JV. mariée en 1707
, mariage
premier Michel du Faur seigneur d'Her- à Jean de,Papus seigneur de Cugnaus, conseillerau
,
mé lequel étant en la compagniedes , chevaux légers même parlement, ôc JV. du Faur mariée
, ; , en 1708 à
du roi Henri IV sous le commandementdu seigneur JV. de Fleyres.
,
de la Curée son beau-pere fut tué au siège d'Amiens XI. TRISTAN du Faur, de Cardaillac, II du nom
en 1597 ; Gui, prêtre de ,
l'Oratoire, ,
mort âChamberri marquis de Cardaillac, comte de Bioule, baron de
en revenantdeRomejMz^</e/e/2e,grandeprieuredel'ab- Saint-Jorri, chevalierde l'ordre de S. Louis , lieute-
baye de Notre-Damede Saintes,qui contribuabeaucoup nant des gardes du corps de Philippe, petit-fils de
à la réforme de cette fameuse abbaye. Le cardinal de France, duc d'Orléans puis mestre de camp, lieute-
Richelieu la destinoit pour être abbesse de Jouarre,., nant de la colonellegénérale , de la cavalerie en 1717^
qnand elle mourut; ôc Marguerite du Faur, dame avoit épousé en 1709 JV. de Ferrand fille de François
d'Hermé, mariée à Charles le Comte, seigneur de de Ferrand, conseiller au parlement , de Toulouse,
Voisin-Lieu ôc de Loré, près Fontainebleau; 4. JEAN morte en mai 1711, donr il eut JV. morte en 1717 , ôc
,
dit le Jeune, qui a fait la branche desseigneursde COUR- Jeanne-Marie-Gabrielledu Faur.
CELLES , rapportée ci-après ; 5. N. du Faur, mariée à
JV. de Garaud, seigneur de Vieille-Ville conseiller BRANCHE DES SEIGNEURS DE LA SERRE»
,
au parlement de Toulouse ; 6. JV. alliée à N. de Fonte- VI. HENRI du Faur seigneur de la Serre seconj
, de Sainr-Jorri, président,
nilles, seigneur de Gensac; 7. N. qui épousa JV. d'Aus- fils de MICHEL seigneur ail
sai ques, conseiller au parlementde Toulouse ; ôc 8. N. parlement de Toulouse, ,
ôc d'Eléonore de Bernui, suc
du Faur, mariée à N. de Cheverri, baron de Saint- gouverneur de Lurcel pendant les troubles de la ligue.
Michel la Réolle ôcc. II avoit épousé 1 °. Jacqueline de Bouzaine, dam»
VI. PIERRE du, Faur, seigneur de Saint-Jorri, fut d'Aubais : 20. Louife Vani. Du premier lit, étoit issue
conseiller au grand conseil, puis maître des requêtes Marguerite du Faur, dame d'Aubais alliée à Baltha-
,
en 1565, président au parlementde Toulouse, ôc pre- Jkr de Bachi, seigneur de Saint-Esteve. Du second
FAU FAU '$!.
mariage vinrent, Henri, tué au siège d'Ostéhde, sans logne qui vinrent pour recevoir leur nouveau roi, à
alliance; CHARLES qui fuit; ôc JV. du Faur} mariée l'entrée de ses états. Mais ce prince ayant apprisla mort
, du roi son frère, ôc étant sorti secrètementde cé royaux
à JV. de Getente y baron de Monclar en Provence.
VII. CHARLES du Faur, seigneur de Manteyer, ôcc. me, laissa à Cracovie Pibrac ; exposé à la colère deá
épousa JV. soeur de JV. seigneurdu Passage, gouverneur Polonois, qui furent fur le point de se venger fur sá
de Valertce en Dauphine , dont des enfans. personne des François, ôc de la fuite de leur monarque.
Bientôt après, Pibrac retourna en Frápce, où lé roi
BRANCHE DES SEIGNEURS~ DE COURCELLES l'engagea à faire un second voyage en Pologne. II par-
ET DE PlERREFÏTTE. . tit en 1575 : mais voyant qu'il ne pouvoit empêcher
VI. JEAN du Faur, dit le Jeunes seigneurde Cour- revinr que le roi ne fût privé de la couronné de cet état , il
celles quatrième fils de MICHEL seigneur de Saint-, qu'il conclut en France, ôc lui conseilla de faire .la paix,
, lui-même avec beaucoup de bonheur;
Jorri,,président au parlementde Toulouse, ôc d'Eléo- EnsuiteHenri III lui donria, eh chargé dé ;
1 577, une
nore deBernui, fut chambellande François de France,, président à mortier ; ôc la reine de ^Navarre ôc le diíc
dued'Alençon frère du roi Henri III, ôc gouverneur d'Alençon le choisirent
de Gergeâu pendant, la ligue; II avoit épousé Catherine pour être leur chancelier. Il
à Paris âgé de 56 ans, lé 27 dé mai de Pan
Mesnager daine de Marcaut, veuve de François Sé- mourût 1584. Son corps fut enterré aux grands Augustins y
,
guier, président des enquêtes dqnt il eut, i. Gui, où Michel du
, Henri III, Faur, son fils, a consacré à sa mémoire;
qui fuit ; 2. Henri, filleul du roi mort fans Pépitaphe qu'on y voit encore; Nous avons de ce grand
alliance; 3. Louis, qui épousa Marie de Bleré fille homme, des plaidoyers, des harangues, discours dé
de JV. seigneur d'Qinville én Beauce, dont il , n'eut famé & dessciences, adresse au roi HenriunIII, ôc une
point d'enfahs; ^..François, seigneur de la Celle, mort apologie lui-même âdresseê à la reine de Navârrey
sans alliance ; ôc 5. JEAN-PIERREdu Faur,qui fit la bran- datée de pour 1581 ôc imprimée à Paris en 163 5 , in-$°i
ché desseigneursde LANGESSE & de CORMONT ,rapportée Outre ,
ces ouvrages, il a encore laisse quelques poésies
ci après. .r connues sous le nom de quatrainsdé Pibrac.Ce font dès
VIL Gui du Faur, seigneur de Courcelles3 ôcc.
moraux qui contiennentdes instructionségalement
avoit épouséMariede Saint-Nectaire, dont il eutjEAN- vers utiles ôc agréables. Le style en étoit fort beau ôc fort pury
JAÇQUES, qui fuit ; Gui ôc Gabriel, mort au service du le temps de leur composition,la versification aisée
roi, sans alliance ; Daniel, chevalier de Malte; Mi- pour & nombreuse ; ôc l'on peut dire que cet ouvrage de Pi-
chel, prieur de S. Clair; ôc Pierrre du Faur, sei- brac, a été le maître commun de la jeunessedu royau-
gneur de Sabloniere, qui: épousa Marie Charrier, dont
il eut trois fils , ôc une fille. me , jusqu'au temps de nos pères , c'est-à-dire, jufc
qu'au milieu du XVII siécle , qu'il s'est Vu comme re-
VIH» JEAN-JACQUES du Faur, seigneur de Pierre- légué à la
áìtte, ôcc. avoit épousé 1 °. JV. de Chandieu, vicomtesse campagne par les réformateursde notré lan-
mais cela n'a rien diminué du prix des choses
de Saint-George -.2°. Eléonore du Faur, sa cousineger- gue; qui sont contenues dans ces quatrains. On voit régner
aiiaine, fille de Jean-Pierre, seigneur de Langesse dans ces vers le bon sens ôc le jugement du poëte j on
desquelles il eut des enfans.
y trouVe le goût des anciens avec un fond de véritable
Comme son dessein a été de dresser une mo-
BRANCHE DES SEIGNEURS DE LANGESSE, érudition. rale purement humaine, pour former d'honrîctes gens
de CORMONT & de MARCAUT.
' .*• dans le monde, on ne doit pas être surpris de n'y pas
VII. JEAN-PIERREdu Fauir, seigneur de Langesse ôt trouver toutes lès régies du christianismedans la sévé-
de Cormont, cinquième fils de JEAN du Faur, dit/e rité , ôc dans l'cxactitude de Pévangile. II a pris aussi
Jeune, seigneUr de Courcelles , ôc de Catherine Mes- cequ'il a trouvé de meilleur dans les anciens poètes
nager, dame de Marcaut, avoit épousé Marguerite Grecs ôc philosophesprofanes, a suiviparticulièrement
Goulart, dont il eut, Jean Pierre, mort sans alliance, Phocylide & Epicharme, ôc n'a fait presque que tra-
JEAN qui fuit ; François, qui fut page du cardinalde duire ôc employer ce qui nous reste de ces deux au-
,
Richelieu; René, seigneur de Mortumierôc du Verger; teurs. II est aisé de juger que ces quatrains ont été
Ôc Eléonore du Faur, mariée i°. à JV. seigneur d'Ar- conformes au goût de toutes sortes de personnes, puis-
cohville : 20. avec dispenses à Jean-Jacques du Faur , que l'on en a fait plusieurs éditions, ôc diverses tra-
seigneur de Pierre-firte son cousin germain. ductions durant plus de quatre-vingts ans, depuis
,
VIII. JEAN du Faur, seigneur de Marcaut, ôcc. qu'ils commencèrent à paroître pour la première fois
fut marié deux fois, ôc laisse postérité de ses deux en 15 74. Florent Chrétien les a mis en vers grecs ôc
\ femmes. * Blanchard ,hist. despresidens du pari. & des latins , dont on vit deux éditions /'«-40. ôc i«-8°. tout
maîtres des requêtes. à la fois, l'an 1 5 84, qui étoit celui de la mort de Pi-
FAUR (Gui du) seigneur de PIBRAG, quatrième brac. Un secrétairedu roi, nommé Augustin Prévôt y
fils de PIERRE du Faur seigneur de Pujols président les publia en vers héroïques latins dans la même an-
, , à Paris,
au parlement de Toulouse, étudia à Paris, voyagea née. L'an 1600, Christophe Loysel, régent
depuis en Italie, ôc à son retour, acquit beâiicoUp de les mit eh d'autres vers latins. Pierre du Moulin ,
réputation dans le barreau du parlement de Toulouse, ministre,_les traduisit en grec, ôc publia fa version
où après avoir eu une charge de conseiller il fut élu à Sedan Pan 1641. Martin Ôpitius, poëte Allemand,
,
{*uge-mage.En cette qualité il fut député aux états d'Or- lés mit en fa langue maternelle, ôc il y en a deux édi-
éans, en 1559, au nom de la Ville, quoiqu'il eût à tions de Francfort en 1628 ôc 1644, ôc une d'Ams-
peine atteint Page de vingt-neuf ans. Le cahier des terdam en 1644. Un avocat du parlement de Bour-
doléances qu'il eut ordre de présenter au roi étoit de gogne , ôc secrétairedu roi, nommé Nicolas Barbet,
fa façon. Quelque temps après, le roi Charles. IX lë les traduisit en autant de distiques latins, qu'il y a de
choisit pour être un des ambassadeurs qu'il envoya au quatrains françois, ôc les publia à Paris en 1666,
concilede Trente, où il soutint très-bien les intérêts de i/z-40. CharlesFevret aussi avocat au parlementdeBour-
la couronne. Ensuite, à la prière du chancelier de gogne , ôt auteur du célèbre traité de Pabus, a fait un
l'Hôpital, il fut nommé avocat général au parlement commentaire fur les mêmes quatrainsde Pibrac , en
de Paris en 15 6 5 ôc fut le premierqui introduisit la vé- vers latins, sous le titre De officiis vitA humanA, &ç.
ritableéloquence,dans le barreau.Leduc d'Anjou ayant à Lyon 1667 , in-i 2. Charles Paschal a écrit la vie
été élujToi de Pologne, Charles IX voulut que lë sieur de Pibrac. II étoit le quatrième de cinq frères, tous
de Pibrac Paccompagnât en ce voyage où il répondit personnages de réputation. Le premier étoit PIERRE
, prélat d'un
aux harangues,ôc entr'autres à celle des députés de Po- DU FAUR, évêque de Lavaur, qui fut un
S6 FAU FAU
mérite singulier ; le second LOUIS, qui fut conseiller douze ans à les enseignerà la jeunesse; On peut juger
au parlementde Paris, juge-magede Toulouse,ôc chan- de son goût ôc de son génie pour la poésie latine, par
celier de Navarre sous Henri IV ; le troisième AR- les vers qu'il a mis à la rête du livre de son confrère
NAUD , qui fut gouverneur de Montpellier; le cinquiè- Camerarius,intitulé •. Antiquitatis de novitatevicloria3
me CHARLES , qui a été président au parlementde Lan- five justa defensio pramodonis phyficm. II y a plusieurs
guedoc.GRATIENDU FAUR leur bisaïeul, étoit seigneur autrespiécesde lui imprimées, mais un plus grand nom-
de Pujols ôc de Saint-Jorri, ôc chancelier du comte bre en manuscrit conservées dans les cabinets des cu-
d'Armagnac. Le roi Louis XI l'envoyaambastàdeurau- rieux. Après avoir enseigné la rhétorique à Troyes,
près de l'empereur en Allemagne,où il demeura on- à Saumur ôc à Angers, il vint en 1638Tenseigner
ze ans ; ôc à son retour, il fut nommé troisième pré- a Marseille. Malaval Paveugle , si connu par fa
sident au parlement de Toulouse. 11 fut père d'ÀR- piété, assuroir qu'il n'avoit jamais entendu dans ce
NAUD DU FAUR , procureur général ; ôc de PIERRE pays-là de rhétoricien si habile : aussi le comte d'Alais,
DU FAUR , conseiller & président aux enquêtes de la gouverneur de Provence, prince savant ôc qui avait
même cour ôc puis évêque de Laictoure, dans PAr- beaucoup de goût pour les lettres, lui faisoir-il sou-
,
magnac. Arnaud du Faur laissa Pierre, qui fut père vent Phonneur d'assister à ses leçons. Le provincial des
du sieur Pibrac ; JACQUES DU FAUR, abbé de la Chai- Jésuites voulantsavoit par lui-même s'il étoit digne de
ze-Dieu conseiller au grand conseil, puis président la réputation qu'il s'étoit acquise, voulut assister à une
,
aux enquêtes du parlement de Paris, ôc ensuite maî- de ses classes aVec trois ou quatre de ses confrères. Le
tre des requêtes ; ôc MICHEL DU FAUR qui a fait la bran- père du Faur les voyant, leur fit présenterles livres clas-
che deSaint-Jorri. II fut conseiller du roi,chancélierde siques qui se trouvèrent sous fa main ôc dit
au perë
i'infante de Portugal, président au parlement de Tou- provincialqu'il lui marquât le sujet de son ,
explication;
louse ôc laissa quatre fils, tous illustres, dont le der- le père provincial,après s'en être défendu, pressé par
nier , Jean du Faur, a fait la branche de Courcelles. le père du Faur ouvrit Petsc Ôc le lui présenta, ôc il
, (Pierre du) de Saint-Jorry, des plus savans
FAUR un fut si charmé de, la traduction ôc du commentaire du
hommes de son siécle, fut conseillerau grand conseil, jeune professeur sur cer auteur un des plus difficiles
puis maître des requêtes, ôc enfin premier présidentau ,
ôc des plus obscurs de tous, qu'il avoua qu'aucun de
parlement de Toulouse, où il mourut d'apoplexie en leurs professeurs n'étoit en état de faire ou de soutenir
prononçant un arrêt le 18 mai 16oo. Il y a dans ses un pareil défi. 11 fut ordonnéprêtre en 163 8 , ôc s'adon-
ouvrages, dont nous parlons plus bas, une infinité de na à la prédication, dans laquelle il eut beaucoup de
choses que les critiques les plus habiles peuvent admi- succès. Sa conversationétoit vive ôc enjouée, mais sou-
rer ôc apprendre. On prétend que Juste-Lipse les a pil- vent trop acre ôc trop mordante : il ne se cròyoit pas
lés ôc CónVértis à son usage. Voye% les témoignages maître là-dessus de son génie, ôc il en faisoit usage
avantageuxque plusieurs savans du XVI ôc XVII sié- jusque dans la chaire, ce qui le fit exclure de l'Ora-
cle oni" rendu à cet illustre auteur, dans Baillet, juge- toire en 16 5 2 ôc ensuite exi 1er à Notre-Dame de Gua-
mens des savansfur les crit. grain. Charles Paschal, vie raison, d'où fa , famille le fit rappeller le crédit de
par
de Pibrac. De Thou, histoire. Catel. hist. de Lang. ceux mêmesqui l'avoientfait exiler. On ignorele temps
Blanchard, hist. des pref. de Paris. Sainte Marthe /. 3 de fa mort. * Mémoires manuscrits.
«& 5 élog. Guill. Colletet art. poèdc. Baillet ,jugem.
, FAURAS ( Jean ) prêtre, naquir à Dijon le 22 mars
, ,
des savans fur les poètes modernes. On doit à ce ma- 1681 ôc mourut dans la même ville le 28 octobre
,
gistrat les ouvrages suivans : Dodecamenon ,five de Dei 17 31 «íll a aimé la poésie latine , s'y est exercé , & a
nomine & attributis à Paris en 1588, i«-8°. Cet ou- publié en ce genre les pièces suivantes ; 1. Cl. Fyot
, fancii Stephaniabbatifanítatemimpetrans religio. z. In
vrage est estimable : on y rrouve quantité d'endroits
des pères, .5c des théologiensGrecs ôc Latins, éclaircis chartam cleri Divionenfis famA infurgentem 171 o.
,
ou corrigés. Commentarius de regulis juris antiqui, à 3. Hymnus in facro -fanclam hostiam Divionenfem,
Lyon en 1566, in-fol. Semestrium,[liber primus en 1710, in-8°. 4. Francisco de Tonnerre, epifeopo Lin-*
, gonenfi, erga pauperes ,fame ingruente amor pastora-
a 570 ; liber fìxundus , en 1575, deux volumes /'«-40. ,
qui ont plusieurs fois été réimprimés. On y trouve lis , 1709. 5. Ducis Borbonii felix adventus ad Bur-
beaucoup de recherches ôt de questions éclaircies : gundiam, Dijon, 1712, /«-40. 6. Fr. de Prêt,patrono
NotA in Julii Pauli fcntentiarum libros V : accedunt Divionenstvatesmemor in-S°. 7. Jounni-BaptifiA Per-
,
animadverfiones in notas Jacobi Cujacii in eumdem au- not, ecclesiAfançti Joannis decano , bono pastori. 8. JV.
lorem , nuncprimìim editA ; notA ad Ulpianidtulos 29 , de Vistac, Sanctifequani abbati, 171 o, in -40. 9. Joanni
& animadverfiones in notas Cujacii in eumdem autorem, le Composteur de Courtivron,proestdi,posthabitamab ipso
17 51. La seconde partie de cet ouvrage avoit été impri- in senatu orationem. Ejusdem filio recens nato gene-
mée à Cervera en Espagne en 1744, in-i 2, dans le re- thliacum, 1712, in-4.0. 1 o. AdBurgundiam,de Petra
cueil de jurisprudence ante-justinienne.Agonisticon,five Arnaldo de la Briffe apud ipfam instituto Ararii & po-
de re athledca ludisque veterumgymnïcis muficis,atque
,
liÛA prdfeclo, 1712 i/z-40. II a laissé plusieurs autres
traclatus, tribus,libris compre-
,
cirfenfibusfpicilegiorum pièces qui n'ont point , été imprimées
, ; une entr'autres
henfi. Opus teffellatum : elucubratum denub, amplifica- qu'il avoit adressée en 170 2, à M. l'abbé Papillon ,
tum , & ab innumeris quA in priorem editionem irrepfe- auteur de la bibliothèquedes écrivains de Bourgogne ,
rant mendis vindicatum : ut nunc primàm in lucem edi- qui l'avoitnommé à une place du séminaire de Dijon :
tum videri pqffit; à Lyon, Thomas Soubron , ôc Moyse Philiberto Papillon in ecclestâ collegiatâCapellA-Divi-
Després, 1595, in-40. L'auteura adresse cet ouvrage tum canonico. * Voyez la bibliothèque des auteurs de
à Jacques du Faur, son fils, le premier février 1590. Bourgogne du même M. Papillon.
C'est la date de la première édition de cet ouvrage. II Q^*FAURE , (François) évêque d'Amiens d'une
y a dans les vies des jurisconsultespat Taisand un élo- ancienne famille noble d'Angoumois, naquit,le 8 de
ge de Pierre du Faur, au mot Faber, mais très-fuper- novembre 1612 à Sainte-Quitiere,à trois lieues d'An-
Áciel, ôc Pon n'y cite aucun des ouvragesde ce savant goulême. A Page de onze ans il entra dans l'ordre de
inagistrat. S. François, où il fit profession lorsqu'il eut atteint fa
FAUR (Charlesdu) fils aînéde HENRI duFaur Saint- dix-septiémeannée. II s'y distingua bientôt par son es-
Jorry seigneur d'Hermé Ôc de JV. Spifame petit- prit sa conduite Ôc sa capacité ; ce qui fit qu'il par-
, , , vint, de très-bonne heure aux premières charges de son
fteveu du fameux Gui du Faur de Pibrac , entra dans
l'Oratoire en la maison de Paris le 16 septembre 1627. ordre. II fut docteur de la faculté de théologiede Pa-
Son amour pour les lettresqu'il culriva toute fa vie avec ris j ôt prêcha avec succès devant le cardinalde Riche-
"beaucoup de réputation, fit qu'on Pcmployapendant lieu, ôt ensuite devant la reine Anne d'Autriche, qui
lui
FAU FAU
lui donna éh 1640 un brevet de son prédicateur. Puis saires nommés par Clément X poûr affermir Pub-
en 1649 il eut un brevet de prédicateur ordinaire servante régulière dans les provinces de France. Le
du roi', dont il étoit sous-précepteur. Ses prédications, 31 mats de l'an 167 3 , méditant fur la passion qu'il
ôc les services qu'il reridit à Pétat pendant les troubles álloit prêcher dans la cathédrale de Montpellier,il tom-
de Paris, lui procurèrentPévêché de Glandève., dont ba en apoplexie, ôc mourut à huit liéures du matin. II
il fut pourvu le 7 mars 1651 , ôcil fut transféré à ce- a publié les vies-de S. Hyacinthe, de Ste Rosej de S.
lui d'Amiens en 1654. Le roi le choisit en 1660 pour Louis-Bertrand ; ôc laperfectionchrétiennecomprisedàns
être le prédicateurde la cour durant le voyagede Saint- le saint r-qsaire. * Echard, script. Ord. PrAd. tome 2.
Jean de Lus, pour le mariage de fa majesté. L'évêque FAURE (Charles) premier supérieur général des
d'Amiens mourut d'apoplexieà Paris le 11 mai 1687 ; chanoines réguliers de la congrégation dé France, na-
il avoit été pendant plusieurs années maître de Pora- quit à Lnciennes,proche S. Germainen Laye; Son père
toire du roi. Ce prélat assista plusieurs fois aux assem- nommé Jean Faure, étoit un gentilhomme d'une an-
blées du clergé de France ôc en fut presque toujours cienne maison d'Auvergne ôc n'étoit pas moins con-
, les occasions qui se pré- sidérable
l'orateur. 11 profita de toutes ,
par fa vertu que par fa naissance; Charles
sentèrent de supprimer les exemptions dans son dio- apporta au mondé d'excellentes qualités d'esprit ôc de
cèse ôc de réduire toutes les églises sous la jurifdic- corps, ôc fit paroître dès son enfance beaucoup de
tion ,épiscopale. On a de lui les ouvrages suivans : une penchant à la vertu. Lorsqu'iln'avoit encore que sept à
censure des lettres provinciales; une ordonnance pour huit ans, le tonnerre tomba fur lui ôc le couvrittout de
les confessions paschales,de laquelle les curés d'Amiens feu, fans lui faire le moindre mal. Ayant commencé ses
appellerent au métropolitain,quiinfirma Pordonnance; études sous son père, qui joignoit à beaucoup de piété,
une ordonnance contre le nouveautestament de Mòns, une grande connôissance des belles-lettres, il alla les
en 167 3 , réfutée dans le premier entretiende l'évêque continuer à Bourges, dans le collègedes Jésuites, d'ou
de cour de M. le Noir, théologal de Sées ; un panégy- étant revenu sous la conduite de son père, qu'il perdit
rique de Louis XIV, ira-40. à Paris en 16 86: ce pa- Í>eu de temps après, il fut envoyé à la Flèche, pour
négyrique contient en abrégé les choses les plus con- es achever. A Page de dix-neufans il forma le dessein
sidérables du règne de Louis te Grand ; uhe oraison d'entrer en religion ôc fa famille lui ayant fait avoir
,
funèbre de la reine Anne d'Autriche, femme de Louis une place dans l'abbaye de S. Vincent de Senlis, de
XIII, morte en 1666. Une oraison funèbre de Hen- l'ordre des chanoines réguliers, dont M- Bérthier,
riette-Marie de France, reine de la Grande-Bretagne, évêque de Rieux, étoit abbé, il y entra fur la fin da
à Paris en 1670 in-\°. Une oraison funèbre de Gas- Pannée 161 3. II trouva dans cette maison un extrême
,
pard IV de Coligni, lieutenant-généraldes armées du relâchementde la discipline, ôc il eut quelque des-
roi, à Paris en 1649 , ira-40. M. Faure eut une lon- sein d'en sortir, pour entrer dans un ordre plus ré-
l gue dispute avec M. Faron le Clerc, docteur en théo- gulier; mais les conseils de quelques gens de bien,
logie de la société de Sorbonne, ôc doyen de S. Flo- ôc même de secrètes inspirations, à ce que dit Pau-;
rent de Roye, au diocèse d'Amiens, au sujet d'une teur de fa vie, lui firent connoîtrequ'il y devoit de-
proposition sur la jurisdiction, que ce doyen avoit meurer ôc que la providence le destinoit à des des-
,
avancée dans un sermon prêché le 2 5 janvier 1671. seins particuliers. II y prit donc l'habit le 18 février
Cette proposition étoit : Que pour prêcher & confesser de Pannée 1614 , & y passa son noviciat dans la prati-
dans la ville de Roye3 ilfálloit avoir, non [approbation que de la plus austère pénirence, 6c exposé continuel-
de l'évêque dAmiens, mais ta nomination du chapitre. lement à la persécution de ses confrères, qui ne pou-
C'est ce que deux arrêts du parlement de Paris avoient voient souftrir fa vertu. II y fit profession le 1 mars
décidé en 1668 ôc 1669. Mais cette propositiondon- 1615. Pendant son noviciaty deux religieux de la mai-
na occasion à M. Faure de renouveller fa contestation, son se convertirententièrementpar lesexhortations d'un
ce qui engagea M. le Clerc à faire imprimer son ser- ecclésiastiquenommé M. Ranslon; qui fut pour cet
mon avec Papprobation de dix-huitdocteurs. M. Faure effet cruellementpersécutépar les autres religieux , de
présenta requête au roi contre ce doyen, qui y répondit par le prieur même de S. Vincent, & ils le firent.rhet-
par une autre requêteaussi présentéeà sa majesté, ôc en- tre dans les prisons de Pofficialité fur de fausses accusa-
suite par une seconde.Un ami instruisit de Paffaire par tions ; mais cela lui donna occasion de faire connôis-
une lettre publique. M. le Clerc publia aussi un long sance avec quelques ecclésiastiques de la maison du car-
mémoire, qu'il présenta aux commissaires que le roi dinal de la Rochefoucault, alors évêque de Senlis, ôc
avoit nommés pour en connoître. On vit de plus un de faire savoir à ce prélat par leur moyen, Pétat où
écrit contenant des réflexionsfur un imprimé,qui con- étoient les choses dans la maison de saint Vincent. Le
tienr la déductiondes motifs qui avoient porté M Fau- cardinal délivra le prisonnier, prit sous fa protection
re à censurer le sermon de M. le Clerc; plus, d'autres les religieux qui vouloient embrasser la régularité, ÔC
réflexions pour les doyen, chanoines ôc chapitre de fit ce qu'il put pour établir quelque réforme dans Cène'
Péglise de Roye, fur un imprimé qui a pour titre : abbaye. Ceux qui étoient portés à la réforme, s'unirent
rEtat de l'église de S. Florent de Roye\ ces deux écrits étroitementavec CharlesFaure,sitôt qu'il eût faitprofes-
sont sort longs, mais très-solides. On trouve dans les sion ; ôc reconnoissanten lui des dons extraordinaires,
mémoiresdu clergé,une partie des écrits que M. Faure ils commencèrent à ne se plus conduire que par ses con-
{mblia à Poccasion de cette affaire. Ce prélat a dreflé seils ôc à concerter avec lui les moyens d'une entière
,
ui-même un mémoirede fa vie jusqu'en 1668 qu'on réformation. S'étant rendu à Paris, pour faire ses étu-
,
a publié avec un autre mémoire aussi sur sa vie, com- des de philosophie ôc de théologie, il se retira au col-
posé par François Joyeux, son neveu ôc son grand vi- lège du Mans dans la communauté ôc sous lá conduite
caire, en 1687. Ces deux pièces ensemble n'ont que de M. Bourdoise; ôt il s'y distingua beaucoup par
vingt pages i/2-40. fa piété, par fa modestie,par son éloignement du mon-
FAURE (Jean-André) né le 14 mai 1608 auPui de , ôc par son amourpour la pauvreté ôc pour la péni-
en Vellai, d'une famille illustre, entra en 1627 dans tence. II couchoit fur la dure, ne buvoit que de Peau,
l'ordre de S. Dominique, où il fut presque toujours ne mangeoit que du pain ôc des légumes , ôc pasíbit
prieur, ôc deux fois provincial. Avec une santé assez une grande partie des nuits en prières. II ne laissa pas
foible, il étoit doué d'une grande vivacité d'esprit, de réussir dans les sciences , ôc fur-tout dans la théo-
accompagnée d'unedouceurqui le faisoit aimer de tout logie. II dédia fa thèse, appellée tentative3 au cardinal
le monde. II se pasíbit peu de carêmes ôc d'avents, où il de la Rochefoucault, & fut fait bachelier en 1620.
ne prêchât dans quelque église cathédrale, ôc il faisoit Pendant ce temps-là, cinq ou six religieux de saint
très-souvent des missions. II fut un des trois commis- Vincent, qui étoient les plus déréglés, ôt les plus op-
Tome V. Partie I. H
j.8 FAU F AU
posés à la réforme, moururenttous dans l'espace d'une visiteur,vicaire, ôc commissairegénéral. Peu de temps
-
année, par des genres de mort extrêmementfunestes. Le après on obtint une -bulle de Rome, pour Pérection de
f(rieur étant de ce nombre, CharlesFaure crut qu'il fal- la congrégation,avëc pouvoir d'élire un abbé triennal
oit se servir de cette conjoncture pour rétablir la disci- de sainteGeneviève.Les ennemisduP. Faure prévoyant
pline,ôc il se rendit exprèsàSenlis,pour donner conseil quecette élection ne pouvoit manquerde tomber fur lui,
a ses confrères, ôc pour les porter à faire l'électiqji d'un tâchèrent de le décrier à la cour, Ôc présentèrentà Louis
nouveau,prieur en présence du cardinal, afin que son XIII des mémoires contre fa réputation : mais ayant
autorité soutînt le bon parti. Cette élection tomba fur été examinés,on reconnut qu'ils ne contenoient que des
le P. Bodouin, Ôc elle fût comme la naissancedé la ré- calomnies,ôcl'on n'en eut que plusd'estimepour la vertu
forme. Car Charles Faure qui n'étoit-pas encore prê- du P. Faure. Dans le premier chapitre général des cha-
tre, mais qui étoit tout rempli des desseins de cette en- noines réguliers de la congrégation de France, tenu
treprise ayant dressé des réglemens pour le bon ordre le 1 ó octobre 16 3 4, le P. Faure y fut élu adbé coad-
,
de la maison, ils furent dans le même jour publiés, juteur de sainte Geneviève ôc supérieur général de sa
reçus, &.mis en pratique. Ce changement fit en peu congrégation. Etant allé saluer le roi après son élection
de temps .des progrès surprenans, ôc l'on .vit de jour il en fut reçu avec des marques particulières d'estime ,
en jour ja piété, la régularité ôc la pratique des ver- Ôc de bienveillance ; fa seule vue dans cette occasion,
tus s'élever fur les ruines du libertinage. Quand il se obligea un jeune officier, qui étoit dans la chambre du
présenta des novices on les mit sous la conduite du roi, à se faire religieux de sainte Geneviève. II travail-
P. Faure, qui les éleva, dans les sentimens qu'il avoit la ensuite à réformer, plusieursmaisons, ôc fut employé
lui-même ; ôc ce qui est extraordinaire c'est que ré- par des personnes du premier rang dáns plusieurs affai-
sidant à Paris, pour achever ses études,, il ne. laissa res importantes qui regardoient la religion. Au bout
fias de s'aquitter de cette fonction, se rendant'toutes de trois ans il, se tint un nouveau chapitre, suivant le
,
es semaines à Senlis à pied,ôc n'épargnantni peines règlement porté par la bulle, ôc le P. Faure y fut con-
ni travaux, pour Pinstruction de ses élevés. Ses études tinué tout d'une voix dans les chargesd'abbé ôc de
étant finies il aHa demeurerà Senlis : il y prêcha avec , II proposa dans, chapitre des constitutions
général:
,
succès ôc avec fruit; il y fut fait soûprieur ôc y exerça
ce
qui furent approuvées Ôc reçues; il y fit faire les régle-,
la fonction de directeur des retraites. Sa réputation ôc mens fondamentauxde la congrégation,ôc il y acheva,
celle de la réformation commençant à se répandre, potìr ainsi dire, l'ouvragede la réforme.Après le chapi-
quantité de personnes de toutes conditions se rendi- tre,il continua d'envoyer de ses religieux dans plusieurs
rent à S. Vincent, pour être témoins de ce cjhi s'y maisohs,qui se donnèrent à lui. Rien ne se peut ajoutera
pafloit, ôc pour faire des retraites sous la condui- ce qu'ils soumirent, ôcàce qu'il souffrit lui-même dans
du L'abbé de Notre-Dame , de la ville plusieurs de ces maisons, où la plupart des anciens reli-
te P. Faure.
d'Euj.Sc celui de Notre-Dame de Clairefohtaine du gieux leur déclarèrent une guerre ouverte ,ôc où la pau-
diocèse de. Chartres,y étant arrivés, lui demandèrent vreté les presse de si près qu'ils furent souvent presque
des religieux pour réformer leurs abbayes. 11 leur en ,
réduits à l'extrémité. La bulled'érection ne donnant pou-
accorda volontiers, ôc il les alla établir lui-même, voir de continuer la même personne dans les charges
en les encourageant par son exemple à souffrir la per- d'abbé ôc de général, que pendant l'espace de <íix an-
sécution ôc les plus grandes rigueurs de la pauvreté. nées lorsque le second triennal du P. Faure fut
Plusieurs, autres maisons demandèrent le mêmesecours, achevé,, il salut faire Pélection d'un
autre sujet, ôc
ôc les religieux de S. VincehMe voyant fur le point le père François Boulart, qui étoit son élevé fut
d'être, obligés de se répandre en plusieurs endroits du choisi pour lui succéder : mais comme dans ,Pétat
, passer de
royaume, crurent devoirélire un d'entr'eux, qui fût où étoient les choses 011 ne pouvoit se
,
chargé de i'administration générale, ôc qui eût autorité la conduite du père Faure qui étoit I Pinstituteur de
fur les supérieurs particuliers.Ce choix tomba unani- ,
cette réforme , on le contraignit, malgré toute fa ré-
mement fur le P. Faure , qui n'avoit alors que 29 ans. sistance de prendre la qualité de vicaire général, ôc
,
Peu de témps après cette élection Léonore d'Etam- de se charger des mêmes fonctions qu'il avoit exer-
,
pes de Valençai, évêque de Chartres, le pressa si fort cées jusqu'alors. Ainsi il continua encore de réformer
de lui donner de ses religieux, pour relever la disci- plusieurs maisons, ôc en particulieril rétablit la disci-
pline régulière dans l'abbaye de S. Jean de la même pline régulière dans le chapitre d'une église cathédrale
ville, qu'il fut obligé de lui en amener dix. Çeprélat de Languedoc, où il envoya de ses religieux. On tint
les y établit lui-même, ôc ils y firent beaucoupde fruit. le chapitre général le 26 avril de Pannée 1643 ; & le
Le cardinal de la Rochefoucault ayant résolu de réfor- P. Faure y fut de nouveau revêtu des charges d'abbé &
mer l'abbaye de sainte Geneviève deParis, dontLouis de général ; mais ce fut pour la derniere fois : car ses
XIII, roi de France, l'avoit pourvu, il y appellale P. grandes fatigues, son application continuelle, ôc ses
Faure avec douze de ses religieux, pour les y établir, austérités Payant ruiné insensiblement, il tomba malade
ce qui se fit avec beaucoup d'éclat ôc de solemnité le dans le cours d'une visite de ses maisons qu'il avoit
27 avril 1624. Le bruit de cette réforme se répandant entreprise, ce quil'obligea de retourner à, Paris, où
de toutes parts, 011 commença plus que jamais à pres- après avoir langui pendant quelques mois, fans avoir
ser le P. Faure d'étendre son zèle sur un grand nombre pour cela discontinué ses occupations ordinaires, il
de maisons, qui avoient besoin de renouvellement. mourut enfin le 4 novembre 1644, n'étant âgé que de
11 y travailla avec des peines ôc des sarigues incroyables ; cinquante ans; ôc ayant dans l'espace d'une vie si cour-
ôc malgré une infinitéde traversesôc de contradictions, te , rétabli Panciennedisciplinedanscinquante maisons
il réforma, avànr même que fa congrégation fût éri- de son ordre, ôc formé dans PEglise romaine Une nou-
gée dans les formes, un assez grand nombre d'abbayes velle congrégation. II a fait divers ouvragesdont les
dans les principales villes du royaume. II établit â uns sont imprimés, ôc les autres seulement manuscrits;
saint Vincent de Senlis un séminaire pour les enfans du nombre des premiers est son directoire des novices
suivant la forme prescrite par le concile de Trente, ôc, dont 011 a fait une nouvelle édition àParis,.en 1711.,
il en fit de semblables en plusieurs endroits. En 1628 * La vie du R. P. Charles Faure, imprimée à Paris, en
on tint une assemblée à Senlis, où il fut continué dans 1698. C'est un assez gros volume i/z-40. dáns lequel
fa charge de supérieur de la réforme. Quatre ans après 011 rrouve en particulier l'histoire des chanoines régu-
le cardinal de la Rochefoucault en convoqua une liers de la congrégation de France, dont le père Fau-
autre à sainte Geneviève, pour faire élire un général ; re a été le premier supérieur général. Le quatrième li-
mais Pélection ne s'étant pu faire, à cause de quelques vre qui contient son esprit} est fort édifiant. Le père
difficultés il nomma de son autorité le P. Faure Lallemant, si connu par sa piété, son érudition & sa
, ,
FAV FAV
politesse, avoit commencéde travailler à cette vie : il mont Victor Amédée, avec madameChrístine de Fran-
•avoit même pouflé son travail assez loin, ôc le père ce. En conséquence , M. Favre se rendir à Paris avec
Chartonnet en a profité. M. le prince Maurice, cardinal de Savoye ; Ôc ensuite
FAVRE (Antoine) en latin Faber, célèbre juriscon- à Fontainebleau, où il fut présenté au roi Louis XIII,
sulte chevalier,baronde Péroges ôc de Domessin, sei-
, par M. de V erdun , premier président du parlemenr
gneur d'Aiguebelette , des Charmettes , Vaugelas ôc de Paris. Le roi lui fit beaucoupd'accueil, Ôc quelques
autres lieux, conseiller d'état d« son altesse royale jours après, la charge de premier président du parle-
-Charles-Emanuel,duc de Savoye, surnommé le Grand, ment de Toulouse étant venue à vaquer , il la lui fit
chef de son conseil en ses provinces deçà les Monts, offrir par M. de Verdun, en le chargeantde lui dire de
premier président au sénat de Chamberri, gouverneur, fa part qu'il voudroit avoir quelque chose de plus con-,
de Savoye, ôc des provinces de Fauffigny Tarantaise, sidérable à lui offrir, ôc de plus digne de Pattacher à la
Chablaisôc pays adjacens, naquit à Bourg , France ; mais M. Favre s'excusa en des termes fort res-
en Bresse
le 4 octobre de Pan i 5 5 7 de païens distingués par pectueux: son attachement au service dû due de Sa-
, Philibert Favre son
leur noblesse ôc leur' mérire.
, voye ne lui permit jamais d'accepter aucun poste qui
:pere , fut avocat fiscal de son altesse royale en Bres- pût l'en éloigner. A son retour à Chamberri il se livra,
se. Bonne de Chatillon sa mère étoit alliée aux ,
avec un nouveau zélé à ses occupations ordinaires ,
plus grandes maisons de Bresse, Savoye Piémont ôc qu'il sanctifioit par une grande piété, un amour ardent
comté de Bourgogne, entr'autresaux maisons , de Ten- pour les pauvres ôc les affligés, ôc une humilité plus
de de Vintimille, aux ducs de Pontdevàux, ôcc. II rare encore que son mérité, il a été lié avëe les person-
fut, élevé dans la religion catholique, qu'il a toujours nés les plus distinguées alors ; entr'autres avec faine
-professée. On l'envoya faire ses études à Paris, ôcil fit François de Sales, qui l'appelloit soir frère, ôc qui
•ses humanités, fa rhétorique ôc fa philosophie chez les parle souvent de lui dans ses lettres ; avec Gaspard Ba-
Jésuites. Ensuite il alla à Turin étudier en droit sous chet, sieur de Méziriac, qui lui dédia son Diophante ;
J ean-AntoineMánuce y fut-fait docteur, à Page de 22 avec Honoré d'Urfé, auteur de PAstrée ; ôc avec beau-
ans, ôc soutint en cette' occasion une thèse sur toures coup d'autres. On lit dans la vie de S. François dé
les matières les plus difficiles du droit, ôc fur Pintel- Sales,par Pabbé Marsollier-,livre 2, chapitré VII, que
ligence ôc les corrections nécessairesdes loix mêmes. II pendant que ce saint prélat étoit à Annecy, M. Favré
n'avoit que 23 ans lorsqu'il fit imprimer les premiers Palla voir, ôc qu'ayant l'un ôc l'autre fort à coeur lé
livres de ses conjectures. Etant depuis avocat au sénat progrès de la religion catholique, surtout dans le dio-
de Chamberr-y, ses plaidoyers lui firent tant de répu- cèse de Genève, ils établirent à Annecy une académie
tation que le duc de Savoyelui envoya des provisions de jurisprudence de philosophie, de théologie, ôç de
,
de la charge de juge-mage, ou premier juge des pro- lettreshumaines, ,dans laquelle ils ne reçurent que d'ha-
vinces de Bresse, Bugey,Valromeyôc Gex, que son aïeul biles gens. II ajoute que le duc de Nemours fut choiíï
ôc son bisaïeulavoient exercée avec beaucoup d'honneur pour protecteur de cette académie; que saint François
£cde capacité. II falloitavoir 30 ans pour posséder cette de Saies en fut le chef; ôc que l'on prit pour devise un
charge, mais le mérite d'Antoine Favre Pemporta fur oranger chargé de fleurs ôc de fruits. M. Favre mourut
cette formalité. Après trois ans d'exercice, son altesse en 1624, le 28 février, 011 dans les premiers jours du
royale le sit sénateur de Chamberri. 11 y avoit environ mois de mars. II avoit été marié deux fois ; 1. avec
douze ans que M. Favre brilloit dans ce poste lors- Benoîte Favre, de même nom que lui, mais d'une
,
que M. ôc Madame de Nemours obtinrent de son altes- autre famille, fille unique ôc riche héritière , dont
se royale de le lui enlever durant quelque temps, pour il eut sept fils ôc quatre filles. Cinq de ses fils ôc
présider en leur conseil du duché de Genevois, ôc les une de ses filles lui survécurent. L'aîné des fils, M._
aider à sortir d'affaire avec le duc de Ferrare. M. Fa- de Vâlbonne sénateur de Chamberri ôc.prési-
dent au conseil , de Genevois ,
fait diverses
vre occupa quatorze ans cé dernier emploi, pendant , a re-
lesquels on lui conserva les honneurs ôc les émolumens marques fur ses écrits de son père. Le deuxième
de fa charge de sénateur. Durant le même temps il étoit M. Favre de Vaugelas,de l'académie françoise
pana, en deux voyages, trois années en Italie pour
, dont nous allons parler. Le troisième étoit M. Pabbé,
les affaires de M. ôc de Madame de Nemours tant d'Entremonts ôc d'Allondes, doyen de la sainte cha-
auprès du duc de Modène, qu'à Rome. Dans, cette pelle de Savoye. Le quatrième ; M. de Félicias, juge-
derniere ville, M. Favre s'acquit une telle estime, que mage du duché de Chablais , ôc sénateur de Cham-
le pape Clément VIII qui étoit habile juriscohfùlre, ôc berri auteur de quelques écrits. Le cinquiéme,M. des
qui se plaisoit beaucoup à fà conversation lui témoi- ,
Charmettes, chevalierd'honneur au sénat de Savoye
, ,
gna le déplaisir qu'il avoit de le voir engagé dans le ôc gentilhomme ordinaire de la maison de madame
mariage, ajoutant que fans cet obstacle, il n'y avoit Royale. La fille qui survéquir est la célèbre mère
point de dignité ecclésiastique qu'il ne se fît un devoir Marie-JacquelineFavre , de la Visitation première
de lui conférer. Après son retour d'Italie il vint à religieuse, ôc seconde merë de cet ordre, au , bien du-
Paris à la sollicitationde madame la duchesse , de Ne- quel elle a tant contribué avec madame Frémiot dé
mours , qui étoit de la maison d'Est, ôc qui vouloit Chantai. On peut voir ce qui en est dit dans les vies des
lui faire dresser ôc lui confier son testament. Ayant sé- quatre premières mères de l'ordre de la Visitation ,
journé neuf mois tant à Paris qu'à Fontainebleau, il imprimées à Annecy en 1639, ôc dans la vie de ma-
,
alla présider à Annecy par ordre du duc de Savoye ; dame de Chantai, par , Pabbé Marsollier. Les
ouvra-
& peu après, son altesse royale lui envoya ses ordres ges du président Favre, sont, 1. Conjeclurarum juris ci-
ôc ses lettres patentes pour remplir la charge de pre- vilis libri 20, dont il commençaà faire présent au pu-
mier président du sénat de Chamberri. C'étoit en 161 o. blic en 1580,1581, ôc que l'on trouve réunis dans Pé
La même année, le duc de Savoye lui envoya encore dition de 1609, in-fol. Le but de l'auteur dans cer ou-
des lettres patentes de gouverneur de Savoye ôc de vrage est d'éclaircir plusieurs opinions obscures ôc nou-
toures les provinces deça les monrs ; ôc M. Favre suf- velles dans la jurisprudence, contrairesmême au sen-
fit par se rare capacité son grand travail, ôc sa vigi- timent des anciens interprètes du droit. 2. Rationalia
lance à remplir avec ,honneur, ôc à la satisfaction in Pandeclarum XXVIII priores libros ; à Genève ,
, les
de tous gens de bien, les diverses fonctions que 1626, in-fol. 4 vol. 3. JùrisprudentiAPapiniancttfcien-
ces emplois demandoient. Son altesse royale qui con- tia3 à Lyon, 1658, in-fol. 5. Codex Fabrianus, à
noissoit mieux qu'un autre toute Pétendue d'un mérire Lyon, 1661 in-folio. Ce code est cité avec applaudis-
fi supérieur, le nomma avec saint François de Sales pour sement dans ,tous les parlemens de France : il y en a eu
traiter ôc conclurele mariage de M. le prince de Pié- diverses éditions. 6. De erroribuspragmaticorum & ih^
Tome V. Partie I. H ij
6o FAV FAU
terpretumjuris ; à Lyon, 16 58, 2 vol. in-fol. 7. Deva- \ d'Hélène '
qui fut alliée à Julien César,depuis empereur,
riis nummariorum debitorumsolurionibus,adversus Caro- j ôc appelle communément Julien YApostat. Cette prin-
íum MolinAum. 8.Consultation pour le duché de Mont- cesse découvrit à Constantin les mauvais desseins de
serrat; à Lyon, 1617, «1-4°. ôc une réplique à la ré- Maximienson père, qui fut puni de mon. Depuis, la
ponse que lë collège des jurisconsultesde Mantoue y crainte que Criípus,prineed'ungrand mérite, que Cons-
avoit faite. 9. Dereligione tuendâ in republicâ. 1 o. Les tantin avoit eu d'une première femme , ne se rendît un
Cordians & Maximins, ou [ambition, tragédie en vers jour maître de tout l'empire au préjudice de ses enfans,
françois, ira-8°. 1 596.1 \ .Les entretiensspirituels d'An- la porta à l'accuserd'avoir attenté à son honneur. L'em-
toine Fáyre , présidentde G. divisés en trois centuries de pereur, fans examinercette accusation, se défit de Cris-
sonnets : la première, de [amour divin, & de la péni- pus ; mais l'imposture étant découvertequelque temps
tence i, laseconde , du très-saintsacrement de l'autel'; la après, il fit étouffer Faustadans un bain chaud, Pan de
troisième, dusaint rosaire. Avecune centuriede quatrains. J. C. 327.Evagreôc Eusébe, par rapporta ce fait, sont
'Dédiés à madame Marguerite3 princesse de Savoye , à accusés, avec raison, de dissimulation,oude peu de sin-
"Paris 1602, i"«-8°. La centurie de quatrains se trou- , cérité ; le premier nie que Constantin eût fait mourir
,
,ve aussi dáns une édition des quatrains des sieurs son fils ôc fa femme ; ôc l'autre passe cet événementsous
'Pybrac Favre.,- & Matthieu : ensemble les plaisirs de silence. * Ammien Marcellin, l. 4. Evrage. Eusébe.
,
la vie rustique, à Paris, 1667, i«-8°. Tailand,dansses FAUSTA. 11 y a eu unè autre princesse de ce nom
vies des jurisconsultes,a donné une histoire fort éten- dans se IV siécle,qui n'est connue que par une médaille,
due ôc fort remplie de louanges, du présidentFavre, où elle est appellée nobiliffimafemina , ce qui montre
íc il ,y a jointietestament de ce magistrat, qui méri- qu'elle fut feminè d'un César. II y a beaucoup d'appa-
toit en effet d^fte conservé. Ce qu'on vient de rappor- rence que ce fut de Constance , second fils de l'empe-
ter n'est presque qu'un extraitde cette vie. reur Constantin : car on trouve que ce princeavoitépou-
FAVRE (Claude) seigneur de VAUGELAS, baron de se en premières noces la fille de Constanceson oncle. II
Peroges, ôc l'un des plus illustres membres de l'açadé- étoit veuf dès l'an 350, puisque Magnence lui offrit
amie françoise fils du célèbre président Favre, dont alors fa fille. * Banduri, numif. imp. rom.
,
on vient de parler , naquit à Bourg en Bresse , dans, FAUSTE, diacre d'Alexandrie, ôc martyr, fut ua
le tempsque son père y exerçoit la chargede juge-mage des compagnons de Denys d'Alexandrie , dans la per-
de cette province) II eut en partage cette baronie de sécution que cet évêque souffrit, sous les empires de
Peroges, en Bresse, qui ne lui rapportoitpas un grand Dece ôc de Valerien. 11 le suivit dans son exil l'a»
iievenu, ôc une pension mal payée de deux mille livres, 257. Eufëbe, après avoir parlé ainsi de Fauste, ajouté
«ue Louis XIII avoit accordée au président Favre ôc à qu'il fut réservéjusqu'à se derniere persécution,óù étant
ses enfans, pour les servicesque ce magistrat avoit ren- déja cassé de vieillesse, il consomma son martyre ayant
dus à Pétat, dans le mariage de la princesse Christine, eu la tête tranchée. Le même Eusébe parlant ailleurs
«avec Charles , prince de Piémont. Vaugelas vint à la du martyre de S. Pierre d'Alexandrie en 311, dit qu'il
<our fort jeune , ôc fut gentilhommeordinaire , puis fut martyrisé avéc ttois de ses prêtres,dont l'un se nom-
chambellan de Gaston, duc d'Orléans qu'il suivit en moit Fauste ; ôc comme de cette année à lá 2 5 7 , il y
ses retraites hors du , fut aussi fur la a 54 ans, on pourpit croire qu'il parle du même mar-
II
routes royaume.
•ím de ses jours gouverneur des enfans du prince Tho- tyr , qui auroit été fait prêtre depuis son retour de
mas , fils de Charles", duc de Savoye ; mais quoiqu'il l'exil. Cependant les martyrologesélevé les distinguent. Il
21e négligeât rien de ce qui pouvoit servirà
sa fortune revint ensuite à Alexandrie, fut à la prêtrise,
,
qu'il fut en estime ôc en réputation à la cour, ôc qu'il ôc vécutj usqu'au temps de la persécutionde Dioctétien ,
laquelle il eut la tête tranchée pour la foi de J. C.
me íïït pas débauché, les divers voyages qu'il avoit dans
i
faits la fuite de Gaston duc d'Orléans , & «Pautres vers l'an 311.* Eusébe, hist. I. 7 , c. ì1,1, 8 y c. 13.
,
rencontresfâcheuses, firent qu'il mourutsi pauvre, que FAUSTE, martyr deCordoue, est l'un de ceuxque
son bien ne fut pas suffisant pour payer ses créanciers, Prudence célèbre sous se nom des trois couronnés. Les
ïl cessa de vivre au mois de février 1650, âgé d'envi- deux autres font S. JanVier.&.S. Martial. Ils souffrirent:
ron 65 ans. C'étoit un homme agréable, bien-fait de le martyreà Cordoue, ôt furent brûlés après avoir con-
corps ôc d'esprit, civil & fort doux. On remarque une fessé généreusement J. C. On ne fait pas précisément
heureuse repartie qu'il fit au cardinal de Richelieu, le temps de leur martyre. Quelques martyrologesmar-
lorsqu'il Palla remercier de ce qu'il lui avoit fait réta- quent leur fête au 1 3 d'octobre ; d'autres au 28 sep-
blir sa pension de deux mille livres, afin de l'engager tembre. * Prudence , n«pieTi<pà.vw.De Tillemont, mém.
au travail du dictionnaire de l'académie. Le cardinal pourservirà shist. ecclés. tom 5.
le voyant entrer dans fa chambre, lui dit : Hé bien3 FAUSTE, évêque de Riez né vers Pan 390, dans
,
M. vous n'oubUere%pas du moins dans le dictionnaire , la grande Bretagne, fréquenta d?abord le barreau avec
le mot de PENSION. Surquoi M. de Vaugelas répondit : beaucoup de succès ; mais il se retira ensuite dans le
2Vò«, monseigneur, & moins encore celui de RECON- monastère de Lerins, qù il fit de si grands progrèsdans
MOISSANCE. 11 n'a laissé que deux ouvrages considéra-
les sciences divines ôc dans la piété que du vivant
,
bles qui sont, les Remarques fur la langue françoise, même de S. Caprais qui étoit regardé comme le père
& la,traduction de Quint-Curce, sur laquelle il avoit de ce monastère, il en fut fait abbé en 43 3, lorsque S.
été 30 ans, la changeant & la corrigeant fans cesse. Ses Maximefut tiréde ce poste pour gouverner Péglise de
remarques furent combattues par M. de la Mothe le Riez. Fauste rendit peu après les derniers devoirs à S.
Vayer, ôc par ScipionDupleix ; mais cela n'a pas em- Caprais, ôc ce fut dans cette occasion que S. Hilaire
pèchéquelles ne soient toujours fort estimées. A Pégard d'Arles persuadé de son mérite , le fit asseoir entre lui
de fa Traduction , M. Balzac a dit : L'Alexandre de ôc deux saints évêques , Maxime de Riez ôc Théodore
Quint-Curce est invincible ; & celui de Vaugelas est ini- dont on ignore le siège. Depuis , Théodore , évê^-
.
mitable.* Pelliífon , hist. de [acad. fránç. Voye% auffi que de Fréjus, dans le diocèseduquel étoit Lerins , se
Baillet, jugemens des fav. fur les trad. franc. brouilla avec Fauste, qui prétendoit que son monastère
FAUSSIGNI cherchei FOUCIGNI. étoit exempt de la juridiction de l'évêque diocésain :
,
FAUSTA (Flavia Maxima) fille de l'empereur Va- leûr différend fut porté au concile d'Arles, dont les pe^
lere Maximien surnommé Herculius, ôc d'Eutropie , res déciderenr en faveur de Fauste, qui fut fait évêque
fut mariée à l'empereur Constantin en 3 07, ôc fut mère de Riez vers l'an 455, après la mort de S. Maxime.
de Constantin , Constance ôc Constant qui furent tous En 46 2 il fut député par les évêques de fa province à
trois empereurs de Constantine qui fut mariée à un concile de Rome ; ôc vers Pan 475 , il fut chargé
Claude Constantin, , appelle ordinairementGallus, ôc pat les pères assembles eu concile à Arles, & depuis à
-
FAU FAU 61
Lyon de réfuter par écrit le prédestinatíanismè outré, tés qui ont porté quelques auteurs à dputer que cette
, piéce fût effectivement Poriginal de Fauste. * D. Ri-
enseigné par le prêtre Lucidns : ce qu'il fit par un traité
de la grâce & du libre arbitre, qui est imprimé dans la vet , hist. littér. de la France, t. III. p. 111 & feq.
bibliothèquedes pères, mais dans lequel Fauste donna B3^ FAUSTE, moine de Glanfeuil, que Gave a
dans Pexcès opposé, relevant trop les forces de la na- confonduavec le précédent, fut un des moines qui ac-
ture. Cet écrit fur attaqué dans le VI siécle par les moi- compagnèrent S. Maur, lorsqu'il fut envoyé en France
nes Scythes , ôc fur le rapport que ces moines en firent vers l'an 543. Fauste eut part à Pétablissementdu mo-
aux évêques d'Afrique, par S. Fulgencè. Fauste com- nastère de Glanfeuil, se premier de l'ordre de S. Be-
posa d'autres ouvrages, qui font dans la biblioth. des noît que S. Maur établit en France, ôc conrihua pen-
pères. Sermo ad monachos. EpifiolA ad diverfos. Epist. dant l'espacede quarante-six ans à y soutenir la disci-
ad Lucidum presbyterumprAdefiinatianum. Proseffiofi- pline régulière. Deux ans après le décès de S. Maur,
dei ad Leoncium epif Arelatenfem. Libeltus de creatu- Fauste reprit le chemind'Italie, ôc se retira au monas-
ris. Pierre Pithou publia Pan 15 86 , à Paris, ces traités tère de Latran à Rome, où les moines du mont Cassin
qu'il attribue à Fauste. Refponsio ad objecta qu&dam de s'étpient réfugiées après la destructionde leur monastè-
rationefidei catholìcA-, contra Nestorii errorem, ad Gr&- re. II y finit ses jours, ôc y fut enterré, après Pan 607.
cum diaconum. De variis qmftionibusad Paulinum. De La vie de S. Maur, que Fauste composaà la prière des
poenitenriaad Felicempapam & Patricium.On ne doute moines de ce monastère, ne fut guères connue en Fran-
point aussi qu'une partie des homélies' attribuées à Eu- ce avant l'an 863, qu'Eudesabbé de Glanfeuil, Payant
sébe d'Emèse, ne soient de lui. Les PP. DD. Martenne recouvrée, prit soin de la publier, après l'avoir retou-
ôc Durand ont donné dans le tome IX de la colleclio chée. Surins ôc Bollandus Pont donnée au 15 de jan-
amplistima veterum monumentorum fix sermonsde Faus- vier. Elle se trouve plus exactementdáns les actes des
, saints de l'ordre de S. Benoît, tom. I, pag. 274-298.
te de Riez qui n'avoient pas encore été publiés. II fut
exilé vêts Pan 481 ôc il vivoit encore en 484, où il * D. Rivet, hist. littér. de la France, tom. 111, pag.
écrivit à S. Rurice, ,évêquede Limoges,qu'il appelle un 496 & feq.
docteur admirable, un père des âmes, & un excellentpaf FAUSTE ( Jean ) marchand de Mayence en Alle-
teur. Son nom étoit dans le marryrologe, ôc Molan fur magne, s'associa avec Jean Gutterhberg, pour exercer
le premier qui prit la liberté de 1'ôter. Les églisesde Part de Pimptimerie. Quelques-uns ont voulu faire
,
Riez de Cavaillon ôc de Lerins célèbrent toutes les croire qu'il en avóit été Pinventeur avec Pierre Scho'ef-
,
années fa fête ; ôc la première la célèbre avec octave. fer son gendre; mais la plupart ne doutent pas qu'il
Simon Bartel, qui a donné au public une histoirechro- n'eût appris ce secret de Guttemberg, lequel, selon
nologique des évêques de Riez, a fait à la fin l'apolo- Popinion de plusieurs auteurs s'étoit instruit dans cet
,
gie de Fauste que les curieux consulteront.* Bartel,p.
, art, par la communication qu'il,avoit eue avec Jean
1 zo,&feq. nomencl.&p. 11 &Jeq. apol. SidoniusApol- Menteljgentilhommenatifde Strasbourg,ôc avec Gens-
linaris, /. 9, ep. 3 & 9, vers Euchar. &c. Gennadius fseich, domestique de Mentel, mais ce dernier fait ne
, paroît pas avéré. Fauste imprima en peu de temps un
de script, illust. c. 8 5. Honoré d'Autun, de illust. eccl.
lumin. I. 2, c. 5 5. Isidore de vir. illust. c. 14. Adon de gtand nombre de livres , ôc apporta à Paris plusieurs
,
Vienne, en la chron. Trithéme bibles imprimées d'un caractère semblable à celui de.
ôc Bellarmin, au cat.
Baronius, A. C. 490. Savaron ôc Sirmond, in not. ad Pécriture de ce temps-là, qu'il vendit seulement 60 écus
Sidon. Apollin. Sirmond, tom. 1. Conc. Gall. Sainte- chacune, au lieude quatre ou cinqcens écus qu'on pou-
Marthe Gall. christ. Vincent Baralis chron. Lirin. voit les vendre. Cela surprit extrêmement ceux qui les
, , achetoient, ôc l'on admirala parfaite ressemblancequi
page 5 2 , &c. Gesner, biblioth. Vossius , hist. Pelag.
& de hist. Lat. Jac. Usserius Ant. Britann. Hen. No- se voyoit dans Pécriture de toutes ces bibles; ( car on
ris hist. Pelag. D. Rivet, ,hist. littér. de la France les croyoit écrites, ôc Fauste les vendoit comme telles.)
, , Afin d'en avoir un plus prompt débit, Fauste en dimi-
tome II, ôc l'avertissement qui est à la tête du tome III.
FAUSTE, évêque Manichéen en Afrique, vivoit nua le prix, 6c les donna pour cinquanteécus, ensuite
au commencement du V siécle, ôc fut relégué dans une pour quarante, ôc même pour trente. Alors ceux qui
ifle. S. Augustin réfuta ses erreurs vers Pan 404. avoient acheté les premières bibles, se plaignirent de
|)^" FAUSTE , moine d'Agàune, ou S. Maurice la différence du prix, ôc curent quelques avis que ces
en Vallais , professa la vie monastique sous Pabbé S. livres n'étoientpas écrits, mais imprimésparun nouvel
Severin, ôc fut ordonné prêtre pour le besoin de la art, ôc à peu de frais, en comparaison deFauste
ceuxde Pécri-
maison, plusieurs années avant la fin du cinquièmesié- ture. US se pourvurenten justice contre ; mais il
cle. 11 y àvoit trente ans qu'il s'étoit attaché à S. Seve- se retira à Mayence, & peu de temps après le parle-
rin", lotsqu'en 505 le saint abbé fut appelle à Paris ment le déchargea de toutes les demandes de ceux qui
Îar Clovis 1, pour le guérir d'une fièvre invétérée qui avoient acheté des bibles de lui. Voye\ GUTTEM-
e tenoit depuis deux ans. Fauste l'accompagna dans ce BERG. * Walçhius, fabulA humani generis. Comme
voyage avec un autre moine d'Agaune nommé Vital. on ne voit plusse nom de Fauste fur aucune édition
Après que S. Severin eut rendu miraculeusementla après celle des offices de Cicéron,achevée le 4 février
santé au roi, il reprit le chemin de son monastère, & 1466, Ôc que la première avec le nom de Schoëffer
mourut à Château-Landonen Gatinois. II y laissa les seul, est du 8 d'octobre 1467; il est vraisemblable que
compagnons de son voyage, qu'il recommandaà Paf- Fauste mourut peu auparavant, en 1466 ou 1467.
caseôc Ursicin,deuxprêtresdu pays. II paroît que Fauste Les descendansde Fauste furent reçus parmi les fa-
s'y établit, Ôc ne retourna plus à Agaune. C'est Fauste milles patriciennes de Francfort vers la fin du XVI
lui-même qui nous apprend toutes ces circonstances de siécle. Ils y mt occupé les premiersemplois de la ma-
son liistoire,dansla vie de S. Severin qu'il composaplu- gistrature ôc s'y sont perpétués jusqu'en 1704. Peur-
, subsistent41s
sieurs annéesaprès fa mort, vers 5 2 3 ou 5 24, par ordre être même y encore aujourd'hui. Deux
du roi Childebert, successeur deClovis son père. Cette d'entr'eux se sont particulièrementrendus illustres par
vie étoit fort connue au commencementdu IX siécle; leurs écrits historiques ôc politiques, savoir I. JEAN-
mais le style ne se trouvant pas du goût de certaines FRÉDÉRICFauste d'AschaffenboUrg, reçu conseiller en
personnes un anonyme entreprit alors de le retoucher :
, ainsi
1601, mort en 1619. II a composéles ouvrages sui-
elle se trouve corrompuedans Bollandus au 11 de vans : 1. Fasti Limburgenfes , feu fragmenta, chronici
février. Depuis dom Mabillon a donné, au moins urbis & dominorum Limburgenfìum ad Lohnam, t ma-
, nufcrïptis Johannìs Friderici Faufli ab Afchaffenburg,
en partie , la vie de S. Severin telle que Fauste l'avoit
composée : c'est dans le tome 1 de ses actes, p. s68- HeidelbergA 1619, in-folio. 2. Hans Regmans Lu-
j 70. L'auteur que nous allons citer résout les difficul-
,
bekifch chronica; HeidelbergA 1619, in-fol. }. Wty-
>
s>% FAU FAY
^gandGerstenbergcrFrànckenbergischechronic. utid Zeh- i fut honorée dans les temples comme une divinité, ôc
on
Buch Heidelberga , i 6\ 9 in-fol. 4. Derftadt Franc- institua en son honneur-les fêtes faustiniennes. Ceux qui
,
furt Herkunft und Aufnehmen,
ôcc. à Francfort, 1660 étoient les plus attachés au culte des faux dieux, eurent
. ,
ôc 1664 in-i 2. Comme ce dernier écrit est fort posté- honte de voir cette princesse la plus prostituée de tou-
,
-
rieur aux autres,on n'oseroit assurer qu'il soit du.même | tes les femmes, mise au rang des divinités , ôc servie
Jean-Frédéric Fauste. Quoi qu'il en soit, dans un de dans un temple particulier par des prêtres, avec au-
,
-ces ouvrages il reconnoît de bonne foi que Jean Zum- tant de cuite que Pallas qu'ils croyoient vierge. * Jules
jungendeGuttenberg est le véritable inventeur de Pim- Capitólin, dans Anton, le Philosophe.
primerie, ôc que Jean Fauste son aïeul, ne fut que FAUSTINE ( Maxima Faustina) épouse de l'empe-
, d'Aschaffenbourg
son associé. IL MAXIMILIEN Fauste reur Constance , fils du grand Constantin , fut mariée
fait syndic de la république de-Francfort le 30 septem-, à ce prince en 361, après la mort d'Eufébie, ôc resta
-fcre 1626, & mort lé-5-juin 1651,3 donné les ouvra- enceinte d'une fille nommée Constantia, qui fut depuis
ges suivans : 1. Maximitiani Fausti traclatus de ararii mariée à l'empereurGratien.
'<onservatione à Francfort, 1640 iik^°. 2.. Confilia FAUSTULE ou FAUSTUS, gardien des trou-
, ,
proArário civili ecclefiaftico & militari, publico ai:que
, , peaux du roi Amulius Numitor, sauva Remus & Ro-
privatà, à Francfort, 164.1, in-fol. C'est entre les mains mulus deux enfans de Rhea. Vestale qu'Ámulius son
, ,
de ce dernier qu'étoient les papiers ôc documens de père avoit fait exposer fur le bord du Tibre, après leur
cette famille. * Voyez Yhistoire de .[imprimerie par naissance. Faustùlé les fit élever secrètement r>ar fa
-Prosper Marchant,. à la Haye 1740 irt-40. pag. 46 femme Acca Laurentia. Voye% LÀURENTIA* Tite-
, ,
-ôc 47. Live /. 1. Denys d'Halicarnallé antiq. Rom. Plutar-
, ,
FAUSTIN prêtre 8c JoVITE diacre ont été, à que, vie de Romulus. Retnai'ques de M. de Saihre-
ce que Pon ,
dit, ,
martyrs, sous
'
, ,
Fempired'Adrien,
mais Palayeyàr la vie de Romulus par Plutarque dans les
leurs actes-sont supposés, ôc indignes de foi. L'on n'a mémoires de l'académie des belles-lettres, tome, Vil.
aucune certitude, ni du temps, ni du lieu de leur mar- , FAUSTUS ( Anicius ) fut consul sous Dioctétien
tyre, quoique leur culte soit établi en divers endroits.* Pan de J. C. 2 9 8 ôc préfet de Rome Pannée suivante.,
udcta apud Rolland, differt. d'Henfch. M. de Tille- ,
* Idátius. Bucherius cycl.
,
f
mont , mém. pour hist. eccléfiast.tom. 2. Baillet, vies FAUSTUS Sabsus, cherche^SABEO.
des saints du mois de février. ' FAUVEAU ( Pierre ) natif de Poitou, dans-le. XVI
FAUSTIN diacre ou prêtre, selon Gennade, dans siécle aimoit la poësie vécut dans la solitude, pour
,
le IV siécle, suivit le parti d'Ursicin contre Damafe ,
la cultiver ,
ôc composades vers latins dignes du siécle
,
•Sc depuis s'attacha aux Lucifériens. II adressa à l'impé- d'Auguste;, mais il ne nous en est resté que quelques
ratrice Flaccille femme de Théodose le Grand, sept fragmens que nous devons aux soins de Roland Be-
-livres contre les, Ariens, ôc les Macédoniens. Quel- toulaud. Ce poëte s'attacha particulièrementà Sénéque,
ques auteursont attribué cet ouvrage à un certainGré- ôc Pimita parfaitement. 11 fut ami de Marc-Antoine
goire évêque d'Elvire ; mais on ne doute point qu'il Muret, qui enseignoit alors à Poiriers, ôc de Joachim
, diiBellai, qui étudioit en droit. On dit même qu'ils
ne soit de Faustin. Le père Sirmond fit imprimer l'an
1650 une requête de Faustin ôc de Marcellin, prêtre, eurent un jour une agréable contestation,fur le sujet de
adressée aux empereurs Valentinien., Théodose ôc Ar- trois épigrammes qu'ils avoient composées. Chacun
cade, dans laquelle, après une préface en faveur d'Ur- vantoit la sienne ; ôc tous les trois élurent pour juge
ficin contre Damafe, ils demandent justice aux empe- Salmon Macrin de Loudun, qui donna le prix à Fau-
reurs pour le parti des Lucifériens. Cette requête eut veau. Ce dernier mourut jeune à Poitiers, en 1562 ,
son effet; car l'empereur Théodose donna un rescrit en durant la première tempête des guerres civiles. * Sainte-
leur faveur. Cette requête sut présentée vers l'an 3 84. Marthe in elog. docl. Gall. I. z.
II y a encore une formule de foi, qui porte le nom ,
FAUX-APOSTOLIQUES certains hérétiques,
de Faustin ^dans le code romain donné par le P. Quef- qui combattoient la doctrine ,de Péglise dans le .XII
nel. * Gennade, descript. eccl.c. 16. Trithéme. Bellar- siécle ôc qui furent réfutés par S. Bernard. Cherche^
min. Le Mire, ôcc. Du Pin, biblioth. des auteurs ec- ,
APOSTOLIQUES.
clésiastiques VI siécle. FAUX-APOSTRES, hérétiques, disciples de Gé-
,
FAUSTI NE, où GAIERIA FAUSTINA fìlle d'An- rard Sagarel, qui semoit des erreurs dans le XIII sié-
,
nlus Verus , ôc femme d'Antonin le Pieux.Voye% le cle. Voyei SAGAREL.
nom de ses enfans dans l'article où il est parlé de ce FAY ( Pierre du.) né"à Bruges en Flandre, se fit
prince. religieux de S. Dominique en 1 603 étant âgé de dix-
FAUSTINE,impératrice, fille d'Antonin le Pieux, ,
huit ans, ôc fut envoyé en Espagne pour y faire ses étu-
ôc femme de Marc Aurèle Antonin le Philosophe, est des. II rapporta de ce pays un discours des religieux
célèbredans Phistoire par ses débauches. On dit que son de son ordre dans le diocèse de Tolède, touchant la
mari, qui étoit instruitde ses déreglemens, ôc qui fei- permission accordée aux religieux de prêcher ôc dé
gnoit de les ignorer, répondit un jour lorsqu'on lui confesser. 11 le traduisit en latin ôc le fit imprimer
conseilloit de la répudier : II faudra donc que je lui ,
en 16363a Douai, avec un autre traité de fa façon, dé
rende aussisa dot, c'est-à-dire, Fempire; mais cette ré- la jurisdiction des réeuliers dans le ministère de là
ponse est trop indigne de Marc Aurèle, pour la croire prédication. Ces deux petits ouvrages forent réimpri-
vraie; oc il y a d'autant moins de raison d'y ajouter foi, més Pannée suivante à Cologne sons le titre, Clypeus-
qu elle suppose que la dignité impériale étoit hérédi- ordinum mendicantimn. Du Fay, qui étoit de retour
taire. On ajoute que ce prince avança- aux grandes d'Espagne dès Fan 1610, enseigna la théologie mo-
charges de Fempire ceux qui souilloient son lit : ce rale à Douai où il fut reçu docteur en théologie ert
qui fit faire beaucoup , de railleries au peuple contre ,
161 8 ôc il fut fait ensuite professeur.des cas de con-
lui : mais le peuple pouvoit être mieux instruit que lui science, dans le séminaire de Bruges. II fut auffi prieur
de la conduite de Pimpératrice : cela n'est que trop or- dans cette ville, ôc à Bruxelles &c mourut au mois de
dinaire. Jules Capitol in dit encore qu'elle fut amou- janvier 1639, n'ayant que 54, ans. On a de lui un
reuse d'un gladiateur ; qu'elle Pavoua à son mari ; traité depoenitcntia quà virtute quàfacramento, imori-'
Ôc que ce prince, par le conseil de quelques Chal- mé à Douai en 1626, i/2-40. Echard.,yZripr.ord. PrAd.
déens lui fit boire le sang de ce gladiateur; que par tom. 1.
, Charles-François de CISTERNAY du ) né
cette potion elle perdit son amour ; mais que la même FAY (
nuit elîe conçut Commode, qui eut toutes les incli- à Paris le 14 septembre 1698 & mort dans la même
, fils de Charles JÉRÔ-
nations, d'un escrimeur.. Malgré son impudicité elle ville, le 16 juillet 1739, étoit
,
F AY FAY Sî
ììi de Ciftéínày chevalier , ôc de dame Elisabeth àiltres sont Fayal, la Trinidade, ôcc. * .Sanfon. Bau-
,
Landais d'une très-ancienne famille originaire de drand.
Touraine. , L'aïeul paternelde M. du Fay FAYD ou TAMOZ^ ville d'Asie dans la Syrie. Elle est
mourut ca-
pitaine des gardes de M. le prince de Conti, frère du dans le beglerbeglicde Tripoli, vers lés confinsde l'Ara^
grand Condé. Le père de M. du Fay , étant lieute- bie déserte, a.40 lieues de la ville de Damas, du côté
nant aux gardes, eut une jambe
emportée d'un coup du levant. On croit que c'est Pancienne Palmyre ca-
,
de canon , au bombardement de Bruxelles, en 1695. pitale du royaume des Palmy'réniens,conquispar l'em-
11 ne quitta cependant pas le service ; il obtint une pereur Auréiien^ qui prit la fameuse Zénobië, qui en
compagnie dans le régiment dés gardes ; mais ses in- étoit reine. * Baudrand.
commodités Payant obligé' d'y renoncer , il se consola FAYDiT ( Anselme) poëte Provençal, qui vivoit
dans Fétude dès lettres , qu'il àimoit beaucoup. 11 se fur la fin du XII siécle ôc au commencementdû XIII,
forma une bibliothèque nombreuse ôc bien choisie , étoit du Limosin, selon quelques auteurs ôc d'Avi-
,
dont le catalogue toujours recherché, a été imprimé gnon , selon d'autres. Nostradamus, ôc ceux qui Font
après fa mort. M. du Fay le fils, trouvant son père dans suivi, disent que Faydit étoit fils d'un homme s qui
ce goût, y fut formé'lui-même, ôc fut avoit soin des aftaires de la légation : ce qui est ridi-
également élevé
pour les armes ôc pour les lettres. En 171 2 , à Page de cule puisqu'il n'y a eu de légation à Avignon que
régiment de Picar- , deux ,
14 ans , il entra lieutenant dans le près dé cens ans après le temps auquel vivoit cé
die ôc à la guerre d'Espagne , en 1718», il se trouva poëte. Anselme avoit beaucoup d'esprit, étoit bien
, ôc de Fontarabie, où il fe fait, chahtoit bien ôc étoit agréable : ces qualités lé
aux sièges de Saint-Sébastien ,
fit de la réputation ôç des amis. Ce fut vers le même firent estimer à la cour
, ôc chez lés grands. 11 se mit
temps qu'il se mit à étudier la chymie ; mais jamais, en tête de faire des comédies : il y réussit assez bien,
comme son aïeul , il n'aspira au grand oeuvre. Ayant ôc voulut lés représenter lui-même. Avec cé secours il
accompagné M. le cardinal de Rohan à Rome, il devint riche en peu de temps ; mais son inclination
examina tout ce. qui méritpit son attention , ou qui extrêmementportée à la débauche, à la vanité , ôc à la,
pouvoit flater son goût, ôc il devint antiquaire en dépense,le réduisit à la derniere misère. Richard, sur-
étudiant les superbes débris de cette capitale du mon- nommé Coeur de lion, roi d'Angleterre, l'en tira par ses
de : il en rapporta ce goût de médailles, de bronzes, libéralités.' Ce prince avoit épousé en secondes noces
de monuniens antiques qu'il a conservé jusqu'à la Beiengere de Barcelone; ôc le commerce qu'il avoit
, dans l'aca-
mort. En 172 3 il eut une place de chymistë eu avec les gens d'esprit de ce pays , lui avoit rendu
démie des sciences de Paris ; il. étoit alors capitaine agréable la poësie provençale, dont la langueétoit pres-
dans le régiment de Picardie. Pour répondre à la place que la même que la catalane. Peut-être que sa femme
qui venoit de lui être donnée, outre la chymie, il em- y avoit contribué. Faydit resta à la cour, jusqu'à la
brassa encore Panatomie, la botanique la géométrie, mort de ce prince , qui sut tué à Chaslus en Limosin
Fastronomié, la méchanique; ôc il est ,jusqu'à présent l'an 11 ç)<). Depuis, Anselme étant venu à Aix en Pro-
le seul qui ait donné dans tous les six genres des mé- vance, s'y fit aimer d'une demoiselle nommée Guik
moires que l'académie a jugé dignes d'être présentés au lemétte de Soliers, qui avoit été élevée dans un mo-.
public. Dans ce que l'on a de lui, c'est la physique nastere. Elle étoit belle, elle avoit beaucoup d'esprit,
expérimentale qui domine. Voyez [hist. de l'académie chantoit joliment, ôc passoit même pour savante; mais
dessciences, années 1723, 1724,1728, 1730,1731, èlle se sentitde la vie déréglée de son mari, ôc mourut
1733 1734 ôc *737- Dans ces derniers mémoires , peu de temps après. Alors Faydit se retira chez Bonifa-
on trouve de lui un mémoire fur le mélange de quel- ce, marquis de Montserrat, ôc puis chez le seigneur
ques couleurs dans la teinture. Ce qui y donna lieu, d'Agoult, seigneur de Sault, où il mourut vers l'an
fut un règlement auquel le roi Voulut qu'on travaillât, 1220. II avoit écrit divers ouvrages, comme un poème
par lequel toutes sortes de teintures, tant en laine fur la mort du roi Richard, plusieurs comédies ôc en-
,
qu'en soie, seroient soumises à certainesépreuves, qui tr'autres une intitulée l'heregia dels prestrés, c'est-à-
fcroient juger de leur bonté, avant qu'on les reçût , II flatoit Pinclination
dire l'héréfie dés prêtres.
, y que
dans le commerce. Ce conseil nomma M. du Fay adverses personnesde qualité de son temps avoient
pour examiner par des opérations chymiques, ôc dé- pour les sentimens des Vaudois ôc des Albigeois. II fit
terminer quelles dévoient être ces épreuves. L'arrêt encore un poëme du palais de [amour, que Pétrarque
du conseil est du 1 3 février 17 31. Les grands avan- a imité dans celui qu'il a intitulé le triomphe d'amour,
tages que M. du Fay a procurés au jardin royal des Del triumpho d'amore. 11 y parle même d'Anselme, en
.
plantes, à Paris lui ont fait encore plus d'honneur. nommant quelquesautres poëtes Provençaux. * Petrarq.
,
Ce jardin étoit en fort mauvais état, lorsqu'en 1732 c.4. déltriomphod'amore. Ncstiadamus,vies des poëtes
la surintendance de ce jardin, alors vacante, par la Provençaux c. 14. La Croix du Maine ôc du Verdier-
,
mort du premier médecin, fut supprimée ôc changée Vauprivas, biblioth. françoise.
en intendance , qui fut
donnée à M. du Fay. Tout FAYDIT ( Pierre ) prêtre, de Riom en Auvergne,
alors y changea de face sous fa direction , ôc par les
, a commencéàsefaire connoître dans, le monde, par un
soins de MM. de Jussieu ôc en sept années ce jardin sermon de S. Polycarpequ'il fit dans Péglise de S. Jean
,
devint le plus beau ôc le plus utile de PEurope. On en Grève de Paris, dans le temps que les différends
l'a enrichi encore depuis fa mort, ôc M. le Clerc de du pape Innocent XI avec la France, étoient dans la
Buffon qui en a Pintendance, n'est pas moins secondé plus grande chaleur. II déclama dans ce sermon con-
, zèle
dans son ôc son activité par MM. de Jussieu. M. tre la conduite d'Innocent, en faisant comparaison de
du Fay mourut de la petite vérole, fans avoir été ma- celle du pape Anicer, dans le différend qu'il avoit
rié extrêmement regrété de tous ceux qui avoient eu avec S. Polycarpe, de celle du pape Victor avec Poly-
,
l'avantage de le connoître. Pour avoir une idée plus crate, ôc des évêques Asiatiques, touchant la pâque,
distincte de son esprir, de son coeur ôc de ses rravaux, avec celle d'Innocent XI, dans le différend qu'il avoit
il faut lire Péloge qu'en a fait M. de Fontenelle, ôc qui eu avec se roi ôc le clergé de France. Ce sermon sut
est imprimé dàns les mémoires de l'académie , année relevé par un sermon imprimé à Liège intitulé, Lepré^
Ï739- '
dicateur régalifle de S. Polycarpe confondu. Quelques-
FAYAL, isle d'Afrique en la mer Atlantique, est uns ont soupçonné Pabbé Faydit, d'avoir lui-même
une des Açores ou Terceres, sous la domination du roi sait cet écrit._Quoi qu'il en soit, il fit lui-même im-
de Portugal. Cette isle est petite mais extrêmement primer à Mastrick, en 1687, Pextrait de son sermon
, les Açores. II
fertile, ôc une des meilleures entre ya avec les preuves des faits qui y sont avancés pour servir
,
un bourg assez considérable , nommé Santá-Cru\.Les de réponse à Pécrit qui avoit été fait contre lui. II traite
SA FAY FAY
dans les preuves quelques points d'histoire, particuliè- entre un homme docte & un docteur de Sorbonne, fur
rement touchant la Vierge. Ce même ouvrage parut Vancienne discipline de l'église , touchant le sacrement
a Liège en 1689, sous cet autre titre : Conformité des de pénitence : dédié à messieurs de Sorbonne. M. Blam-
églises de France avec celles d'Aflé & de Syrie du deu- pignoh, docteur de Sorbonne ôc alors curé de S.
,
xième & troisième siécle, dans leurs différends avec Ro- Merri, ayant été chargé d'examiner cet ouvrage crut
fhe. II a fait depuisdivers autres ouvrages; des mémoi- y trouver Perreur des Novatiens, ôc refusa son appro-
,
res contre les mémoires.pourservir à [histoire ecclésiasti- bation ; ce qui irrita l'abbé Faydit, qui écrivit à cette
que de M. de Tilleniònt3 in-40. de 2 8 pages, qu'il donna Occasion plusieurs lettres, qui sont auffi demeurées
fous le nom du siêur Dàtifi de Romi, qui est l'ánagram- manuscrites. C'étoit en 1699. L'abbé Faydit rappelle
me du sien. Cet ouvrage plus comique que sérieux , cette dispute à la fin de son troisième éclaircissement
fût supprimé Ôc h\ point eu de suite. 11 a dónné au fur la viede S. Amable,prêtre ôc curéde Riom, impri-
public, en 1695 dès éclàirciffemenssur la doctrine & mée en 1702; ôc ce qu'il dit ëh cet endroit, engagea
,
sur [histoire eccléfiafl. dés deux premierssiécles, i/2-80. M. Blampignon à faire un mémoire poUt justifier le
ôc en 1696, un traité fur la Trinité qui.devoit être refus qu'il avoit fait d'approuver l'ouvrage du sieur
le premier tome d'un plus grand ouvrage , intitulé, abbé Faydit : ce mémoire est aussi demeuré manuscrit.
Fausses idées desfiholastiques fur ioutis les. matières de Le docteur que l'abbé Faydit désighe dans le titre de
la théologie, &c. dans lequel il déclama contre le fys-' fa dispute, est M. Langevin qui avoit contredit ses
terne dés théologiens fcholastiques fur lâ Trinité, ôc sentimens. Lfs Moines empruntés, ôcc. ne font point
en établit un autre, que l'on a soupçonné dé favoriser de Pabbé Faydit, comme plusieurs.lë croient, mais de
lé trithéisme.Le P. Hugo, chanoinerégulierde l'ordre M. Haitze ; cherche^ de HAITZE.
de Prémontré, ôc depuis abbé d'Estival Payant re- FAYE ( Jacques) seigneur d'EspEissES, président au
,
futé Faydit lui a répondu en 1704 par une réplique parlementde Paris i ôc l'un des plus illustres magistrats
dans, laquelle il adoucit les propositions dures qu'il, du XVI siécle naquit à Paris le 6 janvier 1543. II
,
avoit avancées dans son premier ouvrage, pòur lequel étoit fils de Barthelemi, président aux enquêtes, ôc na-
íl avoit été enfermé dans lá maison de-S. Lazare à Pa- tif de Lyon, dont on a deux ouvrages l'un intitulé
ris. Le P. Hugo n'a pas laissé cette réplique fans ré- Enérgumenicus, ôc l'autre Alexiacus. En, 1567 il fut
ponse. Faydit a encore donné en 1702, une vie dé S. pourvu d'un office de conseiller au parlement ; ôc en
; Amable avec des éclaircissemens, dans lesquels il a trop 1570 il'devint maître des requêtes del'hôtel du duc
peu ménagé plusieurs personnes de mérite. II étoit en- d'Anjou, depuis Henri 111, qu'il suivit en Pologne.
tré dans la congrégation de l'Oratoire en 1662 ; & il Peu de temps après ce même roi ayant reçu les nou-
fut obligéd'en sortir en 1671, parceque, malgré la dé- velles de la mort de, Châties IX, son frère envoya le
fense des supérieurs, il avoit donné un ouvragecar- sieurd'Espeissespour porter en Franceà la reine , fa
mère
tésien, intitulé, Démentehumana juxta placita neote- les lettres de la régence de son état, qu'il lui confìoit
,
ricorum. On a de lui des remarquesfur Virgile&fur pendant son absence. Ensuite, étant lui-même arrivé
Homère, & fur le style poétique de l'écrituresainte dans son royaume, il«donna à ce grand homme une
t
qui est un mélangede pensées différentes fur quantité commission, que les plus hardis avdient refusée, de
de matières sacrées & profanesde toute espèce. L'au- retourner en Pologne. II l'accepta, & l'exécuta coura-
teut sydonne trop de liberté,à son ordinaire. II eut or- geusement. Après avoir parcouru incognito toutes les
dre du roi de fe retirer-dansson pays, où il mourut en provincesde ce grand état, il se trouva à la diète as-
1709. L'année suivante parurent ses nouvelles remar- sembléeà Stendzic , où il prononçaune belle harangue,
quesfur Virgile
èffur Homère qui ne font pas moins que nous lisons encore avec admiration ; puis il laifla
variées que les premières. L'abbé , "faydit fait encore le soin de cette affaire à Gui du Faur de Pibrac,
a am-
la Télémacomanie., mauvaise critique du Télémaque bassadeur extraordinaire, & revint en í France. Le roi
de M. dé Fénelon, màis où il y a de bonnes réflexions le renvoyaà Ferrare ôc à Venise; Ôt à son retour il le
tontre les romans. C'est un gtos volume in-iz. On a nomma maître des requêtes ; & peu de temps après
encore de lui un recueil en vers latins ôc en prose avocat général au parlement de Paris. C'est dans les
françoise, imprimé en 1698 à Paris, chez 1a veuve d$ fonctions de cette charge importante,qu'il fit paroî-r
Robert Denftin /«-40, sous ce titre : Tombeau de M. tr'e tout ce qu'il avoit d'éloquence ôc d'érudition, dont
,
Úe Santeuì,cì-devantchanoine régulierde S. Augustin nous voyons encore d'excellens testes, dans les haran-
dans Fàííaye de S. Viclor-le^-Paris; & l'éloge de ce gues que nous avons de lui. Sa probité étoit à Pépreu-
grandpoète, dédié àson alteffeférénifsimeM. le Prince, vedela crainte ôc de l'efpérance, dans les occasions
premiír,prince dusang. Ce recueilcommenceparune pré- où il s'agissoit du service du roi ôc du bien de l'étár.
face où Pabbé Faydit assure, qu'instruitpar ses dis- C'est pour cette raison, qu'après les barricades de Pa-
3
grâces passées, & par les conseils d'un grand prélat, ris , il suivit le roi jusqu'à ce qu'il se retiraà Tours, où
il avoit résolu degarder le silence jusqu'à la mort, ôc ce monarque, en 15 89, lui donna la charge de prési-
surtout de ne plus faire de vers : mais si malgré cette dent à mortier, vacante par la mort, du sieur de la
résolution il prend encore la plume il s'excuse fur Guefle ; on dit même que les lettrés étoient écrites
l'exemplede , Sidoine Apollinaire,qui,,après avoir fait de la propre main de fa majesté. Ce nouveau pré-
la même promesse se trouva, dit-il, dans des cir- sident servit très-bien dans son emploi ; ôc après
, permirent point de Pobsecver. le parricide commis
constances qui ne lui en la personne de ce prince, il
L'abbé Faydit prétend de même qu'il n'a pu refuser de conserva Tours à Henri IV, qu'il vint joindre de-
se prêter aux éloges que M. le prince souhaitoit qu'il vant Paris, ôc près duquel il agit avec beaucoup de
fît de Santeul. 11 fit donc ce tombeau, qui est composé bravoure, dans les emplois militaires. Mais étant at-
de plusieurs pièces en Vers latins, & d'une explication teint d'une fièvre maligne, il se fit porter à Senlis,où
du tombeau ou pour mieux dire d'une traduction il mourut dans la 46 annéede son âge, le 20 septem-
, des pièces latines. II ,
libre en prose y en a d'un caractère bre de l'an 1590. U fut enterré dans Péglise de Notre-
assez singulier. On a de plus de l'abbé Faydit des vers Dame de cette ville, où on voit son épitaphe. II avoit
latins fur d'autres sujets ; comme In effigìem Ludovici épousé à Lyon en 1576 Françoise de Chaluet, héri-
de Boucherat,Galliarum cancellarii, 1697, in-40. PrA- tière du baron de Thrisac ôc Cheirouze, dont il eut
feclura Bofiana, (ive félicitas urbis clarjffìmo viro Clau- trois filles ; & CHARLES FAVE seigneur d'Espeisses,
,
dio Bofc du Bois ,prAtore, & prAfecluram mercanrium conseiller au parlement de Paris maître des requêtes,
,
cbrincnte, 1697 , in-40. ôcc. Entre les ouvrages ma- conseiller d'état ordinaire & ambassadeur en Hollan-
nuscrits que Pabbé Faydit peut avoir laissés, nous en de. Il mourut le 5 mai 163 8,laissant postéritéde Marie
avons vu un qui a pour titre, Disputes théologiques deFourcijsceurde la maréchaled'Effiat.CHAiUEsFAYE,
abbé
FAY FAY 6?
abbé de S. Fusciéh conseiller au parlement de.Paris, parti des armés, Ôc il a été mousquetaire, lieutenant
,
chanoine Ôc archidiacre de Notre-Dame, eut soin de dans le régiment du roi, capitaine d'infanterie dans le
recueillir quelques ouvrages du président Faye son régiment de Lassé, ôc gentilhomme ordinaire chez se
frère; ôc en vint à bout, avec le secours de Jacques roi. Louis XIV l'avoit nommé son envoyé extraor-:
Gillor, ancienami de cet illustre magistrats* De Thou, dinaire auprès de la républiquede Gènes, II avoit été
hist. Sainte-Marthe, in elcg.l. 4. Blanchard, hist. des auffi secrétaire des conimándemens de M. le dut dé
préfidéns du parlement de Paris, &c. On trouve plu- Bourbon, qui l'a toujours honoré de son estime ôc dô
sieurs pièces impriméesdeJacquesFaye, entr'autresune fa confiance; secrétaire de la maison du roi3 ôc se-
harangue prononcéeaux états de Pologne tenus à Sten- crétaire de la provincede Bourgogne. En 1713 il étoit
úc,l'an\ 575. H la prononça en latin, ôc on l'a traduite au congrès d'Utrecht chargé dé diverses commissions »
en françois. Le recueil dès piècesoù l'qriginal ôc la tra- ôc ce fut lui qui rapporta la ratification des traités au
duction sont imprimées est un volume in-8°. imprir- roi Louis XIV» II passa ensuiteen Angleterre,où il fut
mé à Paris én 1635. On trouve aussi dans ce re- seul pendante mois chargé des affairésde France auprès
cueil une lettre de d'Espeisses au roi Henri 111, ôc plu- de la reine Anne. En 1717 il fit le voyage d'Allemagne
sieurs lettres du roi, de là reine-mere ôc du cardinal par ordredûduçdeBóurbon.lln'y apoint de Cour dans
Hosius, qui lui sont adressées, ôcc. Parmi les opuscu- l'Europe où il n'ait voyagé,ôc pù il ne se soir fait estimes
les de Loysel, fur la fin, on trouve quelqueslettres du par son efprit,sapolitesseSc son extrême douceur.II étoit
roi Henri IV, à Jacques Faye d'Efoeisses,ôc la longue d'ailleurs amusant, délicat, agréabsey ennemi dû faste
remontrance que le même d'Espeisses,-étant avocat gé*- ôc des airs hautains. II n'étoit pas savant profond, aussi
néral,fit, au mois d'avril 1 5 8 7, pour le rétablissement ne s en piquoit-il nullement : mais il avoir un esprit
de la mercurialeau parlements laquelle depuis plus de juste, beaucoup de sagacité ôc une excellenteméhioi^
vingt-sept ans n'avoit été tenue. Dans le même recueil re; ôc il avoit si bien su mettre à profit ses lectures ôt
on trouve une lettre très-curieuse de M. Gillot, con- ses liaisons avec les plus beaux esprits de notre temps
,
seiller au parlement de Paris, à M. de Sainte-Marthe, qu'aucunes matielfes, fur-tout de belles-lettres, ne lui
trésorier de France en la généralité de Poitiers, conte- étoient étrangères. Son talent particulierétoir.pour lâ
nant un éloge & dés particularités de la vie de M. poësie françoise, mais une poésie naturelle & délicate,
Faye. où le génie se remarquoit beaucoup plus que Fart» 11 y
FAYE ( Jeán-ElieLerigetde là) de l'académie roya- a plusieurs pièces dé lui eh ce genre dans différens re*
le des sciences de Paris, né à Vienne en Dauphine le cueils. Une de ses plus belles est son ode apologétique
15 avril 1671 , de PIERRE Leriget de la Faye,écuyer, de la poësie françoise,contre le système de M. de la
receveur général des finances de Dauphine, ôc de Motte en faveur de la prose. M. Titon du Tillet n'en
Anne Héraut-, montra dès son enfance beaucoup d'a- a point parlé dans l'article qu'il a dohhé à M. de la
mour pour les sciences sérieuses. Le père Loup, Jésui- Faye dans son Parnasse françois, in-folio page 653*
te , habile mathématicien, lui ayant connu ce pen- Elle se trouve dans la derniere édition des3 oeuvres da
chant, lui apprit les élémens de géométrie, ôc eut en théâtre de M. de la Mptte, en deux volumes in-9°*
lui un disciple capable de lui faire honneur. Mais M. M. de la Faye est mort à Paris le n juillet 1731 t
de la Faye3impatientde prendre le parti des armes, s'en- dans la cinquante-septième année de son âge. II étoit
rolla à 1 âge de dix-neuf ans comme simple cavalier, ôc alors secrétaire du cabinet du roi. II étoit aussi de
se trouva en cette qualité à la bataille de Fleurus. 11 en- l'académie françoise, où il avoit été reçu en 1730.
tra ensuite dans les mousquetaires du roi : de-là il fut en- Voyt\ l'éloge que M. de Crébillon, qui lui a suc-1
seigne dans le régiment des gardes y ôc en 1703 il fut cédé à cette académie a fait de son prédécesseur
capitaine aux gardes. 11 étoit à la bataille de Ramillies ,
dans son remercîment en vers françois , ôc ce qu'en
ôc à celle d'Oudenarde. Dans cette derniere il com- a dit M. Hardion dans Pélégante réponse qu'il a
n.andoit un bataillon ôc se distingua beaucoup. 11 faite au discours poétique de M. de Crébillon. Les
3
s'est trouvéaussi au siège de Douai ôc du Quefnoi dans poëtes ont pleuré la mort de M. de la Faye, Sc l'on
une même campagne. Cependant il ne laissoit pas fa trouve plusieurs pièces en vers françois ôt en vers ita-
géométrie oisive. 11 levoit des plans, il imaginoit des liens dans les mercures de 1731 en commençant pat
machines pour le passage des rivières, ou pour le trans- celui de juillet. * Mém. du temps. ,
port des pièces d'artillerie, ôcc. par-là il se fit un ac- FAYE ( Jean ) cherchez AMAND, dit FAYE ou
cès fort agréable auprès de feu M. se duc de Bourgo- FAYTA.
gne, ôc M. de la Faye présenta à ce prince un projet FAYETTE ( Gilbert de la) seigneur de la Fayette j
pour enrégimenter un nombre d'ouvriers capables ôc de Pontgibault, chevalier, conseiller ôc chambel-»
d'exécuter tous les ouvrages nécessaires- à la guerre : lan du roi ôc de monsieur le dauphin, fut sénéchaldu
mais la paix s'étant faite, ce projet, qui avoit été Bourbonnois, ôc maréchal dans ses guerresque le duc
fort goûté, devint inutile. La paix ayant rendu M. de Bourbon lieurenant-général pour le roi en Langue-
de la Faye aux mathématiques il en fit une étude , les Anglois. Depuis, il s'attachaà Char-
doc, eut contre
,
plus suivie ôc s'appliqua particulièrement à la mé- les dauphin de Viennois qui le nomma son lieute-
,
chanique ôc à la physique expérimentale. II fut reçu , ,
nant ôc capitaine général ès pays de Lyonnois ôt Ma-'
à l'académie des sciences en 171 6 ; ôc cette com- connois, en 1417 & gouverneur du Dauphine , en
,
pagnie a souvent vu des fruits de fa science Ôc de 1420. 11 se trouva à la bataillé de Baugé en Anjou 3
son expérience, entr'autres une machine à élever les en 1421. Les services qu'il avoit rendus à Pétat lui fi^
eaux qu'il avoit fondée fur une idée géométrique as- rent mériter la charge de maréchal de France, dont il
sez fine ôc assez neuve. II a expliqué aussi la formation fut pourvu la même année ôt il demeura prisonnier à
des pierres de Florence, qui font des tableaux naturels ,
la journéede Verneuil. Aprèsfa délivrance, le roi 1 en-
de plantes, de buissons, quelquefois de clochers ôc de voya en Touraine ôc en Vendòmois, en 142 5 ; ôc le
châteaux. Ces deux mémoires font imprimés dans les retint près de fa personne, pour le servir en l'absencede
Mémoiresde l'académiedes sciences pourPannée 1717. plusieurs autres seigneurs, par lettres du 26 novembre
II mourut Pannéesuivante 1718 le 20 avril, âgé de 1426, l'employaau traitéd'Arras, en 14 3 5, ôc le com>
quarante-septans. * Son éloge par , M. de Fóntenelle, mit en 143 9 pour exercer Poffice de sénéchal de Beau-<
dans l'histoire de [académie dessciences. caire & de Nîmes. U fut un des principaux chefs , qui
FAYE ( Jean-François Leriget de la ) frère puîné contribuèrent à chasser les Anglois du royaume, ren-
du précédent, eut plus de goût pour les sciencesagréa- dit de grands servicesà Pétat, & étoit mort en 146 3.
bles que pour les sérieuses qui avoient été le partage I. II avoit pour bisaïeul GIIBERTMotier, seigneur
de son frère. IIsuivie dJabord, comme cet aine, le de la Fayette, vivanten 1284, qui laifla de sa femme,
Tomt V. Partie I. I
66 FAY FAY
dont le nom est inconnu, GILBERT lí, qui suit ; Ôc Mk* viìle, fille de Guillaume,seigneur deRouvillë, & de
theline Motier , mariée à Guillaume de la Roche. Louife Malet de Graville, dont il eut LOUIS, qui suit j
II. GILBERT Motier , seigneur de là Fayette , II dû JEAN de la Fayette ,qui a continué la postérités qui fera.
-
nom, fut fait chevalier en 13 3 8, ôe fut tué à la bataille raporiée après celle defonfrère aîné; Gilbert, abbé de
de Poitiers , en 13 5 6. U avoit épouse Margueritede la Saint Joste-sur-mer, de Manat, ôc d'Arville; Marie ,
Roche-Aymon, fille de Guillaume , seigneur de la qui épousa en 1 $ 17 Antoine de la Tour, baron de Mu-
Roche dont il.eut;, rat ; Antoinette 3 mariée i°. à Louis Loup , seigneur
III. ,GUILLAUME Motier , seigneur de la Fayette , de Pierrébrune, maître d'hôtel du roi.: 20. â Philippe
épousa Catherine Brun du Peséhin, fille de Guillaume, de Rivoire seigneur du Palais ; ôc Gabrielle de la
seigneur du Pesehih ôt de Marguerite, dame de la»
, de Chasses.
Fayette, abbesse
,
Maillade,dontileut GII.BER.T1I1 qui suit; Barthelemi VII. Louis seigneur de la Fayette , Pontgibault,
, ,
de la Fayette , prieur de la Voûte , vivant en 143 9 ; ôcc. gouverneur de Boulogne ôc lieutenant de Pafni-
,
& Gilberte de la Fayette, mariée à Beraud, seigneur ral de Graville au siège deTerouanne, en 1513, épousa
du Lae ÔC de Monteil. Anne de Vienne y fille unique de François 3 seigneur
IV. GILBERTy seigneur de lâ Fayette III du nom , de Listënois ôcc. ôt de Bénigne de Grandson, dont il
, 3
eut François, seigneur de laFayette, mort à la bataille
.
ôcc. maréchal de Franco, qfiia donné lieu à cet ardclt,
épousa le 15 janvier 1422, Jeanne de Joyeuse, fille de de Saint-Quentin, eh 1557, fans alliance ; ôc Jacque-
Randon II, seigneur de Joyeuse , ôc de Catherine Au- line dame de la Fayette, de Pontgibault, ôCc. mariée ên
bert., dame de Moriteil-Gelàc, ôc de Rochedagóut S. 1 5 5 7,
à Gui de Dàillon, seigneur du Lude.
dont il eut Charles * seigneur de la Fayette, ôcc. con- VIL JEAN de la Fayette, second fils d'ANTOINE, sei-
seiller ôc chambellan du roi, gouverneur de Boulo- gneur de la Fayette ôc dé Pontgibault, ôc dé Margkt*
gne., mort sans alliance ; Antoine de la Fayette , sei- rite de Rouvilie, eût en partage la terre de Háutáí-
gneur de Bpthéon, ôcc. qui épousa Louife , dame de feuille. II secourut la ville de Nevers , d'où il chassa
Montboissier fille aînée de Jean -, seigneur de Mont- les Religionàires, assiégea ôc prit la Charité, & fut tué
boissier ôc de, Catherine de Ghaleriçon,après la mort de à la journée de Coignae, voulant sk>ppòser au passage
laquelle,fans enfans, il prit une secondealliance le 11 des rebelles, quibrulerentensuite se maison. 11 avoit
juillet-1481 , aVec Anne d'Aubiere dame de S. Ger- épousé le 11 février 1 543 Françoisede Montmorin t
,
main la Faye, Moissat, ôte. fille d'Annet, seigneur damede Nadesôcdel'Ëspinace, , fille d'Annet de Mont-
,
d'Aubiere, ôc de Dauphine deMurol, dont il eut Jean, morin seigneur d'Aubiere, ôc de Marie Bohyèr, dont
seigneur de la Fayette., qu'il vendit en 15 20 à An-
,
il eut Pierre de la Fayette, tué à la bataillede Montcon-
,
toine de la Fayette son cousin, mort sans alliance; Fran- tour, sens alliance ; CLAUDE , qui fuit j Jeanne, ma-
çaise de la Fayette dame de Maubec, ôc de Maissat, riée le 22 janVier. 157-2,4 Antoinede Callart, seigneur
mariée. r°. à Hugues , Fourrier, seigneurde la Grange de Freisonnet; Marie, alliée le 16 juin 15 84,4 Jérôme
:
*p...le 20 novembre 1517 , à Jean de Commarque, de Sacconai, baron de Bresolles ; ôc Françoise de là
seigneur de Pigedon ôc de Segonsac, capitained'Olier- Fayette religieuse en l'abbaye de Chasses.
gues : 3°. à Antoine, seigneurde Vaux ; Ôc Catherine VIIL, CLAUDE de la Fayette , seigneur de Haute-
delà Fayette, religieuse à Lavaudieu. Les auttes enfans feuille , deNades, &c. épousa en 1579, Marie d'A-
du maréchal de la Fayette, furent GILBERT, qui fuit ; legre, filse de Gaspard, seigneur de Viverots & de
Jean chanoine ôc custode de S. Jean de Lyon mort Beauvoir, ôc de Charlotte deBeaucaire, dont.il eut
, ,
en 1497 ; Louis, chevalier de S. Jean de Jérusalem ; JEAN 11, qui soit; Jacques3 chanoine & comte de
.

Jeanne; Louife, mariée à Jean de la Roche, seigneur Lybn 3 mort Chartreux ; François, abbé de Dalon,
de Tornoclle.s; Anne mariée en 1448 , à Louis de évêque de Limoges, premier aumônier de lá reine
Maubec seigneur de,Montlaur; ôc Catherine de la Anne d'Autriche, mort le 3 mai 1678 ; âgé de qua-
Fayette, ,alliée à Hugues de Ghauvigni, seigneur de tre-vingt-six ans ; Gaspard, seigneur de Nades, en-
Blot, sénéchal d'Auvergne* seigne colonel du régiment de Picardie, mort fans
V. GILBERT de la Fayette * IV du nom seigneur de alliance en 1633 ; Philippe-Emanuel y chevalier de
.
Saint-Romain, ,
de Pontgibault & de Rochedagóut, Malte mort en 1651 ; Françoise, abbesse de Saint
écuyer d'écurie du roi, épousa Isabeau de Polignac George, de Rennes; Louife, mariée 1°. à François
fille de Guittauthi, dit Armand, I du nom, vicomte, d'Apcher, seigneur duCheilar : 20. à Charles de Bour-
de Polignac, ôc d'Amedée de Saluces-Cardé dont il bon Busset, comte de Chaílus; Magdeléne , religieuse
,
eut ANTOINE , qui fuit ; FRANÇOIS de la Fayette, qui en l'abbaye de Chasses; ôc Catherine de la Fayette, ma-
« sait la branche desseigneursdeSaint Romain,rappor- riée à Claude de Plantadis, seigneur de Sainr-Alvar.
tée ci-après; Gilbert, Charles, Gabriel, ôc Charlesde IX. JEAN de la Fayette, II du nom, seigneur de
la Fayette, morts jeunes ; Anne,.mariée z Louis sei- Hautefeuille, ôcc. mourut le 3 décembre 16 51. II avoit
,
gneur de Lastic ; Louife ; Françoise; Lsabeau ôc Anne épousé le 19 avril 1613, Margueritede Bourbon-Buf-
de la Fayette, mortes jeunes ; Gabriille, abbesse, de fet fille de César, comte de Busset ôc de Chastus, ôc
Chasses,morte le ioavril 1541 -^Françoise,religieuse de ,Charlotte de Montmorillon damede Vezigneux
,
en l'abbaye de Chasses, morte le 1 3 mai 15 04 ; Vere, dont il eut FRANÇOIS, qui fuit ; Charles-François, ba-
,
abbesse de Montivilliers én Normandie ; Catherine de ron d'Hautefeuille mort à la bataille d'Etampes, fans
la Fayette mariée 1 °. à François de la Platiere, sei- postérité ; Claude,, docteur de Sorbonne ; Jacques
, ,
gneur deS Bardes : 20. à Hugues de Jaucourt, seigneur chevalier de Malte ; Louife, fille d'honneur de lá
de Marault : 30. à Robert de la Marthonie seigneur reinej qui se rendit religieuse aux filles de la Visita-
de Bauvès gouverneur de Tou raine ; ôt Aimée , de se tion de Paris, en 163 7, ôc est morte en janvier 1665
Jâ^ette,daine, d'honneur de
la reine de Navarre,mariée en la maison deChaillot du même ordre, qu'elle avoit
,
i Franre'is deSilli/eigneurde Lohgrai,bailli deCaën. établie ; elle portoit le surnom d'Angélique dans son
VL ANTOINE de la Fayette,chevalier,seigneurde monastère; Magdeléne, abbesse dé Saint George de
X»ontgibault, Monteil-Gelac &c. fut fait maître de Rennes ; Ôt Claude de la Fayette, mariée à César de
, le roi Louis Xll, dont Chovigni, seigneur de Montespedon.
l'artillerie de de-là les m jnts par
il sc démit en 1515 , ap ès avoir été pourvu du gou- X. FRANÇOIS comte de la Fayette, seigneur de
,
vernement de Boulogne , ôc fait sénéchal du Boulon^- Nades, ôcc. épousa en 1655, Marie-MagdelénePioche
.riois ôc de Ponthieu. H acquit en 15 20 la terre dé la de la Vërgne, morte en mai 1693, qui a cUaprès un
Fayette, de Jean, seigneur de la Fayette, , son
cousin, article particulier, ôc dont il eut Louis de la Fayette ,
Sc mourut le 2 2 août 15 31 âgé de cinquante-septans. abbé de la Grenetiere de Valmon de Dalon, ôcc
.11 avoit épousé le 26 février, 1497, Marguerite deRou- ^CRENS^ARMAND qui fuit.
, ,
,
FA Y PAZ 6^
XI. RENÉ-ARMAND marquis de la Fayette -, né hà, que d'àvóir contribué à la disposition du rò'rhàh.Cé
,
en 1659 , fut brigadier d'infanterie, ôc mourût à fut pour cet ouvrage que M. Huet composa son traité
Landeaule 12 août. 1694, -âgé de trente-quatreans. II de [origine des romans dans lequel, on est surpris de
avoit épousé au moisde décembre1689^ Jeanne-Mag^ voir Fapprobation qu'il ,donne à ces sortes d'ouvrages.
deléne de Marillac, fille de René de Marillac doyen Ce traitéy d'ailleurs rempli d'érudition ; est écrit eii
,
des conseillers d'état ; ôc de Marié Bochàrt de Sarron} fornie de lettre, adressée à Mi de Ségrais. Madame de
morte lé ï 3 septembre 17.12, dont il a laissé pour fille la Fayette a composé encore d'autres romans aussi ingé^
unicjue, Marie-Magdeléne,marquise de la Fayette y niéusement.écrits, savoir la Ptincéffe de Montpensier i
mariée le 1 3 avril 1706 à Charles-Bretagne , duc dé ôç la Princesse de Ctéves.; celui-ci a été attaqué avec
,
la Trémoille, pair de France premier gentilhomme beaucoup d'esprit par feu M. du Trousset de ValinJ
de la chambredu roi, morte,le 6 juillet 1717 en sa cour, qui en fit la critique, n'áyant pas êhcorë vingt^
j
vingt-neuviémê.ánhééi deux ans. M. de Ségrais a eu quelque part à :ces deux
derniers romans» La princesse de Montpensier parût .
BRANCHE DÈS sÉiúNEt/Rs DÉ SÂINT-ÉOMÀÏN:
eh 1662. La princesse de Cléves estde Pari- 1678. La
VI. FRANÇOIS de la Fayette second fils de GIL- critiqué de M. de Valinedur est dé la même année*
,
BERT de la Fayette, IV du nom , seigneurde Pontgi- Madame de la Fayette est morte en mai 169 3 Dáns les
4
de
bault, Rochedagóut, ôcc. ôc d'Isabeau de Polignac, derniers tèmps de fa vie$ elle s'étoitentièrement tournée
eut eh partage lá terre de Saint-Romain. II avoit épousé vers Dieu par une solide piété; C'est ce que l'on voit
Magdeléne Sanguin, fille de Louis,baïon de Mastliers, du moins par la lettre seizième du deuxiéihe*volumë
Ôc de Barbe de Rubempré dont il eut des lettrés de Mi Duguet adressée à cette Dame ôt
,
VIL CLAUDE de la Fayette,baron de Saint-Romain, j 3
où il paroît que c'est la même qui avoit été si estimée
Mastliers la.Malmaison, ôcc. qui épouse 1 ".Marié de du monde par des talens dont elle àvoit mal usé. En
Suse, dame , de la Versine fille da Philippe, seigneur
17 31 on a imprimé de cétte Dame des Mémoires de la
de la Versine, ôcde -,
Claude
á°. Jeanne d'Aumalle , fille de
dé Villiers-1'Ìûe-Ádam
Philippe
; í
cour de France póur les années 16 8 ôc 168 9; Ce petit
seigneur ouvrage est bien écrit, ôc contient dès anecdotes cu-
,
d'Haucourt, ôc d'Antoinettede Hangest : elle se rema- rieuses; Madame de la Fayette avòit écrit beaucoup
ria à Lancelot du Lac,* baron de Chemerollés.Du pre- d'autres mémoires fur l'histoire de son temps, qui se
mier lit, sortirent Claude de la Fayette, mariée kMi- sont égarés par la facilité que M. Fàbbé dé la Fayette*
*Ae/Gaillard,seigneurde Long-Jumeau; Marie, alliée son sils,a eu de communiquerlesmanuscrits de fa merej
à Jean le Clerc, seigneur' du Tremblai, président aux M. de Callieres a mis cette Dame dans fa pjéiade des
requêtesdu palais 4 Charlotte, seconde femme de Jean Dames illustres de son temps à la fin de fa Science du
de Dreux , seigneur de Morinville; Sufanne, mariée monde. * Huet, origines de Caën, , féconde
édition, page
1 °. à Pierre des
Friches, seigneur de Brasseuse : 20. à 409 ôc dans son commentarius de rébus adeum perd-,
Antoinede Chaumont, seigneur de Perigni ; Esther, nèntibus,pag. ,
204,2 5 j , &c. Mém. du temps.
mariée à Antoine de Brouilli, seigneur de Bouchoire FÀZEL ( Thomas) religieuxde l'ordre de S. Do-
Ôc de Mainvilliers ; ôc Magdeléne de la Fayette qui minique né en 1498 à Sacca ville de Sicile dans le
épousa le 11 avril 1578, Françoisde Pas, seigneur de diocèse de, Palerme fut
, ,
un des plus grands hommes
,
Feuquieres, prernier chambellan du roi Henri IV, ma^ de son ordre qu'il gouverna deux fois eh qualité de
y
réchal dé ses camps ôc armées; lequel ayant été tué à la provincial. II fut même dix fois prieur du monastère
bataille d'ívri., le 14 mars 1590, elle prit une seconde de Palerme, Ôc Fétoit encore lorsqu'il mourut en 15 70.
alliance avec Isaac Arnaud, intendant des finances. * Le P. Thomas Fazel a écrit divers ouvrages ôc entre
,
Vpye% le P. Anselme, histoire des grands officiers de la autres l'histoire de Sicile en 20 livres. Elle est en latin,
couronne. ôc le P. René de Florence ,du même ordre, l'a traduite
FAYETTE ( Marie-MagdelénePioche de la Ver- en langueitalienne.Bozio, dans son histoire de Malte,
gne, comtesse de la ) étóit fille d'AVMAR , seigneur écrit que Fazel ayant été maltraité par un chevalier de
de la Vergne, gouverneur du Havre de Grâce, maré- cet ordre, s'en vengea en parlant niai de tout l'ordre
chal des camps ôc armées du roi, & de Marie de Pena. dans son histoire ÔC que peu après lavoir publiée, il
Elle fut mariée eh 16 5 5 à François comte de la périt misérablement ,
, , en tombant du hautd'une tour 1 il
Fayette, seigneur de Nades, ôcc. ôc se distinguaencore rie savoit apparemment pas que Fazel vécut dix ans
plus par son esprit ôc par ses écrits, que par fa noblesse après Pédition de son ouvrage. * Echard, script, ord.
& l'estime que l'on avoit pour elle à la cour de France. PrAd. tome 2.
Protectrice des gens de lettres, cultivant elle-même FAZEL ( Jérôme ) frère du précédent, ôc religieux
avec soin les beaux arts , ôc tout ce qui pouvoit orner de l'ordre de S. Dominique comme lui, étoit né à Pa-
son esprit, elle fut recherchée par les plus beaux gé- lerme & vivoit encore en 15 88 où il publia la se-
nies de son temps, ôt elle les aima tous autant qu'ils, conde ,partie de ses sermons de carême, , dont la
première
l'estimerent. M. Huet, mort ancien évêque d'Avran- avoit paru treize ans auparavant. 11 étoit savant, "fut
ches, un des hommes les plus habiles de soq siécle, fut consûlteur du saint office, censeur des livres ôc trois
étroitement lié avec elle. Le célèbre Jean Regnaud de fois prieur du couvent de Palerme. * Echatd, , script:
Ségrais, obligé de quitter la maison de Mademoiselle Ord. Pr&d. tom. z.
de Montpensier, trouva chez elle une retraite auffi FAZÌO ( Matthieu ) autre religieux de S. Domini-
utile qu'honorable. M. de la Fontaine ôc plusieurs au- que étoit né à Palerme en 1629. II fut provincial de.
,
tres l'eurent aussi pour amie ôt pour bienfairrice.L'abbé son ordre, docteur én théologie, ôc en 1682 fut fait
Ménage l'a célébréedans un grandnombre de ses vers : évêque de Parti. Sà prudence lui avoit attiré l'estime de
mais madame de la Fayette ne cherchoit point ces toute laSicile, Ôc on le confultoitde tous côtés: il dressa
i
louanges, elle les fuyoit même ; ôc quoique les écrits dans un synode de Pan 687, d'excellentes constitutions
qui sortoientde fa plume la fissent considérer comme pour son diocèse, qu'il fit imprimer Pannée suivantea
une des premières entre celles de son sexe qui se dif- Palerme.II mourut au mois de septembre de l'an 1692,
tinguoient par leur esprit, elle n'aimoit pas qu'on lui âgé de soixante-trois ans. * Antonin Mongitore, bibl*
en parlâr. Elle laissa même passer sous le nom de Sé- Sic.
frais, le roman intituléZaide, qui a été imprimé tant F E.
e fois , mais qui, malgré l'èfprit qui y brille, est
toujours un roman. II est certain que c'est l'ouvrage de FÉ , ou FO , ou FOÉ , idole de la Chine. Les R. P.
madame de la Fayette ôc que M. de Ségrais n'y a eu Jésuites dans les prolégomènesqu'ils ont mis à la
d'autre parr,commeil le , dit lui-même dansle
Segresia- tête du livre de Confucius, qu'ils firent imprimer ert
Tome V. Partie I. I ij
68 FE FEA
1687, disent que le fondateur de la secte de Fé ou Foé- ténìps auparavant songe qu'elle avàloit un éléphant, ôc
ÏCiao,quifût établie par autorité royale parmi les Chi- que ce songe a été cause des honneurs que les rois des
nois, Fan 65 del'ere chrétienne,étoit fils de l'empe- Indesrendent aux éléphans blancs. Dès que ce monstre
reur In-Fah-Van; qu'il fut d'abord appelle Xe ou Xe- fut né ,- il eut assez de fotee pour ié tenir debout : il fit
Kia, ôc quand il eut trente ans, Foé 3 c'est-à-diré, sept pas , montrant d'une main le ciel, ôc de Pautre
non d'homme ; qu'à dix-neuf áns s'átant retiré dans les la terre : il passa même dans le ciel : Sur la terre,
déserts il se mit sous là discipline de quatte gymno- dit-il, je fuis le seul qui mérite d'être honoré. A Page
,
sophistes., pour apprendre d'eux la philosophie, ôc de- de dix-sept ans il se maria, ôc eût un fils qu'il âban^
meura sous leûr conduite jusqu'à Page de trente àns<: donná áuflî-biénque le rëste du monde} pour s'engager
que s'étant levé un matin avant le point du jour , ôc dans u'h'e vaste solitude avec trois ou quatre philoso-
contemplant la planette de Vénus, cette fîmple vue lui phes Indiens,qu'il prit pour maîtres de fa conduite jus- '
donna tout d'un Coup uhe connoissance parfaite du pre- qu'à l âge de trente ans, ainsi qu'il'est rapporté ckdeflus:
mierprincipe; qu'étant ensuite plein d'une inspiration il se fit un grand nombre de disciples, par se moyen
divine,. 011 plutôt d'orgueil ôc de folie , il íe mit à ins- desquels , les Indes ont été infectées de fa pernicieuse
truireles hohimes ; se fit regardercomme un dieu, ôc doctrine. Les Siamois les ont appelles Talapoins ; les
attira jusqu'à 80000 disciples : qu'à Page dé soixante- Tàrtales , Lamas ; les Japonois , Bon\es, Ôc les Chi-
dix-neufahs,fe sentant proche de la mort,il déclara à ses nois Hòcham. * Mé/noirès du P. le Comte. Bayle, dicl.
,
disciples que pendant quarante ans qu'il avoit prêché critiqué , au mot Spinosa. - '
au mondfc, il hé leuravoir pointdit la vériré, qu'il l'àvoir FEATARD, bourg dlrlande. Ilestdanslëcpmtéde
tenue cachée jusque-là sous le voile des métaphores, ôc i Wexford en Lagénie, fut une petite prefqu'ifle entre la
des figures; mais qu'il, étoit temps alors de là leur dé- baye dëBaríne,ôccellë deWexford. Featard a droit d'en."
clarer ; C'est, dit il, qu'il n'y a rien à chercher , ni sur voyerdetìxdépurés au parlement d'Irlande.* M.aú3dicl.
quoi l'on puisse mettre son espérance , que le néant & le .FEATLEÏ ( Daniel ) étoit d'une ancienneôc bonne
vuide, qui est lé premier principe de toutes choses. Sa famille du comté de Lancastreén Ajjgleterre. U étudia
méthode fut cause que ses disciplesdivisèrent sa doc- à Oxford, où il fut reçu bachelier , maître ôc doc-
trine én deux parties , l'une extérieure , qui est celle teur en théologie avec beaucoup d'applaudissement.
qu'on prêche publiquement,ôc qu'on enseigne au peu- Etant entré dans les ordres sacrés, il accompagnaTho-
ple; l'autre ultérieure,qù'011cache soigneusementau vul- mas Edmond , envoyé ambassadeur en France par le
gaire, ôc qu'on ne découvrequ'aux adeptes. La première roi Jacques I. Pendant son séjour à Paris, il eut de
consiste, 1. à enseigner qu'il y a une différence réelle fréquentes Conférences, fur la religion avec des docteurs
entre le bien ôc le mal, entre leJuste ôc Finjuste : 2. de Sorbonne y qui avouèrent qu'il étoit un cohtròver-
qu'il y aune autre vie, où l'on sera puni ôc récompensé siste subtil. Quelquetemps aptes son retour en Angle-
de ce que l'on aura, fait en celle-ci : 3. qu'on peut obte- terre , il fut fait chapelain de ParchevêqueAbbot, qui
nir la béatitude par trente-deuxfigures , ou par quarre- lui fit avoir la prébende d'Acton, près de Londres. Du
vingt qualités : 4. que Foé ou Xaca, est une divinité ôc temps des guerres civiles , les parlementaires , qui
le sauveurdes hommes ; qu'il a expié leurs péchés, ôc étoient en quartier chez lui, brûlèrent ses granges, pro-
que par cette expiation ils obtiendrontleur salut après fanèrent l'église d'une manière criante ; ôc vinrent en-
leur mort, ôc renaîtront plus heureusement en l'autre suite dans le dessein de le tuer dans Péglise de Lamberh,
monde. On ajoute à cela cinq préceptes de morale, dansle temps du service divin. Mais Featíei, averti de
ôc six oeuvres de miséricorde ; ôc l'on menace de ladam- leur dessein,s'enfuit. 11 fut toujours fidèle à son prince ,
nation ceux qui négligent ces devoirs.La doctrine inté- il eut même la hardiesse d'assister à une assemblée de
rieure, qu'onne découvrejámáis aux simples, est pour- théologienSjOÙ il disputa en faveur de l'épiscopat,contre
tant, selon eux, la"solide ôc la véritable : elle consisteà le convenant, ôc le presbytérianisme.H fut dans la fuite
établir pour principe ôc pour fin de toutes choses, un dépouilléde ses bénéfices,ôcmis en prisonpar le comité.
certain vuide ôc un néant réel. Ils disent que nos pre- C'étoit une personne savante, généreuseôc charitable,
miers parens sont sortis de ce Vuide, ôc qu'ils y retour- mais il étoit engagé dansl'hérésie. II mourut en 1645
nèrent après la mort : qu'il en est de même de tous les âgé de soixante-cinq ans. II a écrit Romaruens, contre
hommes qui se résolvent en ce principe par la mort; Péglisecatholique, ôcDippersdipped contre lesAnabap-
,
que nous, que tous les élémens & toutes les créatures, tistes,ôcc. Voye^sa vie écrite par JeanFeatlei,yô/zneveu.
faisons partie de ce vuide; qu'ainsi il n'y a qu'une feule FEBADE, cherche^ PHEBADE. '
£c même substance qui est dans les êtres particulierspar FEBOURG ( Jean ) premier secrétaire du roi de
les seules figures , Ôc par les qualités ou la configura- Danemarck, en 15 24, se voyant élevé à un rang qui
tion extérieure à peu près comme Peau qui est tou- n'étoit dû ni à sa naissance, ni à son mérite , osa mépri-
,
jours essentiellement de Peau, soit qu'elleait la forme ser la noblesse dont la puissence étoit d'autant plus i
de neige, de pluie ou de glace. Ainsi, suivant ce prin- craindre enDanemarc, qu'elle avoit droit d'élire le roi.
cipe monstrueux, les plantes, les bêtes ôc les hommes Le peu de restentiment de ceux qu'il offensa les pre-
sont réellement la même chose. Au-surplusils ressem- miers, lui donna Courage de conjurer la ruine de Tor-
blent fort aux Quiétistes ; car ils veulenr que ceux qui bern, gouverneur de la forteresse de Copenhague , le
cherchent la véritable béatitude, se laissent absorber plus grand seigneur du royaume. Le roi Christiern air
aux profondesméditations , de manière qu'ils ne fas- moit paffionément une courtisane appellée Colombine.
sent aucun* usage intellect, mais que par une insensi- Febourg connoistantle foible de son prince , lui per-
bilité consommée ils s'enfoncentdans le repos ôc dans suada que Torbern avoit quelque part dans les bonnes
, principe, qui est le
l'inaction du premier ce moyen de grâces de fa maîtresse. Le gouverneur, averti de ce
lui ressembler parfaitement, ôc de participer au bon- mauvais office , prit le parti de s'en venger par une
heur. Ils veulent aussi qu'après qu'on est parvenu à cet autre ruse de même nature. 11 fit dire au roi par les
état de quiétude, Pon suive ,quantàl'extérieur,lavie espions qui avoient ordre d'observer ceux qui han-
ordinaire, Ôc que l'on enseigne aux autres la tradition tpient chez Colombine , que le secrétaire d'état Fe-
communel Les Chinois qui font de cet idole un hom- bourg étoit un des plus assidusauprès d'elle, ôc qu'il
me , disent qu'ilnaquit plus de 1000 ans avant J. C. dans n'en étoit point haï. Le roi dissimula son déplaisir , ôc
un royaume des Indes proche de la ligne, ôc qu'il étoit envoya son secrétaire d'état à Copenhague,
sous pré-
fils de roi ;. qu'il se nomma Cheka jusqu'à Page de texte de donner en main propre au gouverneur une
trente ans , qu'il prit le nom de Fo ; que fa mère qui lettre de fa majesté. Febourg porta à Torbern certé let-
le mit au monde par le côté droit mourut dans les tre , qui contenoit un commandement exprès de le pu-
,
douleurs de l'enfantement ; qu'elle avoit quelque nir du dernier supplice,pour peu qu'on le trouvât cou-
FEB Fpp
pable. Le gouverneur,ravi de se voir en état de se Vén- FËCIALËS prêtres des Romains, qui faisoient íes
, dans la conclusiondés allian-
ger , fit interroger Febourg par des gens qui trouvè- cérémonies accoutumées
rent assez de sujets pour le perdre. Son procès fut ins- ces , Ôc dans la déclaration de la çnierrè. Numa Pom-
truit dans les formes ; il fut pendu , Ôc son corps fut pilius ,*roi des Romains 3'établir ces fortes deprctreSi
attaché aux fourches lès plus proches de Copenhague. Ils concluoient la paix en frapaht un pourceau aVëc
Quelque temps après lá sentinelleplacée fur le rem-
, une pierre , ôc souhaitant-qûe Finfracteur du traité fût
part de la forteresse de la ville , vis-à-visdu gibet y ap- frapé de même. Quant à là guerre on la déclarait dé
perçut la nuit une flamme fur lá tête de Febourg. L'i- Cette sorte. Un des Feeiales.alloit-porter une javeline
gnorance des raisons naturelles , qui étoient la cause brûlée par le bout ôc ferrée , fur lés frontières de l'en-
dé cet effet le fit prendre pour un miracle. Le roi nemi :ôc en présence au» moins de trois personnesâgées
, de quatorze à quinze ans , il leur déclarait la guerre ,
en ayantété averti, voulut être spectateur de cette mer-
Vë.ille qui se renouvella én sa présence. La flamme, ôc ensuite fettoit, ou Une flèche, ou la javeline dans
attirée, par ce qu'il y aVoit d'onctueux dans la tête dû leurs terres. * Tite-Live , /. 1. Plutarque , en Ntimâ.
cadavre, parut assez long-temps; ôc Ghristiern se ser- Pompilíus.. '
vit de ce prodige, pour faire croire aux principaux dé FEDELI ( Aurélia ) célèbre Comédienne d'Italie
,
son royaume que c'étoit un signe de Tinnocence de est assez connue en Fiance & fur-tout à Paris, où Pon
Febourg qui, avoit été injustement condamné par lé imprimaFan 1666 sespoësies, italiennes dédiées roi
, au y
gouverneurTorbern. Aussitôt, il fit détacher du gibet fous le titre de Ristùti di Pindo in-iz. * Baillet
, t
se corps du secrétaire que l'on enterra avec une pom- jugemens des savans fur quelques poëtes modernes de
,
pe magnifique,dans le parvis de Péglisecathédrale de l>ÍZUtf"€ ÍCXií* "
Copenhague. Ce qui obligea le roi à expliquer ainsi FEDERICI ou FREDERIC (Louis ) en, latin Lu~
çet effet extraordinaire de la flamme qui parut sor la dovicus Fredericus jurisconsulte de Bressepu Brefcia
tète de Febourg fut que Torbern avoit aussi souffert ,
, en Italie,' ôc poëte latin dans le seizième siécle. On a
le dernier supplice par ordre du roi : action dont- la plusieurs de ses poésies dans une collection imprimée à
noblesse du pays témoignoitbeaucoup de ressentiment, Bresse par les soins de Jean-AntoineTayget., laquelle
jusqu'à former le dessein d'une rébellion. Pour éviter contient les poésies latines de plusieurs poëtes duBref-
cet orage , Christiern imputa la mort de Febourg , à ían qui ont fleuri vers le .milieu du .seizième siécle.
la vengeance du gouverneur ; Ôc cet artifice lui réus- On y voit que Fédérici étoit de l'académie des Occulti-,
sit ; car on crut que Febourg étoit, innocent, qu'il avoir ôc qu'il faisoit honneur à cette société par ses talens.
été injustement condamné par Torbern ôc que celui- Dans une de ses piécës adressée à Jean-Antoine Za^1
, des révolu-
ci avoit mérité la mort. * Varillas, histoire ,
netti, jurisconsulte Fédérici se plaint de la rigueur
, qu'il prouvât sa noblesse ôc
tions en matière de religion. avec laquelle 011 exigeoit
FEBRA, cherchei ELECTRIS. Panclehnetéde sa maison, pour être admis au nombre
FEBR1S déesse de la fièvre, à laquelle lés Romains des magistrats. IIdit dans la mêmë piéce,qu'il avoit
avoient bâti, un temple, où ils Finvoquoient pour évi- donné fur cela des preuves plus que suffisantes ôc que
, qu'il
ter ce mal. Voye\ FIEVRE.*Cicéron,l.$de nat. Deor. cependant on différait encore à lui rendte la justice
z ,de leg. demandoit. Elle lui fut fans doute accordée puisque
FEBRUA, déesse des purifications, que les Romains Jean-AntoineTayget en lui adressant son éclogiie, , in-
adoroient, en lui faisant quelques sacrifices de ce nom, titulée .- Idmon le qualifie de Patrìcius Brixianus, ôé
,
au mois de févrief, pour les manès des trépasses. C'est qu'il y parlede sa noblesse.
pour cette raison , que Pluton sut surnomméFebruus,
ôc Junon Februalis. * Macrobe, /. i Saturn. Ovide, Macte tuis FEDERICI, actis & sanguine avito,
Hucades, &, nofirisfaveas,precor,optime,votis,ôcc.
l.ifast. ,
FECHT ( Jean ) théologien Luthérien, né à Sultz-
bourg dans le Brisgaw en 1636, étoit fils d'un pasteur Cette éclogue de Tayget est imprimée dans un recueil
du même lieu qui appartientau marquis de Bade-Dour- de poësies, donné à Venise, en 15 72 par les soins de
lach. La guerre ravageant alors ce pays Fecht pasta Pierre Gherardi : elle avoit paru séparément , à Bresse
,
neuf ans de fa jeunesse à Basse : après quoi on l'envoya Pannée précédente 1571' * Voyez le Spécimen varix
au collège de Rcetelen,ôcdepuis à Pécole de Dourlach. litteraturA BrixianA , ôcc. de M. le cardinal Querini,
En 1655 il alla à Strasbourg où il étudia pendant six deuxième partie, pag. 249 ôc suiv.
ans sous les plus habiles professeursqui fussent alors FÉE ( André le ) né à Rouen le 8 décembre 1625
dans cette ville. 11 visita ensuite les plus fameuses uni- entra dans l'ordre de S. Dominique le 2 février 1642,
,
versités d'Allemagne ôc en 1666 il fut créé licencié ôc ayant été envoyé à Paris pour y faire ses études il
, ,
en théologie à Giessen : il avoit déja reçu alors une vo- y fit fa licence en 1658 ôc en 1659 , mais il ne se fit
cation pour le pastorat de Langendehtzlingen ôc pour recevoir docteur qu'en 1678. II avoit été auparavant
la charge de président des synodes dans le comté , de prieur de plusieurs maisons de son ordre ôc en 1690
Hochberg. Dsux ans après il fut nommé secondchape- il le fut de celle de S. Jacques à Paris. Son, talent pour
lain du marquisde Bade-Doiulach ôc professeur en la prédication le fit demander pour prêcher dans plu-
hébreu ôc en métaphysique. II eut en, même temps les sieurs cathédrales. II avoir promis plusieurs ouvrages,
titres de conseillerecclésiastiqueôc eonsistorial.En 1669 mais il n'en a publié qu'un, intitulé Idée des prédi-
il fut premierchapelain du prince ôc professeuren théo- cateurs, qui parut à Rouen en 1701. ,II mourut le 29
logie à Dourlach. Lorsque les François brûlèrent cette novembre 1717, ayant 92 ans, moins neuf jours.
ville en 1689, Fecht y perdis presque tout son bien ; * Echard script, ord. PrAd- tom. 2.
mais en 1690 il fut appelle à Rostock pour y occuper FÉES ,c'est le nom qu'on a donné à de prétenduse£~
les charges de surintendant des églises & de professeur prits ausojuels ,
, on a attribué dans les romans quantité
en théologie. II demeurale reste de ses jours dans cette d'effets merveilleux. L'origihe en. vient de Lorraine,
Ville, quoiqu'on Fait souvent appelle ailleurs ôc il où il y a près du village de Dompré, un arbre que
,
y mourut au mois de mai 1716.11 avoit épousé une l'on appelle Yarbre des Fées. La pucelse d'Orléans ac-
demoiselle Obrecht de Strasbourg dont il eut sept en- cusée d'avoir eu commerce avec ces Fées, répondit que
fans. L'aîhé de ses fils a été conseiller de la cour ôc de la c'étoit avec sainte Catherine ôç sainte Marguerite, qui
légation auprès du duc de Meckelbourg.Fecht a publié lui avoient apparu près de cet arbre. Elle avoua néan-
un grandnombred'ouvrages,dontle catalogue est joint moins qu'elle avoit été élevée par une femme qui se
à la harangue que M. Krackewitzprononça à fa louan- Ivantoi* d'avoir vu ces fées près de l'arbre ou on dir
,
ge. * Voye% cette harangue. qu'elles habitoient. C'est-là la source de Pinventiondes
*7Ô F El FEL
fées, qui a fourni de si amples matières aux romanciers-. de Jéfémie ; une autre fur le cantique des trois énfaris
i
* Recherches de Pafquier, l. 6, c. 5. ôc une autre fur le pseaume 50,miséréré. Le P;LéLòhg,
FEI, cherche^ TlCm. bibliothèquesacrée, p. 722, réunit ces trois écrits en un
FE1THIUS ( Everard,) naquit à Elbotìrg -,, au pays volume in-i 2, qu'il dit avoir paru en 1646. 11 fut en^
de Gueldres au-XVl siécle. 11 employa quelques an- fuite secrétaire de l'ambassáde du marquis de Fonte-
nées à l'étude, de la philosophie,ôcpuis il s'attacha tout hai-Mareuil à Ròììïè -, où il fit 'connoissance avec le
entier aux belles-lettresÔC y fit de grands progrès. II ap- Poussin, Ôc où il contracta cette noble inclination,
prit à fond la langue grecque,ôc même Phébraïque.C'est qu'il a toujours conservée pour les beaux arts. Après
deqUoì les professeurs de l'académie, que les Protestans son retour én France ,il donna une traduction de l'ou-
de France avoient en Béarn, donnèrentun témoignage vrage que CamilleGuidon résident à la cour d'Espagne
bien ample. Etant retourné én son pays après une lon- pour le duc de Modène, avoit composé eh italien ÔC
,
gue absence, il le trouva consterné à cause de l'expé- dont le titre françois est , Relation de ce qui s'estpassé
dirión des Espagnols commandés par Spinola. Cela le en Espagne à la disgrâce du comte duc d'Olivare^, in-8°t
fit résoudre à se retirer hors de fa patrie. 11 vint se, fi- Psàris, 1650. On le présenta depuis à M. Fouquet,
xer en France. II y enseignala langue grecque, ôc il y alors ministre d'état, ôc surintendant des finances, pour
fut honoré de la bienveillance de Casaubon, de mes- lequel il fit une relation très-estimée d'un divertisse-
sieurs Du Pui ôc du président de Thou. 11 se prome- ment donné à Vaux le Vicomte, Ôc ,enfûite il donna
noit à la Rochelle accompagné d'un valet, lorsqu'il deux lettres contenant lá description du château de
ïut prié d'entrer dans la itìaison d'un bourgeois. On n'a Vaux. Quelque tempsaprès, M. Colbert étant parvenu
jamais pu savoir depuis ce jour-là ce qu'il étoit deve- au ministère, le fit solliciter d'employer fa plume au
nu, quelque perquisition que les magistratsaient faites. service du roi; ôc ëh considération de son zèle, il lui
Ce fut dommage car si ce jeune homme fût parvenu procura dans la fuite plusieurs grâces defa majesté,qui,
,
{"usqua la vieillesse, il eût merveilleusement illustré la après lavoir fais son historiographe de ses bátimens en
ittératu're. Ce jugementest fondé sur les ouvragesma- 1666, lui donna én 16 7 3 un logement au palais Brion ,
nuscrits que Pon a de lui. On en publia un à Leide ôç Phonorà de la garde de ses antiques. 11 avoit été
,
in-i 2 , eh 1677. il a pour titre, Andquitatum Home- nommé en 1.67.1 secrétairede l'académie royale d'ar-
ricarum libri IV. C'est un des meilleurs ouvrages qu'on chitecture. Sa probité, aussi connue que son savoir, l'a
puisse consolter,pour se mettre au fait de tout ce qui a fait estimer de ce qu'il y a eu de plus habiles ôc déplus
rapport aux anciens usages, ôc aux anciennes coutu- honnêtes gens en France. Son livre de [origine de la
mes. * Brumàiitts, in epist dedicat. Andquitatum Ho- peinture parut en 1660; ôc dans le même temps, il
mericarum. publia une description de Parc de triomphe, dressé dans
FEKHR-ED-DIN émir ou prince des Drusiens la place Dauphûie, à Paris, pour l'entrée de la reine.
, ,
qui habitent le Mont-Libàn, étoit de la maison de Trois ans après il présenta au roi plusieurs deserip-
Maan. Son nom signifie lumière de la foi. II aimoit les tiohs de tableaux, , peints le Brun
par : nous en avons
sciences,la peinture, la poësie Ôc la musique, ôc savoit vu une, intitulée : Portrait du roi, à Paris, chez Pierre
i'astrologie ôc divers secrets de la chymie. Cet émir le Petit, 1663 in-4.0. de 22 pages. C'est un éloge de
,
qui résidoità Séide, commandoit depuis le Mont-Car- Louis XIV fait,à Poccasiond'un tableau, duquel il est
mel jusqu'à Tripoli de Syrie ôc à Damas; ôc sous pré- parlé au commencementde cet écrit. En 1666 il donna
,
texte de s'opposeraux Arabes,avec lesquels il étoit con- la première partie de ses Entretiensfur les vies &Jur
tinuellement en guerre, il n'épargnoitpas les provin- les ouvragesdes plus excellenspeintres,ôcc. ce qu'il con-
ces voisines. Sa puiflance , qui croiílbit tous les jours , tinuajusqu'en 168 8,qu'il en donna la cinquième ôc der-
donna de Pombrage au grand seigneur Achmet, qui niere partie in-4.0, Cet ouvrage a été réimprimé plu-
,
envoya 60 galères pour prendre Fekhr-ed-Din , outre sieurs sois, in-i z, ôc traduit en anglois.En 166 8 on vit
une arméede terre qui devoit assiéger Séide. L'émir ne de lui la vie du célèbre Grenade ; ôc la relation d'une
se sentant pas en état de résister, laifla ses états à son fils fête que le roi avoit donnée dans les jardins de Ver-
Ali, ôc vint à Malte, puis à Naples , à Livourne, ôc sailles. M. l'abbé Lenglet ne cite cependantqu'une re-
à Florence,d'où le grand duc l'envoya à Rome, pour y lation de cette fête, qu'il donne au sieur de Marigny.
voir le pape Paul V. II revint à Florence où il passa En 1669 M. Félibien donna les conférences de l'acadé-:
près de cinq années ; mais le désir de régner , le fit
re- mie royale de peinture. En 1670 fa traduction du châ-
tourner dans son pays. II y fut quelque temps incogni- teau de Famé, par sainte Thérèse ; ôt la même année,
to ; ôc,ayant recommencé à prendre la conduite des af- la descriptionde l'abbayede la Trappe , réimprimée en
faires il porta les armes contre ses voisins, qui s'en 1689 in-i 2 ; traduitedepuis en anglois par milord duc
,
plaignirent à la Porte. Le sultan Amurat le fit attaquer, de Perth, pour lors grandchancelierd'Ecosse. En 1672
ôc lui fit souffrir de grandes pertes pendant deux ans. il publia sa traduction de la vie du pape Pie V, écrite
On lui persuada de venir se justifier à Constantinople, en italien par Agatio di Somma. En 1674 on imprima
où il eut la tète coupée Pan 1633, qui étoit le 70 de son au Louvre la description de Versailles avec celle des
âge. * M. de la Croix, état de l'empire Ottoman, diverriffemensque le roi y donna à toute,fa cour, au ré-
tome 3. tour de la conquêtede la Franche-Comté. En 1676 il fit
FELBER-TAURN, montagnes d'Allemagne. Elles imprimer in-40. les principes de l'architecture de la
font entre la Carinthie ôc Parchevêchéde Saltzbourg. sculpture, de la peinture,& des autres arts qui en, dépen-
On croit qu'anciennement elles étoient habitées par les dent : il en donna en 1691 une seconde édition, qu'il
Noriques qu'on nommoit Tauriques, en latin Norici augmenta d'un dictionnaire des termes propres à ces
,
Taunci. * Baudrand. arts. En 1677 parurent-les descriptions des tableaux ,
FELDK1RGK ou WIDKIRCH Feldkìrkia, fur statues & bustes des maisons royales. On a encore de lui
FUI, ville d'Allemagnedans le Tirol, , ,
appartenante à le songe de Philomate, dialogue entre la poésie& la pein-
la maison d'Autriche, avec titre de comté. Elle est ture quise disputent la gloire de célébrer les actions de
,
{'>etite , mais assez peuplée ôc située fur les frontières de Louis XIV, 16 8 4,ôcréimprimétrois fois depuis.Recueil
a Suisse vers Appenzel. de descriptions de peintures & d'autres ouvrages faits
FEL1BIEN ( André ) écuyer, sieur des Avaux ôc de pourleroi,in-iz,Paús,1689. Monumens antiques,ih-
Javerci, historiographe du roi, ôc de ses bátimens, 40. Paris, 1690. André Félibien fut aussi l'un des huit
naquit à Chartres en 1619 ôc étudia à Paris, où les académiciensque M.de Louvois assembla au Louvre,
,
progrès qu'il fit dans les belles-lettres, le firent con- , ôc qui composoientalors l'académieroyale des inscrip-
noître des plus beaux esprits de son temps, ©ès l'an tions ôc médailles frapées pour le roi, établiedès166$
1^44 il mit au jour une paraphrase furies lamentations par M. Colbert. Toutes les inscriptions gravées dan«
F EL IEL 71
lâ cour de l'hotel de ville de Paris-, depuis 1660 jus- L Instructions morales en- forme, de. Catéchismefur lit
qu'en Ì686, sont de fa composition.il mourut le 11 de commandemens de Dieu , tirées de [écriture..C'est: un
juin 1695, ôc laissa trois fils ôc deux filles,de Margue- volume in-i 2. imprimé à Chartres., en; 1693 ,.approu-
rite le Maire, née comme lui d'une des meilleuresfa-, vé par messire Paul de Godet, des Marais, évêque, de
milles de Chartres. L'aîné des fils , Nicolas-André, Chartres. A la fin de ces instructions 3 il.y.a une ëx^
doyen de Péglise de Bourges j puis prieur de Vira- plication des cérémonies du baptême, de: fa.dignité',
zeií ,'mourut le 1 5 de septembre 1711. Les deux . de ses obligatipns, avec des prières ôc des réflexions
autres , Jean-François, ôc D. Michel, ont chacun . chrétiennes, z. Lesymbole des apaises- expliquépairl'é- ,
leur article ci-après. L'aînée des filles a épousé en crituresainte,^.Blois, i«-H2,:i 69.6,0c réimprimé,depuis
1698 ., Joachim de Bruet , chevalier, seigneur de à Chartres. M- de Godet des Marais, évêque,de.Char-
la Chesnays qui a commandéla noblesse d'Orléans
3 , tres , dit dans son approbation,que ce livre ôc. le. pré^
de Ghartres ôc de Blois, les cinq dernieres années de cèdent sont dignes de- la piété de son\auteur , &. pro^
la guerre qui a précédé la paix.de Riswich ; ôc la ca- prés à l'ihstructioh ôc à l'édifi'eation des: fidèles dé son
dette a été mariée eh 1709 , ì Armand de Prez,. che- diocèse. 3, M. Félibien eut aussi beaucoupdé' part au
valier,, seigneur de LpuaVille.jqui a aussiservi plusieurs catéchisme qui parut en 169 9 $ sous l'ép.iscopatjôcaveè
campagnes. * Voye% lé xxxix journal des savans de Pautorité du même prélat.. 4. Le principal, ouvrage dé
MDÇXCV. M. Félibien est un commentairelatin sur.Pancien te£
FÉLIBIEN (Jacques) étoitd'une famiUë distinguée tament, qui devoit composer six volumes in-,^.?. pour
dans les sciences ôc dans les arts ; ôc il a mérité lui- servir de continuationou de supplémentà celui de Mi
faiême de se faire un nom dans la république des letr Janséiiius,.évêqued'Ipres,qui avoit sculernémt travail-
tres. II étoit frère d'André historiographe, qui fait le lé fur le Pentateuque, les proverbes, l'ècclésiàste, la
sujet de l'article précédent, ôc de Pierre, chanoine ôc sagesse, Habaeue, Sophonie. Le titre est, Vêtus Testa±
prévôt de Mezangers dans Péglise de Chartres,qui eut méntum cum commentariis ex fonte hebmìco , verstoni
des liaisons étroites avec le célèbre M. de Rancé ab- feptuaginta interpretum, & variis aucloribìts colleclisi
bé ôc réformateur de Notre-Dame dé la Trappe* , Jac- accefferunt argumenta librorum & capitum, tamfiriciû
ques Félibien naquit à Chartres en 1636. Dès fa plus quàmfolutâ ratione novostudio compofita; & chranolo*
tendre jeunesse il donna des marques d'une piété soli- gia à principio- mu/ldi ufque ad. obitum fancli Joannis
de; ôc dans un temps pù les études étoient encore Evangéliste. M. Félibien donna pour. estai, son com-
fort éloignées de la perfection où elles ont été portées mentaire fur Osée, imprimé à Chartres ,.i«.-4°: 1702»
depuis,il en fit d'excellentes.U s'appliquaparticulière- U fit ensuite imprimer en 1703 dans la même ville
ment à celle de Pécriture sainte , ôc y fit de si grands chez la veuve d?Etienne Massotj son commentairefur
pragrès, que n'étant encore que diacre, il fut appelle le Pentateuque, sous ce titre iPentatéucltus historìcus,
en 1661 , par M> Camusde Baignols, premier supé- five quinque libri hiftorici, Jofué, Judices 3 Ruth, pri~
rieur dû séminaire de Chartres , pour faire des con- mus &facundus Regum, cum commentariisex fonte he-
férences fur les livres saints aux jeunes ecclésiastiques brdico, verfione 70 interpretum,& variis aucloribus col*
que l'on élevpit dans, le séminaire. En 1668 il sut leclusi. Ce livre fut achevé d?imprimer le 15 octobre
pourvu de la cure de Viheuil, á une demi-lieuede la 1703 en beaux caractères, annoncé dans le seizième
ville de Blois, dont il prit possessionau mois de septem- journal de Paris 1704 ôc dans les mémoires de Trévoux^
bre de la même année ; ôt il gouverna cette grande pa- mais il attiraplusieurschagrins à son auteur. On y trouva
roisse, avec beaucoup de zèle ôc de vigilance jusqu'au plusieurs réflexionsmauvaises,qui lui étoient fans dou-
mois de juin 1689. Sa mémoire y est encore en vé- te échapées : celles-ci entr'autres qui sont détaillées
nération. Ayant été nommé à un canoriicat de Pé- dans un mémoire que nous avons vu, ôc qui est du
glise de Chartres, il en prit possession le 1.0 de mai temps même. i°. En parlant de Gédeon ôc de Manué,
de la même année 1689 , & vint le mois suivant se l'auteur disoit.qu'ilsoffrirent des sacrifices, non.pat
fixer dans cette ville. 11 y fut reçu archidiacre de Ven- eux-mêmes, mais par le ministère des anges, qui pro-
dôme le 2 de juillet 1695, ôc y mourut le 25 de no- priè & immédiate Deofacrificabant, contre le principe
vembre de Pan 1716, âgé de 80 ans selon fon épi- de saint Paul, omnis pontifex ex hominibus affumptust
taphedresséepar D. MichelFélibien,son,neveu,ôc qu'on ôcc. 20. Parlant du vieillard qui avoit donné retraite à
lit encore dans le cimetièrede S. Jérôme où il est inhu- Un Lévite au livre des Juges, chap. 1 o., l'auteur s'ex-
mé. M. Félibien a toujours mené la vie d'un saint prê- primoit de, façon à faire nécessairement conclute que
tre , qui connoît ses devoirs, qui les aime, & qui y ì'ignorance excuse dans des choses de droit naturel, ôc
est fidèle. II gardoit une retraite exacte, ôc jamais rien cela dans une matière de la plus grande conséquence.
n'a pu le détourner de remplir toutes les obligations 30. En parlant de David, M. Félibienmettoit dans la
dont il se vit chargé. Etant curé à Vineuil, il fit bouche de ce saint roi ces sortes de sermens populaires,
imprimer à Blois chez Alexis Moctte, les cérémonies Diabolusme auferat, Ôcç. C'étoit donnerdans les écarts
du baptême mises, en françois,avec des réflexions ôc for lesquels on avoit justement repris le fameux Ri-
des prières ; ôc un autre traité du sacrement de baptê- chard Simon quoiqu'encore en matière moins grave*
,
me,ôc des obligations que les Chrétiens y contractent, On fit connoître ces défauts, ôc plusieurs autres, à l'au-
avec des prières du matin ôc du soir tirées des prières teur , qui les reconnut ôc fit mettre des cartons en ces
de Péglise, ôc un catéchisme abrégépour Pusagedes en- endroits. 40. Ce même livre occasionaune affaire plus
fans. Én 1697 il donna à Paris, Entretiensfur l'histoire longue ôc plus embarassante, dont nous avons vu tou-
d* Ici conversion d'unjeune gentilhommeHollandois,qu'il tes les pièces originales. Ce commentairefur le Penta-
avoit connu dans le temps qu'il étoit curé de Vmeuil. teuque n'avoit été imprimé qu'avecle seul privilègede
Cet écrit est dédié à la reine d'Angleterre. M. Félibien M. l'évêque de Chartres (Paul de Godet des Marais)
le composa au retour d'un voyage qu'il avoit fait à la dont le mandementfut mis à la tête. Çe prélat y rend
Trappe avec M. Isambert, chanoine, ôc depuis chan- témoignageque l'ouvrage est travaillé avec beaucoup
celier de Péglise de Chartres,ôc c'est celui-ci qui est dési- de foin : il en recommande la lecture fur l'approba-
gné dans cet ouvragesous le nom de Théotime.Cette his- tion que deux docteurs lui avoientdonnée, ( Jean Ma-
toire composée de deux entreriens,est très-édifiante : on resehaux doyen ôc grand vicaire, ôc Louis Peu, cha-
,
y sent par-tout la piété de Fauteur, ôc son amour pour noine de Chartres) ôc déclare qu'il en á ordonné l'im-
la vraie religion. C'est ce que lui en écrivit le pieux ôc pression. C'étoit passer les bornes de sort pouvoir. On
savant M. le Nain de TUlemont, avec qui il avoit été le fit remarquer à M. le chancelier dans un mémoire
sort lié. Les autres ouvrages de M. Félibien, mais aux- qu'on lui adressa, ôc dans lequel on fait voir que l'en-
quels il n'a pas jUgé à propos de mettre son no.m, font, treprise de ce prélat contredit les ordonnances denoj
F EL FEL
rois ôc Pufagede tous les temps y qui ónt interdita qui Chartres
< s'autorisoit,ne sont presque tontes qu'une es.
que ce soit de faire imprimer ou débiter aucun ouvra- péce ]
de compliment qui n'emporte avec soi aucune ju*
ge dans le royaume, fans être revêtu de Fautorité de fa risdiction réelle à cet égard ; que les auteurs ou les
majesté ; Ôc l'on montre que ces loix sont fondées non- libraires qui s'en servent souvent de leur chef, ne
feulement fur Pimportancede veiller fur tout ce qui se le sont que pour témoigner leur respect ou leur
répand dans le public, mais encore fur ce que la per- soumission aux personnes puissantes qui se sont inté-
mission ou l'ordre d'imprimer,débiter où vendre au- restèes à leur travail, qui leur eh ónt payé lé prix Ou
, ,
cun ouvrage dans le royaume,estun-fait de pure police qui peuvent leur en procurer le débit. L'auteurdes ré-
<nù n'appartient qu'à la puissance temporelle. On re- flexions prouve Cé qu'il avance, en. rapportant un nom-
marque dans ce même mémoire, qu'il est vrai que M. bre délivres, où il est dit qu'ils ont été. imprimés par
de Chartres a fait imprimer avec ce commentaire un l'ordre dé Mademoiselle, par l'ordre de Madame de
privilègedu roi, mais non un privilège accordé pour Guise, parle: Commandement de M. se Prince, ôcc."
ce livre : c'étoit feulement eëlui qui lui avoit été donné quoique ces personnes n'aient jamais prétendu avoir
pour dés livrés de prières., catéchismes , lettres ôc ins- le droit dé faire imprimer dans le royaume. M. l'é-
tructions pastorales'; ôc l'on prouve que ce privilège vêque de Chartres opposa encore à la lettré de. M.
rie peut s'étendre à dáutres livres. M. le-chancëlier, in- le chancelier du 1 décembre un nouveau mémoire
formé dé cette entreprise par ce mémoire, ôc par un óù il ne fait qu'insister sur les raisons qu'il aVóit déja,
exemplaire même du livre, que M. Félibien parent alléguées dans le premier, ôc pù il confond toujours la
dé Fauteur,.avoit présenté à ce magistrat, én aécrivit à permission accordée aux évêques pour les livresspéci-
M. l'évêque de Chartres le i décembre 170 3 lui op- fiés dans ces sortes de permissions, avec celles de pu-
posant les raisons détaillées dans le mémoire ,dont on blier de leur propre autorité tout,livre de quelque es-
vient de parler, ôc le priant d'y avoir promptement pèce que ce soit, sous prétexte qu'il pouróit ferVir
égard. M. de Chartres répondit àcétte lettre qui est d'instruction, ôc nommément les explications de Pé-
trcs-pòlie par un mémoire óù il tâche de prouver criture sainte. C'est le même langage dans plusieurs
,
queles livrestraitant des matières ecclésiastiques, prin- lettresquifurent écrites à M. lechancelierdans le cours
cipalement le texte ôc Finterprétation de Pécriture de cette affaire. Mais ces mémoires ôc ces lettres n'em-
sainte, les livres de l'officedivin, ôc tous ceux quisont pêchèrent pas fa majesté de rendre le
destinés pour Pinstruction du clergé ôc du peuple, rie
n décembre
1703 un arrêt par lequel elle ordonné la suppression
doivent etrë imprimés que de l'autoriré des supérieurs du livre, la confiscation des exemplaires avec peine
ecclésiastiques.II prétend que ceux-ci peuvent autori- de cent livres d'amende contre Pimprimeur, ,
par les
ser Pimpreffion de ces livres en deux manières : ou en raisons que ni l'auteur, ni [imprimeurn'onteufoin dob-
donnantsimplementpermissionde les imprimer ou en tenir de fa majesté la permission ou lé privilège nécessai-
ordonnant expressément qu'ils soient imprimés , ôc re nonobstant les ordonnances & réglemens intervenus
; ,
que de quelque manière qu'ils se fassent, ils ne sont fur lésait dé la librairie. M. Félibien avoit reconriu se
pas simples approbateursde ces livres, commepeut 1 e- faute avant cet arrêt, comme òn le voit par quatre
tre un docteur particulier, ou même une faculté de lettres qu'il écrivit fur cela à M. le chancelier, ôc dans
théologie toute entière; que les évêques emploient la lesquelles il se soumet au cours ordinairede là justice
première maniéré quand ils n'adoptent point les ouvra- fur ce qui pouvoit regarder son livre. En conséquence
ges imprimés, mais seulement qu'ils trouvent bonqu'ils de Parrêt, les exemplaires furent saisis ôc confisqués,
aient cours dans leurs diocèses ; ôc la seconde quand comme on le voit par le procès verbal qui en fut dressé
,
ce sont des ouvrages qu'ils ont composés, ou fait com- par M. Charles Nicole, conseillerdu roi, lieutenant
poser, ou qu'ils adoptent. II prétend que c'est Uhe général au bailliageôc siège présidial deiChartres; mais
fuite de l'exercice de la puissance spirituelle dont ils cette seisie n'eut pas de fuite ; Fauteur ôc Pimprimeur
sont revêtus, ôc que les conciles ôc Pufage leur ont ayant demandé ôc obtenu ensuite un privilège conve-
accordéce droit. Pour le prouver, par rapportà ce qu'il nable. L'abbé Boileau ne parse pas avantageusement
appelle Pufage, il cite un nombre de liVres où il est de ce commentaire de M. Félibien nombre 5 de fa
marqué qu'ils ont été impriméspar la permiffen ou par difquisition latine fur les approbations, , à cause des
fordre des évêques. M. le chancelier répondit en peu de mauvaises propositions dont on a parlé ci-dessus. II
mots à ce mémoire,le 1 o du même mois de décembres ignorait, fans doute, que l'on avoit mis des cartons
ôc seulementpour faire voir au prélat que tout ce qu'il en ces endroits. La fuite de ce commentaire n'a pas
avoit objecté n'avoit aucun lieu, excepté pour les li- nonplus été imprimée. L'ouvrageétoit néanmoins ache-
vres qui regardent spécialement Pinstruction d'un dio- vé , ôc mis au net avant la mort de l'auteur, qui le
cèse; les catéchismes, instructions Ôc lettres pastora- laissa par son testament à dom Michel Félibien, son
les, livres d église. Mais cette courte réponse fut ac- neveu. Il a encore laissé d'autres ouvrages manuscrits
compagnée de réflexions étendues que le magistrat fit dont les uns ne sont pas finis, ôc lés autres le sont.
aussi communiquer à M. de Chartres, & dans les- Ceux qu'il n'a pas finis sont des instructionsfur les sa-
quelles on fait voir avec évidence, i°. que toutes les cremens tirées de Pécriture sainte, des conciles ôc des
autorités rapportées par ce prélat prouvent seu- pères : il en est resté à la moitié de ce qui peùt re-
,
lement que c'est aux évêques à veiller d'une ma- garder le sacrement de pénitence. Les ouvrages ache-
nière particulière fur la doctrine qui s'enseigne dans vés sont : la traduction du mistel ôc du bréviaire : une
leurs diocèses ou que. l'on propose à leur peu- autre traductionde quelquesouvragesde saint Ephrem,
,
ple; 20. qu'ils peuvent défendre la lecture des livres de S. Grégoire de Nazianze: la vie de saint Fulgen-
dangereux ou mauvais ; ôc aussi autoriser, approu- ce, ôt celle de Pierre de Blois : des entretiens fur les
ver , ordonner même la lecture de ceux qui sont bons menaces, punitions ôc imprécationscontenues dans Pé-
& utiles; 3P. que les imprimeurs de leurs diocèses criture sainte : enfin une chronologie françoise, am-
font comme le reste des fidèles, sujets aux peinesspiri- ple utile, ôc bien digérée depuis le commence-
tuelles. On ajoute que les évêques qui en autorisant ment ,
, du monde jusqu'à la centième année de Jesus-
ces livres n'ont point fait mention du privilègeaccordé Christ,avsc les citationsde Pécriture.Cettechronologie
pour ces livres , s'il y en a un , sont.coupables de né- pouroit former un gros volume z/2-12. DòrriLiron,
gligence ôc que ce défaut, de même que les mande- Bénédictin de la congrégationde saint Maur, parle dé
,
mens d'autorisation trop absolus, pouroient à la fin M. Félibien dans fa bibliothèque chartraine ; mais
introduire un usage qui blesserait l'autorité du roi ; d'une manière très-superficielle, ôc si peu exacte, qu'il
que de plus , ces façons de parler, par l'ordre,par [au- en fait deux personnes différentes, pages 284 ôc 318.
torité, employées par plusieurs prélats, & dont M. de: * Mémoires du temps.
FELIBIEN
FEL F EL 73
FELIBIEN (Dom Michel)ms d André, neveu de i Ôt < ecnvoit avec beaucoup dé netteté en latin ôc.en.ita-
Jacques Félibien, naquit à Chartres en 1665. II se lien. 1 II fut domestique du cardinal Salviati, Ôc puis
retira à l'âge de dix-sepr àns dans la congrégation de secrétaire J du pape Paul V, qui lui donna Févêché de
saint Maur, où il a soutenu dignement la répu- Foligno, où il mourut le 2 d'octobre de l'an 1632
tation que ceux de son nom se sont si justement ac- dans 1
fa 70 année. 11 a laisse divers recueils de lettres ôc,
quise dans la république des lettres. On a de lui de poésies : il n'áVoit personne au-dessus de lui de son
l'histoire de [abbaye de.saint Denys avec de savantes temps, pour la poësie italienne. ** Joh. Bap. Laur. de
dissertations ; c'est un volume in-fol. , qui fut impri-
vir. illust.fui temp. Ges. Alexi. cent, z de vin illust. Pè-
mé à Paris en 1706, ôc dans lequel 011 trouve beau- rûf. Janus Nicius Erythroeus, Pin I. itnag, illust. c. 75.
coup de recherches ôc d'érudition. En 1699 il avoit Louis Jacobilli, biblioth. Umbr. Baillet, jugem. des '
íait imprimer une lettre circulaire fur la mort de mada- favifur les poètes modernes. :
j FELIC1ANO (François) mathématicien, ( •
me de Harcourt3abbeffe de Montmartre. En 1711 il don- deLazifo
. dans le Véronois,
na la.vie de madame d'Humieres
, abbeffe & réformatrice a publié en 1 563 trois livres d'a-
de l'abbaye de Mouchi, à Paris i«-8°. II y a à la fin de rithmétique Ôc de géométrie, sous ce titre bizare de
,
cette vie.un petit écrit de cette vertueuse abbeffe, inti- Scala Grimaldelli. Cet ouvrage a été plusieurs fois,
tulé -.Sentimens de piétésur[Eucharistie, tirés des.pfeau^ réimprimé. C'est tout ce qu'en dit M. le marquisMaf-
mes. MM. les prévôt des marchands ôc échevins de la féi dans fa Verona illustrata, au livre 4 des écrivains
ville de Paris, informés du mérite de dom Félibien, le, de Vérone, édition in-fol. pag. 205. Dans le 3 livre
choisirent pour écrire l'histoire dé certe ville : il en du même ouvrage, M. Maftéi parle d'unFélixFELTCIA-
publia en 171 3, le projet qui fut inféré dans le jour- NÓ gentilhommede Vérone, qui vivoit après le mi-
nal dés savans de Paris, au 16 juin de la même an- lieu, du XV siécle. On se furnommoit VAntiquaire
née ôc il travaillasérieusement à le remplit ; mais fa parcequ'il avoit ramassé avec soin les antiquités de Ro-,
,
mort arrivée dans l'abbaye de saint Germain des Prés me , de Ravenne ôc de toute Pltálie. II avoit d'ailleurs,
le 10 septembre 1719, Payant empêché d'achever ce beaucoup d'érudition, ôc a laiffé de plus un assez grand
travail, dom Lobineau le continua, ôc fit imprimer nombre de poésies en langue vulgaire ; mais il eut le
cette histoire en cinq volumes in-fol. à Paris en 172 5. malheur de se livrer à la recherche de Ce qu'on appelle
Les trois derniers volumes ne contiennent que des la pierre philosophale, ou le grand oeuvre, ôc il y dé-
preuves. Les deux premiers qui sont historiques sont pensa inutilementla plus grande partie de son bien.
très-fuperficiels. Dom Félibien a encore composé la Voyez ce qu'en dit M. Masséi, au livre cité même
vie de S. Anselme avec des réflexionsfor les ouvrages édition, pages 98 ôc suivantes.M. l'abbé Lenglet ,
, ne dit
de ce saint docteur. Cet écrit n'est point* encore impri- rien de ce Félix Féliciano, dans son histoire de la phi-
mé. * Mém. du temps. Dom le Cerf, dans fa bibliothè- losophiehermétique.
que des auteurs de la congrégation de S. Maur. Voyez FELICIEN ôc PRIME furent martyrisés à Rome
LOBINEAU. dans le temps de Maximien Herculius, vers l'an 286
.
FELIBIEN (Jean-François)écuyer, sieur des Avaux ou 287, suivant leurs actes qui ne paroissent pas au-
,
ôc de Javercy conseiller ôc historiographedu roi ôc tentiqiies. On fait leur fête dans le martyrologe , au
,
de ses bátimens, arts ôc manufacturesde France, étoit neuvième jour de juin. * Aclaàpud Surium. Bollan-
second fils d'André Félibien ôt de Marguerite le Mai- dus. Baillet, vies des saints.
re, ôc succéda à son père en 1695 •> ^ans *es piaces FELICIEN^ hérétiqueAtien au commencement du
d'historiographe des bátimens, ôc de garde du cabi- V siécle, soutenoit qu'on devoit examiner les questions
net des antiques. 11 a été aussi secrétaire de l'académie de religion par la raison, ôt ensuite par Pécriture. C'est
royale d'architecture, ôc ei-devantl'un des pensionai- contre lui que S. Augustin a écrit le livre de l'unirc
res ôt trésorier perpétuel de l'académie des inscriptions de la Trinité, en dix-huit chapitres.* Sandere, her.
,

Ôc belles-lettres. IJ est mort à Paris le 23 juin 1733 94. Pratéole, V. Felic.


âgé d'environ soixante-quinze ans. C'étoit un homme , FELICIEN ( Jean Bernardin) deVenise, qui floris-
de beaucoup d'esprit ôc d'une érudition assez étendue. soit vers l'an 15453 s'est fait connoître par un grand
II a donné plusieurs ouvrages qui font estimés. Le plus nombre de versionslatines. II á traduit entr'autres la
considérable est son recueil historique de la vie & des ou- chaîne d'or d'Oecumenius c'est-à-dire, son commen-
,
vrages des plus célèbresarchitectes, qu'il publia en 1687 taire fur les actes des apôtres, ôc sor les épîtres cano-
in-40. & <lui a "^ plusieurs fois réimprimé à Paris niques ; divers traités de Galien, de Paul d'Aïgine ,
ôc dans les pays étrangers avec les entretiens fur la ôc de quelques autres anciens médecins ; les livres
,
vie & les ouvrages des peintres d'André Félibien son d'Aristote fur la morale, avec les commentaires de
père. Jean-Françoisa donné encore les plans ôc les des- ses scholiastes,.E«/?rtïre, Afpkafe, ôc Michel d'Ephè-
criptions des deux plusbelles maisons de campagne de fe ; les dix livres de l'histoire des animaux du même
Pline le Jeune, faVoir,le Laurentin ôt la maison deTos- Aristote; les commentaires d'Alexandre d'Aphrodi-
cane y en 1699, ôc réimprimésà Amsterdamen 170 6 , fée, fur se premier de ses analytiques ; ôc le traité de
ôt encore depuis : il y a joint une dissertation tou- Porphyre, de l'abstinence de la chair des animaux. Fé-
chant l'architectureantiqueôc gothique; la description licien est trop diffus ; ses traductions tiennent de la pa-
de la nouvelle église de Fhôtel royal des Invalides Iraphrase, ôc n'ont pas assez de simplicité; en un mot
,
avec un plan général de Pancienne ôc de la nouvelle il n'a pu parvenir à certe clarté, ôc à cette netteté
église en 1702. Une description sommaire de Ver- que demande une traduction fidèle. * P. D. Huet,
sailles,ancienne & nouvelle, avec des figures, en 1703 declar. interpret. l.x3p. 166. Voss. de ferip. math.
,
in-dou^e, avec la description ôc Pexplication des ta- Gefrter, epitom. Baillet, jugemens des savans fur les
,

bleaux statues ôc autres ornemens de ce lieu. Une: traductionslatines.


, complettedePéglisedes Invalides,
description FELICIENNE EUPHROSINE DE S. JOSEPH,
en 1706,
in-fol. Jean-François Félibienavoit épousé le premier religieuse Carmélite, étoit Espagnole,. née à Cala-
septembre 171 2 Catherine.Minet, fille de Louis Mi- horra, dans la vieille Castille, le 15 de mars 1564.
,
net, conseillersecrétaire^duroi, ôc avocat aux conseils,, Elle étoit fille de Jean-Basilede Santpro,auteur de vies
ôc d'Elisabeth Mouffle : il en avoit eu onze enfans quii de saints, écrites en langue vulgaire avec beaucoup
font tous morts jeunes. * Mémoires du temps. Mercure: d'onction ôc d'élégance. Felicienne ayant lu la vie ÔC
d'août 1733. les ouvrages de sainte Thérèse, se sentit animée du
FELICIANI(Porphyre) évêquede Foligno, au com-- même esprit ; ôc pour répondre à la grâce qui parloir
présenta dans un
mencement du XVII siécle, savoit la philosophie, less | à son coeur, elle alla à Saragoce, sc
mathématiques, la jurisprudence, les belles lettres, monastère de l'ordre de sainte Thérèse, &y prit le
, Tome V. Partie I. &
FEU F EL
* .* ...
voile le jour de la nativité de la sainte Vierge le 8 ,
, comme une femme majestueuse, assise sur un trône,
septembre 1588; elle étoit alors dans la 24 année de tenant-ùn caducée d'une main, ôc une corne d'abon-
son âge. Elle a toujours donné depuis les plus grands dance de l'autre : ce qui sevòitdans quelques..ancien-
exemples de régularité ôc de sainteté jusqu'à sa morr,
, alors de-près nes médailles. Dans d'autres médailles elle est debout,
arrivée le. 7 juin 1652. Elle étoit âgée ôc tient uhe pique au lieu d'une corne d'abondance.
de 90 ans. Sa vie a été écrite par Michel-Baptiste de * Dion, /. 44. S. Augustin /.- 4 de civ.Dei, c. 18.
Lanuza, ôc imprimée à Saragoce, en 1654. Féli- ,
Ripa, Iconol.'GiraldusV-'iSyTzí.Ai.
cienne avoit composé elle-même une histoire abré- FÉLICITÉ ( sainte ) voyez SAINTE PERPÉTUE.
gée de fa vie, ôc des faveurs singulières qu'elle avoir FÉLICITÉ(sainte) mère Ôc martyre avec ses sept fils,
reçues de Dieu. On a-encored'elle un traire espagnol, souffrit -sous Fempire d'Anton ih, ou plutôt de Marc-
intitulé Recreacionesspiriiuales; imprimé pareille- Aurèle Ahfònin, dans la ville de Rome. Elle fût ame-
,
ment à Saragoce y en 1654. * Voyez Nicolas-Antoi- née avec ses sept fils au tribunal de Publius préfet de
ne, dans fa bibliothèque espagnole,"tom..1 , pag. 278, Rome. Etant interrogéeVôc ses enfans l'un áprès l'au-
ôc l'ouvrage intitulé Bibliotheca feriptorum utriufque
: tre ; ils'refusèrent tous de;sacrifier aux idoles , ôc con-
congregationis & fexus Carmelitarum excaîceatorùm , fesserenrgénéreusement J. G; Le gouverneur fit savoir
Autore Martiale à S. Joànne-Bàptiftâ , ejufdern or- lèur réponse à l'empereur,qui leur donna des juges qui
dinis, ôcc. à Bourdëaux, in-40. 17i°> Pag-' 157 & firent mourir les enfans par divers genres de supplice.
158. La. mère eut la rête tranchée. Les noms de ces sepr
FELICISSIME,
. diacre schifmatique de Carthage enfans étoient Janvier, Félix,' Philippe,'Silanus, Ale-
dans le III siécle, forma en 252 un schisme corttre S. xandre, Viral ôc Martial. *On fait leur fête le 10 de
Cyprien, ôc troubla la paix de Péglise d'Afrique; 11 juillet ôc celle de sainte Félicité le 23 novembre.
, ,
commença par .s'opposer en 248 , à Pélection de son * Actes de sainte Félicité , dans Surins. Ruinait ,
pasteur ; ôc depuis s'étant servi de Poccasion que lui acta mart.sincera.Greg. Magn. hom. i super evangelia.
présentoitla retraite de ce saint pendant la persécution, Petrus Chrysologus; serm. 134. De Tiiìemont, mém.
il se joignit avec cinq prêtres de fa faction, aux magis- pourservir à [histoire eccléfiast. tom. 2. Baillet, vies des
trats païens , pour tourmenter les fidèles. Quelque saints. '
temps après, il n'oublia rien pour diviser saint Cyprien FELIN ou WELIN Felinnum ville de Livonie
, autrefois, défendue
d'avec les confesseurs fur la grâce précipitée que ces dans la province d'Estonie
,
derniersaccordoientauxLibellatiques,ôc aux auçres.qui bonneforteresse, dans ,
laquelleGuillaume de
par une
Furstem-
étoient tombés dans une apostasie publique.Comme il berg, grand maître de l'ordre Teutohique s'étoit re-
lui fut impossible de réussir, il forma le schisme ouver- tiré durant fa vieillesse. II y sut livré Fan 1560 ,
par les
tement , assemblant ceùx de son parti sur une mon- siens aux Moscovites.
tagne hors de la ville, ôc excommuniant tous ceux FÉLINUS SANDvEUS jurisconsulte cherchez
, ,
qui ne lui adhéraient pas. En ce temps-là même, dans SANDEI ( Felino ).
un synode d-Afrique, Privatus, qui n'y fut pas reçu, FÉLIX proconsul ôc gouverneur de Judée, vivoit
cabala avec cinq évêques coupables d'apostasie,ôc tous dans le I siécle, ,
ôc étoit frère de Pallas affranchi de
ensemblemirent le prêtre Fortunat en la place de S. Claude, lequel profitant de la stupidité de , son maître,
Cyprien. Féliciffime fut d'abord députés à Rome vers abusoit insolemment de sa femme. Lorsque Félix fut
le pape Corneille, pour obtenir fa communionpar sur- arrivé dans la Judée en l'an 53 de J. C. il sentit une
prise, ôc poiír accuser le légitime pasteur de Péglise forte passion pòurDrusille,fille du vieil Agrippa, soeur
de Carthage ; mais cette demande fut rejettée. Ce du jeune, ôc femme d'Azize ou Azotus petit roi des
schifmatique vouloit que l'on reçût à la communion Emisseniens. II fit si bien par ses caresses, ,
par ses pro-
ceux qui étoient tombés dans Fidolâtrie , fur une sim- messes , ôc par le moyen d'un certain homme nommé
ple recommandation des martyrs, ôc fans qu'ils eussent Simon qu'il persuadaà Drusille de Pépouser. S. Paul
lait pénitence; cependant il se joignit à Novat, qui parlant,devant lui, Pentretint de la chasteté Ôc du ju-.
étoit dans uné pratique toute contraire. * S. Cyprien, gementdernier, ce qui l'effraya fort. Cependant, les
ep. 38, 39, 40, 5$, &c. Baronius, A. C 254, 255, maux qu'il causa dans la Judée, furent cause que Né-
258. Pearson,annal. Cyprian. M. Du-Piri, biblioth. des ron , successeurde Claude , envoya Porcius Festus en
aut. eccléf. des trois premiers stécles. fa place. * Actes des apôtres, c. 24. Joséphe, /. 22
FELICISSIME, confesseur à Carthage du temps, des ant. c. 5 6 &c. Tacite, /. 12 des ann. c. 14.
de S. Cyprien, fut mis un des premiers en prison , ,
avec Rogatien , au commencement de la persécution
MARTYRS.
de Dece. 11 confesse courageusementle nom de J. C. FÉLIX, prêtre, ôc les diacres S. Fortunat ôc S. Achil-
Ce fut à ces deux confesseurs que S. Cyprien s'adres- lée, avoient été envoyés par S. Irénée pour prêcher le-
sa pour les charger de veiller fur son troupeau en son vangile à Valence, ville de la provinceViennoise. On
,
absence
, avec les évêques Caldonius ôc Herculianius, tient qu'après y avoir fait plusieurs conversions , ils y
ôc ausquels il donna commission d'excommunier Féli- surent martyrisés par ordre de Corneille, qui exerçoit
cissime donr il est parlé dans l'article précédent. On la fonction de juge dans Valence, for la fin de Fem-
fait leur, fete dans le martyrologe romain au 26 octo- pire de Sévère , l'an 211 de J. C. Leurs aéles font d'un
bre où on leur donne la qualité de martyrs. * S. Cy- auteur nouveau ôc depeu d'autorité. La fête de ces saints
, epist. 8 ôc 81. Baillet, est marquée dans le martyrologe de S. Jérôme, ôc les
prien vies dessaints.
, 3
FELICISSIME ( saint ) ôc S. AGAPET, sont deux mar- foivans au 23 avril. * Baillet , vies des saints , mois
,
tyrs , que l'on joint à S. Sixte ôc à S. Qnartus dans les d'avril-
martyrologes; mais il est incertain s'ils souffrirent le FELIX ( Saint ) martyr de Sutri en Toscane sous-
,
•martyre dans le même lieu , ôc dans lè même temps. frit la mort sous la persécution d'Aurélien , vers l'an
On fait mémoire d'eux dans les martyrologes au 6 275. Les actes du martyre de ce saint, portent que
d'août. Turcius envoyé par l'empereur pour exécuter ses or-
FELICISSIME,hérétique, ôc disciple de Priscillien, dres contre les Chrétiens sit#mener Félix devant son
,
fut/puni de mort par ordre de Maxime empereur rribunal ; ôc que n'ayant pu l'obliger de renoncer à la
, , chrétienne, il lui fit battre ôc fraper le visage
©u plutôt tyran des Gaules. -Sulpice Severe en fait men- religion
tion /. 2, hist.jacr.
, a coups de pierres, jusqu'à ce qu'il en expirât. Sa more
FÉLICITÉ, déesse des Romains à laquelle Lucullus est marquée dans les martyrologes au 23 de juin. *
avoit fait bâtir un temple.Jules César lui en avoit com- Acla apud Suriurn. Baillet, vies des saints.
mencé un, que Lepidus acheva. On la représcntoit FELIX de Girone, martyr. On prétend que ce Fé-
FEL FEL
lix né en Afrique , se sauva en Fraiice avec Cucuphat, » Jute ; mais si elle est véritable étant adressée à M^
dans le temps' de la persécution de Dioclétien ôc de xime, évêque d'Alexandrie, qui , occupoit siège da
Maximien; qu'il arriva à Barcelone ôc de-là pasía à temps de Félix I, elle doit être de ce pape : ce c'est pour-
,
Girone où il souffrit le martyre au commencement quoi Vincent de Lerins,en rapportantles témoignages
,
du IV siécle. * Acta S. Cucuphatis apud Surium* Gré- cités par se concile d'Ephèse, pour établir la doctrine,
gor. Tùron. de ghria martyr, c. 92. Prudent. Hymne 4. orthodoxe , met celui de Félix avant celui de Jule. IÍ
On fait mémoire de ce saint dans les martyrologes, n'est pas riéánmoihs certain que ces deux lettres soient
au 1 d'août. * Baillet, vies dessaints. véritables ; pour les autres attribuées à Félix, elles sont
FÉLIX ôc ADAUCTE, martyrs à Rome dans le. certainementsupposées.S. Eutychien lui succéda.,*Eu-
temps de Dioclétien. On croit que Félix étoit un prêtre, sébe, /. 7, hist. t. 26. Anastase, de Rom. Pont. Baro-
lequel', après avoir généreusemenr confesse la foi de nius, A. C. 272 ,275. Louis Jacob f. biblioth. Ponds
J. C. fut conduitau supplice; ôc que comme ón l'y me- FÉLIX, archidiacrede Péglise de Rome, fut intrus
noit, un Chrétien , dont l'on ne sait point le hom , fur le siège de Rome, quand le pape Libère fùt exilé
Payant rencontré sur le chemin d'Ostie déclara qu'il en 355. II avoir fait serment, comme lés autres clercs
faisoit profession de la même foi, ôc fut ,martyrisé avec de.Péglise de Rome, de ne reconnoître aucun autrâ
lui, d'où il fut appelle Adaucle, du participe latin évêque de Rome du vivant de Libère ; mais Cons-
adaucius augmenté, comme adjoint de S. Félix. Les tance le fit ordonner , évêque pat Epictete., évêque
.,.
actes, fur la foi desquels on avance ce fait, sont visir de Centum-Celles. S. Jérôme dit qu'Acacius eut part
blemént modernes ; mais le'culte de ces deux saints est ; à cette ordination, ôc l'accuse d'arianifme, áussi-bien
établi par les martyrologesau 3 o jour d'août. Quel- que Socràte ; mais Théodoret ôc Rufin, disent qu'il
ques-uns en font des martyrs d'Afrique, ôc confondent n'a été Arien que de communion , ôc non pas de doc-
ce Félix, avec Félixy évêque de Tubise , dont il est trine. Quoiqu'il en soit, tous les anciens conviennent
parlé dans l'article suivant, * Acta apud Surium. Fron- que son ordination n'étoit pas légitime. S. Athanafe
teau, calendrier romain. Baillet, vies des saintsi 30 dans Fépître aux solitaires, dit qu'il fut ordonné dans
août. lé palais fans le consentement du peuple, ôc sans être
FÉLIX martyr d'Afrique, évêque de Tubise dans élu par le clergé ; ôc que son ordination fut faite par
la ^province , proconsulaire, fut arrêté quand ledit de Epictete, présence
en de trois eunuques,ôcde trois évê-
Dioclétien fut publié en Afrique le 2 4 février de l'an ques qui pouvoient plutôt passer pour des espions, que
,
303. Magnilien , magistratde la ville, chargé d'exé- pour des évêques; que le peuple ne lui permit pas d'en-
çuter Fédit, fit arrêter le prêtre Janvier, avec deux trer dans Péglise} ôc ne voulut pas communiquer avec
lecteurs nommés Fortunat ôc Septimien, ôc leur de- lui. Marcellin ôc Faustin assurent la même chose dans
, livres sacrés
manda des pour les brûler. Le prêtre Jan- la préface de leur requête aux empereursValeutinien y
vier leur réponditqu'ils étoient chez leur évêque. Ma- Théodose ôc Arcade. Optât ôc S. Augustin ne mettent
gnilien l'envoya quérir ôc lui ordonna de livrer ses point Félix dans le catalogue des papes ; ôc S. Jérôme
, refusa de le faire. Magni- lui donne la qualité d'antipape. Enfin, Libère étant de
livres pour être brûlés. Félix
lien le renvoya, en lui disant qu'il pensât à ce qu'il retour, il fut reconnupour le seul légitime évêque da-
avoit à faire. Trois jours après il le fit revenir; ôc fur Rome. C'est donc à tort que quelques nouveaux au-
le refus réitéré qu'il fit de livrer les livres de Pécriture teurs inettentFélix dans le catalogue des papes ; ôc c'est
sainte, il l'envoya au proconsul à Carthage. Félix ayànt encore avec moins de raison qu'on l'a mis au nombre
répondu avec la même résolutionau proconsul, fut en- des saints martyrs.Dansle temps de la réformedu mar-
voyé, à ce qu'on dit, en Italie, où il fut interrogé à tyrologe romain, fous Grégoire XIII, Baronius com-
Naples par le préfet duprétoire, ôc condamnéà mort, posa une dissertation pour prouver que Félix n'étoit ni,
après avoir déclaré qu'il avoit des livres sacrés qu'il ne saint ni martyr. Le cardinal Santorio prit la défense
livrerait pas. Sa mémoire est marquée au 3 o d'août. de Félix : cependantil auroit été rayé du martyrologe,
* Acta apud Surium. Ruinart, aiïasincera. De Tilse- si par hasard on n'eût découvert en même temps sous
rnont, mémoires pourservir à l'hist. eeclésiast. Fleuri , un autel de Péglise de S. Côme ôc de S. Damien à
hist. de [église. Baillet, vies dessaints. Rome un cercueil de marbre, où d'un côté étoientles
FÉLIX ôc NABOR, martyrs, cherchez NABOR. reliques des saints martyrs, Marc, Marcellin ôc Tran-
quillin ôc de l'autre un corps avec cette inscription:
r
P A £ s. - ,
Le corps de S. Félix, pape & martyr, qui a condamné
FÉLIX ( Saint ) I de ce nom, pape étoit, a ce Constance. Baronius qui
, , rapporte ce fait, se rendit à
qu'on dit, Romain ôc fils de II
Constantin. succéda le ce témoignage, qui feroit peut-être de quelque poids
dernier jour de l'an 270 à S. Denys ; ôc écrivit aussi- s'il n'étoit contraire à ce que les anciená ont écrit de,
tôt après une épître à Maxime d'Alexandrie, contre J Félix, ôc si Phistoire de son prétendu martyre n'étoit
Fhéresiede Sabellius ôc de Paul de Samosate. U ne nous insoutenable; car on y suppose qu'il eût la tête tranchée
en reste qu'un fragment, dans le concile de Chalcé- par ordre de.l'empereurConstance, qu'il avoit excom-
doine où elle fut lue aussi-bien que dans celui d?E- munié, ôc il est certain que Félix survécut à Constance
phèse. ,On lui en attribue, trois ,
autres ; la première, à ôc que jamais Constance n'a été excommuniépar Fé-
Paternus, évêque ; la seconde aux prélats des Gaules ; lix : ce qui fait encore voir la fausseté de Pinscription
la troisième, à Bénigne, évêque ; mais elles sont sup- trouvéedans Péglise de S. Côme ôc de S. Damien.Lais-
posées. Pendant son pontificat,si l'on en croit l'histo- sant donc ces fables ; voici ce que Marcellin ôc Faus-
lien du pontifical, il bâtit une église, donna deux fois tin nous assurentdu sort de Félix ; que Constance étant
les ordres, ôc mourut martyr le 30 mai de Pan 275. venu à Rome deux ans après Pordinationde Félix le
Félix succéda à Denys Pan 27P : c'est tout ce qu'on peuple lui demanda Libère ; que l'empereur leur ,ac-
én sait dans Pantiquité. Son pontificat fut de cinq ans corda son retour ; qu'il revint la troisième année de
selon Eusébe; de 4 ans, 1 mois, 10 jours, selon l'un son exil en 3 5 7 ; que le peuple le reçut avec joie ; que
des catalogues anciens donné par le pereMabillon;de Félix fut chassé de Rome ; mais qu'il y revint s'établir
.3 ans, 1 mois ,25 jours, selon un autre catalogue ; ôc dans la basilique de Jules ; qu'il en fut chassé honteuse-
selon Bucherius de cinq ans onze mois ,25 jours. ment une seconde fois ; ôc que 8 ans après il mourut
L'opinion la plus commune est, , qu'il est ,
mort le 30 le 22 novembre, fous le consulat de Valentinienôc de
décembre l'an 274. La lettre alléguée dans les conciles Valens c'est-à-dire, l'an 365. Théodoret rapporte
d'Ephèseôc de Chalcédoine, sous le nom de Félix, a été auffi que, Constance étant venu à Rome les dames
attribuée par quelques-unsà Félix II, parcequ'elleest Romaines lui demandèrentle retour de Libère, ,
ôc que
citée dans se concile d'Ephèse après la lettre du pape cet. empereur fléchi par leurs prières le leur accorda»
Jme V, Pfiftie I, Kij
v6 FEL FEL
ìí ajoute que Constance ordonna que Libère- ôc réhX des papes,&c. M. Du Pin, biblioth. des aut. eccles Vî
gouverneraient tous deux Péglise de Rome, ôc que siécle.
thacun fetoit à la tête de son parti ; mais que le peu- FÉLIX, antipape, cherchez AMEDÉE V1I1, duc
, de
pie ayant entendu cet ordre de l'empereur, qu'il fit Savoye.
lire dans lé cirque, s'écria tout d'une voix II n'y à
,
qu'un Dieu, qu'un Christ, qu'un évêque; qu'enfin Li-
AUTRES GRANDS HOMMES.
bère étant revenu à Rome, Félix se retira dans une au- . FÉLIX ( Saint ) prêtre de Noie dans le III siécle
,
tre ville, ou, comme il est marqué dans l'ancien cata- naquit à Noie en Campanie, d'un père nommé Her-
,
logue des papes, ôc dans Philostorge, en une de ses mias originaire de Syrie officier des armées qui
, , ,
terres. * Saint Athanase, epist. ad solitarios. PrAfatio ayant vieilli dans le service des empereurs Romains
Marcéllini & Faufliní, ad libellumprecum. Rufin, /. i s'étoit venu habituer en Italie» Félix fut élevé dès fa jeu-,
,
t. 22. S. Hieron. de virils illust. & in chron. Socrate, /. 2. nesse au service de J. G. ôc fait lecteur ôc exorciste. II
•histor. Sozom. /. 4 c. 11 Théod. /. 2, c. 17» Philostor- fut ensuiteordonné prêtre pat Maxime, évêque de No-
ge , 4, c. 3.
/.
,
Baronius.
-.
Gretser. Le cardinal du Perron, ie, qu'il aida dans les fonctions de son. ministère. Pen-
flansfa réponse au roi de la grande Bretagne. Godefroi j ' dànt la persécution de Déee ou de Valerien, l'évêque
dans la chronologie du code théodosten, & dans fis notes de Nolêfût obligé de se retirer hors la ville. Félix qui
Jiir la loi 14 du 16 livre. Hermant. DeTillemont, étoit resté, fut conduit devant le magistrat, fouetté,
mémoires pour l'histoire ecclésiastique. Vúye% austîM.on- chargé de chaînes, ôc mis dans les fers en prison ; mais
bricius & les actes des martyrs. M. Du Pin, biblioth. un ange se délivra pour aller secourir son évêque, qui
,
des auteurs ecclésiafl. IVsiécle. Baillet, vies dessaints. étoit tombé malade dans les montagnes. 11 se trouva à
Les lettres attribuées â cet antipape, que l'on homme Pextréniité & fans connoiflanee, dans un champ plein
Félix II, sont supposées. dé ronces. Félix ayant rencontré, par la permissionde
FÉLIX II ( ou III du nom si l'on veut mettre parmi Dieu, des raisins au milieu de ces ronces,
en pressa une
, le siège pendant l'exil grappe, dont il fit Couler le jus dans la bouche
les papes ce Félix qui occupa de Ma-
du pape Libère, ôc dont nous parlons à l'article pré- xime : ce qui le fit revenir. Félix le rapporta fur ses épau-
cédent) Romain, bisaïeul de S. Grégoire le Grand, fut les dans la ville de Noie ;,ôc après s'être tenu caché quel-
élu le 8 mars 483 après Simplicius. La première chose que temps chez lui, il commença à paraître ôc à rassu-
qu'il fit, ce fut de rejetrer l'édit d'union publiépar Fem- rer les fidèles. Les idolâtres voulurent se saisir de lui
pereur Zenon , ôc de prononcer anathème contre ceux ôc ne le purent. II se sauva , ôc se cacha dans une ci-
qui le recevraient. II assembla un synode à Rome, à terne, jusqu'à ce que la paix fut rendue à Péglise. Alors
la sollicitationde Jean Talaïa, qui se plaignoitde sorì il reparut &-continua de s'aquiter des fonctions dé son
expulsion violente ôc du rétablissement de Pierre ministère. Après la mort de Maxime, on voulut Pélire
Mongus. Ce dernier, qui étoit hérétique, fut condam- évêque de Noie ; mais il s'y opposa, fit élire Quintus,
né aussi-bienque Pierre le Foulon. Félix tâcha par ses ôc vécût le reste de ses jours en paix content du peu
, pleines de douceur
lettres ,
,.& par ses légats, de gagner qui lui étoit resté , ôc labourant lui-même une ferre
Acace de Constantinople ; mais ce fut inutilement, qu'il avoit louée, pour avoir de quoi vivre. On ne fait
Sc ce pape se vit contraint, malgré lui, de le déposer pas Pannée précise de sa mort. Quelques-unsla placent
dans un concile, qu'il assembla à Rome, en 484. Aca- peu dé temps avant la mort de Dioclétien; d'autres en
ce , pour s'en venger, fit rayer le nom de Félix des 256, & d'autres en 266. II s'est fait plusieurs miracles
diptiques ecclésiastiques, ôc persécuta les prélats or- à son tombeau, attestés par S. Paulin, par S.Augustin,
thodoxes. Ce pontife assembla encore en l'an 487 un par Sulpice Severe, ôc par le pape Damafe. Félix a tou-
synode, pour la réconciliationde ceux qui s'étoiënt fait jours été honoré à Noie ôc son culte passa bientôt d'I-
rebaptiser par les Ariens, dans la persécution des Van- talie eh Afrique. On faisoit , fa fête à Rome
ôc à Noie,
dales en Afrique ôc écrivit pour ce sujet une épître dès le temps du pape Gelase au 14 de janvier. * Pau-
synodaleaux prélats , de
cette province. Après avoir sain- lin , carmine 20; Nat. de fancto Felice. S. Augustin
tement gouverné Péglise 9 ans moins 1 2 jours, il mou- . dé cura pro mortuis epist. 7 S> & 1 37. Sulpit. Sever. epist.,
rut le 25 février 492. On lui attribue huit épîtres, que 9, ad Seyerum.Greg. Turon. de gloria martyr. De Til-
nous avons dans les recueils des conciles. GEÌASE, lemontytomeIVdesmémoirespourservir-à Phist. eccl.
premier du nom, fut élu pape après lui. * S. Grégoire, Baillet, vies dessaints 14 janvier.
hom. 3 8 in evang. ôc l. 4 dial. c. 16. Ciaconius ôc ,
FELIX, évêque de Trêves, vivoit fur la fin du IV
, ,
Baronius A. C. 483 484, 485 492 ôc in mart. siécle, il fut élu Pan 386, évêque de Trêves par ses
, , , ,
15 M- évêques Ithaciens, c'est-à-dire, du parti dlthace évê-
FELIX III, natif de Bénévent, ôt fils de Castorius que d'Oflobonné en Espagne, de la communiondes-
j
fut élevé en là place de Jean I, le 24 juillet 5 26, après quels les autres évêques s'étoiënt séparés pareequ'ils
,
un interrègne de 5 8 jours. Cette élection se fit plutôt avoient poursuivi la mort des Priscillianistes. Irhace
par l'autorité de Théodoric , que par les suffrages li- fut déposé dans un concile assemblé par S. Ambroiseà
bres de ceux qui avoient Pélection. Dieu permit néan- Milan ; ôc Félix demeura séparé de la conimunion des
moins que le nouveaupape gouvernât Pégliseavec beau- évêques Catholiques , comme ayant été ordonné par
coup de zèle , de doctrine Ôc de piété. Ilse plaignit avec un •schifmatique. Ce jugementayant été confirmédans
une sainte liberté , de l'a persécution des Goths, au- un concile tenu à Turin Pan 401 , Félix renonça à son
près du roi Athalaric, lequel, à fa considération, fit pu- évêché, ôc se retira dans un monastère qu'il avoir éta-
blier un édit en faveur des Catholiques. Nous avons bli près de Trêves où il mourut peu de temps après.
trois épîtres qui portent son nom : la première à tous Quoiqu'il eût été engagédans ,
, un parti, avec lequel les
les évêques ; la deuxième à Sabinus ; là troisième, à plus saints, évêques de ce temps-là ne voulurent point
,
Céfaire d'Arles ; mais les deux premières sont visible- communiquer il n'a pas laissé d'être mis au rang des
,
ment supposées. U approuve dans la derniere , le régle- saints, au 26 de mars. * Sulpice Severe, dansson his-
menr qui avoit été fait par les évêques des Gaules, de toire. Les conciles de Milan & de Turin. Mémoires dé
ne point élever des laïcs au. sacerdoce, sans les avoir fa vie dans Bollandus. Baillet, vies des saints, 26 de
auparavantéprouvés. U mourusse 12 octobre 5 2 9,après mars.
avoirgouverné 3 ans, 1 mois ôc 18 jours, depuis la fin du FÉLIX ou MAGNUS FELIX, , préfet du prétoire
mois de juillet de Fan 526. C'étoit un pontife pieux patrice ôc enfin moine dans le V siécle, étoit de la,
simple Ôc humble. BONIFACE II fut son successeur. *, ville de ,Narbonne, fils de Magnus, consul, 460. II
en
Gennade, descript. eccles. c. 86. Genëbrard /. 3 étudia avec Sidoine Apollinaire, depuis évêque de
chron. Baronius, A. C.526 & 530. Du Chêne, vies, Clermont, ôc ces deux habiles hommes furent tonjoura
,
FEL FEL
&roitementlies. C'est ce qu'onvoit par lès écrits de Si-, FÉLIX (Saint) évêque de Ravenáè, successeur dé
doine. Ce fut même à la prière de Félix que Sidoine Damien fût ordonné Fan 708 ôc
recueillit ôc publia-avant son épiscopat le livre de ses , 3 mourutl'an 716 y
après avoir gouverné cette église pendant huit àns
poésies, qu'il lui dédia. C'étoit vers l'an 469. Félix sept mois ôc dix-neufjours selon Agnellus. 11 étoitj
étoit déja marié ôc avoit des enfans. Théodoric Pé- 3
abbé de Péglise de S. Barthelemi ôc économe dé
leva au consulat,, en 5 11 après lavoir comblé de plu- ,
celle de Ravenne lorsqu'il mohra sur se siège dé
sieurs autres honneurs. Nous , ,
avons rrois lettres de ce cette église y dont il fut lé XI évêque. C'étoit un
même prince l'une à l'empereur Anastase, l'autre à prélat sage y prudent, éclairé fort savant même,
Félix même 3ôc la troisième au sénat de Rome, dans y
ôc excellent prédicateur. L'empereur Justinien II ^é
lesquelles ce, roi s'épuise en éloges fur les vertus de Fé- fit prendre ôc conduire à Constantinople où il eut
lix ôc fur la noblesse ôc lé,mérite de fa famille. Félix finhumanité de lui faire perdre, les yeux. yCe prince
fut , fait patrice vers l'an 472 ou 473. Sidoine lui en ayant été tué Fan 71 i ou 712, Philippicus son succes-
fait compliment dansune de ses lettres. Ceux qui nous seur renvoya Félix à Ravenne avec les trésors de son.
,
apprennentque Félix fut préfer du prétoire,..n'en mar- église, ôc divers présens. Le prélat étànt près de mou-
quent point ìe temps, ôc ne disent point si cé fut de rir , pria les prêtres ôc les clercs de son église de lui
PItalie ou des Gaules ou plutôt d» peu qui y restoit apporter toutes ses homélies,ôc les ouvrages qiv*il avoit
alorsaux Romains.De ,la mànierecependantdont Théo- dictés, ôc fiç brûler se tout, disant qu'étánt aveuglé
doric parle ded'honneur que Félix fit aux dignités qu'il y
Ôc par conséquent hors d'état de revoir ses écrits paf
pofleda il y a lieu de croire que ce fut à Romeplutôt lui-même, comme il pouvoit s être trompe $ ou que
,
que dans les Gaules, qu'il exerça cette charge. Dans son secrétaire pouvoit avoir été infidèle, il ne Vouloir
la fuite Félix voulantpenser plus sérieusementà la vie pas que ceux qui viendraient après lui fissent passet
éternelle, quitta la Cour ôc ses dignités. On croit que des sautes pour ses pensées. Vous ave^z, ajouta-t-il,
çe fut à Ailes qu'il se retira auprès de l'évêque Léonce, devant vous lés livres de Pierre Chryfologue, que j'ai
ôc qu'il embrassa la vie monastique. Ayant appris dans trouvés & tirés de Pobscurité : il a écrit excellemment ì
fa retraite l'exil de Fauste, évêque de Riez, qui fut re- prenez-les & vous en serves comme il Vous plaira.
légué vers Pan 481 ou 482,1! Fassistagénéreusementen ,
Ayànt dit cela, il mourut le 2 5 de novembre ôc fut
tous ses besoins. 11 lui écrivit aussi pour le consulter sut
, uné
entetré dans Péglise de S. Apollinaire -, où on mit
ce qu'il devoit faire, afin de se donner entiererhent à épitaphe'qui lui donne de grandes louanges ôc qui
Dieu: nous avonsencorelaréponsedeFauste.Onignore semble lui accorder douze ans d'épiscopat,, au lieu
le temps de la mort de Félix, ôc ii ne nous reste plus de près de huit seulement que lui donne Agnellusi
rien de ses écrits. On croit qu'il a vécu au-delà de Pan De tous les ouvrages de Félix On ne conserva que
, il est parlé du
490. U laifla de grandes richesses à son fils, qui fut de- son explication de Févangile, où ju*
puis consul. *D. Rivet, hist. littér. de la France, tome gement dernier & qu'on lit le dernier dimanche
.11, p. 658 ôc suiv. ,
après la pentecôte. On peut lui attribuer peut-êtrë
FELIX (Saint ) évêque de Nantes dans le VI siécle encore les vers qui étoient gravés for la porte de lá
étoit sorti d'une des plus anciennes ôc des plus nobles, sacristie, qu'il fit bâtir après son retour à Ravenne*
familles d'Aquitaine. Il naquit à Bourges l'an 513, Le prélat avoit, comme on Pà dit, recueilli les ser-
deux ans après le consulat de son grand-pere, s'il est mons dé S. Pierre Chryfologue , & les avoit mis dans
Vrai qu'il fût petit-fils de Félix qui avoit été consul l'ordre où nous les avons. II mit á la tête un petit
,
avec Secondin, Pan 511.11 fut ordonnéprêtre en 540, prologue, où il loue beaucoup ces discours ôc leur
ôc élu évêque de Nantes en 550, après la mort d'Éu-
, deNances étoit alors sous auteur. Ce prologue a été publié par Casimir Oudin,
mele ou Eumere II. La ville dans son supplément au traité des écrivains ecclé-
la domination de Conan, qui avoit déja fait mourir siastiques de Bellarmin. Ce fut atissi à la prière de Fé-
trois de ses frères, ôc vouloir faire mourir le quatrième, lix que Joannice de Ravenne, homme illustre ôc sa-
nommé Macliau; mais Félix trouva moyen de le sau- vant dans les deux langues, expliqua en latin ôc eh
ver. Cet évêque assista au 111 concile de Paris, en 557, grec les antiennesde l'office divin,qui étoient en usagé
ôc étant de retour en son pays, il travailla à y mettre dans Péglise de Ravenne. * Extrait du tome 3 desfin-
la réforme conformément au règlement de ee concise. gularìtés historiques & littéraires , par dom Liron
Le roi Clotaire s'étant rendu maître de Nantes en Bénédictin de la congrégationde S. Maur pag. 466,
, ,
5 60 , dónna à l'évêque le gouvernement de la ville ôC suivantes.'
qu'il quitta bientôt après la mort de Clotaire arrivée, FÉLIX, moine Bénédictin Anglois, dit de Crou-
Pannée suivante, póur s'appliquer uniquement à. ses lándt, rhétoricien & poëte, dans le VIII siécle, vers
fonctions épiscopales. II assista l'an 566 au concile de l'an 73ó compose quelques picces assez bonnes pouf
Tours, ôc en fit exécuter les régleniensdans son dio- le temps,, ôc fur-tout la vie de Guthlac reclus, que
:cèse. U acheva la grande église commencée par son Surius rapporte ; l'histoire des abbés de Croulandt
prédécesseur ôc en fit la dédicace en 568 le 30 sep- j
ôcc. * Ba-lxus. Leland &c Pitseus descript. Angl.
rembre. 11 se, trouva encore Pan 573 au IV, concile de FÉLIX, évêque d'Urgel, s'unit , d'amitié
avec EH—
Paris, où. il eut des démêlés assez vifs avec S. Grégoi- pand, évêque dé Tolède ; ôc étant consulté par celui-
re , archevêquede Tours. U retourna dans son diocèse, ci savoir, si J. C. en tant qu'homme devoit être ap-
, la défendit
, fils adoptif, il soutint l'affirmative
.
& sut d'un grand secours à son peuple, pour la déli- pelle
,
vrance des captifs que les Bas-Bretons avoient faits , par ses écrits , ôc voulut répandre ce sentiment , 11011-
ôc pour rétablir la paix dans son pays. Etant tombé seulement en Espagne, mais auffi en France ôt en Al-
dangereusement malade, il jetta les yeux sur son ne- lemagne. Jonas, évêqued'Orléans remarque dans la
,
veu Burgundieiï, pour en faire son successeur; mais préface de l'ouvragequ'il adressa à l'empereur Charles
Grégoire, archevêque de Tours, trouvant cette con- le Chauve3 contre Claude de Turin, qu'Elipand »'ef-
duite irréguliere, ne voulut pas Fordonner. Félix mou- forçoit d'inspirer ses sentimens aux peuples deGaliceôc
rut le 8 janvier de l'an 5 84. On fait mémoire de lui des Asturies ; ôc que Félix travailloit à les faire rece->
.
dans les martyrologes nouveaux au 7 juillet. * Greg. voir aux François ôc aux Allemans, chez lesquels il
Turon. /. 4 hist. c. 4 ; /. 5 c. 5 & '49 '-, t. 6, c. 15. voyageoit;-même qu'il en pervertit quelques-uns du
Fortunat./. 3 , carm. 4. Le Cointe,
,
annal. Baillet, vies Languedoc. Félix fut condamnédans un concile tenu
,
dessaints, 7juillet. Histoire abrégée des évêques de Nan- à Ratisbonne, en 792 ôc fut envoyé par Charlema-"
,
tes , par M. Travers , prêtre du diocèse de Nantes , gne à Rome, où il abjura ses erreurs entre les mains
dans le tome 7, part. 2 des mémoires de littérature & du pape Adrien I ; mais depuis y étant retombé, il fut
,
d'hist. recueillispar le P. Defmolets, de l'Oratoire. condamné au concile de Francfort assemblé Fan 794*
78 FEL FEL
où l'on déclara erronés ses fehtimens si.it la filiation de cette date est juste, ôc que l'ouvrage ait été irhprimé
J. C. Cette erreur fut encore condamnéedans un con- pendahr la vie de l'auteur, celui-ci n'a pu être précep-
cile tenu à Rome , sous Léon 111 en 799 , ôc Félix fut teur du neveu d'Alexandre VI, rá être connu de ce
mandé par Charlemagne à Aix-la-Chapelle, pour y pape , qui étoit mort dès les premières années du sei-
conférer avec les évêques. II s'y rendit, proposa ses zième siécle.
doutes fut réfuté ôc convaincu par Alcuih ; ôc ayant FÉLIX surnommé MALLEOLUS se nommoit eit
, ,
allemand Félix Hammerlein : il étóit,de Zurich. II prit
été dépofé,abandonna, au moins en apparence,son opi-
nion, pour embrasser la doctrine de Péglise <, en fai- à Boulognele degré de docteur en droit, ôc ensuite il
sant une confessionorthodoxe, que nous avons encore. fut prévôtde Soleure; ôc depuisl'an 1428, chantre dé.
II fut relégué en même temps à Lyon ; où il vécut en- Péglise de Zurich. II mourut en 1456. U a fait plusieurs
core environ quinze ans. Agobard qui en fut évêque ouvrages, comme, Paffionale; Dialogus Malléoli &
depuis assure dans un écrit qu'il a fait contre Félix patient'iA ; PaffiOnale virginum nubilium nondàm nup^
, qu'il avoit
déja mort, eu une conférence avec lui, où tarum , cum mundo degentiurn; Repertorium copipfum
il lávoit forcé de reconnoîtrela vérité, ôc qu'il n'avoit utriufque juris ; De nobìlitate & rusticitate:',. dialogus,
pas publié cette conférence , fur Passurance que Félix ad Aìbertum ducem Austr'iA ; De Affasinis in mortes
lui avoit donné de ne plus enseigner son erreur, ce principum tendenêibus -y ôc. plusieurs autres, qui sont
qu'il n'avoit pas laissé de faire secrètement. * Sigebert, conservés manuscrits en différentesbibliothèques. On
A. C.j<)}. Feuardèntyapp. ad cqft. V. Christ, h&r. 3; a imprimé de lui : í.Traclàtus de baínéis naturalisas,,
Sander, hAr. 131. Baronius, A. £792 , 794, &seq. dans une collection d'écrits fur les bains imprimée
Mârca, in Marc. Hifp. Du Pin, biblioth. des auteurs à Venise; z.- VariA deleciationis opufçula, , à Basse
ecclésiastiques, VIIIstécle.D.Rivet, hist. littér. de la
j
1497 y in-fol. ôc à Strasbourg, en 1532, in-4.0. Ces
France ytovsieW. écrits sont une censure des abus de son temps* 3. Con-
FÉLIX l'un des patriarchesde l'ordre de la Tri- tre les mendians qui sont en état de travailler ( contra
nité, ou de-, la rédemption des captifs, fut surnommé validas .mendicahtes. /Goldast a traduit cet écrit en al-
de VALOIS hon qu'il sortît de la maison royale de ce lemand, ôc l'a fait imprimer en cetté langue. 4. Tracta^
, quelques
iiom, comme auteurs Font avancé, mais peut- tus dé exorcifmis : Tractâtus alius de exorcifinis & ad-
être parcequ'il étoit du pays de Valois dans Piste de jurationibus : de credulitate d<tmonibus adhibenda : ces
,
France. II renonça au monde 3 pour vivre en hermite, trois dernierstraités se trouvenr dans le deuxième tome
dans la solitudede Gerfroi, au diocèse de Meaux où du recueil qui a pour titre : Malleus malesicarum.
il eut pour compagnon Jean de Matlia. Dieu se ,ser- ,
Lés titres des ouvrages de Málléolus^ tant imprimés
vit d'eux pour instituer l'ordre de la Trinité, ou de que manuscrits se lisent, dans la bibliotheca med'iA &
,
la rédemption des captifs, approuvé par le papelnno- infimA latinitatis de Jean-AlbertFàbricius, livre 6y
centlll. Voyez- JEAN DE MATHA , ôc TRINITÉ, ,
465 ôc suivantes. Oh dans le même livré,
ordre. '.-'
FÉLIX MANILIUS auteur
• • . -
pag.
que la vie de Félix
remarqué
Malleolus a été composée en alle-
de la vie de S. Geb- mand peu de temps après fa mortá ôc qu'Hottinger en
;
hattj premier évêque dé Constance, & fondateur du parle dans fa Schola Tigurina, page 24.
monastère de Petershusen. Canisius l'a donnée au pu- FELIX MINUTIUS cherchez MINUTIUS,
blie rom. IV ànt. léct. de Pédition de Basoage. ,
FELIZE ou CÂTZ (Matthias) deZelande, reli-
Félix, paroît n'avoir
3
écrit que dans les premières an- gieux de l'ordre de S. François, dans le XVI siécle
íiées du seizième siécle. fut provincialde son ordre dans les Pays-Bás ôc mou-,
FÉLIX PETANCIUS chancelier de Segni,, fut rut à Louvain le 6 mars de l'an 1576. Nous y
y avons
envoyé en ambassade auprès des empereurs Turcs deux ouvrages de fa façon Cathplica élucidado
Bajazet II ôt Sélim, vers Pan 1480. U est auteur d'un decalogi à Anvers 1573 ,in-8°. ôc puis à Paris
traité de la généalogie des empereurs Turcs. II a en- en 1576ÔC , 1604, ôcCafholica
, , eluc'idatio
instiiutionis
.
core composé un autre ouvrage sous ce titre : Felicis christianA , à Anvers, 1575.* Valere André, bibliot.
Petandi cancellarii Segnia, de itineribus aggrediendi betgique.
,
Turcos libellus. Ce traité que son auteur avoit dédié FELL ( Jean ) Anglois Protestant, évêque d'Oxford,
,
à Ladislas roi de Hongrie ôc dé Bohême, a été im- qu'il faut joindre avec JeanPearson, évêquede Chef-
primé à la, fuite de l'ouvrage de Jean Cuípinien, de . ter aussi du même pays, ôc de la même communion
,
Turcorum origine religionc & tyrannide; ôc par Nico- tlorissoient à la fin du XVII siécle. Ces deux auteurs ont,
las Reufner dans , le tome 4 des orationes & confulta- donné conjointement en 1682 une très-belle édition
,
tiones de bello Turcico, à Leipsick , 1596, in-40. & des oeuvres de S. Cyprien, dans laquelle ils ont changé
enfin dans les collectionsdes écrivains de l'histoire de l'ordred'Erafmeôc de Pamelius pour les épîtres; mais
Hongrie. ils ont mis aux marges le nombre qui est dans leurs
FÉLIX de Cantalicio savant Italien, qui a vécu éditions, pour ne point faire de confusion. Ils
, , onç
dans le quinzièmesiécle, ôc dans le suivant. On assure ajouté au bas des pages plusieurs différentes leçons de
que le pape Alexandre VI le donna pour précepteur quantité de,manuscrits ramassés de toutes parts, avec
à son neveu, ôc que celui-ci étant devenu cardinal, quelques remarques savantes de M. Fell : ils y ont aussi
donna à Félixles évêchés dePenna ôc d'Atri, au royau- entremêlé presque toutes celles de M. Rigaut. Les an-
.
me de Naples, ôc lui fit prendre le surnom de Valen- nales de la vie de S. Cyprien sont de Pearson ; ôc com-
tin, avec les armes de fa famille. On a de Félix : ì.Sum- me il est venu après Pamelius, Baronius ôc M. Lom-
.ma artis metricA ; 2. De bis recepta Parthenope; 3. Le bert, pour pouvoir les observer,il ne lui a pas été dif-
historie dette guerrefatte in Italia da Gonsalvo Ferrando ficile de l'emporter for eux pour l'exactirudë. Fell ôc
deAylardi Cordoua,ôcc.c'est ainsi qu'on s'exprimedans Pearson moururent en 1686. * Journal des Javans de
le dictionnairehistorique, édition d'Amsterdam, 1740. Pan 1683.
M. l'abbé Lenglet, qui dans fa méthode pour étudier FELLE (Guillaume) religieux de l'ordre de S. Do-
l'histoire, édition in-40. de x 7 3 5, tome 3 pag. 287, minique né à Dieppe, mais proses à Metz, vers l'an
parle du III des ouvrages de Cantalicio, nomme, Fau- 1660, après , ses études, voyagea dans PAfrique, dans
teur Jean-Baptiste, Ôc non Félix , ôc rappprte ainsi le PAsie ôc dans PEurope qu'il parcourut presque entière,
titre du livre : Le historie de M. Giov. Batt. Cantalicio se fit recevoir docteur en théologie, 011 ne sait où, ôc
vtfcovo di cività di Perma ( Penna ) e d'Atri, délie sut aumônierde Jean III, roi de Pologne. On apprend
guerrefatte in Italia da Gonsalvo Ferrando de Aylar di ces particularités de titres de quelques ouvrages qu'il a
Cordoua3 detto il gran capitano, tradótte dais incognito publiés ; ôc entr'autres de celui qu'il fit en italien con-
atademico Cqfenúnç a Gosence, 1597, i«-8°. Si tre le quiétisine, imprimé à Gènesen 1702. A la. tête
,
FEL FEL 79
de cet ouvragé qúi a pour ùtíé, la ruina de/ quietismo^ :
apprit là mort de son père i cet événement Pobligea de
e dèl Pamorpuro, est son portrait ; ôí il y a fait marquer retourner à
Leipsick; mais dès qu'il y eut terminé ses
qu'il étoit âgé alors de 6 3 ansy qu'il avòit composé affaires , il revint à Zuickau , y reprit son travail, ôc
trente livres , ôc il ajouté qu'il étoit apprimè pàtribus ne le quitta plus qu'il ne-fût achevé. Revenu à Leip--
fócietatisJefu addiclistimus. S'il né nous trompe pas en sick, il s'adonna en 1693 , à Pétude du droit, sous.
ce dernier point, un-ouvrage dé fa composition inti- les professeurs Titius, Mencken , ôc Franckerístein.;
tulé Fel Jefuitkum doit contenir toute autre chose En .16^6 il recommençases voyages. En passant à W0I-.
,
que ce que le titre offre d'abord à l'èfprit. II en fait ; fehbutel,il vit M. de Leibnitz ,r qui conçut de l'ami-
"mention, Ôc d uiîaiitre ïnûûûé lapis théològorum,dans tié pour lui j le retint pendant-trois.àns,Ôc se servit de.
un petit livre , où il entreprend de résoudre en lui utilement poûr ses travaux littéraires , Ôc sûr-touc
latin ôC en allemandtousses argumens que lês héréti- pour son histoire de la maison de Brunswick. Feller
ques ont faits contre le culte de la sainte Vierge. II á recueillit pour cette histoire un grand nombre de piè-
fait encore breviffimum fidei propugriaculum ', qui ces du moyen âge. En quittant M; de Leibnitz, il s'at-1
fut imprimé , pouf lâ seconde fois en 1684, à Ve- tacha à Job.Ludols, qu'il alla trouver à Francfort,
nise. On ne eonhoît pas ses autres ouvrages ; il mou- fur le Mein, ôc qu'il aida dans la composition de la,
rût à Rome en 1710. .* Echard-, script, ord. Pfad* deuxième.partie de son Théâtpe du monde 3 011 de son
tom. 2. Histoire universelle : mais Ludólf fit trop peu d'usage
FELLER ( Joachim ) licencié en théologie, ôc pro- des secours, que Feller lui avoit donnés pour .cet ou-
fessons en poësie àLeipsick,naquità Zwiekauen1638. vrage. En.1701 il passa à Nuremberg, où il demeura
Ses talens lui attirèrentdès son bas âge Festime de toits quelque temps chez Godefroi Thomafius, fameux
ceux qui le connurent 011 qui en entendirentparler. II médecin de çette ville , frère!;de fá belle-mère , qui
n'avoit que treize ans lorsqu'il écrivit sur la passion de avoitune riche bibliothèque. II vint ensuite en Frah-
Jésus-Christun poème qui mérita d'être applaudi. M. ce, où, recommandé par M. de Leibnitz,il e.ut-1'áVan-.
Baillet auroit pu à juste titre , lui donner place dans tagede connoître le marquis dè..FHôpital, ôc messieurs
, célèbres
ses enfans devenus par leurs études. Fellér eut Godefroy , Bulteau., Thoynard , de Lòngueruë, ôt
pour précepteur Daumius , homme célèbre, à qui un autres. II retournoit dans son pays , lorsque ôc passoit à Ratif-
tel disciple fit honneur, ôc qui se glorifia lui-même boune, au milieu de Pannée 1702, M. Schra-V
d'avoir été son maître. Lorsque Feller alla à Leipsick, der envoyé du duc de Zell, de la maison de Bruns-
,
Daumius le recommanda aux savans les plus distin- wi'c , le retint pour être précepteurôc gouverneur de
gués de cettë ville, qui se firent un plaisir de lui don- son fils, unique. Feller demeura dans ce poste, jus-
ner chez eux une entrée libre. Tlïomafìus, l'un d'eux, qu'èn 1706. Cette année le duc de Wéymar le fit son
lui confia Pinstruction de ses enfans ôc lui ouvrit fa secrétaire, á la recommendationde son chancelier Rap-
, Feller prit le polt, oncle de Feller. A peine eût-il été nommé à'cet
riche ôc curieuse bibliothèque.En 1660,
degré de maître-ès-arts,ôc se distinguatant dans les thè- emploi, qu'il eut occasion défaire le voyage de Vien-
ses qu'il soutint, que dans les leçons particulièresqu'il ne avec M. Lyncker, qui alloit faire hommage à l'em-
fit.Enfin, il futnommé professeuren poétique.En 1676 pereur au nom des dues de Wéymar. II fut depuisi
,
on lui donna la charge de bibliothécairede l'académie. envoyé deux fois, en 1708 ôc en 1720, à Wittemberg,
•II mit d'abord l'a bibliothèque en meilleur ordre, pu- pour y dresser un état des pièces contenues dans les,
blia un catalogue des manuscrits qui s'y trouvent ôc archives que la maison de Saxe a dans cette ville. 11
,
l'ouvrit une fois par semaine en faveur du public. 11 fai- avoit épousé en 1708 Anne-ElizabethWol£, fille d'un
soit des vers latins* avec une grande facilité, ôc il s'ac- marchandde Naumbourg,dont il a laissé deux fils ôC
quit par ses poésies l'estime de l'empereur, des élec- une fille. II mourut le 15 février 1726, âgé de 53 ans.
teurs de Saxe & de Brandebourg, du duc de Florence Ses ouvrages sont: î. Monumenta varia inedita, variis
ôc d'autres princes. II travailla aussi avec beaucoup de que linguis confcripta , nunc fingulis trimestribuspro-
1
soin aux actes de Leipsick ; ôc comme il y mêloit dcuntia ; è mufeo Joach. Frider. Felleri secretarii Wi~
souvent ses propres réflexions, fa liberté déplut à quel- mariensts, à lena 1714, ôc ann. suiv. in-40. Cette
,
.ques savans, ôc lui attira plusieurs querelles avec Jac- espèce de journal est divisé,én douze parties , ôc con-
ques Gronoviusen particulier , Eggelinge ôc Charlotte tient des pièces assez curieuses. 2. Histoire généalogi-
Patin. II mourut d'une manière tragique : s'étant levé que de la maison de Brunfwic ôc de Lunebourg,de-
pendantla nuit, ôc approché d'une fenêtre étant à moi- puis Guelphe I jusqu'à Albert ôc Jean en allemand »
,
tié endormi, il tomba dans la rue, ôc oeourur de ses à Leipsick ,1717, i/z-8°. 3. Odum Hanoveranum,sive
blessures le 4 avril 1691. Outreles ouvrages dontîbn Mificllaneaex ore & fchedis G. G. Leibnitii quondam
a parlé dans cet article , on a encore de lui, Cygni notata & defcripta.....PrAiniffum estsupplementumvit»
quasimodo geniti, siznclA vitA virorum celebrium-Cy- LeibnirianA à Leipsick 1718 in- 8°. 4. U a beaucoup
, , ,
gneA natorum; Supplementumad Rappolti commenia- %ngmenté ôc corrigé l'histoire des héros Saxons, com-
rium in Horadum ; Flores philofophici ex Virgilìo col- posée en allemand par Sigismond de Birken, qui a
lecli ; NotA in Lotichicii eclogam de origine domûs Sa- paru par ses soins à Nuremberg, en 1713, i/z-8°.
xonicA & PalatinA. Ses rhèses ôc ses poésies latines re- Voyez son éloge dans le neuvièmesupplément des acta
cueillies feraient ensemble un volume considérable. II éruditorum Zipsiensta, page 13 3, ôc le tome 19 des mé-<
avoit commencé un panégyrique de l'empereur Léo- moires du P. Niceron.
pold, qu'il devoit publier sous le titre de Leopoldina : FELOAGA, connu sous le nom de D. ANTONIO DE
mais cetouvrage n'est point achevé. * Clarmundi,vita, FELOAGA, e OZCOIDE jurisconsolre Espagnol, natifde
,
page43&c. Pampelune dans la Navarre, passa pour un des plus
FELLER ( Joachim-Frédéric) fils du précédent, ôc savans hommes de fa nation. 11 enseigna la jurispru-
d'Anne-Dorothée Rappolt, naquit à Leipsick, le 26 dence civile ôc canonique/ dans l'université de Sala-
décembre 1673. Dès 1688 il fut reçu docteur en phi- manque, puis fut chevalier de S. Jacques, Ôc avocat
losophie ; ôc deux ans après il commença ses voya- du roi au conseil des Indes. Feloaga avoit un de les
,
ges littéraires. II demeura quelque remps à Wittem- frères conseiller dans celui de Castille , Ôc mourut à
berg chez Kirchmaïer, ôc à FnbouVg chez Bayer , Madrid le 24 novembrede l'an 1658. Nous avons di-
dont ,il visita avec soin la bibliothèque. ,
En passant à vers ouvrages de fa façon ; Phénix juridica ad l. Quis
Zuickau le sénat de cette ville le chargea de dres- quis, C. adleg. Jul. majest. &c. * Nicolas Antonio, bibl.
,
ser le cataloguede la bibliothèque de ChrétienDau- script. Hifp. â'c.
mius qu'il avoit acquise après la mort de ce savant. FELQUIER de FALTIER, ou de FAVERIO
,
Feller s'occuppit agtéablementde ce travail, lorsqu'il ( Arnaud ) cardinal, , archevêque d'Arles, étoit né au
8o FEL FEL
châteaude Miremont,dans la Guienne. Gilles Duport, quéile religion il étoit, il répondit hardiment qu'il
dans son histoire de [Eglise d'Arles, ouvragé assez cu- étoit catholique, ôc religieux de l'ordre de S. François
rieux le homme Arnoul ou Arnaud de Faltuerio. M. de Paule ; qu'il se nommoit Felton ; ôc que Jean Fel-
,
Baluze, vitApap. Aven, le nomme Arnaud de FAU- ton, que les Anglois avoient fait mourir pour la foi
GERS én latin dé Falgueriis ou de Faugeriis. Feí- carholique, étoit son père, duquel il souhaitoitsuivre
quier fût, fáif archevêque
, d'Arles en i 308 à la prière lés traces, en répandant son sang pour la religion ca-
de Róbërt,roi deNaples,ôc comte de Provence, , tholique. II demeura trois mois prisonnier ôc fut en-
ans après que Clément V \ dont il étoit
quatre
aumônier, eût , 28 jour
fin conduit ah supplice,avec un àùtre prêtre,le
établi son siège à Avignon.: 11 fut fait en 1 31 o cardi- d'août de l'an 1588.* Hilarion de Coste, hist. des hom-
nal ôc évêque de Sabine. Clément V, qui eonnoiffbit mes £ des damés illustres.
fà capacité pour lés affaires, l'envoya légat en Italie. FELTON (Jean) Anglois, suivit le parti des ar-
Feíquier .mourut à son retour à Avignon Pan 131 jï més i ôc obtint une lieutenanee dans une cpmpa-
Giàcorîius s'est trompé en disant que ce 3fut lui qui gnie d'infanterie. En 1627 lorsque les Anglois j
couronna l'empereur Henri VIÍ, ôc Sáxi a suivi cette commandés par lé duc de Buckingham * furent obli-
errêtìr, de même que plusieurs autres auteurs. On a con- gés de se retirer de devant Piste de Rhé, le capitainede
fondu mal-à-proposce prélat aVec Arnaud de Pélàgruë Felton perdit la vie. II'ne manqua pas de solliciter la
auffi cardinal. Onuphre s'est trompé âûffi eh mettant la compagnie ; mais le général la lui ayant refusée, il de-
mort dé Feíquier en 1 311 , Ôc Ciáconius en la plaçant manda son congé, résolu de se venger, à quelqueprix
eiî 131 3. Elle arriva, eommë on vient de le dire, en que ce fût, dé l'injuftiee qu'il prétendoit lui avoir été
1317. Gaillard ou Gaillard Sáûmatte, son frère , évê- faite par Buckingham.Pett de temps après, la cham-
que de Magûelone eh Provence, éut àprès lui Par- bre des communes porta de grandes plaintes contre
chevêché d'Arles;, ôc le CardinalGuillaume Godin celui lé due, PaCeusent d'être la seule cause des malheurs
dé Sabine. * Bernard Guy, in Clément. V. Villani, lib. qui aceabloientla nation. Felton conclut de-là qu'en
$, c. 42. Frizon, Gallia purpurata. Ughëlli , Italia se Vengeant du dtte il servirait en même temps
sacra. Auberi, histoire des cardinaux &c. Duport, fa patrie, ôc fa propre ,passion. Buckingham étant donc
histoire de [église d'Arles page 207 de, laseconde édi- fur le point de partir avec la flotte destinée pour fai-
tion, &c. , re lever le siège de la Rochelle, se rendit'le 2 sep-
FELSTIN, petite Ville où bourg de Pologne dans tembre 1628 dans la maison du chevalier Norton
lë Pàlàtinat de: Lémbourg, dans la Russie rouge, , fur à Southv/ick, près de Portsinouth. Felton vint aussi,
y
uhe petite rivière, à neuflieues de Premissie. * Ma- ôc prit si bien son temps, qu'il donna au due un coup
ti diction. ' de couteau, qui alla jusqu'aux poumons. Le duc le re-
,FELSTIR petite ville
, ou bourg du royaume dé tira promptement ; mais en même temps, il tomba
Pologne, est dans la Podolie, dans la Russie rouge, mort, en criant, le scélérat m a tué. Felton s'étoit re-
fur lá rivière de Smorrzicz, à seize lieues àu-deflus de tiré fans qu'on Peut apperçu ; mais il avoit laisse dans
lá ville de Kaminiec. * Mati, dicl. la maison son chapeau, dáns lequel il avoit cousu un
FELTON (Jean) Anglois, docteur d'Oxford dans billet, où il avoit écrit la plainte du parlement, sui-
le XV siécle fut un des plus habiles prédicateurs de vie d'une courte prière. Pour lui, loin de se cacher,
son temps, ce, qui l'a fait surnommer l'Homiliaire ouïe il se promenoir tranquillement devant la maison ; ôc
prédicateur. II florissoitvers Pan 1440. L'églisede sainte ayant été arrêté il Tavoua de lui-même le coup qu'il
Magdeléne aux portes d'Oxford le posteda en qualité venoit de porter., Dans la prison quelques seigneurs
de vicaire. II fit divers recueilsde sermons ; unouvrage croyant tirer de lui quelque confession, plus détaillée
intitulé, Alphabetum theologicum qui est un extrait voulurent lui persuader que le duc n'étoit pas mort, 8c,
des ouvrages de Robert de Lincoln}, un autre traité qui que Pon espérait même sa guérison. A quoiilrépondit
avoit pour titre LcclurAsacrA'scripturA &c. * Pitseus, qu'il ne pouvoit en revenir ; qu'il savoit bien où il Fa-
descript Angl. Bakeus, ôcc. , voit frapé ; qu'il s'étoit porté à cette action de son
FELTON ( Jean) gentilhommeAnglois, signalason propre mouvement, Ôc fans le conseil de personne &
zèle for la fin du XVlsiéele,pour la religion catholique. qu'on en fauroit les raisons dans le fond de son char ,
Lé pape Pie V voyant que la reine Elizabeth avoit peau. II répondit à peu près de la même manière lors-
usurpé la qualiré de chefde l'église, dans tout le royau- qu'il sut interrogé à Londres, devant le conseil privé ;
me d'Angleterre, ôc qu'elle avoit aboli les cérémonies ôc quand milord Laud , évêque de Londres, le me-
de PEglisc romaine déclarahérétique cette princesse, naça de la torture s'il n'àvouoit ses complices, il lui
, répondit,qu il ignoroit ce queles tourmenspouroient
Sc tous ceux qui prendraient son parti. Une copie de
cette censure qui aVoit été imprimée à Rome, tomba lui faire dire ; maisqu'il pouroit arriver qu'il le nom-
entre les mains de Jean Felton , qui Pafficha publique- mât lui-même, comme le premier de ses complices,
ment aux portes de la maison épiseopale "de Londres;» ou quelque autre membre du conseil du roi. II recon-
II fut pris ôc mis en prison ; ôc étant devant les douze nut cependanttoute Pattrocité de son crime en de-
,
juges, il soutint hardiment son action, ôc convint que manda pardon au rai, à la duchesse de Buckingham,
c'étoit lui qui avoit affiché cette bulle ; c'est pourquoi aux amis ôc aux domestiquesdu défunt, ôc pria qu'on
ses juges le condamnèrent à être pendu,cequifut exé- aggravât son supplice, en lui faisant couper la main;
cuté le 8 jour du mois d'août 1 569 ou 1570. Ayant mais on ne le fit pas : il fut pendu, ayant les pieds ôc
demeuré pendu quelque temps, on le détacha pendant les mains liés de chaînes de fer. * Le Vassor hist.
qu'il étoit encore en vie, puis on lui coupa les parties de Louis.XIII, liv. 25. Dictionnaire historique , édi-
naturelles, qui furent jettées dans le feu ; ensuite on tion de Bafle. ,
*
lui fendit l'estomac pour lui arracher les entrailles ôc FELTRI en latin Feltria , ville de la Marche
le coeur ; ôc après ltìi avoir coupé la tête, on mit son Trevifane, ,sotìs la domination dé la république de
Corps en quatre quartiers. * Hilarion de Coste, hist. Venise, avec évêché suffragant d'Aquilée, est située
iatholique des hommes & des dames illustres. au pied des montagnes fur une petite rivière. Elléest
FELTON (Thomas) religieux Minime, étoit fils sous l'óbéiflance de la république de Venise, depuis
de Jean Felton, gentilhomme Anglois dont 011 vient l'an 1404, avec le Feltrin dont elle est la capitale.
de parler. Ayant été chassé d'Angleterre aorès la mort * Leandre Alberti, Baudrand.
de son père, il vint à Paris, où il étudia au collège de FELUGA, anciennement, Diabate, Diabète, pe-
Reims, où il prit ensuitel'habit de religieux.U retour- tite ifle de' la mer Méditërrariée : elle est près de la
na depuis éh habit séculier eh Angleterre, ôc fut pris j côte occidentale de Sardaigne ik du cap délia Cacca.
dans la ville de Londres. Lorsqu'on lui demanda de ' * Baudrand,
FEMEREN
FEN FEN 8!
FEMEREN, que les auteurs Latins nomment diver- i se, & ne croyoit rien au-dessous de lui dahs un mi-
sèment, Fanera &c Fimeria, isle de la mer Baltique nistère où to,ut est au-dessus de Fhomme. Environ Fâge
fous la domination du roi deDanemarck, est située sor de vingt-sept ans, M. de Harlai, archevêquede Paris,
les côtes du Holstein, ôc n'est.éloignée de la terre fer- le fit supérieur des Nouvelles-Catholiques,rue sainte
me, que par un canal large de deux milles. Eric IX, Anne, où ayant fait connoître le talent qu'il avoit de
roi de Danemarck, y ruina le château de Glabeck en persuader, le roi le nomma chef d'une mission sur les
.1416. II commit dans cette ifle. des cruautés, dont le côtes de Saintonge ôc dans le pays d'Aunis Fan i6S6-,
souvenir est encore présent à ces insulaires,qui savent pour travailler à la conversion des hérétiques. L'abbé
son nom par tradition de leurs ancêtres, desquels ils de Fénelon n'accepta cette commission qu'à condition
ont hérité une grande haine pour la mémoire de ce qu'on ne se servirait point d'autres armes que de la pa-
prince. Cette ifle n'a aucun lieu considérableque le role ôc de la charité, ôc il éprouva en effet que c'étoienc
bourg de Berg .
ou Borgh. * Baudrand. Bourgon , les seules qui fussent capablesde faire dés conversions
géogr. hist. sincères ôc solides. Ces missions finies, Mi de Fénelon
FEMERSUND détroitde la mer Baltique. 11 est revint à.Paris, où il reprit ses fonctions de supérieur
entre.Piste de Femeren , des Nouvelles-Catholiques. 11 fut nommé vers ce temps-
ôc le duché de Holstein. II n'a
que deux milles d'étendue dans Fendrait le plus étroit. là à Févêché de Poitiers, mais la nomination n'eûc
* Mati, dicl. -»--...
OCp* FEMI, en latin Fidemium Fidemiensecoeno-
point dé lieu. Toujours occupé des fonctions de son
état ôcde Fétude, 011 le voyoit alors très-rarement à*
3
bium, ou sancli Stephani de Fidemio village ÔC ab- la cour, ôc souvent en chaire prêchant des sermons
baye de France dans le Cambresis, aux , frontières du d'éclat, s'occupant à des entretiens familiers sor des
ou
Hainaut, auprès de la source de la Scarpe. Le village matières de religion. On a imprimédepuis fà mort un,
ne s'est formé qu'à la faveur de l'abbaye , qui fût com- recueil de ses sermons, in-douze, en un volume. Mais
mencée Fan 1080 par deux gentilshommes Anglois le premierfruit qui sortit de fa plume, Ôc qui fut rendu
,
qui abandonnant leur patrie pour vivre dans la retraite, public alors est un traité fur le ministère des pasteurs,'
allèrent à Rome où le pape leur donna la règle de S. volume in-i ,2 ,qui fut imprimé en 1688. II connoiflbit"
Benoît. L'un d'eux, , nommé Etienne, fut le premier dès ce temps-là M. Boíluet, évêque de Meanx, avec
abbé de ce lieu, ôc Péglise est dédiée sous Finvoca- qui il entretint un commerce intime. M. le marquis
tion de S. Etienne, premier martyr.- Nicolas, évêque de Fénelon avoit encore procuré à son neveu la con- .
de Cambrai, ôc les chanoines de fa cathédrale firent noiflanee de plusieurs personnes distinguées à la cour
beaucoup de bien á ce monastère, ôc en furent en, quel- entr'autres de M. le duc de Beauvilliers, &t ce fut à,
.
que manière les seconds fondateurs. 11 y a eu contes- la prière de ce seigneur que l'abbé de Fénelon écrivit
tation entre les rois de France ôc les souverainsde Flan- son traité de [éducation des filles. Ce petit ouvrage qui.
dre pour savoir à qui doit appartenir cette abbaye ; a été fort bien reçu du public, fut imprimé en 1688 ÔC
mais, des arbitres assemblés à Montdidier Pan 1603 a été plusieurs fois réimprimé depuis. En 1697 011 le
l'adjugerentau Cambresis, ôc par conséquent â la Fran- donna à Amsterdamavec un petit traité du chevalier
ce. * La Martiniere , dicl.géogr. de la Çhétardye, intitulé : Instruction pour une jeune
FENDIUS ( Melchior ) médecin Allemand né à princesse ; ôc en 1715 il fut réimprimé à Paris aug-
, ses
Norlingue, en 1486, fit de grands progrès dans menté d'une lettre de M. de Fénelon même, conte-
belles-lettres ôc dans la médecine,qu'il enseigna, aussi- nant des avis à une daine de qualité fur [éducation de
bien que la philosophie, dans l'université de Wittem- M* fa fille unique. M. de Beauvilliers, charmé de ce
berg. II y mourut âgé de 7 8 ans, se 8 novembre de l'an traité de [éducation desfilles, fit connoîtreà Louis XIV
15 64, ôç laissiquelques ouvrages qu'on n'a pas publiés. le mérite de Fauteur, ôc fa majestéle nomma peu de
* Melchior Adam in vit. Germ. med. Frendius in remps après précepteur de M. le duc de Bourgogne
chron.. med. &c.
, , du roi d'Espagne, ôc de M. le duc de Berri. M. l'abbé,
.
FENELON ( Françoisde Salignacde la Motte) arche- de Fénelon entra chez les princes à Fâge de trente huit
vêque duc de Cambrai, étoit d'une maison ancienne, ans, au mois de septembre 1689 ; ôc c'est à Féduca*-
ôc distinguée depuis long-temps par ses alliances, ôc tion qu'il leur donna, que l'on est redevable de plu-
par les dignités qu'elle a eues dáns l'église ôc dans Pé- sieurs de ses ouvrages , entr'autres de son TelémaqueôC
tat. II naquit au château de Fénelon en Querci le 6 de ses dialogues des morts'. Tout le monde connoît ôc
août 1651,de PO;NS de Salignac,marquisde Fénelon, estime se premier ouvrage ; les principales réflexions
ôc de louife de la Cropte soeur du marquis de Saint- qui s'y trouvent avoient été données pour thème ì.
Abre. II fut élevé jusqu'à ,Fâge de douze ans dans la M. le duc de Bourgogne ; mais cet ingénieux roman ,k
maisonpaternelle ; ôc dès fa plus tendre jeunesse il don- que l'on peut regarder comme un excellent poëme épi-
na des marques singulièresd'un beau naturel, ôc d'une que en prose, ne put être sitôt rendu public. On en
grande vivacité d'esprit. On l'envoya à l'université de imprima d'abord une petite partie : mais il n'y en avoit
Cahors y commencer ses études, qu'il alla achever à encore que deux cens huit pages d'imprimées lorsque
Paris sous les yeux d'Antoine, marquis de Fénelon le roi en sit arrêter Fimpreflìon, ôc il n'a pas été per-
,
lieutenant-général des armées du roi. Ce seigneur qui mis de Fimprimer en France tant que ce prince a vécu.
avoit beaucoup d'esprit ôc de piété & une valeur dis- Les différenteséditions qu'on en a faites avant celle
, fils ,
tinguée le traita comme son propre ôc eur soin de qui parutá Paris en 1717 sont toutes défectueuses, par-
, ses talens. Le. jeune Fénelon qui étoit en-
, publiques
bien cultiver cequelles ne furent rendues que fur des co-
tré dans Pétat ecclésiastique , prêcha à Page de dix- pies imparfaites qui s'étoiënt échapées. En 1717 la fa-
neufans avec beaucoupcì'applaudiflement.Maisle mar- millede M. de Fénelon le publia enfin d'après le manus-
quis de Fénelon craignant que son neveu ne se produisît crit même de Fauteur. Cet ouvrage a eu plusieurscriti-
trop-tôt, ôc appréhendant pour lui les écueilsde la va- ques, qui ne lui ont rien ôté de son mérire, ôc qui n'ont
nité dans un âge si peu avancé,lui fit prendre la résolu- pas empêché qu'on n'en aitfait plusieurséditions depuis.
tion d'imiter pendant plusieurs annéesle silence de Je- L'abbé Faydit fit contre lui la Télémacomanie,qui est,
sus-Christ. L'abbé de Fénelon s'appliqua plus que ja- dit un auteur le prototype de l'extravagance pédan-
,
mais à cultiver son esprit ôc son coeur par les études tesque. Le sieur de Gueudeville, Bénédictin apostat,
ôc par les vertus convenablesà son état, sous la con- en a sait une critique générale ôc particulière, où il
duite de M. Tronson, supérieur de saint Sulpice à Pa- y a beaucoup plus de finesse ôc d'esprit, ôc 011 la lie
ris. A Fâge de vingt-quatre ans il entra dans les 01- avec plaisir. L'édition de Télémaque de 1717 est or-
ches secrés ôc en exerça toutes les fonctions. II sc née d'un discours préliminairefur la poësie, qui est de
,
prctoit aux travaux les plus pénibles dans la parois- M. de Ramsay gentilhomme Ecossois. M. Titon du
,
Tome V. Partie L L
8a FEN FEN
Tillet s'est mépris en donnant cette dissertation à M. fendre se justifier s'éclqjrcir & s'expliquer lui-
de Fénelon. On trouve à la fin de cette édjtion du Té- même , ôc néanmoins , il
ne put empêcher qu'il ne
,
lémaque une ode de Fauteur en vers françois , où il y fût renvoyé dans son diocèse au mois d'août 1697
ôc que son ouvrage ne fût condamné par un bref
,
a beaucoup de poësie. A Fégard des nouveauxdialogues
des morts, il en avoit déja paru une partie pendant la d'InnocentXII, daté du 1 2 mars 16ç>^ après dix-huit
vie de Fauteur, mais on les a. réimprimés plus entiers mois d'examen. Ce bref condamnoit le,livre ôc vingt-
ôc plus corrects après fa mort, en deux volumes in-12. trois propositions qui en furent extraites.M. de Cam-
On a ajouté à la fin du second un recueil de fables, Ôc brai se soumit ôc donna un mandement daté du 9 avril
quelques morceaux d'histoire que M. de Fénelon avoit 1699 , par lequel il assurait le pape, son troupeau ôc
faits pour Féducation de M. de Bourgogne : mais ces toute l'église de son entière soumission. Au reste, on
ouvrages ne sont point finis , ôc l'on ne croit pas que ne comprit point dans cette condamnation les écrits
l'auteur les eût donnés en cet état. L'abrégé des vies des. apologétiques que M- de Cambrai fit pour fa défense
-anciens auteurs philosophes, qui est encore un fruit ôc celie de son livre ôc qu'il seroit trop long de rapr
,
de Féducationdonnée à M. le duc de Bourgogne, est porter ici. Quand cette longue ôc fatiguante affaire,
un peu plus achevé : c'est un in-i 2 , imprimé â Paris où M. Bossuet brilla beaucoup par le nombre autant
en 1726. On y trouve auffi un recueil des plus belles que par la solidité de ses ouvrages, fut entièrement
•maximes des philosophes. Comme les vies de. Socra- assoupie, M. de Fénelon,tranquille dans son diocèse
,
te ôt. de Platonn'étoient pas dans le manuscrit, le père ne s'y appliqua qu'à le régler, ôc fur-tout à se former
du Cerceau , Jésuite, fe chargea de les faire, ôc on un clergé vertueux ôc éclairé, qui pût porter avec
les. trouve en effet de fa composition dans ce recueil. lui. le poids de Pépiscopat. U instruisoit aussi par lui-
"Cet ouvrage au reste, a été contesté à M. de Fénelon même ôc dirigeoit les consciences même de quanti-
, ,
ôc M. de Ramfay qui a demeuré avec, lui les quatre té de laïcs. On a imprimé depuis fa mort un recueil
,
ou cinq dernieres.années de fá vie, a prétendu dans de lettres qu'il avoit écrites â ces différentes personnes
•une lettre insérée dans le mois de juin du journal, des qui étoient sous fa conduite. II faisoit souvent la visite
savans de 17 z6, que cet abrégé de la vie des anciens de son diocèse, ôc il la faisoit toujours utilement.
philosophes n'étoit nullement une productionde M. Enfin il s'efforçoit d'être se père de son peuple ôc le
de Fénelon ; mais M- Baudouin chanoine de La- modèle de son troupeau par ses soins, fa vigilance
val qui avoit été précepteurde M., le duc de Luines, ôc la régularité de fa conduite. Nous avons de lui
,
plus, instruit de ce fait, a assuré cet ouvrage à M. de une ordonnance. & instruction pastorale pour la pu-
Fénelon par une settre insérée dans le même journal, blication de la constitution de Clément XI du 17
au mois d'octobre de la même année. Çet habile cha- juillet 1705. Une instruction pastorale de près de.
noine témoigne dans la même lettre,que M- de Féne - cinq cens pages in-douze, fur le livre intitulé : Justi-
Ion avoit fait encore pour les princes une traduction fication du silence respectueux. Une autre du 10 fé-
excellentede Pénéíde de Virgile, ôc qu'il Favoir vue vrier 1704. Une autrepour éclaircirles difficultés pro-
manuscrite entre les mains de M- se duc de Beau- posées contre cette instruction. Une autre de près de
villiers. Pendant -six ans que M. de Fénelon resta à huit cens pages, fur Pinfaillibilitéde l'église touchant
la cour, il n'avoit pour tout bénéfice qu'un prieuré les textes dogmatiques.Ette a été réimprimée en 1728.
de médiocre revenu, que M. l'évêque de Sarlat son Une autre eh forme de dia}ogues,du 1 janvier 1714, di-
oncle lui avoit résigné. Le roi lui donna enfin l'ab- visée en trois parties,ôc augmentéepar Fauteur dans la
baye de S. Valéry, ôc quelques mois après Patcrie- seconde édition faite en 1715 à Paris. Plusieurs autres
vêché de Cambrai, pour lequel il fut sacré en 1695 fur la signature du formulaire, le cas de conscience, ôcc.
mais en 1 acceptantà condition de paffer neuf mois à> Trois volumes en faveur de la constitutionUnigenitus,
Cambrai, Ôc trois mois auprès des princes, il remit contre le père Quesnel. Des lettres écrites à plusieurs
son abbaye, ôc se défit en même temps de son prieuré. personnes fur ces matières. Un recueilde mandemens à
La haute faveur où il étoit alors sembloit annoncerune Poccasion des jubilés du carême & des prièrespubli-
élévation encore plus grande, mais il s'éleva conrre , ,
ques , depuis le 15 de novembre 1701 , jusqu'au 23 fé-
lui un orage qui l'éloigna à jamais de la cour. C'est la vrier 171 3 in-12, Paris, 171.3. M. de Fénelon est en-
,
fameuse affaire du Quiétisme. Ses liaisons avec la célè- core auteur de deux dialoguesfur la peinture, que M.
bre madame Guyon le rendirent suspect des mêmes l'abbé Maziere de Monville a donnés à la fuite de la,
, vie de Pierre Mignard premier peintre du roi, qu'il
erreurs que l'on apperçut dans les livres de cette da- ,
me; il prit en effet fa défense lorsqu'elle fut atta- a publiée en 1730. A la fin du parallèle du cardinal
quée sur ses moeurs, ôc il drefla un mémoire pour fa de Richelieu ôc du cardinal Mazarin par l'abbé Ri-
justification, de concert avec MM. les D.... de B.... chard on trouve sous le nom de M. ,de Fénelon un
,
Sc de C.... II fut ensuite nommé pour examinerses ou- dialogue entre le cardinalde Richelieu & le cardinalMa-
vrages avec MM. Bossuet, évêque de Meaux,de Noail- zarin. Un de ses meilleurs ouvrages fur la religion est
les, alors évêque deChâlons, ôc Trpnson supérieur de son traité de {'existence de Dieu par les preuves de la
saint Sulpice : il fit à cette occasion un extrait d'un nature, volume in-i z3 dont on a trois éditions faites
grand nombre de paflages tirés des pères Grecs ôc La- à Paris : la troisième qui n'a paru qu'en 1726'fous ce
tins, ôc deplusieus auteurs de la vie spirituelle sur la titre : OEuvres philosophiques, ou, démonstration, &ç.
vie contemplative; il fut de la plupart des conféren- est augmentée d'une seconde partie qui traite des attri-
ces qui se tinrent avant la condamnation de mada- buts de Dieu, de Pidée de Fêtre infini, ÔCc. La réfu-
me Guyon : il y adhéra, quant aux expressions, que Pon tation de Spinofa qui se trouve dans la secondé 8c
jugea condamnables dans les ouvrages de cette dame, la troisième édition est du père Tournemine, Jésui-
mais il refusa de condamner sa personne ; ôc peu de te. On a encore de M. de Fénelon des lettres fur di-
temps après,ayant donné lui-mêmefur la matière de la vers sujets concernant la religion ôc la métaphysique,
spiritualité le livre si connu sous le titre de maximes qui ont paru in-iz. en 171 8. Sentimens de piété, &c.
des saints fur la vie intérieure, qui parut au mois de pour la conduite des moeurs ôc de la vie intérieure,
janvier 1697 in-i 2, il forma une nouvelle querelle qui volume in-i 2 plusieurs fois imprimé à Paris chez
eut de longues suites, ôc qui fut Poccasion de quantité Babuti. OEuvres ,& /étiresspirituelles,impriméesd'abord
d'écrits. On trouva que cet ouvrage contenoit bien des en un volume in-douze, vers 1716, Ôc réimprimées
maximes qui s'éloignoientde l'èfprit Ôc du langage des deux fois depuis avec bien des augmentations à Avi-
Saints. M, Bossuets'éleva contre avec beaucoup de for- gnon en cinq volumes. La derniere édition a été faite
ce; plusieurs des évêques s'unirent à lui ôc le condam- à Paris en 1740 en quatre volumes in-i 2. On y trou-
nèrent. M, de Fénelon écrivit beaucoup pour se- dé- ve la même doctrine que dans les Maximes des saints
FEN FËN B|
sur la vie intérieure. Sermons choisis (au nombrede dix) mée, i en dérouté près de Ndgerit fur Sëihé ; ôc coni
fur différenssujets, en 1727 in-iz. Ces discours qui traignit enfin tous lés Anglois de sortir dé la Champa-
n'ont été faits que dans la jeunessede Fauteur i. avoient gne. Après ces exploits, Feriestr'ange envoya dêman-ì
déja été imprimés séparément.Dialogues fur [éloquen- der 30000 livres qui restòient dues dé lá sommequ'on
ce én général, &fur celle de ta chaire en particulieri à * lui avoit promise : for quoi n'ayant pas été.sàtisfáitpar
Paris en 1718 in-iì. Ces dialogues sont augmentés le duc de Normandie, il l'envoya défier Sc se virtí
d'une lettre qùi, avoit déja été impriméeséparément, ô£ jetter avëc ses gens dans lá ville de Bar• sor Seine j,
qui est écrite (à l'académie françoise; elle traite de lá qu'il iaìit au. pillage, fit cinq cens prisonniers-Ì, ôc fit
rhétorique ôc de la poësie : c'est un excellent morceau». plusieurs désordres dans la Champagne jusqu'à cê
M. de'Féhélonàvoit été reçu à cette académie en 169 3 à qu'on 1 eût satisfait < au-delà même de ce qu'on lui
la place de M; Pellisson, ôc il avoit été plus d'une fois avqit promis. * Mezerai, du régné du foi Jean.
tïtile à cetté célèbre compagnie par son goût pour les FENESTRELLÈS petit village situé dáns lá .
VáU
y 3
belles IéttreSjôcfagrande tonnóissánçédela-languefran- lée ôc sor là rivière de Cluson environ à six lieûës de
;,
çoise. Ge prélat est mort à Cambrai le 7 janvier 1715.. lá Ville dé; Pignéròli Les Jésuites y oìit une maison;
Après fa mort il se trouVá saris árgént Ôc fans dettes. Louis XlV y aVoit fait bâtir tine citadelle qui couvrait
M.de Ramsay'j son disciple, a composé sa vie5 qui. fa frontière Contre le duc de Savoye ; auquelil â rendu
á été imprimée à la Haye en 1724, in-i 2, ôc à Amster- Pignerol Sc là .Perou.se, qui faisoient lë même éffetì
dam en 1729» On y trouve plusieurs lettrés Sc pen- Mais le due s'est emparé de cette forteresse pendantlá
sées dé M. de Fénelon. Máis cette vie h'ést proprement guerrei& elle lûi est restée par là paix d'Utrecht; * Mé-
cUi'uné apologie de toute la conduite de cé prélatdáns moires du temps
i
Paffaire dû Quiétifine, ôcòn le justifie souvent aux dé^- FENICUSA ou EELICÙR; petite ifle abondante
pens dé M. Bóssûet évêqûë de Meaux ì dont Péglise á en pâturages. C'est une de celles de Lipari,ôc ellé porté .
approuvé les écrits Ôc la doctrine. Dom Toussaintdu auffi le nom dé Paltnaria..On là trouve entre celles"
Plessis, Bénédictin de la congrégation de S. Maur,, de Lipari Sc d'Ericufa dans la merde Toscane; * Bau-
est tombé dans le même défaut; d'une manière encore drand.
plus marquée dans son histoire dé l'église de Meaux j FENIER .......(-Jeârí du) Dominicain du c'ouvéhî dé
,
tíui a été donnée en 17 31. C'est contre ce dernier que Morlas en Béarn j fit paroîrre beaucoup de zèle pouif
M. de Saint-André,grand-vicaire de MeáiiXj sous M. la religion. Après avoir prêché pendant plus de qua-
le cardinal de Bissi, s'est cru obligé d'écrireôc de faire rante ans , ôc gouverné la province de Toulouse àveë
imprimer une lettre, priricipaleinenrpourjustifier la beaucoup de sagesse, il fut élu vicaire général de son
mémoire de M. Bossuer. Ên 1748 on a publié un pe- ordré y Sc puis général. 11 travailla soigneusement à
tit ouvrage de M. de Fénelon', sous ce titre, Direc- réformerses eouvens d'Espagne ôc se servit fort utile-*
tions pour la conscience dun roi, composéespour Pins- mentáes avis du pieux Louis de,Grenade. Un accident
truction de Louis de France, diic de Bourgogne. C'est une fâcheux lui étant arrivé en France 1e roi FrançoisI le
Brochure de 84 pages in-\z, qui est suivie de treize fit arrêter à Toulouse, ôc lûi défendit , de sortir de sori
maximes rendues en autantde quatrains, ôc dont le ti- couvent. Quelques-unsont cru que le sujet de ëe trai-
tre général est la sagesse humaine, pu té portrait d'un tement , a été la déposition qu'il fit de Jeanne d'Am-
honnête homme. On trouve un catalogue très-détaillé boise première supérieure nommée par le roi à
Ôt même une notice 4 des ouvrages de M. de Fénelon, 3 ,
à cause qu'elle ,
ne parut pas à ce général d ordre assez1
la fin d'un recueil de quelquesopusculesdé M. de Salignac exacte ôc assez réguliereí Fenier vécut dans Toulouse
de la MotteFénelon, archevêquede Cambrai,furdifféren- quelques années en cet état. On le mit en liberté; mais
tes matières importantes,nouvelleédit. i«-8°. 1722, fans çe fut pour peu de temps. II mourut le 15 juillet de
nom de lieu. * Mém. du temps. Relat. du Quiétifine, par l'án ì 5 3 8 , ôc fut enterré dansle couvent de Tou-
M. Bossuet. Relation de [origines? du progrès du Quié- louse devant le grand autel, où il est représenté avec
tifme i.parìAi Phelypeaux. Titon du Tillet, Parnasse une épitaphe.* ,
Lop. 4 p. hist. ord. PiAd. cap. 76.Mich.
françois, in-fol. page 554. Pio. 2 p. lib. 4 monuin. conv. Tolof. an. 1538,». 10.'
FENEO, petite Ville de Morée dans la Zaconie. Ann. Dom. 1 5'_////.' ,
Elle est dans l'ancienne Arcadie fur le lác de Feneo, FENOUILLÈT ( Pierre de j'. évêque . .
de Montpel-
à Fendrais d'où sort la rivière de, Ládon, qui fa lier étoit natif d'Annecy
y a en Savoye y contemporain
source. * Baudrand. de S;, François de Sales qui eri parle toujours avan-
FENESTELLA (Luciiis) historien Latin, écrivit tageusement dans ses oeuvres , for-tout comme d'un
y
des annales, ôc mourut fur la fin de Fempire de Tibè- homme très-exercé dans le ministère de la prédi-
re. II est souvent cité pat les anciens, Pline, Aulu- cation. II fut fait théologal de l'église de Gáp , ÔC
Gelle, Lactance, ôcc. Òn lui attribue un traité des ma- ses talens pour la ehaire Payant attiré à Paris pour
gistrats Romains & des prêtres y-mais cet ouvrage est de 1f y prêcher le carême j Henri IV le choisit pour son
,
Dominique Fiocchi de Florence. Consultés pour cela prédicateur ordinaire. Après Poraison funèbre du
Vossius, livre .1 des histor. latins, chap. 19. chancelier Ponipone de Belliévre qu'il prononça en
FENESTRANGE, ou VISTINGEN bourg de Lor^ 1607 ôc qui fut impriméelá même , année à Paris
raine. II est for la Sarre, à sept lieues, de Marsal, ,
i«-8°. il fut nommé à Pévêché de Montpellier, après,
du côté du levant, ôc autant de Deux-Ponts dû côté la mort de Jean Granier. S. François de Sales nous
dû midi. * Baudrand. , apprend, dans une de ses lettres ( épître VI ) que cette
FENESTRANGE ou FENESTRAGE (Broquard nomination causa tant de joie aux Catholiques de
de ) gentilhomme Lorrain étoit un des chevaliers les Montpellier qu'ils députèrent à Henri IV pour
,
plus hardisdu XIV siécle. Charles, duc de Normandie, l'en remercier. , Avant d'avoir ,
reçu ses bulles , Pierre
fils du roi Jean alors régent en France après la pri- dé Fenpuillet prononça encore à Paris Fpraison fu-
,
se du roi l'an 1356, Partira moyennant, une somme nèbre de Henri de Bourbon fils de Louis I duc de
d'argent qu'il lui promit, pour l'aider a chasser les Montpensier: cette piéce a ,été imprimée à Paris, ,
en
Anglois qui ravageôient la Champagne. Ce fut fur 1608 ìn-%°. Le nouveau prélat fit son entrée dans
,
cette promesse, que Fénèstrange vint en France, ac- son diocèse , au commencement de la même annéè y
compagné de cinq cens chevaliers qu'il avoit à ses ôc fut harangué en latin par Louis de Claret, prévôt
gages. Il se joignit à Parmée de France, dont il déta- du chapitre , depuis évêque de S. Papoul , ôc en
cha une partie qu'il commanda ; ôc avec ces troupes il 1 françois par M. Joly avocat général en la cour des
,
alla attaquer Eustache d'A'uberticourtgentilhommede aydes. En 1609 il assista au concile provincial de
Hainaut, qui commandoit le* Anglois, mit son ar- Narbonne convoqué par Louis de Vervins arche*
,
Tome V. Partie I. L ij,
84 FEN FER
vêque de cette ville Ôc signa tous les décrets dé maîtresses. On ne peut pas imaginer un plus extrava-
,
cette assemblée. On peut voir dans Phistoire ecclé- gant assemblage d'actions de piété Sc de fureur , que
siastique de Montpellier tout ce qu'il a fait pour le celui qui fut imaginé par le duc de Bourbon. Les che-
bien de son diocèse ses, disputes avec les Religio- valiers de fa société dévoient porter aussi-bien que lui
naires ôc son zèle pour , la foi catholique ôc la clef- ' à la jambe gauche un fer d'or de prisonnier, pendant
,
miction de Fhérésie. La plupart des religieux chas- à une chaîne , les écuyers en devoit porter un sembla-
sés de leurs maisons ou qui avoient été contraints ble d'argent ; il les unir tous étroitement entr'eux., ôc
de les abandonner durant , les troubles précédens y il les engagea à l'accompagner dans deux années au plus
,
rentrèrent sons son épiscopat Ôc par ses soins. II vou- tard en, Angleterre,pours'y battre en 1,'lìonneur de leurs
lut faire construire une nouvelle cathédrale ; mais danîes armés de haches de lances, d'épées, de poi-
l'envie de quelques esprits inquiets arrêta ses tra- gnards , ou même de bâtons, ,
, au choix dès adversaires.
vaux. En 1635 il mt appelle à Fassemblée générale du Ils s'obligerenr en même temps à faire peindre leurs
clergé de France tenue cette année à Paris, ôc il y armes dans la chapelle où ils prirent cet engagement,
,
prononça le 6 de juillet un discours que le P. le Long qûi est celle qu'on appelle de Notre-Dame de Grâce ,
ne cite que manuscrit. Il signa la délibérationqui y fut ôc d'y mettre un fer d'or semblable á celui qu'ils por-
prise au su jet du mariage de Gaston de France. Le car- toient, mais fait en chandelier pour y placer un cierge
dinal de Richelieu l'envoya ensuite à Rome, pour y allûnïé qui brûlât continuellement jusqu'au jour du.
poursuivre la confirmation de cette délibération du combat. Ils réglèrent aufli qu'ils feroienr dire tous les
clergé ; mais, cette affaire y souffritdes difficultés qu'on jours une messe en Phonneur de la Vierge Ôc que
,
peut voir dans les mémoires de M. de Montchál, ar- s'ils fevenoient victorieux , chacun d'eux fonderait
chevêque de Toulouse.M. deFenouillet ne revint dans une messe ôc un cierge à perpétuité Ôc se feroit re-
son diocèse que le 20 septembre 1636. En 1643 il présenter avec sa.cotte d'armes ôc ses ,
.
autres aimes;
, tué, chacun
prononça l'oraison funèbre de Louis XlII, avec au- niais que fi quelqu'un d'eux étoit des íu.r-
tant dé zèle, qu'il avoit prononcé 3 3 ans auparavant vivâns lui féroit dire un service ôc dix-sept messes ,
celle de Henri IV. Une affaire concernant son église où ils assisteraient en habits dedeuïl. Cette société fut
Payant obligé de venir à Paris il y mourut le 23 instituée au nom de la sainte Trinité ôc de S. Michel,
novembre 1652 ôc fut enterré , à S. Eustache. Son ôc elle
, .
eut le succès qu'elle méritoir. Le duc de Bour-
coeur fut porté à Montpellier dans l'église des religieu- bon alla en Angleterreà peu près dans le temps qu'il
se; de la Visitation où ses neveux firent graver une avoit marqué, mais en qualité de prisonnier de guer-
inscription à sa louange., * Histoire ecclésiastique de re , 6c il y mourut au bout de dix-neuf áns 3 fans avoir
Montpellier, par M. de Greseuille liv. V chap. 5. pu obtenir fa liberté. * Heliot hist. des ord*.mon. tom.
Le Long bibliothèque historique de,la France, en plu- %,c. 55, ,
,
sieufs endroits. ,
H est aussi parlé sort avantageusement FERACHIO petite ville située for la côte occiden-
de M. de Fenouilletdans les Recherches de JeanRiolan taie de Pille de Rhodes. , Quelques géographes la.pren-
,
fur les écoles de médecine de Paris ôc de Montpel- nent pour Pancienne Camirus, qui étoit une des trois
lier ; ôc à la page 283 de ce même livre, 011 rapporte principales villes de Pifle. * Baudrand.
une assez longue lettre de ce prélat, dans laquelle il FERALES fêtes que les Romains célébraientle 21
íé plaint à Riolan dès abus de la faculté de médecine de janvier en ,Phonneur des dieux Mahes." On ne fai-
de Montpellier fait des plaintes particulières de Fran- soit point ce jour-là des sacrifices aux dieux célestes
çois Ranchin, ,docteur de cette faculté, ôc promet de ôcil n'étoit pas permis de se marier. Çe fur Numá qui,
faire présenter une requête ,,eh son nom au garde des institua cette fête dont les cérémonies consisioientà
sceaux dé France, pour tâcher de remédier , ,
aux abus jetter quelques petits présens for des bûchers que l'on
qui font Pobjet de fa lettre, laquelle est datée à Mont- allumoit, avec des couronnes ôc des bouquets; ôc de-
pellier le 6 août 1634. porter des viandes fur les sépulcres , où l'on immoioir
.
FENSONI ( Jean-Baptiste ) jurisconsulte natif de aussi quelques victimes. Ce jour-là même on facri-
,
Faënza ville de la Romagne sut domestique du car- I fioit à la déesse Muta, ou muette. C'étoit une vieille
, ,
dinal Borghèse sur la fin du XVI siécle ôc puis juge magiciennequi faisoit la cérémonie de cette sîte, pour
,
de Rome. II a composé des commentaires, fur les cou- détourner les médisances ôc les calomnies ôc pout
,
tumes de cette ville , ôc quelques autresouvrages. Jean faire taire les mécharis. Elle étoit au milieu de plu-
Victor Rolîi, connu sous le nom de JanusNicius Ery- sieurs silles, qui gardoient un grand silence pendant le
thrarus nous a laiffé l'éloge de Fensoni, Pin. imag. il- sacrifice. * Macrobe,Saturn. 1.1, c. 13. Ovide, fast. 2.
,
lust c, 28. FERAMUSCA (Scipion) deVicence, a vécu dans
FEO ( Anroine) Portugais, natif de Lisbonne, re- le XVII siécle ôc s'est rendu célèbre par la connois-
ligieux de l'ordre de S. Dominique, fut déclaré pré- sance qu'il avoit , de la jurisprudence
ôc des belles-let-
dicateur général en 1611 ôc mourut en 1627 âgé tres. * Voyez son éloge parmi ceux de Jean Imperiali,
,
de 5 4 ans. Son éloquence l'avoit ,
rendu recommanda- in mus hist.
ble.dans son pays. Son carême, imprimé en 1612 à FERAUD ( Raimond ) gentilhomme Provençal
Lisbonne, fut traduit par deux différens auteurs en fut considéré de Marie de Hongrie reine de Naples,,
espagnol Ôc en françois par- Raymond de Mezeques, à laquelle il dédia Pan 1300/3 vie dAndronic , fils du
,
qui fit imprimer cette traduction à Paris en 1 618 en foi de Hongrie ,
surnomme S. Honoréde Lerins qu'il
, ,
deux volumes. Une pàrtiò dé ses sermons des fêtes a traduisit de latin en rimes provençales,àla recomman- ,
été aussi traduite en espagnol par Álsorise-Meffie Ga- dation de cette princesse, qui iui donna Un prieuré dé-
leote. Tous ses sermons ensemble font quatre petits pendanr de l'abbaye dcLérins,où il se fit reiigieux,après
in-fol. * Echard, script, ord. Pràd, tom. z. Bibl. mjs. avoir brûlé tous ses livres d'amour. 11 traduisit pour-
Pórtug. .-'.:
FEá, cherchez ISLE DE FER.
": .•''' tant dans la fuite plusieurs ouvrages en vers , ôc en fit
du même stile à la gloire du roi Robert duc de
.
FER S'OR ( chevaliers dû ) ôc, écuyers du fer. d'ar- Calabre, depuis roi de Naples ôc de Sicile. On , l'avoit
gent y société de seize -gentilshommes , partie cheva- accusé, de beaucoup de débauches dans se jeunesse
liers & partie écuyers j instituée dans l'église de Notre- avec une dame qu'il avoit tirée de la cour d'amour
Dameds Paris, en 1414, par Jean,diicde Bourbon, ôc quelques auteurs ont dit que lassée de cette vie ,
qui s'y pibposá comme il ledit lui-même y d'acqué- elle se fit religieuse àSisteron ôc lûi à Lerins. * Nof-,
rir de la gloire Ôc , les bonnes ,
grâces d'une dame qu'il tradamus ,hi/2. dé Provence , 3 part. pag. 270.
servait. Ceux; qui entrèrent dans cette société, fe pro- FERAULT (Jean ) Angevin que quelques-uns
posèrent aussi dò se rendíë plUsrëcomhiáiidables à leurs ' ont appelle mal-à-prtípos Ferrand,, Ôt que les mémoi-
FER FER 8j-
rés du clergé ont eu tort de qualifier de procureur dû en- sont les lieux principaux. Ce pays -a été un évêché
roi à Angers , étoit fils de Jean Ferault ou Ferrault , fondé par Charlemagne vers la fin du septième sié-
carde de la monnoie ôc échevin de la ville d'Angers , cle. La confeflîond'Augsbourg y Fut reçue l'an 1568
,
& maire de la même ville ën 1450 ôc en 1451. Le ôc il fut sécularisé , ôc cédé aux Suédois , par la paix
fils quitta fa patrie, ôc vint au Alans dans le temps de de Westphalie.Le roi de Danemarckayant pris ce pays.
la réformation de la coutume de ce pays, en 15 09. U y à la Suéde dans la derniere guerre, ce prince Fa remis,
fut procureur du roi. Oh ignore le temps de fà mort. comme en séquestre , l'an 1715 , au roi d'Angleterre
Pendant qu'il étudioitdans l'universitéd'Angers, ayant George, en qualité de duc de Hanover. * Mati, dict.
remarqué que Louis XII, roi de France, assistoit aux Mémoires du temps.
offices de la cathédrale ôc prenoit les mêmes distri-
,
butions que les autres chanoines , il examina dans la
EMPEREURS.
fuite les raisons de cet Usage ôc de plusieurs autres FERDINAND, I de ce nom empereur frère
privilèges des rois de France. Cet examen a produit puîné de Charles-Qaiwr,ôc fils de ,Philippe 1, ,archi-
,
Pécrit intitulé xTraclatusjurafeu privilégiaaliqua regni duc d'Autriche ôc de Jeanne, reine de Castille na-
, ,
Franc'iA continens , feu dé privilegiis & juribus regni quit 1à Médina en Espagne en J 503 , ôc pendant sa"
Francorum3feu liliorum, per Joan. Ferault,surium li- jeunesse , il s'appliqua à l'étude avec beaucoup d'atta-
centiatum; in-8°. à Paris en 1545.11 avoir déja été im- chement. 11 épousa Anne, fille de LadistasVl roi de
primé auparavant Ôc dédié à Louis XII, qui mourut Hongrie Ôc de Bohême, ôc soeur de Louis dit le, Jeune,
,
en 1515. Cette édition est en lettres gothiques, Ôc fut qûi fut tué Pan 1526 , à la funeste bataille de Mo-
faite à Paris. On trouve aussi ee traité au tome II des hats ôc se crut en droit de succéder à ce prince. Jean
,
oeuvres de du Moulin, page 539, édition de Paris , ' .de Zapol, comte de Sçepus , vaivode de Transsylva-
en 16S1 , ôc au tome XVI du recueil des traités de nie , fut élu par une partie des Hongrois, ôc fut dé-
droit,, in-fol. à Venise en 1584. Cet ouvrage qui est fait à Tòckai. Ferdinand fut alors reconnu par les
fort estimé Ôc très-curieux est compris en vingt cha- états des deux royaumes ôc couronné roi de Bohême
pitres dont chacun contient , des droits ou privi- ôc de Hongrie. II fut auflî, archiduc d'Autriche ôc sei-
, un
lèges principaux des rois de France. On trouve dans gneur des pays héréditaires ; ôc fut enfin élu ,roi des
lë chapitre VII ce qui donna lieu à l'auteur d'étudier Romains à Cologne le 5 janvier de Pan 15 31 ôc cou-
,
cette matière , ôc tel que nous Pavons rapporté ci- ronné à Aix-la-Chapelle le 11 du même mois. Le jour
deflus. On donne encore à cet auteur l'ouvrage sui- de S. Matthias de l'an 1558, les électeurs assemblés
vant , qui n'est peut-êtré pas différent du précédent : à Francfort , reçurent la démission de Charles-Quint,
Infignia peculiaria Christiani Francorum regni numéro ôc confirmèrent Pélectionde Ferdinand, pour lors âgé
viginti 3séu totidem illustrifstmA Francorum coronA ac de 5 5 ans. Ensuite ils lui jurèrent fidélité se 14 mars
pr<crogativA3 per Joan. Feraldum jurium licentiatum suivant, quoique le pape Paul IV ne voulûr point ra-
, ,
constliarium fisci ac reipublicACenomanenfis procurato- tifier ce qu'ils avoient conclu. Pie IV confirma cette
rem, à Paris, en 1520 , i«-8°. Jean Ferault avoit eu élection , après la mort de Paul IV. Ferdinand avoit
pour maître le célèbre Cosine Guymier , commenta- long-temps gouverné Fempire ên qualité de roi des
teur de la pragmatique-sanction. II épousa Jacquine Romains. II présidaà la diète de Wormes en 1545 ,
Querlavoine fille de Raoul Querlavoine licencié ès ôc à celle d'Augsbourg en 1547 revenant alors victo-
loix bailli de , Sablé , ,
ôc ensuite avocat du roi dans la rieux de la Bohême où il y avoit eu quelques révol-
,
sénéchaussée du Mans, qui avoit eu pour père Jean tes. En 1552 il se trouva , à l'aísemblée de Passaw
,
Querlavoine, receveur Sablé ôc de Bourbon. Cette qu'on
de tint pour la paix d'Allemagne entre l'empereur
,
famille de Querlavoine est noble ôc ancienne. Jean Charles-Q«/«íôc les confédérés Protestans.Avant cela,
Ferault eut de Jacquine Querlavoine fa femme Vin- Philippe infant d'Espagne son neveu avoit tout
, , ,
cent Ferault, chanoine de S. Pierre de la Cour ôc curé mis en oeuvre pour Poliliger à lui céder la qualiré de
,
de Domfront ; Marguerite Ferault, femme de Denys roi des Romains ; mais Ferdinand n'eut pas assez de
Heullant, conseiller au présidialduMans -fAnne Fe- complaisancepour faire cette fausse démarche. Cet em-
rault qui épousa Mathurin Quelin de la Ferté-Ber- pereur dissipa quelques conspirations qui seformoient
nard,, procureur du roi au Mans, ,de la famille de contre son autorité s'efforça de conserver la paix pu-
MM. Quelain, de Paris, dont il y a eu cinq conseil- blique dans Fempire, , fit
une trêve de huit ans avec
lers de fuite au parlement de Paris ; ôc Catherine Fe- le Turc réconcilia plusieurs princes ennemis ôc ter-
rault marié à François Dages sieur de Beauverger, mina les, querelles d'entre les rois de Danemarck , ôc
, Mans. * Le Long bibliothèque
, de Suéde. II à Vienne Autriche
avocat au historique de mourut en se 25
,
France pages 568,5 69. Ménage remarquesfur la vie juillet de Pan- 1 5 64, âgé d'environ 61 ans, ôc fur in-
, ,
de Guillaume Ménage page 320. Mém. manuscrit. humé à Prague. * Voyez^ ses ancêtres ôc fa postérité à
Pinflon, préface de son ,édition de la pragmatique-sanc- AUTRICHE.
tion. Continuation manuscrite de Yhistoire de Sablé, FERDINAND,II du nom empereur,fils de Char-
,
par l'abbé Ménage. les duc de Stirie, ôc de Marie de Bavière ôc petit-
FERDEN ou VERDEN ; ville d'Allemagne, dans fils ,de l'empereur FerdinandI, naquit le, 9 jûillec
le cercle de la basse Saxe. Elle est capitale du duché 1 5 7 8 ôc succéda le 2 8 août 1 619 à son cousin Mat-
de Ferden, située furl'Aller, entre Brême ôc -Zéll,à thias ,àprès avoir été élu roi de Bohême , à Prague le
,
huir.lieues de la première, ôc à quatorze de la dernie- 29 juillet 1617 ôc roi de Hongrie à Presbourg le pre-
,
re. Ferden est une ville assez grande, divisée en vieille. mier juillet 1618. Au, commencement de son empire,
& nouvelle ville. Elle a été impériale ôc libre; mais elle il fut obligé de soutenir la guerre contre les rebelles
fut soumise par les évêquesde Ferden,ôca dépendu de- de Hongrie ôc de Bohême. II donna le commande-
puis des rois de Suéde. Lés ducs de Lunebourg la pri- ment de ses troupes aux comtes de Buquoi ôc de
rent Pan 1676 , mais ils la rendirent l'an 1679. * Ma- Dampierre,dont le premier , soutenu du duc de Ba-
ti dicl. vière défit dans la célèbre bataille de Prague donnée
,FERDEN ( le duché ,
ou la principauté de ) petit le 8 novembre 1620 , Frédéric , V du nom, élec-
pays du cercle de la basse Saxe en Allemagne. 11 est teur Palatin , que les Bohémiens révoltés avoit élu roi.
borné au midi par le comté deHoya,au couchant par Ainsi la Bohème rentra dans l'obéissance, ôc Ferdinand
le duché de Brême ôt ailleurs par celui de Lune- y rétablit par-tout la religion catholique. II donna Fé-
bourg. Cev pays peut,avoir huit lieues de long ôc au- le'ctorat de Frédéric à Maximilien duc de Bavière ;
,
tant de large. 11 est baigné par la rivière d'Aller , fer- ôc ayant défait eh 1625 , ChristiernIV , roi de Da-
tile ôc bien peuple. Ferden capitale ôc Rotembourg nemarck nommé chef des états de la basse Saxe il
, , , ,
86 FER FER
l'obligea de se contenir dans le Holstein , Sc de né se ment 4 ôt mourut à Vienne le 2 avril de Fan 15$ 8 \
plus mêler des affaires de Fempire. Depuis en 1629, âgé de 49 ans. On ouvrit son corps ôc òn lui trou-
il artaqua les duchés de Mantoueôc de Montserrat, ,
va l'estomac rempli de bile noire, qui le provoquoit
sous prétexte de les mettre en séquestre au préjudice souvent à dormir 4 ôc le cerveau altéré par certaines
de Charles de Gonzague-, due de-Nevers , héritier de
y sérosités qui lui causoient dé fréquentes létargies.
son neveu paternel Vincent II. Ferdinand s'étoit uni ,
Voyez fa postérité à AUTRICHE.* Sam. Pusendorf,
avec les Espagnols pour envahir ces duchés, que les hist. rer. Suecic. Rittershusius. Imhoff i nodtia im~
François défendirent-. La paix se fit en i 631. L'empe- perii.
reur avoit d'autres desseins, qui donnèrent de la jalou- ROIS DE CASTILLE ET DÉ LÛÒN.
sie aux AUemans ôc particulièrementaux Protestans.
Comme ils étoient , lés plus proches du danger ils pri- FERDINANDou FERNANDGONZALEZ, pre-
, mier comte de Castille, vivoit Pan 93o. Mariana dit
rent les armes pour se défendre, ôc mirent dans leurs
intérêts le roi de France Louis XIII Ôc Gustave Adol- que le prix d'un cheval ôc d'un faucon, qu'il avoit ven-
phe roi de Suéde. Ce dernier s'étant joint aux dus au roideLéón,monta si haut,faute de payement,
, Protestans défit dans la célèbre bataille de
princes qu'il fallut céder la Castille à Ferdinand. Garcia EER-
Leipsick, en 16303TÌHÌ , lieutenantgénéral de l'em-
y DINANDES tint le comté après lui4depuis942, jufqû'en
pereur ; ôc fit dés conquêtes très-Considéràbles en Al- 99°-
lemagne -, dont il soumit en deux ans ôc demi les deux FERDINAND ou FERNAND I de ce nom, dit
tiers depuis la Vistule jusqu'au Danube ôc au Rhin. ,
le grand, roi de Castille jSc de Léon étoit second fils
, ,.
Vi/állestin ayant reconquis Prague , donna bataille au- de SANCHE III roi de Navarre y Ôc de
, Nugna de Cas-
près de Lutzen ,.où Gustaveyquoique vainqueur, per- tille. II succéda à ses couronnes comme héritier de fa
dit la vie. Ses généraux continuèrent ses conquêtes, ,
mère ; ôc étant entré eh guerre avec son cousin Wére-
ôc soutinrent la réputation des armes suédoises par mond ou Bermond, roi de Léon, dont il épousa lá
la défaite des Impériaux à Hamelen, à Vistokôc, ail- soeur Sanche3 fille d'Alfonfa V il lui dònna bataille
leurs. L'empereurrompit le cours de ces victoires, par ,
eni036oui037, ôc le tua. Ainsi se voyant maître
le gain de Ta bataillé de Nortlingue sous la conduite dé ee royaume, ôc par le droit de conquête, ôc par
de Ferdinand , roi de Hongrie son , fils
celui de son épouse, il se fit couronner roi de Léon ôc
L'annéesuivante, il conclut la paix , de Prague, en 1634. des Asturies le jeudi 22 juin 1038. Ensuite il s'em-
ôc re-
de , , son état à faire la
gagna Félecteur Saxe, ôc presque tous les Protes- ploya à policer
, guerre aux Mau-
tans. Ensuite il fut assez heureux pour faire déclarer res , fur lesquels il emporta la ville de Coriimbre ,
soii fils roi des Romains3 en 1636., ôc affermit ainsi assisté d'Ebles., comte de Rouci, ôt des autres Fran-
la grandeur de fa maison for le penchantde fa ruine. çois venus à son secours. Cet avantage, qu'il rem-
Au commencement de l'ân 1637 il fut attaqué porta fur les infidèles, ne fut pas le seul ; il leur prit en-
d'une apoplexie dont il mourut cinq ,
,
jours après à core Viseo, ôc poussa ses conquêtes-jusqu'au milieu
Vienne, le 8 février , à Fâge de 61 ans après en du Portugal, où il fixa la rivière de Mondego pour
avoir régné 18 ôc 4 mois. *• Voyez fa postérité , à AU- servir de bornes aux deux états. Mais après avoir ter-
TRICHE. - miné ces guerres avec les ennemis de la religion, il fut
FERDINAND III, dit ERNEST empereur, né obligé de la soutenir contre son propre frère Gardas
:
le ,
juillet 1608 fut fait roi de Hongrie en 1625
1 3 IV roi de Navarre qui lui retenoit injustement
roi de Bohême en, 1627, gagna la bataille de Nort-, ,
quelques villes. On en, vint aux mains, ôc Garcias fut
lingue en 1634,0c succéda à son père en 1637.Ce fut tué. Ferdinand mourut en 1065 après avoir régné 40
,
cn ce temps que Galas , un de ses généraux, remporta ans. Voyez fa postérité à CASTILLE, * Garibai ,1.1t.
quelques avantages fur les Suédois; mais Bernard de Mariana,./. 13. Tiuquet. Imhoff, en.siss généalogies
Saxe, duc de Weimar avec le secours des François, d'Efpag. &c.
,
battit l'an 1638 à Reinsfeld son armée, commandée FERDINAND II, fils puîné d'AiroNSEVIII, eUt
par Jeande Wérth, ôc prit Brissac , la plus forte ci- pour son partage les royaumes de Léon ôt de Galice ,
tadelle de PAlface. Jean Banier, général Suédois, dé- en même temps que son aîné Sanche, II dit nom, suc-
fit en 163 9 le général Salis près de Kemnitz dans la céda à celui de Castille. Ce dernier n'ayantrégné qu'un
Misoie, ravagea la Saxe ôc ,la Bohême ; ôc pour insul- an , mourut le 31 août 1158 , laissent de Blanche 3
ter Fempire , il alla attaquer Ratisbone , où Ferdi- fille de Garcias V, roi de Navarre, Alfonse IX qui
nand tenoit la diète. Le maréchal de Guébriant enleva fut dépouillé par son oncle Ferdinand d'une partie , de
Lamboi ôc ses troupes, à la bataille d'Ordingen dans ses états ; ôc qui, lorsqu'il fut Un peu avance en âge
le diocèse de Cologne en 1643 ôc l'année suivante , les reconquit, & chassa l'ufurpateur. Ferdinand eut,
,
LéonardTorstenson,luccesseur de, Banier, défit â Leip- encore guerre contre Alfonse Henriquez, roi de Por-
sick Léopold-Guillaume archiduc d'Autriche & tugal au sujet de Badajoz place frontière ; ôc après
, Picolomini, pénétra
Octavio , ,
dans les pays hérédi- , Sanche de Portugal dans premier còihbar,
ôt avoir pris un
taires. Leduc d'Anguien, depuis Louis II, prince de ôc le roi même prisonnier dans un autre, ií usa de fà
Condé, força en 1644 les troupes deBavièredans leurs victoire avec grandemodération, ôc mourut l'an 1 -18 S
retranchemens près de Fribourg ôc emporta Philis- ou 1191, selon d'autres. Quelques historiens marquent
,
bourg en dix jours. En 1645 ce prince rétablit Félec- fa mort sous l'an 121 o. Voyez fa postérité à CASTIL-
teur de Trêves, ôc défit les Bavarois à Nortlingue,où LE. * Roderic de Tolède, /. 7. Mariana, hist. I. 4 &
le général Merci fut blessé ôc pris ôc Jean de Werrh feq. TurqHet, invent, de Phift. dEfpag. I. 8. & 9. ,
fut mis en fuite. Le vicomte de Turenne, maréchal FERDINANDIII ( saint) étoit fils d'ArroNSEIX,
de France ôc Wrangel, maréchal de Suéde mirent ôt deBérengere., ou Bérenguela , fa seconde femme,
, , soeur de Henri I, roi de Castille, qui mourut sans pos-
en fuite Melander en 1648. Trois ans auparavant,
Torstenson autre général Suédois, avoit pousse Ga- térité en 1217. Ferdinanddevoitlui succéder, comme
,
las, ôc vainquit Hantzfeld à Jancou, dans la Bohême. représentant sa mère ; mais le roi son père l'éloigna
L'empereur avoit eu l'avantageaux combats deTuttin- des affaires. Divers auteurs prétendent que leur droit
gen dans la Souabe , ôc de Mariendal dans la Franco- fur la Castille n'étoit pas légitime, ôc que Blanche
,
nie ; ôc se vit ensuite moins pressé par les Suédois mère de S. Louis, étoit aînée de Bérengere. Quoi qu'il
qui tournèrent leurs armes contre le Danemarck., en soit, Alfonse IX régna jusqu'en 1226 ; ôc ce fut en
Mais l'épuisement d'hommes ôc d'argentoù étoit Fem- cette année , que la mort l'obligea de laisser toute la
pire le sir songer à la paix.qui sot conclue à Muns- succession â FerdinandIII, son fils, qui réunit lesdeux
,
ter en 1648. Ferdinand yéçur depuis âssez douce-
, couronnes de Léon ôc de Castille , ôt qui porta ensuite
FER F ER 87
ses armes contre les Maures. Ce dernier prit Cordoue te serpir un droit bien foible, de Fayeu même de Ma*
le 29 juin 1236 , le royaume de Murcie ., ôc Sévillè riana,, qui na jamais pu trouver de quoi sonder cette
même le 22 décembre 1 248 ; de sorte que se croyant usurpation. Ferdinand mourût au commencement dé
de nouvelles troupes fur pied l'an 1516, dans le village de Madrigalet, en allant
tout possible, il mit le de Maroc ; mais il, à Séville, d'une hydropisie causée par un breuvage^
pour aller conquérir royaume
mourut durant ce tempsàSéville leLéon. 3 o mai 125 2, ayant
II.mérita par
que Germaine de Foix , sa seconde femme , soi avoit
replié 3 5 ans en Castille , ôc 22 à donné, pour le rendre çàpable dé lui faire des enfans*
fa piété le nom desaint, ôc fut canonisé le 2 5 février De fa première femme Isabelle il eût un fils qui mou-
, châsse pair lá chute de
1671. Ce prince transféra l'université de Valence à rut fans postérité, s'étant tué à la
Salamanqúe. Voyez^ fa postérité à CASTILLE.* Ro- . son cheval
; ôc quatre filles, dont la seconde nommée
deric ,p. 4. Garibai, /. 1 2 Ôc 1 3. Mariana,/. 11 , &c. Jeanne, épousa Philippe, archiduc d'Autriche. De ce
Imhoff, en ses généalogies d'Espagne. mariage sortit Charles-Quint, empereur ôc rói d'Es-
FERDINAND IV, fils de SANCHE III, dit le Vail- pagne, dû chef de sa mère. Guichardin qui à fait
lant , ôc de Marie de Molina, ôc surnommé par quel- l'éloge de Ferdinand, dit qu'il n'y avoit rien â rëpren5!
ques-uns PAjourné, parcequ'ayant fait mourir deux dre eh lui que Finobfervàtion de sa parole. Ce prince
3-
chevaliers,qui protestoient de leur innocence, il fut àvoit de très-grandes qualités; mais son ambition lûi
ajourné, dit-on, devantle tribunal de Dieu dans trente faisoit sacrifier toutes sortes de devoirs ôc ceûx inêmè
,
joursjàu bout desquelsil mourut.Le commencement de dé lâ religioiijà fà politiqueoutrée. II mourut âgé d'en^
son règne en 12 9 5, fut troublé par diversesbrigues des viròn soixante-trois ans y lë trêntë-sept de son règne
princes voisins, ôc par quelques mécontehsde son état , dans l'Aragon, depuis la mort de son père, ôc ley
dont il vint à bout. Il fit ía guerre au roi de Grenade, vingr-quàtre én Castille,depuis lâ mort de Henri, frère
ôc défit son armée venue au secours de là ville d'Aimé- d'Ifabelié fa femme. Cherchés ELlZABETHDE CAS-
rie le 24 août 1309 î mais par une perfidie inexcusa- TILLE. * Guichardin, /. 12. Mariana,l. 30. Sponde,
ble il rompit une trêve solemnelle trois mois âpres aux annales eccles
, conclue ôc fit ,
son ennemi à Pimpro*
Favòir
, attaquer
viste. Depuis, dans le temps que son frère assiégeoit
Rois DE SICÏLE E',T DE N A P LES.
une place, il fut trouvé mort dans son lit le 7 septem- FERDINAND infant de Castille surnommé fo
3 ,
bre 1 312, âgé de vingt-quatre ans ÔC neuf mois, après Juste, roi d'Aragon ôc de Sicile y étoit fils de JEAN
en avoir régné dix-sept, quatre mois ôc dix-neufjours. I de cé nom, roi de Castille ôc d'Eléonored'Aragon y-
II avoit épousé en 1301 Constance fille de Denys, roi fille de Pierre IV, ôc soeur de3 Jean ôc de Martin, roist
de Portugal, dont il eut ALFONSE, XI. Voyez CAS- d'Aragon. On le choisit en 1412 pour gouverner la
,
Sicile, ôc 011 le couronnale 3 septembre.
TILLE.* Mariana /. 15. Surita, indic. I. 2. Roderic U régna quatrô
, ,
p. 4, éV. ans avec'beaucoup de sagesse, dans cet état áussi-bien
FERDINAND V, dit le CathoPique, étoit fils de que dans celui d'Àrâgon, où il fut préféré aux filles d$
JEAN II, roi d'Aragon, ôt de fa seconde femme Jeanne Jean L Ce prince mourut le 2 jour d'avril 1416, après
Henriquez.II épousa le 19 octobre 1469 , Isabelle de avoir eu d'Eléonore d'Albuquerque, ALFONSE V, roi.
Castille soeur de HenrilV dit Vimpuissant, que ses de Naples ; ôc JEAN H roi d'Aragon. Voyez CAS*.
,
sujets voulurent déposer , Mais Henri ,
TILLE. * Mariana; Surita; Garibai; ôcc.
en 1465. ayant
conservé fa couronne jusqu'àfa mort arrivée en 1479, FERDINAND FERNAND ou FERRAND ;
premier de ce nom, roi de Naples ,
Ce ne fut qu'après son décès, qii'Isabelle fa soeur , joi- ôc de Sicile fils
gnit les états de Castille avec ceux d'Aragon. Ferdi- ,
naturel d'AíFONSÈ V, roi d'Aragon , fut légitimé ,
par
nànd gagna une grande bataille àToro, contre Alfonse le pape Eugène IV, ôt commehça de régner en 1458*
V, roi de Portugal, en 1476; ôc trois ans après il II perdit deUX fois ses états ôc deux fois il les recou-*
,
fit la paix avec lui. Depuis, prenant les armes contre vra par le secours des papes. Pie II obligea Scanderbeg
les infidèles, il conquit le royaume de Grenade, après de passer en Sicile pour le défendre contre Jean de
une guerre de huit ans , ôc chassa les Maures d'Espa- Calabre fils du roi René comte de Provence. Mal-
, ,
gne,l'an 149 2. Presque en. même temps Christophe Co- gré les obligations qu'il avoir aux pontifes Romains, il
lomb découvrit le nouveau monde, pour Ferdinand qui en usa si mal avec Innocent VIII, que ce pape se vit
demeurasouverain des rerres découvertes. Ces avan- contraint de Pexcommunier. Tous les auteurs qui par-
tagesfurentfuivisde plusieurs autresconquêtes; comme lent de Ferdinand, & de son fils Alfonse disent que
de celle du Pignon de Vêlez ôt d'Oran en Afrique, du ,
l'un ôc l'autre étoient en exécration au peuple, à Cause
royaume de Naples, ôc de celui de Navarre. Ferdinand de leurs monopoles Ôc de leurs cruautés; mais qu'ils se
avoit envoyé en Italie Gonfalve de Cordoue , dit le [ùquoientd'une profonde sagesse, Ôc dJune grande po*
grand capitaine3 qui se rendit maître d'une partie de cet itique. Sur le bruit de la guerre que le ròi Charles
état, dansle temps que les Françoisôterént l'autre avec VIII entreprenoit pour la conquête du royaume de
la ville capitale à Frédéric. On proposa Un partage égal Naples Ferdinand lui envoya offrir de lui faire hom-
,
des royaumesde Naples ôc deSicile,entreles deux cou- mage de cet état, Ôc de lui payer cinquanre mille écus
ronnes de France ôc d'Espagne. Les Espagnols acceptè- de tribut annuel. Çès offres furent rejettées , Ôc il en
rent le parti, qui leur étoit avantageux ; ôc peu après conçut tant de déplaisir , qu'il fut siapé d'une apople-
se servant d'une dispute concertée pour les limites, ils xie doiir il mourut le 15 janvier de Pan 1494, âge
chassèrent entièrement les François. La conquête du ,
d'environ soixante-Onze ans, après àvoit tegnë près de
royaume de Navarre fut encore moins fondée. Ferdi- trente-six ans. Outre Alfonse , dont nous avons parlé
nand appella en France HenriVIII, roi d'Angleterre, il laissa encore Frédéric, qui régna aptes son neveu.,
qui avoit épousé Catherine d'Aragon sa fille; ôc pour Voyez ARAGON. * Guichardin, /. 1. Omiphrë;Cia-
l'engager à cette guerre, il lui promit de l'aider de conius ôc Vialard en ìnnoc. VIII. Mariana /. 2 5 ~y
, ,
toutes ses forces à conquérir la Guienne. Ainsi les An- c. 7. Bzovius ôc Sponde, aux ann. Mézerái , en Char~
glois fur la fin de mai de l'an 1512, mirent une les VIII.
,. armée à FERDINAND II, petit-fils du vieux Ferdinand;
grande terre près de Fontarabie ; mais dans le
même temps, Ferdinand se jetta dans la Navarre ôc ôc fils d'Alfonse, devinr souverain du royaume de Nar-
la conquit. Après cette usurpation il chercha des, ti- pies en 1494 par la cession de son père qui le lui aban-
, , sut Charles VIII s'en approchoir,
donna lorsqu'il
tres pour la justifier , ôc il n'en put trouver qu'une , que
bulle prétendue, qui excommunioit le roi deNavarre, Ferdinand* prit la fuite à la première artaque ôt se
,
ôc qui exposoitson royaumeau premier occupant.Cette retira dans Fisse d'Isehia ; mais lorsque ses François
bulle ne paroît point ; mais quand elle se trouverait, qui s'étoiënt rendu maîtres de eet- état, s'en furent r§»^
B8 FER FER
tirés, il remonta fur le trône avec le secours des prin- lien, d'Avicenne,Ôc de divers autres auteurs de droit,
ces d'Italie. Ce prince se rétablit dans la plupart des
qu'il répétoit facilement, ôc qu'il citoit très-à-propos.
villes de son royaume ; mais il n'en jouit pas long- Une merveille si surprenantefit faire divers jugemens
temps; car il mourut Fan 1496. de cet homme. Les uns en parloient comme d'un sor-
FERDINAND III, cherchez FERDINAND V, cier ôc les autres le prenoient pour PAntechrist. Ces
, étoient
roi de:Castille. qualités pourtant soutenues par beaucoup de
modestie. Le journal d'un bourgeois de Paris, rap-
AUTRES PRINCES DE CE NOM. porté par Théodore Godefroi, parmi les observations
:
FERDINAND, roi de Portugal-, furcouronné après qu'il a faites fur Phistoire des rois Charles VI Sc
-son père PIERRE en 1 3 67,0c fut surhomme le Justicierou Charles VII, ajoute à toutes ces merveilles «qu'il
le Cruel. Au commencementde son règne, il eut guerre étoit chevalier en armes, ôc en fait de , nul
guerre
»
avec Henri H, dir le Bâtard, roi de Castille, qui
fit
» plus expérimenté; qu'il se
servoit merveilleusement
de terribles dégâts dans le Portugal; mais une paix con- » bien d'une
épée à deux mains, ôc que, quand il
clue par les soins du pape, termina cette guerre , qui » voyoit son ennemi, il ne manquoit point à saillir sur
•recommença peu avantageusement pour Ferdinand , » lui vingt ou vingt-quatre pas en un
faut ; qu'il sa-
fous le règne de Jean I, fils de Henri. Pour la finir, le » voit jouer de tous instrumens , chanter &c
danser
roi de Portugal donna fa fille unique, nommée Béa- « mieux que nul autre, peindre ôc enluminer mieux
trix, à ce Jean, à condition que les enfans qui naî- » qu'homme
qu'on fût à Paris ni ailleurs. Et vraimenr,
traient de ce mariage, succéderaient à la couronne de fans boire,
» dit-i.l, si unhomme pouvoit vivre cent ans
Portugal. II mourut le 29 octobre 1383 , après un re » ni manger, ni dormir , il ne
fauroit apprendre ce
gne de dix-sept áns, à Fâge de quarante-troisans. Ma- » que ledit jeune homme fait. » On dit qu'il
prédit la
riana remarque que ce prince, ayant enlevé Eléonore mort de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, qui
de Menezez ou de Tellez dont il étoit éperdument fut tué devant Nancy en 1 477, ôc que Ferdinand roi
,
amoureux , à Laurent d'Acugna son mari-j ce dernier d'Aragon ôc de Castille,l'envoya à Rome. II vint, Fan
craignant le pouvoir de son rival, se retira dans !aGa- 1445 à Paris ; ôc y surprit par son habileté les plus sa-
lice où il porta fur son chapeau des cornes d'argent,
, vans hommes de cette ville. Les auteurs ne marquent
comme ûh témoignagede son deshonneur, ôc de Fin- point quelle fut la fin de ce savant Espagnol. Voici les
tempérance de son rói. Ferdinand eut de cette dame, ouvrages qu'on lui donne communément: 1. Un traité
Béatrix de Portugal, mariée en 1 3 8 5 , à Jean I, roi adressé au pape Sixte IV, de jure beneficiorum vacan-
de Castille. Elle fut privée de la succession de son père tium mediosfruclus annatafquc exigenti, & de potestate
,par/«aB son frèrebâtard. Voyez PORTUGAL. * Ma- papa in temporalïbus. 2. íìn écrit adressé au cardinal
riana /. 17 c. 9 /. 18 c. 6 ôc 7. Garibai , /. 34. Bsssarion, De artiflcio omnis & invefligandi & inve-
Duardus , Léo
, Nonius , généal.,
reg. Port. Imhoff, re- niendi naturá fcib'dis. 3. De pontificii pallii mysterio
Lusttanicum. Le ,
P. Anselme, &c. cardinal François Piccolomini. An fit licita
,
gnum au 4. pax
FERDINAND de Portugal, duc de Viseo , grand ,cum Saracenis , difqufitio. 5. Un commentaire fur une
maître des ordres de Christ ôc de S. Jacques , ôc con- grande partie de la bible, ôc en particulier sor FApo-
nétable de Portugal, étoit second fils du roi EDOUARD, calypfe. 6. Un commentaire fur Falmageste de Ptolé-
ôc d'Eléonore d'Aragon. 11 accompagna le roi Alfonse mée. 7. Une préface fur l'ouvrage d'Albert le Grand, de
V, son frère , en Afrique , Fan 1464, ôc senrouva à la aniínalibus , imprimé à Rome, en 147S , in-fol. *
prise d'Alcacer, ôc en diverses autres occasions impor- !I Journald'un bourgeois de Paris, rapporté par Godefroi,
tantes. Ce prince prit la ville d'Anase fur les Maures,ôc dans ses. observations fur [histoire du roi Charles VI.
A.
mourut à Catobriga le 8 seprembre de l'an 1470. II Bzovius, C. 1501 , num. 18 & 19. Hottinger, hist.
fut enterré à Badajoz dáns Péglise de la Conception , eccl.ftc. XVI,feil. 3. Nicolas Antomo3biblioth.fiript.
•fondée par Béatrix de Portugal fa femme, fille de Jean Hifp. Hist. academ. Paris, ad ann. 1445.
de Portugal, grand maître de l'ordre de S. Jacques, ôc FERDINANDou FERRAND (Charles) religieux
connétable du royaume qui étoit fils du roi Jean L Bénédictin , naquit à Bruges en Flandre, dans le XV
,
Voyez fa postérité à PORTUGAL. * Imhoff, regnum siécle. Quoiqu'il eût perdu la vue dès son enfance , ôc
Lusttanicum. Le P. Anselme ôcc. qu'ainsi il n'eût pas pu même apprendre à lire il ne
,
FERDINAND I de ce nom grand duc de Tos- laifla pas de devenir un très-habile homme, ôc fut
,
, ,
cane , de la maison de Médicis, étoit fils de Cosme I, poète , musicien , philosophe ôc orateur. II enseigna
ôc quitta le chapeau de cardinal à Fâge de cinquante- long-temps les humanités dans l'université de Paris, où
deux ans pour succéder à son frère François , mort il fut attiré par les libéralités du roi qui lui donnoir
sans enfans, mâles légitimes en 1 587. U le fit d'autant une pension considérable ; mais ayant pris du dégoût
plus volontiers,qu'il n'étoit.attaché à aucun ordre sacré. pour le monde, fur la fin de fa vie , il quitta cet em-
Ce prince livra aux Espagnols celui qui se disoit dom ploi pour se faire Bénédictin dans le monastère de
Sébastien roi de Portugal, ôc que les Vénitiens Saint Vincent du Mans, où il se faisoit admirer par
,
avoient renvoyé, fans lui faire de mal. Ferdinand I ses prédications. U mourut en 1494. Nous avons de
mourut Fan 1609. Voyez fa postérité àMÉDlCìS. * lui deux livres de la tranquillité de Pâme ; deux de
Imhoff, en fis familles dItalie. [immaculée conception ; quatre de conférences monas-
FERDINAND II, grand duc de Toscane , naquit tiques ; le miroir de la discipline monastique ; & un dis-
se 14 juillet de Fan 161 o ôc succéda à son père COS- cours fur [observation de la règle de S. Benoît. II eut
,
ME II , Fan 1621. II mourut le 25 mars 1670. Voyez un frère appelle JEAN-FERDINAND , auteur de quelques
fa postérité à MÉDICIS. poésies, ôc de quelques discours. * Champier des
hommes illustres de France. Valere André , biblioth.
,
AUTRES GRANDS HOMMES DE CE NOM. Belg.
FERDINAND DE CORDOUE savant Espa- FERDINAND DE TALAVERA, archevêque de
, Grenade est ainsi nommé, parcequ'il étoit natif de
gnol,
.
dont les auteurs parlent comme d'un prodige
, ,
vivoit fur la fin du XV siécle, ôc savoit Phébreu , le Talavera la reina , bourg d'Espagne dans la Castille
grec, ie latin , l'arabé, le, chaldéen , le droit canon ôc vieille , 8i dans le diocèie de Tolède. II fut religieux
civil, les mathématiques, la médecine, &c la théolo- de l'ordre de S. Jérôme , puis confesseur ôc conseiller
gie. On dit qu'il savoir par coeur non-seulement toute des rois Ferdinand ôc Isabelle, qui le consultèrent
la fable, mais encor.eles livres de Nicolas de Lyra, de dans les entreprises qu'ils firent sor les Maures , ôt
S. Thomas, de S. Bonaventure, d'Alexandre de 'Ha- surtout pour la conquête du royaume de Grenade.Fer-
les, deScot, ceux d'Aristote , d'Hippocrate, de Ga- dinand de Talavera fut évêque d'Avila ; ôc après la
prise
FER FER 89
prise de Grenade, il obtint Parchevêché de cette, ville, les langues ôc Pécriture, & fit un grand ouvrage inti-
où il travailla avec un grand zèle pour le bien de la tulé Divinarumfcripturarum juxta SS. Patrumfen-
,
religion , ôc où il mourut en réputation de sainteté le tentias locupletiffimus thésaurus.'Cétoit une explicatioa
mai 1507. II avoit écrit divers ouvrages de piété.
14joseph des passages difficiles de Pécriture sainte mis par or-
* de Siguenza, hist. de la ord. de S. Geron. Ni- dre alphabétique. II en promettoit trois, volumes in-
colas Antonio ôcc. fol. dont il donna le premier en 1594: mais avant
,
FERDINAND LOPEZ DE CASTANEDA Por- que de publier les autres , il mourut à Palencia l'an,.
,
tugais', vivoit vers Pan 1540. II accompagna son père 15 9 5 , âgé de 5 9 ans. * Ribadeneira ôc Alegambe
dans les Indes où il alloit en qualité de juge royal ; à bibl. script,foc. Jesu. Nicolas Antonio bibl. Hifp. Le,
,
son retour il publia l'histoirede ce qu'il avoit vu, sous Mire, de script, sac. XVI. ,
ce titre : Historia de descubrimento è conquifla da In- FERDINAND ( Jean ) religieux de l'ordre de S.
dia per los Portuguefes. C'est certe histoire que Nico- Dominique, au commencement du XVII siécle, étoit
las de Grouchi traduisit dans le XVI siécle, de por- de Vililla en Aragon, ôc se fit estimer par Pintelligence
tugais eh françois. Elle fut imprimée en deux volumes qu'il avoit des langues ôc de Pécriture. II publia en
in-folio Fan 15535a Paris, par Vafcosan; ôc en 1554, 1621 des Commentaires fur Pecclésiaste, où il prouve
à Anvers , par Stealsius. Les Italiens Pont traduite en la conformité qu'il y a entre la vulgate ôc le texte hé-
leur langue ,ôc Pont imprimée à Venise en 1678. Les breu. U mourut en 1625. * Nicolas Antonio». Echard,
Anglois Font aussi rendue propre à leur nation en script, ord. Prad.
la traduisant à Londres en 1582. * Voye% lavertiíse- , FERDINAND DE SAINTE-MARIE,Carme dé-
ment qui est au-devant du premier tome de l'histoire chaussé nommé dans le siécle Ferdinand MARTI-
,
générale des voyages, traduite de Panglois par M. l'ab- NEZ , naquit Fan 1554 en Espagne , près d'Astor-
, ,
bé Prévost. ga , au royaume de Léon. II fit profession le 10 juin. .
FERDINAND D'ARAGON archevêque de Sa-- 15 70 , ôc fut instruit par le B. Jean de la Croix ôc
ragosse étoit Espagnol fils d'Alfonse , qui fut évê- le P. Antoine de Jésus l'un ôc l'autre très-versés
, , , dans la science des saints., En 15 8 5 il fut envoyé à
que de la même église , ôc petit-fils de Ferdinand, roi
d'Aragon ôc de Castille. II aimoit les belles-lettres,fur- Gènes où il fût d'abord souprieur ôc vicaire du
,
tout Phistoire qu'il étudia avec beaucoup de soin, ôc couvent de sainte Anne , ôc ensuite prieur. En 1605,
il s'attachaparticulièrement à celle d'Aragon, dont il il fut élu général ; ôc en 1614 il eut encore le mê-
fit une recherche très-exacte ôc composa divers volu-
, me poste. Durant ce second généralat , il obtint la
mes. Les principaux étoient une histoire des rois d'A- béatification de sainte Thérèse : ce sut auffi le pre-
ragon ; celle des prélats de ce royaume , avec un nobi- mier des généraux qui visita les monastères de l'or-
liaire dés plus illustres familles de Castille d'Ara- dre établis en France. II fut quelque temps confes-
, seur du pape Urbain VIII, qui Pétablit commissaire
gon , de Navarre , de Catalogne ôc de Biscaye. Divers
auteurs parlent de Ferdinand d'Aragon avec éloge. II des sept provinces réformées de l'ordre de S. Fran-
fut fait archevêque de Saragosse le 1 o mars 1 5 3 9 ôc çois en Italie. En 1629 il fut élu pour la troisième fois
, supérieur général. II fit confirmer par Urbain VIII
mourut le 20 janvier 1575 , étant alors viceroi d'A-
ragon. Consultez Nicolas Antonio , bìbl.scrìpt. Hifp. les constirutionsde son ordre. Le même pape l'envoya
FERDINAND de Jésus religieux de l'ordre des à Naples auprès de Marie, infante d'Espagne ôc reine
Carmes de la réforme de sainte , Thérèse né à Jaen de Hongrie avec un nombreux cortège. Urbain VIII
Espagne fut dans l'ordre des ,
Carmes à Gre- , depuis long-temps Phabileté de
connoissoit déja
en , reçu ce re-
nade Pan 1588 par le célèbre Jean de la Croix. Le ligieux à traiter les affaires les plus importantes ôc
, né ,
P. Ferdinand étoit avec beaucoup de facilité pour en effet, il ne réussit pas moins auprès de la reine de
l'étude. II devint habile dans les langues latine grec- Hongrie qu'il l'avoit déja fait auprès d'autres puis-
que ôc hébraïque, ôc se fit tellement admirer par son
, sances. Le, P. Ferdinand de Sainte-Marie mourut le 2 5
éloquence,qu'il fut surnommé Chrysostôme ou Bouche- mars 1631.11 avoit fait imprimer à Rome in-40. les
d'or. Outre ses prédications dont il a rendu témoin privilèges accordés à son ordre, avec dés sommaires.
«ne partie de PËfpagne , il a enseigné long-temps la On a encore de lui six lettres pastorales adressées à son
théologie seholastique ôc la théologie moraledans plu- ordre : elles ont été imprimées à Milan. * Le P. Mar-
sieurs villes du même royaume. Son érudition avoit tial de S. Jeán-Baptiste, biblioth.scriptorum Carmelita-
de quoi surprendre ; il étoit également verse dans ses rum excalceatorum , p. 160.
lettres sacrées ôc profanes. Sa piété n'étoit pas moins FERDINAND DE SAINT-JACQUES,religieux
grande que fa science ; il pratiquoit même l'austérité de l'ordre de la Merci, fur-la fin du XVI siécle ôc au
,
la plus exacte ôc fa mémoire est encore en vénéra-
, ôc sur-tout dans son ordre. Le commencement du XVII , étoit Espagnol , natif de
tion en Espagne, nom- Séville, ôc passe pour un des plus habiles prédicateurs
bre de ses écrits est si considérable, que nous croyons de son siécle. On Padmira souventen Espagne à la cour
devoir renvoyer au catalogue qui en a été donné dans des rois Philippe II ôc Philippe III ; ôc à Rome sous
la bibliothèquedes écrivains de son ordre. On y verra le pontificat du pape Paul V qui lui donna des,mar-
des commentaires fur la logique la physique, ôc les ,
, ques publiques de son estime. U exerça divers emplois
livres de Famé du philosophe Aristote ; un traitéde la dans son ordre, ôc mourut à Séville en 163 9 âgé de
Trinité ; des commentairesfor diversesparties de la près de cent ans. Nous avons divers recueils, de fer-
somme de S. Thomas ; des traités fur les facremens mons de fa façon , qu'il a écrits en espagnol. Confide-
fur celui de la pénitence en particulier fur la justice, raciones sobre los domingosy sérias de quaresma. Con-
,
ôc le droit* fur les miracles , for Pélection des évêques ; fideracionessobre los evangelios de los Santos con un
des introductions à l'étude de Pécriture fainre ôc au- ,
brève parasrasis de las lettras de los evangelios. Mariai
,
tres traités pour en facilirer Pinrelligence ; des com- o farmones de Nueflra Segnora &c* Nicolas Antonio,
,
mentaires en particulier fur les prophètesAbdias Na- bibl.fcript. Hifp.
hum, Aggée ; des grammaires grecques ôc hébraï- , FERDINAND dei Castillo, cherchez CASTILLO.
ques ; quelques ouvrages historiques , fur-tout concer- FERDINAND cherchez HERNANDEZ.
nant son ordre ; des sermons , ôcc. Plusieurs de cès ou- FERDINANDI, ( Epiphane ) médecin ôc philoso-
vrages sont écrirs en latin , d'autres le sonr en espagnol. phe né à Messagna dans la terre d'Otrante le 2 no-
,
* Bibliothecascriptorumutriusque congregationis 6'sèxûs vembre 1569 d'une des principales familles du pays,.
, heure la poësie latine
Carmelitarum excalceatorum,ôcc. par le P.Martial de S. cultiva de bonne ôc grecque ôc
Jean-Baptiste, du même ordre in-40: p. 15 8 ôc suiv. fit de bons vers en ces deux langues. Lorsqu'il ,eut
FERDINAND(Jean) Jésuite , de Tolède, savoit achevé ses humanités dans fa patrie il alla à Naples
Tome V. Partie L
, M
FER FER
en 1583, y-étudia deux ans la philosophie , & s y ins- » prouesses des anciens héros Persans, ôc leurs amours:
truisit dans toutes les parties des mathématiques. Le » ensorte que cetouvrage est plus un roman qu'une
his-
» toire. On y voit, continue
vice-roi ayant quelque temps après ordonné à tous ceux Chardin des sommaires
qui n'étoient pas du pays de se retirer, Ferd-inandi re- fort amples bienfaits à la tête de ,
chaque chapitre
ôc
« ,
tourna dans fà patrie en 1 591 ,ôc y enseigna la poétique, » pour la satisfaction de ceux qui n'entendent pas le
la géométrie &'la philosophie, pour s'entretenir dans la » stile sublime de ce poëme. L'intelligence en est d'ail-
connoiflanee qu'il avoit acquisedans ces sciences; mais » leurs difficile pareeque la moitié des mots est
du
l'ordre dii vice-roi ayant été révoqué au boutdë six mois, ,
" vieux persan, ôc que l'autre moitié est mêlée de ter-
il retourna à Naples , s'y livra à la médecine théorique » mes arabes , turcs ôc tartares. »
& pratiqué,ôc se fit recevoir docteur en médecine,ôc en FERE ( la ) en latin Fera ville de France en Picar-
philosophiele 4 août-1 594. L'année suivante il revint die dans la Tiérache, est située
, , fur la rivière d'Oise,
dans fa patrie, où il fe donna à la pratiqué de la méde- ,
entre Saint-Quentin ôc Noyon, à quatre ou cinq lieues
cine fans négliger d'autres études telles que celles de l'une ôc de l'autre. C'étoit une très-forteplace, dans
dé la, théologie, de l-astronoinie, ôc, même de Fastro- un pays marécageux , entourée de plusieurs bastions ôc
logie* II se maria en 15-97 8c il a eu dix enfans de ce de bons remparts, qui ont été détruits, ôç dont le pied
mariage. En 1605 il fur élu, syndic général de sa patrie. étoit lavé par les eaux de la rivière. Elle s'y divise en
Etl 1616 Julie Farnèse princesse d'Avetraria vou- diverses branches qu'on passe fur des ponts. La ville est
,
lant aller,à R'pme ôc ensuite à Parme avec ses ,enfans
:
deux grands fauxbourgs nommés de S. Firmin
: entre ,
voir le duc son frère prit Ferd-inandi pour l'accom- 1 ôc de Notre-Dame.La Ferë a souffert divers sièges. Les
, Espagnols s'en rendirent maîtres fur la fin du XVI sié-
pagner dans ce voyage en qualité de son médecin or-
dinaire. Dès qu'il fut à Rome, fa réputationlui attira cle par la perfidie de Colas vice-fénéchal de Mon-
les visites de plusieurs savans. A Padoue 011 lui offrit , ,
telimar. Le marquis de Meignelai, qui étoit, gouver-
,
la première chaire de médecine qu'il refusa par atta- neur de certe place pour la ligue, avoit promis au roi
chement pour sa patrie. Par le ,même motif, il re- Henri IV de rentrer dans sou devoir ; mais lorsqu'il
mercia le duc de Parme qui lui offrit une pareille étoit en état de Fexécuter, il sot assassiné au milieu de
chaire ; ôc il retourna à Messagna avec la permission la ville par ce Colas à qui le duc de Mayenne en
de la princesse qui devoit faire un trop long séjour à laifla le gouvernement. , Le roi étoit allé à Compiegne
, le 6 décembre 1638, après de lon-
Parme. II y mourut pour favoriser cette réduction. Depuis, Colas s'étanr
gues infirmités. II étoit âgé de 6^ ans. C'étoit un hom- mis sous là protectiondes Espagnols, leur livra la Fere
me d'un esprit fort, ôc qui s'élevoit facilement au-def-' ôc en conserva le domaine sous le titre de comté. Le
fus des disgrâces : en voici deux exemples. Un jour roi la bloqua fur la fin de Pan 15 96 ôc en ayant com-
pendant qu'il expliquoir un aphorisme d'Hippocrate à ,
mencé le siégé au mois de mars de Pannée suivante, il
quelques jeunes gens qui s'étoiënt attachés á lui on la soumit au mois de mai, par capitulation où Colas
vint lui apprendre qu'uri de ses fils âgé de 20 ans , signa, le comte de la Fere. ,
étoit mort à Naples où il étudioit :, il se contenta de, FER.E ( lai) dite CHAMPENOISE petite ville de
répondre ; Le Seigneur , ,
France, dans la province de Champagne,
me l'avoit donné, le Seigneur est située en-
me l'a ôté ; ôc il continua son explication. Une autré tre la Seine ôc la Marne, à sept ou huit lieues de Châ-
fois un de ses amis voulant le consoler sur la mort de lons en Champagne, ôc un peu moins de Vitri le-
sa femme qu'il avoit tendrementaimée il répondit: François, ôc de Saint-Dizier.
, , nefavoìs
Je serois indigne du nom de philosophe fijé FERE ou Joannes Férus, cherche^ SAUVAGE.
, FEREDETHUS roi des Pictes contemporain
pas me consoler moi-même en desemblables occasions. , lequel il fit
D'un grand nombre d'ouvragés qu'il a composés on d'Alpinius,LXVIII, roi d'Ecosse contre
n'a imprimé que les quatre suivans : 1. Theoremata,me- la guerre. Feredeth voyant que ses ,
troupes fuyoient ,
dica & philofophica mira doclrinA varietatc, novoque rallia Pélite de son armée, ôc pénétra jusqu'au gros
,
feribendigénère donata des Ecoflois ; mais il y fut accablé ôc tué à la fleur de
& in tres libros digefla à Ve-
nise 1611, in-fol. z. De ,
vita prorogandà
,
,feujuven- fa jeunesse: Cela arriva au commencement du neu-
,
tute confervandâ & feneclute retardandâ, à Naples , viéme siécle. * Buchanan.
161 2 in-40. 3- Centum historia ,feu obfervatïoncs &
,
FERENTINE,déesse adorée des Romains, avoit
cafus medici
, omnes ferè medicina partes , cuncîofque un temple ôc un bois sacré auprès de la ville de Feren-
corporis humani morbos continentes &c. à Venise tino, qui est maintenant appcllée Fiorentino , dans la
,
1621 , in-fol. Cet ouvrage a été réimprimé plusieurs, Campagne de Rome. * Tite-Live, dec. 1 ,/. 1 ,c. 1 50.
fois en Allemagne ôc en Hollande. 4. Aureus de peste FERENTINO que les Italiens appellent Fioren-
,
libellas varia curiofâ & utili doclrinâ refertus at-
, , , tino ôc les Latins Ferentinum , ville d'Italie , avec un
, , qui relève
que in hoc tempore unicucque apprimè neceffarius à évêché ne que du faint-siége, dans la Cam-
Naples, 1631 in-40. Son éloge par Dominique,de pagne de Rome, est aujourd'huitrès -peu considérable,
Angelis, fe lit ,dans le vite de letterati
, Salentini, tome ôc située fur une colline, vers les frontièresdu royaume
II, ôc dans le tome XXI des mémoires du P. Niceron. de Naples. Les auteurs Latins en ont souvent fait men-
FERDOUS,historien ôc poëte Persan. Voici çe qu'on tion.'* Léandre Alberti.
en lit dans lé Carpentariana , p. 2 ôc 3. Les Turcs ont FERENTO en latin FerentiA Ferentinum ôc Fe-
, ,
une histoire très-fameuseparmi eux,intitulée, [Histoire renúum , ancienne ville d'Italie dans l'Etrurie , a eu
des rois : elle est écrite en vers persans, ôc contientl'his- siège épiscopal ôc étoit située près de la ville de Vi-
toire des anciens rois de Perse. Son auteur s'appelle ,
terbe. Les habitans de cette derniere ville la ruinèrent
Férdous, qui, quoique né simple paysan eut tant de en 1 o 14, à cause de son hérésie. Les ruines s en voient
talent pour la poësie qu'il s'est fait admirer ,
, de tout le encore près de Monte Fiaseone. * Consultez Antoine
Levant par cet ouvrage. Le roi dePerse soûs lequel il Mafia de orig. Falisc.
, ,
011 FIERENZUELA, ville épif-
vivoit, le trouva si beau, qu'il lui donna une pièce d'or FERENZUOLA
pour chaque distique. L'ouvrage en contienr, dit-on cooalé d'Italie dans la Capitanate est Fendrait où
soixante mille Ôc comme il est enrichi de plusieurs fi-, ,
Sylla défit entièrement Carbon. L'abbaye du même
,
gures , on en vend ordinairement les exemplaires plus nom est renommée par le. mérite de plusieurs de ses ab-
décent écus. Chardin , au tome III de ses voyages bés qui ont été de grands personnages.
, ,
nomme le même poëte Ferdores : il dit que son his- FERETRIEN
,
épithète qu'on donnoit à Jupiter
,
toire n'est proprementqu'un recueilde chansons qu'on du mot latinserre pareequ'on porroit dans son tem-
,
peut comparer aux romances des Espagnols. « II, con- ple les dépouillés prises for les ennemis, ou du motfe-
M
tient, ajoute-t-il, la vieille chronique de Perse, les /v'r<;,parcequ'onalloit prier ce dieu avant que d'aller à la
FER FER 5>t
guerre , de pouvoir battre les ennemis du peuple ró* lé repóSi L'étymologie de ce nom de séries est aííéz itu
main. Cette cérémoniefut instituée par Romulus, qui certaine ; ies uns le font j-enir dé Fimmolatioh des vic-
après la défaite des Sabins dédia un temple à Jupiter times, àferiendiS vicìimis ,' hiais il y a apparencequ'ils
Feretrien. * Antiquités romaines. '.•'.' se Trompent : car .encore qu'on sacrifiât dàhs les jóûrS
FERG ou FREG( Christophe) médecin ôc biblio- de fériés, les fériés n;étoient pas proprement destinées
thécaire d'Ingolstadt en Bavière après Croeiélliûs y a pour sacrifier, hon plus que lès sacrifices pour hé "pas
,
donné le catalogue des livres de la bibliothèquedé travailler. Outre cela il est certain qu'il y avóit des
,
cette ville. II est disposé dans un ordre alphabétique, féries où l'on he faisoit aucun sacrifice , comme nous
ôc ne laisse pas d'être divisé selon les quatre facultés de le dirons eh parlant des diverses espèces de féries. D'au-
théologie d'histoire ôcc. qui y font encore partagées tres tirent le noln de series des festins qu'on se donnoit
, Ferg fit ,imprimer ce catalogue en 1599 réciproquement cés jours àferéndis epulis. Cêtte
classes.
en 25 en , niais ellë n'à
ôc 1600 , in-folio à Ingolstadt. * Baillet 3jugem. des opinion est plus Vraisemblable ; pas beaU^-
,historiens.
savansfur les crit. coup de certitude. D'autres ëncorë disent que séria A
FERGUS, I de ce nom , fils d'un rai d'Irlande été fait àefesta ôc fefia de fefia qui viendroit de
fonda le royaume d'Ecosse vers Pan 332 avant Fere festus-y niais tout,cela est forcé ôc, le mot latin esta>
,
chrétienne, ôc régna 24 ou, 25 ans. C'est du moins cé dont on s'est servi depuis , ôc dont ,
f à
011 se sert encore
-qu'avancent les historiens d'Ecosse,tels que Lesté, Bu- présent pour dire toûté sorte dé fêtes , auroit fait un
chahan, ôcc. grand-tour si c'étoit ce mot-là même qui eut été au-
FERGUS II, roi d'Ecosse succéda à EUGÈNE son trefois Forigine , du motferiA : cependant cela n'est pas
,
aïeul, ou son oncle , Pan 411 de J. C. ôc ayant su que impossible , ôc il semble que des quatre sottes de jours
lë tyran Constantin avoit été tué dans lés Gaules, il qu'on appelloityéy?/, les féries étant, poûr ainsi dire ,
pafla dans la grande Bretagne. II y donna tant de peine les plus fêtés , leur nom pouroit bien être venu du
aux Romains , que l'empereur Valentinien fut obligé hóni générique. Ce qui nous fait dire qu'ils étoient les
d'y envoyer une partie des troupes d'Aëtius, sous lá plus fêtés , c'est que des quatre différens actes de reli-
conduite de Gallion. Fergus régna 16 ou 18.ans, jus- gion qui distinguoient les jours de fêtes ; savoir les
que vers l'an 427. sacrifices les festins les jeux ôc la cessation de
FERGUS III, roi d'Ecosse, fils du roi ETHUVIN, toute oeuvre 3 , ,
; cë dernier paroît avoir quelque chose
succéda à Eugène VIII, en 764, régna trois ans, ôc fut de plus religieux ôt de plus respectueux que les autres.
empoisonné par fa femme qui ne pouvoit le tirer de Au reste les féries étoient de plusieurs espèces. Il
, ,
ses débauches. * Buchanan ôc Lesté, hist. d'Ecoffe. Cal- y en avoït de publiques,qui étoient célébrées par tout
Vifins chron. le peuple ; il y en avoit de particulières, qui n'étoienc
, solennifées que par certaines familles. Ainsi les Glau-
' FERIA ville avec titre de duché. Elle est dans PËs-
trémadure ,d'Espagne, à cinq lieiïes de Badajos,du côté diens les Êmiliens avoient leurs féries qui étoient
, ,
du nord. Quelques géographes prennent ce lieu poiir la appellées ClaudÌAfer'iA., j$ìmilÌAferiA ; ôc il y en avoit
Ville nommée anciennement Séria ôc Julia Fama que encore de singulièrespour chaque homme privé ; cona*
,
d'autres placent à Xei ès de Guadiana. * Baudrand. me le jour de la naissance, que chacun célébrait en par-
FERIA ( Laurent Suarez de Figaeroa de Cordoue, ticulier ; les expiations où chacun se trouvoit engagé
,
duc de ) fut gouverneur du Milanez ôc général des selon les rencontres , soit pour la foudre, soit pour les
,
troupes dé fa nation en Allemagne. En 1625 ,il fut morts. Les séries publiques étoient encore divisées en
obligé de lever le siège devant Verue ôc en 165 3 , quatre espèces,II y avoit preniierementles series qui se
,
áyant passe du Milanez en Allemagne,pourdonner du célébraient toujours en un certain jour fixe de Pannée ,
secours aux Bavarois il prit Biberac ; son armée périt fans jamais changer : elles étoient npvelléesferiAftati-
,
ensuite de fatigue ôc lui-même mourut en Bavière VA. Telles étoient, par exemple, les Àgpnalës,Agona*
,
l'an 1634. \ Voyez- FIGUEROA. * Mercurefrançois. lia qui se célébroient au mois de janviet , en Fhon-.
,
Histoire du siécle courant. neur de Janus, selon Ovide , ou du dieu. Adon, selon
FERIES étoient certains jours de fête chez les Festus. Telles étoient encore les Lupercales Luperca-
, lesquels tout navail cefloit ; ce n'est lia, qui se solennisoient au mois de février en Phon-
,
Romains, dans ,
pas que dans toute forte de fête lë travail ne cesiât, neur de Pan , dieu des pasteurs , dont les prêtres nom»
mais lés féries étoient particulièrementdestinées à la niés Luperci alloient ce jour-là tout nuds pat la ville.
cessation du travail. Pour mieux entendre ce qui re- Secondement, il y avoit des series qui véritablement
garde les féries il faut savoir que les Romains avoient étoient célébrées tous les ans, mais non aux mêmes
,
,
de trois sortes de jours ; les uns consacrés entièrement jours. Leur solennité étoit ou avancée ou reculée , se-
aux dieux , ôc cèux-ci étoient appelles sesti ; les autres lon que les magistratsou les prêtres le trouvoientà pro-
destinésentièrement aux hommes, c'est-à-dire , à leurs pos ôc qu'ils le marquoientdans un calendrier qu'on -
ordinaires, ôc jours étoient appelles pro-
, tous les pour cela ; elles étoient appellées
faisoit
travaux ces ans
sesti, ce sont nos jours d'oeuvre ; enfin ils en avoient feriA concepdvA , parce.que concipiebantur quotannis à.
qui étoient mêlés, c'est-à-dire , dont une partie étoit magistraribus velfacerdotibus.Telles étoient, selon Ma-«
destinée à quelque cérémonie de la religion , ôc l'autre crobe les séries latines, feriA latina, instituées pre-
,
partie étoit libre aux hommes pour travailler; ceux-là mièrementpar Tarquin le Superbe , pour certains sa-
s'appelloient intercifi; nous en avons, encore quelques- crifices des Latins mais depuis augmentées jusqu'au
premiersde ,
uns de pareils dans le christianisme. Les nombre de quatre jours ; les Sementines 3 séria famen-
ces trais sortes de jours , qui étoient les
fêtes, étoient rina instituées pour obtenir des dieux, après les se-
,
de quatre espèces. II y avoit ceux où l'on faisoit cer- mailles , un heureux succès pour les grains ; les Paga-
tains sacrifices solennels .sacrisicia ; ceux ou Pon célé- nales , Paganalia , quéles paysans célébroient en Fhon*
brait des festins publics en Phonneur des dieux, epuU ; heur de Cerès ôc de la Terre, pour la conservation des
ceux où on faisoit des jeux institués par la religion-, fruits : les. Compitales, Compitalia, instituées par Ser-
íudi ; ôc ceux où on faisoit cesser route sorte de travail vius Tullns pour être célébrées dans les Carrefours ,
,
én Phonneur des dieux , ôc ceux-ci s'appelloient_/êri<í. en Phonneur des dieux Lares. En troisième lieu , il y
Une marque que dans toutes les autres fêtes 011 inter- avoit les séries nommées impératives ou indictives ,
rompoit aussi le travail, c'est que tous les jours de fê- feriA impera.tivA vel indicliva , pareeque le consul ou
la fuite diesfe- le préteur en ordonnoit la célébration comme il le
tes généralement ont été appelles dans ,
riati,joursfériés : d'où on voit que la différence de ces jugeoit à propos , pour quelque événement considéra-
sortes de fêtes est seulement que les unes étoient re- ble ; ôc quelques-uns ont rapporté celles-ci aux çoncep»
,
marquées par les sacrifices ; les autres simplement par rives. Enfin les foires , nundina, croient la quatriém»
Tome V. Partie I. M ij
FER FER
lorte de reries publiques , ordonnées eft râyeUr des »
du Plutarque au traité du contentement.dePesprit ^
,
paysans ôc gens de la campagne, afin que pendant ces » attend la fête de Saturne i ou celle', de Bacçhus y
jours-la, ils pussent vendre lefirs marchandisesdánsles » ou celle de Minerve, pour se réjouir ôc ppur rire
marchés publics , ôc y faire les provisions qui leur »/à prix d'argent -, par le nioyén des baladins, des
étoient nécessairesÎ ellès étoient ainsi nommées à nono » bouffons ôc joueurs de farces : le fâge est toujours
i#e,párcequ'ellessetenoientle neuvième jour. Quelques » gai.
Diogènê, ajófite-t-il, voyant dans Lacédémone
jurisconsultesnéanmoins, entr'autres Modestus Ôc Tre- » un étranger -, qui se parait Ôç ornqit curieusement
batius, soutenoient que ce n'étoit point véritablement » pour Un jour de
fête : Comment), lui cl-ir-il$, Phomà
des séries. * Aulu-Gelle,/. 96* 10. Rosin ,antìq.fom. » me de bien n'estimé-i-il pas que tgus les j,o.urs-
FERIES, nom qui fut donné aux jours de la semaine "soient des fêtes pour lui ? Oui certainement y Ô£
dans Pufage de Péglise» Ceux-la se trompent qui »fêtes fort célèbres ôc solennelles si nous sommes
,
croient que se pape S. Sylvestre est le premier qui l'a » sages ; car ce monde est un temple très-faiht, où
introduit, puisque l'on trouve dans Tertullien en plu- » chacun est introduit pour y contempler ftòn des
sieurs endroits le mercredi ôc le vendredi exprimés »» statues , &c. M L'ordonnànee du pape S» Sylvestre,
, '
par ses noms de quatrième ôc sixième férié. 11 est cer- touchant le nom de.séries, n'a été suivie que dans lés
tain que la première fête qui ait été parmi les Ghré* livres ecclésiastiques; ôc les riòms que les Païens don*,
riens a été la fête de Pâque. Or comme les Juise, qui noient aux jours de la semaine, sont ençorê en usage
n'avoient que la figure de la véritable Pâque, célé- aujourd'hui pàrmi les écrivains Latins, excepté dans
braient néanmoins cette fête pendant sept jours Pé^ les matières ecclésiastiques ; ayeç cette circonstance
glise voulut au commencement, que les fidèles fissent , qu'au Heu de dire le jóur du Soleil, ils disent le jour
à
aussi à Pâque une solennité de sept jours ; c'est>à»-dire du Seigneur, dies Dominica ; ôc au lieu du jour de Sa-
de six jours après celui de la fêtemême,, qui étoit le di-, turne, ils disentle jour du sabbar, dièsfabbàt}.. Les éçri?
manche» Ce premier fut áppellé le dimanche,c'est-à-di- Vaiiis François disent de même ; dimanche, c'est-à-di-
re,le jour du Seigneur. Le second fut appelle la série se- re , le jour du Seigneur; lundi, jour de la lune; mar-
conde; c'est-à-dire, la seconde des fêtes. Le troisième, di, jour de Mars; mercredi, jour de Mercure; jeu-
la série troisième ; éc ainsi du reste. Après quoi le di- di, jour de Jupiter; vendredi, jourde Venus ; samedi,
manche revenant qui étoit un jour institué pour re- jour du sabbat. * Aulu-Gelle, /. 1, é. 16* Varron, L
,
nouveller inceflamment la mémoire de la même fête de ling.lai. Ovide, fast. /. 1 <S* 5. Servius, in 8e*
5
de la résurrection du Seigneur les fidèles s'accoutu»- ,
Mneid. Plutarch. in Rom, in CAfat. & in Çoriolan. P1L-
,
merent insensiblement à nommer le lendemain la série ne, /. 37, cap. ult. Sponde, epitom. Baronius,A. C. 5 8,
seconde, ôc toute là semaine, de même que la semaine " FERIES LATINES fêtes que les Romains célé-
de Pâque. Cet usage fut reçu d'autant plus facilement, ,
braient avec les Latins, sor le mont Alban aujour-
d'hui Montecavallo, dans leLatíum3 proche de 3
que les Chrétiens ayant horreurdes Juifs, qui venoient la ville
de faire mourir le Messie ne Vpuloient pas se servir d'Albe. On n'y facrifioit qu'un taureau, que ses sacri-
, les jours ficateurs partageoient entre ces deux peuples ; ôç en-
de leur manièrede nommer
, qui èióitsabba-
tum , pour le samedi , premier jour dé la semaine ; suite on faisoit de grands festins. Lorsque Tarquin le
prima siibbati, pour le dimanche , premier jour d'ar Superbe dernier roi de Rome, institua cette fête
près le sabbat ^secundo.sabbati pour le lundi ; & ainsi ,
, en Phonneur de Jupiter Larialis , elle ne durcit
du reste. Les Chrétiens ne voulpient pas non plus user qu'un jour ; mais dans la fuite des temps, on or-
des noms des planètes ou des faux dieux pour nommer donna que la cérémonie s'en seroit pendant deux
les jours comme faisoient les Païens orientaux qui jouis ; puis on y ajouta un troisième jour ; & enfin
étoient les, seuls Païens qui comptassent , Fan 396 de la fondation de Rome, & 358 avant
par semaines,
aussi-bien que les Juifs ( les Romains comptant par J. C. on fit un édit pour la continuer durant quatre
neuvaines ôc les Grecs, par décades ou dixaines. Ces jours. * Denys d'Halic. I. 4. ÌATLCÌOO.satura-1.\ ,c. 16.
,
Païens nommoient le premierjour de la semaine,lejour FERIMACO ou FERMACO, petite ifle de l'Ar-
du Soleil ; le second, le jour de la Lune ; le troisiéme,le chipel. EUe est près de la côte de la Natolie, vers la
jour de Mars ; le quatriéme,se jour de Mercure; le cin- ville de, Milazzp. On croit assez vraisemblablement
quième ,1e jour de Jupiter; le sixième, le jour de Ve- que c'est l'ancienneLade, ou celle de Pharmaçufa,pro-?
,
nus ; ôc le septième, le jour de Saturne. Les Chrétiens che de laquelle Jules César fut pris par les pirates,
donc aimèrent mieux appeller tous les jours séries. * Baudrand.
D'ailleurs, selon la pensée d'Origène ôc de S. Jérôme, FERIUS dit HEIPERICUS auteur du VIII ôc IX
les Chrétiens n'ont pas proprement de certains jours , description , héroïques de qui
siécles, fit une en vers ce
prescrits pour honorer Dieu ; mais ils lui rendent in- se passa dans l'entrevue du pape Léon Hl, ôc de Çhar-
cessamment le culte le plus religieux dont ils sont lemagne, en 799. Quelques-uns ont attribué cette pié-
capables ôc c'est cette raison qui porta dans la fuite ce à Alçnin ; mais les autres n'en conviennent pas. U
le pape S., Sylvestre à ordonner que ce que la simple est difficile de savoir si ce nom de Ferius Helpericus
coutume avoit introduit dans Péglise fans autre auto- est véritable, ou supposé. * Barthius /. 5 adverf. c 2.
,
rité, se pratiquât à l'avenir par obligation. 11 établit Vossius des hist. lat. I. z ; des poètes,
, c. 5.
donc, à ce qu'on croit,' que dans Pufage ecclésiastique, FERMANAGH, comté d'Irlande, que ceux du
tous les jours de la semaine s.'appelleroienti/cn'e.í , à pays nomment Cound os Fermanacgh, en latin , Fer-
l'exception du dimanche qui seroit toujours appelle managensis comitatus, est renfermé dans la province
le jour du Seigneur par,excellence ; ôc à l'exception d'Ultonie, vers laConacie. La principale de ses villes;
aussi du samedi qui retiendrait le nom de sabbat en est Behershert. On trouve aussi dans ce pays, le lac
mémoire du vieux , testament voulant faire entendre d'Earn l'un des plus considérables d'Irlande.
; ,
par ce nom de series à Pégard des ecclésiastiques,qu'a- FERMAT (Pierre de) conseiller au parlement de
bandonnant le soin de toutes les choses séculières ôc Toulouse, sut dans le XVII siécle un de ces heureux
temporelles ils dévoient regarder tous les jours fans génies que la nature a semblé prendre plaisir de rendre
,
distinction, comme autant de'fêtes pour eux, pendant propresà tout. II n'étoit pas seulementl'un des beaux es-
lesquelsils dévoient vaquer uniquementau service de prits de son temps pour la délicatesseôc le goût de la
Dieu. véritable beauté des choses il àvoit encore un génie si
Ce sentiment a été non-seulement celui des pères, . ,
vaste, qu'il lui suffit pour acquérir un assez grand nom-
comme d'Origène, de Tertullien ; de S. Jérôme Ôc bre de connoissanceséloignées les unes des autres, ôc
d'autres, en parlant des Chrétiens : mais encore celui pour atteindre presque à ia perfection de toutes. II étoit
des Païens.t en parlant de leurs sages. » Le vulgaire, grandhumaniste,poëtedélicat tant en latin, qu'en fian-
FER FËR
èóîs Ôt èh espagnol, très-vèrsé dans toute Pantiquité, ÏOÎicîun dé qÚAfiionibusquibusdammathètwricis >
à Lon-
Sc d'un esprit si pénétrant, qu'il n'y avoit. aucun endroit dres en 1658, in-40. JEAN-FRANÇOIS de Fermât son
dans les auteurs, quelque obscur ôc difficile qu'il sûr, filsy aussi conseiller au parlement de Toulouse j publia
dont il ne découvrit aisérnent le Vrai sens. 11 étoit de en 1670les observations de.son père fûf Diôphantè
plus très:hábilè dans la. jurisprudence, Sc il rempìissóit d'Alexandriej, dont il donna ùne nouvelle édirión. Ju-
sa charge dé conseiller au parlement de Toulouse avec lien d'Hericourt dans son histoire latine de son aeadéi-
Une application ôç une capacité qui Pont fait passer pour mie deSoissonS;, loue bêáUçoUpUn áutre fils dé M_. dé
Un des grands jurisçpnsulres de son temps. Enfin il de- Fermât j qu'il nomme SAMUEL de Fermât. 1,1 paríe de ,
vint si profond mathématicien > qu áprçs .M. Deseàiv son éruditionj, de fa eonnoiflançeparticulièredes bel-
têsôç M. Pascaly le public n'a trouvé personne à lui les-lettres , de son grand talent póur lâ ppësie y de fa
préférer parmi ceux qui ónt cultivé ces sciences. II ex- science dans le droit i en un mot il dit. qu'il avoit hé/-
çelloit dans toutes les parties des mathématiques,mais rite de toute la science de son peré. Çe Samuel dé Ferî-
fur-tout dáhs la science des nombres, dans la géoméi- mat étoit aussi, conseiller au párlerhent de Toulouse j,
trie ôc dasts Poptique , comme on le peut vóit par les ôcen relation avec lès beàuX esprits de son siécle. 11 étoit
ouvragés qu'il nous a laissés, ôc par les disputés qu'il a particulièrementen commerce dé vers ôc de prose avec
eues avec M., Descartes» Ge fut le P. Mersenne , Mi- la célèbre madame de.Salvan de Saisies.y comme, oh
nime qui corntnit ensemble: ces deux grands hom=* le voit par une lettre manuscrite de celui-ci à, cette
,
mes, en eny.oyant á M. Dëseartes des objections de dame i du 14 jánViër 16 8.9;. Á l'ègard de PIERRE
M- de Fërmat sûr ses premiers écrits-. Au mois deno^- Fermât j on peut voir çe que M. Baillet en dit en beau>-
Vembre 163.8 M. de Fermât qui lie croyoit pas être coûp d endroits du premier volume de fa vie de Ml
,
connu de M. Descartes, envoya encore au P. Mersenne Descartes.
des objections fur lá dioptrique du premier, mais qu'il FERMO-, qui est 1 e Firmà/è,óu Fìtniiufh des Eàtinsj,
n'avoit pas eu le temps de digérer ; ôc M» Descartes ville d'Italie avec archevêché, dans la Marche d'An-
à qui le Miniriie les avoit envoyées, y fit uné réponse cône, fut autrefois uné de celles qui donna secours aux
qu'il adrefla au père Mersenne. M-. de Fermât qui Romains contre Annibal. Lés ruines de Fáneiehne Fer-,
avoit prévu certe réponse aVoit travaillé.à mieux di-^ mo sont un peu audelà de celles d'àujoUrd hui dp.
,
gérer ôc à fortifier ses objections pendant qu'il laquelle les Italiens disent proverbe ,
j ôc y ce : QuqndpFerma,
travailloit, il reçut lá géométrie dé M. Descartesqu'il vuolfermare tutta la Maria fa trémase. Les anciens
lut avec là même application, ôc par recpnnoissance auteurs Strabon, , Ptolémée Pomponius-Melà, Pli-
, ,
il envoya à M.. Descartes son traité dé maximis & mb- ne , Tite-LiVe -, Appien Alexandrin Procope ôcc.
3 ,
nimis & de tangentibus sotìs le nom de M. de Càrca^ font mention de Fermo, qui souffrit encore dé grands
,
y'i, qui étoit alors son confrère au parlement de Tou^ niaux dans le XVI siécle: ce qu'on peut voir plus au.
louse. II pria ëh même temps M. Descartes d'examir long dans la description de l'Italie de t-éandre Alber4
ner cet écrit avec autant de liberté, que lui-même avoit ti, ôc dans les deux livres des siagrriens de François
examiné fà dioptrique : ce qui augmenta la disputé en-- Adam -, imprimés à Rome Pan 1592. Sigismond £ar
rre ces deux philosophes, ôc cette dispute s'échauffant nerini j archevêque& prince de Fermo, y tint un con*
dans la fuite, dura long-temps Ôc ne s'éteignit pas mê- ; cile l'an 1.5 90.
me à la mort de M. Defcattes. Cette dispute occasio- FERMO (Thomas de) religieux dé l'ordre de S>
na plusieurs écrits de part ôc d'autre , dont quelques- ''' Dominique, ainsi nommé du lieu de fa naissance ,
uns oht été imprimés, ôc les autres sont demeurés fut fait généralde son ordre en 1401 , à Udine dan?
manuscrits. M. de Garcavi fut dépositaire de ceux le tenîps du schisme par ceux de l'obédiençe dé Bo*
3
de M. de Fermât. M. de Roberval se niit de la niface IX» On assure qu'il travailla aveé beaucoup de
partie, ôc soutint la cause de M. de Fërmat qui eut soin à maintenir la discipline régulière, ôt l'on en a
encore quelques autres sectateurs ; ôc les conférences des preuVes dans les actes de six chapitresgénéraux au.fr
diverses qui furent tenues durant lë cours de cette quels il présida. 11 assista en i 409 au concile de Pise,
dispute, jointes aux écrits que chacun composa ser- où on fit pape Alexandre V, qui fut reconnu par ùne
virent beaucoup à éclaircir différentes parties ou , du Eartie des deux obédiences ôt dès l'année suivante les
moins diverses questions de mathématiques. M. de )ominicains de France se , soumirent à Thomas dé
Fermât fut le premier qui fe lassa de la dispute ; ôt Fermo. Mais Grégoire XII lui opposa Hugonin de Ca-
pour la terminer , il laifla fans repartie ce que M. Des- merino , qui retint une pàrtié des cóuvens d'Italie, en
cartes avoit écrit contre fa deniere réplique touchant qualité de vicaire général. Le mérite de Thomas le fit
fa dioptrique, ôc engagea le père Mersenne de faire choisir par le pape Jean XXIII, successeur d'Alexandre
sa paix avec M. Descartes, ôç de lui procurer fa con- V pout ménager la paix eiitre les Florentins ôç les
,
noissance. L'une ôc l'autre se fit dès 1638: ce qui n'em- Génois, ôc il vehoit de terminer heureusement cetté
pêcha pas qu'après cette réconciliation, il ne restât négociation, lorsqu'il mourur le 27 aVril de Pan i 413.
encore à M. deFermât quelquesdifficultés sor lesquel- * Echard , script, ord. PraÁ. tom. í.
les il lui fallut donner de nouveaux éclaircissemens. FERMOSINOS (Nicolas Rodriguez de) évêque
M. de Fermât fit encore vers le même remps un traité d'Astorga, natif de la Mota de Toro, bourg de la Cas-
De loris planis açfolídis, qu'il envoya à M. Descar- tille la vieille, fur chanoinede Valladolid , puis évê-
tes qui en porta un jugement avantageux. La même: que d'Astorga, où il mourut le 2-2 jartVier 1669. Çç
année 163 8 il envoya une solution de lu Roulette, au- prélat a composé des commentairesfor les décrétales.
,
trement Troçhóide ou Cycloïde, cette ligne fi fameuseì De officiis & facris èccléfi-A. Dé légibus ecclefiajlicis.
dont Pinventionôc ce qu'elle occasionafit tant de bruitt Depoteftate capitulifedevacante, & fedepkná\, &ç. ôç
alors dans le monde mathématicien. Lorsque M- Des- plusieurs ouvrages de droit canon ôç civil, tous inv
cartes fot mort, M. de Fermât réveilla ses difficultési primés à Lyort.
fur la dioptrique, ôc s'attira plusieursréponses de MM- FERNANDcherchez FERDINAND.
Rohault Ôjt Clerselier.Ces réponses achevèrentfansdou- FERNAND GOMÈZ, religieux de l'ordre de $.
te de dissiper ses nuages ; car il ne tarda pas à se ren- Benoît, institua en i 170 l'ordre des chevaliers de S.
dre ôc à se déclarer Cartésien. II mourut au mois de: Julien du Poirier, dit depuis d'Alcantara, ôc en fut
janvier 1665, âgé d'environ 70 ans. U avoit fait cette: lé premier grand maître, après que le pape Alexandre
devise sur une couronne royale : Spoliis Ûrienris onuf-- III Peut approuvé, eh 1177. II en obtint encore là
ta3 ôc l'on conseilla à la compagnie des Indes d'adop- confirmation de Luce III en 118 3 , ôc mourut enfiri
ter cette devise. On trouve plusieurs de ses lettres par-- . Pan 1200. * Arnoldus Wion , lignum vitA.
mi ceUes de M. Descartes, Ôc dans le Commercium epif-- FERNAND (Berenger) habile professeur dn droit
FER FER
-à Toulouse, mort vers l'an 1572 ou ï 574. Le parle- est supérieure à toutes les autres. Ce commentairefut
ment de Toulouse lui faisoit souvent Phonneur de imprime à Rome en 1621 in-fol. * Echard, script,
,
Pappeller dans lescuiestions difficiles. Ses opinions sont ord. Prad.tom. 2.
encore aujourd'hui de grand poids dans les provinces FERNANDEZ (Alfonse) autre religieux de l'or-
-de droit écrit-, pour lá pratique, aussi-bien que pour dre de S. Dominique 1, étoit né à Placéncia en i 572
la spéculative. Mainard,-/. 5,x. 69, dit avoir de lui fit profession le 14 septembre 1587 fut fait prédica-,
des Répétitions manuscrites. * Denys Simon bibl. teur général en 161 8-, ôc gouverna ,plusieurs maisons
, de son ordre, ce qui ne l'empêcha pas de trouver beau-
*c'hron. & hist des aut. dé droit.
FERNANDEZ DE MADRID, né à Palencià, eh coup de temps pour écrire. En 1611 il publia une histoi-
Espagne, fut mis par le célèbre Ferdinand de Talave- re ecclésiastique de son temps, ôc en 1613 l'histoire ôt
ra, archevêquede Grenade, au nombre des clercs que les annalesde la dévotion ôc des miracles du rosaire,
ce prélat faisoit élever polir le service de l'église. II dont on a fait plusieurs éditions. En 1615 , ust traité
sut dépivis chanoine dé Palencià, archidiacre d'A F- des services que l'ordre rend au royaume d'Espagne,
cor, dans Péglise de la même ville, ôc grand-vicaire avec l'instittttion de Pinquisition; ôc en 1627 les anna-
de l'évêque. Fernandez aimoit les lettres 3 ôc avoit les de la ville ôc de l'église de Placéncia. Tous ces ou-
<corhmerceavec les savans. Nous voyons son nom dans vrages sont écrits en espagnol; mais en 1618 il publia
les épîtres d'Erasme,li avoit composé en espagnol uh â Salàmanque un ouvrage latin intitulé, Concertatio
traite dés antiquités, ôc dé là noblesse d'Espagne,qu'on pradicatoria pro ecclesta Cathplica contra hareiicos
n'a pas publié. II mourut le 18 août 155 9, âgé de 8 5 Gentiles ,JudAos, & Agarenos,per epitOmèn in annales,
«ns. * Nicolas Antonio1',''biblioth.script. Hifp. distributa.il travailla auffi aux annales ecclésiastiques
FERNANDEZ ( Gasoard ) Jésuite, étoit de Tolède, d'Espagne, ôc laisse d'autres ouvrages,doiït il a fait men-
ôc vivoit dáns le XVI siécle. Le docteur Navarre par- tion lui-même dans cëux dont on vient dé parler,
le très-avantageusement de lui. S. François de 'Borgia ôc qui n'ont pas vu le jour. * Echard,script,ord. PrAd.
lë choisit pour être son confesseur. 11 mourut en 1575;, tom. 1.
•ôc laissaquelqUes ouvrages qu'on n'a pas publiés, destatu FERNANDEZ (Benoît) Portugais, natif de Borba
& ojsicio S. R. E. cardinalium, l. }\De immortalitate dans fe diocèse d'Evora, entra dans la compagnie de
M.nimA,&c. Jesos en 1579, ôc mourut à Lisbonne le 7 décembre
FERNANDEZ (Antoine) Portugais> natif dé Go- 1630. II laifla un ouvrage en trbis volumes, in-fol.
îiimbre, étoit âgé de 14 ans le 1 février 1572, lors- sous le titre de Commentationes & observationès inge-
qu'il prit l'habit de Jésuite. II fut reçu docteur en théo*- nestm^ qui á été imprimé à Lyon en 1621, 1627 ôt
logie dans l'université d'Ëvora,yenseigna Pécritureavec 163 ì. II avoit auffi Composé un commentaire sur Fé-
applaudissement,ôc alla ensuite à Goa, ròù il fût supéT vangile selon S. Luc, qui n'a pas vu le jour. * Riba-
rieur de la maison professe. Lorsqu'il en fut de retour, deneiraôcAlegambe, descript.fociet. Jesu. Verjusy vie
il s'occûpa à prêcher, fie à composer des commen- de S. François de Borgia. Nicolas Antonio, biblioth.
taires fur Pécriture. II mourutdans fa patriele 14/mars Hifp. Biblioth. portugaise MS.
1628. On a de lûi des commentaires ihvifiones veteris FERNANDEZ ( Emanuel) Jésuite Portugais, étoit
testamenti, qui ont été imprimés, in-foL en 1616 ôc né dans un lieu du diocèse de Coninibre, nommé Fer-
ì6zz. Un àutre commentaire soiTfaïe, qu'il étoit prêt motelhe; ôc entra chez les Jésuites en 1631. 11 eut
à mettre sous presse lorsqu'il mourut. * Bibl. Por- divers emplois honorables dans la société ; mais rien ne
tug.MS. lui fit plus d'honneur que le zèle qu'il fit voir en 1649,
FERNANDEZ (Antoine) autre Jésuite Portugais à Faro ville du royaume d'Algarve, dans se temps de
,
naquit à Lisbonne vers Fan J 569. 11 passa aux Indes la peste- , On l'employa auffi dans les missions, ôc fa
en 1602 , ôc peu après alla én Ethiopie, où il travailla réputation s'établit si bien , qu'on ne l'appelloit plus
pendant quelques années avec un zèle infatigable à la que le saint religieux. Le roi de Portugal D. Pierre
conversion de ces peuples fchifmatiques. Etant de re- 11 le choisit pour son confesseur ; poste qu'il remplit
tour àGoa, il y mourut le 12 novembre1642. Lamême pendantvingt-six ans. Sur la fin de fa vie il composa en
année parut en cette ville un traité de Fernandez écrit trois volumes in-fol.'des instructions chrétiennes, qui
en langue éthiopienne, où il réfutoit un livre intitulé, parurent en 1688, 1690 ôc 1699 à Lisbonne, sous le
Trésor de la foi, écrit en lâ mêmelangue par un schif- titre, Aima infiruida na doclrina, e vida chrifiiana. Fer-
matique nommé Raz-Athanatée. * Biblioth. Por- nandez éroit morr le 1 o juin 169 3 âgé de 79 ans. * Bi-
,
tug. MS. blioth. Portug. MS.
FERNANDEZ DE CASTRO ( Nicolas) de Bur- FERNBERGER, fils d'un simple soldat, né à Aur,
;gos, après avoirrempli la première chaire de droit à village de Franconie, entra au service de l'empereur
%Salamanque, fut avoear du fisc à Milan, ensuite séna- a Page de dix-neuf ans , ôc eut dans la guerre d'Italie
-teur ôc consulteur du viceroi de Sicile, qui est comme des occasions de donner des preuves de se valeur. En
-son chancelier, puis trésorier du domaine du roi y ôc 1540 il suivit Parmée en Hongrie, fut blessé au siè-
fut rappelle à -Milan pour administrer les finances, ge de Bude, ôc à la bataille de Gérardsberg, ôc fait
-tjui se diffipoient. II a donné au public plusieurs ou- prisonnier. II se racheta quatre semainesaprès. Deptìis
vrages de dtóii\excrcitarionesSalmamicenfes ad leg. 1, il signala son courage en Italie contre les Françoisy ce
'cod, de capit.civium àcenstbus eximendó: t. 11. ad leg. qui lui valut la noblesse, que Charles-Quint lui don-
z , cod l. de sundo dotali ': ad princip. instit. de empt. & na en 1545deavec le nom de Fernberger Von-Áur. Dans
yendit. Salmari. 1636, in-if. Praleclìo èxtemporanea la guerre Smalcalde il rendit de grands services à
ìn leg. ad reparationem-,feptimam, cod. de Aquaduclu, . l'empereur. Cette guerre étant terminée, il alla trou-
'lib. ii.yfif.-42, Salman.-i640,in-40.°dleg. unie, cod, ver Famiral Doria à Naples, ôc manqua encore de tom-
Ae gladiatoribus: de militewzpwslc/zo. Fernandez est mort ber entre les mains des Turcs; fa valeur le sauva.Dans
en 1670. * Mémoires du temps. Denys Simon , bibl. la guerre du pape contrePEspagne,ilallaen i 5 5<Sávec
chron. & hist. des aut. de droit douze cens hommes couvrir le territoire de Naples
FERNANDEZ (Jean) religieux de l'ordre de S. ôc prit Terracine dans Pétat ecclésiastique. Lorsqu'en,
Dominique né à Vililla dans le royaume d'Aragon, 1560, les Turcs firent une invasion dans la Hongrie,
,
enseigna Pécriture sainte à Tortose, où il avoit été re- il commandoir dans Zeng comme colonel. Après la
çu docteur en théologie , ôc y mourut en 1625. On a conclusion de la paix, il fut rappelle, ôc l'archiducChar-
de lui un commentaire surTécclésiaste, écrit à Va- les Fhonora de la charge de capitaine de ses gardes ;
lence en 1619 ,-où il compare la versionvulgate avec mais les états de Carinthie,de Carniòleôede Stirie lui
ie texte hébreu y Ôc prétend prouver que cette version firent peu après accepter celle de général de leurs tróú-
FER FER 9S
pes. Vers le même temps il fut envoyé à Careîstádt, en Pietate filius
,
dualité de général des frontières de Croatie & de Win- Moerens posuit,
.
difoiarck. Après cela il fut rappelle à Vienne par l'em- Anna à salute mortalibus reflituta M D LVIII.
pereur Rodolphe II, ôc il y mourur en 1584. C'étoit un Obiitz6 die Aprilis M D LVIII.
homme de petite taille, mais vigoureux. II étoit d'une Vixit annos LU.
orande sobriété : il ne buvoit pas même de vin. * Dic-
tionnaire historique édition de Hollande 1740» Sup- FERNES ou FERNS, Ferna y ville épiscopale d'Ir-
,
plémentfrançois de Bastê. lande dans la Lagénie, ôc dans le comté de Vexford,
FERNEL (Jean ) François né à Montdidier ,
est sous la métropole de Cashel, ôc a été autrefois sous
dans le diocèse d'Amiens fut ,premier médecin du, celle de Dublin. * Camden, defcr. Brit. Lë Mire
,
roi Henri II dans le XVI siécle. Une note qu'on géogr. èccléf. \
,
>
nous a envoyée , ôc que l'on dit venir de quelqu'un FERO, ifles de FERO ou DE FARRE, Insula Fa-
de fa famille nous assure qu'il étoit de Montdidier. renfes ifles de la mer Britannique ou selon,les
, , , ,
Après avoir-employé plusieurs années dans l'étude de autres, de la mer de Danemarck, au couchant des
la philosophie ôc des mathématiques avec beau- ifles de Schetland, ôc au septentrion des Orcades.
, Elies sont au roi de Danemarck. On en remarque or-
coup de succès ôc de réputation, il s'appliqua enfin à
la médecine, qu'il exerça heureusement. 11 fit des le- dinairement r 5 dont les principales sont, Sudro,Stro-
çons publiques fur Galien ôc fur Hippocrate, inter- 1110 , Ostro, Boxdo, Sando, ôCc. * Sanson.
prétapubliquement ses propres ouvrages, ôc parla d'ail- FERON(Le) famille illustre.dans la robe ôc cé-
leurs la langué latine, avec tant de pureté, qu'on s'est lèbre par les grands hommes qui en sont sortis. ,PIERRB
souvent servi de son exemple pour Popposer aux savans le Feron, ainsi que le remarque du Tillet, ôc les ze~-
de de-là les monts qui nous appelloientbarbares en cette gistres du parlement, étoit conseillerde la cour, ôc ju-
langue. On dit qu'il s'avança à la cour de Henri II, geur lai des enquêtes en 1315 ôc 1316. JEAN le Fe-
pour avoir trouvé le secret de rendre féconde la reine ron fut panetier du roi Charles VI, ôc puis bailli de là
Catherine de Médicis. Quoi qu'il en soit, cétte prin- ville de Senlis. JEAN le Feron avocat célèbre du XVI
cesse lui fit des présens considérables. 11 mourut de dé- , siécle dont nous allons parler, dans un article léparé
, ,
plaisir d'avoir perdu fa femme, le 26 avril 15 58, âgé étoit de cette famille. OUDART le Feron , seigneur de
de cinquante-deux ans. On voit son tombeau ôc son Louvre en Parisis, fut président des enquêtes au parle-
épitaphe dans l'église de saint Jacques de la Bouche- ment dé Paris, ôc prévôt des marchands de la même
rie , à Paris, où il fut enterré par les soins de Phili- ville. 11 mourut au mois de février 1641. Son frère,
bert Bárjot, seigneur de Marchefrei ôc de Dormeil, JÉRÔME le Feron fur auffi président des enquêtes, ôc
maître des requêtes ôt président au grand conseil, qui ,
prévôt des marchandsde Paris, ôc mourut le 8 de sep-
avoit épousé la fille de cet habise médecin. Bien qu'il tembre 1689. Elizabeth le Feron fille unique da ,

n'ait pu donner au public l'ouvrage entier qu'il avoit ,


Dreux le Feron, conseiller au parlement, ôc de Barbe
commencé sur la médecine, non plus que lés livres de Servien fut mariée i°. en 1651 à. Jacques de Stuer
ses observations ayant été prévenu de la mort ; il a dit Smart , de Caussade,, marquis de S. Maigrin, capi-
, taine lieutenant des chevaux légers de la garde du roi,
néanmoinsacquis tant de gloire, par ce qu'il en a mis
au jour , que l'éeole de médecine de Paris, peut à bon ôc lieutenant généralde ses armées, tué au combatde la
droit éternellement se glorifier, d'avoir eu pour élevé porte S. Antoine de Paris , le 2 juillet 1652: ôc 20.
un si grand homme. Ferhel a écrit, De abditis rerum en 16 5 5 à Charles d'Albertd'Ailli, duc de Chaulnes
, ,
causts. De abditis rerum naturalium & medicamentorum pair de France, gouverneur de Bretagne, puis de Guien-
caufis. De febrium curatione. De vena fcctione. Uni- ne, mort en 169S. Cette dame mourut le 5 janvier
verst medicina scholiis illuftrata. Opéra medicinalia. de l'année suivante. Sa mère, Barbe Servien s'étoit
,
Praclica latina therapeutices , five univerfalis me- remariée à Pierre de Gruel, seigneur de laFrette, ma-
dendi rationis liber, Enchiridion medicum ; Cofmo- réchal de camp capitaine des gardes de Monsieur, ôc
,
iheoria ; Monalofpharium; De proportionibus.* De en laissa des enfans ; ANTOINE le Feron , doyen de la
Thou, hist. I. 21. Sainte - Marthe, in elog. docl. cour des aides, ôc commiflaire de la chambre de jus-
Gall. I. 1. Imperialis , in Mufzo hist. Ghilini, theat. tice , mortle 5 janvier 1687. JEAN le Feron , conseil-
d'huom letter. Nous rapporteronsici son épitaphá, pour ler du roi en ses conseils commistaire député par fa
,
détromper ceux qui, furie témoignage de Plantius qui maj esté pour la réformation généraledes forêts de Fran-
a composé sa vie, lui donneraientClermont en Beau- ce , dans les provinces de Touraine , Anjou ôc Mai-
voisis pour patrie, ôc lui accorderaient soixante ôc dou- ne, ôc procureur du roi dans toutes les jurisdictions de
ze ans de vie. Cette épitaphe mérite beaucoup plus de Compiegne, mort le 23 juin 1694, laissa de Charlotte
créance. La voici : Tristan, Jean-Baptiste le Feron, maître des comptes
à Paris ôc grand-maître des eaux ôc forêts de Piste de
D. IMMORT. OPT. MAX. ET CHRISTO JESU France,,
mort le 27 juin 1705 , laissent de Geneviève
SALVATORI Titon, Jean-Baptiste-Maximilienle Feron, maître des
Sacrum. requêtes depuis 1719 ; Marguerite-Charlotte-Geneviéve
le Feron, mariée le 12 mai 1708, avec Cardin le Biet,
J O AN NI FERNELIO, Ambianensi, maître des requêtes ôc depuis premier président au par-
Henrici II, Galliarum Régis, confiliario lement de Provence, morte la même année : ôc Marie-
Et primo medico nobilìffimo, , Loufe-Helcne le Feron mariée le 11 décembre 1715,
Atque opdmo reconditarum & peniths abdifurum rerum avec Hilaire-Armand Rouillé, , seigneur de Coudrai,
Scrutâtori, & explicatorifubdliffimo; maître des requêtes, qui vendit fa charge en 1719. AN-
Multorum falutarium medicamentoruminventori, TOINE le Feron, fils d'ANTOINE , doyen de la cour des
VerA germanaque medicbiA restitutori, aydes, mort en 1687, eut quatre enfans, Claude,
Summo ingenio exquisttâque doclrinâ mathematico gentilhomme ordinaire du roi, né en 1676; Jean-Bap-
In omni génèrephilofoplÚAclaro, , tifle, grand-maître des eaux ôt forêts de Poitou ; Louis,
Omnibus ingenuis artibus instructo, capitaine dans le régiment de la reine ; ôc Anne-Mar-
Temperatiffimis sancliffimifque moribus pradito ;
, guerite mariée à Pierre-François Courtin, seigneur de
Socerofuo pientiffimo ,
Tanqueux, commandantde l'artillerieen Espagne. Cet-
Philïbert'Barjotiussupplicumlihellorumin regia magister, te famille a donné encore à la robe, quantité de per-
.Magnique Régis confia proses sonnes de mérite, plusieursprésidensèsenquêtes, con-
Affinitate gêner, , seillers au parlement,maîtres des comptes, conseillers
9& FER FER
à la cour des aides, conseillers au grand conseil,grands- de vingt-neuf pages irt-40. intitulé : Morale corrompue
'maîtres des eaux ôc forêts de Flíle de France, Norman- des prétendus disciples de S. Augustin dénoncée à Paf
die j de Flandre, Artois ôc Haynaut, fans parler de ,
semblée du clergé de France. Avant cette dénonciation,
ceux qui se sont signalés dans Pépée. EUê est alliée aux ôc dès le 8 novembre 1687, M. Arnauld se plaignit
plus illustres familles de Pépée ôc de la robe ; comme à par une lettre dudit jour à M. le Feron, de ce qu'il
celles d'Albert-'Chaulnes Tyard de Biffi le Maître, avoit approuvé un ouvrage où se trouvoit une proposi-
Phélypeaux, Hennequin, ,Thibault, ôcc. y tion qui renfermoit, tout le poison du plus affreux
FERON ( Jean le ) de la famille de MM. le Feron, "quiétifine, ôç il lui en écrivit une seconde le 6 décem-
dont'on vient d-e parler, étoit de Compieghe, ôc avocat bre suivant sur le même sujet, ôc pour répondre à celle
au parlement de Paris. II vivoit dans le XVI siécle, que M. le Feron lui avoit écrite. Un autre docteur
ôc étoit célèbre sous les règnes des rois Henri II, Fran- écrivit auffi dans le même dessein à M. Hideuxqui avoit
çois II ôc Charles IX. Mais, dit Loisel dans son dia- aussi approuvé le livre, mais tout imprimé, ôc qui en
logue des avocats, « il s'adonna plus à écrire des généa- conséquenceretira son approbation. Les deux lettres de
" iogies ôc des armoiries, qu'à son état d'avocat. » II a M. Arnauld sont longues, mais pleines de lumières.
composé les ouvrages suivans : De la primitive insti- On les fit imprimer en 1700 avec un avertissement qui
tution des--rois , hérauts & pourfuivans d'armes , in-40. est du P. Quesoel, ocelles se trouvent dans le cinquiè-
Paris, 1555. Lesymbole armoriaides armoiriesde Fran- me volume des lettres de M. Arnauld avec ledit aver-
ce , d'Ecosse & d'Irlande, à Paris en 15 5 5 -, i/2-40. Dans tissement la lettre du docteur ôc celle de M. Hideux.
,
son catalogue des connétables de France il cite un au- Enfin M. le Feron est auteur d'un livre qui a pour tirre :
,
tre ouvrage qu'il avoit fait, contenant les armoiries de Défense du livre intitulé, Renversementde la morale de
tous les rois, reines & enfans de Francejusqu'au régime de Jésus-Christpar les erreurs des Calvinistes, touchant la
Henri IV, avec une briéve descriptionde leurs actes ver- justification &c. contre le sieur Merlat, ministre de
_,
tueux. Catalogue des noms , surnoms, faits & vies des Saintes, in-12 y
à Paris en 1678. M. le Feron est mort
connétables., grands-maîtres,chanceliers, amiraux, ma- le 21 avril \6yz.'* Mém. du temps. Avertissement cité
réchaux de France, & des prévôts de Paris, avec les ar- dans cet article. Dom Liron bibliothèque Chartraine
moiries & le blason, à Paris, in-folio. II y en a une se-
,
page^z°<). L'abbé Boileau dans son boxi/uáo-Tnç, de
,
conde édition publiée par Feder. Morel, en 1602 ,
librerum approbatione &c. page 112 £ suiv. M." le
&: une troisième publiée par Denys Godefroi, aug-
, ,
Feron n'étoit point Chartrain. ,
mentée corrigée ôc continuée, in-fol. à Paris en 16 5 8. FERONIE, déesse, à laquelleles anciens païens don-
Le Feron,
a laissé plusieurs autres ouvrages fur les ar- noient Fintendance des bois ôc. des vergers. Elle s'ap-
moiries ôc le blason, qui ne sont point imprimés, ôc pelloit ainsi du nom de la ville de Féronie, située au
une histoire généalogique de la maison d'Harcourt, pied du mont Soracte, aujourd'hui S. Sylvestre où
,
auffi manuscrite.* Voyez les bibliothèquesfrançoifes cette déesse avoit un temple : au-deflous de la monta-
de La Croix du Maine ôc de Du Verdier ; ôc la bi- > gne,
il y avoit un petit bois qui lui étoit consacré.
,
bliothèque historique de France pair le P. le Long, de
, On dit que ce petit bois consacré à Félonie, ayanc
l'Oratoire. été une sois brûlé par hasard les habitans épouvantés,
FERÓN (Philippe le) docteur en théologie de la fa- de cet accident, voulurentprendre , Fidole de la déesse
culté de Paris, maison ôc société de Sorbonne reçut le la transporter ailleurs mais le petit bois repousse,
, : pour ;
bonnet en 1668 le 27 février, ôc fut archidiacre de ôc reverdit tout à coup. Strabon parle du bois de Félo-
,
Saintes sous l'épifcopat de M. de Baflbmpierre. II pro- nie, ôc il dit, que tous les ans on faisoit-là un sacrifice,
nonça Foraison funèbre de ce prélat, qui fut imprimée où ceux qui étoient remplis de l'èfprit de la déesse
,
à Saintes en 1676.11 fit auffi un factum pour le syndic marclioient nuds pieds sur les charbons ardens, fans fe
ôc le clergé du même.diocèse, contre les prétendus- brûler. Une.déesse si puissante ôc si célèbre, méritoit
réformés au sujetd'un temple où ils prétendoientcon- bien les hommages des voyageurs. Horace, qui y avóit
tinuer les,exercices publics de leur religion.M. leFeron Cassé ne manqua pas d'abord en arrivant ( ainsi qu'il
,
étoit attaché à M. le chancelier le Tellier qui avoit
, e marque dans ses satyres ) d'aller se laver le visage
Îiour lui réciproquementde l'amitié ôc de la bienveil- ôc les mains, comme c'étoit la coutume, dans la fon-
ance. Lorsque M. Boileau, doyen de Sens , ôc qui est taine sacrée, qui étoit à l'entrée du bois de cette déesse j
mort chanoine de la Sainte-Chapelleà Paris, eut fait mais Horace ne le dit qu'en plaisantant. Nous avons
imprimer en 1676 à Louvain, fi on en croit le titre encore des médailles d'Auguste, où l'on voit la tête de
son ouvrage-françois, De la contrition nécessairepour, la déesse Féronie avec une couronne ; c'est pourquoielle
être justifiédans lesacrement de pénitence, M. le Feron étoit appellée çûio^íçuvcç,qui aime les couronnes. Les af-
qui ne pensoit pas comme l'auteurfor quelques poinrs franchis la tenoient pour leur déesse pareeque lors-
qui concernoient cette matière, sir conrre cet ouvrage qu'ils étoient mis en liberté c'étoit ,dans son temple
un écrit qu'il fit imprimer, mais que ses amis mêmes qu'ils prenoient le chapeau ou, le bonnet, qui étoit la
rengagèrent à supprimer, ôc dont ils empêchèrent au- marqué de leur nouvelle condition. Servius croit que
tant qu'ils purent le débit, à cause des propositions fort Féronie ôc Junon étoient la même déesse. * Plaute in
,
peu exactes qui y étoient répandues. Certecritique ayant Amph. Strabon , /. 5. Virg. /. 7 JEneid. Horat. /. 1,
eu néanmoins plus de cours qu'elle n'en méritoit, M. fat- 5-
l'abbé Boileau la réfuta avec force dans une dissertation FERRAND,ouFulgentiusFerrandus,diacredePégli-
latine qu'il publia en 1686 à Emmerick, selon le titre. se de Carthage,vivoit dans le VI siécle, vers Pan 530,
Elle est intitulée : Disquifitio theologica de charitate ad ôc éroit disciple de S. Fulgence. Anatolius, diacre de
ebtinendam veniam per contritionemneceffaria. Ce doc- l'église romaine le consulta au sujet de la question du
déguisa son il usé dans presque , si pouvoit dire qu'une personne
savoir
teur y nom,comme en a temps, pour on
U lui répondir par une épître
tous ses ouvrages. La même année 1686, M. le Feron de, la Trinité eût souffert.
ayant donné son approbation à un livre de M. Bour- assez longue, qu'on le pouvoit dire; mais qu'il croyoit
daille, vicaire général de l'évêque de la Rochelle, qui qu'il falloit ajouter, selon la chair, ôc établir aupara-
fut imprimé alors à Paris chez Guillaume Desorez , vant la créance orthodoxe touchant le mystère de se
sous le titre de Théologie morale de S: Augustin, une Trinité pour ôter tout sujet de chicane aux héréti-
, avoit adressé une lettre fur la même
proposition de ce livre touchant là morale, qui.ne fut ques. Ferrand
point remarquée alors, fit quelques années après un si question à Severefcholastiquc, c'est-à-dire , avocar ôt
grand bruit, qu'un anonyme la mettant fur le compte hommede lettres de Constantinople.Ferrand fut un des
des théologiens qui pensoient sort différemment, leur premiers qui se déclarèrent contre la condamnation des
|
«n fit un crime publiquement en 1700, dans un écrit trois chapitres, ôt particulièrementfur la condamna-
tion
FER FER 97
tion de la lettre d'Ibas. II écrivitfur ce sujet une grande xionsfur la religion chrétienne, contenant [explication
lettre à Pelage ôc à Anatole, diacres de Rome. Nous de la prophétie de Jacob & de Daniel, fur la venue du
avons de lui dans la bibliothèque des pères, une ex- Meffie. 11 y traire de quantité de questions curieuses da-
hortation au comte Reginus , fur les devoirs d'un ca- chronologie ôc d'histoire. Cet ouvrage ayant été atta-
pitaine chrétien ; une collection abrégée des canons ; qué par un écrit anonyme sous le titre d'observations
la vie de.S. Fulgence; mais il n'est pas fur qu'elle soit de critiques & curieusesfur les réflexions fur la religion,
lui; 5c quelques autres pièces que le P. Pierre-François ôcc. à Toulouse en 1692, M. Ferrand répliqua lui-
Çhiflerfit imprimer à Dijon, l'an 1649, in-40. II avoit même dans une lettre, sous le titre de lettre d'un doc-
écrit une grande lettre à Egippius sor la Trinité que teur de Sorbonne, insérée dans le journal des savans du
,
l'on trouve auffi dans Pédition de Chiflet. * Facundus, 1 septembre \6ç>z. U donna en 1683 un gros commen-
pro defens. trium capit. I. 4, c. 3. Victor de Tunes, en taire latin in-40. for les pseaumes. Après avoir fait le
la chron. S. Isidore, c. 14. Creseonius, praf brev. can. personage de critique ôc de commentateur, il s'érigea
Sigeberr, c. 28, 29 des écrivains tccléf. Honoré d'Au- en controverfiste, dans le temps de la révocation de
tun, libel. 2.Trithéme ôc Bellarmin, au cat. Baronius, Fédit de Nantes ; ôc pour cet effet, il fit paraître én
A. C. $z9,n. 8, 9, &c. 1685 deux traités de controverse , l'un de l'église , ôt
Le père Jean FERRAND Jésuite natif du Pui en l'autre intitulé, réponse à [apologie pourla réformation
,
Vellai, publia Pan 16505a, Lyon, un ,
ouvrage, dans pour les réformateurs & pour les réformés. 11 a encore
lequel il s'efforça de prouver, que ce Fulgence Ferrand, fait une lettre ôc un discours, pour prouver le mona-
qui vivoit dans le Vi siécle, avoit été évêque ; ôt de chifme de S. Augustin : la lettre est dans le journal des
uansformer un diacre de Carthage en Afrique en un savans du 3 o août ôc du 6 septembre 1688; le discours!
,
archevêque de Tolède en Espagne, fondé sur l'autorité fut imprimé à Paris en 1689 in-iz. Peu de temps
,
de quelques Espagnols de peu de considération.Le père avant fa mort, il a commencé de donner une somme
Pierre-François Chiflet, lui répondit dans ses animad- fur la bible, dont il n'y a eu qu'un volume d'imprimé.
versions fur S. Ferrand ressuscité qu'il fit imprimer à On a encore de lui une traductionfrançoisedes pseau-
, à son
Dijon, l'an*í 656. Le père Ferrand tour donna mes avec la vulgate à côté, eh 16 8 6 , in -1 z. Sa somme
un ouvrage en 1667 ôc en 1671, contre Chiflet, pour sor la bible a reparu en 1701, sous le nouveau titre de
prouver que les anciennes armes des François étoient differtariones criricA de hebrAa lingua, &c. i«-8°. On a
des lys ôc non des abeilles. 11 mourut en 1672. publié depuis fa mort, en 1706, un ouvrage françois
FERRAND ( Pierre ) Dominicain d'Espagne qui I de la connoiflanee de Dieu. Louis Ferrand est mort âgé,
vivoit dans le XIII siécle est auteur d'une histoire , de I d'environ 5 4 ans, le 11 de mars en l'année 1699. II
la vie de S. Dominique ,,comme nous l'apprenons de avoit beaucoup d'érudition, il savoit les langues, ôc
Leandre Alberti, ôc de quelques autres auteurs. U vi- avoit lu Fantiquité. II accable son lecteur de citations
voit encore en 1.245 : mais il étoit mort en 1260. * rapportées assez confusémentôc sans beaucoup de choix.
Echard,script, ord. PrAd. tom.i. II n'écrit pas d'une manière sublime, ôc n'est pas extrê-
FERRAND ( Matthieu ) chancelier de France, fut mement fort dans le raisonnement. II avoit beaucoup
pourvu de cette charge , par le roi Philippe VI, dit fait de compilations ôc de recueils. II a laissé une table
de Valois ,1e 1 novembre i 3 28 ôc l'exerça jusqu'au alphabétique par matières, de ce qu'il y a de plu»
,
20 avril 1329, qu'il en fut destitué. 11 y fut rétabli le considérable dans les conciles généraux, provinciaux
6 juillet suivant, ôc tint les sceaux jusqu'au 7 septem- ôc diocésains composée de 14 volumes in-folio ma-
,
bre de la même année. Le roi lui avoit conféré au nuscrits: 25 volumes d'extraits des pères des six pre-
mois de mars 1 328 un canonicat en l'église de S. miers siécles. 11 a encore fait un traité du mariage, ôc
Quentin. Le temps de, fa mort est inconnu. * Le père deux ouvrages l'un fur la Trinité, ôc l'autre fur la
Anselme, hist. des grands officiers de la couronne. ,
création du monde, dans la même méthodeque celui
FERRAND ( Gaspard ) natif de Sessa, théologien, de la connoiflanee de Dieu. * Du Pin, biblioth. des aut.
qui se trouva au concile de Trente. eccles. du XVII siécle , f. IV. Niceron, 1.1& X. M.
FERRAND ( Jacques ) docteur en médecine, natif Ferrand s'est aussi mêlé de poësie, ôc l'abbé de Marol-
d'Agen, qui vivoit au commencement duXVll siécle, les dit qu'il en avoit reçu des vers latins parodiés for
composa un livrede la maladie de [amour, qui fut im- quelques-unsde Sidonius Apollinaris, à la louange du
primé à Paris en 1622. II y considère Pamour comme roi. * Voye\ le dénombrement que Pabbé de Ma-
médecin, en tant qu'il se change quelquefois en mala- rolles a fait de ceux qui lui ont fait présent de leurs
die corporelle, comme en fureur, en mélancolie, ôcc. ouvrages.
* Bayle, dicl. crit. z édit. 1702. FERRAND ( Jacques-Philippe ) peintre François ,'
FERRAND ( Louis ) naquit à Toulon le 3 octobre né à Joigny en Bourgogne le 26 juillet 1653, étoit fils
1645 , ôc fit ses études au collège de cette ville. Quel- de Louis Ferrand, médecin de Louis XlII. Après la
que temps après étant allé à Lyon , il y forma la con- mort de son père, étant encore dans un âge fort tendre ,
noiflanee d'un ecclésiastique, qui lui apprit Phébreu ôc il fut mené à Paris, où il appritd'abord à dessiner chez
les langues orientales. II ne tarda pas à faire usage de M. Mignard ôc enfuire le célèbre Samuel Bernard
, ,
ces connoissances ; dès 1664, n'étant âgé que de dix- père de M. Samuel Bernard, conseiller d'état, lui ap-
neuf ans, il donna une paraphrase des sept pseaumes prit à peindre en miniature. Le jeune Ferrand se forma
pénitentiaux, qui fut estimée. 11 vint à Paris à Fâge de de lui-même à peindre en émail, à quoi son génie le
20 ans , ôc fit ensuite un voyage à Mayence, pour tra- portoit, Ôc il y excella. En 1684 il eut une charge de.
vailler à une traduction du texte hébreu de la bible. valet de chambre du roi Louis XIV ; ôc le 27 mai
Ce dessein n'ayanr pas réussi il revint en Fiance, ôc 1690 , il fut reçu à l'académie royale de peinrure ôc de
, des degrés à Orléans
étudia le droit. II prit ensuite sculpture, où il avoit été agréé dès 1688. 11 voyagea
& fut reçu avocat au parlement de Paris. En 1670 il fit, ensuite en Italie, en Angleterre ôc en Allemagne. Etanc
imprimer un petit ouvrage, qui a pour titre, Confpec- à Turin sur la fin de 1695 il fit un portrait en émail
lus fivesynopsis libri hebraici, qui instribitur, annales du duc de Savoye, qûi fut ,très-estimé. Ce prince alla
regum Franc'iA, & regum domûs OtkomanicA. C'est une en remercier M. Ferrand jusqu'en son logis, ôc lui
lettre latine à M. Pabbé de Bourzeis, contenant un plan offrit un appartement dans son palais. M. Ferrand l'ac-
des annales des rois de France ôc des Othomans. Feu cepta, ôc pendant deux ans qu'il séjourna à Turin, il
M. le président de Mesmes fut son protecteur, ôc l'en- reçut du prince de grandes marques d'estime ôc de
couragea de continuer à donner au public les fruits de bienveillance. Etant allé à Gènes au sortir de Turin,
ses travaux, ôc M. Ferrand suivit cet a vis, ôc fit impri- le doge qui aimoit beaucoup la peinture lui fir Pac-
mer en 1679, à Paris, en 2 volumes in-i 2. des réfle-
, pût espé^"
cueil le plus flateur ôc le plus honorable qu'il
Terne V. Partie I. W
$8 FER FER
rer. A Florence on voulut le retenir, St pour.l'y en- Là cour est entourée de galeries, ôc la généalogie de
gager on lui promit tout ce qui eût été le plus capable la maison d'Est y est représentée, avec.les portraits des
de le fixer, s'il eût moins aimé fa patrie. A Rome, où hommes ÔC des femmes. On a même eu soin d'y mettre
il demeura treize mois, il fit le portrait du pape Inno- les armes de leurs familles, le tout peint à fresque. Il
cent XII , celui de la princesse Pamphile, ôc quelques y a un autre palais à Ferrare, qui est bâti dé marbre
autres. En revenant en France, il s'árrêta encore à Tu- blanc^, qui est appelle le palais des diamàns párcequé
rin pendant quelques mois. Il arriva enfin à Paris fur ,
les pierres en dehors sont taillées en pointe de diamant.
la fin de 1698; ôc depuis ce temps-là il fit pour le Les églises ôc les Couvens des religieux,de S. Benoît y
feu roi plusieurs ouvrages dont ce prince fut très-satis- des Chartreux, des Carmes, des Tliéatins,. des Do-
fait. 11 travailla aussi avec le même succès pour diffé- minicains ôc des Franciscains, y sont magnifiques, ôc
rens particuliers : mais se trouvant inquiété par plu- dignes de la curiosité des voyageurs. Ces lieux sacrés j
sieurs chagrinsdomestiques, fort feu se ralentit, ses oc- ôc divers autres, s'y ressentent encore des libéralitésdes
cupations en souffrirent, ôc il ne travaillapresque plus, princes de la maison d'Est marquis ôc puis ducs dé
& mourut ainsi le janvier 1732, âgé d'environ soi- ,
Ferrare. Ils y áttiroient les savans, qui avoientquelque
5
xânte-dix-liuit ans. II est inhumé dans Péglise de S, chose de singulier; ils y entrerehóient lë commerceyôc
Jean en Grève. En 1723 il fit imprimer à Paris chez y faisoientfleurir les arts. Les choses y sont bien chan-
Çollombat, un traité curieuxintitulé : YArt duféu,ou gées. Us perdirentce duché fur la fin du XVI siécle, en
fa manière de peindre en émail, qiú contient un petit 1597, lorsqu'Alsonse II étant mort sans enfâhs cet
traité de miniature. 11 a laissé Un fils nommé ANTOINE état fut dévolu à la chambreapostolique, quoiquepût ,
Ferrand, aussi peintre. * Mémoires du temps\ Mercure de fâire Cefar d'Est, sortid'un fils cru naturel. Pour enten-
France,mars-.17 32. dre cette contestation, il faut remarquer que Ferrare
FERRAND (Jean) jurisconsulte Angevin cher- étoit du nombre des terres que la princesse Mathilde
chez FERAULT. , filleôthéritière de Bonisace aîné de la maison d'Est,,
FERRAND cherchez FERDINAND. donna au saint siège, vers Fan 3
1077. Depuis ce temps,
. FERRANDINE, , petiteville d'Italie, dans le royau- les defcendans mâles des autres frères en avoient tou-
,
me de Naples, avec titre de duché, est enfermée dáns jours joui comme vicaires du saint siège. Le pape Paul
la Basilicate, ôc située for la Basiente à 15 ou 2 0 milles II Périgea en duché Ôc en investitBorfo à qui l'em-
du golfe de Tarente. EUëfut bâtie par Ferrand ou Fer- , ,
pereur Frédéric111 avoit donné Modèneôc Reggio, avec
dinand duc de Calabre, fils du roi Alsohsell qui lui pareil titre» Alfonse II, duc de Ferrare, se voyant fans
,
donna son nom, ôc est ornée du titre de duché. enfans mâles, avoit fait diverses tentatives auprès des
FERRARA ( Antoine ou Antonin ) natif de Mes- papes ôc de l'empereur,pour obtenir le transportde ses
sine fut docteur en philosophie ôc en médecine ôc duchés à Cefar d'Est ; mais la cour dé Rome s'y opposa
doyen, du collégede médecine à Messine. II fut aussi,
ne croyant pas que ce César fût habile à succéder, par-
,
premier médecin de la même ville. II avoit de la ceque son ipere Alfonse ne pasfoit que pour fils naturel
science de bonnes moeurs, ôc toutes les qualités du duc Alfonse I. Ce refus chagrina le duc de Fer-
qui font, estimer un homme de lettres. 11 joignit à lá rare , qui donna dé si grandes sommes á l'empereur
belle littérature, une -érudition assez étendue, Ôc il Rodolphe II, qu'il lui accorda ee qu'il souhaitoit pour
réuffissoit dans la poësie. II vivoit vers Pan 1674. On les duchés de Modène ôc de Reggio, pour la princi-
a. de lui; 1. Sylva encomiorum, quibus facr.dt\ littérA , pauté de Carpi, ôc pour quelques autres terres mou-
fanatique Patres aliique ecciefiastici doclores beatam
, vantes de: Fempire. Dès.qu'Alfonse U fut mort, le
Virginem laudibusextulerunt ; 2. Brevis & pius dialo- 27 octobre 15.97 , Cefar fe mit en possession de Fer-
gifinus erutus ex quingentis nonagintafèptern elementis rare, ôc tint d?abord ferme contre les : excommunica-f
epiftolamB. Virginis ad urbem Meffane çomponentibus. tions du pape,ôc contre Parmée eeclésiastique ; mais, se
On n'ignore pas que cette épître de la sainte Viergeà voyant abandonnéde plusieurs de ses alliés, Sc principa-
la ville de Messine est une piéce supposée ; 3. plusieurs lement de la France il fit son accommodementfur la
poésies en italien. * Dictionnairehistorique, édition de fin de décembre. Par , le traité il remit le duché de
Hollande 1740 ôc supplémentfrançois de Baste, qui Ferrare au pape, qui lui laista les biens allodiaux,que
,
citent l'un & l'autrela la maison d'Est y aVoit possédés ôt lui accorda que
bibliotheca Sicula.
FERRARE, ville d-italie dans Pancienne Emilie ,
, ceux de fa famille auroiént à Rome les mêmies préro-
_
avec évêché ôc titre de duché, au saint siégé, est située gatives que les ducs ses prédécesseurs y avoient eues.
for un bras du Pô, que ceux du pays nomment Pô mor- EnsuiteClémentVIII vint à Ferrare en 15 98. Ce pon-
to, fur les frontières de Pétat de Venise, entre la Mi- tife y fit bâtir une citadelle des,plus fortes flanquée
,
rándole ôc Comachio, Ôc environ à trente millesde de six bastions avec des moulins,-des magasins d'ar-
Boulogne. Les auteurs la nomment Ferraria. On pré- mes ôt des munitions de guerre &C de, bouche , pour
tend que ce ne fut autrefois qu'un petit village dit Fa- foutéhir un long siège. On dit qu'iPy dépensa plus de^
rajola, bâti fur un canal du Pô, ôc entouré d'un simple deux millions d'or. Sa statue est au milieu de la place,,
mur , en 433. Smaragde, patrice ôc exarque de Ra- avec cette inscription latine : Ne. ,.recedente Pado3Fer-
venne j la fit fortifier vers l'an 5 8 5, ôc le pape Vitalien: rariA fprdtudo recederet ,. Martcm Neptunosubfiituitì
y: transféra en 6 57 le siège de
Pévêché, qui étoit à Vi- Albert, marquis de Ferrare , y fonda vers Pan 1 3:9.0:
covenza, dit Vicus Egonum. Le premier prélat fur uhe université,à l'envie de celte dejìologne.Ferrare est
Marin. Depuis, la ville de Ferrare a été agrandie en capitale d'un petit pays, nommé le: FERRAKÒIS. Louis
différens temps. Elle devintcélèbre, depuis qu'elle fut Arioste, Felinus Sandeus, Jérôme Sávonarole, PriíV
soumise aux princes de la maison d'Est, après avoir été cien, Calëagnini, Lilio Giraldi j.le .cardinal Bentivo-'
possédée par divers seigneurs. Cette ville qui est située glio, Jean-MarieVerrari , Jean^-BaptisteRïceibli , ôc
dans une plaine, a presque quatre milles derour, avec plusieurs autres Ferrarois, oht; rendu le nom de leur,
une.bellecitadelle de fortes murailles ôt de bons bas- patrie célèbre par leurs écrits. * Jean^Baptiste Pigna
,
,
tions. Les rues sont belles; il y a des palais magnifiques,' hist. Est. Baronius., in annal. Leatídre Alb.erti:, desa
ôc de belles églises ; mais Ferrare en perdant ses ducs, Ital. p. 345 & feq. edit. Venet.. 1 5.8r.. Sponde, en
a aussi perdu son abondance ôc ses ricbesses. L'église Clém. VIII. Bentivoglio,diariò, c. z.& 3. Riccioliy
cathédrale est remarquable par son ancienneté. On voit chron. &c.
yis-à-vis de cette église deux statues des. anciens princes
CO NC ILE DE FÉRÏÌARË.
d'Est. La maison dé ville ôc le palais de la justice, sont
derrière ces deux statues. Le palais des anciens ducs est Le pape Eugène IV n'étant pas satisfait du- concile
au milieude la ville, avec de bons fossés remplis d'eau. de Baíle, ôt s'étant brouillé avec les pesés qui formoienc
FER FER 9<J
Passemblée déclara
ce concile dissous, ôt en convo-
, à Ferrare. tituts. De appélldtionibus. Defupplicàndiufu. De ref-
qua un. autre Le cardinal Nicolas Alber- ûtudoné adversàs remjudicatam. De judìciorum pr&"
gati en fit Fouverture l'an 1438. Jean VII Paléologue, exercitamëntis-, &c\ * Melchior Adam, in vit.jurifc.
empereurd'Orient, ôc lepatriarchede Constantinople, Germ. P. Nigidius-, deprofeff. Marpurg. &'c\
s'y trouvèrent. On les y reçut avéc beaucoup de céré- FERRARI ( OctaVien) étòit de la noble famille . dei
monies ôc on y fit diverses assemblées. Ensuite 011 y Ferrari de Milan j qui a produit plusieurs savans céf
tint XVI , sessions, ôc dans la derniere transféra lë lébres. II naquit à Mil an le 2 3 septembre. i 5 i 8. II
on , Après
"concile à Florence, à cause de la peste qui étoit à Fer- étoit fils de JÉRÔME Ferrari;,. avoir.appris avéc
rare. L'an 1612 , Jean-Baptiste Leni, cardinal -, évê- beauconp.de foin les humanitésj laphilosophie ôc là
queiíde Ferrare, fit des constitutions synodales,
y qu'on médecine dans les plus célèbres universités de l'Italie
a données au public. iFfot fait professeurde morale ôc dé politique dans le,
FERRARE ( Charles ) cherche^ TOT. (Charles du) collége Canobien que Paul Cahôbio\avôÌ£ fondé par
FERRARI ( Philippe )évêque de Badajoz en Espa- son conseil, ôc il ,conserva cet emploi:pendant18 ans^
gne, étoit François, natifde Toulouse-y 011 de Sicile, Le sénat de Venise Fengagea ensuite à aller à Padoueì
félon d'autres auteurs. Il se fit religieux dans l'ordre où il demeura quatre ans-, ôc enseigna lá philosophie
des Carmes, ôc s'éleva par fa piété ôc par son élo- d'Aristote avec tant de succès-, que François Vimereâty
,
quence , sor.se siège épiscopal de Badajòx. Quelques- professeur au collège royal à Paris y fo us François I
;
uns disent que le pape Urbain V le fit cardinal, vers étànt revenu en Italie après la mort de Ce prince fë
,
Pan 1368 : mais cela n'est pas fur. Ce prélat composa, liá avec lui, ôc lûi confia le soin de .donner ses Ouvra-
quelques ouvrages y entr'autres des sermons comme ges au public. Ferrari de retour à Milan , y cóntiriûà
Trithéme l'a remarqué. , d'enseigner la philosophie jusqu'à fa mort arrivée eii
FERRARI (Thomas-Marie)cardinal, né le 2 no- 1586: 11. étoit âgé de foixanterhuit áns. Le .style de cët
vembre 1647 entra jeune dans l'ordre dé S. Domi- auteur est assez pur ôç assez élégant. II excella for-tout
,
nique, Après avoir été maître du sacré palais le pape dans la philosophie ; ôc, on le regarde presque commè
, 169
Innocent XII Péleva au cardinalatle 12 décembre 5, un autre Aristote. -U eût-, dit-on, encore plus de pro-
par -la seule considération de son savoir ôc de se vertu. bité ôc dé vertu que dé savoir. B.irtheleiiii Capra
II conserva dans cette dignité toute la simplicité Sc la jurisconsulte son intime anii, auquel il ávoit íaiste»
régularitéde son premier état j ôc en augmenta m.êiiíé íá bibliothèque,,
a sait son oraison funèbre. L?s ou-
.
Paustérité, par la pratique des observances de la ré- vrages de Ferrari sont, 1. Deferinontbus exótericis, i
forme dans la plus grande exactitude, uniquementoc- Venise, in-40. en 15 7 5• Ferrari parle dans cet ouvragé
cupé à la prière Ôc à l'étude. Après avoir fait paraître des livres d'Aristote, nommés Exotériques,qui efòienc
fa capacité en plusieurs occasions importantes au bien pour toute sorte de personnes. Cet ouvrage a été réim-
de Péglise il mourut à Rome daïis le monastère de primé avec des augmentations dé Melchior Goldast j
, où il s'étoit fait
sainte Sabine, une retraite, le 24 Ôc une nouvelle dissertation de Ferrari, De disciplina
août 1716, ôc y fut inhumé, y ayant laissé ee qu'il encyclica sous le titre général de Clav'is philcfo-
avoit de biens. * Mémoires du temps. ,
phia PerìpatedcA, AristotelicA , à Francfort en 1606'y
FERRARI (Jëan-Mathieu)est connu fous lè noïn in-8°. z. De origine Romanorum à Milan en 1607 y
de GRADO qui est celui d'un château où il prit nais- ,
, Milanez. 11 fifl des plus habiles mé- i«-8°. Grxvius l'a inséré dans le premiervolume de ses
sance dáns le un antiquités romaines, ôc y a ajouté des corrections hé-
decins dé son temps enseigna avec aplaudissement à cessairesi ). Ferrari a traduitAthénée en latin, ôc faic
,
Pavie, ôc exerça Femploi de premier médecin dé quelques notes fur Aristote. * Son éloge par M. de ThóUi
Blanche-Marie Visconti, duchesse de Milan» II mou- Struvii, biblioth. andq. Niceron j mémoires tome 5 y
,
rut dans cette ville en 1460. Nous avons encore di- page 86;
vers ouvrages de fa façon ; In IX ad Almanf. lib. I. FERRARI (Jacques-Antoine) naquit Pan 1
507 y
Confilia varia medicinalia. Super 22 fin. tcrrii canonis à Lecce, ville du royaume de Naples, d'une famille
Avicenna, praitica, &c. * Castellan. in vit. illust. me- noble ôc ancienne. Antoine Ferrari, un de ses ancêtres ^
die. Ghilini, theat. d'huom. letter. Vander Linden ; célèbre par son savoir fut évêque de Lecce en 1 3 60 j
descript. med. &c. , VI, qui mourut en 1 3 62;
sous le pontificat d'Innocent
FERRARI ( Barthelemi ) né à Milan en 14973 Jacques-Antoine Ferrari, dóht il s'agit ici, étudia à
eut pour père Louis Ferrari , d'une des premièresfa- Boulogne sousHippoliteMarsigli,célébrejurisconsulte
milles de cette ville, ôc pour mère Catherine de Caf- avec Antoihe Gastrisi, grand capitaine, dont il á écrit
tiglione. II perdit ses parens dans une extrême jeu- la vie: Ferrari mourut en 15 8-7 y âgé de 80 ans. II á
nesse, ôc ayant été déclaré majeur avant que d'avoir laissé divers ouvrages, dont òn cite les suivans : 1. De
vingt ans accomplis, il gouvernales biens de fàfamille situ Corinthi ; 2. L'Istoria di casa d'Austria ; 3. plu-
avec une sagesse étonnante, Ôc en distribua les revenus sieurs traités théologiqués ôc politiques; 4. une traduc-
aux pauvres, dans un temps où son pays étoit entière- tion én vers italiens du quatrième livre de FEnéïde; 5*
ment ruiné par les guerres. La conformitéde ses sen- une chronique en quatre livres. Ces ouvrages sont de-
fimens avec ceux d'Antoine-Marie-Zacharie,le porta meuré manuscrits à l'exception d'un que nous trou*
à s'unir étroitement avec lui, ôc ayant admis Jacques- ,
yons intitulé 1 Paradosstca àpòlogia. Dom Pierre de
Antoine Morigia dans leur société, ils instituerenr en- Tolède -, vice-roi de Naples avoit fait l'auteur audU
,
semble la congrégation des clercs réguliers Barnabites, teur des deux Calabres. * Giornale de letteraii d'Ita-
quia été si utile depuis à l'Italie. Ferrari en fut fait su- lia. Supplémentfrançois de Buste.
périeur en 1 542 ôc mourut saintement au mois de FERRARI, OUFÈRR*AR1US ( Bernardin j célébra
novembre 1544. , * Anacler. Sicco ôc Val. Madio docteur de Milan en Italie 3 vers l'an 1620 a composé
, ,
synops. de cleric. reg. c'onçr. S. Paulì. un ouvragecurieux : De ritufacrarumconcionum3 dont
FERRA"RI,ouFERRIER ( Jean) jurisconsulte Al- on à fait Une nouvelle édition en 1665. La première
lemand natif d'un bourg du landgraviat de Flesse, faite en 1620 éioit devenue très-rare, pareeque.Fré-
,
près de Marpurg, étudia à Munster & à Wittemberg, déric Borromée, archevêque de Milan ôc cousin de
où il enseigna quelque temps, ôc fit du progrès dans ,
S. Charles, ayant fait un traité de concionanté epifeopo;
.
la philosophie, dans la théologie ôc dans la médecine. n'étánt pas bien aise que celui dé Ferrari parût en
,
Ses amis lui conseillèrent de s'attacher à la jurispru- même-temps fit ensorte qu'il demeurât comme sup-
dence. II l'enseigna long-temps dnns l'université de ,
primé. Mais l'éditión de Lyon 1665 ôç encore plus
Màrpurg, ôc y mourut le 25 juin 1558. On a de lui celle d'Utrecht 1692, dues aux soins de , Jean-George»
"divers ouvrages, comme des commentaires for les ins- Groevius, a redonné au public ce savant ouvrage où
N ij ,
1
Tome V. Partiel.
ioo FER FER
l'on voit les anciennes coutumes de Téglise, a fégard :
tira des présens ôt des pensions considérables du roi dé
des prédications* Ferrarius a encore composé un traité France , de Christine reine de Suéde ,.ôc de la ville de
de Pufage des épîtres ecclésiastiques, imprimé à Mi- Milan. Ge savant homme mourut le 7 de mars 1684,
lan en 1613 ôc un ouvrage des applaudissemens ôc \ dans fa 7 5 année* U a composé des livres fort estimés,:
,
des acclamations des anciens divisé en sept livres, De re vestiaria en trois livres , à Padoue, i«-8°. 1642 ,
imprimé à Milan en 1627. U, a auffi traité des funé- ôc en sept livres en 1654 i«-4b. ôc encore en 1685
raillesdes Chrétiens. Tous les ouvrages de cet auteur ,
in-4°.Prolusiones 3-5 ;Epistola\Formula,&c.in-40.avec
,
sont pleins d'érudition, ôc de recherches curieuses : il un panégyrique de Louis XIV. Ce recueil a été donné
écrit nettement & méthodiquemènti il est assez juste de nouveau avec quelques autres par J. Alb. Fàbricius
dans ses conjectures ôc exact dans les passages qu'il àHelmstad en 171©, 2 vol.i^8°. Eleclommlibria\io, ,
,
rapporte. -* Du Pin, bibliothèque des auteurs ecclésias- in-40. l *>79 à Padoue. Origines lingua italicA , in-¬
, Tous
tiques; du XVII siécle. folio en 1676. ces ouvrages ont été imprimés
FERRARI { Philippe) général de l'ordre des Ser- à Padoue. 11 est l'auteur d'une curieuse dissertation
vites natif d'Ovillo, petit village près d'Alexandrie touchant les lampes sépulcrales imprimée en 1685
de la ,Paillé, dans lé Milanez, apprit les langues la dans fa nouvelle édition du traité , de re vestiaria, ÔC
,
diéblogie Ôc lés belles-lettres, ôc aima particulière^ dàns le douzième titre des antiquités romaines déGrae-
ment les mathématiques, qu'il enseigna pendant 48 vius. Ferrari y parle de Pufage des flambeaux ôc de»
ans avec réputation , dans l'université de Pavie. U fut illuminations en général* II fait voir que les Juifs té-
fort considéré des papes Clément VIII, Paul V ôc nóieht des ciergesallumés de jour dans les temples, ôc
Urbain VIII, fut élu deux sois général-, ôc deux fois que les païens se servoient auffi de flambeaux dans;
vicaire général de son ordre. II composa divers livres, leurs sacrifices, Ôc particulièrementdans la célébra^
cómme ,Typograpkiain martyrologiumfomanum. Epi- tiòn de la fête de Cerès. 11 remarque for ee sujet -,
tome geògraph. lib. IV. CatalogusSS. Italia &c. Mais
, dans que César, après son triomphe ', monta atì capitole-
son chef-d'oeuvre est son lexicon geographícum, au milieu de 40 éléphans, qui portoient un grand
lequel il fit entier ses autres ouvrages. Ferrari mourut nombre de flambeaux én. plein jour. A Pégard des
à Milan, fur la fin du mois d'août 1626 > fut posté à Chrétiens, Ferrari croit qu'ils ont imité la coutume
Pavie ôc y fut enterré dans Péglise de son ordre où des Juifs, dont ils ont appris à tenir des cierges allu^
, son tombeau ôc son épiraphe. Son lexicon
l'on Voit , més dans les églises. II ajoute, qu'au commencement
n'étoit pas encore imprimé ôc ne fut publié qu'en du christianisme les fidèles s'assembloient dans des
,
1627 , par Jacques Come, libraire de Milan. Depuis, vôutes souterraines ; ôt que , lors même qu'on eut la
Michel-AntoineBaudrand,de Paris, l'a corrigé ôc aug- liberté de bâtir des églises on n'y laissoit guèrës en-
menté en 1670. ,
trer le jour , afin que cette obscurité inspirât du res-
FERRARI (Jean-Baptiste) de Sienne, Jésuite a pect ôc rendît le lieu plus vénérable : c'est pourquoi
3
donné au public un dictionnairesyriac,fort utile qui , nécessaire de se servir
il étoit de cierges ôc de flam^
,
a été imprimé à Rome en 1622 , sous le titre de No- beaux pour y célébrer l'office divin. Ensuite, on s'en,
menclatorfyr'iacus.L'auteur témoigne dans fa prélace, servit seulement en témoignage de joie, comme dit
qu'il s'est principalement appliqué â expliquer tes mots S. Jérôme non udque adfugandas tenebras fed ad
íyriaesde la bible, ôt qu'il a été aidé par de savans Ma- ,
figmtm lAtitia demonfirandum» Ferrari parle après , cela
tonites, qu'il a consultés fur ce qu'U y avoit de plus des lampes que Pon allumoit autrefois dans les tom-
obscur. II ajoute qu'on ne doit pas trouver étrange, beaux. Plusieurs savans ont cru que les anciens avoient
qu'il ne convienne pas quelquefois avec d'autres au- le secret de faire une huile qui ne se consomoit point,
teurs , fur Pexplication de certains mots, puisque les où de disposes ces lampes ensorte qu'à mesure qu'elles
interprètesarabes de la langue syriaque ne s'accordent bruloient, la fumée se condensoit insensiblement, Sc
sas toujours entr'eux, sor l'interprétationde ces noms, se réduifoit en huile par un changement perpétuel.
errari mourut en 1655. * M. Simon. Labbe, in pi- C'est ce que Fortunio Liceto, nommé en latin Fortu-
itacoth. nius Licetus, a prétendu prouver dans une savante dis-
FERRARI ( Sigifmond ) religieux de l'ordre de S. sertation qu'il a faite pour soutenir ce sentihient ; maÌ9
Dominique, naquit en 1589, à Vigevaho dans le Fettari a tâché de détruire cette opinion. U remarqué
Milanez. Après avoir fait ses études éh Espagne on que Pufage des lampes sepulcrales, né peut pas être íî
lui donna en 1627 la conduite de celles deStirie,, où ancien en Italie qu'on le dit ; pareequ'on y brûloir les
il rétablitla discipline régulière. En 16 3 o il fut chargé morts, ôc qu'on mettoit leurs cendres dans des ur-
de la conduite des études à Vienne en Autriche, où il nes , dont Fouverture étoit trop étroite pour y faire
fut fait auffi premier professeur, ôc procureurde la na- entrer une lampe ; que la coutume d'inhumerles corps
tion d'Autriche, & en 1636 on le tira de-là pour être ayant été introduite , on mit quelques lampes dans ses
commissaire ôc procureurgénéral de la mission de Hon- tombeaux ; mais qu elles n'étoient pas enfermées dans
grie où il travailla avec tant de zèle que sa santé en les cercueils, pareeque la flamme s'étousse d'elle-même,
, , à Rome, il
fur altérée. Ses supérieurs Payant rappelié si on ne lui donne de Pair. U en est de même des urnes
y mourut en 1646, âgé de 57 ans. 11 avoit publié en qui sont d'un argile si fort, que présentement elles son-,
• 1637,4 Vienne,
l'histoire de son ordre en Hongrie : nent , quand on les frape , comme si elles étoient de
il y publia auffi deux ouvrages, l'un contre les Luthé- cuivre : desorre qu'il n'y a pas lieu de croire que Pair
riens l'autre contre les Calvinistes ; ôc un autre inti- y entrât au travers des pores. Ferrari montre ensuite
tulé ,Correctorium poëmatissuperfiimmam S. ThomA. qu'on ne sauroit produire une flamme perpétuelle, ni
,
* Echard, script. ord.PrAd. tome 2. par le moyen de 1 huile, ni par celui de lamêche. On
FERRARI ( Octavlo) de la noble famille des Fer- a encore de Ferrari : Analecla de re vestiaria, en 1670 ,
rari de Milan, dont étoit un autre Octavien Fer- i/2-40. à Padoue, avec la dissertation sur les, lampes sé-
rari, qui a ci-dessus son article particulier. Celui donr pulcrales ôc dans l'édition du traité de re vestiariade
,
fions parlons naquit à Milan l'an 160 9 , ôc s'étant 1685. Differtatio de pantomimis & mimis à Wol-
3
appliqué aux belles-lettres par les soins de Bernardin fenbutel, 1714, in 8°. par les soins de J. Alb. Fabri-
Ferrari, son oncle paternel, dont on a parléplus haut, cius, ôc imprimée auffi dans le II tome des antiq. rom.
il enseigna dans le collège Ambrosien la rhétorique,: de Sallengre. Differtationes due de balneis, & de gla-
pendant 21 ans. En 1634 il fut appelle par la répu- diatoribus, par le même, à Helmstad 1720, i/2-80. Outre
blique de Venise pour enseigner Péloquence, la poli- ces ouvrages de Ferrari dont nous venons de parler, ôç,
tique ôc la langue grecque dans l'université de Pa- ceux dont le P. Niceron fait mention , il y en a-i'm au-
doue. U y acquit une grande réputation, qui lui at- tre que nous ne connoissons point avoir été cité ; il est

FER FER 101
intitulé : Octavii Ferrarii Apollo tuamfidem : sive 'lit- 1 routes lès difficultés avec beaucoup dé netteté ôc de pré*
teratorumfatum. Accessitejusdem epistola de obitu Do- cision. * Echard-,script,ord. Prad. t. 2.
tninici Molini senatoris. Veneti ; à Venise 1636, FERRE1RA( Antoine ) poëte Portugais naquit à
, Lisbonne en 1528 , fut pourvu de la charge *
i/z-16 de 43 pages. - - de séna-
FERRARIIS ( Jean-Pierre de ) natif de Pavie doc^ teur , ôc mourut 2 9 novembre 1588, âgé de 5 o ans.
le
*
teur en droit,. a tait une pratique beaucoup citée par Son fils Michel Leyte Ferreira, publia en 15 9 8 i«»
,
tous les docteurs , ôc qui a été estimée de toute l'Eu- 4°i ses poésies <jui consistent en sonnets odes éefo»
, 3
rope. U paroît par ce qu'il dit lui-même, qu'il Pavoit gués, élégies.3 épîtres-j épigrammes-,.& un épithalame
commencéeen Fan 14 00, ôc qu'il avoit pourlors 8 6ansj pour le prince AlexandreFarnèse, ôc Pinfaiuê Marie*
Voulant, disoit'il, en travaillantà cet âge, imiter Gaton. * Bibl. Port.mff.
* Denys Simon, bibl. chron. & hist. des auteurs de droit. FERREIRA ( Antoine ., ) Portugais hâtif de Lis-
FERRARO ( Jean-Baptiste ) cardinal évêque de bonne fut un des plus célèbres chirurgiensde , Portu-
Modène ôc archevêque de Gapoue, dans le3 XV siécles
. 3
gal dans le XVII siécléi 11 publia à Lisbonne en 1670 j
étoit natif de Modène. Après avoir achevé ses études, un cours de chirurgie , qui est très-estiméi ôc dont ost
il alla à Rome où ayant acheté uhe charge dans la a fait plusieurs éditions. Ce cours qui est in-fol. a pour
chancellerie,il.,,s'insinuadans les bonnes grâces du car- titre y Lxi[ vérdadéirà -3 è récôpilado èxame de toda à
dinal Borgiay vice-chancelier de Péglise, qui lui dònna chirurgia. L'auteur étoit chirurgien de la chambre du
diverses commissions importantes. Depuis, ce cardi- roi dePortugalD.Jean IViU suivit à Londres Finfantè
nal ayant été élu pape sous le nom d'AlexandreVI, lé Catherine, qui alloit épouser le roi Charles II ôc il.
fitdàtaire, référendaire, régent de la chancellerie dans fa patrie en 1677. *• Biblioth. Portug. , mffl
mourut
lui donna l'évêehé de Modène Parchevêchéde Ga-, FERREIRA cherchez GERDA ( Bernardede Fer*
poue, ôc enfiti le chapeau de ,
cardinal hìóis de sep- reirà dé lá ) ,
au
tembre de l'an 1500. Cette élévation ne satisfit pas Pa- FERREIRA DE VER A (Alvarez) Portugais, na-,
varice de Ferraro à qui cette passion fit commettre tif de Lisbonne n'est connu que par ses ouvrages,ayant
, y
mille bassesses. U mania eh corsaire les affaires dans la employé toute fa vie à l'étude de l'histoire, surtout dé
chancellerie,où il n epargnoit personne, ôc où tout lui celle dès maisonsnobles.Gomme il avoit entrée dans les
sembloit de bonne prise. Les poëtes de son temps, ôc archives des rois de Portugal, nommés Tvrre déTom*
Pàfquin lui reprochèrent souvent son avidité pour le bo, il ne lui fut pas malaise de distinguer lès vraies fa-
bien. Dieu , l'en punit d'une
nianiere terrible ; car on millesnoblesd'âvec celles qui se paraient d'une ancien^
se trouvamort dans son lit, le 27 juillet 1502. Le pape heté qu'elles 11'avoient pas ; il Consulta tous les áutreá
Alexandre, ôc Pinfame César Borgia son fils, surent titres qu'il pût trouver,$c par-là devint Un généalogiste
les auteurs de cette mort, ôc les ministres , de ia justice très-sor. Dès-Pan 1631 il publia à Lisbonne un traité
. du ciel. Après s'être servi du valet
dé chambre de ce fur ces matières,intitulé, Origém da nohrexa, politica $
malheureux cardinal,qui lui donna du poison, commé btazoéns de armas appéllidos , ca'fgos3 dtulos nobres. Et
il l'ávoua depuis sous le pontificat de LeonX, ils firent en 1640, il dortnaà 3 Madrid ,
ses observationsfur les gé-
enlever fa socceffion, qui valoit plus de 80 mille écus, néalogies de Finfant D. Pierre. Ferreira mourut en
& laissèrentà FrançoisFerraro, frère dû mort, le soin cette ville en 1645 0e kmík UHe histoire des rois de
de faire transporter son corps à Modène, où il fut en- Portugal, Denys ,Alfonse IV, ôc Pierre I, qui parut
terré. * Guichardin,hist. I. 6. Ughel, ItaLfacr.Bzo- à Saragoce en 1647, , in-fòl.
* Bibl. Portug. mff,
vius. Garimbert. Ciaconius. Auberi, ôcc. FERRÉOL ( saint ) vulgairementS. Forget ou For-
FERRE ( Michel ) de Chartres, religieuxde l'ordre geau, martyr de Vienne dans les Gaules,, étoit tribun
de S. Dominique fut reçu docteur en théologie dans de cette ville ôc ami de S. Julien de Brioude, qu'il
la faculté de Paris ,en 1 5 66<. II avoit été dès-lors con- logeóit chez lui. , S; Julien
ayant eu la tête coupée en
fesseur de Marie, reine de France ôc d'Ecosset qu'il Auvergne, ôt fa tête ayant été apportée à Vienne aU
avoit même suivie en Ecosse en 1561. II fut ensuite gouverneur Crifpin Ferréol la conserva, ôc sut en-
prédicateur de la cour sous les règnes de Charles IX suite dénoncé comme, chrétien au gouverneur Crispin*
ôc de Henri III, aux appointemens de deux cens écus, Ce gouverneur, après avoir exhorté Ferréol à changer
& même ce dernier prince l'envoya pour d'importantes de religion, le fit fouetter charger de fers ôc jetter
astáires à Naples en 15 8 9. Le roi Henri IV le retint dans un cachot. Le troisième , jour qu'il étoit, enfer-
y
auffi à son service, niême avant que d'être réconcilié mé ses chaînes à ce que porte son histoire, tombè-
, y
avec l'église romaine, lui fit continuer sa pension, ôt rent de ses mains. 11 se sauva, passe le Rhôneàla nage ;
même l'augmenta. Ferre refusa l'abbaye de Livri, que mais des soldats envoyés après lui, Parrêterent, ôc lui
ce monarque lui offroit, ôc mourut le 29 janvier coupèrentla tête for le bord du Rhône. On croit com-
1603 âgé de soixante-treize ans à Chartres où il munément que cë fut sous Pehìpirë de Dioclétien ôc dé
, trois sois
avoit été prieur. On garde, à Chartres un, traité Maximien. On a bâti depuis sor le lieu où il étoit en-
qu'il avoit composé des sept péchésmortels. * Echard transpoité
, terré uhe église ; ôc ehfoite son corps a été
script, ord. Prad. à Vienne dáns une église qui portoit le hom de ce
FERRE (Vincent) autre religieux de Pordre de saint. On célèbre sa mémoire au 18 de septembre. *
S. Dominique né à Valence en Espagne, s'est dis- Acta apudRuinart.Gregor.Tûròn. /. 24 & z$3de glor.
tingué entre les, théologiens de son ,
teinps. Après avoir martyr. cape i & 2. Sidon. Apollinar. epistolar. lib. 2 ,
enseigné à Burgos il fut fait premier professeurà Ro- epist. 7. Adon, in chron. 666. Fortunat,/. 8, carm. 4»
,
me , où il demeuradix-huit ans; il fut ensuite prieur FERRÉOL ( saint ) évêque de Limoges, qui vivoit
de Salamanqûe; au bout de trois ans préfet des études, du temps du roi Chilpéric. Grégoire de ToUrs nous
ôc mourut vers Pan i632 dans le temps qu'il faisoit rapporte plusieurs circonstances de fa vie ôc dé ses ac-
,
imprimer ses ouvrages qui sont des commentaires fur tions, qui marquent Une grande fermeté. On ne fait
,1a somme de S. Thomas , il
: y en a trois tomes in-fol. pas précisément l'année de sa mort. Les martyrologes
fur la première partie, imprimés à Salamanqûe en font mention de lui au 18 de septembre, le même jour
1675, ì(>76 & 1678. Lorsque le premier parut,Ferre que le précédent. * Gregor. Turon. hist. lib. 5 cap. 1 o
n'étoit plus prieur. U y en a trois autres sor la première & 29. Fortunat, lib. 4, cap. 6. Baillet, vies des ,
saints.
seconde, qui surent publiés en 1679, 1681 ôc 1690 ; FERRÉOL ( saint ) évêque d'Uzez, fils d'Ansbert,
ce dernier est posthume : il y en a enfin deux autres fur qui étoit fils de Tonnance Ferréol, préfet du prétoire
la seconde, imprimés à Rome en 1669. On assure que des Gaules dans le V siécle. II fut .élu évêque cPUzen
' "$esrc^mtrientairessont excellens, ôc que Ferre-y résout l'an j 5 3 i U travaillautilement à la conversion des Juifs,
roi FER FER
qui étoient ën grand nombre dans son diocèse. Le com- côté, lui communiqua ses lumières for la géographie,
merce qu'il avoir avec eux-, -le-fit accuser d'avoir des la chronologie ôc la critique : il lui procura la lecture
liaisons pernicieusesà Fétat.-Le roi Childebertprévenu de plusieurs manuscrits ôc d'ouvrages imprimés, cu-
contre lui, le relégua à-Paris;-maisson innocenceétant rieux ôc singuliers ; enfin il le mit fur les voies ôc dans
reconnue, il fut renvoyé dans son diocèse , ôç conti- ia bonne-méthodepour apprendre l'histoire. En 1685
nua ses travaux pour là conversion des Juifs. U bâtit dom Ferreras fut transféré à la cure de Feligresia de
un monastère, ôc composa une règle monastique , ti- Camarina, où le voisinage d'Alcala de Henarès ré-
rée de celle de S. Césaire d'Arles. U réforma aussi son veilla son .goût pour la théologie , ôc ce goût fut en-
clergé ; ôc après avoir gouverné son troupeau pendant core augmenté par le commerce qu'il entretint pen-
vingt-huit ans avec beaucoup de sagesse-, il-mourutle. dant douze ans avec les docteurs' de cette université.
,
4,janviër-de-).'an.-58i:d âgé d'enviroii soixante ans. Sa Ge fiit-là qu'il composa ses premiers traités , ôç qu'il
régie í£ été -imprimée dans le Codex regularum, ..publié se mit en état de donner dans la fuite une théologie
par-Holstenius-,-'édition de 1663 p. 69 , ôc dans les complette., que Pon estime .en Espagne, ôc dont le
,
annales du P. le Cointe tome I,p. 83 3-. *-Vka Fei- manuscrit est conservé dans la bibliothèque du roi.
, Le cardinal Portocarrero,informé de son rare mérite,
reoli per Ansbertum. Grégoire de Tours,-/. 6 ,-hist. c. 7.
Sidon. Apollin. epistolar.lib. 1 %p..7; -lib. -1 -2 epist. le tira de la campagne,.le fit venir à Madrid lui
, , ,
9, /. Baillet:,
7 ; epist. í-2. D.-Rivet
Vies des,Jaint-s. donna la-cure de S. Pierre, ôc le prit pour son confes-
-,
hifi. littér. -de la France tome III. seur. Les grandes affaires que le cardinal -3 archevêque
FERRERASr( dom Jean , dei) doyen de l'académie de Tolède gouverneur d'Espagne,du conseil d'état,
royale d'Espagne ôcc. naquit au commencement du avoit alors, à traiter tómboienc en partie for Fer-
,
niois de juin de ,l'année ;r652, à Labane-za , dans le reras , ôc lui donnoieiit du crédit Ôc de la consi-
diocèse d'Astorgai Dom ANTONIO de Ferreras son dération: mais exemt de toute ambition, il n'en tira
, jamais aucun avantage temporel. Les honneurs qu'il
père , ôcdóna Antonia Garcia de laCruíz , sa mère,
de familles -nobles, étoient encore plus distingués par paroissoit fuir, venoient le chercher. Le nonce du
leurs''-vertus ; ôc le bon exemple avec la noblesse fui- pape le fit examinateur ôc théologiende son tribunal;
rent presque les seuls biens qu'ils lui laissèrent. Un on- la congrégationde Pinquisition le chargea des fonctions
;clë paternel suppléa au reste ; il pr-k soin de faire étu- de qualificateur ôc de réviseur ; avant même qu'il fûc
dier son neveu. Ferreras fot d abord envoyé au collège revêtu de cès titres, Parchevêque le nomma examina-
des Jésuites, fondé à Montsort de Lémos par le cardi- teur synodal. Dans les conjonctures les plus difficiles,
nal dom Rodrigue de Castro Osíorio. De4à il passa dans les plus importantes affaires, le roi vouloit qu'il
entre les mains des religieux dé l'ordre de S. Domini^ assistât aux jountes, ôc l'on conserve encore en original
que-, premièrement, au couvent nommé Tri-anos pro- plusieurs écrits qu'il sit en Ce temps-là sor les matières
che de Sahagun, ôc ensuite à Valladolid. Par tout il proposées dans les conseils. Le conseil du royaume de
se distingua par la pénétration de son esprit, par son Naples Payant demandé au roi Catholique pour Févê-
application au travail, ôc par les progrès qu'il fit dans ché de Monopoli, on ne put le faire consentir à Pac-
toutes les sciences "qu'on lui enseigna , poësie , élo- cepter. 11 refuse aussi celui de Zamora, quelque ins-
quence , philosophie, théologie. U commença aussi tance que lui fît sur cela de la part du roi le père Dau-
dès-lors à donner à l'étude de l'histoire les heures ac- benton Jésuite. Ferreras écrivit les motifs de son re-
cordées à ceux de son âge pour le délassement ôc la ré- fus ôc, l'on dit que Cet écrit seroit très-utile à ceux
création. De Valladolid il alla à Salamanqûe afin qui, ambitionnent les dignités ecclésiastiques, dont il
de puiser dans cette université comme dans , la fait connoître tour le poids ôc toutes les obligations.
source la plus féconde que PEspagne , pût lui fournir, La nouvelle académie d'Espagne qui doit principale-
tout ce qui pouvoit augmenter ôc perfectioner ses ment sa fondation à dom Jean Manuel Fernandez Pa-
connoisiancés. Ce fut apparemment dans la même checo, marquis de Villenà, duc d'Escalone, ôcc. choi-
vue qu'il voulut examiner les sentimens des diffé- sit dès l'année même de fa fondation en 1713 dom
, ,
rentes écoles de théologie, de celles des Thomistes, Jean de Ferreras pour un de ses membres ; ôc se roi,
des Scotistes ôc des Jésuites, mais, on prétend qu'il en confirmant ce choix , l'honora de la charge de
se contenta de connoître la doctrine des uns ôc des garde de fa bibliothèque. II fut très-utile à l'académie
au;res , fans prendre parti pour aucuns d'eux dans naistante par ses lumières ôc en particulier à la com-
les matières qui lui parurent contestées entre ces
,
position du dictionnaire espagnol entrepris par cette il-
écoles. Sa fortune ne lui permettant pas de demeu- lustre compagnie ôc dont Fimpreffion a été achevée
,
rer à Salamanqûe auffi lóng-temps qu'il le souhaitoit, en 1739, en 6 volumes in-folio. II. est marqué dans
.

il pensa à rechercher quelque poste qui le mît en état la préface du tome sixième, que Ferreras fut chargé
de sobsister. U obtint au concours la cure de S. Jac- de la lettre G ; ôc dans Phistoire de l'académie de
ques de Talavera de. la Reina au diocèsede Tolède. Madrid, mise au deyant du premier tome du dic-
-Ce fut là que commençade briller le talent qu'il avoit tionnaire il est dit que le même fut chargé du dis-
,
pour la chaire. Plein, à ce qu'on assure, de la doctrine cours for Porigine de la langue castillane, qui est
de Pécriture ôc des pères il annonçoit les vérités du après Phistoire dont on vient de parler dans le tome
saint avec autant de force, que de solidité. Le cardinal premier du dictionnaire. Ce savant mourut à Madrid
d'Aragon, archevêquede Tolède, voulut Fentendre le 8 de juin 1735. Son éloge fut composé par l'ordre
en fut charmé, le combla de faveurs, ôc l'honora de fa
, de l'académie par dom Biaise-Antoine Nassarre ôc
confiance. L'air de Talavera, ôc les chaleurs excessi- Ferriz ôc lu dans Passemblée du 4 août de la même
ves de ce canton lui causèrent de grandes infirmités', année ,1735 & peu après il fut imprimé à Madrid,
>
£c le privèrent
1 *
meme de la vue pour un temps ; mais
A. * à Pimprimerie de l'académie royale. Ses ouvrages font:
en 1681 ayant passé à la cure d'Alvarès , fa santé ôc 1. Difputationes fcholastica de fide theologicâ, Com-
ses forces se rétablirent entièrement. Le voisinage de pluti,i692, 1 vol. in-40. 2. Difputationes theologicâ
-Mondéjard-, qui n'étoit pas éloigné d'Alvarès lui de Deo ulrimohominisfine ; Matriti, 1735, 1 vol. in-
, du ,
procura un autre avantage , -ce fut la connoissance 40. 3. Difputationes de Deo uno & Trino, primoque re-
marquis dom Gaspar de Mendoza Ibaííes de Ségovie. rum omnium creatore ; Matriti, 1735, 2 volumes
'Ce seigneur -avoit cultivé tes muses, même dans le i/2-40. 4. Paranefis ad Galliarum parochos : c'est un
tumulte de la cour ; Ôc elles l'avoient suivi dans fa discours que l'auteur Espagnol s'est imaginé d'adresser
retraite. Ferreras fut profiter d'une compagnie si con- aux curés de France , pour leur recommander un de-
venable à fon inclination ; ôc le marquis de fon voir qu'ils connoissent auffi-bien que lui, par rapport
,
FER FER 103
à l'obéissance légitimé due au saint siège. II avoit pu- I piété. II ' fût d'abord auditeur de Rote, ènfuite évê-
blié deux discours espagnols fur le même sujet, adres- J que de Verceil, & puis de Bologne , ôc fut fait car-
sés aux curés du royaume d'Espagne. 5. Traduction es- dinal par le pape Alexandre VI, en 15 00. Ce prélat
pagnole des homélies du pape Clément XI, avec le étoit ami particulier des savans. 11 mourut lé 5 octobre
texte latin à côté ; à Madrid , 1 vol. in-40. Ce pape 15 10 , én la 36 année de son âge. 11 a rédigé lés dé-
avoit adresse plusieurs brefs honorables à Ferreras, ôc cisions de la Roté, ôc a fait composer par Paris Gràz-
ce fut par reconnoissance que celui-ci traduisit ces zi, chanoine de Bologne, depuis évêque de Pesaso ,
homélies. 6. Histoire générale d'Espagne, en espagnol, le cérémonial des cardinaux. * Sigoriius, i. 4 de epist.
,
16 vol. in-40. imprimés depuis Fan 1.700 , jusqu'en Bonôn. Ughel. Auberi. Denys Simon, biblioth. des aut.
1726. M. d'Hermilly nous a donné une traduction de droit. -"-
françoise de cet excellent Ouvrage. Elle a été imprimée FERRÈRO (Boniface) cardinal, évêque de Ver-
à Paris en dix vol. in-40. dont le dernier tome a paru ceil frère de Jean-Etienne, fut fait cardinal par Léon
en 1752. C'est le plus considérable ôc le plus connu X le, premier jour de juillet 1517. Ce pape, par cette
des ouvrages de. Ferreras. Le suffrage de toutes les promotionvouluttémoignerà SébastienFerrëro,perede
.nations place cette histoire au-dessus des meilleursécri- Boniface, lá reconnoissance de ses services. On nom-
vains Espagnols qui ont traité le mêiiiê sujet. La tra- ma alors son fils le Cardinald'Yvrée 3 à cause qu'il étoit
duction de M. d'Hermilly outre son exactitude, est évêque de cette ville, ôc U lë fut ensuite dé Nice ôc de
enrichie de notes historiques , ôç critiques,de vignettes Verceil. II se trouva aux élections d'AdrienVI, deClé -
ôc de cartesÌ géographiqùes.7. Di/Tèrfdfio de pradicati'one ment VII ôc de Paul III. Ce dernierl'avoit destiné pour
évangetii in Hlspaniâ per sanclum apoflolum Jacobum présider au concile qu'on avoit indiqué à Vicenze,
Zebedaum, à Madrid, 1-705. 8. Differtatio apologe- Ôc qui fut tenu à Trente. II l'envoya ensuite légat à Bo-.
iica de pradicationesancli JaCobi in Hispania, joanni logne, òù il fonda un collège pour les pauvres gentils-
V3 Portugalia régi, nuncupàta, à Madrid, 1705.,Cet- hommes de Piémont. Ferrera fit diverses autres fonda-
te seconde dissertation est contre quelquesPortugais , tions de piété, ôc mourut à Rome le 2 janvier 1543.
qui n étoient pas du sentiment de l'auteur, qui avoit *• Benibo, in epist. I. 9 , ep. 3 7, & liv. 15, epist 14.
défendu la tradition de son pays. 9. Differtacion dei . Guichardin. Onuphre. Ughel, Auberi, ôcc.
monacato de San Millan, à Madrid , 1724. 10. Dom FERRERO (Pierre-François) cardinal, évêòjtie de
Juan de Ferreras yindicado, à Madrid , 1729. C'est Verceil, né à Biele, ville de Piémont, étoit fils de
une défense de son histoire d'Espagne. 11 .De ritutrium- Geofroi, seigneur de Cafalevalone, président au sénat
phandi. 12. Affunto academico en ottava rima en Ala- de Milan pour le roi François I, ôc frère de Phili-
,
banza dei principe despues rey , N. S'. Don Luis , ap- bert, cardinal ; d'Almeric., marquis de Bordekno ; ôt
probado por la real,academia. 1 3. La Paz de Augufto de Sébastien, seigneur de Cafalevalone, marquis de
,
auto dei nacimiento dei Hijo de Dios. 14. Divertimento Romagnano , ôcc. Lorsqu'il s'attacha à foivre la cour
de' Pasqua de Navidad :. obra en profit y en verso. de Rome, il étoit déja abbé de S. Etienne de Verceil;
, référendaire apostolique ôc enfin évêque
J 5. Variaspoèfias.1 6. DefenganoÇatholico, à Madrid. il fut ensuite ,
17. Defengano politico,. à Madrid. Ce sont les deux dé la même ville de Verceil. C'est en cette qualité ,
discours dont on a parlé plus haut. 1 8. Demonstracion qu'il se trouva au concilede Trente, dont il fit publier
de la falfedad dei instrumenta, intitulado : Fu/tdácion les décrets dans son diocèse, où il établit un séminaire
dei Mayprazgo dei Maestro de Calatrava D. Petro Tét- Ïiour les ecclésiastiques. Le pape Pie IV le fit cardinal
iez Giron. À i'égard des autres ouvrages composés par e 26 février 1561 , dans le temps qu'il étoit nonce 1
dom Ferreras ôc qui sont encore manuscrits, 011 peut Venise. Ferrera résigna Févêché de Verceil à Gui, son
, s'en
voir la liste qui trouve à la fuite de son éloge , ex- neveu, ôc mourut à Rome le 12 novembre 1566, âgé
trait de celui de dom Nassarre , ôc imprimé dans les de 63 ans. Son corps fut enterré dans l'église de Sainte
mémoires de Trévoux, mois d'août 1743. Voyez auffi Marie majeure, où l'on voit son tombeau. * Consulte^
l'histoire de l'académie de Madrid dans le tome 1, ôc soii éloge, écrit par Augustin Ventura. Ughel. Petra-
dans le 6 du dictionnaire espagnolcité plus haut, où mellario. Auberi, ôcc.
l'on trouve la liste de tous les ouvrages de Ferreras, FERRERO (Gui) cardinal, évêque de Verceil, fils
tant imprimés que manuscrits. de Sébastien, marquis de Romagnano, ôc de Mag-
FERRERIO(Antoine) cardinal évêque de Pérouse, deléne Borromée , ôc neveu de Pierre-François , car-
étoit de Savone, où il naquit de parens de lá; lie dû dinal , naquit en 1537, au mois d'aoûr. Sa mère étoit
peuple. II servit premièrement d'écuyer au cardinal de une dame d'une piété exemplaire, qui fonda à Milan
Récanari, puis il entra au nombre des domestiques du > uiimonasteredefillespénitentes.Elleétoitalorsveuve,ôC
pape Jules II,qui le fit protonotaire ôc son maître d'hô- s'occupoit à éleverdans la piété, trois fils qu'elle avoir.
tel. U eur ensuite les évêchés de Noie , de Gubio, ôc Les deux premiers , Philibert ôc Frédéric Ferrero ,
de Pérouse, ôc fut enfin cardinal en 1505. Divers car- moururent fans postérité ; Gui leur succéda au mar-
dinaux qui connoistoientles inclinations de Ferrerio quisatde Romagnano ôc aux terres de fa maison. Le
, , ,
s'opposerenr vainementà fa promotion. Le pape eut cardinal, son oncle, le fit instruire dans les belles-let-
bientôt sujet de s'en repentir ; car Ferrerio ayant été tres , dans la philosophie, dans le droit canon Ôc civil,
envoyé légat à Bologne, y exerça une tyrannie incroya- ôc lui remit l'abbaye de S. Etienne, ôc ensuite Févêché
ble contre les habitans en fit mourir plusieurs ôc de Verceil. Depuis, Gui Ferrero fut nonce à Veni-
, ,
leur vola jusqu'à trente mille ducats d'or. On dit mê- se, ôc fut fait cardinal par le pape Pie IV, au mois
des mains de S. Char-
me qu'il forma quelques desseins contre la vie du pa- de mars 15 6 5. II reçut la barette
pe, qui le fit arrêter, ôc qui fit vendre ses meubles les , qui tenoit alors un concile provincial à Milan.
pour payer,ce qu'il avoit volé à Bologne. Ferrerio mou- Ce prélat fut depuis légat de PExarchar ôc dé là Ro-
rut quelque temps après de chagrin, le 1 3 juillet 1508. magne , sonda deux collèges à Verceil, ôc mourut à
* Garimbert, hist. card. L 4. Auberi. Onuphre. Rome le 16 mai 15 85. Son corps fut enterré dans l'é-
Ughel, ôcc. glise de sainte Marie majeure, auprès de celui de son
FERRERO (Jean-Etienne) cardinal, évêque de Bo- oncle. Voyez son éloge écrit par Augustin Ventura.
logne étoit de Biele, dans le Piémont, Ôc fils de Se- Auberi, ôcc.
,
bastien Ferrera. On dir que fa famille est une branche De la famille de ces trois cardinaux évêques de Ver-
de celle d'Acciaïoli de Florence, qui en sortit durant ceil, il y a eu un François Ferrero, seigneur de Ca-
les guerres civiles des Guelphes ôc des Gibelins, ôc falevalone la Villata ôc Ponsano , marquis de Roma-
,
qu'elle vinr dans la Lombardie. Jean-Etienne fit de gnano , grand conservateurde la religion de S. Mau-
grands progrès dans les lettres, ôc se distingua par faL rice ôc de S. Lazare, grand maître d'hôtel de Savoye,
FER FER
qui fut. fait chevalier dé FAhhonciadé en 1576, qui mencement au VI livre de son histoire ; 3. vingt-cinq
mourut sans postérité, ôc qui étoit frère du cardinal vers adressés ad PuliCem de Custoza, poëte dé Vicenze,'
Gui Ferrero. Un seigneur de cette maison prit allian- au sujet de la naissance de Matthieu de Schledi ; 4.
,ce avec-celle de Fiesque , ôc en prit le noìn. BESSE Carmen in laudem Baxlardinide Nogarolis Veronen-
,
ÊERRERo-Fiesque, marquis de Masseran ôcc. fut fait fis. * Voffius, de hist. lat. Jean-AlbertFàbricius, bibl.
Schevalier de Pordrede PAnnonciade en 1576., U aVoit med.&lnstm.latin, lib. VI, p. 491 & feq.
épousé Claudine de Savoye, fille de Philippe, comte FERRETI (Jean-Pierre) évêquede Rauvello, dans
deRacohies, dont il eut FRANCÓÏS-PHÌLIBÉRTFÉR- lë royaume de Naples, mort en 1577, laissa divers
3R.ERO-Fiesque, prince dé Masseran, marquis de Cre- traités qu'on n'à pas publiés ; entr'autres de l'exarchat
vecoeur, ôc de Cafalevalone, comte de Lavàigne ôt de de Ravenne ôcc. * Hieronymo Rubei^ hist. Ràvenn.
Çandel, ôcc. général de-là cavaleriede SaVoye, che- Le^Mire, de, script, sac. XVI, &c.
valier de PAnnonciadeen 160 8. U avoit fiancé Béatrix FERRETTE, que les Allemans nomment PEIRT,
de Savoye fille naturelle du duc Emanuel'-Philiberf; ville de France dans PAlsacé, avec titte de comté. Elle
,
mais eUe mourut esta deux ou trois lieues de Bàfle., ôç fut cédée à lá
avant Pâccompliflèmentdu mariage.
BESSE FERRERO Fiesque son fils;,.prince de Masseran, France par la paix de Munster ôc par cêlle des Pyré-
ôcc. fut fait chevalier de PAnnonciadeen 1631..Louis nées. Voyez ALSACE ôc SUNTGAU. -v-.
.FERRERo-Fiesque, prince de Masseran ôcc. chevalier FERRETTI -
KT" ( Emile) en latin MmilìusFerrétus,
de PAnnonciade, épousaén 1686 Christine , de Savoye, l'un dés célèbres jurisconsultes du seizièmesiécle, étoit
.fille naturelle de Charles-E'manuel'II du nom,duc de fils dé Matthieu Ferretti, ôc naquit à Castel Franco,,
1Savoye; * Guichenon, hist. de Savoye. ville dé Toscane, lë 14 novembre 1489. Oh lûi donna
FERRERO (Vincent) religieux de l'ordre de S. au baptême lë nom de Dominique, qu'il changea de*-
Dominique né à Nice le 1 3 avril 168 2 fut propo- puis en celui d'JS'OTÌ/íí.rAl'âge dé douze ans, son père
,
sé dans un consistoire à Rome pour Févêché, d'Alexan- Fenvoya à Pise, pour y étudier, ôc il y prit pendant
drie dela Paille dans Pétat de Milan, le 30 juillet tróis ans les leçons de droit civil dé Camille Petrucci,
1727, ôc fut sacré le 3 août suivant dans l'église de S. ôc dé droit cáhon de Jean Croto. II écouta aûffi celles
Clément par le pape Benoît XlII, qui le créa cardi- de Philippe Déce. Après ces trois années, il alla pour
nal de la sainte église romaine se 6 juillet 1729. Le se perfectioner dans l'universitéde Sienne, d où après
duc de Savoye, roi de Sardaigne, dont il étoit né su- y avoir demeuré deux ans, il passa à Rome, où il en-
jet , lui donna les riches abbayes de Staffarde ôc de S. tra chez le cardinal Sálviati en qualité de secrétaire-
Maur , avec vingt-cinq mille livres d'argent comptant Mais ayant éprouvé que Pair de cette ville étoit con-
pour le mettre en état de figurer à Rome, où s'étant traire à fa santé., il retourna, suivant le conseil des
rendule 1 3 décembre suivant, il fit son entrée publi- médecins dans fa patrie, où. il pasta l'été ; ôc au prin-
,
que le 18 par la porte du Peuple , ôc se rendir en droi- temps suivant il fit un second voyage à Rome avec son
ture au Vatican, accompagné d'un nombreux cortège. père; II y fut élevé au doctorat, n'ayant encore que dix-
31 reçut lé 22 du même mois le chapeau dans un con- neuf ans, après avoir soutenu avec éclat des thèses de
sistoire public, où il s'étoit rendu en cavalcade solem- droit en présence d'une nombreuse assemblée com-
nelle. LelendemainBenoît XIII propofápour lui en con- posée sur-toùt d'évêques ôc de cardinaux. Ce fut ,
alors
sistoire Févêché de Verceil en Piémont ; ôc après avoir qu'il changeafon nom de Dominiqueen celui d'Emile.
fait dans le même consistoire la fonction de lui fermer Peu après il accepta dans la même ville une chaire de
& ouvrir la bouche, il lui assigna le titre de sainte professeur, ôc il expliqua le titre de rébus creditls avec
Marie in Via, ôc le déclara membre des congrégations tant d'applaudissemens, que le pape Léon X le prit
du saint office, des évêques ôc réguliers, de l'examen pour son secrétaire. II exerça cette chargependantquel-
des évêques, de l'immuhité des ri.ts ôc de la disci- ques années, ôc la quitta volontairementpouf se retirer
pline régulière. II est parent du, marquis d'Ormea, pre- à Castelfranco où il employa encore deux ànhéès ì
mier ministre du roi de, Sardaigne Çharles^Einanuel l'étude des loix.,
Dans cet intervalle son père ayant été
III du nom. tué dans une sédition, Emile se retira avec son frère
FERRET (Emile) en latin ^Emilius Ferrétus, cher- Nicolas à Triddino, dans le Montserrat. U y demeura
r^FERREtTL quatreans, ôc s'y maria. Après y avoir séjourné quatre
FERRETI, poète ôc historien qui étoit a Vicenze. ans, il suivit à Rome ôt à Naplesle marquis de Mont-
Jl fut un de -ceux qui contribuèrent à commencer de serrat qui commandoit une partie de Parmée de
chasser dans le XlV siécle la barbarie -qui s'étoit ré- ,.
France. Eh revenant, il tomba entre les mains des
pandue en Europe depuis plusieurs siécles, ôc qui eut Espagnols, qui le firentprisonnierde guerre. 11 paya fa
tant de peine à céder Fempire qu'elle avoit usurpé fur rançon, ôt vint demeurer en France , où il enseigna
le bon goût ôc Famour des lettres. Entre les productions le droit à Valence. FrançoisI le fit conseiller au par-
que Ferreti a laissées, ôc qui font voir au moins qu'il lement de Paris, & le dépura vers les Vénitiens ôc
aimoit le travail, ôc qu'il avoit apperçu ce qu'il falloit les Florentins. U fut envoyé par se marquis de Mont-
faire pour y réussir, il y a i°, un poëme, dans lequel serrat à l'empereur Charles-Qviwf qu'il suivit dans
il décrit les béUes actions de Can de FEfcale, ôc parle l'expédition d'Afrique. Quand il fut, revenu en France,
de Porigine des Scaligers : z°. Une histoire en sept li- le roi l'envoya encore à Florence, d'où il revint lors-
vres , qu'il commence par la mort de Frédéric II Pan que les Florentins furent soumis à l'empereur, ôc sui-
1250, ôc qu'il continuejusqu'en 1 318. Ces deux ou- vit la cour à Nice, dans le temps de Pentrevue du pape
vrages, le premier en vers latins , le second en prose, de Charles-Q«Ì72f ôc du roi. S'étant défait de fa chargé,
ont été imprimés pour la première fois en 17 2 6, à Mi- de conseiller au parlement, il se retira à Lyon-: il alla
lan,, dans le neuvième tome des écrivains de l'histoi- ensuite à Florence, où il obtint le droit de bourgeoisie.
re d'Italie , recueillis par Louis-Antoine Muratori. II fut appelle à Avignon, pour y enseigner lë droit, ôc
L'histoire est très-importante. M. Muratori a donné y mourut le. 15 juillet 1.5 52.. Ferretti étoit très-verse
dans le -même volume les pièces suivantes de Ferreti : dans les langues grecque ôc latine, dans la jurispru-
De morte Benevcnuti Campefani poèta Vicentini car- dence la poësie ôc la musiqué. II avoit une érudition
, En 1541 il fit imprimerà Lyon chez Gry-
men ; Ad Muffatum Patavinum ,de morte ejufdem, ver- très-variée.
sus. * Voyez les préfaces de M. Muratori for ces ou- phe, i/2-80.. Marri Tullii Ciceronis orationés VerrinA
vrages. On a encore du même Ferreti les poësies sui- ac PlúlippicA , ad codicum veterum fidem castigata.II
vantes ; 1. un poëme de cent dix vers latins, fur la mort dédia cet ouvrage au cardinal Sálviati. Ses ouvrages
du fameux poëte Dante, qui mourut en 13-21.; 2. sor le droic forent auffi imprimés à Lyon en 15 5 3. Us
Priapeia : Jean-BaptisteBajarini en a donné le cqm- contiennent les. traités suivans : D.esigno & ratione, où
il
FER FË'R
ìì dófmë Pìntérprètàtlónde beaucoup de ìoix. Bàrïòìï j distribua ses biens aux pauvres ôc aux fndhàsterés SÍ:
.
cverrìculum, écrit dans lequel il montre les fautes où J ne laissa à chacun de ses fils^ que 476 florins. Alors
ce fameux
jurisconsulte est tombé. Nota in infiitutio- j Boniface entrá parmi les Chartreux, âgé dé 41 áhs
y y
neS. DpinionUm volumen. Responfa. Epistota, ôc en . fit profession ën 1 396 \ reçut tous les ordres
ôc faciès'.
italien un livre délia ragione dette armi. * Paneirol, Il-fut élu général après la mort de Guillaume Rainatidj
de clar. kgum interpret.Gui Allard, biblioth. déDauph. le 23 juin 1402. L'église étoit alors divisée par mi
La vie d'Emile Ferretti, écrite en italien ,' dans les furieux schisme; Cette division ëh àvoit causé un àutré
deliciAeruditoYum.deJeanLami^ p. 592-600 de Fécrit parmi les Chartreux, parcequ'Urbain VI, qui rësidòic
intitulé Hodepoficon Charitonis& Hyppophili.M; l'abbé à Rome y avoit fait élire un général par les religieux
Goujet, mém. mff. de son obédience; Etienne de Sienne Pétoit eh Ì.41Ò;
FERRI ( Paul ) ministre de la R. P. R< à Metz -, On hiipiòposáj à lui ôc à Bonisacéy dé consentir à
s'acquit beaucoup de réputation par ses écrirs ôc par Pélection d'un autre générais ce quils accordèrent. Lè
ses sermons. íl étoit né à Metz le 24 février 15 91 -, dernier se retira dans la Cliártfèuse de la Porte du ciel
d'une semille de robe : • il étudia à Montaubáii, fut dans le royaume de Valence, dont il étoit prieur ; ôt
reçu ministre à Metz en 16.10 , ôc étoit un des nii* l'âhtipape Benoît XIII l'en fit sortir, pour reprendre lé
nistres les plus portés à la paix. II mourut le 27 dé^ géhérâlat. Boniface étóit son ami, ôc se troûVa même
çembre 1669 de la pierre; On lui en trouva plus dé pour lûi au concile île Pise. Mais quand il lé vit con^
,
80 dàhS lá veffie. U á laissé en manuscrits un'-très- dahmé dáns éelûi de Gonstanceèn i4i6,sahsque rien
grand nombre de sermons ôc des recueils for Phis- fût capable de vaincre son obstination, il Pábàndòrihái
,
toire de Metz en trais óu quatre volumes in-fol. Boniface mourut peu deïemps après, le 2 7 ávril i 4 i 7 j
D. Calmet parié de ces recueils manuscrits y au tome 011 1419. II avóit traduit la bible en espagnol & com-
1 de son histoire de Lorraine, ôc dit qu'il y a beaucoup posé divers autres Ouvrages. * Trithéme dé jcripti
de recherches curieuses. On a de lui quelques ouvra- ècc-lèf. Petréïûs'3 bibl. Carth. 'Sainte-Marthe , Gall.
,
ges de controverse imprimés, tant en latin qu'en fran* christ Chorier, étatpolit, dé DaUph. Sponde , ôcc.
çois; ôc un catéchisme général de la R. P. R. qui parut FERRIER ( Arnoul dû )*ûn des plus savans juris-
en 16 5 4, dont M. Bossuet, qui étoit alors chanoine ôc consultes de fon temps , étoit de Toulouse, ôc fit de
archidiacre de Metz, ôc qui a depuis été évêque de grands progrès dáns le droit, qu'il apprit éli France,
Condom ôc de Meaux, fit une réfutation qi#est le ôc puis en Italie, dans l'université de Padoue. U vint
,
premier ouvrage de cet illustre écrivain. II a été impri* ensuite Pénseigner dáns celle de Toulouse, fut conseil-
méen 1655 , ôc réimprimé en 1719.* Bayle, dici.crit. ler ën ce parlement, puis président aux enquêtes dans
D. Calmer parle de Ferry , dans fa bibliothèque Lor*- Celui de Paris, ôc maîrrè dès requêtes. Lé roi le choisit,
raine, ôc donne un catalogue de tous ses écrits. pour se trouver en qualité dé son ambassadeur au con-
FERRI (Cyr ) peintre Romain, est celui d'entre les cile de Trente , où il soutint avec fermeté les intérêts
éleyesde Pierrefierrettinide Cortone, qui a le mieux de lá Ffahce}ôc où il prononça én i 562 Une harangué
entré dans la manière Ôc dansle caractère de ce maître; forte ôc hardie; Lés prélats en témoignèrent du cha-
auffi fut-il choisi pour achever les ouvrages qu'il avoit grin ; ôc pòûr ses satisfaire en apparence, oh envoya du
laissés inìparfaits à fa mort, ôc en particulierquelques Ferrier à Venise, óù il fit les fonctions d'ambassadeur.
platfonds des chambresdu palais de Pitti à Florence. II engagea une partie de ses biens pour soutenir fa di-
II y a plusieurs de ses ouvrages en différentes églises de gnité dans cette occasion; ôt les malheurs dé la Fiancé
Rome qui donnent une grande idée de la fécondité de furent Cause qu'il trouva peu de reconhoissihçe à !á
son génie. U est vrai que peu de peintres ont inventé cour. Ge savant homme se retira peu de temps après à
auffi facilement, ôc il en a donné des preuves dans la cour du roi de Navarre, qui fût dëpUis Henri le
quantité de deffinsquiont été gravés d'après lui. U étoit Grand, où il fit profession des sehtihiens de Calvin,
occupé à peindre la coupole de l'église de Ste Agnès en ôc où il fut honoré par ce monarque de la charge dé
la place Navone à Rome ^lorsqu'il mourut en 1690, son garde des sceaux. Du FertiermoUrUt en 1585, âgé
âge de soixante-deux ans. * Mém. du temps. Abcedario de 79 ans. On a publié quelques traités d'éloquence
pittorico, pag. 118. de fa façon. * De Thou, hist. La Croix du Maine
FERRI, cherchez FREDERIC , duc de Lorraine; biblioth. Sainte-Marthe, in annal. Blanchard, hist. des,
FERRIÉR { Guillaume) cardinal, François de na- maitresdes requêtes3 &c. Brantôme. Voyez auffi Denys
tion fut prévôt de Marseille, ÔÇ fut fait cardinal par Simon, biblioth. historique des auteurs de droit. Bayle,
,
le papeCelestin V en 1294. On l'envoya légat en dicl. crit.
,
Espagne ; ôc à son retour il mourut à Perpignan, l'an FERRIER (Augier) médecin de la reine Catherine
1295. II y a apparence que ce cardinal étoit de Pro- de Médicis, étoit fils d'un chirurgien de Toulouse, ôc
vence, ôc que Celestin le mir dans le sacré collégepour s'acquit Une grande estime dans le XVI siécle. U aima
faire plaisir á Charles II, roi de Naples,comtede Pro- les sciences ôc fit de grands progrès dáns les mathé-
,
vence , -qui avoit contribué à le mettre for le trône matiques ôc dans la jurisprudence; il parloiráveC beau-
pontifical. U n'est pas néanmoins vraisemblable que ce Coup de politesse, étoit bien-fait, honnête de bonne
Guillaume Ferrier soit de la famille qui est à Salon , conversation Ôc savoit le monde. Ces qualités lûi don-
,
plusieurs le disent car cette famille originaire entrée ,chez les personnesdu premier ráhg; Jeárì
comme ; nèrent
d'Espagne ne s'est établie en Provence que sor la fin Bertrand, garde des sceaux de France puis cardinal ,
du XV siécle , lorsque Jean Ferrier, ôc son neveu le présenta à la reine Catherine dé Médicis, , qui le
,
après lui, furenr archevêques d'Arles. * Nostradamus, choisit pour être son médecin ordinaire. Depuis il
hist. de Prov. p. IV. Onuphre. Auberi, ôcc. accompagna le même cardinal à Roméj où il sc fit des
FERRIER ( Boniface) général de l'ordre des Char- amis.Ferrier composa un traité intitulé, Remèdes pré-
treux, étoit de Valence en Espagne, ôc frère de S. Vin- servatifs &curatifs depeste imprimé à Paris en 1619,
3
cent Ferrier; II s'appliqua au droit, fut disciple de i/z-8°. de 3 6 pages; un
des jugemens astronomiques ; ûrì
Balde ; ôc ayant acquis la réputation d'être grand ju- de droit; un contre Bodin, ôcc. U mourut l'an 1588.
risconsulte parvint au consulat dans la ville, fa pa- * La Croix du Maine ôc du Verdier Vatiprivás, bibL
,
trie. U s'y maria, Ôc eut des enfans ; mais Dieu l'ap- franc. Sainte-Marthe in elog. doit. Gall. lib. 3 Ôcc
,
pella à son service, en les lui ôtant avec fa femme. Denys Simon , biblioth. des auteurs de droit.
,
II perdit avec elle sept filles ôc deux fils ; ôc quoiqu'il FERRIER ( Jérémie) vivoit au commencement dû
lui en restât encore deux qui étoient les plus jeunes, il XVII siécle, ôc étóit ministre ôc professeur en tliéô-
préféra le soin de son salut à celui de leur éducation. Ilogie de l'église prétendue réformée dans la Ville dé
Par les conseils de S. Vincent Ferrier j son frère i il Nîmes, en Languedoc. U embrassa ensuite la religion
Tome V. Partie I, O
i o6 FE R FER
catholique devint conseiller d'état, ôt vint à Paris ~,
, espérer à la
mais
i ces deux traités étoient du père Février , Jésuite
où on lui fit cour de l'envoyer ambassa- de
<
la province de Guienne, dont Balzac fait mention
deur en Hollande : il demeura i 3 ans dans Paris, fans dans
<
ses ouvrages. * Sotv/el, biblioth. script- fociet.
voir les effets de cette promesse ôc mourut le samedi Jefu. Mém. dé Trévoux, nov. 1704. Baillet. Bayle.
,
z 6 septembre 16 2 6. On Fenterra dans l'église de S. Sul- dicl. crit.
,
pice fa paroisse. Jérémie Ferrier avoit composé divers FERRIER (Jean du) fils de M. du Ferrier juge-
,
ouvrages, un entr'autres intitulé de [Antéchrist & de mage de Foix, naquit à Toulouse en 1609. Etant allé
ses marques contre les ennemis de [église catholique , à Paris pour y étudier en Sorbonne, il se mit sous la
, en 1615, in-4.0. Jérémie Ferrier est
imprimé à Paris direction du P. deCondren, avec l'abbé de Foix, M.
auffi auteur du Catholique d'état, ou discours des allian- de Cáulet qui fut depuis évêque de Pamiers. Le P. de
ces du roi très-Chrétien, contre les calomnies des enne- Condren les employatous deux avec plusieurs autres ,
mis defón état, imprimé en 1625, in-8°. M. Baillet entre lesquels étoit M. Ollier , à faire des missions.
s'est trompé en attribuant ce dernier ouvrage à Jean Du Ferrier s'y distingua. Après la mort du P. de Con-
Sirmond. dren il se retira à Vaugirard près de Paris, avec les
FERRIER ( N. ) célèbre ouvrier en instrumens de mêmes , ecclésiastiques qui avoient travaillé
aux mis-
mathématiques dans le XVII siécle, fut adreffé à M. sions, sous la conduite du général de l'Oratoire,. M.
Descartes à Paris vers Pan 1627, par M. Mydorge, Ollier ayant pris la cure de S. Sulpice, dû Ferrier le
comme on lé croit, ôc M. Descartes s'intéressa beau- suivit, ôc il gouverna la paroisse ôc le séminaire avec
coup à fa fortune. Ferrier méritoit qu'on prît foin de l'abbé de Foix ôc M- Ollier. U fut tiré de-là par M».
lui. Ce n'étoit pas un simple artisan qui ne fût que re- de Noailles , évêque de Rhodes, qui l'appella auprès
muer adroitement la main. U possédoit encore la théo- de lui, pour entrer avec lui, dans les foins de son dio-
rie dé sa profession ; ôc savoit l'optique ôc la mécháni- cèse , jusqu'à la mort de ce prélat, après laquelleil re-
que assezparfaitement. U étoit même unpeu versédans tourna à S. Sulpice. 11 n'y fût pas long-temps, M. du
toutes les autres parties des mathématiques, ôc il étoit Lude, éyêque d'Albi, Payant demandé pour travailler
bien reçu parmi les savans. M. Descartes l'affectiona , dans son diocèse, en la même qualité de vicaire géné-
le fit travailler, ôc lui apprit les moyens de se perfec- ral lui donna bientôt après la théologale ôc la péni-
tionér dans son art. L'un des instrumensles plus ex- teneerie , de son église. II gouverna ce diocèse pendant
cellens qu'il lui fit faire, fut une lunette nouvellecom- plusièÉjrsannées avec beaucoupd'approbation. M. Fou-
posée de vetres hyperboliques, telle qu'on n'en avoit quet, archevêque de Narbonne,étant exilé hors de son
pas encore vu de semblable. Lorsque M. Descartes se diocèse, ôc connoissânt la réputation de du Ferrier, il
fut retiré de France, il fit ce qu'il pût en 1629 pour crut que personne n'étoit plus propre que lui à remplir
attirer Ferrier auprès de lui ; ôc pour l'y engager, il une place auffi importante durant son absence. U gou-
lui fit des offres les plus avantageuses : mais il ne pUt le verna le diocèse de Narbonne pendant trois ou quatre
déterminer.Gaston de France, frèredu roi., l'employoit ans ; mais on lui suscita des affaires. 11 retourna donc
alors, ôc d'ailleurs il efpéroiriaireplusaisément sa for- à Albi, où il se donna tóut entier à l'étude ôc aux fono-
tune à Paris que hors de France. On lui faisoit même tions ecclésiastiques. II rendit publique la déclaration ,
espérer de travailler incessammentpour se roi ; ôc sans que feu M. Alain de Solminiac évêque de Cahors
la mort du cardinal de Bérulle qui le protégeoit, il y á avoit faite àl'heure de la mort,contre , les Jésuites,
pour
,
lieu de croire que çe dessein eût réussi. M. Descartes, communiquer aux évêques d'AIet ôc dé Pamiers. Du
quoiqu'éloigné, le servit par ses avis ôc par ses amis, Ferrier s'aquitta de cette commission ôc s'attira par-là
,
& il lui donnoit souvent de nouvellesouvertures,qui, bien des affaires, II fut exilé à Tonnerre en 1680, ôt
étant suivies, donnoient à Ferrier de nouvellesconnois- ensuite misa la Bastille. Jamais il ne voulut révoquer la
sances, ôt augmentoient fa réputation. Mais en ayant déclaration qu'il avoit donnée,ôc mourut à la Bastille
mal usé quelque temps après avec MM. Descartes après seize mois de prison, le jour du vendredi^saint, ,
& Mydorge, ôc ceux-ci Payant abandonné, il tomba 20 avril 1683, âgé de quatre-vingts ans. Son corps re-
dans une misère que ses talens ne méritoient pas, mais pose dans l'église de S. Paul. Du Ferrier a laissé des
que trop de présomption lui avoit attirée. Ce petit re- mémoires de son temps fort amples ôc très-curieux, sur-
vers de fortune lui fit ouvrir les yeux ; il souhaita de se tout pour Phistoire ecclésiastiquedu XVII siécle : ils
réconcilier avec M. Descartes, & d'aller le trouver en sont encore manuscrits. * Mém. du temps.
Hollande pour travailler sous ses ordres ôt il le lui FERRIER, cherchez FERRARIôc saintVINCENT
,
fit proposer par le père Mersenne. Les pères de l'Ora- FERRIER.
toire dont il étoit connu, M. Gassendi & plusieurs au- FERRIER (Louis) natif d'Avignon membre de
,
tres se mêlèrent auffi de cette réconciliation. M. Des- l'académie d'Arles, ôc poëte François. II est auteur des
cartes sentit renaître toute son astection pour le sieur préceptes galans, ouvrage en vers qu'il dédia à M. le
Ferrier, mais il avoit des raisons très-fortes pour ne duc de S. Aignan. Ils avoient couru manuscritsavant
point Fattirer auprès de lui, ôc il tâcha de les lui faire d'être imprimés, ôc firent des affaires à l'auteur à
,
goûter par lettres. U fit plus, il continuade Paffister par cause de ce vers qui est faux dans tous les sens :
son crédit, par ses amis ôc par ses conseils, ôc l'on voit
dans ses lettres qu'il avoit encore avec lui beaucoup de L'amour pour les mortels est le souverainbien.
commerce neuf ou dix ans après. Le sieur Ferrier vi- Ferrier, pour éviter les poursuites de Pinquisition, fut
voit encore en i 640 ; mais nous ignorons le temps de obligé de se sauvera Villeneuve-lez-Avignon qui est
fa mort. Il est parlé de }ui amplementdans la vie de M. terre deFrance, en Languedoc.Ses amis s'employèrent ,
Descartes, in-40. P^r M. Baillet, sor-tout dans la pre- auprès du père de Peruffiis,grand inquisiteur,pour ol>
mière partie. tenir son absolution.II fallut que Ferrier se rendît à Pin-
FERRIER ( Jean ) Jésuite Erançois né à Rhodes quisition pour la recevoir ôc le père de Peruffiis la lui
Pan 1619 après avoir été recteur du collège, de Tou- donna solennellement. Ferrier , se retira ensuite à Paris,
,
louse, ôc avoir professé quatre ans la philosophie,douze où il devint précepteur des fils de M. le duc de Saint-
ans la théologie, ôc douze ans la morale, fut choisi Aignan. Ce seigneur étant protecteur de l'académie
Pan 1670 pour être confesseur du roi Louis XIV. II royale d'Arles, y fit recevoir Ferrier, en 1674. Ce fut
mourut à Paris le 29 octobre 1674, ôc laifla quel- alors qu'il donna au. public ses Préceptes galans. Ce
'. ques traités contre les
défenseurs du livre de Jan poëme parut à Paris en 1678, i/2-12. U est composé
-
fénius, évêque d'Ypres & d'autres traités de théo- de différentesparties qui font : le ravissement des Sa-
logie. On lui a attribué ,un livre de Pimmortalité de bines ; la fable de Bacchus ôc d'Ariane ; celle d'Achille
lame ; ôt un autre traité de la beauté de Jesus-Christ ; ôc de Deidamie; celle de Dédale; celle de Mars ôc de
FER FËR ìòf
Vénus, ôc celle de Procris ôc de Céphale. On trouve dum alphabeticum matèrìcifunïórdinèmdigestiis, ctimno-
après cela quelques pièces déja imprimées dans le tis. Praxis fórensis. Corps ôc eompiiáLioii de tous les
Mercure , dit l'auteur : savoir,' un sonnet sur la mort commentateurs, qui 'ónt travaillé fur. la coutume de
de M. de Turenne,une ode sur le même sujet, Ôc Paris. Le 'nouveau praticien François. Traite dés droits
Padieu aux muses, discours^ayssien vers. Ferrier noua de patronage, dé présentation aux bénéfices.-La science
.
apprend dans son odé préliminaire à M. le duc de parfaite "des notaires. Lès institutes'du. droit françois
, contenant l'application dû droit françois j aux institu-
y
Sairit-Ai.gnàii, que ce poëme est le premier estai de fà
muse : tes du droit romain; Les institutes de Justinien'-, àveè
des observations, póûr Fintélligèn'cé de cé qui est
Voyè^ pour là première fois obscur,;Les oeuvres dé Bácqúe't, avec dés"remarques
L'effài d'une Mílfe nouvelle , considérables. Nouvelle institution coùtúnìîerë.
Et pourfortifier fa voix, :.'-."•' FERRIERESj bóiirg de France dáns le Gatihois y
Daigne^ prendre un-peu de foin d'elle. près'dé Mohtargis, à-ve'c'uhë abbaye ànci'e'nnë de l'or-^
On á ëncorè/ de Ferrier plusieurs poésies dans les Mçr^ -. dre de S: Benoît, qui á eu'poûï abbé le célèbre Loup y
cures dé son temps, ôc trois piécës de théâtre : Annç. de dit de Ferrieres. Get'té abbaye fût fondée par Glbvis Iy
Bretagne, reine de France, tragédie qui fut représen- roi de France; Elle a porté:'.anciennement l'ënom dé
tée à ï'hôtel de Bourgogne en 1678; ôc imprimée à -• Bethléem-, parcequ'il y: "àvoitdans çe monastère uhè
Paris eh 1679.y i«-i 2. Dans la peinture qui y est faite 'chapelle' nommée ainsi dédiée à la sainte Víe'rgë'.
de Charles VIII, il y a des endroits très-finementtout- DERRIERES en Provence, , .
cherchez MARTE-
nés à la gloire de Louis XIV. Ádraste, tragédie i jouée :GUÈS;\';:.;.;': ;;;.-.;v _\;!".
-,

à I'hôtel de Bourgogne en .1681. Mòntezuma, aeìmer FERRINI, àútéùr Italieny religieux Sëfvité de Flo-
roi du Mexique -, tragédie représentée au mois de fé^ rence , a fait une addition de nrès de deux cens écri-
vrier 1702. C'est la derniere tragédie de cet auteur. vains Florentins, d'u catalogue du Pocciantìo, qui cons.
11 a fait une traduction de Justin fous ce titré : His- tient les écrivains cle cë't'te mêmeyillë. C'est un recueil
,
toire Universelle dcTrogué Pompée, réduite éri abrégé fort accompli qui va jusqu'en i 5 89;.
par Justin : traduction nouvelle , avec dés remarqués 3 EERR1NI (Vincent) autre écrivain Italien íié à
,
par D. L. M. 1693 , deux volumes i/z-12. Ces trois C-astelnuovò de Garfágnana,sur le Serchio en Tosçanej
lettres D. L. M. signifientDe la Marti'nierè3nom d'un ; ôc religieuxdé l'ordre dé S. Dominiquei sut en 15,8 3
fief que Ferrier avoit acheté en Normandie bù il i vicaire général du sains office a Parme & l'ànriéé sui-
,. j
mourut. vante provincial de Stiri'ei Oh a de lui un, àlphabctiò
FERRIÉRÉ ( Jacques ) né à Toulouse étoit fils èffemplarè ,:St. un autre intitulé lima univèrfalè de v'idii,
,
d'un conseiller au parlement, que son attachement òrc: Ce dernier fut imprimé paf les soins de Paûtéur
aux erreurs du calvinisme fit périr en 15 71. Jacques mêniè én '1-5.9.44 à Venise : dáns l'un ôc dans l'autre
n'imita pas l'exemple de son père ; il fut toujours ap- ouvrage il fournit de bons matériaux aiiíç prédica-
taché à la foi catholique ; ôc il s'est acquis la réputa- teurs paf ordre alphabétique. * Echard script, ord.
tion d'habile avocat ôc de savant jurisconsulte. II a fait Prad.torn. 2. ,
;
des additions fur Guy Pape, que M. Bretoniiier dit FERRlS ( Lambert,) ancien poëte François vivoit
,
erre merveilleuses. L'auteur les dédia: à M. de Verduny en 1.260. Ses òuVrages n'ont pas été imprimés. Voye\
alors premier président du parlement de Toulouse.Oh Fauchet ôc la Croix du Maine;.
les trouve dans le recueil de tous les commentateurs FERRIS ( François ) médecin de Toulouse vivoit
de Guy Pape, où elles ont été réimprimées. On a en- eii 1570» Ôc publia quelques ouvrages. Voyez la, Croix
core de lui Varii traciatusjuris, qui sont bons, dit Mk du Maine.
ÎJretonnierdans la préface de ses principalesquestions ..:•,.
FERRIZ ( Pierre ,) cardinal, évêque de Taragonè
de droit, par ordre alphabétique. Ces diverstraités ne en Espagne, natifde Coccentaynay petite ville de Ca-
furent publiés qu'après la mort de l'auteur, en 16 $ 1, talogne; étudia à Valence 8c à Lerida, & virìt énsuité
in-fol. par les soins de son fils Anne Ferrière. * Cet én Italie -, où il se sit recevoir docteur à Bologne. De-*
article nous a été communiqué tel que nous le don- puis il trduvá iiioyan de se faire connoître à la,cour
nons. de Rome ôc d'y avoir ùne charge d'auditeur de Ròtei
FERRIERE ( Claude de ) Parisien, ,
ne ën 1639, Le pape Pie 11 ; qui se conndissoitassez en mérité, l'en-
après avoir suivi quelque temps le barreau, fut reçu voya à Liège eh qualité de commissaire ápdslòliquei
docteur aggrégé en la faculté de droit à Paris en 16.9©, Ferriz à soii retour entra chsz le cardinalde Saint-Márci,
ôc en fit les fonctions jusqu'en i 694, qu'il -obtint à qui fut peu dé. tënips après pape fous lé nom dé Paul
Reims les placesde professeuren droitcivil ôc en droit II, ôc qui lui donná Févêché de Taragone: Ce pontifié
françois, dont il s'aquittaavec honneur. II mourut le lui confia mênlé ùne partie des astaires de Pétat ecclé-
11 mai 1715, âgé de 77 ans, laissant entr'autres enfans siastique , qu'il termina âvëc tánt de prudence , que
un fils , doyen des professeurs en droit en l'université, Sixte IV , successeur de Paul j voulut encore se servit
qui a auffi donné plusieurs ouvrages au public. Celui de lui j ôc lui donna rriênìe le chapeau di'cardinal
dont nous parlons a mis auffi au jour plusieurs liVres eh 1476 j avec le titre deS.Sixte. Pierre Ferriz honora3
fur le droit ôc for les coutumes, dont voici les titres : cette dignité par son savoir, par sa conduite ôc par sa
JnstitutionesJuflíniani pngulari methodo illustrâtA & cum modération. 11 mourut à Rom2 le 2 5 septembre i 478 |
jure Gallico collâtA. Nouveau commentaire for la cou- dans la 64 annéede son âge ^ ôc fut enterré dáns Péglise
tume de la prévôté ôc vicomté de Paris; Traité des fiefs des Dominicains de la Minerve , où l'on voit Une épi-
suivant les coutumes de France, ôc Pusege des provin- taphe que lui firent dresser lé cardinal Dominiquedelà
ces de droit écrir. La jurisprudence du digesteconférée Rovere j son ami intime, ôc Aiidré Martinez fon ne-
avec les ordonnances royaux, les coutumes de France, veu , qui lûi succédaà Pévêclié de Taragorië. * Garim-
& les décisions des cours souveraines, où toutes sortes bert, hist card: l. 5. Auberi, hist. des card. La Roche-
de matières du droit romain ôc du droit coutumier pozai -, nomencl. caïd. Onuphre, ôcc.
font traitées suivant l'usage des provincesde droit écrit, FERROy Fiumedei Ferro, ou dé Salefo, ancienne-
& de Ja France. La jurisprudence du code. La juris- ment Calycàdnus , rivière dé la Natolie eh Asie. Elle
prudence des novelles. Introduction à la pratique coulé dans la petite Cdrámanie, baigne Selechia ou
,
contenant Pexplicationdes principaux termes de prati- Seleùcie, Ôt se décharge dans la mer de Chypre, envi-
ques de coutume, avec les jurifdictions de France, ron à quatorze lieues de Scalemuré, du côté du ser-
par ordre alphabétique. Adtiudum digestorumde regu- vant. * Baudrand.
iisjuris & verborumsignisicationecommentarius3secun- FERRO (Paul) né àMazaraenSicile,fûtehanoin*
Tome- V. Punie. L O ij
io8 FER FER
de la même ville. II a passé pour bon orateur ôc bon comte de Rochesort. Alors ellè prit lè hom "ÁeFirmU
poëte. U vivoit vers l'an 1.47p. On a de lui : De oclo tas Adcldìdis, d'où s'ést formé celui de la Férté-A-lèps.,
partibus oradonis fecundumgrammaticos: De laiidibus ôc ensuite celui de la Ferté-Alais, quelle a conservé
apostolorum, en vers sapphiques : Orationes varia ad jusqu'à présent. Les rois dé France avoiénrfans doute
cpifcopos Salinuntinos : Variorum epigrammatum liber : une maison de plaisancè^dans cé lieu y óù ilsalloiëhú
Orationes tres de transfiguratione, ad populàm : PrA- passer avec leur cour urië! partie de Pété. Oh a;dës léss
cepta grammatica. C'est ce qu'on lit dans le diction- tres de Louis le Jeune , ôc de S. Louis/dâtééS de lá
naire historique de Hollande d'après la bibliothèque Ferté-Aláis, les premières én 1177 ; les secondés éri
,
des auteurs Siciliens de Mongitore. 1262. Cette ville fut postédée longT-tenips.par les sei-
FERRO (Cefar) de Trapano en Sicile, chevalier gneurs deTrossellë. Elle fut donnée en dot à une fille
de l'ordre de Malte, en 1626, s'est distingué par son de cette maison qui épousa le seigneurde Mpnt-Saint-
goût ôc son amour pour les antiquités. U florissoit vers Jean-. C'est de.tes derniers seigneurs ..que. Si. Louis
Pan 1647. On a de lui : Sériés ,five catalogús omnium acheta le château ôc la châtellenie dé la Fërté-Alais
fratruin,.- militum cappellanorum & ferVicntium Hie- eh 1259. Philippe lé Bélh. donna eh apanage à forí
,
,
rofolymitanoe religionislinguAitalica,àb anno 1401, us frère puîné j Louis, comted'Evreuxï Louis éri dispose
que adannum 1637, atquéadalphabetúmcògnominum ëh- faveur de Jeanne ; fa fille ± lorfqìvèllé épousa én
redactum. * Bibliotheca sicula. Dictionnaire historique, 1326 Charles ïeBel\ foi de France;'Blanche, fille dé
édition de Hollande, 1740. cë•'prince Peut également pour fà'•dó>t'",''loffo1û'elle
-,-: r. épousa le ,duc d'Orléans : ôc cette princesse1étâht deì-
FERRO ( Antoine ) de Trapano en Sicile, né le 29
avril 1630, entra dans la société des Jésuites, ôç s'y meùrée VeuVe ôt fans éhfahs, elle ëh difpòfá èiiTáv'euí:
distingua par son savoir ôc par son éloquence. 11 mourut du roi GharleS V, auquel elle donna ëh même-temps
le 20 juillet 1704, il a composé plufiéûrs ouvragés les Villes; ôc châtellenies : de Brie-Gomte^Robert ôc
en italien; mais nous n'en trouvons point de cités. Goùrnai fur Marne;* Adrien de Vájois au'-'mot Fir-
* Voyez la bibliotheca sicula, ôc sédition dû diélion- .mitas 3fól. 194; Gártulaire de Péglise 3de Paris. M.
naire historique, faite à Amsterdam, en 1740. . l'abbé dé Foy,, prospectus-de la description'historique;
FERRO (Antoine) jurisconsultede Trapano, mort géographique & diplomatique dé la Fiance. '•-'''
en 1633 ',' á laissé des traités, de feudls.'idéihediro FERTÉ-AURAIN(lá) bourg de Fràhce situé dans le
judiciarïo : de modo pròcedendi in causts. ,.* Les mêmes Blaifóis aux confins de i'Orléanois, ôc à dix'lieues dé
citations. la ville d'Orléans 'j du côté du midi; * Baudrand;
FÉRROL, petite ville ou bourg d'Espagne.Cé lieu FERTkSAINT-A.UBlN(h)FirmitasNaberti,bom&
est dans la Galice sor le même golfe que la. Córune, de France dans I'Orléanois, entre Orléans ôc la Ferté-
du côté du septentrion , à Pembóuchure de la rivière 'Auraih, environ à trois lieues de l'une ôc-'dé l'autre.
de Juvia, où il a un assez bon porr.'* Mati, dict. *Báúdr:índ.
FERRON (Arnoùl du) conseiller au parlement de FERTÉ-SUR-AÙBE ( la ) petite ville dé France
Bourdeaux,a été en grande considérationdáns le XVI en Champagne. Les auteurs Latins la nomment Fir-
siécle. » Sa profonde érudition, dit Scevole dé Sainte mitas ad Albulàm. Elle est située fur la rivièred'Aube,

» Marthe , fut très-utile à fa patrie , par les doctes vers les frontières de Ja Bourgogne , à trois ou quatre
» observations qu'il fit fur les coutumes qui étoient liëûès au-dessus de Bar-fur-Aube. il y a un siège dé
» obscures ôc peu entendues. II fut employé dans de justice sous le ressort du bailliage de Troye.
,
FERTÈ-BERNÁRD
» grandes affaires , ôt mourut en 156 3. » Ces
observa- ( là ) Firmitas Bernardi, ville
tions dont parle Sainte-Marthe, sont un commentaire "de France dans le Maine avec titre de baronie est
latin fur les coutumes de Bourdeaux imprimé à Lyon ,
située for la rivière de Huifne les frontières, du
, vers
, Mans.II
en 1 5 40 , i«-4°. II travailla encore à la continuation Perche, à six lieues au-dessusdu y a un siège
de l'histoire de Paul Emile, jusqu'à la-mort de Henri de justice dont les appellationsvont immédiatement
II, Ôc écrivit d'autres ouvragesqui rendent fa mémoire ,
au parlement de Paris. La Ferré-Bernarda produit de
illustre, ôt qui lui ont assuré le surnom d'Atticus, que grands hommes ; ôc entr'autres le célèbre Robert
lui donna Jules Scaliger. Nous avons l'histoire d'Ar- Garnier, que nos pères ont considéré comme le pre-
noul duFerron impriméeen 1550, par Vascpsan, sous mier poëte tragique de son temps. * Sanson. BaU-
ce titre, ArnoldiFerroniBurdigalensis,régis consiliariì, drand.
FÉRTÉ-GAUCHER(la) FeritascuFirmitasGal-
de rébus gestis Gallorurn, lib. IX ad historiam Pauli
JErnilii additi perduclâ historia ufque ad adventum
, tieri, petite ville de France en Brie , entre Meaux ôc
Henrici II Francorum régis. * De Thou, hist. liv. 3 5.Provins. Son siège de justice est du ressort du bailliage
Sainte-Marthe, in elog. doit. Gall. I. z. Le Mire, de de Meaux. Voyez les recherches des villesde France
fcript.fac. XVI. Du Chêne, ôcc. d'André Du-Chêne. * Sanson. Baudrand.
FERRUS, connu sous le nom de Galeatus Fèrrus, FERTÉ-SUR-GROSNE(la) bourg situé sor la petite
jurisconsulte célèbre,étoit de Padoue. 11 enseignaavec rivière de Grosoe dans le duché de Bourgogne á
, du côté du midi. Tout ,
réputation à Catane, à Messine ôc ailleurs, ôc mourut deux lieues de Châlons auprès
•en 1614. On lui attribue divers ouvrages. Voyez Jac- est l'abbaye dé la Ferté , de l'ordre de Cîteaux , ôc là
ques-PhilippeThomasini qui a écrit son éloge, entre premièrede celles qu'on appelle les quatre filles de cet
ceux des hommesde lettres de Padoue. ordre.
FERRYLAND,contrée de Piste de Terre-neuVe, FERTÉ-IMBAUT ( la ) cherchez ESTAMPES.
dans l'Amériqueseptentrionale.Les Anglois y avoient FERTÉ-SOUS-JOUARE (la) en latin Firmitas
quelquescolonies, que lesFrançois ruinèrentl'an 1696 : Auculphi ou fubter Jothrum, ville de France dans la
mais elles ont été rétablies après la paix de Ryfwick. Brie champenoise est située sur la rivière de Marne,
,
* Mati, dict. Mém. du temps. entre Château-ThierriôcMeaux. Les Huguenots lapri-
(j^-FERTÉ-ALÈS(la)ouFERTÈ-ALAIS,ouFER- rent pendant les guerres civilesduXVI siécle,
vers Pan
TÉ-ALEPS, petite ville de France, dans le Gâtinois 15 62. * Sanson. Baudrand. Mezerai.
située entre Corbeil ôc Estampes fur la petite rivière
, FËRTÉ-MILON ( la ) ville du gouvernement de
,
dé Juine. Elle est du diocèse de Sens, ôc de Pélection l'Ifle de France dans le Valois , est située for la petite
de Melun. II est fait mention de cette ville dans pres- rivière d'Ourc ou , d'Ourque
, entre Meaux, Soissons
que tous nos historiens qui ont écrit depuis le dixième Ôc Senlis. II y a prevôré ôc châtellenie du Valois, qui
siécle. Elle est nommée Firmitas Balduinì, dans la a ses appellations au présidial de Senlis. On dit que le
chronique de Morimond. Elle fut donnée en dot à la comte Milon, sous le règne de Louis le Gros, fit bâtir
comtesse Adelais, lorfqu'eUe épousa Gui le Rouge, cette ville qu'on nomma la Force ou Forteresse de M'h
,
FER F ES :ioa
}m,Firmitas Milonis. Elle appartint ensuite à Hugues ' en leur piace', cc quaprps ia mort le riis aine de leur
de France, dit le Grand, comte de Vèrmandois de roi lui iìiccéderoit. Cette iói fut observée en Ecosse
,
Valois, ôcc. fils du roi Henri I, Ôc mari d'Alix -, com- pendant ï025 àns y jusqu'au règne de Kenneth.III. Eh
tesse de Crefpi ôc ce fut ce prince qui y fonda le vertu dé cette lói Fertlïaire ', frère de Fergus , fut mis
,
prieuré de' S. Voulgis. sor le trôné ', ôc gouverna 15 ans, de la manière qu'un,
Cette ville souffrit beaucoup
sur la fin du XVI siécle pendant les guerres civiles bon prince doit gouverner ses sujets-, & eut grand soin
,
de France. On y voit les restes d'un ancien château,très- de ses neveux. 11 conserva là paix au-dehúrs ; &c la
fort ôc situé avantageusement. * Sansoir. Baudrand. tranquillitéáu-dedahs. Mais FÈRLEGUS,Faîne de ses ne-
,
Mezerai. veux y ayarit grande envie de régner ; ôc ayànt Commu-
FERTÉ-SENNETERRE .( la ) cherchez SAINT-: niqué son dessein aux plus séditieux de Parmée ôc à
NECTAIRE. ,
ceux qui se pláifëient aux nouveautés , ilv redemanda
FERTÉ ( Emeric Marc de la ) évêque du Mans lá couronne à son oncle qui assembla les états, ôc leur
\
étoit fils d'un conseillerde la cour des aydes de Rouen. déclara lé dessein qu'il ,avoit de résigner là couronne y
A seize ans il fut reçu bachelier en Sorbonne ; ôc à leur recommandant en même-temps soli neveu. Mais
, chanoine de l'églisemétropolitaine de
vingt-un, étant les états désapprouvantl'enyie prématurée que Fèrlegus
Rouen -, il fut député par le clergé pour présider aux témoignóit de monter sûr le trône 3 ne voulurent pas
états de Normandie,ôc fut nommé par toute Fasserh- consentir aux propositions:dû roi. Ayant- dans la fuite
bléé pour aller présenter les cahiers de la province , découvert un dessein de Fèrlegus contre son oncle l
, la mémoire dé son père fit qu'ils se contentèrent dé
au roi Louis XIII. Ce jeune ecclésiastique fit une très-
béllë harangue au roi, ôc une aùtre au cardinalde Ri- Penserhier, quoiqu'ils le jugeastentdigne de mort. Liiij
chelieu que Ce ministre admira. II fût peu dé temps impatient de régner corrompit ses gardes ; ôc s'enfuit
âpres pourvu d'une charge d'aumônier ce qui l'obli- chez les Pictes. N'y , trouvant pas de secours il se re-
, , l'ob-
gea de prendre les ordres sacrés. Lorsqu'il eut reçu ce- tira chez les Bretons y chez lesquelsil vécut dans
lui de la prêtrise,' le roi voulut assister à sa première scurité. Ferithaire étant tué peu de mois áprès, ôc par
messe Ôc communia le premier dé sa main. Ce prince trahison comme on le eróyoit y Fan 15 de son règne ;
,
prit plaisir d'entendre souvent lès sermons de cé savant les états ,soupçonnant Eersegus de ce crime \ à cáuse dé
homme. En 1635 la Ferté fut envoyé aVëc le cardinal ses entreprises précédentes il fut généralement con-
,
de Lyon au pape Urbain VIII, & acquit à là cour de damné ôc MAINUS son cadet, , fut mis sor le trône;
Rome autant dé réputation qu'en celle de France. Quel- , ,
Mainus régna 29 ans avec tant d'équité punissant les
. médians ,
que temps après fon rétour 3 il fut choisi de fa majesté Sc. encourageant les gens dé bien j que les
pour aller à Sedan recevoir un nouveau serment de fi- étrangers, de même que ses sujets, Festimerent infini-
délité du comte de Soiflons; ôc il s'en aquitta 'si bien -, ment. Sou régné fut paisible ôc heureux y ôc à fa mort
que ce comte en remercia le roi. La Ferté eut, en cétte il fut regretté de tous les gens de bien. U finit fon re*
derniere commission, la gloire d'avoir confondu le mi- gne environ 286 ans avanr J. G. * Buchanan.
nistre P. du Moulin le plus estimé des Calvinistes ; FERVEHAM ( Nicolas) Anglois s'acquit beau-
, ,
ôc- le comte de Soiffons en donna des témoignages,par coup de réputation dans le XlII siécle; II étudia dans
là lettre qu'il écrivit au roi à la louange de ce grand l'université d'Oxford,vint en France ôc en Italie pour
homme : ce qui lui fit avoir bientôt après Févêché du ,
y voir les Universités de Paris ôc de Boulogne y ôc de-
Mans auquel le roi le nomma de son propre mouve- vint très-habile médecin. Depuis il s'appliquaà l'étude
, des lettres saintes, Ôc y fit tant dé progrès qu'àyant
ment. Lorsque le nouveau prélat alla pour en faire ses , siège dé
remercimens, fa majesté étant au milieu d'un grand abandonné lá médecine ^ il fut élevé sor le
nombre de seigneurs s'avança, Ghèster, d'oùil fut transféré à celui de Durhahi. Mat-
, en lui tendant la fnainy
& lui dit ces belles paroles : C'est à moi monsieur du thieu Paris ^ ôc Matthieu de Westminster parlent
Mans, à vous remercier, d'autant que vous, mettez ma avantageusement de lui. On dit qu'il mourut Vers l'an
conscience à couvert, m'assurant que j'ai choisi un hom- i 241 du temps de Henri III roi d'Angleterre. On
me de bien, & capable de gouverner cette grande pro-
,
lui attribue quelques ouvrages,: De viribus- herbarumí
vince. Le pape témoigna la joie qu'il avoit de fa pro- Praclica medicina, &c. * Leland. Baloeus. Pitseus ; de
motion par des complimens qu'il lûi fit faire par son script. Angl. Godevin, de épis Angl. ôcc.
,
nonce. 11 fut nommé à cet évêché en i 63 7 Sc n'eut les FERUS ( Jean ) cherchez SAUVAGE.
bulles qu'en l'an 163 9 à cause de quelques , difficultés FESCAM ( Fiscanúm Fisci campus ) comme qui
qui sufpendoientalors à, Rome les affaires de France. 11 diroit champ du fisc ou ,campagne publique, ville an-
se fit admirer pendant qu'il gouverna son église cienne, avec titre de baronie sénéchaussée château,
qui ne le posséda que neuf ans ; car il mourut du pour-, , ,
ôc port de mer sur la côté de la Manche en Norman-
pre en 1648 , ôc fut regretté généralementde tout ïe die entre Dieppe , ôc le Havre de Grâce dans le
, y pays
monde. On exposa son corps pendant huit jours dans de Caux. Cette ville, autrefois considérable, est route
la chapelleépiscopale où tous les collèges toutes les ouverte Ôc fans murailles. On y voit la célèbre abbaye
communautés, ôc toutes , les paroisses vinrent
, successi- fondée en 662 par Waningue pour des religieuses i
,
rebâtie par Richard I,
vement chanter une grand'messe : ce qui dura jusqu'au duc de Normandie, ôc donnés
16 du mois de mai que l'on fit ses funérailles, avec par RichardII aux Bénédictins, en 1006. En 1656,
solennité : après quoi il fut enrerré dans le choeur de les religieux de la congrégation de S. Maur y établi-
l'église cathédrale. * Jean Bondonnet, histoire des évê- rent la réforme , ôc y ont bâti un beau monastère;
ques du Mans. Cette abbaye dont dépendoient autrefois celles de S;
FERTHAIREcuFERITHAlRE,second roi d'E- Taurin d'EVreux , de Bernai Ôc de Blangi ju-
, ^ á une
cosse succéda à Fergus I qui avoir laissé deux fils ; rifdiction quasi épiscopale sûr trente-six paroisses, dû
, ,
mais tous deux trop jeunes pour prendre en main les nombre desquelles sont les neuf de la ville de Rouen ,-
rênes du gouvernement. Les chefs des familles, que dont les cures sont à fa nomination ôc fur les régu-
les Ecoiïòis nommentClans, s'étant assemblés, il y eut ,
liers ôc antres ecclésiastiques de la ville. Le prieur y
de grands démêlés pour nommer un successeur à Fer- comme grand vicaire de l'abbé ;, approuve les confes-
gus , les uns insistant fur le serment qu'ils avoient fait seurs ôc prédicateurs, ôc fait toutes les autres fonctionsi
de conserver la couronne aux descendansde Fergus ; Cependant cette jurisdictión est contestée par Parche-
les autres insistantfur le danger qu'il y avoit d'avoir un vêque de Roueri. L'abbaye de Fefcam possede six ba-
enfant pour roi. Enfin, ils convinrentde cette loi : que ronies ôc est encore reniarquableparson église qui
lorsque les enfans de leur roi mort seroient trop jeu- est une,des plus grandes de France. * André du Chêne* ,
nes , le plus propre de la même famille gouvernerait recherches des antiquités des villes. Baudrancs
no F ES
FESCENNIA ville d'Etrurie y dont les habitaîTs
F ES
GronóVìus à inférée depuis dans son trésor dés àntî-'
s'il faut en croire, Pline tiraient leur origine des, quités grecques. A Florence il fit connoiíîànce avec
3
Athéniens. Ils étoient d'une humeur boufonne ôc Antoine Magliabecchi &c avec Jacques Cinelli. Ce
s'exerçoient fur une espèce de poésie pleine de plai-, derniertémoigne dans fà Bibliothecavolante combien
santerie ; mais ils y mêloieht toute sorte d'ordures'ôc , estimer
Fénidition ôc la politesse de Fesch lui faisoient
de saletés, d?où vient le nom deverssestennihs qu'on Pavanrage d'être en relation avec lui. Etant à Milan il
3
a donné dans la fuite aux vers ttop libres. Auguste , fut très-utile au comte François Mezzobarba,quipour
pendant le triumvirat en fit de cette espèce contre lors étoit occupé à mettre la derniere main à son ou-
-Pollion qui étoient fort , piquans mais Pollion
, ; n'y vrage des médailles des empereurs Romains. Enfin ,
répondit point, disant qu'il étoit dangereux d'écrire Fesch rendu de nouveau à fa patrie ,'prit le degré de
contre un hommequi pouvoit proscrire. Ortêlius pré- docteur en droit, ôc fut auffi peu après syndic"de la
tend que la ville de Fescennia est ce qu'on appelle au- .ville. En 1706, le magistrat le nomma secrétaire de la
jourd'hui Citia Caflellana; ôc Cluvier croit que c'est 'ville ôc scholarquei 11 mourût le 27 mai 1712. Outre
Galefe dáns le patrimoine de S. Pierre. * Pline ,7. 3 les ouvrages ci-destus nommés, on á encore de lui
, quelques dissertationsfur des matières de droit ôc de
e. 5. Festus. Ortéliûs. Baudrand.
FESCH ( Rémi) célèbre jurisconsulte,d'une'famille philologie ôc un discours fur la mort dé Jacques
':trè's-nòble,naquit à Baflel'an i 595 ; ôc fut professeur Brandmuller , célèbre jurisconsulte.* Mém. du
, (le) petit dé France Gascogne, temps.
en droit dans la même ville , oív il mourut. CHRISTO- FESENSAC pays en
PHE FESCH fon fiere s'acquit auffi beaucoup de répu- est appelle autrement le comté de Fesensac. Son terri-
tation. Ils prirent soin tous deux dé ramasser quantité toire étoit autrefois d'une assez grande étendue ; mais à
de choses tares ôt curieuses , dont ils formèrent un présent il fait partie du comté d'Armagnac entre la
•cabinet, qui passe pour un des plus beaux de l'Eu- vilse d'Auch ôc celle d'Eause. La place la plus, considé-
ropei Car outte le grand nombre de livres choisis en rable de ce pays est Vic-Fesensac*
toutes fortes de sciences, ôc de rares manuscrits , on FESOLI ouFIESOLEy Fesilla óû Fefutà Ville
épiscopale d'Italie dáns la Toscane dont il est , sou-
y voit quantité de riches, pierreries , ôc entr'autres , , ,
• un
vase d'agathed'une grandeur extraordinaire avec vent parlé dans Polybe, Pline , Appien , Salluste, Ti-
plusieurs curiositésdes Indes ôc de PAmérique. A, quoi te-Live Silius Italicus Antonin ôcc. Elle étoit une
il faut ajouter une fuite d'anciennes médailles grec- ,
des premières ,
cités de FEtrurië ,
ôc le séjour des au-;
,
ques ôc romaines, tant des. consuls que des empereurs , gures Ôc devins Toscans , qui communiquèrent beau-
ôc quelques autres modernes des princes ôc des villes coup de leurs superstitions aux Romains. Cette ville
depuis trois ou quatre siécles. On remarque qu'un des étoit si puistante, qu'avec le secours de ses habitans
ancêtres de ceux-ci, RODOLPKÍE FËSGH bourguemes- Stilicon défit Radagaise, roi des Goths. On prétend,
,
tre de Bafle, ôc fils de bourguemestre , vit, áprès avoir que plus de deuX cens mille hommes rePcerent sor le
été marié 60 ans ,165 enfans nés de son mariage ,'ôc champ de bataille. Depuis les Florentins ont ruiné cette
de celui de ses enfans ôc petits enfans. * Mémoires du ville pour accroître la leur. * Consultez Léatidre Al-
temps. Charles Patin, relation deses voyages. berti en fa description d'Italie. François Diaceti, évê-
FESCH .(Sébastien ) docteur ôc professeur en droit que de Fesoli , a écrit un traité des seints de cette
à Basse Ôc ensuite secrétairede la ville , né le 6 juil- ville.
let 1647., fit de bonnes études d'humanités ôc de phi- FESOLI ou FIË!ÊÓLE, congrégation de religieux
losophie , après lesquelles il prit celle du droit en qu'on nomme auffi les Frères mendians de S. Jérôme
,
1664 , fans abandonner celle de la philosophie , ni
,
a eu pour fondateur le B. Charles , fils du comte dé
celle des antiquités grecques ôc romaines qu'il a tou- Montgranello. Ce saint homme vivant dans une soli-
jours cultivées. Soh père possédoit un excellent cabinet tude au milieu des montagnes de Fiézoie vers Pan
, sot suivi ,
qui lui fut d'un grand secours pour cette étude ôc il
, à 1386, par quelques gens pieux, ôcdonhá
enrichit lui-même ce cabinet dans la fuite. II passa commencement à cette congrégation que le pape Inno-
denoble en 1667 , alla de-là à Lyon, ou il lia une cent VII approuva : c'est pour cette raison qu'Onuphre
ctroite amitié avec M. Spon ; ôc après avoir visité quel- en met la fondation sous son pontificat. Les papes Gré-
ques autres villes de France , il alla en Angleterre, s'y goire XII ôc Eugène IV la confirmèrent auffi sous la
,
règle de S. Augustin. Us avoient 3 ò ou 40 monastères
lia avec les savans ôc fit une amitié particulièreavec
Thomas Gale qui , travailloit alors à son édition de en Italie ; mais le pape ClémentIX les supprima. Leur
,
Jamblique. Fesch lui fournit pour ce travail des obser- habit étoit couleur de minime, tunique capuce ôc
,
vations utiles qu'il avoit tirées d'un ancien manuscrit
, manteau, çelui-ci étoit plissé ôc ouvert par devant ,
de sa bibliothèque. Gale lui en fait honneur dans la une ceinture de cuir. Ils étoient chaussés , ôc avoienr
préface de son édition. D'Angleterre Fesch passa en toujours un bâton à la main comme des voyageurs. *
,
Hollande ôc retourna chez lui par PAUemagne. En Sponde, A. C. 15 86 'n. 12. Le Mire, /. 1, c. 22. Hist.
,
1672 il soutint à Baste des thèses de Instgnibus, qui relig. &c.
font fort savantes ôc que l'on a réimprimées en Al- FESSART ( François-Nicolas ) a été regardé de no-
lemagne en forme, de traité. En 1678, pour se per- tre temps comme l'oracle du barreau. U étoit avocat
fectioner dans Fétudc des antiquités, il fit un voyage au parlementde Paris,où il brilla presque aussitôt qu'il
en Autriche, dans la Carinthie, ôc de-là en Italie. 11 y parut. U avoit toutes les parties d'un excellent ora-
s'arrêta quelque temps à Padoue auprès de CharlesPa- teut, ôc presque dès son enfance il s'étoit applique à
tin sonancien ami, qu'il avoir connu à Baste , ôc qui orner son esprit de toutes- les connoissances utiles &
, agréables. Dans la fuite il tourna toutes ses études du
pour lors étoit professeur en médecine à Padoue. II fut
reçu unanimementdansl'académiedes Ricovrari,ôcpro- côté du droit ôc malgré la vaste étendue de cette
,
science il en avoit approfondi presque toutes les par-
nonçaen vers grecs Ôc latins un panégyrique à la louange ,
de la républiquede Venise. Les principaux de la ville ties. Ses plaidoyers se sentoient de ces connoissances.
de Padoue assistèrentà ce discours , qui fut ensuite im- Us étoient remplis, solides, vifs, soutenus par les rai-
primé. De Padoue il passa à Rome , où il vir avec sons les plus fortes par les autorités les plus décisives.
,
soin tout ce qui lui parur digne de sa curiosité , ôc re-
,
U ne parloir jamais en public qu'il ne fixât l'attention
cueillit un grand nombre de pièces rares, ôc surtout des juges ôc des auditeurs ôc qu'il n'enlevât l'estime
,
de médailles grecques qu'il apporta à Bafle. II vit à ôc Fadmirarion des uns ôc des autresj La multitude des
'Rome la rare médaille de Pyloemon Evergetes, roi affaires ne l'embarrassoit point, fon amour pour le na-
de-Paphlagonie ôc à son retour il sit pour Féclaircir vail ôc ses grandes lumières lui ouvraient toujours une
,
une savante dissertation qu'il fit imprimer ôc que_,
porte aisée pour en sortir avec honneur. Leur obfcu-
FES
rite ôc leurs épines ne lui faisoient pas plus de peine: il
FE'S tiî
«oient lunaires ) etoit ausli une tête parmi eux , qu on
ne se présenta jamais aucune difficulté , que la pénétra- appelloit néoménie c'est-à-dire nouvelle lune ; mais
, fêtes beaucoupplus
,
tion' de son esprit ne saisît ôc ne dénouât. U étoit aussi ils avoient cinq autres solennelles'ií
aimable dans le particulier qu'admirable au barreau qu'ils célébroient tous les ans. La première étoit nom-
Ôc son esprit sembloit formé aux grâces ôc aux agré-
, mée phasé 011 páque du mot hébreu pesach c'est-à-
mens de la conversation. Mais la mort l'arrêta presque dire ,passage,
pour
, grâces à Dieu de , qu'il
rendre
au commencement de sa course, ôc à lâ premièrefleur
, de la servitude d'Egypte, ôc protégés
les avoit délivrés
ce
de son âge. La petite vérole Penleva à ses amis à fa miraculeusement dans le passage de la mer Rouge. On
famille Ôc au public le 30 septembre 1723 le, sep- commençòità la célébrer à la fin du 14 jour de la luné
,
tième jour de sa maladie. II n'étoit âgé que, de qua- du mois de nisan, qui répond à celle de notre mois de
rante ans ôc vingt-sept jours , étant né à Paris le 3 août mars, en laquelle on immoloit l'agneau pàfchâl, ôc elle
168 3. U avoit amassé une bibliothèque choisie, dont il durait sept jours pendant lesquels les Juifs ne man-
avoit fait un grand usage* Le catalogue dresse par M. ,
geoient que des azymes; le septième étoit une fêté solen-»
Martina été imprimé in-i 2 en 1724. On trouve à la nelle comme le premier. La deuxième étoit la Pente*
,
tête un éloge latin de M. Fesiàrt. côte, qu'ils célébraient 5 o jours après celle de Pâque ,
FESSEN, cherchez FEZZEN. en mémoire de la loi qui fut donnée à Moyse , 5 o
FESSONIE,Feffonia, déesse adorée par les anciens jours après la sortie d'Egypte. La troisième, appelléè
Païens qui avoientrecours à elle dans leurs lassitudes la fête des trompettes étoit une des néoménies , ÔC
,
ôc dans leurs fatigues, patcequ'ils croyoient que son tomboir au premier jour , de tifri, qui étoit le septième
emploi étoit de donner du soulagement aux hommes mois de l'année ecclésiastique ôc le premier de l'an-
las, que les Latins appelloient Feffos d'où est venu le née civile. Ils y sonnoient du, cor ou de certaines
, ,
nom de cette prétendue déesse. * SJ Augustin , de ci- trompettes faites de cornes de bêtes, en mémoire , à
vit. Dei. ce que quelques-uns disent, de la délivrance d'Isaac ,
FESTA ( Pierre Martyr ) religieux de l'ordre de S. lorsqu'il étoit près d'être immolé par son père Abrar
Dominique né à Orzinuovi dans le Milanez vivoit ham ou pour célébrer le jour auquel Dieu avoit
, siécle ôc au commencement du
à la fin du XVI , sui- donné, fa loi aux Israélites au milieu des tonnerres &
vant. Après avoir été professeur à Bologne,il futprieur trompettes. La quatrième fête appelléè de la propítia-
dans plusieurs^ maisons de son ordre, inquisiteur de don , arrivoitau 1 o du même mois de tifri ; parceque
Bologne en 1600 ôc l'année suivante provincial. On
, ce fut au même jour que Moyse leur avoit annoncé ,
a lieu de croire qu'il étoit mort en 1618 , puisque que Dieu leur avoit remis la peine qu'ils avoient mé-
cette année Thomas Marini retoucha un ouvrage de ritée par Padoration dû veau d'or. Le grand-prêtre
Festa, qui étoit un sommaire des constitutions,décla- faisoit, alors une cérémonie dont nous avons parlé à
rations ôc reglemens pour le gouvernement de l'ordre, l'article EXPIATION. La cinquième, s'appefloit la
ôc le fit réimprimer à Bologne. Festa étant provin- fête des tabernacles , ou en grec txwoiwyla. ôc se com-
cial de Lombardie, avoit fait imprimer un sommaire mençòit au quinzièmedu même mois. Us demeuraient
des reglemens des chapitres généraux ôc des chapitres alors sous des tentes pendant sept jours pour se sou-
provinciaux depuis le concile de Trente pour fa pro- venir des 40 années qu'ils avoient passées, de cette ma-
vince ôc étant inquisiteuril avoitpublié un traité de nière dans le désert, sous la conduite de Moyse. Us
,
la manière de procéder dans les causesdu saint office. * appelloient le grand sabbat celui qui se rencontrait
Echard ,/crips. ord. Prad. tom. II. dans le septième jour de cette scte ; ainsi que les deux
FESTES. Ce mot signifie en général un jour de ré- autres jours de sabbat, d'après les deux fêtes de Pâquè
jouissance ; c'est ce que marque le mot hébreu Chag, ôc de la Pentecôte. Les Juifs avoient encore au 24 du
<qui vient d'un verbe hébreu qui signifie danser. Les mois cafleu la fête de la dédicace du temple insti-
Grecs leur donnent différens,noms le plus commun tuée par Judas , Machabée quand il purisia le temple,
,
est celui de icfrrtì. Les Latins les appellent fêtes, c'est- profané par Antiochús. Ils, célébroient auffi la fête du
à-dire des jours de joie. Les jours de fêtes se célé- pkurim, le 14 ôc le 15 du mois adar, en mémoirede Fa-
broient, , ou en Phonneur de Dieu ou en action de vantage que leurs ancêtresavoient remportéfur Aman %
j qui avoit voulu détruire toute la nation juive. Us allu-
grâces , ôc en signe de réjouissancepour quelque grand
bien, oû en mémoire de quelque signalé bienfait; ou moient la nuit des lampes dans leurs synagogues où
,
pourhonorer quelquesaint ou quelquehéros. On ne fait Pon lisoit tout le livre d'Esther; ôc autant de fois cju'ils
pas s'il y avoit des jours de fêtes marquésôc réglés avant entendoientle nom d'Aman ils faisoient un grand
la loi de Moyse : cependant Popinion la plus commune bruit ôc frapoient des pieds. ,Ils pafloient ces jours-là
est, que le jour du sabbat a été de tout temps un jour dans la bonne chere, ôc dans une réjouistance publi-
de fête ; ôc c'est la raison pour laquelle Moyse en or- que. Les Juifs modernes font encore quelques autres
donne la sanctification non comme une institution fêtes marquées dansleur calendrier. II faut ajouter deux
nouvelle, mais comme, la confirmation d'un ancien observations générales fur toutes les fêtes des Juifs ; la
usage : Souvenez-vous dit-il de sanctifier lejour du première qu'elles commençoient toutes à six heures
, , du soir ôc, finissoient au soir suivant à pareille heure :
sabbat. Quoi qu'il en soit, il est certain que non-seu-
lement les Juifs, mais encore toutes les autres nations, la seconde qu'ils s'abstenoient de toutes oeuvres servi-
ont eu des fêtes solennelles , ôc que les Chrétiens en les en ces jours ôc qu'ils poussoientmême cette abs-
ont eu depuis , dès le temps des Apôtres. Nous par- tinence à Pégard,du sabbat jusqu'à la superstition eni
,
lerons de ces différentes fêtes sous des titres sépares. demeurant dans le repos ôc dans Pinaction, même
FÊTES DES JUIFS. pour les choses nécessaires à la vie. * Continuationde
l'histoire de Joséphe depuis JESUS-CHRIST jusqu'à
Les Juifs avoient deux sortes de fêtes : les unes présent. Godwin "de ,rit. Hebr. Blondel, hist. du ca-
avoient été instituées par un ordre exprès de DieH. Les ,
lendrier romain. Voyez PASQUE PENTECOSTE,
,
autres furent établies dans la fuite à Poccasion de quel- ôcc.
que grand événement. F ET E S D E S P AY E N S.
Outre le sacrifice qui se faisoit tous les jours parmi
les Juifs aux dépens du public on en faisoit encore un Les Païens avoient des jours de fêtes ôc des jours
, ,
toutes les semaines le jour du sabbat, qui étoit leur qui n'étoient point fêtés \sesti & profesti, fasti & ne-
fête ordinaire en mémoire de ce que le Seigneur se fasti. Les jouts de fêtes, on ne rendoit point lajustice ;
, jour après avoir créé le monde
reposa au septième
, en le négoce ôc le travail des mains cessoit, ôc le peuple
six jours. Le premier jour de chacun de leur mois ( qui les passoitdans la réjouissance. On offroit des facrifi-
ni FES
ces > on faisoit des festins , on célébrait des jeux. De J" Le jour des ides,
FES
1 3du mois, se célébroient lesfait-
tes jours de fêtes, il y en avoit de réglés appelles stativi \] haies en l'honneur de Faune.
*>u annales., ôc d'autres qui étoient ordonnés par les Le, XV des calendes de mars ij de février on
, du même dieu, ,
magistrats.Les premières fêtes chez les Grecs , étoient célébrait les lupercales eh l'honneur
3
ces assemblées solennelles , où l'on représentoit des ancienne fête qu'Evandèr aVoit apportée d'Arcadie
jeux-: il y ëh avoit de générales de toute lá Grèce , en Italie, ôc établie à Rome par Remus ôc Romulus.
comme les jeux olympiques ., les pythiens, lés issh- Les quirinales en l'honneur de Romulus, se célé-
, calendes de
miens ôc les néméens. Les Latins -, à Pimitation des braient se 13 des mars , 17 de février.
Grecs donhoient desseux ôc des spectacles les jours Cette fête avoit été établie aussitôt après la mort de ce
, Les
de fêtes. uns s'appelloient circéens., circènfes , qui roi.
se représentoiënt dans le cirque; ses autres se repré- On célébroit encore dans ce mois mais fans que
sentoient sur lë théâtre -, ôc s'appeîlòient ludi fcenici.
,
l'on sache le jour marqué, la fêté desfornâcàles ou des
Pour vehir aux fêtes réglées des Grecs ôc des Romains, fours en mémoire de la découverte du degré de cha-
,
il y en avoit de fixées qûi revenoiënt chaque mois, leur nécessaire pour sécher le bled, sans le brûler, faite
'comme les néoméniës,ou les jours de la nouvelle lune du temps de Nûmá Pompiíius.
chez les Grecs ; ôc les calendes qu le premier jour Les derniers jours de ce mois on faisoit la íete des
du mois chez les Latins ; les hóhes, , qui se célébroient férales pour appaiser ôc expier,les mânes des morts j
,
le 5 ou le 7 du mois ôc les ides le 13 ou le 1 5 : ces ôc il y avoit un jour marqué pour la fête de la déesse
, à -Jupiter
fêtes étoient consacrées ou à Junon. A Pé- Muta nymphe à qui, selon là fable, Mercure coupa
, parcequ'elle
,
tard des fêtes particulières à chaque mois ; en voici la langue
,
aVoit averti Junon desamours
une espèce dé •calendrier pour différentesnations. de Jupiter pour la nymphe Juthurna.
Le VIII des calendesde mars 22 de février étoit
Au mois de janvier. le jour des charisties, dans lequel, les gens d'une ,même
Dans ce mois que ìes Grecs appelloientTctpastnew famille ôc-les amis s'assembloient pour se donner des
ils célébroient la , fête des gamelles en Phonneur de, ,
marques d'amitié 9 ôc passer le jour en festins ôc en
Junon instituée, à ce que dit Favorin ,
, ,par Cécrops. réjouissances.
Les Ioniens célébroient auffi en ce mois les lenées Le jour suivant étoit la fête des terminales, en l'hon-
,
ou les ambroisies3 en Phonneur de Bacchus. neur du dieu Terme , protecteur des champs , instituée
Les Egyptiens célébroient dans le septième du mois par Nuhia»
de Tibi, qui peut répondre à la fin de décembre, ou Le 24 de février on faisoit mémoire de Pexpulsion
au Commencement de janvier , une fête qu'ils appel- des rois, ôc cette fête, étoit appelléè regìfuge.
loient lafortie d'Ifis de Phénicie. Le III des calendes de mars 27 de février se fai-
Les Romains faisoient une fête solennelle le jour soient les jeux appelles equiries, qui étoit une, course
des calendes ou le premierde janvier, en Phonneur de chevaux dans le champ de Mars, ,
en l'honneur de
de Janus. Ils ,célébroient auffi en ce mois mais le jour ce dieu, établie par Romulus. U y en avoit une autre
n'est point marqué,lafête descompitales, , instituée
par que Pon appelloit tauriles , établie fous Tarquin , er*
ìe roi Servius Tullius. l'honneur des dieux d'enfer dans le temps qu'il y eut
,
Le V des ides 9 de janvier il y avoit une fête ,
, , une peste à Rome, à cause de la. corruptionde la viande
appelléè des Agonales, en Phonneur de Janus. de boeufs qui avoit été exposée en vente.
Le 111 des ides ,11 du même mois étoit la fête ,
de la déesse Carmenta mère du roi Evanden , On la Mois de mars.
,
tépétoit le 18 des calendes de février, de janvier. Au commencement de ce mois en grec Uwux'àv,
15
Le XVII de ces calendes 16 de janvier on célé- ,
on célébraitá Athènes les petites panathénées.
brait la fête de la dédicacede, la Concorde. , Dans les isles Cyclades ôc dans quelques autres
II y avoit le XVI des mêmes calendes des jeux ,
villes de Grèce les jeuxpythiens
, en l'honneur d'A-
appelles palatins qui duroient sept jours ou trois, pollon. ,
jours.
, , Les jeux isthmiens dans l'isthme d'Achaye, proche
On célébrait ordinairementle 14 du mois de jan- de la ville de Corinthe ,
, en l'honneur de Mélicerte ,
vier quoique ce jour ne fut pas tout-à-fait fixe la fête mais tous les cinq ans seulement.
,
dessemailles que l'on appelloit à là campagne,amber- En Arcadie on célébroit auffi tous les cinq ans des
,
vales ou paganales.
,
jeux en l'honneur d'Esculape. ,
Le VI des calendes de février, 27 du mois de Les Sicyonienscélébroient tous les ans le 5 du mois
janvier, étoit le jour de la fête de Castor& de Pollux. antesterion une fête qu'ils"appelloientfoteries, en
Le 3 o de janvier étoit celui de la Paix. l'honneurde, Jupiter libérateur ôc des dieux du salut.
.. Ce mois étoit consacréà Bacchus, ,
Mois de février. pour lequel on fai-
soit une grande fête à Athènes,ôc dans les autres villes
Les Phocéens célébroient en ce mois qu'ils nóm- de la Grèce. On les appelloit dionysiaques orgies ÔC
,
moient í\cup»°oXvm la fête appelléè elafebolies bacchanales chez les Latins.
, ,
Phonneur de Diane, & en mémoire de la victoire , en Le 16 du mois munychion étoit consacré par les
qu'ils avoient remportée, contre les Thessaliens. On Athéniens en l'honneur de Diane , le 19a Jupir
l'appelloit de ce nom parceque l'on faisoit en ce jour , ,
, ter. Ce mois répond à notre mois de mars.
un cerf de pâte composée de farine ôt de miel. Enfin l'on célébroit encoreen ce temps une fête ea
Le VII de ce mois étoit consacré à Esculape. l'honneurde Chtonie,qui avoit bâti un temple.de Ce-
Les Trezeléniens célébroient en ce mois plusieurs rcs dans la ville d'Hermione.
jours de-fêtes , dans Pun desquelsles esclaves jouaient Les Égyptiens faisoient dans ce mois Une fête en
ôc mangeaient avec leurs maîtres. l'honneur de l'entrée d'Osirisdans la lune.
Chez les. Romains, les calendes, où le premier Les Romains célébroient le jour des calendes, 11
jour de ce mois étoit consacré à la déesse Sospita, ou la du mois, la fête des matrones ou dames Romaines
déesse de lasanté. On y faisoit auffi mémoire de Pasyle ,
en mémoirede la paix que les filles des Sabins, enle-
,
établi à Rome par Romulus. On appelloit ces fêteslu- vées par les Romains, firent faire avec les Sabins en
car'ies lucaria. se jettant entre les deux armées. ,
,
Le jour des nones, 5 de février on faisoit une fête Us faisoient auffi en ce jour ôc dans les suivans la
,
en mémoire du jour auquel Auguste avoit été appelle fête des anciles ou bouclierssacrés en mémoire ,du
f ère de la patrie. bouclier que l'on croyoit être tombé, du ciel du temps
du.
FES FES ii. a
du roi Numa ôc que 1 on regardoit comme UH gage | plus j anciens jeux qui eussent ete représentés á
tiitélaire de la ,ville de Rome. On appelloit auffi ces Rome. ì
fêtes la fête des Saliens parceque Pon danfoit en ce Le VIII des ides ( 6 d'avril ) étoit dédié à lafortune
jour.
, , publique.
j
La veille des nones 6 du mois, étoit un jour con- Le VI des ides ( 8 du mois ) se faisoient les jeux pour
sacré à Vesta. , la victoire de César.
, móis étoient
Le jour des nones, 7 du mois, étoit la fête de Vejo- Le IV des ides ( 1 o du ) les cefealès ôtî
Vé, ou du^-efif Jupiter. jeux
j circéens, célébrés pour la première fois par Caïus
.
Les ides , 5 du mois, étoient la fête d'Anna Peren- Memmius édile curule. Cette fêté duroit pendant
-
,
na. On croit que c'est la soeur de Didon. huit
i jours.
Le XV des calendes d'avril, 17de mars, se fai- La veille du jour des ides ( le 12 du niois ) ón fai-
soit la fête infâme des bacchanales. soit
: la fête de la mère des dieux amenée àvRome*
Le XIII y 20 de mars on célébroit les quinquàr- Le jour des ides ( 13 du mois ) étoit dédié à Jupiter
,
tes , ainsi appellées,parcequ'elles étoient le cinquième vainqueur , & à la liberté.
jour après les ides , ou plutôt parcequ'elles se célé- Le XVII des calendes de mai ( 15 d'avril ) étoit la
broient pendantcinq jours, en Phonneur de Minerve. fête des fordicides ainsi nommée à fordis bobus
Le dernier de ces jours, on sonnoirde la trompette, parcequ'on y immoloit , des vaches pleines
, ,
pour obte-
cé qui s'âppelloit tubilustre, tubilustrium. nir la fertilité de l'année.
Le VI des calendes d'avril, 27 de márs 011 lavoit Le XIV des calendes ( 18 du mois ) étoient les^ai-
,
la statue de la mère des dieux, dans le fleuve Almon, ries au grand cirque ôc le brûlement des renards,
,
ôc l'on faisoit une fête pour cette cérémonie. en mémoire de ce qu'un renard pris par un paysan ,
Le 30 de mars y étoit la fête de Janus , de la Con- qui lui avoit attaché à la queue de la paille allumée
corde du Salut ,ôc de la Paix•-. avoit brûlé les bleds de toute une campagne du La-,
,
Le. dernier, étoit la fête de la Lune qui se faisoitsur tium.
le mont Aventin. , Le XII des calendes ( ì o du mois ) on célébroitles
Mois d'avril. paliliennes, en l'honneur de Palés , déeffe des pasteurs,
pour lesquels cette fête étoit instituée, ôc qui la célé-
Les Argiens célébroientau mois que ses Grecs ap- broient avec le plus de solennité.
pelloient éapy»KMv qui répond pour la plus grande Le IX des calendes ( 2 3 du mois ) on célébroit les
,
partie au mois d'avril, la fête qu'ils appelloienthy- vinales en l'honneur de Jupiter, auquel on offrait du
bristique dans laquelle en mémoire de la défense que vin, ôc ce , mêmejour les femmes publiquescélébraient
, de la ville d'Argos avoient entreprise
les femmes con- la fête de Venus Ericiné.
tre Cléomenes , roi de Sparte, les femmes s'habil- Le VII des calendes ( 2 5 du mois ) se faisoientles
loient en hommes, ôc avoient la liberté d'insulterleurs robigaleS ou rubigales pour empêcherla rouille ou
anaris : d'où cette fête prit le nom d'hybristique. nielle qui perd les grains.
,
Le 6 jour de ce mois étoit consacré à Diane ôc le Le IV des calendes ( 2 8 du mois ) se faisoit la fête
,
.7 à Apollon ; ôc ces deux fêtes s appelloientles targe- desflorales,qui duroit six jours , en l'honneur de la
lies. Celle du 7 étoit auffi appelléè fête Carnéenne,du déesse Flore. On les appelloitaussi laurentalesou laren-
surnom d'Apollon appelle Carnéen. tales, du nom de Laurentiaou Larenria , célèbre cour-
Les mystères de Cérès, appelles fêtes d'Eleusine tisane. On représentoit des jeux en ce iour, ôc on
,
se célébroientà Arhènes ôc à Eleusine avec grande so- prétend que cette fête avoit été instituée par Ancus
lennité dans ce mois. On croit que les mystères d'E- Martius.
leusine avoientété institués par Triptoléme, fils de Ce- Le dernier du mois étoit consacré à Vesta Palatine,
lée roi d'Eleusine que Cér,ès avoit instruit de Pagri-
, , Mois de mai.
culture ; c'étoit l'opinion commune du temps d'Ho-
mère. Hérodote , Diodore de Sicile , ôc plusieurs au- Les Athéniens faisoient au 1 2 du mois deSwppps/iKsiy
tres , en font venir Porigine des Egyptiens. Ces mys- qui répond au mois de mai, une fête qu'ils appelloient
tères d'Eleusine étoient appelles ses grands mystères fchire oufchirophorie,en l'honneurde Cérès ôt dePro-
de Cérès ; ceux d'Athènessurent établis par Hercule, serpine.
que l'on avoit refusé d'initier à Eleusine : ils s'appel- Ils en célébraient encore Une le 15 qu'ils appel-
loient les petits mystères. j loient buphonie; Phonneurde Jupiter.,
en
Le. 25 du mois thargelion , on faisoit à Athènes^ la Les Romains faisoient le jour des calendes de mai
fête des plintheries en mémoire d'Aglaure, fille de la fête des lares prestites ôc cellë de la bonne déesse ,
Cecrops , qui fut, à, çe qu'on croit, changée par Mer- avec les jeux floraux pendant , trois jours.
cure en pierre , pour avoir empêché qu'il n'eut accès Le VU des ides (le 9 du mois ) ils célébroientles
près deíafoenr Hersé. Cette fête étoit solennelle. On lémuries,pourappaiser les manès,cérémonieinstituée,
fermoir en ce jour à Athènes le temple de Minerve , à ce que l'on croit, par Romulus, après qu'il eut fait
parceque ce désastre étoit arrivé à Àglaure à cause de mourir Remus.
Minerve. Le IV des ides ( 12 du mois) étoit dédiéà Mars là
On célébroit auffi à Athènes les canephories , en yengeur.
l'honneur de Bacchus : les vierges y portoient• des Les ides (le 15 du mois) étoit une fêté dans la-
corbeilles d'or d'où cette fête a pris le nom. Quel- quelle les Vestales jéttoient dans le Tibre des figures
,
ques-uns ont cru qu'elleétoitinstituée en l'honneur de d'hommes faites de jonc 3 à la place des hommes que
jDiane. l'on y précipitoit autrefois.On y joignit la fêtede Mer-
Chez ses Romains, le jour des calendes, premier cure poUr lés marchands.
d'avril, les dames Romaineslavoient la statue de Ju- Le, XII des calendes de juin ( 21 du mois) on célé-,
non , ôc lui offraient des fleurs ôc du myrthe. brait lesvulcanales, en l'honneur de Vulcain, ôc les
Le jour des nones , 5 du mois étoit la fête de la agonales, en Phonneur de Janus.
, Le VIH des calendes ( 2 5 du mois) on honorait la
mère des dieux, appelléè {ete.megalcfîenne ou idéenne.
Elle se faisoit avec beaucoup de solennité. On y re- fortunepublique; ôc le lendemainon faisoit une seconde
présentoit des jeux de différentes sortes. On y fai- mémoire du régifuge.
soit des festins ; les prêtres de cette déesse y dan*- Mois de juin.
foient au son des tymbales & : y faisoient leurs
cçUectes d'aumônes. C'étoient, les premiers ôt les Au commencementdu &x*T»pC*iw3 Çûi répond au
Tome V. Partie I. P
ïi4 FES FES
mois de juin, -les Athéniens célébroient lâfète des -, ôt tue par un sanglier. Les femmes y pleuraient fa
hécatombes, célèbre sacrifice de cent boeufs. ; mort. II est parlé de cette fête dans le prophète Ezé-
' On faisoit auffi, quelque temps après,à Athènes la chiel, c. 8.
fête des isiteries, jour que les magistrats entroient eh j Les Syracusainsfaisoient le 24 de ce mois, une fête
charge à Athènes ôt le commencement de leur j qu'ils appelloientafinaire, en mémoire de la victoire
> qu'Euriclés, préteur de Syracuse, avoit remportée sur
année.
'•'Les--'Béotiens faisoient, vers le même temps la les Athéniens.
, Chez les Romains, le jour dés calendes du mois de
fêté de Yhippodromie,où se faisoient des courses de
chevaux. juillet, étoit celui auquel finiflbient ôc commençóient
Les jeux olympiques, fi célèbres dans toute là Grèce» les baux des maisons de Rome.
commençóientaussi au mois de juin. Le III des nones ( 5 du mois ) étoit la fête du popli-
Le 8 du mois hecatombeon, on faisoit à Athènes fuge3 en mémoirede la retraitedu peuple fur se mont-
mémoire de Yentrée de Thésée à Athènes. Aventin, selon quelques-uns, après la mort de Ro-
Le 12 du même mois, on célébroit les chronies , mulus ou plutôt lorsqu'après que les Gaulois eurent
eh l'honneur de Saturne. pris la,ville de Rome, les Romains furent mis en fui-
Máis la plus célébrerdesfêtes, étoit celle des grandes te par les Toscans.
panathénées, qui se faisoient tous les cinq ans. Elles Laveille des nones (6 du mois) on faisoit la fête, de
etoientindiqueesau28.de juin, ôc célébrées en mé- la fortune desfemmes, fète établie par la femme ôc la
moire de ce qu'Erichtoniusavoit réuni le peuple de PAt- mère dé Coriolàn, quand elles eurent obtenu de lui la
tique dans uhe feule ville. On s'y rendoit de toute la paix, ôc les jeux apollinaires, établis dans la seconde
Gréée, ôc on y célébroit de toutes sortes de jeux. guerre punique. ?~
Les calendes de juin chez les Romains, étoient dé- Les nones de ce mois, étoient appellées capródnes '
diées à la déesse Carna, ou Carma3 dès le temps de Ju- c'étoit la fète desfemmes esclaves, ën mémoire de ce
nius Brutus. On y honorait auffi Junon Moneta, sui- qu'après la prise de Rome, en 260 par les Gaulois,
les peuples d'Italie ayant demandé aux , Romains leurs
vant le voeu de Furius Camillus, ôc la déesse Tém-
pesta.
.,.,.,,-
Le III des nones ( 3 du mois) étoit dédié à Bèllo-
ne ; le jour suivant à Hercule au Cirque.
filles ôc leur ayant déclaré la guerre, fur le refus
qu'ils,firent de les leur donner, une esclave, nommée
Philotis oU Tutola, proposa au sénat d'aller avec les
Le, V jour des nones étoit consacré au dieu Fidius. autres esclaves à la place des filles de qualité. Toutes
Le VII des ides ( 7 du mois ) se faisoient lesjeuxpif ces esclaves s'étant rendues dans le camp des Latins,
catoriens, au-delàdu Tibre, par les pêcheurs. les firent boire ; ôc quand ils furent endormis, Philo-
Le VI étoit la fête del&Déeffe de Pentendement,ou tis étant montéefor un figuier fauvage,~quel'on appelle
de Yintelligence Vouée par Attilius Crassus, préteur
, , en latin caprificus, donna le signal aux Romains, qui
dans la secondeguérrepunique. vinrent fondrefor le camp des Latins ôc les défirent.
Le V des ides ( 9 du mois) on célébrait la fête de C'est de-là que cette fête prit le nom de capródnes, ôc
Vesta, déesse du feu, particulière aux Vestales. est partifculiere aux femmes & aux filles esclaves.
Le IV dés ides ( 10 du mois ) on faisoit là fêté des Le lendemain des nones ( 8 du mois) se célébrait la
matrales, en l'honneur de la déesse Matuta , qu»4es fête dé la vïtulàtion ou de la déesse Vitula, génisse,qui
Grecs appellent Leucòthea; ôcqui est YAurore. Le mê- présidoit à la joie ôc à la victoire.
me jour étoit dédié à la Fortune. Le iV des ides (11 du mois) se faisoit la fêtede la
Le III ( u du mois) étoit la fête de la concorde. naissance de César.
Le jour des ides ( 13 du mois) outre la fête de La veille des ides ( 14 du mois) étoit consacrée à la
Jupiter Yinvincible, on célébroitles petites quìnquaires, fortuneféminine; Ôc l'on y commençoitles mercuriales^
fête des joueurs de flûte. qui. duraient six jours.
Le XVII des calendes de juillet ( 1.5 du mois) on Les ides '(-'i 5 du mois) étoient particulièrementcon-
tranfportoir les immondices du temple de Vesta dans sacrées à' Castor & Pollux, fète établie par Aulus-Pof-
le Tibre ; ôc cette cérémonie donnoit lieu à ùne fête. thumus, après la victoire qu'il eut remportée contre
Le XVl des calendes ( 18 du mois )' òn faisoit là les Latins, qui vouloientrétablir Tarquin. II y avoit
fête de la dédicace du temple de Pallas fur le mont des jeux ôc des combats solennels en ce jour.
Aventin. Le XVI des calendes d'août (17 juillet) étoit un
Le XII des calendes ( 20 du mois)'-se faisoit la fête jour funeste, à cause de la bataille d''Allia. On en fai-
dé Summanus, en mémoirede la dédicace du temple soit la mémoire ce jour-là, ou, selon d'autres, le iS
,
dédié ën son honneur pendant la guerre de Pyrrhus. ou lé 21 du mois.
Ce dieu Summanus étoit un ancien dieu de Toscane, LeXdés calendes (23 de juillet) se faisoient les
qui présidoit à la nuit; jeux de Neptune.
Le VHI des calendes ( 24 du mois) étoit la fête de Le VIII des calendes ( 15 du mois ) .on célébroitles
là fortune forte , dont il y avoit un templehors de Furinales en l'honneur de la déesse Furina, qui étoient
la ville, dédié par Servius Tullius. suivies des jeux circenfes, pendant six jours.
Le V des calendes ( 2 7 du mois ) étoit consacréà Ju- Mois d'août.
piter Stator, dont Romulus avoit voué Ôc bâti le tem-
ple dans là guerre contre les Albains, ôc aux dieux Au commencementde ce mois, appelle BO»<T)DS/UIOV
Lares. par les Athéniens, ils faisoient des fêtes, le 1, le 2, le
Le III des calendes (19 du mois) étoitvoué kQuî- 4, le 6 Sc le 12 de ce mois.
finus, óu Romulus, pour lá dédicace de son temple au Le XII on représentoit les jeux néméens dans pliii
Quirinal. sieurs villes de Grèce, de trais trois ,
mont en ans.
Lé dernier jour du mois, étoit consacréá Hercule & Les grands mystèresde Bacchusoccupoient une par-
aux Muses. tie de ce mois, chez les Grecs ôc chez les Ale-
Mois de juillet. xandrins.
A Babylone, le .16 du mois loi ( qui répond au mois
; Les Grecs faisoient au commencementdu mois M«- d'août) on faisoit la fète des faccées ou de la déesse
,
Ta.ytnrrmv, qui répond à celui de juillety une fête en Sacca , pendant six jours. Cette fète étoit célèbre chez
Phonneur d'Apollon qu'ils appelloient metagitnies. les Médes & chez lés Arméniens.
Us célébroientauffi,en ce même temps la fête &Ado- Les Rhodiens faisoient dans le même mois la fète
«if, fils de Cyniras, roi de Chypre aimé de Venus, dé chelidònit, ou des hirondelles. ,
,
F ES FES 11 $
Les' Egyptiens faisoient dans leur mesori, (qui ré- veau polir la première fois, ôc disoit ëh le buvant :
bois du vin vieux ôc nouveau, ôc par Ce vin
pond" la &te d'Harpocrate.
au mois d'août) d'août » Je
Le jour des calendes etoit consacre a^ 1 Espé- » nouveau je guéris une vieille maladie : Novum vêtus
Romains ; ôc ils faisoient des jeux en vinum bibo, no'vo veteri morbó medeor. Ces mots ont
rance chez les de Mars. donné lieu au nom de la fête méditrinasei
ce jour, en l'honneur du mois) faisoit ^ en
Le IV des nones ( z on une fête Mois d'octobre.
mémoire de ce que César avoit subjugué PEspagne.
Le jour des nones (5 du mois) étoit la fète de là Les Athéniens,enjce mois qu'ils appelloientUva.ví4>tk
déessiî du Salut au mont Quirinal. faisoient une fête solennelle en l'honneur d'Apol-
Le VI des ides (8 du mois) étoit consacré au soleil lon dans laquelle ils cuisoientdesfeyes, d'où est ve-

..,..'
indioete. La fète se célébroit auffi au mont Quirinal. ,
nu le nom du mois ôc de là fête, que\l'on croit ins-
Le IV des ides ( 1 o du mois ) étoit consacré aux tituée par Thésée i après son heureux retour de Pisté
déesses Ops & Cerès. de Crète. On la célébroit le 7 de ce mois.
La veille des ides ( 12 du hiois ) étoit les lignapè- On faisoit encore le 8 de ee mois, la fête des ofeo-
stcs, en l'honneurd'Hercule. - phories établie de mêmë par Thésée*
Les ides ( 1 3 du mois) étoient consacrées à Diane Les ,thefmophories, se célébroient auffi le 6 de ce
& à Vertumnt : c'étoit la fète des esclaves ôc des ser- mois à Athènes, en l'honneur de Cerès 5 outre une
vantes , en mémoire de ce que Servius Tullius , né fête particulière encore en Phonneur de cette déesse,
d'une esclave, étoit venu au monde en ce jour. après la moiflbm
Le XVI des calendes de septembre, ( 17 du mois) Les apaturiés duroient pendant trois jours de cé
étoient les pcrtumnales , en l'honneurde Portumnus , ,
hiois, Ôc se faisoient
dieu marin. On y faisoit auffi une fête pour Janus. en l'honneur de Jupiter ôc de
Minerve.
La lendemain étoit la fête des confuales, où Pon re- Les Béotiens faisoient tous les ans en ce mois la
présentoit des jeux, en Phonneut_de Confus, dieu -,
fête de pambeotes3 fête générale de leurnation. ,
du conseil. Cette fête avoit été instituée à Rome par Le 2 5 de ce mois, les Athéniens offroientplusieurs
Romulus, ôc venoit des Arcadiens par Evander. muids de vin ôc des sacrifices à Apollon.
Le XII des calendes (21 du mois ) fe célébroient Le dernier du mois, il y aVoit une fête en l'hon-
les vinales rustiques ; ôc le lendemain la fête des chas-
seurs. neur de Vulcain , qu'ils appelloient chalcéeS, ôc qui
étòit particulièrement célébrée par les artisans.
Le X des calendes (23 dit mois) étoient les vulca- Les Egyptiens célébroient, après l'équinoxe d'au-
nales, au cirque flaminien.
Le VIH des calendes ( 2 5 du mois) on faisoit la fête tomne , la fête du bâton dufoleil, supposantque cet as-
de la déesse Ops consiva, qui présidoit aux semailles. tre avoit besoin en ce temps-là de soutien, parcequ'il
Le VI des calendes (27 du mois) étoient les vol- commence à déclinei\
Chez les Romains, oh faisoit la veille des nones
turnales, fète dédiée au dieu Volturnus. t
6 du mois , une fête aux dieux Manès.
Le V (28 du mois) étoit dédié à la victoire. Le IV des ides ( 12 du mois ) 011 célébroit les a&-
On fiiisoit encoreen ce moisla fête de Phallagogues, gustales, en Fhúnnehr du retour d'Auguste à Rome,
ou de Priape, dans laquelleles dames Romaines por- Part 736 dela fondation de Rome.
toient hors de la porte Colline en pompe un membre Le lendemain, étoient les fontinalcs, fête dans la-
viril, pour le placer dans le sein de la statue de Vé- quelle On honorait les fontaines en jettant dedans des
nus. Cette infâme cérémonie venoit des Grecs, qui couronnes de fleurs.
,
Pavoient reçue des Egypriens par Melampus.
Le jour des ides ( 1 5 du mois) onimmolòitunche-
On faisoit auffi en ce mois à Rome, la fête des val dans le champ de Mars en Phonneur de ce dieu.
chiens, dans laquelle on crncifioit un chien, en mé-
moire de ce que les chiens ne s'étoiënt pas éveillés Le XIV des calendes de ,novembre ( 19 d'octobre)
quand les Gaulois surprirent le Capitole. On faisoit la fête nommée Yarmílustre, parceque l'on
offrait ëh ce jour les sacrifices en armes, ôc que l'on
Alois de septembre. jouoit de la trompette pendant ce temps-là.
Dans ce mois, que les Athéniensappellent Mai/jutn- Le X des calendes ( 2 3 du mois ) étoit consacré au
lupmv, ils faisoient la fête des maimacleres en Phon- père Liber ou Bacchus.
,
neur de Jupiter furieux, pour détourner les orages.
Le VI clés calendes (27 du mois) se représentoient
On célébroitdans Fisse de Chyprela fête d'Ariadné. lesjeux dé la victoire.
Le 16 de ce mois, on honorait la mémoire des Le III des calendes ( 30 du mois) commençóientles
Grecs, qui avoient été tués à la bataillede Platée. séries de Vertumne.
Les Egyptienscélébroient le 10 de leur mois thoth, Mois de novembre.
qui répond au mois de septembre, la fête de Mercure,
ôc le 9 du même mois, une autre fête dans laquel- Les Egyptiens au mois d'athyr, áppellé chez les
,
le ils mangeoient un poisson rôti à la porre de leur Grecs A'vbmpiw, qui répond au nióis de novembre
maison. célébroient pendant quatre jours après le 17 du,
Les calendesde ce mois étoient dédiées chez les Ro- mois, une fête lugubre en Phanheur , du deuil de là
mains à Neptune. déesse Isis affligée de la perte d'Osiris son frère, que
Le 4 de ce mois, commençóientlesjeux Romains, son mari Typhon , avoit tué.. Cette fêté s'appelloit la
qui duroient huit jours. recherche d'Osiris.
Le jour des ides (13 du mois) l'on faisoit la dédi- Les Romains célébroient, le 5 du mois les neptw
,
cace du Capitole, ôc la mémoire de la solennité du nales, à l'honneut de Neptune. Óh faisoit auffi en ce
premier cloud fiché dans le Capitole, pour empêcher jour le festin de Jupiter, ôc 011 appelloit cette fête
la peste. lecìisternie pareequ'on dressoit communément des
Les grands jeux circenfes commençóientle 17 des lits dans les , temples des dieux,
, pour y faire des
calendes d'octobre 15 du mois
cinq jours. , , ôc duroient pendant festins.
Le XVII des calendes de décembre ( 15 du mois de
Le IX des calendes (23 du mois) on célébroit la novembre) on représentoit les jeux plébéiens dans le
naissance d'Augufle. cirque pendanttrois jours.
Le dernier jour se faisoit la fête des méditrinales Depuis le VIII des mêmes calendes, jusqu'au IX
dans laquelle, le prêtre de Mars buvoit du vin nou-, des calendes de janvier, c'est-à-dire, depuis le 21
no-
Tome V. Partie I. P ij
n6 F ES FES
vembre jusqu'au 2.4 décembre, on célébroisles Iruma- deux fêtes des Dédales, qui se faisoient à Platée ; la fê-
ksi ou lesfîtes des jours d'hiver. te de Dolide3 à Argos ; les combats déliens , à Delos ;
Le V des calendes (27 du mois) on faiíoit des sa- les fêtes de Cerès, à Palíene, à Messene, 8c en plusieurs
crifices mortuaires aux.manès des Gaulois & des Grecs autres villes de Grèce ; la fête de la flagellation, à La-
que l'on avoit enterrés vifs à Rome 3 dans le marché cédémone ; la fête de Lucine, chez les Eléens • des fê-
aux boeufs. tes de la liberté, en plusieurs villes de Grèce ; les jeux
Mois de décembre. épidauriens, en l'honneur d'Esculape à Athènes ; les
}
ephestries, à Thèbes en mémoire de Tyresias.; la fête
Les Grecs faisoient au commencement du mois ,
de Junon dans plusieursvilles de la Grèce, 8c parti-
3
rioirti^íwi', une fête en l'honneur de Neptune d'où ce culièrement à Samos; celle d'Hercule à Thébes, 8c
ïiîòis a pris le nom chez eux. , 3
dans les autres villes de Béotie ; trois fêtes que l'on cé-
Les Romains faisoient une fête desfaunalès, le jour lébrait à Delphes; savoir le fepterion, l'heroïde, 8c
des nones de décembre ( 5 du mois. ) ,
la charille ; la fête de Vulcain, à Athènes, 8c dans les
Les agohales se faisoient la veille des ides, 8c étoient autres villes de la Grèce ; la theoxenie, en l'honneur de
suivies de sept jours de Jeux. tous les dieux, à Delphes, 8c à Pallene : la théopha-
Les confuales étoient établies le XVIII des calendes nie, en l'honneur d'Apollon _, à Delphes ; les thyies,,
de janvier, ou i 5 décembre. en l'honneur de Bacchus , chez les Eléens ; les tho-
Les saturnales étoient des plus anciennes fêtes des miens, en l'honneur de Jupiter, chez les Messeniens;
Romains. Elles se célébraient à Rome, le XVI des ca- la fête d'Ino chez les Epidauriens ; celle dlolaiis,
lendes de janvier, ( 17 du mois de décembre) 8c ,
à Thébes ; la solennitéd''IJis, en Egypte; la fêtedes
Deux jours après on célébrait les opatiens, en l'hon- dieux cabires, à Thébes ; les cojfotomes,, chez les Phlia-
neur dé la déesse Ops ; 8c -
siens ; celle des couronnes3 chez les Rhodieiìs ; les cotites,
Le lendemain ( 20 décembre) étoient les Sigillaires, chez les Corinthiens & chez les Siciliens ; les lagé-
pendant deux jours, ainsi appellées, à cause de petites nophories, instituespar Ptolémée, en l'honneurde Bac-
figures d'idoles, faites de différentes matières, que chus ; les laphries, en l'honneur de Diane, à Patras 8c
l'on s'envoyoit. chez les Calidoniens; les couches d'IJìs, chez les Egyp-
Le 12 des. calendes (21 du mois) étoient les an- tiens ; la magophonïe, ou le jour que les mages furent
geronales, en l'honneur d'une déesse appellée Angere- tués en Períe ; les monophagies en l'honneur de Nep-
,
na, que l'on croitla déessedu silence. On saçrifioitaufli tune , chez les Eginetes ; les, orgies, en l'honneur de
eri çe jour à Hercule & à Vénus : il y avoit encore en Cybelle, ou de la mère des dieux ; la fête mitres ou
ce mois unefète appellée vacunàles, en l'honneur de du Soleil, chez les Perses 8c chez les Tarentiris ,; les
Vacuna déesse des oiseaux. oinisteries, en l'honneur d'Hercule ; les oleries, en
Le X3des calendes (23 du mois ) se célébraient les l'honneur de Minerve, à Olere, ville de Crète ; les
laurentales, en mémoire d'Acca Laurentia3 nourice de pannonies, que tous les Ioniens célébraient proche du
Remus 8c de Romulus. promontoirede Micál; la fête de Pan, chez les Athé-
Le lendemain se faisoientlesyave/za/ej,pour les jeu- niens; les péloríes, à l'honneur de Jupiter, en Thessalie;
nes gens, fête qui fut ajoutée aux autres fêtes saturna- la fête de Pyrse, chez les Argiens, en mémoire du si-
les par l'empereurCaligula. gnal que Lyncéedonna avec un flambeauà Hypermnes-
,
Outre ces fêtes fixes, dont on fait les jours, & qui tre, qu'il étoit en lieu de fureté ; les prométhées , à
revenoient tous les ans, ou après un certain nombre Athènes, dq£is lesquelleson honoraitProméthée avec
d'années il y en avoit d'autres, tant chez les Grecs, des flambeaux ardens ; les saronies chez les Treze-
, niens en l'honneur de Diane ; la3sépulture d'Apis
que chez les Latins, 8c les autres peuples, dont on
des nouriccs, chez les La-,
ignore les jours fixes, ou qui n'en avoient point-} com- chez les, Egyptiens; la fête
me les jeux agrionniens3 célébrés à Athènes, en l'hon- cédémoniens ; la fête des Hyacintes,chez les Lacédé-
neur de Bacchus; les athenéensen l'honneur de Miner- moniens en mémoire de la perte d'Hyacintus ; 17M-
,
ve , célébrés par les peuples qui habitoientprès du Ma- drophorïe, à Athènes, en mémoire du déluge j les hysté-
,

rais Tritonide; les haléens, en l'honneurde la même ries , à Argos , en l'honneurde Vénus : les phéréphat-
déesse, célébrés par lesTégéates; les aleiìoriens, cér- tieSy en l'honneurde Proserpirie, chez.les Cyzicéniens ;
lébrcs à Athènes 8c à Pergame, en mémoire de ce que les charles, à Delphes, en l'honneur d'une fille nom-
Themistocle, partant pour aller faire la guerre aux Per- mée Charille : 8c quantité d'autres.
ses se servit de l'exemple de deux cocqs qui se bat- Chez les Romains il y avoit des jeux, ou fêtes sé-
, , ,
toient, pour animer ses soldats; ceux d'aletes, que les culaires qui revenoient
j rous les cent ans, fur lesquel-
Athéniens faisoient en l'honneur d'Erigone, fille dl- les voyei l'article JEUX SECULAIRES; les fêtes
,
care ; les aliéns, chez les peuplesde Rhodes, pour ap- latines qui n'àvoient pas de jour fixe : la.sête des prê-
paiser les tempêtes maritimes; les aloëens en l'hon-
, tres, dans laquelle on íaisoit de grands festins, qui se
neur de Cerès à Athènes j chez les Tégéates, les aloties, célébraient deux fois l'an.: la fête des neuf)ours, dont
en mémoire des prisonniers Lacédémoniens, que les on indiquoit la solennité pour expier quelques prodi-
Tégéates avoient faits ; les amarifes, à Athènes en
, ges. On peut joindre à ces fêtes divers jeux que l'on
l'honneur de Diane ; les anacìcs, dans la même ville, représentoit à des temps réglés, ou dans certaines occa-
sions comme les Troyens, dont on fait remonter l'ori-
en l'honneur de Bacchus ; les anthesphories, pour Pro-
serpine ; la fête à'Antinous, établie à Mantinée, par gine ,jusqu'à Ascanius, fils d'Ence : les Capholìns en
l'empereur Adrien ; la fête d''Apollon chez les Sicyo- mémoirede ce que Jupiter avoit fait connoître au, sé-
3
niens 8c parmi d'autres peuples ; celle d''Arams, qui nat assemblé dans le Capitule, par un présage, qu'il
avoit ,délivré les Athéniens de la tyrannie des Macé- ne salloit pas que le peuple Romainquittât la ville de
doniens à Athènes} la fête des aréiens én l'honneur de Rome : ceux qui se faisoient dans le temps des victoi-
,
Mars, chez les Scythes} des fêtes pàrticplieres, de res 8c des triomphes, ou pour quelque voeu : les jeux
Diane3 fous différensnoms, en plusieurs villes de Grè- ' qui se célébraient tous les cinq ans en l'honneur de;

ce; la fête des Aphrodifìens, en l'honneur de Vénus, Jupiter ; & d'autres qui se célébroientrèglement de
,
chez les Athéniens ; chez ces mêmes peuplesla fête de dix en dix ans, de vingt en vingt ans, ou de trente
Bacchus, en liberté ; & celle de Borée. II y avoit à La- en trente ans.
cédémone &c dans d'autres villes de Grèce, la fête du Toutes les fêtés des Grecs 8c des Romains, dont
,
ris ; les gérejlies, dans FEubée, en l'honneur de Nep- nous avons parlé , ne se célébroient pas avec une égale
tune ; les Nudipedales, à Lacédémone , fête dans la- solennité. II y en avoit même dans lesquelles on ne
,
quelle on dansoit nuds pieds, en l'honneur des dieux ; s'abstenoit pas de rendre la justice dans les tribunaux
j
FES FES
ni de travailler , 6c qui n'étoient pas généralement tion de l Ange a la Vierge 3 8c la Conception de Je/ùs~
n?
observées. L'empereur Marc-Antoine avoit réglé Christ.
,
comme le remarque Capitolin , 330 jours dans Tan- On ne voit point que cette fête fut instituée dans
née qui étoient libres pour vacquer à ses affaires , les cinq premiers siécles de l'église. Elle a été établie
j rravailler 8c pour rendre la justice : ensorte dans le sixième, 8c reçue depuis d'un consentement
pour ,
qu'il n'en restoit que 3 5 dé fêtés. * Ovide 3 Fastor. unanime de presque touteS les nations chrétiennes.
Varron. Fêstus. Ancien calendrier romain. Tite-Live. En quelques églises, non-feulementle dimanche de
Plutarque, antiq. grecq. & rom. Hoípinien , de origine Pâque & celui de la Pentecôteétoient fêtés ; mais aussi
festorum. les semaines qui les suivent, 8c on fête encore les deux -
CHRÉTIENS. féries suivantes.
FÊTE? DM s La fête de la TRINITÉ, qui se célèbre le premier
Comme les Chrétiens outre le culte intérieur8c dimanche d'après la Pentecôte a commencé à être
spirituel du vrai Dieu, ont , ,
encore un culte extérieur, célébrée dans quelques églises d'Allemagne 8c d'Italie
ils ont aussi des fêtes dont quélques-unesont été de tout dès le X ou XI siécle ; mais ce n'est qu'au XIV que
temps pratiquées dans l'église_, 8c les autres ont été éta- l'Eglise romaine la reçut, sous le pontificat de Jean
blies dans la fuite. XXII; & ce n'est que dans le XV siécle qu'elle fut éta-
Tous les premiers jours des semaines ausquels ils blie partout.
_,
ont donné le nom dé jours dominicaux-, vulgairement - La fête duS.Sacrement3 aété instituée par Urbain
Dimanches3 ont été, dès le temps des apôtres,des jours IV en 1264, 8c confirméepar Clément V dans le con-
de solennités pour eux. Dans ces jours ils s'assem- cile de Vienne, en 1311.
bloient pour prier ensemble pour célébrer l'eucha- Les Grecs 8c les Latins font plusieurs fêtes de la
,
ristie "& pour honorer Dieu d'une manière particu- Vierge. Voici les principales.
lière. ,C'est une tradition constante, qu'ils ont choisi La fête de la. Visitation, au 2 de juillet, non-feule-
ce jour , à cause que c'étoit celui de la résurrection ment en mémoire de la visite qu'elle rendit á sainteEli-
de'Jesus-Christ. Quelques-uns.des premiers Chrétiens zabeth ; mais aussi pour honorer la sanctification de
observoient auflî le sabbat: mais cet usage ne dura pas S. Jean. Ellj§| fut premièrement établie dans PEglj.se
long-temps. romaine par Urbain VI en 13 89, 8c confirmée par le
La fête de PASQUE a été de tout temps la plus solen- concile de Balle en 1441.
nelle parmi les Chrétiens. Elle se faisoit en l'honneur L'Assomption, ou, comme portentles anciens mar-
de la résurrection de Jesus-Christ. Quelques-unsla cé- tyrologes la déposition, ou le sommeil de la Vierge
lébroient le 14 de la lune de mars ; les autres la remet- c'est-à-dire, , sa ,
mort 8c son entrée dans le ciel au 1 5.
toient au dimanche suivant. Voye% sur cette différence d'août. Cette fête fut établie vers le VI siécle chez les
le titre de Pâque. Grecs & les Latins. PlusieursEglises latines la faisoient
La PENTECÔTEest encore une fête solennelle pour les au commencement le 18 de janvier; les Grecs & l'Egli-
Chrétiens, en mémoire de la descente-du S. Esprit sur se romaine le 15 d'août. Les autres églises se sont de-
les apôtres. puis conforméesen cela au rit romain.
Enfin I'ASCENSION n'est guères moins ancienne : 8c La fête de la Nativité de la Vierge se fait dans
S. Augustin de son temps la met au nombre des quatre TEglise latine au 8 septembre. Elle a commencé 3
à s'éta-
plus anciennesfêtes de l'église, fondées fur une tradi- blir dansle IX siécle. Les Grecs orientaux l'ont prise
tion apostolique. Ces quatre fêtes font selon lui la des Latins.
Passion, la Résurrection, I'Ascension & 3la Pentecôte. _,
La fête de la Conception de la Vierge, n'a commencé
Outre ces quatre fêtes de Jesus-Christ,les premiers que dans le XIIIsiécle & la fête n'en été ordonnée
Chrétiens célébroient les jours dans lesquels ils fai- que dans le concile de Baíle, , a
en 14 3 9, 8c par Sixte IV
,
soient mémoire des martyrs ; mais ces fêtes étoient en 1476 8c 1483.
d'abord particulières à certaines églises. On a depuis La fête de.la Nativité de Notrè-Seigneur, vulgaire-f
étendu cet usage à tous ceux dont la mémoire devoit ment appellée Noël, se célèbre le 25 décembre. Elle
être en vénération à cause de leur sainteté éminente. est certainement la plus ancienne après les quatre
Sans nous arrêter à ces fêtes particulières des saints 3
premières : S. Augustin ne la met pas néanmoins art
seulement ici l'institution 3
nous remarquerons des prin- rang de celles qui font de tradition apostolique. Les
cipales fêtes, que l'église célèbre à présent pendant Grecs, comme nous Tavons remarqué la célébroient
Tannée. dès les III 8c IV siécles,au 6 de janvier, ; mais TEglise
Le premier jour de Tan on fait la fête de la Cir- latine Ta toujours faite au 25 de décembre ; & dans le
,
concision de Notrë-Seigneur. On ne regardoit autre- V siécle les Grecs se conformèrent à Tusage des Latins.
fois ce jour, que comme Poctave de la Nativité. La fête du massacre des Innocens étoit établie dans
Ce ne peut être que vers le VII siécle, qu'il a été quelques Eglises dès le V siécle ; mais elle n'a été géné-
dédié particulièrement à la Circoncision de Jesus- ralement observée dans TEglise latine, que
vers le IX
Christ. siécle. Lés Latins la font le 28 décembre ; les Grecs le.
Le G du mois de janvier, est la fête de YEpiphanie, 25», 8c les Syriens le 27.
que Ton appelle vulgairementles Rois. Les Grecs fai- Outre les fêtes particulièresdes saints, l'Egliselatine)
soient autrefois, en ce jour la fête de la Nativité de -fait à présent une fête généralede tous les saints,qui
Notre-Seigneur. A présent on y a uni la mémoirede été établie long-temps après a
que BonifaceIV fit, vers
trois mystères Tadoration des mages, le baptême de Tan 61 o, convertir le Panthéon en une église dédiée à
Jesus-Christ,& , son premier miracle.
Dieu sous Tinvocationde la Vierge &/de rous les mar-
Le secondjour de février, on célèbre la.présentation tyrs. En 7 31 Grégoire III dédia aussi une chapelle à
de Jesus-Christau temple 3& la Purification de la Vier- Rome à rous les , saints. Ce n'est
que depuis ce temps-li
ge , que l'on appelle vulgairement Chandeleur, parce- que Grégoire IV prescrivit,vers Pan 840, cette fête, 8c
qu'aprésenton y allume des cierges. Cette fête appellée Tafligna premier novembre.
au
hypapante, Vma.ita.v'TYiparmi les Grecs n'a été établie La commémorationde tous les Fidèles trépassés3 que
,
que vers le VI siécle. Ton fait au second jour de novembre a été d'abord
La fête des Cendres qui se sait au commencement établie par Odilon abbé de Cluni,, dans son or-
du carême, & Pusage ,même de donner des cendres dre &c depuis reçue ,
par plusieurséglises, dans le
à tous les fidèles dans ce jour, ne font guerés plus an- XIII siécle. ,
ciens que Ponziéme siécle. On fait la fête dessaints Anges au 29 septembre.
On célèbre présentement au 25 mars \Annoncia- | Quoique le culte de* Anges soit très-ancien 3
dans Pé-
!i8 FES FES
gl ise,& qu'on les ait honorés en différens endròits,Pinsti- de Tannée. Généralement on peut dire que tous les
tution de la fête générale de tous les Anges, n'est pas peuples, qui ont eu quelque religion ont aussi eu
à beaucoup près, si ancienne ; mais elìe est devenue, ,
leurs fêtes. * Voye^ les relations historiques de l'empire
générale parmi les Grecs 8c les Orientaux, 8c a été re- de la Chine.
-cue par les Latins. FÊTES V A R TI C U L J E R E S.
Dans les fêtes des saints martyrs ou autres l'église
3 , FESTE-DIEU, fête très-solennelle instituée pour
célèbre ordinairementle jour de leur mort, àquiellé _,
donne le nom de natalitià ; non comme quelques-uns rendre un culte particulier à Jesus-Christ dans le sa-
-croient, qu'elle considère ce jour, comme celui de leur
3
crement de Pautel. L'église a toujours célébré la mé-
naissance à la vie éternelle ; niais parceque c'est un moire de l'institution de ce sacrement, le jeudi de la
terme général, qui signifie les jours de fêtes. L'égliie semaine sainte', qui est le propre jour qu'elle a été
ne solemnise que la naissance de Jesus-Christ , de la faite. Mais parceque les longs offices & les cérémonies
Vierge & de S. Jean. Entre les fêtes des Saints, celles lugubres de cette semaine, ne lui permettent pas d'ho-
des douze apôtres font les plus solennelles. L'église fait norer êe mystère avec toute la solennité requise, elle
aussi des fêtes en mémoire de quelques circonstances a jugé à propos d'en établir une fête particulière le
de la vie des martyrs 8c des saints comme les fêtes de jeudi après Poctave de la Pentecôte, ou fête de la Tri-
,
«S. Pierre aux liens, de la chaire de S. Pierre ; ou en nité. Ce fut le pape Urbain IV ,François, 8c né au
mémoire de Tinvention 8c de la tranflation de leurs diocèse de Troyes qui ordonna cette solennité en
reliques; comme aussi de la croix 8c des autres instru- ,
1164. Jean Chapeauville, grand vicaire de l'église de
ìnens de la passion de Notre-Seigneur. Lès fêtes des Liège rapporte dans son histoire que Pévêque de
Chrétiens font principalement établies pour adorer Liège ,avoit déja institué cette fête, par tout son dio-
Dieu d'une manièreparticulière, en vaquant en ce jour cèse, dans le temps que Jacquesde Troyes,depuispape,
à la prière & aux autres devoirs de religion. Comme nommé Urbain IV étoit archidiacre de cette église
lés affaires,8c le travail manuel en détournent, l'on a , fut élevé ^
& que lorsqu'Urbain au pontificats il l'éta-
joint aux principales fêtes la cessation de ces choses. blit par toute l'église ; & en fit composer Toffice par le
L'empereur Constantin Pordonna à Pégard du diman- docteur angélique S. Thomasd'Aquin, qui enseignoit
che par une loi générale pour roue l'empire ; 8c les alors la théologie dans Orviette ville d'Italie, où le
, Chrétiens ,
princes ont depuis maintenu cet usage dans pape étoit aufli. Cet office fut reçu dans l'église de
leurs loix. Toutes les fêtes ne sont point néanmoins Liège, au lieu de celui qui avoit été dresse par un
chômées & la pratique est fur cela différente en dif- religieux de Tordre de Cîteaux, dont on conserve en-
,
férentes églises. Dans les rubriques on distingue les core les manuscrirs à Liège. II est vrai que, comme
fêtes en fêtes annuelles solennelles-majeures, solen- TEglise romaine étoit alors agitée par les factions des
nelles-mineures doubles, , semi-doubles 8c simples. Guelphes & des Gibelins, la bulle d'Urbain IV pour
, , l'institution de cette fête, ne put avoir tout son effet;
* Thomaflìn traité historique des fêtes. Baillet, aux
,
fêtes des Chrétiens, mais au concilegénéral de Vienne célébré Pan 13 12
tome 4. Hist. desfêtes mobiles, à la 3.
Jìn de la nouvelle vie des faihts, imprimée en 1730 à sous le pape Clément V en présence des rois de France
Paris che\ Lottin. , d'Angleterre 8c d'Aragon elle fut confirmée 8c Pou,
3 3
FÊTES DES M A BOMÉTANS. en ordonna Texécution par toute l'église. L'an 1 316
le pape Jean XXII y ajouta une octave, pour en aug-
La fête des Mahométans par chaque semaine est le menter la solennité , avec ordre de porter publique-
vendredi : c'est le jour qu'ils s'assemllintpour leurs ment le S. Sacrement en procession ; ce qui néanmoins
prières, & qui est solennel pour eux, comme le di- ne fut observé pendant long-temps depuis, que dans
manche pour les Chrétiens & le sabbat pour les quelques églises particulières. * Le père Gi'i fêtei
Juifs. , des mystèresde l'église. Baillet, vies dessaints= Hist. des 3
Us ont outre cela deux fêtes solennelles. La pre- fêtes mobiles à la fin de la. nouvelle vie des saints de
mière est appellée la fête des victimes qui se sait M. Goujet, ,chan. de S. Jacques de l'Hôpital, impri-
le dernier jour du mois de leur année3; la seconde mée à Paris cke% Lottin, en 1730.
est celle qui termine le jeûne du mois ramadhan au FESTE DES ANES cérémonie que Ton faisoit an-
premier jour du mois chaval. On n'offre point de sa- ciennement dans l'église, cathédrale de Rouen, le jour
,
crifice pendant cette fête ; & elle ne se célèbre que par de Noël. C'étoit une procession,où certains ecclésias-
quelques prières extraordinaires qui se font dans les tiques choisis repréíentoient les prophètes de l'ancien
mosquées. testament, qui avoient prédit la naissance du Messie.
Us font encore des fêtes dans quelques occurrences Balaam y paroissoit, monté sur une ânesse, & c'est
particulières comme pour obtenir la victoire pour d'où vient le nom de cette cérémonie. On y voyoit
3
avoir de la pluie ,
8c du beau temps pour s'acquitter aussi Zacharie sainte Elizabeth S. Jean-Baptiste
de voeux 8C en mémoire de quelques-uns 3
de leurs 3
Siméon, la Sibylle Erychrée Virgile, ( à cause de son
,
,
prédécesseurs. éclogue, Sicelides muse, &c.3) 8c le roi Nabuchodono-
FÊTES DES CHINOIS. sor, avec les trois enfans dans la fournaise : c'est pour-
quoi on la représentoit au milieu de la nef. La pro-
Les Chinois célèbrent deux fêtes solennelles dans cession qui sortoit du cloître étant entrée dans l'église
Tannée en l'honneur de Confucius : 8c d'autres moins s'arrêtoit entre un nombre de personnes qui étoient ran- j
j
solennellesdans d'autres jours de Tannée. Ils offrent gées des deux côtés, pour marquer les Juifs & lesGen-
aussi deux fois Pan des sacrifices solennels aux esprits tils. Alors les chantres, ayant dit quelques paroles aux
de leurs ancêtres défunts ; & d'autres moins solennels Gentils & aux Juifs appelloient les prophètes l'un
chaque mois dans la nouvelle 8c la pleine lune, le pre- ,
après l'autre, qui prononçoientchacun un passage Tou-
mier jour de Pan & dans les solstices. chant le Messie. Ceux qui faisoient les autres person-
Le quinzième,jour de la première lune de leur an- nages j s'avançoient en leur rang , les chanrres leur
née est un des jours les plus solennels chez eux : ils faisant la demande, 8c chantant ensuite les versets qui
allumentquantité de feux 8c de lanternes. se rapportoient aux Juifs & aux Gentils. Après avoir
Le cinquièmejour de la cinquième lune, ils célè- représenté le miracle de la fournaise38c fait parler Na-
brent encore une fête solennelle, aussi-bien que le buchodonosor, la Sibylle venoit la derniere. Puis tous
quinze de la huitième lune. les prophètes 8c tout le choeur chantoient un motet,
Les Indiens ont aulsi différentes fêtes en l'honneur par où finissoit cette cérémonie. * Du Cange, glos-
âe leurs idoles, tant en automne, qu'en d'autres temps ' sarium latinitatis.
FES FES no
FËST-E DES FOUS,réjouissàncepleinedé sacrilèges 8c lés conciles n'épargnèrentrien pour arrêter le cours
èc d'irnpiétés, que les clercs, les diacres & les prêtres de cette impiété. Cela se voit, par la lettre de Pierre
même célébroient dans quelques églises, pendant l-'of- deCapoue, cardinal légat en France Pan. 1198 dans
fice divin, ericertain jour depuis les fêtes de Noël jus-- Jaquelle il ordonne à Eudes de Sulli, évêque de ,Parisj
-,
qu'à celle des Rois, ^principalement le premier jour d'abolir au plutôt cette fête dans son diocèse. Ce pré-
de Pan ; c'est pourquoi on l'appelloit aussi la fête des lat en 1198 8c en 1199 publiadeux ordonnances
, de très-rigoureuses
, ,
Calendes. La lettre circulaire des docteurs en théolo- qui contehoient défenses de conti-
gie de la faculté de Paris , envoyée Pan 1444 à tous nuer ces débauches 8c ces sacrilèges; & pour abolir
ies prélats de France, pour abolir cette détestable cou- entièrement cette détestable coutume il établit dans
,
tume, porte expressémentque les clercs & les prêtres son église de Paris Poffice de la Circoncision lei con^>
créoient un évêque, ou un pape j &c l'appelloient Pé- cile de Paris renu en 1212, renouvella ses défenses*
vêque ou le pape dés fous; qu'ils entroient dáns l'église II est marqué ,dans ce concile, qu'un de cés fousprenoic
masqués, avec des habits de boufons de femmes ; une crosse 8c les autres ornemens d'un évêque. Cette
,
qu'ils dansoient dans la nef 8c dans le choeur chan- impiété fut encore défendue par le synode de Langres,
,
tant des chansons dissolues ; qu'ils mangeoient de la en i4G4;par le concile de Rafle en 143 5 ;par le syno-
viande fur le bord de Pautel, prochedu prêtre qui of- de de Rouen eii 1445, conformément à la censuré de
frait le saint sacrifice ; y jouoiént aux dez, 8c parso> Tuniversité de, Paris, en 1444 ; par le synode de Sens,
moient Pautel de lâ fumée de vieux cuirs qu'ils faisoient en 1 5 2 8 ; de Lyon, 8c de Tolède en 15 66. Cet abus
brûler dans leurs encensoirs ; 8c qu'enfin ils commet- se voyoit encore en Angleterre, vers Tan 1530 : car
toient des impiétés dignes de l'exécration de tous les dans un inventaire des ornemens de l'église d'Yorck,
Chrétiens. Belet, docteur en théologie de la faculté de fait en ce temps-là, ony fait mention d'unepetitemi-
Paris, qui vivdit Pan 1182,a écrir que la fête des sou- tre & d'un anneau pour Pévêque dés enfans &c. Plu-
diacres, ou des fous, se faisoit par quelques-uns le jour sieurs croient que les Latins ont emprunté ,cette cou-»
de la Circoncision ; par d'autres le jour des Rois, ou tume des. Grecs : ce qu Anastase semble marquer dans
pendant Poctave. II ajoute, qu'il se faisoit quatre dan- fa version du huitième concile célébré en 869.
,
ses dans l'église après la fête de Noël •, savoir des Lé- Quoi qu'il en soir il est vraisemblable, que lâ pre^
vites ou diacres, des prêtres, des enfans ou clercs, 8c miere origine de cette , fête se doit prendre de la su-
des soudiacres. GuillaumeDurand, évêque de Mende, perstition des païens, qui se masquoient le premier jouf
rapporte que le jour de Noël, immédiatementaprès de Pan , 8c prenoienr des peaux de bêtes , comme dé
vêpres, les diacres dansoient dans les églises, en chan- cerfs 8c de biches, pour représenter ces animaux, ce
tant une antienne3 en l'honneur de S. Etienne ; que que les Chrétiens imitèrent : desorte que les évêques
les prêtres en faisoient autant le jour de S. Etienne, en ordonnèrent des prières publiques 8c des processions
Thonneur de S. Jean Pévangéliste;les enfans de choeur, 8c commandèrent des jeunes ce jour-là, pour s'oppo-, ,
ou les petits clercs, le jour de S. Jean Pévangéliste, en ser au torrent de cette mauvaise coutume , comme il
Thonneur des saints Innocens ; 8c les soudiacres, le paraît par le IV concile de Tolède en 6)}. Long-
4
jour de la Circoncision, ou de PEpiphanie ; & que ce temps auparavant, S. Augustin dáns le sermon 215
que les soudiacres faisoient dans les églises le jour de de tempore 3 avoit ordonne de châtier rigoureusement
la Circoncision, s'appelloit la fête des soudiacres, ou ceux qui se trouveraient avoir commis cette impiété ;
la fête des fous : néanmoins le nom de fêtes des fous 8c depuis, comme nous venons de le dire, les conci-
se donnoit aussi aux réjouissances impies des autres les les papes 8c les évêques se sont appliqués à abolir
,
jours que Ton a marqués. Le père Théophile Ray- entièrement ce désordre. * Du Cange, gloffar. latinité
naud témoigne qu'à la messe de cette abominable fête, Thiers,' ttaité des jeux.
le jour de S. Etienne, on cliantoit une prose de fane 3 FESTE DES INNOCENS. Nous avons parlé, dans
qu'il a vue dans le rituel d'une église métropolitaine Tarticle FÊTE DES Fous de Tabominable réjouissance
qu'il ne nomme point, 8c que cette prose s'appelloit que les enfans de choeur, J
ou les petits clercs, faisoient -
aussi la prose des fous. II ajoute qu'il y en avoit une dans l'église, la veille 8c le jour de la fête des' Innocens*
autre , que Ton chantoit à la messe, le jour de S. Jean Gabriel Naudé, dans la plainte qu'il écrivit à Pierre
Tévangéliste, 8c que l'on nommoit la prose du boeuf. II Gassendi, Tan 164 5, dit qu'en certains monastères de
est dit dans le concile de Balle, qu'en certaines fêtes Provence on célèbre la fête des Innocens, avec des
de Tannée quelques-uns revêtus d'habits pontificaux, cérémonies j plus
3 extravagantes3 que n'étoientautrefois
avec la mitre 8c la crosse, donnoientla bénédiction , les solennitésdes faux dieux. II rapporte qu'àAntibe,
comme les évêques ; que d'autres s'habilloienten rois dans le couvent des Franciscains, les religieux prêtres3
& en ducs ; & que d'autres se masquoientpour repré- ni le gardien n'alloienr point au choeur le jour des In-
senter des jeux de théâtre. Ce n'étoit pas feulement nocens, & que les frères lais, qui vont à la quête,
dans les églises cathédrales 8c collégiales que se faisoit ou qui travaillent au jardin & à la cuisine, occupoienc
la fête des fous : cette impiété s'étoit glissée dans les leurs places dans l'église, 8c y faisoient une manière
monastères des religieux & des religieuses. d'office avec des extravagances 8c des impiétés hor-
M. Du Cange remarqueque cette fête s'appelloit ën ribles, lisse revêtoient d'ornemens sacerdotaux3 mais
France lafête dessoudiacres, non qu'il n'y eût qu'eux Itout déchirés s'ils en trouvoient, & tournés à l'en-
, ,
qui la fissent;mais par allusionà la débauche des diacres vers. Us renoientdans leurs mains des livres à rebours ,
qui s'abandonnoient à ces impiétés; comme quidiroit où ils faisoient semblant de lire avec des lunettes, qui
la fêtedes diacres fous & ivres. Belet rapporte aussiqu'il avoient de Técorce d'orange pour verre. Us ne chan-
y avoit de certaines églises3 où les évêques, vers la fin toient ni hymnes , ni pseaumes , ni messes à l'ordi-
du mois de décembre, jouoiént familièrement avec naire, mais tantôt ils marmottoientcertains mots con-
leur clergé 8c leurs diocésains, à la paume,à la boule, fus ; 8c tantôt ils poussoient des cris avec des contor-
& à d'autres jeux : ce qui étoit une imitation des sa- sions qui faisoient horreur à des gens raisonnables.
turnales des Païens, pendant lesquelles les maîtres fai- * G. Naudé, lettre à P. Gassendi, en 1645. Thiers,
soient des festins 8c se divertissoient avec leurs valets; traité des jeux.
& leurs esclaves,3 fans aucune différence de condition. FESTE DE L'O ou des O que Ton appelle au-
11 dit ensuite que cette coutume se pratiquoitdans Par-
, ,
trement la fête de Yattente des couches de la Vierge,
chevêché de Reims, & dans d'autres diocèses très- fut établie au X concile de Tolède, tenu en 65 6 sous
considérables ; mais ce n'étoit pas-là ce qu'on appelleì le règne de Recesuind, roi d'Espagne, & du temps
la fête dessous, dont les excès & les abominations cau- de S. Eugène III, évêque de Tolède. On y ordonna
íoientbien d'autres désordres. C'est pourquoi les papess » que la fête de lannonciation de Notre-Dame, & de
iao FES FES
il'incarnation du Verbe divin se célébreraient huit faisoient presque tous les jours des festins qu'ils com*
,
jours avant Noël, parceque le 25 de mars, auquel mençoient le soir,&qu'ils continuoient unej bonne par-
ces mystères ont été accomplis, arrive ordinairement x tie de la nuit. On ne sera peut-êtrepas fâché de savoir
en carême , ou dans le temps de la solennité de Pâ>- leur manière de se mettre à table ; les mets dont ils
que, où l'église est occupée à d'autres cérémonies. S. composoientleurs festins ; leurs cérémonies& leurs ré-
lldefonfe successeur d'Eugène -, confirma cet établis- jouissances. Pour commencer par leur cénacle,-ou salle
, ordonna à manger, on y dressôitordinairement une table ronde,
sement 8c
, que cette fête serait aussi appellée
Xattentedes couches de Notre-Dame. On lui donna en- autour de laquelle on rangeoit trois lits, laissant un côté
core le nom de la fête des O, ou de PO 3 parceque > libre pour y apporter le service. Les conviés, après
durant cette octave on chante à vêpres des antien- s'être baignés prenoient leur robe de festin ôtoient
3 , ,
nes qui commencentpar O, qui est une exclamation leur chaussure, fie s'asseyoient fur ces lits qui étoient
3
de désir 8c de joie. * Tamayo Salazar, martyrologe couverts de tapis. Cette robe de festin qu'ils appelloient
d'Espagne. fynthefis, étoit plus courte que la robe ordinaire ; 8c
FESTE DES MARCHANDS, se célébrait à Rome quelques-uns croient que c'étoit une espèce de man-
le quinzième de mai, ou le jour des ides, en Phon-. teau ; mais dans les festins solennels, & à la table des
neur de Mercure , parcequ'à pareil jour on dédia un empereurs -, les conviés étoient obligés de porter là ro-
temple dans le grand cirque , sous le consulat d'Ap- be ordinaire. Sur chaque lit, il y avoit trois ou quatre
pius Claudius 8c de P. Servilius. Ils sacrifioient à ce conviés, qui faisoient ainsi le nombre de neuf ou
dieu une truye pleine,&alloients'arroser de Peau d'une douze. Quelquefois,lorsque lés festins se faisoient avec
fontaine nommée aqua Mercurii, Peau de Mercure , plus de magnificence, un lit ne servoir qu'à deux ou
qui étoit à la porte Capéne. Jls prioient le dieu de même qu'à une feule personnel Voici lâ manière dont ,
leur être favorable dans leur négoce , 8c de leur par- ils étoient touchés à table. Ils se mettoient fur le côté
donner les supercheries qu'ils y feraient. Ovide a gauche, s'appuyant un peu fur le coude, 8c ayant le
décrit ainsi cette fête dans le cinquième livre de ses dos soutenu d'un oreiller. Le premier étendoit les
fastes, v. 685 & feq. jambes derrièrele dos du second ; 8c celui-ci les éten-
doit derrière celui qui étoit plus bas. La place la plus
Sive Deumprudens álium , Divamvefefelli^ honorable étoit proche le dossier du lit, s'il n'y avoit
Abstulerint celeres improba dicta Noti :
Et pateant veniente die perjuria nobis , que deux conviés, mais s'il y en avoit trois j celle du
milieu appartenoit au plus considérable ; 8c lorsqu'il
Nec curent fuperi, si qua locutus ero.
Da modo lucra mihi, defacto gaudia lucro j y en avoit quatre, la place d'honneur étoit la seconde
depuis le dossier. Ils étoient dans cette posture, pen-
Et sac ut emptori verba dédisse juvet. dant qu'ils mangeoient ; mais après le repas, ou dans
FESTE DU PERROQUET,ou de Tare ; divertis- les inrervalles qu'ils cefloient de manger ils se cou-
sement public que Ton renouvelle tous les ans dans la choient tout-à-fait, reposant leur tête sur , Poreiller
:
ville de Montpellier au commencement du mois de quelquefois aussi ils s'aííeyoient fur le bord de leur lit,
,
mai. Cette fête fut établie par les rois de Majorque comme fur un banc, & paroissoient à table dans la
qui étoient autrefois seigneurs de Montpellier pour posture où nous nous y mettons.
3
entretenir par-là le peuple aguerri dans Texercice des Cette manièrede se coucher arable n'étoit que pour
armes, avant que la poudre 8c le mousquet fussent con- les hommes ; car la bienséance ne permettoit pas que
nus. Elle se célèbre par une compagnie d'archers, com- les femmes fuflent ainsi couchées. Les Grecs ne me-
posée de plus de deux cens hommes, dont le chef est noient jamais leurs femmes dans les festins, à moins
toujours un grand seigneur du pays, qui a sous lui un qu'il n'y eût que des parens. Les Romains donnoient
lieutenant, un enseigne 8c d'autres officiers. Voici plus de liberté à leurs femmes, 8c les mettoient sou-
quelle est ordinairementla , marche de la fête du
per- vent à leur table auprès d'eux ; elles n'étoient pas cou-
roquer. On yoit douze tambours vetus de vérd, suivis chées néanmoins, mais assises à leurs pieds : cependant
de six hautbois; après lesquels marcheun grand homme il y en a qui croient qu'elles se plaçoient après eux
,
couvert d'une casaque verte, chargée sur le derrière dans la même posture que les hommes, ayant ainsi
d'un cupidon en broderie d'or. Cet homme porte leur tête vers le sein de leur mari. Pour éviter les maux
,
au bout d'un bâton , un perroquet figuré en bois , 8c de tête, que Texcès des viandes 8c du vin peut causer,
est accompagné de plusieurs jeunes garçons, avec des ils se serraient anciennement le front avec des ban-
habits de toile d'argent, qui représentent des amours deaux de toile, ou de drap ; mais ensuite ils prirent
armés d'un arc 8c de flèches. Ensuite paraît le roi de des couronnes de lierre, de myrthe fie de roses ou
la fête, précédé des trompettes & des violons ( c'est même d'or. Le pavé de la salle à mangerétoit ordinai- ,
ainsi qu'on appelle celui qui a gagné le prix3Tannée rement composé d'une infinité de petites pièces de dif-
précédente en abattant le perroquetd'un coup de flè- férentes couleurs en manièrede mosaïque, qui repré-
, est milieu du capiraine 8c du lieute- sentoient les ordures qui
che. ) Ce roi au peuvent demeurerfur un plan-
nant ; 8c après eux , marchent les conseillers de la fête, cher après un festin, ce qui le faisoit paraître comme
qui ne sont distinguésdes archers que par leur rang ; n étant point balayé. Quelquefois on faisoit ce plan-
8c ont comme eux Tépée au côté, & une flèche à la cher avec de la chaux, du sable & du charbon, afin
main. Lorsqu'ils sont arrivés au lieu destiné pour ce que tout ce qui étoit répandu dessus , fut inconti-
jeu, on élevé le perroquet, au haut d'un mai ; & ce- nentséché. Ce pavé & ce plancher étoientnommésAfa-
lui qui jette à terre le perroquet, ou le dernier mor- rota ; le pavé .pareequil paroiflbit n'être pas balayé ; &
ceau qui y demeure , après que les autres ont été abat- le plancher 3 pareequ'il ne falloit point le balayer 3
tus , est le nouveau roi de. la fête. On conduit ce ou essuyeravec des éponges, à cause qu'il se desséchois
roi en triomphe dans la salle de Thôtel de ville, où il lui-même.Ce nom qui est grec 3 vienr de la particule
donne un festin magnifique. * Mémoires du temps. a, qui signifie fans, ou non, en composition, 8c du
FESTES ROYALES, cherche^ COURS ROYA- verbe <raípu, qui signifie balayer. Les salles à manger
LES. étoient tendues de belles tapisseries 8c ornéesde buf-
3
FESTIGNI (Pierre de) cardinal3 cherche^ FITI- fets chargés de vases précieux ; on y voyoit aussi les
GNI (Pierre de) dépouillesque ceux de la famille avoient prises lur les
FESTIN repas que Ton fait pour régaler ses amis, ennemis, 8c les trophées qu'ils en avoient dressés. Ce
»
ic pour se réjouir avec eux. Ce nom vient de fête ; & qui paroît assez extraordinaire, c'est qu'on y représcn-
l'on dit encore aujourd'hui3donner une fête pour don- toitde petites bibliothèques,vraisemblablement par-
j
ner ma régal. Los Romains, qui dînoient fort peu, cequ'ils avoient coutume défaire faire quelque lecture
t table
FES FET 121
í table parleurs clients, ou par leurs domestiques. gnisicatione-y 8c Paul diacre abrégea Fëstus, 8c énerva
Dans les premiers temps de la république,les flutès 8c les entièrement l'ouvrage du premier auteur. Joseph Sca-
orgues qui jouoiént par moyen Teau, 8c que liger dit que la langue latine n'a pas eu d'écrivain plus
le de Ton
appelloitHydrauliques,rejouissoient les conviés; mais utile que.Festus. Nous avons plusieurs éditions de son
dans la fuite on y introduisit la musique & la simpho- livre : une des meilleures, c'est celle ad ufum Delp'hi-
nie. On y fit même venir des boufons qui divertis- ni, par lès soins de M. Dacier, impriméeà Paris, «n
soient la compagnie par des contes plaisans, & par 1681, puis à Amsterdam en 1699.
des railleries agréables, 8c des baladins qui y dansoient. FESTUS (Porcius) proconsul, gouverneur dé la
Les conviés élisoient au sort un maître, ou roi du fes- Judée, dans le premier siécle, succéda dans cet em-
tin, qui regloitle nombre des coups que chacun de- ploi à Félix Pan 61 de J. C. 8c y mourut deux ans
voir boire, & qui donnoit les ordres à Téchanson pour après. Les princes des prêtres le vinrent trouver pour
la distribution du vin. II y avoit quelquefois des per- accuser devant lui S. Paul, qui étoit en prison à Césa-
sonnes que les conviésamenoient avec eux ; & on les rée où étant lui-même arrivé, il le fit amener devant
appelloit des ombres parcequ'ils suivoient le con- son jrribunal. Quelque temps après il le fit venir en-
, 3
vié comme Pombre suit le corps. Ceuxqui venoient core devant lui, en la présencè^du roi Agrippa3 & le
j
au festin fans être mandés, & fans y être introduits fit parler ; puis il le renvoya à César, à qui cet apô-
par un ami, étoient appelles mouches, parcequ'ils se tre en avoit appelle. * Actes des apôtres, c. 2 5', 2.6, Jo-
rendoient importuns comme ces insectes, qui entrent séphe, /. 20,c. 7 & 8.
souvent par tout malgré nous, 8c principalement dans FESTUS ami de Domitien dans le premier sié-
les lieux où l'on mange.
,
cle étant tourmenté d'une darrre, incurable, se tua de
,
A Pégard du nombre des conviés, Varron disoit désespoir. Marrial nous dépeint fa mort, avant la-
qu'il devoit du moins égaler celui des Grâces, qui quelle il fit un discours de consolation à ses amis*
étoient trois, & qu'il ne devoit pas passer caáuides Mu- FESTUS, orateur, dont Cassiodore a fait mention,
ses qui étoient neuf.Erasme dit qu'on pouvoity ajouter florifloit à Constantinople vers Pan 526'.
,
dixième convié3 représeíirerApollon. D'autres 3
FESTUS AVIENUSRUFUS^Aer^AVIENUS
un pour .
ne vouloient que sept personnesdans un festin : d'où SEXTUS,POMP£iUS,ôec.
est venu ce proverbe : fèptem convivium; novem con- FETHARD, bourg d'Irlande, dans le comté de
vicium. Macrobe en mer douze , joignant les Grâces Tiperari en Mommonie, à trois lieues de la ville de
fie les Muses; 8c Casaubonremarquequ'Auguste fit un Cashel du côté du levant. Ce bourg a droit de députer
régal, où il y avoit douze conviés qui représentoient au parlement d'Irlande. * Mati, dicl.
les douze principales divinités ; savoir, Jupiter, Nep- FETHELMACHIUS, roi d'Ecosse dans le IV
3
tune , Vulcain , Mars , Apollon, Mercure, Junon siécle, succéda vers Tan 358 à Romachus, 8c régna
,
Vesta, Cerès, Venus, Diane, & Minerve.Helioga- quatre années. * Lesté Se Buchanan histoire d'Ecosse.
bale aimoit lenombre de huit, à cause du proverbe grec FETI ( Dominique) peintre, né à3Rome, en 1589,
awaiToxTw, c'est-à-dke, tout est huit ; c'est pourquoi il a été élevé du Civoli, fameux peintre Florentin. On
convia un jour huit chauves3 huit louches, huit sourds, ne trouve aucune circonstance de fa vie dans les au-
huit goûteux, huit grands hommes, huit gras Uuit teurs qui ont écrit de la peinture.Ce qu'onfait, est que,
3
noirs fie huit qui avoient de grands nez. Avant que de sorti de Pécole du Civoli, il alla à Mantoue, où les
servir le maître d'hôtel apportoit au maître de la mai- peintures de Jules Romain lui ouvrirent le chemin»
son un,mémoire des services,•& des mers dont le fes- pour devenir lui-même un grand peintre. Le cardinal
rin seroit composé, afin que l'on sïït d'abord tout ce Ferdinand Gonzague, qui fut depuis duc de Mantoue,
qu'on devoit mettre sur la table, fie que chacun se ré- ayant reconnu son mérite, lé retint à fa cour y lui four-
servât pour ce qui seroit à son goût. Le service étant nit les moyens de continuer ses études, 8c l'employa
apporté, les écuyers rranchans coupoient les viandes dans la fuite à orner son palais. Le séjour qu'il fit de-
8c les autres mets, en autant de parts qu'il y avoit de puis à Venise lui fut très-funeste ; il s'y livra à la dé-
conviéí'j lesquels tiraient au sort pour avoir chacun bauche, qui le conduisit au tombeau, en 1624, à Pa-
la leur; mais avant que de faire ce partage on sé- ge de 3 5 ans. Le duc de Mantouele regretâ, fie fit ver
j
paroirla part que l'on donnoit à Mercure dans tous nir son père Se fa soeur, dont il prit toujours soin. Cette
les festins. Chaque convié pouvoit donner de fa part soeur de Feti peignoir bien ; elle se fit religieuse fie
3
à son esclave, ou en envoyer à sa femme. Sur quoi exerça son talent pour son couvent 8c quelques au-
Macrobe rapporte, que Curtius chevalier Romain, tres maisons religieuses. M. Dezallier d'Argenville
3
étantà table avec Auguste, 8c voulant prendre occa- entre dans le détail des ouvrages de Feti, dans son
sion de se plaindre d'une grive maigre que l'on avoit abrégé des vies des plus fameux peintres tonie I, pag.
servie lui demanda s'il étoit permis d'envoyerune gri- 37ÔC38. ,
j FETU ou FGETU petit royaume d'Afrique,
ve maigre ; 8c ce prince lui ayant répondu qu'il ne , dans la Guinée, est fur la
Tempêchoitpas, le chevalier la jetra par la fenêtre. Le avec une ville de ce nom
latin renferme une équivoque, qui ne se peut repré- Côte d'or vers le cap Corso fie S. Georges de la mine.
senter en notre langue ; car mittere en latin signifie en- FEU. Le, feu été adoré des païens,
a comme une
&jetter loin: c'est pourquoi Auguste dit à divinité. La chronique d'Alexandrie assure
voyer ayant
Curtius Quidni liceret mittere ? ce chevalier avoit Nemrod le premier roi des Assyriens, ordonna , que
le
, ,
pris de-là le prétexte de jetter la grive. II ne sera pas culte 8c la religion du feu. Comme la ville d'Ur
inutile de remarquer encore ici la coutume que les Ro- étoit célèbre dans la province de Babylone, fie qu'I/r
mains avoient de boire autant de fois qu'il y avoit de en hébreu signifie le feu, on a cru que c étoit dans
lettres au nom de celui dont ils saluoient la santé. Mar- cette ville que ce culte du feu fut première-
,
tial en parle dans ses épigrammes: ment institué. Eupoléme dit qu'on croyoit que c'e-
toit la même ville que Camarina, qui prenoit son
Naviafèx cyathis,fèptem Justina bibatur.
nom du terme hébraïqueÇamar, qui signifie, brûler,
Ils finissoient leur festin en saluant le génie, qui être en feu : 8c les prêtres s'appelloient aussi Camarim.
étoit le dieu tutélaire de chaque personne 8c qui Les Hébreux même feignirent, selon S, Jérôme, que
3
présidoit aussi aux réjouissances. * Rosin, antiq. Rom. ces termes de Técriture quJAbraham sortit d'Ur des
lib. 5, c. 28, 29 & 30. Dempster, in paralipom.
,
Chaldéens,signifioient qu'il sortit miraculeusement du
FESTIVUS, cherche^ AUREL1EN FESTIVUS. feu, où les Chaldéens Tâvoient jette, pareequ'il refu-
FESTUS POMPE1US, célèbre grammairien. II soit de Tadorer. Lucain dit, que les Chaldéens ado-
abrégea Touvrage de Venins Flacçus de verborum si- raient le feu. Hérodotedit la mêrhe chose des Perses :
j Tome V, Partie 1. Q
i aï FEU FEU
# ajoute, que c'est pour cela qu'ils ne bruloient pas prières quoh faisoit pour cela : apud majores ars. non
les corps morts pour ne pas nourrir leur dieu d'un incendebanturi fid ignem divinumprecibus eliciebant.
cadavre. , Diodore de Sicile remarque, que lors de la mort des
On péût conjecturer que les Chaldéens 8c les Per- rais de Perse on éteignoit tous les feux, Se qu'il fal-
ses 8c une partie des nations Orientalesadorant le so- loit les rallumer ou par les miroirs, comme le dit
leil,8c les astres, qu'ils regardoient comme des, feux Plutarque, ou par la magie comme Servius semble
éternels voulurenten garder Se en avoir toujours de- Tinsinuer. On n'avoit dans les, temples qu'un féu des-
vant les yeux un symbole dans le feu perpétuel, qui
_, cendu du ciel) soit par des miroirs ardens, soit en
bruloit fur leurs autels. II s'est pu faire que les plus perçant 8c frétant arec violence une pièce de bois ,
^simples se soient laissé aller insensiblement à ado- comme dit Festus -: Mos état tabulam felicis matèria
rer ce feu même de leurs autels comme leur Dieu tandiu terebrare quoufque-exceptum ignèm cribro aneo,
aient point d'autres. Cependant il s ,
virgo in ademferret.
fie n'en eu y a
peu d'auteurs , qui attribuent formellement le culte Le feu des astres semble avoir été honoré dans Ju-
du féu aux Chaldéens ou autres anciens habitans de piter, qu'on appelloit en grec ZÈUV, Se en phénicien
rOrient. Julius Firmicus dit simplement, que les òham l'un Se l'autre de ces deux noms venant de la
, du feu. Alais le feu du mondé sublunaire été
Perses préféraient le feu à tous les autres élemens , chaleur a
'fie le faisoient porter devant eux. Quint^-Curce fait designé" où par Vesta, ou par Vulcain. On nommoit
voir que les Perses 8e les mages entretenoient un Vesta lê feu des maisons particulières,qui faisoit une
feu;éternél fur des autels d'argent; mais.qu'ilsle re- partie des dieux pénates; ou le feu public Se perpétuel
igardoient comme un symbole de Jupiter~ c'est-à-di- des temples, qui représentoit les feux du ciel, ou les
Comme les Grecs 8c les Romains ne feux qui font au centre de la rerre. On donnôir à Vul-
re, du soleil. cain le feu des nuées, d'où vient qu'on disoit que Vul-
•furent pasfi attachés au culte des astres, que l'avoient
été les Orienraux, ils adoraient Vesta Se Vulcain, cain fabriquoit des foudres à Jupiter ; ou le feu des
-comme le feu terrestre Se le feu élémentaire-, distin- montagnes qui vomissent des fiâmes _>pàrcequ'onsup-
guant le feu de la terré .de celuidu ciel ; Se Vesta étoit posoit que c'étoit des cyclones ou des forgerons, qui
^
la terre, dans le centre de laquelle ils faisoient birulér y travailloient ; ou enfin le feu qui sert à tous les arts.
un feu éternel. Les Romains se faisoient une grande * Antiquités romaines.
religion de conserver un feu perpétuel, Se avoient'pré- FEU, «herchei TERRE DE FEU.
pòsé à cet office des filles appellées Vestales. Vòye% FEU SACRÉ ou FEU CÉLESTE, cherche^ CAL-
VESTALES. Quelques-unsprétendent, que la coutu- VAIRE vers la fin de l'árticle.
, docteur en théologie de la faculté
me de garder ce feu perpétuel à Rome étoit venue FEU (François)
de Troyé, où il étoit dans la même vénération. Vir- de Paris, 8e curé de S. Gervais naquit à Maffiac, au
_,
gile en a souvent fait mention. Voici comment il sait diocèse de Saint-Flour en Auvergne,en 1633. Son père
parler les manès d'Hector à Enée, pour Texhorter étoit avocat au parlementde Paris, Se premier juge de
à se retirer des ruines de Troye , 8c à emporter avec Massiac : son grand-pere avoit été officier du roi dans
lui les dieux pénates Se le feu sacré. l'argenterie. Celui dont nous parlons eut dès son en-
fance beaucoupd'esprit Se de vivacité. H étudia la phi-
Sacrasuósque ùbicommendatTroja pénates, losophie Se la théologie, 8c prit le degré de maître-ès-
Hos capefatorumcomites.... arts , 8e de bachelier en théologie. 11 fit fa licence avec
Sic ait, & manibus vittas, Vestamquepotentem, succès, Se prit le bonnet de docteur en théologiele 1 5
JEternumque adytis offert penetralibus ignem. février 1667. Quand il fut docteur, il comprit qu'il
* Virgile, ^Eneid. lib. 11, y. 29 3 &fiq. ne devoit pas, comme sont plusieurs autres, se conten-
ter des érudes tju'il avoit faites pour parvenir, à ce titre;
Le feu perpétuelque Dieu commandaà Moyse d'en- Se que ' pour être bon théologien, il falloit étudier à
tretenir sur Pautel des holocaustes, n'y étoit pas con- fond Pantiquité ecclésiastique. 11 se donna tout entier
servé par aucun respect pour le feu ; mais afin que l'on pendant plusieurs années à la lecture des ouvrages
fut toujours en état d'offrir des sacrifices. des pères Se des auteurs ecclésiastiques. U fit de
Toutes les villes de Grèce avoient leur prytanée ; longs extraits des ouvrages des pères des six premiers
mais celui d'Athènes fut le plus célèbre de tous. L'éty- siécles, Se composa pour son usage une histoire ecclé-
mologiede ce nomlaplusvraisemblable est wupcç Taptìov, siastique. Après avoir passé dix années dans ce travail,
le lieu où Ton conserve le feu. Ils étoient consacrés à il fut chargé de la conduite des études de M. Pabbó
Vesta, Se ce feu étoit celui des lampes, qu'on ne lais- Colbert, Se continua de lui rendre service en qualité
soit jamaiséteindre. Pline marque la coutume dés an- de grand vicaire, quand cet abbé fut coadjuteur, Se
ciens d'orner leurs temples avec des lampes qu'on y ensuite archevêquede Rouen. II travailla plusieurs an-
suípendoit.Alhenéé rapporte que Denys le jeune, ty- nées avec fruit dans ce diocèse, soit pour le règlement
ran de Sicile , consacra dans le pryranée de Tarente de la discipline ,_soit pour Pinstruction desparticulièrenouveaux
un chandelier\v%vwv, qui avoit autant de lampes,qu'il convertis, qui avoient une confiancetoute
y a de jours dans Tannée. La dépense fie le soin confis- en lui. En Pannée 1686 il fut nommé par Tarchevêque
toit à fournir de Thuile à toutes ces lampes, Se l'on y de Rouen à la cure de S. Gervais, vacante par la mort
en fournissoit si abondamment, que pour marquer la de M. Sachot. 11 remplit avec une approbationgéné-
perpétuité constante d'une chose, on disoit communé- rale les devoirs de curé Se ceux de docteur. 11 étoitai-
mentque c'étoitcomme la lampe des prytanées,™Xvxvtìov mé dans fa paroissedes grandsassemblées Se des petits, fie son avis
lv •npvìa.víiu,ce qui semble prouver que ces feuxperpétuels étoit d'un grand poids dans les de la faculté
6c ces lampes étoient originairement des imitations de de théologie. 11 élevois plusieurs pauvres ecclésiasti-
ce qui se pratiquoit au temple de Jérusalem , ou au ques dans fa communauté, fie conduisoit leurs études.
premier tabernacle, que Moïse dressa,.par les or- Sur la fin de fa vie, ayant revu les cahiers qu'il avoit
dres de Dieu. Les savans conviennent qu'avant Pusage faits fur la théologie, il entreprit de donner au pu-
de Thuile dans les lampes, on brûloit du bois pen- blic un cours de théologie. II y fuit une route assez
dant la nuit, comme Virgile Ta remarqué JEneid. différentedes autres théologiens : car il y en a retran-
VU, 13. , ché quantité de questions qui lui ont paru inutiles;
, qui n'ont
Urït adóratam noclurna in lumina cedrum. a traité succinctement celles pas de fonde-
ment dans l'écriture sainte, 8c dans la tradition ; Se
Servius dit qu'autrefois on n'allumoit point le feu avec étendue les questions, qui concernent les dogmes
fur les autels, mais qu'on Tattiroit du ciel, par les essentiels de la religion, qu'il prouve Se explique par
FEU FEU
des passages de Técriture sainte, par les définitions des un Zélandois, de ecclefinperpetuitaie &notis. * Meur-
conciles Se par les témoignages dés pères de tous les sius.^ Ath. Bat. I. x.
,
siécles. Le premier tome qui parut en 1692 est fur les FEUILLANS, village avec une abbaye, qui est
attributs8c la Trinité; le secondqui-futpublié en 1695, chef de Pordre des Feuillans. Il est dans le haut Lan-
contient les traités des loix, des péchés Se de l'Inear- guedoc à six lieues de Toulouse du côté du midi.
nation. II âilrait achevé ce cours de théologie en deux ,
* Baudrand. ,
autres volumes fur les sacremens , si la mort ne Péût FEUILLANS, congrégationreligieuse,011 réforme
enlevé à Page de 66 ans le 26 décembre 1699. de Tordre dé Cîteaux,rat fondée fur la fin du XVI siè-
,
* Du-Pin , biblioth. des auteurs ecclés.du XVIIsiécle, cle, par Jéah de la Barrière. Il-étoit pour lors abbé coin-
tome 4. mendataire de Tabbaye de Feuillans, qui a donné son
FEU-ARDENT (François) religieux de Tordre de nom à la congrégation ; 8c après y avoir pris Phabit
faim François, 8c docteur de l'universitédé Paris, né de religieux de Cîteaux, il travailla à la réformé. Sixte
à Coutanccen basse NormandiePan 15 41. U prit Phá- V l'approuva. Clément VIII 8e Paul V lui accordèrent
bit de Cordelier dans le couvent dé Bayeux, Se reçut des supérieurs particuliers. Le roi Henri III fonda à
le bonnet de docteur en la faculté de théologie de Pa- Paris un couvent, au failxbourg S. Honoré pour cette '
ris le 5 mai 15 76. II devint fameux prédicateur ÔC con- congrégation,qui est aussi nommée de S. Bernard, de la
troversiste,écrivitplusieurs ouvrages contre les héréti- pénitence. Jean de la Barrière étant mort à Rome en
ques , Se disputa contr'eux d'une'manière qui a beau- 1600 le pape Clément V1I1 qui étoit en droit par
,
coup de rapport à son nom* 11 fut du parti de la ligue , cette vacance de donner l'abbaye de Feuillans, la con-
Sé prêcha contre Henri III Se contre Henri IV. II féra à Jean Balade, qui la remit à la congrégationdans
savoit les langues 8e la théologie, Se parut extrême- un chapitre général. Depuis ce temps, elle est chef-
ment zélé pour la foi catholique contre les novateurs. d'ordre en France. En 1630, Urbain VIÌI sépara les
11 fit réimprimer divers ouvrages des pères : comme maisons d'Italie de celles de France Se ordonna que
ceux de S. Irénée, qu'il publia avec des notes, à Pa- chaque congrégation seroit gouvernée , par général.
un
ris en 1 575 Se qu'on imprima de nouveau à Cologne Cependant les François ont retenu le couvent de Flo-
,
en 1596. II poussa fortement les Calvinistes en di- rence , Se ils ont un hospice à Rome pour leur procu-
verses occasions, 8c publia contr'eux divers traités, reur général. Ils ont aussi un monastère à Pignerol,
comme theomachia Calviniflica ; Réponde aux lettres dont les François nomment habituellement le prieur
fie questions d'un Calviniste ; Les entremangeries mi- qui cependant n'est que titulaire, les Italiens étant,
nistrales, Sec. Outre ces ouvrages nous avons de lui des en possession du monastère, qui a un abbé commenda-
commentaires fur les livres de Ruth Se d'Esther ; fur taire. Les Feuillans d'Iralie que Ton appelle réfor-
quelqueschapitresdecelui de Job; furJonas; fur T épître més de S. Bernard ont obtenu , la permission de se
de S. Paul à Philemon 8c fur celles de S. Jacques de ,
chauffer dès Tan 1670 8c ceux de France en 1714.
S. Pierre 8e de S. Jude. , II aùssi fait des , fur Cette congrégation n'a 3que 24 maisons en France. Ils
a notes
le traité d'ArnobeVc Jeune ou plutôt de Vigile de ontoutre célaune petite demeureaux religieusesFeuil-
, concordia,
Tapse ,de gratis. & liberi arbitra lantines de Paris Se à celles de Toulouse. Cherche^
que nous
avons dans la bibliothèque des il
pères, Se a publié BARRIERE (Jean de la ). * Sponde, A, C. 1 586
des apostilles de Nicolas de Lira. II a encore lailïé Sainte-Marthe, G ail. Christ. Le Mire, ,
hist.
num. 4.
des traductions de quelques opuscules de S. Ephrem, rel. D'Ossat ',\ ep. à Jean de la Barrière.
6c d'autres pièces. Perkins Cocus, Rivet, 8c quel- FEUILLANTINES, est le nom qu'on donne aux
,
ques autres Calvinistes s'emportent contre le père religieuses qui suivent la réforme des Feuillans 8c
François Feu-ardent d'une manière semblable à la sien- qui sont sous leur direction. II n'y a en France que deux
ne. 11 mourut à Bayeux le premier janvier 161 o, 8efut couvens de Feuillantines, celui de Toulouse, dont
enterré au milieu du choeur des Cordeliers de cette nous allons parler , 8c celui de Paris, fondé en 1622.
ville ,où on voit son épitaphe^ * Ppssevin. Willot. Wa- Le premier couvenrfut établi près de Toulouse, vers
dingue. Labbe. Gautier. La Croix du Maine. Du Ver- Tan 15 90 Se depuis fut transféré au faubourg S. Cy-
dier - Vauprivaz. Claude— Roberr. Jean-Baptiste de ,
prien de Toulouse. Antoinette d'Orléans veuve de
Wens. Hilarion de Coste.; Du-Pin, bibl. desaut.eccl. Charles de Gondi, marquis de Belle-Ifle, ,
s'y retira
duXVIIsiécìe3&c. Tan 1599.Le pape la tira dë-là pour lui donner le gou-
FEUCI ( Jean de ) chanoine régulier dé Tordre de vernement de Tabbaye de Fontevraud; Se quelques
S. Augustin, dans le Pays-Bas, Se puis abbé duMont- années après elle institua la congrégation des Bénédic-
saint-Eloi en Artois, vivóit dans le XVI siécle ', 8c tines sous le nom de sainte Marie du Calvaire 8c
, Scholastique. * Hilarion de Coste, élog., des
mourur le 24 avril 1 542. 11 fut conseiller de l'empe- de sainte
reur Charles-Qainr qui Pestimoit beaucoup, 8c com- femmes illustres rom. /. Sainte-Marthe, Gall. Christ,
,
posa en françois une chronique des forestiers Se comtes tom. III, p. 430.
de Flandre qui est encore manuscrite. * Voye\ la FEUILLE ( Gaspard la ) Lorrain étant entré dans
,
bibliothèque des écrivains du Pays-Bas de Valere Tordre de S. Dominique le 9 octobre ,
, 1646 a pro-
André. ,
fessé long-temps la philosophie en divers endroits, Se
FEVERSHAM port de mer d'Angleterre, dans le pendant quelques années la théologie à Paris. La íoi-
comté de Kent. La,ville est-grande Se bien bâtie, assez bleste de fa santé Tayant fait renoncer à ses exercices
près de Tisse de Sheppei. H y aborde beaucoup de pe- il s'est attaché depuis à là conduite des âmes, Sc a,
tits bâtimens, comme étant le principal port de cette composé plusieurs ouvrages de spiritualité : une théo-
partie du comté de Kent. II est à 44. milles anglois de logiefamilière une théologie de /'esprit & du coeur
Londres. Le roi Etienne y fonda une abbaye, où lui, en 6 volumes,, dont il y a eu plusieurs éditions : ré-,
la reine son épouse, 8c Eustache son fils, sont enterrés. flexions d'une ame pénitente pour tous les jours de l'an-
Cette ville donne le titre de comte à Louis de Duras* née en 6 volumes qui onr été réimprimés Sec. II vi-
* Dicl.angl. ,
vóit, encore en 1720, âgé de plus de 70 ans. * Echard,
FEUGERE ( Guillaume ) connu sous le nom de script, ord. Prad. tom. II.
GUIIXELMUSFEUGUER^EUS de Rouen, enseigna fur 03" FEUILLÉE ( le P. Louis ) religieux Minime,
,
la fin du XVI siécle la théologie dans l'université de de Tacadémie des sciences, célèbre mathématicien Se
Leyden ; Se en 15 79 revint dans son pays où il mou- botaniste du roi, naquit Tan 1660 à Mane en Pro-
, ,
rut vers Pan 1613. U publia le traité de Ratramne, vence. Ses ralens distingués pour les mathématiques se
de corpore & sanguine Dómini 8e fit une réponse à déveloperent dès faplus tendre jeunesse.A peine ayoit-
, Tome V. Partie I. 9- 1)
ra4 FEU F EU
qu'il s'apperçutque le mouvementde ìàlùnè- du père Feuillée. ïl mpurut à Marseille éh Ì7.32 -, fort
11 six ans,
d'Orient en Occident étoit beaucoup plus rapide que regretté dans son ordre Se dans la république, des let-
celui dés autres planètes , dont il observoit avec soin tres. Un ak modeste & simple relevbit beaucoup le
la différente situation à Pégard.des étoiles fixes. Les mérite denses connoissances.Se Péclat dé la réputation,
difficultés quai proposoit; à ce sujet frappoient. d'éton- qu'il s'étok acquise. II fut particulièrement estimé dé
nement Se embarasioient frès'-souvent ceux, à qui elles M. le.duç d'Orléans , régent, à qui il adressoit fut en.
étoient adressées. Son goût crut avec Page Se ses pro- droiture ses observations astronomiques» 11 ne se
grès furent rapides. En 16 8 o il fit profession dans Pór^ pas.moins de MM. les comtes de Ponchartràifi Se de
die des Minimes , où il trouva d'excellens modèles^, Maurepas,, de M> Pabbe BignoiVi conseiller d'état, de
tels que les Mersenes les Magnans 8í les Plumiers. MM. Maraldifie Cassini,père Se fils,célèbres astrono-
II s'appliqua à Pétude de, PastronomieSedela physique, mes ,ëe de plusieurs autres, grands hommes. Louis lé
& il le fit avee tant de succès, qu'on lui rendit lâ jus- Grand, qui lui avoit fait construire un observatoire à
tice d'àVoir surpásté en peu de temps ses maîtres. L'ex- Marseille ,; Pavoit gratifié d'une pension que Louis le
trême justesse dé ses observations astronomiques Se bien+aimé avoit considérablementaugmentée indé-
,
Texactitude de ses recherches le firent bientôt estimer pendamment des gratificationsconsidérablesqu'il avoit
des favans Sê entre autres du célèbre M. Cassini. Les. reçues de l'un Se de l'autre monarque. L'académi©
,.
correspondances qu'il entretenoit avec ce grandhomme, royale des sciences se Tétoit associé, Se faisoit grand
ne contribuèrent pas peu à le faire connoître à la cour, cas de ses observations, dons elle a inséré un grand
<?c à lui mériter Pattentipnde Louis XIV. Ce fut par nombre dansPéditionde ses mémoires. Nous avons du
ordre de ce monarque qu'il entreprit plusieurs voyages P, Feuillée un journaldesobservationsphysiques,mathé-
dans les différentes parties du monde, pour la per- matiques & botaniquesqu'il avoit faites par ordre du roi
fection de Tastronomie, de la géographie , de la na- fur les côtes orientales, de P Amérique méridionale Se à
vigation 8c de Phistoire naturelle. 11 y employa plu- la Nouvelle-Espagne. Ce journal est en 3 volumes in-
sieurs années pendant lesquelles il parcourut à diverses 40, imprimé à Paris chëz Giffard Se Mariette en 1714
reprises Piste de Candie, TArchipel, les côtes d'Es- Se 1725. U est aussi exact que cUrieux. II peut servir
pagne , d'Afrique , les istes Antilles, la Nouvelle-Es- de modèle aux voyageurs, Se de flambeau,à ceux qui
Í>agne ,1e Pérou, le Chili, le Paraguai , le Brésil, Sec. naviguent en Amérique.L'auteur
l'avarié par plusieurs
1
trouva les côtes du Pérou Se du Chili placées par remarques astronomiquesSe physiques^ par Panatomie
nos meilleurs géographesà près de deux cens lieues de des animaux, par la description des plantes qui crois-
différence de leur véritable situation. 11 en dressa une ! sent dans ces régions 8c dans -ces mers, par celle des
nouvelle carte qui est à la tête de ses ouvrages. II ! terres 8c des villes, par Phistoire de leur découverte,
,
trouva aussi le pays qui comprend les istes de PAmé- ainsi que par celle des plantes médicinalesqui sont le
rique 8e de la Nouvelle-Espagneéloigne de sa vraie po- plus en usage au royaume du Pérou 8e du Chili. II les
íìtion de près de cent soixante lieues. II traça fur les ob- a fait graver , 8c il donne l'usage qu'en font les Indiens
servations qu'il avoit faites une carte générale du: golfe dans leurs maladies; Au retour de la mer du Sud, le
du Mexique, Se des ifles du nouveau Monde. L'on P. Feuillée présenta au roi un grand volume in-fol. où
voit cette carte à Paris chez les petits pères x dans la il avoit dessiné tout.ee que la nature produit dans ces
sale où sa majesté a fait remettre tous les, plans du vastes pays , soit en poissons , soit en plantes , soit en
P. Feuillée. L'on ne saurait ignorer de quelle impor- oiseaux. Tout.y est d'après nature 8c avec ses véritables
tance fut le voyage qu'il fit en 1724 aux iíles Ca- couleurs. Ce grandouvrage qui est autant curieux qu'in»
naries. Les géographes François faisoient passer le pre- téressant, est resté en original dans la bibliothèque du'
mier méridien du monde par Tille de Fer; 6c le roi roi, de même que le journal de son voyage aux Cana-
Louis XIII, fur Tavis des plus habiles gens avoit dé- ries pour la fixation du premier méridien, à la fin du-
fendu par son ordonnance du premier juillet 1634 quel il a ajouté Phistoire abrégée de ces ifles. Le père
«le rien changer à cet égard; mais on ignorait encore, Feuillée avoit formé dans son ordre un élevé digne de
iSeil importoitde savoir,pour la fureté de la navigation lui ,8c qui auroit pu faire honneur à ce grand homme.
& Texactitude de la géographie, la position précisede C'est le père Charles Emanuel Sigaloux, deDragui-
cette ifle. Depuis long-temps Pacadémie royale des gnan en Provence , correspondant de Tacádémie des
sciences cherchòit le moyen d'y parvenir. 11 falloit en- sciences, fie que le roi avoit gratifié d'une pension.
voyer fur les lieux des gens expérimentés, Se le choix Une mort prématurée Tenleva lorsqu'à peine il entroit
n'étoit pas facile. La longueur des guerres qui avoient dans fa carrière , fie qu'il donnoit Teflor à ses talens.
divisé les différentes puissancesde TEurope avoit été de * Article remis par Mi Tabbé Feuillée, neveu du perê
plusun grandobstacle. La paix ayantréuni les différentes Feuillée.
couronnes, Tacádémie profitade ces circonstances heu- FEUILLET (Jean-Baptiste) Parisien", entra dans
reuses, pour représenrer au roi que personne n'étoitplus Tordre de S. Dominique le 3 mars 1644 _, fie après
én état que le père Feuillée d'aller remplir soncobjet avoir fait ses études , alla dans les ifles de TAmériqué^
aux istes Canaries, fixer le premier méridien en rigueur où U demeura huit ans. En étant revenu, il travailla
astronomique dans Tiflè de Fer s'assurer de la juste aux vies de quelques saints de son ordre, fie mourut à
,
position de cette iste, marquer la différence en lon- Paris le 29 octobre 1687, âgé de 63 ans. On a de
gitude qui se. trouve entr'elle fie. TObscrvatoire de luises vies de la B. Rose, de S. Louis Bertrand, du
Paris déterminer la hauteur du Pic de Ténériffe fie pape Pie V , fie les trois premiers mois de Tannée do-
,
la longueur de la Méditerranée. Ce fut fur un té- minicaine : il n'avoir fait que prêter son style pour ce
moignage si avantageux 8c si autentique que le roi fit dernier ouvrage : le P. Etienne Thomas Soueges lui
expédier au père Feuillée des lettres très-flateuses, en avoit fourni tous les mémoires.*Echard,script, ord.
vertu desquelles Se de celles du roi d'Espagne, qui Prad. tom. 2.
ne furent pas moins honorables, il passa aux Cana- FEUILLET(Nicolas)prêtre, chanoinede S. Cloud,
ries. II fit honneur au choix du monarque 8c aux sen- près de Paris, prédicateur fort zélé, Se d'une morale
timens de Tacádémie pour lui , fie s'acquita de cette fort éloignée du relâchement. Il s'étpit, pour ainsi
importante commission avec tout le succès imaginable. dire , acquis le dróit de parler avec une entière
C'est fur les observationsqu'il a faites,que les géogra- liberté aux premières personnes de la cour, Se de
phes se sont réglés dans la fuite pour réformer les car- les reprendre de leurs déreglemens. C'est pourquoi
tes 8e en dresser de nouvelles. Tant de fatigues, jointes on lui a fait Tapplication de ce verset du pseaume
à une application continuelle, avoient épuisé la santé CXVII1 Loquebar. de testimoniis tuis in confpectu
,
FEU FËU 'i 2. jf
teguih ,& hàh- ëohsuhdebáf. i. Je pàrlois de vos coin- j f«t iè premier réctëur i premier professeur en théolo-
mandemens devant les rois , Se je n'en róugistois .1 gie Se surintendant. 11 fut appelle en plusieurs autres
.pas..)'. Et.de cet autre tiré de Malachie j chap. 2 -, v. 6. villes póúr des postes avantageux ; mais il demeura à
-Ze* vefitatisfuit in ore ejus, & multos avertit ab ini- Giessen 8c y mourut le 6 février 1656. II est auteur
-3
quitate. ( La parole de vérité a toujours été dans fa des ouvrages suivans : Ktvus-iypuipía xf'^^y'"1-»^ Scia^ra-.
bouche, & il èn a détourné beaucoup,de Tinjusti.ce. ) phia théologie*, dijsertaiiò IX de Christo. Disput. theo-
En effet, jamais homme né fut plus zélé pour la con^ log. de qtutfiiònibus 1. An in infantes aclualia cadant
version des pécheurs 8Cr Dieu s'est souvent servi de peccata ; 2. An Deus , pòsteros & siliòs
, puniat ob ma-
lui pour en être Pinstrument. Ce qui a fait dire à M. jorkm & parentum fuorumflagitia 3. An impètratà '
Despréaux: íà'iffe^ à Feuillet réformer l'univërs. Tout pectatorum remifsioperfubfequtntìá 3
peccata sieri pof-
le monde sait la conversion du célèbre M. de ChanteaU, fit irrita r Differtationum theolog. bíga ; íá première
cousin-germain de M. de GaUmartin,conseillerd'état : de Télectiòn Se de la vocation à lâ vie éternelle \
M. Feuillet en avoit été, après Dieu, le principal ins- la seconde fur la divinité éternelle du Christ. Faf-
trument j 'Se il ,en écrivit Phistoke si édifiante que cicidi VI differtationum ; Examen confeffionis Joari,
l'on a imprimée sur son manuscrit retouché en quel- Combachiipròfeffor.Marpurg. de perfòna & qfficio Chris
ques endroits. Ce petit ouvrage qui a été fi répandu j ti , Sacrarum disquifitionumsyntagmata duo in quibiis
Se qu'on lit tous les jours âveç tant d'édification^ a été bèa'tà ìuôuvuríct chrifliana chreihástica sacra J. C. coena,
imprimé pour la première fois en 1702 zVz-12 ; 8c &c. êxpticantur ; Fundamentalisdedàtîiò ,
, contra à/xoiÇa.7x
réimprimé plusieurs fois depuis. On trouve à la fui une Cafillana ; Anti-Enjedinus posthumus; Antï-Offoro-
lettre que M. Feuillet écrivit à M. le duc d'Orléans -_, dus ; De natuYà & gratia contra Àmyraidum &èï
fur ce que ce prince lui avoit dit que là sainte Hostie * Witten tnemòr. theolog. décade , Spizelius, , Um-
,
IX.
étoit tombée dans la boue à lâ procession de la paroisse plurn honoris. Freher iheatrum, &c.
de S. Sauveur à Paris le jour appelle là Fête-Dieu. FEUQUIERES ( marquis , de) cherchei PAS.
,
M. Feuillet en prend occasion de môntrér combien FÊUQUIERES( Charles de ) avocat du roi à Beau-
on doit être beaucoupplus sensible à ce que Ton jette vais, au commencement du XVII siécle, á fait uri
si souvent Jesus-Christ dans des âmes impures par des ample traité des cas royauxnon imprimé où il y a de
communions sacrilèges. II y a éricore à la fin de ce fort bonnes, rèèlierches ; mais il porte un3 peu loin les
petit volume une harangue que fit M. Feuillet lorsque intérêts de fa chargé j à la différence des officiers des
la reine d'Espagne étoit prête de quitter lâ France où seigneurs qui ôtent tout aux juges róyauxi On à
elle étoit née, pour aller jouir du trône que son ma- encore de, lui Une. dissertation imprirriée en 1626,.
riage lui procutóir. Dans lé corps du livre on trouve dans laquelle il tâche de prouver qu'en la coutume
plusieurs lettres fort édifiantes de M. Feuillet. On a de Senlis un tiers-détenteur d'hétitages hypothéqués
encore de lui une oraison funèbre de Henrietted'An- pour rentes constituées, ne peuts'exemtër de la discu-
gleterre duchesse d'Orléans. Ge vertueux chanoine est ti on. L'on trouve aussi inséré parmi les remarques du
4
mort à Paris le 7 septembre 16.9 3 , âgé de.spixante-dix sieúr Denys Simon fur la coutume de Senlis , une dis-
àns/Sc huit mois repose cimetière de S. Clûud. sertation latine du même dé Féuquieres, touchant Tab-
Son portrait a , Sê au
été gravé par Edelinck. Quelques per- surdité qui se trouve dans la même coutume dans le
sonnes ont un grand nombre de ses lettres dont ón concours ; 1. d'un créancier de rente non ënsaisinée ;
,
ppuroit faire un choix. Cé recueil ìie manqueróit 2..decelui de dette que Tonappelle privilégiée; 3. d'un
pas
d'utilité. VoyéiCHANTEAU. * Mém. du temps. créancier de rente ënsaisinée. * Denys Simon bibl.
FEV1N ou FENIN (Pierre) prévôtde laville d'Arras, hist. des aut. de droit-
,
fie panetier du roi CharlesVI, vivoit dans le XVsiécle. FEVRE (Le ) de Caumartin j famille considérable
On lui attribue quelques ouvrages 8é entr'autres une de la robe, tire son origine du comté de Ponthieu
,
histoire des différends entre lés maisons 3
d'Orléans 8c Se descend de Huard le Févre, sieur de Peirette au-
de Bourgogne, qui commence à Pan 1407 8c finit quel le roi Gharles VI donna plusieurs beaux privi- ,
,
en 1423. Elle a été imprimée en 165 3 à Paris, par lèges par ses lettres de Tan 1400 en considération
les soins de Dénys Godefroi, avec Phistoire de Char- de ses, belles actions 8t services. Celui-là
,
eut pour
les VI par Juvénal des Ursiris. Fevin mourut le 28 frère PIERRE le Févre président à mortier du par-
juin de Pan 1433. * Valere Andrés bibh Belg. lement de Paris en Tan ,141 3. Huari le Févre èut pour
FÉURBORN ( Juste ) né à Hervorden en West, fils JEAN le Féyre chevalier j premier roi d'armes dé
,
phalie le 1 3 novembre 15 87 ^ commença ses études la roison d'or. On ne rapporte leur généalogie que
dans fa patrie, 8e alla à Lemgow pour étudier le droit : depuis
mais son goût pour la théologie Se les belles-lettreslui I. JEAN le sevré seigneur de Caumartin, Yillers
fit négliger cette étude. De LerrigoW il alla à Stattha- , %
fiée, qui épousa i°. Côlaye Bigant : í°. Marié aux-Coû-
gen, 8c en 1612. à Giessen j où il se livra à la théo- teauxj fille de Nicolas, Se de Françoise de Saquespéel
logie fous Mentzerus, Helvicus Sc Finck. La peste Du premier lit, vint une fille unique, nommée Ca-
infectant cette ville, il la quitta en 161 3 Se alla vi-
, le danger therine , mariée en i 5 i, 3 à Jean du Gard i seigneur dé
siter Francfort,Mayence Se Cologne. Quand Frennevilíe* Du second sortirent JEAN qui suit ; Ni-
fut passé il revint à Giessen, fut fait maître-ès^ars en ,
colas ,.chanoine de S. Quentin; ANTOINE, qui a fait
1614,, 8c enseigna ensuite la philosophie. En 16163 la branché de GUIBERMESNIÍ. rapportée çi-après; Mar-
,
le 28 octobre il épousa la fille du docteur Menze^
, guerite , alliée à Christophe des Essarts , seigneur d'Or^
rus qui créà son gendre docteur en théologie le jour bigni ; Se Jacqueline le Féyre, mariée en 1556, à
même de ses nôçes. Le landgraveLouis Pappella aussi- Guillaume Maneflier t seigneur de Maison-en-Rol-r
tôt après à Darmstat pour y être son prédicateur i Se land.
lorsqu'il eut demeuré quelque temps dans ce poste, IU JEAN le Févre, seigneurde Caumartin.&de Saint-
ori lui donna une chaire de professeur extraordinaire Port général des finances en Picardie 3 mourut le 6
,
décembre
en théologse , 8c la charge de pasteur à Giessen. En 1579. II avoit épousé le 2 5 septembre 1548,
1618 il fut professeur ordinaire en rhéologie après HeU Marie Varier, fille de Louis, seigneur de Gibercourt,
vicus. 11 demeura dans ce poste jusqu'en 1624, que Se de Catherine Laillier, dont il eut LOUIS qui suit 5,
,
le landgrave Louis Pappella à Marpurg pour le faire FRANÇOIS qui a fait la branché de MORMANT rap-
,
: ,
professeur en théologie 8c pasteur. En 1649 le land- portée ci-après ; Adrian,zbbède S. Quentin enTisle ;
3
grave George de Darmstat lui offrit la charge de pré- Jacques mort sans alliance ; Catherine, alliée à Jearf.
3
dicateur de la cour qu'il accepta ; Se l'université de de Maillard *
seigneurde la Boissiere, chevalierde Torr
Giessen ayant été rétablie Tannée suivante,Feurborn en dre du rai j Marie, qui épousa i°. Jean-Jacques d*
\%6 FEV FEV
la Vergne, seigneur de Saint-Leu, conseiller au parle- nette-Julie, alliée le 17 juillet 1696, à François-DeU
ment de Paris : 2°.Helie du Tillet, seigneur de Gouaix, phin d'Auléde de Lestonac, marquis de Margaux, fils
maître des requêtes ; Se Renée le Févre, femme de Jé- de jean-Delphin premier président du parlement de
,
rôme le Maître, seigneur de Bellejamme maître des Bourdeaux 8e de Thérèse de Pontac , morte à Bour-
requêtes.. , ,
deaux fans enfans le 11 avril 1713 ; Sé Marie-Louise-
III. 'Louis le Févre, seigneur de Caumartin, de Mélanie le Févre de Caumartin mariée eli février
Boiffi 8eç. garde des sceaux de France, dònr il sera Í702, à Jérôme Joseph de Goujon, , marquis de Thui-
,
parlé ci-après dans un article séparé, mourut le 2 2 jan* . si, sénéchal héréditaire de Reims, conseiller au par-
vier 1 '623 i âgé de 72 ans. 11.épousa en 15 82 MarieMi- lemenr, puis maître des requêtes , morte à Paris le
fon , morte le 4 juin 1645, fille de Marc Miron ; sei- 5 janvier 1717, enterrée aux Minimes de la place
gneur deTHermitage,conseiller d'état, Se de Marie royale.
Gentien, Se niécè de Charles Miron archevêque de VI. LOUIS-URBAIN le Févre, seigneur de Caumar-
,
Lyon,'dont il eut Lotus, qui fuit; JACQUES, qui â tin, marquis de Saint-Ange comte de Moret, Sec.
fait là branche desseigneurs de Saint-Port & de CAIIXI conseiller au parlement, puis, maître des requêtes, in-
,
rapportée, ci-après3 N. le Févre, abbé de S. Quentin tendant des finances Se conseiller d'état, mourut sous-
en Tïfle, mort à Venise ; Francois, abbé de S. Quentin doyen du conseil le 2 décembre 1720 , au château de
en Piste , après son frère,-évêqued'Amiens, Se conseil- Saint-Ange, Se fut transporté dans la sépulture de ses
ler d'état, mort le 17 novembre 1652, qui aura son ancêtres dans l'église de S. Nicolas des champs. Il avoit
article, ci-après ; Marie, religieuse Ursuline ; Se Anne épousé le 6 juin 1680, Marie-JeanneQuantin de Ri-
ìe Févre mariée à Charles de Bossiit, seigneur d'Escri chebourg, fille unique de Charles Quanrin, seigneur
, de Richébourg8cde Saint-Ange,maître des requêtes,
Se de Sáint-Seyne, tué au siège de S. Jean d'Angeli en
1621,.qui étoit fils de Claude de Bossur, seigneur d'Es- Se de Marie Feydeaú : elle est morte le 21 mai 1709,
cri, Longueval , 8e de Gabrielle de Gondi, soeur de âgée de 50 ans, âyant eu pour enfans Louis-Charles,
Henri, cardinal de Retz , évêque de Paris. seigneur de Saint-Ange, mort le 18 août 1699, en sa
IV. Louis le Févre seigneur de Caumartin Sec. 1.9 année; Henri-Urbain mort en 1687; Denys^
conseiller au grand conseil,, ,
puis maître dès requêtes, Urbain, mort en 1695 ; 8c, Louije-Cëcile le Févre de
président aux requêtes du palais, Se conseiller d'état, Caumartin, morte jeune.
mourut le 16 août 1624, allant en ambassade à Ve- VI. LOUIS-FRANÇOIS le Févre de Caumartin, sei-
nise. U épousa 1°. Marie Luillier fille de Geoffroi, gneur deBoissi, Sec. fils aîné de LOUIS le Févre, sei-
, val, Se de Claire
seigneur de la Malmaison8c d'Orge gneur de Caumartin, 8c de Catherine-Magdelénede
Faucon-de-Ris,dont il n'eut point d'enfans: 20. en avril Verthamon, fa seconde femme conseiller au grand
,
* 622, Magdeléne de Choisi, fille de Jean, seigneur de conseil, puis maître desrequêtes, mourut honoraire
Baierai, fie de Magdeléne le Charon, morte le 18 no- le 1 3 juillet 1722. Il avoit épousé en octobre 1695
vembre 1672, dont il eut Louis, qui fuit. .Charlotte Bernard, morte le 28 août 1708 âgée de,
V. Louis le Févre, seigneur de Caumartin, 8ec. né 1 28' ans, dbnt il eut ANTOINE-LOUIS-FRANÇOIS, , qui
le 6 juillet 1624, fut conseiller au parlement, puis fuit; Timoleon le Févre de Caumartin, mort le 17
maître des requêtes. Le roi lui confia les sceaux des octobre, 1717 ; Se Charlotte-Emeliele, Févre de Çau-
grands jours, tenus en Auvergne en 1666 : le nomma : martin, mariée en juin 17-11, à Nicolas-Alexandre de
ensuiteintendantde justice en Champagne, Se conseil- Segur, seigneur de Franc, la Fitte Se la Tour, Sec
ler d'état ordinaire. Il assista aussi deux fois en qualité président au parlementde Bourdeaux mort le.... avril
3
de commissaire aux états de Bretagne ; fie dans ces 1755-
emplois on admira faprudence 8e la force de son génie, | VII. ANTOINE-LOUIS-FRANÇOIS le Févre, seigneur
&Ta probité le fit également estimer de la noblesse Se de Caumartin, deBoissi, Sec. né le 6 septembre 1696,
du peuple. II mourut d'apoplexie le 3 mars 1687, en conseiller au parlement, puis maître des requêtes en
fa 63 année. II épousa i°. éri novembre 1652, Marie- juillet 1721 , conseiller d'état en juillet 1745 3 mort
Urbaine de Sainte-Marthe, fille unique, de Nicolas le 14 avril 1748. II avoit épouséle 10 août 1722, Eli-
,
seigneur du Frêne lieutenant général de Poitiers, 8c sabeth, fille de Paul de Fieubet, seigneur de Sandres
d'Urbaine de Launai , dame d'Onglée morte le 1 5 maître des requêtes, 8c d'Angélique-Marie de Fourci
, ,
janvier 1654:2°. le 23 février 1664, Catherine-Màg- dont sontvenus 1. ANTOINE-LOUIS-FRANÇOIS qui fuit j,
deléni de Verthamori, fille de François baron de 2. Alexandre-Louis-Frànçois le Févre de Caumartin ,
Breau, conseiller d'état, 8e de Marie Boucher , d'Orçai, _ chevalier non-profès de Pordre de Malte né le avril,
le octobre âgée de 8 Du premier Anne-Elisabeth le Févre de ,
Caumartin,
4
nés
morte 2 9 1722, o ans. 1730. 3.
lit, est sorti LOUIS-URBAIN, qui fuit. Du second sont le 14 juillet 1723 , 8c mariée le 29 juillet 1739, ì
issus LOUIS-FRANÇOIS le Févre de Caumartin, qui con- Pierre-Jean-Françoisde la Porte, maître des requêtes,
tinua la postéritérapportée après celle deson frère aîné3m intendant de Bourbonnois en 1740, puis de Dauphi-
Jean-François-Paul, évêque de Vannes, puis de Blois, ne 8c del'armée d'Italie en 1744. 4. Louifc-Charlotte-
qui a ci-après son article particulier 3 Félix, seigneur Emilie , Se 5. Athendis-Françoise-Julie,mortes en
de Maizi, capitaine de frégate légère, mort le 28 bas âge.
février 1696, âgé de 25 aris; Paul-Victor-Auguste, VIII. ANTOINI-LOUIS-FRANÇOISle Févre, seigneur
seigneurd'Argouges, chevalier de Malte, comman- de Caumartin, marquis de Saint-Ange, comte de Mo-
dant les galiotes fur le Pô, pendant la guerre du Mila- ret, Sec. né le 29 juillet 1725 conseiller au grand
le juillet Jeanne-Baptiste, mariée conseil mois d'août 1746
,
maître des requêtes au
nez, mort 16 172 5 ; au ,
ên janvier 1690 , à Barthelemi Maseranni, seigneur mois de juin 1749, président au grand conseil au mois
de la Verrière, maître des requêtes,mprte.le 5 février de mars 1751, intendant des trois Evêchés au mois de
1693 y Marguerite, alliée en janvier 1693 , à Marc- mars 1754, puis des provinces de Flandre 8e d'Artois
René de Voyer, de Paulmi, marquisd'Argenson, con- au mois de mars 175(3. Ha épousé lè 30 juin 1749
seiller d'état, 8c gardé des sceaux de France, morte le Geneviève-Anne-Marie Moufle, fille de Jean-Simon
premieraoût 1719, âgéede 47 ans ; Magdeléne-Charlot- Moufle secrétaire du roi, 8c de Geneviève-Marié
te-Emilie, mariéele 8 mars 169 3 ,à/sl<r<p«delaCour, Brochet., Ses enfans sont 1. Marc-Antoine le Févre de^
seigneur deManneville8c de Baierai, conseiller au par- Caumartin, né à Paris le 14 mars 1751. 2. Auguste-
lement puis maître des requêtes, dont elle est restée Jean'Louis, né à Paris le 9 janvier 1753, mort le 12
,
veuve au mois de mail 72 5 ; elle est morte au château juin 1754. 3. Casimir-Antoine-Louis-FrançoisMetz,
4e Baierai au mois, de mai 1749 j Elisabeth-Antoi- né à Metz le 30 août 1754. :;
FEV FEV- t Ì7
tèiir des ambassadeurs, son cousin jtno'rtè en août 1679^
BRANCHE DES SEIGNEURS VE SAINT-PORT 3 fans
ì enfans.
MARQUIS DE CAILLI.
BRANCHÈ DES SEIGNEURS DE GUÏBÈRMÉSNÌLÌ
J
IV. JACQUES le Févre de Caumartin, fils puîné dé II. ANTOINE le Févre, fils puiné de JEAN le Févre i
Louis le Févre, seigneur de Caumartin, gardé des seigneur de Caumartin Se de Marie aux Couteaux
sceaux de France, Se de Marié Miron, fut seigneur de 3
sa seconde femme fut seigneurde Moyenville Gui-*
Saint-Port, marquis de Cailli, Sec. maître des requê- bermesnil, Lintel,, Sec. Se épousaAnne des Essars,3
fille
tes , conseiller d'état 8c ambassadeur én Suisse. II mou- d'Antoine, seigneur du Plessis-Gobert, dont il eut
rut le i i décembre 1667, lâisíànt de Geneviève de là ANTOINE qui fuit ; Marguerite,alliée à FrançoisBrier*
Barre sa femme, morte le 15 janvier 1693 âgée de , Famechon; Magdeléne, mariée, juillet
,
87 aris, fille d'Adamde lâ Barre, président ès enquêtes
seigneur de en
16 o 8 j à Jacques du Fai, seigneurde Carhois; Barbe
du parlement, fie de Geneviève Regnault, Louis- femmede Louis d'A chëux seigneur de Bienfai ; Annay
FRANÇOIS qui fuit ; Henri, abbé de S. Quentin ên 3
,
1'iste mort le 30 janvier 1693 '> Robert-, chevalierdé
8c Jacqueline le Févre, religieuses»
, commandeur de Chanteraine, III. ANTOINE le Févre, seigneur de Guibefmesnil
Malte, mort le 2 dé- J Sec* épousa i°. Marguerite le Veau fille d'Alain le
f
cembre 1719, enterré au Temple ; Félix chevalier j j
de Malte, tué à Tannée ; Magdeléne alliée , à Claude Veau, conseiller au parlement, Se de Marie de Lòn^
3 gueil ; 20. Catherine de Bragélogne, fille de Jacques
déCréqui, seigneurde Hemont, maréchal des camps seigneur de Hauteseuille, maître des comptes Se de,
& armées du roi, morte le 23 avril 1683; Geneviève, Barbe Robert s dont il eut FRANÇOIS qui fuit; ,Cathe-
'
mariée à Charles du Museau, dit Morlet, marquis de
rine , mariée à Antoinede Caumont, ,seigneur de Gau-t
Garennes; Alfonsine 8c Henriette le Févre, religieuses ville; Se Anne le Févre, alliée en 1626, à Charles de
aux Filles de la Croix. Templeux seigneur de Grenìainvilliers.
V. LOUIS-FRANÇOIS le Févre de Caumartin, mar- ,
IV. FRANÇOIS le Févre, seigneur de Guibèrnìesnil*
quis de Cailli,-Sec.épousa i°. en septembre 1666, Sec. épousa en 1663, Maríe-PhilocléeBourdin, dama
Anne deSevigné, morte le 22 décembre 1675, fille d'une grande beauté, Se d'un génie supérieur, qu'elle
de Renaud, comte de Montmoron , doyen du parle-
a fait connoître par ses vers, fille de Nicolas Bourdin,
ment de Bretagne,, fie de Bonaventure Bernard : 20. en marquis de Villaines baron de Chappelaines Sec*
septembre 1681 Françoise-Elisabethde Brion, fille , y
de Marc-Cyrus de , Brion, seigneurde Hautefontaine gouverneur de Vitri-le-François, Se de Cléophile
,Gauchon-Neuflise,dont il a eu Charles-Nicolas sei-
fie de Louife Gaudard : 30. en 1S94, Marie Baron , ,-.
filled'Antoine, seigneurde Cottâinville Se de Pussai, gneur de Mondement ; Marc-Antoine, seigneur de
Lintel, qui a épouséen 16 9 8, Sufanne du Bellai, fille de
6c d'Adriennede Meaupoit, morte le 17 janvier 1715. Salomon seigneur de Susi-âux-Bois Se de Marie de
De sa seconde femme sont issus Henri-Louis, marquis ,
Salenove,dont il n'a point d'enfans ; ,Se Marie-Anne-
de Cailli, capitaine de cavalerie, dans le régiment Cléophilcle Févre, mariée en 1698, à Jean-Alexandre
royalde Roussillon, tué au combat des lignes de Turin de Blair, seigneurde Fayolles, morte en juillet 17 3 9
lé7 septembre 1706 ; Marc-Louis, mort jeune; fie Sec. * Dupleix, mémoiresde Báffompiere.Blanchard t
,
Marie-EU\abeth le Févre de Caumartin , dame de éloges des premiers préfidens du parlementde Paris. Le
Cailli, mariéele 20 octobre 171 o, à Pierre Delpech, P. Anselme, hist. des grands officiers. Nobiliaire de Pi->
avocat général de la cour des aydes, morte le 17 août eatdie, &c.
«717, enterrée à S. Nicolas des champs. FEVRE (Louis lé) seigneur de Caumartin,de Boifll
BRANCBE DES SEIGNEURS DE MORMANT. en Brie, Sec. dont le père avoit été général des financesj
s'éleva par son mérite aux premiereslJÉharges de la jus-
III. FRANÇOISle Févre de Caumartin, fécondfils de tice. II fut président au grand conseil, Se ancien con-
JEAN seigneurde Caumartin,fie de Marie Varlet, fut seiller d'état, 8c eut une principale part aux affaires
, de Mormant, de Boilsettes, 8cc. général des sous le ,
seigneur tegne de HenriIV Se de Louis XllI, qui le fit
finances 8c mourutle 11 juillet 1649.11avoit épousé, garde des sceaux de France le 23 septembre 1611
,
ip.Gabrielle de Chantecler,fille de Pierre, conseiller après la mort du sieur de Vie. Ce monarque étoit alors
,
au parlement, Se de Magdeléne Pichon: 2°. Geraude de devant Montpellier , à son quartier de Castelnau. On
Helin, morte le 8 août 1679 fille de Robert Helin, attendoitbeaucoup de la prudence de Ce sage magistrat,
,
seigneur de Margenci, fie d'Anne le Clerc de Cottier. qui mourut peu de temps après, à Paris le 22 janviet
Ses enfans du premier lit furent, Françoise,mariée à 1623, âgé de 71 ans, Se fut enterré dans l'église da
Charles de Machault, doyen du conseil ; Marie, alliée S. Nicolas des champs.
á Claude le Tonnellier, seigneurde Breteuil, morte en f FEVRE DE CAUMARTIN (Françoisle) évèqua
décembre 1653 ; Elisabeth femme de Jean Florette, I d'Amiens en Picardie, étoit fils de Louis le Févre d*
,
seigneur deBuffi,conseiller au parlement; 8c Gabrielle Caumartin garde des sceaux de France, 8c de Mari*
le Févre, religieuse à Variville. Du second lit, vint un Miron. En ,i 617 j il fut nommé par le roi Louis Xlll,
fils unique nommé Louis, qui fuit. coadjuteurde Tévêque d'Amiens; Se la même année il
IV. JLouis le Févre de Caumartin, seigneurde Mor- alla à Rome, où le pape Paul V lui donna Tévêché
mant, conseiller au parlemenr, mourut le dernier oc- de Hiérapolis, puis les bulles de Tévêché d'Amiens,
tobre 1657. IÍ épousa Denyfe Gamin _, fille de Pierre après la mort de Geoffroi de ,1a Marthonie. II reçut
Gamin, conseillerau parlement, 8c de Denyfe de Vie. de grands outrages én faisant la visite de son diocèse i
Elle prit une seconde alliance avec Charles Morlet du ce que le pape Urbain VIII trouva si mauvais, qu'il
Museau, marquisde Garennes, 8c mourut le 20 juillet jetta un interdit fur Tévêché; d'ailleurs le roi de
1667 , ayant eu de son premier mariage François le FrânCey envoya des commissaires, pour punir de mort
ïévre de Caumartin,seigneurde Mormant, écuyer de tous les coupables : mais ce bon prélat fit tarit par .ses
la reine, mort sans alliance le 24 avril 1711 , âgé de prières, qu'il obtint leur grâce, 8e empêcha cette fu-
82 ans -yMeri,, chevalier de-Malte , tué en Candie ; neste exécution. Le roi voulut néanmoins qu'on les con-
Dominique, chanoinerégulier de S« Victorà Paris ; damnât à une amende pécuniaire; Se qu'on gravât fur
Elisabeth, mariée à Antoine de Belloi, seigneur de du marbre, le récitde Tégarement de cês gens-là, afin
Franeieres, .capitaine au régiment'des gardes , morte que la postérité connût l'extrêrhe bonté de ce prélat*
en mars 1719; Se Marie-Annele¥évie de Caumar7 H mourut d'apoplexie le 17 novembre 1651, après
tin, première femine de Louis-Nicolas le Tonnellierj, avoir gouverné son église en homme véritablement
laaron de BreteuU fie de Preuifli, ci-devant intraducr apostolique pendant 3.4 ans, depuis Tan 1618 4
,
ia8 FEV FEV
qu'il en avoit pris possession. * Sainte-Marthe » Gall. nent , les sciences les plus relevées, les langues savant
Christ. tes, les belles-lettres,tout étoit de son ressort. II avoit
fljr FÈVRË-CAUMARTIN ( Jean-François-Paul cultivé toutes les parties des connoissances humaines,
lé ) second fils de Louis le Févre 3 seigneurde Caumar- avee la supériorité fie le succès que donnent. Péléva-
tin, 8c de Cathtrine-Magdelénede Verthamon, naquit tion du génie, la facilité à saisir tous les objets Se à les
àChâlons en Champagne le 16 décembre 166 8. II fut soumettre à son intelligence. II avoit une bibliothèque
d'abord destiné à Pordre de Malte, 8e reçu de mino- nombreuse 8e choisie, héritage précieux qu'il tenoit de
rité au grand prieuré de France en 1669. Depuis on ses pères, Se qu'il avoit augmentée considérablement.
lui fit embrasser Pétat ecclésiastique, 8c il fut pourvu Tant que M. de Blois a vécu, il a joui de la plus
à l'âge de sept ans ou environ, de Pabbaye de Notre- haute considération8e d'une estime générale parmi les
Dame de Buzai, ordre de Cîteaux, diocèse de Nantes, gens de tous les états. Sa perte a excité les plus grands
par la démission dé Jean-François-Paul de Gondi, car- regrets, dans le coeur de rous ceux qui avoient eu part
dinal de Retz, sonparrein. M. de Caumartin, son à son amitié ou à Thonneurde fa connoissance. Une
, d'apoplexie Tenleva le août
derniere attaque
père, qui avoit fur Particle de l'éducation, les senti- , 3o 1733
mens qu'en ont toujours eus les plus grands hommes, à son diocèse, dans fa ville épiscopale, au milieu des
prit un soin tout particulier de celle du jeune abbé de larmes de son troupeau. II est enterré dans l'églisecathé-
Caumartin, qui s'annortçâ de bonne heure pour un de drale de Blois dont il a été le second évêque.
, ) d'Ormesson d'Eaubonne 8c de Lé-
ces génies heureux, qu'on ne saurait cultiver avec trop FEVRE ( Le
,
de foin. Les maîtres les plus habiles dans tous les gen- zeau, famille différentede celle de le Févre-Caumar-
res, les théologiens les plus éclairés, surent les guides tin, est très-considérabledans la robe, par les grands
de ses études. Rien ne courait à monsieurson père, pour hommes qu'elle a produits. On ne la rapporte ici
procurer à tous ses enfans en général, une éducation que depuis
solide Se brillante. Quoiqu'il eût une nombreusefa- .1. OLIVIER le Fevre, leigneur d Ormeflon 8e d tau-
mille, il vouloit que chacun de ses enfans eût un pré- bonne, président en la chambre des comptes, intendant
cepteur particulier : il trouvoit que ce n'étoit pas trop 8c contrôleur général des finances mort le 26 mai
d'un homme tout entier quelque vigilant qu'il fût, 1600, qui d'Anne d'Alesso, fille de , Jean seigneur
,
pour former un seul élevé. Mais quelque soin qu'il d'EragniSe de Lézeau,maître des comptes,8e, de Marie.
apportât dans le choix qu'il faisoit des personnes qu'il delaSauflàye,eutpour enfans OLIVIER,qui fuit; AN-
chargeoit de leur éducation, il s'en étoit réservé Pin- DRÉ qui a continué la branche d'ORMESSON, rapportée,
spection. 11 examinoit par lui-même, Se avec des yeux ,
ci-après ; fie Nicolas le Févre, seigneur de Lézeau
connoisleurs, les progrès de ses enfans. C'étoit-là un conseiller au grand conseil, puis au parlement, prési-,
de ses plus agréables délassemens, au milieu de ses dent des requêtes du palais, ensuite maître des requê-
occupationsimportantes, Se de cette multitude d'affai- tes, mort doyen des conseillersd'état, le premier no-
res dont fa place au conseil, Se sa grande réputation le vembre 1680, âgé de plus de cent ans. II avoit épousé
rendoient l'arbitre. On peut juger de son discernement Marie Hinselin morte en mars 1678, fille de Pierre
,
par le choix qu'il fit de Pillustre M. Fléchier, depuis Hinselin, correcteur des comptes, fie de dame Marie
évêque de Nisines ^ pour être précepteurde son fils du de Netz, dont il eut Pierre le Févre, seigneur de Lé-
premier lit, M. de Caumartin,intendant des finances. zeau , conseillerde la cour des aydes, mortfans alliance
Celui-ci formé par un tel maître a été dans son temps, en octobre 1683 ; Nicolas, chanoine de l'église de
une des plus grandes lumières du conseil.Boileau a fait Paris, abbé de Clairefontairje mort en décembre
son éloge par un de ces traits frappans, qui peignent ,
1677 '•> Claude 3 seigneur de Gemigni Bussi-Saint-
quelquefois le grand homme d'une manière plus vive ,
Georges, mort fans alliance en octobre 1.68
, 3 ; André
qu'un long panégyrique. seigneur de Lincourt, prieur de Sixte, Montonnac 8c*
Pugni, mort en janvier 1678 ; fie Marie le Févre de
Chacun de Véquité ne fait pas sonflambeau
,
Tout n'estpas Caumartin Bignon, ni Dagueffeau.
Lézeau, mariée en 165 4, à Jean Angot, seigneur de
, la Mothe conseiller au parlement de Rouen, dont la
, continue en Normandie dans les seigneurs
M. l'abbé Caumartin,qui étoit né àvec les plus
de postérité se
heureuses dispositions pour les sciences, élevé sous les de Lézeau, qui ont pris les armes8c livrées des le Févre
yeux d'un père si respectable, répondit parfaitement à d'Eaubonne & d'Ormesson Se dans la branche de
,
ses espérances, 8c eut les succès les plus brillants pen- Fiers.
dant le cours de ses études. U fut admis à Tacádémie II. OLIVIER le Févre, seigneur d'Eaubonne, Sec.
françoise à Page de 26 ans, en 1694. La brigue ni la président en la chambre des comptes épousa Marie
faveur n'eut aucune part à ce choix ; son mérite seul Hennequin fille de Pierre, seigneur,de Boinville
parla pour lui, Se ce fut encore à ce titre qu'il prit ,
présidentà mortierdu parlement, Se de Marie Brulart ,j
séance en 1701 en qualité d'honoraireà Tacádémie des après la mort de son mari, elle prit une seconde al-
inscriptions 8c belles-lettres. M. Tabbé de Caumartin liance avec Anne de la Marck, comte de Braine, dont
étant doyen de l'églisemétropolitainede Tours., 6c l'un elle n'eut point d'enfans. Ceuxde son premier lit furent
des grands vicaires de ce diocèse, le siège vacant, il fut AndréleFévre,seigneur d'Eaubonne,Boisbouzon,Sec.
nommé à Tévêché deVannes en Bretagne le 17 septem- conseiller au parlement, mort fans alliance, en mai
bre 17i 7. II fut sacré le 17 juillet 1718a Dinant, par 1652; JEAN, qui fuit j Jeanne , Marie & Margueritelé
Tévcque de Saint-Malo, en présence des états de Bre- Févre, religieuses.
tagne. II fut transféré en 1719 à Tévêché de Blois, 8c III. JEAN le Févre,seigneurd'Eaubonne, 8cc. maître
fut un des prélats qui assistèrent en 1712 au sacre du des comptes mourut en mars 1657. II épousa Cathe-
roi. Une conduite vraiment épiscopale 8c qui ne se ,
rine de Verthamon morte en octobre 1673 fille de
démentitjamais,un gouvernement pacifique8e éclairé, François de Verthamon , ,
conseiller au parlement,
, Sç
une bonté d'ame inaltérable , de la dignité dans toutes de Marie de Versoris, dont il eut André, seigneur
ses actions voilà ce qui a toujours distingué M. de d'Eaubonne, maître des comptes mort fans alliance
Caumartin,, dans les deux diocèses qu'il a gouvernés, ,
ën janvier 1675 ; GERVAIS, qui fuit^ Jean-François3
8c surtout dans le dernier où Ton a joui plus long- docteur de la maison de Sorbonne, mort en juillet
, _,
temps de fa présence fie de ses lumières. Sa mémoire y 1676 ; Esprit, Capucin ; 8e Antoinette le Févre d'Eau-
fera toujours en vénération ainsi que dans les fastes bonne, mariée en 1676, à Urbain leGouxde la Ber-
de l'église de France, dom,il ,
a été un des principaux chere, marquis de Dimeville5cde Santenai, comte de
ornemens. Indépendamment de la science ecclésiasti- laRochepot,baron de Thoisi,8ec.maître des requêtes,
jjllfc., que M. -de Blois possódoit dans u» degré émi- morte le 19 décembre 1708.
IV-
FEV-
-IV. GÉ'RVAÎS le Févre , seigneur d'Eaubonne-,'Sèè.'' •
F-E-V. i ià
aux armées , l'un des six. maîtres des requêtes com-
,
conseiller honorairedu parlement -, a épousé le 5 août missaires à la chambre de justice mourut le 4 novem*
j-680, Agnès de Pommereu, íìlle à'-Auguste-Robert de bre 1686. II fut rapporteur du procès , de M. Fouquet \
Pommereu, seigneur de la BrètècHe, &c. conseiller surintendant des finances. Personne n'ignore Pinttferité:
d'état Se au conseil royal des finances, Se de Agnès qu'il fit paroître dans l'inftructionSe le jugement dé
Láîné dont il a ANDRÉ-ROBERTJ qui fuit ; Pierre- cette affaire , 6c le sacrifice qu'elle lui fit faire de la
,
Gervais , chanoine de-l'église de Paris en 1716; Mi- dignité de chancelier ;, qui lui ayóit été promise i
chel-Geryais ; Se Bonaventure -, chevalier de.Malte ; comme 011 le voit dans.se journal manuscrit qu'il à'
Geneviève-Agnès mariée en octobre 17Ï 1 à Maxi^ laissé du procès de M. Fouquet. Une si grande probités
,
miiïeri-LouiSjTiton,seigneur dêVillegenou; ,conseiller Se son intelligence supérieure dans les affaires, lui
au parlement de Metz , Se directeur général des ma- avoient acquis une estime si générale que\les princes
,
gasins des armes de fa majesté ; Marie-Catherine 8c Se les plus grands seigneurs le choisissoient polir arbi-
Agnès le Févre j religieuses* ,
tre Se se sounièttoient à son jugementdans les affairés
V. ANBRÉ-ROBERT le Févre ^seigneur de Riszeis, les plus imporrantes. Louis XIV lui rendit la même
..
conseiller au parlement, puis maître des requêtes, Se justice : Se lorsqu'on lui présenta M. d'Ormesson son
président au grand conseil S a épousé le 4 janvier de petit-fils ce prince lui dit, qu'il Pexhortoit à être,auslî
^
Tannée 1 706, Marie-CatherinePetitpied, fille dePierre honnête homme que le rapporteur de M. Fóúquet. II •
Petitpied,procureur.du roi au bureau des trésoriers de épousa en juillet 1640 Marie deFourçyifilledéHenry
France, généraux des finances j Se de Catherine Bou- de Fourcy seigneur de Chèssy, président de la cham-
cher=,dontil a André-Gervais3pé le 28 o.ctóbre 1.706 ; ,
bre des comptes, Se surintendant des bâtimens Se de
André-Denys-, mort jeune^^í«</re,-néle 1 nov. 1716;. Marie de la. Grange-TriánOii,dont il eut I. ANDRÉ ,
»
Se Catherine-Agnès le Févre, née le i6 juillet 1712; qui fuit ; 2. ANTOINE-FRANÇOIS-DE^PAULE qui â>
donné commencement à la b'raiìche Í/'ORMESSON ,
BRANCHE DES SEÌGNEURS D'ÓRMESSONÌ, GHERAY, rapportée ci-après ; 3. Simon chanoine ré-
DU-
3
II. ANDRÉ le Févre, second fils d'OLiviER le Févre> gulier de sainte Geneviève j mort prieur de Tabbaye?
seigneur d'Ormesson d'Eaubonne Sec. présidentde
,
f
de saint Martin-aux-Bois en 1694 ; 4. Charles che-
la chambre des comptés Se d'Anne, d'Asestb dame valier de Malte Aort en octobre 1687 ; 5. Jéàn-B'ap- ,
de Lézeau:3 fut seigneur , d'Ormesson conseiller ,
au tiste mort fans affiancele 18 juillet 1708 \6. Fran-
y
parlement,puis maître des requêtes, intendant à Lyon, ,
çoise abbesse du Pont-aux-Dames morte en 17265;
directeurdesfinances,conseillerd'état,conseillerd hon- , ,
Se 7. Claude-François-de-Paule,docteur de Sorborine,
neur au parlementsdevint doyen du conseil-,Se en cette doyen Se grand vicaire de Beauvais, mort le 3 février
qualité il porta la parole au nom du roi le 18 novembre 1717 ; dont la mémoire est encore en bénédiction
1663, au renouvellement d'alliance avec les Suisses fait dans ce diocèse,qu'il gouverna lòng-tëhips eh Tábsence
en l'église de Paris, à la place du chancelier de Frânçe du cardinal de Janson fans vouloir accepter aucun-
,
qui étoit indisposé.II mourut le 2 mars 1665 ,*âgé de évêché. On a son éloge dans une lettré de Pévêque de
88ans , après avoir servi plus de 6oans , trois de nos Beauvais aux doyens ruraux déson diocèse au sujete
, Cette lettre datée du
rois dans leurs conseils. II avoit épousé Anne le Pré- ,
de sa mort; 14 février 1717 , est
vôt 3 fille de Nicolas le Prévôt seigneur d'Amboile-,- imprimée en 3 pages z'rt-40;
, le Mayrat fille de IV. ANDRÉ le Févre d'Ormesstín, .
maître des comptes 8e de.Marié fut avocat du roi
.
, -,
Louis le Mayrat 18c de Marie Môle morte en juillet
, au châtelet en 1666, conseiller au grand conseil en
1652, dont il eut, outre plusieurs enfàlis morts jeunes* 1671 , maître des requêtes en 1676 , commissairede
1. André , conseiller au"parlement,mortsans alliance la chambre ardente en 1679 Se intendant dé Lyon en
,
en 1658 ; 2. Nicolas .3 religieuxMinime j mort en 1682 où il mourut avant son père en 1684, avec lá
1679; 3. OLIVIER , qui fuit ; 4. Magdeléne; 5. Anne; même, réputation d'intégrité, d'habileté dans les af»
<y. Isabelle, 7.'Françoise, religieuses ; 8. Marie ma- faires, 8c de savoir en tout genre; II avoit été formé
,
riée en 1626 à Philippe deCoulangeSjmaîtredes comp- aux belles^lernes Se à la connoissance du droír , par le
tes, de laquelle sont issus Philippé-EmanuéldeGoulan- célèbre abbé Fleury, qui composa pour son instruction
ges,conseiller au parlement, puis maître des requêtes Yhistoire du droit français imprimée à la tête des ins
célèbre par ses chansons, marié à Marie-AngéliqueDu-, ,
titutions d'Argout,Se plusieursautres ouvrages. 11 avoit
gué mort fans enfans ; Anne-Marie, mariée à Louis épousé le 15 février 1676 Eléonore le Maître, veuve
Turpin, de Crissé,comtede Sahzay., aïeul du de François Le Roy -, seigneur de Beaupré d'Athis ±
comre de
Turpin -, aujourd'hui colonel de hussards, 8c inspecteur Guinecourtj Sec. conseiller au parlement,, Se fille de
général des: hussards Se Marie-Magdeléne,' mariée à Jérôme le Maître seigneur deBellejamme, président
,
Guillaume de Harrouis, maître des requères. Se inten-
,
ès enquêtes du parlement, Se de Marie-Françoise Fey-
dant en Champagne;9. Simon Je Févre, seigneurd'Es- deau morte en mars 1681 ayant eu de ce mariage
trelles. Sec. conseiller au grand conseil, mort en décem- , ,
HENRY-FRANçois-DE-PAULE,quifuit; 8c Anne-Fran-
blie 1660. II avoit épousé Anne le Mayrat,fillede Jean, çoise le Févre d'Ormesson née le
15 mai
167 8 ^
seigneur de Dronp Barberay, Traneault,8cc. conseil- le premier décembre , Elle
, Se:de morte 1735. avolt ete rna-
ler au grand conseil, MarieAngenoust ; elle prit riée le 4 octobre 1694, à François-HenryDaguesseauj
une secondé alliance avec Thomas Bailli à maître des avocat général, Se ensuite procureur général du par-
comptes, Se mourut le 25 janvier 1709 ^ en fa soixante- lement j chancelier de France en février 1717 com-
neuvième année ayanteu de son premier mariage Si- mandeur des ordres du foi en 1736, décédé le, 9- fé-^
, vrier 17 51 i après s'être démis de la dignité de chan-
mon, le Févre , seigneur d'Estrelles Se des Agneaux .
mort fans alliance en décembre 1677 \8c Marie le Fé-; celier. Magistrat également illustre par les plus gran-
yre 3 mariéeà François FeydeaU s seigneur du Plessis, des vertus, par des talens supérieurs pour Péloquencei
ìriaître des requêtes, morte le 5 novembre1704, âgée par le plus beau génie qu'on ait vû dans ce siécle, par
de quarante-sept ans ayant eu plusieurs fils dont.un .une connoissanceprofonde de toutes les sciences Se de
, , ,
a laissé de son mariage avec Antoinette le Févre de la presque routes les langues , par des ouvrages exquis en
Barre une fille, religieuse ; une autre fille mariée,à tout genre dont la magistrature Se la république des
,, , ,
N. le Févre du Quesnay en Normandie; Se un fils, offi- lettres attendent Pimpreffion ávec impatience, Se sur-
cier aux gardes françoises. tout par la science des loix dont il avoit projette 8c
III. OuviERle Févre, seigneur d'Ormesson,d'Am- en partie exécuté la réformation , avec les plus gran-
.boile
Sec. conseiller au parlement puis maître des des vues dont la législation soit susceptible en France:
, ,
requêtes, intendant d'Amiens, ensuite, de Soissons, & De cé mariage sont issus onze enfans, dont il reste i\
Tome V. Partie. I. "R
FEV FEV
-Henri-François'de-PauleDaguesseau,conseiller d'état chelle 8e ensuite à Orléans. De ce mariage sont issus J
,
Charles-François de Paule. Barentin, né le premier
-& au conseil royal de commerce, né le 15 mai 1696,
marié à JV. de-Nollent; 2. Jean-Bapiiste-PaulinDa- juillet 1736, reçu conseiller au parlement le 20 avril
íguesfcau deFresne, aussi conseiller d'états marié î°. 175 8 , Se Marie^CharlotteBavemin,née le 2 5 octobre
à N Dupîré , dont il a une fille mariée au comté 1726 , religieuse aux Filles bleues.
-d'Ayen 20. à ÌV. Le Ëiet > dont il a un fils fie une VI. MARIE-FRANÇOISDE PAULE le Févre d'Ormes,
•fille; fie, 3. Claire-ThérèseDaguesseau, née le premier son, baron de la Queue, seigneur,d'Ormesson,Am*
octobre 169.$» mariée en 1722 à. Guillaume-Antoine bóile Nóiseau Chennév,ieres8e autres lieux né le
, ,
,
'comte de Chatellux, lieutenant général des armées du 18 octobre 171 o conseiller au parlement le 1, mars
3
tpì , commandanten Rouffillon, mort en 17-42 s du- 1.7 3 1 ^maître des requérs le 17 juin 17 3 3^1 cétte qua-
quel mariage sont issus, outre plusieurs enfans morts lité président au grand conseille 22 janvier 17 38, in-
«h bas ìge.yt ^èsar^EranÇOis,marquis de Chatellux >- tendant des financesdepuis la mort de M; d'Ormesson
1coloneldu régiment
d'Auvergne3 brigadier d'infante- son-père ayant été pourvu en survivance le 29 avril
,
rie, mort se 19 septembre 1749 , laissant un fils né en 1740 3 Seobtenu la séance au conseil le 26 mâi 1744,
1746 de son mariage avec Olympe Jubert du Thil ; conseiller d'état le 29 mai 17581 chargé de rendre
^
„ii Philippe-Louis, né en août 1726, colonel du même compte au roi des plaeets pour obtenir lesplaces de de-
régiment après son frère ; 3. Jean-François, né en Tan-. moiselle dans la maison de S. Cyr 8é de lâ direction
"Siée 1734 lieutenant dans le même régiment ;<Sc 4. du temporel de cette maison ^ par, un brevet sembla-
-Marie-Judith , ,^mariée février ble à celui de M; d'Ormesson,son père3 auquel il avoit
en 1749 au marquis de
4a Tournelle. été adjoint en cette fonction le 5 mai 17 5 2. Les ter-
V. HENRITFRANÇÔIS-DE-PAULEle Févre d'Ormes- res de la Queue,Amboiléj Noiseau,Chenneyierés^Sic*
íon, baron de la Queue , seigneur d;Ormesson , Am- ont été réunies Se érigées en marquisat 'en fa faveur,
4>oile Noiseau Sec. né en mars 1681 conseiller au sous le titre de marquisat d'Ormeffbn par lettres pa-
, puis, maître des requêtes , conseiller au
,
parlement
•conseil des3 finances pendantla régence, j pléniporen-
rentes du ...... 175 8. 11 a épousé le 2 mâi 1740 ,
Anne-Louìfe du Tillet, née le 2 juin 1718, sa cousine
«iaire du roi pour régler les limites de la Lorraine en issue de germaine fille de Jean-Baptiste-Chárles du
,
Tillet,pr.ésidentèsenquêtes,8e ensuite conseiller d'hon-»
iì-7'i 8, ensuite Conseiller d'état Se isÉjfcndant des finân-.
ces , Se conseiller au conseil royal les finances , char- neur , mort en 1744 , Se de Jeanne le Févre d'Ormes-
gé par un brevet du roi de rendre compte à fa majesté son morte aussi en 1744. De ce mariage sont issiis r.
des placets pour obtenir les places de demoiselle dans ,
Henri-François de Paule le Févre d'Ormesson né le
,
la" maison royale de S.Cyr, 8c de la direction du tem- ,
8 mai 1751 j i- Anne-Catherine le Févre d'Ormesson
porel de ladite maison, mort le 2omars 1756. C'étoit née le 4 ávril 1741 ; & h Henriette-Louifele Févre,
un magistrat aussi reeommandable que ses ancêtres par , i
d'Ormesson d'Amboiíe née le 9 janvier 1747.
<ès vertus, par cet espritde droiture Se de modestie
qui fait toujours le caractere.de cette illustre famille,, ' BRANCHE DES SEIGNEURS D'ORMESSON DU
CHERAY.
-& par les marques de confiance particulièredont il a
^té honoré par le roi fie dès fa jeunesse par feu M. IV. ANTOINE-FRANÇOIS DE PAULE le Févre d'Or-
le duc de Bourgogne.,U avoit épousé le 4 novembre messon fils puîné d'OLïViER le Févre,seigneurd'Or-
ÌJ705 , Catherine de la. Bourdonnaye, fille d'Yves-Mu- messon,, fie de Marie de Fourcy íîSigneur du Che-
,
-rie de la Bourdonnaye, seigneur de Cottyon, conseil- ray , des Tournelles fie d'Ormeflon près Mormans en
ler d'état fie de Catherine de Ribeyre morte le 11
, , Brie, autre que la terre d'Ormesson près Saint-Denys,
:rnars 17 j 8 _, dont il a eu, outre plusieurs enfans morts qui appartient à la branche aînée des seigneurs d'Or-
en bas âge , 1. Henry-François-de-Paule le Févre d'Or- meflon fut reçu conseiller au grand conseil en 1676,
-ïneflon conseiller au parlement., né le 29 octobre , requêtes 1684, commissaire aux grands
maître des
, en
1709, mort sans alliance le 1 5 mai 1731 ; 2. MARIE- jours pour ht résormation de la justice en 1688 , puis
FRANÇOIS-DE-PAULE qui fuit ; 3. Louis-Frànçois-de-
, nommé intendantde Rouen, d'Auvergne 8c de Soif-
J?aulc le Févre d'Ormeflon né le 7 mars 1711 che- sons où fa mémoire est encore en vénération pour
, , de ,
valier proses de Tordre de Malte commandeur fa probité fie ses grandes charités, llniourutle 21 fé-
iVilledieu en la Montagne ,'brigadier , des armées du vrier 1712. U avoit épousé en 1681, Jeanne le Févre
loi , Se ci-devant exempt des gardes du corps ; 4. An- de la Barre fille d'Antoine, seigneur de la Barre,'
*oinc-François-de-Paule le Févre d'Ormesson d'Am- ,
maître des requêtes-, intendantde Paris, fie èn même
boile, né le 18 octobre 171 3 chevalierde Malte temps de Bourbonnois 8c d'Auvergne, puis gouver-
,
non proses, lieutenantde vaisseaux , aide-major de la neur de Canada, Se lieutenant généraldes armées na-
«narine à Brest 8e fur la flotte du roi mort à Leoga- vales du Roi; Se de Marie Mandat, morte le 4 juil-
*ie#fedans Tifle ,de S. Domingue, en Tannée,
1741 ; 5. let 1735 dont il eut 1. OLIVIER, qui fuit ; 1. André-
Zouis-François-de-Paulele Févre d'Ormesson dé Noi- François ,de Paule le Févre d'Ormesson , seigneur du
seau né le 27 juillet 1718 avocat du roi au châtelet
, ,
Cheray, la Sacíere & les Tournelles", né le 28 mars
«n 1738, avocat général au grand conseil en mars 169 3 , conseiller au parlemenr en 1716, à présent ho-
1741 , avocat général du parlemenr en décembre de la noraire en la grand'chambre marié le 1 o juillet 1724
,
anême année désigné président à mortier en 1751
. nommé 3 , avec Geneviève Bourgoing^fille de LambertBourgoing,
en 1754 à la place du président Çhauvelin , seigneur de la Grange-Batelière,doyende la première
«lécédé à. Soistohs fie reçu le 10 mai 175 5 eri cette
, le février 1748 Marie^Anne- chambre des enquêtes 8e de Henriette des Ecouttes ;
qualité. U a épousé ,
14 8c 3. Jeanne le Févre d'Ormesson,née en juillet 1685,
^eneviéve Lucas, fille d'Antoine-Jean Lucas conseil- -morte le 25 mars 1744, mariée le 23 avril 1708 i
ler en la grand'chambredu parlement, Se , d'Anne- Jean du Tillet, marquis de la Bussiere , seigneur de
jMagdeléne Loyseau dont il a Aríne-Louis-Françoìs Ponrchèvron Nogent, Arablais la Brosse, Chailly',
,
ide Paule né le 26 février 175 3 , 8c Marie-Geneviève,
, ,
Serigny Sec. président en la seconde chambre des en-
née le,': 3 ,janvier 1749 ; Ó.Henri-François de Paule le quêtes ,puis conseiller d'honneur au parlement,mort
ïévre d'Ormesson né le 12 octobre 1714, docteur de ,
le 9 octobre 1744, desquels font issus Charles-Jean-
Sorbonne abbé de, Bolbonne Se chanoine de l'église Baptiste du Tillet, marquisde Villarceaux, comte de
«le Paris ; ,7; Marie-Catherine,le Févre d'Ormesson Serigny baron de Chailly, Sec. né le 26 avril 171 o ,
siée le 15 décembre 1706, mariée le 17 juillet 1724, maître dés, requêtes, marié le août
16 1744 avec Hen-
a Charles-Amable-HonòréJÌAremm3 conseiller au par- riette-Louife d'Illiers fille de Henri comte d'Illiers ,
, ,
lement puis maître des requêtes, intendant à la Ro- capitaine de vaisseaux, 8c de Magdeléne-Marguerite^
,
FEV FEV
Renée de Selle, dont il a plusieurs filles ; Antoine-Char- l'intròduisit à la tour du roi de France-, òù il fut choisi
les duTillet,seigneur dePannes.marquis de la Buffiere, pour précepteur du troisième fils de François I. II sui-
baron de Pontchevron, Sic. président en la chambre vit la princesse Marguerite-, soeur de François I, Sc
des comptes, né le 8 juin 17Î 3 ; Jeanne-Françoise du reine de Navarre en Guienne, après Pan 1530, Se
-,
Tillet, née le 4 mai 1709 religieuse de la Visita- cette princesse se déclara fa protectrice contre ses enne-
,
tion rue S. Antoine ; Araie-Lotáse du Tillet, née le mis. Le Févre mourut àNerac en Béarn en 1537. Il
,
2 juin 1718 , mariée le 2 mai 1740 à Marie-Fran- n'a jamais été docteur de la faculté de Patis comme
çois de Paule le Févre d'Ormesson son cousin dont plusieurs auteurs Tenr prétendu. Son penchant ,
, , pour
le mariage Se la postérité sont rapportés ci-deííiis. l'hérésie fa dégradation du doctorat, son voyage à
V. OLIVIER le Févre seigneur d'Ormesson du ,
, ,
Strasbourg par ordre de la reine de Navarre -, Se pour '
Cheray, Sec. né le 20 septembre 1686 , fur conseiller y conférer avec Bucer , sont autant de suppositionschi-
au parlement en 1709 , maître des requêtes en 1713 , mériques. On a plusieurs.ouvragesde ce savant homme,
intendant à Besançon où il est décédé le 31 mars savoir : Psalteriuin conciliatum & exposttio in idem -T
1718. H avoit épousé le ,
1 o juillet 1714, Marie-Claude Ejusdem psalteriumquintuplex in-fol. à Paris en 15 09
-,
Cahouet de Beauvais,fille de Claude Cahouet de Beau- Se 1 51 3 , Se à Caen en 151 5 ; Commentarius in ecclè-
vais, président des trésoriers de France à Orléans,Se de fiasten in IV evangelia in-folio, à Meaux en i 5 22
Marie Fontainedes Montées,morte en 1744,'reitìàriée à Bafle, en 15 2 3, Se depuis
, fans
nom de lieu en 1526^
,
avec Antoine de Chabannes, seigneur de la Palisse, Difeeptatio de Maria Magdakna, triddo Cliristi & ex
lieutenant'général des armées du roi gouverneur de tribus una Maria, in-40, à Paris en 1518, pour, la íe-
Verdun grand-croix de Tordre royal, Se militaire de conde édition ; De tribus & ùnica Magdalena difeep-
,
Saint Louis. De son premier mariage sont issus OLI- tatiofecunda, in-40 à Paris en 1519 ; Commentarius
ViERS^qui fuit ; 8c Marie-Margueritele Févre d'Or- in epist. Pauli avec, une dissertation, où il prouve
messon née le 1 3 mars 1717, mariée au mois de mai ,
, que Pancienne interprétation des épîtres de S. Paul
1736 , avec Sébastien-Anne-Michel dé Rosinàdec -, ' n'est point la version de S. Jérôme in-folio à Paris
marquis de Goulaine Se autres lieux d'une des plus , ^
j en 1512 , Se plusieurs autres fois depuis ; In epistolas
illustres maisons de Bretagne. canonicas , in-fol. à Bafle en 1527, in-8°. à Anvers eil
VI. OLIVIER le Févre d'Ormesson, seigneur d'Or- 1540. U est encore auteur d'une traduction françoise
messon, du Cheray, Boisbouzon, Sec. né le 19 sep'- du nouveau testament, imprimée chez Simon de Co=-
tembre 171 5. lines à Paris maisqui est très-rare. La première par-
FÉVRE ( Jean le ) religieux de Tordre de S. Domi- -,
tie qui contient les quatre évangélistes parut avant
nique où il professa la théologiedans le XV siécle, . ,
1523 ,Se la seconde partie , où l'on trouve lés épîtreb
étoit né, à Carvin-Epinoi,dans TArtois j fur la fron- de S. Paul, les épîtres catholiques, Se l'apocalypse dé
tière de ce pays 8e de la Flandre.L'empereurMaximi- S. Jean est de la fin de Pan 1523. Cette seconde par-
lien 1 le prit à son service, Se le fit son chapelain eii ,
tie est encore plus rare que la première. On ne trouve
1477. On a de lui un ouvrage imprimé i/2-40. fans ni l'une ni l'autre citée dans le catalogue dé Colines
noté du lieu ou de Tannée de Pimpressión-, Se fans le rapporté par M. Maittàire dans ses Vies de quelques-,
,
nom de Timprimeur. Cer ouvrage est assez singulier. imprimeurscélèbres de París.TsU. Simon s'est étendu fur
L'auteur s'y est d'abord fait représenter prêchantde- cette traduction dans fa Bibliothèque critique, tome IV.
vant l'empereur Maximilien ; ensuite il fait des ex- Le Févre avoit été engagé à faire cette traduction pat
hortations de fa façon au pape à l'empereur aux plusieurs dames de la cour ; mais elle lui fit de la peine
cardinaux aux évêques aux rois , ,
Sec. à chacun la
, ensuite en, théologien, quelques ques- par le soulèvement de quelquesdocteurs de Paris,fur-
sienne. If traite tout à cause de son épître exhortatoire qui est au-de-
tions comme si les signes du ciel sont à craindre ; des vant de la seconde partie. * L'âbbé le Clerc, lettre cri"
signes, Se des prodiges qui précédèrent la destruction tique sor le dictionnaire de Bayle en 1732. Le Long^
du temple de Jérusalem; des louanges de la croix un 3
Inbliothecasacra in-fol./Mg: 719. DomDuplessis/
commentaire fur le pseaume LXXVI1I Sec. ,une
prière d'Hugues de Saint-Victor. Cet ouvrage ,
3
histoire de l'église de Meaux, tome
, /
liv. 4. Bibliothè-
est que critique , tome IV. Jacques le Févrè d'Etaples a faït
devenu très-rare. Les Dominicains de Louvain en ont une traduction de toute la bible , imprimée en 4 vol.
un exemplaire. * Echard , script, ord. Pr&d. tprn. I. i/2-80. à Anvers ,1528, 1530,1534,Seréimprimée
FEVRE ( Jacques Fabri ou le ) surnommé d'Eta- plusieurs fois depuis. Celle d'Anvers en 1534, chez
ples du lieu de là naissance au diocèse d'Amiens Martin Lempereur, est dit-on lâ plus correcte Se la
vint au monde vers Tan 1455. , Quoiqu'il ait fleuri, ,
plus exacte : elle fut revue ,
Se corrigée par Nicolas de
principalementdans un temps où l'hérésie faisoit de Leuse Se François de Larben docteurs de Louvain-'
grands progrès en France, il a toujours fait profession Elle fut dans la fuite défendue, Se supprimée. II faut
de la religion catholique. II fit ses études dans l'uni- consulterle P. le Long 8c le P. Gallnet, sur tous les
versité de Paris. Depuis il y enseigna les belles lettres travaux de le Févre d'Etaples fur récriture: ce détail
Se la philosophie. Mais s'élevant au-dessus des chicanes nous meneroit trop loin. M. l'abbé Lenglet, cite de
de Técole,il fut un des premiersqui inspira le goût pour Jacques le Févre ( Méthodepour étudier l'histoire pag.
des études plus solides, Se en particulier pour celle des 93. ) un ouvrageintitulé : Agones martyrum menfis ja-
,
langues originales. Guillaume Briçonnet, évêque de nuarii 3 in-fol. à Paris circa annum i^ii. & X^i^, &
Meaux., qui aimoit les habilesgens, Se qui travailîoit à Rome ,' in-fol.. 1559., Cet ouvrage ajoure M. Len^-
sérieusement à empêcher les progrès de l'hérésie dans ,
glet, contient les actes originaux des martyrs du mois
son diocèse appella chez lui Jacques le Févre, Se lui de janvier recueillispar Jacques lé Févre d'Etaples...,
,
donna la. maîtrise de la maladeriede Meaux le 11 août , le persécutèrentsi
Ses ennemis vivement, qu'il ne put
1521 ; Se au mois de mai 1523, il le nomma son achever ce livre qui est devenu très-rare.
grand-vicaire.Le Févre remplit ces fonctions avec zèle: FÉVRE (Denys le ) né en 1488 dans le Vendò-
mais Guillaume Briçonnetayant été accusé de favori- ,
mois religieux Célestin fut reçu maîtrè-ès-arts
, , en
ser les erreurs, Se poursuivi comme hérétique Se fau- l'université de Paris en 1504 Se y interpréta ensuite
teur des hérétiquespar les Cordeliersde Meaux, quoi- pendant dix ans les auteurs, Grecs 8e Latins avec3
, ,
que cette accusation fût calomnieuse, le Févre fut obli- beaucoup de réputation. 11 fut lé premier qui
entre-
gé de se rerirer pour ne point être la victime de cette prit d'expliquerpubliquement Théodore de Gaze, 8c
injuste persécution. 11 se retira d'abord à Strasbourgen les autres auteurs Grecs, commeremarquel'auteur de
1526, ou à la fin même de 15 2 5 , Se revint à Paris Phistoirede l'université. Ensuite il renonça au monde ;
plusieurs mois après. A peine fut-il de retour qu'on Se prit en 1514 Phabit de-religieux dans-Pordre des
, R ij
Tome V. Partie /,
FEV FEV
-Celestihs ou il fut fort estime pour fa icience ci pour qui a pour titre : Concordia diseurs. Le dictionnaire his-
,
fa vertu. II mourut en 1538.* Du Boulai , histor. uni- tor. édition de Hollande 1740 , Se le Suppl.franc, de
vers Paris. Liron, bibl. Çhart. Denys le Févre a donné Bafle parlent de cet André le Févre.
la vie de S. Pierre Célestin, écrite par le cardinal FEVRE { Claude le ) seigneur de Pouilli premier
Pierre d'Ailly mise en meilleur style. Cette vie fut président au parlement de Bourgogne, s'acquit beau-
,
,
•imprimée à Paris en 1589, i/2-80. On a encore,de lui coup d'estime par fa science Se par sa probité. II mou-
un poème fur Tirnmacuiéeconception. Les ouvrages rut le 16 jour de juillet de Tan 1566, & sut enterré
qu'il a laissé manuscrits sont plus considérables. On dans l'église de Tabbayede.S. Bénigne. * Paillot , his-
peut en voir le catalogue dans ïhistoire des Çélestins , toire du parlement de Bourgogne.
FÉVRE ( Jean le\) chanoine de Langres secrétaire
duP.Becquet, p. 154, 155. ,
FÉVRE (Jean le) ecclésiastique de Dreux, com- du cardinal de Givri natif de Dijon en Bourgogne,
,
posa un poe'me intitulé : Les fleuves & antiquités des vivoit dans le seizième siécle. // étoit poëtè3dit la Croix
Gaules, qu'U fit imprimer à Paris en 15 3 2 , Se dans du Maine, théologien,mathématicien & peintre 3 curieux
lequel il parle des anciens philosophes Gaulois , des des arts me'chaniques , &fur-tout de l'horlogerie & de la
Druides, 8cc. peinture. Le sieur des Accords , dit dans ses bigarrures
FÉVRE ( Pierre le ) premier compagnon de S. Ignace édition de Rouen 1648 que ce Jean le Févre mourut,
.
,
de Loyola fondateur de la société de Jésus , étoit né én 1565 , âgé de soixante-treize
, ans. IIpublia un dic-
de pauvres païens à Villaret, ville de Savoye, au mois tionnaire de rimes ; une traduction des emblèmes
d'avril de Tannée 1506. Qn dir qu'à Page de 12 ans , d'Alciat, Sec. L'abbé Papillon dans fa bibliothèque des
pendant,qu'il gardoit un troupeau, il fit voeu de virgi- auteurs de Bourgogne , attribue à ce Jean le 'Févre un
nité perpétuelle. II vint ensuite étudier en l'université poème intitulé : Le rcfpit de la mort, imprimé, dit-il,
de Paris où ayant achevé son cours de philosophie Se en 1533 , i«-8°. à Paris. Le refpit de la mort est
de théologie, à Page de 2 3 ans, il se joignit avec Ignace en effet d'un Jean le Févre qui se nommé lui-
,
de Loyola Se François Xavier. Le; pape Paul 111, qui même dans ce poëme : mais ce Jean le Févre étóit
approuva cette société,envoya Pierrele Févre à Parme, bien antérieur au chanoine de Langres , puisqu'il vi-
•Se aux diètes de Wormes Se deRatisbonné,puisen Es- voit sous Charles V dit le Sage. II étoit non cha-
,
pagne , d'où il attira dans cette compagnie se célèbre noine , mais avocat en la cour de parlement, & rappor-
/docteur Çanisius. Lorsqu'il fut retourné en Allemagne, teur référendairede la chancellerie de France. 11 dit lui-
ij y j.etta les fondemens de plusieurs maisons de certe même qu'il a composéson poëme ,
société. Paul 111 Payant rappelle pour le charger d'as- L'an mittrois censsoixante &flèi%c ,
,
sister au concile de Trente, il se tendit à Rome peur
Charles-le-Quint régnant, lan treize
recevoir les instructions dupape,8c ymourur d'une.fiè- De son règne très-heureux
vre continue au moisd'août 15 46.* Hilarion de Coite, Huitjours après lasaint Remy Sec. ,
hommes illustres.
FÉVRE( Jacques le) né à Tourcoin, dans la Flandre II se peut faire que ce soit Jean le Févre Dijonnois,
françoise, entra lè 8 juillet 1565 dans Pordre de S. qui ait fait imprimer ce poëme, Se qui ,en ait un peu
Dominiqueà Lille fut prieur de, cette maison, pre- rajeuni le style ; mais ce n'est qu'une conjecture Pé-
, diteur ne s'étant point nommé. Dans la même biblio- ,
mier professeur à Louvain, fie enfin docteur en théolo-
gie le }.i juillet de Pan 1 $90. II avoit dans son pays thèque des auteurs de Bourgogne on suppose encore
,
la réputationd'un excellent prédicateur , Se étant allé que Jean le Févre , chanoine de Langres , a mis en
à Hui en 15 91 pour y prêcher Pavent, il fut arrêté vers françois le poëme qui porte le nom de Ma-
, theolus fie qui est principalementcontre les secondes
«n chemin le 24 novembre par quelquesCalvinistes, ,
qui le tuèrent, après lui avoir fait soustrir de cruels noces ; mais il est encore certain que ce poëme est
supplices pendanttrois jours. On garde ses sermons, beaucoup plus ancien même en françois ( quand on
supposerait que Poriginal , fût latin )
& son commentaire sor les 27 premières questions de que le temps où a
la troisième partie de la somme de S. Thomas à Lou- vécu notre Pijonnois,uuisque ce pocme est cité dans le
vain. * Echard.script, ord. Prad, tom. II. Champion des Dames de Martin Franc qui vivoir
FÉVRE ( Jean le ) de Lyon religieux de Pordre de , ,
, à Paris au milieu du quinzième siécle, Se qu'on a des manus-
S. Dominique faisoit sa licence en 1588. Ses crits de cet ouvrage antérieurs même à Martin Franc.
,
sermons lui firent de la réputation,Se Parchevêquede Dansla même bibliothèque encore, on cite ainsi la tra-
Vienne, Pierre de Villars ne pouvant vaquer aii soin duction des Emblèmes d'Alciat par Jean le Févre :
de son diocèse comme il le, souhaitoit, le chargea de ,
Les entretiens de maître André Aìciat mis en rime
son administration après lui avoir procure Tévêché ti- françoise, à Paris, 1536, z'72-80. gorique. , Nous
avons
tulaire de Tasse le, 9 novembre 1594. Le Févre gou- vu cette édition Se le titre est : Livret des emblèmes de
, ,
verna encore le diocèse de Vienne après }a mort de maître André Alciat mis en rime françoise & pré-
, ,
Pierre sous Jérôme de Villars, frère Se successeur du sentéá M. Iamiral de France, Philippe Chabot, comte
,
précédent, Se mourur lei 6 août de Tan 161 5.11 avoit de Buzançois. L'auteur de la bibliothèque citée, dit
publié ses sermons de carême en 160 5 àLyon. * Echard, avoir vu un ouvrage manuscrit du même Jean le Fé-
script, ord. Prad. vre , intitulé : Jç.annisle Fevre , Divion&iadolefcentis,
FÉVRE ( André ) surnommé Smidelin chancelier liber de horariorum compofitione,que ce livre est plein
3
de l'université de Tubingue dans lajiouabe en Alle- de, figures de cadrans Se qu'il y est marqué que l'au-
,
, teur le composa en 1 527.
magne, a été regardé par }es Luthérienscomme le plus
habile de leurs théologiens, après Luther. En 1 5 58 il FÉVRE de la BODERIE ( Guy le ) éroit d'une bonne
composa par Tordre du duc Louis de ^irtemberg famille de basse Normandie. La Croix du Maine, du
, Verdier de Vauprivaz Se tous ceux qui en ont parlé
un grand ouvrage intitulé : La formule de. concorde, ,
dans lequel voulant accorder toutes les sectes du par- après ces deux auteurs, le disent né à Falaise même :
ti Luthérien il en fait une nouvelle qui les détruit en quoi ils se sont trompés. Guy le Févre , dans ses
, divers mélanges poétiques imprimés à Paris pour
toutes , en prenant un peu de chacune. Pour faire rece- , ,
voir cette formule il parcouruttoute PAllemagne Robert le Manguier, en 15 8 2 /«-16 adressés au roi
,
Se obtint un si grand nombre de souscriptions,qu'on
, Henii 111, dit lui-même qu'il ,étoit né, à la terre de la
les fait monter jusqu'à dix mille. Cette prétendue con- Boderie fur un petit ruisseau appelle le Lambrun. 11
,
corde fut reçue pour quelque temps dans le duché ne marque point Tannée de fa naissance ; mais il dit
de Wirtemberg, 8c dans Pélectorat de, Saxe. On peut qu'il vint au monde la veille de S. Laurent, par con-
3
.consulter sur cela le livre de Rodolphe Hosoinien, séquent le 5 d'août. Voici comment ils'exprime dans
FEV FEV i?î
son Elégie à la Boderie, lieu desa naissance, au feuillet me s'exprimer dans les termes dont ìl se sert , parce-
61 de ses mélanges poétiques : qu'en effet, il n'étoit pas d'état à aspirer à une abbaye
O lieu plaisant, terre troisfois bénie ou à un évêché. Quoi qu'il en soit, c'étoit avec raison
Oà en naissant me reçut mon génie , qu'il parloirdes services qu'il avoit rendus aux lettres*
11 avoit fait une étude particulière des languessavan-
t
En avantjour de S. Laurent lauré,t
tes : Se l'on voit tant par ses ouvrages , que par ce qu'il
Jà dès le bers de laurier entouré. dit lui-même dans Vélégie dont on a déja parlé, Se par
Nous trouvons ailleurs Tannée de fa naissance dans le témoignage de plusieurs favans de son temps qu'ou-
Tinseription de son portrait, qui accompagne son En- tre la langue latine, le françois qui étoit fa langue na-
cydie , imprimée en 15 71 : cette inscription porte qu'il turelle Pitâlien Se l'espagnòl,il avoir fort bien étudié
étoit alors dans fa 3 o année : ainsi il étoit né en 1541. le greca Phébreu le chaldéen, Parabe Se le syriac.
II étoit fils de Jacques le Févre, seigneur de la Bo- Voici ce, qu'il en dit, lui-même
:
derie dont il a donné l'épitaphe dans son encyclie Peut-être encor que l'âge qui tùut tornt
, ,
page 259 ; Se dans ses hymnes ecclésiastiques , S'admirera quefur la rive d'Orne
feuillet 62 il dit que fa mère se nommoit Anne de ,
, J'aye apporté le chaldéle plus vieux
Mombray. 11 a eu plusieursfrères Se soeurs, qu'il nom- Et l'arable, malgrémes envieux. ,
me dans les mêmes hymnes Se dans ses mélanges ; sa- Seine & l'Efcauldporteront témoignage
voir Anne le Févre de la Boderie ; NICOLAS dont A nos neveux. qu'en la fleur de mon âge ,
, ,
nous parlerons plus au long , Pierre ; ANTOINE , dont J'ai mis jour, des
au peuples d'Orient
Usera auffi parlé ; Hippocras & Jean. Dans un mé- L'antique honneuren langues variant :
moire fort court que nous avons vu manuscrit sur sa Et que d'ici mon génie & bon ange
famille, on ne parle point d'Anne ; Se entre les frères, Me conduisit en une terre étrange,
au lieu d'Hippocras Se de Jean, on nomme Philippe, Pour avancer avec tous mes efforts
qui fut tué au siège de Ponteaudemer. Guy ne nous Des livressaints les plus rares trésors '
fait point connoître les qualités d'Hippocras ; mais il Oùje vacqué& mainte & mainte année ,'
parle au long de la valeur Se des exploits de Pierre Accompagnéd'une ame à tout bien née
qui avoit pris le parti des armes avec son ami Antoine, D'unfrère mien , lequel a mérité
Vauquelin capitaine d'une compagnie de gens de D'avoir honneurà lapoflérité.
,
pied. Ils furent tués l'un Se l'autre au siège de S. Lô
, Guy de la Boderie nous marqueici Pusage qu'il fit de
au mois de juin 1574 , 8c le corps de Pierre fur ap- la connoissance qu'il avoit acquise des langues savantes»
porté à Falaise où l'on voit son epitaphe. La piéce où II eut beaucoup de part à la rameusePolyglotte d'An-
Guy décrit leurs , exploits leur
Se mort, se trouve page vers , qui fur principalementconfiée aux soins d'Arias
2 de ses mélanges poétiques , Se est intitulée : Le tom- Montanus,à Pédition de laquelle on commença à tra-
beau des nobles & vertueux gentilshommes Antoine vailler en 1 568 8e qui fur achevée le dernier de mat
Vauquelin & Pierre le Févre de la Boderie , Sec. II y , prétend
, ,
a dans cette piéce quelques détails singuliers fur les
de Pan 1572. L'on que le pape Pie IV , pour
le récompenser de la part qu'il avoit eue à cet ouvrage,
guerres dont la France fut agitée en ce temps-là. A Pé- voulut Pattirer à Rome Se le faire cardinal. On ap-
gard de Jean il fut secrétaire du président Bariot, fie pellecommunémentcette , bible plusieurs langues,la
, en
mourut dans la 2 5 année de son âge , non dans la 5 2 , Bible royale la Polyglotte du roi d'Espagne parce-
comme le dit le P. Niceron, dans ses mémoires, tome , ,
que le roi CatholiquePhilippeII en a fait la dépense ,
3 8. G uy marque lui-même Page de la ínort de son frère la Bible d'Anvers ou de Plantin parceque celui-ci
dans l'épitaphe qu'il consacra à sa mémoire Se qui se Pimprimaà Anvers. Dès 15 66 Guy, de-la Boderie fi-
,
trouve au feuillet 13 de ses mélanges poëtiques :
gura en caractères hébreux la version syriaque du nou-
.... Laparque au dard envenimé veau testament ; il en fit ensuite une traductionlatine ,
Afrappéà la mort mon frère bien aimé qu'il finit en 1 5 67. Dix-huit mois s'écoulèrent dans ces.
En fa tendrejeunesse, ayant atteint à. peine travaux. Lorsqu'Arias fut près de faire imprimer cette
De ses ans le cinquièmeavecune yintaine. version syriaque dans la Polyglotte d'Anvers il de?-
,
manda de la part du roi d'Espagneà M. de la Boderie
II paroîr par son épître au sieur Caradau son ami,
sa traduction latine. Celui-ci non-seulement l'accorda ^
Breton de naissance qui se lit au feuillet_, 1 o 3 de ses
mélanges déja cités ,qu'il fut tenté de se marier dans il s'offrit même de prendre le soin de Pimpreffion de
fa jeunesse, Se qu'il ,ressentit une grande tendresse pour l'une 8c de l'autre Se fournit de plus fa copie figurée
, ,
en caractères hébreux. Çes soins demandant fa présen-
une jeune personne qui demeurait près de fa terre de la
Boderie-, ou qu'il eut occasion d'y voir ; mais il ré- ce , il alla à Anvers , avec Nicolas le Févre , son frère ,
Se l'un Se l'autre furent d'un très-grand secours à Arias
sista aux mouvemens qu'il sentit pour elle ; Se pour ef-
facer de son esprit jusqu'au souvenirde cette personne, Montanus. Guy eut beaucoup de part à la revision de
il dit lui-même qu'il quitta la Boderie, Se qu'il vint à la version latine que Pagnin avoit faite fur le texte hé-
Paris d'où il passa à Lyon, à Mâcon, Se en Bretagne. breu ; Se enrichit l'apparat sacré, joint à cette Poly-
,
On conjecture en effet d'une autre piéce adressée à
glotte d'un dictionnaire syro-chaldaïqúe. Si on doit
, sur sa parole. Arias Montanus beaucoup
Margueritede France reine de Navarre qu'il em- l'en croire a
, , moins contribué qu'on ne le dit communément à cette
brassa Tétat ecclésiastique : car il y marque, que quoi-
qu'il n'aspire ni à un évêché,ni à une abbaye il avoit grande entreprise, Se les soins Se les lumières des deux
, frères ne lui furent pas seulement utiles, ils lui étoient
lieu néanmoins d'attendre une honnête récompensede nécessaires. Ils n'en furentpas néanmoins récompensés,
ses travaux.
8c Guy s'en plaint avec raison dans Télégie adressée au
Je ne demandepas 3je n'aspire , ny baye lieu de fa naissance. On ne sera peut-être pas fâché de
D'épouser maintenant évêché, ny abbaye, Tentendre encore parler sur.cela dans son vieux langage.
Bien quej'ose assurer ,sous votre autorité,
Que mes labeursfont tels qu'ils ont bien mérité
Donc qu'Ariasl'Efpaignolne s'enyvre
, Toutseul pour tous de l'honneur de ce livre ,
Quelque honnêteguerdon, aujugement des maîtres3
Seul plus que tous il eut dauthorité,
Lesquels ontsupporté quelque travail des lettres.
' Mais plus que tous il n'a pas mérité.
Je dis que l'on conjecture de ces vers que M. de la Rends avec moi grâce à Dieu & l'église ,
Boderie étoit ecclésiastique : car il faut avouer que ce Et àson Roi, dont le nom authorisè
n'en est pas une preuve certaine ; Se qu'il pouvoit mê- L'oeuvre parfaicl, mais recognois aussi
FEV FEV
Que mes labeurssont libres, Dieu mercii •me Se le lys -, qui faisoient le prix du Puy à Roueru
A mes dépensj'entreprins ce voyage , Voye% la piéce intitulée : Grâces de l'auteur pour là
J'y defpendy & ma peine & mon âge , ,
palme obtenue au Puy Se adressée à M. de Croifmare
,
Avec monfrere &. mes labeurs donné prince du Puy à Rouen .; Se une autre, qui a pour,
Sans être en rien, pour cela guerdonné.
,
titre : Grâces aufeigneur Papillon prince du Puy à
Je ne me plains & d'honneur m'en dispense, Rouen, en l'an 1 5 76 pour le prix de, la palme & du lys
3

Que de Plant3in je n'ai eu récompense obtenu par Vauteur. Ces deuxpiècessont dans ses mélan- ,
De mes travaux,son coeur entier & bon-, ges, aux feuillets 46 Se 90. M. Baillet, dans íesjuge-
Par moi cogneu m'efl un ample guerdon. mens des savans , tome II , édition, in-4.0. Page ^3 3 ;
le P. le Long dans fa bibliothèquesacrée in-fol. page
Maisjustement je me puis & doisplaindre , , ,
5 5 9 ; Se quelques autres, mettent la mort de Guy ìe
Sans l'Espagnol, ni quelconque autre craindre -3 Févre de la Boderie en 1598 : cette date est juste. Le
.
Que trop ingratsse monflrent envers moi Févre mourut en fa terre de la Boderie. Jean Vauque-
La gent d'Espagne & d'Espagne le roi, lin de la Fresnaye, dans ses poésies, rapporte une églo-
,
Je suis néfranc au royaume de France
3 gue , qu'il avoit faite fur fa mort, elle est intitulée :
L'Efpagne n'afur moi nulle puissances Pastorale à Antoine le Févre de la Boderie ,sur le trépas
Si-donc ornéj'aison roi Terreien., de Guy le Févre écuyer fleur de la Boderie ,fon
Elle me doit ,&je ne lui dois rien. frère. Elle est page, 399 3du recueil des poésies de
Vauquelin. Le poëte y dit, entr'autres à la louange de
Je ne veux point pour moi qu'aucunJe fâche son ami :
Maisje veux bien que fâge avenir sache,
,
Les bois n'apprendrontplus à redire en ce lieu
Que je n'ai eu de princes ni de rois Après lui des Hébreux les saints noms du, grand
Ici, ni là de mes labeurs les droits. ,
, Dieu.
Et plus bas 'i La mort nefait donc plus aux plussavans de grâce ?
Mais tout le fruit de toute mon étude, Elle n'afait état de son antique race
Ce n'a été que toute ingratitude De ses belles vertus, ni de ses bonnes, moeurs,
3
Et mes travaux ne m'apportent, finon Quiseiyoieiitd'exemplaire aux plus saintes humeurs.
Beaucoup de maux & quelque peu de nom. Donnons maintenant le catalogue des ouvrages dû
Guy tombamalade à Louvain, 8e y fut presque réduit à M. de la Boderie ; 1. V'encycliedessecrets de l'éternité ;
l'extrémité, comme il le dit dans une piéce qu'il a faite à Anvers chez Plantin /«-40 fins date. La Croix du
.fur cette maladie, & qui est au feuillet 19 de ses mé- ,
Maine Se, du Verdier mettent cet ouvrage en 1570 i
langes. A son retour de Flandre, il présenta une requête c'est la date du privilège obtenu pour Pimpression :
en vers à Monsieur, frère du roi, c'est-à-dire , à Fran- mais comme aux pages 301 Se 505 on trouve deux
, édition
çois duc d'Alençon frère de Henri III. II y parle pièces de vers datées de 1571 cette n'a pu
,
de nouveau „
de ses travaux littéraires des dépenses , ,
être faite qu'en cette année. L'ouvrage est eu vers di-
qu'il avoit faites, tant pour acquérir les, connoissances visé en huit cercles ou chants qui font le premier, li-
qu'il avoit, que pour les faire servir aux autres Se de ,
vre , lequel n'a été suivi d'aucun autre. On trouve à la
l'ingratitude donr il avoit toujours été payé. 11 y, a lieu fin diverses pièces de poésie qui n'ont rien d'intéres-
de croire que. ce fut en conséquencede ses représenta- sant.. ,
tions que le duc d'Alençonle fit.son secréraire Se son 2. Novum teflamentumfyriacè 3 cum vcrfìone latinâ ;
,
interprète dans les langues étrangères. La Croix du dans le cinquième tome de la Polyglotte d'Anvers ;
Maine Se plusieurs autres se sont trompés lorsqu'ils 1572, in-fol. Se dans celle de Guy-Michel le Jay , í.
,
ont dit qu'il avoit été précepteur de ce. même prince. Paris 1645 in-folio.
, ,
Xa requête dont on vient de parler est au-feuillet 2 Grammatica chaldaïca & diclionariumfyro-chal-
,
•des mélangesde l'auteur. Environ dix après, il
5 3. ,
ddicum j dans le sixième tome de la même Polyglotte
ans en
présenta une autre à Marguerite de France, reine de d'Anvers ou le premier de Papparar sacré qui est la
Navarre,.qui est au feuillet 68 du même ouvrage. II ,
suite de cette Polyglotte lequel fut achevé , le jan-
2
, son dictionnaire syro-chaí-
s'y plaint ,mais avec modestie qu'il y avoit déja dix vier 1572. Scaliger dit que
, daïque est très-bien fait, Se que l'auteur avoit été à l'é-
ans qu'il étoit au service du duc d'Alençon , fans avoir
reçu les récompenses qui lui avoient été promises. II cole de Guillaume Postel. Voyez Scaligerana prima,
y a lieu de douter que cette nouvelle requête lui ait pag. 117 ,8c Scaligeranafecunda, pag. .82. Néan-
fait obtenir ce qu'il demandoit : on fait que le Prince moins Buxtorf Se Bochart, au rapport de Colomiès
fur occupé de bien d'autres soins, jusqu'à la fin de sa dans fa France orientale disent que" le Févre n'a pas,
,
vie qui arriva le 2 de juin 1 5 82. laissé d'y transcrire les fautes des autres, Se d'y en ajou-
,
L'étude épineuse des langues savantes n'occupa pas ter de nouvelles.
tellement M. de la Boderie qu'il ne s'appliquâtaussi ^..-Syriaca linguoe prima -elcmcnta Anvers 1572,
i la poésie françoise comme, on Pa vu par ce qui a été iK-40.
,
3 ,
rapporté jusqu'à présent. U la cultiva même toujours ; 5. D. S'cveri , Alexandrie quondam patriarclm , de
amis on ne lit plus aujourd'hui ses poésies , que pour ritibus baptifmi &sacrasynaxis apud Syros Chriflianos
,
y apprendre les. circonstances de fa vie , Se quelques receptis , liber , nunc primuin in lucem editus , Guidonc
faits qui regardent Phistoire deson temps ,ou celle des Fabricio Boderiano exferiptore & interprète ; Anvers
savans qu'il avoit connus. A l'exception de quelques 1572, in-40. La Boderie a dédié cette traduction au3
Ïiiéces où l'on trouve un certain naïf qui plaît malgré célèbre Pierre Danés : cette dédicace est datée de Pari»
a barbariedu langage, presque toutes les autres sont le 17 de janvier 1572. M. l'abbé Danés, qui a re-
d'un fort mauvais goût d'un style empoulé., souvent cueilli avec assez dé soin les témoignages des sa-
,
peu intelligible, remplies de comparaisons forcées, Se vans, en faveur de Pierre Danés , dans la vie qu'il
quelquefois ridicules, d'expressions Se d'allusions my- en adonnée en 1731 i/2-40. à Paris a oublié ce-
thologiques Se de jeux de mots fort froids. II a eu lui-ci.
, ,
_,
néanmoins,même comme poëte, une assez grande ré- 6. Confusion de lasecle de Mahumed, livre premiè-
putation en son remps Se il a été loué à cet égard avec rement composé en langue espagnole par Jehan An-
emphase, par la Fresnaye ,
Vauquelin,son ami, dont les dré jadis More Se Alfaqui, natif de ,la cité de Sciati-
poésies sont fort supérieures aux siennes. On voit aussi via , Se depuis faie Chrétien Se prêtre ; Se tourne d'ita-
,
par ses mélanges qu'il a remporté plusieurs fois la pal lien én françois par Guy le Févre de la Boderie ; Paris ,•
*
FEV
$'74; «z-8°. L'original espagnol sut imprimé à'Se- »
FEV
De la nature dès Dieux -3 de Marc-lulle Lice*
14-.
m
ville en 15 37 Se là version italienne de Domini- j ron,pere de Téloquence & philosophie romaine, traduits
roi
, ,
secrétaire
que Gaztelu
,
dé dom Lope de Soria
, en françois ; à Paris > 1581-, in-4.0. Certe traduction
én
ambassadeur de l'empereur auprès de là république est dédiée à Henri III. M; Pabbé d'Glivet ne fait que

'-,-
,
de V enise-, fur laquelle le Févrè a fait fa traduction fraii- lá 'citer dáns fa lettre à M. lé président Bóuhiêr au-

toise, fut imprimée à Séville l:a ínême ânnée 1537 devant dé fa traduction du même Ouvrage dé Cicé-
^e ,
, >
i -, roi : il y qualifie la Boderie de-précepteur,de .Fran-
ron
7. Traité du nouveau comète 3 & du lieu ou ils se sont, ço , duc d'Alençòn : en quoi je pense que ce savant
çois
6< comme Use verra par les parallaxes combien ils font s'e trompé.
s'est
,
•loin de la terre ,& duprognostic d'icèlui ; composé pa- 1 5. Novum'Tëftamentum (syriacè litbèris kebraïcis,'
reillementéri espagnol' par M. Hieronyme Mugnoz, cu/n vérfione latinainterlìnèarì; ) à Paris, i\j 84, in-40..
'ca.
professeurOrdinaire de3la langue hébraïque Se des ma- L'épître
L dédicatoireà Henri 111, dé 18 pages, est datéé
thématiques én l'université de Valence Se depuis tra- de Falaise, le 2 9 niai 1583. La version du rexté syriae

-,
duit en françois par Guy le Févre de la Boderie. Plus est dé la Boderie, qui a niis à côté la vulgate, Se lè
és
un cantique sur ladite étoile ou apparence lumineuse ; te grec au bas des pages.
texte
Paris, i574\//z-80:cètterràdu6tionestd'untrés-mau^ 16. Divers mélanges poétiques, -par Guy le Févre dé
Vais style ; mais elle est assez exacte. la Boderie; à Paris, chez Robert le Mangnier3 15 82
j
8. Lâ Galliádé, ÓU de la révolution dès arts & fcien- ira* «. 16 : ce recueil est celui que l'on à souvent cité dans
tes.,• Parìs, 1578, in^° : c'est un poëme en cinq chants. o cet article.
t/autèur dans ï'élégie a. ta Boderie eii parlé ainsi : . •17*'On donne eneoçe à Guy le Févre, VAnti-
, Chopin piéce burlesque contre l'ávocat Chopin
J'ai récueilli des vieux auteurs étranges * 3
De nos Gaulois les antiques louanges qui avoit écrit contre lé droit dé Henri IV à la
3 couronné. Elle est intitulée : Anti-Chopinìisyfeu épis
Et illustré nos hommesdessus tous c
Quifait renaître ont les arts entre houi. tola congratulatoria M. Nicolai Turlupini ad M. Re-
natum Chopinum S. Únionis Hifpaniialo-Gallicix, adyo-
C'est-à-dire qu'il y prétend que les arts Se lés fcien- caium c ìncomparabiliffimum, 1592 in-40. M. Baillet
-, , croit
ces, après avoir été bannies des Gaules, où elles aVoient qui c en párle au long dans ses Anti 3 que cette
leur séjour y sont enfin revenues. Ce pòeme 3 ou il piéce r est d'un Hotnian : ^mais il n'en à point dé
,
parle assez au long de 1 à pôësie,de son caractere,Sede son jpreuves.
«utilité,Se où il loue les anciens Se plusieurs modernes, * Les ouvrages de Páiiteur. Les bibliothèques fran-
qui se sont fait un nom dans ce genre d'écrire est de- çoiscs de la Croix du Maine, 8c de du Verdier de
,
«lié à Monseigneur,filsde France,frère unique du ròi, Se VaUptivaZi
c,
^ Pàuli Golomesii GalUa orieniaïis 3 pages
l'auteur y prend les titres de son secrétaire & son intei- 41 42. Le Long, bibliòthecásacra pages 11, 15
frète aux langues pérégrìnes. La dédicace consiste en 17 tSe ,
suivantes Se page 5 5 , 6 Se
,
discours historiquefur
sonnets qu'on ne lit sûrement pas ávec plaisir. Avant ces les
< ,
bibles polyglottes pag. ) 5 Se suiv. 8c les autres
i
íohnecs, on trouve plusieurs poésies latines Se françoi- :auteurs cités dans cet,artiele.
ses de différentes personnes à Thonneur de l'auteur FEVRE de la BODERIE ( Nicolas le ) frère de GUY
>
Ce de son poëme ; Se à la fin de l'ouvrage On Voit lé dont viént de parler.3 étoit né aussi Comme
,
; on , on
Phénix ,pr'is du latin de Làclânce{ mais faussement at- le croit à la terre de la Boderie : mais on n'en a
»
tribiié à cet ancien auteur ) qui est aussi en vers fie dé- pas la même certitude; étoit plus jeune que lui
II
dié à Henri III. »
Se Port croit que ce fut autant à son exemple, que
,
9. Discours de ì'honnête amourfur le banquet de Plá+ par son propre goût, qu'il s'appliqua deriiême à
ton , par Marfile Ficin philosophe 3 médecin & théolo- l'étude des langues orientales. II en avoit fait une
, de toscan françois Pa- particulière deì'hébreu,
gien uès-excellent3 traduit en ; fie il fut aussi-bien que
xis, 1572 in-B°. 11 y a à la fin une élégie du traduc- Guy d'un grand secours à PEspagnol , Arias Monta-
, ,
teur àìa reine de Navarre } Se une deuxième édition, nus 3 pendant le cours de Pimpréssion de la bible
Paris 1588 i«-8°. augmentée du commentaire duL d'Anvers. II se transporta pour cet estet dvec son
, Jean Picus, MiranduluS fur une chanson d'a=* stère en Flandre 8e sacrifia à ce travail son temps
- comte
, ,
mour 3 composée par Hiérôme Benivieni, citoyen Flo*. Sè même une partie de soh bien, puisqu'il vécut éga-
,
rentin, selon Topinion des Platoniciens mis en fran-*- lelnertt à ses dépens pendant Pimpréssion de cé grand
çois , par G. C T. ( c'est-à-dire., Gabriel 5
Chapuys' Il ,
transcrivoit les manuscrits, il tràduisoit
3j Ouvrage.
Tourangeau. ) les textes, il corrigeoit les épreuves : Se c'est ce qui
* 10.
Hymnes ecclésiastiques cantiquesspirituels &> confirme la vérité de ce que Guy a dit à cette occa-
,
mélanges poétiques ,• 15 78 à Paris in-\ 6 Se 15 82
, siort que de fous ceux qui avoient contribué à l'exé-
, , ,
íVi 6. La plupart de ces hymnes Se cantiques font tra-- cution , , de
cette entreprise , Arias âvoit eu le plus
' duits dit latin ; quelques-uns du syriaC du grec de 6 d'autorité mais qu'il n'avoitpas plus que tous mérité*
l'italien. , , Nicolas le, Févre vivoit encore en 1605. Les titres
11. L'harmonie du monde , divisée en trois cantiques; de fa maison, 8c ses papiers ayant été pillés à la prise
,

ceuvresingulier & plein d'admirableérudition, composé , de Falaise, il obtint des lettres patentes , pòur ìnfor-
i°. en latin, par François Georges, Vénitien, dé laa mer Se une sentéhce pour être maintenu dàns la qua-
famille des frères Mineurs Sè traduit 8é illustré pâf ,
lité d'ancienne noblesse. En 1605 il eut des lettres
,
Guy le Févre de la Boderie ; Paris 1578 in-fol- , is
du roi pour changer le nom de le Févre en celui de
, , ,
M. De la religion chrétienne, par Marfile Ficin ij lâ Boderie ; ce qui fut entériné en la chambre des
philosophe, médecin & orateur, oeuvre très-docte ; avec te comptes de Paris. De demoiselle Passart Gaucour, sa
la harangue de la dignité de l'homme, par Jean PicuS3 ;, femme, d'une famille illustre, de Picardie, il eut plu-
de"Concorde & de la Mirandole. Le it sieurs enfans ; savoir, 1. Nicolas3 qui âpres avoir Voya-^
comte tout traduit
en françois, par Guy le Févre de la Boderie; à Paris, s, gé dans presque toutes les cours de PEurope, se fit
1578,^-8°. ' Capucin, Se donná au couvent de Falaise 3Ó00 livres;
13. Les trois livres de la vie. Le premier . pour conser- r- 2. MATTHIEU, dont on parlera plus bas; 3. deux filles,
ver là santé des studieux; le second pour prolonger la l'une religieuse à Villers-Cànivet, près Falaise ; Pau-'
vie; le troisième pour acquérir la vie du ciel, avec une ne tre épousa le ííeur de lâ Becquétiere , qui se fit Ca-
apologie pour la médecine Se astrologie. Le tout tra- a- pucin du vivant Se du Consentement de sa femme ,
duit du latin de Marfile Ficin eii françois j à Paris, S, laquelle se fit aussi religieuse à Villers-Canivet. Le
ijSijW-S0. , sieur de la Becquétiere est connu sous le nom á-X
'ï 5 ^ FEV FEV
ïrere Elqcar : il- sonda. un-couvent de son •crdre à- , tretenir P*aliíà'sicë avec la Grande-Bretagne \3 Seîéï
yire. On a imprimé sa vie à Caën, en 1696, sous exçelleris. conseils qu'il lui donnoit, pour que l'unioii.
le titre de., vie du frère Elçear, Capucin. On a de Ni- de leurs couronnes servît à conserver la république
colas le Févre de la Boderie les ouvrages suivans ; de Hollande;, ëncoce naissante. Les mémoires des né-
i. L'heptaple-, où en. septfaçons &-autant de Uvres est gociations de M. de la Boderie, qu'il avoit écrit lui-
"exposée -Vhistoire desjêptjours de la création du monde, même-,-ont été mis en ordre-Se publiés en -1750:, à Pa-
traduit du latin de Jean Picus., comte de la Miran- ris, én cinq-volurnes in-ï'z-. par les foins ; Se avec une
dole ; Paris.;, 1578 in-fol. avec {'harmonie du monde, préface Se-des notes de M.-Philippe-Denys -Burtin. Le
de Guy , son frère. ,2. Ad hobiliores linguas coinmuni titre est , Ambassades de M. de la,Boderie en Angle^.
methodo componendas- ifagoge : cui accessit de litteramm terrefous lè règne de Henri IV, &:-la minorité de Louis
hebra'icarum laudibus oràtio. Auclore Nicelaò Fabricio :. Xìll, depuis les années 160S jusqu'en 1 6-1 I C'est un
.
Bodcria/io à. Paris, 15 88, in-40. 3- Fantaifiefurle recueil des lettres que M. de la dBoderie écrivoit aux
g
tombeau de Pierre ie Févre de la Boderie ,-..par Nicolas ministres qui géraient alors les affaires de France, Se
le Févre,frère du défunt. C'effune piéce de vers fran- des -réponses des-ministres au négociateur.
çois fort .mauvais, imprimés au feuillet 1 o des mê- '... M. Arnauld d'Ándilly qui avoit épousé en -i-6-i 3^
langes poétiques de. son frère Guy. Nicolas y introduit la fille unique-de M. de, la Boderie-, à laquelle on
ion frère Pierre., faisant Péloge de son amour pour le-s assura en la mariant-les terres de Pomponne Se 'dé %
armés., "Se racontant plusieurs de ses exploits., qui lui -,. Briotte., rapporte dáns ses mémoires -qùi ont été
-avoient en effet acquis beaucoup de gloire. 4. Ode de imprimés en 1734,3 plusieursparticularités ,
concernant
Nicolas le Févre de la. Boderie,-enfaveur de la Galliade, M. de la Boderie,- Se madamefa femme, fille de M*
poëme composé par son frère Guy le Févre de la Bo- , le Prévost ', seigneur de Grandville contrôleur géné-
derie ,-au-devant de çe^poëme ; à Paris., 1578 ,-ín-,40. , ral des finances, Se d'une .tante de3 M. le chancelier
II avoitfait un traité des sacremens, Se plusieurs autres Brulard de Sillery. » M. de^a. Boderie ,dit-d3 étoit
ouvrages non imprimés , qui furent pillés à la prise de . « un homme d'un mérite, si extraordinaire 3 que l'on
falaise. * Vpye.\ l'article de Guy -le Févre de la Bode-
» n'en voyòit point en France si capable que lui de
rie; les bibliothèques françoises de la Croix du Maine » remplit -dignement la place de M. de Villeroy,3 s'ïi
Se de du Verdier Se les autres citations de l'article » fût venu à manquer. II avoit passé toute fa vie à la
précédent. ,
» cour Se dans les négociations étrangères: ses derniers
FËVRE de la BODERIE'!''Antoine le ) frère des.pré-
» emplois avoient été P-ambassade de Flandre , Se les
çédens. Le sieurdu Verdier de Vauprivaz n'en parle » ambassades ordinaires 8c extraordinaires d'Angles
point, Se la Croix du Maine n'en dit que deux mots. » terre; 8c il n'y avoit pas feulement réussi avec une
Jean Vauquelin de la Fresnaye, qui lui a adressé la » entière satisfaction du roi Henri le Grand mais
troisième piéce du V livre de ses satyres, lui donne ,\ » áuffi avec celle des princes près de qui il étoit ,
, en-
les titres d'écuyer, maître d'hôtel du roi maintenant » voyé. » Au retour de fa première ambassade d'An^
,
agent pour fa majesté en Flandre & Pays-Sas. Vau- •. glecerre , lorsque le roi Jacques lui eut envoyé le pré^
quelin dit dans cette piéce que son pays étoit aban- sentordinaire,ceprince lui envoya aussi un bassin Se un
donné à la fureur du soldat ; ce qui arriva, plusieurs vase d'or, d'autres disent un bassinde vermeil,enrichi
fois fur la.fin du XVI siécle. Nicolas de la Boderie-;,' de pierreries, où étoient ces mots, Jacques ,roi de I4
selon la même piéce, étoit alors à Rome, à la fuite j Grande-Bretagne a Antoine de la Boderie Se lui
de Pambassadeur de France : c'étoit le marquis de Pi- manda » que le-roi , d'Angleterreavoit envoyé, à l'ara-
sani lequel s'étant retiré, Antoine de la Boderie fut
, » bassadeur de France un présent semblable à celui
chargé seul des affaires de l'ambassade. En 1.5.97 il » qu'il avoit accoutumé de faire aux autres ambassa-
fut ambassadeur auprès de Parchiduc à Bruxelles » deurs ; mais que Jacques Smart envoyoit à Antoine
Se ce fut lui qui découvrit les intelligences du ma-
,
» de la Boderie /son bon ami, cet autre présent pòur
réchal de Biron. Le père le Long, dans fa Bibliothè- » marque de son affection.
»
que historique de la France page 665 cite un ma- Le prince de Galles lui fit aussi présent d'un dia-
, ,
nuscrit conservé dit—il, à la bibliothèque du roi, mant de grand prix Se les seigneurs d'Angleterre
, ,
contenant un recueil de lettres d'Antoine le Févre, lui donnèrent 150 haquenées , que la Boderie distri-
ïìeur de la Boderie écrites au roi ( Henri IV ) Se à bua à son retour à ses amis. Il n'en réserva qu'une
M. de Villeroy pendant , son ambassade en Angle- seule sur laquelle chassant à côté de Henri IV ce
-, , ,
terre., depuis Pan 1606, jusqu'en i610, avec les ré- prince lui dit avec bonté : Je rétiens celle-ci pour
ponses. II est vrai qu'Antoine le Févre étoit ambas- moi; il n'est pas juste que jè fois le seul de vos amis)
sadeur extraordinaire de la cour. de France vers qui n'ait point de part à vos libéralités. M. de la Bo-
I, ,
Jacques roi d'Angleterre dans les; dernieres
, an- derie étoit à peine revenu en 1610 , que le roi Henri
nées du régne de Henri IV roi de France Se au IV après lui avoir témoigné combien il étoit satis-
, -, ,
commencement de celui de Louis XIII, son fils Se fait de ses services 3 lui ordonna de retourner en An-
son successeur. On a imprimé en 1733 à Amster- gleterre comme ambassadeur extraordinaire, afin d'en-
dam, en deux volumes in-8°. le recueil des lettres gager le roi d'Angleterre à faire avec la.France une
qui lui furent écrites duranr son ambassade, par ligue offensive Se défensive. M. de la Boderie obéit*
Henri IV messieurs de Villeroy Se de Puisieux Se 8C' surprit beaucoup par ce prompt retour lè roi Se
, , ,
.par quelques autres, en particulier par Louis XIII milord Cécil, grand Trésorier d'Angleterre, son prin-
Se par la reine mère de ce prince, régente du royau- cipal ministre. Le sujet qui le ramenois le surprit enr
me , après la mort de Henri IV. Ces lettres ont été core davantage ; Se malgré toutes les difficultés qui
écrites depuis 1606 jusqu'en 1-611, Se consistent en sembloient devoir faire échouer fa négociation fa
,
deux légations selon le titre du manuscrit donr on s'est prudence son habileté, Se Pestime singulière que, lè
3
.servi pour Pimpréssion de ces lettres. La première lé- roi Se son 3ministreavoient pour lui, firent qu'un traité
gation finit vers le milieu de juillet 1606. La seconde si important Se si difficile fut conclu en trois jours.
M. de la Boderie dépêcha , aussitôt
commence en janvier 161 o , Se finit en 1611. Elles au roi, pour lui
avoient l'une Se l'autre pour objer de croiser, à quelque porter cette bonne nouvelle -, mais le courier trouva ce
prix que ce fût, tous les projets de PEspagne en Angle- grand prince mort Se la France plongée dans la dou-
Se de traiter d'une alliance entre les deux mo-
,
leur. Louis XIII lui fit écrire en son propre nom la
terre,
.
narchies de France Se d'Angleterre. On voit dans nouvelle de cette mort, avec toutes ses circonstances.;
,Tinstruction donnée à M. de la Boderie en date du I Se cette, lettre qui est extrêmement naïve, se trouve
,
,ï«> avril 1606, combien Henri IV souhaitoit d'en- 1 dans le recueil que l'on a cité plus haut. ». Quant-à
>>
madame
FEV FËV .ìî'f
S»madame de la Boderie, dit M. d'Andilïy-, c'éròît pô revenir qu'il n'eût voyagé en ítálië; ïl demeura
point
femme de si grand esprits Se de si grande vertu, 18 mois à Rome, Se y sir amitié avec plusieurssavans
;; une ^
» que son mérite lui aVoitsuivi en
acquis Flandre Se én An- qui qu y étoient en ce temps-là3 Se particulièrement àveci
gleterre ( où elle avoit son mari ) dans l'esprit Sigonius
Si| Se avec Muret ; il y prit le goût de Tantiquitéj
w
de l'infante Se de la reine, une estime toute partrcu- y apprit Í
quantité de choses curieuses-, Se en rapporta
,>
majesté britannique, lorsqu'elle prit congé plusieurs pli manuscrits; Etant de retour en France ; il se
» liere. Sa
d'elle, lui dit, entr'autres témoignages de fa bien- donna
» veillance do tout entier à l'étude; II ne laissa pas de suivre
: Que quand il, ne lui refterok que le.fil dé quelquequ temps le barreau -, Se se fit conseiller des eaux
„ forêts Tan 1572 ; iriàis il ne Voulut point entendre
w perles
qu'elle portoit, elle le partageroii avec elle. Se
Et cette princesse lui a écrit plusieurs fois depuis son parler
pa: de mariage. Sa meré ayant été attaquée de la
^>
w retouren
France. » On peut Voir dans les mémoires peste pei j pendant que la contagion étoit à Paris eh
de M- d'Andilïy les circonstances qui accompagne- 1J 1 j 81 -, il Taffifta lui-mêmejusqu'à lâ mort; Son freré
rent fie qui suivirent son mariage avec mademoiselle étant éta mort aussi versee temps-là, il fit unè liaison par-
de la Boderie 3 qui n'avoit encore que i4ans; M. de ticulière tic avec Pierre Pithou, Se demeura plusieurs an*
la Boderie mourutentre les bras de son gendre, fur la né
nées aVec lui -, n'ayantd'aùtre occupation que l'étude i
fin de Tannée 1615 n'étant âgé que de 60 ans. II 8c fie s'emplóyàht à lire les ouvrages des anciens à lëí
,
avoit épousé la soeur du marquis de Feuquieres j gou- revoirfur
j
les manuscrits, dont il àvoit un grand nom-
rey
verneur de Verdun, dont il eut deux filles, une morte bre bri dans fa bibliothèque 8e à les éclaircir par de savan-
j
fort jeune, Se l'autre qui épousa M. Arnauld d'An- tes notes. II travailla particulièrement fur les oeitVres
dilly comme on Ta dit. Nous avons de lui unè tra- de Sénéque, qu'il donna au public en 1587 avec des
3 françoise, imprimée
duction eh ì 5 8 3, à Paris, in-%°, préfaces
pn Se des notes pleines d'éruditionfur les piéce*
fous ce titre : Traité de la noblesse,oà il estdiscouru de la. de Sénéque le Rhéteur. Les guerres civiles de la ligue,
vraie noblesse , & des qualités requises au vrai gentil- qui qu jetterentParis dans Une étrange confusion ; n'inter-
homme, traduit de l'italien de Jean-Baptifle Nenna. M. rompirent ro point le cours des études de Nicolas le Fé-
de la Boderie s'amusoit aussi quelquefois à faire vr 11 entretint commerce àvefc lés gens de lettrés des
des vre.
vers françois ; mais il étoit meilleurpolitique, pa étrangers ; il les excita à entreprendre dès édi-^
8é plus pays
habile négociateur,que poëte. On trouve de lui tic des auteurs anciens leur fit part dé ses manus-
Une tions 3
ode 8t un sonnet imprimés, à la tête de la Galliade crits cr: , Se les aida de ses obselyâtiôns. II fut én corn-*
de son frère Guy , à Paris, 1578, in-40 j mais ^ avoit merce m de lettres avec le cardinalBaróniûs Se lui four»
^
fait d'autres pièces, 8c entr'autres fa propre vie en vers nit ni des mémoires pour son histoire ecclésiastique. Norì
françois. Voici comment M. d'Andilïy en parle. •» Le content cc de Pérudition qu'il s'acquit par la lecture, il
» roi, dit-U, fit en 1614 voyage le de Bretagne où voulut exercer son esprit par l'étude dés mathémati-
le conseil des finances suivit sa majesté , fie M. de ques,
, vc
8c y réussit si bien qu'il découvrit tout d'un
»> qi ,
» la Boderie demeura dans le conseil resté à Paris, coup cc le défaut de la démonstration dé là quadrature da
»>
Quoiqueje n'eusse jamais alors fait de vers, ajoute- cercle, cc donnée par Scalíger. Henri IV étant enfin de-
«1t-il, mon affection pour M. de la Boderie , me mit venu v< paisible possesseur de la Couronne, choisit Nicolaá
»>
dans l'esprit d'écrire sa vie en vers. J'en fis en car- le Févre pour précepteur duprince de Condé. Cet em-
rosse huit cens, en huit jours, que je lui envoyai de ploi pi l'obligeâ de quitter Paris pour aller à S. Germain
« Nantes
•> ; 8c dans le temps qu'il les reçut 3 il faisoit près pi du prince. Quelque attaché qu'il fût à son édu*
»>
de son côté, fie moi du mien, fans que nous fussions - cation, c; il ne laissa pas de travailler à des ouvrages
» rien du desseinJ'ai l'un de l'autre, fa vie en vers pour considérables,o Se fit àlOrsj âpres la niort de Mi PithoU»
«» me
Tenvoyer. encore, dit M. d'Andilïy, écrit qcette belle préfacedes fragriieris de S. Hilàirë > daris la-
» de fa main, ce qu'il en avoit
fait, 8e qui montre jus- quelle q il a taftt découvert de faits importaiis fur Phis*
«>
qu'à quel point il aurait excellé dans la poésie , s'il toire t< de PArianisme qui n'avoientpóitìt encore été jus»
» eût continuéà s'y exercer, comme
il avoit commencé qu q alors éclaircis. Quand le pfiilce n'éut plus besoin de
w en
fa jeunesse 3 en même temps que le cardinal du maître,
n Nicolas le Févre sé retira chez la veuve de M.
»»
Perron, son intime ami. w On dit aussi qu'Antoine de Pithou,
I 8e continuad'y passer sa vie $ comme il àvòìt
la Boderie est un des auteurs du catholicon, ou au fait, f à l'étude, 8e dans les exercices d'une vraie 8c so?
moins des harangues italiennes. lide
1 piété. Après lâ mort d'Henri ÍV 5 il sot choisi
FEVRE de la BODERIE ( Matthieu le ) fils de Ni- jpar là reine pour préceptéut de Louis XIII. II eiit beau-
COLAS , a servi aux sièges de
la Rochelle 8c de Pignerol, <coup de peine à accepter cet emploi, dont il s'acquitta
Cc se distingua à la bataille de Nortlingue. Sa dexté- très-dignement. 1 Au bout de seize mois il tombâ ma-
rite à manier les coeurs, fie fa capacité pour les affaires 1lade , 8c mourut très-chrétiennements lé troisième
le firent choisir pour accompagner le marquis de jour de novembre de Tari 1611 > âgé dé soixanre
Feuquieres son parent, dans ses ambassades en Sué- Se neuf ans. Quoiqu'il eût travaillé tóuté fa vie
,
de Se en Allemagne. II fut long-temps résident à la avec beaucoup d'application 3 'il a été du nombre de
cour du landgrave de Hesse. Etant veuf fié âgé il en- J ces gens savans qui n'ambitionnent point le titre d'au-
tra dans l'état ecclésiastique , Se fut ordonne prêtre ; teur, se contentant d'étudier pour éiix 8c polir léurs
il mourut à la terre de la Boderie. II avoit épousé la amis. II s'appliqua, dès fa plus tendre jeunesse $ à la
demoiselle de Grésil dont il eut cinq enfans. Nicolas, lecture des belles-letttes, Sé de Phistoire qu'il cultiva
l'un d'eux, voyageadans le Nord Se jusqu'en Laponie. pendant toute fa vie. La jurisprudence * la philoso-
En 1666 Se 1669 il alla avec M. de Pompone , son1 phie 8e particulièrement la morale j furent ensuite
,
parent, aux ambassades de Suéde fie de Hollande. II1 son occupation. Sur la fin de sa vie -, il se donna touÉ
avoit composé des mémoires de son temps , Se sur- entier à l'étude de Phistoire j Se de Pantiquité ecclé-
tout de ses voyages : mais on ignore ce qu'ils sont de- siastique. Comme il étoit en liaison avec tous les fa-
venus. Vans de l'Europe -, quand il apprenoit que quelqu'un
FEVRE ( Nicolas le ) étoit fils de Vincent le Févre3j entreprenois de donner quelque auteur , ou de faire
riche habitant de Linas près de Montlheri , qui vintt quelque ouvrage , il avoit soin de Paider dé ses ma-
s'établir à Paris après la mort de fa première femme, nuscrits , Se de lui fournir des mémoires, fans vou--
, ,
& y eut de Jeanne Haquier fa seconde, GILLES 8e NI-- loir que l'on fît mention de lui ; rare humilité danjí
COLAS le Févre. Ce dernier naquit à Paris le 2 juin a tous les temps, Se qui n'a peut-être point eu d'exem-
15 44. II se creva Toeil en taillant une plume. Après :s
I pie. 11 n'a donné que très-peu de perits ouvrages sous
la mort de son père la mère envoya ses deux enfans 1
| son nom qui ont été recueillis après fa mort par Jeart
, is ,
aç » le Bègue, avocat général en la cour des mônnoyeí
soit
pour étudier en droit à Toulouse. Nicolas ne YOUIUÇ S
Tomt V. Partie /*
138 FEV FEV
ami, Se imprimésà Paris en un petit Volume în-40. Pán trait.,'lui conseilla de s'y attacher ; Ie'Fevrè suivit èe-
1614. conseiP-, & il devintsi habile, qu'on peut le comparer
Les opuscules de M. le Févre sont trè>considéra^ avec ce que nous avons de plus distingué dans ce genre
blés non par leur grosseur , mais par le bon sens 8c de peinture. Le roi Se la reine voulurentêtre peints'
,
Téruditionqui y paraissent. Le premier est fur cette de fa main-, Se toute la ceur suivit cet exemple. L'en-
question de morale, Si l'on peut faire un moindremal, vie de sàire une plus grande fortune-, engagea le Fé-
pour en, éviter un plus grand. Le second , est sa belle vre à passer en -Angleterre, Se il y fit plusieurs ouvra-:
préface sur les fragmens de S. Hilaire 3 qui a été ad~ gesqui le firent regarder dans cè royaume comme un'
mirée de tous les savans , Se qui éclaircit quantité de second Vandick.Sur le point de retourner en France s
faits touchant Phistoire de PArianisme Î il n'y a. pas il tomba malade à Londres â Se y mourut en i 675 3
moins d'érudition -ni d'élégance dans les préfaces de âgé de 42 ans. Orlandi dans son Abecedariè<piitorico ,
Sénéque le philosophe, Se de Sénéque le rhéteur. La page 119 a 'confondu Claude le Févre avec Valentin.
lettre à Baroriius fur là potion du vin de myrrhe , lè Févre de Bruxelles qui a gravé à Peau forte plu-
donné à Notre - Seigneur , est aussi pleine d'érudi- sieurs tableaux du Titien Se de Paul Véronèfe, Se qui
tion ; il y prétend que c'étoit un breuvage que l'on ' a lóng-temps demeuré à Venise. * Abrégé des vies
•donnoit aux suppliciés pour les assoupir,. Se les rendre des plusfameuxpeintres, par M. d'Ar.genville., tome
moins sensibles aux douleurs. II a fait quelques ob- II, page 329 Se suiv.
servations judicieuses fur divers endroits du nouveau FEVRE (Tanneguile) naquit à" Caen Fan" 1615
testament, Se une observation assez courte-, pour prou- d'une honnête famille. Son père , qui le vit fort bien
ver que ce n'est point S. Denys T'Aréopagite qui est fait, Voulût qu'il cherchât fortune par quelque che-
venu en France. II y en a une assez longuefur le célibat min plus court que celui des lettres ; mais son oncle
des prêtres. On trouve encore dans ce recueil quel- qui étoit ecclésiastique, se chârgeàde son éducation
ques poésies, une lettre au cardinalBaronius, touchant Se le prit chez lui pour Pinstruire-lui-même. C'étoit, "
les droits temporels de l'Eglise romaine, Se quelques .: un homme fort savants îlnais trop sévère -, Sé qui trai-
autreslettres.Ces ouvrages latins sont suivis dequelques rait trop rudeïnent son
disciple : de manièreque l'ap-
écritsfrançois,dans lesquels il n'y a pas moinsd'érudi- prentiflage de M. le Févre commença par les larmes*
tion. En général, l'on peut dire qu'il paroîtbeaucoupde Dégoûté d'un maîtresi rude, mais fans être découragé,
science Se de sagesse dans les oeuvres de M. le Févre. il quitta là maison dé son oncle , 8c retourna chez son
Son style est pur, net 8c concis ; ìl est juste dans ses père , où il apprit le grec toiit seul. Ensuite il álla étu-
conjectures, fort dans ses raisohnemens , Se fécond* dier à la Fléché, où il fit en peu de remps de très-grands
dans ses citations. II possédoit en perfection les an- progrès» Après qu'il eut achevé ses études, on l'en-
ciens auteurs ecclésiastiques Se profanes ; il les avoit voyaàParis, où il se fir bientôt des amis très-consi-
étudiés avec soin, 8c en avoit revu plusieurs fur les dérables. Le cardinal de Richelieu l'honora de fa pro- '
manuscrits. 11 étoit critique exact 8c judicieux , fans tection , Se lui procura une pension de deux mille li-*
être trop hardi. II étoit fort attaché à la doctrine vres. Quelques années après la mort de ce ministre ,
de l'église catholique , &. avoit un amour- sincère étant allé à Langres avec M. de Franciéres qui en étoit
pour la vérité , pour la vertu, fie pótir le bien de gouverneur, il s'y engagea dans l'hérésie j Sé jjeu de;
la religion Se de l'état» II étoit charitable envers les temps après il fut appelle à Saumur où il fut proses-''
pauvres, doux, humble fie bienfaisant. II commu- seur en humanités. Son mérite fut bientôt connu ; fie
niquoit volontiers ses lumières, Se fournissoit ses on lui envoya de jeunes gens de toutes les provinces
manuscrits Se ses mémoires, dans lâ vue seule du du royaume 8c des pays étrangers. Jarhais homme n'á;
bien public, fans vouloir en tirer aucune gloire. 11 a eu plus de talent que lui pour enseigner. Non-feu-!
vécu dans la retraite avec la politesse d'un homme de lement il applattissoit tóútes les difficultés » Se ptoit;
cour, Se à la cour dans la simplicité d'un solitaire; Enfin toutes les épines des études ; mais il y faisoit trouver
fa mémoire a été Se sera toujours eri vénération parmi des âgrémens infinis, Se savoit inspirer un véritable
tous les gens d'érudition , de piété Se de probité. * Du amour pour les belles-lettres. II avoit une Connois-
Pin bìblioth. des aut. ecclésiastiques du XVII siécle 3 sance des langues grecque Se latine au-dessus du vul-
, gaire ; il en possédoit l'esprit, il en connoissoit le gé-
tom. II.
FEVRE ( Nicolas le ) né à Montfort dans le dio- nie jusqu'aux moindres délicatesses, Se en faisoit sen-
cèse de Chartres en 1588 entra le 27 janvier 1604, tir toutes les beautés. Cela tendait ses leçons si Utiles
,
dans Pordre de S. Dominique, dont il avoit pris l'ha- Se si charmantes, que les théologiens Se les professeurs
bit n'ayant encore qu'onze ans, 8c fut reçu docteur mêmes faisoient gloire d y assister. Les ouvrages qu'il'
en théologie à Bourges en 1628. Il fut prieur en di- a donnés au public, Se dont nous allons donner la liste,
verses maisons de fa province,Se ce fut lui qui rétablit marquent Tétendue de son génie pour la cririque.
celle de la Rochelle où il mourut en 1653. On a de Son style latin est fin Se délicat, Se il est aisé dé voir
,
lui divers ouvrages : Manuale ecclesiasticumhistoricum qu'il Tâvoit mis, si Ton ose s'exprimer ainsi, à la tein-
à Christo nato ad 1646 , imprimé en 1646 , à la Ro- ture des meilleurs auteurs. Les bons juges n'y trouve-
chelle en 2 vol. La défense du saint rosaire , où toute ront ni affectation , ni pointes. Tout y est heureuse-
Thistoirede cette dévotionest décriteexactement, avec ment exprimé. 11 avoit aussi beaucoup de génie pour
ses preuves ; impriméela même année à la Rochelle la poësie grecque Se latine, Se ses vers sont dignes des
,
in-40. U°e exposition du symbole de S. Athanase en meilleurs siécles. Son poëme d'Adonis est d'un goût
latin. Agematologie, c'est-à-dire, histoire d'une assem- excellent, Se ses fables de Locman peuvent être com-
blée du chapitre provincial tenu à Chartres : à Angers parées à celles de Phèdre. Dans tout ce qui est pure-
en 1625. Pntdicator Carnuteus,five inftitutio conventus ment de lui, il paroît beaucoup d'art, de savoir Se
Carnutensis, à Chartres en 1637. Ces deux derniers d'esprit ; mais on peut dire que son françois n'a pas
ouvrages font curieux. * Echard. script, ord. Prxd. les grâces de son latin. II savoit trop les régies de notre
tom. II. langue, Se n'en connoisibir pas assez le génie Se le na-
FEVRE ( Claude le ) peintre élève d'Eustache le turel. Comme il passoit fa vie dans la province, c'est-
,
Sueur Se de M. le Brun étoit né en 1633 à Fon- à-dire presque hors du monde, il a plus écrit par étu-
, , ,
tainebleau de païens engagés dans lc service militai- de que par usage, Se n'a pas toujours attrappé le tour
, ,
re , mais peu accommodés des biens de la fortune. Ses françois. D'ailleurs, il a gâtç son style par une affec-
premières études furent les galeries Se les sales de tation vicieuse, en voulant mêler le sérieux de Balzac,
Fontainebleau; après quoi il vint les continuer à Paris. avec TenjouementSe le badinage de Voiture. Ce qu'il
Charles le B nui ayant vu qu'il réussissoit dans le por- A écrit ne laisse pas de plaire ; Se si ses traductious
FEV FEV .1.39
n'ont pas toute Télégance possible , elles se soutien- . liber,
U gr. lat. ex recensione T. Fabri, à Saumur , 1676,
nent'par la fidélité , Se par les savantes réflexions II i«-8°.
h 20. Méthodepour commencer les humanitésgrec-
dont elles sont accompagnées. Sa principale occupa- ques
q & latines3 petit i/z-i 6, réimprimé dans les mémoi-
tion étoit l'étude de Pantiqui té profane : il.ne laifloit res de littérature de M. Sallengre 3 tome 2 , partie
/"
pas d'être habile dans Pantiquité sacrée. Le grand ddeuxième. 21. Anacreontis & Saphonìs carmind gr.
savoir de M. le Févre, n'étoit pas ce qui le rendoit t lat. cum notis, à Saumur , 1680 , in-11. 22. , Sca*
&
le plus estimable ; c'étoit fa probité, fa simplicité Se /ligerana ou Bons mots 3 rencontres agréables 3 Se re-
fa fidélité pour ses amis. Ce qu'il fit pour un il- rmarques judicieuses Se savantes de J*. Scaliger , avec
lustre ami prisonnier Paul Pélissbn, Se prisonnier
,
des
c notes de Tannegui le Févre, Se de Paul.C0I0-.
pour des affaires d'état, en lui dédiant son Lucrèce , miez
r ,
à Groningue, 1669 in-i 2 Se à Cologne ,'
,. ,
est un exemple héroïque qui fera toujours loué Se 1695,
1 i/2-12. C'est ce qu'on appelle Scaligerana prima,
,
peu suivi. En 1672 , le prince Palatin Pappella à Hei- quoiqu'imprimé
c après l'autre,-quiavoitpariidès 1667.,
delberg, par des lettres très-honorables qu'il lui fit * Voyez les mémoires du père Nicerón tome 111. A
>
l'honneur de lui écrire ; Se dans le remps qu'il se pré- 1Pégard des lettres de Tannegui le Févre si elles ont
parait pour ce voyage, il fur attaqué d'une fièvre con- des approbateurs elles ont: encore plus de , critiques.
fur cela les, lettres de AlarquardGudius ; l'hifl
c
tinue qui l'emporta en onze jours, en la 5 7 année de Voyé-[
)
son âge. II laissa un fils Se une fille dont nous parlons toire
t dés Journaux imprimés en France par Camu-«
dans les deux articles suivans. Voici la liste de ses ou- 1fat ; le Polyhifiorde M. Morhost Sec.
,
,
FEVRE (Tanneguile) fils du précédents après
vrages : 1. Lucianus de morte Peregrini, gracè & latine3
cum hotis , à Paris , 165 3 , in-40. z- Diatribe, Flavii avoir
a été trente ans ministre en Suisse Se en Angleterre,
Jofephi de Jefu Chrifto teftimoniumfuppofitum effe à embrassa
< la religion catholique. II se distingua par fa
Saumur ,1655 i«-8°. 3. Le Timon de Lucien avec. , capacité dans les langues Se dáns les mathématiques
des remarquésSe, une version latine. 4. TanaquilliFa-
<
à Saumur en décembre 1717, dansde grands ,
< mourut
8e
bri epifiola quarum pleraque ad emendationemfcriptO- sentimens
i de piété. II est auteur d'un assez long traita
, 1latin De futilitate poêticcs où il prétend faire voir
rum veterum pertinent, à Saumur, 1659, in-40. Ejus-
dem epiftolarumpars altéra ; additafunt Ariflophanis que
1 la, ppëlie est non-seulement
, inutile mais
encore
très-dangereuse. ,
M. l'abbé Maffieu, qui estimaitd'ail-
concionatrices, cum ínterpretatione nova, notis & enien- 1
dationibus à Saumur 1665 jis-40. M. l'abbé Gai- leurs
S cet ouvrage pour son érudition , l'a réfuté soli-
,
lois ayant ,repris dans le journal des savans. auquel il dement dans fa Défense de la poésie, impriméedans la
travailloit, plusieurs endroits de la seconde partie des tome II des mémoires de littérature donnés par l'acadé-
lettres de M. le Févre celui-ci en fut extrêmèmenr mie des inscriptionsSe belles-lettres,^. '71., &fuiv.
piqué, Se écrivitcontre,le journal Se l'abbé Gallois plu- FEVRE (Anne le) foiir du précédent,élevée par un
sieurs lettres françoises, in-40,ou P°n trouve beaucoup père aussi habileque Pétoit Tannegui le Févre, Se ayanc
plus de vivacité que de solidité, quoiqu'il y ait quel- vécu 8c étudié avec lui, devint si habile, qu'elle a fur.
quefois des pensées sort spirituelles, Se des remarques passe en érudition les.plus célèbres critiques. Elle na-
vraies. L'un de ces écrits est intitulé : Journal du Jour- quit à Saumur en 1651. Elle épousa en 1683 André
nal ou Censure de la Censure, à Saumur , en 1666 , Dacier, garde des livres du cabinet du roi, Se secré-
in-40 '» un autre a pour titre : Secondejournaline de M. taire perpétuel de Pacadémie françoise. Ils partirent
'le Févre à Saumur en 1666, in-quarto. La_réponse pour le Languedoc en 1684. Le principal motif de ce
de l'abbé,Gallois donna lieu à la seconde piéce. 5. Dyo- voyage, étoit le désir qu avoit madame Dacier de
nysii Longini de sublimi libellus gracè & latine cum connoître plus particulièrementla famillede son époux.
, ,
notis , à Saumur , 1663 , ÌTZ-I 2. 6. Phoedrifabula , Mais ils y consommèrent une affairede bien plus gran-
cum notis & gallicâ versione, à Saumur, 1664, in-i 2. de importance. U s'agifloit de rentrer dans la commu-
7. Lucretius cum conjecturis, emendationibus, & notu- nion romaine. Ce qu'ils firent l'un Se l'autre à Castres ,
liS perpetuis, à Saumur, 1662 i«-4° seconde édi- vers le milieu de lannée 1685, après les réflexions léss
tion ; ubi acceduntOberti Giphanìi , ,
vita Lucreùi & D. plus sérieuses, Se plusieurs mois avant qu'il fût ques-
Lambini index, à Cambridge, 1686 in-12. 8. Abré- tion de la révocation de Pédit de Nantes. Aime le Fé-
, de Belfegor, vre se distinguapar les excellens ouvrages qui sortirent
gé des vies des poètes Grecs. Le mariage
nouvelleitalienne traduit en françois.La vie de Thé- de fa plume. Elle commença à se faire connoître étant
, de Plutarque françois à Sau-
fée , traduite du grec en , encore jeune, par fa belle éditioilïdeCallimaque, quí
mur ,1665;i/2-12. Les vies des poètesGrecs ont été réim-- parut en 1674, enrichiede savantes remarques. Elle
I
primées seules à Amsterdam en 1700, in-i 2 par less donna ensuite de savans commentaires fur plusieursi
soins de M. Réland qui y ,a joint des notes., 9. Le: auteurs pour Pufage de monseigneur le Dauphin
festin de Xénophon , traduit c-n françois, à Paris,, sur Florus en 1674 ; Aurelius Victor en 16 81.,
, ,
i_666 in-i 2. 1 o. Premier Alcibiade de Platon , miss Diclys Cretenfis3 en 1684; Eutrope, en 1683, Sec.
,
,
en françois, à Paris, 1666, in-i 2. avec des notes à laa Elle a traduit en françois rrois comédies de Plaute,
fin. 11. Traité de lasuperstition, composé par Plutar- l'Amphitryon3- le Rudens3 Se PEpidicus ; y a joint des
que , Se traduit en françois, avec un entretien furr remarques, 8e a mis à la tête une savante Se curieuse
la vie de Romulus , à Saumur, 1666, in-u. 12. dissertation en forme de préface, touchant la poësié
Cl. JEliani varia historia gracè & latine , cmendata à dramatique, Se le théâtre des anciens. Cette édition a
Tanaquillo Fabro à Saumur 1667, ,i«-8°. 13. Eu- :- paru en 1683. Elle y recherche avec exactitude Póri-
, ,
tropii historia Romana , cum viris illuflribus Aurelii ii gine de ces ouvrages leur accroissemenr Se les divers
,
Vicloris cum brevibus notis, à Saumur 1667 i/2-80.'. changemens qui leur sont arrivés. Elle y traite de la
, , ,
ú vieille comédie, de la moyenne Se de la nouvelle, de la
14. Justini epitome hifioriarum univers. Trogi Pcmpei
cum emendationibus & notis , à Saumur, 1671, i/z-i 2. !.. satyre, Se de toutes sortes de représentations de théâtre.
15. Terentii comoedia ex recensione & cum notulis T. Fa- Elle préfère Plaute à Térence tant pour son esprit tout-
bri, à Saumur , 1671 , i/2-12. 16. Q. Horatii Flacci
1- ,
:i à-fair comique, que pour la fécondité de l'invention
opéra cum notulis 3 à Saumur, 16 71, in-12. 17. Apol- /- qu'elle trouve inimitable dans Plaute. Elle a encore
lodori Atheniensis bibliotheces ,sive de diis libri tres traduit en 1688 les comédies de Térence, avec de sa-
, ,
gr. & lat. Tanaquillus Faber recensât & notulas. addi- 'i- vantes préfaces le Plutus, les nuées d'Aristophaneen
iì 1681 , Se PAnacréon ,
dit, à Saumur, 1661 , i«-8°. 18. C. Pliniifecundi en 1684. Elle entreprit depuis
panegyricus Trajano diclus.; cum commentario Justi 1i une traduction des poëmes d'Homère, dont elle donna
Lipsii, notulis & emendatione Tan. Fabri, à Saumur:,, en 1711 l'Iliade avec une préface d'un goût merveil-
,1671 , in-ii. 15. Dionysii Alcxandrini desitu orbis. :s. I leux. La perte d'une fille unique, qui faisoit ses déli**
Tome V. Partie lit S ij
FEV FEV
ces Se la consolation, retarda son travail fur l'Odyssee, •s'y avancer. Enfin il en est sorti comme il y étoit entré,
qui auroit suivi-de près Plliade. Cette perte lui fut fans avoir voulu d'autre récompense que le plaisir Se
•d'autant plus sensible, que la mort lui avoit déja enle- l'honneur d'avoir cultivé autant qu'il avoit été en lui
vé un fils qui dans un âge tendre étoit un prodigede l'esprit Se le coeur des jeunes princes. Il retourna alors
science Se ,d'érudition. Elle fit ensuite un traité pour la à fa chere solitude,d'óùféu M., le cardinal de Noâilles
défense d'Homère,qu'elle intitula Des causes de la cor-. l'obligea encore de sortir pour dòaner à son zèle
ruption du goût, 8e qui parut en 1714. On regarde ce : de quoi s'exercer , èn lé chargeant de la direction
traité comme une très-rbonne poétique, Se une excel- de la communautédes pauvres filles de sainte Aure.
lente rhétorique; mais c'estbeaucoup trop dire. Enfin, M. le Févre se logea donc alors dans.'.une maison
esse donna en 1716 PQdyssée avec une préface"qui ne qu'il a fait bâtir proche de cette communautédont il
,
le cède point à celle de Plliade, Se avec des notes très- entreprit le rétablissement, Se à qui il n'a cessé de faire
savantes Se très-judicieuses.Cet ouvrage fut suivi en de grands biens spirituels Se temporels, jusqu'à sa
171 6 d'une autre défense d'Homère,sous ce titre, Ho- mort arrivée , après une longue maladie, le 24 d'août
mère défendu contre l'apologie du R. P. Hardouin. Sa 1708 âgé de 67 ans Se quelques mois* U fut inhumé
traductiond'Homère avec des notes a été réimprimée le 26,, selon son désir, dans le petit cimetière de l'é-
en 1756 en huit volumes i/2-12. II n'y a pas moins de ; glise désainteEtienne duMont, fa paroisse. * Lettréfur
délicatesse Se d'éloquence que d'érudition dans tout lamort de M. le Févre,souprécepteur des enfans de Fran-
,
ce qu'elle a composé. Ayant donné des preuves d'un ce, dans le nouveau mercure dédié à M. le prince de
sincère attachement à la religion catholique depuis fa Dombes, Se imprimé à Trévoux,septembre Se octobre
conversion, elle mourut le 16 août 1720 dans de grands 1708 Se novembre ôcdécembre de la même année.
sentimens de piété en fa 68 année. Quand Molière ,
FEVRE (Jacques le) docteur en théologie de la ía-
eut donné son Amphitrion , madameDacier voulutpu- . culte dé Paris, Se l'un des vicaires généraux de M. de
blier une dissertationpour prouverque PAmphitrionde Gesvres archevêque de Bourges, éròit de Lisieúx en
Plaute que le comique moderne avoit imité, étoit Normandie. , II
, parut sor les bancs de Sorbonne avec
fort supérieur. Mais ayant appris que Molière devoit éclat, Se prit le bonnet de docteur le.21 mars 1674. II
donner une comédie pour tourner en ridicule les fem- a passé une partie de fa vie à écrire, Se l'autre aux exer-
mes savantes, elle crut devoir supprimer fa disserta- cices de son état. II est mort à Paris le premier juillet
tion. Plusieurs poètes de notre temps onc célébré dans ' 1716. La plupart de ses ouvragés ont eu beaucoup de
leurs vers les louanges de madame Dacier de son vi- succès ; en voici le catalogue: 1. Entretiens d'Eudoxe
,
vant Se après fa mort. La plupartde ces pièces sont im- & d'Eucharìfiefur l'Arianisme , &sur fhistoire des Ico-
primée?. * Mém. du temps. noclastes du P. Maimbourg, Jésuite. M. le Févre relève
FEVRE (Nicolas le) souprécepteur des enfans de dans ces entretiens quantité de méprises du père Maim-
France, s'est rendu également recommandablepar fa bourg. Ils furent compotes à l'occaíion que nous al-
science Se par sa piété ; 8c quoique sa modestie ne lui lons dire. Le 15 novembre de Pan 1673 M. le Fé-
ait pas permis de donner aucun ouvrage au public, il vre soutint dans une thèse, durant le cours , de sa li-
mérite assurément un rang distingué parmi les person- cence, lespropositions établies par la faculté'de théolo-
nes illustres du siécle dernier, Se de celui-ci. Sa fa- gie de Paris en 1663 , touchant la puissance ecclé-
mille Pavoit d'abord destiné au barreau : il le suivit siastique Se séculière, Se défendit le sentiment avancé
même pendant quelque temps avec succès ; mais par M. Hermant, chanoine de Beauvais dans fa vie
,
ayant choisi ensuite Pétat ecclésiastique , Pambition de S. Athanase , au sujet des évêques Eusébe , Théo-
le tenta. Se il s'engagea dans le nionde sous la protec- gnis Sécundus, Sec. qui furent condamnés dans le
tion d'un grand seigneur. Son coeur ne fut pas satis- concile , de Nicée Se
, que l'on exila pour avoir refusé
fait, 8c il se dégoûta. II ne fut pas long- temps fans d'adhérer à la décision de ce^saint concise. Et comme
s'appercevoir que l'embarras, le faste Se la fortune, le père Maimbourg avoit contredit dans son histoire
qui suivent la grandeur, étoient contraires au recueil- de l'Arianisme, le sentimentde M. Hermant, M. le
lement Se à la pureté de son état. On lui offrit de ri- Févre fit dans fa thèse une sortie conrre cette histoire.
ches bénéfices on lui donna pour le retenir les plus Maimbourg ayant eu connoissancede cette thèse s'en
,
flateusesespérances : rien ne put Parrêter. Retiré
dans plaignit au syndic de la faculté qui Pavoit signée, ,Se de
le séminaire de S. Nicolas du Chardonnet à Paris j il plus il y répondit dans l'averrissement qu'il mit au-de-
s'y prépara sérieusenjijíflt aux saints ordres qu'il reçut vant de son histoire des Iconoclastes. Cette réponse où
avec de grands sentimens de piété. Devenu prêtre, il la vivacité ne manque point, irrita à son tour M. le
passa, dans le diocèse de Beauvais, où il avoit quelques Févre qui répliqua par ses deux entretiens dEudoxe.
,
amis de considération qui l'y appellerentpour travail- & d'Eucharìste. M. le Févre donna ces deux entretiens
ler au salut des âmes. Les fruits qu'il y fit pendantquel- successivementen 1674, Se le premier fur condam-
ques années que dura son séjour dans ce diocèse , su- né par une sentence du châtelet. La thèse de l'auteur
rent tels., qu'on voulut l'y retenir, Se récomoenser son sut aussi condamnée par un décret de Pinquisition,
travail d'une dignité dans l'église cathédrale; mais re- quoiqu'elle ne contînt que la doctrine de PEgiise galli-
gardant cette offre comme une tentation opposée à cane sur la matière de la puissance ecclésiastique Se sé-
la résolution qu'il avoit prise de ne se ,charger ja- culière. On a imprimé en 1735, dans un recueil intir
mais d'aucun bénéfice, il revint à Paris, Se se retira lé : Supplément au Necrologe de P. R. page 100 unè
à PHòpitai général, dans le dessein d'y vivre ca- histoire de la prison de M. le Févre, où il est ,beau-
ché en simple prêtre appliqué au service des pau- coup parlé des entretiens d'Eudoxe & d'Eucharìste. Les .
vres. Cette humble retraite ne put cacher son mérite autres ouvrages de M. le Févre sont : 2. Motifs invin-
au feu roi Louis XIV, à qui rien n'cchapoit. On cibles pour convaincre ceux de la religion prétendue ré-
vint l'arracher de fa solitude, pour le faire collègue formée. in-i 2 à Paris en 1682. Comme M. le Févre
de feu M. l'abbé Fleury en lui confiant Péducation avoit accusé , M., Arnauld dans cet ouvrage d'avoir trop
des trois princes celui ,qui est monté depuis fur le imputé aux Protcstans ce célèbre docteur se crut obli-
trône d'Espagne M. le duc de Bourgogne Se M. le gé de se justifier par ,l'ouvrage intitulé : Justification
,
duc de Berri. M., le Févre accepta cet emploi ,
pour ne du livre intitulé le renversement de la morale de J. C.
pas résister à la providence qui le lui présentoirfans l'a- par les Calvinistes : ce. qui attira , 3 une réplique à M.
voir recherché, Se il y a donné toute son application Arnauldpour la défense des motifs invincibles,en 1685,
pendanthuit années. Uniquement attaché à ses devoirs, à Lille. Pendant, que M. le Févre travailloit à cette
il a vécu à la cour comme dans la plus profonde soli- réplique, M. Arnauld qui en eut avis, lui écrivit
tude fans envie de s'y manifester, Se fans ambition de une longue lettre fur le- sentiment des Calvinistes tou-
j
FEV FEV
chant la justification-, qui est unerefutationanticipée de Elle demeura cinquante áns chez elles 3.c'est-à-uire
la réplique de M. le Févre. Cette lettre est la soixante- jusqu'à sa mort arrivée lè 25 juillet 1716, âgée de 90,
unième du huitième volume du recueil des lettres de ans, en odeur de sainteté. * Mém. du temps*
ce docteur. M. Arnauldattaqua aussi.les motifs de M. FEVRE (François-Antoinele) Jésuite, poëte La-
le Févre en tant que motifs, qu'il ne croyoit pas tin, mort à Paris le 16 septembre 1737, a professé
comme luï invincibles tels que celui-ci les avoit fait avec succès les-humanités dans les collèges de fa com-
valoir dans son ouvrage ; tout cela forma entre ces pagnie Se a prêché avec réputation en diverses vil-
,
deux docteurs une contestationqui dura quelque temps, les de province, fie à Paris. Nous connoissons de lui
mais qui né les empêcha pas d'être amis. En 1685 M. plusieurs poèmes latins, estimés des connoisseurs: Au-
le Fevre donna une" nouvelle édition de l'accord des rum, imprimé én 1703. Terra motus 3 imprimé en
contradictions apparentes de Pécriture sainte,*sous ce I 704 , i/2-1 2 , à Paris. Muflca , imprimé aussi la mê-
titre •.AvriTíoyíetf., feu contradicliones apparentes sacra me année. Lasolitude de Racan , traduite par le mê-
scriptura, in brevioremmethodum olim collecta à P. Do- me en vers latins, étoit encore manuscrite ; lorsque
minico MagrioMelitensi, theoiogo CongregationisOra- M. l'abbé Saas, aujourd'hui curé de saint Jacques
torii. Nunc verb dimidiâ parte aucliores & correcij.ores près- Rouen, a fait imprimer cette piéce à Anvers,
prodeunt, auclore Jacobo Fábro , Parifienfitheoiogo : (Rouen) dans un recueil1i/2-12. intitulé : Fables choi-
archidiacono Lexovienfl, editio noviffima Parifiis sies de M. de la Fontaine traduites én vers latins &
,
apud Joann. Franc. Dubois , 1685 petit i/2-12. M.
3 , ,
, Harlay, arche- autres pièces de poésie latines & françoifes. La traduc-
le Févre a dédié cet ouvrage à M. de tion du père le Févre est précédée d'une épître du mê-
vêque de Paris. La même année, 16S 5-, il donna une me en vers phaleuques, adressée à M. du Bdis-Bosc ,
nouvelle conférence avec un ministre touchant les causes qui Pavoitengagé à faire cette traduction. Le père le
de laséparation des Protestons. C'est un des meilleurs Févre y fait l'éloge du magistrat Se de la belle maison
ouvrages de M. le Févre. L'annéesuivante 16 8 6 il pu- d'Ivry que M. Bosc possédoit alors.
blia le recueil de toutce qui s'estfait pour & contre les FEVRE, cherches FABRICE.
Protestans en France. En 1.686 il donna à Paris i/2-1 2 FEVRET (Charles) avocat au parlement de Di-
des instructions pour confirmer les nouveaux convertis jon naquit àSemur, capitale de PAuxois, le 16 dé-
,
dans la foi de l'Eglise. On a encore de lui plusieursou- cembre 1583. II étoit Taîné des enfans de JacquesFe-
vrages où il n'a pas mis son nom ; savoir, 1. Mandement vret, conseiller au parlement de Bourgogne ; Se après
de M. de Harlai, archevêque de Paris, fur la condam- avoir commencé ses étudesdans fa patrie, il vint les
nation des livres contenus dans le catalogue joint au- poursuivre à Dijon, d'où il alla étudier la rhétorique
dit mandement, en 1685. M. le Févre a eu la plus à Dole sous le père Millieu Jésuite, connu par son
grande part au catalogue joint à ce mandement, au- Moyfes viator,poëme latin,,imprimé à Lyon en 1636.
quel il a, dit-on, aussi travaillé. Mais ce catalogue Fevretfit aussi sa. philosophie à Dole, Se ensuiteil vint
est fait avec négligence. Voyt\ ce qu'en dit M. Si- étudier le droit à Orléans Se de-là à Bourges. Reve-
,
mon , tome IV de fa bibliothèque critique. 2. Histoire nu à Dijon, il y fut reçu avocat au parlement en 1602,
chique contre les dissertations fur Vhistoire ecclésiasti- n'ayant que 19 ans, Se pour se perfectionner dans l'é-
que du père Alexandre. 11 n'en a donné qu'un volume, tude du droit, il alla Tétudier de nouveau à Strasbourg
fie en a laissé plusieurs autres manuscrits. 3. Lettres d'un sous le célèbre Denys Godefroi. II revint à Dijon en
docteur, 8cc.fur ce qui se passe aux assemblées de Sor- 1604; Se Tannée suivante il plaida sa première cause
bonne. Ces lettres sont au nombre de six. La septième avec succès à Tâge de 22 ans. II se maria en 1608,
intitulée Anti-Journal, est une réfutation pleine d'es- avec Amie Brunet, dont il eut dix-neuf enfans. En
prit 8e de fine critique, d'une relation maligne que les 1626, Henri de Cohdé /gouverneur dé Bourgogne ,
ennemis de la faculté de théologie de Paris répandi- lui envoya des Lettres de provision de l'état & office de
rent dans le temps de Péxamen des mémoires fur la conseiller & intendant ordinaire de ses affaires ; Se le
Chine du père le Comte. XSnfaclum en faveur des doc- grand Louis de Condé -, fils de Henri, lui continua
teurs ubiquifles,, Se de ceux des maisons de Sorbon- les mêmes honneurs.En 1 630,Louis XI11 étant allé à
ne Se de Navarre Se autres , contre les professeurs de Dijon, pour y faire punir les auteurs d'une sédition
Sorbonne qui dans la réquisitiondes bénéfices, en ver- populaire, Charles Fevret alla trouver ce prince, por-
tu de leurs grades, prétendoient Temporter fur les au- ta la parole pour tous les corps de la ville , Se fit un
tres docteurs plus anciens. On lui attribue aussi une discours si éloquent, que le prince pardonna aux cou-
partie des mémoires faits pour M. le marquis de Ges- pables voulut que ce discours fût imprimé Sê ac-
vres dans Taffaire qu'il a eue avec madame fa femme. corda ,à Torateur une charge de conseiller au, parle-
Nous avons enfin de ce docteur quelques traitésfur les ment de Dijon de nouvelle création ; mais comme
libertés de l'Eglise gallicane, Se fur les prérogatives de ce prince souhaitoit que Fevret exerçât cette charge,
la nation, dans les matières qui ont rapport à la ma- celui-ci ne voulant pas quitter le barreau il se con-
,
tière ecclésiastique. II avoir formé une bibliothèque tenta d'une charge de secrétaire de la cour aux gages
nombreuse Se bien choisie,qu'il a léguée avec ses meu- de neuf cens livres, qui lui fut donnée gratuitement.
bles aux pauvres de la paroisse de S. Roch. *-Archim- II mourut à Dijon le 12 août 1661 âgé de près ds
,
78 ans. II avoit pris poùr fa devise, ces mots: Con-
baud, pièces fugitives, tom. J ,pag. 104 des nouvelles
litfér. Mém- du temps. feientia virtuti fatis amplum theatrum est : (La cons-
FEVRE (Marthe le) de laFaluere, soeur d'un pre- cience est un théâtre allez vaste pour la vertu.) Nous
mier' président du parlement de Bretagne, Se d'un avons de ce savant : 1. Discours prononcé en présen-
conseiller du parlement de Paris a été célèbre dans le
, tant au parlement les lettres de grâce d'Hélène Gilles,
siécle dernier Se au commencement de celui-ci par fa condamnée à être décapitée, dans le dixième tome du
haute piété. Elle fut d'abord mariée à Guillaume Las- mercure françois de 1625. 2. Histoire de la sédition
nier, seigneur de PEffreterieSe de Baubigni, conseil- arrivée en la ville de Dijon le 28 février 1630, Sc.
ler au grand conseil. Se fondateur des Urfulines d'An- lejngementrenduparle roi sur icelle,àLyon en 1630,
gers ; mais étant demeurée veuve peu de temps après i/2-80 Sedans le seizième tome du mercure françois
,
son mariage elle consacra sa jeunesse, ses agrémens de 1630. 3. Préface latine Se trois distiques latins fur
, les armoiries, dansl'//2</ia:<2r/woi/'isl/deGeliot. 4.Ha-
Se ses biens à Dieu. Elle eut en partage la charité en-
vers les pauvres , à qui elle fit des aumônes très con- • rangue faite au parlement de Dijon le 20 novembre
sidérables. S'étant retirée chez les Urfulines, elle en 1631 fur la présentationSe lecture des lenres du gou-
suivit la régie, sans y être engagée par voeu, Se tou- vernement de Bourgogne en faveur de Henri de Con-
tes les religieuses la regardoient comme leur modèle. dé, à Dijon, in-quarto. 5. Discours prononcé au par-«
142- FEV FEV
lement lorsque les lettres d'exemption de taille pour Jactat ovans quantàm nullofe nomine Tybris.
,
5. Jean de Losoe furent enregistrées en décembre 1636. Seu patriì décora altafqri, clarofque recenfet
6. Dix-sept distiques à la louange de Naudé , page 86 Eloquio meritifque viros j feu latiàs oequor
du Naudai tumulus, imprimé en 1659. 7. Harangue lngreffus ,fcopulos inter Jyrtefque malignas,
3
faite au parlement de Dijon le 11 mars 1647, à.la Ambigua explorât gemini discriminajuris
présentation des lettres du gouvernement de Bourgo- Romulei Francique & certo limite signât : ,
• , ,
gne, en faveur de Louis.de Condé, à Dijon en 1647. Alta mentis qpus ! Sec.
S. Dé clarisfori Burgundici oratoribus dialogus, à Di- FEVRET (Charles) sieur de S. Mefmin petit-fils
jon en 1654, i/7-80. 9. Traité de l'abus, fie du vrai de CHARLES le célèbre jurisconsulte, Se, fils d'An-
sujet des appellationsqualifiées du nom d'abus. II y a ,
toine Fevret, naquit à Dijon lé 22 juillet 1652. II
plusieurs éditions de cet excellent ouvrage ; lapremière épousa*le 11 février 1681 Marie de Chastus, fille de
est de.Dijon en 1654 in-fol. Se. la quatrième est de ,
Claude dé Chastus maréchal des camps Se armées du
, elle est conforme à celle ,
Lyon,i 689 en deux volumes: roi^ seigneur de Fontette, d'une famille distinguée,
de 1677, qui est la deuxième. Les augmentations sont originaire d'Auvergne. II avoit été pourvu én 1680
presque toutes de Jacques Fevret, fils de l'auteur , d'une charge de conseiller au parlement de Metz. 11
.seigneur de Magny, conseiller au parlement de Pexerça avec beaucoup de réputation Se la résigna le
Dijon ; Se d'Antoine Fevret, sieur de Saint - Mes- ,
1 5 juillet 1704. Le roi lui accorda des lettresde con-
min. On y trouve les remarques faites fur le traité de seiller honoraire au même parlemenr. M. de S. Mef-
l'abus, Se les réponses de l'auteur , qui avoient paru min avóit beaucoup de lecture. Les recueils de ses
i/2-80. en 1654. La cinquième édition est de 1736,
remarquesfur rous les livres qu'il lisoit, sont au nom-
x vol. in-fol. augmentée des notes de feu M.NGibert, bre de 300 i/2-40, rort épais. II n'avoit pas moins de
célèbre canonifte Se de celles de M. Brunet, avocat piété ; Se il en a donné des preuves dans les deux li-
,
au parlement de Paris. On y a joint le traité d'Antoine vres fuivans , imprimés fans nom d'auteur ni d'impri-
Dadin de Haulte-Serre, intitulé lEccleflaflicajurifdic-
tionis vindicia. 1 o. De qffiçiis vita humana,five in Pi- meur : 1. Litanies de S. Benoît, chantéespar les reli-
gieuses de Notre-Dame de Tart de Dijon ( à Dijon
braci tetrasticha commentarius , à Lyon , 1667 , i/2-1 2/ Defay, 1706) i/2-40 :-1< Poffice de sainte , Humbe-,
C'est un badinage poétique assez ingénieux.11. Carmen line, veuve, soeur de S. Bernard, pour le 22 août, à
de vitasua poëme de trois cens vers, inséré dans les Dijon 3 chez le même, 1706, i/2-40. M. de S. Mef-
,
mémoires de littérature., recueillis par le père Des Mo- min avoit entrepris ces deux livres à la sollicitation
letz, tom. II. * Voyc% son éloge, par l'abbé Papillon, de madame Claudine Fevrer, fa cousine germaine, ab-
chanoine de Dijon, dans les mémoires de littérature ci- besse des Bénédictines de Tart. Cette abbesse étoit fille
tés. Nicéron, mém. tom. II. DenysSimpn, bibliot. hist. de JacquesFevret, conseiller au parlement de Dijon
des auteurs de droit, <S'c; > Se de Denyfe Petit ; auteur elle-même d'un journal
,
FEVRET ( Pierre ) fils de. CharlesFevret, Se d'Anne des saints de ! ordre de Cîteaux, pour être honorés cha-
Brunet, naquit à Dijon le 28 novembre 1625. 11 fut
que jour dans tabbaye de Notre-Dame-deTart, première
pourvu le 1 o mars 1636, d'un çanonicât de la Sainte maison de cet ordresacré, à Dijon 1706, i/j-8°. M.
Chapelle de Dijon ; Se le 2 8 février 163 7, du prieuré de S. Mefmin est mort dans la même , ville le
commendatairede S. Mefmin. 11 reçut la prêtrise en 21 août
173 3 , Se l'abbesse de Tart étoit morte le 27 du même
1655, fit un voyage en Italie en 1661 , demeura une mois 1727. * Bibliothèquedes auteurs de Bourgogne
année en ce pays Se à son retour fut reçu conseiller-
, par M. Papillon, pag. 213 Se 214.
,
clerc au parlementde Bourgogne le 11 août 1666. II FEVRET (Jacques ) fils &Antoine né à Dijon le
a conservé cette charge jusqu'à sa mort. 11 entreprit ,
26 mai 1655 , embrassa dès la plus tendre jeunesse
un second voyage en Italie ; après lequel il ne sortit l'état ecclésiastique. Se vint à Paris pour y cultiver les
plus de fa patrie. Il étoit soudoyen du parlement lors- dispositions qu'il avoit pour les sciences. II y fit fa
qu'il mourut à Dijon le 18 décembre 1706. Pierre philosophie, Se sa théologie sous M. Piror. U prie
Fevret est auteur de deux épitaphes consacréesà la mé- le baccalauréat, 8c M. Pirot, l'exhorta à continuer
moire de son illustre père : ce sont celles qui furent
gravées fur un tombeaude marbre à S. Jean de Dijon cette carrière ; mais comme il faut être prêtre pour
être reçu docteur M. Fevret qui n'envisageoir cet
dans une chapelle de cette famille. II a rendu un autre ordre qu'avec une, religieuse frayeur ne put se ré-
service à sa patrie, én y consacrant à Futilité publique soudre à suivre Tavis de son professeur. ,
II quitta
sa nombreuse bibliothèque, à laquelleil joignit un ex- Paris 8c parcourut TItalie 8c TAngleterre : après
cellent choix d'estampes Se plusieurs instrumensde
, de Dijon sont dépositaires quoi ,il revint dans fa patrie, se livra à l'étude de
mathématique. Les Jésuites Pécriture 8c des pères fie se détermina enfin i
de cette bibliothèque, qui est ouverte deux fois par se- ,
Page de 27 ans, à recevoir le sacerdoce. II , se
maine Se M. Fevret a laissé un fonds pour Tentrerien chargea alors d'un vicariat à la campagne, dont il
,
y8c l'augmentation des livres. Le catalogue en a été
imprimé eii 1708 i/2-40 à Dijon, sous le titre de exerça les fonctions avec beaucoup de zèle pendant
, , deux ans. Dans cer intervalle Se depuis il refusa
Bibliotheca illufirifflmiviri D. Pétri Fevreti, infupre- plusieur* bénéfices Se vint se, fixer dans le, séminaire
.mâcuriâfenatoris interclericosprimi,8ec.Se le célèbre de Dijon, où il est,mort le 29 décembre 1694, à Pág?
père Oudin, Jésuite, en a fait la préface , Se y a joint de 3 9 ans. U étoit très-versédans le droit canon dans
un poëme latin de plus de 2 5 o vers à la louange de ,
les controverses, dans Pérudeparticulièredes conciles,
cette bibliothèque, de la littérature en général, de Se dans les langues grecque italienne Se espagnole.
Pierre Fevret Se de fa famille. * Voyez la bibliothè- Ce sut à sa prière que M. de, la Monnoye traduisit en
que des auteurs de Bourgogne , par feu M. Philibert vers françois les vers espagnols de sainte Thérèse sor
Papillon chanoine de la Chapelle-au-richeà Dijon, la communion. On n'a de M. Fevret qu'un ouvrage,
,
in-fol. tomel, pages 215 Se 216. Dans le poëme cité intitulé : Projet de conférencesfur les matières de con-
du père Oudin, voici Péloge que le poëte fait du ju- troverse appuyé de quelques observationsfur trois ou
risconsulte Charles Fevret : ,
quatre points de religion , & particulièrement fur le sa-
At pridem Divio quantum
FEVRETIS crement de pénitence ; avec 5 o quefl. choisiespour être
Debcat , agnovit, regem cum dira parantem proposées à MM. de la religion prétendue-réformée &
Supplicia, & lafâpro majeflate furentem 3 quelques réflexionsfur leur doctrine à Paris Dézal- ,
Vocibus & dulci placavit CAROLUS ore. lier, 1680, i/2-12. L'auteur fit ce, livre à ,Page de
CAROLUS auditum longe trans aquora nomen,
, 24 ans. Ce fut lui qui procura en 1689 , l'édirion de
£t longifecurum ayi 3 quo se Oscara tantùtn la deuxième partie de Voraifon des pécheurs, par lâ
FEU FEY
père de Clugni , de l'Oratoire b Se il à fait Pavertis- en latin Se en allemand. II a procuré une nouvelle édi-
sement qui se trouve à la page 51 de ce livre; Le père tion du trésor évàn'gdico-àpoftoliqtie d'Hunnius, Se y a
Bourrée, de l'Oratoire, a fait la vie dé M. Fevret, joint l'explication de la I épître à Timothée de la I
imprimée à Lyon -, en 1698 in-iz. On trouve aussi & II de S. Jean3 & de Vépître de S. Jude. On, a de lui
,
son éloge dans la vie de Bénigne Joly 3 par le père historia clerogamiaévangelica five de primo sdcërdotè-i
Beaugendre, Bénédictin, dans celle du père de Clugni, ,
marito evangelico Meletemà. Hodégeiicum concorddn-
par le père Bourrée, Se dans la Bibliothèque des auteurs tiale five de recondito concordantiammLankifianaruirí
,
de Bourgogne par M Papillon. ùsu schediasma. Historia celloquiiJeverèhfis intèr Luthé-
FEVRIER,, Februarius,mois dé Pannéè, que Numà ranos & reformatos anno 1573 instituti. Sylloge prapo-
ajouta au calendrierde Romulus 3 dont Tannée n'étoit fitorum Këmbergensium. Prafatio elenclicà in Nicolai
que de dix mois. On Pappella ainsi , selon quelques- Hunnii maiaólogiamfanâticam,sub nomine coltegii Tri-
uns , du nom de Februa, déesse des purifications3 par---. politani èvûlgatam.HyperafpiflesLutheri. Introducbio in.
ceque le peuple se purifioit en ce mois ; ou bien de threnologiampropheticainGeorgiiSchimmeri.Gyna'ceum.
februa , fête que les Romains célébroient en ce temps heretico-fanaticum. Palinodiajacra five de retractatio-
,
pour les manès des morts. Ce mois eut d'abord le der-
,
n'ibus theologorum in rébusfideì schediasma : orthódoxiâ
nier rang dans-Tannéedes Romains. Les décemvirs lui Men^erianà.Prafatioad novam Urbani Rhegii dèsormu-
donnèrent le second. Février. eut toujours vingt-neuf lis cautèloquéndièditionem. lia aussi publié diverses dis-
jours, jusqu'autemps d'Auguste. Ce prince en ayant sertations théologiques ; plusieurs sérmoiisj qu'il seroit
pris un jour pour en augmenter le mois Sextìlìs au-
, trop long dé rapporterici.*Actes de Leipf. 1723 ,^.284;
quel il donna son nom Auguflus, que nous nommons FEYDEAU. ( Matthieu) II y a eu deux branchesde
Août, le mois de Février se trouva réduit à vingt-huit la famille des Feydeau, toutesdeux illustresdans l'église
jours pour les années ordinaires ; mais dans les années Sedans la robe. De celle qui vient deMoulins en Bour-
bissextiles, il en a vingt-neuf. * Macrobe, l. 1 ,c. 13. bonnois, sont sortis le président FEYDEAU ^ la présidente
Ovid. Faflor. l..z.Kofm,antiq. rom. 5* LE MAISTRE, Se madame d'ORMESsoN fa fille 3 àusti-
FEURS ville de France, capitale du haut Forez, bien que messieursFEYDEAU DÉ BRÒUÌ MATTHIEU Fey-
,
Forum Segufianorum est située fur la rivière de Loi- deau qui fait le sujet de cet article, étoit fils d'un âvo*
3 ,
re , qui y reçoit celle de Lignon, entre Lyon , Roan- cat, qui de fa première femme eur un fils 3 nommé
ne Se S. Etienne. Claude, dont nous parlerons à l'articlesuivants Sé úrte
FEUS ou PHEUS BELCHARIUS, historien Se fille qui épousa le comte de Sainte-Maure; M. Fey-
poëte. Vossius le met au rang des historiens Latins : deau vint d'un second mariage, de même que ses deux
mais il n'a écrit qu'en italien. II étoit de Florence, soeurs doiït l'une fut religieuse au monastère dé la
5
Se mourut âgé en 1484. Jérôme Bénivenio a fait fui- Conceptionà Paris. Matthieu Feydeaunaquità Pâlis ërt
fa mort, Dcploratoria per la morte di Pheo Belchari, i 616, y fit ses études, Se ayant embrasse Pétat ecclé-
poëta chrifliano : cette piéce est dans les ouvrages de siastique prit des degrés en Sorbonne où il demeura
Bénivenio, pag. 109. Feus est auteur de la vie de du temps.4 11 fut Ordonné prêtre par M. le Coadjuteur dé
S. Jean Colombin instituteur de Tordre des Jéfuates Paris qui fut depuis le cardinal de Retz. II célébra fa
,
en 1365. Cette vie, écrite en italien, a été impri- prerniere messe dans l'église de S. Maurice, ait diocèse
mée à Bresee en 15 00 ; à Venise en 1 5 5 4, in-88, fie de Sens, dont M. Duhamel,qu'ilconnoifïbitiétoit alors
depuis en latin dans le tome VII des actes des saints du curé. C'étoit le jour de la Pentecôte ; 8c pour attirer fur
mois de juillet. Feus a traduit aussi en italien le Pré lui les grâces de son étàtjM.Duhameldonnâ cè jour4à
spirituel de Jean Mosch. II a encore donnéd'autres ou- à dîner à trois cens pauvres, qui joignirent leurs prières
vrages ascétiques, dont il parle lui-mêmedans fa let- à celles du nouveau prêtre. Octave de Bellegardej alors
tre ad Joannem Cofmum. * Voye% la bibliothèque des archevêquede Sens-, engagea dès ce temps-là M. Fey-
écrivains de la moyenne Se basse latinité, par Jean-Al- deau de venir à Sens pour y faire les conférences aux
bert Fabricius, liv. VI, pag. 494, 49 5. ordinandspendantleur retraite de quinze jours : c'étoit
FEUSTKING(Jean-Henri)naquitdansleHolstein en 164 5. Sur la fin de la même année M. Duhamel
, à Paris., qui
le 7 mars 1672. 11 étoit fils de Henri Feustking, pas- ayant été fait l'un des curés de S. Merri
teur , Se de Dorothée de Molsdorf. 11 n'étoit âgé que avoit alors deux pasteurs j voulut avoir M. Feydeâii
de dix ans, lorsqu'il perdit son père. Après avoir étu- pour son vicaire Se le fit élire par róut son clergé \
dié en latin Se en grec à Itzehoë Se à Krempen,il passa mais celui-ci ne, voulut accepter que le vicariat de
à Rostockoù il étudia en philosophie 8c en théologie. Belleville3 près Paris dépendantde cette cure, Se il y
De-làil alla à Wittemberg, pour se perfectionnerdans fut nommé à la fin de, juin 1646, tant par M. Duha-
toutes les connoissances nécessaires à un prédicateur mel , que par M. Barré, qui gouvernoirla même église
8c à Un théologien Se fut fait docteur en philo- de S. Merri avec M. DuhameL La réputation dé eè
,
sophie en 1692. II composa aussi 8c défendit publi- nouveau vicaire, Se le bien qu'il fâisoir àBellevillei) at-
quement quelques thèses en théologie. Son mérite tirèrent bientôt auprès de lui plusieurs ecclésiastiques
Téleva en 1697 à la charge de pasteur Se de surinten- avec lesquels il vécut en communauté, Se tant M. Du-
dant du diocèse de Iessen. L'année suivante, il fut reçu hamel que M. Gillot, docteur de Sorbonne, lui en-
docteur en théologie. En 1703 il fut fait préposé 8e voyèrent des étudians eh philosophie Sé en théologie
surintendant de Kemberg ; mais il ne jouit pas long- pour prendre ses avis > faire des retraites sous lui, Sè
temps de cet emploi. En 1706 il fut appelle pour être se foriner sous fa direction à la piété Se àl'amour dé
pasteur de Téglise de S. Barthelemià Zerbst, prédica- l'étude. Ce fut pour ces jeunes gens que M. Feydeau
teur de la cour, confesseur Se conseiller ecclésiastique, composa ses Méditationssur les principalesobligations
8c surintendant du diocèse de Zerbst-Anhalt, par le du chrétien tirées de l'écriture-sainte,des conciles & des
prince de ce nom qui le retint auprès de lui. L'uni- saintspères,3 volume in-12, dont lapremièreédition est
,
versité de Wittemberg Tappella pour être professeur de 1649 avec approbationSe privilège, Se qui a été
, ,
en théologie Se assesseur du consistoire ecclésiastique , réimprimé souvent depuis. La quatrième édition aug-
en 1709* Cependanr Pélectrice dé Saxe voulut qu'il mentée des passages des pères de l'église rapportés en
prêchât une fois toutes les semaines devant elle à Lich- marge, a été procurée par M. Flambarr , vicaire de
tenbourg. Le duc de Saxe-Gotha Phonora aussi de la Massi, diocèse de Paris , sous M. Dorât qui en étoit
charge de conseiller ecclésiastique: enfin, Pélectrice de curé. Ce M. Flambait étoit un ami intime de M. Fey-
Saxe le fit son confesseur en 1712 : emploi dont il ne deau qui Paccompagnà dans toutes ses disgrâces, Se
3
jouit pas long-temps, puisqu'il mourut le 23 mars qui est mort au village d'Asoieres près de Paris. Dieu
1713 , à Page de 41 ans. II a publié divers ouvrages répandit fa bénédictionfur ce Uvre de méditations , $i
i44 FEY FEY
Ton lait combien il contribua a la còn'Veriioîidúgrand gieuses "Urfulines qu'il conduisit fort peu de temps
;
prince de Gonti. Ge fut pendant que M. Feydeau étoit pareequ'il reçut au mois de juillet 1657, une lettre de !
à Belleville,qu'il.pritle bonnet de docteur. Mais enfin cachet qui Texiloit àCahors. M. Feydeau se retira qusj. '
M. Duhamel le tira de-là pour le faire seul vicaire -à ques jours après à Merentaise , près de Port-Royal des
S. Merri sous les deux curés ; Se quelques ecclésiasti- Champs, dans la maisonde M. le Roy, abbé de Haute-
'
ques s'étant joints à lui dans cette paroisse .3 comme à Fontaine ; Se ensuite ayant quelque parole qu'on lui
•Belleville, ils firent entr'eux des conférences qui de- rendrait la liberté,il revint à Paris, ou cependant il ne
vinrent bientôt célèbres, 8c où plusieursdocteurs distin- se montra guères qu'à quelques amis. Ses ennemis ayant
gués 8c d'autres personnes d'un grand mérite se trou- fait courir alors le bruit qu'il étoit allé se faire ministre
,
vèrent avec plaisir. On chargea presque en même-temps à Mastricht, après avoir méprisé cette calomnie pen-
M. Feydeau du catéchisme fondé dans cette paroisse dant quelque temps 3 il se crut enfin obligé de la dé-
par M. le président Hennequin3 Se ses le nouveau caté- truire par Une lettre qu'il fit imprimer en 1660, i/2-^0.
chiste attira bientôt tant de monde à instructions Pour.s'occuper dans fa solitude d'où il ne sortoit pres-
3
-que Ton y étoit aussi pressé qu'on Tétoit le matin aux que plus, madame de la Planche, chez qui il étoit ca-
prônes de M. Duhamel. Trois ans après il se fit dé- ché au fauxbourg S. Germain, le pria de lui traduire
charger du vicariat pour le faire remplir par M. Cor- en françois la concorde évangélique,ce qu'il nt.Ladame
<lon, qui avoit quitté une chaire de professeur en voulut la faire imprimer, 8c en ayant parlé à M. de
philosophie pour s'attacher à la paroisse de S. Merri , Sainte-Beuve, ce docteur lui conseilla d'engager plu-
qui fut dans la fuite curé de S. Maurice au diocèse de tôt M. Feydeauà faire des méditationsfur cette concor-
•Sens, Se qui est mort religieuxproses de Notre-Dame de , 8c celui-ci s'étant rendu aux désirs de cette dame,
<îe la Trappe le 10 février 1685. M. Feydeau en se il se mit à travailler à cet ouvrage, dont la moitié étoit
déchargeant du vicariat, se réserva les conférences, les déja faite lorsqu'il tomba dangereusement malade au
catéchismes, la visite des malades , 8e la direction des commencementde 1661. II achevadepuis cet ouvrage
plusieurs reprises Se il a été imprimé en deux volu-
âmes où il faisoit beaucoup de fruit. II prêchait âtissi ; tg£ ,
quelquefois hors de la paroisse, Se toujours avec un mes i«-i 2, à Bruxelles en 1673 8e depuis à Lyon en
,
grand applaudissement.Pendantle temps qu'il étoit oc- 1688 , en trois volumes i/2-12, avec plusieurs change-
cupé de ces fonctions, M. François le Févre de Cau- mens. II y a eu encore plusieurs autres éditions de ces
martin, évêque d'Amiens, lui demanda un catéchisme méditations fur Vhistoire & la concorde des évangiles
de la grâce, qu'il composa en huit jours à la sollicita- tant en France qu'en Flandre. En 1661 il alla demeu-,
tion de ce prélat. Ce catéchisme á été imprimé à Paris rer à Haute-Fontaine -, où il fit quelque séjour, pen-
«n 1650, 8e fut réimprimé peu après sous le titre de dant lequel il fit une traduction du prophète Jérémie ,
Eclairciffemenssurquelques difficultés touchant la grâce. qui n'a point été imprimée. Au mois d'avril 166 5 M.
11 fut réimprimé souvent en France 8c en Flandre, 8c Pavillon évêque d'Aleth lui ayant fait proposer , la
-,
traduit en plusieurs langues , comme en convient le théologale de saint Pol de Fenouilhedes , petite ville à
,
père Cokmia,, jésuite , dans fa bibliothèque janséniste, quatre lieues 8e du diocèse d'Aleth, il Taccepta sur
où il Tattribue mal-à-propos à M. Hermant, chanoine Tavis de M. Arnauld, y alla au mois d'octobre 8c en
de Beauvais. Ce petit ouvrage avoit été condamné la prit possession le 24 décembre. II ne remplit ce, poste
même année par un décret de Tinquisition de Rome ; que jusque vers la fin de 1668, parceque M. Félix
M. Fouquet, procureur général du parlementde Paris, Vialart,évêquedeChâlons en Champagne, Tengagea
empêcha la publication de ce décret* On fit quelques alors d'acceptèrla cure de Vitri-le-François,dont il fut
écrits contre ce catéchisme, ausquels M. Arnauld ré- pourvu au mois de mai 1669. II venoit de refuser la
pondit dáns ses réflexionssur un décret de l'inqu'sition théologale de Marseille que M. de Fourbin lui avoit
de Romc,c\xá.surent imprimées à Paris en 16 51. Comme offerte. M. Flambart fut son principal vicaire à Vitri,
ce décret avoit été imprimé à Paris chez Cramoisi 8c fie M. Treuvé, dont nous donnerons un article en son
chez Colombel, fie qu'il défendoit pareillementde lire lieu Taida aussi quelque temps dans cette cure en la
,
un autre catéchismefur la grâce, imprimé à Douai en même qualité. M. Feydeau,après avoir conduit la cure
latin dans des principes différens de celui de M. de Vitri pendant sept ans avec des peines incroyables,
Feydeau,, 8c dont le père THermite, Jésuite étoit au- fie au milieu dé beaucoup de vexations qu'on lui fit,
Arnauld faire , ses
teur , M. s'attacha à voir dans réfle- voyant qu'il n'étoit point soutenu par son évêque con-
xions , la différence de la doctrine de l'un 8c de l'autre. tre les orages qu'il avoit à essiiier continuellement,
M. Feydeau, conjointement avec M. Dorât, réfuta consentit à se démettre de cette cure qu'il quitta le 5
aussi un des écrits faits contre son catéchisme : mais juin 1676, malgré les larmes de son troupeau que la
cette réfutation est demeurée manuscrite. Vers le même seule nouvelle de cette démission avoit plongé dans la
temps, M. Duhamel étant tombé dangereusement ma- consternation ; M. deBuzenval, évêque de Beauvais,
lade, voulutrésignerfacure à M. Feydeau, qui ne vou- se hâta d'en profiter pour le faire théologal de son
lut jamais y consentir ;fic en 1656, le 21 mars, ayant église, où M. Feydeau entra en cette qualité le 21 jan-
refusé de signer la condamnation de M. Arnauld faite vier 1677: mais ayant reçu peu après une lettre de
en Sorbonne, il sut contraintd'abandonnerS. Merri, cachet qui Texiloit à Bourges, il abandonna Beauvais
où M. Amiot avoit succédé à M. Barré. II fut aussi un le 21 février de la même année. Après cinq ans de
des soixante-douzedocteurs qui furent exclus de la Sor- séjour à Bourges où il acquit Testime Se la bienveillance
bonne pour le même refus d'adhérerà la condamnation de tout ce qu'il y avoit de gens de mérire, une nouvelle
de M. Arnauld. Pendant qu'il étoit encore à S. Merri, il lettre de cachet le relégua à Annonai dans le Vivarès
avoit servi de second à M. deSainte-Beuvedans cette cé- fans qu'il ait jamais voulu donner fa démission de la_,
lèbre conférencetenue avec le père Labbe, Jésuite, sur théologale de Beauvais. Comme il y avoit à Annonai
les matières de la grâce, au sujet d'un livre latin que beaucoup de nouveaux convertis qui ne Tétoient qu'ex-
le père Labbe avoit donné au public contre les disci- térieurement, M. Feydeau qui avoit du bien beau-
ples de S. Augustin. C'est le livre intitulé : Triumphus coup d'esprit, un grand fond de science, une politesse ,
catholica veritatis adversus novatores ,five Janfenius, charmante, futbientôt aimé Se recherché dans les meil-
ex. qui fut imprimé en 1651 i«-8°. Le 29 mars, leures compagnies. II donna lui-même une libre entrée
qui suivit la sortie de M. Feydeau , de S. Merri, ce chez lui, Se il ne tarda pas à en avoir une dans les coeurs,
docteur se retira à une maison de campagne de M. ensorte qu'il affermit un grand nombre de conversions
Thevenet, où avec quelques amis il vécut dans une chancelantes Se qu'il en fit beaucoup de nouvelles.
très-grande retraite. De-là il alla à Melun avec M. L'estime qu'il, s'acquit alla si loin, que la ville d'An-
JMarcan, où il se chargea de la direction des reli- nonai députa en cour pour assurer Louis XIV qu'elle
»
se
FEY FÈY; *4f
.lins;, bùil. fut.ihstàllë
se réunissoit siiïcerëment à TEglise catholique; qu'elle -lè:T9.mài Ì6o8i II résigna cè
étoit disposée à bâtir une église paroissiale Se à la doter, .
bénéfice lè 19 mai i,64oià Louis iFeydeàufôn cousin ^
Se qu'elle defnandoit seulement M. Feydeau pour curé-. lequel lè résigna aussi peu après à Nicolas Eeydeaû son
Mais cette dgrríiere proposition ne put avoir son ester. pàrent.3 Se se.rerira à Rennes^ où il étoit conseiller âù,
M. Feydeau demeura douze ans à Annonai., Se y mou'-, parlemenr. Claude Feydèâtiétoit docteur en droit ca-i-
rut le 24 juillet 1-694, âg^- de soixante-dix-huit ans. riong Se a été longtempssupérieur des religieusesde là
Outre ses : oUvfages imprimés Se manuscrits dontnous visitation de-Moulins,.Se e'è fiit èri cette qualité qu'il
âyòhs .parlé, il à encore laisse lés fuivans qui n'ont exhorta à la mort madame Fre'miót de Chantai-1, fon-
point encore paru. 1. Les mémoires de fa vie, qui, ne datrice dudit ordre Se dudit monastère de Moulins'i
Vont que jusqu'au mois d'octobre 1^678. 2. Le résultat II avoit.dé l'esprit Sé de Térudìtibn:, & pri a-dèUut
des conférences de S> Merri. 3. La vie de madame Mk-, quelques écritsassez estimés:-Nous'COimoissòn^eritrfau-
ton 3.Tune de ses pénitentes. 4-..Le devoir des pasteurs trés Toraisonfunèbre de Glande Durèt, Bòurtìònrióis
f \
en ce qui regardé instruction; il commença cet ouvrage \ présidentà.Moulins, le même qui donnà ëíi.i'tvì^' í Un
peu avant fa mort, Se il a été achèvéparun de ses amis.: gros volume i/2-40 > sons le titré dé3 Trésor de i'kìflpirc
5. Des lettrés qui méritéróient d'être imprimées. Qn des langues de f-univers, xônúnantlés origines beautés ±
3
lui attribue ses méditations chrétiennes qui ont paru perfections, décadences mutations changemtns, con-
sous le nom de Pressigni. Mais -elles sont, du P.'Gerbé-, versions & ruines: des langues , ,
'; ouvrage où Ton trouvé
ron. II fut enterré dans l'église des Célestins de Go=- beaucoup d'érudition, mais qui ri'est point éclairé des
ìombiers qui firent graver l'épitaphesuivante sor fa lumières de la critique..ClaudeFeydeau est encore aui
tombe. , : :
teur d'un panégyriquefurlia paraphrasé des CL pjèáâ-
Dépofuithîccorpushumìlitatisfuá1^ATTHÀvs¥ÌYÏ>ìÀ^i, mes d'Antoine de Lavai, sieur de Bel-Air. VoyetçLA*
VAL. Ge panégyrique d'un ouvragé sort estimé en son
PrèsbyterPàrifienfis dòcìor àcfociusSdrbonicus,Ec*- terhps parût 16x3 8:3. Se été
, én a
clefiá Bèl'lovacè'nfîs théólogùs ; généréq'uodcòntèmpsii.; phrase même dans Téditioii deeé dernier
réimprimé âvèc lâ para- •
fcientiâ, qUa minime inflaius est; vitâ qúâClérifòrmâ i 619 â: Paris chez Làrigelier ouvrage dé.
-, in-40.
On cónnoît
fuit, toti Gâllìa,multò quarnipfevolUerit 3no'tiôr. Àb aussi de-, M; Feydeau quelques offices celui
vptimis Epifcopis Nìcotao. Êlèclenfì, Felici Catalau- de la sainte; Epîne celui de saint Lazare j eommé
nènsi, Nicolao Bèllóvacènfìfin partémfollicïtudinis Andoehe de ses , j
de saint
Patochùs plêbèm pascit, Th'èóló-
Se compagnonsj celui de sainte Ge-
- vocatuí nunc
, inflituit, illi quidèrn
hune heViéve -, celui de saint Leger qui se disent encore
arctám víam, h'uic aujourd'hui dans lés églises ,dédiées sous leur in-,
gus cterum
'étiatti aratiorem pracundo demoìíflrans.-Augustinidis vocation-.
tipuluS fionfegnius tanti Virifânclimóniàmâmùlà- FÊYDËAXJ • DÉ BKÒU (Henri ) évêque,d'Àmieris J
, doctrinam
tur, qìlam tuetur : Gratta militât, gratia étoit .
de la même famille que Matthieu Se Claude Fey-
plenus ; divini mUneris athlètàfithúl& Vas. Adhúmili- deau Se de la même branche de la famille de MM-i
tatis officia, puer ; ad cùrsamìn viasalutis gigas\ ìn Feydeau , sortie de Moissins Bourbonnois.
Ce prélat
ferendìs injuriis agnus, in ìuènda veritatè'tèd. Nuf- , s'est rendu recommandable dàhs.le en
dernier siécle Se dans
quam èxul,faclus CiViS fanctofum & domefticus Deii celui-ci par fa grande piété par son entière régularité
ubiqué eXuì3 nonduni affkmptus in civitàtèmfanctam ,
Jérusalem. Omnìa ipfi cooperantur in bonûm. Avulfìis 8c par fa science. II mourut en.i 706; On a de lui.une
settre latine Innocent Xll, contre le Noduspra*'
à~fuis, arctiUs Deo tOnjungitut; ad montes ablégàtui * defiinationisaudupape cardinal Sfondrate \ une ordonnancé
propiuS. catum videt, promptiufqUè Catyatia merîii- lâ jurisdiction des évêques Se des curés.3 contré le
nit, dtimqué unam èÇclesiaúi docere pròhihétur -, eXèm- pour P. des Imbrieux, Jésuite une autre au sujet de la lettré
plo chriflìana toletantia cunclas dòcët. Viden médi- à curieurtfitrd'anciens;tombeaux découvertsen 1697^
tâtiones ejus, Ut genUinànïpiètatémfpirant! ut Chris- dans un
Tabbaye de S. Acheul -, diocèse d'Amiens; Voici
tum ubique lòquuntúr ! ut ancliónè qua est à Spiritu l'épitaphe qui est dans la-cathédrale d'Amiens où Mi
sanclo diffiuunt! ut igné coelêstí scintillant ! Quas ibl de Brou est enterré» ,
virtutes fuadet, Us énituit ; quod itér ad catliim móhj-
trat, eb cuturrit ; quasflatìimas èiïcitat, ïiS àrsit ; D. Ô. M
quod ungUéntum èvangèlicumfuhdit,eb dèlibàtus est. Hîc jac'eì
Denique quidquidferipsit fensii in peclore expreffit UtNRIÙUS FEXDEÁÛ DE ÈRtiU,
, Epijcopus Ambiancnsis,
in moribuS. Non illtim pressura mundisfaclum , débi-
lìtatumque retrb respicère Coègit. Non amorsacutiduo- Cui
bus dominis servientém in falsa prudentiá divertìcUlà ' Non ob gèneris nòbilitàtem,
compulit ; non seneclus instadiopoeniténtia cur'rentém Aliàqué fàmilia décora,
morataest. Non extremi morbì vis à cunctis valéntiO- Quibus pòntiféx ex hòminibus àffumptus
ris pietatis exerritiiS abduxit ; non ipfìz mors ma- Non gloriàbàtur;
nentem adhuc fpirantemque in optimis feriptis, in Séd ob excéllêntiam ihgènii,
sanctiffimisexemplis, inspiritualibusflliis, in pécloré Aliitudinémfapiéntia
,
amicorum, in memoria bûnorum omriium,penitus éri- Vim elòquéntia,
puit, totumque terris abflulit. Obiìt in vigilia Jacobi, Profusam inpâûpcrès bènigniialèfn,
cum ipsobibens calìcemDomini,jmno Domini 1694, ìnlcgritâtem vita, fuavìtatem morum t
atatis sua LXXVIIL Quibus Deô Sf homìhibuS plácuiràt
PP. Cotlestini éximiam pietatem viri intuìti àc reveriti Dtcàni & totiiis Capituli décréta ,
poflieruntnonfine lachrymis in Annoniensitràclûs Datus est hic pratér rnorem lochs',
Vivaricnfis Monaflerio. Ut fernper éffei Clero priféns
Moftui memorià
Cet éloge latin à été composé par un religieux Cé- , fuefat.
Qui ViVus fórmá Clerì fàcìus
lestin Se traduit en vers françois par une autre
Obiit 14Jun'ú 170Ó, Epifco'patus XIV, atat. Llìt*
main,, mais fort inférieure à la première. * Mémoires Víator qiiifqUis es
du temps. , ,
Communi Omnium ordinum parehti
FEYDEAU (Claude) fils d'un avocat au parlement Behè precare,
de Paris, étoit frère, mais du premier lit, de MAT- Et vale.
THIEU FeydeaUjdocteur de Sorbonne, dont, nous avons
parléà l'articleprécédent. II embrassa aussi Tétat ecclé- FÈYRÁ òù ÀFEYRA bourg de Portugal dans k
siastique fie. fut doyen de Téglise collégiale de Mou-
,
près.de côte, à
3
, province de Beyra
, la quatre lieues de
Tome V. Partie I. T
14.6" FíE-Z: FEZ
la ville de Porto, duicôté .du'imidi. Quelques igéOgra> ... d'embrasser PalcorandeMahomet.Sesdcscendáhsy de-
phes prennent Feyra;pour Pancienne ville de Lango- meurèrenttoujours-,3e aucun Chrétien ni-Juif n'osé
prigftique d'aUtres mettent à Langroiva, village de ; pâflèr par la rue-où est le palais. Sotì tombeau est'dans
la même province ; entre la ville ;de:Portò Se celle de les montagnes de Serìiòn , Sc sert d'asyle-à tous ceux
Viseú^íBaudrandv - i ::- :;:-;/:, v.-l';."1 :!..•- qui fuyent la colère du ròiyou les poursuites de la jus-
•'
FEZ-avilie Se royaume d'.Afriqué «n Baroàríè* 'est ; tice. Le palais où il demeurait a lè même privilège.
situé entre celui de Maroc Se la Mer Méditerranéedkia . Voici en quel état Fez est aujourd'hui. Lâ;viîle est bâ-
côtéìi fit entre la mer Océàne 8e le royaumed'Alger de ; tie fur la pente de deux montagnes séparées "par unè
Pautre, it,a-. rivière Murvia le sépare de ce dernier vers rivière* Elle n'a point de fauxbòurgSj fie Oh dit même
lieiieôt.3 l'Qcéán le baigne vers Toccidènt^les ïnon- qu'ellen'en a jamâiseu. Son circuit est d'envirÔnqUâ-
tàgiîes;d'Atlas,:Sêo-k rivière Omirabile divisent du tre lieues ; mais il y aì quantité de jardins dans Ten-
Segelmesserôe de Maroc vers lé midi flei détroit de \ ceintedes murs. Elle1 n'a que sept portes principales.
'Gibraltar, Se lâ 'Mer 'Méditerranée, le détachent de' j Las rues font fort étroités,8e ont des portes que l'on fer-
l'Espâgne ivers le septentrion. Fezest uhe/partie de \ me la nuit,, póur empêcher que l'on nàïllé d'un quar-
l'aneiennçMauritanie Tingitâtìe. Sès provinces sont tier à l'autre. Les maisonssont couvertesén terrasses, Sè.
au nombre de sept, Tesinesne^ Fez Se Azgat sur PO* quoiqu'ellesh'aient rien de beau par dehors, elles font
céan^Hàbâtsur lè détroits Êrrif 8e Garet fur la Met néanmoinsfort propresau^dèdâns.C'estoù se fait touc
Méditerranée:; Se Cirzat dâtts les terres; La ville de le tr-afib du pays: c'est pourquoi il y âbeaucoup déri-^
Fez étoit autrefois Pornementdetout le- royaume 3 "8c ' ! chesses. La ville est: défendue pardeux JëfeâEeâux qui1
de. tóute lâ Barbarie. C'est telle que les, Mahométans: ! n'octt point d'artillerie. L'un est fort ancien, Se ses niársi
appellent laxïmr de Pentnt. : Elle est à cent milles de sont démolis en quelques endroits; l'autre,â étéhatide*:
TÔééani&iáutantde la Mer'Méditerranée,bâtie sor la puis quelques années pair le fameux ..Mqulei-Archi-.
rivière déPerles, ou de Fea^ qui coule entre cellesde B u- : ; On
voit encofe deux bastions aux deux côtés de la
nasarícde&iibaoù èlse.tombe.Sa forme étoit un.quarte •
ville y où il y a deux canons de ser dans chacun. La
loïig,dontlemilieivétoitenplaine,les extrémitésencol- ! rivière qtii défçeM de Fez-Gedide, òu Fez4arriéUVéj
Uaés ; 8e> au dehors èlle avoit grand nombrede faUx- j passe au milieu de Féz-Be}é3 ôù elle se; divise én six
tiourgs, dont 32 des plus considérablesaVoientyles uns ; branches, qui fournissent de l'eaudaris toutes les niai-
cinq cens, lesautresmille, 8c lès autres deux mille mai- I fohs déla ville , châCùnë âyan.'t trqis*ôuquatre foritaU
Tons. La ville avoit 1 2 principauxquartiers, 62 grandes nés. Cette rivière ainsi tlivisée fait moudre trois ou
places marchandes,plus de zoo grandes tues larges fie 2'uát'ré cens soixante-sixmoulinSiSe dônne Peauà autant
droites accompagnées d'une infinité de petites, 700 e bains. II y a âûssi trtìis. cens soixante-six fours pour la
,
mosquées âe grand nombre de collèges,'hôpitaux 3 \ commodité des bouj/géois; Se çomiíie ils cuisent leur
y ìl
étuvesj 8cà. y avoit aufll 8& portes; 150'lieux pu^ pain tous, les jours, lés. fours font toujours occupés
Mies bâtis 1si commodément, que les eaux eh em- jusqu'à quatre heures nprès midi. H y a. quatre gemmes
3
portoient les immondices; 2 5 o ponts, dont quelques- : ôu mosquées principales, Se environ cinq cens autres
uns étoieht couverts de bâtimens, 6c ïie pâroissoient dé.inòíndre grandeur ,,8c rnoins riches. La grande mos-
appellée Çarouya, est la résidence du
Îrcunt ; Sè 86 fontainespubliques; outre Soo particu- quée , qui est
ieres. Les maisons étoient bien bâties, revêtues d'ou- cadij, pontife de leur loi, Proche de ce temple il y a
vrages à là mosaïque au dehors, fie peintes defse-urs , quelques collèges où vo.nt étudier ceux qtU désirent
de fruits, de perspectives &c paysages au dedans. En- d'être taíbes cest-à-dirè3, docteurs, de Talcoran. Le
>
tre ses mosquées , il y en avoit 5 o superbement bâties, plus magnifique de túus, est celui que Moulei-Àrchi
& soutenuesde plusieurscolonnes dé marbre; la plupart y á fait bâtir. Dans ces collèges p^ n'étudie que lâlân"
n'écoient ni voûtées, ni pavées, ni lambrissées^ mais gue arabesque la plus pure > dans laquelle Talçpran a
natéés proprement.On dit que la plus grande avoit un : été écrit, 8e qui est fort,différente de celle que passe le
demi mille de circuit, 3 1 portesSe 42 portiques. La cour vulgaire. On n'y. apprend pas le latin , hi ía philoso^
étoit portée fur 3 5 arches en longueur, fie 20 de lar- phsej comme quelques-uns Tont voulu faire croire»
geur } Se tout le bâtiment en avoit en tout .900 , Se pres- II y a aussi quelques petits hôpitaux ppuí les mala-
incurables. Presque tous
que toutes ces pièces étoient enrichies de marbre. Son des étrangers , Se pour les
revenu étoit de itio ducats par jour, les autresdisent les marchands tiennent leurs boutiques aux envi-
de 400. Entre ses collèges, les bâtimens de celui du rons de la Gemme Catouyn 3 8c demeurent ail-
roi Habu-Honoh avoient couté cinq cens mille ducats ; leurs , à peu près comme les marchands du palais
& tout y étoittravaillé à la mosaïque, 8c enrichi d'or, à Paris» La ville de Fez Gedide, ou Fez-fla^neuve,
d'azur, de marbre, avec des portes de bronze. Sâ biblio- qui est au-dessus de Fez-Belé , lui sert de citadelle.
thèque avoit 2000 volumes arabes 3 écrits à lajnain , Elle fut bâtie par Beni-Merini, il y a environ cinq
& un très-grand nombre d'âutres. H y avoit encore 200 cens áns, lorsqu'il tenoit le siège devant l'autre Fez.
hôpitaux dedans Se dehors la ville ; 8c de ceux-là, 25 Moulei-Archi y fit bâtir un palais 8c un serrail, Se
croient pour les malades du pays, dont le premier en il y a une belle Se grande mosquée. A douze lieues
pouvoit nourir 2000 tous les jours. Les autres étoient de Fez est. la ville de Miquenés , où Tair est fort
pour les étrangers \ mais les biens en font aujourd'hui tempéré, 8c beaucoup plus sain qu'à Fez : ce qui a por-
tellement dissipés-, qu'on ne donne plus que le lit Se le té Moulei-Sèméín, roi de Fez, à faire construire un
couvert, Se en quelques-uns la nouriture pour trois ; château, un palais, 8c trois scrrails, où il entretenoit
Ì'ours. Oriicomptoitenfin dans Fez , 200 étuves , 200 i U plupart de ses femmes j tant reines que concubines j
ìôtelleries, dont quelques-unes avoient plus de 100 i pârçequec'étoit son séjour ordinaire. Au reste le pays
chambres,8c400 moulinsqui faisoient travailler 1000 ! est habité de Maures 8c d'Arabes. Ils peuvent épouser
Se les répudier quand il
ou 1200 meules. La grande place des marchands étoit !\ jusqu'à quatre femmes ,
entourée tje. murailles, Se fermée de 1 2 portes , com- leur plaît, en leur donnant la dot qui leur a été pro-
me une yilj'e,divisée en 15 quartiers, chaque quartier mise ; 8c outre cesveulent. quatre, ils en peuvent tenir au-
ayant ses différens exercices Se métiers. A douze cens tant d'autres qu'ils Ils enterrent leurs morts en
disent-ils qu'à la résurrection
pas de Fez étoit la nouvelle Fez » q»i n'étoit presque terre vierge ; de peur 3 , membres. Onassure_,
la maison du. roi, où étoit son palais. 11 faut ils n'âiènt peine de démêler leurs
que pour
remarquer que Fez-Belé.-, c'est-à-dire, Fez la vieille , pourtantqu'aujourd'huilaville de Fez ne se soutient plus
fut fondée par Moulei Drice, Iépremierroi Arabe qui dans cette magnificence. Le pays est le mieux cultivé
commanda dans le pays. 11 est honoré comme un béat, dé toute lâ Barbarie. II a plusieurs bonnes villes , 8ç est
,
pareequ'il força plusieursJuifsdontilpeuplacette ville4 arrosé de diverse! rivières. Le roi de Maroc en est U
FIA FIC 147
maître , Se prend le titre d'empereur d'Afrique, de vers-Tan 670. * HildegariusMeldensis. Fulcoïus Bel-
roi de Maroc, de Fez, de Sus, deTafilet, de sci- lovacensis apud Mabillon. Bailler, vies des saints,
,
pneur de Dara , de Gago -, de Guinée , Sec*Sanson.
Sanut. 3o août.
FIAMMA cherchei FLAMMA.
Jean de Léon. Marmol. Mercator. De Thou. ,
Du Val. Mouette, hifl. de Maroc. FIANO bourg d'Italie dans le patrimoine de S.
|fcf-FEZZËN, ou FESSEN, ou FAISAN, pays ,
Pierre proche du Tibre avec titre de duché.
,
FIANONE, ,
d'Afrique situé dans le Biledulgetid, du côté de PE- ou FLAVONE, derniere place d'Is-
gypte. 11 aplus-de cent
Villages.Selon plusieurs auteurs; trie, sur la mer Adriatique, âvec un assez bon port,
il dépend de Tripoli. On y trouve beaucoup de dates appartient aux Vénitiens Se est située fur une mon-
,
Se de sené. * Nicolede la Croix, géogr. mod. t. II. tagne. On dit que fur le penchant de ce mont, une
fontaine fait moudre 22 moulins avant que de couler
FI. dans la plaine. Les auteurs Latins Tont nommée Fla-
vona Se Fìanona. *x Voyé% Leandre Alberti , défc.Itál.
FIACONE, anciennement Alianus3 bourg de Pé- FIASCONE, cherche^ MONTE-F1ASCONE.
tât de Gènes, en. Italie. 11 est dans les montagnes FIASELLO ( Dominique ) peintre, naquit à Sar-
de l'Apennin, aux confins du Milanez , entre la ville zane dans Tétat de Gènes , en 1589. Quelques-uns le
de Gènes Se celle de Tortone. * Baudrand. nommentordinairementelSar\ana. 11 mourut le 19
• FIACRE(saint) fils d'Eugène IV, roi d'Ecosse, qui octobre de l'an 1669. 11 a formé entr'autres élevés
,
commença de régner Pan 606, fut élevé sous la con- JEAN-BAPTISTEFIASELLO son neveu ; qui a été un har
duite de Conan évêque de Sòdere, qui lui inspira un bile peintre. Consulte^ Soprani dans les vies des pein-
li grand mépris, du inonde, que, quoiqu'en qualité tres de Tétat de Gènes.
d'aîné il fût l'héritier légitime de la couronne, il ré- F1BIG ( Godefroi ) né à Brestaw en 1612 après
,
solut néanmoins d'abandonner la cour. H communiqua avoir faitfes premières études alla à LeipsickSe, à Iéne.
son dessein à la princesse Sirâ fa soeur, qui voulut lui Dans cette ville il fut reçu docteur; Se en 1640 il
tenir compagnie dans cette pieuse retraite. S'étant dé- y fut reçu professeuren droit. H mourut en 1646. ,On
robés de la cour, à l'insu du roi, ils se rendirent en a de lui ; Processus : Eleclajuris publici romani : Col-
diligence sor un port de mer, où trouvant un vaisseau legium légale : Colleclio aclionum Bachoviarum.* Dic-
prêta faire voile en France, ils s'embarquèrent. Lors- tionnaire de Hollande , & Supplémentfrançois de Bafle.
qu'ils furent arrivés en ce royaume, ils vinrentjusqu'à F1BIGER ( Michel-Joseph) visiteur de Tordre pri-
Meaux, où ils s'adressèrent à saint Faron qui en étoit vilégié des chevaliers de lâ Croix qui portent Pétoile
évêque. Ce prélatmit la princesse Sira dans un monas- rouge dans la Silésie Se dans la Pologne prélat Se maî-
,
tère, dont sainte Fare, sa soeur, étoit abbesse ; Se elle tre de la maison hofpiralierede S. Matthias à Breflaw,
donna au prince Fiacre, un lieu dans la forêt de For- naquit à Frankenstein en Silésie le í 6mai 1657. Après
dille, pour y bâtir un hermitage. Ce fut-là que ce saint qu'il eut fait ses études à Glatz Se à Bressaw3 il'fut
pratiqua des vertus admirables, Sè fit des actions pro- proses dans la maison de S. Matthias en 1682, Se prê-
digieuses, qui lui attirereht la vénération de tout le cha pendant dix ans les dimanches. En 16<)6, il fut
monde. Pendant qu'il vivoit ainsi dans la solitude, le élu maître de Pordre religieux de la Croix, Se il ren-
roi, son père , mourut, 8e Ferquardson cadet,succéda dit de grands services à cet ordre. II fit élever plu-
à la couronne d'Ecosse ; mais ayant été dépossédé dans sieurs édifices, fit des réglemens utiles pour l'hospita-
«ne assemblée d'états , Se renfermé dans une prison à lité, Se exécuta plusieurs autres projets très-utiles. II
causedesonhérésie Se de ses débauches, tous les ordres employoit à étudier Se à composer des ouvrages le
du royaume convinrentde donner la couronne à S. Fia- temps que ses occupations lui laissbientlibre. II plaça
cre, auquel elle appartenoitlégitimement.Ils envoye- aussi plus commodément, Se mit dans un meilleur or-
xent des ambassadeurs à Clotaire II, roi de France, dre la bibliothèquede S. Matthias, Se il l'augmenta
pour le supplier d'employer son autorité, afin d'obli- considérablement de livres nouveaux Se bien choisis.
ger saint Fiacre de retourneren Ecosse, pour gouverner En 1698, iPfit bâtir une nouvelle église à Kuriow,
le royaume dont il étoit l'héritier. Mais ce prince pré- Se en 1700 il acquit à son ordrè l'église de Krìeutz-
féra fa cellule au trône, Se demeura dans son her- burg fie le droit de patronage. II acheta aussi le droit
mitage jusqu'à sa mort, qui arriva le 30 août de de faire Se de vendre la bierre dans les villages dé la
l'an 670. Son corps fut enterré dans la chapelle qu'il dépendance de Brestaw Se d'Olaii. En 1709 il acheta
avoit fait bâtir, d'où il fut transféré en l'église cathé- la haute justice de Briege. En 1711 il fit bâtir , l'église
drale de Meaux. On remarquedans l'histoire,queHenri de sainte Marguerite. Il mourut le 12 janvier de Pan-
V, roi d'Angleterre, ayant été défait à la journée de née suivante , 1712. II a fait un poëme sur l'intro-
Baugé, par Tannée de Charles VII, roi de France, duction du christianisme en Silésie qu'il n'a pas pu-
qui avoir des troupes écossoises fit piller le monastè- Iblié ; la logique fans raison opposée ,à un ouvrage du
,
re de saint Fiacre , parceque ce saint étoit un prince docteur Jean-Frédéric Meyer, intitulé : Logica cb^oyoì
d'Ecosse ; mais qu'il fut aussitôt attaqué de ce mal qui pontificiorum. Henelìi Silesiographiarenovata cumfcho-
prend au fondement,Se que Ton appelle mal de S. Fia- liis ; il avoit eu dessein de reroucher de nouveau cet
cre , dont il mourut au bois de Vincennes , en 1422. ouvrage Se de le continuer jusqu'à son temps.
Ce qui lui fit dire un peu avant fa mort, que non-seu- FICHARD ( Jean ) Allemand jurisconsulte cé-
lement les Ecoflbis qui étoient fur la terre, favori- lèbre né en 151 2 à Francfort sur, le Mein étudia
íoient les François, mais aussi ceux qui étoient au ciel. sous le, célèbre Zasius, ; Se étant allé en Italie, ,il y en-
* Surius, 4 tom. Le P. Giri. seigna le droit dans les universités de Padoue Se de
Toute Thistoire que nous venons de rapporter est Boulogne. Ensuite il revint à Francfort, où il exerça
,
tirée d'une vie fort récente de S. Fiacre qui n'a point la charge de syndic pendant 44 ans Se y mourut en
,
d'autorité. Ce que Ton fait de S. Fiacre, est ce que Tannée 15 81 en la 70 de son âge., Fichard savoit
,
nous en apprend Hildegaire , évêque de Meaux , Se les langues Se Thistoire du droit , Se publia divers
Foulquoide Beauvais, qu'un nommé Feffre que l'on ouvrages. Pcrioche vitarum recentiorum jurifconfulto-
,
a nommé Fiacre , écoit passé d'Irlande en France, Se rum. Duo indicesferiptorum in jure pontìficìo & avili,
qu'il y fut arrêté par S. Faron évêque de Meaux qui &c. II traduisit aussi plusieurs traités de Galien, de
lui donna une solitude dans ,son diocèse au lieu, ap- grec en latin. * De Thou hifl. I. 74.' Pànraléon /,
pelle Breuil, ou Brie où il lui fit bâtir ,une chapelle 3 profbpogr. Melchior Adam ,
i/2 vit. jurije. &c.
,
,
avec un hôpital dans lequel S. Fiacre recevoir les pas- FICHÈRUOLOou FICHARUOLA , petite ville
&ns Se lçs étrangers, 8e où il finit saintement ses jours, fortifiée de PEtat de l'église, Italie dans ,
en le Ferra-
, T ij
Tome V. Partie L
148 FIC FÍC
rois,"sur lePo,.a cinq lieues au-dessus de-terráïe.Se ' qu'ils.vécurentl'un Se l'autre jusque dans un âge fort
aux confins du Manto.uan. .On. c.o.nj ecture que ce lieu avancé. Marsileayant montré de bonneheure beaucoup
peut être celui que les anciens nommoient VicusVa- de génie Se. de. capacité pour les lettres, acquit T estime
rìanus. * Baudrand. Se la-bienveillancede.Cosme de Médicis le protec-
FIGHET ( Guillaume ) né.à. Aunay près Paris, qui teur des savans de son siécle. II eut pour maître , dans
,
fut élu fèctêur de T.uni.versité.deParis-, en' .1467., étoit la .grammaire Luc de Geminiano Se Comando. Sorti
aussi, docteur en théologiejde .la" faculté'. de Paris Se dé l'étude.des belles^lettres il se livra à celle de la
,
fur .engeance ..de son temps, cequ'Isocrateavoitete philosophie, Se sor-tout à la, lecture-des ouvrages de
à Athènes, c'est-àrdir.e qu'il y fut Se orateur , Se Platon, qui firent toujours ses délices. Il étudia auíli
maître;h,abile 8c. le pere.de , . Péloq.uence. Il enseigna tous la médecine Se la théologie Se apprit laímusique
les jours, après midi Partoratoire .pendant Pespace.de tant vocale qu'instrumentale. , , de Médicis four-
Cosme
Ymgt-d.eux.ans,,ifie pendant le même-temps il ensei- niflbit libéralement à tout ce qui lui étoit nécessaire
gnoit le iinatin tantôt, la philosophie , 8c tantôt les pour acquérir ces connoiffances, Se il se plaisoit à s'en-
lettres saintes. ,11 étoit recherchéà la cour : il y avoit tretenir rmec lui -des matières philosophiques. Laurent
un -libre ..accès , Se on l'a plusieurs fois employé dans de Médicis 3 :8e.en général toute cette illustre famille,
des négociations importantes. C'est lui que l'on .re- lui.accorda aussifon estime Se fa protection ; mais Fi-
garde comme auteur de la.paixqui fut conelue avec cin éloigné de toute ambition Se aimant beaucoup
le duc de JBoiirgogne.. II étoit à-Rome eh 1471 , -Se. plus, lés lettres qu'e les richesses,du siécle, âyarit em-
Sixte IV le .combla de;hiens Se dnopneurs: Se ;lè fit/on brassé Pétât ecclésiastique, se contenta d'un canonicat
camérier. L'université de Paris en fit ses remereimens de -Florence, -Se de quelques terrés qu'il paroît que la
à ce pape. II étoit en relation avec la plupart dés savans maison de Médicis.lui -fit accepter. S'il profita davan-
de son temps ; & même avec plusieursprinces Se au- tage de lafavéur dans laquelleil étoit, ce fut beaucoup
tres personnes .élevées .en dignité , Se l'on voit par les moins pour lui, que pour Pétablissement dé plusieurs
lettres qu'il a écrites Se celles qu'il a reçues, combien neveux 8e nièces, dont il paroît par ses épîtres, qu'il
fa réputation étoit étendue. C'est à lui .que le cardinal se trouva chargé, Se qu'il n'aurait pu secourir suffisam-
Bessarion dédia en ,1470 ses oraisorispar lesquelles ment dece qu'il possédoit en propre. Mais on voit dans
,
il' ex'citóit les princes iÇhrétiensà faire la guerre aux les mêmesépîtres, quafin-d'importunermoins ses pro-
Turcs. Ficher qui étoit très-zèlé pour les lettres, fa- tecteurs, il exerçoit la médecine quoique prêtre Se
vorisa de toút son pouvoir Tiniprimerie naissante, Se chanoine, fie qu'il, abandónnoit à, ses parens la plus
fit venir pour trayailler dansla maisondeSorbonneUl- grande partie du profit qu'il retirait de cette profes-
ric Gering Martin Crants Se Michel Eriburger, qui sion. 11 prêchoit aussi, mais uniquement-pour rem-
imprimèrent , entr'autres livres, dans la.miison.de Sor- plir les devoirs du sacerdoce, dans 1 d'instruire
Se P vue
bonne les lettrgs nigme de Guillaume Fichet Se sesN les,fidèles. Le cardinal Jean de Médicis étant parvenu
, 3
trois livres de rhétorique, l'un Se l'autre .en .1.470 ou au souverain pontificat, sous le nom de Léon X, la
.1471. Ces deux ouvrages sont en latin. Les lettres fortune de Ficin augmenta, 8c son état devint plus
sont partagées en cinq liyr.es ; le premier .contient cel- commode. U fut chargé d enseigner laphilosophiedans
les qui font adressées au cardinal Bessarion ; le second l'université de Florence Se il eut des disciples qui
,
au pape Sixte IV ; se tr.oisie.me à René , roi de Sicile; 1 devinrent célèbres dans la fuite par leur seience 8c
le quatriénje.à Jean Rolin, évêque d'Autun Se car- j par les dignités qu'ils remplirent. Sa réputation s'é-
di'nal du titre de S. Etienne ; lè cinquième, à Guil- tendit au loin, sor-tout en Allemagne Se il compta
laume évêque de Paris. * Maittaire,annal, typograph. \ parmi ceux dont il avoit acquis l'estime ,
fie Pamitié
, Gibert,
tom. I. juge/n. dessavansfur les rhétoriciens quantité de personnes distinguées dans Tétat civil Se
3
tomnIH, &c. ecclésiastique, des princes même des évêques, des
\
IICHET (Alexandre) homme d'une prodigieuse cardinaux Se Je plus grand nombre , dessáVans de son
lecture né vers Pan 1589, dans le diocèse de Genè- temps. II admettoit , souvent en sa compagnieplusieurs
,
ve , se fit Jésuite en 1607 , à l'âge.de í*> ans, Se pro- de ses amis, lorsqu'il se retirait dans iine de ces re-
fessa les humanités Se la rhétorique dans le collège de traites agréables qu'il devoit à la libéralité des Mé-
la Trinité de Lyon. II est connu particulièrement par dicis Se où il demeurait , le plus long-tèmps qu'il lui
,
son édition du Corpus Pcëiarum qu'il purgea, 8c étoit possible, s'y òccupoitde la méditation Se de l'é-
qu'il fit imprimer fous le nom de, Chorus Poëtarum tude de la philosophie, 8e s'y entretenoit agréablement
, ,
à Lyon en 1616 .en y ajoutant les poètes du bas em- Se utilement avec ceux qui venoient le visiter Se par-
, ample,
pire, ane table sort Se;un Mufaum rhetoricum & tager avec lui les charmes de fa solitude. Ces retraites
poëticum qui est un recueil de ce qu'il y a de plus fréquenteslui étoient d'ailleurs nécessaires pour fa fau-
remarquable , dans les poètes. On a encore de ce père : té : car il joignait à une stature petite une santé très-
Arcanafludiorum omnium methodus,& bibliotliecascien- délicate, Se que des maladies assez fréquentesaltéraient ,
tiaruin , à Lyon en 1649 , i«-8° , Se réimprimé en encore. II étoit d'ailleurs d'un tempérament mélancho-
71 o, avec qij.elq.ues autres pièces par les soins de Jean- lique, ce qui le rendoit souvent inquiet Se timide,
,
jAlbert Tabúcius. Favus Patrum, ( Miel des SS. PP. ) Se il dit qu'il ne tempérois les accès dë; cette mélaneho-
in- 24 de.prèsde onze cens pages : c'est unrecueildepen- lie que par le fréquent usage qu'il faisoit dé quelque
sées des Pères. ,On a encorede ce Jésuite : Le triomphe instrument de musique. II étoit d'ailleurs ami fidèle &
du Saint-Sìége contre un conseiller hérétique de Çreno- constant : il se plaisoit à rendre service sur-tout aux
, lettres,
ble, à Grenoble en j 64c , & la vie de la mère de malheureux, Se à ceux qui aimaient les &
Chantai, fondatrice des religieuses de la Visitation à qui pouvoient se rendre utiles par leurs talèns'. La dou-
, ,
Lyon eri; 1,642, i/'-.S-.^LeP. Colonia histoire littéraire
, ceur , la modération Se la modestie paroissoient dans
de Lyon,-..tome. If. Le P. le Long, biblioth. hist. de la. toute fa conduite ; Selon assure qu'il avoit une piété
' France.7 Sotv/el bibl.
FÌCHTELBERG ,
,
-
cherche^ EICHTELBERG.
solide Se constante : mais' on Paccuse avec fondement
d'avoir été un peu superstitieux Se davoir cru trop
FICIN (Marfile) savant du quinzième siécle, na- aux rêveries de Pastrologie : ce , qui "étoit un défaut.
.
quit à.Florence, Je 1 9 d'.o.ctobr.e de l'an 143 3 comme assez commun dans les philosophes de ce temps-là. On
il le. masque lui-même au neuvième livre de, ses épî- Ta aussi blâmé d'ayoir porté trop loin son amour pour
tres ssolio\:6\ sédition,c\e Venise , 1405 , in-fol. ) les ouvrages Se pour la doctrine de Platon, Se d'a-
Son père ; habile médecin Se chirurgien, étoit pre- voir été trop flateur sor-tout à Tégard des grands ou
mier médecin/de Cpsrne cle Médicis Se fa mère se de ceux qui lui témoignoient , à lui-même beaucoup
,
«pmmojt Alç.xqndre. Qn. yoir par les lettres du fils-, d'amitié. H mourut dans fa retraite de Corrégio, e<)
FIC F ID «49
1499 , Se son corps fut
transporté à Florence, Se in- i
ad Sixtumpontif. : Oraculum Alphonsi régis ad IWdi-
humé dans l'église de sainte Marie., où on lui dressa nandum ,8ec. ComparatioJolis âd -Déum : Philofophica
cette épitaphe, en i 521. principis. inflitutio : De chrifiiana legis divinïtaie : De
Platonicorum contemplatiònibus: Oratio de charitate :
EnHospes hîc est MARSiLiussopkiapater: De adoratione divina virtutis : Apologi de voluptate :
' platotûcum qui dogma culpâ temporum Excerpta-ex Proclo : Apologia inlibrumfuum désole &
Situ obrutum illustrans , <V Atticum decus lumìne : Oratio -ad Carolum magnum Gallor. regem :
Scrvans , Latio dédit : foresprimus sacras -De providentia ,jvaticiniis remediifque malorum ': De
Divino aperiensmentis aclus numine. j 3
fole : De lumine : De voluptate. Lés traductionssont
Vixit beatus ante , Cofmi munere , dans le second volume. Oh a plusieurs éditions de ce
Laurique Médicis , nunc revixitpublico. recueil des oeuvres de Ficin. '* Voyèz, De vita mO-
S. P. Q. F. ,
Anno MD XXI. ribus & feriptis Marsilii Ficini'commentáiip, ouvra-
ge fort bien fait, par M. Scelhorn, darìs le romè
L'ouvrage le plus considérable de Marsile Ficin est fa 1 de ses Amoenitates litteraria,depuislapage 18 jiifqii?à
traduction latine des oeuvres de Plaron dont la 1. édi- la page 119 :ee qui est suivi d'un âutré écrit, intitulé :
j
tion parut fans indication de Tannée ; mais néanmoins Apologia pro Marfilio Ficino magia poflulato. A la fin
avant 1490, comme on le croit ; on lit seulement: des épîtres de Jean Pic de la Mirande , édition de
Impreffum Florentia per Laurentium Venetum. Cette Christophe Cellarius, 1682, on a imprimé uiie lettré
première édition est en petits caractères gothiques , de Marsile Ficin, par laquelle il mande à Germain de
Se très-fáutive. Le traducteur le reconnut lui-même , Ganay, président à Paris la mort de Pic de la Mi-
,
Se donna un long errata, qui corrige ces fautes d?im- rande Sc celle d'Ange Politien, Se loue l'un Sè Pau^-
preffion. Sa version a souvent été réimprimée depuis :
,
tre. Jean-Albert Fabriciusparle aussi de Marsile Ficin
rnais nous n'entrerons point dans ce détail. Qn assure dans fa Bibliotheca média & infim* latinitatis,livreVI
>
que Ficin ayanr montré son travail, ou du moins une pages 496 Se 497.
partie à Marc Musorus, celui-ci couvrit d'encre la FICIN, vulgairementFEI (Jean) jurisconsulte Al-
,
première page de cette version , pour faire voir qu'il lemand dans le XVI siécle vers Pan 1525 8e 15 3 o ^
,
en étoit sort mécontent, Se que Ficin en entreprit une natif de Lichtenaw dans la Hesse, fut conseiller 5c
autre avec plus de soin Se d'attention : c'est celle que I chancelierde Philippe, landgravede Hesse. II fut em-
nous avons , mais qui ne laisse pas d'être fort impar- ployé en diverses négociations importantes , Se con-
faite. Après Platon, Ficin traduisit le philosophePlo_- tribua beaucoup à l'établ issementde l'université de Mar-
tin à la sollicitation principalement de Pic de la purg. * Chytrauts in Saxon.Melchior Adam, in vit.
,
Mirandole, fie donna cette version en 1492 sous les jurisc. Germ. &c.
,
,
auspices fie aux dépens de Laurent de Médicis ; la vie FICK ( Jean-Jacques) médecin, né à lénè le 28
de Piotin écrire par Porphyre, fie traduite par Ficin, novembre 1662 après avoir étudié dans cette -v'ïllei
est à la tête de cette version. On loue beaucoup cette Se à Leipsick sous , les plus habilesprofesseurs,alla à
édition de 1492 : elle fut faite à Florence en beaux l'académiede,Helinstadt, parcourut ensuitel'Allema-
caractères. Ficin donna encore Prooemia in Theophraf- gne, Sc revint dans fa patrie où il prit le degré de
,
tum de anima , fie quelques ouvrages de Synesius, de docteur en médecine en 1689 : il y pratiqua, fie y
Pscllus, Sec. ces ouvrages parurent réunis i* Venise donna des leçons aux étudians , jusqu'en 1691. Cette
,
en 1497 , in-fol. ce recueil contient : Jamblichus de année, il fut nommé médecin du comte de Mansseld,
mysteriis; Proclus de anima & damone,facrificio & fie én 1696 du duc de Weymar. Quatre ans après
, ,
magiâ ; Synesius de fomniis ; Pfellus de damonìbus ; il retourna à Iéne. 11 y ouvrit de nouveau un collège,
Tkeophraflusde anima, phdraafiâ & ìntelleclu,cum Pris fie en 1715 on lui donna en considération de son
, ,
ciani & Marsilii expositione; Alcinoùs de do'àrinâ Pla- mérite, la profession extraordinaireen médecine, dans
tonis ; Speufippùs de Píatonis definitionibus; Pytha- l'université de cette ville : trois ans après , il fut fait
gora aurea verba &symbola; Xenocratesde morte; Mar- professeur ordinaire. "Wedelius étant mort, il le rem-
silii liber de voluptate : ( ce dernier écrit avoit été com- plaça dans la chaire de botanique de chirurgie fie
posé par Ficin, dans fa jeunesse.) On a encore de fa d'anatomie. En 1721 il remplit celle , de médecine
traduction ; les ouvrages attribués à S. Denys l'Aréo- théorique. En 1726 ayant eu une violenteattaque d'a-
pagite ; Mercurii Trisnegifli Poemandcr& Afclepius; popléxie, qui dégénéra en paralysie fur le côté droit -y
Athenagora Athenienfls de Refurreclioneexcêrpta. Ses il résigna ses emplois académiques. On lui donna le
épîtres en 12 livres, parurent à Venise en 1495 titre de professeur honoraire. 11 mourut le 2} août
, ,
in-fol. En 15 61 on recueillit à Bafle tous les Ouvra- 1750, âgé de 68 ans. On a de lui : 1. Placentini Ta-
ges de Marsile Ficin, en deux volumes in-fol. Se ce bula anatomica cum augmentis & emendationibus. 2.
recueil, outre les traductionsdont on vient de parler, Simonis Pauli quadripartitum Botanicum. 3. Pharma-
( celle des oeuvres de Platon , non comprise ) contient copaa Bateana. 4. Manuduclio ad formularum compo-
les écrits soivans:Z)ereligionechriflianâ,&fidel pieta- fitionem. 5. Aphorifmi Hippocratis notis ïllustrati. 6.
te liber :TheologiaPlatonica,feu de ìmmortalitate ani- Traclatus de calce viva. 7. Varia differtationes. * Sup-
marum, & aternafelìcitate : In epiflolas Pauli Apof- plémentfrançois de Bafle.
toli commentaria Sec. Conciones feu pradicationes :
, FIDAR1, anciennement Evenus , Lycormas. Ri-
De quinque panibus3Luca IX:De illo Pauli ad Coloff. vière de Grèce dans la Livadie qui a fa source prè»
Si confùrrexistiscum Ckristo : De duobus difeipu/iseun- du bourg d'Eantas , baigné lá ville , de Néoeastro 8c
,
tibus in Emmaus : De laborihus ac arumnis Pauli : De se décharge dans le golfe de Patras, au nord des ifles
,
paffoneDominì : Destella Magorum : De cantico Si- Cursolaires. * Baudrand.
meon'is : De creatione rerum : De vita fana longa, & - F1DATI ( Simon) ou
de CASSIA ainsi nommé
, ,
coelesti: De medicinaastrologica, vita mundi, & de Ma- parcequ'ilétoit natif d'un bourg de ce 110m en Italie,
,
gis Christum falutantibus : Qubd necefsaria fit ad vitam dans la Campagnede Rome , prit Thabit dé religieux
securitastranquillitafque animi:Epistola : Dialogusinter dans Tordre de S. Augustin, 8e n'y fut pas moins con-
D cum & animam: De divinofurore: Defelicitate: Oratio sidéré par fa science que par sa piété , qui Ta fait met-
ad Deum rQúaflìancs de mente : Compendium Platonica tre au nombre des personnes mortesen odeur de sain-
zhcologia : Dialogus inter Pauluni & animam : Exhor- teté. Il fut fondateur du monastère de sainte Catherine
tatio ad bellum contra Barbaros : Orationes 2 de lau- des religieuses de son ordre à Florence, Se mourut le
dibus philofophia & medicina : Contrajudicia aflrologo- second jour de février de Tan 1348. II a laisse di-
rum : De inflitutione principis : Oratio christiani gréais vers ouvrages en fa langue naturelle, fie en latin. Les
iSo FI D FID
plus considérablessont : De gestìs dominl Salvatoris ^ Suisse, le 1 juillet 1629. Imitateur des vertus.de son
en 15 livres. De beata Virgine, &c. * Pamphile , de frère, on assure qu'il á mérité comme lui d'être pro-
yir. illust. ord. Aug. Sixte de Sienne , /. 4, biblioth. posé pour modèle de la perfection chrétienne Se reli-
Trithéme Se Bellarmin, de script eccl. Sabellic. Vo- gieuse. On ajoute qu'il étoit de plus excellent musi-
laterran. Possevin, Sec. cien orateur célèbre.. Se grand poê'te ; c'est en cette
FIDAUZE, chercltciBONAVENTURE. (Saint) , qualité qu'il composé latin,
derniere â en en vers élé-
FIDEL (le bienheureux) Capucin, nommé dans giaqnes ,1a vie de S. François. II en préparait lui-même
le siécle Marc ROY étoit, à ce qu'on prétend , d'une sédition', qu'il vouloit dédier à Jacques Fugger, évê-
,
famille originaire d'Auxerre. Son père se nommoit^ que de Constance , prince du S. Empire, lorsqu'il sot
Jean Roy, Se fa mère Geneviève Rosemberg. 11 naquit enlevé par la mort. Son manuscrit demeura enseveli
en 15 88 j à Sigmaringa, ville d'Allemagne, située avec lui, Se il se seroit encore sans les soins du père
fur se Danube, Se du; cercle de Souabe. Dès fa pre- Maximilien, du même ordre. Ce religieux dit qu'en
mière jeunesse, dit -Ihistoire abrégée defa vie , il s'ap- visitant la bibliothèque dés Capucins de Fribourg, il
pliqua à l'étude des sciences humainesdans l'université y trouva le manuscrit de cet ouvrage , mais si mal en
de Fribourg, Se y fit de si grands progrès, qu'il devint ordre 3 qu'il y avoit plusieurs feuilles gâtées ,-fie quel-
Tàdmiration de ses maîtres Se de tous ceux qui étu- ques-unes déchirées. II le lut avec empressement, &
, son
dioient âvec lui. Ayant achevé cours de philoso- regreta avéc amertume de ce. qu'on avoit négligé si
phie, il employa quelque temps à l'étude des loix ,8c long-temps un manuscrit si précieux, Se dont la pu-
fut-reçu docteur en droit civil 8e canonique. II auroit blicationpouvoit faire tant d'honneur à son auteur &
pu briller par lés -connaissances qu'il avoit acquises , à tout Pordre de S. François. II se mit donc en devoir
JSC remplir des postes importans ; mais il y renonça de rétablir ce qui manquoit, de revoir le tout, Se de
pour.embrasserla profession religieuse, dans la réforme le publier. L'ouvrage, dédié à François-Charles-Jo-
des:Çapucins,qui étoit en estime 8e en vénération dans seph des. comtes de Fugger, évêque de Domitiopolis,
l'Allemagne. Lorsqu'il eut reçu le sacerdoce il vou- suffragant de Pévêqué de Spire Se de Constance cha-
lut célébrer sa première messe à Fribourg, dans, l'église ,
noine capitulaire de l'église cathédrale de Constance,
des Capucins le jour où l'église célèbre la fête de S. Sec. fut imprimé à Fribourg en 1741, i/2-40. f°US ce
, Se après avoir offert à Dieu son pre-
François d'Assise ,
ritre : Vitaferaphici patriarcha fancli Francifci ordì-
;
mier sacrifice il reçut Phabit de Pordre Pan 161 2, n'is fratrum Minorum infiitutoris, elegiacoolim carmine
âgé de 3 2 ans. , Après fa profession, il se livra à l'étude à R. P. Apollinare à Sigmaringa, ejufdem.ordinisfra-
de la théologie, Se en particulier à celle de Pécriture trum Minorum Capucinorum nuncupatofum,provincia
sainte ; Se peu après il fut fait prédicateur confes- Helvetica definitore, & Beau FlDELlS Capucinimarty-
seur Se supérieur du, couvent de Feldkirch, petite ris fratre germano conferipta. Et nunc à R. P. Maxi-
ville,; située sur 1*111 à une demi-lieue du Rhin, , Se ,
miliano Rotumdimontano ejufdem ordinis & provincia
à trois lieues du lac, de Constance. Son zèle pour la ,
çoncionatore, recognita, & in lucem-edita. Cet ouvrage
conversion des pécheurs Se des hérétiques, lui fit en- est divisé en quatre livres, chaque livre en chapitres,
treprendre plusieurs voyages pénibles Se Dieu bénit Se chaque chapitre terminé par une morale qui est
ses travaux ; mais il ne tarda pas. à en ,être la victime. âuffi en vers élégiaques. Dans le premier ,livre, le
L'écrit que nous avons cité dit que le 24 avril 1622, poëte expose la vie du saint depuis ía naissance jusqu'à
,
après avoir prêché successivement dans les bourgs de sa retraite ; dans le second, il traite de l'institution de
Gritsch Se dé Sercis,. il fut tué par les hérétiques. Le Tordre qui porte son nom Se parlé de ses première
, ,
pape Benoît XIV dit la même chose dans un discours diseiples,de leurs premiersexercices,de l'approbation
(oratio confistorialìs ) qu'il a prononcé à Toccasion de Se confirmation de la règle de S. François de la con-
la canonisation de ce missionaire ; Vitam hic beatus version de sainte Claire Sec. le troisième,,contient les
abfolvit interfectusi ab haretìcis in odium fidei catholica, points principauxde la ,régie de S. François ; enfin le
& hoc paclo illustrentmartyriipalmam est confequutus. dernier livre est employé au récit des vertus des mi-
La mêmé année 1622 ou la suivante, Tévêque de racles de la mort du saint, Se de sa canonisation. ,
A
,
Coire, accompagné de son chapitre de plusieurs Ca- la fin du premier livre, l'auteur parle fort au long de
,
pucins 8e d'un grand peuple, fit transporter son corps sa propre conversion, des obstacles qu'il y rencontra,
,
dans le bourg de Mayenfeld-,Se quelques jours après des combats qu'il eut à essiiyer, Se enfin, de son entrée
dans l'église cathédrale de Coire. On rapporte plusieurs Se de fa profession dans PordredesCapucins. II y a beau-
miracles opérés à son tombeau ou ailleurs par son coup d'édification dans cet ouvrage, grand nombre
intercession lesquels ayant été ,juridiquement , exami- d'excellentes maximes, Se général,
, en on peut dire
nés à la solliciration de l'empereur Se des Capucins, que la versification en plaît ; mais l'auteur est souvent
8c reconnus pour véritables, ont été approuvés Se con- trop diffus sor-rout dans ses morales. 11 y a aussi rrop
,
firmés par le pape Benoît XIII, qui en conséquence a de jeux de mots, entre lesquels il y. en a plusieurs qui
rnis le père Fidel dans le catalogue des bienheureux sont insipides Se d'autres, .qui n'offrent qu'un sens ob-
,
martyrs. La solemnité de cette béatification se fit à Ro- scur. L'auteur joue même íur son nom cPApollinaire,
me , dans l'église de S. Jean de Latran, le. 24 mars lorsqu'il dit,page 8 : .-.-.-..
1729 : fa canonisation est de 1746. * Exnait de Yhis-
toire abrégée de la vie & de la mort précieuse du bien- . Fçrfltan hoc nomen mihi quondam. ab. Apolline &
heureux perc FIDEL DE SIGMARINGA religieuxde Aris
, Donatum à sacra religionesuìt,
Iordre des frères Mineurs , Capucin premier martyr
,
de la mission apostolique établie che\ les Grisons par Scilicet ut primùmsacrasoperarcrad Aras,
lasacrée congrégationdepropagandâfide,Síc- brochure, , JEternoque darem mystica liba D.co....
in-40. à Paris, 1730.; Voyez aussi, SS. D. N.Bene- At partem haud dubiè mihi magnus.Apollo priorcm }
dicîipapa XIV~orationesçonsifloriatesquadictafuerunt Nominis abfq.ue aliquâ non ratione dédit.
in confistoriis habitis die, 1 8 aprìlis , 8 , 10 , 11 , 13 Hicfl quìdem dignis lauros & prooemia confert,
<S* 14 Junii, prò çançrûfatione BB. Fidelis à Sigma- ( Qui tamen estfolus verus Apollo Deus)
, ,
ringa , Camilli de Le/lis , Pétri Regalati , Jofephi à Ut cìim de triplicipalmam portavero belle ,
Lconiffa-, & Catharina à Ricciis, &ç. à Rome, 1746, Victorem lauro donet Appollo./wá Sec.
,
in-fol.
.
Le père Fidel
_. ...."..
a, eu chinsle même ordre un frère de
»A la page 4,1! semble faire entendrequ'il avoir com»
posé d'autres poésies, avant d'entrer en religion :
père Se de mère, connu en religion, fous le nom du
.père APOÍ-WNAIRE de Sigmaringa , mort à Altorf en Nam natura olim quamvis bonafeminaquadam
Fît) FI£ íf-t
ïngénio.dedêrit Yérfibus apta:miò,
-i-Quà ;'. -jâhiìbi'Semopaterk-tûnc ìhihï SàkcìkS-ait$
pukhrampostent mihi jain producérèffugëm >
Ckicumqueex istis dederis ,'ego munus ihabebo.
Verum çulturâ defidiofus éram. Nomina ternafero : fie voluêre Cures. '
§linc est quod modicumfruçlum mihi fùra àedemht^ •
-Et tenuis v.alde earminis usus era't , Sec, ; II s'appelloitSdhcïùï, Où Sàrïcus, àfahcîendò & Fh-
§
diiis -, àfide parcequec'étoit le dieu qui piésicfcit
FIDELIS (Foftiinato.) médecin-, né én Sicile\ a , âtìi
alliances Sè aux promesses : enforte que l'on jurait pâ£
été fort habile dans fà profession. II mourut dans fâ lé nomdu dieuEidius en faisant unè alliance ^Oueti
patrie à Pâgè dé 80 ans, le 15 novembre 16.30; On donnant quelque parole. 3
On le crayoit fils de Jupiter -3
à de l'uiî ï- Biffus 3sive medicina patrociniûm. z. De d'óù on Pappelloitaussi Semi-Patér.'ljesRófaaiiis Tho-
yélàtiònibus mèdicorum libri quatuor. 3. Contêmplatio-
noroientd'unenïaniere particulièrej Se il àyôit Unteftìi
num medicarum libri 22. * Bibliothéca Sicula. Dictioh- pie fur le mont Quirinal. Dans lé siécle passésoftàdé^
jiaifê historique., édition d'Amsterdam3 1740. terré une statue de ce dieu àRome3 qui pòrtòitëéttè
FIDÉLITÉ( ordre de la ) Ordre militaire institué le
inscription Semòni Dèò SancÒ Fid. 11 y à dés?|;éns
14 janvier 17013 par Frédéric III-, électeur de Bran- qui croient3que c'étoit une semblable statué qiié S. Jufi
debourg 8e roi de Prusse. Les chevaliers dé cet ordre
tin vit à Rome, ~8c qu'il prit pour unè statue dé Simon
fiortênt urte croix d'or émailléé de Bleu, ayânt au niï- le Magicien^ d'autres ne sont pas de ce sentiment.Òri
ieú le chiffre de ce prince F. R. 8ç aux angles, Pàigle
de Prusse émàilléède noir. Cettè croix est attachée à un
voit encore à Rome dan? un àricién marbre unè rôpté-
sentatiòndu dieu Fidius. Gé sont trois figurésj
ruban de Có'úléUt d'orange-, que lès chevaliers portent soús Uné
éípéce dé pavillon; PHònnèur y pàrOÎt à droite souà
terí forme d'écharpedé Pépaûle gauche à là hanche droite
pardessus lé juste -àu-corps. Cès chevaliers rJorteiit ën- la figuré d'un homme de moyén âgé ; lâ Vérité$ est i
gauche, sous Temblêmé d'une fèirime couronnée d*
coré sor lè côté gâuché de leufs habits,"uhé croix bro- laurier^ qui donne le norii à PHonneùt; PAniourpa-
dée èn argent eh forme d'étoile 3 au milieu dé laquelle
est unë aigle én broderie d'Or sor un fond d'orange :
raît au milieu d'eux, sous la figuré d'un jeûné enfant j
avec cettè inscription j Simulacrum Fidii. * Ovide3
cétte âiglë tient dans l'une de ses serres ùné couronne fast.liL
de laurier ^ fie dans l'autre un foudre, âveç çétte 6t
inscription aii dessus de fa tête, Suum cúique en bro-
FIEGHTELBËRT3 montàghé d'Ailemâgnèi vkèr-
j
derie d'argéht. Cet Ordre ne se donne qu'à çeux de chei EIGHTELBERG.
la maison royale 3 Se aux personnes les plus considéra* FIEF héritage qu'on tient à soi 8c honìrnàgë d'un
seigneur, , à la
blés dé l'état. charge de lui prêter sermentde fidélité j
FIDÉLITÉ, ordre militaire en Danernarcfe, cntì- 8c de lui rendre certains services en paix 8z én gùerr'èi
Uei DANEBROG. Quelqués-Uns attribuent Pôrigine dés fiefs aux FrarU
FIDÉLLE (Louis) chanoinede Tournai, fie docteur çois; d'autres aux Lombards, peuples d'Italie; 8c d'ail»-
de Paris, dans le XVI siécle, mourut en 15 62, après tres aux Allenians. Le plus grand hórnbrë des histo-
avoit publié divers ouvrages. De mundistructura feu riens croient que les Lombards en ont été auteurs j
fexdiérum opificio lib. P^IÍI.De hUmanaristauratione; , parceque Gérard le Noir j fie Obert de OrtO j Mila-i-
feu de incarnationt Dòjnini. De militia.fpirituali, lib. nois j furent les premiers qui rédigèrent par écrit leá
T.* Le Mire 3 de script, sac. XVI. Valere André, loix féodales j du temps de l'empereurFrédéric I, qui
biblipth. Belg. &c. regnóitvérs Tan r 160 j 8c cés loix Ont été particulière-
FIDENE ancienne ville des Sabins, 8c colonie des ment én vigueur en Italie. Mais comme les Lombarde
Albanois eh4 Italiet Elle est maintenant ruinée, Se l'on étoient venus d'Allemagne j ón peut dire aussi que cei
Voit ses ruines sous le hom de Castel Giubileo dans la loix féodales avoient pris leur Origine des Allémans J .
3

terre Sabine -, à deux lieues de Rome du côté du nord. fie que n'ayant point été recueillies auparavantj lèé
* Mati, dïct. Lombardsles mirent eh ordre. En effet Conrad lè Sá1-
j
FIDERI, empereur du Japon j succéda à son père lique sit des loix touchant les fiefs ^lorsqu'il álla à Ro-
Taicko, Tán 15 98 n'étant encore âgé que de six ans» me pour y recevoirlá couronne impériale du pape Jean
,
Ongoschio, son tuteur3 avoit prornis à Taicko, par XX, Tan 1026. Depuis elles furent confirmées par lea
Henri 11, Lothairé III i Frédéric 1, fie par
tin acte écrit de son sang* qu'il restituerait la couronne empereurs
à ce jeune prince, dès* qu'il seroit parvenu à Tâge de d'autres qui les ont suivis. Anciennement lés fiefs déi
quinze ans ; Se qu'il le seroit couronner empereur par péndoientabsoluinentdubon plaisir des seigneurs} de-
le dairo; mais il forlnà le dessein de détrôner son pu- puis ils furent rendus héréditairespar TerripéreurCon-
pille fie obligea ce jeune prince d'épouser fa fille. Fi- rad j dont nous venons dé parler : dësorre riéanrrioin»
deri 3leva une puissante armée contre cet usurpateur,8c que la succession nepassoit que jusqu'au septième degré;
fut ensuite réduit à de si grandes extrémités,qu'il fut Mais aujourd'hui éllé passe jusqu'à Tinfini à tòus le»
contraintd'envoyer fa femme, qui étoit fille d'Ongos- déscendans mâles; Jean Faber hiontre que les fiefs ^
chio pour prier ce tyran de lui donner la vie, avec aussi-bien que les duchés $ lés comtés , lés baronies 3
quelqUe, provinceoù il pût vivre furent établis eii héritage perpétuel pârrrii lés Frafiçoit
eri repos. Ongoschio
sous Hugues Çapei, qui corriniença dé régner Tari «e
ne voulut point voir fa sille; fie après un siège de trois J. G.
moisj se rendit maître de la ville d'Ozâejbâj où Fidèri 987 j c'ëst-à-dire i 38 áns avant lâ loi faite* pat
s'étoit retiré. Çe malheureuxprince s'était enfermé avec Tehipereur Conrad ; 8c que , depuis cé tertìps-Ià j les
fa femme 8c plusieurs^iutrespersonnesde qualité dans nobles commencèrent dé prendre lés fìòms de leurs
j fiefs; Lès vassaux perdóientquelquefois lettrs fiëfs pair
un palais, Ongoschiole sit environnerde grands mon- leur félonie Se leurinfidélité
ceaux de bois 3 Se y fit mettre se feu, qui réduisit en dé rudes services j car ils éroierit obligés A
cendre tout le palais Se tous çeux qui y étoient; * Màn- j comme dé íuivré leur seigneur i
j
deflo, voyages des Indesi la guerre j de he point abandonner de vue so% éten-
FIDIUS, divinité que les Romains ávòiéiít prise des dards d'être toujours à ses côtés dâns lè danger, de lui
Sabins, qui lui avoient dressé un temple, fie dont ils payer certainesredevances, 8e de lui gatdei! uné fidé-
célébroient la fête aux nones du mois de juin. Cette lité inviolable. Guillaume té Conquérant fàí le pre*
divinité avoit trois noms Sanclus, 011 plutôt Saricus miér qui introduisit lès fiefs en Angleterrejéri pârfá^
,
Fidius & Semon, comme nous Tapprenùns d'Ovide, géant son foyauhie à ses principaux
officiers à lâ chargé
dans le sixième livre des fastes. de le servir cdrhmë vassaux 5 mais d'âutrës tiennent
que ces loix féodales étoient déjà établies én Ecosse
Quarebàm noms Sanço, Fidiane refetreril sous le roi Malcolrne.Hi 4U* eòinrrìénea derpoiM*'
i/a F:FË:
le-sceptre, l'âh 1004 environ .-soixante ans àvántTàr-
FIE
decine, dé philosophie y 8e par diverses poè'siës3 dont
, Angleterre, * Spelman, gloff.
Tivée dè.Guillaumeeiv ' on voit le dénombrérrìení dans le catalogue dé lâ bi-
-4irchaolog.:. .'. bliothèqued'Oxford. G;est un poëte savant Se exact,
F1ENITS, én langue... vulgaire FYENS ( Jean) mé- ' maisnn peu dur. Ses poésies Ont été mises ën plusieurs
décin^étoit dé Turnhout dans le Brabant.- ©ès T-en- langues.BaptisteFiera est mort en * 5 38.* Jnl-:Cès. Sca-
fance il aima la musique 3 la'cultiva,: Se il a ex^j
eellé. .On rassure même qu'il' avoit été -musicien ou
lìger.-Hypercritic.poët.4. 6,c. 4. -Baillet, jugemens
dessavâ/isfíif les poètes modernes.
joueut. de flûte à Bos-lè-Ouc. On a des cantiques FIERENZUELA,.ville, cherche^FEREN^UOLA.
sonnés-soûsle nom dé -Jean dé Turnhout* inais;Tho- FIERTE, nom que l'on donne particulièrementà
-mâs Fiènus, fils de Jean.., n osoit assurer.-qu'ils fus- lâchasse de saint Romain à Rouen, ïhérche^ SAINT
sent;:de son perë. Jean: n est plus connu qu'en qualité ROMAIN.
médecin. Il a' exercé :l'ong^tèmps. cette profession : ; EIESOLË, cherches FESOLL
- de.
!
à Anvers 3 où* il étoit; docteur en médecine 3 Se mé- FIESOLE '( Angelic de) cherches ANGELI'G DE
decin :4e lâ ville. II mourut â Dordrecht 3 dànsle
-
FIESOIJï. _-'
'.', •
reríjpSque cette villeéfoitjaffiégéepar Alexandre;Fâr^ ; FIESQUE. Là maison de FIESQUE, l'une íes qua-
"pèfè>jfd.uc de Parme : c'étoit lè 2 août 15 85. Son fils
.,
tre principalesdeáGèness est une des plus illustrés de
Thomas Fienus* dont nous parlons dans J.'article fui-' toute ITtâlie. Paul Pànsâ, qùi à écrit la vie du papí
vant, le fit inhumer dans Péglife prihcipaledeDOF- Innocent IV -, dit que jrOis princes de la maison de Ba-
drécht, avec céttìe courteépitaphe:.Do5òr JoannesFie- vière passèrent èn Italie au commencement du XI sié-
nus.3MëdicûsAntmrpìensisiobiitII cle St eurent foin d'y conserver le sise impérial, d'où
Jean Fienus èstauteur d'un traité, intitulé { Commen-r ils ,fuirent nommés de Fifio; piiis de Fiesque^ qu'un
tarius de Flatibuskumanum:corpus infestantibus ; à An- : d'eux alla en Espagne où il prit le noìn d'Urêa; que
vers , 1-582 , i«-8°, Se à Francfort, 1592, ,i«-8°i le sèco&d retournaén:,Allemagne"; Se que l'autrenom-
*':Válerii Andre# bibliotheca belgicat édition de r .739 s ' mé Roboalde, s'établit en Italie. Ce dernier acheta le
i*-4°,, tome II, page 6,3 8.. coïnté dé Lavaghe dés Génois, qu'il servit ávec beau-
FIENUS ( Thomas ) fils de Jean Fienus ,-dónt nous • Coup de courage contre lès Pifans. Il fui même choih
parlons, dans l'articleprécédent,.naquitdans çétte ville pour lés coînmandër , en qualité de leur général -, 8c
le 28 mars 15 67 , Se suivit la professionde son père. ; ayant rérnporté unè grande victoire en 10681., on lui,
Thomas Fienus après avoir commencé ses études clans ' accorda par íeconnoissanCè,des privilègesparricnliersk
fa patrie., alla en Italie pour se perfectiotter;, surcoût 11 est sûr qtie dëpùis plusieurs siécles, les seigneursde
«lans la médecine qu'il étudia sous Jérôme Mercurialis : Fiesque sontnon-feulementcomtes de Lávagne, mais
&c Ulysse Aldrovândin, tous deux fort célèbres dans qu'ils ont possédé plusieurs.autres états en Italie où
,
ils étoient vicaires perpétuels de l'empire. Guillaume
cette profession. Revenu à Anvers, on Pappella à Lou-
vain èn 1593 pour y remplir la première chaire de de Bavière, Comte de Hollande, Se roi des Romains,
"médecine. L'électeur de Bavière le choisit quelque ' leur accorda même le privilège de battre. ïnónnbye.
temps après pour son médecin, màis Fienus qui ai- Cette maison à dònné deux papes à Fégìisc ; SINIBALDO
moit fa patrie y revint au bout d'un an. L'archiducAl- deFiesejue,qui prit le nom d'iNNOcENT IV èh 1.243,8e
bert voulut dâìis la soite, l'âvoir auprès de lui en la Célébra lè premier concile général de Lyon ; & OTTO-
même qualité, 8e FienUs y consentit, mais ce ne. fut BOIÍ de Fiesqùé, élu ën ï 276, sous lè nom d'ApRiEN
pas pour long-temps : fa santé trop foible ne lui permet- V. Elle a produit plusieurs cardinaux; entr'autres Lau-
tant pas de veiller exactement a la santé du prince^ 8c rent de Fiesque, archevêqued'Avignon 3 pùisde Gènes,
-de remplir les fonctions de professeur, il- s'en tint à ce hohCè extraordinâirëjeh Frâhcèj créé cardinal en niai
^dernier emploi» En 1616 l'université de Boulogne lui 1706, plus de cent archevêques ou évêques ; 8c a ma-
-offrit une chaire de-médecine avec mille écus d'ap- rié quelques-unes de ses filles à dès princes, comme à
pointemens, mais l'archiducAlbert pour le retenir fit des comtes de Savoye, à des marquisde Montferrat,
augmenter ses gages jusqu'à la concurrence de cette aux ViscOnti, seigneurs de Milan, Sec. Les historiens
sommé. 11 mourut à Louvain au mois de mars 16| 1 parlent avec éloge des belles actions de divers géné-
,
•âgé de soixante-quatre ans. II a beaucoup écrit fur la raux , que la maison de Fieíque a èus. FrançoisSsor-
médecine, Se l'on connoît de lui les ouvrages soivans : ce duc de Milan , s'étant rendu maître de Gènes en
Deformationefoetus liber , à Anvers en 1620, i«-8°: 1464, en donna le gouvernement à OBBIETO de Fies-
il tâche d'y prouver que Tame raisonnable anime le que. Ce sut le seizième jour du niois d'avril. Lè mau-
foetus le troisième jour de fa conception. En 1624^11 vais succès de la conjuration de JEAN-LOUIS , abattit
donna unë seconde partie de ce traité à Louvain, où extrêmementcette maison si riche 8c si puissante. Elle
il confirme par de nouvelles preuves le senriment se divisa en deux principales branches. Celle des ca-
avancédans la première; Se en 16 2 9, il fit encorel'apo- dets revint à Gènes'3 où elle continua de produire de
logie de son opinion contre Antoine-Ponce Santacruz, grands hommes; comme HUGUES de Fiesque, qui ser-
qui étoit alors médecin du roi d'Espagne. Ces traités vit en France dans les guerres contre lès Calvinistes,
iqnt en latin de même que les soivans, savoir : Traité qui se trouva au siège de Montauban en 1621, fie qui
<ses forces de Pimaginarion,à Louvain en 160 83 in-S°, fut fort considéré du toi Louis XIII. ìl âlla depuis à la
4'Leyde en 1635 iff-24 8c à Leipsick en 1657
, , ., cour de Ferdinand II ; Se étànt de retour à Gènes , il
i/2-1 >. Cinq livres où il traite des cautères de léurs fut chargé par la république d'emplois importans. On
,
vertus,; de,îa manière Se du temps de les appliquer, l'envoya ambassadeur en Angleterre, on le fit général
*8cc. à Louvain en 15 9 8, in- 8°, 8c à Cologne en 1607, des gaietés, puis d'une armée qu'on mit en £654, sor
-i«-8°. Douze livres des principales controverses de mer contre les corsaires de Barbarie. La branche des
l'artde la chirurgie, à Francfort en 164 9, in-40 après aînés s'est établie en France. SCIPION de Fiesque, qua-
>
lamort.del'auteur.Des cornétes de l'année 1618, à trième fils de SiNiBAtDE comte de Casteilan de Lá-
, ,
JLeipsic.k én 165 6. Dispute sut
ce sujet, Si le ciel est vagne,.Sec. 8c de Marie de la Rouere, fut chevalier
.dans lé mouvement,& la terre dans le repos à Leipsick d'honneurde la reine Catherinede Médicis, à laquelle
,
en i 6 5 6.: Defignis médicis; à Lyon , 1664, ÌB-4?. * il avoit l'honneur d'appartenir, parCequ'ilavoit épou-
Castellani vií^ medicorum; Lindehius renovatus &c. sé Alfonfe Strozzi, fille de Robert Se de Magdeléne
Valerç André dans fa bibliothèqueBelgique &c., de Médicis. II le fut encore de la reine Elizabeth,
,
..FIERA.(Baptiste) Latin, ,
de Mantoue, né femme du roi Charles IX, en 15 70, se trouva ait
,
poète
ïan0i 465»,.s'est fait connoître pat des ouvrages de mé- siège de la Rochelle en 15 7 3, Sc reçut du roi Henri III
le collier,
FIE
ìe Collier de Pordre du S. Esprit, dans le premier cha-
FIE iíl
Gènes, dans le XV siécle, fut mis par le pape Eugè-s-
pitre qu'il célébra le 31 décembre de Pan 1578. II eut de ., ne
IV au nombre des cardinauxdans le concile de Flo-
son mariage FRANÇOIS de Fiesque, comte de Lavagne rence le 18 décembre de l'an 1439 8c pórtâ le titre
, Tévêché d'Os5-
, Anastasie. Nicolas V lui fit ôter
6c de Bressuire, qui prit allianceavec Anne le Veneur, de sainte
fille deJacques le Veneur, comte de Tillieres, cheva- rie 8c le nomma légat de la Ligurie. II eut beaucoup
, à lá bienveillance de Calliste 111 de Pie
lier du S. Esprit, 8e laissa CHARLES-LEON, qui suit ; de part Se II,
Claude, comte de Castellan, 8e baron de Brion ; Fran- 8e mourut à Rome fous le pontificat du dernier, le 11
çois chevalier de Malte ; Se Marie, femme de Pierre octobre 1461. Son corps fut porté à Gênés, Se enterré
,
de Breauté, seigneur de Néville, tué au siège d'Arras dans l'église où Ion voit son tombeau.* Ciacóniusi
j
en 1640, niorte en 1680. CHARLES-LEON, cointe de Onuphre. LaRoche^Poíaii Auberi, histoire des car-
Fiesque, épousa en 1643 Gillone d'Harcourt, veuve dinaux, &c.
,
de Louis de Brouilli, marquis de Pienn.es, Se fille de FlESQUE (Catherinede) fille dé Jacques de Fies-
Jacques d'Harcourt, marquis de Beuvron, Se de Leo- que, Se de Catherine Adùiìie, fut mariée à'Uh gentil-
nor Chabot-Jarnac, comtesse de Cosoac, morte en homme de la maison des Adornes;Sc passa le temps-
1699. Leurs enfans furent, JEAN-LOUIS de Fiesque, de son veuvage dans une. pratique fi exacte des ver-
comte de Lavagne Se de Fiesque, à qui le roi Louis tus chrétiennes,, qu'elle est considérée comme Une sain-
XIV fit toucher 300 mille livres des Génois, pour le te. Ellé a fait deux livres de dialogues;, Ou l'on
dédommager én partie du comté de Lavagne, mort voit unë expression sincère dé son amour pour Dieu
fans alliance le 28 septembre 170 8, âgé de 61 ans, Cette pieuse femme mourut le 14 septembre 1510*
Se en lui finit la branche des comtes de Fiesque éta- * Federico Fèderici, hifl. delld casa Fiesca> Soprani
blie en France ; N. de Fiesque, abbesse de Notre- Se Giustiniani, script, delta Lìgur.
Dame de Soissons ; 8c une autre, morte religieuse FIESQUE(Nicolasde) cardinal, archevêque d'Em-
aux filles de Sainte-Marie à S. Denys. * Foglieta, in brun Se de Ravenné, étoitfrère dé Franco de Fiesquei
elog. Zazzera,nobil. d'Ital. Augustin Giuftiniani, hist. comté de Lavagne. Le pape InnocentVllí avoit eu defe
geneal: Paul Pansa, vit. Innoc. IV.Galeaztò Guâldo sein de le mettre au nombre des cardinaux ; honneur
Priorati, fiente d'hom. ìllust. d'Ital. De Thou, /. 47. qu'il reçut du pape Alexandre VI, au ïnòis de mai
FIESQUE (Guillaume de) cardinal, natif de Gè- i 503, à lâ recommandation du roi LouisiXIÏjquicon*
nes , de lâ famille des comtes de Lavagne,étoit neveu sidérait les seigneurs dé la maison de Fiesque, comme
du pape Innocent IV > qui le fit cardinal diacre du des personnes qui lui étoientfort affectionées. Nico-
titre de S. Eustache, au mois de décembre 1244. Ce las èut aussi en France les évêchés déToulon Se de Fré-
pontife lui donna la protection des Augustins Se l'en-
,
jus, Se ParcheVêché d'Embrun, quoiqueClaude d'Ar-
voyam la tête de quelques troupes contre la France. Le cès eut été nommé par le chapitrede cette église. Ce
cardinal se mettoiten état d'exécuter ces ordres, lors- cardinalobtint encore en Italie l'archevêché de Raven-
qu'il apprit la nouvelle de la mort dé son oncle. II se né, où il avoit choisi poúr successeur Urbain de Fies-
trouva à Pélection du pape AlexandreIV , Se mourut que, son neveu,qui mourut avant lui. Les auteurs par-
l'an 12 5 6, à Rome où Ton voit son tombeau dans l'é- lent avec éloge de fa probité, qui parut en diverses oc-
glise de S. Laurent., * Sigonius, /. 19 de rébus Ital. casions ; mais sor-tout lorsqu'il s'opposa art dessein que
Ciaconius. Auberi, hist. des cardinaux, &c. le pape Alexandre VI evoit de déposer Pévêque de
FIESQUE(Luc de) natifde Gènes, fut mis au nom- Gitta de Castellon, quoiqu'innocéiit; 11 parla de même
bre des cardinaux par le pape Boniface VIII en 1298. avec beaucoup de liberté à Jules II, qui avoit les incli-
II eut beaitconp de reconnoiíïànce pour ce pontife, nations trop portées à la guerre ; fie avertit aussi Adrien
donr il prit le parti à Anagnie lorsqu'il fut arrêté par
, Colonne. II fut
VI, qui avoit un conseil secret, avec lequel il con-
Guillaumede Nogaret 8c Sciarra nom- cluoit les plus importantes affaires,qu'il devoit consul-
mé par le pape Clément V avec d'autrescardinaux,. ter le sacrecollége,commeavoieít faitses prédécesseurs*
,
pour faire la cérémoniedu couronnementde l'empereur fie ne pas prendre dans le particulier des résolutions-,
Henri VII. Ce prélat fut envoyé par Jean XXII légat qui n'etoient pas avantageusesà la Chrétienté. Après la
en Angleterre, Se se signala dans toutes les occasions, mort de ce pape, plusieurs cardinauxavoient envie de
par fa conduite 8c par fa piété. 11 mourut en 1 3 3 6, fie le mettre sor le trône pontifical. On dit même que
fut enterré dans l'église métropolitaine de Gènes, où ses parens lui offrirent dés sommes considérables
l'on voit son tombeau, quoiqu'Onuphre fie Ciaconius pour acheter les suffrages qui n'etoient pas pour lui ;
,
aient dit qu'il étoit inhumé aux Cordeliers d'Avignon» mais qu'il rejetta ces propositions, comme indignes
* Villani, /. 9. Du Chêne hist. d'Angl. I. 14. La d?un homme qui n'agissoit que par vertu. Rubei, qui
Roche-Pozai, nomencl. card., Aubeti, hist. des car- a écrit Thistoire de Ravenne, n'a donc pas eu sujet d'é-
dinaux &c. crire que Nicolas de Fiesque mourut de déplaisir de cé
,
FIESQUE(Jean de) cardinal, évêque de Verceil, qu'on ne Pavoit pas nommésuccesseur d'Adrien, comme
fut mis dans le sacré collège par le pape Urbain VI il Pavoit espéré, le 14 juin de l'an 1 524. * Foglieta,
en 1378 , Se mourut en 13 81. Ce pape en témoigna in elog. Paul Jove, in Adrian. VI. Jérôme Rubei, /. 9
beaucoup de déplaisir, 8e donnale chapeau à Louis de hifl. Raven. Sainte-Marthe Gall. christ. Auberi
Fiesque, en 13 81, ou, selon d'autres, en 13 84. Ce hist. des card.
, ,
cardinal se trouva à Pélection de Boniface IX qui Ten- FIESQUE ( Jean-Louis de) comte de Lavagne,cé-
voya légat dans la Campagnede Rome, où il soumit lèbre par son ambition Sc par son malheur fils de Si-
,
au saint siège quelques villes, qui s'y étoic nt révoltées, nibaldo de Fiesque, étoit sort bienfait, civil, honnête,
fie entr'autresAnagnie. Depuis,il se retira de Tobéissan- engageant,Se soutenoit ces qualitéspar une inclination
ce d'Innocent VII, pour suivre Benoît XIII, 8c agit bienfaisante, par beaucoup de courage Se de prudence:
en cela moins par inclination que par complaisance de sorte que, quoiqu'extrêmementjeune il dissimu-
pour la ville de Gènes, fa patrie, qui reconnoissoit ce loit néanmoins avec beaucoup d'artifice, 8c, prenoit des
dernier. II Tabandonna pourtant dans la fuite pour se mesures très-justes en toutes sortes d'occasions. La hau-
réunir avec Alexandre V qui l'en fit solliciter, après le te fortune d'André Doria irritoit son ambition, aussi-
concile de Pise. Jean XXII lui donna le gouvernement bien que la puissance dont jouissent Jannetin, qu'An-
de Bologne. De-là il vint au concile de Constance,où dré son oncle avoit adopté. Fiesque résolut de se dé-
il se trouva à Télection de Martin V. II fut envoyé par faire de ses rivaux ; fie pour en venir à bout avec plus
ce pontife légat en Sicile, 8c mourut à son retour à de facilité, il cabala parmi les nobles 8c le peuple
r
Rome le 3 avril 1423. Ciaconius. Auberi, 8cc. fie trouva moyen d'obtenir des Famèses quelques galè-
, (George de) cardinal, archevêquede
FIESQUE res , qui étoient au pape Paul III. Le cardinal Trivul-
Tome V. Partie I. Y
FIE FIE
ce, qui avoit la principaleadministration des arraires i Padoue
I : son extrême jeunesse n'empêcha pas qu'il né
de la France en Italie, pratiqua le comte de Lavagne, fùt f proscrit Se qu'on ne lui ôtât Se à sa postérité
,
& lui envoya le chevalier Foderato de Savone,sonpa- 1l'espérancede rentrer dans Gènes, jusqu'à la cinquiè-
' rent, pour voir, si en lui proposant des conditions ime
génération. Ottobon sut pris en 15 5 5 dans Porto
,
honnêtes, il voudroit aider les François à recouvrer Hercok j par les Espagnols» On le remit à André Do^
la ville de Gènes. II accepta d'abord ce parti ; 8c peu ria i -,
qui le lit coudre dans an sac cemme parricide.. Se
de temps après il changea,de sentiment, fur. ce que 1lé fit jetter dans la mer. * De Thou, hifl. t. 3 & 15,
Jean-Baptiste Verrina.lui fit comprendre, que c'étoit Foglieta. 3 Giustiniani Sec. hifl. de Gen. Hist. de la con-
,
une entreprise d'une a.me lâche , d'aimer mieux affu- juration ..j de Jean-Louisde Fiesque.
jétir sa patrie aux François, que.de la conquérir pour FIEUBET (Gaspard de) premier président du par-
soi-même. Ensuite le comte s'enferma dans son ca- lementde 1 Toulouse, étoit fils de GUILLAUME de Fieu^
•biner, avec un avocat de Savone, nommé Raphaël bèt., 1 président à Mortier èn ce parlement, puis pré-
Sacco, un de ses domestiques -, appelle Vincent C'alca- sident ! au parlement de Provence, dont il n'exerça pas
Paris peu de temps
,gno , Se ce Verrina , qui étoit son principal conseiller. la. charge, pareequ'il mourut, à j
On y proposa s'il scroir plus avantageux d'accepter lés après qu'il en eut prêté serment en'tíe les mains de fa
offres des François, ce que les deux premiers soute- majesté. Gaspard fut à Page de dix-huit ans, président
noient; mais on s'attacha enfihàPopiniondudernier, des requêtes du parlement de Toulouse, puis procureur
qui flitíoit plus l'ambitiòn Se se courage du comte. Ils générai. A Page de 3 1 ans il fut nommé par le roi ,
cherchèrentalors le moyen .d'exécuter.leur dessein, 8e premier président de ce parlement, Se fit éclater dans
prirent même jour pour l'entreprise, qui fut conduite l'exerciee decette charge, toutes les qualités d'un grand
-avec ûn secret, Se une adressé merveilleuse. Les Do^ magistrat. C'est le témoignage que Louis XIV lui ren-
lia ne soupçonnoient rien de cequi se tramoit» A l'en- dit après fa mort arrivée le 8 novembre 1686 en fa 64
trée de la nuit du premierjour dejanvierde Pan I-J 474 année, en disant, que c'étoit un des plus grandsjuges
Jean-Louisde Fiesque assemblases amis dans son palais, de son royaume, & des plus attachés àsonservice &
Se leur découvrit son dessein.II seúr parla àvèc beaucoup qu'on auroit de la peine à trouver un sujet de ce mérité ,
,
de force.3 fur ce qui Pavoit porté à cette entreprise, pour remplir la place qu'il avoit. tenue. II avoit épousé
Sé ajoutant des menaces -, il leur dit que, s'il se trou- 1 ° Marguerite de
Gameville de Montpapou, d'une
voit quelqu'unqui fut assez lâche pour Tabandonner famille qui avoit donné des capitouls à la villede Tou^
dans une affaire de cétte importance, 8c qu'il n'ayoit louse dès l'an 1283: 20. Gabrielle-Eléonorede Nogarec
entrepriseque pour le bien public, il sautoir bien lui de la Valette, soeur du marquis de la Valette,lieutenant
faire sentir les peines qui sont dues aux déserteurs 8c général des armées du roi, morte le 2 décembre 1708 ,
:aux traîtres. Le silence de ceux qui s'épouvantèrent de fans enfans. De fa première femme il eut trois, fils
ce discours, fut pris pour un consentement tacite. Ce- morts jeunes; Gaspard, doyen des requêtes du parle-
pendant on servit ; Se le cointeprit ce temps pour aller ment de Toulouse, mort en 1711 ,' fans postérité;
d Pappattement de fa femme qui s'entretenoit alors Marie, mariée à Jean-Gui, marquis de Maniban, pré-
,
avec Paul Pansa, homme de lettres, que la maison sident à mortier du.parlement de Toulouse ; N. alliée
des Fiesque estimoit beaucoup. Comme il les trouva à 2V.de Mauviac, conseiller au parlement de. Tou-
tous deux étonnés de ce qui se passoit, il leur en apprit louse ; N. femme de N. marquis de Saint-Félix ; &
le sujet. Us en parurenc surpris; Se fa femme particu- Catherine de Fieubet, mariée à Pierre-Paul de Lom-
lièrementle conjura de ne pas se hasarder dans une brail, seigneur de Roche-Montès, conseiller au parle-
entreprise si dangereuse. Elle anima son discours par ment de Toulouse.
, GUILLAUMEde Fieubetson perë, qui mourut à Page
un torrent de larmes, qui furent le présage d'un mal-
heureux événement. Le comte leur expliqua ses rai- de quarante-quatreans, Se à qui la ville de Toulouse
sons avec beaucoup devéhémence.;Se les quittant, il érigea un buste dans la galerie des illustresToulousains,
adressa ainsi la parole à fa femme, nommée Eleonore avoit pour frère aîné Gaspard de Fieubet, bâton dé
Cibo : Madame, lui dit-il, ou vous ne me verres jamais; Launac qui fut trésorier d'Espagne ; 8c mourut en
,
cu vous verre\demaindansGènes toutes choses au-deffous août 1647, âgé de 70 ans. II avoit épousé CtewiV Ar-
de vous. 11 sortit avec ses amis, 8c les ordres qu'il dier morte en août 1657 , dont il eut, Gaspard3sei-
avoit donnés s'exécutèrent avec beaucoup de succès. gneur, de Cendré, Ligni, 8ec. conseiller au parlement3
Ses gens s'étoient déja rendu maîtres de la Darsene, puis maître des requêtes, chancelier de la reine Marie-
qui est le lieu où sont les galères. Jean-Louis qui en- Thérèse d'Autriche,Se conseiller d'état ordinaire, qui
tendit le grand bruit que faisoient les forçats pour se épousa Marie Ardier sà cousine germaine, fillede Paul,
défaire de leurs chaînes, accourutpromptement auxga- seigneur de Beauregard, président en la chambre des
lères parceque comme il en faisoit fa principaleespé- comptes, Se de Lòhise Ollier, laquelle étant morte fans
, ,
rance^ il vonloit qu'elles fussent en état, lorsqu'il auroit postérité en janvier 1686, il se retira aux Camaldules
besoin de s'en servir ; mais son malheur, ou le bon- de Grosbois près Paris , Se mourut le 10 septembre
heur de la république, voulur que la planche sor la- 1694, âgé de 67 ans ; ANNE , qui soit ; Louije, alliée
quelle il passoit pour entrer dans une galère, s'étant à Jtan de Longueil IX du nom, marquis de Maisons,
rompue, le comte tomba dans la mer avec deux ou Sec. présidentà mortier au parlemenr, 8c chancelier de
trois soldats qui le soivoient : chargé comme il étoitde la reine Anne d'Autriche , morte le 14 novembre
la pesanteur de ses armes,il fut noyé en peu de temps ; 1698 ; Elisabeth, mariée à Nicolas de Niçolai, mar-
outre que l'obseuritéde la nuit fut cause qu'on ne s'en quis de Goussainville, Sec. premier président de la
uppercut point. Son corps, qui fut trouvéquelques jours; chambre des comptes, morte en 16 5 6 ; Se Claude de
après fut rejette dans la mer. Jérôme de Fiesque, son1 Fieubet, laquelleépousa Nicolas Jeannin de Castille,
,
frère aîné se jetta dans la forteresse de Montobio, où marquis de Montjéu, greffier des ordres du roi.
,
il fut forcé ; ensuite de quoi on le fit mourir. La for- ANNE Fieubet, seigneur de Launac, Sec. conseiller au
teresse de Montobio fut démolie ; Se pour laisser à la1 parlement en 16 5 5, maître des requêtes en 166 3, mou-
postérité une mémoiresignalée de cette entreprise, Pan- rut honorairele 2 2 mars 1705, âgé de 7 3 ans. II avoit
cien Se magnifique palais que lesFiesques avoient dans; épousé Elisabeth Blondeau, fille de Gilles Blondeau ,
Gènes, fut rasé jusqu'aux fondemens. Ottobon un de: président en la chambre des comptes , Se de Magdelé-
ses autres frères Se Cornelìo son frère bâtard, forentt
, ne le Boultz, morte le 1 3 juillet 170 5, en fa 67 année,
bannis 8c se réfugièrent à Rome. Scipion quatrième; dont il eut PAUL qui fuit ; N. seigneur de Marival,
,
fils ieSinibaldo, n'a voit que dix ans lors du malheur: 1 mort en janvier 1686 ; N. mort en 'janvier 1689 ; 8e
du comte de Lavagne son frère, 8c, étudioit alors àì 1 Gaspard, seigneur de Soisi, maître des requêtes , puk
FIE FI F tjg
présidenten la chambre des comptes, mortên 17224 quante-six âhs le 17 janvier 1677» LVnnéé suivante
,
il publia des statuts
PAUL de Fieubet, seigneur de Cendré, Sec. conseiller synodaux, qui depuis ce temps-là
au parlement en 1^89, maître âgé des requêtes en 1690 ont toujours servi de règle dans l'église de Toul. Il fiç
mourut le premier mars 1718 , de 5,4 ans. 11 avoit, de fréquentes visitesdans son diocèse 8e toujours avec
3
épouséAngélique-MargueritedeFourci, fille de Henris fruit. Son zèle 3 fa douceur, son talent pour la prédi*
comte deChessi, conseiller d'état ordinaire , 8c prévôt cation 3 fa grande piété lui gagnèrent lès coeurs. 11
i<les marchands, Sec. Se de MagdeléneBoucherat,morte fut reçu par^tout avec de ,grandes marques d'estimé 8c
le 6 janvier 1720 , dont il eut LOUIS-GASPARD, qui de confiance,surtout dans lâ Vosge où l'on ne se sou*
, à prélat
fuit.; ARNAUD-PAUL , mentioné après son frère aî- venoit point d'avoir vu d'évêque; C'est cé que
né ; Anne-Louise , mariée le -25 juillet 1714 , à Ton doit Pérection du séminaire de Toul Se la des-
3
Pierre Gilbert de Voisins , maître des requêtes ho- truction de plusieurs abus contraires à là jurisdictiori
noraire avocat général du parlement -, conseiller épiscopale qu'il trouva introduits, Se prèfquè passés eri
_, conseil des dépêches, Sc Elisa- loi. 11 se fit aussi maintenir dans la qualité de comte dé
d'état-ordinaire 1 Se au
beth de Fieubet, alliée le20 août 1722 aAntoine-Louis- Toul que lui contestoit M. le Nobsej procureur géné-
François le Févre, seigneur de Caumartin, Boissi, ral au parlement de Metzs II avoit un talent particu-
Sec- maître des requêtes , puis conseiller d'état. * La lier pour la décision des cas de conscience} II publia eri
Faille, annales de Toulouse. 1679 un écrit fur Pusore qui fut très-utile dans son
LOOTS-GASPÀRDde Fieubet, seigneur de Beaure- diocèse où l'on est dans l'ufkge de prêter à intérêt fus
gard de Vineuil 8c de Caftanet, Sec; né le 15 âoût
,
, une simple obligation. Cet écrir a été réimprimé en
1690 , fils aîné de PAUL de Fieubet, 8c d'Angélique- 1703. Ce pieux évêque mourut le 1 5 janvier 16873
Marguerite de Fourci, fut reçu conseiller au parlement à Paris où il s'étoit fait transporter pour y chercher
deParis, èn la secondechambre des enquêtes,lepremier quelque, soulagement à ses infirmités ,qui étoient deve-
février 1713 8c marié le 24"mai suivant, avec Marie'- nues très-grandes sor la fin de fa vie. II n'avoit que
-,
Anne du Molin,fille unique de Pierre du Molin, con- soixante-sixans. Son corps fut enterré dans l'église de»
seiller secrétaire du roi, maison, couronne de France , Dominicains au fauxbourgS, Germain. * D. Calmet,
Sc de ses finances , 5e de Marie-Anne Santilli. Elle hifl. de Lorraine, tome III. pag. 767 &c.
mourut de la petite vérole le 2 3 août 1719, à Page dt FIEZÒLE cherchei FESOLI. ,
inhumée le lendemain au soir à S. Paul. , dans lâ partie méridionale dé
2 5 ans , fie fut FIFE ( la ) province
Élie laissa un fils unique nommé Gaspard-Pierre-Louis PEcosse est très-fertile 8c a 84 milles dé circuit ott
deïieubet, mort aussi de la petite-vérole,à Paris , le environ., Du côté du nord , elle est borhée
par le golfe
août 1731 âgé de 17 ans 8c 3 mois. Son père em- ,
du Taii au sud par celui de Forth à Poccident pat
5 ,
brassa Pétat ecclésiastiqueen 1732.
,
les provinces de Mentheith 8c de Stâtherne, Se à l'o-
ARNAUD-PAUL de Fieubet seigneur de Sivri rient par TOcéan ou la Manchedu nord. S. André est
frère puîné de LOUIS-GASPARD , de Fieubet dont , le nom de fa ville, principale. * Baudrand*
3 on
vient de parler, ayant embrassé le parti des armes, fut H3" FIGEAC, ville de France dans le haut Querci
d'abord officierdans le régiment du roi, Sc obtint en- fur la frontière du Rouergue Sé de TAuvergne. Cettet
suite au mois de mars Í 726,unguidon de lacompagnie ville a commencé par une abbayedeBénédictinsjfdndécí
ides gendarmes de la garde du roi dont depuis il fut Tan 755, par Pépin le Bref, roi de France, en recon-
fait enseigne , fie mestre de camp ,de cavalerie , briga- | noissance de Theureux succès que Dieu avoit accordé
dier des armées du roi. II fut marié le 14 août 1731, à ses armes contre les Sarasins. Les circonstancesde lâ
wecHenriette Feydeau, fille de feu Henri-Charles Fey- consécration de l'église qu'il fit bâtir, sont toutes mira-
deau, président en la. troisième chambre des enquêtes culeuses, fie sont consignées dans une bulle du pape
àa parlement de Paris 3 &c de Marie-Louifc Croiser. EtienneIII en date de la quatrième ânnée de son
,
Elle est morte à Chillyle premier septembre 1756, pontificat, dans laquelle il ordonne que l'église abba-
&-a été enterrée dans l'église du lieu. II en a eu Gas- tiale de Figeac étant consacrée par notre Seigneur le 7
pard-Louis de Fieubet, né le i<> mai 1732, mort aU novembre 7 j 5 portera le nom d'église de saint Sau-
«nois de mars 1750 .; fie Catherine-Henriette de Fieu- ,
veur à perpétuité. Cettè bulle est conservéeprécieuse-
bet née le 2.0 août 1733 , mariée le 2 main752 à ment dans les archives du chapitre j Se l'on chante en-

N. comtede Gaucourt, capitainede dragons» core toutes les années le 7 novembre , jour auquel ort
FIÉV RE yFebris.Les Romainsont fait une divinité célèbre la fête de la dédicace de cette église une
de la fièvre , qu'ils ont honorée, afin qu'elle ne les atta^ hymne en mauvais latin de ce temps-là dans laquelle ,
3
quât pas. II y avoit à Rometrois temples qui lui étoient sont rapportés tous les miracles de fa consécration. II
dédiés,comme Valere-Maxime le dit, /. x c. 5. Fe-^ s'est formé successivementautour de cette âbbaye: una
, ville qui s'est toujours distinguée par son attache-1-
J>rim ad minas nocendum templis. colebant , quorum
3
unum adhuc in palatio ,alterum in arce Marianorum ; ment pour la religion Sc pour ses rois. Elle étoit asse£
tertium infumma parte vki longi ; in eaque remédia , bien fortifiée en 1576 lorsque par là trahison d'un
,
de ses hâbitans,lès Calvihistes.s'en
qua çorparibus,.agr»toruminnexafiuerant defertbantur. emparèrent, 8c vou->
On trouve une inscriptionancienne , Febri.diva., Fe* lurent y répandre leurs erreurs. La résistance qu'il»
èrifancta , Fébri magna, par Camilla Amáta 3 profi- trouvèrent dans la plupart des citoyens ^ procuraà plu^.
iio malè affecto. Ce qui fait voir que l'on n'hpnoroitla '. sieurs d'entr'eúx la couronne du martyre. Vers la fin-
fièvre comme une déesse que pour en/être préservé Ì. : de cette année 1576, un religieux Augustin nomma
, ,
\ Antoine des Croyailles fut enlevé célébrant le faine
Sc que ses temples étoientpour y; trouyer un remède. * -,
Çicer. de natur. deor. I. 3 ;de legib.l.z. Valer> Max./., sacrifice de la messe fie souffrit avec une constance
,
i , c. 5. Elien , /. 12 , c. 11. Clem.Alexandr. Lactan-
tius.S»; Augustin.
digne des premiers siécles
très-douloureux.
de l'église un: genre de.
On fitle périr , distillant
*: ' martyre en
FIETJX ( Jacques de ) évêque de Toul, naquit à sor toutes les parties dé son corps du plomb fie dut
Paris où son père dont la famille est originaire de lard fondus. Figeac revint cependant bientôt fous la
Limosin , ,
s'étoit établi, fie étoit frère de M. de Fieux, puissance de nos rois \ mais elle demeura infectée
,
«naître, dés requêtes. Jacques 'de.: Fi èux entra de bonne des erreurs du !calvinisme jusqu'à Pannéc 16223,
heure dans Tétat ecclésiastique fie fut docteurde Sor- auquel temps Louis X11I y, établit dés Capucins
bonnefic de la maison de Navarre. , Son talent pour la
,
doht le. ; zèle fie, les! instructions parvinrent â extir-
prédication le rendit célèbre Se le sir connoîtreau roi
, per dans peu de temps l'hérésie. On célébré toutes les
LouisXIV qui le nomma pour coadjuteur à M- du années le 9 de juillet, par' une procession générale avec
,
faussai évêque de Toul. II fut sacré à lage.de cin- le saint sacrement, la mémoire dé ce grand événement.
, Tome V. Partie I. V i]
iSá FIG FI G
Cette vilse a encore éprouvé quelques alarmes pendant des états & offices 3 tant du gouvernement que de la.
la minorité de Louis.XIV- Tout ce que Port vient dé justice.
dire est tiré des archives du chapitre Se de Phôtel de FIGON ( Jean) natifde Montelimaren Dauphine,
ville. L'activité deshabitans de Figeac supplée unpèu vivoit dans le même temps 8e fit quelques ouvrages
,
aux désagrémens de sa situation,qui navoisine aucune en proseSe envers. Voye% la bibliothèque françoise de
grande routé. 11 sry fait un commerce suffisant pour la Croix du Maine Se de du Verdier Vauprivaz
leur procurer -ce qui leur manque d'ailleurs. II y a ac- Thistoire de Dauphine , de M. Chorier, 8cc. ,
tuellement une abbaye royale, qui a été séculariséepar FIGUEIRO ( Pierre ) Portugais, né à Figuèro dans
le pape Paul III en 1536 ; un chapitre qui conserve le diocèse de Coimbre, étoit fils de Jean de Faria Sc
avec foin dans ses archives , & la bulle de sécularisa- d'Elizabéth de Fonseca l'un Se l'autre de familles très-
tion &c un grand nombre d autres accordées par plu- nobles. II entra en í 5 44 , dans la congrégationdes cha-
sieurs papes depuis Etienne III; quatre paroisses , cinq noines réguliers de sainte Croix à Coimbre 8e de-
, ,
couvens de religieux, deux couvens de religieuses,un vint bientôt un des plus habiles hommes du Portugal ;
hôpital général,, deux collèges pour l'instructiôn de la mais fa modestie surpassa encore son habileté. II fallut
jeunesse de l'un Se de l'autre sexe., un séminaire dirigé des ordres réitérés du chapitregénéral de fa congréga-
par des prêtres de la congrégation de la Mission , une tion èn 15 64 pour le forcer à se faire recevoir doc-
,
maison de piété pour la directionspirituelle desferri- teur dans l'université de Coimbre ; il refusa la pre-
mes pécheresses Sc pénitentes , un sénéchal, un bureau mière chaire de professeur dé Técriture sainte dans
d'élection Se uniîégedepolice.* Article dresse sur les
-,
cette université , que PhilippeII lui offroit, fie il ne
lieux. voulut accepter aucune charge daris fa Congrégation.
FIGEN ville du Japon, capitale-d'un royaume ; Figueiro savoit le latin 3 le grec , Thébrèu Sc le chal-
,
qui porte son nom , est située dáns Pifle de Sayeock, déen. 11 mourut le 11 janvier 1592. Vingt-quatre ans
vis à-vis de célle de Firando. * Mati, diction. ' après fa mort on imprima en L6I6, à Lyon ses
,
F1GENA ancien bourg d'Asie dans la Natolië 3 commentaires sor les quinze premiers pseaumes, fa
près de la ville , d'JEphèse
Se de la montagne de Fige- paraphrase de Jérémie •Sc son commentaire fur ,les
, ,
fia , que les anciens nommoieniPdcly.es Mons. * Bau- XII petits prophètes. Ces ouvragés foiit deux volumes
drand. in-fol. * Bìblioth. Portug. mff.
FIGERA ou CAP DEL ORO, anciennement Ca- ' FIGUEROA (François) d'Alcala,poëte Espagnol,
phareum promontorium, est le cap le plus oriental de s'ést acquis beaucoup de réputation par ses Vers. Nous
Piste de Négrepont,vis-à-vis 8e à Poocident de Piste de en avons un recueil imprimé Pan 162.5 à Lisbonne,
,
Scio. Les écueils dont il est environné en rendent sous ce titre, Obras en verso de Francisco de Figueroa.
Tabord difficile Sc dangereux. Ce fut fur, ce cap que Lopez de Vega parle très-avantâgeusemëntde Fran-
jíaupîius roi de Négrepont, pour venger la mort cisco de Figueroa dâns son poème intitulé,-Laurel de.
de son fils , Palamedc qu'Ulysse avoit fait périr pair Apollo. 3
trahison,fit allumer un,fanal. Les Grecs qui revenoient FIGUEROA ( François de ) de Séville, médecin,
du siège de Troye fort fatigués d'une rude tempête a écrit divers ouvrages , 8ç entr'autres un traité De
, s'imaginant à signal
qu'ils avoient essuyée, ce que "c'é- innoxiofrigidopotu. * Nicolas Antonio , bibl. Jcript.
toit un bon port, y vinrent aborder ; mais leurs vais- Hisp.&c.
seaux s'étant brisés contre les rochers 3 la plupart d'en- FIGUEROAS,nom qui fut donné aux libérateurs
tr'etrx y firent naufrage. * Baudrand diction, géogr. des cent filles de tribut, que Mâuregat, roi dé Léon,
3
F1GLIUCCI( Félix ) né à Sienne d'une illustre fa- s'étoit assujéti à payer aux Maures tous les ans. Elles
mille fut ùn des meilleurséerivainsen fa langue dâns étoient dans un château au milieu d unësorêt, à quel-
le XVI, siécle. Outre une traduction des lettrés de Mar- ques lieues de Tolède. Ces filles dévoient être toutes
sile Firein 8c de Phistoire du nord par Olaiis Ma- Chrétiennes cinquante nobles fie cinquante rôtUrie-
, ,
, traductiondes ' rès. Les successeurs de Mâuregat payèrent ce tribut
gnus, il publia en 15 50 , â Rome, une ,
onze Philippiquesde Démosthènes ; Tannée suivante jusqu'auroi Ramire 3 qui le refusa Tan 840 : d'autres
•dix livres de philosophie morale sur celle d'Aristote i disent que ce fut D. Berrnúde en 791. Les Maures
, mettoient
•fie un traité de la politique dont on ne connoît qu'une
, ces filles dans lé château de la forêt dórit
seconde édition faite à Somasque en 15 8 3. S'étant en- nous venons de parler, jusqu'à ce qu'ils les eussent en-
suite dégoûté du monde,il entra dans Tordïe de S. Do-1 ! voyées en Afrique , où -'qu'ils en eussent autrement
minique, où il prit le nom d'Alexis : assista au concile ; disposé à leur volonté. Mais ce tiribut fut entièrement
de Trente où il prononça un discours larin Se eri aboli, depuis que quelques cavaliers de Galice défi-
, ,
i 5 67 il publia à Rome la traductiondu cathéchisme rent les Maures, qui venoient pour ses recevoir 3 pro-
«lu concile qu'il avoit faite par ordre du pape Pie V. che de Mongùedo dans une campagne remplie de-
On ne sait pas en quelle année il mourut.* Echard ,:; figuiers ,, ce qui fit ,donner le nom de Figueroai aux
Jcript ord. Prad. tom. IL libérateursde ces filles, & c'est lâTqrigine'dé-la mai-
FIGL1UCCI ( Vincent ) Jésuite Italien natif de ' son de'ce nom , qui est une des plus illustres d'Esoa-
, ,
Sienne enseigna dans divers collèges fie ehfuitë à1 ! gne. Après que le royaume fut entièrement délivré de
Rome,,où il fut pénitencier,fie où iimourut ,
en 162ij \ la domination des Maures , se cardinal ZirixcO ,ar-
11 a fait divers ouvrages. Moraliumquastionum tom. Ili ' chevêque de Tolède, àchëtà ce château 8c là forêt ètí
Dtstatu clericorum. De beneficiis. De pcnflonibus. De \ Tan i 575 ,-Sc y fit bâtir un couvent pour cent filles ,
fpoliis. De. clericorum vita. Defimonia. Dé aliénátìône I moitié nobles 8c moitié roturières , en! mémoire de
rerumjpiritualium,&c. * Alegambe in bibl.script,foc. cet infâme tribut* Elles font obligées dé faire preuve
/ç/TLeMire, descript,sac.XVII., - ;
qu'ëllès:descendent d'anciennes familles chrétiennes,
FIGO petite iste de la mer Méditerranée',ídâSis-'I'ê^ j fans mélange de Mauresni de Juifs. Ce couvent, qui
détroit de, Bonifacio fur lâ côte de Sardaigne. Quel- ; â? plus dé j 5 000 ducats de revenu fut ènfuite trans-
, ,
ques géographes la prennentpour Tisse, que lés anciens féré à Tolède ou il est;èncôre. On y reçoit ces filles à
nommòient PhinionisInfula, laquelled'autres placent Page de sept ans Se lorsqu'ellessont èn âgé de fë ma-
à la Cabriera, petite ifle située dans lé petit golse de ;í rier, on donne mille , écus dé dot aux roturières, 8c
Longosardó. * Baudrand. ! deux mille auxnobles.r ;
FIGON (Charles )• conseiller du roi ,-maître des ! F1GUËRRAS ou FIGU1ERES, petite Ville d'Esoa-
comptes à Montpellier ; 8c secrétaire du cardinal Ber- ; grìe dâfis lâ Catalogne , est dàhs le Lampoùrdân,envi-'
trand garde des sceaux deFrancò vivoit en í'575. ion à quatre lieues dé Roses, du côté du couchant, *
, ,
Jl publia eh cette année, un ouvrage intitulé, Discours .' Mati,-(##Wf. ' *' -' '•
-
'•'
FIG FIL i p *j
FIGUIER ( Guillaume ) d'Avignon dans le XIII présida pendant plusieurs années à ses assemblées eh
, ,
siécle vers'Tan 1270 fit divers ouvrages historiques qualité de doyen, ou de plus ancien de la compagnie.
, , 11 mourut le 27 mai 163 8, fort âgé Së doyen de là fa-
en langue provençale, Se laissa un fils de même noní , distingiiépar fa
que lui, dit GUILLAUME FIGUIER lè Jeune. 11 fut sur- culté de théologiede Paris, après s'être
nommé le Satyrique, Se composa divers poèmes ; Le fermeté, par fa droiture, par fa science8e par fa piété.
' fléau mortel des tyrans ; Le contr'amour , Sec* Nostra- II a composé plusieurs Ouvrages sor des matières ecclé-
dàmus, vies des poètes Provençaux. La Croix du Mai- siastiques 8c profanes remplis de beaucoup d'érudi-
tion Sê á donné lui-même,
rie , biblioth.françoise , &c. , ën í 621 ùh recueil dès
FIGUIERRES cherche^ FIGUERRAS. 4
principaux ouvragésqu'il avoit publiés, depuis 19 ans ;
,
FIGULUS cherche^ NIGlDlUS FIGULUS. savoir un traité de l'autorité sacrée des évêques ; un
FILAMONDO , ( Raphaël-Marie ) né à Naples traité du, carême
, ; un autre de l'órigine des paroisses j
fie religieux de Tordre de S. Dominique, après avoir • Un petit écrit, dé ta confession auriculaires; Se des ou-
exercé quelques emplois honorables dans son ordre, t
vrages sor idolâtrie magique , sor le sacrilège IdìqUe ,
fie avoir été fait docteur en théologie fut fait évêque
, t
sor idolâtrie politique. On a encore un petit traité de
de Sefla dans la terre de Labour par le pape Clément lui fur l'origine des anciens statuts de la facultéde Pa-
XI, le 14 décembre 1705 , Se mourut en 1716. II ris, imprimé en 1620 , Se plusieurs écrits curieux sor
avoit fait imprimer en 1694 à Naples une histoire différais sujets, expliqués par autant de titres eh for-
,
des célèbres capitaines du royaume ,
de Naples qu'il me dé sentences, recueillisen ttois volumes in-40. H y
,
embellit de 56 de leurs portraits, 8c Tannée suivante a bien de Térudifionecclésiastique Se profane dans les
il publia la relation de la mission des religieux de son ouvrages de Filèfac. Ils sont pleins de citations Se né
ordre dans la petite Tartarie en 1662. Ces deux ou- sont presque qu'un tissu de passages qu'il joint , les
,
vrages sont écrits en italien , Se -le premier in-fol. â uns aux autres par quelques réflexions , fans beau-
pour titre : II genio bellicofo diNapoli. En 1700 il pu- coup d'ordre , rii de méthode. 11 passe d'une ma-
blia en deux vol. in-40. une rhétorique latine :Theo- tière à l'autre entremêle le profane Se le sacré
rhetorica idea ex divinisfcripturis & politioris litte- ,
Se sait souvent des digressions. II y a beaucoup ,
,
ratura myftagogisdeducta. * Echard3 script, ord. Prad. à profiter dans lâ lecture de ses ouvrages ; mais
tom. II. > •
elle n'est pas agréable. Son stile est un peu dur ,' Se il
FILANTE ( Jean-André ) de la ville de Taverna affecte quelquefois de se servir de termes obscurs Si:
dans la Calabre ultérieure professeur en droit à Na-
, impériales imprimésà peu usités. * Du Pin , bibl. des aut. eccléf.du XVÎI
ples a fait Coment, in institut, siécle. Du Boulai, hist. univ. Paris tom. VI.
,
Naples ,
en 1602 , in-40. U compare dans ce traité le FILEUL ( Nicolas ) connu sous le nom de Nicolaus
ílroit de Naples avec le droit romain. * Denys Simon Fillellius Quercetanus natif de Rouen vivoit dans le
biblioth.de droit. j XVI siécle, vers l'an 15, 65 Se i 5 70. La Croix
, du Mai-
FILBERT (S.) premier abbé de Jumiéges 8c de ne dit qu'il étoit excellent poëte latin Se françois. II
Nermoutiers natif d'Auch fut élevé dâns la ville de composa divers ouvrages eri ces deux langues. Confut-
Vie, dont son , ,
père Filibaud étoit évêque. Le siège te% la bibliothèque des auteurs François du même la
épiscopal de Vie a été depuis transféré à Ayre. Fil— Croix du Maine, Sc celle de du Verdier Vauprivaz.
bert fut envoyé à la cour de Dagobert I, où il connut FILICAIA (Vincent de.) né à Florence le 30 dé-
S. Ouen : mais s'étant retiré dans le monastère de Re- cembre 1642 d'une famille noble alla à Pise après
bais en Brie sous S. Agile qui en étoit abbé, après ,
ses premières études,y , la philosophie,
étudia cinq ans
qu'Agile fut, mort en 650 ,il fut élu en fa place. En la théologie Sc la jurisprudence. II s'y exerça áuilï
,
654 il sonda Tabbaye de Jumiéges à cinq lieues de dans la poésie latine Se italienne. On ne l'y avoit en-
Rouen, Se y fit fa demeure. Ebroïn, ,maire du palais, voyé que pour étudier ën droit ; mais son amour pour
à qui il avoitparlé avec liberté, lui suscita des accusa- les sciences ne lui *avoit pas permis de se contenir
teurs auprès de S. Ouen, qui se laissant prévenir, le fit dans dès bornes si étroites. 11 fit cependant de grands
arrêter 8tr~cpnduire en prison dans ùn lieu de la ville progrèsdansla jurisprudence, retourna chez lui avec
de Rouen 3 âppellé aujourd'hui la Poterne, où Ton a la qualité de docteur en droit, Se s'enferma dans son
depuis bâti une chapelle en Thonneur de S. Filbert. cabinetjusqu'au temps où le grand-ducle fit sénateur.
S. Ouen ayant reconnu la fausseté de Taccusation con- Après la levée du siège de Vienne par les Turcs il
tre Filbert, le mit en liberté ; mais Filbert n'osantplus fit un poème à la louange des généraux qui y avoient _,
demeurer dans la Neustrie, s'en alla en Aquitaine, où contribué 8e le grand-duc fut si
, l'envoya à content de cette
Ausoalde, évêque de ^Poitiers, le reçut avec beau- piéce qu'il tous ceux qui y étoient loués.
d'humilité, Sc lui fournit qui étoit néces- ,
II fit aussi sor l'abdication de la couronne de Suéde
coup tout ce
saire pour bâtir un monastère dans Tisse d'Her aux la reine Christine un poème qui lui attira bien par
extrémités du Poitou 8c de la Bretagne vers le ,midi libéralités de la part , de ceite princesse. Christine, des
de Tembouchurede la Loire, que Ton a ,depuis appelle une générosité encore phis louable, par
ne permit pas á
Hermoutier ou Nermoutier. II y fit venir des religieux l'auteur dé publier ses bienfaits ; Se on les ignorerait
de Jumiéges ; Se fonda aussi dans le diocèse de Poi- encore si Filicaia né. les
eut publiés après la mort da
tiers Tabbaye de Quinçai. Après la mort d'Ebroin cette princesse, dans une ode latine digne de ses autres
qui ,
fut tué ,
en 6 81 , S. Filbert retourna à Jumiéges , poésies. Cet auteur est mort à Florence le 27 fèptem
à la prière de S. Ouen même ; mais il n'y demeura pas bre 1707, âgé de soixante-cinq ans. II étoit de l'acadé-,*
long-temps 5e rétourna en Poitou d'où il envoya mie de la Crufca, Se dé celle des Arcadi. Ses poésies
, fa place à Jumiéges, ,
S. Achard tenir Se se retira à Ner- sont très-estimées pour leur délicatesse Se pour la no-
moutier où il mourut le 20 du mois d'août de Tan i blessé des sentimensqui y règne. Son fils ,
, SCIPION de
684. * Anonym. apud Mabillon. facul. II. Bulteau Filicaia a donné une édition complette, de ses poé-
tiiffmonast.t. 4, c. 2. Baillet,vies des saints 20 août., sies italiennes
, qu'il avoit lui-mêmecommencé a faire
,
FILESAG ( Jean ) Parisien, docteur en théologie, imprimer fa mort : elles sont sous cé-titre : Poé"-
déla faculté de Paris ,!8e curé de S. Jean en Grève fié toscane avant diVicen^o da FilicaiasenatoreFiorenùno e
étoit maître-ès-artsdès Tan 15 71. II fut professeurdes, aeademico délia Crufca, ,
en 1707 , in-40 ,. à Florence.-
humanités au collège de la Marche pendant six * Le vite de gli Arcadi,par Crescèmbeni ,iom. II. Ne-'
ans
enseigna ensuite la philosophie 8e fut élu recteur de,
, fait fa licence il gri,FILLASS1ER
l'université én 15 8,6. Ayant depuis
istoria de Fiorentiniscrittóri, Sec.
( Marin) prêtre du diocèse de Paris
fut reçu docteur le 9 avril 1590, fut long-temps, ^
un étoit né à Paris même, d'un père qui exerçoit la pro-
des plus grands ornemens de cette célèbre faculté Si fession d'orfèvre, & qui
, mettou lèí métaux en oeuvre..
158 FIL FIL
M. Fillaffier étudia presque malgré sa famille.Le père,l'on
1 ne trouve point qu'il en ait été repris. Quelque
homme bizare,., Tobligeoit à travailler le jour,, pen- temps
i après il fut fait -archevêqued'Aix en Provence,
dant que le fils consacrait à Pétude presque-tout le ì ensoite
Sc cardinalpar.Jean XX1I1., en 1411. Une sot
temps qu'il aurait du donner au sommeil. Sa santé en pas néanmoins favorableà ce pape ; Se quoiqu'il eût
'fut altérée de bonne-heure, llparvint cependantoù ses condamné
> en 1406 la voie deceffion ou -d abdication
inclinationsle portoient. II prit les ordres sacrés ; 8c volontaire^ pour fairecesser le schisme quiduroir de-
lorsqu'il fut revêtu du sacerdoce,, on Pemploya utile- puis si long-temps, il conseilla ce parti en =1415 Se
Constance un mémoire dans ,
ment danslë ministère. II a prêehé avec succès dans I1 \présenta
\ au concile de
^
Paris., 11 â été curé'à la campagne pendant plusieurs lequel il prouva*que c'étoit la voie la plus Courte Se la
années : mais le dérangementdesafanté,, causé princi- plus sûre pour ramener lapaix. Sa réputationdéja éten-
palement par son premier genre de vie dont nous vê- due-, Sc Testimeparticulièrequ'il s'acquit dansce con-
,
lions de parler , l'obligea de se retirer a la fleur de son , 1,$ cile, firent qu'on le choisit-dans la cinquième session.,
âge. U se chargea néanmoins encore pendant quelque pour un des commissaires, avec pleine autorité dans
temps delâ"fonction de chapelain des dames de Mira- les-matiéres de foi , Se contre Jean XXIII. II prêcha
iriion, Sc il ne cessa de rendre service à l'église que, dânsla trente-quatrièmesession du même concile, te-
lorsque ses infirmités Pobligerent à demeurer dans fa nuele .5 juin 1417..Dansla trente-septième, tenue le
chambre.U a passé environ les quinze dernieres an- 26 juillet suivant 3 il lút la sentence de déposition de
nées dè'íà vie dans des souffrances continuelles,., ac- Benoît XIII ;.; Sc enfin ayant donné sa voix à Télection
compagnées des douleurs les plus aiguës-qu'il souf- de Martin V, élu dans le concile de Constance 3 çe pape
"froit non seulement avec patience, mais même avec Tenvoyaavec le cardinal dès Ursins en France, pour y
joie. Pour s'édifier lui-même au niilieu de ces longues pacifier les troubles. Etant revenu à Rome , il y mou-
souffrances, 8c pour servir de soutien â une dame de rut en 1428.., le 6 novembre âgé d'environ quatre-
,
grande considération qui étoit pareillement attaquée I vingtsans.ilfut enterré dans Téglise de S. Çhrysogo-
d'une longue 8c douloureuse maladie , il composa un a ne , où on lit-cette épitáphe fur son tombeau.
ouvrage qu'il intitula : Sentimens chrétienspropresaux Sèpulcrum Guit-LELMì tkulifancli Mara"j presby-
personnes infirmes c? malades ; il le dédia à madame
teri cardinalis
j ecclesia fancli Chryfogoni
ministri
de Nesmond ; Se à la sollicitation d'un magistrat res- , ,
o/i/n decaniJRhemenfis juris utriufque docloris. Ha-
pectable il le fit imprimer a Paris chez la veuve de ,
, ,
Gilles Paulus Dumesoil, Sc distribuer'chez Vatel en beat Dtus -quam ereayitanimam : habeat natura quod
jfùum est. Expectansrefurreclionem & utriufquevitam
1723. 'Cet-ouvrage a été réimprimé trois fois depuis aternam : oportet enim corruptibile hoc induere in-
.avec beaucoup d'augmentations. La troisième édition, \ vorruptionem ; & mortale hoc 'induere immortalita-
faù l'épitre déuicatoire est supprimée, est de l'an 1729,,
de Pimpréssionde la veuve de Gilles Paulus Dumes- tem. Obiìt anno Domini 1428 , die vero 6 novemb.
inll. Peu de temps après la mort de l'auteur on en &tat. LXXX.
donna une quatrième édition avec les corrections , fie * Lenfant, hist. du concile de Pise, édition de Paris ;
, I,
additions qu'il avoit faites avant fa mort. Ces sen- tome page 168 & suiv. 180,181 &suiv. tome II;
timens ne font proprementque les expressions de Té- Ipage I
70. Le même , hist. du concile de Constance , se-
ctiture "fie des Pères fie il faut que l'auteur ait eu I conde édition de Hollande, tome I ,pag. 104,105 ;
,
grand soin de s'en nourir pendant le peu de santé tom. II, p. 73 92 367, &c. Mém. du temps.
, ,(Guillaume) évêquede Tournai
dontil a joui pour avoir été capable de les exprimer
,
B3* FILLATRE ;
avec tant d'onction dans un ouvragé composé au mi-., florissbit dans le XV siécle. 11 fut d'abord moine Béné-
lieu des douleursles plus aiguës fie qui lui donnoient dictin dans le monastère de S. Pierre de Châlons, de-
à peine un moment de relâche.,Ce vertueux prêtre > puis successivementprieur dans le duché de Bar, abbé
qui a toujours été sincèrement attaché à la pauvretéde de S. Thierri près de Reims, enfin de S. Bertin à Saint-
Jesus-Christ, fie à Tamour de Tobscurité 8c de la péni- Omer. U prit le bonnet de docteur dans l'université de
tence, est mort à Parisle 1 3 juillet 173 3 , âgé de cin- Louvain au mois de janvier 1436. Á la recommenda-
quante-six ans. U est inhumédans le cimetière de l'é- tion de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, il fut fait
glise de S.Etiennedu Mont. M. Blondel^curé de cette évêque de Verdun en 143 7, de Tulles en ^49 , 5c de
paroisse, a donné une magnifique approbationau livre Tournai en 1461. Fillatre étoit un des conseillers de
des Sentimens &.c. * Mém. du temps. Nouvelles litté- ce prince. II fut aussi chancelier de Tordre de laToison
,
raires imprimées chez la veuveleFevre, i«-8°. du 1 5 d'or. C'est lui qui a composéle livre intitulé, La Toison
janvier, 1724, page 126. dor,auquelsous les vertus de magnanimité&justice3fbnt
F1LLASTRE ( Guillaume ') naquit en 1347 ou1 contenusles hauts,vertueux & magnanimesfaits,tantdes
T 348 , dans le Maine , ou _, suivant Claude Menard ,, très-chrétiennesmaisons de France, Bourgogne& Flan-
& l'abbé Ménage, dans fa continuation manuscritede! dre , que dautres rois & princes dél'ancien & nouveau
Vhistoire de Sablé, à Huillé en Anjou près de Cure- testament, imprimé à Paris en 1577 in-folio, 8c à
tai. Après avoir fait ses études dans l'université d'An- Troye en 15 3 o. Le duc de Bourgognechargea , Fillatre
gers , son mérite Téleva à la dignité de doyen du cha--.' de différentes négociations, 8c Tenvoya en ambassade
pitre de Reims où il enseigna la théologie fie mêmeî auprès du pape Pie II, Sc de plusieurs autres rois 8c
les mathématiques., Ayant été député 1406 , à Paris, princes souverains. II
en , mourut à Gand le 2 3 août 1473.
pour Tassemblée généraledu clergé qui s'y tint cettean- II avoit prononcéToraisonfunèbre de Philippele Bon ,
héedansle palais du roiCharles VI,& en présence deceï duc de Bourgogne. Cette piéce est restée manuscrite.
prince,il y plaida pour le pape Benoît XIII, de Tobé- Valere André dit qu'il étoit né d'un mariage, illégi-
dience duquel on s'étoit soustrait en ce royaume. Son1 tune.* jEneasSylvius,epi/?. 388, 389. Valere André,
discours fut une entière apologie de ce pape Sc unee biblioth. belg. M. l'abbé Goujet, mém. mff.
aigre condamnationde la conduite.de la France. , En FILLATRE(Dom Guillaume) religieuxBénédictin
yf
exaltantTautoritéde Benoît,îl s'attachaà abaisserTau- de la congrégation de S. Maur dans laquelle il a fait
torité légitime du roi, qu'il menaça même indirec- profession le 22 mai 1652,, âgé, de dix-huit ans, étoit
tement de punition divine. Aussi ce discours"déplut-ilI né dans laparoiflèdu Tilleul au diocèse de Rouen, en
beaucoup au prince ,8c Torateur fut obligé de lui enII 163 4. II eut un si grandsoin de cultiver le génie heu-,
demanderpardon dans la même assemblée. Cependantt re-ux qu'il avoit pour les sciences qu'il y a peu de
il parla encore avec plus de liberté le 16 ou 17 décem- genre de littérature où il ne fût fort, versé. II étoit en
bre de la même année, dans un discours qu'il fit en- grande relation avec le père Mabillon qui le consultoit
core dans la même assemblée en faveur de Benoît, fiec souvent, Sc qui faisoit une estime singuUere de so»
FIL FIL IÍÛ
savoir Se de son érudition. II avoit composé plusieurs i son retour à Rome3 il servit le pape St son neveu avee
écrits fur différens sujets, que fa modestie trop sévère une grande assiduité. On dit que ce pontifelui demanda
lui a sait supprimer. II nous reste de lui, i. Un mé- un jour, s'il espérait devenir cardinal: Saintpère; lui
moire de deux cens sages in-folio, divisé en deuxpar- répondit Filomarini, fi je me considère moi-même, jè
ries, imprimé en 1690, pour autoriser contre Tarehe- ne dois point espérer cette dignité'•, maisfi je regardé
vêque de Rouen , le droit qu'a. Tabbaye de Fécamp votre générosité, j'y puis avoir quelque prétention. 11
d'être immédiatement soumise au saint-siège., Se d'avoir n'en avoit pourtant plusj lorsqu'il vit qu'on avoit élevé
jurisdiction comme épiscopalesor trente-six paroisses aux premièresdignités des gens qui avoient rendu dé
de différens diocèses. Dom Gabriel Dudari, qui étoit moindresservices que lui. Peu de temps aprèsd'archevê-
alors prieur de Pa'obaye de Fécamp -, a eu quelque parr ché de Naples venant à vaquer, par la mort du cardinal
à ce mémoire. 2. Des conjectures savantes fur la ca- Boncompagno,Filomarinile demanda ; Se, le pape lui
verne du dieu Mithra, dont il est parlé dans la letrre réponditen riant, qu'il Pavoit destiné pour un cardinal.
Ï 9e de S-,
Jérôme à Leta. On trouve ces conjecturés, Cette réponse le mortifia extrêmement. 11 prit le parti
page 516 du premier volume des lettres deS. Jérôme $ de se retirer; Se dans le même temps 3 lé pápë qui étoit
de la traduction de D. Roussel j Se non à lâ fin de ces généreux, ayant tenu consistoirelui donnale chapeau
lettres, comme le dit dom le Cerf, dans fa biblíothé- Se l'archevêehé de Naples ; pour lui fâire comprendre
,
aue des auteurs de la congrégationde S. Maur. 3 ^Trois qu'il avoit eu raison de lui dire $ que cet archevêché
lettres au père Mabillon : la première fur la disserta- n'étoit que pour Un cardinal.Ce qui arriva en 1641.
tion de ce père fur les A\ymes. Dom Fillatre ne la ,. Depuis il allaÀ Naples s'aquitter des devoirs de son
rróuvoit pas convaincante! La seconde, qui est latine, ministère. 11 souffrit beaucoup pendant la révolte de
roule fur le ternie Qfia, dont il est parlé dans le céréi 1647 j Sc rendit de grands servicesaux Espagnols, qui
monial de Lizieux. La troisième qui est françoise j ne lui en témoignèrent pourtant très-péu de reconnoissan-
contient rien de particulier» Ces trois lettres sont dans ce. II avoit déja rébâti en 1644 Téglise métropolitaine i
le premier volume des oeuvres posthumes du.père Ma- qui étoit tin ôùVrage des rois de Naples Charles I Sc
billon, i/2-40. D. Fillatre écrivoit très-purement en Charles11. En i 6 5'5 il rebâtitl'archevêehé; & Tannée'
latin, Se étoit versé dans la littérature profane, de suivante a il travailla avec beaucoup de zèle à soulager
même que dans la science ecclésiastique. 11 a été fort son peuple durant une cruelle peste qui fit beaucoup
3
longrtemps maîtrede musique de l'abbaye de Fécamp, de ravage à Naples» Ce cardinal mourut le 3 novembre
dans laquelle il est mort le 6 décembre 1706. * Mém. du 1666.
temps, D. le Cerf, biblioth. hìstor. & crit. des auteurs de FILOMARINI ( Scipion ) frère du cardinal dont
la congrégation de S. Maur. nous venons de parler, servit dans les Pays-Bas,depuis
F1LLEAU ( Jean ) professeur en droit, 8c avocat Tan 1605 jusqu'en1618.11fut depuis en Allériiagne
.
du roi à Poitiers, au milieu du XVII siécle s publia en où il rendit , de bons servicesà l'eriipérëiir ,
Sc vint eri
,
16 30 des additions sor les reglemensde Chenu en deux Italie en 162 9 fie 16 3 o pendant les guerres de Piémont;
volumes in-folio Sc recueillît les décisions catholi- II servit en Flandre 4 jusqu'en 1632, qu'il vint com-
,
ques. 11 n'étoit alors qu'avocat, mais en 16 5 4 il étoit battre pour sa patrie contre Tarmée des Turcs, qui
déja premier avocat du roi, Se chevalier de l'ordre de s'approohoit d'Òtrante. Filomarinimourut en 1647
*
S. Michel» II publia alors à Poitiers un libelle plein âgé de 62 ans. * Gualdo Priorato,yce/2a d'hitom.illust.
de calomnies, dans lequel il détaille entr'autres la fa- d'Ital. &c.
ble si connue de la prétendue assemblée de Bourg- FILOTEUS ( Antoine de Homodeis ) Sicilien ;
Fontaine tenue, selon lui, par ceux qu'il appelle Jan- docteur en droit civil Sc canonique Sc très-versé
, renverser ,
sénistes pour tous les dogmes principaux dé dans le droit pontifical, s'est aufli appliqué à This-
la religion. 11 fut aussi professeur en droit;, Se mourut toire naturelle» Il voulut en particulier connoître là
en 1682, étant fort âgé. Oiitre les Ouvrages dont nous constitution naturelle du mont Etnâj 8c il eut le cou-;
venons de parler, on a encore de lui, Lespreuves histo- rage de monter jusqu'à trois reprises différentes au
riques de la vie desainte Radegondetirées des historiens sommetde cette montagne, qu'il examina avec Tatten^
François, à Poitiers, 1643, in-40. Les mêmes preuves tion la plus exacte : ce fut en 1533, 1540 fie 1545.
font imprimées avec son traité de l'universitéde Poi- Ses recherches ont produit Pécritsuivant:Tòpogtaphia
tiers à Poitiers , 1644 , in-fol. A la fuite des annales montìs jEtna, iheendiorumque jEtnaorum historia. M;
,
d'Aquitaine, par Jean Boucher, édition de Poitiers , Accarias de Serionne n'a fait aucun usage de cet ou-,
x 644, in-folio, nous trouvons 1 ° de l'université de la vrage dans fa dissertation fur le mont VËtna, dont îl
ville de Poitiers du temps de son érection , du recteur a orné fa traduction françoise de TiíEtnâ de Cornélius
,
& officiers & privilèges de ladite université: extrait Severus. L'ouvrage de Filotée est cité dans Thistoire
d'un ancien, manuscrit latin, gardé en la bibliothèque du mont Vésuve traduite de Tiralien de Tacádémie
de maître Jean Filleau, docteur régent ès droirs en la- des sciences de Naples, ,
par M. Duperron de Caftera ,
dite université, conseiller du roi, Se son avocat au en 1741 i/i-i 2. Voye\ Îápage5 5. M.TabbéLenglet^
siège présidial dudit Poitiers,1643. 20 La preuve histo- au supplément , de sa méthode pour étudier l'histoi're
rique des litanies de la grande reine de Francesainte Ra- tome II j in-40 PaSe 118, cite cet ouvrage en italien,:
5
degonde conrenant par abrégé les actions miraculeuses La deferittione delflto di Mongibello, da Antonio Filó-
desa vie, 3
tirées des historiens François par M. Jean teo de gli Homodei, à Païenne, 1611 ; i/2-40. Outre cet
,
Filleau, Sec. à Poitiers, 1643. Ce sont peut-être-là les ouvrage, on a encore d'Antoine Filoteo ou Filotée
haut. ,
ouvrages cirés plus 1. Compilatiodecretorum & canonumJacrofancli oecume-
FILOMARINI (Ascanio) cardinal-archevêque de nici & generalis Tridentiniconcilii ; 2. Sicilia illustrata
Naples, né dans le château de Chianchisclla dans le & restaurata; 3. Historia Sicilia. Hugonis Falcandì : c'est
,
diocèsede Bénévent, suivit le cardinalLadiílasd'Aquin une nouvelle édition de cet historien. Filoteo vivoit en-
à Rome où il s'acquit beaucoup d'estime, Se en parti- core en i 5 66. * BibliòthecaSicula. Dictionnaire histo-
, du cardinal Massée
culier, celle Barberin, lequel ayant rique édition de Hollande 1740, fieo.
été fait pape sous le nom d'Urbain VIII,le mit au nom- 3
FILSJEAN ( Etienne) né à Dijon3 maître des
bre de les camériers secrets, qu'on nomme participans comptes, mort dans là même ville le i 3 de décembre
à la cour deRome. Ensuite Filomarini accompagna en de Tannée 1670, à 1 âge de 76 ans étoit habile dans la
162 5 le cardinal François Barberin neveu du pape jurisprudence. M. Philibertde la3 Mare, à la page 45
, , ,
en ses légations de France 8e d'Espagne. II fut envoyé de son confpéclushistorie. Burgund.Sûxmenûonde deux
une seconde fois en Espagne j 8c refusa l'archevêehé de écrits de ce magistrat, qui sont conservés manuscrits à
Salerne, que le roi d'Espagne voulut lui donner. A Dijon ; le premier intitulé : Mémoirepourjustifierque
i6o FI M FIN
la terre ôseigneuriede Monthard est domaniale,& qu'elle lie dans les états du duc de Modène, est assez bien
l ,
fortifiée, Se située fur la rivière de Panaro,sor les fron-
a toujours relevé du duché de Bourgogne ; le second a
pouf titre: Mémoire pourjustifier que la terre &seigneu- tières du Ferrarois. * Léandre Alberti. Sanson.
rie de Nogers est domaniale, & qu'elle a toujours relevé FINCK ( Gaspard ) philosophe Se théologien Lu-
du duché de Bourgogne. * Papillon, biblioth. des auteurs thérien né de parens pauvres à Giessen le 19 octobre
de Bourgogne, page 216.
,
1578 fut pendant quelque temps obligé d'enseigner
F1MALADERMA, Suri Ada, roi de Candi, dans ,
les autres pour se procurer les moyens dé subsister.
Tisse de Ceylan. II étoit fils d'un des premiers princes Louis landgrave de Hesse, informé de son amour
du royaume, Se avoit été élevé dès fa jeunesse par les ,
pour les sciences, lui accorda une pension , ce qui lui
Portugais qui Tavoient mené à Colombo,dans la même donna la faciliré. de pousser ses études à Marpurg. II y
ifle óù ils Tavoient fait baptiser Se lui avoient sait fut reçu maître-ès-arts, 8e y passa plusieurs années.
j
donner le nom de D. Jean d'Austria,, qui étoit celui du Lorsqu'on eut établi une académie à Giessen, il y soc
frère naturelde PhilippeII, roi d'Espagne. Ils le firent honoré de la charge de professeur en logique, en phy-
ensuite élever à Goa ; Se voyanr que ce jeune seigneur sique 8e en métaphysique. Après la mort de Jérémie
étoit bienfaitde sa personne, ils lui donnèrentla chargé Victor, on lui conféra la chaire de professeur en théo-
de grand modèliar à Candi, c'est-à-dirë, de connéta- logie. En 1616 il fut appelle à Coburg, pour y être
ble du royaume, lorsqu'ils se virent les maîtres de ce prédicateur Sc surintendant général. Nous ignorons
pays. Après la mort du roi, D. Jean d'Austria se servit Tannée de fa mort. II est auteur des écrits soivans :
si bien de son autorité qu'il gagna Paffection de tous 1. Controverfixtheológica &philofoph'Ua , opposita Go-
les gens de guerre : desorte ,
que les cingales ou gentils- clenii, Pifcatoris, Angelocratoris& multorum aliorum
hommes le déclarèrent roi. Lorsqu'il fut sur le trôné, erroneis opinionibus. z. Difputationes Anti-Gocleniana.
au lieu de favoriser les Portugais, fa première action, 3. De analogiafacramcnti Zuinglianâ &fraclionepanis
fut de faire tuer tous ceux de cette nation, qui étoient Càlvinistica. 4. Prodromus honesta refponfionis ad thè-
dans la ville de Candi. Pedro Lopez de Soufa, capi- ses apologeticas Rudolphi Goclenii. 5. Oratio theologica
taine général de Malaca qui gardoit une princesse inauguralis de quafiione3 an B. Lutherus unquam ad par-
héritière de la couronne, ,
que lès Portugais avoient ies Z uinglii & affeclarumaccefferit. 6. De diebusfestis
emmenée dans Pisse de Manar, proche de Ceylan, où &sériâtis inecclejlisAugustana confeffionis.j.Canonuin
ils l'avoient fait baptiser, fie nommer D. Cathérina, theologicorum proprietatem & naturam fcripturasacra
crut pouvoir faire soulever les habitans de Candi , en enucleantium centuria dua. 8. De monachis, eorumque
faveur de cette princesse; 8c entra dansle royaume avec conflliis contra Bellarminum. * Dicl. hifl. édition de
tine armée fort considérable, amenant avec lui D. Ca-
,
Hollande, 1740 , Scsupplémentfrançois de Bafle.
thérina à dessein de Pépouser, Se de se fâire, par ce FINCK(Thomas ) né dans la partie du Danemarck,
,
moyen, roi. de Candi; mais il perdit la bataille en que l'on appelle le Sud-Jutland, dans la ville de Flens-
1590 ,8c D. Jean , qui avoit pris le riom de Fimala bourg le 6 janvier 15 61, sut réunir en lui Péloquen-
,
Derma, épousa D. Cathérina, fie acquit ainsi un droit ce, la physique , la philosophie Se la médecine. Son
sur la couronne, qu'il ne possédoit auparavantque par père, disciple du fameux Philippe Melanchthon , eut
ce.lui des armes. * Mandésso, tome II d'Oléarius. soinde sa premièreéducation,qui fut continuée par son
F1MIA (Catulus ) d'une famillepatricienne de Ca- oncle Reinold Torlchmeden, homme de mérite. A
tane en Sicile, fut célèbre jurisconsulte, aimant l'étu- Page de seize ans il alla à Strasbourg, où il employa
de Se s'y livra avec Pardeur la plus vive. 11 exerçasept cinq années à l'étude sous MM. Smrme, Melchior Ju-
fois, Pemploi de juge dans la cour du roi, Se mourutdans nius ou le Jeune, Giphanius, Golius, Benzius Sc plu-
le lieu de fa naislancele 14 février 16 3 8. On a de lui, 1. Re- sieurs autres dont les noms sont en honneur dans la
pertor. v- XII. 2. Decisionum t. XII. T,. Repertoriumfeu- république des lettres. La philosophie, les mathéma-
s dale, 4. Allegationum v. XXVIII. 5. Jusiisicationesfen- tiques 8e Péloquencefurent ce qui l'occupaleplus pen-
tentia lata in causa petitionis vindicatoria& reintegra- dant ces cinq années. II donna encore près d'un an à la
toriafèptemfeudorumnupererectorumin titulum baronia visitedes plus fameuses universitésd'Allemagne sur-
,
Ajprimontis. * Diction, hist. édition deHollande 1740. tout à celles d'Iéne, de Wittemberg, deHeidelbergSe
FIMIA (Jérôme ) de Catane en Sicile, docteur en de Leipsick. Lorsqu'ensuite il retourna chez lui il
droit civil Se canonique, fut surnommé YAigle volant, ,
trouva que sa réputation l'y avoit précédé, Sc à peine
à cause de son grand savoir. 11 enseigna le droit im- y fut-il arrivé que Henri Randzovius Tappella auprès
Ïérial à Catane, Se eut un grand concoursd'auditeurs. de lui à Bredenberg, fie depuis ce terrips il lui fit tout
1 fut ensuite élevé à la dignité de juge' de la le bien qui fut en son pouvoir, fie Thonora toujours
cour su-
prême du roi. Enfin il fut pareillernent avocat du roi de son estime fie de ses éloges. Dans la fuite étant allé
Sc procureur fiscal. II mourut le 18 août 1 549. On
a à Basse, il entra en liaison fie en conversation a/ec tous
de lui, 1. Addiclionessuper rhum regni Sicitia. Ad les savans, qui étoient en assez grand nombre dans cette
2.
bullam apostolicam Nicolai V & reg. prag. Alfonsi ville, Se il y publia en 1 5 8 3 un traité de géométrie qui
de censibus addicliones. 3. Apostilla in
caput, Volentes. fut reçu avec applaudissement, Se qui lui attira des
4. Confilia feudalia. 5. Consilium pro Vincentio Cor- louanges des plus consommés dans cette science. De
bera ficc. * Dicl. hist. édition de Hollande 1740.
, Basse il alla en Italie, Se écouta à Padoue, Paterne,
FINAL ou FINALE, Finalium 8c Finarium, ville Mercurialis, Bottoni, Capivaccio,Guilandin, Aqua-
,
d'Italie avec titre de marquisat, appartient au roi pendente, Piccolomini, Zabarella Sc plusieursautres,
d'Espagne,,
8e est sur la côte de la mer de Gènes, entre dont la plupart le regardèrent moins comme un disci-
Savone Sc Albengue. Ce marquisat n'a six milles ple'que comme un maître, Sc un maître habile. Pen-
de long, du côté de la mer, où il a pourque limites deux dant ce temps-là on le fit procureur de la nationAlle-
pointes de montagnes. II a été long-temps à la maison mande, Sc ensuite conseiller ; fie si ces chargesThono-
de Carretto ; mais les Espagnols surprirent Final rerent, on peut dire aussi qu'il les honora lui-même par
en
1602, Sc firent mourir le dernier seigneur de cette la manière avec laquelle il les remplit, Sc la capacité
maison.Final est entouré de murailles, qu'il y montra. A Pise, il choisit pour amis Coeíalpinî
un château
flanqué de quatre tours, Sc élevé sor avec Sc Bonami,qui Tont louédans leurs écrits. Enfin, après
dontl'avenueest gardée par deux forts.une montagne
II y a à un mille, un séjour de quatre ans en Italie, il revint à Bafle, où
de-là, un bourg fur la mer, dit la marine de Final, il fut fait docteur en médecine en 15 87. Revêtu de ce
défendu par deux forts élevés au-dessus. Voye% CAR- titre il crur qu'il en seroit encore plus digne s'il prë-
HETTO. * Léandre Alberti. Sanson. noit ,connoissance de toutes les académies les plus fa-
FINAL,, ou FINALE de Modena, petite ville d'Ita- meuses d'Allemagne fie du Nord, non pòur y fâire
, parade
FIN FíN i t> î
paradé dé cë qu'il savoit, mais pour se persectiònër ÏÏNCÒMARCHUS,XXXV roi d'Ecosse,succéda
dans ce qu'il avoit appris -, Se acquérir ce qu'il ne sa- a Crathilinthùs 8c remporta divers avantagescontre les
voit point encore-; cár il croyòit qu'un homme d'étude Romainsj qui> áffoiblis par leurs guerres civiles, les
ne devoit pointavoir d'autrebut dans ses voyages-3 mê- laissèrent enfin en paix ; repos dont il profita pour Pâ^
me dans ceux que lïntérêt de fa propre santé pouvoit Varicemétìt du cliristianisrne. Iì fournit â l'entretien
demander» Revenu enfin de ces courses littéraires-, le dès Chrétiens Bretons', qui-se réfugiòiëïit én Ecosse;
prince Philippe-, duc de Sleswig Se de Hòlsáce, Pap- pourévirer la persécution de Diòciétietì. Plusieurs de
pella à Gottorp Se le fit son médecin. En 1591 on lui ces persécutésétant d'un savoiréminent', Se d'une sain-
donna une chaire de professeurèn mathématiques dâns i teté distinguée-, les maisons òùils avoient habité; fu-
l'université de Copenhague; Se il l'occupa jufqueri rent ensuite changées eri églises. Fincomarcus àyant
1602 qu'on le fit premierprofesseur d'éloquence. II fut - gouverné avec béâlícoup de justice, mourût Tari 47
chargé quelque temps après de là régie des biens dé de sori règne, vers Pari ,311 de Jésus-Christ * Bu-
Yoeconomie & dé la communautéroyale, il rie fut fait proi
fessèur en médecine qu'en 160 3. Les biens qu'il fit à
:
chanánv
.
\ .
,; '-.
FINDA, ville cápitalëd'ùn royaurhede même. rióiri ;.
Copenhague lui ont attiré une estime universelle qúi dans lâ contrée dé Jetscngo, dans Tisse de Niphón, là
alla jusqu'à la vénération. Il augmenta tellement en principale de celles du Japon. * Mati..', diction.
effet les biens de Toeconorhië, qu'on fut depuis en état FINDOCHUS,XXXI roi d'Ecosse ; succéda à Nà-
d'y nourir quarante élèves dé plus que le'iïornbrè qrdis. talochus: 11 étoit dé la famille royale, ce qui joint à
«aire. Les édifices de la communauté àyaiit été brûlés -, ses qualités exCéílèrites lé 'fit 'choisir pour roi. II gou-
3
il les répara avèc cette magnificencequ'on y admiré au^ verna avec beaucoupde justice-, Se fut religieux ob-
jourdhui.U léguanne somme considérableauxétúdians servateur de fa parole. Sous fòii régne Donald passa
en médecineSe ën philosophie, 8c eri laissa eùcore beau- des ifles dans lá terre ferme póur s'en emparer'; mais
coup aux pauvres. II poussa fa carrièrejusqu'à quatre- il fut défait; Se se noya eri s'enfuyant. Les 'habitàns
vingt-seize ans, Se rnòuriít le 26 avril 1656, à Co- des ifles assistés des Irlándois, renouvellererit la guer-
penhague. On honora son tombeau de l'épitaphe sui- ,
re , sous la conduite de Donald; fils dé Donald. Mais
vante. í
Findochus les contraignit à se fètirèr, s'einpàrà des
D. O. M. S. „ istes ; Se en ruina plusieurs. Donald eut ensuite recours
à la fràùde. II suborna deux assassins ; qúi feignirent
THOMAS FÌNÒKIUS Flensburgensis philofòpkià &
,
medicina doçtor, ìlluflriffimi Holfatia ducis Philippi
être des gentilshommes des istes fort riìâltraités paf
medicus quondam aulicus acàdémiapofleà Hafnien-
Donald. Ils s'insinuèrentsi bien dans les bonnes grâces
Jìs maihêmàticus ; & eloquentia , pe'r XIII, medicina
de Findochus,'qu'ilsse défirent enfin, dé ce bon prin-
ce. Mais ils n'écliáperéiit pas la punition ; ils furent
vero LUI professer publicus ,.facultatis dëcanUs & pris Se exécutés après avoir accusé Donald Se Caran-
senior, cdnonicus Roshìldensis règia flud. oéconòm^ , du roi. Le dernier, pour éviter
LIV ann. prafectus -, dum yixit, pater avus, àba- ihius le propre frère
, là punition j s'enfuit à Rome. Ce qui arriva vers Tari
.pus , atavus 3 LXXIX lib. viduitat. XLÏI > atatis de J. C. * Buthanair.Helvicus.
XCVl3 VI Kalènd. Maïi,M DC LVI placide 269FINÊ,cAercAeîPORTOFINO.
defunclus, ex dormitoriofùogloriosam resurrecliònem
expectat. FINE ( Oronce ) mathématicien célèbre ; hé, en,
i 494, à Briançon en Dauphine, étoit fils de Fran-
Poxa honorer davantage fa mémoire on fait aussi çois Finé médecin de la hièmé ville. Un nommé Anì
graver Tinscriptionsuivante dans , le lieu
a
où se ,
don- toine Silvestre qui étoit aufli de Briançon 3 Sc qui pro-
$ ,
nent les leçons d'anatomie dàris lâ même ville. féssòit les humanités au collège de Montàigu le fit
,
collège de Navarre où il sir ses humanité»
Mùsaùm naturà entrer au ,
Sc fa philosophie. Dès sori enfante ; il fit dé si grand»
Libérait manu progrès dâns les sciences ; qu'il mérita là rirërnie-
DiVini senis
D. T H O M JE FlNCKIIï íé place entrè les mathématiciens de sori tehips. Lë
ròi François I le choisit póur enseigner publique-
Prosefjoris perannos LVI-3
Opt.imè meriti ': ment les ìnatliérnatiquesà Paris, lorsqu'il y assembla
In quem naiura òrhniafui en 15 3 Ò lès plus doctes én chácjue science. Fin'é les
àvoit enseignées d'àbòrd àil collègede maître Gervais;
Munera contulit,
Sc il les enseigna ensuite coinme professeur royal; il
Publico bono extruclum.
jiublia divers ouvrages de géométrie ; d'Optique, dé
Ut cum natura perenriitate géographie, d'astrologie, Sec. Sori génie étoit d'un*
Fama éjús effet femper très-grande pénétration pour la méchanique. L'horlo-
Superflés.
A. C. M DC LVilì. gè qu'il inventa eri 1553, dont orì a donné unë des-
cription dâns le journal dès savâris, du 29 mairs 1694;
Les ouvrages de Thomas Finck , sont : Gcomctria ro- édition d'Ainsterdim, en est une preuve convaincante:
tundi libri XIV, à Bafle en 15 91 i/2-40. De confli- II mourut très- pauvre i sous le fegrié de Henri II, lé
,
tutione mathefeos à Copenhague en 1591 in-40: 6 jour d'octobre x 5 5 5 á à Tâge de soixante Se un ans ;
, ,
Horofcopographia ,sive de inveniendostellarumsiiuastro- à quatre heures après midi, qui avóit été Theùre de
logia à Slefwicen 1 5 91 i/2-40. De hypothesibus astrô- sà naissance. Les plus beaux espritsdé Ce tempsLlà siréht
, ,
itomicis, diménfionibus mundi3 de primi motus circulis, à fa louange des vers Se des épitaphes, dorit il fut fait
en 1594, i/2-40. De ortu & occafu fider'um, en 1595 j un livre intitulé, Funèbre Jymbolumaliqïïot docloruni
tn-40. De diebus & noclibus en 1601, in-40. De men- vitorum vifó docliffimo OrontioFiriaò. Antoine Mi-
fibus & annis en 160 ì in-4. , Tabula ,
zault 3 médecin, écrivit fa vie ; 8c Scevole de Sainte-
9. multiplìcationìs
, ,
<& divisionisj
en 1604, in-40. Ephcmeridesvaria, in-40. Marthe sit son élógè entre ceux des doctes François;
Tres tabula qùotidianonúmcrandiufui accommúdata3 en II laissa en mourant unè très-nombreùse famille char-
161$ } i/2-16. De medicina conjlitutione, en 1627, gée de dettes; Jean Finé régenrála philosophie au col-
in-40. Appendix dé canonis triànguloruïnufii ctìam in lège d'Harcourt:11 fut élu recteur de l'université dé
tyclo métricis en 1627 in-40. Ces ouvrages ont été Paris le 1 b octobre 15 6 5, fie ne gàrdà cétte.placeqùé
, , Difpuiaiiones
imprimés à Copenhague. de peste, hy- jusqu'au 17 décefribre dé la même année. II sur en-
drope, &è.*Programmafuneb. in mortcThomaFinckii. suite chanoine de Meaux, enfin doyen de la faculté dé
Cette piéce se trouve dans Manget, biblioth. script, théologie de Paris, dont il avoit été retu docteur efi
tiièdic. lib. èi 1 1566. Jean Finé mourût en i 609 dans Tannée de soli
Tome V. Partie I; X
162, FIN FIN
décar.at. * Voyt\ la Croix du Maine St du Vërdier- assistantau trône pontificalle 15 août 1714,8c proposa
Vauprivaz, biblioth. franc. Voffius, de scient, math. pour lui dans un consistoire l'archevêehé de Damas in
Choiier, histoire de Dauphine, tom. II. De Thou partibus Infidelium le 20 décembre suivant. II le choisit
,
hist. liv. 16. bayle,dictionnairecritique:,seconde édition. pour être secrétaire du concile romain, qu'il tint en
FÌNÊ DE BRIANVILLE (Ciaucie-Orance)étoit 1725, dans le palais de Lacran, Se le déclara son maî-
de Briançon en Dauphine, de même qjué le célèbre tre de chambre le 12 juin 1726. Les fonctions de cette
mathématicienO ronce Finé, son parent, dont il lui charge ne lui permettant pas de s'aquitter des devoirs
fit porter le nom. Claude embrassa Tétat ecclésiastique, de Pépiscopat, il donnale 24 juillet suivant sa démis-
Se eut une charge d'aumônier du roi. On met fa mort sion de Pévêché d'Avellino Se Frigenti, sur lequel il se
en 1675. Guy Allard , dans fa bibliothèquedu Dauphi- réserva néanmoins une forte pension. Benoît XIII,
ne, pag. 105, dit qu'il a eu Tabbaye cie saint. Benoît dont il étoit un des confidensdes plus intimes, le créa
de Quinçai (ou de Quincy) près la ville de Poitiers. cardinal le 9 décembre de la même année 1726: mais
II ajoute qu'il acquit beaucoup d'estime à la cour Se il fut réservé alors in petto Sc ne fut déclaré que
parmi les savans. Allard nous instruit peu de ses ou- I le 26 janvier 1728. Ce pontife , fit la cérémonie de
vrages. L'abbé de Brianville en a fait plusieurs sor I lui donner le chapeau dans un consistoire public le
Phistoire sainte Se profane, sur le blason, la géogra- 29 du même mois de janvier, 8c le choisit au mois
phie, Sec. 1. dès 16-70, il donna Thistoire sacrée de d; février suivant pour son théologien à l'exem-
Tancien Se du nouveau testament, en tableaux ou fi- ple du pape Clément VIII, qui avoit le cardinal, Bel-,
gures gravées par Sébastien le Clerc, pour monseigneur larmin auprès de lui en la même qualité. Le 8 mars de
le dauphin, avec leur explicationsuivant le texté de la même année il fit la fonction de lui fermer Se ou-
Técriture 8c quelques remarques chronologiques, à vrir la bouche, 8c lui assigna le titre de sainte Marie
Paris, 3 vol. in-12. Nous treuvons ce même ouvrage in Via lata , qu'il quitta en 1729 pour opter celui de
avec les dates de 1675 Se 1677 > auuì à Paris , Se saint Sixte le Vieux, vacant par la mort du cardinal
avec le même nombre de volumes ; Se encore en 1693. de Noailles. Benoît XIII le nomma encore son proda»
z. Abrégé chronologique de fhistoire de France, pour taire au mois d'avril 1729» Mais après la mort de ce
la chronologie, les généalogies, & lesfaits mémorables3 pontife fa conduite fut recherchée par la congrégation
le caractère moral &' politique des rois , avec leurs por- établie par ClémentXlI au commencement de son pon-
traits , à Pans, 1664, 1667, 1674, i/2-12. M. Tabbé tificat, contre ceux qui étoient soupçonnés d'avoir mal-
Lenglet ( Méthode pour étudier[histoire, t. 3 pag. 35) versé sous le règne de son prédécesseur. Cette congré-
dit que cet abrégé est écrit avec exactitude, 8e, bon pour gation commença par faire enlever la nuit du 25 au
mettre entre les mains des jeunes gens. 3. Lettres la- 26 juillet 17 3 o, du palais du cardinal Fini, fa vaissel-
tines de Jacques de Bongars, ambassadeur du roi Henri le, son argent Se ses papiers, ne lui laissant que le né-
IVen diverses négociations, traduites en françois, à cessaire. On lui fit insinuer en même temps de ne' se
Paris chez Pierre le Petit, 1668 2 vol. in-i 2. On point trouver aux consistoires, ni à aucune cérémonie
, ,
attribue cette traduction à l'abbé de Brianville. Elle est publique, Se il fut obligé par un ordre supérieur de
dédiée à M. le dauphin. Elle fut réimprimée en 1694, remettre tous les papiers appartenans au tribunal du
avec toutes les fautes qui étoientdans Péditionde 16 6 8 ; saint office dont il étoit chargé. II reçut au moi* de
mais en 169 5, on imprimade nouveau cette traduction janvier 1731 de la secrétairerie d'état, par ordre du
-,
revue avec soin, corrigée en beaucoup d'endroits, Se pape, un billet par lequel la voix active Se passive dans
enrichie de diverses augmentations, sor-tout de 34 les congrégations du saint Office,, d'Avignon fie de
lettres fiançoises de M. de Bongars qui avoient été PImmunite, lui étoit ôtée. Sur quoi il envoya sa renon-
imprimées autrefois séparément. Voye-t , l'avertissement ciation de toutes celles dont il étoit. Ce cardinal s'étant
qui est au-devant de cette derniere édition, faire à la mêlé des affaires de la Savoye, fie ayant eu part aux
Haye, en 2 vol. i/2-1 2. Nous ignorons le nom Si la concessionsaccordées au souverain de cet état par Be-
qualité de Péditeur ; dans son avertissementil ne nom- noît Xlll, il fut examiné Se subit divers interrogatoi-
mé point le traducteur. 4. \.ejeu d'armoiries des sou- res à cette occasion fur la fin du mois d'avril 173 i , en
verains& états de l'Europe.C'e un petit volume in-12, présence de trois cardinaux députés de la congrégation
quia été plusieurs fois imprimé, Se dans lequel l'au- surnomméeSuper nonnullis; mais depuisle pape le reçut
teur a su allier heureusement le blason, la géographie eri grâce au commencement du mois d'octobre1732,
fie Phistoire. c. Instruction pour le nouveaujeu des car- Sc la voix active Se passive dans le sacré collège dont
il étoit privé, lui fut rendue 8e il rentra comme , pat
tes des portraits de nos rois, en 167 5. * Voye\, outre ,
la bibliothèque du Dauphine, par Allard, la préface de le passé dans toutes les fonctionsde fa dignité. Ce car-
l'éloge historique de Lyon, par le père Meneltrier,Jé- dinal est mort le 4 d'avril 1743 dans la soixante-quin-
suite. L'un Se l'autre ne parlent point de la traduction zième année de son âge. ,
des lettresde Bongars ; Se nous n'assurons point non FINI, surnommé d'Adria, cherche^FINO.
plus qu'elle soit de l'abbé de Brianville, n'ayant que FINIANA, ou FINANA anciennement Accitumt.
des conjectures. bourg de Grenade en Espagne, , est environ à trou
F1NET1 (Jean) jurisconsulte célèbre de Venise, lieues de la ville de Baé'ça, du côté du midi. * Bau-
vers l'an 1570 , composadivers ouvrages, comme dis drand.
corsi & corside penna Se fut en très-granderéputation. FININGHAM (Robert) deNorsolck., cordelier
,
Voye% son éloge dans la seconde partie du théâtre des Anglois, a fait un traité latin des cas réservés au pape. U
hommesde lettres àz l'abbé Ghilini. vivoit encore l'an 1460. * Du-Pin, biblioth. des au-
FîNI (Fra-çois-Amoirie) né à Minervino dans le teurs eccléfiaft.
royaume de Naples, le 26 mai 166<) , entra vers Pan F1NÌGUERRA, cherchar MASO, ditFiniguerra.
1690 au service du cardinal O .fini, depuis pape sous FINISTERRE (le cap de) anciennement Nerium,
le nom de Benoît XIII, qui le fit archiprêtre de son Celticum, Sc Artabrum promontorium, cap d'Espagne
cglisedeB^névenr. Ce sot à fa recommandation qu'il dans la Galice. C'est celui qui s'avance le plus dans
fut nommé au mois de jpiii 1722 par le pape Inno- POcéan occidental, fie c'est pour cette raison qu'on
,
cent XIII, aux évêchés unis d'Avellino Se de Frigenti, lui a donné le nom de Fìnisterre,c'eft-à-dire,,Iextré-
dans le même royaume de Naples, qui furent propo- mité de la terre. II y a sor ce cap un bourg, qui porte
sés pour lui dans un consistoire le 6 juillet, ensuite de le même nom. * Baudrand.
quoi il fut sacré le 15 novembre de la même année F1N1ÛS ADRIANUS, cherche^ FINO, surnomme
1 722, dans l'église deBénévent,par le cardinal Orsini d'Adria.
son patron qui étant devenu pape, le déclara évêque FINKELEI, ville d'Angleterre dans le diocèse de
j ,
FIN FIN 169
Durharh, Finçhala3ou Fincenhala,'est éloignée de bricius ,bìbl. med. & infini, latin, liv. IV p. 498»
plus de Cent soixante milles de Cantorbéri» Eanbald FINOT ( Raymond-Jacob ) célèbre médecin, , étóit
archevêque d'York, y célébra l'an 798 un concile,où, de Béziersen.Languedoc,où il étudia les belles-let-
Ton parla de la fête de Pâque, Se de Pobservation des tres Se la philosophie avec distinction. Plein de ces con-
canons. * Camden. noissances, quoique fort jeune encore il alla à Mont-
FINKENBLOK (Jacques) prêtre fut le premier pellier èn 165 6, Se s'y appliqua à Tétude , de la ihédé->
j
qui osa annoncer publiquement les erreurs de Lu- cine. Cette célèbre faculré n'eut pas de peine à recon-
ther dans la Prusse royale. Ce suc le 1 3 juillet 1522, noître la supériorité de son mérite : elle l'admit aux de-
qu'il'fit son premier sermon sor la montagne d'Hagels- grés, fie lui donna le bonnet de docteur, eri 165 9. L'in-
berg. II y eut quantité d'auditeurs qui Pamenerent en- clination de M. Finot pour les sciences, Se ses. rares ta-
suite dans une église dédiée à sainte Gertrudé, où il lens pour la médecine, ne lui permirentpas de se bor-
continua les fêtes Se dimanches, de leur enseigner cet- ner à la province. II vint à Paris, n'ayant encore que 2 5
te pernicieuse doctrine. Sigifmond, roi de Pologne , ans; mais avec un esprit juste 8c sensé, unè mémoire
en âyant été averti b fit publier dans ce pays-làplulieurs heureuse , une éloquence naturelle , Se Une grande
ordonnancesTannée suivante, par lesquelles il Refen- douceur de moeurs s qui le firent en peu de temps
dit sous de grandes peines, auçúne innovation dans la estimer Se rechercher. Ces dispositions avantageuses,
religion. Ces loix obligèrent ce prêtre de se retirer à apportées en 1664 dans la faculté de médecirie de
Vittemberg, d'où un riche b°urgeois de Dantzic, Paris la plus savante du monde Se la plus renom-
nommé Vouplectén3 le fit revenir dans la Prusse». mée , , lui méritèrent un rang distingué dans cette
* Hartknock3 4M§rt. XIVde orig. rel. christ, in Pruff. célèbre compagnie. On y aima fa bonté, fa probité
FINLANDgpprând pays de Suéde avec titré de son érudition son habileté fa sagesse. Tout cé,
duché, a été quelquefois Tapanage des,fils des rois. U qu'il sit pour cette, , fameuse école, , Phonora. Ses thèses
est situé entre lé golfe de Bothnie au couchant, la La- savantes Se judicieuses, ses discours éloqueris, ses le-
ponie au septentrion, 8e le golfe de Finlande au mi- çons anatomiques,les écrirs qu'il y dicta furent les
di. On y comprend six provinces, qui sont j la Cajanie preuves Se les témoins de son mérite. On a,encore plu-
Se Finlande, sor le golfede Bothnie ; Niland Sc Carélie, sieurs de ses thèses, dont on fait une estime particu-
fur celui de Finlande ; Kexholm, vers les lacs LadogaSe lière. Dans celle du 9 mars 1,673 {non ergofructus vi->
Onega; Savolax Sc Tavasthus danslemilieudupays. Les no temperatifalubriores) M. Finot découvre avec au-
auteurs Latins donnent à la Finlande les noms de Fin- tant d'agrément que d'utilité la nature des fruits Se de
nia, Finn'onia,8cFinlandia. Pline3 au contraire, la la boisson qui doit les accompagner ; par où l'on voit
nomme Finningià, Se a cru, fans raison, qu'elle étoit la parfaite connoissance qu'il avoit du régime, cette
une iste. Le pays est assez fertile , abondanten grains, partie principale de la médecine. Dans une deuxième
Se commode pour le pâturage. 11y a deux villes qui du 23 décembre 1677, dont la conclusion est, non
sont en quelque réputation; Abo, où il y a un siège ergo ex urinis certa valetudinis auguria, il montre son.
épiscopal ; 8e Vibourg ville marchande, bâtie dans discernement dans Texercice de la médecine, Sc la jus]
, *iCluvier liv. 3 introd. tesse de ses observations. Dans une troisième du i 3 dé
le fond du golfe Finnique.
géogr. Munster liv. 4 cosmogr. &c.
, janvier 1701 où il est traité du rallentissement dit
,
F1NMARCHIE, au septentrion de la Norwçge, sang dans les maladies, , Thabile médecin fìlit voir unè
est une grande contrée dont les habitans, excepté méditation profonde fur Téconomie du corps hu-
, ensorte singulière de la nature
ceux des ifles, n'ont point de demeure fixe, que' | main
, Se une connoissance
ceux, qui se trouvent les premiers en un lieu, y font I Se du cours du sang , Sc prouve sa râre capacité Sc
leur habitation. Une partie dépend du roi de Dane- sa grande expérience. La conclusionde dette thèse est í
marck, Se l'autre de celui de Suéde. * Cluvier liv. ) non ergo quia celerior pulfus celerior fanguinis cir-
introd. géogr. Baudrand.
, ,
cuitus. Mais d'autres témoins ont encore long-temps
F1NNAN, cherche^ FINUS. parlé en faveur de M. Finot : les cures singulières St
F1NO, FINI, surnommé d'Adria, étoit un savant fans nombre qu'il a faites, ont été autant de voix qui
du XV siécle, Se qui q'est mort que dans le XVI» H ont publié son habileté, son expérience, fa capacité.
sortoit d'une ancienne famille noble, qui s'étoit trans- 11 ordonnoit peu de remèdes : il falloir que la né-
portée, de la ville d'Adria dans celle de Ferrare. II fut cessité le contraignît à les employer. II avoit plus
maître du trésor du duc de Ferrare. II s'étoit appliqué de confiance dans un bon régime que dans ces se-
particulièrement à l'étude des langues grecque 8c hé- cours violens. Sur-tout il n'avoit presque jamais re-
braïque, Se à plusieurs autres sciences. Fino mourut en cours aux remèdes chauds qui, comme il le disoit,
1517a Page de 8 6 ans. II s'est fait une hauteréputation tuent le malade en chassant , la maladie il
; com-
par son gros volume in-40. intitulé : FlagellumJudao- mençoit presque toujours par. faire saigner ceux qui
rum , dans lequel il prouve avec beaucoup de force avoient recours à ses avis Se il ne se
,
servoit des
fie de solidité que le Messie est venu, fie que ce Mes- purgatifs qu'avec beaucoup de discrétion, convain-
sie est Jesus-Christ. Ce traité, où il y a beaucoup Sc cu disoit-il encore que ce sont des poisons tem-
peut-être trop d'érudition, est divisé en neuf livres. pérés, ,
, auxquels la. moindre faute du médecin peut
Comme les Juifs avoient tâché de le supprimer rendreleur malignité. €1 étoit aussi habile à prévenir
,
Daniel Fini son fils maître des archives de la ré- les maladies qu'à les guérir. II se distinguoit encore par
publique de Ferrare ,, le fit réimprimerà Venise en le soin si négligé communément,qu'il prenoit de ré-
, les malades. La même pénétration
1538, Sc y mit le nom de son père, qui ne s'étoit tablir entièrement
point nommé dans la première édition. Cet ouvra- qui lui manifestoit les commencemens du mal encore
ge a été encore réimprimé à Venise en 15 69 , Se à cachés , lui en découvroit les restes, causes funestes
Ferrare en 1573. Ccclio Calcagnini le loue beaucoup de rechutes plus funestes que le mal , quand cp
dans la 16 du livre XII de ses épîtres, adressée à Da- ne les soit pas aussi attentivement qu'il le faisoit.
niel Fini. Alemanius Fino, qui a publié ï'histoire de Crè- M. Finot est mort à Paris le 28 de septembre 1709
„ ,
me i Sc quelques autres ouvrages , sortoit de cette mê- d'une pleurésie , âgé de soixante-douze ans. Sa mort
me famille. * Ricciolij chronolog.to. 4, ind. p. xz~]. à cet âge fait son éloge. En effet , né comme il
P. Donato Calvi ,scenalitt. descriptor. Bergam.p. 18. étoit habituellement phthisique Se dans une con-
,
Isioria di Trieste del P. Ireneo délia Croce, pag. 286. somption toujours prochaine, il ne falloit pas moins
Jean-AlbertFabricius, dans son traité latin de ceux qu'une habileté telle que la sienne pour prolonger ses
qui ont écrit pour fie contre la vérité de la religion jours beaucoup au-delà du terme que les plus habiles
-chrétienne,/».579. Wolfïï, bibliotheca hèbfaa.,&c.Fa- médecins lui avoient donné. Nous devons son éloge à
Tome V. Partie L X ij
164 FIN FIR
feu M. Hecquet, son confrère 8e son ami. II est con- pereur , qui craignit fans doute que ces édifices ne leur
tenu dans une lettre que ce pieux Se savant médecin servissent de forteresse, leur ordonna de les abattre
écrivit au père Tournemine Jésuite, qui l'a fait im- 8c il fallut obéir. Peu de temps après ils furent con-
primer dans les mémoires de ,Trévoux, du mois dejuin traints d'abandonner tout-à-fait Firando 8e d'aller
,
171 o, article quatre-vingt-huit.11 en est aussi parlé se renfermer dans Tisse de Désima où ils sont
La Martiniere , encore.
avec beaucoup de distinction dans les différens éloges *
, dicl. géogr.
de M. Hecquet lui-même, dont deux qui sont de M. FIRENZUOLA ( Ange ) poëte Se philosophe Ita-
TabbéGoujet, sontimprimés,l'un dans letomeXXVIH lien 3 né à Florence d'une famille considérable
,
de la bibliothèquefrançoise, ou histoire littéraire de la originaire de Firenzuola entre Florence Se Boulo-,
France, à Amsterdam, chez du Sauzet ; l'autre plus gne, dont le nom étoit Nannini, étoit fils de Sé*
abrégée, dans le XLI Volume des mémoires du père bastien Nannini qui rempliflòit à Florence des em-
Niceron ; Se le troisième qui est de M. le Févre de plois distingués , Se de N. Braccio, qui descendeit
d'Alexandre Braccio, secrétaire de la république de
Saint-Marc à la tête de la médecine des pauvres, ou- ,
, Florence Se dont on a quelques ouvrages. Ange
vrage posthume de M. Hecquet»
F1NTENUS, évêque de Lindisfarne, en Angle- s'appliqua, dans fa patrie à l'étude des belles-settres
terre, vivoit dans le VII siécle ,8c soutenoit vers Tan j ufqu'à Tâge de 16 ans, qu'on Tenvoya à Sienne &
,
66ô,de bouche Se par écrit, qu'on devoit célébrer la fê- ensuite à Pérouse pour y étudier en droit» Cette
,
te de Pâque le 14 jour de la luné, quand elle tomboit à étude faite, quoique contre son goût, il passa à Ro-
un. jour de dimanche, au lieu que les autres églises la me , où il exerça pendant quelque temps la profession
rêmettoient au dimanche suivant. 11 s'attáchoit en d'avocat; mais voyant que cet état, ae je conduisoit à
cela aux anciennes traditions de Téglise des ifles Bri- rien, il le quitta, Se se retira dàjjjpâ congrégation
tanniques laquelle, avant que le moine Augustin eut des moines deVallombreuse.Ce fut alors qu'il laissa
été envoyé, en ce royaume par S. Grégoire le grand, le nom de Nanninij pour prendrecelui de Firenzuola.
soivoit celle des églises d'Asie. *. Bede liv. 2 & 3 Libre alors de suivre son gour, il se donna tout entier
histoire angl. Usser Britari. ecclef. aUt.
, , aux belles-lettres. 11 fut reçu à Tacádémie des Humidi
FINUS ou F1NNAN, , ancien roi d'Ecosse succéda de Florence, SC eiitdans son ordre le titré d'abbé. Poc-
,
à Josina, son père, Se régna 30 ans. * Buchari. hist; cianti dit qu'il quitta cet ordre quelque temps avant
-d'Ecoffe. fa mort; II fut bien venu auprès du pape Clément VII,
FIONDA, anciennementPhaffelis Se Pytiuffa, ville qui se plaisoit à entendre lire ses ouvrages.II demeura
autrefois épiscopale; mais fort déchue. Elle est en Asie même du temps à Rome, 8c il y mourut; on ne fait
dans lá Natolie, fur le golfe de Satalie, environ à en quelle année. II vivoit encore en' 15-45 ; mais on lit
vingt lieues de lâ ville de Satalie du côté du couchant. dans Tépître que Laurent Scala a mise à la tête de ses
* Baudrand. • ouvrages en prose, 8e qui est datée du 4 novembre
FIORAVÁNTI . (Jérôme) Jésuite au commence- 1548, qu'il étoit mort depuis peu d'années. 11 fut en-
ment du XVII siécle, savoit la théologie Sc les lan- terré dans Téglise de son ordre. Sa prose Se ses vers sont
gues , Se fut employé dans de grandes affaires. II fut estimés. Voici la liste de ses ouvrages : I. Prose di M.
confesseur du pape Clément VIII, Sc mourut à Rome Agnolo Firenzuola, Fiorentino; à Florence, 1548,
qui étoit fa patrie le 9 octobre de Tan 1630. II a i/2-80, 8c 1552, i/2-80 ; Sc encore en i 5 62 i/z-8°. Ce
écrit trois livres de, la Trinité 8e des explications sor ,.
recueil a été publié par Laurent Scala, Sc contient les
,
quelques passages difficiles de Técriture. * Alegambe, pièces suivantes : 1. Discorside gli animait ; cet ouvrage
deJcript. foc. Jefù. Le Mire, descript,sac. XVII. a été impriméà part, avec quelques autres du même
FIORENZUOLA, autrefois ville épiscopale de la goût, par divers auteurs , à Venise, 1622, i«-8°.
Pouille maintenant village de la Capitanate, située On en a aussi deux traductions françpises: Tune ano-
, à Tévêché de laquelle le sien a été uni.
près de Nocera, nyme , à Lyon, 1556, i/2-16 ; l'autre par Pierre de
* Baudrand. la Rivey, de Troyes en Champagne ; à Lyon 1579,
FIORENZUOLA, ou FIRENZUOLA, petite in-16. 2. Dialogo délie belle\%e délie donne, avec ,
une
ville d'Italie dans la Romagne Florenrine, fur la ri- élégie à Stlvaggia, envers non rimés: le dialogue a
vière de Santerno, entre Florence Se Boulogne, envi- été traduit en françois, par J. Palier, Saintongeois;.
ron à neuf lieues de Tune Se de l'autre. * Mati, dicl. à Paris, 1 578 in-S°. 3. Ragionatncntiamorosi; avec
,
FIORENZUOLA ou FIRENZUOLA,autrepetite une lettre de Firenzuola, à la louange des dames, Sc
ville d'Italie dans la Romagne Florentine. Elle est dans une épître dédicatoire de Louis Domenichi. 4. No-
Tétat de Brusseto partie de celui de Parme entre velle otto. 5. Difcacciamentodélie nuove lettere. II. Le.
Plaisance Se Parme, , ,
à quatre ou cinq lieues de la rime di M. Agnolo Firenzuola ; à Florence, 1549,
première Se à sept de la derniere. * Mati, dicl. i/2-80. Laurent Scala est encore Téditeur de ces poéV
,
QCF* FIRANDO petit royaume du Japon dans sies : on y trouve la- Can^one in Iode délia Salciccia,
, ,
une iste adjacente à celle de Ximo, Sc qui fait partie qui a été commentéepar un auteur inconnu, qui a pris
du Figen, avec une ville de même nom. II a un port le nom de Grappa, dont le commentaire a été impri-
sor la mer de Corée, qui est assez grand. Les Por- mé en 1545. III. Apuleio dell' Afino doro, tradotto
tugais, les Anglois , 8e les* Hollandois Pont tou- per M. Agnolo Firenzuola ; à Florence-, 1549, i«-8°,
jours préféré à tous les autres du Japon, parcequ'il Se encore plusieurs fois depuis. IV. I lucidi, comedia,
est plus facile d'y aborder qu'à aucun autre, Sc en prose ; à Florence, 1549, i«-8° : cette édition est
que les navires y sont parfaitement à Tabri de tous de Louis Domenichi.V. La Trinu\ia comedia en
les vents Sc de tous les orages. Le roi de Firando prose ; à Florence, 1551, in-8°. VI. Dans , les lettres
,
n'étoit pas fort riche avant que les Européens y écrites à Pierre Aretin, impriméesà Venise, en 1 5 5 2,
,
eussent établi le centre de leur commerce fie il pa-
, on en voit une de Firenzuola, datée du 5 octobre 15 41.
roît qu'il est fort déchu du crédit Sc de Topulence où * Catalogusferiptorum Florentinorum Michaelis Poe'
cette préférence Tavoit élevé, depuis que tout l'empire cianti. Giulio Negri, ifloria de' Fiorentìni ferittori. Le
obéit à un seul monarque ; car les Hollandois, dans père Niceron i mémoires, 8cc. tome XXXVIII, page
leurs relations, ne Tappellent presque jamais que le 597 fie suivantes. Bibliothéca italiana, Sec. édition
seigneur dé Firando. Le christianisme y a été long- de Venise, 1728 i/2-40, page 1O9> i*4> 1-I-5 1*7»
, »
temps très-florissant, quoique toujours persécuté. Les 128, 141,143, 149.
Hollandois y ont eu leur principal comptoir jusqu'à FIRLEl, ancienne Sc illustre maison de Pologne,
Tannée 1645 : ils y avoient même élevé de très-beaux qui est éteinte, embrassa la religion protestante Tan
bâtimens de pierre j mais cette même année l'em- 155 2,Sc se montra très-zèlée.à la maintenir. Jean Fir-
FIR FI R 16$
îeij palatin de Cracovie, Se maréchal du royaume, qùi à còrribáttu Pidolatrie : il n'y â nulle vraisemblance
obtint de Henri III, roi de Pologne, à son couronne- que deux ouvrages si disparatssoient sortis dela même
ment Pan 15 74,quil s'obligeât par serment de solliciter plume;l'un montre Un écrivain pleinde zèle pourla pié-
son frère Charles IX, roi.deFrance,de rétablir les Pro- té Se la religion;l'autre,attaquelesbonnesinoeúrs,8e don-
testons dé son royaume dans le libre exercice de leur re- ne dans beaucoupde rêveries. On ne peut objecter que
ligion Se dans leurs charges. * Voye% de Thou, qui Firmicus a pu composer ces 8 livres avant fa coriversionj
, chose longea
racontela au liv. LVI1. Jean,Sc André, puisqu'ils rie furent achevésque sous le consolâtde Ma-
barons de Dambrowiski, ses fils, ont paru avec gloire vortius Lollianus, à qùi ils .sont idédiés» Or Lollianus
dans l'université de Bafle, vers l'an 1604. Voye^ La^ ne fut désigné consul qu'en 3 54.3 environ 18 ans après
tus, en l'abrégéde Vhistoire universelle. la mort du grand Constantin».^ Voyez l-histoire des.
FII^MICUS-MATERNUS (Julius) ou Julius aùt.flàcr.& ecelefiaflipat&.R.Ceillier, tome VP, cha-
MATERNUS FIRMICUS, écrivain ecclésiastique, pitre I. Jóan. Alb. Fabrieii Bibliothéca latinà, lib. III
,-
qui vivoit dans le quatrième siécle. On ne peut dire cap. 8 : du même ,.Bibliotheca média & infima latinita-
avec certitude ce qu'étòit Firmicus : cepeiîdarit le ti- tis , lib...VI3 p. 498 499.
FIRMIÈNLactance* , cAercAëçLACTANCE.'
\
tre de Clariffime qu'on lui donne à la. tête de Té-
crit qu'il adressa aux empereurs Constantius Se Con- FIRMILIEN évêque de Géfàrée en Cappadòcè;, ....

stant fait, voir qu'on le eroyoit sénateur Romain. ,


dans le III siécle-, avoir été ami d,Origène3 qui en-
,
Quelques-uns, inâis fans fondement, Pont fait évê- seigna de son témps'à Çésarée, comme nous l'appre-
que,, Se le Confondenttantôt avec saint Materne, évê- nons d'Origène Se de S. Grégoire dé Nyffé, dans lâ
que de Milari, tantôt avec Julius, qu'on dit avoir vie de S. Grégoire le Taumaiurge. Il prit, parti'pour
été évêque de la rriême ville; mais saint Materneétoit S. Cyprien, dâns la controverse sor la question de la
mort dès Pan 314, au lieu que FirmicusMaternusvi- rebaptisation de ceux qui avoient été baptisés par les
voit encore sous Góristantius: Se ce Julius qu'on pré- hérétiques, Se en écrivit l'an 256 une lettre très-forré.
tend avoir été évêque de Milan $ n est connu que par à S. Cyprien qui est parmi les lettres de ce dernier 3
les souscriptionsd'un concile de Rome, qui ne se tint dans laquelle, pour autoriser la pratique des églises
jamais, Sc qui est de Pinvention d'Isidore, auteur des d'Afrique Se ,de celles d'Asie, qui les rebaptisoient 3

fausses décrétales. Julius Firmicus ayant ernbrassé la il allègue le règlement d'un concile, tenu il y avoit
religion chrétienne s'instruisit dans les divines écri plusieurs années à Icône : témoignage qui fait, voir
,
tures des vérités qu'il devoit croire , 8e dont il de- clairement que ceux-là se trompent, qui cróienr que
voit devenir dans la fuite un zélé défenseur. Oèst ce concile a été tenu la même année que Firmi-
ce qu'il fit paraître dans un écrit intitulé , de l'er- lien écrivit fa lettre. Firmilien assista au premier
reur & de la fausseté des religions profanes, où en concile d'Antioche tenu l'an 264 contre Paul de
,
montrant la vanité des idoles , il établit divers points Samosate Se y présida.
,
Paul âyanr promis de chan-
de la religion chrétienne. II Penvoya aux empe- ger de sentiment, Firmilien ajoutant soi à sa pa-
reurs Constantius Se Constant , dans la vue de les role 8c espérant que cette affaire pouroit se ter-
, sans
engager à ruiner les restes du paganisme. Ce qu'il dit miner
, que l'église en souffrît auçiin dommage
du voyage de Constant en Angleterre, est une preu- ni aucun deshonneur, jugea à propos de différer le ju-
ve qu'il n'écrivit au plutôt son ouvrage , qu'en 343 , gement ; mais Paul de Samosate ayant continué d'en-
Sc il n'a. pu Pécrire plus tard qu'en 350, temps seignerson erreur., Firmilien fut invité à se trouver à
auquel ce prince fut tué par ordre de Magnen- un second synode, qui se tint à Antioche en 269 ou
,
ce. II manque quelque chose au. commencement de 270, dans lequel Paul de Samosatefut condamné. Mais
l'ouvrage de Firmicus : on voit qu'il y parloir de comme il s'étoit mis en chemin pour venir, il mou-
la formation Se de la chute de Thomme. Cet ou- rut fort âgé à Tarse. S. Basile fait mention de quel-
vrage a paru pour la première fois , à ce qu'on croit, ques ouvrages de Firmilien. * Eusébe, l. 6, c. 26 8c
en 1562. Ce fut Matthias Flaccus qui le fit im- 27 ; /. 7 , c. 30. Epist. Cypriani, cpist. 47. Pearson ,
primer cette année à Strasbourg ira-8°. II fut réimpri- annal. Cypriani.S.Basile, de SpiritusancloadAmphiloch.
,
mé à Heidelberg, parmi les Michrologues, Du Pin, biblioth. des auteurs eccléfiaft.IIIpremierssié-
en 1599;
Sc depuis à Bafle, en 1603 avec ^es notes de Jean cles. Tillemont, mémoires pour l histoire ecclésiastique*
Wower ; Se avec TOctaviusJ de Minutais Félix, à Le ménologë des. Grecs fait mention de lui, comme
Leyde, en 1652 i/2-40; à Paris, en 1666, in-fol.à. d'un saint, le 18 octobre.
, de S. Cyprieri de Fédition de
la fuite des ouvrages FIRMIN le confesseur, est honoré à Amiens coin-
M. le Prieur; en 1709 à Leyde, i«-8° , ,
, , 8c encore me évêque de cette ville, Se martyr vers la fin du III
depuis Se dans les bibliothèques des pères. G. Kem- siécle;mais fa vie compilée par un inconnu dans leXIII
pher a , traduit le mêmç ouvrage en flamand, 8c Ta siècle, n'est qu'une rapsodiedefaits insoutenables. Les
donné ainsi en 1-717 ou 1718 i/2-80 à Alcmaër, en chanoines réguliersde S. Acheul, aux portes d'Amiens
Hollande. M. de Boze, dans fa dissertation sor les sa- prétendirent avoir découvert son tombeau près de ce*3
crifices appelles Tduroboles, imprimée dans le tome lui de S. Firmin, ce. qui alarma les chanoines de la
II des mémoires de Vacadémie des belles-lettres re- cathédrale, qui prétendent avoir le corps de S. Fir-
3
marque que Firmicus est le premier des chrétiens qui min. Çecte contestation a donné lieu à plusieurs écrits
ait parlé de ces sacrifices. de part Sc d'autre. La vérité paroît avoir été éclair-
Sidoine Apollinairemetun Junus FIRMICUS entre cie par l'ouverturesolemnelle faite le 1 o janvier 171 5
ceux qui ont écrit sor les mathématiques,ou plutôt sor de la châsse qui est dans la cadiédrale, où on a trou-
Tastrologiermais il ne dit pas que ce soit le même que ce- vé une ancienne inscription sor du velin, Hîcfunt re-
lui dont on vient de parler.Cependant plusieurs écrivains lìquiafancliFirmini confefforis, Se sor un autre velin
postérieurs n'en font qu'un même auteur : mais il paroît Pulvisfancli Firmini confeffbris, avec un acte donné
que ce font deux écrivains différens, quoique de même par Parchevêquede Rouen, par les évêques d'Evreux,
nom.Celui qui a composé 8 livres(en comptant leprooe- de Beauvais, de Langres, de Bath,8e d'Amiens scellé
,
mium pour un livre ) fur Pastrologiejudiciaire, se dit, de leurs sceaux avec leurs signatures l'an 1279
, , >
à la tête de cet ouvrage, Julius Firmicus le jeune; le XIV des calendes de juin ; dans lequel il est dé-
fans doute pour se distinguer de l'autre Firmicus Ma- claré que le corps de S. Firmin a été mis dans cette
ternus. II est vrai qu'ils orir écrit tous les deux fous le châsse. II en fut dressé un procès verbal, accompagné
règne de Constantius, Se fini leurs ouvrages avant d'un mandementde Pévêque d'Amiens, qui en envoya
Tan 3 56 ..mais c'est cela mêmequi prouve que celui qui des copies dans toutes les églisesde France. M. de Les-
a écrit sor Pastrologie ne peut être le même que celui tocq, doyen de la cathédrale. 8c abbé de S. Acheul a ,
166 FIR FIR
publié des dissertations contraires aux prétentions de de fa perte. Depuis, Firmius fut condamne à êtr»
son abbaye. 11 recortnut même par acte passe pat de- relégué dans une ifle, par un arrêt du sénat,pour
Vantnòtairesle23janvier 171 5,quec'étoúlevraicorps un crime de leze-majesté dont il fut convaincu;
de S. Firminquiétoit dans la châsse de la cathédrale. Ce- mais Tibère se souvenant du service qu'il lui avoit
pendant, on a encore fait de nouvelles difficultésfondées rendu contre Libon, se contenta de le chasser du sénat.
principalementfur ce que Ton apucorifondrele simple *Tac. I. 2. 17, cy 4, 31.
confesseur Firmin avec S, Firmin,fic on refusa de fermer FIRMIUS (Marcus) né àSéleucie, homme riche
le caveaude Tabbaye de S» Acheul. L'évêque dorina con- 8c puissant, qúi s'étant attaché au parti de Zénobie,
tre lesreligieuxun'mandementen date du 5 avril 1715 , se rétira en Egypte après la captivité de cette princesse.
l'abbé interjetta appel comme d'abus au parlementde Les habitans d'Alexandrie, toujours inquiets Scama-,
Paris ; Se erifut débouté par arrêt contradictoire du 4 teurs des troubles,Rengagèrentà se déclarer empereur ;
février 1716.*Sa vie donnéeparSurius.DeTillemont, mais il n'en prit lê titre que poùr peu de temps. Au-
mém. pour i'hífi. ecclés. III tame. Lettres touchant la dé- rélien qui étoit alors en Mésopotamie, prêt à revenir
couverte de S. Firmin, en 1697 dans Iéglise d'Acheul en Occident, se détourna pour aller chercher ce re-
proched'Amiens. Lettre<fe M. Thiers y»/-le même su- belle dont la perte d'une bataille ruina entièrement
jet.Ordonnancede M. d'Amiens.Bailler, vies dessaints, , Firmius fut pris 8e condamné à de
le parti.
,-
cruels
au 1 de septembre. supplices. Cela arriva en 273. * Vopiseus3 in Firmio.
On honore encore un autre saint FIRMIN à FIRMUS, capitaine Maure se révolta en Afrique
Amiens, que Ton appelle martyr, 8e que Ton croit contré l'empereur Valentinien,I, Théòdofe, përe4 de
âuflì avoir été évêque d'Amiens. On tient qu'ilétoit de Théodoselegrand',empereur s'opposaà ses entreprises,
-,
Pàmpelune ; qu'il reçut les premiereslumieres de Té- Se le poussa si vivement, qu'il le contraignit en 375 de
vangile par S&Saturnin de Toulouse ; qu'il fut baptisé s'étrangler, de peur de tomber entre ses mains» * Am-.
Se instruit par S. Honeste, Se qu'après avoir été sept mien Marcellin,/. 29. Orose,7: 7.
ans sous fa discipline , il vint à Beauvais, Sc deBeau^- FIRMUS, archevêque de Césarée en Cappadoce
vais à Amiens, où il prêcha Tévangile, Se souffrit lé au commencement du V siécle souscrivit en cette
,
martyre en 2 87; mais cette histoire n'est pas moins qualité au conciled'Ephèse en 431, 8c fut un des pré-
incertaine que la précédente. * Acla apudBosquet.Dis- lats de cette respectable assemblée qui y poursuivirent
sert, précédente. Nicolas de Soistbns vita S. Geof- avec plus de zèle la condamnationde Nestorius. L'au-
fredi, l. z,c. z6,apud Surium. , torité de .Firmus étoit si grandeparmi les catholiques,
FIRMIN (Saint) évêque d'Uzés, 8c écrivain ec- que les partisans de Nestorius* firent tous leurs efforts
clésiastique déseendoit des Férréols, maison illus- pour se le rendre favorable.Jean d'Antiocheentr'autres
,
tre dans les Gaules, par les prernieres dignités de lui écrivit à ce sujet, avec tout l'artifice dont.il étoit
l'empire qu'elle a possédées. Il eut pour père To- capable : mais Firmus ne put être ni séduit par leurs
nance Ferréol, fils d'un autre Tonance Ferréol, Sc discours, ni entraîné par leurs vives sollicitations , 8c
petit fils d'un Ferréol, l'un fie l'autre en leur temps' il demeura toujours ferme dans la foi ;±8c ennemi de
préfets des Gaules. II naquit à Truvidon ou à Pru- toute erreur. On ignore le nom de son prédécesseur
siane qui étoient deux terres de fa famille, plutôt immédiat dans le siège de Césarée,Se il y a lieu decroi-
,
qu'à Narbonne. On met communémentfa naissance en • re que quelqu'un Toccupa entre Hellade,successeur de
5 16 : mais les auteurs de Yhistoire littéraire de la Fran- • S. Basile, fie lui. Firmus mourut en 439. Louis-An-
ce prouvent fort bien qu'il faut la placer vers Tan 509. toine-Muratori a fait imprimer dans ses Anecdota gra-
Sa meie'se nommòit Deutherie ou Industrie : elle étoit ca à Padoue en 1709 i/2-40, quarante^cinq,lettres
d'une noble extraction ; mais non fille de Clovis I, de , ce prélat en grec fie, en latin, dans lesquelles on
comme quelques-uns Tont avancé. Firmin déja instruit trouve plusieurs faits sor Thistoire de son temps. Le
des lettres humaines à Narbonne, quitta cette ville style de ces lettres est naturel, Se ne manque point
en 5 2 8 , fie se retira près de saint Rorice , évêque d'U- d'élégance. Firmus eut pour successeurdans le siégé de
zés son oncle paternel. Ce prélatle forma à la scien- Césarée Thalassius sénateur qui avoit été gouver-
3 , ,
ce ecclésiastique, fie Firmin y fit tant de progrès, que neur de TIllyrie, Sc à qui Temperéùr Théodose étoit
sept ans après son oncle Téleva au sacerdoce, fie parta- près de donner le gouvernement d'Orient. * Voye\ les
gea avec lui le soin de son diocèse; Un an après, Ro- anecdotes citées, p. ÍJJ. Socrate , hist. eccl. cap.-ult.
'rice étant mort dans un âge fort avancé, Firmin lui FIROUZABADI ou Mochammed Ebn Jacub
succéda. Dès Tan 544 fa réputation étoit si répandue, Ebn Mochammed' al, Shirafi, al Firufabadi lexi-,
,
que le poëte Arator, qui composa alors son poème fur cographe rrès-estimé dans TOrient, naquit à Carasin
les actes des Apôtres, en fit cet éloge dans une let- TandeThégire 729, qui répondà Tan de J.C. 1328,
tre qui fut envoyée dans les Gaules : Sc mourut Tan de Thégire 813, Se de J. C. 1414. Son
Sunt quia pontifices in relligionemagistri^ érudition le fit estimer de plusieurs rois 8e princes, Sc
Gallia quos multos datfludiofa bonos en particulierd'Isinaèl, fils d'Abbasi,de Bajazeth Se de
Est ubi FlKMlNUS venerabilisillefacerdos, 3 Tamerlan, dont il avoit reçu 5000 florins en divers
Pafcere qui populum dogmatis ore potest. présens. II a écrit un oUvragejintitulé: Al Kamus, c'est-
Hujus ad Italia tendit laudatìofines, à-dire YOcéan : c'est un excellent dictionnairearabe,
,
Atque ultra patriam gloria nomen habet. en soixante volumes. Le savant Bochart s'en est servi
utilementpout la composition de son Hiero\oicon.Gig-
En 541 saint Firmin se trouva au IV concile d'Or- gejus en a fait pareillementusage
pour son dictionnai-
léans auquel il souscrivit. II eut aussi part aux décrets re arabe. * Dictionnairehistorique, édition deBasse,
du V , concile, tenu dans la même ville» en 549. En me IV, p. 80. Abrégé de l'histoire des auteurs de Gen- to-

5 51 il assista au second concile de Paris. II mourut Ton- ghi\can, à la suite de Yhistoire de ce Prince, par M.
ziéme d'octobre 5 5 3 Se eut pour successeur S. Ferréol, Petîs de la Croix, page 541.
son neveu. Saint Firmin , avoit
eu part aux instructions FIRRAO ( Joseph ) Napolitain cardinal-prêtre
de saint Césaire d'Arles ; Se il en eut à Thistoire de la du titre de S. Thomas in Parione ,Sc secrétaire du
vie de ce saint prélat, composée par quatreautres de ses pape Clément XII Sec. est né dans 3
le diocèse de
disciples. * D. Rivet, histoire littéraire de la France ,
Bisignano fief de sa famille, le 1 2 juillet 1677,
tome III, pag. 261 Se suivantes.
, ,
Sc est frère du prince de Sainte Agathe dans le
F1RMIUS CATUS, sénateur Romain accusa de- royaume de Naples. II fut fait, visiteur - de la» Marche
,
vant Tibère Libon Drusus son. ami, Sc se chargea Sc de TOmbrie le 26 août 171 o Sc déclaré, au mois
d'être chefd'unenouvelleconjuration, ce qui fut eau se de juillet 17163 nonce apostolique , auprès des
can-
FIS FIS 167
tons Suisses catholiques, Se archevêque de Nicée in preuve convaincante du progrès -qu'il fit dans lés let-
.
vartibus Infidelium. 11 fut nommé sor la fin du pontifi- tres , sous un si bon maître. Mais lorsque ce prince»
cat de Clément XI pour aller relever Vincent Biclïi en se séparant de l'église romaine, voulut se faire décla-
Portugal, Se arriva de Lucerne à Lisbonne le 1 mai rer chefdé l'église d'Angleterre , Sc obliger les prélats
1721 ; mais il ne put obtenir audiencedu roi, qui dé- du royaume à reconnoître cette primatie Tévêque de
3
clara qu'il ne le recevroit en qualité de nonce, que Rochester, qui préféraitla véritéà la fortune, në Vou-
lorsquele nonce Bichi auroit été élevé au cardinalat. lut pas se soumettre» Le roi le fit mettre en prison \ Si
Sa majesté portugaiseayant persisté dâns cette résolu- sachant que le pape Paul III avoit envoyé le chapeau de
tion Joseph Firrao eut ordre de Rome de se retirer en cardinal à cet illustre captif», il lui fit couper là tête le
-,
Espagne, où il restajusqu'au commencementdu ponti- 22 juin 1535. Cë grand homme étoit âgé alors de 80
ficat de Clément Xll, dont il obtint la permission ans. II avoit éctit 15 OU 16 traités qu'on a donnés au
de revenir à Rome, où il arriva le 2 8 novembre1730. public. Le premier de Ces traités est une réplique à
Le 11 décembre suivant Tévêché d'Aversa dans le royau- la réponse qUe Luther avoit faite ,au traité des facre-
me de Naples, pour lequel il avoit été examiné le 19 mens de Henri VIII contre Luther. Fischer\a énèorè
précédent, fut proposé pour lui par le pape dans un fait unë réfutation de la défense que Luther avoit
consistoire secret. II fut créé Se déclaré cardinal le 24 faire des propositions condamnées par la bulle de
septembre 17 31 ; S: se trouvant à Rome il reçut le mê- Léori X. 11 a aussi Composé cinq livrés de lâ vérité du
me jour la barrette des mains de fa sainteté. Le 27 sui- corps de J. C. dâns Teucharistie , contre Oecolâmpa*
vant le pape fit dans un consistoire public la fonction de ; St quelques autres ouvrages de controverse Se de
de lui donner le chapeau, Se le 19 novembre dans morale, avec un traité de critique pout prouver qu'il
un consistoire secret celle de lui fermer Sc ouvrir n'y a éu qu'une feule Magdeléne contre le Févre d'E-
3
la bouche Se lui assigna ensuite le titre de S. Tho- taples qui soutenoitqu'il y en avoit eu trois. Marc de
, Grandval, chanoinerégulierde S. Victor, docteur de
mas in Parione , dont il prit solemnellementposses-
sion lè 16 décembre suivant. 11 fut fait aussi des Sorbonne Se prieur d'Athys, écrivit aussi contre ce
congrégations des rits, de Timmunité Se de la pro- sentimentde Jacques le Févre, que la faculté de Paris
pagande. La charge de secrétaire d'état étant venue condamna par un décretdu 9 novembre i 5 21. Fischer
à vaquer par la mort du cardinal Antoine Banchie étoit très-bon théologien Sc avoit étudié Técriture-
ri, il fut nommé le4 octobre 1733 , par Clément sainre 8c les pères. II avoit, beaucop de bon sens fie de
XII, pour la remplir. II eri prit possession le lende- solidité de jugement, St peut passer pout Un des plus
main Se le 21 suivant d'une place d'un des cardi- exacts St des meilleurs controversistes de son temps.
, Ses oeuvres qui âVoient été imprimées séparément e<»
naux de la congrégation de Tinquisitiori romaine.
Les grandes occupations de fa charge de secrétaire Angleterre, ont été recueillies Se impriméeseu un seul
d'état ne lui permettant pas dé remplir les devoirs de volume à Wlrtzbourg j en 1 597. Sandere Ribade~
Pépiscopat, il se démit au moisde septembre 1734 neira 8c plusieurs autres, ont composé des, relations
de son évêché d'Aversa, mais il se réserva dessus une»
, * Bellarmin de script, teel. Possèvin, in
de fa mort.
3
pension. appas. Sponde , in annal. Pitfeus, ficc. Du Fin , bibl».-
F1SCET ( Guillaume) recteur de l'université de des aut. ecclés. XVIsiécle.
Paris,dans le XV siécle, vers l'an 1465 s'opposa au FISCHER (Marie) fille célèbre dans le dernier
,
dessein du roi Louis Xlqui vouloit faire des levées siécle parmi ses Trembleurs ou Quakers d'Angleterre
,..-.
des écoliers, pour s'en servir contre lâ ligue, qu'on fit pour le progrès de son fanatisme une action si sor-
nomma du bien public. Depuis, le cardinal Bessarion firenante , qu'elle mérite d'être rapportée. Ayant conçu
étant venu en France Se ayant connu son mérite, e desseinde prêcher les dogmes de fa secte jusque dans
le mena avec lui à Rome,, la cour du grand-seigneurà Andrinople elle traverse
Sc le présenta au pape Sixte 3
IV qui en fit beaucoup d'estime. Fiscet laissa des li- seule TItalie, s'embarque pour Smyrne dans un vais-
, seau de sa nation ; fie son dessein ayant été découvert
vres de rhétorique , des oraisons, Se des épîtres. *Ga-
guin /. 1 o hist. franc. Dupleix, en Louis XL Spon- à Smyrne par le consul Anglois, 8c ayant été recon-
de, A., C. ,1465 duite à Venise sur un bâtiment vénitien elle entre-
KT F1SCHAUSEN, nom. 5.petite ville de Prusse fur le prendd'aller par terre où on Tavoit empêché , de se ren-
ïrisch-Haff, à cinq milles, de Konigsberg. Elle fut bâ- dre par mer. Elle traverse la Macédoine 8c la Grèce
,
tie en 1269 , fie fut ensuite la résidence de Pévêque de entre dans la Romanie, St arrive jusqu'à la cour de
Szamland ( cet évêché a été depuis uni à celui de MahometIV,Tun désplusbarbares empereursqu'aient
Varmie ) à qui elle appartenoit jusqu'à ce que Pévê- eu les Ottomans. Achmet Pacha, fils du célèbreCu-
que George Polenski la livra à Albert margrave de [>roli, lui ouvre Taccès jusqu'aux pies du trône. Ma-
Brandebourg premier duc de Prusse, qui lui donna
j ìomet Técouta , Sc ne fut pas moins surpris de íà har-
en échange Balgen. II quitta aussi fa religion fie se ma- diesse que du ton Se des expressionsqu'elleemploya;
ria. Les évêques de Szamland ses successeurs résidèrent mais il, ne la regarda que comme une extravagante,
à Konigsberg, fie Fischausen devint une prévôté, doù 8t Tenvoya à Constantinopleavec ordre de la recon-
le collège de Konigsberg tire son entretien. S. Adal- duire en Angleterre fur le premier vaisseau ce qui
,
sot exécuté. A son retour son zélé fut vanté comme un
bert qui avoit été évêque de Prague , fut marty-
risé près de cette ville le 23 avril de Tan 997. Bo- prodige, Se pour récompense elle fut mariée à un des
lestas, alors duc 8c depuis roi de Pologne sur- prophètes de la secte. C'étoit Guillaume Balée, hom-
, , des
nommé Chobry racheta son corps des mains
, me savant, Se qui vint, dit-on, en France prêcher
Prussiens, Se le fit porter à Gnesoe. * La Martiniere le fanatisme aux rebelles du Languedoc. * Voye^z ce
, qu'en dit le père Catrou Jésuite, dans son histoire
dicl. géogr.
FISCHER ou FISHER (Jean) Anglois, évf^que des Trembleurs liv. 3. ,
de Rochester Se cardinal., versa dans le XVI siécle ,
FISEN ( Barthélemi ) de Liège, Jésuite, depuis Tan
,
son sang pour la défense de Pautorité du pape au 1610 a été recteur des collèges de fa société à Hes-
, , ,
commencementdu schisme que Henri V11I ,roi d'An- din , à Dinant, à Lille, Se ailleurs. II est mort dans
gleterre, suscita contre l'église romaine. Fischer avoit cette derniere ville , le 26 juin 1649 , à Page de 58
pris naissance dans le diocèse d'Yorck, vers Pan 145 5 ; ans. II a été fort versé dans Tantiquité ecclésiastique.
fie après s'être avancé dans les sciences, avoit été doc- On a de lui les ouvrages soivans : 1. De prima origine
teur Se chancelier de l'université de Cambridge , puis festi corporis Christi, ex visofancla Juliana virgini di-
évêque de Rochester, Se précepteur du roi Henri VIII. vinitùs oblato ; deque vitâ Juliana ; à Liège , 1628 ,
Les livres que ce roi écrivit contre Luther sont une i«-8°. 1. Paradoxum christianum, Neminem ladi nìsi
,
i68 FIS FIT
-afeipsó; à Liège ,-1640,-i/2-8°. 3. Historia écclesia •la-cote orientale de -POehió contrée de Piste de -Ni-
,
Leodienfis.; la première partie de cette histoire va jus- phon, la principale ,
du Japon. * Mati diction.
3
qu'à Tan 1252 Sea paru ení-642 in-fol.fous ce ti- FITIGNI :( Pierre de) célèbre avocat au parlement
, ,
tre : Sanêla.Legia romanoe ecclefia.filia, Sec. La deu- . de Paris, 8e chanoine de Chartres, qui pouravoir sou.
xiéme partie est poussée jusqu'à l'an 1612 ; éllè n'a -. tèriuavec'vigúeur les droits de l'église, fut fait cardi-
paru qu'après lâ mort de l'auteur, avec la première ; nal en 138,3 par Clément VII, Se mourutle-4 no-
partie, qui lui a été-réunie ; à Liège, 1696, in-fol. vembre 1392 à Avignon, où il fut inhumé daris l'é-
4. Vita.sancliTrudonis Hasbaniaápofloli. 5. Flores ec- . glise dès Céléstins. Voici son épitaphe-.Hîc'requiescït
clesia Leodienfis five vita fanclorum & aliorum qui ra- bona memoria dominus P^irus de Fitiniaco -utriufque
, ,
riori-virtute-eam.ecclefiam-ornarunt ; à Lille , 1647 , suris doctor , qui advocatus parlamenti, & fanonicus
in-foL * Valere-André*,biblioth. belg. éditionde 1739, Párifienfis existens & pugil ecclefia ; unde non imme-
-i/2-40. tomei, page 125 Sc 126. ritus per dominum, Çlementem papa/n VII affumptus
FI3HÀCRE (Richard ) religieux de Tordre de S. .fuit in beata Maria^ in aquis dìaconum cardinalem qui
Dominique, étoit né à Oxford, enseigna dans cette obiit anno domini 1392. * Baluze vitapapar. Avé'n. ,
ville avec Robert Bacon, autre religieux Dominicain, Du Chesne, dans les preuves de son , histoire des
car-
dont il avoit été disciple Se avec qui il fut -toujours dinaux -, donne à ce cardinal le noin de FESTIGNl
très-étroitement Uni, 8c , mourut la même ànnée que Se reprend ceux qui Pont nommé Pierre de FONTE-3
lui 3 c'est-à-dire, en 1248» C'est ce qu'on apprend de BRAG. C'est sous ce dernier nom qu'en parle M.
ïriveth fur Pannée 1240, Sc de Matthieu Paris fur Loysel dans son Dialogue des avocats. » Pierre dé Fon-
l'année 1-248. Le preinier ajoute que FishaCre laissa » tebrac étoit chanoine de.Chartres, Se ne s'entremec-i
lin excellentcommentairesorlés sentences. Un auteur » toit, dit Loysel, que des affaires communes du pa-
qui a fait quelques additions au catalogue dès écri- » làis3 Se principâleriient pour là défense des cauíes
vains de Bernard de la'Guyonie, ajoute que S. Thomas » des ecclésiastiques. » Cholet ajoute qu'il défendoit
-d'Aquinsouhaitoit extrêmement voircé commentaire, aussi, avec zèle celles des orphelins Se des veuves, Se qu'il
dont on lui avoit dit beaucoup de bien ; Sc Louis dé faisoit sâ charge avec une inrégrité parfaite. Ge fut au
Valladolid assure { Cintabulan.zo ) que ce saint a milieude ces occupations que lé pape Clément Vil
suivi les mêmes sentimens que Fishacre. On en a deux séant à Avignon, le tira pour le créer cardinal en l'an,
exemplaires dâns la bibliothèque de Sorbonne, dont 138 3'. Fontebrac n avoit fait aucune démarche ni. au-
3
l'un y fut mis vers Pan 1260 par le docteur Geroud cune sollicitation pour être élevé à cette dignité, Sc il
d'Abbeville. Triveth dit: encore que Richard avoit fut très-surpris lorsqu'il en apprit la nouvelle. Onu-
fait des apostilles sor les 70 premiers pseaumes, 8e uri fre l'a omis entre les cardinaux faits par le pape Clé-^
traite dès indulgences» On a ces deux ouvrages à Ox- ment VII; mâis Cè fait est attesté par Loysel, dans
ford mâisPitsééen attribue d'autres au même auteur, son dialogue des avocats ; par M. Cholet, avocat au
qu'on, ne trouve plus. * Echard , Jcript. ord. Prad* parlement de Paris, qui parle de Pierre de Fontebrac
-tom. I. avéc bëaiicoup d'estime dans nnfatliim Ou réponse ail
EISHGARD,bourg d'Angleterreavec marché aàns libelle intitule : Mémoires touchant les faclums du sieur
la principauté de Galles , daris lâ contrée du comté de Cholet avocat, publiéspour meffirc Maximilìen de Bé-
Pembrock, qu'on appelle Kemeys. II est situé dans le thune duc de Sully ,pair& maréchal de France con-
fond d'une vallée fur le bord de la mer, òù il y a tre M., Nicolas Dénet-z 3 conseiller du roi en ses, con-
,
un assez bon havre, Se où l'on fait quelque négoce seils , évêque d'Orléans. L'élévation de Pierre de Fon-
«n harengs. -11 est à 170 milles anglois de Londres. tebrac au cardinalat se trouve encore confirmée par
* Dicl. arígl. Nicole Gille ; par René Chopin daris ion traité De
, fa:
FISMES., bourg de France en Champagne, situé sacra politìa ; par Rouillard dans Parthenìe, ou
,
"fur la rivière de Veste, dans le diocèse de Reims Se Histoire de l'église de Notre-Dame de Chartres. Nous
"renommé par deux conciles qui ont été assemblés dans ,
avons remarqué que celui qu'on nomme ici Pierre de
í l'église de sainte Macrë martyre : Finibus apudfanc- Fontebrac, doit être nomméPierre de FITIGNI ou
3
ntam Maeram.Gequi fait voir que ceux-là se trompent, de FESTIGNl.
•qui prennent ce lieu pour le Pont-sainte-Maxence, FITZ-ALAN ancienne maison d'Angleterre, ti-
,
ville de Tisse de France,, sur la rivière d'Oise. On dit rait son origine d'ALAiN auquel Guillaume le Con-
,
aussi qu'il-y a près de Fisines une pierre qui sert de quérant roi d'Angleterre, donna la terre d'OswaU
,
borne aux évêchés de Reims , Laon 8c Soissons, Se dester dont la postérité prit le nom de Fitz-Alan, qui
, ,
que c'est pouneette raison que cë concile est nommé veut dire, Fitz d'Alain. L'on ne rapportera ici la pos-
-adfines. Les auteurs Latins la nomment aussi Fima. térité que depuis
I. JEAN Fitz-Alan seigneur d'Oswaldester, qui
Co NCì L:£S í£ :FlS-M£S. ,
mourut en 1239, ayant eu d'Isabelle, fille de Guil-
Hincthar de Reims présida au premier tenu le 2 laume d'Albini, dont les descendansont pris le nom
avril Tan 881. Les actes sont divisés en huit, chapitres, d'Aubeni, comte d'Arundel, JEAN qui soit»
dans l'un desquels il y a .une' exhortation ou avis au II. JEAN Fitz-Alan II du nom,, fut par fa mère
roi Louis II du nom, fils de Louis te Bègue , pour comte d'Arundel, qui,est une ville de la province de
bien gouverner. Sept évêques s'assemblèrentencore à Sussex, qui n'est pas grande ni fort peuplée ; mais que
ïisines, Tan 935, contre les usurpateurs des biens d'é- le nom des comtesd'Arundela rendu célèbre. II mou-
glise 8e ceux qui ruinoient les lieux saints. * T. IX. rut en 1267 laissant de Mathilde de Verdun, JEAN
, III, qui soir.,
<conc. Flodoard , in hifl. Rhem. & chron.
FISTENPORT ( Jean ) de Mayence., religieux de III. JEAN Fitz-Alan, III du nom, comte d'Arundel,
Tordre du S. Sépulcre est auteur de la continuation mort en 1270 avoit épousé Isabelle de Mortimer,
de la chronique,composée , ,
par Hermande Gènes : cette dont il eut RICHARD3 qui soir.
continuation,tirée d'autres chroniques3va depuis.Tari IV.. RICHARD Fitz-Alan cointe d'Arundel, laissa
,
1352 jusqu'à Tan 1421. Elle est imprimée dans le d'Alix, fille de N. marquis de Saluées , RICHARD II,
tome I de la collection de divers monumens anciens qui soit ; Mathilde, alliée à Philippe, baron de Burnel ;
& modernes , publiée en 1724 , i«-8°, à Brunswic , Marguerite , qui épousa Guillaume Boteler Wemme ;
par Simon-FrédéricHahnius. C'est ce qu'on lit daris la Se EléotioreFitz-Alan, mariée à Henri, baron dePerci»
bibliothécamédia & ìnfima latinitatis de Jean-Albert V. RICHARD Fitz-Alan, II c'.u nom nommé par
ïabricius, livre VI, page 500. , ,
quelques-uns Edmond comte d'Arundel,
, eut la tête
Ï1TACHI, ville Sc royaume du même nom fur tr.-uichée le 9 octobre 1 3 26, 11 avoit épousé Louise dû
,
Varennes *
FIT FIT 160
Varennes soeur Se héritière de Jean , comte de Va- à Jean de la Pôle, comte de Lincoln ; Se Jeaiine Fitz-
,
rennes Se de Surrei, dont il eut RICHARD III, qui Alan, mariée à Georges Nevill, baron de Bergavenni.
fuit ; Edmond, qui fut d'église ; Louise, mariée à. Jean XI. GUILLAUME Fitz-Alan comte d'Arundel, baron
de Bohun comte d'Herfort Se d'Essex; Se Jeanne Fitz- de Máltravers mourut le 23, janvier 1544. H avoit
Alan qui, épousa Warin Gérard baron de PIfle. épousé ,1°. Anne , Perci, fille de
Henri, comte de Nor-
VI., RICHARD Fitz-Alan, III du, nom, comte d'A- thunberland : z°. Elizabeth fille de Robert Wllloug-
, il n'eUt point, d'enfans.
rundel fut amiral sous le règne d'Edouard III, Se bi, baron de Brook, de laquelle
.mourut-le, 23 janvier Ceux qu'il èut de fa première femme, furent HENRI,
1375. 11 avoit épousé i°. Isa-
belle., fille deHugues Despënser, qu'il répudia quoi- qui soit ; Annè-Marguerite-EUzabeth, morte fans al-
qu'il en eût eu Philippe, qui fut mariée à Richard , liance ; Se Catherine Fitz-Alan mariée à HenriGzei,
de
Sergeaux : 20. -Eléonore de Lancastre, veuve de Jean marquis de Dorset. ,
de Beaumont,Se fille de Henri, comte de Lancastre XII. HENRI Fitz-Alàli, comte d'Arundel, baron da
morte en 1 375 , dont il eut RICHARD IV, qui soit ;
,
Maltravers mourut le 25 février 1579. II avoit épou-
,,
JEAN qui fit la branche des barons.de MALTRAVERS sé, i°. Catherine Grei, fille de Thomas , marquis de,
, ci-après
rapportée ; Thomas évêque d'Eli , puis ar-
chevêque de Cantorberi Se , chancelier d'Angleterre
Dorset : 20. Marie fille de Jean Arundel de Lanher-
,
ne , veuve de Robert, comte de Sussex , de laquelle
;
Louise mariée à Thomas Holland comte de Kent ;
,
il n'eut point d'enfans. Ceux qu'il eut de fa première
Eléonore, , femme furent, Jean, mort avant son père ; Jeanne,
morte jeune ; Jeanne ; mariée à Humfroi.
de Bohun comte d'Herfort ; Se Marie Fitz-Alan/al- mariée à Jean barorideLumlei ; Se Marie Fitz-Alan,
liée à Jean, baron de Strange-de-Blackmere. ,
comtesse d'Arundel, Sec. qui épousa Thomas Hou-
VII. RICHARD, Fitz-Alan, IV du nom, comte d'A- vard, duc de Norfolck, chevalier de la jarretière. Ge
rundel amiral d'Angleterresous le règne de Richard fut ce duc de Norfolckqui fit placer dans les jardins du
II, eut,la tête tranchée èn 1393. Il avoit épousé i°. palais d'Arundel à Londres, les plus curieux monu-
Elizabeth de Bohun fille de Guillaume, comte de mens de Pantiquité, que l'on appelle les marbres d'A-
Northampton: 20. Philippe , Mortimer, veuve de Jean rundel. Voyez ARUNDEL. *Imhoffen ses pairs d'An-*
de Hastinges, Se fille d'EdmondMortimer, comte de gleterre. Diction, anglois.
la Marche. Du premier mariage vinrent, THOMAS FITZGERALD (***) gentilhomme Irlandois
qui soit ; Richard & Guillaume, morts jeunes ; Eli-, dans le XVII siécle, trouva le secret de rendre douce ,
sabeth mariée, 1 °. à Guillaume de Montagu : 20. à Peau de la mer. Le roi d'Angleterrelui permit en
3
Thomas"Moubrai, comte de Nottingham : 30. à Gé- 1684 de publier ce secret, âpres avoir reconnu, par
rard Usflete chevalier : 40. à Robert Coushil, che- quelques expériences, que la machine qu'il avóit in-
valier ; Jeanne, , alliée à Guillaume de Beauchamp ventée, pouvoit non seulement dessaler Peau, maisaussi
baron de Bergavenni; Marguerite, qui épousa Rolland ,
la rendre faine Se rrès-borine à boire. Ce qu'il y a d®
Lenthall, chevalier; Se Louise Fitz-Alan, mariée à Jean considérable c'est , qu'on en peut préparer une grande
, de
Charleron baron de Pouvit. Du secondmariage étoit quantité en peu temps, Se à peu de frais. Ainsi en
issu,, Jean ,Fizt-Alan mort jeune. vingt-quatre heures il est aisé d'en extraire trois à qua*
,
VIII..THOMAS Fitz-Alan
, comte d'Arundel, mou- tre cens pintes, mesure de Paris , avec une machine
le
rut 1 3 octobre 141 5 , sans laisser de postérité de d'environ trente pouces de diamètre. Cette machine
Béatrix, fille naturelle de Jean 1 du nom roi de Por- est faite.d'une manière à se conserver très-facilement
tugal veuve de Gilbert Talbot, qu'il avoit , dans un navire Se même à ne pas manquer au plus
épousée
, fort d'une tempête. , Cette opération de rendre Peau
6111404.
douce 3 se fait par le moyen du feu ; mais 011 peuc
BRANCHE DES BARONS DE MALTRAVERS, placer la machine dans quelque vaisseau que ce soit j
devenus comtes d'ARUNDÉL. fans aucun danger de feu, ou aucune incommoditéde
VIL JEAN Fitz-Alan, fils puîné de RICHARD III du fumée. Les choses nécessaires pour préparer Peau ne
nom , cointe d'Arundel, Se d'Eléonore de Lancastrefa font point cheres, Se ce qu'il en faut pour extraire 400
seconde femme, fut shérif de Cornouailles sous le rè- pintes d'eau douce ne coute que 1 5 sols. Une barique
gne d'Edpuard IV- Quand on lui eut prédit qu'il se- en peut contenir tout autant qu'il en faudroit pour faire
roit tué fur le fable, il quitta fa maison qui étoit près le voyage des Indes orientales à aller Se revenir. Le
de la mer Se se retira en une autre maisonqu'il avoit collègedes médecins de Londres a fait les épreuves de
,
au milieu des terres : mais la même année qu'il fut shé- cette eau, Se l'on a trouvé qu'elle est plus légère que
rif, le comte d'Oxford surprit le Mont-saint-Michel la plupart des autres eaux ; que bien loin de se cor-
pour la maison de Lancastre, Se ayant eu ordre du roi rompre au bout de quelques semaines, comme l'eau
de marcher contre ce comte, il perdit la vie dans une commune, elle garde fa douceur plus de quatre mois j
escarmouche qui se donna sur la grève le 1 3 décem- qu'elle est très-bonne pour faire cuire les viandes ; que
bre í 3 80. 11 avoit épousé Eléonore, soeur Se héritière les plantes qui en sont arrosées croissent parfaitement
de Henri, baron de Maltravers dont il eut JEAN bien ; Se que de petits animaux y vivent. On pouroit
qui soit. , ,tirer de grands avantages de ce secret ; Se l'on ne se-
VIII- JEAN Fitz-Alan baron de Maltravers, mou- roit point obligé de faire provision d'eau douce avec
,
rut le 2 9 avril 1422, ayant eu d'Eléonore, fille de Jean tant de frais , ni de faire aiguade sor mer avec rant
Berklei-de-Beverston, 1. Jean qui devint cointe d'A- d'incommodirés Se de risques. Cependant cette inven-í
,
rundel, Se mourur le 12 mai 1434, ayant eu de Ma- tion a eu très-peu de cours. * Mem. du temps.
thilde fille de Robert Lovel, morte en 1436, Hum- FITZ-HERBERT ( Antoine) chefde la justice en
,
froi, mort jeune ,• Se Louise, mariée à Jacques Bulter, Angleterre, dans le XVl siécle, étoit un savant juris-
comte de Wiltshire ; Se 2. GUILLAUME , qui soit. consulte Se ne fut pas moins illustre par son érudi-
, fa probité que par fa qualité 8c par ses
IX. GUILLAUME Fitz-Alan comte d'Arundel, ba- tion Se par
, ,
ron de Maltravers,justicier Se connétablede Douvres, charges. II prévit les malheurs qui suivraient le schisj
mourut en 1487 , ayant eu de Jeanne Nevill, fille me en Angleterre ; Sc n'étant pas en état de s'y op-
de Richard, comte de Salisburi, THOMAS qui soit ; poser il voulut faire ensorte que fa famille n'y eût
GMllaumc; Georges ; Jean; Se Marie Fitz-Alan. , point ,dé part. C'est pourquoi il défendit à ses enfans
X. THOMAS Fitz-Alan comte d'Arundel, Sec. mou- d'acheter aucun des biens qui avoient été ôtés aux mo-
,
rut le 25 octobre 1524: il avoit épousé Marguerite nastères , même d'accepter le don qu'on leur en pou-
Widevil, fille de Richard-3 comte de Rivers dont il roit faire. Ils obéirent avec tant de soin Se de fidélité,
,
eut, GÙILAUME, qui fuit J Edmond-Marguerite3 alliée qu'on assure que ceux de cette famille ont toujours faiv,
Tome V. Partie. L %
i7o FIT FIT
profession de la religioncatholique. AntoineFitztHer- dont il ne put prêter le serment que le 17 avril 1708.
bert vivoit encore vers l'an 1530. II fit des commen- Le roi le nomma pour commander ses troupes en Es-
taires fur les loix municipales du royaume. De na- pagne , avec lesquellesil prit la ville de Caithagène le
tura brevium. Epìtomejuris. De l'office & autorité des 17 novembre de la même année, 8e gagna le 2 5 avril
Justiciers de paix^ &c. * Lelând Se Pitseus deJcript. \
, 1707 , la fameuse victoire d'Aimanla íur les troupes
Angl. impériales, qui eurent 5000 hommes tués, plusieurs
FlTZ-jAMES {(Jacques) duc de Berwick, pair blessés, 9000 prisonniers outre sept à huit cens offi-
d'Angleterre, aussi duc de Liria 8c de Xerica au ,
ciers^ on leur prit 120 drapeaux ou étendards 8c toute
royaume de Valence, duc d'Ouarti, ou Fit^-James leur artillerie. Ce service important à PEspagne, sot
en France-, gpand d'Espagne^ pair Sè maréchal de Frari- '; récompensé par le roi Philippe V le 1 o octobre des
ce, chevalierde la jarretière Se de la toison d'or, gou- villes de Liria Se de Xerica dans, le royaume de, Va-
verneur du Limosin., Se capitaine des gardes du corps , lence qu'il lui donna en titre de duché, ausqUellesfa
,
de Jacques ÎI, roi d'Angleterre, dont il étoit fils na- majesté attacha uriè graridesse de la première classe,
turel & d'Ârrabelle Churchill, soeur de Jean duc pour celui des enfans du maréchal duc de Berwick
de Marleboroug, prince de l'empire, Sec né eri 1671, , qu'il voudrait nommer. Ce prince le créa aussi cheva-
commença de porter les armes dès fa plus tendre jeu- lier dé la Toison d'or, 8c son lieutenant général en Ara-
nesse Se se trouva en 1686 au siège Se prise deBude gon , charge que le seul dom. Juan d'AutricheII du
,
en Hongrie 9 où il fut blessé.; Se à la bataille que les nom avoit eue ; aussi avoit-il servi utilement la même
Impériaux gagnèrent ensuite sur les Turcs, en laquelle année sous les ordres de M. le duc d'Orléans, à la ré-
il clonna des preuves éclatantes de fa valeur. A son duction des royaumes de Valence Sc d'Aragon Sc à la
retour en Angleterre;, le roi son perë lè créa duc de prisedeLerida.LouisXlVaprès lui avoir donné,le gou-
JBervick, cointe de Tinmouth, Sc baroridé Bofworth; vernement du Limosin le 24 novembre de la même
le nomma au mois de mars 1687 chevalierde Por- année le rappella en France, Se lui confia en 1708
dre de la jarretière, Se lui permit d'en , prendre lès ,
lé commandement de son armée sor le Rhin, pour y
mar
ques, quoiqu'il n'eut pas été instalé èn lâ chapelle dé faire tête à celle de l'empire; mais les alliés ayant ap-
Windsor": il lui donna aussi un régiment d'infanterie pelle est Flandre la plupart de leurs troupessous la con-
Se un decavalerie avec le gouvernementdéPorstmouth. duite du prince Eugène de Savoye, le maréchal de
Les troubles arrivés en Angleterre ayarit obligé ce mo- Berwick les suivit avec la plus considérable partie des
narque de passer en France au commencement de siennes, 8c joignit M. le duc de Bourgogne sous les
1686, il l'y suivit : passa ensuite en Irlande avec le ordres duquel il aCheva la campagne. 11 commanda ,
titre de général d'armée 8e de commandant dans le Tannée suivante en Dauphine Se empêcha les trou-
,
Toyaume pendant Tabsence de milord Tirconel, qui pes du duc de Savoye de faire aucun progrès. Au com.
en étoit viceroi : se trouva au siège de Londonderi 8e mencemenrd'octobre-, il fut envoyé en Flandre pour
à la bataille de Boyne en 1690 où il eut un cheval tâcher d'empêcher le siège de Mons : mais il étoit trop
tué sous lui. Deux ans après le roi Jacques lui donna tard. En 171 o il fit le 'commencementde la campagne
une compagnie de ses gardes du corps. Etant repassé enflandreavec le maréchal de Villars,8c passa de-là en
en France, il se distingua aux sièges de Mons, de Char- Dauphine, pour y prendre le commandement de Tar-
leroi Se d'Ath aux batailles 8e combats de Leuze, de mée. Le roi par ses lettrespatentesdumoisde mai 1710,
Steenkerque 8c, de Nery/inde^ dans cette derniere ac- registrées au parlement de Paris le 2 3 du même mois,
tion il demeura prisonnier St fut échangé contre le érigea en fa faveur, Sc après lui, en faveur du fils aîné
duc d'Ormond. Le roi de France , qui Tavoit sait lieu- de son second mariage Sc de ses descendans ; & à leur
tenant généralde ses armées, dès le 31 mars 1693, défaut, en saveur de ses autres enfans puînés mâles, la
lui donna le 27 août 1697 une pension de 12000 liv. terre de Warti , près de Clerrhont en Beauvoisis, en
qui fut augmentée de 8000 , liv. titre de duché Se pairie, sous le nom de Fitz-James.
en mars 1703. U fut
aussi pourvu le 4 mai 1698, d'un des nouveaux ré- II prêta serment Se prit séance au parlement en cette
gimens Irlandois, qui furent formés de ceux qui jus- qualité de duc Se pair le 11 décembre de la même an-
qu'alors avoient été au roi d'Angleterre : il ne com- née, 11 commanda encore Tarmée françoise' en Dau-
posoit qu'un bataillon ; Se il fut augmentéd'un second phine pendant les campagnes de 1711 Se 1712; Se
,
en 1705. Lé duc de Berwick servit en Flandre en qua- à peine étoit-il arrivé à la cour de retour de la der-
lité de lieutenant général pendant les campagnes des niere qu'il fut envoyé en Catalogne,, où ayant passé
années 1701, 1702 Se 1703. Le roi, après lui avoir ac- ,
le Tet avec une armée de vingt mille hommes il fit
cordé des lettres de namralité le 17 décembre 1703 lever le 3 janvier 1713 le blocus de Girone, qui, fub-
lui donna le commandement général des rroupes, sistoit depuis plus de huit mois. En 1714 ayant été dé-
qu'il envoya au roi catholique, qui le fit grand d'Es- claré généralissimedes troupes françoises,destinéespour
pagne , au mois de février 1704. En une seule campa- faire le siège de Barcelone il partit en poste de Paris
gne , il se renditmaître des villes 8e forteresses porru- le 2 3 juin, pour se rendre ,au camp devant cette place.
gaises de Salvatierra Segura Castelblanco, Porta- II arriva à Perpignan le 5o,ayant reçu en chemina
legro, Castel-David,, Se autres , places, de la plupart Montpellier par un courrier de Madrid, les patentes
desquelles il fit raser les fortifications. De puissantes de généralissime des armées d'Espagne Se se rendit
raisons ayant obligé de le rappeller il fut mis par devant Barcelone le 7 de juillet. Il y fit ,ouvrir la tran-
le roi en 1705 a la tête des troupes , destinées chée la nuit du 1 2 au 1 3 du même mois, Se après soi-
,
tre les Fanatiques de Languedoc , avec le comman-
con-
xante deux jours dé tranchée ouverte, il prit cette ville
dement de cette province; Se ayant heureuscrrientdé- à discrétionle 1 2 septembre ce qui fut suivi de la ré-
couvert une conspiration formée pour introduire les
,
duction du château de Cardonne. En 1719, il fut
ennemis dans le pays il surprit les rebelles fit pu- nommé conseiller au conseil de régence, Se la guerre
nir les plus coupables., Se rétablit en moins de ,six mois ayanr été résolue contre PEspagne, il fur déclaré géné-
la tranquillité dans cette province : ensuite de quoi il ral de Tarmée du roi, qui fut assemblée pour attaquer
alla par ordre du roi, comme général de ses troupes cette couronne. II prit pendant certe campagne les vil-
assiéger Nice, se rendit maître de la ville le 14 no-, les dé Fontarabié Se de S. Sébastien donr il fit les
vembre 170 5,8e obligeale gouverneur de rendre le châ- sièges en personne. Se le châreau d'Urgel
, après la
,
teau Se la citadelle le 4 janvier suivant ; Se soumit réduction duquel il se rendir devant Roses le 23 octoT
tout le comté à Tobéissance du roi. Cette belle expé- bre pour en faire aussi le siège ;. mais le convoi qui
dition lui mérita le bâton de maréchal de France; di- lui venoit par mer ayant été dispersé par la tempête,
gnité à laquelle il fut élevé le 15 février 1 y06, mais ilsut obligé d'abandonner cette entreprise. U fut sait
FIT FIT
en i 721 î commandant en chef dans les provinces de là prise de cette place, il fut honoré lé í 9 suivant, diì
Guienne, Béarn, Navarre pays de Foix Roussil- collier de la Toison d'or» Son père s'étant dérriis en fa
, ,
lon3 Limosin, Auvergne, Bourbonnois, Forez, Se faveur des duchés de Liria Se de Xerica il prit pok
j
partie du Vivarais ; nommé le 2 février 1724, à Tor- session des honneurs de la grandesse au mois d'octobrè
dre du S. Esprit, il
dont reçut croix 3 juin sui'- 17163 Sè se qualifia alors duc de Liria. 11 fur fait aU
la le
vant ; Sê enfin pourvu du gouvernement de la ville de mois de février 1718 , colohël d'un régiment d'in-
Strasbourg au mois d'août 1730. Ge grand capitaine fanterie irlandoise. Depuis il essuya quelque disgrâce
est mort général des troupes de France en Allemagne,- sous le ministèredu cardinal Albéroni, qui le fit re-
où il a été tué en 1734. 11 a été marié deux fois : i°. léguer de la cour ; mais ce cardinal ayant été lui riië*
le 26 mars 169 5 avec Honorée de Burck, veuve dé me disgracié au commencement de décembre 1719 il
,
milord Patrix Sarsfield, 4
comte de Lucan, tué à la ba- fut rappelle; Se étant colonel du régiment d'infanterie de
taille dé Nerwindeen 169 3 Se fille du comte de Clan- Limmerick, Se brigadierdésarméesdu roi catholique
rikard, Se d'Hélène Clancarti: , Elle 3
mourut à Pezenas il fut fait maréchal dé canip au nìois de février 1724-.
eri Languedoc le 16 janvier 1698 { 20. le 18 avril Le roi d'Espagne lé nommaau moisde décembre 17263
1700, avec Anne Burkeley, fille de Henri Burke- son ambassadeur extraordinaire Se plénipotentiaire à lâ
ley Sc de Sophie Smart, dame d'honneurde la reine cour de Russie. II se rendit en Moscovie par TItalie
d'Angleterre, morte le 12 juin .1751. II a eU de la Sé arriva à Viennelé 16 mai 1727, d'où il se rendit à,
première JACQUES-FRANÇOISFitz-James duc de Li- Petersbourg où il eut fa première audience du jeune
3 j
ria, qui suit. De la seconde treize enfans, \. Jacques czar le 30 décembre suivant» II suivit ce monarque à
Fitz-James, duc de Fitz-James 3 pair de France, né Moscou, où il reçut le cordon de Pordre de S. André
le 1 5 novembre 1702 gouverneur du haut Se bas Li- le 28 mars 1728 3 Se y donnâle 17 juin dé la mémo
mosin Se mestre de camp , d'un régimentd'infanterie, année,à Poccasion des doubles mariages
,à Paris le entre lès cou-
mort 13 octobre 1721 , dans la dix-neu- ronnes d'Espagne 8c de Portugal, une (cte des plus
viéme année de son âge, sans enfans de Victoire-Fé- somptueuses à laquelle le czar assista avec toute fâ
licité de Durfort, fille de Jean de Durfort, duc de cour. Après la ,
mort du jeune czar , arrivée lâ nuit du
Duras3 lieutenant général des armées du roi, cheva- 29 au 30 janvier 1730 la duchesse de Curlápde
lier de ses ordres, Se commandant dans la haute Sc ayant été reconnue pour souveraine , de toute la Russiej
basse Guienne Se d'Angélique-Victoirede Bournon-. il prit d'elle son audience de congéà Moscou le .i ô no-*-
3
ville, qu'il avoir épousée le 10 avril 1720» Elle a été vembre de là même année 1730 Sc partit de Moscou
remariée le 23 avril 1727 avec Louis-Marie-Augus- le 30 suivant, après avoir reçu de ,
cette princesse uri
tin d'Aumont de Rochebaron , duc d'Aumont, pair diamant de grand prix. II passa par la Pologne, s'arrêta
de France premier gentilhommede la chambre du quelques jours à Varsovie, 8c arriva à Vienne le 2$
,
roi. 2. François Fitz-James né le 9 janvier 17093 janvier 1731, où,enqualité de ministre plénipotentiai-
qui fut duc cle Fitz-James âpres , la
, mort de son frère re du roi d'Espagne auprès de l'empereur j il signa le
aîné, Se aussi gouverneur du haut 8c bas Limosin, en 22 j u illet. suivant, au nom de son prince, un traité
survivance du maréchal son père ; mais ayant em- avec sa majesté impériale, Sc le roi de la Grande-Bre-
brassé Tétat ecclésiastique eri 1727,il renonça à ses tagne Georges II. Après avoir séjourné deux ans en
dignités Se fut nommé en 1728 abbé de S. Victor cette cour, , il fut rappelle Sc eut son audience de l'em-
,
à Paris Se sacré évêque de Sûissons le 31 mai pereur le 29 janvier 17 3 3, 8c reçut au nom de fa ma-
, ,
r.739 '• }• Henri Fitz-James , né le 8 septembre jesté impériale, un diamantde quatre à cinqmille écus.
1711 , gouverneur du haut Se bas Limosin , Semes- Il partit de Vienne le 5 février suivant, pour retourner
tre de camp au régiment d'infanterie Irlandois ; 4. en Espaghe. Sa majestécatholiqueTavoit déclaré lieute*
Charles Fitz-James, né le 4 novembre 1712 ap- nant généraldefes arméesau mois de décembre 1732.Cè
pelle l'abbé de Berwick mort à Paris le 3 juin 1731 ,
3 ; prince est mort à Naples le 2 de juin 17 3;8 j dans la 41
5. Edouard Fitz-James , né le 17 octobre 171J ; 6» année de son âge. II a été marié le 3.1 décembre 17163
Se 7. deux autres fils morts jeunes j 8. Henriette Fitz- avec Catherine de Portugal-Colomb, fille de Pierre^
James née le 16 septembre 1705 ,8c mariée le 7 no- Emanuel-Nugnode Portugal-Colomb duc de Vera-
vembre, 1722, avec Jean-Baptiste-Louis de Clermont guas Se de la Véga, grand d'Espagne,a chevalier de la
d'Amboise marquis de Rénel Se de Monglat, Sec. co- Toison d'or, Se de Thérèse-Mariede Ayala Sc de To-
,
lonel du régiment de Santerre infanterie. Elle fut nom- lède. II a eu de ce mariage Jacques Fitz-James, né le.
mée dame du palais de la reine au mois de mai 172S. 11 octobre 1717 , Se mort peu après ; Jacques Fitz-
est
Elle morte à Chatou, près Paris, le 1 juin 1739, James , né le 28 décembre 1718 ; Pierre Fitz-
dans la 3 4 annéede son âge. 9. Laure Fitz-James ma- James, né le 17 novembre 1710; Catherine Fitz-
,
riée le 11 mars 1731, avec Joachim-Louisde Mon- James née le 21 août 1722 ; Bonaventure Fitz;
taigu, marquis de Bouzols, lieutenant général pour James, , né le 21 avril 1724; Sc Marie Fitz-Jamesà
le roi en la province de la haute Auvergne Se nommé née le 3 mai 1725.
,
depuis son mariage gouverneur de Brouage ; 10. So- FITZ-ROI (Charles) fils aîné naturel du foi CHAR-
phie Fitz-James ; n. Emélie Fitz-James,• 12 Sc 13
, LES II, Se de Barbe Villiérs fa maîtresse, duchessede
deux autres filles mortes jeunes. Cieveland,fut fait chevalier de Tordre de la Jarretière
FITZ-JAMES (Jacques-François) duc de Liria Se en 1672, Se baron de Newberie, comte deChichester
de Xerica, grand-d'Espagne dé la première classe Se duc de Soutlianipton en 1675. II prit le titre de
,
comte de Tinmouth , baron de Borsworth , chevalier duc de Cléveland, après la mort de fa mère en 1709, 8i
de Tordre de la Toison d'or. Se des ordres Russiens mourut à Londres après une longue maladie, dans
de saint André, 8e de sainr Alexandre, grand âlcalde un âge avancé, le 20 septembre 1730. II fut inhumé
Se premier régent perpétuel de la cité de Saint-Philip- le 14 novembresuivant dans Pabbaye de Westminster.
pe , chambellan du roi d'Espagne , mestre de camp II avoit épousé en premières noces Marie, fille deHenri
général de ses armées 8cc. fils de JACQUES Fitz-Ja- Wood morre fans enfans. II laissa d'une seconde fem-
, ,
mes , duc de Berwick, Se d'Honorée de Burck de Clan- me un fils unique,nommé Guillaume Fitz-Roi,comte
rikard fa première femme, est né le 19 octobre 1696. deChichester, devenuduc de Cieveland Se Souchampton
11 porta d'abord le titre de lord comte de Tinmouth
, par la mortde son pere,n'étant alorsâgé que d'environ 2 9
8e fit fa première campagne à Tâge de seize ans, sous ans Se non encore marié ; 8c quelques filles, dont Taî-
le maréchal duc de Berwick son père, en Dauphine née, nommée Grâce Fitz-Roi,sot mariéele 17septem-
en 1711. II Taccompagna au siège de Barcelone en 1714, bre 1725 avec Henri Vane. Le duc de Cieveland 8C
St ayant apporté à Madrid le 2 2 septembre, ledéçail de Southampton son frère, fut marié le 2 février 173*
Tome V. Partie I. Y ij
r'7'2- FIT FIT
avec Henriette "jrinck, nìlë de Daniel riricK , comte tliufriberlând èlle eut encore du roi CHARLES 11, les
de Winchelsex Se de Nottingham, vicomte de Maid-
, Se de Lichtfiel 8c deux
comtesses de Sussex -; autres fiU.
stone, -mort le 11 janvier -i7-30. La duchesse douai- ? les religieuses en France.
riére de Cievelandleur mère, se remaria au-mois -•FiTZ-SlMON'tHenri) d'une bmirie famille de Du-
dé février r'732, avec Philippe Southcot, fils d'E- ;. blin y naquit dans cette Capitale d'Irlande, vers l'an
•íiWráSouthcot, •chevalier baronet , Sê ^ousin-ger- - 1 5 70. H fut élevé dans les sentimensdes Protestans, Sè
main maternel du duc dé Nortfokk-, quelle avanta- > envoyé à Oxford-,-oùliage de 14 ans-, il fut imma-
gea considérablementpar-sori contrat de mariage.-GAár- triculé coirime membré de -Hart Hall ; -máisles réfle-
/M Fitz-Roi second fils du feu duc de Cieveland-, xions sages Se sensées qu'il -fit fur la nécessitéd'embras-
étoit mort de , la petite-vérole à-Paris mois d'août ser la religion de ses ancêtres-, vu la nouveauté-Se Pin.
au
1723 ,. d'où son corps fut transporté en Angleterre Sé conséquence du protestantisme le firent résoudre de
inhumé le Ï o'octobre suivant daris Tabbaye de Vest> ,
tout abandonner, pour soivre les lumières de fà con-
miristér. science. Ayantdotìfc quitté Oxford avec joie,Seétant pas-
FITZ-ROI (Henri) _second_ - fils ..

naturel du roi sé dans lés -Pays-Bas catholiques il entra daris la so-
, de philosophie sous
CHARLES II, Sc de Barbe Villiers, duchesse deCle- ; ciété de Jesos : il y prit des leçons
veland ,-fut:créé baron du Sudbùri, vicomté d'Ipf- Léonard Leffius, Se fit de si grands progrès dâns cette
wick, 8c comte d?Ewstori eri 1672 , duc de Grafton science,qu'on le jugeâ'quelquetefnps après capable de
en 1675 , Se chevalier de Tordre de la Jarretière en l'enscignerpubliquementaux aurres. II retourna ensuite
1680. II fut blessé à mort au siège de Corck en Irlan- daris ía patrie 8e y exerça- avec autant d'é'clar que de
, fonctions de missiònaire. 11
de au commencement du mois d'octobre 1690 , en fruit les difficiles ramena
,
-combattant pour le service du roi Guillaume, Se mou- au 'sein de l'Eglise un très-grand nombre d'errans, Se
rut peu après de ses blessures. U avoit été marié lé 16 garantit efficacement dé la séduction ceúx'des Ca^
novembreÏ 679 avec Isabelle ISennèt, fille Unique de tholiquès qui étoient lés plus exposés à la tenta-
Henri, comte d'Arlingron, St d'Isabelle de Nassau- tion» Ses ennemis même s'accordent à fâire Péloge
Bewerwaert. Elle se remaria avec Thomas Hanmer , de ses taleris éminens pour la controverse, Se de Pé-
dievalier báreriét-, membre duparlementpour le com^ tonnante facilité avec laquelle il s'exprimoit -sor le
té de Suffolck Se éllë mourut a Londres lè 18 février champ. Ces avantagesle rendirent redoutable aux plus
,
172 3 ,-ayant eu de son premier mariage -Charles Fitz- habiles desProtestans, venus d'Angleterre par ordre de
Roi duc de Grafton,comte d'Ewston,vicomted'Ips- Jacques I pour pervertir lès Catholiques. Aucun d'eux
wick, , Sec.né mois de novembre 168 éluchevalier n'a jamais osé entrer eri dispute réglée avec lui, quoi-
au 3.,
de Tordre de la Jarretière le 7 avril 17 21, Sc installé le qu'il leur en eût fait le défi pendant les trois à quatre
25 mai suivant, depuis viceròi d-Itlande, Sc nommé , ans qu'on le retint en prison à Dublin» U n'y eut que
en avril 1714 lord-chambellan dé lâ maison du ròi , son-concitoyenle célèbre Jacques^ U sserius, qui, alors
Sírètfa serment póur cèttë chargea son íôtûur d'Irlande âgé seulement de 18 ans, eut le courage de lui offrir
ë 27-m'áisuivant. U sut nommé aumoisde juin 1725 le combats mais le Jésuite regardant cette démarche
un des seigneurs justiciers établis pour gouverner le comme une témérité de jeune homme, lui demanda
royaume pendant Fabsence du roi. II avoit été marié le s'il seroit avoué des siens, auquel cas, il Passura qu'il
11 mai î 71 3, avec une soeur du duc deBeaufort3 fille ne dédaigneroit pas de disputer avec lui. Ce fier com-
du féu marquis de WorCester3 de la maisonde Sorri- battant rie sachant que répondre à cette demândëj se re-
merset, issue par bâtardise des rois d'Angleterre, de la tira avec une espèce de Confusion, St rie reparut plus.
face' des Plantegenest. Elle mourut à Londres le 20 Tel est le récit que fâit de cét événement le père Fitz-
août 1726,, fur le midi, d'un accident d'apoplexie Simon lui même dâns lâ préface de sori livré, intitu-
dontellë avoit été attaquée le 14 précédent, laissant3 lé : Br'àannomachiamìnistrorum\8cCe récit paroît bien
trois fils Se trois filles, dont la derniere étoit née au plus conformeà la vérité que celui de M. Bernard, qui,
mois de juillet précédent. dânslâVied'UsseriuSjprétendque son héros a remporté,
FITZ-ROI (George) troisième Sc dernier Rlsnatu- dans un âge si tendre, une victoire complette fur un
rel du roi CHARLESII, 8c de la duchesse de Cieveland, adversaire qu'il reçonnoît être des plus redoutables.
fut ctéé comte Se duc de Northumberland, vicomte de Sans doute qu'il avoit en Vue les héros des romans
-,
Falmouth, Se baron de Pontefrach en 167 5 Se cheva- qui dès le berceau se trouvent doués de toutes les ver-
, le
lier de Tordre de la Jarretière en 16 8 4. La reineAnne tus héroïques. Usserius devint dans la fuite un très-ha-
fit capitaine de la seconde compagnie de ses gardes à bile homme; mais on peut légitimement douter qu'il
cheval au mois de janvier 1712, Se le déclaraconseiller ait jamais égalé Fitz-Simon3 pour lésait des contro-
de son conseil privé le 2 8 août 1713. Ce seigneurayant verses. Celui-ci recouvra enfin fa liberté, Sè repassa
favorisé Pélection faite le 6 février 1715a Windsor, en Flandre, où il resta jufqu'èn 1608 qu'il fut ap-
dont il avoit été gouverneur en saveur de deux per- pelle à Rome. II y fit le quatrième voeu après quoi
sonnes du parti des Toris , pour membres du pro-
, Topposition du duc de
il fut de nouveau renvoyé en Irlande., Les persé-
chain parlement, nonobstant cutions ne firent qu'allumer son zélé qui joint à fa
Kent, alors gouverneurde ce lieu, fut privé de fa char- ,
capacité le mirent en état de tout entreprendre pour la
ge de capitaine des gardes du corps par le roi George gloire de Dieu. Les plus fàrheuxdocteurs Protestans,
1 qui lui sir dire qu'il n'avoit plus besoin de son servi- comme Hanmer, Chaliilner, Rider, Se autres ne vou-
ce. U mourut à Epsom le 9 juillet 1716, âgé de 50 lurent jamais se trouver en compromis avec lui. Ri*
âns , Se fut inhumé dans la chapelle du roi Henri VII der dit que ni lui, ni cent des siens n'en approchoient
à Westminster. Il avoit été marié en 1686 avec Cathe- pas pour Véloquence, qu'ilfalloit combattre avec lui de
rine fille de Roberte Wheatley de Brecktiall, veuve loin & par écrit. Ge célèbre missiònaire mourut au
,
de Thomas Lucy de Cherleote, Se morte à Londres milieu des boisj où la persécution Pavoit forcé de
le 6 juin 1714. Il n'en eut point d'enfans. se retiter,le premier février 1643.11 avoit écrit en an-
Barbe Villiers duchesse de Cieveland, quravoit glois : 1. Réfutation catholique de la prétention à
,
fait beaucoup de bruir par fa beauté, étoit fille de Guil- Pantiquité de M.Jean Rider à Rouen 1608 i/2-40.
laume Villiers, comte de Grandison en Irlande, St
, ,
2. Réplique au postscriptde M. Rider, Sc la décou-
,
somme de Roger Palmer, comte de Castlemâin. Ëlle verte d'une partialité puritaine de sa part, impri-
fut d'abord créée barone de Nonsoch puis comtessede mée avec le précédent traité ; l'un 8c l'autre écrie
Southampton, St enfin duchesse de, Cieveland. Elle sont contre M. Jean Rider, (ensuite évêque de Kil-
mourut à Londres le 3.octobre 1709 , âgée de 72 ans. lâlac ) qui avoit publié un livre intitulé : Préten-
,
Outre les troisducs de Cieveland,de Grafton Sc de Nor- tion d'antiquité à l'égard de la religion protestante'
Fît) F-Ì'IZ-., #f|
3,
Réponse à de certaines lettres de plaintes par dés gé
gerièrôsité a regardoe Tacádémie Se des pauvres étu-
Catholiques affligés sor le fait de la religion -, -pu- di
dions. II mourut Pàn 1-67 y-, âgé de cinquàntè-sepc
bliée dans ledit volume. 4. Justification 8e explication ans. * Les mêriiés citations que celles du précédent
an
du sacrifice de la messe, 1611 in-40. 5> Britànno- article.
ar ' " ; - ;
, •FIUREN (Tlûein)-frère-puîné
,
de Henri cv . Tho^
nachia ministrorum inplerisquefidei fundamentis &
articulis diffidentium-j à Douai, 1614 in-40-, en la^~
, pratipuoruih mas, naquit Pan 16'z 1. II choisit l'étude du droït ; Sc
-rn
tin, de même que le suivant. 6. Catalogus devint très-habiledarisl'histoirè Se darislés belles-lettres;
de
fanctorumHibérnia,Leodii-, 1619, i«-8°3 Se Antuerpia3 II voyâgéà'depuis Pari
11 i640jufquenï650,SepàfcOurût
1627, i/2-80 : on lè trouve aussi à la fin d'un livre im*- YlAllemagne-, lâ Hollande, lâ írànce, l'Italie, la Si-
P
primé à Anvers, en 1621 dont voici le titre : Hiber- cile,
ci la Hongrie-, Sec, fans vouloir ptëridfëâucùíititre
, If épousa à Copenhague là filse- ducon-
niafive antiquaScotiavindiciaauthore G. F. 6. II écri— - académique»
ac
vit aussi un traité, cité par Flemming, dans fa vie de seiller
se Henri Frïsius\- Sê mourût sept mois après.,-Tàii
S. Colomban pour prouver que l'Irlande s'appelloit 1656. De ce ííiíïriagè ïl eût ùn'filspósthuiné,-qui foc
, niais 1(
THIÉRRI \ comme sori peré. Gë fils' eùt de
autrefois Scotia ; on ne fait pas si ce traité"a été nommé
rie
imprimé. * Mem. mff. de.M. l'abbé Henegan. grands
gi biens ,-âyânt héritéde. éèûx dé sori péréSéde ses
FIVELINGO, contrée des Qmmelandes dans la deux oncles': mais il n'enjouit pas long-tëmpsy étant
di
seigneuriede Groningue une des provinces-uniesdes mort
rr à Pâgè de trente âhs. II àvôit voyagé, ée après
Pays-Bas, Lé Fivelingo, est borné par PHunsingo3 sc ïêròur, il âvóit été-horioré dû titre dé 'barori-li-
son
par le territoire de Groningue, par l'01de<-Ampt-, b dé Frivendal. II s'étoit riiarïéâ une fille de George
bfe
par Tërnbouchurede TËmbs, 8e par une petite partie Hilariusy professeur de mathématiques, Sé fort rìchéi
K
de la -mer d?AUemagne. La petite ' ville de Dam -,- II eut-decè mariage un fils Se ùnè fille. Lé fils móûtùt
Se la forteresse de -Delfziil en sorit les lieux prince- e; 1700, âgé deì 7 âns.L'a fille épousaJamesde Harbó>
en
paux. *Mati, dicl. conseiller
C intime du roi, chevalier doré, Sec. Èri étant
FIUM, et Fium òu Abutich, ville de la moyenriè ' ddevenue veuve , elle refusa tout autre parti ), ellé est
,
Egypte -, Capitale du gouvernement qui porte son nom ëh 17 j-6. Elle a légué par son testament qUàrre-
3
mortë
n
qui est au couchant du N il-3 entre ceux de Giza Sc d'E- vingts
v mille écus d'Allériiâgne,pOurdiversesfondations
bensoef. Fium, qui est sor le bord du Nil, à douze fpieuses. En conséquence on à bâti à Coperihagiìe ùne
lieues au dessus du Caire, a été célèbredans Taritiqui- maison,,
r Sc urie autre dans le Jutlandi où elle avoit un.
té par le tombeaud'Osiris. Au reste il y a une autre vil- tbietì dé campagne -, porir y entretenir un certain nom*
le de même nom, dans la haute Egypte sor le Nil, l de Veuves Sc de filles pauvres. * Supplément fran^,
bre
,
à quarahte lieues au dessus de celle-ci. * Baudrand de Bafle.
dicl..géogr.
, Çòis
i
F1ZES ( Simon -) bàróri de Sauvés 'originaire de
FIUMARA DE MURO, anciérïnéhìèrit Coenix ,
)Languedoc secrétaire d'état sous le règne de Charles
ancienbourgdes Bruttiens. II est danslaCalabreulté-, IX
-,
] fut secrétaire du garde des sceaux Bertrand 3 quï
rieurei, sor la rivière de Cenis, à une lieue du fà're le ,
1 fit pourvoir d'une charge de secrétaire du rai l'an
3
de Messine, Sc à trois de Rhegio, du côté du nord. í 5 5 3. Ensuite il fut choisi par le cardinal de Lorraine 3
* Baudrand. • pour
: l'accompagner au concilede Trente, Sc il y doriná
FIUREN ou FIVREN ( Henri) docteur en riiéde-. tant de marques d'esprit dans toutes lés négociations
cine né à Copenhague Tan 1614, étoit fils de qu'il rtianià de lâ part dé çe cardinal, qu'après son re-
» ,
George Fivren, aussi docteur en médecine. Celui-ci tour la reineGatherinedéMédicisle fit secrétàirede ses
avoit,par les ordres de Christiern IV, roi de Da- commandemens» II là servit très-fidélement; & aprèi
nemarck -, parcouru toute la Norwege Sc le Dane- la mort dé Flòrimónd Robertèt, seigneur de Frêne
marck, pour .examiner les différentes plantes qui y secrétaired état ; il fut proposé par cèttë princesse au,
croissent, Sc composale cataloguedes plantes,du pays», roi Charles IX poUr remplircétte charge. Ce prince
, lettrés
• qui
se trouve dans la Cífla medica de Thomas Bar- lui en accorda les en 15 67 , Se lui confia depuis
tholin. Henri eut pour mère la fille du docteur Thomas le grand j mâi's exécrable dessein de la journée dé saint
Finckius. Après un voyage de treize ans dont il avoit Bartlïèlerrii, lui commandant d'expédier seul toùtés les
3
passé la plusgrande partie en Italie,il se rendit à Baslei.où1 dépêchessecrètes qui furent envoyées Pari 1572, pour
il fut fait docteur en médecine, Tan 164 5 < De retour: cette Cruelleexécurion»L'âririée suivante, lorsque,pout
à Copenhague il mena une vie privée, Sc Se livra àL finir le siège dé la Rochelle, on eut résolu de faire
l'étude. Toute 3fa récréation étoit d'exàminer la belleÎ quelque accommodement àvec les Calvinistes, Fizes.
collection qu'il avoit faite avec soin des choses natu- fut député avec les seigneurs de là Vauguion, de Vil-
relles Sc à cultiver un jardin très-bienfourni deplan- léqriier, de Birori, de Malicórhe Se de la Noue, lé
,
tes étrangères. Il ne voulut point se marier -, tant pour: coìnre de Suze », le cointe dé Retz, Scie seigneur de
être plus libre, qu'à cause de la délicaresse de fa santé : Moritlue pour examirier Se résoudre lés articles qui
3
il mourut Tan 1659, âgé de 45 ans. II légua à la bi- leur furent aCcordés àù camp, par Henri duc d'Ahjóu,
blïorhéque de Copenhague fa bibliorhéque de livress nouvellement élu roi de Pologne j qui commandoit
de médecine Se de physique. Son frère THOMAS quii alors l'armée. 11 fut employéà la plus grande partie
ïuit, Taugmentadepuisconsidérabletìienr»Pour son , ca- des
autres négociationsde ce regrie eriibróuillc. Lors-
binet des choses naturelles. il le laissa au théâtre ana- que Charles IX voulut laisser en mourant quelque or-
tomique. II légua de plus aux églises, aux pauvres étu-1- die aux affaires de son róyauriie duráric l'absence du
dians Se aux autres indigens 4300 écus d'Allemagne. foi de Pologne son successeur il,en donna le soin au
, hypomnem. ad. Alb. Barthol. bibliothecarn seigneur de Sauves. Ce fut lui, qui sot envoyé lâ
* Molleri
;.
n par
septentrion, page 241 , Se supplément françois dé
lé reine régenteau-devánt du roi à Turin, pour Pinfor-
Bafle. mer du détail des affaires du royaume} ce qu'il fit avec
FIUREN ( Thomas)frère du précédent, se voua aus- f- tant d'esprit Se de prudence qu'il satisfit la reine, Sé
si à la médecine. II accompagnapendant quelques an- 1- acquit l'estirne de son pririce, qu'il continua de servir
nées son frère, Se Thomas Bartholin dans leur voya^- 1^- jusqu'à sa mort j qui arriva en 1579. Ce ìhiniftre fut
ge littéraire; mais il ne prir ni le degré de docteur -, enterré dáns l'église des Célestinsde Paris,au côté droit
ni même celui de licencié: il imita son frère dans le du grarid autel. II àvoit épousé Charlotte de Beaune
genre de vie qu'il avoit embrassé , vivanr comme lui ii daine de Sárhblançai, doíit il n'eut point d'enfans.,
dans le célibat. Se uniquement appliqué à l'étude ; Se 5e Sa veuve sc rernaria à François de la Tremoille, rriar-
à amasserdes curiosités naturelles.U faisoit chaque jour ìr quis de Noirmoutier. * Fauveletdu Toc3 histoire du
de grandes aumônes 11
aux pauvres. marqua aussi fa secrétaires d'étatt
í.74 F LA FLA
posèrent Se arrêtèrent pour quelque temps cette so,
perstition, ; mais elle se renouvella avec plus de so»
reur 8e de désordre dans le siécle suivant, particuliè-
FLÂCCiLLA sJEÍÌa) première femme du grand rement en Allemagne Se en Hongrie où il se trouva
Théodose, étoit fille d'Antoine,préfet du prétoire un imposteur, qui publia qu'un ange , avoit
apporté
des -Gaules Se de PItâliej, Se çonsol» Elle fur mère une lettre du ciel, qui promettoit le pardon de tous
d'Arçadius Sc d'Honorius, qúi surent empereurs après les péchés à ceux qui fe fouetteroient pendant tren-
leur.përej Se de Pulcherie, qui mourut jeune. C'é- te-quatre jours ; ce qui leur fit mépriser Pusage des
toit une ; princesse d'unegrande piété,, qui adoucit fàcremens, Se les rendit plus faciles à commettre
souvent.l'esprit de Pémpereur prince d'ailleursver- toutes sortes de crimes. Ils nadmettoient dans leur
,
tueux^ mais trop facile à sjemporter., Elle mourut le , compagnie que ceux qui avoient de quoi vivre; les
14-septembre de Pan 388, dans unliëu dé.IâThrace obligèoient de confesser leurs péchés Se dé pardon-
nommé, Scotumin, où elle étoit allé prendre les .eaux» ner à leurs ennemis, avant que d'y ,entrer Se vou-
Sori corps fut apporté à Constantinople.:.Lès Grecs lòient, s'ils étoient mariés qu'ils en eussent , obtenu
font-mémoire d'elle au jóur de fa mort, * Banduri le consentement de leurs femmes., Ils se portèrent
numism.imp. Rom. ': J
, enfin à de si grands, excès qu'ils faisoient des sédi-
'.;$ FLÁCCIUS ILLYRICXJS, cherchez FRANCOWITZ.
,
tions massacraient les Juifs, pilloient les biens des
ÏLAÇÇUS succéda à...Vitellius au gouvernement laïcs , Se commettoierit quantité d'autres crimes. Le
, été consul. .11 fut,. qu'il vécut, roi Philippe
dé Syrie. .11 avoit , de Valois les empêcha d'entrer dans son
tant
grand ennemi d'Agrippaj petit-fils d'Hérode le Grand, royaume, par le conseil des docteurs en théologie
parcequ il apprit que ce prince avoit.reçu de.l'argent de la faculté de Paris , qui lui remontrèrent que la
de quelques, personnes qui vouloient obtenit de Flac- pratique de cette nouvelle secte étoit contre la loi de
cus quelque faveur par son crédit. •* Josephe , antiq. Dieu, contre Pusage de l'église, Se préjudiciable au
liv. 1.8 chap. 8. salut des âmes. Clément VI, par fa bulle du 20 oc-
,
FLACCUS VALERIUS cherchez VALERIUS. tobre 1349, venoit de condamner cette secte, Se
,
; FLACÇUS VERRUS3 cherchez VERRUS. avoit défendu ces flagellations publiques. C'étoit avec
FLACÉ ( René) curé de Téglise de la Couture, au d'autant plus de raison que plusieurs: de ces Flagel-
fauxbourg du Mans vivoit dans le XVI siécle. II lans soutenus par des, prêtres Se des religieux in-
étoit né à Noyen fur, la Sarre, à cinq lieues de la sensés, , enseignoient des opinions contraires à la
doc-
ìnême ville du Mans le 28 novembre 1530. Fran- trine de l'église disant. que le sang qu'ils répan-
, -,
çois de ía Croix du Maine dit qu'il étoit poëte latin doient en se fouettant, étoit mêlé avec Celui de JESUS-
& françois, théologien, orateur, philosophe, his- CHRIST , 8e avançant quantité d'autres erreurs extra-
torien, qu'il savoit bien la musique, Sc qu'il prê- vagantes. C'est ce qui est remarquépar le continuateur
choit avec succès. Flacé fut aussi directeur ou prin- de Guillaume de Nangis, fur Pannée 1349, dans
cipal du collège de la Couture au Mans Sc vivoit laquelle cette secte renouvella ses excès, à Poccasion
,
encore en 1 5 81. II fit divers ouvrages en prose Sc en d'une grande mortalité qui regnoit sor la terre. Ger-
vers; un poëme latin de Torigine des Manceaux , son a composé un traité contre les flagellations pu-
qu'on peut voir dans la cosmographie de Belleforêt, bliques dont Pusage sut connu dans le même temps
,
Sec. * Consultez aussi la bibliothèque françoise de la en Orient. * Sigonius libr. 19 de regn. Ital. & lib. 3
Croix du Maine ; celle d'Antoine du Verdier Vau- de epifc. Bonon. Prateole , V. Flagel. Bzovius, Rai-
,
privas; le Courvaisier histoire du Mans. naldi, Sc Sponde, annal, eccl. A. C. 1260 n. iz;
,
FLACILLUS,patriarched'Antioche, ,
étoit Arien, 1349, n. z& 3 ; '1414., n. 14. Gautier, chron.siécl.
&gouverna cette église depuis Tan 3 33 après Eu- XIII, c. 6. Du Pin;, bibl. des aut. eccl. du XIIIsiécle.
phronius qui soivoit les mêmes erreurs,, jusqu'à Tan Boileau, historia Flagellantìum, ou ija traductionfran-
,
345 qu'Etienne lui succéda. * Bàronius , A. C. 340, çoise de cet ouvrage. &sa critique par M. Thiers.
n. 28. S. Jérôme, en la chron. FLAHERTI ( Roderiè) cherchez FRAHERTI.
FLAGELLANS : nom que Ton donna dans le FLAMARENS, cherchez GROSSOLES.
Xlll siécle à une secte qui faisoit profession de se FLAMBOROUGH-HEAD cap célèbre dans la
donner la discipline. Cette secte, dans ses commen- partie orientale du comté d'Yorck ,
en Angleterre, à
cemens , ne fut que l'effet d'un zèle indiscret Se trop deux milles de la baye de Burlington. II tire son nom
outré mais qui eut des suites fâcheuses. Elle com- de la petite ville de Flambouroug, qui est située à
,
mença à Pérouse vers Tan 1260, où quantité d'hom- 212 milles anglois de Londres. * Dicl. angl.
mes de tout âge j y étant pousses par un hermite nom- FLAMEL (Nicolas) natif de Pontoise 8c bourgeois
mé Rainier se mirent à marcher en procession deux de Paris, vivoit sor la fin du XIV siécle, Se au com-
à deux, ayant , le
corps découvert, &se fouettant pu- mencement du XV, en 1409. La Croix du Maine
bliquement jusqu'au sang, pour implorer la divine dit qu'il étoit poëte françois, peintre, philosophe,
miséricorde. On les appelloit les dévots, 8c leur supé- mathématicien 8c sur-tout grand alchymiste. On lui
rieur étoit nommé le général de la dévotion. Leurs attribue un sommaire , philosophique, contenant plu-
processions étoient précédées de prêtres, qui por- sieurs secrets d'alchymie 8e un traité de la transfor-
toient la croix, Se composées d'hommes de toutes mation des métaux que, Jacques Gohorri, Parisien,
sortes d'âge. Les femmes Se les filles exerçoient sor publia en 1561. Les ,
aureurs parlent assez diverse-
elles-mêmes dans leurs maisons la même rigueur. ment de ce Nicolas Flamel. II y en a qui croient que
Dans le commencement ces exemples de pénitence fa science lui avoit fait trouver le secret de la trans-
étoient suivis de réconciliations de restitutions, Se formation des métaux 8e que par ce secret il avoit
d'oeuvres de chariré. Certe coutume , se répandit acquis plus de quinze cens , mille écus de bien
, ce qui
dans la fuite, non seulement dans les autres villes étoit extraordinaire pour ce temps-là. D'autres disent
d'Italie mais aussi dans TAllemagne ; Se comme les avec plus de raison, que Nicolas Flamel s'étoit enri-
hommes, sont enclins à faire valoir leurs pratiques chi des dépouilles des Juifs, Sc dans les finances ;
,
quelques-uns de ces Flagellans prêchèrent que l'on mais que craignant d'être recherché avec Jean de
,
ne pouvoit obtenir la rémission de ses péchés, qu'en Montaigu, à qui le duc de Bourgogne fit couper la
se fouettant ainsi ; Se pour l'obtenir, ils se confef- tête en 1409 il feignit d'avoir trouvé le secret de
soient leurs péchés les uns aux autres. Les prélats Sc transformer les , métaux. Au reste, il fit diverses fon-
les princes prévoyant les abus Sc les désordres qui dations comme à sainte Geneviève des Ardens, à
pouvoient naître de cette nouvelleinstitution, s'y op- S. Jacques , de la Boucherie, où l'on voit fa statue de
F LA FLA
demi-rèlies, Se au cimetiete des SS. Innocens ^ où îl des curies; St le grand pontife les consacrait tous. *
fut enterré avec fa femme nommée Pétronelle. Qn y Tite-Live. Aulu-Gelle, /. 10, c. 15. Rosin, antiq.
voit un tableau peint à fhuile, avec diverses figures rom. I. 3 c. 15.
énigmatiques, qui marquent les connoiflances qu'il ,
FLAMINICA, femme du Flamine Dial, qui étoit
avoit de Talehymié» Consultez Jacques Goliorri, Cor- prêtre de Jupiter ; elle étoit pourvue du sacerdoce
rozet, la préface du livre de Roch le Bailli j intitulé aussi-bienque son mari, 8e étoit obligée à observer
Dcmoflériòn j SC impririié à Rennes est Brètàgrie en lés mêmës cérémonies que lui. II ne lui étoit pas
1578» Voyez PIERRE PHILÓSOPHALE»* Lësari- permis de peigner ses cheveux, ni de les ajuster,,
tiquités de Paris de Du Brëul, 8ec. quand elle alloit à la cérémonie des Argéens au mois
FLAMENC (Raoul le) V du nom, seigneur de de mai, étant pour lórs en deuil. Elle portoit pour
Cani, Varennes, Barbeuse, Meríaincòurt, Carèm^ principal ornement une grande écharpe de couleurde
pui, Sec. qìii deseendóit de Raoul I du nóm ^ sei- pourpre, avec une frangé tout autour. Celle qui Itt
gneur des mêmes lieux, vivant en 1128 , exerçoit la fervoit dans les fonctions de son ministère s'appel-
charge de maréchal en 1.287, comme il s'apprend loit Fiaminia Sc ceux qui fervoient son, mari se:
dans un état de la maison du rai Philippe k Bel-y ,
riommoierit Ftaminii Camìlli.
mais on ne fait riéri de particulier de ses actions. Sa FLAMINIE, à présenr Romagne Sc Romandiole
postérité finit à Aubert, seigneur de Cani, Varennes ,
dont RaVenne 8e Boulogne sont les villes principales.
3
Sec. conseiller Se chambellan du roi, qui épousa en II y a aussi eu la Voie Flamìniene, qui étoit le grand
1389, Marie d'Enghien , fille de~Jacques, seigneur chemin qui menoit de Rome à Rimini, Se sor le-
deFigneullès, dix-sept ans après son mariage. Louis, quel On trouvoit les villes de Narni, de Spolette
duc d'Orléaris la prit auprès de lui, 8e en éut Jean Sec. Elle fut ainsi appellée du nom du consul Fla-
,
,
d'Orléans, comte de Danois dont font iffus les ducs minius, qui fut défait par Annibal ptès du lac
, Thíafiménei Voyez FLAMINIUS. *Antonin. Itin.
de Lohgueville. Elle n'eut de son mari que Jeanne,
dame dé Cani, Varennes Sec. mariée à Jean de Ferrari.
BarbençOn sénéchal héréditaire, de Hayriaut, cointe FLAMININUS ou Flaminius, ( Titus Quinctius)
,
de Jument, seigneur dé Wérchins conseiller Se consul Romain donna , de grandes marques de cou-
chambellan du duc de Bourgogne. *, Le P. Ansel- ,
rage dans la guerre contre Annibal, où il condui-
me , hist. des grands officiers. soit mille hommes. II fut gouverneur de Tarente,
FLAMESBURG( Robert de ) chanoine de S. Vic- Sc eut soin de conduire céttx qu'on envoyoit pour
tor, cherchez ROBERT. repeupler les villes de Narni St de Cossa. II obtint
FLAMINES prêtres des Romains institués pât le consulat Tan 5 56 de Rome, 198 avant J.C. avant
Numa, second roi , de Rome, , Tâge de trente ans ; St eut ordre d'aller faire la guerre
pour présider aux sacri-
fices que l'on faisoit à Jupiter, à Mars, Se à Roinu- i Philippe, roi de Macédoine, qu'il vainquit, St
lus. Le prêtre de Jupiter s'appelloit en latin Flàmen força de lui demander la paix. Entre plusieurs vic-
Dialis ; celui de Mars, MartialiS ; 8c celui de Ro- toires qu'il y remporta, celle qu'il gagna près du
mulus, Quirinalis, parceque Romulus fut surnommé fleuve Aoiis dans les montagnes de TEpire est
.
Quirinus. Dans la soite du temps, on en ajouta 12
,
des plus considérables. Démetrius, fils de Philippe,,
pour 12 autres divinités, qui furent nommés, Volca- qu'on lui donna en otage eut sujet de se louer de la
nalis pour Vulcain; Volturnalis, pour le dieu Vol- générosité de Flamininus, qui prit aussi én otage le
, ,
fils de Nabis, tyran de Lacédémone & fit publier
turne; Palatualis, pour la déesse Palatua , qui avoit ,
le mont Palatin en fa protection ; Furinalis, pour à Argos daris Tassemblée des Grecs pour les jeux
la déesse Furina ; Floralis, pour la déesse Flore ; Pala- Néméens, par le crieur public, que les Grecs étoient
«r,pour un certaindieu ainsi appelle, dont les anciens remis en liberté. A son retour à Rome, où il triom-
auteurs ne raportentque le nom, fans dire qui il étoit ; pha il eut la charge de censeur Tan j 64, Sc sot
, envoyé vers le roi Prusias, qui avoit reçu
Pomonalis pour la déesse Pomone ; Carmentalìs, ensuite
, Annibal en fa cour. II agit si adroitementauprès de
pour la déesse Carmenta; Verbìalis, pour le dieu
Virbius ; Laurentialis, pour Acca Laurcntia ; Lavi- lui que la république se vit délivrée d'un ennemi
nalis 8c Lucullaris dont on ne fait pas les fonctions.
,
si redoutable. * Plutarque, enfa vie. Aurelius Victor,
3
Ces prêtres furent appelles Flamines ( au lieu de Fila- des hommes illust. c. 51. Tite-Live, /. 3 4 & 3 5. Florus,
mines du mot F'ìlum parcequ'ils nouoient leurs /. 2, c. 7.Eutrope, /. 4. Orose, l. 4, c. 20 , &c.
cheveux, , la tête d'un certain
, Sc se couvraient FLAM1NIO (Jean-Antoine) d'Imola, florissoit
tour,
ou couronne faite avec un fil de laine qui leur ser- dans le XV siécle, St enseigna à Boulogne, où il
,
voit de bonnet pendant les grandes chaleurs de Tété. mourut en 15 3 6. 11 donna au public un grand nombre
Leur bonnet d'hyver alloit en pointe, 8c ils atta- de pièces en prose Se en vers ; Sc sor-tout, une his-
choient au-dessus une petite branche d'arbre : il étoit toire des empereurs Romains,plusieurs vies des saints
lié pat dessous le menton avec des rubans. Les Fla- 1 de Tordre de S. Dominique, trois livres de
silves, 8e
mines étoient distingués en grands Se petits. Lesgrands deux d'épigrammes. Léandre Alberti fait son éloge.
étoient Patriciens, Se les petits choisis entre le peu- * Léandre Alberti, in défi. Ital. & in illust. vir. ord.
ple. Le Flamen Dialis présidoir à tous les autres. II Pradic. Possevin. Vossius. Le Mire, Sec. J. A. Fabri-
avoit par préciput un licteur une chaise d'yvoire,
, cius, biblioth. med. Sc infim. latin. I. VI, p.. 501. On
une veste royale , Se un anneau d?or. Si un criminel a publié les épîtres de Flaminio, avec la vie de l'au-
entrait dans fa maison, ou se jettoit à ses pieds, ce teur , à Boulogne, en 1744 , i/7-80 , sous ce titre :
prêtre lui donnoit la grâce, Se le délivrait des mains AntoniiFlaminini Foro-Corneliensis epiflolafamilia-
de la justice. C'étoit lui qui bénissoit les armées, Se nunc primàm edita , & argumentis, notis auto-
qui faisoit des conjurations. 11 ne pouvoit posséder
res, ,
ris vita y aliifque acceffionibus illustrata, àfratre Do*
aucune magistrature, afin que tout son temps fut mihico-Jofepho Capponi, ordinis Pradicatorum,facrs
Consacré au culte de Jupiter. Son bonnet étoit fait theologia magistro.
de la peau de quelque brebis blanche qu'il avoit
, FLAMINIO ( Marc-Antoine) sils du précédent i
immolée à ce dieu. II en sacrifioit une tous les mois, né comme lui, à Imola fut d'abord formé par son
le jour des ides, c'est-à-dire3 le 1 3 ou le 15 du ,
père dans Tamour Se dans la pratiquede la religion,
mois. A la pointe de son bonnet, il portoit une pe- aussi-bièn que dans les lettres : mais il s'égara quel-
tite branche d'olivier qui y étoit attachée, 8c liée que temps , puisque nous voyons par ses écrits qu'U
avec un ruban. II étoit créé dâns une assemblée gé- regrette les dissipations de fa jeunesse, Sc en parti-
nérale, les autres étoient élus dans les assemblées culier les poésies trop libres qu'il avoit, composées.
\n6 FLA FLA
Sorti de sous la discipline de son père , il alla à Pa- a été donné à Paris, i/i-8°, avec unè tra-'
carmìna.
,
doue où il fit ; de grands progrès daris les lettres. duction en vers françois, Se quelques autres poésies
.,.
Sa réputation Tayant fait connoître à Rome, le pape par soeur Anne de Marquetz, religieuse de Pordre
Clément VII le fit chevalier de Tordre de S. Pierre. de S. Dominique, au couvent de Poissy le tout
Après la mort de ce pape., arrivée en i 5 3 4, il se dédié à madame -Marguerite, soeur du roi ,très-chré-
retira à Venise ,. Se ensuite à Vérone , auprès de Pé-tien Charles IX. En 1743, on a donné à Padoue, ìn~
vêque Jean-Matthieu Giberti, quiaimoit les savans, 8°, Marci-Antonii 3 Joannis-Antoniì, & Gabrielh
Scqui vivoit dans une grande régularité. Flaminio. Flaminiorum Foro - Cornelienfium carmìna edente
,
mena auprès de ce prélat une vie dure 8c austère , 8e Francifco-MariaMancurto* Dans le recueil, intitu-
l'on croit que ce fut ce qui nuisit à fa santé, qu'il lé : Delle lettere di tredici huomini illustri, libri tre-
avoit déja fort délicate 8c sur-tout à son estomac deci : in Venetia, l'anno 15543 i/2-80 .- il y a treize
,
déja très-foibie. La nécessité de changer d'air Se de lettres de Marc-Antoine Flaminio, en italien -. elles
manière de vivre, l'obligea de quitter Vérone, Se forment le huitième livre de ce recueil. Presque tou-
de retourner à Venise, d'où il passa à Rome. Jean- tes ces lettres sont très-édifiantes : elles ont été écri-
Pierre Caraffe, qui fut depuis cardinal, Se ensuite tes depuis l'an 1.5 36 jusqu'en 1549 : la sixième écri-
pape , sous le nom de Paul IV , le fit venir chez lui, re à Pierre Carnescca, alors protonotaire du saint
Se Flaminio s'y livra à Térude de Pécrirure sainte, siège, Se qui eut le malheur depuis d'abandonner
de la théologie de la langue hébraïque, Se en par- la foi de l'église catholique contient une partie
,
ticulier à la méditation des ouvrages de S. Augus- des preuves de la doctrine de, l'église, sur la pré-
tin. Caraffe ayant été nommé cardinal en 1536, sence réelle de Jésus-Christ dans l'eucharistie &
ïlaminio le suivit à Rome, d'où il alla à Naples sor le saint sacrifice de nos autels. Dans la huitiè-,
,
Se revint encore à Rome, où il fit avec Renauld Po- me , écrite à Priuli, Flaminio déclare nettement
lus Anglois fait cardinal la même année 1536, qu'il ne veut point être élevé à Pépiscopat, Se qu'il
;, ,
étroite,
une liaison qui clrira toujours depuis. II ne pouroit regarder son élévation que comme la
fut long-temps domestiqué du catdinal Alexandre plus grande disgrâce qui pouroit lui arriver : il prie
Farnèfe Se il en reçut de grands biens. 11 mourut son ami de faire tous ses estons, pour détourner
à Rome, le 21 mars 1550, à Page de 5 7 ans. Passons la volonté que l'on avoit de le charger de ce far-
à ses ouvrages. On a de lui Paraphrafis in XII li- deau. Dans une autre de ces lettres il fait un grand
,
bros Aristot. de prima philofophia. Mais les écrits qui éloge de S. Augustin Se de ses écrits. En général,
lui ont fait le plus de réputation, font ses poésies. toutes ces lettres, où la piété de l'auteur paroît dans
Nous en avons vu un recueil, lequel forme la plus son éclat, méritent d'être lues. Joachim Camerarius
grande partie de la collection intitulée : Carmina en a donné en 1571 , i«-8°, une traduction latine,
quinque illuflrium poètàrum Florentia, apud Lau* où il paroît qu'il a réuni d'autres lettres du même,
,
rentium Torrentinum , 1549 , i/2-80 ; c'est la deuxiè- selon le compte qu'en rend M. Scelhorn dans ses
me édition de ce recueil. Les poésies de Flaminio Amoenitates litteraria, tome X : car nous n'avons
y sont divisées en quatre livres , qui contiennent dif- vu que Poriginal italien. Camerarius y a joint un
férentes pièces sor divers sojets. Ces quatre livres éloge historique de Flaminio dont M. Scelhorn
font suivis de la paraphrase que Flaminio fit de quel- rapporte une partie. Le même ,dans ses Amoenitates
ques pseaumes en vers latins ( Paraphrafis in triginta historia ecelcfiqstica& litteraria, Sec. i/2-8° , tom. II,
pfalmos , ad Alexandrum Farnefium cardinalem, à s'étend beaucoup plus fur Flaminio dans un article
Florence 1548 i/2-80. ) L'épîrre dédicatoire au car- de 179 pages intitulé : De retigione , Marci-Anto-
, ,
dinaL Farnèfe est en prose : Flaminio y dit qu'il y nii Flaminii , ,où il fait tout ce qu'il peut pour per-
avoit huit ans qu'il n'avoit ni fait de vers, ni lu suader que celui-ci a été favorable à la doctrine de
aucun poëte Grec ou Latin : que cependant cédant Luther, Sc où il rapporte quelques lettres de Fla-
aux voeux du cardinal , il avoit composé d'abord minio , 8e la réponse que Carneseca fit à la lettre
une élégie, Se ensuite paraphrasé en vers les trente du premier sur PEucharistie, comme sacrement Se
pseaumes qu'il lui envoyoit, ce qui étoit le fruit de comme sacrifice. Nous louerons l'esprit Sc Pérudi-
vingt nuits de travail, étant dans Pusage de n'é- tion du savant M. Scelhorn ; mais nous avouerons
crire en vers que pendant la nuit ; que comme il que son écrit ne nous a nullement persuadé du lu-
ne pouvoit quitter un pseaume, quand il Pavoit théranisme de Flaminio. Jean-Albert Fabricius parle
commencé, il avoit choisi les plus courts afin que aussi de Marc-Anroine Flaminio dans fa Bibliothéca
,
Je soleil ne le surprît point dans fa composition, ,
média & infima latinitatis livre VI, pages 502 Se
,
& qu'il n'altérât pas fa santé , déja bien foible, 503.
en continuant le travail. Cette paraphrase commen- FLAMINIO ( Antoine ) natif de Sicile, professa
ce par une petite piéce à lâ louange de David. Elle les belles lettres dans le collège de Rome, vers le
finit par une paraphrase des regrets de David, sor commencement du XVI siécle. II fut si grand ama-
la mort de Saiil Se de Jonathas, une piéce au lec- teur de la vie privée Se de la solitude, qu'il évi-
teur , Se une au cardinal Farnèfe. Nous n'avons vu toit également la compagnie des savans Se des igno-
que cette édition de la paraphrase des pseaumes : rans. 11 ne voyoit personne, Sc ríe vouloit point en
on en cite d'autres, une dèsf 15385a Venise, i/2-40 3 être vu. II pouffa même cet air farouche jusqu'à
une en 1558, à Anvers, une à Paris, en 1552, l'excès , en se refusant le secours d'un domestique. H
i/2-12 ; celle-ci a pour titre .: Marci-Antonii para- ne pouvoit souffrir ni valet ni servante, Se s'abaissa
phrafis in triginta pfalmos versibus confieripta : ejuf- lui-même jusqu'à aller chercher son manger dans son
3 auberge. L'hôte de cette hôtellerie, surpris d'être trois
dem de rébus divinis carmina.; à Paris, 155*, in-
12. Flaminio a fait de plus, en prose , une courte jours fans voir Flaminius, prit le parti d'entrer dans
exposition de tous les pseaumes ( Brevìs explanatio fa chambre par la fenêtre d'un jardin, 8c le trouva
in librum pfalmorum ) à Venise , i/2-80 ; à Lyon., mort entre ses livreá. * PieriusValerianus, de litte-
15.53, i/2-16; à Anvers, 1558 : Se dans le titre ratorum infelicitate. Bayle , diction, crit. 2 édit.
de cette édition, il est ajouté ; A'djcela fiunt ejufdem FLAMINIUS nom de la famille des Flaminiens,
,
in pfalmos aliquot paraphrases : item in 30 pfalmos qui étoit une branche de celle des Quinctiens,
paraphrases carmine ab' eodem confiripta.- On cite Quinclia gens. Cette derniere étoit divisée en Capi-
aussi une édition de Paris, 1549, i/2-12, Se deux tolins, Flaminiens,Se Cincinnates. L. Q. FLAMINIUS,.
de Lyon, 1 5 5 7 , i/2-80 , 8e 15 69 , i«-8°. En 1568, frère du consul Titus Quinctius Flaminius , dont 011
ie recueil 4e Flaminio, intitulé De rébus divinis a parlé à l'article FLAMININUS, commandoitla flotte
, dans
FLA F LA 177
dans la Macédoine Tan 5 5 6 de Rome ,198 àvârit les auteurs dont il s etoit fervi pour Composer i nií*
J.C. Se prit Eretrie, dans-Tisse de Négrepont. Il fut toire des temps qúi le précédóient : il a adopté toutes
consul en 562 avec Cn. Domitius iEtìobarbus. De- leurs fables, Se dans ce qui concerne Grégoire X, il
puis, il fur envoyé dans la Gaule'Cisalpinepour la gou- se montre toujours très-contraireà ce pape ;
on remar-
verner , Se peu après il fut chassé du sénat par Caton que aussi qu'il est tout dévoué aux Visconti. II paroît,
le Censeur , pour avoir fait mourir dans un festin un par un manuscrit,,queElamrria termina son histoire à
Gaulois à la prière d'un jeune homme qu'il aimoit» , II Pan 1 3 36 : cependanton l'a trouvée contiriuée jusqu'en
laissa L. Q. FLAMINIUS consul Tari 604.de Rome, Se 1 371 mais cette continuation est d'une autre main»
, ,
150 avant J. C. avec M. Acilius Balbus, Se père d'un Les autres ouvragesde Flamma sont, une grande chro-
autre de même nom , aussi consul Tan 631 de Rome, nique divisée én trois parties qui est apparemment
,
Se 12 3 avant J. C. avec Q. Caecilius Metellus Balea- ce qUe d'autres appellent Yhistoire universelles un ou-
rius, Sec. * Tite-Live t. 3 5 & $9. Plutarch.i/2Flam. vrage intitulé, Pòlitia noyella ; Sc un autre soús çe ti-
Cicero, in Cat. Pline , /. 7 c. 27. Valere Maxime tre , Opusculum de rébus gefiis ab Azone , Luchinô &
, ,
/. 2, c. 4; & l. 4, c. 5. Eutrope, liv. 4. Cassiodùre,, Joanne Vicecomitibus depuis Pan 1328 jusqu'en
,
infast. &£. 1342. M. Muratori a donné ce dernier écrit dans le
FLAMINIUS ( C. ) eórisol Romain fut élevé à tome douzième de son recueil cité 3 avec des notes de
3
cette dignité Tan 531 de Rome, Se 223 avant J. C. Joseph-Antoine Saxi, bibliothécaire de la bibliothè-
âvec Furius Philo. Il eut le même honneur Pan 537, que ambroisienne» Puricelli observe que. Flamma en»
avec Cn. Servilius Geminus j Se perdit cette année,par soigna publiquement le droit canoniqueà Pavie.Flam-
fa témérité une grande bataille près du lac de Thra- ma composa aussi une chroniquede son ordre,qu'il Con-
,
simene. Flaminius ,
y fut tué sor la place , avec grand duisit jusqu'à Pan 1345 ; une chronique dësèmpe^
nombre de sénateurs, par les troupes d'Annibal, qui reurs, qu'il dédia à Jean II Visconti, Se uné histoire
surprit aussi quatre mille chevaux que C. Servilius des évêques Se de l'église de Milan.II y â des écrivains '
Geminus son collègue lui envoyoit., C'est lui qui qui distinguent Gauvin de la Flamma Se François
a
donné son, nom à Via Flaminia
,
Arcus Flaminius, & Gauvin ou Galvágni, ce qui n'est Venu que , de qu'ils
çe
,
Forum Flaminium. * Tite-Live, /. 22. Polybe. Florus, Pont trouvé nommé dans les manuscrits Fr. Gali>anus>
/. 2. Eutrope , /. 7. Orose , /. 4 c. 1 5. Valere Maxi- Se que de Fr. ils ont fait Francifius, ail lieu de Frater.
, * Echard script, ord. Prad. tom. L
me , /. 1 ,c. 6, exemp. 6. ,
FLAMINIUS dit NOBILLUS de Lucques théo- FLAMSTÉED ( Jean ) étoit de Derby, où il naquit
logien Se
, vivoit la, fin du XVI ,siécle,
critique fur vers Pan 1644. H s'appliquadès fa jeunesse à Tastrono-^
, ,
Se donna ses soins à Pimpréssion des bibles, que le mie Se en 1670 il fut nommé mathématicien du roi
, son souverain.II fit ses observationsà Derby
pape Sixte V fit faire. La principale chose qu'il fit, de Suéde
ce frit de rétablir Pancienne version latine qui étoit en jusqu'en 1674 Se depuis cette année jusqu'à sa mort,
usage avant la vulgate ; soit par les fragmens qu'on il les continua ,à Greenvich dans Tobseívâtoire que
,
en trouve dans lès pères ; soit en traduisant mot pour Charles II avoit fait bâtir en ,1661. II a donné au pu-
mot le grec des Septante, comme il est dans Pédition blic une dissertation De temporis aquatione, impri-
de Rome. II joignit des notes, où il rapporte les frag- mée séparément, St ,depuis jointe aux oeuvres d'Ho<-
mens des anciens interprètes Grecs. Depuis ,étant passé roccius en. 167 2 avec les Numeri ad luná theoriam
,
en son pays , il y mourut âgé de 5 8 ans , en 1590. Horoccìanam qui est aussi un ouvrage de Flamstéed.
, quelques-unes de ses observationsas-
* Sponde ann. M. Simon crit. du vieux testament On trouve aussi
l. z c. 11, , 3
tronomiques dans les actes de Leipsick St dans les tran-
, •
FLAMINIUS, ou plutôt Flamininus ( Titus Quin- sactions de Londres, St quelques lettres dans les oeu-
ctius ) cherchezFLAMININUS vres de Wallis. On avoit promis d'imprimer aux dé-
FLAMINIUS PAR1SIO , de Cosenza dans le
, pens du roi d'Angleterre , Se avec Tapprobation de la
royaume de Naples , Se premier professeur du droit société royale de Londres ses observations, sous le
,
oinonique à Rome dans le XVI siécle a traité avec titre de Historia coeleftis Brìtannìca en trois volumes
beaucoup de netteté ,la matière des résignations
, des bé- ,
in-folio. Le premier devoit contenir les observations
néfices dans un volume in-folio, qu'il acheva en 1591. jusqu'en 1689 ; le second jusqu'en 1704 ; le troisième
Duclos Sc Sollier y ont fait des notes. Flaminius Pati- le catalogue des étoiles fixes, des Arabes de Tycho-
sio étoit neveu du cardinal Pierre-Paul Parisio, 8e fut Brahé du landgravede Hesse, de Hevelius, , de Flam-
depuis évêque de Bitonte. * Denys,Simon,bibl. hist. ,
stéed lui-même, de Halley, St d'autres, Sec. On en im-
des aut. de droit. prima un tome en 1708. Mais les disputes de Flam-
FLAMMA ou FIAMMA ( Gabriel ) natif de Ve- stéed avec M. Newton qui avoit trouvé plusieurs de
nise Sc évêque de Chiusi, dans le XVI siécle, fut d'a- ,
ces observationspeu justes , ayant été portées devant
bord, reçu parmi les chanoinesréguliers deLatran, Tacádémie des sciences de Paris cette savante société
,
prêcha avec beaucoupde réputation dans les meilleu- jugea en faveur de M. Newton 8c ce jugement arrêta
la suite de Pimpréssion de l'ouvrage. ,
res villes d'Italie , Sc écrivit avec une grande facilité En 1718 on sic
en prose & en vers. Le pape Grégoire XIII, qui l'es- pourtant, aux dépens du roi , Timpression de l'Hiflo-
tiirioit beaucoup, lui donna Pévêché de Chiusi d'au- ria coeleflis, qui devoit faire un volume in-folio, conte-
,
tres disent de Chio. Ce prélat mourut en 1 «87. II nant les observations depuis 169o,jusqu'en 1718. Mais
a laissé divers, ouvrages en iralien, des sermons , des Flamstéed mourur avanr qu'il fut achevé, le 18 janvier
vies des saints un dictionnaire théologique, un re- 1720. On voit son portrait dans Thôtel des invalidés
cueil de poésies, , Sec. * Voyez le théâtre des hommes de à Greenwich. C'étoit un petit homme fort maigre, qui
lettres de l'abbé Ghilini. avoit coutume de passer une partie du jour dans un
FLAMMA ( Gâuvin en latin Galvaneus de là-) né cassé, Sc la nuit à observer.* Nova litteraria Lipfienfia,
,
à Milan, d'une famille considérable alors entra dans
, anni 1720, cvc.M. ChaufFepied,yÔ£z?/.au dicl. deBayle.
Pordre de S. Dominiqueen 1 297 y enseignala phi- FLANDRE,province , Se premier comté des Pays-
, Bas que les Latins nomment Flandria, St ceux du
losophie vers l'an 1 315 Se fit plusieurs ouvrages his-
,
toriques que l'on garde en manuscrit, Se où il y a bien
,
pays Vlaenderen, a pour bornes au midi , TArtois, le
des choses singulières. Le plus considérable est une Hainaut Se une partie de la Picardie; au levant le
histoire de Milan qui est intitulée Manipulusflo- Hainaut avec , le Brabant ; au nord TOcéan germani- ,
, , ,
rum , Sc que M. Muratori a fair imprimer dans le on- que avec Tembouchurede TEscaut, que Ton appelle
zième volume de son recueil des écrivains d'Italie. le Hont, qui sépare la Flandre de la Zélande ; 8c au
L'auteur a eu soin de faire connoître dans fa préface couchant la mer d'Angleteire, en partie la rivière
Tome V. Partie L Z
FLA FLA
cV Aa, avec le côté de PArtois qui regarde les villes de 1
puissans.
| La souveraineté de la Flandre avoit été aux
^Calais Se de Boulogne. Le pays est extrêmement fer- rois
i de France,à qui les comtesont toujours rendu hom-
tile , surtout en pâturages , 8c fort propre au laboura- mage.
i
Ils y ont connu des différendsdes comtes, Se y ont
sont fait la paix contre leur volonté.Us les ont punis de leurs
ge. Les principales villes entourées de murailles , i

au nombre de vingt-huit ou trente ; il y en a quantité rebellions, Se ont confisqué leurs terres pour crimes de
d'autres considérablesqui n'en ont point ; outre cela , félonie. Tous les actes de souveraineté n'ont jamais été
on y compte 11 5 4 villages , quarante-huit abbayes , révoqués en doute, jusqu'à l'empereur Charles-Quint,
•avec une infinité de prieurés , collèges Se monastères. qui crut s'être délivré de cette sujétion par le traité de
Toutes ces villes Sc ces bourgs sont si près lés uns des Madrid. * Consultez la grande chronique des Pays-Bas.
Mire annal, de
autres , que les Espagnols, qui y suivirent Philippe II, Máyer , hifl. de Flandre. Aubert le , Du.Pui
crurent dabord que toute la Flandre n'étoit qu'une Fland. Guichardin defeript. des Pays Bas.
,
ville. II est vrai que depuis elle a été extrêmement Se Cassan , droits du roi. Ferri de Locre. Gazet. Strada.
ruinée'-, par les guerres continuelles.On y compte cinq Bentivoglio , Sec.
vicomtés ; savoir Gand, Ypres, Fumes Berg-saint- SUCCESSION
Vinôx, Se Hacrlebeck , ; trois principautés,, Steenhuse, C H RO NO LO G I Q U E ET
généalogique des comtes de Flandre.
GaUre Espinoi ; quatre ports, PEcluse , Nieuport,
, Nous commençons cette succession par BAUDOUIN
Dunkerque 8c Ostende ;; Se trenté-une anciennes châ- j,
tellenies. Au reste , la Flandrefè divise ordinairement surnommé Bras de fer , grand foiestier de Flandre,
eri trois parties; 1. en Flandre Flamingante , où l'on vle v
même qui enleva Pan 862, Judith de France, veuve
parle la langue du pays ; 2. én Flandre françoise ; où d'Etelvofe ou Etelufë, roi des Anglois , Se fille de
Ton se sert le plus souvent de la langue françoise ; 3. Charles II, roi de France Se empereur , Se d'Ermen-
èn Flandre impériale , à cause du comté d'Alòst , qui rrude , fa première femme. Ce seroit trop aimer les
fables, que de s'attacher aux contes de ceux qui parlent
a été long-temps sous lâ domination des empereurs. de
La première s'étend depuis la mer septentrionale jus- Lideric Se des aurres anciens forestiers. Du ma-
,
qu'à la rivière de la Lis, Se a les villes de Gand , riage de Baudouin, mort vers Pan 877 ou 879, & de
capirale du pays Bruges Ypres, PEcluse Ostende, Judith, qu'il avoit enlevée de son consentement, Ôe
inox , Gravéli- qu'il épousa l'an 863 , le roi son père y ayant con-
, ,
Nieuport, Dunkerque ,
Berg-saint-V
,
nes , Courcrai, Sec. La seconde , qui est la Flandre senti , vinrent BAUDOUIN 11 , qui suit ; & Raoul,
françoise a au septentrion la Flamingante ; au midi comte de Cambrai, qui sot tué par Hébert, I tíuncm,
,
le Cambrësis ; au levant PEscaut ; Se à 1 occident la seigneur de Péroné Se de S. Quentin en Veimandois.
Lis ; Se contient les villes de Lille, de Douai, Tour- II. BAUDOUIN, II du nom, du le Chauve ,comte de
nai 8ec. La Flandre impériale , entre PEscaut Se le Flandre, se vengea de la moi t de ion frère Raoul, sor
,
Dender, a le comté d'Alost, Se ses quatre offices. La celui qui en avoit été l'auteur , Se mourut le 1 o sep-
Flandre, selon quelques-uns, a eu ce nom de Flande- tembre Pan 917 ou 918, ayant gouverné son pays près
bert, neveu de Clodion , roi de France , lequel ayant de quarante ans. 11 épousa Efirude d'Angleterre , fille
épousé Bléfinde, fille de Golduere roi des Ruihé- d'Elfrede , Sc soeur d'Edouard, dit le Vieil 3 roi des
,
niehs chassa les Romains de la Gaule belgique ; Anglois , dont il eut ARNOUL , 1 du nom , qui fuit;
, disent
d'autres que ce nom vient de Flandrine , femme Adolphe , dit aussi Atulfe , comte de Boulogne , sei-
de Lidéric II, prince de Bue , Sc grand forestier de gneur de Thérouane Se de l'abbaye de S. Bertin ,
Flandre qui la gouverna sousies règnes Se l'autorité qu'il usurpa sous prétexte qu'il en étoit avoué ; ScGui-
,
de Charlemagne Sc de Louis le Débonnaire son fils.
,
nihilde de Flandre mariée à Wifrid II du nom
On prérend qu'il y a eu six grands forestiers consécu- comte de Barcelone.
, , ,
tifs dont le premier fut LiderìcX 3 fils unique de Sal- III. ARNOUL 1 du nom dit le Grand ou le Viel,
, prince de Dijon , ,
Vart, que Çlotaire II roi de Fran- comte de Flandre mourut l'an 963 , âgé de 92 ans. 11
, , ,
ce , éleva à cette dignité, vers l'an -6zi ; si pourtant épousa l'an 934 Alix ou Aléìde, fille aînée de Herberts
les généalogies fabuleuses des Henninges Se sembla- 11 du nom , comte de Vermandois , morre l'an 960,
bles auteurs abusés par frère Jacques de Guise , Jean dont il eiu BAUDOUIN 111 du nom, qui soit ; Se Lietgar-
le Maire Richard , ,
de Wassebotirg font de quelque de de Flandre marié à Wigman , chârelain de Gand.
, IV. , III du nom dit le Jeune gouver-
poids. Pour en parler plus sûrement, la Flandre a été BAUDOUIN
, , ,
érigée en comté par Charles le Chauve , en faveur de na le comté de Flandre du vivant de son père , avant
BAUDOUIN Odacre ou d'Ardenne surnommé Bras de lequel il mourut l'an 961. 11 épousa Mahaud de Saxe,
fer. Louis , surnommé le Malain , parcequ'il étoit fille d'Herman duc de Saxe, laquelle prit une secon-
, ,
né à Maie, eut le Brabant, par Marguerite , son épouse, de alliance avec Godefroi , dit le Captif, comte de
fille de Jean III, duc de Brabant, Se ne laissa qu'une Verdun , ayant eu de son premier mariage ARNOUL,
fille nommée Marguerite , mariée à Philippe de Rou- 11 du nom , qui suit.
vres , dernier duc de Bourgogne , de la branche issue V. ARNOUL II du nom, dit le Jeune, succéda à
,
de Robert, roi de France , Se à PHiLii>rE,dit le Hardi, son grand-pere aux comtés de Flandre , de Boulogne
quatrième fils du roi Jean , tige de la seconde bran- Se de Guines, Se mourut le 23 mars 989 , ayant eu de
che des ducs de Bourgogne. Ces derniers furent com- Rofàle ou Rofele , fille de Berenger, III du nom, roi
tes de Flandre jusqu'à CHARLES , surnommé le Hardi d'Italie , ou , selon quelques auteurs , de Sufanne,
ou le Téméraire , tué devant Nanci, l'an 1477 , qui ne fille de N. roi des Lombards, BAUDOUINIV, qui soit.
laissa qu'une fille nommée Marie femme de Maxi- VI. BAUBOUIN IV du nom surnommé le Barbu
, , ,
Ou à la belle barbe comte de Flandre , d'Artois, Sec.
milien, archiduc d'Autriche. ,
On croit que les Flamans furent convertis à la foi ayant été chassé du comté de Flandre par son fils, y
par S. Eloi, évêque de Noyon , puis par S. Amand. II fut rétabli par le secours de Robert, 1 du nom, duc
y a eu sous les comtes de Flandre , un connétable , de Normandie , 8e mourut Pan 1034. II épousa 1 "*
deux maréchaux , un grand veneur , un chancelier, un Ogive de Luxembourg, fille de Frédéric, I du nom,
chambellan quarre receveurs Se autant d'officiers
, , , comte de Luxembourg, morte Pan 1031 : z°.Alìenor,
comme secrétaires d'état du prince. Après la mort de dite le More , fille de Richard, H du nom, duc de Nor-
Charles le Hardi , les principaux conseillers du roi mandie , Se de Judith de Bretagne , dont on ne sait
Louis XI lui conseillèrent de faire épouser Mariefa point s'il eut des enfans ; mais dupremier mariage vint
fille à quelques-unsdesprinces de la maison de France; BAUDOUIN V , qui soit.
mais ce roi qui étoit extrêmement défiant & jaloux , Vil. BAUDOUIN V du nom dit d ? l'Ifie, le Pieux
, ,
reropêdu toujours, craignant qu'ils ne devinssent trop &C le Débonnaire , comte de Flandre ^ eut de grands
FLA FLA
émélés avec son père domta les Frisons ; secourut de Flandre * fut institué héritier du comté de Flandre
,
éofroi III, dit le Barbu duc de Lorraine ; fut ré-
<
par Baudouin^ VII du nom, son cousirij Se íitt tué dàtiá
,
ent du royaume de France , pendant la minorité du l'église de S. Donatien de Bruges, le 2 niars 1 i 27
oi Philippe I, Se mourut le premier septembre 1067^ ne laissant point d'enfáná de Margueritede GlërthOntj
-9

I épousa l'an 1027 Adèle dite aussi Alix de Fran- fille de Renaud, comte de Glerfnont èn Beauvoisis^Sá
de , ,
I du d'Alix de Vermandois.Elle prit Une seconde alliance
e, veuve Richard
, nom, duc de Norman-
ie, fille de Robert, roi de France, Se de Confiance de avec Thierri d'Alsace , qui devint cohite de Flandre 4
rovence. Etanr demeurée veuve , elle reçut à Rome ainsi qu'ilsera remarqué ci-après*
e voile de religieuse des mains du pape Alexandre II, ^ COMTB
passa, le reste de ses jours dans le monastère de Mes- DE FLANDRE ISSU DES DUCS
mes, à deux lieues d'Yjkes , où elle mourut Pan DE NORMANDIE.
1079 > ayant eu de son dernier mariage 3 BAUDOUIN X-. GUILLAUME de Normandie, surrionîmé\<?/iròriJ
I, qui soit ; ROBERT , dit le Frison , qui continua fils de ROBERT , III du nom , duc de Normandie * SÈ
la postérité rapportéeaprès celle de son frère aîné ; Eu- petit-fils de GUILLAUME dit le Bâtard, duc de Nor-
,
mandie, puis roi d'Angleterre
des archevêque de Trêves qui vivoit en 1080 ; 8e de Mahaudde Flari^
, destiné à l'église , j
Henri
, ; Mahaud , alliée à Guillau- dre, fille de Baudouin^ V du nom, dit de l'Iste, comté
me , dit le Bâtard , duc de Normandie , puis roi
de Flandre 3 Se d'Alix de France, demeura long-temps
d'Angleterre ; Sc Judith alliée 1 °. à Toftìc comte de caché Se comme en exil 3 depuis la prisori de son père
Kent, frère de Harcld,toï , d'Angleterre 20. , à Guel- jusqu'à ce qu'ayant atteint Page de 1.6 ans^ Adélaïdede4
:
phe, duc de Bavière. Maurienne * femme de Louis VI, dit le Gros, toi de
Vlíi. BAUDOUIN VI, dit de Mons comté dé Flan- France lui fit épouser sa soeur de mère, St le roi lui
,
dre mort Pan 1070, avoit épousé 3Richilde, com- donna Pontoise Clìaiimont ^ Mantes, Sc tout le Vë-
tesse, de Hainault, veuve de Herman comte de Vâ- ,
xin. Le comte Charles dit lé Bon, ayant été tué, il
, ,
lenciennes Sc fille 8c héritière de Rainier VI du fut établi comte de Flandre en
, de Hainault. Elle prit ,
ìiijj
qu'il rie gou*
nom , comte urte troisième al- verna que seize mois , étant mort le 28 juillet 11281
liance avec Guillaume comte de Hertford Se d'Essex d'une blessure qu'il avoit reçue au siégé d'Alost sans
, ,
en Angleterre 3 Se mourut le 15 mars 1 086 , ayant eu laisser de postérité de Jeanne, fille de Rainier, mar-
de son second mariage ARNOUL III du nom qui quis dé Montferrat, qu'il avoit épousée en janvier
suit BAUDOUIN qui continua
,
la , des
postérité
; Sc , 1127.
comtes de HAINAULT , voyez HAINAULT. COMTES DE FLANDRE issus DE LA MAìsoit
IX. ARNOUL III du nom dit le Malheureux
, , , D'ALSACE.
comte de Flandre, fut attaqué par Robert, dit le Fri-
son son oncle qui s'empara de ses états, Sc fut tué XÌ THIERRI d'ÁLsÁcE fils de THIÌRRI í du nom;
, bataille de ,Mont-Casselle février
la
,
duc de Lorraine dit le Vaillant, ,
Sc de Gertrude de
en 20 1071 , fans , de Robert, I du
laisser de postérité. On ne fait pas mêmes'il fut marié. Flandre, fille puînée noms dit le Frison,
VIII. ROBERT 1 du nom dit le Frison ou de
, V du comte de Flandre, fut sollicité de s'opposer aux desfeins
Caffel, second fils,de BAUDOUIN nom , comte de Guillaume de Normandie,dit Cliton,Sc de se rendre
de Flandre Se d'Âdele de France, ; usurpa le comté de maître dxx comté de Flandre après la mort de Charles
Flandre sor, Arnoul III Sc Baudouin ses neveux. de Danemarck, dit U Bon, son cousin germain, donc
L'empereur Henri IV lui, donna en foi ,St hommage il jouit jusqu'à sa mort, arrivée l'an 1168, après avoir
le comté de Cambrai, Si mourut le 11 octobre 1093. fait quatre fois le voyagé de la Terre-sainte. II épousa
II épousa Gertrude de Saxe veuve de Floris I du 1 °. Marguerite de Clermont, veuve de Charles dit lé.
de Hollande , fille de Herman , duc
Se
3
Bon, comte dejFlandre: 20. Sibylle, fille de Foulques*
nom , comte ,
, II, qui soit Philippe,
de Saxe dont il eut ROBERT ; comte d'Anjou, St roi de Jérusalem, Sc â'Eremburge,
qui eut ,part à la succession de son père ; Adèle ou comtesse du Mans fa première femme morte Par»
3
Alix mariée 1 °. à Canut, roi de Danemarck : 20. à 116j. Du premier mariage sortit 3 Laurette ou Law*
, duc de Calabre Gertrude alliée i°. à Henri
Roger, ; rence de Flandre,alliée i°. à,Zse/irij III du nom,duc de
cointe de Bruxelles 8c de Louvain :, i°. à Thierri, dit le, Limbourg : 20. à Yves comte d'Alost : 30. à Raoul,
,
Vaillant, duc de la haute Lorraine; St Ogive de Flan- comte de Vermandois, II du nom , dit le Lépreux : 8c
dre abbesse de Messines près Ypres. 40 à Henri comte de Namur. Du second lit Vinrent
, ROBERT II du , ^
IX. , nom , dit le Jetofiolimitain , 1. Baudouin, mort jeune ; z. PHILIPPI qui suit
, fut blesséj
comte de Flandre , qui se trouva à la prise de Jérusa- Matthieu de Flandre dit d'Alsace, qui
d'une flèche au voyage ,de Normandie l'an i 173 Sc
3.
lem Sc mourut l'an 1111 épousa Clémence, fille de
,
Guillaume, dit Tête hardie , comte de Bourgogne St qui épousa i°. Mariede Boulogne, abbesse de Romeflì ,
, prit ,
soeur du pape Calliste II. Elle une seconde alliance en Angleterre , fille d'Etienne de Blois 3 comte de
avec Godefroi , dit le Jeune Sc le Barbu , comte de Mortaing Sc roi d'Angleterre: 20. l'an i 171, deux ans
Louvain duc de Lothier 8e marquis d'Anvers & après que fa première femme se fut retirée dans sor»
, ,
mourut l'an 1131 , âyanr eu de son premier mariage
, cloître, Alienor de Vermandois,comtessede S. Quen-
BAUDOUIN Vil du nom qui soit ; Guillaume Se Phi- tin dont il n'eut point d'enfans. Ceux de son premier
, , ,
mariage surent, Mahaud aUiée à Henri duc de Bra-
lippe morts jeunes. , fut comtesse j
X.,BAUDOUIN VII du nom dit à la Hache, comte bant ; Se Ide qui étoit l'aînée,
, de Boulo-
de Flandre mourut , , en fa 26 année
juin 1119 gne , Se mariée i°. à Matthieu, comte de Toul : 20. à
en ,
fans enfans, d'Agnès fille d'Alain , III du nom dit Gérard, comte de Gueldres : j°. à\Berthold3 duc de
, , , Zeringhen : 8c 40. à Renaud, comte de Dammartin j
Fergent, comte de Bretagne, 8e d'Ermengarde d'An-
jou fa seconde femme qu'il avoit épousée vers
, 4. Gérard, prévôt de S. Donatien de Bruges ; 5. Pierre ,
Pan ,iio5. II fit son héritier.CHARLES dit le Bon élu évêque de Cambrai en 1167 dont il se démit pour
,
fils de Canut roi de Danemarck, 8e d'Alix de Flandre
, se marier, Se mourut l'an 11 j6., II épousa Mahaud de
fa tante fille3 de Robert, I du nom, comte de Flandre. Bourgogne, veuve de trois maris Sc fille de Raimond
, 3
de Bourgogne,8e d'Agnès de Montpensier dontil eut
COMTE DE FLANDRE ISSU DES ROIS DE ,
pour fille unique, Ide d'Alsace , dite de Flandre,
DANEMARCK.
morte jeune ; 6. Baudouin 3 évêque de Therouane j
X. CHARLES de Danemarck surnommé le Bon 7. MARGUERITE, qui continua la postéritédés comtes
, ,
fils de Canut, roi de Danemarck, Se d'Alix de Flan- de FLANDRE qui fera rapportée après celle de son
dre fille de Robert 31 du nom, dit le Frison comte' » frère aîné; 8.,Gertrude mariée i°. à Lambert de Mon-
, , 3
Tome V. Partie I. Zij
ï8© FLA FLA
tàigu : 2°. à ÊugiCés3 seigneur d'Oisi 8e de Montrriirail ; élu empereur des Romains Se fille de Henri, I du noml
"•
de duc de Brabant ; Gui, qui , soit; Jean seigneur de
Sc 9. Mahaudde Flandre
Maurienne. , alliée à Humbert, comté Dampierre dé S. Dizier de Sompuis ,
Sec. qui
, , ,
épousa Lorette, fille de MATTHIEU II, duc de Lor-
XI. PHILIPPE d'ALSACE, comte de Flandre ;, mourut
au siège d'Acre en la Palestine le premier juin 1191» raine ; Jeanne de Dampierre,premièrefemme deThi-
ìl avoit épousé 1 °. Pan 1156s, Elizabcth3fille de Raoul, baut, II du nom, comte de Bar,seigneur de Róci Se de
dit le Grand Se le Vieil, comte de Vermandois, morte S.Fargeau morte fans enfans; Se Marie abbesse de
Pan 1182 dont íl n'eut point d'enfans : 2Ò. en j 184 , Flinès. , ,
Thérèse de, Portugal, nommée aussi Mahaud, fille XIV- Gui de Dampierre prêta serment au roi S.
, du vivant de fa
d'Alsonse, I du nom roi de Portugal. Elle prir une Louis pourle comté de Flandre, mère,
féconde alliance avec, Eudes III du nom, duc de qu'il réitéra au rai Philippe,III du nom, dit le Hardi.
II déclara la guerre au rói Philippe, IV du nom, dit

maris. .'''
Bourgogne, duquel elle fut séparée en 1195 , Se
mourût..le cí mai 1218 , sans postérité de sesdeux
XLMARGUERITE de Flandre, fille aînéede THIERRI
d'Alsace comte de Flandre, 8e de Sibylle d'Anjou,
le Bel3 Pan 1296 Se mourut en prison à Pontoisc le
,
7 mars 1305, âgé de plus dé 8 o ans, sor le point d'être
mis en liberté, 11 épousa i°.Mahaudde Béthune, fille
Se héritière de Robert, seigneur de Béthune Se deTen-
sa seconde- *
femme fut comtesse de Flandre après lâ remotìde, avoué d'Arras : z°. Isabelle de Luxembourg,
, comtessedé Narriur, fille dé Henri, comte de Luxem-
mótt de, Philippe , comte de Flandre , son frère , Se
mourut en 1194., Ëlle avoit épousé Pan 1169 BAU- bourg Se de la Roché marquis d'Arlon 3 morte Pan
,
DOUIN, surnommé le Courageux, comte dé Hainault, 1295. Du premier mariage sortirentv ROBERT, III du
V du nom, Se VIII du nom comte de Flandre , nom, qui suit ; Guillaume, seigneur de Temremoride Sc
dont il fit hommage au roi Philippe Auguste Pan de Richebourg mort Pan 13,123 laissant"postérité
i 19.1, Se mourut le 17 décembre 119 5. Voyez ses an- d'Alix, fille de ,Raoul de Néelle , qui ne subsista pas
cêtres à HÁINÀULT. De ce mariage vinreftt BAU- long-temps ; Baudouin mort jeunesJean, évêque de
,
DOUIN , IX. du nom , qui fuit ; Philippe de Hainault, Metz, puis de Liège; Philippe, comte de Ghiéti Se de
marquis de Námur, mort Pan 1212 fans postérité de Lorette , Sec. qui épousa i°. Mahaud de Gourtenai,
Marie de France, fille du roi Philippe, II du nom , dit comtesse de Chieti, fille unique de Raoul de Gourte-
Auguste, Se d'Agnès deMeranie là troisième femme: nai, I du nom ,í comte de Cliiéti , See. Sc d'Alix de
elle prit une seconde alliance Pan 121 3 avec Henri I Montfort, morte Pan 1 300 : 20. Perrette de Àlilli,
du nom duc de Brabant, 8e mourut le premier d'août
, veuve d'Etienne de Sancerre , Sc fille de Geoffroi,
12 3 S ; Henri , qui fut couronné empereur de Constan- seigneur de Milli en Gâtinois, desquelles il n'eut
tinople le 20 août 1 zo6, après la mort de son frère aîné, point d'enfans ; Marguerite de Flandre, qui épousa
1 °. Floris, comte de
Se mourut le 11 j uin 1216, sanspostéritéd'Agnès fille Hollande, mort avant la consom-
de Boniface,, marquis de Thessalie ; Isabelle de ,Hai- mation du mariage : 20. Pan 1273 Jean, I du nom, duc
nault, dite de Flandre, première femme de Philippe de Brabant, Se mourut lè 3 juillet 1285 ; Béatrix
IIj dit Auguste, roi de France, mariée Pan 11 80, mariée i°. à Hugues de Châtillon: 20. à Florent,comte,
morte le 15 mars i 190 ; Yolande , seconde femme de de Hainault Sc de Hollande; Se Marié de Flandre
Pierre II du nom , seigneur de Courteriai, comte de alliée à Guillaume,:nls du cointe de Juliers. Du second,
Nevers Sè d'Auxerre, Se empereur de Constantinople, mariage vinrent 1. JEAN, cointe de Namur, qui fit
morte après le mois de juin 1219; Sc Sibylle de Hai- la branche des comtes de NAMUR , rapportée ci-après;
nault dite de Flandre, mariée à Gérard de Ligni, Se 2. Gui de Flandre dit de Namur3 comte de Zelande,
selon ,d'autres, à Guichard, sire de Beatijeu. sire dePergem mort ,
, en Italie Pan 131 o., fans enfans
XII. BAUDOUIN IX du nom, comte de Flandre, Sc d'Alix de Bar ; 3. N. mort jeune ; 4. Henri comte de
VI du nom comte, de Hainault, fit hommage au roi Lodi dans le Milanez, seigneur de Ninhoue, mort à
Philippe Auguste Pan 1196, entreprit le voyage d'Ou- Milan l'an i 337 laissant de Marguerite deCleves,
,
tremer Pan 1200 , Se sot créé empereur de Constanti- Henri, comte de Lodi ; 5. N. mort en bas âge ; 6. Mar-
nople Pan 1204. U perdit la bataille contre le roi des guerite de Flandre, alliée i° à Alexandre, roi d'Ecosse :
Bulgares Pannée suivante, qui le fit prisonnier, Se le 2P à Rcgnault, comte de Gueldres dont elle fut la
fit mettre en sa ville capitale sur la fin de juillet ën secondefemme; 7. Jeanne, religieuse, à Flines ; 8. Béa-
1206. Plusieurs crurent qu'il s?étoit échapé de prison, trix , mariée par contrat de Pan 1287, a Hugues de
Se que sa fille Jeanne le fit cruellementmourir à Lille Châtillon, II du nom comte de Blois, seigneur de
im- Guise, d'Avesoes, ,
au mois d'octobre 1225, Comme un fourbe Se un 8ec. 9. N. morte jeune; 10. Phi-
posteur. 11 épousa Marie, fille puînée de Henri I du lippe, alliée à Edouard, prince d'Angleterre, filsd'í'-'
3
nom, comre de Champagne, Se de Marie de France, douard, I du nom,roi d?Angleterre ; Sc 11. Isabelle de
morre. à Acre le 29 août 1204 , dont il eut Jeanne , Flandre , qui épousa Jean3 seigneur de Fiennes, Tin-
comtesse de Flandre, mariée i°. k Ferdinand; fils de gri, Seci 8e mourut l'an 13 2 3.
Sanche, I du nom, roi de Portugal : 20. à Thomas3nlsde XV. ROBERT, III du nom, dit de Béthune comte
Thomas, duc de Savoye, morte fans enfans Pan 1244; de Flandre, eut de grandes contestations avec les rois
,
Se MARGUERITE qui fuit. de France ; Se après avoir réglé les biens de fa succes-
,
XIII. MARGUERITE de Flandre, comtesse de Hai- sion âvec ses enfans, Se ses querelles avec Philippe V,
nault devint héritière du comté de Flandre, étant dit le Long, roi de France, il mourut eri septembre
,
veuve de deux maris, après la mort de fa soeur aînée, 1322, âgé de'82 ans. II épousa i°. Blanche de Sicile,
Se mourutl'an 1275 ou 1279 selon d'autres. Elle épou- fille dé Charles de France, I du nom, comte d'Anjou,
sa i°. Baudouind'Avesoes,, fils de Jacques d'Avesoes, roi de Naples 8c de Sicile, morte Pan 1272:2°. Yolan-
Se d'Ameline de Guise : 20. Guillaume fils de Gui de de Bourgogne, comtesse de Nevers, veuve de Jean,
3 ,
seigneur de Dampierre, Se de Marguerite dame de dit Tristan.,,comte de Valois, quatrième fils de S.
Bourbon. Du premier mariage vint entr'autres , enfans Louis, foi de France 8c fille aînée Se héritière d'Eu-
,
JEAN d'Avesoes, qui continua la postéritédes Comtes des de Bourgogne, Se de Mahaud de Bourbon com-
de HAINAULT. Voyez HAINAULT. Du second lit tesse de Nevers ; Yolande mourut le 11 juin ,1280,
,
sorrirent, Guillaume de Dampierre, qui fut établi com- ses jours lui ayant été avancés par la jalousie de son
te de Flandre du vivant de fa mère, dont il rendit hom- mari. Du premier mariage vint Charles, mort jeune.
mage à S.Louis, IX du nom , roide France, Se mourut Du second lit sortirent, 1. Louis, qui soit ; 2. Robert
le 6 juin 1251 fans enfans de Béatrix de Brabant de Flandre, seigneur de Cassel, Dunkerque, Bour-
, ,
veuve de Henri landgrave de Hesse Se de Thuringe , bourg 3 Gravelines, &c. qui prétendit succéder à son
FLA FLA I8I
pesé dans le comte de Flandre , en vertu de la cou- lippe, còmtede Namur j mort au voyagéqu'il fit d Ou-
tume particulière semblable à cellè d'Artois, où la re- tremer l'an 1 3 37 ; GUILLAUME, I du nom , qui soit j
présentation en ligne directe des petits enfans à la suc- Henri, destiné à l'église,, mort jeune Pan 1 3341^0-
cession de leur aïeul n'a lieu quand leur peré est dé- bert, seigneurde Beaufort sur Meuse, mort le 1 8 avril
,
cédé avant lui ; mais"il- en fut exclus par arrêt du par- 1391, saris enfans légitirnes; Louis, comte de Rouci,8c
lement des pairs de France du 29 janvier 1323, parce- seigneur de Bailleul par son mariage avec Isabelle de
qu'il avoit renoncé à ses prétentions par le partage.que .
Rouci, fille unique 5Se héritière de Robert, comte dé
Robert son père avoit fait Pan 1 320, auquel il âvóit Rôuci3 Se de Marie d'Erighien,dont il fut séparé pòur
consenti; Se fut obligé de se contenter des terres de cause d'impuissance; Jean; Thibaut; Sé Marié de Flan-
Caffel, Sec. Se mourut Pan 13 ?T. 11 épousa pat contrat dres-Namur, alliée i°.à Geoffroi, comte de Vianden s
du 21 septembre 1323 Jeanne de Bretagne, fille 2°i k Thibaut de Bar -, seigneur de Pièfrepont : 30. à Si-*
d'Artus,II du nom, duc de , Bretagne, d'Yolandede
Se /«O» dé Spanheiffií x^
Dreux, sa seconde'femme,'morte le 24 mats 1 3 64 , XVI. GUILLAUME ï nóni ,_córritë de Namur
, du
,
%
ayarir eu pour enfans Jean de Flandre , seigneur de mourut Pan 1391; II épousa x° Jeanne de Hainault,
Cassel, Sec. mort jeune vers Pan 1 3 3 2 ; 8e Yolande de comtesse deSOissoris veuve dé Louis de Châtillónj I
>
Flandre, dame de'Cassel, Sec. mariée i°. à Henri IV du riom, Comtede Blois, Se fille Uriiqûé de Jean, comté
du nom comte dé Bar : 20. à Philippe de Navarre de BéâUmont, Se de Marguerite,comtesse de Soiflons 3
de, Longuevillé ,
comré. ; 3. Jeanne de Flandre , dame dame de Chimai Se de Dargies, dont il n'eut point
de S. Gohin mariée à Enguerrand,IV du nom, sire d'enfans : 2°. Catherine de Savoye, fille dé Louis, II dû
,
de Couci, après la mort duquel elle fut abbesse de riom seignerir de Vaud dont il eus, GUILLAUME,II
Sauvoir près de Laon; 4. Yolande,alliée à Gautier,sei- , qui soit Jean, qui fut
du nom
, -t ^ cointe de Namrir 3
gneur d'Euguyen ; Se 5. Mahaud de Flandre, qui épousa après la mort de son frère aîné qu'il vendit à Philippe
Matthieu de Lorraine, seigneur-de Florines, fils de ,
le Bon, duc de Bourgogne, Se mourut le \6 mars
Thibaut3 duc de Lorraine. 1428 ; 8e Marie de Namur alliée i°. à'"G///de Châ-
XVI. Louis de Flandre, comte de Nevers, Sec. tillon II du nom cofnte de, Blois : z°t a Pierre Bre-
donna occasion à beaucoup de brouilleries Sé de traités ,
bari, dit ,
Clignet, seigneur de Landreville amiral de
,
avec la France, Sc mourut avant son père le 22 juillet France.
1322. II épousa en 1290 Jeanne, comtesse de Rethel, XVII. GUILLAUME, II du nom comte de Namur ;
fille unique de Hugues, IV du nom comte de Rethel, ,
seigneur de PEcluse, Sec. mourut Pan 1418 sansposté-
,
dont il eut Louis II qui soit ; Se Jeanne de Flandre, rité de Marie de Bar, fille de Robert I du nom duc
mariée à Jean3 IV du nom dit de Montsort duc de de Bar, Se de Marie de France qu'il avoic épousée, l'an
Bretagne.
, , ' '
,
1384, rii de Jeanne de Harcourt, ses deux femmes.
XVII. Louis, II du nom,dit de Creci, fut comte de * Sainte-Alarthe. Du Chêne. Le père Labbe. Le peré
Flandre après la mort de son grand père en 1 3 22, Se Anselme.
,
fut tué le z6 août 1 346, à la victoire remportée à Creci FLANDRIN ( Pierre ) cardinal, dans le XIV sié^
Íiar Edouard, III du nom, roi d'Angleterre. II épousa cle étoit François, Sc du diocèse de Viviers dans lé
, Sa grande érudition, 8e sor-tout la connois-
an 13 20, Marguerite de France, fille de Philippe V, Vivarez.
dit le Long, roi de France Se de Navarre, Scde Jeanne sance qu'il avoit du droit canon, Féleverent à cette
de Bourgogne-Comté morte Pan 1 3 8 2 -âgée-dë 7'i dignité sous le pape Grégoire IX en 1 371. II avoit été
, ,
ans, ayant eu pour fils unique Louis III qui soit. doyen de Bayeux, puis auditeur de.Rote Sc référen-
XVIII.Louis III du nom, dit de Malain, Comte daire sous le même pape qui lui donna le, soin d'exa-
de Flandre, né le, 2 5 novembre 1330 fut blessé à la miner les écrits de Raymond de Terrage, dît le Néo-
journée de Creci Pan 1346, Sc mourut ,
en janvier phyte. Le cardinal Flandrin mourut à Avignon lë 2 3
13 84. II épousa en juin 13 47 Marguerite, fille Se hé- janvier de l'an 1381. II est confondu par quelques au-
ritière de Jean, III du nom, duc de Brabant Se de Lo- teurs avec Pierre de Sorténac. * Sponde ,A. C. 1372 ,
thier dont il eut pour fille unique Marguerite com- n. 1 3. Auberi, hist. des cardinaux. Frison , Gall.purp.
, Flandre,
tesse de 3
8ec. née en avril 1350, mariée 1p. Pan Onuphre, Sec.
I 3 61 à Philippe I du nom, dit de Rouvre, dernier duc FLANDRIN ouFLANDRINI ( Gui) étoit, selon
de Bourgogne de la branche issue de Roberts roi de M. Baluze,de la famille du cardinal Pierre FLANDRINt
France, dont elle n'eut point d'enfans : 20. le 19 juin dont nous venons de parier. Gui passe pour l'auteur
1369 à Philippe, W du nom,dit7Í Hardiy premier duc d'une fameuse lettre ou requête, qu'il présenta lui-
de Bourgogne de la secondebranche, quatrième fils de même au roi Charles VI, én 1402, de la part de
Jean, roi de France. Elle mourut le 20 mars 14043 l'université de Toulouse, à l'oecasion des troubles qui
âgée de 5 5 ans, laissant JEAN dit Sans-peur, duc de agitoient alors l'Eglise. Cette lettre fut condamnée par
Bourgogne, qui fut aussi comte , de Flandre
8e dont un arrêt de l'an 1406. Cet arrêt qui est fort long, est
,
la postérité en jouit jusqu'en 1477, que Marie de Bour- imprimé dans las preuves dès libertés de l'Eglise gal-
gogne , duchesse de Brabant, 8cc. porra ce comté en licane, chapitre XX, derniere édition, page 1748e
mariage à MAXIMILIEN archiduc d'Autriche puis soiv. le titre^ est: ArrefiumèuriaParisiensis contra epifi
empereur, dans
, duquel il
la maison est resté. ,Voyci tolam quandam universitatis Tolojana à Guïgóne Flan-'
BOURGOGNE Sc AUTRICHE. ,
drin ejufdem nuntio allaiam', quá diccbatûr fubstraclio-
COMTES DE NAMUR. nem obedientiafcandalofam & impiameffe. 11 est du 17
r juillet 1406. Lamême lettre eut pour adversaire le pré-
XV. JEAN de Flandre, fils de Gui de Dampierre, vôt Guillaume de Ronay ou de Ronac, qui écrivitcon-
comte de Flandre, 8e d'Isabelle de Luxembourg,com- tre , par une autre lettre qu'il adressa à Philippe, duc
tesse de Namur, fa seconde femme, fut comte de Na- de Bourgogne. On conserveaussi-dans quelques biblio-
mur , seigneur de PEcluse, Sec. 8e mourut l'an 1330. thèques Pécrit d'un anonyme, contre la même lettre,
II épousa i °. Marguerite de Clermont, dite de Bourbon, * Voyez les notes de M. Baluze, à la fuite de son his-
fille de Robert de France, comte de Clermont, 8e de toire des papes, qui ont siégé à Avignon, i/2-40 tome
Béatrix de Bourgogne dame de Bourbon, morte sans
, 1 313 Marie d'Artois fille I, page 11128C1113. 5

lignée l'an 1309 : 20. l'an FLAOCAT maire du palais de Bourgogne, fut
de Philippe d'Artois, seigneur de, Conches, , ,
Sec. 8e de élevé à cette dignité l'an 642, par les évêques, les ducs
Blanche de Bretagne, dont il eut Jean, II du nom, comte Se les grands du royaume que la reine Nanthilde,veuve
de Namur, mort fans lignée Pan 1335; Gui comte de Dagobert, roi d'Austrasie, avoit mandés exprès à
de Namur, mort aussi fans postérité l'an 1 }}63 j Phi- Orléans, ville censée alors du royaume de Bourgogne.
loi FLA FLA
Nanthildô -,\ûi gouvernoit sous l'autorité de Glovis II FLAVIEN ,T de cenonij patriarche d'Antioche:
son fils, confirma cette élection Se donna fa nièce dans le IV siécle, avoit gouvernél'églisede cette ville
Ragnoberte en mariage à Flaocat. , Pour se concilier dans le temps qu'il n'étoit encore que prêtre, Sc pen-
l'amitié des évêques Se des ducs de la Bourgogne 3 le. dant l'exil de Melece , auquelil|succéda depuis Pan
nouveau inairepromità toUs avec serment de les fnain^ 381, tandis que le schisme âvec Paulin subsistoit, en-
ténir dans leurs grades Se.dignités, Se il lia urie étroite core. Le pape Damase Se les autres évêques d'Occi-
amitié avec Erchinoald, maire du palais de Neustriei dent n'approuvèrent pas cette élection, parcequ'ils
Mais ces honneurs 8c son crédit n'empêchant point que communiquoient avec Paulin qui devoit rester seul
l'élévationjles richesses 8c les mépris du patrice Ville^ évêque après la mort, de Melece., Les pères qui
baud 3 ne troublassent fa félicité prétendue,il chercha ,
s'assemblèrent à Constantinople, en 382 déclarèrent
fur la fin de Pépître que Théodoret rapporte,
les moyensde le tuer 3 Pattaquaà Châlons fur Saône » , Sc qai
Se ayant été forcé de l'abandonner pour cette fois par est adressée au pape Damase Sc aux autres prélats du
l'entremise de plusieurs pefsonries qui voulurent paci- synode de Rome, que Pélection de Flavien avoit été
fier lè différend le roi Clovis étant à Autun quelque faite par le consentement de tous les évêques d'O-
3
temps après , envoya ordre à Villebaud de se rendse à rient assemblés à Antioche. Flavien chassa de son dio-
la cour. Villebaud comprit d'abord que cet ordre étoit cèse lès hérétiques Massaliens ; Se obtint de l'empereur
donné par le conseil dé Flaocat 8e de ses partisans, Se Théodose un pardon général pour les habitans de fa
ayant rassemblé le plus qu'il put d'évêques, de gens de ville, qui s'étoient rendu criminels par unë sédition
qualité Se de braves j il s'avança vers Autun, fans néan- populaire. Ce patriarche vint lui-même à Constanti-
moins être déterminé fur ce qu'il devoit faire. Clovis nople pour demander la grâce du peuple d'Antioche.
, Sirice qui favorisoit Evagre, successeur de
envoya au-devant de lui les deux maires du palais: Le pape
on lui promit fureté t il se crut, Se vint jusqu'aux por- Paulin contre Flavien pressa l'empereurde faire ve-
tes d?Autun, où il envoya Egildlfe évêquede Valence,
,
nir ce dernier à Rome ,; mais il le refusa 8e le con-
,
& le comte Gyson pour sonder le gué: mais ces deux cile de Capoue ayant été assemblé Pan 391 par l'em-
envoyés furent'arrêtés dans la ville, 8c Flaocat sortit pereur SThéodose, pour terminer le différend, qui
avec ses troupes pour attaquer Villebaud. Le combat étoit entre Flavien 8e Evagre, successeur de Paulin,
fut vif de part Sc d'autre; il y eut beaucoup de person- renvoya le jugement de cette cause à Théophile d'A-
nes qui furent tuées ou blessées : mais le parti de Flao- lexandrie Sc aux évêques d'Egypte ; mais Flavien ne
cat demeura victorieux. Les troupes de Villebaudfu- voulut point les recohnoître pour juges. II s'en excu-
rent défaites, lui-même fut tué ; ses bagages 8c ceux sa ajoutant, comme le rapporte Théodoret, que s'il
des évêques de fa compagniesurent pillés, St Flaocat , question de se
étoit purger de quelques accusations
triomphant, s'en alla a Châlons qu'un incendie subit contre Pintégrité de fa foi, ou contre- l'innocence de
consumaentièrement presque aussitôt qu'il y fut entré. ses moeurs il prendrait ses accusateurs pour juges,
II en sortit pour aller à Laune, où il mourut quelques ,
Sc qu'il subirait le jugement qu'ils prononceraient ;
jours après son arrivée, St il fut enterré à S. Bénigne, mais que, s'il ne s'agissoit que de son siège, il étoit
dans le fauxbourg de Dijon. *D. Montfaucon mo- tout prêt de le quitter. Evagre étant mort en 392 , ne
, laissa point de successeurs ; mais quelques uns de
nuttnns de la monarchie françoise 3 tome J3pag. 167 -
àjuiv. son parti continuèrent à ne vouloir point commu-
FLASSANS ( Taraudet de ) poète Provençal, étoit niquer avec Flavien. Sous le pontificat du pape Inno-
natif de Flassans, petit village de Provence dans le cent I, cette grande querelle s'appaisa ; Sc Flavien fut
diocèse de Fréjus St le bailliage de Brignole. Ce poëte réconciliépar Théophiled'Alexandrie avec les évêques
avoit beaucoup d'esprit, St obtint de Foulques de Pon- orientaux. II mourut Pan 404, après avoir gouverné
tévés, unë portion de la terre de Flassans, pour un 2 3 ans. S. Jean Chrysostomej que
Flavien avoit élevé
poëme intitulé j Enseignemenspour éviter les trahisons au sacerdoce , parle très-avantageusementde lui. H
de l'amour.Le moine,dit le Monge des Istes d'or, assure marque ses longs voyages,ses veilles, ses combats, ses
que cet ouvrage valoit infiniment ; mais qu'il fùt inu- victoires ; il admire fa tempérance,dansun hommeéle-
tile au poëte & à celui qui l'achetoit, parcequ'ils furent vé en une maison de délices ; Sc il le considère comme
tous deux trompés. Taraudetvivoit en 13 54. La reine un des plus grands prélats de l'église. * S. Jean Chry-
JeanneI l'employapour faire des remontrances à l'em- sostome ferm. càm presb. effet defignatus, tom. IV
,
hom. 3 adpopul. Antiock. Sec. Théodoret, /."$ hist.
pereur Charles IV qui passoit en Provence, Sc il s'en ,
acquitta très-bien. Le nom de Flassans est encore dans c. 23. Sozomene, /. 7. Baronius, A. C. 370 , 372,
Phistoiredu XVI siécle, par Durand de Pontévés, sei- 381 & feq. Du Pin, biblioth. IVsiécle. Tillemont
gneur de Flassans. On le surnomme le Chevalier de la mémoires pourservir à Phistoire ecclésiastique.
Foi, pout s'être déclaré le chef d'une bande de jeunes FLAVIENH patriarche d'Antioche succédal'an
, ,
hommes emportés,qui s'élevèrent en 15 61 contre les 496 à Pallade. Le zèle avec lequel il défendoit le con-
Protestans de Provence. Ils en égorgèrent quelques- cile de Chalcédoine, lui attira la haine de l'empereui
uns à Aix; ensuite il se retira à Tourvez, puis à Bar- Anastase, qui s'en déclarait ennemi, St qui l'envoya en
jols. Cette villefut prise St mise au pillage, St Flassans exil l'an 512. II y vécut saintement, Se dans un es-
se sauva avec peine dans les isles sainte Marguerite. prit de pénitence. On dit que six ans après, Flavien,
* Nostradamus, hist. des poètes Provençaux. La Croix averti de la mort de ce prince écrivit à Elie de Jé-
,
du Maine , Sc du Verdier-Vauptìvas, biblioth. fran- rusalem qu'il avoit aussi relégué, que dans deux jours
foife. De Thou, hist.fui temp. Bouche, hifl. de Prov. ils iroient se présenter au jugement de Dieu avec lui.
I. 9,&c. Le martyrologeromain fait mention de lui le 4 jour
FLAVIA, yilléde PEspagne Tarraconoise, selon de juillet. Quelques-uns ont accusé ce prélat d'avoir
Ptolémée; les uns tiennent que c'est aujourd'huiFuen- condamné le concile de Chalcédoine sur les lettres
,
sia3 petit château, vers les confins des Asturies ; les que rapporte Evagre , des-moinesde Syrie j mais elles
autres croient que c'est Rivadariafur le Minlio , au avoient été falsifiées par les hérétiques, comme les
voisinage du Portugal. plus doctes critiques le soutiennent. Nous voyons aussi
FLAVIA autre ville, que quelques-unsprennent qu'il est expressément marqué dans la première action
, capitale, des Heduens dans
pour; la ville l'ancienne du II concilede Nicée, que Flavien fut chassé par les
Gaule ; Sc quelques autres pour Flavigni , ville de hérétiques. Dansle concile qui se tint à Constantinople
Bourgogne entre Dijon Se Semur. * Ferrarius. sous l'empereur Justin, le peuple demanda qu'on re-
FLAVIA , DOMITILLA, DOMI- mît son nom dans les diptyques d'où les hérétiques
cherchez
TILLE. , ses reliques dans
l'avoient effacé, $c que l'on apportât
!
FLA FLA 183
la ville. * Evagre, /. 3 c. 31 , 32. Jean-Mosch," s'est faît un devoir d'employer tous ses revenus pour
, la décoration dé son bénéfice, Sc pour procurer à ses
prat. spir. 3 5 • Baronius , A. C. 496 , 5 12 , 518.
FLAVIEN,patriarchede Constantinople, étoit prê- religieux les moyens de s'instruire. II mourut le 2Cí
tre 8e trésorier de la grande église , lorsqu'il fut élu mai 1733, regrettéde tous ceux qui connoiflbieritfa
successeurde Proclus en 447. Chrysaphius, favori de vertu. II étoit très instruit daris Phistoire 8c dâns la
l'empereurThéodose le Jeune, se déclara son ennemi, sciencedes médailles, Sc il a laissé quelques traités ma-
Se voulut le faire chasser de son siège, parcequ'il ne lui nuscrits, tant fur Phistoire de Lorraine Sc du Barrais,'
avoir point sait de présent après son élection. Le saint que sor Phistoire métallique. On conservedans l'église
prélat parut intrépide à ses menaces. Ce fut de son temps du prieuré de Flavigni deux corps saints qui sont en
que Pimpie Eutychès commença de semer ses erreurs. grande vénération dans la province : l'un dé S; Firmin,'
Flavien les condamna en 448 dans un concile de Cons- évêque de Verdun, transporté à Flavigni en 959 par;
tantinople Sc donna avis au pape S. Léon I de ce qu'il Humbert àbbé de S. Vanne; l'autre de S. Ëmerite mar-
,
avoit fait ; mais quelques évêques ou partisans de
, tyr , avec une phiole.de sori sang, donnéà D. Rémi
l'hérésie, ou ennemisde Flavien, s'assemblèrent à Ephè- Ceillier, prieur titulaire de Flavigrii, célèbre par ses
se, l'an 449 , Se y tinrent ce synode, qui depuis a eu talens^ Sc connu particulièrementpar son histoire des.
ajuste titre, le nom de brigandage d'Ephèse. Dioscore auteurs sacrés & ecclésiastiques, en vingt - deux vo-
d'Alexandrie qui y présidoit, déclara Eutychès Se lumes i/2-40. Ce fut le cardinal Imperiali qui lui fie
, présent de ce second corps saint en 1731. Le prieur
tous ses sectateursabsous , Se fit déposerFlavien. Bien
plus, ne se croyant pas assez vengé de ce saint prélat, titulaire de Flavigni est seigneur seul du lieu, 8c a
il le fit battre si outrageusement par Barsumas, 8c si droit de porter la crosse, lâ mitre, St les autres orne-
nous en croyons Evagre, il lui donna lui-même tant mens pontificaux, ce quiluiaété confirrné par plu-
de coups de pieds dans l'eftomac, que Flavien en sieurs bulles des papes. * Mém. manuscrit envoyé par
mourut trois jours après. L'empereur Marcien, suc- D. Ceillier. Vaflèbourg liv. 3 des antiquités de /*
cesseur de Théodose, fit transporter Pannéé suivante
,
Gaule belgique. D. Mabillon, tom. 3, annal, ordin.
-3
son corps à Constantinople. On l'ensevelit dans la ba- S. Benedicli. Davity hifl. de VEurope; tome II.
silique des apôtres ; Se les hérétiques eurent le déplai-
,
FLAVIGNI ( Valérien de ) né dans le diocèse de
sir de voir révérer comme un saint celui qu'ils avoient Laon reçut le bonnet de docteur en théologie de la
condamné comme ennemi de la foi. * S. Léon, ep. 8 faculté, de Paris le 25 mai 1Í28 St fut pourvu d'u»,
Nicephore, /. 14, c 47. Liberatus, brev.c. , canonicat de Reims St nommé, professeur en langue
t>, &c.
ji , 12. Evagre, /. 1 c. 1 o. Concile de Chalcédoine, hébraïque au collège, royal de France en 16 3 Q. 11 exer-
,
act. 3 & 4. Ménologe des Grecs, 19sévr. Baronius, ça long-temps cette profession avec honneur , devine
A. C. 446, 448 449. doyen .du collège royal dès Pan 165 6, Sc mourut í
FLAVIEN II , cherchez FLAV1TAS. Paris lè 29 avril 1674. H a ccrit avec beaucoup de cha-
FLAVIEN, auteur , leur contre la grande bible polyglotte de Gui-Michel
Latin, à qui l'on attribue le
traité de vestigiis philofophorum qui est souvent cité le Jai, dans unè lettre adressée à un de ses amis St im-
,
par Jean de Salisbuii, l. z de nugis curialium, c. z6. primée en 1646. II dit que ce grand ouvrage ,est rem-
FLAVIENS, est le nom d'une famille romaine. pli d'une infinité de fautes grossières, Sc qu'on y trou-
L'empereur Vesoasien étoit sorti de cette famille des ve des marques d'une ignorance crasse dans toutes
FLAVIENS. Suétone avoue qu'elle n'étoit pas illustre
3
les langues. 11 attaque le Pentateuque samaritain, 8c 1«
Sc qu elle ne pouvoit se vanter de la grandeur de ses père Morin de l'Oratoire , en particulier, qui avoic
ancêtres. * Suétone en la vie de Vefp.
, eu le soin de Pimpréssionqui s'en est faite , jointe à
FLAVIGNI Flav'miacum
, ,
petite ville de France cette polyglotte de M. le Jai. II loue Gabriel Sionite.,'
en Bourgogne , dans le pays d'Àuxois , est située sor savant Maronite, auquel on est redevable des versions
une petite rivière près de l'ancienne Alizé, entre Di- syriaque St arabe, qui sont dans cette bible ; Sc il mé-
jon Sc Serhur. Quelques auteurs l'appellent Flavia prise en même temps Abraham Ecchellensisaussi Ma-
jEduorum nom qui convient mieux à Autun. II y a ronite qui étoit venu de Rome, pour suppléer à ce
, ,
une ancienne abbaye de Pordre de S. Benoît. * Con- qui manquoit au syriac St à l'arabe. En un mot, Fla-
sultez Paradin, hist. de Bourg. &c. vigni tant dans cette lettre que dans quelques autres
FLAVIGNI, lieu considérabledans le duché de qu'il a, écrites sor cette matière, examine à la rigueur
Lorraine fur les bords de la Moselle à deux lieues la polyglotte de M. le Jai Se y découvre quelques
,
8e demi de Nanci, étoit autrefois un fisc royal. L'em- fautes. Abraham Ecchellensis , qui se trouvoit
attaque
pereur Qthon le donna en 9 5 2 à Berenger évêque de Ï»ersonellement dans cette lettre de Flavigni, fît deux
Verdun son parent, qui le lui avoit demandé pour do- ettres apologétiques très-vives contre la lettre de ce
ter Pabbaye de S. Vanne, qu'il venoitde fonder dans docteur qui lui réponditd'une manière très-aigre ; Sc
fa ville épiscopale. La chatte de cette donation est da- Gabriel ,Sionite fit aussi un mémoireapologétique pouc
tée de Pavie la seizième année de son règne. L'an se défendre. En 1663 M. de Flavigni déféra à Pas-
,
959, Humbert abbé de S. Vanne, établit une com- semblée de la faculté ,de théologie du 2 juillet, une
munauté de religieux à Flavigni ; 8c quoiqu'éloignés thèse soutenue chez les Jésuites au collège de Cler-
,
de Verdun, ils dépendirent toujours dans la fuite mont , depuis nommé le collège de Louis le Grand, qui
des abbés de S. Vanne. Ils professerenrdans leur nou- portoit que Phypothèsede Copernic étoit renversée,
vel établissementla règle de S. Benoîr, qui y fut main- non-seulementpar les canons de Pécrituresainte, maia
tenue en vigueur jusqu'en 1550, que le prieuréde Fla- aussi par les foudres du Vatican ; que l'on avoit un ju-
vigni étant tombé en commende, la règle de S. Be- gement de la congrégation des cardinaux de Pinquisi-
noît en fut bannie avec toutes les autres observancesré- tion qui l'avoient censuréedans Galilée, Se que cette
gulières.Elle y fut introduitede nouveau en 1640,avec ,
décision étoit d'un grand poids, faisant connoître le
la réforme de la congrégationde S. Vanne Sc de S. Hy- penchant de l'église. M. de Flavigni fit un long dis-
dulphe,Se on l'y pratique encore aujourd'huiavec beau- cours dans Passemblée, pour montrer que cette thèse
coup de régulariré 8e d'édificarion. Comme les bâti- violoit les droits du roi St du royaume ; qu'elle étoit
mens du monastère tomboient en ruine , dom Char- préjudiciableà l'autoritédu parlement; 8c que c'étoit
les Cachedenier de Vassimonr, prieur titulaire de une insulte faite au décret de la faculté. Cette thèse;
Flavigni, commença à les rétablir vers Pan 1712 : 8c auroit été examinée St censurée si M. Grandin syn-
c'est par ses soins que cette maison est aujourd'hui une
, Se n'eût fait ren-
dic ne se fût opposé à la proposition,
des plus belles 8c des mieux bâcies de la province. II dre un arrêt sur requête, par lequel il étoit défendu à
la encore enrichied'une nombreuse bibliothèque, Se la faculté de passer outre à Pexaiuea de la thèse. FI*-:
184 FLA F LE
vigni eut encoreune autre dispute en faculte,poUfune FLAVIUS SGEVINUS sénateur, s'ábahdonna à
la volupté Se à la paresse ; Se, dans cer âbandonnement
i
thèse soutenue en Sorbonne par Louis de Cléves le
novembre contenoit deux ,
propositions il se laissa aussi aller à la révolte Se devint complice
4 1667. EUe ; , Néron. Dès qu'U
l'une de droit, que c'est une opinionprobable que Pé- de la conjuration de Pison contre
piscopat n'étoit pas Un sacrement; l'autre dé sait, que s'y fut engagé, il prit un poignard au temple du'Sa-
la prêtrise n'a pas toujours été une disposition néces- lut en Etrurie, ou, coinme d'autres veulent, en celui
sairement préalablepour Pépiscopat. Plusieursdocteurs de la Fortune en la ville des Ferentins 8e le porta
, ,
trouvèrent à redire à cette thèse,- Se firent rétracter le toujours depuis , comme Pinstrument d'un grand ou-
bachelier qui Pavoit soutenue ; mais M. de Flavigni, vrage. II fut puni avec les autres conjurés l'an de
qui Pavoit signée en qualité de grand maître de ses J. C. 6.5. * Tacite, 15 , 49 & 53. ,
études, défendit ces deux propositionspar un écrit in- FLAVIUS frère du fameux Arminius, se joi-
titulé Ad ihéfim Clevefianamde episcopaiu exp.ècìata gnit contre lui, aux troupes romaines qui étoient en
, ,
yindieia. M. deFlayigni suivit dans ses écrits son gé- Allemagne, 8e perdit Uri oeil dans un combat. * Ta^
nie plein de feu ; son stïle est vif Se plus convenable cite
à Pimpétuositéd'un jeune homme,qu à la gravité d'un
,2,9.
FLAVIUS SYLLA, succédaà Bossus, Se fut le der-
ancien docteur. 11 a fait des recherches pénibles Sc cu- nier gouverneur de la Judé, H prit la forteresse de Mas-
rieuses sor les matières qu'il a traitées, Sc il paroît fada la seule qui restoit dans cette province. II dut
,
qu'il avoir de la théologie, des belles-lettres 8e de en partie cette conquête au désespoir des assiégés, qui
la connoissance dés langues orientales. Quelques-uns voyant qu'ils ne pouvoiënt attendre aucun secours,
Pont accusé de ne les avoir soes que très-médiocre- s'égorgèrent tous les uns les autres, comme on fa dit à
ment ; maisla chargé de professeur royal en languehé- farticle ELEAZAR; II y eut une vieille femme Se une
braïque qu'il a exercée avec honneur pendant plusieurs cousine de Cet Eléazar, qui ayant horreur d'un tel dé-
anrie.es,, Se le commerce qu'il -a. eu avec les gens ver- sespoir se cachèrent dans des aqueducs durant le mas-
íés dans cette sorte d'érudition ne laissent pas lieu sacre , ,Sc le lendemain en étant sorties, raconrerent
,. il défetìdoit forte- à Flavius
de douter de son habileté. Comme ce qui s'étoit passé. * Josephe, guerre des
ment le texte hébreu, il a eu de grands démêlés avec Juifs , livre VIII, chap. 30.
le P. Morin qui le croyùit corrompu Sc avec Claude FLAVIUS, cherchez BLONDÙS.
,
Chapelain aussi docteurde Sorbonne Sc professeur FLAVONE, cherchez FIANONE.
, ,
royal en langue hébraïque qui fit fur ce sujet un pe- FLECHE (La) ville de France en Anjou ,.avec pré-
,
tit livré intitulé, Mare rabbiniCum infidum, imprimé sidial, est située sor le Loir, vers les frontières du
en.1667. Ces deux docteurs, qui demeuraient dans . Mairie ; Sc est célèbre par le collège des Jésuites que
la maison de Sorbonne ont eu ensemble de grandes le roi Henri le Grand y fonda en 1603. Le coeur de
, de la bible. * M. Simon.
disputes fur le texte hébreu ce monarque y est enterré.
Du Pin, biblioth. des aut. ecclés. XVII siécle. FLECHIER ( Esprit ) évêque de Nîmes, étoit né
ELAVIO natif de Melphe, inventa, selon quel- le premier juin 163 2 à Pernes ville proche Se du
- , , ,
ques auteurs,la boussole, en 1 302.Mais, commel'u- diocèse de Cárpentras; II étoit neveu du père Hercule
lage en étoit connu long-temps avant lui, on ne peut Audiffret, général de la congrégation des pères de la
tout au pius donner à ce Flavio que la gloire de l'avoir doctrine chrétienne. II fut élevé dans cette congréga-
perfëctionée. * Mezerai, au règne de Philippe le Bel. tion 8c s'yperfectiona dans les sciences Se dans la piété.
FLAV1TAS, autrementFRAVITAS ou FLAVIENH ,
En- étant sorti, il s'acquit bientôt dans le monde beau-
prêtre qui vivoit dans le V siécle, se, fit élire par ar-, coup de réputation Sc devint célèbre par ses panégy-
,
tifice patriarche
,
de Constantinople, après la mort d'A- riques des saints, Sc par ses oraisons funèbrescomposées
cace, arrivée en 489. L'empereur Zenon avoit fait avec tout l'artj l'éloquence, la délicatesse Sc la noblesse
publier un jeûne de quarante jours Sc mettre un pa- que l'on peut souhaiter. Un Carme Italien qui s'est caché
, le Seigneur d'y sous le
pier blanc St cacheté sor Pautel, priant nom de Selvaggio Canturani, a traduit en italien
faire écrire par un ange le nom de celui qu'il destinoit ces panégyriques, 8e ces oraisonsfunèbresSc les sermons
à cet évêché. Flavitas, qui étoit adroit & ambitieux, du même , à Venise en 1712 2 vol. i/2-12. M. Flé-
corrompitl'eunuque auquel l'empereuravoit confié la chiera fait Phistoirede l'empereurThéodose ,
pour mon-
garde de l'église ; ensorte qu'il écrivit son nom sur le seigneur le dauphin, Sc cellesdes cardinaux Gommen-
papier blanc Sc le recacheta adroitement. Ainsi Fla- don Sc Ximenez, qui sont écrites avec une noble sim-
vitas fut mis ,sor le siège de Constantinople;mais quel- plicité. Celledu cardinal Commendonn'est qu'une tra-
que temps après, son imposture fut découverte, aussi- duction de l'ouvrage latin d'Antoine-Marie-Gratiani,
bien que celle dont il avoit usé envers le pape Félix ; évêque d'Amelia, dont M. Fléchier avoit procuré Pé-
car il ecrivoit des lettres très-orthodoxes en apparence, dition. La vie du cardinal Ximenez, fut depuis tra-
St assurait de l'autre côté les hérétiquesqu'il ne vou- duire en espagnol. M. Fléchier fut choisi pour un des
loit jamais avoir de communication avec le pontife quarante de Pacadémie françoise en l'année 167 3 à
Romain. Sa mort arrivée la même année l'empêchad'ê- la place de Pillustre M. Godeau évêque de Vence. ,En
tre puni de ses sacrilèges.*Nicéphore 3 l. 16, c. 18 & 1680, M. Fléchier fit imprimer un ouvragelatin d'An-
19. Evagre, /. 3 , c. 23.Baronius, A. C 488. toine-Marie Gratiani, De casibusvirorum ìllustrium,
FLAVIUS ( Caïus ) écrivain de prosession fils de in-40, avec une préface de fa façon. Le manuscrit lui
CneïusFlavius affranchi, ayant été élevé à la, dignité avoit été donné par l'évêque de Paderborn, depuis
d'édile-curulemalgré les patriciens ils en témoignè- évêque de Munster. L'abbé le Pelletier l'a traduit en
,
rent leur ressentimenten quittant leurs ornemens 3 Sc françois : cet ouvrage contient des choses fort curieu-
refusant de le saluer. Pour se venger d'eux, il rendit ses. II fut nommé évêque de Lavaur en 1685
public le droit romain, que le sénat Sc les patriciens Se transféré à Pévêché de Nîmes en 1687. II a ré-,
avoient tenu fort secret entr'eux dans les cabinets des sidé avec beaucoupd'exactitude dans son diocèse Se y a
pontifes. II mit aussi au jour les fastes, Sc dédia, un travaillé utilement, tant pour la conversion des, héré-
temple à la Concorde. Ce qui irrita encore si fort les tiques que pour Pinstruction Se Pédification des fi-
patriciens qu'ils firent faire une loi que l'on ne dèles , soit par ses discours soit par ses lettres pasto-
, , Pordre du rales, ,égalementpleinesde zèle
de temple ni d'autel, fans , Se de charité.
dédierait point Les orai-
sénat, Sc que du consentement des tribuns du peuple. sons funèbres Se les panégyriques qu'il a faits avec
Cela arriva sous le consulat de Publius Sulpitius Sa- les histoires de Théodose le Grand Se dés cardinaux ,
verrion, 8c de Publius Sempronius Sophus , Pan de CommendonSc Ximenez ont été imprimées de son
1» fondation de Rome, 304^ 4J0 avant J. C. vivant, aussi-bien que ses lettres pastorales. On a vu
paraître
FLE FLE iSj"
«ài'ôîtré depuis sa mort quelques-unes de ses lettrés par ìe peré ÍNiceron -, on mèt dâns Cette liste Ifs
choisies sor divers sujets, en deux volumes en 1715. six volumes in-folió manuscrits dont ori â parlé-
,
On y trouve quelques mémoires 8e une relation sor plus haut»
le fanatisme des Gevenes. Une relation des observan- FLEISCHER ( Jean) théologien Luthérien rie k
<
manière de vie des religieuses desainte Claire BrestaUjle 29. mars 15393 étudia à Wittemberg^
ces & de ta
du monastère de B éviers , dressée par la soeur de M. Se y prit le degré de maître-ès-arts ; il y fit aussi plusieurs
de Nîmes, religieuse de ce monastère ; Se à la fin leçons, 8c. ensuite voyagea dans PAllemagne supé-
du second volume des réflexionsfur les différens ca- rieure. En 1567 il eut une chaire de professeur daris
ractères des hommes. On a aussi donné un recueil de le collège de Goldberg ; mais la peste ayant fait
ses lettres pastorales 3 Se de ses mandemens > à la fin quelque désordre dans cette ville, Fleischer la quitta
desquels on a fait imprimer 1 oraison funèbre de ce Se retourna à Wittemberg. En 1572 il fut fait pré->-
prélat 3 composée par- M. l'abbé du Jarri, mais qui n'a dicateur du midi, dáns l'église de sainte Elizabeth à
jamais été prononcée. On a donné aussi au public ses Brestau, Se professeur dans le collège qui eri est voisins
sermons de fnorale prêchés devant le roi , avec ses En 1583 il devint pasteur de l'église de sainte Ma-*
discours synodaux -, Se les sermons qu'il a prêchés aux rie-Magdeléne, Sé en 1589 inspecteur des églises 8£
états de LanguedocSe dans fa cathédrale. Ce sont 3 des écoles de Brestau 3 après avoir pris la même année
vol. in-i z dont la préface est de l'abbé du Jarri. Ils le degré de docteur en théologie à Wittemberg. 11 est
,
ont paru en 1713,. En 171 2 on aVoit donné ses oeu- mort le 4 mars 1593. On ne connoîtde lui qu'un traité
vres mêlées , contenant ses harangues , complimens , for l'arc-en-ciel. C'est cë qu'on lir dans le supplément
discours, poésies latines Se françoises, entr'autres un françois de Bafle. Le traité dont il s'agit est apparent
excellent poëme latin fur lejcarrouzel, qui avoit déja ment celui que nous trouvons cité dans le cataloguede
été imprimé en 1Ó69 in-fol. Se une Plainte de lâ la bibliothèque de M. Bulteau, toni. I, page 301Í*
,
France à Rome , sor l'insolte faite à son ambassadeur. ( Joannis Fleifcheri de Iridibus doclrinademonstrationl^
On voit entre ses poésies françoises un pob'medelui sor bus opticis explicata, à Wittemberg, 1.571, i/2-80.)
le quiétisme3 dans lequel il dévelope d'une manière Jean Fleischer eut un fils j né aussi à Brestau, en 1582,
très-claire cette matière abstraite par elle-même , en qui fut docteur en médecine àBastë3 en 1606, Se qui,
quatre dialogues. II étoitgénéralementaimé Se respecté pour satisfaire son amour pour la botanique, alla dans
dans son diocèse tant des grands que des petits, des la Virginie, où il mourut èn 1608.
,
Catholiques Se desHugueriots,Se mêmedes Fanatiques. FLEISCHER (Joachim) fils de Jean Fleischer, né
II étoit charitableenvers les pauvres, 8e a soutenuPhô- comme les précédens3 à Brestau, le 11 janvier 15873
pital de Nîmes par des aumônes considérables,dans le alla à Leipsick en 11Í04, Se y fut créé maître-ès-arts
temps de la cherté des grains. II a laissé en mourant en \6o6. De-là il se transporta à Wittemberg, 8c y
plus de 20000 écus aux pauvres. II est mort le 16 fé- fut reçu au nombre des adjointsde la faculté de philo-
vrier 171 o, âgé de 78 ans. On convient qu'il n'y a sophiei En 1611 on lui donna le diaconat de l'église
point eu dans le siécle passé de prédicateur plus excel- de sainte Marie-'Magdeléne,à Breflau; en icíi 8 la pre
lent pour les panégyriques, Se pour les oraisons funè- voté du temple du saint Esprit, le pastorat dé saint
bres. Celle qu'il a faite pour le vicomtede Turenne Bernardin dans la Neustadt, Se la charged'assesseur du
, consistoire évangéliquede Brestau. En 1631 pendant
maréchal de France est un chef-d'oeuvre en ce genre.
,
Ses instuctions Se ses lettres pastorales sont écrites en qu'il étoit en chaire, il futattaqué d'une maladie,3
qui
vrai évêque nouries de passages de l'écriture ein^ le priva de la vue pendant plus de six mois. Lë sénat
,
ployés à propos. On y voit Perfusion du coeur d'un vrai établit quatre médecins, qui dévoientprendre soin de
pasteur, qui cherche le bien de ses ouailles,, Sc qui se son rétablissement. Fleischer avoir une mémoire si heu*
sert des voies capables de les persuader de les ins- reuse, qu'il savoit presque toute la bible allemande
,
truire Se de lès toucher. Cela paroît particulièrement de mémoire de sorte que], malgré son incommodité,
dans celles qu'il a adressées aux nouveaux convertis de il se trouvoit,en état de remplir les devoirs de fa char-
son diocèse Se dans celle qu'il a faite fur la croix de ge. En 16 3 7 il fut fait inspecteurdes églises Sc des éco-
S. Gervasi, , dans laquelle instruisant son peuple du les luthériennes à Brestau. II mourut le 29 mai 1645 :
culte véritable que l'on doit rendre à la croix il le on a de lui quelquessermons, Se un ouvrage allemand
,
détourne des superstitions qui se prariquoienr. * Mém. cité dans le supplément françois de Bafle.
du temps. Son éloge dans les mém. de Trévoux de nov. FLEMALLE (Louis) licencié en théologie, natif
1711. Niceron, mém. t. 1 & 10. Begaut, 5 vol. de d'Esoeux, que l'on trouve aussi écrit Esseneux, près de
sesfermons : on y voit un éloge de M. Fléchier que Liège a mérité les éloges de tant de personnes issus»
,
cet abbé adresse à M. de Basville. Le père Niceron , tres, que nous ne croyons pas devoir Poublier ici. II
tome I de ses mémoires , Stc. page 3 66 , a avancé sor étudia à Louvain, fut le premier dans le concours de
Pautorité du père le Long dans fa bibliothèque des his- philosophie Sc il l'enseigna au collège du Châ-
,
toriens de France, que M. Fléchier avoit laisse un re- teau avec beaucoup de succès Se d'applaudissement.
cueil manuscritde toutes les antiquités qui sc trouvent Comme il s'est toujours gouverné par les avis de M.
dans la province de Languedoc, avec des explications, Huygens, ce fut par son ordre qu'il se présenta au con-
en six volumesin-fol. mais il est certain que ce recueil cours , Se qu'il accepra la cure de Braine-Lalleu, bourg
n'est point de M. Fléchier. C'est Pouvrage d'Aimé entre Bruxelles Se Namur, qu'il a gouvernée pendant
Rulman, assesseur criminel en la prévôté de Langue- plusieurs années. II s'associa trois théologiensde Lou-
doc natif Se habitant de Nîmes ; ce manuscrit est vain pour travailler avec lui, Se ils menèrent ensem-
daté, de Pan 1627. M. Fléchiern'a laissé fur le même ble une vie très-pénitente8e très-laborieuse.Animé du
sujet, qu'une description succinte des antiquités de zèle Se de l'esprit d'un véritable pasteur , il entreprit
Nîmes, qu'il présenta aux ducs de Bourgogne Sc de de dissiperles ténèbres de Pignorance par la lurniere
Berri, lorsque ces princes passèrent par la ville de de la vérité Se de la science chrétienne, dont il celai*
Nîmes au mois de mars de Pan 1701. Voyez Péloge ra le peuple qui lui avoit été confié. II ordonna que.
de M. Fléchier, dans Phistoire des évêques de Nîmes, tous les dimanches Se toutes les fêtes il y auroit deux
par M. Ménard, tome II, pag. 180... Le recueil des prédicationsle matin. II en faisoit une, 8c faisoit faire
oraisons funèbres, prononcées par M. Fléchier, a été l'autre par un de ses vicaires. L'après-midi il faisoit le
réimprimé à Paris, en 1740, i/2^12 : on a mis à la tête catéchisme dans son église en même temps que ses
, laparois-
Péloge historique de l'auteur, tiré de ses lettres Se des oux vicairesle faisoient dans des hameauxde
mémoires du père Niceron. Comme on y a copié à la ; A ces instructions publiques, il en joignoit fré-
fiu le catalogue des ouvrages de M. Fléchier, donné aemment de particulières, soit dans le tribunal de la
Tome V. Partie L Aa
i%6 FLE FLE
pénitence où il étoit fort assidu soit dans les visites
, put parvenir, on ne fait par quelle raison, à cette dû
qu'il faisoit exprès à ses paroissiens. 11 donnoit des li- gnité. Le primat Colton prédécesseur de Fleming
, le prieuré de saint AndréS
vres à ceux qui ne pouvoient en avoir, ilpersoadoit d'en avoit réuni à son archevêché
acheter à ceux qui le pouvoient. Dieu bénit ses travaux, dans le comté deDown, appelié vulgairementV'abbaye
.
'St il eut la consolation de voir presque tous les vices noire , qui étoit fille de Pabbaye de Lonlay en Nor-
bannis de son troupeau. II donnoit à celui-ci l'exemple mandie. Les moines de cette derniere consentirent à
de la plus haute piété : bon, charitable envers les pau- cette union, moyennant une certaine somme dont ils
vres, plein de compassion pour les misérables, d'une étoient convenusavec le prélat, parceque Richard II
vie pénitente Se austère, mais attentif à tous les be- en avoit fait saisir les revenus, comme étant prieuré
soins.fpirituels Se temporels de ceux dont il étoit char- étranger, dès Pan 1395 qui étoit le 19 de son règne,8c
gé il les confoloit, les soulageoit-, Sc gagnoit leurs en avoit commis la garde à ce même archevêque pour
,
coeurs. Un homme de beaucoupde mérite qui a séjour- la rente de dix marcs. * Mém. mff. de M. Henegân.
né à Biaine-Talleu, parle ainsi de lâ conduitede ce peu- FLEMING (Patrice) religieux Observanrin , étoit
ple qu'il avoit vu. On y voit, dit-il, entr'autres cho- fils de Gérard Fleming proche parent de milord Sla-
, '
ies un grand détachement des biens périssables ; un
, ne. II naquit dáns le comté de Louthíe 17 avril. 15 99.
amour ardent pour les biens éternels , une patience Son caractère doux Se tranquille, Se son inclination
chrétienne Se à Pépreuve parmi les adversités que les marquée pour la piété, portèrent ses parens à le desti-
guerres, un incendie, Se d'autres accidëns ont rendu ner à la vie religieuse : c'est pourquoi ils l'envoyerent
fréquentes; un soin mutuel de leur salut ; Se ce qui est en Flandre à 1 âge de 13 ans pour être élevé sous les
le principe Se la cause de tout bien 3 une affection 8c yeux de M. Christophe Cusack, son oncle maternel,
une assiduité extraordinaire pour la prière. Tous.les qùi'étoit alors président, ou principal des collèges de
jours dé grand matin 3 ils se trouvent àPéglise pour Douai, de Tournai, Se des autres écablissemeris fon-
la faire en commun pendant une demi-heure.-Ceux à dés dans ce pays-là pour Pinstruction de la jeunesse Ir-
qui un empêchement légitime rie permet pas de s'y landoise, que la fureur des persécutions' obligeoit de
trouver, ont appris de leur pasteur à y assister en es- chercherchez les étrangers les avantages dont on la pri-
prit, Se à y suppléer en faisant chez eux la prière en voit chez elle. Après s'être très-bien appliqué aux hu-
' particulier, ou avec le reste de la famille. Pendant la manités il al{a à Louvain, Se entra au collège de saint
journée ils interrompentfréquemmentle travail pour Antoine,de.Padoue appartenant aux Franciscains Ir-
élever leurs coeurs à Dieu, Se pour prier. Le soir, quoi- landois : il y prit l'habit du noviciat le 17 mars 1617
que cë ne soit pas la coutume de faire la prière com- des mains d'Antoine Hickey, gardien de ce couvent,
mune dansl'église,ilyena toujoursplusieurs qui prient Se le même jour de Pannée suivante, il fit sa profes-
Dieu jusqu'à la nuit fermée. Les dimanches Se les fêtes, sion folemnelle dans cet ordre. II quitta alors son nom
l'église est remplie par le grand concours,des paroissiens de Christophe pour prendre celuide Patrice. Aprèsavoir
qui prient Dieu avec beaucoup de modestie 8c de piété fait de grands progrès en philosophie Se en théologie,
durant les offices.Après que les offices sontfinisjonen voit il partit pour Rome avec le père Hugues Mac-Cagh-
encore plusieurs qui demeurentà l'église très-recueillis. well, alors définiteur général de Pordre des Francis-
II fâut avouer qu'un portrait si beau fait un grand éloge cains Se peu après nommé par le pape à l'archevê-
du pasteur Se du troupeau. M. Flemallefut enlevé à ce ,
ehé d'Armagh la mort du célèbre Pierre
3 vacant par
dernier, 8c au milieu de ses gémissemens 8e de ses Lombard. En passant par Paris, pour se rendre en Ita-
larmes, le 30 d'octobre 1690 âgé de cinquante-qua- lie il se lia d'une amitié-très-étroite avec Hugues
, quinze ,
tre ans , Sc après avoir gouverné ans la cure de Ward., Sc engagea celui-ci d'entreprendrele pénible
Braine-Lalléu. * Voyez son éloge contenu dans son travail de recueillir les matériaux nécessaires pour com-
pa-
{)ier mortuaireécrit en latin, 8e imprimé en une feuil- poser les vies des saints d'Irlande, dont une parrie
e in-folio ; difficultés proposées à M. Steyaërt, par fur quelques années après publiée par le père Colgan
M. Arriauld tome premier, difficulté vin; le mê- qui reconnoît avoir beaucoup profité des mémoires du
,
me dans ses lettres , tome III, pag. 515 & suivantes; père Ward. Le père Fleming étant arrivé à Rome, se
& tome VI, p. 169. fit un devoir d'aider son ami. par des collections abon-
FLEMING (Robert) Anglois, après avoir passé dantes qu'il fit en fouillant dans les différentes biblio-
quelques années à Rome sousìe pontificat de Sixte IV, thèques de cette capitale : mais cela n'empêcha pas
revint en son pays où il fut fait doyen de Lincoln. qu'il rie se livrât avec beaucoup d'ardeur à ses ancien-
,
Etant à Rome il composa l'an 1477 un poëme à la louan- nes études. II enseigna la philosophie dans le collège de
ge de Sixte IV, intitulé , LucubrationesTiburtina, dans saint Isidore, d'où il sur appelle par ses supérieurs pout
lequel il fait Phistoire Se le panégyrique de ce pape, en faire autant à Louvain. II s'y distingua pendant
en vers assez durs : son ouvrage a été imprimé à Ro- quelques années au bout desquelles il passa à Prague
,
me dans le même temps. * Du-Pin, bibliothèque des au- pour y être premier supérieur Se lecteur en théolo-
teurs ecclésiastiques du XVsiécle. gie dans le collège de l'Immaculée Concevtion, nou-
FLEMING (Nicolas) prêtre séculier après la rési- vellement fondé dans cette grande ville pour les Fran-
gnation du primat Colton prélat d'un grand , mérite ciscainsIrlandois de l'étroite observance. Les guerres
qui avoit été employé par _,Richard II en qualité de son, des Suédois Se de leurs alliés les Saxons dans la Bohê-
ambassadeur à la cour de Rome dans des
difficiles, ayant été auparavant lord-chanceliertemps fort me, avoienr jette une très-grande consternation parmi
d'Irlan- les Catholiques de tous les états. La ville de Prague
de, fut déclaré archevêque d'Armagh par Boniface étant menacéed'un siège de la part de Pélecteur de Saxe
IX Se sacré en cette qualité le 4 mai 1404. II envoya après la bataillede Leipsick, le P. FlemingSe son compa-
,
en 1415 GuillaumePurcel au concile de Constance pour gnon le P. MatthieuHoar en sortirent pour se mettre à
y être son procureur, aussi-bien que de Thomas Snell, couverr : mais ils furent rencontrés par des paysans ai-
évêque d'Ossory. Ce prélat dressa des consultations més qui les assassinèrent cruellemenr le 7 novembre
provinciales fort utiles, qui existent encore de même icí 31. Ce père, avant que d'aller à Prague, avoit mis en-
,
qu'une partie de son registre. II mourut au mois
fut
de juin tre les mains de Morec, fameux imprimeur d'Anvers,
1416 , Se enterré dans, l'église de saint Pierre de Pouvrace suivant, qui n'a été publié que plusieurs an-
Drogiiedah.La même année au mois d'octobre, le cha- nées après par les soins du père Thomas Sirin du mê-
pitre d'Armagh s'adressa au concile de Constance le
,
faintiìége étant alors vacant, pour en obtenir la confir- me ordre. En voici le titre : R. P. F. Patricii Flemin-
mation de Pélection qu'il avoit faite de RobertFitz-Hu-
gi, Hibèrni , ordinis fratrum Minorum. firicìioris ob-
fervantia , olim sacra theologia lecloris , Colleclanea
gues, chancelier de la cathédrale de Dublin, qui ne sacra, seusancti Columbani Hiberni abbatis magni ,
FLE FLE 187
tnonachorumpatrìarcha , mónaflériorum Luxóvienfis in du défunt,Sê l'autre moitié au survivant.Ce droit s'ob-
Gallia, & Bobienfis in Italia; aliorumquefundatoris ac serve encore aujourd'hui en trois endroits de la Thu^
patroni ; nec non aliorum aliquot, è vetere ibidem Sco- ringe Se dé Schwartzbourg. On dit que cêux qui pof->
tia feu Hibernia àntiquorum fanclvrum acia & Opufcula3 sédent des biens Flemmingeois, célèbrentdes anniver-
nunquam ante hac edita, partiìn ab ipso brevibus notis3 saires particuliers. * Ahasv. Fritsch. Supplem. Speidé-
partimfufloribus Commentariis,acfpecialideS. Colum- lio-Besold,pag. 3 6 &feq. Schilrzff. dissertât, hifl. ap-
bani inflitutiohe traclatu illùflrata ; in quibus de ejufilem pend. ad vit. Alberti 3sol. 688. Bècsll. Anhalt. hifl.
S. Patris doclrina 3 moriachàtu, magìfiris , collegis , part. I, pag. zz.< Albin. Méissh. chron. tó. 8. Hartkn.
dtate , peregrinatìoné3 monafieriorum ab ipso ejufque. Pruff. p. 5 5 z &fèq.Jsunck.géogr. medii avi3part. II ;
difcipulìs conditorum origine & progreffu ; Hiberno- cap. 5. ---'• ,:,-' "'\
FLEMMING ou FLOIMINGE. Lk; famille des-
rum quoque ac Britohum diffèreniia òlìm à Romanis in
pafcha célebrationemulta çuriofa & nova: Lovanii, in- baròns Se des comtes de ce rioih eít une dés plus an-
fol. 1667. Ce volume de collections renferme lès trai- ciennes Se dés plus considérables de la Poméranie, 8c
tés soivans : Régula monaflica S. Columbani; His régu- s'est beaucoup étendue dáns d'autres pays. Quelques-uns
la coenobialis fpatrum , five dé quotidianis pcénitentiis. en déduisentPorigine des. Flaminiens , qui ont rendu
tnonachorum ; S. Columbaniférmohes vcirii ; de modo des services considérables à l'aneienne Rome, paraient
feu menfurapcenitentiarum ; de oclo Vitiis principalibus; valeur Se par leur prudence. Du temps d'AgriCola
,
;
epìstola aliquot ad diverfos fpoëmatá quadam Ailera- ce grand capitaine, quelques-uns de la famille, des
nifapientis interpretatiomysticaprogenitorumChristi ; Flaminiens passèrent en Angleterre Se s'étendirent
ejufdem moralis explanàtio eorumdem nominum; Cu- dans la fuite eii Ecosse Se en Irlande,,où ils parvinrent
meani de pcenitentiarum menfura; acla S. Columbaniper aux premières dignités, ayant été archichambellans
Jonám abbatem efus aqualem; miracula Columbaniab héréditaires d'Ecosse, Se ténu rang parmi les lords 8c
anonymo antiquo Confcriptá ; vita S. Cóngalli ex mf. membres du parlement. Ils possèdent aujourd'hui en
codice Armachano.; vita S. Moluaseu Lucani abbaiiS Ecosse la bâronie de Wigton. Un Flemming d'Ecosse
ex eodem codice; Vita S. Moch'oemogifèu Pulcheriiab- ayant passé, à ce qu'on prétend, en Poméranie avec un
batis, auclore anonymo aquevo, ex ms. codice Armacha- vaisseaude guerre, s'y établit, Se y fut le pèrecommun
no. Tous ces traités sont éclaircis par des notes margi- de cette illustre famille : rout ceci est néanmoins enco-
nales Ou par d'assez longs commentaires, Se quelque- re contesté ; car, outre qiie les Anglois 8c lès Ecoflbis
, l'un Se l'autre l'auteur ajouté Differtatio
fois par n'ont jamais envoyé de colonies en Allemagne, il est
: y a
de monaflica fancli Columbani professione où il exami- certain qu'il se trouve des Poméraniens parmi les Sa-
,
ne si ce saint a été de Pordre des Bénédictinsou de ce- xons qui passèrent dans la grande Bretagne, d'où on
lui des Augustins ; Se conclutqu'il n'étoit d'aucun des pouroit inférer, avec quelque vraisemblance, que le9
deux mais qu'avant de passer en France, il avoit sui- Flemmings d'Angleterre descendent de ceux de Po-
, de saint Congall, Se
vi la règle méranie. Cependant il, n'est nullement démontré que
que dans ce royaume
il institua une règle particulière peu différente de celle les Flemmings d'Angleterre 8c de Poméranie sortent
de son maître, qu'il eut soin de conserver autant que de la même tige. Ce qu'il y a de plus probable, c'est
les circonstancesdes lieux Se des personnes pouvoient que cette illustre famille doit être dérivée de ces mê-
le permettre. Les ouvrages des trois abbés Colombán, mes peuples, dont les transmigrationsont été indiquées
AleranSe Cumean se trouvent dans la bibliothéca ma- dans l'article précédent. On remarqueraencore,queces
xima patrum Se on y reconnoît qu'ils ont été pris du peuples étant arrivés aux Pays-Bas, furent appelles Fia*
,
père Fleming. II écrivit aussi , Vita reverendi patris miningeois, c'est-à-dire Germains ou Allemans , 8c
Hugonis Cavelli {Mac-Caghwell ) anno i6z6, Se abré- qu'ils donnèrent leur nom ,
au pays des Flamans ou i
gea unlivre intitulé : Chronicon confierait Pétri Ra- la Flandre, aussi-bien qu'au pays près de Magdebourg,
tisbona.* Mémoires manuscrits de M. Henegan. où Albert POurs les appella après en avoir chassé les
FLEMING ( Paul ) natifde Hartensteindans laMis- Vandales. Tous les Flemmings ne sortirent pourtant
nie, sut créé docteur en médecine à Leyde en 1632 pas alors de la Flandre , il y en resta quelques-uns-3
Se Parinée suivante, il se joignit à Pambassade de Hols-
, qui, aussi-bien que ceux qui habitèrent sor les bords
tein en MoscovieSe enPerse.Après son retour én 16 3 9$ de l'Elbe, prirent le nom de la nation pour être le nom
il s'arrêta pendant quelque temps à Revel dans la Li- de leur famille. Dans le XVII siécle les Flemmingspos-
vonie Se y fit des promesses de mariage à la fille d'un sédoient encore le châteaude Winihen près d'Anvers :
marchand, Les Flemmingssor l'Elbe sc dispersèrent ensuite dans
;• mais il mourut à Hambourg en 1640 avant
que d'avoir pu accomplir fa promesse. Le marchand la Thuringe, où ils bârirent le village de Flemming8c
dont il avoit fiancé la fille, Se qui s'appelloit Nihusb dans le Schwartzbourg : il en passa aussi dans le cer-
ramassa lés poésies de Fleming, Se les fit imprimer., cle de Luckau dans la bafle Lusace ou ils possèdent
,
*Oseàr. Pers. Reisb. Morhofius, pag. 4Z6. encore aujourd'hui Wiesag près de Luckau, Se dans
FLEMMING ou FLdïMING contrée près de la Poméranieultérieure. La branche de Poméranie.eut
Magdebourg,quicomprend-neuf,villages. On croit toujours rang parmi la première noblesse : outre un
que vers le milieudu XII siécle, certaines nations Al- grand nombrede privilègesdont elle jouit de temps
lemandes s'y sorit retirées de Flandre Se de quelques immémorial,elle possède la charge héréditaire de ma-
autres provinces des Pays-Bas, où Charlemagne les. réchal du pays ; lorsque le prince à qui la Poméranie
avoit obligé de se retirer de lâ basse-Saxe, qui étoit appartient vient en personne se faire rendre homma-
leur première demeure. La contrée de Flemming se ge , le maréchal reçoit le cheval qu'il monte avec tout
trouva alors évacuée Sc propre à recevoir de nouveaux son équipage. Toute'la famille des Flemmings s'est di-
habitans, parceque Albert Y Ours, marquis de Bran- visée en deux branches principales : la Bocckiene St
debourg, en avoit chassé les Vandales. On'dit.queces la Martentiniene, qui sont encore aujourd'hui floris-
nationsavoientleurs droits Se coutumes particulières, santes. Vers la fin du XIV siécle CLAUS Flemmingpas-
qu'on appelloit le droit Flemmingeois,Se que d'autres sa en Suéde avec le duc Eric, Se s'y établit.Charles XI,
provincesl'avoient aussi introduit chez elles. Voici roi de Suéde, éleva un de ses descendans à la dignité
quelques articles du coutumierdes Flemmingeois: Les de comte. II y eut áiissi desFlemmings qui passèrent en
biens apportés en mariage Se gagnés pendantle ma- Norwége. Angélus, dans fa chronique de Holftein,
riage étoient tellement communs,que les créanciers se fait mention d'un Bamus Flemming de Norwége.
sâisissoieiit de tout pour se faire
payer; quand-un des Vers le milieu du XVI siécle, HENRI Flemming s'é-
mariés venoità 'mourir une moitié du bien revenoit tablit dans le territoire de Lavènbouvg. Lorsqu'en
,
,aux enfans St à leur défaut aux plus proches païens
j ,
1700 Auguste, roi de Pologne, eut donné à JAC-
Tome V. Partie I. A a ij*
i88 • FLE FL E
QUES-KENIU, comte de Flemming la charge vacante témoigna dans la fuite la haute estime^qu'ilfaisoit de
,
de grand-écuyer de Lithuanie, lesPolonoissirent là-, ce vaillant capitaine dans une lettre écrite en 1686, à
dessus de grandes difficultés dans la diète tenue en l'électeur de Saxe, Se dans le diplôme de 1700. Eu
1701 ; mais le comte leur prouva que fa famille 1687, Flemming fut nommé feld-maréchal de l'élec-
étoit habituée depuis long-temps en Pologne en leur
, teur de Saxe. Dignité dans laquelleil s'attiraPestimede
faisant voir que depuis cent cinquante ans son trisaïeul, ses amis Se de ses ennemis. 11 sot surtout Partde tromper
son bisaïeul, son aïeul Se le frère de son bisaïeul avoient ceux-ci par mille ruses différentes. En voici unè preu-
été habitans de. ce pays-là : il leur démontra de plus, ve connue: il feignitd'avoir une grandeconfiance pour
que dès Pan. 12.3 3: fa famille avoit été établie en Prus- un certain prélat sor le Rhin, qui avoit le coeur plus
se Se par conséquent en Pologne. * Camden, Britann. françois qu'impérial: ;çelui-ciprofitant de cétte amitié,
, demanda à Flemming quels étoient les desseins des
Thuanus-, hìfl.Aib. 19.cv.20. Serini, pr&f. in çollecl.
sacra.; PatiiciiFiemmingii Hiberni. Lelandus', collec- Impériaux, sor quoi ce général lui fit une fausse con-
tais n. 5102, 5224. Microel,-P0//2//2. chron. Gotji. in fidence en lui disant que les alliés avoient fermement
,
résolu d'attaquer les François qui éroient dans Heil-
arcl.oar.lib. c. 70 & 74..Owexionius , desçript.. Suec.
Goth. 6,'c. Flemmingiac, lib. 8 cap. 6. Soterus , des- bròn, Se cela d'un côté avec une armée de trente mil-
,
çript. Suec. Ruffow. Lifland , chronic. Puféndorf , le hommes Se avec quinze mille hommes de l'autre,
, Le prélat ayant communiqué dessein
çomm. rer. Suec. Frid. Wilh. Schmidt, geneal. Flem- côté du Rhin. ce
ming. aux François, Flemming marcha droit à Pennemi avec
FLEMMING (Heinon-Henri) général-feld-maré- cinq mille hommes ; mais les François prévenus par la
chal, naquit en 1632. II sortoit de. la branche Marten- fausse nouvelle ne Pattendirent pas, 8e abandonnèrent
tìnicne, Se étoit le troisième fils de JACQUES , maré- la ville, fans s'être donné le temps de ruiner les ma-
chal de Poméranie. II s'appliqua fort aux études dans gazins de vivres, ou de faire sauter les fortifications.
fa jeunesse : íl accompagna George^Gaspard sori frère Flemming entra de la sorte dans Heilbron Se y en-
3
aîné en diverses universités, Se étudia sor-tout Phis- tretint ses troupes pendant tout Phiver des provisions
toire Se les mathématiques. 11 apprit en France toutes que les François y avoient laissées : il sot d'ailleurs
sortes d'exercicesconvenablesà fa naissance, 8e s'exerça si bien profiter dé la terreur que les François avoient
ensuite sor mer sous Pamiral Ruyter. 11 servir aussi par conçue , qu'il les chassa de huit places fortes. ToUt ceci
terre sous M. de Steinbergen, capitaine aux Gardes, le fi-t tellement estimer de Guillaume II, roi d'Angle-
en 165 7. U suivit l'arniée de Brandebourg en Pologne; terre , qu'il avoua publiquementn'avoir jamais vu de
mais cùriime la guerre n'y dura pas long-temps, il de- général si fertile en bons projets, ni de si bonne volon-
manda son congé, 8e alla servir soiis l'empereur où té. Le prince Louis de Bade souhaita toujours Flem-
il fut d'abord cornette, Se ensuite adjudant général. , ming à ses côtés pendatìt la campagne. Monglas géné-
L'électeur de Brandebourg Payant appelle depuis au- ral des François, ne pouvoit assez admirer la finesse Sc
près de lui, il lui donna une compagnie dans ses gar- la valeur de Flemming. En 1690 l'électeur de Brande-
des. Quelque temps après il sot fait major d'un régi - bourg souhaita qu'il rentrât à son service, St lui don-
ment, puis lieutenant-colonel, Se enfin colonel en na les emplois de conseiller privé d'état Se de guerre,
1679. Eu cette derniere qualité l'électeur de Brande- de général-seld-maréchal, de gouverneur de Berlin Sc
bourg lui donna le commandement des troupes auxi- de Cologne sur la Sprée, Se de son lieutenant dans le
liaires qu'il envoyoit à Michel, roi de Pologne con- duché de Poméranie Sc dans la principauté de Gamin.
,
tre les Turcs. Cette campagne finie , il assista au siège 11 obéit en fidèle vassal,8edonna des preuves éclatantes
de Narden, Se à quelques autres opérations des alliés de son expériencemilitaire 8c de fa valeurdans les canir
où il se distingua si fort, que le prince d'Orange,aussi- pagnessuivantes, sor le Rhin, enFlandre,enBrabantSe
bien que le gouverneur des Pays-Bas espagnols, lui of- ailleurs jusqu'en 1698. Lorsqu'il fut sur son retour pour
frirent des emplois militaires très-distingués. Cepen- Berlin, il apprit à Ham que les François assoient tonv-
dant il aima mieux prêter son bras à l'électeur de ber sor Pélectorat de Cologne : il rebroussa chemin,
Brandebourg Se fit une campagne contre les François Se repoussa Pennemi, pour ainsi dire par la nouvelle
,
en Alsace. La ville de Dantzick obtint ensuite qu'il fût de son retour inopiné, Sc envoya un secours, pour obli-
fait son premier commandant : dans cet emploi il íe ger les François à lever le siège de Rheinsfeld. Comme
fit extrêmement considérer. En i<í8o il fut fait, avec Flemming étoit ennemi de l'avarice, il en voulut aussi
le consentement de son électeur major général de guérir ses troupes, c'est pourquoi il donnoit gra-
Brunfwic-Lunebourg,8e en \6 81, lieutenant-feld-ma- tis tous les passeports Se fauve - gardes qu'il accor-
réchal de l'électeur de Saxe.: c'est pourquoi il se vit doit, 8c donna le détail du régiment à ses subalter-
obligéde refuser la chargede général d'infanterieque le nes. Après la paix de Riswick il sentit une grande
roi de Danemarcklui offrir. Lorsqu'on secourut Vien- soiblefle dans tous ses membres, Sc pour se soulager
ne , il fut le premier, qui, avec ses six mille Sa- il alla aux bains de Tepsitz. Ce fut alors qu'il comprit
xons , monta le Kalenberg , Se le jour suivant il for- qu'il n'étoit plus en état de continuer ses fonctions mi-
ça^ Pennemià quitter son poste , quoiqu'il eût troisfois litaires; c'est pourquoi il en demanda la démission qui
plus de monde. Le feld-maréchal Golrz fut en peine lui fut accordée, à condition qu'il garderoit lâ lseuter
pour lui Se lui conseillade se retirer ; mais Flemming nance de la Poméranie Se de Camin ; mais il crlit ne
ne demanda rien,si ce n'est qu'on lui donnât un nouveau pouvoir plus même suffire à cet emploi, St demanda
secours : on lui envoya quinze cens dragons Se quelques qu'il lui fut permis de passer tranquillementle reste de
pièces de campagne.Avec ce renfortil attaqua Pennemi ses jours sor ses terres. On lui accordaenfin fa deman-
si ouvertement, qu'à deux heures après midi Pennemi de avec une pension annuelle de huit mille écus. En
quitta son poste après avoir perdu beaucoup de mon- ,
1700 l'empereur le créa comte de l'empireavec son frère
de. II s'avança le premier dans le camp des ennemis George-Gaspard Flemming conseillerprivé Se prési-
, ,
Se rien ne lui auroit été plus aisé que de s'emparer de dent à la cour de Prusse, Sc leurs deícendans. En 1661
la tente du grand-vizir Se des trésorsqu'elle renfermoit, il avoit reçu Pordre de S. Jean, Se en 167 8 on lui avoit
s'il n'eût préféré le bien public à son utilité particu- conféré la commanderie de Schivelbein. II se maria
lière. L'empereur voulut reconnoître ce grand servi- trois fois, i°. avec Barbe, fille de Gottlieb de Gler-
ce, tant en élevant Flemming à la dignité de comte, zingen en 166 3 : z°. en 1667 avec Agnès-Dorothée
qu'en lui donnantune assignationde quatre mille écus. ,
de Schwerinen : Se 30. en 1674 avec Dorothée-EU\a-
Flemming supplia sa majesté impériale de ne le pas beth3 fille unique du major général Pfuhl. II ri'eut point
faire comte, Se insinua qu'il lui soffisoit d'avoir eu d'enfans de ses deux premières épouses mais la der-
le bonheur- d'être utile à fa majesté impériale, qui i niere lui donna ,
quatre fils St deux filles. 11 mourut dans
FLE FLE i8o
son château de Buko le 28 février 1706. * Schmidt, maréchalde Luxembourg, étant à là tête de Parméô
ingeneal. Flemming.pag. $4&seq. françoise, gagna une bataille au même lieu fur celle
FLEMMING (Richard) évêquede Lincoln, étoit des états des Provinces-Unies, de l'Empire 8e de PEs-
docteur en rhéologie; Sc en 1420 fut nommé àl'évê- pagne , commandée par Gaspard, princede Waldek*
ché de Lincoln , où il étoit auparavant chanoine. Le le 1 juillet ÌCÍ90. Les ennemis eurent 6ooo- hommes
pape Martin V Pavoit nommé quatre ans après à l'ar- de' tués dans cette bataille, Se 7800 prisonniers, en-
chevêehé d'Yorck; mais le roi Henri V le contraignit tre lesquels étoient plusieurs officiers généraux. Ils y
de quitter cet archevêché, Se de reprendre Pévêché de perdirent encore49 pièces de canons, 8 paires de tym-*
Lincoln. U fit déterrer, en 142 5, le corps de Phérésiar- baies ,92 étendards,, Se Un plus grand nornbre de
que Wiclef, qui fut brûlépubliquement-, Sc fit bâtir en provisions de guerre Se de bouche. * Mémi du tempsi
1430 le collège d'Oxford 3 appelle aujourd'hui le col- VLEUBY, cherchez FLORENT. \
lège de Lincoln, Se mourut peu de temps après.* Franc. FLEURY ou S. Benoît fur Loire, boUrg de Frari-
Godwinus, de.praf.ang. ,
ce,aVec une abbaye célébré sor la rive droite de lâ ri-
FLÉNSBÒURG, ville de Danemarck, dans le vière de Loire, dans le diocèse d'Orléans entre Sulli
duché de Sleswick, qui fait partie du Jutland mé- ,
Se Jargeau. On ne peut pas marquer l'année où cette
ridional, ou Sudjutland. Elle est nommée par ceux abbaye fut bâtie : on fait seulement que Léode-
du pays Flensborg , en latin Flansburgum Se est bold évêque d'Orléans en fut le fondateurfous le regrie
située fur ungolfe de la Baltique, , auquel
mer de Clovis II, c'est-à-dire, entre lés années 55 8 Sc 567/
elle donne son riom, avec Un assez bon port Sc un L'observance régulière fut long-tempsen vigueurdans
château, entre la ville de Sleswick, qu'elle a au ce monastère j où le corps dé S. Benoît fut apporté;
midi, Se Pisse d'Alsen, qu'elle a au levant. * Ortelius. mais les ravages des Normâns ayant contraint plusieurs
Sanson. /
fois les religieux d'en sortir,le relâcheihent s'intro-
FLESSINGUE que ceux du pays nomment VLIS- duisit parmi eux Se il ne leur resta enfin que le nom
, ,
de moines. On remarque que lorsqueS. Odon abbé de
SINGHEN., Fleffingua,ville des Pays-Bas,dans la.Zelan-
de, ayee un port de mer, à une lieue de Middelbourg. Cluni se présenta pour y introduire la réforme ils
Adolphe de Bourgogne,qui en étoit seigneur, la fit s'armèrent pour le repousser avec les évêques qu'il,soi-ì
entourer de murailles dans le XV siécle. Aujourd'hui voit, comme s'ils avoient encore affaire aux Normans.
elle est la troisième ville de Piste de Walcheren. On Ce sage abbé sut pourtant les adoucir, Se il rétablit la
dit que Flessingue étoit autrefois un lieu champêtre, régularité Se les études avec tant de succès qu'on vint
quilervoit seulementde passage póur la Flandre; mais bientôt chercher des religieuxà Fleuri pour , fâire dans
elle s'est rendue si célèbre que quelques-uns la nom- les aurres monastères ce qu'il avoit fait dans celui-là.
,
ment la clefde la mer des Pays-Bas. Ceux de PEcluse II paroît par les anciennes coutumesde Fleuri, qu'on y
la pillèrent Pan 1485, Se dans le XVI siécle lés états faisoitd'abondantesaumônes. II vint à avoir jusqu'à 30
des Provinces-Unies la donnèrent pour otage à la prieurés ou prévôtésdans fa dépendance.OnfaisoitqueP4
reine Elizabeth d'Angleterre. Les ducs d'Albe Se de quefois des taxes sor ces prieurés pour avoir des livres
Parme firent inutilement leurs efforts pour la prendre pour la bibliothèque, où chaque écolier étoit obligé
daris le même temps. * Valere André, topogr. Belg. d'en mettre deux à la fin de ses études. II est aisé de
Lennius, Sec. * juger de-là que cette bibliothéciuedevoit êtresort nom-
FLESSINGUE, ou NOUVÏLIE FLESSINGUE forte- breuse,puisqu'il y eut quelquefoisà Fleuri jusqu'à cinq
resse de Piste de Tabago, dans l'Amérique méridio-
, mille écoliers. Cette bibliothèque fut brûlée en 15 62,
nale avoit été depuis quelques années construite par par les Calvinistes qui emportèrenttout ce qui avoit
, ,
les Hollandois.Les Françoiss'en emparèrent en 1677, été laissé dans ce monastère par les satellites du car-^
fous la conduite du maréchald'Estrées, 8c la rasèrent. dinal Odet de Châtillon, qui en étoit abbé commen-
* Baudrand. dataire. Ce cardinal, entr'autres choses, avoit fait em-
FLETA, est le nom que l'on donne à un commen- porter la châsse de S. Benoîr, qui étoit d'or. Depuis
taire du droit anglois composé en 1 3 40, sous Edouard Fleuri ayant été unie à la congrégationde S. Maur,
J. Les auteurs de ce livre furent quelques jurisconsul- les religieuxde Cette réforme ont fait faire une autre
tes , qui le firent dans une prison de Londres nommée châsse. Avant que Pabbaye fût en commende , il avoit
Fléete, danslaquelle ils avoientété mis pour crime de été réglé que l'abbé de Fleuri se seroit bénir par rel
concussion. Selden a travaillésor cette coutume. * De- évêque que bon lui semblerait, à -la réserve de l'ar-
nys Simon , bibliothèquehistorique des auteurs de droit. chevêquede Sens Se de Pévêque d'Orléans , à qui il ne
Voyez le lexicon univers, de. Jacques Hosman. pouvoir s'adresser,de crainte que celui-ci, comme dio-
FLETH (Jean) Anglois , religieux Bénédictin de césain. Se celui-là, comme métropolitain,ne prétendis-
.Westminster. On ne fait pas en quel siécle il a vécu, sent acquérir quelque droit sur le monastère par labé-
mais feulement qu'il a tiré son nom de Poubli, par nédiction de l'abbé. * Joan. à Bosco, bibl. Floriac. Ma-
des homélies, Sc par une chronique de la fondation Sc billon annal, ord. Bened.
du progrès de son ordre dans la maison où il vivoit. ,
FLEURY, en latin FloriaCum: nom commun à Pab-
* Consultez Pìrseus déscript.Ang. baye dont nous venons de parler, Se à un bourg de
>
FLEURANCE(David de Riv.ault, sieur de) pré- France dans le duché de Bourgogne. Ce dernier est
, la rivière d'Ouche, environ trois lieues
cepteur de Louis XIII, cherchez R1VAULT. situé sor au-
FLBURUS, petit village proche de la Sambre, au- dessous de Dijon, 8e environ quatre oucinqdeBeaune.
dessus de Charleroi, célèbre par deux batailles qui *Baudrand.
s'y sont données. La premièrefutgagnée par Gonçales FLEURY (Claude) prêtre, ancien abbé de Loc-
de Cordoue généralde l'armée espagnole, le 30 aoûr Dieu, prieur d'Argenteuil, Se confesseur de Louis
,le bâtard de Mansfeld,8eChristian,ducde XV, roi deFrance, né-à Paris leódécembre1640, fils
162 2,contre
Brunfwick,administrateurdeHalberstat,qui y perdirent d'un avocar originaire de Rouen fut reçu avocat au
leurs canons Scieurs bagages rie duc de Brunswick eut parlement de Paris l'an 16 5 8 Se, fréquenta le barreau
, ,
un bras emporté,8cFrédéric,duc de Saxe-Weyriiar y fut pendant neuf ans , s'appliquantà l'étude de la juris-
tué. Cette défaite n'empêchapas Mansfeld, après une prudence Se des belles-lettres. II entra ensuite dans l'état
retraite qui lui fut plus glorieuse que n'eût été la vic- ecclésiastique,8e l'an 167z fut choisi pour être précep-
toire de traverserle Brabant £vec 4000 chevaux, 8e teur des princes de Conti, que le roi faisoit élever
,
3000 hommes d'infanterie, Sc de se joindre au prin- auprès du dauphin son fils. L'an 1680 on le fit pré-
ce d'Oíange , qui, avec ce secours , fit lever à Spinola cepteur du prince de Vermandois , fils naturel de
s Je
siège de Berg-op-Zoom. Françoisde Montmorenci, Louis XIV. Après la mort de ce jeune prince arrivée
,
IQO FLE FLE
le 18 novembre 16 8 3 ,1e roi nomma M. Elëury_, l'an 1 toire, recueillis par le père Desmoletz de 1 Oratoire,'
1684, à l'abbaye de Loc-Dieu., ordre de Cîteaux, en 17 31. II y a dans ce discours une décision fausse.
diocèse de Rhodez. En 1689 Louis XIV jetta les yeux M. Fleury prétend que l'on n'a point fait dans le XII
fur lui pour le faire sous-précepteur du duc de Bour- siécle de poésies vulgaires pour honorerDieu : ceux qui
;gogne;j du duc d'Anjou, depuis roi d'Espagne , Se du sont familiarisés avec notre ancienne poésie savent le
duc de Berri j petits-fils de fa majesté. L'an 1696 il cotìtraire. On peut en voir les preuves daris Une lettre
-fut reçu l'un des quaranre de l'académie françoise à sor ce sujet insérée dans le tome II du. Mercure de dé-
la place de M. de la Bruyère. Les études des trois , cembre 173 1. Discourssur fécriture sainte ; dans lè
princes étant finies,, l'an 1706, le roi lui donnale prieu- tomecité du recueil du père DeímoletZi.^Discours fir
ré d'Àrgenteuil, ordre de S. Benoît, diocèse de Pa- la prédication brochure in-douze 3-donnée eri 173 3.
ris Sc M. Fleury en l'acceptant remit en même temps Ce n'est guères, qu'un essai de discours. Son discours
à.fa, majesté l'abbaye de Loc-Dieu. Dès l'année 1674, lorsqu'il fut reçu à l'académie françoise Se plusieurs
íl fit imprimer, fans y mettre son nom 3 Yhisloire du autres, lorsqu'il sot chargé de répondre, à ceux que
droitfrançois, qui a depuis été mise à la tête de l'insti- l'on reçeyoit ; ces discours ont. paru séparément 8c
tution aii droit françois, composée par féu M. Argou, dans les recueils de l'académie. Lettre fur YHistoi-
avocat auparsement.L'an 1681 il donna le traité des -' re ecclésiastique, en 1.709. M. l'abbé Fleury avoit
moeurs des Israélites, qui est comme une introduction fait une traduction françoise du. nouveau testament,
à la lecture de Pancien testament ; Se en 1682, le li- qui n'a point été imprimée. On a traduit plusieurs de
vre des moeurs des Chrétiens, dans lequel il représente ses ouvrages en espagnol 8c en allemand. Voici ceux
la vie des premiers Chrétiens.. II avoit donné en 1679 que nous connoissons : Le catéchismehistorique de M.
le catéchisme historique pour instruire les Chrétiensde Fleury a été traduit eri espagnol, par dom Carlos de
l'histoire Se des dogmes, de leur religion., Sc^ il a depuis Velbader 1722 i/2-12 2 vol. avec figures ,- l'Insti-
traduit cet ouvrage en latin, à la prière d'un curé de tution au droit ,
, ecclésiastique, été traduite dans la
même
a
Malines.; cette traduction a été imprimée à Bruxelles langue, Se augmentéeconsidérablement par D. Blasio
en 170.5. 11 donna en 163 5 la vie de la mère d'Arbousé, Antonio Nassare, professeur eri droit à Saragosse : cette
réformatrice de l'abbaye du Val, de Grâce. En 1686, traduction a paru en 17 3 o à Madrid. Le même ou-
,
le traité du choix & de la méthodedes études. L'année fuir vrage a été aussi mis en espagnol par le père Jean In-
vante, l'institution au droit ecclésiastique, où il expli- térian de Ayala, de Pordre de la Merci pour- la ré-
que les règles de la discipline de l'église, par rapport demption des captifs. Le choix des études a été traduit
à Pusage présent, Se aux maximes de France. En 16 8 8 en espagnol, par dom Manuel de Villégas Se Piiíare-
il publia Les devoirs des maîtres & des domestiques li. Les moeurs des Israélites ont été traduites en espa-
& enfin il entreprit un corps d'histoire ecclésiastique,, gnol. Cette traduction a paru en 1735, * Paris, chez
depuis Pétablissement de l'église jusqu'à présent,dont le Witte, avec unè traduction en la même langue du ca-
premier"volume parut en 1691. II en a donné 20 vol. téchisme historique. Son histoire ecclésiastique a été
dont le dernier finit l'an 1414. Outré la préface de tout traduite en allemand, Se imprimée àGottingue, eu
l'ouvrage, il a mis à la tête de quelques volumes des 1746, Se années suivantes. Cette édition, ornée d'une
-discours qui contiennent ses réflexions. II y en a huit préface nouvelle, doit former dix-sept volumes i/2-40.
,
en tout, qui ont encore été imprimés séparément en un FLEURY(Julien) chanoine de Chartres", fut un de
petit volume, Se un neuvième qui a été donné séparé- ceux que l'on chargeade procurerPédition de quelques
ment depuis sa mort, avec des notes, en 1724: il anciensauteurs à Pusage de M. le dauphin. II surchargé
roule sor les libertés de PEglise gallicane. Outre ces de YApulée qu'il publia avec ses notes .en 16 8 8 en
, ,
ouvrages, on a encore de M. Fleury un extraitde Pla- deux volumes i/2-80. Engagé ensuite à donner de même
ton , in-i z , 1 68 8.;!ë portrait de Louis de France, duc les ouvrages du poëte Ausone, il fit les recherches
de Bourgogne, Se ensuite dauphin i/2-12, 1714; convenables à son travail, Se il commença à faire im-
,
une traduction latine de Pexposition de la doctrine de primer ; mais les imprimeurs à qui l'on ne sourniflbit
Téglise par M. Bossuet. Cette traduction a été im- plus les dépenses nécessaires pour ces sortes d'entrepri-
primée à Anvers en 167 S. M. Fleury s'est formé ses, discontinuèrent Pimpréssion de cet ouvrage à la
dès le commencement un plan d'étude propre, non- cent soixantième page. On apporte néanmoins unë au-
feulement à distinguer le vrai d'avec le faux ^ mais en- tre raison de cette cessation, qui est peut-être la seule
core les connoissances uriles 8e solides , de celles qui véritable , c'est que Julien Fleury crut enfin qu'il ne
font vaines 8c frivoles. 11 a vécu à la cour comme dans lui convenoitpas d'employer son érudition 8c ses veil-
la plus grande solitude, ne se mêlant que de s'aquit- les pour publiet un auteur, qui, avec des pièces uti-
ter des devoirs de son emploi, Se donnanttout le reste les Se même morales, en contient beaucoup d'obscè-
au travail. II n'a ambitionné , ni les dignités , ni les nes. 11 retira donc son manuscrit, s'en retournaà Char-
richesses content d'employer Utilement son temps pour tres Se ne pensa plus à son Ausone: maissoit oubli, soit
v
,
le service de l'église Se de Pétat. En 1716 il fut nom- affection, d'auteur, il conserva son manuscrit Sc les
mé confesseur de Louis XV, roi de France. II se dé- feuilles mêmes qui étoientdéja imprimées, Sc On trou-
mit de cette charge en mars 1722, à cause de son Iva le tout bien cacheté après fa mort arrivée à Paris lé
grand âge Se mourut le 14 juillet 17 2 3 en fa 83 13 septembre ,1725. M. l'abbé Souchai de l'académie
année.'* Du , Pin,, bibliothèque j
des auteurs ecclésiasti- des inscriptions Se belles-lettres, a profité de son tra-
ques du XVHsiècle. Préface de la continuation de l his- vail Sc a fait imprimer Ausone avec les notes 8e In-
toire ecclésiastiquepar le P. Fabre de l'Oratoire. Nice- terprétationlatine de Julien Fleury. II a seulement sup-
ron , mém. t. 8 & 1 o. pléé ce qui manquoit, à donné une préface sur la vie
Les autres ouvrages de M. l'abbé Fleury sont une Se les écrirs d'Ausone, Sc a ajouté quelques notes,
lettre à M...de Sanreul de S. Victor., qui n'est presque Sec. Ce poëte ainsi orné, a paru i/î-40. en 17 3 o, à Pa-
que de complimenr ; elle se trouve parmi plusieurs ris , chez Jacques Guerin : on s'est servi des magni-
pièces qui regardent ce grand poëte. Une traduction la- fiques caractères de la. veuve d'Urbain Coustelier.
tine du traité de la prière, & de l'exhortation au mar- C'est encore aux soins de Julien Fleury que l'on doit
tyre , par Origène ; laquelle traduction est dans la Pédition de la concorde évangélique grecque Se la-
nouvelle édition des oeuvres d'Origène commencée tine de Nicolas Thoynard d'Orléans, qui avoit lé-
,
par le feu père dom Claude de la Rue , Bénédictin. gué cet ouvrage en mourant à André Cramoisi soii
Discourssur la poésie des Hébreux parmi les disser- imprimeur qui à laide de M. Fleury ; publia
,
tations du pèreGalmetsorlabible, Sedans le tome II, cet ouvrage, in -folio ,
un an après la mort de M.
première partie, des mémoires de littérature & d'his- Thoynard, arrivée en 1706. M. Fleury a eu part aux
FLE F L1
hotés Se aux prolégomènes de cette harmonie évangé- putés furent très-favorablementacueillis, Se toute Pau-
lique dont M. Caton de Court avoir fourni les varian- dience se passa presque à parler de Pévêque de Fréjus.
tes. M. Fleury a travaillé aussi à la longue Se savante Ce fut vers le
même temps, que Louis XIV., près de
requête imprimée en 1700 Se présentée au roi au nom mourir, désigna par un codicille de son testament, M.
du chapitre de Chartres, pour soutenir ses droits contre de Fréjus pour précepteur de Louis XV. II fut fait
l'évêquedelamêmeville.Mais celui qui a eu pi us de part cardinal dans la promotion du 11 septembre 1726. U
à cette requête est M. de la Flèche, chanoine deGhar- est mort à Issy, près Paris, le 29 janvier 1743 , âgé
tres. M. Fleury étoit licencié en droit, Se il avoit été de 89 ans Se quelques mois. II a été inhumé dans l'é-
autrefois professeur d'éloquence au collègede Navarre glise de saint Louis du Louvre. M. le cardinal de
à Paris. II faisoit bien des vers latins comme on le Fleury étoit abbé des abbayes de Tournus, diocèse de
roit entr'autres par son élégie sor la mort , du père Pier- Châlons fur Saône, Se de S. Etienne, de Gàën diocè-
Lalemant,.chanoine régulier de sainte Geneviève, se de Bayeux ministre d'état, grand-aumônier , de la
re ,
qui se trouve à la page 69 du recueil des éloges faits ' reine surintendant général des postes couriers Se re-
, ,
à l'honneur de ce dernier imprimé en 1679 dans le lais de France , proviseur de la maison 8c société de
,
temps que Julien Fleury professoit au collège de Na- Sorbonne, supérieur de celle de Navarre, l'un des qua-
varre. U y a encore d'autres poésieslatines de M. Fleury. rante dé l'académie françoise, honoraire de celles des
* Mémoire du temps.Dom Liron, biblioth. Chartrainé, sciences, Se des inscriptions Se belles-lettres. L'éloge
où il en est dit fort peu de chose. Préface de la nou- de M. le cardinal de Fleury a été composé Se lu par
velle édition d'Ausone. M. de Mairan dans l'académie des sciences de Paris
FLEURY(André-Hercule de) ancien évêque, de Se se trouve imprimé dans les Mémoires de. cette acadé-;r
Fréjus précepteur du roi ( Louis XV ) grand aumô- mie pour l'année 1743- Même éloge par M. Fréret
nier de,la reine, cardinal, ministre d'état. Mené à Pa- secrétaire de l'académie des belles-lettres, lu dans cet-
ris à Page de six ans, il fit ses humanités au collège des te académie. Son oraison funèbre a été prononcée par
Jésuites, 8e fa philosophie au collège de Harcourt, le père de Neufville, Jésuite, Se imprimée i/2-40 &c-
>
où il soutint des thèses en latin Se en grec, dans les- Voyez aussi Phistoire eccíésiastiquedeMontpellier, pan
quelles il exposa avec beaucoup de savoir les princi-. M. de Grefeuille, livre VI, à la fin du chapitre se-
paux dogmes des philosophes d'Athènes. Destiné à Pé- cond. M. le cardinal de Fleury a eu pour frère GA-
tât ecclésiastique, il fut reçu 8e installé chanoine de BRIEL de Fleury, baron de Perignan, seigneur de Die,
l'église de Montpellier en 166%, Se revint la même de Vasquieres, de Vernasobre Se de Prades, mors
année à Paris pour y continuer ses études. Il com- fans enfans, après avoir fait son testamment le 5 mai
mença fa licence en Ì6j6 : mais il ne prit que 171 3 ; Se pour soeurs, 1. Marie de Fleury, mariée le
long-temps après le bonnet de docteur. Introduit à la 24 janvier 1680, avéc Bernardin de Rosset, seigneur,
cour, il obtint une charge d'aumônier de la reine , à duc de Fleury ; 2. Diane-Marie de Fleury, supé-
l'âge de 22 ans, n'étant pas encore.prêtre. II fut ensuite rieure des Urfulines à Lodève, morte au mois de jan-
aumônier du roi, Se en cette qualité il tint le poêlé vier 1732.* Voyez Parmorial de M. d'Hozier, premier,
au mariage de feu M. lè duc d'Orléans , en 1692. Le registre, page 240.
premier novembre 169 8 Louis XIV le norrima à Pé-
, FLEURY, famille illustre dans la robe, cherche^
vêché de Fréjus. M. de Fleury étoit dans son diocèse, JOLY.
lorsque le duc de Savoye à la tête d'une puissante ar- FLINK ( Godefroi ) peintre, naquit à Cléves au
,
mée d'alliés, secondé par une flotte de 48 vaisseaux mois de décembre 1616. II eut dès la plus tendre
de guerre,.fit en 1707 une entreprise sor la ville Se jeunesse "une forte inclination pour le dessin. Ses pa-
sur le port de Toulon. Les habitans de Fréjus* d'au- reils qui le destinoient au négoce le mirent chez
,
tant plus alarmés , que leur ville étoit fans défense, Sc un marchand d'étoffés de soie à Cléves ; mais son
l'objet le plus prochain du pillage voulurent Paban- goût l'emporta ; Se son maître s'étant plaint qu'il em-
donner, Se se retirer loin des côtes , où se portoient ployoit plus de
temps au dessin , qu'à ce qu'il exigeoit
toutes les forces des ennemis. M. de Fleury les en em- de lui, ses païens lui firent sor cela d'inutiles remon-
pêcha Sc fit aussitôt nommer trois députés pour aller trances. Renvoyé par son maître son père ne lui en
, du prince, 8c pour lui représenter très-res- défendit pas moins le dessin lui ,
au-devant
, promettant de le
pectueusement combien il étoit digne de son altesse placer chez un autre marchand à Amsterdam. Mais
royale d'user avec modération de la victoire. La réponse le jeune Flink employoit presque toutes les nuits à
fut favorable ; mais conditionelle par la difficulté de siitisfaire dans le secret son penchant, copiant les
,
letenir le soldat en pareille occasion,Se dans une armée dessins que lui fournissait un peintre fur verre, avec
composée de nations différentes. M. Fleury eut ensui- lequel il avoit fait connoissance. Son père Payant sur-
te des conférences particulières avec le duc de SaVoye, pris dans cette occupation , mit en pièces tout ce qu'il
pendant trois jours que ce prince demeura à Fréjus trouva, Se même le frapa. Vers le même temps ,
,
Se il ne cessa pas d'être admis à fa table, où se trou- un certain Lambert, prédicateur célèbre parmi les
voient en même temps le prince Eugène Se le prince Anabaptistes, étant venu à Cléves, les parens de Flink
de Hesse-Cassel, depuis roi de Suéde. Le prélat plut l'entendirent, Padmirerent; Se ayant appris qu'il réuf-
& obtint ce qu'il voulut : la contribution fut modi- sissoit dans la peinture comme dans Péloquence, ils
.
que, la ville n'éprouva aucun désordre, Se la campa- changèrent de pensée à Pégard de leur fils, Se en-
gne des environs fut épargnée. Cependant le duc de gagèrent Lambert à le recevoir dans fa maison à
Savoye étant parti, Se la tête de 1 armée ayant décam- Leeuwarden Se à lui apprendre la peinture. Flink
pé le général Spingel qui commandoit l'arriere-gar- fit dans cet art , des progrès rapides. Lorsqu'il se vit
de , voulur sous divers prétextes, mettre le feu à la . en état de travailler seul il alla à Amsterdam où
, mais ,M. de Fréjus Pétant allé
ville ; le
trouver, rame- s'étant le , général étoit la ,
pour ma-
apperçu que goût
na à la douceur, Se garantit encore les habitans du nière de Rembrant, il résolut de se mettre pendant
péril qui les menaçoit. En 1714, le prélat étant à Lo- un an sous la direction de ce fameux peintre. On
déve, ayant appris que le duc de Savoye, depuis peu assure qu'il ne lui fallut pas plus de temps pour
roi de Sicile, devoit débarquer à Nice en revenant imiter si bien son maître que plusieurs de ses piè-
,
de prendre possession de son nouveau royaume, il ces passèrent pour être de , Rembrant même. Cepen-
en écrivit aux magistrats dé Fréjus, Se les engagea dant , avant la mort de ce dernier, il en avoit déja
à faire au nouveau roi une députation sor son avè- quitté les manières, pour prendre celles des pein <
nement à la couronne, Se pour lui renouvelles les as- tres d'Italie , dans lesquelles il réussit. Sa fortune
surances de son respect Se de sa reconnoissance. Les dé- s'étant établie assez rapidement 3 il épousa une de-
FLI FLO
ïnoiselle d'une anciennefamille distinguée, qui moi> archevêques â dè'cette ville, 8e lui procurèrent"tine pia»
rut d'hydropisie en 1649 , après lui avoir donné un cé c dans le clergé de la cathédrale. D'abord on lui
fils. Les ouvrages qu'il fit depuis lui acquirent une confia c la garde des archives de cette église : ce qui
íi grande estime , que les bourguemêftres d'Amster- favorisa f merveilleusement Pamour Se lès dispositions
dam le choisirent par préférence à tout autre, pour qu'il c avoit pour Phistoire. 11 fut ensuite élevé au sa-
fâire huit grands tableaux historiques 8C quarre de cerdoce c Se à la dignité de chanoine. On le char-
, ,
aussi de la cure de Cormici, bourg à trois lieues
moindre grandeur. II mourut au milieu de ce travail, gea 5
lé 2 décembre 1660, âgé feulement de 44 ans. * Die- de <
Reims. II la quitta dans la fuite, Se fut pourvu de
tionnaire historique , édition d'Amsterdam 1740. celle
<
de Coroy. L'al'chevêque Artaud n'eut pas moins
FL1NS, idoles des anciens peuples Vandales qui d'estimé
, < pour Flodoard, qu'en avoient eu Hervé Se
liabitoient dans le pays appelle aujourd'hui la Lusacé Seulfe I ses prédécesseurs. II en fit son homme de
,
én Allemagne. Ce mot en langue saxone signifié confiance 1 ; Se il est à croire que ce fut lui qui l'en-
pierre : aussi ces peuples idolâtres représentoient ordi- voya à Rome en 936, vers le pape Léon VII, qui
nairement cette divinité fur une grande pierre 3 sous fit à Flodoard l'accueil le plus gracieux , Se le gratifia
la figure de la mort, couverte d'un long manteau, te- de quelques présens. Flodoard, de son côté, avoit
nant eri sâ rnâiri un bâton-, avec Une vessie de porc en- pour Artaud un attachementsincère , dont il lui don-
flée : elle avoit encore sur son épaule gauche un lion, na dès preuves persévérantes dans le long différend
par qui ces barbares croyoient devoir être ressuscités qu'il eut avec le jeune. Hugues, qui lui disputoit
un jour. * Chron. Saxo-German. l'archevêehé de Reims. 11 l'accompagna aux conciles
FLINSPACH( Cunman ) ministre Protestant d'Al- qui se. tinrent en 947 Se 948 ranr à Verdun Se près
lemagne, étoit de Saverne, de la montagne que ceux de Mouson, qu'à Ingelheim ,Se à Trêves. Cependant
du pays nomment Berg-Zabern, où il naquit en 15 27. les vexarionsauxquelles il voyoit que les personnesdu
Après avoir étudié à Strasbourg à Wittemberg Se premier rang étoient exposées, 8c que son attache-
ailleurs il fut ministre de Deux-Ponts. , Depuis, il ment pour Artaud lui avoit fait éprouver à lui-mê-
fut employé , ,
pour les affaires de son parti, 8c mourut me , le dégoûtèrent du monde. II en sortit, Se alla
le 11 septembre 15 71. II a composé quelques ouvra- se concentrer dans un monastère du diocèse de Reims,
ges, une chronologie, la généalogie de Jésus-Christ j où il embrassa la vie fnoriastique, Se dont ensuite il
Sec. * Melchior Adam, in vit. theol. Germ. devitít abbé. Flodoard, en se cachant dans l'obscu-
FLINT, ville d'Angleterre, dans la principauté de rité d'un cloître , ne put y ensevelir Péclat de son
Galles, Se capitale du comté que ceux du pays nom- mérite. Après le décès de Rodolphe évêque de
,
ment Flintshire, est situéesor le détroit de Difi. C'est- Noyon Se de Tournai, le clergé Sc le peuple des
là que Henri comte de Northumberland arrêta le deux églises, assemblés le 20 de juillet 951 élu-
roi Richard II, , qu'il remit à Henri duc de , Lancas-
rent Flodoard pour lui succéder. Mais cette élection,
qui le fit mourir *
,
Consultez Camden, n'eut point d'effet : Foucher, moine Se doyen de S.
tre , en 399.
1
descrip. Ang. Médard de Soissòns, soutenu par le roi Louis d'Ou-
FLIX, bourg d'Espagne, dans la Catalogne, dans Itremer, J Pemporta, Se se fit mettre en possession de
«ne presqú'iste que PEbre forme en faisanr une grande 1 cet évêché. En 962, Flodoard se trouva à Pélection
courbure, entre la ville de Torcose Se celle de Mequi* d'Odolric, pour remplir le siège archiépiscopal dé
nança, à dix lieues de la première, Se à six de la der- Reims, vacant depuis la mort d'Artaud. L'année
niere. Quelques géographes mettent en ce lieu Pan- suivante 963 il fit la démission de sa dignité d'abbé
eienne Ibera ou Hibera, ville des Illerçons, que d'au- entre les mains , du nouvel archevêque, qui
en re-
tres placent à Tortose. * Baudrand. vêtit Flodoard, neveu de celui dont nous parlons.
FLOCCUS ( André DOMINICI ) étoit de Florence, Flodoard avoit alors soixante-dix ans, Sc ressentoit
Se eut Pavantage d'avoir pour maître le célèbre Ema- déja les infirmités de la vieillesse. II vécut encore
nuel Chrysoloras. II fut chanoine de l'églisecathédrale trois ans toujours appliqué à l'étude Se aux exer-
de Florence depuis Pan 1427, Se secrétaire du pape cices de la, piété; Se mourut en odeur de sainteté,
Eugène IV. H mourut en 1452. II est auteur de deux le 28 de mars de l'an 966, âgé de soixante-treize
livres De Romanis poteflatibus, facerdotibus & magif- ans. Celui des ouvrages de Flodoard qui paroîr être
tratìbus qui ont été souvent imprimés sous le nom sorti le premier de ses mains, est Un ample recueil
,
de L. Fenefiella ancien historien qui mourut, dit- de poésies, ou pour mieux dire, d'histoires écrites
, ,
on, sous Tibère. Gilles Wits est le premier qui, fon- en vers. II est divisé en trois parties : la première
dé sor les manuscrits les plus authentiques, a rendu traite des triomphes de Jésus-Christ, Sc des saints
cet ouvrage à son véritable auteur ; Se depuis il a été de Palestine ; la seconde parle encore des triomphes
plusieurs fois imprimé sous son nom. Gyraldi prétend de Jésus-Christ, Se de ce qui s'est passe à Antioche,
que Floccus avoit dédié ses deux livres à Brandes, apparemment touchant la religion. Ces deux parties
cardinal de Plaisance ; mais le nom de ce cardinal ne sont encore manuscrites. La troisième contient, sui-
se lit dans aucune édition dudit ouvrage. * Voyez les vant Pordre des temps, Phistoire abrégée de tous
différentes éditions qui en ont été faites, dans la bi- les papes depuis S. Pierre jusqu'à Léon VII, more
,
bliothèque des écrivains de la moyenne & baffe latinité, en 9 3 9 ; Se des saints les plus illustres d'Italie, prin-
par Jean-AlbertFabricius, tome II, ou livre 6, page cipalement de ceux qui ont eu quelque liaison avec
50CÍ Se suivantes. les papes. D. Ruinart en a fait un extrait, que M. du
U^ FLODOARD ouFRODOARD, chanoine de: Pin a imprimé tout à la fin de son X siécle. D. Ma-
l'église de Reims au X siécle naquit Pan 894 à Eper- billon a jugé ces histoires assez intéressantes, pour en
,
nai fur Marne, perite ville de Champagne à cinq lieues; publier des morceaux considérables, qu'il a rapportes
de Reims. ( Sigebert Se Trithême le nomment Flau- aux différens sujets dont ils traitent. îl en a mis pla-
vald 8e Flavald ; ce qui a induit Possevin en erreur ;i sieurs dans le second volume de son Recueil des actes
car il en a pris occasion d'en faire deux auteurs cîiffé- des SS. de Vordre de S. Benoît. Le pliis important est
rens, en distinguant Flodoard de Flavald. II est aussii celui qu'il a "donné au IV volume du tnêmë recueil.
nommé par syncope Flohard Se Floard. Ce dernier: Ce morceau roule sor tous les papes qui ont rempli le
hom est celui qu'il porte plus uniformémentdans les5 saint siège depuis Grégoire H jusqu'à Léon VII, l'es-
manuscrits. ) A peine Flodoard étoit-il sorti de l'en- pace de plus de 120 ans. M. Muratori Pâ réimprimé
fance que ses parens Penvoyerentà Pécole de Reims. dans la seconde partie du troisième volume de sa col-
,
Les progrès qu'il y fit dans les lettres Se dans la ver- lection des écrivains d'Italie. Un autre ouvrage de
tu, lui concilièrent Pestime de Hervé Sc de Seulfe, ,
Flodoard, c'est son Histoire de l'église de Reims, con-
nue
FLO FLO
jitìé âùfïî sous le titre de Gestes des
archevêques de raient comme la déesse des fleurs -, fut femme- de Zé*>
Reims. Cet ouvrage comprend toute la fuite de Phis- phyre. Si l'on en croit Lactance, dont le sentiment
ne
toire de cette église, depuis fa fondation jusques Se paraît pas fort probable c'étoit une courtisane, qui .
-,
compris l'année 948* La meilleure édition qu'on en ayant gagné beaucoupde bien par ses débauches, insti-
ait est celle qu'en a donnée George Couvenier, eri tua les jeux floraux. Les Romains honteux dé rendre
un volume i«-S°, 1617. C'est sor cette édition que tant de respects à une personne qui les méritoit si peu
l'ouvrage de Flodoard est entré dans la bibliothèque la firent adorer d.itf-il, comme la. déesse des fleíirsi,
-,
des Pères , édition de Lyon, 1677. Le troisième Se Cependant ce fut Tatius, roi des Sabins, qui établit
dernier ouvrage qui nous reste de cet auteur, est une à Rome le culte dé Flore. Ainsi elle doit avoir été ho*
'Chronique estimée généralement de tous les savans. norée par les Sabins avanr la fondation de Rome mê-
>
Cette chronique,, telle que nous Pavons , commence me; Les femmes, en célébrant ces fêtés\ couraient
à l'année 919 , St nous donne une fuite d'histoire jus- alors toute la nuit au son des trorhpettes;i .comme; Ju-
qu'aux preiniers mois de l'an 966 inclusivement. Elle vénal Pa remarqué dans la sixième de ses satires. Ovide
se trouve dans le premier, recueil des écrivains, de parle aussi de Flore Se des jeux floraux, dâns le cin-
.Pierre Pithou ; Se depuis André du Chefne Pa don- quième livre des fastes.
née au second volume de ses historiens de France. * Chloris eram Flora Vocót : corrupta latino
D. Rivet, hist. littér. de la France, tom. VI, p. 313 , qua
Nominìs est. noftri
littera gracasono, &c.
éfiq- '.
-1
[jClT FLOHAIRE, prêtre qui vivoit dans le X siécle, * Lactance defalfa relig. lib-. 1 -,a là. Ovide, lib.
3 5
selon D. Rivet, n'est connu que par l'ouvrage qu'on a, fast. Bayle dicl. crit.
, fameuse courtisane, sut tendrement
de lui. Ce sont les actes de S. Eugène, disciple ou' FLORA, ái-i
compagnon de S. Denys, premier évêque de Paris, mée du grand Pompée, Se eut tant d'égards pour lui 3<
qui souffrit le martyre à Deuil en Parisis, vers Pán qu'elle ne voulut jamais acquiescer aux pressantes sol-
z%6. M. Bailler place cet auteur dans le XII siécle : licitâtions de Geminius, jusqu'à ce que Pompée la pria
niais il paroît certain qu'il vivoit beaucoup plutôt, lui-même d'y condescendre ; niais ensuite fâché dé ce,
comme le prouve D. Rivet, hifl. littér. de la France, qu'elle s'étoit .rendue, à fa prière, il ne voulut plus
tom. VI, p. i94> la voir : ce qui la plongea dans une telle affliction,
FLOR ( Roger de ) Catalan, s'est distingué dans le qu'elle en fut long-tempsmalade. Sur le déclin de son
XIII siécle. Paehymere, Villani, Sc autres historiens âge , elleprenoit plaiíir à compter les faveurs qu'elle
disent qu'il a été chevalier du Temple ) Se la chroni- avoit reçues de Pompée. Cecilius Metellus la fit pein-
que de Sicile, donnée au public par le P. Marrenrie, dre , Se consacra son portrait dans le temple de Castor
( Thefàur. novus anécdotor. tom. III, pag. 44 ) le nom- Se de Pollux. * Plutarch. in Pompeio.
me Rogerius de Lauria. Roger, après avoir montré FLORAT sénéchal d'Auvergne, se signala par un
,
oeaucoup de valeur à la défense de Ptolémaïde ou S. bon service qu'il rendit au roi Henri le grand, daná
Jean d'Acre, emporta après la prise de cette place, les commencemens de son règne. II remit dans sori.
vers 1291 , tout l'argent qu'il put recouvrer du trésor obéissiincë la ville d'issoire, où les Ligueurs avoient
de son ordre, 8c en leva une petite armée navale, avec bâti une citadelle. Cette entreprise avança extrême-
laquelle il se mit à courir les mers. La réputation ment les affaires du rai. * Mezerai, au régné de ce mo-
qu'il ne tarda pas à se faire, engagea Frédéric d'Ara- narque.
gon , qui disputoit le royaume de Sicile aux rois de
FLORAUX, jeux qui se célébroient à Rome le 4
Naples de la maison d'Anjou, de Pappeller à son se- dés câlendesde mai, c'est-à-dire le 28 avril, furent
cours. II fut très-utile à.Frédéric pour la conquête de célébrés pour la première fois, 3l'an de Rome 513,
la Sicile dont il fut nommé vice-amiral. Cette expé- 241 avanr Jésus-Christ; Se on y employa les amendes,
,
dition étant consommée, Sc n'y ayant plus rien à faire auxquelles ceux qui s'étoient approprié les terres de.
d'assez éclatant,'ou d'assez lucratif pour JUÌ3 Se pour la république turent condamnés. Depuis ce temps-là
les troupes qui s'étoient attachées à lui, il offrit ses jusqu'à Pan de Rome 580, ils ne furent point celé-,
services à l'empereur Andronic. Ils furent acceptés brés annuellement ; mais seulement quand le déran-
avec joie, dans un temps que l'empire grec avoit gement ou Pintempérie des faisons le demandoit, ou
beaucoupde peine à se défendre contre les progrès des que les livres des Sybilles Pordonrioient. Mais le dé-
Turcs. Roger de Flor arriva à Constantinople au mois règlement du printemps dont on avoit vu plusieurs
,
de septembre 13.04, avec deux mille hommes, dont fois des suites fâcheuses engagea le sénat de faire un
,
mille étoient de cavalerie, la plupart Catalans, ou édit,'.que ces jeux seroient célébrés dorénavant toutes
des provinces voisines, Se les autres mille gens de pied. les années. II s'y glissa dans la fuite des temps bien des
L'empereur, pour se Pattacher davantage, le combla choses indécentes. C'étoit, à proprement parler la
d'honneurs, lui donna fa nièce en mariage, lui con- fête des courtisanes ; elles y paroissbient de jour toutes ,
féra le titre Se la qualité de césar, gratifia les autres nues sor le théâtre, Secouraient la nuit.par lâ ville
commandans, dont les principaux étoient Berenger de avec des flambeaux, en dansant au son des trompettes,
Entenca, Fernand Ximenès de Arenos, Se Berenger faisant des gestes lascifs Se chantant des chansons im-
de Rocafort. Berenger de Entenca entr'autres fut éle- pudiques. Caton d'Utique , étant jour présent à la cé-
un
vé à la chargé de grand duc, /^íyaç Aoùf, que Villehar- lébration de ces jeux le peuple n'osa demander qu'on
douin appelle Magedux, 8e Guillaume de Tyr, Ma- fît paraître les femmes, ,
nues. Caton ayant été averti
goducas. Cette charge étoit une des principales de par Fayonitisson ami, qui étoit assis à côté de lui 3 que
l'empire, Se son commandement s'étendoit sor les ar- c'étoit fa présence qui retenoit le peuple, sortit du
mées navales. Mais Andronic ne fut pas long-temps à théâtre, pour lui laisser la libertéde voir ces danses, sui-
concevoir de la jalousie de la trop grande autorité que vant la coutume, Se pour ne pas souiller sa vue par un
ces nouveaux alliés se donnoient: il fit assassiner Roger spectacle si infâme. Le peuple fit de grands applau-
de Flor le 22 avril 1 306, Se s'assura de la personne dissemens quand Caton sortit, Se fit paraître les cour-
de Berenger de Entenca. Les .Catalans vengèrent de- tisanes ; reconnoissant parJà qu'il avoit plus de res-
puis la mort de leur compatriore. * Voyez ^es recher- pect pour un seul homme que pour toute Passemblée.
ches de feu M. Lançelot sor Guy Dauphin frère de Ce fait est rapporté par Valere-Maxime , lib. 2, c.1 q,
,
Jean Dauphin de Viennois ; dans les mémoires de num. 8 j Se par Sénéque, epift. 47, Martial, dans une ,
l'académie des belles-lettres, tome VIII, page 67z Sc de ses épigrammes se raille de cette conduitede Ca-
suiv. ,
ton. Juvénal donne une idée terrible du dérèglement
FLORA ou ÇHLORIS que les anciens considé- des jeux floraux 3fat. VI. * Perse ,fat. V. Oy'ide^sajlf,
» t TomjcV. Partiel. Bb
194 FL0 FLO
/. -5. Plitì. /. .1.8 -, t. 29. Tacit. annal, t. ±3 c. 49. Lac- meme des dames qui faisoient des poésies/aussi-bien
.
tan. divinat. institut. I. i,. c. 20. Amob. contra gentes., que les hommes ; mais afin qu'on ne crût pas que la
/.t 3 & ,70. S. Àugust. lib. de civit. Déì, c. 27. Voffius, complaisanceengageât les juges à leur être favorables
de orig. idololat.Rosin, antiq.rom. elles renónçoient au prix. Enfin, long-temps après, St
FLORAUX, jeux publics, qui se célèbrent dans environ Pan 1320, une femme de qualité, appellée
la ville de Toulouse en Languedoc forent institués Clémence Ifiaure forma le dessein d'éterniser -fa mé-
p ,
en 1324, comme il est marqué dans le registre de moire en instituant
, les une fête remarquable, qu'on
tes jeux, écrit en langue provençale-, qui contient que, nomme jeux floraux, Se qu'elle voulut cê'tre célé-
vers laTouflaints de l'année précédente 1323, sept brée le premier Se le dernier jour de mai. Elle laissa.
hommes de condition de cette ville, amateurs de bel- pour cela la plus grande partiede son bien'à messieurs
les lettres, s'étant assemblés dans un jardin au faux- de ville 3 à condition que tous les" ans ils feraient faire
boùrg de S. Etienne, résolurent d'inviterpar une lettre quatre tìeurs de vermeils qui seraient-Péglantine ou
circulaire tous les troubadours', ou poètes des environs, Paneolie le souci, la violette Sc Poeuillet. Les trois
de se rendre à Toulouse le premier jour du mois de Í premières, , qui valent
au moins quinze pistoles cha-
ìnâi suivant, avec promesse de donner le prix d'une cune , sont pour les jeunes gens que l'on trouve dignes
Violette d'or à celui qui auroit récité les vers qui se de lès remporter par leurs ouvrages. Elles forit d'une
, les plus beaux. Cettë lettre
feraient trouvés coudée,de hauteur, Sc représententla fleur dont elles
en rimes
provençales, qui est insérée daris ce registre, fut en- portent le nom, avec un pied de vermeil, où les ar-
voyée dans toutes les villes de Langue d'Oc; Se ce pro- mes de la ville sont gravées. La quatrième, qui est
jet plut tellement aux capitouls de Toulouse, que plus petite que les aurres, est pour les enfans 8c se
Payant propòfé dans un Conseil dé ville, il fut résolu ,
dorine par faveur. L'hôtel-de ville, qui est très-beàu,
qu'on PéxécuíeroitJaux dépens du public, non seule- étoit la maison de cette dame. Elle la donna pour y
ment cette année 3 mais aussi toutes les autres à Pave- célébrer ces jeux àvec la place du marché, qu'on ap-
nir. Un grand nombre de poètes s'étant rendu en cet- ,
pelle la Pierre. Toute cette relation est peu sure, 8c
te ville au temps assigné, le premier jour de mai fut il vaut mieux s'en tenir à ce qu'on trouve dans le re-
employé à entendre les vers que les poètes récitèrent. gistre;
Le jour soivanr, les vers furent examinés par les sept, On commence cette cérémonie tous les ans, le pre-
Se deux d'entre les capitouls ; Se le troisième jdfur, on mier jour du mois de mai, par une messe solennelle,
adjugea publiquement le prix à Arnaud Vidal, de la qu'on chante en musique, Se à laquelle tout le corps
ville dé Castelnaudari pour uri poëme qu'il avoit ré- de ville assiste. Pendant tout ce jour chacun récite les
cité en l'honneur de la,sainte Vierge. L'année suivan- vers qu'il a composés. Le lendemain il n'y a point d'as-
te , pour donner quelque formed'académie à cette as- semblée. Mais le jour suivant, qui est le troisième du
semblée on créa un chancelier 8e un secrétaire. L'of- mois, óri convie les personnes les plus considérables
,
fice du chancelier étoit ( comme il est encore aujour- de la ville à un dîné magnifique, après lequel on exa-
d'hui) de mettre le sceau aux poésies, pour lesquelles mine tous les ouvrages qui ont été récités 8c chacun
leurs auteurs avoient mérité le prix ; 8c celui du secré- donne fa voix pour le prix. II s'y trouve ,toujours un
taire -, d'écrire ces poésies fur un registre exprès. Dès- président à mortier, Sc quatre conseillers au parle-
lors les sept prirent le nom de Mainteneurs, comme ment. Cependant on enferme dans une grande salle
leur ,appartenant de maintenir cet établissement. (II est tous ceux qui aspirent aux prix,8echacun y travailleen
bon de remarquer ici, que dans ces derniers temps il particulier à ce qu'on appelle YEssai C'est un sonnet
y a eu plusieurs premiers présidens "du parlement de qu'ils sont fur un vers qui leur est donné, Sc par lequel
Toulouse, qui ont bien voulu exercer lá charge de ils fonti obligés de le finir. Ces divers; essais, à la fin
chancelier de ces jeux. ) On ajouta depuis à la violette desquels chaque auteur écrit son nom 3 servent à dé-
deux antres fleurs-, Péglantine Se le souci, pour servir terminer les juges qui ont à prononcer fur le prix.
de second Se de troisième prix. On ordonna ensuite, Après qu'ils ont décidé de tout, on leur apporte une
que célui qui auroit gagné la violette, pouroit deman- belle collation, Se l'on en sert une autre séparémentï
der d'être fait bachelier ; mais que celui qui auroit la jeunesse qui a récité des vers. On se rend ensuite
remporté les trois fleurs seroit fait docteur en gaie dans la grande salle, où est une statue dans une niche
,
science,' s'il le souhaitoit. Les lettres de ces degrés contre la muraille. Elle est de marbreblanc , couron-
étoient expédiées en vers, avec le sceau du chancelier. née de fleurs, Sc ceinte aussi d'une ceinture de sieurs,
L'asoirant les demandoiten rimes. Se le chancelier au qui descend jusqu'en bas. Les capitouls au nombre
,
de huit, se mettent sor leurs sièges ordinaires,
nom de la compagnie, lui répondoit de même. On &
lui donnoit aussi le bonnet de docteur , 8e on Pinstal- messieurs du parlement prennent leurs places de l'au-
loit en rimes. Peu de temps après , on chargea Moli- tre côté. M. le président fait fa harangue, après quoi
nier chancelier de ces jeux, de rédiger par écrit les un huissier de l'hôtel dé ville appelle tout haut celui
,
formules de cette cérémonie, St d'y joindre un traité qui a mérité le prix de Péglantine. II vient la recevoir
de rhétorique St de poésie, fur les principes duquel de la main du chefdu consistoire de la ville qui pré-
side aux jeux. Toute Paflèmblée fait de grandes , accla-
on jugerait du mérite des vers. Ce traité contient des
expressions assez bizares. La poésie y est nommée la mations, qui font suiviesdes fanfaresdes trompettes,
gaie science. Le prix est appelle la jdia : ainsi, pour Sc d'une symphonie de violons Sc de hautbois. On
dire le prixde la violette, on-dit lajóiade la violetta; rend les mêmes honneurs à ceux qui ont remporté le
l'inclination à la vertu, a le nom d'amour. Voilà quel prix du souci St de la violette. Après la distribution
est Rétablissement des jeux floraux, suivant le registre des prix, ceux qui lei ont mérités font accompagnés
de la ville dé Toulouse. chez eux par leurs amis, avec plusieursgardes de Phô-
II y en a néanmoins qui marquent une autre: insti- :
tel de ville, Sc la symphonie. On appelle maîtres aux
tution de ces jeux. Autrefois, disent-ils la jeunesse jeux floraux ceux qui ont eu les trois fleurs. Tous les
,
du pays Se des provinces voisines s'assembloit à Tou- vainqueurs ont , droit d'assister
aux assemblées qu'on
louse dans uri lieu choisi où l'on récitoit toutesTor- fait póur ces jeux, Se d'y donner leurs voix pour les
, ,
ses dé poésies^ Sc sor tout des chants royaux. Cela se prix.
faisoit au commencement du mois de mai pendant La société des jeux floraux de Toulouse, qui est
, recueil-
trois jours ; lesquels étant expirés les anciens fous la protection des chanceliers de France, a été éri-
ïoient lés voixpour donner le prix; , Celui qu'on ju- gée en académie par des lettres patentes du rorLouis
en
fteoit digne, fécevoit une couronne de laurier, Se on XIV, données en 1694 ; Sc on y a conservé , autant
Fippelloit Yamàxtjîdclìtde la tour d'amour. II y avoit qu'on a pu, les anciens statuts des jeux floraux. Outre
FLO FLO í9$
îès prix ei-deflus mentiones 3 il y en a un cinquième hôpitaux; 89 couvens; 84 confréries; 152 églises; 1 8
fondé par le sieut Malepeyre doyen du présidial , halles ou galleriesde marchands ; 72 chambres de jus-
,
de Toulouse, dont il est parlé à son article. Voyez tice; 17 places, Se 160 statuespubliques.Sesbelles rues
MALEPEYRE. Outre cela encore, le sieur Soubei- pavées de pierres larges, ses palaissomptueux, ses égli-
rainde Scopon, secrétaire du roi, niérribre de cette ses magnifiques, 8e tant de maisons agréables lui
ont
académie, Se de celle des sciences dé Toulouse a fait dofthër le nom de Florencela belle. L'église de S.
augmenté de deux cens livres le prix d'éloquence, qui , Laurent, qui est si célèbre, est du dessin deBrunellec-
étoit déja de deux cens cinquante livres ; Se sà majesté chi, Se a 490 pieds de longueur, Se 3 So de hauteur,
a autorisé ladite augmentationpar ses lettres patentes, jusqu'à l'extrémité de la croix du globe. II y a deux
données à Bouchout le 2 5 mai 17463 8e a accordé par rangs de pilliers tonds qui soutiennent la masse de cettè
les mêmes lettres, aux auteurs qui auront remporté église. On y voit à là vOute du choeur un tableau du
trois fois le prix d'éloquence, le droit de demander dernier jugement, qui est urie piéce fort hardie de la
des lettres de maîtres des jeux floraux, fans qu'il soit main de Pontorno. On y montre encore les portraits de
nécessaire qu'ils aierit remporté des prix de poésie. sainte Anne Se de la sainte Vierge, peints à fresquepaf
Ces maîtres ne sont poiht académiciens; mais ils ont FrançoisBartholoméo, dont On dit qu'un duc de Man-
droit d'assister à toutes les séances publiquas Sc parti- toue offrit une très-grande somme d'argent. La cha-
culières où l'on travaille au jugement des ouvrages pelle de S. Laurent y est bâtie de marbre, Se les mu-
,
remis pour les prix. * Pierre Gaseneuve, traité de l'O- railles en sontrevêtues de jaspe.Cette chapelleest ronde,
rigine des jeuxfloraux de Toulouse. La Faille, annales 8c renferme les tombeaux des grands ducs dé Florence.
de Toulouse. Recueil des piécès d'éloquence & de poésie, 11
y a près de Florence la célèbre bibliothèque des ma-
j
présentées à l'académie des eux floraux, pour l'année nuscrits dite bibliothéca Laurentiana dont, lë catalo-
, 3
1746. ' gue a été imprimé à Amsterdam en 1622. La galerie
FLORBET, . .. du monastère de -,S. Matthias,
moine de Pancien palais du grand duc, longue d'environ 400
autrefois S. Euchaire^ à Trêves, fut un des plus sa- pieds, Se son cabinet, sont remplis de pièces extrême-
vans personages du neuvième siécle. II étoit à la tête ment considérables,par leur rareté Se par leur richesse;
d'une école célébré établie dans ce monastère Se mou- Les peintures 8e les statues du palais du prince sont
,
rut en 8 8 5. II composa une expositionsor le livre des des cliéfs-d'oeuvres des meilleurs maîtres, 8e tous ses
Proverbes; un traité de la résurrection des morts.; un meubles ont un caractère de magnificencetrès-parti-
autre sor la composition du monochorde ; Sc cinq li- culier. Il y a daii3 Florence trois citadelles ; la pre-
vres en vers élégiaques, fur la ruine dé Trêves Se du mière qui est la plus forte, fut bâtie par Alexandre
pays circonvoisin par les Normans. On ne croit pas premier ,
dut, avec cinq bastions; la seconde qui Com-,
que ces ouvrages subsistent aujourd'hui}du moins n'en mande la ville 3 par Cosine ; 8e la troisième , qui est
a-t-on aucune connoissance. * D. Rivet, histoire litté-
,
une étoile à six pointés, par Ferdinand. Les auteurs ne
raire de la France , tome IV, pages 2 3 8 j 2 5 3 270, sont pas d'accord de la fondation de Florence.II y cn a
275,276. , qui croient que pendantles guerres civiles de Sylla, ses
FLORE ( François) étoit fils d'un bon sculpteur soldatsla bâtirent sor l'Àrnc Se la Maine ce qui la fit
d'Anvers. II s'exerça dans la profession de son père jus- ,
d'abord appeller .F/«e/2si/2, à cause de la fertilité de sori
qu'à Page de vingt ans, qu'il alla à Liège * pour étu- terroir. Florencea eu divers maîtres ; ihais dès l'onzié-
dier la peinture fous Lambert Lombard. De-là il alla me siécle elle se gouvernoit en république: ses magis-
en Italie, où il s'appliqua à dessiner ce qu'il trouva à trats furent d'abord appelles consuls , puis anciens , Sc
son goût, St fur-tout les ouvrages de Michel Ange. enfin prieurs. Dans le XV siécle elle tomba sous la do-
Etant de retour en son pays, il y acquit une grande mination de là maison de Médicis, qui a donné di-
réputation Se beaucoup de bien, par la bonté Se le vers papes à l'église, lion X, Clément VII, Pie IV
grand nombre de ses ouvrages : inais quoiqu'il eût un Sc Léon XI. La politesse de la langue italienne se
fort bon esprit, Sc fût agréable daris la conversa- trouve à Florence,quoique les Florentinslaparlent avec
tion il se laissa tellement aller à Famour du vin qu'il Un pèù de rudesse : ce qui a donné lieu à ce proverbe
,
se rendit ,
insupportable à ses amis même. Cependant, du pays, Lingua tofcana, in bocca rOniana. Au reste
il n'aimoit pas moins le travail que le vin. II peignoit cette ville est abondante en hommes de lettres, Se en á
tous les jours sept heures avec attache Se avec plaisir, produit dans tous les siécles de très-illustres en toute
Se trouvoit ensuite assez de temps pour voir ses amis. sorte de littérature. Ce qu'on peut voir dans Hugolin
II ne joùoir que par contrainte : il âvoit coutume de Verrini, Se dans les auteurs de Phistoirede cette ville.
dire Le travail est ma vie & le jeu est ma mort. On II y a la célèbre académie de la Crufca. Les Florentins
,
l'appelloit dans son temps ,le Raphaël de la Flandre. ont beaucoup d'esprit, sont honnêtes, Se bons écono-
Il-mourût en 1570 âge de 50 àns. * De Piles, abré- mes. * Hugolin Verrini, Florent, illust. Pogg. Léonard
,
gé dé la vie des peintres. Arerin. Machiavel, hist. de Florence. Ammirato. Vil-
FLORE, cherchez HUGUES de Flore, Se JEANNE lani. Volaterran. Léandre Alberti defcript. Ital. pi
Flore. 42 & feq. édit.Venct. 1 581 , &c.
,
FLORE déesse des fleurs, cherchez FLORA. Au commencement du mois de décembre de l'an-
,
FLOREBELLO ( Antonio ) de Modène, florissoit née 1744 3 on a établi à Florence une académie
dans le XVI siécle, Sc eut beaucoup dé part à la bien- de théologie rriorále-prátique. Ses assemblées se tien-
veillance du cardinalJacquesSadolet, mort en 15 47, nent deux fois la semaine, le lundi Se le vendredi ,'
duquel il écrivit la vie. Nous avons encore d'autres ou- dans le collège des clercs réguliers dette fcholepie. Le
vrages de fa façon, comme; De aucloritatefiummipon- principal auteur de ce louable établissement est le
tificis, ecclefia càpitiS ; De concordia ad Germànos, &c. për(5 Ferrand Moniglia, professeur en théologie mo-
* Sandere, de clar. Anton. I. 3. Lé Miré, de script, rale connu par divers ouvrages. Ce religieux a cru
sac. XVI. Louis Jacob, bibl. ponds. I. 2•, &c. ,
qu'une compagnie de gens de lettres étoit la voie la
FLORENCE, ville d'Italie, capitale de Toscane, plus propre pour accréditer de plus en plus les princi-
étoit le séjour des grands ducs Se est lè siège d'un ar-
3 pes de la bonne morale, Se pour combattre efficace-
chevêchéjérigél'an 1421 par lepâpéMartin V. Elle est ment la morale relâchée. Mais quoique ce religieux
bâtie sor la rivière d'Arne, qui la coupé en deux par- ait été la principale cause de Pétablissement de cette
ties inégales assemblées par quatre beaux ponts de académie cependant il y a été encore beaucoup ex-
,
pierre fort larges. Cette ville qui est une des plus cité par les, insinuatians de M. l'archevêque Se de plu-
grandes d'Italie, a près de six ,milles de tour. On y sieurs chanoines de l'église de Florence, qui y ont
comptoir' en 1688, 8800 maisons Sc cíô'ooo âmes; 22 concouru avec un grand empressement.Çetté compa-
Tome V. Partie I. B b ij
IQCS FLO FLO
ignie est déja composée d'un nombre considérable de t
TinSR'Rï V, son successeur ; Pierre,, chanoine de Lie',,
membres, Se elle tient ses séances régulièrement-.C'est ge ; Se Berthe , femme de Philippe I, roi de France,
L'archevêque de Cologne, Pévêque de Liège, le comte
ce qu'on lit dans le journal dessavans, du mois d'avril
î 745 , à l'article dès nouvelleslittéraires.
de Louvain Se plusieurs autres princes ligués lui firent
la guerre. II les défit dans une bataille; mais après le
CONCILE GÉNÉRAL DE FLORENCE. combat, s'étant couché sous un saule , il fut surpris &
Le pape Eugène IV s'étant brouillé avec les pères tué par les ennemis, Pan 1062.
assemblés au concile de Basse, pour soutenir son autori- FLORENT II, dit le Gras, comte de Hollande,
té, en convoqua un àFerrare,;où l'empereur d'Orient, étoit fils de THIERRI V 8e régna depuis l'an 1091^
le patriarche de Constantinople, Se les plus illustres jusqu'en 112-3. H CIU de,Pétronille dé Saxe soeur de
,
Loihaire, empereur, trois fils Se une fille. Florent
personages de l'Eglise grecque se trouvèrent. Mais sit
parceque cette ville fot attaquée de maladie conta- la guerre aux Frisons révolrés, qui taillèrent ses trou.
gieuse -après 16 sessions on fut obligé de transférer
, à Florence, Pan pes en pièces dans un premiercombat, mais qu'il vain-
le concile Ï439. Le pape s'y trouva quit ensuite. C'étoit un prince rrès-dévot, qui mourut
lui-même, avec Jean Paléologue, empereur desGrecs, en répuration d'une grande piété.
-&les.autres prélats de fa nation; Se on y tint le jeudi FLORENT III, comte de Hollande, fils de THIER*
16 février la première session, qui est la X VII, à comp- RI VI, commença de gouverner en 1163. 11 suivit
ter cellesqui avoient été tenues à Ferrare.Là on disputa l'empereur Frédéric au voyage de la Terre-sainte; 5e
de la procession du saint Esprit ; Se les Latins établirent après avoir donné d'illustrestémoignagesde fa valeur,
si bien cette vérité qii'après deux harangues que le au siège de Damiette-, il mourut en 1190 , Se fut en-
cardinal Bessarion fit, à ce sujet, tous souscrivirent à la terré à Antioche. Ce prince eut d'Ade fa femme
créance des Latins, excepté Pévêqued'Ephèse. Ensuite qu'on croit fille d'un roi d'Ecosse, quatre fils Se autant
on régla les autres choses qui regardoienr la créance de filles.
du purgatoire. Enfin, on conclut la parfaite union de FLORENT IV comte de Hollande, succéda à
PEglise grecque avec la latine, le 21 juillet ; jour au-
,
GUILLAUME I son père, Pan 1223 Se sut tué en
, l'an un
quel on envoya diverses lettres souscrites des uns Se tournois, par le comre de Clermont, 12 3 5. De
des autres : ce qui fut comme un témoignage assuré de Michelle ou Mahaud de Brabant, il laissa Guillaume ;
la fidélité de cette union. On garde à Florence Pacte Fleuri ou Florent ; Alide ou Alix, feinme de Jean
original de la réunion. Quelque temps, après, l'empe- d'Avesoes, premier du nom comte de Hainaut ; &
Mathilde ou Marguerite mariée ,
reur Jean repassa à Constantinople, pour s'opposer aux , au comte de Henne-
victoires continuelles du Turc. Les Arméniens arrivè- berg.C'est de cette princesse qu'une tradition fabuleuse
rent à Florence avant son départ, Se voulurent être porte, "qu'un jour des rameaux elle accoucha de trois
compris dans le décret de l'union. Après le départ des cens soixante-cinqenfans, en punition de s'être moquée
Grecs, le concile dura eiicore trois ans, Se ne fut con- d'une pauvre veuve qui portoit deux enfans. La tradi-
clu qu'en 1442 dans l'église de S. Jean de Lâtran. tion de Hollandeajoute que tous ces enfans furent
Eugène reçut aussi, les ambassadeursde Zara Jacob, roi , jour dans l'église de
baptisés Se enterrés le même Loos-
d'Ethiopie, dit/-e Preste-Jean,qui voulut être compris duynen village peu éloigné de la Haye, où l'on voit
,
dans le décret de l'union. Les Jacobites y avoient été encore cette histoire peinte sur un grand tableau à
côté duquel sont attachés deux grands bassins d'airain,,
reçus le 4 février dans la XXIX session de Florence ;
Se la lettre de Jean, patriarche étoit datée du Caire fur lesquels on prétend que ces trois cens soixante-
, cinq enfans furent présentés au baptême à Gui, suffra-
en Egypte , le 1 2 septembrede Pan des Grecs 6940 ou
6948, Se de Père des martyrs 1157. Consultezles actes gant d'Utrecht, selon que le porte Pinscription qui
du concile de Florence; fizovius Spònde Rainaldi, est au-dessus du tableau : mais Gui Dominique-Pierre
, , dans ses annales de Flandre,d\i que ce fut Guillaume,
ann. eccl. A.C. 14 30, 1440, 1442 , &c.
suffragant de Trêves qui baptisa ces enfans Se qui
AUTRES CONCILES DE FLORENCE. , ,
nomma les garçons Jean , Se les filles Elizabeth. Leur
L'an 1 o 5 5, le pape Victor II s'étant rencontré à Flo- mère mourur le même jour qu'eux, qui étoit le ven-
rence avec l'empereur Henri III, dit le Noir, y célé- dredi devant pâque l'an 1276. Cettehistoire se trouve
bra un concile contre les usurpateursdes biens d'église, dans Erasme. Voyez Guichardin; Christoval ; Came-
íe contre les erreurs de Berenger. Jean Villani en fait rarius, Sec.
mention dans le 4 liv- de l'hiftoirede Florence, au chap. FLORENT V, comte de Hollande, fils de GUIL-
15. Trois cens quarante évêques s'y assemblèrent aussi LAUME II roi des Romains, fut laissé jeune, Se eut
,
en concile, Pan 1105, contre Pévêque Fluentius, qui divers tuteurs : ce qui causa de grandes divisions dans
disoit que PAntechristétoit déja né. Le cardinal Jules son état. Lorsqu'il fut plus avancé en âge, il fit la
de Médicis, archevêque de Florence, qui fut depuis guerre aux Frisons rebelles, Se fut assassiné Se percé de
pape sous le nom de Clément VU, y célébra un autre vingt-deux coups d'épée, par un gentilhomme nommé
concile provincial Pan 1517 que le pape Léon X ap- Girardde Velscn, dontil avoit violé la femme. Celui
, qui Pavoit tué, ayant été pris, fut mené à Leyde,
prouva; Se Antoine Alroviti, aussi archevêque,en tint
un autre Pan 1573. II en avoit tenu en 1569 un diocé- où on le mit dans un tonneau plein de cloux &
sain dont on a donné les ordonnancessynodales,dans ,
, ayant été roulé dans ce tonneau par toute la ville , il
le dernier recueil des conciles, aussi bien que d'autres mourutainsi misérablement.Florent mourut en 1 2 9 6,
de 1589, par Alexandre de Médicis cardinal ; de après avoir régné quarante ans, Se laissa sept fils &
,
1619, par Alexandre Martius de Médicis ; de 16 3 7 Se quatre filles de Béatrix, fille de Gui de Dampierre ,
1645 de PierreNicolini, tous prélats de la même ville. comte de Flandre , 8e veuve de Hugues de Châtillon.
FLORENCE, bourg de France dans PArmagnac en Jean, qui lui succéda, ne régna pas long-temps, Se fat
Gascogne sor la rivière de Gers entre Lectoure Se empoisonné.* Consultez la grande chronique des Pays-
,
Auch, à deux , 8e à quatre de la
lieues de la première Bas par Jean-François Petit. Grotius, annal, de Holl.
derniere. * Mati', dicl. Levolda Northof, origine de la Marck. Rainertus, rtr.
FLORENSAC(Marquisde) cherchezCRUSSOL. Batavic. Mejer. Edmond. Gérard, Batav. hifl. &c.
FLORENT, FLORIS ou FLEURI, I de ce nom, FLORENT prêtre de l'églisede Trois-Châteaux,
comte de Hollande, étoit fils de THIERRI III, qui lui
, est
dans le Vil siécle, auteur de la vie de SteRusticule,
donna le gouvernement de la Frise orientale. II succéda abbesse de saint Césaire à Arles, morte
en 632. H
son frère Thierri IV Pan 1048 fut sixième comte Pentreprit à la prière de Celse qui avoit immédia-
, Sage, dont il
de Hollande, St épousa, Gertrude de ,
eut tement succédé à la sainte, Sc il la lui adressa par une
FLO FLO
préface. Cave a eu tort de nommer l'auteur Florentin, dâns la fuite Sè qui n'ont point cessé d'être amis dé
au lieu
de Florent. La vie de sainte Rusticule est faite Florent. Après3 qu'il eut rempli son esprit des'
con-
sur de bons mémoires, Se d'ailleurspar un contempo- no issànces les plus utiles, Sè qu'il affectiònoit le plus
rain. On y apprend beaucoup de choses qui concernent il fit un Voyage à Bourges, où il visita plusieurs fois3
les coutumes de ce temps-là. André du Chesoe en a le célèbre Mérille ; Se revenu dans fa patrie il se fit
donné quelques fragmens au tome I de fa collection recevoir avocat ,
au parlement de Dijon , Sè fréquenta
des historiens de France : mais elle a été depuispubliée le barreau pendant quelques années avec beaucoup
en entier
par'le père dom Mabillon dans le II siécle d'applaudissement; Aussi Charles Fevret én fait-il unè
bénédictin.* V oyez l'hiftoire littérairede la France,^an mention très-hónorabledaris son dialogue de clarisforï
dom Rivet, 8e autres, tome III, pag. 553, 554. Joan. Burgundìci oratôribus : il Ta même choisi póur être
Alberti Fabricii bibliothécamédia & infima latinitatis, l'un des interlocuteurs^ Digne de paraître sor
II,; lib. V, un plus
tome pag. 5 16, grand théâtre, Florent vint à Paris; où il ne tarda pas
FLORENT, auteur de la vie de S. Josse, étoit abbé à être connu St estimé des premiers magistrats -, Se en
de l'abbaye même de S. Josse en Pdnthieu, sor la mer. particulier de Henri de Mesmes , alors prévôt des
H avoit été tiré de celle de Corbie, pour être abbé de marchands Sc qui fut depuis présidetìt à mortier.
t
S. Josse,après les premières ânftées du XI siécle ,8c il Cette connoissance lui acquit en peu dé tërrips cellé
vivoit encore en 1 o 15. Dans quelques manuscrits de des savans qui étoient alors les plus rénornmés dans
Corbie, il est représenté comme un homme d'esprit 8c cette vilsei , Ils lui conseillèrent de se riiettré sor les
de savoir,quiavoit du talentpour gouverner les âmes ; rangs pour disputer Une chaire dé professeur eri droit
Se son style fait voir qu'il n'écrivoit pas mal póur ce à Orléans, qui vaquoit depuis Quelque tëmps 5 Sé
temps-là. Son ouvrage n'est qu'un abrégé de ce qu'on pour laquelle il y avoit beaucoup de contëndáns. II
avoit déja écrit sor S. Josse. L'auteur l'adresse à.tous suivit leur conseil, Se la chairelui fut adjugée au mois
les fidèles, mais particulièrementà tous les Confrères de mai 16301 II la remplit ávec distinction pendant
de S. Josse répandus France Sc en Allemagne. près de quatorze ans ; Se chaque année aux vacancesj
en
Mosander a, donné cet écrit dans son supplément : il venoit à Paris pour cultiver ses amis St il s'en rë-*
*
voyez aussi le tome II des actes des saints de Pordre de tournoitrarement fans en avoir fait de nouveaux párrrìi
S. Benoît, par D. Mabillon. * Histoire littéraire dé la les savans. L'estime singulière qu'ils avoient tous pouf
France, tome VH-, pag. 234, 235. lui les portoit à désirer qu'il ne s'en éloignât point
FLORENT dit BRAVON1US, moine de Wor- pendant , la plus grande partie de chaque année. Pouf
cliester en
,
Angleterre dans lé XII siécle. II Conïpofé cela il lui falloit une place honorable à Paris : la rnórfc
a
une chroniquequ'il commence à la création du inonde, d'Alexandre Hénaulc dé Beauregard, antécésseur dáns
Se qu'il continue jusqu'à Pan de J. C. 1117. Elle est la faculté de droit de cette ville, présenta cette oc-
tirée d'autres chroniques, telles que celles de Gildas casion ; les amis de Florent en profitèrent ; ils solli-»
Bede, Adon Marianus Sigebert, 8c autres. GuiU, citèrent pour lui la chaire vacante, Sc elle lui suc
, ,
laume Howard., depuis comte de NorthamptOn, eri â accordée au mois de juin 1644.11 commença le tìïêmë
donné la première édition, à Londres en 1 59 2, in-40 mois ses leçons, Scies continua avec un applaudisse*"
>
avec la continuation faite par un anonyme, depuis l'an ment universel jusqu'à sa mort. En 1650 , étant allé
1118 jusqu'en 1141. On en a donné une nouvelleédition pendant lès vacances à Orléans^ pour y voir ses anciens
à Francfort en 1 60 1, in-folio. On autre traité de Flo- collègues, Se y terminer quelquesaffairesdomestiques
rent, qui a été imprimé avec sa chronique, est intitulé il y mourut à la fin du mois d'octobre de la même an-t
De regali Anglorum-profapia. C'est lé même qui est née Se y mt enterré dans le grand cimetière úù l'on
conservé manuscrità Cambridge, fous le titre de De mit ,cette épitaplìe : ,
ftnealogiis regum. Balée donne encore à Elorent une FRANCÏSCUS FLORENS ad Amaum Duels nobité
istoire du monastère où il demeurait. * J. A. Fabri- ,
cius bibl. med. & infim. lat. tom. II, liv. VI, pag. apudHtiuos oppidum3honefiis parentibus & probis
,&seq. natus,pôft navatam per aliquot annos apud Teclo-
516 fizgesjuiifprudcntia operam : primàm Divioni in Je-
FLORENT Chartreux à Louvain dans le XV
siécle, composa, en flamand un ouvrage de , l'institution natu caufarumpatfohus, deindé Lutetiamprofeclus i
chrétienne,qui a été traduit en latin par un Cordelier, acroamaticus inforo dicere coepit : mort in Aurelia-
nenfi civitate anteceffor jus ibi civile & canoni-
nommé Nicolas Zeger, 8e depuis par Laurent Surius. 3
Ce dernier y a ajouté une seconde partie. * Petréíùs cumdocuit; & pluribus editis operibus, pàlam fecii
biblioth. Carthuf.p. 906- 91.
, in jure canonicò neminem ante se aut plus vidiffe^
FLORENT (François) célèbre jurisconsulte, aut poiuiffe. Aurélia fatali morbó interceptus , hîi
étoit né à Arnay-le-Duc en Bourgogne, sur la fin situs IV Kal. Novembris anno M. DC. Z» refur*
du XVI siécle de Jean Florent, avocat au parle- reclioném expeclat.
, Dès 1632 M. Florent fit imprimer à Paris uri re-
ment de Dijon , 8c de Renée Ardillon. Après avoir
fait ses humanités dans fa patrie, il alla en 161.5. * cueil de dissertations choisies sor diverses niatieres
Toulouse où il se livra avec la plus vive ardeur à de" droit canon, avec uri traité de v'uâ & konefiaté
l'étude du, droit. Ceux qui y brilloient alors dans clericorum. Ce recueil parut i/2-80, chez Canlusat,
cette science étoient Guillaume Maran ; Jean de dédiés Henri de Mesinès» Florent y joignit les thèses
Coste venu de Cahors ; Vincent Cabot, que l'on qu'il avoit soutenues pour le concours à la chaire
avoit ,fait venir d'Orléans ; Jean Cadan, Se plusieurs d'Orléaris Se qui avoientdéja presque toutes été im-
,
autres. Florent se fit un devoir de profiter des lumières primées. En 1641 il donna un autre recueil de diveri
de chacun ; mais il s'attacha sor-tout aux deux pre- traités sor les neufprërniers titrés du premier livre des
miers qui avoient été*disciples du célèbre Cujas,Se décrétales de Grégoire IX, avec urie dissertation pré-
qui étoient fort versés dans la jurisprudence civile Se liminaire de la méthode Se de Pautorité de Gratien ,
canonique. Florent dit lui-même qu'il fut assidu pen- 8c de ceux qui ont après lui colligé les décrétales. Ce
dant six ans aux leçons de Jean de Coste ; Se peu con- recueil dédié à M. Seguier, chancelier de France est
3
tent des lumières qu'il en recevoit pendant le jour , il un i/2-40 > imprimé à Paris , chez Sébastien Cramoisi*
employoit une partie des nuits à transcrire les leçons En 1679 le célèbre M. Doujat, qui estimoitparticu*
,
que ce jurisconsulteSe GuillaumeMaran avoientdic- lierement les écrits de M. Florent, les recueillit, Scj-
tées par le passé. II eut parmi ses compagnons d'étude ajouta tout ce qu'il put réunir de ceux qu'il avoit laisse
Pierre de Marca, François du Bosquet, Innocent Ci- manuscrits, Se les fit imprimer à Paris, i/2-40 en deu<
>
ron, Sc beaucoup d'autres qui se sont tous distingué parties, sous ce titre, qui annonce suffisamment ce qui
FLO FLO
est contenu ciâns ce recueil : Francisci Floïeritis juris- droits 8e Pemporta enfin sor ceux qui les lui difpu^,
consulte. Aurelianenfisprimàm deinde Parifienfis an- toient. 11 se croyoit tranquille, lorsque Jacques de Ju-
tecefforis, opéra juridica studio , J. Doujatii
antec. liers son suffragantj s'érigea en évêque d'Utrecht, après
, ,
Paris collecta , atque in duas partes divisa. Quarum avoir conrrefáir de fa main un diplôme au nom du
prima compleclitur traclatus vivo autore variis tempo- pape. Florentius irrité manda six évêques à Utrecht; le
ribus editos qui nunc 'ex ipsius autographo emendati &
, cas fut jugé grave, mais le jugement prononcé contre
aucliprodeunt. Sécunda verb continet opéra inedita, five Jacques est inoui, Se aussi contraire à Phumanité qu'à
posthuma. In quibusfusé & éxaclè ex certis concilio- la religion. Ces évêques osèrent condamner le coupa-
rum -, decretalium , atque historiarum monumentis ex- ble à être bouilli vif dans Peau. On commençoit déja
plicantur -, qua tum ad veterem, tum ad recentiorem Ec- cette horrible exécution, lorsqu'il vint un ordre de lui
clefia univerfa atque imprimis GaUìcanoe difiiplinam
, couper la tête pour adoucir la rigueur de son supplice;
pertinent. Adjeclifunt Florentius mourut en 1393 dans le magnifique châ-
ad calcem prima partis duo trac- ,
iatws ,alterde officio archidiaconi ± autore Nicolao JAN-teau de Hardenberg qu'il avoit fait bâtir dans la
VARl'o : âiter de abfolutione àd cautela/n autore J. province d'Over-Issel. II laissa, contre la disposition
, des canons 8e Pexemple des saints évêques, de très-
TOUS.NET à Paris 1679, in-40. Ce recueil est dédié
,
à M. Chrétien-François de Lamoignon, alors avocat grandes richesses. II est louable au moins en ce qu'il
général au parlemenr de Paris ; Se Pépître dédicatoire avoit aquitré toutes les dettes de ses prédécesseurs, 6e
contient un bel éloge de ce magistrat Se de François fait fortifier pour la fureté des peuples, toutes les villes
Florenr. M.. .Doujat a joint dans le même recueil les dépendantes de son évêché. II paroît qu'étant près de
deux épîtres dédicatoires de Florent, dont on a parlé mourir il reconnut qu'il étoit honteux à un évêque de
ci-destus 8e la vie de ce célèbre jurisconsulte : c'est mourir ,si riche, 8c il ne voulut point que fa famille
, écrite latin,
de cette vie, en par M. Doujat lui-même, recueillît fa succession. II la laissa donc à l'église, &
que l'on a tiré cet article. renvoya ses parens qui s'attendoient à en profiter, en
FLORENT CHRÉTIEN cherchez CHRÉTIEN. leur disant qu'ils seraient tous assez riches -, s'ils de-
FLORENTIA ( Jérôme ) ,Jésuite Espagnol, natif meuraient fidèles à Dieu Sc à leur souverain, niais que
d'Aicala, prêcha à la cour des rois Philippe III 8e Phi- pour lui il ne; pouvoit aliéner en leur faveur les biens
lippe IV, Sc mourut en 163 3 après avoir été paraly- de l'église. * Histoire de la ville d'Utrecht, pag. 114 &
,
tique quatre ans de fuite. Nous avons deux volumes suiv. fíeda, de epifeopis Ultrajecl. Bucellin, incatalog.
in-folio de sermons, Se quelques autres ouvrages de fa epjfcopor. Ultrajecl. &c.
façon. * Alegambe, descript,sociét. Jefiu. Nicolas An- FLORES ( André ) religieux de Pordre de S. Do-
tonio biblioth Hisp. &c. minique j né en Andalousie floriflbit vers l'an 1552.
tW , FLORENTIN préfet de Rome, à la fin du II est
auteur d'Une somme.ou, abrégéde toute Pécriture
, Honùrids, d'abord la
IV siécle sous l'empereur
, eut en vers héroïques castillans ; mais il reconnoît lui-
charge de questeur. 11 sot préfet de Roinedepuis le 14 même que Pierre Ortiz, curé dans le territoire de
septembre 395, jusqu'à la fin de l'année 3 97 au moiris. Madrid, avoit plus de part que lui à cet ouvrage. On
i
Symmaque fait mention de fa préfecture eri plusieurs lui attribue un catéchisme espagnol qui parut en
de ses lettres 8e loue beaucoup son administration à Tolède auquel dit , avoit travaillé
qu'il
15 5 2 ,011
, de l'empereur
fur-tout pour, le soin qu'il prenoit.de fournir la ville, par ordre Charles-Qttinr; mais Thomas
de vivres. On a encore six des lettres que Symmaque a Tamajo , dans un catalogue des livres espagnols qu'il
écrites à Florentin. L'empereur Honorius lui adresse, a publié , assiire qu'André Flores qui a fait ce caté-
avec le titre de préfet de la ville, plusieurs loix qui se chisme n'est pas le Dominicain, mais un hermite
,
de S. Jérôme du même nom, qui étoit né à Torrijos,
trouvent dans le code théodosien. Le poète Claudien
lui a dédié les deux derniers livres de son poëme sor dans le diocèse de Tolède : à quoi il y a d'autant plus
l'enlevëment de Proserpine. Florentin étoit frère de d'apparence que ce catéchisme est fait en forme de
,
Minerve intendantdu domaine Se de Protade pré-
, , , dialogue entre un hermite St un enfant. * Echard t
fet de Rome, qui vivoit encore en 417. * D. Rivet, script, ord. Prad. tom. II.
histoire littéraire de la France, tom. H, p. 13 9. FLORES( Louis ) autre religieuxDominicain, natif
FLORENTIN (Saint ) Se S. Hilaire, martyrs de de Gand, fut conduitpar ses parens en Espagne, Se de-
Bourgogne. On prétend qu'ils habitoient dans la ville là à Mexique où il se fit religieux. On l'employa de
de Pseudun au diocèse d'Àutun , où est présentement , les Philippines à catéchiser les infi-
bonne heure dans
le village de Semont ; qu'ils furent pris vers l'an 406 dèles.Ayant appris que plusieursde ses confrères étoient
par les barbares, qui ravageoient la Gaule Celtique : dans les fers au Japon le désir du martyre le porta
Sc que n'ayantpas voulu renoncer à la religionde Jesus- à presser ses supérieurs, de lui permettre d'y aller. II
Christ, ils furent martyrisés le 27 septembre. On dit . fut arrêté
dans le chemin par les Hollandois ^ qui apre9
que leurs reliques furent transportées l'an 855a l'ab- l'avoir retenu deux ans pendant lesquels il souffrit
baye d'Ainai de Lyon. Mais ces saints n'etoient point beaucoup le livrèrent enfin, aux Japonois qui le
, d'être brûlé vif, ce qui fut exécuté
s
connus du temps de S. Grégoire de Tours, Se leurs condamnèrent le
actes ont été écrits par un moine de l'abbaye de Bonne- 29 août 1622. Ce martyr avoit écrit une relation
val après leur translation. Ce même moine a fait de Pétat du christianisme dans le Japon jusqu'au
,
Phistoire de cette translation, 8e il y a deux autres rela- 24 mai de cette année. On a conservé cette relation.
tions fort différentes, qui semblent démentir celle-là, * Echard script, ord. Prad. tom. II.
, isle d'Asie, dans la grande
Se se démentir aussi entr'elles. * Baillet, vies dessaints, FLORES, mer des Indes.
mois de septembre. Elle s'appelle plus communément Ende. Elle est assez
FLORENT1US évêque d'Utrecht étoit de la considérable; cependant comme jusqu'à présent elle
,
famille noble de Wewelinghofen , n'a été découverte que sur sa côte septentrionale,lesEu-
ou Wewelkofen. En
1 364 il fut placé sor le siège épiscopal de Munster, ropéens n'y ont encore aucune colonie. Elle s'étend de
& en 1379 il obtint Pévêché d'Utrecht. II eut beau- Pest à Pouest, entre les istes de Java Sc de Timor Sc
,
coup de peine à en devenir paisible possesseur. Arnoul , n'est guères qu'à quarante lieues de Piste de Macaílàt
comte de Horne, son prédécesseur, qui avoit été pro- au midi. Ses lieux principauxsont BatuliarSeLusataia,
mu à Pévêché de Liège, vouloir aussi garder Pévêché ou Lasataia, capitale.
d'Utrecht, pendant que d'un côté Renaudde Vianen FLORETTl ( Benoît ) Italien qui vivoit au com-
tolla trouver Panti-pape Clément VII, à Avignon, en mencement duXVII siécle, enseigna les langues, Se
,1 3 80, Sê
se fit aussi nommer évêque d'Utrecht par une composa d'assez beaux vers. II s'appliqua particulie-
bulle. Florentius b malgré ces concurreos, soutint ses 4 rement à la langue toscane, Sc corrigea même le die:
FLO FLO
tíonnaire dela Crufca. L'origirial de ses notes est, dit- i
qùárfë pieds les plus ordinaires, font les cerfs5 les
0n, dans la bibliothèque du
grand duc. Floretti pu- chevreaux, les daims les lions í les léopards i les
,
blia des règles de poc'sie, fous le nom d'UUenus Ne- onces, les loutres , les lièvres Se les lapins. Quant
iielius j & abandonnaenfin ces sortes d'ouvrages, pour aux oiseaux, il y a dés coqs d'inde, des perdrix, des
lie" s'appliqùèr
plus qu'à lâ lecture des conciles, des pigeons des tourterelles, des oyes des cannes ; des
hérons, ,Se des oiseaux de proye, outte,
ouvrages dès saints pères, Sc des livres de piété. En- un grand nom-
suite il se rétira à Florence où il mourut. * Voyez son bre de crocodiles dans les rivières, Se plusieurs sortes
éloge écrit par Janus Niciús Ërythracus^Pin. IL ìmag. de serperis dans les eaux 8e dans les bois. Ori voit beau-
illust. c. 31. coup d'or Se d'argent pârriii les sauvages dé la Flo-
FLORIDE pays de PAmérique septentrionale, si- ride; niais il y a apparence qu'ils. Ponr ramassé dans les
,
tué sur le golfe de Mexique. Les* Espagnols fonr là débrisdes vaisseaux.esoagriols ; qui ont été jettes sor
Floride d'une plus grande étendue qu'elle n'est ; car ils leurs côtes ; car on n'y a point encore découvert de mi-
lui attribuentla VirginieScianouvelleFrance.D'autres nes (quoique les sauvages assurent qu'aux riidntagnes
ne donnent ce nom de
Floride,qu'à la présqu iste de Té- d'Apalatci ^ il y a des mines d'un métal jaune lui-
geste qui s'avarice vers le midi-, Se qui contribue à sant :) plus on s'éloigne de la côte hiéridionalej moins
,
former le grand golfe de Mexique, 8c le canal de Ba- on trouve d'Or. Les hommes y sont d'une couleur oli-
hama. Elle fut premièrement reconnue ëft. 1496, par - vâtre de grande stature, Se fans aucune difformiré;.
,
Sébastien Gabot, que Henri VII, roi d'Angleterre Ils couvrent léurs parties naturelles d'un Cuir de cerf
envoyoit chercher par Poccident, Un passagé pour ria-, accommodé fort proprement, ayant lé feste du corps
viger dans POcéan. Celui-ci se contentad'avoir vu le nud. Ils se peignent les bras Se les jambes de certaines
pays. Jean Ponce de Léon y fut envoyé en 1512, par marques, qui ne se peùvérit effacer, parcequ'elles sont
le roi de Castille, póur y établir une colonie : mais comme gravées dans là peau. Ils orit des cheveux noirs
, ceux du pays Péri chassèrent. Cé fut lui qui donna à qui leur pendent jusqu'à la ceinture : quelquefois ils
cette terre le nom de Floride, soit parcèqu'il la dé- les retroussent St les nouent: Lèiirs amies font Parc Sc
couvrit le jour de Pâques fleuries, comme Passiïrent : les flèches dont le bout est armé de dents de poisson j
,
quelques-uns, soit parcèqu'il eri trouva les campagnes ou de pierres aiguës. Leur principale Occupation est la
semées de fleurs, comme le veulent quelqùes-autres. chasse Se la pêche. Ils sont extrêmement dissimulés Sc
En 15208e 1524, Luc Vâsquez d'Aillon, Se d'autres grands menteurs.Les femtriess'y peignent le corpscom-
Espagnols y "allèrent pour erilevër des habitans j Sc me les hommes : ce qu'ils font les uns Se les autres ,•
les faire travailler aux mines de Piste espagnole* Pam- ou pour se rendre plus beaux, selon leur jugement, ou
phile Narvaës la traversa Pari 1528; Ferdinand Soto s pour s'endurcir la peau contre les ardeurs du soleil ,-
après la conquête du Pérou y entra le 2 5 de mai 1539
, ou par une certairie superstition qu'ils cachent aux
avec deux cens treize ehevaux,8e quatre cens hommes de étrangers. Ils sont si agiles, que même les femmes pas-
pied ; mais ri'y ayant pas trouvé les richesses qu'il es- sent de sort profondes rivières à lâ nagé, en tenant
pérait il mourut de déplaisir. L'an i 549 l'empereur leurs enfans, Sè montent d'une grande vitesse à la ci-
,
Charles-Qainr ,
Se le conseil des Indes pouf adoucir ine des plus hauts arbres. II se trouve pârmi eux beau-
,
Thumeursauvage des habitans, y envoyèrent dés reli- coup d'hermaphrodites.Le cacique, ou commandant
gieux qui furent tous égorgés. Les François qui y abor- de chaque village, fait serrer toute la moisson dans
dèrent sous le règne de Charles IX j en 15 61 ; conduits Un grenier public, d'où on distribue le grain à chaque
par François de Ribaut, firent amitié avec les habi- famille par proportion. Pendant l'hiver ces sauvages
,
tans , Se bâtirent le fort de Charlefoit. René Laudo- se retirent au fond des forêts, Se y bâtissent des caba-
niere y retourna l'an 1 564 St bâtit le Carolin. Alors ries de branches de palmiers. Ils aimenr fort la chair
les Castillans jaloux de ,Paccueii qu'on faisoit aux des crocodiles, qui est en effet très-blanche, Sé seroit
François les ,surprirent, Se après les avoir faits pri- d'un bon rout, fr elle ne sentoit point si fort le muscw
sonniers , ils les pendirent ,• St écorcherent Ribaut, Lorsqu'ilsfont atteints de quelque maladie, au lieu
, Lescarbot. En 1565, Dominiquede Gour-
à ce que dit de la faigiiée dont nous nous servons, leurs médecins
gues, Gascon, arma un vaisseau à ses dépens, passa' fuccent lé sang de la partie blessée ou malade. Les Flo-
dans la Floride, reprit le fort Carolin, Se un autre cons- ridiens obéissent à plusieurs caciques, qu'ils appellent
truit parles Espagnols, qu'il pendit aux mêmes arbres Par Aouslis ; & ces caciques sc font souvent la guer-
où ils avoient attaché les François, Se s'en retourna re , non pas ouvertement, mais par embûches Se par
l'année suivante en France, où il eut bien de la peine surprises. Les vainqueurs tuent tous les ennemis qu'ils
d'échaper à la justice,étant poursuivi par les Espagnols ont pris. Se leur couperit la tête^ qu'ils portent çà Se
avec qui la France étoit en paix. là comme en triomphe. Ils pardonnent toutefois aux
Le paysdelaFlóride estbon,l'airy est sort pur Se tem- femmes Se aux enfans, qu'ils retiennent esclaves, mais
péré Se la terre très-fertile à cause des rosées. Le pain dont ils ont grandfoin pour en tirer plus de service.
qui se, mange dans toute la Floride, est fait de maïz-, Après avoir remporté,quelque victoire, ils invitent
qui ressemble au gros mil. Se qu'on semé en mars pour tous leurs airiis, Sé font un festin pendant trois jours
le recueillir en juin, 8e en juillet, pour octobre. On en chantant Se dansant. Les vieilles mènent lâ danse ,
dit qu'on n'y fait que brûler les herbes Scia racine, ornées de la chevelure dés ennemis à qui l'on a cou-
après la récolte, Se que cette cendre vaut plus que lè ,
pé la tête. Ils attribuentleur victoire au soleil, 8e lui
labourage. Les vignes né manquent que de culture : en rendent grâces. Quahd leur troupe marche, lé ca-
te qui se reconnoît, en ce que les raisins ont les pépiris cique va lé premier tenant d'une main la massue, Se
fort gros Se fort durs; néanmoins ils ne laissent pas d'ê- ,
de l'autre Parc, la trousse rèjéttée derrière le dos : lés
tre très-bons. Les forêts sont remplies de pins , mais autres suivent avec Parc Sc les flèches. Lorsqu'ils tien-
dont les pommes n ont point de pignons. II y a aussi nent conseil, le cacique s'assied sor un siège plus élevé
ún grand nombre de cèdres , de cyprès, de lauriers, que les autres : puis chacun entre selon son rang Se
Se de palmiers. On y voit des vignes sauvages -, qui sori âge ; Sé élevant les mains sor la tête, quelques-
embrassent les arbres, 8e de grands neffliers, dont les uns chantent AaHeya, Sc les autres répondent, Ha
fruits- sont beaucoup plus gros Se meilleurs qu'enFran- Ha. Après cette cérémonie, chacun prend fa place*
ce. Lè sassafras s'y trouve partout ; c'est un arbre que «
Si les choses sont de grande conséquence,ils y appel-
les sauvages appellent Pavame, dont le bois Se Pécor- lent leurs prêtres, pour recevoirleurs avis. Après avoir
çe rendent une odeur très-agréable. La terre produit délibéré, on apporte la cassine, qui est une boisson
d'elle-même une sorte de racine nommée Hajez, dont faite avec des feuilles de sassafras arbre commun dans
lés sauvages, se fervent au lieu de bled. Les bêtes à ,
le pays. Le cacique boit le premier, Sc commande
aoo FL O FL O
qu'on verse à chacun par ordre. Ces sauvages ri'-ont se* études à Pécole de saint Gésaire d'Arlès,y auprès
point de religion effective; ils rendent seulement quel-, duquelil se retira. Dé-là_, il pâssâ à Rorriaft-Moûtier
que culte au soleil Se à la lune. Ils nomment leurs au diocèse d'Aveiiche,ville Capitale dés Helvétiens &
prêtres Jatyas-, Sc ont pour eux une grande vériéra- il y étudiaPécriture sainte, sous le pieux abbé Théodat.
*tion. Ce sont des magiciens qui enchantent ce peu- II y embrassadepuis lâ vie moriâstlqUè Se.succéda
ple par leurs prestiges Se qui , la méde- i en*
exercent aussi fuite à Théodat. Le poëte Arator, soudiacre de Péglife
cine. Les particuliers ,n'ont chacun qu'une femme ; romaine, lui envoyavers l'an 544,^011 poëme furies
_mais les caciques Se les grands en ont plusieurs don r tes des apôtres,avec une lettre en vers élégiaques,quiac- est
,
il y en a une qui est la plus considérée, Sc la maîtresse toute entière pour relever Pérudition Se le mérite de
des autres. Le cacique étant mort, on l'enterre so- Pabbé Flórien. On y voit entr'autres choses qu'il avoit
lennellement Se l'on met fur son tombeau la coupe soin d'enrichir fa bibliothèque.
dans laquelle ,il buvôit, avec un grand nombre de flè-
ches tout à l'entour. On brûle fa maison, ses meubles, Inter grandiloquos per mille volumina libros
ses armes, Se tour ce qui lui a servi. Les prêtres sont Maxima càm tencas & breviora lege.
enterrés dans leur maison, que l'on brûle ensuite Namraque modo , quam, rerum condidit Auctor
Concordent ftudiis cèlfa vet ima tuis. ,
avec tous leurs meubles. Voyez la relation de la con-
quête de la Floride par Ferdinand de Soto, composée On croit que Florien passa depuis à Lerins ,- Se qu'il
par un gentilhomme de la ville d'Elvas. * Ortelius, est le même que l'abbé Florien, qui suivant un an-
thedt. orb. Urbain Calvet, du nouveau monde, t. 2 , cien catalogue des abbés de Lérins, gouvernoit ce mo-
c. 1. Théodore de Bri, hist. Amer. Marc Lescarbot, nastereen .550. On conjecture qu'il est mort vers Pan
hist. du nouveau monde. De Thou, /. 44. De Laët, hist. 578. De toutes les lettres qu'il avoit écrites, comme
du nouveau monde. on le voit par celles d'Ennode de Pavie , 8c par plu-
FLORIDUS (François) surnommé Sabinus par- sieurs autres monumens, on ne nous en a conservé,
cèqu'il étoit de Donadeo, bourg de la terre de Sabine , que deux, adressées l'une Sc l'autre à saint Nicet,
en Italie, dansl'Etat ecclésiastique, mourut en 1547. évêque de Trêves. On lit dans la première les princi-
II a fait un ouvrage intitulé De suris avilis interpre- pales circonstancesde la vie de Florien, Sc les éloges
iibus qui a été imprimé in-fol. à Basse en 1540. Il de saint Ambroise, d'Ennode de Pavie, de saint Cé-
,
ne faitguères qu'y rapporter les fautesde ces interprètes, saire d'Arles, de l'abbé Théodat, de saint Dacius,
que Laurent Valla avoit déja remarquées Sc refutées. évêque de Milan. Parmi les lettres d'Ennode de Pa-
II y censure néanmoins 8e y réfute-en même temps les vie, il yen a deux adressées à Florien. * D. Rivet,
réponses qu Udalric Zazius Sc André Alciat avosent histoire littéraire de la France tome III, page 319,
ftrétendu y faire. Floridus a aussi traduit huitliyres de Se suivantes. ,
'Odyssée en vers latins. Cette traduction ne se trouve FLORIEN, dir de Saint . ».-.-..
Piéxre,, Italien, natif de
point dans le Thésauruscriticus de Gruter, comme le Bologne, SC professeur de droit dans cette ville, dans
prétend M* de la Monnoyë : elle a été imprimée sé- lè XV siécle, vers Pan 1440 fut, selon Trithème,
parément à Paris en 1540 i/2-40, Un autre ouvrage leplusdoctepërsonage de*son, temps. IIsavoitlëdroic
de Floridus est celui qu'il ,a intitulé Leclionum fub- canon Se civil, la philosophie, Pécriture Sç étoit
c'isivarum libri III, dans lequel on trouve grand très-bon orateur. II composadivers ouvragesjde droitj
,
nombre d?observations importantes Sc des jugemens super codice lib. IX.superff. novo lib. XII.superff. ve-
fur plusieurs auteurs de son temps,., tels qu'Erasme, teri lìb, XXIV.superffinfortiato lib. XIV.* Trithè-
JOvien Pontan, Sannazar ,.Sçc. Gruter a inféré cet ou- me, de script, ecclés.
vrage daris le tome I de son Thésaurus criticus;. L'épk- FLORILOCUS (Matthieu de Westminster, dit>
ire dédicatoire, datée du 4 des calendes de mai 15 39, cherchez MATTHIEU DE WESTMINSTER.
est remarquable, en ce que Floridus y parle de son FLÒRIMOND DE REMONÉ^ natif d'Agèn,
livre De juris çivUìs interpretibus, comme étant déja conseiller du parlement de Bourdeaux, dans le XVI
imprimé, ou près deTêtre.Tl nous y apprend encore siécle, avoit eu d'abord quelque penchantpourles sen-
qu'il ayoit fait un autre écrit, De Caii Juliì Cafaris ' timens des Calvinistes ; mais en 15<>c> il y renonça en-
prastantialibri tres. * M. Baillet parle de Floridus, tièrement après avoir assisté aux exorcisines d'une fille
dâns (es jugemens dessavans, tome II, p. 13 3 Se 289. possédée nommée Nicole Obri, native de Vervins,
M. de la Monnoye, dans ses notes fur ces jugemens 8c délivrée , à Laon Papplication du sacrement da!
, par
a commis en parlant des Ouvrages de Floridus-, quel- Peucharistie. Florimond de Remond s'occupa à com-
,
ques inexactitudes que nous avons évitées. battre les erreurs des Protestans, par un grand nombre
FLORIEN ( Marcus Anriius Florianus)frère utérin de traités 8c principalement par celui de PAntechrist,
de l'empereurTacite, se fit déclarer empereurau mois Sc par celui , de l'Origine des hérésies, qu'on si sou-
a
d'avfil dé l'âri 276, après la mort de son frère, par les vent réimprimé. II étoit né vers l'an 1,5.40-y. fut con-
ïfôupës qu'il commandoit dans PAsie mineurei U ap- seiller au parlement en 1 570, 8c mourut l'an 1601,.
prit peu de jours après que l'armée d'Orientavoit dé-r Ce. fut François de Remond son fils, qui publia le
féré lâ dignité impériale à Probus, homme d'un grand traité de l'origine des hérésies, dont il avoit composé
rnériré. Alors Florien laissant échaper les barbares qui le livre 6 pour rendre l'ouvrage de son père çoifH
rayàgeoient PAsie, Sc que Tacite avoir resserrés dans plët. Les Calvinistes pour se venger de cet écri-
dés défilés où ils paroissoient devoir périr, il mar- vain ont tâché de décrier fa mémoire. * Spond
cha aussitôt contre son compétiteur. Mais ses cha- A.C., 15í><f, nomb. 31. Genebrard St Gautier, en,
leurs âyânt astoibli ses troupes", nouvellement venues la chron.
d'Europe, Probus vint àTa rencontré, Sc refusa de FLORIN, Florinus,,hérétiquedansleIIsiécle,prc-
corriposer âvec Florien, qui de désespoir se fit ouvrir choit ses erreurs à Rome, avec Blastus son condisciple.
Jes veinés, Se mourut ainsi tranquillement deux ou ; Le pape Victor les ayant excommuniésScdéposés tous
tráis móis après avoir pris la qualitéd'empereur.* Vo> deux, ils attirèrentplusieurspersonne? â leúrparti. L'er-
piscus, in Floriano. Aùrèlius Victor. " reur de Florin étoit touchant l'origine du. mal, dont il
FLORIEN abbé de Romari-Moûtier, né vers les faisoit. Dieu auteur.. Quelques-uns lui attribuent en-
premièresCannées, du sixième siécle, étoit citoyen de d'avoir soutenu que Marie mère de ; Jësos-Çhrist
; core
Milan:c'est lui-même qui se qualifie ainsi 8e qui n'avoit pas été vierge dans son enfantement, Se d'avoir
ajoute qu'il avoit été baptisé par Ennode de, Pavie. nié la résurrection, s'adonnant même à toures sortes de
II p^ìt auprès de ce prélat les premières teintures d une crimes- S. Irénée passant à Rome réfuta de bouche Per-
làv^içpB'Retienne, pássij etìsoice les Alpes 8c; fit reur de Florio, Sc la combattit depuispar écrit, dans
t
- une
FLO FLÒ ao.t
fenelettre qu'il intitula dé la nìònarthie, c'est-à-dire^ ; ilà jhéffe dé paroisse ; que l'on peut regarder conimê
fie l'unité d'unseul principe ) lé faisant souvenir qu'il tUn excellent ouvragé de morale, Se un très^bòri traité
avoit été son compagnon d'étude sous S. Polycarpe,' <de liturgie. C'est un in-°-°, imprimé-à Paris chez
qui ne leur av°it Pas enseigné cetté doctrine si perver- ;Josset eri 1679. On attribué au même auteur un écrie
se • ce qui se voit dâns lâ lettre qu'il lui écrivit, Se qui Jsor les paroles de la consécration. M. Floriot est en-
est rapportée par Éusébé de Césarée. Florin passa en- terré i au cimetière dé sâirit Etienne du Mdiir. * Mé-
suite dans la secte des Valentiniens. On né voit pas que Ímoires du iempSi
le schisme de Florin ait eù de suite j ni qu'il y ait eu FLORIS ou FLEURI, cherchez FLORENTi
dés hérétiques nommés Florièns, conìriie quelques- FLOR1TI ( Agostino ) natif de Mázara en Sicile j,
rais se le sont imaginé. *
Eusébe liv. 5
, c , 14 & 19. fut docteur en philosophie Se célèbre nïédecinv II a
S. Irénée, /. 3. Théodoret, hér.fab. 1.1. S. Augustin ' enseigné à Mazara même* avec applaudissement, lá
, 1
de her. c.69. Philartre, à. 5 S. philosophie Se la rriédecisté; U est mort eii 1590. Oii
FLORIOT'(Pierre) prêtre, confesseurdes religieu- le fait auteur d'Une description toppgraphiqiie.de sa
ses de PoVt-Royal dès Champs, né en 1604, mort patrie ( Tôpògraphia Malaria. ) * Voy'ez Mongitóré
à Paris le p ternies décembre 1691 , âgé de quatre- dans fa bibliothéca Siculà; Se lé dictionnaire historique';
vinát-fept aris étoit un homme humble, pénitent , édition d'Amsterdam,1740.
, FLORITI (Agostino) né cûrrimë lé précédent, à
& rêrripli de la science ecclésiastique. II avoit bieri
étudié Pécriturê-sàinte, les pères de l'église, 8t lâ Mazara Se petmêtrè de lá rriême famille étoit né
,
morale chrétienne. II étoit du diocèse de Langresi èn 15 80 : il se fit Jésuite, 8e devint, à ce , qu'on afc
Dans fa jeunesse, il ávoit demeuré au Jardin royal dès suie, un grand philosophé Sé unliéologienhabile. II
plantes à.Paris, chez M. Bouvard, premier médecin étoit en particulier fort, verse dáns les auteurs Grecs j
dii foi Louis XIîI. Nous trouvons daris les mémoi- fur lesquels il a donné des leçons publiques à Païenne:
11 est morr dans cette derniere ville ,1e 27 juin 161
res manuscrits de Henri-Louis de Loménie , comte 3.
de Brienne, que lorsqu'on élévòit des ehtans aux Gran- On a de lui, 1. Libri tragadiarum, gracè & latinèi
ges près de Port-Royal des Champs, M. Floriot étoit z. Antiqua odes fragmentum ex.graco versum. 3. En-*
préfet dé cette petite académie. II fut ensuite curé des comia. 4. Hymni, SeC. Les mêmes citations que celles
Lais, à ciriqou six lieues de Paris, près de l'abbaye des qui sont à la fin de l'article précédente
Vauxde Cernay. II possédoit cette cure en i<>47> Le FLORUS, dit autrement Suipixius assisté deSta-*
>
plus célèbre de ses ouvrages est celui que l'on appelle tius Marcus, tua l'an de Jesus-Christ 68 Pison qui
,
la Morale du Pater, qui a été imprimée pour la pre- avoit été adopté par l'empereur Galba, à la porte du
mière sois à Rouen eu 1 (í/i i/2-40 & dont oii â fait temple de Vesta, dont il avoit été tiré- par force.'*Tac.
, >
depuis tant d'autres éditions. La derniere a été faite à hist. 43.
Rouen en 174Ì ën 5 volumes i/2-12 sous ce titre: FLORUS (Julitis) orateur, vivoit du temps de Ti-
, ,
La morale chrétienne, rapportée aux inflruciiorts que Je- bère , Se avoit été instruit par Portius- Latro. Quinri-
sus-Christ nous a données dans l'oraifon dominicale. lien lui dpnne cet éloge d'avoir été le prince de Pélo^
Les instructions qu'elle renferme sont"un fruit des ex- quence , dont il faisoit profession dans les Gaules. *
hortationsque M. Floriot faisoit à Port-Royal, Se prin- Sénéque tont. 25. Quintilien l. \. infi. c. 3.
,
cipalementaux domestiques. MM. Arnauld Se Nicole D» Rivet histoire littéraire de la France tom. I
,
étant allé faire un voyage ' au célèbre monastère dé part. I.
, , ,
Notre-Dame de la Trappe au diocèse de Sées, peu ' FLORUS (Geffius) de Clazomenes, ftitgouverneur
de temps après Pédition de cet ouvrage, M. de Ran- de la Judée dans le 1 siécle. 11 obtint cette dignité de
ce, abbé Se réformateur de cette maison, leur té- Néron , par le crédir de fa femme Cléopâtre amie
moigna qu'il ne pouvoit approuver ce que l'auteur di- de Poppce, femme.del'empereur. C'est U*même Flo-
,
soit page 25, qu'un religieux devrait, par le conseil rus , qui fut cause, par son avarice Se fa cruauté, de
, la guerre des Juifs contre les Romains. *Joséphe, ant.
Se avec.la permission de son supérieur, quitter pour
quelque temps son monastère, fans pourrant quitter t. 20 c. 18, l.z de la guerre c. 13i 14 & 1 j,-..,,
,
FLORUS(L. , historien
Ànnxus'Julius') ,
les devoirs de la règle autant qu'il est possible, pout Latin, étoit
,
procurer à son père le soulagement de la nouriture de la famille des Annéèhs , de laquelle étoient les Sé-
nécessaire, si la caducité de son âge, ou quelque in- néques Se Lucain. Tl vivoit deux cens ans après le rè-
firmité naturelle Pavoit réduit à l'impuissanee de vivre gne d'Auguste , comme il le dit lui-même dans la pré-
du travail de ses mains. Comme lâ matière fut agitée face de son histoire romaine qu'il a écrite en quatre
,
entr'eux M. de Rancé écrivit quelqueremps après à livres. Ce.qui fait croire qu'il est le poëte dont Spar-
,
M. Nicole, pour justifier ce que lui, M. de Rancé , tien fait mention, Se'dont il rapporte de si plaiíàns
âvoit dit contrecet endroit. Cette lettre ayant été mon- vers dans la vie d'Adrien, avec la réponse de cet empe-
trée à M. Floriot, celui-ci prit la défense de ce qu'il reur. Son histoire est écrite d'un style poétique., Se est
' avoit-avancé dans la morale sor le Pater: M.deRari- plutôt un panégyrique du peuple romain, qu'une his-
cé répondit ; M. Floriot répliqua : ces deux let- ; toire bien suivie. On doute si c'est le même qui â fait
tres qui sont sort étendues, onr été imprimées à | des argumens fur tous les livres de Tite-Live, qu'il
Rouen en 1745 dans un volume i/2-12 sous ce titre: | .n'a point réduits en abrégé dans son histoire, com-
,
Recueil de pièces concernant la. morale chrétienne fur j me quelques-uns Pont cru , puisqu'il ne le suit pas en
3
Toraîfbndominicale. Les autres ouvrages de cet auteur beaucoup de lieux. * Simler biblioth. Gcfiu Vossius
font, des homélies morales fur les évangiles de tous lés lib. I de hist. lat. c. 20. LaMorhele , Vayer,jugemens,
f
dimanches de l'année, & fur les principales êtes de no- des hist. lat. Anne le Févre in Flor. Jean-GeorgesGrx-
,
tre Seigneur Jesus-Christ & de la sainte Vierge, deux vius , dans fa préfacefur cet auteur. Danet,. préface
volumesi«-4Q. à Paris,chez Josset en 1677. La seconde deson dictionnairefrançois & deson latin. D; Rivet,
édition est de 1681 Se la troisième de 1688. Ces deux histoire littéraire de la France, tome I, part. I.
dernieres sont précédées d'une préface ou avis, dans FLORUS (Drepanius) diacre Se ensuite prêtre de
lequel, l'auteur répond à ceux qui avoientrépandu faus- l'église de Lyon, surnommé le Maître, fleurit dans
sement que ces homélies n'etoient qu'unerépétition de le IX siécle. II assista l'an 837 au concile de Quiersi,
ce qui étoit déja dit dans la morale- du Pater. La troi-:: .11 fut choisi vers Pan 852, par l'église de Lyon, pour
siéme édition est remplie de beaucoup de change- écrire sor la prédestination contre Jean Scot, Se sou-
mens , Se augmentée de trois nouvelles homélies , tint daris son ouvrage ,• que l'on pouvoit dire qu'il y
sor les fêtes de la présentation, Se de la visitationde la ayoit deux prédestinations, l'une des élus à'la grâce
sainte Vierge. Enfin-on a de M. Floriot, un traité de Sc à la gloire Se l'autre des réprouvés à la damna^
, Cc
Tome V. Partie I.
FLO FLU
tion, en conséquence des péchés qu'ils commettent mé chancelier, de France en 13 39 dont il se démit
,
par leur propre volonté. Cet auteur a composécutre en 1 347 , Se continua ses services aux rois Jean &
cet écrit 8c un discours précédent fur la prédestina- Charles V. II épousa i°. Alix de Châtillon, dame d'Es-
tion, un commentaire sor toutes les épîtres de saint colle : 20. Elips de Mello, fille de Guillaume seigneur
, Jeanne
Paul, tiré de quatorze pères Latins 3 qui n'a pas été d'Epoisses, Se de Marie de Châteauvìllain : 30.
imprimé ; Se un autre commentaire fur ces mêmes épî- d'Amboise, veuve de Géofroi de Mortagne, vicomte
tres ., tiré de saint Augustin, qui se ttouve sous le nom d'Aunai, Se de Gaucher de Thouars , seigneur de Ti-
de Bede, parmi les oeuvres de çe dernier. II a encore faugesjSefille de Hugues d'Amboise, seigneur deChau-
fait un traité de la célébration de la messe -, qui est monr,8e de Jeanne de S. Verain.Il n'eut point d'enfans
tout entier dans la bibliothèque des perès, tome XV, de ces deux derniers mariages. Du premier sortirent
de Pédition de Lyon-, Sis 1677. 11 àvoit fait aùffi PIERRE Flotte, amiral de France,.qui soitj Jean, ab-
une collection des loix ecclésiastiques* dont le P. dom bé de S; Médard de Sôissons en 1 3 2 3 \ Jeanne alliée
,
Luc d'Àcheri St M. Baluze ont donné des írag- à Jean, seigneur de Montboiffier^ Allemande, ma-
mens. Le premier donné par dom Luc d'Acheri, con- riée i°. à Armand, vicomte de rolignâc, mort en
tient des loix Sc des canons contre les Juifs, Se se 1332:2°. à Eustache de Conflans , vicomte de Ma-
trouve dans le douzième tome de son spicilége:le se- reui'l, Sec : 30. à Enguerran de Couci, vicomte de
cond est sor les élections des évêques, Sc se trouve à 'Meaux ;4°. eri 1 345 à Gaucher de Châtillon, sei*
,
la fin des oeuvres d'Agóbard. Les poèmes que l'on a grieur de la Ferté en Ponthieu ; Se Machaud Flotte,
fous le nom dé Drépânius Flotus sont dé ce Flo- alliée i°. à Jean de Maiii, seigneur de Picauville :
, donnés
rus-ci, Se quelques autres qui ont été par le P. 20. à Jean de Meudon, chevalier.
Mabillon, dânsle premier tome des analectës. Lè mar- IV^ PIERRE Flotte chevalier, seigneur d'Escolle,
tyrologe qui porte le nom de Florus, pouroit bien dit Ftóton de Revél, , servit fous le connétable d'Eu
être aussi-,.de lui, puisque Vândalbert j qui a écrit son dans la guerre de Gascogrie Se de Languedoc, Se en
martyrologe vers Pan 850» s'eìi est servi. Quelques-uns lost de Botivines fut fait anriral de France' en mars
néanmoins croient que Fauteur du martyrologe est ,
dont il se démit én octobre 1 347 Se mourut
1 345
plus ancien,Se.qu'il vivoit vers l'an 742, mais c'est saris ,fori ,
avarit père. II épousa Marguerite de Châtillon,
preuve. Son discours dé la prédestination, se trouve fille de Gaucher, seigneur duTour Sc de Margue-
dans Hinemar, 8e son traité contre Jean Scot Erigerie, ,
rite de Flandres , dame de Dampierre , dont il èut en-
a été donné par M. Mauguití. Dans le tome IX dé là tr'autres ërifâns, GUILLAUMEFlotte, II du nom qui
,
bibliothèque des pères, on trouve un ttaité de Florus, soit. '
contre les erreurs d'Amalarius. * Sigebert0 de Jcript. V. GUILLAUME II du nom, seigneur de Revel,
,
eccl. c. 1, 49. Matthieu de Wessmirister, ad an. 883. d'Escolle,de Maimont, Sec. servit eri Flandre au siège
Le P. Sirmond in not. ad Avicum Vièn. Dé Marca, deBourbouirgen Í383 Se vivoit en 141 3.11 épousa
,
lib. 8 de concord. fizcerd. & imper, cap. 14. Baronius i°. en 1 3 5<?, Marguerite , de Beaumont, fille de Louis
in annal, eccl. Papyre Mâflon, Se M. Baluze, inpraf., de Beauriîont : 20. N. de Machau dame eri partie de
& not. ad Agob. Chiftlet, in not. ad Ferraud. Trithéme, Mont-Cresson près Montargis: 3°*, Béatrix, dauphine
de vir. illustr. Bened. I. z, cap. 44. Voffius, lib. 2 de d'Auvergne, veuve de Gilles Aycelin seigneur de
hist. lat. Sweert, in Athen. belg. Valere André, bibl. Montaigu, 8e fille de Bertrand, comte de , Clermont,
belg. &c. D'Acheri, fpicjlég. tom. XII. Mabillon 8c de Marie de Villemur. 11 n'en eut point d'enfans,
analccl. lib. 1. Du Pin , bibliothèque des auteurs ecclé-, 8e laissa de fa première femme ANTOINE qui soit.
siastiques du IXsiécle. Voyez pour ce qui concerne Flo- VI. ANTOINEFlotte, dit Floton, seigneur , de Revel,
rus, Se fur-tout ses ouvrages,D. Rivet, hist. littéraire feryit lé roi dans ses guerres de Flandre en 1 380 Se
,
de la Francs, tome V p. 213-140. mourutà la bataille de Rosebequeen 1 3 82. II épousa,
,
FLOTTE. Famille qui a donnédeux chanceliers, & Catherine de Cousan fille de Gui,, seigneur de Cou-
fan Se de la Perrière, , grand-maître de Fiance, Sc
un amiral de France. ,
I, .N. Flotte, gentilhomme d'Auvergne, eut pour de'Margueritede la Tour, dont il eut pour fille uni-
enfans, PIERRE Flotte, chancelierde France,qui fuit ; que Jeanne Flotte, dame de Revel, qui fut accordée
Gérard, bailli de Mâcon en 1295, St de Périgord en en i 3 84 j étant encore bien jeune, à Antoine de Bo-
1 z 919 j 8t N. Flotte, mariée à Pierre Aycelin, seigneur logne seigneur de Montgasconj mais Antoine étant
deBressols. ,
mort en Hongrie en 1396, avant la consommationdu
II. PIERREFlotte, fut employé en diverses négocia- mariage, elle épousa i°. en 1401 François d'Au-
tions par le roi Philippe le Bel, qui en reconnoiflànce bischeCourr,seigneur de Villoiseau, chambellan du
de ses services, lui donna en 1294, la terre de Revel,en duc de Bourbon : 20. Jacques de Châtillon, , seigneur
Auvergne.II fut envoyé à Rome en 1297, avec le duc dé Dampierre, de SpmpuisSe de Rollaincourt, grand
de Bourgogne, Se le comte de Saint-Paul, pour la ca- panetier de France, 8e mourut fans postériré le 14 fé-
nonisation du roi saint Louis. II y retourna l'an 1 300. vrier 14 31. * Le P. Anselme, hist. des grands officiers.
Depuis il fut nommé chancelier de France j mais il ne FLOUR (Saint ) premier évêque de Lodève, porta
jouit pas long-temps de cetté dignité ayant été tué à la foi dans la Gaule Narbonnoise dans PAquitaine,
, C'étoit
Ja bataillede Courtrai, le 11 juillet 1302. ,
8e jusqu'enAuvergne. On prétend qu'il s'arrêtaprin-
^ homme violent
un
a Sc avare, borgne Sc mal fait de son cipalement au lieu où l'on a depuis bâti une ville qui
corps, qui fur le principalauteur des impôts, nommés porte son nom , qui s'appelloit alors Ind'iac , St qu'il
malëtotes dont les Flamans furent si mécontens, que y souffrit le martyre, vers l'an 389. * Baillet, vies
,
pour s'en délivrer ils prirent les armes. De fa femme, dessaints , 3 novembre. "
dont le nom est ignoré, il eùt pour enfans GUILLAUME FLUD (Robert) cherchez ROBERT FLUD>
Flotte, aussi chancelier de France, qui soit ; Artaud, FLUONIE, Fluonia, nomfous lequel les femmes
prieur de Coinci, abbé de Vezelai, Se principal con- révéraient Junon dans Pantiquité païenne,parcequ'el-
seiller de Louis, comte dé Flandre j Françoise, mariée les croyoienr qu'elle retenoit se sang dans la concep-
à Bompar3 seigneur de Montmorin: 8e Guìgonne Flot- tion ou qu'elle Parrêtoit, lorsqu'il couloir trop dans
,
te , alliée à Hugues, seigneur de Marzé. le temps de leurs ordinaires. Ce nom vient du mot
ÏII. GUILLAUME Flotte chevalier seigneur de latin fluo, couler. * Vossius, de l'idolâtrie liv. z
,
Revel, Escolle, 8cc. chancelier ,
de France, accom- chapitre z6.
, ,
pagna son père à Rome, étoit conseiller au parlement FLUVIAN ( Antoine ) trente-quatticme grand-
en L 314; servit lès rois Philippe le Bel Se Philippe de maître de Pordre de S. Jean de Jérusalem , qui rési-
Valois, en plusieurs traités 8í négociations, 8e fut nom- doit en ce temps-là à Rhodes succéda en 1-411 à

FOC FOË
Phitibert de Naillac.Hétoit Espagnol,dù grand prieuré d escalader une maison pOliryjouir d'une personne qu'il
de Catalogne ; Sc lorsqu'il fot élu j il possédoit les di- aimoit, Se ayant entendu lire un verset de Palcorair^
gnités de drapier j où grand-conservateur,Se de grarid- il fut touché de cette lecture -, Se se convertìn Ce per-
commandeur de Chypre. En 1428, ce grand-maître sonage n'est pas seulement en vénération parmi les
tint un chapitre général-, où il fit des ordonnances Musulmans pour fa doctrine j niais il passe encore chez
très^utilesà la religion -, Se où il érigea la dignité de éux pour un dé leurs plus grands saints. L'on trouve
grànd-bailli pilier j ou chefde la langue d'AUema- fa vie écrite dans Phistore d'Iàfei* section 32; Voyez
, IAFEI.. * D'Herbelot,biblioth. orient.
gnè. Dans un áutte chapitre j célébré Pan 14 3 3 -, on
confirrria le privilège qu ayoit le grand-prieur de Cas- FOEDERO-WITZ (Michel) cherèh*zMICHEL 5
.. FOEDERÒ-WITZÌ
tille d'obligér toUs les corhmandeurs, chevaliers,j Se dit
,
servans d'armés de fon prieuré j de. l'accompagner -,
,
FOES ( Anutius Foè'sius ) de Metz j.docteur ën rné'-
lorfqu'allant à la guerre Contre, les Maures 5 Se autres decine de Paris i fut habile dans les langués grecque
ennemis du royaume3 il déployoitTétêndard de la Sc latine. 11 pratiqua lòrig-tèmps en Lorraine.. II á
religion. En ce temps le grand-maître donna Phabit donné une traduction latine dé tous les Ouvrage d'Hip-^
au fils d'un gentilhomme Espagnol j Se lui assigna une póerâtë s qui est beaucoup meilleure que toutes celles
commandérie pour sa résidence, Sc poiir y être nouri qui avoient été. faites auparavant.Cet auteur estj au ju-
Se entretenu aux dépens du commandeur, jusqu'à ce gement de M. Huet, un des plus excelleris traducteurs
qu'il eûtordrè d'aller à Rhodes.Ce que Bosio remarque du grec en latin. II a encore. composé úne espèce de
ayoir été pratiqué quelque temps après à Pégard du dictionnaire sor Hippocratë, intitulé, oecònomiè d'Hip-
chevalier de Rieri qui fut envoyéà la commandé-
3
pocraté paralphabeth i Se quelques autres Ouvrages dé
rie de Cagnac, par où l'on voit que chaque chevalier médecirië; Il a joint aux '.oeuvres d'Bipppcrate, les
avoit fa résidence St son entretien avec un comman- scholiès de Pallàdius, sor lé traité des fractures ; dont
deur; Le grand - maître voyant que plusieurs che-' on attribue pòurtâtít la version à un riiédecin du mêmé
valiers de son ordre laissoient leur résidence.Sc l'exéti pays y nommé de S. Albin, Foës a encore traduit les
cice des armes. St demeuraientà Rome au service des comnieritaires de Gallién sor lé second liyfé d'Hip-'
pocfate j touchant les maladies ,
cardinaux, pour avoir des commanderies avant le vulgaires. II mourut
temps i contre Pordre de l'âncienneté; ordonna que dàns fa patrie, âgé de 63 ans, Pan i 55J5. II à Corrigé
nul n'y seroit séjour sâns lâ permission du procureur àssez exactement le texte grée d'Hippocratei *Augustì
général de lâ religion auquel il en attribua la cori- de Thou i hist Elog. des. hommes illustrés de Teissier;
3
noissance, par une bulle du 12 octobre I437. Peu P.. Dan, Huetí de clar. interpretib: t. i. Jour, des favi
dé jours après, il forida amplerrient là nouvelleinfir- du z 2 février de l'àn 1666.
FQGARAS château 8e forteresse,, de Hongrie ; en
merie, Se mourut le 29 du même mois» Quoiqu'il ,
eût trouvé la religion fort endettée il ménagea telle- Transylvanie, à quatre milles de Cronstat;
.,
3
ment les affaires par fa prudence8c fa borine conduite3 FOGGIAi petite ville d'Italie, dans là province
qu'il laissa le commun trésor extrêmementfiche * 8e de la Gapitanatei dans le royaurhe de Naples est si-
que sa dépouille sut estimée 200000 ducats. II eut tuée sor lá rivière de Cervaro, à sept ou,huit, milles
pour; successeur Jean de Lastic. * Bosio , histoire dé de la. mer Adriatique ; Se est célèbre par la .douane
l'ordre de S. Jean de Jérusalem. Naberat, privilèges qu'on y a établie, dite la. dogana di Foggiaì * Leáridre
de l'ordrci Alberti..
ÏO FOGLlA^i aneieiineiriénr Pifàurus rivière d'Ita-
Hëj qui à fa source dans PApennin,, furies confins
FÓ ou FOÊ, idole de la Chine , cherchez FE. de la Toscane, traverse le duché d'Urbin St se dé-
,
FOCHEU : c'est une des grandes villes de la charge dans le golfe de Venise à Peíaro; *. Bau-
Chine; Esse est capitale de la province de Fokien,Sc si- drand.
tuée sor la rivière de Focheu près de son embou- FOGLIETA (Olbérfò.iOu Hubert) prêtre Génois,
3.
chure dans la nier de lâ Chine. Cettè ville a un bon dans le XVI siécle, 8c l'un des plus savans hommes
port, qui est fort fréquenté. * Mati 3- diction. de fá nation i étoit fils d'Augustin Foglieta, conseil-
FÓCHIEN, FÓKIEN ou FUÇfÚIEN, province dé ler des papes Jules II, Léon X St Clément VII ; à
la Chine est située le long de la mer, entre Celles de qui Pempëre.ur Ghárles-Qainr* qu'il avoit servi dans
Chequian, Se de Canton. Sa ville capitale est FOCHEU.,- les occasionsv fit donster quatre, mille écus d'or de
où il y a une cour de mandarins. Les autres sont Chan- pension ^ Se Pévêché de Mazara en Sicile. Augustin;
gehéuj Xaow, Tincheu, Sec. Cettè province est assez qui émit alors veuf^ éleVa párfáitérrienr bien son fils,
fertile: on y trouve de For, du papier du sucré Se qui fit de grand progrès dans lés sciences. HUBERT;
, ,',,'"
de la calambe. eut parc aux troublés qui scleyerënt à Gènes , 8c fut
FODÉRÉ(Pierre-Jacques) CordelierBourguignon,; :
envoyé en exil.. Pour s'en consoler, il ne voulut avoir
vivoit encore en 1619. Le pereLuc Wadingue.qui en de commerce qu'avec le's lettrés ; Se ce frit dans cette
parle dàns la bibliothèque des frères mineurs, ne- cite Occasion qu'il prit cès mots pour devise, officia mihi
de lui que l'ouvrage suivant.': 1. Narration historique & officio. Hippolyte cardinal d'Est le reçut dâns fa mai-
topographiquedes;. çpuvens de S- François ,& .nionas, ;
son à f^ome i où il niouríit le 5 septembre.5581 à
,
teres de sainte Claire , érigés en la province arieienne- i l'âge de 62 ans. II compofâ divers ouvrages, tels que

ment appellée de Bourgogne,à présent dé S. Bonaven- :


sorit,» Historia Genuénfium., lib.. XIIi Clárorum Ligu-
ture j à Lyon, chezPierre Rigaud, 1619, irt-40. On rum elogiàt De laudibus. urbis Nèapolis. De rationc
à encore du même : 2. AyértiQemeni à messieurslés .
' fìribenda historia. Dé càúfis
magnitudinis imperiiTur-
archevêques & évêques de France fur l'arrêt rendu ad : cici. Dé lingUà
ìaiinà ufii & praftantiâ. De philofophiá
d ,
conseil état le 27 juin 1606, contre les RécolletS ; à &..juris civilìs inter se comparatìone. De nonnuHis in
j
Lyon, 1611 iri-ii. 3". Traitédes indulgences & c,orìr
:
quibus, Plato ab Aristotele reprehenditur. Conjuratió
, ; Joannis Ludovici. Fifii. Tumultus Ncapolïtani. Cades
firmation de celles de S. Françoisi * -Papillon-, bibïiot;
dés auteurs de Bourgogne.Wadingue i biblioth.fràtrum Pétri Lùdovici Farnefii, De jacro foedere in Selimum.
Minorum3 page 182. -.-., De obsidiane Melita. Opufcula. Npmina Pqlybìana ,•
FODHAIL: surnom d%Àbou-Àli—Ben-Aiadv étoit -
Sec. Foglieta. avoit uri de ses frères nommé PAOLO
natif des environsde la ville de Metou en Khorassari. Foglieta, qui fut excellent pob'te italien 8e qui publia
Sa première professionfut d'être voleur de grands che- divers ouvrages. * Possevin in biblioth. Ger.ùlamo
, d'huom. lett. Le Mite,-
mins. Ón dit de lui, qu'ayant entrepris pendant la nuit Bârdi, in chron. Ghilini, theat.
TçmeV'Part^ 9çiì ''
FOH FOI
a.
descript.sac.XVI. Lorenzo Crasso, elog. d'huom létter. du titre, qu'il a été impûméfumptibusÀrnoldi2V7c<j.
Soprani, script, délia Ligú'r. &c. lai, c'est-à-dirë, aux dépens d'Arnoul du Bois , \u
FOHI, premier roi de la Chiné , qui regnoit, dit- braire d'Amsterdam, St de Nicolas Lottin, imprimeut
ori du temps des patriarches Heber 8e Phaleg, s'établit Se libraire à Paris : ce n'est point non plus à Emme-
, la partie la plus occidentalede laChine, où il avoit rick
dans que ce bréviaire a été imprimé, mais à Amster-
pris naissance dans la province de Xensi. Lés Chinois dam. 4. La Genèse en latin Se en françois, avec une
assurent qu'il a joui de cet empire pendant 115 ans : explication du sens littéral, Sc du sens spirituel, tirée
te qui n'est pas incroyable, puisqu'en ce temps les pa- de Pécriture 8s de la tradition, à Paris, 1732 deux
,
triarches vivoient plusieurs siécles, comme il se voit volumes i/2-12. Cet ouvrage fit du bruit',- 8c fut sup-
par Pécrituresainte. Ces mêmes peuples marquent dâns primé, parceque l'auteur, aprèsTapprobationdonnée
leur histoire une succession de rois, dont les règnes avoit inféré dans son explication bien des.idées hazar-
;
font près de trois mille ans, depuis Fohi, fondateur dées St singulières, principalementpar rapport au sens
de leur empire, jusqu'à la naissance de J: C. quoi- spirituel. M. Foinard fut obligé de se cacher pendant
que , selon le calcul ordinaire des chronologistes, nous quelque temps j 8c ce cóntre-temps qu'il s'étoit attiré
ne comptions qu'environ 2380 ans, depuis le déluge lui-même , a empêché qu'il n'ait donné les autres li-
jusqu'à la naissance de Notre Seigneur. Fohi régla les vres de lâ bible, fur lesquels il avoit travaillé dans le
moeurs des Chinois, qui n'etoient que des barbares, même goût. 5. La clef des pseaumes, ou Poccasion
& vivoient saris aucune loi. Leurs histoires disent qu'il précise à laquelle ils ont été composés ; avec les preu-
savoîtTastronomie, Sc qu'il dressa même plusieurs ta- ves fur lesquelles on s'appuie , les objections que l'on
bles des mathématiques. On croit aussi que c'est lui peut faire,- Se les réponsesà ces objections, brochure
qui a inventé les premiers caractères dont fë servoient i/2-12, à Paris, 1740. Cette brochure n'étoit qu'un
les Chinois, qui étoient hiéroglyphiques. Mais Phis- essai d'un plus grand ouvrage que l'auteuravoit, dit-on,
toire de Fohi, de l'aveu même des Chinois, est fabu- achevé avant fa mort, Se qui n'a point paru. Cette
leuse 8e n'est poirìt établie fut des monumens auteri- mêine brochurene fut donnée que pour annoncer l'ou-
, * Martiriius Martini, historiafinica. Couplet,
tiques. vrage suivant. 6. Les pseaumesdans Pordre historique,
tabula chronologicà imperii Sinici. Paul PezerOn, an- nouvellement traduits fur l'hébreu , Se inférés dans
tiquité des temps. Phistoire de David , Sc dans les autres histoires de Pé-
FOI, divinité que les Romains adoraient, 8e qui criture sainte, ausquels ils ont rapport, avec des ar-
fut-introduite par NumâPompilius.Ses prêtres avoient gumeus 8c des sommaires qui en marquent Poccasion
ordinairement la tête Se les mains Couvertes d'un précise 8c le sujet ; Se des prières à la fin de chaque
voile blanc pour faire connoître qu'ils agiflbierit pseaume , tirées d'anciens manuscrits du Vatican, les-
,
avec une extrême sincérité, 8e en ce qu'ils médi- quelles en renferment l'abrégé, St ën font recueillir
raient Se en ' ce qu'ils exécutoient. On représen- le fruit : on y a joint une table historique St géogra-
toit la, Foi, ou par deux mains posées l'une dans phique , où l'on explique le nom des lieux Sc des per-
l'autre comme on se les donne en marque de bien- sonnes dont il est parlé dans les pseaumes j Se plusieurs
, tables qui peuvent rendre Pusage de ce livre
veillance y ou par deux jeunes filles , qui se donnent autrescommode
la main. * Denys d'Haliearnaffe, /. 2. Tite-live, Sec. plus & plus utile ; à Paris , 1742 , i/2-12.
FOIA, NOVA FOGL1A, ou FOCHIA, en latin, Les prières dont il est parlé dans ce titre sonttirées de
Foria Nova, anciennement, Çuma , Cyme , ancienne deux pseautiers Se d'un orational, imprimésà Rome,
ville de PEolide, dâns PAsie mineure. Elle a été épis- en 1683 8e 1697 , par lès soins du cardinal Thomasi.
copale suffraganted'Ephèse. Elle est aujourd'hui dans M. Foinard a été quelques temps souprinçipal du col-
la Natoiie propre, sor le golfe de Smyrne, à 1 2 lieues lège du Plessis, à Paris.
de la ville de Smyrne, du côté du nord. Cette ville FOIRIAO ou FOQUEXUS hòm d'une secte de
, ,
est encore considérable par la bonté de son port, Sc la religion des Japonois ainsi appellée d'un livre de
doctrine, ,
par une bonne citadelle
, qui la défend. * Baudrand. leur qui porte ce nom. L'auteur de cette secte
FOIA VECCHIA, cherchez^ PHOCÉE. x
futXaca, qui persuada à ces idolâtres, que pour gagner
FOIGNI ( Barthélemi de ) évêque de Laon -, cher- le ciel il soffisoit de prononcer souvent ces saints mots,
chez BARTHÉLEMI. Nama , Mio, Foren, Qui, Quìo, dont pas un de cette

FOIL, grand lac ou golfe de PUltoniëen Irlande. II nation n'a pu encore savoir le sens. * Kircher , de la
est dans le comté de Londonderri, entre la ville de Chine. s
Londonderti Sc l'Océan calédonien dans lequel il se FOIX, Fuxium, ville & province de France, avec
,
décharge. Ce lac reçoit du côté du midi la rivière de titre de comté, est un gouvernement particulier que
Dirg, ou de Derg, laquelle depuis le confluent du Glan, quelques-uns mettent dans le Languedoc, par lequel
porte le nom de lac Foil, de même que ce lac. * Ma- il est borné au levant St au septentrion. II a les monts
ti diction. Se le Roussillon au midi, Se la Gascogne au
,FOINARD ( Frédéric-Maurice) prêtre, ancien Pyrénées couchant. La ville de Foix qui est située sur l'Arie-
,
curé dé la ville de Calais, mort à Paris, le vendredi gey près des montagnes appellées Labe j est le siège du
29 mars 1743 , âgé de moins de 60 ans , inhumé le sénéchal de la province. On y tiént les états, Sc il y
lendemain en l'église de S. Jacques du Haut-Pas, a un bureau pour la recette des deniers royaux. Les
croit de Conches , ville de Normandie , au diocèse autres villes du comté sont, Pamiers -,' évêché ; Ma-
d'Evreux. II étoit versé dans la théologie 8t dans les zeres Tarascon , Saverdun, Vic-de-Soz , d'où l'on
langues, en particulierdans l'hébreu. II est auteur de tire de , bon fer Bellestat, où l'on dit qu'il y a une
plusieurs ouvrages ausquels il n'a pas mis son nom. fontaine qui a flux , Sc reflux, Maz-d'Azil,
Sec. Les
Voici ceux qui nous font connus j 1. Projet raisonné habitansdu comté de Foix ont de beauxprivilèges. Us
pour un nouveau bréviaire ecclésiastique 3 avec la criti- sontingénieux, bons soldats ; mais emportés. Ce pays
que de tous les bréviaires qui ont paru jusqu'àprésentj souffrit beaucoup sur la fin du XVI siécle-, durant les
à Paris, chez Lottin, i/2-1 x en 1720.; 2. L'auteur a guerres civilespour la religion,en 1 5 63 8e 15 66. Cette
donné depuis, en 1726 aussi , i/2-12
, , un abrégé de province â eu des cointes particuliers descendusde ceux
te projet, sous ce titre : Analyse du bréviaire ecclésias- de Carcaflbne , comme nous le dirons dáns la fuite,
tique ; dans laquelle on dóhne une idée juste & précise ën parlant de ces seigneurs. On dit que le cardinal de
de cet ouvrage ; à Paris. 3. Breviariumecclefiafiicum S. Ange qui étoit légat du pape Honorius III dans le
tditi jàm prospectus executionem exhibens, in gratiam Languedoc, , tint Pan \1z6\m concile dans le comtéde
Kelesiarum in quibus novafacienda erit breviariorumedi- Foix pour absoudre le comte qui avoit favorisé le
,des
ticr. Embrict} 1716+ * volumes i«-8°:oniit àla fuite paru Albigeois. * Du Chêne, recher, des antiq<
FOI FOÎ âôl
dts villes de France.La Perrière, ann. de Foix. Olha- roi d'Aragon 8e mourut en 1264. II avoit épousé
garai, hist. de Foix. De Thou, hist. I. 3 9. Oihenard. ,
Brunifende, fille dé Raymond Folch, vicomtede Car-
De Marca, Sec. donne dónt il èut ROGER-BERNARDIII qui suit
Pierre , mort avant son peré ; Sibylle femme
, $
FOIX. La maison des comtes de Foix est venue de d'Ai*
celle de CârCastone. ROGER ,11 de ce nom, comte
,
meri V \ vicomte de Narbonne \ Agnès , mariée à
de Carcassone , èut trois fils , dont le second fut BER- ,
Esquivai comte de Bigòrre •, Philippe alliée à Ar-
-, ,
NARD , qui fuit. naud^ d'Espagne,vicomte deGoseransj Se Sclarmondé
;
I. BE&T*ÁRD, fut comtedeFoix en 1 06 z -, Se mou- femme de Jacques roi de Majorque;
,
rut en 109ÍÍ, II épousa Béatrix, fille du vicomtéde IX. ROGER-BERNARD
, IIIsondu nom, comte dé Se
Foix
Beziers j ceen eut ROGER, qui soit. étoit encore jeune quand père mourut , vit,
II. ROGER, 1 du nom 3 comte dé Foix, fit le voyage naître de son temps les guerres des maisons dé Foix
d'Outremer avec Godefroide Bouillon, pour la con- Se d'Armagnac. II s'attira la colère du roi Philippe lé
quête de la terre-sainte j Sc mourut l'an I.I.II âgé Hardi t qui le retint prisonnier à BeauCàire éft 1274,
de 45 ans. II avoit épousé Arcude , ou Arfinde , dont
, pour avoir assiégé un château qui dépendôitde ce mo-
il eut ROGER II, qui suit. narquey 8e mourut eri 1303 , laissant de Marguerite
III. ROGER , II du noril, comte de Foix, épousa de Béarn son épouse, GASTON qui fuit \ Confiance
1°. Etiennette, morte peu de temps après son maria- mariée en, 1296 à Jean de Levis^ , seigneur de Mire-,
ge , fans postérité. C'est le sentiment des auteurs de poix Brunifende femriie d'Elie Taleyrán y cointe de
y ,
Phistoire de Foix, qui disent que ce comte épousa en Perigord ; Marguerite , alliée à Bernard Jourdain, sei-
secondes noces, ùne de ses sujettes nommée Ximéne,
-,
gneur de Pisse ; 8t Marthe,femmede Bernard, comte
ou Eximéne; mais M. de Marca dit le contrairej fondé d'Astâtâc.
fur des actes particuliers, Se fur des chartes anciennes. X» GASTON I du nom j ÇOmtë de Foix, princefort
II masque même diversement la chronologie des
,
généreux, s'acquit beaucoup de réputation par fa con-
comtes de Foix , de Bernard Pan 1012 j de Roger I, duite 8e par son courage, Se mourut àPontoiseíe 13
en 1050 j de Roger II, en 1080. II dit que ce der- décerhbre 1315. II avoit épousé en 13o 1 Jeanne d'Ar-
nier fit le voyage d'Outremer, Se qu'il eut d'Etiennette, tois fille de Philippe d'Artois seigneur de Con-
ROGER III. ches, Sec. Sc de Blanche de Bretagne
, donr il eut
, ,
GASTON II, qui rie vécut pas bien, avec fa
IV. ROGER > III du norri, comte de Foix, est inconnu mère , 8c
aux historiensdeFoix. Ce comte reçut l'homtnage du qui fuit ; ROGER-BERNARD, vicomte de Castelbon
château de Mirepoix de Roger de Mirepoix. II épousa qui continua Aï postérité rapportée après celle de son,
Ximene on Eximene, fillede Raymond-Arnaud,comte frère aîné; Robert* seigneur d'Onezan évêque de La-
de Barcelone, Se mourut vers Pan 1143 laissantRO- ,
vaur en ji 3 3 8 y Blanche, femme de Jean II, seigneur
GER-BERNARD qui soit.
, de Graiííi ; Sc mère de PIERRE captai de Buch che-
,
V. ROGER-BERNARD I de ce nom, comte de Foix, ,
valier de lâ Jarretière, duquelyò/2í descendus les
,
dit le Gros. Les auteurs qui ont écrit de lâ maison de au^
tres comtés de Foix rapportés ci+après ; 8c Jeanne
Foix, parlent diversement de Palliancede ce dernier. femme de Pierre d'Aragon comte d'Ampuries.II eut,
M. de Marca croit qu'il en pritdeux, i°. Cécile, fille ,
encoreLOUP., tige des comtes de RABAT , dont nous par-
de Raymond-Berengerlll comte de Barcelone : 20. lerons.
>
Cécile-Ferrane fille de iïay/no/Kt'Trincavel,vicomte "XI. GASTON II du nom -, comte de Foix prit
, il ,
alliance avec Eléonore ,
dé Bsziers, dont eut un fils, qui fuit. de Cominges seconde fille
, de"
VI. RAYMOND-ROGER succéda en 118 8 au comté Bernard 3 V du de
nom , comte Cominges, Sc mou-
de Foix : il accompagna le roi Philippe Auguste en la rut à, SéyiHe au mois de septembre 1343. II eut GAS-
Terre-sainte; Sc à son retour il fit la guerre à Armen- TON-PHOEBUSJ qui soit j Sc deux enfans naturels.
gol, comte d'Urgel. Depuis -, il prit le parti des Al- XII. GASTON III du nom surnommé Phtebus
, ,
bigeois ; & cet engagement lui attira une cruelle cointe de Foix , 8c vicomte de Béarn , mourut en
guerre dans sori paysi Guillaume de Puilaurensparie 139t. Voyez GASTON. II avoit épousé Agnès d'E-
d'une conférence tenue dáns le châteaude Foix, entre vreux , fille de Philippe III, roi de Navarre , Sc de
les Catholiques Sc les Albigeois } Unesoeur du comte, Jeanne de France dont il eut G«/?on,princedeFoix
,
dit-il voulant parler en faveur des derniers Etienne
, lui dit Allez madame filez , que sonpère fit mourir en prison, sans avoir eu d'en-
de Minïa : Votre que- fans de Béatrix fille de Jean II, comte d'Armagnac.
, , Gaston-Phoebus,eut quatre fils naturels ; Bernard qui
nouille ; il ne vous appartientpas de parler dans une
dispute de religion. Raymond-Rogermourut en 1222. épousa Isabelle de la'Cerda dame de Medina-Céli ,
II eut de fa femme ^Philippe, que M. de Marca croit ,
duquelfont descendus les comtes & ducs de ce nom ;
de la maison d'Aragon j ROGER-BERNARD II du Jean dit. Jobbain de Béarn, quifut brûlé misérablement
hom, qui soit ; Aimeri ; Loup ; Cécile , femme , de
au ballet des sauvages , dansépar le roi Charles VI, le
Bernard cointe de Cominges j 8e Sclarmondé , ma- 30 janvier 1392,6 enterré aux Chartreux de Paris ;
riée, par, contrat passé aux ides de janvier 1225, à Purenaud j & Gratien.
Bernardd'Alion seigneur de Donezan, vicomted'E-
voli 8c de Quèrigut , Sc d'Uslbn.
VICOMTES DE CASTELBON,PUISCOMTES
,
VII. ROGER-BERNARD II du riom, comte deFoix, DE Foix.
,
dit le Grand, eut le bonheurd'êtreréconcilié à l'église, XI. ROGER-BERNARDde Foix,IV du nom ,second
Sc fit sa paix avec S. Louis à Melun en 1229. II épousa fils de GASTON I, fut vicomte de Gastelbon, seigneur
i°. Ermenfendc , fille Sc héritière d'Arnaud, vicomte de Moncade St continua la postérité. II épousa Cons
deCastélbon,mOrteeni229.Sasuceession luifut dispu- ,
tance de Perez-Luna, fille d'Anal de Luna", 8c soeur
tée par Nugno Sanches,comtede Cerdagriej; mais leurs de Lopct, comte de Luna Se mourut vers Pan 1349,
amis terminèrent cette affaire : 20. en 1232-, Ermen- ,
ayant eu ROGER-BERNARD, qui soit 5 Marguerite, mar
garde fille d'Aimeri, vicomtede Narbonne. Du pre- riée en 1350, à Saragoce à Bernardinde Cabrera î
mier lit, il ,
eut ROGER, IV , qui fuit j 8c Sclarmondé , comte d'Oflbne 8e Blanche.
;
mariée en 1225 à N. comte de Cardonne. Du second XII. ROGER-BERNARD V du nom, comte de
lit il eut Cécile femme dìAlvarez comte d'Urgel, St Foix vicomte de Castelbon, , épousa Geraude dame
riiouruten 1241. , 3 ,
de Navailles , de
dont il eut Matthieu, qui fut comte
VIII. ROGER IV comte de Foix se ligua avec le ,
Foix "après Gaston-Phoebus, Sc qui mourut, au mois
, , ,
comte de Toulouse , contre le roi de France , Sc quitta d'août 1 398 fans laisser postérité de Jeanne d'Ara-,
bientôt après ce parti. II eut depuis guerre contre le ,
gon, son épouse , Sc ISABELLE, comtesse de Foix , vi-
io6 FOI F OI
comtesse de Béarn Se de Castelbon, qui pOtta ce riche Suili & de Craon morte en 1-433": i 0. Jeanne
héritage dans la maisori des seigneurs de Grailliy par d'Aragon '-, fille de Jean , d'Aragon II du
^ nom, comte
son mariage âvet Afcham'baud de Grailli, captai de d'Urgel. II eut de fa seconde femme GASTON IV qúi
Buch, Sec. morte en 1426. suit \ Pierre seigneur de Lautrec 8e de Villemur i
,
qui épousa Catherine d'Astarac, fille aînée de Jean II
SECONDS SEIGNEURS DE FOIX^ SORTIS DE LA dorit il eut -Jean de; Foix, posthume seigneur de.
MAISON DE GRAILLI:. %
Lautrec, Sec. C'est cë dernier qui épousa Jeanned'Pù.
.. ..
Cette maison dés seigneurs de Grailli venoit par die -, fille aînée d'Odei comte de Cominges i Sec. sé-
,
femmes de la maisori de Foix. ---'-• néchal amiral 8e gouverneur de Guiéhne Se de Ma-
j
,
I. Jean 1 du nbm seigrieur de Grailli , vicomte
, rie de Lescun-. II vivoit encore en 1494 * Se fut père
,
de Benaudés Se de Castillon sénéchal de Guienne d'Odét de Foix seigneur de LautrëC j de Thomas
, ,
póur Edouard,roi d'Angleterre * fut présent ayecGas- seigneur de Lescun j d'Andréj seigneur de Lesparre -
tón vicomte de Béarn Se autres seigneurs 3 lorsque Se de Françoise femme de Jean de Laval, seigneur
, , de Châteaubriant, ,
Bernard yVI du nom,comté d'Armagnac ^ rendithom- morte le 16 octobre 1537. Voyer
mágeligède ses coihtés à cé prince èn 1 ì8cí , Sc laissa CHASTEAUBRIANT. Nous parlerons,plus bas des
pour fils, trais fils de Jean de Foixi Brantôme avoit ignoré ces
II. PIERRE y lire de Grailli vicomte de Benàuges 8c particularités j car il s'explique ainsi dans ses mémoi-
de Cástillóri i vivoit én i 291,; Se épousa Rubea , fille res : « Si'faut-il pourtant encore que je fasse ce petit
de Bernard; comte d'Astarac j il en eut pout fils PÍER- «discours, avant que de fermes ce pas, 8c que je die
ÁE du nom,
,III.HPIERRE,
qui fuit. « comriie je me fuis voulu enquérir à aucuns de quelle
II du nom., seigneur de Grailli , vi- « branche de Foix étoit ce M. de Lautrec , dont il
comte dé Benàuges Se dé Castillon , captai de Buch, »>
portoit le nom : jë né l'ai. pu apprendre d'eux ni
, des
chevalier delà Jarretière i lequel épousa i°. Affalide i> du livte qu'à fait avec grand labeur Paradin
de Boùrdéâux, Captai de Buch 3 damé dé Pui-Pâulin » alliances de France , qui est très-beau j Sc venant à
,
Se de Ghâteauneùf: 2°. Rajsèmbèrge dé Perigòrd. De « celles de Fóix,- il en allègue seize comtes, 8cc. D'a-
sà premieíésemme il eUt Jean de Grailli, II dunoin, »; voir su autrement la branchede Lautrec j jert'ái puj
captai de Buch, vicomté de Bënauges Sè de Castillon, » si on rie la trouve dans les chroniquesde Foix, que
qui testa en 134$ 8c qui avóit épousé en i 328 Blan-
, » je n'ai jamais lues, Sec.
che; fille de G^íò/íjidu'tìonii comte de Foix jSddë VI. GASTON IV, comte de Foix, épousa en 13 34
•Jeanne d'Artois dont il éùt JEAN , III du Hom, dont Eléonore reine de Navarre fille de Blanche, reine
,
ilseraparlésous ,le mot de GRAÌLLI {Voyez GRAILLI) de Navarre, ^
Se de son second mari Jean,11 du nom,
'Bruhiffende-de Grailli mariée à Bernard d'Albret, roi de Navarre Sc d'Aragon. Gaston mourut à Ronce-
,
seigrieur dô Veyrës j Jtanne de Grailli, mariée à'Se- vaux au mois de juillet 1472 , 8c la reine Eléonore
iiebriiri de PËsparre eri 13 31. De la seconde femme mourut à Tolède le 12 février 1479. Leurs enfans fu-
vinrent ARCHAMBAuxt i qui soit ; Sc Rogette de rent , GASTON , qui soit j Pierre de Foix^dit le Jeune,
Grailli seconde femme d'Aimeri III, seigneur de la cardinal j JEAN de Foix vicomte de Narbonne, dont
,
Rochefoucauld. U eut aussij un fils naturel ; nommé ,
nous ferons mention après avoir parlé de la succession de
Bernard de Benàuges. son aîné; Jacques dit l'Infant de Navarre mort fans
IV. ARCHAMBAULTdé Grailli, captaide Bùch, Sec. postérité légitime ,j Marie, première femme , de Guil-
succédaà Jean III seigneuf de Grailli, Sec, son ne- laume IV, dit VU, marquis de Montferrat, Jeanne
,
veu •; fut aussi cointe de Foix, vicomte de Béarn Se de mariée à Jean V, comte d'Armagnac j Marguerite,,
Castillon', à cause d'Isabellede Foix, safemfne, soeur seconde femme de François II duc de Bretagne,
,
unique Sc héritière dé Matthieu comté de Foix Sc
, , morte en 1487 , mère d'Anne de Bretagne, reine de
mourut eri 141 2. Leurs ërifans prirent le nom Sc les France j Catherine qui épousa Jean de Foix comte de
,
armes de Foix j savoir , JEAN , comte de Foix, qui Candale j Eléonore morte sans alliance. II
, Jeanne bâtarde de Béarn eut une
suit j GASTON tige des comtes de CANDAL & de GUR- fille naturelle nommée
,
, ,
mariée en 1479 avec Jean d'Aure vicomte dAster.
,
SON , cy dés seigneurs de VILLEFRANCHE, rapportésci- , Foix, prince deViane ,
après j Archambaud, seigneur de Navaillës , tué en VII. GASTON de fut marié,
,
1417 , fur le pont dé Moriterëau-Faut-Yonne , où il par contrat passé à S. Jean d'Angeli,le 2 février 1461,1
avoit accompagné Jean Sans-peut, duc de Bourgogne Magdeléne de France fille du roi Charles VII Sc de
i
, Marie d'Anjouj-il mourut ,
ne laissant de Sancie-Xemoihe de Capoice , qu Isabelle avant son père 8csa mèrej le
de Foix dame de Navaillës femme de Jéanl vi- 2.3 novembre 1470 , Sc fut enterré dans l'église ca-
, , , thédrale de Bourdeaux. II eut François-Phoebus roi
comte de Carmain j Pierre , cardinal j 8c Matthieu ,
qui fut chevalier de la Toifohd'or , gouverneur de dé Navarre Sc comte de Foix qui mourut de ,poi-
Dauphine en 1426 Se comté dé Cominges , par son son à Pau, sans, avoir été marié,, le janvier
20 1483 j
, comtessede Cominges. Ilprit Sc Catherine de Foix reine de Navarre qui épousa
mariage avèc Marguerite,
une seconde alliance avec Catherine de Coarase,8emou-
,
en 1484, Jean;ll du nom , sire d'Albret Sc roi de
,
rut en.14 5 3., laissant du second lit Jeanne de Foix , Navarre j Se mourutau Mont de Marsande tristessede
qui fut première femme de Jean de Carmain,Sc de la perte de son royaume le 12 février 1517,âgé de 47
y
Foix comte de Carmain j Marguerite de Foix, ma- ans. Elle eut entr'autres enfans HENRI II, roi de Na-
,
riée en 1471 , avec Antoine de Bonnevalygouverneur varre,,marié en 1427 à Marguerite d'Orléans-An-
du haut Se bas Limosin, premier chambellan de Gas- goulême veuve de Charles, duc d'Alençon Sc soeur
ton de Foix j prince de Navarre j Sc Jeanne de Foix
,
du roi François I : il mourutle 2 5 mai 1.5,5 5, *g^ ^e
»
la jeune. Matthieu de Foix eùï encore des enfans natu^- 5 2 aris -, àyant eu JEANNE
d'Albret, reine de Navarre,
rets '; Jean évêque dAcqs , puis de Cominges mort &• mère du roi HENRI IV dit le Grand. Ce monar-
,
le 18 octobre, 1501 \ & Catherine, mariée en 1470 , à
,
que apporta tous ces pays à la couronne , à laquelle
Jean dé Châteauverdun,seigneur de Caumont.. ils ont été unis par le roi Louis le Juste, son fils.
V. JEAN , comte de Foix.Se. de Bigorre ; sot heur .VII» JEAN de Foixy cointe d'Estampes Sc de Nar-
reux daris ses mariages , Se- mourut à Mazares, qui bonne, fils puîné de GASTON IV comte de Foix, &
, alliance-
est une ville'du comté de Foix, en 1437. 11 épousa d'Eléonore, reine de Navarre, prit avec Ma-
t°. Jeanne de Navarre , fille aînée de Charles III, dit rie d'Orléans, fille de Charles, duc d'Orléans, de Mi-
le Noble toi de Navarreyíe d'Eléonore de Castille, lan Sec. 8e de fa troisième femme Marie de Cléves,
,
, ,
morte sans lignée en 1420 : za. Jeanne, fille de Char- & soeur du roi Louis XII , qui eut toujours une très-
les \ t-seigneurd'Albret St de Marie dame de
, grande considérationpour fa personne. U mourutà El"-.
,
FOI FOI 2,09
jfárnpèsén i 50Ò , laissant le brave Gafioà de Foix, duc chefoucàùd,dont il laissa HENRi,qui fuit St Charlotte-'
de Nemours -, tué à la bataille de Ravenne en 151 2 Diane -, mariée à Louis de Foix, comte> de Gursom
l l'âge de 24 ans ; ( Voyez GASTON ) Se Germaine, X. HENRI de Foix, comte de Candaley servit uti-
de Foix ,-mariée i°. le iS mars 1505 à Ferdinand
, lement le roi en Guienne; II conduisit 1200 Gascons á
V, roi d'Aragon : z°. en 1519 , à Jean , marquis de son beau-frere Henri de Montmorenci duc d'Amvik
, tué à Passaur
Brandebourg,gouverneur de Valence : 30. à Ferdinand le, qui assiégeoit Sommieres.,. Se il y fut
d'Aragon duc de Calabre, morte à Valence le 18 oc- de la place en 15 7 3 n'ayant eu de Marie de Montmo-
,
tobre 15- 3 S.
.
renci, fille d'Anne,, duc de Montmorenci, coiinéca* . .
ble de France, que Marguerite de Foix, comtesse dé
$RA N C HE DE LA Àí A 1 S O ft DE FÓÌX, Candale, inariée en 1587 à Jean-Louis Nogaret dé
captai de BUCH comtes de CANDALE ducs de REN-
, , la Valette, ittorte en 1 5 9 3 âgée de 2 6 aris y Sc Fran-
DAN , sortis de la maison de GRAILXI-FOIX. ,
çoise de Foix» abbesse de Sainte. Glóssiiie de Metz.
V. GASTON de Foix second fils d'ARCHAMfiAUDde
Grailli, comte de Foix, , fut captai de Buch Se servit BRANCHE DES COMTES DE Guksóìf,
ìes rois d'AngleterreHenri V Se VI', dans leurs guer-
, DUCS DE FOIX.
res. Le premier le fit comte de Longueville 5 Sc le se- VII. JEAN de Foix, comte de Gurson, vicomtede
cond comte de Benàuges. H fut aussi chevalier de la Meille en.Aragon j fils puîné de JEAN, cointe de Can-
,
Jarretière > Se baron de Gurson. II épousa en 141 o dale j continua lapostérité; U épousa Anne de 'Villes
,
Marguerite , fille d'Arnaud-Amanieu sire d'Albret ,
, neuve, marquise de Traiis, dont il eut GERMAIN-
donc il eut JEAN qui suit y Isabelle mariée avec Jac- GASTON qui soitySe Françoise, ihariée à Claude dé
, ,
sire de Pons vicomte de Turenne y Si Agnès 3
Savoye, comte de Tende;
ques , , ,
mariée avec Pierre Poton de Lamensau. VIII. GERMAIN-GASTON de Foix marquis de
3
VI. JEAN de Foix captai de Buch, comté de Be- Trans,. comte de Gurson aida beaucoup son cousin
, ,
nàuges , vicomte de Castillon , Se baron de Gurson , Frédéric cointe de Candale S dans la chasse qu'il
, Huguenotsde Guienne. 11 épousa
chevalier de Pordre de la Jarretière épousa Margue-. donna aux 1 °. Louise
s
rite, nièce de Guillaumt. de la Pôle, duc de Suffolck én de Pellegrue : z°. Marguerite Bertrand fille de Jean
5
lui
Angleterre. Le roi d'Angleterre donria le comté dé Bertrand, seigneur de Frizin'., garde des sceaux, de
Candale én Angleterrej Se quoiquepar la réunionde la. France, puis cardinal; 11 eut de la première Frédéric
y-
Guienne à la couronne de France, la maison de Foixait marquis de Trans, mort jeune. De la seconde, il
perdu les grands biens qu'elle avoit en Angleterre ] ces eut Louis, qui soit j Gaston y comte de Fleix, tué
seigneurs ont toujours conservé le titre de comtes de avec son frère aîné en 15 80 y François-Phoebus, che-*
Candale qu'ils ont transmis à la maison de Nogaret valief de Malte, tué aussi avec ses frères; Margue-
,
la Valette, ducs. d'Espernon.11 eut pour enfans GAS- rite , épouse de Louis de Gourdon de Genouillac ,
TON U , qui soit y JEAN , vicomte de Meille, baron comte de Vaillac y Se Marie,--'femme de ÍV". marquis
de Gurson auteur des ducs de REN'DAN ,- rapportés ci- de. Montclaf.
, IX. Louis de Foix, comte de Gurson s. s'attacha,
après y Catherine de Foix, mariée en 1468, avec Char-
les comte d'Armagnac y Se Marguerite de Foix, fem-
, touc .catholique qu'il étoit, avec ses frères j au parti
me de Louis IL, marquis de Saluces. Elle testa le 7 jan- du roi de Navarrey se trouva án combat de Moritra-
vier 1533.- :.-.-' : Veau, à deux lieues de Nerac, ou le maréchal de Bi-
VIL GASTON de Foix ,11 du nom comte de Can- ron défit 3000 Navarrois, Sc y fut tué avec ses deux
,
dale & de Benàuges captai de Buch^épousa
,
i°. Ça.-. frères, le 23 juin 1 580. II avoit épousé Charlotte*-
therint , infante de Navarre fille de Gaston IV * Diane de Foix, fille de Frédéric, comte de Candale -,
comte.de Foix : 20. Isabelle d'Albret , fille d'Alain dont il eut FRÉDÉRIC, qui suitj Gaston * comte de
comte de Dreux. De la première il eut GASTON III,
j , Fleix j mort sans alliance, en 1609; Marguerite
qui fuit-yJean archevêque de Bourdeaux mort en épouse d'Armand d'Aydie comte de Riberac ; SC
,
, , ,
1529} Pierre, seigneur du Pont j Sé Anne , mariée à Francoifie , abbesse de Saintes, morte le 19 avril
Ladifias, roi de Hongrie Se de Bohème. Du second lit jI 1666, âgéede 83 ans.
de GASTON II, naquirentAlain, vicomte de Castillon, X. FRÉDÉRICde Foix, vicomte de Meilles3 comte
qui de Françoise fille de Gui seigneur de Montpe- de Gurson s'attacha, comme son père, au roi de
;
íat, eut Jeanne 3vicomtesse de Castillon dame de Navarre t il, portoit l'étendardgénéral à la bataille de
Montpesat, mariée , à Honoréde Savoye marquis de
3
Courras, en 1587 y Se quoique malade de lâ fièvre
,
Villars y Se Marguerite de Foix mariée en 1540 avec quarte il y combattit vaillamment. 11 avoit épousa
, , -,
Louis de Carmain seigneur de Negrepelissey Ama- Charlotte de Caumont, fille de François,, comte de
,
nicu, successivement évêque de Carcassbne de Mâcon Lauzun, laquelle n'est morte que le 21 janvier 1671.
& de Bazasy Louise, épouse de François de Melun
, II en eut JEAN-BAPTISTE, qui suit y Henri comte de
, Meilles, tué ën 16 5 8 y Louis-, tué en 16 5 7,; Sufanne *
comte d'Espinoi.
VIII. GASTON de Foix III du nom comte de morte eri 1671 y Françoise, abbesse de Saintes, âpres
, ,
Candale, devint comte d'Astarac par son mariageavec fa tante y Henriette, Catherine , Barbe, Sc Marthe 4
Marthe fille 8e héritière de Jean III dernier comte religieuses.
d'Astarac. , Leurs enfans furent FRÉDÉRIC , qui soit J XI. JEAN -BAPTISTE-GASTON de Foixj comte de
Christophe évêque d'Aire mort vers l'an 1569 ;
, , Fleix lieutenant général pour le roi au gouverne-
, , , Bourgogne, 8e
François évêque d'Aire après son frère mentionné ment de
, , gouverneurde la ville de Ma-
dans un article séparé, qui fut commandeur des ordres çon, fut tué au siège du fort de Mardick, en 1646i
du roi Se mourut en 15 94 y Charles seigneur de 11 avoit épousé en 16 3 7, Marie-Clairede Beaufrernont^
, ,
Villefrariche, pèrede Gaston de Foix y Marie de Foix, marquise de Seneçei, premièredame d'honneur de la
mariée en 15 51 avec Gui d'Aydie vicomte de Ri- reine Anne d'Autriche, mère du roi Louis XIV, fille
berac y Se Pierre ,de Foix. ,
Se héririere de Henri de Beaufremont^ marquisda Se-
IX. FRÉDÉRIC de Voix comte de Candale, fit la neçei, chevalier des ordreá du roi, Sc de Marié-Ca-
,
guerre aux Huguenotsdans la Gascogne, malgré Pédit therine de la Rochefoucaud , comtesse de Rendan ,
de pacificationde 15,64 il fallut envoyer dans le pays
: preiniere dame d'honneur de la même reine, Sc gou-
le maréchal de la l'Iatiere-Bourdillon
pour lui faire vernante de la personne du rai Louis XIV, durant son
quitter les armes & à d'autres seigneurs qui s'étoient bas âge. La comtesse de Fleix mourut le 29 juillet
,
%ués ensemble par; le traité de Cadillac. II avoifépou- 168Ò. Le roi, én fa Considération St en celle de fa
sé Françoise fillf; de François II,
,
de la Ro- mère, avoit érigé le comte de Rendán sis en Au-
, comte _,
ao8 FOI FOI
vergne , en duché-pairie, par lettres patentes du mois ron de Mardoigne, père par Françoise de Lastic, -jp
de mars 1661, vérifiées au parlement en 166$. Ses Gabrielle de Foix, barone de Mardoigne, mariée i°
•enfans furent GASTON-JEAN-BAPTISTE, qui fuit y à François seigneurde Dienne : 20. à Gabriel-Phiii*
HENRI-FRANÇOIS mentionnéaprès son frère y Se HEN- ,
bert3 comte d'Ápclier* Germain de Foix eut encore
, de Rebais Brie,
RI-CHARLES abbé
, en mort le 14 une fille, Catherine, mariée à Jean de Goth, seigneur
mai 1671, âgé de 24 ans. de Rouillac y Se un fils, Jean de Foix, vicomte de
XII. GASTON-JEAN-BAPTÌSTE de Foix Se de Can- Conserans, qui, de Confiance de Mauléon eut Jean-
dale duc de Rendan pair de France, ,Sec. mourut ,
ne , femme de François de Beauclair, seigneur de
le 12, décembre 1665 5, âgé de 27 ans.,, ayant perdu Foiìtanges y Se Jean de Foix II du nom vicomte
, , de
quatre mois auparavant son épouse, Magdeléne-Char- de Conserans père de Françoise,
,
vicomtesse Con-
lotte d'Ailli d'Albert, fille de Henri-Louis_, duc de serans mariée à François de Mauléon seigneur de
Chaulnes, qu'il avoit épousée en 1663 Se dont il la Cour., ,
,
laissa une fille unique, Marie de Foix, morte en 1667. XV» ROGER de Foix baron de Rabat, vicomteda
XII. HENRI FRANÇOIS de Foix Se de Candale Conserans, n'eut point ,d'enfans de Bertrande de Les-
-
après la mort de son frère aîné devint , duc de Ren-,
, de Buch marquis cun , fille de Matthieu, vicomte de Lupanier, qu'il
dan pair de France, prince captai épousa en 1467 : ni de Catherine de Garantie, ses
, ,
de Seneçei, comte de Fleix, de Beaufremont, Se de deux sommes. II avoit eu feulement avantses maria-
Candale, Se fut connu sous le nom de duc dé Foix. II ges , Une bâtarde, Matthieu-Françoise de Foix, qu'il
fut fait chevalier des ordres du roi, -, le premier janvier institua son héritière, lui substituantRoger d'Espagne
168 9 Se mourut le 2 2 février 1714. 11 avoit épousé seigneur de Montespan.
,
en. ie>74, Marie-Charlotte de Roquelaure, fille de XV. CORBERAN de Foix, II du nom baron da
,
Jean-Baptifie duc de Rpquelaure,chevalier des 01^ Rabat, continua la postérité; II épousa Jeanne de la
dres du roi, ,Sc de Marie-Charlotte de Daillon du Roque, dont il eut JEAN , qui soit j Jacques évê-
Lude morte fans enfans le 22 janvier 1710, âgée que de Lescar, mort en 15 5.3 y Antoine, baron de
,
de , Soubiac y Catherine, mariée à Jean baron;de Duras;
55 ans. ,
Se Magdeléne, alliée à Raymond, Gomte de Comin-
BRANCHE DES COMTES DE RAEAT,
marquis de Foix, iffus des premiers comtes ges,
XVL JEAN de Foix, III diî nom baron de Ra-
'"• de Foix. , il
bat épousa Catherine de Villemur, dont
, eut Paul,
Les sentimens sont partagés fur l'origine.de ces sei- baron de Rabat, morr sans postérité de Magdeléne de
gneurs. Les uns les disent issus dun bâtard de GAS- Rochecliouart fille d'Antoine, seigneur de Saint*
I, comte de Foix, qu'il-avoit eu d'une fille no_- ,
Amand y GEORGES qui fuit j Jean, tué en Italie y
TON ,
ble sous promesse de nnara ge, Se qu'il ne voulut point Rose, femme de François de Cominges vicomte de
épousery les autres disent que ce comte de Foix épou- Burniquel y Se Gabrielle mariée à Gaston , de Levis,
sa i°. Férdinande, fille de Ferdinand, prince de la ,
comte de Leran.
Morée Se de Négrepont frère du roi d'Aragon y qu'il XVII. GEORGES de Foix, baron de Rabat, cheva-
5
la répudia quatre ans après son mariage sous prétexte lier de Pordre du roi, épousa en 15 S1, Jeanne de
de stérilité : 20. Jeanne d'Artois, fille, de Robert, Durfort, fille de Symphorien seigneur de Dur.is,
, soit Phoebus,
comte d'Artois, frère de Philippe le Bel, dont il eut les dont il eut HENRI-GASTON qui
, y nié
enfans mentionnés dans la généalogie des premiers au siège de Montauban en 1625 j Scipion, .baron de
comtes de Foix : mais que la répudiation n'ayant la Gardiole qui fut noyé y Jean-Roger, tige des mar-
,
point été approuvée à Rome, Gaston reprit Férdi- quis de Foix rapportés ci-après y Jean-Georges, baron
nande dont enfin il eut un fils, qui commença la de Rabat, vivoit en 1625 Se fut marié avec Hippo-
, des ,
branche comtes de Rabat, Se qui fut, disent ces lyte d'Harnolac. Imhost lui donne pour femme, Mar-
auteurs, privé de la succession du comtéde Foix, Sc the de Malentant, fille d'Etienne , seigneur de Preí-.
de la principauté de Béarn par la protection que le sac y Se Henriette, mariée en 161 3 à Pierre-Berauí
roi Philippe le Bel donna aux , enfans de Jeanne d'Ar- de Rochecliouart, baron de Faudoas.
tois. Quoi qu'il en soit, nous allons donner la généa- XVÌlí. HENRI-GASTON de Foix, comte de Rabat,
logie de ces seigneurs qui ont toujoursfait une belle obtint Pérection de fa baronie de Rabat en titre de
•figure en France. , comté, sous la régence d'Anne d'Autriche. II épousa
XI. Lour de Foix fils de GASTON comte de
,
I, en 1616 , Jeanne de Pardaillan , fille d'Antoine-Ar-
Foix:, eut pour son partage la baronie de Rabar, dans naud seigneur de Gondrin Se de Montespan dont il
le comté de Foix. On lui donne pour épouse Cécile , ,
eut JEAN -PIERRE- GASTON , qui suit j FRANÇOIS-
d'Ausbourg' Sc de Teck, que l'on dit être sortie d'u- GASTON mentionné après sonfrère y Jeanne, épouse
,
ne illustre famille d'Allemagne. Leurs enfans furent, de Jean-François de Rochechouany seigneur de Cler-
CORBERAN..,qui fuit j Se Catherine, mariée à Aimon mont d'Isalguier y Anne y Henriette y Se Marthe, ma-
de Grailli, seigneur de Ville-la-Grand. riée à Bernard de Béon seigneurde Lamezan.
,
XII. CORBERAN de Foix,baron de Rabat, Sec. épou- XIX; JEAN-PIERRE-GASTON de Foix, comte de Ra-
sa Mengardede Villars, Se en eut JEAN qui soit. bat marquis de Forners Se de Castelnau, baron de
XIII. JEAN de Foix baron de Rabat,, fit son testa- ,
la Roque, de Mauvaffin Se de Montfort, vicomte de
,
ment en.J 45 o ,• on ne fait point le nom de fa fem- Massoels, jouissoitde cinquante mille livres de rente;
me. Ses enfans furent, Corberan, mort avant son père y mais il mourut fans enfans de Guionne de la Motthe,
Sc JEAN qui soit. marquise de Castelnau-Bazadois, veuve de Jean &-
XIV., JEAN de Foix, II du nom baron de Rabat, Gourdon marquis de Vaillac, Se de N. marquis do
épousa Léonore de Cominges., fille, de Raymond-Ro- ,
.Villefranche, qu'il avoit épousée par contrat du 7
ger , vicomtede Conserans , dont il eut ROGER , qui septembre 1652. Elle se remaria pour la quatrième
fuit y CORBERAN qui continua la postérité ; Gabrielle, soisà N. de Bruc président du parlement de Bour-
,
mariée à Jacques,, baron d'Alegre y Catherine, épou- deaux y Se en cinquièmes noces à Jean Desoagnet,
se de Matthieu d'Espagne, seigneur de Montespan y président du même parlemenr.
Paule, épouse de Jean de Voisins , baron d'Arqués y XIX. FRANÇOIS-GASTONde Foix, comte de Rabar,
Sc Germain de Foix vicomte de Conserans, qui, de marquis de Fornets vicomte de Massât, morr le ií>
,
Jeanne de Tinieres, héritière de la baronie de Mar-
,
mars 169 5 , âgé de 70 ans , avoit épousé i°. Ma.ru-
doigne, eut Louis de Foix, baron de Mardoigne Jacquelinc d'Antist, fille de Gabriel.d'Amïít,soigner
íuii de Gabrielle de Dienne, eut Joseph de Foix ba-, de Manflàn Se de Saint-Plancard : .\°. Claude du B'ir
, de-
FOI FOI
de Saint -Jorri. De lâ première virirènt'î RÓGÉR- mé Se Púniori. Lé pape Se les cardinaux, & tout le
GHRISTIAN qui suit 3 Sé -Jeannè-Rose; née en 16663 monde chrétien i applaudirent aux heureux soccès de
, François marquis de Gastêlnau-la-
mariée à Jean 1a négociation de Pierre de Foix qui sot surnommé
Loubere.'- De; lâ seconde , sortit Angélique-Céfàrinè, le bon légat. Lè pàpé Eugène IV, le fit Ìé»at .d'Avi-
née en 1CÍ743 alliée à N. de Carbonnieres-, marquis gnon. II étoit archevêqued'Arles, Se vintensuite eri
de la Capelle-Biron. Provenceremplir les devoirs de sori miriistère/ïl célé-
XX. RÒGER - CHRISTIAN , ou GASTON DE FOIX , bra Pan 1457 j un concile à AvignOri ; Sc:mourut dans
.
marquis- de Rabat, tìé^éri'icïtí^;, mourur- eri 1698, cettè vilíey lè i 3 décembre 1464;, âge dè%B Uris, en
fans postérité. la 5 5 de sori cardinalat. C'est lui qui a sondé à Tou-
XVÏH. JÉA-N-ROGÈRde Fóix', vicomte de Râbât
baron de laGârdiole, Sé.dêTJurban,quatrième fils de
, louse le collège dé Foix ; qui à produittant de grands
hommes; Sé sor-tóut daris le XVII siécle. VÔriUphré
GEORGES de Foix baron de Rabat, 8c de Jeanne de Sc Ciaconius, in vit. pont. XJgllel ,.de cpiscóp. Albahì
Durfort Duras, tua ,
en duel-,'- én ì-ëi 5, lé comté dé Spondée Ï/2 annal. Saxi, in pont. Ares. Frizon Gall.
,
Laugnâc. II épousa Thérèse Bertrand,fille de François, p'urp'i Du Ghesoè Se Auberi ; hist. des cardinaux. Sâin-
seigneur de Gatouze baron- de ROqueseré y : avocat te-Marthé Gall. christ, cvír.
, , de ) dit îe Jeune cardinal, étoit fils
au parlement-de Toulouse; Il cri-eut JEAN-ROGERJ FOIX (Pierre
qui soit. i ; de GASTON IV, comte de Foix, Se, vicomtede Béarn i
XIX. JEAN-ROGERdé ^ Foix ,-dìt le marquis de Foix,
Se d'Eléonore de Navarrey Sê naquit à Pau,"le 7 fé-
baron delà GârdiOle Sc dé Durban, seigrieur de Gan- vrier 1449. Le cardinal Pierre y sori gráriaioncì'e', lè
té Saint-Abitte-, Clermont y-Rôudillë, seigrieur par fit élever avec soin SeTenvoya à Pavie, où il'prit lé
,
indivis àvec le roi, des lieux de Dougne Se: Harfons-,-
,
bonnet de docteur,-âpres avoir étudié le droit sous
gouverneur Se lieutenant général en la proviricéde Silndée l'un des plus célèbres jurisconsultes de sori
-,
Foix Se sénéchal de Pamiërs, servit en Catalogne ternpsk Depuis , il fut -élu évêque dé Vannes, Se fur
,
fous le --maréchal' de la Mottlié; où il Conímaridoit créé cardinal par Sixte IV, en 1476. Pierre avoit beau-
deux régimeris y l'un d'infanterie-,-' Se l'autre de Cava- coup d'érudition j Se d'adresse , pour négocier toutes
lerie. 11 fut depuis capitaine dés cent Suisses de Phi- sortes; d'affaires. Cé qui pariít en Aragori Sé en Bre-
lippe fils dé France, duc d'Orléans, Se chevalier
, tagne j où il'fit divers Voyages pour les intérêts de fa
d'honneur de Charlotte dé: Bavière duchesse d'Or- maison y Se dans le royaume de Naples çíi Innocent
,
léans. II épousa i°. Catherine de Berthier fille dé ,
VIII Pênvoyâ eri qualité, dé légat. On âtteridòit beau*
,
Jean de Berthier, seigrieur de Montrabé, premier coup delu'ij lorsqu'il fut enlevé par la mortàRomei
président au parlement de -Toulouse, Se de Marié le lé I b août 1490 en la fleur de son âge. * Frizon.^.
Comte : i°. Anne de Murviel, de Languedoc : 3P. Gall.putp. Auberi, , hist. dés card. &c.
j
en 1677 , N. de Hinderson,Allemande ,r fille d'hon- FOIX ( Odet de ) seigneur de Lautrec ', chevalier
neur d'Elisàbeth-Charlottede Bavière, duchesse d'Or- de Pordre de Saint Michel., thàréchal de France, gou-
léans. II n'ëut point d'enfansde celle-ci y mais-dé- lâ verneur de Guieririe , Se lieutenant pour le roi eri Ita-'
première il eut, Elizabeth de Foix, mariée pai" contrat lie étóit fils de JEAN de Foix',' seigneurdé Lautrec
du 19 juillet 1691 avec Pierre de Moritésquibú'; ,
8c de Jeanne d'Aydie, fille du comte de Cohrénges.
t
seigneur du Faget Sc ,d'Auriac y Se Hippotytède Foix II ne fut pas plutôt sorti dé Penfance qu'il commen-
mariée avec N. de Roquefort Marquain. Dé la se-, ,
ça à porrer les armes. H suivit le roi Louis XII ën Ita-
-
conde il laissa, Roger, dit le marquis de Foix, qui fut lie y Se sc trouva à Peritréé que ce monarque fit dans
capitaine des cent Suisses de Philippe, fils de France, la ville de Gènes, le 28 octobre de Pan 1507. De-
duc d'Orléans : il se' retira du inonde fans avoir été puis, il combattit en 151 2 à la bataille de Ravenne
marié y Sc Joseph, dit le chevalierde Foix, qui ne fut auprès de Gaston de Foix , son cousin Se y fut blessé,
Îoint non plus marié.'* De Marca,Ai/?.dé Béarn. Guil- dangereusemenr. On le porta , ,
à Ferrare y Sé après fà-
aume de la Perrière, annal, de Foix. Pierre Olhaga- guérison il contribua beaucoup au recouvrementdu
rai, hifl. de Foix Béarn & Navarre. André Fàviri, duché de ,Milans L'iiistoire qu'on publia de Cette con-
,
hist. de Navarre. Bertrand Elie, hist. Fuxens. comit. quête lui donne la qualité de maréchal de France.
Sainte-Marthe, hist. généalog. de la maison de France. ,
Après que le roi François I lui eur donné le "Gouver-
Du Chefne. Du Bouchet. Godefroi. Le P. Anselme. nement du duché de Milan, il prit Bresce, Vérone ^
Oihenard. François de Rozieres.Mayerne. Turquer. Sec. Se fit lever le siège de devant Parme en 1521,
Guichenon, Sec. L'année soivanre, il perdit la bataille dé la Bicoque
^
FOIX (Pierrede) cardinal, archevêque d'Arles, Se fut accusé d'avoir cáusé là perte de tout le Milanez^
Se vice-légat d'Avignon, étoit fils d'AROHAMBAUD, II se retiraalorsdans une de ses maisons dâns la Guien-
seigneur de Grailli, Captai de Buch, Sc d'Elizabeth; ne. Depuis, en 1528, il fut fait lieutenant général de
comtesse de Foix. II prit Phabit de religieux de saint la ligue en Italie contre l'empereur Chârles-Qzvi/2í'.
François à Morlas Se fit de grands progrès dans les ,
II emporta d'abord Pavie qu'il mit au pillage Sé s'a-
, , ,
lettres divines Se humaines. Après qu'il eut été nom- vança ensuite à Naples , qu'il assiégeale premier jouf
mé administrareurdes évêchés de Lescar Se deComin- du mois de mai. Mais son armée etarit affligée de di-
ges, Pantipape Benoît XIII-, ou pour récompensersori verses maladies contagieuses, lui-même toinbâ mala-
mérite oU pour attirer dans son parti les comtes de de St mourut le 15 août de la même ânnéë 1528.
Foix, le , créa cardinal
en 1409. Pierre n'avoit alors Le ,duc de Sessà âyant trouvé ,28 ans après, le corps
que 22 ans, Se fut attaché à ce faux pontife ^jusqu'au de M. de Lautrec, que ses gens avoient laisse dans uri
concile de Constance,pendant lequel il préféra les in- tombeau très-commun j lui en fit dresser un très-
térêts de l'église à ceux de son ami. Les pères du con- magriifique de marbre, dans l'église de sainte Marie
cile le reçurent en 1416, avec honneur; distinction la neuve de Naples dans la chapelledu grand capi-
que l'on devoit à son mérite particulier, autant qu'à taine Gonsalve, où, Port voit cette épitaphé : Odeta
fa qualité. On lui confirmala dignitéde cardinal -, Sc Fuxio Lautreco, Confalvus Ferdinahdus, Ludovicifi-
on donna Pabsolution aux peuples de Foix 8c de Béarn, lius Corduba , magni Confalvi nepoS, cùm ejus offa ,
qui avoientsuivi le parti de Benoît. Pierre de Foix se quamvis hoflis, ut bellifortuûa iulerat,fine honore ja-
trouva à la création de Martin V , Se fut choisi en cere compcriffet, humánarum miferiarum memor, ita
142 5 , pour aller légat en Aragon, Se pour dissiperles in av'uo façello, duci Gallo HifpanUs princeps pofùii.
restes du schisme. II acheva heureusementcette grande Odet de Foix, seigneurde Lautrec, épousa Charlotte
affaire y St dans un second voyage qu'il y sit âvec la d'Albret, troisième fille de Jean seigneur d'Orval,
,
même qualité, il rétablit dans toits les esprits le cal- | dont il eut Gaston François Henri, morts jeunes j
, , Dd
V. Partie L
Tome
FOI FOI
8e Claude de Foix, mariée i°. à Gui, XVI du nom , il se fit admirer dans les thèses qu'il soutint fur l'un Sc
comte de Laval •: 20. à Charles de Luxembourg , vi- l'autre droit: Se après avoir pris des degrés , il sit
-comte de Martigùes , morte en couches , avant Pan des leçons publiques fur le droit civil, qui.furent
155 5. Paul Jove a composé enlatin Péloged'Odet de tellement goûtées, qu'on yenóit en ; foule Pentèn-
-Foix. Consultez aussi les mémoires de Martin du Bel- dre Se qu'il eut même pârini ses auditeurs ceux qui
lai y ceux de Brantôme, Sec. .- , professé long-temps
avoient avec réputation. Revenu
FOIX^Thomas de.) seigneur de Lescun, chevalier à Paris , il se fit estimer à la cour : mais son cabinet
de Pordre du.roi, dit le maréchal de Foix, étoit frère Poccupa encore plus que le soin de plaire aux: grands.
puîné du seigneurde Lautrec. » II avoit été dédié à II se livra à la lecture de Platon d'Aristote, de Xé-
robe longue, dit Brantôme Sc étudia long-temps i nophon, de Plutarque Se des autres , écrivains lesplus
" laà Pavie dH du 3
grand-maître de Chaumont, célèbres de Pantiquitéi,Se acquit une grande connois-
» temps
» que nous tenions Pétat de Milan paisibley 8e l'appel- sance dé la philosophie, de la chronologie, de la
« loit-on le protonotaire de Foixy mais je pense que ; géographie, de Phistoire, Sc même de la politique

c'étoit, comme dit l'Eípagnol, un letrado que note- qui lui servit beaucoup dans la fuite. Cé fut dans la
» nia muchas lettras, un lettré qui n'avoit pas beau— Vue d'approfondir cèttë étude», Sc de se rendrecapable
» coup de lettres, comme c'étoit la coutume dé ce d'être utile à Pétat, qu'il désira Se qu'il obtint,une pla-
*> temps-là
des protonotaires, Se même deçeux débon- ce de conseiller d'honneur au parlement de Paris, où
» ne maison, de n'être guères savans, mais de se don- il fut reçu: en 1546 à Page dé dix-huit ans. Dépuis
» ner du bon temps, d'aller àdela chasse, jouer, se pro- ce temps-là il eut toujours dès savans avec luiysur-tout
« mener, Sec. » Le seigneur Lescun embrassa de- ceux qui brilloient par leur,éloquence, Ou. qui étoient
Íiuis la profession des arrnes. 11 accompagna en 1515 versés dans les écrits d'Aristores dont il étoit. .admira-
e roi Erançois I au voyage d'Italie, 8c servit à la con- : teur passioné , Se dans toutesles parties de la littéra-
quête du duché de Milan, où il fut laissé en qualité ture. M' de Foix jouiflbit déja d'une brillante répu-
de lieutenant général. L'année suivante il mena du tation , lorsqu'il lui arriva une affaire disgracieuse en
secours au pape Léon X pour la réduction du duché elle-même, Se qui eut de longues fuites. Le dernier
d'Urbin y 8c depuis il fut ,maréchalde France. En 1522 mercredi dn mois d'avril 1559, jour d'une 'Mercu-
il se trouva àla baraille de lâ Bicoque, où il fur bles- riale ait palais, M. Bourdin, procureur général, re-
sé au visage, Se où il eut sonçheval tué sous lui. On II présenta que la différence des arrêts rendus contre les
l'accusa.d'avoir perdu Pétat-de Milan, par son ava- I Luthériens, par la grand'chambre Sc la tournelle
rice Sc par ses concustioris. II se retira à Crémone,qu'il dont l'une penchoit póur la sévérité, 8e l'autre pour,
tendit par une capitulation qui ne lui fut pas honora- la douceur, causoit du scandale, Se requit que la
ble. Depuis, il accompagnaencore en 1525 le roi en compagnie s'accordât dans les principes Se dans la
Italie, Se fut pris à la bataille de Pavie, après avoir été conduite^..Cet accord étoit difficile : Passemblée fut
blesse d'une arquebusade quilui perçoit le petit ven- remise au 15 de jiiiri :se roi Henri II s'y trouva fans
tre. II mourut le 3 mars de la même année,,8c ne y être attendu. Anne du Bourg., Louis du Fa «r,
laissa.point de postérité. * Consultez Paul Jovë. Du Sc quelques autres conseillers opinèrent pour le parti
Bellai. Brantôme 8ec. ; de la douceur. M. de Foix dit qu'il falloit distin-
,
ÍOIX (André de) seigneur de PEsparre, étoit troi- guer entre les seétaires, 8e punir plus sévèrement ceux
sième fils de JEAN de Foix, Se frère des seigneurs de qui nioient la réalité des sacremens de la religion,
Lautrec St de Lescun.II mourut sans postérité de Fran- que ceux qui formoient des doutes fur leur forme. Ces
çoise du Bouchet. Brantôme en parle en ces termes: Iavis déplurent au roi : les opinans furentarrêtés Sc con-
» Ainsi mourut M. de Lescun qu'on appelloit quel- duits à la Bastille.. Anne du Bourg fut condamné à
»»
quefois M. le maréchal de Foix. II eut aussi un frère être brûlé : les autres ne subirent point de peines af-
» qu'on appelloit M. de PEÍparre,quifut aussi très-vail- flictives. A Pégard de M. de Foix, » il fut ordonné
wlant, comme ses deux frères. 11 fut commandé de 55 qu'il déclareroit en pleine cour, les chambres as-
o>
donner vers PEspagne,.fur Navarre, à Poccasiondes >5 semblées, qu'au sacrementde Pautel la forme étoit
» séditionsSe des divisions qui survinrent, à cause de la 55 inséparable de la matière, Sc que le sacrementne se
» tyrannie de M. de Chievres. 11 donna de fait très- 55 peut légitimement donner , ni exhiber en autre
» bien •, mais à la fin il fut tant battu Se rebattu , en » forme qu'en celle de l'Eglise romaine.: « Sc il sut
j» un
combat qui se fit, de tant de coups de masse sor interdit pour un an des fonctions de fa charge.
•>
fa salade, qu'il en perdit la vue ; 8c puis mourut Dans la fuite ce jugement fut cassé par le parlement,
»5
aussi malheureux que ses deux frères, MM. de Lau- les.chambres assemblées, Sc M. de Foix fut rétabli
»5 trec Se
de Lescun. Voila comme la fortune Se la vail- dans fa dignité y mais il en résulta toujours beaucoup
»5
lance ne se rencontrent pas toujours en un même ca- de préventions contre lui à Rome, Sc dans l'esprit de
55
pitaine. » Ce seigneur conquit presque toute la Na- ceux qui étoient le plus déclarés contre les hérétiques.
varre en 15 21, 8e ne trouva de résistance qu'au châ- M. de Foix, que cette affaire avoit dégoûté du palais,
teau de Pampelune, qui se rendit par composition.En- le quitta peu après, 8e s'attacha à la cour, Sc plus en-
suite il entra dans la Castille, 8e y assiégea.Logrognej core à son cabinet, où il recueillit les plus grands fruits
mais les vicerois le surprirent si à propos, dans le de fa constante assiduité à l'étude. Sa mariiere d'étu-
temps qu'il avoit renvoyé une partie de ses troupes,que dier étoit singulière. II ne lisoit point y mais il avoit
leur ayant voulu donner la bataille, fans attendre mê- quelqu'un auprès de lui qui lisoit quelque juriscon-
six mille hommes qu'on lui envoyoit de France, il sulte Aristote, Cicéron, Sec. Cette lecture se faisoit
. me ,
y fut défait Sc blessé dangereusementau visage. C'est en présence d'un homme habile, qui faisoit comme
cette blessure qui lui fit perdre la vue , comme le dit les fonctions de docteur, Sc de plusieurs autres lavans.
Brantôme. Lorsque la lecture étoit finie, M. de Foix récitoit ce
FOIX (Paul de) conseiller d'état, Se archevêque qu'il venoit d'entendre, l'expliquoit, Se s'en entrete-
de Toulouse, étoit fils de Jean de Foix, comte de noit avec ceux qui étoient présens. II fit toujours la
Carmain Se de.Magdeléne Campene. Né en 1528 même chose pendant ses voyages, autant qu'il le put,
,
avec un esprit capable d'embrasser toutes les sciences, 8e il étoit rare que son amour pour l'étude ne lui
font goût pour les lettres se déclara dès l'enfance, 8e il en fît pas trouver le temps. Ses talens firent prendre
ne cessa jamais depuis de les cultiver. Envoyé à Pa- la résolution à la cour de Pemployer dans les négo-
ris pour y faire ses humanités il y apprit à fond les ciations; Se c'est dans cette occupation que M. de
,
belles-lettres ,
grecques Se latines , Se ensuite la philo- Foix a employé la plus grande partie de fa vie. Vers
íòphie. II alla depuis étudier le droit à Toulouse, ou le mois d'août 15 61, U fut envoyé en Ecosse, où il de-
fóï FOÍ âiì
meìira peûvde temps, mais assez pour y jetter les fon- Charles IX i M. de Foix revint France ', óù pendant
en
demensd'une bonne administration , par rapport aux trois âris qu'il y demërirâ ; il eut souvent occasion dé
affaires d.e Pétat Sc à celles de la religion. Sur la fin de dorinêr des preuves de son habileté dans les affaires j
la même année, il fut chargé de Pambassade d'Angle- dé sâ prudence, de son àìrióur pour lë bien public ì
terre , où il resta quatre aris entiers, Sc où il contribua soir dans le conseil du toi, soit dáns les négociations
beaucoup, par les secrets avis qu'il donna, à là prise ' importantes dont il fut chargédâns Pintérieúr dii ròyau*
du Havre de Grâce, 8c par ses conseils au traité de rriè'j' sor-tout pendâritles guerres dés hérétiques qui
paix conclu entre les deux couronnés à Troyes, le onze finirëtít par ledit dé pacification que le roi leur, ac-
d'avril 1564. Revenu eri France vers la fin de i 5 6 5 s corda au riiòisdë septembre 1577. Le cardinal d'Ar-
le roi le fit conseiller d'état. II fut envoyé peu de teirips rriagnac s'étârit dérríis lâ ìriêfrie arinée de l'archevêehé
après à Venise, où il -étoit ënCore en 1 5(59. Dépùis de Toulouse,1 en faveur dé M. de Foix, mais eri
cette année jusqu'en 15 7 i ; il fit un nouveauvoyageén s?en réservant pendant fa vie les fruits Se les reve-
Angleterre: Se cette mênié ânnée 1571 il fut sor lé nus, M. de Foix alla én 1579 à Rome, pour sol-
, liciter lui-même ses bulles -, qu'il eut beaucoup de
point d'en faire encoreun âiitre avec plusieurs seigneurs
pour proposer le mariage du dud d'Anjou avec la rei- pèirié àyíbtenir, Se qui ne furent expédiées, com-
ne Elizabeth; mais cela n'eut point lieu. M. dé Foix me ori le Croit, qu'en 1582. Durant cêt intervalle lé
partit réellementpour ce royauihè; én i 5 7 2', pour pro- roi lui manda âU rhois de mai ì 5 81, qu'il lùì conférait
poser un autre mariage à Elizabeth } mais il paroît que lé titre 8e la chargé de son ambassadeur ordinaire à
ce voyage ne fut pas long 4 puisque la niênie année il Rorrie,' Se M. de Foix s"eri aquitta au gré de eette cour
fut un de ceux qui signeterit à Blois le 25) d'avril, un Se de celle de Francé» II mourut à Rome même, étant
,
traité de confédérationSe d'alliance entre la France Sc encore revêtu de Ce caractère, v'érs la fin de mai 15 84,
PAngleterre. II retourna la même année eh ce royau- âgé de 5 6 ans, Se fut enterré dans l'église de S. Louis ;
me ; pour y porter Pacte du serment que le roi Char- où le célèbre Muret prononça en latin son oraison fu-
les IX avoit fait d'observer ledit traité j Sé pdúr être nèbre. Outre l'archevêehéde Toulouse M. de Foix
témoin de Celiii qu'Esizabethdevoit fâire. Le rtiaréchal ,
possédoit aussi, depuis peu, l'abbaye d'Aurillac
de Montmorenci étoit le chef dé cette ambassade, le croit, celles de la Chaise-Dieu ,Se Se,
de
comme on
dont l'óbjet principal étoit de proposerle màriâgé du Conques, que le cardinal d'Armagnaclui avoit pareil-
duc d'Alençon $ dernier fils dé Henri II Se frète, du lement résignées. Nous avons de M. de Foix un volu-
roi ; avec Elizabeth, Sc d'erigager cette princesse à me in-40 ae lettres françoises,qu'Auger de Mauléon,
traiter avec plus de douceur Marié, rëirìe d'Ecosse, sieur; de Granier fit iriiprirtìerà Paris en 16 ì 8 : la der-
j
qu'elle retenoit prisonnière; mais ni l'un rii l'autre ne niere est dé 1 582. C'est fans; preuve que l'on a dit
réussit. On peut voir le journal de Cette ambassade daris que ces lettres avoient été écrites par M* d'Ossat. M.
les additions de M. le Laboureur aux mémoires^ de deFoixn'avoit assurémentbesoin depersonne pour dres-
Castelnau. Ori croit que ce journal fut dressé pair M. ser sesrléttres. Elles font voir qu'il étoit un grârid hom-
de Foix, ou par M. de la Motthe Fénelòn ; mais il n'y me d'état. Elles 'font remplies de belles choses y mais,
a rien dans cette piécè qui en indique l'auteur. M. de dit le père le Long, cé né font fias néanmoinsnos plus
Foix étoit de retoUr à Paris ,' Idrs du massacre de: là bellesnégociations.'.* Histoire de M. dé Thou Sc
saint Barthélemi y Se cotrime il etoit toujours soup- mémoires de fa vie y éloge de M. de Foix à la tête, de
çoné défavoriser les nouvelles hérésies frialgré les ses lettres; Le Long, bibliothèque dés historiens de
, France y vie de Dupléssis Mofnài y oraison funèbre dé
preuves sensibles, 8e souvent réitérées, qu'il avoit don-
nées de son attachement à la religion catholique j il M. de 'Foix; pat Muret, dâns le recueil de ses ou-
manqua d'être envelopé daris ce massacre, Se il eut vrages j tonie I de Pédition de Vérone, Sec. Mémoire
beaucoup de peine à se sauver dans le Louvre. L'an- de M. Secousse, imprimé dans le tome XVII des
née suivante j M. de Foixsut chargé d'affaires impor- mémoiresdé'l'académie dés inscriptions & belles lettres.
tantes , mais dont on ignore le détail, auprès dii: pape FOIX (François de ) de Candale,évêque d'Aire, Sc
Se des princes d'Italie Se il fut accompagnédans ce. commandeur des ordres du roi, étoit fils de GAS-
,
voyagé par Jacques-Augustede Thou, depuis prési- TON:y.-comte de Candale, Se de Marthe d'Astarac. II
dent au parlement de Paris j qui n'avoit alors que 20 fut évêque après son frère Christophe; eri 1 5 70, Se ac-
ans, St qui fait un grand détail dès circonstances dé ce quit beaucoupde réputation par fa science. II traduisit
même voyagé, dans les riiémòiresde fa vie; Arnauld enfrançois le Pimaridré dé Mërciire Trisinégistè,sit
d'Ossar, que M. de Foix vënoit de tirer du barreau-, des còínnièntàïressor Euclide, Se laissa d'áurtes il-
four le mettre dans fa maisori j Paccompagna aussi en lustres ríiòriimiens de son esprit. On dit qu'il inourutà
talie j Sclui expliqua Platori pendant lè. chemin. M. Bourdeauxl'an 15 94, âgé dé 90 ans. Scévble de Sainte-
,
deFoix visita les villes lesplus considérables,qùi étoient Marthe a fait son éloge éiitre ceux dés hommes de let-
fur fa route i en FrânCe St eri Italie y il vit les prin- tres françois. * Sainte-Marthe,in elog. doit.Gall. líb.-^&
ces , les savansles plus distingués, Sé par tout il reçut de Gall. chrifl.DaYexd'\ei,bibl.frdnc.p.399. De Thou,
grands Honneurs, mais les chagriris:l'àtteridoient à Ro- hifl. Sporidë;, annal, eccl. &é.
me. On s'y souvenoit toujours de là mercuriale. Quoi- ' FOIX:(Catherinede ) sceúr de Franàáis Phébus
,
que cettè affaire fut termiriéédepuis plus de onze ans, roi dé Nà.vâTre,lui fuéçédâ àla couronne 3- Sc épousa
On lui persuada delâ fàire examiner de nouveau par ; /éa/íd'Àlbrèt, fils du comté Alaïn. Voyéz JEAN I,
le pape, afin que sa justification parût avec éclat : Se roi de Navarre.
par la trop grande facilitéqu'il eut à adhérera Cet avisy FOÌX ( Françoise de ) comtesse de Cliâté'au-'Briânt.
ils'engagéadaris urie affaite longue Sc désagréable, qui aer^CHASTEAÛ-BRlANT. '

eut àìa vérité un succès heureux'', triais dorit il put a \ FOIX:(Louis-'de)1 ingénieur célébré, né a Paris,
peine voir la fini, dix aris après;Çe fut à PoCcasioride ; Se originaire du Comté'déFaix, a été en grande
répu-
ce procès qu'Arnauld d'Ossat j que M. de Foix tyavòit tatiorifur la1fin du XVI siécle. II demeúràlbng-temps
pris auprès de lui que pat rapport à ses études, tourna en Espagne , oùil fut architecte de PEscurial, tant du
aux affaires sori esprit, que jusque-là iln'avoit Occupé i pâlâis,quedu monastèreque Philippe II, roi d'Espagne,'
qu'aux belles-lettres. II réduisit 1 âVèc beâúcoúp dors i fit bâtir ayèc une magriificèncé royale. U y inventa
dre Sc de netteté tous les moyens de M. dé Foix daris aussilàthachineavec laquelle On tiré dé Peau dans la
-
un mémoirevqùi fut distribué aUx cardinaux, 8equi plus hâiitepartie de la ville de'Tolédè.Lé prince dom
fit conjecturer qu'il ne tarderait pas à se fâire connoî- Carlos ',' irisant d'Espagne ,: le pria de lui fâire un li-
tre avec distinction, Sc à parvenir aux plus grâridès vre d'une telle pesanteur , qu'il en pût tuer un hotnme
dignités,; ce qui arriva daris la fuite. Aprè*:là'rnort de d'uirséúlcòup: De Foix lui en donna un composé des
Tome V. Partie I. D d ij
aia FOI FOL
douze tablettes, long de.six poucesJk large de quatre, blé assez de preuves pourN restituer fart d'élever un
couvert de lanies d'acier, Se par-dessus de lames d'or, prince à la. mémoire du père de Foix. Ce peré finissòit
qui pesoit plus de 14 livres. Ón dit que D. Carlosavoit la soixantièmeannée de son âge, lorsqu'il mourut vers
souhaité cela, parcèqu'il avoit lu en quelque endroit la mi-juin 1687, au collège de Billon en Auvergne
dans les annales d'Espagne, qu'un certain évêque qu'on durant le cours de visite qu'il faisoit en qualité de
retenoirprisonnier avoit donné ordre qu'on couvrît de provincial.
cuir une brique, de la grandeur d'un bréviaire, dont FOKÍ EN. cherchez FOCHlEN.
,
il avoit tué celuiqui le gardòit, Se qu'il s'étoit sauvé.par . S^=FOLARD(Le.chevalier Charles de) officier cé-
ce moyen/ Dé Foix lui fit aussi une machine , avec la- lèbre par fa science daris Part militaire, naquit à Avi-
quelle par le moyendequelquepoulie,ilpouvoitétant gnon le 1 3 février 1669, de parens nobles, mais peu
,
au lit ouvrir Se fermer sa porte. Ensuite.il donna avis avantagés dès biens de la fortune. II fit paraître dès
de tout au roi, père de ce prince, qui fit mourir dom son enfance d'heureusesdispositions pour les sciences,
Carlos en 1568. Louis de JFoix étant revenu en Fran- Se une forte passion pour la guerre. Cette passions'aug-
ce , entreprit de fef mer 1 ancien canal de l'Adour, près menta bientôt par la lecture des commentaires de
de Bâyonnej Se d'y en faire un nouveau pour le port : César , Se le jeune Folard s'engagea dès Page de seize
cequ'ií exécuta en 1.579. Depuis, en 1585, il bâtit le ans. Spn père Payant dégagé se fit renfermer dans un
»
farial, qu'on appelle vulgairement la tour deCordouan, couvent de religieuxy mais il s'échapa deux ans après, „
à l'embouchure de la Garonne. * De Thou, hifl. I. 43, Se prit le moulquet, en qualité de cadet, dans le ré-
Dupleix, hift.de France, en Henri III. De Marcâ^ giment dé Berri, où il fut fous-lieutenant peu de temps
hifl. de Béarn, &c.. après. Il s'appliqua alors dé plus en plus à l'étude de
03° FOIX ( Marc-Antoinede ) Jésuite., naquitdans Part militaire, Sc fit le métier de partisan pendant tout
le château deFabas, diocèse deCousesans,le premier le cours de la guerre de 1688. II disoit souvent qu'il
mars ICT27. II étoit fils de messire Nicolas de,Foix, Se avoit beaucoup appris à cette école , Se qu'il avoit pra-
de dame Marie d'Encâusse de Pouy. Ses aïeux les tiqué en petit, ce que l'on voit faire ; dans les plus
.,.
comtes de Fabas, avoient toujours prétendu descendre grandesopérations. II en tira aussi de grandes lumières
de Pancienne maison de Foix. Ils en avoient toujours pour la connoissance des pays qu'il est important à un
porté le nom Se les armes. Le jeune de Foix entra dans militaire de bien connoître Sc leva plusieurs cartes
le noviciat des Jésuites à Toulouse en 1643. Indépen- très-utiles.; Le chevalier de Folard , s'acquit bientôt Pa-
damment de Péclat d'un beau nom qu'il y appqrtoit, mitiédu marquis de Goesbriant son colonel, Se de-
çe fut une acquisition infiniment précieuse. Le père vint lieutenant dans le régimentde Berry, puis capi-
de Foix ne tarda pas à s'annoncer par des talens, supé- taine dans celui de Querci. M. de Vendôme qui com-
rieurs en plus d'un genre. II fut théologien prédica- mandoit en Italie en 1702, ayant conçu pòuflúi beau-
,
teur , homme de lettres, Se tout ce que Pétendue de coup d'estime , en fit son aide de camp y mais peu de
ces titres exigeoit. II enseignapendantquelques années temps après il eut ordre de suivre M. le grand prieur
la théologie dans le collège de Tournon en Vivarais. qui èommândoitTannée de Lombardie. II eut toute la
II donna au public un traité sor les faits dogmatiques confiance de ce seigneur,lui donnà de bons conseils,
3ue je crois imprimé dans cette ville. Les suffrages des Se fut cause de la prise de Révéré Sc d'Hostiglia , St
ìéôiogiens l'eussènt fixé dans les chaires dé Pécole y de celle de la Cassine de la Bouline en 1705. Cette der-
mais cet emploi ne fut pour lui qu'un passage Se ne niere entreprise valut au chevalier de Folard une pen-
, qu'il sion de
laissa pas de le préparer au ministère de la parole 400 livres, Sc la croix de S. Louis, il se distin-
exerça long-temps. La nature avoit rassemblédans le gua extrêmement le 15 août de la même année à k
père de Foix bien des choses qui concourent à former bataille de Cassano, où il reçut trois coups de fusil,
les grands orateurs le génie, Pexpression, la connois- un dans les reins, Se deux dâns la main gauche, dont
iànce du cdeur humain , il fut estropié le reste de ses jours. M. dé Vendôme
: elle y avoit ajouté une très- ,
belle figure, Sc une phisionomie noble Sc agréable. pour le récompenser, s'employa pour lui faire avoit
Pouroit-on douter que le père de Foix ne connût les le brevet de colonel y mais inutilement. Ge fut cette
beautés mâles Sc fans fard de Péloquence évangélique? bataille qui fit naître au chevalier de Folard la pre-
Nous avons de lui un ouvrage fort considérable fur miereidéedu systèmedes colonnes, qu'il a mis au jour
cette matière, intitulé:•: L'art deprêcher la parole de à la têtedé ses commentaires fur Polybe. L'année sui-
Dieu , contenant les régies de l'éloquence chrétienne ; vante, M. le duc d'Orléans ayant remplacé en Italie
à Paris chez André Pralârd, 1687. L'analyse que M. M. de Vendôme, M. de Folard eut ordre de se
l'abbé Goujet eri a donnée dans le second tome de fa jetterdans Modèney pour, défendre cette place contre
bibliothèquefrançoise, est étendue, approfondie, Sç le prince Eugène.IÍ y.fit paroître beaucoup d'habileté.
mêlée de quelques critiques Se de beaucoupd'éloges. Se manqua d'y être assassiné,La description qu'il fait de
C'est, selon cet habile écrivain, l'ouvrage d'un.savant la conduite Sc du caractère du gouverneur de cette
poli, d'un homme d'esprit, 8c. d'un littérateur.parfai- ville nommé de Bar,. mérite d'être lue..Elle se
tèmént instruit de la littérature sacrée & profane; Le trouve, dans son traité de, la défense dés places. La cam-
père de Foix est aussi l'auteur d'un livre connu sous ce pagne suivante il obtint; du roi une pension de 400
titre : L'art d'élever un prince, livre excellent,, conti- livres pour l'entreprise qu'il proposa fur le bourg de
nue l'abbé Goujet, Se, dont se succès fut rapide Sc com- Chaumont:il fut aussi l'auteur de l'entreprise de l'isle
plet. Cet ouvrage parut imprimé pour la première de Cassand, qui eut tout je succès qu'on pouvoit en
fois le 29 novembre 1687 chez laveuyede Claude attendre, Sc de la prise de Leffingue,dont on lui don-
,
Thiboust, & Pierre Esclaslans,àParis. Comme le père na le commandement pour récompense. Apres la ba-
de Foix ne mettoit point son nom aux ouvrages qu'il taille de Malplaquet, puilfut blesséàla cuisse d'un
donnoit au public, la destinée dei'art d'élever, un prince coup de feu très^dangereux, il prédit à, M, Voisin
fut assez singulière.On attribuacette productionà plu- la défaite de M. de ,Monteíquiou, fit décamper Par-
sieurs personnes St même au marquis de V ardes. Le mée de M. de Vn¥rs dun mauvais-, poste Se fut
, ,
père de Foix qui venoit de mourir avant Pimpréssion fait prisonnier quelque temps après. II conseillaalors
de son lìyre, rie pouvoit pas réclamer son bien. Le auprince Eugène une mauvaise manoeuyre, pour tiret
journal dès savans, en 1690 St^ celui de Trévouxen M. de Villars d'une positiondangereusej 8c refusa de
,
171 o, laissèrentdes doutes 8c des incertitudes au sujet s'engager, au service de l'empereur. Ayant été échangé.
du véritable auteur. Le père Lombard Jésuite de en 1711 ,..on lui donna le: commandénient de; Bour-
Toulouse, se flate de les avoir dissipés clans ,
un ma- bo,urg, dont il a conservé se titre 8clés,apppintemens
nuscrit qui paraîtra un jour, Sedans lequel il a rassem- jusqu'à fa mort. Lechevalierde Folard pasisià Malte en
F OL FOL 2.1
j.»!^, pour âidet à défendre cette isle contre les Turcs j
saint Paul de Verdun i ni êifin
avec iín troisième
gj y proposa de bons expédiens. De retour en Franee,
Folcard moine d'Aftliglièmi On de Folcard les
, a ou-
'jl s'enibarqua pour la Suéde , ayant un désir extrême vrages soivans : i ;_deux vies de saint Bertin : l'une fort
de voir Se de connoître Charles XII. II s'acquit aussitôt courte,l'autrebeaucoupplus longue : la première dédiée
l'estime 8c la confiance de ce fameux guerrier,qui l'en- à Bovon, abbé de sàinr Bertin, sous qui l'auteur
voya en France pour
négocier le rétablissementdíi roi avoit été élevé y la deuxième divisée en deuxlivrés^ On
Jacques II y mâis ce projet ayant échoué, le chevalier n'a imprimé de l'abrégé îjue Pépîtré dédicatòire avec
de Folard retourna eri Suéde.,. suivit Charles XII dans les premiers mots de la préface i dâns le tome III des
son expédition de Norwége, Se servit ail siège dé Fri-^ -actes bénédictins ; la deuxième àvec des additions dé
derikshall, où ce prince fut tué lé 11 décembre 1718; plusieurs maius, se trouve dans le même recueil, Se
Après la mort de ce grand roi , M. de Folard'revint dom Mabillon y a jouit des observations Se des notesì
en France, 8e
fit fa derniere campagne en 1719 souS
, i. Une vie de S. Orner : on croit que c'est Celle qui sé
M. de Berwick, en qualité de mestre de camp. Depuis lit dans Surius, au 9 de septembre : elle est peu diffi>
temps-là il s'appliqua tout entier à travailler sor l'art rente de celle que D< Mabillon avoit déja publiée au
ce
militaire, lia une étroite amitié avec le comte de toine II dés actes bénédictins. 3. On attribue á Fol-
Saxe qu'il prédit dès-lors devoir être un jour uri card 27 vers en l'honneur de saint Vigori évêque dé
arand, général , fut reçu de là société royale de Lon- Bayeux rapportés pair Hariulfe dans fa chronique de
,
dres en i?45>, Sé fit uri voyage à Avignon en 175 n saint Riquier. 4. Vie de saint Osv/ald, évêque de Wor-
11 mourut en cette ville le 2 3 mars 1752, à 83 ans* chestre, puis archevêque de Çantorberi,mort en 992..
Ses principaux ouvrages sont : 1. d'excellens commen- D; Mabillon conjecture que c'est celle qu'il â publiée
taires fur Polybë 5 en 6 volumes in-40 : ouvrage uni- au 7 tome des actes déja cités. 5. Vie de saint Jean dé
versellement estimé : 2. un livré de nouvelles décou- Beverley, depuis archevêque d'Yorck mort en 721.
vertes fur la guerre: 3. un traité dé lá défense des pla-^ Elle est dans BollândUs au 7 de mai, íDi Mabillon
ces : 4. un traité du métier de
partisan, manuscrit qui en avoit déja donné !un abrégé au tome III des ac-
est entre les mains de M. le maréchal de Belliste, Scci tes cités.'6. Vie de saint Botulfe abbé d'íkatíoanì
dicl. hist. portatif. Ceux qui sou- ,
* M. Ladvòcât
, en Angleterre Ì mort à la firi du huitième siécle :
haiteront connoître plus en détail ce qui concerne cet elle est encore manuscrite y 8c on la croit dissé^
habile officier, peuvent lire la brochure intitulée : rente de celle que dom Mabillon Se les Bollandistes
Mémoires pour servir à l'histoire de M. lé chevalier de ont donnée. II fáut consulter , au teste , sor routés
Folard. Ratisbonne (Paris) 175 3 i/2-12. ées vies, Se fur Phistoire de la vie 8c des ouvrages
Kf FOLARD ( Le P. Melchior, de ) Jésuite.', né à de Folcard, le tome VIII de Yhistoire littéraire de
Avignon le 5 octobre 158 3 ; entra dáns la compagnie la France, par dom Rivet Sé áíitrës ^ page 131 Sc
de Jésus à Page de seize ans. II étòif frère du chevalier suivantes.
de Folard qui fait íe sujet de l'article précédent. Au FOLCARD, clerc de Bénévent, dans lè XII sié-
sortir du noviciat, il professasuccessivement les huma- cle est auteur de la chronique de Bénévent, qui con-
nités Sc la rhétorique au collège de Lyon pendant plu- tient, cë cjui s'éít passé depuis l'an 111 3 jusqu'à 1140J
sieurs années avec succès. Ses talens 8e les charmes de Le cardinal Baronius assure dans ses ,annales, qu'il
son caractère lui méritèrentune place à l'académie des avoit eu cet ouvrage de Maximilien dé Pálumberiâ
sciences Se belles-lettresdeLyon. Le P. dé Folard avoit archevêquede Bénévent: & que l'auteur est extrême-,
»n goût décidé pour le genre dramatique. II a composé ment sincère dans ce qu'il rapporté, rie disant cjue ce
irois tragédies., dont deux ont été imprimées i/2-80 qu'il avoit vu, ou du moins ce qu'il avoit appris
à Lyon, savoir OEdipe en 17 2 2, Sc Thémistocle en 17 i 9.4
, dé ceux qui en avoient été témoins. * Baronius,
La troisième est intituléeAgrippa.Ces tragédieslui don- A. C. ni 3.
nant rang parmi nos bons tragiques. Le P. de Folard FOLCH cherchez CARDONNE HENRI.
est mort à Avignon le 19 février 1739 dans la cin- FOLCUIN , (Saint) évêque de Térouarië dans . le
,
quante-sixième année de son âgé. On â trouvédáns ses ,
IX siécle, fils ,• à ce qu'on crois, de Jérôme frère du
papiers deux autres tragédies y St. quelques pièces de roi Pépin, fut élevé sor le siège de Térouane ,1 an 817,
vers, ausquelles U n'avoit pas mis la derniere main. 8c mólîrùt le Ì4 décembre 85 5. * Vita Folcuini apud
* M. Titon du. Tillet, secondsupplément du Parnasse Mabillon.Bailler vies dessaints, 14 décembre.
françois-, FOLCUIN, abbé , de Laubes dans le dixième sié-
FOLCARD, ou FOULCARD abbé de Torney cle, étoit d'une famille distinguée, eri Lorraine. S'étant
, ,ií
eu Angleterre, dans l'onziéme siécle,fut d'abord moi- retiré de bonne heure enTabbaye de saint Bertin
ne de saint Bertin en Flandre. 11 y étudia avec succès, y étudia les lettres divines Se humaines, Se fit de grands
& y acquit un grand fonds d'érudition, 11 s'appliqua progrès dans les unes 8c les autres. Qn voit par ses écrits
en particulier à la grammaireSc à la: musique j 8c s'y que son style étoit assez pur pour le temps , Sc qu'il
rendir habile. II joignit à ces talens unë grande piété. avoit tous lès principes dé lâ bonne théologie. 11
Guillaumele Conquérant Payant appelle en Angle- étoit encore jeune, lorsqu'Eraclë, évêque de Liège,-
terre , presque aussitôt qu'il eut sait: la conquête de le fjt élire abbé de Laubes.r II y succéda à Aletran,
cette iste, Folcard alla demeurer dans le monastère de homme de mérite Sc de savoir, mort le 30 octobre
la Trinité à Çantorberi.En 106$ le roi Guillaume le 96 5. Dans la fuite, Rathier, évêque de Vérone, au-
choisit pour lui confier le gouvernementdu monastère trefois moine de Laubes., qui avoit quitté son église,
de Torney. Folcard eut la direction.de ce monastère St à qui Folctfiri âvoit accordé non-seulement une re-
l'espace de seize ans, en qualité d'abbé} fans cependant iraite, mais encore des terres qui dépendoierit du mo-
avoir recula bénédiction.abbatiale. Au bout de ce ter- nastère, ayant vexé son bienfaiteur, Folcuin fut con-
me, s'étant élevé entre lui Se Pévêque de Lincoln un traint de le laisser maître du monastère même, Sc de"
différend, dont on ignore le. sojet, Folcard abdiqua se retirer. Cette situation violente dura un ah, après
& sc retira, les uns disent à saint Bertin, les autres à lequel la réconciliation se fit par la médiation de Nor-
la Trinité de Çantorberi, ou en quelque autre mo-
v ger, évêque de Liège, successeur d'Eracle, 8ç des ab-
nastère d'Angleterre. If eut pour successeur à Torney, bés de Stavelo 8c de S. Hubert. Folcuin profita de cettè
Gonthier, Marceau de nation qui d'archidiacre de tranquillité-, pour faire à son monastère tout le bien spi-
, Martin de la Ba-
Salisbury s'étoit rendu moine à saint rituel Se temporelqui fut en son pouvoir. II augmental'é-
taille. On ignore le temps, de la mort de Folcard, glise, Sc les bâtimensdu monastère, 8e enrichit la biblio-
qu'il ne faut pas confondte ni avec Folcard, abbé thèque d'un grand nombre de volumes. Enfin, après
4e saint Bavoa à Gland, ni avec Folcard., abbé de avoir gouvernél'abbayede Laubesl'espace de 25 ans, il
FOL FOL
mourut i an 99©-:,,Sê futinhùmé dans l'église de S. Urf- mort tranquille le 5 octobre 15 5 9 j à Page de soixantí
mar , auprès de Pévêque Rathier. On lui doit les écrits ans, dans le couvent de sainte Justine , où il avoit fait
soivans\ i. une vie de saint Folcuin, évêque de Té- profession. * De Thou j hist. liv. 2 3. Le Mire, descript,
rouane., mort en 855. Elle a été publiée par dom Ma- ste. XVI. Rieeioli 3 chronol. &c.
billon dans les actes de Pordre de saint Benoît, tome FOLENGIO (Théophile) qui se cacha sous le notn
,
V -, avec des observations de ce.savant éditeur. 2. Les de MERLIN COCGAIE; étoit natifdeMantoue, Se tì0-
gestes des abbés de Laubes depuis la fondation de ce rissoit dans le XVI siécle. U étudia én philosophiesous
,
monastère, par S-. Landelin Se S. Ursmar , au septiè- Pierre Pomponacey St étant allé à Bresce; il y prit eti
me siécle, jusqu'au temps de l'auteur. Tous les ma- 1509 Phabit de religieux Bénédictin dans le monastère
nuscrits, aussi-bien que les critiques les plus éclairés, de sainte Euphémie, de la congrégation du Mont-
donnent cet ouvrage à Folcuin, qui a été imprimé Caffin. II demeura depuis l'espace de dix áfas ën Sici-
par les soins de dom Luc d'Acheri, au sixième vo- le , où il fut très-aimédu prince Ferrand deGonzague,
lume de son soicijége. II a beaucoup servi aux con^- II étoit naturellement enjoué, Se avoit beaucoup de
rinuateurs de Bollandus, poúr tâcher de compléter facilité à faire des vers. Ses religieux qui ne donnoient
Phistoire de saint Ursmar. 3. On assure que Folcuin pas dans ses plaisanteries, lui suscitèrent des affaires
a aussi composé les vies de saint Orner , de saint Ber- fâcheuses j mais Ferrand de Gonzague Sc d'autres sei-
tin , de saint Vinoc, Se de saint Silvin , dédiées à gneurs , se déclarèrent eh fa faveur. II se retira dans
Wautier, abbé de sainr Bertin, le même à qui il á le monastère de sainte Croix de Gampesio, près de
adressé la vie de saint Folcuin évêque, de Térouane. Bassano, qui est de la Marche Trévisane, dans Pétat
Trithème donne aussi
,
même, plusieurs sermons de Venise, 8c y mourut âgé au plus de cinquante-neuf
4. au
• Se
homélies faites à ses frères : mais il n'est par íiit que ans, le 9 décembre 1544. Son corps fut enterré avec
ces discours soient de l'abbé de Laubes. Celui-'ci avoit grande pompe y Se on lui éleva depuis un tombeau très-
fait divers reglemenspour entretenir le bon ordre dans magnifique, avec diverses épitaphes en grec, en latin,
son monastère. * Voyez un plus ample détailfur la vie en espagnol Se en italien. Nous avons diverses éditions
& les ouvrages de Folcuin, dans í histoire littéraire de des ouvrages de cé poète.
la France, par quelques religieux Bénédictins , to- Les poésies de Théophile Folèngio font, Dell' hu-
me VI-, depuis la page 451 jusqu'à 45 8. Voyez aussi manisa di Chriflo, poëme italien ; le Janus3 poëme la-
Valere André dans fa bibliothèquebelgique, édition tin. Le plus connu de ses ouvrages est fa Macaronéc
de 1739, tome I, page 324. ou Histoire maearoniqué, dontBâldus, personnage chi-
FOLCUIN, moine de saint Bertin j différent du mérique est le héros. Ce nom de Maearoniqué vient,
précédent, vivoit comme lui, dans le dixième siécle, dit-on, ,de Pitâlien Macarone3 un homme grossier
i
Se étoit né pareillement en Lorrainej d'une famille ou du nom de Macaroni, dont les Italiens appellent
noble Se distinguée. II étoit parent de saint. Folcuin une cerraine pâte qu'ils aiment. Ce poè'mefutreçu avec
,
évêque de Térouanej St de S. Adalhard, abbé de applaudissement dans un siécle où des boufoneriés
Corbie. Son père, nommé aussi Folcuin, descendoiten pédantesques tenoient lieu d'esprit St d'enjoûment, &
ligne directe de Jérôme, fils de CHARLES Martel J fa où les anagrames, les vers retournés les logogryphes,
,
mère sc nommoit Thìédale. Ses parens l'offrirent eux- passoient pour des ouvrages de bon goût. S'il est vrai
mêmes à Dieu dès la première jeunesse, dans l'abbaye que l'auteur de ce poème ne manquoit pas d'esprit,il est
de S. Bertin, Sciej mirentsous la conduite de PabbéWo- difficile d'enfaire dans écrit abus plus étrange. Né
un un
mar. On croit qu'il ne fut élevé qu'au diaconat,Sc qu'il avec une imagination vive Sc naturellement tournée ì
mourut dans un âge peu avancé. On a de lui l'épitaphe la boufonerie , il sabandonne par tout aux saillies
de saint Folcuin, évêque de Térouane,; insérée dans les plus bizarres, fans respect ni pour la langue latine
fa légende: elle est en six vers élégiaques. 11 a laisse qu'il se plaît à défigurer, ni pour le bon sens qu'il af-
un recueil intéressant, pour Phistoire de son abbaye, fecte de choquer avec une licence effrénée. Çomme
depuis fa fondation jusqu'au temps qu'il écrivoit. l'auteur étoit Italien, son style maearoniqué n'est pas,
* Voyez ^e a"au de ce recueildansle tome VI de Yhis- comme parmi nOUs, du françoisj mais de Pitâlien cor-
toire littéraire de la France, pag. 3 84 Sc 3 8 5. rompu en terminaisonslatines, ce qui le rend difficile
FOLENGIO ou FOLENGIUS (Jean-Baptiste)re- à entendre à ceux qui ne savent pas parfaitement Pitâ-
ligieux de Pordre de saint Benoît, dans le XVI siécle, lien. Le succès de ce poëme donna envie néanmoins à
étoit Italieri, natifde Mantoue,8e s'acquit beaucoup de divers auteurs d'en imiter le style, Sc il ne leur fut
réputation, par fa science, par sa probité Se par sa cha- pas difficile de réussir. La contagion passa jusqu'en
rité. 11 eut un désir sincère de réformer la discipline France par un effet du grand commerce que les*
ecclésiastique,Se deréunir à l'église ceux qui en étoient François, avoient alors avec l'Italie. Ainsi le poëmo
séparés. II fit d'abord des commentaires sor les deux fut traduit en notre langue par un traducteur dont
épîtres de S. Pierre, sor celles de S. Jacques Se fur la on ignore le nom. Cette traduction qui vit le jour
première de S. Jean. Ses commentaires furent impri- en 1606 à Paris, i/2-16 a été publiée de nou-
més en 15 5 5 : mais la liberté avec laquelle il parloit veau fans3aucun changement, ,
en 1734, en 2 volu-
ayant déplu à la cour de Rome, son ouvrage fut mis mes in-i z, fans nom d'imprimeur. On y a joint fhor-
au nombre des livres défendus. Son commentaire fur rible bataille des mouches & des fourmisy assez mau-
les pseaumes, imprimé à Basse en 1557, eut à Rome vaise copie de la Bathrachomyomachie d'Homère ou
un sort bien différent ; car ayant été revu sor son ma- du moins attribuée à Homère, qui né méritant pas
,
nuscrit, Sc^corrigé, il fut réimprimé à Rome par ordre d'être imitée, n'a jamais produit 8e ne produirajamais
de Grégoire XIII, en 1 5 8 5 Se à Cologne en 15 94. : que de mauvaises imitations. * Jaeque-Philippe Tho-
Folengio.a joint dans cet ouvrage, deux choses qui se ; masini, in vit.docl. vir. Naudé, dial. deMafc. Voyei
trouvent rarement ensemble, Pérudition 8e la piété. II le Spécimen varia littérature Brixiana de M. le cardi-
explique le sens littéral des termes. Se a recours à Po- nal Qniûni3part. II', p. 315 6fiiiv. Se le Ducatiana,
riginal Sc aux versions fait voir la liaison Sc la fuite tome
, I, p. 48 Se 49.
du pscaume comme un critique, St donne aussi les ;EOLER ( Antoine) peintre Italien, de Pétat de Ve-
sens spirituels Se moraux comme un mystique. II écrit nise célèbre par ses ouvrages mourut èn 1616, âgé
, ,
purement Se noblement,Se M. de Thou a eu raison de de 80 aris, si pauvre, qu'il ne laissa pas de quoi le
dire, que personne ne se repentira jamais d'avoir lu faire enterrer. * Consultez les vies des peintres de Pé-
ses commentaires. II a fait une table très-utile,, dans tat de Venise du chancelier Ridolfi.
laquelle il a disoosé les pseaumes en différentes clas- FOLIETA, cherchez FOGLIETA.
ses, suivant les sujets doHt il traite. 11 inouiut «L'une I FOL1ETO (Hugues de) religieux de Pordre de S,
FO.L.. FON a,tí
Benoît en l'abbaye de Corbie, dans le XII siécle s vers , Pitseùs , dé script. Angl. Godwin -, deepist. Angl. Vos-
j'aii 20 écrivit plusieurs traités., De claufiro mater
ii , .
sius, dé hifl. lat. íib. 2, cap. 2.
riali.Declaustrospirituali. De claustra anima. De clauf- FOLKERSHEIM(Hermande) Frison, éroit d'une
iro
paradis, &c. * Trithéme, descript, ecclés. famille noble. Etant encore jeune, il traduisit du grec
FOLIGNI, ou FOLIGNO, en latin Fulginìum3 en latin là vie du philosophe Procle3 écrite par Mariri'.
furie Topino, dans la province d'Ombrie ou duché \Marinus Neapolitanus de vita Procli) Cette version fut
de Spolette, est le siège d'un évêché suffragantdu saint imprimée dans le XVI siécle à Zurich, chez les frères
fié<?e. Les habitaris vantent avec raison l'aricienneté de Gesoèh L'ab'réviatèur dé la bibliothèque de Gefoer^
leur ville , dont il est parlé dans Strabon, Pline St dit que Folkersheim fut tué par des voleurs, en allant
Appien Alexandrin. Elle s'agrandit considérablement à Rouen 3 d'où il se próposoit de passer en Atìgletérre.
siécle de l'église par le concours des habi- C'est tout ce qu'on lit dans la bibliothèque belgique
au VIII , Flaminii (présentemerit
tans de la ville, dite Forum de Valere Aiidré* édition de 1739, in-40s\tome Ij
petit village éloigné de trois milles, du côté de Noce-
,
page 474.
ra ,
appelle Saint-JeaninFiamma) lesquels, après que FOLKERUSSIMONIS, c'est-à-dire^. fils dé Sìmorij
leur ville eut été ruinée par Luitprand, roi des Lom-r. Frison de nation, vivoit vers Pari 1494. U futprinci-
bards, Pan 740, se réfugièrent à Foligni, où ils fu- pal du collège, puis consul de la ville de Sneck, 8c
rent reçus au nombre des citoyens. Durant les guerres composa des annales dé Frise. * Suffridus., dé script:
civiles des Guelfes Se des Gibelins, qui désolèrent si Fris. setí. 8-.
long-temps l'Italiè au XIII siécle , la ville de Foligni FOLKESTON 5 ville d'Angleterreavec riiarché dáns
fut presque entièrement ruinée par les Pérusiens, Pan
.
le comté de Kérir. Elle ávoit autrefois cinq paroissesy
12811 mais ayânt été rebâtie, lès Trinci s'emparèrent elle.n'en a qu'une aujourd'hui. Elle est pourtant mem-
du gouvernement, qu'ils possédèrentassez long-temps bre du port de Douvre, Sé fâit une communauté ayant
avec beaucoup de tyrannie, jusqu'à cé que lé cardi- un maire Se des j urats. Elle est remarquablepout avoir
nal Vùelleschi, légat à latere dans POmbrie, fit mou- donné naissance à Guillaume Harvée, le premier qui
rir le dernier de cette famille l'an 143 9, Se remit cette
ville fous Pobéissance du pape^ Elle est ornée dé riches
palais, Sc de diverses églises. Outre lâcàthédrale sous
anglais. '•-
ait découvert lâ circulation du sang. * Dicíionnairê
FOLLERÏUS ( Pierre ) hé à Sari-Sevèririó, proche
-.'"
le titre de S. Felicieq, l'un de ses évêques, laquelle est de Salerne, docteur célébré eri droit, a fait une prati»
desservie,par un nombreux chapitre, il y a deux au- que criminelle, imprimée à Venise èri 1558 , izî-8°
tres églises collégiales , huit paroisses, douze éou^ Si en ì Ó44, âVec les additioris de Balthasar dé Angè-
vens de religieux, Se autant de religieuses > plusieurs lis, in-folio. * Denys Simon biblioth. hifl. des auteurs
hôpitaux, oratoires Sc confrairies. Cette ville est soft de droit
,
.
marchande, principalemetìt au temps de lâ foire qúi FOLMAR prévôt d'une église de Franeonie » ditè
Triessenstein ,florissoitvers Pari 11 80 Sc a rendu son
;
dure deux mois. La noblesse jouit alors,d'un privi-
3 -,
lège très important Se singulier depuis un temps noni célèbre par son savoir.
- ,
immémorial ; c'est que les gentilshommes élisent FOLQUIN, cherchez FOLCUIN,
cinq d^entr'eux qui gouvernent la ville, tant au ci- FONCOMBAUD Fons Gombaldi, Viìlagè avec _
vil qu'au criminel jugeant en dernier ressort 8c abbaye dâns le Berri , province de France sor lâ
,
même à mort, sans aucun appel aux officiers du pa-
3
Creuse
5 j
à dix lieues, àu-dessous de Blanc en Berri.
-,
pe 4 Comme le gouverneur, le podestat, St le preso- * Baudrand*
, épiscopale d'Italie daris lâ
dent,.dont l'autorité est suspendue pendant ce temps- FONDI, ville terré de
là. Ce privilègeleur a été confirmé par plusieurs papes, Labour, àvec titre de comté j est située à l'entrée du
entr'autres par S. Pie V l'an 1 571. La ville â quatre royaume de Naples , Sé dorine son nom à uri laC voi-
>
portes, St on y compte plusde 1400 familles, qui sin. Elle fut pillée par les Turcs Pan 1594. Elle avoit
font près de 9000 âmes. Elle a donné plusieurs cardi- été ruinée long-tèmps auparavant par lés pirates sous
naux St plus de trente évêques a l'église. Elle a aussi le célébreBarberóusse, qui voUlut pendant la nuit, enle-
, des jurisconsultes fameux,
produit Sc des médecins ver Julie de Gonzague , veuve de VesoasienGolorina 3
habiles. Les étrangers s'y établissent volontiers : il y a Pline des plus belles dames de son teinps pour en faire
j
quantité de moulins à papier y mais une des singula- préseht à Soliman. Le bruit que les liabitans firent,
rités remarquables,de Foligni, est la manufacture du ayant éveillé cette dame, elle riiontá à cheval toute en
tissu de la soie, qui se fait par le moyen de certai- chemise Sc s'enfuit. Les pirates au désespoir d'avoir
nes machinesappellées Naspi, que Peau met en mouve- manqué leur coup mirent le feu à la ville j'qui fut
, est située
ment comme à Boulogne. Isidore Clario > évêque de rebâtie ensuite. Elle âU milieu d'une cam-
Foligni, y publia l'an 15 48 des constitutions syno- pagne , ettvironée de collines agréables. Elle a mie
3
dales. * Blondus, /. 8. Léandre, descript. Ital. pag. belle église avec un château. * Leahdre Alberti j
t)o,èdit. Venet. Le Mire, geogr. eccl. Louis Jacobilli, I descript. Ital.
vite de yefcovi di Foligno. Discorso hist. délia cittâ di FONDULI ( Gabrino ) seigneur de Crémone
3
Foligno ;chron. vesc. gové'rn. podefie dcllàcictà. Biblioth. cherchez GABRINUS.
Vmbr. &c. De Seine, voyage d'Italie tom.
, II aux FONGE Se FONGIAH, peuples qui habitent éritre
additions. la Nubie Sc PÈthiopie, des deux côtés du Nil. On ap-
FOLIOTH (Gilbert) évêque de Londres eri An- pelle ordinâiremenrleur pays Bagiak Se Reggiat : ils
gleterre dans le XII siécle, fut chanoine régulier de ne sont connus que par lès courses 8c les larciris qu'ils
,
S. Augustin, abbé de Leincester, puis évêque d'He- font sor leurs voisins^ càr ils manquent presque de
reford en 1149, enfin de Londres en
8c ii6i.ll routes choses chez eux. Le bâcha ou le bei de Girgio
mourut en 118 7. La complaisance qu'il eut pòur le roi dans la haute Egypte, est obligé de leur donner sou-
Henri II, contre saint Thomas dejCantorberi, contri- vestt la chasse , pour mettre les frontières à couvert
bua beaucoup à son élévation. 11 composa même quel de létirs brigandages. * D'Herbelot, bibL orientales.
ques ouvrages contre ce saint archevêque. Au reste , il FONING grâiide cité de la province de Fokien,
ne manquoit hi de doctrine ni de mérite. II mourut dáns la Chine, comprend dans son territoire plusieurs
,
en 1187 , Sc laissa divers ouvrages, Pro causa régis. autres villes Se bourgs. II y á dans le bourg de Tirig-
Super executione mandat!. Invectiva in Thomam. De teri une église de Chrétiens,qui est desservie par des
Thoma, elatione contra regem. Vita aliquot SS. Anglia. religieux de Pordre de S. Dominique. La montagne
Commentarius in cantica, &c II y a aussi de ses let- de Thaleo est considérable pareequ'en aíitoriiné ií
, est bleue Sc donne 1»
tres dans le recueilde celles de S. Thomas. * Bak'us Sc en sort un ruisseau dont Peau y
2.16 FON FOi
meme teinture aux étoffés qu ony lave. * Martin Mar- crut enfin obligé de récuser ce conseil, Se en partie^
tini descript. de la Chine dans le recueil deThevenot, lier Fonséca, Sc de demander une junte extraordi-
vol. ,
-.3.;
,
.y
FONSECA (Pierre de) cardinal -, Originaire d'une :
naire pour examiner la cause des Indiens. Cette junto
lui fut accordée, Se Pévêque de Burgos n'y entra poinr
anciennefamille de Portugal, se mit si bien dans l'es- Mais en 15 20 s ce prélat se radoucit à Pégard de la$
prit de l'aritipape Benoît XIÎI, qu'ilven obtint le cha- Casas, pour ne pas s'attirër/ mal-àrpropos les seigneurs
peau de-cardinal en 1409. Dëpuisy eri 14.10 , il vint Flamâns Se le cardinal Adrien qui étoient favorables
se soumettre à Constance au pape Martin -V qui lè à ce licencié, Se il s'étudia mêméàlui fâire plaisir
confirma dans fa dignité. Ce pontife le destina , en
pour tout ce qui dépendit de lui. Voyez l'article de LAS
etrëlégârà Constantinople, où l'empereur ayoit des- CASAS* * Le pesé dé Chàrlevóixi Jésuite, eh pàrse
sein de faire travailler à l'union de, l'église, grecque fort au long en différens endroits de son hifl. de l'ifjé
avèc la latine. On y envoya par avance tìn.religieux de S. Domingué •; tome L
.
de S. François, nommé Antoine Massan. Cependant FONSÉCA (Christophedé) religieux de Pordre ([s
le cardinal de Fonsoca alla en -Espagne pour finir le la Trinité dé lá rédemption dés captifs étoit né
íchifme-, Se pour y prêcher même une croisade Con- Lisbonne ,Se sot docteur théologie, daris Puni,3
reçu en
,
tre l'aritipape Benoît-, qui S'étoit enfermé dânS lâfor^ versité de Coriimbre* II eut plusieurs emplois liono;
terëflè dePëniscola. Céttë légation nefui fut pas heu- râbles dans son ordrè dont il fut provincial en 15 8í
j
reuse, îl revint dans le royaume de Naples.,póur y tra-
-
Se vers Pari ì6i i il fut président de Piriquisition. L'aí>
vailler à la réconciliation d'Alsonse roi dïAragon y chevêque d'Evôrale choisit pour son coadjuteur &
,
Sc en entrant dans le château de Vicovarfey il tomba lui obtint lé titre d'évêqUë de Niêomédië };' il fut _,en-
dans le fossé, Se se fit unë blessure dont il mourut le íuite nommé àTévêchéd'Elvasi'ymais avant d'en avoir
-,
il, août S
1422. jn corps fut porté à RortieySc sot en- pris possession, il mourutà Lisbonne le 2 6 janvier 161 (,.
terré dans l'église de S. Pierre; * Sponde > A. C. 1420. II; ne Çaut pas lé confondre âvec un autre Christophe
Platina, in -Mart. V. Ciaconius Auberi, Sec. de Eonsecâ, religieux de Pordre de S. Augustin, qui
,
FONSECA { Antoine de ) religieux de. Pordre de étoit Espagnol-, Se natif du diocèse de Tolède, où il
S. Dominique, naquit à Lisbonne au commencement íe consacra à Dieu en 1 $66. 11 sut un dés plus habi-
du XVI siécle y Se ayant fait fa licenceà Paris,, fut re- • les prédicateurs dé sori temps». Se mourur én 1612.
cu docteur en théologie de la faculté de Cëtte ville 3, Nous avons de lui, La vida de Chfifio. Delamor dt
le 6 janvier 1542. Etant retourné eri Portugal '., il en- Dios\Sérmonesdeqùaresma,&c.* Thomas deHerrera,
seigna la théologie dâns l'université de Conimbrè'; Se Alphab. August. Nicolas Antonio,biblioth.script.Hisp.
fut, ensuite choisi pouryfaire les fonctions de prédica- &c. bibl. Port, mff
teur ordinaire du roi de Portugal. Il láissades remar- FONSECA(Pierre de) Portugais,né vers l'an 1518,
ques sor les commentaires que se cardinal Câjetan à Corrisada du prieuré de Crato, entrá àl'âge de i<3
avoit faitssor la bible,Sé cet ouvragé fut publié en 15 3 9 ans dans la société de Jésos. II fut lè premier qui en-
à Paris avec la vie de ce cardinal. On attribue en- seigna la philosophie dans l'université de Gonimbre :
,
core à Antoine Fònseca des commentaires fur Josoé, il enseigna ensuite la théologie dans celle d'Evora, où
fur les livres des rois ,8c fur les paralipomenes. * De il fut.reçu docteur le 28 mars 1 570. II fut recteur du
Sousa, liifl. Dominic. Port. p. T l. 3 c, 38. Nico- collège de Conimbre ; supérieur de la maisori professe
las Antonio biblioth, script, hisp. , &c. ,Echard script, à Lisbonne assistant du général à Rome ,8c visiteur
ord. Prad. tom., II. j de Portugal. C'est son adresse qu'on
de la province par
FONSECA ( D. Jean-Rodrigue q^ )égalementfa- bâtit à Lisbonne le séminaire des Catéchumènes, ce-
meux par son élévation dans l'église Se dans Pétat en lui des Irlandois le couvent de sainte Marthe, Sc la
Espagne, florissoit à la fin du XV siécle Se au com- ,
maison des Orphelinsi 11 se servit encore du crédit
mencementduXVI. Lorsde ces voyages célèbres que qu'il avoit auprès de Philippe II y pour fâire chasser
lesColombs firentdans le nouveaumonde, Foriséca eut les comédiens du rovaurne, Se faire cesser plusieurs
la direction des arméniens qui se firent pour ces pays contrats frauduleux. Ce prince lui donna la charge de
que l'on nomme les Indes occidentales. 11 étoit néan- réformateur des moeurs dans le Portugal, Sc le char-
moins engagé dáns Pétat ecclésiastique, 8e il fut succes- gea aussi de l'exécution du testament de l'infaiite Ma-
sivement doyen de Sévisse, évêque de Badajoz, de Pa- rie, fille du roiD.EnïânueL Le pape Grégoire XIII,
lencia, de Cordoue Se enfin de Burgos. Ce prélat se qui n'estimoit pas moins ce religieux se servit de lni
, faire beaucoup de peine
servit de son crédit pour plusieurs rencontres. II est bon de ,
remarquer, que
aux en
Colombsqu'il n'aimoit point, depuis que Christophe c'est lùi qui le premier de la société a enseigné publi-
Colomb s'étoit plaint de lui au sojet des arméniens quement Popinion de la science moyenney on peut le
dont ce prélat avoit la direction, 8c dont on prétend consulter lui-même là-dessus dans fa métaphysique,
qu'il s'aquittoit alsez mal. Depuis ce temps-là la fa- III, 1.6, ,,secì. 8. II mourut à Lis-
tom. c. z, quest. 4
mille des Colombs trouva toujours cet évêque ën son bonne le 4 novembre 1 599 âgé de 71 ans. On a
chemin Sc on lui a toujours attribué une bonne par- ,
de lui divers ouvrages de philosophie. In ifàgogenPor-
,
tie des malheurs Se des chagrins qu'elle eut à essuyer. phirii- Dialeclica, lib. VIII. Comment,in metaphystom.
11 s'opposaaussi, autant qu'il put, au licencié domBar- III.* Balthasar Tellez,chron.prov-Port.soc. Jes l. 2,
thélemi de las Cafas,qui vint exprès de Piste Espagnole c- 37 J § 9- Alegambe, biblioth.script. Hisp. Le Mire,
à Placentia pour averrir le roi Catholiquedes désor- de scrivt.sac. XVII. Bibl. Portug. mff.
dres que les Espagnolscommettoient dans les Indes FONSECA Y FIGUEROA (Jeande) Espagnol,
& en particulier pour lui donner avis que l'on y tenoit,, chanoine Se théologalde Toléde,étoitfrère du marqué
à Pégard des naturels du pays une conduite qui cau- dé Orellana, 8e s'avança à la cour de PhilippeIV,
foit une grande diminution de , ses roi d'Espagne, qui lui donna la charge desommelier de
revenus, 8e qui
chargeoit fa conscience. L'évêque de Palencia, un de Cortina ,8c Pemploya en diverses négociations en Ita-
ceux ù qui il fur renvoyé , étant intéresse dáns Paffai- lie Se ailleurs. II avoit fait des remarquessorClaudien,
re, le reçut fort mal Se lui parla fort durement. On sor les épîtres de Sénéque, Sc sor Térence ; un traite
lui ôta néanmoinsson département d'Indiens, de même intitulé De veteri piáura ; Sc divers autres ouvrages
qu'à tous ceux des ministres 8e des seigneurs de la ,
qu'on n'a pas publiés , parceque cet auteur mourut
cour qui en avoient obtenu du feu roi Catholique y extrêmement jeune. * Consultez la bibliothèque des
mais on le mit du conseil des Indes Se dans cette écrivains d'Espagne, de Nicolas Antonio tome I y
,
place il eut occasion de s'opposer de nouveau à toutes ,
page 526.
les demandes Se à toutes les vues de las Casas, qui se FONSECA (Jean de) né à Vianne en Alentejo,
entra
FON FON
entra ehez les Jésuites , où il fut plusieurs années riiài- ' plusieurs autres beaux édifices, Se mourut Pari 1274.
trë'des novices -: il ne démentit jamais Popinion qu'on * Guillaume Gazet -, hist. eccl. des Pays-Bas.
avoit de fa solide piété. Le père Franco parle ample- FONTAINE ou des FONTAINES ( Pierre ) eìi latin.
, né
ment de ce digne Jésuite> dont la mémoire est -si chere : Peirus Fontánus, dans le Vermandois en Picardie ';
parmi ceux de-son ordre, qu'on lui érigea un tombeau, maître des requêtes du ioi S.- Louis '8c historien dans
élevé dans Panti-sacristie du collège de Lisbonne:, où ,
le XIII siécle vers Pán i 270 -, est nômtné èiïtrè lés sei-
on a njîs cette épitaphe. gneurs Sc maîtres du parlements qui fut ténu sons lè
même róiy durant l'òctavè de là purification de l'aii
Hoc conditur màusoleo V. P. JÓANNES DE FÒNSÊ-
I2CÍÔ. Le sire de Joinvillé dit que S. Louis s'en sor-
CA foc. Jefu Viánnenfis in provincia TràÈs Tàga- foit póur òiiir lis plaids de'la parie pour recevoir les
na, omnium virtutumfingulare'exemplum; cujus doc- ,
requêtes3 & faire' d'rbit aux parties. * Là Croix du
trinam 3 fi quaras , illìus libros consuíe ; hos càm Maine, bibl: fráriç. Blanchard,'hist. des maures des
edidit,- sua virtutis fecit haredes :fic magiflerium-,
ultra philofbphiam in univerfitate Eborenfì, novitio- . requêtes. Chopin. Pitlióu'y Sec. Fontaine à fâit uri'.
furn égit pénè per triginta annos , tafn Conimbrix-3
ouvragé souslè titré de ïivrède làjJÈiné Blanche. » Dàns
quàm Ûlyjfìpone ea morurn integritate, acfançtità- '» ce
livre -, dit Lóyfel, âíal. des avocats, sont contenues
3 plusieurs déliés pàndectès Sé denotré Code, tournées
te , utpófteris omnibus norma poffit effe, & ar'chéty- >>

pus. Prélucet ad tumulum lucerna ardens ; fpiràni » ën vieux françois,}'8tatcómrnòdées ^Ux us Sé; cóu-
» tiímés
du temps. Gétàtttéúry dit-il encore, est celui
eienim adhuc, & docent ex Urna píetatem-, & gra-
tiatn tariii viri Cinéres eos éodém mode> invitantis ad » duquel le siré de Joinvillé a écrit qu'il étoit souverit
gldriám , quos olim informàyit ad vitam. » appelle avec messire Geoffroi de Villettè par se roi
« S.
Louis pour lui aider à rendre là justice à ses so-
Obiit in hoc collègio D. Antonii Magni i oclo- j
bris1701. >> jets. II âvóitété du métier d'avoçij)^dit-il plus haut. >»
Miraumórit * dáns son traité &flà chahcetlérig, eri
Nous avons de lui'* I/istrucçaôpara â Comànhao; Es- parle de mêslie. Afttóirie Loyseírapporte dàns ses Infi
cola da do'utrina christaa ; Espelho de pénitentes ; titutes coutumières, plusieurs règles de Fontaine, qui,
Guia de enfermas ; Silva moral, e kistoricaj Alivio de font connoître íà prudence Sé Ta sagesse dâns ses déci-
queixofos ; Antidoto da Aima y Satisfacaô de agravos y sioriSi ./
Se manuscrits un volume de la Sylva moral. & histori- FONTAINE ( jeariia) riàtifdè Valéricienhes dansr,
ea , Sé les Exercicios de S. Inacio. !* Fonseca ,Jiistor. le Haynaut, poëte François -, philosophe, Se mathé-
d'Evora.. maticien dans le XV siécle, vers l'an 1413 ; étoit en-
FONT ( N. de la ) étoit Parisien "Se avoit beau* têté de là transformationdes métaux, St publia un Ou-
,
coup de talens pour la poésie françoise. L'envié de se vrage qui en contenóitdivers secrets sous le titre dé,,;
, fut imprimée
faire une prompte réputation, Se son caractère qui ,
la Fontaine des amoureuxdescience. Elle
s'accommodoit peu des occupations trop sérieuses lui à Lyon en 1547 par les soins d'Antoine du Moulin
firent faire un mauvais usage de son talent. II le ,con- de Mâeori Sé fut, publiée une seconde fois à Paris éri
sacra au théâtre, pour lequel il fit voir de bonne heure ,
15 61. * La Croix du Maine bibl. franc. Valere An-
,
qu'il avoit malheureusementtrop de génie. II donna dré, bibl. belg. **
cinq comédies savoir : Danaé oú Crifpin Jupiter y le
,
FONTAINE (Jacques la) jurisconsulte, natifde
Naufragey YAmour vengé ; YEpreuve réciproque; Se Bruges Se juge des appellationsdu peuple à Rhodes ;
les trois frères rivaux. Cette detniere piéce que M. dans le ,XVI siécle, Pan
Vers 1530 Se publia
1540 ,
Titon du Tillet met la première fut réertement la divers ouvrages Ëpìft. de eXpugnationè Rhodi. Bellì
,
derniere de M. de la Font. Elle fut jouée 3
en août 1713, Rhodii hist. lib. IIIK Scholia in Justiniani codicèm. In
Sc la même année on imprima le théâtre complet de Constitutionès Bonifacii & Clementis. Vita Joannìs
l'auteur. Le même M. Titon ne lui donne que quatre XXII. Valere André, biblioth. belg. Le Mire, dé
comédies, en quoi il se trompe. M. de la Font a donné script, sac. XVI &c.
aussi plusieurs pièces au théâtre de POpera : Lesfêtes FONTAINE (, Simon ) en latin Fontánus, religieux
de Thalie avec la critique ; Sc Y/Entrée de la Provence ; de Pordre de S. François étoit du Mans, selon le père
Hypermnestre ; les Amours de Prothée; ScYOpérad'O-
j
le Long, Se de Sens, selori Hilarion de Coste3 dans
rion qu'il a laissé imparfait. Ce pob'te est mort le 20 fa vie de François le Picart page 3 47. II fut doc-
, ^
mars 1725 , âgé de trente-neuf ans, après une longue teur en théologie dé la faculté de Paris , Se riióntra
maladie. * Voyez le Parnasse françois de M. Titon du beaucoup dé zèle contre les hérétiques de sori temps;
Tillet, édition in-folio ,p. 599. L'auteur de la biblio- II vivoit au milieu du XVI siécle Se il en est dit un
,
thèque des théâtres, page 308. Mercure de France
, mot dans les bibliothèques de du Verdier Se de la
mars 1725. Croix-du-Maine. On à de Fontaine t i. Hiftorica in
FONTAINE*( Godefroi de ) évêque de Cambrai, librum Ruth elucidatio3.in-$° à Paris, 15 60 selon le
surnommé le bon évêque, étoit sils du seigneur de Ban- ,
père le Long. 2. L'histoire catholique & ecclésiastiquede
dac en Haynault, 8c fut sacré évêque Pan 1219. 11 a notre tèmps , touchant l'état de la religion chrétienne ,
composé plusieurs livres savans pour son temps, Se fait enrichie deplusieurs choses notables, depuis Pan 1546
de très-belles fondations. Ce prélat etit Un soin parti- jusqu'eivl'an 1550, i«-8°, à Paris 8c à Anvers,1558,
culier de faire rendre la justice dans son évêché, Se fit Se encore à Paris en 1 56c. 3. Simonis Fóntani pa-
,
une loi pour le gouvernementde la ville, qu ótt appelle rafieve ad rhétorica ecchfi.aflicà, tton illa qiia patronuni
encore aujourd'hui, la loi de Godefroi. II achera la armant ad forum. 3 fed qua ecclefiaficn chrifiianum ad
ville de Dunkerque, ordonna qu'après fa mort elle re- fuggeftum : adjeclu/n est êpitaphium Nepotiani, ex épis
tournerait aux comtes de Flandre, Se mourut Pan 1237. tolâ D. Híeronymi : accesseruntschòliaquadaïn, collecta
* Guillaume Gazet, histoire eccléf.des Pays-Bas. studio F. M. G. D. B. à Paris 15 7 8 in-S», C'est ainsi
FONTAINE( Nicolas de ) évêque de Cambrai, fils , ,
que le titre de ce livre est rapporté dâns.lé catalogue
de Gautier, seigneur de Fontaineen Haynault, fut sa- de la bibliothèque du roi, toriie II, page 304.
cré évêque l'an 1251. Ce prélat, qui étoit savant, Se FONTAINE (Charles) poëte françois Se latin
qui avoit un zèle extrême pour la religion, fit un jour 8c traducteur, naquit à Paris lâ preriiiere aniiée du.
,
déterrer le corps de Guillaume Cornille chanoine de règne de François I, le 13 juillet, par conséquent
Notre-Damed'Anvers,pouravoirsoutenu,pendantqu'il l'an 1515, puisqu'il dit lui-même que ce fut la même
vivoit, que tous les péchés sont pardonnés par la pau- année de la mort de Louis XII. Son perë exérçoit le
vreté : en effet, il avoit quitté son bénéfice sor ce prin- commerce , s'y distinguóit par sá probité , 8c joignoin
cipe. Nicolas Fontaine fit bâtir le château de Selles, Se à son attachementpour le négoce un. grand ainour povtt'
Tome V. Partie L Ke
aï 8 FON FON
f
les lettres, qu'il cultivoitdans ses momens de loisir , sentences du poète Ausone , sur les dits des septsages ;
ensorte que selon le témoignage de son fils , il fut Se c y joignit encore diverses píéces en vers , sor diftè-
,
le premier précepteur de ses enfans. Fontainefit ses étu- rens sujets. U avoit déja donné encore à Lyon, Se en
i
des dans l'université de Paris y 8c au collège royal, sous vers
\ , le jardin d'amour, avec la fontaine d'amour ;
Pierre Danès., depuis évêque de Lavaur. II apprit nous i en trouvons une troisième édition faite en 1588^
avec soin les langues grecque Se latine ymâis son p en- àì Lyon., chez
Benoît Rigaut : mais il y â lieu de croire
chant pour la poésie s'étant déclaré de bonne he-iue , que < cette édition fut faite fans le consentetÉiíit de
çe goût devint chéz lui une passion si violente, qu'il l'auteur supposé qu'il vécût encore, ce recueil né con-
1
lui sacrifia tout, sa fortune Se sa santé malgré les re- testant
i
,
aue des pièces amoureuses, souvent obscènes,
, l'un de ses avoir été le fruit-que de "sar première
montrances réitérées de Jean du Gué or*- qui ne peuvent
clés, avocat au parlementde Paris, qui, étoit lui-même jeunesse.
<

Ori lui doit encore lâ traduction dés mimes
poëte françois , mais qui vouloit engager son neveu de i
Publius Syrils y Cellé du Promptuairedesmédailles;
dans l'étude du droit. Ce n'étoit pas le seul de ses pa- la contre amyé de court, poëme en vers, fait à l'occa-
ïens que Fontaineeuwlans cette profession ; il en Hom- , sion de la parfaite amyê d'Antoine He-róët, Sé de l'a-
me encore d^utres. In particulier M.leCoigneux,dont '; mye de court du sieur dé la Boderie y le Quihtil-Hora-
la famille après s'être distinguée dans la robe, a pris : iian,, fur ta défense & illustration de la tanguefrançoise
, de l'épée elle subsisté
depuis le parti ; encore. Fontaine (contre la défense8e illustrationdela languefrançoise,
fe repentit dans la fuite, mais trop tard, de n'avoir dé Joachimdu Bellay ) imprimé en 1551 , Sc plusieurs
pas déféré aux conseils de son oncle j fa. profession de autres écrits , dont ori pëut Voir la.liste dans nos deux
poëte ne lui ayant presque jamais attiré que des hon- ancieris bibliothécaires , lâ Croix-du-Maine Sé du
neurs stériles.Ilse fitcependantconnoître de bosirië heure Verdier y Sc. plus ëxactë encore ,. dans bibliothèque
la
de François F; à quiál présentaplusieurs pièces ëri vers, françoise , ou histoire de la littératurefrançoise , Sec. '
qui suEent fâvorablemeritaccueilliesde ce peredés gens tomes í , 11, 111, V , VI Se XI.
de lettres. Le poëte pros ssaté que récompensé, se tour- : FONTAINE ( Jean de la ) né à Châtéau-Thiérri le

na du côté de Renée de France, fille de Louis XII, 8 juillet 1 621 , entra dans l'Oratoire à 19 áns, Si en
qui eh 1528 avoit épousé Hercule, duc de Ferrare. sortit 18 tnois après. Lorsqu'il se ftìt fait cOnrioîcre à
11 entreprit, pour faire fa cour à cette princesse lë
*
Paris par son esprit, il fut reçu dans l'académiefran-
voyage d'Italie y mais il paroît qu'il ne reçut de. Re- çoise le 2 mai 1684. 11 s'est acquis tlrie réputation
née des gratifications qu'autant qu'il lui en falloir pour immortelle, par ses fables, dont le tout facile Se na-
le mettre en état de faire quelque séjour honorable à turel , mais agréable Se ingénieux, a toujours de-nou»
Turin, à Venise, à Milan, à Crémone, Sé en di- veaux charmés pour les leótèúrs de bon goût. Quel-
villes de Pltalie qu'il visita comme on Ique âife; que paroisse fa manière, elle est aussi inimita-
â verses autre* , il perdit | ble, qu'elle est originale
le voit par ses poésies. Pendant ses courses
, j car on në voit point qu'il se
une de ses soeurs, Catherine Fontaine, avec qui il soit proposé d'anciens à imiter en particulier/dans le
avoit été élevé, St pour qui il paroît avoir eu l'amitié genre d'écrire qu'il s'est fait, quoiqu'il les ait pres-
la plus tendre. Passant à Lyon, lorsqu'il alloit en Ita- que tonspratiqués , Sc qu'il ait admirablement bien
lie il y fit connoissance avec un/í demoiselle, qu'il su mettre en oeuvre les traits qu'il a empruntés. 11 pa-
,
épousa à son retour en cette ville, en 1540 : mais roît encore moins que les modernes , qui se-font vou-
cn étant devenu veuf quelque temps après , il épousa lu mêler de copier la Fontaine, Paient fait avec quel-
en secondes noces, au mois de février 1544., une de- que succès. On ne peut donner trop d'éloges au- talent
moiselle du bourg ou village- de Chaponot dans le qu'il avoit de bien narrer y & ses contes seroiënt d'un
Lyonnois. Il a célébré ces deux mariages dans ses poé- prix inestimable, si la pudeur rfermettoit dé les lire :
sies mais fur-tout le second. Pour Famour de cette car on ne sit jamais rien de si licencieux. 11 y a dans
,
seconde femme, il renonça à ses parens Se à fa patrie, i tous ses ouvrages une certaine naïveté qu'on ne trouvé
fie consentit de s'établir à Lyon, où, à l'exception d'un ; nulle part ailleurs. On a encore de lui,quelquès'o/wa,
,
procès qui l'obligea de venir faire à Paris un séjour fui lesquels il s'est exercé moins heureusement j des
beaucoup plus long qu'il ne Peípéroit, il y a lieu de pièces diverses y Sc un% histoire de Psychéë en prose,
croire qu'il a passé le reste de ses jours. 11 eut de son qui fut une production de sa jeunesse, & qui est en-
second mariage au moins cinq enfans dont il. vit core aujourd'hui très-estimée. 11 mourut à Paris le 13
rétablissementde, quelques-uns, puisque ,plusieurs de mars 169 5, âgé de 76 ans. Se fut enterré dans le cime-
ses poésies sont adressées à deux de ses petits-fils ; ainsi tière de S. Joseph. Madame lâ marquisede la-Sabliere
il n'est mort que dans un âge avancé y mais nous igno- lui avoit servi de Mécène. Rien n'est plus ressemblant
rons en quelle année, Se en quel lieu. Le recueil le que le portrait qu'il a laissé de lui-même , dâns l'épi-
plus considérable de ses poésies, 8c celui où on lit le taphe qu'il s'est faite.
plus de circonstances de fa vie, est celui qu'il a in- Jean s'en alla comme il étoit venu,
titulé, Les ruisseauxde Fontaine, volume i«-8°, im- Mangeantson fond aprèsson revenu >
primé à Lyon en 1 5 5 5 adressé à Jean Brinon , sei-
de Villaines, ,
conseiller parlement de Paris. Et crut les biens chose peu nécessaire.
^ueur au Quant àson temps bien lesçut dispenser ;
C'est un recueil d'épîtres, d'élégies, de chants divers, Dmxparts enfit, dont ilfouloit paffer,
d'épigrammes, d'odes Se d'étrennes pour l'année L'une à dormir, & l'autre à ne rien:faire.
15 5 5 , à quoi l'auteur a joint une version du premier
livre du pocme d'Ovide intitulé, Du remèded'amour; On prétend que ses sables doivent passer pour fort
,
a8 énigmes, imités du latin du prétenduSympofius;; chef-d'oeuvre, Sc ce qui seul mériterait peut-être de
<St diverses pièces
, tant de lui que de ses amis. Dis- lui survivre. On y admirera toujours cette beauté de
ciple Se ami de Clément Marot il prit aussi le partir génie, St cette facilité merveilleuse à faire des vers
de ce poëte dans plusieurs écrits , contre Sagon, Huet: réguliers Se irréguliers y Sc l'on aimera cette négligen-
, adversaires de Mar
ou la Hueterie
,
8e quelques autres ce, qui, quoiqu'affectée , ne laisse pas de plaire beau-
rot. II loua aussi en particulier la ville de Lyon , dans; coup plus que les ouvrages de la même nature qui sont
úne ode, de l'antiquité & excellence de cette ville, im- plus étudiés» Ses premières fables sont plus estimées
Írimée en 15 5 7 Se suivie de plusieurs épigrammes,. : que les dernieres y il paroît en effet y avoir jette son
, fit
a même année, il encore imprimer à Lyon un autre; plus beau feu. Se les unes 8e les autres ont plus de pu-
recueil d'odes, d'énigmes, d'épigrammes, adrefféespour r reté Se d'exactitude que ses contes. Les prologues que
et rennes au roi, à la reine , à madame Marguerite, & au- l'on voit au corhm»ncement de chaque livre de ses
faj
tres princes & princesses deFrance. En 15 5 8 il publia less blés, sont d'ordinaire dâns le genre noble Se sublime,
FON FON âi9
Sébrit je ne sais quoi qui charme Se qui enlevé. Oh ! posthumes de M. de la Fontaine, donnée eri rrois.Voiu*'
doitau zèle patriotique de M. de Montenault;, Se à son mes i/2-80;; 2". son éloge, tiré des hommes illustres de
amour pour les lettres Se les arts une magnifique édi- M. Perrault y 3. la lettre du feu père Póngec, de PO*'
tion de-ces fables, en quatre volumes in-folio, dont le râtoire, fur lâ conversion de M. de lâ Fontaine, déjà
premier volume a paru eri 1755. Chaquefable est ac- impriïhçé plusieurs fois. Eri 1671; on donnà à Pai;
compâgriéé d?utìe-, 8c quelquefois de plusieurs estam- 7 risy èn trois volumes i/2-1z -, un recueil de poésies chre--
pes, qui ën représentent le fojer. L'exécution fait ëgà- tiennes St diverses, dédié au prince de Conti, sous lé
îêment; Honneur au< pinceau- de M. Ouldri, au burin riOrii de M; de la 'Fontaine'-: mais cét auteur n'y
de M. Coéhin; 8c à Pintélligerice de Pimprirrieur. Lâ a d autre pârt que d'avoir fàît Pépîti è dédicâtoire;
Fontaine s'étoit repenti davoir fait ses contes -, Se il y Heiìri-LóUis de LOrriéttie j cointe de Briennej qui:,
renonçâ; éfFéctìvementy su r la: fin de Pan 169Ì, dans après avoir été secrétaire d'état, s'étoit retiré à l'Ora-
Une grande' maladie dont il fut attaquéy il les détesta toire y d'óù il sortit ensuite est le véritable éditeur
,
en présence d'uile grande Se-'honorable assemblée avant de ce recueil i dàns lèquél ori-trouve plusieurs de ses
que de rëcévoirle saint Viatique, Sè reriouvélla cette propres piécés. Eri i 681, Mi dé là Fontairièprit soin dé'
détéstàtion; dâns l'académie françoise,donna én- santé faire imprimer à Paris une traductiondès'épures de Sé-
toutes lès marques d'un virai repentir , émbrâflà;mêirië néquè;. qui étoit dé M; Pinstel'son' parent, qui avoit
un gérirë de vie très-austere; acheta tant qu'il put de PèíprirSe dû bon sens, Se qui avoit donné à;M. dé
d'exemplaires de ses contes póur les jèttér aii fëù í St la Fontainedès coriseils utises. Le conte diï là clochette
enfin déclara hautement la veille de fa mort i qu'il' est Un des derniers ouvrages dô M. dé là Fdiitainè; Sç
auroit souhaité,fe faire traîner dans uri tombereau par conséquents il â été composé depuis sa conversion.
par les rues de; Paris , afin que personne tì'ignórât C'està quói sori prologuefàîtallusion; 11 s'y exprim e ainsi:
combiérì il détestbirlès poésies licencieusesqu'il avoit
O combien l'hómmèéfl.inconstant,divers,
eu le m&lhèúr de composer.
;
Foiblç.,, léger, tenant malfa parole l
Voici là listé des; ouvrages de M..de la Fontaine :
J'avóis juré, même en a£çz beaux vers,..
L'eunuque3 comédie imprimée à Paris, i/2-40 en
16'54. CçhtêS: & nouvelles envers , àParis, i/2-12, en
, -De- renoncer à tout contefrivole.
Et quand juré? cefi ce qui me confond,..-.,-
1665 : la secondepartie ën 1666 y la troisième partie Depuis deux:joursj'aífait cette promesse i
en i 671. Ces trois volumes n'en contiennent cepen- PUIS.fiçz-voui•àrimeur qui répûnd
dant 'qu'une' partie. Le débit én fut défendu paf une
Dunseul t
sentence du lieutenant de police du 5 avril 1675. Les moment.
autres éditions, plus amples de beaucoup, n'ont été Ce poète avoit fait un àutrë conte j dans lequel', con-
faites qu'en pays étrangers, ou du moins furtivement duit par sâ matière, il inettoit dans la bouché d'un
ènFraiice;Fables choisiesmises envers, première partie, moine une allusion fort peu respectueuse à ces pa-
dédiée à" M. le dauphin, à Paris in-40. en r 658. Se- ,
roles de, Pécriture sainte, Decém talènta tradidisti mi'
conde partie, dédiée à madame, de Montespan, en hi, & ecté alia decemsuperlucraiusfum ; Sc par un tout
Ï679. Troisième partie, dédiée à M. le duc de Bour- d'imagination dont un poëte seul, peut être capablej
gogne', eri \693. Les amours de Pfychée & de Cupidon, il avoit dédié son conte à M. Arnauld lë docteur. Mais
àPàrisy i«-8°, en 1669. Ils ont été traduits en an- Payant récité à M1. Despreaux, 8e à un officier qui étoit
glois par' Mi Lockman, qui a ajouté à fa traduction leur airii commun Se Celui de Mi Arnauld, ils lui
,
une vie:dè"M. dela Fontaine. Fables nouvelles &au- firent comprendrequ'après s'être donné la réputation
irèspòífih'.3 à Paris, i/2-12 èn 1671. Ce qu'il y a de d'homme peu régulier dàns ses moeurs t il devoit du
,
fables dans,ce volume se trouve ailleurs. En 1743, 011 moins éviter celle d'impie y que d'ailleurs eri voulant
a donnçdès fables de M. de la Fontaine, une édition faire une sorte d'honneurà Mi' Arnauld, il fouriiiroic
fort jòliëy avec de courtes notesde M. Coste, St l'on aux ennemis de ce docteur, matière de le câloriinier.
y a joint une vie du poëte, composée par M. Fréron. La Fontaine convint qu'ils avoient raison Sc suppri-
3
Cettè vie, qúi est écrite avec délicatesse 8t d'un style ma son conte, quoiqu il lui parût ce qu'il avoit fait
léger, htais trop abrégée, a été aussi insérée par M. de mieux en ce génre. On tient ce fiiit de l'ofli*
l'abbé des Fontaines dàns le 32 volume de ses objèr- cier que l'on vient de citer. Dans les lettres de ma1-
vations.fuf tes écrits modernes. Elle se trouve encore i dame la comtesse de** * ( c'est-à-dire de M. Fréron)
la tête de Pédition des contes faite en 1754. Poëme sur quelques écrits modernes , tonie 1, page 26, on
de la captivité, de saint Mate à Paris, i«-i 2 lit une lettré de M. de la Fontaine, en prose Sc
1673. Poemé du quinquina ,.
,& ,
autres ouvrages en
eri
ën vers , qui n'avoit pas encore , dit-on, paru y écrite
vers ,, à Paris, i/z-12, en 1S82. Ouvrages de prose deChâteau-Thierrià madame la duchesse de Bouillon.
Se depoësiedés sieurs de Màucroix Se dela Fontainey * Pierre Cureau de la Chambre, curé de S. Bàr-
deux volumes m-1 2 en 1685 à Paris : le second vO- thelërhi, discours du 2mai de Van 1^84, à la récep-
3 3
lumeséul est de M. de la Fontaine j le premier ne corí- tion d'è là Fontaine dans l'académie. DeLongepierrey
rient que dès tradùctiom.dé M. de Màucroix 8e de remarquesfur les ceuvresd'Anacreon,p.17,1 S.Bailletj
M. l'abbé d'Olivëti Aflrée ; tragédiereprésentéepar l'a- jugemens des faVans fur les poètes François modernes.
cadémieroyale de mûstqut•:, à Paris in-40, en r<>?î.
, Mém. hifl. Relation: dé là conversion de M. de la Fon-
OEuvres posthumes à Paris 4 i/2-12, en 1696. Les taine par le P. Pòuget de l'Oratoire. Eloge de M. de.
ouvrages dé M: dé
Ï
la Fontaine ont été souvent réim- ,
la Fontaine ; par M. d'Qlivet, dans la cont. de l'hìff
primés. Enu i"7'i9y on lès â-tous réunis, excepté ses dé l'académiefrançoise. Voyèz surtout la vie de la Fon-
contes, ses sablés, Sc quelques,pièces fugitives, entrois taine composée par M. de Mo.riteriault, St placée à la
volumes in-8* à Paris j 8e depuis on a rasseriiblé cés tête de la magnifiqueédition des fables en 4 voL info'
mêmës'ouvrages , avëcTes'contes Se les sables entrois lìo, dont on a parle plus haut.
volumes i/2-40. En'í744, on à réimprimé à Paris les FONTAINE (Nicolas ) célèbre dàns lé dernier
auvrès" diversés dé M', dé la Fontaine, c'est-à dire, tout
:.
'siécle par ses traductions de plusieurs écrits des pères
ce qu'en a pu.rassembler dé ses ouvrages, tant vers dé l'Eglise i Sé par plusieurs autres ouvrages y éroit de
que prose, à l'exception de ses fables Se de ses cdn- Paris, fils d'un maître écrivain. II perdit son père à
tès : plusieurs de ces pièces ri'avòient pas même encore Page de douze ans, St fut píëíqùe entièrement aban-
paru. Cette édition, qui est en quatre volumes i/2-18, donné aux soins diipere Grisel, son parent, qui voulut
est très-jolie. On a mis au corritriericement du pre- le mettre auprès du cardinal de Richelieu Sc Pintro-
mier volumey 1. Le portrait de M: de la Fontaine, paf dúifitdans le monde. Le jeune Fontaine qui , íèsentoit
M. *** cette piéce étoit déja dans Pédition des oeuvres ' plus de goût pour la retraité, conçut le dessein d'entrer
Tome V. Partie I. Ee ij
2,2,0 FON F ON
chez les Jésuites, 8e en parla à son parent qui ne lui cueil de passages des pères, que le célèbre M. Pelliflon
conseilla pas de prendre ce parti. Vers le même temps avoit fait pour servir à un ouvrage auquel il travailloit
il eut occasion de former des liaisons toutes différerires alors contre les Protestans. Ce savant homme avoit fait
qui décidèrent de sori sort, Se qu'il a conservées toute entendre qu'il étoit en état de faire donner une pension
fa vie. Madame fa mère Pintroduisit auprès deM.d'Hil- à celui qui se chargerait de cette traduction. La pro-
lerin curé de S. Merri à Paris, Se intime aini de Mi messe étoit flateuse. M. de Saci ne crut pas la devoir
, d'Andilli,Sede la plupart des
Arnauld autres personnes cacher à M. Fontaineymais ce qui auroit déterminé
qui formoient ce que l'on appelloit la Sociétéde Port- un.autre à entreprendre ce travail, fut à M. Fontaine
Royal. M. Fontaine eut par-là occasionde les connoître ' lin motifpour l'en détourner. II témoigna à M. de Saci
Se d'acquérir leur estime, Se bientôt âpres leur amitié; qu'il ne vouloir point entendre parler d'aucune pen-
M. d'Hillerinle prit chez soi;, Se tâcha delui inspirerle sion-, Sé celui-ci voyant qu'il s'obstinoit dans ce refus,
goût des bonnes lectures, Se principalementCelui de lui, conseilla de ne se point ; commettre ën,pensantà
Pécriture Se des pères de l'église y Se lorsqu'ilquitta sa cet ouvragé. C'est ainsi que cette affaire fut rompue.
cure par. piété poúr se retirer dans son petit prieuré de Après la mort de M, de Saci, arrivée le 4 janvier
saint; André .en Poitou, il Pemmena avec lui dânssa 1.6,84,.. M.. Fontaine changea plusieurs fois de séjour,
solitudg, le j février 1643; Mais quelque temps après, : gardant.partout úne exacte retraite yenfin il sc retira
craignant que. M. Fontaine ne.perdît sori temps^dans : furia fin de ses jours à Melun où il estmórtle iundi
retraite.»-. où il manquoit de secours pour.l'étude 28 janvier 1709, sor là ,
paroisse de S. Afpais i âgé de
cette
Sc pourl'émnlatión nécessaire à la jeunesse il le. ra- quatre-vipgt-quatre ans. C'est ce que porte son extrait
,
mena à.Paris, Sc en 164$,il'/leconfia à Page de vingt mortuaire, couché furies registres de S. Afpais , qui
ans à la solitudede PortTRoyal,,où il pouvoit trouver ajoute en propres termes, que M. Fontaineétoit recom-
tous les secours qui lui manquoient dàns celle de Poi- mandable par plusieurs ouvrages de piété, qu'il a.laissés
tou. Ms d'Hillerin,quòiqù'ël'oigné,se souvint toujours aupublic , '&surtout par les figures de îa biblefous te nom
de lui, Se èn mourant il lui"légua tous les ouvrages de de Royaumont, prieur de Sombrèval; mais, plus encore
S. Augustin. Pour s'aecOutùinèrà la -pénitence Se sor- parfa grande piété & saintetéde vie, O utre les..figures
,
tout aux veilles, M. Fontaine voulut d'abord'fëcharger de la bible, que Popinipn communea toujours attribué
.

du soin d'éveiller les solitaires qui étoierit retirés à néanmoins à M., de Saci, M. Fontaine a donné :en effet
Port-Rbyal des Champs. Dâris là fuite il èut soin des beaucoup d'autres ouvrages. II eompoiâ pour s'édifier
études de quélqúès jeunes gens qu'on y élevois j Sé dans lui-même dans les derniers temps de fa vie, des mé-
les heures du loisir il s'occupoit à transcrire lés écrits moires fort longs sor Port-Royal,8c les plus célèbres
de plusieurs; dès solitaires. Lorsque M., Antoine. Ar- solitaires qui habitoient ce désert y mais il y a trop de
nauld se crut obligé de se cacher après son exclusion morale, Se trop peu de faits. Ces mémoires ont été
de Sorbonne en 16563 M. Fontaine , demeura quelque imprimés à Utrecht en 1736 vol. i/2-12
, 2 , avec di-
temps avec lui Se Al. Nicole à Paris dans un lieu rrès- verses pièces qui y ont rapport. Se Péloge de M. Fon-
secret, Se depuis ce temps-là Pestimedont il le sentoit taine. Les ouvrages que M. Fontaine a donnés ail pu-
pénétré poiir ces messieurs, Parnitié qu'ils avúient pour blic sont en assez grand nombre : mais comme il n'y a
lui, Se les services qu'il se trouvoit en état dé leur point mis son nom, ou qu'il a pris plusieurs sois un
rendre en leur servant comme de secrétaire , le ren- riom supposé, on ne peut en donner une liste bien
,
dirent presque toujours le fidèle compagnon de leurs exacte. Voici ceux qui passent pour être certainement
différentes retraites. II accompagna principalement de lui. Explications du nouveau testament tirées de S.
MM. Singlin Se de Saci dans celles qu'ils furent con- Augustin & des autres pères Latins, en deux volumes
traints de se choisir, Sc dont ils changèrent souvent. i/2-80, à Paris en 1675. Les mêmes, seconde édirion
II demeurait en 1666 dànsle fauxbourg S. Antoine, augmentée, en deux volumes i/2-40 > à Paris en 1683.
vers le Trône, avec MM. de Saci Se du Fossé ( car M. Abrégéde S. Jean Chryfostômefurle nouveau testament,
de Singlin étoit mort dès 1664 ) lorsqu'ilfut arrêté par i/2-80, à Paris, chez le Petit, en 1670, Sc fur Vancien,
Tordre du roi, vers la Place-Royase, le 13 mai. II al- testament, i/2-80. Vies des patriarches avec des réfle-
loit avec M. de Saci à Phôtel de Longueville, où se xions tirées des SS. pères 3 i/2-80. en 1683 y seconde
tenoientalors des conférences particulières âvec MM. édition en 162 5 , 8e une troisième en 1693. Vies des
Arnauld, Nicole Sé de la Lane, pour revoir la version prophètes avec des réflexions, tirées de même des perej
françoise du nouveau testament, ébauchée quelques de l'église, à Paris, i/2-80, en 1685 St 1693. Vies des
années auparavant par M-Antoine le Maître. M. de saintspour tous les jours de tannée, 4 volumes i/2-80,
Saci étoit alors chargé de la préface, qu'il avoit com- à Paris, imprimées pour la seconde fois en 1679. On
posée, Se qu'il alloit montrer à ces messieurs. Comme lui attribue la traduction des conférences Sc des insti-
c'étoit principalementcontre lui que Pordre étoit don- tutions de Caffien, imprimées en deux volumes i/2-80,
né, ils furent arrêtés l'un Se l'autre Se conduits chez sous le nom dufieur de Saligni ; Sc celle des Soliloques
le commissaire Vendôme, d'où on les ramena chez surlepfeaume CXVIII, écrits en latin par M. Hamon ,
eux, où ils furent interrogés Se gardés pendantdouze sous le titre de JEgra anima & dolorem lenirè conantis
jours. Au bout de ce terme, 011 les conduisit à la Bas- pia inpfal. CXVIIIfoliloquia3 en Hollande en 1685,
tille, Se on les mit chacun dans une chambre séparée y Cette traduction fut imprimée à Paris en 168.5. D'au-
mais trais mois après, M. Fontaine eut la liberté de tres la donnent à M. le Roi, abbé de Haute-Fontaine;
demeurer avec M. de Saci : il en profita, 8e ils ne se mais feu M. du Guet a assuré quelle étoit de M.
.quittèrent plus qu'au jour de leur sortie, qui fut le l'abbé de Pontchâteau. M. Goujet, chanoinedeS. Jac-
dernier d'octobre 1668. M. Fontaine ne quitta pas ques de l'Hôpital, en a donné une nouvelle à Paris en
.même alors M. de Saci y il l'accompagna successive- 17 31 sous le titre de Gémiffemens dun coeur chrétien,
,
ment à Pompone, à Paris Se à Port-Royaldes Champs, exprimés par les paroles dupfeaume CXVIII, i/2-12 ,
d'où il venoit souvent à Paris, parcèqu'il s'étoit chargé chez Lottin avec des augmentations. Se réimprimée
de veiller sor Pimpréssion des ouvrages de son ami. en 1733. Le, pfeautier traduit en françois , avec de
.Pour-en être.psos à portée, il choisit enfin une maison courtes notes tirées de S. Augustin, imprimé pour la
à Saint-Mandé, Se en 1679 il voulut retourner à Port- première fois en 1674, i/2-12 , à Paris chez Josset.
,
.Royal y mais les solitaires de cette maison ayant eu Les notes sont latines dans cette édition y mais on les a
ordre cette année-là de se retirer de nouveau il de- données en françois en 1676, avec d'aurres notes tirées
; , Dans de plusieurs
meura à S. Mandé, Sc M. de Saci alla à Pompone. pères de l'église, tant for le pfeautier, que
.
Aine visite que M. Fontaine y fit à son ami vers 1683, sor les antiquités de l'église qui y sont jointes dans
çelui-ci voulut l'engager à traduire en françois un re- cette édition, L.es O de l'Avent, avec des réflexions,
FON FON
â Paris ín-iz. Traduction du Paradisus anima chrif- l'avertissementsait sous son nom; & rétracte avec fou^
, mission ce qu'.ilpeuty avoir defautes dans sa traduéiom
tiana dcHorflius, sous le titre de Heures chrétiennes,
&c. à Paris en 16 S 5 , Se réimprimé à Paris eri 171.5 , Cette lettre datée de.Viris, le 12 mars 1694, est ^a
volumes i/2-12.. Le dernierjour du monde, ou traité pénultième piéce du recueilhistorique des bulles éconsti*
%
dujugement dernier, à Paris en 1689» Les huit béati- tutions-y SeCi i/2-8? j publiée par les soins i dití-on, du
tudes j à Paris. Méditations fur la semaine-sainte, à P. le. Tellier, Jésoire. On trouve dans le même recueil
paris en 1678. Instructions chrétiennesfur lesacrement la première, lettre de .-Mi Fontaine j 8e fa rétractation;
de mariage., & fur l'éducation des enfans, traduites du máis cela n'empêcha pas qii'oh n écrivîr plusieurs ou-
latin deLindeborn, Paris 1679 j'ira-.i 2. Prières tirées de yrages,contre M.Fontaine, entr'autrescelui qui a pour
l'écriture-faintependant la meffe,3 à Paris en 168 5*.Le titre '.Nouveau progrès du jiestorianifine renaissant, ôu
dictionnaire chrétien, in-40 i â Paris eri 1691. Imitation questionsproposéespar un docteur de Sorbonne au tra-
de Jésus-Christ,$ avec des réflexionsfur leI livre. La ducteur des homélies de S. Chrysostôme é'ç.ÁQ.n dpnnè
,
traduction du traité de la conversiondu pécheur,, à Pa- encore ce petitécrit au peré Rivière i Jésuite. * Méjn.
ris, en 1677. M« Dn Pin lui donne.les regrets d'une du temps..,-.- .-.'...
FONTAINEBLEAU v^Sourg & châteail devance
~[, ;- :-
ame touchée d'avoir abuséde- lasainteté du patér ; mais ..
ils sont.-du père Prou, Célestin ; Seil y a auflì un ou- en G.âtiiiòis,,-est une des plus., belles maisons de .plai-
vragesous ce titre, par M. Paccori. Tous ces ouvrages sance des rois très-Chrétiens y dans le diocèse de S.énsj
ont fait beaucoup d'honneur à M> .Fontaine-, Se ont été Se daris le gouvernernent- de Piste de Frànçè. Lë roi
recherchés avec empressement.: mais la tradûctiorides S.-Louis l'appelloit ordinairement son désert, ; Le roi
homélies de S. Chrysostômefur les épîtres de S, Paul, François I',commença d'embellir ce lieùy sorrtoutí par
qu'il donna: depuis 1682 jusquen 1690, en. cinq..vo- une bibliothèque qui fut depuis transportée:à Paris.
lumes i/2-80 j soi suscita des affaires chagrinantes.,.Sc Les rois ses. successeurs ont ajouté quelque chose aces
qui Paffligérent:beâucoup.;OnPaccusad'avoir fait par- ornemerisySe Pont rendu un des plus beaux lieux de
ler S. Chrysostôme enNestqrien qui admet réellement la Fratíçe. Leì palais est; bâti, dans unè grande forêt y
deux personnes en Jesus-Christ, & l'on prétendit qu'il avec des appartemens rnagnïfiques , de grandes cours ,-
avoit exprès donné ce sens hérétique aux paroles de ce Se de;belles galleries ornées de peintures^ ;SCGI; La cha-
père. Le père Daniel, Jésuite, attaqua cette traduction pelle, royale du château de Fontainebleau, appellée la
dans un écrit intitulé Lettre•touchant une ancienne hé-, belle chapelle.,-.-.est en effet une des plus belles du royau-
réfie renouyellée depuis peu. Cette lettré a deux parties:' me Elle a été bâtie par le: roi Si. Louis i.rétablie pat
la premièrequi est préliminaire, est néanmoins la plus, Françoisjj Ornée & emtjelliepar Henri IV ,.& ache-
longue, Sc ne contient que des réflexionsapologétiques vée par Louis XIII, qui y sit construire le magnifique
des Jésuites contre M. Du Pin,MM. de PortrRoyal eri autel que l'on y voit. :Le vrai nom de cette chapelle
général, 8c. M.Pascal en, particulier. Dans lai seconde est l'église ;dela sainte• Trinité ^ à qui elle a été dédiée
qui est très-courte, l'auteur :s'efforçe de prOuyer que. par S; Louise Se depuis par Louis XIII. Les chapelains
cette nouvelle hérésie est celle du nestorianisine, Se de cette église font des 'religieux de Pordre de la sainte
que M. Fontaine a voulu la renouveller. Cette; lettre Trinités 8e;rédemption des captifs, nommés vulgai-.
a été réimprimée dans le tome ///du recueildes divers rement Mathurins. Saint Louis les fonda en ce châ-
ouvrages.-duP.Daniel, i/2-49, en 1724, page 5 3 3. Elle teau, ail retour de soripiemier voyage:.de.la Terre-
set suivie dune dissertation latine assez longue, qui.se sainte où plusieurs de çes religieux Pavoient suivi
,,
trouve dans le même recueil-, page 569, intitulée : avec leur général. Ces religieux, ont toujours faitl'of-
Differtatip de judiciis criticorum & nuperi interptetis ficeericette chapelle j jusqu'à: çe qu'en. ÍÌ6Q8,le roi
Gallici, super loco fancli Çhryfostomi ex homilia IIIj, Henri IV prenant dessein..dé l'embellir,iles- fit passer
in epiflola a4 Hebraos, ubi nonnullis nestoriano more dans la cour du donjon pu de Povale, où ils ont en^
;,
loquivifùmest. Le père Rivière, Jésuite, semit aussi core une autre petite chapelle fondée,par -Louis VU »
sur les rangs Sc composa l'éçrit intitulé i Le Nestoria- Se desservie avant eux par un ehapelairi qui j avee
,
iiifme renaissant dénoncéà laSorbonne, en deux parties,
,
l.'agrément de S. Louis, prit Phabit de Pordre de la
dont on a fait une nouvelle édition i/2-12, à Cologne très-sainteTrinité. Depuis;, ils font revenusfàirèl'of-
en .169 3 , avec quelques retrancheniens de citations;Sc siçe dans la grande:chapelle, f L'abbé Guilbert,.<ie/cnp-
de raisonnemens trop théologiques. C'est contré cet tion des château, bourg & foret de Fontainebleau, en
ouvrage que le père Quefoel a fait l'éçrit intitulé : Le deux volumesin-i z à Paris; 1751.
, .
,';.;
.
roman séditieux du nestorianismc renaissant-, en 1693. CONEERENCE DE F O NTA I NE.ËLEAU.
M. Fontaine, qui avoit gardé jufque-là le silence se
, Philippe du Plessis Mprnai, l'un des plus célèbres
crut enfin obligé de parler aussi pour fa défense : il écri-
vit le 4 septembre 169^ de Viris où il étoit alors soutiens du parti des Huguenots, avoit composé au
retiré une lettre à M. de Harlai, ,archevêque de Pa^ commencementdu XVII siécle un ouvrage contre la
, laquelle il excusa son intention Se fit
ris, dans - -O'
messe, dans lequel il rappprtoit plus de quatre 'misse
, une
profession de foi exacte sur les erreurs qu'on lui im- passages des pères,. qu'il prétendoit être contre la
putoit. II accompagna cette lettre d'une rétractation créance catholique. Jacques Davi du Perron >, évêque
très-humble Se très-respectueuse, consentant que l'on d'Evreux, puis cardinal, qui vit cette piéce se vanta
,
en fît tout Pusage que l'on jugerait plus, convenable , d'y montrer cinq cens passages faussementallégués, ou
& qu'elle fût mise à la tête de fa traduction. II fit met- falsifiés, tronqués Se altérés. Les amis de duPlessis en
tre aussi plusieUrs cartons aux différens endroits de témoignèrent du chagrin 8e lui conseillèrent de ré-
cette traduction que l'on avoit trouvé plus répréhensi- ' pondre par écrit y mais
se, fiant à la foi de ses compi-
bles. M. de Harlai
ne laissa pas de la condamner y Sc lateurs-, qui ne se soucioient pas de fournir de bons
comme .on continuoitd'imputer à M. Fontaine ce qu'il mémoires pourvu qu'ils en fournissent en quantité,
,
li'avoit jamais eu intention d'enseigner Se ce qu'il il somma du Perron par un écrit public, de se joindre
avoit formellementdésavoué, un inconnu , composa 8e avec lui, Se de signer une requêre, pour supplier le
sit imprimer
un, écrit intitulé : Avertissementde Fau- rai de leur donner des commissaires , afin de vérifier
teur de la traduction des homélies de S. Chrysostôme , les passages de son livre. Du Perron l'accepta, Se le
fur quelques passages des homélies fur fépître aux Hé- roi leur en donna cinq. Ceuxqui étoient pour les Ca-
breux. L'auteur de cet écrit le donna sous le nom de tholiques surent le président de Thou, François Pi-
M. Fontaine y mais celui-ci le désavoua, dans une ,
thou avocat, Se Jean Martin, lecteur Se médecin du
seconde lettre dont le titre est Seconde lettre ( de M. ,
roi, à la place de Nicolas le Févre. On nomma pour
:
Fontaine ) à M. l'archevêque de Paris,oh il désavoue les Huguenots, Philippe Canaye seigneur de Frefne,,
,
ai*. FON FON
Sc président en la chambre de Castres., qui viot à íá Mórtìai.•* Sponde, A, & 16òò , n. 9, í o', & fequè'nt.
place de Calignori', chancelier de Navarre y Sé Isaac Bail, in fumma conc. Mèzërâi, histoire deíFrdncé en
Cafaubon, professeur royal en langue grecque. Le jour Henri IV; &c. Du Pin, bibl. des aut. eccl. XVIlfiécU:.
de la conférence fut fixé au 4 du mois de mai de lan tómel.
ï 60.0; II fût résolu par les commissaires , que Pévêque -^:
FONTAINE
--•'
ARDENTE,
-•-
lieu
í .
de France
d'Evreuxpropôféroit châquê jour de conférence f o- ar- dârislé Dâuphiné., àquâtrë heures de chemin de Gre-
ticles. U én envoya soixante pour le premier jeut de noble, ©n a compté cettë-fontaine ardente pour une
la Conférence âU sieur du--.Plëflisy qûi déclaralôléftde^ dés merveilles du Dauphine-, Ms Pigániol-délâForce
main ^ qu'il n'avoit eu lé ternps que d'ëri vérifier 1 9* Defirip. de la Francey,-tómé Ilî, page 24Ò, à rapporté
dont il étoit prêt àsoutenir la vérités Laconférence le^tàbulëtix dé cette prétèriduëfontainëjèrilèréfutanti
commençâle 4 de mai, éft présence du roi Henri W, L'académie^des sciëricèsdeParis > quia fait éxâminer
de M. lé'Chàricelier, dés commissairesnommés par,-sa> la chose par dès yeux habiles s adétreiripé lè public
majestés dé quantité dé princes, de prélats, Se de sei- dotít en ávoit surpris lá> crédulités dàns son histoire i
gneurs , Se même de mitìistres de la religion prétendue à Pari 1699. La fontaine ardente n est point une fon-
réformées Lès secrétaires étoient, póur les Gatholi- taine/, c'est uri petit terreift de six piëdsdë long j sur
quesy PagUfèt, Vassari, Commis de M. de Villërai, trois oû qùâtre de largev óù-P-òn voit une ssàmriie lé-
& de Fréíriè, sociétaire d'état y Se pour le fiëur du gerë errante -, Sé telle qu'une'flamme'd'èaU de vie^.ar-
Plê'flìs, des Bordes Se Mercier; La Coslférencefut ou- rachée à un rocher mort d'une; espëce d^ârdOise pourie^
verte par lè discours d eM* lé chanceliery qui déclara Sc qui sé fusé à Pair. II tonìbè dès montagnes voisines
qu'elle n'étoit. point établie pour entrer ën dispute sut ; un
petitruisieau ou torrenty qui péup^tíeaïciSûlé'au-
les points qíií concerrioiéntla doctrine Sc lé' faitde lá trefois plus haut, Sè auprès "du térrëíh' bïttlánt ycè
religion, cé que sâ majesté nëfoúffriroitën aucune for- ; qui-,aura
donné lieu-de eròiréque seséauxbtùloient.
te, fans avoir sur cela lâ pèrmissïotì de ftotre saint perë Ôn-né rériiârquè poirit quëlá'tìâmmëlbrtèd'un trouy
le pàpeyrriais seulement pôur éclaircir là véritélitté- ou d'une- fënté dé rÇchër y par où l'on - pouroit soup-
ralèy-oú-làfàusseté des; allégations de passages faites \ çonner qu'elle auroit- cofriniunicatión àvêc quelque ca-
par du Plëssis daris ses livres. Le roi dit la rnêriïecnose; verne inférieure -, qui; seroit enflammééi Ori né voit
On prit cette précautiony parceque le nonce du pape point de matière qúipúiflesërvir d'álímëritâ laflam-
s'étoit formalisé de lá tenue de cette conférence, St ! ma On s'appërçoit seúlëmènt qu'elle sent beaucoup

que du Perron eut bien de là peine à l'y faire conseri- i lé


soufré': elle ne laisse póirit de cendres : il;y a une
tir sous cettè condition. Après que du Perron St du ;
espèce de salpêtre blanc sort acre, aux environs de
Pleffis ëufënt fait chacunuri discours on .entra!» dáns lá .Peridróit.où est le féu. On a- assuré M; Diëulamarit j
-,
discussion des 19 passages : on-n'eutle loisir d'ë;h exa- chargé par l'àcâdéínië; dé faire cet examériy que ce
miner que neuf, fur tous lesquelsles commissairespro- , feu
est plris • ardent en lìyver; St dans- íës ' temps hunii-
noncèrent ëií faveur de du Perron, 8c contre du Plèssis. des; j qu'il diminue peu à- peu dans les grandes cha-
;
Les jugés-prononcerentfur les deux premiers passages, ; leurs 8t
mêmes'éteint souvent sorla fini del'été y après
3
qui étoient de Jean Scot & dé Durand , au sujet de :
quoi il se rallume de lui-même. II est fort aile auiìï
Peucharistie -, qu'il ávoit pris l'bbjection pourlâsolu- [ de le rallumer avéc d'autre feu, çe quise fait promp-

tion. Sur le troisième Sc quátriéihe passage de S. Chry- I tertient ; 8t avëc bruit. * La


Martiniere,- dicl. géogn
fostomëy -Sc-sor le cinquième de Si Jérôme, de Pin : FONTAINE DE L'ETHIOPIEN v c'est celle où
vocation des-fàiritsy qu'il avoit- oinis des-mots qui l'euriuquë de Cándace,, reine d'Ethiopie, fut baptisé
changent lëfens. Sur lè sixième de S. Cyrille-, de Pa- \ par S. Philippe. Ëllë'ëstf au midi de ía tribu-de Dan.

doràtiori de la croix y qu'il rie se trouvoir point dàns Elle s'appelle aussi la fontaine de Sitmfòh; parceqae
ce përe j nonplus que le septième, dans une constitu- quelques auteurs prétendent que 1 ee juge d'Israël est
tion dés empereurs ThéodoseScValentinien.Du Pies- enterré proche de cette fontainei
sis cita bien Crinitus y mais le passage allégué par ce EOFTÁINE FRANÇOISE,petite ville entre Di-
dernier ne sé trouva point* Sur le huitième, on vérifia jon Se Grai, d'où le roi Henri le Grandi découvrit
que de deux passages de S. -Bernard au sujet de là sain- toute l'àrmce de là ligue 8e dès Espagnols comman-
,
te Vierge, il n'en avoit fait qu'un pour changer
, dée par Fèrnand de Velàscoy connétable de Castille,
le sens» Énfiny sur le dernier, qui étoit de Théodoret, ', & par le duc de-Màyëriné, qu'il dissipa par fâ pru-

on vit qu'il avoit pris uri passage contre les- idoles des dence8é par fa valeur, èn; 1-594.* M'èzërai;, au règne
gentils, pourle faire servir contre les images des chré- '•-•
de ce monarque.
FONTAINE-JEAN considérable de Por-
tiens. Là nuit mit fin à la dispute, que du Perron de- ,leabbaye
manda à continuer pour le lendemain y mais son enne- dre dé Citeaux, dáns! Gâtinois, à six lieues de
mi accablé dé honte, tombà malade, Sc se retira à Montargis. On voit par plusieurs titres, qu'elle est
Paris, 8c de-là à Saumur, fans prendre congé du roi, de fondation royale j Sé quelle fut bâtie en 1124,
laissant un beau sojet de triomphe aux catholiques, Sc des libéralités de PiefrëdèGOurtenai"-j quiy fit dé
de confusion à ceux de son parti , que de FresoeCa- grands biens avant que d'aller dans la terre sainte :
, de
plusieurs princes
naye abandonna après cette dispute. Du Pleffis eùt la cette illustre famille y ont voulu
hardiesse de publier qu'il avoit remporté Pavantage ; être enterrés, 8e l'on y voit erteore lèurs tombeatix.
Sc fit imprimer un écrit intulé --, Discours véritable de la Cette' abbaye fut pillée Scf brûlée en 1562 par ies
conférence tenue à Fontainebleau, dans lèquël ", non-
i ,
troupes-de Pamiraldë Goligni chef des Huguenots.
seulement il déguisoit les faits, mais entroit encore \*' Morin ,' hifl. du -Gâtinois-.
,
de nouveau eri dispute sur les passages examinés , Sé FONTAINE L'EVEQUE, bon bourg des Pays-
même sor lë fond des conrestations y St ajoutoit ensui- | Bas,, dàns le Hainaut, à Urié lieue de Gharleroi, du
te quelques récriminations, pour fairevoir que Gra- côté: dri' couchant.- *•' Mati, diction.
tien, Sé même Pévêque d'Evreux avoient allégué FONTAINE- SCELLÉE, fontaine à une demi-
faussement quelques passages; Aussitôt , du Perron fit lieue de Jérusalem',', vers Bethléem, quë;Salomon fie
une réfutation de ce discours, Sc une réponse aux ré- fáiré, pour porter par un canal Peau nécessaire aux
criminations qui suivent lés actes de là conférence : ministres.'Se aux-Officiers' du temple: On tierit qu'elle
le chancelier même, par ordrey à ce qu'on dit, de fá est airisi appellée, parcëqúeçe roi en faisoit cacheter
majesté, informa toute lâ France de la vérité de ce la porte avéc son anneau royal, afin que personne n'y
qui s'étoit passé èn cette conférence.Les Huguenots se entrât sans, sa permission; * Doubdany voyage de la
font plaint néanmoiris,que l'onimposoit aux peuplesy :
Terre-sainte. -- -
fur quoi l'on peut voirTaufteur.dela vie de du.Plessis FONTAINES ( Pierre-François Guyot> des ) nc à
FON FON %%%
Rouen-le *9 juin 1685 est entré clìëz lës Jésuites íe ^W^l-
-i
^ette pièce, valut à -l'a*bé des" Fontaines loti
,
II a été quinze entrée au théâtre françois qui lui a été ôtée de-
JI
août 1700. ans d'ans cette société-, -,
jjy a professé à Rennes en Bretagne 8e à Bourges la puis.
5
rhétorique. Son humeur très-difficiley &son génie in- 1 3r Effaisùr la poésie épique-3traduit de Panglóis
dépendant engagèrent ses supérieurs mêine à lui con- de M. de Voltaire in-iz -,à Paris, "172 8-. ; '
sasortie.il y consentit -, obtint son ,
seiller de solliciter 14. Suite de la -nouvelle cyrópédie , ou réflexions dé
congé pendant qu'il régentoit la rhétorique à Bourges, Cyrus, sor ses voyages, 1728 y i/2-8°« Ori prétend
& rentra dans le
siécle. 11 étoit prêtre alors y il a été que cet ouvrage est de Pabbé de Gtécotirti
quelque temps depuis chez le cardinal d'Auvergne. On 1 j. Il^est auteur dés remarques qui áceOmpàgnènt
Jai donna la cure dé Thorigny ëri Normandie >,dont la lettre de mademoiselle R. ( Riceoboni ) à M. labbe
il prit possession , tiïàis dont il ne tarda pas à se dé- ( Conti.) au sojet de la nouvelle traduction du poënïè
mettre. II est mort à Paris le 16 décembre.174 5 -, 8c a de lá Jérusalem délivrée , du Tasse, ( par M. Mira,i
óté inhumé à S. Sulpice. C'est ce que contient une baud) i/2-12, à Paris , 1725» -
lettre manuscrite , envoyée par le père Oudist , Jé- 16. Entretiens .fur les voyages de Çytus\ de 'M* îé
suite. chevalier de Ramsay ) a Paris -,. 1728 i/2-12. L'abbé
,
Granet a été de moitié dans cettè critique.
CATALOGUÉ DE SES OUVRAGES. Apologie du caractère
"
dés Anglois Sé des Fran-
17.
í. Ode jjtr le vain usagé dela vie , publiée en çois ou observation»sor le livre intitulé >, Lettres fur
3
1715 , réimprimée dans lé tome XI des Amusèmens les Anglois^ Sc sot les François Sé sor les voyages >.
éueoeuìr & de tespriti j; >
avéc la défense déla sixième fàtyré de M. Despreaux ;
2. Poésiessacrées , traduites ou
imitées dés pseau- Se la justification du bel esprit françois, in-ï i j fans
mes , in-i 2, à Rouen 171-8. ( il nfy á que 50 pseâu- ;: riom'de ville* rii d'iìnprimeur 5 rhaìs ávêc Pâpproba1
mes* ) II
dit dans sorii apologie que c'est l'ouvrage de fa tioft de M. Hardion, du 22 avril 1726.
première jeunesse j qu'il a été cOìnpôfé chez les Jésui- 1 B-."Elôge de la brochure ; vers 17 3 o.
tes, Sc que ceux-ci Pont estimé. Le public en a jíigé Dans les oeuvres de M. l'abbé de Saini-'Réaï^
1 s>.
différemment. édition de 1730 on donftë à l'abbé des Fontaines i'j,
, ,
3. Lettres de M. l'abbé***ÙM. l'abbéHoktteviïte discours de Xénophon
,
fur la manière d'augmenter
du livre de la religion chrétienne, prouvée , les revenus d'Athènes j 2. discours du mêtîie j sûr là
au sojet par
les faits à Paris 1722 i«-i 2.(18 lettres. ) Suite des république de Lacédémone ( cependant il ignoroir lé
, , , grec) 3. méthode pour convaincreles Déistes y il sé
lettres de M. l'abbé***,&c. contenant la 19 Se la 20
lettre y à Paris mème année. Lé fond de ces lettres est disoit lui-mêmel'auteur dé ce dernier écrit qui est fort
,
du P. Hongnan Jésuite y Pàbbé des Fontaines a seule- sensé.
, matière lâ critique
ment façonné la : ce qui concerne 20; Histoire romain* , depuis lajvftdaiiòh de fìi?*
du style du livre de M. Houttevillé est entièrement me , Sec. traduite de Panglpis de Laurent Echard j sot
de lui.
, volumes in-'t 2 à Paris ., 1718, première édition -, Si
Portugal, , édition. IPest cettàin
4. Histoire de don Juan de fils de donfe- 1729 ,
deuxième que Cette trà*
irt & d'Inès de Castro, in-12 , à Paris, 17 2 3 : c'est un ro- duction est de Dâriiel Larroque, converti à la relí*
man historique y le fond est tiré de Phistoire d'Espagne gion catholique. 11 n'y a qu'une très-petite partie dU
deMariana. style qui soit de M. l'abbé des Fontaines\ il.a revu pa-
5. Paradoxeslittéraires , au sujet de la tragédie d'I- reillement le style de la plupart des volurnes soivans
»
nès de Castro ( de M. de la Mothe ) i/2-80 à Paris qui né sont pas de Laurent Echard, mais de la córripc^-
, ,
171 j , réimprimés dans le tome VIII des Amusèmens sitionde M. Pabbé Guyon , corihu encore par d'autres
du coeur & de fesprit. ouvrages.
6. Anti-paradoxes , ou réfutation (ironique ) des pa- 21. Nouvelliste du Parhaffz , òu réflexionsfur lèi
radoxes littéraires ; á Paris 172 3, i/2-80.
, ouvrages nouveaux. Cet ouvrage périodique * auquel
7. Dictionnaire néologìque des beaux esprits du M» l'abbéGranet avoit part, fut commencéen 1731 y
t
temps y avec éloge historique de Pantalon Phoebtis , il y en a trois volumes in- i 2, Sé quatre feuilles de plus»
far un avocat de province y â Paris , 17ì.6 ,.in-\ z , dont la quatrième finit au 15 mars 1732 : l'ouvrnge
1727 , in 11, St Amsterdam, troisième édition ', fut arrêté par le ministère public;
1728 augmentée de la relation de ce qui s'est passé Observationsfur lis écrits modernes. Autrè ou-1
,
à la réception
2 2.
de l'illustre messire Christophe Matha*- vrage hebdomadaire commencé en 1735, ávec Pab*
,,- ,
nasius à l'académie françoise y des pantalo-phoebeana , bé Granet, Se continué avec lui jusqu'à la rnort d*
observations sujet de, celui-ci, arrivée le mai
ou mémoires, 8e anecdotes au 15 1741. Le rór.t Contient 3 $
Pantalon-Phcebus. volumes Se 3 feuilles. Lë privilège a été retiré paf ar-
8. Deux lettres d'un rat Calotin à Citron Barbet, au rêt du conseil d'état du 6 septembre 1743 : féti M. de
.

sujet de l'hìstoirédes chats ( par M. de Montcrif,aujour- Mairault, M. Pabbé Destrées M. Fréron, Se beau*
d'hui de l'académiefrançoise) ift-12 , 1728 avec le coup d'autres ont eu part au même ouVrage.
,
,
rajeunissement inutile ou les amours de Titan St de
-, 2 3; Lettre d'un bourgeois de Paìis a un defés àmìs j,
l'Áurore petite piéce en vers frahçois i/i-i 2. Le aufujet de la suppression des observationsfar lès écrits
3 ,
fond de ces ouvrages , marqués n°. 5 , 6 , 7 Se 8 , est modernes ; brochure in-40 ae ^ pages , datée de Pavij
de feu M. Bel, conseiller au parlement de Bourdeaux. le 1 o septembre 1743.
9.11a travaillé au Journal dessavans, depuis 1724, 24» Jugemensfur les écrits nouveaux , par M. Bur^
jusqu'en 1727. * Ion de la Busbaquerie y à Avignon ( Paris ) depui.9
.
10. Les voyages de Gullyver , traduits de Pahglois 1744 , jusqu'en 1746 , onze volumes i/2^12. Prëscjue
de M. Swift i/2-1 2 à Paris, 1727. Cette traduction tout le dixième Se l'onziémeentier sont de M( de
, ,
est beaucotip plus de M. Markan Irlandois que de Mairault, mort ,le 15 août í.746. ,
, 3
M. l'abbé des Fontaines. 25. Histoire des révolutions de Pologne , jusqu'à la
11. Le nouveauGullyvery à Paris , 17 3 o , deux vo- mort dAuguste II, à Amsterdam , 17 3 5 j deux volu-
lumes, in-11. mes i/2-11. Le véritable auteur est M* Georgeon ^
12. Lettre d'un comédienfrançois , aufujet de Phis- avocat;
toire du théâtre italien écrire par M. Riccobôni,dit 26. La préface qui est à la tête du tome I de la tra-
Lélio, contenant un extrait , fidèle de cet ouvrage duction de Yhistoire de M. de Thou 1734, in-40 i e&
, ,
avec des remarques , à Paris 1728 i«-i i, réimpri- encore de M. Gedrgeon retouchée par Pabbé des
, ,
mée dans le tome XV des Amusèmens du coeur & de Fontaines qui a eii part auffi à lá traduction d«í
,
,
32,2,4 VFON fON
Pouvrage riïêmë j,.Sé;: qui èn a revu la .puis;.grande avec dés discours;, des dissertationsSe dés rernàtqnes
_partié., ; ;.-; -.'.- à Paris, 1743 ,4 vol. in- 8° 8e -in-\ z'.-. - '

- .. •
•27. Histoiredes ducs de Bretagne , & dès différentes 45. L'-erreur & Vinjustice confondues
, ou réponst ^
révolutions arrivées dans cette province 5 volumes
, fécrit'de M. Bourgeois ,.principal du collège de Créví
i/2-12 à Paris .,>;i737..0n disputé à Pabbé des Fori-
, en Valois , inféré danslê Journal de Trévoux, octobre
-taineslaplus.vgrande partiede eët ouvrage. 1743 a au sujet de la nouvelle traduction de Virgile
vJiSv,Mémoires de: madame de Barnevek-, à Pans-, par M- Pabbé de Crënái ^ 174-4 ^ i/2^80: dé 3 2 paoeSi
'1732 , deux voh;;i/2-y2. L'abbé "des: FOnfairies dans (Mv Pabbé deGrenâi est M. l'abbé des Fontaines : c'est
son apologie assiire que ces -mémoires, ont .seuie- son nom grécisé; ) Y
,
>merit été faits fous ses yeúìx par le sieur/Castred'Au- -46.. Autres réponses à diverscs critiques de la rnême
^igny. - , '-'•:
29. Achilk dans l'iste de Scyros-., Wagi-ëomedie
: -,'..-
,tfaduction,dans les. derniers
for les écrits nouveaux.
volumes de ses jugemens

italienne par M. l'abbë Mëtaftasio;, traduite én prose Mémoiíes, pour lëurs altesses:MM. les princes
; ; 47.
Aançoise , avec, le texte à côté y à Paris ,1737 dé, Ligne , princes, du saint empire, au sojet de la
Ìn-S°. ,. 5
succession éventuelle des souverainetés Se principau-
. - . , - ..
f o. La
.
boucle de cheveux enlevée
-,
poème heroi-çò-
inique en cinq charits, traduit depânglóis de Pope,
tés de Siéghen Hadamard Se autres lorsque la
branche dès princes , ,
de Nassau-Siégh'èri;, viëridrà
, faillir. Ce mémoire a été composé eri 1.739.
à
«n prose y ( 4'exemplaire de la».bibìioîhéque du roi
porte en noté, que, cette traductionest de madame de
Caylus îd'abbé des Fontaines se Fattribuòit ) à Paris <
•1.713., i/2-12.;
31. Histoire dela ville de Paris , See..^ abrégée de
, / •
.-'...'
Ecrits contre M. Pabbé des-FontáirieSk

j. LèsatíxAriflcâtquèreconnu , ou lettrés écritesfoi1


celle dès PP. DD. F-elibien Se Lobineau ) à Paris in- .
lè diction* néolog, Pantalon-Phoebus y le discours de
,
12., cinq volumes:-,, 17 3; 5> L'abbé: des Fontaines dit Maihanastus ; tes voyages des deux Gullyver; les poc-*.
dans son apologie, que les trois premiers volumes font siès; traduites pu imitées des pseaumes, j don Juan de
de soi -y-Sc plus encore de M« Castre d'Auvigny j que Portugal y plusieurs brochures j Se les mémoires de ma-
le quatrième est tout de celui-ci ,8c le cinquième dé dame de Barnevelt, de M. l'abbé des Fontainesy ( par
M. de là Barre ,de l'académie des bèllësdettres, qui Gaypt de Pitaval) à Amsterdam ( Paris);chez Guil-
est mort depuis. laume le Sinçereyau Parnasse 1733•', i/2-12. ( il y a
, ,
... 32.. Apologie de l'abbé des Fontaines
, au fujet'd'un quatre lettres.
article du Journal de Trévoux y à Amsterdam ( Paris ) 2. Réplique à l'auteur des observationssûr les écrits
1736, i/2-12 de 31 pages. C'est l'éçrit qu'on a déja-ci- modernes à l'occasion defon extrait, fur la réponse
, Anglois à
téySe dans lequell'auteur parle de quelques-uns de ses d'un médecin la critique de lâ thèse de M.
ouvrages. Maloet,docteur.en médecine (par féu M> de Sànteuil,
, .-..
docteur en médecine) à Paris 1736,2/2-12 de 48
J 3. Apologie de Voltaire , adressée à lui-même. ,
34. La Voltairomanie , ou lettre d'un jeune avocat, pagoes.
tnforme de mémoire, en réponse au libelle dií sièur dé 3. Le préservatif, ou critique des observationsfur
.
Voltaire ,intitulé : Le préservatif, ou critique des ob- les écrits modernes ( attribué à M. le chevalier de
servations fur les écrits moder/ies, 17}S, i/2-12 de Mouhy ) à la Haye (Paris) 1738 de
, i/2-12 45
48 pages. ^ pages.
3 5.Racine vengé ou examendesremarques gramma-
3
4. Le Médiateur.sLenie si M', le marquis*** i/2-12
ticales de M. l'abbé d'Olivet, furies oeuvres de Racine y de 24 pages.
à Avignon (Paris) 1739 i/2-12. 5. Jugementdéstntéreffédu démêlé qui s'est élevéentre
, M. de Voltaire & l'abbé des Fontaines, 173*9 ,2/2-11
3.6. Relation de iexpédition de Moka ,en 1737 ,fbus
les ordres de M. de la Garde, Jaz'ier ( dressée sor des de 28 pages..
mémoiresdu même ) à Paris, 1739 j i/2-12. 6. Lettre de Mi Pabbé Lenglet Dufresnoy, à fauteur
3 7. Etat de la médecine ancienne & moderne, avec des observations fur les écrits modernes aufujet de la
,
vn plan pour perfectionner celle-ci par M. Clifton méthode pour étudier la géogi-aphiey à la Haye ( Paris )
docteur en médecine, médecin de, S. A. R. le prince, 1739, i/2-12 de 22 pages.
de Galles', membre du collège des médecins Sc de 7. Lettre dé l'auteur du projet de l'hifioire de la ville
la société royale de Londres traduit de Panglois de Parisfùr un plan nouveau ( M. Coste ) à l'auteur des
, , observationsfur les écrits modernes ; à Harlem ( Paris )
par M. l'abbé des Fontaines y à Paris , 1742 ,.
i/2-12. i 7 39, in-12.de 301 pages.
38. Histoire du détrônement d'A/fonsi VI, roi de ,
8. Examen de deux lettres des observations fur les
Portugal, contenue dans les lettres de M. Robert South- écrits modernes concernant Phistoire de l'église de
, Toussaint du Pleffis, Bénédictin,
ÌVÍ/ , alors ambassadeurà la cour de Lisbonne, & précé- Rouen par dom
,
dée dun abrégé de l'histoire de ce royaume traduit, de 1742 , i/2-12 de 12 pages.
,
íl'anglois y àParis, 1742 deux volumes i/2-12. 9. Réplique du même à la réponse de l'abbé des
, Fontaines dans le mercure de France, juillet .1741.
.
.39. Explication abrégée des coutumes & cérémonies ,
-observées chez-les Romains, traduite du latin de Nieu- 1 o. Lettre d'un comédien de Paris à un de fies amis,
port y à Paris, 1741 , i/2-12. comédien de province aufujet d'un article des observa-
,
40. Mémoire pour Pierre-François Guyot des Fon- tions sor les écrits modernes ( attribuée à M. Janvier
taines prêtre du diocèse de Rouen contre Pierre-Mat- de Flainvilse, Chartrain ) à Bruxelles ( Paris ) 1742,
,
thias Gourné, ,
prieur commendataire de Taverny i/2-40 i/2-12, 21 pages.
de 64 pages. , n. Lettre d'un garçon barbier à M. PAbbé des Fon-
41. Ode à la reine ,fir la convalescence du roi, taines , auteur des observationssor les écrits modernes,
1744,.i/2-40.
;
au sojet de la maîtrise-ès-arts , 1743 , signée Zoilo-
42. Il a «u part àv plusieurs des écrits
; . des chirurgiens mastix maître-ès-arts à Bourges Se barbier à Paris,
,
contre les médecins,sor-tout aux deux mémoires in- - i/2-12 de 23 pages.
40 pour M. de la Peyronnie Sec. 12. T)eux lettres ( de M. Basset, professeur de phi-
, ,
43. Aventures de Joseph Andrews & du ministre losophie au collège de Harcourt ) à Poccasion de ce
Abraham Adams y roman traduit de Panglois, 1743 i que M. Pabbé des Fontaines avoit dit de la lettre de
deux volumes i/2-ri 2. M. de Maupertuy , sor les comètes.
.
44. Nouvelle traduction des oeuvres de Virgile 3 .Lettres de M. de Gourné prieur . ,
. commenda-
. , 1 , taire
F'^ON FO N aajr
taire, de Taverny , auteur du Géographe méthodique , à 31- Testament littéraire de M. Pierre-François
dom Gilbèrr , Bénédictin de la congrégation de S. Guyot des Fontaines, trouvé après fa mort, parmi ses
Jvíaur, tant au sujet de cet ouvrage que du sieur abbé ; papiers y à la Haye ( Paris ) 1746 in-i da
, z 1 ò 5 page*
des Fontaines y à Amsterdam ( Paris ) 1743 i/2-12 ( attribué à M. de Querlon. )
,
de 83 pages: on donne cette lettre à M. Meusoier de
Queríon.
32. Cerbère,allégorie à M.... ( en vers françois) i
Londres ( Paris ) 1743 i/2-8° de dix pages.
,
14. Requête de M. Pabbé de Gourné à M. le. 33. Le mérite vengé , ou conversationsfur dìveri
chancelier fur le même sojet in-iz de quatre écrits modernes pout servir de réponse
, , , aux observa-
pages. tions de l'abbé des Fontaines par le chevalier de
15. Deux mémoires du même abbé de Gourné , Mouhy y à Paris 173 6, i/2-12.,
1,1-4° sor le même sojet, l'un de 70 pages signé de Voyez , de
l'esprit
, , l'abbé dés Fontaines oú refle-
maître Graviére du Rouloy, avocat y l'autre signé de xionsfiur différens genres de sciences & de littérature , -

maître Rivière avocat y celui-ci a été réimprimé avec des jugemensfur quelques auteurs & fur quelques t
,
ÌB-12. ' ouvrages tant anciens que modernes , imprimé eri
16.
-
Lettre de M. le Tort,,maître de quartier au 1757 en quatre volumes i/2-12. On trouvé dans lè
collège de la Marche à M. Guyot des Fontaines au premier , volume
, , une histoire abrégée de la vie de
sujet dé la nouvelle traduction des oeuvres de Virgile, l'abbé des Fontaines un catalogue de ses ouvrages
du 28 juillet 1743 in-40de 44 pages. St un autre de ,
faits lui. II faut aussi , -
, Hardy, maître de quartier col- sulter ceux contre con-
17. Lettre de M. au l'article du Journal de Trévoux où on rend
lège des Grâffins, à M. l'abbé des Fontaines aufujet compte de cet ouvrage ',août .1757. On y trouvé ,
,
de la nouvelle traduction de Virgile du 28 août d'excellentes remarques sor l'abbé des Fontaines.
,
1745 , in- 40 de 16 pages. FONTAINES cherchez FONTAINE (Pierre )
18. Lettrede M. Tubeuf, maître de quartier au col- FONTANA ( ,Gilles ) de Padoue en Italie, s'étant
lège de Lisieux, au même sor le même sojet, du 28 retiré à Venise, avec les principales familles de la
septembre 1743 i/2-40 de 16 pages. , ville, aprèsTirruption d'Attila, fut le premier qui
,
19. Lettre à M. l'abbé des Fontaines, fur son ode donna aux Vénitiens des loix, qu'ils appellent encore
intitulée : La convalescence du roi ,à la reine par M. aujourd'huide son nom, Sancìipnes JEgidian*. * Ber-
Pabbé Y j à Paris, Louis Sifflet, quai de la Feraille , nardin Scardeon, t. 3 classe 1 3 histoire Patav. Dan-
au mercure de France , 1744, de huit pages.
, dolo annal, mff. de Venise. , ,
,
20. Lettre de remercîment du sieur de la Noue (co- FONTANA (Publio) natifdePalûcio, village prcs
médien ). à M. L. D. F. i/2-40 ae 4 pages ( c'est une de Bergame vivoit sor la fin du XVI siécle, fous le
ironie. ) pontificat du, pape Clément VIII. Il se consacra à Pé-
21. Lettre fur la nouvelle traduction de Virgile tat ecclésiastique , ne négligea rien pour remplir les
de M. Pabbé des Fontaines ( dans le mercure de novem- devoirs de fa profession St fit un très-grand progrès
bre 1743. Cette lettre est de M. Deígrouais. ) dans les sciences. Ceux , de Bergame St de Bresce le
22. Réplique au nom de M. Deígrouais ( par M'. consùltoient dans les affaires importantes. Divers
l'abbé Destrées ) à la lettre de M. L. D. F. insérée dans grands seigneurs, Se entr'autres, le cardinal Aldo-
.

le VI vol. des jugemens de M. Burlon de la Busba- brandin, neveu du pape Clément VIII, qui le con-
querie 8e distribuée aussi en particulier, à Avignon nurent à Rome, voulurent l'avoir auprès d'eux : mais
(Paris), 1745 in-12 de 43 pages. ce fut inutilement. II révint dans fa solitude y Sc étant
,
2 3. Lettre de M. Desgrouais à M. l'abbé des Fon- allé voir àDizensano, qui est une terre près de Bresce,
taines pour désavouer la lettre précédente( du 1 o mai François Olma, son ami, il y mourut vers l'an 1598.
,
1743 i/2-40 de 4 pages.
) Publio Fontana a composé de beaux vers latins, Sc
24. Autre lettre de M. Desgrouaisà M. L. D. F. où d'autres ouvrages, que Marc-AntoineFoppa recueil-
l'on censure sa traduction de Virgile, 1745 i/2-12 de lit Sé donna au public. On y trouvé ces traités :Le ve-
,
71 pages. glie Bresciane. Dèl proprio & ultìmo fine del po'èta.
25. Lettre de M. Desgrouais à M. Burlon de la Delphinis Carm. lib. III. Damon , five Virgini matri
Bnsbaquerie auteur des feuilles périodiques intitu- sacrum. Imago, five D. Magdalena à Titiano depiâta
&c. Le principal de ses poèmes est la Delphinide lati-,
,
lées Jugemens fur les écrits modernes pour servir de
, ,
réponse au jugement que cet infidèlejournaliste a porté ne , divisée en trois livres, ouvrage beaucoup plus
d'une première critique de la traduction de Virgile, travaillé que les autres pièces. II a de la grandeur de
,
par M. l'abbé D. Se en même temps de prélude à un la noblesse, Sc de l'élévation dans son style, qui sem-
nouvel examen de cette traduction ( du 10 février ble être plus propre pour décrire des combats Sc des
1745 ) in-iz de 32 pages. Cette lettre a précédé celle victoires , que pour des sujets -ordinaires de la vie
qui est marquée ri°- 24. civile Sc commune. C'est celui d'entre les poètes mo-
26. Observationspourservir de correctifà une feuille dernes, qui a le plus approchéde Virgile. * Le Mire,
des Jugemens fur les écrits nouveaux (fuite de la lettre de script.s<tc. XVI. Ghilini, theat. dhuom. letter. Ja-
du n°. 24 Sc encorepar M. Desgrouais ) premier oc- nus Nicius Erythracus pin. imag. illuslrium c. 43
, , I , ,
tobre 174Ì5, i/2-12 de 3 3 pages. &c. Bailler, jugemens des Javansfur les poètes mo-
27. Remarques fur la traduction de Virgile de dernes.
M. Pabbé des Fontaines ( par M. Gibert, aujour- FONTANA ( François) de Naples, habile mathé-
d'hui de l'académie des belles-lettres) i/2-80 de 16 maticien publia en|i 646 son traite intitulé, NOVA coe->
,
lefiium & terreftrium rerum obfervaticnes. II préparait
pages.
28. Lettre à M. l'abbé des Fontaines ou réponse à d'autres ouvrages lorsqu'il mourut de la peste a Na-
la critique que fait M. Burlon dans les'jugemens , fur ples en 1656. * Lorenzo , Crasso, elog. dhuom. letter.
les écrits nouveaux du sentiment de M. F. ( Ferrein) pli-
sur la formation de,la voix humaine par M. Monta1 FONTANA (Vincent-Marie) né dans le diocèse
,
gnat, docteur enmédecinejà Paris, 1745 3in-ii.de de Como , St arriere-petit-fils du chevalier Domini-
58 pages. que Fontana, célèbre architecte du temps de Sixte V,
29. Eloge de M. l'abbé des Fontaines ( par M. Fré- qui se servit de lui, pour relever ces beaux obélisques
ron ) dans la deuxième lettre à madame la marquise qu'on admire à Rome , entra dans Pordrede S. Domi-
de*** 1746, i/2-12. nique, le 15 octobre 1629 St s'étant entièrement
Lettre d'un de Rouen à M.... sujet du adonné à Phistoire de son ,
ordre, composa plusieurs
3 o. avocat au
feu abbé des Fontaines, 1746, /«-i 2 de ) o pages. ouvrages. En 1655 Sc 1656, il publia à Rome l&>
Tmer.Pmïth ff
2,26" FON FON
/
constitutions déclarations, Sc ordonnances des cha- avide de leurs conversations , St de profiter de leurs
pitres généraux depuis Pan 1220, en deux parries , lumières. II s'y livra sor-tout à la lecture des meilleurs
,
dont- la première comprend ce qui regarde tout Por- auteurs classiques , afin de connoître leur génie, de
dre y Sc la seconde, ce qui a été ordonné pour chaque prendre leur goût, de former son style sor le leur
province en particulier. Ce grand ouvrage fut suivi Se il les lut avec tant de réflexion , qu'il ne lui échapa
de bon, Se qui méritoit d'ê-
en 1663 , d'un autre moindre, qui contenoit Phistoi- rien de ce qu'ils avoient
re des maîtres du sacré palais. U y fit beaucoup de fau- tre retenu. En 1697 , étant dansfa patrie avec le com,
tes y dont il corrigea une partie dans une seconde édi- te Fabrice Çollqrédo, frère du cardinal Léandre, il
tion. En 1666, parut son sacrum theatrum Dominica- y fit amitié avec le savant Philippe del Torre , qui
chanoine de Frioul, Sc qui fut depuis évê-
num, ouvrage qui lui coma beaucoup, mais qui a étoitdealors
besoin d'être retouché par une main habile. II y joi- que Rovigo 8c ils avoient ensemble de fréquens
j
gnit un traité de Finquisition. En 1670 , il publia un entretiens sor diverses matières de littérature : 8e lors-
recueil des bulles Se des brefs, où il est fait mention que del Torre s'en fut retourné à Ferrare , Tomaniniy
de S. Thomas y Sc y donna áussi une histoire de la alla de Mantoue, pour le visiter : c'étoit encore en
province Romaine de son ordre. Enfin eri 1675 , il 1697. La même année, Fontanini sot appelle à Ro-
publia une histoire des services rendus à Péglise par me , pour y être bibliothécairedu cardinal Impériali :
son ordre : Monumenta dòminicana, &c. de fidis obfie- poste qui lui convenoit d'autant plus , qu'il lui procu-
quiis ab ordine Pr^dicatorum fancli. Dei ecclefia ufque rait les moyens de satisfaire son ardeur pour l'étude,
modo prs.stit.is. Tous ces ouvrages ont été imprimés. Sc Poccasion de connoître tous les savans de Rome. H
On ne fait pas en quel temps ce laborieux ecrivairï y acquit Pestime des cardinaux Mareseotti, Acciajoli,
inourut.'* Echard , fiript. ord. Prsd. tom. II. Spada Albani, Cpllorédo St sor tout de Jérôme
, , -
0^* FONTÀNÉS, paroisse, baronie, 8c château Casanate , St ensuite du cardinal Noris. Dès qu'il eut
considérable avec un beau paie, dans le diocèse d'U- pris une connoissance des livres de la bibliothèquequi
zez, au bas Languedoc, à une lieue de la ville de étoit celui commise à ses soins, il n'eut plus d'autre désir,
Sommieres, entre Alais, Nismes , Lunel, St Mont- que d'en profiter y. Sc les jours né suffisant pas
pellier. Cette terre a appartenu à la maison de Ber- pour contenter son avidité póur les sciences, il y em-
mond-Sdinmieres, Se est entrée dans celle de Narbon- ploya pendant quelques années une grande parrie des
ne-Pelet, par le mariage de Françoise de Bermorid- nuits. Sentant le besoin qu'il avoit de la langue grec-
Sommieres, héritière des biens de fa maison, avec que , fans laquelle, en effet, on ne va pas bien loin,
Jacques Pelet, vicomte de Narbonne , delabrasiçhe sor-tout dans l'étude de Pantiquité, il en prit des le-
de la Verune. Elle est possédée aujourd'huipar le chef çons d'un Calabrais, qui y étoit fort habile. II fit aussi
de la branche aînée de cette derniere maison. Voyez de grands progrès dans l'étude de Phistoire ëcclésiasti-
BERMOND. que y Sc ce qui lui fut très-utile pour Papprofondir,
FONTANETO, bourg d'Italie dans le duché de c'est qu'il fut admis dans une espèce d'académie, 011
Milan fur la rivière de Goni, environ à deux lieues d'assemblée de gens de lettres , qui se tenoit tous les
, d'Arona, du côté du midi. Çe lieu pris quinze jours dans la sale du collège de la propagande.
de la ville a
son nom de la quantité de sources qui s'y rencontrent. 11 y avoit dans cette assemblée plusieurs cardinaux &
* Mati, diction. autres prélats , qui avoient le même goût y Sc chaque
FONTANINI( Juste ) archevêque d'Ancyre, ville académicien étoit obligé de choisir pour matière de
capitale 8c église de laGalatie, connue par les épî- chaque conférence trois points tirés pour Pordinaire
, ,
tres de S.Paul, naquit le 30 d'octobre 1666, à San- de la collection des conciles du père Labbe. On dis-
Daniello, terre considérabledu duché de, Frioul, dio- courait sur ces sujets choisis, on discutoit chaque quef-
cèse d'Aquilée, Se principauté spirituelle Sc tempo- tion,chacun disoit son avis y St ce concours de lumières
relle du patriarche d'Aquilée. II eut pour sexe, Fran- faisoit qu'on ne passoit aucun point sans Papprofondir.
çois de la famille des Fontanini , dite anciennement Fontanini vit dans ces conférences plusieurs savans
,
délia Fontana Sc pour mère , Louise Manzoni. On étrangers, tels que le père Chrétien Lupus, Augustin,
, de Juste baptême,
lui donna se nom au pout deux rai- Se théologien de Louvain , D. Mabillon Bénédictin
,
sons : la première, en mémoire d'un de ses parens François, Sc M. l'abbé Renaudot} Sc il eut toujours
,
qui s'étoit distingué àla guerre de Chypre, Sc qui por- depuis avec eux un grand commerce de lettres. II ne
toit ce nom y la deuxième, parcèqu'il reçut le baptê- fut pas moins estimé des savans Tommasi Sc Fabretti y
me le deuxième de novembre,. jour auquel on célèbre Sc lorsque D. Bernard de Montsaucon vint à Rome,
la fête de S. Juste, martyr de Trieste, dans le patriar- ce savant Bénédictin s'empressa de faire avec M. Fon-
chat d'Aquilée. Dès fa première jeunesse, Fonta- tanini une amitié, dont ils se font toujours donné
nini monna beaucoup d'ardeur pour l'étude y Sc dans depuis des marques continuelles. Notre habile Ita-
Pécole publique où il fut envoyé, il ne tarda pas à se lien n'étant pas encore content des richesses litté-
distinguer au-dessus de ses condisciples par une plus raires que renfermoitla bibliothèquedu cardinal Im-
grande application à tous ses devoirs, Sc , une facilité périali quoique très-abondantes, il profita du libre
,
surprenante à apprendre tout ce qu'on lui enseignoit. accès qu'on lui donna dâns la bibliothèquedu Vati-
Quand il fut plus avancé, on l'envoya à Goritz ou can Se dans les autres bibliothèques de Rome, Se
Gorigia, ville de cette partie du Frioul, dépendante il ne , sortoit jamais d'aucune,' fans avoir fait
une
de l'empire où il y a un collège de Jésuites. II y de- ample provision. Le feu pape Clément XI, qui Pa-
,
meura quelques années y mais ne trouvant pas que la voit toujours honoré de fon estime , avant que d'être
manière dont on Pinstruisoit, pût lui être fort utile., élevé fur le premier siège de la chrétienté, ne cessa
il retourna dans fa patrie. S'étant déterminé à Pétat point de lui donner, depuis son élection au souverain
ecclésiastique il reçut les premiers ordres des mains pontificat, des marques Constantes de l'affection qu'il
, cardinal, Sc patriarche d'Aquilée. avoit
de Jean Delfini, pour lui , 8c il avoit souvent recours à ses lu-
Le 23 décembre de Pan 1690, Vincent Boniface, mières. Cette estime ne fut point stérile à M. Fonta-
évêque de Famagouste, lui conféra Pordre de prêtrise, nini. Clément XI engagea le cardinal Pierre Rubini,
à Venise dans la chapelle du palais patriarchal de de lui résigner un bénéfice d'un revenu assez considéra-
,
Jean Badpari, qui fut depuis cardinal y Sc avec le- ble, que ce Cardinal possédoit : depuis il le fit son ca-
quelFontaninifit l'année suivanteà Rome, une liaison mérier d'honneur, & lui donna une pension de cinq
particulière.Après un assez long séjour à Venise,ilpassa cens quarante écus romains, 8e une abbaye. Ces biens
a Padoue , où il rechercha Famitié des savans , qui ont Se ces honneurs ne diminuèrent rien de l'ardeur que
toujours été eu .grand nombredans cette ville : il étoit M. Fontanini avoit pour l'étude, Sc fa réputation
FON FON
étoit si grande, que non-seulemenr il ne venoit aucun ca3 fopra la cìttà di Comacchio , colla difefa del mede-
savant étranger à Rome , qui ne se fît un devoir Se un fimo dominio ,- à Rome 1709, in-fol. 7. Difefasecon-
plaisir de le visiter y il n'y avoit même aucun homme da del dominio temporale , déliasede apostolica fopra
la.
distinguédans les lettres, en quelque pays de PEurope ,
città di Comacchio ; à Rome, 1711, in-fol. 8. Consu-
qu'il fut, qui nê cherchât Poccasion de le consulter tazionc d'unoscritto italiano e francese ,sparfo in Ger-
,
Se autant qu'il le pouvoit, de lier avec lui un com- mania contro Comacchio ; à Rome, 1711 in -sol. 9.
merce de lettres. Aussi fut-il extrêmement regretté ,
, in
Rispojla a varie sçritture contro la santasede, propo-
lorsqu'il mourut-, le-17.du-mois d'avril de Pan 1736, fito di Comacchio ; à Rome 1720 i/2-40. -r-o. Biblio-
âgé de 69 ans, cinq mois Se 15 jours. Sòn corps fut , ,
thecét cardinalis Imperialis catalogus feciindàm auclo-
porté dans l'église de sainte Marte-Majeure, dont il ,
rum cognomina , ordine alphabeticodifpqfitus ; à Rome,
étoit chanoine. Ori y a gravé sur un marbre Pinscrip- 1711, in-fol. 11. De tranfiatione codicis St. Marci ex
tion suivante qu'il avoit faite lui-même. Foro-Julio Venetias. Çe petit écrit est imprimé dans
, le Diarium italicum du père D. Bernard deMontfau-
JUSTUS*FONTANINUS
, e* Foro-Julio Venetorum, Con , page 56 8e suivantes, i/2-4°y 1711 , à Paris. 12.
Hujus ttdis canonicus ,- De antiquitatibusHort* colonia Hetrufiorum, l. 3 ; á
Archiepificopus Ancyranus Rome, 1713, in-40 •' ce livre a été réimprimé à
Et abbreviatorfacri palatii 3 , Leyde, dans le Thésaurus antiquitatuin Italioe tome
H. SE. . VIII*} on trouve dans lé troisième livre un^abrégé, de
Quievit in pace fidei catholictt, la vie de Clément XI. 1 y. Les morales de S. Grégoire
Annofalutis M DCC XXXVI. le Grand, sor Job traduites én italien par Zénobi
Die XVII mensts aprilìs
Natus anno 1666 die XXX
;..-'.....
oclobris.
,
da Strata, protonotaire apostolique, póëre couronné ;,
Se contemporainde Pétrarque, corrigées Se enrichies
, de préfaces, par M. Fontanini.yV a Rome, quatre toy
Voici la liste de ses ouvrages, qui feront mieux con- mes i/2-40 ,1714 , Hxv-> T-li-î••> & 17.30. 14. Dis
noître son érudition, que rous les éloges que l'on sertatio de corona ferrea. LQngo.bardorum ; à Rome
pouroit en faire : 1. Delle Mafnade ed altri fiènfi fe- ,
i/2-40:, 8e depuis à Leipsic Sç. dáns lë quatriè-
1717, y
condo l'ufb de' Longobardi ragionamento di Giufio
, me tome du Thésaurus antiquitatum Italu. 1.5. Ifioria
Fontanini ; à Venise chez Jérôme Albrizzi, 1698, del dominio. temporale délia fede apostolica, net. ducato
,
in-40. *• YAminta di Torquato Taffo difefo e illuf- di Parma è Piacenza ; á Rome, 1720, in-fol. 16.
,
trato. C'est un ouvrage de la jeunesse de l'auteur : il Tavola cronologica degli, autori i quali giuflificatfo la.
fut d'abord imprimé à Rome, en 1700, i/2-80, Sc conflituzionèdi LodovicO Pio, fopra glifiati délia chie-
pour la seconde fois à Venise, en 1730 , i/2-80 , avec fa romana. 17. Vita Philippi à Turre, Adricnfis épis
des notes d'Ubert Benvoghenti, sous le noni d'un aca- copi : cette vie est au-devant du livre de M- délia ou
démicien de Florence. 3. De ufu & proeflantia bona- del Torre intitulé : MonumentavetcrisAntii ; à Ro-
,;
rum litterarum , oratio. M. Fontanini avoit prononcé me , 1724. 1 8. De amplitudine peculiaris provincia
çe discours à Rome , où il a été imprimé en 1704, fiummi pqntifiçis ut romani metropolita ± dèque epif-
,
i/2-40. 4* Vindicin antiquorum diplomatum adverses copatuEugùbinoin eadem pofitoy çommcntatiuncula y à.
Bartholomai Germouii differtationem libri, duo ; à Rome, 1725, i/2-40. J 9' De Cihgulana ecclefia in Pi-
Rome, 1705. D. Coustant, Bénédictin , de la con- ceno, antiquis honoribus çfithedrsepiscopalisreftituen-
grégation de S. Maur, ayant pris la défense du P. Ma- da conjultatio ; à;Rome, r 725 , i/2-40. 2°^ Di fanta
billon, attaqué par le P. Germon Jésuite, aufujet ,
Columba verginesacra délia çitta d'Aquileja commenr-
des régies qu'il avoit établies, pour , discerner les piè- ,
tario ; 17 26, i/2-40 > * Rome. 21. Gratiani dccretorum
ces véritables d'avec celles qui sont supposées, M. libri quinque, fecundàm Gregorianos decretalium Jibros
Fontanini écrivit aussi contre le même Jésuite, pour la titulofque difiincti, prafationc, fcholiis & indicibus il-
défense du même D. Mabillon. 5. Dell' eloquenza ita- lufirati à Jufiò Fontanino ; à Rome, 172.7 in-fol. 2
3
liana ragionamentoftefio in una lettera aW illufiriffi- volumes. Cet ouvrage est celui de Jean de Torquema-
,
mofignore ,
marchefe Gian Giufieppe Orfi. Ce discours da ( ou Turrecremata :) fait par ordre du pape Nieor
de M. Fontanini fur Péloquence italienne contenu las V, Sc qui étoit demeuré, manuscrit jusqu'alOrs..M.
dans une lettre écrite au marquis Jean-Joseph , Orsi Fontanini Pa publié par ordre du pape Benoît XIII
été d'abord imprimé à Rome en 1706 i/2-40, âvëc ,a ,
Se Pa orné de ses notes. z%. Difcus votivúsafgcntcus,,
, ,
un catalogue des meilleurs'livresitaliens ,-. Sc de leurs cpmmentario illuflraius y à Rome , 1728 ,.i/î-4°. .2.3;.
meilleures éditions y ensuite à Cesene en 1724, i//-4°j De corpore fancli Auguftiniï Hipponenfisèpifiopi, difi
à Rome, en r 716, i/2-40 : mars l'auteur donna un désa- quifitio y à'Rome, 1728 in-40 y.8c * Venise:, dansie
veu public de cette édition. On en fit une autre à Lon-
,
recueil de pièces sor Pinvention des os de S. Augustin.
dres, en 1726, i/2-80, sous ce titre -.Notiziede' libm rari Voici le titre entier de cette disquisition de M.T.oní-
nella lingua italiana...aneffbvi tuttoillibrodelta eloquen- tanini : De corpore «J. Auguflini, Hipponenfis epifcopi,
Z<t italiana, &c. L'auteur qui a écrit en italien Péloge de Ticini repertoín éonfeffione adis S. Pétri in Ccelo-aù-
M.Fontanini,dont je parlerai plus bas, n'a pas cité cette reo , difquifiúo; ubi aritiqu& ecclefia disciplinaJn tumur
édition. Enfin, on a réimprimé à Venise, en 1,7 2 8, in- lando corpore S. Auguflini fèrvata; eâ pofiremâ ejus
4°, Se à Rome en 1736, i/2-40, ce catalogue, ou cette injventione explicaturyqûametiamSS'pontific.um diplòi-
bibliothèque italienne 8e toujours avec la lettre au mata , prífsulum Ticinenfium' acìa.y cutemm tabularum
marquis Orsi.:Ces deux , dernieres éditions sont
aug- atque historicprum ,fides cumulata. confirmant. Voyez
mentées y mais sor-tout la derniere. C'est M. Jean- une. exacte, analyse de cet ouvragé, dans les Mémoires
Dominique Fontanini, neveu de l'auteur, qui adon- de Trévoux du. mois dé.mars :i 7 31 articleiXXVII.
né cette édition laquelle avoit été mise par son on- ,
, 24. Ragionipér fidèniìtkdel'cor.p.odïS: Agofiiho,\és
cle en état de paraître. Le titre est Dell eloquenza .tratte.delladifquifitionelatinay à Rome,172:8, i/2-40:
:
italiana di monfignor- Giufio Fontanini íjÈrcivefcòvo c'est un abrégé de l'ouvrage précédent. 2 5. Achatts
dAncira, libri tre. Dans lé premier livré^ftn,
expli- lfiacus annularis \, commentariolo illustratusy a Rohie,
,
Que.l'originek8e le progrès de la langue italienne. Qn 1728,, i/2-40. 2^- Codex conftitutionum3 qUas.fùmmi
en montre l'aceroissement dans le second par le détail pontifices ediderunt in folcmniicarionizaiiónefanclorum
,
des livres écrits
en cette langue : Se le troisième con- à Joanne XV 3 ad BenèdiclumXIII, acciirante Justo
rient une bibliothèqued'auteurs singuliers rangée par Fontanino y qui lemmàta & notulas edidit y à Rome',
ordre de matières avec des observations. C'est ,
,
uri,vo- 1.729 -, in-fol, .2.7. Defianclo Petro Urfeolo, duce Vc-
lume i/2-40. <»• II dominio temporale delta fede apofioli- netiarum, differtatio à.Rome, 173o i/2-40. i0,< Vita
; , Ffij
Tome V. Partie 1.
aa8 FON FON
del vertérabile Cardin. Giuseppe Maria ToMafi, inscrittà Boiinivet la prit le l 8 octobre en 15 21, âpres la dé-
in varii de' tomi del gìornaie de' lítterati d'Italia : Se claration de la guerre enrre le roi François I, Se l'em-
dans le tome IX du même journal, il y a une lettre pereur Charles-Quint. Claude , comte de Guise, con-
de M-. Fontanini à D. Thierri Ruinart, sor la mort du seilla de la raser à St d'en porter les matériaux à An^
P. Mabillòii. Cette lettre avôit paru d'abord seule i«^ daye qui est deçà la rivière. Bonnivêt s'y opposa
,
4°. 2 9. Vita délia venerabile principèffa Ca/nilla Orfi- ,
Se son opiniâtreté fut cause d'une cruelle guerre -, qui
S

ni Borghèfié; principiátà dal fign. caval. Aleffandro dura trente-cinq ans >, parceque l'empereur ne voulut
Maffei, e continuata dal Fontanini. Ori promet en- point consentir au traité de paix , qu'on étoit en état de
core de M. Fontanini un recueil très-ample de ses let^ conclure , à moins qu'ori ne lui rendît cette place. Ce
ries , Se de eèlles que lés íàváns lui ont écritéSi Son prince lafit assiégërnès l'annéefoivaiite.Leseigneurdu
histoire littéraire d-Aqúilée en cinq livres^ écrite en Lude la défendit plus de dix mois , avec un courage
latin á pàrú ëtì 1742 â Rome, in-4,0, sous ce titre : ; héroïque, quoiqu'il fût extrêmement pressé, Se qu'il
, ,
JufliFehtàhini', áfthiepiscOpi Ancyrani, hifloritt, littéra^- manquât de toutes choses, Se fur-tout de vivres. Le
rix, Aquileienfis libri V. Accedit^ffertatioejufilem au- maréchal de Châtillon qui avoit ordre de. lui en fai-
,
-tóris de ànno emortuali fancli Athanafii, patriarche re passer mourut en chemin y mais le seigneur de la
Atexandrini y hecnonvirorum illufirium provincia, Fo- Palice exécuta , heureusement cette entreprise y Se en
ri~Julii catalogus', cum duplici indice. Opusptfthumum. ayant tiré du Lude avec la garnison , qui avoit beau-
Cet ouvrage est plein d'érudition sacrée 8c profane, coup souffert, il y mit des hommes frais, sous le com-
Se d'une bonne critiquei * Voyez ^on éloge dàns le liè- mandement de Franget. Ce dernier étant assiégé en
vre intitulé : Racc-oltà d'àpufculifiitntifici efilolagièi, 1523, rendit lâchement la place,. après la première
tome XV , i/2-12 , à Venise, 17 37 , page 3 3 7 Sc sui*- attaque. Eri punition de cette lâcheté, il fut dégradé
vantes : cet éloge est en italien. Voyez aun* IzDiarium de noblesse fur un échaffaut, dans la ville de Lyon. *
itàlicurn du P. de Montfâùcon qui y parlé en cinq François de Beaucaire vie de François I. De Thou
, , ,
ou six endroits de M-. Fontânifti, Se qui le nomme hifl. I. 1. Langei, mém. Guichardin. Paul Jove. Meze-
toujours Juste Jules Fontanini. râi, abrég. c'hron. &c.
FONTANON (Antoine ) avocat au parlement de FONTAVELLE, autrefois congrégation de reli-
Paris sor la fin du XVI siécle, vers Pan 1 5 80 Se gieux sous la règle de S. Benoît dans POrhbrie, étoit
, étoit natifde la provinced'Auvergne ainsi nommée du principal monastère, qu'on appelloit
1590, j Sc a pu-
blié divers ouvrages en latin Sc eri françois.. II fit ses ën latin FONS-AVELLANUS J SC qui devint le chef de
études à Bourges où il-lia.'-.amitié ávec Gabriel Lab- cette congrégation. Peu de temps après Pétablissement
3
be avocat du rai de cette ville, auquel il dédia dans de ce premier monastère, bâti au diocèse de Faïence
,
la fuite son premier ouvrage qui fut Une traduction vers 1019 il se forma autour de ce monastère plu-
françoisede la Pratique latine, de Masoer qu'il pur- sieurs herlnitagës , habités par autant de colonies de re-
,
gea au grand nombre de fautes qui s'y étoient glissées, ligieux , qui vivoient cornme des anachorètes. Dans
& qu'il accompagna de notes fort amples poiir Pintel- chaque hermitage il y avoit environ vingt religieux
ligence du texte & pour marquer Pétat où la juris- St quinze corivers 1, qui demeuraient deux à deux dans
prudence étoit alors. , Etienne Pàfquier dans la lettre les cellules qui le composoient. Leurs principauxexer-
,
« M. le président Brisson
, liv. 9, p. 515 , témoigne cices étoient la psalmodie, la lecture3 le silence, l'ab-
que Fontanon est le premier qui a travaillé à réduire stinence » la macérationde la chair. Quatre jours de
en quelqu'ordie les ordonnancesde nos rois. On a ef- la semaine ils ne mangeoient que du pain avec un peu
fectivement de lui une grosse compilationdes édits St de sel. Les mardis Se les jeudis ils ajoutoientquelque*
ordonnancesde nos rois, depuis Pan 1270 qui est la légumes à leur pain. D'abord ils ne buvoient jamais
indu règne de S. Louis,en quatre volumes,in-fol. qui de vin qu'au saint autel; mais S. Pierre de Damien,
est la plus utile de celles que l'on a faites fur ce sojet ; ctànt devenu prieur du monastère, permit Pusage du
6c- des notes fur d'autres livres &c. Fontanon vivoit vin mais en très^petite quantité, & hors du temps
, ,
encoreen 1594. Voyez ^a bibliothèque de la Croix des cinq carêmes, qui y étoient en pratique. Dans l'un
du Maine, St celle de du Verdier Vauprivas, Sc De- de ces carêmes qui commençoita Poctave de la Pen-
nys Simon , biblioth. des auteurs de droit.
,
tecôte St qui finifloit à la fete de S. Jean-Baptiste,on
,
FONTANUS (Nicolas ) docteur en médecine, accordoit le mardi un mêt cuit pour Punique repas
étoit d'Amsterdam, St vivoit dáns le dix-septiéme sié- que l'on prenoit à troisheuresdu soir selon la règle.
cle. II étôit habile dan* fa profession^Sedans lés langues Le second carême s'obfervoit avant Noël, Sé les trois
greçqueSc latine.Valere'André cite de lui les ouvrages autres avant Pâque. Au reste , ils ne croyoient pas jeû-
soivans : 1. lnstitutionespharmaceutiat \ à Amsterdam, ner lorsque dans leur unique réfection par jour il y
,
1633,2/2-12.2. AphorifmiHippocratis methodicè difi- entrait autre chose que du pain avec du sel & de Peau.
pofiti ; Scì cet ouvrage en est joint un autre, De ex- Ouïre l'office canonial, les deux frères qui demeu-
xract'ionefoetus mortuiperuncum y à Amsterdam, 163 $, raient ensemble récitoient tous les jours deux pseau-
in-11. 3. Florilegium medicumy à Amsterdam, 1637, tiers, l'un pour les nécessirés des vivans, & l'autre
i/2-12; 4. Commentarius in SebastianúmAustrium de pour le repos des défunts. D'ailleurs leur silence étoit
morbu puerorum^ i Amsterdam, 1642, i/2-12., 5. continuel Sc inviolabe, à moins que les novices n'eus-
Obfervationumrariòrum ánaleclay à Amsterdam, 164*1, sent quelque chose à direàceux qui les dirigeoient.S'ils
i/2-40; 6. Refponfionum & curationum medicinalium li- avoient besoin de parler pour quelqu'autre nécessité,
ier| â Amsterdam , 163" , i/2-12. 7. Symagma medi- ils le faisoient en se rendantà Pèglisecommune. Leurs
cum dé morbis mulierum\ en quatre tomes i/2-12 à austérités corporelles étoient affreuses. Excepté ceux
,
Amsterdam, 1645 Se plusieurs autres mentionnés qui avoient quelque incommodité, ils ne portoient
dans.Vandèr Lihden,, Voyez Valcrii André*, bibliothé- dans leurs cellules ni sandales ni autre chaussure. Us
ca bèlgica, édition de 173 9 , i/2-40 » fome II, page faisoient entrer dans ces pratiques de pénitence les
909. ssagellaumns, les génuflexions fréquentes, les prostra-
FONTARABIE, que ceux du pays nomment tions rerextensions de bras en forme dé croix. On y
FUENTERABIA, Fons rabidus, ville d'Espagnedans avoit ,tant de zèle pour la pratique de la flagellation,
le paysde Guipuscoa,fut fondée selon quelques au- que plusieurs religieux se flagelloient tous les jours
,
teurs, par le roi Suintila. Elle est très-bien fortifiée, durant un ou deux pseautiers entiers. Saint Pierre de
Sc située entre les montagnes à Pembouchure de la ri- Damien crut néanmoins devoirmodérer cette indis-
vière de Bidassoa sor les frontières de la France, Se crétion, St défendit de se flageller plus long-tempsque
á trois ou quatre , lieues de S. Sebastien. L'amiral de durant quarante pseaumes, excepté aux deux carêmes
FON FON 2,2.9
qui précédoient immédiatementNo'é'l Sé Paqrié; ou il viiores Domino pofuêre jùliì. V'ixit
permettoit d'aller jusqu'au 60 pseaume ; indulgence , 1512, 19 -
• ann. 7e.
qui passeroit aujourd'hui pour une rigoureuse sévéri-
té. La charité de ces anachorètes étoit si grande en- On
' rié connoît de lui que deux écrits, composés en ef4
ir'eux * que chacun se persoadoit être né plutôt póur pagnol
j 3
l'un est une explication des évangiles de toute
les autres que pour soi-même.Sitôt que quelqu'un tôm- Jl'année y l'autre des sermons
pour les fêtes de tous les
boit malade,c'étoità qui le socourëroit plus assidûment. saints.
J * Extrait de Yhistoire des hommes illustres de l'or-
Chacun s'empreflbit à le veiller, à le servir, à lui pro- dre
<
de S. Dominique, par le père Touron, tome 111 i
curer tous les soulageitìeris possibles ; à Pengagèr de se ]page 697 Se suivantes.
relâcher de ses austérités.Gettecharité s'étendoit jus- FQNTEIUS CAPITO, âpres la niort de. Néron,
que sor les morts. Lorsque l'un d'entr'eux mouroit, Pan
1 de J. C. 68 ; ayânt donné le mouvementà une ré-
tous les autres jeûnoient sept jours de fuite, prenoient volte
1 en Allemagne, sot tué pat CornéliusAquinus Sé
sept disciplines avec mille coups chaque fois faisoient Fabius
1 Valens lieutenans des légioris qui n'attendi-
s
sept cens génuflexions récitoient trente pseautiers y Se ,
1rent fias pour cette exécution
Pordre de, Galba. D'au-
,
ceux qui étoient prêtres, disoient trente jours de fuite tres
1
disent que Fonteïus j homme abandonné à ses
la messe pour le repos de Pâme du défunt. Cêtte con- plaisirs ne pensolt pas à rien entreprendre y niais que
crégation subsista, quoiqu'avec quelque relâchement
] ,
deux lieUtenans qui voulóiént la guerre voyant.
ces
' ,
de sa première ferveur, jusqu'au XVI siécle. Alors qu'ils ne pouvoient l'y porter, le tuèrent de dépit, ou
elle fur réunie Se comme incorporée dans celle de Ca- de peur qu'il he s'opposât à reur dessein; * Tacite j
nialdoliy Sc l'abbaye, qui en étoit se chef, fut mise en hist. I. 1 c. 7:
commende, Se ses revenus réunis au collège des Alle- FONTE , MODERATA : é'est sous ce riom-B
-
nians que lë pape GrégoireXIII établit à Rome. * Petr. qu'une dame Vénitienne a publié ses ouvrages : son
Damian. opufcul. 15 & 33 y epistol.ì. 6, e/>> 32 & 34. vrai nom étóit Modèstâ Po^o. Elle naquit à Venise
Mabil. annal. Behcd. I. 5-81. l'an 1555 perdit son père Se fa mefe la première
FONTCOMBAUT, cherchez FONCOMBAUDí année de fa, naissance 8c fut élevée au monastère des
FONTEBRAC ( Pierre de).Quelques auteurs nom- ,
religieuses de saint Martin dé Venise. Else apprit
ment ainsi un cardinal, dont le vrai nom est FESTI- avec une grande facilité la poésie Sc la langue latine. Sà
GNl ou FITIGNI, cherchez FITIGNI (Pierre de). mémoire étoit si prodigieuse * qu'áyant entendu un ser-
FONTECASTO (Paschalde) religieux Domini* mon , elle le redisoit mot póur mot. Elle épousa Phi-
cain, évêque de Burgos, tirait son surnom d'un petit lippeGior%i, hoitline de lettres. Après avoir vécu vingt
lieu dans le territoire de l'église de Palencey ap- ans avec lui, ëlle mourut le premier novembre 1591-
pelle dans la langue du pays Ampudias ou FuénrSanc- Entre plusieurs ouvrages qu'elle colnposa,on a un poè-
ta, plus ordinairementFùen-Cafla, en latin de Fonte- me intitulé Floridoro y Sc un autre poème sur la passion
casto. 11 naquit Pan 1442 fit ses études à Palence, em- Se la résurrection de J. C. Outre ces poèmes 8c divers
,
brassa Pinstitut de saint Dominique dans un couvent autres , elle publia en prose un livre, de meriii délié
de la même ville, Sc fut ensuite envoyé à Boulogne donne c'est-à-dire, du mérite des femmes, dans lequel
en Italie, où il fit de grands progrèsdans lathéologie Sc
,
elle soutenoit que les femmes ne sont point inférieures
dans la piété. Revenu en Espagne, il y répandit l'odeur en mérite Se en esprit aux hommes. Cé livre fut impri-
de sa sainteté, Sc il y est regardé Corinne le fondateur mé après sâ mort. Nicolas Dóglioni a écrit fa vie. De
d'une nouvelle congrégation,dont il fut le premier son mariage elle eut deux fils Se deux filles. Une des
supérieur. Louis Osorio de Acuna, évêque de Burgos, filles, nommée Cécité du Puy, fit une préface aux
étant moít le 16 de septembre 1495 le père Pas-
, ouvrages de fa mère. * Hilarion de Coste, vies des
cltal fut choisi pour remplir cë siégë, qui ne relevoit dames illupes. Le cofe notabili è maravig/iofe delta
que de celui de Rome. II eri prit possession le 4 de fé- città di Venetia. Bayle, dicl. Crit.
vrier 1497 après avoir eiVipfoyé tous les moyens que FONTENAI,bourg de France près d'Auxerre en
son humilité, put lui suggérer pour se défendre de Pac- Bourgognej est célèbre par la bataille qui s'y donna
cepter. II s'y comporta en véritable évêque * 8c il fit l'an 841 entre les quatre fils de Louis le Débonnaire i
à son diocèse tous les biens qui furent en son pouvoit Charles le Chauve, Sc Louis le Germaniqued|un côté j
de lui procurer. La confiance qu'il s'étoit acquise le & Lothaire,empereur,avecPépin roi d'Aquitaine,de
fit nommer commissaire apostolique, avec Parchevc- l'autre. Toutes les forces de la France , les plus braves
que de Tolède, dans Paffaire de deux évêques, accu- chefs, St les grands étoient avec les quatre rois, qui les
lés de trahison. Le pape Jules II ayant convoqué un animoient par leur présence. Aussi lé combat fut fi
concile général, qu'il voulaittenir dans l'église de La- opiniâtre St si sanglant, que plus de ëent mille hom-
tran à Rome, Paschal de Foritecasto s'y rendit, 8c se mes y périrent. Depuis le commencement de la mo-
trouva à l'ouverture qui fut faite le 3 de mai 1 512, 6c narchie jusqu'à présent t on n'a jamais vu tant de
aux deux premières fessions, du 10 8e du 17 du mê- sang des François répandu, en quelque journée que
me mois* La troisième session ayant été remise au troi- ce soit. Les jeunes frères, Charles 8c Louis, rempor-
sième de décembre, Pévêque de Burgos employa cet tèrent la victoire. Voyez CHARLES le Chauve, LOUIS:
intervalle à la prière Sc aux bonnes oeuvres. Mais il ne le Germanique, Sc les historiens François en Charles
vécut pas jusqu'à la troisième session indiquée, étant le Chauve. * Du Chêne, recherches des antiquités de
mort le 19 de juillet de la même année 1512, daris la France.
70 année de son âge. II fut enterré avec honneur, dans FONTENAI-LÈ-COMTE, Fontendufiíi ville de
l'église de la Minerve. Le pape Jules II ayant appris France3capitale du bas Poitou, est très^agréable, assez
cette mort, ne put s'empêcher de dire, que l'église bien bâtie, Sc située fur la rivière de la Vendée qui lui
militanteWenoitde perdre un saint. On grava sur son donne de grandes commodités} car elle porte bateau j
tombeau l'épitaphe suivante. Se se joint à la Sevré auprès de Marans y qui n'en est
qu'à cinq lieues. Elle n'est pas éloignée de Maillezais Se
Pafchalio Hifpanp Burgenfi Epifiopo qui ex Prs- de Luçon 8é a un siège royal pour la justice qui a ses
- dicatorum ordine
, doclrinâ, 3
virtutibus evecìus,
-
am-- appellations, au présidial de Poitiers. Cette ville qui
,
plìffimis reditibus annis quindecìm, piè difpenfa-- est renommée pour ses foires, souffrit beaucoup sur
, la fin du XVI siécle, durant les guerres civiles des
tis , ad Lateranenfèm Jynodum fiub Julio II. .P. M..
adfcitus3 vitâfunctus est. Chrifli.pauper inter com-- Huguenots. Pluviautqui étoit capitaine dans lë partide
ces derniersla prit en 1J 6 8 y mais les siens l'abanddn-
.
pauperesmortuus, alienisfumptibus tumulatus. Ser--
FON FON
nerent l'année suivante. En 1570 , François dela Noue mémoires imparfaits, pour servi» au neuviêriiè y il en
l'assiégea Se prit le fauxbourg de S. Michel du pre- fit tout Pusage qu'il pouvoit en faire, travailla sé-
, Ce fut rieusefnent à la suite y8c il a paru dé lui les neuviè-
mier effort. en cette occasion que ce grand hom-
me voulant reconnoître la place, reçut un coup.au me Se dixième volumes. Sa santé naturellement foi.
bras gauche qui lui rompit l'os. On le porta à la ble en sut considérablementaltérée. Des remèdes faits
Rochelle. Soubise prit le commandement, 8e songeoit à propos le mirent en état de se soutenir encore quel-
presque à lever lé siège, lorsque les habitans rendirent que temps. C'est pendant ces alternatives de santé Se de
la place le 28 juin, malgré la résistance de Nicolas maladie, qu'il composa l'onziéme volume presque
Rapin, maire de la ville. Elle souffrit encore beau- tout entier. Affligé enfin d'une paralysie presque totale
coup dans les guerres suivantes. * Du Chêne, recher- il abandonnales. vues de son ouvrage ,8c il fut envoyé
ches des villes de France. De Thou , hifl. I. 44 , 46 , de la maison professe des Jésuites de Paris, au collège
47 & fequent. Histoire des guerres civiles de Poi- dé la Flèche, où il vécut pendant plus d'une année
dans un état de souffrance Se de langueur qui le con-
tou, 8ec. ,
D^TFONTENAI abbaye de Bénédictins dans k duisit au tombeau le 13 octobre 1742, après avoir
,
basse Normandie, en latin Fôntanetum ouFonteniacum. survécu environ six mois au père Brumoy, son succes-
Elle est située au diocèse de Bayeux sur la rivière d'Or- seur dans la composition de Yhistoire de l'Eglise galli-
deCaè'n. Raoul Tesson, cane conrinuée aujourd'hui parle père Guiilaume-
itie , Se â deux lieues au midi ,
aidé de son frère, la fonda, Se la dota de biens très- Erahçois Berthier, qui est auteur des tomes i45o! XIII
considérables, vers l'an«1070 ou 1075. Guillaume le XIV, XV Se XVI, lesquels finissent à l'an
Conquérant, roi d'Angleterre Se duc de Normandie y * Extrait de la préface du tome XI de Thistoire citée
Mathilde fori épouse y Odoti, évêque de Bayeux y dans cét article : cette préface est du père Berthier.
Robert, comte , de Mortain ; Roger, comte de Mon- FONTENAY (Claude de NOCEY seigneur de)
Beaumont, à la NOCEY. ,
gommery, Roger de Sec. signèrent cherchez
charte de fondation. Le premier abbé de Fontenai ^FONTENELLE (Bernard le Bovier*de) origi-
fut Geoffroy moine de Fontenelle ou de S. Vandrille. naire d'Alençon, né à Rouen le 11 février.1657. Cet
Cette abbaye, vient d'embrasser en 17 5 5 , la réforme enfant destiné à vivre près, d'un siécle, pensa mourir
de S. Maur , qui y a été introduite par M. Pabbé de de foiblesse le jour même de sa naissance. On le bap-
Gharsigny Piedouë. Elle vaut près de dix mille livres tisa à la maison,'8c il ne fut porté à l'église que le 14:
de rente, Se présente à plus de vingt bénéfices-cures. c'est la date de son extrait baptistaire.
'* Mém. mff. de M. Béziers, chapelain de Bayeux. Son tempérament fut encore assez foible pendant sa
On a longtemps-cru> furie témoignage d'une an- prem|ep. jeunesse. A seize ans le jeu du billard étoit
cienne légende de S. Evremond rapportée par l'au- un exercice trop violent pour lui y Se toute grande agi-
, Mabillon
teur du Neuftria pia, Se par le P.
, que cet tation lui faisoit cracher le sang. Son estomac a tou-
abbé avoit fondé à la fin du Vil siécle cette abbaye, de jours été très-bon, Se fa poitrine toujours délicate. II
Fontenai, au diocèse de Bayeux , qui selon ces deux n'a eu qu'une maladie dans fa vie, Se ce fut une.efpéce
auteurs étoit alors dans celui des Sées. Mais on a dé- de fluxion de poitrine, mais légère.
couvert depuis peu , que l'abbaye fondée par S. Evre- Son père (Françoisle Bovyer de Fontenelle)homme
mond étoit à Fontenai-le-Louvet, à deux lieues Sc de condition, mais d'une fortune médiocre , exerçoit
demie,d'Alençon, Se non pas à Fontenai fur Orne près à Rouen la profession d'avocar avec plus d'honneur que
la ville de Caen. Voyez à ce sojet le dictionnaire uni- de célébrité. Sa mère ( Marthe Corneille ) étoit soeur
versel de la France, tom. I, pag. 247 , édition de Pa- des deux poètes de ce nom , Pierre Se-Thomas Cor-
ris en 1.726,à l'article de FONTENAY-LE-LOUVET. neille. Tous trois dévoient le jour à Pierre Corneille,
FONTENAI (Pierre-Claude) Jésuites étoit nc à avocat du roi à la table de marbre , 8c à Marthe Le
Paris le 27 juillet de Pan 1683 , Se u entra au novi- Pèzant, dont la famille subsiste encore avec éclat dans
ciat des Jésuites, le 3 1 aòût 1698. Après avoir pro- les grandes charges. ( Vie de Pierre Corneille par M. de
fessé les humaintés Sc fait son cours de,théologie on Fontenelle.)Marthe Corneilleavoit beaucoup d'esprit,
j ,
le retint à Paris, où il s'annonçoit dès lors comme un de douceur Sé de piété.
sujet propre à Pérudition ecclésiastique : on ne tarda M. de Fontenelle avoit eu trois frères. Le premier,
âge. Le second,
pas à l'y appliquer. U travailla en ce genre à quelques son aîné de deux áns, mourut en bas
ouvrages, qui ne; portèrent point son nom. II fut char- né en 1659, ne vécut que trente-trois ans. Le troisiè-
gé en particulier de fournir des extraits aux mémoires me , né le 24 mars 1663 , est mort chanoine de la
de Trévoux.Les livres qui coneernoientla religion 8e cathédrale de Rouen, le 6 novembre 1741. ** C'étoit
l'église lui tombèrent souvent en partage. Quand le deux ecclésiastiques d'une grande vertu j mais d'une
pbre Longueval donna ses premiers volumes de Yhis- assez grande simplicité, sor-tout le premier. Ils eurent
toire de l'Eglise gallicane, ce fut le père Fontenai qui la pi,été de leur mère, Se M. de Fontenelle en eut l'es-
disoit-il quelquefois,
en tendit compte dans le journal, fans fe douter qu'il prit. Je lui reffembloisbeaucoup,
seroit un jour continuateur de cette même histoire. II & je me loue en le disant. II avouoitqu'il avoit moins
travailloir alors à celle des papes, 8c il s'y est appliqué aimé son père, dont Phumeur étoit moins douce &
constariiment pendantplusieursannées y mais on assure moins égale.
qu'il,sera difficile de faire usage dés matériaux qu'il a M. de Fontenelle, né dans le voisinage des Feuil-
laissés sor ce sojet y l'on a trouvé après fa mort 'une sui- lans qui sont une réforme de Cîteaux , fut voué par
,
te , depuis S; Pierre jusqu'à lá moitié dé Symmaque, ses parens à la sainte Vierge Se à S. Bernard. On lui
qui mourut en-514. L'étude des matièresecclésiastiques donna le nom de ce saint, Se il porta Phabit de Feuil-
n'empêchoit pas le père Fontenai de cultiver les belles- lant jusqu'à Page de sept ans. •. '
lettres..C'étoitmême, dit-On, son goût dominant; Sc U fit ses études au collège des Jésuites. . En rhétori-
composa pour les prix desPali-
au milieu de ses recherchessor l'antiqilité, il se per- que , à treize ans, il
mettoit de temps ën temps quelques petites pièces de
poésie i dont plusieurs ont été imprimées dans des * Originairement le Bouyer. Dans la" fuite ì'u voyelle s'cft
recueils. II étoit recteur du collège d'Orléans lorsque changé en v consonne , & l'y grec en i françois -, comme dans
le père Longueval étant mort le douzième de janvier beaucoupd'autres noms. . .
** II faut réformer fur cc que jc viens de dire des frères de M.
17 3 5 , il fut rappelle à Paris , Se chargé dé continuer de Fontenelle ce qu'en a dit M. Dicui du .Radier dans le
Yhistoire de l'Eglisegallicane dont il y avoit alors huit ,
volumes i/2-40. Le père Fontenai, ne trouvaque quelques i Conservateur novembre 1757 y & depuis dans son mémoire
, ".
pour le fitur Jean- FrançoisCorneille, -
FON FON 2.3 s
Rouen une piece en vers latins, qui fans
nód-s. de qui avoit paru l'année précédente, Sé pour combattre!
, ,
avoir obtenu de couronne fut pourtant jugée digne le préjugé, encore assez répandu alors, que les comètes
, sont des signes de malheurs.
de Pimpréssion. On la-trouve dans le recueil des Pali-
nods de 1670. Les prix furent remportés par le père Cette même année, ou la suivante Mi dé Fonte-
^tienne du Bois, Jésuite, Se par M. Enouf, prêtre du nelle revinr à Paris, poitr y faire jouer j sâ tragédie
séminaire de Lisieux. d'Afpan Elle ne réussit point : l'auteur en jugea com-
La note de M. de Fontenelle sur le registre du collé- me le public j Sc jetta son manuscrit au feui
ce, étoit.: Jeune homme accompli : Adolefcens omnibus Cette piéce sut Poccasion d'une, épigrafninè Sc de
3
plusieurs couplets tres-inalins qui sont de M» Racine*
partibus abfblutus.
H y connut le père Commiré y 8c dès4ors commença
, quelque
Dans le temps ils puretit faire tort à M. de
entr'eux une liaison qui a duré autant que la vie de ce Fontenelle : aujourd'hui ils rì'en font qu'à leur,auteurs
célèbre pob'te latin. M. de Fontenelle a traduit en vers Nous allons en donner,ensoivantPordre chronologi-
françois trois de ses pièces. La première est de 1674 que de Pimprestion j lë catalogue des principaux ou-
>
far ce que le prince de Condé ne vivoit que de lait. * vrages que M. de Fontenelle publia dans la fuite, 8c
La seconde est de 1687, sor le rétablissement de la nous y joindrons quelques réflexionsi
santé du roi. La troisième est la fable du coq, fur la I. Dialogues des morts, en 2 volumes, qui parurent
fameuse ligue d'Augsbourg. à quelques mois l'un de l'autre en 168 3; Ces dialogues
Après ía physique, M. de Fontenelle, par défé- sont égalementagréables 8e instructifs. On y trouve de
rence pour son père, fit son droit, fut reçu avocat, la littérature Se de la philosophie y mais la morale en
plaida une cause qu'il perdit, 8c renonça au barreau est le principal objet. Ils commencèrent la grande ré-
pour la philosophie 8c la littérature. II partagea en-
, putation de M. de Fontenelsei
tr'elles toute fa vie. L'histoire dés oracles, doiít nous parlerons pltis bas ;
11 vint pour la première fois à Paris à 17 arts en ne parut point âvec lë hom de M. de Fontenelle y mais
, le titre portoit, par l'auteur des dialogues des mortsí
1Í74. Lui demandant un jour s'il avoit vu Molière,
il me répondit qu'il n'étoit venu à Paris qu'un an après M. Baylë, dans l'extrait qu'il donna de cette histoire,
fa mort. Or Molière mourut le 17 février 1673. Re- ( nouvelles de la république dès lettrés 1687, février
tourné à Rouen l'année suivante, il composa pour le art. 4) débute de la maniéré suivante :
, ,
prix de poésie de l'académie françoise, 8c fut vaincu » Les dialogues dont on pàrle dans Ce titre^osit fait
par M. de laMonnoye,qui le vainquit encore en 1677. » tant d'honneurà M- de
fontenelle, qu'on s'imagine
M. de la Monnoye étoit beaucoup plus âgé que lui; » que pour prévenir favorablement les lecteurs, il faut
Au mois de mai de cette même année 1677, M. de » léur caractériserpar cet endroit-là tout ee qu'il donne
Fontenelle mit dans le mercure que faisoient alorsMM. » au public. Assurément c'est tine sort bonne époque
de Visé Sc Thomas Corneille, une piéce de vers, in- w pour
sa gloire y 8c quand il arriverait, contre tou-
titulée L'amour noyé. Elle fut suivie de plusieurs au- » tes les apparences , que ce qu'il publiera désor-
tres , tant en vers qu'en prose. Toutes ne portent pas « mais n'augmenteroit point fa réputation , il trou-
son nom 8é quelques-unes des anonymes sont peut-
, » veroit une agreabse ressource dans ces dialogues 3 Se
être les meilleures y par exemple, celle qui a pour titre, » il pouroit y renvoyer à coup sor les gens qui vou-
Balzac disoit quel-
Histoire de mes conquêtes, en prose, mercure defévrier » droieiit le bien connoître. M. de
1681. M. de Fontenelles'y est peint lui-même, Sc très- » quesois que ceux qui Voudraient savoir de ses nou-
relTemblanr. Plusieursdes pièces eri Vers reparurent de* » velleSi lui feraient plaisir de les chercher dans Pan-
puis à la fuite de* poésiespastorales. On rassemblera les » née 1626. C'étoit donc là son époque favorite. U n'y
autres dans le XI tome de ses oeuvres. ( Voyez Fâver- » a guères de bons auteurs qui n'en aient unë plus fa*
tiisement du libraire tome IX. ) Elles méritent d'être
, du moins beaucoup d'esprit. » vorable que toutes les autres, Se qui n'est pas tou-
recueillies y on y trouvé »»
jours la plus éloignée de leur coup d'essai. >«
L'amour noyé est accompagné dans le mercure d'un U. Jugement de Pluton, Sec. 1684. Cette fiction
éloge ou l'auteur est déja loué comme on auroit ingénieuse est tout à la sois une critique des dialogues
^
pu le louer 20 ans après. Si le portrait étoit alors flaté, Se une réponse aux critiques qu'on en avoit faites.
il n'en fut dans la fuite que plus ressemblant. ** L'auteur se condamne lui-même fur plusieurs points
En 1678 St 1679 parurent fous le nom de Thomas avec assez de sévérité, Sc se défend sur d'autresavec
Corneille les opéra de Pfychée Se de Bellerophon y mais beaucoup de modérationSt de modestie. Quelquefois
M. de Fontenelle y eut la plus grande part. Voyez sor aussi, fa déférence à certaines censures n'est qu'ironi-
Pfychée le tome IV des oeuvres de M. de Fontenelle
, que. M. de Fontenelle ne se nomma point, Sç l'on
pag. 3 8 2, Se sor Bellerophon le tome III, page 3 66. ignora d'abord qu'il fût l'auteur du Jugement,&c. Mais
il fut bientôt trahi par son style. On peut voir dans
La comédie intitulée La Comète en -un acte en
,
prose, quoique jouée sous le nom de M. de Vise en
, Yépître dédicatoire de cet ouvrage, ce qui
en fut Poc-
1681 est encore de M. de Fontenelle. Cette petite casion.
,
piéce est très-philosophique,fans III. Eloge de Pierre Corneille ,dans les Nouvelles de
en être moins comi-
que. Elle fut faite à Poccasion de la fameuse comète la république des lettres de M. Bayle janvier 1685.
L'auteur Pa beaucoup étendu depuis. ,Nous y revien-
* M. de Fontenellefit plusieurs changemensà fa traduction, drons plus bas.
lorsqu'illa fit imprimer dans le mercure de juillet 1679. On la IV. Lettres du chevalier d'Hcr.... 1685. M. de Fon-
irauve dans lc X tome de ses etuvres Sc d'après
, une copie diffé- tenelle ne les a jamais avouées dans aucune édition de
rente encore. ses ouvrages; Sc sor cela on a douté si elles étoient de
** Voici çc portrait.
» Ces vers ( VAmour noyé ) font de lui. Elles en sont certainement,,Se du moins dahs ses
* M. de Fontenelle qui à Page de 10 ans a plus d'acquis qu'on
"n'en a d'ordinaire , à 40.11 est de dernieres années, il les a souvent avouées à ses amis.
Rouen : il y demeure ; Sc
" plusieurs personnes de la plus haute qualité
,
qui Pont vu à On ne peut l'y méconnoître. II a fait de meilleurs ou-
11Paris, avouent que c'est
un meurtre de lc laisser dans la vrages , ou plutôtpeut-être, des ouvrages dans un meil-
vince. Il n'y a point de science sur laquelle il raisonnepro- so-
lidement mais il lc fait d'une manierc aisée ne& qui n'a rien leur genre y mais il n'en a poinr fait de plus ingénieux.
;
'" ,
la rudesse des savans de profession. Il n'aime les belles M. Bayleparle des lettresdu chevalier d'Her.... dans
«mnoissances que pout s'en servir cn honnête homme il
a ses Nouvelles de la république des lettres, décemb. 1686,
3
'esprit fin galant, délicat & lc faire connoître à Poccasion de la nouvelle édition qui s'en étoit faite
, qui ; pour vous
P» un endroit vous fera très-connu, il est neveu de MM.
'cs deux
poctes Corneille. en Hollande. » IIy a trais ans, dit-U, (ilfalloitdire
Ces deux
vous viennent de cc que dans ce tcmps-Ià lc mercure » un an) que ces lettres ònt été imprimées à Paris.
;*cnfornic de lettres. » Elles sont d'un style agréable, vif, naturel, Sc qui
FON FON
Copernic Sec. On trouve ces deux lettres dans le neu-
« sent plus Phomme du monde, qu'un sectateurscru- vième tome , des
»>
puïeux des remarques fur la langue françoise. On y oeuvres de M. de Fontenelle.
» trouve cent jolis traits, St un feu d'imagination qui VIII. Doutesfur le fyfiême physique des causes occa-
» a bien des agrémens, Se qui póur Pórdinaire ne sionnelles très-petit in'-i 2 à Roterdam, 1686. On
fait que ce , système est celui, de Descartes, adopté Se
« donne pas dans la fausse plaisanterie.»
On peut voir dans le Journal des savans, édition de appuyé de nouvelles preuvespar le père Malebranche.
Hollande, janvier 1752, une addition à Pédition de M. de Fontenelleétoit austi peu favorableà ce système
Paris, contenant un extrait du livre intitulé : Connois- qu'à celui du pur méchanismedes bêtes y 8c en géné-
sance des beautés & des défauts de la poésie & de Vélo- ral, il s'en faut bien qu'il fût Cartésien en tóut. Le père
quence dans la languefrançoise, Sec. L'extrait est de M. Malebranche nefépondit point à cet ouvrage qu'il ne
,
Boullier, Sc le livre qui partit en 1750, fut attribué connut peut-êtrepas,oti qu'il ne connur que par l'extrait
à M. de Voltaire qui, à la vérité, Pa toujours désa- qu'en donna Bayle dâns ses Nouvelles de la république
,
voué. C'est un recueil de difterens morceaux, tant des lettres mars 1686, art. III. Deux anonymes le
eri prose qu'en vers, de nos plus célèbres prosateurs Sc firent pour, lui. Le premier est resté inconnu. Son écrit
poètes y morceaux auxquels on en Oppose toujours a pour titre : Réflexions, Sec. Elles parurent aussi en
quelquautre de M- de Voltaire, en lui donnant la Hollande la même année 1686, Se M. dé Fontenelle
fopériorité; 8c il faut convenir qu'il Pa souvent. Mais y répliqua. Le second étoit le P. Lamy, Bénédictin.
on remarque bientôt, eri lisant ce livre, que le choix Le livre dans lequel il combat celui des Doutes, a pour
des morceauxn'est pas fait avec toute Péquité possible. titre : Lettresphilosophiquesfur diverssujets importans,
Ce sont toujours les plus beaux de M. de Voltaire, à Trévoux chez Ganeau, 1703. Ces deUx réponses sont
Sc ce n'est pas toujours ce qu'il y a de mieux dans les très-modérées Se très-polies. Le P. Lamy n'ignoroit
écrivainsqu'onlui compare. Indépendamment de cette pas que les doutes étoient de M. deFontenelle.» Voici,
comparaison, l'auteur, quel qu'il soit, fait beaucoup » dit-il, Féclaitcissement de ce qu'on a proposé de plus
dé critiques, Sc M. de Fontenelle y a grande part. » spécieux contre les causes occasionélles... Rien n'a
Elles n'ont pas parii justes à M. Boullier, Sc son ex- « paru sor cela de plus considérable, que ce qui se
trait est proprementune défense de M. de Fontenelle » trouve dans un petit livre qu'un illustre auteur pu-
contre M. de Voltairey car il est aisé de voir qu'il le » blia il y a près de quinze ans, sous le titre de Don-
croit auteur de l'ouvrage. La défenseroule principale- » tes , 8ec.
ment sur les dialogues des morts, Sc fur les lettres du IX. Histoire des oracles, 1687. Elle fut attaquée en
chevalierd'Her...3 dont l'auteur de la Connoissance, Sec. 1707 par le P. Baltus, Jésuite , 8e son livre a pour
avoit parlé avec assez de mépris. titre, Réponse à l'hifioire des oracles. M. de Fontenelle
V. La même année 1685, parurent dans les Nou- crutdevoir, par prudence, laisser cette réponse sans
velles de la républiquedes lettres ,'deux mémoiresde M. réplique j maisquoi qu'on en ait dit, elle ne le fit point
de Fontenelle, contenantune question d'arithmétiquefur changer de sentiment. * C'étoit aussi celui du P. Tho-
le nombre 9. H s'étoitappliqué aux mathématiques dès masiìn, Sc M. de Fontenellen'avoit pas manqué, dans
fa première jeunesse. fa préface, de se prévaloir de son autorité.
Dans le troisièmevolume du Choix des anciens mer- On trouve des extraits de Yhistoire des oracles, St de
turcs; paee 157, on trouve une lettrefur laprincesse de la réponse du P. Baltus dans tous lès journaux du
Cléves, urée du mercure de mai 1678. Elle est de M. ,
temps. Quelques journalistes furent favorables à M.
de Fontenelle, quoique son nom n'y soit pas y St on le de Fontenelle, quelques autres à son adversaire. D'au-
tient de lui-même, avec la circonstance qu'il étudioit tres, par exemple, M. le Clerc, prirent une espèce de
alors les mathématiques.De-là le badihage par lequel milieu. Mais tous s'accordèrentà louer Yhistoire des
débute cette lettre. Voici ce début : oracles, comme un ouvrage rrè.s-ingénieux Sc très-bien
» Je sors présentement, Monsieur, d'une quatrième fait. Voici ce que dit, à cette occasion, M. Bayle, Nou-
»>
lecture de la princesse de Cléves 3St c'est le seul ou- velles de la république des lettres, février 1687, ar-
»> vrage
de cette nature que j'aie pu lire quatre fois. ticle IV.
»»,
Vous m'obligeriez fort, si vous vouliez bien que ce » M. de Fontenelle nous fournit ici une,instruction
« que je viens de dire, passât pour son éloge, fans qu'il » propre à empêcher que ceux qui font tant les dé-
» fut besoin de m'engager dans le détail des beautés » cisifs fur le mérite des auteurs, Se fur les qualités
M que
j'y ai trouvées. II vous seroit aisé de juger qu'un » d'un livre, ne fassent de faux jugemens. Voit-on des
« géomètre comme moi, l'esprit tout rempli de me- » livres remplis dejseience, mais destitués d'agrément,
•»
sures Sc de proportions,ne quitte point son Euclide » tout aussitôt on blâme l'auteur. En voit-on d'autres
» pour lire quatre fois une nouvelle galante, à moins » où la délicatesse ne soit point mêlée d'une érudition
» qu'elle n'ait descharmes assez forts pour se faire sen- » profonde , on se jette encore sor la médisance. On
í» tir à des mathématiciens mêmes, qui sont peut-être » veut que l'un ne sache rien , Sc que l'autre ne sa-
» les gens du monde fur lesquels ces sortes de beautés, » che pas vivre. C'est précipiter son jugement ; c'est:
» trop fines Sc trop délicates, font le moins d'effet. >• pure
témérité. II falloit considérer avant toutes cho-
Mais vous ne vous contentez point que j'admire en ses le but de l'auteur car s'il n'a écrit
»> » : que pour ces
» gros & en général la princesse de Cléves y vous voulez » têtes scientifiques qui rie sentent rien, lorsqu'unelit-
« une admiration plus particulière, 8c que j'examine » térature touffue Sc pesamment armée ne les frape
» l'une après l'autre les parties de l'ouvrage. J'y con- » pas , il est fort louable de s'être épargné la peine de
*>
sens puisque vous exigez cela de moi si impitoyable- » polir son livre. S'il n'a écrit que pour les personnes
« ment y mais souvenez-vous toujours que c'est un « de bon
goût, Sc pour divertir utilement ceux qui
w
géomètre qui parle de galanterie. »
VI. Entretiensfur la pluralité des mondes, 1686 * Voyez les Nouvelles littéraires de la Haye, chez du Sauzct,
augmentésl'année suivante d'un sixième entretien. C'est, 1716 , tom. III. On y trouve l'extrait d'un mémoire lu par 1=
l'ouvrage le plus célèbre de M. de Fontenelle. On l'y P. de Colonia, Jésuite, dans l'académie de Lyon, contenant le
prójct du livre qu'il donna dans la fuite fous lc titre de la Re-
trouve tout entiery il y est tout ce qu'il étoit, philo- ligion chrétienneprouvée par Us témoignages des auteurs païens ,
sophe clair & profond, bel esprit fin, enjoué, ga- z vol. in-ïí. Le P. de Colonia disoit dans ce projet, que
M- à
lant Sec.
, Lettre de M. de Fontenelle à M. Bafnage

Fontenelle avoit avoué de bonne grâce défaite, b déclaré n cir^
VII, pas bien entré dans l'état de la question. Le contraire c/t prouve
de Beauval, en réponse à une autre écrite à M. Ber- par fa lettre à M. le Clerc du 3 août 1707.'Voyez. ìcmercuj'
de septembre 1757 , p. ,.)j Au reste lc P. de Colonia n'a p°'nt
nard contenant quelques objections contre le livre répété dans son -livre cc qu'il avoit dit dans son projet, quoi-
de la, pluralité des mondes , St contre le système de qu'il y traite la question des oracles.
Ì, ne
FON
se font pas un métier de la profession des lettres ,
FON 2,2
» gardant un silence respectueux sor cette triste produc-
r

il est fort louable d'avoir écarté de son chemin une » tion. » M. Dauvergne fut blessé dé cet article, Sé
partie de Pérudition qui s'offroità lui,8c d'avoir mé- s'en plaignit.
„ plus de place choses susceptibles des agré- Le mai 1691 -, M. de Fontenelle fut reçu à l'aca-
nagé aux 5
>;
mens bien tournés. Les fins connoisseurs ne se laissent démie françoise. 11 s'étoit déja présenté quatre fois inu-
„ tilemenr. Racine Sc Desoreaux ne lui éroient pas favo-
duper sor ces différentesmanièresy mais les au-
„ pas rables 8e ils avoient beaUcOùp de crédit dans la com-
plus nombreux , fans comparaison , prennent
h tres,
aisément le change. Ils ont donc besoinde consulter pagnie., II parut dans le temps une chanson très-rhali-
»
la ré<de qu'on leur donne ici; Sur-tout qu'ils appren- gne , contenant la relation dé Passeinbléepublique de
«
à connoître le prix d'un livre , oui l'on aime l'académie françoise pour la réception de M. dé
» nent
mieux copier peu Se le bien tourner, que copier Fontenelle. Elle étoit de mademoiselle Deshoulie-

simplement plusieurs bonnes choses. C'est un mérite res , fille de la célèbre damé de ce nom , ou plutôt
„ la mère même. Nous avons dit plus haut que made-
,)
bien plus relevé qu'on ne pense, que de composer un
écrit dont les matériaux valent moins que lá façon y moiselleDeshoulieres Se M. de Fontenelle avoient été

ne fâis si ceux qui demandent le contraire, ne
» Se je point en concurrence pour le prix de poésie de 1687. Petit-
»
font comme ce gouverneur de province, qui êtrè se passa-r-il quelque chose à cette occasion, dont
«faisoit fondre les pièces d'orfèvrerie qu'on lui don- ces dames furent blessées. Elles purent du moins l'ê-
»
noit en présent j à son entrée dans les villes, Sc qui, tre de ce qu'on lit à ce sojet dans le journal que nous
»
à cause de c.ela, souhaitoit que l'on ne se piquât pas avons cité, Sc qu'on trouve dans le mercure de juin
du matMam superabat opus ,. triais qu'au lieu de 1758. On trouvera aussi la chanson, avec des notes
.>
faire de la dépense en gravure Se en autres orne- qui Péelaircissentj dáris le premier volume du mercu-
«
fît la piéce plus massive. « re d'avril de la même aiìnéë.
„ mens, on Depuis 1691 jusqu'en 1722 -, M. de Fontenelle
X. Lâ même année 1687 , M. de Fontenelle com-
posa pour les deux prix de l'académie françoise. II n'eut aucune occasion de parler dans l'académie, ou dé
n'obtint que celui de prose , par son discoursfur la pa- porter la parole pour elle. Getté ànnée 1722 il y reçut
tience. Le prix de poésie fut reinporté par mademoi- le cardinal Dubois Se complimenta le roi fur son sa-
,
selle Deshoulieres fille de la célèbre dame de ce nom.
3
cre. Les années suivantes il y reçut encore M. Néri-
On soupçona la fille d'avoir été fort aidée par sa mère, cault Destouches en 1723 M. Mirabaud en 1726
& les juges mêmes surent soupçonés de faveur. Voyez
,
M. Pévêque de Luçon (Bufly-Rabutin ) en 1732 Sc
i
l'histoire des ouvrages dessavans par Beamal,septembre enfin M. Pévêque de Rennes ( Vauréal) ép 1749; ,
1687, Après quoi, se défiant de lui-même il pria ses Con-
XI. Poésiespastorales, avéc un discoursfur l'égloguè frères de ne plus l'exposer aux hazards, du directorat.
& Une digressionfur les ancitnS & les modernes, 1688. M. de Fontenelle directeur en 1727 devoit en-
3 ,
On a dit de ces pastorales, qu'on y trouvoicplus d'es-^ core recevoir M. de Montesquieu y mais un voyagé
prit que de sentiment Mais si on n'y trouve pas le style que le nouvel académicienfut obligé de faire $ recula
du sentiment on y en trouve la Vérité. Le philosophe fa réception jusqti'en 1728 y Sc M. de Fontenelle n'é-
j toit plus à la tête de l'acadérhiô; II àvoit composé lë
a bien connu ce qu'un berger devoit sentir.Cette exacte
vérité cette peinture, sinOn astèz vive, du moins tou- discours qu'il devoit prononcerdans cette occasion, Se
j
jours fidèle des passions » fruit d'une connoissance fine qui n'a point été imprimé. Ori ignore,ce qu'est devenu
du coeur* est un mérite très-ráre. Beaucoup d'ouvrages le manuscrit. On sait seulementque M. de Fontenelle
de sentiment font pleins de sentimens faux j Sc l'on y Pavoit doriné à M. de Montesquieu. M. de Secondât:
trouve plus d'imagination que d'esorm ne Pa point trouvé parmi les papiers de-son père >
XII. On croit de M. de Fontenelle Péloge qu'on quelques recherches qu'il y ait faites, à ma prière.
trouve de M. Perrault, de l'académie des sciences, Eri 1741 il y avoit 50 ans qu'il étoit de l'acadé-
, Le choix
dans Yhistoire dès ouvrages des faVans par Beauval,
, le octobre
mie françoise. j St non le sort, le fit direc-
novembre 1688. M. Perrault étoit mort 9 teur pour le tririiestre de juillet 'r8t il Ouvrit l'assem-
précédenr. blée publique du 25 août, jour de S. Louis, par un
XIII. L'opéra de. Tkétis & Pelée fut représenté en discours fur la circonstance même qui, pour nous
,
servir de ses termes, lui avOit fait déférer
1689 Se celui d'Enée & Lavinie en 1690. La musi- cette dignité,
, c'est-à-dire,fur les 50 années qu'il comptoit depuisfa
que de l'un Sc de l'autre est de Colasse. Le premier
eut le plus grand soccès y Sc c'est le seul opéra de ce réception; U èn comptoit déja 17 depuis son décanat
musicien qui soit resté au théâtre. Enée & Lavinie étant devenu doyen de l'académie en 1724, par la„
remis en ,musique par M. Dauvergne, 8c représenté. ,
mort de l'abbé de Choiíy.
en 17 5 8 3 n'â pas moins réussi. Voyez le mercure de M. de Fontenelle, qui écrivoit tous les ans à M. le
mars , page 185, celui d'avrilj premier volume , page cardinal de Fleury, à Poccasionde la nouvelle année
165 j Se le Portefeuille, Sec, de M. de la Martiriiere; mais en très-peu de mots lui écrivit le 31 décembret
Lorsque M. Dauvergne vint demander à M. de ,
1727 , la lettre suivante.
Fontenelle son consentement,pour remettre son opé-
ra en musique, M. de Fontenelle lui dit : Qui est-ce » MONSEIGNEUR,
qui Vous l'a Conseillé ? Se M. Dauvergne lui nomma Ì> Parmi toutes vos
dignités il vous en manque urie
,
plusieurs personnes. Je ne vous le conseille pas moi, « dont je sois revêtu moi y 8t comme je fuis bon
reprit M. de Fontenelle ; Enée & Lavinie ne, réussit » François, je vous
, souhaite de
la tout inon coeur :
point en 1690,6* je n'entendis pas dire dans le temps, »bien entendu pourtant que j'en jouirai long-temps
que ce fût la faute de la musique. » encore , aussi-bien que quelques successeurs que
II fàut donc convenir que le soccès de cet Opéra en w
j'aurai;
1758, fut principalement du à la musique de M. » Je sois âvec un profond respect, Stc. » quelle
Dauvergne. Cependant l'auteur du mercure ou plutôt Son Eminence, qui ne comprit point de di-
,
celui qui le faisoit alors pour feu M. de Boiffy gnité M. de Fontenelle vòuloit parler lui répondit :
mort , dignité dont
le 19 avril 1758 ce dernier, dis-je, s'exprima, trop » Je ne connois point cette nouvelle
durement, lorsqu'il, dit soit cellë d'être
en avril : » vous êtes revêtu, a inoins que ce ne
'* Pour la gloire de M. de Fontenelle, nous nè fe- » auteur des infiniment
petits ( les élémens de la géo-
« rons pas l'extrait d'une poésie si peu digne de lui. » métrie de [infini
venoientde paraître : ) dignité qui
» Ce seroit blesser les mânes de ce grand homme, Sé » est si fort au-dessus de moi, que je ne peux
même
» nous croyons ne pouvoir mieux les honorer s- qu'en l'envier en la respectant néanmoins beaucoup.
>» ,Tome V. Part. L Gg
FON FON
» Toujours
infiniment touché mais non daris le XIX. En 1724 il donna une nouvelle édition de
des infiniment petits, ,
des ses oeuvres, avec, des augmentations. Les plus considé-
» genre marques de votre
» souvenir. rables sont trois écrits fur l'existence de Dieu ;fir [e
Le i 3 janvier 1728 M. de Fontenelle répliqua ce bonheur-; Se fur l'origine des fables. Le premier est le
qui fuit cardinal. ,
au dévelopement d'une preuve de l'existence de Dieu
tirée de la génération des animaux. Le second est
«MONSEIGNEUR, théorie, dont toute la vie de M. de Fontenelle a une été
« Le mot de l'énigme étoit que je suis doyende Pa- la pratique. Le troisième n'est qu'une partie d'un ou-
» cadémie françoise. C'est la dignité que je vous sou- vrage plus considérable, qu'il avoit commencé fur
haitois Se que je vous souhaite encore, sous les Phistoire. La date précise de la composition de
»> , plus amplement expliquées dans ces
« condirions ma let- trois écrits est incertaine, mais il faut les placer entre
« tre précédente. 1691 Se 1699.
» Je sois , Sec. » XX. Elémens de la géométrie de Vinfini, in-40
Son éminence ne répondit que'ces deux mots : » De- 1727. L'honneur ne fut pas proportioné au travail
» Venir doyen, j'y consens, mais non de Pêtre. » ni à la mesure d'esprit Se de connoissauce.s que soppo-
On a trouvé parmi les papiers de M. de Fontenelle, soit dans l'auteur un ouvrage si considérable Se tout
,
plusieursde ses lettres à M. le cardinal de Fleury, par- au moins , si méthodique , si lumineux , si bien fait.
ceque son éminence les lui renvoyois, avec fa réponse XXI. Eclairciffèmens sor la première partie de l'ex-
écrite de sa main entre le Monseigneur Sc le corps de trait que les auteurs du journal littéraireavoient donnée
la lettre.
, des Elémens, Sec. Ces éclaircissemens sont dans le to-
On trouve encore parmi les pièces académiques de me XVI de ce Journal, 1728.
M. de Fontenelle, une Réponse à la harangue des dé- Comme le célèbre M. de s'Gravesande, professeut
putés del'académie de Marseille sor son adoption par de mathématiques à Leyde travailloit à ce journal,
, Discours fur la M. de Fontenelle qui le crut ,
l'académie françoise en 1726 ; Se un , auteur de l'extrait, lui
rime lu dans l'assemblée publique du 25 août 1749. écrivit pour l'en remercier, 8c répondre en même-
,
Mais reprenons Pordre chronologique
que nous temps à quelques critiques qu'il y avoit trouvées. M.
avons interrompu pour ne point interrompre celui de Fontenelle se trompoit y l'extrair étoit d'un autre
,
des pièces académiques. journaliste. M. de s'Gravesande remit la lettre de M.
XIV. Recueil des plus belles pièces des poètes Fran- de Fontenelle à ses collègues, Se le marqua à l'auteur
çois depuis Villon jusqu'à Benferade , avec une préfa- des Elémens Sec. dans fa réponse du 1 3 mai 1730.
, ,
ce , & de petites vies des poètes 3 5 vol. in-iz , 1692. Nous avons sous les yeux l'original de cette réponse.
Ce recueil attribué parquelques bibliographes à ma- En voici un endroit.
dame d'Aunoy, est certainementde M. de Fontenelle. » Je ine sers , Monsieur , avec plaisir de cette c-c-
XV. Parallèle de Corneille & de Racine, 1693. M. » casion pour vous dire, qu'en lisant votre ouvrage,
de Fontenelle fit ce paralléle,pow;Popposer à celui que » j'ai été frapé de la grandeur de l'entreprise, Se que
M. de Longepierre avoit fait de ces deux poètes.Si M. » j'ai admiré la manière dont vous avez exécuté votre
de Longepierre fut injuste à Pégard de Corneille, M. » dessein.
de Fontenelle ne fut peut-être pas assez juste à Pégard » Les vues nouvelles sor Pinsini, que vous aviez ré-
de Racine. II craignit lui-même de ne Pavoir pas été. » pandues dans les différens volumesde Yhistoirede la-
Aussi ce petit écrit, imprimé d'abord en feuille.volan- » cadémie, avoient fait Pétonnernent des plus grands
te , fans Paveu de l'auteur , Se réimprimé dans quel- » mathématiciens. Vous venez de réunir toutes ces
ques recueils, n'a reparu parmi les autres ouvrages » différentes vues , de les éclaircir, Se de les étendre;
de M. de Fontenelle, que depuis fa mort. » vous y en avez joint un plus grand nombre d'autres,
XVI. En 169 5 M. Brunel, intime ami de M. de » qui n'avoient pas encore paru y Sc cela fur des ma-
Fontenelle, remporta , le prix de l'académie françoise
» tieres qu'on n'avoit pas encore osé toucher jusqu'à
pour la prose. M. de Fontenelle avoit fait le discours, » présenr. Enfin vous en avez fait un fystême, qui ne
& révélé le secret à un autre ami, feu M. de la Motte, » peut être reçu des connoisseurs, que comme un pré-
depuis la mort de M. Brunel. » sent qui a passé leur attente, quoiqu'ils connussent
XVII. En 1696 parur YAnalysédes infiniment petits, » la main dont il vient.
par M. le marquis de PHôpital. La préface qu'on » Pardonnez, je vous prie, Monsieur sije vous
,
trouve à la tête de ce livre, est de M. de Fontenelle. » entretiens de votre propre ouvrage y la lecturem'en
( Voyezfon éloge par M. de Fouchy. ) » a fait trop de plaisir , pour ne point vous en marquer
XVIII. Au renouvellementde l'académie des scien- » ma reconnoissance. »
ces en 1699 , M. de Fontenelle en fut fait secrétaire, Le 17 mai suivant, les journalistes à qui M- de
continua de Pêtre pendant 42 ans, Se donna chaque s'Gravesande, comme je Pai dit, avoit ,remis la lettre
année un volume de Yhistoire de cette compagnie. La de M. de Fontenelle, lui firent une réponse commune,
préface générale est un de ces chefs-d'oeuvre, qui suf- signée, Les auteurs du journal littéraire. « Quoique
firaient seuls pour donner à un auteur la plus grande " nous ayons trouvé, lui disent-ils, des difficultés dans
réputation. Cette histoire consiste principalement dans » quelques endroits de votre ouvrage, nous n'en re-
les extraits des mémoires lus dans les assembléesde l'a- » connoissons pas moins l'excellence, 8c n'en avons
cadémie Sé dans les éloges des académiciens, morts » pas moins
d'admiration pour Paureur.
, XXII. La nouvelleédition du Dictionnaire des scien-
pendant le cours de chaque année. On trouve dans ces
extraits un ordre Se une clarté, qui manquoient quel- ces & des arts, par Thomas Corneille, en 17 3 2 , fut
quefois aux mémoires, Se des vues nouvelles Se pro- corrigée Se augmentéepar M. de Fontenelle.
fondes ajoutées à celles de l'auteur. Dans les éloges, XXIII. En 17 3 3 parurent Phistoire 8e les mémoires
M. de , Fontenelle, philosophe 8e moraliste , peint de l'académie des , sciences, depuis 1666 jusqu'en
l'homme Se Pacadémicien. C'est la portion la plus ef 1699. Le premier volume est encore de M. ,de Fonte-
timable Se la plus précieuse de ses ouvrages quoique nelle depuis 1666 jusques vers la fin de 1679. Mais
lui moins , les extraits sont assez courts Se il n'y a point d'é-
ce soit peut-être celle qui a le couté.
En 1702 M. l'abbé Bignon forma une nouvelle so- loges.
,
ciété de gens, de lettres pour le Journal des savans Se XXIV. L'élogede madame la marquisede Lambert,
il en nomma M. de Fontenelle. Naus ne croyons pour- , imprimé d'abord dans le mercure d'août 17 3 3, Se en-
tant pas qu'il y air travaillé : le secrétariat de l'acadé- suite à la tête dés oeuvres de cette dame est certaine-
,
mie clés sciences l'oecupoit trop alors. ment de M. de Fontenelle quoiqu'il y soit attribue
,
FON FON
à madame Vatry. On sait combien M. de Fontenelle f-rieuse jusqu'à Corneille. Mais c'est un enjoûment
avoit été lié avec madame de Lambert. Elle avoit fait philosophiquequi en faisant sourire donne beaucoup
le portrait de son ami y on le trouve parmi ses autres à penser.
ouvrages, Se dans le IX vol. de ceux de M. de Fonte- 20. Vie de M. Corneille. C'est une nouvelle édition
nelle. mais très-corrigée 8e très-augmentée de Yéloge deà
M. de Fontenelle répondantle i o septembre 1744 Pierre Corneille , imprimé en 1685 ', comme nous
à Une lettre de M. Vernet , par laquelle ce célèbre Pavons dit, dans les nouvelles de la républiquedes let-
professeur lui avoit demandé une liste exacte des ou- tres. Cette vie avoit déja paru en 1729 dans l'histoire
vrages de madame de Lambert qu'on vouloit réimpri- de l'académiefrançoise de M. l'abbé d'Olivet, qui Pa-
mer à Genève , lui envoie cette liste sor laquelle il fait voit demandée à M. de Fontenelle. Mais l'auteur y fit
quelques observations , 8c lui dit ensuite : encore des changemensSe des âddirions considérables,
» Si vous
voulez sa vie, il y en a une espèce sous lorsqu'il la redonna dans ses oeuvres. \
le titre d'éloge , dans le mercure de France de l'année 30. Réflexionsfur la poétique c'est-à-direy, la poë»
*,
de
,
fa mort, qui est 1733. Cela étoit de quelqu'un tique du théâtre Se du théâtre tragique. Aussi ces ré-
«
assez bien instruit. » flexions sont - elles un des ouvrages lès plus sé-;
,,
M. de Fontenelle cessa d'être secrétaire de l'acadé- rieuX de M. de Fontenelle : c'est encore un des plus
mie des sciences en 1740. II avoit voulu quitter dès profonds, des plus pensés , 8e celui peut-être où en
1730 , St il écrivit à M. le cardinal de Fleury , póur paraissant moins bel-esprit, il paroît plus homme
lui en demander la permission. S. E. se conrenta de d'esprit.
lui répondre qu'elle en conséreroit avec M. de Maure- Sans jamais nommer Racine M. de Fontenellele
de de critique ,
deux fois dans Yhistoire
ajouta fâ main-, au bas la lettre Ce ne' une ou du théâtre 8C
pas , Se f
fera qu'avec douleur./M. de Fontenelle renouvella fa assez souvent dans les réflexions. C'est ce qui l'empê-
,
demande en. 1737. Voici fâ seconde lettre au car- cha de publier ces deux ouvrages dès la fin du siécle
dinal. précédent comme il le pouvoit y car c'est la date de
3
leur composition. Racine vivoit encore. Depuis f*
«MONSEIGNEUR,
mort en 1699 , M. de Fontenelle parut les avoir ou-
sept ans que j'obtins de V. E. son bliés. En général il n'étoit jamais pressé d'imprimerj
» y a justement
II
»
agrément pour abdiquer lafeu le dignité que j'aieeriçe 8e en voici une nouvelle preuve.
» monde,cellede secrétaire de l'académie des sciences. XXVI. En 1751 parurent deux nouveaux volumes
» Je me
rendis cependant aux instances que plusieurs de ses oeuvres contenant une tragédie en prose Se six
de messieursme firent pour demeurer, quoiqu'il y comédies,avecquelques ,
3» ces autrespetits ouvrages. II nous
»
entrât peut-être du compliment. Sept années déplus apprend lui-même, dans la préface,qu'elles avoient été
» fortifient beaucoup les raisorisquej'avoisencetemps- fanes pendant les 42 années de son secrétariatde l'a-
«
là y il s'en fàut bien que tout le inonde ait une tète cadémie des sciences. La première ( Macate ) est de
«J
à ne se démentir jamais. Quelque différence qu'il y 1716 , Sc la derniere ( Lifianaffe ) est de 1741. A me-
ait entre la France Se l'académie je vous renou- sure qu'il les compbsoit, il les lisoit à ses amis rassem-
M 3
velle ma très-humble prière St fuis avec un très- blés dans quelqu'une des maisons qu'il fréquentoit.
»
profond respect, Sec.
, Elles sont dans ce genre de drame qui tient une espèce
t>
Le cardinal lui répondit : « Je m'en remets à ce que de milieu entre la tragédie Sc la comédie proprement
»
M. le comte de Maurepas vous a dit de ma part : dites. Ce gente avoit été attaqué y la préface de M. de
refuser à la terre notre mère le Fontenelle en est une excellente apologie. Ces pièces,
» vous ne pouvez , , à qui n'ont point été faites
besoin qu'elle a de vous pour se faire connoître pour le théâtre , n'y réus-
»
» nous
telle qu'elle est véritablement. » siraient peut-être pas. Mais elles sont très-agréables1.
Ces derniers mots ont rapport au voyage de plu- la lecture ; on n'y désirerait qu'un peu plus de cha-
sieurs académiciens à Péquateur 8c au pôle. leur Sc de cetteforce comique qui fait un des caractères
Enfin M. de "Fontenelle écrivit encore au cardinal de Plaute mais qui manque aussi à Térence.
,
de Fleury eri 1740. Voici fa lettre : Les VU, Sc Vlll tomes des oeuvres de M. de Fonte-
MONSEIGNEUR, nelle contenant ses comédies, ont éré réimprimés de-
puis fa,
M
mort, 8c toutes ces pièces ont été revues 8e cor-
» II y a dix ans que
j'obtins de V. E. la permission rigées fur le manuscrit de l'auteur. II s'étoit gliffó
w par
écrit d'abdiquer mon unique dignité de fecré- beaucoup de fautes dans Pédition de 17 51. La seconde
M
taire de l'académie des sciences. Les raisons que j'a- porte la date de 1751, parcequ'elle fut commencée
» vois alors se sont rudement fortifiées, 8c je vous de- alors y mais aussitôt suspendue que commencée, elle
» mande très-humblement Sc très-sincerement la con- n'a été reprise Se achevée qu'en 1757.
» firmatiqn de la même grâce. M. le comte de Mau- XXV11. Théorie des tourbillons cartésiens, avec des
» repas est informé de tout le détail de Passaire 3 dont réflexionsfur lattraction ,1752. Cet ouvrage avoit été
>•
je ne crois pas devoir parler ici à V. E. Je sois, 8cc. composé plusieurs années auparavant y M. de Fonte-
Le cardinal de Fleury lui répondit : « Vous n'êtes nelle Pavoit communiqué à quelquesamis Sc on Piri-
3
« qu'un paresseux 8e un libertin y mais il faut de Fin- vitoit à le publier. U y avoit de la répugnance. Le sys-
» dulgence pour ces sortes de caractères, Sec. tème de Descartes n'y est pas seulementdéfendu y ce-
M. de Fontenelle écrivoit en même temps à M. le lui de Newton y est attaqué, Sc ce système avoit déja
comte de Maurepas -, mais on n'a point ses lettres ; 011 beaucoup de partisans très-éclâirés Se très-zélés dans
n'a que les réponses de ce ministre, trouvées parmi les l'académie des sciences. M. de Fontenelle consentiten-
papiers de M. de Fontenelle. fin à Pimpréssion en exigeant néanmoins que son
XXV. II donna en 1742 une nouvelle édition de nom ne parût point, à la tête du livre. M. Falconet en
ses oeuvres en 6 vol. in-12. On y trouve de plus
que fut Péditeur, 8c y mit une préface. On peut dire du
dans la précédente, moins de cette théorie des tourbillons ; comme des
i°.L'hifloire du théâtrefrançoisjusqu'à M. Corneille. elémens de la géométrie de l'infini, que c'est un livre
Cette histoire est très-abrégée mais à la manière très-bien fait. La main d'oeuvre est toujours excellente
de M. de Fontenelle, qui savoit, si bien choisir dans chez M. de Fontenelle.
chaque sojet ce qu'il y a de plus curieux 8c de plus in- 11 ne s'est guères trouvé après fa mort, parmi ses
téressant. On s'attend bien qu'un écrivain qui égayé manuscrits, surtout en prose
a , que des morceaux im-
les matières les plus sérieuses aura traité celle-ci parfaits des
, , ouvrages seulement commencés. On a
avec enjoûment : car elle n'est rien moins que sé-• d'autant plus de regret qu'il ne les ait point ache*
Tome V. Partiel. Ggij
a| et FON
vés ;pltisieurs font
sor des sujets impoïtàiís
8c
FON
, que autant tous les jours , ee le nt erteetivement julquà la
bien dignes de l'esprit philosophique de l'auteur. 11 y i mort de son ami. M. Dubois , médecin de madame
•a , par exemple , un traité de la raison humaine , un i la princesse de Conti , adressa fur cela les vers soivans
autre de la connoiffance de l'esprit humain , Un moi- '< à madame de Forgeville, en août 1755.
-çeausuri'instinct,Sec. On les trouve dans les IX Se \
Mon tendre hommage à.celle
-X tomes de ses oeuvres, imprimés en 1758: mais, en- j Qui tous les jours à Fontenelle
coreune fois ce ne sonr guères que des fragmens í
Consacrefa voix & ses yeux.
-plus ou moins,considérables.
,
- Pour prix d'un don fi précieux
Nous ne parlons point de quelques autres écrits qui Puisse l'amie être immortelle ! ,
lui ont été attribués : la Relation de l'ifie de Bornéo i
'une lettre fur la résurrection des corps , un écrir ,
fur f
Puisse ami, rival des dieux
,
\ Toujours galant, toujours fidèle
l'infini, un petit traitéde la liberté en quatre parties, ; Oublier son rang dans les cieux, ,
Sec. Qn peut douter qu'ils soient de lui, Se on doit Pour vivre ici bas avec elle.
souhaiterqu'ils n'en soient pas.
M. de Fontenelle digne de toutes les académies^ Dans les deux ou trois dernieres années de fa vie.""
,
ftit aussi associéà celle des inscriptions& belles- lettres, \ M, de Fontenelle devint sojet à d'assez fréquentes foi-
lors du renouvellement de 1701. Cependant on ne lit blesses, Se même à des évanouissemens y inais* il en f e-
que son nom dans Yhistoire de cette compagnie. Çe venoit bientôt ,Stíe portoit ensuite aussi-bien qu'au-
n'est pas que M. de Fontenelle ne fut très-capable de paravant. II en eut une le samedi matin 8 janvier
lui fournirde bons mémoires, précieux du moins au Ï7573 n'en revint qu'imparfaitement., Se mourut lè
défaut d'une érudition profonde, par l'esprit philoso- , lendemain sor les cinq heures du soir. Le samedi pré-
phique qu'il portoit partout y mais l'académie des cédent , premier jour de Pan, sans se trouver plus mal
seieticës ne lui en laiflbit pas le loisir. 11 n'en trpuvoit qu'à Pordinaire il avoit demandé de lui-même les
,
que ppur l'académie françoise qui lui en demandoit sacremens, Sc les avoit reçus avec une parfaite con-
moins Se que d'ailleurs il aimok de préférence. noissance.
,
M. de Fontenelle étoit encore de plusieurs acadé- M. de Fontenelle dit à M.le curé de S. Roch, lors-
mies étrangères mais fans avoir fait pour cela aucu- qu'il s'approcha de son lit : » Monsieur, vous m'en-
,
ne démarche : aussi n'en a-t-il été que dans fa vieil- » tendrez mieux que je ne vous entendrais. Je fais
lesse j Se à la tête de Pédition de ses oeuvres de 1742
, » mon devoir Se le vôtre dans la circonstanceprésente.
on ne lit encore avec les académies de Paris, que la so- » Je vous déclare donc que j'ai vécu 8e veux .mourir
ciété royale de Londres. II fut depuis de celles de » dans la foi de l'église catholique apostolique Se ro-
Rouen, de Nancy, de Berlin Sc des Arcades de Rome. » maine » ,
II est singulier qu'il ne soit point fait mention de la M. le curé de S. Roch Pavoit vu quelques jours au.
première ( l'académie de Rouen, fa patrie) au frontis- paravant.
pice de sa derniere édition en 1752, & du moins à Depuis plusieurs années M. de Fontenelle voyoit
celui des IX Sc X tomes, qui ont paru depuis fa mort. souvent le P. Bernardd'Arras, capucin, auteur de di-
11 avoit beaucoup contribué par ses conseils Se par vers ouvrages de théologie Se de piété.
son crédit à rétablissement de cette académie. "Les facultés de son ame à la mémoire près, s'é-
M. de Fontenelle ne s'étant fixé à Paris qu'en 1687 toient encore mieux soutenues ,
que celles de son corps.
ou 1688 , c'est à Rouen qu'il avoit composé ses prin- II y eut toujours de la finesse dans ses pensées,dû touc
cipaux ouvrages. II demeura d'abord ( a Paris ) chez dans ses expressions de la vivacité dans ses réparties,
son oncle Sé son parâin Thomas Corneille St ensuite de la justesse, Sc même , de la profondeur dans ses rai-
, des
chez M. Le Haguais, avocat généralde la cour ay- sonneniens y Sc s'il paroissoit quelquefois assoibli &
des. Quelques années après M. le duc d'Orléans tombé ce n'étoit que dans les occasions pù l'esprit a
,
depuis régentdu royaume lui donna un appartement besoin ,pour opérer du secours de la mémoire.
,
,
au palais royal, qu'il occupa jusqu'en 1730. II vint Son caractère, en faisantson bonheur a sans doute
alors demeurer rue S; Honoré, avec M. Richer d'Au- beaucoup contribué à fa bonne santé.-&, à ia longue
be son neveu à la mode de Bretagne 8t auteur du vie y il faut être heureux pour vivre sain Sc long-
, intitulé , droit & de
livre : Effái fur les principes du la temps. M. de Fontenelle joignoit la gayetéà la sagesse.
morale, in-40 Paris, 1743. M. d'Aube avoit été in- Sa gayeté ajoutoit à ses plaisirs , Sc diminuoit les pei-
»
tendant deSoiflons Se de Caën. II mourut en 1752 y nes que fa sagesse n'avoit pu écarter.
madame de Montigny fa soeur, vint le remplacer Cette gayeté diminua un peu dans ses dernieres
auprès de M. de Fontenelle. , années. M. de Fontenelle l'exprima de la manière sui-
Malgré un tempérament peu robuste en appa- vante dans des vers sor fa vieillesse qu'il n'avoit
j
rence , M. de Fontenelle qui ', comme nous Pavons point écrits , Se qu'il avoit même oubliés 3 à l'excep.
dit, n'avoit jamais eu de maladie considérable pas tion de ceux qu'on va lire.
même la petite vérole a joui d'une santé constante ,
jusque vers la fin de fa, vie. S'il avoit quelquefois la Maisje ne mesensplus certainejoie interne
3
Qui vient Jans F ordre exprès de l'ame qui gouverne;
Î;oute , elle n'étoit pas douloureuse. II n'eut donc de Qui prévient lessujets , ou ne les connoit pas
a vieillesse que des privations. A la surdité succéda ,
l'assoiblissementde la vue^ M. de Fontenelle dit alors : Et ne fait que jouir défies propres appas.
J'envoie devant moi mes gros équipages. On trouve d'autres vers de M. de Fontenelle sor fa
La surdité vint par degrés y l'affoibliflèment dé la vieillesse dans le VIII tome de ses oeuvres. Voyez sur-
vue fut subit. Un matin,en 1751 , M. de Fontenelle, tout Pédition de 17 5 2 , c'est-à-dire,commencée alors,
qui ne s'étoit jamais setvi de lunettes, 8e qui la veille mais achevée seulement à la fin de 1757, comme je
au soir avoit encore lu à la bougie dans le Colombat, Pai dit ci-dessus.
s'apperçur qu'il ne pouvoit plus lire ni même distin- En général tout étoit assorti, proportioné Se fait
,
guer les plus gros caractères. On lui chercha un lec- l'un pour l'autre dans M. de Fontenelle. II a agité
teur y en attendant qu'on l'eût trouvé , son amie Se fa dans un de ses dialogues des morts , fi la sagesse qui
voisine, madame de Forgeville vint passer les mati- vient de la raison est plus sure que celle qui vient du
nées avec lui. Un jour la conversation , languissant tempérament.II n'avoit point d'intérêt à la question y il
un peu , elle proposa une lecture qui sut acceptée. possédoit ces deux sortes de sagesse.
M. de Fontenelle ayant dit à cette dame qu'elle lisoit La fortune lui fut aussi favorable que la nature. Ne
írcs-bien Sc très-intelligiblement, elle omit d'en faiie presque sans bien, il devint riche, pour un homme
FON FON 2,3 7
de lettres, par les bienfaits du roi , Sc par une écou nelle dans le Mercure de France, II vol. déjuillet 1756,
nomie fans avarice. I
vol. d'avril 175 7 ,juin juillet août septembre &
On n'est point avare quoiqu'on dépense peu pour I , & ò-
vol. d'oclobre même année, ,
enfin mars Ivol. d'a-
,
foi si l'on prête Se si l'on donne y or M. de Fontenelle vril, mai &juih 1758.
,
souvent prêté Sc donné, même en prévenant la de- * L'article qu'on vient de lire a été coniposé par
a ,
mande même à des personnes qu'il connoiflbit assez M. Pabbé Trublet 3 Sc ori le donne tel qu'il Pa fourni.
,
Voyez son éloge M* de Fouchy ( tome IX- des FONT-EVRAUD,, ordre religieux fondé íé
peu. par par
oeuvres de M. de Fontenelle
) où M. Beauzée professeur bienheureux Robert d'Arbrissel, vers Pan 1100 quek
,
à l'école militaire, a bien voulu être nommé. J'en pou-
,
temps après la célébration du concile de Poitiers , est
rois citer plusieurs autres, s'ils consentoient, comme sous la régie de S. Benoît. Robert, qui fut archidiacre
lui, que leur reconnoissance devînt publique. C'est la de Rennes^ eur mission particulière du pape Urbain U
bonne manière d'en prouver la sincérité. pour prêcher aux peuplesy Se se voyant suivi d'une in-
Il- ne sera pas inutile de dire que Ce trait de généro- : finité de gens de l'un Se de l'autre sexe il leur bâtit
site est dès dernieres années de M. de Fontenelle. On des cellules dans les bois de Font-Evraud , à trois
l'avarice est la passion des vieillards quelque- lieues de Saumur, sor les confins du Poitou. ,
fait que , Ensuite
fois même de ceux qui ne Pavoient point connue dans ayant renfermé les femmes à part -, il eri forma ce cé^
l'âge mur. M. de Fontenelle , qui n'avoit jamais été lébre monastère, chef d'ordre, dont l'abbessè est géné^.
prodigue fut toujours économe Sé ne devint point rai, Se commande aux religieux. Le pape Paschal II
Du , moins il Pétoit , lui-même. Un Papprouva en 1106 Se ny», Ses successeurs ont ac-
avare. ne que pour
des points de fa morale étoit qu'il falloit se refuser le cordé à cet ordre de beaux privilèges. Font-Evraud à
superflu, pour procurer aux autres le nécessaire. 11 a eu, entre ses abbesses , quatorze princesses j Se entre
souvent répondu à ceux qui le louoient d'une bonne celles-là, cinq de la branche royale de Bourbon. L'or-i
action : Celase doit. Exempt des besoins des passions , dre est divisé en quatre provinces : de France d'Aqui-
nine, d'Auvergne Se de Bretagne:il comprend ,
par raison 8c par tempérament, il rie connoissoit que en tout,
ceux de la nature , encore assez peu étendus. 5.7 prieurés. Les curieux consulteront la chronique dé'
M. de Fontenelleplaisoit rrop dans la société pour Tours, le martyrologe de Font-Evraud, les auteurs de
ne s'y pas plaire. II y' portoit toutes les qualités aima- la vie du B. Robert, Baldric, le Moine André, Mi-
bles 8c agréables de la douceur 8e de l'enjoument, Se chel Cosoier, Honoré Niquet, qui a écrit Phistoire de
,
autant de politesse que d'esprit. Les personnes du cet ordre, Sainte-Marthe , Gallia christ. Se le cardinal
plus haut rang l'admettoient dans leur familiarité. Baronius qui en fait mention sous l'an 1117,8e surtout
Aucun homme de lettres n'a joui de plus de considé- l'ouvrage du P. de la Mainferme, intitulé Clypeus
ration dans le monde j Se il la devoit à la sagesse de sa ordinis Fontebraldenfis. L'abbé Suger, écrivain ,
au pape
conduite Se à la décence de ses moeurs autant qu'à Eugène III, environ cinquante ans après la fondation
, de cet ordre lui dit qu'il s'étoit déja si considéra-
la réputation que ses ouvrages lui avoient acquise.
11 fut encore heureux comme auteur t car ses ou- blement accru3 qu'on y comptoit cinq ou six mille
,
vrages qui lui ont procuré une gloire si ssateuse , Se à religieuses. FONT-EVRAUD
, en latin , Fons Eb'raldi t
laquelle il n'étoit pas insensible, ne lui avoierft point est le nom d'un bourg bâti près de l'abbaye, à une
coure de pénibles efforts de longues 8c laborieuses lieue de la Loire, 8e à trois de Saumur, sor les fron-
,
veilles. II travailloitavec facilité quoiqu'avec beau- tières de la Touraine.
de soin à , santé très-égale FONT1DONIUS, cherchez FUENTIDUEGNA*
coup
cette facilité
y
étoit
Sc
à , grâces
peu près la
une
même tous les
3
jours. FONT1NALES, fête des Romains qu'ils célé^
De-là naissoit Pégalité qui regue dans ses écrits, broient le 1 3 d'octobre, pour honorer les,nymphes des
& qui fait un de leurs principaux caractères. On peut fontaines Se des puits. La cérémonie consistoit à jetter
y trouver des défauts , mais on n'y trouve point d'en- des bouquets daris les fontaines, 8c à illettré des cou-
droits foibles par quelques affoiblissemens passagers de ronnes fur les puits. Le temple où l'on faisoit les sacri-
l'auteur, ou par fa négligence. fices de cette fête étoit auprès de la porte Capéne, qui
Autre source de son bonheur Sc nouvelle preuve fut pour ce sojet appellée Porte Fontinak. On la nom-1'
3
de fa sagesse. II n'avoit point été marié Sc n'avoit ja- me aujourd'hui la porte de S. Sébastien. * Varron , dt
mais eu la plus légère envie de se marier.
, lingua lat. lib. 5.
M. de Fontenelle, qui avoit fait un testamentdu vi- FONTIUS ( Bartheleini
, ___
) né à Florence, éteit un
vant de M. d'Aube, en fit un second le i 5 novembre des savans du XV siécle. Parmi les lettres de Pic de la
17 5 2. II y institue ses légataires universelles , chacune Mirandole, on en voit une que Fontius écrit à Robert
pour un quart, madame de Montigny , mesdemoisel- Salviati, pour le remercier d'un livre qu'il lui avoit
les de Marsilly Sé de Martinville, atriere-petites-filles envoyé. Un des principaux ouvrages de Fontius est
de Thomas Corneille, Sc madame de Forgeville. Ce son commentaire sor Perse imprimé à Venise Pan
testament fut attaqué par Jean-François Corneille
, I-491. Les harangues de Fontius furent plus favora-
petit-fils de Pierre Corneille, non le célèbre poète de blement reçues du public que son commentaire. On
ce nom , mais son oncle. M. Dreux du Radier fit un imprima à Francfort en 1621 , un recueil de ses oeu-
mémoire pour J. F. Corneille Sc M. Aubry en fit un vres , dans lequel on voit la vie de Paul Ghiaccetti.
, Matthias Corvin, roi de Hongrie honora Fontius de
pour les dames légataires. Le parlement confirma le ,
testament par son arrêt du 4 avril 1758. Le mémoire son amitié Sé lui donna la direction de la fameuse
de M. Aubry, qui est très-bien fait, finit de la ma- bibliothèque, de Bude. Pic de la Mirandole Marsile
nière suivante : Ficin, Jérôme Donat, Robert Salviati Se les ,
autres
« Une saine philosophie
inspiraitau testateur l'aver- habiles gens de ce temps-là eurent de Pestime pour
» sion des procès. Son heureuse étoile l'en a préservé lui. II avoit enseigné la rhétorique dans son pays avec
» dans le cours de la plus longue vie y il ne restoit
à succès si nous en croyons ces deux vers de Verini ;
,
» la chicane d'autre ressource que d'attaquer ses der- Fontius est rhètor pubis moderator HetrufcA ,
nieres dispositions y mais si la contestation qu'elle ,
»> Judicio & nulli morum pietate fecundus.
» suscite est évidemment déraisonnable, elle procure ,
» du moins l'avantagede célébrer dans les tribunauxle * Bayle, dictionnaire critique.
» nom d'un testateur qui a honoréfa patrie Se excité FONTV1E1LLE.Cette maison est très-ancienne par-
» Padmirationdes étrangers. » mi la noblesse dans le pays d'Albigeois,sous le nom de '
On trouvera de plus amples détails fur M. de Fonte- Fons vêtus. Les guerres & les troublesdont elle a souffert
as 8 FON FON
long-temps, ont prive cette maison, plusieurs fois pil- par la mort précipitée de son-pere. Jean de Fontvieille '
lée, de titres très-honorables. 11 leur reste la preuve écri- seigneur de Salies, Séquestre 8c Orban, avoit-apprislé
te d'une filiation depuis noble ANTOINE de Fontvieille, métier de la guerre fous son père y il amena un secours
que l'on trouve dans les registres du capitole de la ville considérable à Parmée de M. le maréchal de Themines
de Toulouse, St dans les annales de M. de la Faille, dans le Languedoc j il fur envoyé ensuite dans la ville
avoir été capitoul en 1470. Noble JE AN de Fontvieille de Lombers pour commanderquatre cens hommes Se
sòri fils lè fut aussi en 1481. II faut remarquer que établi gouverneurpar commission de M. le duc de Ven-
dans ce,temps-là, la plupart des capitoulsétoient choi- dôme -^'lieutenant général pour le roi en ses armées
sis parmi là noblesse. Guillaume de Fontvieille, fils de de Guienne haut Languedoc Sc comté de Foix: ss
,
JEAN,fut gouverneurpour le roi du château de Figeac. eut ensuite ordre de faire raser, le château. II fuc
ANTOINEde Fontvieille, II du nom, fils de Guillaume, employé plusieurs fois dâns des expéditions consi-
épousa en 15 3.3, Anne de Guyot, fille de Pierre de dérables dont il s'aquitta dignement entr'autres à
Paffaire du Tilhet, où il fit une action , de valeur
Guyot, baron de Pireignan. II èut dé ce mariage PIER-
RE de Fontvieille, seigneur de Salies, Séquestre8e Or- qui lui mérita les louanges du roij de M. le prince
ban, qui portâ les armes au service de six rois de Fran- de Condéqui lui écrivit a ce sojet, Sé de tousses gé-
ce, ayani continué de servir depuis Henri 11 jusqu'à néraux : elle est rapportéedans Yhistoiredes Huguenots
Louis XlII. II fût fait commissaire des guerres en 1 562. écrite par M. de Chabons, St imprimée en 162 5. 11
Le roi Charles IX le pourvut de la charge de viguier mourut en 1661. II avoit épouse Françoise lé Brun
d'Albi 8t pays d'Albigeoiseri 1 572. C'est unè chargé Saint-Hypólite en 1619.11 eut de son mariage ANTOI-
d'épée comme celle de sénéchal, qui n'étoit confiée NE de Fontvieille, IVdu nom qui fuit y Pierre de
dans ce;temps-làqu'àdes gens d'expérienceSe de valeur, Fontvieille, provincial des Jacobins, dans la
province
à cause des troublesdontleroyaume étoit agité. Pierre d'Aquitaine, homme savant, qui resta longtemps à
de Fontvieilles'en acquitta dignement;, il fë trouva Rome auprès du père Cloche, général des Jacobins:
dàns toutes les occasions où le service de sonprince le Guillaume de Fontvieille, chanoinede l'église cathé-
demandoit y il amena plusieursfois des secours à M. le drale de sainte Cécile d'Albi;
duc de Montmorenci, gouverneur de lâ province de ANTOINEde Fontvieille, seigneur de Salies, Séques-
Languedoc comme il paraît parles lettres de ce sei- tre St Orban , porta les armes dès fâ tendre jeunesse
,
gneur. Le roi Henri IV lui ccrivit le 18 décembre au service de son princej quUui donna unë compagnie
1J94, pour Pexhorter à lui continuerles bons services de gens de pied le 3 o mai 1639 qu'il alla commander
qu'il lui rendoit,Scàseseryir de la confiance Sc de Pau- en Roussillon : il se distinguaà la bataille de Leucate,
torité qu'il s'étoit acquise pour réduirela ville d'Albi comme il paroît par la relation qu'en a donnée le P.
dans son obéissance. Lenartide la ligue ayant prévalu Aubri, Jéfuitej intitulée : Historia Leucat* triumphan-
fa maison fut pillée ses meubles St ses papiers forent, tis , lib. z. 11 servit long-temps en Italie j il fut aide
brûlés, fa femme Sc, ses enfans chassés de la ville,. Ces de camp de* M. íe maréchal de Schomberg, fort aimé
faits sont rapportés dans des procès Verbaux Sé dans des de MM. les maréchaux de Belsefonds & de Créqui.,
actes en forme de Pàn 1595. Pierre de Fontvieille Sc du comte de Bristol, dit milordDigbi, sous lesquels
ayant augmenté les troupes qu'il leva à ses dépens, il avoÏPfàit plusieurs campagnes de service, comme il
réduisit la ville d'Albi & plusieurs villes des environs paroît par les lettres qu'ils lui ont écrites. Étant capi-
à l'obéissance du roi y il fut fait gouverneur de la ville taine de cavalerie au régiment de Lisbonne il reçut
,
d'Orbon en r 595. II continua toujours de servir, com- un coup de marteau-d'armesfur la tête eri combattant
me il paroîtpardeslettres patentes du roi Louis XIII j les ennemis du roi, ce qui Ppbligea à fe retirer. II fut
du 6 septembre 1613 portant don & remise en fa pourvu de la charge de viguier ès pays d'Albigeois en
faveur de rous les droits , qui revenoient à fa majesté, 165 8. II se maria avec Antoinette de Sâívan, connue
pour les biens qu'il possédoitdans le comté de Castres, sous le nom de madame de Salies viguiere d'Albi
3
en faveur des services que ledit Pierre de Fontvieille en 1660. Voyez l'article de cette damefous le nom de
avoit rendus à lui 8c à cinq rois ses prédécesseurs: lesdi- SALIES y St mourut à Paris au mois d'avril de Pan
tes lettres duement enregistrées à la chambre des comp- 1672. II avoit eu de son mariage avee Antoinette de
tes. II mourut en 162 6.11 avoit épousé en 1 5 7 3 , Jeanne Salvan ETIENNE, qui suit'j Nicolas de Fontvieille,
de Campvert, dont il eut ANTOINEdeFontvieille, III seigneur , d'Orban capitainedans le régiment Dau-
du nom, qui fut pourvu de la chargede viguier d'Al- ,
phiny Jean-BaptistedeFontvieille, chanoine de l'é-
bi St d'Albigeois en 1615, par le roi Louis XIII. II glise collégialede S. Salvi de la ville d'Albi, Sc prieur
fut gouverneurpour le roi du château Sc fort de Saint- de Salies.
Iveryj il se distingua par des actions dé valeur à la ETIENNE de Fontvieille,seigneurde Salies, Orban,
tête de trois cens hommes qu'il commandoit au com- Sec. ayant servi long-temps en qualité d'officier de ma-
íitbat de Fauch fous M. le duc d'Angoulême: il rem- rine, £c s'étant trouvé.au bombardement d'Alger et
' Jfcjporta le premier drapeau qui fut pris par les troupes de Tunis se maria en 169 3 avec Anne Dupuy seule
du roi sor les Religionairesdu parti de M. le duc de héritière,d'une ancienne maison, dite Del-Podio,, à la-
Rhoan y Sc Payant apportéauroi au camp de Piquequos, quelle un des principaux fauxbourgs, de la ville d'Albi
où il étoitpendantle siège de Montauban, le roi Louis a appartenu, Se dont le château fut rasé par ordre du
XIII lui donna une chaîne d'or qui a été ajoutée aux roi en I6Ï 8. II a laissé de ce mariage Nicolas de Font-
armes de la maison de Fontvieille, le retint auprès vieille,'seigneurde Salies, lieutenant dans le régiment
de fa personne St l'employa en plusieurs négocia- de la reine, tué au siège de Barcelone en 1714 -, RAY-
3 MOND-LOUIS de Fontvieille, qui soit y Germain de Font-
tions. II l'envoya peu de temps après à M. le ma-
réchal de Praflin malade dans la ville de Toulouse y vieille seigneur de Salies, actuellement enseigne des
, devant Montauban
il sut tué à son retour , du roi département deToulon Gaspard-
en 1622. Cet- vaisseaux au y
te action 8e la récompensedu roi sont rapportées dans Aimé, sieur de Salies capitaine au régiment d'infan-
,
terie d'Agenois} Se Antoinette de Fontvieille, mariée
un livre latin intitulé.: Historia prostratureligionis, par
M. de Gramont, conseiller au parlement de Toulouse, en 1717 , avec Joseph de Barcalisde Pruines, seigneur
imprimé en cette ville en 1623. De son mariage avec de Lormet.
Jfabeau de Pieux de Pan 15 97 il eut JEAN de Font- RAYMOND-LOUISde Fontvieille, seigneur de Salies,
,
vieille auquelle roi donna gratis , la charge de viguier Séquestre Sc Orban., lieutenant de cavalerie au régi-
d'Albi ,8e pays d'Albigeois, en considérationdes ^ser- ment de Saint-Aignan , épousa le 14 juin 1732»
vices de son pcre St de ses aïeux,quoiqu'ellefut perdue Marie-Susannede Ciron fille de Joseph de Ciron,
,
FOQ FOR a3 9
marquis de Cramaux, président à mortier au passe- Guillaume Forbes fut-il revenu à Aberdeen que le
,
magistrat Se le peuple voyant que fa santé s'astoiblik
ment de Toulouse.
FOQUI, ville capitale d'un petit royaume du mê- soit de nouveau, le firent nommerprincipal du collège
me nom, est dans Piste de Niphon, la principale du de Marshal le déchargeant des fonctions de minis-
j
Japon, dans la contrée de Jamaystro, près la côte sep- tre Sc de prédicateur. Forbes s'en dédommagea par ùne
tentrionale. * Baudrand. autre occupation. II entreprit de faire chaque semaine
FORANNAN(Saint) évêque d'Armach en Irlande dans ce collège deux leçons de théologie, 8c une de
dans le X siécle, étoit issu d'une ancienne famille d'Ir- la langue hébraïque; fans compter les instructions qu'il
lande. II fut élevé sor le/siége d'Armach y mais il y re- y donnoit en particulier sor la controverse; Vers le
nonça bientôt, pour se retirer dans le monastère de même temps on le nomma doyende la faculté de théo-
Vasor du diocèse de Liège, dont il sut élu abbé Pan logie, pour y présider aux examens Sc \aux thèses; II
i)6y. II fit une retraite dansle monastère de Gosse, re- fut aussi nommé recteurmagnifique, qui est la première
tourna ensuite à Vasor, 8c mourut le 30 avril 982. dignité de l'université, après celle de chancelier, la-
* Mabillon, siécle V Benedict. Baillet vies dessaints. quelle appartient à Pévêque. Nous ne parlons point de
,
FORBES, en latin Forbefius (Guillaume) premier toutes les réparations Se augmentations de tous lès*
évêque d'Edimbourg,naquit vers Pan 15855a Aber- embellissemens Se ornemens qu'il fit faire, à son collè-
deen ou Aberdori, ville ancienne Sé considérable au ge 8e à l'église de cette maison3 ni du bâtiment des-
nord d'Ecosse. II étoit d'une très-borine famille, fils de tiné àloger une bibliothèque qu'il commençaà y.for-
Thomas Forbes hommed'une rare probité, Sé de Jean- mer. Ces monumens onr rendu fa mémoire très^pré-
,
ne Cargill,
soeur dé Jacques Càrgill, médecin célèbre cieuse à ce collège, auquel il fut encore enlevé pourctre
à Aberdeen. Guillaume commençases études dans fa pasteur Se ministre d'Edimbourg, malgré la ville d'A-
patrie, 8{ fit quatre ans de philosophie, après lesquels berdeenj qui s?y opposa autant qu'elle put. Forbes n'eut
il fut reçu maître-ès-arts. II n'avoit alors que seize ahsj pas lieu, au reste, d'êtresatisfait de ceux d'Edimbourgs
mais fa capacité surpassant son âge, Gilbert Grey, comme on y soivoit; la discipline de Genève 3 qui ne
principal du collège de Marshal, qui venoit d'être fon- reçonnoîtpoint Pépiscopatdont le nouveau pasteur étoit
dé à Aberdeen par'George Marshal, grand maréchal zèle partisan la liberté avec laquelle il s'expliqua sor
d'Ecosse, le fit choisir dès-lors potir enseigner la logi- ce sojet dans ,ses sermons, son opposition marquéeaux
que dans ce nouveau collège. Forbes s'en aquitta avec décisions du synode de Dordrecht, la défense qu'il prit
distinction pendant quatre ans y Sé s'y montra zélé par- dans ses discours publics de beaucoup de sentimens de
tisan d'Aristote, Se adversaire de la philosophiede Ra- l'église romaine l'ardeur de son zèle, quelquefois
,
mus, qui commençoit à s'introduire dans les écoles. trop peu mesuré , lui aliénèrent les esprits , Se lui
Son père auroit voulu l'engager dans le commercey occasionerent beaucoup de désagrémens qui l'obli-
mais son inclination potir Pétat ecclésiastique, 8e pour gerent enfin à retourner. dans fa pattse., Celle-ci le
les sciences qui y conduisent, Payant entraîné, il revit avec plaisir ; il y reprit ses premières fonc-
quitta pour quelque temps sa patrie afin de profiter tions, Se il les remplissbit encore depuis quelques
,
des lumières que d'autres pays pouroient lui offrir. années, lorsqu'il retourna en 1633 à Edimbourg,
Après avoir parcouruune partie de la Prusse de la
3 pour y haranguer Charles I, roi d'Angleterre ^ au
Pologne, Sc des pays du nord d'Allemagne il se nom de l'université d'Aberdeen, 8c pour y prêcher le
3
rendit successivement dans les universités d'Helmstad premiersermon qui devoit se faire devant ce monar-
Se d'Heidelberg où il fit une étude sérieuse des que. Charles I fut très-satisfaitde l'oratêur, 8c pen-
,
pères dé l'église, des antiquités ecclésiastiques , des dant son séjour à Edimbourg, y ayant sondé Sc doté un
théologiens scholastiques, des controversistes, 8c de évêché, il nomma pour le remplir Guillaume For-
la langue hébraïque. Son séjour en Allemagne sut bes, qui fut sacré par l'archevêquede S. André, pri-
de quatre ans. 11 passa ensuite à Leyde, où il fut mat d'Ecosse. Mais le nouveau prélat jouit peu de cet
présenté aux savans Scaliger, Grotîus Vossius Sc au- honneur. Trois mois après son élévation, étant tombé
,
tres, par unEcostbisde ses parens, nommé Jachaus, dans une maladie dont il prévit toutes les suites, il se
qui profeffoit dans l'université de Leyde. Forbes ne confessa Sc reçut l'absolution d'un prêtre, ce qui confir-
demeura que quelques mois à Leyde : son goût le por- ma l'opinion que plusieurs avoient déja de lui, qu'il
toit à visiter la France St l'Italie y mais la délicatesse étoit catholique dans le coeur, quoiqu'il fît profession
de fa complexion, encore afíoiblie par une application de ce qu'on appelloit le protestantisme relâché. Sa ma-
trop constante , l'obligea de sacrifier son inclination à ladie devint mortelle en peu de temps Se l'enleva de
,
sa santé. II se rendit à Londres, où déja connu Sc esti-
ce inonde le premier avril 1634a Page de 49 ans. II
mé l'université d'Oxford lui fit offrir la chaire de pro- laissa Un fils qui embrassapubliquement la religion ca-
,
fesseur en hébreu : mais étant alors attaqué d'une, fièvre, tholique , 8c mourut dans cette religion. Guillaume
tierce très-opiniâtre, on jugea qu'il éroit plus à pro- Forbes étoit très-bon dialecticien Se habile contro-
pos qu'il allât respirerPair natal. Forbes retourna donc
,
versistè. II étoit d'ailleurssage St modéré, interprétant
à Aberdeen,après cinq ans d'absence*, fa santé s'y ré- favorablement Sé modifiant les termes qui, mal en-
tablit; Sc peu après le comte Forbes Paîné Sc le chef tendus faisoient souvent le seul objet des , controverses.
de la famille, le fit nommer ministre ou pasteur de ,
II retranchoit des disputes tout ce qui lui paroistbit n'ê-
l'église d'Alford, petit bourg ou village considérable tre point absolument essentiel à la religion il con-
:
du diocèse d'Aberdeen. La réputation qu'il ne tarda venoit de ce qui pouvoit, selon lui, être toléré de
pas à s'y faire par ses talens pour la prédication, ne part Se d'autre : il avoit sur-tout en horreur ce zèle
permit point à fa patrie de le laisser long-temps en ce faux Se amer des exécutions Se autres peines employées
lieu : on le rappella à Aberdeen pour y exercer le mê- par rapport à la religion contre ceux qui différent de
,
me emploi de ministre Sc de prédicateur.Jacques I, roi sentimens, Se que l'on prétend par-là ramener aux nô-
de la grande Bretagne, étant venu én Ecosse, Se ayant tres 8c il regardoit
; avec raison ces moyens , comme
convoqué dans la ville de Saint-André une assemblée également contraires au véritable esprit du christianis-
du clergé, pour y régler différentes affaires qui con- me 8e
au vrai bien de la religion. II s'étoit flaté de
cernoient les églises d'Ecosse, les universités de Saint- concilier, en pensant Se en agissant ainsi, tous les dif-
André Se d'Aberdeen demandèrent le rétablissement férens partis qui divisent la religion chrétienne mais
y
de certaines cérémonies qui s'y observoient ancienne-
ce projet n'a pas mieux réussi entre ses mains que dans
ment à la réception des docteurs, des licenciés 8tc. celles de tous ceux qui Tavoient essayé avant lui, ou
Le roi accorda leur demande, 8e Forbes fut reçu, doc- qui Pont tenté depuis. Guillaume Forbesius laissé
a un
teur à Saint-André avec ce nouvel appareil. A peine ouvrage qui a été imprimé depuis fa mort, 1. à Lpn~
FOR FOR
dres, en 16 5 S, MÎ-S" ; 2. à rlelmitaot, en 1704 ; 3. a cinq articles menrionés Se de la liturgie : Jean For-
Francfort sor le Mein, en 1707, i/2-80. Voici le titre bes qui avoit signé les, articles n'èut pas la riiême
, ,
de cette troisième édition : Guilielmi Forbefii episcopi complaisance pour la confédération; Se ce refus liss
Edemburgenfisprimi, confiderationesmodefix & pacifiât attira une condamnation de la part du synode tenu à
controverfiarum, de juflificatione, purgatorio, invoca- Aberdeen, en 1640 ; ce qui fut suivi l'année d'après de
tíone fanclorum, Christo mediatore, & eucharifiia. Edi- la perte de fa chaire, comme on l'a dit. En 1642 il se
tio tertia emendata, atque annotationibús & tribus in- retira én Hollande, où il resta quelques années, pen-
dicibus aucla : accessit etiam compendium régula Vero- danr lesquelles il revit les leçons qu'il avoit faites à Aber-
niana ; curante Joanne Fabricio. Cet éditeur est Jean deen ce qui produisitses Institutiones historico-theolo-
,
Fabricius, Luthérien, professeur en théologie à Helms- gics,, qui parurent à Amsterdam, in-fol. en 164 5. Cet
tad, abbé de Konigs-Lutter , 8c inspecteur de toutes ouvrage est estimé , Se 011 en a trois éditions. Èn 1646
les écoles de Brunfwic "Wolfenbutel. Fehtius qui il fit imprimer au même lieu le commentaire que son
,
étoit, fans doute, fort opposé aux sentimens modérés père avoit laissé sor l'Apocalypse : c'est un in-40. Le
de Forbesius, étoit fort scandalisé de cet ouvrage de père le Long dit que ce commentaire avoit paru en
Guillaume Forbesius ; ainsi qu'on le voit par une lon- anglois dès 161 3 in-fol. à Londres ; Se que Pédition
gue citation de Fehtius même, rapportée page 278 de 1646 est une, traduction larine, faite par Jean
8c suivantes du livre intitulé : Rollii bibliothéca nobi- Forbes. Dès 1629 Jean Forbes avoit mis au jour
tium theologorum : Sé par la même raison Rollius étoit son Irenicum amatoribus veritatis & pacis in eccle-
très-mécontentde ce que JeanFabriciusàvoit donné une fiâ Scoticanâ 3,à Aberdeen , in-40. L'auteur retourné
édition de cet ouvrage de Pévêque d'Edimbourg,duquel en Ecosse, se retira dans fa terre de Corse, où il
on peut voir un long extrait dans le tome V, art. 9, de augmenta Se corrigea ses institutions historiques Se
la bibliothèque choisie de Jean le. Clerc. Forbes a laisse théologiques qui parurent avec ces augmentations
,
un exemplaire des controverses du cardinal Bellar- Se corrections, en 1703, dans Pédition de toutes
min tout rempli de ses notes à chaque page. Robert ses oeuvres qui fut faite alors à Amsterdam, en
Baron,, Ecoflbis professeur théologie à Aberdeen, deux volumes , in-folio. Tout le reste du
, en temps qu'il
entre les mains duquel cet exemplaire étoit tombé, vécut, il mena une vie fort solitaire Sc il mourut
avoit promis d'en faire part au public, en y joignant dans fa retraite, le 29 avril 1648, âgé , d'environ
55
des additions Sc des dissertations ; mais ce projet n'à ans. II fut inhumé fans aucune pompe, ainsi qu'il Pa-
point été exécuté. Baron le laissa imparfait lorsqu'il voit ordonné, dans cimetière de fa paroisse de Corse.
le
mourut: c'étoit lui-même un habilecontroversiste,com- Voici le catalogue de ses ouvrages : 1. Joannis Forbe-
me le témoignent les écrits qu'on a de lui fur ces matier- fii à Corse institutiones historico-theologica y à Amster-
res. * Voyez Elenchusvitg, Guilielmi Forhefii, à la tête dam, 1645 3 in-folio y seconde édition , à Genève,
des Confiderationes modesta & pacifica Sec. le tome 1699 , in-folio y en 170 3 , à Amsterdam, in-folio ,
XL1I des mémoires du père Niceron , où l'on trou- formant le II tome du recueil des oeuvres de l'au-
,
ve un long article raisonné, concernant Guillaume teur : cette troisième édition est, comme on l'a dit,
Forbesius mais qui n'est pas du père Niceron. avec les additions Sc corrections de Jeari Forbes. Cet
, Rollii Vnnenfis Westphali Bibliothéca
Reinh. Henr. ouvrage est divisé en 16 liv. le premier traite de Dieu
nobilium theologorumhistorico-theologica, Stc. à Ros- Sc de ses attributs ; le II de Pincarnation; le III de la
tock St à Leipsick., 1709 i«-8°, page 277 Sc sui- différentesituation Sc des différens états de l'église pri-
, mitive, de quelques conciles, de diverses hérésies, des
vantes.
FORBES, en latin Forbesius (Jean) né â Aber- révolutions arrivées dans le gouvernementpolitique de
deen en Ecosse vers l'an 1593, étoit de la famille l'Italie jusqu'à Charlemagne &c. le IV parle de
du précédent, 3St fils de Patrice Forbes, seigneur Mahomet Sc de ses sectateurs , Sc des Croisades
, ;
de Corse, baron d'Oneilen Ecosse St évêque d'A- le V fur le Monothélisine le HonOrius
berdeen mort l'an 1635a l'âge dej 61 ans. Patrice 3 pape ,
8cc. le VI sor les hérésies de Félix d'Urgel Sc Eli-
, pand; le VII traite de Pobjet du culte religieux, Sé
est auteur de quelques ouvrages, entr'autres d'un
commentaire sor l'apocalypse, dont on parlera plus des 7 St 8 conciles, écuméniques. Tout le VIII est
bas Sc d'un autre que le père le Long cite sous ce employé à ce qui concerne le pélagianisine Sc ses
titre, dans fa bibliothèque sacrée, in-folio, page 728 : branches ; le IX concerne les sacremens en général ;
Exercitationes de verbo Dei, & differtatio de verfionibus leur nature leur efficace leur nombre j le X traite
vernaculis. Jean fit ses études de théologie avec suc- du. baptême, en particulier, ; le XI de l'eucharistie ;
cès tant à Aberdeen qu'à Heidelberg, ou il prit les le Xll de la pénitence St de la confession ; le XIII
, de Parée, Sc dans plusieurs
leçons du purgatoire Sé de la prière pour les morts; le
autres universités
d'Allemagne. II joignit à cette étude celle de la langue XIV de Punité St du schisme ; le XV de la pri-
hébraïque; Sc, selon Pictet, au tome III de fa théolo- mauté de S. Pierre ; le XVI enfin est employé à Phis-
gie , dès 1608, il soutint une dispute publique contre toire des successeurs de S. Pierre , Se de ceux des au-
l'archevêque Sc les Luthériens d'Upsal. Ce fait est ce- tres apôtres. Tout l'ouvrage est un vaste recueil, où
pendant difficile à croire, Jean Forbes n'ayant en 160 8 l'auteur en traitant de la doctrine chrétienne, remar-
qu'environ 1 5 à 16 ans. Quoi qu'il en soit, Forbes de que les différentes circonstances qui, selon lui, y ont
retour en fa patrie, se fit tellement estimer, que l'uni- amené successivementdeschangemens. 11 y fait mention
versité d'Aberdeen créa en fa faveurune chaire de pro- des erreurs qui sont nées dans chaque siécle, des dispu-
fesseur en théologie Se en histoire ecclésiastique. Bur- tes qui se sont élevéesdans l'église jusqu'au dix-septiéme
net dans le tome I de son histoire des dernieres révolu- siécle. On a fait un abrégé de cet ouvrage, sous ce titre :
tions d'Angleterre, dit que ce fut le père même deJean Arnoldi Montant Forbesiuscontractas; à Amsterdam,
íorbes, qui fonda cette chaire. Le nouveau professeur 1663, i/2-80. 2. Patricii Forbefii commentarius in
remplit toutes les espérances qu'on avoit conçues de Apocalypfin, cum annotationibús Johannis Forbefii; a
lui ; mais le désir de parvenir à Pépiscopat Payant porté Amsterdam, 1646 , i/2-40. 3- Le recueil entier des
à se déclarer pour le parti des épiscopaux 8e à signer ouvrages de Jean Forbes a pour titre : Reverendi
, I, arrê-
les cinq articles de discipline du roi Jacques viri Joannis Forbefii à Corse presbyteri & SS. théologie
tés en 1618 au synode de Perth il fut envelopé docloris, ejufdemque profefforis in academiâ Aber-
,
dans les troubles qui sous Charles I agitèrent si fort donenfi opéra omnia, inter qu<tplurima pofihuma, reli-
,
l'église Se le royaume d'Ecosse, Sc il perdit sa chaire, aucla;
qua ab auclore interpolâta, emendata 3 atque recueil
sans pouvoir arriver à Pépiscopat. Dans la fuite il y à Amsterdam, 1703, deux volumes in-fol. Ce
profes-
«ut une confédérationnationale faite à Poccasion des a été imprimé par les foins deu M. Gurtler , seur
FOR F O R.
seiir en théologieà Devëntér, qui a orne cêttè édition ì ce ìê confisqua sur lui en faveur de Palamede qui pre-
c ;
áe préfaces Sc d'indices. Les écrits compris dans le I noit
r alors ces titres ; Palamede de Forbin, chevalier
idée de la vie intérieure de For- J ,
tome, sont : i. Brieve seigneur de Soliers vicomte de Martigues conseiller &
!
, ,
bes tirée des amples commentaires fur les exercices chambellan t dii très-chrétien& magnanimeprirìcè Louis
j la grâce de Dieu3 roi de France, comte de Proven-,
^
spirituels de l'auteur , que M. Garden a eu écrits en par j.
ccoííbis de la propre main de Forbes, Sc qu'il a tra- ce c , Forcalquier & terres adjacentes_,gouverneur & lieu-
duits en latin. 2. Des commentairesde la vie intérieure^, tenant t généralpourfa majeftéaudit pays, &c. Forbin fií
£c des exercices spirituels de Forbesj écrits par lui-mê- un
1 voyage à la cour, où le roi le reçut avec beaucoup
jne.j Sc traduits encore en latin par M. Garden. 3. Ser- de t bonté, & fut renvoyé au commencement de Tannée
mon fur le verset 1 du pseaume 11 o. 4. Dissertationsur 1483 aveè un pouvoir áuffi ample que eeliii qu'il avoit
la vision de Dieu. 5. Sermon sur S» Jean ^ chap. 14, déja.
<
Cette grande faveur réveilla la haine *de ses en-~
v. fj. 6.
Dix livres de théologie morale, qui con- vieux qui s'étoient flaté que ce voyage à lá ëoúr rui-
tiennent une explication du décalogue. 7. Irenicum, ou neroir
Ï j la fortune de Palamede. Us espéroiént qu'il fuc-^
]
conseil pour parvenir à la paix, entre les épiscopaux comberoit infailliblement dans Texéciitión de Tor-
( j
&c les presbytériens ou non conformistes: avec une dre pressant qu'il avoit reçu de rendre compte de fa
,
dissertation en faveur du gouvernement épiscopal. 81 conduite.
1
Gé retour glorieux les désespéra, Sc leur fit
1
Traité du devoir & de la résidence des pasteurs, où il porter ]
de nouvelles plaintes à la cour. Le roi en étant fa-
est auffi traité de leur fuite légitime ou illégitime dans tigué nomma le seigneur de Baudricourt, chevalier
,
le temps de la persécution. * Voye^ le tome XLII des de Tordre & gouverneur de Bourgogne, pour aller in-
mémoires du feu père Nicerón : l'article raisonné con- former de la conduite du seigneur de Soliers. II trou-
cernant Jean Forbes , est de la même main de qui vient va qu'on ávoit tort d'accuser le gouverneur, qui fut
celui de Guillaume Forbes. II est auffi parlé de Jean confirmé dans ses charges. Lé roi mourut fur la fin du
Forbes dans l'ouvrage de Rollius, intitulé : Bibliotheca mois d'août de la même année Sc Charles VIII sori
nobilium theologorum-, page %-]C. fils âgé de 1 3 aiís^ lui succéda., Les désordres de Tétat
FORBIN (Palàniede de) dit/e Grand, seigneur de durant , fa minorité,
portèrent les ennemis de Palame-
Soliers, gouverneur de Provence, lieutenant de roi en de de Forbin, à se servir de cette conjoncture favora-
Dauphine, se tendit très-considérablefur la fin du XV ble pour Topprimer. Ils y réussirent pour lórs j car ceux
siécle, & aucommencementdu XVI. II descendoit de qui avoient la régence Tobligerent de remettre fa
magnifique & généreuxseigneur PIERRE de Forbinj qui charge de gouverneur à François de Luxembourg
vivoit en 1362, Sc qui de Françoise d'Agoult laissa qui rentra dans son vicomté de Martigues. Aimar de ,
GUILLAUME de Forbin, marié en 1379 à Durande de Poitiers baron de Saint-Valier fut fait lieutenantde
Rosli. Celui-ci fut père de FRANÇOIS de Forbin j de qui loi, Sc , sénéchal dé là province ,
3
& cette derniere
sortit JEAN de Forbin j qui de Isóarde de Marin, fille charge fut ôtée au seigneur de Faucon* qui ëut parc
de Claude, seigneur de Bourg-Franc, ambassadeur en à la disgrâce dé son beaù-pére. Palamede áyant conti-
Savoye, eut entr'antres enfans, JEAN II dix nom, "chef nué de servir avec sa fidélité ordinaire, mourût dans la
de la branche de Janson, & Palamede, , qui s'âvançá à villed'Aix mois de février
au 1508, & fut enterré dans
la cour du roi René dont il fut conseiller& chambel- Téglise des religieux de S. François, dits de Tobíer-
_,
lan après avoirété présidentdans lachambre des comp- vanee. II eut entr'autres enfans Louis de Forbin , qui
, étoit
tes. G un homme d'une grande habileté, de beau- fuit j Sc Baptistine ou Jeanne-Baptiste, mariée à Ray
coup de savoir , & d'une merveilleuseexpérience dans mond de Glandeves, seigneur de Faucon.
les affaires. Le roi Louis XI, qui se connoissoit aíïèz Louis de Forbin seigneur de Soliers conseilles
, ,
bien en gens, ne ììégligea rien pour se faire une créa- au parlement de Provence, fut ambassadeur pour le roi
ture de cet habile courtisan. Depuis, Palamede de Louis XII au concile de Latran en 1513, avec le carr
Forbin ménagea si adroitement l'esprit de Charles dinal de S. Severin Sc Claude de Seissel, évêque de
d'Anjou-, IV du nom, roi de Naples & de Sicile, com- Marseille, & fut perë de FRANÇOIS dont nous parle-
,
te de Provence, Sec héritier du même roi René, qu'il rons. II saut remarquerque Raymondde Glandeves eut
lui persuada de laisser ses états au roi Louis XI, Sc à de Baptiftine de Fúrbin fa femme, une fille nommée
ses successeurs rois de France ce que ce prince fit par
: Marguerite, mariée avéc Jean d'Anjou 3 marquis de
son testament, qui est du 10 décembre 1481. Ilétòit Pont-à-Mousson au duché de Bar, seigneur de S. Reí
$
alors à Marseille où il mourut le jour suivant, & Pa- mi Sc de S. Cánnat, fils natureldit toi René. II assista
lamede fit aussitôt avertir le roi de cette mort. On dit le duc de Lorraine contre les Luthériens en 15 2 5., &
même qu'il avoitdéjainstruit ce prince des droits que ne láiíía de son mariagequ'une fille unique Margue-
,
nos monarques avoient fur la. Provence, dont le prin- rite d'Anjou, dame de Saint-Cannat, &c. qui épousa
cipal étoit fondé, fur un article du contrat de mariage FRANÇOIS de Forbin seigneur de Soliers duquel
de Charles de France, I du nom, roi de Naples &c. font sortis les marquis , de Soliers ,
Sc de Saint-Can-
j
avec Béatrix de Provence, en 1Z45, qui substitue nos nat, qui ont eu des prétentions si légitimes fur lè
rois à leurs états, au défaut d'enfansmâles. Le roi en : marquisat de Pónt-à-Moussôn;Ceux-ci signalèrentleur
,
reconnoissance du service que Forbin venoit de IHÌ ren- fidélité sur là fin du XVlsiécle. PALAMEDE II, seigneur
dre, le fit gouverneur & lieutenant général en Pro- de Soliers fit déclarer la ville de Toulon pour le roi
,
vence , & lui donna lá commission d'en prendreposses- Henri IV , Tan 15 9 3 , Sc en chassa lés troupes du duc
sion en son
nom, de tenir les états, de recevoir le fer- d'Espernon , qui renoit pour la ligue , sans s'épou-
ment de fidélité des gentilshommes & des officiers de vanter de voir fa femme & fa fille prisonnières en-
la province de donner des grâces Sc abolitions de cri- tre les mains de ce seigneur • & d'un autre côté
j
mes , de confirmer les privilèges & de disposer des le seigneur de Saint-Cannát défendit le pays contre
,
charges. Ce seigneur assembla,Tan , 1482., les états de le duc de Savoye
^
Sc obligea le comté de"; Carces à
la province, où il ordonna qu'on s'y serviroit du droit rentrer fous TobéiíTànce du roi. GASPARD de For-
ccrit, & des loix, statuts Sc coutumes du pays. II dis- bin, seigneur de Soliers Sc de Saint-Cannát, fut
posa de la charge de grand sénéchal, faveur de Ray- député pour la noblesse de.Provenceà Tassemblée des
en
mond de Glandeves, seigneur de Faucon, son gendre j notables que le roi Louis XIII convoqua à Rouen, en
& donna celle de juge-mage à Louis de Forbin, son fils. 1617. Le chefde la branche de Soliersétoit FRANÇOIS-
Charles VII avoit donné le vicomté de Martigues à AUGUSTE de Forbin marquis de Soliers, chevalier
4
François de Luxembourg, son cousin. II en jouit quel- d'honneur de Madame, mort le z 1 septembre 1713
que temps j mais ayant déplu au roi Louis XI > ce prin- J âgé de 45 ans.
,
Tome V. Partie L Hh
a.42. FOR FOR
seigneur de Gemenos : z°. à François de Cambis "
BRA NC HE X> E F O R B 1 N -J A N S O N 3 baron de Brames,' marquis de Velleron j Claire &
aînée de toute la maison.
Isabeau de Forbin religieuses à la visitation de For-
3
La branche de FORBIN-JANSON descend de JEAN calquier.
de Forbin II du nom frère aîné de Palamede I. U fut LAURENT de Forbin, marquis de Janson, baron de
seigneur de, la Barbent, , & s'établit à Marseille
avec Villelaure Sec. gouverneur d'Antibes y mourut le
de Forbin , ,
-Jacques
,
seigneur de la Gardane l'un de z juillet 169Z. 11 avoit épousé le 20 juillet 1651
ses frères. Leur crédit fut si grand qu'après, la mort Geneviève de Briançon fille de Louis seigneur de
du roi Charles d'Anjou, ils engagèrent ,
cette ville à la Saludie,, Sc d'Olive ,de Gomer, dont, il eut Fran-
se déclarer en faveur de.Louis XI, roi de France, çois-Touffaint,religieux de la Trape, dont ilsera parlé
malgré les intrigues des partisans des princes de la ci-après dans un article séparé j Bruno, docteur de
maison de Lorraine. Palamede de Frero lui donna Sorbonne chanoine & archidiacre de Brie en Té.
,
le gouvernement du château de Lambesc, poste alors glife de Paris
, mort le même jour que son père, le
très-important. II épousa le 17 juin 1474 Marthonne z juillet 1692 j JOSEPH, qui suit j Jacques, arche-
de Li-Pazzi, de qui naquirent Pierre de Forbin j vêque d'Arles en 1711 j Marguerite mariée en 1 6JA
Louis, prévôt de Chardon j François chevalier de S. aZoaiide.Vincens.de Mauleon 3marquis de CauC
Jean de Jérusalem commandeurde,Camps JEAN ,
fans, &c. lieutenant de roi de Provence j Chrétienne
qui fuit ; Bernardin , qui laissé postérité >Magde-,
a ; Sc Marie-Anne de Forbin religieuses à Forcalquier.
3 ,
JOSEPH de Forbin marquis de Janson, baron de
léne, femme de Bonis ace de Castellane
3
seigneur
,
d'Allemagne j Catherine épouse de N. Astouaud, Villelaure, de Trois-Emines, de Manez_, de Limans,
,
seigneur de Masan j Marthonne, mariée à Guiraud de de Châteauneuf, de Faucon de Saint-Tulle3 Sec. lieu-
,
"Simiane baron de Cazenove tous nommés au testa-
, , tenant général des armées du roi, fous-lieutenant de la
ment de leur père , du 6 juin 1498. première compagnie des mousquetaires gouvernent
JEAN de Forbin III du nom épousa le 15 octo- d'Antibe, Sc chevalier de Tordre militaire, de S.Louis,
bre 1504 Antoinette , de la Terre , dame de Janson, avoit épousé Marie Prunier fille de Nicolas Prunier
fille de Pierre de la Terre, seigneur , de la Chevalerie ,
de S. André, marquis de Virieu premier président
,
du parlement de Grenoble, Sc ambassadeur à Ve-
en Touraine, Sc de Honneur de Ponches, nièce Sc
héritière de Jean de la Terre seigneur de Janson, nise qu'il épousa en 1696 Se qui mourut en no-
la Roque Villelaure Sec. dont, il 3 ,
, , eut GASPARD , vembre 1705 , ayant eu quatre enfans , Toussaint,
qui suit} Jean-Baptiste, mort à la guerre \ Margue- marquis de Janson Michel, chevalier de Malte
; ;
rite , alliée à Antoine , seigneur de Valavoir Sc de Catherine Sc Louise.
Vaux j Sc Françoise de Forbin, mariée à Antoine de FORBIN ( Toussaintde ) cardinal DE JANSON de-
Bouliers, vicomte de Reillane Sec. vint célébré par son mérite personnel Sc par les, ser-
3 3
GASPARD de Forbin, seigneur de Janson, la Ro- vices qu'il a rendus à Tétat. II étoit troisième fils de
que 3 Sec. épousa le 31 mars 15 51 , Marguerite de GASPARD II, marquis de Janson, & de Claire de
Pontevez fille de Reforciat seigneur de Pontevez, Libertat, sa seconde femme. Dès son berceau, il sut
, ,
Sc de Balthgsarde de Vintimille, dont il eut MEL- reçu chevalier de Malte, mais ayant pris le parti de
CHION j qui suit j Annibal, qui a sait la branche des Téglise il fut sacré évêque de Digne en 1658 &
seigneurs de la Roque \ Diane mariée à François , à Tévêché de Marseille
transféré ,
3 en 1668. Ce dernier
de Glandeves seigneur de Cuges j Lucrèce , femme poste le mit en état d'assister souvent à Tassemblée des
,
de IV". seigneur de Pourrieres ; Sc Marguerite de For- états de la province, Sc d'y signaler son zèle pour
bin alliée à Charles d'Atcuffia seigneur d'Esparon. le service du roi sans négliger les intérêts de fa pa-
, ,
MELCHION de Forbin, en faveur de qui le roi Louis trie. Louis XIV ,découvrant de plus en plus le talent
XIII érigea la terre de Janson en marquisat, en 16z6, singulier qu'avoit M. de Janson pour manier les es-
sut capitaine de cent hommes Sc épousa i°. Margue- prits après Tavoir envoyé quelque temps auprès du
3
rite d'Alagonia , fille de Claude, seigneur de Meirar- grand, duc de Toscane pour des affaires importan-
,
gues 3 Sc de Jeanne de Risse 3 dame d'Astoin 3 dont tes , le nomma en 1673 son ambassadeur extraordi-
il n'eut point d'enfans 1 Z°. le 18 février 1588, Mar- naire en Pologne. Là par ses foins Sc fa prudence,
guerite de Pontevez - Carces veuve de Gabriel de
, par son adresse à dissiper les brigues des puissances
Veradier, seigneur de S. Andiol fille de Jean étrangères qui vouloient traverser sa négociation, il
, 3
comte de Carces, grand sénéchal Sc lieutenant de eut la gloire de faire élever sur le trône de cette ré-
Provence ,8c de Marguerite de Brancas dont il eut publique, conformément aux intentions du roi son
GASPARD II du nom qui fuit 5 Sc Magdcléne de
, maître, le fameuxJean Sobieski, grand maréchalde la
3
Forbin mariée le zi ,février 1606 à François de couronne. Ce nouveau monarque crut ne pouvoir
Garde , marquis de Vins. , mieux reconnoître Tobligation qu'il avoit à l'évcque
,
GASPARD de Forbin, II du nom, marquis de Jan- de Marseille, qu'en le nommant, de Tagrémentdu roi
son seigneur de Villelaure, Trois-Emines Ma- de France au cardinalat. L'évêchéde Beauvais crant
j &c. fit son testament 1637. II épousa _, ,
tiez, en i°. venu à vaquer en 1679 , le roi l'en gratifia. Sa ma-
Marguerite de Foresta, fille de François, seigneur de jesté connoissant combien ce prélat étoit agréable à la
Rougiers, Sc de Marguerite de Glandeves barone cour de Pologne 3 l'y renvoya Tannée suivante , avec
3
de Faucon: z°. le 11 août i6n3 Claire de Libertat, la même qualité d'ambassadeur extraordinaire Si 'e
fille de Barthélemi de Libertat, viguier de Marseille, ,
chargea de négocier en chemin avec plusieurs princes
& de Jeanne de Sacco. Ses enfans du premier lit fu- d'Allemagne. Elle le fir commandeur de Tordre du S.
rent Gaspard de Forbin3.marquisde Manez, baron de Esprit en 1689, Se Tannée suivante, il fur créé car-
Villelaure, mort fans enfans de MargueritedeSimiane- dinal le z 3 février par le pape Alexandre VIII. Aufli-
Gordes j Marguerite, alliée à Francois xle Castellane, tôt le roi le dépêcha pour négocier avec ce pape Taf-
seigneur de S. Jeune morte en 1689 j & Renée de faire des bulles pour les évêques de France à qui on
Forbin, mariée en 16 3, z à Marc-Antoine de Vento, les avoit refusées à cause de Tassemblée du3 clergé àe
seigneur de Pennes. Ceux, du second lit furent LAU- 168z, dans laquelle on avoir fait une déclaration
RENT J qui suit -y Melchior, chevalier de Malte -y Tous- fur la puissance ecclésiastique Sc temporelle qui avoit
saint , cardinal, évêque de Beauvais , dont Usera parlé déplu à la cour de Rome j mais la mort du pape, ar-
ci-après dans un article séparé.; Albert, chevalier de rivée en 1Í91 en rerarda la conclusion. M. le car-
Malte j Jeanne, mariée'i°. à Sébastiend'Albertas dinal de Janson, renoua sa négociation dès que 'e
, ,
FÒR FÔR
«ape Innocent XII, à Télection duquel ìl avoit beaii- TaBarberit, FORBIN d'Oppedè \ barons d'Oppedè Sc-
coup
contribué eut reçu la thiare Se il. eut enfin la de Turies, qui ont pris le nom de Maynier qui leuç.
consolation de ,terminer heureusement
,
cette impor-
3
a été substitué. lors du mariage de Jean Forbin 5 seir
,
tante affaire en 169 3. Son séjour de
sept années au- gneur de là Farè , avec Claire de Peruffis 3 héritière
près de ce souverain pontife , ne fut pas inutile aux dés Maynier', barons d'Oppedè, dont ileut deux filsi
intérêts de la couronne, non plus que fa présence au savoir Vincent-Annede Forbin ; Baron d'Oppedè, qui
conclave de 170e avant lequel le roi Tavoit renvoyé épousa une fille de la maison d'Oraison ; Sc François
, de Forbin, seigneur de la Fare allié à Lucrèce Bar-
à Rome, en le chargeant de sa confiance ;& .où il
la joie d'aider à placer siïr la chaire de, S. Pierre ,
tliélehii de Sáirité-Croix. Le premier fut fait premier
eut
le pape Clément XI, Le roi confia ensuite a cette émi- président au parlement de Provence en 1611 j & Tau*
nence tout le soin des affaires de la couronne auprès tire fùt cdnseillet én la cour des comptes & finances de
dù'saint-siége, St il les traita avec tant de sagesse dans Provence. FORBIN de la Martre dont étoit le bailli
3
des conjoncturestrès-délicátes,durant près dé sept ans, de Forbin commandeur dáris Tordre de Malte, ma-*
majesté, póur.lui rnátquer Textrême satisfac- ,
que fa jor dés. gardes du corps du roi , Se depuis capitainé-
tion cjuelle avoit de ses services ', Thonojá en 1706 lieúteriant de lá première compagnie des mousque-
de la charge de grand aumônier de France, qui va-; taires l mort lieutëhaiit-général dés arrriées de fa ma»-,
quoit par lâ niort du cardinal de Coiííin. Quoique le jestéen 1684, étoit frère de Gaspard de Forbin mar-
cardinal dé Janson fût sorti dé Tòrdré de Malte j lofs quis de la Martre, époux de Marguerite' dé Simiane ,
^
de fa promotion à Tépiscopat j il y rentra depuis qu'il fille de Guillaume, marquis de Gordés^ chevalier des
fut revêtu de là pourpre, par le privilège des cardi- ordres dií roi, capitaine des gardés díi corps de fa ma-
naux, confirmé pat un bref impératif du pape* S4 jesté êé dé Gabrielìe dé'Pontevez. FORBIN de Sainte-
il devint commandeurde S. Jean d'Avignon. II mou- Croix, Sc FORBIN de Gârdáne, dont étoit Claude de.
,
rut à Paris après une longue maladie j le i% mars Forbin, connu fous le noiti de chevalier j puis dé
1713 , âgé de quatre-vingts-trois ans j étant alors CQmte de Forbin j chevalier de Tordre dé S. Louis..
doyen dès évêques dé France. Sóri corps fut porré à II commença dès fa prerhieié jeunesse á servir sut
,
Beauvais. mer > &continuaavec une distinction extraordinaire.
FORBIN ( François-Toussaintde ) fils de Laurent, Après avoir été-grand amiral-du roi de Siatri $' à qui
marquis de Janson -, Sc dé Geneviève de Briançon de il fut laissé en í 686 j par le chevalier de Chaumont,'
laSaludie j naquit le 12 février 1655. S'étant battu ambassadeur de France, qu'il avoit accompagné en
én duel à Tâge de vingt ans , & ayant tué ùn de ses qualité de lieutenant de vaisseau Sc s'être signalé de-,
3
ennemis, il* se retira en Allemagne, servit â la levée puis fur lá ínër Adriatique en qualité de capitaine dé
du siège de Vienne à la prise de Bude j & à lá dé- vaisseau, il eut le courage, le z octobre 1706, d'at-,
,
faite de Tarmée Ottomane. La guerre ayant été dé- raquer près du Texel avec cinq petits vaisseaux& deux
clarée entre la France Se Tempire il essaya de reve- flûtes une flotte ennemie escortée de six forts vais-
,
nir en France sous le nom de comte dé Roíembourg. seaux jde guerre de 5'c à 60 éáiions, dons ìl'en enleva
j
Sa fidélité ht fermer lés yeux au roi j Sc quoiqu'il ne un, brulá un áutte y coula bas un troisième , Sc dis-
lui permît pas de paroîtrë devant lui il lui donna persa lë reste. L'année suivante, il sut fait chef d'es-
3
«ne majorité dans un régiment allemand. II fut blessé cadre en récompensed'avoir dissipé dans lá Manche
4
à la bataille de lá Marsaille lé 4. octobre 169 3, Sc resta une flotte de marchands que conduisoient trois vais-
parmi les morts pendant un temps considérable.Ayant seaux de haut-bord* II en, prit deux le 1 3 mai 1707
3
été reconnu par des soldats de son régiment, il fut avec 3 z de ces bâtimens marchands richement char-
mené aux Jésuites-de Pighèrol, où ayant été exhorté gés. La même année, il passa avec fa petite escadre
par .un père dé cette maison , il fit voeu dé se retirer dans lá nier du Nord j Si là au mois de juillet, en,
à Pabbaye de la Trape, s'il recóuvroit Tá santé. Après trois actions différentes, il dissipa trois diftérentes
la paix il quitta son emploi Sc hë songeoit à rien flottes àngloises destinées pour la Moscovie, enjjrula
, ,
moins que d'exécuter ce qu'il àvoit promis lorsqu'il plusieurs bâtimens Se remporta en France la valeur
,
sut attaqué d'une dangereuse maladie : albrs se reflòu- de six à sept millions, qui étoiént la dépouille de
54
venant de son voeu , il alla à la Trape, après avoir re- vaisseaux ennemis. Le, comte de Forbin le joignit à son:'
pris ses forces, où il prit Thabit le 7 décembre 1702 retour au sieur du Guai-Trouin , &touS deux ensem-
fous le nom de frère ARSÈNE ,' & y fit profession le ble fondirent le zi octobre, sur une flotte angloise
7 décembre de Tannée suivante. Sur lá fin de Tannée de izo voiles qui alloit à Lisbonne J çscortée par,
1704, le grand duc de Toscane ayant'demandé a Táb- cinq vaisseaux,j dont trois furentpris Se un quatrième
bé de la Trape, un nombre de religieux poúr réta- de 86 piécésde canon chargé de3 900 hommes,
,
blir en ses états Tancierine observancede Cîteáux dáns fauta en Tair 5 plusieurs des3
navires marchands furent
Tabbaye du Buon-Solafâç du même òrdre située au enlevés. L'an 1708 on lui confia la personne du roi
pied du mont Sënario frère Arsène sut du nombre
j
d'Angleterre pour ,passer ce prince en Ecosse j mais
, ,
des.neuf religieux dé choeur, de
quatre novices de
s une flotte angloise beaucoup pius forte que la sienne ,'
quatre convers Sc d'un oblaf, que cet abbé y envoya lui fit prendre le parti de ramener à Dunkerque ce
fous la conduite de doin Malachie. Ils partirent au précieux dépôt. Le roi pour lui marquer la satisfac-
milieu de Thiver, §c après quelque séjour à Marseille, tion qu'il avoit de fa conduite, lui donna unegratifi-
où il refusa de voir sa mère qui le desiroit ardemment, éatiòn dé 6000 livres, Se une pension de 4000 livres,'
ils arrivèrent à Pise,où ils furent reçus par le grand duc outre une de 3000 , dont il jouissóitdepuis peu 3 ses
de Toscane avec beaucoup de joie, & partirent pòut infirmités. Se plus encore le mécontentement qu'il avoit'
la solitude de Buon-Sola^o. Il y sur visité par le car- des ministres Tayant obligé de sé retiret du service.
dinal Janson son oncle, qui fut si touché de ses paro- II avoit 56 ans, Se 44 de service, lorsqu'il se retira!
*
les qu'il ne put retenir ses larmes. Ayant soufferr
une vers 1710 auprès de Marseille. Il y est mort, le 4 mars
j maladie
longue avec une constance au-dessus du com- 11 í ? i âg^ de 77 ans! Ses mémoires , qui sont fort
mun 5 fans avoir cessé d'observer les moindres points curieux Sc bien écrits ont été imprimés en 1730 eir
de la régie, il y mourut le z í juin 171 o, dans les sen- deux volumes ïn-\ z. ,De la même maison étoit un
timens de la plus haute vertu & de la plus austère pé- grand prieur de S. Gilles, ambassadeur de Malte au-
nitence. Voye\la relation de la vie & de la mort de près du roi Loíiis XIV Se lieutenant'général des ga-
s
fiere Arsène traduite de [italien. lères de fa majesté. * Matthieu, hift. de Louis XI.
FORBIN. La maison de Forbin a produit encore Du Pui, droits du roi. Nostradamus Se Bouche, hist,
d'autres branches, FORBIN de la Roque, FORBIN dé dé Prov. Mezerai, hift. de France. Le P. Anselme ;
Tome F. Partie I. H h ij
FOR FOR
hist des grands officiers de la couronne. Mémoires Quand FORCADELson livre publia
particuliers , &c.
FORBISHER (Martin) célèbre navigateur du XVI Auquel il mit pour titre Nigromdnce ,
siécle, étoit natif de Yorkshire. En 1576 la reine Eli- Dame Themis contre l'auteur cria : ,
zabèth Tenvòya avec trois pinasses pour chercher le C'est un sorcier maître en toute science.
détroit que Ton croyoit être entre les mers du nord Tout doux, Themis ,j'entreprensfa défense
3
Pour ce docteurje demande quartier ;
Sc du sud, & qui devoir servir à passer par le nord,
de Toçcident en orient. Le 18 juin de la même an- Grand tort áve\ de vouloir châtier
née il mit à la voile àHarwich. Le 9 aoát il trouva Un écrivain qui n'a grain de malice
, En aucun art ohc il ni sut sorcier 3 3
"un détroit au spixante-troisiéme degré de latitude, On le connoît, ce n'est pas-lason vice?
Sc il lui dònna son nom. Les habitans qu'il y trouva
«oient basanés, avoient des cheveux noirs;3 le visage: Forcadel mourut en 15 74 au plutard : son traité in-
applati le nez écrasé, Sc étoient habillés de peaux titulé : Félix Poloniaj est de cette année & il en a
de veaux , marins. Les femmes avoient leur chevelure signé la préfacele 15 de mars. Le catalogue , exact
de
-,
Eattagée en trois tresses dont deux leur pendoient le ses oeuvres^est dans la bibliothèque de du Verdier. H
,
jng des tempes, Sc la troisième tomboit fur le dos. consiste, en poésies latines Se françpises en livres de
-3
Elles avoient la plupart des coupures fur le visage, où droit & en histoires,. entr'autres dé Gallorum impe-
elles avoient mis un certain bleu ineffaçable qui leur
j
rio , & philosophia publié en 15-69. II laiíla un fils
fervoit de fard. Le froid qui commençoit déja à se ,
nommé PIERRE Sc avoit un frère de même nom,
faire sentir avec rigueur empêcha Forbisher de pas- dont nous parlons, à l'articlesuivant. * M. de la Mon-
, noié §otes: fur ìesjugcmens dessavans de M. Baillit,
ser plus avant j ainsi il retourna en Angleterre, où il A
arriva vers* la fin de septembre. Deux ans après il en- tome IV,page 4Z8. Niceron 9mém. tome VIII3 éloge
treprit encore le même voyage dans le dessein de le de Cujas.
3 FORCADEL (Piexre) frère du précédent, naquit
pousser plus loin, mais il trouva encore les mêmes
obstacles : lés montagnes de glace Se de neige & les comme lui à Beziers. 11 mpurut en 1577. Ce fut un
tempêtes le forcèrent une seconde sois à se retirer. II célébré professeur royal en mathématiques à Paris. 11
rapporta seulement de son voyage une grande quan- étoit si habile en son art, qu'au rapport de Gassendi,
tité de pierres qu'il avoit fait tirer des, montagnes de livre 11 de la vie de Peiresc il .entendoit tous les li-
,
ce pays-là. U s'imaginoit qu'il y trouveroit de l'or Sc vres de mathématique écrits en latin 3 fans avoir fait
de Targent j mais après les avoir bien examinées il
,. une étude particulière de cette langue. Pjérre Forca-
n'y trouva rien j & Ton s'en servit pour paver les che- del a composé une arithmétique en quatre livres, &
mins. Peu après ce second voyage Tamiral Howard traduit de latin en françois, TÊuclide*', la géométrie
le créa chevalier parcéqu'il avoit, fait paroître une' d'Oronce Finé'_, &c. * Voye\ les auteurs cités à [ar-
,
valeur extraordinaire dans un combat naval qui s'cr ticle précédent. \
toit donné en 1588, entre les Anglbis Sc les Efpa- FORCALQUIER ville de France en Provence
t ,
fnols & dont Howard avoit été témoin. En 1592,
, commanda avec titre de comté , a un siège du sénéchal, & une
orbisher une escadre particulière sous le église collégiale qui est concathédrale de.celle de Siste-
chevalier Walter Raleigh, Sc croisafur les côtes d'Es- ron , depuis l'évêque Girard. Quelques-uns croient
Èagne, afin que l'autre escadre commandéepar le lord que Forcalquier est VAlaunium. de Titinéraire d'Anto-
orroug, pût plus commodément attendre auprès des nin & de la' table de Peutinger ; Se les autres que
Açores les galions des Espagnols. Lorsqu'en 1 594 le c'est le Forum Neronis de Ptolémée Sc la même, que
chevalier Norris assiégea le fort de Grodon en Breta- ,
Forum Elicorum. Les auteurs parlent diversement du
gne -, que>*les Espagnols occupoientalors , Forbisher comté de Forcalquier qui fut établi comme Ton
alla en mer avec dix vaisseaux afin de faire faire di- croit, vers Tan 970 , par, le 3
, dessein de se signaler partage des enfans deJSc-
version aux ennemis : Se dans le %on 11. Nos rois prennent le titre de comtes de Pro-
aussi fur terre-, il débarqua ses soldats Sc donna Tas- vence , Forcalquier & terres adjacentes. Voici ce que
saut à cette place qui fut prise après une défense fort les derniers auteurs de Thistoire de Provence disent de
vigoureuse. Forbisher fut blessé dans cette action d'un ces anciens comtes.
coup de mousquet, dont il mourut peu après à Pli- ROBAUD I de ce nom comte d'Arles Si de Pro-
, ,
mouth. La reine Elizabeth le regreta. * Heroologia An- vence , épousa la soeur de Louis IV , dit YAveugle,
glica. De Larey, hist. d'Angl. t. II, p. 2.9 3 , 5 2 o, 5 44. Sc en eut Bo\on I j & ROBAUD II. Bozon I, comte
FORCADEL (Etienne) appelle ordinairement For- d'Arles &c. prit alliance avec Berthe nièce d'Hu-
, ,
catulus, naquit à Beziers. 11 fut professeur en droit à gues , roi de Bourgogne Se d'Italie , Sc mourut fans
Toulouse, & poète françois Sc latin. Quoiquefort infé- postérité. C'est le sentiment ordinaire des auteurs,
rieur à Cujas, il fut préféré, en 15 j 4 à cet habile qui croient que ROBAUD II son frère lui succéda,
jurisconsulte pour remplir une chaire en, droit qui va- ,
vers Tan 944. Ce dernier, mort en 990, laissa Bozo?f
quoit à Toulouse Sc que l'un Sc l'autre recherchoient-.
3
II, qui fuit j Sc Guillaume I ,. comte de Forcalquier
Les admirateurs de Cujas se sont fort récriés fur cette & de Venaiscin, qui n'eut point d'ensáns d'Arfinde,
préférence : cependant il ne paraît pas qu'il y ait si fa femme. BOZON II, qui recueillit la succession de
fort à s'étonner. Cujas n'étoit pas encore le grand son frère épousa Folçoare que d'autres nomment
Cujas il iv"avoit mis aucun ouvrage au jour & son
, 11 ,
Constance. mourut vers Tan 970 , laissant GUIL-
mérite, étoit encore peu dévelopé. Forcadel ,au con- LAUME , qu'on fait tige des comtes de Provence j RO-
traire étoit déja connu par plusieurs ouvrages. II en BAUD.III -qui fuit j & PONS qu'on croit tige des vi-
,
avoit dès-lbrspublié quelques-unsfur le droit, & quan- comtes de Marseille. ROBAUD III, comte de Forcal-
tité de poésies françoiscs. Quoique toutes ces produc- quier & de Venaiscin marquis de Provence, &c.
tions sussent pende chose cependant elles montroient épousa Ermengarde, que , d'autres
nomment Emildis,
un' homme appliqué Sc, qui ne manquoit pas d'un & mourut vers Tan 1000 laissant Guillaume II j &
certain génie au lieu , ,
EME. Guillaume II mourut vers Tan 1006 fans pos
, que Cujas étoit encore pres-
que inconnu. On convient néanmoins que Dumoulin térité*de Dulcie ou Lucie son épouse. EME, sa secur
lui succéda & épousa un, GUILLAUME IÏI, que,
a trop loué Foreaiel, Sc que Mornac ën a mieux ju- , quei-
gé à la fin de ses observations fur le quatrième livre ques auteurs prennent pour Guillaume, dit Taillefcr,
du code, Sc avant lui Tauteur anonyme de ce dizain, comte de Toulouse. 11 laissa vers Tan 10Z4 , BER-
qui, faisant allusion au titre d'un livre, de droit donné TRAND I , comte de Forcalquier , qu'on croit mari
par Forcadel, s'exprime ainsi : d'Alix, comtesse de Die, dont il eut BERTRAND II >
FOR FOR 2*4/
aui suit j (reosrdi, comte de Die, mort sans enfans j FORCE ou CAUMONT. La maison de CAUMONT
Ç-uillaume dont on ignore la succession ; ( les lettres la FORCE reconnoît pour tige'
patentes données au mois de mai 175 z , portant érec- I. BEGD seigneur de Caumont & de Castelnáu,qui
tion de la baronie de Gueidan en marquisat, en faveur donna, en ,IZI 1, à Tabbaye de Grammont:, le lieu de
de Gaspard de Gueidan président à mortier auparlement Meriniac, près de Miremònt én Ageriois, depuis éri-
donnent à ce Guillaume un fils nommé gé en prieuré. II fut père de
de Provence ,
f
Guy , de qui elles Ont descendre les barons , au^ II. GUILHEM, seigneurde Caumont Se de Castelnáu,
jousd'huimarquis de Gueidan. Qn trouvera U contenu de qui fut père dé
titreGUEIDAN) Se Etiennette III. GUILHEM, II du nom, seigneur de Caumont;
ces lettres patentés au 3
femme de Guillaume dit le Gros, vicomte de Mar-
3
On le fait père dé BERTRAND, qui/uit ; deRaymond,
seille. BERTRAND II3 comté de Forcalquier, d'Avi- évêque de Rhodez en 1294 ; Se de Berengcr vivant
3
gnon , de Montfòrt,.& d'Embrun , succéda vers Tan en 117.1. •
.y
1024 à son père Se mourut en 1045. II épousa El- IV. BERTRAND seigneur de Caumont, de Sama-
3 j
dearde °u Êbestè, & eut GUILLAUME IV, surnommé zan & de Montpouillan, servoit lé roi Philippe le Bel,
Bertrand, qui suit j ScGeqfror, dit Pons 3 qui mou- fous le .comte d'Artois en 1296. H laissa d'Indie', fille
j
rut sans postérité. GUILLAUME IV , surnommé Ber- de Jourdain, seigneur dé Lille, GUILHEM III, qui fuir;
trand comte de Forcalquier , &c. mourut vers Tan- & Tale^e deCaumont, femme d'Arnaud seigneur de
, 3 -
née 1080 , laissant une fille Unique nommée,Adélaï- Gironde.
de qui épousa Ermerígaud, comte d'Urgel, Se mou- V. GUILHEM IIÎ du nom $ seigneur de Caumont,
, Tan 8 après avoir remis ses états à GUIL- Samazan 3
Montpouillan sénéchal de Toulouse
rut vers 113 , Sc
3 j
LAUME V , fori fils , qui
fut comte de Forcalquier vivoit en 1 3 3 7. II avoit épousé Meraude dé Mauléon,
<
d'Avignon, d'Embrun & de Gap j Sc qui prit aussi filled'Auger, vicomté de Soùléj dont ilèut GUILHEM-
la qualité de marquis de Provence. II mourut vers RAYMOND IV du nom, qui fuit ; & Indie de Cau-
,
Tan 113 9 , & fut enseveli dans le cimetière d'Avi- mont, mariée i°. en 1.316, à Gaston d'Armagnac ,
gnon , laissant^de Garsende, son épouse, que quel- vicomte dé Fézerizaguet : z°. eh 1 3 z 3 3 à Gui de Có-
ques-uns font
fille de Guigues comte d'Albon, BER- minges, seigneur de Lombez.
3
TRAND III, qui fuit y St Guigues 3 qui fut aussi comte VI. GUILHEM-RAYMOND IV du nom fut deshé-<
de Forcalquier Sc qui par son testamentde Tan .1149, rite son pete, parcéqu'il, tenoit le parti , des An-
3 par
laissaJa ville dé Manofque aux hospitaliers de S. Jean glois \ mais le roi Philippe de Valois ayant fait la
de Jérusalem.BERTRANM, comte deForcalquier,áj»ou- paix avec eux en aóût 13 42. ; le remit en, tous ses biens,
sa Jaucerane, fille d'Arnaud Flote, Sc mourusvers lan Sc ordonna que la baronie de Caumont restortifoit de-
1150, laissant trois fils, GUILLAUMEVI, dit le Jeune, vant le sénéchal d'Agënois, Sc lui fît d'autres bien*.
qui fuit 5 Bertrand, qui prit le titre de tíbmte de For- Il avoit épousé Ejclarmonde dés Pins, fille de Sanxon-
calquier qui fit son testament en 1168 & vivoit en- net, seigneur de MonhëUr & de Taillebourg, dont il
, ,
core en 1 zoé j un fils que quelques auteurs moder- eut NOM^AR qui suit ; Jean Sc Gaston, substitués i
nes nomment Guillaume , dit le Jeune; Sc Alix, ma- leur frère aîné, : il eut auffi deux fils naturels.
riée à Giraud-Amic de Sabran, dont les enfans prirent VII. ,NOMPAR J« seigneur de Caumont, de Sama-
le titre de comtes de Forcalquier. GUILLAUMEVl, dit zan, de Montpouillan &deGonraut, vivoit en 1400.
le Jeune, comte de Forcalquier d'Avignon, d'Em- II avoit épouse par contrat du 1.6 novembre 1368^
,
brun Sc de Gap, eut guerre avec Tèmperéur Frédé- Magne de Castelnáu fille de Jean, seigneur de Cas-
y d'Álbret,
ric I, en 1161, fit hommage à Alfonse ou Ildefonse I, telnáu, & de Galienne dont il eut GUILHEM-
roi d'Aragon, comte de Provence ; publia les ordon- RAYMOND V, qui suit ; Paul, seigneur de Feuillet &
nances pour les mariages, confirma des privilèges de Gántaut , Sc François de Caumont, qui fut re-
pour Tabbaye de Lure en 1191 , en faveur des habi- ligieux.
tans d'Avignon en-1106 & mourut en 1208. Ce VIII. GUILHEM-RAYMOND V du nom seigneur
, , ,
comte, que quelques-unsconfondent avec Guillaume, de Caumont«Samazan, Sec. eut pour enfans de Jean-
dit le Jeune son troisième frère, n'eut qu'une fille ne de Cardaillacdite de Valade, fa femme, Nompar
unique nommée , GARSENDE. II la maria à
Reyner ou de Caumont, II du nóm, qui fît le voyage de là terre-
Raynier de Sabran dit de Claustral seigneur de sainte & mourut en Angleterre où il s'étoit retire,
Castellar, duquel elle' , laissa deux filles, GARSENDE
, ,
II, fans postérité de Jeanne de Durfort ,
j & BRANDELIS,
comtesse de Forcalquier ; & Béatrix; seconde femme qui fuit •
d'André de Bourgogne dit Guigues dauphin de IX. BRANDELIS de Caumont, seigneur de Castel-
,. ,
Viennois. Guillaume VI maria en 119 3 GARSEN- náu & de Berbigueres, obtint du roi Charles VII les
3
DE ík petite-fille avec Alfonse ou Ildefonse
j de Provence , & unit II, biens de fa maison confisqués surson frère aîné ; Sç
comte , par ce mariage le comté le roi Louis XI lui permit en 146.3 d'en rétablir les
•de Forcalquier à celui de Provence. Notis avons mar- fortifications qui avoient été rasées. II avoit épousé par
qué ailleurs, fous le nom d?ALFONSEH que Guil- contrat du z 2 janvier 1444 Marguerite, fille natu-
laume VI se repentant de eë qu'il avoir fait, , assiégea relle d'Olivier de Bretagne, , de Penthiévre, dont
comte
Sisteron; mais que'depuis il consentit à la paix, à il eut Poncet de Caumont, mort sans alliance \ Sc
condition que lés terres- qu'il avoit dans le Dauphines CHARLES qui fuit.
seioient du partage de Béatrix, son autre pétitë-fìlle. X. CHARLES, I du nom seigneur de Caumont,
Après la mort dé GuillaumeVI, en 1 zo8 Guillaume Castelnáu, &c vivoit en 1508. , , 11 s'allia à Jeanne de
,
de Sabran, fils de Giraud-Amic3 Sc d'Alix de Forcal- Benac dont il ëut François, seigneur de Caumont,
,
quier j prit le titre de comte de Forcalquier , & causa Castelmoron, &c. vivant en 15 1 5 , qui de Claude dé
Une longue guerre en Provence. Ses prétentions étoient Cardaillac, fille de Mathurin, seigneur de Bréngues
y
pourtant imaginaires* II mourut vers Tan 1 z 5 ò, lais- qu'il avoit épousée le zo janvier 1477, n?eut qu'un
sant Gerâud de Sabran dit de Forcalquier, qui eut fils unique nommé Charles II de Caumont mort fans
deux fils Guillaume ,seigneur dé Permis père de alliance j CHARLES III, qni fuit; Sc Marguerite 3
de
, 3 ,
Bertrand, mort fans enfans dans le. royaume de Na- Caumont ; mariée i°. en 1477, à Jean de Cardaillac,
ples ; Sc Gaucher seigneur dé Ceiresté. * Nostrada- seigneur de Bréngues z°. à Bertrand d'Escodeca, sei-
3 :
inus & Bouche 3 hist. de Provence. Rufi, hift. des gneur de Boisse.
comtes de Provence.Colombi, hist. Mari. & Guillaume XI. CHARLES de Caumont, III du nom seigneur
,
Juven. &e. Robert hist. généal. de Provence. de Castelnáu, Tonneins Sec. puis de Caumont après
3 ,
%M FOR FOR
la mort de Chartes U > son neveu , mourut én 1517. Béth'une duc d'Orval chevalier dès .ordres-dii róí i
, -,
II avòit épousé Jeanne dé-Përusse-Escais, fille de Géo- Se 1 o. Isabelle de Caumont, morte jeune.
froi-, seigneur d'Escars Sc de Françoise d'Arpajon .XIV. ARMAND-NOMPAR de Caumont, duc de la
, ,
dont.-..il eut François, seigneur de Caumont, mort Force pair Se maréchal de France, pòrta lés armes en
fans ;alìiance ; GEOFROI qui fuit ;. FRANÇOIS qui a Italie,,en Allemagne Se ailleurs se démit dé la charte
continué la postérité, rapportée , ,
après celle desonfrère de grand maître de la garderobe ,
en 1637^ fut nom-
aîné Jean de Caumont",' seigneur de Mpntppuillan mé maréchal de Fráncé après la mort de. son père .en
3 ,
mort sans laisser de postérité de Jeanne de Gpntaùt, 1.65.2 Sc mourut en son château de.la Forcé • le \(,
dame; de Brisembòurg, fille de Jean Se d'Anne de décembre,
1675 âgé de près de 90 ans. 11 avoit épou-
Bonneval ; .Claude de Caumont, mariée à Antoine de sé i°. Jeanne de, la Rochefaton dame.de Saveilles
Çardaiìlaç„.II du nónìj seigneurdeBiouléi. coseigneur , :
z?, âgé de près de 8 o ans Louise de Bélsunce sa pa-
de Cardaillac ; Se Marguerite de Caumont, mariée
,
rente j qui mourut de la petite vérole en 1680 , sans
en 15 40Ì[j à. Antoine-Hector,de Cardaillac ',, dit de postérité. De fa première femmeil eut Jacques de Cau-
Peyre, baron de Sáint-Çifq & de Peyre 3 coseigneur mont marquis de Maugeri mort fans alliance ; &
,. de CaUmont, dame, de Saveilles, mariée
de Cardaillac. Charlotte
...
XII. GEOFROI de Gáurhontà fut abbé de Glerac Sc 1653 à Henri de la Tour j vicomte de Turenne
en
d'Userchés;. & ayant, recueilli la succession de. son maréchal , de France., Sc. maréchalde
camp général des
frère aîiié, il quitta ses bénéfices, Sc épousa le 16 oc- arméesdu roi, morte fans postéritéle 13 avril 1666
tobre 1.5:68;, Marguerite de LustráC, damé de Fron- âgée de 43 ans.
sac veuve de Jacques d'Àlbpn , seigneur de S. André, XIV. HENRI-NOMPAR» de Cáumònt, deuxième fils
,
inaréchaide France, fille d'Antoine, seigneur de Lus- de JACQUES Nompar de Caumont, duc de.la Force,
straç, & deJFrsl#p{/èdePompadpur,dont il eut/e«« pair Sç maréchal de France, Sc de Charlotte de Gon-
de Çaumpnt, mort le 9 juillet 15 79 ; Sç Anne de Cau- taulr-Biron, fa première femme,. né en ï 582, porta
mont 3 née posthumç le 1.9 juin 1574 3 mariée i°. à long-temps le nom de marquis de Castelnáu servit le
Jean de Peruse d'Escars, prince de Carenci : z°. le 5 roi Louis XII^p sous le maréchal sonore.en, plusieurs
février 1595» à. François d'Orléans-Longueville,comte occasions, en qualité de maréchal de camp fut duc
de S. Paul, morte le 2 juin 164Z. de la Force, pair de France après la mort de, son frère
XII. FRANÇOIS de Caumont, troisième fils de CHAR- aîné, Sc mourut en janvier 1678 âgé de 95 áns. II
3
LÉS III, seigneur de Caumont, .&ç. Se de Jeanne de avoit époùfé Marguerite d'Efeodéca., dame de Bpësse,
Perusse Escars, fut seigneur de Castelnáu suivit le don» il eut JACQUES qui fuit,' Henri, mort jeune;
parti des Huguenots, Sc fut tué à Paris dans , son lit, Pierre de Caumont ,, marquis de Cugnac , mort fans
le jour de la S- Barthélemi 1572. II avoit épousé le laisser de postérité de N. Turquet de Mayerne ba-
, de
15 mai 1554, Philippe de Beaupoil, dame de la ronè d'Aubapné; Armand de Caumont_, marquis
Force en Périgord•_, de Mas-Durand, d'Aymet de Montpouillan, gentilhomme de la chambre du roi
Monthoyer, &c, veuve de François de Vivonne, sei- d'Angleterre, lieutenant général des armées des états
gneur de laÇhastaigneraye,&fille deFrançoisde Beau- de Hollande gouverneur, de Naërden mort à la
,
Ïioil, seigneurde la Force, &c. Sc de Philippe de Pel- Haye le 16 mai 1701., âgé de 86 ans. U ,avoit épousé
egrue, dont il eut Armand3 qui eut la même desti- i°. Amable-Guillcmine de Broderode, fille de: Wol-
née queTon père, Sc JACQUES-NOMPARde Caumont
3
fard, seigneur de Brederode, dont il a eu une fille
qui suit. mariée à N. en Angleterre : 1°. Grâce-Angélique-Fran-
XIII. J AcQUES-NoMPARtdeCaumont, duc de la çoise Arazola d'Ognate, laquelle étant veuve s'est re-
Force, pair Sc maréchal de France dont Tcloge sera mariée le premier juin 1701a Marc-Antoinedu Bo£c,
,
rapporte ci-après, fut marié trois sois , 1 °. lí 5 fé- marquis de Bouchet, seigneur de Servieres, maître
vrier 1577 à Charlotte de Gontault, fille d'Armand des requctéSj&intendantdela maisonde madame la du-
seigneur de, Biron maréchal de France: z°.ìAnne, chesse de Bourgognej Charlotte mariée à Gabriel de
de Mornai , veuve , de Jacques des Njipes seigneur 3
Caumont, comte de Lauzun , morte âgée de 8 2 ans ;
de la Tabariere Sç fille du fameux Philippe, de Mor- Diane3 mariéele 26 avril 1637 a Charles-Renéàa
nai seigneur du , Plessis-Marli j°.à
, Gallerande Î Isabelle deCler- Pui-de-Tournon, marquis de Montbrun en Dauphi-
mont j yeuye de Gedeon Borzelacr , ba- ne-; Jeanne, alliée à Cyrus de Montáult, marquis
ron de Langerasck Sc du S. Empire, ambassadeur des de Navailles, seigneur de Benac ; Jacqueline mariée
états de Hollande en France. II n'eut point d'enfans de à Henri de Vivant cgmte de P.anjas, morte j le
10
ces deux dernieres. Du premier lit, il eut huit fils &
>
mai 1702, âgéede de
91 ans -ySc Henriette Caumont,
deux filles, savoir, ARMAND-NOMPAR,qui fuit ; z. damoiselle de Castelnáu.
HENRI-NOMPAR qui a commué la postérité rapportée
,
XV. JACQUES de Caumont, marquis de Bocsse,
après celle desonfrère aîné; 3. Jacques de Caumont, I &c. fut tué
au siège de la Mothe «n Lorraine, en
seigneur de Mas-Durand, tué au siège de juliers en 1634. II avoit épousé Louise de S. Georges de Verac,
.1610 ; 4. Charles seigneur de Mas-Durand mort fille $ Olivier, seigneur de Verac, dont il eut JAC-
fans alliance ; 5. Pierre, de Caumont ,' baron, d'Ay- QUES-NOMPAR3 qui fuit ; Olivier seigneur de Tas-
met qui épousa Jeanne de Favas , vicomtesse de Cas-
,
sai ; & Charlottede Caumont, damoiselle de Bocsse.
tels, fille de Jean de Favas, & de Marthe de Pierre XVI. JACQUES-NOMPARde Caumont, duc de la
Buffier, dont il eut Jean de Caumont, marquis d'Ay- Force, pair de France après la mort de son grand-pere,
met, vicomte de Castels, mort en 1661 y Sc Jeanne de mourut le 19 avril 16993 après être rentré dans le sein
Caumont, mariée à Gui de Caumont, marquis d'.Or- de Téglise par Tabjuratiòn qu'il fit des erreurs des Cal-
bec, le 7 avril 1673 ; 6. Jean de Caumont, seigneur vinistes. II avoit épousé en 1661 Marie de S. Simon,
de Montpouillan, favori du roi Louis XIII pendant marquise de Courtomer fille d'Arnaud de S. Simon,
quelque temps suivit le parti des P. R. dont le ma- seigneur de Courtomer,3 & de Susanne Magdeléne,
réchal son père,étoit le chefen Guienne, & fut blessé après avoir fait annuler par arrêt du parlement de Pa-
à mort à la tête, dans une sortie en défendant Tonneins ris du 8 février 1659._, confirmé par autre arrêt du
fans avoir été marié ; 7. Jean de Caumont, marquis 18 février 1675 un précédent mariage, qu'elle avoit
de Tonneins mestre de camp d'un régiment d'infân- ,
,
contracté avec René de Cordouan, marquis de Lan-
refie, mort fans lignée ; 8. FRANÇOIS qui a fait la gei. Après la mort de cette première femme arrivée
branche de CASTKtMORím', rapportée ci-après; , Ien 1670 il prit une. seconde alliance, le ,12 mars
9. Jac- ,
queline de Caumont, première femme de. François de, 1673 »avec Susanne de Beringhen fille de Jean de
3
FOR FOR 2*^L7
Beringhen, seigneur de Flehedel Sc de Langarzeau, 1637. Depuis, ce maréchal s'étant retiré chez lui, à
&c. Du premier mariage, sont issus Jeanne de Cau- cause de son grand âge, il mourut à Bergerac le 1 o
mont, mariée le z6 avril 168z , à Claude-Antoine mai 165-2 âgé d'environ 97 ans.
j
de S. Simon , marquis de Courtomer, morte le 8 FORCELLIò ou FOSSELLI_, petite ville du royaume
mai 1716; Marie-Anne-Louise de Caumont, fille de Barca en Barbarie, est fur la côte à Tembouchurè
d'honneur de madame la dauphine, mariée le 8 mars
,
duNachel, Se à dix-huit lieues deSBon Andrea, du
à de Beauvoir, comte du Roure,lieutenant côté du levant. On croit que Forcelli est le lieu de la
j 68 8 Louis
vénérai au gouvernement de Languedoc tué à la ba- Cyrénaique, que Ton nommoit anciennement Efy-
3
taille de Fleurus le premier juillet 1690 ; & Margue- thron.
rite de Caumont. Ses enfans du second mariage sont, FORCHA1N petite ville d'Àllemàgne dans laFran*
3
HENRI-JACQUES qui suit ; François-Nompar de Cau- conie3 dépend de Tévêquede Bamberg. Les auteurs La-
,
mont ,. marquis de la Force , né le z mars 1678 3 aide tins la nomment diversement Locoritum Trutavia Sc
3
de camp du duc de Vendôme, tué en août 170z en Forchena. Elle est située sur le Rednitz, à trois ou qua-.
Italie, par la chute de la bascule du pont-levis de Via- tre lieues au-dessus de Bamberg. * Ortelius. Sanson.
\
dana, allant porter les ordres de ce général Armand- FORDAN petit village de Pologne fur la Vistuley
, Thorn, descendant le fleuve. 11 est
Nornpar de Caumont3 marquis de la Force, frère du à cinq lieues de en
duc, épousa le 17 juillet 1713, Anne-Elisabeth bâti sur la rive gauche, sur un dos de colline, & n'est
Gruel,. fille de Jacques Gruel de la Frette de-Bois- remarquable que parceque les douanes de la rivière
3
mont , &c. Se de Marie de Brillard du Perron ; Char- y sont établies , comme celles de terre le sont à Thorn* .
lotte, religieuse aux filles Sainte Marie, qui fut nom- * Mém. du chevalier de Beaujeu.
mée abbesse d'Issi le 1 5 août. 1714 ; Suzanne ; Se FORD1CIDES ou FORDICALES fêtes qui se
faisoient à Rome le 1 5 d'avril,,-par toutes, les curies,
Magne.
XVII. HENRI-JACQUES de Caumont, duc de la qui sacrifìoient chacune une vache prête à vêler, que
Force pair de France colonel d'un régiment, né Ton appelloit Forda d'où est venu le nom de la fête.
, ,
le 5 mars 1675 à épousés le 18 juin 16983 Anne-
,
* Ovid. fast. I. 10. Varron de lingua latina.
,
Marie de Beuzelin de Bosmelet, fille uniquede Jean, FORDINGBRIDGE, ville j d'Angleterre dans le
,
seigneur de Bosmelet, président à mortier au parle- comté de Hant, située fur la rivière d'A von, qui cou-
ment de Rouen , Sc de Renée Bouthillier de Chavi- le de Salisburi jusqu'à Chiist-Church. Elle est la ca-
gni. M. le duc de la Force le père se démit de son pitale de son canton, éloignée de 7 3 milles anglois de
duché en saveur de ce mariage, Sc son fils porta le Londres. * Dicl. angl.
nom de duc de Caumont jusqu'à la mort de son père, FORD1NG1ANO anciennement Aqus. Hipfìta-
qu'il reprit celui de duc de la Force. II a signalé son autrefois ville, ,
maintenant petit bourg de Sar-
n&3
zèle en contribuant par des sommes très-considérables daigne, situé vers le milieu de Tille, près la rivière
à Tentretien des miffionaires pour la réunion des de Thyrso, à onze lieues d'Oristagni, du côté du le-
,
Calvinistes de France : fa générosité va même jusqu'à vant. * Baudrand.
payer des pensions à plusieurs nouveaux réunis. II fut FOREOUFOORE, bourg d'Irlande, situé près de
reçu à Tacadémie françoise le z 8 janvier 1715. deux petits lacs, dans le comté de West-Meath eii
Lagenie, environ à cinq lieues de la ville de Moliíi- ,
BRANCHE DES MARQUIS DE CASTELMORON.
gar, vers le midi occidental. Fore a droit d'envoyer,
XIV. FRANÇOIS de Caumont, fils puîné de JACQUE- deux députés pour le parlement d'Irlande. * Mati,
NOMPAR de Caumont, duc de la Force pair Se ma- diction.
,
réchal de France Sc de Charlotte de Gontault fa
,
FORE, ou VOOREN , iíle de la mer d'Allemagne,
,
première femme fut marquis de Castelmoron, sei- fur la côte occidentale du duché de SiefVick, entre
, les ifles de NordstrantSe de Sylt. Quoique cette iíle soit
gneur de Montpouillan, &c. maréchal de camp , gou-.
verneur de la principauté de Montbeliard , Sc du aflez petite elle a pourtant deux souverains ; le roi de
comté de Bethford. 11 épousa Marguerite de Vicose, Danemarckj en possède la partie occidentale, Se le duc
dame de Casenove, &c. fille de Henri baron deCastel- de Holstein-Gottorp Torientale. * Baudrand..
3
nau, Sc de Marie de Favars , dont il a eu Marie de FORE Forum : ce mot signifie les places publiques
Caumont, mariée le z 1 février 1674, à Charles-Bor- ,
où se tenoient le marché, où se faisoient les assem-
deaux de Rochefort, marquis de Théobon ; Jeanne de blées du peuple, où Ton plaidoit, Se où Ton tenoit
Caumont, mariée le 10 août 1684 à Marc-Auguste les foires, dont le nom vient de Forum. Quelques-uns
de Briquemault ; N. Damoiselle de ,Castelmoron ; Sc dérivent ce nom à fercndo parceque Ton portoit
,
Charlotte-Rose damoiselle de Briou. * Voye\ le pré- en ce lieu les marchandises Se les contestations; d'au-
sident de Thou, ; d'Aubigné ; d'Avila; P. Matthieu; tres du mot foras, parceque c'étoient des places qui
Dupleix. n'étoient point couvertes ; quelques-uns àfando par-
,
FORCE ou JACQUES-NOMPAR DE CAU- ceque Ton y diseutoit les différends que Ton pouvpit
MONT duc de la Force, pair Sc maréchal de Fran- avoir. Les Grecs avoientdes places publiques quarrées,
,
ce , général des armées du roi, étoit fils de FRANÇOIS entourées de doubles portiques Sc les Romains en
3
de Caumont, Se de Philippe de Beaupoil. Dès son plus eurent à leur imitation. U y en avoit dix-sept à Ro-
jeune âge, il porta les armes, Sc s'attacha au roi Hen- me , dont quatorze servoient à vendre les denrées .&
ri IV qu'il servit en diverses occasionsà la journéed'Ar- les marchandises,qu'onnommoit Fora Venalia. Celles
qués. Sous le règne de Louis XIII, il prit le parti des où Ton rendoit la justice, sappelloient Fora civilia3
prétendus réformés contre le roi, & emmena quel- ou Judicialia; &les principales étoient Forum Roma-
ques troupes pour empêcher celles de fa majesté d'en- num ou Latinum Sc Vêtus, ou étoient les rostres ; Fo-
trer dans Montauban eh 1621 ; puis s'étant soumis au rum Julii Cssaris ; Sc Forum Augufii. Ces deux der-
toi, il fut fait maréchal de France à Sainte-Foi, le Z7 nieres fuient ajoutées pour servir de supplément à
mai 1612, Sc lieutenantgénéral de Tarmée de Piémont. la arande place romaine, à cause du grand nombre
11 prit Pignerol & défit les Espagnols à Carignan
en des plaideurs & des procès comme dit Suétone. Ces
1630. L'année suivante, il servit en Languedoc ,v& en trois places étoient destinées, aux assemblées du peuple3
1634 en Lorraine & en Allemagne, où il fit lever le aux harangues & à Tadministration de la justice. A
siège de Philisbourg secourut Heidelberg & prit ces trois places, on en ajouta encore deux autres. L'u-
Spire le zi mars 163 , II rendit encore de bons , servi-
ne fut commencée par Domitien 3 Se achevée par Tem-
5.
ces en diverses autres" occasions. Le roi érigea fa terre pereur Nerva, & fut appellée Forum Divi Nerva ; Sc
de la Force, dans le Périgord,
en duché Si pairie en l'autre fut bâtie par Trajan, & appellée de son nom.
a/48 FOR FOR
Forum Trajarii. La grande place romaine etoit située en- de Forum, avec le nôm de ceux qui y avoient confL-
tre le mont Palatin & le capitole, & comprenoit tout truit des places ; comme Forum Appii, ville des Vois,
Tespace, qui s'étendoit depuis Taie de Septimius Seve- ques -, dans le Latiunij où se termineur le grand che--
rus, jusqu'au temple de Jupiter Stator. Du temps de min qu'AppiusClaudius avoit fait faire de Rome à ce
Romulus, te n'étoit qu'une grande place sasis édifices, lieu; Forum Adriani, ville bâtie en Hollande par Tem-
ni ornemens. Tullus Hostiliusfut le premier, qui Ten- pereur Adrien ; Forum Alieni, ville de TEmilie fur le
viròna de galleries Se de boutiques. Après lui-, les Pô, où est à présent Ferrare ; Forum Aurelii, en To£
autres rois & lesconíulsy ajoutèrentdivers ornemens : cane ; Forum Claudii3 ville d'Italie dans laCampanie:
fa principale partie étoit le lieu- appelle Comitium où autre ville du même nom _, dans la Toscane, une
le peuple s'aflembloitpour les affairespubliques. yLes troisième en France, dans la Gaule Narbonoise; Fo-
édiles &.les préteurs y donnoient souvent des jeux. Le rum Cornelii, qui est à présentImola ; Forum Domitii
jeune Marcellns, fils d'Octavia, soeur d'Auguste , le dans la Gaule Narbonoise ; Forum Faminii dans
3
fit couvrir de toile Tannée de son édilité pour la com- TOmbrie ; Forum Julii, en Italie, où est présentement
modité des plaideurs.Caton étoit bien d'un avis con- le Frioul, Sc en Fiance à Fréjus ; Forum Livii, en Ita-
traire, & disoit agréablement, qu'il falloit le faire pa- lie,présentement Foiii, Sc plusieurs autres villes du mê-
ver de pierres pointues, afin de rebuter les plaideurs. me nom. * Voye\ Thist. rom. les géographes. Rosin,
Dans ce lieu des comices , il y avoit quatre basiliques ; antiq. rom.
celle de Paulus ; VOpimie, où le sénat s'aflembloit; la FORE L'ÉVESQUE (Le) Se pour mieux dire3 le
Julie, qui fut bâtie par Vitruve; & la Portienne 3 cons- Four l'évêque, est le nom d'une maison à Paris sise
3
truite par Portius Caton. A l'un des coins de cette pla- d'un côté rue S. .Germain TAuxerrois, Sc de l'autre
ce, au pied de la roche Tarpëienne, étoit une grande donnant fur le quai au bord de la Seine. Elle est ainsi
& affreuse prison-, faite par Ancits Martius^ Sc que appellée, parceque des gens appartenant à Tévêque y
Servi-us Tullius augmenta de plusieurs cachots, d'où faisoient autrefois cuire du pain en son nom, Se tiroient
vient qu'elle fut appellée Tullianum.Au-devantde cette de Targent pour lui, comme étant une espèce de fout
prison, étoit un grand colosse de marbre, que Ton banal. 11 y avoit un pareil four dépendantde Tévêque
appelle vulgairement Marforio, qui a la figure d'un de Paris, dans la rue de TArbresec, & un autre four de
homme couché tout de son long, qui réprésente, selon S. Eloi, appartenant au même évêque, dans la rue de
quelques-uns le fleuve Nar, d'où il a été appelle Nar- TAigle. II n'y a plus de four dans cette maison : elle
3
di-Forum, Sc par corruption Marforio : selon d'autres est convertie à présent en prison, Se a eu quelque
3
c'est le Rhin ; quelques-unsprétendentque c'est une sta- temps le titre de bailliage, où un bailli jugeoit pouf
tue de Jupiter Panarius, érigée en mémoire des pains, Tarchevêque de Paris. Charles du Moulin, Sc quelques
que les soldats du capitole jetterent aux Gaulois, pour autres jurisconsultes, én parlant de cet endroit, se sont
leur montrer qu'ils ne manquoient pas de vivres. Près servi du mot Forum au lieu de Furnus, comme Ta
du comice étoit la coUr appellée Hostilia, où le sénat remarqué Adrien de Valois, dansfa notice des Gaules.
s'aflembloit souvent. Devant cette cour étoient les Ros FOREIRO ( François ) natif de Lisbonne, fut un
tra, ou une façade ornée dé becs de navirespris fur les des principaux ornemens de Tordre de S. Dominique
Antiates. A Tentrée de la place, Sc.proche le temple dans le.XVl siécle. II possédoit parfaitement les lettres
de Saturne, comme dit Tacite, étoit la colonne appel- latines,grecques&'hébraïques; il avoitappris cette der-
lée Millìarium aureum, où Ton prenoit les distances Sc niere langue d'Ange Caninius, Sc s'en étoit fait un
les mesures des milles d'Italie. 11 y avoit auffi une galle- dictionnaire. Jean III, roi de Portugal, TënvPya à
rie, pour passer du mont Palatin au capitole, soutenue Paris pour y faire ses études ì en étant dé retour vers
par quatre-vingt grosses colonnes de marbre blanc. Tan 1 5 40, il prit soin de Téducation d'Antoine, prieur
FORUM JULII CSSARIS ou la place de Jules César, de Crato, Se devint bientôt le plus célèbre prédicateur
étoit beaucoup plus belle que , la romaine suivant le du Portugal. Le roi qui avoit une estime particulière
, le dessein,
témoignagede Dion. Jules César en conçut pour lui, l'envoya en 1 5 61, au concile de Trente, en
étant sans charge : il la commença quand il fut procon- qualité de son théologien ; il y prononça le premier di-
sul des Gaules, Se Tacheva étant empereur : elle lui manche de Tavent en 1562 ^ un discours, qui fut im-
couta plus décent mille grands sesterces. Elle étoit der- primé Tannée suivante à Bresce Sc ayant prêché une
3
rière le temple de la Paix Sc de Faustine. seconde fois le second dimanche de carême, il charma
FORUM AUGUSTI ou la place d'Auguste,étoit au-des- tellement les peres,qu'ilsvoulurent Tentendre au moins
sus de la romaine. 3Auguste fit bâtir au milieu le tem- une fois chaque semaine. Ils lui donnèrent encore une
ple de Mars, fous le nom de Bis-Vltor, c'est-à-dire, meilleure marque de leur estime, en Temployant dans
doublement vengeur, parcéqu'il lui avoit fait venger les les affaires, où il falloit un homme de confiance pour.
meurtriers de son père, Se qu'il avoit réduit les Par- traiter tête à tête avec le pape. Ce fut pendantson séjour
thes fous son obéissance. II avoit fait bâtir une double à Venise, qu'il publia la version qu'il avoit faite du
gallerie à Tentour ; d'un côté étoient les statues de tous texte hébreu d'Isaïe, avec son commentaire, où il se
les rois Latins, depuis Enée, &de l'autre toutes cel- rencontre souvent avec Forster. Cet ouvrage est excel-
les de rois de Rome. lents & sait regretter la perte des commentaires qu'il
FORUM NERV^E ou la place de Tempereur Ner- avoit faits fur les autres prophètes,fur Job & fur les pfeau-
,
va, fut commencéepar Domitien, & achevée par Ner- mes. II fut imprimé en 15 6z à Venise in-fol. On en fit
va. Elle fur encore appellée Forum Tranfitorium, par- une nouvelle édition deux ans après à Anvers,& il a re-
cequ elle servoit de passage pour aller aux autres pla- paru en 1660, à Londres, dans le V tome des critiques
ces. L'empereur Alexandrey fit mettre des statuescolos- sacrés. Un auteur assure que les pères du concile de
sales à pied & à cheval, en Thonneur des empereurs Trente chargèrentForeiro de rédiger le texte du con-
ses prédécesseurs,Se des colonnes d'airain où étoient cile en Tétat où nous le voyons : du Inoins il est cer-
gravées leurs belles actions. tain qu'étant secrétaire de la députation pour la censu-
FORUM TRAJANI la place de Trajan, surpassoit re des livres, il composa la préface qui est à la tête de
,
de beaucouptoutes lesprécédentes, selon AmmienMar- XIndex des livres défendus, qu'on publia à Rome en
cellin í elle méritoit même le suffrage des Dieux. Tra- 15 64. II fut aussi un des trois théologiens nommés par
jan la fit bâtir par Appollodore habile architecte. Au le concile pour faire le catéchisme qui fut publié en
milieu étoit la colonne trajane , qui avoit cent vingt- 15 66, Se ils le crurent aussi nécessaire pour la réforme
huit pieds de haut. Cette place étoit située entre celle du missel Se du bréviaire romain ; mais le roi de Por-
de Nerva Sc le capitole. tugal le redemandoit avec tant d'instance depuis 15 64,
II y a eu plusieurs villes qui ont été appellées du nom qu'on lui permit de retourner auprès de ce prince
aussitôt
teO R F0 R
kuflitòt que le catéchisme fut imprimé,, & ainsi il II apprit les bellés-lëttres, s'attachá ail droit & puis
j
laissa le missel & le bréviaire imparfaits. Foreiro de à la médecine qu'il étudia premièrement à Loù^
, où il cdníultá les habiles
retour en son pays, fut bientôt prieur de Lisbonne ; vain & eii Italie, gens a
aussi provincials en 1568 ; Se après que son Boulogne à Padoue., à Rome & áilléiirs. De-làil virit
on Télut
temps fut fini j il se retira au couvent d'Almada ; qu'il éri'France,, Sc s'arrêta assez long-temps à Paris, òù iì
avoit fait bâtir,&: où il mourut le 10 janvier 1587; se fit des amis illustres, & ehtr'autres Jacques du Bois^
* Echard ,scripi. ord. prad. tom. II. dit Sylvihs, qui lui conseilla d'exercer la médecine à
FOREST. ( Pierre de la ) cardinal, évêque de Paris ; Pitiviers. Forestus y passa unè année ; niais ses parens
tmis archevêque de Rouen , & chancelier de France, Tayantobligé de revenir dans son pays, il fut piofesseuc
vivoit dans lé XIV siécle. II naquit à Suze, paroisseà de médecine à Delft. Quelque temps après, il révint à
3uatre lieues dá Mans, de parens d'un condition mé- Alcmaê'r, & y mourût en i 5 97 j âgé de 75 ahs. II a fait
iocre, mais de^ beaucoup de probité. Son père s'appel- divers ouvrages ; Observàtiòiïum, & curatiènuni medi-
loitPhilippe de íaForest, &sa mère Marguerite, native cinaliam lib. XXXIÏ. Obsefvaiiohes & curatìònes chi-
de la chapelle S. Aubin , près du Mans , Sc soeur de rurgien,, en cinq livres, en 1.583, ln-%°. De incertò
Guion.oa Geofroi, dit de la Chapelle /évêque de là-mê- àc fallaci úriharàm jùdicio en trÔis livres : Obferva-
,
me ville du Mans; Pierre, dès Tâge de douze ans, tionum & carátionùm chirufgicàrumlibri IV posterio-
acheva ses humanités& son cours de philosophie, aptes res , én 1611 j in-folio. Tous les ouvrages de ce mé-'
quoi il s'appliqua à Tétudedela jurisprudencecivile Sc decin ont été réunis e.n.1623 à Francfort j in-folió.
canoniquei II réussit si heureusement, qu'étant docteur * Meursius Aihen. Bai'av. I. il Meichior Adam j' irk
,
en droit civil Sc canon , il en devint professeur 5 & vit. Gèrm. medic. Valerè Andrés biblìoth. bëlg.~
...
enseigna à Orléans Sc à Angers avec applaudissement; FOREST dû CHESNE ( Nicolas ) Jésuite, Sc en-
On venoit des provincesétrangères pour Tentendre, & suite religieux de Tordse de Cîteaux, étoit de Rëims^
pour le consultes, sur la réputation qu'il avoit de ré- tíù il naquit vers Tari 1596: A Tâge de, 17 ans, il
soudre sur le ehamp routes les questions qu'on lui prd- entrá en 1612 dans* la société desJésuites ; Si eiì
posoit. Guide Laval, évêque du Mans, lui donna la 1632. il S'y' engagéá par lá profession solemnëllé des
eure de Chendré le Gaudin ; mais ce jeune docteur en- quatre voeux. Dans! fa jeunesse, il etìseigúá lá gram-
nuyé d'être en province, se résolut d'aller à Paris où il maire pendant un an ; il professa ensuite les huma-
s'attacha au barreau-, & y parut avec tant d'éclat, que nités pendant deux ans, Sc la rhétorique une arìnée.
lé roi Philippe de Valois le choisit pour être son avo- Depuis, après avoir étudié trois ans la théologie3 il
cat .général* 11 fut pourvu de divers bénéfices par Jean fut envoyé en 1626 à Pont-à-Mousson où il enseignas
3
de France, due de Normandie * qui lé ehtìisit pour la philosophieSc les mathématiquespendant cinq ans,:
son chancelier Sc lui procura Tévêché de Tournai. Le
t áù bous desquels il fut rappelle dâris sá patrie. II passa"
roi, qui le nomma chancelierdu royaume, en i 349, trois ans daris le collège de fa société à Reims, óù il
le fit ensuite pourvoir de Tévêché de Paris, en 1315o, expliqua pendant un an Técriture sainte, Sc pendant
Sc quelque temps après de Tarehevêchédé Rouen. Ce deux la théologie scholastique. 11 employa les deux an-
prélat fut choisi pour se trouver au traité de paix, qui nées suivantes à voir Rome St uné pártië de Htàlie.
se fit le 17 septembre 1351, entre Guines Sc Calais. En 163 8 il obtint du père Mutio Vitellesci, son gé-r
11 fut ensuite nommé pour être un des exécuteurs du néral, la permission de sortir de lá société, Sc de passes
testament du roi 5 & lorsque Jean^ son fils, fut par- dans Tordre de Cîteaux, où, quelques áiinées après, il
venu à la couronne , il fut non-seulement maintenu fut fait abbé d'un monastère de cët ordre áù diocèse
, quelques
dans fa charge & dans Tadministrationde Tétat ; mais de Toùl. Etant chez les Jésuites, il publia
même à Tinstance du roi, il fut fait cardinal eri 13 5 6 ,- ouvrages concernant les mathématiques, un entr'au-
par le pape Innocent VI * qui l'envdyá légat én Sicile. tres qui a pour titre : Pratique du compas de propor-
Après la prise du roi Jean à la bataille de Poitiers, lés tiori j dont nous né cònnoiflbns que Téditionfaite à
états du royaumeanimés far les envieu* de ce cardi- Paris, en 16319, ìh-i z. En 165 o il donna à Paris deux
nal ldi ôtèrent ses charges en i 3 5 7. H se retira à Bour- volumes irt-40, sous ce titre : Nicolai Forest du Chesne,
i
deaux^ 8c passa en Angleterre, pour travaillée à la li- dbbatis Escurienfis,florilègiûth univerfale tiberalium ar-
berté du roi. A son retour en France, il fut rétabli en iiiim & feientiarum; Taitteur dit que c'est un extrait des
13 59 : mais ayant su qu'on méditoit quelque projet fâ- leçons de philologie dé mathématique de philoso-
cheux contre lui, il alla à la cour du pape & choisit phie Sc dé théologie, ,qu'il avoit données,, & des lectu-
,
sa demeure à Villeneuve, près d'Avignon où il mou*
, res qu'il avoit faites : cet ouvrage est presque ignoré p
rut de peste le 25 ou 28 juin 1361, âgé dé 56 ans* Sc il n'y a pas lieu de croire qu'on s'empresse jamais à
* Frizon, Gall. purp. Le Courvaisier, hist. des évêques lui donner dé lá vie. Dans le catalogue de la biblio-
du Mans. Du Breul, ahtiq. dé Paris. Sainte-Marthe, thèque de feU M. Baluze, tome 13 page 5" 1 3 on cité
Gall. christ. Froissard. Auberi. Le P. Anselme, 8cc. du même j Horofcopus Delphini, aucjóre N., F. dm.
11 est bon de remarquer, que M. Loysel qui parle de Chefnè; à Paris 1638, in- 40. Le père Labbe, dans
,
ce cardinal dans son dialogue dés avocats, dit à lá fin fa bibliotheca-antijanjeniànà, riombtfe 83 page 4 z
de ses opuscules où cedialogúe se trouve, que M. Viony cite de Forest du Chesne les écrits suivans, : 1. Pré-,
auditeur des comptes, lui avoit communiquéun extrait Cautions tirées du concile de Trente, contre les nouveau-
du I livré des chartes de la chambredes comptesdePa- tés de la foi, dédiées à là reine; à Paris, 1649 „'
ris, commencé en 1349,& fini en 1 3 6z, dans lequeldé i«-8°. z. Lettre d'un théologien à unfién ami , malade,
la Forest est nommé Jean.Cet extrait porte que Jean de contenant [abrégéde Jansenius3 à Paris3 165 1 3 in-40.
la Forest, archevêque de Rouen, ^chancelierdé Fran-
3. Lettre d'un théologien à un fièn ami, en convales'
ce , avoit fait preuves de fa noblesse quant à Tacquisi- cence 3 contre trois lettres d'un Janséniste
(M. Tabbé dé
tion du.château & de la châtellenie de Loùppelande Bpurzeis. ) La première d'un abbé à un évêque, fur la
de scjdroits, fiefs, vassaux jurifdiction, Sec. dont3 conforniiié de saint Augustin avec le concile de Trente\
acte lui avoit été expédié au , mois d'octobre dans la doctrine de la grâces La deuxième d'un abbé a
1354, ,
lui
tant pour que pour ses ayans cause. Dans le même un abbé, fur la conformité de saint Augustin avec le
endroit il est parléde Jean Sc de Drocon ses frères & de concile de Trente touchant la pojjiíiliié des comman-
deux de ses neveux, ennoblis ,
par lettres du roi du frìois demèns divins. La troisième d'un abbé à un président,
de décembre 13 fur la cohfornìité de saint Augustin avec le concile de
5 z.
FOREST (Pierre) connu fous le nòm de Petrus Fo- Trente, touchant la manière dont les justes peuvent dé-
,
restus, médecin, étoit d'Alcmacr dans les Pays-Bas, laisser Dieu, & être ensuite délaissés de lui ; à Paris y
où il naquit d'unefamille noble Sc ,ancienne, 1650, i/z-40. 4. Lettre d'un théologien à un sien ami,-
en 1Jíz.
Tome F. Partiel. H
a* Q FOR FOR
parfaitement guéri du jansénisme , contenant, quelques FORESTIER. Les François ayant subjugué les Gaui
...
avisfur les, canons du concile d'Orange ; à Paris, meme les, leurs princes réduisirentla Flandre â queique forte
année, i«-4°. Nous ignorons la date de la mort de Tau- de gouvernement, Se donnerenr la quaiité de forestier
teur, & quels sont íes autres ouvrages. avec une partie de la Flandre^ à leurs braves capitai-
FORËST( Jean) fils de Jacques Eprest', juriscon- nes. Cette qualité,de seigneur forestier dura: jusqu'à
sulte Hollan.dpisj étoit de Hoin ou Hoorn. 11 fit de Charles le Chauve., auquel temps la Flandre étant éri-;
fort bonnes études dans fa jeunesse, & cultiva avec gée èn comté, on changea le titre de forestier en celui
foin les, humanités Sc fur-tout la poésie grecque Se de comte. * Vpye% Tétat des Provinces-Unies du.che-
latine.* Son mérite dans , la jurisprudence le fit choisir valier Temple ; Sc Romuald, sous les années 79g
pour être, secrétairedes états de Nord-Hpllânde ; Sc en & 880. ...
.'.',
1638 , il fut fait conseiller de la cour de la Haye. II FORESTIER (Pierre) chanoine de Notre-Darne
est mort le 27 octobre 16 51, On a de lui Un volume d'Avalon, fils d'Antoine forestier _, receveur.des de-
de poësies grecques§£ latines•;'& un autre écrit, inti- . ; niers royaux de cette ville, Se. de Philiberte Vernot 3
tule : HymeiiAum. Auriacum ', jive de nuptiis Guilielmi ' naquit le 16 décembre 1654, & mourut le 30 novem-
jjrincipis Aurìaci, ciim Maria Britannia, régis primo- bre 17Z3. Ce chanoine menoitune vie fort appliquée
senhâ. Çetce piéceaété imprimée chez Eizeyi.r. * Va- à l'étude : il se cpmmuniquok peu aux autres, Se étoit
ïer'e André ,biblíothec:çihelgica, édition de 17 39, in-40,' seyere à lui-même.. 11 a été inhumé auprès de deux
tome II, page 6 3 9Ï
.
frères prêtres 8ç chanoines comme lui, & qui ont
FOREST ( Jean) peintre distingué pour le paysage, aussi laissé ,
une grande réputation de. vertu. Pierre Fo-
naquit à Paris, en 1636. Pierre Forest son père, fur son restier est connu des savans par plusieurs ouvrages. 11
premier maître. Jean alla ensuite se perfectioner en a donné trente^d'eux homélies ou instructions familiè-
Italie principalement sous PierreTrançois Mpla ,. fa-r- res pour des vêturès ou professions, religieuses, prê-
iiiéux,peintre d'histoire Sc de paysage. A son retour en chées aux Ursulines d'Avalon, dont il avoit été long-
France, il passa par la Provence & la Franche-Comté3 temps le directeur.. Ces homélies ont été imprimées
dont il dessina les plus belles vues d'après nature. 11 fut en 1.690 , à Paris, chez Robustel, en deux volumes
admis à Tacadéinie, en 1674, & épousa la soeur du in-11. 11 a mis à la tête du deuxième volume une
célébré la Fosses M. de Seignelai, ministre d'état, préface fur le quiétlsme, à Toccasioiî de Michel,R.
ayant confiance dans lá grande connoissance que Forest j prêtre habitué de son chapitre , qui ayant, à ce qu'il
avoit des tableaux Se des dessins des grands maîtres, disoit, trouvé moyen de.conférer avec Molinos dans
lé renvoya en Italie pour y acheter tout ce qu'il trou- les prisons de l'inquisition de Rome, où il avoit été
verait de bon,en ce genre. Forest s'aquitta de fa com- en effet enfermé avec lui., avoit conçu de Testimepouc
mission au gré du ministre. Ce peintre aimpit beau- son système, qu'il vouloit justifier prétendant qu'il
la lecture s'étoit formé bibliothèque n'avpit été bien entendut ,
11 y a une grande
coup Sc une pas appa-
choisie, dont il 3fáisoit usage. 11 étoit aimé & estimé rence que c'etoit lui-même qui ne Tentendoit pas. Les
des gens de lettres. 11 est mort à Paris, eri 1712, à i' autres ouvrages de M. Forestier sonf.Zejvies dessaints
l'âge de 76 ans. II a eu de son mariage deux, filles, patrons, martyrs & évêques d'Autun, tirées des auteuts
dont Taînée a épousé le célèbre Largilliere. * M d'A r ecclésiastiques contemporains martyrolpges Sc autres
eenville, vies des peintres, tome II, pag. 335 Se suiv. anciens monumens; à Dijon,, 1713, in-11. L'àuteutf
FOREST cherche^ RENAUDiE{ George de la) avoit promis de donner dans une deuxième édition
FOREST-NOIRE, grande forêt, nommée par les une préface fur Tprigine &. le progrès de la foi dans,
3
Lànns, Sylva nigra 3.ou Martìana, s'étend du midi les Gaules ; & un catalogue des saints & saintes qui y
au septentrion, depuis les environs de Balle,. jusqu'au ont fleuri jusque vers la fin du VII siécle ; mais son
voisinage de Strasbourg, dans Tefpace de dix 011 douze ouvrage où il avoit voulu être en même temps pané-
lieues. On lui a^donné ce nom ou parceque ce bois gyriste, historien & critique, h ayant pas été biertreçu,
est épais Sç obscur, ou parceque,la couleur des arbres cette seconde édition n'a pas paru, ni conséquemment
tire fur le noir. 1} y a quatre villes qu'on appelle Fo- la préface Se le cataloguepromis. Explication littéraire
restières parcequ'eUes ne sont pas éloignées du com- ! {littérale selon la bibliothèque des auteurs de Bourgogne)
, 3
mencement de la Forêt noire. Ces quatre villes sont . des évangiles des dimanches Se fêtes de Tavent & du
en Souabe 3 fur la frontière de Suisse , Sc font partie carême, avec des réflexions,tirées des saints pères , &
de Tancien domaine de la maison d'Autriche. On les particulièrementde saint Hilaire ; à Paris Robustel,
j
nomme Rhinfeldt, Lauffembourg 3 Seclcinghen Sc 1701 , ìn-iz. Histoire des indulgences & des jubilés,
Valdshust. * Mém. hist. avec des instructions pour en expliquer le dogme ; où
FORESTI (Jacques-Philippe) dit deBERGAME, du il est encore traité de Torigine des confréries; à Paris3
nom de cette ville. II étoit de la noble famille des chez Robustel, 1700, in-12. Cet ouvrage est estimé,
Foresti, Sc naquit en 1434 à Soldio, terre apparte- & passe pour le meilleur des écrits de M. Foiestier,
nante à fa famille dans lé voisinage de cette ville. U II a laissé, 1. Vies des évêques d'Auxerre, ce manuscrit
entra en 1451 dans Tordre des hermites de S. Augus- t ne contient que des sermons historiques, z. De la nais
tinj où il mourut le .15 juin 1520, âgé de quatre-yíngt- sance & fondation de l'église collégialed'Avalon; autre
íîx ans. II fut considérédu pape-1 nnoçent VIII3 Se com- manuscrits fort abrégés que M. le conseiller Etienne'
posa une chronique depuis la création du monde, jus- deClugny cite souvent dans fa généalogiede la famille
qu'à Tan r 501 à laquelle on a.fait depuis une petite de Clugny dressée sur les titres originaux, Se impri-
,
addition jusqu'à, 1535. Cer ouvrage est intitulé Sup- mée en 1737, à Dijon ifl-40. * Extrait du livre in-
,
iplementumchfonicorum ou fupplementumfupplementi, titulé : Vie & lettres de ,M. Lazare-André Bocquillor,
3
Sc est divisé en 16 Uvres. L'aureur Tavoit d'abord pu- &c 174 5 , in-1 z , pag. 51, Sc de la bibliothèque des
bliée vers Tan î 48 z : il s'en fie une seconde édition à auteurs de Bourgogne, par feu M. Papillon, page z21.
Bresce en 148 5, une troisième à Venise 1490 celle- FOREZ, pays de France, avec titre de comté, a
en :
ci où Foresti la continua, parut en 1505. Foresti fur : été autrefoishabité par les Ségusiens, & a pour limites
auffianteur d'un traire des femmes illustres Chrétien- le Lyonnois Sc le Beaujolois au levant; le même B'eau-
nes , qu'il dédiai Béatrix d'Aragon , reine de Hongrie . j.olpis, laBaurgogne & le Bourbonnois au septentrion;
Se de Bohême; Se d'un aune qui a pour titre Confesfio- le Vivarez & le Vellai au midi; les monragnes d'Au-
nale.oa interrogatorium. Divers auteurs parlent avec, vergne au couchant. Ce pays qui est très-fertile, est
éloge de ce religieux. * Tri-théme, in catal. B.-llar- arrosé parla rivière de Loire, 3
par celle de Lignons
m'm de script, eccles. Sabellic. Voflìus. Possevm. & par quelques autres, & est renommé par le grand
3
Bayle, &c. nombre de ses maisons nobles, & par Tindustiie de
FOR FOR 2.j'i
ses habitans. II y a cinq villes avec bailliage; Montbri- BoûrBon j. fille aînée de Louis, I de cô nom, duc clé
.
son qui est la capitale du pays, Bourg-Argentai,Chauf- Bourbon, comte de Clermont, &c. dit le Boiteux Sc
four , S. Ferreol & Roanne , qui a titre de duché. Les le Grand, Se de Marie de Hainaut. 11 mourut en 1 3 60.,
autres villes de Forez , sont S. Etienne -, Si An ^ laissant Louis, comte de Forez, trié à la.bataille dé
Boé'n, Feurs, qui, selon quelques-uns-, a donné le Briguais le z avril de Tan ï 361 ; Jean. II , qui fut tué
Ton au château de Montbrison, par lé vicomte de Laujeu,
nom au pays ; S. Germain-Laval ,3 S. Galmìer -, où
trouve une fontaine qui a le goût de vin ; Ur-fé 3 le après Tan 1368 ; Sç JEANNE , dame d'Ussel, mariée
petit pays de Ghavalezt Le Forez a produit en tout Tan 1357a Berault, II du nom, conite de Clermont t
temps grand nombre d'hommes de lettres , comme dauphin d'Auvergne, &c. Se morte le 17 février *de
Jean Papon j Antoine du Verdiêr, seigneur de Vau- Taii 136-6. Élie eut de ce mariage ANNE, comtesse dé
privas, Papyre Se Jean le Masson, le père Coton ± Jé- Forez & dame de Merccëur, accordée Tan 13,5 8 ,ìLòuis
suite confesseur des rois Henri IV Sc Louis XIII ; II, dit le Bon, duc de Bourbon. Le mariage s'accom-
François , duPui,généraldes Chartreux natif de Saint- plit le 19 août de Tan 1371 Se elle mourut en' 1416,
5 ,
Bouet , le célèbre M. Duguet -, natif de Montbri- ayarit eu entr'autres enfans , JEAN, III dé ce nom,
son, &c. duc de Bourbon, Conite de Forez, père de CHARLES
Le Forez a eu d'anciens comtes, qui étoient auffi I, mort en 1456 , qui laissa JEAN IV comte de Fo-
partie souverains de Lyon. Les parlent d'un dit le Bon, fans postérité ,
légitimé ë'n. 1488;'
en auteurs rez, mort
de ces comtes qui vivoit sous le régne de Philippe I Sc PIERRE i duc de Bourbon, conite de Forez qui
,
vers Tan. 1070-. Son nom nous est inconnu. II laissa mourut en 1503. Ce dernier eut d'Anne de France ,
GUILLAUME son fils, comte de Lyon Se de Forez qui se fille du roi Louis XI, SUSANNE de Bourbon, qui épousa
3
croisa au concile de Clermonten 1095 ,&fit le voyage en 1505 CHARLES ,11 de ce nom, duc de Bourbon,
,
d'Outremer avec Godefroi de Boiiilloni. On assure que d'Auvergne,&c. connétable de France. Susanne mou-
ce comte n'eut qu'une fille, mariée à Gui, fils deBau- rut en 1521 , sans enfans , & Charles fut tué au siégé
douin, comte de Guines. Gui ou GyfGUËs"3 premier de Rome Tan 15 27. Louise de Savoye ^ mère du roi
du nom, comte de Lyon Se de Forez , fut père de François I se fit adjuger par arrêt du parlement de
,
GUIGUES II qui lui succéda. Celui-ci ë\u de grands dif- Paris la souveraineté d'Auvergne lé comté de Forez ;
férends avec Guichard, archevêque de Lyon pour la &c. Elle Te remit depuis fous certaines , conditions au
,
part qu'il avoit au comté de cette ville. Le pape Ale- roi son fils , qui réunit ainsi le Forez à la couronne.
xandre III nomma Tarchevêquede Tarantaife,polir les * Paradin histoire de Lyon. Du Pui, droits du roi.
accommoder. Ce prélat le fit ; mais comme les choses Jean Marie , de la
Mure histoire du pays de Fòreç.
n'étoient pas réglées suffisamment, Guichard & Gui- Sainte-Marthe. Du Chêne. J ustel. Guichenon. Le Pi
,
gues renouvellerentleurs prétentions réciproques ; Se Anselme, Sec.
par une transaction faite en 117 3 , le comte de Forez FORFIAMMA S. Giovani in Forfiammd, en la-
,
céda à Téglise de Lyon tout ce qu'il possédoit dans tin Forum Flaminii. C'étoit autrefois une ville épisco-
3
le comté de Lyon avec la justice Sc les droits qu'il pale d'Italie, dans TOmbrie qui lut iuinée 611740
, son chapitre remirent à Gui- , ,
y avoit. Guichard Se par les Lombards. On en voit les ruinés à une lieue de
gues diverses terres dans le Forez , dans TAuver- Foligno , où son évêché a été transféré. * Baudrand.
gne Sc ailleurs 3 Sc lui donnèrent encore onze cens FORGACZ ou FORGATSCH. La famille des
marcs d'argent. Cet accord fut depuis confirmé en comtes de FORGACZ ou FORGATSCHen Hongrie, porte
1180, par le pape Luce III Se par le roi Philip- le nom d'un château qui est en Transilvanie , Sc de-
pe Auguste. GUIGUES II épousa une dame nom-. puis très-long-tëmps cette famille a été fort considé-
mèeGuillemettc, donc il eut GUIGUESIII; Sc Re- rée, Ce fut Un BLAISE Forgacz qui en 1 3S6 cassa là
naud, archevêque de Lyon depuis Tan 1189 jus- tête à Charles le Petit, roi de Naples étant à table
, , ,
qu'en 1 zz6. Gui OU GUIGUES III, comte de Forez avec lui à Bude. Le parti du roi vengea cette mort
,
consentit à Téchange sait avec Téglise de Lyon Sc par celle dé Biaise qui fut tué dans Uri voyage. Oii
mourut avant son père, laissant GUIGUES IV.
>
Celui-ci assure que c'est de ,
faction de Biaise que vient Tu sage
épousa-la fille de Gui II, comte d'Auvergne,Sc de Pé- de mettre un sabre nud sur la table toutes les sois
,
ti onille de Chambon.Le traité de mariage portpit cette que quelqu'un de cette famille se présente devant le
condition; que si Guigues mourait fans postéritélégi- roi, & de ne le retirer que lorsqu'il est sorti. Emeric
time le pays de 3
Forez serait uni à TAuvergne, Sc que comte de Trentschin fut sort avant dans les bonnes
,
le fils, de Gui II épouserait la fille du comte de Forez,
,
grâces de Tempereur Ròdòlphe 11, qui lui fit épou-
fous la condition réciproque. Cette alliance avoit pour ser Sidonia-Catherine,née princesse de Saxe-Laven-
but, la défense de leur pays. Guigues IV fonda Té- bourg, Sc veuve du duc de Tetschen. François For-
glise collégiale de Notre-Dame de Montbrison, Vers gacz fut archevêque deGraii & cardinal, Sc en 1606
Tan IZZ3. II eut Guigues V qui mourut farts posté- lieutenant de Tempereur en Hongrie. Sïgifmond mou-
rité en iz6o; Sc RENAUD I,, comte de Forez ,& sire rut en 1619, étant général de Tempereur & palatin
de Beaujeu. Ce dernier épousa, par contrat du mois de Hongrie. Nicolas fut général de Tempereur vers
de décembre de Tan 1247 Ifabeau dame de Beau- Tan 1634, Se commandant de Cassow. Adam rendit
jeu, fille d'Humbert, V du nom, , ,
connétable de France, de grands services à Tempereur en qualité de général-
Sc de Marguerite de Beaugé soeur aînée & héritière feld-maréchal-lieutenant; mais lorsqú'én 1663 les
3
de GuichardV mort fans postérité en 1265, Sc alors Turcs s'avancèrent vers Neuhausel, dont il étoit com-
,
veuve de Simon II, seigneur de Semeur. Elle vivoit mandant , il alla au-devant d'eux , fur défait ,-& la
encore en 1Z75. Leurs enfans surent GUIGUES VI, qui place fut obligée de se rendre. Ses compatriotes Tac-
snit ; Louis qui fut sire de Beaujeu ; & Eléonore cuserent d'avoir vendu Neuhausel aux Turcs pour
,
femme de Guillaume, ,
seigneur de Bassi. GUIGUES VI, soixante mille ducats, Sc il fut mis aux arrêts ; mais
comte de Forez , fit son testament en 1 z 8 7. II avoit fa captivité duta peu. Vers le commencemenr du XVIII
épousé Jeanne de Montfort, fille puînée de Philippe siécle le parti du prince Ragotski ou Rágotzi eue
seigneur de Castres & JEAN I de , , général commandantùh FORGACZ qùi avoit
son
en
, alliance eut ce nom, pour ,
comte de Forez qui prit en 1 z96 avec Alix de ci-devant servi Tempereur. Simon-Adam. Forgacz fut
lai our ou deViennois, fille d'Humbert I du nom, sei- chambellan de Tempereur en 1705. * Dlugofs, histor.
gneur de la Tour du Pin & d'Anne dauphine de Polon. Bonfiniús de rébus Hungaricis. Luca:, Schles.
Viennois. Jean mourut avant , Tan , laissant GUI- chron. Buchholtz, , ind. chron. &c.
1333,
GUES VII comte de Forez. Celui-ci épousa par con- FORGES bourg de France renommé par ses eaux
, , situé
H'at passé à Avignon le 14 février 1318, Jeanne de minérales, est en Normandie , à neuf lieues de,
Tome V. Partie I. Xi ìj
aya FOR FOR
Rouen entre Gournai en Brai, Sc Neufch'atel, prés la 1625 i«-8°, so«§ ce titre : Des personnes & choses
rivière d'Epte. ,
ecclésiastiques & décimales. On a joint dans cette édi-
FORGET ( Jean ) président à mortier au parlement tion un autre ouvrage de Germain Forget, qui est un
de Paris étoit fils de PIERRE Forget, seigneur de traité des droits de régale, & des pensons bénéficiâtes.
Mariée, ,de la Branchoire, &c. conseiller 8c secrétaire jjCg" FORGET (Jean ) premier médecin du duc de
des rois François I & Henri II, Sc de Françoise de Lorraine Charles IV étoir natif d'Essey en Lorraine.
Fortia Tune des dames de la reine. Leur famille est I 11.fut ennobli le 24 août ,
1630. Forget suivit constam-
,
originaire de Tours ; Se outre la branche de Paris il ment Charles IV dans tous ses voyages, Sc dans toutes
,
y en a une troisième en Auvergne. Jean Forger com- ses expéditions militaires. II en a laissé des mémoires
mença de faire paroître fa capacité dans le parlement qui finissent à Tan 1639, & qui sont demeuré manus-
de Paris, où il fut reçu conseiller en 1567, Se çvéfi- crits. On les trouve dans les cabinets de quelques cu-
dent des enquêtes en 1 5 74. Le roi Henri III se servit . rieux. D. Calmer qui en avoit une copie s'en est beau-
de lui en diverses négociations. II suivit ce monarque coup servi dans le troisième volume de son histoire de
à Tours où il lui donna des témoignages de fa fidé- Lorraine: ils sont exacts & sincères. Chifflet,commenta-
lité Sc à, Henri le Grand'qui le pourvut d'une charge rius Lotharienfis, p. 8 8, parle avec éloge de cet ouvrage
,
de président à mortier. Ce tut en 1590, après la mort Se de soli auteur. Le duc de Lorraine lui donna en
du président d'Espeisses. Depuis, le roi Tétablit chef 1644 son congé absolu, par une lettre patente -, où il
du conseil du duc de Vendôme Sc des autres enfans rend un témoignage honorable à fa capaciré, à son zèle
,
qu'il avoit eus de Gabrielle d'Estrées. Ce sage magistrat & à fa fidélité, marquant qu'il ne le quitte qu'à regret,
frit ami des gens de lettres protecteur des pauvres ; Se uniquementparceque la santé de Forget né lui per-
laissa cent mille livres à ceux, de Thôtel-Dieu de Paris, mettoit plus de lui continuer ses services. Forget
com-
Se mourut, âgé de le
7z ans 19 janvier 1611. * Blan- posa du qu'il étudipit à Paris, traité qui ne
chard hist. des préfidens de Paris. , temps un
fut imprimé que long-tempsaprès. H est intitulé, Artis
,
FORGET ( Pierre) secrétaire d'état connu sous le signata defignatafallacia à Nanci, 1633 ,-in-S°. Cet
,
jiom du sieur de Frêne , étoit fils puîné de PIERRE ouvrage est une réfutation d'un système ridicule de
Forget & de Françoise de Fortia, Sc frère du prési- Jean-Baptiste Porta Napolitain qui prétendait que
den1- dont nous avons parlé. Apres avoir exercé divers ,
les plantes portoient chacune un, caractère extérieur
emplois, il eut celui de secrétairedes finances avec or- qui suffisoit pour faire connoître leurs vertus au pre-
dre de tenir lés registres, Sc de signer toutes, les expé- mier aspect, & que ce caractère étoit déterminé ou par
ditions & fut enfin choisi par le roi Henri III, pour le lieu de leur naissance, ou par la ressemblance qu'elles
,
être secrétaire d'état. II en prêta le serment le z z fé- avoient avec quelques parties du corps humain, ou des
yrier de Tan 1589. II fut envoyé peu de temps après animaux ou même des astres. Forget a encore com-
ambassadeur en Espagne, en revint après la mort fu- posé étant , à Paris deux livres fur la même matière,
neste de ce monarque, Se continua de rendre ses ser- l'un fur la signature des métaux l'autre fur celle dès
vices à HenriVç Grand, qui Thonora de son estime animaux. Us n'ont pas été imprimés. ,
* D. Calmet,
Sc de fa confidence. Nous en avons un exemple dans biblioth. Lorr. p. 375. Hist. de Lorr. tome III, pages
les mémoires du chancelier de Chiverni : » M. du 240, Z83 398 &c.
Maine dit-il, ayant publié en 1592, une déclara- FORGET , ,
( Saint ) cherche^ FERREÒLE.
*> ,
is tion j pour justifier fa conduite en faisant la guerre FOR1CULE ou FORCULE, dieu du paganisme,
=» au
roi, ce monarque sut conseillé d'en faire publier qui étoit préposé à la garde des portes, que les Ro-
í>une autre, & commanda à M. de Frêne, un de ses mains appelloienf Fores, d'où vient le nom de ce dieu.
» secrétaires d'état, qui couchoit très-bien par écrit, II faut remarquer que le mot Fores ne signifie que ce
,f de la dresser : ce qu'il fit si à propos, qu'on fit voir qui ferme le passage des portes , soit le bois aux por-
» par icelle toutes les impertinences, artifices & nul- tes de bois ; soit le fer aux portes de fer : au lieu que
lités de là première de M. du Maine. « Le roi Tem- Touverture même du mur par où on passe pour en-
ploya encore dans routes les affaires importantes & trer Sc pour sortir, est ce, qui s'appelle proprement
»»

surtout pour Tédit de Nantes. II le fit intendantde, ses Porta. Or le dieu Forcule n'avoit que Tintendance de
bâtimens, du conseil de ses finances ; & Tenvoya deux ce qui est mis pour fermer cette ouverture: caria
fois en Provence & une fois à Chambéri. Le sieur gentilité superstitieuse en avoit un autre
, pour garder
de Frêne aimpit les lettres & lès savans dont il fut le seuil de la porte, sur lequel on marche en entrant;
le protecteur- !! se démit de fa charge le, 21 avril de & même encore un autre, pour présider à ce que nous
Tan 161 o, Se mourut la même année, âgé de 66 ans. Sa appelions les gonds. Le dieu du seuil se nommoit Li-
femme étoit Anne de Beauvilliers veuve d'Orri du mentin parceque le seuil s'appelloit limen-y Se
, soeur de Marie, les gonds, , c'étoit pour
"Chátelet seigneur de Deuilli Sc une déesse qui s'appelloit Cardée,
,
abbesse Sc, réformatrice de Md|ltmartre, où ils font Cardinée
, parceque' cardo , est le mot qui signifie
enterrés. * Fauvelet-du-Toc, hist. dessecrétaires d'état gond. L'on se contente dit S. Augustin de mettre
FORGET (Germain) avocat au présidial d'Evreux, » un seilt « , , portier est
portier à fa maison parceque
licencié en l'un Se l'autre' droit, a vécu dans le XVI , ce
» un homme. Les idolâtres en ont fait trois dieux. Ils
siécle. II éroit ppëte latin & françois, & jurisconsulte.
» ont mis le dieu Forcule à la porte ; la déesse Cardée
La Croix du Maine & du. Verdier en parlent dans leurs » aux gonds de la porte, & au seuil le dieu Limen-
bibliothèques.Ils citent de lui un Panégyric chant
ou » tin, le dieu Forcule n'étant pas capable de garder
d'allégressefur la venue du trèsrChrétien Henri III3 roi «ensemble la porte, les gonds Sc le seuil de la
porte. »
de France & de Pologne .( en vers françois ) imprimé à *' Saint Augustin, de la cité de Dieu3 L
Paris, par Jean Poupy, Tan 1574. Dû Verdier cite de ron. Macrob. 4, c. 8. Var-
plus du même : Les paraphrases fur les loix des répu- FORLEON ( Guillaume ) docteur de Paris, cher-
bliques anciennes, des Egyptiens., Athéniens., Lacédémo- chei GUILLAUME FORLEON.
niens , Loçriens, & Thuriens : naissance & progrès du droit EORLI, ville d'Italie dans la Romagne, au saint-
romain.,.. & du coutumier, du pays. & duché de. Norman- siège Sc éyéçhé suffragant de Ravenne est le Forum
die imprimé à Paris, i«-8°. par Guillaume Auvai ,
Livii des Latins. Elle est- célèbre par la, naissance ne
, ,
1577. Du Verdier rapporte;un extrait de cet ouvrage. Thistprien Blondus; de Raineri jurisconsulte, pré-
Forget. est encore auteur des ouvrages suiyans. Traité ,
cepteur de Barthole, Sc d'un grand nombre d'autres
général des criées suivant l'usage de Normandie; en savans personnages, Jacques Tepldi, prélat de cette
,
1.604. Un traité sur les personnes Sc les choses ecclé- ville, y sit Tan 1639 des ordonnances synodales, qu'on
siastiques, imprimé en 1.6.11. II a été réimprimé en
,
a données au public; Forl.i.est une ville, affèz bien bâtie
FOR FOR.
& agréable, prcs de la petite
rivière de Ronco, entre le 21 mai 1739 , M. Formey fut pourvu de fa place :
Cesene Sc Fae'nza. On prétend qu'elle fut bâtie vers ce savant est aujourd'hui (en 1758) secrétaire de Taca-
Tan 548 de Rome, 206 ans avant Tére chrétienne, démie de Berlin. Comme il a toujours eu beaucoup
par L.
Herminius, en mémoire du Livius Salinator, d'attachement à Tétude, malgré les traverses de fa santé
qui défit près de-là Asdrubal. Cette ville a été sou- dérangée, on a déja:de lui divers ouvrages, dont voici .
vent ruinée. Depuis
elle a été soumise à divers sei- la liste : 1. Articles des Pacta Conventa dressés &
,
gneurs ; Sc entr'autres , à ceux de Boulogne ; à César conclus entre les états de Pologne & le roi Frédéric-
Borgia; Sc depuis au saint-siège. II y a un château ; &: Auguste-y traduits du latin in-40, 173 3. II a eu, dans
, publication révision de
Téglise cathédrale est renommée par la chapelle de la le même temps, part à la Sc
sainte Vierge. * Leandre Alberti , defçript. Ital. Gui- plusieurs pièces politiques, au sujet dès affaires da
chardin hist. I. 6 &c. Pologne; Ses liaisons avec M. le comte de Man-
, ,
FORLIMPOPOLI, en latin Forum Popilii, ou teuffel Tertgagerent à se jetter dans ces matières, z.
forum Pompilii. C'étoit autrefois une ville épiscopale, Le fidèlefortifié par la grâce , ou sermon sur Tépître
aujourd'hui ce n'est qu'un petit bourg de Tétat de Tégli- de S. Paul, ad Philipp. c. 4 y. i 3 Berlin 1736.
se en Italie, dans la Romagne, entre Forli Sc Berti-
, ,
3. Ducatiana , ou remarques de feu M. le Duçhat,
noro, à une liëUe de cette derniere, où ton évêché a fur divers sujets de littérature & d'histoire , recueil-
été transféré & un peu plus loin de la première. lies dans ses manuscrits & mises en ordre par M F.
, à Amsterdam 1738, 2 volumes in-S°. 4.. Bibliothèque
* Baudrand.
FORMEES (lettres) litter&formats., ainsi appellées germanique depuis le tomeXXVIl, jusqu'à p; éfént,
,
de certains caractères que Ton méttoit au commence- Outre une grande quantité d'extraits, il a fourni dans
ment ou à la fin pour les faire connoître. L'usage en a ce journal diverses pièces, comme une lettre fur les
particulièrement été commun parmi les Chrétiens dans eaux minérales de Freyenwald, deux lettres fur ['éter-
ìes premiers siécles de Téglise. Les évêques donnoient nité des peines les vies de MM, le Duchat, Beauso-
des lettres formées aux voyageurs, afin qu'ils fussent bre Baratier, ,&c. 5. Mercure & Minerve, ou choix de
,
reconnus pour Chrétiens, Sc reçus dans les autres égli- nouvelles , &c. C'est une feuille périodique, commen-
ses. On les appelloit auffi des lettres canoniques, de re- cée en décembre 1737, & finie en mars 1738. Ç.Amu-
commandation, de paix, de communion. II en est sou femens littéraires, moraux apolitiques, avril, juillet
vent parlé dans les anciensconciles , où il est défendu 1738. C'est la fuite dé Touvrage précédent. 7. Corres-
de recevoir un clerc dans une église, qu'il né soit pondance entre deux amis fur la succession de Juliers &
muni d'une lettre de son évêque. On appelloit aussi deBergues, à la Haye, 1738, /'«-80. Cette piéceaété
unè loi formée,celle qui étoit scellée du sceau de Tem- réimprimée à la fuite dé \'histoire de la succession aux
pereur. Enfin les Grecs modernes ont donné à Teu- duchés de Juliers & de Bèrgues, &c. traduit de l'anglois ;
chàristiele nom déformée,parceque les hosties avoient à Amsterdam 1739. 8. Sermons fur le mystère de la
,
les empreintes d'une croix. Le P. Sirmond nous a don- naissance de Jesus-Chrifi par M- Reinbeck , traduits de
né des formules de lettres formées. * Voye\ DuCan- Tallemand, par un anonyme, & par messieurs Formey
ge, gloffar. ôcPérard, Berlin, i738,in-8°. 9. Sermonsfur divers
FORMENTERA ( La) iste d'Espagne fur la mer textes de l'écriture-sainte,par SamuelFormey, à Berlin
Méditerranée est ÏOphiufa des auteurs Latins & i«-8° 1739. 10. Remarques historiques fur les mé-,
, , ,
Tune des Pithyuses, à côté de celle d'Yviça. Voyeic dailles & monnoies, traduites de Tallemand de M.
EVISSE. Elle étoit déserte du temps de Strabon Se Koehler tome I, i/2-40, à Berlin 1740. 11. Journal
, , ,
Test encore aujourd'hui. Il y a une très-grande quantité de Berlin. M. Formey a fait les six derniers mois de
d'ânes sauvages qui sont si foibles, qu'ils ne peuvent Tannée 1740. 12. La belle Wolfienne premiere Sc
,
soutenir le moindre fardeau, & se couchent dès qu'on seconde partie, i«-8° à la Haye, 1741 ,
, ; troisième
les charge. De-là vient que les Catalans appellent les partie à Berlin. 1 3. Mémoires pourservir èi [histoire de
,
patesseux ânes de la Formentera. Au reste, il ne faut Pologne, traduits du latin du docteur Lengnich pat
, M. Formey, in-S° à là Haye 1741. 14,:' La vie , de
pas confondre cette iste avec la Colubraria , que Ton ,
nomme aujourd'hui Mont-Colibre, fousprétexte qu O- Jean-Philippe Baratier, &c. in-8° , à Berlin 1741.
pkiufa vient du mot grec «piç, qui Cignideferpent. Pora- 15. Le triomphe de [évidence, ou réfutation dupyrrho-
ponius Mêla a dit fans connoisfànce du fait, que les nisme ancien & moderne, en deux volumes i«-8°..C'est
animaux sauvagesde cette iste, s'y apprivoisoient d'eux- un abrégé de Texamen du pyrrhonifme par 'M. de
Crousaz." 16. Un traité sur la résorination , de
mêmes. * M. de Marca, Marca Hifp. làjustice
FORMEY ( Jean-Henri-Samuel) est né à Berlin en Prusse, auquel est joint un amiesur les songes. 1 -j.
le 31 mai 1711. Ayant perdu ses parens en bas âgé Eloges des académiciens de Berlin & de divers ' autres.
,
deux tantes se chargèrent de son éducation. II fit ses savans, à Berlin, 1757 ,2 vol. in-iz. Principes du
humanités, fa philosophie, sa théologie, avec suc- droit naturel & des gens; extraits du grand ouvrage
cès & rapidité, fans sortir de Berlin. 11 reçut une latin de M. le baron dé Wolff, àAmstefdám 1758,
,
vocation au ministère, avant que d'avoir atteint Tâge 3 vol. in-11. * Extrait dusupplémentfrançois se Basic.
de vingt ans ayant eu Timpositiori des mains le Depuis que cet article a été inféré dans lé.supplément,
,
26 mars 1731. C'étoit pour Téglise de Brandebourg , de Bqfle, M. Formey a été nommé historiographe de
qu'il ne servit que deux mois, au bour desquels il Tacadémie royale des sciences & dés belles-lettres,dé
fur appelle au service de Téglise de Berlin, dans le Berlin; C'est la qualité qu'il prend dans la dédicace au
temple de la Fridericstadt, où il fut installé le 12 roi de Prusse de Thistoire de ladite académie dont le
,
août de la même année. II épousa le 11 octobre premier volume écrit en frahçpis, a paru à Berlin én
feu M. La préface, éloges M. Des ,Vi-
*7?4, Su/ànne hona.(ons, fille de A bel Bona- 1746, i/2-40. lès de
sous, pasteur de Téglise de Prentzlow. Eh janvier gnoles & de M. Lamprecht, :& plusieurs aiittes mor-
,
1735 il fut "attaqué d'un rhumatisme universel , ceaux qui ornent ce volume ,,sont aussi de M. Formey.
dont il n'a pu encore se remettre Sc qui Tobligea de FORMIÈS, Formia, ville de Campànie proche
-,
suspendre les fonctions de son ministère. N'ayant de Caïette ancienne demeure des Lestrigohs , bâtie
",
,
même aucune espérance de se rétablir de maniéré à par Larnus, étoit autrefois un siège épiscopal. Elle fut
soutenir les fatigues de cette charge, il accepta la dctruite-par les Sarasins en 840, Sc de ses ruines fut
profession d'éloquence au collège françois de Berlin, bâti le bourg de Mola dans la terre de Labour, au
qui vint à vaquer en septembre 1737. M. la Croze royaume de Naples au lieu où éroient les môles For-
,
professeur en philosophie dans le même collège, Se , miennès. Cicéron avoit , près de Formies une.maison
fort célèbre dans la république des lettres3 étant mort de campagne qu'il appelle Formianum & que Ton
, ,
FOR FOR
nomme encore Cicérone. * Horat. /. 3, od. 17. Diodor. 1 gasins & les autresbâtimens entourés de bonnes muraiL
de Sicil. Strab. Elien. Tacit. ann. I. 16,c. 10. les. La ville est à une portée de mousquet de la forteres-
FORM1GNANO bourg du duché d'Urbin, fur le se, & est peuplée de quantité de riches marchands
Métro, à trois lieues, de Fossombrone. On prend ce Chinois. Le havre est toujours plein de vaisseaux chi-
bourg pour Tancienne Firmanum, ville de TOmbrie. nois qu'ils appellent Yoncs. Ils apportent là leurs mar-
* Baudrand. chandises qui font toutes sortes d'ouvrages de foie
FOR-MIO rivière d'îstrie, cherche^ RISANO. fort bien ,travaillés', de Tor en lingots, & des por-
FORMOSA, , celaines ; Sc ils en transportentdes épiceries, des toiles
ou BELLE-ISLE, iíle de TOcéan
oriental, vers les côtes de Fokien Sc de Quantung, de coton des draps d'écarlate Sc de Targent. 11 y a en-
,
provinces de la Chine & au septentrion des istes viron vingt-cinq ou trente mille Chinois dans Tiste &
Philippines est nommée , dans Théovan, qui y travaillent à cultiver la terre, &
., par les insulaires, Talieu-
kieu ; par les Chinois Paccande ; les Portugais Le- principalement à faire le sucre. Pour ce qui est de !a
, religion de ces Chinois, il n'y en a pas un qui soit
queio \ Sc par les Espagnols Formofa c'est-à-dire,
belle., à cause de sa fertilité, Sc de la, bonté de son chrétien. Ils croient qu'il y a un Dieu tout-puissant
terroir. Elle est éloignée de vingt-quatre lieues de qu'ils appellent en leur langue Ishi ; mais ils croient
la Cliiile, Sc de cent cinquante du Japon Sc a en- aussi qu'il y a un diable, qu'ils nomment Koui ; & ils
,
viron ceiit trente lieues de tour. II y croît beaucoup de lui sacrifient pour Tappaiser, de peur qu'il ne leur fasse
ça-nelle & de gingembre; Sc on dit qu'il y a des mines du mal. * Tavernier , Mandeslo, voyage des Indes.
d'or Sc d'argent. Les insulaires ne reconnoissoient point FORMOSE, pape, étoit auparavant, évêque de
de roi ni de souverain, & vivoient dans une espèce de Porto, Sc fut envoyé en 866, par le pape Nicolas I,
république, donnant le gouvernementde chaque bourg dans la Bulgarie» Le pape Jean VIII le déposa de Tépis-
à douze sénateurs, qu'ils changeoient tous les deux copat en 876; mais Martin le rétablit Tan 883. De-
ans; mais ces magistrats n'avoient de pouvoir qu'au- puis après la mort d'Etienne VI -, Formose fut élu
,
tant que le peuple leur en donnoit ; Sc ne décidoieht pour lui succéder sur le saint-íîége au mois de septem-
rien fans avoir fait agréer leurs fentimens aux chefs des bre de Tan 891, durant la contestation qu'il y eut à
familles assemblés dans leurs pagodes ou temples. Quoi- Rome pour un certain Sergius diacre qui étoit
que les habitans de cette iíle paraissent sauvages , ils favorisé, par une partie du peuple. , Au ,
commence-
sont néanmoins fort affables Se civils, Sc ont de T es- ment de son pontificat, ayant reçu les lettres qu'on
prit. L'étë ils vont tout^nuds à la réserve des femmes écrivoit de Constantinople à son prédécesseur, au su-
qui se couvrent de quelque habit , léger. Ils demeurent jet de ceux qui avoient communiqué avec Photius,
presque tous dans les montagnes Se dans les bois & il y envoya des légats. II couronna Gui de Spolete Tan
ne vivent que de la chasse des cerfs Se des sangliers,
, 89 z , & depuis se vit obligé d'appeller en Italie, Tem-
dont ils vendent les chairs sechées, les peaux Sc les bois pereur Arnoul, qu'il couronna en 896. Après un pon-i
aux fanglyes, qui sont des marchands originaires de la tificat de quatre ans, & d'environ foi mois, il mourut
Chine, établis dans les Philippines, Sc qui font le plus le jour de Pâque 896. Etienne VII, qui lui succéda,
grai\d commercede ce pays-là. Ils croient Timmortalité n'etoit pas de ses amis. II témoignoit être indigné de ce
de Tame un paradis Sc un enter ; mais ils suivent les que Formose avoit été transféré du siège de Porto à ce-
, du paganisme. Ils adorentprincipalement
superstitions lui de Rome ; 6c de ce qu'il avoit quitté, disoit-il,
quatre dieux, dont le premier préside au midi ; le son épouse pour en prendre une autre. Pour l'en punir
second au septentrion ;..& les'deux autres dans }es ba- il fit déterrer son corps ; Sc Tayant mis avec ses habits
tailles. Ils choisissent des femmespour chefs de leurs pa- pontificaux dans la chaire papale, il lui reprocha que
godes ou temples ; Sc ces prêtressesqu'ilsappellentlnibs3 par son ambition, il avoit violé les règles de Tégliíè ,
font les prières publiques Si des sacrifices. Ces sauva- puis le condamna comme s'ileût été vivant. 11 le dépouil-
ges s'exercent à bien tirer de Tare, à lancer le javelot la ensuite de ses ornemens sacrés ; lui coupa les trois
& à nager. Ils sont extrêmement légers à la course, Sc doigts dont il donnoit la bénédiction le fit jettet
courent plus long-temps que les chevaux. L'ifle For- dans le, Tibre avec une pierre au col, Sc, déclara qu'il
mofa est sujette à de grands tremblemensde terre; & falloit ordonner de nouveau tous ceux à qui il avoit
les, sauvagesdisent que cela arrive, quand le diable est conféré Tordination. II fit approuver cette conduite
en colère contr'eux : c'est pourquoi ils lui font plusieurs cruelle Sc déraisonnable dans un concile qu'il tint à
, lui succéda Tan
sacrifices. La principale ville de Tifle Formofa, est Rome ; mais Romain, qui 897, révo-
Thepvan pu.Tayoan, où est le fort nommé Zelande, qua ce que son prédécesseur avoit sait. Le pontificat de
construit par les Hollandois. On y voit aussi les Forte-, celui-ci & de son successeur Théodore n'ayant été que
resses de Farbrou, de Quilam Se. de Tamsui, que les de forr peu de mois, Jean IX cassa dans un concile
Portugais, qui s'y établirent les premiers, y ont bâties; tout ce qui avoit été fait contre Formose, déclara ses
Sç ont possédées jufqu':en.i65 5 qu'ils en furent chas- ordinations valables, condamna au feu les actes du con-
sés par les Hollandois. Ceux-ci peuplerenr fort cette cile tenu sous Etienne VII, excommunia ceux qui
iíle', qui. leur fournissoit beaucoup de bétail, de cuirs, avoient déterré le corps de Formose, Sc défendit à Ta-
de cornes de cerf Se de buffle, donr les Japonois Sc les venir de semblables attentats. Formose avoit écrir di-
Chinois se servent dans leurs ouvrages. Ils y faisoient verses épîtres : nous en avons deux sous son nom dans
aussi.t.raváilleràune mine d'or qu'on y avoit découverte; le recueil des conciles, Tune à !,Stilianus-surj-les affaires
Sc ils la croyoient si riche, que leurs officiers avoient d'Orient, Sc l'autre aux évêques d'Angleterre; mais
mandé à la compagnie hollandoise, qu'elle suffirait cette derniere qui est auffi attribuéeà Léon V, n'est iii de
pour faire tout le commerce des Indes, fans envoyer
aucun argent de Hollande ; mais Coxinga, roi de la Sigeberr. Onuphre, Ciaconius, Sec. Baronius, A. C.
,
j
l'un ni de l'autre. * Luitprand liv. 1 -, hift. c. & S.
Chine qui s'étoit retiré dans les istes voisines, après
, des Tartares de la 866, 873 , 890 &seq. Du-Pin, bïbl. des auteurs eccl.
Tinvasion Chine, assiégea. Tayoan
en 1661 ; Sç par la prisedé cette place, il chassa de
du IXsiécle. '.;..'
FORNACALES, fêtes des Romains, que Numa
:

toute Tifle les Hollandois, qui bâtirent des sorts dans Pompilius institua en Thonneur de la déesse Fôrnax
,
quelques-unes de ces petites ifles, qui sont autour de qui présidoit aux fours où Ton cuisoit le pain. Pendant
Tifle Formofa. Theovan Se le fort de Zélande sont bâ- ces fêtes on faisoit de certains gâteaux ; Se on sacrifiou
tis fur une petite iste environ de dix lieues de long ; devantlesfours chezles boulangers. Ovide'eh parle ain-
& éloignée de Tifle Formofa, d'un bon quart de lieue, si au deuxième livre des fastes. Ces fêtes se célébraient
vers Toccident. Le fort est un peu plus élevé que la vil- dans chaque curie, à tel jour qu'il, plaisoit au consul, ou
le, & a six bastions,avec le logis du gouverneur, tes ma- au préteur, de les ordonner ; Sc ceux qui' manquoienc
FOR FOR ajjf
célébrer cè jour-là réparaientleur faute le jour des rèstérius qu'en i 5 90 ; il Pintitule ainsi : Règimenpaifc
a les ,
Quirinales. * Pline, /. 18 c. z. Joli. Rosinus, antiq-, perum contrapestilentiafn ,.fiuxum ventris dyfentericum^
, .
& tenafmum ; à Rouen 1 590 zra-40.
rom.l 4, c. 6. ,
FORNAR-I(Marie-Victoire)née à Gènes en 15 62 i FORSTER ( Jean ) théologien Protestant -, étoit
fut mariée à Ange Strate, de qui elle eut quatre gar- d'Augsbourg où il naquit en 1495 -, Se fit de grands
,la langue hébraïque
çons Se deux filles qui embrassèrent tous la vie reli- progrès dàns qu'il enseigna à
,
gieuse à Texception d'un des garçons ^ qui mourut Wittemberg, pù il mourut lé 8 décembre i 55 6. Il eut
-,

,âge. Après la
en bas mort de son mari, Victoire For- beaucoup dé part â Tâmitié dé Reuchlin , de Melaii-
nari sonda Tinstitutdes religieuses de TAnnonciade, ou chton & de Luther, auquel il rendit quelques servi-
bleues Célestes, Se y ayant fait profession,.elle ajouta ces. II laissa un excellent dictionnairehébraïque. II y à
lenoni dé Marie, à celui de Victoire qu'elle avoit eu eu un autre théologien Allemand j nommé Jean Fors-
au baptême. Elle mourut 15 décembre de Tan 161 f \ rer, lequel étoit auffi professeur à Wittemberg5 Se fût
.
le
en odeur
de sainteté. ^bj^ANNONClADE. depuis ministre à Istebëj ó'ù il mourut en 1613 après
FORNELLO, anciennement Sebctus rivière du avoir publié beaucoup d'écrits fur là théologie ;, Se un
,
royaume de Naplôs. Elle est fort petite & ne baigne que autre Jean Fófster, qui étoit jurifconfulre à Padoue, Sc
la ville de Naples., où elle se diviséen plusieurs canaux qui est Tauteur d'un livre intitulé, Processusjudiciarius
dont l'un coule le long des murailles de la ville, sous cameralis.*Mernór. theol. Hennjhg.Witten. De ThoUj
le nom de Rio délia Maddalena Sç lés autres traver- éloge des hommes savans, addit. de Teiffier; Voyê\_ lés
sent la ville. * Baudrand.
, citations de Tarticle suivant.
FORNERÉT (Philippe) naquit à Beaune en Bour- FORSTER (Valentin) a fáit: .
én latin Thistoire dut
gogne, le 29 janvier 1666, d'une famille honorable. droit, en trois livrés; II y parlé dé la vie & des ouvra-
Né calviniste, & ne pouvant exercer sa religionlibre- ges des plus célèbres jurisconsultesqui ont paru jusqu'au
ment, il alla en Allemagne, &. fit ses études à Franc- temps où il écrivoit, qui étoit environ Tàii 1580. Jé-
fort fur TOder. II les acheva à Lausanne, où il reçut réniie Drexelius, ami de Forster, loue cëtte histoire;
Timposition des mains. De retour dans le Bran- Sc Christophe Adam Rupert la critique; * Pantàléon
^
debourg, il fut pourvu de Téglise de Copenick à in profop. Dé Thou, hist. I. 17. Gesnètj in bibìiotlu
deux lieues de Berlin. Après avoir servi cette église Melchior Adam in vit. Gèrni. iheolog. Jererri. Dre-
,
durant quelques années, il fut appelle à Berlin, où il xel. Aureford, p. z c. 10. Christoph. Rupert;, /. 3±
,
fut pasteur ordinaire de Téglise françoife, Se en partis animadverf.in enchiridiumPomponii,dè orig.juris ejup-
culier de celle de la Fridericstadt, à laquelle il rat at-( que interpret.
taché lorsqu'il plut à sa majesté de séparer les paroisses. FORSTER ( Valeiitin-Guilláu'me ) professeut en
En 17 z 8 il fut revêtu de la charge de conseiller du roi droit à Wittemberg, a sait \esxtúth,DefuçceJJiônibusfl
dans le/consistoire supérieur, qui a la direction géné- imprimés à Francfort en 1655 in-S". Traclatusdè do-
rale des églises francoises, qui sont dans les états de fa
,
minio. Justinianc&. difsertationes, ad institutiones, &
majesté. II mourut la nuit du 2 5 au 26 février 1736, cafus brèves ad 4 primos ff". libros. Guillaume Forster.
à Tâge de 70 ans& un mois. M. Forneret avoit beau- est mort en 1637 âgé de 38 ans; * Denys Simonj bi-
de de discernement de solidité. dis- , de
coup goût, Se Ses bliothèque des auteurs droit.
cours étoient bien travaillés, Se remplis, dit-on, d'onc- FORTANERTUS, cherche^ VASSÀLLL
tion. 11 n'étoit pas moins capablede se distinguer dans FORSTNER (Christophe) né en 15.983 fut habile
la république des lettres si la délicatesse de son tem- dès fa première jeunesse; II n'avoir que dix-neuf ans
péranient lui eût permis,de se livrer à Tétude. On ne lorsqu'il publia son ouvrage sur la politique qu'il in-
connoît de lui, imprimé, qu'un extrait raisonné d'un titula : Hypomnematumpoliticorain centuria. Après avoir
ouvrage de M. Psaff, sur les articles fondamentaux. demeuré quelques années à Tubingue il alla à Vien-
Cet article se trouve dans le tpme I dela bibliothèque ne, Sç trois ans après il retourna à Tubingue » où il fit
,
germanique. Ses recueils manuscrits Se ses sermons encore un séjour de trois ans; Il passa ensoite en Italie,
pouront fournir plusieurs écrits qui seront, à ce qu'on où pendant trois ans de séjour il se fit estimer Sc aimer
assure, utiles.au public. H n'a jamais été marié. * Ex- de ceux qui le connurent. 11 prononça durant ce tëmps-
trait de son éloge, qu'on lit dans la bibliothèquegerma- là une harangue de félicitation au nom de lá jeunesse
nique ou histoire littéraire de TAllemagne Sc des Allemande qui étudie à Padoue, en présence de Jeau
,
pays septentrionaux, tome XXXV, article XI, pag. Cornaro que Ton venoit d'élire doge de Venise. Cor-
,
125 & suivantes. naro fut si satisfaitde cette harangue, qu'il honora To-
FORNQUE,petite ville d'Italie, dans le Parmesan, rateur de Tordre de S. Marc. Forstner visita ensuite la
est renommée par la bataille que Charles VIII, étant France, Sc repassa à Vienne. Le conite de Hohenlob* lé
deretourde la conquêtede Naples, y remportaen 149 5, nomma depuis son conseiller, & lé députa à Vienne
n'ayant que neuf mille hommes contre Tarmée des
, avec le caractère d'envoyés II alla avec cette mê-
confédérés qui étoit de quarante mille. Voyc^ CHAR- me qitalité à la diète de Ratisboiine. Après être de-
LES VIII. meuré environ un' an au service du comte, il fut
FORRES petite ville d'Ecosse, située dans le com- vice-chancelier de Montbeliárd, Sc trois ans après
té de Murrai., Elle avoit autrefois un châreau ; où les chancelier. II fit paraître rant de prudence au traité de
rois d'Ecosse faisoient ordinairementleur séjour ; mais paix de Munster, que le comte Trautmandorffj plé^-
ce château est aujourd'hui enrierement ruiné. Cette nipotentiairede Tempereur, lui en ténioigna son con.*
ville a eu voix au parlement. tentement, Sc agit auprès, de Tempereur pour lé faire
FORSTER (Thomas) né à Avranchesdans le XV conseiller aulique. 11 a souvent auffi été consulté par
siécle, étudia long-temps la médecinedans les univer- plusieurs puissances étrangères. Dans fa vieillesse il de-*
sités de Flandre & d'Angleterre. II se rendit savant Sc manda de sc rétirer de la cour, niais on- le fëtiht. Il fit
habile dans fa profession. Thomas après plusieursvoya- présentde ses lettres lés plus importantes au baron de
ges que le- désir de s'instruire lui avoit fait entrepren- Boinenbourg ,& mourut le z 8 octobre 1667. Outre
dre fur attiré à Rouen, où il se fixa. II y publia Tan ses Hypomnemata poliiica, on a encore de lui un traite
,
1480 un traité de peste & tcnasmone. * Voyez Riolan De principatu Tiberii ; des notes politiques en latin fur
en ses recherchesfur les écoles de médecine, pag. 160. Corneille Tacite : Omijsorum liber ; un recueil de ses
II y en aqui croient plus, vraisemblablement,que Fors- lettres touchant les négociations pour la paix de Muns-
ter n'a vécu que dans le XVI siécle, Sc qu'au lieu de ter ; Epistola apologctica ad amicum contra secreti te-
la date 1480, il faut
15 80. Vander Linden ne met meratores j 6 Epift. de modefno imperiistatu.
M. Scel-
même Touvrage de Forster, qu'il nomme en latin Fo- horn a donné dans le tome XIV de ses amctnhates lit"
FOR FOR
terariA, p. 5 3 3 &,suiv. deux lettres latines de Forstner. niere qualité qu'il fut chargé en 1717$ des áíFáíres da
La première dé ces deux lettres, qui est très-longuë, ce prince à la cour de ïrance , où il régla lë cérémo-ì
tontient un détail de la guerre de 1636& 1637,0: niai pour laréceptiondu czàr à cette cour. Peudetemps
du siège de Mohtbeliardj PÙ Tauteur résidoit» * Mém. après il fut envoyé en Pologne, d'où il fut envoyé
en
'du temps. Tlussie, où en 1730 il exerçoit déja depuis quelquei
FORT (François le) général & amiral fous Pierre années lés fonctions d'envoyé extraordinaire du roi
Alexiowiiz czar de Russie Í étoit de Genève, de fa- Sc de lá république de Pologne. Ces deux cours lui ont
j
mille patricienne. 11 naquitle i janvier 1656, & fit souvent témoignécombien elles étoient contentes de
paroître dès son bas âge une grandeinclination pour les ses services, & celle de Russie Ta honoré en patticu-
armes. II n'avoit que quatorze ans lorsqu'il commença lietdu cordon de Tordre de saint Alexandre. * Mer-i
à servir dans les Suisses eh France. II paílà peu de temps curé historique de 1699. Histoire de Pierre le Grand,
âpres en Hollande, & sc trouva aux sièges de Grave Sc czar de Russie , Sec. Mém. du temps.
d'Oúdënardë^èh 1674& 167 5, sous le princede Cour- FORT (Louis lé) de la famille des préeédens na-
landë óu Curlande, qui perdit tout son régiment à ces quit à Genève au mois d'avril 1668 d'Ami lé Tort ,
deux sièges. LeFort embarasséde fa personne après cette syndic de cette république, chevalier, du sainr empire
déroute Sc la perte de son équipagej accepta uné lieu- romain, Sc de Magdeléne, fille de Philippe Mestièzat,
tenance dans le régiment de Werstein^ au service du célèbreprofesseur en théologïeàGenève. Etant Taîné de
czar,& s'embarquale 1 5 juillet,1675 , pòùr Àrcahgel, la famille, & né avec dés talens qui se firent d abord
d'où il allà à MoscòU.Coìnnië il étoit bienfait > d'une remarquer, il fut élevé avec beaucoup de soin. On lui
physionomie heureuse, hardi Sc entreprenant, géné- fit apprendretoutcequi est nécessaireà un jeunehomme,
reux Sc désintéresséy qu'il parloir d'ailleurs assez bien destiné par sa naissance à remplir les premiers emplois
quatre ou cinq langues t il se fit bientôt connoítrë & es- de TétatJ les belles-lettres i la philosophie, le droit.
timer dâhs eetfé capitalede Moscovie, desprincipaux Dans peu il brilla entre ses égaux par la pénétration,
officiers Si dé plusieurs autres personnes de distinction. lá finesse Sc la souplesse de son esprit, par ses lumiè-
ïl gagna én particulier Taffectionde M. de Horn ré- res & par une merveilleuse facilité de s'énoncer avec
sident de Danëmarck, Sc cellë de divers princes , Sc
autant de noblesse que de grâce. II étoit d'ailleursasta-
boyars. Dès le cohimencemeht de 1677 il obtint ble Sc pòssédóit Tart de gagner les coeurs. Avec ces ta-
,
une compagnie d'infânterié, Sc songeant à se fixer en lens f on manque rarement de s'avancerdans une répu-
cepays-la, il y cpoùsá en 1678, la fille du colonel blique, si outre cela on esty comme il Tétoit, popuu
Souhay. En í 68 3 il fut fait major, Sc ensuite lieuté- íaire, désintéressé Sc généreux* II entra en 169 3 dàns-
nant-colonel. Le czar qui Testimoit, & qui voyoitson le grand conseil des deux cens. Ce premier pas Uú ou-
,
attachement à son service, lui confia en 1685 lé com^ vrir la porte à tous les emplois les plus distingués de
mandement des troupes Sc de Tartillerie pour une ex- fa patrie, qu'il étoit fort en état de remplir. II fut au-
pédition considérable. En 1696 il eut la conduite du diteur de la justice en 17 óz. M. le Fort avoit déja une
líégë d'Asoph, où il montra tant d'habileté dans Tart réputation fi bien établie, non seulement dans fa pa-
militaire, que lë casár augmenta d'estime pour lui 3 le trie , mais aussi chez les étrangers, que M. de Mati-
fit son favori t lui remit la direction des affairesles plus gnon le choisit pour son avocat, en 1707, dans la cé-
importantes, lui donna ensuite le commandementgé- lèbre Sc importante cause de la succession à la princi-
néral de ses troupes tant fur mer que fur terre ; Tho- pauté de Neuschâtel, ouverte par la mort de madame
nora de la vice-royauté de Novogorod , Sc le fit son de Nemours. Notre avocat justifia- parfaitement bien
premier ministre d'état, avec la qualité d'ambassadeur le choix qu'on avoit fait de son ministère Sc se fit
& de plénipotentiaire dans toutes les coûts étrangères. beaucoupd'honneur.Én Ï 711, M. le Fort sut3 revêtude
M. le Forr a joui de tous ces titres & de tous ces hon- la charge de procureur général : emploi délicat, où il
neurs jusqu'à sa mort, arrivée à Moscou le 1 z mars faut ménager le peuple ôc les conseils, ou plutôt, où il
Ì699. Lë czar pénétre de la perte de ce fidèle & zélé ne faut avoir des yeux que pour le bien public. Pen-'
ministre, montra en cette occasion combien Testime dant qu'il étoit dans cet emploi, il eut une dispute de
dont il Thonoraitétoit sincère ; il parut fort touchéde politiqueSC d'histoire avec feu'M. Jacob de Chapeau-
fa mort, ordonna lui-même ses obsèques & voulut rouge , alors conseiller , Sc puis syndic Sc aneiSn syn-
,
y assister. Elles se célébrèrent le i 1 du même mois avec dic, magistrat d'un esprit fort orné Sc d'une probité
une très-grande pompe , còrrïtne on le voit par le dé- irréprochable. M. de Chapeaurouge avoit sait un
tail qui en est fait dans le mercure historique du mois écrit qu'il communiqua à M. le Tort, où il prétendoit
de juin 1699. HENRI le Fort, son fils unique, capi- que la charge de procureur-général de Genève, par
taine de la première compagnie des gardes du czar
, rapport au public, se réduisoit uniquement à veiller
saisoit espérer déja de marcher sur les traces de son contre les particuliers à Tobservation desordonnances,
père, lorsque la mort Tenleva à Moscou, âgé d'en- en poursuivant les infracteurs, & à poursuivre les af-
viron zo ans, peu de temps après la prise de Not- faires patrimoniales du public , en qualité de procu-
tbourg en 1703 au siège duquel il s'étoit trouvé. reur mais toujours avec la permission expresse des
,
PIERRE le Fort, neveu du général, qui, depuis Tan
, II ajoutoit,
syndics. que ce que d'autres attribuoient
1694 qu'il est entré au service du czar, a passé par les de plus à cet office, tendoit à rendrelesprocureurs-gé-
premiers emplois militaires, a obtenu depuis un des - néraux aussi funestes à la république de Genève, que
principaux régimensde la couronne, Sc a été faitlieu- les tribuns le furent autrefois à celle de Rome. M. le
tenant-général des armées de Pierrele Grand. II a épou- Fort prit la plume pour soutenir Thonneur de fa char-
sé en premières noces, en 171 3 la fille du général ge. Et après avoir montré que les tribuns de Romen'a-
Weiden: & en secondes noces, 3en 1717, la fille de voient pas fait tout le mal qu'on leur imputoit, il fai-
M. de Borner, de la première noblesse du Meckel- soit voirpar les édits Sc par les usages de Genève, que
bourg. II est fils d'AMi le Fort, qui en 169 8 fut ho- Toffice de procureur-général est bien différent de Tidée'
' noré, lui & fa famille, par TempereurLéopold I, de que M. de Chapeaurouge en avoitvoulu donner, puis-
la dignité de chevalier du saint empire romain Sc qu'il n'est ni Thomme du peuple, ni Thomme des con-
qui a possédé avec beaucoup de distinction les pre- , seils en particulier, mais Thommedes loix, établi pour
mières charges de la république de Genève, jus- conserverachacun sesprérogativeplcgitimes.Ces écrits,
qu'à sa mort arrivée Tan 1719 âgé de soixante- narrant de deux rivaux de mérite, firent du bruit. St
, du général
dix-sept ans. Jean le Fort, neveu Fran- il en courut plusieurs copies. Chacun prit, dès ce temps
çois le Fort, fut chambellan du roi de Prusse, & a été là, pour les auteurs, des préventions conformesà sort
conseiller du czar Pierre k Grand. Ce fut en cette des» goût. Ea même temps que M. le Fort devint suspect
à divers
FOR FOR
à divers membr.es des conseils il le sir chérir dé ruine. Nous ne toucherons point aux causes de ces
,
la bourgeoisie > qui crut vqir en lui un zèié défen- agitations intestines ; on peut voir jle jugement qu'en
.

seur de sa liberté. a porté Tilluftre médiation dans son règlement de


Dès que les six ans de son emploi de procureur-gé- Tan 1738, par où elle a entièrement terminé les
néral furent écoulés, il pensa à entrer dans le petit disputes. Au milieu de ces tumultes,'où Ton vit sou«r
conseil. Pour lui en ouvrir Taccès, le syndic, son pe.ré, vent les deux partis les armes à Ta main, M. le Fort,
déja fort affoibli par Tâge, demanda d'être déchargé. qui penchait ouvertement pour le peuple, fur qui rout
Malgré cela le fils eut besoin de tout son mérite pour sembloit devoir rouler, & qui n'étoit rien moins que
,
surmonter les obstacles qui lui furent opposés. Ce fut ménagé par le parti opposé, gardo^r toute sa tranquil-
en 1719 qu'il entra
dans le conseil des XXV & son lité Sc sa présence d'esprit. Après fédit du 8 juillet qui
la même année. Dès qu'il fut ,
conseiller accordoit aux citoyens ce qu'ils avoient démandé par
père mourut ,
il n'eut pas de peine à arriver à tous les autres grades leurs représentations du 4 mars , M. Jean Dassiar, fi
qui dépendent du choix du peuple, dont il ayoit la illustf* dans son art, grava une très-belle médaille a
confiance Sc le coeur. II fut fait syndic en 17 z z, & Thonfreur de M. ie premier syndic. D'un cpté oh y voit
lieutenant, ou chef de la justice inférieure, en 17 z 3-. la tête de M. le ft>rt, & de l'autre ces mots : Jura çi-
Eu í 7Z6 le conseil Tenvoya en députationà Paris, dont vium assena, c'est-a-dire, les privilègesdes citoyens mis,
voici le sujet. Jean-Claude Tourton, François-, ban- en fureté. On fit un crimeà.M, le Fort d'avoir accepté
quier, établi à Paris, après avoir faitdansson testament cette marque de distinctionj mais il déclara dans un
des legs considérables à chacun de ses neveux Sc héri- mémoire, imprimé en 1735, qu'il avoit fait ce quï
tiers présomptifs, choisit pour son légataire univer- dépendoit de lui, pour s'y opposer, prévoyant bien
sel le sieur Isaac Thelusson, banquier à Paris, citoyen Tavantage que ses ennemis prendraient contre lui de
de Genève, son cousin germain Sc son associé. De cette marque d'honneur. En effet, on lui imputa de
quatorze neveuxou nièces légataires particuliers du tes- ne favoriser le peuple que pour affermir fa propre, au-r
tateur , deux seuls, savoir Claude Tourton, François torité, & pour satisfaire Tambition, à laquelle ceux
& Théophile Vernet, Genevois j ayant entrepris de qui ont le vent en poupe, résistent si difficilement.
combattre ce testament, portèrent la cause auchâtelet Bien des gens s'affermirentdans ce jugement après la
de Paris, qui, par fa sentence en ordonna Texécution. journée du 6 décembre 1734, ou ux magistrats, dont
L'appel de cette sentence ayant été porté au parlement plusieurs avoient occupé les premiers postes, furent
par les sieurs Tourton &V.ernet, contre le sieur Thelus- dépouillésdeleursemplois.Ce fut la bourgeoisie qui
son M. Gilbert de Voisins, premier avòcat-général, sollicita cette déposition. Elle assiégea la maison de vil-
,
donna ses conclusions, par lesquels le sieur Thelusson le Sc prit même les armes pour Tarraeher des con-,
, Ce qui la
fut. déclaré^ non-recevable en la demande qu'il avoit seils. porta à cette démarche, ce fut le refus
faite en délivrance du legs universel, sur T esprit &la qu'on faisoit depuis long-temps d'établir un tribunal
teneut des patentes de HenrilV , de Tan 15 96 & 1608. légalpour,rechercher Sc punir ceux qu'ellecroyoit avoir
M.lepremier présidentayant mis la question fur le ta- attenté à fa liberté. On se plaignoit entr'autresd'unplan
pis, Tavïs fut, qu'il y avoit lieu d'appointer la cause j de défense, projette par M. Jean Trembley, alors syn-
ce qui fut prononcé.. Le sieur Thelusson donna con- dic de la garde, plan qui tendoit, disoit-on, à éluder
noissance au magnifique petit-conseil de Tétat de la les représentationsdu mois de mars,.& à exciter une
question, & le fit solliciter, tant pour son intérêt par- guerre civile, pour avoir occasion de mettre la bour-
ticulier que pour lë maintien des privilèges accordés geoisie sous le joug. M. Trembley, qui fut un des
,
Genevois,
aux par les susdites patentes, d'envoyer au magistrats déposés, Sc de plus exilé , compola un Jong
rói. La matière mise en délibération en petit-conseil mémoire en 1735 rempli d'accusations contre M. le
&en'LX, on y résolut la députation, & on élut M. Fort. II le chargeoit entr'autres d'avoir eu la commu7
le Fort, syndic régnant, auquel on donna pour se- nication du plan de défense Sc d'avoir été informé
crétaire M. Jean-LouisdùPan, auditeur.Ces messieurs ,
de tout ce qu'on devoit demander le 6 décembre. M.
partirent le z 4 avril \-]z6, Sc arrivèrentà Paris le 3 le Fort crut devoir répondre à ce mémoire. Nous ne
mai. M. Tenvoyé commença, fans perte de temps, fa déciderons point qui des deux avoit raison. Le lecteur
négociation-, Sc après avoir averti ses supérieurs du curieux peut recourir aux mémoires, qui ont été ren-
peu d'espérance qu'il avoit du succès j & de priver le dus publics. Par malheur pour M. le Fort, M. le com-
parlement de la connoissance d'une affaire dont il étoit te de Marsay, ministre résident du roi de la Grande-
saisi
par le fait des parties, il estima que le parti le Bretagne auprès du louable corps helvétique, se trou-
plus avantageux à Tétat étoit d'empêcher qu'on ne ren- va mêlé dans fa querelle avec M. Trembley. Le mi-
dît un. préjugé dans une affaire aussi délicate Sc aussi nistre demanda satisfaction de ce que M. le Fort lui
importante, en^quoi il réussit sous Tagrément de ses avoit imputé d'aroir écrit contre lui. M. de Marsay,
maîttes. .Cettenégociation étant finie, il pria très-ins- appuyé du roi son maître, poussa la chose si vivement
tamment le conseil de le rappeller- mais il lui ordonna que pour lui donner satisfaction , M. le Fort fur obli-
de rester à Paris, pour s'opposer aux prétentions que gé de demander d'être- déchargé de ses emplois. Les
Tévêque d'Annecy rénouvelloit sourdement, pour ob- conseils lui accordèrent fa demande le 30 mai 1738,
tenir main levée de toutes les dîmes que la seigneurie en lui conservant les honneurs Se les gages de conseiller,
de Genève recueille dans quelques-unes dès terres de avec le rang dans les conseils des. LX Se des deux cens.
cet évêché, qui sont situées dans le pays de Gex. M. Sa santé se trouvoit depuis quelques temps fort af>
Tenvoyé
porta cette affairé au conseil du roi, dont il foiblie, aussi Tentendit-on souvent se féliciter de sa
obtint une résolution, qui imposoit silence audit évê- retraite, comme d'un temps que la providence lui
que sur cette matière. M. le Fort ayant fiai toutes les avoit accordé pour réfléchir fur le néant des choses hu-
affaires dont il avoit été chargé à Paris,
en parrit le 17 maines , & pour porter les yeux fur des objets seuls di-
janvier 17Z7, & arriva à Genève le z8. Le 4 & 5 fé- gnes de nos recherches. 11 persista toujours à protester,
vrier , il fit verbalement son rapport en petit-conseil, qu'il n'avoit rien su de Taffaiie du 6 décembre, avant
& les i z & 14 au conseil des zoo.- II reçut de ses supé- le jour qu'elle arriva j Se que loin de conserver aucune
rieurs des marques très-honorables de leur approba- rancune cqntre personne il étoit prît à embrasser de
,
tion de toute fa négociation. tout son casur ses plus violens ennemis. C'est ce qu'il a
En 17 3 o il se vit à la tête de la république, c'est- déclaré bien des fois à quantité de personnes des plus
a-dire premier syndic. 11 revint encore à ce poste considérables de la ville, qui Tont toujours visité.«ans
, fa condition privée. Ces. mêmes personnes ont encore
en X734J année óù la république de Genève essuya
«es secousses qui. la mirent fur le penchant de fa été témoins de la résignationavec laquelle il a soutenu
Tome V. Part. I. Kk
a,Y8 FOR FOR
les cruelles douleurs, dont il a été tourmenté les der- fa profession qui en est Téditeur, y a»joint une préface
nières ánriées de fa vie. II mourut dans ces sentimens le de fa façon, ,où il donne la-vie & Torigine du nom &
i o février 1743., âgé de 75 ans. Cc fut un magistrat de la famille de Tauteur, avec un catalogue raisonné
éclairé, intégre d'un commerce aisé, affable Sc poli, de ses ouvrages, tant imprimés que .manuscrits. Ce
d'unedouceur qui , légendoit toujours égal & fur-tout livré est un volume in-folio. De tous les journaux
très-aimablë dans-son domestique. Les affaires les plus nous ne connoiflbns que le journal des savans (septem-
difficiles ne lui coutoient rien. La médiocrité dç fa for- bre 1737) qui en ait rapporté le peu que Ton vient de
tune á fait voir son désintéressement Sc la droiture qu'il dire.
a conservée dans ro«> ses emplois. II n'a laissé que deux FORTET ( Pierre ) chanoine de Paris y natif de la
filles avantageusement mariées. Pendant fa magistra- ville d'Aurillac en Auvergne sonda dans Tuniversité
de Paris un collège qui porte, son
ture, il avoit été chargé dé plusieurs commissions im- , nom , pour huit
portantes, dont il s?étoit aquitté avec beaucoup de dex- pauvres écoliers , dont quatre doivent être du diocèse
térité; Dans -fa députation à Paris en partficulj^r il de S. Flour en Auvergne j.Sc quatre de celui de Paris.
fut fort goûté du cardinal de Fleuri, , , llmouruteni 391 ,& fut enterré dans Téglise de Notre-
qui én a toujours
fait beaucoup de cas, comme on le TOÚpar les lettres Dame devant la chapelle de S. Michel. *• Du Boulai
dont cette éminence Tá fréquemmenthonoré jusqu'à sa histoire de [université.
hiort. * Manuscrits. Mémoires de M. Trembley & de FORTH, grande rivière d'Ecosse,prend sa source
M. le Fort. Lettre de M. le comte de Marfay. Extrait dans là province ou comté, de Menteth, assez près du
dùsupplémentfrançois deBaste. '-".. grand lac Lommond, où Ton compte jusqu'à ttente
FORT (Jean-Ami le) frère du précédent, vint au petites istes. Elle passé au pied du château royal de
monde ^Genève le zo novembre 1683. Après avoir Sterlin, qui est un des plus superbes bâtimens de la
fait ses classes Sc un cours de philosophie, il se voua à grande Bretagne. De -là serpentant au travers de ce
la médecine. 11 apprit dans, fa patrie les premiers prin- comté, elle rencontre le flux de la mer, fur les confins
cipes dé TanatomieSc de la physiologie,Sc il alla pousser de Garsmenteth. C'est unë vallée très-fertile, qui étoit
ces études à Marpourg, au commencement de Tan autrefois toute couverte de la mer : car on a trouvé des
1703.Logé chêz M. Daniel Nébel, professeur en mé- ancres proche la ville de Fakirk, qui étoit située fur
decine & en botanique,il profita beaucoup de ses leçons un terrein assez haut maintenant, à deux lieues de
publiques Se particulières. Etant tombé malade, il se vit ,
la mer. La tradition du pays porte que la mer sc re-
oblige, au mois d'avril 1705 de regagner fa patrie. tira Sc laissa cette vallée à sec au temps même que
L'autornne suivant, il alla à , Valence, où il prit le ,
quelques , submergées
iíles de la Zélande furent auprès
bonnet de docteur. U ne se crut pas encore maître de Walcheren, d'où Ton voit encore les clochers de
dans une science dans laquelle, comme dans toutes Téglise qui paraissent hors de Teau. La rivière de Forth
les autres, les plus, habiles sont toujours disciples. II alla a environ trente lieues de longueur, depuis fa source
à Montpellier, où il profita pendant.dix mois des ra- jusqu'au cap de Saint-Ebbe. Devant le port de Lirh,
res lumières de messieurs Vieussens & Chirac. 11 vou- elle a trois lieues.de largeur ,,&: va toujours en s'élar-
lut voir Paris avant que de retourner à Genève, où gissant jusqu'à son embouchure. On y voit beaucoup
il né revint que vers Tan 1707. Après avoir subi les d'isles, dont les principales sont Garwi, puis Saint-
examens que Ton exige, avec raison, & qui sont assez Côme ou Sainte-Colombe, où lorsque le royaume
rigides avant que Ton puisse pratiquer, il sut admis étoit catholique il y avoit une église collégiale de
,
«vec applaudissement, entre les praticiens. II a prati-
,
chanoines réguliers de Tordre dé S. Augustin, &une
qué le refre de fa vie àvec beaucoup d'approbation Sc abbaye nommée de sainte Croix, du même ordre,
il étoitsort employé. En 17 3 4 il perdit la pratique d'un , dont étoit le fameux Richard,nomméde saint Victor,
certain nombre de familles parcéqu'il avoit épousé le parcéqu'ilvint demeurer en Tabbayede saint Victor à
parti de la bourgeoisie avec,chaleur. En 1741 il fut at- Paris. On remarque dans Thistoire, que quelques An-
taqué d'une inflammation de poitrine, qui le conduisit glois ayant pillé Téglise de sainte Croix, périrent tous
au tombeau, le 1 o mai, à Tâge de 5 8 ans. II a laissé à la vue de cëtte iste par une tempête que la justice di-
trois fils & trois filles. 11 a fáit imprimer quelques ou- vine excita pour punir ce sacrilège. On trouve ensuite
vrages : 1. Thèses anatomico-medica, de reciproco a'èris Tifle de Keith vis-à-visle port de Lidj où il y a de
in puímonibus motu. II les soutint"à Marpourg en , ,
bons pâturages pour les chevaux j & c*ést peut-être
1704. z. Méthodesimple &facile pouf guérir quelques
, pour cette raison que les François Tappellerent Tifle
maladies, tant internes qu'externes, en 1708. }.'Dif- des chevaux lorsqu'ils la prirent fur les Anglois, du
sertatiofeu epistola de tumore fingulari, 171 z. 4. Avis ,
temps de Henri V1IL Vers Tembouchure de la rivière
fur Topération du périnée à Tégard d'un septuagénaire de Forth, du côté de Fife on voit Tifle de Mai, où
travaillé d'une rétention d'urine, en Í719. 5. Une tra- ,
Ton entretient la huit un phare, poutgfáciliter l'entrce
duction d'un traité fur la peste, en 17Z4.IIfaisoit aussi des vaisseaux dans la rivière. Du côté de Lothian, eft
des vers, Sc on en voit quelques-unsde fa façon dans la petite iíle de Basse, qui est parfaitement ronde, &
le mercure Suisse. * Extrait dùsupplémentfrançois de
Bafle.
' s'élève beaucoup hors de la mer. Elle est si escarpée,
qu'on n'y peut monterque par un petit degré taillé dans
FQRTAVENTURA, isle d'Afrique dans la mer le roc. Quoiqu'elle soit toute environée des eaux de
Atlantique, Tune des Canaries au midi,de Tifle des là mer, profonde de quatre brasses*, il y a íiné fontaine
Loups Sc au levant des Canaries, , d'eau douce au milieu. La garnison dn fort de cette
, a environ 70 lieues
de circuit dans une largeur si irréguliere, qu'en son iíle se rendit recommandable par sa fidélité poui le
milieu elle n'a pas quatre lieues. On y trouve les bourgs
deFortaventura^arafalo', Lanegala, Richeroqué
roi Jacques ayant toujours ténu pour ce prince ,
, du prince d'Orange novembre 1688,
^
puis Tinvasien en
Pozonegro, &c. * Dapper. Sanson. , jusqu'en mai 1694, <Vxe ne recevant plus de rafrai-
' FORTESCUE (Jean) premier juge d'Angleterre chissemens, elle se rendit avec une capitulation ho
,*
Sc ensuite grand chancelier du roi Henri VI, est norable. On fut surpris de voir cette garnison réduite
au-
teur de plusieurs ouvrages. Un de» plus estimés., sur- à seize hommes. On voit dans Tifle de Basse une es-
tout des jurisconsultes , est celui qui a pou» titre : De pèce d'oyes que ceux du pays appellent des oyes Sola-
nés , qui nichent dans cette iíle, Sc ne se trouvent
laudiPus legum AnglU. Cet ancien ouvrage* latin été point
a
traduit & imprimé en anglois, en 1737. Cette traduc-- ailleurs sinon dans une autre petite iíle qui est fur >a
tiorPestaccompagnée des notes de Selden,Sc d'un grand ,
côte de Gallowai, vers TIrlande. II y à apparence qu'on
nombre de remarques fur les antiquités Thistoire Sc appelle ces oiseaux solanés par corruption du moi
,
les loix d'Angleterre. M. Sayer, avocat distingW ,
dans Infulanij c'est-à-dire, qui demeurentdansles isles.Eíles
FOR FOR
y viennentau
printems -, Sc il y en a une qui vole à là ecnr que "ce qu'il à vu où su de témoins Oculaires; iyLj
tête des autres, comme pour les conduire. Elles ne man-- Muratori a fait imprimer les trois livres de cet ouvra-
uent que ce qu'elles pêchent dans la mer-, & sont ex- ge , tels qu'il les a trouvés, Sc le tout traduit en; latin,
trêmement tendres Sc grasses. C'est des deux côtés de par le même Gherardi. 11 y a joint des notes au bas des
Tembouchure de la rivière de Forth, que Ton tire prin- pages. *Voyei le tome 111 des anûquitates ItaUcamedii
cipalement le charbon de terre, dont on consume beau- oevi, &c. cité dans cet article. .'
coup à faire le sel blanc par le feu. Proche la ville de FORTIGUERRA( Nicolas,) cardinal évêque de
Dunbar sur cette même rivière, on fait la grande ,
Théano, prit naissance à Pistoye dans la Toscane,, où fa
,
pêche des harangs au mois d'août j mais ils ne sont famille étoit des plus considérables. Les papes Eugène
pas si bons que ceux que Ton
prend dans la mer du IV & Nicolas V lui donnèrentdiverses commissions
Ponant, à Dumbarton Sc à Àir-j ni que ceux que les ' dont il s'aquitta très-bieh. Le pape Pie II, qui étoit .sony
Hollandois pêchent un peu au-delà de Tembouchure parent ,-Sc fils d'une Victoria Fortiguerra,voulut Tavpii:
du Forth , moyennant un tribut qu'ils paient au roi auprès de lui Sc lui donna Tévêché de Théanoi De-
5
d'Angleterre. * Sâlmonet, histoire des troubles de la '. puis il TenvOyà légat à Naples pour traiter àVec Fer-
,. j
grande Bretagne. ' dinand d'Aragon des.conditions sous, lesquelles il. de-
FORTI ( Léonard ) de Rome, mathématicien au voir recevoir Tinvestituredu royaume de Naples. Foç-
,
commencement du XVI siécle, publia en 15 31, à Ve- tiguerra s'aquitta de- cette commission fit rendre Re-
^
nise, un traité de Tart militaire, avec des figures. * Con- névent Sc Terracine au saint-siége, Sc conclut lê ma-
sultei la bibliothèque de Gesner. riage d'AntoinePicolomini, neveu du pape, avec une
FORTIFIOCCA ( Thomas) auteur. Italien, & Ro- nièce de Ferdinand, à laquelle ce prince donna pour:
main même, à ce que Ton conjecture, vivoit dans le dot le duché de Melfi ,&c le. comté de Cellano. Oií
XIV siécle. II a fait en langue-vulgaire romaine de ce ajoute, que dans cette occasion, Tévêque de Theanç»
temps Thistoire du fameuxNicolas Gabrim,dirde Rien- eut assez d'adresse .pour faire transcrire divers titres
%i, tribun du peuple & tyran de Rome au milieu du XIV qui prouvoient que ce royaume étoit tributaire de
.siécle.II y prend le titre d'écrivainpusecrétaire dusénat, Téglise. II reçut le chapeau de cardinal en 1460 ySc
scriba delsenato. Son ouvrage a été imprimé à Brae- quelque temps áprès ^ il fut mis à la tête des troupes
cianp en 16Z4. M. Baluze,qui parlede cet auteur dans ecclésiastiques poitr s'opposer aux ennemis du.saint-
j
ses vies des papes dAvignon, prétend qu'il étoit posté- siége. Les Malatestes étoient des plus puissans. Le çar^-
rieur au temps dont il parle dans son histoire de la con- dinal Fortiguerra leur enleva Fano diverses autres
juration de GabrinL Mais les preuves que ce savant en places dans la Romagne Se dans là Marche , d'Aricohëy
apporte n'ont aucune force •, il y en a même une qui dit &les obligea de venir demander la paix. Après la more
le contrairede ce qu'il veut prouver. Fortifiocca a cer- de Pie II, Paul II employa encore cë cardinal contre
tainement tous les traits les plus marqués d'un historien François & Deiphobe, fils d'Evërse comte d'Anguil-
contemporain j il se donne lui-même pour tel. j on le lara, ennemi de Téglise. 11 fut aussi, heureux en cette
reconnoît tel en le lisant avec attention j tous les écri- expédition qu'il Tavoit été dans les autres. II prit dix
vains ecclésiastiques postérieurs ne le regardent pas ,
òu douze places en moins de quinze jours chassa,
,,
autrement, Sc pour le fond il est parfaitement con- Deiphobe après avoir fait prisonnier son frère Fran-
forme aux auteurs du même temps. Sa narration est çois & eut Tavantage de donner la paix aux sujets
naïve jusqu'à la grossièreté tout-à-tait impartiale, mal
,
du saint-siége. Sa modération Sc sa prudence contti-»
y
écrite suivant le langage & le goût de ce temps-làj buoientplus à ses victoires que ses armes. II se trou-
malheureusement trop fuccinte, mais auffi la plus fé- va à Télection de Sixte IV , Sc mourut sous son ponti-
conde en circonstances. Le père Sanadon, Jésuite ficat à Viterbe le 21 décembre 1473 en la 55
ancien professeur au collège de Louis le Grand, en, année de son âge., * Pie II, in comment, ,lib. \ & z.
avoit fait autrefois une traduction françoise, qu'il a Pandulphe Collenutio, lib. 6. Victorel. Ciaconius.
abandonnée au père du Cerceau son confrère, qui.a Auberi, &c.
donné une histoire fort détaillée & très-intéressantede FORTIN (, Jean ) de Vendôme étoit professeur au
la conjuration de Gabrini.Cette histoire, à laquelle le collège de Navarre dès le commencement, du XVlI-
père Brumoi, aussi Jésuite, a mis la derniere main ,
,
siécle. 11 dit dans son épître dédicatoire à Pierre Ca%
a été imprimée à Paris en 1733.* Voye\ la préface du gnié principal de ce collège qu'il y fut reçu à la re-
, ,
père Brumoi, au-devant de Thistoire citée} Baluze, commandation de M. Yòn, qui y professoit la théo-
ì'itt papar. Avenionenfpag. 886. M. Muratori, qui logie. Cette épître est de la fin de 1608 au-devant de
,
a fait imprimer de nouveau dans le tome III de ses ses hymnes à la louange de S, Nicolas , qu'il adresse,
anûquitates Italien,'medii <evi, &c. Toriginal italien de par un esprit de reconnpissance, à Pierre Cag'nié. [Divi
la vie de Rienzi, avec une traduction latine faite Nicolaigenethïiacon ,sive cunt) à Paris chez Martin
,
pat Pierre Hercule Gherardi, docteur en l'un & l'au- Verac, 1608, i«-8°. II y a à la.fin une ode latine à la
tre droit , Se professeur des langues orientales , son louange de Çagnié. En 1607 , Fortin avoit .donné , à
ami, prétend que Foitifioccca nepeut être Tauteur de Paris, chez Prevosteau, une piéce de vers latins in-
,
cette histoire. Sa preuve est que dans le chapitre XIV 8°. Modus pro strenìs ad Stephanum Tenonium,-. lir
de cette histoire, il est rapporté que le tyran Nicolas bellorum magifirum. En, 1609 on imprima,du même,
fit subir à Fortifiocca la peine des faussaires qui étoit à Paris i«-8°, diverses pièces , de vers latins donc
ignominieuse ,& qu'il le condamnaà une amende , il ,donné le sujet à ses écoliers dont , avoit
il;
çon- avoit Sc
sidérable. Or il n'est pas vraisemblable,dit M. Mura- dirigé & corrigé la composition ;, le ,titre est : Mu/ìcoe
tori, que Forrifiocca eût rapporté lui-même ce fait. firena ab ingenuis quarta Nayarraorum scholoe.puèris
On n'a point d'ailleurs de. preuves qu'il ait; compoíe musas 3adumbrantibus decantata,, & dicata qrnaûjjimo
cet ouvrage y & les manuscrits ne pprtént point de viroD. Cagnyé, Navarrs.,primario.meritiffimo.Lamê-
nom. Le même auteur qui a fait cette histoire, a com- même année-parut du même.,,Vptúm.divo Ludpyiço +
posé aussi une histoire romaine, depuis Tan de Jefus- Gallorum qúondarn régi, fprtijfimo& acerrimo.fídeí
Christ mil trais cent vingt-sept,jusqu'en mil trois cent propugnqtpri, neenon tutelan regipz Nayarra,patrpno
cinquanteTquatre5 la vie du tyran de Rome fait, le se- pro féliciter aufpicatâ Ludoyici, Francis, delphiniypro-
,
cond livre de cette histoire „& unepartie du troisième j nepotis.fui,institutionc ; à.Paris, iw-8°, en vers latins.
niais dans les manuscritsil manque plusieurs chapitres FÒRTIS ou LE FORT (Raimond-Jean) que plu-
du dernier Uvre, & quelques-uns du premier, Çe qui sieurs appellent aussi Zanforti3l étoit de Vérone, d'uT
en reste parpît très-utile-poUr Thistoirede ce temps-là, ne basse naissance mais d'un génie supérieur:, qûi suc
& d'autantpíus certain,.que Tauteur proteste qu'il n'a bientôt se tirer de, Tobscurité où il étoit né.. La provL^
Tome V. Partie L Rki)'*'"
aó"o FOR FOR
dence permit qu'un homme riche s'apperçut des dons des auxquelles il ne s'étoit appliqué que fort tatcî
, '
3ue la nature lui avoit accordés , Sc qu'il prît le soin & dans une grande maturité de jugement, qui iuj
e les faire cultiver. Ce généreux patron lui fit com- donna lieu de découvrir pour son usage des voies plu
mencer à ses frais les premières études à Vérone, Sc courtes Sc plus faciles , dont il a fait part au publsc
l'envoya ensuite à Padoue, où il eut soin de le faire dans ce traité. II s'attachoit particulièrement beau
entretenir & de lui fournir tout ce qui lui étoit latin, Se disoit qu'il en aimoit mieux un bonaumot
,
nécessaire pour les maîtres, les Uvres Sc Tentretien qu'un écu d'or. Fortius eut pour amis les gens de let-
Le Fort se fit admirer à Padoue, Sc s'y fit des amis. tres de son temps , comme Erasme , Oporin, Hype-
Ayant perdu son protecteur il vint à Venise, y exer- rius &c. II mourut vers Tan 15 3 6. II a donné pres-
, ,
ça la médecine, dont il avoit bien étudié jusque-là la que toute Thistoire de sa propre vie , dans son traité
théorie, Sc ne tarda pas à se faire une telle réputation, intitulé, De homine, ex Plinio. * MelchiorAdam
qu'on le regarda comme le premier médecin qui fût in vit. Germ.philofop.Y&leie André biblioth. Belgicà.
alors dans cette ville. Pour l'y attacher, on lui donna Ghilini, theat. d'huom. letter. &c. ,
des appointemens considérables, on lui rendit les hon- FORT-LOUIS, citadelle de TAmérique méridio-
neurs dont son mérite étoit digne, Sc on lui donna la nale dans Tifle de Cayenne à' Tembouchure da
,
chaire de premier professeur en médecine i Padoue. fleuve du même nom fut bâtie en 1643 , pat les
Les plus grands princes eurent recours à ses lumières ,
François fur lesquels les Hollandois la prirent
Sc à son expérience. L'empereur Léopoldle fit venir à
,
1675. L'année suivante, M. le comte d'Estrées, vice-
en
Vienne en Autriche y Sc ayant été très-satisfait de la amiral de France la reprit. * Baudrand.
ínaniere dont il le gouverna,& des avis qu'il lui don- FORT-LOUIS, bonne forteresse qui porte le nom
, Ta fait construire
na , il le renvoya chargé de présens , avec la qualité de Louis XIV qui
, ,
est forte pat
de premier médecin de la cour impériale à Padoue. ses ouvrages, Sc par fa situation dans une petite iíle du
Les Vénitiens le firent depuis chevalier, & augmentè- Rhin, au-dessus de Strasbourg, entre la ville de Bade
rent considérablement ses appointemens.Le Fort mou- Se celle de Hâgueriaw. * Mari diction.
,
rut dans cette ville , le z 5 mars 1678 , âgé desoixán- FORTUNAT, afftanchi d'Agrippa, fut le por-
te-quinze II avoit fait faire son tombeau de son
ans. teur des lettres que son maître écrivoit à Tempereur
vivant, & ses héritiers y firent placer après fa mort Caïus Caligula,contreHérode le tétrarque. * Josephe,
íbn portrait, avec cette inscription : antiq. liv. XVIII, chap. 9. :

FORTUNAT( Saint ) à qui Ton donne communé-
RAYMUNDO-JOANNIFORTI VeronenfiVenet. Sénat.
,
Equ. Leopoldi Casaris archiatro, medic. proses}', eme- ment le titre d'évêque, a fleuri dans le sixième siécle
mais on ne fait ni le lieu, ni le temps de son épisco-
rito, cujus nomen optimè de humanogénère meritum,
posteritati diutius quàm marmori htrebit, anno 1679, pat. II étoit né à Verceil, d'où il passa en France, où
il lia amitié avec S. Germain évêque de Paris, mort
' hêtres mon. p. ,
en 5 76. On le fait auteur de la vie de S^ Marcel, évê-
On trouve de lui les écrits suivans, dont il est parlé que de la même ville, que d'autres donnent à Venan-
dans le Lindenius renovatus : Confilia de febribus & ce Fortunat, évêque de Poitiers. S. Grégoire de Tours
morbis mulierumfacile cognofcendis & curandis, à Pa- cite cette vie fans en nommer Tauteur j au lieu qu'en
doue, en 1668 in-folio. Confultationum & Yefponfio- parlant de celles de S. Seyerin de Bourdeaux de S.
,
num medicinalium centurie quatuor, à Padoue, en Aubin d'Angers de S. Maurille, & de S. Germain ,
, honneur à Fortunat de Poitiers. Les
de Paris, il en fait
166ç> in-folio, Sc à Genève, en 1677, in-folio. Dans
,
cette seconde édition , on trouve du même les Confilia critiques observent auffi, que le style de ces vies est
de febribus & morbis mulierum. Un second volume de différent de celui de la vie de S. Marcel. Jean le Mu-
ses consultations Sc réponses, aussi à Padoue in-fbl.
, nerat, dans ses notes fur le martyrologeà Tusage de
en 1678 , avec la vie de Tauteur. * Voyez_ cette vie j & Téglise de Paris imprimé in-fol. en 1490 marque
M. Manget, dans fa Bibliothèque des auteurs médecins, qu'il passoit pour,constant de son temps, que, cette vie
liv- 6. On trouve dans ce dernier le portrait gravé de S. Marcel étoit de Fortunat de Verceil. La confor-
de M. le Fort, avec ces deux vers au bas, où Ton tire mité du style lui a fait aussi attribuerle premier livre de
son éloge de son nom : la vie de S. Hilaire, évêquede Poitiers de même que
y
Tinexactitudequ'onvoit dans ce premier livre, & qui,
Jam RADIUS MuNm/«r totum funditur orbem3 dit-on, ne pouvoit venir que d'un étranger ; les faits
Jam FORTIS mortem terret, & ENSSfugat.
peu exacts ou omis étant trop connus en France, pour
FORTIUS, vulgairement STERK connu fous le avoir pu erre oubliés ou mal rapportéspar un écrivain
,
iiom de Joachimus Fortius Ringelbergius,dans le XVI qui auroit vécu dans le pays. * Voyez le tome XVI de
siécle, étoit d'Anvers & étudia les langues, & la phi- Yhist. des aut.sacr. & ecclés. de D. Ceillier j & le to-
losophie à Louvain. ,II enseigna la langue grecque me III de l'histoire littéraire de la France, par quelques
l'arithmétique, la cosmographie, & les mathémati-, religieuxBénédictinsde la congrégationde S. Maur,
ques dans la même ville de Louvain, Sc ensuite à Pa- page Z98 & suivantes.
ris à Orléans, à Bourdeaux, & ailleurs. Ce savant FORTUNAT,évêquede Poitiers, cherchez VE-
,
homme qui fut extrêmement considéré de Tempereur NANCE FORTUNAT.
Maximilien I, ne s'attacha pas seulement aux scien- FORTUNATIANUS,cherchez CUR1US.
ces \ il aima encore Sc pratiqua les beaux arts, comine FORTUNATITES Juifs qui adoraient la fortu-
,
la peinture, la gravure, &c. II composa divers traités : ne, & lui offroient des sacrifices, comme à la reine
De confcribendisepistolis. De ufu & differentiis vocum du ciel. Le prophète Jérémie parle de ces idolâtres,
quarumdam apud latinos ,* & de ufu vocum qutt nonflec- dans le chapitre 44, lorsqu'il reprend les Juifs d'avoir
tuntur. Elementagraca. Dialeclica. Sphdra. Inftrucìio- dit avec opiniâtreté,sacrificemus regins. cdli, & libe-
nes astronomie*. Cosmographia. De tempore. Optica. mus éi libamina. * Alexander ab Alexandro génial. ,
Chaos mathematicum. Arithmetica. Horofcopus. Astro- dier.l.i.
ìogia. Physiognomia.Expérimenta, &c. Mais un de ses FORTUNATUS cherche^ AMALARIUS.
meilleurs traités, est celui qu'il a fait de la manière , prétendue
FORTUNE déesse
, que les anciens
, les affaires. Ht
de bien apprendre Sc de bien étudier, de rationestudii, considéraient comme Tame de toutes
dans lequel il fait paroître du jugement, & beaucoup s'imaginoientqu'elle distribuoit les biens Sc les hon-
de ce zèle qu'il avoit pour Tétude. Les maximes & les neurs comme il lui plaisoit ; & c'est pour cela qu'ils
avis qu'il donne, font formés fur fa propre expérien- la placèrent dans le ciel. Ils la représentoient ordinal
ce parcéqu'il s'étoil avancéde lui-même dans les étu-
3 rement comme une femme aveugle Sc chauve, qui 1*
FOR F OS aeTt
tenoit debout sur une roue, avec deux ailes aux pieds : salem que cette ville devoit être entre Cessero
ou S.
txpression astëz naturelle de Tinconstance Sc de Taveu-
,
Hibery Sc Sustantion : mais comme on ne connois-
, vestige de ville
gletnent de la fortune. Les Romains lui donnèrent soit aucun romainedanslès distances
aussidivers noms celui de la bonne fortune, qui se marquées par ces itinéraires, M. Catel dans sës re-
,
voit dans une médaille de Tempereur Antonin Geta, cherches historiques de Languedoc lá place ou à Fa-
,
s'appuyant du bras droit fur une roue, Sc tenant de la bregues, où à Murviel, ou à Frontignan • car il laisse
gauche une corne d'abondance. Quelques-uns lui don- la question indécise. M. de Valois, dàns ía notice des
céleste. La fortune d'amour se figu-
nent auffi un globe Gaules, se détermine pour Frontignan. Baudrand va-
roit par une jeune femme, qui se jouoit avec un jeu- rie fur cela : dans son dictionnaire géographique fran-
ne-homme , Sc qui tenoit une corne d'abondance. La çois il décide pour Fabregues, Sc dans lë latin pout
mauvaise fortune étoit représentée par une femme ex-
,
Frontignan. D. Vaissete, Bénédictin, dans le premier
posée dans un navire fans voile, & faisant eau de tou- volume de son excellentehistoire de Languedoc fuit
tes parts.
La fortune que les anciens appelloiënt lafor- le sentiment de M. de Valois. Depuis ce témps-là ,
tune d'or, est
représentée
dans une anciennemédaille M. de Plantade secrétaire perpétuel de Tacàdémiedest
de Tempereur Adrien, par une belle femme aîlée
,
sciences de Montpellier, a fait une dissertation où il
couchée de son long avec un rimon à ses pieds. Nous, prétend que le Forum Domitii a été dans un lieu, Ou
avons»encore d'autres médailles de la fortunepacifique il a découvert les ruines d'une ancienne ville romai-
d'Antoninle Pieux figurée par une femme qui est ne, dans un endroit inculte & sauvage, à un quart
,
debout, appuyée fur le timon d'un navire, Sc une de lieue à Torient de FabrégUes. Comme sort mémoire
corne d'abondance, avec ces mots,fortunaobfequens, est imprimé, on peut y voir les raisons dont il appuie
Sc S. C. cette médaille fut frapée sous le quatrième son sentiment, Sc qui paraissent très-fortes. Cette ville
consulat d'Antonin j une autre de la même fortuné, existoit encore au temps de Théodose le Grand, puis-
tenant une branche de laurier, à la place d'une corne qu'il en est fait mention dans Titinéraire d'Antonin
d'abondance. Enfin les Romains avoient diverses au- dans celui de Bourdeaux à Jérusalem Sc dans la carte,
tres fortunes , la barbue , la conservatrice, [équestre ,
,
de Peutinger j & que depuis cette époque les itinérai-
la particulière , &c. Le premier qui dédia un temple res n'en parlentplus. Le Juif Benjamin, qui vivoit il
à Rome à la fortune, fut Ancus Marcius, qui la sur- y a environ 6oo ans, & qui a parcouru toute la terre
nomma la fortune virile. Après Ancus, Servius Tul- connue de son temps, ne dit rien non plus de cette an-
lius en dédia plusieurs à la fortune, avec diversesépi- cienne ville, quoiqu'il dise qu'il a été dans Teípacô
thètes. Les empereurs Romains avoient dans leur de deux jours de Beziers à Montpellier : ce qui fait
chambre une statue d'or de la fortune. Cette déesse présumer que cette ville étoit détruite long-temps
n'est pas néanmoins du nombre des divinités les plus avant le voyage de ce Juif. 11 y a même lieu de croi-
anciennes chez les Grecsj puifqu'Homeren'en fait men- re qu'elle le fut, lorsque les Vandales ravagèrent
tion dans aucun endroit de ses poëmes. II parle à la vé- tout ce pays, depuis Nismes, jusqu'à Agde. M. de
rité d'une nymphe de Tocéan, appellée Tyché nom Plantade dit dans son mémoire, que ceux qui vou-
de la fortune chez les Grecs mais il n'en fait point
, dront se donner la peine d'aller fur les lieux, Sc d'y
y
la déesse modératrice de tous les événemens, bons ou faire un examen auffi réfléchi que celui qu'il y a fait,
mauvais, à laquelle les Grecs ont donné le nom de TÓK» seront convaincus par Tinfpection du local, par les
& de fortune j cependant ils ont eu dans la fuite plu- ruines qu'ils y verront, comme auffi par les débris de
sieurs temples dédiés à la fortune. Pindare en a fait- vases Sc de pavés antiques, que ces choses ne peu-
une des Parques. Elle avoit une statue à Athènes , qui vent être que les restes d'une ancienne ville romaine ,
tenoit entre ses bras Plutus, dieu des richesses. 11 n'y a ou de ce Forum Domitii, dont il est parlé dans les an-
guères, de divinité à laquelle on ait donné plus d'épi- ciens itinéraires, & dont la vraie position avoir été si
thètes, en lui érigeant des temples : en voici quelques- long-temps ignorée.
unes : Bona, Libéra , Virilis , Equestris , Primigenia, FORZA, la Forza,Forza de Agro, en'latin Forta-
Redux, Publica, Parva, Faminea, Regia3 Salutaris, litium de Agro, bon bourg de la vallée de Demona
Barbota &c. On Ta même honorée fous le nom de
, en Sicile, situé entre de hautes montagnes, à sept
Mauvaise, Sc il y avoit un temple fur le mont Esqui- lieues de Messine du côté du midi. Les auteurs du
Hn, dédié à la mauvaise fortune. Voyez^ SORT. * S. ,
moyen âge la nomment Agrylla. * Baudrand.
Augustin, /. 4 de civ'u. Dei, c. 18. Spartien, en Se- FOS-DU-MART1GUES,étoit autrefoisune ville.,
yere. Plutarque, defor. rom. Suétone , en Domit. Pau- maintenant ce n'est qu'un village de France en Proven-
sanias. Juvenál, & les poètes latins, en plusieurs en- ce. II est entre la mer du Martigues , Sc le port de Ga-
droits. Angeloni, histor.August. Ripa, Iconol. lozon, près de la plage de Fos. * Mati, diction.
FORTUNE ( Etienne ) surnommé Lucifer, étoit FOS-DE-NOVO, ou FOS-DI-NOVO, petite ville
de Fridberg, ville d'Allemagne en Misnie, & docteur d'Italie, enclavée dans le duché de Carrara, entre les
en théologie. II fit ses études à Leipsic. II a passé pour terres de Gènes Sc celles de Toscane.Fos-di-novo est
,
un homme éloquent, & un des grands scholastiques un marquisat souverain, dont le marquis est de la
de son temps. U contribua beaucoup par ses leçons maison de Malespine. * Baudrand.
& par ses écrits, à illustrer Tuniversité de Leipsic, où FOSCARARI ( Gille ) savant jurisconsulte, naquit
il enseigna la philosophie, & ensuite la théologie. II à Boulogne de parens très-riches, qui lui procurèrent
prêchoit auffi fréquemment, &, dit-on avec beau-
, une bonne éducation. Sitôt qu'il fut en âge de choisir
coup de solidité. II a vécu dans le XV siécle, Sc a lais- un état, il s'appliqua à Térude du droit, dans lequel il
sé après fa
mort divers ouvrages fur la philosophie, fit de très-grands progrès. 11 mourut le 9 janvier 1289,
un commentaire fur l'Apocalypse j des discours au Sc fut enterré dans Téglise des Dominicains de Bou-
clergé des sermons prêchés devant le peuple, &c. * logne où on lui a élevé un tombeau & un mausolée
,
Scriptorum ,
magnifique. 11 a écrit plusieurs ouvrages entr'autres,
qui in academiis Leipfienfi3 W"ittemhergenfi, ,
«• floruerunt ccnturia ab anonymis concinnatay à De ordinejudicíorum
, lib. 5. De officio tabellionatûs,
Joachimo-Joanne Madero , edua Helmstad 1660,
1 ;Sc qudstiones varujuris t
ja &c. * Boissard icônes vir.
«-4° > nombre XXVI. , illustr.
,
FORTUN1US Garzia de Erzila, chercher ER-
*
FOSCARARI ( Gille ) né le 17 janvier 1512,!
ZILA. Boulogne, d'une famille noble de cette ville, y prit
FORUM DOMITII ville romaine dont les géo- Thabit de Tordre de S. Dominique. II s'y fit connoître
, ,
graphes ont placé différemment la position. On voit par fa piété Sc par son érudition ; & après avoir ensei-
P« les itinéraires d'Antonin, & de Bourdeaux à Jéru- gné plusieursannées la philosophie & la théologie dans
%6% F OS FOS
la province de Lombardie, il fut nommé maître du sa- par fa grande sagesse que par sa science.. II fut doctetit
cré palais par Paul III, en 1547. Ce futalors qu'ayant eh médecine. Le pape Pie: V le fit son premier méde-
été chargé avec deux prélats, d'examiner le livre des cin & l'un' de ses conseillers, Sc il eut en lui une con-
exercicesspirituels de S. Ignace,il Tapprouva. Le pape fiance entière. Fosco mourut à Rome en 1574, Se fut
Jules III, qui avoit une estime toute particulière pour enterré dans Téglise de Si Grégoire. a donné un ou-
11

lui, le fit évêque de Modène , dès le commencement vrage estimé : De ufu & abusa aftrologia in arte medica..
de son pontificat en 1550. L'année suivante, Foscarari L'épitaphe suivante fait un grand éloge de ce méde-
assista à la onzième session du concile, & aux cinq sui- cin & apprend plusieurs circonstances de fa vie.
,
vantes j.où il fut extrêmement considéré j & il retour- J. C. R.
ria en i 5 5-2 à Modène , où fa charité envers les pau- PlACIDoFuSCO,
vres le porta à mettre en vente jusqu'à sa crosse & son E monte Florum Ariminen.
anneau. II trouva dans safrugalité Sc dans fa modestie, Mèd.
.
Q. Dom. Com. Palatin»,
un fonds suffisant povir. subvenir à tous les misérables, Qui
pour fonder, une retraite pour les filles repenties , Se Tum in Flamina
pour embellir son église & le palais épiscopal. Fosca- ,
Tum MelitA atqúe Sicilix
rari ayant été accusé d'hérésie dans des lettres qui fu- Plerifque civitatibus,
rent -adressées au pape Paul IV, fans être signées, il fut Ob admirabileriì
arrêté par ordre de ce pape , Sc conduit au château S; Pfadicendi facultatem
Ange le 2-1 janvier 15 5 8. Le cardinal Jean M.orono., Prognostes vocatus est:,
an des plus, grands ornemens du sacré collège, fut trai- Tum Roina à Pio V
té de-même-, Sc pour le même sujet. Après quelques In familiam cooptatus
interrogatoires qui se terminèrent à la confusion du
, traités si indignement, Et ante & post eiim ,
qui les avoit ou, fit en-
pape ,
de In Sancti Spiritus nofocomium ,
-vain dès diligences pour déterrer les accusateurs ces AtqueinS. lnquisitionis
deux grands hommes j mais ces recherches s'étant Carcerem tnijsos,
trouvées inutiles, on fit dire aux deux prélats qu'ils Aliofque pietaiis erga pauperes ,'
pouvoient sortir. Ils voulurent être justifiés solemnel- Annos XVI curando
lement, Se ils ne le purent obtenir, Foscarari, malgré 3
Obiitpridié idus martii 1 5 74.
ses instances, fiit mis en liberté le 1 8 août j &ilne put Vixit annos 64 , mens. 5 D. 1.'
" '
se faire rendre justice que Tannée suivante, sous le ..
Thomas F u s c u s filius
,
pontificatde Pie IV. Etant de retour dans son diocèse J. ,
U. D. unicus hitres ,
-en 1,560 , il donna de nouvelles preuves de fa charité, Tcstámentó rdgatus, cum lacritiûs
en érigeant un mont de piété en faveur des pauvres y P.
Sc Tannée suivante, il se rendit au concile de Trente, Post ob'itum vivo melihs doleoque medendî
.où futil chargé de digérer les canons : &le concile étant Artibus extremumftpe , fugajfe diem.
iìni en 1563, il fut appelle à Rome, pour travailler , .

avec deux autres théologiens de son ordre, au caté- Placide Fosco a eu un frère, nommé LACTANCE
4
chisme du concile -, au missel Sc au bréviaireromain. qui s'est distingué dans Tétat ecclésiastique par son
-II étoit appliqué à ce travail, lorsqu'il mourut le 2 3 érudition, Sc sur-tout par sa connoissancedes langues
décembre 1564. H étoit âgé de 5 2 ans, IQ mois Sc z6 savantes , comme.on le voit par Tinscription suivante,
jours y Se fut enterré dans Téglise de son ordre sur la l.e seul monument que nous connoissiops, qui nous
Minervé. * Echard script, ord. Pr&d. tom. 1. parle distinctement de lui.
FOSGARQ ( Pierre , ) cardinal, éyêque de Padoue,
D. O. M.
étoit de Venise Sc apparemment fils de François Fos-
çaro, qu'on ,
élutdoge de Venise en 1423, après Tho-
tL A e A N T1 o F u s c o , j'ur. utr. doclori,
Àrchypresbytero M. Flor.
mas Mpcenigo, Se qu'on déposa à cause de son grand Ariminènfi canonicó,
-âge en 1457. Ses fils s'opposèrent à sá destitution Sc Hebràicis, grs.cis, laiinifque litteris
^'attirèrent de fâcheuses affaires. Pierre se retira à Ro- ,
Erudito.
me , où le pape Paul II le fit cardinal en secret j mais Pietate probitate, comitate
après la mort de ce pontife, arrivée subitement peu de ,
Omni dèniqïie viriute clarisfimo, 3
.temps après en 1471, les cardinauxrefusèrent de le re- isEtatisflore morte fubrèffiìo.
connoître. Ce contretemps Tàffligea extrêmement. Le PBACID'US FUS'c'ii's, órbatus'tàntâJpe3
pape Sixte IV, touché de la disgrâce de Pierre Foscaro.,
Fratri cláriffimo B. L. P.
"•qu'on traitoit avec tant.de rigueur, le reçut dans le sa- Natus estposthumus, 3 non. fèptemb.
:cré collège en 1477. II se trouva à Télection d'Inno- An. 1512,
•çent VII, & mourut à Rome, au mois, de juillet 1485. Obiit 5 id. junii 1559,-
* Ciacojiius&;Qnuphre, ìn.vit.pontif. Portenari, /. Vixit ann. 47 , mens. ío , D. 22.
9. Auberi, Sec. Hic vicitfortem, potuit non vincére mòrtem ;
.
FOSCO ( Ahgelote) Romain de nation, cardinal Dum fortem vicit, mortuus' occubuit.'
-& évêque de Cava, s'acquit Testime de Martin V, qui
lui donna Tévêché de Cava. II fut également aimé * Voye% Mangerdans fa bibliothèquedes auteurs de mé-
d'Eugène IV, qui le fit-cardinal le 19 septembre 1431. decine , à. la fin dû livre 6 , &c.
Platine & quelques autres. Taccusent d'une extrême FOSCOLO Monte Fofcolo bourg du royaume
, ,
avarice. Garimbert marque qu'il alloit durant la huit de Naples , dans la Principauté ultérieure , à-deux
r

dérober les-brides; des chevaux dans lès écuries voisi- lieues de Bénévent, du!côté du midi: Cebourgestle^
,.
nes, de,son palais, Sc. qu'il tut une fois maltraité par un lieu de la résidence ordinairedu gouverneur de la pro-
palfrenier quilelurprit dérobant.: .cequiparaît assez yince.^Matij.í/iSi . :- „•'.....-.•.
peu vraisemblable..Antonel Franco,.jeune homme de . >FOSSA , c'est.un nom que TónÀá donné ancienne-
2.4 ans , fils de fa nourice, qu'il élevoit dans fa mai- ment à plusieurs villes maritimes , où Ton avoit fait
son 3- Tassassina le 12 septembre. 1444. *- S. Antonin des .fosses .o.u désjcànáûx^! comme Festa Claudia ap-
, Chiozza près de Venise ,
Fojja-
.-íir. 20, c. j 2,, § 22..:Ciaco.nius..-Onuphrè. Garimberti pellée présentement j
Auberi,-,Sec. ; Clèlia-PVL Cliùlìa,pr.es.de Rome, où Coriòlan campa;
Fojsa
.- FOSGQ.ouFUSCUS (Placide) médecin du pape Fóffd Corbulonis,, à présent Lek',',eh Hollande^
.

*?J€: Yj'éroit -Italien,,lSç2 ne. s'est, pas -moins, distingue Df.usiana3 àprésent Yssel, dàns le. duché de Gueldre 5
F OS FOS a6?
Foïfa Magna ville de Grèce a où les Messenìeiïsper- de Louis duc d'Aumont , premier gentilhomme de
, ,
dirent une grande bataille contre les Lacédémoniens ; la cha'mbre du roi s lieutenant général de ses armées
Fosse PapinianA , ville- de Toscane, &c. * Hist. rom. & gouverneur du Boulonnois. M. de la Fosse mou-
Ptolémée. Strab. rut à Paris le 2 novembre 1708 , âgé de cinquante»
FOSSA NOVA monastère de Tordre de Cîteaux cinq àns suivant Tépitaphe qui íiiit -3 composée par
la, Campagne de Rome près duj ,
en Italie
y
dans
, un anonyme , & qu'on lit page S 6 du nouveau mer*
bourg de Pierno , Sc des Palus Pontines. Ce monas- i cure , imprimé à.Trévoux , au mois de janvier-
tere est le lieu où est mort S. Thomas d'Aquin.* Mati, 1709.
diction..
FOSSÀNÒ, ville ;.
d'Italie dans le Piémont, en la- Sistt paululum, viator, & luge.
,
tin Fossanuin, avec évêché fondé par le pape Gré- Situs hîc jacét ANTONÏUS DE LA FOSSE
,
goire XHl, sous la métropole de Turin est située fur Morùm/probicate religioni' carus
, DecusParnqJJì, ,
la rivière de Scure , entre Saluées & Moridovi. Qny Mujarum amor3 \..
révère la mémoire de S. Juvénal, dont le cardinal Omnium deliciA AtatisfuA glçfria. V
,
Inter céleberrimos poëtas suffragio publico antíumi-
Barpnius fait mention dans le martyrologe sous le 3
mai. Les François ont ftuvefit pris Fossano, pendant ratum, -..-."'
les guerres d'Italie.* Baudrand. Mezerai.
Râpuii hononbusfeculi inyiiâ mors & prAmatura.
FOSSATO ancien bourg de Tétat de Téglise, dans Vates egregiisocium, tirones ducemfievêre.
,
-la Marche d'Ancone aux confins du duché d'Urbin, Solamenfuperest:
,
Sc à quatre lieues de Gubio du côté du levant. II y â
Deeft AVO. fcripta nùmquám déertint :
,
, Quot in illi-s lepores mirabùnturposteril
un petit canal du même nom dans la Romagne, près Mujàrurh, GratiarumVe ppera credent.
de la ville de Ravenne. * Baudrand.
FOSSÉ ( Pierre Thomas du ) cherche^ THOMAS Omnibus Apollînis artes colentibus *WËÌ'
DU FOSSÉ. Caràfèmper&jucundaeritilliusmemoria.
FOSSE ( Jacques de la) né à.Toul le 29 novembre "... Adimplev.iifatum
Die, , .
de Tan 1621 eut dès fa première jeunesse du goût 2 novembris anni 17'08 ,-oetatis 55.
, Abi viator ,• & fi pius es, Mi precare.
pour la retraite ; Sc comme la congrégation naissante y
de M. Vincent de Paule dite de S. Lazare faisoit II est inhumé en Téglise de S. Gervais. Ses poésies"
, ,
alors du bruit, il chercha à y entrer. On l'y admit fans sont estimées. II a donné quatre tragédies savoir : Pó-
peine.à Paris même, le 8 octobre 1640-, ôc il y fut or- lixène représentée en 1686. Manliuf Capitol'mus, ,
, en
.donué prêtre en 1648. Comme il avoit de Tamour 1698. C'est la meilleure de ses pièces & une des
,
pour Tétude , ;de la facilité pour y réussir , du goût meilleures qu'on ait données au théâtre.^'of-e/âj& Cal-
même pour les humanités, on le chargea d'enseigner lirohée représentée en décembre 1703 n'a pas eu les
dans la pension dite de S. Charles, qui étòit alors dans ,
applaudissemens qu'on a donnés à ses,autres pièces j •
la maison de Ta Mission au fauxbourg de S. Laurent. c'est peut-être néanmoins la mieux versifiée j mais le
Nous ne connoissons presque de M. de la Fosse que sujet n'en étoit pas heureux \ Sc Tauteur, qui n'avoit
des poésies latines, dont plusieurs sont imprimées, Sc pas moins de modestie que d'esprit, a cent fois avoué
dont il en reste beaucoup plus encore manuscrites. Ses qu'il n'appelloit pas du jugement du public. Thésée
hymnes ou longues odes fur S. François,de Sales en 1700. En 1704 il fit imprimer une traduction en
,
font estimées Sc Tabbé Pellegrin les a traduites en vers françois des odes d'Anacréon , avec le texte
,
vers françois, & les a fait imprimer ainsi avec le texte grec de ce poe'te, volume in-i 1 , imprimé à Parisi
à la fin de son petit recueil d'odes .d'Horace traduites On trouve après cette traduction plusieurs autres poé-
aussi en vers françois. Dans le recueil des.pièces faites sies du même nomme des odes des idylles des élé^-
, , le ,tombeau
' à Thonneur du savant père Fronteau chanoine régu- gies des madrigaux des épigrammes
lier de sainte Geneviève on én trouve , plusieurs , -,- , des armées
, en du marquis de Créqui lieutenant-général
ptôse Si en vers qui sont de M. de la Fosse. Ce mis- du roi, mort à la bataille, de Luzara, &c. M. de la Fosse
íionaire étant à Sedan où il est mort le 30 avril fut chargé de porter à Paris le coeur de ce jeune héros.
,
1674, y nt imprimer des odes latines, dont le titre 11 a composé encore une cantate , intitulée : Ariane
est : In çruces folemniter Sedani .depdtlasj Sc Une ex- abandonnéepar Thésée,mise en musique par M. Cou-
hortation aussi en vers latins aux Sédanois qui étoient perin. M. Titon du Tillet a donné placé à Antoine
encore engagés dans Thérésie. En général il y a beau- de la Fosse , dans son Parnassefrançois, in-folio.
coup dé feu dans la poésie de M. de la Fosse , beau- FOSSE ( Charles de la ) natif de Paris, étoit fils
coup de pensées nobles Sc élevées j mais son goût pour d'un orfèvre. Son père , voulant le rendre habile dans
la mythologie qui se fait sentir jusque dans ses poé- son métier le mit chez Chauveau,graveur, pour ap-
,
sies saintes, les rend quelquefois obscures par les ter- prendre à ,dessiner ; mais ce jeune homme n'ayant
,
mes singuliers qu'il y emploie , Sc les allusions trop point de penchant pour cette profession , passoit à
fréquentesqu'il fait à la fable. peindra une partie de son temps. 11 commença d'a-
FOSSE ( Antoine de la ) surnomme d'Aubigny, ne- bord par copier le tableau du mai de Bourdon qu'un
du peintre de se distingua son éru- de ses amis avoit petit, qui fut trouvé , très-
veu ce nom , par en Sc
dition Sc surtout par ses poésies françoiscs.II étoit né bien. Ses parens, surpris de voir le progrès qu'il fai-
,
à Paris, & fils d'un orfèvre de cette ville. Cétoit un soit dans la peinture , fans, pour ainsi dire, avoir de
vrai philosophe, peu sensible'aux biens de la fortune, maître, firent ensorte de le placer chez le Brun pre-
,
Se dont la poésie faisoit la principale occupation. II mier peintre du roi Louis XIV , qui fut étonné de la
avoit bien lu les poètesGrecs,dontil possédóit la langue facilité Se de la disposition qu'il reconnut en ce jeune
assez parfaitement mais i! n'a pas connu assez toutes les
: homme. La Fosse profita si bien dans cette école,
beautés de ces auteurs. L'académie des Apatistes de que son maître ne dédaigna pas de Temployer dans ses
Florence le choisit pour un de ses membtes & il fit grands ouvrages. II lui aida beaucoup dans ce qu'il fità
honneur à ce corps. Une ode en italien langue , qu'il Paris chez M. le présidentLambert & ailleurs aussi
ecrîvoir purement ,lui mérita une place , dans , ,
cette peut-on dire que la Fosse étoit né peintre. L'envie
société littéraire. Pour la remercier de cet honneur, il qu'il eut de se perfectioner dans un art qui lui conve-
y prononça un discours en prose fur ce sujet singulier : noit si bien, le fit résoudre à partir pour TIralie. II sé-
Quels yeuxfont les plus beaux des yeux bleus ou des journa à Rome,où il dessina d'après les tableaux de Ra-
,
noirs ? \\ sut aussi secrétaire de M. le marquisde Cré-, phaël qui sont àGuisi j de-là il passa à Venise, où il fut
qui, Sc depuis secrétaire général du Boulonnoìs, Sc si charmé , du coloris des grands hommes qui y ont tra-
,
FOS FOU
vaille, qu'il en"fit sa principale étude. Etant de retour rhus. Ayantfréquenté le collègede Lunden,il alla con-
à Pafis il peignit la chapelle du mariage dans la pa- tinuer ses études à Sora en Zélande. En 1648 il fut fait
, S. Eustache. On dit
roisse de que le Brun lui procura collèguede Técole de Lunden pendant deux ans,& après
cet ouvrage , par pique: contre Mignard , qui avoit ses voyages littéraires on le fit reèteur de ce collège
peint à fresque la chapelle des fonts. 11 s'en tira très- où il demeura quatre,ans, SC fut créé docteur en phi-
bien & cette chapelle peinte à fresque quoique gâ- losophie. Le roi Frédéric III le fit, en \66o ministre
tée, ,& encore plus mal rajustée., ne ,laisse pas de de la cour pendant cinq ans. Le 22 juin 1665
, Tuniversiré
,
on lui
faire beaucoup d'honneur à fa mémoire. 11 fut ensuite donna dans une chaire de théologie. II fut
reçu en 1673 à Tacadémie royale des peintres j & il recteur de Tacadémie en 1667. En 1672 il'fut p'roma
donna pour son tableau dé réeeption'cèbel enlevé-.-, à Tépiscopat d'Alborg dans le Jutlànd. En 1675 il fut
ment de Proferp'ine qu'on y admire. 11fut employé' faitoocteurën théologie. Il mourut le 8 juillet 1683.
dans tous les travaux du roi, changeant peu à pensa ma-. C'étoit un ecclésiastique de mérite savant Sc très-élo-
Jiiere pour s'approcher lë plus qu'il póuvòit de celle
,
quènt. On a de lui : 1. Dissertaiio de canone confejjìo-
,
de Lombardie. Lé duc de MontagU qui faisoit bâtir numfidei. 2. Oratio in obitum régis Ffiderici III. 3.
à Londres une -maison--magnifique souTíáitoit qu'il
, Oratio ià obitûm archiepifcopi D. Joannis Svaningii.
en peignît le plat-fond de T escalier SC celui du sa- 4. Var'iA concionesfunèbres,*en danois.
lon. Dela Fosse s'aquittadigaement de cetemploi,Sc Il eut plusieurs frères savans & distingués, i. CHIUS:
révint à Paris, où il à fait quantité d'oiívrâgës. On en ÏIAN Fossius , docteur en médecine , & médecin de la
voit beaucoup à Versailles Se à Triàhon..Xorsque province de Schonie, ensuite premier médecin du roi1
Téglise des Invalidés fut achevée, il fut choisi pour Christiern V. Jean Fossius son fils qui vit encore
, ,
en peindre le dôme & lés quatre angles 5" lé roi { en 1742 ) est médecin praticien à Copenhague Se
,
en (wÁ charmé, qu'il lui donna à remplir lé grand possède une des plus belles bibliothèques surtout poUr
,
morlltu1 du fond' de fa chapelle de Versailles ,-où.il ' les livres de médecine & d'histoire naturelle. 2. JA-
représenta mie résurrection. Le béaU plat-fohd dé la NUS Fossius assesseur royal de la chambre. 3. JACQUES
gaierie de M. Crozat le jeûné est de lui. U a toujours ,
Fossius, recteur de Técoie de Copenhague. PIERRE
4.
travaillé en grand Se en petit jusqu'à sa mort. 11 fit sur Fossius qui a succédé à son frère dans la charge de
ses derniers jours & dans un âge sort avancé une na- recteur,', Sc a laissé- un fils Nicolas Fossius qui est
tivité & une adoration, des rois pour lé choeur de ,
conseiller royal d'état & de justice. ,
II possède une bi-
,
Notre-Dame : ces deux grands tableaux ne sont point bliothèquetrès-riche en livres choisis & en médailles*
inférieurs à ses*aùtres ouvrages. U mourut âgé de 80 5. LAURENT Fossius , docteur en médecine , Sc di-
ans , ou environ , vers la fin du mois de décembre recteur de Técole de Sora. * Supplément françois de
1716.'ITfutregretté de tous ceux qui le eonnoissoient, Baste. Alb. Thura, idea hist. UtterariADanorum, pag.
étant aussi honnête homme qu'il étoit habile 3 il fut en- 145, Sec.
terré à S. Eustache fa paroisse. FOSSOMBRONE, ville épiscopale d'Italie, dant
M. de la Fosse fut, professeur de Tacadémie de pein- TOmbrie, Se sous la métropole d'Urbin , est nommée
ture en 1674 5 &•en 1702 il fut recteur de cette aca- par les anciens , Forum Sempronii, Se a été connue de
démie. En 1699 il avoit été élu directeur à la place Ptolémée de Pline & de Strabon. Certe ville est si-
de'Coypel, père du premier peintre du roi. C'étoit tuée près- ,de la rivière de Métro à neufou dix milles
, Sc les'Lom-
un homme bien fait, d'une conversationdouce & ai- d'Urbin Sc fur ruinée par les Goths
, fut rebâtie depuis dans par
sée grand amateur du coloris ce quilui avoit inspiré bards. Elle une situation plus,
, , favorable que celle où Ton voit aujourd'hui ses an-
un peu dé froid pour ceux qui nétoient pas aufli épris
que lui de cette belle partie de la peinrùre, à laquelle ciennes ruines. Les Malatèstes & les Galeafles en fu-
il s'étóil extrêmement abandonne. On ne peut niei rent longrtemps les maîtres , Sc la rendirent en 1440
qu'il n'y ait à souhaiter dans ses ouvrages : mais on peut à Frédéric comte d'Urbin. * Leandre Alberti def-
auffi avouer quepeu ou point de peintres François l'ont ,
cript.Ital.p.zS8&feq.edit.Venet.i$8i. ,
égalé dans Tëntente dans Tunion d'un tableau, & FOSSOR 014 REUTTER ( Conrad ) abbé de Kei-
,
dans la beauté de la couleur. sersheim de Tordre de Cîteaux, étoit:Allemand &
FOSSEUX (seigneurs de) cherche^ MONTMO- ,
mourut en 154c. On lui attribue quelques ouvrages,
,
RENCI. &.entr'autres dis poésies qu'il publia en. 1508 à Augs-
FOSSIUS ( André ) évêque de Bergen en Norvège. bourg sous le titre Mortilogium. * Charles de Vise
Quoique ce prélat soit peu connu ií méritoit de Te- ,
biblioth. .Cifl.
, FOTHÈRINGEou FOTHERINGAYE . château
rre à cause de fa grande érudition , que ses contem- ,
porains admiroienr. II mourut dans son évêché en d'Angleterre, sirué dans le comté de Northampton
,
-161.5. H n'excelloit pas seulementdans la théologie & .entre la ville de Northampton & celle de Peterburg ,
dans Thistoire mais auffi dans les mathématiques. II fur, la rivière d'Avon. Marie Smart, reine d'Ecosse,
y
avoit laissé quatre grands volumes in-folio d'histoire a rendu ce lieu célèbre , pour y avoir été long-temps
universelle que Ton conservoit manuscrits dans la prisonnière & enfin décapitée Tan 1587 par les
bibliothèque, de Tacadémiede Copenhague
; avec des
,
ordres d'Elizabeth reine d'Angleterre. * Hist., d'Angl.
FOUCARMONT, , bourg de Fiance,avec abbaye.
remarques fur la chronologie, où il relevoit quelques
erreurs de Scaliger dans son livre De emendatione II est en Normandie fur la petite rivière d'Yere
temporum \ mais.ce précieux ouvrage périt dans le fu- à cinq lieues de la ville d'Eu, du côté du midi. * Bau-.
neste incendie de 172S. On voit aussi par fa Cenjura drand.
de Saxone grammatico combien.il étoit versé dans FOUCAULT (' Gui ) en latin Guido Fulcodi. C'est
Thistoire de fa patrie &, éloigné des superstitions de ainsi que s'appelloit Clément IV avant son éléva-
son siécle. Mollerus, in hypomn. fait mention de ,
tion au souverain pontificat. Cherche^ CLÉMENT IV.
,
cette piéce, Sc Stephanius en rapporte la meilleure FOUCAULT (. Nicolas,-Joseph ) fils de M. Fou-
partie dans fa préface fur Saxon. * Supplémentfrançois cault secrétaire du conseil d'état, & de Marie Mecte-
,
de Basic. ' zeau, fille de M. Mettezeau , intendant des bâtimens
FOSSIUS ( Matthieu ) Danois naquit à Lunden du roi, qui imagina & fit exécuter la digue de }a Ro-
dans la Schonie le 12 octobre 1627, de'Nicolas 'Fos- chelle, naquit à Paris le 8 janvier 1643. Né avec un
sius docteur en médecine, médecin , de la province esprit vif & brillant, que Ton cultiva avec soin-, il fit
, sa philosophie & son droit avec éclat, Se quand il pa-
de Schonie & chanoine du chapitre de Lunden. Son
aïeuT Christian Fossius avoit été lecteur en théologie à rut au barreau, ce fut avec tant de distinction ,*que les
-Vibourg dans le Jutlánd., Sc ensuite chanoine d'A- plus célèbres avocats ne dedaignoientpas de se mesu-
,
rer
F OU FOU lo*#
rer avec lui
dans les plus grandes causes. Ce mérite Querci, le fameux ouvrage De mortibusperfecutorumi
éclatant,joint à fa naissance, Téleva successivement aux attribué à Lactance que M. Baluze a fait imprimer
,
charges de procureur général aux requêtes dé Thôtel -, le premier fur cë manuscrit, Se que Ton ne connoissoif
d'avocat général au grand-conseil, de maître dès re- que par une citation de S. Jérôme. Enfin , óh lui est
quêtes Sc enfin de chef du conseil de son altesse royale redevable de la conservation des Origines de là langue
,
Madame. Pendant qu'il n'étoit encore que procureur franchisé imprimées fur son manuscrit, à la fin du
,
Dictionnaire étymologique de. Ménage. M. Foucault
oénéral aux requêtes de Thôtel, le roi lui,donna la
commission extraordinairede procureur général dela est mort le 7 février 1721 âgé'de plus de quatre-
recherche de la noblesse, Se la pension qui né s'acçòr- ,
vihgts-áns. II étoit depuis huit ou neuf, ans chef dii
doit qu'à d'anciens services. Etant maître dés requêtes conseil de son altesse irbyále Madariié, qui fut si affli-
ii ëút successivement trois intendances , celle de Mon- gée dé sa mort, qu'elle ne put s'empêcher de lùi don-
tauban celle de Pau Sc celle de Caën & dàns cha- ner des larmes : tribut précieux de son estimepoùr Uri
il , fit le bien qui fut , pouvoir. Il
son serviteur zélé én qui elle connoissoif une\austére
cune y tout en ,
étoit intendant de Pau lors dela révocation de ledit vertu , jointe aux moeurs les plus douces , Sc un prou
de Nantes ,'& il fut si bien contenir , désarmer , chan- fond savoir òrhé de toutes lesgrâces.* Mém. de [aca-
àër même les Rëligionairesdàns cette occasion impor- démiedëìs b'éllès-lettrès ,.tome V,page 395.
tante Sc difficile , fans y employer d'âutres amies que FOUCHER ( Jean ) AuxerrOis avocat au pâtlé-
,
celles dela prudence & de la raison que lés états de meht de Paris , vivoit en 1549. On oùnnoît de lui les
,
Béarn en ont éternisé le-souvenir par une belle mé- ouvragés íuiváns : 1. Exercéndarum caufarum civilium
daille en son honneur au revers de laquelle ils ont quoiidianaritmformulà,qûâ uiiturpraclica in inferioribus
représenté des députés ,qui viennent en foulé signer iï d'ecúriis, novijfimè ëdità àJoanne Foucherio,-Alûffipdo-
la fàcé des autels, dans des registres publics , Tabjura- rënfiy à Lyon, 1 5 40, in-i 6. 2. Arbofómhiurnaclionum
tiónde leurs erreurs^ La légende Se Texèrguë de cette civilium. Gesner cite cet Ouvrage. 3. Joannis Fitcherii,
médaille portent ces mots : Religio restituta in Bearnià Altsfiodórëhfisjurisdici,pÌAfùlaiickmGdllicorum ( ou J
,
publicis civitatum deliberationibus : La religion catholi- comme orí lé lit dâns la bibliothèque des auteurs de
que
rétablie dans le Béarn par des délibérations publi- Bourgogne,prAsujaiuum Gâílicorum ) prAfecturarumquc
ques de toutes
tes villes. Cè fut aussi M. Foucault qui ritús judicialés ,• à Paris, 1543 1 549 i«-8°. Hubert-
, ,
vint à bout par les mêmes voies dé douceur Sc d'iri- Siifán3,dit Yabbé le Beuf-, ( il a voulu dire Sujsanneauy
sinuation de faire enregistrer au parlement Torddii- én latin SuJfan/iAus ) poète Soiffonnois, qui a vécu
,
nance dé 166 j Sc de 1670 , quoique ce parlement sous François I , &qui avoit beaucoup de relations à
Teût refusé jusqu'alors Se qti'iî eût souffert pour ce Auxerre suivant ce qui se voit à la fin dé Téditiorí
, ,
refus les lettres de juffion lés menacés, Tinterdic- d'Héric, par Pesseliere à adressé sur la fin du.deuxiè-
,
tion même. M. Foucault ne rendit pas moins de ser- livré de ses poësies, des vers à Jean Foucher,
me j
son parent, dont il loue quelques ouvrages. * Voycic
vices au roi & à la religion dans le Poitou qui fut
d'aillèurs la province la plus malheureuse en, conver- Lipëliiûs bibliothecàjùfidka pag. 471. Catalogue des
sions Se ayant ensuite été appelle à Caën il y signa- écrivains ,Auxerrois, page 5 04 , du
tome II des mémoi-
y
la de même son zèle, sa prudence & sa fermeté. Il
, fès de M. Te Beuf, pour servir à [histoire ecclésiastique
n'épargnoit rien pour s'instruire à fond du véritable & civile d'Auxerre. Bibliothèquedes auteurs de Bourgo-
état de ces provinces. II faisoit lever la carte de chaque gne par M. Papillon.
élection : il en vérifioit le nobiliaire : il prenoit le des-
,
FOUCHER ( Simon ) écrivain célèbre dans le
sein des édifices considérables anciens Sc modernes
,
XVII siécle étoit fils de Nicolas Foucher mar-
y , Richot. 11 naquit à Dijon , où il
& y'joignant ensuite ses remarques fur la forcé Sc les chand Si d'Anne
, ,
avantages naturels dés lieux , fur leur commerce & fut baptisé dans la paroisse de Notre-Dame , le pre-
leurs productions, il en devenoit pour son propre usa- mier niais 1644. H embrassa Tétat ecclésiastique, Sc
ge le fidèle historien* H y a contribué à divers établis- après qu'il eut été élevé au sacerdoce il fut cha-
semens d'hôpitaux de séminaires Sc d'autres mai- noine honoraire de la sainte Chapelle de , Dijon. II
,
sons de retraite Sc d'instruction à une infinité de garda cette place à. peine deux ou trois ans. L'amour
y
ponts, de potts, de havres, de canaux, de réparations Sc de Tétude Tengageá de venir à Paris , où il lie tarda
de construction même de chemins. Les villes de Mon- pas à acquérir Testime Sc Tamitié d'un grand nom-
tauban.,-,'. de Cahots, de Pau de Poitiers & de Caen bre de savans. U prit le degré de bachelier dans lá
,
lui doivent des places publiques ornées la plupart de faculté de théologie de Paris. Une application trop
statues ou de fontaines j des portes élevées en arcs de constante à Tétiidé abrégea ses jours. 11 mourut à
triomphe des cours artistement plantés des lieux Paris le vendredi 27 avril 1696-y Sc fut inhumé
,
même uniquement destinés aux jeux de la , populace. dans le , cimetière de S. Nicolas des Champs. Com-
On lui doit mille régleniens utiles pour les universités me la philosophie des Académiciens avoit fait ses dé-
ou les facultés particulièresy des chaires de droit fran- lices , SC qu'il la croyois la plus conforme à la rai-
çois & de droit public instituées dans celle de Ca- son Sé. même lâ plus utile à la religion il avoit
,
stors y des lieux d'exercice pour la jeune noblesse éta- formé, le projet dé la rétablir qu'il ,seroit en
autant
blis à Montauban j des chaires d'hydrographie Sc de lúi. Aussi M. Bailler, dans fa, vie de Descartes, le
mathématiques fondées à Poitiers Sc à Caën Si des nomme-t-il le Restaurateur de la philosophie académi-
distributions de prix dans les principaux collèges , de cienne. Le même dit qu'à la prière du célèbre Ro-
toutes ces villes. II y répandoit par lui-même le goût hault il se chargea de Toraison funèbre de Defcar-
d'une érudition solide, ou d'une louable curiosité. U y tes. Ménage , parle aussi de M. Foucher dans le Menà-
assembloit les gens de lettres j il y établissoit des aca- gianà où il loue Thistoire que celui-ci lui avoit faite
démies en forme. Sa bibliothèque & ses cabinets de de la philosophie , académicienne : Sc les éditeurs du
médailles & de figures antiques étoient ouverts à ceux Menagiana ajoutent que Ménage disoit ordinairement
qui pouvoient en faire usage ou seulement en con- » que M. Foucher Sc M. Huet étoient les plus versée
noître le mérite. Ce fut lui qui ,
en 1704 fit la décou- » qu'il y eût dans Thistoire ^des sectes différentes des
verte de Tancienne ville des Viducassiens,à deux lieues » philosophes. » Voici les ouvrages de M. Foucher,
de Caën Sc qui en envoya à Tacadémiedes belles- cités dans la bibliothèque des. auteurs de Bourgogne
lettres, où, il a eu une place d'académicien honoraire, tome I, pag. 223 Sc suiv. 1. Stances élégiaquesfur la,
une relation exacte & savante avec quantité d'ins- mort de la reine Anne d'Autriche j à Paris 1666, irì-
criptions & le dessin d'un gymnase , complet. Ce fut 4° de 21 pages avec une épitre dédicatoire de 12-
, ,
en pages , à la reine Marie-Thérèse. í. Nouvelle fáçm
lui encore qui découvrit dans l'abbaye de Moissac,
Tome V. Partie L L1
â6o" FOU FOU
dhygromètres , par S. F. C Simon Foucher ) 1672., témoignant de bonne heure une forte inclinationpour
in-iz. Lettre du 15 décembre 1672 , de 18 pag. 3. la peinture , son père le. mit chez le célèbre Antoine
Dissertation fur la recherchede la vérité, ousur la phi- Van Dyck, qui demeuroit pours lors à Anvers. Ber-
losophie des académiciens où Ton réfuté le principe trand profita des leçons d'un maître si habile , & réussit
des Dogmatistes tant anciens , lui-même dans le portrait. En 1634 il alla à Utrecht
, que nouveaux : avec
un examen particulier des sentimensdeM. Descartesj demeura deux ans chez Jean Bylart, Sc revint ensuite
à Paris in-\ 2 fans nom d'imprimeur &sans date. dans fa patrie 3 résolu de travailler en chef: cepen-
On croit, que cet , ,
ouvrage parut en 1673. 4. Critique dant peu de temps après il lui prit envie d'aller à
de la recherche de la vérité, oh l'on examine en même Rome > comptant y trouver de la protection & de
temps une partie des .principes de M. Descartes. Lettré Têmploi sous le pontificat d'Urbain VIII, qui aimoit
par un académicien anonyme y à Paris , Coustelier , lés artSj Sc ceux qui s'y distingUoienr. Fouchier në
167 5 , in-i 2 de 124 pages. Dom Robert Desgabetz, profita gúères dé son séjour à Rome • s'étant battu
Bénédictin publia la même année une critique de lui Sc un de ses amis £ contré des Espagnols qui les
,
cette critique y à Paris , in-iz, chez Dúpuis. 5. Ré- avoientinjuriés, cette affaire fit du bruit, Sç Bertfand
ponse pour la critique à la préface du fécond volume de & son ami furent obligés de fuir. Ils se retirèrent à
la recherche dé lá vérité y à Paris 1676 Se 1679 , in- Florence, óù ils demeurèrent quelque temps. Fouchier
12. 6. D* iasagejsc des anciens , où Ton fait voir que revenu à Bërg-op-Zoom , sé livra à sa profession, &
les principales maximes de leur morale ne sont pas Texérça ávec succès. Il se mit aussi à peindre sur Je
contraires au christianisme j à Paris, 1682 Sc 168)
3
verre , ce qui lui rapporta un grand profit. II mourut
in-i z y il y a eu des fragmens imprimés de là troi- en 1674, & sut enterré dáns la grande église. * Dic-
sième partie de cet ouvrage. 7. Réponse à la critique tionnaire historique édition d'Amsterdam 1740 &
,
de ïa critique de la recherchede la véritéfur la philoso- supplémentfrançois de Basic Houbraken , dans son
, ,
phie, dès académiciens y à Paris 16Z6 in-.iz. 8. Trai- histoire des peintres, écrite en flamand ^ parle de Ber-
, ,
té des hygromètres , ou machines pour mesurer la séche- trand Fouchier.
resse ou [humiditéde l'air à Paris, 1686 ,in-iz.' 9. FOUCIGNIou FAUSSIGNI, Fociniacûm Sc Fufi
y
Dissertationsur la recherchede la vérité, contenant Ta- niacensis traçtui province de Savoye avec titre de
,
pologie des académiciens, où Ton fait voir que leur baronie , est située entre le Genevois & le Valais
,
,
manière dephilòsopher est plus utile pour la religion , dans un pays de montagnes. Bonneville, fur là rivière
Sc plus conforme au bon sens : pour servir de réponse d'Arve, én est la capitale. D'autres disent que c'est
à la critique de la critique &ç. avec plusieurs remar- Cluse , sur la même rivière. Les bourgs principaux
,
ques fur les erreurs des sens
, & fur Tor.igine de la sont Salange ,.Taninge , Saint-Gerváis, Bonne, Saint-
philosophie de M. Descartës j à Paris 1687 in-i 2, Jòire &c. C'est le pays des anciens Focunates ou Fo-
& 1693 , in-i 2. 10. Lettresur la morale , ,
de Consucius, cuates.
,
philosophe de la Chine ; à Paris 1688 i»-8°. 11 se dé- Le Foucigni a eu des seigneurs particuliers : EME-
,
clare lui-même pour auteur de cette lettre en y rap- RARD, seigneur de Foucigni, vivoit dans lë XI siécle,
pellant son apologie des académiciens. 1 i., Disserta- & épousa deux femmes. II eut de la première Gui,
tion sur là recherche de la vérité , òusur la philosophie évêque de Genève j Aimont ; Sc Ame: de la seconde
des académiciens: livre I contenant Thistoire de ces GUILLAUME seigneur de Foucigni, mort avant Tan,
philosophes 5 à Paris 169o ,
in-12. Lettre à M. Ce ,
dernier laissa RODOLPHE qui suit j Gérard,
, 12. 1119. , S. Jean de Mau-
Lantin conseiller au parlement de Bourgogne fur évêque de Lausanne\Amé3 évêquede
, , rienne j Sc Raymond. RODOLPHE vivoit en 1125, Sc
la question : Si Carnéade a été contemporain d'Epi-
cure , 1691. M. Lantin à fait une réponseà cette let- eur pour fils HUMBERT, qui fuit j Arducius, évêque de
tre. Voye'z les lettres de Bayle. 13. Extrait d'une lettre Genève j Ponce, abbé de Six y Annon , fondateur de k
de M. Foucher à M. Lantin, fur Carnéade dans le chartreuse du Reposoirj RODOLPHE dit Alemàny tige
Journal des savans de 1691. 14. Dissertations , fur la des Alemans,seigneurs de Valbonnais , &d'Aubonne;
philosophie des académiciens livre III, à Paris, 1692, & Raymond, seigneur de Thoire, tige des seigneurs de
in-iz. 15 Extrait d'une lettre, à M. Leibnitz, fur les Thoirè Sc de Bouffi en Genevois. HUMBERT , seigneur
académiciens dans le Journal dessavans de 1693, dé Foucigni,vécut jusqu'en 1170. II laissa AIMON,qui
, de M. de Leibnitz.
avec la réponse 16. Dissertation suit y Sc Guillaume de Foucigni, qui vivoit encore en
sur la recherche de la vérité, contenant Thistoire Sc les 1202 , & qui fut père d'une fille Unique nommée
principes de la philosophie des académiciens avec Agnès, mariée selon Guichenon, à Thomas , ì de
plusieurs réflexions fur lés sentimens de Descartes , à de ,
Savoye. AIMON seigneur de
ce
Foucigni,
; nom, comte ,
Paris 169 3 in-i 2. Cette édition contient les disser- eut trois filles, AGNES son héritière, mariée en 12 3 3,
, , ,
tations déja citées avec une quatrième partie. 17. à Pierre, comte de Savoye ; Béatrix, femme d'Etienne,
Réponse de M. S., F. ( M. Simon Foucher ) à M. lire de Thoire & de Villars ; & Léonor qui épousa
de Leibnitz sur un autre système de la communica- Simon de Joinville seigneur de Gex. AGNÈS ,
, , eut Une
tion des mouyemens : dans le Journal dessavans de fille unique BÉATRIX de Savoye, dame de Foucigni,
,
1695. 18. Dialogue entre Empiriastre & Philalethej mariée en 1241 à GUIGUES XII, dauphinde Viennois.
in-12, fans date , ni nom de ville & d'imprimeur. De ce mariage vinrent Jean I, Sc André , dauphins,
On n'a imprimé que 360 pages de ce dialogue, le morts fans postérité y Sc ANNE , dame de Foucigni &
reste est incomplet. M. Foucher a laisle en manuscrit de Dauphine mariée à Humbert lire de la Tour
,
I,
une tragédie de TempereurLéon. 11 avoit projette aussi du Pin dont elle eut entr'autres enfans JEAN II, qui
,
xxwesainephilosophie Se une saine théologie. * Voyez la fuit Sc Hugues seigneur de Foucigni,mort én 13 2 3
y ,
bibliothèque des auteurs de Bourgogne déja citée : on sans postérité de Marie de Savoye, son épouse, fille
,
,
y rapporte divers témoignages rendus à la science de d'Ame V , comte de Savoye. JEAN II eut Guigues
M. Foucher & on y cite plusieurs journaux qui XIII mort sans enfans j & Humbert II, qui fit don de
, , ,
ont fait Textrait de ses écrits , ou du moins de la toutes ses terres en 1343 , & 1 349 , au roi Philippe
plupart. de Valois à condition que les aînés de nos rois porté-
FOUCHIER (Bertrand) peintre de Berg-op-Zoom, roient le titre , de dauphin
& que la baronie de Fou-
étoit fils de Paul Fouchier qui étoit venu de France cigni ne pouroit être séparée du dauphine. Les com- ,
,
pour voir les Pays-Bas , & se trouver au siège d'Os- tes de Genève y avoient des droits qu'ils cédèrent au
tende. Etant à Berg-op-Zoom, il y devint amoureux roi Jean. Quelque temps après, les officiers du dauphin
de la fille unique de Jean Spruit Sc Tépoufa. II en Sc ceux du comte de Savoye en vinrent aUx mains.
,
cm. Bertrandt qui naquit le 10 février 1609. Celui-ci Pour terminer ces différends,on fit en 13 j 5 un traité,
FOU FOU a £7
lequel le Foucigni, le pays de Gex Se diverses ratoire, qui a ci-après son article ; Louis , marquisde
par ,
dauphin avoit delà le Rhône &le Guler, Belle-Isle qui a auffi son article particulier Sc Marie-
terres que. le , y
resteroient au comte ; Se tout ce que le comte avoit Magdeléne
,
qui a épousé Emanuel de CrussoT d'U-
deçà, resteroit au dauphin. Ce fut un échange assez zez,marquis de Monsalez.M. Foucquet avoit cinq frè-
mal compensé y car ce que la Savoye acquit, valoit res & six soeurs , Taîné , François , est mort archevê-
alors plus de vingt-cinq mille florins de revenu ; & que de Narbonne en 167 3 ; le second , Basile abbé
ce qu'on
donna au dauphin n'en valoit pas quinze cens. de Barbeaux, de Rigni, chancelier des ordres du, roi:
II est sûr qu'Aimar V du nom , comte de Valentinois, le troisième Yves, est mort jeune conseiller au par-
,
gouverneur de Dauphine , se laissa corrompre par le"s lement de Paris
,
fans avoir été marié j les deux der-
présens d'Ame VI comte de Savoye ; & c'est pour niers sont, Louis, évêque Sc comte d'Agde maître
,
parlement de Paris le condamna à de Toratoire du roi, mort j Sc Gilles ci-devant, pre-
cette raison que le
mille marcs d'argent. Les comtes de Savoye étoient mier écuyer de la grande écurie ,marié\à Anne
obligés à un hommage qu'ils ont rendu deux fois. En d'Aumont, fille du marquis d'Aumont, ,
gouverneur
1445 , ils s'en firent dispenser par le dauphin Louis , de Touraine. II est mort en 1694. Les soeurs ont
depuis roi XI de ce nom , quoiqu'il ne fût pas en toutes été religieuses ; cinq de Pordre de sainte Ma-
, rie Sc une abbesse du Parc aux dames. * Mém. du
droit de le faire. Aussi cëtte renonciation n'est pas
y
contraire aux droits légitimes & incontestables que temps. ' ~
nos rois ont
fur la baronie de Foucigni. * Guichenon, FOUCQUET ( Charles-Armand ) prêtre de TOra-
hist. de Savoye. Du Pui droits du roi. Chorier
, toire, un des fils de Nicolas Foucquet & de fa seconde
histoire de Dauphine.
, femme, est mort à Paris dans la maison de S. Ma-
FOUCIGNI ( Arducius de ) évêque de Genève ,
gloire au fauxbourg. S. Jacques le 18 septembre
fut créé prince de cette ville par TempereurFrédéric
, ,
17 i 4 > âgé de près de soixante-dix-huitans , étant né
Barberousse en 11 57. II gouverna son église pendant le 9 août 16 5 7. Il étoit entré dans la congrégationde
5 o ans ,
& mourut en 11.8,5. * Sainte-Marthe, Gállia TOratoire vers Tan i6"8o. En 1701 il alla à Agde
,
christ. pour gouverner le diocèse de Louis Foucquet, son
FOUCQUET (Nicolas) vicomte de Melun &. de oncle qui ne pouvoit plus porter le poids de son
,
Vaux marquis de Belle-Iíle fut maître des requêtes évêché à cause deson âge Se de ses infirmités.
, ,
fous le règne de Louis XIII, puis procureur général
,
Le père Foucquet gouverna ce diocèse dix-huit mois,
au parlement de Paris , au commencement du règne jusqu'à la mort de son oncle. Le P. Foucquet a été
de Louis XIV Sc enfin surintendant des finances de supérieur du séminaire de S. Magloire pendant six
,
France & ministre d'état. 11 naquit en 1615 de ans , depuis 1699 , jusqu'en 1705. En 1711 il devint
,
FRANÇOIS Foucquet, vicomte de Vaux maître des
, assistant du général de TOratoire jusqu'en 1717. En
,
requêtes puis conseiller d'état ordinaire lequel pour
, 1733, après la mort du père de la Tour, général de
sa rare probité Sc grande capacité étoit, très-estimé la congrégation il eut plusieurs suffrages pour rem-
,
du roi Louis XIII Sc du cardinal de Richelieu. La plir cette place. , C'étoit un homme d'une grande sa-
mère de Nicolas Foucquet étoit Marie de Maupeou , gesse très-instruit des matières ecclésiastiques Sc
, ,
fille de Gilles de Maupeou seigneur d'Ableiges,in- non moins respectable par ses vertus , que digne de
,
tendant & contrôleur général des finances dame louanges par sori esprit, sa rare prudence Sc ses talens.
d'une piété singulière, & d'une charité éminente la-
, II avoit été lié particulièrement avec MM. Arnauld
quelle mourut en 1681 à Tâge de 91 ans regretée , & Nicole , & il fut un des légataires universels de ce
,
de tout le monde particulièrement des pauvres, qui
, dernier. Presque tout ce que ce siécle a eu d'hommes
,
Tappelloient leur mère. Son fils donna des marques de distingués en science dans Téglise Sc qui avoient
son esprit & de son habileté dès fa première jeunesse
,
connu les deux premiers , ont aussi été liés particuliè-
6 n'avoit que 20 ans lorsqu'il fut reçu maître des re-, rement avec lui. M. Duguét fur-tout a été son ami
quêtes. II n'en avoit que 35, quand il eut la charge particulier j & depuis la mort de ce célèbre écrivain
de procureur général du parlement de Paris, dans la- le père Foucquet a écrit deux lettres à son sujet donc,
quelle il s'acquit beaucoupde réputation. Celle de sur- Tune i«-i2 ,est imprimée dans un recueil de _,lettre»
intendant des finances lui fut donnée au commence- touchant M. Duguet, imprimé en 173 4 & la secon-
, mais de-
ment de 1653 , dans un temps où elles avoient été de a été imprimée i/2-40 ^a même année
» ,
épuisées par des guerres de vingt-cinq ans tant civi- puis ce recueil.
,
les qu'étrangères. II tomba huit ans après, c'est-à-dire FOUCQUET (Louis) marquis de Belle-Iste ba-
,
en 1661 , dans la disgrâce de son prince, & fut arrête ron de Villars , seigneur de Pomai, troisième fils de
à Nantes le 5 septembrej d'où ayant été mené prison- NICOLAS Foucquet, vicomte de Vaux & de Melun
nier à Paris, son procès lui fut fait par des commistai- marquis de Belle-Iíle ministre d'état, surintendant,
,
res choisis de tous les parlemens du royaume , Sc des des finances & procureur
,
général au parlement de
cours souveraines de Paris. Ce procès dura trois ans j Sc Paris, & de Marie-Magdelénede Castille fa seconde
après Tarrêt qui fut rendu, on le conduisit à Pignerol femme fut d'abord chevalier de Tordre, de S. Jean
le 20 décembre 1664, où il fut enfermé dans le don- ,
de Jérusalem mais n'étant point proses, il quitta là
y
jon. Pendant fa prison, qui dura le reste de fa vie, il croix Se épousa Catherine-Agnès de Lévis fille de
, ,
s'occupa à composerdivers ouvrages de piété pour fa Charles de Lévis comte de Charlus lieutenant gé-
consolation & mourut le 2 3 mars 1680 âgé de 65 néral pour le roi , au gouvernement de , Bourbonois
,
ans. II avoit épousé i°. Marie Fourché dame de
,
Sc de Louise de Beauxoncles d'Oucques fa seconde
,
Quehillac très-riche héritière de Bretagne, : 20. Ma- femme : elle est morte à Paris le 12 juin ,1729, âgée
, de Castille-Ville-Mareuil, fille unique
rie-Magdeléne d'environ soixante-neufans. Le marquis de Belle-Ifle
de François de Castille maître des requêtes, puis est mort à Paris le z6 août i 738 dans la 78 année de
président aux requêtes du , palais
en 1716 , son âge. II a eu de son mariage, 1.. CHARLES-LOUIS-
-
âgée de 8 3 ans. II n'eut du premier , morte
lit que Marie AUGUSTE Foucquet, comte de Belle-Ifle qui fuit ;
Foucquet, mariée en 16 5 7 à Armand de Bethune duc Louis-Charles-Armand Foucquet ,
chevalier de
, 2. ,
oe Charosts pair de France gouverneur de Calais Sc Belle-Ifle né à Agde le 19 septembre 169 3 ci-de-
, ,
pays reconquis', lieutenant général en Picardie & au
, ,
vant mestre de camp d'un régiment de dragons de son
,
pays de Hainault, chevalier des ordres du roi. Du se- nom , réformé en 1714, fait brigadier des armées du
cond lit, il laissa Louis-Nicolas Foucquet comte de roi le 20 février 17 3 4.11 fut employé la même année
Vaux,vicomte de Melun qui épousa Jeanne ,
,
Guyon, en cette qualité dans Tannée d'Allemagne , emporta
& mourut en 170 5. j Charles-Armand, prêtre de TO- d'emblée la ville de Tracrbach le 8 avril, & servit
Tome V. Partie I. Llij
16$ FOU F OU
ensuite au .siége-du château deiC.ette ville. Il étoit lieu- Lande & de Cerf, captai de.Buch Se d'Angéliques
Acarie de Bourdet : Se j.\ le 15 octobre 1729 avec
>
tenant général pour sa .majesté au gouvernement de
,Metz;& du pays Messin j &;gou,veriieur des villes de : Marie-Çafimire-Thérèsè-Geneviéve-Emanueled,e Be-
tGivet Sc de .Çharlemont ,.lprsqu'il;fut.tuéle 19 juil- : thune née le 1-4 février 1.709 veuve de François
, Medavy manquis de ,Grancey & fiilê aî.
let 1747 .* Aa têtedes.trpupesqu'il.comniandoit, en .Róuxelde
»
attaquantles retrauchemens que ;le roi de Sardaigne a
,
ruée de Louis-Marie-VitlOire de Bethune,, appelle lt
fait construire fur leplateau de Tassiette pour couvrir .comte de Bethune., brigadier des armées du roi &
Exiles & Eeneftrelles : il étoit dans la 54 :aiinée de mestre .de.camp d'un régimentde cavalerie, puis ma-
son âge, .& n'étoit point marié. 3. Marie-Anne-Mag-. réchal de camp le 20 février 1734 Se de feue Hen-
,
deléne Foucquet de Belle-Iíle , morte â Dijon au riette d'Harcourt,fa première femme. De ce mariage
mois de jânyier .174.3 mariée en 1713 , aveé Marc- il,a.eupour fils unique Louis-Marie ,né le 27 mars
.,
^Antoine Valpn, baron de Montmain de Gfosbois- 47.3.2 , appelle le comte de Gisors, tué en 1758 à
Mazerplles Se de.Grpsbois-Tichey,seigneur , de Gen- l'armée du Rhihw ,
lis &-d'UcÌié, veufdeMarie-Almpdie de Livrpn j Sc. 4, FOUDRE, exhalaison qui s'enflamme pat la chute
Marie-MagdeléneFoucquet de Belle-Istè , morte le 1 3 de deux nuées Tune sor l'autre au milieu desquel,
,
les elle se trouve, & qui en sortant fait un grand
novembre 1749 ,qui avoir été mariée le 20 avril 1722,
avec Louis , marquis de la Vieuville, veuf de Marie- bruit, Sc des effets extraordinaires fur là terre. Les
Pelagie Toustaind'Aix , & mort le 18 juillet 173 2. païens ont toujours armé leurs dieux dé là foudre, &
CHARLES-Louis-AUGUSTE Ipucquet appéllé le particulièrement Jupiter duquel ils nous disent que
,
eomtede Belle-Iste comte de Gisors, d'Ande.li, Ver- Vulcain Se les Cyclopes, forgeoient les foudres dans
, lés cavernes du mont Etna où ils mettóienr fa foroe.
non & Lihpns , né à Villefranche en Rouergue le 22 ,
•septembre 1684 fut fait en 1705 mestre de camp Les Egyptiens dans leurs hiérogliphiques prenoient
d'un régiment de,dragons ci-devant d'Estrades, à lá ,
la foudre pour une púiflance à laquelle rien ne pou-
tête duquel il combattit à, Tattaque des lignes de Tu- Vpit résister. Dé-là vient qu'A,pellès peignit Alexan-
rin le 7 septembre 1706 y brigadier des armées dû dre dans le temple de Diane d'Ephèse tenant la fou-
roi le 12 novembre 1708 mestre de camp général dre en mairi qui sembloit sortir du tableau pout
, , ,
des dragons le 5 juillet 1709 maréchal de.camp le
, marquer Tétendue de fa puissance , à qui rien ne
8 mars 1718, & gouverneur de Hnningue le 31 mars pouvoit s'opposer. Les païens croyoient que Jupiter
1719. II servit la même année au siège de Fontarabie, ne faisoit tomber sa foudre sur les hommes & fur
qui fut pris le 16 juin, Depuis, le commandement les choses animées
, que pour les punir de leurs
en chefdes trois évêchés de Metz , Toul Sc Verdun crimes : auffi ceux qui en étoient frapés étoient pri-
lui fut confié Se il fut fait lieutenant-général des ar- ,
vés de la sépulture & enterrés au même lieu où ils
mées du roi le , 3 décembre 31 Sc gouverneur étoient morts, selon, TordonnancedeJNuma, comme
2 17 ,
de la ville 6c citadelle de Metz Sc du pays Messin , Festus le rapporte ; Seifulmine occifus efit, ei justa.
pour laquelle charge il prêta serment de fidélité le i 7 nullafieri oporteto. On les couvroit seulementde terre,
mars 1733. II fut chargé la même année d'occuper au même lieu où ils avoient été frapés de la foudre,
avec les troupes du roi la ville de Nanci en Lorraine, comme le témoigne Artemidore.
ce qu'il exécuta. Ayant été nommé ën 1734, pour On ne pouvoit sacrifier aux dieux avec du vin, dont
faire la campagne en Allemagne, en qualité de lieuter la vigne avoit été touchée de la foudre & les lieux
, & malheu-
nant-général, il eut d'abord le commandementd'un qui en avoient été atteints étoient funestes
corps dp troupes avec lequel il s'empara le 8 avril de reux , jusqu'à ce qu'ils eussent été purifiés par les sa-
la ville de Trêves après *juoi il fit le siège du châ- crifices & ces lieux devenoient reçommandables,
, ,
teau de Tracrback , qu'il prit le 2 mai après huit jours parcequ'on y dressoir un autel. On employoit certains
de tranchée ouverte. 11 y fut blefle légèrement d'un nommes à purifier les arbres foudroyés , que Festus
éclat de palissade. II alla ensuite rejoindre l'armée nomme Strufertarios.lls faisoient un sacrifice avec de
avec son corps de troupes pour se trouver au siège de la pâte cuite sous la cendre. Urie table de bronze an-
Philisbourg.II fut chargé de Tattaque du fort du pont tique,trouvée à Rome, prouve ce que l'on vient de
de cette place. II s'en rendit maître le troisième jour dire. En voici les termes :
de Touverturede la tranchée. Après la prise de Phi- IIII. ID. DEC.
lisbourg il eut le reste de la campagne le commande- FRATRES ARVAL.
ment d'un corps de troupes , & il fut ensuite nommé IN LUCO DEJE DI/E.
pour commander pendant Thiver dans les trois évê- VIA. CAMPANA. APUD. LAP. V.
chés & fur les frontières de la Champagne la Mo-
, CONVENERE. PER. C. POR. PRISCUM. MAC
selle la Sarre Sc Tésectorat de Trêves y ,compris ET IBI. IMMOLAV.
,
le Hpnfruck. Le roi Tavoit proposé le 1 3 juin, QUOD AB ICTU FULMINIS.
1734 >
pour être admis au nombre des chevaliers de Tordre ARBORES LUCI SACRI D. D.
du saint Esprit. S'étant rendu cour il en reçut la ATTACTvE ARDUERINT.
# croix & le collier le premier en janvier ,1735. Pendant EARUMQUE ADOLEFACTARUM.
toute la campagne de 173 5,il continua de servir en Al- ET IN EO LUCO SACRO ALIJE
lemagne. Au mois de juin 173Ó il se démit volontai- SINT REPOSITJE.
rement de fa charge de mestre de camp général des c'est-à-dire le dixièmejour de décembre lesfrères Ar-
,
dragons. II fut nommé depuis ambassadeur plénipo- vaux s'assemblèrent au bosquet de Junon , sur le grand.
tentiaire à la diète de Francfort pour Télection de chemin de la Campanie à cinq milles de Rome par
Tempereur Charles VII, mort depuis , , ,
& partit le 4 [ordonnance de C. Porcius doyen du chapitre & là
, , arbres du sacré bosquet
,
mars 1741. U avoit été ctéé maréchal de France le 11 sacrifièrent, parceque quelques
février précédent. II fut fait duc de Gisors en mars dédié à la déesse avoient étéfrapés de lafoudre , tant
1742, prince de Tempire & chevalier de la toison d or pour purifier les. anciens arbres , quepourconsacrerceux
la même année pair de France en mai 1748. II fut quiy avoient été mis de nouveau.
,
reçu en cette qualité au parlement le 24 avril 1749. Les Romains distinguoientdeuxsortes de foudres,
Le 20 juin suivant, il fut reçu à Tacadémie françoise. celles du jour qu'ils attribuoient à Jupiter & celles
M. le maréchal de Belle-Iíle a été marié i°. le 21 ,
de la nuit, dont ils faisoient le dieu Summan le maî-
mai 1711 avec Henriette - Françoise de Durfort- tre. Dium fulgur, dit Festus, appellabantdiurnwn,
Civrac fille, de feu Charles de Durfort quod putabantJovis, ut noclurnum Summani. U y avoit
quis de, Civraç, comte de Blagnac baron, de la
mar-
, encore fulgurproyorfum,qui se faisoit entendre entre
FO U FOU âoQ
le jour Se la nuit, Sc ils Táttribuoient conjointement fft Téglise de S. Jacques dû Haut-Pas, fa paroisse»
à Jupiter Sc à Surnman. í^es foudres servoient à pren- L'air de la Hollande lui avoit été Contraire, Se il y
Fut attaqué d'un asthme dont il n'a jamais guéri*
dre les augures de Taveiiir. Les uns étoient appelles ,
qui ne signifioiént rien., Sc Lors de fa retraite en ce pays, son prieuré fut irn-*
par eux vana Se bruta , pétré Se obtenu comme vacant; mais après une pro*
qui faisoient plus dé bruit que de mal y lés autres
fatidica., qui promettoient du bien & du mal -, de la :édure longue Sc difficile, & fur une consultation dé
joie Se de la tristesse j de ces derniers Tes uns s'appel- 30 avocats , donnée en 1725, Taffaire fut terminée aU
loient conciliaria, qui arrivoient lorsqu'on délibëroit conseil du roi à. Tavantâ'ge de M. Fouillou.
de quelqu'affaire , les autres ànÛoïitaiìvà5 qui ve- (KIT SëS ouvrages sont ï. Considérationsfur la censure
noient, íâ chose étantfaite , cónimë pour Tapprouver raite par M. Vévêque d'Apt ( Joleph-lgnacede Forestá
& Tautorisér: quelques-uns monitorià-'3 qui avertis-
du Colongue) d'un imprimé contenant la décision d'un
soient de ce qu il fâloit évités y pestifera , qui mena- cas de conscience,signée par 40 docteurs dé Sorbonnc ,
çoient de quelque mal óu danger • depreçanea , qui in-ïz; 1703. La censure est du 4 février précédent *
avoient apparence de danger , sans qu'il y en eût Sc se lit dâiìs Thistoire dés cas de conscience, tom. 1,
pourtant effectivement y Fdmiliària , qui pronòsti- pag. í 19 & suivi du recueil des pièces.
quoient lé mal qui devoir âtfiver à quelque famille : i. Défense dès théologiens , & en particulier des dis-
Publica , dont ils tiróient des prédictions pour trente [
ciples de S. Augustin,contre [ordonnance de M. évêque
dix années seulement; * Àn- de Chartres ( Paul Godet Desmatets ) porcani condam-
ans y 8e Privata, p©ur
ûqq- rom: nation duças dé conscience j in-í2, 1704 y item, secon-
03= FOUGÈRES, ville de France én Bretagne ,,est de édition revue & augmentée ; avec une réponse aux
,du même prélat fur les déclarations de M.
.située fur la rivière de Coësnon vers les frontières remarques
de la Normandie ênt-re Dol ,
Se Avranches. Cette Couet, 1706 in-iz. Cette seconde édition forme
,
ville a donné son nom à une ifoble famille. Raoul presque tòut le, tome ÏIl de l'histoire du cas de con-
de Fougères la fortifia, Sc y bâtit un bon château. science.
Jean V,duc de Bretagne, la réunit au domaineducal, 3. Histoire du tas de conscience
signé par 40 docteurs
Tayant achetée de Jean II, duc d'Alençon, qui fut fait de Sorbonnc contenantlès brefs du pape les ordon-
, ,
prisonnier par les Anglois à la bataille de Vertìeuil, nances épiscopales censures letttes pièces
Sc autres
, , y
& obligé de la vendre en 1-426, pour payer fa ran- pour & Contre ce cas ; avec dés réflexions fur plusieurs
çon au duc de
Bedford. Fougères est à présent con- des ordonnancés. A Nancy (Hollande) 1705 & ann.
sidérable par la jurifdiction royale qui y est établie suiv. 8 vol. in-11. Cette histoire est due aux ,soihsde
,
ri- MM; Fouillou Sc Jean Loùail, Si de mademoiselle
& par le commerce des cuirs qui la rend assez
, ,
Françoise-Marguerite de Joncoux; elle fut revue par
che. Le château a un gouverneur particulier mais
de garnison. II à Fougères
, de
Tabbaye M. Petit-Pied, &par le P.Pasquier Quesnel. Les notes
point y a
Rilié de Tordre de S. Augustin fondée vers Tan de tòut Touvrage sont de M. Fouillou. Ce qui con-
, Audiffret, ,
1163. * La Martiniere
géogr. diction,
, cerne Temprisonnement du P. Quesnel est de ce père
géographique. de TOratoire lui-même*
FOULCOIE auteur du XI siécle, cherchez FUL-
, 4. Chimère du jansénisme , ou dissertationsur le sens
C01US. dans lequel les cinq propositions attribuées à M. Janfe-
FOUILLOU ( Jacques ) diacre, licencié de Sor- nius , évêque d'Tpres, ont été condamnées; pourservir
bonne théologien fort connu naquit à la Rochelle, de réponse à un écrit qui a pour titre 3 Deuxième défense
, , Jésuites. Son esprit
humanités au collègedes
& y fit ses de là bulle, vineam Domini Sabaoth, in-í 2 , 1708.
propre aux sciences,sa facilité & sa pénétration,qui le 5. Justification dusilence respectueux ; pu réponse aux
dédommageoientde ce qui lui manquoitdu côté de la instructionspastorales & autres écrits de M. farchevêque
fortune, firent faire à ses premiers maîtres tous leurs de Cambrai ( dé Salignac de la Mothe-Fenelon) in-12,
efforts pour Tattirer dans leur société ; mais il en fut 1707, trois Volumes. Le chapitreV du premier tome,
décidé autrement.M. Fouillou vint à Paris, & y conti- Sc les chapitres XL & XLI du tome III, sont de M.
nua ses études dans le collège de sainte Barbe ou Petit-Pied.
,
communauté de M. Gillpt, dirigée alors par M. Du- 6. Renversement de la doctrine de saint Augustinsur
rieux y entra en 1688 y fit ses cours de philosophie la grâce, par [instruction pastorale de MM. les évêques
, ,
& de théologie, jusqu'à la licence inclusivement, dans de Luçon & la Rochelle ( Champnour Sc Malissoles )
laquelle il eut le premier lieu. II fut ensuite choisi pour 1713, i/z-12.
diriger au séminaire de S. Magloire les études de théo- 7. ConstitutionVa pape Clément XI du 8 septembre
logie de M. Tabbé de la Vieuville auprès duquel il
, 171 3 , commençant par ces mots, Unigenitus Dei Fi-
resta peu de temps, mais leur séparation ne Tempecha lius en latin & en françois , avec des observationsfut
,
pas de demeurer dans le séminaire, où il contracta [es propositions censurées, in-12, 1714, & plusieurs
liaison avec M. Couet Sc plusieurs autres dont les fois réimprimée depuis.
,
noms ont été fort connus depuis. Aussitôt après fa
f
8. Le aux schisme des appellans (de la bulle Unige-
licence M. de la Frézeliere son évêque Tavoit nitus) & le vraischisme de M. [archevêque de Malines,
, ,
nommé, à lâ théologale de la Rochelle mais il lie démontréspar la lettre pastorale de ce prélat 3 avec des
,
jugea pas à propos de Taccepter j & il n'a jamais remarques fur les lettres pastorales des évêques de Gand
possédé d'autre bénéfice que le prieuré commenda- & de Bruges la nouvelle déclaration de sept docteurs de
,
taire de S. Martin de Prunieres diocèse de Mende la facultéétroite de Louvain , & quelques autres libelles,
lequel lui fut résigné par M. Tabbé , de Harlay srere, in-12 ,1719.
, qu'il
de madame la marquise de Vieuxbourg. Le parti 9. Lettres de messire Antoine Arnauld y docteur de
prit dans Taffaire du cas de conscience Tobligea de se Sorbonnc à Nancy (Hollande) 8 volumes in-i 2. C'est
retirer en 1703 sans quitter néanmoins , Paris. II fut y
M. Fouillou qui a réuni Sc publié ces lettres , & qui a
, jusqu'en fait les avertissemens Sc les notes. II y a eu depuis un
dans cette retraite 1705 , ou environ, qu'il
passa
en Hollande. Sa santé qui s'affoiblissoitconsidé- neuvièmevolume Sc une addition, qui viennent d'un
rablement Tobligea de revenir en France vers 1720 autre éditeur,
ou 171 i.peuaprès son retour, il eut ordre de se reti- 10. Défense de Íâ consultation de MM. les avocats
rer a Mâcon, où il a demeuré quelques années. Enfin, du parlement de Paris, en faveur de M. [évêque de
u obtint son retour à'Paris où il vécut toujours de- Sene^ ( Jean Soanen ) contre [ordonnance & instruction
puis & où il est mort le 21 , septembre 1736, dans la pastorale de M. l'évêque de Luçon : avec des remarques
,
sqixante-sixiéme année de son âge. II fut inhumé le 22 fur l'avis & jugement dcMM. les évêques assemblés au.
FOU F OU
Louvre, &sur les mandemens de M. le cardinal de Biffy logne évêque & prince de Liège , au sujet de la lettre
,
& de M. [archevêquede Cambrai ( de Saint-Albin ) au de M. [archevêque de Cambrai a son altesse électorale de
sujet de la même consultation ,1729 , ìx\r^°. Cologne, Sec. contre une protestation d'un théologien de
11. La calomnie portée au dernier excès contre les Liège,. 15 octobre 1708. ~
.
appellans par MM. de Marseille ( de Belsunce de
, ) de Cambrai ( de Saint-Albin ) & de 7. Lettre à un chanoine-, pour répondre à la lettre
Castelmoron de M. [archevêque de Cambrai, sur un écrit intitulé ;
' Beauvais (Saint-Aignan) 1727 i/2-40. Nouvelle édi- Lettre à son altesse électorale M- Télecteurde Cologne
tion, revue, corrigée Si augmentée, , 1728, i/2^40. On 20 mai 1709.
-
y démontre en particulier Timposture de la fable de 8. Desaveu d'un libelle calomnieux, attribué au père
Bourgfonraine. Quesneldans la derniereinstruction pastorale de M. [ar-
n. Traité de [équilibre de la volonté, contre M. [évê-
quede Soisfons (Langues, mort archevêque de Sens)
chevêque duc de Cambrai, 1709. Cet écrit est précédé
d'un avertissement, contre la troisième défense de la
«& les autres Molinistes j aufujet des propositionscon- bulle vineam Dpmini Sabaoth par M^. Decker doyen
3 ,
'damnées dans la bulle Unigenitus fur cette matière. de Téglise de Malines j & dans lé même écrit, un
A Utrecht, 1729, i/2-40. , éclaircissement historiquesur une thèse de 1661,soute-
1 3.. Avertissement ou préface,
au-devant des répon- nue à Parispar le P. Çoret,-.J ésuite de Liégei
sesi de M. Petit-Pied aux avertissemens du même M. : 9. Deuxième lettre à M. [archevêque de Cambrai,
Languèt, alors évêque de Soissons. touchant le prétendu jansénisme,, au sujet dé sa réponse
14. Dissertation oh l'on montre que des miracles opé<- à ïa deuxième lettre de M. [évêque desS. Pons, 30 dé-
rés par dégrés , Ou accompagnés de douleurs]0t' en font cembre 1709, imprimée en'1710.
pas moins de vrais miracles 3 & pnt été regardés comme 10. Remarques fur un écrit latin qui a pour titre :
tels dans [antiquité, in-40, 17 31. DiuturnA ac recrudefeentis inter theologos litis. compo-
15. Observations fur les convulsions , in- 40, 17 3 2. nendA votum, 170g^Ges remarques sont manuscrites.
16. Nouvelles observations.fur les convulsions, à l'oc- 11. Remarques (aussi manuscrites ) fur un écrit
casion d'une lettre écrite au mois de janvier en faveur françois ,oà l'on prétend que la sagesse de l'églisesuffit
pourfonder la croyance desfaits qu'elle décide ,;' 15 sep-
.
des convulsions. Le 30 juin 173 3 i/2-40.
,
17. Réflexionsfur la requête de/a nommée Charlotte tembre 1709.
de la Porte, & la consultation des avocats quiy estjointe, 1 2. Réponse
( encore manuscrite ) à unsecond écrit
oà Ion examine cette curieuse question i S'il est vrai- touchant la sagesse, de ['église dans lejugement desfaits,
semblable que Dieu ait donné â cette convulsionaire 1.5 décembre 1709. M. Fouillou composa ces trois
le don miraculeux des guérisons, comme elle le pré- derniers écrits à Amsterdam , pour répondre à trois
tend dans fa. requête, 27 juillet 1735, *«-4°« auttes qui ne sont point non plus imprimés, & qui
1 8. Réponse à un mémoire enforme de plainte , faite avoient été composés à Paris au séminaire des missions
au nom de la convulsionaire nommée Charlotte de.la étrangères, par M.Thiberge, ainsi qu'on le croit. Ils
Porte, 12 novembre 173 5 , in-40. surent envoyés au mois de juillet 1709par M. de Bri-
r 9. Réflexionssur la requête de Denise ou Niz^ette, sacier à M. de Praeter , pasteur catholique à Amster-
( Régné convulsionaire ) avec de nouvelles remarques dam, avec une lettre latine parlaquelle M. de Brisa-
, Charlotte (de la Porte)
fur telle de 1735 , i/2-40. cier le prioit de communiquer ces écrits aux théolo-
20. Lettre à M. * *fur la nouvellethéologie des con- giens François.qui étoient alors à Amsterdam. M. de
vulfionaires in-40.' Praeter étoit le correspondant de messieursdes missions
3
21. M. Fouillou a eu aussi quelque part à Tédition étrangères,pour faire.tenirleurs paquets & leurs letttes
de la prémotion physique ou de faction de Dieu fur
, en Chine & ailleurs aux Indes.
les créatures, par feu M. Boursier, docteur de la mai- 1 3. Avertissement fur les prétenduesrétractations des
son & société de Sorbonne; & au grand ouvrage contre religieuses de Port-Royal des champs ,1711.
la bulle Unigenitus, intitulé, Héxaples, Sec. en'7 vol. 14. Réponsesommaire aux reproches que messieursdes
ÌH-40. * M. Goujet, mém. mfs. missions étrangères font faire par les Jésuites aux pré-
Les écrits suivans sont certainementde M. Fouillou, tendus Jansénistes, 1711. Ces deux derniers écrits font
ainsi qu'en fair soi le catalogue qui en a été donné par imprimés dans le même volume.
M. Petit-Pied, à M. Tabbé Goujet. 15. Questions proposées & éclaircies à [occasion des
1. Mémoire contenant des observationsfur quelques lettres de M. [archevêque de Cambrai au P. Quesnel,
points de doctrine, qu'on examinoit dans Vassemblée du avec une additionfur un endroit du mandement de M.
clergé tenue à S. Germain en 1700. Ce mémoire est Vévêque de Gap, du 4 mars 17 í 1 .j 24 mai de la même
demeuré manuscrit. année.
2. Difficultés sur [ordonnance & instruction pastorale 3 6. Les apostillesfur [extrait du procès verbal &fur
de M. [archevêque, duc de Cambrai,touchantlefameux T^ instruction pastorale. de l'assemblée du clergé de 1713
cas de conscience, proposées à ce prélat, en plusieurs & 1714 en 1714.
y r M. Nicole fur la
lettres par M. Verax, bachelier en théologie. A Nancy, 17. Edition des traités de grâce
chez Joseph Nicolay 1704. II y a trois lettres datées générale, deux volumes i»-i-2, & de deux autres volu-
,
du mois de mai 1704. mes de M. Arnauld contre les précédens, en 1715 ;
• 3.
Réflexions d'un docteur en théologie fur [ordon- avec un avertissement. '
nance & instruction pastorale de M. [archevêque duc de 18. Deux lettres à M. Tournely, docteur de la mai-
Cambrai touchant le cas de conscience, Sec. contenues son Sc société de Sorbonne ; la première du 10 juillet
, lettres adressées
en plusieurs à un abbé. II y a quatre let- 1726 , où Ton montre que M. de Fénélon, archevê-
tres datées de différens mois de Tan 1704 Sc impri-
, que de Cambrai, a fait consister le jansénismedans la
mées en 1705. grâce efficace par elle-même, telle que les Thomistes
4. Les apostilles à la délibération de la faculté de la soutiennent réellement, Sc qu'il a regardé comme
théologie de Paris du lundi 1 septembre 1704 dans le
, un fantôme le jansénisme qu'on feroit consister dans
tome VI de Thistoire du cas de conscience. une grâce différente. L'autre, où Ton montreque Téqui-
5. Lettre â M. Decker, doyen de Téglise de Mali- libre que M. Tournely soutient nécessaire pour la li-
nes , oà l'on réfuteson nouveausystème du Jansénisme , berté & qui est le seul qu'on lui attribue, n'est ni
& les vaines accusations qu'ilforme contre M. [archevê- moins, absurde, ni moins pernicieux que celui qu'il
que de Sébqste & contre le P. Quesnel, dans fa Défense rejette. Cette seconde est du 15 octobre 1726.
de la constitution , &c. le 2 mai 1707. 19. Notes & apostilles fur le mandement de M. [évê-
6. Lettre àson altesse électoraleM. [électeur de Co- que de Marseille portant condamnation d'un écrit im~
3
FOU F Ô tì à.'ft
primé, sous le titre d'explications de N. S. P. tepàpè i. Traduction du chef-d'oeuvre de S.
,
Jean Chrysostô*
Benoît Xlll. Ces explicationssont les XII articles im- me : c'est-à-dire,du discoursoù çe saint docteur mons-
primés en Hollande en 17 í6. tre qu'on ne soussie de véritables maux que ceux qu'on
20. Lettre à Madame ** fur tè prétendu caractère se fait à soi-même; à Lièges in-16. s.BêllorùmcausAj
prophétique des^onvulsions3 2 4 avril 1733. ' à Namur Sc à Cologne 164.6 : le même ouvrage en
,
21. Relation abrégée de la maladie & de la mort du françois plus ample ; à Liège 1648 in-%°..^. Jonas
.

P- Quesnel, prêtre de [Oratoire, décédélé z décembre fugitif modèle de Thomme ramené, à Dieu par les
3 3

I7i9,ift-i2de 12 pages3 1719, ,


actes des vertus théologales; à Tournai i 6 5 3, i«-i oli
FOULLON ( Guillaume ) >qui en grëcifant son 5. Veritas pàúciloqàa3 COmpendiùm historiA ,. Leodienfis
s'est appelle
. quelquefois Gnapheus, étoit Fla- à Liège,
ì
nom, v6$6 in-16. 6. Veritatis & ècclesÌÂ Tun-
,
mand, hé dans le pays de Liège, peut-être à Huy: grenfis brèves Vindic'iA contra diatribam pairis Gpde-
,
d'auttes disent qu'il étoit né à la Haye. II fut choisi fredi Hènfchënii de episcopaiù Tungrènfi& Trajeclensij;
pour gouverner un collège ou une école littéraire dans à Liège 3 1657 ,
ià-ié. Le père Foullon s'estcaché
fa patrie, Se fut du conseil d'Albert, marquis de Bran^ dans cet écrit fous le nom de Nicolas Fisen. 7. Com-
debourg. On Tapppella depuis àîElbingen, ou Elbing, mentarii hiftòrici & ttíorales ad libros & II MachabAO- I
ville Anséatiquë, Sc il y furmii à la tête du collège, rum , additis liberioribùs excùrsibus; à Liège j 1660 St
qu'il gouvernaavec sagesse. II eut aussi le même em- 1664., z tome in folio. Sut lé chapitre III:du premier
ploi à Konisberg, ville dé Pologne. II, vivoit dans le livre des Machabées, dans Touvrage.que Ton vient de
seizième siécle, Sc Ton croit qu'il n'a guérës été au citer, lé père Foullon fait une digression par laquelle
de-là de 15 60. II étoit orateur Sc poète; mais ils'est dis- il réplique au père Henscheniusi qui avoit répondu à
tingué principalement dansJe genre comique. Valere ses Vindic'iA mentionées plus haut. Le père Hensche-
André cite de lui les ouvrages fuivans. 1. Elôquentia nius répondit encore à cette digression au commence-
triumphusy cet ouvrage est en vers latins, de diverses ment du VII tome du recueil des actes des Saints du
mesures, & a été imprimé en 1541 à Dantzick, i/2-40, mois de mâi. 8. Verà ecclêsia omnium ihside errorum
& à Cologne en 15 51. z. Acolaftm-, comédie ; c'est commune rèmedium ; à Liège ,1662, in-12.9. Bona
Tenfant prodigue : cette comédie a paru en 1540 & Voluntas optimA consentiens à Liège 1667 ïn-i 6.
à Anvers en 15 66. 3. Mifobarbarus, comédie. 4. Hy-
, Historia Leodienfis
3
epifcoporum
,& ,.
principum sé-
I o. , per
voctysis ,tragi-comédie. Valere André ne cite point rient digesta,ab originepopulíusquè ad FerdinandìBàvarì
les éditions de ces deux dernieres ; mais il ajoute que tempora, ftudio & accurato labore Joannis Erardi Foul-
Foullon a fait encore plusieurs autres pièces où il fait lon quondam deducla nunç primàm ex eruditorumfcri-.
* ,
voir qu'il étoit éloigné des sentimens de TEglise catho*- niis in lucem edità, & doclorum quorumdam turâ ad
lique ; Sc en particulier dans les deux fuivans; 5. Vita Atatem nostram fuppleta ; à Liège, 1735 & 17i'7 J
Joannis Pisiorii à Woerden ; ce Pistoriús étoit un hé- trois Volumes in-folio. M. Tabbé Lenglet dit que cette
rétique qui fut brûlé pour cause d'hérésie en 1525. histoire est estimée, & qu'elle sert beaucoup pour This-
6. Apologiàpro captivo Wordenátê. Jacques Revius sit toire des Pays-Bas. * Valerii Andrea: bibliotheca bel-
imprimer cette vie Sc cette apologie à Leyde en 1659, gica édition de 17 3 9, tome II, i/2-40, pag. 6 i 4 6 3 5
long-temps après la de Tauteur. Vaiere ,
Mémoires de Trévoux, mois d'août M. >
Lenglet,' •
/«-12, mort 1737.
André semble dire cependant que ce ne fut que Tapo- supplémentà la méthodepour étudier [histoire, tome II,
logie qui parut cette année. * Voyez Valerii Andréas page 73-
lìblbotheca belgica édition de 1739, i/2-40 tome I, FOULON (Pierre le) ou GNAFÉE,hérétique&faux
jiages 402 & 403.
, »
évêque d'Antioche,- dans le V siécle, étoit un moine
FOULLON ou simplement FOULON ( Louis ) qui avoit été chassé d'un monastère des Acoemetes, à,
,
étoit de Cambrai. II entra de bonne heure auprès de cause de Thérési'e d'Eutychés dont il faisoit profession.
messire François Van-der-Burch, archevêquede Cam- II joignit la corruption des moeurs à celle de la doc-
brai & il fut attaché à son service pendant Tespace trine, Sc mena à Constantinople une vie fort licen-
,
de quarante artnées. 11 fut successivementson aumônier cieuse. Par le moyen de quelques personnes de qua-
& son secrétaire après avoir rempli auprès du même lité, qui étoient infectées des mêmes erreurs que lui,
,
quelqu'autre emploi moins distingué. Le prélat qui il eut entrée dans la maison de Zenon i gendre de
Taimoit, & qui vouloit récompenser ses services, le Tempereur Léon, Sc gagna bientôt ses bonnes grâces
à canonicat de son église métropolitaine. de piété. Quelque après
j
nomma un par une apparence temps
M. de Van-der-Burch étant mort en 16*44, Louis Zenon ayant été créé comte d'Orient, vint à Antio-,
Foullon plein de reconnoissance pour les bien- che capitale de son gouvernement,où Pierre le Fou-
, ,
faits qu'il en avoit reçus , en composa la <vie , qui lon le íuivit. II y trouva beaucoup de sectateurs de
patut à Lille en 1647, ift-40. Elle est intitulée : Epi- Thérésie d'Apollinaire; Sc se joignant avec eux, contre
tome vitA & virtutum illusiriffimi ac reverendisfimi do- Martyrius, évêque de cette ville , qu'il accusa d'être
mini Francisci Van-der-Burch, archiepiscopi & ducis Nestorien il le fit citer à Constantinople S & usurpa
Cameracenfis &c. * Voyez la bibliothèque belgique son siège. Depuis, ,
, on lui ôta Tépisoopat; mais comme
de Valere André, édition 1739, tome II, page 831. il restoit toujours dans la ville, quelques instances
FOULLON ( Jean Erard ) 'né en 1609 à Liège qu'eûr fait le pape Simplicius à Zenon, alors empereur,
d'une famille ancienne & distinguée, se fit Jésuite en de le chasser, ses partisans assassinèrent à Tautel Tévê-
1625 & dans la fuite il s'est lié à cettesociétépar que Etienne. L'an 482, ce prince injuste ayant envoyé
»
la profession des quatre, voeux. II avoit un génie sub- Calendion d'Antioche en exil, rétablit Pierre sur le
til, qui le rendoit capable de saisir toutes les sciences. siégede la même église. Aussitôt que ce méchanthom-
Ses talens particuliers
pour la prédication le firent dé- me s'y vit replacé, il publia une nouvelle hérésie, ayant
terminerace ministère par ses supérieurs, & il Ta exercé ajoutéà Thymne qui s'appelloit Trifàgion3cesparoles,
durant 30
ans. II a été recteur des collèges de Huy & qui a été crucifiépour nous, attribuant la passion aux
de Tournai, & il est mort dans cette derniere ville, trois personnes de la Trinité, & se déclarant Valenq-
le 25 octobre 166%,
au service des pestiférés, ayant nien, Eutychien , Apollinariste Se Sabellien. Les évê-
gagné la même maladie. 11 a eu pour frère ERASME ques Orientaux ayant appris que ce blasphèmeavoit
foullon, consul de Liège homme d'érudition sort été introduit dans Toffice de Téglise, écrivirentà celui
entendu dans lés affaires ,publiques, & habile,à les qui en avoit été Tauteur pour lui persuader de le ré-
uianier. Le père Foullon est auteur des ouvrages fui- tracter mais ce fut inutilement. , Acace de Constanti-
;
vans : 1. La yic de sainte Ode, grande aïeule de Pépin nople quoique son ami, le fit condamner dans un,
le Bref; à Moiis, 1640, & à%»iége, 1655 in-i4. 1 synode, , lui
, ayant aussi écrit sans fruit. Le pape Félix
ay 2- FOU FOU
lui écrivit de rfiême trois lettrés , dont la derniere che d'un vif repentir de ses pèches, se fit traîner tòut
contenoit fa condamnation qu'il dénonça à Zenon.; nud fur une claye, ayaiit la corde au col, & se fit fouet-
,
mais le prélat hérétique, malgré cette, sentence a de- ter jusqu'au sang , criant : Ayez^ pitié, seigneur, du
meura fur son siège, & continua, sous la protectiondu traître & parjure Foulques. 11 fonda Tabbaye de S. Ni,
prince la persécution qu'il faisoit aux Catholiques. colas d'Angers en 1020 , Sc donna de beaux privilèges
,
II voulut , tóême assujétir à fa jurisdiction Tifle de Chy- à celle de S: Maurice. Il fonda encore les abbayes de
pre; pour répandre,son hérésie parmi le peuple j il créa Beaulieu » près de Loches iFoulques vers Tan ì o 1 o , &.de Ron-
un homme dépendant de lui j •appelle Zenita à évêque ceraià Angersl'an 1028. Nerra fut marié
de Hiéropolis, quoiqu'il se trouvât esclave dé naissan- i°.'a.Èlizabeth, fille de Bouchard I, dit le Vieux
ce , & qu'il ne fut pas baptisé. Lorsqu'on reprocha comte dé Vendôme: 20. à une dame nomméeBilde*
cette irrégularité à Pierre le Foulon j il répondit que garde. II eut de la première, Adèle, comtessede Ven-
la consécration épiscopale lui tenoit lieu du sacrement dôme, femme de Bondon de Nevers. De la seconde
de la régénération chrétienne. Enfin ce malheureux il eut GEOFROI II, dit Martel, Si Ermengarde:,qui fut
évêque, qui avoit fait de si grands maux à Téglise, alla mariée à Geofroi, surnommé Ferole.,. comte de Gâ-
comparPÎfrë devant lë tribunal de celui dont il eom- tinois. * Les chroniques de S, Nicolas d'Angers Sc de
battoit Tincarnàtionavec tant de furgur Se d'aveugle* Maillezais. Jean de Bourdigné. Du Haillari ,:Scc.
tòent, pour recevoir le juste jugement de ses violences FOULQUES IV de cé nom dit- le Rechin,
Ce fut 486 Téglise d'Anjou, , fils deGÒDEFROI
étoit ,;
:& de ses blasphèmes. Tan que comte comte de Gâ-
fut délivrée de cet adversaire; * Théodore, /. i.Ni- tinois , & seigneurdu GhâteauJ-àndonj Sc d'Ermen-
-,
:=
.cephore t. 15 & 16. Barohius ih annal. Godëau , garde -, fille de Foulques Nerra , comte d'Anjou. Son
'hift. èccles, , oncle ì Geofroi Martel, lui laissa Ss àson frère Geo-
FOULON ( Abel ) mathématicien étoit natif de froi le Barbu le comté d'Anjou en ro'Sd. Ces deux
lá paroisse de Loué dans le Maine, ,à six lieues du -frères partagèrent 3
cettè succession, Sc vécurent d'abord
-Mans. François la Croix du Mainedit qu'il étoit poëtè en assez bonne intelligence ; mais Taîné-prit les ar-
françois philosophe, mathématicien ,. ingénieur Sc mes contre Geofroi j'- & lé fit prisonnier en 1067. Foul-
,
valetde chambre du roi Henri IL II publia l'usagede ques avoit quitté deux femmes , sous prétexte de pa-
Tholomette, Sc divers autres traités, avec une traduc- renté ; & épousa Tan 1089,Bèrtrade'-, fdle:Aè:Simon.
tion des satires dé Perse, Sc mourut à Orléans Tan de Montsort. .Certe, dame lë quitta trois ans après,
156 3 , âgé d'environ 50 ans. * La Croix du Maine , pour se donner au roi Philippe I. De ce; mariage,
biblioth. franc. &c. . le comte eut FOULQUES roi-de Jérusalem ; Ermengar-
,
FOULQUES, I de ce nom,.comte d'Anjou ; dit/c de , comtesse de Bretagne, "Sec. II mourut Tan 1109.
, .

Roux., étoit fils d'iNGËLGER, Sç d'Alinde, dame de * Du Haillan , hist. des comtes & ducs d'Anjou. Gla-
Buzançois. Ce prince se maintint prudemment à la bert & Bourdigné, chronique d'Anjou;
cour durant les malheurs de Tétat, sous nos derniers . 03^ Foulques Rechin avoit composé une histoire des
rois de la seconde race, & reçut beaucoup de biens comtes d'Anjou , dans laquelle il avoit fait entrer la
de Hugues le Grand, duc de France. 11 réunit toutes sienne propre;La partie qui le concernoitse trouve per-
les terres du comté d'Anjou, Sc mourut Tan 938. Son due aujourd'hui. Dom Luc d'Acheri a fait impii-.
corps fut enterré auprès de celui de son père, dans Té- mer au tome X de son fpicilége , ce qui nous en
glise de S. Martin de Tours. Le comte Foulquesavoit reste sous le titre de fragmens de [histoire d'Anjou.
épousé Rosalie, dame de Loches , de la Haye Sc de L'àbbé de Marolles a traduit en notre langue ce mor-
Villentras, fille deGarnier, seigneur de Loches , &c. ceau d'histoire, avec Thistoiredes comtes d'Anjoupat
Sc en eut lngelger, tué dans un combat près de Cha- lë moine de Marmoutier, & la relation de la construc-
rpies Tan 935 ; Gui élu évêque de Soissons en tion d'Ambóise. Le tout a été impriméàjParis en 16% 1
,
937 ; & FOULQUES II, comte d'Anjou. * Jean de en un volume i/2-40. * Dom Rivet, hist. littér. de la.
Bourdigné histoire dAnjou. Du Haillan, histoire France, tome IX , a rassemblé tout ce qu'on fait de
d'Anjou. , ce prince , & donne une analyse de ce qui nous reste
FOULQUESII dit le Bon, cultiva la piété & la de son ouvrage.
peupla son
, & fit défricher plusieurs terres FOULQUES, V de ce nom, cointe d'Anjou,
vertu, pays,
qui étoient désertes. II mourut à Tours Tan 958, Sc fut puis roi de Jérusalem , étoit fils dé FOULQUES IV, dit
enterré auprès de son père Sc de son aïeul dans Téglise le Rechin, Sc de Bertrade de Montsort; il fut d'abotd
de S. Martin. 11 avoit beaucoup de dévotion pour-ce du nombre des seigneurs ligués contre le roi Louis /<
saint évêque, Sc il composa & mit en chant douze ré- Gros. Depuis étant passé avec les croisés dans la Pa-
pons pour Tôffice de fa fête. On dit que le roi Louis lestine , il épousa Melifende , fille de Baudouin II, dit
d'Outremer, se moquant de ce que Foulques le Bon al- du Bourg, roi de Jérusalem ; & succéda aux états de
loit souventchanter au choeur, ce comté lui écrivit ces son beau-perevers Tan 11 31. II soutint les efforts des
mots : Sachez^ ,fire, qu'unprince non lettré, estjin âne infidéles'avec assez de courage. On dit que Tan 1141
couronné. II eut de Gelberge , fa femme , GEOFROI I, chassant au lièvre dans les plaines d'Acre , son cheval
qui lui succéda ; Gui, religieux, puis abbé de Cor- tomba fur lui, & le tua. Foulques avoit épousé en
meri Se de S. Aubin d'Angers, Sc évêque du Pui ; premières noces Eremburge , que d'autres nomment
Dreux, élu évêque du Pui, après son frère ; & Alix, Sibylle3 fille Sc héritière d'Elie, comte du Maine,
femme d'Etienne comte de Gevaudan. * Voyez dom dont il eut GEOFROI, dit Plantegenest. II eut dela
Rivet, hift. littér., de la France tome VI. seconde BAUDOUIN III, & AMAURI roi de Jérusa-
,
FOULQUES, III du nom, /dit Nerra ou le Noir, lem. * Guillaumede , Tyr. liv. 15 ,c. 27. Du Hail-
à cause de son tein Sc de fa malice, étoit fils de GEO- . lan Sec
,
,
(^FOULQUES, archevêque de Reims, au IX
FROI Grifegonelle y sénéchal de France , & se rendit
redoutable à ses voisins. En 992 il donna bataille à Co- siécle, étoit d'une naissance illustre, & comptoit en-
I,
nan comte de Bretagne, près de Conquereux, & tre ses proches parens ou alliés, Gui, duc de Spolette,
le tua dé sii propre main. Eudes II, comte de Blois, & Lambert son fils, qui furent l'un & l'autre empe-
le défit près de Pontlevoile 6juillet de Tan 1016. Foul- reurs d'oecidenr. II fut élevé dans Téglise de Reims,
ques prit lavilledeSaumur en 1026, puis celledeTours où il occupa une placede chanoine. Outre fa naissance,
Su'il ne garda pas long-temps. Depuis il servit le roi Foulques réuniflbit en fa personne plusieurs qualités es-
obert contre le comte de Blois. II rît trois sois le voya- timables. U étoit bien fait, avoit de Téloquence, &
ge de Jérusalem, & mourut à Metz le 2 3 juin de Tan paflbit pour un des plus sages personnages de son fié'
1040. On dit que cc prince étant à Jérusalem» tou- de.. Charles le ^««^'appella à fa cour, & Eoulques
demeura
FOU FOtî
demeura' assez iong-teìiips aii service de riòs rois, ce rut lë 5 décembre 109 5. II yjá de lui : í .Un mémoire
qui lui-procura Tabbaye dé S. Bertiii; La mort d'Hinc- intéressant pour Thistoire de son monastère où il ex-
3
niar áyant laissé lé siégé de Reims vacant j le clergé pose l'origine de ses privilèges leur confirmation
£í le peuplé de cette église s'accordèrentavec les évê-
,
Sec. Il avoit présenté ce mémoire au pape Alexandre
3

ques dela provinceà


élire
Foulques póur leur arche- II, à Toccasion dès tentatives que Gui, évêque d'A-
vêque. 11 fut ordonné dans les premiers jours de mars miens successeur de Foulques y faisoit contre cès pri-
882 c'est-à-dire, 883 avant Pâqiié. Aussitôt il en- vilèges., Le pape écrivit eh conséquence .à Gui & à
voya
, fa profession de foi
au papeMartin qui lui ac- Gervâis de Reims, afin d'appaiser ce différend.i.Dom
, Mabillon a publié une partie de ce mémoire dans les
corda Tusagé dìipdlliurh dont avoient joui ses prédé-
cesseurs. II avoitconnu cé potìtifeàRome,lorsqu'en 875 annales dé Tordre de S. Benoît, livre LXI. 2. Un écrit
il y accompagna lë roi Charles 6 qui y fut couronné- pour revendiquer le vicomté de Corbie , qu'Ènguer-
empereur d'occident. Foulques employa tous ses soins rand ; comte de Bovines avoit usurpé sur Tabbaye;
, imprimé; * Dom Rivet
à réparer les dommages que les ravages des Normans Cet écrit n'a point encore été ì
avoient fait à son église. II rétablit la discipline SC l'é- histoire littéraire de. la France tome VIII.
FOULQUES, curé de Neulli , sur Marne,.s'àdonná
tude des lettres dans son clergé. II eut un égal soin de
revendiquer lesbiens qui avoient été enlevés à sou fur la fin du XII siécle, avéc tant d'ardeur Sc de zèle
église : il. lui én'procura même de nouveaux par la li- à la prédication qu'il retira beaucoup dé gens de lá
béralité dés; rois Sc dé plusieurs auttes personnes. Son débauchei Cé don , qu'il avoirde
tourner les esprits par
zèle le porta à éérire à Tiiripératrice Richilde,&au com- ses discours, étoit si puissant,: qu'ayant su Tan 1200
te Baudouin, pour les rappéller à leur devoir : il prit qu'il se faisoit une assemblée dé princes pour un tour-
aussi la défense de Ffdtaire i archevêque de Bourges noi ; il les exhorta puissamment à entreprendre lé
accusé ÉKlêtre intrus dans cé siège. Foulques conserva
, voyage de la Terre sainte, pour lequel ils se croisèrent
íoujoûrWhvéritable attachement pour ses princes lé- tous. Foulques mourut au mois de mai de Tan 1201Í
gitimés. II contribua plus que personne à placer Sc à Pierre de Rouci, prêtre du diocèse de Paris j étoit lë
maintenirCharles leSimple fur le ttône de France dont compagnon de fa mission." * Voyez chronibon Autiffìú-
le comte Eudes s'étoit emparé. Dans un concile qu'il dor. ad annsim 1 í 9 8 ,' &. la vie de Foulques écrite eri
tint à Reims en janvier 893 il fit recPnnoître Char- françois, Se imprimée à Paris en 1620. M. , Tabbé le
, Beuf fait son éloge Se donnela,deferiprion de son tom-
les pour roi par leá évêques & les seigneurs, Sc le
couronna solémnellement. Charles le Simple, potir beau dans son histoire du diocèse de Paris tome VI i
, ,
lui témoigner sá gratitude lé fit son grand chance- page 20 & 21.
3
lier Se partagea avéc lui lé gouvernementde Tétat.- FOULQUES, prieur de Deuil au XII siécle, étoit
,
Ce sut apparemment de sa libéralité qu'il eut Tabbaye bon àmi de Pierre Abailard. Il n'est guères connu que
de S. Martin de Tours qu'il retint au moins quelque par la lettre de consolation qu'il écrivit à cet ami fur
,
temps", & celle de S; Waast d'Arras 3 qu'il échangea de- fa mutilation & où il étale tout ce qui est capable
piíis contre celle dé S. Médard de Soiflbns avec le de le consoler., Elle est dans les oeuvres d'Abailard.
, FOUQUART ( Gabrielle ) fondatrice des religieu-
comte Altmar , à qui il céda aussi le château d'Arras
qu'il avoit pris fur le comte Baudouin.Le dépit qu'en ses de Tordre de S. François de Paule en France, étoit
eut celui-ci pastà à toute fa cour ; Sc ses vassaux , pour fille de François Fouquart, receveur des tailles à Ab-
le venger assassinèrent Tarchevêque Foulques, le dix- beville, Se de Marie Cúûer,Sc naquit en 1568. Elle
septiéme de juin de Tan 900. 11 y avoit alors dix-sept aVoit eu dessein d'être religieuse ; mais après la mort
ans ttois mois & dix' jours qu'il occupdit lé siège de de son père i elle fut obligée d'obéir à son oncle, qui
Reims, comme le marque son épitaphe rapportée par avoit conclu son mariage avec un homme veuf. On
Flodòard, Sc Tauteur que nous allons citer. On a con- la maria à Tâge dé i6. ans ; Se deux ans après, son
servé long-temps leslettres que Foulques avoit écri- mari étant mort,elle résolut de quitter le inonde. Elle
tes aux papes aux empereurs , à des rois de son fut la première qui reçut Thabit de Tordre de S. Fran-
,
temps, 8i à plusieurs personnes de la première distinc- çois de Paiile à Abbeville où elle fit profession entre
tion ; Flodòard en avoit entre les mains un recueil de les mains du P. Jean Alart, en 1601 é'tarïr âgée de 3 3
plus de cinquante, d'où il a tiré prefqu'entierement Alors elle assembla quelques , séculières, qui
dames
ans.
Thistoire qu'il nous donne de ce prélat, au livre IV, c. vécurent sous la même règle, jusqu'en iSn qu'elles
,
prirent le voile. Cet établissement fut autorisé par une'
1 &suiv. de son histoire: Ce recueilfne subsiste plus
aujourd'hui, Sc on ne connoît ce que contenoient ces bulle du pape Grégoire XV le 1 o jtíin de Tan 1623,
lettres, que par les extraits que Flodòard a donné & le premier monastère des religieuses de cet ordre,
de quelques-unes. * D. Rivet, histoire littéraire de la fut fondé sous le titre de. JESUS-MÁRIA. Elle en fut-
France, t. V. la première correctrice ; & après avoir vécu très-reli-
FOULQUES, surnommé le Grand, à cause de ses gieusement elle y mourut en 1639. * Ignace de JE-;
grandes actions fut d'abord moine de Corbie &: sus-MARIA , Carme déchaussé, histoire ecclésiastique
,
ensuite le trente-uniémé
,
abbé de ce monastère. II suc- dAbbeville. ,
céda à Richard, mort en 1048. L'année suivante, il FOUQUERÉ ( D. Antoine-Michel ) de Château-
affista
en qualité d'abbé de Corbie , au concile de roux en Berri, né en 1641 , religieux Bénédictin en
Reims, où il occupa la quatrième place entre lés ab- 165 7 mort à S. Faron de Meaux en 1709 le 3 no^
, fut quinze ,
supérieur, Se déchargé
bés. Quelque
temps après , il suivit en Italie le pape vembre
, ans de sa
Léon IX qui Tordonna prêtre de même que Ge- supériorité en 1693. 11 a traduit du grec en latin les
, moine de Corbie &, depuis fondateur &
rault, alors acles du concile tenu à Jérusalem contre les Calvi-
,
premier abbé de la Sàuve-Majour. Léon IX accorda nistes en 167z, sous le patriarche Dósithée, Se les a
aussi à Foulques
comme une grâce spéciale , Tusage fait imprimer en grec Se en latin à Paris en 1676,
, ,
sous le titre de Synodus Bethleemitica: maisconimele
Qe la dalmatique & des escarpins pour les fêtes plus
, les immunités
lolemnelles. 11 confirma pareillement traducteur savoit peu de grec il y a beaucoupde fau-
,
«e son monastère contre les atteintes que Foulques tes dans cette première édition. 11 y en a une seconde
cveque d'Amiens,, tâchoit d'y donner. Foulques se, en 1678 , auffi i/2-80 , sous le titre de Synodus Jerofo~
trouva aussi aux états généraux du royaume que le
, lymitana. Elle est beaucoup meilleure que la première,
roi Philippe convoquaen 1065, à Corbie, pour y con- parceque Tauteur profita des lumières du père Com-
«rnier les immunités, privilèges & possessions de Tab- befis, & plus encore de celles de M. Arnauld , doc-
baye d'Hasnon
i Foulques y souscrivit immédiatement teur de Sorbonne. Ce concile très-favorable à la pré-
apres les évêques Sc avant les seigneurs,laïcs. II mou- sence réelle de J. G; dans Teucharistie,aété néanmoins
4 Mm
Tome V. Partie l.
FOU FOU
publié de nouveau én Hollande en 1708 ,pat le sieur de son diocèse. Ce fut par son autorité que les pères
Aymon prêtre apostat ; & en 171 8 ,à Leipsick en Al- de TOratoire furent mis en possession de Téglise de
, les exercitations de Samuel Schelgnigius. Notre-Dame des ArdilHers à Saumur au mois de
lemagnè,avec ,
* Mém. du temps. D. le Cerf, bìblioth. hifion & crit. mars 1619. * Voye\ les statuts du diocèse d'Augets
dés auteurs de la congrégation de S. Maur. édition i/2-40 de 16 8 o. Mém. du temps ,- & [article
FOUQUES ou FOUQUET,de Marseille, évêque de Charles MIRON.
de Toulouse dans le XII siécle , étoit fils d'un mar- FOUQUIERES( Jacques) excellentpeintre de pay^
S
chand de Gènes -, qui s'étoit établi à Marseille. II s'a- sage, sousle règne de Louis XIII, étoit né à Anvers
donna à la poésie Sc composa des vers extrêmement de parens médiocres, vers Tan 1580, Sç avoit été élevé
,
ingénieux j en langue provençale,quiétoitalors la seule de Breugle le paysagiste qu'on appelloit par raillerie
qu'on employoit pdur ces ouvrages rimés. Fouques
,
Breugle de Velours parcéqu'il étpit souvent vêtu de
,
prit Thabit de religieux dans Tordre de Cîteaux, Sc fut cette étoffe , & que ses habits étoient toujours rnaoni.
abbé de Granfëlve dàns le diocèse de Toulouse, puis fiques. Fouquieres eut ordre de M. de Noyers, mi-
de Toronef dans,celui de Fréjus. II s'acquit Testime nistre d'état, de peindre les vues des principales vil-
de Richard,, roi d'Angleterre, d'Alfonse,roi de Cas- les de France, pour mettre entre les fenêtres de la
tille de Raymond Berenger, comte de Provence, grande galerie du Louvre. II crut que cet ouvrage étoit
d'un ,autre Raymond, comte de Toulouse , Sc de di- assez considérable pour le rendre maître de toute la
con-
vers autres princes. Lë dernier lui procura Tévêché de duite des ornemens de la galerie ; mais ce fut le Pous-
Toulouse, vers Tan 1210 après Raymond de Rabas- sin qui fut chargé de çe soin, quoique Fouquieres prér
, tendît que ces paysages dévoient être Tornement prin-
teins. Guillaume du Pui Laurens , Pierre des Vaux de
Cernai, & divers autres auteurs de son temps , parlent cipal de ce lieu, & que le reste n'étoit composé que
très-avantageusementde Fouques, qui s'employa avec d'incidenSi Fouquieres avoit beaucoup de f^ÉËfé; &
beaucoupde zèle pour Textirpationde Thérésie des Al- parcéqu'ilavoit été ennobli par le rpi, il aiflSPFrnieux
bigeois Sc qui passa même en Angleterre contre ces ne travailler que rarement, & gagner peu , que da
,
hérétiques. Peu de temps après Jacques, cardinal de n'être pas considéré comme un gentilhomme d'un mé-
Vitri, lui dédia la vie de sainte Marie d'Ognies, rite, extraordinaire, Çes airs de qualité qu'il affectoit,
qu'il avoit composée, Sc que Surius rapporte sous le lui firent donner le nom de baron de Fouquieres. Pout
23 jour de juin. FouqueS alla Tan 1215 , à Rome, ce qui regarde ses tableaux, il en a fait d'exçellens;
où il.se trouva au III concile de Latran. S. Dominique, Sç rien n'est plus beau que çe qu'il a peint d'après le
qui étoit son ami particulier, Tavoit accompagné dans naturel. On voit quantité de ses ouvrages à Paris ; &
ce voyage, Se Tengagea à s'intéresser pour la confirma- un de ses élevés, nommé Rendu, en a beaucoup co-
tion de son ordre. Fouques lui rendit service en cette pié. Fouquieres mourut fans laisser de bien en 165 9
occasion & en plusieurs autres, Se à son retour à Tou- dans fa 79 année. Quelques-unsont cru qu'il étoit pa-
louse il lui donna avec le consentementde son cha- rent des Fuggers d'Augsbourg ; mais ils se sont trom-
pitre , Téglise de S. Romain qui est le premier mo-
, pés, car la famille des Fouquierespeintres n'a jamlís
, de Tordre de S. Dominique. Ce prélat, après
nastère été en état de s'égaler à celle des suggérs, qui étoient
avoir rempli parfaitementles devoirsde son ministère, les plus riches marchands de TAllemagne, Voyez
dégagé les biens de son évêché ,.& fait de grandes au- FUGGERS. * Felibien, entretiens fur les vies des pein-
mônes aux églises &: aux pauvres mourut en réputa- tres , IV partie. D'Argenville.
tion d'une grande piété, le jour de, Noël de Tan 12 31. i FOUR ( Henri du ) cherche^ FARNÈSE.

Outre les poésies dont nous avons parlé , Fouques FOUR (Vital du) cardinal, évêque d'Albano,
composa quelques autres ouvrages.*Guillaume de Pui natif de Bazas en Guienne se distinguaà la cour des
Laurens, in chr. c. 7 & 41. Pierre des Vaux de Cernai,
,
papes Clément V Sc Jean XXII, par se capacité & par
/. 9, hist. Alb. Bzoyius, A.C. 1215. Henriquez , in fa vertu. II avoit pris Thabit de religieux dans Tordre
fisc. SS. ord. Cist. Nostradamus, hist. de Prov. & vies de S. François ; Sc après avoir été élevé aux premières
des poètes Prov. Du Verdier-Vauprivas, Se la Croix charges de son Ordre dans la Guienne il fut fait car-
y
Du Maine, bibl.franc. Pétrarque, /. 4. triuntph. Amor. dinal par le pape Clément V, en 1 312. Du Four fut
De Sainte-Marthe, Gall. christ. Charles de Vifch, évêque d'Albano en 13 20 & deux ans après prit le
,
bibtioth. Cift. Foglieta , in elog. Genuen. Soprani, Sc parti des Cordeliers <fHÌ soutenoient
, que J.C. & les
Giustiniani, bibliot.délia Ligur. Dante. Belleforêt, &c. apôtres n'avoienrtieneu en propre. Le pape Jean XXII
FOUQUET ( Guillaume ) de la Varenne, fils de qui n'étoit pas dé' ce sentiment imposa silence à c«
5
Guillaume Fouquet, seigneur de la Varenne , cheva- prélat, qui mourut le 16 août de Tan 1 327 à Avi-
lier de Tordre de S. Michel, lieutenant-généralde la ,
gnon , où Ton voit son tombeau dans Téglise de son
province d'Anjou, gouverneurde la Flèche, & favori ordre. * Wadingue in ann. Minor. Auberi histoire
de Henri IV posséda dans un petit nombre d'années des cardinaux.
, ,
beaucoup de ,dignités ecclésiastiques & civiles. II fut FOUR ( Jean du) professeur de philosophie au
d'abord conseiller au parlement de Paris, Sc ensuite collège de Montaigu à Paris, vivoit dans le XVII sié-
maître des requêtes du roi, Sc il eut les abbayes d'Ai- cle. Comme il étoit très-habile dans la langue hébraï-
nai procheLyon, de S.Benoît-sur-Loire,de S.Nicolas que ou du moins qu'il préteridoitla posséder parfai-
,
d'Angers de S. Loup de Troyes & du prieuré de
, , tement , il avoit pris le nom de Mitamour, qui en hé-
Leviere proche les murs d'Angers. Avec tant de bé- breu signifie la même chose que le nom du Four. H
néfices & de revenus, il n'est pas étonnant qu'il ait s'oecupoit à dresser des almanachs. Dans celui qu'il
cédé ses droits d'aînesse au marquis de Sainte-Susanne fit pour Tannée 1647 il inséra un petit écrit, qu'il dé-
son frère, & cette cessionn'exigeoit pas les éloges qu'on dia au prince de Conti, & qu'il intitula : La porte du
lui a donnés. GuillaumeFouquetn'en demeura pas néan- ciel ouverte à tout le monde. François Henry dit qu'il
moins à tous ces titres : il succéda dans Tévêché d'An- Tavoit connu & fréquenté demeurant au collège àe
Montaigu. lljavoitfort bien , [astronomie, ajoute-t-il,
gers après la démission de Charles Miron en 1616.
Mais il mourut en 16 21 le 10 janvier, n'ayant en- & il nous donna un libelle de [éclipse de soleil, qui de-
,
core que trente -cinq ans. Au reste il fit de grandsbiens voit arriver le 6 février 1655 , avec le calcul d'icellc
à son dioeèsc pendant le peu de temps de son épisco- assez^ exact. Mais portant de nuit ce libelle à ses amis
y
pat , & on le loue dans le recueil des statuts du dio- un pavé dans fit
les rues le cheoir : ilse blessa à la tête,
cèse d'Angers, où se trouvent aussi les siens, comme & peu de jours après il en mourut. Sciebat equidem
un prélat d'une piété Sc d'une vertu exemplaire, Sc multa, sed nullius erat judicii. * Mémoire manustrit
qui donnoit une application continuelle aux besoins de François Henry.
FOU FOU
FOUR ( Dom Thomas .du ) hé. à Fécarnp en Nor- sorte qu'il n avoit qu'un bénéfice, savoir, Tabbaye.
:
mandie en i.61 3 fit profession chez lés Bénédictins de d'Aulnai, ordre de Cîteaux, diocèse de Bayeux, dans
,
]a congrégation de S. Maur le i o aoûr 1637. II étoit laquelle M. Huet lui succéda. II avoit donné sa cure
déja si savant dans la langue hébraïque, tout jeune qu'il de S. Maclou à son frère. M. du Four a été auffi prieur
fût, qu'il avoit enseigné cette langue & soutenu ses de Beastsaulu II avoit été député du clergé en 1643;
thèses de philosophie en hébreu, n'étant âgé que de pour assister aux états de Normandie. Ge fut en , 1^5 5
dix-sept ans. II sayoit aussi le grec & le latin. On voulut qu'il devint trésorier de la cathédrale de Rouen. : Son.
Ten^ager à revoir la polyglotte de Paris, mais fa mo- portrait, qui est dans la bibliothèque de.çette cathé-
destie ne lui put permettre d'enlever aux auteurs la drale porte cette inscription : D. Carolus du Fout
(rloire de leur ouvrage. H est mort à Jumiéges,âgé feu- Abbas, de Alneto thefaurarius, canoniçus, neçnon bi-
,
lement de trente-quatre ans, le premier février 1647.. bliothecarius ecclesÌA Rothomagenfis. * Mém. du-temps.
Avant que d'entrer chez les Bénédictins, il avoit voulu M. Tabbé Saas, notice des manuscrits de la bibliothè-
se faire Chartreux Se on Tavoit envoyé en éffet à la que de la cathédrale de Rouen.
,
Chartreuse du Mont-Renaud proche Noyon \;
pour y FOUR ( Philippe-Sylvestre du) Calviniste. de .
reli-
prendre Thabit; mais les médecins ayant jugé qu'il gion & marchandde profession, naquit à Manosque
étoit pulmonique il revint à Harsteur auprès de.ses dans ,le- diocèse de Sisteron eíi Provence, vers Tan>
où il ,
s'exerça à des oeuvres de charité jusqu'au ,
1622. II s'appliqua d'abord aux belles-lettres, Sc ac-
parens,
temps de son entrée chez les Bénédictins. On a de lui quit quelques çonnoissancesdeslangues, Sç s'étant venu
une grammaire hébraïque très-méthodique. C'est uri établir à Lyon, il s'y fît marchand droguiste, fans
per-
i/2-80 imprimé à Paris. II avoit encore composé une dre le goût de la littérature, & fans en interrompre
paraphrase sur le cantique des cantiques ; un testament le goût. Comme il étoit Curieux & assez au fait des an*
spiriruelpour servir de préparation à" la mort ; Tessai tiquités, il avoit formé un cabinet de médailles, d'au*
d'un commentaire sur les pseaumes. II travailloit, lors tiques, de productions rares de la naturey&c. II s'éroit
qu'il mourut, sur ce verset du pseaume IX, Sperent in mis par-là en relation avec divers médaillistes Se anti-
te qui noverunt nomen tuum. *
D. le Cerf, bibliothèque quaires célèbres de son temps Se
, avec plusieurs per-
historique & .critique des auteurs de la congrégation de sonnes de distinction Sc de mérite,tels qu'étoiënt M. le
S. Maur. Vigneul Marville, ( D. Noël d'Argonne ) premier président de Lamoignon, M. Charpentier de
mélange d'hist. & de littérature, quatrième édition, tome Tacadémie française, mademoiselle de Scuderi; MM.
11, page 286. Justel, Chardin, Tavernier, de Guilleragues, ambas-
FOUR ( Charles du ) curé de S. Maclou à Rouen, Sc sadeur à Constantinople;d'Ervieux, consul à Alep de
ensuite abbé d'Aulnai, Sc trésorier de Téglise cathé-
;
Bonecorse,consul au Caire ; Chòriër, historiographe
drale de Rouen s'est fait connoître dans le dernier du Dauphine, Sec. Il étoit en liaison particulière
, avec
siécle par ses liaisons avec MM. Pascal, Arnauld, Ni- Jacques Spon, qui lui communiquoit ses lumières Sc
cole, &c. par ses disputes avec le père Brisacier, Jé- le dirigeoit dans ses ouvrages ,8c ì qui du Four de son
suite Sc par ses ouvrages contre la morale relâchée. côté fournisîoitd'assez grands secours d'argent. Un
, peu
11 étoit fils de Charles du Four, le premier octo- avant la révocation de Tédit de Nantes, étant résolus
mort
bre 16 5 8, Sc de Marie Camus, soeur de Tévêque de de sortir ensemble du royaume, du Four mit ordre à
Belley. 'Ses disputes avec le père Brisacier vinrent à toutes ses affaires, Se fur-tout à son bien, Sc passa en
Toccasion d'un sermon, qu'il avoit prêché le 3 o mai 168 5, avec son ami, à Genève, où Tunique fille qui
1656, dans une assemblée synodale, contre la morale lui restoit étoit mariée à un riche marchand. Ils allerer.fc
relâchée. Le père Brisacier, alors recteur du collège ensuite à Vevai, petite ville de Suisse dans le
canton
archiépiscopal de Rouen, présenta une requête contre de Berne, dans le dessein de s'y fixer. Mais à peine
sermon, M. Tarchevêque qui ordonna du furent-ils
y
ce à
,
à M. arrivés, que du Four y mourut la même année
Four de déclarer dans un autre sermon,qu'il n'attribuoit âgé d'environ soixante-trois
16 8 5 , ans. C'étoit un hom-
à aucun ordre religieux en particulier la mauvaise mo- me d'esprit Sc de mérite, d'une humeur fort douce, Sc
rale contre laquelle il avoit prêché. M. du Four obéît qui étoit fort libéral envers ceux qui se trouvoient danj»
à cet ordre le 5 juillet. Cependant les Jésuites se plai- Ile besoin. Il donné plusieurs
a ouvrages qui ont été fort
gnirent encore d'un autre discours qu'il prononçable 7 goûtés, & que Ton recherche encore aujourd'hui : le
janvier 1657 Sc ce fut à ce sujet qu'il écrivit une let- premier est intitulé:Z)e [usage du cassé, du thé & dit
,
tre qu'il adressa à M. Tarchevêque de Rouen. II est chocolat, à Lyon en 1671, i«-i 2. C'est la traduction
encore auteur, 1. de la requête des curés de Rouen, d'un ouvrage latin, dont on ignore Tauteur : il est peu
CL[archevêque
de Rouen datée du 28 août 1656", Sc exact. Le second a pour titre : Instruction morale d'un
,
imprimée la même, avec un extrait de trente-huit pro- père à son fils qui part pour un long voyage à Lyon
1678, in-i 2. Du Four fit cet ouvrage pour,son fils qui
en
positions des casuistes relâchés; 2. de la lettre des curés
de Rouen
au même prélat, pour lui demander la censure étoit près d'aller dansle Levant,& qui mourut avant lui.
de [apologie des casuistes, ( du père Pirot, Jésuite, ) Cetteinstructiona plusieurssois été réimpriméeenFran-
du 3 mai 1658 ; 3. du mémoire pour faire connoître ce,à Baste, en Hollande,&a été traduiteen latin, en aile»
i'esprit & la conduite de la compagnie établie en la ville mand Se en flamand.On en a une édition de Paris 16$ 6,
de Caën,.appcllée /"Hermitage : il composa ce mémoire, où Ton trouve la lettre que M. Charpentier de Taca-
qui a été imurimé en 1660, i/2-40 avec MM. le Maî- démie françoise, écrivit à Tauteur le 28 janvier 1678,
5
tre Se Nicole ; 4. de Técrit intitulé : La condamnation en lui renvoyant son livre qu'il avoit été chargé d'exa-
<tun prêtre de [Hermitage, pour avoirsoutenu
que le miner, Se pour Timpression duquel on Tavoir prié d'ob-
pape a pouvoir sur le temporel des rois , & qu'il a droit tenir un privilège.Le troisième contient des traités nou*
de les établir & de les déposer, en 1660 ; 5. de la lettre veaux & curieux du cassé, du thé ô du chocolat, in-í 2
dun ecclésiastique de Rouen à un de ses amis,fur ce qui en 1674, réimprimé avec des augmentations considé-
,
s'est passé au jugement du procès d'entre [abbé d'Aul- rables à Lyon en 16 8 4,8c à la Haye en 16 8 5. Cette der-
nai & le père Brisacier, du ic mars 1657; 6. de la niere édirion est encore augmentée d'un supplément qui
lettre à un docteur de Sorbonne pour lesujet deplusieurs n'est pas de la main de du Four, & Ton y a ajouté la
écrits composes au sujet dé la vie & de l'état de Marie traduction françoise d'un dialogue de Barthélemi Mar-
des Vallées du diocèse de Coutances, i/2-40. Cette let- radon, imprimé en espagnol à Séville en 161 8 i/2-80.
,
tre a été écrite dix-neufans après la mort de cette fille ,
Tusage trop fréquent du chocolat. Ces traités qui
, contre
c'est-à-dire, vers Tan 1675. M. du Four est mort à sont excellens ont été traduits en latin par M. Spon, Sc
Rouen le 16 juin 1679, & fut enterré à S. Maclou. 11 on en imprimé une version allemande à Budissen en
a
.. ctoit
alors chanoine honoraire de Notre-Dame : en- 1 1686. M. du Four ayant reçu une mumie ,\ Sc n'en
Tome V. Partie I. Mm ij
_
Ij6 FOU FOU
pouvant déchîfter les caractères hiéroglyphiques, con~ de «roitè que ce M. de Fourcroi est le même queBo,
iulta fur -cela le père Kircher j & fa lettre qui est la- naventure de Fourcroi ; mais nous n'en avons point de
tine, & datée dé Lyon le ì 6 juin 167$, se trouve dans certitude.
l'ouvrage de ce savant Jésuite, intitulé -.Sphinx mysta- fcT FOURMIGNI, village de Normandie, situé
goga,sive diatribe hièroglyphïca de mumiis, à Amster- à quatre lieues de Bayeux, fur le chemin dlsigni. H eft
dam en 1676, In-folio, avec la réponse que le père célèbre dans Thistoire de France par une grande vie,
Kircher fit de Rome à M. du Four le 24 aoûr 1673. toire que les François, au nombre , de.3000,
rempor-
* Nicíròn, mémoires, tomeXVI, pag. 561. L'abbé le tèrent fur les Anglois, dont l'armée étoit de 7000
Clerc biblioth. du Richelet, pag. 5 8. Nouv. de la répu- hommes. La bataille se donna le 18 avril 1450, & les
,
blique des lettres, mai 1685 -,pag. 497 &fuiv. Journal Anglois y ayant perdu cinq mille hommes de leurs
des savans du 28 janvier 167 5. troupes , ne purent plus résister en Normandie, & fu-
FOURCHE le mont de la Fourche, anciennement rent obligés d'abandonner entièrement cette province
Juberus. C'est une , des montagnesdes Alpes, celle-là le 12 août de la même année quatre mois après leur
,
même où le Rhône prend fa source. Elle est aux con- défaite. En reconnoissance de cette victoire les Fran-
fins du pays des Suisses Se dé celui dé Valais, un peu çois bâtirent fur le champ de bataille une chapelle ,
qui
au couchant du mont S. Gothar, sous lequel quelques-; subsiste encore sous le nom de S. Louis de Bourbon.
la
uns comprennent.* Mati, diction. * Mém. dressésfur les lieux.
FOURCHESCAUDINES, cherche^ ARPAIA. FOURMONT ( Etienne) de Tacadémie royale des
FOURCROI (Bonaventure de ) étoit né à Clermont inscriptions & belles-lettres,de la société royale de
en Beauvoifis, fils d'Antoine de Fourcroi , avocat à Londres , de Tacadémieétrusque de Cortone, proses.
Noyon, & lieutenantdu bailliage du comté dela même seur en langue arabe S au collège royal, l'un des secré-
ville. Antoine a laissé des notes manuscrites fur la cou- taires de M. le due d'Orléans, naquit íe 23 juin 1683
tume généralede Vermandbis, & fur la Coutume lo- à Herbelay , village à quatre lieues de Paris , au-des-
cale de Noyon. Bonaventure de Fourcroi fut reçu au sus de S. Denys; son père y exerçoit en même temps
serment d'avocat le 25 novembre 1645. On a de lui la chirurgie Sc la charge de procureur fiscal. Le curé
divers plaidoyés qui sont imprimés, entr'autres celui du lieu fut ,son premier maure, Sc lui enseigna les
qu'il fit pour le gueux de Vemon, Se qui a été impri- premiers élémens de la langue latine. Devenu orphe-
mé en 1665. Des réflexionsfur la décretale d'Innocent lin de père & de mère M. Jomard, un de ses oncles
III, touchant sélection du patriarche de Constantinople, maternels, chanoine de, S. Merry, à Paris y le fit ve-
à Paris en 1689, i/2-80, &c. Ses poésies sont entr'au- nir dans cette ville, le retira chez lui, le mit en état
tres dessonnets à M. le prince de Conti, in-40, en 16 51 : de faire des études plus réglées, Sc Tenvoya au collège
le cardinal Mazarin y est fort maltraité ; une comédie Mazarin, où par son assiduité, son application> & la
intitulée : Sancho Pansa, Sc plusieurs pièces diverses rapidité de ses progrès, il se concilia Tattention des
dans les recueils de poésie de son temps. II y en a une professeurs Sc Testime de ses condisciples. Secondé par
dans le recueil de vers choisis donné par le père Bou- son oncle, qui étoit habile dans la littératuregrecque
hours ; Sc une autre en vers latins fur la mort de Scé- Sc latine, M. Fourmonr acquit de bonne heure de ces
vole de Sainte-Marthe dans le recueil intitulé : Sc. deux langues une connoissance peu ordinaireà son âge.
Sammarthani tumulus, ,p. 81. U y a de la poésie Sc des II avoit la mémoire fi heureuse , qu'aprèsavoir appris
pensées dans cette piéce. On trouve encore de lui les fiar coeur toutes les racines grecques de Port-Royal, il
Jentìmensdujeune Plinefurla poésie, tirés de quelques- es récitoit souvent en rétrogadant. N'étant encore que
unes de ses lettres, in-í 2 , à Paris en 1660 , avec quel- disciple, il osa entreprendre un ouvrage qui ne seroit
ques versions de différens auteurs. M.Brossete rapporte pas indigne d'un maître. Ce sont ses Racines de la lan-
dans ses notes fur Boileau, que M. de Fourcroi s'avisa gue latine mises en versfrançois, avec les dérivés au bai
un jour de donner un repas semblable en tout à celui desstances. Ce livre fut applaudi dès qu'il parut ; on
qui est décrit dans la satyre troisièmede ce poëte, à M. s'en servit dans plusieurs collèges : Tauteur en prépara
de Lamoignon, avocat général ; à M. de Menars, maî- une nouvelleédition ; mais un professeur ayant voulu
tre des requêtes, ensuite président à mortier ; à M. en partager la gloire & le profit, M. Fòurmont la sup-
Boileau, Sc à quelques autres. Mais fa plaisanterie ne prima. Au sortir de sa rhétorique, il entra au collège
plut point aux conviés Sc Ton dit alors que ces sortes des Trente-Trois, où il fit son cours de philosophie,
de repas étoient bons à, décrire & non pas à donner. Sc prit le degré de maître-ès-arts.II passa ensuite à Té-
II fut choisi pour secrétaire des conférences qui se tin- tude de la théologie, & s'appliqua dès lors à la con-
tent chez M. le premier président de Lamoignon , & noissance des langues orientales. Ayant trouvé dans la
pour rédiger les arrêts de jurisprudence qui s'y formè- même maison M. Tabbé Sevin , qui étoit entré dans ce
rent. M. de Fourcroi mourut le 25 juin 1691 , fort séminaire dès 1699 > Sc quelques autres jeunes ecclé-
vieux, & fans avoir été marié; il fut enterré à saint siastiques , qui avoient pareillement un grand amout
Cosme, où Ton voit son épitaphe. II étoit alors doyen pour Tétude, il se lia avec eux, mais singulièrement
des avocats. On doit à ses soins sédition des oeuvres de avec M. Tabbé Sevin, qu'un commerce intime lui
BarthélemiAuzanet. L'éloge de M. Auzanet, qui est rendit de jour en jour plus estimable.Ces jeunes élèves
à la tête de ce livre, est de M. Fourcroi. Dans les re- ayant formé le dessein de lire ensemble tous les poëtes
cueils de Tacadémie françoise, il y a trois discoursdu Grecs & Latins, surent encouragés dans leur résolution
même. Voye-z la préface de M. Bretonnier, au devant par le docteur Boileau , frère de M. Despreaux, &
du recueil alphabétique des questionsprincipales de droit, par M. Chapeilier, grand maîtredu collège Mazarin.,
Sec. Une grande partie de cette préface contient Téloge qui leur fournissoient tous les livres dont ils avoient be-
de M. Fourcroi. Voyez encore la préface du commen- soin. Cette étude les occupa presque toute Tannée ; &
taire deBuridan fur la coutume de Vermandois; Sc comme les exercices de la communauté leur empor-
le traité-de la vente des immeubles de M. d'Hericourt, toient beaucoup de temps pendant le jour, ils trouvè-
,
p. 3 47. Dans le Carpentariana, page 213, on dir : rent le moyen de continuer leurs conférences pendant
« Touchant les différends entre le pape & le roi de la nuit : on le découvrit, & on les dispersaquoiqu'avecen diverses
»>
France, au sujet de la régale, des franchises & de galeries ; le zèle les rassembla encore,
»>
Télection de Cologne; depuis le plaidoyéde M. Ta- plus de difficulté. Cette conduite fut regardée comme
« Ion , M. de Fourcroi a
écrit pour la défense des une désobéissance & une infraction des régies; le supe-
« droits du roi ; mais , ajoute Charpentier, je ne fais rieur ne crut pas pouvoiry
remédier autrement qu'en ex-
*> pas
grand cas de son ouvrage, il est trop gros & cluantdu séminaireMM.Fourmont&Sevin.Lepremier
,
«>.apparemment il en avoit été bien payé. « 11 y a lieu se recira au collègede Montaigu,dans une chambre q«»
FOU FOU
avoit été celle d'Erasme, & qui lui rappëlloit sans cesse conférences ala conversation Se aux disputeslittérairest
le souvenir de cet homme si célèbre. Pour toute tapis- ceux qui y assistoienty lisoient aussi leurs propres *u-
serie il couvrit les murs de cette chambre dé différen- vrages , Sc plusieurs de ceux-ci ont été rendus publics,,
,
thèses, fur lesquelles il avoit dressé de longues lif- Tels surent en particulier les deux lettres que MÏ Four-
tes
des langues ausquelles il s'appliquoit. M. mont donna contre quelques endroits du commentaire
tes des mots
Tabbé Sevin lui rendoit de fréquentes visites Sc ils du père dom Calmet, fur la Genèse & qui auroient:
,
continuèrentavec ardeur la lecture des meilleurspoëtes été suivies de plusieurs autres si Ton , n'eût-pas pris
i
Sc orateurs Grecs. Anacréon attira d'abord leurs atten- occasiondes deux premières, pour accuser Tauteur
au-
tions : ils firent fur ce poëte des notos critiques, où ils près de M. le cardinal de. Noailles-j, d'être au moins
montrèrent que son texte n'avoit jamais été bien réta- suspect dans fa foi. M-. Fourmontse justifiapar une let-
bli ni par conséquent bien entendu. Cet ouvragerem- tre qu'il adressaà son éminence, &qui contenta èe pré-
,
pli d'une critique également sage Se judicieuse, prou- lat-, qui acquit à TaccuféTestime & la bienveillance dé
ve combien
l'un Se l'autre étoient consommés dans la ce cardinal. M. lecomte de Tolède, grand d'Espagne j
langue grecque-, Sc jusqu'àquel point ils en possédoient n'en eut pas moins pour M. Fourmont: tous les^jourà
les délicatesses Sc les beautés*. M. Fourmont qui joU ce ministre lui donnoit quelques heures de son loisir
.

snoit à cette étude, comme on Ta dit, celle des lan-*. pour s'entretenir aVee lui fur là littérature grecque St
sues orientales, traduisit vers le même temps le com^ latine, Sc fur les langues orientales. II voulut mêmè
mentaire du rabin Abert Esta fur Tecclésiaste > Sc Tac- Tattirer en Espagne; Sc n'ayant pu le persuader, il
compagna de notes choisies, tirées des meilleurs au->- lui assura, après son retour à Madrid, une pension
teurs Juifs. M* Pinssonat, chargé d'examiner le ma- qui a été payée exactement jusqu'àla rupture entre les;
nuscrit, conseilla à Tauteur de renoncer à un genre de deux couronnes en 1719-. En 171 3 M. Baudelót dé
littérature, peu goûté alors ; mais il ne persuada pas Dairval le nomma »
à son insu élevé , à Tacadémie
M. Fourmont, qui continua une étude qu'il aimoit 4 royale des inscriptions , ,
Sc belles-lettres*Deux ans áprèsj
pour laquelle il avoit de grandes dispositions , Se qui il eut la chaire de professeur en langue arabe au collè-
a fait depuis
sâ gloire principale. Ce fut même par-là ge royal, vacante par la mort de M. Gallarid. La mê-
qu'il s attira en particulier Testime& Tamitiéd'ungrand me année, il passa à une place d'associé àl'académiedes
nombre d'illustresdocteurs de la maisonde Sorbonne; belles-lettres ; Se après la mort de M. Pinssonat profes-
tels que MM. Salmon Berthe, Bence & Witasse. seur en hébreu, au collège royal, il remplit saj chaire
,
Aux uns, il expliquoit les homéliesde S. Jean Chry- pendant les troismois qui s'écoulèrent jusqu'à la nomi-
sostome de S. Basile, Sc les autres ouvrages des pères nation d'un nouveau professeur : il expliqua dans cet
,
Grecs ; aux autres il enseignoit les langues hébraïque intervalle les principales difficultés des pseaumes Sc
& syriaque ; Sc M.-. Sevin assistoit toujours à ces le- cantiques sacrés, fans négliger ses leçons d'arabe, pour
çons. M. Salmon, qui étoit occupé alors à former une la facilité desquelles il avoit composé une grammaire
bibliothèque de livrés savans t fur-tout en théologie de cette langue. Son zèle pour Tétude de ThébreU ne lui
pria M. Fourmont de Taider dans cette recherche, Sc, permit pas non plus de voir patiemment les nouveau-
de lui rassembler tout ce qu'il trouveroitde bon &de tés que M. Masclef, savant chanoine d'Amiens lui
*
curieux en ce geiire. M. Fourmont se prêtavolontiersà. paroissoit vouloir introduire dans la grammaire hébraï-
son désir ; mais à une condition qui fut acceptée, que que; il les combattoit en toute rencontre : & M. Pour-
lui & M. Sevin ne lui remettroient aucun livre qu'au- chot ci-devant professeurdé philosophie, ayarit adop-
, té le 3système de M. Masclef, & entrepris de le faire
paravant ils n'en eussent fait la lecture. MMk Berthe Sc
Bence, dont les cabinets renfermoient un certain nom- valoir par des leçons publiques, M. Fourmont y oppo-
bre de morceaux curieux, sé faisoient également un sa d'autres leçons, qu'il fit au collège d'Harcourt ; St
plaisir de les leur communiquer; Sc ils en profitesent. une autre grammaire hébraïque, dans laquelle il ex~
Vers le même temps M. Fourmont réfusa une 'cha- posa les principes qu'il suivoit, contraires à ceux de
,
pelle de S. Merry, que son oncle' lui proposoit; & du M. Masclef, Sc donna les racines hébraïques en vers
collège de Montaigu, ayant passé à celui de Navatre, françois, avec les dérivés au bas des stances. Comme
où il eut occasion de lier connoissance avec le savant il avoit un talentsingulier pour les ouvrages de cetta
M. Capperonnier, celui-ci surpris de trouver une espèce, il fit auffi des remarquesfur la langue latine
érudition si profonde dans un jeune homme de 23 ans, Sc fur la langue turque ; il composa une grammaire de
parla de lui avec éloge à M. Colleflbn professeur en la langue persane une autré pour la langue grecque
,
droit. Ce fut fur le témoignagede ce dernier, que M.
,
à laquelle il joignit un dictionnaire, Sc mit en vers
^
Louvanci, proviseurdu collège d'Harcourt invita M» françois les racinesdes langues arabe & syriaque; II don-
5
Fourmont à venir y enseigner les boursiers ; & dans na aufli ses conjecturesfur la langue de nos premiers
le même temps M. le duc d'Antin, dont les enfans étu-> pères, entra en 1716 dans la dispute qui s'étoit éle-
dioient dans ce collège, le chargeade veiller fur leur vée pour &contreHomëre&fur le méritedes anciens,
éducation. M. Fourmont, occupé de ces soins, mais travailla en 1720 au recollementdes livresde la biblio-
se croyant né pour le barreau,joignir à ses occupations thèquedu roi Si du cabinet des médailles & composa
Tétude de la jurisprudence, & se fit recevoir avocar. divers ouvrages, dont qiielques-uns ont étéj imprimés
II n'en exerça point cependant la profession ; M. Col- & qui seront détaillés à la fuite de cet article. Il étu-,
lesson lui conseilla de se livrer entièrement à ses pre- dia aussi la langue des Chinois, & il a toujours cru
mières études & il suivit son avis. M» Tabbé Bi- qu'il y avoit fait des progrès qui ne lui ont guères été
,
gnon , qui avoit entrepris un ouvrage dans le goût de la moins contestés, quoiqu'on n'ait jamais nié qu'il n'eut
bibliothèquedePhotius, mais plus étendu, & qui dans acquis de cette langue une certaine connoissance. En
ce dessein avoit chargé quelquespersonnes de mérite de 1738 la société royale de Londres le mit au nombre
recueillir ce qui pouvoit convenir à son projer, leur de ses membres ; & en 1741 celle de Berlin fuiyir le
associa M. Fourmont, qui pour mieux satisfaire à ce même exemple. Dès 1740 il avoit eu une attaque d'a-
«ouvel engagement, négligeases anciens amis, & se popléxie qui s'étant fixée fur la langue, lui ôtoit la
,
renferma plus que jamaisdans son cabinet.Cette retraite facilité de la prononciation.Én 1745 ^ eut une nou~
alarma ceux qui jouissoient auparavanten liberté de fa vélle attaque, qui Temporta le 18 décembre. U étoit
conversation : on convint de s'assembler au moins chez alors âgé de 6z ans. II mourut avec les sentimens d'un
lui deux jours de chaque semaine, pour y agiter tou- vrai Chrétien, après avoir reçu les facremens qui
te sorte de sujets de littérature. Ces conférences n'ont lui furent administrés par son pasteur, M. le curé de
jamais discontinué depuis ; elles futent seulement res- S. Nicolas du Chardonnet. Son corps fut inhumé dans
treintes au seul mercredi. On ne s'en tint pas dans ces la même église vis-à-vis le tombeau de M. Tabbé Bi-
,
27 8 FOU FOU
gnon , son protecteur. II n'a point eu d'enfàns de deux mier volume des manuscritsde la bibliothèque royale
mariages ; le premier contracté en 1711 & le deu- publié en 1739.
xième en 1739. Ses ouvrages imprimés sont : 17. LinguA Sinarum mandarinicA hieroglyphicA
1 .Racines de là langue latine3
mises en vers françois, Grammaticaduplex latine & cum caracleribus Sinen-
,
avec les dérivés au bas des stances , à Paris , 1706, sium : item Sinicorum reg'iA bibliothecA librorum catalo-
i/2-12. ' gus denuo cum notis amplioribus & caractère finico edi-
2. Lettres à M.** fur le commentaire du pereCal- tus , jufsu Ludovici XV. Ouvrage dédié au roi ; à Pa,
met. Première lettre Tur Tauteur du Pentateuque & ris 1742 in-folio. Voyez ce qu'on dit de cette
, ,
TaUtorité des rabbins; à Paris, 1709; deuxième lettre grammaire chinoise dans lejournal dés savans, aux
fur la maniéré de prouver la création par la Genèse ; à mois de mars Se d'avril 1743. M. Fourmont avoit dé-
Paris, 171 o, i/2-12. ja beaucoup parlé du même ouvrage dans le catalogue
3. Supplique (en latin) à MM. du clergé de France : suivant.
c'est une feuille de 4 pages i/2-40 dans laquelle il parle - 1 8.
Catalogue des ouvrages de M. Fourmont Taîné '
5
de quelques-uns de.ses ouvrages, ou faits ou entre- professeur en langue arabe au collège royal dé France
pris ou projettes. associé de Tacadémie royale des inscriptions & belles-
, lettres, interprète, & soubibliothécaire du roi, &c.
4. Voyage du sieur Paul Lucas, fait par ordre du
roi dans la Grèce, TAffê mineure, la Macédoine Sc à Amsterdam 1731 i/2-80. Ce catalogue est de M.
, ,qui joint des lettres qu'il sup-
T Afrique, deux volumes i/2-12 à Paris, 1712. Ce Fourmont lui-même ya
été rédigé M. ,
Fourmont, fur les mémoi- posa lui avoir été ,
écrites, d'autres qui lui ont été en
voyage a par
res de Paul Lucas. effet adressées, Sc diverses notes historiques, critiques
5. Une édition i/2-12 , des oeuvres de
Virgile; Sc & quelquefois satytiques. II n'estpoint fait mentionde
une autre, de même forme', desé oeuvres d'Horace ; à ce catalogue dans la liste de ses ouvrages donnée à
Paris chez Musier. la fuite de Tabrégé de fa vie, cité à la fin de cet
6. Différentesleçons de Minutius-Felix,tirées d'uji article.
manuscrit de la bibliothèque du roi, imprimées à la
tête d'une édition de cet ancien auteur ecclésiastique, Dissertations du même, lues à l'académie des belles-let-
faite en Hollande. tres , & imprimées, fou dans les mémoires 3 soit dans
7. Différentesleçons du N. T. tiréesd'un grand nom- [histoire de cette académie.
bre de manuscrits de la bibliothèqueroyale, envoyées
en Hollande , à M. Kuster, qui en a fait usage. 1. Dissertation fur Tenfer poétique, 17.14; hist. de
8. Explicationde la feuille écrite dans la langue Tacadémie,tome III, page 5.
des Lamas du Thibet, imprimée en 1730 dans le 2. Sur les Hellénistes, 1716: histoire, tome III,
Muftum Sinicum ou grammaire chinoise de M. pag. 105.
Bayer. Cette feuille , étoit un fragment d'un sermon 3. Sur Tart poétique Sc fur les vers des anciens Hé-
composé à Thonneur d'un Santon ; Se Tauteur s'y pro- breux ; 17 avril '1714; dans les mémoires tome IV,
posoit de prouver Timmortalité de Tame par la com-
,
page 457.
paraison des circonstances différentes,qui, distinguent 4. Contre Topinion commune fur la durée du siège
la fin de Thommede celle des animaux. M. Fourmont de Troye, avec la réplique à M. Tabbé Banier : histoi-
avoit été chargé de déchiffrer cette feuille, qui avoit re , tome V, pag. 53.
été envoyée par le czar Pierre. 5. Des règlesde critique qu'on doit observer dans
9. Examen pacifique de la querelle de madame Da- le rétablissementdes textes altérés : avec quelquesexem-
cier Sc de M. de la Mothe, fur Homère, avec un traité ples qui en découvrent Tusage; 1720: hist. tome V,
fut le poëme épique, Sc la critique des deux iliades, & pagejo.
de plusieurs autres poèmes ; à Paris ,' 1716', deux vol. 6. Des citations, 1710, histoire, tome V, page 74.
i/2-12. Cet ouvrage n'a nullement fait fortune. 7. De quelle manière on doit entendre une strophe
1 o. Les clefs chinoises en table avec leurs signifi- del'ode 3 2 du premierlivre d'Horace, 1721 : histoire,
,
cations à côté ; à Paris ,1719. tome V, page 312.
11. Réflexions fur la grammaire Sc les racines hé- 8. Réflexions fur la signification du mot fsaes, 17 z6 :
braïques imprimées par Collombat : ces réflexions hist. tome VII, pag. 193 & 197.
sont dans ,un des journaux de Trévoux. 9. Sur Tutilité des langues orientales, pour la connois-
12. Lettre de Rabbi Ismaël Ben-Abraham, Juif sance de Thistoire ancienne de la Grèce où Ton expli-
,
converti, à M. Tabbé Houtfeville, sur son livre intitu- que les fables.des Gorgones, Sc Tinseriptiondu monu-
lé : La religionchrétienneprouvée par lesfaits à Paris,
3 ment de Sardanapale; 17 3 o : histoire, tome VII, pag.
1722., i/2-12.
i3.Mouacah, ceinture de douleur, ou réfutation Sur quelquesmédaillesphéniciennes, & en par-
1 o.
du livre intitulé : Règles pour [intelligence des saintesticulier fur í'étymologie du nom de Malte, 1731: his-
écritures, composée par Rabbi Ismaël Ben-Abraham toire, tome IX, page 157.
Juif converti; à Paris ,1723,2/2-12. ,
11. Sur Tépoque de la ponctuation hébraïque de la
14. Réflexions critiques fur les histoiresdes anciens Massore , telle qu'elle est aujourd'hui,dont Tauteur jus-
peuples Chaldéens Hébreux Phéniciens, Egyptiens, qu'ici inconnu, est désigné par un manuscrit de la bi-
Grecs, &c. jusqu'au , ,
temps de Cyrus , i/2-40 > 2 vol. bliothèque du roi ; 2 3 novembre 1734 : mémoires,
à Paris, 17 3 5. À la fuite de la vie de M. Fourmont, tome XIII, page 471.
brochurei/2-4,0.on cu"e de cet ouvrageune nouvelle édi- 12. Dissertation fur les annales chinoises, où Ton
tion faite, dit-on, en 1747 ; mais cette nouvelle édi- examine leur époque & la croyance qu'elles méritent,
tion n'est point réelle. On a seulementajouté aux exem- 18 mai, 1734: mémoires,tome. XIII, page 507.
plaires qui restoient de la première Sc unique édition 1 3.
Mémoire historique fur le Sabiisme, ou la reli-
,
une table des matières , & la vie qu'on vient de gion des anciens Sabiens , appelles aujourd'hui Sabis,
citer. Sabaïtes, Mandaïtes, ou les Chrétiens de S. Jean , 1}
1,5. Méditationes sinicA; à Paris , 1737, in-fol. Cet novembre 1736: mémoires tome XII, page 16.
,
ouvrage renferme les préliminaires de la grammaire 14. Que les Septante n'ont pu faire leur traduction
chinoise, & Texplication de tout le technifme de cette telle qu'elle est, que fur un texte hébreu ponctue,
langue. 1740 : histoire, tome XIV , page 179.
16. Catalogue de tous livres chinois, tartares & in- ï 5. Dissertationfur Touvrage d'Evhémere , intitule:
diens de la bibliothèque du roi, imprimédans le pre- Upà àvaypuifiì fur la Panchaïe, dont il parloir. Si fur
, y
FOU FÔU i.79
Ja relation qu'il en avoit faite, 6 septembre 1740 : mé- page 318 dissertation , De [origine & de [ancienneté'
moires, tome XV, page 265; des Ethiopiensdans [Afrique, z. Dans la partie histo-
M. Fourmont a lu encore dans lés assemblées de riquedu tome VII, page 325, Histoired'une révolution
Tacadémie vingt-sept autres dissertations qui jusqu'à arrivée en Perse dans le VIsiécle. 3. Dans les mémoires
, du même vol. page 1 Dissertation oà l'on montre qu'il
présent sont demeuré manuseuites, & dont on trouve
,
les titres à la fuite de Tabrégé de fa vie imprimé én n'y a jamais eu qu'un Mercure ; Se page i 4 Disser-
}
1747. Dans le même écrit, à la fuite dé cette liste de tation fur les Vénus des anciens, dans laquelle onfait
dissertations,òn lit les titres de près de soixante autres voir qu'il n'y en a jamais eu qu'une'. 4. Dans la partie
ouvrages, composéspar le même, tant fur les langues historique du tome IX, p. 167 , Remarquesyârune ins
hébraïque, arabe, syriaque, éthiopienne, chinoise cription.grecque envoyée de AíalteàìA. le cardinal de
& autres , que fur la critique Sc la philologie sacrée Polignac. 5.Daris les mémoiresdu t. XIV, p. i63Expli~
& profane. On peut consulter cette liste dans Técrit cation de la fable d'Orion dans laquelle on là rappelle
indiqué; il seroit trop long de lá copier ici. Cette à [histoiresainte oà l'on, prouve que ce qu'en disaient
multitude d'ouvi'ages prouve également & la pro- les Grecs ils ne [avoient , tiré que d'auteurs Phéniciens.
fonde érudition de Tauteur & son extrême assiduité ,
6. Dans lé tome XV, page 395 , Remarquesfur trois
travail. , inscriptions trouvées dans la Gruce^ M. Tabbé Fourmont
au
FOURMONT (Michel) frère puîné du.précédent, a aussi travailléquelque temps avec son frère aîné , en
naquit comme lui a Herbelay en 1690Ì N'ayant reçu particulier à une grammairechinoise, & à des dictions
dans son enfance aucune éducation quoique né avec naires de la même langue ^ & à déchiffrer le fragment
,
4e grandes dispositions, pour Tétude, dès qu'il fut lire. en langue thibéthienne,dont il a été parlé dans Tarti-
& écrire , il quitta le lieu de fa naissance, Sc fut ac- cle précédent.
cueilli par un dé ses oncles qui étoit procureur à FOURNIER (Hugues) premier président du par-
,
Pontoife. La pratique n*ayáut pour lui aucun attrait, lement de Bourgogne dans le XVI siécle j étoit de
il demeura peu chez son oncle, vint à Paris fut mal Lyon Sc fut un des plus illustres membres de Taca-r
,
reçu de son frère , dont la situation n'étoit pas alors démie, littéraire de Fourviere ou de TAngélique éta-
fort commode retourna à Herbelay, Se tìe-là au villa- blie dans cette villes Quelquesannées avant que d'être
de
, qui est proche. Ce fut dans
Cormeilles, à la tête du parlement de Bourgogne, il avoit été fáit
ge en ce
lieu qu'il connut M. le Bret, quile reçut chez lui. MJ conseiller au sénat de Milan, Sc il avoit exercé quel-
Fourmont y vécut quelque temps dans une grande so- ques autres charges au-delà des monts. Le roi Louis
litude ; Sc de cette retraite il passa à une autre encore XII fut si satisfait de la conduite qu'il avoit ténue dansi
,
plus grande, par le conseil même de M. le Bret, qui ces emplois , qu'il le nomma en 1512 second président
lui persuada de se retirer en Anjou .chez des hermi- du parlement de Dijon Sc trois ans après il lui don-
, ,
tes, fondés, à ce que Ton croit, par le comte de Mo- na la place d'Humbertde Villeneuve, Lyonnois, qui
iet, fils naturel de Henri IV. M. Fourmonty vécut fort étoit premier président du même parlement, Sc qui
aufterement depuis Tâge d'environ \6 ans, jusqu'à ce- mourut à Dijon le 18 juillet 1515. Foutnier fut reçu
lui de 24 ou 25 mais toujours avec un secret dépit le 6 aoûr de la même année Sc il exerça cette charge
, ,
de ne pouvoir cultiver son esprit. Les affaires de ses avéc honneurjusqu'à sa mort arrivée le 3 o mai 1525.
confrères Tayant obligé de faire un voyage à Paris, il 11 fut inhumé dans Téglise des Cordeliers de Dijon.
résolut de profiter de cette occasion pour se livrer à son Trois ans avant fa mort, il avoit été nommé par Fran-
goût. 11 fit un accommodementavec ses deux soeurs, çois I pour traiter de la neutralitéde la Franche-Com-
pour le peu de bien qui lui revenoit de ses père & té avejj les députés de Marguerite d'Autriche qui jouis-
mère, se contenta d'une somme modique qu'elles lui soit de cette province. * Le père Colonia,
Jésuite,
donnèrent, & transigeaavec son frère à condition qu'il histoire littéraire de Lyon tome II.
,
luidonneroit des leçons de grec Sc de latin. Cet accord < FOURNIER (Humbert) frère ou proche parent
,
fait, il vécut fur fa petite somme Sc alla assidûment du précédent, fut aussi un des ornemens Se un des sou-
,
prendre chez son frère les leçons stipulées .ausquelles il tiens de Tacadémie de Fourviere à Lyon. On a de lui
joignoit de lui-même, Sc à Tinsu de son aîné, Tétude une lettre latine fort détaillée & très-curieuse, écrite
del'hébreu & de Tarabe. Ses progrès surprenans le fi- en 15 06, Sc datée de, la maison de TAngélique, dans
rent enfin connoître. En 1720 il fut nommé professeur laquelle il rend compté des études des académiciens,
en langue syriaque au collège royal, Se il donna toutes de leurs conférences,Sc même de leurs
divertissemens.
les semaines une leçon extraordinairede la langueéthio- Elle est adressée à Symphorien Champier. * Le père
pienne. En 1724 il fut élu associé de Tacadémieroyale Colonia, &c.
des inscriprions & belles-lettres. En 17 2 8 il eut ordre FOURNIER (Guillaume) Parisien, professeur en
du roi de passer au Levant avec M. Tabbé Sevin, son droit à Orléans, a publié en 1 5 84 en un volumei/2-40.
confrère, pour la recherche des manuscrits Se des an- un commentaire ad titul. de verborumfignifiçationibus.
tiquités. Ils arrivèrent l'un Se l'autre au commencement Nous colmoissons encore de lui les ouvrages fuivans :
de décembre de la même ànnée à Constantinople où Selectionum libriduò;-àOrléans, 1566&1571 , i/2-40.
,
M. Sevin demeura. M. Fourmont parcourut T Attique, Selectionum liber tertius; à Orléans ,1573, i/2-40 &
»
la Morée, &c. & revint en France en 1730. Dans son les trois livres ensemble ; à Paris , 1611 i/2-80, avec
,
voyage, il s'attacha à copier les inscriptions qu'il trouva des notes, par les soins de Henri Fournier. Guillaume
dans TAttique Sc le Péloppnnèse.II en arapporté près de Fournier a.donné une édition des ouvrages de Caffio-
onze cens. 11 y en a de très-importantes pour Thistoire dore , avec des notes seulementsur les douze livres de
ancienne & pour la géographie : plusieurs sont d'une cet ancien écrivain. Cette édition est en un volume
antiquité supérieureà toutes celles qu'on connoissoit in-folio imprimé selon le frontispice en 1589, mais
3
jusque-là. Elles sont en dépôt à la bibliothèque du roi. réellement en 1578, comme on le vcit par la date de
On a du y remettre aussi différens dessins de bas reliefs, Tépître dédieatoire, par celle qui rermine ses notes, Sc
table des
Sc d'autres
monumens, & plus de 40 plans ou cartes par celle que Timprimeur a mise après la
topographiquesdes cantons que M. Tabbé Fourmont, matières.Fournier étoit, au sentiment de Scioppius,
fort expéri-
Sc un de ses
neveux, qui Tavoit accompagné, avoient de arte critica, p. 12 , un critique fin Sc
parcourus. M. Tabbé Fourmont est mort subitement à menté en ce genre d'étude.
Paris le 5 février 1746. Outre la relationde son voya- FOURNIER (Georges) eut pour père Claude Four-
ge , qu'on lit dans la partie historiquedu tome Vil nier professeur en droit dans Tuniversité de Caën,
des mémoires de Tacadémie des belles-lettres: on a de natif,de Joigni en Bourgogne,qui avoit été fait bache-
'«i dans les mêmes mémoires : J. dans le tome V, lier en droit à Toulouse,licencié Sc docteur à Orléans*
aBo FOU FOU
Se professeur a'Angersj comme on Tappfend d'un dis- d'anciennes chartes, lui donnoit Tavaritage de faire
cours latin qui nous est resté dé lili, qu'il récitaà Caën bien des découvertes dans une infinité de pièces du
le 2 8 octobre 15 94,pour remercier la ville de ce qu'elle moyen âge i dont on pëut tirer de grands secours. Ses
Tavoit nommé professeur fans Tavoit demandé.Geor- manuscrits sont pleins dé copies qu'il avoit faites de
ges Fpumier son fils aîné, naquit à Caën en 1595. II ces moniiihensi qu'il communiquoit avec plaisir à
se fit Jésuite en 1619 j malgré son père qui n'oublia ceux qui le consultoient. Oh sait qu'il a beaucoup aidé
rien pour l'en détourner. Son applicationextrêmeaux de son travail Sc de ses lumières les auteurs de la noiu
mathématiquesTayant empêché d'acquérir les autres velle édition du Glossaire de M. du Cangé, comme
connoissancesnécessairespour bien remplirles premiers ceux-eile témoignentdansleur préface. Beaucoup d'an-
emplois de fa compagnie, il fut envoyé fur les vais- tres savans ont tiré de lui de pareils secours, Sc lui en
seaux de l'armée navale deFrânee, pour y donner les ont témoigné beaucoup de reconnoissaneei comme le
secours spirituels. Cé fut-là qu'il se rendit câpablë de père dom Bernard de Montfaucon dans ses monumens
composer son hydrographie, ouvrage très-utileà ceux de la Monarchie françoise ; les auteurs du Gallia
qui pratiquent la mer. Cet ouvrage est intitulé : Hydro- christiana dans Târticle des abbés de S. Victor ; doni
graphie contenant la théorie & la pratique de toutes les Malienne,, Sc plusieurs autres. M. leTournier avoit
parties de la navigation. 11 a été imprimé à Paris en .été aussi en granderelationavec M. Baluze, domThier-
1643 , in-folio, & réimprimé en 1667. II á fait aussi riRuinart, M. Lebret, le président de Mazaugues,
un commentairefur les six premiers livres d'Euelide ; Sc M. le marquis de Caumont, qui sont morts, &
des commentaires, géographiques ; Se une description avec plusieurs savans qui vivent encore, entr'autres
des côtes maritimes de la terre sous ce titre : Geograr M; le marquis d'Aubais, associé de Tacadémie de
phica prbis notiiiaper littora maris & ripas fluviorum Marseille. M. le Fournier étoit doux, modéré tran-
à Paris en 1648, & à Francfort en 1*668; 11 mourut à, quille: Son air calme Sc serein annonçoit le fond, de son
la Flèche le 1 3 avril i 6 5 2 j âgé de cinquante-sept ans. anie Sc eommènçoit d'inspirer pour lui du respect à
M. Huet en parle avec éloge dans ses origines de Caën. ,
ceux qui né eonnoissoient encore ni sa vertu, ni son
Le P. Fournier est encore auteur d'une description de savoir. II étoit officieux & bienfaisant, Sc l'étóit sans
l'A'sie, imprimée à Paris en 16 5 6 in-folioi sous le ti-
3 aucune ostentation.- II est mort regreté de tous ceux
tré d'AfiA nova defcriptiò3Scc. qui le eonnoissoient,le 18 décembre 1743. * Exttait
FOURNIER(Thomasle) prêtre, religieux proses de son éloge,- par M.de Chalamont de la.Viscléde,
de Tabbaye de S. Victor dé Marseille,• & Turt des mem- secrétaireperpétuelde Tacadémie de Marseille,- im-
bres de Tacadémie de ladite ville, naquit à Dieppe en primé dans le recueil des pièces d'éloquenceprésentées
Normandie,en 167 5, d'une famille d'anciens trésoriers à ladite académie, pour le prix de Tannée 1744, i/2-12,
de France du bureau des finances de Rouen. II com- pag. 5 3 Sc fuiv.
mença ses études dans fa patrie. Le bombardement de FOURNIER ( Jacques) natif de Saverdun,chercher
Dieppe qui en ruina presque toutes les familles en BENOIST XII, pape.
1694,dispersa celle de M. le Fournier. Elle étoit com-, FOURNIVAL ( Richard de ) chancelierd'Amiens,
posée de plusieurs frères, dont chacun alla chercher vers Tan 1.250, laissa plusieurs ouvrages envers, com-
un asyle Sc des emplois en différentes villes du royau- me nous Tapprenoris de la Croix du Maine i St de Clau-
me. Thomas le Fournier vint à Paris ,. Sc y acheva son de Fauchet.
cours de théologie qui lui restoità faire; Après quel- FOURNY (Honoré Caille du)auditeur de la cham-
ques années passées dans cette ville , où il se procura bre des comptes à Paris avoit acquis une connoissance
la connoissancedes savans Sc fortifia son amour pour de Thistoire de France, , Sc des anciens titres Sc ar-
les lettres il alla à Marseille, chives qu'on garde à Paris, qui lui fis beaucoup d'hon-
,
Scy entra dans sa célè-
bre abbaye de S. Victor, où il prit tous les ordres neur; mais fa modestie Sc son zèle à obliger ses amis
sacrés. Toute fa vie a été partagée entre les devoirsde le rendit encore plus recommandable.Un de ceux avec
fort état Sc Tétude, fur-tout celle de Thistoire de Té- qui il lia amitié, fut leP.Anselmedela ViergeMatiey
glise Sc des antiquités ecclésiastiques.Lors de la fonda- Augustin déchaussé, qui étoit né à Paris, & qui dans le
tion de Tacadémie de Marseille, il fut invité à y rem- mondé s'appelloitPierreGuibours.Ce père avoit public
plir une place; il Taccepta & depuis il fut toujours en 1674, Thistoire généalogique& chronologiquede-
assidu aux assemblées autantque, d'assez fréquens voya- la maison de France, & des grands officiers de la cou-
ges Sc ses infirmités ont pu le lui permettre. Quoi- ronne. Du Fourny lui prodigua ses avis pour une nou-
qu'il eût acquis une érudition très-variée & fort éten- velle édition, lui fit corriger un très-grand nombre
due il falloir toujours arracher à fa modestie les fruits de fautes ; Sc lorsque ce religieux fut mort en 1694,
, études, il continua de travailler à mettre ce grand ouvrage le
de ses Sc tout cé qu'il a lu à Tacadémie se ré-
duit aux écrits fuivans : 1. Diflèrration fur Tancienne plus près qu'il étoit possible de la perfection. Cepen-
bibliothèque de S. Victor. 2. Dissertation- fur sainte dant dans la nouvelle édition qui parut en 1712 il
Arcotamie, veuve de Marseille. 3. Dissertation sur ,
voulut ,
que les correctionsparussent être toutes du pre-
S. Défendant, qui a vécu dans le troisième siécle. 4. mier auteur, & il ne s'attribua que Thonneur d'avoir
Notes fur la dissertation de M. de Saint-Quentin (de continuéla fuitedes grandsofficiersjusqu'à cette année.
Remerville, associé de Tacadémie)fur Tévêque Léon- Ce savant homme mourut en 1713.
ce, à qui Caffien adressa ses premières conférences. FOURQUEVAUXy cherche^ PAVIE.
5. Réflexions fur la situation de Marseille du temps FOURRE (Jacques) évêque de Châlons fur Saône,
de César. 6. Cataloguedes évêques de Marseille, qui né en 1515a Mainvilliers bourgprès de Chartres,
contient un abrégé des principales actions de chacun prir Thabit de religieux dans,Tordre de S. Dominique,
d'eux. Tous les autres ouvrages laissés manuscrits par & devint docteur de Paris, Sc en 1552 prédicateur
M. le Fournier, roulentfur des difficultésde chrono- du roi Henri II, emploi qu'il conservasous les règnes
logie éclaircies ; fur des dates sixées ; fur des faits de François H Sc de Charles IX. Celui-ci le nomma
constatés. Une partie de ces écrits se trouve entre les en 1573, à Tévêché de Châlons fur Saône, qu'il gou-
mains de plusieurs personnes d'érudition à qui Tauteur verna pendant 4 ans, au bout desquels il .mourut a
avoit envoyé ce qu'il avoit fait. Ce qui en reste à S. Mâcon le 20 janvier de Tan 1 578. Avant que d'être
Victor de Marseille, consiste dans un plus grand nom- évêque de Châlons, il fut abbé de Notre-Dame de Li-
bre de manuscritsqui pouroient former plusieurs i«- vry, diocèsede Paris, llpostédoit cette abbaye en 15 6^.
yò/io.La plupart sont des notes savantes, faites dans le Ce bon prélat s'opposa courageusement aux entre-
cours de ses lectures, pour éclaircir ou relever les au- prises des hérétiques fur son troupeau, Sc laissa di-
teurs qu'il lisoit, L'habitude qu'il s'étoit faite de lire vers sermons manuscrits que Ton conserve à Chartres.

FOU FOX 2,81
On avoit publié en 1564 , Toraison funèbre de Sc pour quelques cérémonies de Téglise; Ses actes
Tempereur Ferdinand I, qu'il avoit prononcée le 19 & moimmens furent réimprimés en 1684^ en trois
septembre à Paris, dans Téglise de Notre-Dame^Pierre volumes in-folio. Ceux qui veulent- avoir une idée
de S. Julien Baleure lui fit une épitaphe; * Pierre de ses ouvrages peuvent consulter Pëarson, dans son
Naturel Sc ClaudePeiû,des évêques de Châlons. Robert traité des trois conversions d'Angleterre., Sec. où il
ëc Sainte-Marthe, Gall. chrift. S. Julien Baleure, in accuse Fox d'erreurs volontaires de fausses citations
ant.CabilEcharà,siript.iord.prad.ipm.II.
FOURRIER ( Pierre ) dit de Mathincourt ouMà,
..:..' . de mauvais raisonnemens, & de , mépris
tiquité de Thistoire d'Angleterre. Fox écrivit di-
pour Tan-
*

-, -
taincourt 3 parcéqu'il étoit curé de ce bourg en Lorrai- vers autres traités en anglois & en latin ;. entr'autres
ne sa patrie ,
naquit dans un autrê bourg en Lorraine : De cenfurafeu excommunicationeecclefiaftica. Interpeh .
nommé Mirecourt, le 30 novembre 1565. II entra latio ad archiep. Gantuar. De Chrifto gratisjuftifieame
jeune parmi les chanoines réguliers, Se s'y distingua
,
contra Jefuitas, Sec* AtkenA Oxonienfes. X
son savoir Sc par fa piété. Depuis on lui procura FOX (George) auteur de la secte des Quakers ou
par ,
la cure de Mathincourt, où il se conduisit est vérita- Trembleurs en Angleterre étoit fils d'un tisseran ou
ble pasteur. II établit une congrégation dé chanoines
,
d'un ouvrier en soie, Presbytérien, Sc naquit au villa-
réguliers' réformés qui enseignent ; Sc fonda une autre ge de Dreton, dans le comté de Leichester, en 1624.
congrégation de religieuses qui travaillent à Tinstruc^- Sa mère Marie Lugo, étoit issue d'un sang noble mais
y j
tion des filles : ce sont les religieusesde la congrégation fa pauvreté Tavoit réduire à épouser un tisseran. Fox
de Notre-Dame. Le pape Paul V approuva cet établis- suivit quelque temps la profession de son père fans
j
sement par ses bulles du 1 février 1615, & du 6 octo- apprendre d'autre science que celle de savoir lire, sans
bre 1616. Le père Fourrier mourut en réputation de parier d'autre langue que Tangloise qu'il parla même
sainteté lé 9 décembre 1640. Nous avons fa vie en di- toujours fort mal. 11 apprit ensuite le métier de cordon-
verses langues, lia été béatifié à Rome le 29 du mois nier dans lequel il se rendit habile. Mais dès fa plus
de janvier 1.730. tendre , jeunestè il-donna dés
, marques d'une élévation
FOUS (sociétédes) instituée Tan 1380, par Adol- de coeur supérieur à sa condition. 11 dédaigna le sim-
phe, comte de Cléves. Trente-cinqseigneurs ou gen- ple vulgaire Sc n'eut guères de commercequ'àvec les
cilshommesentrèrent d'abord en cette société, qui ne , ministres de ,fa religion. Dans ces conversations il ap-
paroît avoir, été formée que pour entretenir T union en- prit à parler le langage de Técriture> Sc il étudia la con-
tre les nobles dupaysdeCléves,& leur subordination au troverse. II avoit de la mémoire 4 Se en peu de temps il
comte. On les reconnoissoit à un fou d'argent en bro- fut presque toute Técriture écrite en langue vulgaire.
derie qu'ils portoient fur leurs manteaux. Ils ne pou- Ami de la solitude,par tempéramenr Se par inclination, .
voient jamais paroître en public fans cette efpéce d'or- il avoit une humeur sombre & farouche, Sc je ne sais
nement , & chaque fois qu'ils manquoient de le por- quel esprit de censure le déchaînoit contre les plus in-
ter, ils dévoient payer une amende de rrois grandes li^ nocentes affections dés personnes de son âge : aussi
vies tournois au profit des pauvres. Le dimanche après s'attira-t>il par-là de fréquentesquerelles^clela pàrt de
la fête dé S. Michel tous les confrères s'assembloient à ceux du même métier Se de bien d'àutres , Se souvent
Clcves,& se régaloient à frais communs. On se dispen- même des injures Si dés coups. Gomme il avoit Tef-
soit mal-aisément d'assister à cette assemblée & Ton prit hautain & qu'il vouloit Temporter en tout, il ne
« , diverrissemens de fa bourgade
ne pouvoit s'exempter de payer ; mais les comtes s'éloignoitdes que par
payoient un tiers plus que les barons. C'étoit dans cette désespoird'y primer. Dans la fuite il trouva le secret
assemblée qu'on élìsoit les officiers, c'est-à-dire, un roi de briller même entre les savans. II n'avoit que dix-
3
& son conseil. Le mardi suivant 011 faisoit un service neuf ans lorsqu'en 164.3 il se crut tout d'un coup ins-
pour les confrères décédés, Sc dans la huitaine^ ou plu- piré de Dieu Se devenu prophète. Comme il erroit un
tôt depuis le vendredi précédent jusqu'au vendredi sui- jour à la campagne dans un lieu solitaire 3 où fa rêve-
vant,la société s'appliquoit à terminer les différendssur- rie Tavoit conduit, » U entra, dit-il, dans une profon-
venus entre les confrères. On ignore combien de temps » de contemplation. Le Seigneur, selon /«i, présent»
cette société a subsisté : elle n'est même connue que par »à ses yeux, comme dans un tableau, la vie lken-
» cieusc des peuples de son siécle. Une voix intérieure
les lettres de son établissement dont Schooneberk
Ì, a
donné une traduction dans son histoire des ordres mi- n'avoit vu que des yeux
» peignit à son esprit ce qu'il
litaires, tom.II,p. 223. » de son corps. Dans le siécle , il n'y a que
vanité,lui
FOUS ( fête des ) cherche^ FÊTE DES FOUS.
» disoit-elle : les jours de Tenfance y sont suivis des
FOWTY, bourg d'Angleterre, situé à Tembouchure » plaisirs coupablesde Tadolefcenee. L'ambitipn sert
d'une petite rivière qui porte son nom dans le comte
, » d'occupation à Tâge viril. Les vices sortt ineprrigi-
de Cornouaille,
entre Falmouth &Plimouth, envi- « bles dans les vieillards. Ainsi le parti qui te reste à
ron à sept lieues de l'un Sc de l'autre. U a droit d'élire t>
prendre, c'est de passer ta jeunesse au désert, & d'y
deux députés
pour je parlement d'Angleterrek* Mati, « méditer
sur la loi. » Depuis ce moment, pur effet de
dictionnaire. Timaginationde Fox, ou de Tesprit de ténèbres trans-
FOX (Jean) naquit à Boston dans le comté de Lin- formé en ange de lumière, Torgueilleuxartisan se re-
coln en 1517.II fit ses études à Oxford & il passoit garda comme un homme extraordinaire, suscité de
;
pour habile dans la science des pères, des conciles, Sc Dieu pour corriger les vices de son siécle. II dit qu'il se
de la théologie seholastique. N'étant sentit dès-lors rempli d'une suavité qui dura deux ans,
pas content de Té-
tat où étoit la religion en Angleterre sous le règne de
, avec le même sentiment de douceur qu'il avoit éprou-
Henri VIII, il voyagea en Allemagne, Sc s'arrêra à vé au moment de son illustration prétendue.II passa ces
Baíle dans la maison d'Oporin, célèbre imprimeur de deux ans dans la retraite, dans le jeûne Sc dâtts la médita-
ce temps-là. Après la mort de Henri VIII -, il retour- tion de Técriture, & son art ne Toccupa qu'autant qu'il
na en Angleterre,où il demeura jusqu'à ce que la reine étoit nécessairepour fournir aux nécessités de la vie, qu'il
Marie parvint à la
couronne. Alors il retourna à Baste, retrécissoitle plus qu'il pouvoit. Après ces deux ans, il
jusqu'à la mort de cette princesse. La reine Eliza- crut qu'il avoit suffisamment pourvu à la conservation
beth étant montée sur le trône, il se rendit de de son innocence, & s'imagina que Dieu demandoit
nou-
veau en Angleterre Sc fit son séjour à Londres, où il de lui qu'il attirât des disciples au même genre de vie
,
publia ses actes & monumens de Téglise. II avoit de qu'il professoit. Son ignorance dans les lettres humai-
beaux talens ; fa vie étoit exemplaire Sc il étoit fort
, nes ne Tembarassa point : il comptoit que le S..Éfpritqui
charitable. Mais il étoit fort rigide Calviniste le remplissoit, selon lui, lui donneroif toutes les lit-
toujours de Téloignement pour souscrire les canons^ , ayant mieres dont il avoit besoin. Les leçons intérieuresqu'il
>
Tome V. Partie I. N»
^82, FOX FOX
croyoit en réceVoir ;, lui paroissoient plus sortes qu'une de la nouvelle secte , Se on y établit de Turiiformité
érudition puisée dans les instructions des universités. II dans la mamere de penser de parler & d'écrire. On
,
donna la révélation immédiate pour seul juge des con.
tourna même en fa faveur T éducation qu'il avoit reçue»
« Semblableà Isaïe , disoit-il ,1e Seigneur a rendu élo- traverses. On établit que tout homme reçoit en s011
5) quente
la langue d'un homme qui ne parloit qu'à temps , Se selon la mesure qu'il plaît à Dieu , la paro-
» peine ; mais plus semblable aux apôtres , Dieu m'a le intérieure; Se que Dieu tient toujours, prêt le don
«tiré d'une condition ravalée, pour me ranger entre de la révélation à tout homme qui de fa part ne s'en
M
les princes de son peuple. « 11 poussa Torgueil jus- est pas rendu indigne. Les moyens qu'on proposa pour
qu'à préférer ses prétendues illustrations personelles le recevoir , furent Tattention Sc la vigilance à la
aux lumièresde Técriture. 11 méprisa tous les ministres; lumière universelle qui, dit-on luit dans tous les
il n'eut que de Taversion pour tous ceux qui ne le sui- la docilité, ,
avertissemens des hommes
coeurs, & aux
voient pas dans son égarement, & qui n'étoient pas spirituels. Ces principes fanatiques attirèrent de nou-
attentifs à la révélation personelle, que ce fanatique velles disgrâces à Fox : il fut mis de nouveau
en
s'imaginoit que Dieu répandoit dans Tesprit de tous prison, & y demeura trois ans, tant à LanCaftre, cm'l
ceux qui vouloient Técouter. Entêté de ces principes, il Yorck. La dame Fell, veuve depuis.peu d'un illustre
parcourut les villes d'Angleterre, non plus pour y exer- magistrat de la province de Lancastre entêtée des
, la
cer son métier, mais pour y prêcher de nouvelles ma- mêmes erreurs, se trouvant avec lui dans même
ximes. II publioit en tous lieux les prétendus dons de prison, ils se virent souvent, ils s'aimèrent & se ma-
Dieu; se prévaloir même des louanges qu'il s'attiroit rièrent ensemble. Fox emmena avec lui sa nouvelle
par une vie d'ailleurs régulière, Se regardoit comme épouse dans T Amérique en i66z, où'déja quelques-
des prophéties les favorables pronostics que ses amis uns de ses disciples Tavoient précédé. « Assez , dit
,
faisoient en sa faveur. Fox ne se promettoit rien moins " Fox , TAngleterre a été arrosée de mes sueurs, il
que la réformationde Tunivers.Jusques-là il avoit mé- » faut aller en répandre au nouveau monde. » H
dité Técriture fans dessein alors il donna quelque or- visita les istes de Bermude & de la Jamaïque ; il
dre à ses spéculations. II y ,employa trois ans : il rejetta parcourut le Marilandt, la Virginie Se toutes les co-
toute tradition : Técriture même ne lui parut pas suffi- lonies angloises', & par-tout il fonda fa secte. Ce suc-
sante. De ce que chaque parti qui divise lc Christianis cès lui persuadant que si l'Europe, TAsie Se TAfrique
me Tinterprétoit en bien des endroits selon leurs senti- ne s'étoient pas encore rangés sous ses étendadrs, c'est
inens particuliers, il en conclut qu'il falloit s'arrêter à qu'ils Tignoroient, il écrivit à tous les souverains des
«ne révélation personelle , & ne suivre chacun que lettres insensées, à qui Ton n'accorda que le mépris qu'el-
ce que le Saint-Esprit révélerait à chacun. Malgré ['ex- les méritoient. Revenu en Angleterre, il continua ses
travagance de ce principe, Fox se fit un grand nombre travaux qui Temporterenr enfin en 1681. Peu aupara-
de disciples, depuis qu'il eut commencé en 1647 à vant il composa un gros volume de fa vie Se de ses tra-
prêcher fa nouvelle doctrine. II fut souvent aux prises vaux : & pour rendre cet ouvrage plus mystérieux, il
avec de favaris ministres, Sc souvent il triompha par le défendit par son testament de Timprimer, Se ordonna
tour qu'il favoit donner à ses pensées, Se un certain en- seulementqu'on le liroit tous les ans dans les assemblées
thousiasme qui accompagnoit ses expressions. Sa piété provinciales, Sc dans les synodes nationaux de fa secte.
extérieure, fa vie austère Sc pénitente ,'& la réforme Plusieurs années auparavant il s'étoit dit Tauteur d'un
qu'il prèchoit fans cesse ne contribuèrent pas peu à lui autre ouvrage , où conformément aux principes de fa
concilier de Tattention. Pour ne paroître pas avoir ou- secte, il prétendoitdémontrer qu'il falloit tutoyet les
blié son premier état, il ne se vêtit que de peaux cor- personnes constituées en dignité quand on leur parloit,
royées, Sc long-temps on ne Tappelia que Yhomme de Se Dieu même dans la prière. Fox avoit reçu de la na-
cuir. Les provinces de Leichester, de Notthingham Se ture un corps robuste & de la force d'esprit. On ne trou-
de Darbi, furent la carrière où son zèle s'exerça d'a- ve pas néanmoins qu'il eut le génie aussi pénétrantqu'il
bord. II le poussa ensuite plus loin ; Sc quoique sou- Tavoit ferme, Sc aussi subtil qu'il étoit solide. Pout la
vent maltraité Sc outragé, quoique plusieurs fois em- mémoire il Tetít excellente. Ce fut presque par hazard,
prisonné pour son fanatisme, il n'en relâcha rien de ou pour parler ainsi, par une espèce d'instinct , qu'il
son zèle & n'en fit même que plus de disciples, en- devint Tinventeur de ses dogmes. Du moins il eut le
,
tre lesquels on vit des personnes du premier rang, des malheur de trouver des partisans assez habiles pour le
savans de tóute efpéce, Sc beaucoup de peuple. 11 don- fortifier dans ses préventions, pour rapporter son systè-
noit à ses disciples le nom d'Ensansdela lumière. Ayant me à des principes; & faire un corps suivi de sa doc-
comparu à Darbi devant les juges après trois mois de trine. Jamais on ne vit d'homme plus.laborieux& plus
prison, il les prêcha, Se insista si fort fur la nécessité infatigable. Son courage étoit à Tépreuve des mauvais
de trembler devant le Seigneur, que Jérémie Bennet, traitemens. 11 avoit souffert neuf fois les prisons & les
commis pour Tinterroger s'écria qu'il avoit assaire à répréhensionsde la justice. II mefuroit son sommeil
,
un Quaker, qui, en anglois, signifie Trembleur\ Sc fur la nécessité, Sc son vivre toujours frugal, fur desrai-
telle est Torigine du mot de trembleur, qui convient sonsdesanté, qu'il coloroit d'un prétextede religion. On
d'autant mieux aux partisans de cette secte, que la ilannonçoitdes entreprisespour s'en faire honneur, ou,
marque à laquelle ils prétendent reconnoître que le par un rafinementde vanité, il affectoitde les tenir secret-
S. Esprit se répand en eux pour les éclairer, est un tes commepour en éviter la gloire. On peut dire que Fox
certain saisissement Sc tremblementqui se sait sentir avoit tous les vices des chefs des partis contraires à la
dans leurs membres, & qui paroît même au-dehors. religion. Opiniâtre Se présomptueux, la confiance qu'il
Fox s'associa des femmes Sc n'en fut pas plus soup- avoit en ses lumières, lui faisoit rejetter celles d'autrui
çoné d'incontinence. Le ,célèbre Croimvel, protec- quoique bien fondées. Pour conserver la réputationd'ê-
teur prétendu du royaume d'Angleterre,. lui ayant tre seul Tame de sa faction , il s'attribuoit tous les éve-
voulu donner un appartement dans son palais, il le re- nemens avantageux, & fa jalousie lui rendoit insuppor-
fusa mais il accepta fa protection. Depuis ce temps tables ceux même que le mérite & la naissance distin-
, son air farouche en politesse, Sc vit de plus
il-changea guoient dans fa secte. Après fa mort, fa veuve écri-
en plus croître le nombre de ses disciples. En 1658 il vit à Tassembléedes femmes une lettre où elle répan-
en comptoit un nombre prodigieux, dont il recevoit doit fa douleur; Se depuis elle exerça toujours fur elles
de toute part les lettres Se les soumissions. Pour en ap- b nû'me ministère que son mari s^étoit attribué fur les
prendre k nombre au juste, il tint vers le même temps hommes. Elle Texerçoit encore à Tâge de soixante-
un synode ou concile à Bethford , dans la maison de seize ans. Ses enfans continuèrent les travaux de leur
Cock l'un des apôtres du parti. On y dressa un plan père, mais avec moins d'autorité Sc de succès. Jsoycí
A
FOX FRA a85
QUAKERS j COUGHEN* PENN. Le peïe Cation> qui h'èst point achevé, Tauteur étant
, mort pendant qu'il
Jésuite, a donné en 1733 une fort belle histoire des i y travailloit : Homocentrica ; De causis criticorutndie*-
Trembleurs. rum : tes deux ouvrages furent imprimés ensemble
FOX DE MOEZILJLO, connu sous le nom de «5e- in-4.0; à Venise en 15 3 8 : Defympathia & antipathia
baftianus Fóxus Morzillus, étoit de Séville en l|ípagne, lib. í : De contagiofis morbis, & eorum cúratione lib.y
où il naquit en 1 5 28* II étudia en Espagne Se Hans les 111. Naugerius five de poetica : Alcon sive de jcura
Pays-Bas ;..& dès Tâge de .20 ans, il composa de très- canum venaticorum , 3
: De vini temperaturu,fententia 'ì
beaux ouvrages. Philippe II, roi d'Espagne,, le nomma : Turrius ,sive de inteltecthne: Fracastoriusyfive de ani-
pour être précepteurde Tintant dom Carlos. Sebastien ma, dialogus •• ce dialogue n'est pas achevé : Delcrefci-
de Fox, qui étoit alors à Louvain, alla s'embarquer ; mento del Nilo, rifpofta atdifcórfo diGiov.Bapt.Rai*
pour être plutôt auprès du prince, & fit malheureuse- nùfio, inséré dans ie recueil des voyages de Rainusio
ment naufrage, à la fleur de son âge. Nous avons de toniel , pag. Ì64. * De Thouj, Ai/LImpérialis ;ìn mus,
lui : De studii philofbphici ratione. De ufu Ç? exercita- hift. Torëllus Saraina, &Onuphre,hift. Vèron. Ghiliníi
tione dialecti.In topica Ciceronisparaphrafis.De hono- theat. dhuom.letter. Vie de Fracastor^ à la tète de ses
re. Dejuyenpute.
De regno & régis inflitutiane lib. III. oeuvres imprimées à Genève en 1671, i/2-80, Se plui
De naturaphilofophorum, feu dePlàt-onis & Aristotèlis sieurs fois avant cette édition. Nieeron, mém. t.-XVII*
confenfione lib. V. De copseribenda hift. In Platonis La meilleure édition des oeuvres de Fracastor, est cellè
Timoeum feu de univers} commentarius. In Phctdonem qui a été faite à Padoue en 173 9, ift-40, deux Volumesy
,
&c. Sébastien de Fox se disoit .sorti de la maison de ausquels on a joint les poésies d'Adam Fùmani, St
Foix.* André Schoftus & Nicolas Antonio á. bíblioth. quelques autres dé ses Ouvrages & les poésies latineè
hifp. Le Mue, de stript. sec. XVI. Naudè;,biblioth. du comte Nicolas d'Arco. Cette , collection contient
polit. Posseyin &c. Voyez ce qu'en dit Baillet, dans toutes les oeuvres de Fracastor, & une traduction en
,
son traitéhistorique des enfans devenus célèbrespar leurs vers italiens du poème du même intitulé : Syphilis 3
études ,& dans les critiques grammairiens. sive de morbo Gallico faite par M. Vincent Bcnini*
FOY cherchei FOWEY. ,
Ce même pob'me de Fracastor
, à été traduit encore en
FOYde la NEUVILLE (N. ) cherches NEU- italien par plusieurs savans auteurs, presque en même
VILLE ( N, Foy de la) temps; savoir , par M. PierreBelli, à Naples , 1731 *
i«-8°j â Padoue» en 1.75.7 par M. Vincent Benini t
FR c'est la traduction réimprimée ,
ën 17 3 9 ; à Boulogne
en * 7 3 9» *«-46i pir M. Sébastien d'Antoric; & à Véron-
,
FRA-BÀSTIANO, ou FRERE SEBASTIEN del ne en 17 39,in-40, par M. Antoine Tirabosco. Voyez lé
Piombo, excellent peintre, cherche^ SEBASTIEN journal dessavans, du móis de mars i 740. Le Syphi-
de Venise., lis a été traduit en françois par M. de la Combe, St
FRACASTOR ( Jérôme) médecin célèbre,, dans le imprimé à Paris en 17 5 3 in-1 2 sous ce titre ; Syphi-
XVI siécle, natif de Véronne, fils de Paul-Philippe lis ou le mal vénérien, &c. ,
, Jules-César Scaliger, qui
vint au monde fans bouche, ou du moins ses lèvres
, 3
étoit ami dé Fracastor lui consacra divers éloges fu-
setenoient si sort, qu'il fallut qu'un chirurgien les sé- nèbres. Ces éloges sontt sous le titre de ArA Fracasto-
parât avec un rasoir. On dit qu'étant encore enfant, sa reA, Sc font partie des poésies latines de Scaliger,depuis
mère qui leportoit dans ses bras> fut écrasée d'un coup la page 256 jusqu'à 271 de l'édition de 1591,2/2-8°;
,
de tonnerre sans qu'il en fut atteint. U fit de grands
, FRACHET (Gérard) en latin de Frachcto, néi
progrès dans les belles-lettres Sç dans les sciences Sc Chaluz près de Limoges entra en izz63 dans Tordre
devintpoëte*, philosophe, médecin & astrologue. L'his- , de Si Dominique, où il se, distingua bientôt par ses di-
toire de son temps nous apprend qu'il obligea les vers talens. 11 fut fait prieur de Limoges en 12 3 3 gou-
, ,
pères assemblés à Trente , de transférer le concile à verna très-sagement cette maison pendant douze ans ;
Boulogne par la crainte d'une maladie contagieuse prit ensuite le gouvernementdu couventde Marseille,
>
qu'il prévoyois. Quelques auteurs ont écrit que le pape & en 125 1 fut fait provincial ; emploi qu'il exerça
Paul IV tira cette déclaration de lui, parceque n'etant jusqu'à Tan 1259. Ce fut dans ce temps-là que le géné-
pas en bonne intelligence avec Tempereur Charles- ral Humbert ayant ordonné à tous les religieux de metJ-
Quint, il crut qu'il lui seroit avantageux de retirer tre par écrit ce qu'ils favoient de Thistoire de Tordre
le concile d'Allemagne, pour le transférer dans quel- remit leurs mémoires entre les mains de Gérard, qui,
qu'une des villes d'Italie, qui sont sujettes au saint en composa en 1260 Thistoire de tìfcdre de S. Domi-
siège. II est du moins sûr, qu'on tint à Boulogne la IX nique. II étoit alors prieur de Montpellier, Sc présenta
session du concile, le 21 avril de Tan 15 47, Sc la X au cette même année son ouvrage au chapitre général,
mois de juin suivant. Fracastor avoit commerce de let- qui Tapprouva; ce qui n'empêcha pas qu'on n'y ajou-
tres avec plusieurs grands hommes de son temps. Le tât depuis quelques faits qu'il avoit omis ; & on ob-
cardinal Bembo étoit son ami particulier ; Sc c'est à serve que ces additions furent faites avant Tan 13 00.
lui que Fracastor envoya son excellent pob'me intitulé Cette histoire dont on conserve encore un très-grand
Syphilis, c'est-à-dire, du mal de Naples, ou de morbo nombrede manuscrits, fut imprimée en 1619, i/2-40
Gallico. Bembo, après Tavoir lu, Tenvoyaà Sannazar; à Douai, fous ce titre, VitAfràtrum ordínispr*dica±>
& celui-ci fut si satisfait de la lecture de cet ouvrage, torum. On en fit une autre édition à Valence eh Espa-
qu'il «avoua au cardinal Hippolyte de Médicis & à gne en 16 5 7. La chronique de Tordre qu'on trouve en-
Baptiste de Mantoue, dit le Mantouan, qu'il estimoit, suite dans quelques manuscrits n'est pas de Gérard
plus ce pob'me que celui qu'il avoit composé de partu ,
mais deHumberr. Gérard composa encore une chroni-
s
,
Virginìs, Sc auquel il avoit travaillé vingt années de que universelle jusqu'à son temps qui n'a pas été pu-
fuite. Fracastor se retira fur la fin de fa vie, dans ,
une bliée, mais on la trouve en diverses bibliothèques.Dans
maison de campagne qu'il avoit à Cafi, au pied du quelques manuscrits elle finit à Tan 1265, dans d'autres
mont Baldo, à quinze milles de Véronne, où il s'ap- elle est conduite plus loin í mais il est certainque Gérard
pliquoit à Tastronomie & à la cosmographie. II y mou- la conduisit jusqu'à Tan 1271 où il mourut le 5 octo-
,
rut d'apoplexie le 6 août de Tannée 1553, dans la 71 bre dans son couvent de Limoges. II y en a qui attri-
année de son âge ; il fut enterré à Véronne, dans Té- buent cette chronique à Jean de Frafquéto, moine
glise de sainte Euphémie. La ville de Véronne lui fit d'Auxerre ; mais outre qu'elle n'est attribuée à ce Jean
élever en 15.59 une statue. Les
ouvrages de Fracastor dans aucun manuscrit , & qu'il y en a quélques-uns,
font, outre son Syphilis, dont nous
avons parlé, un où Gérard Frachët en est dit Tauteur , c'est qu'il est
pob'me épique latin, en deux livres, intitule Joseph, * certain que celui qui Ta éerite étoit Limousin,puiíqu'il
Tome V. Partie L N n ij
^84 FRA FR A
parle très souvent de Limoges. Gérard s'y est servi' j 1666 -, fit ses premières études chez les Jésuites, cheí
pour Thistoire des papes, des mêmes mémoires que j qui il fut formé dans le goût des belles-lettres, prin-
.Martin le Polonois a suivis ; ces deux écrivains étoient cipalement par les pères dé la Baune, Rapin Jouvan^
ci la Rue Sc Commire. l<e dernier fur-tout ,
contemporains.; Martin étoit seulement un peu plus , j|í. Fraguier re-
jeune. *Echard,script. ord.prAd. tom.l. garda comme digne de tous ses soins, &
FRAGHETTA ( Jérôme ) Italien, natif de Ròvi- lui servit en éftet beaucoup dans TamoUr que celui-ci
go, capitale -du Polésin y florissoit.surlaJin.du XVI I avoit pour la belle littérature Sc en particulier pout
,
íiécle Sc au commencement du.XVII. Ses amis lui la poësiei En 1683 au mois d'août M. Fraguier entra
i de venir à Rome où il fut connu du duc lui-même dans la compagnie des Jésuites, & en prit
conseillèrent
de Sessa amballàdeur d'Espagne. , II fur chargé pour Thabit ; Sc deux ans après ayant été envoyé à Caën, il
,
cette: couronne de diverses affaires dont il s'aquitta y fit la connoissance de M. Huet Se de Jean-Renaud
assez bien : mais son zèle indiscrétlui attira de fâcheu- de Segrais avec lesquels ilsut toujours lié dépuis ce
,
ses affaires y qui Tobligerent.de sortir de Rome. Fra- témps-là. En 1 &94 ne croyant pas
pouvoir cultiver les
chetta se retira à Naples, & y mourut après avoir pu- muíës-aveC assez de liberté dans la société où il étoit
blié quelques .ouvrages Seminàrio de governi di fia-. entré,'il la quitta, & fixasa demeure à Paris, où quel-
,
to , e di'.guefra. Difcorsò dellá ragionè diftató, &c. ques années après M.-TabbéBignon s'étant chargé da
11 à aussi traduit en italien les..oeuvres de Lucrèce présider au journal des savans engagea M. Tabbé
, ,
avec des explications , qui sont estimées selon Ghilini. FragUiet à partager cé t-râváil, ce qu'il-fit avec autant
* Ghilini, theat. d'huom. letter. de soin que d'utilité. Dans ses extraits il n'oiiblioit
Kl" FRACMONT, où MONT PILATE, monta- rien de ce qui pouvoit instruire les lecteurs & il y
,
gne proche dé Lucerne en Suisse,^au sommet de laquelle appoftoit en même temps , au moins pour l'pfdinaire,
il y a un étang. Le peuple a été long-temps dans cette tant dé circonspectipn, qu'il lui arrivoit rarement de
persuasion:,,que si on j étroit quelque pierre dans cet dire quelque chose qui pût déplaire ou prëjudicieraux
étang il s'élevoit aussitôt des ^orages dans Tair. Le
, auteurs. Comnìé il aimoit beaucoup les ouvrages de
peuple crédule ajoute que Pilate y apparoir une fois Platon qu'il lisoit assidûment, il conçut le dessein de
tous les ans, avec Thabit d'un juge ; máis que ceux qui traduire de nouveau toutes les oeuvres:de ce philoso-
Font vu meurent dans Tannée. Crendele assure qu'il a phe après Mai'sile Ficin Sc Jean Serranus du travail
,
jette plusieurs pierres dansxelac fans aucùne;appa-
,
desquels
,
il n'étoit pas content. Mais un accident im-
, prévu Tobligea bientôt de discontinuer Texécution de
rence de nuages , ni de pluie:; & que c'est une fable
inventée par des bergers du lieu. * Greffer. Vadian. son dessein. En 1709 M. Fraguier voulant faire pour
,
Le nom latin de cette montagne j est mons Fractus, & son usage des extraits du commentaire manuscrit du P.
mons Pileatus. On en aune description exacte & très- Hardouin, Jésuite, sur le nouveau testament, il y
curieuse, dans le journalétranger3moisde mats 1756", consacrales nuits de Tété ; il y travailloit deshabillé,
page z6 &suiv. la fenêtre un peu entrouverte. Cinq jours après il sen-
FRAGA, petiteville d'Espagne avec un châteausbr- tit que les nerfs du cou étoient attaqués. : Thiversuivant
tisié, située dans T Aragon aux confins de la Catalogne. le mal augmenta; les nerfs ébranlés firent penchet la
Elle est fur la Cinca, à quatrelieues deLérida. Quel- tête; les eaux deVichi, de Bourbon, deBarrege &
ques géographes croient y trouver la Flavia Gallica de Bálaruc furent employéesinutilement; chaque hi-
des anciens. Alfonse VII, roi d'Aragon, y fut battu ver augmentoit son mal Sc ses douleurs avec lesquelles
& tué par les Maures Tan 113 4.* Baudrand& laMar- il vécut dix-neuf ans, c'est-à-dire , jusqu'à fa mort
tiniere dicl. géogr. arrivée ensuite d'une nouvelle attaque d'apoplexie, le
, (Pierre de) évêque d'Huesca, étoit Es- le grec,
FRAGO 3 mai 1728. M. Fraguier savoit le latin ,
pagnol & natif d'Uncastillon dans le royaume d'A- Titalien Téspagnol Sc Tanglois. 11 écrivoit très-poli-
, ,
ragon. II devint bon humaniste & bon théologien. ment en françois Sc en latin , & toute Férudition an-
En 1560 il publia un pob'me, au sujet de Tarrivée cienne & moderne lui étoit connue. Ses poésies latines
d'Elizabethde France, mariée au roi Philippe II. En- sont très-estimées : on en a un recueil donné en 1729
suite on lui donna Tévêché d'Usel en Sardaigne après à Paris, avec celle de feu M. Huet, évêque d'Avran-
qu'il se fut trouvé au concile de Trente, où il, avoit ches, par les soins de M. Tabbé d!01ivet, de Taca-
prononcé le jour de TAseension de Tan 1551 un dis- démie françoise, ami de ces deux savans. La piéce in-
cours qu'on a publié. II fut depuis évêque d'Huesca en titulée : Schola Platonica, qui se trouve dans ce re-
1577, Sc mouraplen 15 84. * Le Mire, descript,sac. cueil , Sc qui est de M. Fraguier, avoit déja été im-
XVI. Nicolas Antonio , bibl.script. Hisp. primée séparément. Celle qui a pour titre : Santolius
FRAGOSO (Jean) natif de Tolède médecin, & pcenitens, lui a été attribuée, mais elle est de feu M.
chirurgien de Philippe II, roi d'Espagne , s'acquit Rollin. Dáns le recueil des poésies de M. Fraguier on
,
beaucoup de réputationfur la fin du XVI siécle en trouve trois dissertationslatines touchant Socrate. Dans
,
15 70 & 15 80. II publia divers ouvrages : De chirur- la premièreM. Fraguier explique ce que c'est que le dé-
gia & ant'tdotàrio. De sùçcedancis medicamentis. De mon de Socrate; dans la seconde il donne sonsentiment
mcdicamcntorum compofitione. Discorsos de las casas fur Tironie employée par ce philosophe ; dans la troisiè-
aromaticas arboles
, ,
f
rutas, y medecinassimples de me il le défend contre cëux qui Taccusoientd'être tom-
la India. Erotemas chirurgicos , &c. * Vander Lin- bé dans des débauches infâmes. Les poésies latines de
den, de script, medic. Nicolas Antonio bibl. script. M. Fraguier , ont été réimprimées en dernierlieu dans
Hisp.&c. , le recueil intitulé : Poétarum ex academiâ Gallica qui
.
FRAGOSO ( Baptiste) Jésuite Portugais, natifd'A- latine aut grmcèscripferunt, carmina : à Paris 1738,
lagoa, lieu du royaume des Algarves, dans le diocèse i/2-12 par les soins de M. Tabbé d'Olivet. Outre , les
,
de Silves; enseigna avec réputation à Lisbonne, & à dissertationsdont nousvenons de parler, on en trouve
Braga Sc mourut le 3 octobre de Tan 1639 âgé de plusieurs pleines de recherches & d'érudition dans les
, ,.
80 ans. On a publié, après fa mort, son Regimen mémoires de [académie des inscriptions& belles-lettresy
reipublicA chrislianA, en trois parties qui parut en dont M. 1 'abbé Fraguier étoit aussi membre. Dans le
,
' autant de volumes infolio à Lyon en 1641 1648 second volume on trouve un mémoirefur le caractère
, ,
& 1652. * Alegambe , bibl. script, soc. Jes. Nicolas de Pindare ; une dissertation fur la Cyropédie de Xéno-
Antonio bibl. script. Hisp Bibl. Portug. mss. phon ; une autre fur Tusage que Platon fait des poëtes;
,
FRAGUES cherchez FRAGA. troisième fur Téglogue ; un discoursfur la manière
une
FRAGUIER, (Claude-François) de Tacadémie dont Virgile a imité Homère ; un autre fur un passage
françoise, né à Paris de parens nobles, le 28 août de Cicéron,-où. il est parlé du tombeau d'Archimed»
FRA FR A %%s
& de sa personne. Dans le tome troisième,
des réfle- façon au public il sot un des trente premiers acadé-
<,
xions fur les dieux d'Homère.Dans le quatrième, dés miciens d'Angers nommés par le feu roi en 168 $*
techerchesfur la vie de Q. Roícius le comédien. Dans •11 hon»ra cette nouvelleacadémie
par les productions
lë cinquième, un mémoire fur la vie orphique ; Sc de son esprit, & lui marqua son estime par sa grande
dans le sixième , un discours où il prouve qu'il ne assiduité à se trouver à ses assemblées. „La conversation
peut y avoir de poèmes en
prose ; un mémoire fur Të- de M. du Tremblai étoit celle d'un homrne qui avoit
léeie grecque & latine ; enfin un discours fur la galerie beaucoup lu Se refléchi, mais il étoit trop arrêté à ses
de Verres. M. Fraguier est encore auteur de Télòge préjugés ; & fur la fin de ses joins il devint presque
de M. Rpgèr de Piles , à la tête de Tabrégé de la «vie- misanthrope. Renfermé alors dans la compagnie de
des peintres , dé célui-ci, seconde édition, Ï22-12 , à deux ou trois amis ilparut presque Publier tous les
,
Paris en 1715. On a aiiffi imprimé le discours qu'il autres, & il né s'entretenoitplus librement qu'avéc
prononça-à-sàréception, â Tàfcadémie françoise le pre- ceux-ci. ITcPnserva route sà raison jusqu'à sa iiioft ar»
mier mars 1708. * Vpyez^ la préface du Recueil des rivéelë 24 àoût 1724, dans sa quatre-viiigt-quatriéme
poésies de MM. Huet & Fraguier, à Paris chèz Di- année. Ses nouveaux estais de morale imprimés én Un
dot, en 1729,pag. 5 , &c. Bibîioth.franc. t,ÌV,pàrt. volume i/2-12 à Paris en 1691 sont , solides St-bien
,
/.Les six volumes in-40, des mémoires de [académie écrits., ôclë feu père Mabillon en faisoit une estime
des inscripï. & belles-lettres. Titondu Tillet, Parnasse particulière cùmme òri le voit dans son traité des
,
François, in-fòl. page 622.-Cet'auteur a ofhis-de dire études monastiques. Cet ouvrage avoir étéprécédé d'un
que M. Fraguier avoit travailléiaujournaTdés savans. traité de la vocation chrétienne ales enfans , imprimé
FRAHERTI, ou FLAHERTI (Rodéric) cheva- à Paris, chez Pralard c-n i685 ,&d'un Volume fort
lier Iilaíidòis, publia en iVJ'85 ; à Londres y desmé- judicieux de Conversations morales fur les jêàx cv les
moires chronologiques fur les antiquités du royaume divertistèmens, imprimé au. mêmè lieu la mêmë ánnée.
d'Irlande, fous lë titre dé, Ogygia ,feu rerum Hiberni- Les nouveaux essais de morale"fusent suivis des estais
carum chrònoíogia , ex
pervetustis monumentis fidcliter fur l'idée du parfait magistrat, à Paris , fchézÈmeii,
interse coliatis eruta atque èfacris ac prophanis litte-
, en 1701 : Dune lettrelur le ParrkasianadéM.lé Clerc
ris primàrum orbis gentium, tàm geneqlugicis quàm de Hollande inférée dans lés journaux de Trévoux,
,
àíronologicis fuffulta prAfidiis , qu'il dédia au duc avril 1761, page 117 : 'Du traité des langues, à Paris »
d'Yorck., depuis roi d'Angleterre sous le nomde Jac- chez Delefpine, en 1703 : D'une lettre auxjournalistes
ques IÏ. Cet ouvrage s'étenddepuis le
déluge, jusqu'à de Trévoux fur lë livre de M. Barbeyràç fur le jeu
Tannée dé J. C. 428 , temps à peu près auquel com- ,
mémoires de Trévoux, avtil 1710 : D'une réponse à la.
»

mença aussi la monarchie françoise , & est divisé en lettre de M. de Barbeyrac imprimée dans les-mémoires.
trois parties, dont le premier traire de Tiste d'Irlande, de Trévoux, octobre 171:2 , mémoires de Tré'vôux "7713,
de ses habitans, de ses divers noms, de son étendue mois de juillet .-'D'un ,
discoursfur [origine dé la poé-
de ses rois Sc de la manière dont se faisoit leur élec^
, au
sie ,furson usagÊÊsur le bon goût, à Paris, chez Four-
,
tion. La seconde partie est une espèce deparallèlechro- nier, én 171 3 lï)e la Critique de [histoire du concile
nologique des affaires d'Irlande avec les évéaemens de Trente par Fra-Paolo & des mémoires de Vargàs
,
les plus considérables de Thistoire, qui se palípient
,
i/2-40, à Rouen chez Behourt en 1719. L'auteur a
,
dans les autres pays & nations. La troisième est une beaucoup donné,à ses préventions dans cette critique.
dissertationplus ample fur les affairesparticulièresd'Ir- Enfin d'une lettrefur la phantafmatólogic én ,1723.
lande. Le sieur Fraherti a joint à ce traire une table On adonné depuis fa mort mi traité de la,,conscience,
chronologique fort exacte de tous les rois chrétiens i/2-12 à ParisS chez Fournier. L'auteur Tavoit com-
d'Irlande depuis Tan 428 jusqu'en 1022 & fait de-
, long-temps',' Sc il y avoit quinze òu vingt
posé depuis
, , qui s'est
puis ce temps une relation abrégée de tout ce ans que Ton avoit commencé à l'imprimer ; ináis il
passé de plus considérable dàns cette iste ; & la conti-fut arrêté aux deux tiers de Timpression ',, par des mo-
nue jusqu'au temps de Charles H , roi
de la grande- tifs qui font honneur à l'auteur. L'édition que Ton eh
Bretagne en 16 8 5. On voit à la fin du volume, qui a faite en 1724, est un peu mutilée. M. Frain a laissé
,
est un i/2-40 d'environ 600 pages, un pob'me chrono- un fils , héritier de son mérite. * Mém. du temps.
logique qui fait un précis de Thistoire d'Irlande, FRÀMBOISIERÈ ( Nicolas ABRAHAM siéut de
jusqu'à ,Charles II, Sc enfin un catalogue fort curieux la ) médecin naquit à Guise en "Picardie , dans 'lé
des rois Ecossois, ( c'est-à-dire dans Tancienne his- XVI siécle. Son ,
père qui étoit chirurgien, de cette
, ,
toite, Irlandois ) qui ont régné dans les istes Britanni- ville, lui fit faire de bonnes études Sc Tappliqua à la
,
ques. L'auteur a bien éclairci plusieurs points de Tan- chirurgie. Ces connoissances lui furent dans la fuite
cienne histoire de ce pays : ses recherches sont pro-r fort utiles lorsqu'il se fut livré à la médecine. 11 pro-
fondes Sc curieuses, ce qui paroît fur-tout dans la gé- fessa celle-ci , dans l'universifé de Paris, & surfait auffi
néalogie de la famille royale des Stuarts qu'il fait médecin du roi. Voici les ouvrages que Vander Lin-
,
originaire d'Irlande ; mais son style paroît un peu vif den cité de lui : 1 Opéra medica : quibus c'ontineniuri
& concis pour un historien. * Mém. du temps. \. Canones & confultationèsmédicinales, medendis om-
FR AIN ( Jean ) écuyer seigneur du Tremblai & nibus partium corporis affecìibus anirtialium, vitalium,
,
de la Moriniere, naquit à Angers le 5 mars 164.1
, cv naturalium , veram medendi methodu'm & praxim'fex
de JEAN Frain du Tremblai, échevin d'Angers, Sc de prioribus libris exkibentes," 2. Canones chirùrgici, cu-^
Marie Gaudicher d'Averse. A la sollicitation de son rationem methodicam exteriorum corporis àffecluum &
père il prit le 19 juillet 1666 une charge de conseil- interiorum tribus pofterioribus libris prop'onentes ; 3.
ler au présidial d'Angers qu'il exerça pendanr quel- Apologia pro veritate & innocentïâ medicamentorum
,
que temps ; mais pour une faute commune ayant eu chymicorum adversàs criminatòres ,• 4. Làurea acade-
,
ordre de s'en défaire il la vendit à Jean Guerin de la mica Frambefariana ; 5. DeptAsefvationcpestis;a Fran-
Piverdiere qui étoit le, plus agréable à la compagnie, fort, 1629 i/2-40. 2- ScholÀ medicA àd canâidàtomm
Se consentit même à perdre mille écus fur le prix,
,
examen pro laureâ impetranàâ fubeundum •* à Paris »
ce qu'il eût évité en la vendant au plus offrant ; mais 1622, 1636, i/2-12 : sédition de ÌÓ36 "étoitla si-
Û aima mieux plaire à
une compagnie même dont il xième, & à Leyde 1028 , i/2-12. 3. AmbrofiópAa., in
cestbit d'ètte membre que de consulter son propre quâ élégantes medicamentorum praparatiònes., ad mor-
,
intérêt. Devenu patticulier il se renferma dans son borum curâtionem, citb tuio., 6' jucunâè moïiendam,
, ,
cabinet, & dans le soin de fa maison que sa femme prAfcribuntur ,' à Paris ,1622, in-'i 2, à Leyde ,1628,
Françoise Ménage, nièce de Tabbé de ce nom, par- i/z-ï 2 avec ses ScholA medicA. 4. Canonum & consulta-
tagea avec lui. Néanmoins pour le rendre en quelque
,
ûortum medicinalium libri'tres. Quibus àpkorïfticamc'.
2,86 FRA FRA
thodus jnedenài affeclibus corporis partium animdlium > nes qualités Sc ses talens lui gagnèrent Testime 5c la
vitalium, & naturalíum contineturj à Paris, 1595* bienveillancede Tarchiduc Albert, & de Tinfante.Isa-
i'n-i 63Sci6i9, i/2-80. Ailleurs nous trouvons encore - belle. 11 représenta pour cette princesse les mystères du
cirés les ouvrages fuivans, qui ne sont point dansTTédi- rosaire en différens tableaux qui furent envoyés
tion de Vander Linden, que nous avons consultée. pape Paul V, Sc dònt il fut fait, dans la fuite des tailles
au
5. Description de la.fontaine minérale découverteau ter- douces. Ce fut lui qui bâtit Téglise des Jésuites. U en-
roir de Reims, par Nicolas Abraham, sieur de la Fram- seigna la peinture à une de ses parentes nommée Fran-
boisiere.;à Paris, 1606, i/2-80. 6. Les canons requis çoise de Bruns, qui fit un si bon usage de ses précep-
pour pratiquer méthodiquement la chirurgie : par Ni- tes, qu'on assure qu'elle surpassa toutes les femmes
colas Abraham de la Framboisiere; à Paris, 1595 qui de son temps se mêlpient de peinture. Sur la fin
,
in-í 2 ; c'est peut-être une traduction d'un des ouvra- de fa vie, renonçant à tout ce qui Tavoit occupé jus-
gés latins cités plus haut. 7. Le gouvernement nécessaire que-là^ il se livra uniquement à la culture des fleurs-
a chacun pour vivre longuement enfanté, par Nico- mais il mourut peu de temps après avoir pris ce nou-
las Abraham, sieur de la Framboisiere ; a Paris veau genre d'òccupatiònì * Dictionnaire historique,
ï6o8y 272-8°. , édition de Hollande, 1740.
FRÀMLINGHÀM petit bourg d'Angleterre dans TRÂNCAVILLA,bourg du royaume de fraples,
,
la contrée du comté de Suffolk, qu'on appelle Lòos : ,..
dansTAbruzze citérieure, près du golfe de Venise
,.
près de la rivière d'Ore, où il y avoit un château grand entre Pefcara Se Qrtpne, à deux lieues de la derniere
Sc fort, bâti pat les Saxons, dans lequelRobert, comte 5c un peu mpins dé lá première; Quelques géographes
de Leicèster, prit son quartier dàns là rébellion contre mettent en ce lieu Tancienne villede Ferentanum ou
le roi Henri II. Ce fut dàns ce château quela reine Frentanúm. Mais Baudrand juge, que la situation de
Marie, fille de Henri Vlîl, se retira en 15 5 3 ; 5c par ces deux lieux ne s'accprde pas.
le secours de la noblesse de ce comté, elle recouvra la FRANCE, le plus beaupays, le plus puissant royau-
couronne d'Ahglëterrev*Chronique de Baker. me oc la.plus illustre monarchie del'Europe, sub-
FRAMPTON bourg d'Angleterre avec marché siste depuis près de .130© ans; Sç compteune succession
,
dans le comté de Dorser. II est dans une agréable situa- continuede 8 6 rois, dont quelques-uns n'ont régné que
tion, fur la rivière à 102 milles anglois de Londres. dans une partie de la France.
* Dicl. angl.
FRANC, le Franc. C'est une partie de la Flandre SON NOMJ SA SITUATION ET SSS XORNES.
françoise. Elle fut cédée aux François par la paix des Le nom de France félon Topinion la plus commu-
Pyrénées, ôc elle comprend les bailliages de Bour- ne ,
vient du mot tudefque ou ancien allemand Franh3
.
,
bonsg de Bergues S» VinoX 'Sc de Fumes Sc outre qui signifie libre, Sc qui marque Tamour que les Francs
, capitales de , de Dun- avoient
les villes ces bailliages, celles pour la liberté. Quelques-uns le tirent de deux
querqùe 6c de Gravélines. * Mati, diSL autres mots dela même langue, frein Sc hans, qui
FRAND DE BRUGESj que lesUlamans appel- joints ensemble, veulent dire libres héros. Ceux-ci ont
lent het Vrie, contrée du comté de Flandre. Elle est remarqué dans le septièmelivre de Thistorien Procope,
bornée au couchant par Flperlée, qui la sépare du bail- que les Goths ayant un jour signalé leur valeur dans un
liage de Furnes : elle a au midi les châtellenies d'Y- grand combat, donnèrent à leurs chefs le glorieux ti-
pres & de Courtrai ; au levant le landgraviat de Gand tre de héros. II y en a d'autres qui font sortir le nom
& la Zélande, 5c au nord la mer d'Allemagne. Ce deFranc du mot grec ppaWcr qui signifie/ÔTTi/zVou^/òrs,
pays renfermeles villes de Bruges, d'Ostende,deNieu- parcequ'ils demeuroient anciennement dans des lieux
{>ort, de Dixmude, de Damme, avec la FlandreHol- forts Sc imprenables : mais il est certain que ceux-ci se
andoise, à la réserve des quatre offices. Ce pays & le trompent ridiculement. Quelques autres en cherchent
précédent portent le nom de Franc, parcequ'autrefois l'étymologie dans le mot Vrang3 ( où Tv se prononce
ils ont secoué le joug de ceux ausquels ils ctoient sou- comme/j qui signifieféroce non pas en langueattique
3
mis. * Mati, dicl. ou grecque, comme quelques-unslisent dans Sigebett,
FRANC (Jérôme le) président du parlement d'Ar- mais en langue arctique c'est-à-dire, septentrionale,
tois né d Douai, étudia à Louvain ; & depuis étant ou plutôt attuaûque, qui , étoit celle du pays de Ton-
allé en, Allemagne 5c Suisse, il enseigna le droit
en a grès. A Tégard des Francs, il y en a qui s'efforcent de
Fribourg enBrisgaw. Ensuite étant de retour en son prouver, que c'étoient des Gaulois, qui revenoient tí'au-
pays, il fut nommé conseiller de Thôtel de ville de delà du Rhin, où ils étoientpasle autrefois, pour fuit
Douai, puis de Malines, 5c enfin président de l'Ar- la vexation des gouverneurs Romains ,5c pour conser-
tois. II publia des commentaires fur les règles du droit ver le nom de Francs ou libres que Jules César 5c Au-
civil, & un traité de Férabliílement de l'université de guste leur avoient laissé. Plusieurs , les font venir de la
Douai. Ce magistrat mourut en 1606, laissant pour fils Franconie. Quelques-unsveulent que le Troyen Fran-
Rainuce le Franc, héritier de la science de son père, cus ou Francion, qu'ils prétendent avoir régné dans
& président au parlement deMalines. * ValereAndré, les Gaules, ait donné son nom à la France; mais
bibl. belg. c'est une fable que Gaguin Sc Paul Emile ont tirée
FRANC (Nicolas) cherche^ FRANCO, ôcc. de Trithême. D'autres disent que les premiers qui
FRANC (Martin le) étoit natifd'Arras, selon Jean se sont distingués par ce nom, étoient originaires
le Maire 5c Valere André, ou du comté d'Aumale en de la Sicambrie, 6c s'appuient principalement fur
Normandie, comme le veut Claude Fauchet. La Croix Tautorité de S. Rémi, qui, selon le témoignage de
du Maine dit qu'il étoit poëte, philosophe, historien Grégoire de Tours appelloitle roi Clovis Sicambre,
, lorsqu'il se présenta
5c orateur. II fut protonotaire du saint siège, prévôt 5c du nom de fa nation pour rece-
,
chanoine de Lausane, puis secrétaire de l'antipape Fé- voir le baptême, 5c lui dit ces paroles : Mitis depone
lix 5c du pape Nicolas V. On a de lui un livre con- colla Sìcamber : adora quodincendisti, incende quodado-
,
tre le roman de la Rose, intitulé Champion, des dames; rasti : >»Humiliez-vous,Sicambre : adorez ce que vous
un en prose & en vers, intitulé l'Estrifde lafortune & » avez brûlé : brûlez ce que vous avez adoré. » Mais
de la vertu ; Sc plusieurs autres. * La Croix du Maine, cela prouve seulementque la première race de nois rois
bibîioth.franc. Valere André, bibl. belg. étoit Sicambre. Quelques-uns enfin vont chercher les
FRANCART, célèbre architecte, né à Bruxelles, Francs dans la Scandinavie,où sont aujourd'hui les
á vécu entre Tan 1560 5c Tan i6zi. Outre Tart dont royaumes de Norvège Sc de Suéde; 5c de ce nombre
il faisoit profession, il entendoitfort bien les fortifica- est le docte Turnebe , qui ayant trouvé que Ptolémée
tions, la peinture la géométrie Sc l'optique. Ses bon- met les Phirasses entre les peuples de cette grandepreí-
,
FR A FRA 2,87
quille, s'est efforcé, par une conjecturepeu heureuse, tiers état, Tancien ordre est de diviser tôute la Fran-
d'appliquer ce nom à celui de Francs. Qui Phirassi, ce en douze gouvernemens principaux ; dont les dépu-
dit-il, jnalè ex PtolemAO appellantur , alii proseclo tés ont séance aux états; Parcequela rivière de Loire
quàm Franci non sunt. Quant à ceux qui soutiennent est celle qui a le plus long cours Se que passant au
j
que la Germanie est le pays
natal des Francs, ils ne s'ac- milieu du royaume, elle le séparé presque ën deux
cordent pas entr'eux touchant la contrée dont ils veu- parties égales : entre ces douze gouvernemens, on eiì
len qu'ils soient sortis ; car les uns disent qu'ils étoient considère quatre à la droite de cette rivière vers le sep-
;
originaires de la basse Germanie, entre le Rhin, le tentrion quatre à fa gauche au midi j Sc quatre au^-
,
Mein , TElbe 5c la mer. Les autres prétendent qu'ils tour d'elle, ôc le long du cours qu'elle prend du le-
étoient étrangers, 5c qu'ils venoientoriginairement de vant au couchant. Les quatre premiers sont, Picardiei
de-là la rivière d'Elbe, aussi-bien que les Saxons qui y Normandie, Tifle de France ôc Champagne; Guien-
tenoient le pays de Holstein. Quelques autres croient ne ôc Gascogne, Languedoc, Dauphine Se Provence j
que ce n'étoit point un peuple seul, mais une ligue sont les quatre au midi de la Lóirè. Les quatté autres
de plusieurs peuples ensemble. II se trouve même des soiit, Bourgogne, Auvergne ôc Lyonnois Bretagne Sc
auteurs qui font descendre les Francs de la Scythie eu- Orléanois. Tous cés gouvernemensen ont, d'autres sous
ropéenne, parcéqu'ily a un passage d'Hérodote,qui fait eux. On peut marquer plus justement les douze grands
mention des Scythes libres, Se que libre 5c franc est une gouvernemens de la manière suivante : .quatre vers le
même chose ; qu'il y a une ancienne tradition parmi septentrion, ôc aux environs de la Seine; Picardie,
les Turcs, qui dit qu'ils sont frères d'armes des Fran- Normandie Iíle de France Sc Champagne ; qua-
çois 5c qu'il est constant que les Turcs sont Scythes
,
, tre au milieu du royaume, aux environs de la Loire^
d'origine ; qu'enfin Apollinaris Sidonius parlant dé Bretagne, Orléanois, Bourgogne, Se le Lyonnois avec
la victoire que Majorien remporta fut le roi Clodión TAuvergne ; ôc les quatre autres au midi vers le Rhô-
dans TArtois, dit que les François y célébroient alors ne ou la Garonne, savoir la Provence, le Dauphine,
unenôce,avecdes danses scytliiques.Quelques-uns tien- le Languedoc ôc la Guienne. On divise auffi la France
nent que le nom de France est venu de la franchise du par les métropoles, qui sont au nombre de dix-huit,
pays, qui ne permet pas que Ton y tienne d'esclaves; fans compter Avignon ; savoir Lyon, Paris, Reims
, Ausch,
mais ils ne savent apparemment pas que cette loi est Sens Bourges Tours, Narbonne, BourdeaBX,,
plus récente que le nom. Ce nom est si connu chez les
,
Toulouse ,
Rouen, Vienne, Embrun, Arles, Aix,
,
Albi, Cambrai ôc Besançon. II y en a sept qui préten-
autres nations, que les Orientaux donnent ordinaire-
ment le nom de Francs à tous les peuples de TEuro- dent à la primatie, Sens, Lyon, Bourges, Narbonne
pe. La France est située au milieu de la zone tempérée; Rouen, Bourdeaux Se Vienne ; mais Lyon, est la,
car toutes les autres parties de TEurope, au-dessus ou seule qui soit en possession de ce privilège.Rouen jouit
au-dessous de ce parallèle, sont plus chaudes ou plus du même privilège dans Tétendue de la Normandie.
froides. Elle est baignée de TOcéan vers Toccident, de Toutes ces métropoles ont cent onze évêchés sustragansi
la mer Méditerranée vers le midi ; elle tient Touver- Nous donnerons plus bas les archevêchés, évêchés
ture de TOcéan septentrional, 5c elie est au milieu de abbayes, 5cc. On peut encore diviser la France par ses,
la partie la plus fertile de TEurope. Elle s'étend depuis douze parlemens; qui sont, celui de Paris le plus éten-
environ le 42 degré de latitude jusqu'au 51, 5c depuis du de tous, ceux de Toulouse, de Grenoble, de Bour-
le 1 3 de longitude jusqu'au 25 desorte qu'en longueur deaux de Dijon, de Rouen, d'Aix, de Rennes, de
, , Metz, de Besançon de Douai, sans
& en largeur, elle peut avoir environ 200 ou 225 Pau, de Sc compter
lieues. Elle est contiguè' aux Pays-Bas vers le septen- celui de Dombes, Sc le conseil souverain d'Alsace.
trion où elle a aussi la Manche ou canal d'Angleterre ; SOUS ces parlemens sont environ cent cinquanteséné-
,
à TAllemagne 5c à Tltalie vers Torient ; à TEspagne chaussées présidiaux, bailliages ou justices royales
, ,
vers le midi ; Se à TOcéan vers Toccident. Le Rhin 5c qui dépendent immédiatement des parlemens ; vingt-
quelques états la séparent de TAllemagne les Alpes quatre généralités, Sc environdeux cens cinquanteélec-
,
de Tltalie, les Pyrénées de TEspagne. Consulte^ les dif- tions, avec des prévôtés, des vigueries, des vicomtés
férens titres de cet article. ôc autres sièges royaux, au nombre d'environ neuf cens.
DIVISIONS DE LA FRANCE. La France a encore diverses jurisdictions, le grand
conseil, onze chambres des comptes,les cours des mon-
L'empereur Auguste faisant la division des Gaules, noyes, les cours des aydes, ôcc. Nous pouvons ajou-
les partagea en quatre grandes provinces, qui étoient,
ter les universités, qui sont au nombre de vingt 5c une,
la Belgique la Celtique TAquitaine ôc la Narbon- savoir Douai, Caën, Paris, Reims, Pont-à-Mousson,
, ,
noise. Les autres après cette division, suivie par les Strasbourg Nantes Angers, Orléans, Bourges, Di-
,
plus habiles géographes de Tantiquité, ont soudivifé , ,
jon , Besançon, Poitiers , Valence, Cahors , Bour-
la première en françoise, flamande, 5c germanique; deaux Perpignan Toulouse, Montpellier, Aix &
la seconde, qui est la Celtique, en Maritime, Parisien- Orange., ,
ne ScBourguignogne; TAquitaine, en première, se-
,

conde, troisième; 5c laNarbonnoise, en occidentale MONTAGNES , RIVIÈRES , ISLES3 PORTS


au-deçà, 5c orientale au-delà du Rhône. Après Augus- & de villes France.
te , divers empereurs changèrentla division des Gau- Les montagnes de la France sont, outre les Alpes ôc
les en quatorze, puis en dix-sept provinces, savoir les Pyrénées, les Cevennes, que les anciens nommoient
en
cinq Viennoises, entre lesquelles on comptoit les deux GebennA; le mont Jura, ou Saint-Claude, qui est vers
Narbonnoises;en trois Aquitaines,en cinqLyonnoises, les Suisses ; le mont de Voge, ou des Faucilles vers
entre lesquelleson comprenóit laSequanoise, qui avoit
,
le diocèse de Langres, ôcc. Les rivières sont, la Loire,
été distraite de la première Lyonnoise sous Dioctétien ; qui reçoit celles d'Allier, du Cher, de la Vienne, de
& en quatre Belgiques dont deux étoient les Germa-
, la Mayenne ôcc. le Rhône, dans lequel tombent la
niques. Chaque province avoit fa métropole ; les cinq Saône à Lyon,, Tlscre jointe
j avec le Drac au-dessus
Viennoises, Vienne, Narbonne, Aix, Tarantaise Sc de Valence, Sc la Durance au-dessous d'Avignon ; la
Embrun ; les trois Aquitaines, Bourges Bourdeaux 5c Garonne reçoit le Tarn, le Lot, la Dordogne,Sec. Sc la
Eausc ; les cinq Lyonnoises, Lyon, Rouen, , Tours Seine reçoit TYonne, la Marne, TOyse, TÈure, ôcc.
Sens 5c Besançon les deux Germaniques, Mayenceôc , Les istes dans TOcéan sont, Belle-Ifle, aux côtes de la
:
Cologne ; les deux Belgiques, Trêves 5c Reims. Lors- Bretagne ; Noir-moutier j fur celles du Poitou ; celles
que le roi assemble les états généraux du royaume, com- de Ré ôc d'Olefon fur les côtes de TAunis 5c de la Sain-
posés de trois.corps, du clergé, de la noblesse ôc du I
tonge, &c. Dans la Méditerranée, on trouve les isles
a8& FRA FRA
d'Hieres, du château d'If, de Sainte-Marguerire5c de chie,
i-<
les deux nations des Francs 5c des Gaulois se
Saint-Honorat, qui sont les anciennes iíles de Lerins mêlèrent tellementensemble, que ne faisant plus qu'un
aux côtes de Provence, ôcc. Les ports fur TOcéan sont, peuple, ils se communiquèrent leurs bonnes ôc leurs
Brest, Saint-Malo, Roçhefort,'Blavet,Morbian, Saint- mauvaises qualités ; les Francs s'adoucirenrpar le com-
Paul de Léon la Rochelle Brouage le Havre de merce des Gaulois ; Sc ceux-ci au contraire en devin-
Grâce, Dieppe, Calais Saint-Valeri,
, ,Tréport,
Ôcc. rent plus ignorans ôc plus grossiers. De sorte que dès le
, ,
Ceux dé la Méditerranée, renommés pour les galères, commencementdu VI siécle, on ne voyoit plus régner
font Marseille,-Toulon, Cete, ôcc. Divers auteurs qui en France lá politesse, Téloquence- Ôc Térudition, que
ont parlé des villes de France, en marquent plus de Ton avoit admirée dans les Gaules. La langue latine ,
trois mille grandes ou petites. II y a cinquante mille qu'on avoitparléecommunément dans le pays, dégé-
{aroissesíì bien peuplées, que dès le règne de Charles néra en langue romaine, c'est-à-dire, en latin corrom-
X on comptoit plus de vingt millions de personnes. pu. Ainsi il fallut que ceux qui vouloientse distinguer
Paris est lá capitale de France. Les autres villes princi- parmi les savans, étudiassent la langue latine comme
pales sont Lyon Toulouse, Bourdeaux, Rouen, Poi- une langue étrangère. On négligea la lecture des an-
tiers Tours Orléans, , Aix, Dijon Grenoble Se les ciens historiens, des orateurs Ôc des poëtes; ôc ceux qui
, , , de chaque, pro- avoient quelques talens,neles employoient qu'à la
parlant
autres que nous marquons, en con-
vince en particulier. version des païens ôc des hérétiques, ôc à ce qui regat-
doif directement la religion. II paroissoit plus de phi.
DU PAYS ET DES HABITANS DE LA FRANCE. lo.sophes, de mathématiciens, ne ni de médecins célèbres.
La France est située soús un climat fort tempéré, Sc Les gens du siécle ne témoignant ni goût ni inclination
n'est sujette iii aux grands froids de TAllemagne ôc de pour les belles-lettres, ori vit en France un grand nom-
la Suéde ni aux chaleurs extrêmes de TEspagne Sc de bre de prélats établir dans leurs palais des écoles pu-
Tltalie. Élie ne manque de rien des choses nécessaires bliques pour tenir la place de tant d'illustres-aca-
,
à la vie ; car.elle abonde én bleds vins huiles, chan- démies ruinées
, , par les Goths ôc par les Bourguignons.
vre , sel, safran, fruits , pâturages, bétail, volaille , Les Bénédictins ouvrirent auffi leurs écoles aux sécu-
gibier, ôc enfin en tout ce qui est utile ôc nécessaire à liers; mais on n'y expliquoit que Técriture-sainte,,après
Tiiomnìe. Strabon Se Athenéè font mention de ses mi- avoir donné une légère connoissance de la langue la--
nes d'or Sc d'argent, dont On trouve encore quelques tine, ôc avoir enseigné à lire le grec. Chailemagne
veines, avec des mines de fer. Elle a auffi diverses reconnut bien que les écoles dés évêques Se des reli-
eaux minérales, des sources de bitumé, ôcc. On assure gieux ne suffisoientpas pour rendre la France savante :
que Tempereur Maximiliën considérant la fertilité ôc c'est pourquoi ayant entrepris de rétablir Tétude des
les avantagesde la France, disoit que s'Usepouvoitfaire beaux arts Ôc des sciences, il établit des écoles pu-
qu'Usât Dieu, [aîné deses fils luifuccéderoit, & le fe- bliques pour lesensèigner,ôc fonda T universitéde Paris,
condferoitroi de France. Les peuples sont industrieux, qui est devenue la maîtresse de toute TEurope, ôc qui
5c réussissent en tout ca qu'ils entreprennent. Ils sont a formé la plupart des grands hommes, qui ont paru
somptueux 5c délicats en leur manger Sc en leurs ha- dans TEglise latine. Ce prince avec tout son zèle &
bits ; ils aiment les armés, Sc donnent dans toutçs les toute son autorité, ne put venir à bout de faire repren-
occasions des marques de leur bravoure. Toutes les na- dre aux écrivains François la politesse des Grecs, Ôc la
tions avouent que les François ont un certain caractère délicatesse des Romains, que les Gaulois avoient con-
de civilité, d'honnêteté Se d'air libre, qu'on ne trouve servées si long-temps parmi eux. Louis le Débon-
point ailleurs, où Ton ne voit pour Tordinairerien que naire Sc Charles le Chauve, s'appliquèrentpendant leur
de contraint Sc d'affecté. Les sciences Se les lettresy ont règne à faire réussir le dessein de Charlemagne; mais ils
été heureusement cultivées, ôc fur-tout sous le règne ne purent empêcher que la barbarie. 5c Tignorance ne
du roi Louis XIV qui peut être comparé par le nom- corrompissent le siécle suivant, qui fut le X siécle de
bre de grands hommes qu'il a produits à celui d'Au- Téglise. Néanmoins quelques auteurs Françoisfirent pa-
guste. En général le peuple de France est ,bon; les petits roître dans leurs écrits, qu'ils avoient le bon sens en
y aiment les grands, considèrent les gens de guêtre Se partage, quoiqu'ils n'eussent pas le goût fin; Sc Ton re-
la noblesse,Se honorent néanmoins les officiers de justi- marque dans leurs ouvrages, qui concernent la reli-
ce ; mais d'ailleurs on accuse les François de ne pou- gion une grandeonction. Depuis S. Bernard, ôc de Ion
,
voir supporter la fatigue, de se rebuter/lans les choses I temps même, vers Tan 11 3 o, les études commencèrent
difficiles, de ne savoir pas se maintenir dans leurs à se rétablir avec plus d'ardeur que jamais. Mais on fit
conquêtes, d'être quelquefois licencieux, trop vains succéder à la simplicité Se à Tair naturel des siécles
, précédens, une passion ,singulière pour les subtilités,
trop hardis, ôc d'être inconstans,surtout dans leurs ha-
bits. Charles-Quint, à ce que quelques-uns racontent, Se un esprit de chicane qui a paru principalement
avoit coutume de dire, Que [Italien paroît sage, & dans la dialectique, & dans ,
la métaphysique péripaté-
l'est que tEspagnolle paroît, & ne lest point j & que ticienne. II y a grande apparence que les écrivains Fran-
,
le François [est, fans le paroître. La langue françoise çois avoient contracté ce vice des Arabes, par la com-
est formée de la grecque en partie., de la romaine 5c de munication avec les Espagnols. Enfin depuis environ
Tallemande. Le langage romain a été long-temps en , Se les belles-
trois cens ans., on a vu refleurir les sciences
usage en France, ôc sur-tout dans les provinces au-delà lettres en France ; Se Ton peut dire que les savans qiu
de la Loire ; ôc Ton donna le nom de roman au récit y ont paru depuis le règne de Louis XII, ont été beau-
qu'on faisoit des exploits des anciens chevaliers en lan- coup plus loin que les Gaulois qui vivoient du temps
gue vulgaire. Les actes publics ont été même écrits en des Grecs ou des Romains.
latin jusqu'en 1535, que le roi François I ordonna qu'on Dans le XVI siécle les François s'appliquoientpar-
les dressât en françois. Certe langue est encore aujour- ,
ticulièrement à la lecture des docteurs à Tétude des
d'hui extrêmementpolie ; tous les peuples de TEurope, langues, aux humanités ôc à la philosophie; ,
dans le
Se principalement ceux du septentrion, Taiment beau- suivant on tâcha de joindre la politesse avec Térudition,
coup , parcequ'elleest ennemie des équivoques, de Taf- de faire le discernementdes esprits, aussi-bienque des
fectation, des termes obscurs, qu'elle est naturelle dans choses ; ôc de perfectioner les arts Sc Tes sciences,
ses expressions, 5c que son accent n'est ni trop grave ni fans se borner à ce que les anciens ont inventé. II n'est
trop doux. pas difficile de désabuser.ceux qui s'imaginent que les
Du GÉNIE François se contentent d'effleurer les sciences fans les
DES FRANÇOIS. approfondir ; de n'en avoir qu'une teinture légère, &
On fait que dans i'établissement de cette monar- de n'en prendre que l'écorce superficielle ; car à l'égard
de h
FRA FRA 2.89
viela grammaire , les autres nations peuvent trouver peut légitimement s'attribuer la gloire d'avoir purifié
parmi élles des écrivains capables de tenir tête en hé- cette science par le secours des belles-lettres; car per-
breu à Genebrard, à Cinq-Arbres, à Dacquin 5c à sonne ne doute, que ce ne soit à Budé, que la juris-
messieurs de la Boderie ; mais ils auront de la peine à prudence a cette obligation. Si les étrangers ont des
qui égalent Vatable ou plutpt Ouatteblé, jurisconsultes qui ont égalé les Rebuffe, Corras, Do-
en trouver
Mercerus ou le Mercier, Capel, Bochard Se quelques neau, Fournier, ÔC autres semblables ; ils en ont très-
autres, que Ton peut voir dans Colomiers, en son livre peu de la force de Tiraqueau, de Duaren, de Du Mou-
de la France orientale. Pour le grec, ils pouront pré- lin de Brisson de Hotman, 5c d'un grand nombre
,
senter les plus habiles.de leur nation, contre Ioussains, de ceux qui ont,paru dans ces derniers siécles ; 5c ils
Lambin, Dorât, Goulu, Sec. mais ils ne leur sera pas n'ont encore eu personne capable de tenir contre Cu-
aisé de faire de même contre Budé, Henri Etienne jas. Enfin les théologiens de France ont toujours été en
,
Danès,Turnebe, Chrétien, Cafaubon,M.deValois, réputationd'être les premiers théologiens du monde j
M. Boiviri , dom Bernard de Montfaucon, M. Cap- ôc c'est une Jchose très-remarquable que les princes
peronier, ôc plusieurs autres. Quant à la langue latine, étrangers, ôc les papes mêmes se sont, quelquefoissou-
Passerat, Du Cange ôc un grand nombre d'autres, ont mis à leurs décisions : non qu'ils se crussent dépendans
fait assez connoître qu'ils la possédoient parfaitement. de leur autorité ; mais parcequ'ilsétoient persuadés de
Si l'on considère les traductions françoises, on remar- la capacité qui les élevois au-desstts des théologiens des
quera aisément qu'il ne se trouve presque plus de li- autres nations.
vre en grec pu en latin, tant soit peu considérabley II faut maintenant considérer en particulier les dif-
qui n'ait été traduit en françois ; Se qu'il y a plusieurs férentes qualités que Ton attribue aux François, selon
de ces versions, qui égalent ou qui surpassent même la diversité des provinces. On dit que les Parisiens, les
les originaux les plus parfaits de Tantiquité. La France Angevins, les Poitevins, les Bretons, les Bourdelois
*
produit aussi d'excellens philologues, 5c de judicieux les Toulousains, ôcc. sont ordinairement bons juris-
a
critiques; comme Pelissier, les deux Scaligers Tur- consultes; ôc cela vient de ce que» les universités de
,
nebe, Muret, Saumaise, 5c quantitéd'autres du pre- ces villes donnent Toccasion 5c la commodité d'étu-
mier ordre. La nation françoise fournit encore des dier en droitv On loue les Picards d'une grande attache
poètes Latins, qui ne cèdent en rien aux étrangers ; au ttavail, qui lés a souvent rendus bons philosophes
& pour ce qui est des poëtes François, on connoît assez ôc savans médecins; Se ce qui a donné lieu à cette opi-t.
qu'ils ont le génie, Tart Se Téruditionnécessaires pour nion, c'est que Ton a vu Vatable, ou plutôt Ouatteblé
le poème héroïque ; mais qu'ils excellent fur-tout dans natif de Gámaches ; Ramus ou la Ramée du Verman-,
le genre dramatique. Le théâtre françois s'est -élevé si dois; Carpentier, de Clermont en Beauvoisis,exceller
haut depuis environ Tan 1640 qu'il semble même sur- dans la philosophie;Trigaut, Du Bois ou Sylvius 5c
,
passer celui dés Romains, pour atteindre à la gloire Fernel, du diocèse d'Amiens;Grevin ôc, Patin de celui
de celui des Grecs. A l'égard de Téloquence on né de Beauvais ; Ruelle de Soistbns, ôcc. paroître dans la
,
doute pas que, soit dans les écoles, soit dans le barreau* médecine. On leur donne aussi la gloire d'être meil-
ou dans la chaire, il n'y ait eu en France depuis deux leurs géographes, que les autres peuples de la France
y
siécles d'excellens orateurs, dont la réputation s'est parceque M. Sanson étoit d'Abbeville 5c qu'il a été
étendue bien loin. M. le Maitre 5c M. Patru se sont suivi, non-seulement par ses fils mais , le
, par père
signalés par leurs plaidoyers, ôc quantité de grands Briet, par Du Val, Sc autresde ce même pays. La Nor-
hommes par leurs prédications. Dans un grandnombre mandie a souvent produit de beaux esprits, & de sa-
^historiens François,onen trouve plusieursqui peuvent vans hommes mais accuse
; on ceux d'une partiede cettí
être légitimement comparés non-seulement aux plus province d'aimerla chicane, ôc d'être trop rusés ; ce qui
illustres d'entre les modernes de Tltalie, de TEspagne, n'est qu'un vice particulier à quelques-uns. On pré-
de TÀngleterre 6c de TAllemagne, mais encore à ceux tend que dans l'Auvergne, ceux qui naissent fur les
qui tiennent le premier rang parmi les Grecs Sc les Ro- montagnes font des esprits fins 5c délicats ; 5c que
mains. Philippede Comines n'est inférieur ni à Tacite, ceux qui naissent dans les vallées, sont ordinairement
ni à Polybe,nià Thucydide ; 5c M. le président de Thou grossiers Sc stupides. Si cela étoit véritable, il faudroic
n'a point d'égal chez les étrangers. On avoit ignoré dans que le chancelier de THôpital, Genebrard, Savaron,
lemonde lasciencede la véçj||st>lechronologie, jusqu'au le père Sirmond ôc M. Paschal, fussent nés dans les
temps de Scaliger le fils, 5c du père Petau. M. Sanson montagnes. On croit que le Limosin est un pays dont
a non-seulement égalé, mais a même surpassé tous les Tair étant grossier, ne produit point de beaux esprits ;
géographes qui Font précédé, au jugement des Hol- cependantMuret, qui imité Télégance de Catulle
landois ; Sc depuis lui, la France a produit d'autres ôc Téloquence de Cicéron Dorât ôc Du Bois ou Bo-,
a
;
excellens géographes, qui travaillent à augmenter la sius, M.Baluse, & d'autres qui se sont rendu célèbres
gloire que Sanson a acquise à sa patrie entre lesquels par la beauté de leur génie ôc par leur érudition, étoient
M. de Tifle paroît encore Tavoir surpassé. , Les philo- de cette province. La baste Picardie passe pour un pays,
sophes François
pnr enfin remporré Tavantage fur tous dont Tair est contraire à la délicatesse des esprits ; Sc
les éttangers. Gassendi qui n'a voulu passer
que pour néanmoins Jacques le Févre , qui étoit d'Estaples, a
restaurateur de la philosophie d'Epicure ôc de Démo- rétabli à Paris le bon goût dans la théologie dans la
crite, est regardé avec raison par ses disciples comme philosophie, Sc dans d'autres sciences. Lambin , qui
un homme qui a eu bien d'autres lumières qu'eux. Des- étoit de Montreuil avoit quelque chose de délicat
,
,
cartes appelle par excellence le Fils de la Nature, est que ne donne point ordinairementTétude du collège.
,
,
considéré par quantité de bons esprits pour le maître La haute Sc la moyenne Picardie n'ont pas non plus le
de la véritable philosophie. Les matématiques n'ont bruit de produire des esprits fins & déliés; cependant,
>
pas été traitées en France avec moins de succès ; ôc Ton Tabbé deBilli, né dans la haute, étoit d'un sérieux éga-
y voit dans ce siécle bon nombre d'illustres mathéma- lement délicat 5c solide ;jôc Voiture, né dans la moyen-
ticiens, qui ont été bien au-delà des anciens par leurs ne
, a passé en ce qu'on appelle fine galanterie, tout ce
nouvelles expériences. Fernel a été considéré
commele qu'il y avoit de beaux esprits à la cour de France de
prince des médecins modernes de même que Galien son temps. Les extrémitésde la Gascogne vers les .Py-
,
sctoit de ceux du moyen âge, 5c Hippocrate des
an- rénées , sont regardées comme des lieux peu favorisés
ciens. Ce sont les Italiens, qui ont fait revivre la ju- du ciel pour la beauté du génie : ce qui n'empêche pas
risprudence romaine
en Occident; mais les François y néanmoins qu'ellesn'aient fourni à la France des hom-
ont une bonne part; comme Pierre de Belleperche; Jean très-favans6c très-polis comme le cardinald'Os-
Favre ou le Févre & quelques
j autres ; ôc notre nation
mes
sat, ôc M. de Marca. D'où ,l'on peut conclure que la
TomaV. Partie L P»
±9o FRA FRA
France a toujours élevé dans toutes ses provinces, des conquêtes jusqu'au-delà des Alpes où il prit fur Iej
,
Lombards, ôc retint en toute souveraineté,
esprits qui se sont rendu illustres dans les sciences Se Texatchac
dans les belles-lettres. de Ravenne ou la Romagne, Ôc la Pentapole ou Mar-
che d'Ancone dorit il donna le domaine au pape ôc à
Du GOUVERNEMENT DM LA. FRANCE. , Charlemagne qui
Téglise. Son fils par le décès de
Les François avoient fait de fréquentesirruptions au ,.
Carloman, son frère posséda seul route cette gtande
deçà du Rhin, où la fortune ne leur fut pa£ trop favo- ,
monarchie, la rendit beaucoup plus puissante, ôc d'u-
rable, jusqu'à ce qu'enfih après plus de 200 ans de ne étendue bien plus vaste, par les victoires qu'il rem-
, d'une partie de la Gaule
combats, pour la possession porta par tout où il porta ses armes. II détruisit le
Belgique, TEmpire romain commençade tendre ma- royaume dés Lombards , repoussa les Grecs jusqu'au
nifestement à sa ruine sous TempereurHpnorius. On fond de la Calabre reçut le serment de fidélité des
Romains, 5c conquit , les istes
permit en 416 aux plus puiflans d'entr'eux, appelles ôc royaume de Corse &
François Saliens du hom de leur contrée située le de Sardaigne. D'autre part, il domtá les Saxons en
long de la Sale ou , de Tlssel, qui avoient , roi Clo- Allemagne, 5c subjugua toutes les provinces qui font
, pour
dion, de s'établir entre la Meuse ôc le bas Rhin, vers entre le Rhin 5c la Vistule, la mer Baltique ôc le Da-
Cologne i jusqu'à Tembouchure de ces deux fleuves. nube ; il soumit aux loix de son empire, la Bavière
Peu de temps après les François s'avancèrent dans le TAutriche, la Hongrie la Dacie la Croatie la
Brabant, 5c le pays de Liège, qu'on appelloitalorsTon- , le Frioul,
Stirie, kCarinthie, TIstrie, , ,
une partie de
grie. Mèrouée, fils ou parent de Clodion, qui lui suc- la Dalmatie; Sc poufla même ses conquêtesjusqu'aux
céda en 45 1, se rendit maître de la première Germa- ëonfins de la Bulgarie ôc de la Thrace. Enfin il fit la
nie, qui comprend le Palatinat au-deça du Rhin, ôc guerre au-delà des Pyrénées, ôc conquit fur les Sata-
l'Alsace; Sc de la seconde Belgique, c'est-à-dire, de la sins, tous les royaumes ôc toutes lés provinces qui sont
Picardie, avec une rrès-grande partie de la Champagne^ entre TEbre 5c les Monts , la mer Océane 5c la Médi-
La plupart des villes qui sont entre les rivières de Seine terranée avec les iíles Baléares. Voye'z CHARLE-
5c de Loire, 5c fur-tout Paris, Orléans ôc Sens, crai-
,
MAGNE. V
gnant de tomber sous la domination des Visigots Sous la première ôc la seconde race les rois n'ont
,
Ariens, qui regnoient au-delà de la Loire, aimèrent pas été entièrement absolus ; le partage dans la maison
mieux se donner aux François, quoique païens : ce de France y causoit de grands maux, Sc les enfans na-
qu'elles firent sous le règne de Childeric, fils de Mè- turels prétendoientà la succession comme les légitimes.
rouée ôc sous celui du grand Clovis, qui fit par ses La première race est nommée des MÉROVINGIENS à
conquêtes , la plus florissante monarchie de son temps cause de Mérouée,ôc elle a régné 338 aris, à compter ,
;
car il conquit tout Tétat de Soissons, que les Romains depuis Tan 414 jusqu'en 752 sous vihgt-un rois, à
tenoient encore, ôc qui s'étendoit jusqu'au Rhin ; après ,
ne prendre que ceux de Paris ; mais prèsde quarante,
quoi il réduisit sous fa puiflance le Brabant, la Nor- si on met tous ceux qui en ont porté le titre, tant
en
mandie ôc la Bretagne ; il soumit à son empire par Australie qu'en Neustrie. La seconde race nommée
la fameuse victoire de Tolbiac en 49<í,les pays habités , des CARLIENS OU CAALOVINGIENS à cause de Char-
,
par les Allemans, les Suéves ôc les Bavarois, qu'il les Martel Sc de Charlemagne, a duré 235 ans, de-
rendit tributaires de fa couronne, à laquelle depuis puis Pépin le Bref en 75 2 jusqu'à Louis /e Fainéant
,
son baptême il unit ce qu'on appelle aujourd'hui le
, en 987 , fous onze rois, si Ton ne compte pas Eudes,
duché de Bourgogne. II s'empara des états de Té- Robert Sc Rapul. La troisième race dite la CAPE-
rouenne , de Cologne , de Cambrai, possédés par les
,
TIENNE , a régné depuisHugues Capet, dans trois bran-
princes François ses parens, qui les avoient eu en par- ches. La première a eu quatorze rois, depuis le même
tage , ôc qui avoient pris le titre de rois. Enfin , après Hugues Capet, en 987 jusqu'à Charles IV dit U
,
avoir vaincu en bataille rangée les Visigots, 5c avoir Bely qui mourut Tan ,1328. La seconde branche,
tué de fa propre main leur roi Alaric, il rangea sous dite de VALOIS a régné sous treize rois 6c durant
ses loix FAuvergne, TAquitaine, la Gascogne 6c , ,
161 ans, depuis Philippe VI de Valois , qui commen-
généralement toutes les Gaules, depuis le Rhin ôc , le ça à régner Tan 1328, jusqu'à Henri 111, mort Tan
Rhône, jusqu'à TOcéan, à la réserve du bas Langue- 1589. La troisième branche, dite des BOURBONS,
doc ôc de la Provence qu'il céda à Théodoric, roi venue d'une même tige ^pçomme celle des Valois,
,
d'Italie. commença à Henri IV , Sc a continué en Louis XIII,
Après la mort du grand Clovis ses quatre fils, qui Louis XIV Sc Louis XV à présent régnant.Nos souve-
,
partagèrent entr'eux la monarchie françoise, l'augmen- rains ont plusieurs officiers sous eux. On considère pre-
terent encore , comme firent leurs successeurs, par la mièrement la personne sacrée des monarques sei-
conquête du royaume de Thuririge, ôc de celui de ,
gneurs absolus de Tétat; puis les princes du sang, les
Bourgogne qui comprenoit alors la Franche-Com- officiers de la couronne, pour les armes fur mer 5c fur
,
té le Dauphine
, , la Savoye, le pays des Suisses, la terre, pour Tattillerie, direction Sc fur-intendance de
Provence ôc le Piémont, ôc par la réduction du haut la justice 5c des finances. Ensuite il y a la justice sou-
Languedoc, 5c des Saxons au-delà du Rhin ; desorte veraine ôc subalterne suivie du maniment des -finan-
,
qu'en 6 3 8, à la mort de Dagobert,qui réunit toute la ces Sc recettes générales j 5c enfin la police de tout le
monarchie sous fa puissance, elle avoit pour bornes à royaume en ses trois ordres. II faut eftëòre remarquer
l'orient, les montagnes de Bohême Sc les rivières que, par la loi fondamentale du royaume, qu'on
d'Elbe Sc d'Ins ; au septentrionFOcéan, germanique ; à nomme ordinairementSalique,les femmesn'y peuvent
Foccident, la mer Océane, depuis les Pyrénées jus- point succéder ; 5c les lis comme porte la devise
qu'à Fembouchuredu Rhin ; 5c au midi, la mer Mé- ,
du blasonde France, ne travaillent Sc ne filent point.
diterranée Sc les Alpes. Lessucceflèursde ce monar- Entre les officiers de la couronne, nos rois ont eu de*
que ayant abandonné toute l'autorité aux maires du sénéchaux, des connétables, ÔC des grands chambriers,
palais, plusieurs comtes ou gouverneurs de provinces dont les charges ont été supprimées ; la première en
s'érigèrent en souverains dans leurs gouvernemens : ôc 11 5 2, après la mort de Raoul I, dit le Vaillant, comte
ilsembloit que le royaume de France, démembré par 1 de Vermandois ;la seconde en 16z-, après la mort du

ces usurpateurs, alloit être bientôt anéanti,lorsqueDieu connétablede Lesdiguieres; ôc la troisième en 1545,
suscita des seigneurs alliés à la maison royale ; savoir après la mort de Charles de France fils du roi Fran-
Pépin le Gros Charles Martel, ôc Pépin le Bref, qui ,
çois I. Nous pouvons encore ajouter la charge de por-
le rétablirent en , te-priflâmede France, suppriméeaprèsla bataille d'A-
un état encore plus florissant. Pépin
U.Brefy ayant été couronné-roi Taa 751, poussa, sej ' ziricQurt où Guillaume Martel, seigneurde Baquc-
x
F RA FRA 8,91
tille i qui lapossédoit, sut tué en 1415 ', "Celle de ruina entièrement 5c détruisit tousl.es temples, que
rt-ànd-maîrre des arbalétriers possédée la derniere Thérésie, attentive à ses intérêts, avoit élevés; ce que
,
fois par Aimar de Prie , seigneur de Montpoupon, Philippe-Auguste, Louis V11I, Sc S. Louis avoient
&c. vers Tan 1523 ,5c celle de grand-maître des eaux exécuté contre les Albigeois, de qui les prétendus ré-
Sc forêts de France, qu'on a divisée sous les rois Henri formés se vantent d'être descendus.
111 ôc Henri IV. Les autres officiers de la couronne TITRES, AV A NT ÂGES ET -PÌÉTÉ
font 9 le chancelier, les maréchaux de France, Tarni- des rois dt France.
ral de France , le grand-maître de Tartillerie, le gé-
néral des galères, les colonels généraux le grand-au- Les monarquesFrançois portent le titre de rois très-
,
mônier Te grand-maître, le grand chambellan, le Chrétiens Sc de fils aînés de [Eglise. S. Grégoire le
,
grand écuyer, le grand bouteillier, le grand pannetier, Granddisoiten écrivant àChildebeit{regist. 5, epist. 6,)
le grand veneur , le grand fauconnier, le grand lou- que le royaume des François est autant' élevé
au-dessus
vetier ôcc. Le grand-queux est supprimé. On peut des autrés,que la dignité royale Test au-dessus tles hom-
,
encore marquer les secrétaires d'état-, les chevaliers mes privés. GrégoireIX ajoute que Dieu a
choisi ce
du S. Esprit, ôc les ducs 5c pairs , entre ceux qui ap- royaume, pour exécuter ses divines volontés. Boniface
prochent le plus de la personne de nos rois. A ce que Vitalien y jurisconsulte Italien, assure , après Suidas ,
nous avons dit de la justice, il faut ajouter que les que quand on nomme simplement le roi, on entend
provinces qui sont sous les parlemens de Bourdeaux, celui des François, qui Test par excellence. Balde,
de Pau, de Toulouse , de Grenoble ôc d'Aix, ôc aussi Italien, proteste que le monarque François porte
fous le conseil souverainde Perpignan , avec le Lyon- la couronne de gloire entre les rois ; Ôc Matthieu Pai
nois, le Forez, le Beauj oiois , 5c partie de TAuver- ris , Anglois 3 ne fait point de dissiculté de dire que
le souverain des François est le roi des rois de la terre.
gne, reçoivent les loix romaines ou le droit écrit ; Se
que le reste du royaume fuit les coutumes qui leur
Nos rois ònt eu ^avantaged'avoir été les premiets em-
fervent de loix. pereurs d'Occident;ôc aucun d'eux n'a jamais été taché
d'hérésie depuis Clovis premier roi chrétien quoi-
RELIGION DE LA FRANCE. , ,
que tous les princes de TEurope suivissentles erreurs
La foi chrétienne fut prêchée dans les Gaulés eh d'Arius dans le temps de Tétablissementde la mo-
,
quelques endroits par les disciples des apôtres ; mais narchie ; 5c qu'il n'y ait presque point d'état depuis ce
suivant une opinion qui a beaucoupde cours > quoi- temps, qui se puisse vanter de n'avoir eu aucun prince,
qu'elle ne soit pas parfaitementbien établiej cefut vers ou adhérant aux schismes, ou sauteur des hérésies.
TempiredeDece ,que plusieurséglises y furent fondées Dans toutes les occasions ils se sont montrés très-chré-
par S. Saturninà Toulouse , S. Garien à Tours, S. De- tiens 5c fils aînés de Téglise. Non-feulementChar-*
,
nys ., à Paris, S. Austremoine, à Clermont, ôc S. Mar- les Martel, Pépin le Bref, Charlemagne ôcc. ont
, il jouit
nai à' Limoges. Nous n'admettons point la tradition, donné au saint-siége presque tous lesbiens dont
qui veut que sainte Magdeléne y ait prêché après la aujourd'hui ; mais même ils n'ont jamais balancé à pas-
mort du Sauveur du monde, accompagnée de S. Lazare ser les Alpes , quand ils ont jugé nécessaire d'aller en
son frère de sainte Marthe sa soeur, de S. Maximin, personne lui conserver ce même bien qu'ils lui avoient
j
&c. Les persécutions des empereurs païens avoient fort donné ; ou secourir les papes 5ç les délivrer de la ty-
ébranlé ces églises : Constantin les assura. Après lui rannie de leurs persécuteurs. ,Leur cour 5c leurs états
elles furent encore détruites par les courses des barba- ont été toujours un asyle assuré à ces mêmes pontifes ;
res, ôc troublées par Ferreur arienne : Clovis, pre- 5c Ton en a vu plusieurs durant cinq ou six siécles , y
mier roi chrétien les remit ôc iès dota de grands venir chercher un refugequi ne leur manquoit jamais;
,
biens. Ses successeurs Font imité ert cela, Sc en s'op- Quand il s'est agi de se croiser-, OU contre les infidèles
posant aux hérésies ôc aux hérésiarques. L'église de ou contre les hérétiques ils ne se sont pas contentés
France a mérité les éloges de toute Tantiquité Sc n'a d'envoyer des princes de , leur sang ils sont allés
, , y
pas seulement sujet de se glorifier du grand nombre eux-mêmes exposant leur vie ôc leur couronne, 5c
de ses martyrs ; elle possédé un autre avantage qui ,
se sont jamais épargnés pour le bien de la chré-
, ne
n'est pas moins considérable, qui est celui de la pureté tienté. Leurs peuples, à leur exemple y ont tou>
de la foi 5c de la discipline ecclésiastique. Elle a été jours
,
employé leurs biens & leurs personnes; ôc S.
,
soutenue de grands évêques qui Tontgouvernée avec Louis y perdit une fois la liberté Sc l'autre fois la
, ,
zèle : on peut distinguer pour cela Hilaire de Poitiers, vie. Onpouroit parler en particulier des fondations
Germain de Paris Martin Sc Grégoire de Tours sacrées qu'ils ont faites, 5c des guerres qu'ils ont en-
, ,
Maximin 6c Paulin de Trêves, Honoré ôc Hilaire treprises contre les infidèles 6c les hérétiques ; mais
d'Arles, Irénée Eucher Ôc Agobard de Lyon, Adon cela nous meneroit trop loin. Au reste la derniere racé
de Vienne Eloi, de Noyon Germain d'Auxerre, St de nos monarques a donné des empereurs à Constan-
Sidoine de -,Clermont. C'est ,pour cette raison que les rinople, des rois à Naples à Jérusalem, à la Sicile
églises d'Asie Sc d'Afriquelui ont rendu mille témoi- Portugal, à la Hongrie , à la Pologne à FÈcosse,y
au , 3
gnages avantageux de fa piété. Le pape Paul I, écri- à l'Aragon ôcc. 5c en 1 3 80 On comptoir en Europe
, ,
vant aux évêques de France , sous le règne de Pépin, plus de quinze branches des princes du sang de France;
dit que les François avoient là gloire d'exceller fur ôc sept monarques de lá même maison^ entre lesquels
toutes les nations de la terre, dans la pratique de tou- cinq jouissoienr de leurs états ; Charles V en France ;
tes les vertus chrétiennes: 5c que cet état éclatoit par CharlesII en Navarre; Louis le Grand en Hongrie ôc
les lumières de la foi, par-dessus rous
ceux du monde. en Pologne ; Louis de Tarenre à Naples , Sc Pierre en
II n'y avoit ni hérésies, ni hérésiarques. S. Jérôme écri- Portugal. Les deux autres étoient Louis II, duc de
vant contre Vigilance, avoue que les Gaules n'avoient Bourbon, roi titulaire de Thessalonique ; ôc Robert,
point produit ces monstres. Elle a passé plusieurssiécles, prince de Tarerite, empereur titulaire de Constan-
après lesquels elle pouvoit encore se glorifier de cet tinople. La couronne des rois de France est impé-
avantage, oudumoins elle les a étouffés dans leur nais- riale.
sance. Mais dans le XVI siécle après
, que Calvin eut Piî'îE'A
commencé de prêcher fa doctrine, les esprits amis des NCE DES ít 0 I S DE FRÂNCE*
nouveautés la reçurent avec avidité. Les édits de nos Les rois de France onr la préséance sur tous les prin-
monarques avoient permis autrefois le libre exercice ces chrétiens, à la réserve du pape 5c de Tempereur.
de la religion prétendue réformée mais Louis XlV Voici ce que Thistoirenous fournit pour établir cette
;
ayant révoqué rtfcis ces édits, le 22 octobre 1685 préséance, principáíémerìr à Fégard des rois d'Èfpa-
, Tome f. Parût í. €>*'*)
FRA FRA
gne, qui Font contestée avec plus de chaleur. Avant » ambassadeurs ôc ministresde votre majesté en toutes
Tannée 15 5 8 on n'avoit point vu de différends sor ces »les fonctions ôc cérémoniespubliques ausqueìlc-s
matières ; 5c ,Philippe II roi d'Espagne est le pré- ,
, , « les ambassadeurs ôc ministres de votre majesté assis-
cimier qui ait affecté Tégalité avec le roi de France. Dans » tetont. »
-les conciles de Constance, en 1418 de Balle en
,
143 1 , 5c de Latran., en 1517 , aussi-bien qu'en Tas-
, Du SACRE DES ROIS DE F RA N C E.
semblée de Camar-iano dans le duché de Milan te- Le lieu destiné pour le sacre des rois est Téglise
, , ,
nue après la bataille de Fornoue , en 1495 , la pré- cathédrale de Reims. On remarque néanmoins que les
séance a toujoursété donnéeaux ambassadeursdeFrance rois de la seconde race n'y ont point été sacrés,si ce n'est
fur ceux d'Espagne. Charles - Quint avant Tannée Louis le Bègue ; mais ceux de la troisième ont préféré
,
-1520 , n'étant encore que roi d'Espagne, a toujours ce lieu à tout autre , ,ôc Louis VII, dit le Jeune, qui
cédé à François I,, roi de France. Léon X nommant y fut sacré par le pape Innocent II-, fit une loi pour
dans fa bulle de 1517 les princes qui Tavoient prié
, cette cérémonie, lois du couronnement de Philippe
d'apportër quelque remède aux désordres que causoit Auguste, son fils en 1179. Henri IV fut sacré à
le différend entre les frères de Tobservance Se les Chartres, à cause des ,
, le roi guerres civiles, qui ne lui Der-
conventuels de Tordre de S. François nomme mettoient pas d'entrer dans la Champagne. La sainte
de France avant celui d'Espagne ; ce, qu'il fait en- ampoulle, dont Thuile sert au sacre des rois, est gar-
core dans la lettre écrite au roi d'Angleterre, fur dée dans Téglise de Tabbaye de S. Rémi. Les seigneurs
la guerre qu'il falloit faire au Turc. Cette préséance des baronnies du Terrier, deSouastre deBelLstrefic
â été accordée aux ambassadeurs du roi de France à de Neuvisi qui - relèvent de Tabbaye , de S. Rémi
Rome, dans Tassemblée de Vervins en 1598 à Co- , font foi
à laquelle ils 5c hommage, se disent cheva-
penhague en 1634, & à la Haye, en 1657., Enfin liers de la sainte ampoulle,ôc prétendent que le jour du
le 24 mars, de Tan 1 66 z le marquis de laFuente", am- sacre ils ont droit de portes les quatre bâtons du dais
bassadeur extraordinaire, du roi d'Espagne fit au roi sous lequel le prieur de S. Rémi porte la sainte ara--
de France une déclaration de la part de son , maître, poulie à Téglise cathédrale. Cependant, suivant Tor-
pour satisfaire fa majesté fur ce qui étoit arrivé dans donnance de Louis VII, ce sont quatre religieux vêtus
la ville de Londres entre les ambassadeurs de France en aubes qui doivent porter ces quatre bâtons;3 Se sui-
,
ôc d'Espagne, Sc pour assurer que le roi d'Espagne vant le cérémonial françois , cela a été pratiqué au íh-
avoit donné ordre à tous ses ambassadeurs, de céder cre de Louis VIII, à celui de S. Louis, èc à tous les
le rang à ceux de France en toutes occasions. autres jusqu'à celui de Louis XV. Ce qu'il y a de sin-
Cela se fit en présence des princesôc des seigneurs de gulier c'est que dans ce cérémonial, page 58 ôc 41 0,
la cour du nonce du pape, des ambassadeurs de , expressément
il est dit que ce fut quatre religieux qui
Suéde ,de Hollande de Venise Se de Savoye ; des porterenr le dais au sacre de Louis X11I, Se que tout
résidens , ,
ôc envoyés de Toscane, de Mantoue de au contraire Favin dans son histoire de Navarre, page
Modène, dç Parme, des électeurs de Mayence, , de 1328, produit un acte du 17 octobre 1610 , suivant
Trêves de Brandebourg ôc Palatin, de Tarchiduc lequel cet honneur fut déféré à trois des barons nom-
d'Inspruk, , du duc de Neubourg,
des ducs de Lune- més 5c en Tabsence du quatrième, au bailli de Tab-
bourg Se de Brunswick du landgrave de Hesse de baye., Quoi qu'il en soit il est certain qu'au sacre de
Tévêque de Spire Sc du, prince d'Orange; pour satis- , Louis XV, le 2 5 octobre ,
, la contestation 1722 , trois des barons s'é-
faire fa majesté fur qui étoit arrivée à tant présentés pour porter le dais, dont l'un étoit sei-
Londres le 10 octobre de Tannée précédente io'6'i,au gneur du Terrier , 5c les deux autres de Souastre, ils
sujet du pas 5c du rang entre lés ambassadeursde France y furent admis, après avoir prêté sermentde ne point
ôc d'Espagne, à l'entrée de Fambassadeur extraordi- perdre de vue la sainte ampoulle ôc que le bailli de
naire de Suéde. ,
S. Rémi porta le quatrième bâton ; mais ce ne fut que
« Le roi, mon maître, dit le marquis de la Fuente, par provision, les religieux ayant représentéles anciens
•>
m'a commandé de remettre entre les royales mains procèsverbaux, qui faisoientfoi que cette fonctionleur
M
de votre majesté, cette lettre qui est en créance fur appartenoit. L'habit des quatre barons en cette occa-
» moi, de ce que je représenterai en son royal nom, sion étoit un accoutrement de satin blanc avec im
,
»•
à votre majesté en réponse de celle qu'il reçut de manteau de soye noire,fur lequel étoit au côté gauche
,
» votre majesté à Madrid, par les mains de l'arche- une croix brochée d'or Sc d'argent, au milieu de la-
» vêque d'Embrun , son ambassadeur, le 29 octobre quelle étoit représentéeUne colombe portant au bec la
» de 4'année derniere i6"6~i , datéé de Fontainebleau sainte ampoulle : ils avoient aussi fur la veste de sruin
M
le 17 du même mois ; fur laquelle il m'a ordonné une écharpe de velours blanc, garnie de crépines &
" de dire à votre majesté, qu'il a été fort fâche du cas franges d'argent ; Sc le prieur de S. Rémi leur mit au
arrivé à Londres le 10 dudit mois d'octobre entre col un ruban de soye noire d'où pendoit une croix
M
,
» les ambassadeurs de votre majesté auprès de la per- d'or émaillée Se anglée représentant, d'un côté la
sonne du roi d'Angleterre, pour lâ .compétence du , , de dire,
»» colombe comme on vient Se de l'autre l'i-
,
» rang que dévoient tenir leurs carosses , en l'entrée mage de S. Rémi. Le prieur étoit monté sur un che-
» publique d'un ambassadeur extraordinairede Suéde, val blanc de Técurie du roi ôc étoit escorté de quatre
» à cause du déplaisir que votre majesté reçut de cet seigneurs nommés par le roi, pour servir d'otages de la
».
accident, lequel a causé la même surprise au roi mon sainte ampoulle, tous montés à cheval, Se précédés
» maître,que celle qu'avoit eue votre majesté ; 5c qu'ain- chacun de leur écuyer portant un guidon chargé d'un
,
" si ,' dès qu'il a eu cet avis, il a ordonné au baron de côté des armes de France ôc deNavarre, Se de l'autre <ie
«Batteville, fondit ambassadeur, de sortir de Lon- celles de leurs maisons. Ces quarre seigneurs étoient
»>
dres Ôc de se rendre en Espagne, le révoquant de le marquis de Prie le comte d'Estaing le marquis
, , de Beauvau dont, le
« Femploi qu'il avoit, pour donner satisfaction à votre d'Alegre ôc le comte
, , rang fa;
» majesté, 5c rémoigner contre luises ressentimens que réglé par le sort. Pendant la cérémonie du sacre ib
,
» méritent ses excès. En outre, il m'a ordonné d'assurer se tinrent dans les quatre premières stalles du choeur
» votre majesté, qu'il a envoyéses ordres à tous ses am- de la cathédrale à gauche leurs écuyers dans les qua-
,
» bassadeurs ôc ministres, tant en Angleterre, comme tre stalles au dessous , le prieur Se le trésorier de S. Ré-
» en toutes les cours ôc lieux où résident ôc résideront mi auprès du grand autel à côté de Tépitre,ôc les quatre
w lesdits ministres, ôc où se pouront.présenterde pa- barons vassaux de cette abbaye derrière le prieur &
,
» reilles difficultés, pour raison de compétence, afin le trésorier. Apres le sacre, la sainte ampoulle sut rap-

qu'ils s'abstiennent, ôc ne concourentpoint avec les portée à S. Rémi dans le même ordré".
FRA FRA
Une partie des ornemens royaux , savoir la cou- broderie ôc le caducée à la main. Les cent gentils-
,
hommes de la maison du roi, dits au bec de Corbin
ronne de Charlemagne , le sceptre, Fépée , les épe-
de cet empereur avec Ta- paroiffent ensuite, leur capitaine à leur tête. On les3
rons , ôc la main de justice ,
criaffe de son manteau royal, sont gardés dans le tré- dispensa d'assister au sacre de Louis XV. Après eux
sor de S. Denys en France. Trois religieux de cette viennentlegrand maître des cérémoniesôc le maître des
abbaye les portent à Reims, les officiers de la garde- cérémonies, vêtus de pourpoints de toiles d'argent, ôt
robe leur livrent les botines , la tunique, la dalmati- de chausses trouíïées de velours raz noir coupé par ban-^
que, Se le manteau royal qu'ils portent à la cathédrale,
des, ayant des capots de la même étoffe, garnisde den-
gc qu'ils ne perdent pas de vue pendajpt la cérémonie ,
telles d'argent,avecune toque de velours noir chargée
à laquelle ils assistent de droit, le prieur en aube, ôc de plumes blanches : ils précédent lés quatre chevaliers
les deux autres religieux en froc. du saint Esprit destinés à porter les offrandes, qui sont
Le jour de la cérémonie, les six pairs ecclésiastiques vêtus d'un grand manteau de Tordre. Le connétable^
se rendent de bonne heure à la cathédrale : ils sont sui- ou plutôt celui qui le représente, marche apurés, vêtu
vis des six pairs laïcs, ou de ceux qui les représentent. comme les pairs laïcs, avec une couronne de comte
Les six pairs ecclésiastiques sont Tarchevêqueduc de de vermeil ; il a à ses côtés deux huissiers de la cham-
Reims, qui officie, Tévêque duc de Laon, ôc Tévêque bre du roi, vêtus de blanc, ôc portant leurs masses. Lé
duc de Langres, Tévêque comte de Beauvais, Tévêque roi qui paroît ensuite avec les deux évêques, est suivi
comte de Châlons, ôc Tévêque comte de Noyon ; ils sont par le grand écuyerde Fiance, qui a à sa droite le corne
tous en chape Se en mitre. Les six pairs laïcs sont les mandant des gardes écossoiscs, & à fa gauche le capi-
ducs de Bourgogne, de Normandie Se de Guienne» les taine des gardes en quartier tous avec des manteaux ;
,
six gardes Ecossois vêtus de satin blanc, avec leurs
comtes de Toulouse , de Champagne Se de Flandre. ,
Comme de ces pairies il y en a cinq de réunies à la cottes.d'armés en broderie par-dessus leurs habits, Sc
couronne, Se qu'une partie du comté de Flandre est en leurs pertuisannes à la main, environnent le roi. Aussi-
main étrangère le roi choisit six princes ou seigneurs tôt après vient le chancelier, ou celui qui le représente
pour
,
représenter
ces pairs, faire leurs fonctions. Au
Se vêtu d'une soutanne de satin cramojsi ôc d'un grand,
d ecaílatte, ,
retroussée
sacre de Louis XV M. le duc d'Orléans, régent du manteau avec Tépitoge ôc fourrée
, d'hermine, Se sur la tête le mortier de chancelier, dé
royaume, représentoit le duc de Bourgogne, le duc de
Chartres représentoit le duc de Normandie, ôc le duc drap d'or bordé d'hermine. Le grand maître de la mai- ,
de Bourbon représentoit le duc de Guienne,1e comte son du roi vient ensuite avec son baron à la main, ayant
deCharolois représentoit le comte de Toulouse, le à sa droite le grand chambellan de France, 5c àsa gau-
comte de Clermont représentoit le comte de Flandre , che le premier gentilhomme dé la chambre : ils sont
& le prince de Conti représentoit le comte de Cham- vêtus tous trois comme les pairs laïcs ayant fur la tête
,
pagne. Ils sont vêtus d'une veste d'or qui leur, descend une couronne de comte, de vermeil. Les gardes dii
jusqu'à la moitié des jambes, ôc ont une ceinture mêlée corps ferment la marche. Au sacre de LoiusXV les
d'or, d'argent ôc de soye violette. Par dessus cette veste quatre chevaliers de Tordre du saint Esprit destinés à
ils portent un manteau ducal de drap violet, doublé porter les offrandes , étoient le maréchal duc de Tal-
& bordé d'hermine: leur collet rond est aussi d'hermi- lard le comte de Matignon le comte de Medavi, Sc
,
le marquis de Goësbriant. Le, maréchal duc de Villars
ne , ôc fur la tête ils ont une couronne de vermeil fur
un bonnet de satin violet.Les pairs étant arrivés, dé- représentoit le connétable. M. Fletiriau d'Armenon-
putent les évêques de Laon Se de Beauvais pour aller ville, garde des sceaux de France , représentoit le
quérir le roi. Ces deux prélats sont ptécédés dans leur chancelier ôc le prince de Rohan faisoit la charge de
marche par le chapitre de la cathédrale, ôc par le grand grand maître, de la maison du roi, à la place du duc de
maître des cérémonies: le chantre frape trois fois à la Bourbon, qui représentoit le duc de Guienne, comme
porte de la chambre du roi, que Tévêque de Laon de- on a dit ci-dessus. Nous allons décrire présentement le
mande. Le roi les reçoit fur un lit de parade, où il est rang que les princes, seigneurs ôc autres tiennent dans
vêtu d'une longue camisole ou tunique de satin cra- le choeur.
moisi garnie de galons d'or ôc ouverte, ainsi que fa Aussitôt que le roi y est arrivé, il se met à genoux
, ,
chemise aux endroits où il doit recevoir les. onctions. au pied de Tautel : Tarchevêque de Reims officiant
II a par-dessus cette camisoleune robe de toile d'argent, ayant dit une oraison, les deux évêquesle conduisent au
& sur la tête une toque de velours noir, enrichie d'un fauteuil, qui est sous un dais élevé au milieu du choeur.
cordon de diamans, avec un bouquet de plumes, ôc Le commandant des gardes écosibises3 Sc le capitaine
une double aigrette blanche, attachée avec une rose des gardes de quartier, prennent leur place à la droite
de pierreries. L'évêque de Laon lui présente de Teau 5c à la gauche du fauteuildu roi ; le capitaine des cenc
bénite, ôc après quelques prières, il le prend par le Suisses au côté droit de Testrade ; le grand écuyer de
bras droit, Tévêque de Beauvais le prend parle gauche, France est auprès Se à la droite du roi. Les six gardes
& ces prélats le conduisent à Téglise. Ecossois se mettent plus bas aux deux côtés du choeur
On ne sera pas fâché de-trouver ici la marchedu roi. dont la porte est gardée par les lieutenants enseigne Sç,
Les gardes de la prévôté de Thôtel la commencent, ôc exempt de cette compagnie. Les six hérauts d'armes se
font suivis du clergé qui avoit accompagné les deux tiennent auffi au milieu du choeur. Le connétable, ou
pairs ecclésiastiques. Les cent Suisses de la garde mar- celui qui le représente, se place sur un siège derrière ìe
chent après le clergé dans leurs habits de cérémonie ; roi,ôc à quelque distance, les deux huissiers de la
leur capitaine est habillé de drap d'argent, avec un chambre portant leurs masses, sont à ses côtés. Derrière
baudtier de même étoffe brodée, un manteau noir dou- le connétable, à trois pas de distance, est le chancelier,
blé de drap d'argent ôc garni de dentelles ainsi que assis aussi fur un siège ; ÔC derrière le chancelier,le grand
,
ses chausses troussées,
avec une toque de velours noir, maître de la maison du roi; à la droite le grand cham-
ornée d'un bouquetde plumes : leur lieurenant est vêtu bellan 5c à sa gauche le premier gentilhomme de la
d'un pourpointôc d'un manteau de drap d'argent, avec chambre , s'asseient fur banc. Les chanoines de la
un ca-
une toque de même étoffe. Les haut-bois, les tambours thédrale tous en chape occupent les hautes stalles à
,
5c les trompettes de la chambre viennenr après, ôc ils la réserve des quatre premières de chaque côté. On a
font suivis des six hérauts d'armes. Ceux-ci ont un ha- déja dit que les quatre premières du côté gauche sont
bit de velours blanc les chausses troussées, garnies de occupées par les quatre seigneurs qui ont conduit la
rubans avec leur toque , de velours blanc : par-dessus sainte ampoulle; les quatre premières du côté droit
,
leurs pourpoints ôc leurs manteaux, ils ont la cotte d'ar- sont remplies par les quatre chevaliers de Tordre du
mes de velours violet, chargée des armes de France en saint Esprit qui doivent porter les offrandes. Le siège
2,94 FRA FRA
de Tarchevêque de Reims est tourné vers le choeur," nent d'ouvrir, avec du saint crc-me, sur une patène
vis-à-vis le prie-dieudu roi. II a à ses côtés Tévêque d'or. Quatre évêques en chapes viennent chanter ies
de Soissons qui fait Toffice de diacre, ôc Tévêque litanies pendant lesquelles le roi Si TarcTievêque sont
d'Amiens qui , fait Toffice de sous^diacre le banc des - prosternésjusque ,
: vers la fin. L'officiant s'étant relevé
cinq pairs ecclésiastiques, est du côté de Tépître ; der~\ les finit i ayant fa mître fur la tête ôc fa crosse à la
riere ce banc, est celui des archevêques Sc évêques in<- main : le roi est aussi relevé par les ,deux évêques, qui
vités à la cérémonie, qui sont en rochet ôc en camail ne Tont point quitté, ôc se sont tenus de bout; Après
violet, les agens du clergé y prennent leur place. Le les prières qui suivent les litanies, Tarchevêques'as-
banc des aumôniers du roi qui ont le rochet Se le sied Sc le roi à genoux devant lui reçoit les onctions
3 3
manteau noir par dessus, ôc des chanoines qui doivent fur le sommet de la tête, sur la poitrine, entre les
servir à TauteT, est derrière celui des évêques. Au deflus deux épaules, fur Tépaule droire, fur la gauche, à la
du banc des pairs ecclésiastiques,il y a une forme pour jointure du bras droit, ôc à celle du bras gauche. Le
les cardinaux invités à la cérémonie à laquelle ils roi se levé ensuite, ôc reçoit des mains du grand
a
assistent én rochet ôc en manteau de cardinal, mais elle chambellan de France la tunique, la dalmatique, &
est un peu moins avancée. Au dessous de celui des évê- le manteau royal. 11 se remet à genoux devant Tarche-
ques , il y en auneáutre pour les conseillers d'étatjôc vêque, qui lili fait deux octions fur la paume de la
pour les maîtres des requêtes nommés pour assister au main droite y Sc fur la paumé de la gauche. Le prélat
sacre : les députés des secrétaires du roi ont leur place bénit ensuite les gants ôc Tannèau; donne les gants au
derrière. Au côté gauche vis-à-vis du banc des pairs roi,5clui met Tanneau au quatrième doigt de la main
ecclésiastiques, est celui des , six pairs laïcs; derrière droite après quoi il prend defuite le sceptre la
5c ; ôc main
est le banc des honneurs, c'est-à-diredes trois seigneurs de justice, ôc les lui met dans les deux mains.
qui doivent porter la couronne, le sceptre ôc la main Ces cérémonies sont suivies de celle du couronne-
de justice: il y a encore derrière plusieurs bancs pour ment, qui commence par Taction du chancelier qui
des personnesdistinguées ; le banc des secrétaires d'état étant à Tautel du côté de Tévangile, appelle d'abord
est au-dessous du banc des honneurs ôc un peu plus les six pairs laïcs, ôc ensuite les cinq pairs ecclésiasti-
reculé. Les ministres des princes étrangers , sont placés ques l'un après l'autre ; il reprend ensuite sa place les
-,
dans une tribune; pairs s'approchent du roi, Ôc Tarchevêquede Reims be-
Lorsque tout le monde est placé Tarchevêque de nit la couronne de Charlemagne, Sc la met fur la tête
Reims présentede Teau-beniteau roi,, ôc à tous ceux qui du roi, ôc dit les oraisons du couronnement, pendant
Ont séance ; on chante le veni Creator, Sc après tierce , lesquelles les pairs portent la main à la couronne;
quand elles sont finies, on apporte la sainte ampoulle, Les six hérauts d'armes marchentalors du côté du
qui est posée sur le grand autel. Après quelques orai- ttône , qui est dans un lieu élevé i les pairs ecclésias-
sons on chante sexte : Tarchevêque de Reims vient tiques 5c les pairs laïcs y montent par deux escaliers:
revêtu des ornemens nécessaires pour dire la messe , celui qui représente le connétable les fuit, avec les
précédé de douze chanoines en dalmatiques & en tuni- deux huissiers de la chambre, ôc aprèslìii, le roi que
Ils s'approchent du roi, qui étant assis ôc Tarchevêque tient le bras droit, qui la ,
même
ques. couvert par Sc a
promet fa protection à toutes les églises sujettes à la fuite que nous avons vue ci-dessus : le grand écuyer
couronne. Les évêques de Laon Sc de Beauvais, qui porte la queue de son manteau, ôc les six gardes Ecos-
n'onr point quitté le roi le soulèvent de son fauteuil : sois restent fur les degrés des escaliers. On ne doit pas
,
ils demandent le consentement de Tassemblée Sc du oublier que le roi monte par Tescalier du côté de Té-
peuple, ôc ensuite l'archevêque reçoitdu roi le serment vangile, qui est aussi celui par où sont montés les pairs
du royaume ; celui de Fordre du S. Esprit ; celui de laïcs : Tarchevêquele tenant toujours par le bras droit,
l'ordre de S. Louis, ôc celui de Fobservation de Fédit le fait asseoir, & récite les prières de Tintronisation :
contre les duels. II est bon de remarquerque c'est Louis après lesquelles il quitte fa mître, fait une profonde
XIV, quilepremier a fait le dernier serinentà son sa- révérence au roi, ôc le baise en disant, Vivat rex in
cre ; ôc que c'est Louis XV qui le premier a fait le ser- Aternum. Les autres pairs ecclésiastiques, Sc les pairs
ment de l'ordre de S. Louis institue par son bisaïeul. Le laïcs viennent aussi le baiser , Sc ensuite retournent à
roi fait les sermensde protection5c du royaume simple- leur place. On di stribue au peuple les médailles du sa-
ment, fans prendre aucune qualité; mais à celui de cre, on chante le Te Deum, Sc ensuite la meflè.
l'ordre du S. Esprit il se qualifie roi de France & de A Tévangile, les pairs ecclésiastiques quittent leurs.
Navarre, ôc parle de lui-même au pluriel : il fait tous mîtres, les pairs laïcs leurs couronnes, 5c celui qui re-
ses sermens de bout, tenant ses mains fur le livre des présente le duc de Bourgogne ôte au roi la sienne ; il
évangiles qu'il baise ensuite. la lui remet après Tévangile, où ils se couvrent tous.
,
Après ces sermens, l'archevêque de Reims retourné Le grand aumônier de France précédé des officiers des
à Tautel, au bas duquel le roi est conduit par les évê- cérémonies, vient du côté de Tepître offrir le livre des
ques de Laon 5c de Beauvais : le premier gentilhom- évangiles à baiser au roi, Ôc s'en retourne par Tescalier
me de la chambre lui ôte la robe, ôc le grand écuyer du côté de Tévangile. Aussitôt les mêmes officiers des
de France reçoit fa toque. Après quelques prières qu'il cérémonies vont porter les offrandes aux quatre cheva-
entend de bout, il se rémet dans son fauteuil, qu'on a liers de l'ordre du saint Esprit nommés pour les porter;
apporté auprès de Tofficiant. Le grand chambellan de qui montentau trône du côté de Tévangile, ôc en del-
France lui met alors les borines, 5c celui qui repré- eenderìt du côté de Tépître suivisde tous les pairs, ôc du.
sente le duc de Bourgogne, lui met les éperons d'or roi même.
qu'il lui ôte dans le même instant. L'archevêquebénit , Comme cette marche est toute différente de celle*
ensuite Tépée de Charlemagne,la ceint au roi par-des- que nous avons déja décrites, il est nécessaire d'en faire
sus fa camisolle, ôc la lui ôte aussitôt, ôc Tayant tirée remarquer Tordre. Après les hérauts d'armes, ôc les
du fourreau , la met nue entre les mainsdu roi, qui officiersdes cérémonies qui en sont toujours précédés,
après Tavoir tenue quelque temps la baise ôc la remet viennent les quatre chevaliers portant les offrandes, le
,
fur Tautel. L'archevêque la reprend encore, ôc la rend grand maître de la maison du roi, le chancelier,le con-
au roi, qui la reçoit à genoux, ôc la dépose entre les nétable tenant Tépée nue, ôc les deux huissiers massiers :
mains de celui qui représente le connétable lequel la le roi renant le sceptre 5c la main de justice, ayant à ia
rient haute, la pointe levée, pendanttout le ,reste de la droite les pairs ecclésiastiques, Se à fa gauche les pairs
cérémonie. laïcs, le commandant des gatdes écossoiscs , 5c le ca-
L'officiant mêle ensuite de Thuile de la sainte am- pitaine des gardes du corps aux côtés du roi, 5c les h*
poulle que le prieur Sc le trésorierde S. Rémi vien- gardes Ecossois qui s'arrêtent au milieu du choeur. L*-
,
FRA FRA aoy
le grand écuyer celier Sc des introducteurs dés ambassadeurs : à gau-
queue du manteau royal est portée par
de France : le grand chambellan ôc le premiergentil- che est celle des pairs laïcs Sc plus loin celles du grand
,
de la chambre demeurent auprès du trône pour chambellan de France, du6premier genrilhommedela
homme
le garder. chambre, ôc des quatre chevaliers de Tordre du S. Es-
Les offrandes sont un vase de vermeil doré rempli prit qui ont porté les offrandes. Le grand paiiiietier de
de vin, un pain d'or, un pain d'argent, ôc une bourse France, après avoir fait mettre le couvert du roi, se
de velours cramoisi en broderie d'or, remplie de treize rend au gobelet, ôc en rapporte le cadenas de fa ma-
médailles d'or. Le roi à genoux devant l'officiant qui jesté. II est accompagné du grand échanson, qui porte
est assis après avoir remis le sceptre ôc la main de la sou-coupe, les verres ôc les caraffes du roi, & du
, grandécuyer-tranchant, qui porte la grande cuillier,
justice aux seigneurs destinés àles porter, reçoit les of-
frandesdes chevaliers, ôc les présente en baisantà cha- la fourchette ôc le grand couteau. Peu après le grand- N
,
main de l'officiant. II reprend ôc le sceptre maître de la maison du roi, averti par le grànd-maî-
que fois la
& la main de justice, ôc retourneau trône dans Tordre tre des cérémonies, se rend au lieu où on a préparé les
qu'il avoit observé en descendant, si ce n'est que les plats, Ôc fait apporter le premier service ; ce qui se
pairs ecclésiastiques montent du côté dé Tépître. fait avec pompe. Les haut-bois tambours 5c trom-
,
11 n'est pas d'usage que le roi ôte sa couronne à la con^ pettes de la chambre, les hérauts-d'armes, le maître,
sécration,mais Louis XV voulut qu'onla lui ôtât. Après ôc le grand-tnaître des cérémonies les maîtres d'hôtel
,
la bénédiction donnée par Tarchevêque officiant, le avec leurs bâtons à la main, Se le premier maître d'hô-
grand aumônier de France va recevoirde lui le baiser de tel précédent le grand-maître ; il est suivi du grand
, de Francey qui porte le premier plat, les au-
paix ; il vient ensuite lé donner au roi, ôc les pairs ec- pannetier
clésiastiques ôc laïcs le reçoivent de fa majesté , qui tres sont portés par les gentilshommesservans, Se qua-
après la messe descend de son trône, accompagné de tre gardes du roi précédent ôc suivent ce service. C'est
même que lorsqu'il étoit venu à Toffrande, si ce n'est le grand écuyer-tranchantqui range les plats Sc qui
gentilhomme tait faire grand-maître précédé ,
que le grand chambellan ôc le premier Le
Tessai.
en S comme
de la chambre accompagnent alors le grand-maître de on vient de dire va alors avertir le roi, qui se rend à
,
la salle du festin ; ôc il y a encore ici du changement
la maison du roi. Celui qui représentele duc de Bour-
gogne, ôte au roi sa couronne, ôc la remet au seigneur à la marche ; le premier maître d'hôtel étant suivi des
destiné pour la porter : le roi donne aussi son sceptre ôc quatre chevaliers de Tordre du roi qui ont porté les of-
la main de justice aux seigneurs qui les ont portés pen- frandes ceux-ci du seigneur qui porte la couronne de
,
dant Toffrande : il sc met à genoux devant Tautel, Sc Charlemagne ôc de ceux qui ont porté les honneurs,
Tofficiant aptes lui avoir donné Tabsolution,1e com-
,
ôc le grand maître ayant à ses côtés le grand cham-
munie sous les deux espèces : la nape est tenue du côté bellan ôc le premier gentilhomme ordinaire. Le con-
de Tautel par le grand aumônier de France, 5c par le nétable accompagné de deux huissiers-massiers vient
premier aumônier de fa majesté, ôc du côté du roi par ensuite devant le roi, qui porte le sceptre ôc la main
ceux qui représentent les ducsde Bourgogne Sc de Nor-
de justice, accompagné comme on a vu ci-dessus, des
mandie. Après la communion le roi reprend la cou- pairs, des capitaines des gardes ôcc. ôc le chancelier
, ferme la marche. 11 faut remarquer ,
ronne de Charlemagne ; mais comme elle est fort pe- que les deux autres
sante, Tarchevêque la lui ôte aussitôt la rend au sei- services sont apportés avec la même pompe que le
qui laportoit, , légère fur la
plus premier.
gneur ôc en met une
tête du roi, qui retourne à son palais dans Tordre La disposition des officiers autour de la table du roi»
suivant. ne doit pas être oubliée. Le roi y étant arrivé, Tarche-
Aprèsles gardesde la prévôté de Thôtel, qui pendant vêque de Reims la bénit, en disant le Benedicite. On
toute la cérémonieétoient restés à la porte de l'église, met sur des carreaux de velours violet, la couronne de
les cent Suisses de la garde les haut-bois tambours Charlemagne à un des coins de. la table à droite, le
& trompettes de la chambre, ,
, les hérauts-d'armes 5c sceptre 5c la main de justice aux deux coins à gauche ;
les officiers des cérémonies marchent les quatre che-
, les seigneurs qui les ont portés se tiennent auprès de-
, ,
valiers de Tordre du saint Esprit qui ont porté les of- bout : le connétable se tient aussi debout, vis-à-vis le
frandes Sc ils sont suivis de trois seigneurs qui portent roi, tenant Tépée nue ôc il a à ses côtés les deux huií-r
,
la couronne, le sceptre 5c la main de justice, le pre- siers-massiers. Le roi a, à son côté droit le grand-maî-;
mier au milieu. Le connétable tenant í'épée nue vient tre , qui lui présente la serviette devant 5c après le dî-
ensuite, accompagnéde deux huissiers-massiers; 5c après ner, 5c plus loin du même côté un de ses aumôniers ,
lui le roi, qui a à ses côtés les pairs ecclésiastiques Sc auprès de la nef, où il prend les serviettes à mesure que
laïcs. L'archevêquede Reims y est précédé de fa croixôc le roi en veut changer. Aux deux côtés du fauteuildu roi,
de fa crosse ôc accompagné de deux chanoines assis- sont le commandant des gardes écossoises ôc le capitaine
,
tans, en chapes : le grand écuyer de France porte la des gardes du corps : derrière le même fauteuil est le
queue du manteau du roi, qui a à ses côtés le comman- grand écuyer de France. Le grandpannetier, le grand
dant des gardes écostbifes Sc le capitaine des gardes échanson ôc le grand écuyer tranchant, sont vis-à-vis
du corps, avec les six gardes Ecossois. Le chancelier fa majesté, pour être à portée de faire les fonctions
niarche seul derrière le roi 5c est suivi du grand-maî- de leurs charges : les six gardes Ecossois bordent la
,
rte de la maison du roi, qui a à ses côtés le grand cham- table.
bellan, ôc le premier gentilhomme de la chambre. C'est Lorsquele roi est placé, les autresvont prendre leurs,
ainsi que finit l'auguste cérémoniedu sacre des rois de places ; les pairs ecclésiastiques sont toujours en cha-
France, qui étant de retour dans leur palais, quittent pes ôc en mitres , comme les pairs laïcs avec leurs
les gants ôc la chemise qui ont touché aux onctions
, manteaux ôc leurs couronnes : les deux chanoines as-
que Ton remet au premier aumônier pour les brûler. sistans, qui n'ont point quitté Tarchevêquede Reims
Mais après un peu de repos, une autre cérémonie les plus les deux ecclésiastiques qui ,
fa
non que portent
oblige à reprendre la couronné ôc le manteau royal. croix 5c fa crosse se tiennent, ceux-ci devant, 5c les
derrière , les trois évêquessuffragans de Far-
lui
v^ette cérémonie est ce qu'on appelle le festin royal ; autres :
elle mérite bien d'être décrite
avec quelque exactitude. chevêche de Reims qui ne sont pas pairs, savoir les
Dans la salle du festin royal, il y a cinq tables : celle évêques de Soissons d'Amiens ôc de Senlis, sont assis
du milieu qui est élevée fur ,
à la table des pairs ecclésiastiques, vif-à-vis des trois
une estrade , sous un dais
<*e velours violet, semé de fleurs de lis d'or, est desti- derniers mais ils n'ont que le rochet, le camail Sc
ne pour le roi seul : à droite est celle des pairs ecclé- le bonnet, quarré ; ôc ils sont les seuls qui ne conservent
"istiques, ôc plus, loin celle 4e* ambassadeurs, du chan- pas Fhabilleraentqu'ils av«úent pendant la
cérémonie
2,06* FRA FR A
du sacre. Après le dîner, l'archevêque de Reimsdit les fiârence que les fleurs de lis paroissant mal.forméesdan
grâces, ôc le roi est reconduit a son appartement, de es vieilles peintures, on les a prises pour ces animaux
'même qu'il avoit été conduit à la salle du festin. à qui elles ressembloient en quelque façon. On ra'
II est d'usage que le roi aille le lendemain du sacre conte que Clovis ayant embrassé le christianisme re-
;eft tavalcade à Féglisede S. Rémi: il commence aussi çut du cielies trois fleurs de lis d'or ën champ d'azur
dans cette abbaye une neuvàine devant la châsse de S. ôc s'en servit depuis pour armes± mais les rois de là
Marcoul ; ôc ensuite il touche les malades des écrouel- seconde race quittant les armes de la famille de Pépin
les, en prononçant ces paroles : Dieu te guérisse le roi qui portoit trois aigles d'or en.champ de gueules pri'
3
te touche. rérrt semé de France à fleurs de lis fans nombre. Char,
les Martel, père de Pépin, en avoit déja pris six,
Du LIT DE JUSTICE AU PARLEMENT. le chef de France, comme prince 5c duc des Françoisavec
Lorsque le roi va au parlement, pour y tënir son Hugues Capet porta aussi semé dé France, ôc ses succesi
lit de justice jlës chambres s'assemblent én robes rou- ; seurs, jusqu'àCharles VI, qui les réduisit à trois &
ges 5c chaperons d'éeárlàtè;'5c les présidens ont leurs rappella Fufage des premiers rois.
"manteaux 5c chapes d'écarlate, avec leurs mortiers.
Le roi 'est assis fur un trône, couvert d'un ciel ou dais DES FUNERAILLES DES ROIS DE FRANCE.
de velours bleu, avec des fleurs de lis d'or : c'est pour- La couleur violette a toujours été le deuil des rois
quoi quelques-uns se sont faussement imaginés que ce de France ; le poêle du cercueil étoit aussi
au com-
trône étoit appelle le lit de justice. Le premier prési- mencement de velours violet, semé de fleurs de lis
dent commence fa harangue à genoux ; mais lé roi le d'or en broderie ; mais depuis François I, oh Ta fait de
fait relever, ôc lui permet de parler de bout : ee qui velours noir, à une croix de satin blanc3 armoiriéedes
s'observe aussi à l'égard de l'avocat général. écus de France. Lorsquele roi est mort, on le
met sur
DES ÉTATS GÉNÉRAUX DU ROYAUME un lit de parade, la face découverte , vêtu d'un pour-
point de satin blanc pour être vu pendant quelque
de France. ,
temps. Ensuite son corps est embaumé, 5c enfermé dans
Les états générauxdu royaume sont composésdes trois un cercueil de plomb, couvert d'un autre de bois, avec
ordres, qui sont, le clergé, la noblesse ôc le tiers-état. un velours noir croisé de satin blanc par dessus. Ce cer-
Le roi les^ fait assembler lorsqu'il lui plaît, par un édit cueil couvert d'Un drap d'or, à une grande croix de toi-
qu'il envoie aux parlemens,6íles parlemens aux baillis, le d'argent, est posé sur un lit mortuaire, 5ç sous
un
Sc autres juges inférieurs. Chaque ville dresse son ca- dais de drap d'or, dans la chambre du Louvre, ou au-
hier de ce qu'elle veut proposer; le clergé dresse le sien, tre maison royale. On dresse deux autels aux deux cô-
Sc la noblesse auffi ; ôc de ces trois qui sont envoyés au tés, où l'on dit incessamment des messes. D'un côté font
bailli, il en est fait un commun qui est porté au par- des chaises pour les cardinaux, un banc pour les pré-
lement, où le cahier général de chaque province est lats 5c d'autres bancs pour les aumôniers, ôc pour les
dressé. Les députés des trois ordres de chaque province , ordres des mendians, qui psalmodient.
quatre y De
étant présens, on réduit les cahiers de toutes les pro- l'autre côté, il y a des chaises pour les princes du sang,
vinces en trois dont l'un est pour le clergé, l'autre 5c pour les officiers de la couronne pour les chevaliers
,
I>our la noblesse, ôc le troisièmepour le tiers-état.Dans
,
de l'ordre, 5c pour les gentilshommesde la chambre.
es derniers états généraux tenus en France, en 1614, à Cette cérémonie dure 18 jours ; ôc l'on porte ensuite
Paris, il y avoit dans la chambre du clergé cent-qua- le corps dans la grande salle, sous le lit de Teffigie.
rante députés, tant cardinaux, archevêquesôc évêques, Cette effigie est une figure de cire, qui représente le
qu'autres ecclésiastiques ; en celle de la noblesse, cent roi au naturel, & est revêtue d'une camisole de satin
trente-deux gentilshommes ; ôc en celle du tiers-état, cramoisi, avec la tunique de satin, semée de fleurs de
cent quatre-vingt-douze députés, presque tous officiers lis d'or, ôc le manteau royal de velours violet. Elle a
de justice & de finances. Dans la procession générale au col l'ordre du S. Esprit ; sur sa tête, un bonnet de
le tiers-état marcha devant, la noblesse aptes, 8c le, velours cramoisi, avec la couronne royale au-dessus;
clergé ensuite. Pendant la séance, le roi Louis XIII 5c aux jambes, des botines de velours rouge, fleurdeli-
étoit fur un siège élevé, accompagnéde la Reine mère, sées d'or. Aux deux côtés sont des autels où l'on dit la
de Monsieur, frère du roi, des princes Sc des grands messe, avec des chaises ôc des bancs, comme il y en
officiers de la couronne, placés chacun selon leur rang avoit dans la chambre. Les officiers servent tous les
fur un grand théâtre. Au milieu de la salle, étoient jours l'effigie du roi avec les mêmes cérémoniesqu'ils
plusieurs bancs rangés en face des deux côtés. L'ordre faisoient de son vivant : puis on ôte ce lit d'honneut,
ecclésiastique étoit assis au côté droit, la noblesse au ôc on expose en la même place le cercueil du roi, en-
côté gauche, ayant derrière soi le tiers-état. Ces trois vironné de quantité de cierges, 5c accompagné des
ordres ou chambres avoient leursprésidens, qui étoient prélats, des chevaliers de l'ordre, ôc autres officiers.
1 cardinalde Joyeuse,
e pour le clergé ; le baron de Sen- Trois jours après le roi successeur vêtu de deuil, ac-
hecei, pour la noblesse; 5c le prévôt des marchands de compagné des princes, 5c des seigneurs de fa
cour auffi
Paris pour le tiers-état. II y a des auteurs comme
, dans ses annales d'Aquitaine, qui parlant, en deuil, va donner de l'eau bénite au corps du roi dé-
Boucher des funt. On avertit ensuite les cours souveraines, de se
états du royaume, en font quatre ordres, prenant les trouver au lieu destiné pour la cérémonie de l'enretrè-
officiers de justice pour un quatrième ; mais ils sont ré- ment. Cette cérémonie commence dans Paris, par la
putés du tiers-état. marche des archers de la ville, des quatre ordres de
mendians 5c autres religieux, de 500 pauvres, de 3°
DES ARMES DE FRANCE. crieurs, des officiers du châtelet ôc de la ville, des pa-
L'ópinion qui donne à la France trois crapaux ou roisses de Paris des musiciens de la chapelle du roi,
trois couronnes pour armes, est fabuleuse, 5c n'a point des hauts-boits , trompettes ôc tambours, porrantleurs
d'autorité; quoiqu'on nous veuille persuader que l'on , ôc couverts de crêpes. Après vien-
ìnstrumens trainans
en voit encore des marques fur les portes de la ville de nent les officiers du régiment des gardes, les cent-Suii-
Bayonne, 5c en quelques autres endroits du royaume. ses, les officiers dela maison du roi; la cour des mon-
Quelques-uns disent que les armes de Clovis étoient noyes , la cour des aides, ôc la chambre des comptes.
ttois croissans efrehamp de gueules : ce qui peut avoir Le grand maître des cérémonies précède le chariot d'ar-
quelque vraisemblance,puisqu'on voit encore aujour- més , où est le cercueil du roi ; les gardes écossoise5
d'hui un tombeau de nos rois semé de croissans, dans ; marchent à côté, Sc derrière suivent le capitaine aeS
Téglise de Soiflôns ; mais pour les crapaux il y a ap- 1 gardes du corps les écuyers les aumôniers, les
, r , , évêques
FRA FRA à/97.
ivêquss Ôc les archevêques à .pied ; puis.les àmbàssá- 1 France
J fit Uri discours en Tepréfenfàfct aux religieux,-
,
auquel le
deius des princes étrangers^ le nonce dupape ôc les car- ; ;
prieur de Tabbaye répondit. Ensuite lé corps
dinaux. Après vient la cour du parlement, en robes fut
! porté dàns le choeur, où ïl demeura ën dépôt pen-
routes. & au milieu des présidens est porté le lit où dant
1
six semaines. Tous les jours il s'y dit uri'e riieiîè
est Tem<ne du roi.,
suivis des grands officiers de la cou- solemnelle-,où les seigneursde là 'cour & toits les offi-
tonne , des princes
du sang-, des ducs Se pairs de Fr an- '1ciers de la maison d'u roi assistèrent"; Sc deux religieux

ce 5c des chevaliers de Tordre du S. Esprit. Cette mar- prièrent à genoux jour.5c nuit. Ce temps expiré Sc
,
che est terminée par les cent gentilshommes.,ôc autres tout étant préparé pour la cérémonie de ses obsèques ,
officiers en deuil. Le convoi va d'abord à Notre-Da- son corps y fut inhumé àprès la messe solemnelle 5c To-
où on dit la messe, ôcl'oraisonfunèbre ; ôc le len- raison funèbre j en présence des princes du sang, des
Jlie
demain tous ceux du convoi se rendent, en cette église ambassadeurs
; *,
du clergé-. Se des compagnies'souverai-
pourconduire le corps 5c Teffigie à S. Denys en Fran- nes qui -y avoient été invitées : ôc la cérémonie fè pa£
Lorsqu'ils sont arrivés à la croix de S. Lazare., fa suivant Tancien usage, ôc de la iïiêmë maniéréqu'elle
ce.
entre la porte
S, Denys Se la fausse porte, les parois- est rapportée ci-dessus.
ses Sc les religieux rentrent dans Paris; ôc ceux qui SuiTE GÉNÉALOGIQUE DES ROIS
doivent accompagner le corps montent à cheval ou en de France.
carosse jusqu'à la croix qui panche, près S. Denys -, où
Je prieur 5c les religieux de Tabbaye viennent recevoir Rien n'est plus incertain que le temps où Ton doit
le corps ôc Teffigie ; ôc la marche se continue en ordre placer le:. commencement de la monarchie françoise;
.

jusque dans leur église, ou après la messe òn, fait la mais il semble qu'on rie risque rien à retrancher Pha-
cérémonie de Tenterrement, en la manière suivante. ramónd du nombre des rois. Les meilleurs "critiques
Le corps ayant été mis dans le tombeau, un roi d'ar- de ces derniers temps le rejettent, avec d'autant plus
ïnes appelle tous ceux qui portent les pièces d'honneur; de fondement j qu'aucun ancien ne fait mention de
savoir lés cottes d'armes des hérauts, Tenseigne des lui ; ôc ainsi nous'commeiKons par Clodion.
Suisses, les quatre enseignes des gardes du corps, les
deux enseignes des cènt gentilshommes, les éperons
Rois DE FRANCE DE LA PREMIÈRE RACE
les gantelets, Técu du roi, fa cotte d'armes, le heaume
, dits des MÉROVINGIENS.
timbré à la royale, le fanon du roi, l'épée royale, la I. CLODION surnommé le Chevelu à cause de ses
bannière de France le bâton de maître d'hôtel-, ôc ce- longs cheveux, roi des François, commença ,
à régner"
,
lui de grand-maître, la main de justice le sceptre 5c
,-
y vers Tan 414 , ôc mourut Tan 451, après un règne de
la couronne, pour les venir déposer sur le tomb'eauv plus de 3 7 ans.
Ensuite le grand-maître prononce d'une voix un peu II. MEROUÉE ròi des François, fils óù parent dé
,
élevée: Le roi est mort Se à ces paroles répétées trois CLODION commença dé régner en 451. C'est de lui
y
fois par un roi d'armes,qui ajoute,priez^Dièu pourson ,
que les rois de la première race ont pris le nom deâ
orne, tout le
monde se met à genoux. Un peu après le Mérovingiens, à cause de ses belles actions: car il éten-
grand-maître retire son bâton de la fosse Se dit tout dit les bornes de son royaume bien avant dans la se-
,
haut : Vive le roi N*** &c. par la grâce de Dieu, roi de conde Belgique ôc première Germanie, s'approchant
France & de Navarre, très-Chrétien notre souverain des rivages de la Seine, de la Marne, de la Meule Sc
,
seigneur & maître à qui Dieu donne bonne vie CV lon- de la Moselsej où il prit 5c brûla la ville de Trêves ;
,
Aussitôt les trompettes, les tambours les haut-
gue. , ôc mourut Tan 456', aptes un règne de six ans. Dé
bois 5c les fifres commencent à sonner, 5c chacun re- sà femme, dont le noniest ignoré) il eutGHiLDEiuc, I
prend les pièces d'honneur qui avoient été déposées du nom, qui suit.
dans la fosse; Cette cérémonie se termine par un festin III. CHILDERIC-, I du rioin^ roi dés François, succéda
funèbre. Les princes sont conduits dans une salle, 5c le à son père Tan 45 6 ; mais il fut dépossédédé son trône
grand-maître, avec ceux qui ont porté les pièces d'hon- Tannée suivante par ses sujets,irrités de le voir attenter
neur , dans une autre. Après le dîner, le grand-maître à la pudicité de leurs femmes ôc de leurs filles ôc
fait une petite harangue aux officiers de la maison du contraintde se retirer vers Basin, roi de Thuringë-,, au-
roi ; & ayant rompu son bâton, pour marquer que leurs delà du Rhin. Les François se soumirent à Gilon, gé-
charges sont finies, il promet de les recommander au néral des troupes romainesdans les Gaules '; niais lassés
roi régnant, pour les maintenirdans leurs offices qu'ils de fa conduite, ils rappelleraitChilderic Tan 464. II
continuent comme auparavant, par. une grâce de fa prit Angers, Orléans <, ôc les ifles des Saxons Sc mou-
majesté. Il faut remarquerici que le chancelierdé Fran- ,
rut dans son idolâtrie \'iin 481 , en la 23 annéô de soii
ce ne porte jamais le deuil Se ne sc trouve jamais aux règne. Voyet CHILDERIC. II eut pour temmeBasine,
funérailles du roi ; non plus que le connétable chef laquelle:,charméedes bonnes
ou grâces deGhilderic, quit-
général des armées, ni celui qui le représente dans les ta après Tan 464 Basin , roi de Thuringë son rriàri y
autres cérémonies ; Se que le grand-maître qui rompt le pour le venir trouver, dont ellé éutCióvis, 1 du nom,
bâton en présence des officiers de la maison, le
ne romps qui fuit. // eut aussi des filles, mais il n'est pas certain
pas pour les officiers de la couronne-, (dont le chan- fi elles étoient toutes de Bafine. Ces filles furent, Albo-
celier en est un,) parceque leurs chargesregardent Té- flede dite Blanckefleur qui fut baptisée
, j avec le rot
tat Ôc non précisément la personne ôc la maison du
, son frère', ôç mourut sans alliance ; Lanihildc qui
roi : c'est pourquoi elles ne finissent point à fa mort. .abjura l'héréíïe des Ariens Sc fut baptisée en 499 ;
,
Aptes le décès du roi Louis XIV arrivé le premier ,
ôc Aiiièfledc alliée à Théodoric, roi des Ostrogoths:
,
septembre
1715 , son corps ayant été embaumé -, Se IV- Ctovis; y
I du noni dit le Grand, Sc le premier
nus dans un cercueil de plomb fut rois fur un chariotj .
Chrétien, né Vers Tan 467,,succéda à son père Tan 481,
,
couvert de veloursnoir, croisé de moired'argent, traî- prit les villes de Soissons 5c de Reihis; défit les TIÎIPK
ne par 8 chevaux caparaçonés de même ; Sc fur con- rïngiens en 491 ,Sc reriiportà une signalée victoire à
duit à S. Denys en France, accompagné des gardes Tolbiac
en 4.96. II se fit baptiser à Reims le jour de
du corps, mousquetaires, ôc
pages de la chambre à Noël de la même année ôc mourut le z6 novèrribrë
, avoir régné
cheval, 5c des
cent Suisses ôc officiers de fa maison à 511, âgé de après 3 o ans. Vòyez^
pied, précédés d'un grand nombre de pauvres, por- CLOVIS. II 4avoit épousé
5 ans ,
Tan 49z Cloiilde seconde
j ,
tant chacun un flambeau. Les prieur Se religieux de S. fille de Chilperic; roi de Bourgogne ; laquelle còritri-
Denys en chape vinrent au-devantdu
, corps jusqu'à lat bua à la conversion du roi son mari -, après lá mor't
cro'x penchante ôc le conduisirent en Téglise de Tab- 1 duquel elle se retira à TòUrs ; Sc y rhó'urìit le 3 juin
baye où le cardinal , de Rohan, grand aumônier de 5 48 âgée de 70 ans; Voye{ CLOTILDEi Lëúrs éri-
, , Terne V. Partie I. Pp
2,98 FRA FRA
fans furent, 1. Ingomer, mort peu de jours âpres son de bas lieu, dont il eut Gonbaud qui fut empois0!].:
baptême; 2. Clodomir, roi d'Orléans 1 qui vainquit à Orléans par les menées de Marcatrude, fille de jtfc_
Gpdomar, roi de Bourgogne, dans la ,plaine de Voi- ,
gnacaire, duc des François Trans-Jurans,que le roi Gon.
ron ; mais poursuivanttrop vivement sa victoire , il tran avoit épousée. II la répudia, Se prit une troisième
fut tué Tan 524, âgé de 3 o ans, ôc après en avoir régné alliance avec Austreg'Ude dite Bobile, servante de la
13, ayant eu de Gundiuquc, laquelle se remaria à Clo- reine Marcatrude dont, il eut Clotaire, .mort fan
,
taire , 1 du nom, roi de France , Thibault, Gonthier, 5 77 , âgé de 1 o ans ; Clodomir, mort peu après s0ll
massacrés à Paris par le roi Clotaire I du nom, Tan frère ; Clodeberge morte fans alliance vers Tan 584.
532 ; ôc S. Cloud, qui ayant été , du massacre de
sauvé ,
ôc Clotilde, ou Clodielde3 qui se trouve mentionéedans

ses frères, prit Tordre de prêtrise Sc mourut le 7 sep- le second concile de Valence, assemblé Tan 584
,
tembre vers Tan 560. ( Voye$ CLODOMIR.) Tordre du 'roi'Gontran;. 5. SIGEBERT I du nom par
3. Chil-
dcbert, I du nom roi de Paris ou de France, qui fonda d'Austrasie, qui fit Inféconde branche, des rois d'Aus- , roi
,
l'abbaye de S. Germain des Prés, Se mourut le 23 TRASIE , rapportéeci-après j Se 6. Clodosinde, première
décembre 558 après un règne de 47 ans ayant eu femme d'Alb'oin, roi des Lombards en Italie. Du se_
, ,
d'Ultrogothe fa femme, Crotberge Sc Crodefinde, qui cond mariage du roi Clotaire sortit CHILPERIC 1 du
, de la cour avec leur mère par le roi Clo-
fuient chassées , ,
nom, qui fuit ; ôc du troisième vint Chramne , duc
taire,-lorsqu'ilparvint à la couronne; mais elles surent d'Aquitaine, qui épousa Tan 557, à Tìnsu du roi son
rappellées par le roi Charibert leur cousin. ( Voyez^ père, Chalde , .fille du duc Wilichaire, Sc s'étant révolté
CHILDEBERT. ) 4. CLOTAIRE, I du nom, qui fuit ; contre ce prince, il fut brûlé par son commandement
Sc 5. Clotilde mariée Tan 517a Amalaric roi des clans une chaumière avec fa femme ôc ses filles, Fan
,
Wisigoths duquel elle fut fort maltraitée à, cause de 5 60. Voyei CHRAMNE.
,
fa religion,, morte en 531. Voye% CLOTILDE. Le VI. CHILPERIC I du nom roi de France, succéda
roi CLOVIS eut aussi pour fils naturel THIERRI , qui fit à son père au royaume, de Soissons,
,
Se à celui de Fran-
la première branche des rois Í/'AUSTRASIE rapportée
, ce au roi Charibert son frère aîné , 5c fut tué dans la
ci-après. cour de son château de Chelles, en revenantde lâchasse,
V. CLOTAIRE I du nom, roi de France, de Soissons au commencement d'òctobre Fan 5 84, après avoir ré-
,
Sc d'Austrasie, surnommé le Vieux, succéda à la cou- gné près de 2 3 ans avec ses frères. Poyez^ CHILPERIC.
ronne de France Tan 5 5 8 , Se mourut à Compiegne le II épousa i°. Audouere qui sut répudiée selon quel-
, ,
I o novembre 561, âgé de 64 ans. /^oyc^CLOTAIRE. ques-uns, pour avoir été maraine de fa propre fille ;
II épousa i°. Ingonde, nommée la Reyne : z°. líarde- après quoi elle se retira dans un monastère de la ville
gonde, soeur de la reine Ingonde, qui fut mariée du du Mans, Se fut jettée dans un torrent par le com-
vivant de sa soeur ; 30. Chunfene dite aussi Gunsine Se mandement de Fredegonde où elle périt Fan 5 80 :
,
Gunfinde : 40. Sainte Radegondc3 fille de Berthaire roi ,
2°. En 5 64, Galfonte ou Galfuinte, fille d'Atanagildc,
de Thuringë, mariée Tan 538, morte le 13 août 5,87 : roi des Wisigoths en Espagne, qui fut étranglée dans
5 °. Gundiuque, veuve de Clodomir, roi d'Orléans, son son lit, par le.commandement du roi son mari, à la
frère aîné : 6°.\Waldrade veuve de Thibault, roi sollicitationde Fredegonde : 3 .Fredegonde, issue de fort
,
d'Austrasie, ôc fille de Vackon, roi des Lombards. bas lieu, laquelle de servante devint reine Se maîtrelle
Plusieurs autres veulent que ces deux dernieres femmes absolue Ôc mourut en 596. Du premier mariagesor-
n'étoiént que des concubines, dontClotaire n'eut point ,
tirent Théodebert, qui fut tué dans
, les généraux de l'armée de «sti
combat Tan
d'enfans. Ceux qu'il eut de son premier mariage fu- 575 , par Sigebert, 1 du
rent, 1. Gontier, mort du vivant de son père ; z. Chil- nom , roi d'Austrasie; Merouée , qui ayant épousé Tan
dehert mort jeune ; 3. Charibert, roi de France ou de 576 , fans le consentement de son père, Brunehaud,
Paris,3qui fut attaqué par les Huns, qui ravagèrent son veuve de Sigebert, I du nom, roi d'Austrasie, fut rasé
royaume, Sc qui fut interdit des facremens par S. Ger- par le commandementdu roi Chilperic , Se envoyé en
main évêque de Paris à cause de ses mariages illé- Tabbaye de S. Calez, d'où il s'enfuit ôc vint se réfu-
, ôc
gitimes mourut Tan, 567, âgé d'environ 49 ans. gier à S. Martin de Tours : il en sortit, 5c de saint
Voyez ,CHARIBERT. II épousa i°. Ingoberge du Germain d'Auxerre ôc vint trouver Brunehaud ;
mais les Austrasiens le, rebutèrent; Se voulant se retirer
,
vivant du roi son père, ôc la répudia pour épouser
Mirefleur, fille d'un pauvre ouvrier en laine laquelle au pays deThérouenne, il fut tué par Gailinson favori
étoit servante de la reine Ingoberge, Sc gagna , le roi Tan 77 ; Clovis, qui fut percé d'un coup de couteau
5
Charibert par sa beauté: 30. pour femme, ou concu- au village de Noisi , près de Chelles , par le comman-
bine, Thaudegilde,fille d'un berger, qui survécut le roi dement de Fredegonde fa belle-mere Tan 580, âgé d'en-
Charibert, ôc tâcha de gagner Gontran, roi d'Orléans, viron 25 ans, puis jette dans la rivière de Marne; trou-
par ses attraits, lequel s'étant saisi de ses trésors., la fit vé par un pêcheur, 5c reconnu à ses longs cheveux.
enfermer dans le monastère d'Arles, où elle mourur: ( Voyc\ CLOVIS. ) Basinc, religieuse de sainte Croix
ôc 40. pour femme, ou concubine, Marcouefc, soeur de Poitiers, qui fut compagne des désordresde fa cou-
aínéc de Mirefleur, laquelle, quoiqu'elleeût fait voeu sine Crodielde, à cause de quoi elle fut interdite des
de virginité épousa le roi Charibert après la mort de facremens ; mais elle fut absoute à Metz par Tévêque
, obligea S. Germain évêque de Paris,
fa soeur, ce qui du lieu à la prière du roi Childebert, Tan 5 90 ; &
de les excommunier. Du premier mariage ,
du roi Cha- ,
Childefinde,, morte avant sa mère. Du troisième mr-
ribert vint Berthe mariée à Ethelbert, roi de Kent
, , convertit la foi catholique
riage de Chilperic I, vinrent, Clodebert, mort de dys-
en Angleterre, qui se à Tan senterie Tan 580 âgé de 1 5 ans; Samson3 mort Fan
,
597 par le bon exemple que lui donna fa femme ; Ôc 5 77 ; Dagobert, mort de
dystènterie Tan 5 80, peu avant
du troisième sortit N. mort peu de jours après fa nais- son frère ; Thierri, né en 582 mort Tan 584 ; CLO-
sance. Les historiens ne savent à quelle femme, ou con- ,
TAIRE , II du nom, qui fuit; ôc Rigonte, laquelle
cubine de Charibert attribuer les deux filles qui fui étant sortie de Paris en 5 84 pour aller en Espagne,
-
vent, savoir Berteflede, religieuse à Tours puis épouser Recarede second fils de Levigilde, roi «es
Mans qui ne songea point à ce qui étoit de , sa au ,
pro- Wisigoths, fut obligée de retourner de Toulouse à Pa-
,.
fession ; 5c Crodielde, religieuse en Tabbaye de sainte ris où elle s'abandonna à toutes sortes dé vices, & e"e
Croix de Poitiers, où elle sc révolta contre son abbesse ,
eut de grands différends avec fa mère , qui un jour la
Tan 589 ,' ôc fut cause de grands désordres. ( Voyez^ voulut étrangler.
CRODIELDE.) 4. Gontran, roi d'Orléans ôc de VII. CLOTAIRE II du nom roi de France, sur-
Bourgogne, mort le 27 mars 593, qui eut pour pre- nommé le Jeune Sc, le Grand, né, vers le mois de juin
mière femme ou concubine, Venerande, jeune fille de Tan 584, succéda à la couronne de son père quatre
,
FRA FRA
rnois après & mourut Tan 6z8, fur la fin de la 44 quelques mois 5c vécu au moins 14 ans} & CHILDE*
,
année de son règne. Voyeic CLOTAIRE II. II eut pour
,
II du nom, qui suiti.
BERT,
première femme, ou concubine >, Haldetrude : pour se- XI. CHILDEBERT II du nom, roi de France, sur-
-,
conde femme, Bertrude, soeur de la reine Gomatrude, nommé le Juste, succéda à la couronne à son frère Clo*
morte Tan 6zo:Se pour troisième Sichilde3 morte sans vis III 5c mourur avant la mi-juin 711 après avoir
eufans. Du premier lit sortirent, Merouée, qui fut pris
j
régné 1 5 ans ÔC cjuelques mois laissant de -,
»
N. fa fem-*
dans un combat près d'Etampes, par Thierri, rói de me -, dont le nom est ignoré, DAGOBERT II du nom,
Bourgogne, le jour de Noël, Tan 603 , où son père qui fuit. ,
Tavoit envoyé, non pas pour combattre comme un gé- XII» DAGOBERT II du nom, roi de Fràhce, suc-
néral d'armée ; mais seulement pour donner courage céda à son père Tan ,
711 , 5c mourut Tan 715, âgé
présence 5c fut tué par la malice de d'environ 17 ans, en la cinquième année de son
aux soldats par la , règne.
la reine Brunehaut, n'ayant pas quatre ans accomplis ; Voyei DAGOBERTII.On lui donne pour fils THIER-
& DAGOBERT, I du nom, qui fuit. Du second vint, RI , II du nom, dont Usera parlé ci-après.
Charibert, roi d'Aquitaine ou de Toulouse, qui obtint CHILPERIC, II du nom, roi de France estimé fils du
-,
du roi Dagobert son frere,une partie de TAquitaine ôc roi CHILDERIC II par quelques-uns Ôc petit-fils
>
du roi
la ville de Toulouse, où il établit sa demeure Tan 629, THIERRI I du nom, étoit parent du roi Dagobert II,
,
Sc mourut peu après, ne laissant qu'un fils fort jeune Se prince du sang. On prétend qu'il se immmoit Daniely
nommé Chilperic, qui fut mis à mort peu de temps, qu'il étoit clerc, qu'il avoit été rasé Sc destiné à
après le décès de son père, par le commandementdu Téglise d'où on le tira pour Télever sur,le trône après
roi Dagobert. Voyez^ CHARIBERT. la mort,de Dagobert II, roi de France. II mourut avant
VIII- DAGOBERT I du nom, roi de France,né Tan le printems de Tan 721, en la sixième année de son
,
6oz3 fut établi roi d'Austrasie Tan 6iz , succéda Tan règne.
618 au roi son père ; fit bâtir Tan 630, Tabbaye de CLOTAIRE IV du nom, roi de France, estimé se-
, ,
S. Denys en France, tombeau ordinaire des rois, Sc cond fils de DAGOBERT II du nom roi d'Austrasie
, ,
mourut de dyssenteriele 1 5 février 638. VoyeTt DA- mais fans preuves, fut élevé y
fur le trône Tan 717, Sc
GOBERT. II avoit épousé i° Tan 6z6 Gomatrude, mourur Tan 719, ayant porté le titre de roi environ
,
de la reine Bertrude, 5c la répudia Fan
soeur sous
629 ^ 17 mois.
prétexte de stérilité : z°. la même année 6z93Nantil- XIII. THIERRI II du nom, roi de France, estimé
,
de, l'une des suivantes de la reine Gomatrude , morte troisième fils de DAGOBERT II du nom, roi d'Austra->
Tan 64Z : 30. pour femme, ou concubine, Ragnetrude3
,
fie, Sc par d'autres de DAGOBERT II, roi de France
damoiselled'Austrasie :4°. ôc 50. pour femmes ou con- fut surnommé de Chelles parcéqu'il y fut élevé. Il tutt
3
cubines Welfgonde Sc Berthilde. De son second ma- reconnu roi de France Tan 721, par les soins de Char-
riage vint CLOVIS II du nom, roi de France, qui les Martel, maire du palais, Ôc mourut Fan
737 y
suit. Dutroisième,, sortit SIGEBERT II du nom, roi
,
en la 17 année de son règne, le 2 3 ou 14 de son âge..
, des
d'Austrasie, qui fit la troisième branche rois d'Aus-
TRASIE , rapportée ci-après. INTERREGNE DZ CINQ A N S*
IX. Ciovis, II du nom, roi de France, né Tan 63 4, XIV. CHILDERIC III du nom, surnommé XIdiot Sc
succéda à la couronne sous la tutelle Sc la régence de fa
,
le Fainéant, fils de CHILPERICII, fut élevé fur le trône
mère, Fan 6 3 8. Sa minorité donna commencement à la par Carloman 5c Pépin, qui gouvernèrent Fétat ; mais
Ïuissance des maires du palais, qui gouvernèrent toutes il en fut déposé par les états du royaume Fan 742
es affaires de Fétat
fous ses successeurs, selon leurs ca- après avoir règne 1 o ans. II fut rasé, 5c mis dans le,
prices 5c leurs intérêts, 5c mourut en la fleur de son monastère de S. Bertin, près de S. Orner, où il mouruc.
âge Fan 65 6, après avoir régné près de 19 ans. Voye-r Fan 754. Gijalde, fa femme, fut aussi renfermée dans
CLOVISII. U épousasainte 2far/7</e,dite aussi Baudour, un monastère selon l'opinion commune : ,5c Thierri
descendue des Saxons d'Angleterre laquelle se retira ,
leur fils, fut mis dans Fabbaye de S. Vandrille. Voyeur
,
dans Tabbaye deChelles qu'elle avoitfondée, 5c y mou- CHILDERIC.En lui finit la première race des rois de
rut le 30 janvier 68 5 : Voye\ BATILDE, dont il eut France dite des Mérovingiens, qui avoit tenu le scep-
,
Clotaire, III du nom, roi de France ôc de Bourgogne, tre pendant 338 ans, à le prendre depuis Clodion Fan
qui succéda à k couronne Fan 65 £,sous la tutelle ôc la 4*4-
régence de fa mère, & mourut fans postérité Fan 77,0,
ROIS D'AUSTRASIE issus de la première branche.
âgé de 19 ans, après en avoir régné près de 14. Voye% ,
CLOTAIRE III.' Ckilderic3II du nom, roi de France, V. THIERRI I du nom, roi d'Austrasie,fils natu-
d'Austrasie 5c de Bourgogne,qui fut proclamé à Metz rel de Clovis , I, du nom roi de France eut en pat-1
roi d'Austrasie Fan 660, succéda à son frère Clotaire , ,
tage la ville de Metz capitale du royaume d'Austrasie,
aux royaumes de France ôc de Bourgogne ; il s'aban- ôc comme par préeiput Ôc avantage FAuvergne, le
donna au vin ôc à Timpudicité, 5c ses déreglemens Rouergue Sc autres provinces qu'il , avoit enlevées
devinrent si insupportables, qu'il fut tué dans la forêt , du vivant de son ,
Wisigots
aux père. 11 ajouta la Thu-
de Lauconis, près de Chelles, Tan 67 3, avec fa femme, ringë à ses états, 5c mourut au commencement de Fan-
nommée Bilihilde, Sc Dagobert,son fils, par plusieurs née 534, âgé d'environ 51 ans en la 23 année de.
de ses sujets conjurés contre lui, après avoir régné
en son règne. 11 avoir épousé i°. JV., fille d'Alaric roi
tout 13 ans, 5c vécu environ 23. Voye\ CHILDE- des Wisigots : 2. JV. qui eut pour mère la fille de ,saint
RIC 11 & THIERRI, I du nom, qui fuit. Sigifmond ^ roi de Bourgogne. Du premier mariage
X. THIERRI I du nom roi de France fut établi vint THEODEBERT, I du nom, qui suit. Du second
toi de Neustrie,Sc de Bourgogne, Tan 670, par, Tentre- sortit Theudichilde, mariée i°.àHermcgijïle, roi des
ftiise d'Ebroin, maire du palais, 5c en fut dépossédé Varnes : 20. à son fils Radiger aussi roi des Varnes
peu de temps après par le roi Childeric II son frère, qui la répudia morte vers Tan 563 ; elle fut enterrée,
qui le fit raser 5c enfermer dans Tabbaye de S. Denys, monastère
, saint Pierre le Vis-lès-Sens où ellë
de
au ,
d'où il fut tiré 5c mis fur le trône, après la est tenue pour sainte, ôc où son corps fut trouvé le
mort du
même Childeric, ôc mourut Tan 690 en la 1 2 année 16 octobre 1643.
de son règne, 5c la , VI. THEODEBERT,I du nom, roi d'Austrasie, mou-
3 9 de son âge. II épousa Crotilde ou
Rhotilde, nommée aussi Dode, dont il eut Clovis, III rut Tan 547, en la 14 année de son règne. II épousa
du nom, roi de France qui succéda à la °. en 5 3 3 Wisigarde, fille de Vackon, roi des Lom-
, Heristel, maire couronne,sous 1
, répudia Tannée
le gouvernement de Pépin du palais, bards qu'il suivante ; mais il la reprit
Sc mourut Fan 69 5 après avoir régné ,
enl'an 5 40 à la sollicitation des grands du royaume
, quatre ans Sc , ,
Tome V. Parti* I. Ppij
300 FRA FRA
Sc elle mourut peu de -tcíi-.ps après : 2e'. Deuterie, qui au royaume de fin père par la reine Brunehaut, é> qui
quitta son premier mari Tan 5 3 3 , ôc s'abandonna au ayant été livré pur les siens au roi Clotaire II, fuc tue'
roi Theodebert, qui Tépousa Tan 534, ôc la répudia par son ordre à la fin de la même année 613; Childë-
Fan 5 40 pour reprendre sa première femme : { Cher- bert, né l'an 6oz , qui se sauva lorsque sesfrèressurent
,
xhe^ DEUTERIE. ) 30. JV. dont le nom est inconnu. arrêtés & dont on ignore lajuite ; Corbon né l'an
,
II n'eut des enfans que de fa seconde femme,quifurent 603 , quifut massacré avecsonfrère l'an 6\ 3 ,- ,£> Mero-
THIBAÙD qui suit; Se Bertoare, qui fut recherchée vée qui n'étoitâgé que desix ans lors de la mort de son
,
, , fut du mastacre de ses frères, & vécus
en mariage par Toula., roi des Ostrogoths. : père ,
qui sauvé
Vlll. THIBAUD, roi d'Austrasie, succéda à son père encore quelques-années.
Fan 547, âgé de 13 ans, ôc,mourut vers Tan 553 , Rois D'AUSTRASIE issus de la troisièmebranche.
après lin règne de sept ans fans laisser de postérité de ,
,
Waldrade , sosur puînée de la reine Wifigarde, qu'il IX. S. SIGEBERT II du nom roi d'Austrasie sur-
nommé le Jeune fils , de DAGOBERT , , de
avoit épousée vers Tan 552, laquelle se remaria à. Clo- ,
l-'du nom roi
, né Tan ,
taire,l du nom , roi de France, lequel, après la mort France,ôc de Ragnetrude fa concubine, 6$ o fut
de Thibaud, së saisit du royaume d'Austrasie. fait roi d'Australie par- le roi son père Tan 6 31, & mou-
ROIS D'AUSTRASIE issus de laseconde branche. rut en réputation de sainteté le 1 février 656, ayant
, régné plus de 2 3 ans. II' épousa ImnichUde, qui le sur-
VI. SIGEBERT,I du nom, roi d'Austrasie,cinquième vécut dont il eut DAGOBERT -II du nom qui fuir.
, ,
--Xi DAGOBERT U du nom rdi d'Austrasie r
'•fils'dë CLOTAIRE, I du nom, roi de France, ScdTn- sur-
, ,
nommé le Jeune, succéda à son père à Tâge de trois ,
gonde fa première femme, fut roi d'Austrasie en Tan
561 après la mort de son përe ; 5c fut reconnu roi de ou quatre ans , qúi le recommanda en mourant à Gri-
France, par ses soldats à la place de Chilperic ; mais nioald maire du palais d'Austrasie ; mais ce perfide
, le trône son fils Childëbert, fit
pendant qu'il le tenoit assiégé dans Tournai, il fut mas- éleva fur Se raser Da-
sacré à Vini près Cambrai dans son camp -, par deux gobert qui fut rappelle par les grands du royaume
assassins, que Fredegonde avòit envoyés, au mois de
,
ôc remis fur le trône Tan 674. 11 fut assassiné Tan 6-78
,
décembre Tan 575, âgé de 40 ans en la 14 arinée de
, par ceux de la faction du roi Thierri , d'un coup d'é-
son règne. 11 épousa en ^ 68. Brunehaut, fille d'Atha- pée qu'il reçut ait bas ventre. Quelques auteurs attri-
nagilde, roi des Wisigots, laquelle fut condamnée en buent à ce roi les enfans fuivans, mais fans preuves
613 par Clotaire, II du nom , roi de France , à subir assurées savoir Sigebert, qui mourut en même temps
,
une mort infâme. De ce mariage sortirent, CHILDË- que son père , ou peu après ; Clotaire, 111 du nom ,
BERT , II du nom, qui
suit; Ingonde-, mariée Tan roi de Erarice mort Fan 719 ; Thierri, II du nom,
roi de France, ,
580 à saint Hermenegilde , prince d'Espagne, morte mort Fan 737 ; Sainte Irmine, ab-
en Afrique Tan 585 ; Sc Clodefinde3 accordée i°. à besse du Grenier; Adèle grand-mere de S. Gréroire,
Flavé Autharis , roi des Lombards : 20. àReccarede, administrateur d'Utrecht, Ragnetrude,
; ôc Rotilde.
roi des Wisigothsen Espagne, cë qui n'eut point d'effet. SUCCESSION G E' NE' ALO G iqUE
VU. CHILDËBERT II du nom , roi d'Austrasie 5c de DES ROIS
Bourgogne, né Tan y571 ì fut reconnu roi d'Austrasie
de France de la seconde race
CARLO VIN G IES s. , dite des
Fan 5 75 succéda au royaume de Bourgogne au roi
Gontran son j.
oncle, qui Favoit adopté ôc mourut au I. L'on rapportera ici les ancêtres de ces rois de-
, ;
puis S. Arnold que Theodebert, II du nom roi
mois de mai dé Fan 596, âgé dé 2 5 ans après avoir
, ,
, des emplois les plus considérables,
régné 20 áris en Austrasie, ôc trois en Bourgogne. II d'Austrasie, honora
épousa F'aibube, dorit il eut THEODEBERT II du nom, dont il s'aquitta avec'taiit de valeur dans les guerres
qui fuit ; THIERRI II du nom, dontiifera , parlé'apïès -où:il se trouva que ce prince, pour reconnoítre ses
3 services lui donna, la qualité de domestique ôc le
Confrère aîné N. morr en 5 89 , peu de temps après fa , , dans
y
naissance ;, Theudelinde, qui fut prise avec la reine fit gouverneur de six maisons royales, qui étoient
Brunehaut fa grande-mere en 61 3 , ôc traitée favorar -les six provinces du royaume1 d'Austrasie. U fut de-
blementparleroiClotaire.il. puis.éiu évêque de Metz, ôc lorsque Clotaire II don-
VIH. THEQDE3ERT ,11 du nom, roi d^Austrasie, rie na à son fils Dagobert le royaume d'Austrasie, il le
Fan 586 succédaà son père au royaume d'Austrasie mit:auprès de lui pour Faslistèr de ses conseils, ôc
l'an- .5.96 , 5c fut tué à Cologne Tan 612, après, avoir l'instruire dé la manière dont il devoir gouverner
régné 16 ,ans. 11 épousa i°. Bilîchilde', jeune fille es ses états ; mais le désir qu'il avoit de se retirer dans la
clave qui fut tuée en 609 par le commandementde solitude, lui fit quitter son évêché.après l'avoir gou-
,
ibri mari dont il n'eutpoint verné 15 ans pour se cacher dans les déserts de Vo-
: 20. en 609, Theudichilde, ,
d'enfans. Du premier mariage sortirent Clotaire, Sc ges, un peu avant la mort du ròi Clotaire , arrivée
Merovée qui surent tués par ìe commandementde la l'an 628 : il y passii le reste de ses jours, 5c y mourut
, le 16 août -640.- Auparavant que de se consacrer au
reine Brunehaut ; Sç N. qui fut accordée à l'âge de
deux ou trois ans à Adoloald, fils d'Agilulfe roi
,
service de Dieu, il avoit épousé Dode qui se fit re-
de Lombardie, par, le traité de paix conclu à Milan , ligieuse à Trêves dorit il eut Clodulphe , qui fut do-
, mestique de Sigebert, II, ròi d'Austrasie,, puis évêque
Fan 604, Sc qui fut présentée depuis au roi Thierri
son oncle pour l'épouser. ' de Metz, étant âgé d'environ 46 ans, ôc mourut après
,
VIII. THIERRI II du nom, roi de Bourgogne Sc avoir gouverné son église pendant quarante ans ; Sc
,
d'Austrasie, surnommé le Jeune, né Fan 587, auquel ANSCHISE, qui fuit.
le royaume de Bourgogne échut par le testament de II. ANSCHISE domestique de Sigebert, II du nom,
son père, s'empara du royaume d'Austrasie après avoir dit le Jeune roi, d'Austrasie, fut tué en chassant Tan
,
fait tiiér le roi Theodebert son frère, des trésors du- 679, par Godwin. II avoit épousé Begge, fille de Pé-
quel il s'empara, 6c mourut à Metzd'un flux de ventre pin, dit levieux, maire du palais d'Austrasie,laquelle,
I'ari6'i3 ën la 17 année de son règne, fans enfans après la mort de son mari, fonda le monastère d'An-
,
d'Ermemberge,fille de Witerie, roidesWisigots, qu'il denne Tan 680 , où elle se retira , Se y mourut douze
avoit épouséejl'an 606,6c qu'il renvoya honteusement ans après. De ce mariage vint PÉPIN qui fuit.
, surnommé
en Espagne Fannée suivante. Quelque temps après fa III. duc 5c prince des François
PÉPIN
, ,
mort, les royaumes d'Austrasie Se de Bourgogne fu- le Gros, ôc de Heriftel, défit Tannée de Thierri, I
renr réunis à la couronne de France par le roi Clotaire du nom roi de France, Tan 687 ,s'empara du gou-
,
II. THIERRI II laissa desès concubines plusieurs bâtards, vernement de Tétat, Se fut rétabli maire du palais. 11
Si entre autres, Sigebert, né l'an 601 j quifut substitué vainquit Ratbod, duc des Frisons,Tan707 , remporta
FRA F RA
plusieurs victoires fur les Ailemans 5c mourut le 16
, 30 avril 783 : 30. Tan 783 , Faslrade fille de Rodol-
,
décembre 714, après avoir gouverné la France plus de phe comte de Franconie morte Tan 794 : 40. Luit-
, ,
z7 ans. II
épousa i°. Pleclrude : ( cherche^ PLECTRU- garde, morte sans enfans le 4 juin de Tan 800. De
DE.) l0- il eut Pour femme ou concubine Alpàìde, íòn second mariage vinrent, Charles rpi de la France
qui ië retira dans un monastère de religieuses qu'elle
, le décembre
orientale, mort en Bavière fans enfans 4
avoit fondé à Orp-le-grand en Brabant, où elle mou- 811 ; Voye% CHARLES; PÉPIN roi d'Italie, qui
rut. Du premiermariagevinrent 1. DrogonoaDreux., donna origine aux anciens comtes, de VERMANDOIS
qui fut établi duc de Champagne par son père vers Tan cherchei VERMANDOIS; Louis, , 1 du nom,
698, 5c mourut Fan 708. Voyez^GROGON.II avoit qui fuit ; Lothaire , frère jumeau de Louis , né
épousé Antrude,veuvedeBertaire,maiiedupalaisd'Au- Tan 778 mort jeune ; Adélaïde née Tan 764
strasie, Ôc fille de Waraton, maire du palais, dont il eut
,
morte jeune; Rotrude^ qui fut fiancée, Tan 781 , à
, ,
Arnoiilj qui fut arrêté par le commandement de Charles Constantin dit le jeune empereur d'Orient, \( ce qui
,
Martel Tan 72 3 , 5c mourut en prison la même année ; n'èatrpoiiitd'effet ) ôc, mourut le 6 juin 810 ; Berte
,
& Hugues,archevêque deRouen,ôcabbédeJumieges,5c morte en 8^3 ; aurre Berte,.morte religieuse'; Se Hil-
de S. Vandrille, qui fut aussi arrêté prisonnier Tan 723 degarde morte jeune. De son troisième mariage sor-
,
par Tordre de Charles Martel, Sc mourut le 8 avril tirent Théodrade
,
abbesse d'Argenteuil 5c Hiltrude
, auffi
730; 2. Grimoald, qui fut maire du palais des rois ou Rotrude
,
abbesse de Faremoutier. II eut pour
Childëbert II ôc Dagobert 111, 5c fut assassiné dans Té- enfans naturels Pépin, dit le Bossu qui fui enfermé
, ,
glise de S. Lainbert de Liège au mois d'avril 714, fans l'an 792 en [abbaye de P rum près de Trêves, à cause
de fa révolte ,
laisser de postérité de Teutfinde ou Theodefinde fille ; Hugues , abbé de Si Bertin, de S. Waast
,
de Ratbod, duc des Frisons. II laissa un fils naturel dArras de Nouaillé, & de S. Quentin m.ort dans un
nommé Thibaud qui fut maire du palais du roi Dago- combat en ,
juin 844 ; Drogon sacré évêque , de Met%
, , Voyc\ DROGONen
bert III ,& fut tué l'an 741. Du second mariage de 825 mort le 8 novembre 855 :
Pépin sortirent CHARLES dit Martel, qui suit ; 5c
,
THIERRI,
, quifutmis au rang des clercs en 818 Ro- j ,*

Childebrand, compagnon de toutes les entreprises de*4 trude à qui quelques auteurs.donnent pour mari Rori-
,
Charles Martel son frère, duquel, selon les généalo- ; con comte d'Anjou ," Adelttude ; & Adalinde.
,
cistes modernes, sont issus les comtes de Matrie. Voyez^ VII. Louis 1 d'u'nom surnommé le Débonnaire
CHILDEBRAND. , ,
Sc le pieux ', roi de France ôc empereur: d'Occident,
IV. CHARLES dit Martel, maire du palais de Fran- né Tari 778, mourut le 20 juin 840. Cherches LOUIS
,
, François
ce ôc prince des
, mourut le 22 octobre I. H épousa i°. en Tan, 796 , Érmengarde, fille d'In-
741 , âgé d'environ 50 ans , après avoir gouvernéla gramhe, comte d'Hesbai, morte le 3 octobre 818 : z°.
France environ 24 ans. Voye\ CHARLES MARTEL. en Tan 819 , Judith, fille de Welfe , comte, morte
11 épousa i°'.Çhrotrude Rotrude, morte Tan 724: le 19 avril 843. Du premier mariage sortirent, LO-
3 ou
20. Tan 726
,
Sònkhilde ou- Sunichilde, fille d'un THAIRE , I du nom, empereur , qui continua la lignée
frère ou d'une soeur d'.Odilon duc de Bavière, des empereurs d'Occident rapportée ci-après ; PÉPIN roi
,
laquelle fut enfermée dans.Tábbayè de Chelles: Tan d'Aquitaine, qui fit la branche des rois d AQUITAINE ,
Dupremier mariage vinrent, Carloman duc mentionèe ci-après-y Louis roi de Germanie, tige
,
7.41... 1. -, ,
& prince des François j mort le 17-août 75 5. Voye^t desirois de GERMANIE dont
, il fera parlé cj.-apr.es ;
CARLOMAN. De fa femme dont le nom est incon- Gifle, mariée au comte E'vrad; Alpaïdè.-, mariée à
nu, il eut Dreux ou Drogòn, ôc plusieurs autres en- Begqn , comte de Paris ; ;ôc Hildegarde qui épousa le
fans, qui furent: rasés par le commandementdu roi comte Thierri. LJu second vint, CHARLES II, qui suif.
Pépin, Tan 7 5 3 ,• 2. PÉPIN dit le Bref, qui siût ; 3. VIII. CHARLES ,11 du nom dit le Chauve roi
,
Chiltrude*, qui épousa à Tirisu de ses frétés vers Tan de Franceôciernpereúrd'Occident, , né le juin 3823,
1 3
,
741, Odilon, duc de Bavière , Sc mourut Tan 7 5 4. Du mourut le 5 ou 6 octobre. 877 , après avoir régné en
second mariage vint Grifon qui fut tué Tan 752. France 37.ans.,. 3 mois i>6.jours, ôc tenu l'empjre
,
Cherchez: GRIFON. CHARLES MARTEL eut auffi pour ; un an neuf mois ôc quatorze^jours. Cherçheç CHÀRr
,
, ,11 ávoit épousé
enfans naturels Rémi, archevêque de Rouen mort LES II. 1°. le. 14 décembre 842., Er-
, ,
lan 771 ou 77 2 ; Jérôme & Bernard, abbés de S. mentrude3 .fille d'Eudes comte d'Orléans^, .morte le
Quentin:,, qui eurent des enfans. -
-, ,
6- octobre S 6.9,.-.:'. z°. le 23 janvier 870 [RiçhUde
V. PHPIN dit le Bref oule Petit, roi de France j soeur de Boson, roi de Provence. Dupremier mariage
, ,
fut couronné, du consenrement universel des grands ôc . vinrent, Louis 1!, qui fait ; CHARLES sacré rpi d'A-
,
des peuples le premier mai 752 ôc le-roi Childeric : quitainele'5>octobre 855 mort d'une blessure; à la
, ,
llî mis dans le monastère dé S. Bertin. Après plusieurs tête le 29 septembre 866 ; Voye\ CHARLES. Lo-
exploits, il mourut d'hydropisie ', le 24 septembre thaire-, qualifié abbé mort en Sóó' ; Çàcloman > qui
,
768 âgé de 54 ans, après un règne de 16 ans 4 posséda plusieurs abbayes, ôc fut privé de la vue par le
,
mois,, 24 jours. Cherche^ PEPIN. II' épousa Berte ou ; commandement dé son père à cause de fa révolte. Fan
B'ertrade fille de Charibert-, comte de Laoii, morte 866, ôc renfermé dans Fabbaye de Corbie, dont il s'é-
, chapa, ôc mourut. Fan 886 ; Voyez^ CARLOMANi
le 12 juillet 783 dont il eut, 1. CHARLEMAGNE,
,
qui suit; 2. Carloman roi d'Austrasie, de Bourgogne Judith, mariée le 1 octobre 856 a Etelw.olfeou Ete-
,
& d'une partie d'Aquitaine, mort le 4 déceriibre 771y lulfe roi dés.Anglois, Se étant,retourné en France,
laissant de Gerbergesa femme, Pépin, né Fan 770~y ,
elle fut'enlevée de son consentement Fan 862 par Bau-
Se S. Syagre évêque de Nice en Provence. Voyài douin, dït Bras de fer, grand forestier de Flandjre, qui
,
CARLOMAN ; 3. Pépin , né Fan 759 , mort à Fâgè l'époiisalan.863. Du second mariage sortirent Pépin
ce trois ans ; 4, 5. Rothaïde Sc Adélaïde , mortes jeu- Sc Dreúx,mons jeunes; Louis, né Fan 875, mort aus-
nes ; 6. Gifle ou Gisèle, abbesse de Notre-Dame de
Soissons, ''':•,-. mois.après;ôc
;
sitôt Charles; né le 10 octobre 876 mort quelques
fille mentionèe ,
dans le dernier
morte Fan 814. /. une
VI. CHARLES I du nom dit le Grand ou Charle- capitula ire defon père. :
, , du roi de France, dit te i?í-
magne , roi de France 5c empereur d'Occident, né l'an IX. Louis II
, nòm,
747 , mourut le 28 janvier 814 , après avoir régné ^ae, à cause du défautde fa langue, né le 1 novembre
en France 45 ans 4 mois ,4 jours Sc porté lé titré 843 mourut le. 10 avril 879 , après avoir régné un
, , ,
«empereur treize ans, onze mois, quatre jours. Cher- an , six mois ôc trois jours. Cherehez^ LOUIS II. II
chez CHARLES I. U épousa i<VTan 770,JV.fille de avoit épousé i°. secrètement Tan 672, Ansgarde-, soeur
Didier, dernier roi des Lombards, qu'il répudia d'Eudes, Sc fille du comte Hardouin, qu'il répudia
Vannée suivante : 20. Tan 772 Hildegarde morte le après en avoir eu des enfans ; x°. Adélaïde ,. soeur de
, ,
FRA FRA
Wilfride,abbé de Flavigni en Bourgogne. O u'premier épousé Fan 966, Emme, fille de Lothaire , II du nom
mariage sortirent Louis III du nom roi de Fran- roi d'Italie, dont il eut LOUIS V, qui suit. 17 eut
, , ,
ce , qui fut sacré l'an 879 , ôc mourut sans alliance le enfans naturels Arnoul, archevêque de Reims, pour
le 5 mars 1023 ,; & Richard, dont on ne trouve
mort
4 août 882 ; Cherchesc LOUIS III. Carloman , roi que
de France, qui partagea la couronné avec son frère aî- le nom.
né 5c eut la Bourgogne ôcTAquitaine ; il succéda à XIII. LOUIS V du nom, roi de France, dit le Fai-
,
-la couronne de son frère l'an 882 Sc mourut sans ,
néant pour n'avoir rien sait de remarquable, né Tan
postérité, d'un coup qu'il reçut à la ,jambe étant à la ,
967 , fut couronné du vivant de son perë Tan 979 &
chaste dans la forêt d'Ivéline, le 6 décembre , 884, âgé
mourut le 22 juin 987 , après avoir régné seul un an
de 18 ans. Voyert CARLOMAN. Du second mariage trois mois ôc vingt-jours fans laisser de postérité de
vint CHARLES 111 du nom dit le Simple, qui suit. , d'Aquiraine. En lui
Blanche fille d'un seigneur
, , , finit
CHARLES III du nom surnommé le Gras em- la scconde race dite des Carlovingiens après avoir
,
d'Occident , fils de
troisième Louis, y
roi de , ,
pereur » tenu le sceptre 236 ou 3 7 ans.
<3ermanie, gouverna la France l'efpace de trois ans,
pendant le bas âge du roi Charles le Simple, ôc mou- DUCS DE LORRAINE SORTIS DES ROIS
de France.
rut le í 2 ou 13 janvier 888.
EUDES \ fils aîné de ROBERT I du nom, dit le Fort, XII. CHARLES de France fils puîné de Louis, IV
duc de France fut élu roi de, France ôc d'Aquitaine dunom, dit d'Outremer roi,de France, ôc de Gerberge
3
Fan 888 jôccòuKmné-F^.nnée suivante. II mourut le de Saxe né Tan 953 y3 fut créé duc de Lorraine
, Oton II„son cousin, l'an par
trois janvier 898 après avoir régné dix ans ôc quel- Tempereur 977 , dont il lui
, fit hommage-lige, au grand regret des seigneurs Fran-
ques mois.
X. CHARLES, III du nom, dit le Simple, roi de çois 5c fut exclus de la couronne de France après la
,
France, né posthume le 17 septembre 879, fut cou- mort du roi Louis V, son neveu, par les états du
ronné le 28 janvier 893, 5c mourut le 7 octobre 929. royaume Fan 987 : ce qui fut cause de la guerre qu'il
Cherchei CHARLES III. II épousa i°. JV.dont le nom fit au roi Hugues Capet, fur lequel il eut quelques
est ignoré : 20. le 18 avril 907 Fréderune soeur de avantages; mais ayant été pris l'an 991 avec fa femme,
Beuve, évêque de Châlon-sur-Marne , 3
morte le 1 o 5c menés prisonniers à Senlis, puis à Orléansi, il y fm
,
février 918 : 30. Ogive fille d'Edouard, I du nom enfermé dans une tour où il mourut la même année,
roi des Anglois laquelle y
appris la détentiondu, ,
ôc selon d'autres Fan 994. II avoit épousé i°. Bonne,
ayanr
roi son mari, sc ,sauva en Angleterre, ôc emporta avec fille de Godefroi, dit le Vieil, comte d'Ardenne : z".
elle le fils unique qu'elle avoit de lui, nommé Louis, Agnès de Vermandois, fille de Herbert, comte de
qui la fit venirà Laon pousseservir de ses conseils vers Troyes, qui fut conduite à Orléans pour y tenir pri-
Fan 938. Elle sortit de Laon en 9 51, âgée de plus de son avec son mari. Du premier mariage vinrent u
45 ans , où son fils la tenoit comme prisonnière , Sc Otony duc de la basse Lorraine mort fans postérité,
,
se maria depuis à Herbert de Vermandois, comte de vers Fan 1004 ; z. Ermengarde , mariée á Albert, I du
Troyes. Du premier mariage de ce roi vint Gifle, nom , comte de Namur, qui eut entr'autres enfans Ha-
mariée Fan 9 n ,
à Rollon premier duc de Normandie, duvige de Namur, alliée a Gérard, II du nom comte
d'Alsace ôc duc de la haute Lorraine, d'oùfontydescen-
morte fans postérité. Du second sortirent quatre filles
nommées dans un titre, & dont Falliance est ignorée. dus les ducs de LORRAINE, & 3. Gerberge de Lorraine,
Du troisième mariage vint Louis, IV du nom, qui mariée à Lambert,II du nom, comte de Mons 5c de
fuit. » Louvain, d'oàfont descendus les ducs de BRABANT &
ROBERT II du nom duc de France, se fit chef de LOTHIER. Du second mariage sortirent Charles,
de parti contre ,
, Charles le Simple, roi de France son 5c Louis de Lorraine morts jeunes.
souverain, fut sacré ôc couronné à Reims le 29 juin ,
EMPEREURS D'OCCIDENT SORTIS DES ROIS
521, ôc fut tué en une bataille par le roi Charles U de France.
Simple, le1-5 juin 92,3.
,
RAOUL fils de RICHARD dit Justicier;', duc de VIII. LOTHAIRE I du nom, fils aîné de Louis, I
,
Bourgogne:,fut ,
appelle pour soutenirle parti de Ro- du nom surnommé , le Débonnaire Sc le Pieux, roi
bert II, duc de France, son beau-pere, ôc fut sacré Sc de France, 5c empereur fut associé à Tempire au moi»
couronné roi de France le 13 juillet 723. 11 porta de juillet 817, couronné , roi de Lombardie 822,
en
le titre de roi l'efpace de xa, ans, 6 mois 5c deux ou & empereur 5 le avril S23. Ayant divisé ses étatsi
trois jours Sc mourut fans lignée le 15 janvier 956. ses trois fils , il prit l'habit de religieux en Fabbaye
XI. Louis, IV du nom dit d'Outremer, roi de de Prum, où il mourut la nuit du 28 au 29 septem-
, en Angleterre
France,fut élevé , par le roi Aldestan son bre 855, ayant tenu Fempire quinze ans accomplis,
oncle maternel, d'où il fut rappelle par lies François, cherche^ LOTHAIRE. II avoit épousé en octobre 821,
fut couronné roi de France le 19 juin 936, ôc mou- Ermengarde, fille de Hugues, comte d'Alsace,surnomr
rut le 15 octobre 954, d'une chute de cheval en pour- mé le Poltron ou le Couard , morte le 20 mars 851,
suivant un loup, après avoir régné 18 ans, 3 mois, 26 dont il eut 1. LouisII,empereur,quifuit; 1. LOTHAIRE,
Jours. Cherche^ LOUIS IV. Il avoit épousé en Fan II du nom , roi de Lorraine, mort à Plaisance en Italie
940, Gerberge de Saxe , veuve de Gilbert, duc de le 7 août 869. II épousa l'an 856, Thietberge,appellée
Lorraine Sc fille de Henri, I du nom dit T'Oiseleur, par quelques-unsBetsinde ,soeur de Hubert', abbé de
, ,.
Luxeuil 6c de S. Maurice, qu'il répudia l'année sui-
roi d'Allemagne ôc duc de Saxe, laquelle vivoit en-
core en 968 , dont il eut LOTHAIRE , qui suit;; Carlo- vante , pour prendre Waldrade , soeur de Gontier, ar-
Ce fut pour ce sujet qu'il fut
man , né en 945 , mort eri otage à Rouen ; Louisyné en chevêque de Cologne.
948 , mort avant son père Fan 9 54 ; CHARLES , qui fit interdit des facremens par le pape Nicolas I. 11 eut de
la branche des ducs de LORRAINE rapportée ci-après ; cette derniere Hugues bâtard qui ravagea le royaume
Henri, frère jumeau de Charles, né , de Lorraine, l'an 8 8 &
,
eut les yeux crevés l'an 885,
en 9 5 3 , mort peu 3,
après son baptême ; & Mahaud3 alliée, vers Fan 9 5 5, à par l'ordre de [empereur Charles le Gras , & fut ren-
Conrad, I du nom, roi de la Bourgogne Trans-Ju- fermé dans le monastère de S. Gai, & dé là conduit &
rane , morte le z6 novembre Fan.... ,•
rase en fabbaye de Prum3 oà il mourut ; Berte bâtar-
XII. LOTHAIRE roi de France, né l'an. 941, fut de qui épousa i°. le comte Thibault : 20. Adalbert,
,
sacré 5c couronné le, 12 novembre 9 5 4 Sc mourut de marquis d'Ivrée, dit de Toscane dont elle eut des
poison, le 1 mars 98$, après avoir régné >
enfans & Gifle bâtarde, .
alliée à ,
Geofroi le Danois ,
31 ans, ;
4 mois, 18 jours : cherches LOTHAIRE. 11 avoit shefdísNormans. 3, Charles, roi de Provence, mort
FRA FRA
lignée l'an 863 ; Voye% CHARLES. 4. Ermen- nard qu'il envoya à la cour de [empereur Árnoul.
sans , 4.
garde qui fut enlevée ôc mariée Tan 846, à Gilbert, Hildegarde, abbesse de Zurich en Suisse,. morte Tan
, 857 ,- 5. Berte, abbesse de Zurich morte en 877';
comte de Brabant ; 5. Helletrude,qui épousa le comte
fierenver, dont elle resta veuve. 6. Se, Ermengarde morte en 866. ,
,
IX. Louis, II du nom , empereur d'Occident, fut IX. CARLOMAN
, roi de Bavière mourut de pa-
couronné rdi de Lombardie Tan 844, 5c empereur ralysie le 3 avril 880 fans enfans de , JV. fille d'Ar-
,
Tan 849, Se mourut le 31 août 875 , ayant régné près muste, pâreiìt d'Ermentrude, reine de France ; & laissa,
de vinçt ans , depuis la mort de son père. II avoit de Litovinde,yâ concubine ARNOUL qui suit ; & Gi-
épousé Engelberge fille de JV. duc de Spolette, dont sèle ,- mariée l'an 890 à ,Zundebold, ,
roi des Mo-
, ,
il eut Louis , Se Charles , morts jeunes ; Ermengarde, raves.
mariée à Bofon, comte, puis roi dé Provence; ôc X. ARNOUL fut élu empereur par les princes de
,
Gifle, abbesse de sainte Julie de Bresse. Tempire, en Tan887, à la place de Charles III du
Rois D'AQUITAINE, SORTIS DES .ROIS nom , dit le Gras, son oncle, couronné à Rorhe Tan
de France.
896, 5c mourut le 29 novembre 899. 11 épousa Otte,
dont il eut LOUIS III qui suit ; ôc eut pour enfans na-
VIIL PÉPIN, I, du nom, second fils de Louis, I turels Zuintibolde, quifut établi roi de Lorraine par
, [an
du nom surnommé le Débonnaire ôc le Pieux roi son père, 895 dans [assemblée de TVormes & qui
, , donnéfur la Meuse le 1, 3 août
,
fut tué dans un combat
de France ôc empereur, sut établi roi d'Aquitaine,
Tan 817, 5c mourut le 1 3 janvier 838. II épousa Tan de ían 900 fans postérité de Otte fille du comte Ot-
,
& Ratold, mentioné dans les
,
822 lngeltrude, fille de Theodebert, comte de Ma- ton ; de
annales Fulde.
irie morte Tan 838, dont il eut PÉPIN II dii nom, XI. LOUIS 111 du nom, ròi de Germanie né Tan
, ,
qui suit; Charles, archevêque de Mayence en 8 5 6,
,
893 fut proclamé~5c couronné.roi de Lorraine, le
, de Tan 4
mort le 6 juin 86 3 ; Berte, mariée à Gérard de Rouf février 900, mourut
Se sans postérité le 21
sillon, dit d'Alsace, comte de Berri si renommé janvier 912. II est mis au nombre des empereurs par
, les Allemans; Ton ne lit point qu'il ait été couronné.
dans Thistoire, morte Tan 874 ; ôc N. mariée au
Aifitace.
comte
IX. PÉPIN II du nom, roi d'Aquitaine fut pris SUCCESSION GÉNÉALOGIQUE DES ROIS
, ,lés mains de France de la troisième race dite des CAPETIENS.
par Sanche, comte de Gascogne, Se mis entre ,
de Charles II, dit le Chauve
,
roi de France ôc em- L'on ne commencera ici cette généalogie que dépuis
pereur , qui le fit raser en Tabbaye de S. Médard de ROBERT, 1 du nom dit le Fort, due ôc marquis de
,
Soiflbns Tan 85 2 Se où il prit Thabit de religieux France, comte d'Anjou, ôc abbé de S. Martin de Tours,
, ,
Tannée suivante : mais s'étant échapé Tan 8 54, il fut à qui Charles, II du nom, dit le Chauve , roi de
reçu de quelques Aquitains, aufquels s'étant rendu France ôc empereur, donna Tan 861 le duché c'est-
odieux, il se joignit aux Normans avec lesquels il à-diré, le gouvernement d'entre la Seine ôc la,Loire
,
pilla plusieurs places en 857. Ayant été pris par les pour le garder contre les ennemis , Se qui fut tué par
Aquitains Se présenté aux François il fut condamné les Normans Tan 866 encombattant le service
pour
à perdre la vie, ,
traître à fa patrie Se de son prince. II avoit épousé Adélaïde, veuve de
par eux comme
à la chrétienté Sc fut enfermé Tan 864 dans une étroite Conrad, comte en Allemagne, dont il eut Eudes,
,
prison à Senlis. comte de Paris ôc duc de France, qui fut proclamé
Rois DE GERMANIE , SORTIS DES ROIS roi de la France occidentale, sacré ôc couronné en jan-
vier 888 ôc mourut le 3 janvier 8<>8 après avoir ré-
de France.
gné dix ans, 5c quelques mois ayant , de Théodrade
eu
VIIL Louis, I du nom dit le Pieux troisième
, , la femme, Arnoul, qui prit, le titre de roi d'Aqui-
fils de Louis, 1 du nom surnommé le Débonnaire Sc taine dont il ne jouit pas long-temps, y ayant des au-
le Pieux, roi de France,ôc empereur fut créé roi de ,
teurs qui rapportent qu'il mourut avant son père ; 2.
,
Bavière par son père Tan S17 , ôc mourut le 2 8 août ROBERT, II nom qui fuit; ôc 3. Richilde3 mariée à
, Troyes.
S76, en sa 70 année après avoir régné depuis la mort Richard, comte de
,
de son père 3 6 ans, 2 mois, huit jours. II épousa Emme, II. ROBERT, II du nom, duc de France, comte
recomimndablepour sa sagesse ôc poúr sa piété, morte de Troyes ôc marquis d'Orléans fut chefde parti
cinq mois avant son mari, dont il eut 1. CARLOMAN , ,
contre le roi Charles III, dit le Simple , se fit couron-
qui fuit. 2 Louis II du nom dit le Jeune roi de, ner roi le 29 juin 912 , ôc sut tué d'un coup de lance
Germanie, mort le, 20 janvier,882. II épousa ,
i°. JV. dans un combat donné près de Soissons* le 15 juin
fille du comte Adelard, qu'il répudia 20. Lutgarde,
: 923. II épousa Béatrix, fille de Pépin, I du nom ,
hWeàeLudotpke duc de Saxe, dont il eut Louis qui
,
,fenêtre du palais royal de Ratisbonne, comte de Vermandois, dont il eut HUGUES , dit le
se jouant sur Grand, qui fuit ; Sc Emme, qui épousa Raoul, duc
une
tomba en bas se rompit le col, ôc mourut jeune Tan de Bourgogne qui sut sacré roi de France le 1 3 juil-
,
S 80 5c Hildegarde, qui fut mise
; en prison au monas- let 9 2 3 mort ,le 1 5 janvier 9 3 6 Sc elle, un an au-
tère de Chimighen, Tan 894, 5c fut depuis rétablie
, ,
paravant.
dans une partie de ses biens. 27 laissa auffi fils naturel
un III. HUGUES, duc de France5c de Bourgogne, comte
nommé\j3\siis,quifuttué dans un combat parles Normans de Paris Se d'Orléans, surnommé le Grand, à cause de sa
lan%79. 3- Charles ,111 du nom, ditleGras,qui fut cou- puissance ou peut-être à cause de sa taille; YAbbé, parcé-
ronné empereur le 2 5 décembre 8 8o,5cfuccéda en 882, qu'il tenoit les abbayes de S. Denys en France Sc de S.
a Louis II du nom son frère dans le royaume de Germain des Près; ôc le Blanc, à cause de son teint j
Germanie. , II gouverna , le ,
i royaume de France pendant mourut le 16 juin 9 5 6. II épousa i°. Judith : z°. vers
Vois ans ; mais étant tombé dans une griève maladie Tan 927, Ethilde fille d'Edouard dit le Vieil, roi.
I
11 en fut si fort abattu, qu'il demeura perclus de , ses , 30. Tan 938,
des Anglois, dont,il n'eut point d'enfans :
membres ; Sc son esprit resta si foible, qu'il n'étoit plus Haduvige ou Avoye, fille de Henri de Saxe, 1 du nom
capable de rien faire : ce qui fit que ses sujets Faban- dit T'Oiseleur, roi d'Allemagne, dont il eut HUGUES,,
aonnerent, ôc le déposèrent en novembre 887. II mou- surnommé Capet, qui suit; Otton duc de Bourgo-
rut le 12 ou 13 janvier 888. VoyerL CHARLES. De ,
gne , qui mourut jeune le 22 février 965 , saris posté-
-fr. fille du
comte Eckanger, sa première femme, qu'il rité de Leuigarde, fille de Gilbert, duc de Bourgo-
avoit épousée vers l'an 862 il n'eut qu'un fils nommé
gne ôc comte d'Autun , Sc d'Ermengàrde de Bourgo-
Louis, mort jeune Se n'en,
; eut point de Richarde fa gne ; Eudes, appelle aussi Henri, duc de Bourgogne ,
seconde femme. // dit le Grand, mort le 15 octobre 100.1 fans enfans
eut aussi un fils naturel nommé Ber- ,
FRA FRA
de Gerberge , soeur de Hugues, évêque d Auxerre , tais après avoir régné depuis son sacre 49 ans, 2 rriois &
s
'fiantpour fils naturel, Eudes., vicomte de Beaune , qui jours, cherche^ PHILIPPE. II épousa Tan 1071, 'Berte
eut des enfans ; Béatrix, mariée i°. à JV. dit Cunon, fille de Florent, I du nom comte de Hollande, qu'il
,
comte de Reinsfeld : 2°. en 9 5 4, à Frédéric, seigneur répudia pour cause de consanguinité Tan 1085 & eil!:
de Bar, qui sut créé premier duc de Mozellane, ou de de ce mariage Louis V, dit le Gros, qiii fuit;, Zfc/j/v,
la haute Lorraine en 958, morte après Tan í 00 5 ; Sc mort jeune ; Se Confiance de France, mariée i°. avant
Emme ,,premièrefemme de Richard, I du nom , duc Tan 11 o 1 à Hugues, comte de Troyes, duquel elle
de Normandie, mariée Tan 960, morte fans enfans. fut séparée, pour cause de parenté,' Tan 1104 : 20. Tan
HUGUES le Grand eut auffi pour fils naturel Hugues 1106 , à Boémond, I du nom , prince d'Antioche. Lc
,
évêque d'Auxerre mort le 23 août après avoir roi PHILIPPE étant devenu pasfionément amoureux de
, Bertrade de Montsort,femme de Foulques, dit Rechin
gouvernéson église 2 5 ans, 7 mois 1 8 jours.
IV. HUGUES, surnommé Capet,,roi de France, sut comte d'Anjou, il [enleva dans [église de S. Jean de
élevé à la couronneaprès la mort du roi Louis V du Tours le 4 juin 1093 la fit séparer de son mari £.
"consentementdes princes Se grands seigneurs assemblés, l épousa, contre [avis des> grands du royaume ; ce qui, lui
à Noyon vers la fin du mois de mai 987, sacré & cou- fit encourir les censures du pape UrbainII, & des prêtais
ronné le 3 juillet suivant, Se mourut le 24 octobre 997, • : de son royaume au concile de Clermont, l'an 1095
âgé d'environ 5 7 ans ayant régné 1 o ans trois mois dont U ne fut absous que l'an 1102. i7 en eut 1. Philip>
, ,
ôc 21 jours depuis son sacre, cherche^ HUGUES. 11 pe, comte de Mantes , quise révolta vers lan 1123
avoir épousé Adelaïs, dont la famille n'est pas connue. contre le roi Louis VI, dit le Gros , auquel ilfut con-
11 en eut ROBERT qui fuit ; Haduvigeou Avoye, ma- traint de se soumettre , & mourutsans postérité d'Elizz-
riée i°. à Raynier, , V du beth, fille de Gui, dit Troussel ,seïgneur de Montlheri-
nom , comte de Mons : 20.
à Hugues comte de Dasbourg : & Gifle ou Gisèle,
, z. Flore ou Fleuri, qui épousa JV. héritière de Nangis,
dame d'Abbeville alliée à Hugues 1 du nom sei- dont il eut Elizabeth, dame de Nangis, mariée à Ancel
, , Riquier. ,
gneur d'Abbeville ôc avoué
de saint // eut seigneur de Venifi; & 3. Cécile, mariée 1 °. l'an 1106
auffi pour fils, naturel Gauzelin archevêque de Bour- à Tancrede prince de Tabarie : z°. vers l'an 1113,0
, Pontus, comte ,
ges en 1 o 13 , mort le 19 novembre 1030. de Tripoli.
V. ROBERT, roi de France, dit le Dévot, fut sacré VIII. Louis VI du nom, dit le Gros, roi de Fran-
le premier janvier 9S 8 du vivanrdeson père, auquel ,
ce , né Tan 1081, fut sacré Se couronné le 2 août 1108,
il succéda Tan 997 , ôc , mourut le 20 juillet 103 1 en ôc mourut le premier août 1137, âgé de 5 5 ans -, après
sa 61 année, après avoir régné 33 ans, 9 mois ôc ,
4 un règne de 29 ans ôc 3 jours, depuis la mort de fou
jours depuis la mort de son père. Voyez^ ROBERT. 11 père, cherches LOUIS. 11 avoit épousé Tan 1 i 15'. Adé-
épousa i°. en Tan 995, Berte veuve d'Eudes, I du
y
lais , fille de Humbert, II du nom , comte de Savoye,
nom , comte de Blois, Sc soeur de Raoul III, dit le laquelle prit une secondealliance avec Matthieu, 1 du
Fainéant, roi de la Bourgogne Trans-Jurane, dont il nom , sire de Montmorenci/connétable de France, &
fut séparé pour cause de parenté Sc de compérage vers mourut Tan 115 4, ayant eu de son premier mariage
,
l'an 9 9 8 à la poursuite du pape GrégoireV : 20. Cons- Philippe, né le 29 août 1116, qui fut couronné le 14
, avril 11 29, ôc mourut le 1 3 octobre 1131, d'une chute
tance , fille de Guillaume , 1 du nom , comte de Pro-
vence , 5c d'Adèle, dite Blanche d'Anjou, morte en causée par un pourceau, qui se fourra entre les jambes
juillet 1032. Voye-z CONSTANCE. De cette derniere de son cheval ; Louis VU dit le Jeune, qui fuit ; Hen-
,
alliance vinrent Hugues, dit le Grand couronné roi ri, religieux, puis archevêque de Reims mort le 13
de France du vivant de son père le 9 juin 3
novembre 1175 ; Hugues, mort jeune ; ROBERT ,
1017, mort qui
,
sans alliance le 17 septembre 1026, âgé d'environ 28 a fait la branche des comtes de DREUX , rapportée fous
ans ; HENRI, I du nòm , qui fuit; ROBERT, qui don- le mot DREUX; Philippe, qui épousa JV. fille de Thi-
na origine aux anciens ducs de BOURGOGNE, rapportés. bault, dit le Grand, comte de Champagne,de laquelle
fous le mot BOURGOGNE; Eudes, mort fans allian- ayant été séparé à cause dé parenté, il succéda aux bé-
ce ; Haduvede, comtesse d'Auxerre, mariée Tan 1015 , néfices dont Henri son frère étoit pourvu lorsqu'il sc fit
à Renaud, l du nom, comte de Nevers, morte le 5 religieux. Ayant été élu évêque de Paris, il eut tant de
juin... ; Adèle ou Alix de France, mariée 1 °. en jan-
Se modestie, qu'il céda cette dignité à Pierre Lombard,
vier 1026, à Richard, II du nom duc de Norman- surnommé le Maître dessentences, Sc mourut vers l'an
die : 20. Tan 1 o 2 7, à Baudouin V, du nom comte de 1164 ; PIERRE , qui a fait la branche des princes dé
Flandre, morte Tan 1079. , , COURTENAI rapportéefous le raorCOURTENAl;&
VI. HENRI, I du nom,roi de France, fut sacré Se cou- ,
Constance de France, mariée 1 °. en février 1140, à Eus-
ronné le 23 mai 1027 du vivant de son père auquel tache de Blois , qui fut couronné roi d'Angleterre : 1".
,
il-succéda Tan 1031 Se mourut le 4 août 1060 âgé à Raymond, VI du nom comte de Toulouse.
, , ,
IX. Louis VII, dit le Jeune
de 55 ans dont il en avoit régné 29 ôc 15 jours de- Sc le Pieux, roi de Fian-
, de son
puis la mort père, cherche^ HENRI. II avoit ce, né Tan 11 20, fut sacré 5c couronné le 25 octobre
épousé Tan 1044, Anne de Russie, fille de Georges, dit 11 31 , 6c mourut de paralysie le 1 8 septembre 1180,
Jarofiasj roi de Russie, laquelle, après la mort du roi âgé de 60 ans, après avoir régné depuis la mort de
son mari, fit une seconde alliance Tan 1062 avec son père, quarante-trois ans, un mois Se -dix-sept
,
Raoul, II du nom, dit le Grand, comte de Çrespi jours, cherche^ LOUIS. II avoit épousé i°. en août
Se de Valois ; mais étant demeuréeveuve Tan 1066
, 1137, Alienor, duchesse de Guienne, & comtesse de
5c étant restée fans appui, elle s'en retourna mourir en Poitou, fille aînée 5c héritière de Guillaume, X du
son pays ayant eu de son premier mariage, PHILIP-
, nom , duc de Guienne ôc comte de Poitou, Sc d'Ahc-
PE , 1 du nom , qui fuit; Robert, mort jeune Tan 1060; nor de Châtelleraut, de laquelle ayant été séparé pout
Sc HUGUES de France surnommé le Grand, comte de cause de parenté au concile de Boisgenci le 18 mars
,
Vermandois, Sec. qui a sait//a branche des derniers 115 2 , elle épousa le 19 mai suivant, Henri, duc ae
comtes de ce nom., .rapportée fous le mot VERMAN- Normandie ôc comte d'Anjou, depuis roi d'Angie-
DOIS. terre, Ôc mourut fort âgée le 31 mars 1 204: 20. Ta'1
VII. PHILIPPE, I du nom, roi de France, né Tan 1154, Constance de Castille, fille aînée d!Alfonse,
1053 , fut sacré le 23 mai 1059 , en présence du roi VIII du nom, roi de Castille , 5c de Berengere de Bar-
son père., auquel il succéda Tan 1060 sous la tutelle celone morte en couches Tan 1160 : 30. fur la lu>
, , année Alix de Champagne fille de Thi-
5c régence de Baudouin, V du nom dit de Y/fie, de la même
, ,
comte de Flandre, suivant la derniere volonté du roi bault, IV du nom , dit le Grand, comte de Champa-
:sonpere, ôc mourut le 19 juillet 1108, âgéde 55 ans, gne ,. 5c de Mahaudde Carimhie, morte le 4 j 11111
1106,
FRA FRA
tit>6. Du premier lit, vinrent Marie de France,alliée trois ans, trois mois Se 24 jours. Voye\ LOUIS. 11
à Henri:, I
dû nom, comte de. Champagne, morte le avoit épousé le 23 mai de Tan 1200, Blanche de Cas-
1198 âgée dé Sb ans ; 5c Alix s.,gui épousa tille seconde fille d'Alfonse, IX du nom roi de Cas-
II maVs , tille , ôc d'Eléonore d'Angleterre ; elle fut, régente du
en 1164, Thibault31ìxitnomméle Bon, Conite de Blois, ,
sénéchal de France. Du second mariage sortirent, Mar- royaume pendant la minorité du roi son fils, Se pen-
puerìte,comtefte de Vexin, mariée ï°. en r 170 à Hen- dant son voyage d'Outretrier, ôc mourut lè premier dé-
ji aille Jeune, Se au Court Mantèl, fils aîné de Henri_, cembre 12 5 2 : Voyei BLANCHE ; 5c eut pour enfans,
]1 du nom, roi d'Angleterre : 20. en 118 5, à Bêla, Philippe, né le 9 septembre 1209 , mort Tari 121S;
III du nom, roi de Hongrie ; après la mort duquel elle S. Louis IX du nom, roi de France, qui fuit ; RO-
,
se retira à Acre dans, la Palestine Tân 1196, où elle BERT, qui donna origine aux comtes Í/'ARTOÍS ; Voyez^
mourut ; 5c Alix, morte jeune peu de temps après fa ARTOiS;Philippe, mort jeune; Jean$ comte d'An-
mère. Du
troisième lit vinrent, PHILIPPE II du nom, jou ôc du Mairie, né eii septembre 13194 mort jeu-
,
oui fuit ; Alix, mariée le 2 o aôût i 19 5 à Guillaume,
, ne, fans alliance; Alfonse, comte de Poitiers 5ç de
II du nom, comte.de Ponthieu, dont elle eut des en- Toulouse,,né le 11 novembre 1220 mort au retour
,
fans ; 5c Agnès de France -, mariée le 2 mars 11 80 de son voyagé d'Afrique, où il avoit accompagnéle roi ':
,
i°. à Alexis Çommene, dit le Jeune, empereur dé son frère au château de Corneto en Italie, le i août
, 1
Constantinople: 20. à Andrònie Corninene, aussi em- 1271 , fans laisser de postérité de Jeanne, comtesse de
pereur de Constantinople, niort en 1195, après la Toulouse, fille unique de Raymond, VIII du nom,
mort duquel elle demeura à Constantinople, ôc épou- comte de Toulouse, Se de Sancie d'Aragon fa première
f
sa .Théodore Branas, grand seigneur Grec, seigneur
d'Andiiiiopleôc dé Didymotique. On donne au roi Louis
femme qu'il avoit épouséeFan-1241 ; Philippe, sur-
nommé,Dagobert, né Tan 1221, mort jeune ; Etien-
le Jeune, un fils naturel, nommé Philippe, qui fut ne , baptisé Tan 1225, mort jeune ; CHARLES, comte
doyen de S. Martin de Tours ,%£ Mourut l'an 1161. d'Anjou 5c roi de Naples qui fit la première branche
X. PHILIPPE II du nom, roi de France, surnommé ,
des rots de NAPLES& de SICILE ; Voyez^ ANJOU ; JV.
,
Dieu-donné, Sc le Conquérant, ou Auguste né le 22 née Tan 1205 morte jeune; 5C Isabelle de France,
, du vi- ,
août 1165 fur sacré le 1 novembre
, n 79, née en mars-1224, qui íóndà SC fit bâtir le monastère
de Longchâmp,près Paris, Tan 1268,où elle se retira,
vant de son père, Se mourut lé í 4 juillet 122 3 , âpres
avoir régné 42 ans, 9 mois Sc 26 jours, cherches PHI- ôc y mourut le 23 février 1269.
LIPPE. 11 avoit épousé i°. Tan 1180 Isabelle deHay- XII. S. Louis IX du nom roi de France, né au
,
nault, dite de Flandre, fille de Baudouin, V du nom château de Poissi, , le avril,
, 25 1215 , succédaà la cou-
dit le Courageux comte de Haynault, Ôc de Margue- ronne sous la tutelle ôc la régence de la reine fa mère J
,
rite d'Alsace, comtesse de Flandre, morte en couches fut sacré 5c couronné le 29 novembre 1226, ôc mou-
le 15 mars -1190, n'étant âgée que de 20 ans : 20. le rut de la peste au camp devant Tunis le 25 août 1 270,
14août 1193, Inge/burge, fille de Valdemar, I du après avoir régné 43 ans, 9 mois, 16 jours. Voyez
110111, roi
deDanemarck, qu'il répudia 82 jours après, LOUIS. 11 avoit épousé Tan 1234, Marguerite de Pro-
fous prétexte de parenté. Le pape Célestin III ayànt ex- vence , fille aînée de Raymond-Berenger, II du nom ,
communié le roi, 5c mis son royaume en interdit en comte de Provence, Se de Béatrix de Savoye, morte
décembre 1197, ce prince la fit renfermer Fan 1200 le 20 décembre 1295 dont il eut, i. Louis., né le 21
dans le château d'Etampes ; mais voyant qu'il ne pou- septernbre 1243 mort , sans allianceTan
, 1260 ; 2. PHI-
voit être absous, qu'en promettant de recevoir fa LIPPE III, qui fuit; 3. Jean , mort en bas âge le 10
femme, lassé aussi des contestations dès prélats, qui mars 1247 ; 4. Jean, dit Tristan Sc de Damiete, comte
tcnoient le concile de Soisibns Fan 1201, il se re- de Valois de Créci ôc dé Nevers né à Damiete en
tira fans parler ni au légat, ni aux prélats, emme-
,
Egypte Tan, 125 o,mort de maladie contagieuse au camp
nant avec lui la reine fa femme , qu'il renvoya de- devant Tunis le 3 août 1270 fans laisser de postérité
,
meurer au château d'Etampes , ôc qu'il reprit depuis d'Iolandede Bourgogne comtesse
,
de Nevers fille aî-
én 1213. Elle mourut à Çorbeil Fan 1236 âgée née ôc héritière d'Eudes de Bourgogne, ôc de ,Mahàui
d'environ soixante ans, fans avoir eu d'enfans. ,Le roi de Bourbon, comtesse de Nevers, qu'il âvúit épou-
avoit épousé 30. dès le mois de juin 1196 Agnès de sée par traité passé au mois de juin I265 ; 5. Pierre,
Meranie, fille de Bertkold, IV du nom, duc , de Me-
comte d'Alençon, de Blois 5c de Chartres, sire d'Aves-
ranie, morte de regret au château de Poissi l'an 1201, nes, ôcc. né en France en 125 5 , qui acftmpagna le
peu âpres fa séparation, ôc fut enterrée au même lieu. roi S. Louis son père au voyage d'Afrique, Se se trou-
Du premier lit vinrent LOUIS VIII du nom, qui suit; va au siège de Tunis Tan 1 270. II fit son testament
,
& JV". 5c JV. jumeaux, morts avec leur mère l'an 1190. en 128 3 , Sc mourut à Salerne au royaume de Naples le
Du troisième sortirent 1. Philippe dit Hurepel 6 avril de la même année, ayant eu de Jeanne de Châ-
, ou le
Rude, comte de Beaumont en Beauvoisis, de Mortain, tillon, comtesse de Blois ôc de Chartres, fille unique
(l'Aumale,de Boulogne 5c deDammartin,né Fan de Jean, comte de Blois Sec. Sc d'Alix de Bretagne,
1200,
mort au tournoi qui se fit à Corbie Fan 1233, laissant qu'il avoit épousée Tan ,1272, morte le 29 janvier
teMahaud,comtesse de Boulogne, Se de Dammartin 1291 ; voyei JEANNE de Châtillon: Louis Sc Philip-
'fille unique Se héritière de Renaud
comte de Dam-, pe, morts jeunes; 6. ROBERT, comte deClermonr,
3
martin 5c d'Ide comtesse de Boulogne, qu'il avoit quiadonné commencementà la maison royale de BOUR-
, ,
épousée l'an 1216, pour fille unique, Jeanne de Boulo- BON; voye-z BOURBON. 7. Blanche , née Fan 1240,
gne comtesse de Clermont ôc d'Aumale, mariée Tan morte l'an 1243; 8. Isabelle, née le 2 mars 1241, ma-
,
1 ^45 à Gaucher de Châtillon, seigneur de Monjai riée Fan 1258 ,àThibault,II du nom, dit lé Jeune, roi
3
& de S. Aignan, morte sans lignée Tan de Navarre, morte fans lignée le 27 avril 1271 ; 9.
1251; Sc z.
Marie de France, alliée 1 °. par contrat du mois d'août Blanche, née à Japhe en Syrie Fan 1252, mariée Fan
1206, à Philippede Haynault, marquis de Namur : i 269 , à Ferdinand3 infant de Castille, dit de la Cer^
z°. Tan 1213 à Henri, I du nom duc de Brabant,
, , da, fils aîné d'Alfonse X, roi de Castille, après la mort
morte le premier août 12 3 8. Le roiPhilippelleut auffi duquel, arrivée au mois d'août 1275, elle revint en
four fils naturel, Pierre-Charles, évêque de Noyon France, 5c fit bâtir Téglise Sc une partie du couvent dés
mort leiz octobre 1249.
, cordelières du fîuixbourg S. Marcel de Paris ; passa le
XI. Louis, VIII du
nom, roi de France, surnom- reste de ses jours en fa maison royaleproche de ce mo-
me k Lion, né le 3 septembre 1187, fut couronné le nastère où elle mourut le 17 juin 1320, laissant pos-
<• aout 122
3, ôc mourut au château de Montpensier en térité; 1, o. Marguerite première femme de Jean I du
Auvergne le 8 novembre 1226, après un règne de duc de ,
Brabant,mariéel'an 1269,morté
,
nom , en cou-
Tome V. Partie I. Qq
FRA FRA
ehes Tan 1271; Se 11. Agnès de France, alliée Tari d'u riorh, comte Palatin de Bourgogne, Se de M ^
ì
1279 3 Robert, II du nom, duc de Bourgogne, mor- haud, comtesse d'Artois. Ayant été accusée d'adultère"
te Tan 1 327. elle fut enfermée près d'un an au château de Dourdan •
'

XIII. PHILIPPE III du nom, rói de France, surnom- mais son iiïhocence ayant été reconnue, son mari la re'•
mé le Hardi, né ,le 1 mai 1245 , fut sacré 5c couron- prit ; ôcelle mourut le 21 janvier 1329 ayant
eu '
,
né le 3 0 août 1271, Se mourut à Perpignan d'une griè- pour enfans -, Louis , mort le 10 janvier 1^16
ve maladie lé 5 octobre 1-285-, après un regne.de 15 âgé d'environ 7 mois ;, Jeanne comtesse de Bouro-0-
,
f?
íins, un mois 5c 10 jours ; cherche^ PHILIPPE. II avoit gne SC d'Artois , mariée Tan 1318, à Eudes, IV'du I
épousé i°. le 28 mai 1262 Isabelle d'Aragon, fille nom, duc de Bourgogne , morte en 1347 ; Marne- 1
,
puînée de Jacques 1 du nom roi d'Aragon ôc d'Io-
, rite , alliée en 1 3 20 , à Louis, II du nom , dit de Cré- V
landede Hongrie ,sa deuxième , femme, ci, comte de Flandre , morte le 9 mai 1382, âgée de I
morte encein-
te au retour de son voyage d'Afrique , à Cosence en Ca- 72 ans; Isabelle, alliée i°. Tan 1 302, à Guigues, XII I
labre,d'unechute de cheval, le 22 ou 23 janvier 1271, du nom, dauphin de Viennois 5c comte d'Áìbon : 20. à
âgée de 24 ans : 20. par contrat du mois d'août 1274, Jean, baron de Faucongnéi en Franche-Comté • & -I
Marie dé Brabant ; fille de Henri, III du nom , duc de Blanche de France, religieuse en Tabbaye deXonw- I
Brabant, ôc d'Alix de Bourgogne, morte le 12 janvier champ, morte le 26 avril 1358. &
ff
1 3 21. Dupremier
lit sortirent, Louis, mort jeune em- XV. CHARLES IV du nom, roi de France ôc de
-,
I
poisonné Tan 1 276; PHILIPPE , IV du nom , qui soit; Navarre, dit lé Bel, succéda à la couronne après la I
CHARLES, corhte de Valois, qui donna origine à la mort de Louis X, dit Hutin, Sc de Philippe V, dit I
branche de VALOIS ; cherche^ VALOIS ; ôc Robert de le Long, ses fières, fut sacré le 21 février 1321,5c mou- S
France, mort en bas âge. Du second lit vinrent Louis, rut au bois de Vincennes, le premier février 1328 âgé
comte d'Evreux , qui fit la branche des rois de NAVAR- de 3 3 ans dont il en avoit régné 6 ôc 3 o jours. Voyez
, II
RE; Voyez EVREUX ; Marguerite , seconde fem- CHARLES. avoit épousé i°. Tan 1308, Blanche *

me d'Edouard, I du nom, rói d'Angleterre , mariée le de Bourgogne, seconde fille d'Othon IV du nom t
, ,
8 septembre 1299, morte Tan 1 3 17 ; Se Blanche de comre Palatin de Bourgogne, ôc deMahaut, cemtefle ^
France, première femme de Rodolphe , III du nom., d'Artois. Ayant' été convaincue d'adultéré, elle fut
dit le Débonnaire, duc d'Autriche, puis roi de Bohê- confinée au Château-Gaillard d'Andeli, 5c répudiée
me , mariée Tan 1 3 00 , morte en 1 305. sous prétexte de parenté Tan 1322; après quoi elle prit f
XIV. PHILIPPE, IV du nom, dit le Bel, roi de le voile de religieuse en Tabbaye de Maubuisson où
,
France Se de Navarre né Tan 1 268 fut sacré ôc cou- elle vécut en grande pénitence le reste de ses jours
ronné le 6 janvier 1286, , ,
5c mourut à Fontainebleau 20. Tan 1323, Marie de Luxembourg, fille de Henri,
: t*

lë 29 novembre 1314, après avoir régné 29 ans, un VII du nom, empereur Se comte de Luxembourg, ,
mois ôc 23 jours. Voyez PHILIPPE. II avoir épousé morte en couches Tan 1 324 : 30. Tan 1325, Jeanne '-
le 16 août 1284, Jeanne reine de Navarre, comtesse d'Evreux fille aînée de Louis de France, comte d'E-
, de Bigorre, fille unique ,
de Champagne de Brie Se
, vreux , ôc de Marguerite d'Artois, morte le 4 mars •
5c héritière de Henri, I du nom, roi de Navarre, com- 1370. Du premier lit vinrent,' Philippe , né Tan
té de Champagne 5c de Brie, 5c de Blanche d'Artois, 131 3 , mort jeune ; Se Jeannede France, morte le 18
morte le 2 avril 1 304, âgée de 3 3 ans, dont il eut mai 1 321. Du second sortit, JV. née avant terme Tan
Louis X., qui. fuit ; PHILIPPE V, mentioné ci-après ,• 1324. Du troisième vinrent, Jeanne,née avant la Pen-
CHARLES IV dont il fera parlé à son rang; Robert, tecôte 1326, morte jeune ; Marie morte sans alliance
,
mort à Tâge d'onze à douze ans ; Marguerite, promise le 6 octobre 1 341 ; Se Blanche de ,France, comtessede
Tan 1294, à Ferdinand IV, roi deCastille,ce qui n'eut Beaumonr, née posthume le premier avril 1328, ma-
point d'effet; Isabelle, née en 1292, mariée le 22 riée par traité du 1 8 janvier 1 3 44, à Philippe de Fran-
janvier 1308, à Edouard, II du nom, roi d'Angleter- ce, duc d'Orléans, morte fans postérité le 8 février
" re, morte le 51 novembre 1357; 5c Blanche de Fran- 1392.
ce , accordée en 1294 , à Ferdinand, infant de Castil- XV- PHILIPPE, VI du nom dit de Valois, roi de
,
France surnommé le Bien-fortuné,
le morte jeune. ou le Catholique,
,XV. Louis X du
nom , dit Hutin, roi de France
,
fils de Charles de France comte de Valois, Sec. Se |
,
5c de Navarre né le 4 octobre 1289, fut couronné de Marguerite de Sicile fa, première femme, dont la *
roi de Navale, le premier octobre 1 307,puisdeFran- postérité est rapportéeà Valois, 5c petit-fils de Phi- f
ce le 24 août 1315 ,5c mourut au château de Vin-. lippe, III du nom, dit le Hardi, roi de France, né Tan |
cennes, non fans soupçon de poison, le 5 juin 1 3 16, 1293, succéda à la couronne par la mort de Charlesk |
âgé de 26 ans, 8 mois, après avoir régné un an, 6 Bel son cousin germain en 1 3 28, fut sacré Se couronné |
mois 5c 6 jours. Voye% LOUIS. II avoit épousé i°. Fan le 29 mai de la même année, Sc mourut à Nogent-le- |
1305, Marguerite de Bourgogne, seconde fille de roi le 2 2 août 1350, ayant régné 2 2 ans, 5 mois & 11 I
|
Robert, II du nom , duc de Bourgogne , Sc d'Agnès jours. Cherche^ PHILIPPE. 11 avoit épousé i°. en juin
de France ; mais ayant été convaincue d'adultère , elle 1313, Jeanne de Bourgogne, troisième fille de Robert, |
fut confinée au Château-Gaillard d'Andeli, où elle fut II du nom duc de Bourgogne, ôc d'Agnès de France , j
étranglée avec un linceulTan 1314: 20. le 19 aoûtì 315, ,
morte le 12 septembre 1348, âgée d'environ 5 5 ans : j
Clémence de Hongrie, fille aînée de Charles, Idunom, 20. le 29 janvier 1 349 Blanche de Navarre, seconde j

fille de Philippe III du,


dit Martel, roi de Hongrie, ôc de Clémence d'Habs- , nom, roi de Navarre , & cie j

bourg, morte le 12 octobre 1328. Dupremierlit vint Jeanne de France morte le 5 octobre 1398. Dn pie- ;
Jeanne, II du nom , reine de Navarre, née le 28 jan- mier lit sortirent,, JEAN dit le Bon, qui suit; Louis , j

vier 1311 mariée le 27 mars 13165a Philippe, com- né Sc mort le 17 janvier, 1 328 ; Louis, né le 8 juin
,
te d'Evreux 5c roi de Navarre, morte le 6 octobre 1330, mort 15 jours après ; Jean, mort en bas âge le
d'Orléans
1349. Du second sortit, JEAN , roi de France ôc de 11 octobre 1333; Philippe.de France , duc
Navarre né posthume le 15 novembre 1 3 16, mort Sc de Touraine de Valois né le juillet
comte
le 19 du, même mois. , septembre ,
fans
1
postérité de
1336, mort le 1 1375,
XV. PHILIPPE V du nom, roi de France ôc de Na- Blanche de France fille posthume de Charles, IV du
, à causede fa taille, fut sacré , de
varre , dit le Long, Se cou- nom, dit le Bel, roi France, 5c de Jeanne d'Evreux,
ronné le 6 janvier 1317 5c mourut le 2 janvier 1 3 21, fa troisième femme, qu'il avoit épousée le 18 janvier
,
âgé de 28 ans après avoir régné 5 ans, 1 mois ôc 14 le 7 février 1392, laissant pour ensans
1 344 morte
, , d'Orléans évêque de Poitiers , puis de
jours. Voyez^ PHILIPPE. II avoit épousé en janvier naturels,Louis
,
1306, Jeanne de Bourgogne fille aînée d'Othon IV
, Beauvais, mort en la Terre-sainte le 27 mars 1696; cc
FRA FRA 3 07
' Marie
de France, alliée par contrat du 8 juillet 13 3 3 *Sc d'Isabelle de Valois, morte eu couches le 6 février
à Jean de Brabant, duc de Limbóurg, morte le 22 sep- 1377 5 âgée de 40 ans , dont il eut CHARLES VI, qui
tembre 1333. Du second lit vint Blanche de France fuit; Louis de France, duc d'Orléans, qui fit la branche
, .
royale ^.ORLÉANS, rapportée-sousle mot ORLÉANS ;
née posthume Tan 1 3 51, qui fut promise par traité du
jíjuillet 1370, à Jean d'Aragon duc de Gironde, ôc Jean, mort jeune ; Jeanne née en septembre í 3 5 7
mourut eri 1371, en allant en
,
Espagne. uiorte le 21 octobre 1 3 60
, le
; Bonne , morte jeune 7
,
XVI. JEAN surnommé le Bon, roi de France,né novembre 1 360 ; Jeanne, née le 7 juin i 366, morte
,
le 26 avril 13 19 , fut sacré ôc couronné le 26 septem- le 21 décembresuivant ; Marie3 née le 27 février 1 370,
bre 13 5 o , Se mourut à Londres le 8 avril 13 64, après morte jeune Tari 1377; Isabelle, néeTë 24 juillet,
avoir régné 1 3 ans, 7 mois 5c 17 jours. Cherche^ JEAN. .13.7 3 morte le 3 février 13 7-7 ; ôc Catherine de Fran-
,
II avoit épousé, 1 °. en mai 1332, Bonne de Luxem- ce, née le 4 février 1377, mariée en août 1 3 86, à Jean v
bourg, fille aînée de Jean dé Luxembourg, roi de Bo- de Berri, comte de Montpensier , morte en octobre
hême, 5c d'Elisabeth de Bohême, morte le 11.septem- 1388. :
bre 13 49 ••i°r le 19 février de 1349, Jeanne, I du nom, \ XVIII. CHARLES , VI du nom , roi de Fraricë , dit
comtessed'Auvergneôc de Boulogne, veuve de Philippe le Bien-aimé., né-le 3 décembre 1368-, fut sacré 5c
de Bourgogne, comte d'Artois, ôc fille de Guillaume, couronné le 4 novembre 13 80 ôc mourut à Paris le
,
XII du nom, comte d'Auvergne Se de Boulogne, ôc de 22 octobre 1422, après avoir régné 42 ans, uri riiòis
Marguerite d'Evreux, morte [en 1.360-, dont il, n'eut ôc six jours. Cherches CHARLES. Il- avoit épousé' le
point d'enfans. Ceux qu'il eut de fa première femme 17 juillet 1385 , Isabelle de Bavière, fille d'Etienne ,
furentCHARLES V qui fuit ; Louis de France ,1 du dit le Jeune, duc de Bavière, de la branche Wil-
, Vis-
nom, duc d'Anjou, qui fit Xsseconde branche des rois lelmine , comte Palatin dit Rhin , 5c de Thadée
de NAPLES & de SICILE,rapportéefousle mot ANJOU; conti morte le 24 septembre 1435, dont il eut Char-
,
les dauphin, né lé 25 septembre i 386,.'mort le 27
PHILIPPE de France, dir le Hardi, duc de Bourgogne,
qui fit la branche des derniers ducs de BOURGOGNE ;
,
décembre suivant ; Charles, dauphin, né le 6 février
Cherches BOURGOGNE; Jeanne de France, née le 1.392, mort le 11 janvier 1400 ; Louis , dauphin~xié
24 juin 1343 ,
mariée Tan 13 51 à Charles II, dit le le.22 janvier 1 396, mort le 18 décembre 1415 , fans
,
mauvais,Toi de.Navarre,morte le 3 novembre 1373 ; postérité de Marguerite, fille aînée de Jean duc de
,
Marie, née le 12 septembre 1344, mariée par traité Bourgogne, qu'il ávoit épousée le 3 o août 1404 : elle
du 4 juin 1364, à Robert 3.1 du nom, duc de Bar, .se remaria le 10 octobre 1423 à Anus de Bretagne
octobre Agnès, née le décembre de Richemont, , de France, ôc mou-,
connétable
morte en 1404 ; 9 comte
1345, morte en 1 349 ; Marguerite, née le 20 septem- : rut le 2 février 1441 ; Jean, dauphin , né le 31
août
bre 1347 religieuse au prieuré de Poissi ; Isabelle
, ,
1398, mortde poison le 5 avril 1416, sans postérité
née le premier octobre
1348, mariée Tan
1 3 60, Jean
à de Jacqueline de Bavière fille unique ôc héritière de
,
Guillaumede Bavière, IV du nom, comte de Hainaùlt
Galeas Visconti, comte de Vertus, puis duc de Mi-
lan morte le 11 septembre 1 3 72 ; ôc Jean de France, 5c de Hollande, qu'il avoit épousée par traité du 3 o
,
duc de Berri, comte de Poitou, d'Etampes, d'Auver- juin 1406 : elle prit une seconde alliance Tan 1417 ,
gne Sc de Boulogne, Ôcc. qui
étoit le troisième fils, né le avec Jean de Bourgogne, duc de Brabant : une troi-
30 novembre 1340, mourut
le 15 juin 141 & Voye% sième en 1423 du vivant du diic de Brabant, avec
,
JEAN. 11 avoit épousé i°. par traité du 24 juin 13 60, Humfroi d'Angleterre duc de Glocester, fils du roi
,
Jeanne d'Armagnac fille aînée de Jean 1 du nom -, Henri V : ôc une quatrième avec François de Bòrselle,
comte d'Armagnac, ,
, Sc de Béatrix de Clermont, dite gouverneurde Zelande,ôcmourut lë Soctobre 1436 :
de Bourbon, morte en mars 1 3 87 : 2°. ert mai 1 389 Voyei JACQUELINE; CHARLES VII, qui fuit ,
, Philippe né ôc
Jeanne3 II du nom, comtesse d'Auvergneôc de Boulo- i mort le 10 novembre 1407; Jeanne ,
gne, fille unique de Jean, II du nom, comte d'Auver- née le 14 juin 1388, morte Tan 1390;; Isabelle ,
née
gne Sc de Boulogne, Sc d'Eleonore de Comirige. Elle prit le 9 novembre 1389, mariée i°.ie f novembre 1 3 96 y
une seconde alliance le 16 novembre 1416, avec Geor- à Richard, IIdu nom, roi d'Angleterre: 2°. le 29 juin
ges , seigneur de la Trémoille, ôc mourut sàns posté- 1406, à Charles, comte d'Angoulême, puis duc d'Or-
rité vers Tan 1414. Du premier mariage du duc de léans morte en couches le 13 septembre 140 9 ; Jean- -
,
Berri, sortirent, Charles de Berri, comte de Montpen- ne3 née le 24 janvier 1 391, mariéele 30 juillet 1 397,
sier, mort sans allianceavant Tan 1383; Jean de Berri, à Jean, VI du nom duc de Bretagne , morte le 27
comte de Montpensier,
Catherine de France
qui épousa i°. en août 13 86, septembre 1433;
,
Marie,
fille puînée du roi Charles août 1392 morte le 19 août 143 8 ; Michelle, née le
n
prieure de Poissi, née le
,
V, morte en octobre 1388:2°. Anne de Bourbon janvier , mariée en juin 1409 à Philippe,
dame de Cailli de Quillebccuf, ôcc. fille de Jean de
, II 1 3 94 ,
III du nom dit le Bon, duc de Bourgogne, morte
,
, ,
Bourbon, I du nom, comte de la Marche , Ôc de Ca- sans postéritéle8juillet 1422; ôc Catherine de Fiance,
therine comtesse de Vendôme, ôc mourutsans posté- née lé 27 octobre 1401, mariée i°. le 2 juin 1420 ,
, deux femmes Louis, qui vivoit Tan 8 d'Angleterre : 2°. à Ouven
rité de ces ; 13 3 ; à Henri, V du nom, roi
Bonne deBerri, mariée 1 °. en décembre13 76, à Amé, Tudor, chevalier Gallois morte en 1438.// eut
,
VII du nom comte de Savoye : 20. en décembre 1393, auffipourfille naturelle, Marguerite bâtarde de Fran-
Bernard3 ,
VII du nom, comte d'Armagnac, connéta- mariée à Jean de Harpedene
, du
III nom, sei-
a ce -, ,
ble de France, morte le
30 juin 1434; Sc Marie de gneur de Belleville en Poitou.
Berri, alliée i°. le 29 mars 1386a Louis de Châtil- XIX. CHARLES VII du nom , roi de France, sur-
lon III du de Dunois nommé , né le février
Victorieux, succéda
nom comte : 20. par contrat le 22 1402 ,
, , à Reims
ou 27 janvier 13925a Philippe d'Artois,.comte d'Eu, au roi son père en 1422, fut sacré & couronné
paît ôc connétable de France : 30. le 24 juin 1400 , le 17 juillet 1429, ôc mourut à Meliun-súr-Yeurre
a Jeany I du nom duc de Bourbon morte en juin en Berri le 22 juillet 1461,après avoir régné 38 ans,
, , , CHARLES.ITavoit
H54-' 9 mois moins trois jours. Cherçhez^
XVII. CHARLES V du nom roi de France, sur- épousé en 1422 Marie d'Anjou, fille de Louis , II -
,
nommé le Sage, né le, 21 janvier 13, 3 7, fut sacré Se cou- du nom, roi de Sicile duc d'Anjou, ôcc. ôc d'io-
,
ronné le 19 maii 3 64,5c mourut au château de Beauté- lande d'Aragon, morte le 29 novembre 1463-, donc
sur-Matne près Vincennes le 16 septembre 1.380 il eut 1. Louis XI, qui suit ; 2. Philippe, né le 4 fé-
après avoir régné 16 ans, ,mois ôc 8 jours. Cherche^ , vrier
5 1436, mort au mois de juin suivant ; 3. Jac-
CHARLES. 11 ;ivoit épousé 1 349 Jeanne de Bour- ques né Tan 1432 mort à Tours le 2 márs 1437 ;
en , , ,Guienne, né le i8 décembre
bon fille aînée de Pierre,1 du
nom y duc de Bourbon, 4. Charles, duc de
, Q ij
Tome V. Partie I. q
3o8 FRA FRA
1446, mort de poison le 12 mai 1472, laissant de son premier mariage, Charles-Orland,dauphin, né ta
-,pourfilles naturelles Jeanne bâtarde de Guienne, 10 octobre 1492 , mort le 6 décembre 1495 ; Charles
, ,
Jouprieure de Blaye & de saint Pardoux en Péri- dauphin, né le 8 septembre 14.96 mort le 2 octobre
gord , vivante en 151, 3 & en 15 3 3 ; Se Anne, bâtarde ,
suivant ; Francois mort jeune ; Se Anne de France
,
de Guienne, premièrefemme de François de Voluire
, morte en bas âge.
•seigneur de Russec conseiller & chambellan du roi,
mariée , sans postérité Radegonde
ROIS DE FRANCE DÉ LA MAISON
en 1490, morte i 5. , D'ORLÉAN S-VA LOI S.
morte fans alliance le 6. Catherine
première femme de Charles, duc de Bourgogne sur-,
19 mars 1444 ;
XX. Louis XII du nom, roi de France, surnom-
nommé le Hardi, mariéeTan 1439, morte Tan 1446, , ,
mêle père du peuple, fils de Charles, duc d'Orléans
âgée de 18 ans ; 7. Iolande,née le 23 septembre 1434, dont les ancêtresfont rapportésfous le mot ORLEANS
mariée Tan 145 2 à Amé, IX du nom, duc de Savoye, prit naissance le 27 juin 1462, succéda à la couronne
morte le 29 août 1478; 8. Jeanne, mariée par contrat en 1498 , après la mort du roi Charles VIII, comiMî
du 11 mars 1447, à Jean U du nom, duc de Bour- premier prince du sang ; fut sacré ôc couronné le 17
bon, morte fans postérité le, 4 mai 1482 ; 9. Margue- mai de la même année, 5c mourut à Paris le 1 janvier
rite -, née vers le mois de mai 1437, morte le 24 1514, après avoir régné 16-ans, 8 mois, 23 jours,
juillet 1438 ; 10. Jeanne, née le 7 septembre 1438 Cherchez_ LOUIS. II avoit épousé i°. Tan 1476 la B.
•morte le 26 décembre 1446; 11. Marie, soeur ju-
y
Jeanne de France duchesse de Berri, fille du roi, Louis
melle de Jeanne, morte le 14 février 1439; ôc XI.Ce mariage , été déclaré nul
ayant par sentencedu u
12. Magdeléne de France, née le 1 décembre 1443 , décenibre 1498 elle sonda en 1501 le monastère des
mariée par contrat du 11 février 1461 à Gaston ,
filles de TAnnonciadede Bourges, où elle se fit reli-
de Foix prince de Viane, morte en 1486. , gieuse ôcy mourut le 4 février 1504: 20. le 8~janvier
, II eut ,Anne, duchesse de Bretagne,
auffi dAgnès Sorel pour filles naturelles Char- 14.99 y veuve de Char-
lotte bâtarde de France, , mariée en 146% à ,Jacques les VIII du nom roi de France, morte le 9 janvier
,
eteBrezéj ,
comte de Maulevrier , grandsénéchalde Nor-
,
15 1 3 : 30. 9
,
le octobre 1514,Marie, princesse d'An-
nïandiey qui la fit mourir le 3 juin 1476 [ayantsur- gleterre, soeur de Henri, Vllldu nom roi diAngle-
sise en adultère ; Marguerite , bâtarde, de France , ,
terre, où elle retourna après la mort du roi son mari;
alliée à Ollivier de Coétivi,seigneur de Taillebourg,sé- y épousa lë 31 mars 1515» Charles Brandon duc de
néchal de Guienne, morte avant [an 147 3 ,• & Jeanne, Sustolk, ôc mourut le 2 3 juin 1533, âgée de, 3 7 ans.
bâtarde de France mariée à Antoine deBueil3 comte Ce prince n'eut des enfans que de fa seconde femme,
de Sancerre.
, qui furent N. Sc N. dauphins morts jeunes ; Clauit
XX. Louis, XI du nom, dit le prudent, roi de née le 1 5 octobre 1499 mariée , le
18 mai 1514,3
France, né le 3 juillet 142 3 fut sacré Se couronné le ,
, François, I du nom, roi de France , morte le 20 juil-
15 août 1461 , Se mourut au château du Plessis-lès- let 15 24 ; 5c Renée de France, née le 2 5 octobre 1510,
Tours le 3 o août 1,48 3 après un règne de 2 2 ans, mariée par contrat du 30 juillet 15 27 à Hercule d'Est,
,
Un mois, 8 jours. Cherches LOUIS. II avoit épousé 1 °.
,
11 du nom, duc de Ferrare, de.Modène ôc de Reggio,
le 24 juin 1436, Marguerite, fille aînée de Jacques morte le 1 2 juin 1575, âgée de 65 ans.
Stuart roi d'Ecosse, 5c de Jeanne de Sommerset, XXI. FRANÇOIS 1 du nom roi de France dit /<
,
morte sans postérité le 26 août 1446, âgée devingt-
, , ,
père & le restaurateurdes lettres, fils de Charles d'Or-
íîx ans : 20. en mars 1451, Charlotte de Savoye, fille léans, comte d'Angoulême dont les ancêtresfont rap-
de Louis, duc de Savoye, ôc d'Anne de Chypre, morte ,
portés fous le mot ORLEANS, prit naissance le 1:
-le premier décembre 1483, âgée de 38 ans,.dont il septembre 1494, porta, avant son avènement à la cou-
eut Joachim, né le 27 juillet 1459 , mort jeune ; ronne, le titre de comte d'Angoulême après la mort de
CHARLES, VIII du nom, qui fuit; François, duc son père puis celui de duc de Valois que lui donna
deBerri, né en septembte 1472 mort en juillet 1473; ,
le roi Louis XII son cousin 5c son, beau père
-
Louise, née en mai 1461, morte ,jeune; Anne, mariée ( c'est la raison du íurnom de Valois que portèrent ses
,

en 1474 , à Pierre, II du nom , duc de Bourbon, sei- defeendans au lieu de celui d'Orléans) après la mort
gneur de Beaujeu , 5cc. pair ôc chambrier de France, duquel il succéda à la couronne, comme leplus proche
morte le 14 novembre 15 iz , âgée de soixante ans ; 5c héritier ; fut sacré 5c couronné le 2 5 janvier 1514, &
la bienheureuse Jeanne de France, duchesse de Ber- mourut à Rambouilletle 31 mars 15 46 avant Pâque,
ri , née l'an 1464 , mariée l'an 1476 à Louis, ayant régné 3 2 ans , 3 trois mois moins un jour. Cher-
,
duc d'Orléans, puis roi de France, XII du nom, du- che\ FRANÇOIS. 11 avoit épousé 1. le 14 mai 1514,
•-«juel ayant été séparée, 5c le mariage déclaré nul le Claude de France, fille du roi Louis XII, morte le 10
12 décembre 1498 , elle fonda en 15 01 le monas- juilleti 5 24: 20. en juillet 1530, Eléonore d'Autriche,
tère des filles de FAnnonciade de Bourges, où elle veuve d'Emanuel, roi de Portugal, ôc soeur de Tempe-
se fit religieuse, & y mourut le 4 février 1504. reur Charles-Quint,morte le 18 février 1558, sans en-
II eut auffi pour filles naturelles, Jeanne, bâtarde de fans. Ceux du premier mariage surent, François, dau-
France, dame de Mirebeau, mariée l'an 146 5, à Louis, phin ôc duc de Bretagne, né le 28 février 1517, mort
.bâtarddeBourbon comtede Rouffillon3amiral de Fran- de poison le 1 o août 1536; HENRI II du nom qui
3 , ,
ge, morte l'an 1519 ; Jeanne, bâtarde de France ; Ma- suit ; Charles, duc d'Orléans, de Bourbon, d'Angou-
rie bâtarde "de France, qui épousa en 1467 Aymar lême ôc de Chârelleraut, pair 5c chambrier de France,
,
de Poitiers, seigneur de ~S. Valier & Guyette , bâ- ôcc. né le 2 2 janvier 1522, mort de pleurésiefans allian-
tarde de France, mariée avant l'an 3 1460 à Charles,
y ce le 9 septembre 1545 ; Louise, née le 19 août 1515,
4Ìe Sillons. morte le 21 septembre1517 ; Charlotte , née le 23 oc-
XXI. CHARLES VIII du nom, roi de France, né le
, tobre 1516, morte le 8 septembre 1524; Magdeléne,
30 juin 1470 , fut sacré Sc couronné le 30 mai 1484 , née le 10 août 1510, mariée le premier janvier 1536,
& mourut d'apoplexie à Amboise le 7 avril, veille de à Jacques Stuart, V du nom roi d'Ecosse morte le
, ,
Pâque 1497 après avoir régné 14 ans, 7 mois Sc 9 2 juillet suivant ; Sc Marguerite de France, duchesse de
,
jours. II avoit épousé par contrat du 6 décembre 1491, Berri, née le 5 JUH11523 mariée le.9 juillet 15 59 J
lAnne, duchesse de Bretagne, .fille unique ôc héritière à Emanuel-Philibert,duc, de Savoye, morte le 14 sep-
de François H du nom duc de.Bretagne., ôc de Mar- tembre 15 74.
, ,
guerite de Foix'. Elle prit une seconde alliance le 8 jan- XXII. HENRI, II du nom roi.de France, né le 31
vier 1499 avec Louis, XII du nom roi de France, marsi5i8, fut sacré ôc couronné , le juillet 1547
25
& mourut le, 9 janvier i 5 13, en sa j 7, année 4 ayant eu fut bleflé d'un éclatde lance dans Foeil, jouxtant dans
?
FRA FRA 509
Jàrue S.
Antoine à Paris le 3 o juin 1559, dorit il mou- trois jours j fans enfans de Louise de Lorraine3 Bile de
rut le 10 juillet suivant, après avoir régné 1,2 ans ^ 3 Nicolas, duc de Mercosur Se comte de Vaudëmont -,
mois, 10 jours. Cherches HENRI. 11 avoit épousé par 5c de Marguerite d'Egmondá fa premièrefemme, qu'il
traité du 27 octobre 15.3 3 Catherinede Médicis, fille avoit épouiéeie 15 février 1575 ; morte le 29 janvier
3
unique de Laurent de Médicis duc d'Urbin y Sc de 160 n Cherche^ HENRI.
,
Magdeléne de la Tour j dite de Boulogne morte le 5
dont ,3 Rois Ï>Ë FRANCE DE LÀ MAISON ROYALE
janvier 1589, il eut FRANÇOIS
,
II du nom, qui DE BOURÌÌÒN.
fuit; Louis.3 duc d'Orléans, né le 3 février 1548, mort
Je 24 octobre. 1550; CHARLES IX , dont Usera parlé XXL ANTOINE de Bourbon, roi dé Navarreyprincé
après son frère aînéi HENRI, III du nom, dont Usera de Béarn duc de Vendôme de Beatìmont SC d'Albret
j i y
parlé après ses frères .,• François 4 duc d'Alençon , comte de Foix, ôcc. fils aîné de CHARLES de Bourbon i
d'Anjou Ôc de Brabant, né le 18 mars í 5 54, mort duc de Vendôme dont les ancêtresfont rapportésfouis
-,
fans alliance le 10 juin 1584; Elisabeth, née le 13 U mot BOURBON, prit naissance le 22 avril ï 518>
avril 1545 mariée le 22 juin 1559 à Philippe, II du fut blessé.d'un coup de mousquet au siège de Rouen
, dont il mourut le 17 novembre 1 562. Cherckeic AN-^ _$
nom, roi d'Espagne, morte en couches le 3 octobre
1568; Claude, née en novembre 1547, mariée le TOINÈ. H avoit épousé le 20 novembre 1548, Jeanne
février 15 5 8 à Charles,. II du nom, duc de Lorrai- d'Albret, reine de Navarre, fille unique de Henri, roi
< , février de Navarre, Se de Marie de Valois, morte le 9 juin
ne, mortelle 20 1575 ; Marguerite3 duchesse
deValois^née le 14 mai 15 51, mariée le 18 août 1572, dont il eut Henri de Bourbon, duc de Beau-i
1572, à Henri de Bourbon, roi de Navarre, depuis mont au Maine, né le 21 septembre 15513 mort lë
IV du nom roi de France lequel étant parvenu à la 20 août 15 5 3 ; HENRI , IV du nom, roi de France t
,fit dissoudre , qui suit ; Louis-Charles de Bourbon, comte de la Mar-
couronne, en 1599, le mariage pour
cause de stérilité défaut de consentement 5c de con- che né le 19 février 1554, mort de la chuté qu'il fit
,
sanguinité : elle mourut le .1.7 mars 1615 ; Viítoi^ d'une , fenêtre
par Fimprudencedé sa nourice; Sc Cathe-
re, née le 23 juin 1556, morte le 17 août sui- rine de Bourbon, princesse de Navarre, née le 7 février
vant; ôc Jeanne de France, soeur jumelle de Vic- 1558, mariée le 3o janvier i599 »--à Henri de Lor-
incontinent après fa naissance. II eut raine duc de Bar, morte sans postérité le 13 février?
toire
, morte ,
auffi pour enfans naturels
,
Henri d'Angoulême
, 1604. // eut auffi de Louisede la Baraudiere, damoiselle
grand prieur de France, gouverneur de Provence & de Rouet, pourfils naturel Charles de Bourbon, évêque
mirai des du levant, tué à AiX ,
Provence de Cominges, puis de. Laitoure & archevêque de Rouen
mers en le
A
i juin 1586,- & Diane légitimée de, France , mariée chancelier des ordres du roi, mort en 16101
i°. par contrat du 13 février 1 5 5 2 à Horace Farnèfe, XXII. HENRI IV du nom surnommé le Grand ±
,
duc di Castro : z°. par contrat du 3 mai 15 5 7 à Fran- roi de France ôc de, Navarre, né, le 1 3 décembre 1553»
,
çois, duc de Montmorènci,pair & connétable de France, succéda à la couronne de France en 1589, après la
morte le 11 janvier 1619 , âgée de 80 ans. mort du roi Henri III, comme premier prince du
XXIII. FRANÇOIS II du nom roi de France 5c sang, fut sacré le 27 février 1594, ôc sut blessé d'un
, ,
d'Ecosse;, né le 19 janvier 15 44, fut sacré ôc couronné coup de couteau au milieu de la ville de Paris, donc
le 17 septembre 1559, 5c mourut d'un aposthume à il mourut le 14 mai 161 o, après un règne de 29 ans
l'oteille le 5 décembre 1560 après avoir régné un t
, 9 mois , 12 jours. Cherche^ HENRI. 11 avoit épousé
an, quatre mois, vingt-six jours, fans enfans de Marie i°. Ie i 8 août 15 72 Marguerite de France duchesse
Stuart reine d'Ecosse, fille unique de Jacques, V du ,
de Valois fille dé Henri II, roi de France, ,6c de Cá±
» >
nom, roi d'Ecosse, ôc de Marie de Lorraine-Guise sa therine de Médicis ; mais ce mariage ayant été déclaré
seconde femme, qu'il avoit épousée le 24 avril 1 5 5 8» nul en 1599 par Fautorité de Téglise $ cë prince prit
,
Elle prit une seconde alliance le
29 juillet 1564, une seconde alliancele 27 décembre 1600, avec Marié
tvec Henri Stuart , baron de Darlei, duc de Rot- de Médicis, fille de François, grand duc de Toscane*
sai, qui fut étranglé dans son lit par des conjurés ôc de Jeanne d'Autriche,morte le 3 juillet 164I, âgée
le 10 février 1 5 67 : Sc une troisième avec Jacques de 68 ans, voye\ MARIE ; dont il eut Louis XIII
Hesburn, comte deBothwel: elle eut la tête tranchée du nom, qui fuit ; Nicolas, duc d'Orléans né, le 1G
par ordre d'Elizabeth, reine d'Angleterre le 18 fé- avril 1607, mort le 17 novembre 1611 ; Elizabetht ,
vrier 1585. , née le 2 2 novembre 1602, mariée le 18 octobre 1615,.
XXIII. CHARLES IX du nom, roi de France, né à Philippe IV du nom, roi d'Espagne, morte le 6
, ,
le
27 juin 1550, succéda à la couronne au roi Fran- octobre 1644; Chrétienne, née le 10 février 1606*
çois II du nom, son frère aîné ; fut sacré ôc couronné mariée le 1 o février 1619 à Viclor-Amè,duc de Sa-
'e 15, mai 1561 ôc ,
, mourut au bois de Vincennes le voye, morte le 27 décembre 1663 ; Henriette-Marie >
30 mai 15 74, après avoir régné treize ans, cinq mois, née le 25 novembre 1609, mariée le 11 mai 1625
vingt-cinqjours. Cherche^ CHARLES. II avoit épousé à Charles, I du nom, roi d'Angletere, morte le id,,
le 17 novembre Elisabeth d'Autriche, seconde septembre 1669 ; 5c Gaston-Jean-Baptiste de France,
iJ7P,
fille de Maximilien, II du
nom, empereur, ôc de Ma- duc d'Orléans de Chartres, de Valois 5c d'Alençon
rie d'Autriche, laquelle après la mort du roi son mari, ,
qui étoit le troisième fils, né le 2 5 avril 1608 j mort le»
en Autriche, où elle fonda le mo-
se retira à Vienne
2 février 1660 ; cherches GASTON. 11 aVoit épousé
nastère de sainte Claire Sc y mourut le 22 janvier i°. le 6 août 1626, Marie de Bourbon * duchesse dé
,
I59ZJ en sa trente-huitième année. De ce mariage Montpensier, dauphine d'Auvergne, souveraine de
vintMarie-Elisabeth de France, née le 25 octobre Dombes, ôcc. fille unique 5c héritière de Henri de
J57i, morte le 2 avril 1578. II eut auffi pour en- Bourbon, duc de Montpensier., ôcc. ôc de Henriette*
fans naturels N. mort jeune & CHARLES de Va- Catherine, duchesse de Joyeuse, morte en couches le 4
,
lois duc d'Angoulême qui.
, la branche des der-
fit juin 1627, en fa vingt-deuxiéme année: 20. le 31 jan-
,
niers ducs dANGOULÊME, dont il sera parlé à la fin vier 1632, Marguerite de Lorraine, fille de François
, »
comte de Vaudëmont, ôc de Catherine deSalmes^
de cet article.
XXIII. HENRI III du nom, roi de France 5c de morte le 3 avril 1672, enfa cinquante-neUviémeannées
Pologne, né le 19 , septembte Du premier mariage sortit, Anne-Marie-Louifi d'Or-
15 51 , succéda au roi
Charles son frère fut sacré 5c couronné le léans souveraine de Dombes, princesse de la Roche*
, 13 février , dauphine d'Auvergne, duchesse de Mónt-
M75, Sc fut blessé d'un coup de couteau étant à Saint- sur-Yon,
Cloud le premier août 1589, dont il
, mourut le len- I pensier 5cc. née le
, 29 mai 1627, morte sáns alliance
demain, après avoir régné quinze ans, deux mois ôc le 5 avril 169 5, en fa soixante-sixiéme année* Du fa*
FRA FRA
tond vinrent, Jean-Gaston, duc de Valois , ne le 17 lippe IV du nom :, roi d'Espagne, 5: d'Elisabeth de
,
août 1650, mort le 1 o août 1652; Marguerite-Louise France, sa premièrefemme, morte le 3 o j uillet 16 8 '
d'Orléans, née le 28 juillet 1645 , mariée le 19 avril âgée de quarante-cinq ans, dont il eut Louis, dauphin
1661 , à Corne de Médicis, III da nom, grand duc de qui fuit ; Philippe de France, duc d'Anjou né le
Toscane, morte à Paris le 17 septembre 1721 en fa ,
août 1668 mort le 10 juillet 1671 ; Louis-François r
, duc d'Anjou,, né le
77 année ; Elisabeth, née le z6 décembre 1646, ma- 14 juin 1672, mort le 4 novembre
riée Te ì 5 rnà'ï" 1667, à Louis-Josephde Lorraine, duc suivant; Anne-Elisabeth, née le 18 novembre 1662
de Guise morte le 17 mars 1696 ; Françoise-Magde- morte.le 30 décembre suivant; Marie-Anne née lè
,
16 novembre 1664 S morte le 26 décembre suivant- ,
léne, née le 13 octobre 1648, mariée le 4 mars 1663,
à Charles-Emanuel, II du nom, duc de Savoye, morte Se Marié-Thérèse de France née le 2 janvier 1667
le 14 janvier 1664 -sSc Anne-Marie d'Orléans, née le ,
morte le premier mars 1672. II eut auffi pour enfans
9 novembre 1652, morte le 17 août 16 5 6. Ce prince naturels, 1. Louisde Bourbon, né le 27 décembre 166
z
eut auffi pour fils naturel, Louis, bâtard d'Orléans , le
mort 15 juillet 1666 ,fans avoir été légitimé; 2. Louis
comte de Charni, né à Tours en 1638 de Louise Roger de Bourbon, comte de Vermandois, amiral de France
de la Marheliere : U ne fût point légitimé; & après la né le z octobre 1667 , mort le 18 novembre 1683,- 3. Ma_
mort du duc d'Orléansson père, il passa cn Espagne, oà rie-Anne, née en octobre 1666, mariée le 16 janvier
il servit cette couronne dans la guerre contre le Portugal. 1680 â Louis-Armand de -Bourbon, prince de Conti
IIfutfait gouverneurde la ville d'Oran & de ses dépens ,
LOUIS-AUGUSTE, duc du Maine ,sbuvera§p de Dom-
4.
dances en Afriquej & après avoir exercé divers autres
emplois, il mourut 16 II laissé fils naturel,,
bes, &e. qui a fait la branche des ducs du MAINE rap-
portée ci-après; 5. Louis-César, comte de Vexin ,
en 9 z. a un
nomméEMÁNUEL d'Orléans dont nous parlons à l'ar- abbé de S. Denys en France & de S. Germain des Prés
,
ticle EMMANUEL. Le roi Henri IVeut pour enfans na- né en 1672, mort le 10 janvier 168 3 ; 6. Louis-Alexan-
turels CÉSAR duc de Vendôme, quifit la branche des dre comte de Toulouse, duc de Damville pair amiral
, ducs de ,VENDÔME rapportée à la fin de
derniers
,
& grand veneur de Frdncc,
, , de
, cet ar- gouverneur Bretagne,
ticle; Alexandre, dit le chevalierde Vendôme, né en chevalier des ordres du roi, né le 6 juin 1.678, mort k
1 598 , grand prieur de France , général des galères de premierdécembre 1737. Voyez^ TOULOUSE (Louis-
Malte, &c. mort le 8 février 1629; Henri, duc de Ver- Alexandrede Bourbon, comte de:) 7.Louise-Françòiíe,
neuil, né en octobre 1601, qui porta long-tempsle titre née CK 1673 , mariée le z4 juillet 168 5 , à Louis, III
d'évêquede Met%, posséda l'abbaye de S. Germain des du nom, duc de Bourbon, pair & grand maître deFrancc
Prés, & plusieurs autres considérables ,• mais ayant été <S'c. morte à Paris le 16 juin 1743 , âgée de 70 ans&
fait chevalier des ordres du roi le premierjanvier 1662, 1 5 jours ; 8. Louise-Marie-Anne de Bourbon, morte
& reçu duc & pair de France le 15 décembre 166} U le 15 septembre 1681 ; 9. Françoise-Marie, née en mai
prit celui de duc de. Verneuil ,fous lequel ilfut ambassa-, 1677, mariée le 18 février 1692, à Philippe, II du.
deur extraordinaire en Angleterre cn 1665, & mourut nom, petit-fils de France, duc d'Orléans, de Valois,
le 28 mai 1682, âgé de 81 ans, sàns laisser de postéri- de Chartres y &çj 10. & 11. N. N. de Bourbon, mons
té de Charlotte Seguicr, veuve de Maximilien-François jeunes.
de Béthune ,111du nom, duc de Sulli3 & fille de Pierre XXV. Louis, dauphin de Viennois né lë premier
Seguicr, chancelier de Erance qu'il avoit épousée le 29 novembre 1661 mourut avant le roi ,son père le 14
,
octobre 1668, morte le 3 juin i 704 ; Antoine de Bour-. avril 1711. II avoit épouse le 28 janvier 1680, Marie-
3

bon, comte de Moret, abbé de Savigni, de S. Etienne Anne-Christine-Vicloirede Bavière, fille de Ferdinand-
de Çaén3 de. S. Victor de Marseille & de Signi né en Marie duc de Bavière électeur du saint empire, &
,
1607, mort d'une moufquetade qu'il reçut au ,combat d'Adélaïde-Henriette , Savoye, morte le avril
de 20
de Castelnaudari le premier septembre 1632 ; Cathe- 1690, dont il eut LOUIS dauphin, qui suit; PHILIPPE
rine-Henriette légitimée de France mariée enfévrier duc d'Anjou, qui a formé , la branche ,
des rois ^'ES-
,
1619, à Charles de Lorraine, II du nom, , duc d'Elbeuf, PAGNE rapportéeci-après ; Sc Charles de France, duc
,
morte le zo juin 1663 ; Gabrielle-Angélique> légiti- de Berri, ôcc. chevalier des ordres du roi Sc de la
mée de France, mariée le 12 décembre 1622, à Bernard toison d'or, néle 31 août i6S£, mort le 4 mai 1714,
de la Valette & de Foix duc d'Espernon de la Valette en fa vingt-huitiéme année.:II avoit épousé le 6 juillet
& de Caudale pair & , colonel général ,de [infanterie 17.10, Marie-Louife-Elizabethd'Orléans, fille de Phi-
françoise, morte ,
en couches le 24 avril 1627; Jeanne- lippe , II du nom, petit-fils de France, duc d'Orléans,
Baptiste de Bourbon abbesse de Fontevraut en 1659, 5cc. régent du.royaume, morte la nuit du 20 aun
morte le 16 janvier , 1670 ; & Marie - Henriette de juillet 1719, dont il eut Charles de Berri, duc d'Alen-
Bourbon, abbesse de Chelles en 1627, morte le 10 fé- çon, né avant terme le 26 mars 171 3, mort le i6avril
yricr 1629. suivant; N.née avant terme le il juillet 1711, morte
XIII. Louis, XIII du nom surnommé le Juste., en naissant; ôc Louife-Marie-Elizabeth de Berri, née
roi de France Sc de Navarre, né ,le 27 septembre 1601, posthume 5c avant terme le 16juin 1714, morcelé
fut sacré ôc couronné le i 7 octobre 1610 ôc mourut lendemain.
à S.Germain en Layë le 14mai 1645 ,âgé,de 41.ans, XXVI. Louis, dauphin de Viennois, né le 6 août
sept mois, dix-huit jours, ayant régné trente-troisans 1682, mourut avant le roi Louis XIV son bisaïeul,
accomplis. Cherche^ LOUIS. II avoit épousé le 2 5 no- le 18 février 1712 en sa trentième année. , 11 avoit
,
vembre 161 5 Anne d'Autriche, infante d'Espagne, épousé le 7 décembre 1697, Marie-Adélaïde de Sa-
, III du
fille de Philippe, nom , roi d'Espagne, ôc de voye , fille de Victor-Amcdée, II du nom, ducdeSa^
Marguerited'Autriche, morte le 20 janvier 1666, âgée voye, ôc d'Anne-Marie d'Orléans, morte le 12 fé-
de 64 ans, dont il eut Louis XIVdunom,qui fuit; ôc vrier 1712, six jours avant le dauphin son mari, dont
,
PHILIPPE de France, duc d'Orléans, qui a fait la bran- il eut N. de France .duc de Bretagne né le 25 juin
,
, été nomméle 13-avril
fans avoir
che des derniers ducs de ce nom rapportéefous le mot
, 1704 , mort 1705 ;
ORLEANS. Louis, dauphin, né le 8 janvier 1707, mort le 8
XXIV. Louis, XIV du nom, surnommé le Grand, mars 1712 âgé de cinq ans Se deux mois ; 5c Louis
roi de France ôc de Navarre, né le 5 septembre 1638, XV, qui fuît. ,
,
fut sacré ôc couronné le 7 juin 1654 5c mourut à XXVII. Louis, XV du nom, roi de France Sc de
,
Versailles le premierseptembre I7i5,ensasoixante-dix- Navarre:, né le 15 février 171 o a succédé au roi
septiéine ánnée après avoir régné soixante-douze ans. Louis XIV son bisaïeul le premier, septembre 1715
,
Cherche^ LOUIS. 11 avoit épousé le 9 jiiin 1660, Ma- Isous la régence de Philippe, petit-fils de France, duc
>

rie-Thérèse d'Autriche, insaaté d'Espagne, fillede Phi- d'Orléans; a été sacré ôc couronné à Reims le 25 oe-
FRA FRA
tobre 1722 , 5c a été déclaré majeur tenant son lit de 46 annee de ion règne, ôc la 63 de son âge. Voyer^
justice au parlement le 2 2 février 1723. Voye% LOXJIS. PHILIPPE V, II épousa 1 °. par procureur le 11 sep-
Le roi a épousé le 5 septembre 1725 Marie Leszczins- tembre 1701 Marie Louise-Gabrielle de Savoye, fille
3
Ja , fille unique de Stanislas Leízczinski, roi de Po-
,
de Victor-Amedée, II du duc de
nom, Savoye 5c
logne, grand-duc de Lithuanie, duc de Lorraine ôc de d'Anne-Marie d'Orléans morte le 14 février 1714 ,
Bar. De ce mariage il a eu 1. Louise-Elisabeth de Fran-
, y
en fa 26 année : 20. le 16 septembre,de la même an-
ce, née le 14 août 1727 , mariée en 1739 avec D; née Elisabeth Farnèse fille d'Edouard3 II du nom,
Philippe infant d'Espagne , duc de Parme Se de Plai- duc ,de Panne, ôcc. 5c de, Dorothée-Sophie de Bavière-
sance.' 2. Anne-Henriette, née jumelle de lá précé- Palatin. Dupremier mariage sont issus, Louis, qui
dente appellée successivement Madame Henriette Sc fuit ; Philippe, infant d'Espagne, né lé 2 juillet 17094
,
Madame, morte le 10 février 1752. 3. Anonyme mort le 8 du même mois ; autre Philippe ,-. né le 7
de France, troisième .fille du roi, née le 28 juillet juin 1712 , mort le 29 novembre 1719 ; 5c FERDI-
J728, morte le 19 février 1733. 4-. Louis, dauphin NAND, infant d'Espagne né le 23 septembre 171 3 y-
de Viennois, quifuify 5. Anonyme de France, duc mentioné après son frère , aîné. Du second lit sont
d'Anjou, né le 30 août 1730 mort le 7 avril 1733, issus, Charles infant d'Espagne, né le 20 janvier
,
&: inhumé à S- Denys le 9. 6. Marie-Adélaïde, qua- 1716, roi des, deux Siciles , voyez son article sous
trième fille du roi, née le 23 mars 173.2. 7. Marié- le nom de CARLOS (dom) ; François né le 21
louise-Thérèse-Victôire née le 11 mai 1733. S. Sophie- j
le avril suivant Philippe né
,
PhÚippine-Eliz^abeth-Justine, née le 27 juillet 1734.
mars 17173 mort z ;
le 15 mars 1.720 : il reçut le 8 mars 1722 l'habit de ,
9. N.
de France, septième fille du roi, née le 16 mai Tordre de S. Jacques en qualité de commandeur
1736, morte à Font-Evrault le 28 septembre 1744. ,
d'Aledo : au mois de novembre 1725 ,, il fur nom-
10. Louifè-Marie , née le 17 juillet 1737. mé grand-prieur de lá religion de S. Jean de Jérusa-
XXVIII. Louis dauphin de Viennois fils uni- lem dans les royaumes dé Castille Sc de Léon à la
, , ,
que du roi , est né dauphin , à Versailles, le 4 sep- place du prince Ferdinand son frère, déclaré prince
-,
tembre 1729, a été fait chevalier de la toison d'or en des Asturies. Marie-Anne-Victoire née le 30 mars
^
jyj9,reçu chevalierdes ordres du roi le 13 mai 1742, - 1718 : elle fut d'abord accordée avec le roi de France
& marié en premières noces, le 25 février 1745 à Louis XV en 1721 ; mais son bas âge ayant empêché
Marie-Thérèse infante d'Espagne, fille aînée du ,se- Texécutionde ce mariage elle a épousé le 19 janvier
,
cond lit du roi d'Espagne Philippe V, morte le ,
22 juil- 172-9 , Joseph-Pierre-Jean-Louis , prince du Brézil ;
let 1746. II a eu de ce mariage, Marie-Thérèse de MaWe-Thérèfe-Antoinette-Raphael,née à Madrid le
France, née le 19 juillet 1746, ôc appellée Madame. 11 juin 1726 ; Louis-Antoine-Jacques,né à Madrid le
Elle est morte le 27 avril 1748. M. le dauphin 2 5 juillet 1727 ; 5c Marie-Antoinette-Ferdinandc3 née
a
épousé en secondés noces le 9 février 1747 Marie à Séville le 17 novembre 1729.
,
Joséph'e de Saxe, fille de Frédéric-AugusteII,3 roi de XXVII. Louis, prince des Asturies, puis .
roi .d'Es-_
Pologne électeur duc de Saxe née le
, 4 novembre pagne ,1 de ce nom, né le 25 août 1707 , a été pro-
1731. II a eu de ce second mariage 1. Marie-Zeph. clamé roi dans le conseil le 19 janvier 1724,6c dans la
de France appellée Madame née lë 26 août 1750 ville de Madrid le 9 février suivant, après Tabdication
, , ,
morte le 2 septembre 175 5. 2. Anonyme de France,duc du roi sori père. II est mort fans enfans le 31 août dé
de Bourgogne né le 1 3 septembre la même année. II avo« épousé par contrat du 16 no-
, 17 51. 3. Xavier-
Marie-Joseph duc d'Aquitaine mort à Versailles vembre 1721, Louife-Elizalcthd'Orléans, fille de Phi-
, ,
le 12 février 1754, âgé de cinq moisôc demi. N.
, lippe, petit-fils de France, duc d'Orléans, Sc de Marie-
4.
de France duc de Berry, né le août Françoise de Bourbon légitimée de France.
1754. 5. N.
XXVII. FERDINAND, aujourd'huiroi d'Espagne, est
, 23
de France, comte de Provence née le
, 17 novembre ,
175$. 6. N. dé France comte d'Artois, né le 9 oc- né à Madrid le 2 3 septembre 1713.11sût déclaré grand
tobre
, prieur de Castille ôc de Léon, de Tordre de S. Jean de
1757. \
Jérusalem au mois de juin 1716. Les états assem-
ROIS D'ESPAGNE SORTIS DE LA MAISON
, , le reconnurent pour héritier présomptif
blés à Madrid
de France.
de la couronne le 25 novembre 1724, ôc il fut pro-
XXVI. PHILIPPE de France duc d'Anjou né le clamé en même-tempsprince des Asturies. II est de-
, ,
19 décembre 168 3 second fils de Louis dauphin, venu roi d'Espagne par la mort dé Philippe V son
,
& àeMarie-Anne-Ckristine-Vicloire de Bavière, ôc
,
pe- père, arrivée le 9 juillet 1746. II a épousé le 20
tit-fils de Louis, XIV du roi de France de Na- janvier 1729 Marie-Magdeléne^Joféphè-Thérèse-
nom, ôc
,
varre 5c de Marié-Thérèse d'Autriche, infante d'Es- Barbe infante de Portugal, fille de Jean, roi de
, ,
pagne ayant été appelle à la succession d'Espagne par Portugal.
, du roi Charles II, mort fans çnfans le
le testament
premier noverribre 1700 ; le roi Louis XIV son grand- Ducs DU MAINE.
pere, le déclara publiquement roi d'Espagne le 16 du XXV. LOUIS-AUGUSTE de Bourbon, duc du Maine
même mois. II fur proclamé solemnellement à Madrid 5c d'Àumale, comte d'Eu, pair-, grand-maître Se capi-
le 24, ôc fut
reconnu universellementpar tous les états taine général de Tartillerie souverainde Dombes, che-
j
<]ui composent la monarchie d'Espagne, ôc
par la plus valier des ordres du roi lieutenant-général de ses ar- .
,
grande partie des puissances de TEurope. II partit le mées, colonel généraldes Suissesôc Grisons, gouverneur
4 oécembre 1700 pour aller prendre possession de la ôc lieutenant-généralde la province de Languedoc ,
couronne, ôc arriva au palais de Buen-Retiro près fils naturel du roiLouis XIV, naquit le 31 mars 1670,
Madrid} le 18 février ,
1701. II y fut encore proclamé ôc fut légitimé par lettres du mois de décembre 1673
roi, 5c prit le nom de Philippe V. Ce prince se dé- régistrées au parlement & en la chambre des comptes
,
mit volontairement du gouvernement de ses royaumes de Paris le 20 du même mois. II fut pourvu de la char-
sc 15 janvier
1724, après un règne de 23 ans en
,
faveur du prince des Asturies son fils aîné, 5c se retira
ge de colonel général des Suisses ôc Grisons le premier
février 1674. Le roi lui accorda, ainsi qu'au comte de
a'J palais de saint Ildefonse, avec la reine son épouse, Vexin ôc aux damoiselles de Nantes ôc de Tours la
pour ne vaquer qu'à son salut mais le roi Lpuis I, son
: permission de porter le surnom de Bourbon, avec , fa-
«'s, étant mort le 1 3 août de la mênie année il re- culté de se succéder les uns aux autres, même ab intes-
monta fur le trône s'étant rendu ,
réitérées du conseil de, Castille. aux sollicitations tat , par lettres du mois de'janvier 1680, régistréesles
Ce prince est mort le 11 ôc 12 du même mois , ôc confirmées par d'autres du
5 de juillet 1746 au palais de Buen-Retiro, dans la mois de novembre 1681. U fut nommé gouverneur de*
F R. A FRA
Languedoc au mois de juin 1682, reçu chevalier des gne dé Louis XV , Fédit du mois de juillet 1714 &
ordres du roi le 2 juin 1686, 5c fait général des galè- la déclarationdu 2 3 mai 1715 furent révoqués5c
res le 21 septembre 1688. II fit sa première campagne nulés par.unautre édit du mois ,de juillet 1717, regis- an-
la même année, Se se trottva aux sièges de Phiìisbourg tre au parlement les chambres assemblées le 6 &
&,de Manheim; servit Tannée suivante dans l'armée blié Faudiënce tenante le 8 du même mois de juillet. pu,
de Flandre en qualité de général de la cavalerie; se Cet édit ordonnoit néanmoins qu'en considération de
,
trouva à la bataille de -Fle.urus donnée le premierjuil- la possession dans laquelle étoient les ducs du Maine
let 1690 y donna des marquesde son courage, ôc y ôc comte de Toulouse de. recevoir dans la cour de
,
eut un cheval tué sous lui.; servit en 1691 au siège de parlement les nouveaux honneurs qui leur avoient
Mons,5cayant été faitlieutenantgénéral le 3 mai 1692, été attribués par Fédit révoqué, ils continueroient
il alla servir en Flandre en cëtte qualité , ôc se trouva de les recevoir leur vie durant, fans tirer à
cou-
au siège de Namur, ôc ensuite au combatde Steiuker- séquence 5c sans se pouvoir dire Se qualifier princes
ke. II fit encore.lès deux Campagnes suivantes dans le du sang, ni que cette qualité pût leur être donnée
rriême pays. II fut fait au mois d'octobre 1693, colonel en quelques jugemens 5c actes que ce pût être. Le duc
général du régiment royal des carabiniers. Anne-\Ma- du Maine, conformément au testament du roi Louis
rie-Loùise d'Orléans, duchesse de Montpensier, lui XIV avoit été reconnu surintendantà Féducation du
avoit fait le 2 février 1681 une donation entre-vifs ,
roi;Louis XV son successeur par arrêt du parlement
de la principauté souverairie,de Dombes ôc par con- du.2 septembre 171 5 confirmé ,.
par un second arrêt
,
trar du même jour il avoit acquis d'elle le comté d'Eu.
,
rendu le roi séant en son lit de justice le i 2 du même
Le roi lui accorda au mois de mai 1694 des lettres mois ; mais cet arrêt fut révoqué dans un second lit de
pour la continuation du titre de pairie de cette terre justice tenu au Louvre le 26 août 1718, après que la
en fa faveur, lesquelles ayant été enregistrées au par- requête présentée par le duc de Bourbori, tendante à
lement de Paris, il y prêta serment ôc prit séance en ce que la surintendance de Féducation du roi lui frit
qualité de pair le 8 du même, mois de mai, immédia- accordée, eût été entérinée. Dàns ce même lit de justi-
tement après les princes du sang, Sc avant tous les ce on enregistrad'abord un édit daté du même mois,
pairs ecclésiastiquesÔc laïcs qui s'y trouvèrent en grand 5c portant révocation de la déclaration du 5 mai 1694
nombre, en vertu des lettres du roi qui lui donnoient ôc de Fédit du mois de mai 1711 en ce qu'ils attri-
ce rang. II fut pourvu le 1 o septembrede la même an- buoient aux princes légitimés 5c, à leurs defcendans
née de la charge de grand-maître de .Tartillerie de mâles, le droit de représenter les anciens pairs aux sa-
France, dont il avoit Texpectativedepuisle 15 noî||m- cres des rois, à l'exclusion de tous autres pairs de Fran-
bre 168 8. II en prit possession à TArsenal de Paris le 26 ce ; ën ce qu'ils les admettoient à prêter le serinent au
novembre suivant,ayantdonné auparavant fa démission parlement à Tâge de vingt ans, Se en ce qu'ils leur
de la charge de général des galères. II obtint encore au permettoientde donner une pairie à chacun de leurs
mois de juin 1695, des lettres de rétablissement en fa enfans mâles pour en jouir aux mêmes honneurs
faveur du titre de duché pairie de la terre d'Aûmale qu'eux, du vivant, même de leur père; £c en consé-
qu'il avoit acquisede la duchesse douairière de Savoye., quence il étoit ordonné que le duc du Maine ôc le
Ces lettres furent enregistrées au parlement de Paris le comte de Toulouse son frère, n'auroient à Tavenir rang
premier juillet ,1695. Le duc du Maine fut nommé le ni séance au parlement, ni près du roi dans les céré-
9 mars 1702 , pour servir en q%alité de lieutenant-gé-- monies publiques ôc particulières ôc par-tout ailleurs,
néral, sous le duc de Bourgogne, dans l'armée de Flan- que du jour de Térection de leurs pairies , Sc qu'ils ne
dre. Le roi par deux brevets des 20 Sc 21 mai 1711, lui jouiroient d'áutreshonneurs 5c droits que de ceux atta-
accorda,de même qu'au comte de Toulouse son frère, chésà leurs pairies,5ccommeen jouissent les autres ducs
la jouissance desmêmes honneurs, rangs ôc distinctions 5c pairs de France, le roi dérogeantà cet effet à son édit
dont les princes du sang font en possession ; Sc par un du mois de juillet 1717. Le comte de Toulouse fut réha-
édit du mois de juillet, 1714, il les déclara capables bilité fur le champ dans tous ces honneurspar une dé-
de succéder à la couronne, à l'exclusion de tous autres, claration expresse registrée dans la même assemblée,
au cas que la race masculine ôc légitime des princes du comme il a été remarqué à son article ; voyez TOU-
sang vînt à manquer totalement, réglant Tordre auquel LOUSE.Pour le duc du Maine, il fut arrêté dans son
euxôc leur postéritémonteroient sur le trône. II étoit château de Sceaux par un lieutenant des gardes du
encore ordonné par le même édit qu'eux, ôc leurs en-
,
corps du roi, le 29 décembrede la même année 1718-
fans ôcdefcendansmâlesà perpétuité nés en légitime 5c fut conduit à la citadellede Dourlens en Picardie. La
mariage, auroient entrée 5c séance au parlement au duchesse sa femme sut arrêtée en même temps à Paris,
même âge que les princes d u sang, encore qu'ils n'eus- par le marquis d'Ancenis , capitaine des gardes du
sent point de pairie, sans être obligés d'y prêter ser- corps , ôc menée au château de Dijon. Le prince de
ment ; ôc qu'ils jouiroienr des mêmes honneurs avant Dombes ôc le comte d'Eu furent relégués à la ville
les princes des maisons souveraines 5c antres seigneurs. d'Eu ; ôc la demoiselle du Maine leur soeur fut mise
Cet édit fut enregistré au parlement de Paris le-2 août dans le couvent des Filles de Sainte Marie à Chaiiior.
j 714 , ôc en même temps le duc du Maine Se le comte Le duc du Maine obtint au commencement de Tan-
de Toulouse y prirent séance en qualité de princes du née 1720 la permission de se rendre à sa maison de
sang légitimés. Cependant cette qualité de prince du Clagni près de Versailles où il arriva le 8 janvier,
sang leur ayantété contestée, ôc même refuséepar quel ,
- 5c lá duchesse fa lemme au château de Sceaux, OÌÍ g
des chambres du parlement, le roi elle se rendit le 15 du même mois. Ensuite leur h- |
ques-unes
déclaration du 2 3 mars 1715, ordonna que dans fa
par une
berté entière leur ayant été rendue la duchesse vint
,
||
cour de parlement ôc par-tout ailleurs, il ne seroit fait saluer le roi à Paris pour la première
,
fois depuis
aucune différence entre lesprinces.du sang royal 5c ses son retour le 14 août 1720 5ç le duc fut rétabli dans £
,
fils légitimés,, Sc leurs defcendans en légitime mariage, toutes les fonctions de ses charges au mois de juin
ôc en conséquence qu'ils prendr.oient laqualité de prin- 1721. Depuis, le roi, par une déclaration du 26 avril |;
ces du sang , comme ayant Fhonneur d'être sortis du 1723 , registrée au parlement le 4 mai suivant, or- |
sien : qu'elle leur seroit donnée en tous actes judiciai- donna que le duc du Maine ôc le comte de Toulon.- i
res 5c tous autres quelconques ; enfin que soit pour le son frère, ôc après le décès ou la démission des p.u- p
rang 5c la séance, ôc généralement pour toutes sortes de ries du duc les princes de Dombes 5c comte d iiii ^
prérogatives, les princes du sang, ôc ses fils légitimés Sc ,
ses fils jouiroient durant leur vie dans les cours de | ;
leurs defcendans seroient traités également, après néan- ,
parlemens tant aux audiences que chambres du conseil, |-
tïioins le dernier des princes du sang. Mais sous le rè- du droit d'entrée, rang, fiance ôc voix délibcrativa j|
aprcs fi
p'
FRA FRA
rcs lés
princes du sang -y Sc avant tous les ducs & Amedéé de Savoye duc de Nemours, morte ie 19 mai
,
airs, de quelque qualité Ôc dignité qu'ils pussent 1664, âgée de cinquante ans.
•tre ; 5c ce en vertu
de leurs pairies, quand même elles XXIV. Louis , duc de Vendôme, de Mercoeur
eroient moins anciennes que celles d'aucuns desdits ôcc. pair de France, chevalier des ordres du roi, ôc
,
ucs Se pairs,
fans néanmoins, lorsqu'ils iroient pren- gouverneur de Provence, né en 16 í 2 , fut créé cardi-
te leur séance , qu'ils
pussent traverser le parquet, nal après la mort de íà femme, par le pape Alexandre
i être précédés de plus d'un huissier, ni que leurs VII, le 7 mars 1667, nommé légat à latere en France
uffrages fussent pris autrementpar le président, qu'en par le pape Clément IX en 1668 , Sc mourut lé 6 août
es
appellànt du nom de leur pairie Ôc leur ôtant le 1669. Voyez^ LOUIS. II avoit épousé lé 4 février
onnet. Le duc du Maine est mort le 14 mài 1736, 1651, Laure Mancini, fille aînée dé Michel-Laurent
aé de soixante-six ans. II avoit été marié le 19 mars Mancini, gentilhomme Romain, ôc de Jeronymë Ma-
692 avec Anne-Louise-Bénédicte de Bourbon, fille zarin, soeur puînée de Jules, cardinal Mazarin, morte
uînée de Henri-Julesde Bourbon, prince de Condé, le 8 février 1657, én fa vingt-uhiéméarinée, dorit il
uc d'Enghien, 5c d'Anne
de Bavière, comtesse pa - eut LOUIS-JOSEPH, qui fuit ; Philippe, né le 2 3 août
atine du Rhin. Elle obtint le 13 mars 171c un bré- 1655, prince de Vendôme, ci-devantgrand-prieur de
et du roi pour conserver son rang de princessedu sang France, abbé de la Trinité de Vendôme -, dé saint
ntre celles du même sang non mariées , à l'occasion Victor de Marseille-, de saint VigOr de Cerisi, de saint
u règlement qui avoit été
fait le jour précédent pour Honorâtde Lerins, de sainrMansui deToul, ôcd'Ivrij
e rang
de ces princesses. Elle a eu pour enfans, Louis- lieutenant général des araées du roi, mort à Paris le
onftantin de Bourbon, prince de Dombes j né le 27 24 janviet 1727, âgé de 71 ans Ôc cinq mois; Sc
ovembre 1695 mort à Versailles le 2 8 septembre
, Jules-CèfardeVendôme, né ìe 27 janvier 1657, mort
698 ôc enterré le premier octobre dans le choeur le 28 juillet 1660.
, XXVi LÓUÍS-JÓSEPH duc de Vendôme, dé Mer-
e la paroisse ; LOUIS-AUGUSTE de Bourbon , pririce ,
Dombes, qui fuit ; LOUIS-CHARLESde Bourbon coeur , Sec. chevalier des ordres du roi ôc de la toison
e
d'Eu mentioné après son frère N. de ,
Bout- d'or pair Ôc général des galères, généralissimedes ar-
omte.
duc ,
d'Aumale, né à Versailles le
;
31 mars 1704, mées, eri Catalogne Ôc de celles d'Espagne, gouver-
on , ,
mort à Sceaux du
au commencement mois de sep- neur de Provence -, né le 30 juillet 1654, mourut sans
embre 1708 ; JV. deBourbon, damoiselle de Dombes, postérité à Vinaros le 11 juin 1712 Sc est enterré au
3
ée le l i septembre 1694, morte à Marli le 26 du monastère de l'Eseurial dans le tombeau des ihfans ôc
nême mois ; N. de Bourbon damoiselle d'Aumale, infantes d'Espagne. Voyez LOUlS-jOSEPH. U avoit
ìotteà Versailles le 24 août, 1699 ; 6c Louife-Fran- épousé le 15 rtiai 1710, Marie-Annede Bourbon,fille
oise de Bourbon, damoiselle du Maine née la nuit de Henri-Jules de Bourbort, III du nom, prince de Cón-i
,
u 3 au 4 décembre 1707 , morte à Anet le 19 août dé ôc d'Anne de Bavière-Palatin, morte le 11 avril
,
74î* 1718-. * Voye-z le père Anselme.
XXVI. LOUIS-AUGUSTE de Bourbon prince de
ombes, né à Versailles le 4 mars 1700 ,fut pourvu
DERNIERS DUCS D'A NGÒÚ LES ME.
, XXIV. CHARLES deValois J duc d'Angoulême, pait
n survivance de la charge de colonel général des Suif
es 5c Grisons par lettres du 16 mars 161 o , ôc du gou- de France, comte d'Auvergne,de Ponthieu d'Alets^
,
ernement de Languedoc le 11 mai 1712. 11 est mort ôcc. chevalier des ordres du roi, Sc colonel général dé
e premier octobre 1755. la cavalerie légère de France, fils naturel de CHARLES
XVI. LOUIS-CHARLES de Bourbon comte d'Eu, IX, roi de France, naquit le 28 avril 1 5 73 , Ôc mourût
,
rince de Dombes, après la mort de Louis-Augusteson le 24 septembre 1650. II avoit épousé 1 °. par contrat
rere, né au château de Sceaux le 15 octobre 1701 , du 6 mai 15 91 Charlotte de Montmorenci3 fille aî-
ut pourvu en survivance de la chargede grand-maître née de Henri, I ,du nom, duc de Montmorenci,pair St
capitaine général de l'artillerie de France, par lettres connétable de France, ôc d'Antoinette de lá Márk-
u 16 mai 171 o , & nommé gouverneur ôc lieutenant Bouillon, sa première femme, morte le 12 août 1656*.
encrai pour le roi de la province de Guienne le 28 20. le 25 mai 1644, Françoise de Nargonne, fille de
ccembre 171 z. Charles, baron de Mareuil , ôc de Léonore de la Ri-
vière, morte le 10 août 1715, âgée de quatre-vingt-
DERNIERS DUCS DE VENDÓS ME* douze ans i dont il n'eut point d'enfans. Ceux de son
XXIII. CÉSAR duc de Vendôme, fils naturel de premier mariage furent, Henri de Valois , comte de
, Lauragais, mort fans alliance; Louis-EMANUÉL, qui
ENRI IV > roi de France, 5c de Gabrielle d'Estrées,
uchesse de Beaufort, né en juin 1594, fut légitimé fuit ; 5c François de Valois , comte d'Alets, colonel
ar le roi son père en janvier 1595, qui lui donna le général de la cavalerie légère de France mort le 19
,
uché de Vendôme en 15 98 ; il fut austì duc d'Estam- septembre 1622, sans enfans de Louife-Hcnriettc de 1*
es,de Mercoeur, ôcc. chevalier des ordres du roi, Chastre, barone de la Maisonfort, fille unique de
ouverneur de Bretagne, Se grand maître, chefôc sur- Louis baron de la Maisonfort, maréchal de France à
,
ntendant général de la navigation ôc commerce de ôcc. ôc d'Elisabeth d'Estampes , qu'il àvoit épousée lò
rance ; ôc mourut le 2 2 octobre 166 5, en sa soixailte- 26 avril précédent. Elle prir une seconde alliance avec
ouziéme année. II avoit épousé en juillet 1609 Fran-
, François , comte deCruflbl, duquel elle fut séparée j
oise de Lorraine duchesîè de Mercoeur, d'Estampes ôc une troisième avec Claude Pot, seigneurie Rhodes,
de Penthiévre,, princesse de Martigues, fille uni- grand-maître des cérémonies de France.
ue Se héritièrede Philippe-Emanuelde Lorraine, duc XXV. LOUIS-EMANUEL dé Valois , duc d'Angou-
e Mercoeur, 5c de Marie de Luxembourg, duchesse lême pair de France colonel généralde la cavalerie
Estampes5c dePenthiévre, vicomtessede Martigues, , ,
légère de Fiance, gouverneur de Provence, ôcc. né en
otte le 8 septembre 1669, âgée de soixante-dix-sept 1596, mourut le 1 3 novembre 1663. II avoit épousé
ns, dont il eut Louis , diic de Vendôme, qui fuit; en 1629 , Henriette de la Guiche, fille aînée de
rançois de Vendôme, duc de Beaufort, pait de Fran- Philippe, seigneur de la Guiche ôc dé Chauriionty
e, chevalier des ordres du roij grand-maître,chefôc grand maître de l'artillerie de Fiance , 5c gouverneur
unntendant général de la navigation ôc commerce de du Lyonnois 5c d'Antoinette de Daillon du Lude ,
,mai
rance, né en janvier 1616, tué dans une sortie contre morte le 22 1682 âgée de 84 ans , dont il eut
,
es Turcs devant la ville de Candie le 25 juin 1669
,
N. dé Valois, comte d'Auvergne, né l'an 163 1, mort
ans avoir été marié, voyez FRANÇOIS; ôc Eliza- le 4 octobre 163 7 Armand comte d'Auvergne , né
eth&e Vendôme mariéele 11 juin 1643 à Charles-
> ,
le 14 juillet 163 5, mort le 16 novembre 1639} .F/w*.
, , Tome V. Partie J. Rr
?i4 FRA FRA
çois, comte d'Auvergne,né le .24 avril 1639, mort le 936 Louis IV dit d'Outremer, fils de Charles h
10 juillet 1644; ôc Françoise-Marie de Valois, duchefle Simple, , '

d'Angoulême,comtesse de Lauragais ôc d'Alets,née Fan 954 Lothaire
983 Louis V , dit le Fainéant,
30
163o",-mariée le 3 novembre 1649 à Louis de Lor-
raine, due de Joyeuse, Sec. pair 5c ,grand chambellan ,
de France, ôcc. morte le 4 mai 1696.* Le P. Anselme, III RA CE , DITE DES CAPETIENS,
hist. de la maison de France &c.
II ne sera peut-être pasy inutile de joindre à ces 987 Hugues, dit Capet,
I0
généalogies, une table chronologique de nos rois 996 Robert, dit le, Dévot, neuf ans ôc dëmi avec
qui les représente tout d'abord dans l'ordre où ils ont, son père, ôc seul,
34
régné. Hugues dit le Grand couronné, mort avant
, ,
Rois DE LÀ PREMIÈRE RACE , DITE DES
MÉROVINGIENS.
son père.
1031, Henri I,
1060 Philippe I
1108 Louis VI, , dit le Gros. '
'
3o
414 Clodion , 37 ans. Philippe, couronné, & mort avant son père.
451 Méroué , fils ou parent de Clodion , 6 1137 Louis VII, dit le Jeune & le Pieux. ^
456 Childeric 1, 25 1180 Philippe II, surnommé, Dieu-donné, Auguste,
481 Clovis I A. ou le Conquérant, ,.
,
511 Thierri 1,
. * .
30
aj 1223 Louis VIII surnommé le Lion
,
1226 Saint Louis,, IX du nom
-. *
Clodomir, 13 , *.
Childëbert 1, 47 1270 Philippe III, surnommé le Hardi , 1c
Clotaire 1, 51 1285 Philippe IV, dit le Bel, 1()
534. Theodebert I, 14 13 14 Louis X , dit Hutin , 18 mois.
547 Théobalde ,
562 Charibert I
Gontran
Chilperic, I
Sigebert I,
II,
,
... 7
6
32
23
i^_
1316 Jean , régence sans roi, cinq mois durant.
1316 Philippe JT, dit le Long,
1322 Charles IV
,
1328 Régence de deux
dit le Bely
mois.
e
Í
13 28 Philippe VI, dit de Valois, surnommé le Bien-
fortuné,
575 Childëbert 24 u
5 84 Clotaire II
, 4.4 1350 Jean, surnommé le Bon, M
596 Theodebert II, 16 1356 Charles, dauphin lieutenant, puis régenté
Thierri II, 17 13 64Charles dauphin,, régent pour la seconde fois.
613 Sigebert II, 9 mois. 1364 Charles V, ,dit
le Sage & ['éloquent,roi ,16
628 Dagobert 1,
Charibert II,
9
1
13,80 Charles VI, dit le Bien-aimé,
1422 Charles Vil, surnommé le Victorieux
,/ 41
39
Xi. ,
63 2 Sigebert III, 23 I461 LOUÌS 22
638 Clovis II, 10 1483 Charles VIII, dit le Courtois, 15
,1656^ Childëbert, usurpateur, 7 mois. 1497 Louis XII, surnommé le père du peuple
'Clotaire III, 14 15 i'5 François I, dit le Grand, ôc le
,
restaurateur
17
des
660 Childeric II, 13 lettres 3*
6jo Thierri III , 1547 Henri II,
y
peu de mois. n
-674 Dagobert H 4 1559 François II, 16 mois.
678 Thierri III,, rétabli, 15 15 60 Charles IX 13
É90 Clovis III, ,
4 1^74 Interrègne de trois mois.
695 Childëbert III , 12 1574 Henri III , IÍ
711 Dagobert III, 4 1589 Henri IV, dit se Grand , 21
715 Chilperic II, c 1610 Louis Xlll, dit le Juste , 35
717 Clotaire IV, x 1642 Louis XIV , dit le Grand , 71
7" Thierri IV, dit de Chelles
y
16 1715 Louis XV à
commença régner
tembre 1715.
le premier sep-

Interrègne de cinq ans. Cette derniere race a déja duré plus de 700 ans,
sous trente monarques de la même famille, quoique
742 Childeric III,dit [Insenséon le Fainéant. 10 de différentes branches.
II RACE, DITE DES CARLOV1NGIENS.
DE LA NOMINATION DES ROIS DE FRANCE
752 Pépin le Bref, xç aux bénéfices de leur royaume.
769 Charles le Grand ou Charlemagne, 45
214 Louis I, dit le Débonnaire ou le PJeux 27 Anciennement les élections des archevêques, des
840 Chariés II, dit le Chauve , 38 évêques, des abbés, des prieurs conventuels Sc des
878 Louis II, dir le Bègue, , 19 mois. chefs-d'ordre,appartenoient aux chapitres 5c aux cou-
g79 C Louis III, mort le 4 août 882 vens. Cette pratique de Féglise fut confirméepar le
, 884
l Et Carloman , mort le 6 décembre 5
concile de Baste suivant lequel le roi Charles Vil
S84 Charles /c Simple fils posthume de Louis3- 5
/e
,
avoit fait la pragmatique-sanction. Mais cette ordon-

Bègue : pendant son enfance nance a été abolie en France par le concordat,fait entre
j
884 Charles III, dit le Gros, empereur régnant, 4 le roi François I ôc le pape Léon X Fan 1515 ap-
888 ÇEudes, couronné roi, prouvé par le concile de Latran, Sc accepté par , le
g
893 £ Charles IV dit
,898, kprisonnier même roi l'an 1-517. Le roi de France nomme au pap?
couronné en 893
Simple,
seul roi en ,
une personne capable, dans six mois après la vacance
.
en 923 ,.mort en
929 , régnant depnis son couronnement jus- de la dignité ; fur quoi les provisionssont données en
qu'à fa captivité, 30 cour de Rome. Cependantle roi jouit du revenu de la
922 Robert, couronné roi rival de Charles le Sim- dignité vacante, ôc a la collation des bénéfices qui en
ple, , dépendent, ôc viennent à vacquer, ce que l'on appelle
Î
023 Raoul, couronné^ roi f 14^ régale, c'est-à-direla jouissance du roi.
FRA FRA 31/
ARCHEVÊCHÉS ET ÉVÊCHÉS Evêchés fuffragans d'Auch.
5c principales abbayes du royaume de France. 1. L'évêque d'Acqsy ou de Dax. * L'abbaye d\Ar*
L''Archevêché ti'Aix tous, de l'ordre de Prémontré»
, 2. L'évêché de Laitóure.
dont les évêchés fuffragans font, 3. L'évêché
'
,
de Cominges.* L'abbaye dé Bënissòn-
d'Apt. L'évêque a la qualité de prince. dieu, ou de Nisors, de l'ordre dé Cîteaux.
i. L'évêchésaint Eusébe, l'ordre de saint Benoît* 4. L'évêché de Coferans, ou Conferàns. * L'abbaye
* L'abbaye de de
de Combelongue de l'ordre de Prémontré.
2.
L'évêché de Riez. L'évêque est seigneur de , L'évêque est seigneur d'Aire. *
L'évêché d'Aire.
Riez.
L'évêché de Frejus.- L'évêque
. _est seigneur de Fre-L'abbaye de Pontaut, de l'ordre deCîteaUx.
3. 6. L'évêché de Ba%as. * L'abbaye de saint Fërrne,
jús. * L'abbaye de Toronet, de l'ordre dé Cîteaux. de l'ordre de saint Benoît. \ "'
4. L'évêché de Gap. L'évêque est comte Se seigneur ;
de Gap. * L'abbaye de Notre-Dame de Clozone , de 7. L'évêché de Tarbes. * L'abbaye d'EscalediëUjde
Tordre de saint Benoît.
l'ordre de. Cîteaux.
L'évêché de Sistèron.* L'abbayede Lure, de l'or- 8. L'évêché d'Oleron. L'évêque est seigneur d'Olé-
5.
dre de saint Benoît. ron. * L'abbaye de S. Vincent de Luc, dé l'ordre de S,
Benoît.
Varchevêché D'ALBL. 9. L'évêché de Leftari L'évêque est président né dé$
L'archevêque est seigneur d'Albi. * L'abbaye de saint états de Béarn, premier conseiller au parlementde Na-
Michel de Gaillae, dé l'ordre de saint Benoît. Lamen* varre, 5c premier baron de Béarn. * L'abbaye dela
Réole de Saubestre, à Pau, de Fórdre de saint Be->
se est Unie au collège des Jésuites à Toulouse. Candeil-,
rioît.
de l'ordre de Cîteaux.
10. L'évêché de Bayónne. * L'abbayedelà Honte j
Evêchésfuffragans d'Albi. de l'ordre de Prémontré.
de Rhodes. L'évêque est comte de
1. L'évêché Larchevêché de BESANÇON.
Rhodez. * L'abbayede Conques de l'ordre de saint
Benoît.
, * L'abbayijde saint Vincent de l'ordre de saint Be-
noît. Saint Paul, de l'ordre de >saint Augustin.
2. L'évêché de Castres.*L'abbayed'Ardorel,de l'or-
dre de Cîreáux. Evêchésfuffragans de Besançon.
3. L'évêché de Cahors. L'évêque est comte ôc baron
.
de Cahors. * L'abbayede Marsillác, de l'ordre de saint 1. L'évêché de BeUai. L'évêque est seigneur de Bel-
Benoît. lai. * L'abbaye de saint Sulpice, de l'ordre de Cî-
4. L'évêché de Vabres. L'évêque est comte de Va- teaux.
Les autres évêchésfuffraganssont, Lausane,SeBaste
bres.
5. L'évêché de Mande. L'évêque est comte deGi- en Suisse.
vaudan. Varchevêché de BOURDEAUX.
L'archevêché D'EMBRUN. L'archevêqueest primat d'Aquitaine. * L'abbayede
sainte Croix de Bourdeaux, de l'ordre de saint Be-
L'archevêque est prince d'Embrun. * L'abbaye de i noît.
Boscaudon de l'ordre de saint Benoît.
, Evêchésfuffragans de Bourdeaux.
Evêchés fuffragans d'Embrun.
1. L'évêché d'Agen. L'évêque d'Agen est comte.
1. L'évêché de Digne. * L'abbaye d'Eifles, près Ville-neuve, de l'ordre de
2. L'évêché de Grasse. * L'abbayede saint Honoré de saint Benoît.
.
j
Lerins, de l'ordre de saint Benoît. j 2. L'évêché d'Angoulême. * L'abbaye de saint Ci-
3. L'évêché de Vence. L'évêque est seigneur Sc ba- ! bar de l'ordre de saint Benoît.
,
ron de Vence. 3. L'évêché de Saintes. * L'abbaye de saint Jean
4. L'évêché de Glandève. L'évêque est seigneur de d'Angeli i de l'ordre de saint Benoît. Notre-Dame de
Glandève. rifle de Ré, de l'ordre de Cîteaux.
5. L'évêché de Senez^. L'évêque en est seigneur, Sc 4. L'évêché de Poitiers. * L'abbaye de saint Hilaire
réside à Castellane. le Grand, de Poitiers, collégialedont le roi dé Fran-
6. L'évêchéde Nice. L'évêque est comte de Drap, EÍle est de l'ordre de saint Be-
ce est toujours abbé.
& est nommé par le duc de Savoye! noît ôc dépend immédiatementdû saint-siége. Font-
,
Evraud, chef-d'ordre, abbaye de filles, dépend im-
Varchevêché D'ARLES. médiatement du saint-siége.
L'archevêque est primat prince de Salon
Sc de 5. L'évêché de Perigueux. * L'abbaye de Brantôme,
Mont-Dragon,* L'abbayede, Mont-Major-lès-Arlcs de l'ordre de saint Benoît.
de l'ordre dé saint Benoît. , 6. L'évêché de Condom. L'évêque est seigneur de
Condom.
Evêchés fuffragans d'Arles.
7. L'évêché de la Rochelle, où l'évêché de Maillë-
1. L'évêché de Marseille. * L'abbaye de saint Victor zais fut transféré en 1648. * L'abbaye d'Airvau , de
de Marseille de l'ordre de saint Benoît. l'ordre de sainr Augustin.
,
2. L'évêché de S. PaulTrois-Châteaux.L'évêque est 8. L'évêché de Luçon. L'évêque est baron de Luçon.
aussi comte. * L'abbaye d'Aiguebelle de l'ordre de * L'abbaye de saint Michel en FErm, dont la mense
Cîteaux. '
, est unie au collège Mazarin ou des Quatre-Nations,
. •
3. L'évêché de Toulon. L'évêque est seigneur de à Paris.
Toulon. 9. L'évêchéde Sarlat. L'évêque est seigneurde Sàr-
4. L'évêché d'Orange. lat. * L'abbayesaint Amand, de l'ordre de saint Au-
gustin.
L'archevêchéD'AUCH.
L'archevêqueest seigneur d'Auch. * L'abbayede la L*archevêché de BOURGES.
Çasedieu, de l'ordre de Prémontré. L'archevêque est patriarche Sc primat des Aquitai-
Tomt V. Partie I. R r ij
%\6 FRA FRA
nés. * L'abbaye de Maiibec, unie à l'évêché dëKebëc rârà, de Calatrava , d'Avis., de Monteía , 5j d*
"«n Canada. Saint Sulpice de Bourges, de l'ordre de saint Christ-, qui-sont dans les d'Espagne
royaumes 5c ds
'^Benoît. Portugal.
4. L'évêché de Mâcon. * L'abbaye de Clunide
.
l'or-
^Evêchés fuffragans de Éourgés.
dre de saint Benoît, chefd'ordre, dépend immédia-
ï. L'évêché de Clermont. * L'abbayede la Chaize- ; tement du saint-siége.
£>ieu de l'ordre de saint Benoît. 5. L'évêché de Dijon. L'abbaye de S. Bénigne.
,
2. L'évêché de-Limoges. *.L'abbaye de Grandmorit, 6. L'évêché de Satnt-Ctaudè.
chef-d'ordre,
. dépend immédiatementdu saint-siége.
Lévêché du du Pui^ L'archevêché de NARBÒNNÈ.
- $-.
Pui. L'évêque est seigneur •
Se comte de Vellài, suffragant irhmédiatde Téglise de L'archevêque est primat Sc président né des états de
Rome. * L'abbaye de Douet, de l'ordre de Prémontré: ' Languedoc. * L'abbaye de-Notre-DamedeQuàrante
Fabbé est vicaire në de l'évêque du Pui. de Perdre de saint Augustin.
4. L'évêché de Tulles. L'évêque est vicomte-Sc sei- Evêchés fuffragans de Narbonne.
.gnéur de Tulles. * L'abbaye de la Valette, de l'ordre :
deCîteaux. r. L'évêché de Beziers. L'évêque eri est seigneur êti
5. L'évêchéde Saint^Flour.ïJ'éye^CLé est seigneurde partie. * L'abbaye de Joncéis, de l'ordre de faine
Saint-Flbur. * L'abbaye de saint Gerauld d'Aurillac, ; Benoît.
dépendimmédiatementdu saint-siége;Fabbé est comte ; z. L'évêché d'Agdè. L'évêque est comte d'Agde. *
Sc seigneur. L'abbaye de Notre-Dame de Vallemagne, de l'ordre
II y avoit encore six fuffragans,savoir, Albi, Rho- : de Cîteaux.
dez, Castres., Cahors, Vabres Sc Mande, que l'oná 3. L'évêché de CarCaffonhè. * L'abbaye de la Grasse
soustraits én 1678^ donnant à l'archevêché de Bour- de l'ordre de saint Benoît.
ges, pour dédommagement, quinze mille livres à 4. L'évêché de Nîmes:* L'abbaye de Franquevaux '
prendre tous les ans fur le revenu d'Albi, créé arche- de l'ordre dé Cîteaux.
vêché. 5. L'évêché de Montpellier, où Féyêché de Mague-
lone fut transféré l'an 153 6. L'évêque est comte de M el-
L'archevêché de CAMBRAI
gueil, 5c de Montferrand.. * L'abbaye d'Aniane, de
L'archevêque est duc de Cambrai sfyc prince de l'ordre de saint Benoît.
l'Empire. * L'abbaye de-saint Guiilain, de l'ordre de 6. L'évêché de Lodève. L'évêque est seigneur de Lo-
saint Benoît» Le Val des Ecoliers à Mons de l'ordre dève ôc comte de Montbrun. * L'abbaye de saint Sau-
y
«e S. Augustin. veur de Lodève, de l'ordre de saint Benoît.
Evêchés fuffragans dé Cambrai. 7. L'évêché d'U%e%. L'évêque est comté d'Uzez en
partie. * L'abbaye de saint André de Villeneuve, de
t.L'évêêné d'Arras. L'évêque est président né des Fórdre de saint Benoît.
s
états d'Artois. * L'abbaye de saint Waást d'Arras de 8. L'évêché de Saint-PonS de Thorrtieres.L'évêque
,
l'ordre de saint Benoît.3 dépend immédiatement du est seigneur de Saint-Pons. * L'abbaye de saint Ghi*
ïaint-siége. L'abbaye de saint Eloi, ordre de saint Au- gnan de l'ordre de saint Benoît.
gustin. ,
9. L'évêché d'Alét. L'évêque en est comte.
-2. L'évêché de Tournai. * L'abbaye de saint Amand, 1 o.
L'évêché d'Alais dans les Cevenes; H étoit du
de l'ordre de saint Benoît. L'abbaye de Vigogne. diocèse de N^.ies.
3. L'évêché de Saint-Omer. * L'abbaye de saint Ber- 11. L'évêché d'Elue evi Rouslîllon ,.dònt l'évêque
tin de l'ordre de saint Benoît. réside à Perpignan. * L'abbaye de Notre-Dame de la
, L'évêché de
4. Namur, dans les Pays-Bas Autri- Réolè, de l'ordre de S. Augustin.
chiens.
L'Archevêché de PARIS.
Lyarchevêché de LYOIÍ.
L'archevêque a voix 5c séance au parlement, 5c elt
L'archevêque est comte ôc primat des Gaules. La duc 5c pair de France.* L'abbaye de saint Germain des
, les chanoines sont ap-
cathédrale est fort considérable Prés, ordre de saint Benoît, dépend immédiatement
:
pelles. Comtes de Lyon Sc font preuve de cinq races du saint-siége. Saint Denys en France, où sont les mau-
de noblesse paternelle 5c, maternelle. solées de nos rois, du même ordre de saint Benoîr,
dépend immédiatement du saint-siége. L'abbé avoit
Evêchésfuffragansde Lyon.
voix ôc séance au parlement, mais en 1686 Ja mense
1. L'évêché d'Autun. L'évêque est président né 5c abbatiale a été unie à la communauté des dames de
perpétuel des états du duché de Bourgogne. * L'abbaye saint Louis à saint Cyr proche de Versailles, Sc le ti-
de saint Martin d'Autun , ordre de saint Benoît. tre d'abbé est supprimé. Saint Victor de Paris, ordre
2. L'évêché.de Langres. L'évêque est duc ôc pair de saint Augustin. Sainte Geneviève,du même ordre,
de France. * Le Val des Choux prieuré, chef d'ordre chefde la congrégationdes chanoinesréguliers de Fran-
, de l'ordre de Cî-
de l'ordre de saint Benoît. Clairvaux ce , dépendimmédiatementdu saint-siége.
teaux. Morimond , du même ordre : Fabbé est supé- Evêchésfuffragansde Paris.
rieur immédiat des cinq ordres de chevalerie d'Alcan-
tara, de Calatrava, d'Avis, de Monteza, ôc de Christ, 1. L'évêché de Chartres.
qui sont dans les royaumesd'Espagneôc de Portugal. Le 2. L'évêché de Meaux. * L'abbaye de saint Faron
Val des Ecoliers, près Ghaumont,chef d'ordre, de de Meaux, ordre de saint Benoîr.
l'ordre de saint Augustin ; l'abbaye de sainte Gene- 3. L'évêché d'Orléans. * L'abbaye de saint Benoît
viève de Paris en est titulaire. sur Loire à Fleuri, ordre de saint Benoît.
3. L'évêché de Châlons-sur-Saone.Uèveque est auffi 4. L'évêché de Blois, érigé en 1697 par,1a distrac-
comte. * L'abbaye de Cîteaux , de l'ordre de saint Be- tion qui fut faite de l'évêché de Chartres, Se auquel
noît, mausolée des ducs de Bourgogne de la première on a donné les paroisses situées dans le Blaisois, Vc«-
race , 5c chef d'ordre., dépend immédiatement du domois, 6c partie du Dunois; ôc uni à la ménse
saintJsiége. L'abbé est premier conseiller né au parle- épiscopale le revenu des abbayes de saint Laumet de
jnent de Bourgogne, ôc supérieur général de tout son Blois ôc de Bourgmoyen. * L'abbaye de la Trinité de
*ordre 5c des cinq ordres de chevalerie d'Alcan- Vendôme, ordre de saint Benoît dépend immédiate-
, t
FRA FRA 'àt 7
îherit du saint-siége, & l'abbé se trouve dans une bul- E'vêcnésfuffragans de Sens.
le., qualifié par honneur-, cardinalde sairit Prisqiie dû ..
Jyíont-Aventin. i. L'évêché de. Troyes. * L'abbaye de Mâcherais
L'archevêché de REIMS. de l'ordre de Grairimonti unie a l'évêché.
2. L'évêché &Auxerre.. * L'abbaye de saint Ger-
L'archevêque est duc ôc pair de France légat rié du main d'Auxérrè de Fórdre de saintBenoît. SaïntÈd-
,
saint-siége apostolique.. Se primât de la Gaule Belgi- medepontign'i, , de l'ordre de Cîteaux.
luî qui sacre les'rois de France. * L'abbaye •..-.-,.
3. L'èvêclié de Nevers. * L'abbaye de saint Martin
que. C'est
de-saint-Rémi de Reims, où est -gardée la sainte Am- de Nevers, del'ordre de saint Augustin^
poule, dont on se sert au sacré des rois. Saint Nicaise '* L'éyêché de Bethléem transféré én^Mrícè* à sori
de Reims-j dont la mense abbatiale est unie à la sainte siège en là ville deGlàmeci, autrementBethléem, sise
Chapelle de Paris, au lieu des régales des évêchés de en Niyérnbis, dans Fétendue du diocèse d'Auxerre.
Reims.
, - x ••-..-
Evêchés fuffragans de Reims.
L'archevêché de TOULOUSE-. -^'
*' L'abbaye de Grándselve de ï'ordr'e de Çîtèàux.
de Soissons. * L'abbaye de saint Mé-
i. L'évêché Evêchésfuffragans de Toulouse.
datd de Soissons, de l'ordre de saint Benoît. S. Cor-
neille de Compiegne> ordre de saint Benoît. Sairit Jean 1. L'évêché de Pamiers.* L'abbaye de sáuìr Vòlu>
des Vignes, ordre de Si Augustin. Long-Pont de l'or- lien de Foix. .'-..-.-
2. L'évêché de Móntdùbdh. L'évêqùe: est seigneur
.
dre de Cîteaux. v
2. L'évêché de Châlons-fur-Marne. L'évêque est de Montaubaii. * L'abbaye de Belle-Perche, dé l'or-
comte ôc pair de, France. * L'abbaye de saint Pierre dre de Cîteaux.
au mont de Châlons, de l'ordre desaiut Benoîtv 3. L'évêché de M/re^oix. * L'abbaye dejBolbonei
,

3. L'évêque de Laon. L'évêque est duc ôc pair de de l'ordre dé Cîteaux. ..'


France.*.L'abbaye de Prémontré, chef-d'ordre3 dé- 4-, L'évêché de Làvaur. * .,
L'abbaye de Sorezeb dé
pend immédiatementdu saint-siége. l'ordre de saint Benoît.
4. L'évêché de Sentis. * L'abbaye de Châlis,de l'or- 5. L'évêché de Rieux. * L'abbaye de Feuillaiis.j
dre de Cîteaux. chef-d'ordre de l'ordre dé Cîteaux.
, de
5. L'évêché de Beauvais. L'évêque est comte ôc pair 6. L'évêché Lombes.
de France. * L'abbaye de saint Lucien-lès-Beauvais ......
7. L'éyêché de Saint-Papóul. L'évêque est seigneUt
de l'ordre de saisit Benoît. Saint Quentin, de l'ordre
, de Saint4?apoul.
x
de saint Augustin.
L'archevêché deTOURS.
6. L'évêché d'Amiens. * L'abbaye. de. saint Pierre
de Corbie, de l'ordre de saint Benoît, dépend im- * L'abbaye de saint Martin de Tours -, abbaye collée
médiatementdu saint-siége; Se l'abbé a la qualité de gìale dont le roi de France est toujours abbé. Mar-
, de l'ordre de saint Benoît.
comte de saint Jean d'Amiens, de l'ordre de Pré- moutier,
montré.,-,]
Evêchés fuffragans de Toûrt*
7. L'évêché de Noyon. L'évêque est comte ôc pair
de France. * L'abbaye de saint Eloi de Noyon de l'or¬¬
, 1. L'évêché du Mans. * L'abbaye de saint Vincent
dre de saint Benoît. Vermand près de Saint-Quentin, au Mans, de l'ordre de saint Benoît. L'abbaye de lá
de l'ordre de Prémontré. Couture. L'abbaye de Beaulieu.
8. L'évêché de Boulogne. * L'abbaye de sairit Au- 2. tévêché d'Angers. * L'abbaye de saint Maur sut
gustin en Terouenne, de l'ordre de Prémontré. Loire,* chef d'une congrégation de l'ordre de saint
Benoît. L'abbaye de saint Florent sur Loire ordre de
,
L'archevêché de ROUEN. saint Benoît.
3. L'évêché de Rennes**
L'Archevêque est primat de Normandie, comte de L'abbaye de saint Mélai-
. . ,

Dieppe 5c de Louviers. * L'abbaye de saint Ouen de ne, ordre de S. Benoît. L'abbaye de Rillé à Fougères,
Rouen de l'ordre de saint Benoît. Fescamp, mausolée de l'ordre de saint Augustin.
, ducs de Normandie du même ordre. L'abbaye de saint Gildas
des anciens
, 4. L'évêché de Nantes. *
des Bois, de l'ordre de saint Benoît. L'abbaye de Bu-
Evêchés fuffragans de Rouen.
zai, ordre de Cîteaux. •
1. L'évêché de Bayettx. * L'abbaye de saint Etienne 5. L'évêché de Quimpercoreniin. L'évêque
. est aussi
.
de Caën, de l'ordre de saint Benoît. comte. * L'abbaye de Kimperlé, de l'ordre de saint
2. L'évêché d'Avranches. * L'abbaye de saint Mi- Benoît. L'abbaye de Daoulas, ordre de saint Au*
chel du Mont, de l'ordre de saint Benoît. gustin»
, saint
6. L'évêché de Vannes. * L'abbaye de ;. . Sauveur.
t,
3. L'évêché d'Eyreux. L'abbaye de saint Taurin d'E-
vreux , de l'ordre de sairit Benoît. L'Etrée proche de de Redon de l'ordre de saint Benoît.
, L'évêque est aussi
Dreux de Fórdre de Cîteaux, unie à l'évêché de Ke-
, 7. L'évêché de Saint-Pot de Léon.
bec en Canada. comte. * L'abbaye de saint Mahé, de l'ordre de saine
4. L'évêché de Sée\. L'abbaye de saint Martin de Benoît. '
Séez, de l'ordre de saint Benoît. SaintJean de Falaize, 8. L'évêché de Treguier. L'évêque
. ., comte*
est aussi
de l'ordre de Prémontré. * L'abbaye de Regard, de l'ordre de Cîteaux.
'Saint-Brieu. L'évêque est aussi sei-
5. L'évêché de Lizieux. L'évêque est aussi comte. 9. L'évcché de Aubin des
^

*Labbayede saint Evroul; Cormeilles, de l'ordre gneur de Sainr-Brieu. * L'abbaye de saint


de saint Benoît. Bois, de Fórdre de Cîteaux.
6. Dévèché de Coutance. * L'abbaye de saint Lo, 10. L'évêché' de Saint-Malo. L'évêque est aussi sei-
de l'ordre de saint Augustin. de
gneur de Saint-Malo. * L'abbaye de Montsort, l'or-
dre de saint Augustin.
L'archevêché de SENS. L'évêché . est aussi
11. deDot. L'évêque comte. * L'ab-
L'archevêque est primat des Gaules Ôc de Germa- baye de la Vieuville, de l'ordre de Cîteaux.
nie.* L'abbaye de saint Pierre^ìe Vis-lès-Sens, de l'or-
L'Archevêché de VIENNE. -
dre de saint Benoît. Saint Rémi de Sens, unie à la
cure de Versailles, possédée par les PP. de la Mission. L'archevêque est comte de Vienne, Si primafc *
? 18 FR A F RA
L'abbayede saint Antoine de Viennois 4 chefd'ordre,
de Fórdre de saint Augustin. GOUVERNEMENSGÉNÉRAUX DU ROYAUME DE FRANCÏ
avec les gouvernemens particuliers qu'ils
Evêchésfuffragans de Vienne. •comprennent.
i. L'évêché dé Genève, dont le siège esta Anneci, I. Gouvernementde Piste de France.
eri Savoye, est à la nomination du.duc de Savoye. L'é- L'Iste de France est, à proprement parler, tout U
vêque est aiiffi prince de Gerièvë. * L'abbaye de Haú-
tëcòmbe, mausolée des ducs de Savoye. pays compris entre les rivières de Seine, de Marne
d'Oise ôc d'Aisne ; ce qui lui a fait donner le nora
i. L'évêché de Grenoble. L'évêque a le titre de prin- d'Isle;- Mais le gouvernement de l'Iste de France est
ce, ôc est:'."'président né des états de Dauphine.* La plus étendu, puisqu'il comprerid le Soistonnois, le Lao-
grande Chartreuse. hois le Beauvòisis le Valois, le Vexinsrançois, lè
3. L'évêché dé Viviers. L'évêque est comte de Vi- , lé Gâtinois, françois le Hurepoix, la Brie
Mantois,
viers, prince 4e Donzere Sc de Ghâteauneuf fur le j
françoise, 5c l'Ifle de France. Après le gouverneur, il
Rhône. * L'abbayede Mazan , de l'ordre de Cîteaux. lieutenant général, trois lieutenans de
y
a un Ôc roi
4. L'évêché de Valence. L'évêque est aussi comte de Beauvòisis au Vexin françois^ au Sòissonnoisi Noyon- en
VaFence. * L'abbaye de saint Rus, chef de l'ordre de -,
nois-, Laonois ôc Senlis ; ôc^deux autres lieutenans de
samt Augustin. roi pour le reste de ce. gouvernement.
5. L'évêché de Die. L'évêque est aussi Comte. * L'ab-
baye de Lioncel, de l'ordre de Cîteaux, H. Gouvernement de Bourgogne.
6. L'évêché de S. Jean de Maurienne, en Savoye. Le gouvernement de Bourgogne comprend auffi la
Sous l'archevêchédeMAYENCE en Allemagne. Bresse, lé Bugéi, le Valromëi ,ôc Gex. Après le gou-
L'évêchéde Strasbourg, en Alsace. L'évêqueestprin- verneur , il y a quatre lieutenansgénéraux, aUx quatre
bailliages de Dijon, de Châlons, de/Mâcon,!Ôcd'Au-
ce de Strasbourg, landgrave d'Alsace ,^cprinçe du saint xerrpis; Se quatre lieutenans de roi dans ces quatre
Empire. bailliages. II y a un lieutenant général en Bresse BuT
Sousd'archevêchéde; TRÊVES en Allemagne. gei, Valromëi, Se Gex Se un lieutenant de roi.,
Le comté de Bourgogne3 a.'ìïh gouverneur 5c un lieu}
1. L'évêché de Met\. L'évêque est prince du saint tenant général, ôc quatre lieutenans de ròi; savoir,
Empire. * L'abbaye de Gorze, dont Fabbé est prince dans les bailliages de Grai, de Besançon, de Dole &
du saint Empire. de Salins.
2. L'évêché de Toul. L'évêque est aufli comte de III. Gouvernementde Normandie.
Toul ôc prince du saint Empire. * L'abbaye de sains
Mansui de Toul, de l'ordre de saint Benoît. Le gouvernementde Normandiecomprendla haute
3. L'évêché de Verdun. L'évêque est aussi comte de
ôc bafle Normandie:; la haute, qui esta l'orient, com-
Verdun, ôc prince du saint Empire. * L'abbaye de prend trois diocèses ; savoir Rouen, Lizieux &
Châtillon, dont les abbés prêtentserment de fidélité
, ôc a quatre diocèses;
Evreux : la basse est à l'oecidenr,
au roi. savoir, ?'ez, Avranehes, Bayeux ôc Coùtaheë. Cha-
En Amérique. cune de ces parties de la Normandie a un lieutenant gé-
néral. II y a encore en chacun des sept bailliages de ce
L'évêchéde Quebek, capitale de la nouvelle France, gouvernement, un lieutenant de roi. Ces bailliages
érigé eri 1674.11 y a encore d'autres archevêques Sc sonr Rouen, Caux, Gisors, Evreux, Alençon, Caen
évêques François dont les titres sont in partibus in- ôcCourance.
,
fidelium ; comme Farchevêque de Carthage de Clau- Le Havre de Grâce; Montivilliets St Harfleur font
diopolis en Asie, ôcc. * Mém. du clergé. , ensemble un gouvernement, qui a le rang des gouver-
Tous ces archevêchés ont plus de quarante mille nemens de provinces, ôc ne relevé point du gouverneur
cures ou paroisses. II se trouve treize cens cinquante-
de Normandie.
six abbayes ; douze mille quatre cens prieurés ; deux IV. Gouvernementde Guienne.
cens cinquante-six commanderiesde Malte; cent cin-
quante-deux milles chapelles, ayant toutes des chape- Le gouvernement de Guienne, comprendla haute
lains. A quoi il faut ajouter les abbayes de religieuses, ôc la basse Guienne. II y a un lieutenant général dans
dont le nombre est de mille cinquante-sept. Oiure'ce- la basse Guienne, ou généralité de Bourdeaux; ôc un
la, il y a sept cens couvens de l'ordre de saint François; autre dans la haute Guienne, ou généralité de Mon-
fie le nombre des Jacobins,Carmes, Augustins,Char- tauban. Outre ces lieutenans, il y a plusieurssénéchaux,
treux, Célestins, Minimes, Jésuites ôc autres reli- ôc neuf lieutenansde roi ; savoir, 1. à RhodezôcVil-
gieux monte à quatorze mille soixante-dix-sept cou- , lefranche'; 2. à Vabres & Millaud : 3. au pays de Co-
, minges ôc Conserans ; 4. dans FArmagnac ; 5. dans
vens. Tous ces gens d'église posiedent ensemble neuf
mille châteaux ôc maisons, avec haute, moyenne ôc leBigorre; 6. à Bourdeaux ; 7. dans FAgenois Ôc Ba-
basse justice. On compte deux cens cinquante-deux zadois ; 8. dans le Condomois ôc Aire ; 5c 9. à Bayonriè
mille métairies, 5c dix-sept mille arpens de vignes Sc dans les Landes.
qui sont baillés à ferme, lans comprendre trois mille, La Saintonge & l'Angoumois ont un gouverneur, un
arpens où ils prennentle tiers 5r le quart. Lë revenu de lieutenant général, deux sénéchaux, Sc un lieutenant
tous ces biens ecclésiastiques monte à quatre-vingt-dou- de roi dans chacune de ces provinces.
ze millions d'écus, ou 276 millions de livres, outre les Le Limofin a aussi un gouverneur, un lieutenantgé-
réserves des baux, qui vont à douze millions d'écus, ou néral un sénéchal, deux lieutenans de roi, un pour le
,
haut Limosin,
36 millions de livres : ce qui fait en tout, trois cens & l'autre pour le bas.
douze millioas de livres. Cette supputation a été ex- Le Périgord a un sénéchal 5c deux lieutenans
traite des mémoires de Fassemblée du clergé de Fran- de roi. ,
ce , tenue à Paris en 1655 ; mais comme la France Le Querci a un sénéchal, un lieutenant général, #
s'est depuis agrandie par les conquêtes de Louis XIV, deux lieutenansde roi.
il y a un plus grand nombre de paroisses, Sc les re-
V. Le gouvernement de Bretagne.
venus sont de beaucoup augmentés depuis cette as-
semblée. J Le gouvernementde Bretagne comprend la haute
FRA FRA 319
:gcla basse Bretagne. Cette province contient lieuf L'Auvergne a un gouverneur; deux lieutenans géné-
évêchés ; trois où l'on parle feulement françois ; sa- raux , l'un pour la haute y Se l'autre pour lá basse ; ôé
voir Nantes , Rerines ôc Saint-Malo ; trois où l'on deux lieutenans de ròi dans ces mêmes départeriíens.-
, La Marche a auffi un gouverneur, un lieutenantgé^
parle françois ôc breton ; savoir Vannes, Saint-Brieu
Sc Dol ; Se trois
où l'on parle le vrai breton, appelle néralTdeux lieutenans de roi, un dé là haute Marche.j
breton brétonnant, savoir Quimpercorëntin ou Cór- ôcl'autre de la; basse;
iiouaille Léon ôc Treguien Après le gouverneur il Le Bôarbonnois a un gouverneur, qui est aussi sé-r
J néchal, urilieutenant général, 5c deux lieutenans de
y a deux lieutenans généraux. L'un est 1lieutenant
général de Bretagne à la réserve du comté Nan- roi; un à Moulins l'autre à Bourbon Moritlu-
, , y
tois, 5c l'autre est lieutenant général au comté Nan- çon, ôcc. .-""
tois, ville ôc château de Nantes. II y a áussi trois XII. Le gouvernement dé [Orléanais.
lieutenans de roi, un de la haute Bretagne y uft de
la basse 5c un du comté Nantois. Ce gouvernement comprend .l'Orléanois-j le Blaí-
sois', le Dunoi.s, la Sologne le pays Chartrain ou lá
VI. Le gouvernementde Champagne. y
Beausse, ôc le Vendômois.Après le gouverneur, il y
Le gouvernement de Champagne ôc de Brie est sous a trois lieutenans généraux, pour l'Orléanóis, le Blai-
un «Touverneur
qui a quatre lieutenans généraux; sa- sois Se le pays Chartrain,:Sc trois lieutenansde roi; Uri
voir, au bailliage dé Reims, aux bailliages de Troyes dans lá ville ôc duché d'Orléans .;,, uti au bailliage de
&de Langres, aii département de Vitri, Ôc en Brie j Blaisois ; Se un dans le Vendômois;
& quatre lieutenans de roi, sous ces quatre lieute-
Le Poitou a uri gouverneur, Sc deux lieutenans gé-
néraux ; l'un au haut Poitou, Ôc l'autre au bas Poi-
nans généraux.
tou ; ôc quatre lieutenans de roi ; deux au haut Poi-
VII. Lé gouvernementdé Languedoc: tou j 5c deux au bas.
Le gouvernement de Languedoc a trois lieute- L'Anjou, lè Saumuiois, la Toiirairië, lé pays dAù-r
nis & le Maine, ont aussi chacim un gouverneur5c un
nauces générales ; savoir , au haut Languedoc, au
bas Languedoc, ôç au Vivarais ; ôc neuflieutenans de
lieutenant général. L'Anjou, le SaUmurois, lé pays
d'Áunis ôc le Perche, ont chácuri un lieutenant de
toi, savoir , 1. dans les diocèses de Toulousej Rieux,
bas diocèse de Montauban, Se partie du diocèse de
ròi. La Tourain.e a deux lieutenans de roi ; un à Tours
Cominges; 2. dans les diocèses de Castres Sc Saint- Se Amboise; 5c un à Loches Sç Chinon. Le Maine á
aussi deux lieutenansde roi ; uii dans le haut Maine
Pons; 3.dans les diocèses de Saint-Papouláde Carcas- ,
sone, de Lavaur 5c d'Albi; 4. dans le Givaudan ; 5. ôc l'autre dans le bas.
dans les diocèses de Montpellier, de Nîmes d'A- Le Berri a un gouverneur ùn lieutenant général
y y
,
lais, de Lodève ôc port de Cete ; 6. dans les diocèses cjui est aussi sénéchal du haut ôc bas Berri, & deux lieu-
j
de Beziers,de Narbonne ôc d'Agde ; 7. dans les dio- tenans de roi ; un à Bourges,. ôc u» à Isso.udun 5c lá
cèses de Mirepoix, d'Alet, ôcà Limoux; 8; dans le Châtre. '
Vêlai & haut Vivarais Se 9. dans le diocèse d'Uzez ôc Le Niveriwis a un gouverneur , un lieutenant- gé-
bas Vivarais.
y néral un sénéchal Se un lieutenant de roi.
,
La province dé Foix a aussi un gouverneur ùn lieu- AUTRES PAYS ET PROVINCES INCORPORÉS
y
général Sc lieutenant de roi.
tenant un ou réunis à la couronne de Fiance.
VIIL Le gouvernementde Picardie & Artois. L Navarre & Béarn.
Apres le gouverneur, il y a trois lieutenans géné- Après le gouverneur 5c le lieutenant général du
raux , qui sont le lieutenant général en Artois, ôc royaume de Navarre, qui est aussi gouverneur de la
deux lieutenansde roi ; le lieutenant général à Pé- principauté de Béarn, il y a un lieutenant général de
ronne, Montdidier Sc Roye ; ôc le lieutenant géné- Béarn , 5c un lieutenant de roi.
ral au reste du gouvernement, 5c Un lieutenant de roi;
W. L'Alsace.
Le pays Boulonois a un gouverneur particulier 5c
,
un lieutenant de roi, avec un sénéchal. Le pays de L'Alsace haute 5c basse a un gouverneur 5c un lieu-
Ponthieu a un lieutenant de roi ; le Vermandois Ôc la tenant général, un commandantgénéral en leut absen-
Tiérarche, ont aussi un lieutenantde roi. Dunkerque ce, ôc un lieutenant de roi;
a eu aussi le rang de gouvernement de province. U y III. La Lorraine cédée à la France en 1736.
avoit un gouverneur Sc un lieutenant de roi. y
Le pays Se évêché de Metz a uri gouverneur 5c Un
IX. Le gouvernement de Dauphine. lieutenant général, ôc un lieutenant de roi, qui Fest
II y a nri gouverneur 5c un lieutenant générai aussi du Verdunois.
qui est aussi sénéchal ; quatre lieutenansde roi Le Verdunois Sc la provirice de Toul ont aussi un
aux bail-
liages de Grenoble ôc BrianÇon ; d'Embrun 5c de Gap; gouverneur, un lieutenant général, ôc un lieutenant
de Vienne 5c Saint-Marcellin, Se
aux pays de Valen- de roi pour la provincede Toul.
únois, Diois ,Saint-Paul trois Châteaux, ôcc.
IV'. Le comtéde Rousfillon.
X. Le gouvernementde Provence. Le Roussillon a un gouverneur un lieutenant gé-
Après le gouverneur, il y a un lieutenant général 5c néral, Sc urilieutenant de roi. ,
deux sénéchaux l'un nommé grand sénéchal de Pro-
; V. La Flandrefrançoise & le Haynault.
vence 5c l'autre grand sénéchal d'Arles ; quatre lieu-
,
tenans de roi, dans les villes d'Aix, d'Arles Marseille La Flandre françoisea un gouverneur général, qui
& Grasse, Ôc
pays adjacens.
y prend le titre de gouverneur de Flandre, Hainault 5c
conquêtes de fa rnajesté dans ces provinces. II a fous
XI. Le gouvernement du Lyonnois. lui un lieutenantgénéral ôc trois lieutenansde roi; 1.
Le gouvernementdu Lyonnois, Forez ôc Beaujo- à Lille 5c Douai; 2. à Cambrai ôc Cambresis ; 3. à
»°is, a un gouverneur qui est aussi sénéchal ; un lieu-
Charlemont.
tenant général ; trois baillis, savoir, du Lyonnois, du Vl. Dans l'Amérique:
rorez Ôc du Beaujolois : ôc deux lieutenans de roi, un La nouvelle France a un commandant, aVëc un gou-
Lyonnois Sc l'autre de Forez.
<*u
verneur pour les istes françoises»
FRA FR A
Ori peut rèrharquer ici, que les gouverneurs oc les Gilles eri i-492; Jean Trithéme vers 1500; Nicolas
lieutenans pour le roi dans les provinces sont ce qu'é- Coccinius en 1506; Jean le Maire de Belges en
-, 151
toierit autrefois les ducs ; ôc que les gouverneurs des Jérôme Gebwiller en 1519 ; Piètre de Liíle en 1 x.!
villes, sont ce qu'étoient les comtes. Leur devoir est de le comte Nuenare en 1521 ; Gaudence Merulac Zl

conserver en l'obéissance du roi les provinces 5c les 15 3 8 ; Charles du Moulin en 15 61 ; Guillaume da
,
places qui leur sont données en garde, de les maintenir Bellai, seigneur de Langeai; Jean Curion vers 1
<j0..
en paix , Ôc de les défendre contre les ennemis» Godefroi Me'vin en 15 6 3 ; Christophe de RofnVm?
Auteurs qui parlent dé ta France, & de ses rois. en 1 571 ; Denys Forêt en 1573 ; Jean le Mâle en
1575 ; François de Belle-Forêt en 1576; Etienne de
Nous ne parlerons point ici de ceux qui ont traité Lusignan en 15 77 ; Nicolas Vigniet en 15 8 2 ; Lance-
des Gaules, parceque nous en donnons un article sé- lót Voësin de la Popëlinìereen 15 99 ; FrançoisPicard
paré. Ceux qui ont décrit la France : c'est-à-dire qui en 1611 ; Louis Pascal de la Cour en 1616 ; Philippe
«n ont donné des cartes géographiques,sont Guillaume Cluvier la même année : Jean Isaac Pontan, la même
,
Postelen 1553 ôc 1570; Pyrrus Ligorius en 155.8 ; année.: Marin le Roi de Gombervilleen 1620 ; Etienne
Jean Jolivet en ï 5 65 ; Gérard Mercatór en 15 8 5; Cor- Clavier en 16.21 ; Jean d'Arrerac en 1625 ; Jacques
neille de jode vers le même temps ; Jean Bestbn en de CaíTari en 1626 ; MM. de Sainte-Marthe en 1618
1593; Abraham Ortélius en 1594; Josse Hond en du Tousteau en 1631 ; Audigier en 1676; Gilles•
1607 $ François de làGuillotiere ; C. Savari, en 1627 ; Laccari en 1677; François Eudes de Mezerai eií
Tassin en 1638, en 9 feuilles; Nicolas Sanson, ôcc. 1682; ConradSamuel. Schurfleiçh en 1679 ; Geraud
M. de l'Iste, premier géographe du roi, qui a surpassé de Cordemoi en 1685; Gérard du Bois en 1690 ; Re-
tous ceux qui Font précédé, ôc qui a donné des cartes né d'Aubert de Vertot en 1707; Guillaume Godefroi
particulières d'une grande partie dès provinces. Leibnitz en 1716; BurchardGotthelffStruw en 1716,
Ceux qui ont donné des traités de la géographie gé- Les histoires générales sont auffi en très-grand nom-
nérale de France sont Gilles le Bouvier, dit Berri, bre. On nomme quelques-uns de ceux qui les ont écri-
premier hérautd'armesj du roiCharles VU AlainChar-
} tes , à la fin de cet article. Comme les pièces origina.
rier,, secrétaire du même roi; Loys Boulanger, géo- les de notre histoire étoient fort difficiles ài trouver
mètre ôc astronome, dont Fouvrage intitulé : Calcu- nous avons été.beaucoup soulagés par les recueils qu'en
lation description & géographie, ôcc. parut à Lyon fit Marquard Freher Allemand qui donna au
, , curieuses, dans pu-
en 15 2 5 i ôc à Toulouse en 1565 ; Gilbert Cousin en blic plusieurs narrations un corps de
15 3 2 ; Robert Ceneau eri 15 5 7 ; GuillaumePostel en l'ancienne histoire de Fiance. Pierre, Pithou a fait auffi
1563 ; André Thevet en 1575 ; François de.Belle- un recueil de quelques vieux auteurs qui vont jusqu'à
forêt , la même année; Paul Mérula en 1605 ; Jean Hugues Capet. Ensuite André du Chêne ayant com-
îsaac Pontan en 1606; Villamont en 1608; An- mencé de recueillir tout ce qui se put trouver en géné-
dré du Chêne en 161-4; Théodore Mayerné Tur- ral concernant ce sujet, soit en livres imprimés ou
quet en 1618 ; Thomas Èrpenius en 1631 ; Jean le manuscrits, comme relations annales, épîtres, trai-
,
Clerc avec Michel dela Rochemaillet en 1632 ; Phí- tés,y ajoutant même quelques poèmes historiques,avoit
libert Monet en 1634; LaurentTurquois en 1651 ; fait imprimer son ouvrage, qu'il nomme bibliothéqut
Pierre Daviti en 1626 ; Philippe Briet dans ses paral- des auteurs qui ont écrit de [histoire & topographie de
lèles ; Nicolas Sanson en 16 5 1 ; Martin Zeiller en France Sc il y en a 4 volumes. II avoit dessein d'en
y
16 5 5 ; Pierre du Val en 168 2 ; Simon Bornmeister en donner quatorze, si la mort ne l'eût enlevé. François
1672 ; Jean-Baptiste Daudiffret en 1691 ; Jean-Nieo- du Chêne, son fils, en a depuis fait imprimer un
las du Tralage, sous le nom de Tillemont en 1693; cinquième tome. Les Bénédictins ont entrepris &
Jean de la Croze ën 1694; Denys Martineau du Pies- continuent avec succès une collection beaucoup plus
sis en 1700 ; Jean-Pierre Treillon Poncin en 1708; ample des historiens de Fiance. Les auteurs qui ont
M. de Thou ; Jean Piganiol de la Force en 1715 ; écrit de la première gc seconde race de nos rois,
Fabbé de Longuerue eii 1719 ôcc. sont Grégoire de Tours ; Frédégaire; Aimoin ; Sige-
L'histoire ecclésiastique a été, traitée fort savamment bert en la vie du roi de ce nom ; Venance Fortunat
, de sainte Radegonde Marculse
par un très-grand nombre d'auteurs. Le P. Charles le en celle ; ,
imprimé
Cointe, de FOratoire, en a écrit à dessein, Sc ses an- par les soins du célèbre Jérôme Bignon.; annales de
nales ecclésiastiques, qui sont en huit volumes in-folio, l'abbaye de Fulde ; Odoran ; Eginard en la vie de
finislent l'an 8 5 5. M. Gueulette, prieur de Coui celles, ,
Charlemagne; Nitliart; les annales de Fleuri ; Abbon;
a donné en 169 6 un Abrégéde l'histoire de [Eglise gal- Paul diacre ; Àdon ; Hugues de Flavigni, Sec. Ceux
licane ; Sc depuis le P. Longueval, Jésuite, a entrepris qui ont écrit des rois de la troisième race, sontHei-
une Histoire de l'Eglise gallicane, en plusieurs volumes gaud, moine de Fleuri, qui a fait un abrégé de la
in-4.0, qu'il a conduite jusqu'au XII siécle, ôc que ses vie de Robert. Suger a composé celle de Louis le Gros,
confrères continuent. Outre cela on a un très-grand Sc Rigord celle de Philippe Auguste. Louis VM a eu
nombre d'histoiresecclésiastiques,particulières des pro- son historien qui est un auteur inconnu ; 5c saint Louis,
vinces. L'ouvrage intitulé Gallia christiana dont le son fils a eu Geofroi de Beaulieu son confesseur,
R. P. D. Denys de Sainte-Marthe, a donné ,une nou- , de Chartres son chapelain le sire de Join-
Guillaume
velle édition corrigée en une infinité d'endroits, est
, ville, Pierre Matthieu, Ôcc. II faut,voir ensuite les
une des plus considérables parties de l'histoire de FEgli- annales de Sigebert, de Guillaumede Nangis ; Froií-
se gallicane, à laquelle il manque peu de choses, si fard ; Enguerrand de Monstrelet. Jean Juvénal des
on y joint les conciles qui ont été tenus dans la France, Ursins écrivit l'histoire du règne de Charles Vl,que
5c qui ont été publiés par le P. Sirmond Pierre de la nous avons par les soins de M. Godefroi. M. le La-
Lande, Sc Louis Odespune de la Meschiniere. , On peut boureur a donné au public celles de Gui de Mon-
encore consulter la critique des annales de Baronius ceaux ôc de Philippe de Viletes, abbés de S. Denys,
par le père Pagi, l'histoire ecclésiastique de M. Fleury, ôc auteurs de la vie du même. Berri a écrit la vie
les annales de l'ordre de S. Benoît, de D. Jean Ma- de Charles VII, que du Chêne a fait imprimer. M.
bil.lon, les actes des saints du même ordre Ôcc. ôc Godefroi a publié Charlier, qui a écrit les histoires
fur-tout les libertés de FEglise gallicane, avec , leurs de Charles VII, les mémoires de Philippe de Com-
preuves. mines, qui comprennent la vie de Louis XI & celle
Pour ce qui concerne l'histoirepolitique de France, de Charles VIII, Guillaume de Jalligni, celle de
si on. cherche ceux qui ont traité de l'origine des Fran- Charles VIII, ôc celle de Louis XII par Jean d'Au-
çois, on trouvera Jean Boivin, vers Fan 1 ^25 ; Nicole I ton, Jean de S. Gelais, Sc Claude de Seissel. On peur
encore
FRA FRA .5.3.1
cncore voir 'pour ce temps, Paul Jpve ; Guîchardín5 gentilhomme du pays qui la donnâ au public. Les
la Popeliniere ; Paradin ; Martin 5c Guillaume du maîtres d'armés qui y ,sont reçus ont seuls le droit
Bellai ; Mémoires de France de Raburin ôc de Mont- d'exercer leur profession dans toute3 l'étë.n.due de Fem-
]uc;Davila, ôcc. Pierre Matthieu ; Jean-Baptiste le pire. Les maisons y sont bâties de bois couvert de
Grain; Julien Peleus; M. de Perefixe, archevêque plâtre ôc peintes par le dehors. 11 y a plusieurs bel-
,
les places,
de Paris, auteur de la vie de Henri le '-Grand\ avec ôc de riches marchands. L'empereur Ma-
Jes mémoires de Chivérni, de Sulli Sc de Villeroi. ximilieri I i qui y rint une diète le 30 octobre,de Fan
On peut consulter encore les chroniques de France ; 1495 , y établit là chambre impériale qui a tenu ses
Mer 5c chronique des histoiresde France ; Paul Emile ; séances en cette ville depuis cette ánnée,, jusqu'en
Robert Gaguin; du Haillaù ; Papire Maflbn ; Nicole 1530. Les habitans sont Luthériens. Ilsfurentdes pre-
Gilles;DenysSauvage; le Breton;Belleforêt; inventaire miers qui donnèrent dans les nouvelles opinions, 5c
de De Serres ;Dupleix; Mezerai ; Cordemoi ; le P. Da- qui en demandèrent le libre exercice. Le refus qu'on
niel ; le P. Jourdan ; le duc d'Eípernon, Ôcc. Pour les an- leur en fit en 1525 les porta à la révolte contre lé sé-
tiquités, onpetit voir Faucher ; Pasquier ; du Chêne
-,
nat , sous la conduite d'un tailleur ôc d'un cordon-
&c. Pour les généalogies, Du Tillet ; Sainte-Marthe; nier. Dans la fuite, ils déposèrent les magistrats t ils
du Bouchet ; Chantereau le Févre ; d'Hozier ;. la Ro- en instituèrent 24 tirés du corps de la populace, ôc
que ; Justel ; Bernard ; le cérémonial de Fiancé de M. firent prêcher Ôc mettre par écrit leurs opinions rédi-
Godefroi qui a publié les officiers de la couronne gées en 47 articles. Ces violences eurent des, suites
, fâcheuses, jusqu'à ce que la ville embrassât entière-
de le Ferron ; le P. Anselme ôcc. Ceux qui voudront
,
connoître plus particulièrement les auteurs de notre ment la confession d'A-usbourg en 1530. Elle entra
histoire, consulteront outre les catalogues de du Chê- même dans la ligue dé Smalcalde3ôceut part aux autres
ne -, la
bibliothèque des auteurs de l'histoire 5c topo- malheurs qui affligèrent FÁllemagne. Maxiinilien
graphie de France imprimée Fan 161 8, i/2-80 ; d'Egmond, comte de Buren passant en 1546 près
, de Francfort,, , impériale, étonna íí
les bibliothèques françoiscs de la Croix du Maine ; avec une armée
de Du Verdier-Vauprivas ; de Sorel ; ôc sur-tóut la fort les habitans quoiqu'il n'eût point de dessein fur
bibliothèque historique de France du P. le-Long. leur ville, qu'ils,lui ouvrirent lâchement leurs portes.
FRANCE NOUVELLE grand pays de l'Améri- Pour prix de cette soumission précipitée, on leur en?'
,
que septentrionale, cherches CANADA. voya une garnison de trois mille hommes Sc de qua-
FRANCESCA (Pietro délia ) peintre de Fétat de tre cens chevaux, ôc on leur fit payer quatre-vingt mille
Florence, vivoit dans le quinzième siécle ; 5c se plai- éctiSi Cé fut en 15 47. La ville reçut Vintérim l'ánnée
foit à représenrer des sujets de nuit ôc des combats. suivante 5c sut assiégée deux fois en 15 52 par Mau-
,
rice électeur
Le pape Nicolas V Femploya à peindre dans le Va- de Saxe ; Ôc par Albert, marquis de Bran-
tican. II y avoit entr'autres deux tableaux, qui furent debourg dit l'AIcibiade d'Allemagne mais depuis
mis à bas par le commandementde Jules II pour y en
, la liberté; 11 des Juifs, qui
elle recouvra ya y ont une
substituer deux autres, que Raphaël fit du miracle du synagogue : ils contribuent beaucoup au négoce, qui
saint Sacrement, qu'on dit être arrivé à Bolséne Sc rend cette ville florissante ; ôc il y a un temple hors
,
de S. Pierre dans fa prison. II a fait beaucoup de por- de la ville pour les Calvinistes ; mais ils sont obligés
traits ôc a écrit de l'arithmétiqueôc de la géométrie. de se marier, 5c de faire baptiser ieurs enfans dans
,
II eut pour disciples Laurentino d'Angelo d'Arézzo, les temples des Luthériens. Les Catholiques y ont
& Luc Signorelli. * De Piles abrégé de la vie des l'exercice de leur religion. Le gouvernement de cetto
, ville est antidémocratique. Les magistrats sont choi-
peintres.
FRANCESCA pauvre fille Italienne, native de sis parmi les familles nobles ; mais ils sont nommés
,
Casai dans le Montferrat, âgée de vingt ans se si- par tous les corps de métiers, à l'exception de céluî
gnala au siège de cette ville en 1630. Elle prit ,les ar- des tailleurs, à cause que la révolte ci-dessus marquée
mes 5c combattit vaillamment dans différentessorties, fut fomentéeparceux de ce métier, dont un des prin-
où elle tua plusieurs des ennemis. Jean de Toiras, cipaux s'établit lèches. On y reçut en 1630 le roi dé
depuis maréchalde France, qui étoit dans la ville pour Suéde qui y maintint le commerce. Après la mort
défendre cette place, lui donna la paye de quatre sol-
,
de ce prince les Suédois y établirent le conseil pour
dats ôc une dé chevau-léger dans fa compagnie. * ,
la direction de leurs affaires, n'en sortirent qu'à
Sc
,
Baudier, Fapproche de l'armée impériale en 1634. Ils se retran-
histoire du maréchalde Toiras.
FRANCFORT fur le Mein Francfordia ou chèrent même à Saxenhaufen. * Sleidan 5c de Thou
, ,
Francpfurtum, ville impériale d'Allemagne en Fran-
,
histi Bertius com. Germ. I. 3. Cluvier descr. Germ,
^
,
Georgius B.unus, ,
conie, dans le diocèse de Mayence, est célèbre par ses in theat. civ. &c. Bourgon, géo-
foires, 5c est le lieu oíi se doit faire Félection des graphie historique.
empereurs , depuis la bulle d'or , qui est une constitu- CONCILES DÉ FRANCFOR^-Ì
tion de FempereurCharles IV. Les auteurs parlent di-
versement de l'origine de cette ville. On croit qu'elle Charlemagne fit assembler le premier concile dé
a tiré son nom des François , aufquels elle servoit de Francfort Fan 794. II est si considérable que quelques
,
passage, même avant le sixième siécle ; 5c que Char- uns Font nommé le concile d'Occident, parceque les
lemagne l'augmenta, après y avoir détait les Saxons évêques de la plus grande partie d'Italie de Germa-
fur le bord du Mein qui coule dans cette ville Se la nie 5c des Gaules s'y trouvèrent au nombre , d'environ
divise en deux parties. , La plus grande , Les légats du
pape y assistèrent. L'empereur y
partie retient 300.
le nom,qui est commun à toute la ville. L'autre, qui raisonna sort savamment contre les erreurs d'Elipand
est comme le fauxbourg
a celui de Saxenhaufen , de Tolède , 5c de Félix d'Urgel qui enseignoient que
,
c'est-à-dire,Maison des Saxons : routes deux sont assez J. C. étoit fils adoptifde Dieu le père à l'égard de son
fortes entourées de larges fossés remplis d'eau, Ôc humanité. Ces erreurs furent condamnées. On agita
,
bien revêtus. Ses édifices les plus considérablessont, dans ce concilelaquestionfur le culte des images ; 5c les
l'église de S. Barthélemi, l'hôrel de ville, le Brans- évêques s'imaginant que le second concile de Nicée,
sels ou le palais impérial, la forteresse, le pont entre tenu peu de temps auparavant, avoit trop donné au
deux tours, le port, ôcc. On croit que Téglise de S. culte des images, rejetterent fa décision, condam-
«arthélemi est Fouvrage du roi Pépin, ou perir-être nant en même temps ceux qui ne ppuvoient souffrir
de Lc uis le Pieux roi de Germanie qui
mourut à d'images ôc qui les brisoient 5c abattoienr. Ainsi ils
, ,
Francfort en 876. La maison de ville où l'on garde tinrent un, milieu entre ce qu'ils croyoient que les per-
h bulle d'or le , est celui d'un
a 11cm de Romer
, qui rés du concile de Nicée avoient établi, & les Icono-
>
Tome V. Partiel. Sf
FRA FRA
^clastes',' ëripëriïiêttàrit-d avoir des. images, 5c d en met- mit point son nom. Depuis;, après que íe cardií**
tre dans lës'églises pour servir.d'instruction,mais né I Clescl eut été éloigné des affaires > Francheim rev;-^
voulanfpâsqù'òriieur rendît un^culcëreligieuxde servi" dans les Pays-Bas, Se y fut intendant de justice dan
-tude. Cëtóit àiissi la pratique alors établie en France les troupes allemandes que le prince de Chin-)aiconv
,
Cominéiipatòît/par les livrès'Càròlins , par le concise mandoit. II exerça-la même ,
charge dans la.'Franch»
-de. Paris,- & par le témoignage des auteurscoritempo- Comté Se fut ensuite homme par Philippe IV roi
,
•ïairis-'í còríSmë:de Jonas d?Orlëaris;, de Valàfridé-Stra- d'Espagne, conseiller de lamiraùté à Dunkerque,ouil
bon &dè DM"gàle,iÔcc.; ' .'.!-^;'- mourut eri 1643. II a écrit divers traités, Expeditiò
' Lari.ióÒ7,òn célébra Uri àutrë concile , póur con- Sicambro-Batava.;Epiftolapro latrochymica; une apo,
"firmer l'étêctîón; dé l'églifë de Bamberg en cathédrale logie intitulée Afinus palmatus óV.: -On assure qu'il
, ,
«òuirnë : nous Fáppreriòris de; Ditmar. Quelquës-uns avoit achevé un ouvrage en; trois livres, De.jure bellï
en mét'tèht un aútre l'an 873 , ôc-uri en IO^.1* Dir- -pour-rep0ndreaceux.deGrotiuS'; ôc divers autres trai-
:

fnar ,[.' 6:Sirmònd, in córieil.'G.ai. Baioniûs , A.C. tés , qui n'ont pas été publiés. 11 avoit supprimé íbn
~794,~&CÏ Dtt'Pirii bibîioth. dés auteurs eccléf. dii nom dans presque tous ceux .que nous avons de lui,
VIIL-^&te-- - ' *:Le Mire, de script,sac. XVII. Valere André, biblio*.
théque.bèlg. &c.
FOIRES T>É FRANCFORT. FRANCHEVILLE (Catherine de) fille de Daniel
Les deux célébrés soirès qu'on tiènt à Francfort;, de Franeheville Sc de Julienne de Cillait,d'un & l'autre
l'une dans lë printemps ôc l'autre dans I'automné, riches ; d'une famille distinguée ôc vertueuse, naquit
,
éritrëtienrient dans cette ville Un commerce considéra- le 21 septembre 1620 au château de Truseat, dans
ble. Ces foires sont connues rion^-seulement parles dif- la prefqu'iue de Ruys en Bretagne. Elle fut pieuse dès
férentes marchandises qui Vy verident,.-mais ëncóre son enfance ; ôc quoique douée de tous les agrémens
par lé transportSe le commerce dés livres qui s'y dé- du corps 5c de l'esprit qui peuvent faire aimer une
bitent tous les ansën grand noriibre. Lés catalogue s personne de sori sexe , elle eut un. si grand soin de
des livres qui sont exposés eu vente dans ces foires fuir le monde, qu'elle y fur d'abord presque inconnue.
,
irhprimés én plusieurs volumes-in-40:font curieux à Lorsqu'elle eút perdu son père 5c sa mère, elle vint
la vérité ; mais ils ont été décriés parmi nous depuis à Vannes âgée de plus de vingt ans, chez M. de Fran-
Ipng-teínps parcequ'on prétend qu'on y a forgé des ti- eheville son frère, où elle demeura quatre ans. Elle
, de livres chimériques, ôc qui n'ont eut à se défendre contre beaueoup.de partis
imaginaires
tres y avanta-
jamais: été'iriîprimés. Ces catalogues sont encore sou- geux qui se présentèrent, même contré celui du doyen
vent remplis de fautes grossières daris les noms des des conseillers de Bretagne, qu'elle refusa d'abord &
auteurs , ôodans l'énoriciátion des titres, aussi-bien ' qu'elle accepta ensuite , forcée par les pressantes solli-
que dàns la marque des chiffres qui doivent indiquer citations qu'on lui en fit. Elle alla donc à Rennes pour
l'ànnée dés iéditions. * Le sieur Cramoisi dans fa conclure cette affaire 5c elle trouva en entrant dans
, ,
préface du catalogue des éditions tant de son grand- la ville que l'on portoit en terre celui qui l'avoit re-
,
pere que des fiens ;•! 6" Bailler, jugemens des savans cherchée avec tant d'empressement; Ce coup imprévu
fur les crii: hist. lui fit unè impression si vive qu'étant de retour à
FRANCFORT fur l'Oder en latin Francofurtum Vannes, elle se lia d'occupations ,
ôc de demeure avec
,
ad Oderam, ville d'Allemagne, dans le marquifàrde une jeune veuve nonimée madamedu Gué, qui n'étoit
Brandebourg, est renommée parsori université, fon- appliquée qu'à de bonnes oeuvres. Dès Fâge de 51
dée dans le XVl siécle ,1'ani 506, par Joachim mar- ans mademoiselle dé Franeheville étoit tellement
quis de Brandebourg; David Origan célèbre, ma- détachée: , du monde Ôc d'elle-même, qu'elle étoit vê-
,
thématicien y prosessóit daris le même siécle, Se y tue très-^simplement, qu'elle vivoit av.ee plus d'austé-
corripofades,éphémerides. Francfort est située vers lés rité que* la délicatesse extrême de sou tempérament
frontières de la Lusace, de la Pologne, 5c de la Si- ne sembloit le permettre, Sc que la visite des pauvres,
lésie, entìe Crosseir ôc Kustrin, qui sont toutes deux 5c sur--tont des malades pour laquelle elle avoit
fur l'Oder. On dit que ce n'étoit au commencement toujours eu beaucoup de ,répugnance, fut pour elle
qu'un bourg, où l'on bâtit des magasins, pour y ser- une occupation délicieuse. Tomes les filles orphelines
rer lés- marchandises qu'on transportoit sur là ri- trouvpient auprès d'eile un asyle assurée Elle payoit
vière. Jean I ; marquis de Brandebourg, Fagrandit en leurs pensions daris un couvent jusqu'à ce qu'elles
1253.- ^áldeinàr y établit un sénat en 1318 , 5c les fussent en état d'être pourvues : elle faisoit apprendre
autres princes de la même famille lui ont donné dés aux uries un métier , marioit les autres,, donnoit des
privilèges. Elle souffrit- beaucoup sous Fempire de dots à celles qui vouloient être religieuses : ses li-
Charles IV qui la proscrivit pour avoir man^ béralités étoient presque excessives. Comme elle étoit
que.d'obéir àr, ses ordres. On ne, leva l'interdit qu'a- conduite par les Jésuites , elle sit beaucoup de bien à
près que les habitans de Francfort eurent payé douze ceux de Vannes qui la regardent comme la fonda-
,
•mille marcs d'argent. Joachim II, marquis de Bran- trice de leur église. Elle établit Ôc fonda des retrai-
debourg y établit la religion protestante én 1538. tes pour les femmes chez les Urfulines dé la même
,
L'Oder divise ville ; ôc quoique cet établissement souffrît d'abord
eri deux parties cette ville qui est assez
,
grande Ôç marchande. * Bertius, /. 3 comment. Germ. beaucoup d'oppositions, elle en vinc à bout par fa fer-
Cluvier. Georgius Brunius, ôcc. , meté ôc par fa persévérance. Elle fit bâtir ensuite une
". FRANCHE-COMTÉ, cherchez BOURGOGNE. maison exprès pour ces retraites Sc elle s'associaplu-
FRANCHEIM ou FRANCKEMIUS (Marcel) sieurs demoiselles de piété, pour, travailler ensemble
natif de Zutphetì dans, le XVII siécle apprit les lan- selon leur état au salut des. âmes Sc au bien; spirituel
,
belíés-lettres, ,
gues , les le droit-. Se voyagea en Fran- du prochain. Ce fut auanilieu deces bonnes oeuvres
ce , en Espagne , en.ltalie 5ç en Allemagne. II voyoit qu'elle mourut le 23 mars 1689, âgée de soixanre-neuf
assidûment les gens de lettres de ces pays ; Sc ce fut ans. Sa vie a été écrite en françois par Pierre Phona-
dans le dernier qu'il s'attáchà au cardinal Melchiòr- mie, ôc imprimée avec quelques autres vies de fon-
Clesel l'ritt'des ministres de l'empereur Matthias. dateurs de maisons de retraite, composées par le même,,
Francheim, fut son secrétaire Sc le servit utilement à Nantes en 1698 i/2-12.. II y a bien du merveil-
, , , vies, qui auroient besoin d'un
en Hongrie, pour y faire él i re l'empereurFerdinand II, leux dans ces sortes, de
puis en Bohême, où Frédéric palatin du Rhin avoit été .autre garant.
inis-fur le trône en 161 9. Ce fut alors qu'il publia son FRANCHI ( Vincent ) président de Naples, né eu
ouvrage intitulé Fidcs Bohemo-Palatina, auquel il ne 15 31, étoit neveu.de GIACOPUZIO.Franchi, célèbreju-
FRA FRA
risconsultè, que les Italiens ont surnommé il Fèudistá, de Hollande, 5c prieur de Lille. II gouverna cette der-*
< c.iufe de la
connoissince singulière qu'il avoit dii niere maison pendant six ans 5c fut en même temps
,
inquisiteur général dans les Pays-Bas,
droit des fiefs. H fut très-estimé pour la connoissance ôc précepteur de
profonde qu'il eut de la jurisprudence ; 5c il devint l'archiducPhilippe d'Autriche , dont il devint ensuite
Philippe II, foi d'Espagne, le nomma aumônier& confesseur; mais 011 le tira alors de l'ordre
un célèbre avocat. de S. Dominique, ôc 011 le fit évêque titulaire de Se-
conseiller du royaume de Naples'; Se en 15 91 il lui
donna la chargede président du conseil ; Se celle qu'ils lymbne, (Salubrienfis ) auquel titre ou avoit attaché
iiom'mexitVicèprotonotario , qui est comme celle de la jurifdiction fur la cour de l'archiduc privâtivement
lieutenant de roi.: Vincent Franchi se servit de son élé- à tout autre. Ses bulles font datées du.i 5 juillet 1496.
vation, pour fáire refleurir la justice ; 5c publia les II conserva toujours une parfaite recorinoissànce poùr
décisions de son tribunal sous le titre de Decisionessa- l'ordre dans lequel il avoit été élevé, 5c lui fit tout le
bien dont il fût capable. Ses infirmités ne lui permettant
cri resii confilUNeapolitani, en quatre parties. II mou-
rut le 15
-avril.de Fan 1601 âgé de 70 ans. * Lo-
, pas de suivre le prince allant en Espagne en 1500, il se
Crasso elog. d'huom. letter. &c. retiraà Malines auprès dela duchesse Marguerite, son
renzo , aïeule, 5c il y mourut le 2 juin.1502 ; mais son corpsfut
FRANCHI -( Nicolas ) auteur satyrique, cherchés
FRANCO (Nicolo). - apporté à Lille. Franchois fit imprimer dès l'an 1476, à
FRANCHI (,Loreto ) de Vérone ; vivoit dans le Cologne, une petite piéce i/2-40 uTr le rosaire, intitulée,
dix-septiéme siécle. II a fait un ouvrage fur les démê- Quodlibetum de veritatefraternitatis SS. Rofarii : il én
lés des évêques Sc des réguliers , imprimé à Rome , fit faire lui-même une nouvelle édition en 1479, ÔC
in-folio. On a aussi imprimé du même , à Lyort, en depuis il én a été fait plusieurs autres. En 147 8 il pu-
blia in-40. dans la même ville un àutre petit ouvrage
ï 661, -un traité Deluifacrificio
doit
novella legis en deux
édition 3
fur FAntechrift,Determinatiode tempore adventûsAn-
tomes. Enfin, on une des oeuvres de
Prosper Farinaccio, qui n'àvoientpoint été imprimées. tichristi, &c. 5c en 148 S il donna un autre i/2-40 Pms
C'est tout cequ'òn.lit de cet écrivain dans lesupplément important qui parut à Anvers, sous le titre dé Mor-
,
françois de Buste. M. Maffei n'en dit rien dans fa Ve- ris cellarium aureum.Cet ouvrage n'est pas tout entier de
moins n'y avons-nous rien trouvé Franchois : un religieux qui avoit assisté aux conciles
rona illufirâta ; au
concernant Franchi. de Constance Se de Balle l'avoit commencé comme il
le dit lui-même. Oonsel le fit réimprimer en ,
FRANCHIMONT, bourg ou petite ville du pays 1613 , à
de Liège. Ce lieu situé fur là petite rivière de Then , Anvers i«-8° sous ce titre, qui en marque assez bien
à deux lieues depa ville de Liège, est chefdu marqui- le sujët : Clavis cellarii divina & humanx. fapientim. ad "
sat de Franchimont, enclavé entre les duchés de Lim- concionesformandas ; mais il crut fans raison que Fran-
boui'£ 5c de Luxembourg, 5c où l'on trouve le bourg chois en étoit le premier auteur. 11 en fut fait une troi-
de Verviers, 5c celui de Spa, célèbre par ses eaux mi- sième édition en 1 627 à Gand, avec le titre Aureum
,
nérales avec ceux de Stabo ôc de Malmedi, célèbres mortis cellarium. Un autre ouvrage de Cet auteur est
,
par leurs abbayes. * Mati, dicl. De'cifio quodlibetica superfeptem B. Maria doloribus
,
FRANCHINI ( François ) évêque de Massa, puis unà cum qjficio de doloribus B. V. II parut à Anvers en
de Populonia, étoit dëCosencedans la Calabre. Voici 1494. Simler, dans ses additions à la bibliothèquede
de quelle manierç en parle M. de Thou : » 11 allia les Gesner lui attribue un'commentaire sur le Salve rc-
, connoît * Echard,script, ord.pr&d.
Muses avec Mars suivit Charles-Qffi/írà l'expédi- gina, qu'on ne pas.
«
tion d'Alger', ôc
, écrivit vers le triste succès. tom. II, pag. 7.
« en en
On peut en quelque façon le comparer à Ulric Heu- FRANCIA ( François le ) peintre de Boulogne, vi-
»
quoiqu'il ait exercé son esprit en un autre genre voit fur la fin du XV siécle Se au commencement du
» ten,
d'écrire. NOUS avons quelques dialogues de lui, qui XVI. D'abord il apprit à travailler en orfèvrerie, 5c á
•>
à de Lucien. Ils nous sont restés peiridre en émail fur les métaux. Ensuite il se mit à
» ne cèdent pas ceux ,
» comme de petites planches du naufrage qui a ensc- graver des coins pour faire des médailles : il y réussit si
»>
veli les productions de cet excellent homme, aussi bien, qu'il se rendit un des plus ^célèbres en cet art.
« docte que vaillant ; ôc ceux qui savent bien juger
de Néanmoins, comme il étoit capable de plus grandes
beau- choses il ne put se résoudre à jlbntinuer plus long-
» ces choses, les lisent encore aujourd'hui avec ,
»• coup
de satisfaction. Depuis, Franchini fut fait par temps un travail, où son génie ne trouvoit pas assez
d'étendue. II dessinoit fort bien, 5c avoit pour ami les
» Paul III, évêque de Massa, 5c
ensuite de Populonia
» dans la Toscane. » II mourur assez jeune en 1554,
.
meilleurs peintres dece temps-là : desorte qu'il se fit
ôc fut enterré à la Trinité du Monr. *- De Thou instruire de quelle manière il falloit employer les coup-
, leurs 5c ttavailla avec tant d'assiduité, qu'il se rendit
hift. I. 13, cv additions de Teiffier aux éloges des hom-
,
très-habile peintre. Raphaè'i d'Urbin avoit alors une
mes savans. -
DCF" TOUS les ouvrages de Franchini ne sont point très-granderéputation à Rome, ôc avoit souvent en-
perdus, comme l'a cru M. de Thou. II y en a une édi- tendu parler de Francia, pour lequel il avoit beaucoup
tion faite à Baíle chez Pierre Perna, en 1558, quatre d'estime, ôc qui souhaitoit aussi passionément de voir
ans après la mort de ce poëte. Elle est intitulée, Fran- des ouvrages de Raphaël. 11 arriva que ce dernier ayant
cisa Franchini Cosentini3 poëta elegantisfimi,poèmata : fair un tableau de sainte Cécile pour une église de
Manna, Heroès Italia Germania, Gallia, Hifpania, Boulogne, l'adressa à Francia, le, pria de le placer, ôc
, 3 même d'y corriger les'défauts qu'il y trouveroit. Mais
Belga, elegis,, epigrammatum libri VI. On trouve une
notice de ces poésies dans une lettre de M. Desforges le Francia fut si surpris de voir la beauté de Cet ou-
Maillard, insérée dans l'annéelittéraire de M. Freron, vrage , que connoissant par expérience qu'il lui étoit
ami. 17 5 8 , tome IV, lettre X. impossible d'atteindre à ce point de perfection, il en
FRANCHOIS (Michel) en latin MichaèlFrancisco tomba malade de douleur, 5c mourut peu de temps
ou de Insulis-, naquit vers l'an 143 5 à Templemeus , après, Fan 1518, qui étoit le 68 de son âge. * Vasari,
prés de Lille en Flandre 5c entra vers l'an 14 5.4 dans vïtt. depitt. Baglioniôc Malvasia, vitt. de pitt. Bologn.
1 ,
ordre de S. Dominique à Lille, où il étoit maître des Felibien, entretiensfur les vies des peintres , &c.
novices en 1460. Sa piété lui procuta cet emploi dans FRANC1CA bourg du royaume de Naples. II est
,
une assez grande jeunesse. On l'envoya en 1469 à Co- dans la Calabre ultérieure, à une lieue de Mileto, du
logne où après avoir lu les sentences, il fut reçu doc- côté du nord.* Mati, diction.
, FRANCION cherchei FRANCUS.
teur en 1473. En 1478 il fut chargé de la direction
des études dans cette ville, 5c
on le vit ensuite prieur FRANCISCO, de CALIDONI, ainsi nommé d'un
de Valenciennes, vicaire général de la congrégation château d'Italie ; homme de lettres , qui à vécu dans le
Tome V. Partie I. S sij
FRA FRA
XVII siécle , savon l'histoire, les mathématiques, Sec. Ingolstad ; Scpar le secours de la lecture des pères qu'il
5c fut honoré par la république de Venise de plusieurs commença, à la persuasion de Martin d'Eiseinarein,il
emplois importans. II mourut le 20 mai de l'an 1638. se dégagea de ses erreurs, dont il fit abj uration. Ensuite
Voyez^ son éloge dans Jacques-PhilippeThomasini, in il se fit ecclésiastique, 5c travailla à ramener dans le sein
rit. illustr. viror. de Féglise ceux qu'il en éloignoit auparavant. Depuis,
FRANCISQUE (Le) cherche^ MILET. ( Jean) Franck fut aumônierd'Albert, duc deBavière, prêcha
FRANCIUS ( Pierre) naquit à Amsterdam le 19 avec beaucoup.de réputation , ôc enseignala théologie,
aoûr 1645 & moUrut âgé de 59 ans, le 19 août 1704. après Eiseingrein. En 15 7 5 il alla à Rome, pour y ga-
>
II fit ses premières études sous Adrien Junius, recteur gner le jubilé. En passant à Sienne il prit le bonnet
,
de Fécole d'Amsterdam, Se qui étoit.fort habile à polir de docteur, ôc fut nommé par le pape Grégoire XIII
l'efprit des jeunes gens qui lui étoient confiés, à décou- protonotaireapostolique. U publia les motifs de fa con-
vrir ôc à cultiver leurs talens naturels. Se à faire naître version ; un cataloguedes hérétiques, depuis les apôtres
en eux un esprit d'émulation, qui les mettoit en état de jusqu'à son temps ; des sermons , Sec.
surmonter par leur travail les plus grandes difficultés. FRANCK (Sébastien) vivoit aussi dans le XVI sié-
Ce savant professeur recommanda tort à son nouveau cle , Se a composé une chronique, outre quelques au-
disciple la lecture d'Ovide, ôc lui conseilla de se pro- tres traités en allemand. * Simier , in append. bibîioth.
poser dans ses écrits ce poëte pour modèle. On poura Gefner. Sponde, A. Ç. 1 5 29 , n. 9. Le Mire, defeript.
juger par les ouvrages de Franchis,s'il a suivi fort scru- sac.-XVI. Keckerman , de hist. &c. \
puleusement ce conseil. Quoi qu'il en soit, d'Amster- FRANCK, de Franckenau (George) médecin du
dam il alla à Leyde, où il étudia sous Gronovius le roi de Danemarck,.naquit à Naumbourg en 1643. Ses
père , qui le distingua bientôt du reste de ses écoliers, ancêtres étoient nobles, quoique, son père ne fíit qu'un
Sc le considéra comme un ami; ce que fit encore plus bourgeois. U fir ses premières études à Naumbourg &
particulièrement dans la fuite Gronovius le fils. Fran- à Mersbourg , ôc à Tâge de dix-huit, ans il alla à Puni-
cius ayant terminé le cours de ses études scholastiques, versité de Iéne, où Christophe-Philippe Richter, com-
se mit à voyager. II visita d'abord l'Angleterre, puis la te Palatin, le créa poëte couronné, en récompense de
France, Se prit à Angers le degré de docteuren l'un ôc la grande habileté qu'il avoit à faire des vers allemans,
l'autre droit. Le séjour qu'il fit à Paris, lui procura la latins, grecs ôc hébreux. 11 employa si bien l'argent que
connoissance de plusieurs savans de cette ville ôc en- les chanoines.de Naumbourg fournifloient pour ses
,
tr'autres celle du père Rapin, Jésuite, dont il s'acquit études, qu'avant que d'avoir fini ses trois années, qui
l'estime ôc l'affection. De France il passa en Italie, Sc est le terme prescrit Se ordinairementobservé, il ob-
fut très-bien reçu du grand duc Cosme III-, ainsi que tint la permission de donner lui-même des leçons de
des sayans de Rome ôc des autres villes qu'il parcourut. botanique, d'anatomie Se de chymié, 5c peu de temps
Enfin, de retour à Amsterdam, les magistrats lui don- après il prit le bonnet de docteur à Strasbourg. En 1672
nèrent en 1674, k chaire de professeur d'éloquence Se Charles-Louis, électeur Palatin, lui donna une chaire
d'histoire, Se en 1686 celle de professeur en langue de professeur à Heidelberg, 6c lui prescrivit la ma-
grecque. En 1692, les directeurs de Facadémie de tière de ses thèses , De hamorrhoidibus, qu'il soutint
Leyde voulurent l'attirer chez eux par l'offre qu'ils lui avec un applaudissementuniversel, en présence de son
firent d'une de leurs chaires : mais les magistrats altesse électorale Se des rangraves ses fils ; la dispute
d'Amsterdam» qui craignoient de perdre un profes- finie, l'électeur le félicita lui-même, lui augmenta ses
seur de ce mérite trouvèrent moyen de se Fattacher gages, ôc le nomma son médecin. 11 a joui de tous ces
,
pour toujours , en groffissantsesappointemens. On re- avantages jusqu'àla mort de l'électeur. Quoiqu'il sem-
marque qu'il excelloit principalementdans Fart de dé- blât d'abordqu'il n'avoit pas le même crédit auprès de
clamer dontJunius son premier maître, le plus habile l'électeur Charles , il se maintint cependant si bien,
,
déclamateur de son temps, lui avoit donné de bonnes que dans fa derniere maladie, Charles ne voulut souf-
leçons ôc dans lequel il s'étoit beaucoup perfectioné frir d'autre médecin que lui. Pendant ces occupations
,
en étudiant un célèbre acteur nommé Adam Caroli , qu'il eut à la cour, il ne négligea aucune de ses fonc-
qui jouoit à merv^lle dans le tragique. C'est de quoi tions académiques, ôc depuis 1664 jusqu'en 1669, il
Fràncius nous informe lui-même ôc il avoue dans représenta lui seul la faculté de médecine, Se s'aquitta
,
une de ses harangués, que cet acteur ne lui avoit pas de tout ce qu'il y avoit à faire. L'irruption des Fran-
été moins utile pour ce regard, que le fut autrefois çois dans le Palatinat obligea Franck à quitter Heidel-
à Cicéron le comédien Roscius. Les ouvrages de berg ôc à paster à Francfort, quoique Philippe-Guil-
Fràncius se réduisent à ses poésies ôc à ses harangues, laume le nouvel électeur, plusieurs prélars du voisi-
dont on a vu différentes parties imprimées en divers nage, Se Louis-Antoine,commandeur de l'ordre Teu-
temps, 5c dont on a depuis formé des recueils. Celui tonique, se servissent de ses avis Sc de ses remèdes. Jean-
de ses poésies parut pour la première fois en 1672, Georges III, électeur de Saxe, prit alors Franck à son
in-i 2 , puis in-8°, en 1697, chez Weistein. Celui des service, Se lui donna une chaire de professeur en mé-
harangues fut publié d'abord en 1692 i«-8°, chez le decine à Wittemberg. Cet électeur avoit déja connu
même libraire puis en 1705 de mêmeforme , chez ce médecin, ôc s'étoit servi de ses remèdes dans une
,
Vander Plaats. Fràncius a donné , outre cela ,i. Un dysenterie, lorsqu'il étoit à l'armée sur le Rhin avec le
;
essai de Féloquence extérieure, Spécimen eloquentis.ex- général Flemming. Mais comme Franck se vit oblige
icrioris, imprimé en 1697 ôc en 1700, i/2-80. 2. Un de suivre l'électeur dans toutes ses expéditionsde guer-
second essai sur la même matière en 1699. 3. Une tra- re il s'en fallur peu qu'il ne mourût aussi-bien que
duction flamande de l'homélie de S. Grégoire de Na- son, fils des maladies contagieuses. La pureté de Pair
zianze sur l'amour de la pauvreté accompagné de des montagnes de Suisse contribuaà leur rétablissement.
, ,
notes, en 1697, i/2-80. Depuis sa mort on a publié ses On offrit depuis à Franck la chaire de premier profes-
ceuvres posthumes, i/2-80, eni7o6 , chez les Weisteins. seur ôc de doyen en médecine à Leipsick, qu'il refusa,
Elles consistent en diverses pièces d'éloquence 5c de parceque plusieurs de ses amis, qui aimèrent mieux le
poésie, 5c en 11 8 lettres écrites à Fràncius par divers retenir à Wittemberg, lui conseillererit de ne la pas
savans. * Voye% la préface qui est au-devant de ses oeu- accepter. Jean-George IV Se son successeurFrédéric-
posthumes. Auguste, roi de Pologne, , accordèrent beaucoup de
lui
vres
FRANCK, cherchez FRANC. grâces ; malgré tout cela il songea à changer de demeure,
FRANCK, ou FRANCUS ( Gaspard) Allemand, ôc résolut d'accepter les offres que Christiem V , r°l
dans le XVI siécle, étoit né dans la M ifnie,ÔCavoit été de Danemarck lui fit faire. Toute la famille royale
élevé dans la créance des Luthériens.II vint en 6 6 à le , du monde la plus gracieuse, Sc
5 reçut de la manière
FRA FRA
u rói llionora ericore des titres de conseiller âulique me des.évangiles ôc les prophéties. Dé Lunebourg il
ni
& de justice.
Après ia mort de Christiern V, Frédéric retourna
re à Leipsick où il donna des leçons fur Fécri-
-,
f0!i successeur iui continua les mêmes grâces. U mou- ture-sainte
: ti : leçons dans lesquellesil joignoit àla discus-
âgé de soixante-ans. Pendant son séjour fi
sion critique du texte sacré, des réflexions
rut en 1704, propres à
à Heidelberg, il avoit été douze fois doyen de la facul- rendre
re ses disciples plus gens de bien ; il avoit sou-
té recteur 5c vice-chancelierde F université. U avoit ' vent vi jusqu'à trois cens étudians pour auditeurs-, Se il
été aussi chargé des églises luthériennes du Palatinat,' \ est el bien vraisemblable que la jalousie que cette affluen-
gí pendant
qu'il fut dans cette fonction il contribua à ce c donna à d autres, contribua, du moins pour quel-
,
rétablissementde diverses églises, ôc particulièrement que q chose, à divers chagrins que M. Francke eut à
\ celui du temple de la Concorde à Manheinï. Outre supporter fi à Leipsick, au sujet, de ses leçons 5c de fa-
tout cela
il avoit encoreeu Fhonneur d'être conseiller- méthode.
n II trouva aussi de puissaiis ennemis à Erfort»
médecin de Frédéric Se de Frédéric-Auguste ducs de où
o il fut appelle au ministère Fan 1690. Mais bien-»
,
Wittemberg; de Frédéric III, marquis de Bade-Dour- tôt tí on. interrompit secours dé soit ministère, sous pré-
lach; du prévôt d'Ehvangen; de Jean Hugon., élec- texte t< qu'il troubloit le repos public : 011 le priva de fa
teurde Trêves; de l'évêque d'Eichstet, ôc de quelques charge c au mois de septembre 1691, avec ordre de sor-
autres. 11 étoit aussi membre de
diverses académies, tir r de la ville dans l'efpace: de deux jours j ce qu'il
comme de la Léópoldine ; de laTociété royale de Lon- exécuta
e le 27 de ce moissà. Après que M. Francke
dres, Se de l'académie des Ricovrati de Padouéi Eri: eut é quitté Erfort, plusieurs Vocations lui furent adres-
1692 l'empereur Léopold l'ennóblit âvec touté fa fa- sées. í La cour de Gotha convaincue de son innocence
,
mille, Se en 169 3 il le nomma comte Palatin ; 5c lors- ôc. c de soii mérite, n'auioit pas certainement tardé à
que
Franck fut venu à Vienne pòtìr remercier fa ma- l'employer. 1 On Finvita à accepter une place au collège
íefté impériale de toutes.ces grâces, l'empereur you- t Cobourg ,5c une autre 'à-Weimar ; mais il préfe-
de
lut le retenir auprès de lui. II se maria deux fois., SÇ ; ra 1 les offres; de .-.l'électeur.' de Brandebourg qui lui
,
n'eut des enfans que du premier lit : George-Frédéric i avoient i été faites à Erfort, le même jour qu'il reçut
son fils aîné, est professeur en médecine à Çopenha- ordre
( d'en partir. Son altefle électorale l'employa dans
oue; Gerhard-Ernest son second fils, est fort habile, la
1 nouvelle université de Hall,
en- qualité de proses-'
& 011 s'est servi de lui pour secrétaire dans diverses seur
1 des langues orientales ôc de la langue grecque,
ambassades. A l'occasion de cellë d'Espagne, il a écrit t à ,
quoi elle ajoura la. charge de pasteur de Glaucha
des fauxbourgs de Hall. En 1698 M. Francke de-,
:
Themis Hifpana. L'aíné des fils de Franck a fait un ca- ; un 1
talogue des ouvrages imprimés 5c manuscrits de son vint professeur ordinaire en théologie, 5c quitta Fan-
père. Les principaux parmi
les imprimés sont : Flora i née suivante la profession des langues*. II avoit déja
Francica; ScSatyroe mcdica. Parmiles manuscrits il se ; pour lors fondé une école pour les enfans des pau-
trouve, 2^o/«i refponforum medicorumj Vitarum. medi- ; vres, dont l'ignorance causée par lá misère avoit ex-
corum illufirium., torn. III.. Obfervationutn medicarum ,
cité sa compassion; 5c c'est cette école qui a produit la
tam. II.. To/ni carminum & orationum ; Obferv ationesin
fameusemaison des orphelins, dont nous allons parles
Celium Aurelianum & Aristaneti epiftolas amatorias j. plus amplement. 11 se fit joindre M. Jean-AnastascFrey-
;
Commentariiextgeticiin fcripturamfácram. On trouve jlinghauseiT, par rapport à la charge de pasteur ,5c pour
plusieurs de ses lettres dans le recueil des lettres latines le soulager dans la pénible direction de ce séminaire.
adressées à Schelhammer. Gottfiid Tho.masius à Nu- Sa santé ne laiflôit pas de s'altérer 5c ses forces de s'é-
remberg a écrit la vie de Franck ôc s'est nommé Vin- puiser de temps en temps par la difficulté Se la va-
, riété de ses fonctions. Cela , lobligea deux fois à
èicianus dans le titre de cet ouvrage. * Pipping, me- en-
,
theolog. I, Elogium Georg. treprendre des Hollande 5c ailleurs 5c
moria torn. pag. 11 20. voyages en , ces
Franck de Franckenau,per Vindicianum. voyages lui firent du bien; ne II faut pas oublier que
FRANCKE ( Auguste-Hetman) naquit à Lubeck le duc Mauricede Saxe-Zeitz ayant embrassé la reli-
le 12 mars, vieux style 166 3. Son père Jean Francke, gion catholique romaine M. Francke, à la réquisi-
, , son épouse alla
étoit alors syndic du chapitre du Dôme de Lubeck, tion de madame la duchesse ; trouver
& des états de la principauté de Ratzebourg. Depuisil ce prince en 1718 , Se conféra avec lui fur le sujet de
entra au service d'Ernest le Pieux, duc de Saxe-Go- la religion. Le résultat de cette conférence fut mal-
tlia en qualité de conseiller de cour Se de justice. Sa heureusement le retour public du due à Téglise pro-
,
mère s'appelloitAnneGloxm, Sc étoit fille de M. David ; testante, ce qui marque que le duc n'avoit paS été
Gloxin le plus ancien des bourguemestresde Lubeck. . bien affermi dans la vérité. M. Francke avoit coutume
, Francke perdit de bonne heure son
Le jeune père, qui de suer toutes lesnuits , ses sueurs diminuèrentconsidé-
mourut à Gotha en 1670. 11 ne laissa pas de faire de rablement dans la soixante-troisièmeannée de son âge,
grands progrès dans les humanités, desorte qu'à qua- c'est-à-dire en 172 y. Cette diminutionlui causa divers
torze ans il fut jugé capable d'aller aux universités : il ; accidens. D'abord il fut incommodé d'une rétention
n'y alla pas néanmoins avant 1679. Cette année-là il ; d'urine; ensuite, en novembre 1726, une paralysie lui
fut à Erfort, ôc de-là à Kiel où il étudia quelques an- tomba fur la main gauche. Cette paralysie dont il ne
nées fous MM. Kortholt ôc Morhoff. En 1682 il re-
- ;
se rétablit qu'impaifaitemônt, fit ,
difparoître
- ; pour un
tourna à Gotha, 5c passa par Hambourg. II y séjourna1 j temps la rétention d'urine; mais lë~2 5
mai 1727, elle '
deux mois pour se fortifier dans la connoissance de la1
;
revint avec beaucoup de violence, Se accompagnéede
langue hébraïque
, par le secours de M. Esdras Edzardi,, : divers symptômes douloureux ; le mal alla en augmen-
& il y acquit
une grande connoissance de cette langue.. ! tant, lefriesel rouge, qui est une espèce de fièvre pour-
En 1684 il alla à Leipsick, 5c fut
y reçu maître-ès-artss prée, mêlée de pustules blanches, parut. On s'apperçut
Tannée suivante. Pendant son séjour il
y sonda avec,c. '. que les conduits urmaux étoient offensés; enfin, le
quelques-uns de ses amis une espèce, de conférenceré- :-
i quinzième jour de cette derniere maladie M. Francke
gulière, qui subsiste encore sous le nom de Collegium n
J finit fa course assez doucement, âgé de soixante-quatre
Fhilo-Biblicum. Ce- sont des assemblées d'amis, qui li I ans, deux mois 5c trois semaines. Le 1 $ mai il avoit
cultivent ensemble Fétude de Féctiture-fainte. A peu u donné fa derniere leçon chrétienne. II seroit difficile
fres dans ce temps-là il fit un voyage à Wittemberg, 5, de trouver un homme de l'ordre de M. Francke, qui
,
°u il fut reçu avec amitié par les savans de cette uni- i- ait été aussi généralement regreté : Hall, Elbing, Iéne ,
versité. Ensuite ses bienfaiteurs souhaitèrent qu'il allât it Deux -Ponts Augsbourg Tubingue Erfott où il
a Lunebourg, profiter des lumières de M. le surinten- avoit été
,
persécuté, , Dresde,, Wittemberg
Leipsick,
\r
dant Sandhagent, très-habile interprète de Fécriture- ;- même, toutes ces villes ont témoigné aurentiquement
lainte, particulièrement pour çe qui regarde l'harmor professeurs, ou de
»r par la plume de leurs plus illustres
3a6 FRA FRA
leurs principaux pasteurs quel cas ils en faisoient. revenu , savoir vingt-cinq écus, devoit être emplové
,
M. Francke a laissé un fils, GOTTHELFF-AUGUSTE pour un orphelin. On en présenta quatre à M. Francke
Francke professeur en théologie Se pasteur de Téglise
, pour en choisir un. II ne put se résoudre à en renvoyer
de-Notre-Dame à Hall, Ôcune fille mariée à'M.- Frey- aucun ; il les prit tous quatre , Se les plaça chez4des
linghausen ; un troisième fils étoit mort dans l'enfance. gens-, de'bien-,- ausquels il donnoit deux écus par se.
II avoit épousé en 1694, Anne^MagdelénedeWutm, mairie-pour leur nouriture 5c leur éducation. A ces
fille d'Otlwn^Henride Wutm, seigneur de Hopperóde, quatre il en ajouta cinq autres au bout de quelques
laquelle lui a survécu. Feu M. Francke étoit d'une stá- ; jours, lesquels il plaçá chez différentes personnes
fcure au-dëssous de la médiocre, fon air avoit quelque quoiqnil n'eût alors d'âutre ressource que les vingt-cinq
chose de fort vénérable à quoi contribuoient les che- ; écus dont on vient de faire mention ; Sc avant la fin
, conservésjusqu'à de , il confia l'inípection de tous ces orphelins
veux blancs qu'il portoit Se qu'il a sa 1695 ,
fin. Sa conversation étoit grave ôc douce. II étoit na- à ùn étudiant. Quelque temps âpres une personne de
turellement éloquent, ôc il avoit cultivé son esprit considération lui envoya mille écus, qui le mirent en
avec soin , de sorte qu'au jugement de tous ceux qui état d'acheter une petite maison dans son voisinage. 11
v
Font connu il étoit savant. Ses ennemis même,-qui plaça ses orphelins au nombre de douze,sousla conduite
Folit accusé d'inspirer à ses disciples des senti-meris Se dé leur maître, Sc lés pourvut de ce qui leur étoit né-
des maximes ennemies deTérudition ,y avouent qu'en cessaire^ Cela fût- réglé un peu avant la Pentecôte de
son particulier il n'en étoit rien moins que dépourvu. ' Fânnée 1696. Bientôt après òn établit deux tables pour
Tous conviennent de même, qu'il avoit un esprit péné- , donner à manges à de pauvres étudians, ce qui facili-
trant ôc une grande prudence. Outre les langues mor- toi't Finstruction des orphelins, Se on acheta une se-
tes , qu'il n'est pas permisà-un théologien ôc particu- conde maison à côté de là première. Tels furent les
lièrement à un-professèur d'ignorer , il sayoit le fran- i cómmencetnens dé lá maison des orphelins de Hall.
çois -Fanglois Se Fitalien. Tous ces talens ont été em- • Nous passons plusieurs autres détails, pour dire, que le
ployés, d'une manière utile public. Le dessein d'exci- juillet 1698 M. Franke commença le bâtiment
au ; 13
, aujourd'hui,
ter la piété darts les coeurs des Chrétiens a paru régner qui subsiste encore 5C qui fut achevé en
dans toute la conduite de M. Francke. Laborieux au 1699 , malgré la mauvaise opinion que bien!des oen$
dernier point, on ne peut disconvenir que tous ses tra- ; avoient de cette entreprise ; ôc il faut avouer qu'hu-
vaux n'aient paru avoir pour but deux choses excellen- mainement parlant , ëlle paroissoit d'une difficulté si
tes, la sanctificationdes Chrétiens, telle qu'un homme grande , qu'il auroit été bien surprenant qu'on ne l'eût
qui n'avoit pas la vraie foi fans laquelle on,ne peut point traitée de téméraire. M. Francke, plein de con-
plaire à Dieu, pouvoit la concevoir; SeTintérêt de i fiance en Dieu, trouvoit des ressources à tous momens
cette magnifique ôc charitable fondation si connue sous fans aucun capital, fans aucun revenu fixe. 11 a porté
le nom de maison des orphelins de Hall. Comme cette son ouvrage à uri point qui excite Fadmirationde ceux
fondation a contribué plus que toute autre chose à faire qui en lisent la description, ôc encore plus de ceux qui
estimer Se respecter M. Francke on croit être obligé le voient. II y a à la maison des orphelinsune apotlii-
d'en dire quelque chose, sans entrer , néanmoins dans cairerie du premier ordre, une librairie ôc une impri-
un détail qui méneroit trop loin. C'est la coutume en merie très-considérable,pourvuede caractères de toute
bien dés endroits, que les personnes charitables assi- sorte, ôc même de ceux des languesétrangères les moins
gnent aux pauvres un certain jour de la semaine, au- communes , une chambre de curiosités naturelles,&
quel ils viennent aux maisons de leurs bienfaiteurs une bibliothèquenombreuse. En 1727, au temps de la
recevoir du pain ou d'áutres aumônes. Des voisins de mort de M. Francke, il y avoit deux mille cent qua-
M. Francke observoientcettebonne coutume.Lespau- tre-vingt-seizejeunes gens soit dans la maison des or-
rendoientde chez voisins chez lui, im- phelins, soit dans les , écoles qui étoient sous fa
vres se cés pour autres
plorer son secours. II lui vint dans Fefprit de contri- direction. 11 y avoit de plus alors cent trente précep-
buer tout ensemble à leur instruction ôc à leur soula- teurs : on y donnoit a manger tous les jours à environ
gement temporel, Se il destina les jeudis pour leur six cens personnes. Nous devons ajouter à ce qui vient
donner un quart-d'heure d'instruction, après quoi il d'être dit, 1 ° que la mission protestante de Malabare
leur faisoit distribuer quelque chose. Ceci se passa l'an doit ses fondateurs à cette maison de Hall, qui lui a
1694. L'ignorance de ces pauvres, ôc particuliete- aussi fournid'ailleursde grandssecours. 20. Qa'on avoir
ment des enfans , engagea M. Francke à prendre des envoyé de-là de considérablesaumônes aux Suédois,
mesures encore plus efficaces pour leur instruction. qui ayant été pris à Pultava ont séjourné pendant íi
11 avoit d'abord recueilli quelques contributions cha- long-temps en Sibérie. 30. Que , le défunt
empeteurde
ritables par semaine ; mais elles diminuèrent bientôt Russie, Pierre le Grand, avoit établi une maison d'or-
jusqu'au point de n'être presque plus rien. 11 s'avisa de phelins fur ce modèle. 4°. Que fa majesté le roi de.
placer un tronc dans fa maison dont le produit étoit Prusse, à présent régnant, a fondé à Potzdamune maison
destiné pour Finstruction de la, jeunesse pauvre. Un pour les enfans de ses soldats que les pères y veulent
jour qu'une personne y eut mis tout à la fois dix florins envoyer, dans laquelle on a suivi à plusieurs égards le
d'Allemagne., cette somme lui parut assez considéra- modèle de celle de Hall. Ce que M. Francke a donné au
ble pour fonder une école. II acheta des livres poul- public consiste pour la plupart en sermons 5C en livres
ies enfans, ôc fit marché avec un pauvre étudiant pour de dévotion, très-connus en Allemagne. On a de lui en
venir enseigner les enfans deux heures par jour. Certe latin les ouvrages fuivans : Progràmmata en 1,711 >
3
école commença à Pâque de l'an 1695. M. Francke ;
Pralectiones Hermeneutica, en 1712; Methodus fiudìi
donna pour cela une partie de son cabinet. Durant Fêté theologici, en 1723'; Introduclio adleclionempropheta-
de cette même année, quelques présens considérables rum , en 1724 ; Commentatio defeopo librorum veterís
envoyés à M. Francke, soit pour distribuer à de pau- & novi testamenti ; Manuduclio ad leclionemferipturi
vres étudians, soit pour l'entretien de son école, l'en- sacra, en 1693 ; Observationes biblica , en 1 <59S »
couragerent à continuer. Le nombre des enfans aug- Idea studiofi theologia en 171 2 ; Monita paftoralk.
,
menta jusqu'à un tel point, qu'il fut obligé de louer theologica, en 1717. * Bibîioth. gerinan. tom. XVffl->
une chambre 5c bientôt après une seconde : les enfans pag. 123, &c.
s'instruisoient, mais hors de Fécole ils se dissipoient ôc FRANCKEMIUS, cherche^ FRANCHEIM.
devenoientlibertins. Cela sir que M. Francke eut le désir FRÁNCKEN (Chrétien) Allemand, encore plus
de former une maison d orphelins, dans un temps qu'il connu par ses changemens de religion, que par
ses

n'avoit pas le moindre capital pour cela. Une personne ouvrages , a vécu dans lé seizième siécle : il étoit
de
.charitable destina cinq cens écus à cet usage, dont le Gardeleben ville.de la Marche de Brandebourgs
,
FRA FRA 3.2,7
niais ôri ignore Farinée de fa naissance, 5c quellè-étoit qui suiyoit le parti dëDavidis, eutàve'cFáuíìe Socinj,
fa famille. II paroît par une satyre de-sa composition de Sienne j chez Christophe Paulicovius le 14 mars
intitulée : Colloquium Jefutticum, qu'il étoit entré dans> ,
15 84-. George Ashwel \, prêtre de Féglise anglicane,
la société des Jésuites, en 1568, puisque daris-cette én parie, page 1 3 dé sa dissertation de Socino -& Soci-
satyre laquelle contient
, janvier un entretien qu'il dit avoir fniànifmo-3 imprimée i/2-80. à Oxford eni6So.-3;
eu le 20 1578 il dit qu'il étoit depuis ió Refponfio ad tres órationes W~àrkàwicii, Jefuitá., qui-
société. ,
avoit
ans dans la U été instruit d'abord dans bus regem Stephanum\ Bathori)&fehatoresad Pro-
le luthéranisme que. luivoit sa famille^ Après son testantes perfeq.uendos incitât Le Jésuite avoit pris lé
i
changement, il fut envoyé à Rome j pour y fairë son nom de Nicolas Regius., dans ces'difcours où il ex-
noviciat, ôc >il s'y livra avec ardeur, non-seulement citoit Etienne Bathori à persécuter' le$ Protestaiis. 4-.
à tous les exercices de piété qui lui étoient prescrits Epistólaadjynodú/n frdirum Pòlónò'ritm W^egròviâ-cer
,
mais encore aux rigueurs de la pénitence qu'on ne lebratam fur le mêmesujet qUeFécrit précédent*. San-
3
lui demandoit point. II porta celle-ci à un tel excès dins ne cite cette lettre que comme manuscrite.. Fráriç-
qu'il nuisit considérablementà fa santé Sc qu'on sut, kên composa êncoré plusieurs autres écrits j entr'au-
,
obligé de l'eiivoyer au collège de Naples pour se ré-
, tres contres le mystère de la Trinité •; 5c il. s'attira par-
tablir. Ayant passé quelques années en Italie *'il'-fut la plusieurs, persécutions qui ne le rendirent; pas. plus
rappelle en Allemagne Se si on l'en cróit, il com- réservé-. Après,Fan i'590^ ou cette année là,rnênie
, ,
posa divers ouvrages taiit en faveur.des Jésuites, il quittala'Transilvanie 5c yint à;Prague, où Anselmey
confrères, , plusieurs théologiens hé- de Vels conseiller aulique j le;.reçut chez-.lui.*- & lé
ses que contre ,.
térodoxes. Comme on né connoît pas ces ouvrages traita avec beaucoup de bonté-pendant un an 5c rrois
. dite plus particulièrement ,
quelle en étoit inois. On dit que Francken retourna.alors.périr là
011 ne peut
la matière. II changea depuis d'idées ôc de sentimens;, troisième fois à Féglise catholique. Véls l'ërigagéa à
& devenu tout à coup également ennemi de son corps écïire un, ouvrage qui parut en 15 94 sous ce titre i Dó-
& de toute l'Eglise romaine, il déclamadé la manière liûm Diogénianum strèpitùsuo Collaboràni Dyhàf-
la plus outrée contre l'un Se contre l'autre dans l'en- tis Christianis bellum , ,
in Tuicas parantibus. Cet écrit fò
tretien, dont on a parlé ci-dessus , 5c doiitle titre dans trouve. encore dans le recueil, intitulé : Selèclijfimk
Fédition de 15 89 que nous avons vue., est : Brève órationes & confultàtion'ès de belloTurcico &c.'exfè'-
colloquium Jesuiticum toti qrbi christiano ad rectè çenfione NicolaiReufneri, 1^9^, in 40, Se dans ,
, , un au-r
cognoscendam hacîenàs nonfatis perfpcclamJesuitarum tre recueil de même genre , que Herman Conringiùs
religionem utiliffìmum ; habitum à sacra theologia doc- donna à Helmstad .
en 1664, i/2-40. Franckenétant en-
,
tore & p'rofeffore Paulo Florenio, cum Christiano Franc- core à Prague, donna un autre écrit, intitulé : Typus.
ien philofophia professore in Cafàreo Jesuitarum gym- veritaiis confcícntiarum, afin de mériter la protection
nafìo Vienna, anno 1578, XX januarii. Francken de Jean de Court, vice-chancelierde l'ëmpire ; mais
,
étoit donc encore Jésuite alors, 5c professeur de phi- celui-ci mouruttrop promptementpour Fauteur; Franc-
losophie. Avec l'idée qu'il donne de sa société ôc de ken se trouva ensuite à la diète de Ratisbonne, où il
l'Egîisc romaine dans
ce libelle, on ne doit pas être acquit la bienveillance 'de César Speciano évêque
surpris qu'il ait abandonnél'une ôc l'autre. II se re- de Crémone Sc nonce apostolique auprès ,dé l'em-
tira eri 15 79, ôc vint à Gardeleben fa patrie, où il de- ,
pereur. Speciano s'ossritde le recommanderà telle puis-
meura pende temps. Incertain alors à quelle secte il sance ecclésiastique qu'il voudroit lui nommer ; niais.
s'attacheroit, il examina celles des Luthériens ôc des Francken le remercia, ôc s'attacha à Ladistas Popelius
Calvinistes ôc l'on croit qu'il suivit quelque temps un des officiers de l'empereur , qui aimoit commelui,
y
,
l'une ôc l'autre. La même inconstance étant devenue la philosophie. Francken vivoit avec cet ami lorsqu'il
l'unique règle de fa conduite, il parut se repentir de donna sons Analyfis rixa christiano qua inïperiùmtur-
ses égaremens ôc il écrivit à cette occasion , rien
, une lettre bat & diminuit Romanum. On ne fait de plus do
où il déplore selon se titre fa sortie de la société Fauteur. De tous ses ouvrages cités dans cet article
, ,
des Jésuites ôc les ouvrages qu'il avoit écrits contre nous-n'avonsvu par nous mêmés que le Colloquium. Je-y
,
la foi de Féglise. Ces ouvrages sont, outre son en- suiticum dont il y a eu diverses éditions.La nôtre est
tretien plusieurs paradoxes contre la transsubstantia-
,
dans le tome I d'un recueil imprimé en 15,89 en plu-
tion la , prédestination gratuite:, sieurs vol. i/2-8°. sous le titre de Doclrina Jesuitarum
ôc quelques autres
,
dogmes de Féglise catholique, que l'on trouve à la pracipuacapita Sec. Du reste, nous avons tiré la plus-
fuite de son Colloquium Jesuiticun, dans quelques édi- grande partie de, cet article, i °. d'une curieuse disserta-
tions de
ce libelle. La lettre dont vient de
on par- tion latine dé Charles André Henningius sourecteur
ler fút composée à Brestaw adressée aux Jésuites du collège de Berlin imprimée au tome X , dés mifcéù
de ,
Vienne, le 15 octobre 1581 imprimée dans laneaLipstenfia,à Leivnck.,,,
17z 1 , i«-8°. 20.de la..bi-,
b même ville de Vienne, apparemment , la même an- bliotheca-anti-Trinitariorum de Sandius, pag. 86 Sc
née ; Sc depuis à Wisbourg en 1583. On assure
,
87, édition de 1684: 30. de l'histoiredû socinianisme,
qu'en conséquence, il rentra chez les Jésuites. ; mais i/2-40. à Paris page 459.
li ce retour est vrai il fut de peu de durée.; 5c Franc-
• FRANCKENBÈRG,, petite ville de la basse partie.
ken ne tarda à ,
embrasser le sociuianisme. On le du cercle du Haut-Rhin. Elle est dans la Hesse fur
pas
vit depuis successivement dans plusieurs villes d'Alle- FEder à trois milles d'Allemagne de Marpurg du;
magne dans la Bohême la Pologne 5c la Hongrie. côté du, nord. On dit qu'elle a été sondée par Thierri ,
11 fit , , Transilvanie, Sc fut lec-
plus long séjour en roi de France, l'an 5 50. * Baudrand. ,
un
teur de philosophie à Clausembourg; ôc selon San- FRANCKENDAL, ville d'Allemagne, au Pala-v
dius dans fa bibliothèque des Antitrinitaires il tinat-du Rhin, n'étoit autrefois qu'une abbaye de re-
, en
Perçoit encore les fonctions en 1.5.90. Depuis qu'il se ligieux ; mais Fiédéric III, électeur palatin, trouvant:
fut rangé du côté des Sociniens il publia les écrits
, caufarum que la situation en étoit avantageuse, y fit faire des,
fuivans : 1. Pracipuarum cnumeratio
cur fortifications régulières, qui la rendirent une ville
íhrisliani, cùm in multis religionis doclrinis fìnt, 7no- assez forte. Lès Espagnols en étoient les maîtres lors-
"des&varii, in Trinitatis tamen dogmate rctincndofint qu'ils surent obligés par le traité de paix fait àvect TAl-
confìantiffîmi. Cet ouvrage paru depuis 1583, mais
a lemagne j de lâ rendre à l'électeur palatin, à qui ellë
1 année de Fimpreffion n'est
pas marquée au ritre. 2. appartenoit. Monseigneurle daiiphinFayantpri.se eri
"e honore Chrifii, id est utri/m Christus ciim ipfí 1688 , elle fut ruinée Farinée suivante par les Fran-
, ,
Ptrsecliffìmâ ratione D
eus non fit, religiofâ tamen ado- çois qui la démolirent entièrement. L'électeur la fis
,
'atione colendusfit. C'est une dispute que Francken, rétablir après la paix. Pepuis çe temps.elle a encor*
,
FRA FRA
beaucoup souffertjusqu'à la paix conclue a Utrecht. commentaire latin fur la Priapée de Virgile, que M,
* Baudrand. de la Monnoie dit qu'il composadans fa vieillesse
ce
FRANCKENSTE1N(la seigneurie de ) petit pays qui ne paroît pas vrai, Franco faisant entendre lui_
dans laFranconie fait partie du cotìité de Henneberg. même,dans une lettre qu'il écrivit de Turin en 154!
Le landgrave de ,Hesse-Cassel en est lé maître, aussi- à son imprimeur Jean-Antoine Guidonne que
bien que de la ville 5c bailliage de Smalcalde. II y a ,
commentaire étoit achevé dès-lors; M. de la Monnoie
ce

encore ùn autre bourg en Allemagne , qui porte le s'est trompé encore en parlant du recueil de sonnets du
le nom de Franckenftein, dans le duché de Deux- Franco : ils sont contre FAretin, c'étoit un fruit de la
Pònts entre Keiserlautern 5c Neustat. * Baudrand. division qui s'étoit faite entr'eux, d'amis qu'ils étoient
,
FRANCKENSTE1N ( Jacques-Auguste ) fils de auparavant-; mais M. de la Monnoie dit que ce re-
Chriftian-Godefroi Franckenftein, né le 27 décembre cueil est divisé en cinq parties, 5c le détail qu'il fait
1689,entra à Facadémié en 1707, ôc devint maît're- des pièces qu'il renferme ne s'accorde gnères avec cel-
ès-arts en 171 3. II soutint quelque temps après deux les que l'on rrouve en effet dans Fédition de 1548.
dissertations la première en 171.5 De titulo frater- Dans cette édition le recueil n'est divisé qu'en deux
, ,
nitatis, Sc la deuxième en 1716^ II donna ensuite des parties : la preriiiere, contient cent soixante-treize son-
le cons d'histoire Sc de politique, 5c prit lé bonnet de nets , ôc la seconde quatre-vingt-quatre, ce qui fait
docteur à Erfurt, après avoir disputé de ufu albinagii. deux cens cinquante-sept sonnets, fans compter une
En 1721 on lui offrit dans fa patrie lá chaire ordinaire espèce de capitolo, intitulé : II testamento del delicato.
du droit de la nature Se des gens, dont il prit posses- , Après ces deux cens cinquante-sept sonnets vient ce
sion par un discours de legationum jure dubio, Se pat- que l'auteur appelle la Priapea vol-gare ,' qui contient
un programme de dolo in bellis illicito. En 1722, il environ deux cens sonnets, dont plusieurs sont encore
fut appelle à Zerbst en qualité de conseiller aulique ; contre FAretin, à qui le Franco les a cbmme dédiés
mais deux ans après, il retourna à Leipsick, où il con- par un sonnet sous ce titre, : Nicolo Franco al arcidivi-
sacta le reste de ses jours à Finstruction de la jeunesse, nofignor Pietro Aretino flagello de caz%i, par allu-
donnant sept à huit heures de leçons par jour, fur dif- sion fans doute au titre defléau dés princes que pte-
férentes sciences. En 1732 le roi Auguste lui donna noit ,FAretin. En, général tout ce recueil devers est un
une pension annuelle, dont il ne jouit pas long-temps, tissu d'infamies de traits satyriques Se d'obscénités
, :
étant mort" le 1 o mai 1733. Outre les dissertations Fauteur se déchaîne avec fureur le
contre pape Paul
citées plus haut, il en a soutenu plusieurs autres pu- III, mort en 1 549 , Se contre tous les princes de la
bliquement ì 1. De collatione bonorurn ; 2. De juri- maison Farnèse. II ne respecte pas davantage les Pères
ìus Judaorumfingularibusin Germaniâ ; 3. De thefau- du concile de Trente, l'empereur Charles-Q&i/tf,
ris ; 4. De prarogativis domûs Austriaca ; 5. De pro- ôcc. 011 pour mieux dire, il attaque également Dieu
fopolipfiây 6. De rigore pocnamm militarium ; 7. De ôc les hommes ; 5c l'on a de la peine à concevoir com-
feudo in pecuniâ confiituto ; 8. De locatione jurifdic- ment un Italien ait osé, dans Rome même, écrire &
t'tonis. Ses ouvrages, sont : 1. Le théâtre historique de faire imprimer de telles horreurs, y mettre son nom,
Portugal, d'Angleterre 5c de Suisse, imprimé à Hal- Ôc s'en déclarer hautement l'auteur. Tout l'ouvraçc
berstadt, depuis l'an 1723 j usqu'en 1725. 2. Le sep- finit par une lettre de même caractère en prose, que
tième volume du Jus publicum , de Spener. 3. Nota ad Franco adresse aux princes de son temps. II n'y loue
Benzonisyitam HcnricilV, Imperatoris, que l'on rrouve que son Mécène Alfonse d'Avalos qu'il promet d'im-
,
avec qu'elques autres remarques de fa façon, dans les mortaliser dans un ouvrage historique qu'il annonce
fcriptores rerum Saxonicarum de Mencken, ôc avec au public sous le titre de Volgar historia di Nicolo
quelques préfaces. Franckenftein a travaillé aussi pen- Franco. Il ne patoît pas que cette histoire ait jamais
dant seize années de fuite aux Acla eruditorum en la- été publiée. Le pape Pie IV auroit bien voulu faire
tin 5c en allemand. Il composa ses pensées fur le titre subir à ce poëte la peine que ses ouvrages méritoient,
de garde des sceaux de Thuringë, que l'on trouve dans 5c il ne Fépargna que pour ménager le cardinal Mou-
la vingt-uniéme partie de la Vermifchte bibliothek à ron protecteur du Franco. Mais le cardinal étant mort,
l'occasionde son diplomé de docteur;ôc il y soutient ,les le saint pontife Pie V. le fit arrêter Sc le. fit pendre
droits de la sérénissime maison de Saxe. On lui est comme auteur de libelles diffamatoires. , La sentence
encore redevable de la neuvième ôc de la quatorzième sut exécutée l'an 1569, ôc non en 1554 comme l'a
picce des Ènunciata juris de Putonéus. * Extrait du dit M. Baillet dans ses jugemens dessavans. « On le
supplément françois de Basic. » prit, dit Gui Patin , dans son étude, avec la robe
FRANKER cherchez FRANEQUER.
,*
» fourrée, ôc de-là fut mené au gibet. » On auroit lieu
FRANCO, connu sous le nom de BATTISTA-FRAN- d'être surpris non que le Franco ait été pendu, mais
co , peintre, natif de Venise dans le XVI siécle, éga- qu'il ne Fait pas été plutôt, si on ne fa voit que vers le-
loit les plus habiles de son temps dans le dessin même temps Finfâme Pierre Aretin Italien comme
,
mais il étoit moins habile dans le coloris, ôc peignoit lui, 5c du moins auffi fameux par le ,fiel & par les or-
,
d'une manière très-seche. Le duc d'Urbin Femploya dures de fa plume mourut tranquille dans son lit à
,
pour faire divers dessins de vases de terre. II mourut Venise en 15 5 6, Se reçut tous les honneurs de la sé-
à Venise en 15 61. Voyez^ les vies des peintres de Fé- pulture. Les autres ouvrages de Nicolo Franco sont:
tat de Venise , de Ridolfi. Dialoghi piacevoli di Nicolo Franco ; à Venise, 1 $4'-
FRANCO ( Nicolo ) s'est fait un nom dans le XVI 5c 1545 i/2-80. La Philcna, istoria amorofa ; à Man-
siécle par ses talens 5c par ses aventures. II étoit né à toue 1 5,47, i/2-S 0. Epiftole volgari; à Venise 1J 3S,
Bénévent dans le royaume de Naples. Si l'on en croit in-fol., ôc en 1 542 i/2-80. II Pctrarchista nel, qualcfi
LorenzoCrasso 5c le Ghilini, il écrivoit avec élégance fcuoprono nuovifecrcti , ,
fopra il Petrarca, efidannoa kg-
Se avec beaucoup de délicatesse en prose ôc en vers. II gère moite lettére che U medefimo Petrarcha in lingnd
est sûr au moins qu'il composoit avec une grande fa- tofcana fcrisse a diverse ,
personc , Set. à Venise, 1539;
cilité qu'il avoit beaucoup de fécondité d'imagina- 1541 ôc 1543 i/2-80. Cet ouvrage a été réimprime
tion ,ôc que s'il n'étoit pas un poëte excellent, il étoit en"i62 3 à Venise, , i/2-80.
avec le Pctrarchista d Ercok
,
au moins un grand versificateur. Si on l'en croit fur Giovannini. * M. de la Monnoie, notessur lesjugemcns
sà parole un recueil de plus de quatre cens cinquante des savans de M. Baillet, édition de\7zz,in-4°,t. V>' >
,
sonnets italiens, car c'est en cette langue qu'il a écrit, p. 385 & 3 86. Patiniana, édition d'Amsterd. 1702,p-
ne lui a couté que deux jours. Nous avons encore ce 47. Bibliothèquefrançoise , t. XVIII, part. art. $• I
recueil-. La troisième édition est de 15 48 i/2-80 5c FRANCO BARRETTO (Jean) Portugais, n'est
contient deux cens vingt-cinq pages. 11 a ,fait aussi, un connu que par ses ouvrages; ôc tout ce qu'on fait slC
lui,
FRA FRA g 2LÙ
îui est qu'il sut secrétaire de i'ambassaáe de François deux lieues ën mer au nord-ouest de Sains-Maio
-, où il y avoit ci-devant un couvent de Récollets qui-.3
de Mello i auprès de Louis XIII. Ses ouvrages sont ,
ia relation de cette ambassade, qu'il publia à Lisbonne fut pillé 5c détruit par les Anglois dans les dernieres
en 1641 ; u'nè
traduction de l'Enéide en vers .portugais, guerres; Pendant le temps que le roi demeura à Saint-
qui parut dans la ïnêirie ville en deux tônies en 1664 Malo un habitant de certe ville nommé Grout -, d'une
ic traité de l'órthographe portugaise famille , des plus distinguées du lieu lequel étoit synr
en 1670 ,
Se un
die c'est-à-dire inaire de la ville , alla priër le roi
-,
qu'il publia en 1671. Il ávoit écrit aussi l'histoire de
Féglise d'Evora, ôc fait quelques autres ouvrages qui d'être , soli ,
coriipere le roi, qui , le prince du
étoit
;
n'ont pas vu le jour. * Bibîioth. portug. manuscrite. monde lë plus affable ôc le plus accessible<,"lui accorda
-ROIS ET GRINCES DE FB-XNCÈ cette grâce avec tout Fagrém'ent qu'il pouvoit souhaiter
L'enfant fut en conséquence ténu sur les fonts baptis-
qui ont porté ce nom.
maux, au nom de samajesté,par les inains de François
TRANÇOIS I de ce nom toi de Fràricé, dit le de Galeazze grand écuyer de France Se fut nommé
, , -,
succéda coiritne François. La tradition du pays est que lë rói accorda
,
Grand Se le Restaurateur des lettres
, y
premier prince du sang Fan 151 5 sélóri le stile mo- au sieur Grout plusieurs privilèges entr'autres celui
, ,
derne a Louis XII, mort fans enfans rriâles le pre- d'ajouter à son écusson qui étoit defable à trois têtes
,
, .3
mier janvier de la mêmë année. II étoit gendre du rói dé léopard d'or, deux & un trois fusées de gueulesj
défunt fils unique de CHARLES d'Orléans comte de riianiere que cette famille , porte depuis
, , çe temps.,
d'Angoulême, ôc de Louise de Savoye ôc petit-fils de écartelé au premier & quatrième defable à trois têtes dé
, léopard d'or, au second & troisième dargent à trqis.fur
JEAN comte d'Angoulême surnommé le Bon. Jean
, ,
étoit frère puîné de Charles duc d'Orléans, qui fut fées de gueules en.fafce. Cette famille des sieurs Grout
XII. I,, né à Coignac le
père de Louis François 12 sep- subsisté encore aujourd'huiavec distinctiondans le mi-
tembre de l'an 1494,porta le titre decomte dAngoulême litaire ôc daris la robe. L'un d'eux, petit-fils du filleul
après la mort de Charles son père 5c puis celui de de François I, fut capitaine de vaisseau de ròi en í 5 97.
,
duc de Valois ; car le roi Louis Xll, son cousin ôc son Le sieur de Buchelay lieutenantaux gardes françoi-
beau-perë ajouta à son apanage le duché de Valois ;
, ,
ses ôc le sieur de Fourneaux, mousquetaire gris tués
íc c'est
, cela qu'on surnommé de Valois les
porir a au
,combat d'Ettingen en 1743 , étoient de
4
cètte fa-
,
princes qui sont éfescendus de lui, quoiqu'en effet il mille. Elle tire son. origine de celle des Grotius de
fut de la branche d'Orléans.Comme il étoit présomp- Hollande, établie depuis quatre cens ans dans les Pays-
tif héritier de la couronne, Louis XII, qui n'avoit que Bas 5c qui ont, comme l'on fait donné des bour-
des filles lui fit épouser Claude de France qui étoit
,
guemestres à la république des pensiohâires ôc des
-,

,
l'aînée quoiqu'elle eût déja été promise à Charles ambassadeurs en plusieurs cours de l'Európe Sc des
y
, 3
d'Autriche ; 5c la cérémonie de ce mariage se fit à savans aux lettres : oar Grotius en latin Gfòot en fla-
, chose. Eri
Saint-Germainen Laye, le 14 mai de Fan 1514. A près mand Sc Grout en françois est la même
la mort de ce roi François I fut sacré à Reims par sortant, de Saint-Malo le rpi se tendit à Rennes, ville
, de Lenoncourt, le duché, -,
l'archevêque Robert 25 janvier capitale du pour y ïairé son entrée solennelle ,
1515 , 6c puis il prit le titre de duc dé Milan , parce- en qualité de souverain, ce qu'il fit le 9 octobre 1 518k
que ce duché lui appartenoit à cause de Valentine de De-là il fut au château de la Hunaudaye, au mois dé
Milan, fa bisaïeule , femme de Louis , duc d'Otléans, novembre ; c'est tout ce qu'on fait du voyage de Fran-
qui fut tué à Paris en 1407. 11 se mit à la tête d'une çois 1 en Bretagne. On a tiré ces anecdotes de la qua-
puissante armée pour aller se rendre maître de ce du- trième partie, divisée en deux sections, des privilèges ±
,
ché quoique le pape l'empereur, le roi d'AragonSc franchises & libertés de la province de Bretagne -, des
, ,
les Suisses que Fulurpateur François Sforce ávoit mis droits immunités exemptions & privilèges de là cham~
,
dans ses intétêts,lui en disputassent l'entrée. Le roi li-
3 ,
bre des comptes de Bretagne par M. Artur de laCi*
Suisses la bataille de Marignan, qui dura deux bonnais, maître de ladite ,
chambre des comptesv
vra aux
jours,ôC les défit le soir du 1 3 septembre,5cle matin 14 Par le traité fait à Noyon , Charles devoir rendre
dela même année 1515. Tout atméqu'il étoit, il passa la Navarre à Henri d'Albrer son légitime souverain; II
une partie de la nuit à ranger ses troupes ,Scì placer manqua de parole ; 5c le roi , pour la lui faire tenir „
son artillerie ; ôc le reste il reposa sur l'affut d'un ca- envoya des troupes qui prirent la Navarre sous Ans-
non , où , pour se désaltérer après un si long combat, dré de Foix seigneur de FEsparre en 15 21, mais on
,
il se contenta d'un peu d'eau mêlée de boutbe 5c de là perdit prefqu'aussitôt. D'un autre côté Fempôreuc
sang. C'est dans cette occasion que le roi voulut être joint avec FAnglois, fut chassé de Picardie, , Sc les
ar-
fait chevalier par le chevalier Bayard. Milan ouvrit mes françoiscs furent assez heureuses : car le roi re*
,
ses portes après cette victoire, 5c toute la Lombardiese prit Mouzon , pris par le comte de Nassau brûla
fournir aux François.Les Suisses mêmes recherchèrent Bapaume ôc soumit Landrecies Bouchain, Hesdin
,
leur alliance.Le pape Léon X étant venu àBoulogne, y ,
Fontarabie ôcc. mais il perdit Milan le 19 novem-
t
,
eut une conférence avec le roi ; 5c ce fut là qu'enfin il ob- bre , ôc Toumai le premier décembre 15 21. Le dépit
tint l'abolition de la pragmatiquesanction si ardem- de Louise de Savoye fa mère fut lç sujet de la ré-
,
ment désirée des paptíS 5c dela cour de Rome. On y con- volte de Charles de Bourbon , connétable de Fran-
, ,
clut, le 14 décembre 1515 le concordat pour la colla- ce lequel s'étant jette dans le parti de l'empereur
tion des bénéfices, qui depuis fut inséré dans l'onziéme eut, la conduite de ses troupes. L'armée françoise ,j
,
session du concile de Latran, le 19 décembre 1516. On commandée par Odet de Foix, vicomte de Lauttec
conclut le 16 août de la même année le traité deNoyon, sur défaite à la Bicoque, où les Suisses Fábandonne-1
,
avecCharles-Q«i/2r,quifut élu empereuren la place de rent lâchement,le 27 avril 1522, 5c ce malheur fut
son aieul MaximilienI. Sa brigue l'avoit emporté sur suivi de la perte de Crémone de Gènes, Sec. En+
celle de François I, son compétiteur,Sc cètte préférence fuite l'empereurétant entré en Provence , frit repoussé
fit bientôt éclater la jalousie des deux jeunes princes.] de devant Marseille en 15 24, Sc dàns le mêmë temps,
,
H^ Le roi François I, qui n'étoit jamais venu en le roi passant en Italie, y reprit Milan. De-là , il alla
Bretagne, ôc qui n'étoit pas insensible au plaisir de voir assiéger Pavie ; mais ayant détaché nial-à-propos de
une si belle province unie à sa couronne y fit un ses troupes pour les envoyer à Naples il se trouva
,
voyage auquel on ne peut attribuer d'aube motif trop foible pour résister aux Impériaux qui le dési-
,
, où , du mois de
que celui de la curiosité. II commença par la ville de rent dans un combat, il-surpris le 24
Saint-Malo où il sit son entrée au mois d'octobre février 1525 ayant eu deux chevaux tués sous;lui<
I518. Sa majesté , alla voir aussi Fifle de Cçzambre à Cette disgrâce, jetta tout le royaume dàns une. très-.-
Tome V. Partie L Tt
3?o FRA FRA
grande consternation. La captivité du roi ne fut pas dé France , ôc maître de la bibliothèque qu'il avoit
néanmoins fort longue : il en sortit par le traité fait le dressée à Fontainebleau, à grands frais. II ávoit en-
'14Janvier ï 526, à Madrid où onl'avoit conduit, ôc voyé en Italie, dans la Grèce ôc en Asie, pour y cher-
il fut renvoyé à des conditions fort déraisonnables. A cher des manuscrits , ou pour y copier ceux qu'on ne
son retour, il fit marcher des troupes en Italie pour pouroit pas ayoir. Avant fa mort, il avoit fait dessein
délivrer le pape Clément VII, que celles de l'empe- , d'augmenter le nombre des professeurs royaux, 5c de
reur , qui avoient pris ôc pillé Rome , tenoient assié- fonder un collège pour y élever six cens jeunes hom-
gé. II se ligua le 17 mai 1 5 26 avec lê pape les Vé- mes dans les sciences ôc dans la piété. Ce roi fit bâtit
nitiens ôc les Florentins Ôc envoya Lautrec, qui se une partie des maisons royales qui sont en France Sc
, de la Lombardie,, qui les ,
tendit maître d'une partie ôc orna toutes de tableaux, de statues, de tapisseries
contribua à la liberté du pape. Cet avantage auroit 6c de meubles précieux. On remarque aussi , comme
été suivi de la prise de Naples si les maladies conta- une chose surprenante , qu'ayânt toujours vécu fort
gieuses favotàbles aux Espagnols , n'eussent enlevé magnifiquement ôc qu'ayant été fort embarassé toute
, de l'armée françoise , leur général, ,
une partie avec en fa vie dans de grandes guerres , il ait pu bâtir tant de
1528. Par le traité de Cambrai, conclu lë 1 5 août palais , acheter tant de choses d'un si grand prix ; &
1 529 , le roi, veuf depuis quelques années , épousa que toutes ses dettes payées , il'ait laissé en mourant
Elèonore d'Autriche soeur de l'empereur 5c veuve ' quatre cens mille écus dans ses coffres, Ôc le revenu
A'Emanuel, roi dePortugal. ,
L'an 15 3 3 se fit, l'entrevue d'un quartier auquel il n'avoit point encore touché.
du pape Sc du roi à Marseille,où frit arrêté le mariage Ce prince essuya , de grands malheurs, ôc se laissa néan-
de Henri -, depuis roi, II de ce nom, avec Catherine moins souvent emporter aux moindres prospérités, plus
de Médicis nièce du pape. Ensuite le roi se rendit loin que la prudence ôc l'incerritude des événemens ne
maître dé la,Savoye en 15 3 5 ôc en 1 5 3 6 chassa hon- le dévoient permettre. Cet excès de confiance lui fit
teusement l'empereur,qui croyant , envahir la France, faire de grandes fautes. II se,laissa aussi quelquefois
y étoit entré par la Provence ën personne, 5c dans la Pi- gouverner par ses ministres ôc par ses maîtresses, qui
cardie par ses généraux. François fit lever le siège de lui faisoient consumer en folles dépenses l'àrgent qu'il
Peronne au prince d'Orange Sc celui de Turin aux avoit destiné pour de grandes entreprises. A cela près,
Impériaux. II fit alliance avéc, Solimanll, sultan des il n'eut jamais d'égal en libéralité,, en générosité &
Turcs, prit HesdinScSaint-Paul en 15 37 ôc fit forcer en clémence.Son zèle pour la religion orthodoxe éclata
le Pas de Susc ; mais il perdit Guise ôc Montreuil. On surtout par la sévérité dont il usa à l'égard des nova-
fit en 1538 une trêve pour dix ans à Nice en Pro- teurs qui s'élevèrent sous son règne. 11 aimoit beau-
vence , où le pape Paul III avoit fait aboucher les coup son peuple , 5c en mourant il recommanda ex-
deux monarques, le 18 du mois de juin ; mais elle pressément à son fils, de diminuer les tailles qu'il avoit
ne fut pas de longue durée. L'empereur en passant en été contraint d'imposer , pour subvenir aux frais de la
France pour aller domter lés Gantois qui s'étoient guerre. François I avoit pris pour devise urie salaman-
révoltés, avoit promis au rpi Finvestiture du duché dre dans un feu avec ces paroles Nutrisco & extinguo.
de Milan ,
pour lui ou pour ses enfans ; mais ayant Après fa mort ,son coeur fut mis sous un pillier de
depuis refusé , de tenir sa parole le roi entra en Ita- marbre, dans Féglise y
des religieuses de Hautebruieres,
,
lie -t dans le Luxembourg 5c dans le Rouffillon l'an ôc son corps fut porté à S. Denys avec une grande
,
1542. On secourut Landrecies , assiégée par l'empe- pompe ; car on y compta onze cardinaux , Sc plus de
reur en 1543. On prit Nice le 20 août de la même quarante prélats. Voyez^ fa postérité à FRANCE. * Òn
année ; ôc François de Bourbon, comte d'Enguyen poura consulter François de Baucaire; Guillaume Pa-
-,
gagna la bataille de Cerizolles, le 15 avril 15 44 : ce radin ; Martin 5c Guillaumedu Bellay; ôc François de
qui fut suivi de la reddition du marquisat de Mont- Rabutin en leurs mémoires j Dupleix ; Mezerai ; &
ferrat, à la réserve de Casai. La ville de Mezieres le P. Daniel, , histoire de France j Guichardin; Paul
arrêta six semaines l'armée de l'empereur, qui là com- Jove ; De Thou ; le P. Anselme ôcc.
mandoit en personne. Ensuite on sir encore la paix à FRANÇOIS II, roi de France, , fils de HENRI II,
Crespi en Laonnois, avec l'empereur, le 18 septembre naquit à Fontainebleau le 19 janvier 15 44 son père
suivant, ôc avec le roi d'Angleterre le 7 juin 1 546. n'étant encore que dauphin. II fut appelle duc , de Bre-
Le roi ne jouit pas long-tëmps de ,ce calme ; car il tagne plus ordinairement monseigneur le duc &
, ,
mourut d'une longue ôc fâcheuse maladie , au château épousa à Fâge de 15 ans, le 24 avril 1558, Marie
de Rambouillet le dernier jour du mois de mars Smart, reine d'Ecosse fille unique de Jacques V, ce
, qui le fit nommer alors, le roi dauphin. Après la mort
1 547 , après avoir régné 32 ans ôc 3 mois 6c avoir
vécu 5 2 ans 6 mois Sc 19 jours. Ses funérailles , de Henri II, il fut sacré à Fâge de 16 ans a Reims, par
, se
firent avec une' pompe extraordinaire Ôc il fut pro- lé cardinalde Lorraine qui en étoit archevêque le
clamé prince clément en paix victorieux , dimanche 17 septembre ,
1559. Le duc de Guise Se
, le
& restaurateur des bonnes ,lettres & desen guerre , cardinal son frère profitantdu jeune âge Sc de la foi-
père arts libé- ,
raux. II avoit institué dans Funiversité de Paris un blesse de ce prince, dont Fépouseétoit leur nièce , se
collège célèbre de professeurs en toutes sortes de scien- , rendirent si absolus, que les princes du sang Antoine
,
ces, & avoit donné des marques île son estimé àplu- de Bourbon , roi de Navarre , Sc Louis son frère ,
íìeurs grands personnages qu'il attira de toutespárts prince de Condé, ne pouvant souffrir Finjustice faite
,
par ses libéralités. Ce fut par le conseil de Budé qu'il à leur naissance, suscitèrent de furieux troubles dans
établit cè collège qu'on appelle le Collège royal, Fétat Le prince de Góndé surtout, prenant Foccasion
, pour
y faire enseigner les langues ,1a philosophie, la mé des révoltés que la nouvelle religion excitoit partout,
decine Sc les mathématiques.II avoit toujours près de se joignit aux sectaires pour détruire la maison de
lui des hommes doctes qui Fentretenoient durant le Guise. Ainsi Fambition ,fut cause de cette guerre &
repasíjll aimoit qu'on lui, parlât de l'histoire naturelle, la religion en fut le prétexte. Les partisans du prince ,
dont il s'étoit acquis une grande connoissance pour formèrentcontre la personne du roi en 1560.1a cons-
en
avoir oui seulement raisonner: ensorte que, saris avoir piration d'Amboise qui fut découverte ôc la Renau-
été élevé dans les lettres il ne laissoit pas de savoir, die qui la conduisoit_, , fut tué. Le prince , dé Conde
& même de remarquer à propos , ,
tout ce que les auteurs fut accusé d'y avoir eu part, ôc fut condamné d'avoit
anciens & modernes, avoient écrit des animaux, des la tête coupée ; mais la mort précipitée du roi changea
plantes, des métaux Sç des pierres précieuses. U s'étoit la face des affaires. Eri 15 59 il avoit publié un ódit
servi pour cela de Jacques Gholin, puis de Pierre du ,
vers la mi-novembre, par lequel il défendoit aux
Cliâtel qu'il fit évêque de Mâcon, grand aumônier hérétiques toutes assemblées, fur peine dé la vie- »
,
FRA FRA
ávoit crée ensuite dans chaque parlement une chambre Guienne pour y traiter de la paix avec lesProtestans. Lá
qui ne.connoissoit que de ces cas-là ôc c'est ce qu'on conférencese fitdans le château de Fleix : ensuite de quoi
,
appella chambre ardente. Ce jeune prince, fort délicat, le duc passa dans les Pays-Bas avec 4000 chevaux Sc
fur emporté d'une apostume à l'oreille, le 5
décembre 10000 hommes de pied-. II délivra Cambrai,assiégépar
1c
60, âgé de 16 ans ,10 mois Ôc demi. II y a des au- le duc de Parme, ôc y fit son entrée le 18 août 15 81. Il
teurs qui disent que sa mort lui fut avancée par le poi- chassa encore les ennemis de FËcluse ôc d'Arleux ôc
son : crime dont les uns orit soupçonné le connétable de obligea Cateau-Cambresis de se rendre à discrétion., Lé
]vioiitmorenci ôc les autres la reine Catherine de Mé- roi Henri III, son frère, envoya l'an ì 5 81 une solen-
,
dicis ,'fa mère : les uns Se les autres ne sont pas croya- nelle ambassade à Londres, à la tête de laquelle se trou-
bles. Ses serviteurs l'appellerent le roi sans vice. Son voit François de Bourbon 3 dauphin d'Auvergne, qui
corps fut porté à S: Denys , fans- pompe. On mit cette avoit pour adjoints le maréchal de Cossé Lansac la
, suite, dé
inscription sur le drap de velours dont son tombeau Mothe Fénélon ,ôc la Mauvissieré avec urie
étoit couvert : Oà est maintenant Tannegui du-Châtel ?
,
plus de deux cens personnes, pour conclure le màriàgé
* De Thou j histoire l, 23 , 24 , 25 & z6. Davila. du duc d'Alençonavec lâ reine Elizabeth. Ils arrivèrent
Pierre Matthieu. Castêlnati. Mezerai, abrégé de [his- à Londres le 3 novembre : les articles furent dressés
toire de France , en François II. Le P. Anselme , ôcc. 5c signés : en conséquence ce prince rnit à la voile lë
FRANÇOIS, dauphin duc de Breragne fils du 2 3 du même mois , Sc arriva én Angleterre. Là reine
, ,
roi FRANÇOISI, Se de la reine Claude de France, na-
,
alla au-devant de lui jusqu'àGantorberi : le 29 ils fi-
quit le 2 8 février 1 518 -y Se fut couronné diic de Bre- rent leur entrée dans Londresi dans un.mêriie caroíse :
tagne à
Rennes l'an 1532. Ce prince brave Sç géné- élle lui donna même un anneau pour gage de fa foi;
, Mais après deux mois dé séjour j François voyant qu'E-
reux fut empoisoné à Valence en jouant à la paume ^
pat Sébastien -, comte de Montecuculi , de Ferrare. lizabeth 1e jouoit ôc rte vòuloit rien conclure il se re-
On dir qu'il avoit mis le poison dans, une tasse d'eau tira de Londres le 3 février 15 82 Sc s'eri allá, dàns les
fraîche qu'il présenta au prince qui se faisoit por- Pays-Bas, où il fut couronné duc ,de Brabant à Anvers
, , le 19 février3 ôc comte de Flandre àGandlë 15 juillet*
ter ^ar eáU, pour aller trouver le roi son père. 11 mou-
rut à Tournon le 1 o août 1536. Montecuculi fut jugé Ad"" L'année. suivante il' voulut surprendre Anvers;
à Lyon le 7 octobre 1536 par le grand conseil -, Se Ce dessein fut diversement interprété. Le phis grand
,
condamné à être tité à quatre chevaux âpres avoir fait nombre des auteurs prétendentque son projet étoit dé
,
amende honorable au seigneur de Dinteville, qu'il s'emparer de cette ville à force ouverte ôc de s'en
>
avo'it'faussement accusé d'avoir su le dessein qu'il avoit rendre maître absolu. Quelques autres assurent qu'il
sl'empoisoner le roi. * Du Bellai, 1.6 7 & 8.
, Me- ne vouloit s'inttoduire dans Anvers que pour se faire
zerai. François de Baiicaire. Le P. Anselme', Sec. rëconnoître souverain par ceux de cette ville en con-
FRANÇOIS de France *tuc d'Alençon d'Anjou séquence du serment qu'ils lui en avoient prêtés , de
, ,
S: de Brabant, cinquième fils du roi Henri II, ôc de cert avec les autres peuples desPaysrBas. ( Voyez
con-
Fou-
Catherine de Médicis Se frère des rois François II ^ vrage intitulé : Discours véritable dé [entreprise d'An-
,
Charles IX 5c Henri lïl, naquit le 18 mars 1554. 11 vers, pour la justification defeii monseigneur le duc d'An-
reçut au baptême le nom d'Hercule, qu'on changea ën jou frère du roi Henri III, & de la noblesse françoise
celui de François. Le roi Charles IX lui donna en
,
qui [.avoit assisté ès guerres dé Flandre j par Jules de
1566 le duché d'Alençon pour apanage ; ôc l'envoya Richy gentilhomme servant à la bouche du roi, à Pa-
,
ris, che\ Antoine Vitré. ) Quoi qu'il en soit du desseiii
,«11573, avec Henri de France, leur frère , duc d'An-
jou, au siège de la Rochelle. Le duc d'Alençon témoi- de ce prince, il est certain que cette entreprise fut des
gna toujours urie secrette jalousie contre le dtlc d'An- plus funestes pour lui, 5c pour ceux qiii l'accompa-
jou ; Se lorsque ce prince fut parvenu à la couronne, gnoient. Les habitans d'Anvers prirent les armes : il
sous lenom de Henri III, il se mit à la tête de ceux en couta la vie à deux cens cinquante gentilshommes
qu'on nomma Mécontens Se Politiques. La reine fa François 5c à plus de douze cens soldats; Cette perte
,
mère le fit arrêter, ôc le roi le remit en liberté ; mais auroit mênie eu dé plus' fâcheuses suites,- saris les sei^
quelque temps après en 15 7 5, il sortit de la cour,
, gneurs de Brigneux Sc de Blanchefort , tous deux
pareequ'on lui avoit refusé la lieutenance générale du rhestres de camp qui s'étoient des plus distingués
royaume, ôc se mir à la tête des Reistres , que le comte dans l'armée de ce, prince, en y remplissant chacun
Jean-Casimir palatin, avoit conduits en France. On le devoir d'officier général 5c de soldat. Ils s'empa-
,
appaisa ces différends Farinée suivante à Sens, après
, rèrent de la ville de Tenremonde,fans pillage ôc lans
que le roi lui eut augmenté son apanage , par le don effusion de sang. Par ce moyen ils sauvèrent le prince,
des duchés d'Anjou dont il prit le titre, de Touraine, qui s'y retira avec les débris de son armée j après plu-
de Berri 5c d'Evreux, qu'on érigea en duchés. Ensuite sieurs jours d'une riiarche longue Se difficile i vis-à-vis
, général des armées du roi, ôc
il fut déclaré lieutenant un trajet qui n'étoit cependant que de sept lieues. Lë
commanda celle qui prit l'an 1577 la Charité fur duc d'Alençon fit assez de séjour dans cette ville pour
Loire, 5c lssoire en Auvergne fur les Calvinistes.
, mettre, ordre à ses affaires, ôc à la délivrance des pri-
L'année suivante ayant été appelle par les confédérés sonniers retenus à Anvers entre lesquels étoient les
,
dans les Pays-Bas il les prit sous fa protection fut
,
seigneurs de Fervaques du Fargis de la Ferté-Im-
, , *
baut, de Genissác, de Cliamplivaut , ôc
reçu dans quelques villes Se emporta Bins le 6 sep- autres. II per-
tembre 1578. Après cela, il s'en revint en France ,' dit ensuite une partie de ses troupes à Stéëmherg, ôc
pareequ'on parloit de la paix. Le roi, son frère, désap- revint en France, où il prenoit de nouvelles mesures
prouvoit ce voyage ; Sc pour Fempêcherde s'y enga- pour retourner dans les Pays-Bas , lorsqu'il fut arrêté
ger , il Favoit fait arrêter dans le Louvre ; mais le duc par une fâcheuse maladie à Château-Thierry. Après
d'Anjouse sauvant des mains de ses gardes descendit avoir langui près de deux mois il rriourut de phthisie
, ,
le 10 juin 15 84, âgé de vingt-néuf
avec une corde de soye par la fenêtre de fa chambre
, , ans , deux mois ôc
& fut conduit par B.ussi d'Amboise, son favori, à Fab- vingt-deux jours fans avoir été marié. Son corps fut
baye de S. Germain où il sortit de la ville
par un porté à S. Denys , ôc son coeur à la chapelle d'Orléans,
, ,
trou qu'on avoit fait aux murailles. La reine de Na- aux Célestins de Paris. * De Thou, hist. Davila. Stra-
varre fa soeur, avoit ménagé pour lui les esprits dans da. Reidaniis. Mezerai. P. Matthieu; Jules de Richy/
,
'es Pays-Bas où elle avoit fait un voyage aux eaux Le P. Anselme ôcc.
,
de Spa. Quelque
temps après le duc d'Anjou fut dere- (FRANÇOIS,de Bourbon,- duc de Montpensier,de
chef reconnu prince des Pays-Bas ; Ôc après avoir fait Châtelleraut ôc de Saint-Fargeau, pair de France , sou-
son traité
avec les confédérés en 1-5 80 , il alla en verain de Dombes prince de la Roche-fur-Yon, dáu*
, T t ij
Tome V. Partie I.
FRA FRA
pliai d'Auvergne, marquis de Mezieres, ôcc. gouver- Ham le 6 octobre de l'an 1491. Dès fa jeunesse il sc dis-
neur & lieutenant général pour le roi dans FOrlëanois, tingua à la cour, entre les princesde son âge. II repré-
Touraine, Perche Maine ôc dans lá Normandie ôc senta le comte de Champagne au sacre Se couronne-
le Dauphine , étoit, fils de ,Louis de Bourbon , II du ment du roi François 1, qu'il accompagnaFan 151 r
nom , duc de Montpensier, Ôc de fa première femme au voyage d'Italiefait j ôc
fit très-bien à la journée de M?.!
Jacqueline de Long-wic. 11 porta le titre de prince dau- rignan, où il fut. chevalier par le célèbre Bayard
Ï»hin d'Auvergne du vivant de son pere,ôc se trouva au Depuis il secourut Mezieresassiégée par les Impériaux
iége de Rouen en 1562, aux batailles de Jarnac Ôc de en 1521, prit Mouzon Se Bapaume, Se défit les An-
Montcontour en 1569, ôc en diverses autres occasions glois au combat de Pas. Ensuite il suivit le roi en Ita-
importantes.II mena aussi du secours à François de Fran- lie, se trouva à la funeste bataillede Pa vie en 15 2 5 &
ce, duc d'Alençon, Ôcc. dans les Pays Bas, ôc s'y trou- y fut même arrêtéprisonnier ; mais ayant trouvé moyen
va au massacre d'Anvers l'an 1 582. Ce prince auroit de se.sauver, il revint en France, ôc fut gouverneur
été plus heureux s'il eut suivi les conseils du duc de du Dauphine Fan 1 5 2 6. En 15 2 8 il repassadans le Mi.
, lanez, ôcy remporta de grands avanrages; mais l'an.
Montpensier son
, père, pour qui le roi Henri III eut n.ée'suivante Antoine de Levé qui étoit sorti de Mi-
toujours beaucoup de considération. Ce monarque le , à Landriano à cinq lieues
fit chevalier de ses ordres en 1 5 80 , Se Fenvoya am- lan, le surprit ,
de cette
balladeur en Angleterre. A ,son retour , il défit en di- ville. Dans le péril, ses lansquenetslui tournèrentca-
verses rencontres les troHpes de la ligue dans la Tou- saque ses Italiens l'abandonnerent,fa cavalerie sc sau-
,
raine dans le Poitou ôc dans la Normandie , dont va à Pavie avec Favant-garde, Se il fut accablé 5c sait
il eut ,le gouvernement en 1588 , ôc y battit aussi les prisonnier. II sortit de prison par le traité de Cambrai
Gautiers l'année suivante. C'étoit une troupe de com- conclu le 15 août de la même année. Le comte de
munes , qui s'étoit élevée dans cette province. 11 s'étoit Saint-Paulse trouva l'an 1533a Marseille à l'entre-
trouvé aux états de Biois, ôc il suivit le roi Henri III vue du pape Clément VII'avec le roi. II servit à la
au siège de Paris. Après la mort de ce monarque, il guerre de Savoye en 15 3 6, suivit le dauphin en 1543
s!attacha au roi Henri le Grand, Sc lui rendit des servi- secourut Landrecies, Se mourut à Cotignan près de
ces considérables. U le suivit à Dieppe, commandaFa- Reims, le premier septembre de l'an 1 545. Son corps
vant-garde au combat d'Arques, ôc se signala à la ba- fut enterré dans l'abbayedeVallemont. Voye% BOUR-
taillé d'Ivri en 1590. Depuis, il soumit Avranches BON. II avoit épousé, par contrat du 9 février 1.534,
fous l'obéissance du roi 5c se trouva à la levée du Adrienne, duchesse d'Estouteville, qui mourut à Trie
,
liège de Rouen ; mais y érant tombé malade il se fit
, en décembre 15 60, âgée de 48 ans. * Du Bellai, mém,
porter à Lisieux où il mourut le 4 juin' 1592 âgé Paul Jove. Sainte-Marthe. Le P. Anselme, ôCc.
,
de 5 o ans, laissant postérité. Voye% BOURBON.* Da- , FRANÇOISde Bourbon, comte d'Anguien, gou-
vila. Sainte-Marthe. Matthieu. Chorier. Le P. Ansel- verneur de Hainault, de Piémont Se de Languedoc,
me , 5cc. fils puîné de CHARLES de Bourbon, diíc de Vendôme,
FRANÇOIS de Bourbon,princede Cortti,souverain ôc de Françoise d'Alençon, naquit au château de la
de Château-Renaud ôcc. chevalier des ordres du roi, Fere,le 23 septembre 1519. 11 donna de si bonne
, heure des marques de son courage, que le roi FrançoisI
gouverneur d'Auvergne,de Paris ôc de Dauphine, fils
puîné de Louis de Bourbon,I du nom, prince de Con- lui confia en 1543 k conduire d'une armée avec la-
,
dé 5c d'Eléonore de Roye , naquit à la Ferté-sous- quelle s'étant joiut au corsaire Cheredin dit Barbe-
, en Brie le 19 août 15 5 8. 11 se trouva à la pre-
Jouare
,
rousse il prit la ville de Nice. Ensuite, le roi Fenvoya
mière assemblée des états de Blois, en 1577 , ôc re- dans le, Piémont, où il prit Creseentin Dezanze,5:c.
,
Çe prince jeune ôc vaillant commandoit des troupes
çut du roi Henri III le collier des ordres , en 1580.
Depuis, en 15 87 il suivit le parti du roi de Navarre, aguerries Ôc ne cherchoit que les occasions de com-
,
son cousin qu'il reconnut après la mort de Henri III, battre. Le,marquisdu Guast, général des troupes de
, Charles-Q2<i«s, sortit de Milan dans le même dessein,
avec lequel il s'étoit déja réconcilié. 11 combattit à la
bataille d'Ivri, ôc en d'autres occasions importantes avec un orgueil extraordinaire. Le comte d'Anguien
,
en 15 90. Le duc de Mercoeur lui défit quelques trou- ayant su que du Guast s'avançoit pour passer le Pô, le
pes auprès de Craon , en 15 9 2. Le princede Conti re- prévint ôc le passa pour aller à lui.* Les deux armées
présenta le duc de Bourgogne au sacre du roi Henri IV, combattirent près du bourg de Cerizolles, le 14 avril
qui le fit gouverneur de Paris en 15 9 5.11 représenta 1544, le lundi de la fête de Pâque. La victoire de-
le duc de Normandie au sacre du roi Louis XIII &
, meura entière aux François, qui tuèrent dix mille
mourut à Paris le 5 íaoût 1614 , dans Fhôtel abbatial hommes des ennemis fur la place, gagnèrent leur ar-
de S. Germain des Prés jouissant du revenu de cette tillerie ôc leur bagage, Ôc firent quatre mille prison-
abbaye quoique marié. ,Voye\ fa femme Se ses enfans niers fans qu'il leur en coûtât que deux cens hommes.
,
Du Guast , prir la fuite. Ensuite François de Bourbon
à BOURBON. * De Thou. Pierre Matthieu. Mezerai.
Les mémoires de Sulli. Sainte-Marthe.Davila. Chorier. prit Carignan, Saint-Damien le Pont d'Esture, &
,
Le P. Anselme , 5cc. tout le Montferrat,hormisCasai. L'année suivante, se
FRANÇOIS de Bourbon comte de Vendôme de
, jouant avec quelques seigneurs, il fut tué malheureu-
Saint-Paul de Conversai!,,de Marie de Soissons , sement le 23 février 1 545 à Fâge de vingt-septans.
,
, , , de
ôcc. fils de JEAN 11, comte de Vendôme, Sc d'Isabelle On accusa cet accident CornelioBentivoglio, gen-
de Beauvau, dame de Champigni naquit Fan 1470. tilhomme Italien. M. de Thou en parle ainsi : « Une
,
II représenta la personne du comte de Toulouse au l'armée, dir-il, étoit en quartier d'hiver
, » partie de
sacre du roi Charles VIII, qu'il accompagna à la con- « à la
Ròche-Guyon près de la Seine ; ôc comme les
quêtedu royaume de Naples.Depuis il combattit vail- » neiges étoient hautes ,
cela donna occasion à la jeu-
lamment à la bataille de Fornoue Se- mourut de ma- » ne
noblesse d'en faire un fort, pour l'attaquer Sc le
, défendre avec des pelotes de neige. Les uns Faflàil-
ladie à Verceil le 2 octobre de l'an 1495. Son corps »
fut porté à Vendôme, ôc fut mis dans Féglise de S. »
lirent sous la conduite du dauphin, qui avoit avec
Grégoire sous un tombeau que fa femme y fit éle- » lui le duc
d'Aumale ôc le maréchal de Saint-André;
, les autres le défendirent commeune ville assiégée,
ver. Voyez pour fa femme ôc ses enfans à BOUR- » ôc
BON. » ayant pour
chef Françoisde Bourbon comte d'A 11'
FRANÇOIS de Bourbon, comte de Saint-Paul 5c ,
Mais un dépit caché, que Fémulation fitnaî-
» guien.
deChaumont, ducd'Estouteville,gouverneur de Dau- » tre durant
le combat entre les chefs, fit de ce diver-
phine 5c de l'Iste de France, fils de FRANÇOIS, comte »
tissement un sujet de deuil 5c de larmes : car âpres
de Vendôme, dont nous venons de parler, naquit à » le combat, lorsque le comte d'Anguien se
fut assis au-
FRA FRA
de la muraille, dans la cour du château afin dé 5c Cognac. François I fit bâtir laChartreuse de Nantes,
^ près
reprendre haleine, jetta la fenêtre j coffre 5c mourut d'hydropisie au château dé l'Hermine, près
.» on par un
le commandement, comme on Fa cru, de ceux de Vannes, le samedi 17 juillet 1.450. PIERRE, son
» par frère, lui succéda. Voyez^ ses femmes 5c ses erifans à
j.
qui étoient avec le dauphin, Se néanmoins à son insu,
le fut accablé de ce coffre. Ainsi mourur, BRETAGNE.
„ Se comte FRANÇOIS II j duc de Bretagne, fils aîné de RI-
:„pour le malheur de tout le royaume, ce jeune prince
»
qui étoit déja célèbre par la victoire de Carignan, CHARD de Breragne, comte d'Estampes, ôc de Mar-
„ 5c
qui faisoit espérer de grandes choses de lui. Sa guerite d'Orléans , naquit le 2 3 juin 143 5 , fut duc de
fut d'autant plus déplorable, qu'on n'en put Bretagne après son oncle ArtUs III, Fan 1458 ôc fit
.« mort ,
prendre la vengeance que permettent les loix ôc la hommage de son duché au roi Charles VII, le dernier
»
justice ; 5c que la conditiond'un prince fut plus màl- février 1458. Pierre Landais, fils d'un tailleur dufaux-

heureuse en cela, que celle d'un homme privé. Le bourg de Vitré, eut tant, de pouvoir fur son esprit,
»
„roi François I fut aussi affligé de ce malheur, que de qu'il le gouverna plus de quirize ans : ce qui causa di-
w
la perte de ses enfans; Se néanmoins il fut obligé de vers mécontentemens entre les seigneurs de Bretagne;
dissimuler, comme à la mort du dauphin François Le duc eut part aux troubles de France, sous le règne
s)
fon.fils : ainsi la mort du comte d'Anguien ne fut pas de Louis XI ôc de Charles VIIL II se joignit avec le
»
»
vengée d'une autre façon que celle de ce jeune comte de Charolois contre le premier, dans la gtierre
prince. » Cherche^ d'AVALOS, marquis: du Guast. dite du bien public, Sc entta en Normandie où il prit

*Du Bellai. Montluc. Brantôme 5c Baucaire, aux Caën, Bayeux, ôcc. mais se voyant obligé,de songer
mém. Sainte-Marthe, hift. généal. De Thou, hist. &c. à la défense de son pays, il s'y retira, ôc fit alliance
FRANÇOIS-LOUIS de Bourbon, prince de Conti avec'FAnglois , ôc avec les princes méconrens , contre
& de la Roche-fur-Yon, chevalier des ordres du roi, le roi Charles VIII. II fut défait à Saint-Aubin du Cor-
lieutenant général de ses armées, né le 30 avril 1664 mier Fan 148*8. Ensuite il demanda la paix ; Ôc sur le
d'AiVMÀND de Bourbon, prince de Conti, gouver- point d'en jouir -, chargé d'ennui, ôc blesse d'Une chure
neur de Lanauedoc, ôc d'Anne-Marie Martinozzi, fut de cheval, il mourut au lieu de Couairon le 9 septem-
élevé sous ÍW nom de prince de la Roche-fur-Yori, bre 1488 ayantrègnes o ans, 5c étant âgé de 5 3 ans
, ,
auprès de monseigneur le dauphin, avec son frère aî- 2 mois ôc 16 jours. Son corps fut enterré dans Féglise
né Louis-Armandde Bourbon prince de Conti. L'en- des Carmes de Nantes. Voyez^ ses enfans à BRETA-
, GNE. * Bouchard, chron. & ann. de Bretagne.Argen-
vie de se signaler porta les deux frères à s'en aller en
Hongrie où ils sc firent aimer des soldats ôc craindre rré, hist. de Bretagne. Sainte-Marthe. Le P. Ansel-
,
des ennemis. Leur courage y éclata au siège de Neu- me, ôcc.
hausel ôc à la défaite des Turcs près de Gran en 1685. FRANÇOIS-LOUIS électeur de Mayence, évê-
, ,
Celui-cidevint prince de Conti par la mort de son frère que de W'orms 5c de Brestau, prevôr d'Elwangen , 5c
aîné, au retour de Hongrie ; il suivit M. le dauphin grand-maître de l'ordre Teutonique, naquit le 24
au siège de Philisbourg, ôc à la conquête du Palatinat juillet 1664. II étoit fils de PHILIPPE-GUILLAUME,
en 1688 , servit en qualité d'officier général aux sièges électeur Palatin de la maison de Neubourg, 5c d'Eli-
de Mons, de Namur ôc de Charleroi, ôc paya beau- sabeth-Amélie, fille de Georges II, landgrave de
coup de fa personne aux batailles de Fleurus en 1690 , Hesse-Darmstadt, ôc de Sophie-Eléonore, princesse'
de Steinkerque en 1692 ôc de Nervinde en 1693. électorale de Saxe. II étoit le huitième de dix-sept en-
,
II contribua beaucoup au gain des deux dernieres ; mais fans qu'eut l'électeur, son père. Ne pouvant, à cause
fur-tout à Nervinde, où fa présence au milieu du feu, de ses frères aînés, espérer aucune principautéhérédi-
rassura le soldat un peu ébranlé, ôc le ranima : il y . taire on le voua, dès fa plus tendre jeunesse, à Fétat
fut même blessé. Ce prince épousa le 29 juin 1688,
,
ecclésiastique. II n'avoit que 12 ans, lorsqu'il assista le
Marie-Thérèse de Bourbon, fille de Henri-Jules,prin- 14 décembre 1676 a Passau, aux noces d'Eléonóre-
ce de Condé, ôc d'Anne, princesse Palatine, ôc mourut Magdeléne-Thérèse, fa soeur, mariée à l'empereur
le 2 2 février 170 9, après une longue maladie, laissant Léopold. Le cardinal de Hesse mourut en 1683 Ôc
,
postérité. Voyei BOURBON-CONTI. par fa mort l'évêché de Brestau se trouva vacant. Le
AUTRES PRINCES DE CE NOM. comte Palatin Wblfgang-George,son frère, ayant été
élu à fa place, il mourut peu après, ôc de : cette ma-
FRANÇOIS, roi de Navarre, comte de Foix, sur- nière il laissa une ouvertureau jeune prince. Quoi-
,
nommé Phoebus à cause de sa beauté, étoit fils de GAS- qu'il n'eut que 19 ans, le chapitre Félut le 30 janvier
TON deFoix V du nom, ôc de Magdelénede France, de la même année, à la recommandation de l'empe-
,
fille du roi Charles VIL II succéda à sa grand'mere reur , évêque de Brestau ôc prince de Neiffe. II fut
Eléonore de Navarre l'an 1479, à Tâge d'onze ans, nommé ën 1685 à la place du grand-maître de l'or-
& régna sous la tutelle de fa mère ôc de sononclePier- dre Teutonique Jean-Gaspard d'Ampringe,premier
,
capitaine du duché de la haute 5c basse Silésie ce qui
re , cardinal de Foix. Les querellesd'entre les maisons ,
de Beaumont 5c de Gramont, Fempêchefent de venir lui donna le souverain pouvoir dans le pays, ôc la
présidencedans les assemblées des princes.* Lucs Schlef.
1 eussent souhaité.
dans ses états aussitôt que ses sujets
,
H fut couronné à Pampelune l'an 1482, .5$ étant re-
, chron. page 478 ôcc. page 1901. 11 devint chanoine
tourné dans le Béarn il mourut à Pau de poison à Colognel'an 1687, , après l'avoir été à Munster à
, , , ,
& sans avoir été marié, au commencementde l'année Liège Sc à Olmutz. Il assista en 1688 à l'élection d'un
suivante 1483. * Mariana, /. 24, c. 19 ôc 22; /. 25 électeur à Cologne, ôc il fut de 24 chanoines le seul
,
qui donna fa voix à son frère, Louis-Antoine , prince
*• 3 & 5- Bellesorêt, /. 5, c. 140.
FRANÇOIS,I de ce nom, duc de Bretagne, comte de Neubourg. Son père mourut en 1690 , 5c eut pour
de Richemont ôc de Montsort, dit le Bien-aimé, fils successeur son fils aîné, le prince Jean-Guillaume.
de JEAN VI, dit le Bon Sc le Sage, Sc de Jeanne de Quelques ,années après, ce dernier fut remplacé par
France, fille du roi Charles VI, naquit à Vannes, le son second frère, Louis-Antoine qui peu auparavant
11 mai 1414, 6c succéda l'an 1442 à son père au
,
avoit été élu évêque dé Liège. François-Louis fut en-
duché de Bretagne, dont il fit hommage , à Chinon le suite créé .à fa place ,1e 1.2 juillet 1694, grand-maître
14 mars 1445 au roi Charles VII, qu'il assista dans de l'ordre Teutonique, évêquede Worms, ôc en 1694
,
les guerres le 8 juillet prévôt à EKvangen. II obtint ;en 1695 un
contre les Anglois. II institua l'ordre de
lEspi, dir de [Hermine; & en 1448 5c 1449, il prit canorìicat à Mayence ,-ôc.on lui rendit en 1697, en
sut les Anglois le Pont de l'Arche,Conches, Gerberoi
vertu de. la paix de Ryfwkk, les co'mmaridgries &
FRA FRA
les autres terres appartenantes ala grande-máitnse de delberg.ïl reçur l'hommage à Trêves, le 27avrìl ïy^.
l'ordre Teutonique ôc à l'évêché de Worms, dont la après quoi il quirta la charge de premier capitaine
en
France s'étoit saisie. Les François firent de nouveau Silésie, laquelle l'empereurdonna au comte ceSchafl",
une irruption dans les terres de ses commanderies ôc gotfch sous le titre d'Ober-Amts-Direclor. On répan-
dans la principauté de Worms, ôc les épuisèrent beau- , le bruit, qu'à la représentation
dit alors de Fempereur
coup par les contributions ôc par d'autres actes d'hos- il s'étoit résolu à quitter Fétat ecclésiastique, Se à éoou-
tilité. L'empereur Joseph étant monté sur le trône, il ser une princesse de Hesse-Darmstadt; mais le temps
confirma en 1705 l'évêque François-Louis dans la en a prouvé la fausseté. II arriva à Brestau, le 27 avril
charge de premiercapitaine.du pays en Silésie ou il 1719, accompagnédu prince deHesse-Darmstad ,-Sc de-
demeuroit presque toujours, ôc particulièrement , à là il alla par Leipsick à Augsbourg, où il s'aboucha
Brestau. U remit en 1709 à la diète de Ratisbonne, un avec l'évêque, son frère, Se d'où il repartit pour sc
mémoire, dans lequel il faisoit monter le dommage rendre par Manheim dans ses terres électorales. II dé-
qu'avóient souffert depuis Fan 1701 jufqiv'en 1707
, puta au czar le comte de Waldeck, qui devoit de-
par la guerre 3 ses terres de l'ordre en Franconie, à mander en son nom, còmme grand-maître de l'ordre
10555631 florins, 5c en demandoit le dédommage- Teutonique, la restitution des revenus, dont cet ordre
ment. II alla, peu après, à Schlangenbat ; mais il eut jouissoit plus de 200 ans auparavant, en Fionie, dans
le malheur d'y être surpris le 17 juillet à trois heures l'Estonie 6c en Livonie; mais on ne lui rendit pas une
du marin, par un parti de 40 François sous la con- réponse conforme à ses souhaits; 11 fit non-seulement
,
duite du partisan Kleinholtz, Se d'être-emmené pri- rebâtir Fan 1722 les murailles de Trêves, qui étoient
sonnier avec tous ceux qui étoientaux bains.Sonécuyer, abattues ; mais il contribua de plus à accréditer da-
M. de Westernach, ôc son échanson, qui voulurentle vantage l'université, en y faisant fleurir Fétude de la
sauver, surent tous deux tués. Les chambres ayant été jurisprudence Se de la médecine, Se en établissant une
pillées, les prisonniers furentemmenés. On avoit donné bibliothèque publique. 11 fit signer le 26 août 1726 à
dans ces entrefaitesFalarmedans les villages voisins, ôc Vienne, par le baron de Know, commandeurde l'or-
un grandnombredepayfansarmés,étant accouru,eutse dre teutonique, son consentement au traitéde l'alliance
bonheur d'entourer le parti ennemi entre Raventhalôc de Vienne. 11 fit en 1727 un voyage à Mayence, Se y
Kutterich, de le forcer à mettre bas les armes, ôc à se entra très pompeusement, le 25 novembre. 11 signale
rendre prisonnier. Neuf d'entr'eux ayant été tués 011 26 ôc jura avec le vieil électeur, l'acte d'union, qui
,
conduilitles 3 o ou 31 autres à Mayence, ôc de cette avoit été dressé entre les électeurs dont les électorals
manière les prisonniersrecouvrèrent leur liberté. Fran- sont fur le bord du Rhin. Lothaire-François, électeur
çois-Louis fut nommé le 5 novembre coadjuteur ôc de Mayence, étant mort la nuit du 29 ou 30 janvier
futur successeur de Lothaire-François électeur de
, du 1729, notre électeur qui étoit son coadjuteur successif,
Mayence. Lorsqu'il obtint la confirmation pape, il auroit pu lui succéder incessammenr, en résignant Fé-
s'engagea envers ce dernier, à ne faire aucune atten- lectoratde Trêves. II ne le'fit pas cependant d'abord,
tion à ce que l'empereur Joseph ôc son frère, Jean- ce qui donna lieu à différens bruits fur son compte.
Guillaume électeur Palatin, avoient promis à l'égard Ce ne fut que le 6 avril qu'il fit son entrée solen-
,
de Féglise luthérienne de Brestau, le premier de. l'an nelle à Mayence, Se qu'il prit possession de Félectorat
1707, dans l'accord fait à Alt-Ranstadt avec la cou- 5c du gouvernement avec les cérémonies accoutumées.
ronne de Suéde, ôc le second Fan 1705 dans le récès 11 donna à la plupart des ministres ôc des officiers de
de religion. L'empereur Joseph mourut au mois d'a- l'électeur précédent leur congé ôc conservaceux qu'il
vril 1711,6c son frère monta fur le trône impérial avoit eus en qualité d'électeur, de Trêves. II obtint
fous le nom de Charles VI. François Louis Falla trou- avec Félectorat de Mayence, la direction à la diète
ver à Vienne , où il fut tres-bien reçu, comme étant de Ratisbonne, ôc la charge d'archi-chancelier de Ger-
proche parent de l'empereur, ôc un prince distingué manie. Cela lui attira dès les commencemens, un dif-
dans Fempire. II eut souvent l'honneurde manger avec férend avec Félectorat de Saxe, parcéqu'il fit une re-
sa soeur, Fimpératrice Thérèse. II se départit alors vo- présentation par écrit contre la gérence de la direction
lontairementdudroitdu fauteuil,queles princesde Fem- de Fempire, pendant la vacance de cet électorat, la-
pire prétendentavoir à la cour impériale; ce qui fut '• quelle
déplut très-fort au roi de Pologne, électeur de
si bien pris, qu'il fut confirmé fans la moindre diffi- Saxe qui fit enregistrer à Ratisbonneune réponse très-
culté le 12 mars de la même, année dans la charge , à cette représentation. Le nouvel électeur de
expreíse
,
de premier , Charles, évê-
capitaine du duché de Silésie. Mayence eut aussi un démêlé avec le roi de Prusse,
que de Trêves, étant décédé l'année 1715 au mois parceque dans le nouveau plein-pouvoir qu'il donna
de décembre, les chanoinesprocédèrent à une nouvelle au comte d'Otten , qui , jusqu'alors avoit été en-
élection le 20 février 1716 ôc élurent unanimement voyé aux comices, de la part de Mayence il s'étoit
,
le prince François-Louis, archevêque ,
donné le titre d'administrateurde la grande-maîtrise
ôc électeur. Le en
comte de Fuchs n'y contribua pas peu, étant arrivé le 11 Prusse. Le roi de Prusse se crut obligé de protester, &
février précédent àTrèves,en qualité d'ambassadeurde l'électeur 13! opposa une autre protestation. II ne resta
l'empereur, ôc Fayant recommandé de son mieux. La pas long-temps à Mayence, étant parti dans l'automne
cour impériale ressentit une grande joie de cette élec- pour Brestau, qui seul faisoit ses délices. Le comte de
tion fur-tour le pape ayanr accordé au nouvel électeur Kuffstein l'y vint trouververs la fin d'octobre, pour lui
, représenter de la part de l'empereur, la conduite des
une dispense pour échanger Félectorat de Trêves con- ,
tre celui de M a y ence, en cas ue Foccasion s'en pré- alliés de Séville, ôc pour tâcher de l'engager à ce que
sentât. Il prit en 1717 le titre d'électeur, s'en étant tout. Fempire défendît l'empereur, dès qu'on- l'atta-
toujours abstenujusqu'alors. II le fit à Neisse le 24 août, queroit. II procura ensuite, au mois de mai de l'an
après avoir fait déclarer par son premier maréchal de 1730 , une assemblée des 5 cercles alliés, du cercle
la cour dans l'antichambre qu'il porteroit dès-lors électoral du Rhin de celui d'Autriche, de Franconie,
, , supérieur. On résolut entr'aii-
le titre d'électeur. II en reçut, ensuite les complimens de Souabe ôc du Rhin y
de félicitation de tous les cavaliers, du clergé Se de la treSjd'augmenter de beaucoup les rronpes d'association,
régence qui étoient présens. 11 fit en 1718 un voyage à ôc d'en secourir l'empereur, en cas de besoin. L'élec-
Vienne, ôc au mois de février à Neubourg, auprès teur arrivé à Vienne, le 6 septembre 17 31, y sut reçu
de son frère l'électeur Palatin. De-là il se transporta par l'empereur Sc par tonte la cour avec toutes les mar-
par Francfort Sc Mayence à Coblentz , Se il retourna ques d'honneurimaginables, Ôc on le divertit le mieux
au mois d'octobre suivant, auprès de son frère à Hei- que l'on put, pendant tout le séjour qu'il y .fit. II en re-
FRA FRA
partit le 4 octobre, Sc se
rendit en Silésie dàns sà prin- L'arihee suivante il remporta encore de grands avari»
cipauté de Brestau. L'empereur ayant beaucoup d'inté- tages fur les Impériaux , à la bataille de Reriti donnée
rêt à ce que la pragmatique sanction au sujet de là le 1 3 août, entre les villages de Marque ôc de Fau-
succession d'Autriche fût garantie par Fempire, l'élec- quemberge. Depuis, en 15 5 7, il passa en Italie au se»
teur de Mayence, qui, en qualité de directeur dans Cùurs du pape Paul IV* ôc obligea les Espagnols de faisô
les diètes ôc d'archi-chancelier, pouvoit y contribuer la paix. On le rappella après la perte de lá bataille dé
beaucoup, le fit avec plaisir,Ôc obligea très-sensiblement Saint-Quentin,ou deSaint-LaUrent, en 1 5,5^7 ,5c sonre-
l'empereur. Le ducde Lorraine Fêtantallé vóir eni73 2, to'ur sembla avoir redonné courage aux troupes du roi*
au retour
de ses voyages il le reçut très-gracieuse- On proposa de lui donner le titre de vicetoi ; mais ce
ôc lui fit présent, à ,son départ, d'une épéè très- nonì paraissant trop ambitieux, le fit lieuteftant^gé-
ment, on
précieuse, en ajoutant, qu'il souhaitoit qu'elle ser- néral des armées du roi dedans 5c dehors du royaume »
vît à son altesse, à défendre, à soutenir Sc à aug- ce qui fut vérifié de tous les parlemens. Airisi lè mal-
menter l'hontìeur de la nation allemande. 11 le pria en
heur de la France fit son bonheur. En huit jours il prit
iiiême temps de revenir au mois de juin de l'année sui- Calais fur les Anglois, qui l'avoient gardée deux cens
dix ans, soumit ensuite Guisnes qui fut rasée, Hain,
vante à Brestau, vúulant y célébrer le jubilé de son ,
épiscopat, qu'il y avoit exercé depuis jó ans, l'em- ôcc. 5c emporta encore Thionville sur les Espagnols j
pereur ltti ayant promis de s'y trouver eri personne ; le 22 juin 1558. Après la niort du roi Héhti H, Fran-
mais il fur frapé, peu après le départ du duc, d'une, çois IÍ lui donna la charge de grand-maître de France,
apoplexie, qui l'empòrta dans la nuit du 18 au 19 ôc Fétablit de nouveau lieutenarit général du royaume.
avril de cette aimée la soixante^iuitiéme de son âge Çe prince Sc le cardinalson frère, gouvernèrenttou-
& la seconde de son, électorat-de Mayence. U ordonna , tes les
y
affairés. Le premier modéré, équitable, hon-
avant sa mort j qu'on n'ouvriroit pas son corps, qu'on
nête, intrépide se faisoit aùner par la réputation de
,
l'enfevelitoitfans bruit dans fa chapelle neuve à Btes- fa valeur, par ses libéralités, ôc par ses manières en*
lau, 5c qu'on ne mettroit sur son tombeau que cette gageantes. Mais son pouvoir lui attira la jalousie des
inscription i Hier liget Francïscus Ludovicus ein fun- grands , ôc la religion fut le prétexte de leurs médóii-
3
èer ; c'ëst-à-dire, Ci gît François-Louis pécheur. * Sup- tentemens. En 15 60 lesennetnis des Guise travaillée
plément françois de Baste.
, rent à les perdre, par la conspiration d'Amboise. Ellé
fut découverte, Sc les coupables furent punis. Le due
P R I N C E S' D* E S T. de Guise continua à rendre des services importans
parlement lui donna le glorieuxtitre de conserva^,
FRANÇOIS D'EST, duc de Modène, voyei ôc le de
EST. ieur la patrie. Après la mort du roi François II, leá
de la maison de Guise se virent éloignés des
FRANÇOIS D'EST, II du nom, duc de Modè- princes affaires, au commencementdu regrie de Charles IX.
ne , voye\ EST.
Ce fut alors que ceduc se ligua avec le connétable de
P R I N C X S Ì> M Z O R R A I N £. Montmorenci, ôc avec le maréchal de Saint-André»
Les Huguenots nommèrent cette union le Triumvirat*
FRANÇOIS, duc de Lorraine ôc de Bar, fils ^AN- Le grand crédit que Famiralde Coligni ávoit à la
cour,
TOINE, ôc de Renée deBourbon
»
naquit le 23 août 1 517. leur faisoit beaucoup de peine, ôc il sembloit qu'il y
II épousa le 20 mars 1 5 40 , Christine de Danemarck, eût à craindre pour lá religion. Depuis, le premiet
veuve de François Sforce II, duc de Milan, Sc fille de jour de mars 1 561, le due de Guise revenant à Paris ^
Christiern II, roi de Danemarck, ôc d'Elizabeth d'Au- pana par la ville de Vassi, où ses gens ëurenr grande
triche Sc mourut d'apoplexie à ' Remiremont, le 12 querelle avec les Huguenots, qui tenoient léur prêche
,
janvier 15 45, âgé de 28 ans. Voyeic LORRAINE. dàns une grange. II voulur l'appaiser ; Sc il y fut blessa
* Vignier. François de Rozieres. Sainte-Marthe. Le P» d'un coup de pierre à la joue. La fureur de ses gens qui
Anselme, ôcc. lë virent tout en sang, s'augmentade telle sorte, qu'ils
.
FRANÇOIS de Lorraine, duc de Guise Sc d'Au- y tuèrent près de soixante personnes Sc en blessèrent
male prince de Joinville marquis de Mayenne, ôcc. deux cens. C'est ce que les Huguenots ont appelle U
,
chevalier ,
, de l'ordre du roi, pair, grand-maître,
grand^ massacre de Vassi, qui fut le signal de toutes les guer-
chambellan, ôc grand-véneur de France, lieutenant res de la religion. Les deux partis prirent les armes.
général de Fétat, gouverneur de Chátripagne ôc de Le duc de Guise prit Rouen 6c Bourges fur les Hu-
Brie, fils aîné de CLAUDE de Lorraine, duc de Guise, guenots : il les défit le 20 décembrede la même année
Se d'Antoinette de Bourbon-Vendôme, naquit au châ- 15 62 à la bataille de Dreux, Sc reçut le commande-
teau de Bar, le 17 février 1519. Çe prince se signala ment de l'armée. Les Huguenots étoient à Orléans
à la prise de Mpnrmedi Fan 1542 au secours de Lan- dont ils avoient fait la place d'armes de leur- parti. Le,
drecies en 1 543 ôc à la défense de, S. Dizier en 1 544. duc de Guise Fassiégealë 6 février 1563. II avoit déja
L'année suivante,il fut blesse au siège de Boulogne, pris le fauxbourg ôc la tour du pont, Ôc les Huguenots
d'un coup de lance. II se trouva au sacre du roi Henri n'étoient plus en état d'être secourus, lorsque Jean Pol-
II, où il représenta le comte de Toulouse. Ce monar- trot de Meré attendit ce prince qui revenoit des tran-
que l'honora d'une bienveillance particulière, 5c le chées monté fur une mule, ôc lui donna un coup de
combla d'honneurs Sc de biens. II le fit duc d'Aumale pistolet , à Fépaule, dont il
mourut six jours après ,
en 1547 gouverneur de Dauphine, grand-véneurde savoir le 24 février. Ce fut avec cette réputation,
France 3ôc érigea en fa faveur l'an
, 15 5 2 , la terre de même parmi ses ennemis, d'avoir été le plus généreux
Joinville en principauté. Depuis, François de Lor- prince, Sc le plus habile capitaine de son temps. Pol-
raine accompagna le roi en Lorraine, ôc défendit avec trot chargea, dit-on, Famiral de Coligni, dans sesré-
une valeur héroïque la ville de Metz, contre toutes les ponses ; mais il varia, 5c il ri'y eut point de preuves
forces de Fempire, qui l'avoient assiégée, ôc contrai-
que Famiral eût aucune part à cet assassinat. II fut te-
gnit l'empereur Charles- Quint de se retirer le premier naillé Sc son corps fut tiré à quatre chevaux. Lecorps
janvier de l'année: 15 5 3 ôc de borner là son plus ou- du duc , de Guise fut apporté à Paris, où fa
,fa devise. La plupart des pompe
tre , qui étoit le mot de trou- funèbre se fit avec une grande magnificence dans
pes de ce monarque n'avoient pas la force de fuir, Féglise de Notre-Dame, Sc de-là on le porta à Join-
lamelles étoient engourdies de froid. Les François, au ville, dansle tombeaude ses prédécesseurs. Ses fils ven-
lieu de les assommer, leur firent bon quartier. La gé-
gèrent fa mort d'une manière terrible, fur la personne
nérosité du duc de Guise se fit paroître
en cette occa- de Famiral, ôc de ceux de son parti. Voye\ fa.postérité
sion, autant
que sa valeur ávoit paru durant le siège. à LORRAINE. * De Thou, Ai/?. Du Bellai. Rabutio.
FRA FRA
Gasteinau-Mauvissiere. Davila. Pierre Matthieu. Me4- 'GRANDS SOMMÉS DÉ CÈ -NÒÁ
aérai. Le P. Anselme, Ôcc.
ÍRANÇOIS de Lorraine , comte de Vaudëmont, FRANÇOIS D'ALIFE-, cardinal, ainsi nommé dâ
Bis puîné de CHARLES II, duc de Lorraine, Ôc de lieu de sa naissance, reçut la pourpre du pape Urbain
Claude de France, fille du roi Henri II, naquit le 27 VI le 7 janvierde l'an 1385 -, ou selon d'autres en 1378,
-février 1572. II épousa Catherine de Salms , fille uni- Ciaconiusle fait de la maison de Renti. U mourut le 27
"•que de Paul comte de Salms, ôc de Marie le Vèneur- septembre 1390. * Onuphre ôc Ciaconius in Urbain,
Tillieres, ôc mourut à Nanci le 14 octobre 1632. VI. Auberi , hist. de-scard. ,
Voyei fa postérité à LORRAINE. FRANÇOIS d'ASSISE (Saint ) patriarche Ôc fon-
FRANÇOIS-NICOLASde Lorraine, dit le prince dateur de l'ordre de ce nom j a été ainsi áppellé, parce*
FRANÇOIS, fils du précédent,futcardinal, puis épousa qu'il étoit natif d'Assise, ville épiscopale de Fétat eccléi
en 16ì4-3ClaudedeLorraine sa cousine-germaine,fille siastique en Ombrie. U naquit faisoient Fan 1182 dé Pierre
puînée du duc Charles III ôc soeur de la duchesse Ni- Bernardon,5c de N. Pique,qui professionde
eole, mariée à. Charles W, frère de ce prince, dont il négoce dans cette ville, ôc fut appelle Jean fur les fonts
eut des enfans, Se mourut à Nanci le 26 janvier 1670.. de baptême , mais on s'accoutuma à l'appeller le Fran-
^oyéïíLORRAlNE. çois , parcéqu'il avoit appris la langue françoise, 5c ce
FRANÇOIS de Lorraine-, chevalier de Make, nom lui est resté. II fut employé les premières années
^grand-prieur 5c général des galères de France, fils de de fa vie dans lë négoce ; Ôc ayant retìoncé à la pro-
CE-AUDÏ de Lorraine-, ôc frère de François, duc de Îiriété de tous ses biens temporels il fit profession de
,conformer à Jésus*
Guise, naquit le 18 avril de Fan 1534, ôc suivir le a pauvreté évangélique,pour se
prince son frère dans plusieurs de ses expéditions
y com-
Christ 5c à ses apôtres. Daris cé genre de vie, il eut d'a-
me à la défense de Metz Sc au combat! de Renti. De- bord grand nombre de disciples : ce qui lui donna la
spuis il alla à Malte servir lá religion, ôc fut élu général pensée defonder uri ordre de «religieux vers l'an i-ioíj
des galères de Malte , avec lesquelles il défit •celles .du 6c selon d'autres auteuts Fan 1208 ou 1209. Le pape
Turc devant Rhodes. II fut fait général des gaietés de Innocent III approuva cet ordre dans le concile géné-
France ,en 15 57, 6c deux ans après il conduisit lëcát». ralde Lattan l'an 121 5. Honorius III le confirma l'an
dinal de Guise son frère, qui alloit à Rome, pour se 1223 , Sc les autres papes lui ont accordé plusieurs pri-
trouver au conclave , qu'on y tint après la mort du pape vilèges» Ses religieux portèrent d'abord le nom de
Paul IV. Ensuite il mena du secours à la reine d'Ecosse pauvres mineurs, pour l'opposer à celui des Vaudois
fa soeur, ôc en retournant il passa en Angleterre, où la hérétiques,qui s'étoieht nommés les pauvresde Lyon;
reineElizabeth le reçut très-civilement.Enfin il se trou- mais depuis ils prirent celui defrères mineurs, pour
va à la bataillede Dreux en 15 62, Sc y ayant combattu n'avoir pas même sujet de se glorifier de la pauvreté,
tout le jour, comme il se retiroir le soir beaucoup dont ils faisoient profession. Sainr François prêchant
échauffé, quoiqu'il gelât extrêmement, il fut attaqué au montCarmerioproche d'Assise, fut suivid'un grand
d'une fausse pleurésie, dont il mourut le 6 mars íui- nombre de peuplede l'un 5c de l'autresexe, qui ne vou-
^vant à Fâge de 26 ans. * De Thou , hist. Baudouin, lut jamais Fabandonner , qu'il ne les eût reçus pour
-histoirede Malte. Davila. Le P. Anselme. frères & soeurs. Et de-là prit naissance FOrdre de la
FRANÇOIS de Lorraine comte de Rieux, puis pénitence, qu'on nomma le Tiers-Ordre eu égard à
, y
comte d'Harcour , de Montlaur, ôcc. troisième fils de celui des Mineurs 5c de sainte Claire. Saint François
CHARLES II, duc d'Elbeeus,|ôc de Catherine-Henriette, résolu d'aller en Syrie porter la lumière de Févangile,
légitimée de France voycc LORR AINE - HAR- {rit Fan 1214 le cheminde Rome, pour en demander
,
<:OURT. a permission au pape, duquel il obtint ce qu'il deman*
FRANÇOIS-MARIEde Lorraine, princede Lisle- doit, Ôc y établit un couvent de son ordre, comme il
bonne, nommé par quelques-unsJules-Auguste-Louis, avoit déja fait en plusieurs endroits d'Italie. II s'em-
^quatrième fils de CHARLES II, duc d'Elbceuf, Sc de barqua pour aller en Syrie; mais il fut rejette par k
Catherine-Henriette légitiméede France, naquit le 4 tefnpête fur les côtes de FEfclavonie, d'où il revint en
,
«vril 1627. Voyei LORRAINE-L1SLEBONNE. Italie, où il tomba malade. Quánd il fut guéri, il se
FRANÇOIS d'Orléans, duc de Longueville, voyez mit en chemin pour aller en Espagne, 6c de-là en Afri-
ORLEANS. que. II fut bien reçu eil France ôc en Espagne ; mais
FRANÇOIS de Vendôme, duc de Beaufort, pair une maladie Fempêchade passer en Afrique : il établit
de France, chevalier des ordres du roi, grand-maître, plusieurs couvensdeson ordre en Espagne ôc en France,
<hef ôc fur-intendant de la navigation 5c commerce de Ôc retourna à Rome. Après y avoir tenu un chapitte gé-
France, fils de CÉSAR, duc de Vendôme, Sec. Sc de néral de son ordre, il passa à Damiette en Egypte ;
Françoise de Lorraine, duchesse de Mercoeur, naquit Sc étantentré dans le pays ennemi pouryprêcher Févan-
«à Paris au mois de janvier de l'an 16i 6. II fit le voyage gile il offrit au sultan de se jetter dans un feu pour
,
-de Savoye Fan 1630 dans l'armée du roi, ôc se trouva frouver la vérité de la religion chrétienne. Le sultan
-à la bataille d'Avein en 16 3 5 aux sièges de Corbie en ui donna la liberté de prêcher. Etant de retour en Ita-
,
-1636, de Hësden en 1639 , Sc d'Arras en 1640. De- lie , il obtint du pape Honorius III la confirmationde
epuis, s'etant attiré la disgrâce du roi, il fut arrêté pri- son ordre, tant pour les hommes que pour les filles,
sonnier au bois de Vincennes le 2 septembre de Fan après avoir fait une nouvelle règle plus courte 5c plus
1643 ,5c se sauva le 31 mai, jour de la fête de la méthodique que la première. II se démit alors de son
^Pentecôte 1648. Duranr les guerres civiles, il prit le généralat en faveur de Pierre de Catane, Sc se retira sur
-partide la ville de Paris 5c des princes, ôc se signala une des plus hautes montagnes de FApennin. C'est-la
-en-diverfes occasions. Ensuite il fit fa paix Sc obtint où l'on prétend qu'il vit un séraphin crucifié tout en
, France, feu, qu'après
-du roi la survivancede la>charge d'amiral de ôc cette vision, il lui resta des stigmates
-que son père avoit. Le duc de Beaufort passa l'an 1664 fur la chair , qui sembloient représenter les plaies que
en Afrique, où l'entreprisede Gigeri ne lui réussit pas. les clous 6c la lance avoient faites au corps de Jefus-
L'année suivante il défit les vaisseaux-désTurcs près de Christ fur la croix : c'est de-là qu'il a eu le nom àe
Tunis ôc d'Alger. En 1669 il alla enCandie en qua- Séraphique, qui a passé ensuite à tout son ordre. Saint
lité de généralissimedes troupes ecclésiastiques,pour la François, quoiqu'affoibli par ses austérités, continua de
-défensede-cetteplace assiégée par leTurc;-ôcy fut tué le prêcher, fut ensuite attaqué de plusieurs maladies, &
2 5 du mois de juin, fans qu'on ait pu savoir ce qu'étoit vint mourir à Assise , le 4 octobre de l'an 1226, agc
^devenirfbncorps. On fit ses obsèques à Rome, à Vien- de 45 ans, le 23 de fa conversion. II n'étoit que diacre,
-we.5c à Pans. *.Voyez lè P. Anselme, &c. sou humilité Fayant empêché de recevoir la prêtrise. »
. 1 jut
F RA FRA
fut canonisé deux ans après par Grégoire IX. Il ne sera mourus au couvent du Pleins du parc le vendredi-saint^
as
inutile de remarquer que l'ordre de S. François s'est second jour d'avril de l'an 1507, âgé de 9 i arts, ainsi
multiplié par des réformes 5c par des mitigàtions, en qu'on lit dans les actes Se dans la bulle de fa canoni-
différentes branches., quoique ses chroniques marquent sation ; ce qui montre que Philippe de Comniines s'est
expressément que le premier qui voulut se particulariser trompé, lorsqu'il a dit qu'il avoit quárante-trois ans
dans Fhabir,quoiqu'ilfût un des huit plus anciens com- en 1482, lorsqu'il vint en France. II a été canonisé par
pagnons du saint patriarche,fut frapé de lépre,ôcse peiv- Léon X, en 1-519. Son corps fut conservé dans le cou-
ditde désespoir. Cet ordre a produit plusieurs grands vent du Plessis-lès-Tours,jusqu'à ce que les Huguenots'
hommes, S. Antoine de Padoue, S. Bonaventure, S. le brtllerént en i 562. On prétend que l'on a sauvé du
Bernardin de Sienne, Jean Scot, dit le docteursubtil, milieu'*des flammes quelques ossemens. L'ordre deè
Alexandre de Halès, François Maironis, ôcc. II a donné Minimes s'est beaucoup multiplié depuis ce temps-là j;.
quatre papes à Féglise, Nicolas IV, Alexandre V, Sixte tant en France qu'ailleurs. Nous marquons daris un
1V ôc Sixte V. Petrùs de Corbario, antipape^qui prit le autre endroit pourquoi les Minimes furent nommés
nom de
Nicolas V, étoit auffi Franciscain. On compte Bons hommes à Paris ; ôc pères de la Victoire en Espa-
grand nombre de cardinaux ôc dte prélats de ce même gne. Outre les rrois voeux de religion , ils en ont uri
ordre. On rapporte que dans le premier chapitre géné- quatrième du carême perpétuel.* Voyelles annales des:
ral que S. François tint.Fan 1219, il s'y trouva plus de Minimes. Sponde, A. C. 1473 15,* 1482 3 i^ÊÈf°'ì.
,
cinq mille religieux, fans compter ceux qui étoient 8, &c.'-Philippede Commines,, h 9, c. 9. Baillet
?
,vieS
testés dans les couvens ; ce qui fait connoître que cet des saints 2 avril.
,
ordre s'étoit merveilleusement multiplié en peu de FRANÇOIS Xavier (Saint)furnommé¥ Apôtre' dés'
temps. Plusieurs ouvrages de S. François> outre ee que Indes, Gìs de Jean Jasse, gentilhomme de Navarre, Sc
nous en avons dans la grande bibliothèque des pères, de Marie AzpilcueteXavier ; Sc neveu du fameux doc-
ont été donnés au public dans un volume íéparé, avec teur Navarre, naquit le 7 avril 1506' au château de
ceux de S. Antoine de Padoue, par le P;
Jean de la Xavier, qui est au pied des Pyrénées. II étoit lë der-
Haye, en 1641; Le P. Luc Wadingue les ávoit auffi nier d'un graiid nombre d'énfans, qui embrassèrent
recueillis en 1623. On y voit ses deux règles. Sermones presque tous la profession des armes. Pour lui, ayant
brèves. Collationes monaftica. TestamentumfratrumMi- Fiuclinatiori portée à l'éttide, il fit ses huriiaiiités en sori
norum. Canticafpiritualia. Admonitiones. Epistola. Be- pays, 5c fut envoyé à Paris j où il fit son cours de phi-
ntdicliones, &c. L'édition du P. Jean de la Haye est losophie ôc fut reçu maître-ès-arts dans Funiversité de
accompagnée d'annotations d'argumens ôc d'observa- Paris. En, cette qualité il enseigna la philosophie ait
,
tions, pour défendre Se éclaircir les sentimens de ces collège de Beauvais, demeurant néanmoins au collège
deux saints. Elle a été renouvellée ën Allemagne en de sainte Barbe avec un pauvre Savoyard nommé
1739, in-folio. * S. Bonaventure, enfa vie.Trithéirie, Pierre le Févre, 3qui vivoit de ce qu'il gagnoit à faire
au cat. Le martyrologe romain.
Le bullaire. Saint An- des répétitions. Çe fut en cétte ville que Xavier se lia
tonin. Luc Wadingue tom. I. Ann. Minor. Sponde d'amitié avec S. Inigo, ou Ignace de Loyola : il Jiu uiì
, ,
A.C. 1208, 1215,1219, 1226.Bzovius, Rainaldi, des premiers compagnons que ce saint s'associa pour
ibid. Jacobilli, bibl. Baillet, vies des saints.
urnbr. Sec. l'exécution du dessein qu'il avoit formé de sonder lá
FRANÇOIS DE PAULE (Saint) fondateur de compagnie de Jésus. Depuis ce moment il abandonna .
l'ordre des Minimes, né à Paule, ville de Calabre l'an toutes les vues qu'il pouvoit avoir d'établissement dans
1416, ainsi que 1 assure le Minime qui a écrir son le monde, ôc pratiqua des exercices très-rigoureux de
histoire de son vivant, étoiffils de Jacques Martòtillo, pénitence. Ayant achevé le cours de fa philosophie il
,
qui mourut religieuxde cet institut, âgé de 95 ans, Se commença à étudier en théologie. Peu de temps après,;
de Vienne de Fufcado fa femme. Son père ôc fa mère Ignace lui découvrit Se à ses autres compagnons, l'en-
ayantfait voeu de le consacrer à Dieu, le donnèrent aux vie qu'il avoit de voyager en la Terre-sainte pour al-
religieux de S. François, qui le reçurent dans leur cou- ler travailler à la conversion des Juifs ôc des ,infidèles 3'
vent de S^Marc, ville épiscopale de cette province. 11 ou i s'il trouvoit des obstacles , de s'aller présenter au
y passa un an, après lequel il fit quelques pèlerinages
, pape , pour lui offrir de servir Féglise en tel lieu du
& se retira dans un lieu solitaire proche de la ville de monde qu'il lui plairait de les envoyer. Xavier fut uri
Paule ; mais ce lieu étant trop fréquenté il s'éloigna des sept qui firent ce voeu dans Féglise de Montmar-
,
dans, une solitude plus écartée ôc s'alla cacher dans
, la tre , le jour de FAssomptionde Fan 1534. Ignace étant
le coin d'un rocher fur le'bord de mer, où il rrouva allé en Espagne, 5c leur ayanr donné rendez-vous à
moyen de se creuser une loge. Plusieurs personnes Venise, Xavier s'y rendit, 5c y servit dans Fhôpitaldes
Tétant venu trouver,
on fit d'abord à Fentour un her- Incurables. Quand S. Ignace y eut rejoint ses compa-
mitage de trois cellules, avec une chapelle ; mais le gnons , ils allèrent à Rome, 5c obtinrent de PaulUllá
nombre de ses disciples s'étant augmenté, on bâtit én mission pour la Terre-saintë,-avec la permission de pren-
ce lieu un monastère, qui fut le premier de cet ordre. dre l'ordre de la prêtrise. Ils revinrent à Venise où S.
SixteIV approuva cette institution, en 147 3, ôc permit I<mace étoit resté. Xavier continua d'y rendre service
à François de Paule d'établir plusieurs monastères le dans Fhôpital des Incurables.II fut ordonné prêtre, ôc
, se prépara à dire fa première messe par une retraite af-
nommant supérieur général de cette congrégation.Elle
se répandit bientôt dans la Calabre ôc dans le
royaume freuse dans une chaumière près de Padoue où il de-
, ,
de Naples. Louis XI étant dangereusement malade
au meura quarante jours exposé aux injures de Fair, ôc
château du Plessis-lès-Tours,fit venirFrançois de Paule, faisant une pénitence très-austëre.Deux ou trois moiá
espérant d'être guéri par son intercession. II le servit après il dit fa première messe à Vicence, où il joignir
plus utilement,
en le disposant à la mort. Ce princelui S. Ignace qui Fenvoya à Boulogne avec Bobadilla.
avoit donné un appartement au Pleffis-lès-Tours où ,
Après ce voyage il fut rappelle à Rome, où il prê-
il demeura , cha dans Féglise de saint Laurent in Damafô. Le roi
avec ses religieux. Après fa mort, Charles
VIII lui fit bâtir couvent dans .le parc de château,
un ce de Portugal Jean III, ayant fait demander à S. Ignace,
& un autre à Amboise. Cet ordre s'établit peu de temps par son ambassadeur, des missionaires pour porter Fé-
après en Espagne. François dressa lui-même une régie vangile dans les Indes orientales, François Xavier fut
qu'il présenta au pape AlexandreVI. Ce pape la confir-, choisi pour cette mission. 11 partit de Rome avec Fam-
ma changeant seulement le nom d'Hermites de saint bassadeur en 1540 ôc s'embarqua le 7 avril 1541 à
,
françois
en celui de Minimes. Cette règle fut encore Lisbonne pour aller, dans les Indes. II arriva le 6 de
retouchée ôc confirmée par le pape Jules en 1516. mai 1542 àGoa. II seroit difficile de faire un détail
Saint François de Paule fut
retenu en Erance, 6c y exact de ses travaux évangéliques : il suffit de marqueï
Tome V. Partie I. VV
3S FRA FRA
•>quil établit la religion chrétienne à Goa, fur la cote lebonnet de docteur en droit à Padoue, il quitta
cette
-de Comorin à Malaca, dans les Molucques, dans le ville pour aller à Rome visiter le tombeau des apônes
Japon.; qu'il, convertit un nombre infini de barbares, Etant revenu, en Savoye près de ses parens, il fut r£n(
iôc qu'il mourut dans une iste., à la vue du royaume de avocat au sénat de Chambéri ; mais il renonça bientôt
la Chine., où il avoit une passion extrême de prêcher à cette profession,pour embrasser Fétat ecclésiastiqUe>
la foi. Ce fut le 2 jour du mois de décembre de l'an 11 fut pourvu de la prévôté de Féglise de Genève
à
3552, dans le 46 de son âge. L,e pape Paul V le béa- Anneci, Ôc reçut les ordres sacrés. II n'étoit encore
tifia le 25 octobre de Fan I619, ôc GrégoireXV son que diacre , lorsque son évêque Claude de Granier le
successeur le canonisa le 12 inars 1622. Urbain VIII fit prêcher. II fit beaucoup de fruit par ses prédications
publia l'année suivante, la bulle de sa canonisation , ôc fut envoyé en mission dans les vallées de-ce diocèse
dans laquelle il.lui donne le titre .dìapôtre des Indes. pour convertir lës Zuingliens 5c les Calvinistes. 11 en
!Nous avons cinq'livres d?épî«ésde ce saint, un caté- convertit un grand nombre dans le Chablais Se dans les
chisme 5ce. Çonfulteic sa vie écrite par Horace Tuf- bailliages de Ternier ôc de Gaillard. L'évêque de Ge.
j Jean Lucèna ; par les pères Bartholi-, Riba- nève le choisit pour son coadjuteur; mais il fallut
selin ; par un
déneira, ôc Aiegambe, defcript.foc.Jes.André Schot- ordre du pape Clémeht VH1, pour faire résoudre Fran-
tus 5c Nicolas Antonio, bibl. Hisp. Orlandini, ôc Sa- çois à accepter cette charge. II alla à Rome pour traiter
chii^ hist. soc. Jes. de la mission, 6c le pape l'ayant appelle dans le
con-
FRANÇOIS DE BORGIA -(Saint) duc de Can- sistoire l'apôtre du Chablais, Se Payant comblé d'élo-
die, puis général des Jésuites, étoit Espagnol, fils de ges ,' le renvoya pour travailler dans le diocèse de Ge-
JEAN II, duc de Candie, 5c de Jeanne d'Aragon. 11 fut nève, avec des bulles pour se faire sacrer sous le titre
viceroi de Catalogne, ôc pouvoit prétendre à de plus d'évêque de Nicopoli,5ccoadjuteurde l'évêque de Ge-
grands emplois, lorsque l'anìour du repos le détacha nève. En revenant il fut arrêté à Anneci par une ma-
des choses de la terre. Après la mort d'Eléonore de ladie dont il pensa mourir. Quand il fut relevé de
Castro, dont il eut une grande postérité, il se fit Jé- maladie , il. fut obligé de faire un voyage erii France,
suite en Fan. 15 48, qui étoit le 3 7 de son âge, ôc fut le où il fut généralement estimé. Le cardinaldu Perron
troisième général de cette société, après le père Jac- disoit qu'il n'y avoit point d'hérétiques qu'il ne pût
ques Laynez, en 15 65. Le père François de Borgia convaincre ; mais qu'il falloit s'adresser à M. de Genève
refusa plus d'une fois lé cardinalat,5c d'autres dignités pour les convertir. Le père deBérulle,depuis cardinal,
ecclésiastiques.Son humilité l'élûignoit de -tout ce qui ôc la mère Marie de FIncarnation, prirent conseil de
paroît grandeur aux yeux des hommes. Cependant il lui, l'un pour les réglemens de la congrégation de
fut obligé d'accepter les premières charges de fa com- FOratoire, ôc l'autre pour Fétablissementde la réforme
pagnie, à laquelle il rendit des services importans. Le des Carmélites en France. Le roi Henri IV, informé
pape Pie V crut qu'il lui seroit très-utile, pour les de son mérite, lui fit des offres considérables, pour le
grands desseins qu'il avoit pour la gloire du nom chré- retenir en France ; mais il préféra la première épouse,
tien. II obligea ce sainthomme d'accompagner le car- toute pauvre qu'elle étoit, que le ciel lui avoitdonnée,
dìnal*Alexandrinson neveu, qu'il envoya légat en Es- aux grands évêchés qu'on lui offroit, ôc retourna en
pagne , en Portugal, puis en France. Borgia obéit aux Savoye ( Fan 1602 ) où il trouva l'évêque Granier mort
ordres du pape \ Sc étant de retour à Rome, il y mou- depuis peu de jours. 11 entreprit de réformer son dio-
rut le .3 0 septembre de Fan 1572 , âgé de 62 ans. Le cèse, ôc commença par réformer lui-même fa maison.
Cardinal GASPARD de Borgia, un de ses petits-fils, fit II travailla ensuite avec succès à la conversion des hé-
transporter en 1617 le corps de ce saint hommeà Ma- rétiques ,8c à ramener quantitéd'ames à Dieu. 11 réta-
drid. Le pape Urbain VIII le béatifia le 23 novembre blit la régiilaritédanstoutes les maisons religieuses de
de Fan 1624, Sc le pape Clément X le canonisa en son diocèse ôc y fit refleurir Fancienne discipline mo-
,
1671. Saint François de Borgia avoit composé en es- nastique , ôc y introduisitles Feuillans ôc les Barnabires.
pagnol divers ouvrages, que le père Alfonse Deza, II établit en 1610 l'ordre de la Visitation dont la ba-
Jésuite,a traduits en latin sous le titre : Sertno de verbis rone de Chantai, qu'il avoit convertie en, prêchant 1«
Luca 19 :Ut appropinquavitJésus, videns civitatem. carême à Dijon, fut la fondatrice,5c institua aussi fur
Operum Chrifiiani honjdnis spéculum. Collyrium spiri- le mont Vo'ëron dans le Chablais une congrégation
,
tuale. Super cantic. trium puerorum , &c. Consultez fa d'Hermites qui subsiste encore avec beaucoup d'édifi-
vie écrite par le P. Ribaden.eira ôc par le P. Euiébe cation sous le nom de la Visitation de Notre-Dame.
, , ,
Nieremberg ; celle que nous avons, en notre langue , 11 accompagna l'an I*6I 8, en France, le cardinal de Sa-
composée par le père Verjus ; Orlandini 5c Sachini, voye pour négocier le mariage du prince de Piémont
,
hist. soc. Jes Ribadeneira 5c Alegambe , bibl. script, son frère, avec Christine de France, seconde fille du
soc. Jes. Nicolas Antonio, bibl. Hisp. &c. * roi Henri IV. II y sut reçu avec de nouveaux témoi-
FRANÇOISDE SALES ( Saint ) évêque 5c prince gnages d'une vénération toute particulière. Etant re-
deGënève, instituteurde l'ordre de la Visitation, sorti tourné à Anneci, il continua d'y faire les fonctions
d'une dès plus anciennes ôc des plus nobles maisons de d'un bon pasteur, visitant les malades, assistantles pau-
Savoye, étoit fils de FRANÇOIS seigneur de Sales 5c vres 8c donnant, des soulagemens spirituels 5c tem-
de Fran.çoisè de Sionnaz. Il naquit, dans le château, de porels , à
tous ceux qui en avoientbesoin. II reçut otdre,
Sales au diocèse de Genève, le 21 d'aoûtde l'an 1 5 67, en 1622 du duc de Sayoye, d'aller à Avignon, où ce
,
Se témoigna dès son enfance beaucoup de piété 5c de prince se devoir rendre près de Louis XIII. U ne de-
douceur. 11 fit ses premières études dans le collèged'An- meura que huit jours en cette ville ayant été oblige
neci. A Fâge de douze ans, s'étant senti porré à Fétat d'aller à Lyon, où il mourut d'apoplexie , le 28 décem-
ecclésiastique, il reçut la tonsure cléricale 5c quand bre, âgé de 56 ans. Son corps fut rapporté à Anneci, Sc
il fut plus grand , il vint continuer ses études, à Paris son coeur fut conservé chez les religieuses du premier
,
où il apprit les langues sous Genebrard, ôc y fit fa monastère de la Visitation de Lyon. II a été béatifie
philosophie ôc une partie de fa théologie chez les par Alexandre VU en 1659 Sc canonisé le 19 avril
,
Jésuites. II prit les leçons de Maldonat, ôc de quel- ,
166*5. Sa fête ne pouvant être célébrée le jour de sa
ques docteurs de Sorbonne. Son père le fit venir à Pa- mort, qui concouròit avec celui des SS. Innocens, a
doue, pour y apprendrela jurisprudence sous le célèbre été remise au 29 de janvier. Saint François de Sales a
Pancirole. Ce fut là où ses compagnons l'engagerent composé divers ouvrages de piété. Celui qui a eu le
dans une visite chez une courtisane qui fit ce qu'elle plus de réputation, est son Introduction à la vie dévote,
il ,
demeuravictorieux
le
£ut pour corrompre; mais de dònt le but étoit de montrerque la dévotion n'étoit pas
1
tentation par le secours de Dieu. Après avoir pris i seulement le partage des gens d'église ou des religieu-
FRA FRA
ses**
niais qu'elle s'âccófdoitfort bien ávèc lès óbligà* meliiaiuih
;
êxcàlccàiorunij 5cc. pair l'ê'pçre Martial'dé
tions de la vie civile ôc séculière. Ge livre de piété fit saint Jean-Baptiste page 170 5c 171*
merveilleux à la Cour, quoique, quelqiies- FRANÇOÌS (Dom , Philippe) Bénédictin íá
des fruits de
ùnsy
trouvassestt des ftìáximes Un peu relâchées. II cóm-
-.
congrégation de S. Vanne ôc' de S. Hidulphe^ étoit
posa quelque témps après un traité de Fâmour de Dieu né à Lunèville le 27 niars i 579 j de DominiqueCó^
poussa la spiritualité lard ôc de Béatrix , Ihiûoi,
fous le nom de Philotéê, où il tòùs deiìx des plus hon-
fort loin. On a aussi de lui des lettres spirituelles. nêtes familles'de lá ville; 1Ì fut élevé auprès dusieùíf
*
Jacques-Augustedé Sales*; Nicolas Talôri ; Henri de Grégoire3-curéde Doinèvrè, qui dit tarit dé bien dé
Mâupàs, en sa vie. Hilariôn de Costéà lïist. Cal. lui à dom Jeari Ligiiáriiis àbbé de Sénonés j cousin
j
Sainte-Marthe Gallia chrifliâhà. Baillet, vies des germairi de fa riíerè j qu'il lë demanda à ses parens
,vie dé S. Fratìçôis de Salés,
saints. Voyez la par M. "pour le faire élever" Philippe ètítra dbric dàns Fabbaye
Marsolier. de Sénories, ôc y prit Flîabit de S. Benoît, âgé dé dm
FRANÇOIS DE S. DOMINIQUE, Portugais, prit ans. Deux ans après il frit envoyé avec uri âùtré rëf
l'habit parmi les Dominicains à Zamora; Sort zèle
,
.ligieux à l'université"dé Pònf-à-Mousson póuf ache-
salut des âmes le fit passes àvéc Un bon nbin- 3
nour le ver ses études d'Humanités. II s'y rendit la langue grec^-
bre dé religieux de son órdre aux
istes Philippines. que aiiffi familière
que la játirië ; 5c quànd il écriyoit
11 alla ensuite,dans la nouvelle Ségovie où il tra- à son père c'étoit d'ordinaire è'n éetté langue; Aptes
, , étudesde philosophie de théologie
vailla beaucouppour instruire lés infidèles; II baptisa avoir fait ses Ôc
dans Tifle Formòfè un grand riorhbré d'idolâtrés. l'àmour d'une plus grande perfection lë porta à fou--3
Etant allé dans un certain canton notììriié Pantas , liàiter d'entrer dans l'ordre des Capucins ; rriáis lë perë
pour y instruire
quelques Sauvages le succès fut assez l'E'vêque son'directeur l'en" détourna ôc lui çori- '
dans'les
,
mais dès qu'il vou- seilla d'embrasser , ,
la nouvelle' réforme ,de la congré-
heuteux commencemens ;
lue mettre la paix entre cës peuples 5c ceux de SeT gation de S. Vàfttíë ôc S. Hidùlphë. II trouva de grands
lòng-temps ils obstacles à Fexéeutiòn de son' projet, tarit dé là paît
nar, qui étoient en guerre dépuis ,
lë tuèrent le 27 janvier 1633 à de flèches. de ses parens, que dé là part de Fabbé Ligrìàrius, qui lè
/, , cbup
* Hijtor. Philippin, tom. /. 2 c. >$-[. Diar. Dòminic. Voulôit faire son coadjuteur.II les surmonta néanitioins
,
11 janvier. par fa constance, Sc se rendit à l'abbaye de S. Vanné
FRANÇOIS,ou FRANCISCUSDË VICTORIA, de Verdun, avec un rióriiriié dohí Nicolas Mathis
théologien célèbre ainsi nommé d'une Ville de Na- ancien religieux de Sénones; Òri fit d'abord quelques3
fut , de fà naiffance vivoit daris le difficultés dé lés
lieu
varre , qui le
,
eceyoif, afin d'éprouver fa vocation.
XVI siécle, 5c entra dans l'ordre de S. Dominique* Il révint à Sénones, persistant dàns fa résolution; En-
11 étudia dans l'université de Paris, Se enseigna dans fin il en sortit furtivemerit, pendárit la nuit, ôc fus
,
celle de Salamanque en Espagne Se ailleurs. Nous aVons reçu au noyieiar à S. Vanne y le z 3 novembre 160 3 ,
de lui les livres de lâ puissance ecclésiastique de lá âgé de ±4 aris n'étant ëneore que diacre. U fit pro-
,
civile, de celle du concile, Sc les autres traités qu'on
,
fession le 21 janvier 1604. Peu après, il reçut l'ùrdre
recueillit dans un volume, ôc qu'on publia áprès fa de prêtrise. Puis on le chargea d'enseigner lá philo-
mort, sous le titte de Théologie* rclccîioncs XII, qui sophie 6c la théologie à ses confrères. II fut envoyé
font, Depoteftatè ecclefia. De civsilipotestate. Depo- eri 1606 avec sori étole à S. Mihiel, pour y établir la
tcflate çonfilii & pontifias. De Ihdis & jurebelli. De réforme; 11 passa par les différens degrés des supério-
matrimonio. De augmento charitatis. De temperantia. rités de fa congrégation, de prieur de Visiteur, 5c en-
De homicidio. De eo, ad quod tenétur perveniens àd fin de président, eh 1622. Cette même , année il fut
usum orationis. De arte magied. De fimonia. De fi- envoyé prieur dans l'abbaye de S. Airy de Verdun ,
hntíi ohligatione.Summafacramentorum ecclefia. Con- qUi est d'un fort petit révenu, Se il y fit, par son éco-,
fcjfwnaria &c. II mourut à Salamanque où il étoit nomie 5c par fa fágë conduite des biens immenses.
, ,
professeur, le 14 août de l'an 1549. * Barthelemi de
,
Il éleva dâiis la piété quantité d'excellens religieux 6c
Médina, in prol. comment, in S. Thorn. Martin Az- donna de très-Utiles instructions à plusieurs abbayes ,
pilcueta dit Navarrus, in enckir. c. 1 de contr. n. fameuses de dàíries religieuses, cóihirie Reriiiremont,
,
3 8, &c. 16 n. 16.
,
JoannesMariera /. 21, hist. eccle- S. Maur de Verdun, Juvigny Jouare Vergaville>
, ,
fiast. c. 42. Jean Lopez, IVpart. hift. ord. Prad. 1.1 le Val de Gracë, Mont-Martre, 5c Chelles, , où il édir
,
cuit. Bellarmin , de script, eccl. Antoine de Sienne , fia par ses lettrés 5c pat' ses écrits. 'Son humilité fà
,
de vir. illuft. Dominic. André Schottus ôc Nicolas An- dévotion, son -esprit d oraison éclatèrent dans fa con-
tonio bibl. Hisp. duite. 11 mourut saintement, le 27" mai 1635. Voici
,
FRANÇOIS de JESUS religieux de l'ordre des lâ liste de ses principaux ouvrages : t. Trésor de per-
Carmes Espagnol étoit ,de famille noble. II fut fection tiré des épîtres & des évangiles qui se lisent
, ,
connu ôc estimé des rois Philippe 111 5c Philippe IV
,
à la messe, í
pendant année ± en 5 Vol. in-i z, à Paris y
,
& il assista le premier dans fa detniere maladie. II frit i 1618. 2. Les exercices des novices, imprimés plusieuis
,
aussi prédicateur de ces deux souverains. Philippe IV fóis, ôc traduits en latin. 3. Lá vie spirituellepour les
le chargea plusieurs fois de diverses affaires impor- novices , î 616. 4. Le noviciat des vrais Bénédictins &
tantes, ÔC en particulier de Fexamen des livres. Ce tin traité de ta mort précieuse des vrais Bénédictins. 5 ;
,
religieux a constamment refusé les-différens évêchés Le renouvellementspirituel,nécejfaireaux vfais religieux.
qui lui furent offerts. 11 est mort à Madrid, le 2 3 sep- 6. La régie de S. Benoît, traduite, avéc dés considéra-*
tembre de Fan 1634 à Fâge de 66 ans. On a de lui tions, 161$, 1620. y.' Occupation journalière des
,
en espagnol •: 1. Cinq discours pour soutenir Fopinion vrais religieux. 8. Enfeignemens tirés de la régie de
,
des Espagnols de l'apostolat
ou prédication de S. Jac- S. Benoît. 9. Courte explication de ce qui se dit à [os
ques en Ëfpagtìe ; à Madrid, 1612, i/2-40. z.Defensto fice divin contenant le setis littéral & mystique de cha-
,
patronatûs fancta Therefia pro Hifpaniâ. 3. Exerci- que pfeaumè avec des affections..' .1 o. Cinq ou'fix piè-
, ,
c« spirituels pour des religieuses ; à Anvers, 1662 , ces , pour soutenir qu'on ne devoit point innover dans
'""-8°. 4. De pratentione principis Vallia matrimonii la pratique usitée jusqu'alors dans la congrégations dé
cum infante MariaI'; à Madrid 1623. 5.11 a rédigé faire vaquer nécessairement les supérieurs après cinq ans
,
avec d'autres ïIndex librorum prohibitorum & expurgan- d'exercices. * Supplément françois de Baste.
dorum, par l'ordre de D. Bernard dé Roxas Sc Sandoval, FRANÇOIS de SAINTE MARIE Espagnol, re-
cardinal ôc archevêque de Tolède, à Madrid 1612, , dé sainte
ligieux de l'ordre des Carmes de là réforme
& l'appendiçe du même index, ,
en 1614. * Biblio- Thérèse, étoit proche parent de cette sainte. U naquit
tfltca feriptorum utriufque congregationis & fexus Car- à Grenade le 1 3 août 1567, fut envoyé à Salamanque,
Tome V. Partie I. V v ij
34° FRA F RA
son portrait. A son arrivée en France, il fut assez heu:
pour y faire ses études, ôc le 25 mars 1587 il renonça,
à toutes lès espérances du siécle , pour embrasser faus- rëux pour être le premier peintre , qui eut l'honnetir
térité de la vie religieuse. Dans là fuite, il enseigna de faire'- le portrait du dauphin que la reine venoit
,
dans son ordre la théologie scholastique , ôc la théolo- de mettre au monde. Ce premier ouvrage lui réuflît
gie tant morale que positive, ôc forma d'excellens fi bien, qu'il avoit lieu d'espérer, que.la cour, qU"
,
disciples. étoit contente, ôç qui lui promettoit de la protection
II a rempli lés places de prieur ôc de pró-
en

yiriçialà la satisfactionde tous ses frères. C'étoit un le protégeroit dans la suite 5c lui prócureroit deorands
homme plein de zèle, ami de la pénitence, ôc la pra- ouvrages; mais quelque disgrâce qu'il n'avoit point
tiquant jusqu'à Faustérité. U mourut en odeur de sain- méritée étant venue à la traverse, lui fit quitter la
,
teté leni de septembre 1649. Ses ouvrages sont : il cour, pour mener une vie retirée 5c plus convenable
l'histoire prophétique, en espagnol; à Madrid, 1649. à son dessein. Ce fut là qu'il résolut ae~ ne plus faire
Le même ouvrage en lasin, à Roine. 2. Continua- que des tableauxde'tìëvotion ; résolution dans laquelle
tion de la même histoire, depuis Jesus-Christ jusqu'à il se fortifia tellement, qu'il y persévéra jusqu'à la
Fan 415. Cette suite est restée manuscrite. 3. Apolo- fin de ses jours. Entre toutes les vertus que l'onlui
gie de l'histoire susdite , imprimée à Valence en Es- a vu exercer , celle de la patience a été la plus remar-
pagne- L'auteur fit cet écrit pour défendre son livre, quable ; car étant affligé de la pierre pendant les "huit
qui avoit été déféré à l'Inquisitiòn d'Espagne, mais dernieres années de fa vie, ori lui a vu supporter les
qui n'y fut point censuré. Le père ThéophileRaynaud, douleurs avec une constance incroyable. H mourut
qui a avancé le contraire, s'est trompé. 4. Histoire de en 1671, ôc la pierre qu'on lui trouva après fa mort
la réforme de l'ordre des Carmes, en espagnol ; à Ma- Í>esoit une livre. On ne voitpoint de ses tableaux dans
drid, in-fol. deuxtorries, le. premier en 1643 , ôc le es cabinets ; il y en a dans quelques églises de Paris
deuxième en 165 5; Cette histoire a été continuée par ôc il n'est pas difficile en les voyant, de juger que
d^autres, 5c a été traduiteenplusieurslangues. 5. Traitéleur auteur étoit plus dévot, qu'habile peintre. *De
dé la vertu de religion; 6. Traclatus de reelectionibus Piles abrégéde la vie dés peintres.
,
' FRANÇOISROMAIN dk te frère Romain, cé-
nonfaciendis. 7. Qualificatiofolemnïs reliquiarum mar-
tyrum Vrgabonenfium. S.Lux mirabilium qua Deus oper lèbre architecte, qui a fait, beaucoup d'honneurà la
ratur in animabus : cet ouvrage a paru, mais fans le France, étoit né à Gand, ôc fit profession de l'ordre île
nom de Fauteur ; d'autres s'en sons fait honneur. 9. S. Dominique dans un couvent de cet ordre à Maé's-
Refponfio ad quoddqm confultumgrave. 1.0. Apparatus stricht. Son goût pour le génie 5c pour l'architecture
historiais. 11. Commentarii ad Marcum Maximum, 12. l'entraîna vers cette étude farts lui faire manquer, à
,
Deéffentiâ theologia mystka, en latin, imprimé avec ce que l'on assure , aux devoirs de la profession reli-
la vie de sainte Gertrude. * Voye\ Bibliothecascript. gieuse dans laquelle il s'étoit engagé. Ce qu'il y a de
Carmelitarum excalceat. page 171 ôc suiv. fur, c'est qu'il a été un des plus habiles ingénieurs&
FRANÇOIS de JESUS-MARIE, en latin Fran- architectesde son temps fur-toutpour la construction
ciscus à Jefu-Mariâ Carme de la réformé de sainte des ponts 6c chaussées, il, travailla en 1684 à la con-
, struction du pont de Mac'stricht par ordre des états de
Thérèse, étoit de Burgos en Espagne. Il a enseigné
avec beaucoup d'applaudissementla théologie à Sala- Hollande ; mais il n'en fit qu'une arche, qui lui acquit
manque. II fut fait dans son ordre définiteur général, néanmoins beaucoup de réputation. Le feu roi Louis
Sc il se conduisit avec distinction dans cet emploi : XIV ayantdesseindesaire construireun pont de pierres
il mourut en 1677. Les ouvrages que le père Mar- à Paris en la place du pont de bois nommé le Pont-
tial de S. Jean-Baptiste cite de lui, sont : 1. Cursus ,
rouge , M. Gabriel, célèbre architecte, entreprit cet
theologia moral'is Salmanticenfis : ce volume qui con- ouvrage, dont les fondemensfurent jettes le 2 5 octobre
tient les traités des facremens en général > de la Con- 1685.il y en avoit déja plusieurs piles hors de l'eau,
firmation de FEucharistie Sc de FExtrême-Onction, lorsqu'à une pile du côté du fauxbourg S. Germain,
, , on ne put étancher les sources. Alors on eut recours
en particulier, fut imprimé à Salamanque, en 1665 ;
il a été depuis réimprimé à Lyon ; ôc à Madrid, en au frère Romain. On commença à travailler au pont
1709 , en latin. 2. Commentaires fur FApocalypse, λar les Tuileries : ensorte que le frère Romaina élevé
selon le père le Long en sa bibliothèque sacrée ; à es deux piles du côté du fauxbourg S. Germain, &
Lyon, 1648 5c 164.9,, in-fol. 2 tom. 3. Traité des achevé ensuite le reste de Fouvrage. Le succès de cette
sens de Fécriture sainte, avec Fouvrage précédent. 4. exécution lui mérita les titres d'inspecteurdes ponts &
Incent'worum animafidelis ad amorem liber. Cet ouvra- chauffées, Sc d'architecte desbâtimens Sc domaines de
ge est en espagnol : il y en a eu une deuxième édition fa majesté dans la généralité de Paris. II lui procura
faite à Salamanque, en 1680. * Voye\ Fouvrage cité auffi l'honneur d'être souventnommé par la cour pour
à la fin de l'article "précédent, page 171. les commissionsles plus importanresdeson art, d'abord
FRANÇOIS ( Simon ) peintre naquità Tours en dans quelquesprovinces, ôc ensuite dans presque tqute
,
1606, ôc dès son bas âge se tourna du côté de la dé- Fétendue du royaume. C'est ce qui se prouve en par-
votion. 11 voulut même se faire Capucin : mais ses pa- riculier par l'arret du conseild'étatdu roidu 11 octobre
rens l'en ayant empêché, il cherchoit une profession , 169 5 , qui fait beaucoup d'honneurau frère Romain.
qu'il crût propre à élever son coeur à Dieu , lorsqu'il Ce frère est mort à Paris, dans la maison de son ordre
vir par hazard un rableau de la nativitéde Jesus-Christ, au fauxbourgS. Germain, le 7 janvier 1735, âgé de
qui le toucha tellement, que dans la vue d'en pouvoir quatre-vingt-neufans dont il en avoit passé plus de
faire de semblables il prit la résolution de se faire soixante en religion ,ôc cinquante à Paris. II est tou-
peintre. Ainsi, ce ne, fut point par une violente incli-
,
jours demeuré, malgré ses occupations, très-attache
nation qu'il embfassaila peinture ; mais par une vo- aux devoirs de son état. II aimoit la retraite, Se pro-
cation , qui paroistoit avoir quelque chose d'extraor- fitoit avec joie de tous les momens qu'il pouvoit lui
dinaire, ; car son génie étoit assez froid quoiqu'il eûtdonner. Sa charité pour ses frères, 6c son amourpour
, chemin dans
d'ailleurs l'esprit astezsolide pour faire son les pauvres ont éclaté en beaucoup d'occasions, ses
religieuses de, S. Dominiquedu monastère de la ville
la route ordinaire de la peinture. II n'eut point d'autre
maître que les bons tableaux qu'il copia. II fitd'abord de Menin , dont fa soeur fut la première supérieure,
quelquesportraits, Se M. de Bethune son protecteur lui sont redevables des lettres patentes de leur établisse-
qui s'en alloit ambassadeur de Fiancéà Rome, le mena, ment , ôc de plusieurs secours qu'elles en ont reçu".
avec lui, Se lui procuraune pension du roi. II demeura * Mém. du temps.
en Italie jusqu'en 1638, ôc à son retour, passant par FRANÇOIS de SAINTE THÉRÈSE, Portugais,
Boulogne Û lia amitié avec le Guide 3 qui lui fit chanoine régulier de la congrégationde saint Jean-;
,
FRA FRA
professeur enthéologie, recteur du collège' de saint gne. Montblancq &• Taragone , ôc se déchargé peu^
jeau, dela ville de Çoïmbre, ôc prédicateur de Fhô- après daris la mer Méditerranée. * Mati diction.
,
pital royal de la même ville s'est acquis de la répu- FRANCON, selon dû Chêne, fut chancelier de
,
tation par plusieurs ouvrages. On estime, fur-tout son France,, sous Pépin le Bref, dans le VIII siécle.
j .FRANCON, chancelier du roi Robert, parvint à
traité fur les rits, observés pour la célébration de la
messe, par les prêtres des différentes.communions.Cet l'éyêché de Paris,.comme Eudes, moine de S. Maur,
écrivain dont nous ne savons rien de plus particulier, le témoigne dans la vie de Bouchard comte de^yíe-
,
est iriort à Coïmbre, le 17 décembrede Fan 1739, âgé lun rapporrée par Qu Chêne torn. IV, , hist. Franc.
est le nom d'un, scélérat., qui fit étran-
,
FRANCON,
de 51 ans.
FRANÇOIS de MAIRONIS cherchât MAI- gler le pape Benoît, V!', Se invahit le siège pontifical,
RONIS. ,
prenant le ..nom de BONIFACE VIL Cherche^ BONI-
" FRANÇOISE (Sainte ) fille de Pouffe Buxo, ôc de FACE VII.
Jacquette de Rofredefchi, née à Rome en Fan 13 84, FRANCON, scholastique de Liège, que quelques-
fut mariée dès Fâge de douze ans à. Laurent Ponzlani, uns ont mal-à-prpposconfondu avéc FRANCON., abbé
qui fui! banni de Rome avec son frère Paulucci, sous d'Afflighem, fit çommé on a lieu de le conjecturer ,'
^
le pontificat de Jean XXIII, Fan 1413 Ôç fonda le ses premières études
non sous Fulbert de Chartres,
monastère des Oblates, Fan 1425. On lés , ,
ainsi qu'il est dit dans l'histoire de l'úniversité de
a aussi ap-
pellées Collatines, à cause du quartier de Rome où ces Paris mais fous lé célèbre Adelmanne dans l'écòle
-,
de Liège.
religieuses furent transférées en 1433 savoir au pied Francon fut choisi dans la fuite pour en-
,
du montÇapitolin,dansune maison que l'on appelle la seigner lui-iuême dans cette école. Dès Fan 1066, au
Tour des miroirs. Elle fit professiondans ce monastère plutard il étoit revêtu de la dignité de scholastique
,
l'an 1437 après la mort de son mari, ôc y mourut le de la cathédrale ; 5c il s'est rendu aussi célèbre par fa
j âgée de près de 6
9 mars 1440, 5 ans. Le pape Paul V piété que par son érudition. H devintphilosoplie, astro-
la canonisa l'an 1608. *' Matthiot Se Valadier, en fa nome, çomputiste.; mais fur-tout ttès-profond dans
vie. Spondej A. C. 1440, nomb. 40. Baillet, vies des Fintelligence des livres sacrés. 11 avoit écrit fur la qua-
saints mois de mars. drature du cercle ayant le mois de février 1055 puis-
,
FRANÇOISE qu'il dédia cet ouvrage à Herimanne, archevêque ,
d'ALENçoNou de VAIOIS duchesse de
de Vendôme, de
, fille de
Beaumont ôc de Longueville, Cologne, qui mourut audit mois de la même année.
RENÉ duc d'Alençon, ôc de Marguerite de Lorraine, Francon vivoit encore au mois d'août 1083 renv^
,
épousa i°. le 6 mai 1505 François d'Orléans II du plissant toujours la place de scholastique de ,la ca-
, ,
nom, duc de Longueville: 20. le 18 mai 1 51 3 , Char- thédralede Liège. Ce fut. en ce temps-là que Henri
de Bourbon, premierduc de Vendôme, fut
les ôc mère son évêque, 5c Hérimaririe» évêque de Metz, le choi-
d'Antoine de Bourbon, roi de Navarre, père du roi sirent pour un de leurs assesseurs, 5c le menèrent à Fabr
HENRI le Grand; de François, comte d'Engusen, qui baye de S. Tron, afin d'y appaiser le trouble qui s'y
gagna la bataille de Cerizolles ; de Charles, cardinal étoit élevé, au sujet de Fèlection d'un abbé à la place
de Bourbon archevêque de Rouen, mort le 9 mai d'Adélard II. On ignore le temps de la mort de Fran-
,
de.Jean, tué l'an 1557 à la bataille de Saint-
15 90 ; con. Ses écrits sont: 1. un traité fur la quadrature du
Quentin; de Louis, qui a fait la branche des princes cercle,dédié, commeon vient de le dire, à Heriman-
deCondé, ôc de deux autres morts jeunes. Elle eut ne , deuxième du nom, archevêquede Cologne. L'au-
auffi six filles. Le père Hilarion de Coste a fait Féloge teur avoit été aidé dans ce travail par Falchalin, moine
de cette dame, qui mourût dans son château de la de S. Laurent de Liège, qui y dirigeoit alors les écoles.
flèche en Àujou le 14 septembre de Fan 1550, âgée Ce traité est demeuré manuscrit. 2. Traité fur le com-
d'environ 60 ans. , Son corps fut enterré dans Féglise put ou le calendrier, selon Sigebert; 3. autre fur les
collégiale de S. Georges de Vendôme, auprès de celui jeûnes des quatre temps, conjointement avec Falcha-
de son mari. Voye-z le P. Anselme, ôcc. lin ; 4. quelquesécritsfur la musique 5c le plein-chant;
FRANÇOISEde BESANÇON nommée dans, le mon- d'autres fur la sphère, ôc sur d'autres matières : mais
de Marguerite de Borrei, étoit 3née à Besançon,où elle rien de tout cela n'a été imprimé. * D. Rivet, histoire
sut mariée à un officier des troupes du duc de Savoye, littéraire de la France, tom. VIII, pag. 121.
nommé de Reci, de qui elle eut une fille nommée FRANCON,deuxième abbé du monastère d'Af-
Oiilte qui vint au inonde le 6 d'août de l'an 1 589. flighem ordre de S. Benoît, en Brabant, confondu
3
ôc la fille, après la mort de M. de Reci, se
,
La mère mal- à-propos avec le précédent, vivoit dans le dou-
firent religieuses, ôc la mère est regardée zième siécle. II s'est rendu célèbre par ses vertus, ôc s'est
comme la
première fondatrice des religieuses du tiers-ordre de distinguépar fa science,qui Fa sait rechercher Sc estir
S.François, de Fétroite Observance, appellées en quel- mer des princes, des évêques, ôc de beaucoup d'au-
ques lieux Tiercelines.Elle jetta les fondemensde cette tres personnes. II est mort le 1 3 septembre de l'an
réforme l'an 1604, dans le bourg de Verceil, fur les 11 35. II avoit succédé vers Fan 1122 dans la di-
frontières d'Alsace 5c du diocèse de Besançon Sc gnité d'abbé à Fulgence ôc ce fut à la prière de
, En en ,
1608 elle transféra ce premier monastère à Salins. celui-ci que Francon écrivit un traité de la grâce
1610 elles surent établies à Grai, & elles demandèrent ( De gratiâfiu beneficentiaDei ) en douze livres. Cet
ensuite d'être sous l'obéissance Sc la direction des reli-
ouvrage a été imprimé à Anvers, en 15 65 j ôc à Fri-
gieux réformés de cet ordre, de la congrégation de bourg, en 1620, in-.i 2. Francon n'acheva cet ouvrage
France, ce qu'ils leur accordèrent dans leur chapitre
que pendant qu'il étoit abbé d'Afflighem. 11 a encore
provincial qu'ils tinrent à Picpus en 1614. Elles fi- composé : 1. en vers, Status sutura gloria ,* 2. selon
rent ensuite de nouveaux établistèmens à Dole à Trithéme des sermons fur la sainte Vierge, ôc des
Lyon ôc à Paris, où la
mère Claire-Françoisede ,
Be- , à diverses personnes Traclatus de curfii
lettres écrites
sançon, fille de la fondatrice vint établir le monas-
; 3.
, vitafpiritualis. * Valere André, bibliothèque belgique,
,
tère des soeurs de sainte Elizabeth, dont elle sut supé- édition de 1739, i/2-40 tome 1, page 318.
>
rieure. II y a environ vingt maisons de cette réforme, FR ANCONIE, grande province d'Allemagne, que
«ont quelques-unes sont sous la direction des évêques. ceux du pays nomment Frankenlandt, Franconia,Sc au-
La fondatrice trefois Francia orientalis. C'est un des six cercles de
mourut à Salins le 4 avril 1619 , ôc fa
fille à Paris le avril 1637.* Joan. Mar. de Vernon, FEmpire, qui comprend l'évêché de Wirtzbóurg,celui
1
<>nnal. terriì ord. S. Franc. de Bamberg Afchaffembourg une des résidencesde
FRANÇÓLI, ancierinement Tulcis, petite rivière l'électeur de , Mayence là grande , maîtrise de l'ordre
^••Bg"6;. Elle coule dans la Catalogne, où elle bai- ,
Teutonique, dont la résidence esta Mariendal, lediW
FRA FRA
ché de Cobourg, le marquisat de Gulembach,lë mâr- i plus
p près le génie du postulant. On croit que .le vrai
quisat d'Onspach, le comté de Henneberg, le comté motifdu
r provincial étoit qu'il étòit lui-même'dégoûté
de Holac, ceux d'Erpàch, de Virtheim , de Sensheim, de son ordre ôc qu'il avoit dessein d'embrasser le parti
< ,
de Castel, Lùr 5c Reineck, les villes impériales dé des
<
Proteftans : ce qui est certain , est qu'il fut soup-
Francfort ^Nuremberg, Winshèim, Rotemburg-fur çonné d'hérésie, arrêté à Venise mis en prison, Sì
<
vingt , il fut jette dans
Tauber , Schwinfurt, ôcc. LàFrátìconie,fkuéelelorig : qu'après < y avoir langui ans , k
du Mein est encore arrosée par la Sala, lé Reignitz, mer. Quoi qu'il en iòit, il conseilla à Francowitz de
le Tauber, , ôcc. Elle a le Palátinât déBavièreà l'ôrienti' se retirer ën Allemagne ; 6c le jeune homme fort mal
i

le Palatinat du Rhin àû couchant,1a Souabe au midi, pourvu d'argent, se rendit à Baste en 153 9, pu Simon
5c la Hesse ôc k Thuringë au septentrion. Getté pro* Gryníeus le reçut chez lui, ôc commença à le former
vince , quoiqu'ëntòUrée de bois ôc de montagnes, à la théologie protestante. Vers la fin de la même an-
est pourtant fertile en grains en vins Sc en pâturages, née, Francowitz alla à Tubirigë, où il logea chez Mat-
3 thias Gàrbicius, qui y professent la langue grecque, '
5c produit quantité de féguelisse. On prétend que
Wirrzbòurgen est la ville capitalej ôc Pévêqueprend ôc qui avec Joachim Camerariusôc quelques autressa-
le titre dé duc de Franconie. Francfortsemble pourtarit vans , éut foiri de ses études ôc de ses besoins temporels.
jouir de'cet' honneur. Divers auteurs ont cru que: En 1541 , Flaccius alla à Wittemberg, où il continua
les anciens François sont venus de là Franconie , que l'étude dé la théologie sous Luther ôc Mélanchthon,
c'étoit le pays de Pharamond, Sc que la loi Salique, ; ôc où il subsista de ce qu'il gagnoit à enseigner les lan-
qui est observée en France , a tiré son nom de la ri- gues grecqueôc hébraïqueàquelques jeunes gens. Après
vière de Sala. Ce qui paroît assez plausible ; mais hon avoir été reçu maître-ès-àrts , il se maria ; Ôc par or*
fans difficulté. Charlemagne aimoit ce pays, ôc ce dre de l'électeur Jean Frédéric on lui donna en 1544
,
prince étoit Fan 793 a Ratisbonne, lorsqu'on lui pro- un emploi public dans l'académie. La guerre ayant
posa le destein de joindre le Rhin avec lé Danube , dissipé les écoles de la Saxe, Francowitz se retira à
ôc par conséquent FOcéan avec la mer Noire. II s'a- Brunswick, où il se fit une grande réputation pat ses
gissoit de tirer un canal de la rivière d'Atmul, qui leçons , Se il retourna en 1547 reprendre son premier
se décharge dans le Danube jusqu'au Reignitz, qui emploi à Wittemberg , lorsque les troubles furent ap-
,
tombe dans le Mein. On commença ce canal près paifés. U sí'opposa vivement à l'intérim, Se sc déclara
d'Onspach dans la Franconie; mais les pluyes conti- contre tous ceux qui le soutenoien.t ou le toléiòient ; ce
nuelles qui remplirent ce fossé, éboulèrent les ter- qui le brouilla avec Mélanchthon,qui étoit d'un carac-
paisible, ôc ce qui'* l'engagea à quitter
res , ôc les guerres empêchèrent Faccomplissement tère doux ôc
dé ce grand ouvrage. * Cluvier , Germ. antiq. Ber- Vittemberg pour se retirer à Magdebourg. 11 publia
tius, Ì22 descriptione Germania Zeiller , topographia en cette ville pusieurs ouvrages, 5c y eut la plus gtande
Germania , &c. part à cet informe recueil d'histoire ecclésiastique,
DUCS DE FRANCONIE. connu sous le nom de Centuries de Magdebourg. Les
ducs de Saxe àyatìt établi une nouvelle académie à
LUDOLPHE de Saxe, fils de l'empereur OTHON,I du Iéne, Flaccius y fut appelle en 15 5 7 , ôc il y eut des
nom, ôç d'Elgide d'Angleterre fa première femme, disputes si vives fur le libre arbitre 6c leobligé péché origi-
fut duc de Franconie. 11 prit les armes contre son père nel avec Victorin Strigelius, qu'il fut d'aban-
Fan 9 5 3, s'imaginant qu'il avoit dessein, à la persuasion donner Iéne environ cinq ans après y être venu. II en
de Fimpératrice Adélaïde sa seconde femme, de lui sortit le 9 janvier 1 562 ôc alla à Ratisbonne d'où
préférer Othon son cadet ; mais ayant été assiégé dans il fut appelle en 15 67 , à Anvers, où il demeura ,
Ratisbonne 5c contraint de se rendre il fit fa paix, II passa ensuiteà Strasbourg, Sc , enfin à Francfort
peu,
fur le
, ,
ôc mourut en Italie avant son père le 6 septembre Mein où il fut accusé de manichéisme se vit
Il épousa l'an fille ,
d'Herman, duc de ,
abandonné de la plupart de ses partisans, ,
957. 942, Ide Sc mourut
Souabe, morte l'an 948 dont il eut , le 11 de mars 1575 âgé de 5 5 ans. Francowitz
, a
,
OTHON duc de Franconie ôc de Souabe,qui mou- composé un grand nombre d'ouvrages, savoir : Que
,
rut le 31 octobre 982, ayant eu de Judith, dite de cet endroit de S. Luc, beaucoup de péchés lui font re-
Lorraine, HENRI qui fuit ; Conrad, duc de Fran- mis ne favorise point la justice pharisaïque, en latin,
conie père de Conrad, , ,
dit le Jeune compétiteur de à Magdebourg, 1548. Réponse à la lettre de Phi-
, , en
Fempire avec Conrad 11, dit le Salique, duc deFranco- lippe Mélanchthon, 1549. Des vrais ôc des faux in-
nie son cousin ; Bruno, élu pape sous le nom de GRÉ- différais ,15 49. Apologie pour Fécole de Wittem-
, berg dans la cause des indifférais, 1549. Réfutarion
GOIRE V, le 13 juin 996, mort le 18 février 999 ;,
5c Guillaume, évêque de Strasbourg, mort le 9 maii du catéchisme du faux évêque de Sidon, 1549. Qu'il
1047. ne faut rien changer en ce temps en faveur des impies,
HENRI, duc de Franconie, épousa Adélaïde, soeurr 15 49. Tous ces écrits sont en latin , excepté le qua-
de Gérard, comte d'Alsace,dont il eut CONRAD II, triéme, contre l'intérim. Avertissement amical fur
dit le Salique -, duc de Franconie, élu empereur l'an,1 le canon de la messe 1 549. Notes de la vrai Se de la
1024. Voyez^ CONRAD II, empereur. fausse religion, ôc de ,Fantechrist 1549. Contre la pri-
FRANCOWITZ(Matthias) plus connu sous le~* mauté du pape ,15 49. Contre les, défenseursdes bulles
nom de Flaccius Illyricus, qu'il prit, parcéqu'il étoitt du jubilé ,15 49. Argumens fur soixante pseaumes de
né à Albona dans Fïllyrie, qui fait partie du pays qu'on1 David, 1550. Réponse de Galée 5c d'Illyricus aux
nommoit anciennement Illyricum, vint au monde le 3* lettres des prédicateurs de Misnie, ôcc. 15 50. Règles
de mars 1520. Son père, André Flach, commençasoni ôc traité du discours des saintes lettres, 155°.- Tous
éducation; mais étant mort trop tôt, son fils fut aban- ces écrits sont latins. Remarques fur les pensées des
donné à des tuteurs qui le négligèrent.Francowitz re- théologiens par rapport à l'interim, en allemand,
Osiander
prir dans la fuite l'étude de lui-même, ôc s'appliquaa. 1551. Réfutation de la confession d'André
aux belles-lettres dans fa patrie, sous François Afce- fur la justification, à Francfort, 15 52.Le catalogue
rius Miianois, homme très-habile. II pasta ensuite àì des témoins de la vérité, Sec. en latin, 1556^ Baíle,
,
Venise, où il prit des leçons du fameux Jean-Bap- 5c souvent réimprimé depuis : les éditions de Simon
tiste Egnatius, sous qui il fit de grands-progrès. AL Goulard sont augmentées. Voici ce qui a fait naine cet
Fâge de 17 ans il voulut se faire cordelier, en parlaa
, ouvrage tant vanté par les Proteftans. Flaccius ayant vu
à son parent maternel Baldus Luparinus provincial .1 dans le catalogue des auteurs de Trithéme,quecelui-ci
,
de cet ordre, qui approuva d'abord son dessein maiss citoit plusieurs écrivains qui attaquoient les abus qui
qui l'en détourna ensuite, lorsqu'il eut examiné , de l se trouvoient dans Féglise, 5c la mauvaise conduite
e
FRA FRA 543
des papes , voulut voir les ouvrages mêmes de ces au- FRANCS.( Les ) On appelle ainsi dans l'Orierit
teurs , parcourut
FAllemagne pour les chercher, em- c'est-à-dire,
^ dans l'Ásie, tous lès peuples d'Occidentj,
porta tous cëux qu'il put s'approprier , 5c en composa ou de FEurope, Ôcc.
son catalogue, où , sans raison Sc contre toute justice, FRANCS ou FRANÇOIS,, ancîènné nation
,
d'Allemagne composée des restes de plusieurs autres
il applique à Féglise catholique-cequi n'a été dit que , Saliens Sicambres, Gherusques
de quelques-uns de ses membres , & met fur son peuples, comme
,
Cauches, Chamaves, Ampsivariens, Brncterès, Chat-
*
compte des abus dont elle est la preirflere à gémir, 5c
qu'elle retranche autant qu'il est en elle. Guillaume tes , Tencteres, Usipetes, Sec. qui s'étant réùniSjprirent
Eiíìngrenius catholique Allemand, y opposa son Ca- le nom de Francs ou François,qui signifioit libre. Leur
,
talogus teflium veritatis, qui parut en 1565 in-fol.
, pays étoit au-delà du Rhin fur ses bords, ôc se noni-
Misfa latina,qua olim ante Rómanam,eirca 7oo,Domini moit France. Us passoienf quelquefoisle Rhin Se fai-
3
annum , in ufu fuit, bonáfide ex vetusto authenticoque soient des irruptions dans FEmpire. II est parlé des
codice descripta : item qu&dam de vetustatibusmiffafiitu Frarics dans les historiens, dès le milieu du íìl siécle.
disna : adjuncla est Beati Rhenani prafatio in miffam L'empereur Valérieri leur fit la guerre en 255 ôc en
Chrysostomi à LeoneTusco anno Domini 1070 vtrsam, 259. Gallien se servit de leur secours contre Posthumus
àStrasbourg, 1557, i/2-80. Francowitz qui publia ce en 26z* Ils firent unè irruption dans les Gaules en 265,,
livre, Se lés Luthériens avec lui, crurent d'abord que ôc pénétrèrent jusqu'à Taragonè. L'empereur Probus
c'étoit l'ordre de la messe qui avòit lieu en France ôc prir le nom de Francique parceque sous son empire
l'ordre romain y fût intro- ,
les Francs avoient été vaincus daris lés Gaules. En 2 80 j
en Allemagne avant que
duit; Sc comme ils le croyoient contraire à là créance les Francs qui avoienr été faits prisonniers sous Fem-
Sc à la pratique des Catholiques ils triomphoient. pire de Probus, se révoltèrent, ôc ravagèrent là Sicile
3
Les Catholiquesde leur côté, fans examiner ce missel, ôc la Grèce. Les François étoient maîtres à la fin du
le proscrivirent. Cependant les Luthériens venant eux- III siécle de la Hollande, Se de tout le pays qui est le
mêmes à examiner ce missel de plus près, ôc voyant long du Rhin. Ils avoient des rois; Se l'un d'eux nom-
qu'il ne leUr étoit nullement favorable, en supprimè- mé Genobaud, fir la paix avec l'empereur Maximiem
rent, autatìt qu'ils purent, tous les exemplaires. Cette Quelques-unspassèrent dans les Gaules, Se s'y établi-
suppression réveilla les Catholiques ; ils relurent ce rent du consentementde cet empereur. Constance ôc
iniffel y virent ce que trop de précipitationles avoit Constantinfirent la guerre avec avantage aux Francst
,
empêché d'y voit d'abord 5c ils le firent réimprimer. Constant, fils de Constantin, après avoir été en guerre
,
Le père le Cointe de FOratoire, Fà inséré dans le deu- contre eux , fir un traité de paix avec eux, Se ils devin-
xième volumede ses annales ecclésiastiques de France ; rent si bons ainis des Romains , que la cour de Cons-
le cardinal Bona Fa ajouté à la fin de ses livres litur- tance étoit pleine de François. En 355 ils pillèrent la
giques, 5cc. Les autres ouvrages de Flaccius Illyricus ville de Cologne. Julien la reprit l'année suivante, Sc.
font, Réfutation de la messe, en allemand, 1557; sit la paix avec les rois François; mais elle rie fut pas
Réfutation des sophismes apportés pour la présence de longue durée. H continua de leur faire la guerre j
réelle de J. G. dans l'eucharistie en latin, 1557; Sc aborda même dans leur pays en passant lë Rhin.
,
Recueil des poésies latines de différentes personnes, Sous Fempire de Gratien, les Francs ravagèrent les
avec une préface , 15 5 7 , à Baste. Toutes ces
poésies Gaules. Ils vécurent néanmoinsdepuis en paix avec les
attaquent FEglise romaine , 6c viennent de plumes Romains, jusqu'à ce que leurs rois j Genobariu , Mfcr-
hérétiques : la plupart avoient déja paru séparément. comire ôc Sunnon défirent en. 388 les troupes ro-
Vnanimis primitiva ecclefia consensus de nonfcrutando maines. Aibogaste, qui fit mourir Valentimen ôc
divina generationis Filii Dei modo ôcc. 1 560. .Repe- qui éleva Eugène à Fempire, étoit de la nation ,des
, François ; Se comme il étoit ennemi de Sunnon 5c de
titio apologis. Flacii Illyrici de Logo & aliis quibufdam,
l'íi.Un recueil de pièces faites dans la dispute d'ily- Marcomire, il leur déclara la guerre ; mais Eugène
iicus 5cde Strigelius, publié en latin par Simon Mu- ôc Arbogaste firent bientôt la paix avec eux pour se
sée, disciple du premier, i/2-40. Defeclis dijfenstoni- servir de leurs troupes contre Théodose. Sóus Fempire
ius, &c. doclrina rcligionis -, scriptorum ,& doclorum d'Honorius , Stilicon accorda la paix aux François.
,
pontificorumliber, 1565. De transtatione imperii Ro- Marcomire 5c Sunnon Fayarit violée eh 3 9 7, furent pu-
maniadGermanos,nec non de epifcbporum eleciione trac- nis. Le premier fut enyoyé en Toscane, ôc le second
tams, 1 566. Refutatio invectivaBruni contra centurias fut ttié par les François mêmes. Les Varidales désirait
Magdeburgicas, 1 5 66. Triginta demonstrationesquibus d'abord les François ; mais les François eurent" leur
evidentiffimèprobatur vera prasentia difiributioque cor- revanche, ôc les battirent à leur tour en 408. En 409
poris & sanguinis Christi in cana facramento, 1565. ils pillèrent ôc brûlèrent la ville de Trêves. En 415
dpologia Flaccii Illyrici contra Beda cavillationeS Théodomire, roi des François fils de Richimer, Sc
, ,
fa mère surent tués. En 418 les François
ï"66. Varii libelli in controverfiafacramentaria editi, occupèrentune
&<"• 1567. De effentia originalis justitia, ôcc. 1568. partie des Gaules en deça du Rhin. On niet en 414
De occafionibusvitandi errorem in doclrina de effentia le commencement du règne de Clodion , Ôc Fétablif-
originalisjuftitia, Sec. 1 569. Defenfiofana doclrina de sementde la monarchie françoise dans les Gatilës ; mais.
originali justitia Sec. 15 70. De originali peccato or- ni lui, ni son successeur Merouée n'y eurent pas d'éta-
,
thodoxa confestio, Sec. blissement bien certain* Childeric s'établit dans la
1571. Evidentiffima demonstra-
úonePcontroverfiam de effentia originalispeccati déter- Gaule Belgique ôc Clovis est le premier qui ait rendu
,
minantes 1571. De Augufiini G' Manichaórumfen- fa monarchie stable fur presque toutes les Gaules. Ces
,
tentia in controverfia peccati originalis, 1572. Sancli preriiierspeuplesFrançois étoient idolâtres, belliqueux,
Spiritusfigura ,five typi originalepeccatumdepingentes, ôc avoient des loix appellées Saliques. * Grégoire dé
**<"•15 72III a fait encore plusieurs autres ouvragesfur Tours. Mezerai, de [origine des François,tom. I,àía
lamêitiematière,une clef de i'écriture sainte en -la- tête de son histoire.
un, une glose abrégéefur le nouveau testament, auffi, FRANCS-ARCHÈRS soldats que le rói Charles
«nlatin, ôcc. * Voye% Melchior Adam, vita theo- ,
VII fit lever dans chaque paroisse de son royaume. Ils
%<". Germanor. les éloges de M. de Thou
avec les furent ainsi appelles, pareequ'ils étoient exemts de
additionsdeTeyssier; le premier.volume de la biblioh. tailles ôc de toutes autres charges. Afin que la justice
«& auteurs hérétiques, par M. du Pin. Niceron, mé- fût gardée dans ces sortes de levées, oh tiroir un hom-
J°WM &c. tome IV. L'abbé Joly, remarques fur le cinquante-neuf
, me d'entre soixante , 5c les autres
Wiotinaire dcBayle,]>. 441. étoient* obligés deT'équiper d'armes & d'habits pesur.

FRA FRA
être prêt à marcher quand le roi en auroit besoin. * t're l'empereur , 5c fut un des principaux chefs de 1
OrdonnancesRoyaux, liv. i o titre 16. révolte des Hongrois, qui commença en 1665. L?
, princeTroyen,qu'on chefs les plus considérablesde l'accusation formée
FRANCUS ou FRANCION,
prétend être fils d'Hector , passa , dit-on , dàns les tre Frangipani , étoient qu'il n'avoit point révélé ù
cor

Gaules après lâ destruction de Troye , 5c donna son traités faits par le comte de Serin avec les Turcs &
, François. Tri'théme
nom aux rapporte cette fable après autres , ôc s'étoit engagé dans cette négociation ; mfA
Hunibáud ; 5c certains autres auteurs de même volée, avoit écrit uriê lettre de Novigrad en 1670 , au cap',
ont donné grossièrement dans ces contes. Ronsard en a taine Tfcholnits, par laquelle il
faisoit voir la mail.
tiré lelujetdesa.Fft222cislíie. * Dupleix, l.z des mem. vaise intention qu'il avoit contre son prince légitime-
dés Gaulés ,c. 24. Se qu'il avoit tâché de se liguer avec les Croates de

FRANCUS roi des Germains 5c des Celtes , suc- séduire les habitans de Zagabria ; ôc de détourner Jes
céda à son père ,Hichtar. 11 épousa }a fille unique dé Valaquesde l'alliance de l'empereur.Pour ces crimes
Rhéhius, roi* des Celtes ôc des Gaulois, 6c joignit par il fut condamné à avoir le poing droit coupé , la tête
cette alliance le royaume des Celtes avec celui des Ger- tranchée; tous ses biens demeurant confisqués à Tem-
mains. C'est de Ce prince, selon quelques auteurs fabu- pereur , & fa famille dégradée de noblesse ; mais Tern.
leux,que les Gaulois prirent le nom de Francs ou Fran- pereur lui fit gracé * aussi-bien qu'au comte de Serin
' ôc le déchargea de la condamnation d'avoir le
poinô
çois. * Heniïinges., tom. 1.
FRANCUS ( Philippe) natif de Pérousc , enseigna coupé. L'exécution se fit publiquementdans la ville de
long-temps dans cette ville le droit canon dans le XV Neustad , où il étoitprisonnier,le 3 o avril 1671. Fran.
siécle du temps que Corneus ôc Baldus Novellus y gipani ayant achevé sa prière , qu'il récita avec cons-
< ,
professai en t. II a.encore depuis enseigné à Pavie. Fran- tance ôc avec ferveur , ôta sa veste , Sc ordonna à son
cus a écrit fur-les décrétales Se fur le sexte , vers l'an page de lui lier les cheveux, ôc de lui bander les yeux
i 466. * Sócin , fur la loi , Qui Roma. D'Argentré , avec un mouchoir; mais se souvenant qu'il dévoie édi-
96 , not. 1 2 , num. 9. II y a eu un JÉRÔME FRANCUS , fier Tassemblée, il ôta son bandeau ; ôc tenant toujours
'professeur en droit àFribourg;, conseiller au conseil le crucifix à la main , il fit une très-belle remontrancei
de Flandre Ôc président au conseil d'Artois , qui a aux assistans. Puis il se fit bander de nouveaules yeux-
fait eri latin, un traité des régies du droit, mort en Se s'étant mis à genoux fur un carreau de velours il
1606. reçut le coup qui porta fur l'épaule droite, laquelle en
FRANCUS ( Sébastien ) Anabaptiste , au XVI sié- fut abattue. S'étant tourné, 5c se haussant pour se lever
cle publia plusieurs écrits, remplis d'erreurs que les debout, il reçut un second coup qui lui trancha li
,
Luthériens ,
réfutèrent. C'étoit un vrai fanatique. Il en- tête. L'exécuteur fut emprisonné , pareequ'on vouloit
seignoit que tous les péchés sont égaux , ôc il renver- savoir si c'étoit par malheur ou à dessein qu'il avoit
soit l'autorité de l'écriture : car il sourenoit, qu'il fal-- manquéle comté de Serin 5c Frangipani, cela n'étant
Loir chercher les suggestions du. saint Esprit, íànss'at- guères ordinaire en Allemagne. On mit le corps &!a
tacher. aux paroles révélées. 11 croyoit aussi que FEglise tête de Frangipani dans un cercueil, que l'on porta avec
est un amas de plusieurs sectes ôc que les Catholiques le cercueil du comte de Serin, au cimetière du Dôme,
,
romains n'y étoient pas moins compris que les Protes- où le clergé inhuma ces deux comtes avec beaucoup de
taas. Le,s théologiens de la confession d'Âugsbourgas- cérémonies.
semblée à Smalcalde l'an 15 40 chargèrent Mélanch- MUGIO FRANGIPANI qui avoit épousé Julie Sttoz-
, ,
thon de réfuterles rêveries de cet. homme-là, 5c celles zi , soeur de la comtesse de Fiesque , servit en France
de quelques autres fanatiques. Le même Francus pu- dans les troupes du pape, sous le règne de Charles
blia un livre très-fatyrique contre les femmes, qui fut IX, où il donna des preuves de fa valeur à la journée
réfuté par Jean Freherus ôc par Luther. * Seckendorf, de Jamac où il fut blessé. Un de ses fils étoit abbé
, de Marseille sur la fin du XVI siécle.
de S. Victor
hist. du Luther. I. 3.
FRANEQUER ou FRANCKER , Franequera ôc Un de ses petits fils fut maréchal des armées du roi
Franicheria3 ville des Pays-Bas, dans la Frise occiden- Louis XIII. Ce fut lui. qui inventa la composition du
tale au quartier de Westergo à deux lieues de Leu- parfum ôc des odeurs qui retiennentle nom de Fran-
, C'est
warden. bonne ville ,qui de beaux privilè- gipane ,ôc fut le dernier de fa maison Italie,n'ayant
une , a en
ges , avec université. Les gentilshommes du pays y pas voulu se marier. * Le Laboureur , additions aux
font leur séjour ordinaire. mémoires de Castelnáu tome II: Ménage orig. delk
, ,
FRANGIPANI (Latinus) chercher MAL/ BRAN- lingua Ital. Baylé dicl. critiq. Histoire des troubles à
,
CA. Hongrie.
FRANGIPANI ( François -Christophe ) comte de FRANGIPANI ( Anne-Catherine) comtessede Se-
Tersats sortoit de Fillustre maison de FRANGIPANI rin étoit soeur du comte Frangipani, 5c fut le princi-
de Rome, ,
que l'on a dit parens de S. Grégoirele Grand. pal ,mobile de la révolre des Hongrois, dans laquelle
On prétend que cette famille reçut ce nom depuis qu'un elle engagea son mari 5c son frère. Elle fut condamnée
dé ceux qui en étoit distribua du pain aux pauvres à mort en 1673 ôc mourut à Grats le 18 novembre,
, cherté ôc que c'est de-là ,
après avoir demandé la permission d'être enterréeen
dans un temps de grande
,
qu'ils ont retenu leurs armes qui sont d'azur à deux habit de Dominicaine : ce qui lui fut accordé. * His-
,
mains d'argent, qui tiennent un pain d'or coupé en deux toire des troubles de Hongrie.
moitiés. Ceux de cette maison, entr'autresOTHON Fran- FRANKPANI, le seigneur Franc ouLatinVc'eílle
gipani rendirent en 1167 de grands services au pape
, III, qui leur confia la défense de Rome nom d'un gentilhomme Romain, qui vint au setvice
Alexandre des rois de Hongrie pendant les premières guerres
lorsque
con-
princes
,
avoient contre les Turcs. II s'établit
tre l'empereur Frédéric Barberouffe ce pon-
, de Frangipani que ces
tife fut obligé d'en sortir. Une branche en Croatie, Sc fut le chef de la maison des Frangipani
s'établit dans la Hongrie dans le X11I siécle, où ils en Hongrie. De cette maison étoit issu Jean , «ls
de

rendirent de grands services au roi Bêla ainsi que ce Bernardin,lequel, après la mort de Matthias Corvin,
,
prince le reconnut dans des actes solemnels rappor- roi de Hongrie se révolta contre Ladiflas ôc contre le
,
tés par Scioppius dans un livre qui a pour titre Ope- duc Jean, bâtard, de Matthias. Ce dfte, qui étoit ban à
, Croatie, assiégea Frangipani dans la ville de Brevia ,&
rini Gubrinií Amphotides Scioppiana ; c'est de cette
maisori que defeendoit François-Christophe comte le pressa si fort, qu'il le réduisit à se jetter enne les bras
, des Turcs, 5c ce fût par cette occasion que Bajazetie
de Frangipani qui étant beáu-frere du comte de Se- 'j
, lui, pout soulever la Hongrie con- j rendit maître de la Croatie Fan de J.C. 149 3. QIK>1(F
rin conspira avec
, le mot
FR A FRA
lê mot Pani 3 qui Cignifieseigneur soit esclàvon lëS tés de Prusse à Varsovie 6c traduisit éri latin les actès
;
3 , des Prussiens. En 1619 il alla à Iéne, Se y fut admis
Turcs ne laissent pas de s'en iervir , quand ils parlent
Jes cens ôc des pays de la langue esclavone. * D'Her- au nombre des candidats en droit. Depuis ce temps-là
beloc, bibîioth. orient. il s'occupa de l'étude de l'histoire ôc du droit civil
FRANQUEMONT , petite ville ou bourg de l'é- ôc canonique ôc en acquit Une profonde , connoissance.
,
vêché de Balle en Suisse. Ce lieu est le chef de la con- II prit le degré de docteur en 1622, ôc épousa la même
trée de cet évêché , laquelle on appelle les Franches année la fille du chancelier Jean Wexius. Òn lui of-
Montagnes, Se il est situé fur la rivière du Doux, à deux frit peu après dans fa patrie le syndicat qu'il refusa >
0u trois
lieues de Desperg ou de Delmont» * Mati, ôc dès I626 il commença à plaider à Iéne. La même
diction. année il fut appelle à Konigsberg pour succéderà Weg-
FRANTZIUS ( Wolfgang) théologien Luthérien , ner professeur en droit, qui venoit de mourir ; mais
,
naquit en 15 64, à Plawen, dans le Voigtland, Sc fut la guerre qui s'alluma dans ce pays l'expofant trop il
élevé à Francfort fur l'Oder. De-là il alla à Wittem- préféra le séjour de Saxe. Ën1629, Charles-Gunther ,
,
berg où en 1598 il fut fait professeur en histoire, ôc comte de Schwartzembourgôc administrateur de Wal-,
,
docteur en théologie. Trois ans après , il fut appelle kenried, le nomma son conseiller Sc il remplit cette
pour être surintendant à Kemsperg,
où il demeura jus- charge le reste de la vie du comte ,ôc pendant celle de
, de lui dans
qu'en 1605. Cette même anriée 1605 , il devint pro- la comtesse sa veuve, qui se souvint son,
fesseur en théologie à Wittemberg. II mourut subite- testament. Gunther 5c Antoine-Henri comtes de
ment ën 1628 , d'une nouvelle attaque d'apoplexie , Schwartzembourg lui doiinerent aussi le,titre de leur
déja 16zo. On de lui les conseiller le ,
chargèrent de la conduite du procès
en ayant eu une en a ouvrages , Ôc
fuivans : 1. Syntagmacontroverfiarumtheologicarum.z. qu'ils avoient avec Christian-Gunther leur frère. Mais
Historia animalium ; à Francfort, 1671, i/2-1 2. Cet ou- en 1634, Frantzkius les réconcilia. La même année ,
vrage a été réimprimé , âvec une continuation de Jean il contribua beaucoup à terminer les différends qui
Cypriaui, ou Cyprien ; à Dresde 1687 , Sc à Leip- étoient entre les branches de Weymar 5c d'Altemburg,
,
sic, 1688, z vol. i/2-80. Dès 1616,,le même ouvragé, ôc il assista à Fassemblée de Francfort, où les états Pro-
à ce qu'il paroît, avoit été publié sous ce titre: Historia teftans délibérerenr fur plusieurs affaires importantes
animaliumsacra à Wittemberg, i/2-80. On a le même avec le comte Axel Oxenstiern général Suédois. Sa
, ,
ouvrage en anglois ; à Londres, 1674 , i/2-80. 3. prudence 5c fa droiturebrillèrent encore dansplusieurs
Scholasacrificiorumpatriarckaliumsacra hoc est as légations. Diverses autres cours tâchèrent de Fattirer
, ,
sertio satissaclionis à Domino noftro J. C. pro peccatis à leur service ; mais il ne voulut pas quitter la maison
tptius mundi prastita, insacrificiorum veterum typisfun- de Weymar, à laquelle il avoit prêté serment de fidé-
iatt , & recentibus Arianis ,feu Photinianis oppofita , lité en 16 3 3 , en qualité de conseiller. Après la mort
per difputationes 22 , editio noviffima ; à Wittemberg, d'Ernest Faîne, fils de Jean-Frédéric II, il s'employa
1654, i/2-40. II y en a qui ont divisé cet ouvrage en pour que l'arrangement Sc Fadministration du pays
deux donnant l'un sous le titre de Schola facrificio- fussent réglés à Famiable. La régence en commun etant
,
rum,Sec. Sc l'autre sous le titre deAffertiofatissactionis, prête à expirer à Weymar on lui donna le choix en-
&c. ce n'est cependant que le même ouvrage. 4. Trac-
,
tre Fadministration du pays , qui étoit encore en
tatus theologicusde interprétationsff. fcripturarum ma- commun , 6c la dignité de chancelier à la cour d'Er-
xime légitima, duabus constans regults,à Luthero adpa- nest duc de-Gotha, Sc il choisit ce dernier parti. II fit
,
patus Romani destruclionem in verfione bibliorum germa*- auparavant un voyage à Ratisbone,où il reçut de Fer-
nicâ ufitatis & 151 exemplis elucidatus à Wittem- dinand III, au nom des ducs l'investiture des pays
,
berg 1634, in-40. On en a fait une troisième édition,
, ,
d'Eysenach ôc de Gotha. En 1646, il perdit par le feu
,
dans la même ville, en 1668, in-40 & une quatrième, fa bibliothèque ôc d'excellens manuscrits. La même
»
encore dans la même ville, en 1708, i/2-40 j on en cite année il dédia à Ferdinand III ses commentaires latins
encore une d'Oxford , en 1707 , i/2-40. 5- Difputatio- fur les pandectes du droit civil , ôc en récompense il
nes quindecim per integrum Deuteronomium, qua vicem fut ennobli ôc eut le titre de comte Palatin. 11 mou-
, Les
commentariisupplerepoffunt ; à Wittemberg, 1608
, rut en 1659. pauvres perdirent en lui un père. Il
in-40. 6. Scholasacrificialis feupralectiones in Leviti- fit quelques legs en saveur des étudians qui s'appli-
, queroient à devenir de bons régens de collège. Outre
cum; à Wittemberg , i/2-40 > 1614 , 162 5 ,1698. 7.
Commentariusin Leviticum in quo leges Mqfaïca cere- ses commentaires fur les pandectes il a fait encore
, ,
moniales & ritualessolide explicantur; à Leipsic ,1696, Exercitationes juridica &c 3 Refolutiofamofiffima le-
,
in-40. 8. Augustana confefsìonis articuli priores decem gis, Gallus ,' Traclatus de laudemiis ; un commentaire
disputationibus 12 bréviter explicati. 9. Difputationes latin fur les quatre livres des institutes ; Refolutio de
34fuper Augustanam confefsionem integram. 10. Vindi- liberis & pofihumis instituendis ; Varia refolutiones
3
cit disputationum theologicarum pro Augustana conses- Nota in TVegneri traclatum de verborum & rerumsigni-
Jìone habitarum3 adverses Valent. Smalzium. 11. Ora- fieatione ; Dé majestâte in génère ; De eviclione & du-
tio de initiis & progreffu certaminum Nestorianorum & pla stipulatione ; Sacrorum libri duo. II publia céder -
Lutychianorum in articulo de perfonâ Christi. 1 z. Ora- nier ouvrage à Gotha en 1656, sous le nom feinr
tio dé Jesuitarum machinationibus adversus principes à de Christianus Philometer. * Hanckii, programma. Sa-
Romano pontifice alieniores. * Dictionnaire historique gittarius in hist. Gothana. A.ckeri , vita Georgii
édition de Hollande 1740. Le Long, bibliothecàfa- Frantzkii, &c. ,
, ,
FRANZA-CURTA
cra, in-fol. Ôcc. , ou petite France, Francia
FRANTZKIUS ( George) chancelier à Gòtha,né à parva petit pays d'Italie dans l'état de Venise aux
Lubschutz, dans la principauté de Jaigerndorss, le 15 , de Brefce doit son
environs
,
à quelques Fran-
, nom
avril 1594, fut envoyé en 1609 à.Brieg où il étudia çois qui s'y établirentfur la fin du VIII siécle aprèg
la philologie 5c la philosophie sous Schickfusius. , En que Charlemagne eut vaincu Didier , roi dés Lom-
,
36\ z il alla à Francfort fur l'Oder ; d'où il sortit en bards.
3613 pour aller à Konigsberg où Reimannus son FRANZONE ( Jacques ) cardinal Génois né le 5
Ì , ,
oncle maternel professoit l'éloquence. Son goût l'en- décembre 161 z, après avoir été président de la cham-
irama d'abord vers la philosophie dont il quitta en- bre apostolique,ôc trésorier généralde la même cham-
,
suite l'étude
pour celle de la théologie ; Ôc sur les avis bre , fut nommé cardinal par le pape Alexandre VII ,
oe Hennige Wegner il laissa encore celle-ci pour le 29 avril 1658 publié le 5 avril 1660 du titre de
,
sappliquer au droit. II fut gouverneur de trois jeunes sainte Marie d'Ara-Coeli, , sut évêque de Cameríno en
gentilshommes & en 1616 il accompagna les dépu-
j 1667 Se mourut sous-doyen du sacré collège le 20
, Tome V.Partiel. Xx
FRA FRA
décembre 1697 age de quatre-vingt-cinqans. II est de grande conséquence ôc qui demandoient
prudence consommée. Le, parlement de Paris l'honora
> une
enterré à la Chieza Nova. * Mém. du temps.
FRA-PAOLO, cherche^ SARPI. de semblables commissions. Les archevêques de Pa-
FRASCATA (Gabriel) médecin, Italien natif de ris Festimoient "ôc le consultoient, soit fur. les matiè-
,
Bresce dans le XVI siécle savoir les langues ôc les res de doctrine, soit fur le règlement des moeurs.
, ,
belles-lettres Sc s'attacha à Fastrologie puis à la poé- Plusieurs personnes considérables des familles de*
,
sie. II demeurait à Pavie 5c fut de Facadémie des grande distinction, 5c des communautés très-reçlées
,
,
Affidati. On publia, sous le nom de Ratipo, plusieurs íè conduisoient par ses conseils ; même des ordres re-
de ses poésies avec cellesdes autres académiciens.Fras- ligieux entiers , se trouvant partagés de sentimens sur
cata composa aussi un traité des bains de Retorbio,qui des questions qui regardoient leur gouvernement, re-
font près de Pavie sous ce titre : De aquis Returbii couraient à lui volontiers, lui proposoient leurs dou-
,
Ticinenfibus commentar. mineras facultates, & ustim tes avec confiance,ôc recevoient ses décisions avec doci-
,
earum explicantes , &c. Philippe II roi d'Espagne , lité, comme s'il avoit été leur légitime supérieur. Ayant
,
ayant oui parlerdu mérite de Frascata , voulut lavoir atteint la quatre-vingt-cinq ou quatre-vingt-sixiéme
pour son médecin ordinaire. II se disposoit à partir année de son âge, le P. Frassen , que sa bonne consti-
pour Madrid , lorsqu'il tomba malade à Pavie , où il tution ôc sa vie réglée avoient entretenu dans une santé
mourut le 20 janvier de Fan 15 82. * Ghilini , theat. assez ferme , commença à plier sous le poids de la
d'huom. letter. Linden, descript, medic. &c. vieillesse Sc de quelques attaques d'apoplexie qu'il
FRASCOLARI,anciennement Oanus rivière de sentit par , intervalle. II perdit aussi successivement ra-
la vallée de Noto eri Sicile. Elle a ses sources , près du sage: de ses
yeux , ôc mourut enfin le 26 février
bourg de Monte Chiara ; Sc elle se décharge dans la 1711 , vers les deux heures après midi, dans la qua-
mer d'Afrique, près de la ville de Camarina, du côté tre-vingt-onzième année de son âge , 5c la soixante-
du couchant. quatorze de fa profession. Voici le catalogue de ses
FRASILONE ou FRANSIGNONE TRUSINO, ouvrages; Sa philosophie a été imprimée trois fois dif-
Frufinum, ville d'Italie, appartenantanciennement aux férentes : 1. i/2-40 > un v°l« *• à Paris , en 1688 in-
VolsquesrElle fut depuis épiscopale ; mais aujourd'hui 4°, deux vol. 3. à Toulouse, en 1686, i/2-40, ,deux
ce n'est plus qu'un bourg dans Ja Campagne de Rome, vol. Sa théologie, à Paris , en 1672, Se années suivan-
avec un château situé fur une montagne, près de la ri- tes , in-fol. quatre vol. Elle étoit prête à revoir le jour
vière de Cofa à deux lieues ou environ de la ville de en 17-12, avec un cinquième volume. Difquifìtiones
,
Veroli. * Baudrand. biblica, qui sont de deux sortes ; les únes sont fur la bi-
FRASSEN ( Claude ) religieuxde l'observance de ble en général, imprimées à Paris en 1682 in-403 &
S. François, étoit originaire de Péronne en Picardie, réimprimées en 1711 beaucoup augmentées ,
ôc corri-
,
né proche de cette ville en 1620. II entra'dans le cou- gées : les autres sont en particulierfur le Pentateuque,
vent des Cordeliersde la même ville en 1636. Après imprimées à Rouen en 170 5, i/2-40. C'est ce qu'onap-
fa profession on Fenvoya étudier au grand couvent pelle le secondvolume. Outre cela le P. Frassena donné
,
de Paris ôc prendre les degrés dans la célèbre faculté au public quelques livres de piété, dont on a fait dif-
,
de cette capitale. II prit le bonnet de docteur Fonziéme férentes éditions. Ouvragesposthumes.* Mém. du temps.
décembre i66z Sc depuis il ne sortit point du grand Le Long, bibl.facrée p. 248.
, FRASS1NETO ou ,FRASC1NETO, ancien bourg
couvent,où il fut plusieurs fois élu supérieur. Aidé des
libéralités du roi il décora le grand autel d'un taber- d'Italie, cherchejc FRAXINET.
nacle de marbre,,dont la matière ôc Fouvragesont éga- FRATEL Bartholoméo da Savignano, cherche?
lement admirés des connoisseuis.Laurel de sainte EI17 BACCIO.
zabeth est encore une preuve de son bon goût, 5c de la FRATEL del Piombo, fameux peintre, cherchez
confiance qu'avoit en lui la reine Marie-Thérèse. En SEBASTIEN de Venise.
1682 , le père Frassen, en qualité de gardien de Pa- FRATICELLI, Frérots ou Bifoches hérétiques
ris assista au chapitre général de l'ordre de S. Fran- qui s'élevèrent dans la Marche d'Ançone ,
, vers l'an
çois qui se tint à Tolède en Espagne & la jalousie I 260. Ils eurent pour chefHerman Pongiloup de Fer-
,
des nations n'empêchapas qu'il ne fût élu, définiteut gé- rare homme hypocrite, qui avoit tellement trompé
néral de tout l'ordre de S. François. A son retour le les peuples, , qu'après fa mort on avoit érigé des autels
,
roi lui dit qu'il étoit satisfait de la conduite qu'il avoit en son honneur dans fa patrie 5c que même dans Té-
,
tenue dans les royaumes étrangers. En 1688 , le père glise cathédrale on avoit exposé son portrair à la véné-
Frassen, en qualitéde définiteur général, assista au cha- ration des fidèles. Le relâchement introduit dans l'or-
pitre de l'ordre qui se tint à Rome, où présida le car- dre de S. François futl'occasiòn de cette hérésie : di-
dinal Cibo sous , le pontificat d'Innocent XI. 11
, y eut vers religieux zélés pour l'observancerégulière, ayant
quelques questions à d isci\terentre les religieuxFrançois été maltraités par les supérieurs, il y en eut qui ayant
ôc ceux des autres pays. Le père Frassen fut chargé de suivi leur exemple avec un zèle moins pur que le leur,
porter la parole : la conjoncture étoit délicate, Sc il. voulurent secouer le joug de l'obéissance ; ôc les pa-
ne s'y étoit pas attendu.Cependant il s'en acquitta avec pes n'ayant pas été favorables à leur rébellion, non plus
tant de prudence, que, fans choquer aucune des au- que les puiflances temporelles, ils vinrent à haïr les
tres nations, il soutint avec force 5c gravité Fhonneur uns ôc les autres ; il y en eut même qui osèrent avan-
Sc les intérêts de la sienne ôc mérita après son re-
, , cer qu'on ne devoit point obéir aux souverains, par-
tour de Rome , dé recevoir de la part du roi le ceque la condition de chrétien ne convenoit pas à celle
même honneur qu'il en avoit reçu après son retour de souverain. On ajoute que quelques-unsd'entr'eux
d'Espagne. Ces deux voyages, ôc un troisième qu'il pousterënt la haine contre la propriété, jusqu'à pi éten-
fit pour visiter une province en qualité de tom- dre que dans le christianisme, de même que dans la
miflaire général furent les seules , sorties de quel- république de Platon, les femmes dévoient être com-
,
que durée, qu'il fit hors du grand couvent de Paris , munes ; ôc, si l'on en croit les auteurs, ces malheureux
pendant soixante ans qu'il y demeura. H s'y tenoit ne se bornoientpas à la spéculation Sc mettoient cette
dans une exacte retraite exempte de dissipation détestable maxime en pratique. II y, eri avoit pourtant
mais non pas de travail. , II y enseigna un cours de, entr'eux qui vivoient en communauté dans un cloître.
philosophie étant encore jeune bachelier. Depuis étant II y avoit une maisonde Frérots à Pérousc, ôc une au-
devenu docteur, il y enseigna la théologie pendant en- tre fort près de cette ville, dont les habitansleur étoient
viron trente ans. II fut souvent député par ordre du très-favorables en même temps qu'ils étoient contrai-
roi, pour informer ôc donner.son avis fur des affaires re* aux religieux , de saint François, qui, à la vérité,
FRA FRA
,voient bien dégénéré de la vertu de leurs prédé-î- I.; dans
c Fouvrage de Magnus-Daniel Omeifius, intitulé-,,
ceíseuis'. Le pape Boniface VIII condamna les Fie- Gloria acadetnia Altdorfina five.fasciculus orâtionum
C
5c par son ordre le corps d'Herman Pon- ,
Altorf 1 68 3 i/2-40", page 54.
à >
rots en 1300, ôçc.
c
,
ffiloup sot déterré ôc brûlé ; mais cette condamna- FRAWENBURG, en latin Frdvenburgum, bourg
non ne
fut pas capable de faire cesser les désordres. Les de Pologne dans la Prusse royale fur le golfe de la
-c > mer
hérétiques se répandirentpar toute FEurope^ maisJean Baltique,
I du
que ceux pays nomment Frich-Haff. H y\
XX11 les ayant encore condamnés, Se leur faisant une .
as un bon fort vers l'embouçhure dé la petite rivière
inde guerre, la plupart se retirèrent en Allemagne,où de
c Schon. Fra-wemburg a Elbing.au epu'enant -, ôc
']s-surent sous la protection de Louis de Bavière 5c Braunsbergà
1 Forient. Près de-là on voit fur une mon-
malheureuse secte où il étoit entré ,
grand Féglise collégiale, de laquelle étoit chanoine
cette , un tagne,
t
noitìbré de libertins, se dissipa peu après. On remarque INicolas Copernic mort évêque en 1 5 4 j Se lé car* ,.
commentaire de Pierre-Jean Olive, frère mi- dinal Hosius décédé, * Ortelius., Baudrand;
que le c
, en 1577.
ne'ur de la
province de Beziers fur l'apocalypfè,con- FRAWENFELD ville capitale du Turgau en Suisse;
,
tribua beaucoup au progrès de Fhérésie. Ce religieux fur ,
í une hauteur au pied de laquelleeoulô lá rivière de
s'étoit déclaré, de inême que lés Frérots, contre là Murg.
1 On prétend que dans le château qu'habite au-
propriété î il vantoit la régie de S. François, commela jourd'hui
) le bailli du lieu, Flélene, mère de Constan-.
récrie évangéliqueobservée par J; C. 5ç parles apôtres, tin
t , fit autrefois fa résidence pendant quelque temps-,
;
& il joignit à cela une satyre outrée de la cour romaine, * Baudrand.
**

avec si peu
de ménagement5c de circonspection,qu'il FRÀUWENLOB (Henri) auteurÀllematìd,mort
naroiÛoitattaquer-Féglisemême, Sc que les Frérots ià Maïence l'an 1 317. Sa pompe funèbre, fut-fort singu-
le crurent de même que ses ennemis. Ce religieuxétóit 1lière. Les femmes le
portèrent depuis son logis jusqu'à la
néanmoins très-élôigné de lerirs pernicieuses maximes : grande
j église ; firent retentir leùrs plaintes par toutes
il ne pensoit pas coriune eux à se soustraire au joug les
1 rues , Se répandirent Une si grande quantité de vin
,
il demeura toujours soumis à ses supérieurs, Ôc il mou- fur son tombeau que toute Féglise en fut inondée; ce
rut dàns
le sein de Féglise, avec la réputationd'un hom- qu'elles firent én, reconnoissance des éloges dont il
4
me
de bien. Voyez^fon article. * Pratéole Henn., Bo- avoir comblé leur sexe dans ses lettresì, * Albertus Ar*
Fratic. Wadingue, Minor. ,
tom.IÏ, ôc.
;
ïàc. annal. gentinensis dans la compilation dès feriptores reru/à
FRATTA, bourg de Fétat de Féglise, en Italie. ìl
:
,
Germanicarum,faite par Urftifius.
est dans le Perugin, entre Perugia Sc Città di Castello, FRAXINET, en latin Fraxinetum, retraite, fa-k
fur le Tibre, où il a un pont. CluVier à cru que ce meusedes Sarasins, dans les IX Se X siécles; Ce ìiòni
lieu est la petite ville.de Fancieniie Ombrie, nommée a été commun à divers lieux, ôc les auteurs modërneá
Tuficum : mais l'on assure que les masures de Fan- disputent de Fendrait où étoit le Fraxinet,, dont Luit-*
cieniie Tuficum sont dans la Marche d'Ançone, entre prandfait si souvent mention ; car on met deux bourgs
Fabriano ôc Matelica, pareequ'on y à déterré des pier- du nom de Fraxinum ou Fraxinetum en Espagne au-*
j
res fur lesquelles on a trouvé le nom de Tuficum. jourd'hui Frefno, dont l'un est dans FAragon 5c l'au-
FRATTA (Jean) poëte Italien, étoit de Vérone, tre dans F Andalousie. Fraffineto ou Fraxinetum ,
est
& vivoit dans le seizième siécle. On a de lui des éclo- aussi un bourg d'Italie» fur le Pô, entre Valence 5c Ca- ,
gties en italien , imprimées à Vérone, en 1576; Ni- sai. Le cardinal Baronius a cru que c'étoit la retraite
çclla,pastorale, imprimée en 1 5 82, ôc plusieurs autres des Sarasins. Nicolas Chorier, qui a composé Fhis.
pièces éparses. On a aussi de lui un poënie héroïque toire de Dauphine, croit qu'il étoit dans cette pro-
intitulé la Maltéide, avec un jugement porté de ce ,
vince, dans Fendrait où est aujourd'hui Fraines, bourg
poëme par Torquato Tasso qui fait honneur à Fratta. dé Dauphine. Peut-être que ces barbares avoient di-
,
Enfin on cite encore du même des dialogues Délia de-' verses retraites de
ce nom 11 est pourtant fur que la
dicarion dé libri, con la cofrezion déll' abuso in questa plus célèbre étoit en Provence vers la mer, dans lé
materia introdotto, à Venise, 1590. 11 a laissé une diocèse de Fréjus, 6c près du golfe de Grimaut. On
comédie, qui n'a point été dit-on, imprimée, inti- là homme encore aujourd'hui la Garde du Fraxinet,
,
tulée II thesoro, Sc une traduction de FflEdipe de en latin Guarda Fraxineti, c'est-a-dire, le fort, 011 U
,
Sophocle. * Voyez la Verona il/ustrata de M. Massei, château du Fraxinet. 11 étoit dans le bois ; 5c il est en-
au livre IV des écrivains de Vérone, édirioli in-fol. core entouré aujourd'hui de forêts que les habitans dii
page 114. pays nomment les Maures : ce qui prouve ce fait. Les
FRAUDE, divinité étoit invoquée par les anciens armées navales qu'on envoyoit contre les Sarasins dii
,
païens, dans les occasions où ils appréhendoientd'être Fraxinet, 5c les secours qu'ils recevoient eux-mêmes
trompés,, ou peut-être même lorsqu'ils souhaitoientde par mer témoignent que leur retraite n'en étóit pas
faite réussir quelque tromperie. La forme sous laquelle éloignée., Ces barbares ruinoient les
pays Voisins y
M l'adoroit, étoit monstrueuse. Elle avoit le visage couraient dans les provinces éloignées ôc enle-
dune jeune femme parfaitement belle, ôc le corps; voient tout ce qu'ils trouvoi'ent de plus ,précieux
d'un serpent tacheté de plusieurs couleurs, qu'ils emportoient dans leur fort. Ils recevoient
,
avec une y
queue de scorpion. Le visage marquoit les belles appa- même des scélérats qui leur seryoientde guides, pour
rences sous lesquelles se cache la fourberie ; le corps; courir dans les provinces voisines. Ainsi Adelbert 3
pape Jean XII,
bigarré exprimoit les diverses ruses dont se servent lesi persécuteurde Féglise 5c ennemi du
trompeurs ; ôc la queuede scorpion faisoit voir la ma- se retira chez les Sarasins du Fraxinet, pour y trouver
lice Se le venin qui se
trouve toujours au bout de tour- un asyle contre l'empereur Othon II. Ce prince ayant
tes leurs démarches. soumis les comtés de Bénévent ôc de Capóue, Se se
FRAVENBURG (Jean-Gérard) de Nuremberg, rrouvant près de cette derniere ville en 968 écrivit à
ne l'an 1589, s'éleva par son mérite, ôc fur-tout parr
(
deux des généraux de ses troupes, Herman,5c Théo-
« science de la jurisprudence. II fut conseiller de Nu- doric, qu'il avoit dessein d'aller attaquer les Sarasins
remberg, ôc professeur de droit à Altorf. II joignit les du Fraxinet: Prafenti asiate, leur dit-il, in Fran*
s
""gremens de la poésie à l'étude plus austère des loix t dam dirigentes per Fraxinetum ad destruendos Sardce-*
humaines, comme
on le voit par son pob'me fur Vir- nos , Deo comite , iter arripiemus , & fie ad vos difpo-
ginius, qui tua fa fille. II prit sujet dans la première
ce e nemus. Guillaume I, comte de Provence chassa en-
-,
décade de Tite-Live, livre troisième. 11 forma de bons tierement les Sarasins de son ôc ruina leur re*
disciples dans la jurisprudence; mais il n'eut
s pays,
pas lee traite du Fraxinet vers l'an 980. Gibalin , fils de Gti*
temps d'en former un grand nombre, étant mort dans
is maut I, seigneur d'Antibe , lui rendit de grands fer-
«41 année de son âge, Fan 1630. C'est ce qu'on lit it ' vices dans cette occasion; ôc le comte lui donna uns
Tómc V. Partie L 5C
x. ij
•548 FRE FRE
partie du pays que les barbares possédoiént, lequel à Débonnaire à Rome pour l'affaire des images,dûnr il
depuis été nommé golfe de Grimaut, du nom de Gri- rendit compte dans le concile de Paris de Fan 82c. \\
maut II, neveu Se héritier de Gibâlin. Nous en par- assista au concile de Paris en 829, à celui de Thion-
lons ailleurs feus le nomdeGRIMALDI, 6c deBAR- ville en 835 5c à celui de Qu'erci en 837, & fllt
,
chargé de la garde d'Ebbori. 11 fut auffi présent
-GEMON. * Luitpi-and, liv. 5 & 6. Flodòard in au
chron. Nostrádamus ôc Bouche hist. de Provence.
, cile'de Paris de Fan 849. Rabanus Maurus, abbécon- de'
, de Vodan, qui Fuldes, avoit tant de considération
ERE A-, déesse des Saxons, femme Se d'amitié pour
-
étoit leur dieu, que l'on nommé encore Godparmi les lui que ce fut à fa prière qu'il entreprit un commen-
AUemans. On croit quéFrea est VénuS, 5c les AUe- taire, fur les huit premiers livres de l'ancien testament.
mans appellent encore le vendredi Freitag, Se les fem- Fréculphe est auteur d'une chronique divisée en deux
'mes Frau. * Paul. Va'rnèfïid. Diac. de Gest.Longobard. parties : la première s'étend depuis le commencement
lib. 1. Saxo Grammatic. /. 1. Math. Westmonaster. d'u monde, jusqu'à là naissantedé Jesus-Christ; & l'au_,
Guillaume de Malmesburi. Orderic Vitalis,* lib. 4. tre depuis la naissance de Jesus-Christ, jusqu'à Féta-
FREAUVILLE(Nicolas de) cardinal, que les Ita- bliflement des François 5c des Lombards. Frécul-
liens ori't appelle par corruption Nicolas de Farinula, phe mourut en 850, comme il y a lieu de le croire.
étoit d'une illustre famille de Normandie, dont le vrai * Sigebert, in'cotai.. Thrithême, descriptor eccks.
nom étoit Caignet. II fut ainsi appelle d'un lieu dont ses Bellarmin, ôcc D. Rivet, hist. littéraire de la France
pareris étoient seigneurs, situé en Normandie dans le tome V.
pays de CaiìX, éntre Dieppe Sc Neuchâtel.Nicolas na- ft*F* FRÉDÉGAIRE, historien qui florissoit
au
quit vers l'an 1250, entra dans l'ordre de saint Do- commencement du Vil siécle, 5c qui paroît avoir vécu
minique, y enseigna la philosophie ôc la théologie, 5c au moins jusqu'en 658. Les meilleurs critiques con-
sut enfin choisi en 1295 Pour ctse confesseur du roi viennent que c'est le plus aneiën'historièn qui ait écrit
>
Philippe le Bel. Enguerrand de Marigni, qui étoit l'histoire de notre nation depuis S. Grégoire de Tours.
parent de Nicolas, ne contribua pas peu à déterminer On lui donné la qualité de scholastique dont ancien-
le roi en fa faveur.'On voulut inutilement lui rendre honorait qui avoient la ,réputation
nement on ceux de
fa fidélité suspecte ; ses ennemis surent confondus Sc savans, 5c qui se mêloient d'écrire. Du reste on a peu
il justifia la confiance que le roi avoit en lui, par, fa de lumière sur la naissance, la vie Se la profession de
conduite envers Boniface VIII, qui lui ordonna de cet écrivain. II n'est pas même certain que cet auteur
comparaître dans trois mois devant lui, pour être pu- air originairement,porté lenomde Frédégaire. Joseph
ni de ses forfaits ou pour se justifier, s'il lui étoit pos- Scaliger 5c Marquard Freher sont les premiers qui le
,
sible. Nicolas1 non-seulement n'obéit pas à cet- ordre lui aient donné. Apparemment ils ne Font point in-
mais dans les trois mois c'est-à-dire, le 26-juin de
, venté ; ôc il y a lieu de croire qu'ils Font ainsi trouvé
Fan 1303, il adhéra à Fappel, du roi au concile géné- dans les manuscrits. Cependant D. Ruinait, qui a
ral. Après la mort de Boniface VIII, Sc celle de Be- donné une édition de Fouvrage de Frédégaire, à la
noît XI son successeur la paix ayant été rétablie, Clé- fuite de S. Grégoire de Tours, assure ne lavoir lu
,
ment V fit Nicolas de Fréauville cardinal, le 15 dé- dans aucun de ceux dont il s'est servi, non plus que
cembre de Fan 1305, 5c aussitôt il Femploya dans les dans les anciens auteurs. Adrien Valois Je père le
Elus importantes affaires, où ce cardinal eut le bon- Cointe, D. Ruinart, Sc après eux M. l'abbé, de Vertot.,
eur de satisfaire en même-temps le pape ôc le roi, croient qu'il étoit Bourguignon de naissance : il Fétoit
quoiqu'ils eussent des intérêts fort opposés. En 1 31 3 au moins de parti, comine on peut s'en convaincreen
il fut fait légat en France pour y proposer la croisade, lisant fa chronique. L'ouvrage de Frédégaire est partage
& il ttouva assez de gens qui prirent la croix de ses en cinq livres , dont les quatre premiers renferment
mains avec le roi ôc les princes ; mais tout cela n'eut une histoire chronologique,depuis la créationdu mon-
point d'effet. II travailla aussi par ordre du pape à assu- de jusqu'à la mort du roi Chilperic I. Elle est tirée de
,
rer la paix entre le roi ôc les Flamans, ôc fut chargé diftérens auteurs qu'il cite. Le cinquième ljvre est une
en même temps de consommer l'affairedes Templiers. chronique qui conduit l'histoire jusqu'à la quatrième
Après fa légation il assista au conclave, où fut élu année du régne de Clovis II 641 de Jesus-Christ.
Jean XXII, qui ne l'estima pas moins que son prédé- Cette chronique a été continuée , jusqu'en 76S
par dif-
cesseur 5c ne contribua pas médiocrement à avancer férens auteurs. On distingue dans cette continuation
,
la canonisation de saint Thomas d'Aquin, qui fut quatre parties. La première commence au chapitrequa-
faite ôc publiée le 18 juillet 1323. Le cardinal de tre-vingt-onziéme,5c comprend les cinq chapitres lin-
Fréauville mourut à Lyon ,1e 14 février 13 2 4, ôc son vans. Elle est tirée de divers anciens auteurs, mais fa-
corps fut porté à Rouen, dans la maison de son or- buleux, ôc rapporte, le plus souvent, avec confusion,
dre à laquelle il avoit sait beaucoup de bien de son ce qui s'est passé depuis 642 jusqu'en 680. La seconde
,
vivant, Se qui le sentit encore de sa libéralité après partie, qui commence au chapitre 97, 5c à Fan 6S0,
fa mort. Son tombeau fut brisé par les Calvinistes continue jusqu'au milieu du chapitre 10 9, 5c à l'an
dans le XVI siécle ôc ses os dispersés. II avoit 736. La troisièmeconduit l'histoire jusqu'au commen-
écrit des livres rituels, dont Cortez s'est servi dans
, cement du règne de Pépin, en 752. La quatrième &
son rraité de cardinalatu. * Echard,script, ord. prad. derniere va jusqu'à la rnort de Pépin, Ôc au commen-
tom. L cement du règne de Charlemagne,en768. On a sait fie
FRECHT (Martin) Allemand, ministre Protestant la chronique de Frédégaire, 5c de ses continuations,
de Souabe, suivit les sentimens de Luther ôc les en- différenteséditions, dont ón poura voir le détail dans
seigna à Heidelberg Se ailleurs. Depuis il ,fut minis l'histoire littéraire de la France, par des religieux Béné-
tre à Ulm vers l'an 1528, 5c fut employé dans les af- dictins, tom. VII, pag. 586 &seq. C'est de cet ouvrage
faires de son parti. II se trouva Fan 1546 au colloque que nous avons extrait cet article. Elles ont ete impri-
de Ratisbonne. Ensuite il refusa de souscrire au décret mées en dernier lieu dans le recueil des historiens de
que l'empereur Charles-Qainr fit publier Fan 1548 France donné par D. Bouquet. On peut consulter sur
à Augsbourg sous le nom d'Intérim. Martin Frecht sc Frédégaire, outre l'ouvrage que nous venons de citer,
retira alors à Tubinge, où il enseigna avec réputation, la préface du tome 1, 6c celle du tome V du recueu
Se où il mourut fort âgé le 14 septembre 15 5 6. II a des historiens de France par D. Bouquet ; la préface
,
composé quelques ouvrages * Melchior Adam, in vit. de D. Ruinart fur son édition de S. Grégoire deTpurs,
Germ. theolog. Sleidan. Crusius,5cc. ôc son apologie faite par M. l'abbé de Vertot, Sc rap-
FRECULPHE,évêque de Lisieux fut élevé fur ce I portée dans la 1 partie du I volume des mémoires ds
siège avant Fan 824, où il fut envoyé ,
par Louis le Facadémie des inscriptions Sc belles-lettres.
FRE FRE 549
FRÈDEGISË, cherchez FRíDUGISÉ. celles d'A'riús, il alla pour réduire cés esprits obstinés,
FREDEGONDE_,' femme de Chilperic ï roi de ôc les réunit à la religion catholique".; C'est ce qui lui
,
impudicité, donna sujet de composer un petit symbole, sur le mo-
France, s'est rendue odieuse par son par fa
cruauté 5c par ses trahisons. Elle étoit native d'Avau- dèle de celui de S* Athanase, lequel il envova aux
court en
Picardie, d'une naissance obscure, 5c entra au curés de son diocèse, pour expliquer à leurs parois- •
service de la reine Audouaire. Chilperic, époux de siens le mystère dé la sainte Trinité. De-là il revint àv
cette
princesse, avoit déja trois fils d'elle, lorsque par Utrecht, où peu d'arinées après deux assassins vinrent
les conseils de
Fredegonde, elle voalut servir dé riia- exprès, armés de poignards, pour le massacrer, parcé-
raineàl'une de ses filles. Chilperic croyant -, selon les qu'il empêchoit les mariages incestueux. Ils Fatten-
canons, ne pouvoir plus habiter avec elle, la répudia, direntaprèsqu'il etit dit la messe, ôc Fassassirierentdans
& épousa en 507 Galsuinte ou Galsonte, fille aînée la chapelle de saint Jean-Baptiste, où il s'étoit retiréi
à'Atkanagilde roi des Visigoths en Espagne,laquelle L'histoire de ce sairit évêque , rapportée par Surius ôc
,
peu de temps après fut assassinée dans son lit par ordre par Molan, ôr dont le manuscrit lë garde dans les ar-
de
Fredegonde que le roi épousa alors Se qui fit chives de Féglise d'Utrecht à dit que ces assassins avoient
, , été envoyés par Fimpérâtrice' Judith, seconde femme
auffijerter Audouaire dans un torrent, vêts l'an 5 80.
Cette cruelle femme inspira mille injusticesà son mari deLouis/e Débonnaire, laquelle haïíl bit extrêmement
contre ses sujets, qu'il chargea d'impôts! ôc-contre ses Frédéric-, parcéqu'il désapprouvoit son mariage avec
stères, qu'il attaqua jusque dans leurs états. Chilperic l'empereur, qu'il le tiaitoit d'inceste,- ôc qu'il avoit
recommença la guerre quatre fois de fuite ; ôc ayant même résolu d'excommuniercette princesse, si elle ne
dessous la première fois il fut assiégé par Sige- se séparoit de l'empereur. Antoine Godeau, évêque de
eu le ,
bert dans Tourri'ai où il ne lui resta pour secours Vence -, en son cinquième tome, est aussi de ce senti-
,
que la rage de Fredegonde. Eliè fit assassiner Sigebert ment, Se dit que Fassassinat de Frédéric fut une des
par deux hommes qui
portoient des couteaux empoi- causes qui rendit Judith plus odieuse aux évêques ôc
sonnés, afin de faire le coup plus sûrementaen 575. aux grands dri royaume. Baronius assure la même chose
Quelque temps après, elle fit aussi assassiner Mérouée, en ses notes fur le martyrologe ; niais en l'année 838
fils dé Chilperic, qui avoit épousé sa tarife Brune- de ses annales il embrasse une opinion coritraire 5c
haud. Clovis, son frère, eut le même malheur, aussi-
,
cioit que ce crime été supposéà Judith les ,
a par enne-
bien que Prétextât, évêque de Rouen, que les minis- mis de Louis le Débonnaire, Se par les partisans de ses
tres de cette furie égorgèrent un jour de Pâque, lors- enfans du premier lit. C'est ce qui doit passer pour cer-
qu'il officioit dans son église. Chilperic son mari, tain ; mais il n'en est pas moins vrai que S, Frédéric
mourut de même en 5,84 , par la main d'un assassin , mourut pour la défense de la loi évangélique, Sc
suborné, dit-on par sa femme, dont il avoit décou- qu'il mérite justement le nom de martyr, comme
,criminelles
vert les amours avec Landri, maire du Féglise le lui donne en son martyrologe. Sa mort est
palais du roi Clotaire II. Quelques auteurs éclairés marquée en l'année 8 3 8. * Surius. Baronius, mariyrol.
s'inscrivent en faux contre ce fait. Fredegonde se retira & annal.
à Paris, se mit sous la"protection de Gontran, ôc n'ou- EMPEREURS.
blia rien pour se défaire de Brunehaud ôc de Childë-
bert qu'elle avoit déja attaqué, fans avoir pu achever FRÉDÉRIC FÊDÈR1C ou FRIDÉRIC, I de ce
,
son crime. Ne pouvant le surprendre par trahison
, dit le père de la patrie, eut aussi le
, nom, empereur,
elle arma puissamment contre lui, prit d'abord Sois- surnom de Barberouffe,à cause de la couleur de son poil
sons, défit ses troupes en 5 91 ravagea la Champagne, roux. 11 étoit fils de Frédéric, duc de Souabe, frère de
& reprit Paris,avec les villes, voisines qu'on lui avoit l'empereur Conrad III, ôc de Judith, fille de Henri, dit
enlevées. Peu après, victorieuse Sc triomphante, mais le Noir3 duc de Bavière, ôc fut élu à Francfort, le 4
encore plus fameuse par ses crimes que-par ses bons mars 1.52 , dix-sept jours après la mort de Conrad
succès, elle.mourutâgée de cinquanteou de cinquante- III, son oncle. D'abord il s'*appliqua à pacifier FAlle-
cinq ans, Sc. laissa les affaires de son fils Clotaire II, magne , ce qu'il fit assez heureusement ; ôc Fan 1155
encore enfant, en très-bon état. HetmannusContractus il passa en Italie, ôc fut couronné à Rome par le pape
met fa mort en 5 98. Frédégaire 5c Aimoin la marquent Adrien IV, le 1 8 juin. Dans ce voyage, il soumitquel-
cn 597. Le Mire, le P. Labbe ôc d'autres ont été de ques villes qui s'étoient révoltées contre lui.
Il prit Ôc
ce sentiment. Le corps de Fredegonde fut enterré auprès rasa Tortone, qui lui avoit fermé les portes; il obligea
«e celui du roi son mari, dans Féglise de S.. Germain Vérone à le reconnoîtte ôc à lui payer une somme
,
iles Prés à Paris, 5c ils furent trouvés sous le porche de d'argent; força Tivoli de sc soumettre à Féglise; as-
cette église le jour du vendredi-saint, avril 1643. siégea Milan qui aspirait à la domination de la Lom-
3
bardie, Ôc en , prit les fauxbourgs. Lorsqu'il sut de
* Grégoire de Tours, /. 5 & 6. Aimoin, /. 3. Frédé-
gaire. Valois, ôcc. retour en Allemagne , il calma quelques troubles ; ôc
FRÉDÉRIC (Saint) évêque d'Utrecht 5c martyr l'année suivante, étant à Besançon, il reçut deux légats
ois d'un grand seigneurde Frise, dans le Pays-Bas,.fut
, du pape Adrien avec des lettres par lesquelles il le
sliis sous la conduite de S. Ricfride, évêque d'Utrecht, prioit de mettre, en liberté un évêque Anglois , qu'on
qui lui donna l'ordre de prêtrise, Se lui confia les plus avoit arrêté en Allemagne. Pour le persuades plus ai-
grandes affaires de son diocèse. Après la mort de S. sément il le prioit de se souvenir que l'année précé-
«icfride, le clergé ôc le peuple Félurent évêque; mais dente, ,il lui avoit donné la couronne impériale. Ces
pour lui faire accepter cette dignité, il fut nécessaire paroles choquèrentl'empereur,quirépondit en colère,
que l'empereur Louis le Débonnaire interposât son au- qu'il ne tenoit Fempire que de Dieu, ôc de Félection
torité. Cet empereur le fit sacrer évêque en sa pré- des princes. II .empêcha Othon V, dit le Grand, comte
sence ôc traita ce joiu-ìà tous les évêques qui se de Sçhiren, de tuer un des légats, qui soutenoit le con-
,
""ouverent à la cour. Saint Frédéric étant de retour à traire 5c les renvoya avec mépris, défendant expressé-
,
Utrecht, remplit tous les devoirs de fa charge avec ment toutes sortes de personnes d'aller à Rome. Le
à;
U" zèle extraordinaire. II convertit les habitans de pape , pour l'appaiser, lui envoya d'autres légats en
ïiile deWalcheren, qui s'éroient abandonnés à d'hor- 115 8 ; ôc expliquant ses premières lettres par d'autres
ribles incestes ; Se abolit dans son diocèse ce qui y étoit qu'il lui écrivit, il lui manda que fa pensée étoit, qu'il
reste des superstitions de Fidolâtrie. Ayant appris qu'il lui avoit donné la couronne, comme un bienfait, ôc
mise sur la
y avoit un grand nombre, d'hérétiques dans la Frise, non comme un fief, mais qu'il la lui'avoit
*lui combattoient le mystère de la Trinité, 5c dont les tête par une cérémonie non pas de plein droit. En-
,
uQs suivoient les erreurs de-Sabellius, ôc les autres suite Frédéric rechercha exactement ses régales dans
3Xo ERE FRE
Fempire. Ce soin lui fit, des affaires avec Adrien , qui- libéral, constant dans le bonheur Se dans le malheur
Fauroit excommunié fi ce pape ne fût mort peu de il avoit du savoir , ôc une mémoire surprenante. \[
,
temps après,en 1159. Frédéric étoit entré en Italie, où composa des mérnoires de fa vie, 5c les donna à Othon
il prit Milan, Bresce, Plaisance, ôc les auttes villesde d'Autriche , évêque de Frisingen, son cousin , qui s'en
Lombardie. Là-mésintelligencequi avoit été entre le' servit pour son histoire. Cet empereur avoit épousé
-pape Adrien IV 5c l'empereur, continua sous Alexan- i°. Adelle, fille deThierri, marquis de Vohburg,qu'il
dre III sori successeur, lis en vinrent à une guerre ou- répudia sous prétexte de parenté : z°. en 1152 Béatrix
verte. Frédéric courut aux anìiesyScA.lexandiese servit fille de Renaud , comte de Bourgogne, dont il eut
des anathèmes dé Féglise. Le premier pour faire dépit HENRI VI, qui lui succéda ; Frédéric, duc de Souabe-
au pape, prit le parti de Victor anti-pape, que les Othon, comte de Bourgogne; Conrad, duc de Souabe
Romains avòierit élu contre Alexandre, ôc celui-ci vint après son frère ; Bhilippe duc de Toscane, Se empe-
chercher une retraite en France. Le roi Louis, le Jeune reur; Sophie , femme de Conrad, , marquis de Misnìe;
tâcha inutilement de les accorder. Alexandreétoit re- ôc Béatrix, abbesse de Quedelimbourg.* Othon de Fri-
tourné à Rome, où Frédéric Fêtant venu assiéger em- singen, in Freder. Radevic. Blondus. Jean B. Ëgnatio.
fut ,
obligé Eneas Silvius. Baronius, ôcc. Pierre de Blois, qui a
porta la ville en 1167, de sorte le
que pape
de se déguiser en pèlerin, pour se sauver. : Calliste, écrit une lettre au sujet de la mort de Frédéric, epifi.
anti-pape, sut mis en la place de Victor, mort depuis 172,in ed.it. 1667.
quelque temps. Les ravages que la peste fit dans les FRÉDÉRIC II, empereur, que lés auteurs nom-
troupes de l'empereur, parurent être l'effët d'une puni- inentRoger-Frédéric, fils de l'empereurHENRI VI, &
tion divine ; car les auteurs écrivent qu'elle emporta petit-fils de FRÉDÉRIC I, avoit été nommé roi des Ro-
plus de vingt-cinqmille personnes, ôc entr'autres Fré- mains du vivant de son père, Se fut-élu empereur con-
déric son neveu l'archevêque de Cologne, 5c divers tre Othon ennemi de Féglise , le 1 3 décembre 1210.
princes, ôc évêques. , L'empereur avoit pris Milan en Le pape Innocent' III approuvacette élection ; ôc Fré-
1163 par la perfidie des Juifs. 11 fit raser la ville , 5c déric , qui étoit en Sicile , paíia en Allemagne pont
labourer le terreur, pour y semer du sel. Alexandre y soutenir son droit. Son élection fut confirmée aux
l'excommuniâen 1168 le déposa de Fempire, Se dis- états assemblés à Francfort, Se il fut couronnai Aix-
pensa ses sujets du serment , de fidélité. Frédéric s'en la-Chapelle en 121 2. 11 reçut une seconde sois la cou-
moqua d'abord ; mais étant obligé de quitter Rome, ronne en 1215 , des mains de Sistroi, archevêquede
il vint à Pavie, Se de-là en Allemagne , où il fut que Mayence, légat du saint siège, 5c demeura1 paisible
ving-cinq villes de Lombardie entreprenoient de re- possesseur de Fempire, en 121 S , par la.-mort d'O-
bâtir Milan ; Sc que toutes s'étoientrévoltées, excepté thon. Depuis il tint les états à Nuremberg, fit plu-
Pavie Se Verceil. Pour ne poinr perdre ses avantages, sieurs reglemens, pour pacifier FAllemagrie ; & sui-
,
il envoya des troupes en Italie, qu'il suivit lui-même, vant la coutume, il alla encore recevoir la couronne à
prit la ville d'Ast, Sí assiégea envain Alexandrie en Rome des mains du pape Honorius III. Constance
1175 ; mais il perdit une bataillé , 5c son fils Othon d'Aragon , fa femme, fut couronnée avec lui. II re-
fut vaincupar les Vénitiens dans un combat naval , ce nonça à toutes ses prétentions fur les duchés de Spo-
qui'l'e fit songer à se réconcilier avec le pape., qui étoit lette 6c de Toscane en faveur du saint siège, auquel
à Venise. II n'eut pas beaucoup de peine à en venir à il donna le comté de,Fondi ; ôc promit en même temps
bout. Alexandre le reçut volontiers le 24 juillet 1177, de ne rien entreprendre contre les droits de Féglise,
Se le lendemain jour de S. Jacques le Majeur, il lui 5c d'aller dans deux ans faire la guerre en Orient aux
, Sarasins. 11 ne tint pas d'abord la parole, ce qui le mit
donna Fabsolution ôc le communia. Quelques-uns ont
écrit, qu'en cette réconciliation, l'empereur étant à* mal avec le pape, déja irrité pour un autre sujet. Fré-
genoux, ôc'demandantpardon au pontife, celui-ci lui déric marcha en 1221 , contre Richard ôc Thomas,
mit le pied fur la gorge, Se lui dit: Il est écrit, ( c'est comte d'Anagni, princes de Toscane , frères du pape
au pscaume 90 : Vous marcherez^fur l'aspic &sur le ba- Innocent III, qui avoient pris quelques villes dans la
silic & vous foulerez^ aux pieds le lion & le dragon ; Pouille , 5c qui sollicitoient les autres à la révolte. II
Que, Frédéric répondit : Ce n'est pas à vous à qui jefais prit le premier, prisonnier dans le château de Sara , mit
cettesoumission , mais à S. Pierre j ôc que le pape ré- l'autre.en fuite ; ôc ayant exilé les évêques qui avoient
pliqua & .à S. Pierre & à moi. Le cardinal Baronius été complices de cette révolte il mit d'autres prélats
, récit ,
réfute ce comme une fable. Quoi qu'il en soit, en leur place. Le pape Honorius, qui se déclarapro-
après cette paix Frédéric eut de nouveaux différends tecteur des uns 5c des autres, manda à Frédéric, que
, Urbain III, successeurs d'Alexandre.
avec Luce III Sc comme roi de Sicile, vassal de Féglise, il ne poifvoit
Ces papes voulurent que Frédéric leur rendît les états les déposer; qu'il n'étoit pas juge des ecclésiastique.»'
que la comtesse Mathilde avoit légués au saint siège ; 5c que s'il ne songeoit à aller combattre les Infidèles,
Se qu'après la mort des évêques, il s'abstînt de s'appro- comme il l'avoit promis , il Fexcommunieroit. Frédé-
prier leùrs meubles, de déposer les abbestes débau- ric lui répondit, que comme empereur 5c roi de Si-
chées 5c de retenir Jeurs biens, fans en mettre d'autres cile il étoit juge souverain de ses sujets,5c même des
, Frédéricvouloir
à la place. eouionassent ,
ecclésiastiques daris les causes séculières : qu'il vouloir
que ces papes
Henri son fils ce qu'ils refusoient. Urbain III, Gré- laisser cette prérogative à ses successeurs, puisqu'il l'a-
goire VIII 5c ,Clément III qui gouvernèrent Féglise voit reçue de ses prédécesseurs ; qu'il aimoit mieux
successivement, avoient résolu de Fexcommunier;mais perdre Fempire, que de faire une lâcheté ; que plus
la prudence les obligea de dissimuler. Enfin en 118S , 011 autorisoit les factieux , moins il devoit leur par-
Frédéric s'étantde nouveau réconcilié avec ClémentIII, donner ; ôc que quand il auroit la paix dans son érat,
se croisa avec plusieurs princes Chrétiens, après la prise il seroit prêt à porter la guerre dans l'Orient. Le pape,
de Jérusalem par Saladin, en 1187, 5c*partit en 11 89 offensé de cette réponse , l'excommuniâen 122 2. Cette
avec une armée de cent cinquante mille hommes. II affaire sut accommodée l'année suivante ; 5c Frédéric,
traversa la Hongrie, 5c hiverna à Andrinople ; puis qui avoit perdu Confiance son épouse le 22 juin 1221,
ayant passé l'Hellespont un vendredi 28 mars, il défit épousa Yolande, fille de Jean de Brienne, roi de Jéru-
six mille Turcs le 7 mai.; dix mille le 13 jour de la salem 5c promit de partir pour la Terre sainte dans
,
Pentecôte Sc le 19 il prit Coni. Ensuite il s'avança deux ans, à commencer au mois d'août 1225. On iit
, de grands apprêts pour cela ; Se après diverses me-
vers la Palestine, ôc se noya le 10 juin 1190 en se bai-
gnantrdans la rivière de Cydne, qui passe par la ville naces que lui fit le pape, il s'embarqua le 19 septem-
de Tarse en Cilicie, après un règne de 37 ans, 3 mois bre 1227, au port de Blindes, accompagné de Louis,
& 7 jours. Frédéric étoit bien fait, courageux , franc dit le Saint 3 landgrave de Thuringë; mais après trois
FRE FRE
joUrs de navigation, étant tombé malade ou feignant cardinaux légats du pape, qui én môuïut dedéplâisitt
de Fêtre, il changea de route, ôc prit terre à Otrante. Célestin IV ne fut pape que i 8 jours ; 5c IniîócetìÊ
A. cette
nouvelle quarante mille croisés qui étoient IV qui ne fut élu qu'environdix-neuf mois après
, craignant les forces de l'empereur se retira eri France,,»
déja partis;, retournèrent dans leurs maisons , ceux qui à
étoient prêts à partir rompirent leur voyage , 5c le 5c convoqua en 1245 un concile général à Lyohi II y
pape
Grégoire IX excommunia l'empereur. Celui-ci excommunia Frédéric à chandelles éteintes, ôc.le dé^
attira dans son parti les comtes de Frangipani,, Se at- gi-ada -de Fempire pour plusieurs raisons, Sc parcéqu'il
taqua Fétat
de Féglise avec une armée composée la ulufpoit les terres de Féglise ; qu'il avoit. intelligence
phioa-rt de Sarasins qu'il avoit .transportés de la Sicile avec les Sarasins ; ôc qu'il erroit en plusieurs articles
dans la Póuille. Lè pape lui opposa ses troupes, ôc de foi. Frédéric se plaignit d'un procédé si violent, 6c
considérable qu'il tira des villes de Lom- fur-tout dans une lettre écrite au roi Ss Louis, daiis
un secours
bardie. Quelque temps après, le 11 août 1228, Fré- laquelle il se plaint d'avoir été condamné contre -route
déric partit pour la Terre sainte. Grégoire IX qui étoit sorte de loix ; que le pape est maître des ecclésiasti-
ardent ôc passioné , le poursuivit jusque dans la Pa- ques , mais non pas des princes ; Se qu'erifin cëtte af-
lestine. Le patriarche de Jérusalem ôc les grands-maî- fairé étoit celle de tous les rois; Gepëndatìtb depuis cette
tres du
Temple ôc de Fhôpital saint Jean refusèrent déposition toutes ses affaires se ruinèrent en peu de
d'obéir à l'empereur ; Sc l'armée chrétienne, com-
,
temps.; les peuples lignés-de Lombardie le battirent;
mandée par Henri, duc de Limbourg ne reçut les tous les princes le regardèrent comriie ùn impie ; ôc
,
prdres des lieutenans impériaux, que de la part de Dieu les Allëmans élurent contre lui, en .1245 Henri dé
& de la chrétienté. Les
chevaliers Teutoniques, les Thuringë; 5c en 12-48, Guillaumej córiïtë de, Hollande*
Génois les Pisans les Allëmans ôc les Vénitiens Le roi S. Louis ayant trouvé le pape à Clnni n'é-
secret
, tenoient , Frédéric. II fit la paix le
pour 18 fé-, pargna rien pour négocier la paix de Fempeïeur; mais
,
en
vrier 1229, avec Malek-al-Çamel,que nos historiens il n'avança rien : 5c ce malheureux prince, accablé de
nomment Méledin , sultan d'Egypte,qui lui remit Jé- chagrin, Ôc abandonné de tout le monde, mourut à
rusalem, Bethléem, Nazareth ,Thorón, Sidon avec Fiorenznqla, dans la Póuille. Quelques-unsdisent que
,
les prisonniers Chrétiens; 5c l'empereur céda aux Sara- Mainfroi son fils naturel, Fétouffa dans son lit, le 1 ').
sins le temple de Jérusalem, póur y faire Féxercice de décembre-, 1250, à Fâge de 5 7 ans. Ces dissentions
seur loi, ôc promit qu'on n'assisteroit ni ceux d'Antio- entre Frédéric Se les pontifes Romainsdonnèrentcom-
che ni ceux de Tripoli, ni les autres qui n'étoient pas mencementà celles qui désolèrent .si lông-temps l'Ita^
,
compris dans la trêve. Ensuite Frédéric se mit lui- lie, sous le noin des Guelphes Se des Gibelins. Au
même la couronne sur la rête dans Féglise du saint reste on dit que Frédéric parloit six sortes de lan-
, ,
Sépulcre parcequ'aucun prélat ne voulut avoir de
, gues ; qu'il avoit l'efprit extrêmement vif ôc péné^
commerceavec lui. Les Templiers ôc les chevaliers de trant ; qu'il étoit courageux 5c magnifique ; mais im-
S. Jean de Jérusalem réclamèrent hautement contre
,
pie jusqu'à Fathéisme cruel, peu èxact à garder sa
le traité de Frédéric, lequel, à la vérité, étoit très-désa- parole, ôc débauchée ,Ce prince étoit savant ; il fie
vanrageux à la religion. A son retour de Syrie, sur la traduire de grec en latin divers livres particuliere-
, ,
lin du mois de mai 1229, il se saisit des biens que les menr d'Aristote;ôc donna de grands privilèges aux uni-
Templiers Se Hospitaliers avqjnt dans ses états 5c versités. 11 eut six femmes 1. Constance d'Aragon #
, 5
dont il laissaHenri,mort de poison:».
pilla encore les autres biens ecclésiastiques. II reprit Yolahdedé Briën-
en quinze jours toutes
les places qu'on lui avoit enle- ne, mère de Conrad, roi des Romains : y. Agnès j
vées ôc conquit ensuite la Romagne, la Marche-d'An- fille & Othon duc de Moravie, qu'il répudia : 4. Ru-
, 3
cone, les duchés de Spolétè Se de Bénévent ; puis tine, fille d'Othon, comte de Wolfferthausen dans la
ayant investi Rome, où étoit le pape , content de l'a- Bavière : 5. Ifàbeau, fille de Louis due de Bavière í
voir étonné, il se retira dans Capoue. L'annéesuivante
,
6. Isabelle , fille de Jean , roi d'Angleterre. Ori ' ne
1130, il fit la paix avec le pape , Se promit vaine- fait pas de laquelle de cës femmes il eut Marguerite,
ment de rendre les biens qu'il avoit usurpés ,, ôc d'être femme d}Albert, laridgrave de Thuringe;8c Constance^
plus soumis à Féglise. 11 recommença ses violences mariée à Zo«i.í, landgrave de Hesse. Frédériceut áussí
avec plus d'aigreur ; ôc Fan 1235 J étant en Allema- trois enfans naturels de Blanche ,matqûisedt,Montser*
.

gne , il fit mourir son fils aîné Henri enprison., parcé- fa*3 Mainfroi, prince de Tarente \ Eric ou Hériri, roi
qu'il s'étoit mis à la tète de ceux quil opprimoit par de Sardaigne.,•<&Frédéric:,princed'Antioche. Les seri-^
ses injustices. II s'emporta jusqu'à écrire contre le timens fur fa mort sont différens. Les uns lui dónnent-
pape, ôc on cite entr'autres libelles des vers, non-seu- de grands scntimens d'humiliation 6c de pénitence,
lement contre ce pontife, mais même contre la reli- disant qu'il avoit défendu de.lui reridre aucuns hon-
gion. Grégoire IX l'excommnnia. L'empereur étoit neurs funèbres; Sc qu'absous de ses excommunications-
en Allemagne, en 1 2 36', 5c mit Frédéric , duc
alors pat larchevêquë de Palérme^ il rendit Fespri't revétúi
d'Autriche,au ban de Fempire. Deux ans après, ayánt
;
dé l'habit de Cîteaux.: D'autres au contraire lè soniS-
passé les
monts avec cent mille hommes, il. vainquit mourir dans Fanathêmëy fans facremens Sc sáns-re-,
les Milanois -ôc
en fit un grand carnage. II prit plu- pentir. La vérité est que ceux-ci peuvent3passer pour-
, suspects. Son testaments quoique d?ailleursassez plei-ril
sieurs
autres villes, soumit la Sardaigne , triompha
aes forces de Venise Sc de Gènes se rendit maître de termes fastueux marque néanmoins du repentirs
,
au duché d'Urbin de la Toscane 5c vint assiéger
,
puisque il y chargeCdnrad.de restituer tórit ce qui",
, ,
Rome
en 1240; Ce fut dans cette occasioiv.qu'il fit pouroit appartenir à l'églìse-ôc d'employer jusqu'à cent:
fendre lá, tête
en quatre,; on marquer avec. un.fer milles oncesd'or, ( ce qui faisoit alors deúíxcéris-cin-
chaud fait
en croix , le front des prisonniers qu'il quante mille livres ) somme considérable en ce temps-
faisoit, parcequ'ils s'étoient:croisés contre lui; ôc rlà, pourle secours de la:Terre sainte. Ses òbséquésí íe>
en-
tité ilallasaccager Bénévent, le.mont Canin, Soraj firent à- Foggiá si secrètement, que fort lorig-temps
& les terres des Templiers. La plupart des villes dl- après-on'difoifqu'il1 alloitparokreavee urie puissante
'ahe sc divisèrent en deux factions. Grégoire voulut armée ; ôc même au;bout:de dou2e ansì,.-on vit un
«ire assembler un concile à Rome, en 1241. Lespré- farix Frédéric suivi de: quàntitéi de tròubës :3-, 5c?dont-
«ts de France d'Angleterre ôc d'Espagne, s'émbar-
,. oil n^htehdít-plus parler depuis j córrifne s'il fíit sorti;
S«etent à/Gèhes; 5c Eric-, ou Henri, roideSardaU- de té'rre>,i :6c cju'ily fut rentré auflìtôt1:P.uis;plïiis der
§ne fils naturelde l'empereur attendit les; ealereï; àtísss'étantíéncore écoulés*,, d'ans un|ffempsr;oarle7vrai:
, ;. ; ro'
•"s l ne en prit vingt-deux en coula trois a fond,. IiFrédéric auroit eu-près.dexent ans,- un:atìtré;imposé-
« envoya,pjcisonniers-àErédéric
, les prélats,.
avéc trois ' teur vint encore .se .donner pouf lui% &; se- fit. reee'i
FRE FRE
voir d'ans Nuitz ; mais ayant été pris par l'archevê- en i 46 8, pour s'aquitter d'un voeu qu'il avoit fait quel.
que de Cologne, il avoua Fimposture , ôc fut brûlé. que temps auparavant. Le pape ôc lui proposèrentsoM.
Pour faire voir que Frédéric II avoit été impie jus-
, vent d'entreprendre la guerre contre les Turcs, qil'
qu'à Fathéisme on lui imputa le livre de tribus affligeoient les Chrétiens ; mais ces projets n'entent
, qu'on le voit point de fuite. Matthias , roi de Hongrie, norta h
' impoftoribus : ainsi par les épîtres de
Pierre des Vignes son chancelier, pag. 211 de Fédi- guerre dans FAutriche, ôc prit Vienne le 1 juin 1 A%,
tion de Schardius ôc comme Fécrit Grotius, dans les fans que Frédéric s'en mît en peine. Ce peu de soiiì
observations fur la, troisième partie de la philosophie Fa fait blâmer par quelqueshistoriens, qui disent
que
réelle de Campanella. Grotius avoit pourtant dit, daris ce temps-là, enseveli dans une lâche oisiveté il
Append. de antichrist, pag. 84, à la fin de ses notes se proménoit en Allemagne,, ôc écrivoit fur les
m u.
fur les évangiles, que les ennemis de Frédéric Barbe- railles des hôtelleries : Rerum irrecuperandarumsumtna.
rouffe, empereur, lui attribuoient ce livre. ( II s'est félicitas oblivio. Loubli des biens qu'on nefauroit
trompé c'est à Frédéric II. ) Ce livre a fait beaucoup , re-
couvrer est la félicitésuprême. Frédéric passa en 1488
de bruit, ; bien des gens en parlent ; mais on ne trouve en Flandre , au secours de Maximilien I, son fils'
personnequi dise l'avoir vu. * L'abbé d'Uíperg. Mat- qui avoit épousé Fhéritiere de Bourgogne. II mourut
thieu Paris. Steron. Rigord. Sanut. Platine. Sabellicus. selon Cufpinien le lundi 19 août, ou, selon les
Trithéme. Blondus. Crantz. Villani. Sponde. Bzo- , au-
tres , le 7 septembre 14035a Lintz en Autriche, â°é
vius. M. de la Chaise histoire de S. Louis. Paul Co- de 78 ans, ôc fut enterré à Vienne. II avoit régné
,
lomiez mélanges historiques 55
, , en 167 y. ans 5c 4 mois. Voye\ fa postérité au mot AUTRI.
FRÉDÉRIC III, dit le Beau empereur, fils d'Ai.- CHË. * Cufpinien. Naucler. Bonfinius ôcc. j)^ M.
, ,
BERT I, empereur Sc duc d'Autriche, fut mis fur le Heiss fait honneur à Frédéric de Faccommodement
trône impérial par quelques électeurs après que les fait entre le pape Nicolas V 5c Félix V : mais il est
, certain que tout l'honneur en est dû au roi de France
autres eurent élu Louis de Bavière, en 1 314. Comme
cette double élection se fit près de quatorze móis Charles VII *• les lettres de remerciment 5c les jus-
après la mort de Henri VII, dans le teriaps que le S. tes louanges qu'il en reçut du pape Nicolas V en sont
lìége étoit vacant on ne put se soumettre au juge- la preuve. * Listé chron. & hist. des empereurs d'Al-
,
ment du pape. Cependant Frédéric se fit couronner lemagne dans l'art de vérifier les dates.
,
l'année d'après son élection à Bonne fur le Rhin, FRÉDÉRIC de Brunswick élu empereur, ôc tué
dans le temps que Louis son ,compétiteur, recevoir le ,
en 1400, voye-z BRUNSWICK.
mêmehonneur à Aix-la-Chapelle.Ensuite ils coururent
R O I S DE D A NEMARC K.
aux armes; ôc le pape Jean XXII, nouvellement élevé
fur le siège de S. Pierre étant prévenu pour Frédé- FRÉDÉRIC I, roi de Danemarck,duc de Holstein,
,
ric lui donna ordre de s'avancer dit le Pacifique, fut élu l'an 15 2 3 en la place de
, en Italie contre ceux , de ses cruautés.
qu'il appelloit les ennemis de Féglise. II ne s'y rendit son neveu CHRISTIERN chaste à cause
,
U suivit les erreurs de Luther Se les introduisitdans
pas aflez à temps , ce qui le mit mal dans l'efprit du ,
pape. Après quelques avantages remportés, fur son en- ses états. En 15 31 il mit son neveu en prison, ôc mou-
nemi il fut fait lui-même prisonnier en une bataille rut quelque temps après en 15 3 3 , laissant d'Anne de
qui fut, donnée dans la basse Bavière, la veille de S. Brandebourg son élBiuse quatre fils dont Faîne
Michel de l'an 1 312. 11 resta trois années prisonnier, , , ,
CHRISTIERN III lui uTccéda. Voyez HOLSTEIN.*
Sc depuis vécut aflez paisiblementjusqu'au 1 3 janvier Chyttaeus, Saxon. De Thou Ôcc.
1330. Ii fut empoisonné par un.philtre amoureux , FRÉDÉRIC II du nom , roi de Danemarck,
, ,
ou, selon d'autres auteurs, il mourut rongé devers. né en 1534, fut roi après CHRISTIERN 111 son père,Fau
Son corps fut enterré à la Chartreuse de Maurbach, 1559. II réduisit lá province de Dietmarsen, Sc dé-
qu'il avoit fondée. Quelques auteurs ne le mettent pas fendit la Livonie ôc la liberté de la mer Baltique con-
au nombre dés empereurs. Voye\ ses alliances au mot tre Lubek, & contre Eric, roi de Suéde, auquel il fit
AUTRICHE. .* Onuphre en fa chron. Cufpinien. la guerre. Le pape Pie IV lui envoya l'an 15 61 un
Villani. Argentina Ôc Trithéme ,
, yenfa chron. Spon- nonce, pour le prier d'envoyer quelqu'un de fa part
de annal, ecclef. tome I.
, au concile de Trente ; mais il le refusa, disant, que
FRÉDÉRIC IV, empereur, ou III, selonles autrGs, ni son père ni lui n'avoientjamais eu aucune sorte de
dir le Pacifique fils d'ERNEST duc d'Autriche fut commerce avéc les pontifes Romains. Frédéric ac-
élu après la mort -,
d'Albert II, ,son cousin germain , à crut l'académie de Copenhague, fit refleurir les let-
la mi-carême de l'an 1440 Ôc reçut la couronne d'ar- , tres, Sc aima les savans, entr'autres le fameux Ticho-
,
gent à Aix-la-Chapelle, le 17 juin 1442, de la Brahé. II mourut le 4 avril 1588, âgé de 5 4 ans, ôc eut
main de l'archevêque de Cologne ôc celle d'or à de Sophie, fille d'Ulrìc, duc de Meckelbourg,CHRIS-
Rome de la main du pape Nicolas V, un dimanche TIERN IV, qui lui succéda. Voyez^ HOLSTEIN.
jour de S. Joseph, 19 mars 1452. Sa , femme Eléo- FRÉDÉRIC, III du nom, roi de Danemarck,
nore de Portugal fut couronnée avec lui ; ensuite de second fils de CHRISTIERNIV 5c d'Anne-Catherine de
quoi ils passèrent à Naples pour y visiter le roi Al- Brandebourg,lui succéda l'an , 1648 son frère Chris-
fonse oncle de l'impératrice. , Frédéric s'attacha à tiern qui avoit été désigrié roi étant ,
, , mort quelque
dissiper les factions qui se formoienr dans son état, temps auparavant. Frédéric avoit été archevêque de
& lorsqu'il se vit contraint de prendre les armes Bremen, Ôc avoit eu guerre contre les Suédois. Ceux-
il se contenta de punir les plus rebelles. II aimoit le, ci sous la conduite de leur roi Charles Gustave irri-
,
tés, de ce que Frédéric, pour faire diversion, durant la
repos, ôc dissimula avec tant de soin les sujets de plainte
que lui donnèrent quelques papes, que les Italiens guerre de Pologne, ravageoit le duché de Bremen,
disoient qu'il enfermoit une ame morte dans un corps tournèrent les armes contre lui eri 1658 ôc 1659. lis-
vivant. Cet empereur convint avec leurs légats du se rendirentmaîtres de Fiflede Funen, étonnèrent celle
concordat de la nation germanique ; il confirma la de Zeland où ils assiégèrentCopenhague, Se par Ie
bulle d'or;,6c pour retrancher le grand nombre de ,
traité de Rhoschild en 1659, ils se firent céder par
procès: qui s'étoient introduits dans la justice avec le les Danois Schonen Hallan, le Bleking,Tifle de
droit romain,'ii fit imprimer le code des fiefs. Quel- Bornholm,qui , depuis, est retournée au Danemarck
que inclination que Frédéric eût pour la paix , FA1- par Féchange d'autres terres , la forteresse de Bahus,
lemagnehe fut jamais si cruellement déchirée par les ôc le bailliage de Drontheim. Charles Gustave recom-
guerres civiles , ôc par les armes des étrangers ^ que : mença la guerre ; mais la morr mit fin à ses conquêtes.
ìaus son empire. Frédéricíxt encore un voyage à Rome Leroi Frédéric fit ensuite la paix avec la reine de
Suéde,
F RE f R Ë;.,.. 5:|-i-
Suéde, tutrice du roi Charles son fils Se- la signa à j aaux
.
etatS;, ils nommèrent des commissaires; pòiir, ëka-
3
Copenhague en i 660. Ensuire ce roi reçùt des états miner
i
j là matière, qui èri donnèrent pàït aux séna-
de Danemarck, le plein pouvoir de laisser héréditaire, , íteúrs, pour avoir léúr avis, 5c envoyèrent une,'ué-
dans fa maison , la couronne qui étoit auparavantéleç- putatiori,au
] clergé aux bourgeois Sç aux paysans;
tive. II mourut le 9 février 1670 , âgé de 61 ans.. p'oùf
]
léúr éri donner, 'communication. Lès propositions
foye% fà postérité à HOLSTEIN. CHRISTIERN V lui de la rèiné àyàrit été exàniinéesj' élles furent, approu-
, >
succéda;:,. véés paf lâ cpiriniission sécrète"j" avec quelques
FREDERIC IV, . de .-.--
,A.,-'.
fils aîrié ->
ÇHRISTIERN.V.,...-'.-
ròi
;[
conditions pour conserver ie droit d'électibri ^,'con-
autres
de Danemarck., riéle 2 i octobre i 67 i, succéda à son : fòrriiériient à cè qui ayoit été résolu à l'àyénërnëntde
père en 1699.
Eri 1700 il porta ses armes dàns lé la reirie à là couronne, Ôc fárërit comriiuniquëes aux
Holstein contre lë duc de Hòlstéin-Gottorp Ôc as- trois états, qui les approuvèrent. II fut ërisuite résolu
,
siégea Tònhirigen ; niais lë roi de Suéde ayant pris de faire tine dépùtatiori à là reine, pouf lui coinriiii-,
les intérêts du'duc son beau-ffère ; pássa jusque daris' niquer cette résolution dès états; ôc savoir ericore par
»
l'isle de Zieland, Ôc y fit une descente avec son armée'.: : éllë-uiêirië ses intentions.'...Lé comté de Hòrri j rriaré-
ce
qui obligea lë rói de Danemarck à rétirer,' ses ] chai de là noblesse qui 'éri étóit le chef lui fit fus cela
; ',
troupes du. Holstein, Se à s'accòìrimoder avec le duc uri discours, "Ôc liii tériiòigna que ses sujets étoient
de Gottorp ; iriais la guerre ayànt recomihençé de- très-satisfaits"dé la conduite qu'elle avoit teriuê pour
puis, pendant ,qué lé roi de Suéde étoit en Turquie ^ le gouvernementdu royaume Ôc dé la bonté dont ils
& depuis son retour i'."J,ë roi de Danemarcka remporté rëssëritoièrit tous lës jours lés ,effets qu'ils n'aiiroienr
: ;
de grands"avantages fur ses troupes par terre., Se lui riëri souhaité davantage que de Fà voir continuer j ôc
diverses places enrr'avitrés Tonningen Pen- qu'ils n'ávòiérit riëri voulu conclure sáris être encòré
a pris , ,
nainunde.i Fiflè de. Rugen ,' Stralzjind Se Wismar^ plus certainement informés dé ses intentions afin dé
,
& a remporté de grands avantages fui* nier au coin- [ s'y cònfoririër én cas qu'elle y persistât. ,La reine
, > ,
bat près de Fifle de Rugen. 11 est riiort à Oldénsèe le ayant répondu cjuellè étoit toujours dáns les mêines.
ii octobre Ì730. Voyez sa postérité â HOLSTEIN. sentirriens, 5c les ayaiit remerciés de cette marqué de
leur respect, le comte de Horn à la tête de là inêmé
ROIS DE N A P L ES ET DE S t c 1 z È. ,
députation, allá trouver le prince de Hesse lui com-
FRÉDÉRIC d'Aragon frerë de Jacques II, foi muniqua la réponse dé là reine de Suéde Ôc 3
lui pré-
,
d'Aragon se fit ròi de Sicile, , les condi-
senta rin acte dáns lequel étoient comprises
, 5c soutint la .guerre
contre Charles II ; dit lé Boiteux, ròi de Naples 3 tions siúvant lesquelles les états étoient résolus de Fé-
dorit il épousa depuis la .fille Eléonore. On lui céda lire pour ròi, dont lui ayarit fàit la lecture ce prince
3
une partie de la Sicile ,- sous le nom de royaume dé les approuva Ôc les signa áprès avoit remercié
, lës dé-
Tenare. Ce prince mourur le 24 juin 1337 âgé de fnités de ce téínoignage signale dé leur affection ôc de
,
65 ans, après ën avoir régné 24. Voyez fa postérité eur estime. Le 4 avril 1720 iín hérault d'arriies s'é-
à ARAGON. tant rendu dans la gráiide placé de Stòckhoiri le pro-
-
FRÉDÉRIC, raide Naples Sc de Sicile, fils dé clama roi de Suéde j des Gotlis ôc des Vandales. y
Le
FERDINAND Se frère d'Alfonse succéda Fan 1496 à
, , 7 du même mois, il fit profession de la religion lu-
son neveu Ferdinand II, fils de thérienne à Carelsberg, Se après lé sermon j il com-
ce dernier. Le roi Louis
XII, 5c Ferdinand ròi de Castille le chasterentde munia avec la réiné én présence dés députés dès états,
,
ses états. Le premier lui donna l'an. , qui avòiënt été nommés pour être témoins de la cé-*
1501 le duché
d'Anjou. Frédéric mourut d'une fièvre rémónie Sc de la profession de soi. 11 fut aiifli résolu
quarte à Tours,
le 9 noveinbre 15 04. que quoique , selon les lòix de Suéde j ce prince ne
Ròi pût exercer la puissance royale pour Fadministration
DE SUÈDE: des affaires ayarit sori couronnement, néanmoins eii
FRÉDÉRIC, prince de Hesse-Cassel, roi de Sué- égard aux circonstances d'alors il seroit dispensé des
de né le 28 avril 1676, fils aîné de CHARLES land- ,
loix fiir cet article, l'acte de capitulation-qu'il ayoit
, de
grave Helïe-Cassel, ôc de Marie-Amélie de, Cur- signé 6c juré étant suffisanr. Le 14 mai 1726 cë
lande commandoit à la bataille de Spire ën j
, novem- prince fut couronné roi de Suéde en Feglisé dé S.
bre 1703, où le conite de Tallard, maréchal de France Nicolas de Stockholm;par l'archevêque ,
d'Upsal, avec
remporta la victoire ôc où ce prince témoigna une les mêmes cérémonies qui se pratiquent eri pareille
,
extrême valeur; desorte que fa cavalerie ayánt pris occasion quand cette cérémonie se fait à Upfal, ôí
la fuite, il se mit à la tête de ses grenadiers, ôc sou- ,
prêta le serment qu'il ávoit fàit le 4 avril précédent.
tint le combat. 11fut blessé au combat de Schellen- Çet acte conténoiten substance,quele prince ávoit été
berg, le 2 juillet 1704 5c commanda au siège 5c élu ròi selon les loix ôç les statuts du royaume, par le
à la prise de Tracrbach , mois de décembre sui- libré choix dé tous les conseillers 5c des états qu'ils
au ;
vant. II épousa le 31 mai 1700 , Louife-Dórothéé-Só- déclaraient de plus les defcendans de fa majesté Ôc de
phie, princesse électoralede Brandebourg, fille de Fré- la reine Ul'rique-Eléono're"en ligne masculine, héri-
déric III du
nom , électeur de Brandebourg Sc foi de tiers présomptifs de la couronne ; que la feirié, en cas
Prusse, 5c d'Etizabéth-Henriéttë de Hessé-Cassél, sa
L que le roi décédât avant elle, reprendrait le gouver-
première femme, laquelle étant morte sans enfans le: nement du royaume ; que s'ils décédoierit l'un 5c Fautté
J9 déceriibrè 170 5 il prit une seconde alliance le 4 fans enfans mâles, les états saris aucune convocation
avril 171 j avec la, princesse Ulrique-Eléonorc de Ba- se rassembleraient trente jours après, pour procéder à
9
vière soeur de Charles XII, roi de Suéde qui le: une nouvelle élection ; qu'ils étoient persuadés que fa
,
nomma généralissime de ses armées contre les Mosco- majesté rie souffrirait pas qu'on travaillât à rétablir la
vites. Après la mort funeste de ce monarque, la prin- souveraineté absolue 5c héréditaire ; qu'elle maintien-
cesse Ulrique-Eléonore fa soeur fut élue reirie de Sué- drait la religion luthérienne ôc qu'enfin"ils prioient
de le ,
3 février 1719. L'année suivante, elle écrivir t le roi de prendre le gouvernement du royaume; * Mé-.
une lettre aux états qui étoient encore assemblés, parr moires da temps.
laquelle entr'autres choses elle leur témoigna souhai-
',
tes que se prince de Hesse-Cassel,son époux, fut associé R6 1 s DE POLOGNE.
e
avec elle pour le gouvernement du royaume, en laa FRÉDÉRIC-AUGUSTE,roi de Pologne 5c élec-
inaniere qui paraîtrait la plus convenable
blic Se au bien pu-;- teur de Saxe, étoit le second fils de JEAN-GEORGES III,
aux loix du royaume. Voyez- ULRIQUE- électeurde Saxe, 5c d'Anne Sophie, fille aînée de Fré-
^LEQNQRE. Getce lettre
ayant été communiquéee déric III, roi de Danemarck. U naquit à Dresde, lf
TomeV. Partie L ?l
FRE FR E
i 2 mai-1-670. Apres s'être perfectioné dans différen- mée fut vaincue par les Suédois fur la Duna, au mois
tes langués , sciences ôc exercices,.il se distingua en. dé juillet, ôc contrainte de se retirer par la Prusse
16S6, à Gottorp dans un tournoi, en présence de Lithuanie. Les ennemis étant entrés à force ouverte en
Christiern V, roi de Danemarck; après quoi il alla Pologne, ôc ne voulant entendre parler d'aucune pa'xen
dans le camp danois, près de Hambourg, Se reçut il fit venir dans cé royaume en 1702 ,12000 hommes
le 24 l'ordre de FEléphant. II commença ses voyages de ses états héréditaires. Ils perdirent cependant le
en 1687 , parcourut la France, l'Italie, FEfpagne champ de bataille le 29. juillet, près de Clissok oií
Se lé Portugal, 5c revint joindre fort heureusement le Binsków, l'arméede la couronne qui lës avóit joints
14 avril 1689 son përe, qui étoit alors aux bains de
, ayant lâché le pied dès la première attaque. H fit mal.
Tceplitz. II le suivit, cettê année 5c les deux suivari- gté cela une alliance secrette avec l'empereur, en vertu
tes, dans les campagnes contre les François, fur le de láquèlle, il lui donnoit 8000 hommes, pour s'en
bord du Rhin, 5c donna dans différentes petites escar- servir contre la Bavière. Ses rroupes ayant pris la fuite
mouches des preuves de son intrépidité. Son père étant en i 703 dans la bataillé de Tykoczin ou dePultosck
mort à Tubingue, le 12 septembre 1691 , il en fut il vit les ennemis maîtres de Thorn, d'Èlbingen & de
extrêmementaffligé, 5c assista à ses funérailles, le x 1 Marienbourg.II se retira vers la fin de cëtte année dans
décembre à Freyberg. Etant en 169 z, à la cour dé ses états hérédiraires, 5c apprit, peu de temps après
Vienne il étoit assez lié avec "Joseph , roi des Ro- que plusieurs -woy-yyodies avoient fait unè confédéra-
mains. Il, épousa à Bareuth le 1 o janvier 169 3 Chris tion au mois de janvier 1704, à Warsovie, à la sol
, ,
tine-Eberhardine,fille aînée de Christiern-Ernest, rnar- licitation dé la Suéde , ôc avoient renoncé à fa domi-
grave de Braridebourg-Culmbac ; ôc ayant fait la cam- nation. Ce qui l'engagea à se transporter au mois de
pagne du haut Rhin, il fit un voyage en Italie , où il vit février, à Cracovie , où il déclara rebelles les confé-
ce qu'il y avoit de plus remarquable. De retour à Dres- dérés , le premier mars suivant ; mais cës derniers
de, en 1694, vers la fin de février, il succéda à son frè- n'y faisant aucune attention , convinrentle 19 avril
re , l'électeur Jean-GeorgeIV , qui mourut le 27 avril. avec le primat ôc cardinal Radziejowsky, de publier
Il reçut au mois de juillet l'hommage à Freyberg, à un interrègne, ôc fixèrent au 19 juin Félection d'un
Dresde, à Wittemberg, à Torgau ôc à Leipsick, ôc se nouveau roi. Un grand nombre de Polonois eut une si
chargea au mois d'octobre des fils du duc Christiern grande horreur de cette entreprise qu'ils firent à Sen-
deSaxe-Mersebourg,qui avoient perdu leur père dans domir une confédération, par laquelle , ils reconnois-
leur bas âge. II envoya en 169 5, en Hongrie, les 8000 soient pour rebelles ôc traîtres a la patrie tous ceux qui
hommes qui avoient servi l'année précédente fur le seraient du parti des confédérés de Warsovie. Ils sup-
Rhin, foUs la conduite du margrave de Brandebourg- plièrent même le pape, par le moyen du nonce, de
Culmbach commanda, par ordre de l'empereur priver le cardinal primat, Sc l'évêque de Posnanie, de
, ,
toute l'armée chrétienne, ôc força les Turcs à se désis- leurs dignités. Quoique le prince royal de Pologne,
ter de Firruption qu'ils vouloient faire en Transylva- Jacques Sobiesky, que le roi de Suéde avoit proposé,
nie. II laiffa en 1696, 4000 hommes à l'empereur, ôc eût été conduit avec son frère Constanrin, par quel-
assiégea Temèfwar au mois de juin; mais il leva le ques officiers Saxons, fur le Pleissenbourg à Leipsick,
siège à l'approche des ennemis, Ôc leur livra bataille on ne laissa pas que de procéderà Félectionfur le champ
près d'Oltatsch, le 27 août, ôc il remporta le champ marqué près de Warsovie, Sc qui étoit gardé par
de bataillé; II embrassa le 23 mai 1697 la religion des troupes suédoises. Le choix tomba fur Stanislas
catholique à Bade en Autriche, Sc fut élu, roi de Po- Leszinsky, alors woywode de Posnanie. Frédéric-Au-
logne. Le 27juiilet il fut couronné à Cracovie, par guste ne perdit cependant pas courage; mais alla vers
l'évêque de Cujavie. U céda, la même année, ses droits la fin de septembre à Warsovie, après que ses trou-
fur Saxe-Lavenbourg à la maison de Brunswick-Lune- pes eurent défait le général Meyerfeld ôc il força !es
bourg cependant en se réservant la coinvestiture. II trois ambassadeurs Suédois, dépurés ,à Stanislas, de
se désista , aussi du droit héréditaire de patronat sur se rendre à lui avec 600 hommes. 11 mit ensuite son
Quedlinboiirg, moyennant une somme d'argent, en fa- I monde en quartiersd'hiver en Pologne, Scenvoya4ooo
veur de l'électeur de Brandebourg, de même que d'au- hommes d'infanterie & 600 cavaliers en Saxe, qui,
rres droits 5c emplois. II s'aboucha en 1698 avec cet sous la conduitedu général de Schulembourg, se dé-
électeur, à S. Johannisberg en Prusse, ôc avec le czar fendirent si bien près de Punitz, le 7 novembre, con-
Pierre I, à Rava dans la grande Pologne. II fit avan- tre 9000 Suédois, qu'après une cinquième attaque,
cer , la même année, ses troupesen Pologne,tant pour ils passèrent l'Oder à la vue de l'ennemi. Le roi les
terminer les différends qu'avoient entr'eux,en Lithua- y suivit de très-près, Sc arriva, malgré toutes les em-
nie le grand-général Sapieha ôc le grand-enseigne bûches fort heureusement en Saxe. U reçut en 1705
,
Oginsky , nouvelle
les Turcs à faire une paix la fâcheuse
, que pour engager que ses troupes avoient été bat-
avantageuse. Cette paix s'étant conclue au moisde juin tues au mois de juillet, près de Warsovie, ôc que
de Fan 1699 à Carlowitz, il arriva à Dresde au mois Stanislas avoit été couronné le 4 octobre, par l'arche-
d'août, 5c fit consacrer au service catholique romain, vêque de Lemberg. II arriva ensuite à Fimproviste, le
par le nonce du pape Dayia, Féglise du Moritzbourg. 1 novembre , à Tykoczin en Lithuanie, ôc donna a
Frédéric-Auguste signa le 9 janvier 1700,1e traité que plusieurs grands du royaume l'ordre de l'Aigle blanc
les plénipotentiaires Polonoisavoient conclu avec les nouvellementinstitué, Sc nomma l'évêque de Cuja-
députés de Félectorat de Brandebourg, au sujet d'El- vie primat du royaume, à la place de Radiziejowsiíy»
bingen, ôc eut une entrevue avec l'électeur de Brande- qui,étoit mort. II alla depuis trouver lè czar dans le
bourg à Oranienbaum, après la foire qui se tient à camp, près de Grodno, ville qu'il fortifia de même
Leipsick, au nouvel an. II fit attaquer ensuire la Li- que Tykoczin 6c il mit à Cracovie une garni-
vonie 5c s'y rendit au mois de juillet. II y remporta son de 3000 hommes. , II arriva à Warsovie, le S
,
quelques avantages fur les Suédois ; mais il fut obligé février 1706, avec fa garde ôc quelques régimens de
de se retirer de devant Riga, fans avoir rien fait, ôc cavalerie, Se il ordonna au général de Schulembourg
il reçut de ses alliés deux mauvaises nouvelles consé- de partir de Guben avec ses troupes. Celui-ci ayant
cutives le roi de Danemarck ayant été forcé de faire passé l'Oder le 9 février, fut défait près de Fravens-
, ,
une paix le 18 août à Travendahl, Sc le czar ayant tad, le 1 3 du même mois, par le général de Rheini*
été repoussé de devant Narva. II fit féliciter en 1701 child. Après cet accident, il rassembla routes ses trou-
le roi de Prusse du. titre de roi qu'il venoit de pren-, pes de Cracovie 5c d'autresendroits, 5c revint à Grod-
dre Sc s'allia plus étroitement avec le czar à Birsen en no le 5 août, Sc le rpi de Suéde entra en Saxe avec
, ,
Lithuanie ; mais il eut le malheur de voir que fou ar- 15000 hommes. Quoique le roi Auguste, soutenu àt
FRE
la Russie, eut remporté une victoire complète, lé 29 J
FRE
íé prince Lùbomirsky Suéde,
en
îîî
pour féliciter le
roi
octobre, près de Kalisch, fur le général Suédois Mar- fur ! son avènement à la eouronnei L'empereur lui en-
defeld, il consentit cependant, par condescendance voya en 1722 au mois d'avril, la toison d'or, 5c il
pour ses
fidèles sujets, à une paix que ses.plénipoten- nomma : au mois de décembre, Théodore Potockyj
tiaires, le conseillerintime d'Imholffôc le référendai- évêque 1
d'Ermelandjarchevêque de Gnesne Sc primat
Pfingsten avoient signée avec trop de pré- du royaume. Le tumulte excité à Thorn en 1724, lui
re intime ,
cipitation, le 24 septembre à Alt-Ranstadt, 5c il y causa quelqu'embaras les ambassadeurs Anglois
-, y
alla voir le roi de Suéde. II donna en 1707 5 ooò hom- Suédois, Prussien ôc Hollandois paraissant prendre la
FAngleterre 5c à la Hollande Se logea, pendant chose fort à coeur. Maurice, comte de Saxe, son fils
mes à y
quelque temps , fa cavalerie dans les états de Weimar naturel, fut nommé par les états de Courlande, poui
íc d'Eisenach.
II fit conduire fur le Koenigstein., en succéder au duc qui vivoit encore alors ; mais les Po-
présence des Suédois, les deux plénipotentiaires qui lonois n'en étant pas contens, Félection fut cassées Sè
avoient paflé presqu'en tout, ôc d'une manière inex- l'on fixa dans une diète la forme du gouvernement à
cusable les instructions qu'on leur avoit données. Le venir. II s'alita à son retour de cette diète à Bialostock*
,Suéde lui fit
joi de une visite à Dresde, le 4 septem- à caUse d'une douleurde cuisse, 5c de retour en Saxe ,
bre, lorsqu'il s'eri retourna en Pologne. 11 se trouva en Ì727, il perdit son épouse, qui mourut le 5 sep-r
en 1708
incognito à la campagne des Pays-Bas, 5c il tembre à Pretsehi llpublia5par une patente, en 1725*;,
auornental'année suivanteses troupes qui étoient dans que tous les démêlés qu'on avoit éus jusqu'alors avec
ce
pays-là, jusqu'à 9000 hommes» II donna au mois la couronne de Suéde, avoient été terminés par un
de juin de très-grands divertissemensà Dresde à l'hon- accommodementi II fit camper au mois de mars 1730
neur de Frédéric IV j roi de Danemarck, ôc il Fae- son armée, forte de 30000 hommes, près deMuhl-
compagna à Berlin. Peu de temps après, il s'en alla en berg fur l'Elbe. Le roi de Prusse ôc le prince royal s'y
Pologne, à la réquisition des Polonois bien intentio- rendirent le 3 1 du même mois. On exerçal'armée tout
nés pour lui, qui malgré la renonciation qu'il avoit le mois de juin, au milieu d'un grand nombre de di-
,
faite, n'avoient jamais reconnu le trône de Pologne vertissemens remarquables, donnés avec beaucoup de
pour vacant, 5c il donna
dans un manifeste les raisons somptuosité. II conclut en 173 1 avec l'électeur de Ba-
de fa conduite, après quoi, il fixa au mois d'octobre vière un traité d'union particulière, Se renouvella Fan*
suivant une entrevue avec le czar à Thorn. II prit en eienne alliance avec Félectorat de Brunsvick ; mais ii
1710 , en Prusse, des mesures contre le corps de trou- eut quelque mésintelligenceavec la cour impériale, au
pes de
Crassau, qui s'étoit éehapé en Poméranie j Se il sujet de la pragmatique sanction. II ordonna aussi au
réduisit la ville de Dantzick, qui avoit reconnu Sta- mois d'août 1732 un campement de plaisir, de l'ar-
nislas pour roi, à payer une amende de 600000 flo- mée de la couronne, près de Villariova en Pologne y
rins. 11 permit en même temps aux catholiques ro- ôc il convoqua pour le mois de janvier 1733 une diète
mains de célébrer publiquement leurculte fur le Pleif- extraordinaire dans ce royaume, à cause du peu de
senbourg à Leipsick. L'empereur Joseph étant mort, succès qu'avoient eu les précédentes. II entreprit le
frédéric-Auguste prit possession en 1711 du vicariat voyage, non fans danger, le 10 janvier 173 3 ôc ar ;
,
de l'empire ôc s'aboucha derechef le 2 mai à Jaro- riva au bout de six jours fort incommodé à Warsovie;
,
flau avec le czar. Le roi de Suéde ayant rejette la neu- Dans le temps que l'on avoit les plus belles espérances
tralité, l'électeur fit avances au mois d'août, ses trou- de Fissue des délibérations de la diète, le mal de fa
pes en Poméranie,
lesquellesavec le secours des Mos- cuisse gauche s'augmentaà un tel point, que la can-
covites ôç des Danois se soumirent tout jusqu'à Stet- grene s'y mit enfin, 5c il mourut le 1 février.Ce mo-
,
tin & Stralsund.NIls attaquèrent vainement cette der- narque étoit doué de toutes les qualités du corps 5c de
niere place à cause de divers obstacles. Magnus l'efprit, aufquellesil joignoit l'amour de la justice, 5t
,
Steenbock, général Suédois, eut l'avantage de rem- le goût pour les arts Sc pour les sciences, dans lesquel-
porter le 20 décembre, près de Gaclebufch , une vic- les il avoit fait des progrès fort considérables. Il en don-
toire complète fur les Danois 5c les Saxons. Le roi Au- na des preuves éclatantes dans le nouvel ordre de pró-^
guste retourna ensuite en Pologne, avec quelques mille céder qu'il introduisit dans ses états, dans Fétablisse- '
hommes, Sç envoya en 1713 quantité de grosse artil- ment de différentes nouvelles chaires académiques »
lerie en Poméranie, ce qui servit à presser si fort Stet- dans la fondation d'une académie pour la noblesse à
tin, qu'il se rendit aux alliés au mois d'octobre suivant. Dresde, dans la construction de différens bâtimens
II envoya en 1714 au congrès de paix, convoqué à Bruns- somptueux Sc dans fa résidence royale Sc daris Fé-
,
wick lequel se sépara sans avoir rien fait, parceque lectorale. L'ordre la somptuosité Sc la variété des di-
j
,
les Suédois le prenoient fur un ton trop haut. U fit mar- vertissemens régnoient , égalementà fa cour. La valeur
cher en 1715 8000 hommes en Poméranie, qui se 5c Fintrépidiré ne Fabandonnerent jamais, même dans
joignirent au mois de juin aux troupes de Prusse, ôc les occasionsles plus périlleuses. La constance 5c la gran-
attaquèrent le 11 juillet la ville de Stralsund , qui se deur d'ame qu'il fit paroître dans un règne aufli traversé
vit forcée le 24 décembre à.se rendrepar capitulation, que le sien, le rendirent l'admiratiòri, même de ses
& la plus grande partie de la garnisonsut faite prison- plus grands ennemis. II fut, malgré les longues guer-
nière de guerre. Le roi Augustejoignir le czar à Dant- res qu'il eut à soutenir, contribuer au bien 5c à l'ac-
zik, le 3 avril 1716, Sc affista le 19 aux noces du duc croissement de ses états, ôc s'attirer par-là l'amour de
de Meckelbourg Schwérin. 11 fit revenir en 17.17 ses ses sujets pendantfa vie Sc leurs plus vifs regrets
• - 3
troupes en Saxe, en conséquence de la conclusion qui après fa mort. II ne laissa de son épouse dont on a
avoit été faite à la diète, le i février, ôc prit possession parlé
,
qu'un seul fils savoir FRÉDÉRIC-AUGUSTE
de l'évêché de Naumbourg, après quel'administrateur, qui suit. , * Extrait.dusupplémentfrançois
, de Bafle.
,
le duc Maurice-Guillaume, eut embrassé la religion FRÉDÉRIC-AUGUSTEII, roi de Pologne ôc élec-
catholique romaine. 11 envoya en 1718 6000 hom- teur de Saxe, Sec; naquit le 7 octobre 1696 de FRÉ-
mes , fous la conduite du duc de Saxe-Weissenfels, au DÉRIC-AUGUSTI roi de Pologne, 6cc. Sc de Ckristine-
Hongrie, , de Christian-Ernest,
secours de l'empereur
en 5c il eut la satis- Eberhardine, fille margrave de
faction de voir son fils unique marié à Vienne le 20 Brandebourg-Bareurh. II eut une coor en propre Fan
aouti7i9,à Marie-Josephe, fille aînée deTempe- 1702. II fut élu recteur très-magnifiquepar l'univei site
reur Joseph, qui fit son enttée à Dresde, le 2 septem- de Wittemberg, le 1 mai de la même année. Son
bre. II donna la même année une audience particu- père le nomma grand-bailli de la Luface, le 2 no*
lière baron de Sparre,5cconclut,
au en 1720, quelques vembre 1703 , Sc chevalierde l'ordre de FEléphant,
préliminairesde la paix du Nord : après quoi il envoya le 20 novembre 1708. II fut admis au conseil privé,,,
Tome V. Partie I. Y y ij
ÌS6 FRE FRE
le i mai 1711. II fit ensuite un voyage en Pologne, 5c fit sortir ses troupes "faxones du royaume
aflista incognito, sous le titre de comte de Lulace à , excepté
celles que la république lui avoit accordées pour fa sn.
, reté. Le prince avoit recule 24 juin précédent Tordre
Félection de l'empereur Charles VI à Francfort fur le
Mein, en 1711 d'où- il passa en 1712, par Milan, en de S. André, de la part de la czarine. 11 fonda le
,
Italie ôc retourna octobre un nouvelordre militaire de S. Henri, dont '17
au mois de janvier 1714, par le
Tirol,, à Francfort, Se se rendit de-là par Cologne, ôc est le chef Sc le grand-maître, de même que de celui
Dusseldorp à Paris, où il séjourna jusqu'à l'an .1715, de l'Aigle blanc; II renouvella auffi dans cette
an-
dans lequel il passa par Lyon ôc le Piémont, à Milan née Falliancé défensive conclue en 1731 entre son
, ,
ôc de-là à Venise. Ce prince fut arrêté quelque temps père Se le roi de la Grande Bretagne, en qualité d'é.
en cette ville par la petite vérole, Se n'en partit que ie lecteur de Brunfvick ôc Lunebourg, Se régla avec lui
24 juillet 1717 , pour Vienne , où il arriva le 6 octo- les limites de leurs pays. Pendant Fan 17 3 7 il séjourna
bre, ôc se déclara, le 11 suivant, ouvertement pour la presque toujours en Saxe:> excepté quelque peu de
religion catholiqueromaine, qu'il avoit déja embras- temps qu'il tint un conseil à Fraustadt en. Pologne au
sée en secret à Bologne, l'année 1712". 11 y resta pen- mois de juillet. II convoqua au mois de mars les états
dant toute l'annéesuivante, ôc reçut le 1 3 janvier 1719, de Saxe à une diète, indiquée à Dresde, transporta le
le sacrement de confirmation, ôc le nom dé Charles, culte évangélique, qui s'étoit fait jusqu'alors au châ-
qui lui fut alors imposé par l'empereur, qui fit dans teau de la résidence à Dresde, dans Féglise de Sophie
cette cérémonie la fonction de parrein de ce prince. 11 5c fit au mois de mai un voyage avec la reine Se toute'
en partit le 14 mars, ôc retourna le 2 3 suivant à Dres- la famille royale à Neuhaus en Bohême, pouryvoú:
de après une absence de huit ans. 11 renonça solem- Fimpératrice douairière Guillielmine-Amélie,mere
,
nellement, le 19 août de la même année par son plé- de la reine. 11 ajouta au mois de mars 1738, à ses
nipotentiaire ôc son épouse en personne, ,à la succes- autres titres celui de comte de Hanau, ayant obtenu
sion des pays héréditaires de la maison d'Autriche:, à quelques bailliages de la succession du dernier comte
cause de leurmariage, ôc fut reçu par l'empereur che- mort sans enfans mâles. Le mariage de fa fille aînée
valier de l'ordre de la toison d'or, le 23 novembre avec le roi des deux Siciles, donna occasion à plu-
-1722.-11-partitau mois de décembre 17 2 5 pour War- sieurs fêtes au mois de mai, ôc le 2 2 septembre il
,
sovie en Pologne, ôc fut présenté le 1 3 février partit pour Warsovie , où il demeura jusqu'au mois
1726'
au conseil intime du cabinet à Dresde, en qualité de d'avril 1739, qu'il revint à Dresde, y fit continuer le
n
son président ,v ôc reçut le août suivant à Warsovie
le présent du pape, d'un estoc 5c bonnet {fiocco & bi-
bâtiment de la nouvelle église catholique, 5c y pafi
toute l'année, excepté quelques jours du mois d'août
rettone ) béni solemnellement, Se retourna le 2 8 de pendantlesquels il tint un conseil avec quelques grands
mois à Dresde. II accompagna son père en 1727 seigneurs de Pologne à Fraustadt. Après le décès de
: ce
dans la visite qu'il fit au roi de Prusse, à Berlin au l'empereur Charles VI il prit les fonctions.devicaire
mois de mai, Sc fut aussi présent à Fentrevue de, ces
>
de Fempire dans les contrées où l'on fuir le droit sa-
deux rois à Luben, au mois d'octobre 1729. Après la xon , ôc en publia la patente, le 24 octobre 1740. Ce
mort de son père, arrivée le 1 février 1753 , à War- vicariat fut exercé par une cour de justice, jusqu'à
sovie en Pologne il succéda à ce prince dansFélecto- Félection du nouvel empereur. II reconnut d'abord la
,
ràTôc dans ses pays héréditaires en Saxe, ôc reçut au fille aînée du défunt empereur héritière des états de
mois d'avril ôc les deux fuivans, en cette qualité, í'hom-
,
fa maison, en vertu de la pragmatique sanction, &
mage de ses nouveaux sujets en personne, dans quel- lui donna tous les titres que cette princesse avoit pris
ques provinces y Sc en d'autres , par ses ministres, dé- en conséquencede cette disposition.Cependant il forma
Íutés à ces fins. II conclut le 11 juillet un traité avec deux camps au mois de mai 1741 l'unde 9000 hom-
,
empereur, ôc fut élu roi de Pologne à Prague, pro- mes à Torgau; ôc l'autre de 12000 à Eulembourg:
che de Warsovie le 5 octobre de la même année, par Sc après avoir fait publier un manifeste, contenantles

ceux des électeurs , qui protestèrent contre Félection raisons qui l'avoient déterminé à faire valoir ses droits

faite le, 12 septembre, en faveur du roi Stanislas Les- Sc ses prétentions fur cette succession, il fit entrer le ;
zinsky. II fut invité par une députation polonoise de novembre un gros corps de troupes en Bohême, qui
.prendre possession du royaume au mois de novembre, s'étant joint à celles de France Se de Bavière, s'empa-
:à Dresde, 5c reçu par une autre députation solemnelle rèrent conjointement, entre le 25 ôc le z6 du même
aux confins du royaume, le 6 janviet 17 3 4, Sc couronne mois, de la ville de Prague , capitale de ce royaume,
avec la reine, le i7,dudit mois à Cracovie. Ses trou-, Les troupes de Saxe prirent aussi au mois de janviet
pes, jointes à celles de Ruffie, étant auparavant entrées 1742 la ville de Teutschbrod dans ce royaume,^'
dans le royaume, pour maintenir son élection, entre- y demeurèrent jusqu'au mois de février 1742, qu'une
prirent peu de temps après, le siège de Dantzick, Sc partie se joignant à celles du roi de Prusse, entrèrent
, dans la même année, son compétiteur à
obligèrent en Moravie, d'où elles se retirèrent au mois d'avril
sortir du royaume de Pologne. Le roi repartit au mois en Bohême, après avoir essuyé un choc de la part des
de mars pour Dresde, où il fit publier le ,12 mai une troupes hongroises , près d'Austrup, au.mois.de juin,
déclaration, pprtanrune assurance de laisser vivre tran- dans les états de Saxe. Le nouvel empereur passant de
quillement ses sujets héréditaires de Saxe, dans la re- Prague à Manheim, le 31 décembre de l'année , 174',
ligion évangélique, dont ils faisoient profession. II fit .s'aboucha pendant quelques heures, à Dresde avec ce
au mois de juillet un voyage au camp devant Dant- prince. Le roi de Prusse s'entrerint aussi avec lui le 31
,zick d'où il revint à Dresde, ôc y convoqua au mois janvier 1742 allant de Berlin à son armée en Silésie;
,
de septembre une diète des états saxons, ôc se rendit
,
Se il se rendit au mois de mai à Fraustadt en Pologne,
ensuite à Warsovie où il séjourna pendant toute l'an- y tint un fénatus-consilium, ôc retourna au même mois
née '73 5. II envoya six escadrons ôc six bataillons à à Dresde. Au commencement de l'an 1744, il conclut
Tannée de Fempire fur le Rhin, à Foccasipn de la avec la reine de Hongrie un traité, par iequel il seít
guerre survenue à .cause de son élection contestée; engagé à une exacte neutralité pour ce qui regarde leí
..inais.ee différend fut terminé fur la fin de cette année, troubles de Fempire à l'oecasion de la succession ne
par la paix en vertu de laquelle le roi Stanislas, son Charles VI. La même année au mois d'octobre, il a
,
.compétiteur, renonça à ses prétentions à la couronne donné 22 mille hommes de troupes auxiliaires à la rei-
de Pologne; desorte qu'en 1735 tout le royaume lui ne de Hongrie. Voye\ ses enfans à SAXE, * Extrait à
-fut soumis par la diète de pacification, assemblée au supplémentfrançois de Baste.
mois de juin. II revint ensuitele 7 août à Dresde, ôc
FRE FRE
gne toutes les conquêtes faites avëc.lë secours des
ELECTEURS DE BRANDEBOURG ET RÔÏS Suédois, 5c la Pologne lui accordoit cëpéridarit lá
DE PRUSSE. Prusse en souveraineté pour lui 5c seá defcendans. En-
FRÉDÉRIC-GUILLAUMEle Grand, électeur dé fin l'électeurs'allia aussi avec les Danois le
30 octòbcë
Brandebourg, né à Cologne sur la Sprée le 6 février 1657 , Se abandonna entiereiilent les Suédois de-qui il
1620, étoit fils de-GEORGE-GUILLAUMEélecteur de crut qu'il n'avoitrien de bon à attëndré; 11 leur restitua
Brandebourg, Ôc à'Elisabeth-Charlotte,fille de Frédé- néanmoins en 1660, en vertu de lapaixd'Olivai tout
ric IV, électeur Palatin. II fut
élevé tant à Custrin ce qu'il avoit conquis fur eux. En 16*74 il s'allia aveé
qu'à Stettin, auprès du duc Bogislas, parceque les trou- l'empereur, le roi d'Espagne Se les Hollandois; Se mar-
pes
impériales rendoient la Marche de Brandebourg cha dans l'Alsaee avec son armée, qu'il sut contraint
peu sure.
En 1634 il passa à Leyde , oùil étudia sur- de retirer peu après pour 1 opposer, aux Suédois qui
tout les
antiquités 5ç l'histoire. La peste l'obligéa d'en s'étoient emparé des meilleures places de la Marche -
sortir „ôc de se retirer à Rhénenauprès d'Êlizabethreine ôc à qui il enleva Rathenau en 16*75 5c qu'il chassa,
de Bohême. II continua ensuite ses études ôc-Tes eXér-( entièrement dé la Marche dans un second >
combat
cices à Arnheim. En 16 3 6 Sc 16 3 7 il fut dans les Pays- où il leur tua un grand nombrede soldats, ôeprit Stral-
Bas où il s'attacha fur-tout au prince d'Orange, qui sunde-ôc GryprValdé. Frédéric \ après avoir- encore
lui apprit bien des choses pendant le siège de Bréda* éprouvé plusieurs sois tantôt Fadversité ôc tantôt la
11 succéda à son père ert 1640. Le 14 juillet 1641 il prospérité 5c avoir accordé par un édit ,du 2 9 octobre
,
conclut à Stockholm une trêve avec la.Suéde pOur 16 8 5 toute protection dans ses états aux Proteftans,que
deux ans. En 1 644 il offrit fa médiation eritrèla Sué- la révocation de Fédit de Nantesobligeaà chercher
une
de & le Danemarck qui la refusa. Aussitôt après la retraite hors de France,; mourut le 29 avril 1688;
paix de Westphalie en 1645 il eut des affaires ayec On peut voir sa postérité dans íariicle BRANDE-
VolfFgang-Guillaumé, comte, Palatin, dans le pays du- BOURG. Les prétendus réformés ont comblé
ce
quel il ëntra avec des troupeSj pour s'opposer au mau- prince d'éloges, ôc il en méritoit en esset ; mais la pro-
vais traitement qu'il faisoit aux Proteftans du pays de tection qu'il leur a accordée ses a rendu un peu pané-
Juliers. En 165 5 il fit une alliance défensive avec les gyristes à son égard. Le savant Puffendorff a écrit èn
,
Hollandois, pour la fureté du commerce ôc des états latin sa vie, que l'on peut consulter : elle est fort cu-
des deux puissances contractantes, pendant la guerre rieuse 5c l'auteur y entre dans un grand détail des af-
, plus importantes
entre laSuéde ôc laPologne. 11 fit auffimárcherles trou- faires les qui se sont passées durant lé
pes en
Prusse pour empêcher que ses états né devins- règne de ce prince.
, "FRÉDÉRIC I, roi de Prusse ôc électeur de Brande-
sent le théâtre dé la gue'rre.: En 1656 il s'accommoda,
malgré lui, au traité de Koenisbérg, ôc promit contre bourg fils de FRÉDÉRIC-GUILLAUMEle Grand, élec-
, Brandebourg,
son gré de recevoir dans la fuite- la Prusse comme un teur de Sc de Louife-Henriette fille dé
fief de la couronne de Suéde ; ôc cependant cet accom- Henri-Frédéric prince d'Orange, naquit à Koenigsberg
modement tout contraint qu'il étoit, lui attira 1» co- en 165 7. II succéda à son père le 10 avril i6"88. La
,
lère des Polonois, 5c la jalousie de l'empereur ôc des niême année il sé lia avec le prince d'Orange pour le
Hollandois» Afin de mettre ses états d'Allemagne en secourir dáns son entreprise fur FAngleterre, 5c aussitôt
fureté dans ces conjonctures, il fit alliance avec la il envoya Vingt-quatre mille rrois cens hommes de ses
France en 16 5 6. Son but principal étoit de maintenir troupes pour couvrir le pays de Cléves. Le 1 3 avril
la paix de Westphajie. Pour conserver la Prusse, il isi89 il déclara la guerre à la France Sc s'empara de
Rheinfels, de Kayserswerth 5c de Bonn. 3
s'unit encore plus étroitement avec la Suéde, Se le 15 En 16*90 il
juin 1 si5 si il-fut conclu un traité à Marienbourg empêcha avec uliearméede vingt mille hommes, qu'a-
,,
dont le but étoit de mettre fin à la guerre en Pologne,
, près la bataille de Fleurus< les François victorieux ne
& de garantir les états de l'électeurdu danger dont ce fissent de plus grands progrès dans les Pays-Bas, St
royaume les menaçoit. En vertu de cette alliance, l'é- dans le même temps il ouvrit son pays à tous ceux qui
lecteur s'engageoir à traiter comme ennemis tous ceux Voulurent s'y réfugier, fur-tout du Palatinat. En 1694,
qui attaqueraient le roi de Suéde, soit dans ses con- le jour où il célébroisfa naissance, il inaugura Funiver-
quêtes en Pologne, soit ailleurs, 5c à tenir continuel- sité Fridéricienrie à Hall. En 1697 il reçut à Berlin la
lement quatre mille hommes prêts pour le service des visite du czar qui voyageoit incognito. En 1701 il éri-
Suédois, qui de leur côté s'engageoient de couvrir la gea son duché souverain de Prusse en royaume j ôc se
Prusse
avec six mille hommes. L'électeurse réserva néan- lit couronner roi le 18 janvier par l'évêque Ursinus,
moins de n'être point tenu d'agir contre le czar en Li- dans la cathédrale de Koenigsberg. La veille il avoit ins-
thuanie, parcéqu'il vouloir vivre en paix avec lui. titué òc distribuél'ordre de YAigle-Noire. On déclara
Dans les articles secrets de
ce traité, on se partagea aussi à la républiquede Pologne, par un écrit authentique,
la Pologne contre laquelle
on marcha, mais avec des que cette érection ne préjudicieroit en rien aux droits
troupes inférieures. Cependant les Polonois eurent le de la Pologne, au cas que la postérité mâle de Frédéric-i
dessous dans la fameuse bataille qui se donna les 8, Guillaumevînt à s'éteindre. Lorsque la guérie com-
9
& 10 juillet, Se l'électeur profitant de cette victoire mença au sujet de la succession d'Espagne, il envoya la.
sollicita Fabolition de l'article du traité de KoenÌ£;s- plupart dé ses troupes dans le pays de Cléves, ôc en.
uerg, par lequel l'électeur reconnoissoit tenir laPruíse 1702 il fournit dix régimens avec l'artillerie néces-
comme un fief de la Suéde, qui lui en accorda solem- saire pour le siège de Kaysersverth.II eut plusieurs al-
nellement la souveraineté, par le traité de Labiau tercations Considérables avec les différentesbranches de
en
1656 le 10 novembre, avec cette réserve, qu'au cas Nassau au sujet de la succession d'Orange obtint
d'extinction de , ses ;
toute là maison de Brandebourg, la pour tous pays un privilège de non appellando, ôi
Prusse entière retomberait à la Suéde. L'on se promit établit ensuite un tribunal d'appel à Berlin. Vers la fin
auffi réciproquement quatre riiille hommes de
troupes de 1703 il prit la ville de Gueldre; ôc la maison de
auxiliaires. Mais la fuite ne répondit pas à de si beaux Brandebourg fut ensuite confirméedans certeposseffion,
commencemens : les Polonois firenr dans la Marche aussi-bien que dáns celle de plusieurs autres endroits
«e Brandebourg une irruption qui fur fort désavanta- de cetté province, pat les traités de Bade ôc d'Utrecht/
geuse à l'électeur lequel se vit obligé de faire En 1707 il achera le comté de Teklenboufg du comte
,
eux un traité à Welan le 19 septembre 5c qui fut en-
avec
de Solms, Se obtint la principauté de Neufchâtel 5c de
suite ratifié à Bromberg, 5c confirmé , serment Valengin. II s'appuya poiir l'obtenir fur ce qu'il des-*
avec par
£ roi 5c les sénateurs de Pologne Sc l'électeur. cendoit de la maison de Nassau. Comme la maison de' '
par
*í) vetmde cë traité, Frédéric restituoit à la-Polo- Longueville en avoit été en possession depuis quelques-
asr8 FRE FRE
siécles-, la France fit c'è qu'elle put pour s'opposer aux " maison, Sc par augmenter le nombre de ses tioupej
prétentions de Frédéric, mais elle ne put y réussir. En Les fêtes, les opéra, les comédies, la somptuosité des
171 o il alla à Leipsickavèc son prince héréditaire, Se festins, tout fut banni, ôc il donnà le'preìnier l'exc-rn.
en 1711 en Hollande pour régler quelques articles au pie de la frugalité, par la manière en laquelle il voulut
sujet de la succession d'Orange. II mourut le 25 février être servi. II fallut que les courtisanssuivissentl'exemple
1.713. Voye% ses alliances & fa postérité à [article du monarque > toujours plus efficace que les loix. Fré-
BRANDEBOURG. Frédéric fut zélé protecteur 5c déric-Guillaume ne voulutpoint de premier ministre
défenseur des Proteftans. II aimoit les gens de lettres ôc nomma c-eux qui dévoient travailler sous lui. Le
Sc les protégeoit. On lui doit Fétablissementde l'uni- 2 avril 1713 , les plénipotentiaires de l'empereur, &
versité de Hall, de la société royale de Berlin, ôc de ceux du roi de Prusse, signèrent le traité, par lequel
l'académie des nobles. fa majesté impériale cédoit au roi fa portion.du haut
FRÉDÉRIC-GUILLAUME I, roi de Prusse, ôcc. quartier de Gueldres, Sc le 12 du même mois fut
naquit le 13 août 1 si8 8 de FRÉDÉRIC III , électeur conclu lé traite de paix entre la France ôc la Prusse. Pat
,
de Brandebourg, 5c ensuite premier roi de Prulse le neuvième article, le roi de France reconnoît le roi
,_
ôc de Sophie-Charlotte fille d'Ernest-Auguste, duc Frédéric-Guillaume seigneur souverain de la princi-
de Brunswick, ôc
, électeur de Hanovre. La
ensuite pauté de Neufchâtel ,Sc Valangin. Par le dixième le
duchesse Sophie sa grand'mere vint à Berlin pour le roi de Prusse renonce à la principauté d'Orange, &c. ,
voir, ôc fit ses efforts pour Fernmener avec elle à Ha- Frédéric-Guillaume crut trouver en calculant, que par
novre , afin de Félever comme son fils. On le lui ac- une sage économie il pouvoit entretenir une armée de
corda lorsqu'il eut atteint Fâge de trois ans. Mais ne cent mille hommes Sc thésauriser en même-temps. Le
pouvant sympathiser ayec le prince Georges-Auguste 11 août il prit possession, par droit de réversion à la
de Hanovre qui n'avoit que quelques années plus
, couronne, des terres du dernier comte de Limbourg.
que lui, il fallut en 169 5 les séparer, Sc le prince Trois puissances,le Danemarck, la Pologne5c la Rus-
électoral retourna à Berlin, où on lui donna d'abordle sie s'étant liguées contre Charles XII, roi de Suéde,
,
Frédéric-Guillaume se vit obligé, par une fuite de son
comte de Dhona pour gouverneur. Le jeune prince
parut de bonne heure n'avoir pas de goût pour le latin, amour pour la paix Se pour la justice, de se mêler dans
mais beaucoup pour Féconomie ôc Féloignement du cette fameuse querelle. 11 fit faire des représentations
faste. On s'apperçut dans peu que.le comte de Dhona très-fortes au roi de Danemarck à l'égard du duché
ne convenoit pas au prince, Sc à fa place on nomma de Slesvick, de la fureté duquel le roi de Prusse &
M. de Finckeiistein. Le prince royal manifesta son les Etats-généraux s'étoient rendus garans par les trai-
inclination, pour les troupes 6c pour Fart militaire tés d'Altena ôc de Travental. Lorsque les Moscovites
en formant deux compagnies chacune de cent gentils-
, eurent emporté la ville de Stettin, le roi de Pruíi
hommes de son âge, à qui il faisoit faire l'exercice offrit de prendre en séquestre Stettin ôc la Poméra-
à Lutzelbourg en présence de la reine sa mère. Le nie pour les rendre à la Suéde après la paix à con-
roi voyant ce penchant, donna un régiment au prince. dition , , écus
qu'on lui remboursât les quatre cens mille
Ayant obtenu la compagnie colonelle pour sa garde au qu'il donnoit aux alliés pour retirer ces états d'entre
château de Wusterhausen, il en congédia les soldats leurs mains. Ce fut fur ce pied que la conventionfut
de petite taille Se les remplaça par d'autres les plus passée entre le roi de Prusse ôc le prince Menzikoft,
grands qu'il pur, trouver. C'est ainsi que de bonne heu- général des Moscovites ; mais ni la régence de Stoc-
re , il manifesta les inclinations qui Fònt caractérisé. kholm ni le czar ne voulurentpas ratifier ce traité.
,
Le roi résolut en 1704, de faire voyager le prince en Le Danemarck désapprouva aussi le séquestre, jusqu'à
Hollande en Allemagne en Italie la guerre Fem- le : roi de Prusse eut consenti au séquestre du
„ , , - ce que
{(êchant d'aller en France ; mais la reine etant morte, Holstein en faveur de sa majesté Danoise. La passion
e premier février 1705 , le prince royal qui apprit du roi pour les hommes de grande taille, pour lesquels
Cette nouvelle en Hollande, fut obligé de retourner il donnoit jusqu'à deux mille écus pour un seul, lors-
à Berlin. Etant à Fâge de dix-huit ans, il jetta les qu'il étoit d'une taille un peu extraordinaire, 5c même
yeux fur la princesse électorale Sophie-Dorothée de quelquefois jusqu'à mille louis-d'or, le porta à assigner
Hanovre, fille de GeorgesT, roi d'Angleterre prin- un district à chaque capitaine, où il pouroit de gré
cesse qui joignoit à une grande beauté un mérite , dés
ou de force prendre les hommes qui lui plairoient le
plus rares. Le ttaité de mariage ayant été conclu le mieux pourvu qu'ils ne fussent ni mariés ni établis.
prince royal se rendit à l'armée des alliés qui for- , II voulut , outre cela, que les jeunes hornmes du district
moit le siège de Bruxelles. 11 se trouva au siège de ne puisent se marier qu'avec la permissiondu capitaine.
Menin où il donna des preuves de son ardeur mar- Cet ordre donna lieu à un grand nombre de vexations.
tiale, 5c, de retour à Berlin, il épousa la princesse le En 1714 le roi établit une manufacture de draps à
28 novembre i7osi. Le prince royal fit la campagne Berlin, fit agrandir la ville de Charlottembourgau-
de 1709 en Flandre dans l'armée des alliés, Sc se paravant Lutzelbourg, Sc /réparer la ville de Croisai
trouva à la bataille sanglante de Malplaquet le 11 sep- qui avoir fort souffert par un incendie en 1708. Le toi
tembre où il se porta dans les endroits les plus péril- de Suéde étant de retom dans ses états écrivit au roi
,
leux combattant auprès du comte de Lottum, général de Prusse pour lui en apprendre la nouvelle. , La lettre
,
dés Prussiens. Le roi étant tombé malade, 5c se sentant est datée de Stralsund le 24 novembre 1714. Frédéric-
près de fa fin, fit venir le prince ôc l'exhortaà gou- Guillaumelui répondit qu'il étoit disposé à vivre avec
,
verner ses peuples avec douceur, à encourager les arts la Suéde en bonne intelligence, pourvu qu'elle ne por-
£c le commerce par ses libéralités ôc à éviter d'ap- tât pas la guerre ni en Saxe ni en Pologne ce que le
,
pauvrir le peuple pour s'enrichir soi-même. Ce mo- roi de Suéde ne goûta point. La guerre se ,déclara en
narque connoissoitles penchans de sorl successeur, Sc 171 5 , entre ces deux monarques, malgré les foins du
sávoit de quel poids doivent être lés paroles sensées comte de Croissi, ambassadeur de France. Le roi slî
d'un-père mourant. Le roi étant mort le lendemain Prusse forma le dessein d'assiéger Stralsund,oùle roi ai
• 5
février 171 3 le prince royal monta fur le trône. Suéde se trouvoit. Les alliés Sc le roi de Prusse crurent
Le nouveau roi prit, d'abord
pour régie générale cette qu'il falloit se rendre maîtres de FIfle de Rugen. Us 7
maxime de Cyrus, que les moyens les plus efficaces firent une descente, Sc en chassèrent les Suédois aptes
pour la félicité des peuples,font une bonne armée de un combat opiniâtre. Stralsund d'où Charles s'étoit
soldats d'élite & la bonne économie des sujets. 11 débuta retiré capitula. Le 27 décembre les Suédois évacuè-
par chasser les sangsues qui s'étoient enrichies mal-à-
,
rent place, Se le lendemain les rois de Danemaiclí
la
propos fous le règne précédent; par réformer fa propre 5cde Prusse y entrèrent. Frédéric-Guillaume de retouf
FRE FRE -uc,
£ Berlin'le a. janvier 17 i 6 ne voulut point qu'on lui des plus dignes magistrats ; le roi la désavoua, ôc M.
,
élevât aucun arc de triomphe, se bornant à faire ren- de Strunkedé fut rappelle. A l'oecasion des brouilleries
dre traces à DieU des succès de la campagne. En 1717 qui s'excitèrent en 1727 au sujet de la Compagnie
le roi dé Prusse abolit tous les fiefs dans ses états, ôc
d'Ostende,l'empereur chercha à faire un,traité avec
les rendit àllodiaux, moyennant une somme dont le
le roi de Prusse qui fut conclu à Wusterhausem En
,
produit devôit aller à trois cens mille écus par an. Le 1729 des enrolleurs Prussiens ayant enlevé quelques
J9 févriêt 1718 ,
il renouvella lës défenses aux jeunes grands hommes dans Félectorat de Hanovre, ôc les
gens de-sortir
de ses états par la crainted'être enrollés.Hanovériens n'ayant pas obtenu la satisfaction qu'ils
La même arinée il borna la durée des procès criminels demandoient, userent de représailles en arrêtant des
ì ttois mois. L'électëUr Palatin ôc celui dé Mayence Prussiens. On craignit que les monarquesn'en vinssent
donnant de justes sujets de plaintes à leurs sujets Pro- aux armes ; mais tout fut pacifié dans le Corigrès de
teftans le íbi de Prusse ordonna dés représailles fur Brunfvick. En 1730 le roi de Pologne donna une:dès
,
les Catholiquesde Magdebourg. Le roi Charles XII fut plus brillantes fêtes au roi de Prusse ôc à la famille
tué le 11 décembre 1718 devant Frièdrichshallj mais royale. Rien ne fut plus superbe que le camp de
la paix enttë la Suéde Sc la Prusse ne fut conclue que Muhlberg. La même année le roi s'irrita contré le
, l'ërivóyërprisoririiëf à
le21 janvier 1720. Trois auteurs Luthériens, Ed- prince royal jusqu'au point de
zardi, père 5c fils, ôc Neuriiéistër ayant écrit des li- Custrin sur l'Oder. L'empereur écrivit au roi une let-
belles coritre lés réformés, ces ouvrages violéns furent tre sort touchante, pour Fengager à rendre aU prince,
déférés aU roi de Prusse qui écrivit à ce sujet àusénat son héritier présomptif, son affection paternelle Sc
, royale. Cette lettre fut efficace ; mais elle n'empêcha
de Hambourg le 20 décembre 1720. Le sénat con-
damna les coupables aU bannisseriient, ôc léurs écrits pas qu'un jeune lieutenant des gendarmes nommé
furent confisqués. Le monarque, zélé pour la réunion Katte j impliqué dans les démarchesdu prince-royal,
comme ses
glorieux prédécesseurs,fit sonder le consis- n'eût la tête tranchéepar la sentence du roi lui-même,
toire luthérien de Saxe sur cette oeuvre importante, le conseil dé guerre s'étant trouvé partagé fur cette
qui répondit » que les Luthériens ôc les Réformés affaire. La sentence fut même exécutée en présence du
étoient assez liés d'intérêt, fans qu'il fut nécessaireprince royal, qui ne put refuser ses larmes au sort
1.
«
de les réunir fut des points de doctrine, où ils de ce jeune Sc infortuné cavalier; Le prince fut ensuite
étoient beaucoup tróp opposés, pour pouvoir espérer relâché, prêta le serment qu'on exigea de lui, ôc le
»
la réunion fût jamais de longue durée ; que les roi s'étant rendu à Custrin le 15 août, Fassura de toute
» que
choses dévoient rester à cet égard fur le pied où ellesson affection ôc Fembrasta. Le roi de Prusse écrivit en
«
»
étoient, Ôc que cependantles théologiens Luthériens 17 31 au roi de Sardaigne ën faveur des Vaudois,
»
pouroient se dispenser d'écrire contre les Réformés.» molestés à cause de leur religion. II fit un voyage en
En 1721, le roi établit une colonie de réfugiés Fran- Prusse, ôc eut la satisfaction de parcourir les écono-
çois 5c d'autres étrangers à Stettin. Le 21 février 1722, mies de laLithuanie, auparavantdésertes, mais ensuite
le roi écrivit une lettre aux cantons de Zurich Sc de peuplées par les soins du monarque, qui en 1721 y
Berne, au sujet de la formule du Consensus dont il avoit envoyé plus de vingt mille familles étrangères.
, Cette peupladecouta au prince plus de cinq millions
íouliaitoir qu'on n'exigeâr plus la signature. Cette pre-
mière lettre fut suivie d'une autre le si avril 1723. La d'écus. 11 eut la même année un démêlé avec l'ordre
même année le roi de Prusse accorda au czar le titre Teutonique, au sujet d'un ministre Protestant mal-
d'empereur ôc fir bâtir à Potzdam une maison de cha- traité, ôc l'ordre fut obligé de plier. En 1732, le z
,
rité pour entretenir un grand nombre de fils de soldats février, il donna un édit en faveur des émigrans de
& pour les élever. 11 assigna les sommes nécessaires Saltzbourg Sc fit un voyage en Bohême. L'année sui-
louable fondation. Le roi alla à Hanovre. le , mai 6c le 6 juin, fut conclu le traité de
pour cetre vante , 14
pour s'aboucher le
avec roi d'Angleterre, qui à son partage ôc d'accommodement sur la succession de la
tour se rendit àBerlin. L'an 1724, Frédéric-Guillaume maison d'Orange. Le roi eut quelques démêlés avec
fit arrêter à Hambourg M. Evens son résident, pour les Hollandois,au sujet d'un officier Prussien enrolleur
cause de malversation, ôc envoya du secours au prince arquebuse à Maastricht ; mais par l'entremise de l'em-
d'Ostfrise, pour contenir ses sujets dans le devoir. La pereur, les parties se raccommodèrent. En 1734, ,e
triste affaire deThorn étant arrivée la même année, le roi se rendit à l'armée du Rhin commandée par le
roi de Pruste écrivit une lettre très-forte là-dessus au prince Eugène. La succession de Juliers ôc de Berg fut
roi de Pologne en date du 28 novembre. Malgré cela mise fur le tapis, mais fans aucun succès. Le rai tomba
la sentence de la commission assessoriale fut exécutée. malade en 1740. II mourut le 31 mai. Le 1 si juin il
Le roi Fayant appris
, en fut pénétré de douleur , Se fut inhumé fans beaucoup de pompe, comme il l'avoit
écrivit une seconde lettre le 9 janvier 1725 au roi prescrit, Se son corps fut mis dans le tombeau d'al-
,
de Pologne,
pour se plaindre de ce qui s'étoit passé, bâtre qu'il avoit fait construirelui-même à Potzdam,
& en même temps il envoya des lettres circulairesaux dans Féglise de la garnison. * Histoire de Frédéric-
puiflances protestantes, qui étoient intervenues dans le I,
Guillaume roi de Prusse, &c. en deux volumes, à
traité d'Oliva. La même année, il fit une alliance Bafle 1741. Supplément françois de Baste.
avec la France ôc F Angleterre, conclue à Hanovre le
3 septembre, qui avoit en vue la Pologne. Les Po- AUTRES PRINCES DU MÊME NOM.
lonois s'adoucirent, firent quelque satisfaction ôc il
ny eut point de guerre. Les Neufchâtelois s'étant
, FRÉDÉRIC, duc de Souabe, fils de l'empereur
plaint en 1724 qu'on ne leur avoit pas tenu tout ce FRÉDÉRIC I, dit Barberouffe, Sc de Béatrix de Bour-
qu'on leur avoit promis de la part de la cour comme gogne-Comté, fa seconde femme, accompagna Fem-
,
de fonder
une université à Neufchâtel, d'obtenir pour Íiereur son père dans le voyage du Levant, où ayant eu
les Neufchâtelois les mêmes privilèges dont les Suisses a douleur de le voir expirer, il eut le soin de lui fàire
jouissent
en France, ôcc. le roi se contenta de faire rendre les derniers devoirs, dans la ville de Tyr. En-
comprendre à ceux qui se plaignoient que les circons- suite sans qu'une si grande perte pût abattre son cou-
,
tances n'étoient pas favorables pour effectuer ce que rage , il renforçala garnison d'Antioche; rassura Lao-
«on demandoit. Même en i72si il leur envoya M. dicée, qui vouloit se rendre aux Sarasins ; prit plusieurs
•e baron de Strunkedé, pour les engager à se relâcher villes dans la Syrie; assiégea Ptolémaïde, ôc fur le point
P'utòt à l'égard de certains ptiviléges. La conduite du d'exécuter de plus grandes choses, il mourut de la
plénipotentiaire rie fut pas des plus mesurées, fur-tout peste, qui ruina toute l'armée en 1190. * Othon de
* l'égard de M. Chambrier, maire de la ville, 5c un Freisingen. Guntherus, &c.
*«© FRE FRE
FRÉDÉRIC ï, dit le Victorieux,~\ i- táphé ^rVoici la porte par pà je paffe pour aller
.
comte palatin du Rhin. -
FRÉDÉRIC II, dit le Sage..
FREDERICIIL »
M
l^,
fr BAVIÈRE.
oyeiruxy u^r..
fers ;Jefais bien,cé que je quitte ; maisjenesah aux t£.
çe que jé trouverai. J'ái^èu.des biens en-àbqndançe do "
p

=—
U ne me reste autre chose que de pouvoir dire
FRÉDÉRIC IV, dit lèSincèrè.Y. que f
bien bit & bien mangé',&'qu'une volupté insatiable
FRÉDÉRIC V dit le Constant. ':
í
J -,.., -.;..
les
répuises* A quoi ce. courtisan •répliqua,que,'çe.ttçépitaphe
FRÉDÉRICI, ,dit le Guerrier, duel étoit digne d'unSardànápalêj,.5c quelle devoit phttôt
^ÌIÉDÉRIC 'íè
Mdgnanime}^^^'. .çtré.gravée furie sépulcr.ed'unboeufs que sut celui d'un
II, dit .liomirì'ei*, íEneas Silvius' de Europa^ c. zi..
FRÉDÉRIC IU, dkleSagei ^ FRÉDÉRIC ( Louis l cherche^ FËDERIGI.
FRÉDÉRICT, marquis ôc électeur "I , FREDER0NE reine
; - de France, femme du roi
de Brandebourg. ÍVoyêz\BRAì^-
z . ,„
Charles III dit lè Simple, Sc soeur dé Beuves évêque
;
FRÉDÉRIC H
>
dit si^-^«rj-íse-sDEBOURG% de Châloris,j fur Marne j fut rriariéè lé. 1.8 •avril, de laii
307 -,, Sc mourut se iò; février de Tari 9-1,8 laissant
" S?ï^î£^etópereuèl?^y^ BRÚNSWÌC. jquatrë filles. Cherches CHARLES le Simple..*, Consul.
FREDERICle Pieux. $ J x reçle.inéLarige Curieux-du P. Labbe, p. 497.
FRÉDÉRIC^ducde Mantoue, Fôye?; GONZAGUE; : EREDOLI (Berenger.) cardinal évêque de Bé-
FRÉDÉRIC III duc de Lorraine,5c marchis,fils _ ,.
:ziers, daris le XLÍI siécle, étóit très-favant dans le
. j
de TflíËÀtfíD.'H, ôc d'Ifabeau de Rumigni y eut beau- droit canon 6c civil :6c sortoit d'Une noble fa-
coup;dé part aux affaires de son temps. 11 assista Fré- mille de Languedoc. Il,,naquit au château de Benne
déric d'Autrichevdit le Beau, son beau-frere, dans dans le diocèse de Mâguelonne aujourd'hui Mont-
j
toutes lés guerres qu'il eut contre Louis de Bavière; pellier > fut chanoine à Beziers puis abbé de Saint
3
Depuis il en soutint lui-même. Une contre Renaud de Aphrodise ; iôc en 1298 il fut mis fur le siège épis-
Bar, évêque de Metz j contre Edouard I, comte de copal de. la même ville. II avoit été chapelain
Bar, 5c contre quelques autres. II le défit près du châ- mônierdu pape Boniface VIII, qui Femploya la ou au-
même
teau de Prunei, Se fut moins heureux au siégé de Metz, année 1 2.98, ayee.Guillaume de Mandagot, archevê-
où il fut battu Ôc blessé. Ondit que Frédéric fut depuis que d'Embrun , ôc Richard de Sienne vice-chancelier
tué en Flandre, combattant pour lë roi Philippe dé de Féglisey pour la compilation du VI, livre des décré-
Valois i à la bataille.de,Mont-Casselen 1-3.2-9» Voye-z ta les, dit le Sexte. On y voit une lettre du même pape
fa postérité à LORRAINE. * Vignier, origine de lá à Berenger Fredoli qu'il instruit de la manière dont
y
maison de Lorraine. Sainte-Marthe, liv. 28 de [histoire pn doit dégraderles clercs. Clément V donna en 1305
^généalogiquede la maison dsFránce,c. 5. Le P.Anselme. le chapeau de cardinal à cet évêque, qu'on employa
ERÉDÉRICou EERRI de Lorraine, I de ce nom, dans Fadministration des affairés. Son mérite étoit fi
comte de Vaudëmont, seigneur de Guise ", Sec. sur- universellementreconnu, qu'aprèsla fnort de Clément
nommé le Courageux ,-- fils puîné de JEAN, duc de Lor- V il fut un de ceux qu'on proposa pour rernplir}esiège
raine ôc de Sophie de Wittemberg, signala son cou- pontifical. II avoit compose une manière de dictionnai-
,
rage en plusieurs occasions, 5c fut tué à lá; funeste rededroit, qu'il tira dé la somme de Henri de Suse,
bataille d'Azincourt, le 25; octobre de Fan 141 $. dit Ostiensis : Sc adressa cet ouvrage intitulé Reperto-
Voyef-ù. postérité à LORRAINE. riumjuri'S, à Guillaume de Mandagot, , qui, lui avoit
FRÉDÉRIC ou FERRI de Lorraine, Il de ce en
dédié un De eleclionibus proelatorurií. Trithéme lui
, traité intitulé
nom, comte de Vaudëmont., ôcc. fils d'ANTOINE, dit attribue un Oculus ; un autre : Defen-
XEntrepreneur,Sc de Marie de Harcourt, dame 5c hé- tentia excommunicationis,&c. BerengerFrédolimourut
ritière des seigneuriesd'Aumale,d'Elbeuf,ôcc. épousa à Avignon au mois de juin de l'an 13 2 3 ôc fut porté à
en 1454 à Nanci, en présence du roi Charles VII, Beziers, où on voit son toinbeau dans jFéglise cathé-
Yolande d'Anjou, duchesse deLorraine, fille de René3 drale de S. Nazaire.* Confulteiz les auteurs cités à la fin
dit le Bon, roi de Naples, de Sicile, d'Aragon, ôcc. de l'article suivant.
duc de Lorraine, d'Anjou ôc de Bar comte de Pro- FREDOLI ( Berenger ) surnommé le Jeune, neveu
,
vence, Sec. Sc d'Isabelle, duchesse de Lorraine, qui du précédent, fut évêque de Beziers en 1309, fut car-
étoit fille aînée ôc héritière de Charles I, duc de Lor- dinal du titre des SS. Nerée ôc Achillée en 1.312*
raine. CommeYolande survécut à ses frères ôc à ses 5c mourur en 1323 la même année que , son oncle.
,
GUILLAUME Fredoli, son frère lui succéda au gou-
neveux, les deux branches de Faîne ôc du puîné de là ,
maison de Lorraine, furent réunies par son mariage vernement de cette église, dans le même temps que
en Frédéric, comte de Vaudëmont, qui étoit son cou- son autre frère ANDRÉ Fredoli étoit évêque de Mague-
sin issu de Germain ; car Jean, duc de Lorraine, laissa lonne. * Ciaconius Sc Onuphre, in Clément. & Joan.
Charles I, père d'Isabelle qui eut Yolande ; 6c Fré- XXII. Bosquet, in Clément. V. Frison, Gall. purp.
déric ou Ferri I, comte de, Vaudëmont, qui eut An- TJghel, Ital.facr. Sainte-Marthe, Gall. christ. Auberi,
toine père de Frédéric II. Celui-ci fut lieutenant gé- hist. des card. Catel, mém. de Languedoc. Trithéme, dt
néral ,de Jean d'Anjou, duc deCalabre,sonbeau-frere, script, eccles Baluze, vits. Papar. Aven. tom. 1.
aux guerres deNaplesôcdeCatalogne,mouruten 1470, FREG ( Christophe ) cherche^FERG.
Sc fut enterréà Joinville.Yolande,duchessedeLorraine, FREGOSE, famille. La famille de FRÉGOSE^
par la mort du duc Nicolas son neveu , prit le titre de ÇAMPO-FREGOSE , ou FULGOSE , a produit de grands
reine de Jérusalem 6c de Sicile, Sc mourut en 1483. hommes dans la républiquede Gènes, où elle tient
Voyez sa postéritéà LORRAINE. * Consulte^ l'histoire rang entre les nobles, ôc est aggrégée à celle de For-
de Charles VU ; Philippe de Comines ; Vignier ; Du nari. DOMINIQUE Frégose qui vivoit dans le XIV
Chêne ; Sainte-Marthe ; le père Anselme Sec. siécle, cabala contre Gabriel,Adorne, dogedeGènes,&
. FRÉDÉRIC, comte de Cillei dans la Stirie, ,
pro- fut mis en fa placele 13 jour du moisd'août 13 70.11 prit
vince d'Allemagne, fit mourir fa femme, pour plaire diverses istes fur la mer Méditerranée,qu'il fournit a
à une concubine qu'il aimoit, ôc passa toute fa vie dans la république; Sc lui rendit tributaire le royaume de
une débauche honteuse. Un de ses courtisansayant pris Chypre , où il avoit emporté la ville de Famagouste,
un joui: la liberté de lui dire, qu'il étoit étonnant qu'un 5c avoit fait prisonnier le roi Jacques, de la maison
homme comme lui, âgé de 90 ans, s'adonnât encore à de Lusignan. PIERRE Frégose, frère de Dominique,
ses plaisirs, lorsqu'il étoit temps de songer à la mort ; commandoit alors l'armée des Génois. Dans la fuite,
ce prince lui répondit, qu'il y pensoit effectivement, le pape Grégoire XI étant à Gènes, voulut loger chez
fie qu'il vouloit Élire graver sur son tombeau cette épi- ce dernier, que ses expéditions militaires ayoient rendu
célèbre.
FRE FRE *6t
célèbre. Dominique son srere n'étoit plus dóge. Le peu- dônria cette commissionà César Frégose' dont la skié»
lité lui étoit connue, ôc à Antoine Rinconet3
pie naturellement léger 5c inconstant, avoit pris les Espagnol*
armes contre.lui,
le 17 juin de l'an 1 378, ôç l'avoit auquel il se fioit, 5c qui'devoit passer à Gonstantino^
contraint de se rendre après l'avoir enfermé dàns une pie. Le marquis du Guast les fit assassiner fur le Pô en
s'étoit ,
retiré.
tolu" où il Une partie du peuple élut alors I 5 41. Tous les princes de la chrétienté furent informés
Nicolas de Guarco 5c l'autre Antonio Adorne. Do- d'une action fi barbare, 5c Feurent en horreur. Ce fut
,
minique laissa JACQUES Frégose, qui fut doge en 1 3 90 ; le sujet de la rupture entre le roi 5c l'empereur. CÉSAR
niais qui fut déposé le 6 avril de l'année suivante. laissa, quatre fils, dont le dernier nomméJean fut évê-
PIERRE son oncle, fut élu le 15 juillet de Fan 1393, que..d'Agen, ôc abbé de Frontfroide, clans le diocèse dé
& sut déposé deux heures après. On dit qu'il avoit
Naíftnne.ANNIBAL, frère deCésar, fut père de J ULES^
beaucoup d'éloquence, 5c qu'il aimoit les lettres. II CÉSAR, capitaine d'un régimentde cavalerie,qui mou-
laissa divers enfans Rodand ou Orlando; Baptiste ,•
, rut à Fâge de 2 5 ans au service de la France. GALEAS
Sv'metta -, Sc Thomas Frégose. Ses fils exercèrent les Frégoseservit auffi en France sous les règnes de Charles
premiers emploisde la république, 5c se signalèrent IX 5c de Henri IIL II fut comte de Muret, gentil-
diverses occasions.Ils se liguèrent avec les Adornes, homme de cinquante hommes d'armes Se chevalier
de S. Michel. * Sansovin délie famigl., illusir. d'Jtal,
en
& avec ce secours se rendirent maîtres de la ville de
Gènes. Barnabé de Guarco, docte jurisconsulte, sage Foglieta, in elog'. & in hist. ,Gen. Bizarro, hist. de Gen.
&-de bonne famille, qui avoit été fait doge le 20 mars. PaulGuiehardin. Du Bellai* De Thou, Ôcc.
de Fan 1415 leur abandonna le siège le 4 juillet sui- FREGOSE ( Paul ) cardinal, archevêque de Gènes
vant. THOMAS
, Frégose-sut élu doge
ôc se maintint étoit frère de Pierre Frégose, qui fut doge de Gènes* ,
4
dans ce poste jusqu'en 1421. Philippe Marie Visconti, II avoit de grandes qualités; mais il sacriíioit tout à son
duc de Milan Se le marquis de Montferrat, assistés ambition. Son srere Pierre qui connóisspit Fhumeur
Montalde , l'obligerent alors de se ,
des Se des Guarco volage ôc inconstante "des Génois lui persuada d'em-
retirer à Sarzane.
, rappelle
fut ensuite ,
brasser Fétat ecclésiastique.Paul avoit vécu d'une ma-
11 én 1436,
régna jusqu'au 20 décembre, Se fut-encore chassé, nière qui étoit peu cléricale Se avoit même un fils
laissant le gouvernementà huit personnes,nommées les naturel, que les Italiens ont, nommé Frcgofin c'est-
capitaines de la liberté. Ensuite les Adornes Sc les Fré- à-dire petit Frégose. Cependant il ne balança point , à
, le parti qu'on lui oftroit,
gpíès disputèrent encore la seigneurie entr'eux.Barnabé prendre 5c fut même assez
sut élu doge de Gènes. élection qui désespéra JEAN heureux pour s'élever à l'archevêché de Gènes que
Frégose. Ce dernier feignit de vouloir mettre la ville son frère lui fit obtenir en 1452 après la mort , de
entre les inains du roi Charles VIII. H fit même un Jacques Impëriali. Pierre son frère,avoit été obligé de'
traité avec ce prince, 5c le servit de Fargent Se des soumettre en l'an 145 8, la ville de Gènes au roi Char-
armes de. la France, pour se faire doge au commence- les VII, 6c s'étoit ensuite retiré à la campagne. Après
ment de Fan 1447 ; mais étant venu à bout de ce qu'il diverses révolutions,Louis Frégose, qui avoit déja été
fouliaitoit, il se moqua des François. Jean mourut au doge, fut rétabli en 146" 11 Sc Paul, dont nous parlons,
mois de décembre de Fan 1 448. Louis Frégose son le chassa le 14 jour de mai de l'année suivante pour
,
frère sus mis à fa place ôc fut déposé lë huitième dé- se mettre en fa place. Ce ne fut pas pour long-temps ;
,
cembre de l'an 1450. PIERRE OU PETRINO Frégose car il fut contraint de renoncer à cette dignité , 6c-
fayieveu lui succéda,, Sc gouverna jusqu'en 1458 J tronva moyen de s'y rétablir au mois de janvier de Fan
, ,
qlm se soumit
aux François. SÍINÊTTA Frégose fut élu 1463. 11 le fit savoir au pape Pie II, qui gouvernoit
doge le 8 •juillet 1459 5c fut chassé le 24 du même alors Féglise, ôc ce pontife lui donna des avis très-ju-
,
mois. Louisrot alors rétabli, ôc PAUL Frégose arche- dicieux pour régler fà conduite envers un peuple, dont
,
vêque de Gènes, se fit mettre deux fois de fuite en fà il étoit le pete comme archevêque aussi-bien que
,.
place. Jean Frégosesut élu le 21 de juin de l'an 1512, comme doge; mais il se rendit tellementinsupportable
& les Adornes, soutenus par les François, le déposèrent par ses violences > que les Génois, d'ailleurs peu cons-
au mois de mai de l'année suivante. Mais le peuple se tans i travaillèrentà secouer ce joug fâcheux , en ap-
déclara pour la familledu premier; 5c OCTAVIEN Fré- pellant François Sforce, duc.de Milan:, desorte que
gose, fils d'Augustin, ôc petit-fils de Louis j fut nommé Paul Frégose se voyant abandonné de ses amis même
doge de Gènes le 11 juiri de Fan 1513: puis craignant ,
de ceux qu'il croyoit les plus fidèles fut contraint de
,
les cabales des Fiesques 5c des Adornes, il se soumit
au renoncer au gouvernement, Se de sortir de Gènes. II y
roiLouisXII qui lui. en laissa le gouvernement.II étoit revinr quelque temps après, Se y cabala de nouveau.
frère du cardinal FRÉDÉRIC Frégose, ÔC gouverna
avec Les amis de fa maison chassèrent Proíper Adorne, le
beaucoup de prudencejusqu'en 1522, que la ville sut 25 novembre de Fan 1478, Se mirent fur le siégé
prise Sc pillée par le marquis de Pescaire, général des ducal, BAPTISTE Frégose, neveu de l'archevêque. Ce
arméesde l'empereur Charles-Qai«s. OCTAVIENrendit fut ce doge qui lui procura le chapeau de cardinal, que
de grands services à fa patrie, fit raser la citadelle le pape Sixte IV lui donna en 1480. L'ambition dé-
que
le roi Louis XII avoit fait bâtir 5c cela témoigna réglée de ce prélat, le poussa à s'élever contre son bien-
y
l'amour sincère qu'il avoit pour cette, en faiteur 5c son parent. II trouva moyen de le chasser
ville ; car il ne
tint pas à lui qu'elle ne rétablît son autorité 5c fa puis- d'une place, ou il s'installa pour la troisième fois. Ses
sance. On dit même qu'après avoir exterminé tyrannies Se ses violences l'en éloignèrent encore en
y toutes
sortes de factions, il gouverna d'une manière qui fit 1488. II fit charger deux vaisseaux de ses meubles les
connoître qu'il facrisioir son ressentiment au repos de plus précieux dont l'un fit naufrage ; 5c avec l'autre
, d'où il ne cessa de solliciter les
fa patrie. II laissa AURELIO Frégose, seigneur deSainte- il se retira à Rome,
Agathe, Ôc père d'OcTAviEN II, qui laissa postérité. ennemis de fa patrie, pour y changer le gouvernement ;
JEAN Frégose dont nous avons parlé, fut përe de mais il ne jouit pas de cette révolution, qui n'arriva
THOMAS qui , qu'en 1499. II étoit mort le 2 mars de l'an 1498, à
, eut divers emplois en Italie, 5c laissa
JEAN-MARIE, qui commanda en 1527, les troupes Rome, où il fut enterré dans Féglise des douze apôtres.
de la république dans la Lombardie. 11
eut CÉSAR , Ce cardinal avoit été nommé en 1481, légat'd'une
Se ALEXANDRE Frégose. Le premier étoit
un homme armée navale équipée contre les Turcs, qui avoient
de grande expérience Sc avoir signalé son
courage en pris Otrante 5c qui Fabandonnerent avant l'arrivce
diverses occasions. Le, roi François I, des Chrétiens. , Fregosin son fils naturel, épousa la
que Charles- ,
Quint avoit souvent trompé par ses artifices, ayant fille naturelle du duc de Milan. * Pie II,. in comment.
résolu de faire savoir Fétat des affaires Foglieta, in elog. & in hift. Gen. Guichàrdin, liv. 1 &
aux Vénitiens,
Se de renouvelles l'alliance
avec le grand seigneur, l. Ònuphre. Auberi, hist. des cardinaux, &c.
Tome V. Partie I. Zz
?6a FRE FRE
FREGOSE (Baptiste) que l'on nomme vulgaire- lie, il fut pourvu de l'évêché de Gubio, où il tra*
ment FULGOSE, 5c que Volaterran appelle FRI- vailla à remplir les devoirs d'un bon prélat. Ce ne fut
GOSE, naquit à Gènes de Pierre Frégose, qui fut fait dit-on, qu'avec violence qu'il accepta le chapeau de
doge de cette république en 1450- II parvint lui-mê- cardinal, que le pape Paul III. lui donna en 153 9. JJ
me à la dignité de doge le 25 novembre 1478; mais mourut à Gubio le 22 juillet de l'an 1541. * Foglieta
il ne la conserva que peu d'années. La hauteur Se la sc- hist. Gen. liv. 1 2. Bembo, in epist. Sadolet. Guichar-
vérité de son gouvernement fournirent une occasion' . din. Ughel. Auberi, ôcc.
aux desseins ambitieux de Paul Frégose, archevêque FREHER, cherche^ MARQUARD FREHER.
de Gènes, son oncle, qui le fit déposer en 1483 ,Sc se FREIG (Jean-Thomas) en latin Freigius, juriscon-
fir élire lui-même le lendemain de sa dépositionwap- sulte natif de Fribourg en Brisgaw, étoit fils de Ni-
tiste fut relégué à Trégui: II s'est vengé de son oncle ,
colas qui avoit fait de grandes découvertes dàns la
,
en parlant fort .mal de-lui dans le sixième chapitre du jurisprudence civile ôc canonique, ôc qui mourut de
livré IX de son ouvrage intitulé: Dediclisfaclifque peste en ì 5 67, avec sa femme ôc deux de ses filles.
memorabilibus collecianea ; écrit en italien, mais qui Thomas étudia le droit sous les plus grands hommes
n'a paru qu'en latin de la traduction de Camille Ghi- de son temps ôc Fenseignadepuis à Fribourg, à Al-
lini, à Milan en 1508 , in-folio. Fulgose Fa adressé à torf Se à Bafle., II fut nommé recteur de Fécole d'Al-
Pierre Frégose son fils. , Cet ouvrage à été réimprimé torf en 1575. H mourut de peste, aussi-bien que son
plusieurs fois à Paris, à Bafle, à Anvers ôc à Co- père ,1e 16 janvier de l'an 15 8 3 , à Bafle , où il s'étoit
logne, in-8°. Les meilleures éditions sont celles établi l'année ptécédehte. II avoit composé divers ou-
qui sont accompagnées des additions Se des cor- vrages , qu'on divise en trois parties; Pìùlologica3Phi-
rections de Juste. Gaillard avocat au parlement de lofophica ," & Juridica. Ori trouve parmi ses ouvrages le
Paris, qui y a joint aussi une , préface où il traite de
Pédagogue, ou Un. système abrégé pour montres la
Futilité 5c de l'ordre des histoires. Dans quelques édi- manière la plus courte 5c la plus aisée , d'enseigner
les
tions de ce même ouvrage, par exemple dans celle de sciences Se les arts ; ôc comme il étoit Ramiste 011 dis-
Bafle, chez Henric Pétri in-folio, en 15 5 5 Fauteur ciple de Ramus il a suivi la méthode de son maître.
est nommé Campòfulgqfe., Raphaël Soprani, , dans ses ,
Son style est d'ailleurs trop concis. II a mieux réussi
écrivains de Ligurie parle de deux autres ouvrages de dans ses traités de jurisprudence. Les paratitles fur le
,
Fulgose, savoir la vie du pape Martin V, en italien digeste sont fort estimés à cause de fa méthode. II a
ôc un traité latin sur les femmes savantes. On ne con-
, fait auffi partiiionesjuris par tables. Se réduit en table
noît pas ces ouvrages imprimés. Michel Giustiniani le traité des fiefs de Zazius. * Consulte^ Melchior
parle d'un autre intitulé, Anteros, qui fut imprimé à Adam, in vit. juris. Germ. Gloria Acad. Altdorfim,
Milan en 1469 in-40. M. Maittaire n'en parle point p. 42 6c 43.
dans ses annales,de Firhprimerie, de la première édi- FREIND (Jean) écuyer, célèbre médecin Anglois
tion. Cet ouvrage de Fulgose est contre l'amour. II a ôc docteur en médecine, naquit en 167 5 à Croton
été traduit en françois ,5c on le trouve imprimé en dans le comté de Northamptonoù son père, étoit mi-
cette langue avec la traduction françoise du dialogué nistre. U fit ses premières études au collège royal de
de Platine fur l'amour, à Paris en 1 5 81, in-40 s°us ce Westminster,6c les acheva à Oxford. II y fir de si grands
>
titre : Deux livres du contre-amour de Baptiste Fulgose. progrès, qu'à Fâge de vingt-un ans il publia deux dif-
* Ghilini, ieatro de' letterati. Soprani ôc Giustiniani, "cours , l'un d'Eschine Sc l'autre*de DémójstMn^^i
scrittor. délia Liguria. Voffiiis , de historias Latims. grec, avec une traductionde fa façon , 5c des ìwBs
Journal de Venise, tome XXI, &c. où il expliquoit les endroits les plus difficiles de ces
FREGOSE (Frédéric) Génois,cardinal archevê- deux pièces. II avoit fait ce travail aW: un de ses
que'de Salerne, évêque de Gubio,fils d'AUGUSTE , amis, qui avoit le même goût ôc les mêmes incli-
Se
de Gentille de Montefeltro, frère d'OHavien doge, , nations pour l'étude. Après avoir étudié ensuite pen-
puis gouverneur de Gènes -, fut élevé auprès ,de Gui

dant quelque temps les mathématiques comme il
Baldo, duc d'Urbin, son oncle maternel, qui lui fit s'étoit destiné à la médecine, il s'appliqua , sérieu-*
donner l'archevêché de Salerne, par le pape Jules II. sèment à la lecture des meilleurs médecins anciens
Depuis il fut ambassadeur de la république de Gènes 5c modernes, ôc fit des expériences fur le corps hu-
auprès du pape Léon X ; Sc lorfqu'Octavienson frère main, fur les plantes, fur les métaux ôcc. 5c dès
,
eut traité, en 1515, avec les François du gouverne- 1703 , n'étant encore que bachelier en médecine,
ment de la ville de Gènes, il y retournapour lui ser- il publia son Emménologie qui fut fort bien re-
,
vir de conseil, dans Fadministration des affaires pu- çue. L'année suivanre 1704, il fut nommé premier
bliques. Cortogoli, célèbre corsaire de Barbarie, ra lecteur en chymie à Oxford, ôc nous avons ses leçons
-
vageoit avec vingt galères toute la côte de Gènes, où imprimées. En 1705 le comte de Peterbourougrem-
il avoit même enlevédepuis peu dix-huit navires char- lui à la , d'Espagne,
mena avec guerre pour y exercer sa
gés de grains ôc de marchandises ; ôc les succès de ces profession ôc il y demeura deux ans. A son retour
barbai'es mettoient dans la derniere consternation tous ,
il alla à Rome, où il visita tout ce qui pouvoit y
les marchands deGènes. On y résolut de rtìettre une ar- attirer fa curiosité, 5c s'y lia avec plusieurs savans,
mée en mer, ôc on en donna la conduite à l'archevêque fur-toutparmi les médecins,avec qui il eut soin d'entre-
de Salerne. II surprit Cortogoli dans le port de Biscr- tenirdepuisquelque commerce de lettres. 11 a écrit tout
te, passa depuis à Tunis Se à Fifle de Gerbes , ôc re- ce qu'il a fait en Espagne. Eri 1709 il fit imprimer ses
vint à Gènes chargé de gloire ôc de butin. Cette ville leçons de chymie ; 5c les auteurs des actes de Leip-
fut pillée en 1522, par les Espagnols qui la surpri- sick en ayant fait une critique qu»ils inférèrent dans
,
les actes de 171 o M. Freind prit la défense de
rent dans le temps qu'on traitoit des conditions pour la , sentimens
rendre. Octavien Frégose y fut fait prisonnier, ôc Fré- son ouvrage Sc de íës 5c publia cette dé-
déric se jetta dans un esquif; d'où voulant passer dans ,
fense dans les transactions' philosophiques de 1711. H
un des vaisseaux françois qui étoient alors dans le port la fit réimprimer quand il donna une nouvelle édi-
de Gènes, il tomba dans la mer 6c fut en grand danger tiori de ses leçons. La société royale de Londres Fag-
de se noyer. Le roi François I le reçut en France avec grégea à son corps en 1712 5c la même année il
beaucoup de bonté, ôc lui donna Fabbaye de saint Bé- ,
alla en Flandre avec le duc d'Ormond;, général de
nigne de Dijon , où Frégose se retira. Commeil avoit l'armée d'Angleterre. Son voyage ne dura qu'un an,
appris les langues, Ôc principalement la grecque Se 5c lorsqu'il fut revenu à Londres il continua d'exer-
l'hébraïque il s'y appliqua à l'étude des livres saints, cer la médecine, 5c à composer quelques nouveaux ou--
,
Sc aux exercices de piété. Depuis, étant revenu en Ita- vrages. II publia en 1716 , le premier & le troisième
FRE FRE 363
livre des épidémies d'Hippocrate, ôc il y joignit neuf M. Bruiner, savant médecin. M. Freirid >, dit cet au-
commentaires fur les fièvres. DanielTriller qui á pro- teur , étant membre de la chambre des Communes >
mis une édition complette d'Hippocrate, fut si content s'opposa avec toute la vigueur possible à un projet que
de cet ouvrage , quoiqu'il ait quelques scntimens dif- le ministre avoit fait proposer au parlement. On né
férens, qu'il en loua l'auteur en 1718 par une lettre sait si Fopposition du docteur"en empêcha l'exécution ì
qui a été imprimée-. M-. Freind en écrivit une en 1719 ce qui est sûr, c'est que sous prétexte d'intelligences
au
médecin Richard Méad, fur les purgations dans avee les ennemis de Fétat, M. Freind fut arrêté , 5c
les maladies virulentes; ôc en 1720 , ayant été chargé renfermé dans la tour de .Londres. Environ six mois
de faire le discours annuel prescrit par la fondation après fa détention, temps que ses amis, 5c eri parti^
d'Harvée, il s'en aquitta avec tout le succès que l'on culier M. Méad, autre médecin du premier Ordre ',
avoit lieu d'attendre de lui. II brilla encore plus pen- avoient inutilement employé à solliciter son élargisse-
dant tout le temps qu'il se trouva en qualiré de con- ment, le ministre tomba maladeS ôc envoya chercher
seiller à la cour d'Angleterre durant toutes les séances Al. Méad. Celui-ci s'y rendit, se mit au fait de là ma^
du parlement en 1722. En 1723, étant retenu dans ladie, 5c dit au ministre 5 qu'il lui répoìidoit de fa vie,
la tour de Londres, comme nous le dirons-plus bas , mais qu'il ne lui ordonnerait seulement pas un verre
íl ne laissa pas d'écrire pour Futilitédu public une lettre d'eau que M. Freind ne fût sorti de la tour. Le ma-*
fur les diverses espèces de vérole, ôc il y commença
, beau dire qu'il né dépendoit pas de lui d'ac-
lade eut
son histoire de la médecinedepuis le temps de Galien corder la grâce à un prisonnier d'état ; il eut beau pro-
jusqu'au commencement du XVI siécle. Le premier mettre d'employer ses bons offices auprès du rói, aussi-
volume parut en 4725 ôc le second depuis. Cet ou- tôt qu'il seroit en état d'aller à son palais M. Méad
anglois, , été traduit 3
fut inexorable, Sc sortit fans rien ordonner, après lui
vrage est en ôc a en latin par M.
Wigan. En 1727 la reine d'Angleterre le fit son pre- avoir fait observer en deux mots que les prétendues in-
mier médecin S Ôc lui donna des appointemens consi- telligences de M. Freind n'étoieiìt qu'un prétexte pour
dérahltti mais il jouit peu des avantages de cette nou- couvrir une animosité particulière. Le ministre prend
velle ínuation, étant mort en 1728 âgé de cinquan- le parti de se passer des conseils de M- Méad ; mais
,
Milord Peterbouróug dans ses mémoi-
te-deux ans.
, voyant la maladie augmentée , il le renvoiechercher.
res de FEurope, écrits en anglois, fait ce portrait de M. M. Méad revient, ôc lui tient encore le même langa-
Freind. » Ce n'est pas, dil-U, un de ces savans som- ge. Enfin, le ministre épouvanté , fit supplier le roi
«
bres 6c farouches, qui sont toujours étrangers dans d'accorder la liberté à M. Freind. L'ordre expédié, le '
»
le monde ; c'est l'homme le plus poli Se le plus ai- ministre crut que M. Méad alloit ordonner ce qui
»
niable. On trouve en lui des charmes ausquels il est convenoit à son état : mais Famitié du docteur étoit
difficile de résister. II répand dans ses écrits une force plus impatiente. 11 fallut qu'il commençât par faire
»
« Se une
douceur qui le rendent maître des esprits. élargir son ami. II vint ensuitechez le ministre à qui ses
b
» On
admire dans ses conversations les agrémens de remèdes procurèrent un prompt soulagement, ôc peu
«l'esprit, la .justesse du raisonnement Se Fétendue de de jours après une guérison p-ufait*Le soir du même
,
«ses lumières. Ses talens brillent encore plus dans jour , M. Méad vint chez M. Freind , suivi de deux
wl'exercice pénible de fa profession : il n'est pas de mé- laquais, portant une cassette contenant quatre à cinq
decín plus éclairé, plus laborieux, plus heureux que mille guinées, que lui avoienr , produites les honorai-
3>
'»> lui. Ses opinions ont parmi les savans la même au- res reçus despratiques ordinaires de M. Freind, qui
sitoiité que les sentimens d'Hippocrate; la pureté de s'étoient adressées à lui pendant la prison de celui-ci j
w
son style est digne du siécle d'Auguste, M TOUS ceux 6c quoique cette somme lui appartînt bien légitime-
qui ont connu M. Freind ôc qui ont lu ses ouvrages
, ment*, puisqu'elleétoit le fruit de ses peines, Sc mal-
conviennent qu'il n'y a rien d'outré dans ce portrait. gré les instances de son ami, il l'obligea* de la garder$
Son histoire de la médecine depuis Galien jusqu'au disant que ce seroit une conduite infâme de profiter
XVI fiécle, justifie une partie de cet éloge. Cet ouvra- des malheurs d'un ami, pour s'enrichirà ses dépens»
ge a été traduit de l'anglòis en françois par M. Noguez, D'un autre côté la cour d'Angleterresentit si bien que
docteur en médecine, ôc imprimé., in-4.0. en 17í°,> M. Freind étoit au-dessus du soupçon du ci inie dont il
avec un bon discours fur l'histoire de la médecine , Sc avoit été accusé qu'il sut fait premier médecin de lá
,
«ne idée générale dé l'ouvrage , où il est parlé de princesse de Galles à qui il eut l'honneur d'être éga->-
plusieurs autre,s écrits de cet habile homme, Sc où l'on ,
lement attaché depuis qu'elle fut montée fur le trône
relève avec justice son raie mérite. Feu M. Devaux de la Grande-Bretagne.M. Méad lui succédadàns cette
célèbre chirurgien de Paris 5c homme de lettres per-
, place.
suadé du mérite des ouvrages de M. Freind y ,avoit FREINSHEMIUS (Jean) né en i<ío8 dans la ville
, d'Ulm en Souabe, après avoir étudié les loix dans les
puisé beaucoup de connoissances,5c il a traduit en fran-
çois non de l'anglòis comme Fa dit le P. Niceron, univetsités de Marpurg 5c de Giessen vint à Strass-
(M.,Devaux ignorait ,cette langue) mais du latin, bourg où par quelques poésies qu'il composa ,
en aile*
,
i'Einménologieou traité de Févacuation ordinaire aux mand, il se fit connoître de Mathias Bernegger, qui
femmes, que ce médecin avoit composé. En 1733 M. lui confia fa bibliothèque. Ce fut-là que Freinshemius
Wigan a recueilli tous les ouvrages de. médecine de puisa le fond de science qu'il a sait paraître depuis dans
3M. Freind ôc les a fait imprimer in-folio, à Lon- ses écrits.- Il vint ensuite en France , où il fut teçu en-
, cette, édition d'une vie de Fauteur, tre les interprètes du roi ; mais il n'y demeura que
dres. II a orné
de plusieurs pièces de vers faits à fa louange 5c trois ans, Se retourna à Strasbourg en 1637, où il.
,
de son portrait. * Voye%", outre les ouvrages cités dans épousa la fille de son bienfaiteur. L'Université d'Upsal
cet article, Niceron, mémoires , tome XII, 5c Féloge en Suéde lui ayant proposé de grands avantages pour
de M. Devaux, dans les mémoires de littérature & dhis- Fattirer, il les accepta 5c y enseigna Féloquence pen-
,
toire recueillis par le père Des-Moletz , tome VIlIy dant cinq ans; Alors la reine Christine voulut l'avoir
,
Ipartie. Ce qu'en a dit le père Niceron n'est qu'un auprès d'elle, le fit son bibliothécaire 5c son historio-
,
extrait de cet éloge comme il le dit lui-même. graphe 5c lui donna, outre la table, deux mille écus
,
Voici une circonstance de la vie de M. Freifid que d'appointemens,
; mais parceque l'air froid de ce pays
tous les historiens de fa vie ont ignorée, Se qui mé- étoit contraire à fa santé il fut obligé en 1655 d'a-
,
rite d'être rapportée. Nous la trouvons dans un livre bandonnerces honneurs 5c ces avantages pour revenir
imprimé à Paris en 1739, chez Briasson Se intitulé : dans fa patrie. La. reine témoigna du déplaisir d'être
,
Caprices d'imaginations, ou lettre fur différais sujets privée d'un homme d'un si grand mérite; car, outre la
d'hist. de morale, de critique, d'hist. naturelle, Ôcc. par langue latine, la grecque Ôc l'hébraïque il sayoit en-
, , Z ij
Tome V. Partie 1. z
%6a, FRE FRE
•core presque toutes les langues vivantes de FEurope. qui lui dirent qu'il avoit un peu trop de franchise
L'électeur Palatin ayant fait dessein dans ce temps là, de 5c peut-être de légèreté pour s'aquitter de Femploj
rétablir l'uniyersité de Heidelberg, donna à FreinsheT , d'un prince étranger.
difficile de ministre auprès Peu
mius la charge de professeur honoraire -, avec:
celle de après
,
mécontent de la il
cour, retourna dans son ab-
conseiller électoral. Freinshemius s'y retira avec fa fa- baye, où ennuyé de la solitude 5c de la grossièreté des
mille en 16 5 6, ôc y mourut quatre ans après y âgé de habitans, il sortit un jour de sa maison une corde à la
5 2 ans. Çe savant homme a fait les supplémens de main, 5c rencontrant un paysan., il lui demanda plai-
Tacite de Quint-Curce Se de Tite-Live, qu'il a samment, lequel de ces chênes qu'il vóyoitlà étoit
composés , 6o livres qui ont été imprimés à Stras- lui où se peridoientlesabbés d'un endroit auffi>grossier- ce-
en
bourg en 1654. II a 3auffi commenré Quint-Curce, il y demeura pourrantjusqu'à la mort de son père. Alors
Tacite, Florus ôc quelques auttes auteurs Latins , aus- les affaires de fa famille, Se particulièrementcelles de
quels il a joint d'excellentes tables. * Mart. Hanckius, fa soeur Coutinho, le rappelleront à Lisbonne, 5c il
de rom. rer. script. laissa un coadjuteur dans son église. II vécut à Lis-
FREIRE de ANDRADE (Hyacinthe) naquit à bonne , adonné entièrement à l'étude, jusqu'à sa mort
Béja, vers Fan 1597, de BERNARDIN Freire d'An- arrivée le 1 3 mai 1657, dans la 6"o année de son â°e
drade, ôc de Louise de Faria, rous deux d'une fort ôc on l'enrerra dans la paroisse de Ste Juste. Le style de
-ancienne noblesse. Etant le troisième fils de cette mai- Freire d'Andrade est élégant, ôc peut-être la vie de don
son on le destina d'abord à Fétat ecclésiastique ôc il Jean de Castro, imprimée à Lisbonne, en 16*50
prit,dans l'université de Coimbre le degré de docteur , 1671 ôc 170 3 , est le livre le mieux écrit qu'il y aic
ten droit.canori, en 1618. II fit en même temps un en portugais. Le P. del Rotto, jésuite Italien , le tra-
grand progrès dans la théologie, ôc il avoit composé duisit en latin, Sc cette traduction a été imp'rimée à
un livre fur la Trinité, qui a été perdu, avec plu- Rome. II étoit poète, ôc le peu de ses poésies que nous
sieurs autres de ses ouvrages, dans Fincendie de la avons, ont été imprimées à Lisbonne, en 1717 &
maison où il demeurait, à Lisbonne-, près de la porte 1718, dans un recueil, qui a pour titre : Fenfanna-
de S. Antoine ; la vie de dom Jean de Castro IV rida. Le caractère de Freire d'Andrade étoitubre
,
"vice-roi des Indes eut le même sort : car celle que ôc par conséquent peu propre à faire fortune à la
, coût;
nous avons n'en est proprement qu'un abrégé qu'il | sa conversation étoit gaie ôc intéressante ; il étoit
fit depuis. Etant encore à Coimbre, il mit au jour un charitable envers les pauvres, ôc généreux-envers ses
écrit ën espagnol, sous le nom de traduction, qui avoit amis, lesquels il défendoit dans Fabsence, ôc reprò-
pour titre : Portugal restaurado, où il appuie le droit choit à eux-mêmes leurs défauts. F. Domingos Tei-
de la maison de Bragance à la couronne. II n'y avoit xeira, religieux Augustin, a dédié aux cendres de
pas long-temps qu'il avoit reçu l'ordre de prêtrise, Hyacinthe Freire d'Andrade, la vie de Gomès Freire
lorsqu'il alla à la cour d'Espagne, où le comte duc fa- d'Andrade, son neveu, Ôc c'est ce religieux qui nous
vori ôc premier ministre de Philippe IV qui étoit a conservé lés seuls mémoires qui nous restent de cec
alors roi de Portugal, lui fit un bon accueil, , Se lui excellent historien Portugais. * Mémoires du Portugal,
donna beaucoup de part dans fa confiance. II le consul- Manuscrit de M. d'Ericeïra.
toit sur les affaires de la plus grande importance, 5c lui FREIRE de ANDRADE (Emanuel) gentilhomme
conférad'abord l'abbaye de sainte Marie das Chans, Portugais, étoit fils de GASPARD Freire d'Andrade,
dans la provincede Béira, à trois lieues de Viseu, Sc qui fit la substitution de Valdeflores près d'Obidos.
-qui vaut 4000 crufades, ou 80000 liv. monnoie de II a été amiral de la flotte du Brésil ,; 5c après avoir
3-rance. Mais l'amour que Freired'Andrade avoit pour exercé plusieurs emplois dans les troupes de terre, il
fa patrie, ou plutôt fa trop grande franchise, lui fit parvint à celui dégénérai de la cavalerie : il fut tué il
perdre fa fortune, Ôc risquer fa liberté, Sc peut-être fa la bataille du Canal, dite auffi de l'Ameixial, gagnée
vie ; en voici Foccasion : Un jour que le comte duc par les Portugais, sous le comte de Villaflor\ le
lui demanda son avis touchant les droits du roi d'Es- 8 juin 1661.
pagne sur le Portugal, il lui répondit, sans hésiter, FREIRE de ANDRADE (Gomès) naquit à Lis-
-qu'il n'y avoit point d'autre droit, que celui de la bonne le 19 décembre 1636. II étoit fils CFEMANUEI.
force Sc de Fufurpation : non content de cet avis il I Freire ,d'Andrade, descendu d'une branche de Filhis-
composa un écrit, où il faisoit voir dans tout son ,
tre 5c ancienne maison de Bobadella, & de Jeanne
jour le droit de Catherine , duchesse de Bragan- de Brito. A Fâge de 9 ans il alla à ELvas , dont son
ce , au royaume, 5c la publicationde cet écrit fit don- père étoit gouverneur, ôc il s'enrolla dans une compa-
ner des ordres pour arrêter Freire d'Andrade; mais gnie d'infanterie : son père étant mécontent de la cour,
."•-un de ses amis l'avertit de se cacher, ôc il eut le se retira dans fa maison de campagne de Carnota. De-
sbònheur de se sauver dans son abbaye das Chans, là Gomès Freire sortit fans rien dire à personne,
où il demeura jusqu'au mois de décembre 164.0 , faire
, pour une campagne sur- mer, 5c il y donna de9
que Jean IV fut proclamé roi de Portugal. II alla marques éclatantes d'une bonne conduite dans un fu-
d'abord à Lisbonne, où ce monarque le reçut avec rieux combar, où le commandantde l'escadre, fur la-
beaucoup de distinction ; il fut de même honoré de quelle Gomès Freire s'étoit embarqué, aborda l'arma-
l'estime de Théodose, prince du Brésil, 5c il a été tou- teur ennemi, 5c Gomès Freire fut le premier qui en-
jours de la cour de ce prince jusqu'à sa mort, après tra dans le vaisseau ennemi, étant âgé de 1 5 ans. A son
laquelle Jean IV le nomma précepteur d'Alfonse, prin- retour à Lisbonne, le roi Jean IV le reçut avec des
ce du Brésil, après son frère Théodose ; mais il refusa honneurs extraordinaires, ôc lui recommandade s'ap-
cet emploi, prévoyant peut-être qu'un tel élevé ne se- pliquer aux mathématiques, dans le dessein de l'avan-
roit pas beaucoup d'honneur à son précepteur. Mal- cer dans la marine ; mais Fimpatience qu'il avoit de se
gré son refus le roi lui offrit l'évêché de Viseu, qu'il signaler dans la guerre, lui fit encore mépriser les
,
Tefufa aussi, parcéqu'il prévoyois que le pape qui ne ordres de son père, ôc même ceux du roi. Dès qu'il
xeconnoissoit point d'autre roi de Portugal que celui apprit que les Espagnols commettoient des hostili-
d'Espagne, refuserait d'expédier les bulles ; Sc avec fa tés du côté de FAlentéjo, il prit la poste pour s'y ren-
franchiseordinaire, il répondit au roi en le remerciant, dre 5c à peine fut-il arrivé, que le roi lui donna une
qu'il ne vouloit point être évêque, comme les comé- compagnie , d'infanterie, qui étoit vacante, dans la-
diens sont rois 5c empereurs. Malgré tant de refus ce quelle íervoient en qualité de volontaires trois jeunes
même monarque étoit résolu de Femployer dans les seigneurs Portugais, qui voyant que leur ancienneté
cours étrangères ; mais ceux qui portoient envie à son dans le service ne leur servoit de rien, quittèrent Fi»-'
mérite, firent ensorte que le roi goûta lavis de ceux fanrerie, & se mirent dans la cavalerie jusqu'à la fù»
FRE FR E
de la campagne ; 5c Gômès Freire ne voulut jahìáis gaise 'qui gagna lès postés cirio, jours après, fut suivie
accepter la compagnie 3 afin dé n'être point la cause de Gomès Freire. Maigre fa blessure qui lui avóit fait
que le
service perdît ces trois seigneurs ; ôc ainsi le roi perdre beaucoup de sang il se distingua sort dáiiS cètfê
la donna à un autre officier. Les Espagnols n'-àgirent occasion j ôc la villéétânr, prise par capitulation3 quoi-
point offensivement contre les Portugais ; ôc ceux-ci que la garnison espagnole íiìt de trois cens hommes 5C
n'étant point en état d'agir contre FEípagné, Gomès huit cens chevaux lès Portugais entrèrent daris leùis
freire né faisoit autre chose que s'appliquer au ser-
,
quartiers au commencëinerit de juillet. La-même an*--"
vice dans la garnison de Campomayor, d'où il nê sor^ née il fit des merveilles au combat deV-aldélàtìiulâ
tir que pour lë siège de Barcatora qu'on fut obligé de où lë duc d'Ossorie fut battu. Lé 5 juin i 664 ),l'árméêy-
,
lever. Le comté de Saint-Lourenço,général de Farinée portugaise commandée oar le marquis de Marialva,
portugaise, nomma Gomès Freire capitaine dans le ,
ayant fous lili lé maréchal de Seliomberg , se mit éri'
régiment d'infanterie de Simon Corréa da Silva de- campagne, 5c fur fa rnarche prit MaVorgas, 5s -\ên fit
puis comte de Castanheira, étant âgé de 20 ans ôc quel-
, .
démolir le château; ôc le 14 juin cûmnieuça lë siège
ques mois. Les Espagnols ayant mis le siégë devant dé Valence d'Alcantara, qui fut prise par capitulation $'
Olivença,ôC les Portugais n'ayant point d'armée as- où Gomès Fréirè sedistinguaà fort Ordinaire. Eu 166 5,'
sez forte pout tenter une bataille, tâchèrent de sur- un corps de troupes commandé'parAlfonse Fustadó de
prendre Badajoz, en 16 5 6 Sc Gomès Freire réçut
, Mendoça gouverneur de la province de Béira, Go-
dans Fescaladé un coup de pierre à l'épaule, qui le mès Freire3 qui étoit depuis quelque temps lieutenant
fit tomber du haut de l'échelle, 6c il fut le dernier qui général de cavalerie poste qui en cé tenìps-là répòn^
j
se retira, ayant monté à Fassaut une seconde sois lors- doit à celui de brigadier d'armée, éut ordre dtí s'y^'
qu'il fut revenu de son évanouissementi causé par la rendrej ôc se trouva à la prise de Zârçâ, qui se ren-
chuté ôc par lé coup de pierre qu'il avoit reçu ën mê- dit par capitulation après quelquèS jours de tranchée
me temps. Après avoir abandonné ce projet, ôc vu ouverte; Avant que d'entier dans les quartiers, Go^
que les troupes se retiraient à la pointe du jour, l'on mès Freire fit des courses dans le pays enrienii d'où
sapperçut que l'on avoit oublié un pétard dans lë l'on tira des contributions ; après il passa en , Aleiv»
fossé de Badajoz ; alors Gomès Freire, commandé téjo où Farinée espagnole commandée par lé marquis
avec un détachement de 70 hommes, retourna fur ses de Catacene, comniençpit à faire quelques progrès j
pas, Ôc malgré le feu des ennemis tamëna le pétard. ôc à peine y fut-il arrivé, que le marquis de Marialva^
En 16 5 7 il se distingua à la prise de la place de MóU- commandant de Farinée portugaise, fit un détache^
rao : en 16 5 8 il se trouva au siège de Badajoz, Sc se ment de six cens fantassins ôc de cent chevaux j sous
distingua à la prise du fort de S. Gabriel, qui est un Gomès Freire qui prit Ferreira Fépée à lá riiain, la sac-
ouvrage avancé de la place, 5c les Portugais avant que cagea Se y fit mettre le feu. La paix qui se fit entre
de lever ce siège, envoyèrent un détachement où étoit FEspagne'ôc le Portugal en 1668 fut une suite de lá
Gomès Freire qui prit Talavera, petite place où il y
,
bataille Montesclaros près de Villaviciofa mit
de , Sc
,
avoit une bonne garnison. Le 22 octobre 16 5 8,1'armée la fin aux belles actions que Gomès Freire avoit faites
espagnole, commandée par D. Louis de Haro, parut dans cette guerre depuis î'án 1645, qu'il avoit com-
devant Elvas place forte des Portugais en Alentéjo, mencé de servir à Fâge de neuf ans. Les Maures d'Al-
,
& Gomès Freire s'y distingua dans la belle défense ger pressant fort le siège d'Oran, place de la côté de
que firent les assiégés. Le comte de Cantanhede, nou- Tremezén en Afrique, le roi d'Espagne demandades
veau général de Farinée portugaise, depuis marquisde troupes à celui de Portugal, 5c Gomès Freire qui étoic
Matialva, lui ayant donne une compagnie de cavale- fans emploi,s'embarqua dans l'escadre qui à Fapproche
rie, avec ordre d'aller joindre l'armée à Estremos pour d'Oran en fit lever le siège aux Mahométans. Mé-
,
marcher au secours d'Elvas, qu'un siège de deux mois content de la cour, il passoit la plupart du temps, tan-
ayoitbeaucoup affoibli, eu égard à la garnison; ôc tôt dans son château de Carnota à sept lieues de Lis-*-
malgré une longue Sc dangereuse maladie, qui l'avoit bonne, tantôt à celui du Fort dans FAlerttéjo , où il
extrêmement atténué, il partit d'Elvas le 3 janvier épousa le 10 avril 1679, dona Louifè-Clairé deMë-
1659 avec deux bons guides avec lesquels il traversa nesès, fille unique ôc héritière d'Ambroise Pereyra dd
l'armée, ennemie Sc les lignes de circonvallation Ôc Besredo. En 1683 Gomès Freire fut nommé lieute-
,
conttevallation. L'excès de fa marche à pied, 5c celui nant général de la cavalerie d'Alentéjo , à la placé de)
de passer le Caya à la nage, lui renouvella la mala- Jean de Crato da Fonseca. Peu de temps aptes il fut
die, Se à peine étoit-il arrivé à Estremos, qu'on lui nommé pour aller à la cour de France avec une com-
administra l'extrême-onction ; mais il revint peu à mission importante; mais étant près dé partir, la cabale)
peu, 6c uné longue convalescence Fempêchade se trou- qu'il y avoit contre lui dans le ministèreFenlporta, Sà
ver à la bataille dite des lignes d'Elvas, que le comte l'on nomma un autre ministre. La cavalerie qui étoit
ce Cantanhede gagna fur les Espagnols en les contrai- en garnison à Elvas vint aux mains avec un régimenÉ-
gnant de lever le siège d'Elvas. Dès qu'il fut en état d'infanterie,Ôc les officiers de l'un 5c de l'autre corps
de monter à cheval, il ne se passa guère de jours qu'il furent les preiriiers à donner le scandale 5c le com-
,
mandant de la place dans Fabsence du gouverneur ,
ne combattît avec les ennemis, ôc entr'autres, il se
distingua fort dans un combat, où aprèsavoir perdu les aida auffi à causer le désordre étant colonel du régi-
deux tiers de fa
troupe, il fit une belle retaite avec 1 5 ment. Le comte dasGalveas, gouverneurde la provin-
chevaux, les ennemis étant au nombrede quatre cens, ce , qui étoit à Villaviciofa, alla lui-même appaiseí
ce soulèvement, 5c mena avec lui Gomès Freire, donc
l'efpace d'une lieue Ôc demie. En 166 $ il fut nommé
commissaire général de la cavalerie ; ôc cetté même la prudence termina heureusement ce tumulte , Ôc il
annee, il fit des actions merveilleuses au passage de lé laissa avec le commandantde la place. La guerre
la rivière de Degebe, qui est fameux dans l'histoire que Sambagi, uni avec d'autres puissances indiennes ,
de Portugal. Le. 8 juin de la même année, il se trouva fit aux Portugais en bloquant la célèbre ville de Goa,
y
a la bataille du Canal dite âuffi de FAmeixial, qui fut fit songer au roi de Portugal à envoyer en 1684 Go-
fottsariglante,ôc Gomès Freire y reçut un coup d'épée à mès Freire en Asie, avec un puissant secours , ôc or-
Ja cuisse, mais il s'obstinaà
ne se point retirer avarir que dre d'y rester en qualité de gouverneur général déà
les ennemis fussent battus. Les Portugais étoient
com- Indes à la place du vice-roi comte d'Alvor, qui
,
mandés par le comte de Villaflor, qui avoit sous lui le defnandoit son rappel en Portugal ; mais les nouvel-
iiaréchal de Schomberg, Ôc les Espagnols par don Jean les qui arrivèrent en même-temps d'un soulèvement
d Autriche. Le siège d'Évora que les ennemis avoient dans Fétat du Maragnan en Amérique , fit résoudre
Pris, fut la fuite de cette bataille 5c l'armée
portu- le roi de Portugal à changerla destination de Gomès
,
«56 £JLB ERE
ïreire pour te-Brésil , ce qu'il accepta, fl.partis île i tonin,tles tables dePeutinger la.notiçe des .provinces,
_,
Lisbonne le 25 mars de la-même année., ayéc le rang I. le martyrologe romain^ & plusieurs auteurs; en s0n't
de gouverneur & -capitaine général du -Maragnari,j &c mention fous le nom de Forum Julu,ìicçiyitas Foro-
julienjîs. ,Les Romains ayoient une colonie. considéra-

-en arrivant-devant -la -ville de Saint-Louis, dontrles rc-
•telles, fous Ernanuel deBoquirnam,étqient les maîtres, ble à Fréjus que Jules-César appella de son nom.
-, ou
ilTurprit deux forts & les batteries qui défendent le par-cequ'-il en-avoitfait-unarcenalou un lieu de négoce-
port,-& deJà fit son entrée.publique paisiblement, oú enfin, parcequ'ily ayoit établi le-siège du préfets qu[
©oquimam £i ses adhérens s'étant sauvés précipitam- étoit proprement l'intendant de la justice. Au reste
ment^ imajs,peu de temps .après-il'for pris & pendu,, ' quoique cette ville ait été deux ou trois fois ruinée
-avec George de-SampayOi, -& François Dias Eiro, qui par les-Goths & par les SarasinSi qui avóient près de
áfìit pendu en -effigie, ceux4à étant les principaux chefs Fréjus leur célèbre retraite: àii -Fraxinet elle conserve
s
des soulevés. Après avoir -mis le calme dans le pays ,>.' encore d'illustres monumens de Ion antiquité -j comme
établi plusieursc-olonies portugaises^ fait de nouvelles .'•
un amphithéâtrequi est presque entier j un admirable
•découvertes utiles dansles terres, & ruiné plusieurs na- .;aqueduc conduit l'espace de dix lieues -a pour y ap-
•tions d'Iiîdiéns.j ennemis de l'étatj il obtint eu 168 6 porter de i'eau de la rivière de Giagne. On y a encore
un successeur dans le .gouvernement. A son arrivée à ; trouvé diverses statues, un de ces trepiés fur lesquels
Lisbonne;,tPierre lí lui fit un accueil très-gracieux, ',.l^s devins rendoient des oracles -: & grand Uombre
&. lui donnasa châtelleniede Sines,& une pension;, avec : d'inscriptions,qui font rapportées en partie par Gabriel
la survivâncepourson-fils , en déclarant-^que ce n'étoit .
i
Siméoni^Florentin ou par Belleforêt, ou par Jules.
3
•pas une récompense dès services qu'il Raimond de Soliers ou par les auteurs de l'histoire
-lai avoit -rendus, '
,
de-Proyeiice.-Julius Agricok, consul Romain, beau-
-&en même temps fa majesté lui donna «ne place au
'père de Tacite l'historien, & Valère Paulin tous,
conseil òxx-XJlt-ramarino, qu'il refusa-à cause des -infir-
mités qu'il-ayoit, la feule chose qu'il-acquit dans le deux -illustres étoient natifs de Fréjus. Le père ,
3
du
Maragnan. Le roi kii donna ensuite le rang dema- . Four-, dans la vie de S. Léonce s qu'il -a publiée, parle
téchal de -camp de ses armées, & peu de temps après ; de-quelques autres personnes célèbres auíquelles cette
le gouvernement de la province de Béira , dont il re- ville a donné naissance. Le chapitre de-Fréjus est célè-
mercia le roi à cause que le climat étoit -contraire à sa bre par son ancienneté. Acceptus, le plus ancien évêque
santé., les médecins Uri censeillant de ne point sortir , dont nousayons connòissance, se trouva au concile de
•de l'Alentéjo. En .1-697, il fut nommé général de l'ar- Valence où Phébadius d'Agen préfidoit lan 374.
>
tillerie. H mourut le 3 janvier 1701, d'une goutè re^ Pareéqu'il s'étoit accusé lui-mêmed'un crime qui nous
montée, & fut inhumé dans l'église du Lumiar, à tìne est inconnu pour être déchargé de là dignité épisco-
pale } il donna , occasion
lieue deLisbpnne,dansle tombeau de ses ancêtres. Go- aux prélats assemblés en cette,
mès Freira a composé une excellente histoire du Mara- ville, de -fâirè un canon , qui est le dernier des quatre
gnan , qui 'ìi'ést point imprimée. Ii parloir italien òc qui nous restent, par lequel il étoit ordonné que ceux
fiançois, étoit bonpoè'te, avoit une grandecuriosité & qui pour n'être pas fait diacres ou prêtress ou évê-
beaucoup de connòissancedans la chymie : il excelíoit
, se seront eux-mêmes accusés d'un.péché capital
ques,
dans les fortifications & dans quelques autresparties des pour se donner l'exclusion canonique,soient exclus dé
mathématiques,^ travailloitdélicatementà des ouvra- ces degrés , pareeque , disent les pères -, ou ils font
ges au tour:montoit bien à cheval, 6c faisoitdes armes coupables des fautes dont ils s'accusent, ou d'un men-
adroitement. II a laissé de fa femme cinq fils & neuffil- songe contre leur propre réputation ;, ce qui leur est
les, [avoir3EmanuelFreired'Andrade major de cava- toujours désavantageux. On écrivit une épître synodale
,
lerie qui n'a point encore pris d'alliance
,. au clergé & au peuple de Fréjus, pour leur donner
; Airtbroisc
Pereyra Freire lieutenant de la compagnie de son avis de ce qui avoit été résolu, pour fordination des
írere j Bernardin , Freire ministres ecclésiastiques >, & contre ceux qui s'accu-
, -mort à l'âge de sept ans,
JV. Freire mort peu d'heures après la naissance, & soierit eux-mêmes. Cillinus,ouQuillinus est le second
, prélat dont nous sachions le nom. II eut pour successeur
un autre mort auffi à l'âge de cinq ans j D. Jeanne-
JBernarde-, épouse de son cousin germain Ernanuel Frei- S. Léonce ;, celui-ci Théodore puis Viétorin qui
,
assistèrent tous trois à des conciles. Jacques d'Euse >
,
re d'Andrade^ brigadierd'infanterie ; Mari-e, Thérèse,
Marguerite ; Michelle; Cécile-Mariej Elisabeth; José- qui fut depuis pape fous le nom dé Jean XXIÏ, avoit
phine ; Agnhs 8c Eléonore , toutes religieuses dans le été évêque de Fréjus. On compte encore entre ses pré-
-couvent de sainte Croix 3 ordre de S. Augustin à Vil- lats ,'GuillaiimeAmici;,patriarchede Jérusalem, deux
laviciosa j &c Eiéonore qui étoit 1 aînée de toutes, morteNicolas de Fiesque, & un Franciòti des TJrsins, cardi-
à l'âge d'un an. * Teixeira Vida de GomèsFreire d'An- naux. Les antiquitésde cette église, ses privilèges,&ll
drade. Mémoire manufc. envoyé par M. le comte d'Eri- plupart des noms de ses prélats nous sèróienr inconnus;,
«eïra. íi M M. d'Ântelrni ne s'étoient donné la peine de nous
FREIS1NGEN ,' cherch^ FRISINGHÈN. les faire connoître, après des recherches exactes & cu*
FREISHEIM cherche^ FRENSSHEIM. rieuses. * Strabon, /. 4. Pline, /. j t. 4. Tacite ,7.3 >
,
FREISINGFIELD , bourg d'Angleterre dans le & in vitaAgric. Pomponius Mela3 /. z, c. 5. Baronius,
comté de Suffolk à six# milles de Hulsworth vers Poe- in annal. Roberts Gall. christ. & Sainte-Marthe, tom. />
, de Harlson
vers le midi. Guillau- p. 418 &ftq. de la nouvelle édition èn 1715. Du BaraU:,
cident, & à quatre Saussai

me Sancroft, archevêque de Cantorbéri , étòit né Man. Gallic. Savaron,Nostradamus in not.fup. Sidon Àpoll.
dans ce bourg où il a fondé un collège. * Dicìionnairc lis, chronològ. Lirin. & Bouche, ìúfioìrt
ianglois. " de Provence. Du Four, yitasancli Leontii. Guesnai >
FRElSTATj petite ville ou bourg de la Prusse du- part. 1 , c. 41. Cafliani illustrâti, &c.
cale situé dans la Poméranie à six lieues de la ville FREJUS {'***) faux ambassadeur de France auprès
,
de Marienwerder, & de celle, de Graudents, du côté du roi de Fez, en 1670, étoit un marchand Provençal,
du levant. 11 y a un autre lieu de même noir» dans le lequel étant arrivéfur les cotes du royaume de Fez, en-
quartierde Muhl en Autriche, à la source de la rivière voyademander au roi un passe-port pour alleràíacoiir,
de Waldayst, &: à six lieues de la ville de Mathausen, se disant ambassadeurdu roi tres-chrétien. Le roi dépê-
du côté du nord. * Mati, dicl. cha ses ordres à ses gouverneurs pour le traiter , & lut
FREJUS, ville de France en Provence, avec évêché, fournir des chameaux pour son bagage } il alla lui-
fous la métropole & le parlement d'Aix, est très-an- même le recevoir hors de la ville, & le conduisit dans
ambassa-
cienne, & a été très-considérable. Strabon , Ptolémée^ son palais, où il lui donna audience. Ce faux
PoinponiusMêla,Tacite,Pline.,les itinéraires d'An- deur après avoir présenté ses lettres, fut mené dans
,
FRE FRE 367
hôtel préparé où il fut fort bien régalé ; & cèpen* dinalat qu'il n'eut point. Dès 15 9 a il áVoìt été choisi
un , . ,
dant fit vendre sous main une partie de ses marchan- par les états de Bourgogne, pour être élu du clergé
dises.A la seconde audience, il demanda rétablissement de cette province. En 162,6 Louis XIII1 envoya am-
d'une compagnie de marchands François à Fez • mais il bassadeur à Rome ,&à son, retour il passa par Ve-
ne put
l'obtenirj &c le roi consentit seulement à la li- nise dans la Valteline & en Suisse., Ayant résigné soit
,
berté du commerce, sous le nom du roi de France. archevêché il se retira à Paris & y mourut le 1 J
, été inhumé chez les ,
Ainsi Fréjus voyant son dessein manquésdemanda son mai 1641.11 a religieuses de la
audience de congé où le roi de Fez lui donna une Visitation. On a de lui : 1. Remontrancefaite dans l'as-
_,
lertte pour sa majesté très-chrétienne. Avec cette dépê- semblée du clergé en 1608, à Paris i/z-8°. &c dans le
y ,
che Fréjus s'en retourna au lieu où il avoit débarquéy tome I du mercureJrançois. 2-. Ordonnancesecclésias-
, tiques , & statutssynodaux ,faits en 1608 , à Bourges,
& s'y arrêta pour vendre le reste de ses marchandises.
Ivíais ayant eu quelque différend avec le gouverneur , in-8°: 3. Discours des marques de UEglise, à Paris
,
il eut la hardiesse de retourner à Fez,pour en demander i/2-80, 1610. 4. Discours de tu constance à lateinA
justice au roi, qui se défiant de ce, fourbe, lui ôta la régente à Bourges, iGit , i«-8° ; c'est une consola-
,
lettre qu'il lui avoit confiée,& lui commanda de se re- tion à la, reine fur le parricide de Henri IV. 5. Epître
tirer au plutôt de ses états. * G. Mouette histoire du consolatoire à Louife de Lorraine femme de Henri de
, ,
roi de Tafilet. Bourbon prince de Conii, sur la mort de Paris dé
FREMINGOURT , ville qui appartenoitautrefois ,
Guise chevalier de Malte son frère \G 15 in-%°. G.
5 y , France , lorsqu'il , fut
aux anciens Carriutes. Ce n'est Remontrance
plus présentement qu'un au clergé de aux
, du
village3 dans l'Iíle de France, situé proche de Dreux, états de 1614., dans le premier volume recueil gé-
du coté de l'orient, fur la rivière d'Eure. Les rois de néral des affaires du clergé à Paris 1638 i«-8°. *
fiance y ont eu un palais qui est ruiné. Voyez la bibliothèque des auteurs j de Bourgogne,
, ,
par M»
FREMINET ( Martin ) excellent peintre, natif de Papillon & les auteurs qui y sont cités.
,
Paris ayant atteint l'âge de 2 5 ans, alla à Rome dans FREMIOT ( Jeanne-Françoise ) barone de Chan-
y
le temps que les peintres étoient partagés entre Michel- tai , fondatrice première mère 8c religieuse de la Vi-
,
Ange de Caravage, 8c Joseph Pin. Freminet les imita sitation de sainte Marie naquit à Dijon le 2 3 janvier
de l'an 1572. Elle étoit fille , de BÉNIGNE Frémiot,
tous deux, &c y réussit admirablement. Après avoir avo-
parcouru les principales villes d'Italie, il revint en cat général, puis second président au parlement de Di-
Fiance, où. le roi Henri IV le reçut favorablement, & jon, 8c de Marguerite de Berbisey. André Frémiot, ar-
lui ordonna de peindre la chapelle de Fontainebleau. chevêque de Bourges étoit son frère. Elle épousa
II continua cet ouvrage fous Louis XIII, quil'honora Christophe de Rabutin,ybaron de Chantai, à l'âge de
du collier de Tordre de S. Michel : mais il ne jouit 20 ans j & pendant son mariage j elle pratiqua toutes
pas long-temps de fa fortune j car lorsqu'il travailloit les vertus chrétiennes avec beaucoup de zèle. Elle eut^
,
à finir la chapelle il tomba malade, 8c mourut le 18 six enfans, deux desquels moururent quelques jours
,
juin 1619. II fut enterré dans l'église de l'abbaye de après leur naissants; CELSE-BÉNIGNE qui mourut au
,
Barbeau, à trois lieues de Melun où on voit son épi- service de Louis Xill, en 1G27,s'oppoíantaux Anglois
,
taphe. Ce peintre a laissé un fils nommé comme lui à la descente de l'isle de Ré, laissa de Marie de Coulan-
Martin Freminet, qui étoit auffi un peintre habile. gës son épouse une fille unique, Marie de Rabutin *
qui ,épousa en 1644 ,
* Felibien entretiens sur les vies des peintres. Henri marquis de Sevigné • Ai-
FREMIOT, 3
famille de robe, a eu des gens distin- , y
mée femme de Jean de Sales, seigneur de Torrans ;
gués dans le parlement de Bourgogne. JEAN Frémiot,
,
Françoise femme de Jean Comte de Toulongeon j
seigneur de Saulx & de Barrain fut auditeur de la
, 3
,.
& Christine , morte fans avoir été mariée. Le baron de
chambre des comptes de Dijon puis conseiller au Chantai fut tué à la chasse ^ par l'imprudence d'un de
_,
parlement-, Tan 1516. II laissa entr'autres enfans, de ses amis. Sa veuve s'adonna à tous les exercices de
Guillemette de Gondram son épouse ANDRÉ-BENIGNE piété & se mit sous la direction de S. François de
Frémiot, qui fut reçu conseiller par _, la résignation de Sales,j qui prêchoità Dijon. Après quelques conféren-
ion père le premier juin de l'an 1563, & laissa CLAUDE, ces qu'elle eut avec cet illustre prélat, ils résolurent de
conseiller, piiis pEçsident au même parlement en 1Go 3. sonderTordre de la Visitation. Les enfans & le père de
L'autre, nommé Bénigne Frémiot, qui étoit seigneur M. de Chantai s'opposèrent d'abord au dessein qu'elle
des Rottes, rendit de grands services avoit de les abandonnerj mais cette opposition ne la
aux rois Henri
III & Henri le Grand, & à fa patrie dans les guerres retint point. Elle prit l'habit de religieuse avec Jac-
y ,
civiles de la ligue. C'étoir un homme d'une grande queline Favrej fille du savant Antoine Favre pre-
expérience, docte bon'juge, & excellent politique. mier président de Savoye 8c avec Charlotte de, Bre£
,
11 fut maître extraordinaire card le G juin 1G1 o ,jour de la Trinité que les
en la chambre des comptes
en 15 7* Puis avocat général au parlementl'an 1573,
,
fondemens ,
de ce saint institut furent jettes ,au faux-
>
& enfin président en 15 81. Le roi Henri IV le fit con- bourg'd'Anneci, où saint François dé Sales avoit don-
seiller d'état, &c maire de Dijon né une maison à ces nouvelles religieuses. Dans ce
en 1595 8c 1 596. II
mourut en 1G11, 8c laissa entr'autres enfans, ANDRÉ premier établissement elles ne firent que des voeux
, ,
qui fuit. simples & elles sortoient de leur monastère, pour al-
FREMIOT ou FREMYOT ( André ) étoit fils de ler visiter , les malades. Mais ensuite, à la persuasion,
"ENIGNE Frémiot, seigneur des Rottes président au de Denys Simon de Marquemont ; archevêque de
parlement de Dijon &c de Margueritej Berbisey. 11 Lyon 8c depuis cardinal, cette congrégationfut éri-
gée en, religion, 8c confirmée par le pape Paul V.La
3
naquit à Dijon le 2G août 1573. Claude Robert, con-
nu par son Gallia christiana fut chargé pendant plu- meré de Chantai la gouverna plusieurs années , avec
sieurs années du foin de sesyétudes & fit
, avec lui un un soin extrême. Elle mourut à Moulins le 1 3 décem-
Voyage en Italie. Frémyot étudia la jurisprudence à bre 1641 en visitant les monastères de son ordre. Le
I adoue sous le célèbre Pancirole.Depuis il fut , son trépas elle dicta durant trois heu-
, reçu jour qui précéda j des instructions impor-
conseiller parlement de Dijon le , lettre où elle donnoit
au 17 mars 1599. res , une
II fut fait abbé de S. Etienne de la ,même ville le
tantes, pour maintenir son institut dans l'observancè.
avnl 1595, archevêque de Bourges, le 1G juin j Go
15
1 3
Elle a été béatifiée en 1750. Le recueil de ses lettres
,
& sacré le décembre suivant,
7 par Regnaud de Beau- a été réimprimé en 17 5 3 _, à Paris, en 3 vol. in-1 2. *
ne son prédécesseur. II fit son entrée en cette ville Henri de Maupas & M. l'abbé Marsollier, en sa vie.
:e z4 octobre 1604. Le roi Henri IV lui donna des,
>
Robert. Gall. christ. Louis Jacob, biblioth. des femmes
lettres de conseiller d'état, & demanda illustres. Vies des premières mères de la Visitation. Hi-
pour lui le car-
3 68 FRE FRE
lanon de Cóste , éloges des dames illustres <&c. Carlo- d'historiographe. II avoit beaucoup de savoir & de po-
3 .
Antonio Saccaielh, de la congrégation des Clercs ré- litesse. 11. a ajouté â la version srançoise de Luâen
guliers de Rome -, a pubiié en italien une nouvelle faite par son oncle , le dialogue 'dès lettres de l'alpha-
vie de madame Frémiot., qui a été imprimée à Rome bet 8c le supplément à Thistoire véritable , ce qui a fá
en 1734 , i;z-4°. très-bien reçu du public. En 1664 il publia «vain quel,
FRÉMONA ville d'Afrique, dans le'royaume ques dialogues écrits avec délicatesse.
• , M. Amelot
, cie la
de Tigv.é. On l'appelle aussi Meguagá seiôn Lu- Houssaye ' ayant critiqué la traduction de Tacites.
dolfe dans son histoire d'Ethiopie : ëiie 3est des prin-," fremont prit la défense de cette traduction mais avec
, _,
cipaies piaces de tout le pays quoique petite, & pres- une aigreur qui s'accordoit peu avec fa douceur natu-
_,
que réduite en simple village. On croir que c'est la Fri- relle. Cette réponse parut en 1686, sous ce titre: M,
mis magna owPremnis de Pline, de Ptòlémée , & de Perrot d'Ablancourt vengé, ou Amelot de la Bouffaye
Strabon. convaincu de ne pas parlerfrançoisi& d'expliquermalle
FREMONÍ (D. Charles.) religieux de l'ordre de latin. M. Fremontd'Ablancourt mourut vers ie mois de
Grandmont né à Tours l'an lí-ic entra dans Tor- novembre 1G9 3 8c non en 1694, ni en 169 5, comme
dre de Gi andmont, dès Tâge de 1 8 , ans 8c dès l'an plusieurs Tont dit. , M. Bayle mandoit la
eri nouvelle à
, M. Minutoli le 8 mars i 694 , 8c il dit dans cette let-
-1635 ayant reçu Tordre de prêtrise, il fut fait prieur
5
de Grandmont. Lé relâchement qui s'étoit introduit tre qu'il y avoit plusieurs mois que cètte mort étoit
dans cet ordre où il subsiste encore en partie, lui arrivée. Depuis la mort de M. de Fremont, on a im,
faisant beaucoup, de peine &c ne.trouvant point de primé à Paris en 1701 in-i 2 ses Mémoires concer-
. disposition dans les supérieurs , , ,
à remettre les choses nant l:'histoire.de Portugal, depuis le traitédes Pyré-
fur Tancién pied il vint étudier en théologie à Pa- néesjusqu'en 166 S avec les révolutions arrivéespen-
, de ,
ris dans le dessein s'y faire des protecteurs & -il dant ce temps-là à la cour de Lisbonne & un détail des
, le bonheurd'avoir accès auprès du cardinal de , Ri- formés ,
eut batailles, données & dés sièges fous les ordres
chelieu qui ordonna en 1642 au-général de donner à ,
& le commandement du duc de Schomberg &c. Ces mé-
,
D. Charles Frémoht un prieuré où il pût rétablir Tan- moires furent réimprimés en Hollande _,la même an,
cienne. discipline de Grandmont. La conduite de ce j née 1701. On a encore de M. de Fremont un catlié-
réformateur montre combien il étoit éloigné de Tes- chifme en françois. Cet habile homme étoit én,grande
prit de singularité & d'indépendance : il ne se propo- liaison avec M. Richard Simon , qui lui écrivoit sou-
soit que de faire observer la régie que le pape Inno- vent comme on le voit par les lettres de ce dernier
y
cent IV avoit mitigée , 8c y réussit non-seulement où M. de Fremont est ordinairement désigné fous le
dans la maison que les habitans de Thiers en Auver- nom de Cardite. C'est M. de Fremont qui est auteur de
gne fondèrent en -1650 , pour lui , mais dans six ou Pépître dédicatoire a M. Bossuet, qui est au-devant de
sept autres maisons qui appartenoientauparavant à la seconde édition du livre de M. Simon intitulé ;
Tordre, 8c qui étoifent ,
alors presque entièrement rui- Cérémonies & coutumes qui s'observent aujourd'hui ,
par-
nées. Ces monastères ne font point un corps séparé.de mi les Juifs. Voyei Varticle de Nicolas PERROT d'A-
Tordre, 8c les religieux réformés dépendentdu même blancourt.* Voye% aussi la vie de M. d'Ablancourt, par
général que ceux qui ne le sont pas : d'où vient qu'il a Olivier Patru au second tome des oeuvres de ce det-
été jugé en 1700 par un arrêt du conseil qu'ils nier -y 8c les lettres , de Bayle de Tédition de M'. Des-
n'ont pas besoin de lettres patentes pour prendre pos- maiseaux, tome I, pag. 67 , 68 ; 8c tome II, p. 544.
, ,
session des maisons de Tordre où on leur-donne•entrée. Le même dans son dictionnaire critique 8c dans ses
,
Le pieux» réformateur gouverna pendant trente ans nouvelles_,de la république des lettres de 1GSG, , &c.
Eloge
la maison de Thiers ; & laissa des instructions très- de M. Simon, par M. de la Martinieré au-devant de
solides à ses disciples. 11 termina une sainte vie par ses lettres ,pag. 36 37 &fuiv. ,
, ) célèbre
, missionaire né à Gali-
une mort heureuse en 1689 , étant âgé de près de 79 FRENCH ( Pierre
,
ans. * Heliot histoire des ordres monast. tom. VII, way en Irlande, fit ses études dans fa patrie avec
_,
beaucoup de succès. 11 fut depuis envoyé Espa-
c. 55. en
FREMONT D'ABLANCOURT ( Nicolas de ) gne où il fit encore de grands progrès dans les scien-
fils aîné de la soeur du célèbre Perrot d'Ablancourt, ces j, ce qui lui attira beaucoup de réputation & Tes-
,
eut une excellente éducation , 8c reçut de Dieu de time de tous ceux qui le connurenr. Son zèle pour la
grands talens naturels. Ces avantages, joints à son assi- propagation de la foi Tayant porté à passer dans les
duité infatigable à les augmenter 8c à les faire valoir, Indes occidentales de la domination d'Espagne, il prê-
lui acquirent une réputation distinguée parmi les fa- cha avec des fatigues incroyables Tévangile pendant
,
vans & les politiques. Le vicomte de Turenne Testi- 30 ans , aux Indiens du Mexique 8c des pays voisins.
moit beaucoup 8c plusieurs princes le tentèrentpour Son zèle fut récompensé par la conversion d'un grand
, d'eux. M. de
se rendre auprès Turenne bien infor- nombre d'idolâtres. II avoit appris si bien la langue de
mé de ses talens, lui procura le caractère, d'envoyé de ces peuples qu'il composa en langage mexicain un
France à la cour de Portugal 8c ensuite celui de ré- Catéchisme ou , exposition de la foi, à Pusage des
natu-
sident à Strasbourg. Lorsque M. , de Turenne fut Revenu patrie,
mort, rels du pays. dans fa après une lon-
fi
M. de Fremont quitta cette ville revint en France
, , gue absence , il tourna son application du côté des
& y partagea son temps entre Tétude 8c la fréquenta- Catholiques , travaillant fans cesíé à les préserver de la
tion des savans & ejes gens d'esprit. II vécut tranquille séduction des hérétiques. II mourut dans ces fonc-
dans cet agréable loisir jusqu'après la révocation de tions, en 1693.* Mémoires manuscrits de M. Tabbc
Tédit de Nantes dont les ,
suites 'rengagèrent à aban- Héiiegan.
,
donner fa patrie & à porter ailleurs ion attachement FRENCH ( Nicolas ) naquit à Wexford ville ca-
,
à la secte des Protestans dont il a toujours suivi les pitale du comté de ce nom dans la provincede _,
Lage-
,
erreurs. Pendant qu'il étoit à Strasbourg, il fut chargé nie ou Leinster en Irlande. II en devint curé , & fut
de travailler a réduire le pont de cette ville au pou- ensuite député de cette ville au conseil souverain des
voir du roi de France, & tous ses amis surent fâchés catholiques-confédérésà Killkenny, dans lequel il sou-
qu'on Teût employé à une négociation que Ton ne ju
-
tint avec zèle le parti du nonce Rinuccini, contré ce-
geoit pas assez digne de lui ,'& dont le succès d'ailleurs lui des plus modérés du même conseil. En 1643 il suc
étoit au moins douteux. Lorsqu'il se fut retiré de fait évêque de Fernes , & en 1646' il fut chancelier
France il fit quelque séjour à Groningue d'où il & orateur d'une assemblée du clergé catholique à Wa-.
passa à la , Haye, où il fut sort , d'O- terford, laquelle désapprouva la paix conclue
estimé du prince peu au-
range. On lui donna -alors une pension avec le titre paravant avec le marquis d'Ormond,, viceroi du pays.
L'annce
FRE FRE 3 6"o
L'armée sùívahte les confédérés Tenvoyerent en am- les principes du christianisme 8c même du vrai
M. Nicolas Plunket fameux , pro-
bassade à Rome avec testantisme le duc d'Ormond n'est ménagé
jurisconsulte à qui , le conféra Thonneur , la che- dans ouvrage.
de
: pas trop
L'Iphigénie ensanglantée ou justifi-
pape cet
valerie. Après leur retour M. French travailla à la paix cation de la conduite des Irlandais catholiques, ,
qui lui déplut cependant dans la fuite. En dant des
pen-
de 1648 1 les guerres Cromwelliens 1647 , i«-8°. L'in-
5
^ Bruxelles le duc de ,
Lorraine fidèle déserteur d'hommesfidèles, & d'amis véritablesj
16 u J xl allá trouver
Charles IV i avec des instructions de la part des ca- à Paris 1G7G in-11. ìl désigne par Tinfidéle déser-
,
tholiques, pour demander sá protection & ses secours reur le. marquis d'Ormond devenu ensuite duc du
parlementaires d'Angleterre, qui avóient mêmè On prétend ,
contre les nom. que ce fut pour réfuter cet
déja décapité leur roi. Lés succès de Cromwell dans écrit que milord Clarendon, intime ami du duc
si connue dé tout,
patrie le déterminèrentà passer Espagne, où il entreprit, son Histoirede
fa , en la rébellion ",
devint suffragantde Tarchevêquede S. Jago,& y exerça le monde 8c si partiale en faveur du duc, & contre
, si injustement maltraités de
les fonctions
épiscopalesjusqu'en 1GGG. Pierre Walsh, les Irlandois toute façon.
fameux Franciscain,'qui étoit'en crédit auprès du duc La chute déplorable d'André Sali religieux apostat
d'Ormond, alors viceroi d'Irlande,obtint pour le pré- ou reproches que i''auteurfait à son yami, pour avoir em-,
lat exilé une permission par écrit pour qu'il pût retour- brassé les 3 9 articles de la confession anglicane, 1674,
fureté dans fa patrie j mais après quelques «2-8°. II composa un cours de philosophie qui est
ner avec ,
réflexions ce seigneur révoqua sa permission, & or- conservé manuscrità Dublin, dans la bibliothèque
, Walsh de lui donner avis
donna au père en , ce qu'il du saint sépulcre. Le P. Walsh , dont on a parlé plus
fit. M. French , étant déja arrivé à S. Sébastien ne haut, fait mention de quelques autres traités de cet
,
ju"ea pas à propos de retourner à son ancien poste": auteur , comme d'une piéce latine _, intitulée : Nequc
mais il passa par la France pour se rendre en Flan- prascripsit &c. Lucubrationes epìfcopì Fernensis in
, y
dre. H y í"ut fi bien gagner la confiance de Tinternonce Hifpanìâ. Trente cahiers de raisons pour ne point
Airoldi, que celui-ci le réconcilia entièrement avec souscrire la remontrance}une Synopfe pour justifier la
la cour de Rome , qui Tavoit regardé de mauvais guerre ; La religion d'Angleterrej La soumission vérita-
oeil depuis les mouvemens qu'il s'éroit donnés pour ble des catholiques &c. * Mémoires manuscrits de M.
faire la paix de 1648 j ensuite Tévêque de Gand Tabbé Hénegan. y
le prit pour son suffragant. II en a rempli les fonctions FRENICLE (Nicolas) frère du suivant, & fils aîné
jusqu'en \G78 ,& mourut la même année,1e 23 août, de BERNARDFrenicle de Bessy, & de Denyje le Sellier,
étant âgé de 74 ans. On lui dressa un monument à naquit à Paris Tan 1600 fut reçu conseiller général
Gand, avec l'épitaphe suivantes
,
en la cour des monnoies de Paris , par arrêt de cette
cour du 2 8 juin 1627 , au lieu 8c place de Jacques
D. O. M. Cartais, dont il épousa la même année la fille, Jeanne
Siste viator audi, lege luge. Carrais. 11 eut du goût pour la poésie srançoise, & en
3 ,
Jacet hîc a fait plus que son amusement pendant toute sa vie.
Illustrijfunus ac pïtffimus prafìtl On a de lui plusieurs pièces de théâtre savoir : Pa-
NlCOLAUS FRENCHj lémon pastorale, qui parut en 1G 3 2 j ,la Niobé, en
,
Fernenfiùm in Hibernia epifcopus hum'dis 16} 2 ; & l'Entretien des Bergers pastorale dont
'"Sacra capelUpontific'ucornes affistens
, ignorons la date ; Trépas de René-Michelde , , la
, nous
Supremi consilii regni Hibernia confiliarius Roche-Maillet, piéce en vers & plusieurs autres. U
Ab eodem ad IrínocentiumX, papam, cum aucloritate
3 . se repentit dans un âge avancé des , poésies profanes
qu'il
deputatus ; avoit données dans fa jeunesse j 8í ayant reconnu
lllustrisjìmorum ac RR. epìscoporumin GalUcia, qu'elles étoient aussi opposées à la religion que con-
Parijìenfis in Gallia ac dcmum Gandenfis in Flandria traires au bon emploi que Ton doit faire de son ,
, temps
Coadjutor indefesfus il résolut de consacrer sa muse à des sujets plus dignes_,
, qùàm
Htrejìarckarum ac hareticorum tam verbo calamo d'un chrétien. Ce fut alors qu'il fit un poëme intitulé ;
Profiigator acerrimus. Jésus crucifié ; une paraphrase des píeaumes en vers
Collegii pastoralis Hibernorum Lovanii françois,qu'il fit imprimer en 1GG1 :& plusieurs autres
Alumnus,magister,proses, henefaclot : pièces fur des sujets pieux 8c moraux, qui ont été im-
Fundatâ ibidem burfâ 1 Bofiorenorumannuatim inptrr primées en différens temps mais qui sont peu con-
,
petuum nues aujourd'hui. II dit dans fa préface de la paraphrase
Pro capacioribus ingeniis. des pseaumes où il gémit beaucoup fur ses poésies
, travailloit assidûmentà poëme fran-
Tandem exulatùsfui dilecìis patriâ episcopatu, profanes qu'il
a , grege . , un
Obfidem annos 25 çois dont le sujet étoit la conversion de Clovis à la
y
Praful emeritus foi catholique ; mais que nous ne croyons point im-
y
Emcnfis
pro Ecclesia Dei innumeris pcriculis ac perfe- primé. 11 est mort doyen de la cour des monnoies :
cutionibus, nous ignorons en quelle année. U eut de Jeanne Car-
Cuniìissemper gratus omnibusspeclabìlis tais fa femme plusieurs enfans, entr'nutres une filley
,
Nonfine magnopatria su*, prajudicio , y
nommée ,
Françoise Frenicle qui mourut religieuse
Bonorumquesuspiriisac lachrymis, 3 ,
Feuillantine le 10 août 1709 & trois fils savoir :
Hoc marmore tegitur, qui verèfuit
,
Edouard prêtre j Charles 3 conseiller en la cour des
,
y
Animopontifex verbo angelus, monnoieSjdécédé fans enfans le 3 août 171 o j 8c Louis,
3
Vitâ facerdos. mort en bas âge. La tige connue de la famillede mes-
Obiit Gandavi in metropoli Flandria sieurs Frenicle remonteà JEAN Frenicle,commensaldes
,
JEtat. 74, epifcopatûs anno 30, , rois Charles V 8c Charles VI, qui vivoit à Paris en
IncarnationisDominica 167%, 13 $6, 8c qui fut père de deux fils nommés Jean, dont
Mensìs augusti die 23. l'un fut receveur du bailliage de Senlis, & mourut fans
postérité, & l'autre fut sergent d'armes. Ces deux frè-
Ce prélat fit imprimer à Louvain
s
in-4.0, en 1 GG%
, res furent ennoblis par lettres du mois de déoembre
ou plutôt de la vente de fir- 1407 , que Ton trouve en original dans les registres
Une Relation du regle/nent,
me , par lequel l'honnête acquéreur Anglois est lé\e\ de la chambre des comptes de Paris. La noblesse a con-
ancien propriétaire ruiné, la foi publique violée,
au tinué depuis ce temps-là dans cette famille qui sub-
S^nd désavantage de l'e'glise & du
gouvernement des | siste encore à Bouillon. * Mémoires defamille. Baillet,
«nglois, ( s'il n'est
pas annulé ) comme étant contre vie de Descartes , en plusieurs endroits du premier vo;
Tome F. Partie I. Aa a
3*q FRE FRE
.
l'ume de Tédition i«-4°.',Le commercium epistolicum tend jusqu'à laFortore,quiestune rivière du
, 3 royaume
&c. Liste de l'académie des sciences de Paris. L'auteur de Napies dáns la Pouiilé.
de la bibliothèque des théâtres. M. Tabbé Goujet, bi- FRÈRE (Jean le ) natif de Laval au Maine,
- fut
blioth.srançoise-3 tome XVII. principal du collège de Bayeux ,.où il mourut à Paris
FRENICLE ( Bernard ) écuyer sieur de Bessy, que de peste le. 12 ouïe 13 juillet 1583. II avoit ap.pris
, la listedes
Ton n'a point du appeller Nicolas dans les langues &c avoit traduit de grec en françois la
mem- ,
bres de Tacadémie des sciencesjde Paris., & que l'on a chronique d'Eusèbe Thistoire de Joséphe, &c. II
,
composa aussi une histoire de son temps qu'il
eu tort aussi de qualifier dans la même liste de con-
seiller en la cour des monnoies , étoit fils de. BERNARD blia en 1581 & divers autres ouvrages. *, La CroixpU_

Frenicle, seigneur de Bessy -, conseiller général en la du Maine & ,Du Verdier Vauprivas bibliothèque
,
cour dés monnoies , &.de Denyfe \è Sellier, fa se- srançoise* -
conde femmei. II étoit Parisien-, M nous ignorons pour- FRERES ARVALES ceux qui présidoient
quoi M-, Baillet., qui. en parle avec beaucoup d'éloge sacrifices que Ton faisoit , pendant la fête aux
des Am-
3
dans fa yie.de Déscarte.s,i72-4°,le dit originaire de la barvales 3en Thoniieur de Cerès. Voye% ÀRVALES.
province dé. Bourgogne jles titres de fa famille, enno- FRERES BLANCS, secte qui parut dans la Prusse
.
blie en 1407, insinuent au contraire qu'il étoit origi- au commencement du XIV siécle. C'étoit une société
naire de Meáuxyou même de Paris. Quoi qu'il.en soit, d'hommes qui prirent ce nom., parcequ'ils pqrtoient
il apaise pour l'un des plus grands arithméticiens du des manteaux blancs,joù il y avoit une croix verte de
siécle dernier y &-, selon M. BajUet, il a, su.-allier les S. André. Ils se vantoient d'avoir des révélations
par-
agrémens-dé la poésie srançoise avec le sérieux dés ma- ticulières, pour aller recouvrer la Térre-sainte d'entre
thématiques.: 11 fut reçu à Tacadémie des sciences en les mains des infidèles. On vit quantitéde ces frères
en
iGGG 8ç: Vón rroUve plusieurs de ses écrits dans le Allemagne y mais la tromperie, de ces imposteurs
,
cinquième tome des anciens Mémoires de cette acadé- ayant été découverte peu de temps après , leur qtdre
mie 3 savoir : Méthode pour trouver lafolution des pro- disparut. * Hartknoeh, disserux^ deorig. relig.christ"
blèmes par les exclusions Traité des triangles recìan- inPrusf. ;/ " .*
-
gles en nombre Abrégé des combinaisons des quar- FREROT ( Nicolas ) de Chartres, . . .. .
avocat-au par-
y 3
rés ou tables magiques avec des tables 6c. On trouve
3
lement fur la fin du XVI siécle ,& au commence-
aussi plusieurs de íes. lettres én latin, dans lé Commer- ment du XVII, a fait des paratitles duv droit cano-
cium epistolicumde qu&stionibus quibufdam mathemati- nique où il a suivi Tordre, des distinctions & des
,
cis 3 imprimé à Oxford en 1S58 petit i/2-40. II étoit questions du décret, aussi bien que des titres des dé-
,
en liaison étroite avec M. Descartes , & ils s'écri- crétâtesy du sexte & autres parties qu'il fit imprimer
voient souvent. Ce dernier écrivant au P. Mersenne
, en 1603 3 '"«-8°. H a encore donné, en 1611, les basi-
Minime & habile philosophe disoit de M. Frenicle, liques ou conférences des constitutions des empereurs,
,
que son arithmétique devait être excellente,puisqu'elle avec les ordonnances de nos rois, & des notes fur ia
le conduisait à des choses où l'analyse a bien de la peine à coutume de Chartres, imprimées en 1684 in-40,
,
parvenir. II témoigna la même iurprise à -M. Frenicle avec celles deTulloue. * Denys Simon, bìblioth.hljl.
lui-même & lui marquer qu'il étoit étonné de voir des aut. de droit.
qu'il surplus, FREROTS, cherche^,
FRATICELLI.
savant dans la science des nombres qu'il
n'auroit cru qu'il fût possible fans le secours de Tal- FRESCATIou FRASCATI,ville & évêché d'Italie,
gébre dont M. Frenicle ne se servoit pas en effet. dans la campagne de Rome,est située à douze milles de
,
Ce géomètre mourut en 1675. H avoit été marié à cette ville, & a dans son voisinage, les ruines de l'an-
Jeanne Bourcier dont il eut Jean-Edme Frenicle de cien Tufculum ; le Tusculanum de Cicéron, & la maison
,
Bessy né le 13 ou le 14 mars 1672,qui eut pour par- de campagne de Lucullus. La ville de Frescati n'est ni
,
rein le célèbre physicien Edme Manotte de Tacadé- belle ni bien peuplée y mais }es palais 8c les jardins y
mie des sciences," prieur de S. Martin-sous-Beaume. , sont en grand nombre. Entre plusieurs belles maisons,
Jean-Edme Frenicle fut chevalier de Tordre mili- on y distingue la villa de Ludovisio, la yilla Borghèse,
taire deS. Louis mestre de camp de cavalerie gou- qu'on appelle Montedracone à cause du dragon qui
, , ,
verneur dés ville 8c duché de Bouillon , vivoit en- est dans les armes de cette famille y 8c la villa Aldo-
core en 1727 , 8c il est mort vers 1730. brandi dite le Belvédère de Frescati, à cause de son
De la première femme de BERNARD Frenicle le agréable, situation. Elle a d'un côté la vue de la ville
père, laquelle se nommoit Marie Imbert , est sorti 8c de la campagne de Rome , & de l'autre, la mon-
ROBERT Frenicle de Bessy, né Tan 1592, reçu conseil- tagne qui est toute couverte de lauriers, de fontai-
ler en la cour des monnoies, par arrêt de ladite cour du nes de , cascades de
, , napes , de jets d'eaux. On y voit
2.5 mars 1614 -, & ensuite trésorier de France dans le plusieurs ouvrages d'hydraulique : comme des orgues
Poitou. II avoit épousé Jeanne Talon. * Les mêmes ci- d'eau, avec la salle d'Apollon où çe dieu est assis fur
le mont Parnasse, avec les neuf , muses au-dessous. La
tations que celles de l'article précédent.
fl^- 1-RENSSHE1Mou FRA1NSHEIM, selon Zey- ville de Frescati a un petit château. L'église cathédrale
ler Palat. Rhen. topogr. p. 19 bourg d'Allemagne de S. Pierre est un des titres des six anciens cardinaux,
,bas Palatinat, dans le bailliage , ,
de Neustadt. Ce dit epifcopusTufculanus.
au
lieu a appartenu autrefois au duché de Deux-Ponts 5 FRESNA1E, cherche\ VAUQUEL1N.
mais Télecteur comte palatin Frédéric I, s'en saisit Tan FRESNE cherche^ FORGET.
1471 ,8c Tenleva an comte palatin Louis le Noir, co- FRESNE ,( Raphaël TRICHET du ) étoit Bourdclois.
lonel de Tempereur Frédéric III 8c bailli d'Alsace. II succéda à Gabriel Naudé dans la charge de biblio-
,
II y a dans ce lieu une source d'eau, si pure, qu?il n'y en thécaire de la reine Christine de Suéde 8c s'aquitta
dignement de emploi. aimoit ,
livres
a guères ailleurs qu'on puisse lui comparer. Bau- cet 11 les 8c
,le s c-
drand le nomme Frcisheim. * La Martiniere, dicl. toit formé une astez belle bibliothèque dont cata-
gèogr.
,
logue a été imprimé à Paris en iGGx , i/2-40. Nous
FRENTANS ou plutôt FERENTAINS Ferentani de lui une lettre à M. , Seguin fur
avons , une mé-
, ,
anciens peuples d'Italie s'étendoient le long de la daille; Téloge de Jérôme Magius, tiré de son livre,
, couchant les Matucins,
mer Adriatique ayant au la De rerum italicarum scripr.orïbus qui n'a point vu le •
, ,
Pouille Daunie au levant, & le Shmnium au midi. jour y Scune épître dédicaroire à feu M- Fouquer, fut
Leurs villes étoient Auxanum Larinum Ortona & le traité de Gallonius De martyrum cruciatibus. Lf
Histoniuni. Leur pays répondoit à l'Abrusse, ultérieure,
, ,
P. Labbe in bibliothecâ nummariâ dit qu'il avoit
&à la partie de la province de la Capitanate qui s'é- ébauché la ,description de Candie, qu'il , youloit doiv
FRE ERE
ner avèc
béàucoùp d'exactitudej 8c qu'il avoit sait dans | rer dès lumières ou de l'appròbâtioni íl ayoit un
cette vue un
grand amas de médailles 8c de tables cho- | amour extraordinaire pour les ouvrages dii Titien
10<7raphiques • mais que la mort Tenleva lorsqu'il tra- auquel il donnoit la préférence fur tous les autres à ,
,
vailloit à cet ouvrage. * Voye% le tome I du Chevraa- cause disoit-il que de toús les peintres le Titien
& suivantes. étoit le, plus grand
3
imitateur de la nature. Il èn copia
nslj page 31
FRESNE ( Charles du ) seigneur du Gange cher- à Rome tout ce qu'il y a de plus bëàúx tableaux avec
3 j
chex CANGE ( Charlesdu Fresne seigneur du ). un soin incroyable. II entendoit fort bien le grec 8ç
3
FRESNO.II y a en Espagne deux bourgs de ce nom j les poëtes : 8c le temps qu'il donnoit à la lecture & à
]?un dans la Castille vieille à deux lieues de Borgo parler de peinture aux gens d'espritqu'il trouvoit dis-i
d'Osma, du côté du midi : 8c l'autre dans TAndalou- posés à Técouter, lui en laissôit peupoiir travailler;
íie à huit lieues de la ville de Gordoue du côté du 11 paroissoit d'ailléurs qu'il avoit de la peine à pein-
, Quelques géographes
nord. mettent en l'un ou eh Tau-' dre , soit que fa profondethéorielui retînt la main ;
Tancienne Fraxinetum célèbrefor- ou que n'ayant appris de personne à manier le pin-
îte de ces bourgs ,
teresse des Sarasins : d'autres la -mettent à Fraffineto ceau il eût contracté une marnère peu expéditive;
Italie. Mais il est fort vraisemblable qu'elle étoit Quoi,qu'il en soit ses ouvrages sont en petit nombre.
çn j
au Fraxinet en Provence., Voye% FRAXINETt Comme il avoir fort étudié les alertions d'Euclide 4
FRESNOI ( Chàrles-Alfonle du) naquit en i(5i i. & qu'il avoit un excellent goût poiir Tarchitecture
11 étoit fils d'un célèbreapothicaire de Paris qui le fit il commença par peindre les restes d'architecture qui,
, ,
étudier avec tous les soins possibles dans la vue d'en sont aux environs de Rome. Il les vendoit pour sub^
,
faire un médecin.* Les premières années qu'il passa sister & les donnoit presque pour rien. Tous ses ou-
,
dans le collège secondèrent heureusement le dessein vrages se réduisirent environ à cinquante tableaux
de son père par les grands progrès qu'il y fáisoit : d'histoires & quelques paysages qu'il a peints pouc
3 ,
nuis dès qu'il fut dans les hautes classes, 8c qu'il com- des particuliers
3
fans compter toutes les copies qu'il
mença à goûter la poésie , le génie qu'il avoit pour a faites d'après le Titien.De tous ses ouvrages , celui
elle se dévelopa & il remporta en ee genre-ià le pjj£c qu'il aimoit le plus étoit son poëme fur la peinture;
,
dans les classes où il se trouva. Son inclination se for- Quelque envie qu'il eût de lé faire imprimer com-
tifia par Texercice & a»||n juger par ces commence- me il savoir bien qu'il étoit presqu'inutile de lui, faire
,
mens, il devoir être un jour un des plus grands poê- voir le jour , sans Taccompagnèr d'.uriè version sran-
les de son
siécle, si Tamour de la peinture dont il de- çoise & que la longue absence de son pays lui avoit
, , 3
vint également épris, n'eut partagé son talent. Enfin il pour ainsi dire fait oublier fa langue, il différa tou-
ne fut plus question de médecine i il se déclara tout-à- j ours de le rendre public. M. duFresnoi alloit travailler
fait en faveur de la peinture malgré la résistance à un commentaire pour éclaircir davantage ses pen-
, ,
de ses parehs qui, fans avoir égard à la violente in- sées quand il fut surpris d'une paralysie,dont il mou-
, ,
clination de leur fils » se servirent de tous les mauvais rut chez un de ses frères à quatre lieues de Paris eri
traitemens dont ils purent s'aviser 4 pour le détourner 166j à l'âge de cinquante-quatre ans. Le grand nom-
,
,
de la résolution qu'il avoit prise parcequ'ils n'avoient bre de connoissances dont il avoit Tesprit rempli
, , >
qu'une idée bafle de la peinture &c qu'ils ne la re- 8c sa mémoire qui les lui fournissoit facilement
gardoient que comme un vil métier 8c non comme quand il en avoit la moindre occasion faisoient que,
3
, ,
le plus noble de tous les arts. Cependant toute la ré- ía conversation j quoique très-utile étoit si pleine de
3
sistance que Ton mit en usage ne fit qu'accroîtrecette digressions, qu'il en perdpit souvent le sujet principal:
,
passion naissantey 8c sans perdre de temps à délibérer, ce qui a fait dire à plusieurs personnes, que cela ve-
du Fresnoi s'abandonna entièrement a son génie. 11 noit d'une abondance de pensées que la vivacité de
avoit environ vingt ans, lorsqu'il commença à pren- son imaginationlui fournissoit. II. n'y á point eu dé
dre le crayon & qu'il alla dessiner chez Perrier & peintres François qui ait tant approché du Titien
,
chez Vouet. Mais à peine eut-il été deux ans dans que du Fresnoi, à est juger entr'autres par les deux ta-
>

cet exercice , qu'il partit pour aller en Italie. II y ar- bleaux qu'il fit à Venise 3 pour le noble Marc Paruta ,
riva en 1634 8c Mignard l'y étant allé trouver en dont l'un représente une Vierge à demi corps & l'au-
, ,
1636 ils lièrent ensemble une amitié qui dura jus- tre une Vénus couchée; Ce qu'il a fait en France tient
,
qu'à la mort. Pendant les deux premières années que encore de ce gout-là principalement ce qu'il a fait au
*
du Fresnoi passa à Rome il n'étoit point en état de Rainci pour M. Bordier, intendant des finances ;
, ,
gagner de quoi subsister. Ses parens d'ailleurs._,dont il cette peinturepassantpour le plus beaude ses ouvrages^
avoit méprisé les avis fur fa profession,1'avoient aban- au jugement des connoisseurs. Mais si lé peu de ta-
donné ,8c le fonds dont il s'étoit pourvu avant que bleaux qu'il a faits ne sont pas suffisans pour répandre
de partir fut à peine suffisant pour faire son voyage» son nom en divers endroits de TEurope, celui de son
,
Ainsi, n'ayant dans Rome ni amis, ni connaissances, poëme fur la peinture le fêta vivre, autant que cet
il se vit réduit à une telle extrémité qu'il ne se nou- art sera en quelque estime dans le monde. * De Piles
rissoitla plupart du temps que de pain , d'un
j
& peu abrégé de la vie des peintres.
de fromage. Cependant il étoit bien moins inquiet de ì Le poëme de du Fresnoi est intitulé : De arte gra-*
cet état fâcheux 3 qu'occupé de ses études de peinture, phica , de Tart de la peinture. II n'a pas paru du vi-
qu'il continuoit avec chaleur», lorsque Tarrivée de vant de Taúteur. Mais peu de ternps âpres fa mort
Mignard le mit un peu plus au large. Comme Tesprit M. Pierre Mignard, qui l'y avoit souvent vu travail-3
de du Fresnoi étoit d'une trempe à ne pas se contenter ler & qui avoit beaucoup profité de ses précep-
,
d'une connòissance médiocre il voulur souiller son tes fit imprimer le texte latin seul. En 1684 Mi
, , ,
art jusqu'à la racine & en tirer toute la quintessence. de Piles donna ce même poëme avec une traduction
II étudia ,
avec application Raphaël 8c Tantique , il srançoise & des remarques, dont il eut le plaisir des
deflinoit tous les soirs aux académies avec une avidité voir trois éditions dans la même année. En 1693
extraordinaire : & à mesure qu'il avançoit dans la con- M. Drydèn, fameux pocte Anglois donna en fa lan-»
traduction de ,
des
nòissance de son art, il
en faisoit des remarques, qu'il gue une ce poëme & remarques de
ccrivoit en vers latins. Une lumière lui. en donnoit M. de Pilés & il y joignit une belle préface dans
, ,
une autre & son esprit s'étant peu à peu rempli de laquelle il fait le parallèle de la poésie & de la pein-
,
toutes les connoissances nécessaires à fa profession il tute. Enfin le sieur Gacon ou le Poëte fans fard, eri
,lui avoit promis ,
forma le dessein d'en composer
un poëme
,
qui une traduction en vers françois , qu'ost
couta beaucoup de veilles & de réflexions. 11 le com- dit être achevée mais qu'il n'a point donnée. L'ou-
muniqua à tous les habiles gens, dont il pouvoit ti- vrage de du Fresnoi , mérite en effet de parottxe ea
Tome V. Partie I. A a a i)
FRE FRE
toutes les langués : 8c, comme dit j ùdiciéuiementTabbé , flaté. Le Joueur comédie dé Renard à qui du
, la plupart de ses idées,
, Frpc
Mazieres de Monville, dàns íà vie dé Pierre Mi- ny communiquoit est plu-'
gnard si ce n'étoit pas ulié elpéce de témérité d'op- Touvrage de celui-ci que du premier. Renard fi
poser ,un ouvrage moderne aux chefs-d'oeuvres du presque que la mettre en vers. Du Fresny donn ne
'
siécle d'Auguste ón pouroit dire que ce poëme peut lui-même ensuite son propre ouvrage, sous leatitre du
, Chevalier joueur. Cette piéce se trouve, avec ses
entrer eh comparaison avec celui d'Horace fur Tart au
poétique. Ce sont deux grands maîtres qui ont puisé tres pièces de théâtre qui avoient été impriméessépa-
dans les mêmes sources : Trin 8c l'autre ont étudié la rément, 8c que Ton a recueillies avec les autres
ou-
nature dans ce qu'elle a de plus parfait-, l'un 8c Tau-^ vrages én six volumes in-12 , à-Paris, chez Brias-
tredonnent des leçons si sures, que les négliger c'est son en 17 31. 11 en avoit fait un plus grand nombre
s'égarer. Le poëme françois de Molière intitulé, La qu'il consentit à être jettées au feu avant fa mort à la
, sollicitation de deux enfans qu'il avoit de son
ìgloire du Val-de-Gracè3n'est presque qu'unetraduction
de quelques endroits de Touvrage latin de du Fresnoi} mier mariage y car il a été marié deux fois, & pre- I'on
& Molière auroit dû plutôt Tintituler y Préceptes fur dit qu'il est probable qu'il s'en repentit deux fois. H
les trois parties de l'an de la peinture , que de lui don- étoit homme, à ce qu'on prétend, à ne se marier
que
ner le titre qu'il porte , & qui lui convientpeu, n'é- par distraction ou par intérêt. Outre ses pièces de théâ-
tant presque point parlé du Val-de-Grace dans tout tre qui composent les quatre premiers volumes des
ce poëme. M. Titon du Tillet a donné place à du Fres- six dont nous venons de parler, on a encore de lui
,
noi dans son Parnassefrançois, de Tédition in-folio Les amufemenssérieux & comiques j Le puits de la vérité•
, histoire gauloise y un Parallèle d*Homere & de Rabe-
pagez$y.
FRESNY ( Charles Rivière du ) valet de cham- lais , des réflexionsfur^la tragédie de Rhadamiste & de
bre de Louis XIV, contrôleur de ses jardins 8cc. né Zénobie ; un Parallèle du bouclier d'Achilles dans Ho-
3
en 1648 , avoit reçu de la nature beaucoup de talens mère & dans M. de la Motte 3 une Réponse apologétique
pour tous les arts: peinture, sculpture à architecture, aux auteurs du Mercure de Trévoux. Ces opuscules déja
tout sembloit lui être familier,piarla justesse des juge- ï(|^rimés séparémenr forment le cinquième volume
mens qu'il en portoit. II joignoit à ce goût général de la nouvelle édition., Le sijciéme contient vingt-une
un talent naturel 8c particulier pour la musique &c nouvelles historiques j desJÌî|físiesdiverses & des chan-
pour le dessin. Les airs de ses chansons de caractères sons la plupart tirées des mercures, ce qui fait qu'il
qu'il a tous faits lui-même prouvent suffisamment n'est ,pas bien certain que tous ces morceaux soient de
, du Fresny. Ln 171 o M. Danneau de Vizé étant mort
tju'un grand goût peut reiriplacer une étude opiniâtre»
II n'étoit pas moins surprenant du côté du dessin : sans il obtint du roi le privilège du mercure, appelle alois
crayon , fans pinceau , fans plume , il avoit trouvé le Mercure galant. M. du Fresny donna de cet ou-
lé secret de fàire des morceaux charmans. II pre- vrage tout ce qui compose Tannée 1714. Le Fevre de
noit dans différentes estampes des parties d'hommes 3 Fontenay ne commença à y travailler qu'en 1715 : il
d'animaux de plahtes ou d'arbres qu'il découpoit, le donna cette année, 8c la suivante 1716". L'abbé
3 3
t& dont il formoit un sujer dessiné seulement dans son Buchet le donna ensuite durant quatre ans. Cet abbé
imagination.II les disposoit ôcles colloit les unes auprès étant mort en 1721 le privilège du mercure fut de-^
des autres selon que son sujet le deníandoit- llsubsti- mandé par M. du Fresny,,
& par M. Fuzelier, protégé
, des
tuoit même yeux, une bouche3 un nez & d'au- par madame la princesse de Conti, douairière. M. de
tres parties semblables , à ce qui ne lui convenoit pas la Roque, soutenu seulement de M. du Fresny à qui
dans les têtes qu'il avoit choisies y 8c cet assemblage il avoit promis une rétribution pour Tassocier au , pri-
de pièces formoit un tout agréable qui étonnoit les vilège du mercure se présenta & M. Fuzelier ne
connoisseurs qui charmoit tpus les autres. II avoit ,
s'opposa point à ses prétentions. ,
Ces trois auteurs s'ac-
,
encore un autre talent. L'art de distribuer des jar- cordèrent., & M. du Fresny se chargea de Texpcdition
dins étoit son art favori : mais il ne travailloit avec du brevet où Ton ne mit que son nom, mais les trois
plaisir que fur un terrein irrégulier & inégal. Les jar^ noms furent réunis dans le privilègede la chancellerie.
dins de Mignaux près Poissi, ceux de M. Tabbé Pajot Dans un acte passé entre les trois auteurs, il est expri-
à Vincennes, 8c celui qu'il appelloit le chemin creux s mé que les survivans hérirerbient de la part du pré-
sonr dresses fur ses dessins. Louis XIV pour recon- décédé; mais M. du Fresny étant mort le G octo-
noître ses talens, & fur-tout le dernier lui donna bre 1724, dans la soixante-seizième année de son
3
un brevet de contrôleur des jardins du roi, & peu âge, M. de la Roque sollicita le mercure obtint un
3
après le privilège d'une manufacture de grandes glaces nouveau brevet, & se contenta d'offrir à M. Fuzelier
que Ton proposoit d'établir, & dont le succès a passe une pension qu'il lui a payée exactement. M. Fuzelier
de beaucoup ce qu'on attendòit : mais du Fresny qui avoit travaillé au mercure pendant trois ans, depuis
n'étoit pas sort prudent dans ses dépenses toujours ex- 1721. Depuis le nouveau brevet accordé à M. de la
cessives céda ce privilège pour une sommé modique. Roque, celui-ci a continuéTouvragejusqu'à sa mort,
Louis XIV, qui connoissoit son génie voulant ré- arrivée au mois d'octobre 1744.,* Avertissement de
,faute , de lui M. d'Alençon, mis à la tête de Tédition des oeuvres de
parer cette ordonna aux entrepreneurs
3
faire une pension viagère de trois mille livres : mais du Fresny en 17 31. Journal des Javans de déccmkc
duFrësnyse Tétant fait rembourser, le roi en sut fâché, 17 31, troisième article. Titon du Tillet, Parnajjc
8c ne put s'empêcherde dire qu'il ne se croyoit pas assez François3 in-fol. page 5 9 4.
puissant pour Tenrichir. Du Fresny à qui il ne restoit FRESSE. ( Jean de ) Quelques historiens donnent
plus qu'une charge à vendre en ayant obtenu la per- ce nom à un évêquede Bayonne,qui fut employé dans
mission i la vendit, quitta la, cour &: se retira à Paris. quelques négociations au XVI siécle. D'autres l'ont
U y entra en société avec Renard célèbre auteur co- nommé encore plus mal, , Jean de FRÊNE. Son véri-
inique & cette liaison dévelopa , ,
table nom étoit Jean des MONTIERS sous lequel
, en lui les talens ,
qu'il avoit pour le théâtre. Tant que Tancien théâtre nous en parlons. FRAISSE , & non FRESSE , est le nom
Italien subsista, du Fresny travailla pour ce théâtre. d'une terre, que fa famille possède encore aujour-
Le peu de régularité qu'on y exigeoit étoit un attrait d'hui.
pour lui j.cai" son génie étoit plus propre à produire FRETEL, archidiacre d'Antioche, vivoit fur h fin
des scènes détachées, qu'à bien-conduire une comédie. du XI siécle, dans le temps que les princes Chrétiens
Après la suppression de Táhcien théâtre italien, il tra- entreprirent la conquête de la Terre-sainte. U nt une
vailla pour celui des François, & y donna dix-sept description de ce pays. C'est de ce même ouvrage dont
pièces, qui n'eurent pas tout le succès dont il s'étoit Àdrichomius s'est servi, pour composer celui qulli
FRE FRE
. ;n,lé-
CHOMÌUS.

T n

Susvs
....
Théâtre de la Terre-sainte. Vóyè% ADRIs- i phi
FRETULPHE, ancien historien de Bavière que superficiel.
Aventin se vante de suivre, dans les annales du a été
3

On ne fait pas bien en quel temps il à vécu. * Vos- çoise;


de histiat.pag. 704^ .
JREUDENBERG, petite ville ou bourg de Fran- Cacilii
._
% nél
pliilósophîe mais il étoit mauvais poëté ; 8c

ço:
c
j
néral tout ce qu'il nous a laissé ne montre qu'un génie
suj 11 étoit lié étroitement

un des premiers membres de Tacadéníie fran- .


& c'est à lui que nous devons Timpreffión des
écritsde Frey, contenus dans le recueil, intitulé -. Jani
éci
Ca
en gé-

avec Balesdens, qui

Fréy, docîòris medici Parisiènfisfacultatis, néc-


conie. Ce lieu situé fur le Mein, est le principal d'un no philofophorum ejufdem academia decani -, opéra'
nôn
petit pays, qui appartientà Tévêque de• Wurrzbourg,
\ qui est enclavé entre le comté de Wetteim &• Tar-
qu, re.periri potuerunt, in unum corpus collectai à Pa-
qua
ris 164 5 j i«-8°. Le privilègeest du 1 o janvier 163 9/
chevêche de Mayence. * Mati, dict. '*,..'. O: , trouve dans ce recueil les pièces suivantes : 1. Phi-
On
FREUDENBERG bourg des états de Nassaw en lòsophitt, lój còmpèndium, conréiiant 296 pages. 2. Mens
,
Vétéravìe, à une lieue de la ville deSigen, & aux Jani Ja Coecilii Frey centuriis dúabus axioinatkm éxpreffà.-
confins des duchés de Berg 8c de Westphalie. *' Ma- Ediiio quarta auclior & emendatior. II y en avoit eu.
E,
ti, m. une édition faite à Paris, en 16T3 o , in-i 2. 3. Défini-
ur
FREUZ, ou FRUSIUS ( André des ) Jésuite de. tiones, tu divifionés ac reguls, ex legicâ & phyficâ Aristo-
Chartres, cherchesFRUSIUS; .
telis,
re in gratiam studioforum philosophiez juventutis.'
FREUZ ( René des ) en latin Frufius , 8c que là 4. Admiranda Galliarum cotnpendio indicata : Cet ou-
Croix du Maine nomme le Freux., étoit, à ce que vrage vi avoit déja paru en 1628-, in-i 2 à.Paris. 5. Via
,
Ton assure , frère ou proche parent du Jésuite André a* divas feientias anefque, linguarum notitiam , fer-
ad
FrusiusoudesFreuz, dont on parle à l'ariicle FRUSIUS. monesextemporaneos & expeditissima. Ouvragé
m , nova
René prit Thabit de S. Benoît, 8c fit ses voeux dans fort
f<
vague, plusieurs fois cependant réimprimé , & en
Tabbaye de Notre-Dame de Coulombs j près Nogent- d
dernier lieu à Iéne en 1674, in-11. G. Scientia&
,
le-Roi. 11 fut aussi docteur en théologiede la faculté artes a 3 quotquot haclenusfuerunt aut fuperfuni 3 omne's
de Paris. Il est auteur de quelques ouvrages contre les ordine
o & cum cura distributa & deferipm. Ce n'est qu'un'.
Calvinistes : comme : 1. Briéve réponse aux exécrables ísommaire fort abrégé. En 1646" 011 imprima à Paris ,
articles contre la sainte messe , écrits par un auteur in- in-<S°.
i, un second recueil d'opusculesde Frey ( Jani Ca-
connu , 8c publiés à la
foire de Guibrai 15 6"o faite cilii'Frey, c medici Parifiensis Helveti nobilifsimi, &'
René des Freuz religieux de ,
Tordre de pr&stantijsimi,opufcula
3
en latin par ,
philofophi
p varia nufquam edita)
S. Benoît, docteur en théologie , â Paris 8c par lui ccontenant, 7. Philosophia Druidarum, ou, philofopho-
3
traduite en françois, à Paris chez Nicolas Chesneaitj r seela, & antiquisstmabarbarica, sub quû Gallica t
rum
15 61 ,i/2-8°.
Lauteur dédia ce petit écrit à Etienne cet c écrit est de iGz 5. 8. Cribrum philofophorum,qui
Bezé, abbé de Coulombs, qui. l'avòit engagé à le Aristótelemfuperiore & hác atate oppugnarunt : de Tan
composer. 1. Conférences de René des Freuìt, & des KÍ28,
j y.De univerfo propqsitiones curiofiores breviter
ministres: imprimées à Paris selon la Croix-rdu-Mai- expofita : de 1628. 10. Cofmographia seleiiiora : dé
, <
re. 3. Les marques & enseignespour connoitre la vraie 1629. ti.Dialeclicaveterum, pr&ceptis ad expeditani
église de Jesus-Chrisld'avec lafausje que les hérétiques rcrutn
1 notitiam utiliffi/his , instrucla. ï 2. Compendiuni
,
ftforgent, divisées en deux livres y à Paris chez Ni- Medicina : on lit à la fin que Fauteur Tavoit dicté
colas Chesneau, 15 64, ire-8°. C'est une traduction
I en 1622 , au collège de Boncourt : il y fait paroître
d'un ouvrage latin de Jacques Noquet, docteur en I beaucoup de crédulité 8c peu de jugement; Les écrits
théologie, doyen de Vienne en Autriche. * Voyez la de Frey, qui ne font point dans les deux recueils nom-
I

bibliothèque srançoise de la Croixrdu-Maine; 8c le I més, sont t 1. deux hymnes latines en Thtìnneur de


tome III deifingularitéshistoriques & littéraires- de dom1 S. Nicolas évêque de Myre, i6o8,i«-4°. 2. Ver-
,
Liron, page 488. bum; à Paris, in-40, fans date : c'est un poëme badin
FREY (Jean-Cécile ) en latin Janus Cacilius., étoitt fur le mot verbum. 3. Tandem bona causa iriumphat:
deKeiserstul,ville sur le Rhin, dans le comtéde Bade, strenaanni 161 z viro illustr. principis academia pa~
appellée en latin Forum Tiberii,commeil'nous Tapprend
,
l trono Petrode la Martiliere , in-8°. Ce sont des pièces
3
lui-même dans le VI chapitre de ses Admiranda Gal- de vers fur le procès gagné par Tuniversité j contre les
liarum. II s'appliqua particulièrementà la philosophie, Jésuites. 4. Deux paranymphes, ou panégyriques,'en
,
& étánt venu à Paris, il l'y professadans le collège de
- 1618 ; Frey les avoit récités pour les paranymphes
Montaigu, où Tabbé de Marolles fit son cours sous lui, d'une licence en rhéologie; Dans l'un tous les mots
,
en 1617, comme il le témoigne dans ses mémoires.Freyy commencent par un C, comme le nom de celui dont
se vante dans le dixième chapitre de ses Admiranda a il célébrait les louanges j nommé Cdllaus: dans l'autre,
Galliarum d'avoir été le premier en Europe, qui eût it il n'y avoit ni R ni C : celui-ci étoit en Thonneur dé
3
fait soutenir des thèses de philosophie en grec, 8c 'c Claude Mahuet, Dominicain'. on tire ce fair des Mé-
d'avoir rendu Tusage de
ces sortes de thèses fort com- moires de Tabbé de Marolles. 5. Vis Lauri ,feu Irvallia :
mun à Paris. 11 se donna depuis à la médecine, & il Paris, IGZÏ in-40 : ce sont des vers à la louangede
,
s'y recevoir docteur en cette ville. Le père Niceron
fit n Henri de Mesines, seigneur dTrvaL G. Incendiûmge-
ne dit point en quelle année. Voici ce que nous avons IS minumpontium & Ckarentony en vers, à Paris, 1 èz 13
lu fur les registres de la faculté. Frey finit fa licence :e i/z-40. 7. Echo Ruppellana, én prose & èri vers, à Pa-
au mois de juillet 1622. Le 18 d'octobre de Tannée -e ris, 162'8 , i/z-8°. 8. Maria Mèdices augufta regina
suivante, ayant été malade.tout Tété précédent, il élogia ex dicìionib'ús qua omnes ab initiait régii homi-
supplia la faculté de Tadmettre gratis 3
aux vesperies, & & nis & cognominislitterâ M. incipiunt, ad historiafidem3
au degré de docteur, parcéque son bien avoitbeaucoup ip piclasqueinMarialitabellascon'cinnata;àVa.ús, 1628 ,
souffert de diminution
par sa longue maladie. La fa- a- i«-81'. <)ïPanegyris triumphalis à Jano Cacilio Frey ,
culte lui accorda sa demande ,.à condition qu'il don- 1- obclifcum hieroglyphicis regii & cardinalitii nominis
.
neroit acte par devantnotaires de ce qu'on le recevoit )it litteris depiclûmdedicante, dicla Ludovico Celtarum mo-
gratisy ce qu'il fit. Dans quelques-unsdç ses ouvrages, s, narchafsorti, jufto , démenti, magno, augufto , à ì)eo
.
n prend la qualité de médecin.de la reine mère; on an coronato , Rupìfrago, Neptunio, Britatinico. Tumulus
:croit que ce n'étoit qu'un titre honoraire. II mourut ut Rupeíla. Epigraphaparallêla ; à Paris i 629, in-40. Le
de peste à Paris, dans Thôpital de S. Louis, le premier panégyrique est en prose, le reste est en vers latins,
1er
aout 1G315 comme le dit D. Pierre de Saint-Romuald, id, Ho. Venetiá à Paris, 1630, i/2-40: ce sont 31 épi-
Feuillant, dans son trésor chronologique & historique . ,
\e íJ, grammes fur là ville & là république de Venise, ii ;Of-
tome UI jpage j>07, jrev_ a
eu je ja réputationpour: la cula- amoris crucifixi & Jani Cacilii Frey, èn vers ;
Y i
FRE FRE
'Paris, 1630, Ï72-12. 12. Lacryma ignìs y a Pans, íbnctiohs iiVec Une grande assiduitéjusqu'à sa rnòrt
16) 1 , in-i 2 : ce sont des vers fur la passion de Jésus-. rivée le 2 octobre 1720 après plus de soixante aï
, ans
'•Chriit. 13. Récitas veritabilis super terribili efineuta. d'exercice. Outre un très-grand nombre de fermons
,j>aisà"cr/.m de Ruellio, z«-8°j piéce macaronique 3 8c funèbres & autres qu'il a fait imprimer on a
, encore
Tune des meilleures que Ton ait faires'en ce genre» dé lui en allemand un traité des miracles de i'Eplis,
Outre tous ces écrits mentionés dans Tarticle de Frey romaine, écrit à Toccasion de Marc d'Aviano ; 6c Un
donné dans les mémoiresdu père Niceron, 011 a en- dialogue entre un Protestant & un Anabaptiste.
core du même : 1. Oratio de umbrû pacis 3 à Paris , FREYMONIUS (JeanWolfgang)a fait fur le code,
ifii-i , i«-4°J z.Oneirornantiamedicaseuhippocfaticaî ce que Labiht avoit fait fur le digeste. II a fait aussi
,3. Methodus inftruenda bibliotheca. Dans Vander Lin- une fuite des constitutions de chaque empereur fin^
• dén de fcriptis medicis, on
cite ainsi le second de ces vant Tordre*des consuls, dés mois 8c des jours : &
trois écrits : Omnis homo : item amor & amicus : item une bibliothèque de dróit, sous le titre d'Elenchus
phyfiognomia,chiromantia, oneiromantia ad philofo- omnium auctorum,qui injure tàm civili quàm canonieo
phorum & medicorum mentem'3 à Jano Cacilio Frejoi vel commentando , vel- quibufcumque modis explicando
Parisiis, apud SamuelemCelernum, \6 3 o, i«-8°. Voye% ad noftram ufque aiatem claruerunt, nomina & mom-
le tome XXIX des mémoires du peré Niceron » & les menta compleèìens. Cé dernier ouvrage parut en 1573,
autres auteurs cités dans cet article. * Denys Simon bibliothèque historique des auteurs
FREY ( Jean-Jacques ) professeur à Bafle 8c doyen de droit.
,
id'Armach en Irlande, naquit à Bafle le G juin 1606", FREYSTADT. II y a deux bourgs ou petites villes
d'une famille ancienne venue de Mellingen à Bafle ; de ce nom en Silésie. L'un de ces lieux est fur la
3
•avant la prétendueréforme. BURGARD ou BURCHARD rivière d'Elsa, dans la principauté de Tesehen , à
/
Érey conseiller de Bafle du temps du concile tenu en trois lieues de la ville de ce nom du côté du nord.
3
cette ville 3 étoit de cette famille. II prit les armés avec L'autre est fur la petite rivière de Siger , dans la
trois autres conseillers, 8c alla mettre en liberté quel-1 principautéde Glogaw, &c à six lieues de la ville de
ques membres du concile qu'on avoit enfermés dans Glogav/ , vers le couchant septentrional. * Mari ,
le château de Nevenstein. RODOLPHE Frey, du temps diction.
de la première réforme, fut le premier scholarque , FREZEAUou FREZEL, de 1a Frezeliere, maison
qui, avec deux autres, restituaà Tuniyersité de Bafle j en Anjou , est une des plus anciennes du royaume,
ses privilèges, ses droits son sceptre & ses archives., & des plus illustres de fa province , où elle possédé
3
& qui régla les gages des professeurs. JEAN-JAGQUIS de temps immémorial, la seigneurie de la Frezeliere.
Frey fit ses humanités & fa philosophie à Bafle, & On remarque , par une distinction assez rare, que
ensuite il alla à Genève, où il soutint des thèses sous ceux qui ont porté ce nom ne se sont jamais mésalliés.
le fameux Diodati. II passa de-là en France, & enfin Pour ce qui regarde Tancienneté, peu de maisons
en Angleterre, pù il s'occupa beaucoup de Tétude des peuventse piquer de remonter aussi haut. Avant même
Íieres Grecs & Latins qui faisoient ses délices. II se que Tusage eût distingué les familles par des surnoms,
ia dans plusieurs familles nobles, & Robert Boyle c'est-à-dire , dès le XI siécle , la maison de FREZEL
le donna pour gouverneur à M. de Dungarvan son fils ou FREZEAU devoit être cpnsidérable ; puisque dans
aîné. Frey accompagna ce jeune seigneur à Lismore en le cartulaire de Tabbaye de Npyers en Touraine, en-
Irlande, pù il gagna Taffectiondu viceroi,8c en 1630, tre les donations qui furent confirmées par le roi Ro-
Théophile, évêque de Man, le nomma son diacre. Peu bert , vers Tan 1 o 3 o 3 il s'en trouve une , où il est fait
après il fut appelle dans fapatrie pour y desservirTéglise mention de deux FREZELS , père 8c fils , qui tous deux
deSte Marguerite; mais Robert Boyle l'en retira pres- sont appelles chevaliers : qualité qui ne se donnoit
que aussitôtavec la permission du magistratde Bafle, 8c alors qu'à des gens également distingués par leur 110-
il Tenvoya quelque temps après en France avec son 1 blesse, & par leur valeur. Les guerres civiles qui ont
fils. De retpur en Angleterre,on voulut le charger de agité la France & les diverses révolutions qu'ellesont
j
Tinstruction du jeune duc de Buckingham mais il causées en Anjou, ont enlevé à la maison de Frézeau,
,
aima mieux accepter une chaire de professeur en grec ainsi qu'à plusieurs autres, les titres qui conservoient
qu'on lui offroit alors à Bafle. II en remplissoit les la suite de ses premiers aïeuls. Après ce vuide, causé
fonctions avec sucçès,loríqu'onle nomma au doyenné par le malheur des temps fa succession généalogique
d'Armach en Irlande, où le savant Usserius archevê- se trouve constammentétablie. ,
que de cette ville, & le viceroi désiraient de le voir I. GEOJROI, Frézel, chevalier vivoit en 1270,
placé. Frey étoit près de répondre à des empreflemens & fut père de JEAN qui suit. ,
qui lui étoient si honorables,lorsqu'il mourut en 1G 3 G
,
H. JEAN Frézel, seigneurde la Frezeliere, est qua-
,
âgé de trente ans. MM. Tronchin, Diodati, Span- lifié Monseigneur, ainsi que Géofroi son père, dans
•heim, de Dieu Vossius & plusieurs autres savans deux hommages-liges, qu'on lui fit le dernier jan-
j
aussi distingués étoient en relation avec lui, & faisoient vier 1300 & le jeudi d'après la fête de S. Vincent
,
beaucoupde cas de son jugement & de son érudition. 1 3 29. U laissa deux fils, LUCAS Frézel qui fuit; & Re-
Jacques Usserius fut extrêmemenr sensible à fa mort. naud Frézel, qui traita pour son partage le 23 mars
Frey avoit fourni à ce prélat bien des matériaux pour 1365, avec Jean Frézel, son neveu.
son histoire des Vaudois & pour d'autres ouvrages. III. LUCAS Frézel, seigneur de la Frezeliere, est
,
Louis de Dieu en fait aussi un grand éloge dans la pré- nommé dans un acte du mois de mars 1355 s avec
face de son commentaire fur les actes des apôtres, son épouse, Guiote de Morillan, dame de Morillan,
adressé à Usserius. On a de Frey quelquesouvrages qui & de Champagne. Leurs enfans furent 3 Marguerite
ne sont point encore imprimés, comme Hodaporìcon y Frézel, mariée à Robert le Vexel, seigneur de la
Ro»-
Oratio de lingua graca, &c. * Tossani, oratio paren- chiere, auquel elle porta en dot 3 00 florins d'or, &
talis in obìtum Joannis-JacobìHiey &c.
, ,
60 livres de rente, en terres ; JEAN Frézel, qui uut'
FREY ( Jean-Jacques) fils du précédent, hé à Bafle IV. JEAN Frézel II seigneur de la Frezeliere en
trois mois après la mort de son père le 11 décembre 13 G 3, est appelle, noble3 & puissantseigneur & monsei-
.
j 636', après avoir été reçu ministre, fit en 165 5 un gneur , dans un hommage-lige, qu'il reçut le diman-
voyage en France, en Angleterre 3 en Hollande & en che après la fète de S. Marc 1 377, & dans un autre
,
Allemagne, & se fit par-tout connoître& estimerdes que lui rendit Pierre Quatre-barbes seigneur de la
savans. De retour à Bafle il fut nommé en 1G 5 G au
,
Rongere, le i8 avril 1 390. II épousa i°. MarieVom-
diaconat de Téglise de S. Léonard. En 167 5 il obtint tel, dame de la Pointeliere & du Houssei, soeur de
le pastoKit dans la même église & s'aquitta de ses Jeanne Pointel, dame de Bois-Dauphin; *°. Mant
,
FRE FRE
á'Arqrienaí, nommée exécutrice, dans son testament VII. RÊNE' Frézeau seigneur dé la Frezeliere
,
servit avec k

"u 4. octobre 1401.,
dont il n'eut point d'enfans. Ceux du^Plessis, &de la Roche-Thibaud,
de son premier
mariagefurent, 1. LANCELOT Frézeau, noblesse d'Anjou dans Tarriere-ban qui fut commanda
z.N,....Frézeau femme de Jean Dénouaut; Tan 1471, par Gui deLaval, seigneur de Loué, séné-
\uisuit" ,
Marie, alliée le 8. décembre 1390, à Guillaume chal de cette province. 11 avoit épotìsé i°. Jeanne Sé-
Morin, seigneur de la Porte,& fils de Guillaume Mo- : néchal : 20. Catherine Pierre, dame du Châtelet. De
rjn 8c de Marie d'Angennes ; 4. Jeanne. Frézeau.
fa première femme il laissa LANCELOT III, qui fuit* .
V. LANCELOTFrézeau, chevalier, seigneur de la Fre- Du second lit il eut 1. Jeanne Frézeau , mariée i°. à
zeliere, de Champagne,8cde laBuzardiere^donnason Antoine le Maire, seigneur du Plessis au Maire i i°;,
aveu de
la Frezeliere en 149 5 , à Gilles Chólet. Par le à Abel de Seillons seigneurde Sévigné, au fils du-*
,
acompte rendu par GuillaumeCharrier, receveur gé- quel Aimar de Seillons, seigneur de BerrXai, elle
néral des sinaucesjil paroît que.Lancelot étoit capitaine maria Catherine le Maire fa fille ,* z. Jean Frézeau
,•
du château de Laval, place imporrante qui lui avoit mort fans postérité.
été confiée par le roi, pour la conserver à Anne de VIII.LANCELOTFrézeauIII,seigneur de la Frezeliere,,
Vitré 8c de Laval, qui le nomme son cousin, dans de Poisons, de la Gannetiere,&c.épousa le io août 148 9,
qu'elle lui écrivit. La première femme qu'il Françoise de Bouman fille de Charles de Bournâh, .
une lettre ,
épousa le 2 2 novembre 140 3 (nt/eanhede Tuebeuf, seigneur du Coudrai 8c de Marguerite de Valée,
, ,
dame de Tuebeuf & de yillierSr,Gharlemagne,& fa dame de Montejan , &c. dont il eut RENÉ' , qui suit.
seconde à laquelle il étoit remarié en 1430 sut Ma- IX. RENÉ' Frézeau II chevalier seigneur de la
Papin, dame de Chemiré 8c de Montejan ,
veuve Frezeliere de la ,
Gànneriere &c.
,
fut marié le 31
rie
de Jean de Fesehal, chevalier, seigneur de Turé & de
3 , ,
mai 15 24 à Françoise Milet, fille de Thomas Mi-
,
Bourgon,.& épouse en troisièmesnoces de Guide La- let, seigneur du Châtelet au Maine, & de Morgue*
val seigneur de Pommereux.Cette troisième alliance rite de la Barre , 8C fut père de PHILIPPE Frézeau qui
,
Marie Papin, n'est point rapportée par du Chêne suit ; & d RENÉ' Frézeau, seigneur de la
,
Ganne- ,
avec e
dans la généalogie de Laval, suivant laquelle Gui de tiere qui a laissé postérité, rapportée ci-apres.
Laval, seigneur de Pommereux, mourut en 1430, X., PHILIPPE Frézeau seigneur de la Frezeliere
laissant veuve Catherine Turpin de Crissé sa seconde &c. partagea avec René Frézeau son frère les biens
, ,
, ,
femme y laquelle se remaria avec Gui de la Roche- de René leur père, le 30 octobre 1561 &• fut succes-
sivement guidon enseigne, 8C lieutenantde ,
ouyon. Du premier mariage naquirent 1. LANCELOT , la corn^
Frézeau II, qui suit; z. Isabelle dame de la Volue, pagnie d'ordonnances du comte du Lude, gouver-
,
deChasnai,de Tuebeuf & de Villiers-Charlemagne, neur de Poitou, fous lequel il fit ses premières ar- ..
épouse de Jean Quatre-barbes, chevalier, seigneur de mes. En 15 68, le roi Charles IX le sitcapitaine d'une
laRongere, conseiller & chambellan du roi ; 3. Marie, compagnie de 300 hommes de pied, & pour récom-
femme de Jacques du Tertre, seigneur de la Jaille ; 4. pensede ses services, Tayant créé chevalier de Tordre,
Jeanne Frézeau, mariée i°. le 25 mai 1442 à Jean il lui donna le gouvernement de la ville de Niort
,
Briandjseigneurde Brez 8c de S. Bride : 20. en 1460 à avec la liéutenance générale du gouvernementdu haut . ,
Jean de Champagne seigneur de la Motte-Ferchaut. 8c bas Poitou, 8c le commit en 1569, pour rétablir
.
,
VI. LANCELOT Frézeau 11, seigneur de la Freze- Tordre 8c la tranquillité dans cette province. Ce fut .
liere de Champagne de la Roche-Thibaut, porta Philippe Frézeau, qui défendit avec tant de bravoure,
, ,
les armes dès fa plus tendre jeunesse, 8c mérita le 8c de succès en 1574, la ville de Carentan contre le
comte de Mongommeri, chef des Protestans en Nor-
.
nom de chevalier avant Tâge de 20 ans/ Sa réputation
étoit si bien établie que Jean II, duc d'Alençon mandie. Le roi Henri III, pour reconnoître fa valeur,
,
l'un des plus braves de son temps lui écrivit en ces
, le confirma dans la possession de ses charges ausqúel-
, les il ajouta en 1581 celle de gentilhommeordinaire ,
termes de Château-Gontier, le 9 juillet 1438. « Que
» pour aucunes
entreprises hâtives efquelles il se de fa chambre, & en 1585 il renouvellafa commis-
personne il se trouvât , le dimanche sion pour commander en Poitou, sous le seigneur de
» trouveroit en , ,
"suivant à la Guierche le mieux eu point, 8c ac- Malicorne avec la même autorité qu'il avoit eue
, , du Lude. Philippe Frézeau
» compagne qu'il pouroit, en tenant la chose
secròtte.» sous le comte mourut en
On lui donne les titres de Monseigneur, 8c de très- 1590, après avoir signalé, pendant tout cours de
le
noble & très-puis]antseigneur, dans un hom m âge-lige, fa. vie son attachement inviolable pour la religion
qu'on lui rendit le 1 o "novembre de Tannée suivante.
,
catholique. II avoit épousé le 31 août 15,60 Guionne
L'une de ses íoeuis3Jean7ieFrézeau,se plaignantde n'a- du Pui, dame d'Amaillou veuve d'Ainon ,Goulard,
voir eu pour dot que huit cens royaux d'or : au lieu seigneurde Marcé, & mère d'/fe'/e/zavGoulard, femme
,
^Isabelle fa soeur épouse de Jean Quatre-barbes de François de la Rochefoucauld, baron de Monten-
, ,
avoit eu 1000 vieux écus d'or, outre plusieurs fiefs 8c dre. Du mariage de Philippe 8c de Guionne, sorti-
domaines,le fit condamner à lui faire un supplément, rent François Frézeau, seigneur de la Frezeliere, gen-
pat sentence du lieutenant du bailli de Touraine à tilhomme ordinaire de la charoare du roi, & capi-
Chinon, rendue le 29 juillet 1447. Le motitde.ee taine d'une compagnie de deux cens hommes de pied,
jugement sut que
, « Lancelot Frézeau leur père qui mort fans alliance ; JACQUES Frézeau, qui fuit.
« avoit été de son temps un très-notable chevalier XI. JACQUES Frézeau chevalier seigneur de la
, Frezeliere, de la Roche-Thibaud , , soutint
» etoit au temps de son décès seigneur de beaux do- , &c. par-
maines, ,
péages, 8c terres comme de la Frezeliere, faitement la réputation son s'étoit acquise.
'•
, que père
»&c. quoiqu'il eût eu beaucoup de forrunes par le Dès Tan 1589 il avoit commandé sous le nom de
, seigneur d'Amaillou , des compagnies de chevaux-
» moyen des ennemis de ce royaume. » Lancelot II fut ,
niarié deux fois. De Jeanne Bouju,dame de Possons au légers 8c d'arquebusiers. II eut ensuite une compa-
,
Maine, fa première femme, il n'eut
que RENÉ Frézeau, gnie de cinquantehommes d'armes, & fut honoré par
S1» fuit ; 8c d'Anne Hai fa seconde femme, qui se le roi Henri le Grand du gouvernement de la ville de
remaria à Jacques du Chêne , seigneur du Parenau & Poitiers d'une pension de trois mille livres & d'une
de Miré, il laissa , ,
1. Anne y 2. Catherine y 3. Ambroi- charge de gentilhomme ordinaire de la chambre en
fc 'i 4- Jeanne Frézeau mariée à Philippe de Char- 1614. Enfin il reçut en 1620 le brevet de maréchal
te ,
seigneur de Charnacé 8c
H88 ,; 5. Gilles Frézeau seigneur de Champagne
de Beauchêne en de camp, 8c mourut en 1626. 11 avoit épousé i°. le
,
,
de Tafon-
5 mai 1594, Suzanne Berruyer , dame
& de Miré ,
, mort sans postérité de ses deux femmes } neau , en Touraine, fille de Pierre Berruyer, seigneur
Renée du Chêne, & Marquise le Moine. de Courbalin, & de Françoise de la Vove : 20. lac-
57* ERE FRE
queline de Menon , fille de François de Menon , sei- à Tâge de 84 ans, fans laisser d'enfans du premier V
gneur de Turbilli, & d'Anne de la Trémoille , 8c Du second il avoit eu Claude Frézeau, épouse de V
veuve de Jean Savonnières , seigneur de S. Germain. Descars, seigneur des Loges en Poitou. Du troisiém '
Du premier lit sortirent ISAAC, qui suit ; Dianelté- lit il eut JACQUES , qui fuit ; Charles, tué Tan 1 £0I
zéau i mariée le 7 avril 1620 , à Hippolite de Linie- en Hongrie , où il servpit fous M. de Mercoeur • » '
res , seigneur de la Bourbeliere , & de la Rochette en née, mariée le 6 septembre iGoz, à Charles Fouquet
Poitou. seigneur de Marcilli en Anjou; Anne Frézeau, femme
XII. ISAAC Frézeau seigneur de la Frezeliere , deCharlesdeMontecler, seigneur du Plessi, 8c deTor-
,
de Tafonneau, d'Amaillou, 8cc. se signala par de chebet, au Maine, morte sans enfans, après Tan 1 CzG
grandes actions tant fur terre que fur mer, mais sur- XI. JACQUES Frézeau seigneur de la Gannetiere "
, des Rochettes & de Lublé, ,
tout au siège de la Rochelle, où il commandoit un épousa le 28 septembre
vaisseau, 8c dans la Valteline, où Henri, duc de Ro- 1621 , Marguerite de Montmorenci, fille de Pierre
.han témoin de fa bravoure 8c de fa conduite, le ju- de Montmorenci, seigneur de Laurelle & d'Avau-
, ,
gour , & de Suzanne de Rieux-Acerac. II fit son tes-
gea digne des plus grands emplois. Sa valeur Tavoit
fait mettre à la tête du régiment de Touraine : la tament le 24 mai 1644, & laissa René, seigneur des
charge de maréchal de camp où elle Tavoit élevé Rochettes mort fans alliance à 21 ans étant alors
, ,
Tapprochoit des premières dignités militaires, lorsque enseigne dans le régiment royal ; FRANÇOIS ,
sur le point de les obtenir il fut tué en 1639, au de la Frezeliere, qui fuit ; Charles-François, , marquis
seigneur
,
íiége de Heídin dontle gouvernement lui avoit été de Lublé, tué à la bataille de Lens en 1648, étant alors
,
promis, en attendant de plus amples récompenses. capitaine de cavalerie dans le régiment de Chapes.
, seigneur de la Gannetiere
On peut juger du mérite de ce seigneur, par la lettre XII. FRANÇOISFrézeau
,
que le cardinal de Richelieu, connoisseur très-habile des Rochettes , de Lublé, de la Frezeliere , &c. mar-
& très-délicat, lui écrivit de Ruel le 14 janvier de quis de Mons en Laudunois, &c baron de Lasse &
la'même année. En voici les termes ; « Les amis de du Boucher en Anjou né le 10 juin 1623 après
M. de la Frezeliere souffrir sa bra- avoir passé de degré ,
degré à Temploi de ,
colonel
>» ne pouvant que en du
il
» voure solaire & radieuse demeure plus long-temps régiment de Touraine , s'éleva par fa valeur &
» oisive en un temps comme celui-ci où le roi a be- par fa conduite à la dignité de maréchal de camp
» soin de courages Faits comme le sien, ont fait résou- en 1677 , 8c fut revêtu Tannée suivante de celle de
»»
dre fa majesté de Temployer cette campagne pro- lieutenant-général de Tartillerie de France. Les ser-
chaîne du côté de TEspagne afin qu'aucun de ses vices importuns 8c continus qu'il rendit à Tétat, dans
>» ,
»»
ennemis ne puisse ignorer ce qu'il vaut : se promet- les fonctionsdangereusesde cette charge, tant en Flan-
« tant qu'il y réussira aussi avantageusement qu'il a fait dres qu'en Allemagne, engagèrent le roi à lui donner
» jusqu'ici en Allemagne, à la Valteline, dans Tlta- en 1682 le gouvernement de la ville & des forts de
« lie y 8c autres lieux , où il a servi au contentement Gravelines , & en 1684, celui de la ville & des forts
» de sa majesté. M. de Noyers lui envoie pour cet de Salins. H fut encore nommé lieutenant général det
» effet un secours de trois mille écus , qui lui a été armées de fa majesté en 1688 , & mourut le 3 mat
» procuré auprès de fa majesté, pour le mettre en état 1702 , âgé de 80 ans , ayant eu de Charlotte Marie
« de supporter la dépense qu'il est obligé de faire. Ce- Frézeau fa cousine , fille aînée & héritière d'Isaac Fré-
» pendant il croira que je suis véritablementtrès-af- zeau , seigneur de la Frezeliere, & de Magdeléne de
« sectionné à le servir, LE CARDINAL DE RICHELIEU. » Savonnières, qu'il avoit épousée le 18 novembre 1648,
Isaac Frézeau avoit épousé en 1615 Magdelénede Sa- morte le 30 décembre 1700 âgée de 70 ans, 1. An-
vonnières, fille de Jean de Savonnières, gentilhomme toine François Frézeau de la, Frezeliere, colonel du
ordinaire de la chambre du roi, 8c mestre de camp régiment de Touraine, mort des blessures qu'il avoit
d'infanterie, & de Jacqueline de Menon. Certé dame reçues au combat de Senef, en 1674; *• Jean
se maria en secondes noces, au mois de févrief 1642, zeau de la Frezeliere, chevalier de Malte 8c colonel
^'
avec René de Chaumejan,marquis de Fourilles, grand du régiment de Touraine, tué en 1677 au siège de
maréchal des logis de la maison du roi, après avoir eu S. Omer, après avoir fait les fonctions de lieutenant-
de son premier mariage Charlotte- Marie Frézeau, dame général de Tarrillerie , à la bataille de Cassel, au gain
de la Frezeliere, mariée le 18 novembre 1648, à Fran- de laquelle il contribua extrêmemenr, selon le témoi-
çois Frézeau son cousin, marquisde la Frezeliere, dont gnage même qu'enrendit au marquisde la Frezeliereson
nous parlerons plus bas ; Anne Frézeau , épouse de père, Monsieur, frèreuniquedu roi; 3. Charles-Made-
René Rouxelle baron de Saché, & de la Roche-Mi- lon Frézeau de la Frezeliere, né le 4 septembre 1656,
let en Nivernois,, marquis de Saché
en Touraine , & reçu page du roi dans fa grande écurie. 11 servit
&c. fils de René Rouxelle,baron de Saché, &c. & de dans Tarrillerie avec la même distinction .que ses frè-
Marguerite de Montmorenci. Elle est morte le 7 mars res & renonça ensuite à tous les honneurs de fa mai-
1705 , âgée de 72 ans. son,, pour se consacrer à Dieu dans Tétat ecclésiastique.
Après avoir été pourvu de Tabbaye de S.Sever de Coû-
BRANCHE DES SEIGNEURSDE LA GANNETIERE,
à présent marquis de la FREZELIERE. tantes en 1690 , il s'aquitta très-dignement des fonc-
tions de grand vicaire de Strasbourg en 1693 &fut
X. RENÉ' Frézeau second fils de RENÉ' Frézeau nommé la même année à Tévêché de la Rochelle, ,
oii
, ,
II du nom seigneur de la Frezeliere & de Françoise il mourut le 4 novembre 1702 après avoir rempli,
Milet fut ,seigneur de la Gannetiere,,auprès du Lude, dans toute leur étendue les devoirs , les plus saints
d'Azai, en Touraine 8c de Balou au Maine. Après de Tépiscopat; 4. Isaac Frézeau , de la Frezeliere,tue
,
avoir fait ses partages avec Philippe Frézeau son frère au service du roi en Allemagne en 1G7 3 à Tâge de
aîné, le 30 octobre 156'! il fut nommé avec lui 14 ans; 5. JEAN-FRANÇOIS-ANGÉLIQUE , Frézeau, ,
mar-
,
exécuteur du testament de Françoise Milet leur mère, quis de la Frezeliere, qui fuit ; G. Marie-Anne Frézeau
le 10 mars 1582. Depuis étant veuf de Catherine de de la Frezeliere, mariée le 20 octobre 1687, ÀGeorges-
Coussard, dame de Venuelles, & de Jacqueline Ame- Henri de Maillé, marquis de la Tour-Landri, & de
nart , ses deux premières femmes , il épousa en troi- Jaléne ; 7. Marie-Catherine, morte religieuse au Ron-
sièmes noces le 3 septembre 1576, Charlotte de la cerai d'Angers.
Grandiere, veuve de Charles Pinart, seigneur des Ro- XIII. JÍAN FRANÇOIS-ANGÉLIQUEFrézeau de la Fre-
ches de Marson & fille de René de la Grandiere, zeliere marquis de la Frezeliere & de Mons, bâton
,
seigneur de Mont-Jouffrai, 8c de Mons, 8c de Mar- de Laí.;, ,
&c. lieutenant-général des armées du roi,
guerite de Sarcé. U mourut le 27 mai de Tannée 1614, & premier lieutenant-général de Tartillerie de France,
ne
FRï FRI 51"f.
élè 17 avril 167 z,
mourut le 19 octobre 1,711. II huit de Strasbourg', & un peu moins de Balle. Cette
voit épousé le 11 mars 1690 , Paul-Louise-Marie ville est aussi la résidence du chapitre de Bafle,
Briconner,fille de Bernard -Briçonnet, marquis d'Oy- mais non pas de îévêque. II y à une célèbre univer-
fonville Françoise le Prévôt d'Oysonville, hé-
8c de sité fondée Vers Tan 15 40 par Albert VI, dit le Dé-
bonnaires duc d'Autriche ; &, une chambre souveraines
» -,
ritière de fa famille. Leurs enfans sont, 1 .Félicité-Per-
pétue Frézeau
de la Frezelierejnée le G janvier 1691;, dont le ressort est d'une grande étendue. Fribourg á
relicrieuse à Hautes-Bruyères ; z. Frànçois-Isaax-Ldrì- été autrefois aux ducs dé Zèringhën. Agnès porta cette
celot Frézeau,
marquis de la Frezeliere, né le 9 oc- ville dans lâ maison de Furstemb.erg ; par son mariage
tobre 1G9.2 ; 5-. Georges-Henri 3 chevalier de Malte ', avec le comte Hugues ou Egon ; 8c ses descehdáns eri
né le '7 septembre 1694, mort en 1701 ; 8cHilàrion 5 furent les maîtres jusque vers Tan 1 3 86, que lès bour-
chevalier de Malte. : geois séduits 8ç mutines se donnèrentaux dûcsvd'Au-
la Frezeliere .^
burelé triche. Les Suédois Pont prise trois fois dans le XVU
La maison de porte pour armoiries,
d'ardent & de gueules de deux pièces , à une cotice d'or,
siécle, fous le maréchal dé Hòrn 8C sous le duc dé
brochant Jctr le tout. Pour fupportí deux lions dor , Weymár èn i6}z, 1634 & 1638. Elle est ëricorê
, lë combat sanglant opiniâtred'e trois
célèbre, par
£ pour cimier un lion naissant de même. &
FREZZ1 ( Frédéric ) né à Foligno, ville d'Ombrie, journées que Louis de Bourbon, II dii noiri, prince dé
entra dans
Tordre dé S. Dominique 8c prit le bonnet Cóndé, alors duc d'Anguien, y gagna le 3 le 48c
de docteur en théologie. II s'appliqua avec succès aux le 5 août 1Í44, fur Tés troupes bavaroises , dáus leá
belles-lettres, à-la philosophie, à la théologie, 8c au postes disputés de la montagne Ndiré à ùnè, lieùé dé
droit civil & canonique. Le pape Boniface IX lui doiï- Fribourg. Une des armées de Louis XIV, commandée
i\i, le 17
octobre 140,3 Tévêché de Foligno , 8c ee;fut
, alla par le maréchal de Créqui, prit cette ville le 17 ho -
qualité que Frezzi ail concile de Pise en vembre 1677, âpres unsiegedeseptouhuitjours.il/
en cette
1409,6c à celui de Constance en 14141 11 mourut à y avoir alors deux murailles3 Une citadelle à quatre
Gonstancemême en 141 6,pendant la tenue du concile. bastions:, de bons fossés, & quelques autres fortifica-
11 est auteur d'un poëme italien beaucoup vanté, & tions. Depuis, les François Tónt fortifiée plus régu-
imprimé in-folio à Pérouse en 1481, sous le titre de lièrement ; mais ils la rendirent par le traité de paiì
Quatfiregio del decurso délia vita humana, &c. II traite conclu à Riswick,.en 1697. Fribourg est une asse*
dans le premier livre du règne de Gupidon ; dans le grande ville, bien peuplée-, avec diverses églises 8t
second de celui de Sathan ; dans le troisième de celui maisons religieuses; Elle a été lé lieu de la naissance
des vices ; dans le quatrième & dernier de celui de la de Thomas Freig jurisconsulte, dé Jacques Michel,
, médecins
déesse Minerve & de la vertu. U a été imprimé six & de Jean Schenk, 8c'c. * Olivier, defcripti
y
fois jusqu'en 1511. Mais on en a procuré une belle Germ. Bertius ,/.}-, comment. Germ. Bernard Hert-
édition à Foligno en 1725. M. Maltraite ne parle zog, chroht Alfac. Zeyllér , iópôgr. Germ: &c.
point de la première édition dans {es annales ty- FRIBOURG où FRIBURG Friburgum, ville 8c
,
pographicí.' canton de Suisse, óù Ton fait profession de la religion
FRIART( Rolland ) líeur dé Gharnbray, savant ar- catholique,est située fur la rivière de Sera,entre Lofanèi
chitecte sorti d'une noble 8c ancienne famille de la SolèUrfe Berne 8c Iverduh, éh pártié sor lé penchant
,
province du Maine, naquit en 1606 8c au sortir dii
,
d'une montagne pied de laquelle coulé la rivière*
, s'y être occupé -, au
collège, sut destiné au barreau. Après De l'autre côté est un grand fauxbourg qU'oh doit
quelque temps il alla faire un voyage en Italie ôc plutôt considérer comme uné partie de Ta, ville -, puis-
,
s'y appliqua à Tétudedes mathématiques& des beaux
, qu'il á ses murailles & ses porteS, & qu'il est joint à.
arts, tels que la peinturé, la scuplture & Tarchitec- la ville par trois ponts. C'est la résidence dé l'évccjûë
ture. Lorsqu'il sut de retour en France, il s'attachaj deLausane.La ville est bâtie Un peu irrégulièrement^ il
avec ses deux frères , à M. des Noyers, son parent, y a pourtant dé grandes places, de jolis bâtiniens *
qui étoit alors secrétaire d'état, & qui Teniploya dans entr'autresxèlui dé lá niaison dé ville, & de belleá
plusieurs commissions tant
en Allemagne qu'en Ita- églises, comme celle de S. Nicolas òù Tévêqtte réside»
j
lie pour le service du roi. II entreprit de traduire les celle des Augustins &c. avec Une cominándefie dé
-,
Malte & un collège , de Jésuites qui est Pouvragé
livres d'architecture de Palladio &
; eomme il savoir ,
la langue italienne
eh perfection, il réussit dans cet du père, Pierre Canisius qui y mourut eh 1597. Fri-
,
ouvragé qu'il mit eh lumière en 1650. Dans cè bourg commenta de s'affranchir en 14 81. U y a quel-
même temps il donna
au public un livre, sous le ques bourgs dans le terriròirè de cè canton. Les plus"
t
titre de Parallèle de architecture antique avec la mo- considérables sont Romont & Griers, qui ont titré
derne. de comté, Favernàch Bersich, John Plaffei, Mon-
FRIAS duché 8c grándesse d'Espagne, apparte- tenàcíi, Pererlingan,, Cobers i &c. *, Ranutid Scot-^
3
nant à la maison de Velasco, est situé dans la vieille to ]-, Helv. suc. Prof. Josias. Simler , resp. HclVeti
Castille, fur TÈbro, àneuflieuesau-dessus deMiranda François Guillemán j de rèb. Helvei. Plantin hisft,
de Ebro. Voye^ VELASCO, 3
" de Suisse, &c.
FRIAS (Pierre de) cardinal hátifde Médina dans
j
fj- FRIBOURG éh Lorraine. Cest iiné châtel-
ta Castille étoit évêque d'Ofma lorsque Tantipape lenie, à Ttírient de la, terre de Marfàl, fur le chemiii
Clément VII, le créa cardinal Tan, Benoît XII d;Àlsace : elle confine à la seigneurie de la Garde; Ce
1394.
°u XIII lui donna le titre de sainte Sabine ; mais dès château fut bâti vers Tán 1 340^ poiir Tévêquede Metz
<Ilie ce cardinal eut connu la mauvaise foi de cet an- 8c ses successeurs & il à toujours fait partie de leur"
tipape, il persuada à Henri III, roi de Castille, de se d#nìáine jusqu'à ,présent; * La Martiniere dicìiom
soustraire de son obéissance. II assista ensuite ,
au con- géoqr.
cile de Pise, & se à Télection d'Alexandre ÍKT FRIBOURG òu FRIBÈRG ancienne ville
trouva
V, à celle de Jean XXIII, qui le fit évêque de Sa- d'Allemagne dans la basse Stirie, située , dans le
quar-
^ne, & à celle de Martin V. II mourut à Florence tier de Varau ou Vára ; fur le ruisseau dé Pinck
Binca. là régarde des ,
*e 4 septembre 1420. * Ciaconius. Auberi3 hist. des ou Lazius comme une pliis an-
c"rdii2aux. ciennes villes du pays puisqu'il la prend pour Tan-
salBOURG Friburgum ,ville d'Allemagne, cá- ciehhe Cardabïanca, que , livre des notices ,fect.
le 57,
,
Pít;ile du Brisgaw est située sur la petite rivière dri place dans la Valérie Ripehse. Zeyller dit que celieii
hrcseim , d'une plaine fertile
bout est très-peu de chose & rnérite à peine le nárií dé
au 8c sous une
, ,
'auteur qui est le commencement de ,la montagne bourg. Cependant il jbuit de tous les avantages d'une
^oire, à trois ou quatre lieues de Brisac à sept ou ! bonne ville tant par ses beaux privilèges, que par
, ,
Tome V. Part. I. Bbb
FRI FRÏ
le négoce qui s'y fait, à cause qu'il est fur les fron- :
nuits dans la prière, fans dormir guère plus de
J
tières de Hongrie. * La Martiniere , dicl. géogr. heures 8c souvent sans se coucher. Etant piíeu' A^
,
KW FRIBOURG -3 ou FR1DBOURG, bon bourg couvent d'Arras, il se retira dans le désert de NaiiiUr rt
-d'Aìlemagne en Bavière, auprès de la forêt de Hon- y mena une vie semblable à celle des anciens [oin-
4iard, aux frontières de la haute Autriche 8c du ter- tes. Sa réputation étoit grande à la ville & à la côu ~
, laquelle
ritoire de Saltzbourg. 11 a une jurisdiction sous pàrmi les gens d'épée 8c les gens de robe. Les do
sont le bourg de Matikosen, un monastère, un châ- teurs 8c les évêques le consultoiént sur les affairesV •

teau, sept terres nobles, 8c quelques villages. * La leur conscience. 11 aima son état religieux, jusqu'à
^Martiniere, dicl. géogn fuser constamment un évêché qui lui fut offert ree~*
FRICENTO, Frequerítum 8c Friceniium., ville d'I- Savoye. Les dernieres années de , fa
vie furent pleine-
talie au royaume de Naples, dans la principauté ul- d'amertume 8c ses souffrances le disposèrentà bien
,
térieure, avec évêché suffragant de Bénévent. Fre-
i? ,
mourir. II mourut à Paris le 21 mai 1688. On pré
quentum étoit des principales du pays des anciens tend qu'il prédit le jour de fa mort. On a de kìi"
Hirpins & Pline en fait mention. Cette ville est si- la prière du pécheur pénitent, ou l'esprit avec lequel il
tuée près, de la rivière de Tripalto, au pied du mont doit réciterl'oraison dominicale, in-1 6 à Paris 6Q0
Apénriin, entre Bénévent & Conza; Son évêché a été ,
8c encore Méthode pour bien passer la journée & -
1
J
uni à celui d'Avellino. * Léandre Alberti. Sanson. la manière d'entendre la messe & de se disposer à ia
FRICHE ou FRISCHE ( Dom Jacques du ) naquit communion.* Voyez Bibl.scriptorum carmel, excalceat.
à Sées ville épiscopale de Normandie Tan 1641. Journal des savans, tom. LXXXI, page 575} édition
, études, résolu de se consacrer, à Dieu, il
Après ses de Hollande.
entra dans la congrégation de S. Maur, & y fit pro- FRIDBERG ville dans la Misnie, en Saxe, esc
fession dans Tabbaye de Jumiéges le 16 juin 166y, la sépulture des, ducs de Saxe, vers les montagnes
âgé de vingt-deux ans. Ce religieux avoit beaucoup de Bohême. Les Suédois Taffiégereht fans la pouvoir
de mérite, & fa congrégation fut en profiter pour Ta- prendre. Bertius en fait mention, l. }.Gcrm. * Or-
vantage de Téglise. Elle Tengagea à revoir sur les ma- telius.
ïiuserits les oeuvres de S. Ambroise 8c 011 lui associa FRIDBERG ou FRIBERG, Fnbèrga, ville d'Al-
,
pour ce travail, D. Nicolas le Nourri, qui s'est fait lemagne dans la Hesse, d'autres disent dans la Véré-
connoître d'ailleurs dans le monde savant. Ce der- ravie a été autrefois impériale & est aujourd'hui
nier avoit déja commencé un peu Touvrage avec soumise , à Tarchevêque électeur de, Mayence.
Friberi
D. Jean du Chesne & D. Julien Bellaife 8c ce fut est située à trois ou quatre lieues de Francfort ; elle est
après la séparation de ces deux religieux que, Tédition peu considérable. * Ortelius. Sanson.
fut confiée au P. du Friche qui continua à profiter des FRIDECK bourg du royaume de Bohême, est
lumières de D. le Nourri. Le, premier volume de , d'Ostra, dans la principauté de
sur la petite rivière
cette
nouvelle édition des oeuvres de S. Ambroise parut en Teschen, en Silésie. Quelques géographes le prennent
1686 8c le second en 1690 l'un 8c l'autre à Paris, pouf Tancienne Parienna, petite ville des Gothins ou
dédiés,à M. de Harlai, archevêque
, de cette ville, tous Goths laquelle d'autres placent à Parn3 bourg de la
3
deux enrichis de notes, de variantes de remarques Moravie, situé vers la source de TOder. * Baudrand.
, , 83* FRIDEGODE,diacre Anglois, & moine Béné-
Sc in-folio. Cette édition achevée, on chargea le père
du Friche de travailler à une autre des oeuvres de S. dictin vivoit sous le règne d'Edgard dans le X siécle;
Grégoire de Nazianze.,- il en forma le plan, mais la Guillaume, de Malmesburi témoigne qu'il avoit une
mort Tempêcha d'aller plus loin. Elle arriva le 15 mai grande connòissance de la langue grecque. 11 écrivit la
169 3 , dans Tabbaye de S. Germain des Prés. 11 a vie de quelques saints. * Simler & Vcssius, de hist.
fait encore la vie de S. Augustin, qui se trouve dans /«r.Surius,& après lui Vossius,Cave, le P.leCointe,
Tédition des oeuvres de ce saint docteur : il y avoit 8c d'autres encore après eux font Fridegodè, auteur
travaillé avec dom Hugues. Vaillant. Avant de com- de la vie de S. Ouen de Rouen. , Mais c'est fans son*
mencer ces glandes études , il avoit régenté la rhéto- dément, suivant D. Rivet, qui discute ce point avec
rique à Thiron avec beaucoup d'éclat & de réputa- assez d'étendue, dans son histoire littéraire de ta France,
tion. Dom François Louvart entreprit après lui de tome VI, p. 273 &fuiv.
continuer le S. Grégoire de Nazianze, 8c il y a Tra- FRIDERIC, cherchei FRÉDÉRIC.
vaillé autant qu'il a pu malgré ses différens exils, FRIDERICHSBOURG,en latin, Friderkohurgum,
, bourg de Danemarck, dans Tiste de Zéeland, près
•& même en dernier lieu pendant son séjour de cinq
années à la Bastille. Mais fa derniere retraite nous de Cronembourg, & à cinq milles danois de Copen-
privera, fans doute, du fruit d'un travail que ce reli- hague. Son nom étoit autrefois celui d'Ebelholt, & il
gieux connu d'ailleurs par d'autres écrits étoit très- y avoit une abbaye , dite du S. Esprit. Frédéric, II
capable de bien faire. * Lettre de M. Pinson , célè- de ce nom, roi de Danemarck, y fit bâtir un palais
bre avocat du parlement de Paris contenant Téloge , royal qui est une maison de plaisance. Elle est située
,
An père du Friche. Mélanges de littérature & d'his- au milieu d'un étang, environé de bois 8c de petites
toire, par D. d'Argonne, sous le nom de VigneulMar- montagnes. * Sanson. Baudrand
yille. Biblioth. hist. & critique des auteurs de la con- FRIDERICHSBOURG, nom que les Danois ont
grégation de S. Maur par dom le Cerf de la Viéville, donné à un fort qu'ils ont dans la Guinée, fur la cote
de la même congrégation , d'Or vers le fort de Nassau, le cap Corso, & S. Geor-
, pag. 135 &suiv.
FRICHE ( Jean ) c'est le nom qu'avoir avant fa pro- ges de la Mine. * Sanson. Baudrand.
fession le P. Cefaire du S. Sacrement, Carme déchaustl. FRIDERICHSBOURG citadelledu bas Palatinat
II naquit le 1 o octobre 16> G, &c fit profession à Nanci ,
en Allemagne, proche la ville de Manheim, à Tem-
le 28 mai 3634. 11 étoit d'une des meilleures famil- bouchure du Necre dans le Rhin a été ainsi appel-
les de Vie petite ville de Tévêché de Metz. II avoit lée du nom de Frédéric IV, électeur , palatin qui
<a
, , les Es-
toutes les qualités d'un excellent directeur , un bon fit élever en 1610. Ensuite elle fut prise par
sens, une grande pénétration un esprit droit & éclai- pagnols qui la ruinèrent, & elle a été rétablie dans
,
ré, un coeur charirable , égalemenr ,
tendre & pour ces derniers temps par Charles Louis, électeur de ce
Dieu, 8c pour le prochain, un zèle ardent pour la pays. * Baudrand.
eonvej^ìon des pécheurs, mais discret & selon la FRIDER1CHS-ODE,bonne petite ville de JaNort
science, de solides principes de religion, & un in- Jutlande, province de Danemarck. Elle est si"ice 'ur
violable attachement à 1 église, lì travailloit principa- le détroit du petit Belt, vis-à-vis de Tifle de Fionie.
lemenr A sa propre perfection, en passant la plupart des Eile a pris son nom de Frédéric IV toi de Dane-
,
FRI FRI 379
marck, qui en eu: ie fondateur. C'est la lieu orflinaire contra P. MarquardumHerrgott,genealogia diplomatica
où Ton passe de la terre ferme du Danemarck dans ,
Aug. Habsburgica gentis authorem, imprimé à Mûri
,
les ifles. *
Baudrand. 175°, "*-4°-
FRIDÉRICI ( Jean-Arnoul ) fils de Jean-Maurice 03= FRIDUGISE ou FREDEGISE surnommé
, de son siécle,, fut disciple
Fridérici, secrétaire de la maison de Saxe, naquit à Nathanael parmi les savans
Altenbourg le 24 juin 165 7. 11 étudia dans le lieu de d'Alcuin, qui conserva toujours pour lui beaucoup
fa naissance sous Georges Crauserus, & en 165 5, le d'attachement, & lui dédia plusieursde ses ouvrages.
ì7 avril, il
partit pour visiter les autres universités. II Alcuin ayant passé d'Angleterre en France, Fridugise
di t adieu à fa patrie par un discoursqu'il prononçapubli- le suivit. 11 fut élevé au diaconat, 8c employé aux af-
quement & qui
fut applaudi, & ensuite il alla à Iéne faires publiques. II se trouva auprès d'Alcuin dans fa
,
où Tuniversité a presque toujours attiré par la réputa- derniere maladie, 8c lui succéda dans la dignité d'abbé
tion qu'elle avoit, une infinité de jeunes gens de tout de S. Martin, quoiqu'il rie fût que chanoine. La disci-
pays, 8c fur-tout
de toute TAllemagne & des pays pline régulière qui étoit déja fort ébranlée dans cette
du Nord. Pendant huit ans il visita les académies les communautéavant qu'Alcuin en prît le gouvernement,
plus célèbres, 8c profita des leçons des plus savans. y tomba tout à fait lòus Tadministration de Fridugise :
Après avoir reçu tous les degrés en philosophie dès desorte qu'aussitôt après la mort de Charlemagne, tous
le 25 février 1657 il se tourna tout entier du côté les moines se sécularisèrent. Fridugise est nommé le
,
de la médecine, qu'il étudia sous ceux qui étoient les premier entre les quatre abbés qui en 811 souscrivirent
plus habiles dans cette science dans les lieux qu'il fré- avec plusieurs évêques au testament de ce prince. 11 eut
quentoit. En 16 5 9 il se mit à voyager par toute TAl- assez de crédit auprès de Tempèreur Louis le Débon-
,
lemagne , d'où il se transporta en Italie, en Angle- naire , pour devenir son chancelier, dignité qu'il rem-
terre 8c dans les
Pays-Bas, d'où il revint ensuite à Iéne plit le reste de ses jours. En 820 il fut pourvu de Tab-
où il voulut être disciple de Rolfinck, qu'il a toujours baye de Sithiu ou S. Bertin, qu'il retint avec S. Martin
aimé & considéré comme son maître 8c son ami. En de Tours, 8c où il favorisa le relâchementjusqu'au
1661, il fut fait docteur en médecine, 8c ensuite il point d'y laisser entièrement éteindre Tesprit de S. Be-
fut appelle dans le duché d'Altenbourg pour y êtred'a- noît, & toutes les pratiques de la vie monastique. 11
bord physicien ordinaire, 8c ensuite pour y professer fut plus favorable au monastère de Cormeri, qu'il pos-
l'anatomie la chirurgie 8c la botanique. II passa par séda aussi quelque temps. Fridugise mourut en 834
,
tous les degrés de son corps ,
remplissantplusieurs fois après avoir été trente ans abbé de S. Martin 8c quatorze,
avec honneur ceux
de doyen 8c de recteur. Mais la de Sithiu. II eut Adalard pour successeur dans le pre-
mortTenleva à la fleur de son âge le 25 mai 1672 mier monastère,8c dans l'autre Hugues, fils de Char-
, lemagne. Fridugise avoit composé une critique de plu-
M. Zeumer 8c M. Manget en parlent avec de très-
grands éloges le premier dans ses vies des professeurs sieurs endroits de quelques ouvrages d'Agobard^ar-
médecine à ,Iéne & le second dans fa bibliothèque chevêquede Lyon. Elle ne subsiste plus, 8c il ne nous
en ;
des auteurs médecins liv. 6.
, en reste que ce qu'en a inséré le prélat dans la réplique
FR1DERICKS HENDRIK - SCHANS, bon fort qu'il y opposa. On a de Fridugise un petit traité phi-
des Provinces-Unies.11 est dans le Brabant hollandois, losophique fur le néant & les ténèbres adressé aux
seigneurs du palais, & quelques pièces de 3
à l'einbouchure de TEscaut, entre le fort de Lillo 8c poésie dont
la ville de Sandtvliet, à trois ou quatre lieues au-des- on est persuadé que quelques-unes se trouvent entré
sous d'Anvers. * Mati, diction. les poèmes d'Alcuin. On le croit nommément du
FRIDERIÇKSTADT ville de Norwége, fur les
, 222. * Dom Rivets histoire littéraire de la France ,
bords de la mer Baltique dans la préfecture d'Ag- tome IV.
,
gerhus, est un ouvrage de Frédéric, roi de Danemarck. FRIEDBERG château assez fort. II est situé dans
, de la baronie de Walbourg
11
y a encore une autre ville de ce nom , dans le du- la partie intérieure
, en
ché de Holstein, bâtie en 1622. Elle esta TOrient Souabe entre les bourgs de Mengen 8c de Saulgen.
de Sleswik, environ à cinq milles de distance. * Bau- *
,
Mati, dicl.
drand. FRIEDBERG, bourg ou petite ville, capitale d'une
FRIDERIKE, ou FREDERICKSTADT,cherche^ seigneurie de même nom. Ce lieu est sur la rivière
PARAiBA. de Sala, dans le comté de Mansseld en Thurin-
,
FRIDOLIN ( Saint ) que Dempster & quelques au- ge, aux confins de la principauté d'Anhalt. * Mati,
tres mettent au nombre des écrivains ecclésiastiques. diction.
Dom Ceillier, qui en parle dans le tome XVI de FRIESACH, ou FREISACH, bourg avec un châ-
Histoire des auteurssacrés & ecclésiastiques dit que ce
, teau , situé fur un rocher, 8c résidence de Tévêque de
pieux Irlandois vint s'établir à Poitiers en France où Lavamynd. Ce lieu est au confluent de la rivière de
il rétablit le monastere.de S. Hilaire 8c qu'il en fut
, Marnitz avec celle d'Olcza, dans la haute Carinthie ;
,
ensuite abbé. De Poitiers, ajoute-t-il, il passa dans quoique quelques cartes le mettent dans Tarchevêché
le royaume d'Austrasie, où il bâtit divers monastères: de Saltzbourg, parcequ'il appartientà Tarchevêque de
k dernier fut dans une iíle du Rhin, proche la ville ce nom. * Baudrand.
d'Augstz, appelle Seckinghen, qui est aujourd'hui un FRIESOITE, bourg d'Allemagne dans le cercle de
chapitre de chanoinesses. On met fa mort, non en Westphalie. II est dans Tévêché de Munster, fur la
538 mais fur la fin du VI siécle. On lui attribue un petite rivière de Seste, à. six lieues de la ville d'Olden-
livre,d'exhortations des avis bourg du côté du midi. * Mati, diction.
; aux moines; une instruc- ,
tion au peuple d'Augstz des actes de S. Hilaire mais
; :
FRIG1MELICA (François) vivon dans le XVI sié-
on n'a aucune preuve que ces écrits soient de lui. D. cle & professa la médecine dans Tuniversité de Pa-
, où il étoit né. II
Rivet parle aussi de S. Fridolin, dans son histoire litté- doue, mourut le 1 avril 1559, âgé
raire de la France tome III, pag. 296 &fuiv. de 68 ans, 8c laissa divers ouvrages qu'Antoine, un
,
(tFFRIDOLIN KOPP, naquit en 1691 à Rhein- ,
de ses frères eut soin de recueillir. * Thomasini, in
felden, Tune des ,
quatre villes forestières. II se sir Bé- elog. illust. vir. Patin Liceum Patavin.
nédictin dans Tabbaye de Mûri en Suisse Tan 1708 FR1GIUS ( Titus ,) commandant de la cinquième
^çiu Tordre de la prêtrise en 1715 8ç fut élu abbé
, légion romaine. 11 se signala au siège de Jérusalem
de .Mûri, 8c qualité prince, du saint Empire sous Vespasien. * Joséphe, guerre des Juifs, liv. VI,
en cette
romain, le 16 mars 17 51. 11.est mort dans son abbaye chap. 24.
'e 17 août
1757. 11 avoit donné en 1750 un ouvrage FRIGNANA périt pays d'Italie dans le duché
,
de Modène s'étend pied de TApennin avec
qui a pour titre : VindicU. actorutn Murensium pro &
, V. Part.au
I. Bbbij ,
Tome
î*8o FRI FRI
quelques bourgs, qui font, Frignano, Sestola,&c. Forun$Jtdii, ville d'Italie dans le Frioul, avec évêch'
* La Martiniere dicl. géogr. suffragant d'Aquilé, est située sur la rivière de Natison
, il Friuli
FRIOUL (Le) ou Patria di Friuli, pro- au pied des Alpes, 8c environ à quinze ou seize mil!
vince d'Italie ,
dans les états de la république de Ve- les de Goritz ou Goritie. Quelques auteurs disent
, ; que
Jules-César fit bâtir Città di Friuli, & qu'il lui donna
riise Forojiilium 8c Provincia Forojulienfis, a porté au-
, le titre de duché 8c été beaucoup plus éten-
trefois son nom. Les autres en parlentdiversement. * Consulte*
, aOn prétend
due qu'elle n'est aujourdhui. que c'est Ju- les auteurs que nous avons cités en parlant de la
pro-
les César qui donna son nom au Frioul, où il avoit vince de Frioul.
quelques-unes de ses légions. Le Frioul, dans Tétat C o N c i LE DE FRIOUL.
où il est aujourd'hui,a Tìstrie au levant; la mer Adria-
tique 8c la Marche Trévisane au midi ; la Carinthie Ce concile fut tenu Tan 796 par Paulin, patriar-
,
au septentrion ; Sc au couchant les Alpes, qui le sé- che d'Aquilée : il commence par une longue expli-
parent du pays de Trente. Udine en est ia ville capi- cation de la doctrine de la Trinité 8c du symbole, dans
tale. Les autres sont, Città di Friuli, Marano, Palma laquelle il établit principalement ces deux dogmes-
nova, Véhzone, Aquilée ruinée, &c. La maison d'Au- que le saint Esprit procèdedu Père & du Fils, & qUe
triche y possède le comté de Goritz, ou Goritie. Le J. C. ne peut point être appelle fils adoptif. Cette expo-
Frioul a servi de passage à presque toutes les nations sition de foi est suivie de quatorze canons ou capitu-
barbares qùi ont désolé TItalie.-Les Goths 8c les Héru- les fur la discipline. * Baronius, A. C. 794. Binius.
les s'en rendirent les maîtres ; & les Lombards le pri- Du-Pin, biblioth. des aut. eccl. du VIII siécle. Le P.
rent sous leur roi Alboin, qui y établit vers Tan 5 68 j Pagi prouve que ce concile s'est tenu en 796 ; d'autres
son neveu Gisulfe en qualité de duc 8c de gouver- le rapportent à Tan 791.
,
neur. Charlemagne ayant éteint le royaume de Lom- ; FRISCH-HAFF golfe de la
, mer Baltique, qui fait
bardie en 774, laissa le Frioul à un seigneur Lom- partie de celui que les anciens appelioient Venedïcus
bard, nommé ROTGAUD, à condition seulement de sinus. II est renfermé entre les côtes de la Prusse, & de
Thommage & du service, & à la charge de réversion, Tiste de Frisch-Nerung ,8c n'a de communication avec
faure d'ensans mâles. Deux ans après, Adalgise, fils la mer, que par un petit détroit large environ d'une de-
de Didier, dernier roi des Lombards vint en Italie mi-lieue. La longueur de ce golfe du couchant méri-
des considérables, ,
débaucha Rotgaud, dional au levant septentrional, est environ de vinçt
troupes 8c
qui n'obéiflôit que malgré lui à un étranger. Charle- lieues ;, mais fa plus grande largeur ne passe guères trois
avec

magne y accourut en diligence, fit couper la tête à ce lieues. II reçoit un grand nombre de rivières, dont les
duc révolté 8c donna à un seigneur François, nommé principales sont les deux embouchuresorientales de la
,
HENRI le Frioul, auquel il ajoura la Stirie 8c la Vistule & le Prégel. * Mati, dia.
,
Carjjfithie. C'est ce même Henri, duc de Frioul, qui FRISCH-NERUNG iíle de la Prusse. Elle est for-
,
attaqua Tan 796, les Huns Avarois. 11 se rendit maître mée par les deux embouchures occidentales de la Vis-
d'une de leurs principales ringues qui est le nom que tule par le golfe de Frisch-Haff, & par la mer Bal-
, ,
ces barbares donnoient à des clôturesbien palissadées, tique. II n'y a rien de considérable dans cette ifle que
dans lesquelles ils s'enfermoient avec leur butin ; & il la forteresse de Munde ou de Weisselmunde, qui est
,
y trouva de grands trésors qu'il envoya à Charlemagne. sur Tembouchurela plus occidentale de la Vistule.
Henri fut assassiné par ceux de Frioul en 799. Charles * Mati, dia.
pleura cette mort. Scia vengea sévèrement en 800. FRISCH1NG, est une maison fort ancienne du
CADOLACH fut mis en fa place ,& mourut Tan 819. canton de Berne , & qui depuis près de IV siécles a
Louis le Débonnaire donna alors ce duché à BAEDRIC servi cet état souverain dans les charges & dans les
OUBAUDIU. Les Bulgares ravageoient en 828, toute ,
ambassadesles plus impoitantes.PiERREFrischingctoir
la Pannonie supérieure, sans que ce duc se mît en prieur de Graffenried Tan 1 390, 8c abbé de Chuin-
peine de les arrêter comme il étoit obligé de le faire. nette Tan 1404. PIERRE son neveu, sut tué à la ba-
On punit fa lâcheté,; car on le déposa, 8c on divisa ce raille de Morat en 1476., JEAN fils de Pierre, fut fait
duché en quatre comtés ou petits gouvernemens. EVE- sénateur 8c banderet en 1506 8c, 1512. JEAN fils de
Jean aussi sénateur, fut un des chefs de Tannée , de la
RARD ou EBERARD, qui épousa Giste. de France , fille ,
du même roi Louis le Débonnaire, fut duc de Frioul, république à la conquête du Chablais. II est compte
& fit en 837, dans le comté de Trévise, son testa- parmi les héros. * Stettler, chron. Ses deseendans ont
ment, qu'on conserve en original dans Tabbaye de Ci- été sénateurs & banderetsde père en fils, jusqu'à SA-
soin en Flandre qu'il avoit fondée 8c où il est en- MUEL qui fut élevé en 1668 à la charge d'avoyer de
terré. II est parlé, dans ce testament, ,de ses quatre fils, Berne,, qui est la principale de Tétat. Samuel Frisching
&c de trois filles Unroch BERENGER Adalard 8c son fils, sénateur de Rumlingen, fait le sujet de Tarticle
Raoul Ingeltrude, , Judith,, Heilvinch , Heilweich. suivant. * Mémoire manuscrit.
y ou
L'histoire ne dit rien d'Unroch, fils aîné d'Everard. FRISCHING ( Samuel ) seigneur de Rumlingen,
BERENGER le second prince ambitieux 8c emporté, se né à Berne le 27 juin 1638, de Samuel Frisching,
fit roi d'Italie & fut, assassiné en Tan 924. Le Frioul avoyer de la même ville , après avoir employé quel-
,
eut encore quelques ducs ou gouverneurs ; car les his- que temps à voyager, vint en France où il obtmt une
tonensd'Itaíie parlentdeGEROLDUS&d'ÁNSAiDusTan compagniedans les gardes Suisses. 11 se trouva aux liè-
1000. L'empereurConrard II, dit le Salique3 le donna ges de Dunkerque 8c de Gravelines , 8c il manqua de
vers Tan 1028, avec Tìstrie, à Popon patriarche d'A- périr au dernier sous une grande quantité de terre dont
quiïée son chancelier. Les successeurs de ce prélat en
, une mine qui fauta le couvrit, lorsqu'il aidoit à don-
-ont joui jusque vers Tan 1420, que Louis Téchio ner Tassaut à une demi-lune. Rappelle ensuite dans la
js'érant engagé témérairement à la guerre contre les Vé- patrie, il y eut une place dans le grand conseil en 1664,
nitiens ceux-ci conduits par le comte Philippe d'Ar- & fut avoyer de la ville &: du comté de Burgdoff en
, général, se rendirent maîtres du Frioul,
celli leur 1670 , colonel du régiment de milice du pays de Vaud
qu'ils ont toujours gardé depuis. Voye^ AQUILÉE. en 1684 & reçu dans le petit conseil en 1685. r-n
,
* Jean Bonifacio, hist. Trev'if. Léandre Alberti -, des 1694 il fut nommé trésorier de la ville, 8c occupa
crip. Jtal. Candidp , memor. d'Aquil. Hérodote Parthe- encore ce poste quelques années après. En 169$ » e"
nopeo , défir. del Friuli3 con l'orig. dci popolì, cita e celui de commandant suprême du pays de Vaud, <-
caft. Sabellic antiq. d'Aquil. Luitprand. Paul Diacre. il en fur trésorier en 1701. Quelque temps âpres 011
,
Paul Emile. Blondus Ilui donna le caractère de général commandant. En 17 '
&c.
,
FRIOUL, FRIULI ou CITTA DI FRIULI quelque rupture entre quelques cantons pw
, , y ayant eu
FRI FRI 581
cestans & quelques cantons catholiques, il fit les fonc- FRISE, grand pays, est divisé en deux, en Frise
íions de président du conseil de guerre dans Tarmée , propre , ou Frise occidentale , qui est une province des
& de
général de la milice de Berne. II gagna par fa Pays-Bas, 8c en Friie orientale ou comté d'Embden,
valeur 8c par fa prudence, à Tâge de soixante-quinze qui est une province d'Allemagne dans la Westphalie.
célèbre victoire remportée auprès de Villmer- Avant que de parler de ces deux pays en particulier,
ans, la
la charged'avoyer étant devenue vacante, on doit remarquerque les historiens rapportent diver-
oen. En 1715
il en fut revêtu en reconnoissancedes services qu'il sement Torigine du 110ni de Frise; Nous né nous arrê-
avoir rendus à fa patrie. II a été employé souvent, & terons point aux fables de ceux qui le tirent des Phry-
toujours avec succès, dans quantité d'affaires impor- giens,ou de celui de Friso,fils d'un roi des Francs nom-
tantes & dans des députations de conséquence,à Balle, mé Crinirus. Peut-être ce nom vient-il du| mot rudes»
à Genève, chez les Grisons, dans la principauté de cpiefris, qui signifie fort y ce qui paroît à quelques-
Neuíchâtel, dansle Valais & ailleurs.L'empereur Léo- uns conforme au sentimentde Tacite,qui, selon eux,
uold Thonora d'une lettre & d'une chaîne d'or à la- avoue dans le 3 4 chapitre des moeurs des Germains ,
quelle son portrait étoit attaché, à cause du servicequ'il que le nom des Frisons marque leur force. Majoribus
lui avoir rendu en couvrant les villes forestières, 8c en minoribujque Fr'sis vocabulumest ex modo virium : mais
les garantissantalors dé la surprise. Frisching mourut ce n'est point-là le sens de cet auteur, qui dit seule-
le 23 octobre 1721 âgé de quatre-vingt-quatreans. ment , qu'on distingue les Frisons en deux peuples t
,
FRISCHLIN (Nicodème) né le 22septembre 1547 dont les uns sont appelles Grands, pareequ'ils sont
àBalingen, ville d'Allemagne, dans le duché de Wit- puiííins ; 8c les autres Petits pareequ'ils ont moins
temberg, fut élevé avec soin dans les sciences par son de puissance. Dion les nomme ,
çpúetrot Ptolémée
, ,
père, qui étoit ministre , & fit de grands progrès dans q>tp>í(rioi 8c <pp»<noi
, 8c les autres aureurs du moyen
les langues & dans les belles4ettres, qu'il enseignaavec âge Frefiones 8c Frefones, 8c leur pays Freficà.
réputation à Tubinge & ailleurs. Ce fut là qu'il publia
,
FRISE OCCIDENTALE ou FRISE PROPRE,
ses commentaires fur les bucoliques & les géorgiques de province des Pays-Bas, fait partie des Etats généraux»
Virgile; mais en y faisant Téloge de la vie champêtre, Elle al'Océan, ou mer d'Allemagne, au septentrion;
il s'y emporta durement contre la conduite de diverses ail couchant la mer du Sud ou Zuyderzée,qui la sépare
personnes de considération, ce qui lui suscita des af- de la Hollande ; le pays de Drenthe & TOver-Yssel au
faires. On le poussa avec tant de force, qu'il fut obligé midi ; 8c au levant la province de Groningue, qui la
de sortir de son pays; 8c après, avoir couru diverses sépare de TOost-Frise ou Frise orientale. Quelques au-
villes d'Allemagne, il s'arrêta à Mayence,-pour y teurs divisent cette province en quatre parties, qui
frire imprimer quelques-uns de ses ouvrages. 11 écri- sont les comtés d'Ollergo, de WestergP des Sepr-
vit à Wittemberg, afin de tirer quelque secours d'ar- Forêts, & la seigneurie de Groningue, mais ,
cette der-
gent , ou de toucher du moins quelque partie de son niere fait une province particulière. Leuwarden est
patrimoine. Apparemmentla réponse ne fut pas favo- la ville capitale de la Frise propre. Les aiitres sont Doc^
rable. Frisehlin récrivit d'une manière si aigre 8c si in- kum, Franeker, Bolswaërt, Sneck, lift, Harlinghen,
jurieuse qu'on le fit arrêter à Mayence 8c qu'on le Staveren &c. U ne faut pas confondre certe province
transféra,dans le duché de Wittemberg,, où il fut en- , une autre FRISE OCCIDENTALE OU WEST-
de Frise avec
fermé dans une tour. Ce nouveau malheur Taccabla de FRISE que ceux du pays nomment aussi HOLLANDB
douleur. II chercha les moyens de recouvrer fa liberté; ,
SEPTENTRIONALE , ou NORT-HOLLANDE , où sont Alck-
& voyant que les prières lui étoient inutiles, il son- maër, Medemblick,Hom 3 Enchuyscn, Edam , Mo-
gea à prendre un autre parti. 11 coupa les draps 8c les nickendam,Purmurend, &c. Leuwarden est le siège
couverturesde son lit par bandes, les attacha à des bar- de la cour souveraine de la province de Frise, 8c Doc-
res qui étoient à la fenêtre de fa chambre, & se glis- kum de Tamirauté. 11 y a quelques ifles qui sont fur la
sa par-dessus durant la nuit; mais la pesanteur de son côte de cette province, 8c qui en dépendent: les prin-
corps ayant fait rompre ces bandes, il tomba fur des cipales sont, Schelling Sc Amelandt. Le pays est ma-
rochers, où on le trouva'brisé le lendemain 29 no- récageux & fans arbres : on n'y peur recueillirde grains
vembre de Tan 1590, âgé de 43 ans. Outre les ou- qu'en quelques endroits vers le septentrion ; mais com-
vrages dont nous avons parlé il laissa encore des com-
, me les pâturages sont excellens, cette province nourit
mentaires fur les satires de Perse, & fur les épîtres de bons chevaux,& des boeufsd'une grosseur prodigieu-
d'Horace, des traductionsd'Oppien 8c d'Aristophane, se. LesFrisonsdonnentdansdes contes peu dignesde foi,
de Callimaque 8c d'Heliodore,
avec diverses autres en parlant de leur origine, & de celle de leurs princes,
pièces ; seize livres d'élégies, sept comédies, deux tra- qu'ils font remonter au remps d'Alexandre le Grandi
gédies des odes, des anagrammes, sept livres de vers Quint-Gurce marque dans le 9 livre de son histoire ,
,
héroïques fur le mariage de Louis, duc de Wittem- qu'Alexandre le Grand étant dans les Indes, y avoit
berg cinq fur les ducs de Saxe, &c. La comédie de trouvé Aggrammes,roi des Pharrasiens dont le père
, lui valut ,
n'étant qu'un barbier avoit eu le boiaheur de plaire à
Rebecca une couronne de laurier d'or, que
l'empereur Rodolphe voulut lui donner solemnelle- la reine, 8c s'étoit établi fur le trône, après avoir fait
ment de fa propre main, à la diète de Ratisbonne, mourir le roi 8c ses enfans. Les Frisons disent que ce
aVec la qualité de poëte couronné ; mais ceux qu'il fit roi se nommoit Adel, 8c que trois de ses fils, qu'ils
pour le duc de Wittemberg n'eurent point d'autre ré- nomment Frison , Saxon & Brunon , furent assez heu-
compense que la prison. Cet auteur avoit le génie tout- reux pour se dérober à la recherche du tyran ; qu'ils
a-sait tourné à la poésie &
une facilité si grande, que suivirent Alexandre, 8c que depuis ils passèrent en
les vers ,
ne lui couraientrien. Un de ses frères nommé Allemagne où Frison donna son nom à la Frise Sa-^
, ,
JACQUES Frisehlin publia
, en 1599 un rraité intitulé xon, à la Saxe, 8c Brunon au pays de Brunswic. Ces
frifihlinus rcdiyivus, qu'on poura consulter, aussi- auteurs donnent ensuite des successeurs à ces princes
bien
que Melchior Adam , in vit. Germ. philos Elog. jusqu'à Ratbod.Celui-ci étoit roi ou duc des Frisons
des homm. illuft. de M. de Thou,
par Teissier. dans le VII siécle. Pépin le Gros ou de Herisiel le dé-
FRISE, nom d'un ordre militaire qu'on dit être isit en diverses occasions. Vers Tan 689 il Tobligea
,
'e plus ancien d'Allemagne & avoir été institué par
,
à lui payer tribut, & à souffrir que la foi de J. C. sût
Charlemagne en mémoire,de ce qu'il avoit défait Di- prêchée dans ses terres. On y envoya douze moines An-
,
dier roi des Lombards.
,
Quelle qu'ait été son institu- glois dont les trois plus considérables étoient Wig-
tlon il fut mis sous la régie de saint Basile. Sa devise
, bert,,Wilbrot &Swidbert. Ratbod ne put s'accommo-
ct°it une couronne impériale d'or. * Jean Becan. Mar- der d'une religion qui ne s'accordoit point avec son or-
ll» Acon. Jean Molan. gueil & avec ses dissolutions. 11 devint le persécuteur
,
382. FRI FRI
de ceux qui la prèchoient-3 & fit souffrir le martyre à trône le roi Charles U. Ce prince fut d'abord félicité
Wigbert & à deux autres. Pépin vengea leur mort de ia part de la reine douairière 8c de la régente de
vers Tan 707. Charles Martel défit les Frisons vers Tan Suéde, durant la minorité du roi Charles Xl,
par le
7-36, tua leur duc Popon., subjuga toute la Frise oc- comte Nicolas Brahé , ambassadeur extraordinaire de
cidentale abattit tous leurs remples, leurs bois sa- Suéde : ensuite de quoi ce ministre 8c le baron de
crés 8c leurs , idoles; couvrit Fnsendorfrenouvellerent Tallianee des deux couron-
& tout leur pays de cendres .
êc de carnage. Ratbod avoit laissé divers enfans -3 en- nes par un traité qu'ils signèrent à Londres le 21 oc-
tr'autres Theusinde, mariée Tan 698 a Grimoald tobre 1661. C'est aussi ce traité qui régie le commerce
, ,
fils de Pépin le Gros, & maire du palais des rois Chil- & les affaires de la marine des deux nations, & m{
debert Il&Dagobert III. Charlemagne défit encore les subsiste encore à présent. Frisendorf sut rappelle
en
Frisons , réduisit leur pays en province, & leur donna Suéde en 1662, où il forma plusieurs projets pour le
des podestats. On dit que le premier fut saint Magiius redressement du commerce. 11 mourut à Stockholm
Fortema. II eut divers successeurs qui eurent souvent au mois de mars de Tannée 1669.
la guerre avec les comtes de Hollande , FRÌSINGEN ou FREISINGEN, fur le Mofach,
; & plusieurs de
ces comtes perdirent la vie, dans le desseinqu'ils ávoient ville de Bavière, entre Munich 8c Landshout, avec
de se tendre maîtres de la Frise, dont le peuple farou- évêché suffragant de Tarchevêché de Saltzbourg. Elle est
che avoit naturellement une très-grande aversion pôur très-bien bâtie, ornée de diverses églises, & est située
le gouvernement de ces princes. Albert de Bavière, fur une colline agréable, au milieu d'une campagne
comte de Hollande & de Hainault, soumit la Frise fertile. Orhon, qui en étoit évêque, en á écrit TÍiis-
vers Tan 140 3 3 8c mourut Tannée suivante. Suffrid toire, & fait une description particulière de cette ville.
Wierda 8c Haring Marinxma, podestats, rétabli- Elle a aussi donné naissance à Georges Eder, juriscon-
,leur
rent dans pays la liberté qui leur fut confirmée par sulte conseiller de trois empereurs ; & à Martin Ru-
l'empereur Sigifmond en 1417, & par Frédéric 111, land , médecin. Nicodème de TEseaie y fit, en 1440,
, constitutions synodales
en 1447. Ce dernier donna aussi la Frise orientale, dix-sept que nous avons dans
ou Est-Frise, en 1465, à UlricSircsena, sous le titre les dernieres éditions des conciles. Saint Cotbinien,
de comté. Jules Dekma fut le dernier podestat de la envoyé par Grégoire 11 vers Tan 716 fut le premier
Frise, en 1494. Son élection fut suivie de tant de dé- ,
des évêques qui y furent établis par saint Boniface, à
sordres, que l'empereurMaximilien I ne les ayant pu la prière d'Odilon, duc de Bavière. Erimbert son frère,
dissiper nomma Albert, duc de Saxe pour être gou- lui succéda en .7 3 6. Conrad chanoine de Freisengen,
, ,
verneur perpétuel de la Frise ; il laissa George son
,
écrivit Thistoire de cet établissement jusqu'en Tan 11S 7
fils. Ce dernier ne put soumettre entièrement ce pays; auquel il vivoit. Elle a été depuis continuée jusqu'en
8c céda vers Tan 1515, les droits qu'il y avoit à Char- 15 21. * Hundius in metrop. Salisburg. Le Mire,
les d'Autriche, depuis empereur, V du nom. Les Fri- ,
géogr. ecclef Aventin hist. Bojor. Bertius /. 3 com-
sons s'étoient mis sous la protection du duc de Guel- , ,
ment, germ. &c.
dre que Charles-Qwi/zí chassa, puis laissa cette pro- FRISIUS (Jean) savant du XVI siécle, né à Grys-
,
vince à Philippe 11 son fils ; 8c c'est sous ce dernier sensée, dans le canton de Zurich, en 1505, étudia
que la Frise se joignit avec les autres provincesdes Etats avec Conrad Gesner, 8c fut reçu ensuite ministre à
généraux, en 1 5 81, pour se soustraire à la domina- Zurich; En 1545 il alla en Italie avec quelques jeunes
tion espagnole. * Cornélius Kempius de orig. Fris. gentilshommes dont il étoit gouverneur, 8c profita de
Suffridus Pétri de antiq. & orig. Frif.Hf, defcript. Fris son séjour à Venise pour s'appliquer à Tétude de la
Martinus Hamconius , langue hébraïque|, qu'il mit ensuite en yogue dans fa
,• theat. reg. pont. & princ. Frifia
& Frise.feu de rébus virifq. illust. Frise. Petit, hist. de patrie secondé de Pellicanus son beau-frere. On lui
Hall. Guichardin, description du Pays-Bas. Junius, donna ,la bourgeoisie en reconnoissance des services
Ortélius. Cluvier, &c. Voye\ particulièrement Pie- qu'il avoit rendus au collège de Zurich, qu'il gouverna
rius Winfemius, qui a écrit en latin Thistoire de ce pendant vingt-sept ans. 11 mourut en 1565.11 a traduit
qui s'est passé en Frise depuis Tan 1555 jusqu'à Tan de Thébreu en allemand plusieurs livres de Técriture-
1581. sainte, 8c publié aussi un dictionnaire latin & alle-
FRISE ORIENTALE comté d'Embden ou Est-Frise. mand. Comme il étoit bon musicien, il composa des
Voye\ EMBDEN ou ,OST-FRISE. airs à quatre parties fur les vers d'Horace,en faveur des
,
FRISE. LA NOUVELLEFRISE est le nom que les Hol- étudians. II entendoit parfaitement cinq langues. Ges-
landois ont donné à la partie orientale du Spitzberg, ner Tappelloit la gloire de l'Allemagne. II laissa deux
qui est un pays des terres arctiqUes ; mais bn n'y a établi fils 1. JEAN-JACQUES qui fut fait professeur en phi-
, ,
aucune colonie ; on n'en a même que fort peu de con- losophie 8c en théologie depuis 1576 jusqu'en 1610,
nòissance. * Mati, diaion. & qui a écrit plusieurs ouvrages de philosophie,de
FRISENDORF (Jean-Frédéric, baron de) conseil- philologie & de théologie. 2. JEAN, fait maître-ès-
ler de la cour 8c de la chambre du commerce du roi arts à Marpurg , & qui succéda à son père qu'il rem-
de Suéde. La reine Christine Tenvoya en Portugal en plaça aussi par son savoir & son assiduité. II mourut de
Tan 1649 en qualité de résident., pour y entretenir la peste en 1611. * Hottinger, bibliotheca Tigurina.
,
la bonne intelligence établie entre les deux couron- FR1SIUS ( Henri) un des descendans des précédens,
nes par le traité d'alliance de 1641 , 8c pour faciliter voyagea pendant dix ans pour se períectioner dans les
le commerce mutuel des deux nations réglé par le sciences. Revenu dans fa patrie, il fut professeur en
même traité. II en revint en 165 2 8c la reine Chris- catéchèse en 1676 professeur en éloquence en 1681,
,
tine ayant cédé son royaume à son cousin Charles-Gus- ,
8c professeur des langues dans le collège inférieur de
tave , prince palatin du Rhin de la branche de deux Zurich en 1684. On a de lui plusieurs dissertations sa-
Ponts, il suivit ce prince à la guerre de Pologne, où il vantes , comme, De fede anima rationalis ; De com-
fut fait conseillerdu tribunal des appellations en Prus- munionefanRorum ,• De unione fanaorum ,' Explicatio
se Tan 16 5 5. Le roi de Danemarck Frédéric III ayant articuli de sacra Coena ; Oratio de }Quietifmo , oc- jj
,
attaqué la Suéde pendant cette expédition, il fut dé- mourut en 1718. HENRI Frisius son neveu fut fait pa»-
pêché en 165 7, envoyé extraordinaireau protecteur & teur de saint Pierre de Zurich la même année.droit,a
JEAN

au parlement d'Angleterre, pour y négocier sur cette Frisius, de la même famille,& professeur en
nouvelle guerre, qui se termina enfin par la paix de été nommé trésorier de la ville de Zurich en 17Z5'
Roschild en 1658 8c par celle de Copenhague en 03" FR1SLANDE, iste des Terres arctiques, en-
,
1660, après la mort de Charles-Gustave. Etant en An- ! tre Mande & le cap de Farev/el. M. de Tlsle lamar-
gleterre, il y vit mourir Cromwel,& monter fur le 1
que, dans fa carte des Terres aràiques y mais
d'une m»'
FRl FRI
niera qui fart sentir qu'il ne la juge pas assez connue lich, dans la chronique de Hesse, fol. 16z & feq. dit
pour en marquer le conrour. Les
Anglois vont plus que Téglise du monastère y fut fondée Tan 73 2 par Bo-
loin: une de leurs - cartes la donne aussi détaillée que niface & que la ville fut bientôt aprcs bâtie des dé-
Tlstande. Cette illegit entre les 340 & 345 degrés de bris de, Buriboúrg, dont i à ce que dit Zeyler 'Mogunt*
longitude & depuis le 60 degré de latitude, jus-
, La
arch. topog. p. 14, ) on voit encore les ruines fur une
qu'au 63. * Martiniere, dia. géogr. haute montagne auprès de Fritzlar. Oh peut voir^
H FR1SLAR
cherche^ FR1TZLAR. outre les auteurs cités ci-dessus, ce que disent de cette
,.(Erasme) Allemand, né dans le ville Albert Crantz dans son histoire de Saxe, l. z
FRISNER terri-
toire ou la dépendance de Nuremberg , florissoit en c. 1 & Braun dans son théâtre des villes. * Là Marri*t
o,
J498 sous l'empereur Maximilien. II fut un des or-
,
niere, dia. géogr. \
nemens de Tuniversité de Leipsick, où il avoit fait ses FRIZON (Pierre ) docteur én théologie né dans
études. H avoit beaucoup de pénétration d'esprit, de la. le diocèse de Reims fut d'abord Jésuite , pendant
,
douceur dans les .moeurs, 8c de Téloquence. II fut reçu quelque temps & enseigna
, les humanités dans la
maîtres-ès-.arts à Leipsick 8c maître en philosophie société. M. de Launoy, dans son histoire du collège
, de Navarre, i/z-40, tom, II, pag» 83 3 après avoir die
à Tâ^e de 21 ans. II enseignapresque aussitôt la phi-
losophie d'Aristote, 8c eut, malgré sa jeunesse, un qu'il fut admis dans la société de Navarre*,
ën.i $£44
grand nombre de disciples ; mais bientôt fuyant les ap~ ajoute qu'il fut chargé depuis de la pénitehcërié dé
plaudisseméns 8c les honneurs, il se retira à Leipsick Téglise de Reims. En 163 2 il fut élu coadjuteur du
,
grand maître du collège de Navarre
même, dans Tordre des Frères prêcheurs, où il mou- ; 8c il eut ensuite
rut dans la 27 année de son âge. II à
laissé des écrits fur la place même de grand maître, qu'il occupa jusqu?en
Aristote, fur la logique, la physique, le ciel, la géné- 1635. Le désir de mener une vie plUs tranquille , lui
ration, Tame, la métaphysique.* Scriptorum qui in aca- fit quitter ce poste, & il suivit en cela le conseil du
dem'ás Lipfienfi, Wittènbeigenfi &. Francofurtensiad cardinal François de la Rochefoucaud,qui continua dé
Odiram,floruerunt, centuria, ab anonymo concinnata, Toccuper à des fonctions qui lui étoient plus agréables.
à Joachimo Joanne Maderoéditaj à Helmstadt, 1660 En 1621 Frizon publia, Lasainte biblesrançoise, tra-
«z-40, nombre 25. Le père Echard n'a fait que copier
, duite par les théologiens de Tuniversité de Louvtin ;
cet auteur
dans ses firiptores ordinis Pradicatorum, in- ávec des sommaires extraits des annales du cardinal
fol. tomeII, page 892. Baronius 8c les moyens pour discerner les bibles fran-
FRISONS : on ne donne aujourd'huice nom qu'aux ,
çoises catholiques, d'avec les huguenottes; avec des
habitans de laFrise; mais anciennement il étoit beau- figures en taille douce; à Paris, Jean Richer 8c Pierre
coup plus étendu. Les anciens Frisons étoient renfer- Chevalier, in-folio. Frizon publia en 1629 une his*
,
més dans TEms, le Rhin & TOcéan, & distingués en toire des cardinaux François sous le titre de Gallia pur-
grands 8C petits Frisons. Les grands Frisons étoient en- purata, 8c il en donna en 16 3 8 , une seconde édition
tre TOcéan, la rivière d'Ems, 8c le lac Flévo, qui est où il ajouta les grands aumôniers dé France. Cet ou-,
le Zuiderzée, 8c les Bataves, avec les Mársatiens
: vrage estimé autrefois , fut attaqué en 1652, par M.
ainsi ils occupoient la province de Frise, celle de Gro- Baluze, âgé alors de 22 ans, qui dans un Antifri\oniui
ningue, & le pays de Sallandt 8c de Drent, dans TQwer- y fit remarquer beaucoup de fautes. Depuis il en a re-
lssel. Les petits Frisons étoient au couchant des grands levé une infinité d'autres dans son excellente histoire
Prisons, entre le lac Flévo, TOcéan & le Rhin; ainsi des papes d'Avignon. Frison, mort eni65òoúl65i,
ils occupoient toute la partie du comté de Hollande, ne put profiter des lumières de ce savant homme. M. de*
qui est au nord du Rhin, & une partie de la seigneu- Launoi dit encore^qu'ila continué la suite des annale»
rie d'Utrecht. * Baudrand. de Baroniusí, par Henri de Sponde, depuis Tan 1622,
FR1TIGERNES, roi ou capitaine des Goths, étoit jusqu'en Tannée 1630.Il a aussi écrit la vie de Henri de
Atrien. II se donna à l'empereur Valens, 8c défit Atha- Sponde, qui est à la tête de sa continuation des annales
narich en Tan 376. * Idace, enfa chron. ecclésiastiques,imprimées en 16 5 9 à Paris. On trouve
FRlTlGILDE, reine des Marcomans dans le IV de plus ce livre cité dans plusieurs catalogues : la con-
siécle
, ayant oui parler de saint Ambroise, eut tant solation des affligés composée par le R. P. Gaspard
d'admiration pour sa vertu, qu'elle se fit chrétienne Loart, de la compagnie de Jésus, mise en fmnçois,
l'an 396, 8c persuada à'son mari d'en faire de même,
par Pierre Fri\on, chanoine de Véglise de Notre-Dame .
& de s'allier avec les Romains. Ce saint évêque Tavoit de Reims, à Paris -, 1584, in-40, & à Rouen , 160 3 ,
exhortéeà cette conversion,parune grande lettrequ'il lui in-16. M. de Launoi ne marque pas la date de la
ccrivit en forme de catéchisme.L'année suivante elle mort de Frizon. Le P. Calmer dit qu'elle arriva en
vmtà Milan pour voir saintAmbroise; mais elle trouva 1651.
toute la ville en deuil, pour la mort de ce grand hom- FRIZON (Léonard) Jésuite, poète Latin j naquit
me. * En la vie desaint Ambroise. à Périgueux en 1628, entra chez les Jésuites en 1644,
FRITSCH1US ( Ahafuerus) conseiller à Rudelstad & s'y engagea dans la fuite par la profession des quatre
qui florissoit dans le XVII siécle
, a fait un très-grand voeux. II a enseigné dans fa société les humanités pen-
nombre d'ouvrages, dont il y
en a qui parurent dès dant quinze ans, & ensuite la rhétorique. II fut chargé
lan 1650 & d'autres
en 1699. ^a liste seule en se- depuis d'expliquer Técriture sainte, ce qu'il a fait pen-
,
toit fort longue. La plupart de ces ouvrages regardent dant, trois ans ; après ces emplois il eut celui de di-
le droit public d'Allemagne. II
a aussi augmenté Tin- recteur des novices. II est mort dans le collège de fa
oex de Besoldus de ceux qui ont écrit fur les différen- société àBourdeaux, le 22 février de Tan 1700. Ses
tes matières de droit, sous le titre de Novus orbis
, ouvrages sonr, 1. Sylvarum lïbri IV, à Paris, 1653,
ou il en rapporte quelquefois jusqu'à cent, qui ont in-\6. Cette édition est fort rare, mais 011 s'en passe
tcrit sur une même matière. * Denys Simon, bibl, hist. aisément. 2. Musa Parthenia libri tres : Accessit fideì
<fcr
aut. de droit. triumphus ; à Paris, 1657, in-i 2. 3. In eminentijsimi
FR1TTOLA, anciennement Myrreta, bains du cardinalis ( Julii Ma\arini ) è Belgio, casis hoftium co-
royaume de Naples dans la Terre de Labour, près de piis , captis urbibus, triumphalém reditum, currus glo-
«iyes. ria, carmen heróicum j à Paris, 1658, in-folio. 4. Infula
.ftFFRITZLAR FRISLAR, ou FRIDESLAR, Fortunata,five infula pacis, carmen heróicum, cardi-
P"ed'Allemagne , dans la basse Hesse, près de TEder. nali Julio Ma$arino3 chm primhm ab infula pacisica in
"e appartient à Télecteur de Mayence. Gonon évê- aulam rediit ,oblatum; à Paris, 1 660, infolio. 5. De
,
pape Gélafe II, y tint un noffrorum temporum rébus clarisstnús, po'èmata variai
1ue de Palestrine, légat du
C0"cile Tan 1118. * Conrad d'Urfperg. GuillaumeDi- à Poitiers, 1661, in-12. 6. Scrcnijstmoprincipi Carolf
**4 FRO FR O
'Parifio comiti àfan3o Paulo,' sub 'ex'equids op'tim't d'Erasme én neuf tomes. On prétend que ces tròis L-Vv
parentis Henrici -ducis Longavilla , confolatio heróica 3 pressions sont des plus correctes de toutes celles \
-à Paris, 1663 in-folio. 7. Corollaria-poética de rébus Froben. Erasme vint lui-même à Bafle, attiré
wostrorum
, à Poitiers, i666,-i«-i2. 8. Poë- réputation de Froben-. Après avoir-donné"aupublic par 1
tempòrum3 ces
'matum libri VI, à Lyon-, 1666, in-i 2. 9. Panegyriews . deux célèbres pères Latins 8c un grand nombre d'au
-in sanSum Franciscu/nSalesium-y à Lyon 1667. Ce tres livres, Jean Froben voulut donner les pères Grecs
panégyrique avoit été prononcé en 1662., On Ta in- dont on n'avoit encore rien vu jusqu'alors dans
toute
léré dans le recueil intitulé -Seteaa orationes-parie- ,-; TAllemagne; mais là mort Tayant empêché d'exécuter
..gyricapatrumfocietatisJesu, ,tom-. II, à Lyon 1667 , = ce dessein , il fut obligé de Laisserce foin à ses enfans
, c'est-à-dire, à Jérôme son fils, & à Nicolas Episcopius
in-i z , pag. 285. 10. Infanaam Radegundem-3 Francia '
reginam, regumpatronam, panegyYicus, dans le même son gendre, qui s'étant associés-3 contiuuëréntde main-
recueil, page -261. 11. Inclyto heroi comiti Serino, tenir leur imprimerie avec réputation. C'est à
Pannonicàr-um copiarum imperatcri, Turcar-um terrori, 5 deux exèel-lens imprimeurs que nousaiëvoïis les ces
pères
panegyrieus, prononcé en 1665 , 8c imprimé dans le ' Grecs-,& nous apprenons d'Eraííne qu'ils commen-
,
même recueil, pag. 311. Ces trois panégyriques oht ' cèrent par les ouvrages de saint Basile lé grand. Les
paru auffiséparément. Vi..-San3iFrancifei Borgia fo- Frobens avoient pour correcteur de lëùrs épreuves uri
lemnia poètica3 à-Paris ,1673 ,-«z-40, 13 • Sacra -expe- habile homme appelle Sigisinônd Gélénius, c'est
ce
ditio3 & vi3oria Poionica,; à Paris, 1663, /«-40.14. In qui fait que lès édit-ions des Frobéhs soiit si exactes.
' T€gia natalitia Lùdovici Galliarum delphini , ejufdem- Le catalogue des éditions de Timprimèi-ie d'Episco-
que palastram , feu régla pueritia exercitàtiones , odte pius fut imprimé en ì 5 64. * Pantalébn ,/. 3
nra-
VII, à -Paris., 1674, -in-%°. Le ^dauphin dont le fopógr. Baillet, jugemens dès savansfur les imprimeurs
père Trizon célébtort la naissance, •&€. étoit fils de d'Allemagne^
Louis XIV. 15. Opéra poética, libri 24 cum Uratio- FROBERT (Saint.) ou FLOBERT,aobé de Tfoyes
3
-nibus panegyricìstribus 3 à Paris, 1675 ,in-8°, deux en Champagne., né à Troyes, vers la fin du VI. siécle
tomes : c'est le recueil de toutes les pièces mentionées sous le règne de Glotaiie II entra jetihë dans le
> mo-
«i-d?ssus. Lauteur y a ajouté une préface,où il traite nastère de Luxêu-, où il vécut dàns unê grande sim-
des.sojets des pièces contenues dans cette collection , plicité-. Après y avoir passé plusieurs années, il
re-
-8c donne <les régies de critique & de poétique qu'on tourna à Troyes où Tévêque le retint. II bâtit près de
,
peut lire avec utilité. 16. De poëmaté libri tres, ad cette ville un monastère
, que Ton appelle à présent
nsum famíliarem & christìamìm accommodait.; à Bour- Mon'tief là Celle, qu'il gouverna pendant plusieurs
deaux, 1682, in-12. ÌÁ.Búììet3jugemens dessavans années & mourut en 673.* Sa vie dans Mabillon,sié-
,
3
tome III, pag. 317 & 318 , édition ira-40 j dit que le clell Bénédi3tn\ Bulteau histoire monastique d'Oc-
,
père Frizon s'appliqueparticulierenient dans cet ou- cident.
vrage à traiter du genre héroïque , qu'il ne touche le FROÊISHËR (Martin) fameux pilote Angloîsj
lyrique & Télégiaque qu'en passant, & quil passe fous cherche^ FORB1SHER.
silence le dramatique,parceque dit-il, on ne peut rien FRODON, chanoine d'Auxerre dans Tonziéme
ajoutet à ce qui s'en est dit dans, siécle, fut aufli archiprêtre. II a écrit la vie de deux
ces derniers temps.
On peut voir tout ce que M. Baillet ajoute au sujet de évêques d'Auxerre qu'il avoit connus. 1. Gelle de Geo-
cet ouvrage, qui fut enlevé avec tant de rapidité dès froi de Champaleman, rhort le 28 décembre io~,6-.
qu'il parut. 1.7. Furstenbergiana libri 4. Tres, poi'ma- Frûdoh composa cette vie aussitôt après la mort du
, prélat, suivant la coutume établie depuis longtemps
lorum variorum de Ferdinando Furftenbergio, epifeopo
ac principe M°nasterienfi8 Paderbornenfijau3ore Leo- dans cette église, de faire pour la postétiré un abrégé
imrdo Fri\on fociet. Jefu : Quartus epifiolas ipfius de ia vie de chaqueévêque après la mort de chacun.
, , ,
principis au3orisque ad principem complexus , prufixa z. La vie de Robert de Nevers, qui mourut en 10S4.
eperi laudatioFerdinandiy & in criticos veteres ac novos Frodon n'écrivit celle-ci que vers 1087.'Ces deux élo-
difqutsitio; à Bourdeanx, 1684, in-11 : la dissertation ges font partie des actes des évêques d'Auxerre, pu-
fur les critiques est un morceau estimable & qui bliés par les soins du père Labbe, Jésuite au tome I
mérite íl'être lu. 18. Xaverius ThaUmaturgus.,Panegy- S
de sa Bibliothèque des manuscrits. A la fuite de Té!o-
ricum poéma, cum operibus 15 historias , ' oratoriis , ge de Robert de Nevers, on lit un huitain du même
theologicis defan3o Indiarum apostolo; à Bourdeaux, chanoine, 8c Tépitaphe du prélat en quatorze vers he-
1684, «Ï-S°. 19. Vie du cardinal Bellarmin , Nanci, xamètres. Le nécrologe ou obituaire de la cathédrals
Î709 , i/z-40. 2°- Description en vers du S.suaire de d'Auxerre, que M. Lebeufa fait imprimer à la fuite
Pabbaye de Cadouin. * Baillet, jugemens des savans du tome II de ses mémoires pourservirà l'histoire ecclé-
édition /'«-40. tom. II, pag. 115, tom. 111, pag. 317,, siastique & civile d'Auxerre, met la mort de Frodon
èc tom. V page 40 3. Mémoires manuscrits du père
, au 5 de mai, fans dire Tannée ( ob'ùt Frôdo archìpref
Oudin Jésuite. byter& canonicus bene litteris eruditus.) Le père Viole
FROBEN ( Jean ) imprimeurcélèbre, au commen- n'a pas eu raison-d'hésiter à dire que cet archiprenc
cement du XVI siécle, étoit Allemand, natifd'Ham- eut écrit la vie de Tévêque Robert. * Histoire littéraire
melburg dans la Franconie. A la persuasion d'Amer- de la France, tom. VIII, p. 3 24 &Tuivantes. Les mé-
bach, il s'établit à Bafle, où il fit du progrès dans moires3 8cc. de M. Lebeuf, cités plus haut, toín. 11, p-
les langues, 8c exerça la profession d'imprimeur. On 486 , & parmi les preuves du même vol. p. 2 51- B1'
dit qu'en 15 21 cet habile imprimeurétant tombé d'un blioth. des auteurs de Bourgogne , par feu M. Papillon.
escalier, contracta par certe chure une incommodité, FRODOARD, cherche^ FLODOARD.
dont il se ressentit plus fortement en 1 5 26, & dont il FROES (Jean ) natif de Coimbreen Portugal,
mourut Tannée d'après. II laissa un fils nommé Jérôme chanoine régulier de saint Augustin, étoit né vers 1 an
Froben & une fille mariée à Nicolas Bischop, en la-
, 1175. 11 fit une partie de ses études à Paris, où il prc"
únEpiscopius. Erasme fir Tépiraphe de Jean Froben en cha avec'applaudissement. Le 22 février. 1 220 , 11 rut
grec & en latin. Jean Froben fut le premier dans toute sacré archevêque de Besançon, 8c à la fin de J i-ll »
TAllemagne qui apporta de la délicatesse dans Tart surfait cardinal. II étoit en Portugal Tannée suivante;
d'imprimer & du discernementdans le choix qu'il & en 1230 il fut légat en Allemagne, 8c travailla
fut faire des, meilleurs auteurs. 11 imprima d'abord avec succès à la réconciliation de Frédéric II ; avec e
avec succès les ouvrages de saint Jérôme. Ce grand ou- saint siège. Ce cardinal mourut le 9 août IÎJ" '
vrage lui ayant reusb, il imprima avec la même exac- laissa des sermons qui n'ont pas été imprimes. í"" '
titude les oeuvres de saint Augustin, puis toutes celles portugaisemanuscrite.
_„ ,-<.
FRO FRO 3%f
FROES (Pierre) Jésuite Portugais, natif de Béja doBaris SS. litterar. professons regii canonici &
, , ,
alla aux Indes dès Tan í 5 48, & en 1563 il fut envoyé decani. Insigni praditus erat virtute. Scripta bono
aU
Japon , où il travailla avec beaucoup dfczèle 8c publico reliquit,- cujus quod mortale fuit, hic depo-
de succès jusqu'à Tannée 1597,
où il. mourut à Nan- fitit. Obiit anno Domini 16 $ 3 VI kal. nov. vixit
,
nasachi se 8 juillet. On remarque qu'avant 1565 il ann. LXVI.
,
avoit baptisé jusqu'à 60 bonzes à Omura; mais Méaco ,Da peut voir à la tête de son commentaire fur les
fut le lieu où il fit le plus de séjour, 8c auflî lé plus ', actes des apôtres son éloge en vers latins dont
conversions quoiqu'un bonzé nommé Nequijoxo- \ , ,
de , confondu plusieurs fois ne cessât l'un est,
m'm, qu'il avoit , de
soL aCaDeMIa obiit.
travailler à le rendre odieux aux puissances par ses ca-
lomnies. Dom Théotonio de Bragance, archevêque 1M. Froidmont a eu un de ses neveux chanoine 8c tré-
d'Evora, fit recueillir toutes les lettres qu'il avoit écri- isorier de S. Pierre à Lille, qui étoit licencié en théolo-
tes du
Japon , & les fit imprimer en 1598, infol. à <gie & bon canoniste. II se nommoit Eustache, 8c mou-
Evora. L'histoire du christianismedu Japon y est bien 1rut en 1700., âgé de soixante-douzeans
décrite. Balthasar Telles dans Thistoire de la compa- 1le voit par Tépiraphe suivante, composée par M. Roi-
, comme on
gnie de Jésus en Portugal, parle aussi d'une histoire ]lin ancien principal du collège de Beauvais à Paris.
,
du Japon, écrite par Froës. Voye% la part. 1,1. 2, ch. Hic fitus est
i<, n. 6. * Bibl. port. ms.
Venerabilis admodûm D. EUSTACHIUS DE FROID-
D3° FROIDMONT, abbaye de France, au diocèse ,
de Beauvais au sud-est de cette ville, sur un ruisseau
MONT y ex
patriâ Leodiensi, S. theolog.licentiatus
,,
, hujus adis canonicus & thefaurarius ; fcientiâ
qui se perd dans le Térain. * La Martiniere di3ion-
, virtute ac
.
meritis ab illustri patruo LlEERTO FRO-
,
^
núrc géographique,
FROIDMONT, château des Pays-Bas, fur la
Sambre, au côté de Namur, entre Namur& Charleroi.
MONDO non degener. Extat in choro constru3um ,
ejus fumptibus altare magnificum è marmore ,* qui
,
fie dilexit decorem domûs Domini, precare ut pateant
* La Martiniere dia. géogr.
FROIDMONT , ( Libert ) latin Fromondus3étoit ci aterna tabernacula : ad manès Id.sept. arin. 1700,,
en
né à Haccour bourg entre Liège & Mastricht, Tan atat. jz..
,
1587. H enseigna la philosophie à Louvain au collège L'autel de marbre dont il est parlé dans cette épitaphe,
du Faucon où il étoit professeur à Tan séculaire de ce
, a couté , dit-on , trente mille florins.
collège dans le XVII siécle. II fut fait docteur en théo- 11
y a encore (en 1748 ) à S. Pierre de Lille Denys-
logie, & en 163 5 il eut la chaire royale d'interprète de Eustache Froidmohd, neveu d'Eustache, 8c petit-neveu
Fécriture sainte dans la même ville lorsque M. Jan- de Libert, qui a été syndic dudit chapitrependant douze
,
senius fut nommé à Tévêché d'Ipres. Froidmont savoit ans, èc qui a été député aux états de la province, où il se
les langues fur-tout le grec & Thébreu : il avoit eu comporte avec beaucoup de sagesse 8c de satisfaction
,
beaucoupde goût pour les mathématiques", & il y avoit pour son chapitre 8c pour la province, donnant lieu de
fait de très-grands progrès. Le célèbre Descartes, croire qu'il continuera de marcher fur les traces de ses
grand connoisseur en cette partie Testimoit beau- oncles. 11 a étudié à Paris, 8c il est le premier proviseur
, des bourses que Libert Froidmont son grand-oncle a
coup, 8c faisoit une estime singulière de ses connois-
sances en ce genre. Les belles-lettresn'étoient pas moins fondées à Louvain, ranr pour la philosophie que pour
familières à M. Froidmont, & Ton s'en apperçoit dans la théologie. * Mémoires du temps.
son style. U mourut doyen de la collégiale de S. Pierre FROILA, I de ce nom, roi d'Espagne, à Oviédo, à
de Louvain non de la cathédrale, n'y en àyant point Léon & dans les Asturies, étoit fils d'Ai-FONSE1, 8c
, ,
dans cette ville. II eut cette dignité en 1633, & ne commença de régner Tan 757. U fie d'abord de belles
mourut qu'en 1G 5 3 , le 27 octobre, âgé de soixante-six ordonnances pour la police du royaume, 8c s'opposa
ans. II est auteur des écrits suivans : Saturnalia ; Dif- aux courses des Maures. Depuis il remporta en Tan
fcrtado de cometa anni 1618 ; Meteorologicorum libri 7 5 9, une célèbre victoire fur Jufàph ou Joseph, prince
V; Brevis anatomia hominis j In. aclus apoftolorum des Sarasins en Galice & y tua cinquante quatre mille
commcntarii ; Querimonia Jacobi régis Chryfippus de ces barbares; mais il, fit assassiner Ion srere Vimoran,
fm de libero arbitrio en 1644 : Novus Projper contra,
, duquel il ne pouvoit souffrir les bonnes qualités. AU-
,
novum collatorem; en 1647. Cet écrit est contre celui RÈLE son troisième freré le fit tuer lui-même , & se
qui est intitulé Collatio Antuerpienfis ; Vincentii Lenis
: mit sur le trône. Tan 768. * Vasasus. Mariana.
tkriaca adverfus Petavium & Ricardum de libero arbi- FROILA II, dit le Lubrique cy IcLeprcux, usurpa
trìo, Paris, 1648 i/2-40. contre le P. Petau 8c contre I le royaume sur son neveu Ordugnol, en 923. C'étoit
Deschamps qui avoit , publié en 1646, sous le nom un prince débauché, 8c qui ne régna que quatorze
de Richard, ,
un ouvrage latin fur le libre arbitre. Le mois. * Mariana.
mème Jésuite fit en 1648 une réponse latine à la FROISSART ( Jean ) que Ton trouve aussi nommé
,
Theriaca. Froidmond y répondit par Touvrage suivant dans ses ouvrages FROISSARD & FROISSARS prêtre
:
'incentiiLenis epistola prodroma gemella ad Petavium chanoine 8c trésorierde Téglise collégialede Chimay
, ,
bRkkardum, aux PP. Petau & Deschamps, en 1649. historien & poëte étoit de Valenciennes où il naquit,
Un excellent commentaire latin fur les épîtres de S. Tan On, conjecture d'un passage de ses poé-
vers 1337.
Paul, in fol. c'est proprement
un abrégé de celui d'Es- sies,queThomas son père étoit peintre d'armoiries. Jean
|IUS. C'est le principal ouvrage de M. Froidmont
, & Froissart montra de bonne heure cet esprit vif & in-
u est très-estimé. À Tégard de ses autres traités fur quiet qui pendant le cours de fa vie ne lui permit pas
,
'écriture sainte on peut consulter la biblíothecasacra de se fixer long-temps aux mêmes occupations & aux.
-,
™P. le Long & la bibliothèquesacrée du P. Calmet. mêmes lieux. Il aimoit la chaste, la musique, les as-
"oidmont a donné , aussi des notes fur les questions na- semblées les fêtes les danses la parure la bonne
celles de Sénéque : elles se trouvent dans Tédition des chère le, vin les , femmes ; 8c, ces goûts ,qui se dé-
deux Sénéques, in-8°, Elzevir, , ,
1672 , 3 vol. On a velopérent presque tous dès Tâge de douze ans, se for-
encore de lui quelques écrits de controverse contre tifièrent par Thabirude, se conservèrent même dans
' °ët. 11 est enterré dans Téglise de S. Pierre de Lou- fa vieillesse & peut-être ne le quittèrent jamais. U
vain avec épitaphe s'appliquacependant , à Tétude, 8c en particulier à This-
, cette :
toire. 11 avoit à peine vingt ans, lorsqu'à la prière de
"moria rcverendi & eximii domini ac magiflri nostri Robert de Namur chevalier seigneur de Beaufqrt,
ii-BEstrj FROMONDI Jlaccurani, sacra theologia qu'il appelle son cher , seigneur, 8c maître, il entreprit
Tome V. Partie I, Ccc
386 FRO FRO
d'écrire Thistoire des guerres de son temps, 8c particu- d'Enguien. II s'attacha depuis à Venceflas de Lux^m
lièrement de celles qui suivirent la bataille de Poitiers. bourg, duc de Brabant, péut-être en qualité d» se
II voyagea vers le même temps dans les provinces les crétairewenceílas Tengagea à faire un recueil de se
plus reculées de la France ; & à Tâge d'environ vingt- propres chansons , rondeaux & virelais ,'& Froissât
quatre ans, étant allé en Angleterre , dans la vue prin- joignant quelques-unes de ses pièces à celles du prin-
cipale de calmer une passion qui le troubloit, il pré- ce, en forma une espèce de roman, sous le titre de
senta une partie de son histoire à la reine Philippe Meliador ou du chevalier au soleil d'or. Le duc mou-
de Haynaulr, femme d'Edouard 111. II sut bien reçu rut en 1 3,84., avant que d'avoir vu la fin de cet ou
en Angleterre : on T accabla de caresses, on le mit de vrage. Gui, comre de Blois , Tayant fait alors clerc de
toutes les parties de réjouissance ; mais fa passion le fa chapelle , Froissart lui en témoignafa reconnoissipce
tourmenroit toujours, 8c il avoit eu soin de Tentretenir par une pastourelle fur les fiançailses de Louis, comte
lui-même par plusieurs poésies amoureuses qu'il avoit de Dunois, fils de Gui, avec Marie fille du duc de
,
faites poursa darne, soit dans son voyage, soit durant Berri : deux ans après le mariage s'étant fait à Bour-
une tempête qui menaçoitle vaisseau qui le transportoit ges , il le célébra par un épithalame qu'il intitula le
en Angleterre. II paroiflbit fuir le feu qui le dévoroit, temple d'honneur. 11 passa les années 1385, 1386 &
& il Tallumoit. La reine ayant connu par un virelai 1387, tantôt dans le Blaisois, tantôt dans la Touraine.
qu'il lui adressa le principe de son mal, lui ordonna Le comte de Blois Tayantengagé à reprendre la fuite de
, son
de retourner dans pays, lui fournit de Targent & son histoire qu'il avoit interrompue,il résolut en 1388
des chevaux pour le voyage mais en lui faifanr pro- de profiter de la paix qui venoir de se conclure, pour
,
mettre de revenir. Ses assiduités auprès de. celle qu'il aller à k cour de Gaston Phoebus, comte de Foix & de
aimoit,& les vers qu'il composoit à son honneur,n'ayant Béarn, s'instruire à fond de ce qui pouvoit regarder
point eu le succès qu'il s'en promettoit, il retourna en les pays étrangers & les provincesdu royaume les plus
effet en Angleterre, & s'attacha au service de la reine éloignées, où il savoir que bien des guerriers se si°na-
Philippe. Cette princesse aimoit les lettres : le collège loient encore. 11 prit sa route par Avignon. II nous
d'Oxford qu'elle fonda & qui est encore aujourd'hui apprend qu'il séjourna dans les environs d'une abbaye
sous le de , de la reine, est une preuve située entre Lunel 8c Montpellier. 11 alla de Carcas-
connu nom collège
de la protection qu'elle leur accordoit : elle estima sone à Pamiers dont il fait une agréable description.
Froissart 8c le fit clerc, c'est-à-dire, secrétaire ou écri- Ce fut de-là qu'il , se rendit Béarn
en avec un cheva-
vain de sa chambre. Froissart avoit ce titre dès i 361. lier du comté de Foix qui revenoit d'Avignon, & qui
Pendant les cinq années qu'il fut au service de la rei- ayant servi dans toutes les guerres de Gascogne ins-
,
ne , il fit plusieurs voyages dont Tobjet paroît avoir truisit Froissart de beaucoup d'évenemens. Après six
été de rechercher tout ce qui pouvoitservir à enrichir jours de marche, ils arrivèrent à Ortez, ville considé-
son histoire : il composa aussi, à la prière même de la rable du Béarn, où Gaston comte de Foix 8c vicomte
reine, plusieurs poésies amoureuses. 11 assista aux adieux de Béarn, saisoit son séjour ordinaire. Gaston ayant
que le roi & la reine firent en 1 3 61, au prince de Gal- été informé de Tarrivéede Froissart, Penvoya chercher
les leur fils & à la princesse sa femme, qui alloient chez un de ses écuyers qui le logeoit, le reçut avec
prendre possession du gouvernement d'Aquitaine. En distinction ; & lui donna chez lui ce qu'on appelle bou-
1363 il étoit entre Elten 8c Westminster, au passage che à cour y il le défraya duraht Thiver qu'il paslà au-
du roi Jean qui rerournoit en Angleterre. A Tégard près de lui. L'occupation la plus ordinaire de Froissait
des voyages qu'il fit étant au service de la reine, il em- étoit d'amuser Gaston après son souper qui commen-
ploya six mois à celui d'Ecosse. 11 étoit en France à çoit vers minuit, par la lecture du roman de Melia-
Melun-fur-Seine vers le 20 avril 1366 & à Bour- dor qu'il avoit apporté. Le prince Tentretenoit aussi des
deaux à la Toussaintsde la même année, lorsque lá particularités des guerresdans lesquelles il s'étoitdistin-
{•rincessede Galles accoucha d'un fils qui , fut depuis gué : & Froissart ne tira pas moins de lumières de les
,
e roi Richard III. Le prince de Galles étant parti fréquens entretiens avec les écuyers 8c les chevaliers
quelques jours après pour la guerre d'Espagne, & s'é- qu'il trouva assemblés à Ortez, entr'autres avec les
tant rendu à Auch, Froissart l'y accompagna. Le prince chevaliersd'Aragon & d'Angleterre, ceux qui étoient
le renvoya de-là auprès de la reine fa mère. Ce nou- à la fuite du duc de Lancastre, 8c le fameux Bastot
veau séjour en Angleterre ne dut pas être long, puis- de Mauliouqui lui raconta toute son histoire. Le ma-
qu'on le voit Tannéesuivante dans plusieurs cours d'Ita- riage de la comtesse de Boulogne, parente de Gaston,
lie. On croit qu'en 1368 il étoit à la fuite de Lyonel, ayant été conclu avec le duc de Berri, la jeune épouse
duc de Clarence fils du, roi d'Angleterre, qui alla fut conduired'Ortez à Morlas, où les équipages du duc
,
cette année épouser Iolande , fille de Galeas II , duc son mari,1'artendoient.Froissart partit à sa suite, après
de Milan ; & il se trouva à la magnifique réception avoir reçu des marques de la libéralité de Gaston,
qu'Amédée, comte de Savoye, surnommé le comte qui le sollicita même de revenir le voir. II accompa-
Verd fit au duc de Clarence à son retour. Froissarr gna la princesse à Avignon & dans le reste de la
décrit,les fêtes qui surent données à cette occasion du- route qu'elle fit à travers le , Lyonnois, la Bresse, le
rant trois jours , & il n'oublie pas de dire qu'on y dansa Forez & le Bourbonnois, jusqu'à Riom en Auvergne.
un virelai de fa composition. De la cour de Savoye il Au passage d'Avignon, Froissart sut volé : cette aven-
retournaà Milan, où le même comte Amédée lui don- ture fut le sujet d'une longue poésie dans laquelle il
na une espèce de pourpoint de vingt florins d'or ; puis place plusieurs circonstances de fa vie. H. fut pré-
à Boulogne 8c à Ferrare où il reçut encore quarante sent à toutes les fêtes qui furent données au mariage au
ducats de la part de Pierre , I, roi de Chypre, duc de Berri, célébré à Riom la nuit de la Pentecôte.
8c enfin
à Rome. Philippe de Haynault, reine d'Angleterre On le voit ensuire successi vement,en moins de deux ans,
étant moire en 13 69 Froissartaccablé de douleur de, à Paris dans le Cambresis dans le Haynaulr, dans la
, , ,
cette perte, fit un lay fur cer événement, dont il ne fut Hollande, dans la Picardie, une seconde fois' a Pans,
pas cependant témoin, puisqu'en 1395 il y avoit vingt- dans le fond du Languedoc, puis encore à Paris í<-
sept ans qu'il n'avoit vu TAngleterre. Outre Temploi à Valenciennes, de-là à Bruges, àTEclusc, dans la
de clerc de la chambre de la reine Philippe, Froissart Zélande enfin dans son pays. 11 ne se passoit rien de
aVoit été de Yhôtel d'Edouard 111, son mari, 8c de ce-
,
nouveau don't il ne voulût être témoin, fêtes, tournois,
lui de Jean, roi de France. Après la mort de la reine conférences pour la paix, entrevues de princes & leu'S
Philippe, il retourna dans son pays où il fut pourvu entrées, rien ne lui échapoir. Dès 1 378 il aV01t ol)"
de la cure de Lestines aujourd'hui Lessines, petite tenu du papeClémentVH, Texpectatived'uncanonicat
,
ville située fur la rivière, & laquelle eít à quatre lieues de Lille. Mais. Clément Vll.étant mort en 13P4 > ú
FRO FRO $8f
abandonna la poursuite de son expectative, ne se tes traductions qui en ont été publiées. On peut astù-
qualifia plus chanoine de Lille, 8c commença à ne rer que si Ton avoit fur nos meilleurs historiens, des
prendre que la qualité de chanoine 8c trésorier de mémoires aussi exacts, aùffi solides 3 on les liroit avec
révise collégiale de Chimay, qu'il devoir probable- plusde satisfaction, 6c Ton retireroit infinimentplus d'a-
ment à Tamitiédont comte
le de Blois Thonoroit. En vantages de leur lecture; M; de la Curne a fait de plus;
Angleterre, à Toccasion de la pour faciliter Tintelligence de Thistoire de Froissart;
i J o « , il retourna enles François
trêve qui se fit entre & les Anglois. II 8c faire connóîrre davantage la personne de Técrivain,
profitadu séjour qu'il fit dans ce royaume,pours'instrui- son génie, son caractère, í. une table raisonnée dé
rë des particularitésde Texpédition des Anglois en Ir- Thistoire de cet écrivain, ou une indication abrégée
lande. II ne put voir le jeune roi Richard qu'à Ledos des principaux faits qui y sont rapportésy distribués
où il le suivit exprès: Quelque temps après il lui pré- chacun dans la classe qui leur convient, marquant les
senta le roman de Méliador ; c'étoit à Elten , à sept chapitres qu'il faut lire pour voir de fuite Tenchaîne-
lieues de Londres , où il ávoit suivila cour: Après trois ment des causes d'une même nature, ainsi que Thistoi-i
mois de séjour en Angleterre, il prit congé du roi j re d'un mêmè pays 8c d'une même nation ; 2. un mé-
qui lui fit donner pour dernier témoignage de son af- . moire très-curieux fur les poésies du même Froissart
section, cent nobles dans un gobelet d'argént doré pe- qui sont encore manuscrites.Ce mémoire a été imprime
sant deux marcs. La mort de Gui, comte de Blois,sui- sous le titre de notice des poésies de Froissart, dans lé
vit de près le retour de Froissart dans son pays : il la tome XIV des mémoires de Pacadémiedes belles-let-
place dans fa chronique sous Tan 1397. Il ávoit alors tres. Le mémoire fur la vie de Froissart a été réimpri-
soixante ans, 8c vécut encore au moins quatre ans, mé presque entier dans le tome XLII des mémoires du
puisqu'il raconte quelques événemensde Tannée 1400. feu père Niceron.
On 11e peut décider en quelle ánnéé il mourut. On 0^" FROLAND (Louis ) seigneur des PórteSi-
cróit qu'il vint finir ses jours à Ghiinay. Son obit d'Aunay 3 8cc. né en Norrhándié ; reçu avocatau par-
est marqué au mois d'octobre dans Tobituaire de lement de Rouen vint s'établir à Paris, & y fit là
Téglise collégiale de sainte Monegunde dhdit lieu ; profession d'avocat,, où il fut employé dans la plaidoi-
& selon une ancienne tradition du pays, il fut en- rie , 8c consulté singulièrement sur la coutume dé
terré dans la chapelle de sainte Anne de Tabbaye Normandie qu'il posiedoirtrès-bien.II donna en 1721
collégiale. L'histpire qu'il nous a laissée est extrême- trois volumes i/z-40 savoir des mémoires concernant
jus- l'observation du senatus > ,
ment importante. Elle s'étend depuis Tan 1326, consulte Vellèien dans le duché
qu'en 1400, & ne se borne pas aux événemens qui de Normandie , d'autres concernant la prohibition dévo-
se sont passés en France dans cé long espace de temps : quer les décrets d'immeublessitués en Normandie; d'au-
elle comprend dans un détail presque aussi grand ce
, tres enfin concernant le comté-pairie dEu , &fes usages
qui est arrivé de considérable en Angleterre, en Ecos- prétendus locaux. 11 donna en 1729 deUx autres volu-
se en Irlande, en Flandre. On y trouve encore une mes i«-4°. de Mémoires concernant là nature & la qua-
,
infinité de particularités touchant les affaires des pa- lité des statuts. Pendant la même année il eut chez lui
pes de Rome & d'Avignon , touchant celles d'Espa- une conférence avec plusieurs de ses confrères , où l'ori
gne, d'Allemagne , d'Iralie, quelquefoismême de la agita diverses questions fur la même matière, que M.
Prusse, de la Hongrie t de la Turquie de TAfrique, Boulenois a donné au public en 1732, sous le titre
,
des autres pays d'Outre-mer; enfin de presque tout le de dissertarions. En 1737, il donna au public un vo-
monde connu. Cette histoire est divisée en quatre li- lume i/2-40. contenant un mémoire fur le droit de tiers
vres ou volumes, dans tous les imprimés & dans tous & dangef par M. Greard son oncle, célèbre avocat au
les manuscrits ; mais pour la lire avec fruit, il faut parlement de Normandie; Enfin en 1740 il donna un
faire précéder la lecture des mémoires de M. de la septième volume iw-40. intitulé Recueild'ordonnances,
Curne de sainte Palaye, sur cet historien. Dans lepre- édits déclarations & arrêts de réglemens concernant la
,
mier 011 trouve la vie de Froissart avec toutes ses cir- province de Normandie. 11 se proposoit d'en donner là
constances : nous avons abrégé ce mémoire, qui est ex- fuite: mais la mort Ta empêchéd'achever cet ouvrage,
trêmement curieux 8c qui est imprimé dans le tome de même qu'une histoire du barreau dAthènes, de Rome
X des mémoires de, Tacadémie des inscriptions & bel- & dé Paris qu'il promettoit depuis long-temps. II
les-lettres. Dans le second mémoire, imprimé dans le avoit Éùt un,ouvrage fur Téchiquier de Rouen,qui n'a
tome XIII, M. de la Curne donne, 1. uh plan géné- pas encore paru. II fut élu bâtonnier de Tordre des avo-
ral de Thistoire de Froissart ; 2. un plan particulier cats au parlement de Paris le 19 mars 1734; 8c quel-
de cette Histoire. 3. II parle de la division des quatre que temps après s'étant retiré dans fa province, il prit
volumes en chapitres, & de celle du premier de ces rang & séance de doyen entre les avocats au parlement
volumes en plusieurs parties. II examine si ces divi- de Rouen auxquels, plusieurs années avant fa niorr ,il
4. ,
sions viennent de Fauteur.
5. II fait un pareil examen donna fa bibliothèque, & rous ses recueils qui étoient
des temps pendant lesquels Froissart travaillaà la com- curieux 8c considérables. II mourur en son châteaudes
position de son histoire ; 6. des recherches qu'il avoit Portes le 11 février 1746, & fut inhumé dans la pa-
faites pour Técrire, & des soins qu'il s'étoit donnés à roisse de ce lieu où il avoit fait lui-même préparer son
$
ce sujet; 7. du but qu'il s'étoit proposé en écrivant This- épitaphe. 11 n'avòit eu qu'une fille, mariée au marquis
toire , & des régies qu'il s'étoit prescrites pour Técrire. des Eflarts dont il reste deux petits fils l'un appelle
8. II examine fa chronologie,qui est communément le marquis ,des Essarts l'autre áppellé le comte d'Au-
,
,
peu débrouillée. 9. Enfin, il parle des trenre premiè- nay. * Mém. mff. de M. Boucher d'Argis, avocat.
res années dont Froissart traite au commencement de FROLLAND j évêque de Senlis, a vécu dans
son histoire, depuis
1 3 26 jusqu'à 1356,
d'après les Tonziéme siécle. On ne fait rien de lui avant son
vrayes chroniques de Jehan le Bel, chanoine de saint épiscopat, auquel il fut élevé en 1043. II succéda
Lambert de Liège,
ouvrage que Froissart estimoit beau- dans le siège de Senlis à Gui, surnommé le Bon. II se
coup mais que nous n'avons plus. Dans un troisième
, trouva en 1049 au concilede Reims auquel présida
mémoire M. de la Curne examine avec le même soin le pape Léon IX. Vers 1053 il assista à Tassemblée
,
8c la même solidité de jugement, si Froissart
a été de Saint-Denys près de Paris, où Ton fit la découverte
exact à observer dans son histoire les loix qu'il s'étoit 8c la vérification des reliques de saint Denys, que les
prescrites pour la composer, quels sont les défauts & moines de saint Emmerám se Vantoient déposséder.
les avantages de
cette histoire, quels en sont la forme En 1 o 5 9 il se trouva au couronnementdu prince Phi-
& le style. De-là il passe
aux éditions & aux manus- lippe , fils du roi Henri 1. On croit qu'il mourut vers
crits que nous en avons, aux abrégés & aux différen- Tan 1071. Ce qui est fur c'est qu'Yves, II du noir»
, C c c ij »
Tome V. Partie L
388 FRO FRO
remplissoit le siège épiscopal de Senlis avant Tannée duquel il fait un grand éloge, page 436 & suivantes
1074. On a de Frolland une lettre qu'il écrivit au fa- deidits mémoires. Voyei NIEREMBERG.(Jean-Eu-
meux Berenger de Tours, dans laquelle il lui témoigne sébe de )
beaucoup d'estime 8c d'amitié 8c lui parle comme à FROMAGEAU (Germain) natifde Paris, fils d'un
, riche bourgeois allié.auxprincipaux de la robe fut
un homme d'une rare piété :
il y a apparence qu'il igno- ,
roit alors dans quels sentimens étoit celui à qui il don- reçu de la maison & société de Sprbpnne le 9 août
noit des témoignages si avantageux. Çette le.ttre est 166i , & prit le bonnet.de docteur le 24 avril 1664.
imprimée dans le II volume du spiçilége de dom Luc C'étoit un homme très-versé dans l'étude de la théolo-
d'Acheri ;; dans le tome I de Thistoire de Tuniversité de gie ,•& principalement dans celle de la théologie mo-
Paris par du Bo.uhiy.; Ôc dans le II tome du commentaire rale. C'est ce qui le fit choisir pour succéder à M. De-
qu de l'histoife dés écrivains ecclésiastiques par Casimir lametjdâns la décision des cas de conscience fur lesquels
Oudin. * Voye^ aussi le tome VM deVhistoire littéraire il étoit consulté. II a rempli aussi pendant du temps le
de la France, pag. 17 8c 18. pénible emploi d'assister ceux qui sont condamnés
FRQMÁGÈ ( Pierre ) né à Laon le 12 mai 1678, au
dernier supplice, 8c il s?en aquitta avec une grande
entra au noviciat des Jésuites à Nançi le 3 novembre charité. Son désintéressement Ta porté à refuser constam-
1693. Après avoir enseigné les humanités & fait ses ment toutes les dignités que plusieurs prélats lui ont
études de théologie, il se présentaà ses supérieurs pour présentées,8cà se contenrer du bien que la providence
les missions du Levant; il y fut envoyé ,& .passa quel- lui avoit accordé, 8ç donr il faisoit un saint usa^e.
ques années dans lès travaux des missions ,èn. Egypte. II est mort le 7 octobre 8c sut inhumé dans la cha-
,
pelle de la maison de Sprbpnne On a recueilli & im.
II fut ensuite envoyé en Syrie, où il a vécu 8f travaillé
le reste de ses jours. 11 y a été pendant quelques années :
primé en 1714, i«-89. à Paris chez Louis Guerin, ses
supérieur des missions ; mais tpujours missipnaire. 11 a résolutions de cas de conscience touchant la morale & la
établi une imprimerie dans le monastère de S. Jean- discipline de l'église ayee celles de M. Delamet. Ce
, être suivi de
Baptiste près cí'Antura, village de TAntilibah. II trouva premier volume devoir quatre autres, qui
moyen de faire venir.de Rome des caractères, des ou- n'ont point été donnés dans le temps promis. La diffi-
vriers 8c donna le mouvement à tout: Voici la liste culté de mettre en ordre toutes ces résolutions de cas
de ses ,ouvrages, telle,qu'il Tenvoya au père Oudin une de conscience a été la principale cause de ce retarde-
année avant fa mort. Tous sont en arabe 8c presque ment. Mais enfin, feu M. Treuvé ayant bien voulu se
tous des traductions. 1. Explicationde févangile, c'est- charger de cè travail, 011 a donné toutes ces résolutions
à-dire de Phistoire <S* de la doaûne de N. S. J. C. èn forme de diaionnaire par ordre alphabétique en 2
,
2.L'aimableJésus, traduit du P. Jean-Eusébe Nierem- vol. in-folio, à Paris en 1732. On y a compris ce qui
berg. 3. De la dévotion à lasainte Vierge,.traduction avoit été imprimé i«-8°. en 1714, & qui étoit devenu
du même. 4. Les histoires de l'ancien & du nouveau tes- rare. Voye% TREUVÉ 8c DELAMET. * Mém. du
tament , traduction des figures de la bible. 5. Introduc- temps. Avertissement mis à la tête des résolutions des
tion à la vie dévote traduite de S. François de Sales.
, cas de conscience,,&c. in-. 8°, 1714.
6. Méditations du père Louis du Pont 3 rrois tomes in-40. FROMENTIERESDES ESTANGS (Jean-Louis )
7. Perfeaion chrétienne & Religieuse du père Alfonse évêque d'Aire. Son père ayant reconnu dès son enfance,
Rodrigue^ trois tomes i/2-40. 8. Les marques de la qu'il avoit une attention toute particulière à écouter
,
vraie religion, traduction de Léonard Lessius. 9. Abrégé les prédicateurs , qu'il retenoit leurs pensées & leurs
des controverses, traduction de Martin Becan. 10. La paroles, 8c qu'il imitoit leurs gestes & leurs mouve-
dévotion ausacré coeur de Jésus. 11. Du sacerdoce & de mens, se crut obligé d'entretenir d'aussi belles disposi-
V'épiscopat, traduction de Louis du Pont. 12. Histoire tions que celles-là, & de mettre son fils entre les mains
du schisme des Grecs & du concile de Florence. 13. Ré- de personnes capables de faire valoir ses talens & de les
futation du livre dun moine Grec fur la forme de la accroître. II Tenvoya pour cet effet au collège des pères
, de TOratoire du Mans, & ensuite lui fit faire sa philo-
consécration, i 4. Les exercicesspirituels de S. Ignace
- ,
traduction du P. François Nepveu. 15. Le combatspi- sophie & sa théologie à Paris. Au sortir des écoles, il
rituel , traduit d'après la traduction srançoise faite par entra au séminaire de S. Magloire pour se former à la
le P. Jean Brignon. 1 G. Les vies des saints pour toute prédicatipn sous la conduite du père Senault, qui en
Vannée deux tomes in-folio. 17. Abrégé de théo- étoit alors supérieur & qui fut depuis général. 11 fit
, ,
logie, traduit des quatre volumes in-i.z. intitulés , sous lui un si grand progrès, qu'il parut bientôt dans
Theologia feminarii Piaavienfis. 18. La différence du les principaleschaires. 11 prêcha un carême à Notre-
temps & de l'éternisé, traduction du P. Jean-Eusébe Dame à Paris un à S. André & deux à S. Gervais.
, Tavenr devant, le'roi & en 1680
Nieremberg. 19. Lc pédagogue chrétien, du P. Jean En 1672 il prêcha ; ,
Brignon. 20. Méthode pour converser avec Dieu du étant évêque, il fut choisi par fa majesté pour y prêcher
P. Michel Boutauld. 21. Le catéchisme de Paris., 22. le carême. Depuisqu'il avoit été élevé à Tépiseopat, il
Inflruaion du Chrétien, traduction du P. Paul.Segneri. s'étoit appliqué avec plus d'assiduité que jamais au mi-
í
23. Régies , constitutions, réglemens, coutumier dé or- nistère de la parole. Souvent il interrompit la messe,
dre de la Visitation, trad. 24. La vie de S. François de pour se tourner vers le peuple, & lui expliquer l'évan-
Sales, traduction de Jacques Marsollier. z^.La vie gile. Ses instructions soutenues par.son exemple,chan-
de madame,de Chantai, traduction de Jacques Mar- gefenr en peu de temps la face de son diocèse. 11 étoit
sollier. 26. Lettre datee de Tripoly de Syrie, le 1 5 si éloigné de rechercher les louanges que ses prédica-
octobre 17 36, au P. le Camus, procureur des mis- tions & ses vertus méritoient, que durant la maladie
sions du Levant, contenant Thistoire d'un synode des qui finit ses travaux, il ordonnaque Ton brûlât ses fer-
Maronites & le discours que le père Fromage pro- mons & ses autres écrits ; défendit qu'on lui fît d'oraison
,
nonça à Touverture de ce synode : dans le tome VIII funèbre , & choisit sa sépulture àU cimetière avec les
des nouveaux mémoires des missions de la compagnie de pauvres. II voulut que le lieu où il seroit enterré ne fut
Jésus dans le Levanty à Paris, 1745^/2-12.Voye% MA- distingué que par un marbre noir, fur lequel 011 ne
RONITES. (Concile des) Le père Fromage ne survécut meuroit ni son nom, ni ses armes; mais seulementces
que quelques années à la tenue de ce synode : il mou- paroles du pfeaiimelQÍVl-.Seigneur,j'ai aiméla beauté
rut le 1 o ( ou le 2 3 selon un autre mémoire ) de dé- de votre maison, &. le lieu oà réside votre gloire. Neptr-
cembre 1740 âgé de 62 ans & quelques mois. Dans de\ pas ô mon Dieu, mon ame avec les impies. II en-
le tome cité des , mémoires, 3
nouveaux oh lui en donne tendoit par les premières paroles son zèle pour les fonc-
£5 ; mais celui qui a écrit ignoroit apparemment la tions ,de son ministère ; par les secondes son attache-
vraie date de la naissance du père Fromage,, des vertus ment à son diocèse; par les dernieres fa crainte des ju-
FRO FRO 389
temeni de Dieu, 8c son espérance fondée sur les mé- S. Etienne, ni obtenir dés privilèges à cet effet. Car les
rites du Sauveur. Malgré ses ordres on a imprimé plu- chanoines des cathédrales n'ont vécu sous une régie
sieurs volumes de ses sermons après fa mort, arrivée que long-temps après , & Ton n'obtenoit point alors
dans son:diocèse au mois de décembre 1684. Ces ser- pour ces établissemens, des privilèges des papes. On
jnonsconsistent en un carême, 2.volumes i/z-i 2, 1690, croit que Fronime a été inhumé au côté droit de Téglise
enpanégyriques, mystères & autres discours, trois de S. Etienne. La mémoire de ce prélat est en véné-
,
vol. in-iz y 8ç ;en ceuvres mêlées 1 vol. in-i z. On ration dans le diocèse. * t^oyeic M. Dunod, anciera
volume quelques , funèbres, en-
trouve dans ce oraisons avocat au parlement, 8c professeur royal en Tuniversité
tr'autres celle du P. Senault, de TOratoire. C'est de de Besançon page 45 de son histoire de l'église de Be-
la préface de cette édition qu'est tiré ce qu'on vient sançon , à la3suite de son histoire des Séquanois, de la
dédire de ceprélat. On peut hardiment assurer que de province Séquanoife, &c. Chifflet, dans ce qu'il a écrit
tous les
sermons imprimés de nos jours, il y en a peu fur Besançon 8cc. ;
0ù il y ait plus d!élévation. 8c de'solidité. N ' ; FRONSAC, , en latin Franciacum Francianum,
FROMM (André) né dans le margraviat de Bran- ,
8c Francicum,bourg de France dans la Guiehne âvec
,
debourg ,fut fait vers Tan 1647, professeur-à Stettin; titré de duché est situé fur la Dòrdoghe, au-dessous
1654, prévôtà Coin ou Cologne fur la Sprée; 8c
,
en
de Libóurne, à cinq ou six lieues de BourdeaUx.Aimóin
en 1659 conseiller consistorial dans le même lieu. & Eginhart parlent de Fronfâc , ou Francia qui est
, Fron-
L'électeur de Brandebourg voulant en 1662 8c dans la forteresse que Charlemagney sir bâtir en 769.
,
les années suivantes, travailler à la réunion des réfor- fâc fut érigé en duché 8c pairie par le roi Henri IV au
més & des Luthériens, employa à cet ouvrage Barthól mois de janvier dé Tan 1598. Ce duché passa dans la
Stoschius & André Fromm. Celui-ci entretint aussi maison de Louis 11, prince dé Cpndé, par son mariage
des correspondances avec les plus célèbres théologiens avec Claude-Clémence de Maillé, duchesse de Fron-
de la communion romaine ; & peu après il s'éloigna fâc 8c de Caumont, marquise de Brezé, 8c est revenu
du parti des réformés 8c s'approcha de celui des Lu- au duc de Richelieu , donr le fils unique porte le titre
diériens. Ayant maltraité les premiers dans une prédi- de duc de Fronfâc du vivant de son père.
cation, & craignant qu'on ne Tentrepfît en conséquen-
,
FRONSPERG (Georges,comte de) sorti d'une mai-
ce, il s'enfuit de nuit', emmenant avec lui fa femme son illustre du Tirol, où est le château de Fronfperg,
& cinq enfans fort jeunes qu'il avoit eus d'elle. II se vers la frontière de l'archeyêché de Saltzbourg,' né
retira à Wurtemberg pù il tint école pour faire sub- en Souabe à Mindla près de Memminghèn, étoit un
,
sister sa famille. L'université contribua aussi à son en- homme d'une valeur & d'une force extraordinaire,
tretien en attendant qu'elle y pourvût autremenr. En 8c d'ailleurs très-bon capitaine. II servit deux fois l'em-
,
1668, son tour étant venu d'avoir la charge de surin- pereur Charles V en Italie avec beaucoup de gloire,
tendant d?Altenbourg,il se rendiíà Prague avec sa particulièrementà la bataille de Pavie : mais ses errì-
femme 8c ses enfans, & il y embrassa publiquement portemens allèrentjusqu'à la fureur contre TEglise ro-
avec eux la religion catholique dans le collège des Jé- maine 8c Ton peut dire qu'il étoit en quelque façon
,
suites.11 donna au public les motifs de son changement. plus Luthérien que Luther même. Lorsque Tarchiduc
Christian Niphaniits & Jacques Tenzel écrivirent Ferdinand lui proposa en 15 26 de lever des troupes
Èromm obtint à Prague une place de ,
pour le réfuter. pour l'empereur contre le pape, il accepta cette com-
doyen, & fa femme 8c ses éníáns se retirèrent dans mission de tout son coeur, & se chargea même de faire
des convens. Dans la fuite il fut pourvu d'un quelques levées à ses dépens, comme il fit en très-peu
cano-
nisât à Leitomeritz ou Leutmaris : ce fut-là qu'il tîe temps, fans qu'il lui encornât beaucoup; car ayant
mourut en 168 5 , dans un âge fort avancé. * Voyez le publié qu'il enrichiroit ceux qui le suivroient dés dé-
diclionnairc historique édition de Hollande 1740 8c pouilles de Rome, les Luthériens accoururent en foule
, ,
le supplémentfrançais de Bafle. pour s'enrôler sous ses enseignes ; 8c fur Tespérance
FROMM ou FROMM LU S (Georges) Danois & du sac de Rome, ils se contentèrent d'un écu par tête.
professeur des mathématiques à Copenhague, mort , Ainsi ayant fait une armée d'environ dix-huit mille
l'an 1651, âgé de 47 ans, est auteur de plusieurs hommes, il se mit en marche au mois d'octobre, pour
thèses,-qui sont, dit-on,"recherchées, 8c des écrits entrer en Italie. Ce fut alors qu'il fit faire un cordeau
íiiivans ; 1.Arithmetica danica in-40. à Copenha- I tissu d'or 8c de soye qu'il portoit én écharpe à^Ta
, ,
gue 166£ Í. Disfertatio demédiis adaflronomïâm ref- vue de rout. le monde, disant à ceux qui lui en de-
iituenàanApcessariis en faveur de Christian Longo- mandoient la cause, que c étoit pour traiter le pape
,
nwntanus Tort maître, contre Jean-Baptiste Morin avec honneur, de la même manière que les empe-
,
professeur des mathématiques à Paris. Les deux suivans
reurs Ottomans avoient coutume de traiter leurs frè-
font aussi
pour la même cause. 3. Disfertatio de astro- res , pour ne pas répandre leur sang. Le comte de Fronf-
nomico theatropro Longomontano contra Morinum. 4. perg joignit Tannée du duc de Bourbon fur la fihduf
Responsio ad Morini desensionem aslronomia refiituta. mois de janvier de Tannée 1527: mais il n'alla pas
Vindigius dans son AcademiaHafnicnfis fait la vie jusqu'à Rome car pendant que les troupes étoient
de Fromm. C'est , a , il fut'frapé d'une apoplexie, dont
ce qu'on lir dans le supplémentfran- dans le Bolonois,
çois de Bafle. H est aussi parlé de Fromm à la
page il revint néanmoins, 8c il fut porté à Ferrare , où peu
, de jours après il mourur, vers la fin du mois de mars.
5<» de la vie de Jean-Baptiste Morin, imprimée
françois à Paris, 1660, i«-i II
en
2. en est aussi parlé dans * Sleidan Mainbourg, hist. Uu luthéranisme.
w vie de Tycho-Brahé, écrite en latin par Gassen- FRONT , (Saint) premier évêque de Périgueux,
di, pag. 206 de Tédirion in-40 faite à ia Haye en suivant la traditionde cette église.Quelques-uns le font
>
1655. disciple de S. Pierre ; mais les actes de ce saint sont
FROMOND (Libert) cherches FROIDMONT. absolument insoutenables. * Bosquet, /. 5. Tillemont,
FRONIME, évêquede Besançon dans le IV siécle, mémoires pour servir à l'histoire ecclés tom. IV.
«oit un prélat charitable, mortifié & hommed'oraison. FRONTEAU ( Jean ) chanoine régulier de la con-
N acheva Téglise de S. Etienne sur la
montagne. Les ma- grégation de sainte Geneviève, & chancelier de Tu-
nuscrits ajoutentqu'il établit des chanoines réguliers,
y niversité de Paris, né à Angers en 1614 s'est acquis
& qu'il obtint à ,
ce sujet des privilèges, des papes "Da- une grande réputation, par son érudition & par fa
ttiase & Sirice. Mais il piété. 11 entra en 1630 parmi les chanoinesréguliers
ne vivoit pas du temps de
«arriâTe qui
mourur en 5 8 5 & il a dû être évêque de S. Augustin. Depuis il étudia en philosophiedans
fous le pontificat de Sirice qui, n'est le collège de la Flèche ; & il soutint fur la fin de 163 G
mort qu'en 398. II
n'a pu non plus ni établir des chanoines réguliers à des thèses qu'il dédia à Charles le Faure abbé de
,
FRO FRO
sainte Geneviève, 8ç supérieur gênerai de la congré- teau étant chez M. de Harlay à Beaumont, avec M
gation, qui le fit venir à Paris, où dès Tannée sui- de Bellievré 8c chacun ayant bu fréquemment à là
,
vante on Temploya à enseigner la philosophie. Ce sut santé, les uns des autres ,sM. de Bellievré demanda
quelque temps après qu'il publia Tabrégé de çélle de S. au père Fronteau Torigine de cet usage. Celui-ci Im-
Thomas, fur le dessein du père Côme Alemanni pliqua le mieux qu'il put, en disant ce qu'il avoit
Jésuite de Milan. En 1639 on l'obligea de professer,
re-
tenu des lectures qu'il pouvoit avoir faites fur ce su-
la théologie,qu'il enseigna pendant dpuze années avec jet ; mais durant le carnaval suivant, s'étant retiré
une grande réputation. II apprit non-feulement les
.
loin de là ville, il examina plus à fond la question
langues grecque & latine'.* mais encore Thébraïque 8c composa Técrit dont il s'agit. Ce qu'il y cut fu'r
la syriaque & la chaldéenne. Ce savant homme par-3 Tinstitution de TEucharistie ne ïevenoir que de loin à
loit aussi les langues vivantes de TEurope ; & ce fut cette question. .2. De origine parochiarum , dequesun-
lui qui dressa la belle bibliothèquede sainte Gene- damentis obligationis.ad eas convéniendi. L'auteur dit
viève. II fut fait chancelier de Tuniversité de Paris au commencementde cette lettre , adressée à M de
en 1648. Dans la fuite on lui donna le prieuré de Guron évêque de Tulles, qu'il trayailloit à un grand
Benêts, en Anjou j & enfin la cure de Montargis: II
,
ouvrage fur cette matière : Nosti me opus grandius
alla en prendre possession sur la fin du carême de l'an moliri in quo argumentum istud fuse diligenter, &
, ,
1662 ; & comme son zèle n'avóit point de bornes, accuratè, cum aliis.bene multis, tractaâitur. On ignore
il se donna tant de peine pendant les fêtes de Pâque s'il a achevé cet ouvrage & ce qu'il est devenu. 3. La
dans Tadministration des íâcremens, 8c dans la visite troisième lettre roulé fur le secours mutuel que se
des malades qu'il en tombá malade le 12 avril de prêtent Técriture sainte & la tradition & l'auteur
,
lâ même année, & mourut le 17 suivant, n'étant montre qu'ils se fervent mutuellement de,preuve l'une
qu'en la 48 année de son âge. Nous avpas de lui une à l'autre. Le père Fronteau y explique principalement
chronologie des papesi en vers hexamètres achrostiches: ces paroles de S. Augustin ,'./. contra epistolam Mani-
un écrit pour concilier, les disciples de Jansénius avec chai qua dicitur fundamenti, c. V. Ego 'ev.angelio- non
les Jésuites intitulé Quastïonum de pradestinatione & crederem, nifi me catholica ecclefia commoveretauclori-
,
gratia, conçordia. II a fait quelques ouvrages pour sou- tas. 4. La quatrième lettre traite de la vie& des moeurs
tenir que TImitation de Jesus-Christ est de Thomas des Chrétiens dans les premiers siécles de Téglise
à Kempis, & non pas de Gerson ni de Gersen. En ( De moribus & vitâ Christianorum inprimis ecclefi&si-
165 o il composa un livre intitulé Antithèses Augustini culis :) ce sujet est traité fort superficiellement & seu-
.
& Cálvini.En 1642, il fit imprimer un ancien calendrier lement en général ; mais ( 5 ) il est traité plus soli-
de TEglise romaine, avec une préface& des notes plei- dement 8c avec plus de détail dans la cinquième lettre
.
nes d'érudition. II a aussi écrit plusieurs lettres fur dont le titre est, Familia Chriftiana in primis ecclejìt
des matières curieuses; U avoit encore travaillé à plu- faculis. De cette 4ettre de la quatrième 8c de la se-
sieurs,ouvrages impprtans qui n'ont point vu le jour. conde, un anonyme n'a, composé qu'un seul ouvrage,
Ge père avoit joint Térudition ecclésiastique & pro- qui n?esten quelque sorte qu'une traduction desdites
fane, à une éloquence vive & naturelle. II prêchoit lettres sous ce titre : Vidée, de [église naissante & des
&parloit facilement, avec agrément & succès. II s'é- moeurs des premiers Chrétiens; avec torigine des pa-
.
toit acquis beaucoup de réputation par les panégyri- roisses; & de l'obligation de s'y rendre,assidus, tirées des
ques qu'il prononçoir, en donnant le bonnet de maî- lettres du R. P. Fronteau, &c. & les preuves principales
tre-ès-arts aux actes de Tuniversité; fonction qu'il a de cette obligationy à la Fléche,par GervaisLebaz, 1667,
exercée pendant quinze ans. II sayoit neuf langues, in-iz. 6. La sixième traite de canonicis cardinalibus,
Thébraïque la chaldaïque, la syriaque, Tarabesque, c'elt-à-dire, des chanoines, qui fans perdre leur titre ni
. ,
la grecque, la latine , T,italienne Taspagnole & la leur revenu, desservoientdes cures dans les villes ou les
srançoise, comme il le sir voir à une , thèse dédiée saùxbourgs.Elle fut écrite à Toccasionde la défense qui
au ,
cardinal Mazarin dans laquelleil fit paroître ces neuf fur faite par un arrêt rendu au parlement sur les con-
langues comme neuf , muses & neuf soeurs, clusions de M. Talon avocat général, à quelques
pour expli- ,
quer chacune dans son idiome le nom de Mazarin. II chanoines de Laon d'exercer les fonctions du gouver-
avoir de,grandes liaisons, non-seulement avec tous nement des âmes. Le P. Fronteau, qui composa cet
les savans mais encore avec les plus grands du royau- écrit à la prière de M. Tévêque de Laon fait voit
, personnes les plus considérables de la robe
les qu'il y avoit autrefois des chanoines cadËnaux , qui
me -, 8c
qui Thonoroient de leur amitié. Dans ses ouvrages il jouissoient de titres dans les villes oAles faux-
savoit unir le profane avec. Tecclésiastique,& égayoit bourgs ayanr un peuple qu'ils gouvernoient, & qui
, conservoient leur
toujours fa mariere par quelques passages des pères, cependant nom ôç4 leut place de
& des auteurs Grecs & Latins, ou par quelques trairs chanoines. Le père Fronteau n'employa que quelquei
* curieux de Thistoire. II ne s'attachoit pas à trairer les heures à cet écrit : il n'y traire point des cardinauxpro-
matières à fonds ; mais à faire de nouvelles décpuver- prement dits ; mais il promet d'écrire une autre fois
' tes , à donner des remarques curieuses , & à fournir fur ce sujer. II monrreque lorsque des églises ne peuvent
des idées 8c des conjectures toutes neuves, 8c d'un entretenir plusieurs prêtres, il convient que les évêques
tour tout nouveau. * Consùlteç Tabrégé de la vie du P. attachent un chanoine à ces églises pour secourir les
Fronteau, que le père Lallemant, chanoine régulier, curés. 7. La septième lettre traite du signe de la croix.
publia en 1663 avec divers éloges que les amis de ce 8. La huitième est adressée à M. Henri Arnauld, évê-
grand homme ,consacrèrent à sa mémoire. Du Pin, que d'Angers ; elle est fans date. Il s'agit du nom,
bibliot. des auteurs eccl. du XVII siécle, tom. II. du devoir & de la dignité des évêques & autres pas-
,
On a recueilli & fait imprimer en 1677 périr in- teurs : ( De epifeoporum,pafiorumque nomine officio>
, ,
12 , à Liège, divers opuscules composés par le père & dignitate. ) 9. Enfin la neuvième lettre adresiee
,
Fronteau en forme de lettrés & déja imprimés en
, est, Joannis Fron- aux prélars de Tassemblée du clergé faite en 1660,
divers temps. Le titre du recueil attaque le privilège accordé à quelques monastères,de
tonis canonici regularis , academia Parìfienfis cancel- faire ordonner leurs religieux par tout évêque qu'ils
larii, epistolafekaa. Leodii Ehuronum, apud Guillel- voudroient choisir.
mum Henricum Streel. II contient neuf lettres ; 1. De Le père Lallemant, dans l'éloge latin de son con-
phílotefiis veterum epistola in qua ritus antiqui sefe frère le pere Fronteau p. 36 8c 37, donne à celm-
,
in compotationibus falutandi traaantur, & ad illuf
,
ci presque tout Thonneur de Tédition des ceuvris d'Y-
trandam divina Eucharistia inftitutionem multa af- ves de Chartres, 8c Tôte presque tout entier à Ni-
Jean-
Jèruntur* Voici Toccasion de cet écrit. Le père Fron- Baptiste Souchet, chanoine de Chartres. Le pere
F RO FRO
ceron dans
Téloge du même pere Fronteau ( tome XXI JI remarque dáns le 3 2 livre de son histoire. * Baudrand.
de ses mémoires,&c. ) di t positivementque Souchet ayant Audifret.
fait fur les lettres d'Yves de Chartres, quelques no- FRONTIN (Sextus-Julius) auteur célèbre, flo^
amples que celles de Juret, pria le pere Fron- rissoit dès le temps de Vespasien. 11 fut premièrement
tes plus
teau de
prendre soin d'une nouvelle édition de cet préteur Tan 70 de J. C. 8c abdiqua en faveur de Do-
auteur, & d'y insérer ses notes, 8c le chargea d'en mitien. Quelques années après il commanda les ar-
faire Tépître dédicatoire à Tévêque de Chartres 8c la mées en Angleterre avec beaucoup de succès : com-
vie d'Yves. II ajoute que le pere Fronteau fit tout cela. mission qui ne se donnoit qu'à des personnes consu-
L'un 8c l'autre, le pere Lallemant 8c le pere Nice- laires ; aussi Frontin avoit été consul, si Ton en croie
ron,conviennentqueM.Souchetse plaignitnéanmoins, Elien & le sut même encore selon quelques autres,
quand Tédition parut,que le pere Fronteau s'étoit fait
,
sous Nerva & sous Trajan. II écrivit ses quatre, livres
honneur de son travail. Pour dom Liron, dans fa bi- des stratagèmes sous Domitien ; ce qu'on conjecture
bliothèque chartraine il dit au contraire que le pere par les tìateries qu'il y prodigue enfaVeur de ce prince.
,
Fronteau s'attribua le rravail de Souchet, & que ce- II avoit aussi composé un traité des aqueducs de Rome,
lui-ci le revendiqua 8c accusa le pere Fronteau de pla- 8c quelques autres ouvrages. Quoiqu'il se fut extrê-
giat. Le pere Niceron prétend que ce récit de dom mement appliqué au métier de la guerre, où il étoit
Liron est faux mais fans en prouver la fausseté. Qui très habile, comme il fit paraître en dormant les Si-
, lures, il étóit encore très-habile jurisconsulte. II sut
doit-on croire ? Aucun de ces écrivains n'a cité un écrit
latin de Souchet,où il semble donner des preuves bien uni d'amitié avec Martial, 8c sut comblé d'éloges par
fortes de la justice.de ses plaintes contre le pere Fron- tous les illustres de son temps. Son testament fait vers
teau. Cet écrit
d'environ 120 pages i/z-8°. a pour titre : Tan 8 5 portoit cette clause : Impensa monumentisuper-
Joannis Baptista Soucheti D. T. nec non Carnotensis vàcua est : memoria noflra durabit, fi vitâ meruimus.
ecdesta canonici,veritatis defensio, in F. Joannem Fron- * Tacite, hist. I. 4, c. 39. Idem in Agricol. vit. Pline
/. 9 ep.. 1 9. Elien. ,
tonem canonicum regularem. Carnuti, ex officinâ Sym- ,
phoriani Cottereau, &c. 16 51. Quoiqu'il paroisse dans FRONTIN ,• chercher POLYEN.
cet écrit trop
de vivacité 8c de raillerie hors d'oeuvre, FRONTO ( Marcus - Julius ) consul pour la se-
il y a bien des preuves 8c des témoignages qui ne sont conde fois sous Nerva, Tan de J.C. 96, osa s'écrier en
point fa voraces au pere Fronteau fur tout le recueil pleiiì sénat, ,
, au sujet des abus qui se glissoient dans
de lettres latines 8c françoises que Souchet a fait im- la punition des délateurs qu'il étoit dangereux d'être
primer à la fin de fa défense : 8c si Ton en doit croire gouverné par un prince , sous qui tout étoit défendu,
,
tous ces témoignages , le récir de dom Liron que le & plus dangereux de Têtre par un prince sous qui tout
, . étoit permis. Nerva, dont
pere Niceron accuse de faux semblerait être le seul
, ce discours taxoit la facilité,
véritable. La seule lettre du pere Fronteau adressée à remédia aux désordres qu'elle avoit causés. Fronto exer-
M. Souchet, 8c qui fait parrie de ces lettres infirme ça encore. le consulat, pour la troisième fois sous
parrie du récit du pere Niceron. Le , Fron- Trajan, Tan de J. C. 100. JULIUS-FRONTO qui ,
une pere , pouvoitcom-
teau n'y dit nullement qu'il eût été prié par M. Sou- mandoit la flotte de Misène, sous Arien,
chet de se charger de Tédition des oeuvres d'Yves de être son fils. * Dion /. 68. Caflîodore. P. Pagi, ann.
Chartres, d'écrire la vie de l'auteur, de composer la 100. Gruter. infeript. ,
rom.
dédicace, &c. il dit au contraire, qu'il ne céda qu'aux FRONTO ( Cassius ) avocat fameux sous les règnes
pressantes importunités des libraires, & de M. de de Nerva 8c de Trajan. * Pline, /. 2 ,mep. 11.
Goussainville que ceux-ciemployoienr.Ce qu'il y a de FRONTO ( Marcus Cornélius ) célèbre orateur
singulier, c'est que les lettres du libraire Cottereau est loué par Aulu-Gelle,&parplusieurs autres auteurs,,
& celles de plusieurs autres personnes rapportées par pour son éloquence , fa politesse & son érudition. II
Souchet, donnent fur cela même un démenti formel s'étoit acquis la réputation d'être le plus habile avo-
au pere Fronteau. Nous n'avons point vu la lettre du cat de Rome , dès le temps de l'empereur Adrien ;
pere Fronteau à Tévêque du Puy, dans laquelle le pere & ce fut lui qui enseigna Téloquence latine à M. Au-
Niceron dit que le chanoine régulier justifie fa
con- rèle , 8c à Lucius Vérus. Le premier de ces princes
duite fur cette affaire. Jean-Albert Fabricius réuni lui fit élever une statue par ordre du sénat, & le fit
a
plusieurs des écrits du
pere Fronteaudont nous venons subroger consul pour deux mois. Ce fut apparem-
déparier, en un volume, i«-S°. qui parut à Hambourg ment dès le temps de l'empereur Antonin. Minutius
en 1720. *'- Félix parle d'un FRONTO de Cyrthe en Numidie
FRONTENAC où le fort de Frontenac, citadelle qui avoit fait un discours contre les Chrétiens ; 8c,
del'Amérique dans, la nouvelle France fut bâtie en quelques auteurs ont attribué ce discours à Fronto
1Í73 par le comte de Frontenac gouverneur de ce
, Torateur. •* Aulu-Gelle /. 2 c. 26, & l. 1 9 c. 8 <S*
, ,
pays, pour Topposer aux courses des Iroquois. Elle Dion in vita M. Aurel.
, /. 1, ep. 1. Macro-
, Sidon. ,
1 o.
est fur le bord d'un lac de même
,
nom , à Tendrait d'où be, Saturn. I. 5, c. 1. Minuc. Félix. Voyez D. Ri-
fort le fleuve de S. Laurent. * Baudrand. Voye% là-des-
vet , hist. littér. de la France , tome I, part. I.
sus la relation du chevalier de la Hontan imprimée FRONTO DUC&US cherche^ DU DUC
, ,
en Hollande en 1708. DQT FROTHA1RE, évêque de Toul, dans le IX
FRONTIBUS ( Geofroi ) religieux de Tordre de siécle reçut fa première éducation, au monastère de
,
* François , étoit Anglois. On ignore en quel temps Gorze, à trois lieues de Metz. II devint depuis abbé
« a vécu , mais on fait feulement qu'il fut surnommé de S. Evre de Toul, & conserva toute sa vie beaucoup
le docteur vénérable 8c qu'il composa divers
, ouvra- d'affection pour cette abbaye. Le siège de Tonl étant
ges. In magistrum fententiarum. Quodlibeta. De in- venu à vaquer, Frothaire sut élu pour le remplir. Son
sinua S. Edmundi, &c. * Willot, in Ath. franc. Pit- ordination se fit le 22 de mars dans le concile qui
íeus, &c. se tint à Reims en 813. Quelques auteurs placent
FRONTIGNAN petite ville de France, dans le cette ordination en 804 avec moins de vraisemblance.
, Duchesne a donné au tome II, p. 71 2-723 de sa col-
uas Languedoc, Frontinianum, a eu autrefois selon
quelques ,
auteurs, le nom de Forum Domitii. Elle est lection des historiens François , quelques lertres de ce
"tuée fur Tétang de Latte,
entre Agde & Montpel- prélat, qui contiennent plusieurs choses qui peuvent
Jler, & elle est renommée
par ses vins muscats. On servir à Thistoire de ce temps-là. On y apprend en par-
l'en fait grand commerce, à cause du voisinage de riculier plusieurs circonstances de ix vie, & on y voit
«rner. Les Calvinistes Tassiégerent en Tan 1562 fans combien il étoit attaché à la conduite de son trou-
, le
« pouvoit prendre comme le présidentde Thou
, peau & le soin qu'il apportoit pour le soulager
,
FRO FRO
dans ses besoins. L'empereur Louis le Débonnaire duc d'Alençon en 1488 , mort en octobre 1 ^05 sar
le chargea de la conduite de quelques bâtimens qu'il enfans d'une fille dé ia maison de Marbceuf ; Michel
vouloit faire ajourer à son palais d'Aix-la-Chapelle : qui n'en eut point aussi de N.-... fille 8c héritière de
ce qui donne lieu de croire que Frothaire étoit ha- Guion Essirard, seigneur de la Palu 8c de Bonvouloir
bile dans Târchitecture/ Mais comme cet emploi ne. 8c fut gouverneur de plusieurs places en Bretagne &
s'accordoit point avec ses obligations épiscopales capitaine des archers de la garde de Reiìé duc d'A-
, lençon ; Ambroise mort auflì fans postérité,d'une nlL»
il. pressa, vivement les ministres de l'empereur de l'en
,
faire décharger, témoignant être ' résolu de quitter de la maison de Châteaubriant; GUILLAUME, qui suif
l'épiscopat, .si on le retenoit plus long-temps, éloi- Marie , alliée à N... seigneur dé Houssemaine; Guìl
gné de son peuple. Frotnaire mourut le 22 de mai. lemette, mariée à Jean de Marcillé, seigneur de Bris.
5*48, après trente-cinq ans d'épiscopat, 8c sut in- lehaut.
humé dans le cimetière de Tabbaye de saint Evre , VU. GUILLAUME, IV du nom, chevalier, seigneur
óù il avoit rétabli la discipline régulière-douze ans de Froulai, &c. épousa en février 1494, Catherine
.

auparavant. 11 assista à plusieurs des conciles qui se de Chauvigné, dame de Saint-Loupdu Gaft, laquelle
tinrent en son temps ; à celuide Thionville en 8 21 ; après la mort de son mari, prit une seconde alliance
à un autre tenu au même lieu en 83 5 ; au pàrlemenr avec Ambroise de Mégaudais , seigneur de Lespin0.
tenu à Ingelheim en 840. * D. Rivet, hist. littér. de la liere , ayant eu dé son premier mariage , JEAN , qui
France, tome V. fuit ; 8c Françoise de Froulai mariée à Jacques, sei-
des d'Anthénaise du ,
Fresne.
FROULAI, dans le du Maine est Tune 8c
"
châtellenies les plus
pays
considérables qui ,
relèvent du du-
gneur
VIH. JEAN II du nom chevalier seigneur de
, , ,
ché de Mayenne. Ses premiers seigneurs en ont donné Froulai , &c. épousa le 1 3.février 1 517 Catherine de
le nom à leur famille selon Tancien usage , 8c cette Brée de Saint-Loup , fille de Gilles de Brée , cheva-
famille qui la pofféde encore présentement est par-là lier, seigneur deFouilloux, 8c de Claude deFeschal-
véritablement de celles qu'on dit être nobles de nom & petite fille de Guion de Brée", 8c de Louife de La-
& d'armes. Elle s'est conservée fans interruption jus- ,val. De ce mariage naquirent LOUIS , quisuit ; Jean,
qu'à nos jours dans la profession constante de la reli- seigneur de Poillé ; Gilles , qui sut d'église ; 8c plu-
gion catholique, 8c dans un attachementincorruptible sieurs filles religieuses.
au service du roi ; ce qui a donné lieu à la devise de IX. LOUIS seigneur de Froulai, Mowflaus, Saint-
Denys ,
Gastines, la Basmegnée la Trousselaye,
cette maison:, qui est pro rege & profide. Ce qu'on a
de après les désordres des Pouillé, , chevalier dé Tordre du roi , fut marié
pu sauver titres guerres ,
le 17
des Anglois fait foi que mars 1540 à Louife de la Vairie fille de Jean de la
, ,
I. ROLLAND , seigneur de Froulai , ,
vivant versd'an Vairie chevalier seigneur de la Bloriere ,
& de Ju-
, , , ,
1140, fut pere dé GERVAIS , qui fuit ; 8c de Guillaume lienne de la Vairie , fa parente , de laquelle il eut
de Froulai qui avec fa femme nommée Osanne , fit ANDRÉ , qui fuit ; Jean , seigneur de Pouillé & du
,
une donation à Tabbayede Savigni, près de Mayenne , Pleffis en Comté , mort fans enfans ; 8c Jeanne , ma-
en Tan í 18 2 , où Ton en voit encore lacharte scellée riée en 15 66 , à Renéde Pinel, seigneurde Chaude-
des armes de Froulai. boeuf en Bretagne.
IL GERVAIS seigneur de Froulai, fit plusieurs do- X. ANDRÉ seigneur de^roulai, Monflaus., Fouil-
, ,
nations pieuses, particulièrement à la susdite abbaye loux , Montchevrier, Pouillé, &c. chevalier de Tor-
de Savigni, ic vivoit en 1 222. dre du roi, servit au voyage de Loudun, à la journée
III. GUILLAUME seigneur de Froulai, chevalier, de Moncontour, & à la défaite dés Reistres à Auneau,
suivant Texemple de, ses prédécesseurs signala fa piété en 1 587.11 passa ensuite au service des Vénitiens,qui
,
par les biens qu'il fit à Tabbaye de Fontaine-Daniel 8c le nommèrent colonel général de leur infanterie. II
à plusieurs autres églises, & son zèle ppur la foi, en avoit épousé le 11 juillet 1567 Thomaffe de la Fer-
se croisant en 1241. II eut pour fils, rière dame héritière de Tessé d'Ambrieres , Rave-
IV. GUILLAUME , II du nom , seigneur de Froulai, ton , ,Vernie , Sommain , &c. fille de Jean de la Fer-
,
chevalier, tué à la bataille de Blangi en 1317 , & en- rière , chevalier , baron de Vernie, & de Françoise,
terré dans la paroisse de Coësme, sous une tombe re- dame de Raveton & de Tessé , dont il eut RENÉ , qui
levée marquée seulement d'un écu de ses armes 8c fuit ;& Marie , alliée en 1598 , à Urbain de Monte-
de soli, épée. II avoit épousé Jeanne des Planches , cler, seigneur de Charné 8c de Launai, lieutenant de
de la maison de Liscouet en Bretagne 8c eut, la compagnie d'ordonnance du maréchal de Bois-Dau-
,
V. MICHEL, seigneur de Froulai, Monflaus, Gasti- phin.
nes ,1a Basmegnée , &c. chevalier, gouverneur du XI. RENÉ seigneur de Froulai , comte dé Tessé,
,
château de Pouancé. II épousa en 1 3 71 , Jeanne de la baron d'Ambrieres , Vernie , Monflaus, &c. cheva-
Ferrière fille de Jean de la Ferrière, chevalier, 8c lier de Tordre du roi , en faveur duquel la terre de
de Jeanne , de Maillemains seigneur & dame de Tessé fur érigée comré la cornette blanche
, en , porta
Vautorte. De ce mariage sortirent Ambroise de Frou- en 15 9 8 3 au voyage de Bretagne , pour la réduction
lai tué sans enfans en un combat de trente Erançois de cette province. 11 avoit épousé lé 22 juillet 15 9^ >
, duPui,
contre trente Anglois à Argentan -, en Normandie, en Marie d'Escoubleau-SoUrdis, veuve de Claude
1436; GUILLAUME , qui fuit ; Raoulette, mariée en baron de Vatan , & fille de François d'Escoubleau,
1589, à Guillaume de Bois-Beranger , écuyer ; & marquis de Sourdis , chevalierdes ordres du roi, gou-
Marie, alliée en 1401 , à Jean de Bouille, chevalier. verneur de Chartres 8c de Beausse ; & d'Isabelle Ba-
VI. GUILLAUME III du nom, chevalier , seigneur bou de la Bourdaisiere , dont il eut RENÉ II, qui fuit;
de Froulai, Monflaus, , Gastines Beauchêne, la Bas- François, baron d'Ambrieres , capitainede cavalerie,
megnée, la Trouselaye &c. est, le premier par qui morr au voyage de Savoye en 1627 ; CHARLES , qui
Ton commence la généalogie , de cette maison dans a fait la branche des comtes de FROULAI , rapportée
,
l'histoire des grands officiers de la couronne, impr. en ci-après ; Louis , chevalier de Malte ; mort dans 1 ar-
171 i, tom. II, p. 86y. II servit le roi Charles VII, mée du roi en Allemagne , en 1632 ;
G'abriel-P!"
sous le comte du Maine contre les Anglois, & fur tué lippe, évêque d'Avranches, mort en mai 168 9 ; Emu-
à la bataille de Castillon en 1453 laissant de Mar- nuel y chanoine 8c comte de Lyon , mort le 18 avril
,
guerite le Sénéchal, qu'il avoit épousée en 1442 , fille 1 698 , âgé de 80 ans.; Françoise, mariée à
GabrM
de Guillaume le Sénéchal , seigneur de la Sénéchaus- de Falaise , baron de la Ferrière , lieutenant des gai-
siere 8c de la Vieuville 8c de Jeanne de la Houssaye ; dés du corps du roi, morte en 1663 ; Marie3.abbell»
, ,abbelled
Jean gouverneur de Domfront, & chambellan du de la Saulfaye , près Paris ; Magdeléne
3 Vignats
FRO FRO 393
yi<rnats, diocèse de Séez ; & Isabelle de Froulai, re- t ment des pays du Maine, Perche & comté de Laval
jjgieuse Ursuline au Mans. I lui fut donnée fur la démission de son pere, 8c il fut
XII. RENÉ , sire de Froulai, II du nom comte de créé lieutenant général des armées, du roi le 8 mars
,
Tessé, baron d'Ambrieres, 8cc. élevé enfant d'honneur 171 8. Son pere se démit encore en fa faveur au mois
du roi Louis X11I, puis mestre de camp de deux régi- d'octobre 17 24, de la charge de premier écuyer de la
niens de son nom , fus choisi par le roi pour être pre- reine dont il prêta serment le 6 septembre 1725. II
, chevalier des ordres du
mier capitaine des dix compagnies, dont il augmenta sut reçu roi le 11 mai" 1728.
le régiment de ses gardes , 8c puis nommé lieute- 11 est mort
au Mans le 22 août 1746, âgé de 65 ans.
nant général de ses armées. 11 avoit épousé le 7 novem- Marie-Eli\abeth-Claude Pétronille Bouchu fá femme.,
bre 1638 , Magdeléne de. Beaumanoir dame de qu'il avoit épouséele 1 3 avril 1706 mourut à Paris
Mangé, fille de Henri, marquis de Lavàrdin , che- le 9 décembre 173 3 âgée de quarante-huit, ,
, , ans &
valier des ordres du roi gouverneur du Maine vingt-cinq jours, étant née le 15 novembre 168 5. II a
,
& de Marguerite de la Beaume-Suse dont il eut RE-
,
, eu d'elle RENE'-MARIE -, qui fuit ; Henriette-Jeanne-*
JJÉIH qui fuit ; Philibert-Emanuel,dit le chevalier Elisabeth née le 16 janvier 1709 morte fille dans '
,
de Pessé, baron d'Ambrieres maréchal de camp & le couvent, de sainte Élizabeth à Paris ,
vers le com-
, , ,
lieutenant général des armées du roi d'Angleterre mencement du mois d'août 1727 ; Anne-René', né le
qui donna le fameux combat d'Akrem en Irlande
,. 26 juip.1710 8c morde 3 juin 1716 ; Elisabeth-Ré^
soutint le siège de Limerik, 8c ramena en France un
, né, né à Paris, le 17 août 17-1-1 -, chevalier de Tordre
corps de 20000 Iriandois. II avoit été colonel de dra- de S. Jean de Jérusalem mort au châtean de Vernie
,
gons, lieutenant général des armées-du roi , gouver- dans le Maine le 23 mai 1734, dans la vinguroisié-
neur d'Atli, & est mort, à Crémone en Italie le 20 me année de son âge ; 8c Anne-Angélique-Renée de
août 1701 ; Marie, abbesse d'Avranches; Marguerite, Froulaide Tessé née le 19 juillet 1712 8c mariée le
abbesse de Vignats en 1678 ; Gabrielle, abbesse de ,
6 avril.1728 avèc le marquis de Chavagnac, capi-
,
la Trinité de Caën ; 8c Magdeléne de Froulai, ma-
,
taine des vaisseaux du roi.
riée en mars 1681, à François Gautier, marquis de XV. RENE'-MARIE de Froulai, né au mois de dé-
Chiffre ville en Normandie. cembre 1707 sire de Froulai, marquis de Tessé 8c
XIII. RENÉ' ,:sire de Froulai, III du nom comte de Lavàrdin ,grand d'Espagne de la première classe
de Tessé, baron d'Ambrieres, &c. maréchal de, Fráncé premier 8c grand, écuyer dé là reine, sur la démission ,
& générai des galères qui a ci-après son article parti- de son pere, au mois de septembre 1735 colonel du
y
culier, mourut le 30 mai 1725 âgé d'environ 74 ans. régiment de la Reine infanterie en 1734, ,
, , & avant
11 avoit épousé le 10 juin 1674, Marie-Françoise A
u- colonel d'un régiment d'infanrerie de son nom , fait
ber, morte le 30 márs 1709 fille unique d'Antoine brigadier d'armée le premier janvier 1740 mort de
Auber baron d'Aunai &c. & , de
Françoise de Vil- ses blessures à Prague, , le août ,
laissant de
,
lette dont il a eu
,
1. RENÉ-MANS , qui fuit ; 2.
23 1742
damoiselle MarierCharlotte de Béthune-Charost qu'il ,
, ,
René-Louis, marquis de Tessé, qui après avoir renoncé ,
avoit épousée le 26 octobre 1735, nue ^e Paul-Fran-
àl'état ecclésiastique, fut fait le 20 octobre 1718,çapi- çois de Béthune-Charost pair de France 8c de dame
tainedes gardes du duc d'Orléans régent, & au mois Juíie-Christine-Regine-Georged'Antraigues , ,
, , t. RENÉ'*
de mai 1729 premier gentilhomme de la chambre MANS né le 9 octobre 1736, comte de Tessé, mar»
,
du duc de Bourbon. 11 a eu de son mariage avec Fran- quis de, Lavàrdin grand d'Espagne de la première
çoise de Caftan,qu'il a épousée en Suisse, Marie-Fran- ,
classe lieutenant-général
, au gouvernement des pro-
coise-Casimire, fille unique, née au mois d'août 1714, vinces du Maine Perche & comté de Laval premier
& mariée le 4 mars 1734, avec Charles-Michel-Gas
,
8c grand écuyer de la reine ; 2. Armand-Elisabeth dé
,
pard de Saulx comte de Tavannes colonel du régi- Froulai, comte de Froulai, né le
, , 19 février 1738.
ment de Querci. 3. René-François chevalier de
Malte gouverneur de la Flèche en Anjou , mois
BRANCHE DES COMTES DE FROULAI.
,
de novembre 1714 brigadier des , audu roi
armées XII. CHARLES de Froulai, troisième fils de RENÉ'
8c
le premier février , ,
1719 , abbé d'Aunai le 30 avril seigneur de Froulai , comté de Tessé , 8c de Marie
1731 , mort au château de Lavàrdin au Maine le 28 d'Escoubleau-Sourdis nommé le comte, de Froulai
, ,
février
1734, dans la 48 année de son âge ; 4. Marie- fut seigneur de Monflaus , de Gastines , Launai,du
Françoise mariée i°. à Guillaume Fouquer, marquis Tremblai Sainte-Soupine du Vigneau 8cc. capi-
, , , ,
de la Varenhe 20. en 1714, à Jean-François de taine au régiment des gardes grand maréchal des lo-
Btiqueville , de la Luzerne gis de la maison du "roi ,
chevalier de ses ordres, 8c
, comte ; 5. Gabrielle ; 6.
Henriette-Marthe,qui avoit épousé le 15 janvier 1698, mourut le 26 novembre 1671 ,âgé de 70 ans. II avoit,
Jean-Baptiste Colbert, comte de Maulevrier &
; 7. épousé le 18 avril 16}6 , Angélique de Beaudean ,
en 1716 , fille d'honneur de la reine Anne' d'Autriche , 8ç fille
Françoife-Gabrielle abbesse de Vignats
, de Charles de Beaudean de Paràbere comte de
puis de la Trinité de Caën en 1720.
XIV. RENÉ-MANSde Froulai, Neuillan de Niort, de , Ti-
comte de Tessé vi- gouverneur & Françoise
, ,
comte de Beaumont& de Frenay, marquis de Lavàr- raqueau , morte le 3 novembre 1678 , ayant eu pour
din & de Lessart, grand d'Espagne né le enfans Louis comte de Froulai, grand maréchal des
,
bre 1681 fut. d'abord colonel d'un régiment d'infan-
11 novem-
logis de, la maison, du roi, après son
pere , tué au com-
,
tene de son nom reçut une blessure le 22 mai 1702 bat de Consarbrick, près Trêves,en 1675 , fans al-
ÎU siège de Mantoue
, dans une sortie ; obtint le 17, liance ; PHILIPPE-CHARLES qui fuit ; Louis, capitaine
octobre 1703 le régiment , deSault, auffi infanterie, de dragons mort à Mons , le
, , 10 juillet 1691 , des
petit vieux corps & vacant par la mort du duc de blessures qu'il avoit reçues devant Hall ; autre Louis,
,
t-esdiguieres servit
; en 1704 8c 1705 , au siège de- chevalier de Malte, reçu le 8 décembre 1671 , prieur
* erue, & en 1707 à la défense de Toulon en Pro- du Pertre en Bretagne & commandeur de la conv-
,
vence ; sot dépêché
par le maréchal son pere , pour manderie de Coulours, mort à Paris le 4 juillet 1730,
porter au roi la nouvelle de la levée de dans la 65 année de son âge ; Pierre chevalier de
ce siège 8c de ,
'a retraite des ennemis, & étant arrivé à Marli le
26 Malte , commandeur d'Yvri-le Temple , mort le ifc
aoui\, il fut nommémaréchalde
camp le premier sep- juillet 1718 ; Marie-Thérèse , née en 1660 , mariée
embre suivant
en considération des services que le i°. en 1663 , í Claude \e Tonnelier-Brereuil,baron
péchai son pere avoit rendus dans cette occasion. II d'Escouché conseiller au parlement : 20. le 20 avril
été fait brigadier qu'au mois de janvier pré- , marquis de la Vieuvillfe
• avoit 1716, à René-François , ,
cédent. Depuis, la lieutenance générale
au gouverne- chevalier d'honneur de ia reine Marie-Thérèse d'Au-
TomeV. Partiel. Ddd
FRO FRO
friche, gouverneur-de Poitou ; Susdhìïe-, âbbeíre »
8c Dauphine-; & ayant été fait mestre de camp oén^-aì
^d'Avranches morte en ' 168-9 ; & Gabrielle-Anne de des dragons de France au mois de novembre 1684 il
, le avril -1697 à Louis Nicolas
«Froulai, mariée prêtaserment pour cette.charge entre les mains du
r.5 -
le Tohnelier-Breteuil, baron de Preuilli introduc- quis de Boufílers,colonelgénéral^le ió mars 1685. Là
mar-
,
teur des ambassadeurs, morte à Paris le 4 août 1740 -,
charge de rhestre de camp général des carabins, qu'il
-âgée de 70 ans. avoit achetée 40000 livres de la famille du feu comte
XIII. PHILIPPE - CHARLES
, marquis de
Froulai, de Quincé fut alors supprimée, & les appointemens
.
decette charge , surent attachés à celle de
-comte dé Monflaus, &c. enseigne des gendarmes de la mestre de canv>
garde du roi^ck: lieutenant poUr fa majesté ès provinces général des dragons. 11 fut fait maréchal de camp le
du Maine 8ccomté de Laval mourut le 7 mai 24 aoûí 1688 , commanda en 1689 un corps de trou-
, ,
1697, âgé de 34 ans. U avoit épouse le 12 février pes dans le Palatinat, servit en 1690 , ën Flandre, où
1680, Marie-Anne deMegaudais,dame deMarolles, il mit à contribution une partie du pays de Juliers
fille ôc héritièrede Bertrandde Megaudais, seigneurde passa en 1691 .dans Tarmée dé Savoye & fut .blessé-
Marolles conseilleren la cour desaydes & de •Cathe- considérablement , à la prise.de Veillane. ,Le
,
rine de Langan-Íois-Fevrier , dont sont issus , CHAR- de la ville d'ipres èn Flandre lui fut
gouverne-
donné le 11
ment
LES-FRANÇOIS qui fuit ; Louis, prieur du Pertre en octobre 8c il fut rétabli la même année commandant
,
Bretagne ; Pierre-Gabriel ; Charles-Louis , aumônier des ville, & citadelle de Pignerol, & des pays & places
du roi abbé de S. Maur fur Loire , sacré'évêque du de la frontière de Piémont. II fut pourvu au mois de
Mans le, 2 5 février 1724; Charles-Emanuel-Thérèfe janvier 1692 de la charge de colonel général des
nommé aumônier du roi au mois de janvier 1726 , dragons, fur la, démission du marquis de Boursiers, &
& abbé commendataire de N. D. de Vallemont, dio-, le 17 avril suivant, il fut sait lieutenant général des
cèse de Rouen, au mois de mai 1729 mort à Paris armées du roi, & nommé en même remps pour servir
le premier mai i 7 30 âgé de 3 3 ans ; ,Renée-Angéli- en cette qualité sous le maréchal de Belleforìds , dans
nommée abbesse , de Cordiilon ordre de S. Be- Tarmée de Normandie destinée à passes en Angle-
que ,
noît diocèse de Bayeux au mois de,novembtc 1716. ,
terre , avec le roi Jacques , ce qui n'eut point lieu.
, CHARLES-FRANÇOIS
XIV. , En 169 5 il défendit Pignerol 8c les forts en dépen-
, comte de Froulai 8c de , lever le blocus 8c se
^Montflaus, lieutenant de roi ès provinces du Maine dans -, en fit trouva à la bataille
•& comté de Laval, fut d'abord colonel d'un régiment
,
de la Marsaille au gain de laquelle il contribua. 11
d'infanterie de nouvelle levée, par commission du 21 ,
avoit été proposé pour être chevalier des ordres du
mai 1702 8c eut ensuitele régiment royal Comtois. roi dès le 2 déceriibre 1688 ; mais son absence con-
,
II fut fait brigadier des armées du roi le premier fé- rinuelle pour le service de Tétat, sut cause qu'il n'en
vrier 1719 8c nommé au mois de décembre 1732 put recevoir le collier 8c la croix que le premier jan-
ambassadeur ,ordinaire de fa majesté auprès de la répur, vier 1694.11partit peu de temps après pour retourner
blique de Venise où il arriva le 25 novembre 1733. en Piémont, commander Tarmée en Tabsencedu maré-
,
11 a été fait maréchal de camp le 20 février 1734, 8c chal de Catinat. II fut chargé en 169 5, d es négociations
son régiment de royal Comtois a été donné en même pour le traité de la démolitionde Casai dans le Mont-
temps à son fils. II a été fait lieutenant général des ar- ferrat, & en 1696 il fut donné en otage au duc de
mées du roi le 24 février 1738 8c est mort à Paris, Savoye pendant la ,trêve dont on étoit convenu avec
le 27 février i 744 âgé de 61 ans. , H avoit épousé ,
lui ; ensuite de quoi le roi le nomma son ambalsa-
, en
janvier 171 3, Marie-Anne-Jeanne-Françoise Sauvaget deur extraordinaire 8c plénipotentiaire pour la conclu-
des Claux,fille & héritière de Jean-Baptiste Sauvaget, sion de la paix avec ce prince &. du mariage de Ja
seigneur des Claux mestre de camp d'un régimentde ,
princesse sa fille avec le duc de Bourgogne. II assista en
cavalerie ,& brigadier , des armées du roi tué à la le- vertu des procurations du roi & du dauphin à la cé-
vée du siège de Turin, en 1706, & de D.3Marie-Anne rémonie des fiançailles 8c reçut la princesse des mains
de Visdelou de Bienaflîs. De ce ihariage Charles- du duc son pere & ,la conduisit jusqu'à Fontaine-
François de Froulai, laissa entr'autres enfans, le mar- bleau où elle arriva , le octobre. II avoit été nommé
G
quis de Froulai, colonel du régiment royalComtois , ,
son premier écuyer au mois de septembre précédent;
fur la démission de son pere, en 1734, fait brigadier, 11 servit en 1697, au siège d'Ath en Flandre, sous le
d'armée le 20 février 1743 ^8c Renée-Charlottede maréchal de Catinat, & fur la fin de Tannée 1700 j
Froulai, mariée le 18 mars I737 avec Louis-Marie il accompagna le nouveau roi d'Espagne Philippe V,
<de Créquy, marquis de Hémont.
, jusque sur les frontières de ses états. 11 fut nommé au
FROULAI ( René, sire de ) comte de Tessé, mar- mois de décembre dé la même année général des trou-
quis de Lavàrdin vicomte de Beaumonr & de Fre-
, pes que le roi envoyoir dáns le duché de Milan, &
nay , baron d'Aunay , d'Ambrieres,Châteauneuf, de en février 1701 j pour servir en qualité de lieutenant-
Vernie, &c. grand d'Espagne, maréchal de France général dans Tarmée d'Iralie, sous le maréchal de Ca-
chevalier des ordres du roi & de Tordre de la Toison, tinat. II servit pendanr cette campagne au blocus de
d'or lieutenant général des pays du Maine du Per- Mantoue, défit le comte de Merci avec six cens che-
che 8c, du comtéde Laval, ci-devant colonelgénéral , des vaux , & le sir prisonnier. En 1702 , il servit encore
-dragons & général des galères de France,gouverneur
, en Italie , se trouva sous les ordres du roi d'Espagne
d'ipres, premier écuyer de madame la dauphine, mère au combarde San-Victoria , & commanda Taîle droite
ûu roi Louis XV, &c. commençaà servir au mois d'avril à la baraille de Luzara le 1 5 août. II fut fait maré-
1670, en qualité d'aide de camp du roi, fut ensuite chal de France, par lettres données à Versailles le 14
capitaine de.cavaleriedans le régiment de Beauvezé janvier 1703 8c prêra le serment pour cette dignité
puis colonel d'un nouveau régiment de dragons en, ,
le 8 février suivant ; fut nommé au mois d'octobre
1674 , commandaen 1677 , le corps de dragons dans de la même année pour commander en Dauphinecon-
Tarmée d'Allemagne sous le maréchal de Créqui, se
, tre le duc de Savoye ; mais le prince de Vaudemom,
distingua dáns certe campagne à la journée de Frestrof, qui commandoit Tarmée d'Italie fur la Sechia, se trou-
& dans diverses escarmouches contre le princede Saxe vant incommodé,il eut ordre au mois de novembre sui-
Eysenach, qui fut défait, 8c se trouva aussi au siège vant de Taller remplacer.II fut choisi au mois de septem-
de Fribourg. II fut créé brigadier des armées du roi bre 1704, pour aller commander les troupes des deux
au mois de janvier 1678, & pourvu au mois d'octobre couronnes en Espagne, où s'étantrendu , le roi Catho-
1680 de la lieutenance générale des provinces du lique lui donna la grandesse dont il prit possession a
Maine, Perche & comté de Laval. En 168 3 il com- ,
,
Madrid le 17 novembre, ayant eu pour parrein a cène
manda en chef dans les provinces de Languedoc & de fonction le duc de Veraguas, ci-devant viceroide Si-
FRO FRtJ S95
-^ _ .-4.

-cite- Il alla'ensúite commander au siège de Gibraltar'}, rieré. * La Martiniere dia. géogr. Longuerue désir,
-, s
au'il fut obligé de réduire en blocus -, qui fut levé de la France 2 part. pag. 145.
marcha au secours de la ville de Bada- FRUCTUEUX , (Saint-) évêque de Taragòtìe &
par la fuite ;
jos, 8c obligea les Portugais,qui en faisoient le siège j martyr, fut arrêré avec les diacres Angíír & Euloge en
de le lever le 16 octobre 170 5. En 1706, ayant partagé Tan 25.9 -, pat ordre d'Emïlien ^ gouverneur de Ta
ses troupes, il se rendit maître de plusieurs postes en ville. 11 soutint courageusement, avéc les deux diacres
Catalogne, & remit sous Tobéiflancetout lepaysjusqu'à Augur & Euloge la foi de JESUS-CHRIST dans Tiii-
Tortose : après quoi il entreprit, sous les ordres du roi terrogatóire qu'ils , subirent/devant Emilien,j, & ils tit-
d'Eípagne,le siège de Barcelone,qu'ilfut obligé de lever rent tous trois condamnés à mort, 8c brûlés dans Tani-
avec perte de son artillerie- Etant repassé en France,
iî phithéâtre. On fait leur fête le it janvier. *'Aaà ap'uìî
fut déclaré au mois de mars 1707 général de Tarméede Bolland. 8c Ruinarf. S. Augustin ferm. 273 ; /. 8 dk
Dauphine,d'où il marcha au secours de la ville de Tou- ,
civit. Dei, c. 27 ; /. 20, contra Faust. Manie. c\ ziè
lon en Provence , assiégée par le duc de Savoye & par Baillet Vies des saints 21 janvier.
)e prince Eugène de Savoye, qui furent obligés d'a-
,
FRUCTUEUX i
évêque de Bragùe'j dáns ìe Viï
bandonner leur entreprise, 8c de se retirer avec perte siécle
.
tiroir son ,
origine du sang royal, des Visigothsi
;
en Savoye.
En 1708 le maréchal de Tessé fus envoyé Après la mort de ses parens il entra dans Tordre ec-
qualité ,
d'ambassadeur extraordinaire à Rome 8c ,
en clésiastique j distribua son bien aux églises ,"Sc fè rë-
vers les princes
d'Italie pour une ligue qui ne réus- , tira dans une solitude qu'il appella Comptùte, ce qu'on,
,
sit pas ; 8c n'ayant pu empêcher raccommodementde appelle présenrement Alcala de Henarès, Ce sut en cè
la cour de Rome avec l'empereur j il prit son audience lieu qu'il forma une communauté nombreuse ï il y bâ-
de congé du pape le 18 février 1709 ;, 8c partit dé rit un monastère ; auquel il donna Une règle éc un.
Rome le 20 suivant "póur rétourner en France. La ábbé. II en construisit ensuiteplusieurs autres, raht potit
charge de général des galères de France étant ve- des hommes que pour des filles. II fut ordonné en-
nue à vaquer -, par la mort du duc de Vendôme j lui fuite évêque ,de Dmne d'où il fut transféré à Braguê
Fut donnée le 21 octobre 1712. II s'en démit au mois Tan 656. 11 gouverna cette , église pendant près de dix;
de juin 1716 -, én faveur du cheyalier d'Orléans. II ans 4 étant mort-le 16 avril 665. * Sa vie dans le Pt
avoit été fait conseiller du conseil de la marine, établi Mabillon ,secondsiécle bénédiain & dans Bollandusi
3
au commencement de la régence du duc d'Orléans^ au Baillet, vies des saints du mois d'avril.
mois de septembre 1715. II porta la main de justice au FRU EL A usurpateur du royaume de Léon áprès.
sacre du rai Lo^|s XVi le 2.5 octobre 1722. Depuis, le milieu du ,IX siécle étoit fils du toi Vermond fie
il quitta les affaires 8c se retira aux Camaldules pour ,
j comte de Galice. L'ambition le perdit ; il he put fous*
ne plus songer qu'à son salut ; mais ayant été nommé frir Tranquillement la couronne fur la tête de D. AU
au mois de décembre 1725 , pour aller én Espagne fonse III de ce nom ; son neveu, qui avoit succédé à
,
& y être chargé des affaires de France, il quitta fa re- Ordogno & qui par ses belles qualirés étoit digne de
traite, & partit de Paris le 26 janvier 1724, pour se ,
régner. 11 se fit proclamer roi dans cette province y fit
rendte à Madrid. La charge de grand & premier écuyer Alfonse dont la prudence ne s'étehdoit pas jusqu'à
y
de la reine future lui fut donnéedans le même mois de soupçoner de trahison ceux qui lui étoient unis tìàr lë
décembre 172 2TIs'en démitjavecTagréinentdu roi,au sang n'apprit cette révolte que par lá rnarclié dé
mois d'octobre 1724,611 saveur de son fils aîné. Etant Fruéla, qui venoit se présenter devant Oviédo ávec
fur le point de retourneren France^leroi d'Espagne, qui ,
une armée assez sorte. Alfonse surpris 8c dépourvu de
l'avoit créé chevalier de Tordre de la Toison d'or, fit tout, abandonna la ville , &se retira dáns cette jiártië
à Madrid la cérémonie de lui
en donner le collier le dé la Bifcaïe que Ton appellòit alors comme aujour-
17 février 1725. II eut én cette occasion pour parrein d'hui le pays ,d'Alava -, où commandoitEilon j parent
le duc de Béjasi Ce fut le collier du feu ròi D. Louis, de Zenon prince du reste de la Biscaïe. Fruélá. exerça
enrichi de diamans, 8c estimé cinquante mille écus ,
tant de cruautés fur les habitans d'Oviédo3 qu'ils con-
donr il fut revêtu. Le roi catholique lui fit présent , jurèrent contre fa vie j & la lui ôtèrent enfin vers Tari
en
même temps de l'évée du même rói D. Louis enri- 863 pour rendre à Alfonse la capitale de ses états j
chie pareillement de diamans 8c estimée vingt, mille ,
3 que eé prince fit fortifier ^ ainsi que la ville de Léoni
écus, en lui disant qu'il espérait qu'il ne la porteroit * VoyeTt les historiens de Portugal j & en particulier
jamais contre lui. 11 partit de Madrid le 7 mars 1725, Thistoire de ce royaume, par M; de la Gledé, lomé I-9
pour revenir én France, 8t étant arrivé le 3 avril sui- édition j in-Jf0.page 122 & fuiv.
vant à Matli, il sut présenté le même jóur au roi par FRUÉLA freré d'Ordogno ; II du nom, roi de
,
j lui succéda lan 924 , pareeque leá
le duc de Bourbon principal ministre. Efisuite de Léon en Espagne
-,
quoi ce maréchal retourna dans fa retraite
aux Camal- enfuis d'Ordogno h'étoient pas en état de régner. II tiè
dules. II
y mourut le 30 mai de la même année 1725 , rémoigna aucune envie de poursuivre les prdjers de
âge d'environ soixante-quatorze ans. Son corps fut celui à qui il succéda contre les infidèles; II ne fur Ti-
transporté
au pays du Maine , & présenté le 16 juin miter que dans ce qu'il avoit fait dé mal. A son exeíhi
suivant
au curé de Téglise paroissiale de Vernie j où il pie il fit mourir les enfans d'un grand seigheíst dé
avoit ordonné sa sépulture,
par le pere Nicolas-Antonin Castille nomriié D. Osmund; Cette action acheva dé
O-Kenny Dominicain docteur ,
en théologie de la révolter les Castillans. Ne pouvant plus souffrir lés'
faculté de r Paris 8c ^
mauvais traitemens de ceux de Léon ^ ils prirent lëi
, procureur pour la nation Irlan-
armes ouvertement; s'érigèrent en espèce de républi-
doise
au collège dé Navarre 3 qui prononça son orai-
son funèbre dans la même église;
que j 8c firent choix de deux magistrats souverains
KF FRUART,bourg de Lorraine, fur la Moselle, à pour les gouverner. Mais Fruéla mourut de la lépré etì
' endroit où elle reçoit la Meurte,à deux lieues au-des- 925 , après avoir régné un peu plus d'uii an. Il âveit
sous deNanci épousé la princeííè dona Munia, dont il eût Ordbgriój
; & à rrois de Pont-à-^Mousson.II est joint
aujourd'hui à la prévôté & châtellenie de Nanci mais
; Alfonse 8c Ramire; Alfonse ; fils aîné de son frère Or-
eetoit autrefois une dépendance ou annexe de Neuf- dogno II, monta fur le trône, & régna avec áussi pëù
château sor la Meuse & les ducs de Lorraine de gloire que Fruéla ; cependant il ne fut pas n crùeh
, , ont
'enu tout cela en fief des de Champagne 8c * Les mêmes citations qu'à l'article précédent; &c.
comtes ,
('es rois de France leurs successeurs,jusqu'à Tan 1463 FRUÉLA VERMUIS ( Dom ) tige de Tillustré
°uJean, duc de Calabre 8c de Lorraine, , maison de Péréira, si féconde en grands horrîmés eri
reconnut
encore cette dépendance ; mais depuis
ce temps-làdes Portugal. Ses ancêtres remontoient, dit-on s jusqu'à
«ucs de Lorraine ont joui de Fruart en toute souverai- Moniz, seigneur Romain 3 descendu des anciens Gòthà
Tome V. Partie L Ddd ij
IQ6 FRU FRU
d'Italie qui avoir passé en Espagne sous Alfonse le ou Abyssins le 18 décembre ; les Latins le 27 octo-
,
Ckqsie.GomFruéla V ennuis fut un vaillantcapitaine bre. * Saint Athanase apolog. 1. Rufin /. 1 o
dans le X siécle. Le comte Gonzalès, à qui D. Sanche, ,
Socrate, l. 1 c. 15. Sozomene, , Théodo-
l. z 3c. 20. , c. o,
roi de Léon, avoit donné le gouvernementde là partie ,
ret. Voye% les notes de Henri de Valois , qui a fa[c
de la Lusitanie, qui lui apparteiìoit, ayant empoisoné ce voir que Frumentius a été én Ethiopie, fie non dans
prince,& les seigneurs Lusitaniens ayant été soupçonés les Indes proprement dites, comme quelques-uns Tont
de cë crime,ceux-ci"pours'en justifier défièrent le comte cru.
au combat. D. Fruéla se battit contre lui , & le blessa FRUMENTARII. On appelloit ainsi chez les R0-
mortellement dans Salas près de Porto. Peu de temps mains des officiers qui étoient une espèce d'espions &
après cette expédition, Almanzor menaçant de subju- de dénonciateurs publics , chargés de donner avis de
guer TEspagne , D. Fruéla attaqua les Maures & les tout ce qui se pafloit dans les provinces. Dioclétien
vainquit.il alla ensuite chercher Almanzor,qui fuyoit, les supprima Tan 3 o 5 ; mais cette suppression fut peu
conduisant lâ plus faine partie de son armée à travers utile pareeque ceux qu'on appelloit Curiofi continuè-
las Sierras d'Alvergaria 8c Mannoua. II surprit , ,
ce rent d'exercer le même emploi 8c les mêmes vexations.
prince én cet endroit, Tattaqua 8c lui tua sa meilleure Lactance prétend que Dioclétien ruina Teinpire pour
.
cavalerie. Almanzor se retira sur une colline qu'on avoir créé trop de charges, 8c fait trop d officiers : ce
appelle encore aujourd'hui Tête dAlmanzor: De-là , il qui devint trop à charge à Tétat. * Tillémont, histoire
prit le chemin de Coimbre. Fruéla Tattaqua une se- des empereurs règne de Dioclétien, Hist. romaine de
,
conde fois dans Une vallée près de la rivière de Cam- Laurent Echard tome VI de la traduction srançoise.
bra lui enleva tout le butin qu'il avoit fait, 8c tua un' ,
FRUMENTARIUS, religieux Anglois ,' chercher
,
fi grand nombre de Maures, que la vallée en fut sur- WHETAMPTED.
nommée la Vallée des os. Almanzor vaincu une troi- FRUS1NO ou FRUS1NONE,petit bourg d'Italie,
sième sois, en mourut de regret Tan 999., dans la campagne de Rome entre Alatri fie Piperno,
L'année sui-
,
vante 1000 , une querelle étant survenue entre le est le Frusino ou Frufinum de Strabon 8c de Ptolémée,
comte Mendez Gonzalès, tuteur du roi Alfonse V dont Tite-Live fie d'autres auteurs anciens ont fait
fie le comte D. Fruéla Vermuis celui-ci prit les ar-, mention. II y a eu autrefois le siège d'un évêque. Fru-
,
mes 8c vainquit son adversaire. Ses ennemis jaloux sino a été aussi le lieu de la naissance des papes Hor-
de fa-gloire le firent regarder au jeune roi, comme misdas 8c Sylverius. Silius ltalicus parle de cette ville
,
un rebelle dont l'ambition étoit dangereuse. Sur ces au liv. 8.
entrefaites le roi ayant épousé la fille de Mendez FRUSIUS ( André) Jésuite, dofcon prétend que
cette nouvelle reine épousa la querelle de son pere fie
, le vrai nom étoit des Freux né à Chartreá, étoit déja
persuada au roi Alfonse de perdre Fruéla. Le comte , dans un âge mûr., lorsqu'en, 1541 il entra dans la so-
se voyant maltraité reprit les armes 8c marcha ciété des Jésuites à Rome. II alla à Padoue pour se
, , ville d'O-
coritre son roi. Dans Je même remps la remettre à Tétude de la théologie , à laquelle il s'étoit
viédo s'étant révoltée Alfonse alla avec ses troupes déja appliqué 6c il retourna ensuite à Rome où il
, , ,
pour la châtier. Comme on donnoit Tassaut, on ap- servit de secrétaire à S. Ignace de Loyola. Après cela
perçut les troupes de Fruéla , 6c Ton conseilla aurai il exerça divers emplois de fa société en différentes
d'aller à sa rencontre. Mais Alfonse répondit tranquil- villes. H enseigna la langue grecque à Messine en Si-
lement : Poursuive^ fassaut ; je connois Fruéla il est cile ; fie il expliqua les saintes écritures à Rome. II
,
trop.généreux pour attaquer ses ennemis par derrière. mourur dans cette ville en 1556, étant recteur du col-
Cette réponse du roi ôta tout sentiment de révolte à lège des Allemans. C'étoit un homme d'une grande
Fruéla ; il se hâta de se joindre aux troupes d'Alfonse, probité fie fort habile. II savoit fort bien Thébreu,le
monta avec impétuosité fur la brèche , 8c força la ville grec fie le latin , fie avoit assez bien étudié pour le
dans un instant. Mais il lui en epura la temps la théologie, la médecine , la jurisprudence
vue. Alfonse
touché à son tour d'une action si généreuse, répara le 8c les mathématiques. On dit qu'il possédoit la mu-
,
mal qu'il lui avoir fait, 8c Taccabla de biens. * Les sique dans un degré supérieur fie qu'il éroit d'ailléuts
,
mêmes citations que ci-deffus. bon orateur fie poé'te. U a traduit 8c faû imprimer en
FRUMARIUS roi des Suéves en Galice succéda larin les exercices spirituels attribiiés à S. Ignace, &
à Maldras en 460.,Kamismond le défit le 26 ,juillet de originairement écrits en espagnol. II composa en vers
b même année , 5c lui succédapeu après.* Idatius, in deux opuscules pour Tusage des jeunes gens l'un de
,
chron. Tabondance des mots 6e des choses ; l'autre est un
FRUMENCE, Frumentius apôtre de TEthiopie abrégé de la sintaxe latine. Ses antres ouvrages font des
,
étoit Tyrien de nation fie compagnon d'Edese, avec, thèses tirées de Texplication de la Genèse, qu'il avoit
lequel il passii dans , sous la conduite de Mé- faite à Rome dans le collège de fa société ; des asser-
ce pays ,
tope , leur maître fie leur parenr , savant philosophe tions théologiques fur la première partie de S. Tho-
qui y sut tué. Ces deux jeunes hommes étant demeurés, mas , fie fur tous les livres de Tancien 8c du nouveau
seulsjfurent amenés au roi,qui donna à.Tun testament, imprimées à Rome Tan 1554. On croitque
une charge
d'échanson,fie à l'autre celle de sccrétaire.Ceprince cet auteur est le premier de fa société qui ait acquis
en
reçut de si bons services, qu'il leur laissa en mourant la de la réputation par la poésie. Le pere Àlégambe dit
conduite de son fils qui étoit encore fort jeune. Fru- que la sienne a de Télégance , de la pureté , de la
,
mence travailla par ce moyen à Tétablissement de la douceur fie qu'il y fair paraître du jugement. Mais
religion dans TEthiopie, permit aux marchands chré- il y a eu ,depuis parmi les Jésuites plusieurs poètes plus
tiens qui venoient de Tempire romain de tenir des célèbres fie plus estimables. Les pièces de Frnsius que
assemblées ecclésiastiques 8c les favorisa , dans leur Ton estime le plus sont YEcho, qu'il a fait fur les adver-
, de
trafic. Quand le roi fut en âge gouverner, il revint sités de Téglise, fie quelques épigrammes contte les hé-
dans fa patrie ; 8c étant arrivé à Alexandrie il rétiques de son temps. Elles ont paru à Anvers i«-8°,
à S. Athanase. le succès de ses premiers , raconra ,
travaux. Ce en 15 82 , fie à Cologne , i/z-i 2 , en 1641. Le P. Va-
patriarche le consacra évêque en 3 31 fie le renvoya vafseur son confrère, les accuse de trop de simplicité
dans TEthiopie, pour y prêcher encore, Tévangile 8c ,
fie de négligence même. On a encore obligation a
y étendre la religion chrétienne,qu'il y avoit déja éta-
, Frusiusd'avoir purgé Martial Se quelques autres poètes
blie. Frumence s'établit à Auxume, capitale de TEthio- lascifs desobscénitésdont ils sont pleins afin que l'on
pie y fit un grand nombre de chrétiens Se établit ,
, pût les mettre entre les mains de la jeunesse. Cepen-
plusieurs églises en ce pays. II vivoit encoTe , dant François Dubois plus connu par son nom latin
en 3 56. ,
Les Grecs font fa íetc le }o novembre ; les Edùopiens Francifcus Sylvius, avoit dès Tan 1 5 3 5 fie ainsi long'
,
FRU FOC |9f
remps avant ce Jésuite, donné une pareille édition de sius étoit versé dans la langue grecque, fie dans les bel-
partial. Conrad Gesner, neuf ans après, ignorant fans les lettres. II expliqua la médecine avec beaucoup de
doute le travail de Sylvius , en fit autant à Zurich , méthode j de clarté 8c de politesse, 8c ilpassa pour un
encore avant Frusius. On a joint aux poésies du Jé- des plus, habiles médecins de son siécle. Le grand duc
suite un traité de la simplicité chrétienne. * Baillet, deTcucanelui offrit six cens écus d'appointemens,pour
jugemens dessavans,de Tédition de M. de la Monhoie, Tobliger à enseigner la médecine dans Tuniversité de
in-4-°- tom. IIy page 370 & tome IV3 page 399. Va- Pise : Se Tenipèreur Charles-Quint Tennoblit, pour lui
,
.vasseur libro de epigram. D. Liron biblióth. char- marquer Testime qu'il faisoit de son mérite fie de son
, , savoir. II traita les malades avec tant de succès qu'il
traine^pag. 153, 154.
FRUSIUS (René ) cherche^ FREUZ ( René des ). mérita le nom de l'Eginètte d'Allemagne. II excella ,
FRUYT1ERS (Luc ) natif de Bruges dans le XVI surtout en lá connòissance des plantes, 8e son exemple
.
siécle,étoit savant critique; cè que témoignent , les ou- a excité les Italiens Se les François à TétUde de cette
vrages qu'il fit dans une grande jeunesse. II suivit en •belle partie de la médecine. II a laissé Un grand nom-
1 (66
Georges Gassander à Paris avec Jean Douza bre de bons ouvrages imprimés ; savoir, Compendia-
,
^Hubert Gifan Se Jean Lerneur. On dit qu'il tomba
,
ria ad medendi a'rtem introduaio. Libri VI epidemico-
malade après s'être échauffé e,.n jouant à la paume rúm Hippocratis , è graco in latinum transtati, cum coni-
, ,
& qu'il en mourut au mois de mars de la même an- mentariis. Paradoxorum medicina libri III. Apologi*
née, ayant à peine 25 ans. Son corps fut enterré à saint U. Le même livre contient Texplication de quelques
Kilaire. II avoit composé divers ouvrages * entr'autres paradoxes de médecine. Institutiones medicà ,fiveme-
un très-bon commentaire fur Aulu-Gelse , qu'il con- thodus ad Hippocratis Galeni, aliorumque veterum
, Libri de humani corporisfa-
fia en mourant à Gifan. Celui-ci n'en usa pas dit-on, feripta reaè intelligenda.
avec fidélité ; fie ce ne fiit qu'après que
Douza, se fut brica. Medicamentorum omnium pràparandi, componen-
élevé contre lili, qu'il donna au public une partie de di mifeendique ratio ac modus legitimus. Omnium
sss notes Se le peu qui restoit d'une si^randë perte.
, ,
membrorum à capite ufque ad calcem medela. Parado-
,
Nous avons encore deFi-uytiers; Julii SeverianiSymp- xorum medicina synopsis. De medendi methodo libri IV.
tomatarhetorices. Versus miseelli, &c. Parmi les lettres Hippocratis Coi de medicamentis purgantibus libellus
de Muret, il y en a une assez longue de Fruytiers, dans. jam recèns in lucem editus. Medendi methodus 3'feu ra,1
laquelle il corrige Se explique fort bien quelques passa- tio compendiariaperveniendi ad veram folidam medìci-
ges deFestusPompéïus.LucFruytiers,selon Juste-Lipse, nam. De usitata hujus temporis componendorum mis
étoit un des plus- grands esprits que les Pays-Bas aient cendorumque medicamentorum ratione libri III. De
produits. Dans une grande jeunesse, il arriva à un de- sanandis totius humani corporis ejufdemque ,
partium tam
gré d'érudition où plusieurs savans ont peine de parve- externis quàm internis malis libri V. Ad quinque priq-
nir dans un âge avancé. Il écrivoit merveilleusement ,
resfuos libros de curandi ratione feu defanandi totius
3
bien en prose ôe en vers. Ses ouvrages sont également humani corporis malis appendix,in qua chirurgiçd ma-
polis Se judicieux. Ils sont remplis d'une agréable di- xime traaantur. Tabula , aliquot univerfa medicinafum-
versité d'observations curieuses 8c subtiles Se Ton
, y mam & div'sionem compendio compkaentes. De histo-
remarque ne je fais quoi de grand fie de noble, qui ria stirpium commentarii, c'est un de ses principaux
instruit avec beaucoup de plaisir. * De Thou hifi. I. ouvrages. Errata recentiorum medicorum 60 numéro,
j8. Le Mire in elog. Belg. Valere André, biblióth. , adjeclis eorumdem confutationibus.Libri III difficilium
,
Belg. éd. de 1739. Gruter. Baillet fur les critiques aliquot quastionum & hodie passim controversarum ex-
,
grammairiens. Douza a consacré une épitaphe en vers
,
plicationes continentes. An morbifica aliquafit de Ga-
à fa louange ; elle se trouve dans le recueil dé ses élé- lenifententia causa continens. Apologia qua crimina-
gies ôe épigrammes, in-4.0, p. 73 éd. de ,
, 15 86. Louis tionibus ac cetlumniis Joannis Placotomi refpondet.Ad-
Carrion fait un très-bel éloge de Frùytiers dans ses versus Chrifiophori Egenolpi typographiFrancofurtènfis
Antiqua Uaiones chap. IV. , calumniasrefponfio. Cornariusfurens.Apologia adversùs
On trouve quelques , écrits dé Frùytiers dans le re- Gualterum Ryssium. Hippocratis aphorifinorum feaio-
cueil donné par Gruter, sous le titre de Lampas,seufax nes VII, latinitate donata , & lûculcntiffimis commen-
artium hoc est thésaurus criticus, &c. 1. dans le to- tants illustrata , adjeais annotatìonibus,in quibus quot-
, ,
me II, à Francfort, 1604, i«-8°, Verifimilium libri quot funt in Galeni commentariis loci difficiles expli-
duo ; 2. dans le tome V à Francfort 1605 Conjeaa-
, , cantur. Fuchsius a aussi traduir en larin quelques Trai-
neorum verifimilium liber tertius : après quoi on trouve tés de Galien qu'il a accompagnés de notes 8c de re-
dans le même volume 1. Epistola philologicafex fur les, endroits les plus difficiles, savoir, Li-
:
lettres roulent comme ses verisimilia fur divers
; ces marques
, en- ber1 de inaquali temperie. De differenúis & causis
, ,
morborum Jymptomatumque libri VI. De judi-
droits des anciens auteurs fur lesquels Frùytiers donne , ,
ses conjectures
, 8c quelquefois on y trouve des vers ciis , libri III. De curatione per fanguinis miffionem.
latins de fa composition
; 2. Luca Fruterii emendatio in De temperamentis, libri III. De laborantium locorum
hicilïi apud Ludov. Carrionemantiquar.Leaionum notitia. 11 a encore mis en larin un ouvrage touchant
com-
mentario primo ; 3. Carmen ad Obertum Gifanium les médicamens, fait par Nicolas Mirepse d'Alexan-
contra Dionyfium Lambinum Cari Lucretii emendato-
, drie fie Ta enrichi de notes. * Melchior Adam in
, , ,
rem. Outre les lettres philologiques de Frùytiers donr vit. German. medic. -Vander Linden , de script, med.
on vient de parler on en trouve encore deux autres &c. Les éloges des hommes savans, par M. de Thou,
du même adressées , auffi à Guillaume Canter dans
, & , avec les additions ^'Antoine Teissier. On trouve Téloge
en abrégé de Fuchsius, dans une note de M. Scelhprn,
les lllustrium clarorum virorum epiftola seleaiores
edita àsSimone Abbes Gabbema HarlingaFrifiorum, , mise au bas d'une lettre de Philippe Melanchton audit
l*><>9 i/1-80 page 615 fie 629.
, Fuchsius publiée par le même M. Scelhorn, au tome
, , ,
XITde íesAmanitates litteraria,pzge 6,56. On apprend,
* F U dans cette note que ce médecin a laissé un grand ou-
,
vrage manuscrit, dont on rapporte ainsi le titre : Leo-
FUCHSIUSou FUSCH ( Léonard) médecin Alle- nardiFuchfiisillustriffimìprincipisWittembergiciarchia-
mand né en 1501 à Wembdingen dans les tri, &professonsTubingenfis, commentarius manuferip-
, ,
états du duc de Bavière se rendit célèbre , la
, par con- tus de historiastirpium valdè illuftrium, maximiMimpen-
nòissance qu'il acquit de la
médecine : il Teníeigna avec sis & vigilds accuratâ diligentiâ3 insigni cura, indëfeffo
réputation à Munich à Ingolstad fie ailleurs. II ,
mou- fludio plus viginti quinque annis elaboratus, in tomos
,
tut àTubinge le io mai 1566 âgé , de 65 Fuch- ,
Illdigestus,
, ans. ac mille quingentarum & viginti herba*
j98 FUE FUE
•rum, fruticum & arborum nomina , formas ,.. généra , jour dé la fête de la Triniré, fie le joiir de S. Jérôrne
loca tempora facultates atque vires pulcherrimâ L'année suivante il y fit, au nom de Philippe H ro:
série.,, & antea, numquam vifo , ,
ordine compleaens in- d'Espagne une harangue, où il releva le zèle de son
,
folio. maître pour, la religion, Se loua particulièrement la sé-
FUCITL(Dominique.) Jésuite Napolitainïjmissio- vérité dont il s'étoit servi pour exterminer les sectaires
-naire dans les Indes, demeura .plus de trente ans dans Toutes ces pièces sont imprimées, aussi-bien qu'mle
ce pays, où il travailla, pour la conversion dés infidè- apologie latine qu'il fit pour le même concile de Tretv
les. II a fait un séjour de huit ans dans la Gochin- te, contre Joannes Fabricius Montanus Protestant.
•chine, où il baptisa plus de quarante mille âmes de fa Fuentiduegna revint ensuite en Espagne.,,dans le dio-
propre main, 8c de seize ans dans le Tonquin, où il en cèse de Salamanque , où il eut un canonicat, ladionlt£
baptisa dix-huit mille. Pendant les dix premières an- de .pénitencier, 8c ensuite Tarchidiaconé d'Albe. U
nées de son séjour au Tonquin, il se tenoit caché dans mourut le premier mai de Tan 1579, âgé de 63
ans.
un périt bateau ,8c faisoit la~nuit ses courses dans les * DeThòu, hist. liv. 3 5. André Schottus.. Nicolas An-
villages du royaume -, pour y visiter les Chrétiens ad<- tonio biblióth hisp.
iministrer les sacremens 8c baptiser ceux qu'il con- , ,
FUERTES ( Antoine de ) né à Biota d'Uncastillo,
,
Vertissoit» * Le P. Tachard Jésuite voyage de Siam dans le diocèse de Pampelune en Aragon, fut proses!
tn 1687.
, , seur en droit à Boulogne au commencement duXVH
FUEGO cherchei TERRE DE FEU, Se ISLE DE siécle puis auditeur en la Calabre ultérieurej & jupe
FEU. , , à Naples
criminel délia curia vicaria. U avoit suivi le
FUENCHEU : c'est une des grandes villes de la marquis de Castel Rodrigo, dans les Pays-Bas, & fut
Chine. Elle est la cinquième de la province de Xan- depuis employédans le Milanez. 11 a écrit fur différens
fi, fie située fur la rivière de Fuen. Elle a sept petites sujets de droit, comme fur le titré au code de Ustca-
villes sous fa jurifdiction. * Mati, diaion. pione pro emptore , imprimé à Boulogne en 16z6
FUENGIROLA,, bourg d'Espagne sur la côte de i/z-40. De appellationibusà fubdelegatis3 imprimé aufli
Grenade, entre Marbella fie Malaga, à trois lieues de dans la même ville en 1630. Canonicarum leclwnwa
ìa première ôe à six lieues de la derniere. Quel- libri 4, imprimés à Boulogne en 163 3. Apologia
géographes , lieu Tancienne ville succeffione Portugalia adverfus
pro
ques mettent en ce regni Velajcum de Go-
de Solduba que d'autres croient être entièrementrui- vea. Additiones ad spéculum principum Pétri Bellugs.,
née ; 8c ils, assurent qu'on en voit les masures à deux cum additionibus Camilli Borelli, imprimées à Anvers,
lieues de Fuengirola, tirant vers Marbella. D'autres in-folio en 1655. * Denys Simon, biblióth. historique
mettent à Fuengirola, Tancienne Suel, Suea , ou Si- des auteurs de droit.
yel, que d'autres pourtant placent à Molina ou Terre FUES ( Léopold ) Jésuite Allemand né à Bruns-
,
de Molinos .qui est un village situé entre Fuengirola wick, le 18 du mois d'avril de Tan 1641 , embrassa
, Tinstitut des Jésuites en Allemagne, le 2 octobre de
£e Malaga. * Baudrand.
FUENLEAL RAM1REZ ( Diego de) évêque de Tan 1657, fie s'y engagea par la profession solemnelle
Cuença né Tan 1459 dans un village du même des quatre voeux, le 15 août 1675. 11 demeura quel-
, Cuença dit ,Villacuafa. II enseigna
diocèse de
, avec que temps à Neubourg, où il fut chargé de Tédu-
réputation àSalamanque, fie fut depuis doyen de Gre- cation des enfans de Guillaume, électeur Palatin. Ma-
nade & de Séville. On Tenvoya dans les Pays-Bas rie-Sophie l'un de ces enfans, ayant été mariée en
pù il se trouva au baptême de Charles d'Autriche, 16 87 à Pierre , , II, roi de Portugal, elle emmena avec
,
depuis empereur ; ensuite de quoi il fut évêque de elle le pere Léopold Fues, qu'elle chargea de la direc-
Malaga puis de Cuença en 1518. On Tenvoya am- tion de fa conscience. Lc pere Léopold fit son séjour
bassadeur, en France 8c en ,Angleterre quoique l'em- ordinaire à Lisbonne dans la maison du noviciat de
Tannât pareequ'il
-, ,
pereur ne pas, ne s'étoit pas assez fa société. 11 y mourut le 26 octobre de Tan 1697.
fortement opposé à la révolte des Espagnols après la Nous ne connoistonsde lui qu'une traduction latine des
,à Rome sermons de ion confrère le*
mort de Ferdinand son aïeul. Ramirez alla pere Antoine Vieyras :cette
après Télection d'Adrien VI, en 1 5 22, ôe revint dans traductiona été imprimée á Augsbourg 8c à Dilingue,
ion évêché où il mourut Tan 15 36. II avoit composé en 1701 , en trais tomes, i/z-40. * Mémoires communi-
,
plusieurs ouvrages qui n'ont pas été publiés. Divers au- qués par le pere Oudin, Jésuite.
teurs parlent de lui. * Consulte^ Lucius MarinoeusSi- FUESSEN, bourg avec un vieux château, est dans
culus, de reb. Hisp. Nicolas Antonio, bibl.script. Hisp. Tévêché d'Augsbourg, en Souabe, fur le Leck, à seize
Gilles Alfonse d'Àvila, de episc. Conchens. &c. lieues au-defliis de la ville d'Augsbourg. On prend
FUENTE ( Jean de la ) religieux de Tordre de S. Fueísen pour Tancienne petite ville de la Rhétie, qui
François de la province de Castille vers Tan 1570 portoit les noms dAbufiacum, Abufacum 8c Abodiacus.
, ,
fie 1580 sir des commentaires fur Tévangile de S. * Baudrand.
,
Matthieu, en XV livres XXVI homélies fur le 50
,
5^* FUET ( Louis ) reçu avocat au parlement de
pseaume 8c quelques traités en espagnol. Paris le 20 juillet 1716, Se mort en 1739 a donné
,
FUENTE ( Gaspard de la ) de Tolède Cordelier, au public en 1723 un traité des matières bénéficiâtes, ,
,
publia^en 1631, Quastioncs diahaica &physicaadmen- dans lesquelles il étoit fort versé. Cet ouvrage, qui est;
tem Scoti, Se en 1649 , Armamentarium Seraphicum fort estimé, forme un volume i/2-40. Lorsque la mort
pro tuendo titulo immaculata conceptionis. * Wadin- le surprit il travailloir à un autre ouvrage sur la
jurif-
gue , biblióth. Minor. Le Mire, de script, sac. XVI & diction ecclésiastique. * Mém. rnff. de M. Boucher
XVIL Nicolas Antonio, bibl. hisp. &c. d'Argís, avocat.
FU ENTES ( Le fort de ) bonne forteresse du duché FUF1DIUS, jurisconsulteancien, cité par Paul dans
de Milan. Elle est située dans le territoire de Como, à les digestes, est peut-être celui dontCicéron parle dans
Tembouchure de la rivière d'Adda dans le lac de Co- le Brutus, 8e qu'il dit avoir été au nombre des médio-
mo. * Baudrand. cres orateurs, auquel Marcus-Sa'nrus avoit adressé les
FUENTIDUEGNA(Pierre) dìtFontidonius3 natif trois livres de fa vie, comme Pline le rapporte, liv. 3 3 >
de Ségovieen Espagne,chanoinedeSalamanque, archi- chap. 1.
diacre d'Albe, étudia à Alcala, 8c y enseigna la rhétori- FUGALES fêtes que les Romains célébraient au
Ja théologie. II Pierre Gonsalve de mois de février,, mémoire de la liberré dont ils
que Se accompagna en com-
Mendoça, évêquede Salamanque,auconcile de'Trente, mencèrent à jouir, après que les rois en eurent cte
èc s'y fit estimer par son éloquence Se par son érudition. chassés.. Cherche^ REGIFUGES.
On admira deux sermons qu'il prononça en 1562,1e FUGGER ( Huldric ) né à Augsbourg d'une famille
F.u ta FUI
;.fìj.tklíe & trè's-puissante,embrassa les dogmes des pré- qualités dont on vient de parler, les qualités de con-
tendus réformés,après avoir été camérier du pape Paul seiller de guerre de l'empereur de conseiller privé j,'
faisoit de très^grandes dépenses en manuscrits ,
Se dé grand-chambellan de Tèlécteur de Bavière. L'em-
111. U ,
au'il recherchoit soigneusement pour les faire impri- pereur Ferdinand II T éleva au rang des comtes, Se
famille lui intenta procès à cette occasion, Se Philippe!V, roi d'Espagne, lui donna en 1*628 Tordre
mer. Sa
lui sir ôter par sentence, Tadministration.de son bien. de la Toison d'or. II acquit les seigneuries de Crun-
Cet affront
ìe-plòngea dans un si violent chagrin, qu'il bacli, Frev/eneck, \Vin.cldiausènSeMazenys,8c mou-
félon quelques-uns. II paraît cependant rut en 1644. 11 avoit épousé én premières noces eii
en mourut-,
par
son épitaphe, qu'il sut rétabli dans la possession de 1612 , Marie, barone Se maréchale de Pappenheim*,
son bien, Se qu'il recueillit la succession d'un de ses qui mourut en 1616: 8c en secondes noces Marie-
frères, 11
légua fa bibliothèque, qui étoit très-belle, Élisabeth barone de Walburg, qu'il épousa en i\6i 8,
,
Palatinat, Se du revenu pour Tentretien de six éco- Se dont il eut 18 én'sans. PHILIPPE-EDOUARDFùgçer
-n
liers. Fugger mourut à Heidelberg , âgé de 58 ans, au Se OCTAVIEN Fugger;-, de la même famille, tous deux:
mois de juin'de Tannée 1 5 84.* DeThoiv^/. 80. Baylej fort attachésà la religion catholique, ont fait dé grands
diction, crit biens aux Jésuites d'Augsbourg: ils ont dépensé une
FUGGER ouFOUCKER, nom d'une famille con- somme très-cohsidérable au bâtiment de la maison de
sidérable d'Augsbourg en Allemagne. Les Fouckers ces pères, 8c leur ont fait présent de plusieurs maisons
noient les plus riches négociansde leur ville j du temps avantageusesdont ils avoient hérité. Philippe-Edouard
de l'empereur Charles-Q«i/zt,.Se ils obtinrent de cet étoit baron de Kirchberg Se de Weissenhorn né en
,
empereur un privilège pour faire seuls passer de Venise 15 46 , Se mort le 14 àòùt 161 8. On asiure qu'ilétoit
Allemagne toutes les épiceries qui se distribuoient fort savant, sár-toùt dans Tastronpmié. Sqn amour
en
France Se
, ies autres pays voisins; Commè elles pour les sciences le porta à né rien épargner pour
dans
en
ne
venoient alors du Levant que par la mer rouge, ôe augmenter là bibliothèque Se lé cabinet d'antiquités
de-là par la mer Médirerranée 3 elles étoient rares 8c des Jésuites d'Augsbourg: lá collection en ayoit été
fort cheres : ainsi les Fouckers firent une si grande fqr^- commencée par Raymond Fugger, Se continuée par
tnne, qu'ils étoient estirnés les plus òpulens de tòutè
sacques Fugger.
FAllemagne, où-il y a encore un proverbe qui dit d'un FUGGERS, les terrés des comtes de Fuggers. Etat
homme fort accommodé, qu'il est aussi riche que les d'Allemagne,situé dáiis la Souabe. U est divisé en deui
,

Fouckers.On rapporte de ces riches négocians,que l'em- parties. L occidentale est au midi de la ville d'Ulm. Ellé
pereur Charles-Qz/i/zí, au retour de
Tunis, passant en peut avoir dix- lieues de long, Se tróis ou quatre de
Italie, Se de-là par la ville d'Augsbourg, logea chez large. Weisienhorn,Babenhausen Se Kirchèm en sont
lui leur reconnoissance, les lieux principaux. L'orientale ,est au confluent du.
eux; que pour marquer un
jour entr'autres magnificences dont ils le régaloient, LeckSe duDanube,entrela ville d'AugsbourgSe celle
ils firent mettre sous la cheminée un fagot de canelle de Donawert. Elle a six lieues de long fie trois de
, 3
large. On n'y voit que des villages dont Biberbrach
qui étoit une marchandise de grand prix, fié que lui fie
ayant montré une promesse d'une somme très-consi- Obendorfsont les plus considérables.Les Fuggers pos-
dérable, qu'ils avoient de lui, ils y mirent le feu sèdent encore plusieurs terres en Bavière, dans THe-
,
&en allumèrent le fagot, qui rendit une odeur Se une gow, dans le Thurgawj niais particulièrement dans
clarté d'autant plus agréable à l'empereur qu'il se vit
; la haute Alsace. Ils sont divisés en plusieurs branches^
quitte d'une dette que ses affairés ne lui permet- 8c ils passent pour les plus riches comtes d'Allemagne',
toient pas alors d'aquirter. * Félibien entretiens far mais leur noblesse n'est pas ancienne. Jacques Fuggers j
les vies des peintres.
, bourgeoisd'Augsboúrg;futennobli par l'empereurMa-
FUGGER ( Othon-Henri) comte de Kirchberg 8c ximilien I, auquelil avoit prêté des sommesconsidéra-
de Weissenhorn fils de CHRISTOPHE Fugger naquit bles. Cette maison doit son élévation au "commerce, St
en 1592. II , d'abord parmi les Espagnols,
servit , fie en leur postérité fie leurs alliances qui,sont considérables,
1617 il se trouva au siège de Vercelli, que D- Pedro sont rapportées par Rittershusius, 8c par Ihihofdans son
de Tolède avoit entrepris, fie il obtint
y un régiment. livre intitulé Nótiïia ìmperii.
Dans la fuite la
guerre de Bohême s'étant allumée , il FUIREN ( Henri ) docteur en médecine, Se pro-
leva, des
troupes dans la Souabe pour le service de fesseur royal à Copenhaguedans le Danemarck, étoit
l'empereur,fie les conduisit en Bohême où il se trouva fils du médecin George Fuiren botaniste fie chy-
miste rrès-habile, 8c de Marguerite , Finck', fille de?
aux expéditions militaires, de même que dans le Pa-
latinat Se ailleurs. En 1624 il fut envoyé aux Pays- Thomas Finck, dont
nous avons parléplus haut. II vihc
Bas
avec quelques troupes auxiliairespour le roi d'Es- au monde le 28 mai 1614, fie fut instruit aux lettres
pagne, Se il se trouva au siège de Breda sous le mar- par sort pere 8c aux bonnes moeurs par fa mère, dont
quis de Spinola. À son rétour en Allemagne il leva
, très-connue. 11
, la sagesse étoit ne se contenta pas d'ap-
quelques nouveaux régimens pour la ligue catholique, prendre les langues grecque fie latine, fie de lire les1
& les conduisit dans la Hesse
pour séparer de la confé- meilleurs auteurs qui ont écrit en ces langues, il vou-
dération le landgrave Guillaume. íl chassa les Hessois lut aussi approfondir la philosophiefie toutes les parties
du pays de Fulde, fie s'empara de Vach 8c deFried- des mathématiques, 8c ensuite passer à la médecine
land • fie
comme il vouloir pousser plus loin , les Im- qui fUt après fa principale occupation. Docile aux ins-
périaux
ayant perdu lá bataille près de Leipsick, il se tructions des autres i il n'hésita pas de visiter les pluá
vit obligé de joindre le général Tilli près de Fritzlar. célèbres académies á de fréquenter les plus habiles,
«stombèrent tous deux fur la Franconie en 1632, fie d'étudier leur maniéré d'agir 8c de demander leurjá
s emparèrent de Rothenbourg fie de Windheim. On
,
conseilsy Se quoique fa famille seule lui fournît beau-
donna ensuite le commandement d'une armée à
part coup d'habiles gens, sur-toút en médecine, il voulut
» rugger dans la Souabe, où il se rendit maître de aussi entendre les étrangers Se profiter de leurs lumiè-
J-andsberg après quoi il fut fait grand maître d'ar-
res. C'est ce qu'il fit à Sora, à Leyde, à Amsterdam,
tillerie. En,
1634, lé feld - maréchal Altinger étant àUtreeh 8c à Paris, où il demeura assez loiig-remps ';
niort, Fugger fut fait général de toutes les troupes de Se où il vit tout ce qu'il y avoit de son temps de plus
Ravière Se de la ligue. En
cette qualité il marcha expérimenté Se de plus estimé entre les physiciens,
devant Ratisbonne la prit 8c se
trouva ensuite à la médecins 8c mathématiciens.II fit aussi quelque séjour
^taille de Nordlingue. , En à Montpellier, dont Técole de médecine a eu depuis
16 3 5 il prit Augsbourg, y
en mit un autre com- long-temps ce que Ton a vu de plus habile eh ce genré
"cposa se sénat luthérien, Se
pose de Catholiques. Fugger joignit
aux titres fie aux dans le reste de TEurope. S'étant ensuite
embarqué st
FUL FUL
Marseille ,il alla à Gènes, à Pise à Florence , à Bou- Nous avons ses oeuvres imprimées séparément en IÍC9
logne Se à Padoue où il .s'arrêta ,plus qu'ailleurs. Se par les soins de Charles de Villiers, docteur de Paris
où il s'acquit une grande réputation. 11 y fut intendant Se dans la bibliothèquedes pères de Cologne où \'0
,
de la bibliothèque de la nation allemande Se eut le trouve 134 épîtres, des sermons, des canons df
titre de conseiller, Se on voulut Télever aux, premières proses des hymnes, Se quelques vers. On lui atrribu
,
dignités de Tuniversité y mais fa modestie, encore plus aussi la vie de saint Aubert, évêque de Cambrai,
rat
grande que fa science le porra à les refuser. Après un portée par Surius, sous le 1 3 jour du mois dedéceni
, bre. Le P. dom Luc d'Acheri nous a donné da-
long séjour à Padoue, il visita les autres villes princi-
pales de TItalie qu'il n'avoit point encore vues prin- Taddition au second tome du fpicilége une lettre d
, ,
cipalement Venise Rome Se Naples. De-là, après Fulbert de Chartres, fur les biens ecclésiastiques, dar
, Plaisance, Mantoue Milan laquelle cet auteur établit, que ces biens sont destine
avoir parcouru Parme,
,
il se transporta chez les Suisses, Se s'arrêta à Bafle, où,, pour la nouriture des indigens, Se traire ensuite de 1
à la prière des magistrats,-il donna quelque temps des vente des-vases sacrés, dans la nécessité pressante de
leçons publiques. On en fut si satisfait, qu'en 1645 pauvres. D. Martenne a publié dans le tome I de so
on lui conféra les honneurs du doctorat, Se que Ton fit Thésaurus anecdotorum, une nouvelle lettre de ce prél;
tout ce qu'on put pour le retenir, mais ses courses contre les évêques qui alloient à la guerre en ce temp
n'étoient pas finies. Sorti de Bafle, Fuirén vit So- là. Cettelettre ne le cède point aux autres de Fulbert
leurre Berne, Lausane, Genève entra en France
, , , que Ton a raison d'estimer comme la plus précieuí
fit quelque séjour à Lyon Se à Orléans Se revinr à portion de ses ouvrages. Ces lettres sont en effet bie
Paris d'où.il retourna enHoliar.de, entra , dans les écrites, pleines dés marques de -son zèle Se de fa fer
, mèté, Se tort utiles pour connoître Thistoire, & fur
pays du nord, Se enfin après treize ans de courses , il
se rendit à íà patrie Se se fixa à Copenhague. Dans
, tout la discipline Se les usages de son temps. On y voi
tous ces voyages il botanisa dans les lieux les plus cé- aussi combien ce saint prélat étoit considéré de Robert
lèbres Se dans les plus inaccessibles y il examina avec roi de France, de Canut, roi d'Angleterre, de Ri
foin toute la nature sonda les fossiles, les minéraux chard II,duc de Normandie,deGuill'aume,duc d'Aqui
de toute espèce, fit , quantité de dissections des expé- taine, Se de la plupart des seigneurs Se des prélats d
riences physiques de toute sorte étudia les ,langues de son temps. Fulbert gouverna son église pendant 1
,
tous les pays qu'il parcourut , voulut connoître , au ans Se 6 mois. M. Tabbé Fleuri met fa mort en 1015
moins en abrégé, leur histoire, leurs moeurs leur M. Baillet dit la même chose, Se ajoute que ceux qn
, placent fa mort Tannée précédente n'ont pas fait ré
génie, leurs coutumes. Se même un peu léur jurispru- ,
dence. Depuis son retour, au milieu d'une bibliothè- flexion que les anciens auteurs qui'en ont parlé, com
que nombreuse & choisie, qu'il avoit amassée, des amis mencent les années à Pâque, Se qu'ainsi Fulbert cl
qu'il s'étoit faits de ses compatriotes qui Testimoient
, mort le 10 avril 1029. Mais M. Baillet n'a pas íai
beaucoup, il ne vécut que pour Futilité des autres, Se attention lui-même que ces anciens auteurs disent qu
pour augmenter ses connoissances. Pour continuer ce ce prélat mourut la veille du jeudi-saint le 10 avril
bien après fa mort, il laissa une bibliothèque de mé- Se par conséquent il n'est pas mort Tan 10195 car Pá
decine très-considérablepour Tutilité publique. II mou- que éroit cette année le 6 avril, au lieu qu'il étoit 1
rut vers le milieu de Tan 1650, n'ayant pas encore 14 avril en 1028: ainsi il faut fixer la mort de Fulbet
quarante-cinq ans, pendant le siège de Copenhague. au 10 avril de Tan 1028. 11 fut enterré à S. Pierre ei
Thomas Bartholin docteur en médecine, prononça Vallée. L'épitaphe suivante confirme ce que Ton vien
, de dire contre ce que Ton lit dans M. Baillet & dm
son éloge funèbre où Ton trouve assez d'éloquence Se
,
beaucoup de sentiment. On a de Thomas Fuiren/>/-<«- M. Fleuri : elle est en ces rennes -.L'an de l'incarnat'w,
Icaiones Bafîleenfcs, imprimées à Balle en 1645, i/z-8°. 1 o 1S, le 1 o avril, mourut notre pere Fulbert de véncraU
THOMAS Fuiren son frère a fait imprimer le cata- mémoire l'ornement des évêques de son temps, la lu
logue de fa bibliothèque ,en 1660 ,à Copenhague, ,
ïniere du monde le nouricier des pauvres le consolateu
, ,.
i/2-40, 8c une description des rarerés les plus considé- des affligés, & le fléau des brigands. 11se distinguase,
rables de son cabinet auisi à Copenhague en 1 663 par son éloquence & par son habileté, non-seulcmen
,
i/2-40. ^°ye\ f°'!l éloge par Bartholin j Se la bibliothèque
, dans les-sciences divines mais encore dans les arts li
de Manger, liv. 6.
,
béraux.* Glaber, /. 4, c. 4. Guillaume de Malmesburi
FULBERT, évêque de Chartres célèbre par son /. 2 c. 1 1, & l. 3 de gest. Angl. Adelman, epist. a
savoir Se par sa sainteté vivoir sur la^fin , du X siécle ,
Bereng. Alberic, en la chron. Henri de Gand. Trithé-
,
8c au commencement du XI. Quelques auteurs le met-
,
me. Sixte de Sienne. Possevin. Baronius.'Bellannin
tent entre les chanceliers de France , sons le règne du Robert. Sainte-Marthe. Du Tillet. Vignier. Chopin
roi Robert y mais ils se trompent : Fulbert fut seule- Mir-aulmonr. La Noue. Volïìus,Sec.Du Pin, biblióth
ment chancelierde Téglise deCharrres, en même temps des auteurs eccléstast. XIsiécle. D. Rivet, hist. Huerait
qu'il en étoit écolâtre. Au reste il avoit été disciple de de la France, tome VII.
, de Sylvestre Iì, Tan
Gerbert, qui fut pape sous le nom sf^f FULBERT. On connoît deux archidiacresd
999. II vint de Rome en France , fie fit des leçons Rouen,Se un religieux cle S. Ouen de la même ville,qu
publiques dans les écoles de Téglise de Chartres. Sa vivoient à la fin du XI siécle, Se au commencementd;
réputation lui attira des écoliers de toutes parts , qui suivant. Comme ils étoient presque contemporains,c
sortirent de son école pleins de science Se de piété, Se étoient tous trois du clergé de Rouen cela a donn
,
répandirent ces lumières dans la Fiance Se dans TAl- occasion de les confondre, Se d'attribuer à un seul 1
lemagne y de sorte que presque rous les habiles gens même auteur des ouvrages qui appartiennentà deu
de ce temps-là faisoient gloire d'avoir été de ses disci- ,
personnes différentes. Je vais les distinguer, en parlas
ples. II succéda Tan 1007, à Rodulphe sur le siège de chacun dans des articles particuliers suivant le
, ,
de Téglise de Chartres. Lé duc Guillaume pour se lumières que fournir D. Rivet dans son histoire Huer- o.
Panacher, lui donna la trésorerie de S. Hilaire de , la France.
Poitiers, Se Fulbert ne garda ce bénéfice avec son évê- Ddf" FULBERT archidiacre de Rouen qui vivo)
, ,
ché que pour en employer les revenus à rebâtir son après le milieu du XI siécle. Orderic Viralis, hist-cec
, II 1. 3, lui donne la qualité de conseillerde Tarchevcq"
église. eu r même quelque envie de renoncer à Tépis-
copat y mais Odilon,abbé de Cluni, qu'il consulta Maurille, Se le titre de sophiste, qui n'étoit encoi
là-dessus lui conseilla de le garder. C'étoit le prélat alors employé que pour désigner un homme instr»
, des belles-lettres Se de la philosophie. Orderic no1
de son temps qui avoit le plus d'amour pour la disci-
pline ecclésiastique, fi:le plus de fermeté apostolique. apprend qu'en io<6 Fulbert, fie quelques autres pe
sl 1 ' solin
tVh ì? ÙL ,...á.òi
^biinès de distinction accompagnèrent Mauriîle,& Htt- Tibère son esprit devenu imbécille par Tâge. * Tacití.
àues, évêque de Lysieux, dans une visite qu'ils firent annal. I. z, c. 28.
? l'abbaye de saint Evroul, afin d'y rétablir la paix Se FULCOIUS., pocte latin -, fort célébré én France j
le bon
ordre. Le B. Maúrille occupa le siège de Rouen dans Tonziéme siécle, fie principalement sous le régné
pendant 12 ans,depuisio 5 5 ,jusqu'en août 10 67. Orderic de Henri I, étoit né à Beauvais. Sa famille étoit ausfî
point à
ce Fulbert le titre d'archidiacre; mais du même pays, comme nous Papprenonsde lùi-mêmV:
ne donne
q est hors de contestation que c'est le même Fulbert : son pere se nommòit Anselme ; Se Ton dit qu'il étoit
qui remplissoit cette dignité en 1055, Se dont on lit : surnommé le Petit, à. cause de sa taille : sa mère se
la
souscriptionaprès celle des évêques de la province, nommoit Emme ou Emorie. II est qualifié de famille
de quelques chartes. 11 est auteur d'une vie de '• nobles mais la fortune ne répondit point à son extrac-
au bas
S. Romain,
évêque de Rouen, qui a été imprimée en rion : Anselme Se Emirie eUrént en partagé un bien,
jío9 en un volume i«-8°. par les soins de Nicolas plus désirablei la vertu} Se leur fils lés imita. C'est
Ki^ault. Celui-ci n'ayant point dans son manuscrit ce que Ton apprend de cet éloge de Fulcoius, fait
l'épître dédicatoire 3 par laquelle Fulbert adresse son au nom de la ville de Beauvais, niais bu iTparlè lui»
ouvrage aux chanoines
de Rouen j a attribué cet ou- même s
vraee à un auteur
beaucoup plus ancien. D. Mabillon
a
pris aussi Técrit de notre archidiacre3 pour la plus Bèlvácúsnatale méum, natale parèntum ;
ancienne vie en prose de S. Romain. Mais depuis que Dicor FULCOIUS ,fcrvdtùih carminenòmén:
cette
épître dédicatoire a été publiée dans le tome 1 du Filius Anfelmi diai pro corpore Parvi,
Thésaurus anecdotomm de DD. Martene Se Durand, Filins ac Emma, G. junao corpore Gemma.
on a
rendu Touvrageà son véritable auteur. Ce Fulbert Qui de pâtre meo Vcrum desiderat, altum
eft aussi auteur de la vie de S. Rémi, autre évêque de Novérit effe genus, quarendò quidàliiUs effet ':
Rouen. DD. Martene Se Durand Tont publiée dans le Si defortunâ, fortunafuit genus infrà.
tome III de
leur Thésaurus anecdotomm. D. Rivet at- De virtute quidem;fuperavitcatèra virtus :
tribue encore à Fulbert d'avoir rédigé Pordre & la ïna-r Virtus & genus & fortàna, parem gènitricem
nlere de célébrerle concile provincial, & d'ordonner un Conceffere mihi proavis.
évêque dans la même église, qui se trouve à la fuite des
v

actes des archevêquesde Rouen, publiés par D. Ma- Fulcoius i né, comme on le trait, vers Tan ióio;
billon au tome II de ses analectes. étudia, à ce qu'il paraît, dans Técole de Reims sous
le-célébre Hermanne, qu'il appelle son maître dans 3
0^* FULBERT , moine de S. Ouen de Rouen 3 dans Té-
leXI siécle, écrivoit sous Nicolas, abbé de S. Ouen, piraphe qu'il composapour lui. Dans la fuite, il fit
contemporain du B. Maúrille fie de ses deux succes- fa résidence à Meaux fie il y exerçoit Tordre de sou-
j
seurs. On peut légitimement douter qu'il ait vécu au- diacre. Mânassés, archevêque de Reims Testimoit
delà de Tannée 1092, qui est celle de la mort de Tabbé beaucoup, fie le poète lui á adressé plusieurs , de ses
Nicolas. II est auteur de Thistoire des miracles de S. écrits, dont on conserve un certain nombre dans la
Ouen, patron de son monastère j publiée par les Bol- bibliothèquede la cathédrale de Beauvais fie ailleurs.
landistes, au 14 d'août, fie d'une vie de S. Aicadre Le pere Mabillon dans son IV siécle Bénédictin , lui
vulgairement S. Achart, second abbé de Jumiége
, donne Tépitaphed'Otger, célèbre Bénédictin de saint ,
Surius 16 septembre 8c dont le ,
pere Faron dé Meaux : au quatrièmetome de ses annales
rapporte au
il dit qu'il écrivit en vers la vie niême de saint Faron,j
que 3
du Moustier a fait réimprimer une grande partie dans
son Neustria pia. 8c au tome V il rapporte les vers que Fulcoius corn-
,
rj^* FULBERT. Orderic Vital parle d'un autre Fui" f>osa pour célébrer la Celle en Brie, prieuré à quatre
bert, archidiacre fie doyen de la cathédrale de Rouen ieues de Meaux, dépendant de Marmoutier : c'étoit
qui étoit une
,
grande lumière à cette église. II a fleuri autrefois une abbaye considérable. U parlé aussi d'une
à la fin du XI siécle, fie au commencement du suivant. longue piéce du même, en Thonneur de saint Blan-
Se sentant atteint d'une maladie mortelle ,»il eut la din, gardeur de porcs , inhumé dans le même lieu de
dévotion de mourir dans Thabit de S. Benoît. II le la Celle, en Téglise de saint Pierre piéce où le poète
reçut avec de grands sentimensde piété, 8c y mourut sait passer en revue tous les saints, de MeâUx. Dom
en u 26 au plutôt, 8c même seulement après 1128, Toussaint Duplessis, Bénédictin de la congrégation de
s'il est le mêmé que ce Fulbert, qui assista cette année- saint Maur, en a fait imprimer un fragínenr où est
là à un concile de Rouen. II fut enterré dans le cloître cette liste , parmi ses pièces justificarives de This-
de S. Ouen devant le chapitre, avec un éloge en roire de Téglise de Meaux, pages 452 8C453-. il y
,
sonne d'épitaphe qu'on trouveradans l'auteurcité ci- ajoute un autre fragment d'une lettre de Fulcoius
après. Elle marque fa mort au 21 décembre fans spé- à Tabbé Hugues, 8c Tépiraphe de Gaultier Saveyr,
cifier Tannée. *
,
D. Rivet, hist. littéraire de la France, évêque de Meaux, par le même poëte. Dom Mabil-
tome VIII. lon dit que Fulcoius avoit écrit aussi fur Richer, évê*
FULCHER, abbé, puis évêque de Tyr, fie pa- que de Sens, fur Hugues de Die, ôc autres prélats ,
triarche de Jérusalem dans le XII siécle succédaà fur les abbés Hugues de Cluni, Ives de Saint Denys
Guillaume Tan
, II fit deux , à Rome, Lanfranc 8e Anselme du Bec : qu'il avoit de plus com-a
vers 1146. voyages
dont le second fut,entrepris contre les religieux hospi- posé les épitaphesde son maître Herman ou Herman-
taliers qui
,
vouloient pas se soumettre aux évêquesy
ne ne , d'Anselme fie Emone, ses pere fie mère, de ses
& il mourut Tan 115 9, extrêmement âgé. Baronius dit frères Adam 8c Triticus, d'Eíceline fa nourice, 8c
^ii'ilétoit d'Aquitaine: peut-être étoit-il ce Fulcher de de Hugues, qui de chevalier se fit moine. Mais son
Chartres, qui écrivit Thistoire du roi Baudouin, dont principal ouvrage fut son livre de Nuptiis Christi& Ec-
Jl étoit chapelain. * Guillaume de Tyr hist. bel/, clefia ( des noces de Jesus-Christ fie de Téglise ) c'est Tan-
,
sac 1.14, 19, &c. Baronius,A. C. 1131., 1146 &feq. cien restament, jusqu'aux Rois inclusivement, avec
Voulus, des hist. lat. pag. 775. Possevin, in app. quelque chose fur le nouveau : le tout en sept livres
far. &c. écrits en forme de dialogue, entre Tesprit fie Thomme.
,
FULCHER ou FULGOR cherchât LIMOGES. Fulcoius donnades titres singuliersàla collectionde ses
,
FULC1N1US TRIO, célèbreaccufareur, sous l'em- poésies : voici comment il en est parlé dans la piéce
pereur Tibère y mais étant lui-mêmeà son tour accusé mentionée plus haut:
de quantité de crimes, il écrivit dans son testament
plusieurs accusations
contre Macron Se les principaux .... Carminenoto
franchis du prince : il reprochoit en même temps à Scripsi bis quino trinoque volumine libros,
Terne V. Partiel. Eee
A02, FUL .FUL:
Çujus UTRUM, cujus NEUTRUM ,cujussit UTRUM- I par cette conduite , il.fit arrêter Heldin, qu'ilne re-
QUE lâcha que lorsqu'il eut restitué ce que lui. Se ses pré
Nomeh & est, afat hoc ferit istud , colligit illud, décesseurs avoient usurpé sur Téglise de Lodève
, &
RemorumManaffe paftori refpecieque. qu'il eut promis de se conduire plus sagement. 11 tâcha
cependant de le gagner dans la fuite soit par ses
On peut Voir les raisons de ces titres,daus une préface , de ma-
nières soit par ses discours. Les comtes Toulouse
fur Tes ouvrages de l'auteur, qui est du même siécle, ,
Se de Rouergue donnèrent aussi occasion l'un Se l'autre
8c qui á été imprimée depuis peu dans le deuxième d'exercer le zèle épiscopal qui animoit le saint prélat
volume, dés dissertations de M. Tabbé le Beuf, fur Le premier, qui étoit Guillaume Taillefer, par sa
Thistoire ecclésiastique Se civile dé France, où Ton vie très-scandaleuse, Se par son divorce injuste avec sa
trouve aussi des vers de Fulcoius , au pape Alexandre femme légitime y Se le secondqui étoit Raymond
II Se à son archidiacre Hildebrand, qui fut depuis le sa cruauté. Ce dernier, peu touché de ce que dans
par
une
pape Grégoire VII. Quand Fulcoiusfut mort, un poëte famine qui désoloit le pays Fulcrand avoit distribué
dont le nom n'est pas connu, composa à son honneur ,
plusieurs piécês de vers, où il fait parler les villes de aux pauvres tout ce qu'il avoit, jusqu'à vendre ses
meubles Se leur en donner le prix, ayant appris qu'il
Beauvais dé Chartres, d'Orléans Se de Paris. M. le alloit en Rouergue pour y recueillir des grains réso-
Beuf, qui, a rapporté ces vers, 8c discuté ce qui re- -,
lut de le piller au passage. Mais frapé de fa présen-
garde la personne Se les ouvrages de Fulcoius, croit
ce , il s'écria tout effrayé, en parlant à ses gens: » Re-
que lé mausolée de ce pocte fut environné de tous ces » tirons-nous , celui que nous poursuivons est un sen-
éloges poétiques. Voici une de ces pièces en" forme
,
d'épitaphë.': cest celle qui est au nom de la ville de » viteur de Dieu des plus pacifiques. » U se retira en
effet, laissant continuer fa route au saint évêque, qui
Paris. acheta suffisammentde grains pour subvenir aux be-
soins des pauvres jusqu'à la récolte suivante qui fut
Cur prafumis homo requiem violarefeputchri ?
Quid tantàm inventes ? olidum vacûmque cadaver. très-abondante. Le monastère de S. Sauveur de Lo-
Improbafi qua manus me laferit, attamen unam dève doit fa fondation au même prélat, comme on le
Linguafepulturam peperit mihi non perituram, voit par une bulle du pape Calliste II, de Tan 1113.
Quam cunats annis non diluet ignis & amnis , Ce saintévêque étoiten 1005 dans un âgé fort avancé-
Necfolidis: mûris fuerit càm durafecuris. mais quoique courbé sous le poids des années, on ne le
vit jamais se relâcher de fa première ferveur Se de fa
* Outre les auteurs cirés dans cet article, il faut con- vie pénitente. Ayant vers ce temps-là témoigné trop
sulter sur Fiilcoiusv Se ses ouvrages Xhistoire littéraire de fortement son indignation contre Tapostasie d'un évê-
la France!, par quelques religieux Bénédictins de'la que voisin , que la fureur du peuple brûla vif peu
congrégation de saint Maur tome VHI, i/2-40, de- après, fie ayant appréhendé d'avoir donné occasion à
,
puis la page 113, jusqu'à la page 120. cette action qu'il défapprouvoit, il entreprit, selon
FULCRAN ou FULCRAND(Saint) évêque de une dévotion assez ordinaire en ce temps-là, trois di-
Lodèye, étoit, suivant Bernard Guidonis, l'un de ses vers pèlerinages à Rome aux tombeaux des SS. apô-
successeurs qui a compose fa vie dans le XIV siécle, tres , où il sir une pénitence publique. Au troisième
fils d'un seigneur des plus qualifiés du pays. On pré- voyage il passa tout le catême dans un exercice conti-
tend que fa mère étoit fille d'un comte de Substancion nuel d'une austère pénitence. Enfin, revenu dans son
ou de Maguelone, Se peut-être fille ou soeur du comte diocèse, Se sentant sa fin approcher il fit appéller au-
,
Bernard, 1 du nom. Fulcrand parle lui-môme dans son tour de son lit les chanoines de fa cathédrale ,. Se Mat-
testament de Pons Se d'Aranfred ses frères , d'André , fred, évêque de Beziers, se fit lire en fa présence le
chanoine de Lodève son neveu, fie d'Edine fa proche Testament qu'il avoit déja sait depuis du temps le
parente. On lui donne encore; deux soeurs, que.sonas- confirma, 8c se fit transporter ensuite lie 4 février, de
sure avoir été dames de Montpellier, fie avoir donné Tan 1006 dans fa cathédrale j où il bénit le tombeau
Torigine.à cette ville. Enfin, ce saint dispose par son qu'il s'y étoit fait préparer.'Enfinil se fit rapporter fur
testamenr d'une partie du château de Roquefeuil, ce '; son grabat, reçut les derniers sacremens. Se s'étant
qui peut faire croire qu'il appartenoit à.la famille dé fait mettre à terre fur la cendre fie fur le ciliée, il y
ce saint, situé dans la, parrie de Tancien.diocèse de : expira le mercredi 13 février de la même année 1006,
Nîmes, qui forme aujourd'hui celui d'Alais, Se con- après un épiscopat de cinquante-sept ans 8c quelques
fine avec le Gévaudan, le Rouergue Se le diocèse de . jours. Bernard Guido ou Guidonis se contredit pour
Lodèye. Fulcrand fut confié par fa mère aux soins de le temps de son épiscopat. II marque qu'il fut ordonné
Thierri, évêque de Lodève, quTviVoit dans une très- le 4 février de l'an 949 , fie qu'il mourut, comme on
grande réputation de sainteté. Sous un auflì excellent vient de le dire, le 1 3 février de Tan 1006. Cepen-
maître, pn le vit bientôt faire un égal progrès dans la dant illui donne soixante-deùxans d'épiscopat. Le pere
vertu Se dans la science,; Il s'appliqua fur-toutàTétude Pagi croit que pour concilier cet auteur avec lui-mê-
des saintes lettres 8c après avoir passé par tous les de- me il faut lire que Fulcrand fut ordonné le 4 février
, ,
il fut fait archidiacre de de Tan
grés de; Tétat ecclésiastique
, 944. Mais ce savant critique s'est aussi trom-
Maguelone. L'évêque Thierri étant mort le 7 janvier pé, Se il faut s'en tenir à ce que nous avons dit. H faut
949, le clergé 8c le peuple assemblés par Tautorité remarquer , avant de finir cet article, que la date du
d'Eudes fie d'Heldih princes du peuple, pour TélecT testament de S: Fulcrand est singulière y car il est mar-
,
tion d'un nouvel évêque, firent choix de Fulcrand, qué avoir été fait le 4 février, fous le règne de Jefus-
qui à cette nouvelle prit la fuite Se se cacha. Mais Christ j lorsqu'on espéroit un roi. Ce qui montre qu'il a
ayant été enfin découvert, il fut obligé de se rendre, été dressé lorsque Hugues Capet n'étoit pas encore re-
Se Aymeric, archevêque de Narbonne, son métropo- connu roi en Aquitaine. S. Fulcrand fut honoré d'un
litain fit la cérémonie de son sacre, le 4 février de la culte public environ cent ans après fa mort. On leva
même, année, dans Téglise de saint Paul de Narbonne. alors 1011 corps de terre pour Tenfermer dans une chaste
II eut au commencement de son épiscopatquelques dis- qui fut placée avec les autres reliques de la cathédra-
putes avec Heldin , vicomte de Lodève, qui vouloit le ; mais ce précieux trésor.fut brûlé ou diflîpé par les
borner les droits du prélat. Sur la résistance de Ful- Calvinistes lorsqu'ils s'emparèrent de Lodève en 157?»
crand, Heldin irrité vint en fureur à Lodève, Se char- Se on ne put sauver qu'une main, 8e quelques autres ol-
gea les habitans de divers impôts exorbitans. Le saint scmens.* Vita S. Fulcrandi, apud Bolland. to. Il
mens
évêque pria d'abord le vicomte avec douceur de met- sebruar. Plantavit, chron. Lodev. Catel, hist. de .Lan-
tre lin à ces vexations y mais n'ayant pu rien gagner guedoc. Baillet, vies des saints , mois de février, nij-
FUL FUL
toìfc générale de Languedoc, par quelques Bénédictins, avec trop de zèle, aux erreurs des Ariens. Duranc
tome II en plusieurs endroits, Sec. Le pere Longué- son exil, il s'employa à écrire plusiejirs beaux traités ;
val, Jésuite, histoire de l'Eglise gallicane, tome VII, Se lorsqu'il fut rappelle, tout le peuple s'empressa à
liv. 19- lui témoigner fa vénération, II mourut en 529 'ou.,
FULCU1N, cherche^ FOLCUIN. ,
comme les autres croient,(en 533. On Tappella l'Au-
FULDE, ville Se abbaye célèbre de Tordre de S. gustin de son siécle , pour avoir défendu avéc courage
Benoît en Allemagne, dans le pays de Hesse est fur ia doctrine de ce saint évêque, contre les femi-Péia-
,
la rivière de Fuld, qui lui â 'donné son hom y Se est giens. II composa plusieurs ouvrages, dont quelques-
capitale du pays de Buchaw, que ceux du pays nom- uns ne sont pas venus jusqu'à nous. On a imprimé ceux
nient StiffiFuld. Saint Bonifacé
fonda cette abbaye en qui restent, à Paris, à Anvers fie à Lyon; Dé tant
744 > & Psu
aPrês obtint du pape Zacharie un privi- d'homélies qu'il avoir prêchées, rious n'en avons eu
lège par lequel ce monastère fut soumis immédiate- : d'abord que dix : Ton y a ajouté dans les dernieres édi-
ment au saint
siège. Le P. Mabillon observe que c'est tions de ses-oeuvres quatre-vingt autres qu'on lui at-
la première abbayeà qui un pareil privilègefut accordé. tribue avec quelques , autres pièces, Se fur-tout, le
11 y en avoit eu auparavantd'autres qui étoient èxemtes livre de, la prédestination8cde la grâce, qui étoit dans
de la jurisdictión des ordinairesy mais ou elles étóiènt le VII tome de saint Augustin, entré les oeuvres de cè
soumises âU métropolitain, ou ce qui les concernoit pere. Bellarmin , les docteurs de Louvain, Pòssevin ,
étoit réglé dàns les assemblées des évêques, qui étoient 8c grand nombre d'autres ne croient pas, que ce li-
,
fréquentes en ces temps-là..Le roi Pépin le Bref^con- vre , qui commence par ces mots:: Quum ìnfacris vo-
firma Texémtion accordée à Tabbaye dé Fulde, fie la luminibus litterarum, &c. Se qui contient seize chapi-
prit fous fa protection y les évêques 8c lès seigneurs tres , soit de lui. Le pere Jacques Sirmond , Jésuite,
l'enrichirent par leurs donations : on s'accoutuma à y publia en 1643 quelques pièces de S. Fulgence : Ex-
, II en avoit fait imprimer d'au-
prendre les évêques de Mayence, Se cet usage se con- cerpta contra Fabianum.
vertit eh un droit, suivant lequel il fallut qu'entré tròis tres en 1612. Sigebert lui attribue un dictionnaire his-
prélats de cette église, il y en eût aU moins un tiré de torique. * On poura consulter Ferrand Diacre, ou
Fulde. L'abbé acquit encore le droit de prendre place l'auteur de la vie de saint Fulgence, quel que soit son
dans les assemblées, immédiatement après Tarchevê- riom j saint Isidore, c. 14. Honoré d'Autrui 3 libcl. 3 ,
quede Mayence y Se vers Tan 11 35 Tarçhevêqué de c. 16, Sigeberr, c. 28. Baronius.
Bellarmin. Possevin.
,
Magdebourg ayant disputé la préséance à Tabbé de Le Mire. Labbe. Sirmon. Chifflet, fiec.
Fulde, sut débouté de. sa demande par l'empereur j FULGENT1US PLANCIADES que quelques-
Fulgence, ,
évêque de, Ruspe,
mais depuis on a pris un expédient pour faire cesser uns ont confondu avec
sortes de disputes, en plaçant Tabbé de Fulde dans florissoit vers Tan 520 fie étoit, dit-on, évêque de
ces
les diètes, au bas du trône de l'empereur.Vers Tannée
,
Carthage. 11 est auteur de trois livres de mythologie
1130 , BerthSchliz, abbé de Fulde , obtint du pape adressés à un prêtre nommé Gatus. Jérôme Commelin
Honorius II, les ornemens pontificaux, fie 20 ans fit imprimer Tan 1599 cet ouvrage , avec les autres
après Marquart son successeur fit entourer Fulde de mythologistes, Hygin, Julius Firmicus Maternus, 8t
murs, 8c en fit une ville y mais depuis ce temps-là les Alberic philosophe. Nous avons ce même ouvrage
abbés ont eu des guerres à soutenir, 8c il y en a eu imprimé Tan 1517, à Augsbourg, avec les remarques;
entr'eux qui se sont montrés de fort braves gens. L'abbé dé Jacques Locher. On attribue encore à Fulgéntius
de Fulde est prince de Tempire archichancelier Planciades, un livre des allégories de Virgile, adressé
,
de l'iinpératrice, fie primat des abbés d'Allemagne. à Ghalcide, grammairien. * Voye\ Baillet, jugemens
II relève immédiatementdu pape, auquel il paye qua- des savans fur les gramm.
tre cens florins après son élection. 11 précède les autres FULG1NATES, peuples anciens de TOmbrie en
abbés, princes de Tempire, dans les diètes. Les reli- Italie, dont lá capitale étoit Fulginium ou Fulïiriium, à,
gieux de cette abbaye doivent être tous gentilshom- présent Foligni, ville de TÉrat ecclésiastique, qui est
mes y Se ont droit d'élire un d'entr'eux pour leur abbé y au pied de TAppennin , à 21 milles de Pérouse, 8c ì
comme ils firenr le marquis Gustave Adolphe de Ba- 10 d'Assise. Les confitures de cette ville étoient en
rér
den Durlac qui fut ensuite cardinal, fie mourut en putation. * Plin. /. 3 3 , chap. 14.
1677. * Heiss, histoire de l'empire, l. 6. Bruch. chro- FULGOR, divinité des anciens païens, qui prési-
nol. mon. Germ. Brower, antiquit. Fuld. Mabillon doit aux éclairs, aux tonnerres ôe aux foudres , ainsi
ann. ord. Bened.
, nommée du mot Fulgor, qui signifioir en vieux latin,
FULGENCE (Saint) évêque deRuspe en Afrique, éclair, aussi-bien que Fulgur. On Tinvoquoit pour être
ne à Lepté, ville de la province Byzacène, vers Tan préservé de la foudre. * S. Augustin , de civ. Dei, /.
4<>5 011 467, eut pour pere Claude, Se pour aïeul 6, c. 10. Sénéque , quasi, natur. z , c. 1.
Gordien. Ce dernier sortit de Carthage où il étoit sé- FULGOSE FREGOSE (Raphaël) célèbre juris-
ou
nateur pour se dérober à la tyrannie de Genseric, consulte dans le XV siécle vers Tan 1438 , naquit à
roi des, Vandales. Mariane, mère de Fulgence, ayant
,
Plaisance comme les auteurs de ce remps-là le mar-
,
perdu son mari, fit instruire son fils dans les lettres quent expressément, 8e comme Tassure son épitaphe,
grecques 8c latines. Quelque temps après, il quitta le qu'on voit à Padoue dans Téglise de S. Antoine. Les
siécle, Se se retira dans la solitude où son mérite le écrivains de Gènes soutiennent qu'il avoit pris nais-
, sance dans leur ville, fie peut-être en étoit-il origi-
nt choisir pour conduire ses compagnons. L'an 500
d vint à Rome visiter le tombeau des bienheureux naire. Au reste , il étoit savant dans le droit canon ôC
apôtres y fie s'étant trouvé dans une cérémonie cù civil. Jean Galeas Visconti, duc de Milan, Tattira
Théodoric haranguoit, il fut si surpris de la magnifi- dans Tuniversité de Pavie , où il donna des leçons du-
cence de la cour de ce prince qu'il s'écria avéc ad- rant six ans fur le droit canon. II Tenseigna depuis
à
miration • Si Rome terrestre est,st éclatante &fi belle Plaisance, sa patrie-, ôe à Padoue, où il mourur. On y
quelle doit être la Jérusalem céleste
, voit son tombeau dans Téglise de S. Antoine. II fit di-
à
Dieu promet
fa élus ? A son retour en Afrique,queil bâtit un mo- vers ouvrages : Super codice , lib. IX. Super ff. veteri,
nastère fie le laissa
, pour se retirer dans une solitude lib. XXIV. Super ff. novo. lib. XII. Opéra bulcutica ,
au milieu de la mer. On le rappella dans son monas- sive controversiarum forensium 6' quastionum prac-
,
|ere-, Se afin de Tempêcher d'en sortir une seconde sois, Iticarum décades IV. Confilia pofihuma criminalia ,.
,
j éyeque Tordonna prêrre. Quelque temps après, on feudalia, & testamentaria, &c. * Trithéme, de script,
Jjji donna le
gouvernement de Téglise de Ruspe fie eccles. Jacques-Philippe deBergame, antr. Gefner,
, , biblióth. Foglietta, in elog. Gen. Bizarro, hist. diGcn.
* tasimond Texila en Sardaigne, parcequ'il s'opposoit
Tome V. Partiel. Eeeij
404 FUL FUL
Ghilini theat, 4'huom.ktter. Soprani firitt. délia tous les ouvragés qu'il avoir eu dessein de faite ìm
Liguìia,,&c. , primer, on 11 a publié que ses mifiellanea theolopiea
FULGOSE,(Baptiste;) -cherche^ FREGOSE. &.sacra où il y a beaucoup d'érudition y Seun
dix à cet, ouvrage, où il répond fortement à Jean Dru.
appen-
FULGUR1TUM.Les Latins appelloient ainsi les
lieux ou les {choses fur. qui la foudre étoit tombée, sius qui Tavoit accusé dé plagiat Se d'erreurs. * Voye-f
quasifulgurc iaum. Ces lieux, aussi-bien que ces choses, cet ouvrage même de Fuller, Se Wood, dans ses an-
devenoienr sacrées ,3 il n'étoit plus permis d'en faire tiquitàt. òxvniens.
-des usagés profanes^ on.y élevpit un autel,.Se on y FULLER (Thomas) né à Alwinkle , dans le du-
faisoit uh sacrifice de brebis de deux ans, d'où ces lieiix ché, de Northampton, aumônier de Charles 11 ro;
étoient appelles-bidentales bidentalia. Les Grecs pla- d^Angleterre, fut un théologien savants Se qui afajt
,
Tçoiént Tous cet autel une urne couverte, dans laquelle honneur à sa patrie. II mourut en 1662, selon Crou-
âls mettaient les restes des choses qui avoient été brû- VÍEUS , fie après lui le pere le Long. 11 avoit bien étu-
lées pu noircies par le tonnèrre.rceque lès Romains ont dié Técriture sainte Se Thistoire ecclésiastique. Le pere
imité. Les augures faisoient cette fonction : il y àvoit le Long cite de lui [biblióth. sacra, page 73 5 ,) les
même des hommes préposés pour purifier les arbres ouvrages suiyans , - écrits en anglois y une descrip-
foudroyés, que Ton appelloit Strusertarii. Les corps de tion de la Palestine fie.des pays voisins, avec Thistoire de
-ceux-qui avoient été tués par le tonnerre, n'étoient ce qui s'y est passé dans Tancién fie le nouveau testa-
point brûlés y on les enterrait suivant lâ loi de Numa, ment • à Londres, 1650 fie 1662, in-fol. Commen-
au même lieu où ils étoient morts, Se il n'étoit pas taire furie livre de Ruthj á Londres, 1654^ í^-go
permis de marcher dessus. L'on distinguoit deux sortes Commentairefur le quatrième chapitré de saint Mat-
de foudres, ceux de jour Se ceux de nuit.Ils attribuoient thieu ; à Londres 1652, i/2-80. Nous trouvons en-
3
les premiers à Jupiter, Se les seconds au dieu Sum- core citées du même , une histoire des croisades
manus : si le tonnerre se faisoit entendre le jour Se la in-folio, i6yi , Se une histoire ecclésiastique, prin-
-nuit, ils i'a.ppeìloientfulgurprovorsùm,SeTattrìbuoiènt cipalement par rapport à TAngleterre, depuis Jesus-
aux deux. Les foudres servoient à prendre Taugure Christ, jusqu'en 1648 en anglois, à Londres, 1655,
,
in-fol. on dit que cet ouvrage n'est point estimé, &
pour Tavenir, Se prenoient de-là différens noms. * Ju-
vénal,yâr. 6. Plin. liv. 15. Artemidore, /. 2. Ain- que Ton trouve à la fuite une histoire de Tuniversité de
mien Marcell. /. 2 3. Festus. Pausanias, in eliacis. Lu- Cambridge.
' tain, de bett. civil. I. 1. Scholiaste de Perse. Stace, FULQUIN FÒLQUIN, ou FULCUIN, abbé
Thebaid. I. 1 o. Desiderius Herald, animadverfiones ad
,
de Laubes, cherche\ EOLCUIN.
Arnob.l. 2. Salmasstflî Solin. Joseph Scaliger, conjec- FULRADE, abbé de saint Quentin'en Vennan-
tanea ad Varronem. Antiquités romaines. dois, Se de Laubes au diocèse de Liège, étoit fils du
FULIGATTI ( Jacques) Romain, entra en 1 $95, duc Jérôme, frère du roi Pépin. Il fit rebâtir magni-
Jans la société des Jésuites. Après avoir prêché eh dif- fiquement en Tan 814 la célèbre église de saint Quen-
férens endroits de Tltalie, il fut fait président de la tin dont il étoú abbé ; comme 011 Tapprend d'une
congrégation de la sainte Vierge à Rome. 11 mourut inscription en vers que St Théodulphe, évêque d'Or-
dans la même ville en 1653. On lui doit les vies du . léans,
, de Bernard Réalin, fie de Pierre pour être placée dans cette église. II parle ainsi
cardinal Bellarmin, de Tabbé Fulrade dans les vers de la première table :
Canisius, Jésuites, Se de sainte Eiizabeth de Portu-
gal y Se une édition des lettres de Bellarmin. On dit Condere coepit opus hujus venerabilis aula
dans \c supplémentfrançois de Bafle, que toutes ces Abbas FÚLRADUS nobiliiate cluens :
vies ont été écrites en latin, par Fuligatti, qu'on nom- Namque huic Hieronimus, Carolus pater extitit ilíi,
Qui propriafpecimen gentis ad alta tulit, &c.
me au même endroit Fulignatiui. La vie du cardinal
Bellarmin fut d'abord écrite en italien 8e traduite en Fulrade étoit frère de S. Folcuin, qui fut élevé furie
latin, par Silvestre Petra-fanaa: Vita ,Roberti Bellar- siège de Térouane, sous le règne de Louis le Débon-
mini cardinalisitalicèfcripta à Jacoho Fuligatto, latine naire. Le pere Sirmond croit que Fulrade est le même
reddita& au3a à SHvestro Petra-fanaa; à Liège, 1626, qui assista avec plusieurs autres abbés au concile de
i/2-40. On a de Toriginal italien une édition faite en Noyon en 814. Theodulfi carmin, lib. z, vers. 7, 8 & <j,
1624, à Rome, i/2-40. Vita di Roberto Bellarmino, in editione Sirmundiy Scies notes du même pere Sir-
cardinale, da Giacomo Fuligatti.Pierre Morin en fit mond, page 285. Flodoard, lib. z3 hifior. cap. iS.
une traduction srançoise , qui parut à Paris i«-8°. en FULRADE, abbé de saint Denys en France dans
1625. le VIII siécle, a été un des plus grands hommes de son
FULLER (Nicolas) célèbre philologue Anglois, remps par fa piété, ses talens , les emplois qu'il a
né à Sourhampron étoit fils de Robert Fuller, Fran- eus, 8c les services qu'il a rendus à Tétat 8c à Téglise.
,
çois de nation. Quoique fans biens, -il s'appliqua à II eut également la confiance des rois fie des papes,
Tétude 8c y réussit. II acquit en particulier une grande Se la manière dont il s'aquitta des négociationsimpor-
connòissance des langues grecque fie latine. II fut en- tantes qui lui furent confiées, fait connoître qu'il la
suite secrétaire de Robert Horn, évêque de Winches- méritoit. II étoit à Rome où Pépin Tavoit envoyé,
ter fie de son successeur : mais Tamour de Tétude lui lorsque le pape Etienne II écrivit à ce roi sur la mort
fit quitter un emploi qui ne lui laissoit pas assez de d'Astolfe, roi des Lombards en 7 5 6. Fulrade revint
,
temps 8c de liberté pour se satisfaire. II se chargea de en France avec Tévêque George Se le facellaire Jean,
diriger les études de quelques jeunes gens de distinc- qui étoient chargés de cette lettre. Le pape Erienne fut
tion qu'il accompagnaà Oxford en 1584. II prit le si satisfait des négociations 8c des services de Tabbé Ful-
degré de maître-ès-artsdans cette ville, reçut les or- rade, qu'il lui donna fa vie durant un hôpital à Ro-
dres sacrés, Se obtint ensuite le pastorat de Téglise me, proche la basilique de S. Pierre, Se un autre
d'Aldington en Wiltshire. Retiré dans ce lieu, il par- proche le monastère de S. Martin. On assure de plus
tagea son temps entre ses fonctions Se Tétude de Técri- qu'il lui accorda plusieursprivilègesremarquables.Par
ture-sainte 8c des langues orientales, fie 011 assure qu'il l'un il permet que les diacres du monastère de saint
n'y avoit personne alors en Angleterre qui en eût une Denys porrent la dalmatique, afin que Toffice divin
íi profonde connòissance. Robert Abbot, évêque de Sa- s'y fasse avec plus de majesté. Par un autre il permet
lisbury, 8c Lancelot Andrews évêque de Winchester à Fulrade d'avoir un évêque dans le même monastère.
ses protecteurs Se ses amis, lui , conférèrent canoni-, C'étoit un évêque fans titre, Se destinéseulementpoW-'
un
cat de Salisbury, 8c ensuite le rectorat de Waltham. faire dans le monastère les fonctions que les. simples
íî mourut à Alclington en 1623 le 13 février. De prêtres ne pouvoient faire. Plusieurs savans croient
,
FUL FUL
avoir lieu dèrévoquer en doute la vériré de ce -p'rivi- tés du triumvirat. G'étoii: ùhé fenihïe hardie anibii
rieuse -, entreprenanre -, qui vouloir dorniner, fur ses
-
lé<7e. Fulrade obtint encore beaucoup d'autres privilè-
moins à ce que Ton prétend. On lui donne aussi maris même;, Sequicroyoit ne pouvoit trouvés "dW1'
ges au
fa qualité d'archi-chapelain. II mourut le 16 juillet cupations dignes d'elle, que dans Tadministrátïóh dés
de Tan 784. L'épitaphe que lui composa Alcuin nous aftaires publiques^ Après k baraille de Philippes gai
fait connoître qu'il fur d'abord enterré à S. Denys. Dans gnée fur Brutus Se fur Cassius -, par Octavien Auguste
la fuite ses reliques furent portées à Lebéravv, monas- Se par -Marc-Antoiné, Fulvie se brouilla avéc Auguste
tère
d'Alsàce qnil avoit fondé j Se qui est aujourd'hui qui venoit de répudier fa fille : revenue â Rome j elle
uni à Téglise primatiale de Nanci. 11 est honoré à Lé- prit les armés Se les fit prendre à Lucius Antoine -, frère
bera-tf le 17 février. Sur la fin desa vie, n'étant plus én de son mari. Auguste ayant été victorieux; elle se re-
étatjà causede fa vieillesse,d'être employé aux.ambas- tira en Orient, Se fut très-mal reçue de son mari qui
sades Se aux négociations, àusquellés il àvoit 'eu'tan't désapprPuyoit cette ruptureiSequi d ailleurs n'étoit* pas
de part, principalement sous le règne de Pépin, il bien aise d'être observé dé si près dans ses amours àvë'c
S'appliqua.â-J.'embelliflement dé son mônasterei II fit Gléópatré par une femme jalouse 8c vindicative; Lés
achever Téglise de saint Denys 3 Se y fit élever une reproches ,que Fulvia essuya dé la part de fòn hiari là pi-
belle roui" pour les cloches. Le moine Airard fit les quèrent si vivement 3 qu'elle èn tOinbá rhaiàtìe de cliài
portes d'airain qu'on voit encore cette
à église. On grin j Sé rhourut â Sicyonnê Tan 71 % de Ro'nie, Se 40
conserve encore l'original d'un testament de Fulrade, avant J; C. Elle laissa deux fils -, Antillùs fiancé à la
daté d'Heristale la neuvième ânnée du règne de Char- fille d'Auguste j Se puis massacré Se Màrc-Julé-Àn-
lemagne en France j 8c la quatrième de son règne èn toinei C'est cëtte Fulvia qui eut tant, de joye de la mprt
Lombardie,c'est-à-direTan 777; II y lègue une partie de Cieerón ; que fa tête lui ayant été apportée j elle en
de ses grands.biens au monastère de faiiit Denys, oà, rira la langue, la perça de plusieurscoups de ses 'ég'uil-
dit-il, divers choeurs de moines chantent jour & nuit les- les à coëffeí, Se vomit quantité d'injures contre lui $
louanges du Seigneur y ce qui mPiitré que la psalmodie mais il la faut distinguer.de cette Fulvie qui décou-
,
perpétuelle y subsistoit encore. II marque qu'il fait cés vrit à Cicéron la conjuration dé Gatilina qu'elle
-,
legs pour lé salut de son ame:, pour le repos de celles avoit apprise dé son gálâiit, qui étòit dès complices:.;
defònpereRiculfe,de íà mère Ermengarde Se dé Dio, lib. 47. PlutarcL itï.
* Appian, bell. civil. I. 5.
,
ses autres pârehs. * Hist. de Pabbaye de saint Déhys \
Alcuin , en quelques endroits de ses
Anton. Velleïus Patercul. lib. 2, cap. 74;
par D. Félibien. FULVIE, dame Romaine^ embrassa la religion des
ouvrages. Histoire de Véglise gallicane , par le P* Lon-
Juifs à la persuasion d'un de leurs docteurs ce qui suc.
gueval, Jésuite , tome IV, &c~.
cause qu'on lés chassa tous dé Rome Se de, toute Tlta-
FULVÌA (La loi) fut portée par Fulvius FÍáccUSi lie y qu'on en prir quatre mille qui furent envoyés
j
consul, Tan de la fondation de Rome 628. Par cette en exil dans Tifle de Sardaigne, Se que même 011 eri
loi il donna le droit de bourgeoisie aux habitans de TI- fit mourir un grand nombre i qui ne voulurent pas
taliej ce qui déplut fort au sénat. Quand le consulat obéir aux ordres dé Tempereur Tibère. Voici cè qui
de Fulvius fut fini, fie qu'il fut allé en Provence, cette donna lieu à ce traitement. Un J uif, qui étoit un dés
loi fut abrogée fie puis rétablie par Caïus Gracchus. plus médians hommes du monde, 8c qui s'en étoit
,
* Appian,debello civil. I. 1. Valere Maxime3L 9, c. enfui de son pays pour se dérobes aux justes châtiment
5.Plutarque, in Gracchis. que méritpiéht ses eritiiés j, s'associa ávec trois âûtrès j
FULVIA-PIA, fut mère de Tempereur Septinius qui n'étoientpas moins scélérats que lui. Ils firent pro-
Severus, comme nous Tapprenons deSpartien, dans fession d'interpréter lá loi dé Moïse, fié comiriè ils
la vie de cét empefeUr. étoient éloquénsfie persuasifs, ils convertirentquantité
FULVIA MORATA (Olympia) de Ferrare, fille de païens. Fulvie les prénarit pour des gens dé bien ^
de Fulvio Peregrino Moraío née en 1 j 26, fut élevée embrassa leur doctrine fie se riiit sous leur conduite; ils
,
auprès d'Anne d'Est, fille d'Hercule II, duc de Fer- lui persuadèrent dé leur donner de l'or- 8c de la pour-
rare , Se de Renée de France» Cette-princessequi épousa pre pbur envoyer au temple de Jérusalem. Elle he sic
i°. François de Lorraine, duc de Guise y z°. Jacques point difficulté de léur donner ce qu'ils souhaitaient j
deSàvoyé, duc de Nemours avoit beaucoup d'ami- mais bien lohi de satisfaire à là dévotion dé Fulvie ^ il»
3
tié pour Fulvia Morata, qui en étoit très-digne. En retinrent ce qu'on leur avoit confié. Getrè fripònérië.
effet, outre qu'elle étoit naturellementéloquente, elle étant venue à la connòissance de Saturnin son hiari, il
apprit èn très^peu de remps le grec Se le latin, 8c se en fit ses plaintes à Tempereur Tibère, qui 3 indigne
fit admirer
par son savoir S Se par ses bonnes qualités. de cette action, chassa lés Juifs de Rome. * Joséphe j
La duchesse de Ferrare aimoit les nouvelles opinions, antiquit. liv. XVIII, chap. 5.
au sujet de la religion, fie aVoit dans fa cour des per- FULVIO de la Corgnia cherche^ CORGNÈ.
sonnes qui les enseignoient, quoiqu'en secret. Olym- FULVIUS, noiri des FULVIENS, Fulvia 4 á
s gens
pia Fulvia Morara donna dans cette doctrine, Se épousa été très-illustre à Rome ^ où ils se divisèrent en diffé-
"n jeune médecin Allemand, nommé ^«ííV/Grundler, rentes branches. L. FULVÌUS CURVUS fut consul eri
qui en faisoit prosession. II étoit de Suenfort dans la 43 2 de Rome,Se 322 ans avant J. C. ávec Q. Fabius
Franconie, où il mena fa femme;Cette placé fut as- Rullianus, Se triompha dés Saninites -j qu'il défit en-
siégée durant les
guerres , Se réduite en cendres. Ful- core eh 437 , étant général de la cavalerie sous lë dic-
viaMorata Se Grundler se sauvèrent à peine. On les vit tateur Q. Fabius. II laissa uh fils M. FULVIUSCURVUS,
errer assez long-temps dansdiverses villesd'Allemagne, qui fut mis à la place de Titus Minutius Arigurinus ^
& ils s'établirent enfin à Heidelberg, où cette femme consul Tart 449 de Rome Se 305 avant J. C. Un au-
savante qui
, dahs le ínêmé
vivoit
mourut le 26 octobre 155s, âgée de 29 ans , tre Ch. FULVIUS temps, laissa
dont elle
en avoit passé cinq dans le mariage. Nous deux fils Cn. FULVIUS qiii fuit j 8c M. FÚLVÌÙS dont
avons des opuscules Se quelques épîtres de fa façon.
, plus bas. Cn. FULVIUSMÁXIMUS ,CÉN-
parlerons
nous
VzThau, hist.fui temp.yíeldúoï Adam in vit. Germ.
3
TUMALUS , fut consul en 456, fie 298 ans avant J. Ci
~philosoph. avec L. Cornélius Scipio. II défit les Saninites près
FULVIÈ, Fulvia, dame Romaine, de Tillustre fa- de Boviano ,.Se eh" triompha. Son fils, de ftieme hoiri
mille des Fulviens, épousa i°. P. Clodius, si
connu que lui, fut dictateur en 490 , Se Tan 264 avant J. d
dans Thistoire
par ses entreprises séditieuses : i°. Cu-
il soumit la Corse, défit les Illyriens, Sé remporta
Hon qui fut tué en Afrique, où il soutenoit le parti d'autres grands avantages. II laissi uh fils qui fut con-
deCésar: 30. M. Antoine le Triumvir, déja veuf de sul en 541 fie 543. M. FULVIUS, second fils de CNËÍus J
Fabia fie d'Antonia, Se
eut. part à toutes les cruau- mérita le consulat en 45 5 Se 299 avant J. Ci Se eut
,
AO6 F U L FUM
T. Manlius Torquatus pour prit par in-
collègue. 11 un livre de fastes , que Macrobe cite. Voyer ce aue
telligence la ville de Nequino dans TOmbrie, Se fut nous avons dit en parlant de la famille des Fnlviens
pere de M. FULVIUS, surnommé NOBILIOR. Celui-ci * Macrobe /. 1. Saturn. c. 12 & 1 3. Vossius, de hist.
,
n'est point nommé entre les magistrats de son temps. lat. t. 5 , &c.
II fut pere de SER. FULVIUS NOBILIOR, qu'on éieva FULVIUS, sénateur Romain Se ami de Tempe-
Tan 499 de Rome Se z 5 5 avant J. C. à la dignité de
,
reur Auguste, eut la foiblesse de découvrir à sa femme
consul avec Emilius, Paulus. Ils signalèrent ce consu- un secret du prince. Cette femme ne manqua pas de le
lat par leur victoire Se par leur malheur y car, après J divulger aussitôt à toutes les dames de Rome : ce qui
avoir appris Tinfortune de Régulus qu'on avoit fait étant venu jusqu'aux oreilles de Tempereur, il en fit
prisonnier en Afrique, ils y allèrent, pour soutenir la une si verte réprimande à Fulvius, que le mari & la
réputation des armes romaines. Ils y chassèrent les femme, pour se punir de leur indiscrétion se donnè-
,
Carthaginoisqui affiégeoientClupea;Se après avoir fait rent la mort. * Plutarque.
un grand butin , ils périrent dans un naufrage, avec FULVIUS ASPR1ANUS, vivoit dans le IV siécle,
près de deux cens navires. Fulvius laissa un fils de sous Tempire de Carus Se de ses enfans,de Dioclétien
même nom que lui, dont les historiens ne parlent Se Maximien. 11 ne nous est connu que par un passade
point y 8e ce dernier eut pour fils M. FULVIUS NOBI- de Vopiscus, qui témoigne qu'il avoit écrit la vie de
LIOR , qui en Tan 561 de Rome , Se 193 avant J. C. Carinus.
fut envoyé en Espagne, où il rendit de grands services FULVIUS ouFULVIO ( André ) natif de Pales-
à la république. II fut consul en 565 avec M. Vulso y trine, rlorissoit dans le.XVl siécle, du temps de Léon
prit la ville d'Ambracie , près du golfe de Larta, Se X, Se vers Tan 1513. II donna au public les portraits
obligea les Etoliensà mendier la paix. Ce grand homme des hommes Se des femmes illustres, Se cinq livres
eut deux fils, 1. M. FULVIUS NOBILIOR, consul avec des antiquités de Rome.* Onuphre ,praf in comment.
Cn. CornéliusDolabella, Tan 5 9 5, Se 15 9 avant J. C. reip. Rom. Vossius, des hist. lat.p. 680.
2. Q. FULVIUS NOBILIOR , consul enéoi, fie 153 ans FULVIUS URS1NUS, ou FULVIO ORS1NI,
avant J. C. avec Titus Annius Luscus. Ils commencè- cfcrcArçURSINU-S.
rent d'entrer en charge aux calendes de janvier j ce qui R^IT FUMAI bourg du pays d'entre Sambre &
, gauche de la Meuse
se faisoit auparavant aux ides de mars. Fulvius fut Meuse fur la rive entre Char-
nommé pour entreprendre la guerre contre les Celti- , ,
leville Se Charlemont. Ce n'étoit autrefois qu'une
bériens. ferme dépendanre de Revin ; mais ce lieu est à présent
L'autre branche des FULVIENS, Fa/vii Flcicci, a aussi devenu un gros bourg qui a fa justice séparée fie ses
été féconde en grands hommes. M. FULVIUS FLACCUS, officiers distingués. 11 a ,les mêmesseigneurs queRevin,
consul en 490 Se 264 ans avant J. C. avec Ap. Clau- Se Tévêque de Liège n'est reconnu en ces lieux-là que
,
dius Caudex, remporta de grands avantages, Se fut de- pour la jurisdiction spirituelle. * La Martiniere, dic-
puis colonel de la cavalerie en 508 fie 246 ans avant tionnaire géographique.
, II trois fils
J. C. sous le dictateur T. Coruncanus. FUMANO ou FUMANI ( Adam ) né à Vérone,
eut ,
1. Q.. FULVIUS , qui fuit y 2. CAIUS FULVIUS , morr apprit les langues grecque Se latine sous Romolo Jma-
fans avoir exercé de magistrature j 3. CN. FULVIUS feo , fie fit de grands progrès dans Tune fie dans l'autre.
FLACCUS qu'on envoya en exil pour ne s'être pas bien Son savoir lui fit des amis de tous les savans de son
, son devoir
acquitté de contre Annibal. Ce dernier eut temps, fie plusieurs en ont parlé avec beaucoup d'éloge.
Q. fut fait consul en Tan 74, fie 180 Jean-Matthieu Giberti, évêque de Vérone, avoit
FLACCUS
, laquiplace 5
de Calpurnius Piso, 8c qui laissa
avant J. C. en pour lui une grande affection : ils étoient ensembledu
SER. FULVIUS qu'on éleva Tan 619, Se 13 5 avant J. C. voyage qui a donné occasion à la piéce que Tingénieux
au consulat, avec Q. Calpurnius Piso. Q. FULVIUS Berni adressa à Jérôme Fracastor, fie où il est fait men-
FLACCUS devint un des plus célèbres capitaines de son tion de Fumano. Giberti étant mort en 15 44, son ami
temps , Se fur quatre fois consul, en 517 de Rome , se chargea de son oraison funèbre, qui est une piéce
fie 2 37 ans avant J. C. fie en 5 3o 542 fie 5 45 de Ro- estimée. L'orateur fit tant verser de pleursà Tauditoive,
,coniulat, qu'il
me. Ce fut pendant son second rem- que son discours ne put être écouté avec 1 attention qu'il
porta une célèbre victoire sur les Gaulois, habitans de méritoit. II n'a point été imprimé.Fumano eut cette an-
Milan fie de Boulogne. II eut trois fils, 1. Q. FULVIUS , née 1544 un canonicat de Vérone qu'il conserva jus-
qui triompha des Celtiberiens Tan 574, Se 180 ans , Bernard Navagiero Augustin Valerio,
qu'à sa mort. 8c
avant J. C. Se qui fut consul Tannée d'après , avec L. tous deux successivement évêques de Vérone , n'eurent
Manlius Acidinus Fulvianus j Se il mérita encore le pas moins d'estime pour lui qu'en avoit eu Giberti. Le
triomphe pour avoir soumis les Liguriens. Son fils fut premier le mena avec lui au concile de Trente, & l'y
consul. 2. CN. FULVIUS J 3. M. FULVIUS. Ce dernier établit secréraire du concile. Ce fut alors que Fumano
eut deux fils, M. Se Q. FULVIUS FLACCUS. Le premier commença à connoître Valerio, à qui il expliqua a
fut consul Tan 629 fie 125 avant J. C. avec M. Plau- Trente les discours de S. Grégoirede Nazianze. H fut
, attaqué en 1 564 d'une maladie dangereuse dom il
tius Hypsous, 8c défit les Liguriens j mais s'étant joint
avec C. Gracchus , tribun du peuple, fie troublant la pensa mourir j en, étant revenu, Augustin Negrini de
république par leurs desseins violens, ils furent atta- Venise chanta le recouvrement de sa santé dans un
,
qués par L. Opimius Nepos, consul, Tan 63 3, fie 121 poëme en vers hexamètres, qu'il intitula pour cette
avant J. C. dans la ville de Rome, où ils sétoient raison : Ad Italiam, de Adamo Fumano in vitam revo-
retranchés fur le mont Aventin, Se y furent tués tous cato, carmen. Ce poëme fur imprimé à Padoue en 1564,
deux. Fulvius y perdit aussi un de ses fils y un autre fut i/2-40. Fumano mourut fort âgé en 1587. 11 a lame,
égorgé dans la prison, Se on rasa sa maison. Ainsi sa D. Bafilii Magni archiepifc.Cafariens.moralia, ascetica
famille périt entièrement. Les auteurs ne marquent magna , ascetica parva , Adamo Fumano interprète, a
point que son frère ait eu de postérité. * Tite-Live. Lyon en i 540, in-fol. In creationem Sixti V3 carmen,
Polybe. Florus. Appien. Velleïus Paterculus. Pline. Verona en 1585, /"«-40. Carmina répandus en dn-
Vaiere-Maxime.Cicéron. Plutarque.Cassiodore.Aulu- ,
ferens recueils. ,
Logices libri quinque, en vers héroïques.
Gelle. Orose. Richard. Striennius, in stemmat. Gent. Cette logique a été imprimée en 17395a Padoue,
& famil. Roman. &c. dans le recueil intitulé: HieronymiFracastorii,-Aiami
FULVIUS NOBILIOR (M.) préteur en Espagne, Fumant, & Nicoldì Archii, carmina, z vol. i/z-40• *^n
puis consul Romain en Tan 561 de Rome, Se 193 trouve dans cette collection , outre la logique de Fu-
avant J. C. remporta diverses victoires , prit Ambra- mano , plusieurs autres pièces du même auteur en grec
cie Se consacra les statues des muses. On lui attribue
,
8c en latin.
* Journal Venise, tom.
de IX, pag-13 J.
FUM F U M-
illuflrata, lib. 4 de gli scrittori Verónesi, par 15925 5. Jacques y 6. François
Verona y 7. Pierre, mons fans-
J\{. le marquis Maffei, pag. 1 94 dans sédition in-folio. alliance j 8. Claude, conseiller--au parlementfur la ré-
pUMEE famille considérable de la robe, qui a - signation-d'Adam son frère aîné., parlettres du 12
,
produir un garde des sceaux de France, descend de avril 1 561 , dont ,il jouit jusqu'èh 15663 Se 9. Mar-
1, PIERRE Fumée qui étoit receveur des deniers tin Fumée, seigneur de Genillé Se de Marli-le-Châ-
,
communs de la ville de Tours en 1448. II fut pere tel, gentilhomme de la chambre du duc d'Anjou en
Ú'AÍJAM qui fuit y de Jean, contrôleur au grenier à sel 1588. II avoit-épousé en 1573, Marie Louet, fille
,
de Perpignan eh 1464, commis Tannée suivante à faire de Clément Louet, maître des requêtes, Se de Mar-
les orovisions 8c munitions de cette ville, fie de celle de guerite Quéiiávoiné -dont il eut pour fille unique
Colìioiîre y de Pierre; reçu conseiller clerc au parle- Magdeléne Fumée ^ dame , de Genillé mariée à Jean
ment de Paris le 14 juin 1467, mort le 7 avril 1476 y de Menon , seigneur de Boussai. ,
8c de Robine Fumée, mariée à Jean du Chesnau, sei- V. ANTOINE Fumée, seigneur de Blandé Se des Ro-
gneur de Pruneaux Se de Monreri. ches, Saint-Quentin, Sec. conseiller au conseilprivé du
U. ADAM Fumée, seigneur des Roches, SáinÇrQueh- roi,son ambassadeurprès TempereurCharles-Qai/zr, suc
tin Genillé, Sec. commis à la garde des sceaux de employé pour la pacification des troubles de. Langue-
,
France, dont Usera parlé'ci-aprèsdans un articleséparé, doc. 11 avoit succédé à son frère aîné en la charge dá-
mourut à Lyon en novembre 1494. II avoit épousé maître dés requêtes ,dònt iT fit serment le 15 octobre
1°. Jeanne Pelourde : z°.Thomine Ruzé, veuve de Jean
.
1 574, s'en démit en 1578, Se mourut en 1583. II
Bourdelot, conseiller au parlement, 8c fille de Jean, ávoit épousé Claude dé Riants fille de Denys de
seigneur de Beaulieu, 8çdeGillonne Berthelpt, morte Rianrsjprésidenrau parlement-, Sc-, de-Gabrielle Sapin,
à Lyon quinze jours après son mari. De son premier dont il eut MARTIN ,- qui fuit y Gui seigneur de la
mariage, il. eut ADAM II, qui fuit y Hardouin; cha-
>
Roche y Louis, chevalier de Maire y Claude:-, mariée
noine de Paris, abbé de Beaulieu près Loches fie à Jean de la Palu, seigneur de la Violaye-au-Perche,
chambrierde Tabbaye de Deols en 15 00 y Se FRANÇOIS , morte fans enfans y Magdeléne , alliée à Edmond de
qui fit la branche des seigneurs des FOURNEAUX rap-
, Çhasteignier seigneur d'Andonvilley Gabrielle, re-
portée ci-après. Du second lit vinrent, Louis, seigneur
, ligieuse à Gerci , Fumée, religieuse à Fon-
y ôe Louife
de Genillé, mort sans enfans; Antoine, chanoine de raines.
Tours, vivant en 1 5.23 y 8c Jean Fumée chanoine de VI. MARTIN Fumée -, II du tìom seigneur des Ro-
S.Martin de Tours, mort avant Tan 15 3 1. , ches, Saint-Quentin maître des requêtés ,
en 1592
111. ADAM. Fumée, II du nom, seigneur des Roches, dont il se démit en 1605 , avoit épousé Magdeléne,
Sec. fut reçu conseiller au parlement le 2 2 novembre de Creuant, fille de Louis, , seigneur de Cingé,
&C
1492, Se maître des requêtes le 9 décembre 1494, fut de Jacquette de Reillac, vicomtesse de Brigueil, dont
commis pour tenir le sceau aux grands jours dePoitiers il eut, Louis seigneur des Roches, Saint-Quentin ,
,
en 15 31 fie 15 3 3 , fie exerça fa charge jusqu'au 16 sep- la Touche Fauste-Rousse, Sec. aumônier du roi y
tembre 15 36. II avoit épousé Catherine Bourdelot, fille ,
FRANÇOIS qui fuit; Martin, chevalier de Malte,
de Jean, seigneur du Plessis, conseiller ,
au parlement; tué devant Gènes, au combat des gaietés de France
&de Thomine Ruzé,sa belle-mere, dont il eut, 1. MAR- contre celles d'Espagne y autre François, 'seigneur de
TIN, qui suit ; 2. Adam, mort sans postériré y 3. AN- Belon /gentilhomme de la reine Marie de Médicis y
TOINE qui a fait la branche des seigneurs de BLANDÉ & Jacqueline religieuse à Fontaines y Marie Fumée
,
de BOURDELLES rapportée ci-après ; Louis, secré- alliée à René , de Montbel,, seigneur d'iseure Se de,
, 4.
taire du roi-, l'un des quatre notaires de la cour de Champeron y 8c Magdeléne Fumée, femme de René
parlement, puis conseiller au même parlement, mort de Menou, son cousin issu de germain.
23 août 1532, laissant de Perette du Pré, fille de
le VII.FRANÇOISFumée, seigneur des Roches, Saint-
Jean3 notaire 8c secrétaire du roi au parlement, pour Quentin fiec. page de la reine fut enseigne au régi-
fille unique, A7. Fumée, mariée à N. seigneur de Poussé , ,
j ment des gardes, puis mestre de camp d'un régiment,
yHardouin Fumée, prieur de S. Nicolas d'Auneau 8c fut tué devant Saint-Omer au service du roi en
qui testa en 155556. Catherine alliée à N. de Fro- ,
, 1638. II avoit épousé en 1634, Charlotte de Ver-
mentieres seigneur des Estangs y 7. Louife, mariée
, non , fille de Louis, seigneur de la Riviere-Bonneuil,
i°. en 1518, à Pierre Angenoust lieutenant général fie de Louife de Marans. Elle prit une seconde alliance
de Troyes, puis conseiller ,
au parlement : 20. à Fran- avec Charles-Emanuel dé Crussol-Uzez, marquis de
çois le Févre seigneur de Beaulieu, avocat du roi Crussol, fie mourut le 26 janvier 1699, âgé de 89
, en
I chambre des
la
1 1
comptes, vivante en 1542 y Se 8. Gail- ans , ayant eu de son premier mariage Jean-Armand
«

larde Fumée, qui épousa Charles Trousseau, écuyer, Fumée, seigneur des Roches,Saint-Quentin, fiêc. abbé
seigneur de Chambon, vicomte de Bourges. de Conques, de Figeac fie de Saint-Genous, mort
IV. MARTIN Fumée, seigneur des Roches, Saint- le 30 janvier 1712 âgé, de 82 ans y fie Angélique-
Quentin Sec. fut maître des requêtes en survi- Thérèse Fumée, religieuse ,
reçu à Montargis.
,
vance de son pere le 8 août 151 8 y au mois de mai
de Tannée suivante il sut fait conseiller parlement, BRANCHE DES SEIGNEURS DE BLANDÉ
au
'& fut installé maître des requêtes le 16 décembre ET DE BOURDELLES.
15 36, dont il fit les fonctions jusqu'à sa mort arrivée IV. ANTOINE Fumée, troisième fils d'ADAM , Hdu
en 15 62. II avoit épousé Martine d'Àlez, fille de Fran- nom , fut seigneur de Blandé, Se fut reçu conseiller
çois seigneur de la Roche-d'Alez, premier médecin
, au parlement sur la démission de son frère aîné le 15
du roi, fie de Martine le Gantier dont il décembre 1536. II fut second président au parlement
Adam, III du , eut, 1.
nom, seigneur des Roches, Sainr-Quen- de Rouen en 1563 , maître des requêtes en décem-
r"i, conseiller clerc au parlement, puis conseiller lai bre 15 67, dont il se démit en 1572, qu'il fut nommé
en décembre 1548 maître des requêtes en survivance premier président de Bretagne.Nous avonsvu trois trai-
,
°e son pere par lettres du 2 5 septembre 1553, après tésde droit, dont vraisemblablementil est auteur \Anto-
« mort duquel il Texerça jusqu'à sa mort arrivée le 17 nii Fumei., Parisienfisjureconfulti, traSatus tres, De co
otiobre 1574, sans alliance ANTOINE, qui fuir; quod interest : De -fubstitutionibus: De conjunaionibus ;
y 2.
3- François,
mort fans postérité de Louife le Voix , 1 à Lyon, chez Sébastien G ri plie , en 1536, i/í-40. H
«'le de Claude, conseiller avoir épousé Françoise fille d'Hardouin, seigneur du
au parlement, fie de Cathe-
rme Vaillant de Guelis y
4. Nicolas , seigneur de la Fau Se d'Antoinette de, Menou,dontil eut, 1. Adam,
rouche, abbé de la Couture, évêque 8c ,
comte de seigneur de la Grasseie à cause d'Anne de Meaulce
•"buvais, pair de France, mort à Chartres le 23 mars sa femme, dont il eut Louis, seigneur de la Grassiere j
AOS- r u M' FUN
nambules, 8c Juvénal des Schénobates qui jouoient *
i. Louis , qui fuit y3. Jacques, chevalier de Malte ; ',
alliée à Antoine Prévôt, seigneur du Rome. Capitolin rapporte dans la vie de Marc-Aure-
•4. Marguerite,:
Ghastelier-Portaul ; 5. Renée mariée à Gabriel de le,que çetempereur fie Lucius Verus furent spectateurs
Beauregard, seigneur du Verger, , vivante eh 1 595 > des jeux ordonnés pour leur triomphe dans lesquels
,
étant alors gouvernante des filles d'honneur de Ma- . on donnoit le spectacle des Funambules, fie qu'un d'eux
dame, soeur du roi,} £e 6. Magdeléne Fumée. étant tombé en dansant, Marc-Aurèleavoit ordonné
V. Louis Fumée, seigneur de Bourdëllës, baron J que Toninît des matelas sous la corde des danseius
>de Laiguillon, lieutenant de Tamiràuté de Guiënhe;, J 8c que depuis ce temps-là- oh tendôit un rets de corde
avoit épousé Louife le Voyèr fille de .Ré/is, vicomte fous eux. II y avoit de quatre fortes de danseurs de
,
cle Paulmi, fie de Jeanne Guëffaut-, dont il eut, Louis, corde -. lès premiers étoient ceux qui tournoient au-
seigneur de Bourdelles y Louife, mariée à Jacques de tour d?uhé cordé, còmmé une roUe autour de son es-
Buisson seigneur de laBrunetiére près ChâtéâUdunj sieu 3 les seconds étoient ceux qui descendoient de
,
Gabrielle , vivante eh 16 21 j fie Isabelle Fumée , re- haUt en bas fur une corde appuyés fur Testomach
3
ligieuse Carmélite à Tours. les: bras; Se les jambes étendues y les; troisièmes,
cou.
raient fur une Corde tendue horizontalement ou de
'BRANCHE DES SÊÏGNEVRS Î>ÈS FOURNEAUX..... haut en bas y Se les quatrièmes ceux qui: fautoient &
,. fait
III. FRANÇOIS Fumée, troisièmefils d'ADAM, garde dahsoïèht fur lacordèj Màhiliusa une description
des sceaux de-France j fut seigneur des Fourneaux, fie fort élégante du danseur de cordé ou du Funambule
•étoit marié eh 1512 , à Catherine Marques;-, fille de ehees vers; : ' :,
Guillaume, seigneur dé la Folaine & de Chedigné,
dont if eut FRANÇOIS, qui suit. 'g Aut tenues ausus fine limite greffus,
IV. FRANÇOIS Fumée,ÍI du hom, seigneurdes Four-
Certa per extentps pynit yestigia funesy
;
/ Et cteli meditatus iier, veftigia perdit.
neaux, épousa Jeanne Sauvàgie dónt il eutLouiSi Pervacaum &pendenspopulumsuspenditab ipso,
qui fuit y fie Antoine Fuméey chanoine Se archidiacre
deTours. '.
Saumaise à-.trouvé: dans un ancien manuscrit une
V- LOUIS Fumée, seigneur des Fourneaux, épousa espèce d'énigme sur lesFunambules : Vidi hominempen-
MargueritedelasRochefoucauld, dont il eut RENÉ j qui dere cum via mi latior erat planta quamsemita, c'eft-
suit j 8c Christophe Fumée, chanoine fie archidiacre à-dire ,j'ai vu, un hommesuspendu en l'aïr avec son che-
de Tours après son oncle. min, qui avait la plante du pied plus large que le che-
VL RENÉ Fumée, seigneur des Fourneaux, épousa min par lequel llmarchoiu Saumaise a mis cette énig-
Claude Rougemont, dont il eut entr'aurres enfans, me en un distique grec.
René, chanoine dé Tours , fie Cécile Fumée » mariée E<£bV iyo, ixiya. décjufò;, ii) àlfi mtfyv oSírm:
à Anus de Lestenou seigneur de Boufferai.
FUMÉE ( Adam ,) feigneUr des Roches Saint- MttOTtpttÇ t'w<ÇetÇ_ IJ-VtOÍ etTfaw/T».
, * Salmasius not. ad Vopifc. in Carino Ântiq. gra,
Quentin Genillé, ficc. fit profession de médecine en
Tuniversité , de Montpellier, d'où le roi Charles Vil & rom. , .

l'ayanî: fait venir le choisit pour son médecin t- fie lui FUNCCIUSouFUNCH (Jean) ministre Protes-
, tant d'Allemagne, étoit de Werden, près de Nurem-
fit payer une somme pour faire vénir ses meubles de
Languedoc. U le gratifia les deux années suivantes berg où il naquit en 1518. II s'attacha à la doctrine
considération de ses services, d'une somme de , d'Osiander dont il épousa la fille, &C fut ministre
en 3 500 , Funch composa divers traités &
livres, outre une autre de 412 5 livres, pour lui aider dans la Prusse. j en-
à acheter une terre qu'il avoit dessein d'acquérir.Aptes tr'autres une chronologie, dont il donna lá première
la mort de ce prince, le toi Louis XI le retint aussi Îartie en 15 44, depuis Adam , jusqu'à la naissance de
pour son médecin , fie le pourvut de la charge de C. Dans une seconde édition il la conduisitjusqu'en
.
maître des requêtes en 1464, 8c Tenvoya la même 1552, fie dans une troisième jusqu'en 1560. Comme
année en Bretagne pour traiter certaines affaires dont l'auteur étoitLuthérien, son ouvrage est partial dans les
il l'avoit charge. U fut l'un des commissaires qui com- affaires de religion. Sa fin ne fut pas heureuse y cac
mencèrent en juillet 1477,le procès auxaceufésd'avoir étant convaincu de donner à Albert, duc de
Prusse,
conspiré de faire évader le comte de Rouci, prison- dont il étoit ministre, des conseils désavantageux à
nier au château de Loches y fut envoyé en Bourgogne Tétat de Pologne, il fut condamné avec quelques au-
en septembre 1479 , pour affaires importantes fie se- tres comme perturbateurs du repos public ; & il eut
octobre de l'an
crètesque le roi lui avoit commises : fie en août 148 j , la tête coupée à Konisberg le 28 ,
il fut commis à la garde des sceaux de France après 15 66. On dit qu'il composa ce distique un peu avant
la mort du chancelier Guillaumede Rochefort. Com- qu'on le menât au supplice :
me il ne tenoit cette charge que par commission, il Difce, meo exemplo, mandato mùnerefungi.
conserva toujours celle de maître des requêtes, fie
Tune l'autre jusqu'à sa arrivée à Lyon Et fuge , ceu pefiem , T»I» TroTaiwpa yft.<nrvm.
exerça fie mort
en novembre 1494. * Du Chêne
,
hist: des chancel. C'est-à-dire, apprene\, à mon exemple, à ne vous
Blanchard, hist. des préfid. & des maîtres des requêtes. t
mêler que de emploi dont vous êtes chargé y & évhe\
Le pere Anselme, hist. des grands officiers, &c. comme la peste l'envie de vous mêler de trop de
choses.
FUMÉE, cherchei REUCHLIN. * De Thou, ,hist. 8. Melchior Adam , in
1. 3 vit-
FUNAMBULES, est le nom que Ton donnoit à Germ. theol. Vossius ficc. Bayle dtaion crit.
Rome à ceux qui dansoient sur la corde. Cet, art est FUNCHÀL, ville, d'Afrique,, capitale de Tiste de
très-ancien. Les Grecs les nommoient Schénobates fie Madère avec évêché suffragantde Lisbonne en Por-
avoient dans les jeux scéniques, que Thésée ,
établit ,
tugal. Elle a été ainsi appellée , comme qui diroit
en
à Athènes. Us furent introduits à Rome sous le con- Fenouil, à cause de la grande quantitéde cette herbe
de
sulat de Sulpitius Petus Se de LiciniusStolon, Tan de
, Us donnèrent d'abord leurs que Ton y trouva d'abord. Elle est située à Torient
la fondationde Rome 390. Tifle. * Sanson.
jeux dans Tiste du Tibre , Se ensuite Messala 8c Cas- FUNCK (Matthias) Allemand, né à Hanovre, fit
sius censeurs les firent paraître fur le théâtre. Térence ses études à Francfort fur TOder, où il prit le degré
dans fa comédie de THécyre, fait mention d'un Fu- de maître-ès-arts. II devint philosophe , orareur «
nambule qui avoit empêché le peuple de faire atten- po'éte. 11 vivoit encore en 1514. II a écrit divers ou-
,
tion à fa piéce dans la première représentation qui en vrages en prose fie en vers. On cite de lui, un poeme
avoit été donnée. Horace fait aussi mention des Fu- fur les louanges de sainte Anne ; Gtnefis Mariana,
enven
F UN FUN
héroïques y une satyre contre les vices des honr- funérailles y cè que Ton avoit introduit
en vers au lieu des fa*
gemino vita humana calle ex pythagoricâ tra- crisices que Ton faisoit autrefois des captifs, qu'on im-
ffles • De
iitione y la vie de sainte Hedwige, en vers héroïques. moloit aux manès. On aima mieux les condamner à
* VoytX
Tanonyme pubhé par Joachim-Jean Made- ces combats les uns contre les autres , que de les
Helmstad, 1660, i/2-40. nombre 77. égorger y adoucissant la cruauté de ce spectacle par
fus à
fUNCK ( Fabien) parent fie peut-être frère du pré- la liberté qu'on leur donnoit de se défendre,Se parj Tem-
cédent, né de même à Hanovre j fit comme lui ses pérance de la vie qu'on leur accordoit s'ils étoient
études à Francfort fur TOder, Ôe ne s'y distingua pas vainqueurs. On dit, que ce fur Junius Brutus premier
jnoins par son application à Tétude -, Se les progrès consul de Rome, qui institua le premier cesj sortes de
qu'il y fit. H fut agrégé à Tuniversité de Francfort j jeux, pour honorer les funérailles de son pere. On y
& lui fit honneur par
les connoissances qu'il
acquit faisoit aussi des comédies avec des dépenses si excesn-
,
dans la philosophie, la langue grecque, Téloquencefie sives que Tibère défendit aux particuliers d'entre-:
,
la poésie. II composa aussi quelques ouvrages, entr'au- prendre ces jeux, s'ils n'avoient quatre cens mille ses-
tres un poëme en vers élégiaques à la louange de la terces de bien. L'empereur Claudius avoir ordonnés
philosophie Se de ses inventeurs y un éloge des sept que\Ton célébrât tous les ans des jeux funèbres dans
libéraux aussi en vers, Sec. II vivoit encore en le cirque dont les édiles auraient soin y mais il eut
arts ,
*Voye%Tanonyme cité dans Tarticleprécédent, ,
ensuite horreurde
1 ci4. cette inhumanité.L'usage néanmoins
nombre78. en demeura permis aux particuliers, jusqu'au temps
FUNDULÌ ( Gabrin ) tyran de Crémone en 141 3 de Thépdoric roi des Ostrogoths en Italie qui Ta-
,
emparé plusieurs années auparavant de cette bolit entièrement3 ,
s'étoit vers Tan 500 de Ji C; * Rosin, an-
ville, après avoir fait perfidement massacrer Eugp- tiquités rom. 1. 5 c. 24'i
Jin Cavalcabo marquis de Viadana, qui avoit aussi FUNEBRE, oraison, funèbre. Les Romains avoient
,
usurpé le gouvernementde cette ville, après en avoir coutume d'accompagner les funérailles des grands de
chaste le légitime possesseur Jean-Marie Galeas, à Rome de harangues funèbres, qui se prononçoient
qui elle appartenoit. Eugplin avoit confié Tadminis- dans la grande place de Rome fur la rribuneaux ha-
tration de cette ville à Funduli, qui ne se servit de sa rangues , où s'arrêtoit le convoi. Celuî qu'on avoit
confiance que pour le perdre 8e se mettre en sa place. choisi pour ce sujet, faisoit Téloge du mort. 11 les
L'histoire nous représente Funduli comme un homme commençoitordinairement par la noblesse de ses an-
capable de tout entreprendre par fa prudence 8c par cêtres Se par Tantiquitéde fa race. II parloit ensuite
son audace. Malgré, ses violences Se ses trahisons, il de ses ,vertus de fa probité de fa libéralité Se des
s'étoit acquis la réputation d'un grand capitaine 8c services qu'il, avoit rendus à , la république tant en
d'un homme de bon conseil, fie résolu dans Toccasion. paix qu'en guerre. Souvent les enfans ou les ,
parens
Le pape Jean XXIII, fie TempereurSigifmond avoient s'aquittoientde ce devoir, ou bien le sénat ehoisissoic
unèsi haute idée de fa prudence fie de son autorité, que quelque orateur éloquent. Auguste à Tâge de douze
dans Tembarras mutuel où ils se trouvoient en 1413, ans loua publiquemenrson aïeul y 8c son neveu Germa-
temps de trouble 8c de dissension, ils acceptèrent avec nicus, étant empereur. Tibère, comme dit Suétone
plaisir le parti d'aller à Crémone pour prendre ses avis eh fit autant à neuf ans en Thonneur de son pere fie
,
fur la situation de leurs affaires : mais peu s'en fallut quelques années après qu'il fut parvenu à Tempire, , il
qu'ils né fussent la dupe de leur confiance. Funduli prononça Toraison funèbre de son fils. Caligula n'ayant
qui étoit dans les intérêts de Ladislas, concurrent de pas encore pris la robe virile, loua Livia.ía bisaïeule,
Louis d'Anjou au royaume de Naples, les reçut avec 8c Néron fit la même chose à Tégard de Tempereur
toute forte de témoignages de respect fie d'amitié, fie
feignit d'applaudir au dessein qu'ils avoient d'assem-
Claude son prédécesseur. Le premier qui harangua
Rome aux funérailles, fut Vajérius Publicola;. car
í
bler un concile à Constance. Mais on fut depuis de Polybe raconte qu'après la mort de Junius Brutus son
fa propre bouche, que s'ils en avoient eu la hardiesse, compagnon dans le consulat, qui fut tué ^ la bataille
cette comédie auroitfinitragiquemenrpour Tempereur contre les Etrusques, il fit apporter dans un lit son
&pour le pape. Le duc de Milan, Philippe Marie, re- corps en la place publique, Se qu'il monta fur la tri-
gardant Funduli comme un des plus redoutables usur- bune où il exposa au peuple les belles allions de
, homme. Nous lisons dans Alexander
pateurs de plusieurs parties de ses états, trouva le moyen ce grand ab Ale-
de le
mettre dans ses intérêts par ses présens 8c par ses xandro, 8c dans Plutarque , que cette coutume fut
promesses,en attendantqu'il rencontrât Toccasion favo- suivie Se que Q. Fab. Maximus fit Toraison funèbre
rable de se défaire de lui il lui rendit
: en effet dé grands
,
de Scipion comme aussi celle de ses propres enfans;
services, fie le duc recouvra par son secours plusieurs ,
Les dames Romaines ne furent pas exclues de cet hon-
places qui lui avoient été enlevées. Mais lui étant
neur à leur morr y car Tite-Live nous apprend qu'on
devenu suspect à cause de diverses intrigues, il le fit leur accorda ce privilège ; parcequ'elles avoient autre-
prendre fie exécuter dans Milan après une longue pri- fois offert leurs colliers 8c leurs pierreries, lorsque les
son. Le jour de son supplice Romains furent obligés de donner de grosses sommes
, comme le prêtre Tex-
hortoit à mourir chrériennement, fie à se confesser d'or aux Gaulois y Ôe pour reconnoître leur piéré, on
de ses crimes 8c fur
, tout des actions cruelles 8c ty- ordonna qu'on pouroit faire pour elles des harangues
ranniques dont il étoit coupable il déclara que s'il funèbres après leur mort. La première dame Romaine
,
avoit quelque chose à se reprocher, c'étoit de n'avoir qui reçut cet honneur fut Popilla, dont Crassus son sils
pas suivi Tenvie dont il fut saisi d'immortaliserson fit Toraison funèbre. Cicéron rapporte que Jules-César
,
nom en jettant le pape 8c Tempereur du haut en bas étant questeur loua publiquement en la place de la
,
de la
tour de Lodi, où il les avoit régalés , 8c qu'il tribune aux haranguesfa tante Julia 8c fa femme Cor-
« en avoit été retenu que par la confusionde violer les nelie. * Antiq. rom.
droits de Thofpitalité. Ainsi'-il FUNEN, cherche^ FUYNEN.
mourut aussi misé-
rablement qu'il avoit vécu. * Pogg. histor. Florent. FUNÉRAILLES, derniers devoirs que Ton rend à
P- ! 5 7. Paul Jov. ceux qui sont morts. Voici quelles en étoient les cé-
ap. Spond. 141 3 , num. 11. His-
toire du concile de Pise, par Lenfant, liv. 7 sous rémonies chez les Romains. Après avoir fermé les
l'année ,
141 3., yeux à celui qui venoit de rendre Tame, ils Tappelloient
^NEBRËS jeux que les Romains faisoient à plusieurs fois à haute voix par divers intervalles
«i ,
Ihonneur des défunts ,tombé dans quelque lé-
fie pour appaiser leurs manès. pour connoître s'il n'étoit pas
,
Letoient des combats de plusieurs gladiateurs, qui se rargie. Ensuite ils le lavoient avec de Teau chaude, Se
tattoient auprès du bûcher, pendant la cérémonie des le frottoient de parfums. Alors on le revêtoit d'une
Tome V. Part. I. Fff
4i o FUN FUR
robe blanche y on Texposoit sur le pas de la porte, les \ Lorsque lé corps étoit brûlé, on lavoit ses os fie fe
pieds tournés du côté de la rue. Se on plantoit un cy- cendres avec du lait 8c du vin 8c on les enfetmn'
près à Tentrée de la maison parceque cet arbre étoit
,
dans une urne. Le sacrificateur, qui étoit présenta
, cérémonie, jettoit trois fois de Teau furies assistanscett
un symbole de la mort. Cette cérémonie se continuoit
sept jours y 8c le huitième après avoir acheté les cho- avec une espace de goupillon fait de branches d'olivier
,
ses nécessaires aux funérailles, (qui se vendoient dans pour les purifier. Puis la principale pleureuse conaé
le temple de la déesse Libitina) on portoit le corps au dioit la compagnie par ce mot Illicet, qui se disbj-
lieu où il devoir être brûlé. Ce convoi étoit précédé pour Ire licet, 8c qui signifie, il est permis de s'en al-
d'un joueur de flûte, qui jouoit d'une manière lugubre. ler. Alors les parens Se amis disoient à haute voix des
Se publioit de temps en temps les louanges du défunt. paroles, dont voici le sens : Adieu, adieu, adieu, nous
On portoit ceux qui étoient riches,dans un lit couvert te suivrons quand notre rang viendra. On portoit Turne
de drap de pourpre; Se les autres dans une bière décou- où étoient les os Se les cendres, dans le sépulcre des'
verte. C'étoìent ordinairementles parens qui portoient tiné pour le défunt, devant lequel il y avoit un petit
le lit, ou le cercueil; mais dans les funérailles des autel, où Ton brûloir de Tencens fie d'auttes parfums
empereurs Se des consuls, les sénateurs Se les magistrats On terminoit cette cérémonie des funérailles par un
de la république faisoient cet office. A Tégard des festin que Ton faisoit aux parens Se aux amis ; & quel-
personnes du menu peuple, ils étoient portés par des quefois on distribuoit des viandes au peuple. Le demi
gens destinés à cette fonction, que Ton appelloit Ves duroit dix mois, qui étoit Tannée romaine du temos
pillones. Dans le convoide ceux qui étoient d'une an- de Romulus; mais il pouvoit finir par quelque réjouis,
cienne noblesse qui a voient,exercé de grandes char- sance publique, ou pour quelque bonheur extraordi-
,
ges , Se qui s'étoient rendu célèbres par des actions naire qui arrivoit dans la famille des furvivans. * R0_
illustres, on portoit devant le cercueil les marques de fin, antiq. rom. 1. 5 c. 30. JeanKirchmann dcsune-
leur dignité comme les faisceaux consulaires y les ribus Romanorum. , ,
images de leurs , ancêtres cire élevées fur des piques FUNERE, en latin Funera : nom que les anciens
eh
ou portées dans des chariots y les dépouilles qu'ils Romains donnoient à la plus proche parente du mort
avoientremportées fur les ennemis y les couronnesqu'ils laquelle faisoit les regrets fie les lamentationsaccoutu-
avoient méritées, Se tout ce qui pouvoit contribuer à mées dans cette cérémonie lugubre, étant enfermée
leur gloire. Les affranchis du défunt fuivoient cette dans la maison avec les aurres parentes, tandis qu'une
pompe, portant le bonnet, qui étoit la marque dé leur autre femme, nommée Prafica, 8c qui n'étoit point
liberté. Ensuite marchoient les enfans, les parens 8c parente, faisoit les lamentations dehors 8c en public.
les amis vêtus d'habits noirs y les fils du défunt por- II en est parlé dans deux vers de Tépitaphe d'Ennuis
toient un, voile fur la tête y fie les filles avoient les che- rapportée par Cicéron au I des Tusculanes :
épars fans coëffures. Plutarqué dit qu'elles étoient ,
veux Nemo me lacrymis decoret, nequefunerafletum
vêtues de blanc, peut-être parcequ'on donnoit au mort
Faxit. cur ? Volito vivu' per ora virûm-
une robe de cette couleur. II y avoit des femmes dont
le métier étoit de faire des lamentations fur la mort du D'autres néanmoins lisent, neque funera fletu faxit,
défunt, qu'ils appelloient Prafica, fie que nous pou- pomfunus cumfletufaxit. * Varron, de lingua latina,
vons nommer Pleureuses. Ces femmes entonnoienr des lib. 6.
airs lugubres que le peuple repérait. Si le défunt étoit FUNFKIRCHEN, cherche^ CINQ-EGLISES.
une personne illustre, on portoit son corps dans la FUNGER (Jean) natif de Leuv/arden dans la Fri-
place romaine, où l'un de ses fils ou bien quelqu'au- se, dans le XVI siécle, étudia à Louvain, voyagea en
faisoit son oraison ,
funèbre. De-là on al- France Se en Allemagne, 8c revint dans son pays, où
tre parent,
loit au bûcher ou au lieu choisi pour sa sépulture, il fut recteur du collège. H savoir les langues, fie pu-
,
si on Tenterroit sans le brûler ; car cela s'exécutoit se- blia quelques ouvrages comme Symbolorum ethico-
lon la volonté du défunt qui Tavoit ordonné, ou des rum explicationes.De conflagratione , mundi. Etymolo-
parens qui avoient soin des funérailles. gicum trilingue, &c. * Valere André, bibl. belg. Suf-
Servius dit que dans les premiers temps de la répu- fridus Pétri, fiec.
blique onenfèYroit les morts dans quelque endroit de FUNGGIAN, ville des plus considérables de la
leur maison y mais que par la loi des douze tables, il Chine, dans la province de Kensi. Elle est d'une grande
fut défendu d'enterrer ni de brûler les corps dans la étendue 8c fort peuplée. Selon Martini elle a sept vil-
ville de Rome. Depuis,néanmoins on accorda la sépul- les dans fa dépendance. * Baudrand.
ture dans la ville à plusieurs personnes illustres; Se les FUNGYAN ville de la Chine est grande &
,
vestales surent exemptes de cette loi, aussi-bien que belle, Se tient le second rang dans la province , de Nan-
les empereurs. Les autres avoient leurs sépulcres dans quin. Elle est située fur la rivière d'Hoai, fie elle a
leurs terres ou fur les grands chemins hors de la ville. sous fa jurisdiction dix-huit de ces autres villes, que
Lorsque le ,corps devoit être brûlé, on le mettoit fur Ton nomme petites. * Mati, dtaion.
le bûcher, qui étoit un tas de bois de pins d'ifs, de FUOA, anciennement Nicii, Nicii Villa Nicii
,
méleses, Se d'autres arbres semblables arrangés l'un Vicus ancienne petite ville d'Egypte, dans ,le Del-
fur l'autre en forme d'autel. Le corps vêtu , de fa robe ta fur y
la branche occidentale du Nil, environ a
fie arrosé de liqueurs précieuses, étoit couché dans un
,
treize lieues du Caire, vers le septentrion occidental.
cercueil fait exprès, ayant le visage tourné vers le ciel, * Baudrand.
fie tenant une piéce d'argent dans fa bouche, qu'ils di- FUQUIEN, cherchei FOCHIEN.
soient être le droit de passage dû à Caron. Tout le bû- FURBITY ( Guy ) célèbre Dominicain, fie dosteuf
cher étoit environé de cyprès ; parceque c'étoit un ar- de Sorbonne, eut de vives disputes à Genève contre les
bre funeste. Alors les plus proches parens tournant le prétendus réformés en 15 3 3 fie 15 3 4. II étoit de Mont-
dos au bûcher, y mettoient le feu avec un flambeau mélian, ou du mpins attaché au couvent de son ordre
qu'ils tenoient par derrière ; Se pendant que le feu s'al- : dans cette ville ; Se comme il prêchoit avec zèle, il fut
himoit, ils jettoient dans le bûcher les habits, lesarmes > accusé par les hérétiques de les avoir insultés en chaire
8c les autres choses que le défunt avoit le plus aimées dans Téglise cathédrale de S. Pierre. Cè qu'il avoit dit
durant fa vie ; même de Tor Se de Targent. Ancien- de principal étoit contre ceux qui ne gardoient pou11
nement on avoit coutume de sacrifier des captifs auprès Tabstinence les vendredis Se les samedis \ qui'parloient
du bûcher; on y fit faire ensuite des combats de gla- de secouer Tautorité du pape, des évêques fie du cler-
diateurs, fie quelquefois même on y représentoit di- gé fie contre ceux qui protégeoient ceux qui menoient
,
verse» pièces de théâtre. Voyei JEUX FUNEBRES. cette conduite irréguliere. On lui fit un crime de Ion
FUR FUR 411
z^)e Se ceux de Berne eri'- particulier demandèrent j temps.
,
On avoit vu pàroître en ì 684, un essai de son
,fît arrêté. Mais le vicaire de Genève
ou'il ayant refusé dictionnaire
1
imprimé à Paris, ou plutôt en Hollande
de le faire
garder,onlui donna six gardes qui lesuivoient in-\°, avec les faaums de l'auteur contre Tacadémie
Dar-tout, même quand il
alloit prêcher.Le fameux hii- srançoise. Mais on n'en vit Une édition recevable qu'en
msti-'e Farel tenoit en
même temps des assemblées où i6~5>o : car on ne peur mettre en ce rang quelques édi-
nombre ,
augmenter le des sectaires il d.isoit contre tions fort imparfaites qui parurent avant ce temps-là.
pour ,
furbity tout ce qu'il jugeoit à propos. Se calomnioit Celle-ci
' f ut intitulée : Diâionnaire uniVersel,8cc. in fol.
lareli°ion catholique. Les Bernois de leur côté firent Rotterdam, Leers., 1600, 3 vol. En. 1701, on en
un procès au
Dominicain qui n'ayant que la vérité donna une nouvelle édition ', retouchée en une infinité
défendre, sut ,
fort d'endroits par M. Basnage de Beauval, Se, par M,
pour se peu écouté par des gens
aveuglés par leurs préventions, Se qui les armes- à la Huer, ministre François réfugié à la Haye ;, elle fut
,
niain,vouloienrquela prétendue réforme eût le dessus. aussi imprimée à Rotterdam chez Leers eh 3 vol.
,
Furbity fut arrêté Se quelque temps après on voulut infol. M. Richard Simon donna la même année ses re-
,
qu'il entrât en conférence avec Farel, Viret, Froment, marques critiques fur cette édition du dictionnaire de
& peut-êtré
quelques autres. II y consentit volontiers ; Furetiere, En 1704, on en fit encore une nouvelle
la discute fut vive ; peut-être le fut-elle trop , même jédition, à
Trévoux chez Etienne Ganeau 3 vol.
, ,
de la part du Dominicain, qui ne pensa pas assez que in-folio y Se dès. qu'elle parut, M. dé Beauval la ré-
la vérité n'avoit pas besoin d'armés étrangères pour se clama comme son édition, augmentée à la vérité en.
défendre, Se que dans les disputes de religion il ne faut bien des çndroits,' mais tronquée Se mutilée en bien
combattre que les erreurs, "5c non attaquer les per- d'autres. On peut voir ses plaintes dans son histoire des
sonnes. Quoi qu'il en soit il avoua une "partie dés ac- ouvrages dés savans; juillet 1704 , p. 312 Se suivan-
cusations formées contre lui, mais en prétendant qu'on tes. On a encore retouché Se beaucoup augmenté ce
n'avoit pas de raison de lui faire uiï crime de ce qu'il dictionnaire, quia paru en 1721, en 5 volumes in-fol.
avoit avancé n'ayant soutenu que Tancienne religion ; par les soins du pere Etienne- Souciet, Jésuite , sous
,
il nia cl autres accusations qu'il ne trouva nullement le même titre de Trévoux. L'abbé Furetiere fut ex-
fondées, Se cependant les Protestanscrièrent victoire. clus de Tacadémie srançoise en 1G8 5. Cependant fa
Les disputes furent rédigées par écrit, mais Furbity place n'a été remplie qu'à fa mort arrivée én 1688.
fut puni comme s'il eût été coupable. On voulut Tobli- Voye^c les lettres de Bayle, tome ïï , pag. 71 o
eet à rétracter ce qu'il n'avoit point dit, ou ce que la &sitiv.
vérité Tavoit obligé de dire, Se il fut conduit pour cet FUREUR (La) est représentée par les poètes
effec à Téglise le dimanche 5 février 1534. Mais au
,
comme une divinité. Virgile Se Pétrone en font la pein-
lieu de lire la rétractation que le conseil lui avoit ture , le premier comme d'un homme chargé de chaî-
donnée-, il fit son-apologieavec une force qui étonna nes Se assis fur uh monceau d'armes ; Se l'autre comme
ses adversaires. Les syndics qui étoientprésens, 8e qui d'un furieux, qui a brisé tous ses liens. * Virgile, /.
nes'artendoienrpas à cette fermeté craignant lés sui- 1 JEneïd. Petronius, in Satïric.
zèle le firent descendre, de chaire, Se le EURIA (La loi) faite fur les testamens par Caïus
tes de ce ,
conduisirent en prison. II y resta jusqu'au commen- Furius tribun du peuple, qui déféndoitde léguer plus
,
cement de Tannée 15 3 6, Se il fallut la sollicitation du d'une certaine somme. II y avoit encore une autre loi
toi de France pour lui faire rendre la liberté qu'il appellée Furia Caninia, faite par les consuls Furius Ca-
n'avoit pas mérité de perdre, quoi qu'en dise-M. Spon,
, millus Se Caïus Càninius Gallus, Tan 6 51 de la fon-
dans son histoire de Genève Se l'auteur des notes qui dation ,de Rome, qui déféndoit aussi de donner par;
,
accompagnent Tédition de cette histoire déi'án 1730, testament la liberté à plus de cent esclaves. * Ulpien,
<uii se sont eftbrcés de donner un tour odieux à toute institut, lib. 1. Paulus sentent. 4.
qui beaucoup de bruit alors. .
FURIES, trois , de Tenfer,
déefles
cette affaire fit que Tes anciens
|F FURETIERE (Antoine) Parisien, de Tacadé- croient être fille de TAcheron Se de la. Nuir, étoient
mie srançoise', après avoir fait ses études avec succès, aussi appellées Eumcnides Se par ses Grecs Erinnyes-:.
& s'être rendu savant en droit civil 8c eii droit canon,
,
leurs noms particuliers étoient, Megere Tisiphone
,
se fit recevoir
avocat au parlement , 8e exerça la fie Alecton , noms qui signifient la .Vengeresse,.../'In-
charge de procureur fiscal de la justice de Tabbaye quiète Se YOdieuse. Quelques autres en métraient une
royale de saint'Germain des Prés. Depuis étant entré quatrième, qu'ils nommoient Lyssa c'est-à-dire.,
dans Tétat ecclésiastique, il fut gratifié de Tabbaye liage.
,
de Chalivoi 8c du prieuré de Chûmes. II s'est rendu re- il y a apparence qu'au commencement,'ce. ne suc
commandable par plusieurs ouvrages de littérature en qu'un cuire qu'on vouloit: rendre à la justice vengeresse
prose Se en vers 8c s'est acquis de la réputation par des crimes; mais que depuis les poètes ajoutèrent des
son ,
roman bourgeois Se par ses poésies : mais il s'est circonstances propres à représenter les horribles exécu-
fur-tour distingué par un dictionnaire universel pour reurs de cette justice; car Pausanias. dit qu'à Athènes
,
la langue srançoise, où il explique les
termes des arts près de TAréopage , étoit le temple des déesses qu'on
& des sciences, Se qui servi de canevas
a au grand dic- appelloit Sévères, fov« a/j^ìçy qu'Hésiode les appelle
tionnaire qu'on appelle aujourd'hui le dictionnaire de Erinnyes y que le poëte Eschile est le premier qui leur
Trévoux. II
ne put goûter la satisfaction de voir cet ait attaché des scrpens ; enfin que les statues de ces
ouvrage imprimé ; car il mourut le 14 mai 1688 déesses ôe toutes les autres des dieux sourerreins qui
, ,
âge de 6$ ans. Nous avons aussi de Furetiere les sont dans ce même temple n'ont rien d'affreux. Cet
paraboles de Tévangile traduites historien
, les statues de
ailleurs
en vers avec une ex- met encore ces déesses
plication morale Se allégorique tirée des SS.
pères ; seyeres avec celles de Jupiter, de Cerès, de Minerve
1 aris 167 Se
2 16 7 3 , 2 vol. in-12. On a donné eh 16 0 6 Se de Proserpine. 11 dit ailleurs, que Cerès fut sur-
a 1 aris, in-i 1, Furcteriana ou les bons mots & les re- nommée elle-même Erynnis, à cause de la fureur dont
marques d'histoire, de morale, de critique,deplaisanterie elle fut transportée contre Neptune, qui avoit attenté
«" d'érudition de M. Furetiere. Les démêlés qu'il eut à sa pudeur,du mot IftJuv, qui en Arcad ie signifieêtre en
r-vec quelques membresde Tacadémiesrançoise, firent fureur. Enfin il parle du temple des Manies, qu'il croit
beaucoup de bruit dans le monde. On dit qu'il employa être les mêmes que les Eumenides ou les Furies. II rap-
Jes anus
pour se raccommoder avec eux avant fa mort, porte qu'elles apparurent vêtues de noiràOreste, après
^ qu'il se soumit à leur donner la satisfaction qu'ils qu'il eut tué fa mère ; mais lorsque le temps de fa fu-
pouvoient prétendre d'un homme, qui s'étoit extrême- reur fut passé, elles se montrèrentà lui vêtuesde blanc ,
ment échapé dans la chaleur dela dispute.*Mémoires du 8c ce fut à ces déesses blanches qu'il bâtit un temple.
:
Tome V. Partie I. Fffij
FUR FUR
'Quelques historiensont remarque, que les Areopagi- il entreprit le voyage d'Espagne , fie érantarrivé à du-
tes avoient les statues de ces déesses sévères , près de cale en Galice, il y embrassa la vie monastique • dan*
ìeur tribunal, '8c que les prêtres de ces déesses,, entre Tordre de Cîteaux. U étudia la philosophie dans le col-
.lesquels fiu Demosthène, étoient choisis d'entre les lège de Meir-a, situé dans la même province & ],
Aréopagites. Homère avoit -fairmentiondes Erinnyes théologie à Salamanque.Lorsqu'il fut suffisamment ,
ins-
avant H-ésiode, 'fie en un endroit il les avoit .proposées-, truit dans Tune &í dans l'autre science, il eut ordre de
--comme les vengeresses des outrages faits aux pauvresi retourner en Irlande,, pour y faire là mission. Son zèle
Virgile a suivi Eschyle dans la peinture qu'il nous en éclairé y Tauftérité de sa vie, fie sa sagesse consommé,.
a laissée. roy^ËUMENIDES.*Virgile, 12 Mriéid. Tui attirèrent la vénération de tous les peuples de cette
Euripide ,Her..fur..Suidas Sec. ifle, qu'il eut occasion de voir-. II y eut la réputation
,
FURINE, déesse des voleurs, autrement dite La- d'un saint, Se on prétend même qu'il .y opéra des cures
Vèrhe. Elle étoit honorée comme la déesse du hasard miraculeuses. Ses vertus fie ses discours firent impres-
par les Toscans. On lui avoir consacré un bois, Se ins- sion sur son pere, qu'il eut lá consolation de ramener
titué des fêtés nommées Farinâtes. VQyetc LÀVÊRNE. au sein de Téglise. Ce digne miiîionaire mourut à
* Rosin àntiq. rom. ^éxford le 8 avril 1614, ou selon d autres, en 1615.
, -,
FURïU S ANTIAS, poète ancien, a été célébré par II écrivit Oratio per modum epistola ad S. Malachiam
Macrobe Se par Aulu-Gélle.Q. LutàtiùsGatullus, qui archiepifeopum & primatem Hibernia. Epistola ad fane-
Testimoit, liii envoya uh traité de cè qu'il avoit fait tum.patremnofifumBernardum écrite en Irlande. Le
pendant son consulat en Tannée 65 2 de Rome, fie 102 P. ChrysostomeHenriques, du même , ordre j avoit en-*
avant J. C. Quelques auteurs , Se fur-toutLilio Giral- rré les mains ces déUx pièces écrites de la propre main
di disent qu'il avoit composé des annales en vers ; de l'auteur s dont il composa la vie eh deux livres, eu
, lés
mais autres les attribuent à Furius Bibaciilus. * Àu- espagnol; Le pere Slíortal, Irhmdois, leur confrère
hi-Gellè, liv. ì 8 c. ii. Vossius, de hist. & poët. lat. traduisit cette vie én vers làrins héroïques, fie y ajouta
Voyez Tarticle suivant. , plusieurshymnes fie épitaphes à la louange du défunt.
FURIUS BIBAÇULÛS (M.) poëte Latin, né à * Méin. mff. de M. Tabbé Hénegaiii
Crémone, où il naquit en Ó51 ou 651 de Rome, 102 FURMERIUS (Bernard-Gerbrand)né à Leuwar-
ou 103 avant J. C. II écrivit dès annales envers, dont den en Frise, fut docteur en droit canon fie en dioic
Macrobe rapporte quelques fragmens. Suétone én fait civil, fie historiographe de fa patrie. Sibrand Siccama
atiffi mention, èn parlant de Valere Caton dans le fie Pierius ( ou Pierre)"Wmsem,ses contemporains,lui
,
livre des illustres grammairiens. Furius Bibacuius a ont dónné de grandes louanges ; Ubbo Emmius, au
composéun poëme de la guerre des GaUles, qu'Horace contraire, contre qui il a écrit,Se plusieurs autres, en
tourne eh ridicule, dans cè vers qu'il en rapporte : faisoient beaucoup moins de cas. II est mort à Leuwar-
den, le 6 août \6\6y il a composé les ouvrages fui-
Furius hybernas taìià nive confpuit Aipc&
vans : Annalium Frificorum libri 3; Le premier train
* Macrobe, /. G Satúrn. c. \. Vossius de hist. lat. 1. des princes ,' le deuxième des ducs, le troisième des
,
1 , c. 12 ; de poët. c. 1. Orat. institut. I. 4, c. 6, fia. rois s Touvrage a paru à Franeker, èn i 609 , /«-40,
l'o. Voye\ Baillet, jugemens des savans fur les poètes 2-. Annalium Frificorum trias altéra : à Leuwarden j
Latins. On trouve les fragmens qui nous restent de ce 16il. 3. Eorumdem annalium trias tenta y à Leuwar-
poëte fie du précédent, dans le corpus poétarum latino- den, 1617, i/2-40. Cette fuite n'a paru qu'après la
rum de Londres 4 in-fol. tom. II, p. 1525 Se 152G. mort de Taùteur, avec une préface de Pierre Winsem.
FURIUâ commandantd'une légion romaine se Furmerius y donne Thistoire des disputesélevées entre
, ,
signala au siège de Jérusalem fie à la prise du temple les Frisons Scies Hollandois; 4. Proantiquitate Frifit
par Pompée le Grand. * Joséphe, antiq. I. 14 j..c. 8» apologia, contre Ubbo-Emmius, à Franeker, 1615*
FURIUS (Frédéric) surnommé Càriólànus natifde i/z-40.5. ChronicOnepifcopórumVltrajeaenfiumde cotú1
Valence, qui floriíïòit dáns le XVI siécle 3 étudia à ium Hollandia auctore Joanne à Beka 3 ávec un ap-
Patis sous Omér Talon, sous AdrienTurnebe, , 8c sous pendice de Suffridus , Pétri [ qui avoit été son maître)
Pierre Ramus. II alla de-là à Louvain , où il publia depuis Tan 1345, jusqu'à 1574. Cet ouvrage, dont
une rhétorique , fie soutint contre un docteur Sici- Furmerius n'est que l'éditeur, a paru en 16\ 2 , i/z-40.
lien nommé Bonohia -, qui prófessoit là théologie à * Valerii Ahdrea bibliotheca belgìca, édition de i73Jj
Louvain qu'il fallòit traduire Técriture sainte en lan- i/i-4°, tome I, page 135.
,
gue vulgaire. Ce traité fut imprimé en Allemagne. 11 FURNES, que lesFlaihahs nomment Venrnen, ville
pensa lui faire des affaires ; mais Charles-Qainr le pro- des Pays-Bas, dans le coihté de Flandre est située du
tégea fie le mit auprès de Philippe son fils en qùaliré côté de Nieuport, à trois lieues de Dixmude, , à qua-
,
d'historien. Furius fut attaché tóute sá vie à ce prince3 tre de Bergue-Saint-Vinox 8e un peu moins de Dun-
,
êc Payant accompagnéaux états d'Aragon, il mourur à kerque. C'est entre cette derniere ville fie Furnes, que
Valladolid Tan 1592, âgé de plus de 60 ans. II avoit les François battirent les Espagnols en 165 8; Furnes est
dressé un projet de paix avec les Provinces-Unies,qui assez bien bâtie 8c est une agréable ville quoique pe-
fut point accepté. II fait traité dit , Baudouin surnommé Bras de fer,
ne a un du conseiller
y
tite. On que j
dont il y a eu plusieurs traductions eh latin. * De premier comte de Flandre, y répara le château qu'on
Thou hist. liv. 60 & 104. avoit élevé contre les courses des barbares; On y bâ-
,
FURLO, U Furlo, anciennement, Intercisa, an- tit ensuite des maisons ; Se c'est ce qui forma la ville,
cien petit lieu du duché d'Urbin en Italie, est près de la que Philippe le Bon fit entourer de murailles en 139°*
riviete de Cantiano, entre Cagli fie Foílbmbrone. On y 11 y a une célèbre collégiale, dite de sainte Walbur-
voit une profonde caverne taillée dans le roc. * Bau- ge, où entre les chanoines, qui sont dii clergé ecclé-
drand. siastique On a fondé une prébende pour un chanoine
FURLONG ( Wihte, eii latin Candidus) reçut au régulier de , Prémonttéj tiré de la maison de saint Ni-
baptême le nom de Guillaume. Il naquit dans le comté colas, que cet ordre a dans la même ville. Les canaux
de Wexford én Irlande, d'où il passa à Oxford pour y entretiennent le commerce; Se on y voit diverses ma-
s'y perfectiortet dans ses études : mais ses inclinations nufactures fur-tout de draps. Cette ville a titre de vi-
s'étant tournées vers Tétude des loix, il se rendit à comté Se , est chef d'Une châtellenie, dont le terroit
Londres. Ce fut dans cette capitale qu'il se convain- est très-fertile. , Les François Tont prise trois fois, <*
quit des erreurs qu'il avoit sucées avec le lait, fie qu'il la conservèrent par le second article de la paix d Arx-
prit la généreuse résolurion de fout abandonner pour la-Chapelle en 166%. Us Tavoient depuis démolie; ce
sauver son aine. Ajprès avoir vu la France fie TItalie, qui donnalieu à Tannée des confédérés contre laFranc«
ruíi fUR 411
palissadêr; mais les celûì de Werdenbei'g; Sec. Se ils ont létir sépulture
de s'eft saisir en ï6913 8c de la fie
5

-François la leur enleverenr, par un siège, au commen- dáns Tabbaye des religieuses dé "Nidéngéiï. Sans nous
cement de Tannée suivante, Se
Tònt.renclue par la paix arretër à suivre la succession généalogiquedepuis HEN-
de Riswiek en i 697. Ce
qu'ils ont fait aussi aux Hol- RI -, comte de Furstemberg, qui vivoit dans le IX siécle,
landoispour la maison d'Autriche i, par la .paix d'U- Se qui épousaAgnès, fille de Grégoire, élu roi d'Ecòsle
trecht en 1713. en 875 , nous passerons â celui qui fuit;
FURNES (Jocelin de-) Anglois 1 nation
• de. • Se "reli- I.HENRI j, comte dé Furstemberg-,hé.en i 405, mou-,
pieux désordre de Cîteaux, dans le XII siécle-, vers '. rut .en 1451 -, ayant eri. trois femmes, Véronique, fille
Tan 1160 ,
composa divers ouvrages,'comme la Vie de de'Ròdolphë, marquis de.Roteln: Anne, comtesse dé
saint Walen, celle de saint Patrice, une histoire des Thengen : 5e Élisabeth -, fille de Jean,.comte de Lup-
évêques d'Angleterre, Sec. * 'Consultés Charles 'de ïeh; morte en 1456. Dupremier lit; il eut, 1 .%Frideric;
Visch, bibl. Cist. Manriqnez. Pitseus, Sec. mort fans èiifàns ; 2. .Jean', mort ,6111443 ^laissant
FURNIUS,r^cfeçFARNESEì. d'A'nrie, fille drEberard,-comte de Kirchberg, Egon;
.
FURSI (Saint) étoit un moined'une vertu.Se d'une qui flòriflòitén 14845 mort fans être marié; Se Anne;
naissance distinguée> lequel étànt sorti d'Irlande fa pa- mariée à Frob'èn, baron de Stofflen ; Sè 3. Anne, ma-
trie s'arrêta d'abord en Angleterre dans les états dé Si- riée à Conrad,. conite de Kirchberg, morte en 1497.
oeberchtj roi des Saxons orientaux s qui avoit embrassé Du troisième lit j il élit CONRAD, qui fuit.
fa vraie religion'. Fui-fi trouva auprès de cé prince un- II. CONRAD; VI du ríóm, comte de Furstemberg;
accès très-favorable. Sigebercht lui permit de faire bá'i mourut en 1464, ayant épousé Elisabeth, comtesse de
tir un monastère dans ses états. Se lè saint religieux •, Lupfèn, Se Cunegonde, fille de Henri ; conìtede Matschi
après lavoir gouverné quelques années, mit en fa pla- De k première il eut VoLFÀNé, qui suit. De la secondé
Fóillain son frère, 8ê se -retira dans là solitude fout issus Henris général de Tarmée que Tempereur
!
ce S.
avec S.
Outain son autre frère. II passa ensuite par la Ma-ximïlièn envoya contre les Suisses; rué en 1490, à la
Gaule pour aller à Rome vers-Tán 6^6. II fut reçu avec journée de S:\vartzeAvalt, fans avoir été marié; Se Anne;
honneur pat le roi Clovis II Se par Erchinóald 'j- maire mariée i°. à Eberard; comte de Sonnenibérg : 20. à
de son palais qui le retinrent dans la Gaule. Ce mi- Sigifmokd, baron dé Schwàrzeniberg,Sec.
, lil1» VOLFANG corhte de Furstemberg s, •landgrave
nistre lui dohnacelle de ses terres qui lili agréerait lè ,
plus, pouf y fonder un monastère. Fursi choisit Lagni de Bor fut chevalier dé là. toison, d o r, conseiller 8c
,.
chambellan de Tènìpëreúr Maxitriilien I, son ambas-
fur là rivière de Marne, fie il y bâtit un monastère
eù il y avoit trois églises* La première étoit dédiée au sidéur vers Philippe archiduc d'Autriche, fie roi .
Sauveur; la seconde Tétoit sous Tinvocation de S. Pier- d'Espagne son "fils duquel , il fut
, gouverneur8c compas
re; Se la troisième prit dans la fuite le nom
de S. Fursi. gnon inséparable de tous ses voyages j 8c conseiller
Celle de S. Pierre est demeurée aux moines jqui sont tant dé guerre que de police; II mourut lé 31 octobre
aujourd'hui de Tordre de, S. Benoît de la réforme de Si, 1503, ayant épousé Elisabeth ; fille d'Óthon, comté
Maur ; les deux autres.églises font niaintenant des pa- de Solms, morte en 1514, dónt il eut Guillaume, mort
roisses. La petite ville de Lagni est du diocèse de Paris. en 15 49, finis enfans de Bònnè, fille de Claude, comte
A peine cet érablissementfut-il achevé que Fursi se de Neibourg. II avoit servi la France; mais le cardi~
, nal Grandvelle Tattira dans le parti de Tempereur
mit en chemin pour retourner en Angleterre. II tomba
malade près de Dourlens, dans un village nommé Charlés-Qái/2í fie peu de temps après j én i 544, il
,
alla bloquer Luxembourg
Mazeroëlles,Se y mourur le 1 ó janvier, vers Tán 650. avec 1 2000 hommes de fa
11
y a encore proche Mazeroëllesun lieu
nommé Forf- nation, qu'il avoit levés ; niais lë prince de Melfe qui
hem,.tomme qui diroir la maison de Fursi; car ham s'approcha lui fit lever bientôt ce blocus. 11 fut pris là
on hem en langue tudesque, signifie maison, demeure, mêmeannée fur ses bords de la Manie i par imparti
& c'est dbù nous est venu le nom de hameau. Aimon, Françoisjfiéne put obtenir fa liberté,qu'en payant trente
duc de Ponthieu, qui n'a plus aujourd'hui que le titre mille écus d'or ; FRÉDÉRIC qiii fuit ; Marguerite ma^
de comté étant seigneur de Mazeroëlles, voulut avoir riée à Jean-Jacques baron, de Morsbourg fie de, Bef-
, saint mais Erchinóald le fit ,
fort; Claire-Anne,religieuse; Se Anne-Alexandrine,
le corps du ; porter à Pé-
ronne qui étoit de fa dépendance, 8c où il faisoit bâtir
.
morte en 15 81, épouse d'Ulric, baron de Rapolstéin;
actuellement une belle église. C'est aujourd'hui la col- IV. FRÉDÉRIC IV comte dé-Furstemberg,cheva-
légiale qui porte le nom de saint Fursi. Quelques au- lier de la Toison d'or,, né en i 496, rendit de notables
teurs font ce saint -, évêque3 Se il est représenté sur le services à Terhperéur Maximilien contre les Protestans
portail de son église de Péronne avec des habits.pontih- d'Allemagne fie mourut le 8 mai 1559. II avoit
caux : mais Tancien auteur de fa vie ne lui dònne pas épousé Anne , fille fie héritière de Christophe, comté
3
cette qualité, non plus que le vénérable Bédé; Envi- de Heiligenberg Se de Werdenberg, morte en i 5 54Ì.
ron quatre ans après la ïnorr de saint Fursi son corps dont il eut i. Egoh, mort en 15 5 3, au siège de Metzj
fut trouvé entier, 8c transporté dans une ,chapelle à 2. Wolfang, tiié en 15 44 ; 3. CHRISTOPHE , qui suit J
Torient de Tautel
par S. Eloi de Noyon, S. Aubert de 4. Henri, qui signa à la diète de Spire en 1570, avec
Cambrai S. Fóillain, frère de S. Fursi, fie S. Emhiiehj
-,
Joachim son freré. II épousa Amélie, fille deRainhard,
abbé de Lagni, honoré le I ò de mai. Celui qui a: comte de Solms , dont il eut Anne-Marie, épouse de
ajouté un livre à Tancienne vie de S. Fursi s'est grossiè- Christophe Truchses de Walpurg ; 5. JOACHIM dont
. ,
rement trompé, en disant que S. Médard de Noyon se ta postéritéfera rapportée après celle de Christopheson
trouva aussi à cette translation ; car il V avoir alors en- frète ; 6. Elisabeth, morte en 1 5 5 3 , femme de Mar-.
viron cent áhs qùé saint Médárd étoit morr. * Vita S.
' quard, comte de Konigsegk; 7.Euphrofine; religieuse;
Fusai -apud Bolláhd. in 16 já'nùar. Beda: hist. lib. 8. Anne s mariée à Jêàn-Chriflophe de Galberstein ,'
,
3 cap. 18. Le pere Longueval, hist. de l'église galli-
, morte en 15 5 4 ; 9. Eléonorc , alliée à Philippe , dit le.
cane, tom III, livre <)3 &c. Jeune, comté de Hanaw, morte en 1544; 10. Barbe;
FURSTEMBERG ville d'Allemagne én Soiiabe
; qui épousa Henri de Montfort ; 11, Jeanne, femme de
,
avec titre de principauté &z autrefois de cointé est Guillaume Truchses de Walpurg, morte en 1 589 ; fie
, ,
«tuée dans la forêt Noire
au pays de Bor ou Baur ; 1 2. Ursule
alliée à Claude, comté de Corneubourg 8c
, ,
«a donné son nom à la maison de FURSTEMBERG
^
fé- de Saint-Albin.
conde en grands hommes que les empereurs onr fair
princes de Tempire, Se qui, font célèbres par leurs allian-
PREM-1ERÈ ERANC HE DE FURSTEMBERGj
dite dé DROSLEMBORG KiNÏsiNG.
ces. Ils possèdent de grands biens dans la Souabe le
,
I , ou de
«"ídgraviat deBor ouBaur, le comté deHeiligenberg, ' V.- CHRISTOPHE, comte de Furstemberg né est
,
FUR FUR
1535, eut pour son partage les biens dé la vallée de \ Fridlingen en-octobre 1702. 11 avoit épousé en i<jo9
Kintsing fie Blomberg dans le landgraviat de Bor, Se Marie Françoise fille de Ferdinand prince ^
- , ,
mourut en 1559. De Barbe, fille de Hugues, comte de Schwarrzemberg, de laquelle il a laissé Marie-Eléonote.
Mohtfoft, il eut Vratistas conseiller de Tempereur Amélie, née le 24 novembre 1699 ; fie Marie-Ernes
,
Rodolfe ; ALBERT qui fuit;
, Se Françoife-Hippolite
, tine-Amtlie ,.né le 10 décembre 1700 ; PhiUpPe_
mariée à Leon-Burian Bercka, comte deDaub Se de Charles née en 1667, chanoine de Cologne
y Qe
Leippe, restée veuve en 1627, fie morte en 1644. "Saltzbourg fie deStrasbourg càmérier secrer du
,
VI. ALÎBERT comté de Furstemberg né en 1 557 évêque Se prince de Lavant eh Carinrhie, mort pape
le il
, , ,
.
mort le 13 septembre 1599, laissa d Isabelle, fille.de février 171.8 y François-Ernest,mort enfant; Se Marie.
.

F~ratislas, libre baronde Bernstein, grand chancelier Thérèse, chanoinesse du Buchaw, née en 1667.
de Bohême, 1. CHRISTOPHE, qui fuit ; 2. Ernanuel, .X.FRÓBEN-FERDTNÂND,comte de Furstemberg^'Hei-
niort à Prague ,. 3. Vratistas., chevalier dé la Toison ligénbergSe de Werdenberg,landgrave de Bor, baron
d'or, mort en 163 1, ayant épousé i°. Anne de Croi de Guhdelfingen, seigneur de Hauseh dans la vallée de
duchesse d'Arschot: 20. Layinie princesse d'Aremberg: , Kintsing, dé Wildenstein,Se dé Moeskirck, naquit
,
3°. Lavinie de Gonzague-,' fille de Camille, comte de 1664.-11 étoit condirecteur du cercle de Souabe &
en
Novellare. II laissa du premier uiariâgè Albert II, conseiller d'état de Tempereur. II â épouséen 1690
comte dé Furstemberg, lieutenant colonel dans.-.Tiff» Marie-Thérèse - Félicité, fille dé Jean-Louis -Comte
fanterie de Tempereur, lequel ne voulant' point rece- deStilz, fie &Eugénie-MarieMandersclieid, fa ,seconde
voir de quartier aux environs de Holientwil en Lor- femme, dont il a eu Marie-Anne-Thérèsede Furstem-
raine, où les Bavarois furent battus en 1641^ aima berg née le 9 avril 1699.
mieuxmourir Tépée à la main que de se rendre ; Fran- ,
çois-Vratiflas ; Eleonore, femme de François-Guillau- .
RA ME A u soir
3 D E STULLE[N G EN.
me , ëíîmte de Hohenemps ,' de Galeran Se de Vadus. VllI. FRÉDÉRIC-RÒDOLPHE comté de Furstemberg,
Du second lit vint Albertine épouse du comte d'111.4. quatrième fils de CHRISTOPHE, II, eut poiir son parta»e
Anne-Polixène, mariée i°. à ,Ëmanuel-Gefwald, comte les biens situés en la vallée dé Kintsing fie mourut le
de Composa, Se prince de Venofa : 20. k André-Mat- ,
25 octobre 1655. II épousa i°. en i6)i\,Màximi-
thieu d'Aquaviya,.prince dé Caserte-,. morte le 31 mai lienne fille de Maximilien comte de Pappenheim
, 1635 :'2°. l6 3e', Anne-Magdeléne,
1-649; 5. Elisabeth3 religieuse à Vienne; fie 6. Anne- morte en en >
fille
Marie, femme de N. Poppel de Lobkowitz. - de Rainhart, comte de Hanau. II eut du premier lit
VU. CHRISTOPHEH comté de Furstemberg, fut MAXIMILIEN-FRANÇOIS,qui suit. Du second vint Ma.
tué le 2 janvier 1614; U, ávoit épousé Dorothée3 fille rie-Françoise:, épouse d'Herman^Egon de Furstemberg
d'Ottocaire, libre baron de Sternberg,dont il eut VRA- Heiligenberg.
TISLAS , tige du rameau de MOESKIRCK,qui suit ; Pierre- IX.MAXIMILIEN-FRANÇOIS,comte de Furstemberg,
Othon ; Georges-Charles, né en 1616 y FRÉDÉRIÇ-RO- hérita dé son aïeul maternel du iandgraviat de Stullen-
DOLPHE , tige du rameau de STULLENGEN rapportéaprès
, gen, de la seigneuried?Houven, 8c du bourg d'Engen.
le suivant ; 8c Elhcábeth-Eusébic mariée en 165 o , à II commanda long-temps les carabiniers du cercle de
,
JFrédéric, marquis de Bade-Dourlaek. Souabe; mais il se tua málheureusenient à Strasbourg
RAMEAU , DIT Ï>E MOESKIRCK. en 1681, par fa précipitation à descendre un escalier,
pour voir Tentrée du roi de France. ïl avoit épousé
VIII. VRATISLAS comte de Furstemberg né Tan Marie-Magdeíéne, barone de Bernhausen, dont il eut
, ,
1600, eut des biens paternels la seigneuriede Blom- Antoine-Marie-Frédéric né le
, 2 août 1661, chanoine
berg Se autres situés dans le landgraviatde Bor : mais d'Aichstet 8c de Cologne, qui n'a retenu des biens
,
par ses femmes il hérita des biens des comtes de Hel- paternels que la ville de Neustadt, fie la sixième parns
fenstein, parmi lesquels se trouvèrent les seigneuries du landgraviat de Bor; PROSPER-FERDINAND, qui fuir;
de Moeskirck fie de Giendelfingen, avec le château de Léopold-Marquàrd, né le 7 janvier 1666, tué au siège
Wildenstein le bourg de Haingein, fie une troisième dé Mayence en septembre 1689 ; Se Isabelle-Magde-
partie du comté , de Wèisenstein. II
mourut en 1641 , lénè,mariée en \6%6à.Jean-Wreikar-Michel-Vencestas)
ayant eu deux femmes de la maison des comtes de Hel- comte de Sinzendorf.
íenstein. II avoit épousé, i°. Jeanne-Eleonore,fille du X. PROSPER-FERDINAND comre de Furstemberg,
,
comte George-Froben , 8c d'Apollonie, comtesse de d'Heiligenbergfie de Werdenberg,landgravede B01&
Zimmeren, qui avoir apporté à son mari les biens ci- de Stullengen, seigneur de Heuven,Hausen, Lischau,
dessus mentionés, morte en 1629 : z°.Françoise-Char- Trackau fie Kornhaus, chambellan du roi des Romains,
lotte , fille du comte Rodolphe de Helfenstein. Du pre- né en 166 2, fur tué au siège de Landau le 21 novembre
mier lit naquirent FRANÇOIS-CHRISTOPHE,qui fuit; de Tannée 1704. II avoit épousé le 30 novembre 1690,
Froben-Mariey sous-doyen de Cologne, chanoine de Anne-Sophie fille de Léopold-Guillaume, comte de
Strasbourg vice-présidentdu conseil aulique envoyé Koëningseck-Rotenfels , dont il eut JOSEPH-GUII-
, , ,
de Tempereur chez divers princes d'Allemagne, né en LAUME-EVRARD, qui fuit;, Marie-Joseph-Antoinette,
1627 , Ôe mort le 7 mai 168 5 ; Jean Maximilien, mort née le 21 ìriars 1692, morte èn mars 1711 ; Eleonore,
jeune;,fie Marie-Eleonore-Dorothée, marié à Jean-Eu- née en 1693 ; Auguste fie Charlotte.
sébe comte de Fugger-Kirchheim,dont elle resta veuve XI. JOSEPH-GUILLAUME-EVRARD, comte deFurstem*
,
en 1672. Du second lit vinrent Ferdinand-Guillaumey berg, né le 12 avril 1699.
Rodolphe-Maximilien, morts jeunes; Jean-Martin
nommé au sacrement de confirmation,Fcrdinand-Ro- , DEUXIÈME, BRANCHE DE FURSTEMBERG,
dolphe, né en 1Í40 mort le 8 septembre 1690, cha- dite des EGONS.
noine de Cologne Se ,de Strasbourg ; Se Françoise née V. JOACHIM comte de Furstemberg, l'un des fils de
3 ,
FRÉDÉRICÍV naquit le 25 février 1 53 8 souscrivit
en 163.8 , morte fans alliance.
IX. FRANÇOIS-CHRISTOPHE comte de Furstemberg, avec Henri son, frère aîné, à la diète de Spire, en 15 7° >
né le 27 mai 1625 mourut ,le 22 septembre 1671 eut pour son partage le comté d'Heiligenberg, avec les
, ,
ayant eu de Marie-Thérèse d'Aremberg, fille de Phi- seigneuries de Trochetelfingen Se de Ju'guenau. H eut
lippe duc d'Arscot, Frédéric-Christophe, né en 1 GGz, encore celle de Donesehing après la mort de Henri io'-i
tué au, siège de Bude le 28 juillet 1684; FROBEN-FER- frère, Se mourut en 1598. 11 avoit épousé Anne, fnle
DINAND , tjiii suit ; Charles-Egon comte de Furstem- de Froben-Chrifiophe comte de Zimbern morte en
,
berg Moeskirck lieutenant maréchal de camp, gé- 1602, dont il eut FRÉDÉRIC ,
qui
,
suit ; Froben, m°rt
, , fans avoir été marl£ i
Ucral pour Tempereur, j,
né en 166 tué au combat de en France à 16 ans en 1 < 91,
FUR FUR
£fon, mort à Rome le i o août 1586 , âgéde 16 ans ; bre 1627. Après avoir été chanoinede Cologne fie de
,
Anne-Confiance,mariée 1 °. à Conrad de Bemmelberg ' Ratisbonne, il épousa sa cousine Marie-Françoise de
gc de
Hockembourg : 20. à Rodolphe dit le Vieux Furstemberg, fille de Frédéric-Ròdolphede Furstem¬¬
de Helfenstein, Wisensteig 8c
, , berg landgravede Stullingen : il fut érisuite grand-
; onze autres en-
maître, de la maison de Maximilien de Bavière êlec-k
comte
fans morts jeunes.
VI. FRÉDÉRIC V , comte de Furstemberg, né le teur, 8c son principal ministre , aussi-bièn que3 chef
3
mai 1563, fut en grand crédit à la cour de Tempe- du conseil de sélecteur de Cologne Maximilien-Hehri
reur
Matthias ; fie après y avoir rempli les premières de Bavière. II mourut le 10 septembre ì 674. Ses 'en-
charges, mourut le 8 août 1617. II avoit épousé i°. fans sont ANTOINE-EGON qui fuit ; Félix Egon
-
Elisabeth, fille d'Albicius, comte de Sulz, Se de Bar- prince fie abbé de Luders fie3de Mourbach coadjuteur -,

comtesse de Helfenstein, morte le 24 avril-1601 : , abbaye


du cardinal son oncle dans la principauté fie
};t dé
2°. Marie , comtesse d'Arch , veuve de Wolfang Stavélo,grand-maître fie principal ministrede Télécteur
Rumpf, libre baron de Weitra morte le 7 septembre de Cologne Maximilien Henri de Bavière chanoine
dont il hérita la ,
seigneurie de Veitren sur les ,
de Cologne, de Strasbourg, de Spire 8c de Constance
JÍ0.7, , i
confins de laBohêmeSe de la basse Autriche, quoiqu'il mort le 15 mars 1686, en fa quarantième année ; Fef-
n'en eût point eu d'enfans. II eut de la première Guil- dinand-Maximilien-Caëtan-Jofeph-Egon,Xìè le 14 oc-*
laume , né le 18 novembre 1586, mort le 4 février tobre 1661 chanoine de Cologne ôe de Strasbourg,
, dans les armées du
1618., étant président au conseil aulique , Se âgé de 3 2 puis brigadier roi de France j mort;
enfans de Polixène, fille de Christophe Pop- le 5 mai 1696, âgé dé trente-cinq àn's ; Ernanuel
ans, fans •
pelj comte de Lobkowitz; Joachim-Albicius, mort le François-Egon, né le 2 mars 1663 chanoine dé Co-
t mai 1617,
âgé de 30 ans, fans avoir été marié ; logne Se de Strasbourg, puis colonel, de deux régimens
EGON qui soit ; trois filles mortes fans alliances ; Se au service de Tempereur , tué à Tassaut de Belgrade ;
,
Jacques-Louis, qui fut grand-maître de Tartillerie ba- le 6 septembre 1686, âgé de 2 5-ans, fans laisser d'en-
varoise, fit de grands exploits de guerre, mourut à fans de Catherine Charlotte, comtesse de Wallerirod
Lawembourg le i 3 novembre 1626 n'ayant que 34 veuve de François-Antoine,comte de laMarck; Ahne-
>

fut généralemenr regretté. ,


D''Eleonore, fille de Adelaïde, née en 1658, mariée en 1678 à Eugène-
ans, Se
Guillaume Schwend, seigneur de Hohenlandsberg, il Alexandre de la Tour, prince de Taflis général des
laiíìa François-Charles seigneur de Dowesching postes de Tempirefie de Flandre, morte le, 14 novembre
, ,
mort en 1698 âgé de soixante-doUzeans 3 fans avoir
, i 7 o 1 ; fie Marie-Françoise qui épousa le 9 avril 16 8 7,
3
été marie. Guillaume-Hyacinthe,prince de Nassau-Siégen morte
Vil. EGON, comte de Furstemberg né le 21 mars le 17 juin 1691. ,
3
1588, servit lóng-temps avec éclat dans les armées de IX. ANTOINE-EGON, prince de Fursteriiberg, comté
Tempereur, dont il commaudoit les troupes en Italie de Heiligenberg fie de Werdenberg,landgrave de Bòr,
durant la guerre de Mantoue. II revint en Allemagne seigneur de Hunsen dans la vallée de Kintsing de
á.
cn 1631, fie après plusieurs exploits militaires faits en Wectra, Trochtelfingen fie deWehruwaui gouverneur
Souabe, en Franconie, 8c dans le duché de Wirtem- général de Télectoratde Saxe, né le 3 inai 1656, mort
berg, il força Tadministrareur de ce duché de renoncer le 10 octobre 1716, épousa à Paris le 23 janvier 1677$
à la ligue de Leipsick, fie commandala même année Marie de Ligni, petite nièce du chancelier Seguièr 4
l'aîle gauche de Tarmée impériale à la bataille de Leip- fille de Jean de Ligni, chevalier, seigneur de Gro--
sick. Ce grand homme mourut le 24 août 1635, ^al^~ gneuil, Saint-Piat, maître des requêtes, fie conseiller
faut dAnne-Marie fille de Jean-George, prince de d'état, fie d'Elisabeth Boyer, soeur de la duchesse dé
Hohenzollern, des ,enfans non moins illustres que lui ; Noailles, morte à Paris le 18 août 1711, âgée de 55
savoir, Ferdinand-Frédéric-Egon né le 6 février
y ans, dont il n'a eu que deux fils morts jeunes fie trois
1623 fie mort en 1676 qui laissa de Françoise- filles ; Anne-Marie-Louise mariée à Louis de Gand
, ,
Elisabeth, comtesse de Montrechier en Lorraine, de Merode, prince d'isenghien,,
morte le 1G janvier
Maximilien-Joseph comte de Furstemberg, colonel
, 1706; Philippe-Louise, alliée le 13 marsi704,àZoa«-
d'un régiment d'infanterie du cercle de Souabe, tué Augusle, comte de Lannoi j Se Marie-Louise-Mauricè
au siègede Philisbourg le 14 août 1686 fans enfans de Furstemberg, mariée le 10 janvier 1708 íjeán~
^Hélène-Marie de KOKORZOAV remariée , ,
BaptisteColbetí,marquis deSeignelai;*Ritterhusius,
, au comte
Ernest de Waldstein ; Marie-Thérèse, chanoinesse de geneal. 8c Imhof, notitia imperii.
Buchaw
; Eleonore, épouse de Jean-François, comte FURSTEMBERG (François-Egon,prince de) connu
de Bronchorst-Gronsfeld fie Marie-Françoise fille sous le nom de Tévêque de Strasbourgj fils d'EGONj
; ,
d'honneur de la reine douairière de Pologne, duchesse
comte de Furstemberg, 8c d'Anne-Marie, princesse de
de Lorraine. Les
autres enfans d'EGON, comte de Hohenzollern, naquit le 27 mai 1626. II fut grand
Futsten-iberg,furentZeopsl/<í'-Zí)ttw,néle2 juin 1624, doyen fie grand prévôt du chapitre de Cologne, prévôt
3
tue a Dietenhofen le 7 juin 1639, dans fa seizième de Téglise de saint Gereon dans la même ville grand
,
prevôr de Hildesheim, abbé fie prince de Stavélo, de
annee ; François-Egon évêque de Strasbourg, dont
, Malmedi, de Mourbach de Ludres, Se l'un des prin-
nous parlerons dans un articleséparé ; HERMAN-EGON
,
, cipaux ministres de sélecteur de Cologne Maximi-
oui fuit ; Guillaume, cardinal, mentioné dans un ar-
ticle séparé; Ernest-Egon tué .le mai 1652, âgé de
4 lien-Henri de Bavière, auquel il rendit de grands ser-
,
ÌI ans ; Elisabeth, née le 15 juin 1621 mariée en vices. Ce prince fut élu évêque de Strasbourg, dont il
l 645, à Ferdinand d'Apremont, comte de, Recheim, étoit trésorier, en 1663 ,après Tarchiduc Léopold ; fie
jïiorte le 15 septembre 1662 ; Marie-Françoise née dès les premières années de son épiscopat,il employa
le 6 juin 16 ,
à' Wolfang- plus de trois cens mille écus pour retirer le bailliage
3 3, mariée i°. le 9 mai i 6 51,
Guillaume, comte Palatin duc de Neubourg
, , mort d'Oberkerck, "fie d'autres biens ecclésiastiques dont
«n 1653 : i». àLéopold-Guillaume, marquis de Bade les Luthériens s'étoient emparés. Enfin il eut la satis-
roort en 1670 fie elle au mois de mars 1702 âgée , faórion de voir rétablir la religion dans son église, fie
de soixante-neuf , ,
ans ; Anne-Marie, née le 1 2 sep- d'y faire les fonctions épiscopales, fous Tautorité du
en 16 51 , à Ferdinand-Charles, roi Louis XIV : ce qui étoit la plus forte passion qu'il
tembre 1634,. mariée
comte de Levenstein morte en janvier 1705 en fa eût jamais eue. Ce prélat mourut à Cologne le premier
foixante-onziéme année. , , avril 168 2 Se y fut inhumé dans la cathédrale. Son
VTII. HERMAN-EGON puis prince de Fur- fut , dans son église de Strasbourg.* Mémoi-
porté
itetnberg, fut créé tel lui , comte, coeur
à perpétuité 8c ses frères res du temps.
, 1654.11
*vie, par Tempereur en étoit né, le 5 novem- FURSTEMBERG (Guillaume-Egon , prince de)
416" FUR FUR
frère du précédent, a été long-temps connu sous le 1618, âgé de 71 ans. FRÉDÉRIC son frère laissa d'El'-
nom de prince Guillaume. U naquit én 1629, Se fut %abeth Spiegel de Peckelsheim FRÉDÉRIC de Furs.
, Bilstein,
comme ion frère l'un des chefs du conseil de sélecteur temberg, VM du seigneurde
nom , de tyal
de Cologne. II s'attacha aussi-bien que lui à la France, denbourg ficc. qui mourut en 1647, 8c qui eut d'An
,
fie soutint les intérêts de cette couronne avec une fer- nerMarie de Kerpen, dame d'Illingen, FRÉDÉRIC dé
meté qui lui fit grand nombre d'ennemis. L'empereur Furstemberg Vil du nom qui a continué la posté-
même prétendit .qu'il pouvoit êtte mis au ban de ,
rité ; Théodore-Gaspard, ,
chanoine de Mayence & d°
Tempire ; fie quoiqu'il fût revêtu.du caractère de pléni- Spire ; Guillaume, suffragant de Trêves, prévôt de
potentiaire de son 'maître sélecteur dé Cologne aux Munster chanoine de Saltzbourg de Paderborn
,
conférences de la paix, qui se renoient en lâ ville de ,
8c de Liège; Ferdinand, dont nous parlerons dans
Cologne, fa majesté impériale le fit enlever par des un article séparé ; François-Guillaume , archicorn.
officiers fié soldats du régiment de Grana, fie transfé- mandeur de Tordre Teutonique dans la Westphalie
rer dans les prisons de Vienne puis de Neustad. 11 y Jean-Adolphe camérier- de Paderborn, chanoine de
3 , de Heildesheim,
Munster fié prévôt
éut alors beaucoupd'écrits contre cette entreprise, Se Sec. * Crusius
m
des réponses poiir la justifier. Le roi justement indi- annal. Suev. Henningensius, in geneal. Paul Fursfens
ghé d'un pareil attentat, rappella de Cologne ses plé- Wappenbuch, ficc. Ditmar Moller, geneal. Furfiemb.
nipotentiaires.Le procès fut fait au prince ; mais Ton Théodore Hopperg de Infig. Jean Horrion ,;,
n'osajamais pousser plus loin, 8c la paix de Nimégue pan. Paderborn. lib. 3 ,, cap. z. Monumenta Paderbor-
lui procura fa liberté. Après la mort de son frère évê- nenfia, 8cc.
que de Strasbourg en 1682, il fut élu à fa place le 8 FURSTEMBERG (Guillaume) grand maître de
juin, 8c succéda à ses dignités dans le chapitrede Tordre de Livonie,dit des Portes-Glaives,hlsde GUIL-
Cologne, à la prévôté de saint Gereon de la même LAUME , seigneur de Nehemen fie de Sophie de \CAJ_
ville, Se à Tabbaye de Stavélo. Le roi de France lui ,
ten , se distingua par fa conduite dans son ordre &
avoit donné autrefois Tévêché de Metz, dont il se en fut nommé le chef vers Tan 1535. II s'opposa aux
démit en 1668 ; fa majesté lui donna depuis les desseins que les Mofcovires avoient fur la Livonie

abbayes de Gorze, de saint Evroul, de saint Vin- 8c fit la guerre à Guillaume de Brandebourg arche-
cent de Laon , 8c de Barbeaux. Elle le nomma en- vêque de Riga, qu'il fit prisonnier avec son ,coadju-
suite au cardinalat, Se le pape Innocenr XI confirma teur Christophe de Meckelbourg en 1 5 5 7. Sigismond,
cette nomination le 2 septembre 1686. U en reçut le roi de Pologne, prit le parti de ce prélat, qui étoit
bonnet de la main du roi le 2 janvier suivant. Le 7 son oncle, fie obtint sa liberté. Depuis, les Moscovi-
janvier 16 8 8, le chapitre de Cologne assemblé au nom- tes se jetterent dáns la Livonie, Se y emportèrent di-
bre de 21 capitulans, postula ce cardinal pour coad- verses places. Sur la fin du mois de juillet 1560, ils
juteur de cet archevêché. II eut dix-neuf voix ; mais le attaquèrent la forteresse de Vellin, où Guillaume de
Î>ape refusa ses bulles ; fie sélecteur archevêque de Ço- Furstemberg s'étoit retiré comme en un refuge assuré,
pgne étant mort le 3 juin suivant, le chapitre s'étant Lorsqu'ils eurent brûlé la ville qui étoit au-dessous,
rassemblé lui donna un plus grand nombre de voix ; la garnison se mutina, parcequ'on ne la payoit pas : ce
mais le prince Clément de Bavière, qui avoit eu aussi qui fut cause qu'ils prirentla forteresse à composition;
des voix contesta cette élection 8c Temporta par mais Tennemimême vengea le grand maître de la per-
l'appui du, pape. Le cardinal de Furstemberg s'étant fidie des soldais, qui par une sédition affectée, avoient
retiré en France s'appliqua à rétablir son abbaye de pillé ses trésors-, fie ceux de la noblesse voisine. En
, Prés
saint Germain des que le roi lui donna alors. effet, les Moscovites leur enlevèrent leur butin, &
II assista au conclave pour l'élection d'AlexandreVIII, en taillèrent en pièces la plus grande partie. Quant au
fie sut fait commandeur de Tordre du saint Esprit en grand maître, vieillard vénérable, il fut mené pri-
1694. " mourut à Paris le 10 avril 1704, en fa 75 sonnier en Moscovie, où il mourut. * Balthasar Rus-
année. sovius in chron. Livon. David Chitrams, in Saxon.
FURSTEMBERG ( Conrad cardinal cru par De Thou ,
hist. 1. 26 &' 36. Munster, Cofn. &c.
,
quelques-uns de la maison de) Voyeit CONRAD.
. , ,
FURSTEMBERG(Ferdinandde) issu de la maison
FURSTEMBERG, maison noble Se ancienne dans des libres barons de ce nom en Westphalie né à Bil-
îa Westphalie, différente de la précédente y Heurit stein le 21 octobre 1626, s'est rendu des plus ,
recom-
fur-tout depuis Frédéric, qui vivoit en 1115.,Une bulle mandables dans le XVII siécle par ses verrus, fa piérc
de TempereurLéopold du 26 avril 1660, dit qu'elle Ôe son érudition. II fit ses études à Cologne, où il lia
fait remonter son origine jusqu'au temps de Charle- une étroiteamitié avec M. Chigi,pour lors nonce apos-
magne. Ensuite, ce prince créabarons libres tous ceux tolique en cette ville , puis à Munster. L'application
de cette famille. Elle a produir divers conseillers, des qu'il avoit pour les belles-lettres, fie fur-tout la poé-
électeurs de Mayence, de Cologne, ficc. des capitai- sie latine lui acquirent la bienveillance de ce prélat,
,
nes , grand nombre de chanoines dans les églises de qui étant de retour à Rome , 8c ayant été fait cardi-
Trêves Cologne, Spire Munster, tous amis des nal en 1652, Tattira auprès de lui. Trois ans après,
lettres, , fie défenseurs de la, foi; plusieurs chevaliers ayant été élevé au pontificat sous le nom d'Alexandre
fie commandeurs, tant de Tordre Teutonique, que de Vil, il fit M. de Furstemberg l'un de sescamériers se-
celui de Livonie ; fans parler du grand maître dont crets, fie le pourvut des canonicats des églises cathédra-
nous faisons mention ci-après, fie des prélats d'un mé- les de Hildesheim, de Paderbon 8c de Munster. L'évc-
rite singulier. Entre ceux-ci nous pouvons remarquer ché de Paderborn étant demeuré vacanten 1661, pat
THÉODORE fie FERDINAND de Furstemberg, dont le la mort de ThéodoreAdolphe de Ruk, le chapitre, a
nom s'est rendu plus recommandable que celui des au- la recommandation du pape, lui donna M. de Furs- j

tres prélats qui les ont devancés ; GASPARD de Furs- temberg pour successeur , fie en cette qualité il &
temberg qui rendit dans le XVI siécle de si grands ser- sacré à Rome le 6 juin de la même année, par le
vices à Téglise 8c à sa patrie 8c qui mourut en 1618. cardinal Rospigliosi ,• depuis pape sous le nom de Clé-
II étoit fils de Frédéric, mort, en 1567, Se frère de ment IX. Quatre mois après il se rendit à son évêché,
Théodore de Furstemberg, chanoine de Trêves, pré- au bien duquel il donna tous ses soins, fie où il nt
vôt fie évêquede Paderborn, église qu'il gouverna avec quantité de réparations très-nécessaires. Ses belles qua-
beaucoup de sagesse dans un temps assez difficile. II lités 8c fur-tout fa prudente Se judicieuse conduite,
,
réÉtblit la religion catholique dans son diocèse ; fonda lui acquirent une estime si générale, que le fameux
un collège de Jésuites dans sa ville épiscopale; fit de évêque de Munster Christophe-Bernard Van Galen,
grands biens aux églises, 8c mourut le 4 décembre le voulut avoir pour son coadjuteur quoiqu'il ne W
r , ^ nison
FUR FUS 417
parent.ni son allié. L'affaire ne sut pas fans diffi- velle marche de.Brandebohrg est vers les confins de
m son ,
ciiiré da la paît du chapitre de Munster ; mais Tévê- Pologne fur la rivière de Trega, à deux lieues au-
vint heureusement à bout de faire sai-. ,
dessus de Kalis. Oh conjecture, que ce bourg est
que les leva, Se
sélection- lè 1,9 de juillet; 1667. II assura dans ce celui des anciens Bourguignons, lesquels on nommoit
re
même temps à son évêché dé Paderborn, la ville de Ascaucalis. * Diatonnaire de Baudrand.
Lu^er , Se la future succession au comté de Pirmont. FURTADO DE MENDOÇA (Alfonse) Portugais,
Enfin, après la mort de Tévêque de Munster en 1678, né en 1561, dans un lieu de la province d'Alentéjo,
il prit'possession de cet évêché, Se fut déclaré par se nommé Montemoro novo, étoit issu d'une famille no-
pape vicaire
apostolique dans rous les pays du Nord, ble. Après avoir été doyen de la cathédrale de Lisbon-
0ù il travailla avec un empressement incroyable à y ne , chantre de la collégiale de Gufmaréens , 8c rec-
conserverla véritablereligion, fie à y ramener ceux qui teur de Tuniversité de Coimbre en 1.557 , il fut fait
en
étoient les plus éloignés, par ses manières douces fie conseillerd'état au conseil de Portugal par PhilippeII,
efficaces, conformément à la devise qu'il avoit prise ensuite président du conseil de conscience.Se en 161 o
foniter & suaviter. Il étendit même son zèlejusqu'aux évêque de Guarda. Pendant cinq ans qu'il gouverna ce
extrémités dé TÒrient, faisant pour la conversion des diocèse, il y fit de bonnes constitutions synodales, Sa>
infidèles de la Chine Se du Japon des fondations con- y réforma quantité d'abus. En \6i 6 il pafla à Tévêché.
sidérables comme il en avoit fait de nombreuses dans de Coimbre, 8c le 1.9 novembre 1618, il fut trans-
,
son pays pour les peuples du septentrion. Ses soins apos- féré à d'archevêché de Braga, qu'il quitta encore en
toliques ne Tempêçhoieut pas de cultiver cet amour' 1626, pour celui de Lisbonne; II fut fait en même
pour les
belles-lettres, qui étoit lié avec.lui. Se qu'il temps l'un des gouverneurs du royaume , fie mourut à
conserva jusqu'à la fin. On ne peut dire avec quelle Lisbonne le 2 juin 1630 âgé de soixante-dix ans. II
profusion de bienfaits il protégea Se avança les scien- avoit écrit une histoire de ,Téglise de Braga, qu'ilavoit
non-seulément en Allemagne, mais encore dans envoyée en 162 5 à Rome, pour y être examinée.
ces , ait le jour. * Bibliothèque
On ne dit point qu'elle
toute TEuropè. II fut.le Mcecenas de tous les hommes vu
de lettres. Non content d'en avoir toujours quatre ou portugaise manuscrite.
cinq à fa cour Se dans son palais j, qui Tentrerenoient FUSCH (Remacle ) natif de Limbourg docteur en '
dans le temps quikavoit besoin de se relâcher du soin médecine, Se chanoine de Liège, s'acquit,une grande
des affaires publiques Se qui travailloient fans cesse réputation dans le XVI siécle. ïl laissa la vie des mé-
,
à de grands ouvrages, il aidoit même ceux qui en decins illustres, 8c divers autres traités rapportés par
avoient entrepris d'importans dans quelque partie du Valere-André dans fa bibliothèquedes écrivains des
monde qu'ils se trouvassent, tant en manuscrits dont Pays-Bas. Sa mort arriva en 1586. * Valere-André,
,
il avoit amassé un grand nombre, qu'en argent pour biblióth. belg.
rimprefsipn fie par tous les autres secours qui dépen- FÙSCH1US ou FUSCH (Léonard) cherchez FUCH-
,
doient de lui. On lui est redevable de beaucoup de SIAS.
monumens illustres d'antiquité, qui étoient dans son FTJSCIEN est à ce qu'on croit un des pre-
, , qui portèrent Tévangile
,
diocèse de Paderborn qu'il fit renouveller avec miers miffionaires dans
,
beaucoup desfrais, fie qu'il embellit de plusieurs doc-
,
les Gaules. On donne à celui-ci pour compagnon Vic-
tes inscriptions, comme 011
les voit dans son ouvra- toric, fie on prétend qu'ils annonçoient Tévangile dans
ge
intitulé : Monumenta Paderbornenfia, dont il y a la Gaule belgique, 8r qu'ils furent martyrisés à Amiens
eu au moins tròis éditions. On peut voir aussi dans le sous Rictiovare. On fair leur fête au 11 décembre ;
livre qu'il fit imprimer à Rome sous le titre de, Sep-' mais les actes de leur martyre, publiés par M. Bos-
itm yirorurn illufirium poëmata, plusieurs de ses poésies quet, sont récens, fie. ne méritent pas beaucoup de foi.
latines qui font avouer que, depuis le siécle d'Au- * Bosquet, hist. ecclef. gallican. I. 5. Baillet, vies des
guste, peu de personnes ont égalé dans ce genre d'é- saints.
crire la pureté de son style fie la beauté de ses pen- FUSCUS (Pallade) cherche^ PALLADE, surnom-
,
sées. Enfin,
ce grand prélat mourut le 26 juin 1683, mé Fufius, ou Niger.
lorsque le roi de France venoit de faire achever à Tim- FUSCUS (Placide) médecin, dzcrc^FOSCO.
pjìmerie royale une impression de ses poésies avec une OCJ* FUSELIER (Louis) poète François, né à Paris
magnificence digne de fa majesté fie d'un auteur si il- en 1668 , mort eh cette ville le 19 décembre 1752,
, dans la quatre-vingtiéme année de son âge 8c inhu-
lustre
en tant de manières. C'est un in-fol. qui parut
cn 1684.* Mémoires du temps. Journal dessavans. Bail- mé à S. André des Arcs., commença à faire, connoître
let jugemens des savans fur les poètes modernes &c.' ' son talent pour la poésie par les paroles de presque
,
FURST1US ( Walter) Suisse du canton d'Uri, , ,
toutes las cantates qui composent le second livre que
an-
cien Se fidèle ami de Werner Stouffacher, de Switz, Bemier a mises en musique,, 8c qui ont été'gravées
le joignit avec lui, dans le dessein de secouer le joug en 170 5 , entr'autres celles intitulées Protée ; Les ké-
des
gouverneurs qui leur étoient envoyés par les ar- phirs ; Les songes ; Le triomphe de Psyefié. Elles sont
diiducs d'Autriche, 8c de imprimées dans le second volume du nouveau choix
mettre leur patrie en liber-
té. Us associèrent à Texécution de cette entreprise,Ar- de pièces de poésie, imprimé à la Haye en 1715. On
Mul Melchtal d'Underwald'f 8c se jurèrent une fidé- rrouve dans le même volume , />• 44, une ode de fa
lité inviolable. Le lieu nommé vulgairement in Grutli, composition intitulée: Le sommeil. Après la mort de
proche d'un lac
au pays d'Uri, fut choisi pour Tassem-la Roque ,Fuselier obtint, conjointement avec la
Wce; Se
ces trois hommes prirent chacun avec eux qua- Bsuere, le ,privilège du mercure de France, par brevet
Ke ou cinq fidèles fie vaillahs compagnons pour dé- du roi du 31 octobre 1744. Ils ont publié leur pre-
hbérer ensemble de qu'ils avoient à , Bientôt
faire. mier volume au mois de noyembre suivant, fie ont
ce
apres ils furent suivis, non-seulement du peuplé, mais continué sans interruption cet ouvrage jusqu'en Tan-
auíìì de la plus grande parrie de la noblesse.. Enfin le née 175 2. Fuselier a travaillé avec succès pour le théâ-
premier jour de janvier de Tannée 1308 ils commen-
, tre de Topera. 11 est auteur des paroles des pièces sui-
cent de s'ouvrir le chemin de la liberté, vantes : Les amours déguisés ; Arion ; Les âges ; Les fê-
en. rasant
tous les châteaux fie sortes places des trois pays d'Uri, tes grecques & romaines ;La reine des Péris; Les amours
^ Switz, fie d'Underwald qui dès le lendemain en des dieux; Les amours des déesses ; Les Indes galantes y
M'ei"ent des députés
,
pouvoir de faire ligue
-
L'écq/e des amans ; Le carnaval du Parnasse. Fuselier
avec une
T0Ur dix
ans: ce qui a toujours duré depuis. * Plan- a donné aux comédiens François, Momusfabuliste, ou .
"»ydefir. de l'a Suisse. ' *' les noces de Vulcain ; Les amufemens de l'automne, fie
TVJÎISTENOW, bourg d'Allemagne, dans la
nçu- le procès des sens. La premièrepiéce, qui est une criti-
Tórne V. Partie I. G gg
AI 8 FUS "F US
que ingénieuse des fables de là Motte, fut représentée damné à une réparation envers Vivian. appella de •
ïì
en 1729 , fie eut en son temps un grand succès. L'ima- :ette sentence au parlement, qui la confirma par son
gination de Fuselier étoit féconde èn saillies spiri- arrêt du 21 juillet de la niêníe année. Fusi, privé de
tuelles Se «en bonnes plaisanteries : c'est te qu'on con- cette ressource, en appêllâ de nouvëtu à Sens, fie en-
noît principalementdans quinze Ou seize jolies petites suite à Lyon fie ikmt longtemps dans les prisons des
,
comédies qu'il a données au théâtre italien depuis officialités de ces deux villes, Ou le jugementde Toífi-
1718 jusqu'en 1726. Elles sont imprimées dans le re- cial de Paris fut confirmé. La sentence de Lyon est
cueil du nouveau théâtre italien. M. de Beaùchamp en" du 16 mai 161 j. II ne se rertdit pas pour cela : il ha.
a donrté le catalogue dans ses recherches sur le théâ- zarda Un nouvel appel de cette derniere sentence au
tre de France, tome III de Tédition de 173 5 , i/z-8°. parlement, mais elle y fut confirmée comme la pte-
* M. Titon du Tillet, secondsupplément au Parnasse miere fois. Quelques-uns lui conseillèrent d'appeller
françois. à Rome; mais informé, dit la Boullaye le Goux dé
FUSI (Antoine) natif de Lorraine, étoit gentilr la détention de l'abbé du Bois, dans Tinquisition il
homme, selon là Boullaye le GouX qui en parle as- répondit, qu'il n'avoit garde , pareequ'il ne fallait
íiíez au long dans ses voyages^ II entra , jeune chez les qu'un.petït Fusi3
pour allumer du Bois. Fusi ayant sa-
Jésuites, oùiljie demeura pas longtemps. On voit tisfait au contenu de la sentence , fut élargi, après
par son Franc-Anher, page 870 qu'il étudia à Lou- quatre ou Bnq ans de prison fie non après 12 comme
, vain. II prit même des degrés , théologie, 1-avancè le voyageur déja cité. , Se
y eri fie étant tróuvânt alors dans
venu ensuite à Paris', il s'y fit recevoir docteur de Sor- une triste situation, méprisé fié rejette de tout le
bonne. A la tête du même livre qu'on vient dé citer, monde , il se retira en 1619 à Genève où il
Fusi. prend aussi les qualités de protonotaire apostoli- embrassa le calvinisme.. H s'y maria d'abord, ,
&
que , fie de prédicateur 8c confesseur de la maison du épousa une fille de 25 ans j qui étant morte en tra-
roi. La qualité sous laquelle il est plus connu, est celle vail , il en épousa une de'i?. Oh ne vôuïùt point Tad-
de curé de S. Bàrthélemi, <S*de S. Leu S. Gilles, cette mettre au ministère, ni lui permettre d'enseignerdans
derniere église étant alors une annexe de la première. Genève ; mais on lui procura une école dans une pe-
Sa mauvaise conduite lui causa bien des chagrins fie tite ville voisine. 11 obtint j cependant, dans lá fuite,
des embaras. En 1609 les marguilliers de S. Leu lui de demeurer à Genève mêírie -, òìfil subsista de quel-
intentèrent uii procès criminel, Taccusant de mener que argent qu'il faisoit profiter à la banque. Dès que
une vie peu conforme à son état, d'avoir même eu un son apostasie eut été sue à Paris, la Sorbonne le re-
enfant, fie de tënir une fille enfermée dans fa cham- trancha de 'son corps , par un décret du mois de no-
bre. Pierre de TEtoille parle de cette affaire dans ses vembre 1619. On ignore le temps de fa mort. La
mémoires, mais en homnie qui paroît trop prévenu en Boullaye le Goux nous apprend qu'un de ses fils étant
faveur de Fusi. » Çe curé dit-il, fut au mois de no^- à Constantinople, se fit Turc, pour décliner la juri-
,
» venibre 1609, poursuivi en justice à la suscitation diction de M. de la Haye, ambassadeur de France, à
» des Jésuites, ainsi qu'on disoit, lesquels lui en vou- 1 qui il apparterioit,
j suivant ì'usage, de le juger pour
» loient pour ne leur avoir jamais voulu accorder fa I un crime qu'il
avoit commis. Les ouvuges de Fusi,
«chaire, disant qu'il perdrait plutôt sa cure, que font : 1. FaclumpourM'. Antoine Fufi3 àocleuren théo'
« d'endurer un Jésuite prêcherdans son église. Les trois logie, prédicateur ordinaire du roi, & confesseur desa.
» accusations proposées contre
îui étoient seulement maison curé de S. Barthelemi & de S. Leu S. Gilles,
je ,
» d'hérésie sorcellerie fie paillardise, Pai toujours
,pour honnête homme. La fuite néan- guilliers son annexe, contre M'. Nicolas Vivian, & autres mar-
» reconnu « de S. Leu S. Gilles, & Marguerite Riblet :
moins a fait voir qu'il n'étoit pas si innocent qu'il le in-8D de 22 pages. 1. Le Mastigophore, óuprécur-
croyoit. La Boullaye le Goux dit que fusi assista à la seur du \odiaque. Auquel par manière apologétiquesont
mort de Râvaillac , qui fut exécuté le 27 mai/ií^íb; brisées les brides à veaux de M'. Juvain Solanicque(Nì-
mais il y a lieu.de croire qu'il s'est trompé. L'Étoille, colas Vivian ) pénitent repenti ^seigneur de Mordreil,
qui connòissoit ce curé ne dit rien de ce fait, 8c ne & d'Ampladémus en partie , du côté de-la Moue, tra-
, duit du latin en françois, par M'. ViiïÒr Grève, géo-
nomme que messieursFillesac fie Gamache, docteurs
de Sorbotme qui fussent présens au supplice de ce graphe microcosmique, en 1609, i/j-8°.de 330 pages.
,
misérable. Nous avons une relationoriginale de ce qui Rien de plus fou ni de-plus ridicule que le style de
se passa en cette occasion, écrite par Baptiste le Grain, cet ouvrage ; il est d'ailleurs rempli d'injures , fie d'un
qui étoit aussi présent, ainsi qu'il le dit lui-même, galimathiás presque inintelligible. Fusi dit que son in-
dans laquelle on ne nommeanon plus que les deux tention est » de prouver par plusieurs sortes de mer-
fort,
docteurs ci-dessus. Le même TEtoille rapporté encore » veilles innocentes, fie non coupables d'aucun
de Fusi,* que le 18 juillet 161 o, » il prêcha la paix » que ce n'est art de magie ni «uvre diabolique,
exhorta ses paroissiens à leur ,
vie qu'éteindre le feu ,
très"-cniellement ardent en une
» 8c ramener par »
souillé de sang de femme
» exemplaire les dévoyés au giron de Téglise : Ne » cheminée , avec un drap prétendu Zo-
» croyez pas, ajouta-t-il, ceux qui par la guerre pré- » illec présenté ôc appliqué , ficc. « Le
» rendent faire ce que la seule charité chrétienne peut diaque qu'il promettoit ^n'a point paru. énormités $.. Le Franc

>>
effectuer : mais fur-tout donnez-vous de gardede ces archer de la vraie église contre les abus & de
qui demandent Taumôhe en carosse. » Fusi ne la fausse par noble Antoine Fusi, jadis protonotaire
>i gens
suivit point ces conseils dans la pratique. Voulant se apostolique , do3eur forboniste prédicateur & confes-
, ,
des églises paroissiale
venger de Nicolas Vivian maître des comptes , pre- seur de la maison du roi, curé
mier marguillier de S. Leu, qui avoir été le principal de S.. Barthélemy S.Loup & S. Gilles, à Pans, en
, :Au
moteur des procédures faites contre lui, il Tattaqua 1619 ,* i/í-8°. de 932 pages. On voit à la tête
par un libelle diffamatoire, qu'il intitula : Le Masti- roi de la Grande-Bretagne, Jacques I, remontrance
gophore, 8c qui parut la même année 1609. Fusi le apologétique fur énormités & abus démesurés, attentats
désavoua, mais on crut avoir des preuves qu'il en étoit & inhumanitésdu Chefde lafausse église& deses suppôts,
l'auteur. Vivian le poursuivit en conséquence Ôe ob- contre tes vrais & légitimes enfans de. la vraie. Ce livre
tint du lieutenant criminel un décret déprise de, corps, essun fruit de son apostasie ; c'est en dire assez. Voici
& àtcrtt
en vertu duquel il le fit arrêter le 12 juillet 1611", fie les pièces faites contre Fusi : 1. La déclaration généralede
mettre prisonnier au grand châtelet. Son affaire fut de la Sorbonnede Paris, faite en t'affemblée
portée à Tofficialité, où tant pourson libelle que pour tons les.doaeurs, contre les impiétés de M. Antoffl
,
ses hérésies & ses impudicités , il fut privé de ses béné- Fufiy en 1619, i/2-80, avec lè décret en latin , dont
fices, interdit de toute fonction ecclésiastique, 8c con- eeci n'est qu'une traduction paraphrasée. 1. £* vicás
FUS FUS
g Antoine Fuji, tì-dêVànt pure de S. Leu S. Gilles, r janvier 1 5 11 , Jacqueline de Brancioiï, .Se
1.
Paris en eut
h de S. Bàrthélemi de
, &maintenant apostat de là CHARLES de Fussey qui fuit.
catholique, apostolique romaine ; à Paris, en CHARLES de Fussey ,
jelision écuyer seigneur de Memne-^
Cette prétendue vie n'est qu'une traduc- velle de la Voix de Sarrigny, . -,
1619 > i«-8°. , , Se de Noxre-Dame
tion du décret de Sorbonne ciré. 3. La banqueroute de du Chemin épousa par centrât du
Fuji, çi-devant 3 22 décembre
M*. Antoine
curé de S. Bàrthélemi & í 5}xyPhilíberthçdeÇorceliesTenarre,par ià mère; .

Je S. Leu S, Gilles y à Paris , n'aguerre devenu apostat celle-ci alors veuve de m.cffire Jean de Çorcelies
;
Genève. Ensemble te jugement donné contreson écrit Se en .eut .JEAN de Fussey qui fuit ; Se Pierre de Fus-
a
détestable, intitulé : le Franc archer, Sec. i«-8°. On sey marié- en 1,568 à, Jeanne Reigner de Mont*
dit entr'autres qu'il y avoit plus de 16 ans qu'il moyen, 3
qui , la bianche
y commença de Fussey Seri*
avoit prêché P.bé'rési.e touchantle salut des enfans morts gny ou Sarrigny,
fans baptême, Sep. 8c qu'on Tavoit obligé de se rétrac- JEAN de Fussey seigneur de Sarrigny épousa
par
fous peine d'être censuré par la faculté -de théo- contrat de mariage, du 2.8' novembre 54,: ,
Françoise
tet, 15
logie 8i privé de sa cure, * Voye% les mémoires du de Vaux de Menessaire, Se en eut JACQUES de Fussey,
, XXXIV, qui suit.
P. Niceron ,. tpine
FUSSEY maisop. Cette maison est originaire du JACQUES de Fussey épousa
par contrat du 23 avril
, où est aujourd'hui
duché de Bourgogne encore la 1.5 9 P Georgette de Cliangy de Rouiîîilon Se m eut
à ,quelques lieues de Beaune. C'est >
de ,
de ce nom ,
VIVANT Fussey qui suit.
terre
plus anciennes maisons de duché. Elle ,
une des çe VIVANT de Fussey, baron de MennessaiiV& de là
prouve
fa noblesse par ses grandes alliances avec les Mprhe, épousa par contrat de mariage du 8
, novem-
maisons de Bourbon Se de Montmorenci par des ex- bre 1625 Catherine-Théclede Ligniville alors cha-
traits tirés de? registres des chapitres de ,
Remireinont noinesse ,
d'Eípina!, depuis, dame d'honneur d'Anne ,
& de Po.ussay en
Lorraine, fie de celui de S, Claude d'Autriche, reine de France, Se de la duchesse Ni-
en
Comté, où de tout temps oh a fait preuve de huit cole de Lorraine, Se en eut NICOLAS de Fulsey qui
liones, tant paternelles que maternelles, d'une bonne fuit. ,
& ancienne
noblesse d'épée ; des archives de Malte, NICOLAS de Fussey seigneur, baron de Mehnes-
qui saire, épousa par contrat ,
uù Ton voit des chevaliers du nom de Fussey du 26 janvier 1667, Mar-
,
ont vécu il y a
plus de deux cens ans ; fie de plusieurs guerite de CossardDespieds, fille de Charles de Cos-
contrats de mariage, testamens, brevets de souverains, iard marquis Despieds mestre de camp d'un régi-
,
reprises-de fiefs, partages faits en justice, Se autres ment de cavalerie, pour, le service du roi.très-chré-
titres de famille. tien Se iieutenant général de ses armées Se en eut
CLAUDE-NICOLAS qui fuit ; Se CHARLES,de Fussey
,
VIVANT de Fussey épousa par contrat de mariage,
.
,
passé à Mirecourten Lorraine le 8 novembre 1625 qui fuit aussi après, ion frère, ,
, $
par-devantla Fontaine, Catherine Thécle de Ligniville, CLAUDE-NICOLAS de Fussey, seigneur, baron de
fille de Gaspard de Ligniville Se de Renée d'Anglure, Mennessaire a épousé en Catherine-Simone de
petite fille par fa mère de Henri, Se arriére petite
, .,,....
Choiseuil Meuse, Se en a eu Léopold de Fulsey de
, ,
de Saladin d'Anglure. Saladin d'Anglure étoit
fille .Mennellàire, aujourd'hui chambellan du roi de Polo-
lui-même fils de Colard, ou Nicolasd'Anglure fie de gne , duc de Lorraine, marié à N. de Saint-André,
,
Margueritede Montmorenci ; petit-fils, par fa mère, dont point d'enfans.
de Jean baron de Montmorenci. Ce Jean de Mont- CHARLES de Fussey seigneur baron de Melay
,
morenci par Guillaume, ancien connétable de Fran-
, , ,
, de Montmorenci, étoit trisaïeul de Char- a épousé, par contrat du 8 septembre 1698 , Thé'-
ce, ôe Henri rèfe de Fiquelmont fie en a eu NICOLAS-FRANÇOIS
lotte-Marguerite de Montmorenci, qui en 1609 de Fussey qui suit.,
tpousa Henri de Bourbon prince de Condé. Par où
, .
NICOLAS-FRANÇOIS de Fussey chambellan de Léo-
,
l'on voit que Gaspard de Ligniville, pere de Thécle pold premier duc de Lorraine , 8c de Bar seigneur
(celle-ci, épouse de Vivant de Fussey ) étoit double- ,
de Melay épousé le 28 octobre 1726 ,Gabrielle-
, a ,
ment cousin au quatrième degré dudir Henri de Bour- Eli^abcth-Eugéniede Beauveau.
bon, prince de Condé. N. de Fussey mariée depuis TOUS les titres ci-devant cités Se
autres servans
. ,
à M. le baron de Bisterv/ick de Moncley, été
,
de preuves à ce qui y est contenu, sont en original ou
a reçue
& jurée dans l.e chapitre des dames de Remireinont, eri forme probante Se authentique entre les mains c\$
suivant le certificat authentique que le chapitre en a
,
Léopold de Fussey Mennellàire, ci-dessus nommé, or*
donné, le 28 septembre 163 9. N. de Fussey étoit cha- de Nicolas-François de Fussey qui en feront pair-,
noine de S. Claude en Franche-Comté,en 15 5 5. Ca-
,
cas échéant, à ceux qui pouroient en avoir beíbin,
therine fie Henriette de Fussey ont été reçues fie jurées pour établir leur généalogie , ou prouver leurs allian-
dames de Poussay, en 1692 ainsi que les registres
, ces. Messieurs de Fulsey ont le titre Se la qualité
de
ce dernier chapitre Tattestent. On rrouvera aussi de marquis à- eux accordée par les brevets des sou-
dans le quatrième tome de Yhistoire de Malte écrite verains Se reconnue par les chambres des compres da
par M. de Vertot, édition i#-4°. m» catalogue de
, Nanci Se, de Dole depuis Vivant de Fussey. * Mé-
, Se imprimé tel qu'il été donné.
tous les anciens chevaliers de cet ordre où Ton re- moire communiqué a
,
marquera des Fussey page 181 dès Tan 15 40, Jean FUSTA1LL1ER ( François ) avocat à Mâcon vi-
, même ordre, vivoir ,
de Fussey, chevalierdu
en 15 71, vant encore en 1542 , selon Palliot, est auteur de
^se\ page 190 du même tome. Henri de Fussey est Touvrage suivant : ChroniconurbisMatifconenfis; Phi-
3
mort commandeur de la commanderiede Nancy fie libertus Bugnoniusjurifconsultus concinnavit; à Lyon,
a été reçu chevalier de Malte en 1648.
, chez Jean de Tournes, 1559, i/2-80. On croirait ce-.
On commence la généalogie , de Fussey à JEAN de pendant à ce titre que Bugnion seroit l'auteur de cette
Fussey écuyer fils d'un
s , autre JEAN de Fussey, aussi chronique mâconnoise, mais il n'en étoit que Tédi^
ccuyer, seigneur de Curcy Se Montamenne ; il épousa teur, comme on peut s'en convaincre en lisant Té-
pat contrat du 15 juin 1426, Denyse de ViUasans, Se pître dédicatoirede cet ouvrage. On y lit ces paroles :
?" eut JACQUES de Fussey qui fuit.
,
Historiam quam tibi,
autore , legendam exhihuerat
/72e
JACQUES de Fussey écuyer, seigneur de Sarrigny, Franc. Fuftallerius, olim apud nofirates non vulgaris
,
t-'pousa
en premières noces, par contrat du 6 mai eruditionis caufarum patronus nunc fub tuo nomine
,
H96, Jeanne de Dinteville, dont il n'eut point d'en- in publicum exire volo, &c. Guichenon cite cette chro-
«ns : Se par autre contrat de mariage du vendredi 1 2 nique sous ce titre :Jpan. Fustallcrii de urée & an-
Tome Jr. Partie 1. " G g g ij
FUY FYO
cupatatibus Matifconenfibus. On ne sait pourquoi en personne le 13 de sep'tembfe de la même armée''
Guichenon nomme Fultaiilier-Jcaw au lieu de Fran- après en avoir obtenu les bulles de provision du l
La chronique lvlácon-, , avoit composée
qu'il Alexandre VII, le 8 du mois de-juilletprécédent p-,
çois. de
-en latin, a été traduire en françois , sous ce titre : étoit alors aumônier du rai, Se prieur de Norre-DamII
'Chronique de la 'mile de Maçon faite en latin, par de Ponralier fur Saône. Ce prieuré Se le boura d?ns
Philibert Bugnyon (iljalloit dire, François Fustaillier) lequel il est situé, avoient été entièrement ruinés
un-
depuis mise en.françois -par N. Edòard, Champe- ies guerres en 1636 de forte que les religieux ctiii
,
nois ; à Lyon -Nicoìas Edoard, 15,60 , i«-8° : c'est cet Thabitoient avoient été , contrainrs
de Tabandonner
,
imprimeur qui a été en même temps traducteur de Claude Fyot en fit réparer Téglise, Se fit construire uú
-cette chronique. * Voyez la bibliothèque des auteurs de bâtiment en forme de monastère. 11 y établit ensuite
Bourgogne par feu M. Papillon in-folio tome I, 'les chanoines réguliers de la congrégation de France
, , 3
de Tautorité d'Antoine-Pierre de Gràmmont ar'
pag. 2 31 ' Se l'uiv.
FUYNEN ou FUNEN Fionia iíle de Dane- chevêquc de Besançon, paf traité fait avec Tabbé du
imarcfc est une ,
, des plus grandes du , dans Val des Ecoliers, ayant pouvoir de Tabbé de sai»t«
, royaume ,
la mer Baltique entre Tille de Zeéland dont elle est Geneviève de Paris au niois de mái 1679 confir-
séparée à Test par , le détroit appelle le grand Belt, ,
mé par le chapitre général ,
de Cette congrégation à
•de quatre milles d'Allemagne de large 8c le Sud- laquelle celle du Val des Ecoliers avoit été unie. H
,
Jutland dont elle est auslî séparée à Touest se démit en 1703 de ce bénéfice en faveur de Claude
, par le ,
dérroit de Middelfard ou le petit Belt, qui est fort Bouhier son petit-nevëu. 11 avoit quitté la
de
,
jétroir. Sa figure est presque ronde. Cette ìsle est fort bonne heure,Se il n'y retourna dans la fuite quecourlorsque
.peuplée Se fertile, quoiqu'elle ait bien souffert pen- les emplois dont il fut chargé l'y obligèrent. II s'étoit
•dant les dernieres guerres de Danemarck. Elle est retiré dans son abbaye de S. Etienne peu de
temps
fur-tout abondante en grains Se en pâturages, qui après Tavoir obtenue. Cette abbaye fut le princip.il
«omissent une très grande quantité de bétail. Ses sujet de ses soins. Le 1 3 mars 1664 il commença la
-
chevaux sont fort estimés en Allemagne. La ville ca- visite des églises de Dijon, où il avoit droit de vi-
pitale de Fuynen est Ottense, située au milieu de site. II en fit autant dans celles de la campagne, où
, il
Tisse : après laquelle il avoit le même droit ; Se de temps en temps il
y a la 'ville de Nybourg, à re-
Test de Tille, Se six autres moins considérables : sa- nouvella ses visites durant lesquelles Se lorsque Toc-
voir Suinbourg Foborg Ascens, Boens Aliddel- , il fit fié laissa
casion s'en présentoit, y tous les ré°!e-
,
sard Se Karterîmnde, ,
châteaux, Se deux meiìs qu'il crut nécessaires pour la réformarion des
quatre , les
,soixante quatre paroisses, selon Ponsan Se
avec
abus Se des moeurs, pour Tentretien 8c 'Tornement
cens au-
tres. Elle se divise ordinairement en treize herrits ou des églises, Tordre Se la célébration de Toffice divin,
territoires. * Baudrand. En qualité d'abbé de S. Etienne, il reçut tous les
honneurs, fie il eut tous les emplois que cette dignité
FY pouvoitlui procurer. En 166 5 les abbés du diocèse de
Langres le nommèrent pour remplir la place de leur
FYOT DE LA MARCHE ( Claude ) comte de Bos- député dans la chambre ecclésiastique de Langres. L'af-
Jan abbé titulaire de Téglise abbatiale fie collégiale semblée provinciale tenue à Lyon au mois d'avril de
,
de S. Etienne de Dijon, supérieur du séminaire de S.
* la même année 1665, lè nomma pour député du se-
Sulpice de Lyon appelle de S. Irénée conseiller cond ordre à Tassemblée générale du clergé de France
d'état 8c conseiller, d'honneur au parlementde ,
Bour- tenue à Paris 8c à Pontoise en 1665 fie 1666. Le roi
gogne , 8c ancien aumônierdu roi, a donné au public lui donna au mois de juillet 1668 des lettres de con-
Yhistoire de cette abbaye de S. Etienne imprimée à seiller d'honneur au parlement de Dijon, où il sut
Dijon, en un volume in-folio en 1696. ,
, Elle est reçu le 4 décembre suivant, fie en 1Û69 sa majesté
remplie'de recherches solides 8z curieuses fur les anti- lui accorda encore un brevet de conseiller d'état. En
quités de la villede Dijon. II se servit pour la compost' 1674 , la chambre de Téglise le nomma pour élu des
tion de cet ouvrage des lumières du P. André de Saint- états de la province donr il fit les fonctions durant les
:Nicolas,exprovincialdes Carmes de la provincede Nar- années 1674, 1675 ,Se I 676. H eut encore la même
bonne religieux habile dans la connòissance de Tanti- charge en Tannée 1700. Ces emplois ne Tempêcherent
quité, ,fie uès-instruitde ce qui regarde la discipline de pas de tenir la main à tout ce qui restoit à faire pont
l'église, Thistoire fie le droit canon. L'abbé Fyot, né à le bon ordre de son église, en exécution de la bulle
Dijon le 6 octobre 1630, étoit fils de PHILIPPE Fyot, de sécularisation qui ordonnoit aux abbé, doyen &
seigneur de la Marche, d'Arbois, de Monjay, Sec. se- chanoines de se , faire des statuts Se réglemens dans
cond président du parlement de Bourgogne, fie gar- leur nouvel état d'abbé, de chanoines Se prêtres sé-
de des sceaux en la chancellerie de cette province, culiers. II en dressa avec son chapitre qui furent
fie de Claire Guillaume sa femme. Son aïeul JEAN trouvés si canoniques que Tévêque les confirma,
en-
•Fyot, seigneur d'Arbois, avoit épousé Gafparde de tièrement au mois de ,mai 1677. II entreprit aussi en
.Montholon, fille de Philippe de Montholon, seigneur .1669, avec les paroissiens de S. Médard, de rebâtir,
de. Montjay 8c d'Orrain, conseiller au sénat de Cham- ou du moins de réparer presque entièrementson église
bery 8c de Magdeléne d'Almonde sa femme, d'une de S. Etienne qui, nonobstant les réparations qui y
, de Savoye.
famille ,
Ce Philippe de Montholon étoit avoient été faites, se ressentoit encore de routes les
fils de Lazare de Montholon conseiller au parlement ruines qu'elle avoit autrefois souffertes. II contribuade
de Dijon, mort le 1S novembre ,
15 31 , Se petit-fils fa part aux frais de la dépense Se la nouvelle église
,
de Nicolas de Montholon avocat général au même étant enfin achevée après sept ans
, ou environ de tra-
•parlement, mort le 19 octobre 1496 , qui de Jeanne vail il en fit la bénédiction avec beaucoup de so-
Chappet fa première femme avoir eu François de , le
lemnité 4 juin 1676. Depuis elle fut consacrée le
•Montholon, garde des sceaux de France en 1542. 5
aoùt 1685 par. Etienne le Camus, évêque fie prince
L'abbé Fyot n'ayant pas encore vingt ans soutint au de Grenoble ,Se depuis cardinal. Le 2 juillet de Tan-
collège des Jésuites de Dijon des thèses de, théologie, née suivante,le feu du ciel romba fur la pointe de l'ai-
•que le roi Louis XIV , à qui elles étoient dédiées., guille du clocher de certe église. II le consuma en-
•Se qui se trouvoit alors en cette ville honora de fa tièrement fondit les cloches, calcina la tour de pierre
présence. Ce prince le nomma le 4 mai, 1662 à Tab- ,
qui soutenoit Taiguille 8c brûla une partie du
,
baye de S. Etienne de Dijon, donr il prit possession ,
couvert de la nef. L'abbé Fyot entreprit encore avec
FY O FYÓ 41 r
}^.sparoissiens de S. Médard le rétablissement dé cè tìpáìethënì lesfonaions les obligations '& les práogà^-
,
clocher, qui étant achevé 3 il fit le 14 juin 1650 la. uves des sénateurs ; cè qui élevoit au rang"de'.sénateur
bénédiction des nouvelles cloches qui avoient été, re^ ,
& ce qui lefaisoitperdre : ensemble I''originedusénat,
fondues. Le dessein qu'il eut d'établir une paix solide ,.
l'étendue desá puissante,.&sa 'conduite dans Vadminis-
entre les abbés Se le chapitre , Se- Téxpérience du passé tration des affaires publiques. 3;.L'éioge"& les' devoirs
lui ayanr fait connoître que le meilleur mòy'eh.-dy : de laprofeiiioh d'avocat, à Paris, én 17Ì 3,'i/2-12»
parvenir étoit de faire ehforté que lés abbés ;eussènt François' Fyòt de Ta Marche '.mourut à Paris ,~ïans avoir
entrée au chapitre avee voix délibérative 'Se- droit été marié,"le 4-juillet 171 G; dans ! a quarahré-septième
-,
d'v présider eh toutes sortes d'bccàsióris fie d'aftiviïés; ~année dé. son. âge,.-étant né à Dijon lè premier'dé-
il sir pour cela un concordât avec les doyen Se '•cliá'- cembre i'669. II a été'enterré dans Téglise paroissiale
noines au mois de mars 109 3s qiiidui donnoit-cè.drait, de S. Benoît, où Ton vóit son épitaphe. '.,
& aux abbés ses successeuíSi-Lacòniiôiflâncëqu'il"àvJoit -
CLAUDE fié'TRÀNçóis Fyot dé' láMàréhe'
.
-,-'d&nt òh
aussi des inconvéniens qui naissoiënt de ce que les ab- vient de parler, éroient d'unenoble Se ancienne famille
bés n'a voient aucune part aux distributionsjournalières de Bourgogne connue dès le XIV siécle. GUILLAUME
,
du choeur, le porta adonner de son patrimoine un fonds Fyot avoit épousé Cudette de Janly d'une bonne mai-
alsez considérable pour augmenter celui qui avoit été son "de- Bourgogne ,ASe-.-JaqLìelle se, trouve employée
sait òe destiné par ìe chapitre /éiisòrté que'sans" dimi- Hans tiri compte de Guillaume Bataille receveur de
nution de ce qui revenoit aux doyen Se chanoines de Bourgogne du 1 5 février 1382, pour une , somme à
,
leurs distributions, les abbés pussenty participeraTave- elle payée par les ordres de madame la duchesse de
nir. 11 fit cette donation par acte du 14 août 169 3 qui Bourgogne. JEAN Fyot Se Guyote le Beleurgere fa
,
contient encore la dotation de plusieurs autres fonda- femme conjointementavec Guyot d Escorsain & Pon-
-,
tions pour l'augmentation du service divin dans cëtte Certe le Beleurgere sa femme reprirent de fief le ì-t
c<dise. II fit aussi rebâtir le cloîrre de son abbaye Se décembre 1 385 de Jean de la, Motte pour les biens
, qu'ils tenoientde, lui en fiefà Meilley, Arcey Se Thoi-
ayant fait construire un logement sur Tune des aîles de
ce
cloître én forme de lieux réguliers, il y reçut Se éta- sey. Le roi Charles VI, par ses lettres patentes du i 3
blit de jeunes clercs pour y vivre en commun Se pour décembre 1398, registrées en Ta chambre des compt .s
élevés dans la pratique des ,
des de Paris, fait un don à Jean Fyot, précepteur ck" con-
y
être vertus Se fonc-
,
tions ecclésiastiques comme dans un séminaire. Enfin; fesseur de Charles dauphin de Viennois son fils. Cc-ttè
après avoir rempli si dignement une très-longue vie famille subsiste en deux branches : Tune des seigneurs
, de la MARCHE Se l'autre des seigneurs de VAUGI-
il mourut à Dijon le 27 avril 1721 dans'.sa quatre-
vingt-onzième année de son âge. II est , de ,
auteur quel- MOIS. Elles qht,depuis plus de deux cens ans donné au
ques ouvrages de piété; savoir '.Entretiens abrégés parlementde Bourgoghei un grand nombre de magis-
avec notre Seigneur Jefus-Christ, avant & après la trats-, qui se sont rendus; recommahdables par leur fi-
sainte messe pour les prêtres avec quelquesféntimens délité Se par leur attachementpour leurs légirimes sou-
, ,
de piété, fur l'excellence & la sainteté de verains pendant lestroublesde la ligue. FRANÇOIS Fyot,
leur minis-
tère., & l'explication des cérémonies dusaint sacrifice; à seigneur de Barain Se de Vaugimois, après avoir porté
Lyon, 1721 ,in-iz.
La deuxième partie de cet ou- les armes pour le roi durant les guerres civiles, em-
vrage fut imprimée dans la même ville, en 1726;. Elle brassa le parti de la robe, Se fut reçu en 1593 con-
contient des réflexions affectueuses fur les litanies du seiller au parlementde Dijon dont il mourut le doyen.
,
saint nom de Jésus fie des cantiques ausquels
, on a Le roi Louis XIII lui avoit accordé un brevet de con-
joint les préparations fie actions de grâces ordinaires seiller d'état. FRANÇOIS Fyot, seigneur d'Arbois, son
marquées dans le missel ; un avis pour célébrer digne-
, cousin, qui avoit été employé par le roi Henri IV en
ment, fiec. Ces deux parties, augmentées considéra^ plusieurs occasions importantes,fut tué pour son service
blement,ont reparu en 1729 en quatre Volumes i/2-12. en Tannée 1 j 94. On vóit son épitaphe dans Téglise de
M. Fyot a encore composé : 1. Manuel qui comprend S. Germain TAuxerrois à Paris, où il ii.it enterré. JEAN:
différentes méthodes pour entendre la sainte messe pour Fyot, seigneur d'Arbois Montjay Se Orrain ; con-.
la confession & la communion ; des effusions en , orme f seillér au parlement de ,Bourgogne, donna pareille-.
de prières
, pour
la visite du saint Sacrement, fiec. à ment des marques de son zèle pour les intérêts de ce
Lyon, prince, ce qui lui attira de la part des rebelles une
17 31 , in-12 , Se en 1734. 2. Avis importans
fur la pratique & l'administration du sacrement de pé- rigoureuse prison, d'où il ne put sortir qu'en payant une
nitence pour futilité des confesseurs & pénitens Sec.
, , rançon considérable. Le roi l'en dédommagea dans la
«Bruxelles, 1758, i/z-12. 3. La dévotion auxsaints fuite. Marguerite Fyot, fille de celui-ci, fut mariée
Anges, réduite en méditations, 8cc. à Lyon 1738,
, par contrat du premier octobre 1608 , avec René de
w-12. * Papillon , bibliothèque des auteurs de Bourgo- Lenoncourt, seigneur de la Marche, fils de Claude
gne
, tome I, pages 235SC236, Se aux additions , de Lenoncourr, chevalier de Tordre du roi , gentil-
page 6. homme ordinaire de fa chambre, seigneur de Loches ,
FYOT de la Marche ( François ) baron de Mont- de la Marche Se d'Y fur Tliil, bailli de Bar fur Seine ,
P°nt, seigneur de Montjay, conseiller au parlementde Se de Henriette de Saulx. C'est par cette alliance Se par
Taris, où il fut
reçu le 1 2 juillet 1690, étoit neveu du la mort de Françoise de Lenoncourt, dame de la Mar-
précédent, fie fils de JEAN Fyot de la Marche, baron de che restée fille unique de René de Lenoncourr, 8c
Montpont, seigneur de Montjay Se de la Marche, pre- ,
de Marguerite Fyor, que la terre Se le nom de lá Mar-
ssent à mortier du parlement de Bourgogne, fie garde che ont passé dans labranche aînée de la famillede Fyot.
des sceaux
en la chancellerie de cette province, fie Cette branche a donné quarte présidens à mortier au
à Anne Valon de Clemencey sa femme. II composé
a parlement de Bourgogne, de pere en sils , depuis PHI-
<]uelques ouvrages,dontles principaux sont les Qualités
LIPPE ' Fyot, pere de Tabbé de S.
Etienne de Dijon
,
nécessaires
au juge, avec la résolution des questions les jusqu'à CLAUDE-PHILIBERTFyot de la Marche, comte
P'us importantes fur les devoirs de fa profession,
par de Bosjan baron de Montpont Se de Mervans, sei-
, Marche, Montjay, Sec. aîné de
"* conseiller au parlement; Paris, chez Emery,
à gneur de la cette bran-
cn !7oo, in-12 : il y en a eu deux édirions dans la che, qui a été reçu président au parlement de Dijon
fiieme année ; Se une troisième en 1716. 2. Le sénar le 21 novembre 171 8 8c qui a épousé en 1710 ,
,
r°imin i/2-12, à Paris chez Emery, en 1702, Se
, Jeanne-MargueriteBaillet , morte au mois de juillet
,
aC édition, à Paris,
1713 , in-iz , fous ce titre : Le 1732, laissmt des enfans. II ne reste de la branche de
iwkau de l'ancien sénat romain où l'on décrit prin- Vaugimois que RICHARD Fyot de Vaugimois, marquis
,
42-2. FYO FY O
de Mimeûre:,-Teigneur de Taroiseau^xapitainede ca- sanges de même. Ceux de: la branche-de'.là March»
valerie dans le régiment de Clievreuse-Luynes; Se éçartellent de fable à trois bandes d'or. * Palliot, hiít
'Claude Fyop de Vaugimois .son frère, abbé, de Notrer du. parlement de Bourgogne. Gontinuatim de cette hii
Pame du Tronchet, diocèse de Dol, fie docteur en toire, par Petitot, imprimée à Dijon.en ij:.$ 3.. Satyre
théologie de la faculté de Paris. FUcHAR©.Fyot deVau- Menippée. Histoire des grands officiers.de, la couronne
gimois marquis de Mijajeâre-, épousa en.i 728, ,A:nne- troisième édition,-^
,
Catherine-Bernarde de Vìenne,.nÚe foT°uis de Vienne par se pe^rejAnselme, imprimé à Paris, chez.Beslin en
deCommarîh,baron deChâteauneuf,chevaÌier.d'Ìipn- 166Ì4. Aiîfi°ire & l'akbayx de $.: Etienne de Dijon
5

neurìdii parlement de Bourgogne, fie de À/ksie Çp- imprimée en 1696.^.Gallia christ, nouvelle édition'
-meáu. Elle mourut àDijonau-mois 4e décembre « 73 2 , tome IV. Titres des. chambres des ççjnptes de Paris &
laissant un fils Se<une fille. Les armes de cette famille de Lsijon &ç. Papillon biblióth. dej._ auteurs de Bour-
-foni$a%ur À m cheyron d'or, accompagnéfairgis, lo-
-, ,
ár?#^>í?meI>Pages253-z39- '• ',

ffindélapreinkrv Partu du Tome /^>

ÎGAB
GAB
HjspêÊ^íl|p|j; CETTElettré muette étoit changée GÀBÀÁ, étoit aussi une Ville de la tribu de Juda par
ljí^ff§pyiï|! Par lès latins au-prétëriten G, coin-... laquelle Sennacheribde voit aller à Jérusalem. * Jofué, *

W ^Ê^^^^t] me dans ago, dont le participe du


ï ffBÉlifiiïîí' Pan"^ e^ a&ú*ì 8c quelquefois en S.
Ìk^íi8iTïS§! âinfr/^wg» a au prêtentsparfi y oU
15 , 57. IV Rois, 23 , 8. '
GABAATH ville de Palestine sur la montagne d'E-
,
phraïm où Eleazâr fut enterré. * Jofué, 2 4, 23.
^^^^^j^Hj en Xyrego-,jrexi. Ils emplpyoient in- ,
GABALA. Pausahiás danssadescription de la Grèce j
^fSSz^líëEk différemment le C pourfe G soit livre z-, parle d'une ville de ce nom Se dit que la Né-
qu'il fût seul, soit qu'il fût joint N ainsi, réide Doto y avòit Un temple célèbre , où l'on conser-
avec une : que
dans ces mots , Gaieta&cCaieta, Gneius fie Cntias. Les voit le voilé qu'Eriphyle reçut póurengager , son fils Alc-
Espagnols mettent souvent N avec un titre, ( con tilde ) niéòn à prendre le commandement de Tarmée qui de-
pour GN. comme dans Senor ou Nirio, pour Segnor ou voir assiéger Thèbes. Il est vrai qu'il y avòit Une ville de
Nìgno.LesFrançois font sonner quelquefois TV pour le Gabala dans la Phénicie, selon Etienne de Byzance, oú
G, comme dans Gascons poUr Vaseons ; Galles en An- dans la Syrie près deLaodicée, selon le géographe Stra-
gleterre , pour Walles ; Gap pour Vap'mcum &c. bon. Mais on he voit pas comment le voile d'Èriphyle y
,
On croit que le G latin n'a été' inventé qu'après la a pu paster. Peut-être qu'il y avoit dans là Thessalie
première guerre de Carthage. Les Romains le pronon- quelquelieunommé Gabala, qui a échàpé aux géogrà.
çaient devant TN, commeune lettre muette ; ainsi que plies ou que le rexte de Pausanias. est corrompu en
les Italiens fie les Espagnols le prononcent encore, Se
,
cet endroit-, comme il Test èn plusieurs autres.
que nous le prononçons dans les mots Agnès , magnifi- GABAON ville royale 8c rnétropoTe desHèvéens,
Chez les Grecs, quand il y a deux G de ,
que , Espagne. située fur la montagne de Silò.àplus de 50 stades de Jé-
fuite le premier se prononcecomme un N, 8e se trou- rusalem. Les villes de Caphira, de Berotli, Se de Caria-
-,
ve même écrit par un N dans les manuscrits, quoiqu'il thiarim dépendoient de celle de Gabaon, Elle se trouva
ne soit pas
certain que ce soit Tancienne prononciarion. dans les terres de la tribu de Benjamin, fie fiit donnée
Le G en note numérale marquoic400. * Varron, iib. 1, aux Lévites de la famille dé C'áa'th.Lorsque Jofué fut en-
tnalog. Scaurus, de orth. tvc» tré dans la terre promise lés habitans de cette ville
craignantd'esiuyerle fort des , villes de Jéricho de Hàï,
fie
G A Uscrent de finesse fie se servirent d'un stràtàgêhïe pour
, Israélites.
obtenir Taliiancedes Pour pòrtér Jofué à leur
GAAL,fils d'Obed,hommepuissant Sc degrand cré- accorder fa protection ils firértt semblant d'être en-
dit parmi les Sichimites, qui ayant entrepris d'af- ,
voyés de leur nation, fie afin dé faire croire qu'ils ve-
franchir sescitoyens de Toppreffion 8c de la ryraniiie noient d'un pays fort éloigné, ils prireht de Vieux sacs
d'Abimelech, fut trahi par Zebul, qu'il avoit fait gou- pout mettre leurs grains, dés habits tout usés fie coût ra-
verneur de la ville, fie succomba sous la puissance d'Abi- petassés vinrent trouver Jofué à Ga gala, Se Te prièrent
,
melech, avec qui le traitre Zebul étoit d'intelligence. de fâire alliance avec eux, Se avec leur nation, assurant
* Juges,
9» qu'ils vènoient d'un pays fort éloigné. Jofué léur accor-
GAAS
, nom d'Une montagne qui paraît être une da leur demande, fie fit alliance aVec les Gabaonices ,
btanche de celle d'Ephraïm dans la-Palestine.* Jofué, fans consolter le Seigneur. Trois jours après, les Israé-
24,30. Juges-, 4 y. lites arrivèrentfur les terres des Gabaonites, à qui Jofué
torrent de la Palestine qui coule de la mon- ne voulut point que Ton fît aucuh niai ; mais pareequ'ils
.
GAAS,
tagne d'Ephraïm, fie se décharge dans la mer méditer- Tavoient trompé, il lès cohdamna à couper le bois 8C
lanée. *41. Rois 23 30. puiser Teau nécessairespóùr le tabernacle.l-'lusieUrsrois
,
GABA, ville située au pied du Mont-Carrhel, en- des Amorrhéehsirrités de Taliiance que ,es habitansde
tre Ptolémaï'de 8e Cesaréei Josephe dit qu'on Tap- Gabaon avoient fairé àvec les Israélites , marchèrent
pelloit aussi la ville des C avaliers, parceque Hérode contr'euxavec une armée considérable, Se vinrent met-
l'avoit donnée
pour retraite à ses cavaliers vétérans. tre le siège devant Gabaon, dorit les habitans deman-
Réland croit que c'est la même que Caypha ou Hepha, dèrent du secours à Josué,quihlarcha contre leurs enne-
aupied du Mont-Carmel, du côté qui regarde la ville mis qu'il poursuivit avec coUragé Se qu'il defit entière-
,
& le port de Ptolémaï'de.Le géographeEtienne de By- ment, ^'est en cette occasion que Jofué fit arrêter le so-
zance, place la ville de Gaba dans la Galilée. Eusébe leil afin de continuer Se d'acheVer sa victoire, qui sè
,
,
parle aussi d'une ville du même nom Gaba ou Gabé, termina par la mort des cinq rois qu'il fit pendre à cinq
*iu'il
met à seize milles de Céiarée de Palestine. íl y a potences de ,bois. Saiil he traita pas favorablement les
des médailles des Gabéniens,
que quelques-uns attri Gabaonites ; car Técrituré rapporte que DieU affligea
ouent aux habitans de Gaba, dont parle Eusebe, 8c les Israélites d'une famine dé trois ans à cause des
dont il est fait mention dans Zacharie, chap. ,
14 , vers. crUaurés que Saiil aVoit exercées contr'eux. Ce fléau né
i0- Mais Réland dit que les Gabéniens étoient daris la cessa même qu'après que David leur eut livré plusieurs
Coelefyrie, dont Tévêquesouscrivit premier concile
au enfans de Saiil pour les mettre à mort, Sé leur faire pat
ce sacrifice une espèce de satisfaction de fourrage qu'ils
de Nicée. * Réland, Palastina, lib. .Dom Calmer, diS.
3
de k Bible, avoient reçu de Saiil.
GABAA ville de Palestine dans la tribu de Benja- I II y avoit aussi une fontaine qui s'appelloit GABAON,
,
min, où Saiil faisoit sa demeure. C'est aussi dans cette où douze soldats du parti-d'Isboseth8e douze de celui dé
ville
que se commit ce crime énorme contre la femme David combattirent aVec tant de chaleUr, qu'ils y restè-
d un Lévite, rapporté, * Juges 19.1 Rois,
, 10. rent tous vingt-quatre fur la place. On donna depuis à
ce lieu le noni de Champ des braves. C'est
GABAA ville de la tribu de Juda bâtie par Aza auprès de cette
,
r°ideJuda.*/o/K«, à , fontaine que Joab tua Amasias. C'est en un lieu appelle
,
c. 15, v. J7.
Tome V. Partiel!. A
2 GAB GAB
Gabaon que Salomon sacrifia aux idoles. * Jofué , 9 , établir son séjour à Rages ville de Médie Se empi-llnt;
i o : Se I Reg. 21. II Reg. 3,9.1 Paralip. 16, 12 i Se II de Tobie dix talens d'argent, c'est-à-dire,environ
qua-
Paralip. i 6*c.
,
rante six mille deiixcens'soixantefie dix livrês,monnoye
GABARA,cette ville avec celles deSephoris SedeTibé- de France. Il les rendit fort fidèlement lorsque le jeune
riade étoient les plus considérablesde la Galilée.Josephe Tobie fie Tange Raphaël allèrent exiger cette dette. \\
en parlé souvent dans son histoire. Le savant Réland assista depuis aux noces de son "neveu qui épousoit Sa
,
croit que dans plus d'un endroit de ce célèbre historien, ra fille de Ráguel. *Tobie, /, IV, V, IX, X, XI, XII.
on a mis le nom de Gadara à la place de celui de Gaba- GABELLA, petite ville de THerzegovine, en Da!-
ra. Cette ville étoit distante de Jotapat de quarante sta- rnarie est fur le bord' oriental de la rivière de Naren-
,dessus de la ville de nom,Sevis-à-vis
des. * Réland, Palastina, lib. 3. za, au ce de la for-
GABATHA lieu dans la partie méridionale de Ju- teresse de Ciclut. * Mati, diction.
da à douze milles , d'Eleutheropol.is, où Ton montrait GABELLE { Sainte ) ville]dans:le diocèse de Mire-
,
autrefoisle sépulcre du prophére Habacuc. Eusébe Se S. poix, fur la rivière d'Ariége., y ers les frontières du
Jérôme eh parlent. * Le Pere Calmet dans son diction- té de Foix. Cette ville dépend du Lanraguais S; acom- m i$
,
son nom d'une sainte, dont on y conserve les reliques
naire de la bible , &ç.
GABATHON, ville de Palestine , dans la tribu de mais fur laquelle.on n'a rien .de.certain. Il est fait men-
Dan, qui fut donnée aux Lévites. * Jofué, 21 -,'• 23,. tion de cette Sainte dans'uri. acte fans date par lequel
G ABATO ( Sébastien ) surnomméle Naucher, Nau- Hugues évêque de Toulouse qui fit son, testament
,
clerus, à cause de son expérience fie de son habileté vers Tan 960, donne à un de fesclercs , nommé Loup
dans la navigation, étoit Vénitien de naissance, 8c s'é- Téglise de sainte Marie, ok dit Tacte, lé corps dejaìnu
Gabelle étoit, inhumé avec , quelques
tablit à Bristoll en Angleterre. Gabato , selon Jérôme autres ésdises
Bëzon dans son Amérique jugeant par le globe , que voisines situées dans ,le Toulousain,, Se le. 'nuiûjtt-
,
la routé méridionale que Christophe Colomb avoit riat ou district de sainte Gabelle. Hugues fit bâtir
un
suivie n'étoit pas celle qu'il dévoit choisir, crut qu'on château à sainte Gabelle, qui a donné. Torigine à
, plutôt 8c la petite ville de ce nom. Vers Tan 1002, Roper I3
arriverait avec moins de peine en Améri-
que , si Ton faisoit voile toujours vers le nord-ouest, fie comte de Carcaflbnne, donna , "par son testament
Í|ue d'ailleurs du nord de TÂmérique, on passerait ai- qu'il fit avant que d'aller à Rome pour la seconde
ément aux Indes orientales par les détroits qui doivent fois,le château de sainte Gabelle à Raymond son fils
se trouver entre les deux hémisphères. Pour ['exécution aîné, qu'il avoit eu d'Adélaïde fa femme. A Té-
de ce projet, il obtint trois vaisseaux marchands de. gard.de Téglise de sainte Gabelle, les nobles ou cheva-
Henri VII, roi d'Angleterre, avec lesquels il mit à la liers de ce heu Tayant usurpée sur les chanoines de
voile au printemps de 1496, dans le dessein de tirer Toulouse pour la donner à Tabbaye de Cluse en Pié-
,
toujours vers le nord-ouest, jusqu'à.ce qu'il fût arrivé mont, ceux-ci en porrerenr leurs plaintes au pape Ur-
à la hauteur du Katai ou de la grande Tartarie. Mais bain II, lorsqu'il vint dans leur pays à la fin du XI sié-
appercevant qu'il s'étoit trop avancé vers le nord, il cle, 8c lui en demandèrentla restiru'tion.Urbain étant
poussa vers Test dirigea fa course vers la ligne, 8c dé- à Tabbaye d'Àlet, aujourd'huiévêché, 8c voulant faire
couvrit, chemin, faisant, le pays que les Espagnolsap- droit sur les plaintes des chanoines de Toulouse, con-
pellerent ensuite la Floride ; d'où il fur obligé de retour- damna les religieux de Cluse, qui refusèrent de com-
ner en Angleterre ., faiite de vivres. Trouvant ce royau- paraître , ni par eux-mêmes , ni par aucun député, à
me dans de grands troubles, il passa en Espagne , où payer à Tévêque de Toulouse 8c à ses chanoines, un
Ferdinand fie Isabelle le mirent en état de faire une cens annuel de vingr sols, monnpye.de Toulouse. Mais
nouvelle course, qu'il poussa jusque dans le Brésil, 8c les religieux ayant refusé d'obéir à cette sentence aprà
le pays de la Plata. Bacon de Verulame dit que Gaba- le départ d'Urbain, Tévêque de Toulousejetta un in-
to chercha, non les Indes orientales, mais seulement terdit sur Téglise de sainte Gabelle. Cet interdit n'é-
TArnérique ; fie que s'étant avancé jusqu'au 67 degré de tant point observé, les chanoines de Toulouse mirent
larirude, il avoit découvert la terre de Laborador, d'où quatre mille hommes fur pied , avec lesquels ils allè-
il revint en Angleterre. Ce qui est certain, c'est qu'il rent ravager le lieu de sainte Gabelle. Enfin le défenseur
fuivoit une route différente de celle que Christophe ou avoué des religieux,s'engagea en leur nom, de payer
Colomb tenoit. Celui-ci faisoit toujours voile vers les le cens annuel auquel ils avoient été condamnés.*
Canaries ; de-là vers les Açores, 8c arriyoit en Améri- Voyez l'fùstoire de Languedoc par les PP. dom de Vie
,
que par le sud-ouest. Gabato au contraire crut pouvoir Se dom Vaiísere, religieux bénédictins de la congréga-
découvrir plus aisément les parties septentrionales, fie tion de saint Maur, tom. z in-fol. livres XII,XIILXV
,
ne s'y trompa pas. Il promit de prendre possession de fie XVIII.
ce pays au nom de Henri VII, roi d'Angleterre, lors- GABELLE, imposition sur le sel, qui, selon Meze-
que Christophe Colomb engagea ce prince à se servir rai, fut inventée par les Juifs , dont le nom tire son
plutôt de Bàrthélemi Colomb son frère, ce que Henri origine du mot hébreu Kabbala, qui vient de Ribbel,
accepta. Mais Bàrthélemi allant en Angleterre, fut en- . _tdcnner. La gabelle commençaen France, à ce que rap-
levé par des corsaires, qui ne lui rendirent la liberté portent quelques historiens, sous le règne de Philippe
que deux ans après, pendant lesquels Christophe Co- IV , dit le Bel, Tan 1286. Philippe V, dit le Long, fit
lomb prit possession, au nom de la couronne d'Espagne, une ordonnance fur le fait de la gabelle en 15 J S, Phi-
des pays'dont Gabato avoit offert de rendre maîtresse lippe de Valois en 13 2 8, ôe Charles V, dit le Sage, en
celle d'Angleterre. *' Bezoni America. Baco de Verula- 1379. Jusqu'alors cette imposition n'étoit que de
mip , in vit. Henrici VII. &c. quatre deniersfur chaque mino.tde sel, fie passoit pour
GABBARA, géant de neuf pieds Se huit pouces de un subside extraordinaire. Mais Je roi Charles \' or^
haut, dont Pline fait mention : on Tapporta d'Arabie donna que ce droit serait uni au domaine, & levs a
du temps de Tempereur Claude.Cette taille surprit tout perpétuité.Charles VII augmenta ce droit de deux de-
le monde ; la taille que Ton attribue d'ordinaire à Her- niers. François I, à cause des guerres qu'il avoit i sou-
cule n'étant que de sept pieds. * Saint Augustin ,ferm. tenir contre Cliarles-Qz/i/w,imposa vingt-quatre livres
..de diverfis, 120, c. 12. Scaliger, ep. 198. fur chaque muid de sel. Dans la fuite cette imposition
GABBATHA, mot hébreu, en grecA<íó<rfoToí,c'est-à- a beaucoup augmenté : de sorte qu'on peur dire queks
dire, pavé de pierres. C'étoit un lieu assez élevé dans la gabelles sont lasecondesource des finances du roi. Çe
ville de Jérusalem,qui servoit au juge pour prononcer droit se levé fur la vente qui se fait aux greniers ale!I,
ses sentences * Saint Jean c. 19., v. 13. Í|ui font imposés ou non imposés; c'est-à-dire queIe
, ,
GABEL, Israélite de la tribu de Nephtali, fut mené els'y vend aux acheteurs qui s'y présentent, ou àceu*
captif en Assyrie avec le vieux Tobie son parent.Il alla qui sont taxés à prendre une certaine quantité c
,
CAB GAB I
feìpoui-'leur provision.'*Desmaisons, traitédei âydes, '.' de TÈ'ufope avril, mai, fie j uin i 73 6, page % f6, 'fie
-,-
miles & gabelles. -
suivantes, 011 .parle ainsi de Gabilion. » Exclus par le
..
GABIA (Jean-Baptiste) savant dé Vérone, professa » synode Wallon., il alla chercher forrune en Àngleter^
Jes lettres grecques a Rome dansle-XVrsiécle, fie s'y
fit ; » re fie se fit passer pour M. (Jean) le Clerc .'de
estimer. Usavoit aussi la langue.hébraïque y ' » Hollande. , Sous il plusieurs ,
théolo-
beaucoun ce nom, trompa
]a philosophie 8c les mathéhiatic]ues il avoit même !
» giens Anglois de Londres même, qui ne connoif»
-s
,
étudié ìa théologie , fie en parloir en homme instruit. : » soient M. le Clerc que de réputation,Se qui lui firent
jl atraduit du grec en latin., les commentairesde Théo- . » des civilités. Après avoir joué divers tours à plusieurs
Joret 'évêque dé Cyr , fur Daniel fie fur Ezéchiel.Cette » personnes, pour excroquer de Targenr,il crut encore
traduction á'été imprimée à Rome en 1563 , in-folio^ » mieux réussir à la campagne. La fourberie avoit été
& le P.
Sifm'ondT'a donnée dans son édition deThéo- » découverte à Londres,8c -M-, Chamberlayne ; juge à
doret. Gabia a traduit aussi du grec en latin, Thistoire » paix,sfit insérer dànsle Pôste-Boy,ouPostillhn,g)z'z.etté
jfe Jean
Sciìitza Curopalate : cette version parut en i> angloise, un avis, où Ton dépeignois le fourbe, fie Ton
1170': èíle éstplusentière que le texte de cet auteur,qui » découv-roitsohimposture.Celané fut pas asséz tôt çon-
fut pùb$té àParis en1648. Dès 1543, Gabia avoit fait » nU pour que Gabilion n'eûr pas le temps d'en im poser à
présent au public des tragédies de Sophocle, traduites » plusieurs personnesdu comtéd'Essex,de Suffolk,fiepar-
'pour la première fois en latin, avec des scholies. M. » tout où il trouva des gens faciles à l'en croire. Après
Maffei dit encore après Panvinius, que ce savant avoit » avoir joué plusieurscomédiéssemblables,il repassa eh
traduit Thistorien Zozime, Se les pseaumes fur Torigi- « Hollande, fie y publia une Apologie , où il. déchirait
nal hébreu, fie il ajoute qu'il a vu de lui , traduit en » M. Bernard Se M. le Clerc. ( Le premier avoit publié
le calendriergrégorien, publiéà Rome l'an 15 8 }± dáns les Nouvelles de la république des lettres àufquel-
Sarrti, fie une épître en les il travailloit, un extrait de lettres vernies, d'Angle-
grec,
avec .les tables de Jean-Baptiste
orec, au devant, par
Gabia lui-même. * Scipion Mas-, terre fur le manège de Timposteur: voyez les nouvel-
fei Ferona illustraia.; lìbro quarto , de glifcrittori Ve- les de, novembre 1707 p. 579J 5 80 Se d'avril 1708
.478. Cè qu'il , de plaisant,, c'est 4
GabiU
ronest-,

page ) » ya que
GABIENS, peuples . voisins
. de
. Rome, habitans de la » Ion avoit écrit un livre plein d'injures Se de ealonv
ville de Gabie Gab'û, qui fut bâtie , dit-011, par deux
, » nies, contré.le même M. lé Clerc. Ce dernier ayant
frères, Bius fie Galactus. Elle étoit situéedans le Latuim, .- fait venir d'Angleterre des témoignages incontesta-
qui est aujourd'hui la campagne de Rome, vers Ten- » blés des tours de Gabilion, en divertit lè public par
drait dit Campo Gabio, Les Gabiens furent sofemis au » deux lettrés
qu'il publia en 1708 Tune d'u 16 mai j '
l'autre du , à M; Bernard.
roi Tarquinle Superbe, par Tartifice d'un de ses fils, » 24; toutes deux adressées »>
qui'feignant d'avoir éré maltraité par son pere, re- se h'Apologiede Gabilion, qu'on vient de citer, est un
nia chez eux , fit
mourirles principaux, Se ôta la liber- iw-49. de 16 pages -, en forme de Lettre à mestieurs les
té aux autres ; mais dans la fuite les Gabiens vengèrent députés conseillers de la province de Hollande contre
rai Tarquin qui-s'étoit rejjiré dans certaines lettres répandues depuis ,quelque
cet outrage fur le
, anonymes
leur ville, après avoir été chassé de Rome , 8c le tuè- temps dans le public, pour noircir fa réputation : elle
rent vers Tan
de Rome 247, Se 5 07 avant J. C. Leur est de 1699. "Çettepiéce est assezbienécrite, dit Bay-
ville étoit déja déserte, Se presque ruinée du temps » le, lettre 19 9,
édition de M. des Maizeaux, Se Tau-
d'Auguste. * Tite-Live. Florus, Sec. Horace. Laët. v teur garde beaucoup de modération contre ses par-
GABIENUS,vaillant soldat de la flotte d'Auguste- » ties ; mais il s'y donne de Tencens. » Bayle, ajoute
César étant tombé entre les mains de Sexte Pompée, que MM; les députés défendirentau libraire d'en dis-
,
fils dû grand Pompée, fut laissé pour mort fur le riva- tribuer aucun exemplaire sous de sévères peines. Ce
ge , où il demeura tout
le jour. Sur le soir il demanda M. Gabilion , dit il encore, eslfort imprudent, &grand
à voir Pompée, ou quelqu'un de ses amis les plus fami- Gascon, quoiqu?il soit de PariSi
liers : ce qui lui fut accordé. Plusieurs le vinrent trou- jj^GÂBINIEN,célébrerhéteuriehseigna avec beau-
ver de fa part, fie leur dit
il qu'il avoit été renvoyé des coup de réputation la rhétorique dans les Gaules pen«
enfers pour annoncer à Pompée que fa cause étoit fa- dant environ vingt aiis, après le milieu du premier sié-
vorisée des dieux des enfers, qu'il en devoir espérer un cle, sous Tempire de Vefpasien. C'étoir selon S. Jetq-
bon succès, fie que, poUr assurancede ce qu'il disoir, me un torrent d'éloqiience, Se ce pere renvoie au re-
il expiroit en leur présence,après avoir exécuté Tordre cueil des discours de Gabinien, ceux qui aiment une
qu'il avoit reçu, ce ,qui arriva en effet. Cependant Té- éloquence féconde, fie qui se plaisent à la délicatesseôc
vénement de cette guerre ne répondit pas à cette pré^ à Télégance du style. Ces discours ne subsistent plus
diction car le jeune Pompée y fut défait deux ans
:
aujourd'hui. * D. Rivet, hist. litten de la France T.
,
I,
après, Se perdit.même la vie par ordre de Marc-Antoi- part. I.
ne, Tannée suivante, qui étoit la 719.de Rome, fie la G ABINIUS ( Aulus) commença à se pousser dans leS
55 avant J.C.* Pline,
liv. 7, ch. 1. Dion, liv. 49. Ap- emplois publics sous le dictateur Sylla , dès Tan 82
pieii, liv. 5. avant J. C. 8c fut envoyé en Asie vers Murena j pour
GABÍLLON ( Auguste, se Ion d'autres, Frédérid-Au- lui dénoncer qu'il eût à laisser Mìthridate en paix, ôc
guste ) religieux ou clerc régulier Théatin, 8c ensuite à ménager la réconciliationde ce prince avec Àriobar-»
apostat de la religion catholique 8c de son ordre,s'étant zane roi de Cappadoce. Lorsque dans la fuite Gabinius
retiré en Hollande,versla fin du XVII siécle,sollicita uh eut été consul Tan 5 8 avant J. C. il brigua 8c obrintpar
poste de ministre; mais il se décria si fort par fa mau- les intrigues de P. Clodiiis tribun , le départementde
vaise conduite,quele synode Wallon Texclut dunombre la Syrie, fié partit, charge des imprécations du peuple ,
des propofans. Peu de temps après fa retraite, voulant pour y porter une guerre do'nr les commencemeiisfu-
justifierson changemenr,il composa un livre qu'il pu- rent très-malheureux. Il pouffa depuis avec plus de suc-
blia en
170.1, à. la Haye, i/z-12. sous ce titre : La vérité cès Alexandre, fils d'Aristobuléroi de Judée, lé rédui-
de la religion reforméeprouvée par récrituresainte 6' par sit à demander la paix, rétablit Hyrcan dans la dignité
Fantiquité
pour servir de réponse à La lettre pastorale de de grand pontife, fie régla tout ce qui coneernoit le
, Cette gouvernement de la Judée ; mais le roi Aristobule s'ér
™. l'archevêque de Paris ; par Auguste de Gabilion.
letrrepastoraieestcelleqiieM.de Noailles, archevê- tant échapé de Rome, revint en ses états ayee Ariti-
que de Paris, avoit adressée aux nouveaux réunis de gone son aùtre fils, fie y renouyella }á guerre. Ils su-*
son diocèse, fie qui est du
io-mars 1699. On trouve rent ptis tous deux en se défendant Vaillamment dans
une idée du livre de Gabilion, dans les nouvelles de la la forteresse de Macheron , fie menés à Gabinius, qui
république des lettrés, mois de mai 1701, article VIII. le|,ïenvoyaà Rome. Ce général, après s'être-éririchi
ûans la bibliothèque raisonnée des ouvrages des savans des dépouilles de la Syrie qu'il avoit ravagée iinïpi-
fomt V. Partie IL , Aij
4. CAB GAB
îròy ablernéht, entrepritde fake Ja guerre aux Parthes, Se-a été regardé avec raison, comme-un des plushabî
dont les richesses immenses éxcitoient son avidité. Il les de son temps pour Topération de la pierre. Beau-
avoit déja passé rEuphrate, lorsque Ptolemée Auletez, coup dè.génie naturel ,-uhelongue pratique, 8c des ex-
roi d'Egypte -, appuyé de la recommandationde Pûm- périences réitérées fie toujours faites avec autant de ré-
jpée , s'adressa à'lui?poúr être rétabli dansson royaume flexion fie de prudence que de dextérité, Tavoient ren-
d'où il avoit été chassé. Les dk mille talens qu'offrit du très-expert dans cette ;parrie de la chiruroie prati-
Ptolemée, firent oublier à Gabinius ses premiers des- que. Il fut ancien prévôt de fa communauté ; fie après
Teins, Se transgresserles loix, quidéfendoientaux gou- avoir exercé long-tempsla chirurgie dans les hôpitaux
verneurs de provinces de sortir des limites de leurs gou- -de Paris , Christine reine de Suéde l'appella auprès
vernemens, 8c d'entreprendredes guerres à leur fantai- d'elle à Rome, après qu'elle eut abdiqué la couronne.
sfiei Pendant que les Syriens portoient leurs plaintes à Gaborreaudemeurapendant sept ans auprès de cette
Rome fur les vexations de leur gouverneur, il passa reine, qui avòit beaucoup d'amitié pour les gens habi-
-en Egypte, où les exploits de M. Antoine, qui com- les, en quelque.genreque ce sûr, fie la servit pendant
mandòit la cavalerie , auraient bientôt fini la guerre, le. même temps en. qualité de son premierchirurgien,H
si Gabinius, qui eraignoit de n'être pas bien payé de revinr ensuite en France, se -fixa à Paris-, y: éj»»rca fa
PjrGleméè, n'eût pris des sommes considérables d'Ar- profession avec une.grande réputation, -8c y mourut
cíieiaus ennemi de cè prince, dont il avoit épousé la dans un âge peu avancé, le 1,3 d'octobre 1682.* Voyez
1
fille Berenice, 8c ne l'eûtlaissé cchaper^ mais enfin, Vindexfunereus chirurg. Paris, de feu M. dé Veaux,pag
après quelques-rencontres,où les Romains furent vie-. 61.
torieux, Archelaiisfut tué dans un dernier combat, 8c GABRIAU DE RIPARFONT (Etienne) cherchq
Ptoleméefut mis èn possession de son royaume : expé- RIPARFONT. v

dition dont Gabinius-n'eut garde de rendre compte à GABRIEL, Archange', dont le nom hébreu sioniíìe
ïRome, où il savoit bien qu'on lui en ferait un crime, Forces de Dieu.he Seigneur Tenvoya à Daniel pour lui
aussi-bién que de ses violences,-fiedeses conçussions. expliquer la vision du bélier Se du bouc ; Se la prophé-.
En effet, Cicéron le vOuloit faire condamner quoi- tie des soixante 8c dix semaines. Il fut chargé d'annon-
-que'ab'sent-j mais les deux consuls Pompée fie Cras- cer au sacrificateur Zacharie la naissance de saint Jean-
sùs se déclarèrent pour Gabinius. Enfin Gabinius ar- Baptiste. Dieu lui ordonna ausïì d'aller trouver Marie
riva à Rome Tan 5 4 avant J. C. après avoir laissé à mère de Jésus, pour lui prédire qu'elle devoit mettie
Crassus le gouvernemenrde Syrie. La première accu- J. G. au monde. * Daniel, 8, 16, cap. 9, zi.Luc, 1,11
sation qu'on lui intenta, fut pour crime de leze-ma- &c.vers?z6.
jesté au sujer du -rétablissement de Ptolemée ; mais GABRIEL de Spolette religieux de Tordre de saint
,
•le credit.de Pompée, fie Taïgenc qui fut répandu, Augustin, fondateur des, chanoines réguliers du saint
adoucit une partie des accusateurs, gagna le plus grand Esprit aii XV siécle cherche^ S. ESPRIT.
nombre des juges, fie fit absoudre Gabinius, malgré GABRIEL de Vérone, , religieux de Tordre dé saint
Tindignation du peuple, qui fut fur le point de mettre Françoisîôecardinal-, prit soli nom du lieu de fa nais-
en pieees fie les juges fie Taccusé. Il fut encore mis en sance. Quelques auteurs ont prétendu qu'il étoit bâ-
justice pour crime de concussion, fie fut .enfin condam- tard de la maison de Rangon à Modène 8c fur ce fon-
né au bannissement. Cicéronle défenditdans cette der- dement ils en ont composé Une fabuleuse,histoire, dont
•íiiiere accusation, à la prière de Pompée, Se ne se fit Auberi a découvert la fausseté. Gabriel s'étant rendu
pas beaucoup d'honneur par ce trait d'inconstance 8c recommandable parmi les religieux de son ordre, le
de légèreté. * Appien in Mitridin Parthe & Syriac. pape Paul II Tenvoya inquisiteur général en Hongrie
,
Cicer. deprovinc. confular.pro Rabir.pro Gabin. Dion. où il rendit des services considérables au roi Matthias,
lib. 29. Josephe antiq. I. 13 ,c. 10.
, Corvin,quifurent récompensés parl'évêché d'Agria,&
GABINIUS,neveu de TempereurDioclétien,yivoit en cette qualité il donna Tan 1476 la bénédiction nup-
fur la fin du III siécle, 8c fut pere de sainte Susanne tiale à ce prince 8c à son épouse Béatrixd'Aragon, fille
,
<uii donna son sang pour la défense de la foi. Il ne faut de Ferdifiand, roi de Naples. Le pape Sixte IV le nom-
jpas le confondre avec Gabinius,historien, dont Stra- . ma son nonce en Allemagne 8c en Hongrie , pour
bon fair mention ,/. 17,p. 829. * moyenner la [paix entre Tempereur Frédéric fie Mat-
GABINIUS historien Romain citélpar Strabon thias Corvin. Il négocia si heureusement, que Tem-
, ,
avoit fait une description de la Mauritanie,qu'il avoit pereur renonça à íes prétentions fur le royaume de
remplie de beaucoup de fables. Il avòit écrit que Ser- Hongrie, fie s'obligea de dédommager lé roi des frais
-torius avoit découvert le corps d'un géant, dont les os de la guerre par une somme de deux cens mille écus
avoient soixante coudées de haut. * Strabon, liv. 17. d'or. Ce monarque ne put mieux reconnoître un ser-
GABIUS BASSUS, auteur, qui vivoit du temps de vice si important, qu'en procurant au nonce un cha-
Trajan vers Tan 102 est apparemmenr le même dont peau de cardinal, qui lui fut accordé par le pape
Pline le,jeune fait mention
, dans ses épîtres. Macrobe le Sixte IV,
en 1477. Lorsque Gabriel de Vérone reçut
nomme Gavius Bassus, fie Aulu-Gelleparle très-sou- la nouvelle de sa promorion, il se mit à pleurer de re-
vent de lui. Il avoit écrit quelques ouvrages histori- gret , dit-il, de se voir hors d'état de reconnoîtreja-
ques.* Macrobe, /. 1 Saturn. c. 9,8c 1. 3, c.6. Aulu-Gel- mais les bienfairs dont il étoit redevable au roi de Hon-
le /. 2, c.4,/. 3,c. 19, /. 5,c.7, 6c.Pline,/. 1 o, ep. 18, grie. Il se rendit quelque temps après à Rome ,& y
,
Sc 32. Vossius , de hist. lat. l.i,zz, &c. mourut Tan 1486. Son-corps y fut inhumé dans Té-
BC^GABON^iviered'Afrique,au royaume de Bénin. glise de son ordre, dite d'Ara Coelì. * Auberi, hist.'des
Elle va se perdre sous Téquateur, dans le golfe de Gui- cardinaux.
née, vis-à-vis de Tiste de S. Thomas. Le pays où coule GABRIEL, archevêque de Philadelphie, surnommé
cette rivière est nommé royaume de Pongo ou de Ga- Severe , né à Monembasie , autrefois Epidaure, ville
bon. Elle est nommée Gaba par Linschot. La rivièrede duPeloponnèfe,,fut ordonnéévêque de Philadelphie à
Gabon nourit- quantité de crocodiles fie d'hippopota- Constantinople, Tan 1577, par le patriarcheJérémie;
mes. A cinq lieues de son embouchure, elle forme deux mais voyant qu'il y avoit peu de Grecs dans son église
petites iíleSjTune que les Nègres nomment Pongo,8c les de Philadelphie, il se retira à Venise, où H fut évêque
Européensi'Jste du roi, parceque Te roi du pays y fait fa des Grecs qui étoient dans le territoire de Venise, &
ïéude'nce : l'autre est appellée ÌTste. des perroquets à y fit imprimer ses ouvrages en grec ; savoir un petit
cause du grandnombre de ces oiseaux qu'on y trouve. , traité des sacremens en 1600, fie une apologie en
* La Martiniere, dia. géogr. 1604 , où il défend contre quelques théologiens la-
': GABORREAU(Louis)néàUssé, bourg de Nor- tins le culte que les Grecs rendent aux symboles du
mandie j près d'Avranches, fut chirurgienjuré à Paris, pain, 8c du vin, avant leur consécration. Le cardinal
GAB GAB *
ja perron est le premier qui ait ciré dáns son livre de [ ànc'ièn's, qui parlent de quelques pe'rfofiMs dé piété
J'eucharistie, un ouvragé de cet évêque grec, pour de ce nom qui y vivoient dans le III siécle. De-là
montrer que les Grecs croyoient la transsubstantiation sont sorties , diverses branches qUi se sont établies à
de la niême mâniere que les Latins, Se qu'ils ont mê- Rome à Venise -, à Padoue, à Fano 8c ailleurs, toutes
,
inventé le xnóx.píWìímìs,qui est la même chose que fécondes en hommes illustres. Oh y compte des cardi-
me
celui de transsubstantiation. Le ministre Claude s'étoit naux , des évêques, des capitaines , des magistrats Sc
jnscrit eh faux cohtré cet ouvrage, dans fa réponse à divers hommes de lettres. FATIO Gabrieli floriísoit ert
yi. ArnaUld, docteur,de Sorbonne ; mais outre que les 1154, fie composa quelques rraités de philosophie ,
ouvrages de Gabriel dé Philadelphie avoient déja été comme De quatuor elementis. De verapkitofophia ,&C ,
imprimés à Venise, M. Simon les a depuis fair tous im- qu'on trouve dans les.bibliotheques des curieux. Hu-
primer à Paris en grec Se en latin en 1671, sous ce titre, GOLINO Gabrieli, qui vivoit dans le XV siécle -, fut en
fides ecclefi.ee orientalis ,feu Gabrielis metropolitoePhi- 1438 grand-vicaire du cardinal Jean Vitelleschi, ar-
luddphièhsìs opufcula. Ce recueil Contientson apologie chevêque de Florence* Il composa un traité dés facre-
pour la
défense du culte que les Grecs rehdent.aupain mens. Louis Gabrieli publia en 15 62 quelques ouvra-
gr au vin que
Ton doit consacrer, dans le temps que ges de piété. JULES Gabrieli, prêtre, avoit apprisses
les prêtres le portent dans le sanctuaire; un traité des langues fie les belles-lettres, fie fut philosophe fie ora-
particules que les Grecs offrent avec Teucharistie en teur» Il servit de secrétaire à Hercule de Gonzague y
{lionnèur des saints; un discours de Tissage des coly- cardifial de Mantoue, qu'il accompagna au concile de
bes, ou des légumes cuites ; 8c un traité des sacre- Trente, où il prononça deux discours, qulon á impri-
niens. On voit dansson
apologie le mot de /îtt*<rmins ou més. II traduisit depuis de grec en latin la Cyropediè
transsubstantiation -répété pour le moins vingt fois de Xénophon ; quelques traités de Plutarque ; trois
,
temênie'M» Simoh à ajouté à cela des remarques s où oraisons de saint Grégoire de Nazianze ; fie après avoir
il fait voir évidefnmenr qu'on ne peut pas mettre cet composé d'autres ouvrages, il mourut à Gubio fa pa-
évêque aii nombre des Grecs latinisés, puisqu'il a écrit trie le 12 mai 1579. JÉRÔME Gabrieli, aVocàt con-
contre le concile
dé Florence : ce qu'il prouve encore sistorial, vivoit dans le même temps. Il composadeux
plus parti'culiéremenr dans un livre qu'il a fair impri- livres de droit ; le premier en 1573, fût dédié au pape
mer à Paris
intitulé La créance de l'église orientalesur Grégoire XIII, fie le second en 1585, parut sous le
, oùil réfute Thomas Smith,
latranstubstantiatioii, pro- nom de Sixte V. Il mourut à Rome le 27 novembre
testant de Téglise anglicane. Le pere Jean Morin de 1587, âgé de 74 ans, 8c y fut enterré dans Téglise des
l'oratoire a fait imprimer dans ses commentaires fuir Dominicains de la Minerve , où Ton voit son épita-
le sacrement dò la pénitence en gtec fie en latin le, phe. JACQUES Gabrieli, qui vivoit dans le XIV sié-
, , cle, fut podestat d'Orvieto en 1315 gonfalonier de
chapitre de ce Gabriel qui regarde la pénitence ; fie ,
dans son livre de Tordmation, il a aussi inféré le cha^- Florence en 13 3 1 puis légat de Boulogne gouver-
,
ecclésiastique, , emplois
pitre de cet archevêque où il est traité de Tordination. neur de Tétat 8c eut d'autres
, considérables. On peut ajoutera ceux-ci, JVIES Ga-
L'on peut voir dans le livre intitulé, Turcp-Grcecia, pu-
,,

blié par Martin Crusius, professeur en langue grecque brieli que le pape Urbain VIÌI fit cardinal en 1641
, ,
àTubinge 8c à la tête de Tédition de M. Simon, les
, mort évêque de Sabine le 31 août 1677 , en la 74 année
éloges de Gabriel dé Plúladelphie. Il n'y a que quel- de sonâge; fié la 37 de son cardinalat; GRATIEN, évêque
ques calvinistes
qui aient mal parlé de ce prélat, par- deFerrareen io7o.ABóN,évcquede Plaisance,en 1103.
cequ'ila appuyé fortement la créancede la transsubs- RODOLPHE,PIERRE fie GABRIEL,qui Tont été de Gubio,
tantiation. * Mémoires dessavans. en 1059, 1326SÇ1377; PAUL , évêque de Luquesen
GABRIEL DE BASRA, auteur Syrien, a composé 1375 , fiCc. JEAN-MARIE Gabrieli, général des reli-
dans fa langue un recueil de tous les canons des syno» gieux de S. Bernard d'Italie, qui faitle sujet d'un des
des, qu'il a divisé en deux tomes, 8c ausquels il a articles suivans. * Consulte^ Sansovin, orig. délie café
ajouté ses réflexions. * Voye{ Ebed Jesu, dansson ca- dTtal. Villani, hist. Florent. Luigi Jacobilli, annali
talogue des écrivains Chaldéens. cklla provincia del CUmbra, fie biblióth. Umbr. Ughel
GABRIEL SIONITE, savant Maronite, étoit pro- Ital.sacr* &c ,
fesseur des langues syriaque fie arabe à Rome, lors- GABRIELI, dit GABRIEL DE GABRIELI,cardinal,
qu'il fut appelle à Paris pour travailler à la bible de Le évêque d'Urbin, natif de Fano, dans la Marche d'An-
Jai. Il apporta ávec lui des bibles syriaques 8c arabes
, cone, s'attacha au cardinal Julien de la Rovere , qui
qu'il avoit décrites de fa main fur des exemplaires ma- étant devenu pape fous le nom de Jules II, lui donna
nuscrits à Rome , 8c qui ont été imprimées pour la Tévêché d'Urbin, fie le fit cardinal en 1505. Ilfutde-
première fois dans la grande bible de Le Jai ; 8c il y [>uis légat de Pérouse, 8c mourur le 6 novembre de
ajouta, par un travail inconcevable les points voyel- 'an 15 11 à Rome, où il fut enterré dans Téglise de
les que 8c qui , point dans les
n'étoient ,
sainte PraXede, qui éroit son titre. * Onuphje, in Jul. IU
nous y voyons,
manuscrits qu'il avoit copiés. C'est un malheur qu'il La Rocheposai nomtncl. card. Auberi, histoire, des
,
ne nous ait point marqué la nature Se la qualité de ces card. &c.
nianus|xits iyriacs fie arabes, parceque s'étant brouil- GABRIELI ( Antoine ) Romain , rlorissoit dans le

avec Le Jai, qui pressoir trop ce grand ouvrage, il XVI siécle. Il futijurisconsulre, avocat corisistorial du
n'y mit pas la derniere main. Les Anglois onr réim- fisc, fie de la chambre apostolique, 6c composaUn ou-
primé dans leur Polyglotte ces mêmes,versions syria- vrage de droit en huit livres, que quelques auteurs
ques Se arabes, que Gabriel Sionite avoit aussi tradui- ont nommé le Calepin de la jurisprudence. Mario Ga-
ss eh latin. Il fut professeur royal à Paris dans les lan- brieli son fils qui avoit auffi beaucoup d'érudition
, ,
gues syriaque fit arabe', Sê s'y fit admirer de plusieurs publia cet ouvrage en 1570. Antoine étoit mort dès le
periòiihès savantes, qui se perfectionnèrent sous lui 25 octobre 1555.* Jacobilli, biblióth. Umb.
dans ces Tangues. Gabriel Sionite est
mort en cette GABRIELI ( Gabriel ) étoit de Padoue, fie s'est dis-
ville eh 1648. Il traduisit
encore pendant ce temps-là tingué dans la philosophie 8c dans la médecine. Ji vi-
quelques livres arabes 8c entr'autres la géographie voit au milieu du XVI siécle, oùil étoit eh grande
,
^oe, intitulée j Geographia Nubienfis, qui avoit été réputation. Il publia à Padoue en i j yo, in-^s>, deux
i
jftipfirnée à Rome en arabe. Il eut pour successeur dans i traités de médecine en latin, l'un pour répondre à une
Ja conduite de la bible
ABRAHAMECKHEILENSIS. Voyeir. question de Jérôme BOniperti de Novarre <, fur la di-
»jirticle de
ce dernier. *. M. Simon; Le pere le Long, minution de la matière au commencement de la mala-
wlioih.sacra, 8c fan discours sur les bibles polyglottes. die : l'autre fur la manière d'évacuer route la matière.
GABRIELI, famille est originaire de Gubio dans M. Manget en parle dans fa bibliotìieqúedes médecins au-
-«Ombrie, dont ,
on voit encore aujourd'hui des actes teurs ïòih'x. Voyez aussi Justus in chronologia medk.
t
GAB GAB
GABRIELI( Jean-Marie) né à Castello en Italie, ìe ) rut en Pologne. * Histoire des Anabaptistes.
t z janvier 165 4, étoit d'une famille pauvre. La'nécessi-
.
GABRIELLE DE BOURBON, fille de Louis &
Bourbon I, comte de Mont.pensie'r, 8c de Gabrielle de
té où il'se trouva fut un des'fnotifs qui le porterëhr à
, la Tour, épousa le 9 juillet 4485 Louis de la TrémoiU
entrer dahs 1 ordre des Bernardins, de la réforme dite
des Féuilians. Il y fit profession. Se dès qu'il y eut achevé le II du nom, "mort devant PaVie Tan 1525. De ce ma-
ses premières études, il se livra à celles de la philoso- " riage naquit Un fils, Charles, comte de Tálmòhd, tué
phie, de la théologie, fie du droit canon, &cala lecture à la bataille de Marighán Tan 1515 Cette princesse
.
des conciles Se dé Thistoireecclésiastique. Les lumières avoir infiniment d'esprit, aimoit les sciences fiecom-
qu'il acquit, jointes à fa sagesse Se à'sa prudence, le ,
posa divers ouvrages.; savoir, TInstruction desjeunes
firent "aimer fié considérer dans fa congrégation. Il fut ' pucelles ; 'Le temple dusaint 'Esprit; Le voyage dupénL
lecteur dès novices en divers monastères, Sé eut plu- tint.; Lis contemplationsde Tárhe dévotefur les mystères
sieurs autres emplois de distinction ; enfin, il fut pro- de rincarnation & de la Passion de Jesus-Christ &c_
cureur-général, 8c ensuite supérieur même.général. Il Elle mourut-au château de TliOuars en Poitou, le
31
fur ávrssa président de la congrégation de la propagande décembre 15 16. * Jean du Boucher. La Croix du Mai-
( Ou 'de propagandâfi&e; ) fie dans ce poste , il s'attira ne. Possevin. Sainte Marthe. Vossius. Le P. Hilarion
Testime fie Tamitiéde MM. Fabronï, qui le irécorh- dé Coste. Le P. Anselme, fiec.
inanderent au pape Innocent XXI. Ce pape goUta le GABRIELLE D'ESTRÉES, maîtresse de Henri IV,
pere Gabrieli,'Se-Téleva au cardinalat, îe 14 nòverh- foi
.
de FraiiCè, de qûi ellè èut deux enfans, voytr
bre 16<)<). Avant fa promotion, Gabrieli avoit été un -ESTRÉS. l
des dr* Cónsultans, nommés par le pape pour exami- GABRIELLE DE! JESUS-MARIA cherchel FOU-
nerle'iivre dés Maximesdes saints fui sa vie , spirituelle, QUART( Gabrielle.) ,
par M. de Feneloh , archevêque de'Ca'mbrai, dont il GABRÎELLI .( Pierre-Marié.) de Sienne:, né dans
approuva la doctrine, 8c même chaque propositionen cëtte ville lë i avril 1643 , de Jean Gabriélli fie à'Au-
particulier. Aussi a-t-ïl toujours été, à ce qu'on afluíè, "*relia di Piètre- Cosalli, de familles nobles de Sienne
darís Une "relation particulière ávec le prélat, qui con- s'appliqua ali droit, après avoir étudié la philosophie.
damna cependantlui-même son propre ouvrage. Ga- Depuis, il s'àttacha â Tánatomie à la chymie, & {
brieli décidé pour être èn quelque sorte 1 avocat des rastrdlogié judiciaire ; rhàisil ne ,rarda pas à connoî-
causes, perdues, composa aussi un ouvrage pout la dé- tre la vanitéde la derniere, fie il là quirta pour étudier
fense des écrits du cardinal Sfondrate.Tl est mort à Cà- TaftrdnOmie 8c la botanique. Il fut tait lecteur en mé-
praro'le le 17 septembre 1711. C'est eri partie cè decine théorétique fie en botanique, fie fonda en ì 691
>
qu'on lit dans le dictionnaire historique de Tédition de dans fa patrie, Tacadémie dés Fistocritici, sous le nom
Hollande en 1740 où Tóh cite uh mémoire communi- ide Colonia Àrtadica Fifiôcritica. Dans les dernieres an-
qué. Dans la relation, du Quiétifine, pat M. Phélipeàux, nées de fa Vsé, il fit tirer, d'ans la salle de cette aca-
le cardinal Gabrieli est nommé Gabrìelò, fie quelque- démie itne ligne méridienne, aux dépens de Jérôme
fois Gabriellio. Il y est dit que le Nodils proedestindtio- Landi , célèbre jurisconfulre, à laqUelle il donna le '
nis, fiec. du cardinal Sfondrate, fut'imprimé à Rome , ,
nom de Heliometro Fistocritic'o. U enrichit aussi son aca-
avec son approbation , 8c celle du pere Jean Dâmàs- démie de tous, lesihstrumèhs nécessaires pour les expé-
cene. Il faut voir le même ouvrage pour ce qui con- riences de physique, 8ç entr'autres de la machine pneu-
cerne le zélé du cardinal Gabrieli pour M. de Fenelon, matique inventée par Boyle. Il avoit commencé deux
Se le livre des maximes des saints, surtout pag. 310 fie ouvrages, qu'il n'a pas achevés, l'un siír la machine
•suiv. du tome I, fie divers endroits du rohie II, à com- pneumatique, Se sur les expériehees qu'il avoit faites;
mencer à là page 15 fie surtout lés pages 258ÔC259,
, l'autre étoit un traité dés éphémérides.Sa mort, arrivée
où il est parlé de là nomination de Gabrieli au cardi- le 19 décembre 1705 mit fiii à ses traVaux. On ne
nalat, fie où Ton apprécie son mérite. ,
ieite de lui que son I/èliometro Fifiocritico, overola me-
GABRIELISÍ ou de GABRIEL] Gilles) licencié dans r'idianastnej'e dédicaça al ìllustrifignore Cavaliero Mar-
l'université de Louvain, prêtre religieux de Tordre de cello Birirìgucci, à Sienne, 1705. * Giornale de Leitt-
S. François, définiteur général, 8c commissaire apos- rati d'Italia , tome VI. Supplément français de Sap.
tolique dans les Pays-Bas, est auteur de plusieurs ou- ~. GABRINÍ (Nicolas) clùrcìuir RIENZI.
-vráges concernant la morale, où il est très-éloigné de GABRINUS FONDULUS est célèbre dáns This-
dohher dans aùcun relâchement. On connoît les fui- , par sa cruauté. Après
toire d'Italie par sa perfidie fie
vans : 1. Tlufis^theologicdde facraiìiento poenìtentìoepec- la mort de Jean, duc de Milan, arrivée en 1411, les
tatoribus , prcefertim confutiudinarìis & reddivis légiti- Çavalcabos qui étoit une puissante famille de Cré-
P. , à Bru- ,
me ndminìstrando ; pmfidc ALgidio Gabrielis ; mone , se rendirent maîtres de cette ville, Se Gabri-
xelles, 167 6, i/2-40 •2 T-Mgidii Gabriìflis, ordinisfancti nus fut ùn de leurs plus zélés partisans ; mais depuis

Francisci specimina moralis
, christiantÉ & moralis dia-. il aspira lui-même à Tautoritésouveraine ; fie dansce
,
bolicoe. inprçxiy à Bruxelles., 1675 in-8°. Cet ouvra- dessein, après avoir formé un parti, il invita Charles
ge fit du bruit. L'auteur fut obligé d'aller à Rome,
>
de CaValcabos, chef de cette famille, avec neuf ou
pour en rendre compte ; fie son ouvrage fut défendu , dix de ses parens, pour les régaler dans une maison
dònec corrigatur. Le pere Gabrielis en donna depuis une de campagne, où il les assassinarous. Aussitôt>fls'em-
nouvelle édition qui parut à Rome én 1680, sous le
, para du gouvernement de la yilse> Se y exerça toutes
seuTtitrede Speciminamoralia. Mais le même oUvrage sortes de cruautés pòur se maintenir y mais il ne put
a'été réimprimé à Lyon sous son premier titre, en évites les embûches de Philippe Visconti, duc de Mi-
,
168 3 în-iz. On èn a une traduction srançoise , Faite lan,, qui avoit succédé à son frère Jean; car il suc
, de Rome,qnel'on fair être du
sur celle pris fie mené prisonnier à Milan ,ôù il ;eut la tête tran-
pere dom Gefbè-
ìoh, bénédictin : elle est intitulée : tes Estais de la théo- chée. Avant Texécution pendant que son confesseur
logie, morale, par le pere Gilles de Gabriel; troisième Téxhortoit à se repentir , de ses cfitriés, il le regarda
édition, augmentée (Amsterdam) suivant Timprimé fiéremenr, fie lui dit que, bien loin de se repentir de
a Rome, 1680 , in-i z.* Extrait, en patrie, du Dic- ce qu'il avoit fait, le seul regtef qu'il avoit eninour
tionnairehistorique', édition de Hollande i'740.
, ranr, étoit de h'avoir pas précipité du haut de fa lors-
tour
GABRIELITES , secte particulière d'aiiàbàptistes, le pape Jean XXIII 8e Tempereur Sigismond ,
qui s'éleva dans la Méránie eh 15 30. Elle porte le hûhi qu'il les avoir teiíus..après un festin qu'il leur avoit
de Gabriel Scherling son auteur , qui, conjointement fair. * Fulgo'sc, lib. 9 cap. 11.
GABURET (Nicolas , ) chirurgien du roi Louis XIII,
avec Jacques Hutten , avoir apporté cèttë doctrine
dansla Méranie, parceqUÏls.n'étoient plus tolérés aïl- étoit chirurgienjuré àParis, fie ne se rendit pas moins re-
ìeurs. Gabrielfut encore chassé, de IaMéràhie', fie mou- I còinmandable.parfa grande piété, fie par la candeur de
GAC GAG 7
fesmoeurs, que par son habileté dans fa profession, fie par M; F. Gacon. C'est uh gros volume de rondeaux
expérience. Au commencement du XVII sié- Se de réflexions également satiriques donc le poè'rè
par son
cle ,
lorsqu'on fut obligé de destiner des lieux pour y Rousseau s'est vengé par plusieurs épigrammes, qui
tecevoir ceux qui étoient attaqués de la peste, Ga- ne le cèdent point en malignité, avec cette différence,
buret fut nommé par le roi pour y servir Se "póur les qu'on y trouve un sel Se une délicatesse que Ton cher-
gouverner , par un brevet du mois d'août 1621. Cet cherait en vain dans toutes les poésies du sieur Gacon.
emploi fut une ample matière au zélé de ce chirur- Quand madame Dacier eut commencé la longue que-
oien, 8c il s'attira les bénédictionsdé tous ceux donr relle entre les partisans d'Homère dont elle°prenoit

eut soin, par Tattention avec laquelle
illes secourut,8e la cause Se ceux qui ne trouvoient, pas dans ce poète
,
les bons traiterriens qu'il leur procura. On dit qu'il se autant de beauté que cette savante dame croyoit y voir,
comportadans ses fonctions presque autant en miffio- Gacon voulut aussi entrer dans cette dispute ; il fit
naire éclairé, qui cherche à guérir les amês, qu'en chi- YHomère vengé volume in-iz, imprimé à Pans
, réponse fort aigre, en
rurgien expérimenté, qui donne soii application à la 1715-. C'est une Se toujours entre^
ffiiérison des corps. îl mourut le 2 juin de Tan 1662 mêlée de rondeaux, faite à feu M. Houdart de la Mo*
âge assez avancé. '* Mémoires du Joan^, the fur Tlliade que ce dernier venoit de donner en
dans un temps. ,
nis Devaux antiq. focietat. Prces. index funerius Chirur- vers françois , mais qui n'étoit en esset qu'une foible
rorum Parifienfium, page 48, fie une note manuscrite
imitation de Tlliade d'Homère. M. "dé la Mothe né
de l'auteur sur cet article. répliqua point Ú son adversaire; mais Tabbé de Pons,
GAGES BRULEZ, auquel on donnoit le titre de ami de ce célèbre académicien qui se tfouvoit aussi
monseigneur-, vivoit dans le XIII siécle èn 1235, &• fort maltraité dans l'Homère vengé, , dénonça cet ou-
eut grande part
dans Testime de Tliibaud roi de
, vrage à M. le chancelier'úaette affaire néanmoins n'eut
Navarre. Il étoit chevalier , fie Tuïr-des excellens poè- point de fuite. On dit auni que madame la duchesse
tes de ce
temps-là. * Du Verdier-Vâuprivas, Se la Croix du Maine à qui ce livre avoit été dédié fans son aveu,
,
du Maine, biblióth. franc. en a désavoué hautement la dédicace, Se déclaré qu'elle
GACHES (Jean-André ) nom désiguré ., cherche^ ne connoissoit, ni ne vouloir jamaisconnoître l'auteur.
GATTI. ..''."
GACON. ( François ) La vie 8c lés ouvrages de cet
Ce ne fut point là Tunique occasion que Gacon saisit,
pour attaquer M. de la Mothe : on sait qu'il n'a rien
auteur, qui étoit né à Lyon en 1667, 8c fils d'un né- omis póur tourner ses pôé'sies, Se surtout ses fables, en
gociant, forment un tableau assez bizaré , 8c souvent ridicule dans le petit ouvrage qu'il donna d?ns ce
aíséz ridicule. Gacon entra jeune dans la congrégation dessein, , 8c qu'il lui plut, d'intituler : Les Fables de M".
de Toratoire où il fie un cours de philosophie Se de de la Mothe, traduites en vers françois par P. S- F. au
,
théologie. Après y avoir demeuré cinq ans, il en sor- caste du mont Parnasse, i«-8°. On a encore du sieur
tit ; Se comme il paroissoit vouloir embrasser Tétat Gacon plusieurs., brochures, deux entr'autres intitulées:
ecclésiastique, on lui acheta une charge de clerc de Le Secrétaire du Parnasse in- 8° eri 1723 Se 1724, Ce
, ,
chapelle, chez M. le duc d'Orléans, frère unique de n'est point un journal où Ton apprenne des nouvelles
Louis XIV. Gacon renonça bientôt à un emploi qui littéraires, ni où Ton voie des extraits des livres nou-
genoit son goût fie fa liberté, fie il se livra à la poëlie. veaux , c'est un recueil de lettres mêlées de rondeaux,
On ne peut nier qu'il n'eût de Tesprit fie de !a facilité ; d'épigrammes,de fables dans lesquelles Gacon atta-
,
mais il n'a pas fait de l'un 8c de l'autre Tusage qu'il que M. de la Mothe, Tabbé de Pons, le Mercure Ga-
pouvoit en faire. Satirique déclaré, ii n'a rien produir lant fiec, ou dans lesquelles il fait fa propre apolo-
qui ne se ressente 'pleinement de ce génie mordant ; gie. ,Cet ouvrage n'eut point d'autre fuite, pareequ'il
& il s'en faisoit tellement gloire qu'il s'annonçoit
,- ne fut point acheté. Il avoit annoncé une traduction
par tout pour être de ce caractère, même à
la tête de en vers latins de Tart poétique de M. Despréaux ; une
ses ouvrages. Le premier au moins que Ton connoisse
, autre en vers françois de Tart poétique d'Horace, fie
est: celui qu'il a intitulé : Le Poètesans fard, dont le une troisième de Tart de la peinture donné en beaux
nom lui est toujours demeuré depuis, 8c qu'il a tou- vers latins par du Fresnoy. Mais l'auteur est mort avant
jours pris lui-même depuis ce premier recueil de sa- que d'exécuter ce dessein. On a encore de lui plus de
utes. C'est un volume i/2-12, imprimé en 1696, fie deux cens épigrammesfaites pour accompagner les por-
réimprimé en 1698 avec quelques changemens. On traits d'autant d'hommes illustres, dont plusieurs sont
, satiriques gravés par Desrochers. Sur la fin de ses jours il reprit
^ trouve tant de trairs contre des personnes
qui ont mérité, avec justice, Testime universelle du Thabit ecclésiastique fie on lui donna le prieuré de
public, entr'autres contre feu M. Bossuet évêque de
,
Bâillon, près Béaumont-fur-Oise où il est mort le 1 j
,
novembre 1725 âgé de 58 ans. Il avoit remporté le
Meaux, dont l'auteur attaque les maximes fur la co-
médie que M. Boucheras, alors chancelier, à qui ce prix de poésie ,à Tacadémie srançoise en 1717, Se
recueil, de sarires fut dénoncé en fit supprimer les Tannée suivante il fur reçu en son absence à Tacadé-
,
exemplaires, fie que l'auteur subit lui-même quelque mie de Lyon, mais il n'a jamais assisté aux assemblées
mois de prison. Gacon après cette première épreuve, de certe société littéraire. Outre les ouvrages de fa
se tut pendant quelque temps mais ayant traduit Ana-
; composition, dont nous avons parlé, il a encore don-
créon du grec en françois il commenta cet auteur à né des Emblèmes ou Devises chrétiennes , à Lyon eh
,
fa façon, c'est à-dire qu'il
, noya le texte dans This- 1700 Se 1718 , fie il est de plus aureur de plusieurs de
toire de la vie d'Anacréon pendant son séjour à la
, ces pièces satiriques, si connues sous le nom de Bre-
cour de Polycratè roi dé Samos
,
fie dáns beaucoup de vets du régiment de la Calote. On en a recueilli une par-
réflexionssatiriques, fie de rondeaux de même eípéce, tie dans la collection de ces sortes de pièces, donnée
dans lesquels il insultoit à plusieurs personnes distin-
en 1732, sous le nom de Mémoirespourservir à Vhis-
guées dans les lettres. Il tenta néanmoins de le faire toire de la Calote, in-i 2 à Moropolis. La Constance de
,
imprimer en France ; mais la permission lui ayant été Louis XIV dans la mort des princesses enfans ': ode qui
refusée, il alla en Hollande 8c fit paroître son ou- a remporté h prix de l'académiefrancoife en 1717, suivie
vras à Amsterdam en 171 2., Il a mis à la rêre une lon- d'une autre Ode, faite pour être prononcée à la même
gue préface, où il parle de Texcellence de la poésie académie lejourde la distribution des prix ; à Paris 1717,
,
& de la difficulté de traduire en vers françois les poètes i/z-40. * Mémoiresdu temps. M. Titon du Tillet adon-
Grecs Se Latins. Tout le monde connoît son Anti- né un article à Gacon dans son Parnasse françois, &c
Rousseau imprimé la même année à Roterdam, Se le P. Niceron, dans ses Mémoires tome XXXVIII :
, à Paris à la fin des ,
reimprimé
, oeuvres de Rousseau , mais ils ont omis de parler de plusieurs ouvrages dont
e» 1716, fous ce ritre : Histoire satirique de la vie & nous faisons mention dans cet article.
des ouvrages de M. Rousseau
, en vers ainsi qu'en prose,
3
8 G AD G AD
GAD-, dont le nom signifie heureux , septième fils Gadara étoit une ville grecque, dont les Juifs se
de Jacob, Se le premier de Zelpha, servante de Lia dirent maîtres par force selon ce qu'en ont écritreiv Jo.
, ,
sephe Se Strabon. Ainsi étant habitée par des païens
naquit vers Tan du monde 2287, 8c avant Jesus-Christ
174S. Nous ne savons point quand il fut marié, mais 011 ne doit pas s'étonner comme a fait Baronius '
il est certain qu'il avoit plusieurs enfans , puisque son ,
qu'il s'y trouvât des porcs, dont la viande étoit défenì
pere en le bénissant , lui prédit ce qui lui arriveroir due aux Juifs ; jusque-là que selon la remarque des
dans la personne de ses deícendans, lorsqu'on entre- Rabbins, ils n'avoient pas même , la liberté d'en nou-
rait dans la terre promise. Sa tribu faisoit environ rir.. * Saint Jérôme, de toc. Hebr. Baronius, ad
ann
quarante mille cinq cens cinquante hommes, lorsque xxxj 3 num. 69. Nieremberg, lib. de mirac. nat. ttrre
Jofué Tintroduifit dans ce pays heureux. Elle eut en promisses, cap. 54.
partage le pays des Arnorrhéens, au-delà du Jour- GADARA, ville de la première Palestine. Elle n'é-
dain depuis la mer de Tibériade jusqu'à la Mer morte, toit pas éloignée de beaucoup d'Ascalon Se d'Azot. Jo-
,
où étoient vingt-huit villes, 8c entr'elles Rabba , qui sephe la joint souvent avec Joppé Se Jamnia Se il ]a
,
étoit royale. * Gen. 3 o , v. 11 ; c. 49 , v. 19* Deut, 33, nomme assez souvent Gazara.,Dans les anciennes noti-
v. 20. Jofué-, ces ecclésiastiques, Gadara est joint à Azot, comme
GAD prophète qui vivoit du temps de David. Ce ville dé la première Palestine. * Réland, Palcestin. lU>,.t
fut un des , plus fidèles amis de GADAREUS,sophiste, qui voyageoit de côté &
ce prince , qui eut or-
dre d'aller lui dire que Dieu étoit extrêmement offensé d'autre, comme les mandiáns, 8c enfin par la faveur'
de ce que David avoit fait un dénombrement de son de TempereurMaximien obtint le Consulat. * Chercha
peuple fie qui lui proposa le choix d'un des rrois THEODORE dans Hofman. "l
fléaux ; , de la guerre de la peste, ou de la famine , GADD ( Henning ) devint en 1600 évêque de Lin-
,
Tan du monde 3018 fie avant Jesus-Christ 1017. Il còping, ville de Suéde en Gothie. Avant , son épiscopat
écrivit encore ce qui , étoit arrivé durant le gouverne- il avoit été à Rome mathématicien du pape Alexandre
ment de ce roi. Son livre est cité dans le premier li- VI, Se envoyé auprès du même, de la part de Stenon
vre des paralipomenes, c. 29. Les Talmudistésont cru Stur, administrateur du royaume de Suéde. Le roi de
que la fin du second livre des rois étoit Touvrage de Danemarck, mécontent de la promotion ,de Gaddà
Gad fie de Nathan, cités en cet endroit des paralipo- Tépiscopat, la traversa 8c empêcha qu'il n'obtînt des
menes ; mais cette conjecture n'a point d'apparence, bulles du pape. Gadd ne sachant plus que devenir, par-
Sc il est plus vraisemblableque les livres historiquesde courut divers lieux,Se se mit enfin au service de ceux de
Samuel, de Gad, de Nathan, étoient des ouvrages Stur, ausquels il rendit par mer 8c par terre des servi-
dissérens, dont les auteurs des livres des rois fie des ces importans, contre les Danois ; mais fa fin fut très--
paralipomenes se sont servis pour faire leur histoire. funeste : les Danois le prirent, 8c lui tranchèrent la
* I des Paralipomenes3 c. 21 & 26. Bellarmin, des écri- tête ,en 1620..On a de lui : 1. Orationes variai contra
vains ecclésiastiques. Du Pin, dissertations préliminaires Danos;z. Commentationes de antiquitatibus fuecicis #
fur la bible. danicis. * Voyez Schejfcri Suecia litterata, Se le diction-
GAD, ville de la Palestine , dans la tribu de ce nom, naire historique, édition de Hollande, 1740, tome IV.
qui a produit autrefois de très-vaillans hommes. Ils G ADDER, ville de la tribu de Juda, que Ton appelle
suivirent le parti de David contre le roi Saiil, fie lui aussi Gedara. Dans Erienne de Byzance, elle est appellée
fuient fort utiles. Cette ville est aujourd'hui ruinée, Antioche.' Cette ville étoit gouvernée par un roi, avant
ôe n'est plus qu'un village appelle Niphas. * I Paralip. que les Israélites entraflent dans la terre promise : Jo-
XI1, 8. Baudrand. fué le fit mourir, au rapporr de saint Jérôme. C'étoit la
GADARA ville de Judée, au milieu de la tribu patrie de Balanam, qui sous le règne de David, avoit
, de celle qui étoit dans la tribu de
d'Aser, différente l'intendance des oliviers fie des figuiers qui étoientdans
Manassé, que les miracles de Jesus-Christ ont rendu les campagnes. * Jofué, c. 12, v. 13, c. 15, v. 36.
célèbre. Celle donr nous parlons dans cet article, fut GADDESDEN (Jean de ) chercftei JEAN DE GAD-
la première ville, de Judée qu'attaqua Veípasien dès DESDEN.
,
qu'il fut entré dans la haute Galilée. Elle fut empor- GADDI, famille. La famille de GADDÌ alliée à
tée au premier assaut, parcequ'il ne s'y trouva que celles de Médicis, d'Acciaioli 8c de Diacetto, ,
a tou-
très-peu de monde pour la défendre. Les Romains jours été en grande réputation à Florence. FRANÇOIS
tuèrent tous ceux qui íe trouvèrent en état déporter GADDI fut secrétaire de la république en 1493. THA-
les armes : tant le souvenir de la honte qu'avoit reçu DÉE GADDI cardinal, étoit neveu de NICOLAS, dont
Cestius les animoit contre les Juifs. Veípasien ne se ,
on va parler, qui lui résigna Tarchèvêché de Conza &
contenta pas de mettre le feu à la ville, il fit encore l'abbaye de S. Léonard dans la Pouillé. Il avoit fait de
brûler tous les bourgs 8c les villages d'alenrour, 8c grands progrès dans la jurisprudence civile Se canoni-
quelques-uns de leurs habitans furent faits esclaves. que , fut fait cardinal par le pape Paul IV, au mois
* Josephe , guerre des Juifs, liv. III, cap. 10. de mars de Tan 1557, 8c mourut le 22 octobre de Tan
GADARA ou GADARIS ancienne ville de la Pa- 1561. JACQUES GADDI s'est acquis une grande réputa-
,
lestine dans la tribu de Manassé, au-delà du Jour- tion dans le XVII siécle, par son érudition. Il a vécu
,
dain, près de la rivièrenommée aussi Gadara. Elle étoit sous le pontificatd'Urbain VIII, 8c d'Innocent X. Il
lìtuée fur une montagne, Se avoit, selon saint Jérô- fut fort avant dans les bonnes grâces du premier, &
me , des bains fort renommés de son temps. C'étoit eut beaucoup de part dans Tamitié de plusieurs savans
dans les plaines des environs de cette ville, qu'étoit de son temps. Nous avons divers ouvrages de fa façon,
le troupeau de cochons, que les démons précipitèrent Corollariumpoèûcum. Adlocutiones & eLogja hiflorica,
dans le lac de Genefàreth, après être entrés dans leurs &c. * Paul Jove, hist. /. 2 5. Scipione Ammirato ,famigl
corps, en sortant de celui du possédé, que Jesus-Christ Florent. Jacques de Gaddi, in elog. Ughel, ItaLficnu
avoit délivré. Sur quoi il faut remarquer que le lac Sainte-Marthe Gall. christ. Tristan ì'Hermite, Tofe.
de Genefàreth, nommé autrement la merde Tibériade, franc. Ghilini, ,theat.d'huom. huer.p. II. Onuphre.-Pe-
fie la mer de Galilée, est aussi quelquefois appelle le tramellario. Auberi, fiec. y
lac de Gadara y Se que néanmoins quelques interprè- GADDI ( Nicolas ) cardinal, évêque de Fermo & ac
tes ont pris le lac de Gadara pour un étang séparé de Sarlat, puis archevêque de Conza dans le royaume de
la mer de Galilée ; mais outre que ce sentiment est op- Naples, étoit natif de Florence, 8c fils de THADK
posé à celui de tous les géographes qui ne font point Gaddi. Il alla fort jeune à Rome, où s'étant avance .1
cette distinction , il est encore contraire à Topinion la cour il exerça diverses charges, comme celles ce
de saint Jérôme, qui dit expressément que ce fut dans clerc de,la chambre, 8c d'abréviateur des lettres apos-
la mer de Tibériade, que ces porcs furent précipités. il fut élevé fur le siège épiscopal de
toliques.
4 Depuis
v
' n ï fégliíe
GAD GAÊ 9
i'écrivse de Ferma Sefut nommé cardinaT par lé pape rivière qu a uh bras de mer. Les Tyriens lui donnèrent
,
Clément VII, le 3 mars, de Tan 1527. Paul Jove dit le nom d'Eiythie Se les Carthaginois celui de Gadir.
,
que Gaddi
fut un des otages que les Impériaux de- Bochart prétend néanmoins qu'Erythie étoit une autre
mandèrent pour la rançon du pape. Ensuite ce cardi- iïle près de Gadis, ï>oye{ CADIS.
nal témoigna une grande inclination pour la France : GADHANFER ( Al Málek AÌ Modha'ffer) dix-'hui-
aufli se r°i François 1 Temploya dans quelques négo- tiémè sultan des Mamlucs Turcs eh Egypte. 11 étoit fils
ciations importantes, Se le nomma à Téyêché deSarlat de Màlèkal Nasjer, fils dé lalaoún-, fié fut le sixième
Ses parens portoient én même temps les armes des huit frères, qui se succédèrent les uns aux antres
en 1 ( 3 3.
dans nos troupes d'Italie. Le cardinalGaddi fut encore dans le royaume d'Egypte; Celui-ci succéda immédia-
archevêque de Conza * Se mourut à Florence au com- tement à Melek al Kamèl, fie ne régna qu'un an, trois
mencement de Tan 1552. Soii corps fut enterré dans la mois, au bout desquels les Mamlucs mirent à fa place
chapelle de fà famille, dite sainte Marie la Nouvelle, son frère al Malet al Nasser,- Tah de.í'hégire 748 de
J. Ci 1347. * D'Hetbeiot biblióth. orient. ,
qui est une des plus magnifiques de Florence* -,
GADDIS'( surm mmé Jean) cherche[ JEAN GÀDDÍS. GADI fut pere de ce Manahem, roi d'Israè'í,' qUÍ
GADDO GADDI (Thadée ) a été un peintre célèbre, túa Sellum, roi d'Israël ; fie régna pendant dix ans en
qui vivoit dans le XIV siécle, qui fut disciple du fameux faplace. * IV Rois, XV, 14.
Giotto, Se qui a peint dans fa manière. * De Piles-, GÀDOLUS( Bernardin) général de Tordre de Cà-
abrégé de la vie des peintres-, maldoli, étoit de Bresce, ville d'Iralie ^ 8c vivoit en
GADDO ( Gaddi) peintre de Florence, s^adònna à 1,510. ilsavoitle droit, la théologie, fie les,lettres
la mosaïque, où il acquit beaucoup de réputation à saintes ce que ses ouvrages témoignent aísez. Car
,
Rome Sedans la Toscane, parcequ'il dessina mieux que outre qu'il recueillit lès oeuvres de S. Jérôme qu'il
tous les autres peintres
de son temps. Après avoir tait avoit dessein de publier, il laissa'des commentaires
divers grands ouvrages en plusieurs endroits, il se retira fur route la bible ; des sermons, des épîtres ; un traité
à Florence oùil en fit de petits, comme pouf se re- intitulé de fugiendo fceculo & ampíexanda religione, un"
,
poser. Il se servoit pour cela de coquilles d'oeufs, qu'il autre contra, fuperbiam & ambiùonem , &c* Consultez
faisoit teindre en diverses couleurs, Sé qu'il employoit ses additions à Trithéme ; Gesner ; Possevin, fiec.
avec beaucoup
de patience. II mourut en 13 i 2, âgé de GADROÍS (Claude ) Parisien, a été un des plus ha-
De Piles, abrégé de la vie des peintres.
ans. *
biles 8c dés plus zélés partisans de la philosophie de
y3
GADDO GADDI ( Ange ) peintre de Florence, dans Descartes. Après s'être appliqué à la philosophie scho-
le XIV siécle eut pour pere Se pour premier maître lastiqiie pendant le cours ordinaire de deux années
-,
èn Tart de peindre THADEE Gaddo Gaddi, son pere.
,
8c ensuite à la théologie pendant trois ans il s'attacha ,
U passa ensuite 2 4 ans sous la discipline du Giotto. Son entièrement à la nouvellephilosophie, qu'il, étudia avec
caractère étoit de s'attacher fur-tout à bien exprimer foin, Se fur laquelle il fit quantité d'expériences. Il
les passions, en quoi il a assez bien réussi ; c'est ce qu'on étoit encore fort jeune lorsqu'il donna au public des
peut voir dans les ouvrages que Ton a de fa façon , tables pour servir à la ,logique, fie aux autres parties
entre lesquels on remarque un tableau de S. Nicolas de cette philosophiei il fit imprimer en même temps
agité de la tempête, prêt à faire naufrage ; un autre - un
petit traité des influences des astres, qui fut.très-
où il a représenté la vérité toute nue, qui arrache la bien reçu, taht'pour la maniéré dont il est écrit, que;
langue au mensonge, vêtu de noir, en présence de six pour les matières curieuses qui y font examinées, entre
sénateurs. Il avoit représenté fur une muraille les sept lesquelles il traite des talismans, Se des causes de leurs
arts libéraux ~ parmi lesquels la grammaire
faisoit leçon opérationssurprenanres. Quelques années après il pii-
à un enfant, qui avoit à ses pieds Donat le grammai-
,
blia un autre ouvrage de physique, intitule, lesystème
rien. On voyoit encore comme un chef-d'oeuvre de du monde, qu'il dédia à Tacadémie royale des sciences 5
son pinceau les quatre vertus cardinales, fie. les trois dans lequel après avoir donné de nouvelles démonstra-
vertus théologales ; mais il excella fur-tout dans un tions du mouvement de la terre, il explique par les
tableau du crucifiment de J. C. entre deux larrons seules loix de la méchanique, la pesanteur, la légè-
,
qu'il fit à Arezzo ville de Toscane où il représenta reté la lumière Se plusieurs aurres questions difficiles.'
, sol- , avoitl'esprir délicat, plein de feu, se faisoic
tous les ministres de ce supplice, fie sur-tout les Gadrois 8c
dats, qui partageoieht la robe de Notre-Seigneur, aimer de tous les honnêtes gens qui le connoissoient,
dans une attitude si naturelle, qu'on ne pouvoit assez pour la bonté de ses moeurs, fie pour la droiture de soii
les admirer. Il
partagea la glore de ce dernier ouvrage coeur. M.. Basin maître des requêtes, intendant de Tar-
avec Simon Memmius, qui avoir été élevé du Giotto mée d'Allemagne, le prit auprès de lui, en qualité de
avec lui. Cet habile peintre étoit encore saVant archi- secrétaire fie lui donna deux ans après la direc-
,
tecte; c'est lui qui a fait à Florence la tour de Notre- tion de Thôpital de Tarmée établi à Metz. Dans cettè
Dame de la Fleur où Ton voit quantité de sculptures fonction, Gadrois s'abandonna tellement à l'ardeur de
, le fa charité envers les pauvres soldats 8c officiers mala-
d'assez bon
goût ; Se pont fur TArne où il y à 44
boutiques de marchands, dont la ville tire un grand des que ménageant peu ses forces fie sá santé, il y
,
revenu tous les ans. Cet ouvrage est beaucoup plus so- mourut en 1678 dans la fleur de son âge ; car à peine
lide
que celui qui y étoit auparavant, 8c qui fut en- avoit-il 56 ans. Il avoit commencé uii ouvrage, dans
traîné Tan 1357 par les grosses eaux. * Academ. pict. lequel il trairait en dialogues, toutes les matières con-
l""'t. z, liv. z, pag. 101. testées entre les anciens fie les nouveaux philosophes 5
GADEMES ou GADEMESSE, grand pays d'Afrique, mais on n'a pu le trouver après fa mort. Cèux qui
wec un désert de ce nom dans le Biledulgerid. Il est avoién: vu ce qu'il y en avoit de fait, qui aíloit à 2 5
"tue entre le désert de Frezzen fie celui de Guerguela. ou 3 o cahiers, témoignèrent un fort grand chagrin dé
On clic aussi qu'il
y a un bourg du nom de Gadeníès. la perte de cet ouvrage; entr'autres le célèbre M; Ar-
' C'onsjilte%_Jean de Léon ; Marmol; les cartes deSá'h- nauld qui Tavoit connu 8c estimé particulièrement.
son,òec ,
* Mémoires du temps.
ÓADEROTH, ville de la tribu de Juda elle fut GAETAN DE THIENE ( Saint ) né à Vicenze ville
: , Gas-
prise
par les Philistins du temps d'Achaz, roi de Juda, de Tétat de Venise en Italie, Tan 1480,étoit fils de
&ils y firent
un grand butin. * II Parai. XXVIII, 8. pard de Thiene , Se sortoit d'une famille illustre qui
GADES, GADIS011CADIS, ifle fie ville d'Espagne a produit plusieurs personnages célèbres dans lá ,pro-
e'i Andalousie d'où le fameux détroit de Gibraltar fut fession des armes, Se dans Tétat ecclésiastique.Car outre
,
^'KiVaí Gaditanum frctum. Cette isle touche presquela le fameux GAÉTAN de Thiene, chanoine de Padoue -,
terre ferme de TAndalousìe, n'en étant séparée que par que quelques-uns nommoient le prince des philosophes
une de son siécle, il y a plusieurs prélats de cette maison;
1111petit canal fort étroit, qui ressemble plutôt à j
Toíne V. Partie IL B
IO GAE- GAP
dé Curiosités inouïes fur la sculpture talifmanique des Per.
comme aussi de grands capitaines, des gouverneurs
Milan, 8e des vicerois de Naples : entr'autres NICOLAS fans -, &c, fut censuré par la Sorbonne. Il parloìt dans
de Thiene-, qui après avoir été page du roi François I, son histoire du mondésouterrain , des antres, grottes
fut capitaine d'une compagnie d'ordonnance fous mines, voûtes fie catacombes qu'il avoit observés pen-
Henri II, Se fut fort considéré soiis les rois François II, dant trente années de voyages en plusieurs parties du
Charles IX, Henri III Se Henri IV. Quant à S. GAÉTAN, mondé, fie il avoit presque fini cet ouvrage , lorsque
áprès avoir fait ses études, il fut protonotaire aposto- la mort Tenleva à Sigonte , d'autres disent à Seoovie
lique participant, qui est une dignité considérable à en Espagne, à la fin de Tannée 1681 , âgé de S o ans.
Rome. Il retourna à Vicehzé , d'où il alla à Venise ; C'est aussi par les soins de cet auteur, qu'on imprima
puis il reprit le chemin de Rome, où il forma lé des- à Paris les notes'faites par Impériale j fur toutes les
sein d'instituer un ordre de clercs réguliers. Jean-Pierre oeuvres de Galièn. Gaffarel possédoit les langues hé-
Carasse alors évêque de Chieti, puis cardinal Se pape braïque chaldaïque, syriaque, grecque , latine, espa-
, ,
fous le nom de Paul IV, médirait un semblable projet. gnole Sê italienne. Ses autres ouvrages sont, Âbdïta
Aussitôt qu'il fut que Gaétan avoit fait la proposition divines cabales mysteria. De mustca Hebroeorutn stupenda.
de cet établissement à Boniface dé Colle, gentilhomme De ftellis cadentibus opinio nova, Qjicejîiones ìubraicg.
Milanois, il alla trouver ce saint homme, Se lui dé- philosophie. Utrum àprincipio maresalsum fuerie. Traité
clara qu'il vouloit s'engager dans cette pieuse entre- des bons & mauvais génies. Un index oii catalogue latin
Ïirise. Paul, de la noble famille de Ghisteri, qui étoit de tous les ouvrages de cabale manuserirs, dont Jean
e confident de tous les secrets de cet évêque , ehtfa : Pic , comté de Ja Mirandole , s'est servi, ira-8w, à Paris
dans la même union. Ainsi le 14 septembre 15 24, jour en 1651. Un traité singulier , intitulé : Qjiastio paá-
de Texaltation de sainte Croix, ces quatre fondateurs, fica , num religionis disfidia, per philofophorum princi-
dont Gaétan étoit le chef, ayant renoncé à leurs béné- pia , per antiquos christianorumorientaliumlibros ritua-
fices, firent leurs voeux dans Téglise de S. Pierre au les , & per propria hoereticorum dogmatâ , conciliaû p0s.
Vatican, entre les mains de Tévêque de Caserte. Dès fint, i/2-40, en 1645 > cn6z ^u Mesnil, 8c non en 1642.
le 24 juin de la même arihée, le pape avoit fait expé- comme quelques auteurs le' marquent. A. R. Eicha
dier la bulle d'approbation de cet ordre, fous le nom Ben David de.fine mundi, ex hebroeo latine; interprète
de clercs réguliers. Après leurs voeux, ils élurent un & notatore Jacobo Gastarello , en 1629 in-S°. Catena
supérieur, qui fut Tévêque de Chieti, à qui le pape hebraïca in omnes veteris tstamenti libros , selon Léo
,
avoit conservé le titre,d'évêque ; Se c'est de-là que Ton Allatius dans ses Apes Urbance. In voces dereliclas vu.
appelle communément les religieux de cet ordre Thea- Teslam. centuries duce. Paraphrase ( srançoise ) fur le Psi
tins , cette ville s'appellant en latin Theate, quoique Superslumina Babylonis, in-r z en 1624. Ces ouvra«es
leur nom particulier soit celui de clercs réguliers. Ils se ont été imprimés à Paris. * Mercure de janvier 16S1.
retirèrent au champ de Mars , dans une maison qui Joan.Imperialis, mus. hist. Bayle, dict. crit. Gaffarel étoit
avoit appartenu à Boniface de Colle ; 8c deux ans après fort zélé pour la conversion des hérétiques,Se cependant
ils choisirent une autre demeure fur le mont Pincio ; il a été accusé de leur être favorable ; mais cette ca-
mais ils furenr contraints de chercher Une autre retraite lomnie est entiéremenr détruite dans un recueil de trois
à Venise lorsque Charles, duc de Bourbon, connéta- écrits qui contiennent ensemble 26 pages i/z-40. La
,
ble de France, s'étant jette du côté de Tempereur Char- piéce lá plus considérable a pour titre : Lettre dusieur
les-Quint, prit d'assaut la ville de Rome. La républi- de Saint.Clément à monsieur d'Hoúer gentilhommeà
,
que de Venise recevant avec joie cette nouvelle com- la chambre du roi, chevalier de tordre de sa majesté, &
pagnie de clercs réguliers, leur donna Téglise de sainte juge général des armoiries de France, fur les prédica-
Euphémie puis celle de S. Georges, 8c celle de S. Ni- tions faites à Grenoble par le fieur de Gaffard.
,
colas de Tolentin, où ils sont présentement. Pendant Cette lettre est datée de Grenoble le 4 janvier 1641.
qu'ils étoient à S. Georges, les trois ans de la supé- On voit dans cette lettre que Gaffarel prêcha de
riorité de Tévêque de Chieti étant expirés, S. Gaétan fuite à S. André de Grenoble avec un grand con-
fut élu supérieur ; ôe eur pour successeur Je même évê- cours d'auditeurs, fie beaucoup, de succès, íes sermons
que de Chieti.Saint Gaétan s'étant áquitté de fa charge de TA vent, du Carême, fie de Toctave de la fête du
avec un zèle infatigable , fut envoyé à Naples par or- S. Sacrement ; qu'un chanoinede la même ville, jaloux
dre du pape, pour y fonder une maison de clercs ré- de ses succès, fie irrité de ne lui avoir pas éré préféré,
guliers qu'il établit dans Téglise paroissiale de S. Paul chercha à indisposer contre Gaffarel les protestans de
,
le majeur, que le viceroi lui fit donner. Après y avoir la ville de Grenoble, Se que poussant plus loin fa ven-
fait éclater fa sainteté, par une infinité d'actions mer- geance il eut la hardiesse de composer, de faire im-
veilleuses il y rendit son esprit à Dieu, le 17 août primer ,à Genève Se de distribuer faire distribuer
, de la fondation de son ordre, le , ou
1547, 23 le fie 67 une lettre d un gentilhomme Dauphinois écrite à un sien
de son âge. Son corps fut solemnellemententerré dans ami touchant une prédication faite dansla ville de Gre-
Téglise de S. Paul à Naples. Il fut béatifié par le pape ,
noble ; que pour mieux se cacher, il feignit dans cette
Urbain VIII, en 1629, fie canonisé par Clément X. lettre qui fur envoyée au roi fie au cardinal de Riche-
On poura voir sa vie que nous avons en diverses lan- lieu que Gaffarel étoit jésuite, fie qu'il avoit prêche
,
gues , fie les annales de cet ordre. * Màurolycíis, in ses prétendues erreurs en présence de Tévêque de Gre-
mari océan, relig. Sponde ,A.C. 15 24, n. 13, &ç. Jean- noble qui étoit alors fort éloigné de cette ville, a
Baptiste de Tuffi, évêque d'Acerra, histoire de Vordre ,
Tassemblée du clergé qui se tenoit à Mantes se per-
des clercs réguliers. Le P. Joseph de Silos, annales de suadant que par ces deux traits d'ignorance ,affectée,
l'ordre. Hist. des ordres religieux. on ne le soupçonnerait point d'être auteur de cette
GAFFAREL ( Jacques ) docteur en théologie fie èn lettre ; que ledit chanoine ayant cependant été con-
droir canon, natifde Mannes, en Provence, fui biblio- vaincu qu'il en étoit l'auteur tant par son caratoe
thécaire du cardinal de Richelieu qui Tenvoya en porté à la médisance sa conduite , passée, que par les
, ,
Italie pour y faire choix des meilleurs livres. Il fut discours qu'il avoit tenus à diverses personnes : on vou-
prieur de Revest de Brousse au diocèse de Sisteron lut engager Gaffarel à se pourvoir juridiquement en ré-
, ,
fie commandeur de S. Omeil. Personne n'a pénétré plus paration d'honneur, mais qu'il se contenta de déclarer
avant que lui dans les sciences mystérieusesdes rabbins, dans un sermon public qu'il pardonnoit à son calom-
8c toutes les manières différentes d'expliquer Té'criture, niateur ; que le parlement de Grenoble, dont la plu-
dont se servent les cabalistes. Voye^ son traité des ta- part des membres avoient entendu prêcher Ganarel >
lismans où il découvre les subtilités des cabalistes se croyant obligé à lui rendre plus de justice. a]'rc>
,
pleines d'impostures 8c de sottises, dont on Taccuse avoir pris les avis d'un nombre de théologiens, qlU
néanmoins d'avoir été entêté. Cet ouvrage intitulé tous attestèrent la pureté de la doctrine Se de la í°l
,
GAG ìì
\J> £\ Ci
£t Gaffarel, fit condamner la lettre du pirétendù gen- ral de íbn ordre ; c'étoit le vingtième. Sa science &l
tilhomme à être biffée & brûlée publiquement par Texé- son mérite le firent connoître si avanrageuscment de
cuteur de la haute justice, Se d'informer contre l'au- Charles VIII fie de Louis XII qu'on lui confia la gardé
-,
teur Se les distributeurs dé ladite lettre. Cèt arrêt, qui de la bibliothèque royale. C'est ce que dit Mi Michault.
est la seconde piéce du recueil cité, est du 25 septem- Naudé dans ses additions à Thistoire de Louis XI rap-
bre 1641 , fie fut exécuté lé même jo'ur. La troisième porte ce fait au règne de Louis XI ; mais dans le mé-
piéce est le certificat des docteurs en théologie én faveur moire historique qui est au-devant du tome I du cata-
des prédicationsfaites à Grenoblepar'le sieur:de Gaffarel. logue des imprimés de la bibliothèque du roi (
pag. 7 )
GAGAN, ròi des Avares, cherche^ CHAGAN. on observe que ce fait n'est pas bien avéré ; Se qu'il est
GAGE ( Thomas ) né en Irlande de parens catholi- incontestable que la bibliothèque de Louis XI avoit
ques , entra dans Tordre de S. Dominique eh Espagne, un garde en titre -, nommé Laurent Palmier. Oh ne lit
te sut un de ceux que Ton choisit en 1625 , pour aller rien non plus dans le même mémoire qui puisse faire
prêcher la foi aux infidèles dans se Mexique. Quoiqu'il croire que Gaguin ait eu; la direction dé cét'te biblio-
eût d'abord montré beaucoup de zélé, il s'ennuya bien- thèque ni sous Charles VIII, ni fous Louis XII : il est
tôt d'une profession si laborieuse fie ayant pris la fuite,
,
fur d'aillëursqu'il
, mourût au commencement du régné
il se retira dans la province de Guatimalá, où au dé- du dernier. Ce qui est plus vrai, c'est que Gaguin suc
faut de sujets on crut se devoir servir de lui ; Se même employé à diverses ambassades en Italie, eh Allemagne^
ses supérieursfurent si bien trompés aux apparences de fie en Angleterre, commè on peut le voir par ses 1er-
piété qu'il donnoit, qu'on le chargea de la conduite rrès, ó'ùil parle de ces ambassades. Ces Voyages alté-
de deux bourgs fort riches. Lorsqu'il s'y fut suffisam- rèrent fa íànté , Se interrompirent fréquemment le
ment enrichi,'-il prit la fuite le 7 janvier 16371, & cours de ses études. Il mourut à Paris, le 21 mai 1501*
alla à Cârthagene, où il s'embarqiia pour Cadix d'où d'autres disent en 1502 : c'est le sentiment de Locry
,
il passa en Angleterre ; Sé ce fut là qu'il renonça à la quoique M. Michault dise que cet écrivain place cette*
religion catholique.Il publia en 165 5, à Londres, une mort au ìì juin ; nous lisons du moins dans la biblio^-
relation dés Indes occidentales où il y a de fort bon- théqmè belgique édition citée vita defungitur Parifiis^
,
nes choses ; mais Taffectationd'y débiter de petits contes juxta 'Lbcrium ,undecimo kalend. •,
junii. Fauste Andre-
des religieux, les railleries des cérémonies ecclésiasti-
,
lini, que Gaguin avoit amené d'Italie fie présenté ail
ques , la haine qu'il montre contre les Espagnols ses roi Charles VIII, lui fit cette épitaphe.,
bienfaiteurs, fie la propositon qu'il fait dans Tépître Illustris Galto nitiiit quifplendorin orbe, -
dédicatoire à Cromwel d'entreprendre la conquête des Hicsua ROBERTUS mernbra GAGUINUS habet+
pays qu'il décrit, tout cela a rendu le livre désagréable, Si tanto nonfieva viro Libitina pepercit,
même à ceux dont il avoit embrasséla communion : on Quidsperet docH coetera turba chori ?
en imprima pourtant en 1676 , à Paris-, la traduction
srançoise faite par de Beaulieu Hues-Oneil ; 8c Mel- Germain Brice j qúi a copié ces vers dáns fa Description
chisédech,Thevenot à aussi inséré certe relation au III de Paris ( fie M. Piganiol de la Force, dans la sienne *
tome de son recueil de voyages ; mais il en a retranché rame V , ) dir qu'on les voyoit fur se tombeau de Ga-
une partie des choses inutiles. * Echard, script, ord. guin avec ces mots : Anno à natali Chrifli, millefimo
,
qùingentefimo primo vigefimâfecundd maii : ce qui in-
Ttced.tom. z.
dique au juste la date , de la
GAGHETI, cherchei CAKET. mort de Gaguin. M, Mi-
GAGLIANO, anciennement Gaíarià -, Gaíarina chault a tiré des lettres de ce savant religieux plusieurs;
Galorina, bourg de la vallée de Démóna en Sicile. Il, autres, traits de fa vie j 8c d'autres qui font connoître
est situé au sommet d'une montagne, à cinq lieues du ses moeurs, fa conduite, son caractère. Comme il se-
mont Gibel, du côté du couchant. * Baudrand; roir trop long de le copier ici, nous renvoyons audit
GAGLIARDI (Achille) Padouan, se fit jésuite en mémoire, fie nous passons de fuite aux ouvrages de
1560, 8c enseigna la théologie à Rome 8c à Milan, Gaguin :,i. CompendiumsuperFrancorutngestis, à Plia-
dans les collèges de la société. Il composa à la prière ramiíndo ufaue ad annum 1491, à Paris 1497, in-^n
du cardinal Borromée, un caréchisme en italien, fie un Cette première édition ne contient que dix , livres. L'au-
livre intitulé de disciplina hominis interioris &c. Il
, , teur en donna une deuxième, en 1500, continuée jus-
mourut en 1607, âgé de 70 ans. * Ribadeneira, cat. qu'en 1499. H y a eu plusieurs autres éditions, doiic
script. S. J. on peut voir le détail dans le mémoire ciré; Dans celle
GAGO, ville fie royaume d'Afrique dahs la Nigri- de 1 c 24 à Lyon, chez Jean Osmont, ïnffot. avéc uni
tie, entre le fleuve Niger au septentrion 8c la Guinée supplément d'Hubert Velleius, ôn trouve les piécés
, suivantes : 1. Lettre de Gâguih, dii 3 » octobre 1495
au midi. La ville de Gago qui est la capitale du pays,
est peu considérable, fie est située fur une rivière qui se à Pierre de Bur, son ami, chanoine d'Amiens ; 2. Avis
jette dans le Niger au dessus de Tocrut. On dit que ce au lecteur fur la deuxième édition ; 3. Lettre d'Erasme
royaume est riche en or. Les autres villes après Gago, à Gaguin où le premier fair Téloge de Thistorien 8c
,
font Dau, Tombi, fiec. * Sanson. Baudrand. de son ouvrage; 4. Préface de Benoît Mohterat, sur
GAGUIN ( Robert ) général de Tordre des Mathu- le livre de Gaguin ; 5. Lettre d'Hubert Velleius à
rins, naquit à Calline, petit bourg qui confine TArtois, Frahçois Poncher, évêque de Paris ; 6. Différentes piè-
fur la rivière de Lys. M. Michault, auteur du mémoire ces en vers , fur Thistoire de France de notre auteur,
que nous suivons, dit, après plusieurs écrivains, qu'il par Fauste Andrelini, Corneille Girard ( chanoine ré-
étudia à Provins. Il a lu in monasterio Pmvinenfi,- mais snilier ) Josse Badiiis Ascensius
Louis Bolognini de
,
Boulogne professeur d'éloquence, 8c par Gaguin lui-
ne doit-on pas plutôt entendre par ces mots, le monas- ,
tère de Préavin, au diocèse de S. Omer, qui étoit beau- même. Ces annales de Thistoire de France ont été tra-
coup plus proche du lieu de fa naissance, que Provins ? duites en françois, Se continuées jusqu'en 15 14, par
Gaguin prit fort jeune Thabit de Tordre des religieux Pierre Desrey, de Troyes, Se d'autres s'en sont servi
Trinitaires, connus à Paris, fous le nom de Mathu- pour les ouvrages qu'ils ont donnés fur le même sujet.
tins. Valere-André, édition de
173 9 , tom. II, p. 107 5, C'est un détail dans lequel M. Michault entre, Se poiir
dit que
ce fut in NicpenfiMorinorumcoenobio. Ayant été lequel nous croyons encore devoir renvoyer à son cu-
envoyé à Paris,
pour achever ses études dails le collège rieux mémoire. 2. Chronique ou histoire faite & com-
des Matliurins, il posée par le R. P. en Dieu Turpin archevêque de Reims
y enseigna en 1463 la rhétorique t
, tes prouesses & faits
avec distinction. Il reçut ensuite le bonnet de docteur l'un des pairs de France , contenant
M droits fie sot nommé peu après professeur en droit d'armes ± advenus en son temps du roi Charlemagne, &
canon : il en prend le titre à la tête de quelques-unes
,
deson neveu Roland : traduite de latin en françois , par
1dï ses lettres fie de ses discours. En
1473 il fut élu géné- R. Gaguin , par ordre du roi Charles VIII, à Paris 4
Tome V. Partie il. c ij
ii GAG GAJ
Regnauld Chaudière, 152.7 i»-4*, gothique-. $.Epif- sbus ce-titre Les commentaires de Jules César,-transi
:
toloe & orationes, à Paris, Durand Gerlier, petit in-16 tés par Robert Gaguin & Etienne de Laignes dit Beauvais"•
gothique de 88 feuilles, qui contient 87 lettres. La à Paris le Bret, en 15 41 i/2-8 °, deux tomes : la même
,
derniere est du 1 octobre 1497 à Paris 1497 , petit traduction, -revue par Antoine du Moulin, Mâconnois
i/z-40, chez André Bocard, Se en , 1498 ïn-4®, gothi- à Lyon, a paru Jean de Tournes, 1545 i/z_8° ^
,
que. Voici ce que contient Tédition de 1498 que nous 15 5 5 in-\6t deux volumes. Le P. Labbe dans fa biblio-
avons fous les yeux: ì.Roberti Gaguinijuris canonici thèque des manuscrits marque une édition de
ìnterpreús epistolcs : il y a 87 lettres, précédées d'uhe traduction,sous ce titre,: Les commentairesde Césarcette
mis
préface du même en forme de lettre ad Jodocum en françois par R. Gaguin, ministre général des Mathu-
Badium , datée de>la maison des Mathurins , de Paris rins ; -1488 in-folio. Gaguin n'a traduir que les huit
III nonas oclobris 1497 ; Se d'une autre, du même, à, ,
livres de la guerre des Gaules. Dom Bernard de Mont-
Durand Gerlier, libraire à Paris, datée du même lieu faucon dans fa bibliothèque des manuscrits, cite
, même Gaguin Gloffarium latinum ce-
XV kalend. augusti 1498 ; 2. Des harangues ( oratio- lui-ci du : Robtni
nes*) au nombre de neuf, mêlées .parmi-les lettres} Gaguini ad-Ludovicum XI. Dans le catalogue de la bi-
3. Une piéce en vers élégiaques à Faustus Andrelinus bliothèque du roi, tome II, on citeíine ancienne édi-
\Circuinseplam este diversts .periculis vitam humanam tion i/z-4-\, fans date du traité de Gaguin, depuritau
Gaguinus Faufto poètes regìo ; ) 4. Traclatus de.puritate
> ,
conceptionis beates Maries virginis ; 8c une autre beau-
conceptionis ; ou comme porte le deuxième titre : De coup plus moderhe, fous ce titre-: Roberti Gagumitrac.
puritate conceptionis virginis Mariée,adversus Vincentìum tatus de conceptione B. V. Maries contra Vincenúum de
de Cajlronovo fratris Robertt Gaguini^ ordinis fancíoe Castro-nova-^ & alia in eamdem pdèmata, ex editiom
,
Trinìtaùs deredemptione capúvorum generalis ministri Dan. Maillet; à Paris, 1617, in-8°. Dans le même
concertatio. Cet écrit est en vers élégiaques latins, 8c
, catalogue, on donne ainsi le titre de la traduction d'un
adressé par une épître en prose, à la faculté de rhéo- écrit du comte de la Mirandole, citée plus haut : Con-
logie de Paris 'Sacro theologorumdocíorum Parifienfium seilprouffitable contre les ennuys & tribulationsdu monde
académies collegio Robertus Gag. in eadém academia contenu dans une lettre de Jehan Ficus Mirandula à
,
pontifiai juris interpres ordinisfancíce Trinitatis, Sec. • François Mirandulason neveu , traduit en françois, par
,.
Cette épître est datée de Paris, le 1 octobre 1497. RobertGaguin, i/2-8 *, gothique, fans date. * Voye? le
5. Pastiofancti Richardi martyris , en prose ; 6. diver- mémoire fur Robert Gaguin -, par M. Michault, de
ses pièces de vers savoir : De variis in ecctefia Dei Dijon, imprimé au tome XLIII des Mémoires du feu
,
ordinibus : Gaguinus Jacobo Publio poètes : De hofpita P. Niceron ; 8c les aurres écrits que nous avons cités
Vernonenfe jocus ; cette troisième piéce est bien gail- dans cet article.
larde pour un religieux : Artium humanitatis studiofis ; GAJADO ( Hermigo) poëte latin.-» hé en Portugal,
cette piéce est de 1493. De misera hominis conditione , vivant en Italie dans le quinzième siécle, 8c dans les
& ad eatn confolatione : Petro Buryo : Ad divam Ma- premières années du seizième Gyraldi, au deuxième
riant oratio Afciepiadeo carmine : Ad Faustum ( Andre- dialogue des poëres de son temps, dit qu'on Tappelloit
linum, : ) Petro fuccurribili doctori theologo : Ad divum en Portugal Hericus. Erasme, au proverbe anginavina-
Paulum, oratio : Qitaret Sixtus IV, P. M. Guillelmum ria, ôc dáns son Cicéronien , les deux seuls endroits
Ficetum adse Romain accerfivit : Uxorisumbra admari- où il est parlé de ce Portugais ne Ta point nommé
,
tum moerentem : fie diverses autres poésies, dont le détail autremenr qu'Hermicus* C'estUdâlricZasius, juriscon-
íeroit trop long. Elles sont adressées, Petro Carmeliano ; sulte Allemand, qui dans une lettre du 18 décembre
Cornelio Vitellio ; Dionyfio Alligreto ; Fausto Andre- 15 04, imprimée au-devant des Sermonesconvivales de
lino ; Bostio carmélites ; Jodoco Badio ; Petro Deonvillo, Conrad Peutinger , au lieu d'Hermicus Caiadus, a dit
doiìori theologo; Guidoni de Rupeforti ad cancellariaìum Henricus Caiadus. Gajado est mort à Rome, en 150S.
accerfito ; Joanni Fornellio; Paulo Emilio ; Stephano Ce fut à force de boire du vin de Corse de quatre am,
Ponchiero divoe Mariée Parifienfis cancellario>, ficc Plu- ainsi que le raconte Erasme, qui semble parler de ce
sieurs de ces pocsiessont datées de Londres, de Nanci fait comme témoin. On a de Gajado des éclogues, des
de Chartres, 8c autres lieux ; elles finissent par un courr, silves, fie des épigrammes latines ; imprimées à Uolo-
,
dialogue, aussi en vers, In defides, une prière aux gne, en 1501, i/z-40. Erasme dit que ce poëte a été
SS. Côme fie Damien, une petite piéce fur la mort de heureux dans ses épigrammes; fie Beroalde Taîné témoi-
Gharles VIII, roi de France, 8c une épigrammefur le gne que ses vers font voir qu'il avoit du génie ; il ajou-
bâton que Gaguin portoit : la.voici : te qu'ils ont de Télégance, des ornemens recherchés,
de l'agrément 8c du sel ; que ses expressions sont véri-
Miraris nixum baoulo reptare GAGUINUM, tablement latines , ses pensées poétiques Se que fa
Cui pes non pigrior hercule nuper erat ! versification est exacte fie polie. * Voye^ les, jugemens
Cura , labor, morbus 3fimul & variabilis cetas 3 des savans par M. Baillet, avec les notes de M. de
Viribus enervemdestituercfenern. la Monnoye, i/z-40 tome IV page 304.
Sicfolet annofafibris arentibus arbos , > ,
GAIAN ou CAIAN ( Gaianus ) -vingt-uniéme éví-
Adniiifurcx ne violata ruât.
qiie de Jérusalem dans le II siécle , étoit un prélat de
Dans quelques-unes des poésies du même recueil, il grande piété. Il succéda à Julien, 8c eut Symmaque
prend la défense de la poésie même ; d'autres sont fur pour successeur. On ne sait pas positivement en quei
ies mystères de la religion ; quelques-unes ne sont que temps il remplit le siège épiscopal. Ce qu'il y a de sûr,
de simplesépigrammes. Au titre dudit recueil, on in- c'est que ce fut dans une parrie de Tintervalle qui dé-
dique une piéce qui n'y est point ; on Tintitule : De arte coula depuis Tan de J. C. 140, jusqu'à Tan 180.
metrificandi prescepta. Valere-André cite ainsi les autres GAJAN, hérérique ôc chef des Gajanires , vivoic
écrits qu'il croit être de Gaguin ; 1. De misera hominis dans le VI siécle, 8c fut mis fur le siège épiscopal d'A-
conditione liber unus ; 2. De arte metrificandi libri tres ; lexandrie par le peuple de cette ville dans le temps
Tinipératrice Théodora avoit fait ,élire
3. Une traduction srançoise des commentaires
de César que un moins
ik de Hirtius, faite par ordre de Charles VIII ; 4. Une hérétique nommé Théodose pour gouverner cette
,
église après Timothée autre hérétique. Cetto concur-
autre traduction d'un écrit de Jean Pic , comte de la
Mirandole intitulé : Utile confilium contra labores & rence causa de grandes dissentions à Alexandrie, jiu- •
,
tribuladones ; à Paris , 1518 ; 5. Un poëme françois, qu'à ce que Gajan fût envoyé en exil Tan de J. C. 535-
composé en Angleterre , Tan 1489 , sous ce titre : La Liberatus, breviar. c. 20. Léonce Scholastique, dejcclt
Royne du bon repos y, ou bien le passe-tempsd'oyfivelé ; ail. 5. Baronius, -<í. C. 5 3 5.
6. Une chronique de son ordre, demeurée manuscrite. GAJANITES hérétiques sortis de la secte d'Euty-i
La traduction de César, qu'on vient de citer, a paru chès, fuivoient ,les erreurs de Julien d'HalicarnauV
GAI GAI Ï*
chef des Incorruptibles 8c Phântastiques'; fie récurent bien écrits ce solides. Il est encore auteur des maximes
de Gajan le nom de Gajanires. Ils soutenoient qu'après fur le ministère de la chaire imprimées en 1711 fans
,
Pulsion des deux natures en J. C. son corps avoit été fa participation: c'est un petit volume, mais bien, pré-
incorruptible, 8c qu'il n'avoit souffert ni la faim, ni cieux par la solidité des maximes qu'il renferme, 8c
la soif J ni les autres infirmités , par la loi de la nécessi- par la manière agréable dont elles font exprimées. Ii
té naturelle, mais d'une autre façon. * Libérants, c, s'en est fait à Toulouse une édition, où Ton donne cet
-.
40, brev. Prateole fie Sandere, fier. 109 , Baronius, ouvrage au P. Massillon, depuis éyêque de Clermont ;
J. C. 5 15. Godeau , histoire eccles. Vfiéc. liv. i. mais 011 s'eft trompé, Se le P. Massillon Ta lui-même
GAIATHEDD1N { Caikhosrou.) fils dAladin, sul- désavoué, en louanr Touvrage. La dénonciationfaite à
tan , de
la dynastie des Selgiucides, qui regnoient dans Vacadémie de Soissons de quelques termespeu polis & mes
JaNatolie Se pays voisins. L'an de Thégire 640, de séans comme pardi, mardi, Sec. est encoreune piéce
J, C. 1242, ce prince entreprit de faire k guerre aux
, du P. Gaichiés. Elle se
ingénieuse trouve dansles Mérn*
Mogols ou Tartares qui n'étant pas éloignés de ses de lin. & d'hist. chez Simarr, tom. 8 part. 1. En 1739
,
frontières vivoient en paix avec lui. Il leva pour ce , ,
, on a donné à Paris, i/2-12 , le recueil des oeuvres du
sujet, une très-grosse armée composée de Grecs, de P. Gaichiés contenant ses maximesfur le ministère de
Francs, de Géorgiens. Il s'avança jusqu'auprès d'Ar- la chaire, fie-ses discours académiques. Cette édition
san^ian ville d'Arménie; mais dès qu'il fur en pré- a été,faite fur les originaux, par les soins de M. dé
sence des ennemis, tous les chrétiens de son armée Lavarde chanoine de S. Jacques THôpital, qui y a
tournèrent en arriére; ce-qui Tobligea aussi à prendre joint une, préface, avec Téloge latin en prose quarrée
la fuite. Les Mogols surpris de cette fuite, craignirent de l'auteur de ces écrits.
qu'on ne leur eût dresse quelques embûches, Se 11e le GAIDARONISSI, anciennement Patrocleia, Patro*
poursuivirentpas aussi vivement qu'ils eussent pu faire. cli Infula petite iïle de TArchipel. Elle est dans le gol-
Ils ne laissèrent pas de prendre les villes de Sébaste fie fe d'Egine-, près de la côte de T Attique, à une lieue
de Cesarée avant que de s'en retournet chez eux, fie
,
8c demie du cap délie Colonne, vers le midi, 8c à
,
forcèrent en passant la ville d'Arsangian. Après ce mal- .
sept lieues de la ville d'Egine vers le levant. * Bau-
heur Gaïatheddin envoya demander la paix aux Mo- drand!
gols qu'il obtint, à condition qu'il payerait tous les GAIDUROGNISSE, petite isle de la mer mediter-
,
ans un gros tribut de chevaux j de munitions fie d'éto- ranée, est près de la côte méridionale de Tisse de
fes. Ce sultan mourut Tan 641 de Thégire, 8c laissa Candie au midi de Giraperra. Quelques géographes
trois enfans mâles, dont 011 déclara Yaìné,E%rcddiât son
,
prennenr cetie isle pour Tancienne Letoa, que d'autres
successeur. * D'Herbelot, bibl. or. mettent à Christiana, Cufognijfa , Se Lafogniffi, trois
GAIATHEDDIN .troisième sultan de la race oii petites ifles" qui sont fort près Tune de l'autre fie à
,
dynastie des Gaurides étoit cousin germain de Seifed- huit lieues de la Gaidurognifse vers le levant. -,
,
din son prédécesseur. Il fut honoré du surnom d'Aboul- GAIETE, GAETE ou GAIETE, Cajeta, ville d'Ira-
fetab, qui signifie le victorieux fie le.conquérant, à cau- lie dans la rerre de Labour avec titre d'évêché suffra-
se de ses grands exploits. Il vengea la mort de son pré-
,
gant de Capoue. Cette ville est ancienne ; fie si Ton en
décesseur en faisant mourir celui qui Tavoit tué, 8c croit Virgile elle a reçu son nom de Cajete nourice
,
dissipa par cette exécution toute la faction des rebel- d'Enée, qui ,y mourut. Elle est situíê fur une pres-
les qui s'étoient soulevés dans le pays des Gaures, 8c qu'iste en partie sur lc penchant d'une colline, qui a
,
qui refusoient de lui payer le tribut ordinaire. L'an de la mer,de Toscane au pied avec un beau port-, qui
Thégire 5 71 de J. C. 1175 il reprit fur les Selgiuci- est défendu par'un fort château,,
fie qui a d'un autre
, ,
des la ville de Badghis, puis celle de Herat qui côté une bonne citadelle. Gaieté est une clefdu royau*
étoit alors capitale du Khorassan ; en un mot il se ren- me de Naples, fur les frontières de Tétat ecclésiastique
dit le maître de foute cette province ; après quoi il entre Capoue fie Terracine. On y Voit Une belle église
se retira dans la ville de Gaznah, où plein de gloire 8c cathédrale, une chapelle curieuse, dans la fente du
de bonheur, il finit ses jours Tan de Thégire 599 de rocher qui s'entrouvrit, disent les bonnes gens du
âgé de 63 ans, après en avoir régné, .43. ,
iìoi,
J. C. pays , à la mort du Sauveur du monde; un ancien
rombeau qu'on croir être celui de M. Minucius Plan-
On loue la modérarion de ce prince envers son oncle
qui s'éroit révolté contre lui ; car Tayanr en fa puissan- cus ; fie le squelette de Charles de Bourbon, connéta-
ce , il lui rendit tóus les honneurs qu'un neveu ble de France, qui fut tué au siège de Rome en s 517
pouroit rendre à un oncle, dont il auroir tout sujet Se dont le corps fut porté à Gaieté, où l'on voitauflî
,
de se louer. * D'Herbelot, biblióth. orient. son épitaphe. Cette ville a été sujette à de grands chan»
GAJAZO Calatio ville du royaume de Naples gemens. Les François la prirent avec le reste du royau-
, , ,
cherchei, CAJÀZZO. me de Naples, en 1495 , Se la rendirent Tannée sui-
GAICHIÉS ( Jean ) prêtre de l'Oratoire ancien vante. Frédéric II, roi de Naples, la leur remir Tannée
,.
théologal de Soiflbns, fie membre de Tacadémie de 1501, lorsqu'ils venoienr de forcer Capoue. Le mar-
cette même ville , mort à Paris lé 5 mai 1731, dans quis de Salucesla rendit par compositionà Gohçales le
la maison des PP. de TOratoire rue saint Honoré premier jour de Tan 15 04. On a uni à son évêché ceux
,
âgé de 8 3 ans. Il a exercé pendant plus de 3 o ans les , de Mola Se de Mintorni. * Scipion Mazella, defer dtl
fonctions de théologal à Soissons, fans penser à plaire reg. diNapoli. Summonte, hist. Nap. Leàndre Alberts,
ni à se faire estimer par des sermons étudiés mais uni- defe. Ital. Guichardin. Paul Jove. Mezerai, Sec.
,
quement occupé à instruiresolidement 8c à former les GAIFER, voyel AQUITAINE 8c GASCOGNE.
moeurs par des discours évangéliques. Egalement hom- GAsGNI ou GAGNI ( Jean de ) Parisien, premier
me de belles lettres Se théologien, Tacadémie de Soif- aumônier du roi François I. Il étoit bachelier dès Tan
15 26 , où il fut fair procureur de la narion de France
sons se faisoit honneur de savoir pour membre, Se Ta
plusieurs fois chargé de faire les discours d'éloquen dans Tuniversité. Il expliqua le livre des sentences au
ce qu'elle est dans Tobligationd'envoyer tous les ans à collège de Navarre Tan 15 29, fut recteur de l'univer-
Tacadémie srançoise, suivant qu'il est porté par les let- I site en 1531, reçut le bonnet de docteur eh rhéologie
tres de son établissement. Ces discours sont au hom la même année 8c fut chancelier de Tuniversité depuis
bre de dix. On en ,
trouve plusieurs dans les recueils de le 20 juillet 1546, jusqu'à fa mort qui arriva le 25 de
Tacadémie srançoise. Celui qui est contre la lecture des novembre
1549. Jean de Gaigni savoir les langues, la
livres de galanterie dans le recueil de Tacadémie sran- théologie 8c composoit allez bien en vers latins.
,
çoise de Tannée 1707 Se celui où il explique cette Nous , de lui soixante-quinzepscaumes traduits
, , avons
: II faut être touché pour toucher , [fi vis me en vers latins, imprimés à Paris en 15 47, 15 64 fie
sentence
fiere, dolendum est primuin ipfe tibi : ) font également: 1 15 87. C'est autant une paraphrase qu'une traduction
î
Ï4 G AI G Aî
•"tene traductiondes commentaires de Primasius fur leìs ri on. Elle est originaire d'Allemagne-, dráù elle vint
^épîtres de S. Paul, qu'il a mis en notre langue par or- s'établir à Blois. Dansime charte datée de Tan
dre du roi François I, fie qu'il publia en 1540; Une qu'on conserve dans Tabbaye de BergomoyenptèsII40.
-autre traduction des sermons de Tabbé Guérie--:une ville,ontrouveunGAiLEARBde GAILLARD qui fitcette don
'vie d'Alcime Avité qu'il a écrite en latin, 8c "qui.fut à ladite abbaye d'une censé en bled applicable à
-imprimée au-devant de sédition de cet auteur donnée service annuelqu'on devoit célébrer pour le un
Tame de ses ancêtres; La révolution des temps repos de
en 1604 à Leipsick., Ì7z-8*.L'ouvrage le plus considé- ne nous
rable de Jean dé Gaigni sont ses scholies fur le noH- permet pas de commencer la filiation
de cette famille
^veau testament, qui ont paru par parties, 8c en dif- par ce Gaillard de Gaillard, dont probablement
férens temps. Ses scholies fur. les IV évangiles, ont I. M-ATHU'RIN de Gaillard qui vivoit à Blois:
«téimprimées à Paris, en 15 31, i/z-8° fie en 15 52 . . vers
Tan 1430 , seigneur de yillemouranslez-Blois, descen-
in-fol. Celles fur les actes des Apôtres, à, Paris 1660,, doit. Il épousa par contrat du 13 janvier 1450, Jeanne
•i/z-8°, derniere édition, 8c dans la grande bible , de de Callipeaux 8c laissa de son mariage 1. MICHEL
, qui
Jean de la Haye ,- qui dans le titre de fa biblia maxi- suit. 2. Mathurinïl du nom, pere de Michel, conseil-
ma ,' promet aussi de les donner dans le corps de cet ler-clerc au parlement de Paris, trésorier tse la sainte-
ennuyeux ouvrage., où elles he se trouvent point. Les chapelle de Bourges ; de Jacquesabbé de 'Bergomoyen
scholies fur les épîtres deS.Paul, les épîtres canoni- mort en 1,511 ; de Marguerite-*, épouse du sieur de Mas-
ques, fie TApocalypse, i/z-8 ° , à Paris, en 1563 &c sé Bailly, 8c de-Jeanne de Gaillard mariée
y avec noble
ï 6 3 3. Les scholies fur TApocalypse sont wuffi dans, la Bemardì?ievqt, seigneurdeSaint-Çyr. $.Jean de Gail-
biblia maxima de Jean de la Haye. Jean Balefdens a fait lard, homme d'armes dans la compagnie d'ordonnance
.
.réimprimer en 1631 les scholies fur les IV évangiles du comte de Penthievre marié avec Jacqueline de
, ,
\ fie les actes des Apôtres ( In evangelia & aclia; Aposto^ Beauvillierdes ducs de Saint-Agnan, dame de Ville-
lorumscholia auilore Joanne Gagnoeià ParijìenfiTheo-
, manche de laquelle il eut Marie de Gaillard qui
, ,
' logo, Christiani Ffancorum Régis Ecclefiaste ac primo
Eleemofinario, in-8 ° à Paris, 163 1. ) * La Croix du
époufa Etiennede
sieur de Crozemòht.
Mpryilier, procureur du roi à Blois,

Maine, fie du Verdier , Vauprivas, biblióth. franc.


Le II. MICHEL I de Gaillard fils aîné de Mathurinfe
Mire, de script, foec. XVI. Du Boulai, hist, Unìverfit. ,
Gaillard 8c de Jeanne de Callipeaux fut favori du
Paris, tome VI p.. 951. , ,
roi Louis XI, son maître-d'hôtel seul général des fi-
GÁIL, en latin Gaillius, ( André ) né à Cologne 3
nances, général des galleassesde France, par brevet de
Tan 1-525 étudia à Louvain, fie fut assesseurà la cham- Tan 1 ^.80, chevalier de Tordre du duc d'Orléans, sei-
bre de Spire, pendant
onze ans , 8c. ensuite conseiller gneur de Lonjumeau ( voyez les mémoires de Sainte1-
8c référendaire aulique, 8c employé pendant quinze Marthe dans le Gallia chrifiiana) de Chilli 8c du Fayet.
ans dans différentes négociations importantes, fous Il épousaen premières noc«s Marguerite Berthelot, fille
lès empereurs Maximilien II, fie Rodolphe II. Divers de Jean Berthelot, maître de la chambre aux deniers
.auteurs parlent avantageusementde lui ; quelques-uns de Marie d'Anjou, reine de France &c èn secondes
le nomment le Papinien d'Allemagne ,. fie le fidèle in- nocesMargueriteBomd'm, fille de Jean , Bourdin,
seul
terprète de la chambre impériale. Gail fut aussi chan- général des finances , moire le 9 septembre 1501. Du
celier de Tarchevêqueéleóteiir de Cologne, ôc mou- premier lit, naquit Perenellede Gaillard mariée
, avec
rut le 11 décembre 1587. Nous avons de lui, Pracli- Louis de Vaste , seigneur de la Harpiniere, bailly de
carum objervationum lib. II. D* pace publica , & prof- Melun, 8c du deuxième lit, MICHEL II, qui suit; K
.criptisfeu bannitis Imperiì lib. II. De pignorationibus Michelle de Gaillard,mariée avec Florimondde Rober-
,
,6'c. Tous ses Ouvrages ont été réunis, Ôc souvent im- tet premier secrétaire d'état.
primés. La meilleure édition est celle qui a été impri- III. MICHEL de Gaillard II du nom seigneur de
mée à Cologne en 1621, i/z-40 Sc depuis à Amster- Lonjumeau ôc de Chilly chevalier Ôc ,pannetier du
dam en 1663.'* Melchior Adam, in vit.jurifc. Germ. roi François I, épousa par, contrat du 1 o février 1512
Valere André, bibl. belg. &c. , au châteaud'Amboise,où étoit la cour, SOUVERAINE
,
GAILLAC, ville de France la principale du d'Angoulême de Valois, fille naturelle de Charles duc
,
diocèse d'Albi, après Albi même. Elle est fameuse par d'Orléans fie d'Angoulême, pere du roi François I, la-
ses vins, qu'on transporte dans les istes ôc dans le Íuielle fut légitimée à Dijon par ce dernier prince,
nord. Cette ville fubsistoit des le VII siécle. Saint Di- òn frère en 1521. Michel, dé Gaillard mourut eu
dier évêque de Cahors en parle dans son testament ,
laissant de son mariage MICHEL III du nom,
, , 1535 ,
qui est de Tan 654 de J. C. la vingt-cinquiéme année qui fuit ; DE N Y s de Gaillard ci-après, Se Anne de Gail-
de son épiscopat-, 6c la XVI du régne de Sigebert III, lard femme de noble Thomas de Balzac seigneur de
.roi d'Austrane, son souverain. Gaillac appartenois à Monraigu. ,
.ce saint prélat, 8c il la légua à son église. Pépin I IV. MICHEL de Gaillard III, seigneur de Lonjumeau
,
.roi d'Aquitaine, fonda, selon une ancienne charte ôc de Chilly, se maria avec Louife de Sains, fille de
.de ce prince, un monastère en ce lieu, sous le nom Jean, baron de Marigni, 8è de dame Bernarde de Sala-
de S. Quentin, 8c le soumit à celui de Figeac, qu'il zar dont il eut MICHEL IV, qui soit ; Jean baron de
avoit aussi fondé ou rétabli. Ce monastère est,comme Courcy ,
; Souveraine de Gaillard , épouse de Jean de
on le croit, le même qui fubsistoit au X siécle , sous Montmorency, donr elle eut treize enfans qui ont fait
le nom de S. Michel de Gaillac, 8c qui fut doré eìi la pluspart des branches des Montmorencyqui existent,
972, par Raymond comte de Toulouse fie d'Albi, £<. ttois autres filles mariées dans ses maisons d'Aumale
que Ton regarde comme son fondateur. Ce monaíte- Haucourt, de Picot, 8c de Grailly Chalette.
xe passa dans la fuite sous la dépendance de celui de la V. MICHEL de Gaillard, IV du nom seigneur de
Chaise-Dieu qui 1e réforma 8c auquel il fut soumis Lonjumeau ôe du Fayer, épousa Claudine,de la Fayette
jusque vers le milieu du XVI, siécle qu'il fut séculari- saint Roman petite fille du maréchal de
, , ce nom, de
sé. Il est faux, comme plusieurs Tontavancé, que la laquelle il eut des enfans.
manse abbatiale de Gaillac, soit unie au collège des IV. DENYS de Gaillard, seigneur de Lonjumeau, fií
jésuites de Toulouse. * Voye^la. nouvelle histoire de de la ville dePuteaux sur Seine fils puîné de Michel II
JLanguedoc tom. 1 en plusieurs endroits. seigneur de Lonjumeau, de ,Souveraine d'Angoulê-
, ,
03=" GAILLARD-LONJUMEAU. La famille des sei-
8c
me; fut maître d'hôtel du roi , 8c fit donation de la
gneurs de Lonjumeau, du nom de Gaillard , est des plus terre de Puteaux , pres Paris à GILLES de Gaillard,
illustres par les fiefs qu'elle a possédés les charges son fils. ,
,
-dont ses auteurs ont été revêtus, 8c les belles alliances V. GILLES de Gaillard premier du nom, se maria
•quelle a. faites. Son ancienneté répond à son illustra-. du ,
novembre
par contrat 28 15 54 , avec Catherine lft
G AI GAI 15
soigneux, qui le rendit pere de GIÍLES, qUi suit ; de Malte eh 17 3,6, gouverneur deTisleduGoze eri.
1742
JEAN de
Gaillard dont la postérité est rapportée ci-après; Se.nommé pour présenter les faucons auroi.en 1753 ; fie-,
Jacques de ,
Gaillard, aumônier du roi Henri IH. N. religieuse aux grandes Urfulines à Aix;
$ de
VI. GILLES II de Gaillard , seigneur dé Lonjumeau, X. PIERRE-JOSEPH-LAURE^Ide Gaillard de Lonju-
grand secrétaire du roi Henri III, fut marié avec. Ma- meau:, seigneur de Ventabren;, de la Bourdonniere 8c
rie de Charron: $ des seigneurs de Gourcy-, «1^5.75. de Valbonette, conseiller en la cour des comptes, de
il eut; Provence,.depuis Tan 17.3.2., est-un des commissaires
VII. PIERRE-'deGaillard qui se retira en Provence:, en qui ont. été élus en 175:4, sindics du corgsdeia noblesse
il acquit la terre de Ventabren,enconséquence de Provence.
j 5 95,011
du don de prélation que lui en fit le roi,pour lèssèrvices VI. jEAN.de Gaillard, fils:cadet de Gillts-, fié deCVz-
de ses ancêtres. Il fut trésorier général: des états de la iherinele Coigneux, passa en Provence où ili fut pour-
province. Il partit pour la seconde fois pour Paris en vu! en 1.5-87, d?un office de contrôleur général dèS:gue.r~
1Í3Í en qualité de député de Provence , pour repré- res:enProvence : il fut ensuite receveurgénéraldes dé-
, roi les privilèges du
senter au pays. Ce fut par la délibé- cimes, fie des financesdu pays. Il épousa,par eontf.at pas-
ration des états généraux de la province assemblés, ce sé le 28' janvier 1588 Louife d'Arbaud, fille clé Ho-
qui résulte du cayer imprimé de la même assemblée noré d'Arbaud, seigneur , de: Bargemond. U fit.son testa-
où Ton voit que les motifs de la députation dudic sieur
,
ment Tan 16.24 > laissant de. son mariage JOSEPH:, qui
de Gaillard, y sont établisfur fa haute nàiffanee & les suit ; Gilles, seigneur de la Mottelulsan chevalier de
alliances qu'il avoit en cette ville, capables^ de servir d'ap- saint Michel, marié le 7 mai 1639 ávec, Catherine de
pui à laprovince. Il fut contrôleur général desguerres,
,
Colla, fille du seigneur de la Magdeléne, premier préV
& commissaire ordonnateur généralde routes^ les trou- sident au sénat d'Orange dont il n'eut poinr d'enfans ;
la province. Il épousa èn 1619 Marquise de Vil- fie deux filles mariées Taînée ,
pes de , , aVec Nicolas D.uchaine ,
lages, fille de Césarde la ville de Marseille, Se. de Mag- conseiller au parlement, ôc l'autre avec. Pierre, de G.ui-
deléne de Covet, des marquis de Marignagne. De ce ran, seigneur de la Brillane, conseiller en. la cour des
mariage naquirent entr'autres enfans,i;CESAK;,qui.fuit ; comptes.
2.
François reçu chevalier de Malte en 164Z ; 3. Pierre, VII. JOSEPH de Gaillard fut reçu conseiller en la
chanoine du chapitre de saint Victor lez-Marseille cour des comptes Tan 1621,, en celle du parlement Tan
Gaillard, évêque ,
Jean de d'Apt depuis 1673, jus- 163.1 fie pourvu d'un office de président à mortier,
q, , fa faveur
ques en 1695. Moreri qui connoissoit son mérite
,
fie crée en en 163.s. Il mourut avant fa récep-
qui étoit son aumônier, le prit pour son Mécène, 8c tion, fie laissa du mariage qu'il avoiccontractéen 16^.6,
lui dédia la première édition de son dictionnaire ; on avec Anne de Grimaldy , dame de Moissac , fille de
peut dire qu'il méritoit les éloges que cet auteur lui Gafpard, marquis de Regusse, SAUVEUR qui fuit,
donne dans son épître dédicatoire; 5. Marguerite de PIERRE ci-après , Se Marquise de Gaillard mariée
,
Gaillard, épouse de Jean-Baptiste de Guerin du Caste- avec Franc , ois de ForestaColohgue conseiller,
, au par-
let, président én la cour dès comptes de Provence. 6. lement
Uagdelénéde Gaillard, dame de la reine, fie sous-gou- VIII. SAUVEUR, de Gaillard, receveur gêneraides déci-
vetnante des enfans de France , les ducs de Bourgogne, mes en Provence , fie conseiller d'état en .661 , épousa
de Berri 8c Philippe V roi d'Espagne mariée avec par contrat du 2 5 février 1648., Blanche de Boyer,
Gaspardde Garron de Venel, d'abord conseiller du roi
, fille de Jean-Baptiste de Boyer des seigneurs d'E>
guilles doyen du parlement fie , de dame Claire de
en la cour du parlement de Provence, ensuite conseiller , ,
d'état. Sa majesté accorda en sa faveur, fie en considé- Garron dont il eut GASPARD , qui fuit ; Joseph -. Vin-
ration des services de ses ancêttes toutes les glacières
,
cent-Sauveur Jean-Baptiste 8c Jean-Augustin tous
de Provence qui lui âppartenoient, à la maison de
, , ,
trois reçus chevaliers de Malte, fie une fille mariée avec
Gaillard, à perpétuité , de mâle en mâle par lettres noble Annibal de Lombard, seigneur de saint Benoît.
,
patentes du mois d'août 1691. Ce droit fut ensuite Vincent-Sauveur est mort grand prieur de Provence au
acquis par là province, pour la somme de 500000 liv. grand prieuré de saint Gilles, commandeur d'Aix, 8c
Le roi Louis XIV écrivit a ce sujet une lettre à M.d'Op- premier grand croix de Tordre de Malte.
pede premier président au parlement d'Aix, qui mar- IX. GASPARD de Gaillard , fut reçu présidenr cn la
,
que le cas que fa majesté faisoit de Madame de Gaillard cour des comptesde Provence, en 1697 , 8c marié avec
Venel, & le destrqu'elle avoit que ladite damejouit, defa- Thérèse d'Agoult fille.de Joseph d'Agoult, marquis
d'autre la qu'elle lui avoit d'Ollieres ,N. dame de Glandeves Mirabeau
çon ou de grâce accordée, par ,8c de
un remboursement
, proportionné
au revenu y cette lettre d'où AUGUSTE qui fuit, fie Elisabeth de Gaillards,
est imprimée dans le recueil que M. Roze a donné de mariée en 1713 , avec Jean de Forbin Gardanne.
celles de Louis XIV page 14. Je vous charge défaire
,
AUGUSTE de Gaillard, conseiller en la cour des
,
X.
en mon nom, ajouté le roi, dans cette lettre que je vous comptes, est marié avec Demoiselle d'Astouaud , hlle
ecris de mapropre main 3soit dans rassemblée des commu- de haltha^ar d'Astouaud, marquis de Murs , seigneur
nautés ou dans votre compagnie toutes les diligences de Romany, fie de dame de Gros , de laquelle ií a eû
, ,
qui feront nécessaires pour cet effet. On trouve/'. 33 du AUGUSTE II de Gaillard reçu conseiller en la cour dés
,
recueil cité uneautre lettre du roi adressée à Madame de comptesen 1757 , marié avec demoiselle de Ricard ;
Venel : elle est remplie de bonté 8c de politesse. deux filles religieuses au monastère des grandes Urfu-
VIII. CÉSAR de Gaillard seigneur de Ventabren lines d'Aix ; Dominique Gaspard fie Chrysstome de
baron de saint Esteve 8c Auriac , vendit à la province, Gaillard reçus chevaliers de Malte aux années 1732
, ,
en 1656 la charge de contrôleur général des guerres 8c ,ji6, tous les deux commandeurs , l'un de la ville
,
de son pere, pour la somme de 280000 livres : il fur de Valence fie nommé général des galères de Malte ,
conseiller du roi en la cour du parlementde Provence, l'autre de Poilaval.
Tan 1649, ôe marié
avec Maiguérite de Gerente , soeur VIII. PIERRE de GaillardII, fils deJoseph, conseiller
du marquis de Senas de laquelle il eut
, au parlement , fie de Anne de Grimaldy de Regusse ,
IX. PIERRE de Gaillard, seigneur de Ventabren Se se retira à Marseille, fut capitained'une des galères du
de la Bourdonniere, baron de saint Esteve,
comman- roi, fie marié avec la fille de Pierrede Rasselis, seigneur
dant les dragons du régiment de la reine qui eut de fa de Roquesante conseiller au parlement, fie de dame
, de Valbo- Hélène de Cordebas ,
femme, Anne Margueritede Gantés, dame Debor, dame de Grambois, de la-
nette fille fie petite fille de François fie de Jean-Fran- quelle il a eu GABRIEL de Gaillard, qui fuit, lieute-
,
çois de Gantés procureurs généraux au parlement, nant des galères du roi, fie deux filles mariées dans les
,
seigneurs de Valbonette, PIERRE - JOSEPH - LAURENT, maisons de Ricard 8c de Félix.
°ui fuit, Louis Henri de Gaillard, reçu chevalier de IX. GABRIEL de Gaillard, lieutenant des galères du
i6 G ÁI GAI
roi, à épousé Marquise de Camps, dont il a eû PIERRE, GÀILLARDI, ( Pierre ) conseiller clerc pai.jé
au
qui fuit, 8c Jean-Jacques de Gaillard, mort chevalier ment de Toulouse dans le XVI siécle fut dégradé de
de Malte, enseigne des vaisseaux du roi. fa charge en 1542, pour des faussetés , dont
il ét01t
X. PIERRE de Gaillard, enseigne des vaisseaux du conyaincu, L'arrêt de fa condamnation étoit éman»
toi est marié avec Elisabeth du Mont, dont il a trois du conseil privé du roi, fie Texécution s'en fit le
J
:garçoris. mai dans la salle d'audience du parlement de Toulou ,i
* Extrait du nobiliaire deProvence,impriméeni757, se les portes ouvertes. Il y parut en robe rouae
, il fut à genoux, lè premier président descen- , &
1.1. Consultez pour cette famille Moren,premiére édi- quand
tion de 1674, épître dédicatoire fiec. MM. de sainte dit de son siège , fie alla lui ôter le chaperon du tour
,
Marthe, histoire généalogiquede France, liv. 16, chap. z, du col, fie incontinent les huissiers le dépouillèrent
p. 740. DuChesne , hist. de Montmorency, liv. 6 , chap. 'de fa robé rouge ; après quoi il fit amende honorable
4. Jurifprudentìaheroica, &c. Lettres de LouisXIV,par lâ torche au poing. On le remena en prison à Paris
Rose, tome I, lettre 6 pag. 14. Lettre 19, àMadame pour y rester jusqu'à cé qu'il eût payé mille livres d'a-
-de Venel de Gaillard, ,page 33. L'abbé Robert. May- mende au roi pareille somme à fa partie fie tous les
nier, fiec. dépéris, dommages, 8c intérêts. Cependant quoiquesa
'' '
GAILLARD ( Augier
,
) poëte Languedocien , étoit charge eût été donnée aussitôt, Se lui déclaré inhabile
.

charúh de son métier, fie habitant de lá ville de Rà- à jamais dé tenir office royal, il-fut remis en 15A-,
basteins en Languedoc. Henri IV, roi de France:, ré- par un commissaire du grand conseil en son premier
compensa, par quelques présens, les poésies qu'il lui état de conseiller. * La Faille, annales de Toulouse.
présenta en langue vulgaire de son pays. U avoir pu- GAILLON château en Normandie, à huit lieues
blié dès Tan 15 S 2 une description du château de Pau, au:dessus de Rouen , fie à deux lieues an-deílous de
,
Vernon, est situé fur une colline dans un lieu fort
fie de la ville de Lescàr. L'édition la plus ample qu'on
ait de ses poésies, est de 1584. * Voyez la biblióth. agréable, éloigné de la Seirte d'environ ,
une petite lieue.
srançoise de M. Tabbé Goujét, tome XIII. C'est une des maisons de plaisancede Tarchevêque de
GAILLARD ( Honoré ) jésuite, prédicateur ,
célè- Rouen, que le cardinal Georges d'Amboife fit bâtir. Il
bre , étoit né à Aix en Provence le 9 novembre. 1641, y a une chartreuse très-belle fie nès-riçhe. Les rois de
8c fils d'un avocat au parlement de cette province. Il France ont autrefois fait leur séjour à GaiÙon, & nous
fut reçu jésuite, étant fort jeûne à Avignon le 5 avons des ordonnances de François I fie de Charles IV,
novembre 1656, fie fit la profession, des quatre voeux à qui íbnr datées de ce lieu. * Vaîesii', notitia Galliai.
Paris le 2 février 1675. Sesjpremiéresétudes achevées, GAINAS Goth de naissance, s'avançâ par fa valeur
il fit à Lyon son. cours de xégence d'humanités 8c de à la cour des, empereurs d'orient, 8c devint général
rhétorique avec succès ôc distinction. Peu de temps des armées de Tempereur Arcadius. Il fit tuer Tan 395
après il fut envoyé à Paris pour y faire ses études de le traître Ruffin, qui avoit dessein de s'emparer de Tem-
théologie, fie lorsqu'il Tes eut achevées, on lui con- pire. Mais Eutrope profita de la plus grande partie des
fia Téducation de Louis de la Tour de Bouillon, prin- richesses de ce scélérat., fie prit fa place dans Tesprit
ce de Turenne, emploidonr il s'aquitta si bien , qu'on d'Arcadius. Cette faveur donna tant de jalousie à Gai-
jugea à propos de le continuer auprès des frères de ce nas, qu'il appella les barbares qui étoient dans PAÍìe,
jeune seigneur. Au milieu de ces occupations il eut força le prince Tari 3 99 à lui remettre entre les mains
toujours foin de cultiver les heureuses dispositions, Eutrope 8c Tobligea encore à lui donner les tètes
Se
les grands talens qu'il avoit pour la prédication. Lors- d'Aurelien, , de Saturnin, de Jean ses fidèles
8c minis-
qu'il fut en état de remplir ce ministère il commen- tres. Gainas qui étoit Arien, demanda une église pour
,
ça par prêcher la dominicale dans Téglise du collège les Ariens de Constantinople : il avoit encore fait des-
de Pans. La maniéré dont il s'en aquitta, le fit bien- sein de brûler le palais impérial ; mais il en fut empê-
tôt destiner pour la chaire de la maison professe où ché. Il entreprit même de se rendre maître de la ville
il eut tant de succès, qu'il fut choisi pour prêcher , de Constantinople. Tous ces attentats obligèrent Tem-
devarir le roi Tavent de la même annee. Il ne fut pereur de le déclarer ennemi de la république : ce qui (
pas moins goûté à la cour qu'à la ville, c'est pourquoi jetta Gainas dans une si grande fureur, qu'il ravagea
on Tengagea d'y prêcher encore le carême suivant. 11 route la Thrace. Pendant ces désordres saint Chrysos-
y prêcha depuis fréquemment, 8c remplit les meil- tôme lui fit proposer des conditions de paix, qu'il ac-
leures chaires de Paris toujours avec un grand con- cepta en considérarion de celui qui les lui faisoit, com-
cours. Il joignit aux travaux de la chaire ceux de la me dit Metaphraste. Socrateajoute que ce barbare con-
direction pour laquelle il fut choisi par un très-grand tinuant à faire la guerre aux Romains, perdit son ar-
nombre de, personnes de considération. Marie-Béatrix- mée navale dans THellespont, fie fut tué avec les siens,
Eléonore d'Est, reine d'Angleterre, se mit sous fa comme il fuyoit en Tannée 400 de J. C. Sa tête fut ap-
conduite pendant les dernières années de fa vie fie porrée à Constantinople. * Théodoret,/. 5. Socrate/. 6,
,
mourut fous fa direction. Libre alors de tout emploi Zosime, /. 5.Sozomene, /. 8. Chronique d'Alexan-
étranger fa société le fit recteur du collège de Paris, drie fiec.
,
8c ensuite supérieur de la maison professe de saint
,
GAINIER ou GAINERI (Antoine) médecin de Fa-
Louis. Mais son grand âge ne lui permettant pas de vie, vers l'an 1440 composa divers ouvrages qui lui
soutenir long-temps les sarigues de ce poste il en fut acquirent beaucoup, de réputation. De eegritudinejh-
déchargé à Tâge de 83 ans. Il travailla depuis , à
met- machi. De Febri. De Pleurefi. De Arthriticiainjuncturis,
tre en ordre les sermons qu'il avoir prêchés durant un &c. Il mourut à Pavie, où Ton voit son épitaphe dans
grand nombre d'années tant à la cour qu'à la ville. Téglise de saint Michel..* Trithéme, de script, eccks.
Enfin étant tombé malade au retour d'une retraite Gesner, bibl. Ghilini, thcatr. dhuom. letter. Vander
qu'il avoit faite à Pontoise il mourut à Paris le 11 Linden descript. med. &c.
juin 1727, fur les onze heures , du matin le si- ,
GAIOBOMAR, roi des Quades, peuples de Tan-
xième jour de fa maladie dans la S6 année de son , cienne Germanie. Ce prince fur tué fur je ne fais quelle
âge fie la 70 de religion. ,* Extrait de son éloge inséré accusation, par Tempereur Caracalla, quisevantoitde
dans, le mercure de France au mois d'août 1727,/». cette action criminelle, 8e la çomptoit au nombre des
1742- exploits prétendus de Texpédition chimérique, qui 1
GAILLARDE , ( Jeanne ) de Lyon vivoit dans le entreprit contre les peuples de Germanie, Tan de J. C.
XVI siécle, 8c composoit en vers. Du , Verdier-Vau-
214. * Dion, excerpt. in Valefp. 754.
privas rapporte dans fa bibliothèque srançoise, un GAIOLA, anciennement Euploia, petite isie de la
rondeau que Marot fit à la louange de cette fille, 8c mer de Toscane, est dans le golfe de Naples, entre la
un autre rondeau qu'elle fit pour réponse ville de ce nom 81 celle de Pouzzol. * Baudrand.
GAINSBOROUCH
GAI G AL 17
GAINSBQROUGH, bourg avec marché, grand 8c des-raurmehs, que de consentir àìeur impiété. Nous
bien bâti dans le comté de Lincoln, dans la division ne révoquons point son martyre en doute ; mailles
de Lindsei, dans la contrée de Gartrec, fur la rivière : circonstances n'ont nul-lé vraisemblance. Un évêque à
de Trent. Il s'y fait un bon négoce. Ce bourg.donne ; la tête -d'un, corps de troupes eût alors
paru Un monsr
le titre de comte.àla famillede Noëls. * Dictionnaire \ he;fut;
fingl.
,
GAISENFELD , bourg • .'
d'Allemagne

';....
dans le cercle ;
t.re.-; ce que loug-teinps après que.-:l'on vit .des
prélats quitter la mitre Se se bâtonpastoial pour pre-n-r
dre le.casque fie Tépée. * L'histoire de Bearn-, pat M. de
de Bavière, est situé fur la petite rivière d?llnî, aune ' Mai ca> Histoire de TEglise Gallicane oar -,le -P; Lpnf
lieue du Danube, Ôc à deux de la ville d'Ingolstad.QueT- : guevál., jésuite, liv. 5. ,
ques géographes prennent ce -bourg pour le Vallatum GALAGTOPHAGESypeuples^elaSeythiéAsiatiquè,,
de Tancienne Vindelicie , que d'autres mettent à Feil- ainsi nommés dnn mot grec yax<ty.7ispàr/»,, qui signifie
lenbach,: village déla msmê contrée. * Baudrand. .; mangeurs de lait. Homère .dans son Iliade , l. 3;.,:. en fait
GAITTE (Jacque ) docteur en théologie de la facul- mention, Corinne d'une natien très-juste: fie .çrès-déqùi-
té de Paris, chanoine de Luçon, a composé un ouvra- table qui n'avoit poUr principale, riouriture ;que du
ge De
usura & foenore, qui parut en 167 8. Ce traité lait. , :r -_...
ayant été attaqué, il le défendit par un autre intitulé :
i
GALADIN (Mahomet) empereur du Môgol dans le
De usuraria trium contracitiUmpravitate,impriméen XVI siécle, se rendit illustre par ses belles.quàlités fie
ió88,oùiTfait Voit qu'il n'avoit point été trop fevere sur-toùtpar sa grande application à écouter lesdeman- ,
'dans son premier ouvrage. des fie les plaintes de ses sujets. Il leur donnoit.audienf
GAL (Saint)évêque de.Cler.mp.nten Auvergne,na- ce deux fois le jour ; Se afin que les personnes de basse
quit vers Tan 48 9,. dans la ville à laquelle on a donné condition, qui pour Tordinaire ne peuvent ou ri'osent
depuis le nom de Csermonr.Il étoit fils d'un sénateur approcher du tribunal j eussent lieu d'.exposer leurs
nommé George, Se de Leoçadie, A peiné fut-il en état de griefs, il fit mettre une cloche auprès de lui, Se atta-
faire quelques réflexions fur la. vanité du monde, qu'il chés une Corde qui répondoit dans la rue fie,dès qu'il
forma la résolution de s'en séparer-: il exécuta ce dessein entendôit le son de là cloche il sortoit o,u , bien il fai-
renfermant dans le monastère de Cronom oh soit entrer celui qui avoir tiré , la corde. Ce prince
en se
Cournom. Saint Quintien ayant eu connòissance de ses pensa.à se faire chrétien : mais les prêtres mahomé-
talens, le fit sortir de son monastère, le prit auprès de tans l'en détournèrent en lui disant qu'il faudròit re*
lui fie lui conféra les ordres sacrés. Thierri roi.d'Austra- noncer-à la pluralité des femmes. U-mourut Tan 1605,
lie ne laissa pas long-temps ce trésor à saint Quintien, fans que Ton ait jamais pu savoirde quelle secte il étoit*
car Tayant mandé, il l'obligea de venir à sa cour , 8c^ * Bayle, dict.crit.
l'engageade le suivre. Sitôt que S. Quintienfut mort, GALAM1NI (Augustin) cardinal hé eri 1552, à
c'est-à-direvers 5 3 2 on choisit Gai pour remplir le sié^ Bresighella, petit canton de la Romagne , dans lé dio-^
,
épiscopal de Clermont ,
ge ; il mourut vers Tan 553, âgé cèse de Facnza entra jeune dans Tordre de S. Domi-
, enseigné la philosophie la théo-
de 65 ans, dont il eh avoit passé plus de vingt dans les nique. Après avoir Sc
travaux de Tépiscopat. Les martyrologes d'Adon fie logie en plusieurs couvens il fut inquisiteur de Bresce
d'Ufuard ne font aucune mention de ce saint. Sa fête de Plaisance de Gènes , fie de Milan. Clément VIII,
est marquée au premier juillet. * Le Coinre annal. , ,
, l'appella à^Rome, 8c le sic commissaire généraldu saint
ecclej'. Franc. Mabillon ,fiec. 1. B^ned. Bulteau, /. 2, c. office. Paul V le nomma maître du sacré palais, Tan
24. Grégoire de Tours, c. 6. vit. PP. 6* hist. lib. 4, c. 5. 1607. L'année suivante, Tordre de S. Dominique lê
Baille .vies des SS. 1 .juillet. choisit pour général. Il tint le chapitre général à Paris
GAL ( Saint ) Irlandois, disciple de saint Colomban, Tan 1611 fie il étoit encore dans cette ville, lorsqu'il
,
ie suivit en France. Son rare mari-e le fit choisir poul- apprit que le 17 août de cette année il avait été nom-
ette évêque de Constance ; mais il fît élire en fa place mé cardinal sous le titre de sainte Marie de Ara-Ççelit
Jean son disciple. U fonda Tan 615, un monastèrecélé- par le même pape , qui lui donna aussi Tévêché de Lo
bre en Suisse, qui porte son nom 8c mourut Tan 640 rette ou de Recanari. Il gouverna cette église avec
,
âgé de 95 ans. On a de lui un sermon prêché à Constan-
, beaucoup de sagesse. Il fut transféré à celle d'Osimo,
ce dans Téglise de saint Etienne, le jour de la consécra- où il travailla jusqu'à sa mort, qui arriva le 6 septem-
tion de Jean son disciple ; fie une lettre à Didier évê- bre 1639 -âgé de 90 ans. Il a publié Aclafynodalia
,
que de Càhors. * Antiq. lectiones Canifii. Du Pin, bibl. ses >
églises, fie des instructions adressées à
,
son
pour
des aut. eccl. du VIIsiècle.Voyez D. Rivet, hist. Huer de clergé* L'ordre de S. Dominique lui aura une éternelle
la France, tome lll. obligation de Térection de.la congrégation -Occitanie
GALAÁD, étoit proprement la montagne où Labah dont se sont formées depuis les deux belles provin-,
rencontra Jacob, lorsque ce patriarche Teur quitté. Cet- ces de Toulouse 8c de saint i ouis * Mich. Pio, de vir.
te montagne tomba dans le partage des terres que Ton illust. ord. Praid. 2. q. UghelH, Ital.facr. tom. 1. Fon->
accorda à la tribu de Ruben. On donnalenom de Ga- tana, theat. Dominic. Bibl. Prov. Lombard, ann. 1607.
had à toute la contrée voisine, Se même à une ville Echard script, ord. Praid. tom. z.
dans la Trachonitide. Les Galaadites , servante d'Alcmene, ayant pitié de
eurent soin d'en- GALANTHIS ,
terrer Saiil fie ses fils après la bataille où ces princes sa maîtresse qui étoit en travail d'enfant ; 8c soupçon*
,
perdirent la vie. * Genèse ,31. Jofué , 13.1. des rois , c. nant que Junon, qui se tenoi: les mains jointes fur les
èern.l. des Paralipomenes ,c. 10. Torniel, A. M. 2*296 ^enoux à la porte de son logis, étoit-là pour Tempè-
«• 3 69, 2997, n. 9, &c. cher d'accoucher, sortît avec uh visage riant, 8ç lui
GALAAD, fils de Makir, de la tribu de Manassé dit qu'Alcmène s'étoit heureusement délivrée d'un fils.
, Junon la crut fie se leva, Se Alcmène a'ccouejia aussi-
donna son
nom à la province delà le Jourdain , où
«oit la tribu de Gad. * Nomb. XXVI, 29. tôt d'Hercule. La déesse ayant reconnu la fourbe, en
GALACTOIRE (S. ) évêque de Bearn ou de Lescar, eut tant de dépit qu'elle changeaGalanthis en belette ,
dans les V fie VI siécle assista au concile d'Agde qui Se qu'elle la condamna à faire ses' petits par la gueule,
se tint , afin qu'elle fût punie par le même endroit dont elle
au mois de septembre de Tan 506, auquel S.
Césaire d'Arles présida c'étoit fous le consultât de
:
s'étoit servie pour la tromper. * Ovid Lv. 9. Métam.
dessala. Saint' GaT.ctoire fut martrisé quelque
temps GALANUS ( Clément ) religieux ,théatin, avoit
après, c'est-à-dire,
vers Tan 509. On dit que les Vi- demeuré plusieurs années chez les Arméniens, où il
"gots Ariens Tayant pris lorsqu'il étoit à la tête de quel- recueillit ce qu'il put d'actes écrits en langage armé-
ques troupes pour favoriser les François, Tapplique- nien qu'il traduisit en latin fie aufquels il ajouta ses
fent à de cruelles torrures pour lui faire embrasser Ta- ,
observations. Son ouvrage fut,imprimé A Rome en deux:
ttanisme ôc qu'il souffrit plutôt de mburir
au milieu volumes in-folio, en. 165o, dans Timprimerie dô la
, Tome V. Partie IL C
GAL GAL
congrégation de propagandafi.de, Les écrits arméniens IV. GERAUD I sire de Galard, qui devoit être du
font imprimés en arménien ; Se son ouvrage entier duel proposé par ,le roi Charles d'Anjou au roi d'A-
porte le titré de Conciliation de l'église Arménienneavec ragon, fie qui n'eut pas lieu , donna de concert avec
séglise Romaine,sur lestémoignages despères• &'docteurs ses frères en 1284 dés coutumes aux habitans de
^irfíiéniens.lì'auteur temarqUe dans fa préface, que pour Terraube..'Il-épousa, Y)oy\xva Affalde. Leurs enfans fo-
convaincre les Arméniens, il a plutôt commencé par rent entr'autres ASSIEU , qui lui succéda, Se Numede
rapporter leurs histoires fie leurs traditions, que par qui fut mariée avec noble R ejsy dé Manalisse.
ies controversesou disputes ; parceque rous les scnis- V. ASSIEU III, sire de Galard, se maria avec Eléo-
matiquesdu levant ne veulentpoint disputer de la reli- nor d'Armagnac, dame de Brassac en Quercy, dont
gion àveclesLatins, Ôcque, quand même ils sont con- il éut 1. GÈRAUT II, seigneur de Galard 8c de Ter-
vaincus,ils répondentqu'ilssuiventla foi de leurs pères, raube, qui a continué la ligne directe qui suit. 1. BER-
ficque les Latinssont des dialecticiens, qui ayant Tesprit TRAND de Galard, qui a fait la branche deBRAssAc
subtil, peuvent prouver, comme des vérités, les plus DE BEARN , rapportée ci-après, 3. Pierre de Galard sei-
grandes faussetés du monde. Le même Galanus parle gneur d'Epieux fie de Liméuil, qui fut grand-maître
aussi dans son livre des Ibériens ôc de cèux de la Col- des arbalestriers de France depuis 1310, jusqu'à sa
,
chide^ On a imprimé cet ouvrage à Cologne en Tan mort arrivée peu après Tan 13 3 1. Il avoit été marié
t6&6]. 'Cherchei ARMÉNIENS. avec Nauda de Caumont , fille d'Anniffant.deCau-
;: fcW- GALARD
,
GALLARD ôe quelquefois
, Go- mont , seigneur de Sainte Bazeille, Se d'Ifabeau de
lARD ou GOALARD maison des : plus illustres de Pebrac, 8c fut pere de Jean de Galard, seigneur d'E-
,
Guiénne, 8c de Gascogne. Elle tire son nom de la terre pieux fie de Limeuil, qui fut excepté dé Tamnistiegé-
de Galard en Condomois, qu'elle a possédée jusqu'au nérale dans le traité dé Brétigny avec le vicomte de
siécle dernier. La tradition du pays la fait sortir des Fronfâc. Il rentra depuis dans la possession de ses biens.
ancieiis comtes du Condomois, cadets des ducs d'A- Sa femme Pkilipine de Lautrèc, le rendit
pere de
quitaine. Ce qui appuyé cette tradition, c'est que Ton Marguerite de Galard, dame de Limeuil, mariée
avec
à toujours appelle tours de Galard, celles qui sont au- Guy Rogier, fils de Guillaume Rogier, comte de Seau-
près de Condom, fie qui étoient la résidence des an- fort-Turenne, fie frère du pape Grégoire XI. 4. Rai-
ciens souverains de ce pays. On voit encore fur ces mond en faveur duquel Tabbaye de Condbm fut éri-
tours les mêmes armes que porte la maison de Galard , gée en, évêché en 1317. On trouve dans le même
qui sont d'or à trois corneilles desable, membrées & bec- tempsun Assieu de Galard, gouverneur fie sénéchal
quées de gueules posées deux & une. d'Auch, en 1315 mariée avec Royalle de Faudoas;
,
Les premiers du nom de Galard que Ton connoisse
,
VI* GERAUD ÍI de Galard partagea avec ses stères
par les titres , sont AIMERIC de Galard 8c GERAULT son en 1320, fie conserva comme aîné les terres de Galard
ftere, qui furent cautions dans un échange que fit en fie de Terraube fie les autres biens de TArmagnac &
1062 , Raimond, abbé de Condom pour Téglise de du Condomois ,, dont ses descendans sont les premiers
Saint Jean de Majan. GUILLAUMEÔC ,PIERRE de Galard barons. Il fut pere d'ARcuiEU qui fuit, fie de Longue
servirent de témoins dans cet acte. Voyez l'kìst. de de Galard de Terraube mariée avec le seigneur de
fabbaye de Condom dans le Spicilege, éd. de 1.723 t. 2.
,
Bonnefont. ,
j
p. 5S7ÔC 593. On trouve dans le mêmç<.ouvrage, VII. ARCHIEU de Galard I du nom, seigneur de
pag. 5 92, le seigneur de Galard, dit pere à'Ogcr 8c de Terraube, dont on ignore Taliiance, aussi-bien que
Bernard de Galard. celle de son pere, eut pour fils ARCHIEU II, qui fuit.
PIERRE de Galard fut caution dans un acte passéTan VIII.ARCHIEUII, seigneurde Galardfie de Terraube,
1100, entre Geraud, abbé de Condom, fie Garnierde' fut marié avec Marguerite de Galard fille de Jean de
Bonnefont. Ses deux fils Pierre fie Argaias de Galard ,
Galard, seigneur de Liste, 8c de Margueritede Vimont;
furent de même cautions dans un acte de Tan 1150. ce qui se prouve par la dispense pour se marier, qu'ils
Voyez les titres de Yhistoire de Vabbaye de Condom obtinrenr Tan 1403 du cardinal de Saint Pierre-aux-
I. GUILLAUME, sire de Galard, depuislequella filia- liens, légat à Avignon. , Il fut pere d'ARcHiEU qui
tion est suivie, fut un des plaiges pour le roi de Fran- fuit. ,
ce dans un traité conclu au mois de mai de Tan 1200 , IX. ARCHIEUIII, seigneurde Galard 8c de Terrau-
entre ce monarque fie le roi d'Angleterre. Il est quali- be fut allié avec Margueritede Galard, fille de Ge-
fié sire de Galard avec le sire d'AÍbrer en 1236. Voyez raud, de Galard de
fie Longue de Liste : ce qui est justi-
le cabinet de M. de Clairembaut, Se Uhist. d'Harcourt, fié par la dispensepour leur mariage donnée en 145 7,par
tom. 3 ,pag. 180. Ses enfans furent 1. ASSIEU de Ga- Alvan cardinalde Sainte de Praxede, légat à Avignon.
lard qui fuit. i.Montaffinde Galard abbé de Con- ,
Leurs enfans surent 1. ARCHIEU de Galard, qui suit ;
dom, mort en 1247. On trouve un autre Montajfin de 2. Florette, femme de Bernard de Saint - Lary ; 3. Mar-
Galard,, qui servir de témoin à Tacte d'hommage de guerite alliée à Jean de Luppé, seigneur de Maraval.
Gaston, vicomte de Béarn fie de Brulhois rendu à ,
X. ARCHIEUIV, seigneurde Galard fie de Terraube,
Guillaume, évêque d'Agen en 1255. , fonda par son testament du 12 mars 1482, dans fa
II. ASSIEU sire de Galard,, épousa Donna Garenne reïre de Terraube, le couvent de la Trinité. Il fut
de Francs. Leurs enfans furent 1. ASSIEU II du nom, marié le 25 juin 1475 avec Marie d'Aurensan, dont
qui fuit, fie 2. Geraud. Ces deux frères partagèrent il eut 1. GILLES de Galard,, qui suit ; 2. Florette, ma-
entr'eux en 1270 la succession de leur pere ôe de leur riée en 15 03 avec Geraud de Préchac j seigneur de
mère. Dans ce partage font nommés plusieurs terres Cadecillan; $.Anne, femme d'Arnaudde Plaignole,
situées en Armagnac Se en Condomois. Celtes de Ga- seigneur de Ricau, diocèse de Saint-Papoul.
lard fie de Terraube restèrent à Taîné. Geraud eut, en- XI. GILLES I seigneur de Galard fie de Terraube,
tr'autres pour fa part celle de Tiste, Se fut auteur épousa par contrat , du
, 13 juillet 1510, Gaillarde de
d'une branche de ce nom, qui •s'éteignit vers la fin du Rigaud de Vaudreuil. Il en eut 1. BERTRAND de Ga-
XV siécle, dans la personne de Jean de Galard, sei- lard, qui suit; 2. Gaillard de Galard, auteur de la
gneur désiste, sénéchal d'Armagnac, mort sans enfans. branche de PAVILLAC, dans le diocèse d'Auch , qui
III. ASSIEU II , sire de Galard, dont on ignore subsiste encore, fie de laquelle sont sorties celles de
Taliiance, eut pour enfans, 1. GERAUD qui fuit; SALDEBRUC en Agenois, fie de VALARIN en Condo-
,
2. Gayffion y 3. Bertrand. Le roi Philippe le hardi ac- mois ; 3. Jean de Galard qui releva la branche des
corda à ces trois frères, par des lettres patentesdatées seigneurs de LISLE qui ne, s'est éteinte qu'en 1757 >
de 1271 la haute ôc basse justice de Terraube en la du
,
chevalier de Galard de Lisle.
, des bons services rendus , par mort
récompense par eux fie leurs XII. BERTRAND seigneur de Galard fie de Terrau-
ancêtres à ses prédécesseurs rois. be, épousa par contrat , du 15 octobre 1568, Diane-
GAL GÂL Ï&
L Lnsi^nan , de laquelle naquirent i -, Henri-de Galard ; fille de Gifber de Thésaç. Il en eut 1. PIER-'RË-GUI.L-
Jorr sans enfans de fa femme Jeanne Desplats, de Li- LAUMÈ de Galard, qui fuir, z, Pierre second évê-
niosin. z- PHILIPPE de Galard, qui lui succéda, Se qui ,
que de Condom én 1340, mort en 1370. $-. Viguier
suit ' }.Gaillarden, tué au
siégé d'Amiens, lieutenant de 'Galard, qui fut caution lè 13 mars
1-373 ', de là
du maréchal de Biron ; 4. Jean Pierre, religieux de la dot de Marthe d'Armagnacsaproche parente mariée
crraiide observance ; 5. Diane, mariée avéc Ocíavien à Jean d'Aragon duc de Gironde. ,
HuBouzet; 6. Charlotte, religieuse, Se ensuite abbesse ,
VII. PIERRE-GUILLAUME de Galard, baron de
au
monastère de Sainte Claire de Nerac. .
Brassàc, fut marié avecGillette du Maine, fille de
XIII. PHILIPPE , seigneur de Galard Se de Terraube, Pierre du Maine 8c de Marie d'Andouins, de laquelle
fut chargé par. Louis XIII, le 20 novembre 1627, de il. eut, 1. GUILLA.UME de Galard qui fuit. 2. Anne-
,
Marie , qui.épousa eri 1380 Odet de Pardà.ilìan, sei-
mener un secours d'hommes Se de vivres dans la cita-
,

delle del'ifle de Rhé; ce qu'ayant heureusement exé- gneur de Gondrin. l \


cuté se roi lui donna une compagnie dans le régi- VIII. GUILLAUME de Galard,
-
H ' '1 '.
\ chevalier, seigneur
,
rent de.Champagne, à la tête de laquelleil fut tué au fie baron de Brássac, rendit hommage à Perigueux lè
siéae de la Rochelle en 1628. Il avoit épousé le 11 10 août 1364, au roi d'Angleterre, fie le 14 mârs
novembre 1605 Louife de Calviere en Languedoci 1303 a François de Candaillac , évêque «le Çahors
,
Leurs enfans furent 1. MARC-ANTOINE de Galard, qui pour les dixmes inféodées de bled Se de vin qu'il avoic 3
fuir. 2. Paul dé Galard, qui mourut en Catalogne dans Brassac 8c autres lieux. Il avoit épousé Borgne de
-,
capitaine dans le régiment de Languedoc ; 3. Charles, Beauville fille d'Arnaud de Beauville. Elle lui appor-
tué au siège de Fontarabie. 4. Philippe-Augustin. 5. Hè-
,
ta la terre de Beauville 8c plusieurs autres terres dans
lent mariée à Jean du Bouzet, seigneur d'Avéas. le voisinage de Brassac. Guillaume eut pour fils uni-
,
XIV. MARC - ANTOINE seigneur de Galard Se de
, le régiment de Languedoc, que JEAN de Galard, qui fuit.
Terraube, fut capitaine dans IX. JEAN de Galard I du riom, acquît én 1407
& testa le 5 janvier 1657. H avoit épousé par contrat du de Hub* de Luserches, ce qu'il'possedóitdansBrassàc,;
avril 1647 Anne-Catherine du Bouzet de Roque- moyennant la somtrie de 200 livres Tournois. Il testa
23 ,
riine. Elle porta daris la maison la terre d'Arignac, le 18 septembre 1448. Sa femme Benrande de Man-
,
baroimie des états de Foix, Se les seigneuries de Me- nas, qiii fit son testament àBrassac le 10 février 1465*
nac, Bonpas, Sec. dont elle avoit hérité d'un fils uni- le rendit pere de 1. Pierre de Galard-de-Brassac
que d'un premier mariage avec François de Minur, grand-sénéchal de Querei, marié en 1431 avec An-^-3
baron de Pontéjac. lis eurent pour enfans 1. JEAN- wi/ze«e""deMartigny fie mort sans enfans en 1462
LOUIS de Galard qui fuit ; 2. Charles qui mourut en
, 5
2. JEAN de Galard qui fuit. 3. Hector de Galard
Catalogne lieutenant dans Languedoc dragons ; 3. chambellan du roi Louis XI, chevalier de son ordre ,
, ,
Anne-Victoire, femme de Jean-Jacquesde Caidaiílac Se commandant les gentilshommes à Bec-de-Corbin^
d'Auzon en Bigorre. en 1474 , en faveur duquel la seconde compagnie
XV. JEAN-LOUIS de .Galard créé marquis de Ter- des gardesdu corps fut créée ; il étoit en 1479 grand-
,
raube en 1683, baróri d'Arignac, seigneur de Me- maréchal des logis de la cour. 4. Jeanne-Marguerite
nac , Bonpas, fiec. avoit été marié par contrât du 29 de Galard,femme de Thibaut de Seigneuville,seigneur
niai 1670, avec Jeanne le Mazurier, de laquelle il de Caubiac. 5. Claire, mariée à. Etienne de Goth. 6.
eut 1 • Henri de Galard, capitaine dans lc régiment Agnes , seconde femme d'Arnault d'Espagne sei-
,
de Fitnarcon, qui se distingua'à la journée de Crémo- gneur de Durfort, sénéchal du comté de Foix, en
ne, 8c mourut fans alliance. 2. GILLES qui fuit. 3. 1475. 7. Clairette , épouse de Jean de Pelagrue.
Jean François, chanoine de Téglise abbatiale de S. X. JEAN de Galard baron de' Brassàc, rendit hom~
- ,
Sernin de Toulouse mort jeune. 4. Jean-Jacqhes mage au roi le 15 avril 1462, ôe resta le 26 mars
, ,
aussicapitaine dansle régiment de Fimarcon. 5. Louife, 1490. Il avoir épousé le 16 septembre 1454 , Mirail-
mariée avec Alexandre de Franc marquis de Mon- le de la Valette fille de Forton de la Valette, seigneur
, de Custbl. Il en, eut 1. HUGUES de Galard, qui suit.
gey. 6. 7. 8. 9. quarre autres filles dont deux mortes
religieusesà la Visitation de Toulouse, 8c la troisiè- 2. Gardas, 3. Arnault, seigneur de Champagnac. 4.
me fans alliance , la quatrième Marie-Jofepheest enco- Bertrand, chanoine de Rieux en 1490. 5. Marguerite
re prieure au monastère de Prouilhan près Condom. de Galard ;, mariée à Jean de Mondanas, seigneur de
XVI. GILLES II de Galard, marquis de Terraube Tillac. 6. Prohense épouse de Jean de Çausac-de-
Se de Ferrières, baron d'Arignac, seigneur de Mé- Miran, feigneUr de ,Saint-Michel, en 1503. 7. Anne
nac, Bonpas , fiec. servir avec distinction, pendant plus alliée à Jean de Durfort Duras, baron de Bajaumonrii
de 25 ans;, en qualité de capitaine dans le régiment de 8. Jeanne, à laquelle son pere légua 3000 livres
Fimarcon. Il épousa par contrat du 24 décembre 1727, avoit épousé Jean de Noé, seigneur de Bonrepos. t
Marguerite-Victoirede Moret de Peire de laquelle il XI. HUGUES de Galard, baron de Brassac qui vi-
, voit encore en 15 15 fut marié deux fois : 1., le 9 no-
eut pour enfans , 1. FRANÇOIS-SATURNINde Galard , ,
qui fuit. z. Jean-Jacques, chevalier de Malte ; 3. vembre 1484, avec Marie de Grossoíles, fille de Jean
Marie-Joseph ecclésiastique. 4. Louife-Antoinette seigneur de Flamarens, ôe de Jeanne dAbzac : elle-S
,
mariée avec Charles-Catherine, marquisd'Astorg, sei-, mourut en .1505 :2. le 12 novembre 15 08, avec Jean-
gneur de Montégut, Castillon, Cesan, fiec. ne d'Antiii, veuve de Jean de Bearn , 8c fille d'Ar-
XVII. FRANÇOIS-SATURNIN de Galard, marquis nauld , baron d'Antin. Cette dame avoit eu de son
de Terraube Se de Ferrières baron d'Arignac, sei- premier ïnàri une fille unique qui fut mariée le mê-
, ,
gneur de Menac, Bonpas, fiec. a épousé par contrat me jôur qu'elle à François de Galard fils aîné de sori.
du 24 février i7<6, Marie-Annede Lostanges fille second mari. Hugues de Galard n'eut point d'enfans
d'Arnaud Louis-Claude-Simonde Lostanges, marquis , de ce second mariage, fie laissa de sa première femme,
de S. Alvere, Montpezat, fiec, sénéchal de Quercy 8c 1. FRANÇOIS de Galard, qui suit ; 2. Jean , abbé de
,
de Françoise de Larmandie de Longua. De ce mariage Simore ; 3. Gratien -, grand-archidiacre d'Agen 8t
abbé de Saint Morin en 1548. 4. Antoine seigneur ,
15 juin Ì757, un fils nommé Arnaud-Louis
est né le
de Galard. de Grenade, protonotaire du S. Siégei 5. Bertrandt ,
BRANCHEDEGALÀRD-DE-BRASSAC DEBEÀRN. chanoine de Téglise de Bourdeaux.
XII. FRANÇOIS de Galard, baron de Brassàc, de
VI. BERTRAND de Galard, second fils D'ASSIEU de CuíTòl 8c de la Valette, chevalier de Tordre du roi eri
Galard III du nom fie d'Eléonore d'Armagnac eut 1508, fôhda un chapitre de chanoines àBrassac, 8C
, ,
en partage la baronie de Brassac, 8c épousa Ejclar- testa le 6 septembre 1536. Il avoit épousé le 12 no-
inonde.jde Thesac, veuve d'Arnault de Luserches, 5c vembre 1508, le même jour que son pere se remaria,
Tome V. Partie IL C ij
zo GAL GAL
Jeanne de Bearn, fille unique de Jean dé Bearn iei- I Catherine de la Ro che Beaucour, mariée à Louis
- -
Roquefort, la , de Chabot, comte de Jarnàc.
de de S. Maurice de Rivière
;gneur ,
dé Montoisel, 8c en partie du Mont-de-Marsah, ,
8c XV. JEAN deGalardde Béarn,comtede Brassàc,baron
de Jeanne d'Antin, seconde femme de son'pere. Il de la Roche-Beaucourt,fiec.fut d'abord pourvu d'un ré-
íut stipulé dans le contrat de mariage , que lètirs des- giment de gens de pied françois, de dix enseignes de
cèndans portereient le nom 8c les armes de Bearn. cent hommes chacune , fie du gouvernement de Saint-
Jeanne de Bearn, testa le 25» novembre 1555, 8c eut Jean d'Angeli, puis de celui de Charellerauk. Il eut de-
;$>our enfans, 1. JEAN de Galard de Bearn , qui fuit ; puis une compagnie de cinquante hommes d'armes. II
2. Bernardininstitué héritier universel par lé testament fut conseiller d'état, lieutenant-généralau gouverne-
-de son pere, mort sans alliance ; 3. Jean-Bernard ment de Poitou, gouverneur de Saintonge 8c d'An-
-chevalier de Malte, en 1556; 4. Antoine-Oiíavien,, goumois ; en 16 3 2, maréchal des camps Se armées du
abbé de Siriiore en 1542-; 4. Annibal, seigneur fie roi , fie ministre d'état, comme il se voit par plusieurs
'<baron de Roquefort, chevalier de Tordre du roi lettres qu'il reçut du roi Louis XIII, fie de la reine
^gentilhomme de sa maison en 15 5 8, donataire de la, mère. U fut ambassadeurà Rome vers le pape Urbain
baronie de la Rivière ; 5. François -, échanson du Dau- VIII ; décoré au mois de inai 1633, de Tordre du saint
phin Henri en 1543 , chevalier de l'ordre du roi 8c Esprit ; nommé en 1634, gouverneur de la Loraine &
gentilhomme dé sa maison; 6. Octavien, qui ayant du Barois, 8c en 1640, surintendant de la maison de
-été fait religieux bénédictin malgré lui, se fit relever la reine. Ce seigneur mourut à Parisle 14 mars 1645
<\e ses voeux par le pape, 8c épousa le 8 octobre 1566, fans laisser de postérité de fa femme Catherine de Sain-3
Jeanne de Marsan fille de Jean de Marsan, consei- te-Maure de Montausier, premièredame d'honneurde
,
lleur de Roquefort fie de Miramonde de Noé* ; 7. la reine mère du roi Louis XIV, qu'il avoit épousée
Jeanne de Galard,. mariée à Jean de Durfort, sei- le 6 avril 1602.
gneur de Bajaumont 8c de Spersac. 8. Hélène 3 qui XV. LOUIS de Galard-de-Béarn, comte de Brassàc
épousa N..... seigneur de Saint-Pantáleori fié de Saint- recueillit en 1645 la succession de son frère aîné,& tes-
Gilles 9. Paule , femme d'Hector d'Agut ; 10. Ber- ta le 16 novembre 1647 ; il avoit épousé Marie de Ren-
,
nardine alliée avec Arnault de Goth seigneur de çonnet de Noyan, dame duRepaire fie de Rognac, fil-
Malaise,; 11. Anne épouse de Jean de, Bel-Castel le de Benjamin de Rençonnet, seigneur de Coyres &
seigneur de'Campagnac. 3 , de Polignac, Se de Marthe de Raimond. De ce maria-
,
XIII. JEAN de Galard-de-Brassac-de-Bearh,qualifié ge sortirent 1. ALEXANDRE de Galard-de-Béarn,qui
haut 8t puissant seigneur, baron de Roquefort, de suit ; 2. Jean-Isaac, appelle du Repaire, coloneld'infant
Saint-Maurice, la Rivière fiec. rendit hommage au terie à Tâge de 18 ans, mort âgé de 2 2, à Tattaque d'un
roi en 1539.11 fut gentilhomme , de la maison du roi, fort en Allemagne ; 3. CH.A RLES seigneur de MIRAN-
capitaine de 5 o hommes d'armes, 8c reçu chevalier ,
DE , auteur de la branche de ce noin, qui subsiste en An-
«se Tordre dé S. Michel par le maréchal de Montluc goumois. 3. RENÉ seigneur de Faragorfe, dont est sor-
, ,
tie la branche du REPAIRE
en conformité des ordres du roi Charles IX , qui à ce ,
rapportée ci-après. 4, Su-
sujet honora le baron de Brassàc d'une lettre très-gra- fanne, 5. Polixene. 6. Anne, 7. Marie. 8. Lidie. 9,
cieuse en date du 16 avril 1564. Jean de Galard, Marthe.
ayant servi avec distinction sous le maréchal de Mont- XVI. ALEXANDRE de Galard-de-Béarn, comte de
luc dans ses expéditions contre les Huguenots, il re- Brassàc, servit long-tempsavec distinction dans le ré-
<çut plusieurs lettres du roi Henri III, fie de la reine giment de Navarre, rendit hommage au roi le 14 mai
Catherine, qui lui témoignoient leur satisfaction de 1666 pour fa terre de Brassac fie mourut en 1691.
ses services 8c Texhortoient à les continuer. Il vivoit Il avoit , épousé Charlotte, de laRochesoucault,
, en 1646
encore en 15 86 , comme on le voit par Une lettre que fille unique de Jacques de la Rochefoucault, baron de
lui écrivit le duc de Mayenne en date du 1 3 février Salles 8c de Genetè, de laquelle il eut, 1. FRANÇOIS-
i 586 , pour Tattirer dans son ,parti. Le baron de Bras- ALEXANDRE de Galard-de-Béarn, qui fuit. 2. Louis-
sac avoit épousé le 15 septembre 1553 Jeanne de Ro- Alexandre-René, mort fans enfans. 3. Daniel, marié
cheandri, fille de Louis de Rocheandri, seigneur de avec GabrieldeRaimond. 4. Julie femme de N. ...de
Neuvic , Elyon fiec. 8c de Renée de Montbron. De ce la Place, marquisde Tarsac. 5. N épouse de AL.
,
mariage naquirent 1. RENÉ de Galard, qui fuir. 2. Escandillan de Fouguyon de Chambon ; 6. Charlotte,
Antoine de Galard, 3. Octavien, seigneur de Saint- qui épousa François de Galard-d'Argentines.7. A7....
iMaurice 8c de Pecsec , qui épousa Jeanne du Maine alliée à N de saint - Mandé. S. N
Rente qui fut ,
alliée à Agefifias de Narbonne-Fi-
y
ligieuse.
re-
4. , Anne femme de Poncet de la Font, fils
marcon. 5. , XVII. FRANÇOIS-ALEXANDRE de Galard-de-Béarn,"
d'Olivier de la Font. 6. Marguerite épousa en 15 80 comte de Braflac, baron de la Roche - Beaucourt, de
, ,
Jean-Ifaacdu Maine, seigneur du Bourg, fils de Ber- Salles 8c de Geneté, colonel d'infanterie, décédé en
trand du Maine, baron du Bourg, fie de Jeanne-Fayol- 1713 avoir épousé en 1692, Marthe-Magdeléne Foul-
le de Mellet. , du marquis
lé, fille de Prunevaulx, conseiller d'état,
XIV. RENÉ de Galard-de-Béarn baron de Brassàc, laquelle lui a lurvécu jusqu'au 11 novembre 1747-
chevalier de Tordre du roi, guidon , des gendarmes
Leurs enfans furent 1. GUILLAUME- ALEXANDRE de
de M. Tamiral, fut fair en 15 81 , premier gentil- Galard-de-Béarn, qui fuit. 2. René, dit le marquis de
homme de la chambre de Monsieur frère unique du Brassàc chef de brigade des carabiniers, 8c maréchal
xoi, fie vivoit encore en 1609. Il avoit , épousé, i.le de , 1748, allié le mai
- camp en 29 1749 , avec Maw-
15 juin 1578 , Marie de la Roche-Beaucourt: dame jînne-CatherineMorin.
- de la Roche-Beáucourt. 2. Louife.de Ricard-de-Gour- XVIII. GUILLAUME-ALEXANDREdeGalard-de-Bcarn
don fille de Jean de Ricard, seigneur de Gourdon, de Brassàc, baron de la Roche-Beaucourt, ci devant
,
•de Genouillac, 8cc. gouverneurde Bourdeaux. Il n'eut
-
colonel du régiment de Bretagne, cavalerie, est'actuel-
point d'enfans de cette seconde femme. De la premié- lement premier gentilhomme de la chambre de Sta-
ïe il avoit eu, 1. JEAN de Galard-de-Béarn , qui suit, nislas roi de Pologne , duc de Lorraine 8c de Ban'Il a
z. LOUIS , dont il sera parlé après son frerC ; 3. Char- épousé le 26 juillet 171 4, Luce-Françoife de Côtentin
tes-Alexandre dir de Saint-Maurice, dont la postérité de Tourville, dame du palais de madame laduchefle
est éteinte ; 4.,René y 5. CHARLES qui a fait la branche de Berri, 8c fille d'Anne-Hilarìonde Côtentin de Tour-
de la VAURE - D'ARGENTINES, ,
rapporrée ci- ville vice-amiral 8c maréchal de Fiance, 8clieutenant
après; 6. Jeanne de Galard, dame de Clyon Somme- général , de la province de
, Bretagne. Il a de ce mariage,
sac, fiec. mariée le 7 août 1616à Jean de laRoche- ANNE-HILARION qui fuit.
Seaucourt, marquis"de Soubrau, son cousin, pere de ,
XIX. ANNE-HILARJONde Galard-de-Béarn de Bras-
GAL GAL ÍÎ
tac, âppellé comte de Béarn, né le i i novembre 17 ï 5 ," frémôrit, chambellan Se colonel de Tínfàntèrìe du duc
lieutenant de vaisseaux à dix-sept ans, a épousé le 11 de Lorraine. Depuis ayant commencé de servir
janvier 1739, Olympe de Caumont, fille d'Armand Italie il eut une compagnie d'infanterie 8c le en
, gou-
jvjompar de Caumont, duc de la Force , pair de France, vernement de Rocca di Riva dans ,
le Milanez. Quel-
& d'Elisabeth de Gruel de la Frette. Leurs enfans sont^
-,
que temps après 011 l'envoya. en Allemàgiiê, oùil sé
Alexandre-Guillaume de Galard de Brassac, néle-26 distingua sous le général Tilli dans la
î. guerre de Bohê-
janvier 1741. 2. Adélaïde-Luce-Magdeléne,née le 9 me ; ensuiré il suivit Coialtó en Italie Se eut beau-
décembre 1739 fie mariée au mois dé juin 1757, aVec ,
coup de part à la prise de Mantoue. Il rendit de grands
,
Bertrand de Caumont de Beauvilla, dit le marquis de services au rôi dîEspagnedáns les Pays-Bas, Se à Tem-
Caumont. 3. Anne-Luce-Jacqueline, née le 22 juillet pereur', auquel il soumit diverses places dans la Mis-
j.745. 4- N-..-,
née le 19 août 175 3-. nie dans la Bohême 8c ailleurs. Galas étoit alors à
, des
la tête $
BRANCHE DU REPAIRE , EN AN G OUMOIS. troupes impériales. Les projeis dé con-
quêtes qu'il fit en 1636 fur la Bourgogne, ne lui réus-
XVI. RENÉ de Galard du Repaire, comté de Fara- sirent pas ; car le duc de Lorraine Se lui furent battus
(Totse, étoit quatrième fils de Louis de Galard de à Saint-Jean de Lône. Il fut plus heureux en d'autres
Béarn, comté de Brassac, 8c de Mariede Rençonnet de occasions contre les Suédois. On Taccusà dé n'avoir
pas
Noyan. Il fut marié le 11 juin 1663, avec Marie de agi fidèlement- contr'eux en 1644., pour la défense du
Clermont, veuve de Henri de la Laurencie,seigneur du roi de Danemarck. Peu après il alla camper près de
Marnilaguet, fie fille de François de Clermont, sei- Magdebourg òu Torstenfon ruina entièrement son
,
gneur de Mohtsec, ôe d'Anne de Rençonnet. ITen eut armée. Ses ennemis se servirent de ce prétexte pouf
entr'autres PHILIPPE de Galard, qui fuir. le noircir auprès de Tempereur, qui Tavoit fair
comte
XVII. PHILIPPE de Galard, comte de Galard, sei- de Tempire Se qui lui ota le commandement de ses
capitaine au régiment du roi, puis ,
gneur du Repaire, troupes. On le lui rendit peu après, lorsqu'il se futjus*
colonel d'un régiment de son nom, épousa par contrat tifié; mais il n'en jouit pas long-temps ; car il mourut
du 9 avril 1694, Sufanne de Sainte-Hermine,veuve à Vienne en Autriche, Tan 1647, âgé de 8 ans. Mat-
5
de René de Briand, seigneur de Boisse brigadier des thieu Galas épousa 1 °. Elisabeth, fille de Ferdinand
,
armées du roi ; fie fille d'Hélie de Sainte-Hermine,sei- comte d'Arco, dont il n'eut point d'enfans ; 20. Do-
gneur de Cireuil. Il fut pere d'ALEXANDRE de Galard,
rothée, fille de Philippe, comte de Lodròne fie eri
,
qui fuit. eut quatre fils, 8c cinq filles. Ceux qui lui ont sur-
XVIII. ALEXANDRE de Galard, comte Galard , sei- vécu ont été François Galas, duc de Lucera; Antoine
gneur du Repaire, deRongnac, Sec. fut allié le
der- comte de Galas ; Marie-Victoire, femme du comte de
nier janvier 1740, avec Marie-Elisabeth du Chesnel, Collabrot en Bohême,fie Thérèse-Arinuntiata, mariée au
ílle de Charles-Louis du Chesnel, marquisd'Ecoyeux, comte de Naccoth en Moravie. * Galeazzo Gualdo
chef d'escadre, fie de Marie-Thérèse Châtaignier de Priorati, fcena d'huorn, illust. d'Ital. Riccioli, chron.
Saint-Georges. reform. Lotichius de reb, Germ. Thuldenus, hist. nostri
temporis.
,
BRANCHE DE LA VAURE- D'ARGENTINES. GALASO anciennement Galefus, petite rivière de
,
la terre d'Otrante
XV. CHARLES de Galard, seigneur de la Vaure, ,
province du royaume de Naples.
cinquième fils de René de Galard de Béarn, chevalier Elle a fa source dans TApennin près de la ville d'Ória,
de l'ordre du roi, 8c de Mariede la Roche-Beaucourt, 8c se jette dans le golfe de Tarente, près de la ville
épousa le 19 janvier 1616, Marie de Saux, fille de Ber- de ce nom. * Mati, dicl.
nard de Saux, seigneur de la Cour-de-Blain, fiec. Il en GALATA ville vis-à-vis de Constantinople, à Té-
, elle
gard de laquelle
eut entr'autres enfans RENÉ' de Galard, qui fuit. est une efpece de fauxbourg. Elle
XVI. RENÉ' de Galard, seigneur de la Vaure, vivoit est située de l'autre côté du port de Constantinople,
encore en 1693, fie fa femme Jeanne de la Géard , en
d'où on y peut aller par terre en faisant le tour du
,
1705. Ils eurent pour enfans FRANÇOIS de Galard, qui port, 8c passant une rivière qui se décharge dans le
fuit ; fie JEAN dont la postérité sera rapportée après forids du canal. Cette ville appartenoit autrefois aux
,
celle de son frère aîné. Génois ; fie on y voit encore une grosse tour, qu'ils tin-
XVII. FRANÇOIS de Galard, seigneur de la Vaure- rent long-temps contre les Turcs, après qu'ils furent
dArgenrines, capitaine de dragons dans lé régiment maîtres de Constantinople. Les maisons y sont fort
de Châtillon, marié le 24 janvier 1693 avec Marie- bien bâties. Il y a dans Galata cinq maisons de reli-
, gieux francs, ou de Téglise latine; savoir celle des
Charlotte de Galard de Brassac fa parente. Ils ont en-
tr'autres enfans PHILIPPE-PAUL de Galard, qui fuit. Jésuites que Ton nomme S. Benoît ; celle, des capu-
,
cins dédiée à S. François ; celle des obscrvanrins
XVIII. PHILIPPE-PAUL de Galard, seigneur de la , ,
Vaure-d'Argentines Se Belvué', a épousé le 1 octobre ou cordeliers de Tobscrvance, qu'on appelle aussi S*
1733, Anne de Beaulieu, fille d'Emeri de Beaulieu de François ; celle des cordeliers appellée sainte
,
Puygombert, seigneur de Jommelieres, de Claix, Sec. Marie ; Se celle des dominicains, qui a le nom de Si
Il est
pere, entr'autres enfans, de Gnillaume^Alexan- Pierre. Elle est habitée par quantité de Grecs, Se la
dre de Galard-d'Argentines,mousquetaire. pluparr y tiennent cabaret : ce qui attire la canaille dô
XVII. JEAN de Galard, seigneur d'Argentines fié de Constantinople, qui y fait souvent du désordre. Dô
Nadaillac, épousa le 23 août 1703, Félicité de Beau- Galata, en montant,on va à Pera, qui en est séparé par
poil fille de Pierre de Beaupoil, seigneur de la Tour, des cimetières. * Tlievenot, voyage du Levant.
,
& d'Anne de la Chaussade.Ils ont pour fils, FRANÇOIS- GALATE, fils de Tempereur Valeris, tómba malade
ALEXANDREde Galard, qui fuit. dans le temps que cet empereur étoit résolu de chasser
XVIII. FRANÇOIS-ALEXANDRE de Galard, seigneur saint Basile de Césárée Se même si Ton en cíoit les
, ,
de Nadaillac,marié le
13 février 1738 , avec Angélique
historieris,commeilendictoit Tordre.Cetremaladielui
Jaumard des Achards fille de Jean Jaumard des fit changer de résolution ; il envoya quérir saint Basile,
,
Achards, vicomte de Blangelie fie de Marie-Charlotte Se à son arrivée Pensant parut guéri ; mais ayant été
,
de Saint-Velards. * Mémoire remis par M. de Chazor rebaptisé par les Ariens, il retomba-malade Se mou-
de Nantigny. rut. Cette histoire est rapportée par saint Grégoire de
GALARZA, c//erc/zq;GALATREZA. Nazianze par saint Ephrem par Socrate par Sozo-
, Théodoret, inais , ,
GALAS ( Matthieu ) général des armées de Teinpe- mene, par
fie avec des circonstances
reur, étoit de Trente fils de Pancrace Galas ou Ga- différentes. IÌ est certain que ValentinienGalate étoit
,
lalsb, fie d'AnnuntiataMercanri, 8c naquit en 15 S 9. mort avant Tan 373 : car Themistius haranguant
W fut
page de Ferdinand Madruce , baron de Beau- Tempereur Valens en cette année, derhande à Jupiter
;Cjf -Á .ÌLa GAL
qu'il lui donne dés enfans puur régner ávec lui. Saint été d'abord maîtres de ce pays, dont une partie fW
Grégoire de Nazianze suppose que ce fait arriva à Cé- appeilée Paphlagonie où après la destructionde la vihV
,
de Troye-, il y eut divers états. Croesus soumit la IV
sarée Tan 370. Il ne dit. point-que Galàte fut guéri;
mais qu'il Tauroit-peut-être été 'Iì Valens ne Teût.point phlagonie, qui devint ensuite une province de Tem..
fait baptiser par des Ariens. Saint Ephrem au contraire, pire des Perses fie après la destruction de cet empire.
,
dit qu'il fur guéri .par les prières de saint Basile; mais . de celui des Macédoniens ; mais vers Tari 280 avant
.Socrate ôe Théodoret préfendent que Valens n'ayant J. G. une armée de Gaulois sons la conduite de Leo-
point voulu promettreà saint Basile de faire baptiser son nórie Se de Lutaire, ayant traversé de vastes pays, pé-
fils par des évêques orthodoxes, saint Basile avoit dit-: nétra jusque dans l'Asie-, Se s'empara du pays qui de
II en arrivera ce.qu'il,plaira à Dieu. * Du Pin , IVsié- leur nom fut appelle Galatie, où Ton .parloit encore à
.cle, tom. -z. ' peu près le même langage qu'à Trêves, au temps de
GALATEO (Antoine.) s'appelloit
, de son nom de S. Jérôme. Tite-Live, lib. 38 assure
que ces Gaulois
,
établirent si bien leur-domination en très-peude temp;
famille FERRARI ou DE FER-S.AR.-IIS : mais-il est plus
connu fous celui de Galateo qui vient de Galatina ., que tous les peuples de l'Asie qui étoient en decà du
lieu de fa naissance, dans la terre d'Otrante. H vint au mont Taurus, recevoieht la loi d'eux;ils furent pourtant
.monde Tan 1444. Ses ancêtres'étoient Grecs d'origine. sòtimisneu après par les Romains,qui lèu'r laissèrent imè
-Son pere, homme de mérité, étant mort trop-tôt pour apparence de liberté fous dés tétrarques, jusqu'au
être en état de lui procurer une bonne éducation, son temps d'Auguste -, qui fit une province de la Galatiei
aieul prit Ce soin,, fie envoya Galateo à Nardo, où il Dans le IV siécle, la Gaiacie étoit partagée en trois
rit fa rhétorique fie fa .philosophie. Ses études finies, provincessous le diocèse Politique',dans le département
il s'attachaà la médecine, 8c se rendit habiledans les du préfet du prétoire d'orient. La Galatie gouvernée
langues grecque Se latine. Il voyagea ensuite, parcou- par un consulaire , étoit au milieu des deux : Ancvtè
rut toute TItalie, fut reçu docteur en philosophieôc en en étòit la principale ville : au midi étoit là Galatie
médecine à Ferrare, 8c alla se fixer ensuite à Naples,, salutaire, gouvernée pat un président, où étoit Laodi-
où il pratiqua la médecine avec beaucoup de réputa- cée : aìi nord, Se sur le Pont-Euxin, étoit là Paphlaao-
tion. Il se lia avec JacquesSannazar fie Jean Pontanus, nie, dont le gouverneur n'étoit appelle que correc-
qui le firent connoître au roi, fie ce prince le choisit teur ; 011 y voyoit Sinòpe, Gangres, Pompeiopolis,&c.
médecin. Cependant Tair'de Naples nuisit à fa Saint Paul écrivit une épître aux Galates. * Paufanias.
• pour
santé ; Se ne voulant pas trop luter contre elle, il crut Ptolemée. Justin fiec. Olivier, lib. 5 introd. geosr.
,
qu'il serait plus prudent de retourner dans fa patrie, cap% 17. Strabon.
où d'ailleurs plusieurs affaires de famille sembloient GALATIN'( Pierre ) religieux de Tordre de S. Fran-
demander fa présence. Ils'y maria à Marie Lubeila, çois au commencement du XVI siécle : il vivoit en-
,
d'une des meilleures familles du pays , Se il en a eu core en 15 3 2. Il savoir les langues 8c la théologie, &
plusieurs enfans. Le bon air de Gallipoli, voisin de s'acquit beaucoupde réputation par ses ouvrages, en-
Galatina, Tinvita à y aller choisir une demeure. Il y tr'autres par celui qu'il publia fous le titre de arcanis
pratiquoit la médecine, lorsque le roi Ferdinand d'A- catholiccs veritatis, contre les Juifs. Galatin a, copié fans
ragon lui ordonna de passer à Lecce , Se d'y attendre \ scrupule un auteur appelle Porchet, dont le livre inti- :
l'árrivée d'Alfonse, duc de Calabre, son fils pour tulé, de victoria adversus Judasos fut imprimé à Gènes
Taccompagner au siège d'Otrante, dont les Turcs , s'é- -,
en 1520, par les soins d'Augustin évêque de Nebio.
toient emparé. Il retourna ensuite à Gallipoli, fie re- Voye[ Chr. Cariwight, dani la préface défis notesfur
vint à Lecce où il mourut le 12 de novembre 15 17 , la Genèse ; mais Porchet lui - même avoit copié Rai-
,
âgé de 73 ans. Ses ouvrages sort : Desitu Jápigice. De mond-Martin, imprimé depuis à Paris avec les notés
situ elementorum. Desitu terrarum. De mari& aquis , & de Joseph de Voisin, én 1651, fie depuis à Leipsick eii
stuviorum origine. Deferiptio urbis Gallipolis. De villa 1687 par les soins de Benoît Càrpzovius. Porchet aver-
Laurentii Vallat. Succesti dell' armata Turcfiefea n'elta tit lui-même ses lecteurs qu'il'a profité de cet ouvrage:
citta d'Otranto dell' anno 1480, ficc. De laudibus Ve- pour Galatin, il n'eut pas autant de bonne foi. * Biblio't.
nctiarum.* Journal de Venise, t. 23. Le P. Niceron , Sixt. Sen. Poslevin, apparat, facr. Le Mire, &e. Le
barnabite mémoires pourservir à l'histoire des hommes titre enrier de Touvrage de Galarin dont nous venons
, la république des lettres
illustres dans de parler est : P. Galatini ( ordinisnûnorum) de arca-
tome 11.
GALATHÉE, reine des anciens, Celtes, succéda à , veritatis libri XII, quibus pleraque reli-
nis catholicm
son pere Celtes. Sa beauté charma Hercule le Lybique, gionis christiance capita contra Judxos,tam ex feripturis
lorsqu'en venant d'Espagne il passa par la Gaule ; 8c ce veteris testamentï authenticis quàm ex talmudiconmi
,
héros en eut un fils nommé Galathès, qui succéda à sa commentariis, confirmare & illustrare conatus est. La pre-
mère. * Diodpre de Sicile, /. 4. mière édition de cet ouvrage est de 1518. Il y en a
GALATHÉE, nymphe 8c divinité marine, étoit fille eu plusieurs autres depuis, comme à Bafle, en 1591;
deNerée Se deDoris.Elle fut aiméedu Cyclope Polyphê- à Francfortj eni6o3,i6i2fie 1672. On a ajouté dans
me, fils de Neptune , Se se méprisa pour se berger ces éditions de Francfort, du moins de 1612 & de
Acis-, que ce géant écrasa sous un morceau de rocher. 1672 , un ouvrage de Jean Reuchlin, intitulé : De ta-
* Narál. Gomes in mytolog. bula feu defymbolicâ receptione dialogûs tribus libris
GALATHÈS, roi des anciens Celtes, succéda à sa , ,
abfolutus. Beaucoup d'auteurs ont parlé de Touvrage
mère Galathea. Après avoir subjugué plusieurs peuples, de Galatin, 8c Fabricius le cite plusieurs fois dans fou
il leur donna le-nom de Gâtâtes , 8c appella Galatie, le livre qui a pour ritre : Déleclus argumentotum&jyl-
,
pays qui fur depuis nommé Gaule. Ses descendans s'é- labusferiptorum qui vèritatem religionis christiance. ...'
tendirent jusque dans la Grèce Se dans l'Asie mineure afferuerunt.
où ils portèrent-le-nom de Gâtâtes. * Diodòre de Si-, GALATRESA,connu sous le nom de PETRUS GAU-Ì
cile lib. 4.
, ZIA DE GALARZA, évêque de Coria, natif de Benilla,'
GALATIE, province de l'Asie mineure , fut ainsi bourg du diocèse de Cuença dans la Castille-neuve ,'
nommée des Gaulois qui après avoir brûlé Rome 8c étudia à Siguença, puis à Salamanque, où il enseigna
,
désolé TItalie vinrent s'y habituer. On Tappelloit en- la philosophie, 8c où il reçut les honneurs du docto-
,
core Gallo-Grèce , pour marquer qu'elle étoit occupée rat. Quelque temps après ses amis lui procurèrentun
par des Gaulois Se clés Grecs. La Galatie avoit pour bor- canonicat, ou selon d'autres, la chaire de théologal
,
nes au levant la Cappadoce , lá Pamphilie au midi, de Téglise de Murcie ; 8c Philippe II le nomma à Tcve-
TAsie mineure, le Pont 8c la Bithinie à Toccident, 8c ché de Coria dans TEstrémadure. Les plus considérables
le Pont-Euxin au septentrion. Ses villes étoient Ancyre, de ses ouvrages, sont Evangelic. institut, lib. VIII, & at
Sinope., Armise, Cybele , 8cc. Les Phrygiens avoient claufura monialium, Petrus Narzia de Galarza mourus
GAL GAL Z.2
]e L mai de Tan 1606. * Nicolas Antonio , Se André connoiíiâhce de Tantiquité des inscriptions fie dés mé-
Schottus, biblióth. hisp. Le Mire , de script, fiec. Xl^I. dailles anciennes. Le docte de Peiresc ne déçidoic ja-;
GALAUP, la famille de GAL AUP-CHASTEUIL -, est mais rien fans avoir eu lavis de ce savant homme-, qui
oriainaire du royaume de Naples, selon quelquçs-uns: fut son ami particulier; Galaup eiit âuilì beaucoup de
niaisúl est plus vraisemblable fie peut-être même t-rès- part en Tamirié du célèbre Malherbe , Se de M.
cei-tain qu'elle est originaire de Languedoc, d'où Ga- Du-Vair, premier président au parlement de Pro-
laup vint s'établir en Provence Tan 1495 , Se s'étant vence-,' puis garde des sceaux de France, Se évêque dé
arrêté dans là ville d'Aix il y épousa par contrat du 15 Lisieux. 11 coiiiposa de beaux vers,- prononça des dis-
février 14:9-8 > Marie Desandreas-,' d'une noble famille cours très-éloquéns-, fie fit briller dans ses inscriptions
decette ville.TTavoitun de ses frères à Agen, nommé toute la majesté de celles des anciens. C'est ce qu'on
Jacques de Galaup ; Se il fit venir auprès de lui un de peut voir dans le discours qu'il fit par ordre du roi
ses neveux, qu'il maria à uné riche héritière. Ce der- Louis XIII fur les arcs triomphaux dressés a. Aix pour
nier laissa dés enfans dont la postérité est finie-. Antoine Tentxée de ce même monaf que;ouvrage qui fut imprimé
Galaup s'étoit signalé dans diverses occasions ; Se il y a dansxette ville en un volume in-fol.l'an 1624. L'auteur
apparence que -, lorsqu'il s'arrêta en Provence, il rève- mourut au mois d'août 1646. il avoit épousé Ifabeaít
noit avéc •sa_çqmpágnie, de la conquête du royaume de Puget de Saint-Marc,dontil eut HUBERT, FRANÇOIS-,
de Naples , sous le roi Charles VIII. Galaup aimoit 8c PIERRE qui ont ci-áprès leurs articles particuliers.
,
beaucoup leslettres : il composa même une histoire de * Fauchet, antiquités de France, Nostradamus, hist. de
Se abrégé de celle de France jusqu'à Provence. Gassendi, vitaPèirefc.Hìlaûon de Goste, elog.
son temps
, qu'ilunadressa à son fils,
Louis XII, Se que ceux de fa de Dauphine, Guesnai, hist. Mastil. Bouche lìistoire de
famille conservoient parmiles pièces curieuses de leur Provence-, Pitton hist. d'Aix. Honorât Meynier , prin-
bibliothèque. Il fit son testament le ' 15 juin de. Tan , ,
çipe & progrès de la guerre civile de Provence.Le P. Besson,
1517, Se mourut
le 9 juillet 1530 laissant un fils uni- .
Syrie fiante. Le P. Philippe de ,1a Trinité, dans son
de Galaup II de ,
que ANTOINE çe nom, qui eut les traité de mirifico mundì contemptu. L'auteur de la perpé-
mêmes inclinations que son pere pour les lettres Se pour tuité de la foi-, fie du traité de l'hemine. Matcheti 8c
les armes. Il composa, des vers assez bons, pour le Augeri, vie de François Galaup. Sàintè-Marthe. Mal-
temps, Se eut grand commerce avec Melin de Saint- herbe. Colombi. Mein. Mff. &c.
Gelais, qui étoit un célèbre poëte. Il avoit acquis une GALAUP DE CHASTEUIL ( François) né à Aix en
nartie de la terre de Chasteuil , Se le roi Charles IX Provence le 19 août de Tan 1588, étoit fils de Louis
lui donna le gouvernement du château, par lettres da- Gàlatip, Se, de Françoise Cadenet de Lainaiioh II té-
tées du 4 mars 1574. Antoine mourut cn 15 7.6. Il avoit moigna dès son enfance Tinclination qu'il avoir pour
épousé Françoise, fille de Jean de Juste, seigneur du la piété 8c pour les lettres, Se fit de grands progrèsdans
K.eal, dame de beaucoup de piété, qui contribua à la l'un. Se dans l'autre. Il s'avança beaucoup dáns la phi-
fondation de la maison de la Miséricorde à Aix. Leurs losophie Se dans la jurisprudence,Se fut reçu docteur
enfans furent : Antoine, qui mourut fans postérité ; en droit. Il se perfectionna dans la langue hébraïque ;
Louis, qui fuit; fie Sauveur, capitaine d'une compa- 8c joignit à cette étude celles des mathématiques Se dé
gnie de cavalerie, qui se noya dans le Rhône. Louis Tastrologie pour laquelle il eut beaucoup de passion
Galaup, seigneur de Chasteuil, fut un des plus savans ,
durant quelque temps ; mais Dieu lui fit la grâce de lui
hommes de son temps. M. Fauchet, premier président faire connoître la vanité des sciences humaines fie de
en la cour des monnoies de Paris,
lui dédia son dis- l'en détacher pour l'appliquer à Tintelligence de .Técri-
cours en forme de lettres, des armes & bâtons des an4^ ture-fainte particulièrement selon le sens littéral. Il
,
ciins eluva tiers. On lui attribue un merveilleux génie s'y appliquoit avec une assiduité surprenante. Quelque
pour les inscriptions , pour les devises, 8c pour la poc- temps après il se retira à la campagne avec Nicolas-
fie. Il traduisit plusieurs pseaumes en vers qu'on im-
, Claude Fabri de Peiresc son ami, fie il y fit de très-
prima Tan 1.5 95 à Paris chez les Angeliers, en un doctesobservationsfur le pentateuque samaritain, que)
,
volume i/z-40, & lous ^e ture de'la pénitence royale. le P. Théophile Minuti, religieux minime, avoit ap-
Il avoit commencé Thistoire de la ville d'Aix dont le porté du levant. On envoya ses observations avec lè
,
sieur Pitton fair mention, fie il avoit composé Thistoire
texte samaritain à Gabriel Sionire , pour lés insérée
généalogique de Savoye en vers, sous le titre des dans la bible qu'on imprimoit à Paris de Timpressiori
,
mours d'Apollon & de Caffandre, qu'il dédia à Charles-. royale du Louvre ; mais comme les livres de Moyset
ErnanuelI de ce nom, duc de Savoye. Ce prince vint étoient déja imprimés, 011 ne put s'en servir alors. Ce-
Tan i 90 en Provence, où M. de Chasteuil lui pendant Tétude de Técriture détacha si parfaitement
5 con-
seilla de suivre des desseins plus raisonnables, M. de Chasteuildu siécle, Se même de ses païens, qu'il
que ceux
qui lui étoient suggérés par son ambition. Il rendit aulïì résolut d'aller mener une vie solitaire Se pénitente sut
de bons services à Térat, durant ces années déplorables le mont Liban. Il partit en 1631 avec M. de Marche-
guerres de la ligue. Le roi Henri IV voulant re- ville qui alloit en ambassade à Constantinople ; 8c
, des

connoître des soins si généreux lui envoya en 1594 après,avoir vu les plus savans rabbins, Se les gens de
,
tn brevet de conseiller d'état, dans le temps qu'il trai- lettres qui se trouvèrent alors dans cette ville il allà
toit lui-même de la charge de procureur général en la ,
à Saïde, Se de-là au mont- Liban. Il y eut d'abord quel-
cour des comptes; mais il ne put jouir long-temps de ques conférences avec Tarchevêque d'Heden, puis avec
cesdignités,étant mort en 1598 ,dans fa 48 année. Son le patriarche des Maronites, qui approuvèrent tous
cotps fut enterré dans se tombeau de fa famille, qui deux le dessein qu'il avoit de renoncer à routes les cho-
cft dans Téglise des dominicains d'Aix où Ton voit ses du siécle pour se consacrer au service de Dieu.
son épitaphe qu'il avoit composée lui-même. , Il en a Quelcue temps , après, il se mit sous la direction du
,
laifle plusieurs
autres, avec divers recueils d'éloges, P. Elie, religieux de S. Antoine Se alors curé d'Heden;
& de pièces en vers. Louis Galaup avoit épousé Fran- Ôe se dépouillant généralement de toutes choses, il
çoise de Cadenet de Lamanon, 8c il
eut huit fils, dont commença de mener une vie austère fie trcs-pénitenr<r.
il en vit mourir cinq. Il
en laissa trois, JEAN , qui fuit ; Les courses des Turcs troublèrent souvent le repos de
FRANÇOIS dont
nous parlerons ci-après ; 8c Honoré , fa solitude, durant les guerres contre Témir Feckte-
, âgé d'environ Edin ; mais son mérite faisoit impression fur Tesprit
cjui mourut 25 ans. JEAN Galaup , sei-
gneur de Chasteuil,- procureur général en la cour des même des barbares. U étoit si parfaitement connu de
comptes, aides Se finances de Provence, s'acquit beau- tous les Maronites, qu'après la mort de leur patriarche
coup de réputation par fa sagesse, par son érudition Se Georges Ainira, ils le prièrent d'accepter cette dignité.
par sa probité. Il savoit la jurisprudence civile Se ca- Il refusa cet honneur, 8c se retira à Mar-licha , dans
nonique fie les langues, 8c s'étoit acquis
, une grande un monastère des carmes déchaussés, où il redoubla ses.
24 GAL GAL
austérités. Elles lui causerehtune maladie, dont il moU- de Toratoîre, fi connu par son amour pour les lettré
ïut la nuit de la fête de la Pentecôte , le 15 mai de nous a donné cette ode dans le 8 tome,%, part, des m'
l'an 1644. Les Maronites témoignèrent une douleur moires de littérature , recueillis par h P. Désrnolets f "
extrême de cette mort -, Se accoururent de toutes parts eonfrejre; M. de Chasteuil se retira ensuite^ dans fa
pour rendre les derniers honneursà son corps. Ce grand trie. Quand les ducs de Bourgogne fie de Bërrì pàssérei D

homme avoit composé quelques ouvrages fur la bible, par Aix, il fut chargé du foin dés aícs dé triomphe
qui restèrent avec ses autres livres entre les mainsdes qu'on éleva dans cette ville à Tentrée de Ces princes II
carmes déchaussés. Ón mit fur (son tombeau divers élo- en fit imprimer à Aix une{ explication qui parut in-fol
ges en toutes sortes de langues; * Consulte^ fa vie écrite l'an 1701. Il ttavailla:ensuite à Thistoire des Troùba
par le sieur Augeri ,îous\ê nom de Froyença-isolitaire ; dours, à laquelle il ajouta Thistoire dé tous 'lés; t>òè*te
fie depuis par M; MârChetti.i prêtre de Marseille. Le Provençaux qui ont vécu jusqu'à notrê temps. Cet
Í?. Martial de S. Jeán-Bapriftè> bibliothecacarmèlitarum vrage est demeuré manuscrit. M> de Chasteuilest ou
mort
excalceatorum. ;• à la fin de juillet 1727, âgé de 84 àns. * Mémoires de
GALAUPDE CHASTEUIL(Hubert) fut procureur littérature: cités dans cet? arriçlê.
généralde lachambre des comptes d'Aix, ensuite avo- GALBA ( Servius Sulpicius- ) empereur,;çtòit de la fa-
cat général au parlement de Provence, où il eut occa- mille des Sulpices; Quelques aUtéursle font descendre
sion de faire admirer labeâuté de son esprit, Se.de faire de Jupiter, fié de Pasiphaé y femme de MinOs, roi de
connoître la profondeur de son savoir. S'étant trouvé , Crête : on prétend même j mais fans beaucoup de son-
engagé dans le parti du cardinal Mazarin ,iTperdit fa dément, que cet empereur s'étoit laissé aller â cette ri-
charge, 8c souffrit cette disgrâce avéc constance. Ce- dicule imagination : mais des écrivains dignes de foi
pendant pouvant se justifier, il le fit, fie le fit si bien assurent qu'il descendoitpar fa mère Mu'mmiâ-Achaica
qu'il alloit être rétabli, lorsqu'il mourut à la fleur de de la famille de Lueius-Mummius qui avòit pris Co-
son âge. Il fut fort regretédes plusbeauxesprits ôc des rinthe.., 8c du fameux L. LuctatiusCafU'lùs Gapitolinus
plus savans de Paris qui TavOient connu pendant le dont elle étoit petite-fille. Galba naquit le 24 décem-
séjour qu'il avoit fait,dans cette ville. Il laissa deux en- bre 749 de la fondation de Rome la 5 année avant
fans qui moururent dans leur jeunesse. Antoine , Taîné Tére commune de J. Ç. e'est^à-dirèla , veille
même de
des deux, avoit un génie déclaré pour la poésie, fie les la naissance de Norre-Seigneur. Il fut adopté par Livia
pièces qu'il avoit laissé échaper donnoient de grandes Oceellina fa belle-mère qui étoit fort riche.,' Se piita
espérances de lui. Il mourut en 1690. cause d'elle le nom de -L. Livius Ocella. Livia femme
GALAUP DE CHASTEUIL (François) frère d'Hu- d'Auguste, Tavança dans les dignités, où il fut admis
bert, après avoir eu une excellente éducation fie s'être avant que d'avoir atteint l'âge. On prétend que pen-
fait passer docteur ,en droit, prit le parti des ,
armes. dant fa jeunesse ;ii s'appliqua à Tétude des sciences,
Lascaris, grand maître de Malte, ayant cité les cheva- pour lesquelles il n'avoit pas de disposition. Suétone
liers en 1644, François alla lui offrir ses services, 8c rapporte diversement Torigine du surnom de Galba
Lascaris Thonora de la croix d'honneur. A son rerour dans la famille des Sulpices. On dit qu'Auguste le fai-
il entraau service du grandprince de Condé, Se devint sant mettre à sa table , lui dit un jour : Et toi Galba,
dans la fuite capitaine de ses gardes. Ce prihee étant tu goûteras aussi de Vempire ; fie qu'il avóit répondu,
sorti du royaume, François Galaup se retira à Toulon, que ce seroit quand une muledeviendraitféconde. Ce pro-
où il arma un vaisseau de guerre sous la baniere de dige étant effectivementarrivé, sous le règne de Néron,
Malte. Il donna pendant six ans des marques souvent il sc confirma dans le dessein de se révolter comte ce
réitérées de fa bravoure ; mais ayant enfin succombé < ^prince, 8c de se faire empereur. Il eût pu venir à bout
dans une attaque contre les Algériens, où il se défendit de ce projet, après la mort de Caligula'-, s'il n'eût alors
très-vigoureusement, il fut pris par ces corsaires, fie préféré la douceur de la vie privée 1, à l'éclar de la puis-
.fut-esclave deux ans. Peu dé temps après son retour, lance souveraine. L'empereur Claude eut beaucoup de
le duc de Savoye qui formoit le régiment de la croix- considérationpout lui. Il la méritoit par le soin qu'il
blanche l'en fit capitaine major. II le servit très-uti- avoit eu de maintenir la sévérité des moeurs anciennes
lement dans, la journée de S. Bernard : peu après son dans les armées. Néron, fur la fin de son règne, avoit
altesse royale le gratifia d'une pension de 2000 livres. donné des ordres secrets, pour le faire tuer en Espa-
Çe prince le choisit ensuite poiir précepteur du prince gne où il commandent; il en fut averti, fie les sollici-
de Piémont, son fils. M. de Chasteuil etoit un gentil- tations de Vindex lè firent résoudre à la révolte. Ainsi
homme des plus accomplis. Il possédoit parfaitement il fut le premier que les soldats élurent empereur,
la philosophie platonicienne. Il avoit du goût pour la quoiqu'il ne fut pas de la famille des Césars, Tan 68
littétature, fie s'égayoitsouvent avec les muses. Il avoit de J. C. Dès qu'il fut fur le trône il fit tuer Macet
traduir les petits prophètes ; 8c dans ses momens de en Afrique ôc Fonteyus Capito en, Allemagne, fur
loisir, il avoit mis en vers françois quelqueslivres de l'avis qu'on, lui avoit donné qu'ils s'étoient déclarés
la Thebaïde de Stace. Il avoit aussi traduit Pétrone. En contre lui. Ces actions de cruauté jointes à son ex- .
fin il avoit composé plusieurs autres ouvrages de poé-• trême avarice, Se aux excès de ses trois , favoris, Lacon,
sies que Ton croit encore manuscrits. Il mourut à Vinius, Se Icelus, fié à son extiêine vieillesse ( car il
, dans fa année, Tan
Verceil étoit âgé de 70 ans ) le rendirent odieux au peu-
52 1678.
GALAUP de CHASTEUIL ( Pierre ) frère des deux ple, fie à la milice. L'armée d'Allemagneindignée ds
précédens, fit ses premières campagnes en Candie fous ce que ce prince n'avoit pas tenu fa parole, fur les
M. le duc de la Feuillade, 8c se trouva envelopé dans libéralités promises Se toutes les troupes offensées,
la disgrâce de son frère, mais il se justifia. Il fut ami de ce^qu'il disoit qu'il , avoit
accoutumé de choisir des
de MM. Fureriere, de la Fontaine, Boileau Despreaux, soldats, 8c non de les acheter, murmuraient haute-
Se de mademoiselle Scuderi. Il étoit prêt à partir pour ment. On écrivit aux soldats de la garde prétorienne,
Turin, afin d'aider son frère dans Temploi de précep- qu'un empereur choisi par Tarmée d'Espagne ne leur
teur du prince de Piémont, fils du duc de Savoye, lors- plaisoit pas , Se qu'il en fallotjt élire un j qui fût agréa-
que la mort de ce duc dérangea ses projets. M. de ble à toutes les armées. Galba croyant qu'on le mépri-
Chasteuil s'arrêta à Paris, où il étoit encore l'an 1673 soit à cause de fa vieillesse, 8c de ce qu'il n'avoit point
,
lorsque Louis XIV prit Macstrick. Les poè'tes chantè- d'enfans, adopta Pison, jeune homme de grande es-
rent cette victoire à Tenvi les uns des autres. M. de pérance. Il le mena dans le camp, ôc déclara son choix
Chasteuil se mit sur les rangs ; il composa une ode pro- aux gens de guerre ; mais comme il ne parla point des
vençale qui fut jugée excellente, fie que Ton regarde libéralités, Otlion cabala si puissamment dans cet in-
encore comme une piéce digne d'être égalée aux plus tervalle parmi les soldats, que Tempereur 8c Pison fu-
belles odes d'Horace, ou de Malherbe. Le P. Bougerel, rent assassinés six jours après, le
10 jour de janvier
de
Tannée
GAL GAL Î-K
69. Galba étoit dans la 70 année de son âgé,
Tannée Galdíh,qu'ilsacra lui-même le 18 d'avril. Lórsqúe Mi-
s/dans le 7e mois de son règne commencé. Il avoit se lan eut été rebâtie j Se que la plupart des torts que Tem-
isaàe charnu, fie le front ridé. Ses débauchésTavoient pereur y avoit causés eurent été réparés, Galdin y re-
Vendu coûteux ; Se il avoit les jointures des pieds Se tourna avec la qualité dé légat du pape. Tout le clergé
des mains nouées, de
sotte qu'il ne pouvoit tenir un alla au-devant de luij Se le reçut avec de grandes mar^
livre, ni souffrir un soulier; mais ce qui étoit plus re- quesde joie le 5 de septembre 1167. Il'vécut jusqu'en.
marquable dans son visage étoit son nez ,-' véritable- 1176 , qu'il mourut le 18 d'avril; Ce -prélat'1 étoit fort
aquilin qui lui donnoit Tair de Taiglè, le roi iristruir pour son siécle, 8e témoigna toujours un grand
ment ,
Jes oiseaux ; Se c'est fur cette remarque , qu'Auguste
zélé pour Tunité dé Téglise -, Se pour la conservation dô
lui avoit présagé qu'il auroit un jour le gouvernement la vérité. U étoit en même temps un modèle de vertus
souverain. Au reste il avoit beaucoup de droiture de qui lui ont mérité les honneurs dus à là sainteté. Sa fête-,
, se célèbre le 18 d'avril.* Voye\Bollandus\au\iS d'avril
prudence, fie plusieurs autres belles qualités qui lui
acquirent Testime de tout le inonde, pendant qu'il n'é- fie la nouvelle vie des Saints imprimée à Paris cliez Phi
j
toit que particulier, fie qui Teusseht fait juger très-digné Nia Lottin.
de Tempire , s'il n'eût jamais été empereur. * Jacques GALE-, ville de-Tille de Ceylan èn Asie, dans la mer
Spon, recherchescurieuses d'antiquité. Suétone 8e Plutar- des Indes. Laplusgrande partie de Tiste de Ceylan obéis-
íiue, en fa vie. Tacite , lib. 5; hist.
AureliusVictor, de soit aux Portugais, vers Tan 1606, ôc la ville de Galé
Ccesar. fiec. Tillemont, histoire des empereurs étoit pour lors très-florissante non-seulement parce-
, tom. 1.
GALBA (Sergius) avoit été consul, fie un des pins qu'il faut que les vaisseaux qui jviennent du Japon, dé
cloquéns hommes de son temps. Suétone dit qu'en sor- la Chine de toutes les ifles de la Sonde de Malâca
préture, il eut TEspágne en gouvernement, deBengala, , 3
fie antres lieux vers Torient, passent par-
, .
tant de la
& qu'ayant fair massacrer lâchement trente mille Por- là fie viennentreconnoître sa pointé ; mais aussi, par-
,
eequ'ils y avoient un de leurs principaux comptoirs.Les
tugais il fut cause de la guerre de Viriathus. Asconius
,
Pedianus dit que Caton Taccufa d'avoir pillé le Portu- Hollandois voulant faire la conquête de Tisse de Ceylan,
gal, mais qu'il fut renvoyé absous. * Cicéron, dans jugèrent que cette ville leur seroit d'un grand secours ;
[on Brutus. Se dans cette vue, ils.firent alliance avec se roi de Can*
GALBA (Caïus Sulpicius) frère de Tempereur Galba, di ( qui est un des plus considérablesde Tille ),& lui pro-
ayant mangé tout, son bien, sortit de Rome, 8c se mirent dans le traité qu'ils firent, de lui remettre cette
voyant haï de Tibère qui Tempêcha d'entrer dans les [»lace, après qu'ils Tauroient conquise, à la charge qu'il
chartes se donna la mort de désespoir. Ce fut sous es assisterait de rroupes par rerre , pour s'opposer au se-
,
le consulat de Q. Plautius fie de SextusPapinius, Tan 36 cours que les Portugaispouroient envoyer des villes de
deJ. C. * Tacite, annal. I. 6, c. 40. Manar, Negombe, Colombo Se autres lieux de Tiste
GALBA roi des peuples appeilés anciennement qui leur appartenoient,Se qu'il leur donnerait pour ré-,
,
Sitessonnois, estimé dans les Gaules par fa prudence compense toutes les années certainequantité de canelle.
, Ce traité étant conclu, les Hollandois attaquèrent ru-
& par son équité, régnoitdu temps de César sur douze
villes dans un pays vaste fie fertile. Les Belges lui défé- dement cette place, fie la prirent malgré la vigoureu-
rèrent le commandement général de leur armée lors- se résistance des Portugais, qui virent ruiner la plhparc
,
qu'ils marchèrent contre César. Ses deux fils ayant été de leurs magasins fie principales maisons avant que dé
faits prisonniers furenr donnés en otage à César. * Jul. parlementer. Aujourd'hui cette ville n'a qu'un petit
,
Cés. debell. gall. I. 11. nombre de maisons, que les Hollandois ont rétablies
GALDIN ( Saint ) archevêquede Milan fie cardinal, des ruines de celles que Tartillerie 8c Teffort des mi-
j
dans le XII siécle étoit né à Milan fie de la famille no-
, nes avoient renverséesduranr le siège. A Tégard des for-
ble des Vavasseurs de Sale. Il fut instruit dans les sain- tifications, ils les ont réparées -, afin d erre en état de ré-
tes lettres dès son enfance, reçut de bonne heure la ton- sister au roi du pays, en cas qu'il voulût les obliger à lui
sure cléricale fie fut élevé dans le clergé de la grande tenir parole. Le port de cette ville, quoique renommé,
,
église de Milan. Ses vertus le firent juger digne d'être est estimé un des plus dangereux qui soit dans toutes les
élevé
aux saints ordres, fie il fut archidiacre de Milan Indes, à cause de la grande quanrité de rochers qui s'y
fous Tarchevêque Ribalde Se sous Hubert son succes-
, rencontrentà fleurd'eau. L'on ne peut y entrer fans le se-
seur. Il eut beaucoup à souffrir sous l'épiscopat de ce cours des pilotes de la ville, à moins que de s'exposer à
dernier, dont il partagea les disgrâces. L'empereurFré- quelque naufrage, principalementdans les bafles ma-
déric Barberousse irrité contre Milan, qui avoir mal
re- rées. * Pyrard fie Tavernier, voyage des Indes.
çu des commissaires qu'il avoit envoyés pour créer des GALE (Thomas) savanr Anglois, a publié plusieurs
consuls, Se qui s'étoit aussi déclaré en 1160, pour le ouvrages des anciens, savoir Palccphatus & Heraclìtus
,
pape Alexandre contre l'antipape Victor que ce prince AW<SV yAnonymus de iifdem y Phornutus de natura
soutenoit, vint assiéger cette ville en 1161, Se força
7,tp,
Deorum : Sallustius de Diis y Ocellus Lucanus ; Tinmus
,
Tarchevêque Hubert à se retirer avant qu'elle fur prise. Locrus : Demophili,Democratis&Secundisententioe :Sex-
Galdin suivit son pasteur à Gènes Se alla trouver
avec tus Pythagoricus y TheophrasticaracleresyPythagoricorum
, ,
lui le
pape Alexandre qui étoit dans cette ville. Us fu- fragmenta y Heliodori Larifscei opéra : à Cambridge , en
rent ensuite l'un Se l'autre les compagnons des fuites de 1671, in-%°. * Konig , biblióth.
ce pape. Ils demeurèrent pendant environ quatre ans GALE ( Théophile ) ministre presbytérien, Anglois
en France, Se Galdin assista au concile de Tours en étoit maître-ès-arts, Se avoit eu pour perë Théophile;,
M S 5.On vit dans cette assemblée le roi Louis le Jeune, Gale, chanoine d'Excester. Il étudia à Oxford, où il fut
17 cardinaux ,124 prélats Se beaucoupd'autres per- membre du collègede la Magdeléne. Dans la fuite il fut
sonnes distinguées. Le ,
pape Alexandre s'y trouva aussi. prédicateur à Wincester : mais après le rétablissement
On y cassa
tout ce que les schismatiques avoient fait de Charles II, il perdit ces deux places, celle dû collège
dans leurs conciliabules de Pavie Se de Lodi. En de la Magdeléne, 8e celle de Wincester. Comme son
1165 ,
le pape
retourna en Italie avec Hubert 8e Galdin : les mérite étoit connu, Philippe lord Wharton le mit au-
deux derniers demeurèrent à Benevent. Alexandre
re- près de son fils, en qualité de gouverneur, Se il accom-
tourna à Rome, Se y appella Galdin qu'il fit cardinal pagna ce jeune homme dans ses voyages.De retour en
du titre de sainte Sabine, ,
au mois de décembre de la Angleterre , il s'établit à Londfes, Se secou'tur Jean
nicme année 1165. Quand Hubert fut mort, ce qui ar- Rowe dans son ministère. Il mourut en 1678 âgé d'en-
.
nvaà Benevent le 28 mars 1166, le même pape assem- viron 49 ans. Il a laissé son bien aux non-conformistes ,
bla à Rome
tout ce qu'il put réunir du clergé de Milan, pour aider de pauvres étudians, Se fa bibliothèque à la-
que les violences de Frédéric Barberousse avoient dis- nouvelle Angleterre. Il avoit beaucoup lu, Se étoit assez'
persé Se fit élire
, pour archevêquede Milan le cardinal versé dans la philosophie, dans la lecture des Pères, Sc
Tome V. Partie, IL D
20 G AL GAL
dans la philologie. Son principal ouvrage est celui qu'il qu'à faire éclater davantage Tétendue 8c la fécondité de
son génie. Quand il vouloit s'exercer fur TéloquenceS;
a intitulé : Le parvis des gentils , en 4 vol. in - 4*. Les fur la poésie, on eût presque dit qu'il n'étoit qu'orateur
autres font-: La véritable idée du janfenisme: L'anatomie
de V'incrédulité : Discoursfur la venue de J. C. Sommaire fie poète. L'académie des Reacenfi de Palerme, dont il
des deux alliances : ces écrits sont eh-anglois.II a fait en étoit membre, Ta toujours écouté avec plaisir, 8es0ll,
-latin,sdea théologies tàm contemplativequàm acliva.Phi- vent avec admiration : il auroit tenu un rang honora-
lofophiageueralis,Sec. * Voyc{Ant. Wood, Ath. Oxon, ble dans toutes les académies du monde. Il ne s'est
GALE (Thomas ) autre Anglois fort versé dans la moins rendu estimable par les qualités de son coeur,pJs &
littérature grecque Se assez habile théologien. H fut par fa charité.envers les pauvres. Il est mort à Païenne
,
succe slìvementmembre du collège de la Trinité à Cam- le 28 juin 1675 Se fut enterré dans Téglise de la mai.
-,
"bridge, direct-eur de Técole de S. Paul membré de la son professe des jésuites. Il a laissé deux enfans le
: pre-
société 10yaie.de Londres, Se en 1707 5doyen d'Yorck. mier nommé Ignace est entré dans Tordre de S. Benoît-
Il remplissoit ce poste lorsqu'ifmourut,le 8 d'avril 170 o. l'autre nommé Rosalie été une des fondatrices du mo-
'Òn a de lui : Historiée Britannicoe., Saxonicoe, & Anglo- nastère de S. Julien de Païenne, Se d'un autre couvent
Danicoefcriptores XVGilddssapiáns\,&alii, cUmprezfa- à Naples. Les ouvrages de Galeano sont : Lettre fur la
tione, & indice, à Oxford in-fol. en 1691. Opufcula fièvre épidémique, en latin en 1648. Sinilacis asv^
, ,
& saisieparilix causa en 1653. Politica medica
-mythologica, phyfica & ethica. greec. ù-lat. cum notis à
, , pro /;,
^Cambridge en 1671 i/z-.80. Rhetoresfelecíigreec. &tat. profis en 1657. Hippocrates redivivusparaphrafibiuìl
, i«-Sp. Historiée poeticee J'criptores ,
lustrants eu 16JO 166^, 1701. Oratio de médians,
en 1676 à Oxford , , , La lepra unita col malfrancefi
, prastantia,
greze. & lat. avec une dissertation préliminaire Se des en 1649. 0
notes, à Paris chez Mugueten 1675 > i'a~$ " • ^e ne ^ont altro contagiofe male,8cc,en 165 6,Ldea delcavarsan«ui
que les anciens écrivains de Thistoire poétique ; savoir, en 165 9.11 case conpiu diligen^a efaminato in ordinal
Apollodore, Conon Ptolemée, Parrhenius, Se Anto- confervamentodéliasainte di corpi humani en 1674.!),-;
,
ninus Liberalis. Jamblicus mysteriis
de Porphirii epis-
& confervar la fanita libri fei di Galeno , en 1650. La
tola grxc. & lat. à Oxford, in-fol. en 1678. Antonini iti- S. Rofalia panegyrico , en 1626. La , Rofalia trium-
nerdrium cum notis Sec. Voici Téloge que M. Huet fait phante, poèma facro en 1632. La S. Rofalia verg'mi
,
de ce savant dans l'Huetiana, pag. 8. » M. Gale a une Romita Palermicana ,deferita en 1653 1662. L'i.
» profondeurétonnanted'érudition dans toutes les bel- ride Columba oda pìndarica, en 1648. , Poésie
lin.
» les lettres.Mais fa modestie est si grande, qu'il semble che, en 1634., // triumpho di ,S. Cafimiro di Polonk
. » qu'il cache son savoir. A peine souffre-t-il que Ton celebrato perotto giorni, Sec. en 1636. L'aquila dclfik
« mette les premièreslettres de son nom à tantd'excel- austriaco, panagerico, en 1653. Dyporti Giovallnì,
« lens ouvrages qui sortent tous les jours de ses mains. compofitionepo'étiche en 1661. HPelagio, o vero l'Es-
,

Je ne connois point d'homme plus officieux , ni qui pagna racquistata, poèma eroïco, en 1670. II Mare ami-
» fasse moins,valoir ses bons offices, Sec. M. Huet étoit risfimo delta pajfione di Giefu ponderationi dévote, en
,
en commerce de lettres avec ce savantAnglois.il en par- 1674. Vificra dilata fous le nom de Brunus Cibaldm.
,
le encoreclansfon Comment, dereb. ad eumpertinentibus. Del vero methodo di confervar lafanità, e di curare o^á
GALEA (Augustin ) théologal de Téglised'Alexandrie morbo colfolo ufo dell' acqua-vita, difeorfo di. Bruno Ci-
de la Paille étoit de Loano dans Tétat de Gènes. Il vi- baldi Romano en 1&62. Autre discours fur le même
voit vers l'an, 1630, Se publia des sermons.* Ghilini, sujet, encore en , italien
, en 1667. Lettre ( italienne)
theat. dHuom. letter. p. II. Michel Giustiniani 8c Sopra- sur le premier discours, en 1667. Galeano feint qu'elle
ni ,fcrit. delta Lìgur. est écrite à Cibaldi, c'est-à-dire à lui-même par ra
.
GALEÁS, cherchei SFORCE. docteur nommé Pelagio Sugaperie. Galeano a, aussi re-
GALEAN 011 GALEANO ( Joseph ) de Palerme en cueilli les chansons Se autres petites pièces des poètes
Sicile, né vers Tan 1605 peu content d'approfondir les plus célèbres qui ont cultivé les Muscs Siciliennes,
,
une seule science, voulut être également philosophe , fie il a donné à ce recueil le titte de Le Muse Sicilicm.
médecin théologien fie poëte, fie il se distingua dans Il y en a cinq volumes qui ont été imprimés en diffé-
,
tous ces ganres. 11 fit cependant son capitalde la mé- rais temps. Il y a inséré les éloges de ceux donr il donne
decine sur laquelleil a beaucoup écrit. Il est regardé les pièces. * ^ôyeçManget dans fa Bibliothèque destiii-
, des plus grands hommes
comme un que Tlralie air pro- decins auteurs, tome 1 in-folio. Il y donne un long cata-
duits dans le XVII siécle. Les vice-roisde Sicile, les logue de tous ceux qui,ont parlé de Galeano avec éloge.
prélats fie les autres personnesélevées en dignité Tont GALECHUS ( Nicolas) hérétiqueWiclefite, dansle
recherché ,
avec emprestement, Se Tont presque regardé XV siécle, est un de ceux que les Bohémiens envoyè-
comme un second Galien. Il exerça la médecine avec rent au concile de Bafle. Il soutenoir, pour la défense
succès dans les hôpitaux de Païenne, Se auprès de rous de Jean Hus fie de Jérôme de Prague, que les juges
ceux qui eurent recours à ses lumières ; fie comme il
,
séculiers ne pouvoient pas faire mourir les criminels,
avoit une grande connòissance des plantes 8c de Tana- parceque le nouveau testament n'en parle point. * Pra-
tomie, ses décisions 8c ses remèdes avoient presque teole. Sanderus.
toujours un esset heureux. Pendant près de 50 ans qu'il GALEJON GALAJON anciennemenr Fosta Ma-
, Caius Marius , tira du Rhône à la
a professé la médecine à Païenne avec un applaudisse- riana , canal que nier
ment extraordinaire, il a eu la consolation de former méditerranée.Il commençoit à quelques lieues au-des-
un grand nombre de disciples, donr beaucoup se sont fous de la ville d'Arles, 8c aboutissoit à un petit golfe
distingués dans la même profession. Ses leçons passent qu'on appelle le port de Galajon, fie qui est entre les em-
encore aujourd'hui pour des modèles , 8c ses décisions bouchures du Rhône, fie la mer du Martigues. Ce canal
pour des régies : nous dirions presque pour des oracles. a été bouché par les sables. * Baudrand.
11 a obtenu dans la faculté de médecine de la même ville GALEN ou GALIEN (Matthieu) prévôt de S. Amé
tous les honneurs où un homme de son mérite pouvoit de Douai, 8c chancelier de Tuniversité de cette ville?
Être élevé, Se les plus habiles Tont toujours consulté dans leXVI siécle,étoit natifdeWestcapel,petite villede
comme leur maître. De toute TItalie, de TEspagne, de rifle de Walcheren dans laZelande. Il étudia à Douai >
la France de TAllemagne, Ôe des provinces les plus fie ayant été fait bachelier, il prêcha fie enseigna la théo-
éloignées , il a souvent reçu des lettres où on le logie avec applaudissement.Depuis étant sorti de licen-
,
bloit d'éloges dans lesquelles ,demandoit com-
, ou 011 ses ce, il occupa dans Tuniversitéde Dilinghen,Ia chaire que
avis. Doué d'un esprit capable de tout embrasser il n'a- Guillaume Lindanus venoit de quitter. Trois ansaprcS)
,
voit pas moins étudié les mathématiquesfie la théologie, ayant été appelle à Douai, il y reçut le bonnet de doc-
que la médecine Se tout ce qui y a rapport. II se délassoit teur , 8c établit la réputation de cette université, qn'ûst
par des études moins sérieuses, mais qui ne scrvoient ayoit fondée depuis peu, s'employant à professer leî
GAL GAL 47
sciences les plus sublimes, à enscignet les langues 8c à soumettre à son autorité, fie s'en étant rendu maître se
prêcher. Ce fut à la recommandation des citoyens de 6 août 1661 il y fit bâtir une ciradelle, Se la fortifia
pouai, que le roi d'Espagne lui donna la prévôté de S. ,
avec beaucoupd'arr. En 1664 il sot choisi pour être un
Pierre , puis celle de S. Amé , Se qu'il le fit chancelier des directeurs de Tarmée de Tempire conrre les Turcs.
de cette nouvelle université. Quoiqu'il fût extrêmement Cét emploi le fit aller en Hongrie ; mais à peine y fut-
occupé, il ne laissa pas de composer quelques ouvra- il arrivé, que Tempereurconclut la paix avec le grand-
ges
très-estimés; comme Commentarium de chriftiano & seigneur. II seligUa en 1665 avec le roi d'Angleterre
catholico sacerdote. De originibus monasticis. De miffoe
,
contre les états des Provinces-Unies, ôe fit assez de pei-
sácrificio. De seeculi nostri choreis &c. Galen publia en-
, composée Hil- ne aux Hollandois ; mais le roi de France Tobligea eh
core en 1563, la vie de S. Denys, par 1666, de faire la paix avec eux. L'an 1672.; il se déclara
duin , avec quelques autres ouvragés. Il mourut Tan contre les Hollandois, qui lui retenoient la seigneurie
cle Borklo, dépendante de son évêché fie
1573. Le docteur Thomas Stapleton , son collègue , fit ; ayant joint
son oraison funébre'qui fut imprimée en 1576 i«-8°. son armée à un détachement de celte du roi de France
,
* Valere André, biblióth. Belg.p. 65 5. Le Mire, defcrip. il prir plusieurs villes 8c places fortes fur eux fie fur Té-,
sac. XVI, &.c. lecteur de Brandebourgqui soutenoit le parti des Hol-
GALEN ( Jan Van ) d'Essen capitaine fameux au landois. Les armes de Tempereur Tobligerent ensuite
,
service desProvinces-TJniesdes Pays-Bas. Quoique né de faire la paix >\ec les états eii 1674.11 se vit mêmè
d'une très-bonne famille, se rrouvant fans biens, mais engagé d'entrer Tannée suivante dans son alliance, avec
avec une
forte inclination pout la marine ,'il chercha à le roi de Danemark, contre le roi de Suéde, fur lequel
s'avancer de ce côté là. il commença par être matelot ; il prit quelques places du duché de Brenien 8c de la
& ses progrès fuient si rapides, qu'à Tâge de 2 6 ans il se principauté de Ferden. Il mourut à Huys le 19, septem-
vit capitaine de vaisseau. Ses actions firent connoître bre 1678 -, âgé de 74 ans laissant pour successeur à Té-
,
vêché de Munster son coadjuteur
qu'il n'avoit dû son élévation qu'à son mérite. On dit , Ferdinand cle Furs-
que dans une même année il prit à ceux de Dunkerqué temberg évêque de Paderborn, prince aussi pacifique
, -,
jusqu'à six fois le même vaisseau. Il a fait aussi plusieurs que son prédécesseur avoit été guerrier fie grand capi-
prises considérables fur les Turcs ôc fur les Maures, à raine. * Mémoires du temps. Voyez sa vie traduite par
qui il s'est rendu aussi redoutable qu'à plusieurs autres M. lé Lorrain, éd. Rouen 1679.
nations. Il se signala fur-tout dans la Méditerranée où GALEOTA (Jacques) gentilhomme napolitain se
il commanda quelques vaisseaux des Etats, , rendit célèbre par fa valeur 8c fa fidélité dans le XV ,sié-
en 16-2
avec lesquels il tint enfermé dans le port de Livourne
cle quoiqu'il eût suivi, endissérenstemps, divers par-
,
tis opposés. Il s'attacha à la maisoii d'Anjou 8e parti-
six gros vaisseaux anglois. Bodley qui étoit à Tancre avec
les .lUtres vailseauxanglois auprès de Tisse d'Elva, réso- culièrement à Jean duc de Calabre 8t. après, fa mort^
,
lut de délivrer les premiers Se vint avec huit vaisseaux à Charles duc.de Bourgogne, fie enfin à Charki VIII,
,fallut
pour faire retirer im-len. Il en venir à une atta- au service duquel il fut blessé. Il est enterré 'eh Téglise
que qui fut très violente , 8c qui recommençaà diverses
des cordeliers d'Angers en la même chapelle où est lé
,
reprises pendanr plusieurs jours. Les Anglois souffrirent coeur de René roi de Sicile * Mémoires de Philippe de
une perte considérable , fie n'évitèrent une ruine entière Commines, /. 4, c. 13. Denys Godefroi, dansses annot.
que par la fuite. Van Galen , quoique blessé à la jambe fur les mêmes aut.
au milieu de faction, n'en animoit pas ses officiers avec GALEOTA, connu fous lènorii de FABIO CÀPECB
moins d'ardeur. Un d'eux qui s'apperçut qu'il perdoit GALEOTA, jurisconsulte d'une des plus nobles familles
beaucono de sang voulut Tengager à se fáire panser ; de Naples, s'avança extrêmement dans Tétude du droit,
,
Galen lui répondit : C'est mourir glorieusement que de per- fie fut élevé aux chargés les plus considérables de la,jus-
dre la vie au milieu de la victoire que l'on remporte poursa tice. Philippe IV roi d'Espagne voulut savoir à Madrid
patrie. Il fallut cependant lui couper la jambe. Prèsd'en oùil fut régent du grand conseil d'Italie. Galeota revint
venir à Topération il but un verre de vin, 8c jettant en- á Naples, fie y mourut le 15 décembre de lan 1645. jj
suit le verre, il dit avec un peu de vivacité : Ces régici- a laissé des ouvrages Considérables; Controverfioejuris„
des dAngloispayeront le tout. A peine Topération fut- en 1 vol. ôc Refponsa fiscalia. * Lorenzo Crasso, élog.
elle finie qu'il voulut qu'on le portât sur le tillac ; mais d'huom. lett.
une foiblelse où il tomba Tempêclía d'y monter. De fa GALEOTES, certains hommes eh Sicile, qui semê-
chambre il crioit fans cesse aux siens, fie les animoit au loient de Tart de deviner. Bochart écrit que ce nom
combat, jusqu'à ce qu'il eut appris qu'ils avoient rem- vient du mot syriac Gala , c'est-à-diré , révéler. Lesmy-
porté la victoire, il mourut à Livourne neufjours après. thologistesqui ont ignoré cette origine, ont eu recours
Son corps fut transporté à Amsterdam, où on Tenrerra à la fable, fie tirent ce nom d'un certain Galeote fils
d'Apollon 8c ;de Themiste , dont Etienne de Byzance ,
au mois de décembre 1653. Leurs hautes-puissanceslui
ont fait ériger un superbe monument. On y voit Jean fait mention.Cicéron en parle aussi au 1 Jiv.de la divina-
Van Galen couché dans fi cuirasse ayant à ses pieds un tion fie Elien , /. 12, c. 46. Oh dir que ces devins firent
casque: au-dessiisily a un grand ovale, orné de tro- bâtir, la ville de Telemesse en la Pisidie -, par Tavis de
,
phées d'armes Se de pièces de marine 8e on lir une
y Toracle.
,
inscription qui fait mention de ses actions les plus mé- GALEOTI ( Albert ) de Parme -, jurisconsulte célè-
morables.Au-dessous on voit un bas-reliefmagnifique, bre vivoit dans le XIII siécle, vers Tan 1240. Il laissa
,
qui représente le combat naval où il reçut la blessure divers ouvrages, 8c entr'autresun que nous avons soiis
qui occasionna sa mort. Tout cet ouvrage est de marbre le titre de Margaritaquoefiionum. On assure qu'il mou-
blanc
: on le voit dans
Téglise neuve à Amsterdam.* rut vers Tan 1285. * Bonaventure Arrigi hist. di Par-
Di..flamand. Fifchard, in jûrifc. , AÌberti
Forster fie vit. Leahdíe
ma.
GALEN( Christophe-Bernard de) évêque de Muns- descr. Ital. fiec. ,
ter étoit d'une maison des plus considérables de la GALEOTIMARTIO ou GÀLEOTUS M ARTITJS,
Westphalie. Dès qu'il fut sorti de ses études, il voyagea, natif de Narili dans f Ombrie,
, ,
a vécu dans le XV sié-
selon la coutume de la nation Ôe quelques annéesaprès
; cle. Il enseigna à Boulogne depuis Tan 1 462 jusqu'en
,
« prit le p.-.rti des armes Se commandamême un régi- 1^77 ; Se étant passé én Hongrie, il y fut secrétaire du
,
ment, au service de Télecteur de. Cologne. Il fit quel- roi Matthias Corvin, fie eur soin de Téducàtion de son
ques campagnes, Se quitta les armes pour prendre un fils Jean Corvin, fie de la bibliothèque de Bude. Il com-
canonicat de Munster. Depuis il en obtint la prévôté, posa plusieurs traités, fie entr'autres un des bons mots
qui est la première dignité de Téglise cathédrale. Et Tan de Matthias Corvin , qu'il dédia à son fils Jean, 8e que
165 o il fut élu évêque 8e prince de Munster. Sept ans
, nous avons dans le recueil des écrivains de Thistoire de
aTtès il assiégea la ville de Munster, qui refuíòit de se Hongrie fous ce titre , Dejôcose diclis acfaclis régis
Tome, V. Partie IL ' D ij
28 GAL GAL
MatthimCorvini. LéandreAlberti parle de Galeoti com- dre possession de cette charge 8c mourut avant que
me d'un grand philosophe fie d'un excellent orateur; , France.
d'être entré pour cette fois-là en
mais il TaCcuse d'avoir eu quelquefois des sentimens GALESINI ( Pierre ) de Milan, protònoraire apos.
peu orthodoxes. Son livre , De hoinine. interioré & cor- tolique, sur la fin du XVI siécle, sous le pontificatde
pore ejus, fit beaucoup de bruit. Les moines firent arrê- Grégoire XIII, 5c dé Sixte V, avoit appris les lanoUes
ter l'auteur à Venise où il fut obligé de se dédire de 8c avoirfait d'utiles découvertes dans les antiquités
, clésiastiques. Il procura une nouvelle édition du ec-
ce qu'il avoit écrit, fie de faire amende-hònòrable ; fié mar_
f>eut-être auroient-ils poussé plus loin cette affaire si tyrologe romain, avec des notes de fa façon qu'il
,
e pape Sixte IV, qui avoit été disciple de Galeoti, ne dédia au pape Grégoire XIII, publié à Milan en ,I^J-J-,
l'eut protégé. Galeoti étant venuén France à la prière mais ce martyrologe n'eut point Tapprobationdes cen-
du roi Louis XI, alla trouVèr ce monarque , à: Lyon, seurs romains, à qui il parut trop long pour être ré-
qu'il rencontrainopinément hors des portés de la ville. cité dans Toffice canonial. On accusa outre , cela
sau-
Voulant descendre de cheval pour le saluer cotnraë il teur de négligence dans ses citations Se dans la con-
étoit extrêmement gros, il tomba rudement,, fie se don- ,
fusion qu'il fait des personnes Se des lieux. Il traduisit
na un coup à lâ tête dont il mourut en 1478. Paul Jove aussi de grec en latin quelquestraités de S. Grégoire de
parle différemmenrde fa mort.*Paul Jove, in èlog. doct. Nyfle,fiede Théodoret,Se publia Thistoire sacréede Sul.
c. 44. Piérius Valerianus, i. 1. de Huer, infelic. Léandre picé Severé ; celle d'Aimon d'Halberstàd ; Se quelques
Albrer, defc.Itàl. Vossius de hist. lat. p. 659 600. autres ouvrages des anciens. Galesini donna encore au
GALERA GALLERA, GALLORA,anciennement , faiblic un discourscomposéau siijer de Tobélisque
Cereioe, bourg , de Tétat de Téglise que
en Italie. Il est dans e pape Sixte V fit élever en 1586. Deux ans après il fit
le Patrimoine de saint Pierre sur la rivière d'Arone imprimerun autre discours, qui avoit pour sujet, le
entre Bracciano fie Rome, environ à deux lieUes de la, nouveau tombeau que le pape Sixte fit élever à Pie V :
première , fie à quatre de la derniere. * Baudrand. une histoire des papes sous le titre de theatrum pontifi-
GALERA, Punta delta Gâtera. C'est le cap le plus cale y Se une histoire des saints de Milan : il a aussi fait
occidental de Tisse de Mindanao une des Philippines. des notes fur la version des Septante. Il mourût vers
La pointela plus orienrale de Tille , de la Trinité, Tan 1590. * Possevin, in appar.facr. Le Mire, defiript.
une
des Antilles, porte aussi le même nom. * Mati, diction. fiec. XVI. Louis Jacob, biblióth. Ponds. Riccioli,chron.
GALERE ARMENTAIRE, empereur, cherche^ MA- reform. &c. Du Pin biblióth: des aut. ecclef. du XVI
XIMIEN ( GaleriusValerius Maximianus.) siècle.
,
GALES( Jean de ) GALOIS ou GAULES dit Ga- GALESTEj^gouverneur d'Agaba, grand ami 8e fidèle
lenfis fie Gaula, Anglois 8c cordelier vivoir , dans le serviteur du roi Alexandre Jannée. Ce prince étant
XIII siécle. Il étoit docteur de Paris, où , il profeflbit Galeste reçut son fils Aristobule en fa place, &
mort,
en 1276,. fie il s'acquit par fa science le surnom d'Ar- ce fut-là le commencement de lá guerre qu'il y eut
lor'vitoe. On dit qu'il écrivit vingt volumes qui sont entre Hircan Se Aristobule, fie des malheurs qui dé-
divers ouvrages de philosophie fie de théologie, , fur le solèrent la Judée depuis temps-la. Joscphe,
ce * amìq.
maître des semences,fur Tapocalypse, fiec* Pitfeus, de liv. XIII, chap. 24.
ill.fcript. angl. Wadingue,i/zan.(y bibl. Afinor. GALESUS, riche laboureur du pays Latin, étant
GALES (Jean de) Anglois, a vécu en 1340, Se a accouru pour appaiser le tumulte, qui s'étoit élevé en-
écrit fur le maître des sentences. Difputationesfcholaf- tre Ascanius ôc Tirthée, enfans de celui qui avoit Fin-
ticoe, &c. On doit distinguer ces deux Gales de Jean tendance des troupeaux du roi, fie s'étant jette au mi-
GALES, ancien poëte françois, qui vivoit en Tan 1260. lieu de ces jeunes combattans pour les séparer, il fut
11 étoitd'Aubepierre,8c compofá uh poëme
ou Fa- rué malheureusementdans Tardeur du combat. * Vir-
bliau, comme on parloit en ce tèmps. * Pitfeus de il- gil. Encid. lib. 7. v. 1 35.
lustr.script.Angl. Wading. in annal. & biblióth., Min. GALET, cherchei GALLET.
Fauchet, des ancienspoètes françois. La Croix du Mai- GALETES étoit un jeune homme si beau, que le
ne, biblioth.franc.&c. roi Ptolemée,, en fa faveur fie à la prière pardonna
GALÉS ( Pierre) savant Espagnol, sur la fin duXVI à quelquescriminels ,
que Ton conduisoit au supplice.*
siécle fut mk en justice à Rome pour crime d'hérésie, Ccel. Rhodig. /. 7 c. 3 5.
,
fie perdit un oeil à la queuion. II alla ensuire à Genève,
,
GALFANACAR autrefois Gichtis, ou Gîta., an-
oùil professa la philosophie ; à Bourdeaux, où il fut cien bourg de TAfrique ,
propre, est maintenant dans
recteur du collège de Guienne ; Se enfin en Flandre,où le royaume de Tripoli, fur le golfe de Capes, entre
il fut brûlé par décret de Tinquisition , si Ton en croir la ville de ce nom fie Tisse des Gerbes.'* Baudrand.
Meursius in Athen.Batav. Coloiiiiés dans son Mélan- GALFROID, ou GALFRIDUS, ou GEOFFROI,
,
ge curieux, />. 8 3 6, croit la relation de Meursius véri- dit vulgairement le maître Galfroi de Jrinefalf, ou à
table ; mais en même temps il rapporte ce que le P, vinosalvo, parcequ'il avoit trouvé, dit-on, plusieurs
Schottusa écrirde Galés dans fa bibliothèque espagno- moyens faciles pour conserver le vin fie les vignes
le p. 612 Se Ton ne voit pas ce qui lui déplaît dans même. Il étoit né en Angleterre après le milieu du
le ,témoignage
, de
cet auteur. Pierre Galés, dir Schot- XII siécle , Se Ton croit qu'il étoit de race normande.
tus , fur célèbre à Rome Se en France par la connòis- Il avoit fait d'aussi bonnes études que l'on pouvoit
sance qu'il avoir acquisede la philosophie de la lan- faire en son temps Se il avoit un esprit très-orne
, ,
gue grecque Se de la jurisprudence : ayant été appelle pour son siécle. Son stile étoit d'ailleurs assez poli &
' à Bourdeaux , ut Aquitanico gymnafio prceeffet, dans élégant, Se il écrivoit bien en prose Se en vers.N:
un temps où la guerre civile de la ligue avoit mis la pour les sciences, il les cultiva avec soin, Se en em-
France en combustion,il fur enlevé par une troupe de brassa Tétude avec une grande ardeur. Avide de tout
soldats avec fa femme dans les Pyrénées, où il mou- savoir il ne se contenta pas de fréquenter les univer-
,
rut , après avoir perdu une belle bibliothèque de ma- sités de fa patrie, il visita celles de France Se d'Italie,
nuscritsgrecs. Cette relation paroît préférable à la pre- Se par-tout, autant qu'il lui fur possible, il fit e°n'
mière. Galés n'est point mis entre les recteurs du col- noissance avec les savans les plus estimés : il recher-
lège de Guienne, par Darnal dans son supplément des cha leurs entreriens, Se profita de leurs lumières.'j
chroniques de Bourdeaux ; mais cet auteur observe fut connu particulièrement du pape Innocent HM
qu'à Elie Vinet, mort en 1587, succéda Bramer. Or qui il eut Thonneurd'écrire plusieurs fois rant en vers
la manière dont Schottus s'exprime donne à enten- qu'en prose. Il a tenu aussi souvent des confèrent^
dre que ce fut en cette année-là qu'on , choisit Galés fiubliques 8e des conversationsparticulières fur les bêl-
pour recteur , mais qu'ayant été enlevé en chemin , es lettres, 8c fur d'autres mariéres intéressantes,
K
parceque fa naissance le rendoit suspect, il ne put pren- Ton se plaisoit à Tentendre. On trouve de ses ouvra-.
GAL GAL 20
vSs encore manuscrits dans les bibliothèques d'Angle- secours contre les rois des Amorrhéens, qui vouloient
terre , entr'autres un traité, De arte dicendi, feu de les assiéger. Ce fut dans cette ville
que Saiil fut confir-
prcsceptis dialecticis & rhetoricis : Documenta magistri mé Se reconnu roi des Israélires par Samuel. Ce fut
Çalfridi ìrinefalf de modo & arte dictandi, &. verfifi- en
ce même endroit que ce prophète reprocha à Saiil la
candi, & transferendi ; un autre intitulé : Poetria nova criminelle complaisance qu'il avoit eue
Jestatu romanoe curioe Sec. Nous avons aussi du même lecites ; 8e qu'il fit mettre en pièces Agagpour les Ama-
, latin roi de ces
une relation
écrite
en du voyage de la Terre- peuples. Ce fut dans ce lieu qu'en Tan du monde 84,
25
sainte de Richard roi d'Angleterre, sous lequel il a 8c avant J. C. 1451 tous ceux qui étoient nés dans
fleuri principalement. Plusieurs auteurs ont attribué
,
le désert, furent circoncis, par ordre de Jofué,
certe relation à Richard de Chester, ou au moine des couteaux de pierre ; Se on Tappella Galgala, avec
Robert ; mais ils se sont trompés. Cette relation se
nom
qui signifioit qu'ils avoient été purifiés de;< Topprobre
trouve , mais imparfaite, dans le recueil intitulé : d'Egypte. Quatorze jours après ils y célébrèrent la Pâ-
Gesta- Dei per Francos. M. Gale en a donné une édi- que : ce lieu qui avoit été sanctifié par ces actions, fur
tion beaucoup plus parfaite en 1687 dans ses histo- souillé depuis par une infinité d'idolâtries, comme saint
,
riens d'Angleterre ; Se il y prétend que Galfroi est le Jérôme Ta remarqué. C'est un village habité par les
même que Gautier de Constantiis, surnommé le Ma-? Arabesqui le nomment Galgal, * Saint Jérôme, in c.
gnifique archidiacre d'Oxford puis évêque de Lin-
, , Torniel, ann.M. 2584, n. 11. & 12. Jofué^.v. 19. 4,, 5.
coln, Sec, dont on peut voir l'article dans ce diclionai- 10. v.j. I. Reg. 11. cap. 15. 35.
les preuves de M. Gale pour ôter cette his-
rt. Mais GALIBIS, peuple de TAmérique méridionale, dans
toire à Galfroi de Winesalf, ne pardissenr point déci- la Guianne que les modernes nomment la France iqui-
sives. * Voye^ fur cet auteur Jean Leland, collecta-^ ^noxiale. Ils, habitent yers la mer du nord, se long de
jieor. vol. 4 ,. de
fcriptoribus Anglics illustribus, c. 147 la rivière de Courbo, Se entre les rivières de Sunna-
où Galfroi est appelle mal-à-propos Gautier. Jean Pit-
,
me ôe de Marauvini, qui lui sont à Toccident, 8c celle
feus de fcriptoribusAnglioe., fous Tannée 1199. Cave, de la Cayenne fie Tisse de ce nom, qu'ils ont au le-
,
dans son histoire littéraire Se Casimir Oudin, dans son
,
, vant. D'autres cartes les placent dans la nouvelle An-
commentairefur les écrivainsecclésiastiques, dans le- dalousie au nord de la rivière d'Orenoque. * Laër.
quel avec bien des recherchas on trouve beaucoup Sanson. ,
, in-fol. siécle XII, pag,
de sautes. Voyei le vol. 2 GALICE, province d'Espagne, qui a porté autrefois
,
IÉJJ & suivantes. titre de royaume, a l'océan Atlantique au couchant 8c
GALFROID, ouGALFREDUS,ou GEOFFROI au septentrion ; le royaume de Léon Se les Asturies, au
surnommé Arturus, étoit archidiacre de Monrmouth , levant; fie le Portugal au midi. Cette province a été au-
en Angleterre , Se fut ensuite évêque de Saint-Asaph. trefois beaucoup plus étendue qu'elle ne Test aujour-
Il parvint à cet évêché en Tan 115 1. S'étant retiré en d'hui. On lui ^onne pourtant encore environ 100 lieues
Angleterre sous le règne de Henri II, qui monta fur de côre fur Tocean, 40 de largeur Se peut-être 50 de
le trône en 115 4, ce prince lui fit beaucoup d'accueil, long. Les Espagnols Tappellent Galiria,
; 8c les habitans
& lui donna en commande Tabbaye d'Abendon. Gai- font nommés Callejos, qui sont les Gallceci ou Callaici
froid Taccepta, fie comme il ne pensoitplus retourner des anciens ; ils comprenoienr ceux qui sont appelles
à son église son chapitre profitant d'un synode qui Amphilochi par Justin ; Celtici par Pomponius Mêla 8c
,
se tint à Londres en 1175 demanda à Tarchevêque
, par Ptolemée ; Cetti par Strabom ; Tamarices 8c Lucen-
de Cantorberi qu'on Tobligeât de revenir à Asaph, ou fii par Ptolemée 8c Lucentes, par Pline. La Galice n'a
qu'on donnât un autre évêque à ce diocèse. Galfroid aujourd'hui que, six villes épiscopales. Compostelle
averti de cette demande, préféra de demeurer en An- capitale de la Galice, est connue à cause des pèlerina-,
gleterre avec Tabbaye qu'il avoit, fie résigna son évê- ges qui s'y font à saint Jacques. Les autres villes épis-
ché qui fut donné à un nommé Adam.Maìs il fut privé copales, sont laCoruna, Orense, Mondonedo, Lugo,
,
même de son abbaye. Les centuriateurs de Magde- ôc Thui, qui est la ville où mourut saint Elme, ou
bourg le placent au temps de Bede, fie lui donnent le Telme, patron des gens de mer. La Coruna a un des
titre de cardinal. Mais il y a apparence qu'ils se font meilleurs ports d'Espagne, où une grande arméenavale
trompésfur ces deux articles. II a écrit une histoire de peut demeurer en toute fureté. L'on compte en cette
h grande Bretagne. Vita Merlinì. Gesta régis Arturi. province quaranteautres porrs. Vigo, le cap Finisterre
De exilio ecclefiaslicorum. De corpore & sanguine Do- Sec, y sont assez connus, Se Tan y voit la source de,
mini. Des vers latins. Des commentairesfur les préten- la rivière de Lima, autrefoisLethé, c'est-à-dire, Oubli.
dues prophéties de Merlin fiec. Galfroid est un histo- Elle passe ensuite dans le Portugal. Les autres sont la
,
rien plein de fables. Ponticus Virannius qui a recueilli Cilinca, la Miranda, TAvia, le Cil, TUlla, la Tambre
ses ouvrages s'est efforcé en vain de monrrer le con- Se le Minho, qui y a fa source. La Galice est un pays de
, Balzeus fie Pitfeus,descriptor. anglicis.
traire. * Voye{ montagnes, qui produit des bois Se du vin , mais peu
Vossius, de histor. latin. I. 2. Cave, històr. litter.Casimir de bled. Le voisinage de la mer, 8e les sources d'eaux
Oudin a donné un long article de Galfroid dans son chaudes y rendent Pair mal sain. D'ailleurs on y trou-
commentariusdefcriptoribus ecclefiafiicis,t.z,fiecul.XII. ve quelques mines ; le pays est abondant en bétail, 8c
Hy a eu
un autre GALFROID , Anglois de nation, qui la mer y est fort poissoneuse. Les Sueves qui passè-
florissoit
vers Tan 1180 , fie de qui nous avons la vie rent en Espagne dans le V siécle , établirent en 409 ,
de S. Godric, hermite
en Angleterre , lequel mourut un royaume dans la Galice fous leur roi HERMERIQ , Se
te 21 de mai
1170 , environ sept mois avant S. Tho- ce royaume dura jusque vers l'an 583 , qu'EnuRicEOu
mas de Cartorberi. EBURIC fut détrôné par le tyran ANDECE ; mais ce
GALGACUS, chef de Chalédoniens, fort célèbre , jouit
dernier ne pas long-temps de son usurpation.LEU-
par fa naissance Se par son courage. *Tac. Agricól. c. 2 9. VIGILDE , roi des Wisigoths, le chasia de la Galice
GALGAL ville royale, dans laquelle Goim, c'est- qu'il joignit à ses états Tan 585. Les Maures ayant sou-
,
a-dire les géans faisoient leur demeure dans la tribu mis la Galice avec le reste du royaume des Wisigoths
, ,
de Manassé. Jofué tua leur roi, Se prit la
ville. D<u temps en 713 , s'y établirent fous des princes particuliers.
de saint Jérôme,
on y voyoit encore une mérairie ap- JUSAPH OU JOSEPH, prince des Sarasins en Galice y
,
pellée Galgalis éloignée de six milles de la ville d'An- regnoit Tan 75 9 Se ce fut en cette année que Froila,
hpatre du côté ,
du septentrion. roi de Léon Se des , Asturies lui
, , tua cinquante - quatre
GALGALA ville de la Palestine dans la tribu de mille hommes dans une bataille. Depuis, ses succes-
,
Benjamin au-deçà du Jourdain, à trais lieues de Jé- seurs se rendirent maîtres de presque toute la Galice ;
,
richo. Jofué étoit campé environs de cette ville Se leur état ayant été uni en 1037, à celui de Castille,les
"»sque les Gabaonites luiaux ,
envoyèrent demander du fils puînés de ces princes eurent souvent pour apanage
30 GAL GAL
-ía Galice, avectitre de comté. Ainsi Gafaas, troisie- I dé Bafle de Tari 1538 en cinq tomes, chez André
me fils de Ferdinand!, roi de Léon 8c de Castille, étoit
J Cratandre Se celle de, Venise de Tan 1625
,
volumes. Cardan > en
sept"
comte de Galice, lorsque son frère Alfonse I le fit ar- met Galien au nombre des douze
rêter. * Ptolemée, /. 2. Strabon, /. 3. Pline, i. 4, c 10. plus subtils esprits qui aient jamais paru dans le
de. * Cardan, lib. \o,fubûl, Eusebe, A.C. mon-
Jean évêque de Gìtònvce,inchron.IdaciusJeandeBula- i40. Vola-
>sio,ôc S.Isidore i/zcA/wz.M'olina de Mîdagi,defc.delreino térran,/; i6,antropol. Vigniër,biblioth.Hìsp, Philippe
di Galicia.AlphortfiusdeNoVa hist.de Galicia.Kodeácdet Labbè in elog. chron. Galeni. Gaftelland. in vit illust.
4a Pegnuela,Ai/?.</eGalicia.Mnúanz,hisi.Hifpi&otexo,re-
,
medic. Boeder defeript-. Grozc. & Lat. Linden"
j Vander
lation d'Efp. Cluvier.Nonius. Merula, fiec. de script, med. Lambecihs, T; II, c. 7 biblióth. Vindob.
GALICE NOUVELLE,province du Mexique ou de Sec. Pour être bien instruit de la vie de , Galien
8c de ses
-la-, nouvelle Espagne, dans TAmérique septentrionale écrits, il faut lire ce qu'en dit M. le Clerc dans son
, -
íìtuée le long de la mer. Ce pays est proprement la lûstoirede la médecine citée.
^Guadalajara; ainsi appelle du nom de fa ville capitale, GALIEN, cherche^GALEN. -
fie d'une contrée qui comprend encore, selon quelques -
GALIGAI ( Eleonore ou Leonora } femme de Con-
auteurs, celles de Xalisco, de los Zacatecâs,de Chiat-- chino Çonchini, qui fut depuis maréchal d'Ancre
snelaiid, de Cinaloa, fiec. Plusieurs donnent à Nugnez n'étoit point, dit-on, de la famille des Galigai, autre-
Gusman, Thonneur d'avoir découvert ce pays ; mais çe fois fort considérée à Florence. On prétend qu'elle étoit
fiit Gonsalve de Sandpval, qui le reconnut, après y fille -d'un menuisier fié d'une blanchisseuse. Elle prit
«voir été envoyé par Cortez. * Cow/B/ttçHerrera, c. i 1. successivement lesnoms.deSophar, 8cde DorionDo-
GALICZON cherchei GALIZON. fi. Cependant son pere, à ce que Ton assure, avoit ob-
, ) célèbre médecinde Pergame, fils
GALIEN( Claude renu par argent de se faire déclarer descendant de la
de Nicon habile architecte de la même ville vivoit famille des Galigai, dont en effet il prit les armes.
,
dans le second ,
siécle sous Tempire de Marc-Antonin k Eleonorefa fille fut d'abord dame d'honneur de Marie
philosophe.M. le Clerc, dans son Histoire de la médecine, princessede Florence, qui de vint femme de Henri IV
liv. III, p. 660 & suiv. dit « qu'on peut juger du en-1600. Eleonore la suivit eh France, Se sut tellement
,
» temps auquel Galien est né, fur ce qu'il marque lui- se rendre maîtresse de Tesprit de cétte reine , qu'elle
» mêmeÁurele, qu'il fut appelle, étant âgé de 3 8 ans, par n'agit quepar ses conseils. Ce grand crédit Se la fortune
, fie par LuciusVerus, qui étoient alors rapide qu'elle fit faire à son marì(dont 011 peut voir Tar-
» Marc
wàAquilée, Se particulièrement fur ce qu'il ajoute, ticle en son lieu ) excitèrent contre elle la jalousie des
» qu'il n'y fut pas plutôt arrivé qu'il en partit pour autresçourtisans.Auffi fur-elle ehvelopéedans ladiseta-
« Rome, avec ces empereurs, dont le dernier mourut ( ce du maréchal. Dans le temps de la mort de celui-ci
J> en
chemin, peu de jours après. Si l'on compte ces- ellè fut mise à la bastille,réduiteà Tindigence, Se ne sor-
» 38 ans, en remontant depuis le terrps auquel Ve- tit de prison que pour aller perdre, la tête en place de
» rus mourut, qui revient a Tan 169 de Jesus-Christ, Grève. On Tavoit accusée de beaucoup de crimes, de

il se trouvera que Galien est né vers Tan dé Jesus- magie, d'intelligencesseerettes avec les ennemis, ou
» Christ 131 , environ la quinzième année du règne avec Tassassin de Henri IV. Mais les meilleurs histo-
w
d'Adrien. » Après avoir appris la dialectique, fie les riensfleonviennentque ces crimes lui furent faussement
autres parties de la philosophie, où il fit de grands imputés. On croit que si elle n'eût pas eu des ennemis
{>rogrès, Galien s'adonna à la médecine, ôc étudia sous puissàns, elle n'auroit pas été condamnéeà la mort. Elle
es plus habiles médecins de son temps, qui étoient avoit eu un fils fie une fille du maréchal.La fille mourut
Satyron ôe Pelqps. Il se rendit à Alexandrie, ville alors un peu avant les disgrâces de son pere fie de fa mère.
jrempliede savans hommes, ôc s'appliqua à y connoître Le fils eut part à leurs revers : il fut dégradé de noblesse
leurs études ôc leúfs sentimens. U vint ensuite à Rome", & déclaré incapable de posséder jamais ni biens ni
-fiey composa plusieurs ouvrages à Tâge de 543ns. lien charges en France, 8c rétenu prisonnier pendant quel- ,
ííbrtit pour aller en Asie ; mais peu de temps après il que temps au château de Nantes. Ayant obtenu fa li-
f ut rappelle en Italie, par les lettres obligeantes des berté, il se retira à Florence oùil jouit d'un bien assez
empereursVerus ôc Antonin. Après la mort de ce der- considérable que son pere y avòit placé, Se il mourut
nier, qui périt dans la guerre des Marcomans, Galien de peste en 1651. Eleonore Galigai avoit aussi un frère,
revint dans sonpays, ou il vieillit. Comme il étoit d'un Sebastien Galigai, archevêque de Tours, Se abbé de
tempérament fort délicat, ainsi qu'il le marque lui- Marmoutiers,qui résigna ces deux bénéfices en se réser-
même dans ses écrits il vécut d'une manière si sobre vant une pension, avec laquelle il 1 alla finir ses jours
,
«fie si frugale, qu'il soutint la foiblesse de son tempé- en Italie. * Relation de la mort du maréchald'Ancre. La
rament , ôc parvint à une grande vieillesse. Il avoit conjurationde Çonchini , fiec.
pour maxime de rester toujours fur son appétit en sor- GALILÉE, région de la Palestine, Terre-sainte,
ou
tant de table. C'étoit un homme incomparable, grand a été divisée en deux parties, dont Tune se nommoit la
{(hilosophe, qui avoir connoifsancedes secrets de toutes haute, ou Galilée des Gentils ; 8c l'autre la basse. Ces
es sectes, ôc qui savoitparfaitementla médecine.Ayant provinces ont à Toccident la Méditerranée, à Torientla
détourné une fluxion très-dangereuse, parune seule sai- mer de Tibériade au nord la Phénicie, Se au midi la
gnée, fie guéri des épileptiques, en leur attachant aucou Samarie. Du temps , de Josephe elles étoient bornées
la racine dela peone, il fursoupçonné de magie, ôe con- du côté de Toccident par la ville, de Ptolémaïde par
trainr de sortir de Rome. Il enseigna la méthode que la son territoire, ôe par le mont Carmel. Du côté du, mi-
plupart des médecins suiventaujourd'hui,8c qui les fair di elles avoient pour frontières Samarie 8c Scythopo-
,
nommer méthodiques 8c galenistes. On assure qu'il mou- lis , jusqu'au fleuve du Jourdain. Du côré de Torient,
rut dans le lieu de fa naissance, âgé de 70 ans. Mais leurs limites étoient Hippen, Gadaris 8c la Gaulanite;
on n'a rien de certain là-dessus. Ceux qui le font vivre fie du côté du septentrion , elles se terminoient à Tyr.
140 ans, outrent visiblement. Il étoit ennemi déclaré La haute Galilée avoit les tribus d'Aser Se de Nephtaíi ;
des juifs fie des chrétiens, qu'il accusoitde croire aveu- 8e la basse celles de Zabulon fie d'Issachar. Les Diinci-
glémenrdes choses incompréhensibles.Ondit de lui que pales jjlles étoient la Tour de Straton qu'Heróde fit
pendant une peste violente il forrir précipitamment de bâtir, 8c qu'il nomma Cesarée ; Capharnaiim, , Tibé-
Rome, fans vouloir se fier aux remèdes de son art. Il riade , Nazareth, où J. C. fut conçu, 8c où il vécut
paraît par les deux livres, où il traite de ses propres pendant presque routle temps qui précéda celui de fa
ouvrages, qu'il avoit composé deux cens volumes, qui prédication. Le long séjour que J. C. avoit fait dans ce
furent brûles dans Tembrafementdu temple de la paix. pays donna fans doute lieu aux Juifs de lui donner Se
Nous avons encore diverses éditions des traités qui a. ses apôtres le nom de Galiléens. La ville de Canasi-
nous restent de lui. On estime particulièrement celle l tuée dans cette province est célèbre par le changement
GAL GAL r*
de I'eaii en vin que J. C. y opéra. Quelques-unscroient J oblong :s'appelloit Galilvza dans :1e bas siécle", Se que
nue Ton a
nommé la Galilée supérieure, Galilée des na- souvent;, au «lieu de dire dans la Galerie,
on disoit
tions, parceque ce pays étoit habité par des Egyptiens j dans la Galilée. Les nefs dés églises, surtout les plus
Jes Arabes 8c des Phéniciens, comme le témoigne anciennes, portoient ce nom, pareequelies étoient
Strabon, /. 15 , ôc parceque Jósephe dit aussi que Ti- fort étoites. Quelquefois aussi les galeries des porti-
bériade étoit remplie de divers peuples. D'autres di- ques étoient appellées gàliléesMlestdonc,ajoute-t-on,
sent que les anciens hébreux nominoient ce pays - là naturel de croire que les clercs des procureurs de lá.
Gelil-gojim, Id frontière des nations, parceque c'étoit chambre des comptes ont pris -se 'nom d'empire de
li fronrierê dePhénicie ; Se que Gelìl, qui étoit dans Galilée ,' parceque leur, résidence étoit 011 dahs.quel-
cette
phrase un nóm appellatif, est devenu ensuite un que galerie, qu dans quelque sale oblongue du bâti-
110m propre,
après que les Septante Tont conservé ment de la chambre des comptes. A Tégarci de ìa rue
dans leur version. * Outre Strabon, Pline, Guillaume de Galilée, ce nom lui sera venu plutôt de cè qu'elle
de Tyr Se Adrichomius,. consulte^ aussi Joseplie, l. 3 , conduisoit à quelque notable galerie, ou qu'elle-la cô-
de la guerre des Juifs, chap. 4. Chivier, /. 5-"', introd. toyois, que dvavoir été une habitation des Galiléens.
giogr. &c Les privilèges accordés à cet empire ne cédóient eh
GALILÉE,
/ lá mer dé Galilée, ou de Genefàreth-, rien à ceux de la bazoehe. On peut encore prouver
oude Tibériade; C'est un grand íac de la Palestine.. Il par plusieurs registres de la chambre descomptés, qtie
est entrela Trachonite Se la Galilée, le long du Jour- :îe 5 de février, 15 00 client emprisonner clerc,
un em-
dain, qui le traverse dans toute fa longueur, du sep-
, n'avoir
pereur de Galilée-, pour pas voultï rendre le
tentrion au midi. Il peut avoir en ce sens sept lieues manteau d'un autre clerc, auquel il Tavoit fait ô te n,
de longueur j, Se trois Se demi du levant au couchant. Ce chef prenoit encore le ritre d'empereur eu 1536
Cefut-làque J^C. calma miraculeusementdeux tem- suivant un journal de la même chambre où il est dit -,
-, j
que le 20 décembre 15-36, sur la requête de l'empereur
GALILÉE ( le haut Se souverain empire de ) établi & officiers de l'empire de Galilée, la chambre leur dé-
en la
chambre des comptes de Paris. C'est le nom que fendit de faire les cérémonies accoutumées à Tocca-
;
l'on donne, ôc le titre que prend la communauté des sion des gâteaux des rois. Henri III voyant que plu-
clercs des procureurs de la chambre dès comptes. Oii sieurs chefs usurpoientle titrede roi, Se eh abusoient
ne fait pas au
juste le temps auquel ces procureurscom- jusqu'à marcher dans Paris avec des gardes défendit
j,
mencèrent à avoir des clercs : on trouve qu'ils en qu'aucun de ses sujers prît dorénavant le titre de roi;
avoient déja en 1454, ce qui est prouvé par une or- Cette défense fit qivil n'y.eut plus de roi de la Bazo*
donnance de cette année, qui porte que les compta- che, ni probablement de Tempire de Galilée; mais la
bles feront ou feront faire par leurs procureurs ou Bazoehe conserva le titre de royaume Se la commu-
dires, leurs comptes de bon Se suffisant volume. Ces nauté des clercs desprocureursdela chambre, des comp-
clercs tenant entr'eux des assemblées Stf des conféren- res se maintint dans la possession, d'être appellée l'crn-
ces concernanr
leur discipline formèrent insensible- pire de Galilée., qui a eu, Se qui a depuis long-temps
,
ment une communauté, qui fut ensuite autorisée par pour chef protecteur , Se conservateur né de Tempire,
divers réglemens de la chambre des comptes, Se main- le doyen des conseillers maîtres des comptes. C'est dé
tenue dans Texercice d'une jurisdiction en dernier res- concert ayee ce .protecteur, que le procureur-généraí
sort sur ses membres Se suppôts. Le titre de haut & de la chambre des comptes a foin de faire observer
souverain empire donné à cette communauté quelque les statuts 8c réglemens de Tempire au sujet duquel
,
fastueux qu'il paroisse d'abord, ne se prend au fond
,
la chambre des comptes en a fair plusieurs en divers
que pour signifier qu'elle a jurisdiction sur ses temps. Le 22 décembre 1525, fur la requête des tré-
membres en dernier ressort ; 8e son chef ne prit le ti- soriers clercs de Tempire, afin d'avoir des fonds pour
tre ^'empereur, que parcequ'il étoit chef de la jurisdic- leurs gâteaux des rois, la chambre leur défendit d'en
tion des clercs. C'est dans le même sens que Ton di- faire pour cette année, ni autresjoyeufetès accoutumées,
soit autrefois le roi des merciers, le roi des violons à peine de privation de Tentrée, fiec. Le 8 janvier
, ,
011joueursd'instrumens,le roi de la basoche, 8cc. L'é- 1529 , la chambrefit taxe à un pârissier Se à un pein-
mulation qui se mit entre les clercs des procureurs de tre poùr ce qui leur étoit dû par un trésorier de Tem-
h chambre des comptes fie ceux des procureurs au par- pire. On trouve encore d'autres réglemens dans les re-
lement, fit, fans doute, que les premiers ne voulant gistres de la chambre des comptes. Les protecteurs
pasparoître inférieurs aux clercs des procureursau par- de j'empire de Galilée ont fait aussi divers réglemens
lement qui avoient donné à leur communautéle titre touchant Tétat Se administrationde Tempire. Les prin-
de , à leur chef le titre de roi, nommè- cipaux sont des années 1608 Se 1615 confirmés par
royaume , 8c ,
rent leur communauté le haut & souverain empire, fie des lettres du mois de seprembre 1675 Se renou-
,
velles par un autre règlement en forme d'édit du mois
leur chef
empereur. Pour ce qui est du nom de Galilée ,
donné à
cet empire, voici, selon quelques-uns, ce de janvier 1705.Ces sortes de réglemens sorit intitulés
qui patoît le mieux fondé. Il est certain, dit-on qu'il du nom Se des qualités du prorecteur qui commence
y avoit autrefois beaucoup de Juifs à Paris Se qu'ils
, ainsi : A tousprésens & à venir ,falut, fiec. le disposi-
occupoient principalemenr certaines rues ,où ils fai- tif porte, à ces causes, 8cc. <> nous avons par ces pré-
,
» sentes signées de notre main , dit , déclaré 8c or-
soient
commerce de diverses marchandises. C'est de-là
que k rue des Juifs celle de la vieille Juifverie, fiec » donné, disons , déclarons , ordonnons , voulons
, ,
°nt pris leur nom. Il paraît plus que probable que les » & nous plaît, 8cc. L'adresse du règlement est , Si
Juifs occupoient aussi la petite
rue de Galilée, qui con- amés 8c féaux chancelier 8c officiers
« mandons à iios
duit de la
cour du palais à Thôtel du bailliage , où ' » dudit empire, que ces présents articles de règlement
demeure à présent le premier président du parlement
; » en forme
d'édit, ils faflent lire, publier fie régistrer,
&il est évident fut ainsi nommée., icelui faire garder Se observer de
que cette rue ne » 8c le contenu en
que parcequ'elleétoit occupée par des Juifs,Se peut-être
» point en point , sans y contrevenir : révoquons ,
<" particulier par des Juifs Galiléens.L'enclos du palais,
» cassons Se annulons tous autres
réglemens où il se
dans lequelest
cetre petite rue, étoit un lieu d'asyte,Sc il » trouvera du contraire au
présent ; Se asin que ce soit
J" a Heu de croire chose ferme 8e stable à toujours nous avons signé
que les Juifs obrinrent du bailli du pa- •> ,
ais, nommé alors concierge, le terrein de la
rue de Gali- » cesprésentes, Seicelles fait contresigner par l'un des
ce3pour s'y établir.D'autrescritiques ne peuventgoûter secrétaires des finances dudit empire 8c sceller du
cette étymologie du nom de Galilée, Se
» ,
finit par ces termes ;
en donnent une » scel d'icelui. » Le protecteur
autre qui paroît assez naturelle. Ils prétendent, aprèsle donné à lan de grâce 6' de notre protection le...,,
S'ossàire de du Cange,au motGW/7«;<z,que Ensuite le règlement est signé par le protecteur, con-
tout bâtiment
i
J 2, GAL GAL
£re-signé par le secrétaire des finances, 8c plus bas par compagnie "quelques difficultés fur les finances,
p0Ut
le greffier. Pour T enregistrement de ces réglemens, entretenir le bureau pendant une demi-heure, êc aj0r
le procureur-généraldudit empire fait son réquisitoire il est. permis à tous les suppôts d'assister au conseil
-en. la chambre du conseil le^ la chambre des comptes , de dire leurs avis fur les difficultés, 011 d'en proposer'
l'empire y séant y 8c il inrervient arrêta ce sujet en la mais fans rang, ni séance avec les officiers de Tem!
même chambre du conseil. Le protecteur rend aussi pire. Le chancelier donne à un maître des requêtes
•quelquefois des arrêts, qui font proprement des ar- quelque question de finance pour entretenu Tempire
,
le jeudi suivant j Se le greffier
rêts du conseil d'en haut, par rapport à ceux de Tem- en fait mention surs0n
pire ; ils sont intitulés comme les édits, Se le dispo- registre. Les officiers de Tempire Se tous les suppôts
sitif est conçu en ces termes : A ces causes le protecteur 8e sujets célèbrent tous les ans dans la chapelle baíTe du
ordonne, fiec. Le dispositifdes arrêts rendus en la cham- palais le. 28 janvier jour de la mort de S. Charle-
, ,
bre de Tempire, est conçu ainsi : Le haut & souverain magne , la fête de Tempire. Il y a encore d'autres ré-
empire de Galilée ordonne , Sec. à la fin ,sait audit empire. glemens de police que Ton peut voir dans Tédit de
Les expéditions délivrées par le greffier, sont intitu- 1705, 8c dans un mémoire curieux fur ce sujet, impri.
lées : Extrait des registres de tempire. Les jugemens que mé dans le Mercure de France décembre 1739
rendent les officiers de Tempire, fur les contestations mier volume. Voyei a.uSì une ,observation sur ce, pre- mé-
qui surviennententre ses sujets Se suppôts,sont tellement moire dans le Mercure du mois de mars 174.0, & une
considérés comme de véritables arrêts, que quelques réponse à ladite observation dans le Mercure de mai
clercs ayant voulu en divers temps éluder les peines où I74i-
ils avoient été condamnés, Se s'étant pourvusà cet effet GALILEE , GALILEI, savant mathématicien, étoit
en différens tribunaux, même à la chambre des comp- de Florence, fie fils naturel de Vincent Galilei, noble
res, fans y avoir été écoutés, ils se pourvurent en cas- Florentin, dont nous parlons plus bas. Il avoit une
sation au conseil du roi ; Se sur leurs requêtes,, par violente inclination pour la philosophie pour les ma-
arrêt du conseil les parties furent renvoyées devant thématiques 8c pour Tastrologie. Après , avoir
vécu
messieurs du grand bureau.de la chambre des comptes, quelque temps , à Venise, il obtint
une chaire de pro-
comme commissaires du conseil en cette partie, pour fesseur à Padoue, où il enseigna pendant 18 ans,
avec
y juger les contestations. Suivant le dernier règlement applaudissement. Il fut depuis professeur dans Tuni-
•du mois de janvier 1705 en fotme d'édit, le corps de versité de Pise, où il fut appelle par le duc de Florence
Tempire est composé de , 15 clercs ;. savoir, le chan- son prince. On dir qu'érant à Venise il y vit une de
ces
celier le procureur-général, six maîtres des requêtes, lunettes que Jacques Metius avoit inventées en Hol-
,
deux secrétaires des finances, pour signer les lettres, lande Tan 1608 fie qu'il rêva avec tant d'application
un trésorier, un controlleur , un greffier, fie deux fur la disposition, de ce nouvel instrument, qu'il en lit
huissiers ; tous ces officiers sont ordinaires , 8c hon un semblable , la suivante. Galilée fut de Tacadémiede
servant par semestre. Lorsque le chancelier actuelle- Gli Lyncei, fie mathématicien du duc de Florence. H
ment en place, se démet, ou que sa place devient au- à fait de curieuses observations dans le ciel au
trement vacante, on procède à sélection d'un autre , sujet des taches du soleil ; de Saturne qui paroít
à la réquisitiondu procureur-général. Cette élection L rond Se tantôt ovale des changemensde Venus, sem-
;
se fait, tant par les officiers de Tempire, que par les blables à ceux de la lune ; des satellites de Jupiter, qui
autres clercs travaillant actuellement chez les procu- sont quatre étoiles qu'il découvrit à Tentour de cetie
reurs de la chambre. Les procureurs qui ont autrefois planète, Se qu'il appella les Astres de Médicis, fiec. Dès
possédé des charges de Tempire, peuvent aussi assister que Michel Moestlin lui eur appris Topinion de Coper-
à cette nomination Se y ont voix délibérative. Le nic touchant le système du soleil fixe 8c du mouve-
chancelier élu prend, des provisions du protecteur de ment de la terre , il Tembrassa8c rétablie par des rai-
Tempire 8c lorsqu'elles sont signées 8c scellées, il sons rrès-solides. Ce nouveau sentiment lui fit des af-
les remet, à un maître des requêtes qui en fait le rap- faires : il fut déféré pour ce sujetà Tinquisìtionde Rom:
,
en 1615. S'y étant rendu, on lui sit savoir les accusa-
.
port en cette forme. Le doyen de MM. des comptes,
Erotécteur prend place au grand bureau de la cham- tions intentées contre lui, dont la principaleétoit qu'il
, enfeignoit, comme une doctrine vraie, que le soleil
re des comptes , où il occupe la place du premier
(>résidenr. Le procureur-général de la chambre prend étoit au centre du monde fie. immobile fie que c'étoit
,
la rerre qui tournoit, même par un mouvement
a première place à droite fur le banc de messieurs jour-
des comptes. Le maître des requêtes chargé des lettres nalier, fiec. Cependant comme on vouloit, disoit-on,
du chancelier, en fair son rapport devant ces deux ma- le traiter avec douceur, il fut résolu dans une congré-
gistrats Tempire assemblé Se présent, mais fans sié- gation tenue en présence du pape Paul V le 2 5 février
,
ger. Le chancelier se présente, Se fait une harangue : 1616, que le cardinal Bellarmin enjoindrait à Galilei
ensuite il prend séance à côté du protecteur, Se se de renoncer à ce système ; que s'il refusoit d'obéir,il
, lui en seroìt fait un commandement exprès 8c dans les
couvre d'une toque, ou petit chapeau, de forme assez
•bizarre. Le protecteur Texhorre à faire observer les ré- formes ; fie qu'en cas qu'il persistât, il seroit mis dans
glemens ensuiteil est conduit à Tempire assemblédans les prisons le lendemain. Galilei fut averti par Bellar-
, min, après quoi il lui fut enjoint par le commissaire
Ja chambredu conseil, où il prête fermentesmainsdu
.plusancien des chanceliersde Tempire, mandés Se con- du sainr office de se désister. Il promit de ne plus Re-
voqués à cet effet : il fait aussi un discours à Tempire. Un fendre cette doctrine, ni de vive voix, ni par écrit,&
des privilègesdu chancelier c'est que lorsqu'il se fait fur cette promesse il fut renvoyé. Le cardinal Bellar-
recevoir procureur en la chambre , des comptes,, ses min lui donna même un écrit par lequel il déclaroit
provisions font scellées gratis en la grande chancellerie qu'il n'avoit été ni puni, ni même obligé à se rétrac-
de France. Il n'y a que le chancelier, les maîtres des ter , mais qu'on avoit seulement exigé de lui qu'il anan*
requêtes Se les secrétaires des finances qui aient voix donnât ce sentiment, 8c qu'il ne le soutînt plus à l'a-
délibérative, dans les assemblées. venir. Galilée tint fa parole jusqu'en i6j2 : mais cette
Tous les jeudis au
.matin Tempire s'assemble,après que MM. de la cham- année il fit imprimer à Florenceson Dialogua délie ait
bre des comptes ont levé : quand le jeudi est fête, on mastimefijleme del monde Tolomaicoe Copernicano, qui
,
s'assemble la veille. Les officiers de Tempire étant as- engagea Tinquisition à le citer de nouveau à Rome. "
semblés, vaquent'd'abord au jugement des procès Se y parut avec confiance ; on lui rappella ses promelicsj
différends d'entre les suppôts Se clercs : les opinions se 011
prétend qu'il se défendit mal, Se il fut condamne
prennent par ordre, en commençant par le dernier par un décret du 22 juin 1633 , qui fut signé parlc|'
reçu. Quand il n'y a rien à juger , ou après le juge- cardinaux. Galilée fit son abjuration comme s'il se M
ment, les maîtres des requêtes proposent chacun à la agi d'une erreur contre la foi, 8c il renonça à une y^
rite
,
GAL
rite physique qui n'est pas du ressort de Téglise, pìro-
GAL n
ávoit de la langue latine, qui lui étoit àussi familière
jnit de ne la plus tenir ni enseigner, Se Tabjura comme que la castillane. Ce surnom qu'on lùi donna est resté
une erreur Se comme Une hérésie. Galilée qui avoir alors à un hôpital quelle sonda Tan 1506, â Madrid, dit
-o ans, n'en
fut pas moins condamné à demeurer en encore El hofpi'tal de la Latina. Elle fonda aussi di-
prison aurant de temps qu'il plairoit aux cardinaux in- verses maisons religieuses. Plusieurs auteurs parient
quisiteurs ; mais ceux-ci se contentèrentde lè renvoyer très-avantageusement de Béatrix Galihdo. Le fameux
dans les états du duc de Florence, où il.eut en quelque Lopez de Vega ayant fait mention de François de Ra-
forte pour prison la petite ville d'Areetri ôc son terri- mirez célèbre les louanges de fa femme *, Se eh parlé
toire. C'est de ce lieu qu'il dédia par ùné lettre du 6
,
encore dans son ouvrage intitulé, Ltlaurier d'Apollon'.
mars 1638, le livre suivant au comte de Noailles. Di- Cette savante damé mourut le 23 novembre 1535. *
ijionítrazioni mathematiche intorno a due nuovescienre Jean Perèz de Moïa, de illust. Hisp. mulier. I. ^} c.48;
nttenenti alla mecanica; & imovimenti locali, i/z-40 à Gilles Gonçalez Davila hist. Salamant. lib. k,
5 , c. 22;
Leyde en 1638. Galilée mourut en 1642, âgédeplíis de Paul de Ribere', glor. immort, délie Done liv. 13. Ni-
78 ans,Se fut inhumé dans le monastèrede sainte Croix, colas Antonio biblióth. hisp. &c. ,
possédé par des religieux de Tordre de S. Françoisà Flo- GALINDO, , cherchei PRUDENCE,
évêque de
rence. D. Bernard de Mqurfaucon ,- de- qui nous titons Troyes.
cette circonstance, parle ainsi de Galilée : Italicorum GALIOTE DE GOURDON GENOUILLÀC,nom.
ìiujusseeculifacile princeps Gatiloeiis qui dire diuque ve- mée en religion la mère de Sainte-Anaà,.réformatrice
& compulfus abjurare
, multis ìnvifus
docìrinarn, de Tordre de S. Jean de Jérusalem eh France Se prieuré
xatus , à
obiit. Galilée a composé d'excellens Ouvrages outre du monastère de Beaulieu, étoit fille dé Louis de Gour-
,
celui dont nous venons de- parler. Nunciùsfydereus. don de Genouillac comte de Vaillac, Se d'Anne de
L'Ufoldelcompaffogeometricoémilitare. Dife^a contro Montberon, fa première , femme. Elle naquit le 5 jour
Betldissar Copra. Discorso intorno le cosesulíacqua. Dì- de novembre 15 S 0, Se fut nomméeGatioteaU baptême*
inollranone délie machie Solari. Dialoghi de Sifiemi de en mémoire de Jacques-Galiot de Gourdoh de Genouil-
Tolomeo & di Copernico , qu'on a traduit eh latin fous lac grand écuyer de France. Elle n'avoit
que cinq inóis,
,
le titre de Systema Cofmicum, &c. Galilée avoit un fils lorsque pour Télever hors du inonde oh la *mit chez
nommé Vincent, qui ne dégénéra pas du savoir dé les religieuses de Tordre de S. Jean de , Jérusalem,
du
son pere. C'est lui quia le premier appliqué le pendule monastère de Thôpital de Beaulieu. Dès Tâge de sept
aux horloges ; invention à
laquelle 011 doir la perfec^ ans 011 lui donna Thabit de cet ordre ; 8t elle fit fa pro-
tion de Thorlogerie. Son pere est Tinventeur du pen- fession, lorsqu'elle eut atteint Tâge de douze ans, ou
dule simple,dont il se servit utilement pour les obsef environ. Elle n'avoit que quinzeou seize ans, lorsqu'on
r
vations astronomiques; il eut même la pensée de Tap- la. fit coadjutricede la prieure du monastéte de Beau-
pliquer aux horloges; màis il ne Texécuta pas,'• 8e en lieu. Quelques années après en étant prieure, elle en-
laillà Thonneur à son fils qui en fit l'essai à Venise, treprit d'y mettre la résonne fur le modèle de lá ré-
Cette invention , fut dans la fuite perfection- ,
gularité des filles de la congrégation de sainte Claire :
en 1649.
née par M. Huygens. Les ouvrages de Galilée ont été ce qu'elle exécuta heureusement, étant âgée d'envirari
recueillis en 3 volumes i/2-40, imprimés à Florence en 25 ahs; fie continuad'animer les autres religieuses par
1718. On y trouveune bonne vie de cet hommecélè- son exemple jusqu'en 1618 qu'elle moUrut, le jour
bre. On a dix-neuf de ses lettres dans le recueil inti- de la fête cle S., Jean-Baptiste,patron
, de son ordre. L'há-
tulé, Lettere dUomini illuflri, imprimé à Venise én bit des religieuses de Tordre de S. Jean de Jérusalem
1744. On en a quelques autres dans
le recueil de Bu- est une soutane ou robe, avec un manteau hoir, 8t4
lifon. * Fabius Longanilla epist. ad Janfen. GodeaU, sur le devant du, manteau du côté gauche, à Tendrait
,
histoire de Féglise tornel, l. z, p. 230. Vossius, de ma- du coeur, il y a une croix de toile blanche à huit poin-
,
them. Lorenito Crasso, elog. dhuom. letter. p. 1. Janus tes. Leur manteau fait comme une demi tunique, se
Mcius Eryihrxus Pinacotk. I. irnag. illust. cap. 153. ferme au col avec deux cordons de foie blanche 8c
Ghilini, theat. d'uom., letter. &c. Voyez le Diarium noire. Leur voile est noir comme Thabit. Avant que
halicum p. 354. Riccioli, Almagesti novi, t. -i--j- pane Sofiman II eut pris Tisse de Rhodes aux chevaliers de
poster, t. IX,sei7. IV. c. 40. Le Clerc, biblióth. du Ri- Cet Otdre en 15 21, la robe des religieuses étoit rouge j
thelet, p. 6y 70. ôe leur voile blanc ; mais depuis cette perte, pour niar-
, Ce
GALILÉENS. nom, qui est le hom du peuple quer leur deuil, elles ont changé la couleur de leur
qui habitoit la Galilée a été dónné par quelques' an- robe 8c de leur voile. Voye^ GOURDON. * Hilarion
,
ciens à une secte prétendue des Juifs ; mais il y a de de Çoste, des dames illustres.
fapparencequ'ils se sont rrompés Se qu'ils ont pris une GALISTEO, bourg qui avoit autrefois titre de du-
,
nation pour une secte. * S. Justin, dial. cumTriphone. ché.Il est daiìs TEstrémadured'Espagne, près de la ville
Du Pin ,-bibl. des aut. ecclefi III premierssiècles. de Coria. * Mari, diction.
GALILEI ( Vincent ) pere du célèbre Galilée, étoit GALITE, ou Gàlàta , iste d'Afrique. Elle est dans là
un gentilhomme Flotentín, savant dans les mathéma- mer méditerranée, à dix lieues de Tiste de Tabarca, 8c
tiques 8c particulièrementdans la musique. On a de de Tembouchure du Guad il-Barbar. Cette ifle qui ri'a
,
lai
un ouvrage écrir en italien , 8c divisé en cinq dia- pas plus de dix lieues de circuit, est Tancienne Jalete ,
logues
, touchant la musique ancienne 8c nouvelle. ou peut-être Tancienne MgimurusC<îAMÂe/z.*Baudrand.
E'ouvrage est estimé, fie Joseph Blancaniis jésuite GALIZON( Gatieh de ) docteur de Sorbonne ôe évê-
,
Italien, le juge nécessaire pour rétablirla musique des que d'Agatople, étoit petit-fils de Gaffion Gâlizon', pré-
«ìciens, 8c corriger celle des modernes. Vincent fit sident au présidial de ChâteaU Gontier en Anjou, de^-
instruite son fils, quoiqu'illégitime, comme s'il eût puis conseiller d'état en 1658 8c maître des requêtes
,
été son enfant
propre : mais iï ne put jamais lui don- de Thôtél de la reine mère. Le pere de Gatìen Galizoh
net le goUt qu'il aVoit lui-même pour la musique. M. fé nommoit aussi Gatien ; 8c fa mère Magdeléne le
Descartes confondu plusieurs fois le
a pere avec le fils. Loyer, étoit fille de Jacques le Loyer conseiller au
GALINDIE, provincedu royaume de Prusse. Elle présidial d'Angers, fie homme rrès-savaiit. , Gatien
Gâ-
«ft entra la Sudavie, la Pomefanie8c la Mazovie. Le lizon fUt pieux dès son enfance, Drieu ayant exaucé les
bourg Ortelsbourg
eh est le seul lieu de quelque con- voeux que fa mère avoit faits lorsqu'elle en étoit en-
sidération.
* Mati, diction. ceinte pour la conservationde son innocence. Il avóit
,
GALINDO ( Béatrix ) de SàlairiahqUe en Espagne
, une grande dévotion à la sainte Vierge 8c à S. François
«it demoiselle de la reirie Isabelle de Castille, 8c de Sales, Se il les prioit souvent dans íe secret, pen-
'pousa François Ramirez secrétaire du roi. On la sur- dant que les enfans de son âge se divertissoieht. Il s'ap-
koirmìa laLatina)
pour marquer Tintelligence qu'elle pliqiia d'abord à la jurisprudence; 8c il n'avoit éneorë
Tom V, Parfit IL E
34 GAL CAL
•que vingt ans lorsqu'il prit le bonnet de docteur en GÂLLA sainte veuve cherche^ GALLE.
, -,
droit. Mais M. lé Loyer son oncle, chantre de Téglise GALLAND ou GALAND -, dit Galandius ( Pierre}
de S. Martin de Tours,voulant le faire étudier en tïiéo-' principal du collège de Boncour à Paris, 8c chanoine
îogie, Tenvoyaà Paris dans la communautéde M. Gar- de Notre-Dame , étoit d'Aire en Artois. Il savoit les
-deau, curé de S. Etienne-du^Mont; Se après avoir pris langues, les belleslettres, la théologie, fie fut eh grande
ïe bonnet de docteut en 1688, il vint à/Tours. M. Te estime sous le règne de François I, qui Thonora d'une
-Loyerl'avoit fait pourvoir de fa chantrerie fie d'un ca- bienveillanceparticulière. Galland eut aussipart à l'ami-
nonicat dans la même église^ 8c M.Galizon eut un égal tié de Turnebe-, qui fut son disciple, de Budé, de
ïbin d'être-fort assidu à Toffice, qu*il regarda comme Varable , de Jacques Tusan-, de Latomus fie des plus
son devoir principal, fie d'emplóyertous lesintervales, savans hommes dé son temps. Il mourut en 15 5 &
9
que cet office lui- laissoit libres , à étudier avec appli- laissa divers trairés de fa façon ; comme Oratio de Fran-
I
cation Técriture-sainte, les Pères de Téglise fie This- eifei taudibus. Scriptoresde agròrum limitibus, InQuin*-
,
tòire ecclésiastique. Epuisé par cette étude assidue, il tilianum argumenta. Oratio pro Aristotele & Parisiens
fut obligé de retourner à Angers pour y respirer son air schplaí contra Ramum.Un de ses neveuxnotttméGUIL-
'natal, fie il y fut guéri de la fièvre par la vertu, dit-on, LAUME Galland 8c qui étoit un homme d'érudition
>
d'une terre qu'un chevalier de Malte lui donna sous le suc après lui principal du collège de Boncour. Ge Guil-
Tiorn de terre de S.Paul, parcequ'il prétèndoit qu'elle laumeGalland eut aussi pour successeur dans la .même
étoit tirée d'unagrotte où la tradition du'pays vouloir principalité son neveu Jean Galland.Une histoire ma- -
ApôtijHfe sue arrêté.Quoi qu'il soit, M. Ga- nuscrite qui est dans Ta bibliothèque du roi,
que ce S. en marque
lizon ne Crut devoir fa guérison qu'à ce S. Apôtre après que ce dernier mourutau mois de juillet de l'an 1612.
=Dieu; 8c il en conclut fort sagement qu'il devoit en-1 Elle ajoute qu'il avoit été ami de Ronsard, 8c qu'il fut
^ore plus travailler à conformérsa vie à la sienne. Dans enterré dans Téglise de sort collège. * La Croix du
ce dessein il alla à Paris , ôc s'y logea chez MM. des Maine, biblióth.franc. Turnebè, advers. lib, 2, cap. 1
Missions étrapgeres, jusqu'à £e que M. Milon évêque & lib. 8, cap. 12. Le Mire, descript, fiec, XVI. Valere
de Condom Teùt engagé de travailler dans son diocèse. André, bibl, belg. Du Boulai, hist. univ. Paris. &c.
M. Galizon y étoit en 1694, & il y sit imprimer quel- GALLAND ( Auguste ) pracureur général du domai-
ques ouvrages, entr'autres un recueil latin de quelques ne de Navarre , 8c conseiller d'état, acquit une con-
lettres des papes, 8c autres monumens ecclésiastiques nòissance très-étendue des droits du roi, fie de toute
tirés de S. Martin de Tours. Çe recueil parut à Tours notre histoire, ainsi qu'on se voit par ceux de ses
pièces qu'il contient regardent ou-
en 1694, i/z-8 ". Les en vrages qui ont vu le jour. Un des plus célèbres est ce-
particulier le droit canonique 8c la puissance ecclé- lui qu'il a écrit contre le franc-alleu fans titre, prétendu
siastique. En 1708 le 28 octobre , il fut sacré évêque
par quelquesprovinces de droit écrit, auquel il joignit
d'Agatople par feu M. le cardinal de Noailles : il avoit les loix données au pays des- Albigeois par Simon,
alors 5 o ans. Il partit peu de tempsaprès pour la Perse, comte de Montfort. La première édition de cet
ouvrage
où il eut plusieursaudiences favorables du grand Sophi, '-.fut faite à Paris en 1629 : mais en 1637 l'auteur le
il
fie en obtint un édit en faveur des missionaires ,
con- : donna plus ample d'un tiers, fie y joignit des titres fort
tre ses fchifmatiques. Mais fa mort arrivée trop tôt, rares. II publia en la même année 1637, i/2-40, plusieurs
arrêta le bien que Ton espérait par son ministère. Il; petits traités des anciennes enseignes ôc étendards dé
mourut à Ispaham, capitale de Perse, le 22 de seps France , de la chappe de S. Martin, de Toffice du grand
tembre 1712. Pendant qu'il étoit à Tours il servit uti- sénéchal, de Torirlamme, de la baniere de France, &
lement M. l'abbé Gervaise dans la correction de fa vie de la cornette blanche. On ne sait pas précisément Tan-
de S. Martin de Tours, qui parut in-4s* en 1699, 8c née que eét auteur est mort. On croit que ce fut vers
qui a été fortement attaquée par D. Badier, bénédic- 1644. Du moins il est certain qu'il n'étoit plus
tin de la congrégationde S. Maur. * Mém. du temps. ,
monde en 1645 lorsque Caseneuvedonna son Instruc-
au
GALLA, fille de Tempereur Valentinien fie de Jus- tion pour le franc- , alleu de la province
de Languedoc.En
,tine fut mariée Tan jSôàTheodose, fie fut mère de 1648 son fils, pere de Tciraroire, publia ses mémoi-
Galla, Placidia, dont on va parler, 8c de Gratién, mort res pour , Thistoire de Navarre 5c de Flandre. garde
On
jeune- Philostorge dit qu'elle étoit Arienne ,' fie il est aussi en diverses bibliothèques 8c particulièrement
vrai que sa mère Tavoit fait élever dans les principes de dans celle des missions étrangères , à Paris très-
Parianisme. Elle mourut en couches à Constantinople, grand nombre de généalogies dressées , un
par AugusteGal-
vers le mois de mai de Tan 3 94. land. On y trouve entre-autres celles des familles nobles
GALLA PLACIDIA, fille de Theodose le Grand fie de Paris. Un autre ouvrage d'Auguste Galland, qui mé-
de Galla, suivit Honorius son frère en occident, ôc ,. rite d'être connu est son Discours au roi furla naissance,
après s'être trouvée aux deux sièges de Rome par Alaric ancien état, progrès 8c accroissement de la ville de la
roi des Goths , elle tomba en 4I0 au pouvoir de ce Rochelle, Sec i/2-4", '6*8 8c in-2°, 1629. Ce dis-
prince, qui la tint long temps comme en otage. Ataul- cours est aussi ,imprimé à la fin , du treizième
tome du
phe successeur d'Alaric Tépousa au mois de janvier de Mercure françois. C'est ce que dit M. Tabbé Lenglet,
l'an 414 à Narbonne, fie Tannée suivante elle accou- page 168 du tome IV de fa Méthodepour étudier l'his-
cha d'un fils, qu'on nomma Théodose, mais qui mou- toire, derniere édition. Nous n'avons Tédition
vu que
f ut aussitôt. Ataulphe ayant été assassiné peu après , i/2-80 du Discours : elle ne porte aucun nom d'auteur.
Sigeric qui lui succéda traita indignement Galla Pla- Nous en rapporterons le titre entier qui fait con-
cidia ; mais Vallia successeur de Sigeric eut plus d'é- . noître Toccasion fie le sujet , en
: » Discours au roi fur la
gard pour elle fie la rendit à Honorius, qui la maria naissance, ancien état, progrès 8c accroissement de
, »
au mois de janvier 417, à Constance alors patrice, fie » la ville de la Rochelle : pour montrer que ladite ville
depuis César. Les fruits de ce mariage furent Justa est naturellement submise à la souveraineté du royau-
»
Grata Honoria, qui se déshonora par fa mauvaise con- » me ; que la propriété d'icelle, 8c tous droits qui en
duite fie Placidius Valentinianus autrement Valen- » dépendent, appartiennent rois à titre légitime ;
, , aux
tinien III. Après la mort de Constance arrivée en 421 » 8c que les prérogatives fie privilèges'accordés aux
,
ayant encouru la disgrâce d'Honorius, elle fut chassée » habitans, sont concessionsgratuites 8c bien faits. Pour
de Ravenne, ôc se retira en 423 à Constantinople: >» en outre convaincse de mensonge le manifeste public
mais Tannée suivante Théodose le Jeune la renvoya » squs le nom de la Rochelle, en ce qu'il suppose le
avec son fils qu'il fit César, fie prenant en main le gou- » roi Louis XI avoir par sexnient confirmé leídits pri-
vernement de Tempire d'occident, elle se fit estimerpar » viléges, ôc à genoux devant le maire de la Rochelle ; »
sa prudence ôc par sa piété. Cette princesse mourut le à Paris, chez Etienne Richer, 1629 i/z-8°, de 160 pag.
17 novembre"de Tan 450 , âgée au moins de 60 ans. Ce discours contient bien des choses curieuses & iatéí
'* Banduri, numfm. imp. rom. ressantes.
GAL GAL 3S
GALLAND ( Antoine ) de Tacadémie royale des ins- depuis la mort de M. Foucault, dans le cabinet du duc
criptions Se belles lettres, né en 1646, à Rollo, petit de Parme. Pendant son séjour à Caen, M.Galland com-
bour<r de Picardie , à six lieues de Noyon, de parens posa plusieurs petits ouvrages dont quelques-uns ont
fort pauvres, commençases études au collège de Noyon été imprimés en cette ville, comme un traité de l'ori-
par la
libéralité du principal Se d'un chanoine de la ca- gine du caffé traduit de Tarabe Se trois 011 quatre ser-
thédrale. Ces deux protecteurs lui ayant été enlevés par ,
ties fur quelques médailles du bas empire : ce fut-là
la mort, ií revint chez fa mère âgé de 13 à 14 ans ( il encore qu'il commençala traduction des contes arabes
avoit perdu son pere à 4 ) chargé d'un peu de latin connu sous le nom des mille & une nuits j dont on a
,
de <rrec Se même d'hébreu, mais fans secours capable douze volumes imprimés. Il fut admis en 1701 dans
de lui faire poursuivre ses érudes. Sa mère Tobligea ; Tacadémie des inscriptions 8e belles lettres\ : Se étant
d'apprendre un métier : il s'y appliqua pendant envi- revenu à Paris en 1706 , il fut, jusqu'à sa rhort, très-
ron iin an ;
mais dégoûté de cet état, Se entraîné par afíìdu aux assemblées de cette académie. Il est mort le
le août naturel qu'il avoit pour les lettres, il vint à Paris i7février 1715 âgé de soixante Se neuf ans. En 1709
, professeur royal
où ayant trouvé accès auprès du sous-principal du'col- il avoit été nommé en langue arabe.
léae du Pleslìs, celui-ci lui fit continuer ses études Outre les ouvrages dont nous avons parlé Se qui sont
& le donna ensuite à M. Petitpied, docteur de Sor-
, sortis de fa plume en tout ou èn parrie , on trouve
,
bonne chez qui ii se fortifia dans la connòissance de encore dans les mém. de Trévoux quatre pièces de fa
rhébreu Se des autres langues^orientales, pour,lesquel- façon : 1. Lettre fur deux médailles de Gratien, 1701
les il avoitbeaucoup d'attrait 8c de disposition. De chez juillet. 2. Observations fur une médaille grecque de
M. Petitpied il passà au collège de Mazarin qui n'étoit Caracalla, 1701 septembre. 3. Lettre contenant la dé-
pas encore en
plein exercice ; mais ayant été peu de couverte d'une médaille antique du tyran Amandus,
temps après produit chez M. de Nointel nommé à Tam- Se la description de quelques autres médailles curieux
baflade de Constantinople celui-ci l'emmena avec lui ses, 1701 novembre. 4. Lettre à Toccasion de la let-
,
pour tirer des églises Grecques des attestations en forme tre latine de M. More! fur ses médailles consulaires,
furies articles de leur foi, qui faisoient alors un grand 1701, février 8c juillet. Les mémoires de T'académie des
sujet de dispute entre MM. Arnaud 8c Nicole Se le inscriptions contiennent aussi plusieurs pièces de fa fa-
,
ministre Claude. M. Galland accompagna donc M. de çon : savoir ì.L'histoire de la trompette Se de ses usa-
Nointel à Constantinople ; aux Eschelïes du levant 8c ges chez les anciens, t. 1 ,p. 104. 2. Explication d'une
dans tous les lieuxoù cet ambassadeur se transporta ; fie médaille singulière d'Helene p. 248. 3. Discours fur
,
par-tout il fit fa moisson qui consista en inscriptions quelques anciens poètes Se quelques romans peu con-
qu'il copioit, en monumens divers qu'il desiìnoit, 8c nus, t. z,p. 728. 4. Explication d'une médaille grec-
que souvent
même il enlevois, en attestations fur la que de Marc-Antoine Se d'Octavie, t. 3 ,p. z io. 5. Ex-
créance des églises Grecques ; 8c étant revenu à Paris plication d'une médaille grecque de Néron, t. 3 ,p. z 15.
en 1675
il y sit connòissance ávec MM. Vaillant, de 6.íExplication d'une médaille d'Auguste, dans le /. 7 de
Carcavi 8c Giraud, à Taide de quelques médailles qu'il l'hist. crit. de la rèpub. des lettres, p. 1 .Enfin on a encore
avoit ramassées. Ces trois curieux Tengagerent dans un de M. Galland 1. Trois lettres touchant la critique de
second voyage au levant, d'où il rapporta Tannée sui- M. Guillet, fur le voyage de Grèce de Jacob Spon.
vante beaucoup de médaillons qui ont passe dans le Elles sont imprimées dans la réponse de M. Spon ; 3
cabinet du roi. En 1679 il fit un troisième voyage qui Lyon, 1679 i/2-12. 2. Lettre touchant Thistoire des
fut bien plus long que les deux autres. Les dix-huit pre- quatre Gordiens, prouvée par les médailles ; à Paris,
miers mois il voyageoit aux dépens de la compagnie 1696. 3. Lettre touchant quatre médailles antiques,
des Indes ; après ce terme ce fut aux dépens de M. publiées par le P. Chamillard ; à Cab'n 1697 in-ix.
Colbert, Se après la mort de ce ministre, M. le marquis Lettre toucharíìÉk. nouvelle , d'une mé-
explication
4.
de Louvois Tobligea à continuer encore ses courses Se daille d'os du cabinet du roi à Caën, 1698 in-11.
ses recherches sous le titre d'antiquaire du roi. Pen-
,
5. Lettre fur le même sujet, imprimée dans le jour-
dant ce long voyage, M.Gallandapprit à fond Tarabe, nal des savans, du 15 août 1705. 6. Observations fur
le turc fie le persan, fie fit quantité d'observations sin- quelques médailles de Tetricus le pere Se d'autres
gulières. Etant revenu à Paris, M. Thevenot, gardï de tirées du cabinet de M. de Ballonfeaux ; à,Caè'n ,1701
la bibliothèque du roi, l'employa jusqu'à sa mort qui i«-8°. M. Galland a laissé auflì plusieurs ouvrages ma-
arriva quelques années après. M. d'Herbelot étant mort nuscrits dont on peut voir le catalogue dans Yhistoire
pendant le cours de Timpreffion de fa bibliothèque de l'acad. des inscript. & belles let. tome II, page 54 à
orientale, M. Galland continua cet ouvrage tel que la fin de Téloge de M. Galland dans le t. VI des mem.
,
nous Tavons, ôe en fitia préface : il eut part aussi au du P. Niceron ,p. 195 , Se dans le tome V des Lettres
Menagiana, dont le premier volume parut en 1693 sérieuses & badines.
& le second en 1694, Se Ton croir que c'est lui qui a
, GALLARD, ckerchei GALARD.
fourni tous les matériaux du premier volume. Il avoit GALLARDON, petite ville de France, en Beausse
déja donné une relation de la mort du sultan Osman & fur le ruisseau de Voife au pays Chartrain, fie à qua-,
du couronnement dusultan Mustapha traduite du turc ,
, , tre lieuesde Chartres, au levant, en allant vers Paris.
& un recueil de maximes & de bons mots tirés des ouvra- GALLARS ( Nicolas des ) l'un des ministres qui assis-
ges des orientaux. Pendant que M. Galland étoit à Paris, tèrent au colloque de Poissi , exerça quelque temps le
en 1705 M. Foucault, alors intendant de Caen, pro- ministére,Se se retira à Genève,oùil s'attacha très étroi-
fita du loisir des paysans de Vieux, à deux lieues de
tement à Calvin. Il a publié une édition de S. Irénée
cette ville Se les employa à continuer la découverte à Genève, en 1570, une apologie de Farel, Sec. * Gef-
,
d'un grandédifice romain, dont il avoit déterré depuis
deux
• ner, biblióth. Beze, hist. eccléf t. z. Bayle , dict. crit. .
ans une partie considérable. On y trouva envi- G ALLAS, ou GALLANES, peuples d'Afrique qui
, la
ron deux cens médailles de toute grandeur du haut demeuraient autrefois fur les côtes orientales vers
& du bas empire, que M. Foucaultdonna à ,examiner
mer des Indes. Us attaquèrent le royaume de Bali 5 en
a M. Galland, lorsque cet habile antiquaire fut re- 1537, Se ont fait depuis de grands ravages parmi les
tourné à Caen. Parmi ces médailles, il s'en trouva une Abyssins, qu'ils auraient même.entièrementsubjugués,
grecque de Tempereur Diaduménien frapée à Ephèse, fans leurs montagnes inaccessibles. Les Gallas ont au-
représentant cet empereur d'un côté, ,
Se de l'autre le tant de femmes qu'ils veulent. Il n'est pas permis parmi
philosophe Héraclite. M. Galland expliqua
cette mé- eux aux jeunes gens de se.couper les cheveux, avant
daille par
une dissertation savante qui n'a été impri- que d'avoir tué un ennemi, ou une bête farouche. Pour
mée qu'en 1739 dans le Mercure de France au tome
du mois de mai. On assure , montrer le nombre des ennemis qu'ils ont tués, ils
que la médaille est passée leur coupent les parties viriles, qu'ils comptent ensuite
, Tome V. Partie II. E ij
36 GAL GAL
à la vue de toute Tarmée, fie ils partagent le butin éga- en latin Cambria. Ce pays a eu autrefois ses petits pria.
lement. Ils vivent de lait Se de chair crue, Se n'ont ces ; 8c depuis qu'il fut soumis aux Anglois sous
d'autres richesses que du bétail, qu'ils mènent avec Henri III, roi d'Angleterre les fils aînés de leurs ,
, rois
eux, soit en paix , soit en guerre. Quelques- uns s'y ont porté le titre de princes de Galles. EDOUARD fils
font fait chrétiens en fréquentant les Abyssins. Ils se du même HENRI III, est le premier qui Tait eu. On ,pré-
circoncisent comme eux. * Ludolf, hist. JEthiop. lib. i. tend que la principauté de Galles comprend le pays
cap. \6. des anciensDemetes, desOrdovices, fie des Silures, ón
GALLE ( Sainte ) étoit fille du patrice Symmaque la divisoit en trois parties. Aujourd'hui la rivière de
le jeune, l'un des premiers hommes de son siécle. Elle Doweye la sépare en deux, qui sont Galles septentrio-
fut mariée fort jeune ; 8e ayant perdu son mari la nale 011 Norwales; Se Galles méridionaleou Soutirea-
,
les. Chacune de ces parties est encore divisée en six pro-
première année de ses noces, elle ne voulut point pren-
dre un second engagement, Se ne s'occupa plus qu'à vinces ou comtés. Ceux de la première, sont 1. Flint,
se rendre agréable à J. C. par toute foire de vertus. avec une ville de ce nom, Saint-Asaph , Caënvis, &c.
Elle se servir de ses grands biens pour se faire des amis 2. Denbigh,dont la capitale est une ville de ce nom, &
auprès de Dieu, en assistant ceux qui étoient dans le Ruthyn, Âberconwai, Sec. 3. Caërnarvan qui est aussi
besoin. Saint Fulgence évêque de Ruspe en Afrique, une ville , Se où l'on trouve encore celle de Bangor,
eut pour elle une estime toute particulière ; fie de Texil qui a eu autrefois une abbaye célèbre. 4. Merioneth,
où il avoit été relégué par les Vandales, il luiécrivit où sont, Harlech Bala Aberdoni Barmouth, &c.
, , ,
plusieurs fois pour la soutenir fie Tanimer dans fa 5. Montgomeri, avec une ville de ce nom , Se Lanwil-
pénitence. Nous avons encore une ample lettre de ling, Lanyldos, Sec. 6. Anglesci, qui est une iste, où
ce saint à la veuve Galla, où il la console [de la mort sont Aberfraw, Beaumaris,Newborough, 8cc. Les pro-
de son ami, Se lui donne d'excellens avis pour deve- vinces ou comtés de Galles méridionale011 Southwal-
nir une veuve vraiment chrétienne. Cette lettre est la les sont 1. Cardighan avec une ville de ce nom,
, ,
deuxième des lettres de S. Fulgence, dans Tédition des outre Lambeder, Sec. 2. Pembrock, qui est aussi le nom
ouvrages de ce saint, de Tan 1684 i/2-40, à Paris, chez d'une ville, Se qui renferme celles de S. David, de
G. Defprez. Galla profita de ces conseils, avança de Newporr, fiec. 3. Glamorgan, où sont Cardiss, Landais,
jour en jour dans la vertu ; fie après que Dieu eut achevé Aberavon, Swansei. 4. Radnor, ville, Knigton, &c.
de la purifier par des maladies longues 8c douloureu- 5. Brecknock, qui est auffi le nom d'une ville avec
ses il mit fin à fa pénitence par une sainte mort, vers ' celles de Bealt, Hai, fiec. 6. La ville Se comté de, Cacr-
,
le milieu du VI siécle. Sa fête se célèbre le 5 octobre. marden, où sont encore Albermarle Kidwellei, &c.
* Voye^ la lettre de S. Fulgence citée dans cet atticle ; Quelques géographes mettent le duché , dô .
Montmouth
8c S. Grégoire le grand qui en parle avec beaucoup la
dans principauté de Galles, mais il en a été sépare
d'éloges dans ses dialogues, t. 4, c. 13. fiar Henri VIII. Les habitans de ce pays, dits les Gal-
GALLE en latin Galloeus ( Théodore ) étoit fils de ois, ont une langue différente de Tanglois d'où est
,
Philippe Galle, natif d'Harlem , dessinateur, peintre, dérivé le bas breton. Tout ce pays est rempli, de mon-
8c graveur habile qui après avoir travaillé pendant
, tagnes, Se est très-mal peuplé. Cherche^ANGLETERRE,
près de 5 o ans, mourut en 1612. Théodore né à An- * Speed Se Camden defeript. Angl. Du Chêne, his-
,
vers , grava auffi un grand nombre de portraits d'hom- toire d'Angl.
mes illustres, fie de monumens antiques ; ôc entr'au- IJ^P" GALLES ( le nouveau pays de ) contrée de TAmc-
tres un recueil qui fut imprimé en 1606 à Anvers , rique septentrionale. Les Anglois ont voulu donner le
avec les remarques de Jean Faber de Bamberg. Il y a nom de pays de Galles à cette contrée qui est partagée
eu encore un Corneille Galle, bon,,graveur Flamand , par le détroit de Hudson. Ils ont appelle le pays situé
qui a vécu jusque vers le milieu diPKVI siécle. * Swer- au nord de ce détroit New-Northwalles, 8c ce qui en
tius, Athènes belg. est au midi New-Southwalles.Ce dernier s'appelle fur
GALLE ( Servat) auteur d'un grand ouvrage fur les les cartes la Terre de Labrador ; 8c on nomme Iste k
livres sibyllins, où il ramassa tout ce qu'on peut dire Jacques Tiste qui borde le détroit de Hudson vers le
de plus fort fur cette matière, mourur à Campen en nord. * ,La Martiniere, dict. géogr.
Hollande vers la fin de 1709. Il avoit commen é peu GALLES, peuples d'Afrique, cherche^ GALLAS.
avant fa morr une nouvelle édition de Minutius Félix , GALLESIO ( Augustin) die Gallesius de Boulogne,
fie il en avoit auffi presque achevé une de Laitance. U vivoit en 15 70, Se enseigna la philosophie à Pise, &
laissa le soin de ce dernier à un de ses amis de Campen. à Boulogne. Il composa divers traités, Se entr'autresun
* Mercure, avril 1710. intitulé, De terres motu, imprimé en la même ville de
GALLEGOS ( Manuel de ) poëte Portugais dans le Boulogne en 1571. * Alidosius, de script. Bonon.M-
XVII siécle, mérita les éloges de Lope de Vega Carpio, maldi, biblióth. Bonon.
qui Tappella l'Orphée de Portugal : il publia en 1628 GALLET fameux joueur de dez, dont plusieurs de
, parlé étoit, selon Tabbé Mé-
un poëme héroïque de la guerre des géans contre Ju- nos poctesFrançois ont ,
piter Se composa quelques autres poésies, dont on n'a nage , d'une famille de Chinon en Touraine. Ulrie ou
imprimé, Hulri Galet, maître des requêtes de Grand-Gousier, en
que le Templo de memoria, en Thonneur du
duc de Bragance.Il mourut à Lisbonne le 9 juin 1665. étoit auffi ,' selon le même. On prétend que le joueur
* Bibliothèque Portug. manuscrite. avoit fait bâtir à Paris Thôtel de Sulli dans la rue S. An-
GALLEGOS, ou GUALLEGUEL.Vallesci, Galliai, roine. M. Brossette le dit dans ses notes fur les satyres
Galldici : ancienspeuples d'Espagne. Ils occupoient la de M. Boileau Despreaux,fat. 8 vers 81 ; mais dans
Ï>artie septentrionaledu Portugal, avec toute la Galice,
, de Régnier lestuy-
celles qu'il a faites fur les oeuvres
aquelle a conservé leur nom. * Baudrand. rique, il avoue qu'il s'est trompé. Il convient que c'est
GALLEMANT ( Jacques ) docteur de Paris, fut le le duc de Sulli,surintendantdes finances sous HenrilV,
premier supérieur des carmélites en France conjointe- qui avoit fait bâtir ce bel hôtel. Il est vrai que Gallet
ment avec André Duval. M. Gallemant avoit été pen- avoit une maison auprès de cet hôtel, dans laquelle
dant plusieurs années curé d'Aubervilliersprès Paris. Il étoit un cabaret que Ton appelloit aussi thôtel de Sidb,
mourut à Besançon la nuit de Noël de Tan 1630, âgé ôc que ce joueur vendit pour payer ses créanciers, &
de 72 ans. c'est ce qui a trompé Tabbé Ménage. Gallet vivoit à\
GALLES, pays Se principauté d'Angleterre, dans la temps de Régnierqui en parle ainsi, satyre 14, vers 3 ;
parrie occidentale du royaume, en étoit autrefois sé- fie suivans :
parée ôe faisoit un état particulier. Les Anglois Tap-
pellent, Walles quoique les habitans fie naturels du Gallet a fa raison, & qui croira son dire,
,
pays, en leur langue le nommentCambrei fie Zambre
, 3
Le hasardpour le moins lui promet un empire •"
GAL GAL 27
Toutefois au contraire étant léger & net ; Confiance, fille de Tempereur, quoiqu'il fût idolâtre.
N'ayant que l'espérance & trois de£ au cornet, Gallican donna bataille aux Scythes quidéfirent
une
Comme fur un bonfonds de rente & de recettes , ,
partie de sort armée ; de forte qu'il ne sohgeoit plus
Dessus sept ou quatorze il astignefis dettes. qu'à se sauver, lorsque deux seigneurs chrétiens nom-
més Jean ôe Paul, luiconseillerefitde faire d'em-
On trouve encore lè riom de cè joueur dans les vers un voeu
brasserle christianisme,s'il remportoit la victoire, jl-lé-
d'un ballet intitulé le sérieux & le grotesque, dansé par fit,rfic aussitôt les ennemis épouvantés, mirent les
Louis XIII en 1627 : c'est dans un récit pour les falo- bas, armes
rendirentà discrétion. U lés obligea d'aban-
8c se
tiers de Rouen. donner toutes leurs dépouillés, de se retirer
en leur
Là ceux qui prêtent le collet pays , 8c de payer tous les ans ùn tribut à Tempereur.
Aux chances que livre Gallet, Un succès si surprenantfut suivi de la conversion de Gal-
Après quelquesfaveurssouffrent mille disgrâces ; lican qui revint vers Constantin non-plus dans lé
Ft ne rencontrent volontiers dessein, de prendre la ^
robe consulaire, ni de s'allier à lá
Que l'hopìtal, dont les portiers princesse Constance ; mais dans la résolution de recevoir
Cesont les Digolis, les Taupes & les Maces. le baptême, Se de se retirer du monde, pour se donner
M. Defpreaux dans l'endroit cité dit aussi : entièrement à Dieu. L'empereur néanmoins le déclara
eohsuljSclui décerna Thonheur du triomphé. Après son
Etu-on plus de trésor que n en perdit Gallet, Sec. consulat, pendant lequel il affranchit 5000 esclaves
GALLI, nom latin des prêtres de Cybele. Ils furent qu'il avoit, il alla s'établir à Ostie, ville à 15 000 de
ainsi nommés du fleuve Gallus dans la Phrygie, dont Rome où il fit bâtir un grand hôpital," dontil prit lé
,
foin. L'empereur
ils buvoieht, avant que de commencerleurs sacrifices ; Julien. Tapòstat, qui succéda aux fils
parceque les eaux de cette rivière leur inspiraient une de Constantin^Tan 3:61, ayantappris la retraite de Gal-
fureur qu'ils appelloient divine. Ils célébraient leurs lican, Se avec combien de zélé il soulageòit les chré-
fêtes en courant comme des insensés, 8c en faisant des tiens lui envoya un Ordre ou d'adorer les idoles, ou dé
postures extravagantes , pendant qu'ils barraient leurs sortir., d'Italie. Gallican se retira à Alexandrie OÙ il
con-
tambours d'airain. Ils se coupoient les parties naturel- tinua d'aider les fidèles par toutes sortes de-, moyens ;
les après avoir bu de Teau du fleuve Gallus , parceque mais il fut mis àmorcpoUr la foi par le comte Raucien
, le 25 juin de Tannée 36z.*Bollandus. Giri.
la déesse Cybele n'étoit servie que par des prêtres eu-
nuques. Ce qui se
faisoit en mémoire d'Atys, amant GALLICANO bourg d'Italie, dans Tétat de Téglise,
,
ll est dans la Campagne
de Cybele qui s'étoit mutilé par désespoir, après de Rome, à deux lieues de Ro-
,
avoir violé le voeu de chasteté qu'il avoit tait à cette me , du côté du levant. Oh prend ce bourg pour Tan-
déesse Se avoir eu commerce avec la nymphe Sanga- cienne Gabii, capitale des anciens Gabiens ou poiir
, Latomia:, petit lieu qui étoit dans leur territoire., ,
ris. Les Romains adoraient auffi cette déesse sous-le *
Mater ils lui facrifioient, Se
,
célébraient Baudrand.
nom d'Idoea :
des jeux en son honneur, avec les cérémoniesromai- GALLICUS RUTILIUS, gouverneur de Rome, est
nes ; mais ils choisissoienrdes
Phrygiens Se des Phry- devenu célèbre par le poëmede Papirius Statius, inti-
giennes pour faire les cérémonies des Grecs. Ces Phry- tulé Soteriapro RuiilioGallico.*Confulte^ce poëte,/. 1,
,
giens assoient par la ville sautant 8c dansant battant fyh. carm. 4. avec les remarques de Gaspard Barthius-.
,
leurs tambours, Se jouant de la flûte. Ils portoient auffi GALLICZIN (les princes de) en Moscovie, sont
la statue de Cybele 8c faisoient une quête qu'on leur d'une maison illustre alliée aux RADZIVILS> parce-
,
avoit permise. Denys d'Halicarnasse remarque qu'il qu'elle tire son origine , de la famille de
KORIBUTH en
n'y avoit aucun citoyen romain, qui se mêlât avec ces Pologne 8c en Lithuanie. La maison de Galliczin s'est
Phrygiens, 8c qui fut initié dans les mystères de cette particulièrement distinguée fous le régne de Pierre le
déesse. * Rosin, antiq. rom. t. 3, c. 27, & l. z, c. 4. Grand. Basile Galliczin gouverna presque seul le royau-
GALLI, Li Galli, anciennementSirenufotInfuloe.Ce me sous la minorité des deux czars Ivan Se Pierre , 8c
font trois petites istes ou écueils de la mer de Toscane. fut vice-roi de Cafan 8c d'Astracan, fie garde-sceau de
Elles sontprès de la Principautécitérieure, provincedu la Russie : mais il dónna lieu de le soupçonner d'avoir
royaume de Naples, dans le golfe de Salerne, entre pensé lui-même à monter fur le trônede Moscovie; 8c
Ainalfi fie le cap de la Minerve. * Baudrand. ce soupçon suivi dé quelques campagnes où il réussit
GALLIA (LANCIAROTTO) jurisconsulte, étoit d'A- mal, fut cause de ses disgrâces. On prétend cependant
lexandrie de la Paille, dans le Milanez, Se s'aquit une que Galliczin n'étoit point coupable ni de Tambitiorí
grande réputation dans le XVI siécle. Il composa di- dont on Taccufoit, ni des mauvais succès que Tannée
vers ouvrages , In confuetudinem Alexandrinam , pro- moscovite essuya en plusieurs rencontres. Pou#le der-
lúbentem marilum ultra certum modum uxori relinquere
,
nier, voici comment les choses se passerenr. Un jour
tommentarium. Patrocinium pro Rep. Alexand. contra qu'il mârchoir avec une puissarite armée contre les Tar-
Mediol. statum. Confiliorumfive Refponf. volumen, &c. rares Crimées, ceux-ci vinrent au devant de lui aveé
Gallia mourut le o décembre 1595, âgé de 6 3 ans, Se quelques tonneaux remplis de ducats qui engagèrent
1 ,
fut enterré dans Téglise de saint Martin d'Alexandrie. Galliczin à leur accorder la paix qu'ils demandoient.
II laissa
un fils nommé Antoine Gallia, savant juriscon- Dans la même occasion marchantehcorecontre lesTar-
sulte, que Philippe IV, roi d'Espagne, fit conseiller du tares, il sir mettre le feu aux herbes séchées d'un désert
sénat de Milan. * Ghilini, theat. d'uom. letter. &c. décent lieues de longueur, pour leur ôter toute espé-
GALLICAN,rribun dans Tarmée de Vespasien. Il fit rance de fourages : pendant Tincendie lé bruit courut
des merveilles
au siège de Jotapat. Après que cette ville que Tennemi approchoit ; on n'étoit pas bien disposé à
fut prise, Vespasien Tenvoya i Flave Josephe caché le recevoir ; on prit Tallarnie, il fallut fuir au travers
dans
une caverne à côté d'un puits, pour lui persuader même de ce feu qui bruloit encore, fie la flâme ou la fu-
de se rendre
; ce qu'il ne put obtenir, parcequeJosephe mée fit périr plusieursmilliersde soldats. Cette malheu-
n'étoit pas encore bien instruit de la douceur 8c de Thu- reuse expéditionattira à Galliczin une aversion si gran-
manité des Romains. *Josephe, guerres des Juifi^ liv. 3, de que quelques jours avaht qu'il partît de nouveau
,
diap.
14. pour Tarmée, on trouva le matin devant fa porte un
GALLICAN (Saint) martyr dans le IV siécle, fut cercueil avec un billet où on lui ánnónçoitque s'il he
nommé, selon quelques auteurs, par Tempereur Cons- réusiìssoit pas mieux dans cette campagne que dans la
tantin général de son armée contre les Scythes qui précédente, ce cercueilserait toute sa demeure. Le suc-
, , cès fut le même que par le passé : on ne lui ôta pas ce-
s étoientjettes dans la Thrace, avec promesse s'il reve-
ndit victorieux d'être nommé consul pour la seconde pendant la.vie, mais il fut cassé; Ton confisqua tous ses
, biens, fie on le relégua en Sibérie. Cet exil quelque
fois (
3
car il Tavoit déja été ) 8c d'épouserla princesse
38 GAL GAL
temps après fut changé en un plus doux : il fut envoyé Tarmée fie y reçut de Tempereur le commandement
dans une de ses terres près de Mofcow.Comme parmi général ,de cette ville de la flote Se de Tamirauté.
majesté.impériale étant, de retour de son expédition
Sa
son argent comptant on trouva une grande quantité de
monnoiesétrangèresd'or cela fortifia le soupçon que Perse, Tenvoya en Ukraine pour y commander les en
, qu'il avoit des intelligen- trou-
Ton avoit déja eu contre lui, pes qui couvroient les frontières de Russie, depuis les
ces secréttes avec d'autres puissances. Au reste on lui confins d'Astracan jusqu'à ceux de la mer noire. En
,
attribue avec raison une grandepartie des heureuxchan- 1724, il obtintla charge de-velt-maréchal général, va-
gemens qui se sont faits dé nos jours en Moscovie. Ce cante par la mort du prince de Repnin.En 1730, après
prince aimoit beaucoup les étrangers, fie il avoit tant Tavenement de Timpératrice au trône, il fut déclarépré-
dé respect pour Louis XIV roi de France , qu'il en fit sident du collège d'état de guerre Se sénateur. Enfin
porter le portrait, à son fils au lieu d'une croix de Malte. après être parvenuau comble des honneurs Se des dioni.
Basile Galliczin, ayoit un frère nommé Boris Alexie- rés, il mourut la même année 173 o, le 21 de décembre
wit\ Galliczin ', qui eut son gouvernement après fa dis- à Mofcow âgé de 56 ans, un mois Se dix jours.*Mem.
grâce. Boris avoit beaucoup d'ardeur pour les belles let- du temps. ,
tres , ôc en particulier pour la langue latine. Il fit venir GALLIEN ( Publius Licinius Gallienus) fils de Va-
exprès des saVans de Pologne pour Tapprendre à ses en- lerien 8e de fa première femme donr on ignore le nom
fans.ôe il garda auffi près de fa personne ceux des prison- fut fait premièrementCefar par le sénat, Se ensuite
em-
niers Suédois qui avoient quelqueérudition.Comme il pereur par son pere vers le mois d'août de Tan 25 5. Sa
aimoit beaucoup Tarchitecture , il avoit toujours, à ses conduite fut, dit-on, très-inégale : il donna quelquefois
gages quelques Italiens habiles dans cet art. Défenseur des preuves d'une valeur extraordinaire; d'autres fois il
zélé de la religion des Grecs il avoit persuadé plusieurs
, se faire baptiser de parut se livrer tout entier aux plaisirs , fans s'embarasser
étrangers de Tembrasser, fie de nou- du gouvernement ,ce qui lui attira des reproches fan-
veau , ce qui lui fit donner par le peuple, ou aveuglé ou glans. Son pere le chargea d'abord de défendre les Gau-
moqueur , le surnom de Jean-Baptiste. Pendant la ré- les contre les peuples de Germanie, qui avoient péné-
volte excitée par la princesse Sophie fidèle à son prin- tré dans ces belles provinces Se Ton est sûr qu'il re-
, ,
poussa ces barbares, non-seulement
ce , il sauva le jeune czar , pour lors âgé de douze ans, pareequ'on lui don-
8c le mit en fureté dansle couvent de Troc-toky, éloi- na titre de Germanìcus Maximus, mais parceque Zo-
le
gné de Mofcow de soixante lieues rusiiennes. Cette ac- sime qui ne le flate pas, Tassure expressément, Se
parce-
tion lui acquit une grande estime dans Tesprit du czar qu'Eutrope écrit que les commencemens de son ré<me
Pierre le Grand. Boris devenu âgé Se infirme aban- furent très-heureux. Il laissa ensuite le gouvernement
donna la cour Se le maniment des affaires, Se se, rerira des Gaules, pour aller châtier Ingenuus qui s'étoit ré-
•dans le couvent defralis Pustimma où il s'assujétit aux volté dans la Pannonie ; Se après s'être défait de lui,
,
observances des moines Grecs. Il mourut le i o d'octo- il marcha conrre les Sarmates qui avoient passé le Da-
bre 1710. Il n'a laisse qu'un fils nommé Sergìus Borifio- nube Se les chassa vers Tan 25 9 : mais il arriva en mê-
,
wit[, qui a épousé la fille de Feodore Alexiewit^ Gal- me remps de si grands désordres , dans les provinces
lowin, ci-devantpremier ministre du czar. La maison d'où il venoit de sortir, qu'il lui fut impossible d'y re-
.
des Galliczins est aujourd'hui une des plus puissantesde médier. Les François Se les autres peuples de la Germa-
la Russie. * Perry état de la Ruffie. Korb, iter in Mof- nie ne le virent pas plutôt hors des Gaules, qu'ils y en-
,
ovìam Sec.
, trèrent , fans que Posthume pût les empêcher , & les
GALLICZIN (Michel Michac'Iowitz prince de) che- rraversant toutes entières ils passèrent les Pyrénées,
valier de Tordre de saint André fie de saint Alexandre, ,
Se allèrent piller Taragone. Eh même-temps lesScytlies
premier velt maréchal général des armées de Timpéra- Juthunges que quelques-uns appellent Marcomans,
trice colonel du second régiment des gardes de Seme- passèrent les , Alpes
Se se répandirent dans TItalie, où
nofski, , sénateur président du collège de ,
fie guerre, na- au défaut des troupes réglées, chaqueville en leva com-
quit le 11 de novembre 1674. Dès 1686, n'ayant en- me elle pur. On ne fait pas bien ce que devinrent les
core qu'environ 12 ans, il prit le parti des armes, Se barbares qui étoient entrés en Espagne ; pour les Mar-
commença à servir dans le régiment de Semenofski:il . comans , Gallien les éloigna en leur cédant une partie
se trouvaensuite à toutes les campagnescontre lesTurcs, de la haute Pannonie ; ce qu'on auroit moins blâmé,
8c à Azoff où il reçut un coup de flèche à la jambe. La s'il n'avoit épousé en même temps la fille de leur roi,
guerre contre la Suéde ayant commencé en 1700, il quoiqu'il fût déja marié, Se qu'il eût des enfans. Ce
y alla en qualité de capitaine aux gardes, Se y reçut traité étoit honteux, mais nécessaire. Valerien venoit
deux coups de fusil., l'un au bras Se l'autre à la jambe. d'êrre pris par les Perses, Se son armée à la tête de la-
Pendant le cours de cette guerre il s'est trouvé, à toutes quelle il étoit allé pour combattre ces barbares, au lieu
les batailles dont il gagna plusieurs tant fur mer que fur de pensera le délivrer, venoit d'ossrir Tempire àMa-
terre, Se aux sièges de routes les places dont la plupart crien qui ayant quitté Torient, marchoit à grandes
,
ont été prises sous son commandement. Enfin ce fut lui journées vers Tlralie pour détrôner Gallien , fort em-
<jui termina heureusement cette guerre par la paix de barassé d'ailleurs par la révolte de Posthume, que tou-
Nieustadt, après avoir commandé plus de dix ans en tes les Gaules avoient reconnu pour empereur, après
Finlande. Ses services n'étoient pas demeuré fans ré- qu'il eut fait mourir Cornélius Salonius, fils de Gallien.
compense : il fut fait successivementmajor, lieutenant Ce prince parut d'abord négliger celui-ci pour combat-
colonel aux gardes brigadier 8c major général. Sa tre avec plus d'avantage Macrien, à qui il opposa un de
majesté impériale lui, fit auffi présent d'une terre de ses généraux nomméDomitien ; Se lorsqu'il eut appris
grand prix 8c d'une somme considérable d'argent. En la défaite 8e la mort du tyran', il marcha contre Posthu-
1718 , il gagna une grandebataille auprès de Dobrim, me, qu'il pressa assez vivement ; mais lorsqu'il venoit
fie une seconde près de Lezmai contre Tarmée suédoise. de gagner sur lui une grande bataille il apprit que la
Pour la première il reçur Tordre de S. André fie il fut ville de Byzancevenoit d'égorger une ,de ses légions,&
,
fait lieutenant général pour la seconde. L'empereur croyant qu'une partie de ses troupes fuffisoit pour ache-
Pierre I lui fit auffi présent de son portrait garni de ver de ruiner le parti du tyran, il alla dans la Thrace,
diamans fie d'une fort belle terre. Il fut déclaré général Se fit passer au fil de Tépée tous les habitansde Byzance.
en chef pour la bataille qu'il gagna en 1714, centre les En quoi il fut d'autant plus blâmable, qu'il leur avoir
Suédois à Wase en Finlande ; fié pour celle qu'il rem- donné des assurances de se contenter de la mort des plus
porta encore fur eux en mer Tan 1720, ilreçutdel'em- coupables. Peut-être voulut-ilpar cette rigueur intimi-
Fereur une épée fie le bâton de commandement, l'un fie der les peuples trop faciles à favoriser les révoltes de
autre garnis de diamansd'un grand prix.La paix étant leurs gouverneurs : car on vit sous le même régne R]--
conclue avec la Suéde, il se rendit àPetersbourg avec gillien prendre le titre d'empereur dans la Mesie, Emi-
G AL v> AL 19
jien dans ì'Egypte -, fie Saturnin dans qiielqu'autre jprò- GALLIGAI '( Lëohora } cherche^ GALÌGÀÌL
vince. Quoi qu'il en soit, Gallien toujours réduit à se GALLIM -, petit bourg de la Palestine proche d'À*
,
défendre contre ceux qui vouloient le détrôner , fut .
caron, d'oùétoitjin nommé Phalti, qui épousa Michoï
contraint de laisser WCoin de venger son pere à Odenat, après là fuite de David. C'est ehcórelenom d'une villet
qui s'étoit chargé de la guerre contre les Perses, ôe qui est fur les frontières des Mòabites. Elle est située
lorsqu'il vir que cet homme de fortune avoit chassé les dans un pays marécageux dé la tribu de Riìbeh -je hoiri
barbares des terres de Tempire, fie avoit porté la ter- hébreu est Eglaim. * If. chap. 10. V. 30-. I. Reg. chap-.
reur dans leur propre pays,
il crut ne pouvoir mieux z5.vers.44.
reconnoître ses services , qu'en lui donnant le titre GALLINIQUE ou GÀLLINICUS exarque de Ra-
d'Au<mste. On ne doit pas oublier que Gallien, quoique ,
venne, succéda Tan 598 -, à Romain, fie gouverna Te-
fort attaché à la religion de ses pères , estimoit les chré- xarchat pendant quatre ou cinq ans. S. Grégoire lè
tiens 8c que non-feulement il fit cesser la persécution. Grand qui étoit alors pape lui recommanda les peu-
, ^
dans les provinces où il fut reconnu après la mort de pies d'ïstrie, qui ayant quitté le schisme s'étoient sou=
son pere, mais qu'un de ses premiers soins lorsqu'il eut mis à Téglise. Gallinique surprit 8c fit ,prisonniers le
appris la défaite de Macrien, fut de rétablir la tranquil- gendre Se la fille d'Aigulphe roi des Lombards ce qui
, Tempereur. 8c , AiguT*
lité dans les pays que ce tyran avoit envahis, jusqu'à causa une nouvelle guerre entre
donner aux évêques des lettres par lesquelles il les au- plie. * S. Grégoire /. 7. epist. 100 10 n BaroniuSi
, -,
torisoit à reprendre les lieux qu'on leur avoit enlevés. Scaliger, Sec.
S. Denys d'Alexandrie a
conservé celles que ce prince GALLIO JUNIUS àyant été d avis que les cohortes
lui envoya, fie Ton ne peút douter que les autres évê- prétoriennes après plusieurs campagnes auroieni le
grandes églises n'en aient reçu de semblables : droit d'être assises parmi les quatorze ordres, , il en fut
ques des
c'est peut-être cette attention pour les chrétiens, qui a rudement repris par Tempereur Tibère qui sor le
porté la plupart des écrivains à mal parler de lui : du champ le fit sortir du. sénat, puis de TItalie , Se
; parce-r
moins est-il certain que le reproche qu'ils lui font de qUe Ion apprit qu'il supportott avéc plaisir soii exil*
n'avoir pas vengé la mort de son pere est ttès-injuste. ayant choisi Tagréable ville de Lesbos pour lieu de re-
, traite, on le fit revenir à Rome, óùil ftit obligé de de-r
Il fut presque toujours en guerre contre les tyrans.
Auréole qu'il avoit laissé dans les Gaules, avoit don- meurer dans la maison des magistrats. C'est toute la ré-
né le temps à Posthume de rétablir ses affaires , fie compense qu'il eut pour ses flatéries étudiées sous lè
Gallien le retrouva auffi fort que jamais ; de sorte qu'a- ,
consulat de Cn. Domitius fie de Cahiillas Sctibònianusi.
ptes avoir essayé vainement de le réduire , 8c après avoir '* Tacite ,1.6 ann. c. 3.
même été blessé au siège d'une place qu'on ne nomme GALLIO ( Ptolemée ) cardinal archevêque de Si-
-,
point, il fut obligé de le quitter une seconde fois poiir ponte , ville ruinée dans le royaume de Naples , fut
aller au-devant des Scythes c'est-à-dire des Goths, connu dans le XVI siécle, fous le nom de cardinal de
,
qui avoient bien été battus plusieurs fois par ses géné- Como. Le désir de s'avancer lé conduisir à Rome, où il
raux , mais après avoir fait de
si grands désordres, fut domestique des cardinauxAntoine Trivulce, Tha-
qu'ayant appris qu'ils avoient fait une nouvelle irrup- dée Gaddi, puis d'Ange de Médicis. Ce dernier ayanè
tion il crut que fa présence étoit nécessaire. Elle ne fut été élevé fur le rrône pontifical, sotis le nom de Pie IV»
,
effectivement pas inutile : on travaillade tous côtés sous lui donna Tévêchéde Martoraiio, puis Tarchevêché dé
ses yeux à réparer les muraillesdes villes qui avoientété Siponte, Se le sit cardinal au mois de mars 15 65.11 por-
ruinées : les frontièressurent mieux gardées ,8c enfin il ta d'abord le ritre de S. Théodore, qu'il changea de-r
défit à platte couture les barbares dans Tlllyrie. Cette puis pour celui de sainte Agathe fie pour les évêchés
victoire ne le sit pourtant pas plus respecter dansles pays de Sabine, de Frescati fie d'Ostie. ,Le pape lui conserva
où on ne le voyoit point. Les peuples d'orient après la le chargede secrétairedu cabiner ; fie c'est en cette qua-
mottd'Odenatse soumirent à Zenobie sa veuve , qui lité qu'il gouverna en partie sous ce pontificat ; mais son
mit en fuite Heraclien, à qui Gallien avoit donné le pouvoir fut bien plus étendu sous celui du pape Gré-
gouvernement général de ces provinces, &c dans la goire XIII qui lui confia le foin détoutes les affaires de
Rhetie Auréole prit le titre d'empereur 8c se rendit Tétat.Gallio devint un des plus riches cardinauxde son
,
maître de Milan. Gallien ne lui donna pas le loisir d'aller temps , acheta diverses terres considérables dans le Mi*
plus loin : il le barrit auprès de cette ville 8c ensuite lanez, fit diverses fondations pieuses à Como oùil
, rebâtit Téglise de S. Abundio dont il,étoit abbé,com-
l'y assiégea : mais ce scélérat ayant fait donner de faux
avis aux principaux officiers, 8c leur ayant persuadé par niendataire Se laissa une somme , de cent mille écus
ses émissaires que Gallien avoit résolu de les faire
,
pour marier de pauvres filles. Il mourut à Rome le 3 fé-*
,
,
mourir, ces gens prévenus résolurent de se défaire de vrier 1607, âgé de 82 ans. Son petit neveu MARCGAL-
lui, Se pour en venir à bout plus sûrement, on fit dans LIO , évêque de Kimini, fut honoré de la pourpre le
un quartier quelque tumulte, où Gallien étant accouru premier septembre 168 1 par le pape Innocent XI,
,
fans donner le temps à ses gardes de le suivre, il fut après avoir été nonce à Naples, fie vice-gèrent de Ro-
assassiné par le commandant de la brigade de Dalmatie, me. Il mourut le 24 juillet 1683, à Tâge de 71 ans*
au mois de mars de Tan 26a. Il étoit âgé de cinquante Ughelli, Ital.facra. De Foix, dans fis lettres. Auberi,
ans, fie en avoit régné près de quinze, mais les sept pre - hist. des card. Petramellario. Cabrera, fiec.
miéres années son pere avoit eu toute Tautorité.IIavoit GALLION, frère du grand Sénéque, précepteur de
épousé Salonine, de qui il eut deux fils, Com-Saloni- Néron. Il s'appelloit auparavant Marcus Annceus No-
nils, tué dans les Gaules; Se Julius Salonnius assassiné vatus ; mais ayant été adopté par Lucius Junius Gallion,
avec lui. On remarque qu'en 262, il y eut de grands il prit le nom de son bienfaiteur. Ce fut par la faveur
Kemblemens de terre dans presque rout Tempire 8c de son frère Sénéque, que TempereurClaude le fit pro-
son régne la peste fit de ,
prodigieux consul d'Achaïe.H s'aquitta très-dignement de fa char-
que pendant tout y
ravages. * Trebellius Pollio, en sa vie. Eurrope, /. 9. ge. S'y étant rencontre dans le temps que S. Paul y alla
Aur. Victor.Zonare. Zosime. Eusébe. Tillemont,/«/?. prêcher 8c établir la religion de JÉSUS - CHRIST il 11e
des Banduri, numifin. imp. rom. ,
voulut point se rendre le juge de cette nouvelledoctri-»
emp. tom. 3.
GALLIENNE cousine germainede TempereurGal-
, ne, ni en prendre connòissance , quelque instance que
lien. Trebellius Pollion
en fait mention,en parlant de lui en fissent les Juifs, fur-tout les ennemis de cet apô-
Celsc, l'un des trente tyrans : ce fut cette femme qui tre. Il les renvoya toujours , leur disanr qu'il ne s'agis-
lui
procura Tempire, ou qui, selon lés autres , le fit soit point de Tintérêt, nide la gloire de Tempereur ;
tnourir; carie texte de Trebellius Pollion est équivo- que Paul n'ayant nullement prêché contre les loix fie les
que. Quoi qu'il en soit, il n'en jouit pas long - temps, ordonnances du prince, il ne vouloit point s'en mêler,
c»r il fut tué sept jours après. 8c que ne s'agissant que de doctrine, ils vuidassent leurs
GAL CAL
-intérêts çntr'enx. Cela a donné lieu de croire que si y en ait eu une édition avant 1571, puisque Franco'
Gallion ivétoit pas véritablement chrétien, ilavoit du . de Bellèforèst en.publia cette même année 1571 M
,
'moins quelque penchant'póur le christianisme. Sûr cela traduction srançoise, fòusce titre -.Secrets de UVTu
-on a bâti diverses conjectures : quelques-Uns ont pré- . agriculture & honnêtesplaisirs qu'ân reçoitenlamên
'tendu que cette rencontre donna Occasion à la prétendue ; rie'deschamps., divisés,en vingtjouïnées,par dialogufs
amitié, qui se noua entre S. Paul Ôe Sénéque , Se aux let- traduits en françois de ì'italien de M. Augustin Gail '
tres qu'ils ^'écrivirent,commeTafíurént S. Jérôme fie S. gentilhomme Brefcïan à Paris, 1-571 iit-^. Gallo '
dédie son ouvrage à Emanuél, duc de, Savoie, & f0
Augustin. Cependàntceslettres he se trouvent plus, 8c
,
l'on convient que celles que nous avonssosit supposées, épître dédicatoire est de Tan 1569 :cë qui fait croi-e
il peut bien être auffi,'que Gallion,fans a-ucUhpenchant : que Touvrage complet parut en esset cette année ou ]
-pour lè christianisme,par un senlprihciped'équité, n'ait suivante. L'agriculture de Gallo est fort louée par deux
yoint voulu se mêler de.disputes , qui .effectivement . poètes de son te mps*, qui étoient l'un fie l'autre de Taca
îi'intéressoientpoint Tempire romain. Gallion fut con- démie des Occulti., par Antoine Querengi, Se Jean-An
xkmné à mort par Néron, fie Eusébe dit qu'il se tua toihé Tayget : le premier expose ainsi en peu de
lui-même. -Baronius assure , que son frère Sénéque lui tout ce qui est traité dansTouvrage de Gallo^
Y°r<!

<ivoirdédié deux livres; le premier fur les accidens qui .-; Nam docu'st ques cura-boum quoepabúla Iceio
îious arrivent fans que nous y pensions, Se l'autre de la . Sufficianiptcorì, quidprata,virentibus herèis.
vie bienheureuse. Vestiat & pinguiglebdsfoecundet aristâ •
GALLIPOLI, ville d'Italie, dans le pays des anciens ,
Nec non arboribusquoefiinaturacreandis,
Salentins, qui fait aujourd'hui"partie du royaume ]
Quidvefcrantplatanistériles humiles que genìfìce:
de Naples , dans la terré d'Otrante. Elle est assez bien ;
Spontefuâ aerias "tendant qua, in luminis
fortifiée, fie située fur le golfe de Tarente 8c le siège ; oras{
d'un évêchésuffragantd'Otrante. Elle ne tient , à la Tumfuperhesc apibus melior qui cultus hàbendis
terre -,
Undepruìsliquido manarunt nectare cellx -,
ferme que par un pont de piètre si fort qu'il résiste aux j Ambrofiaque dapes hominum ventrefui auras. ,
ilôts les plusimpérueux'de la mer :'ensorteqUe les mar-
chands peuvent facilement y entrer en tout temps par Niladeò intaclum liquit-, &c~.
terre Se par mer. Cette ville al'àir d'un marchépublic. * Extrait en partie du fpecimén varies litterathra Bri-
Léandre Alberti, défi. Ital. xiànes 8ec. de M. le cardinal Quérini, deuxième
•* , 264 fic'suiv.
tie pag. par-
GALLIPOLI, ville de Romanie , est située fur un dé- , ,
troit de même nom, dit autrement, bras de S. Georges, GALLOGRECE, est un pays de TAsie, borné par la
ou détroit des Dardanelles, Se autrefois de THellespùnt, Bithynie, la Cappadoce ôe la Pamphilie. Oh Tappellé
entre TEurope 8c TAsie. C'est une grande ville de cinq autrement la Galatie, fie les habitans s'appellentindiffé-
óu six milles de tour , avecun vieux château. Elle a été remment Gallogrecsou Gâtâtes ;car les Gauloisne pou-
autrefois plus considérable. * Sanson. vant rester dans leur patrie , à cause qu'ils étoient en
GALLO, Monte Gallo, ou S. Maria in Gatlo, bourg trop grand nombre, en sortirent pour se jetter dansl'I-
de Tétat de Téglise.Il-est dans la marche d'Ancone, vers talie où ils mirent tóut à feu 8c à sang ; mais en ayant
,
les sources du Tronto 8c les montagnes de TApennin, été entièrement chassés par la valeur de Camillus, ils
à trois ou quatre lieues, de la ville d'Ascoli. * Mati, firent des courses dans la Grèce fie dans la Macédoine,
'diction. d'où ils furent bientôt chassés. Alors s'étant mêlés avec
GALLO (Augustin) gentilhomme de Bresse ou du qUelques Grecs ils passèrent en Asie où ils fixèrent
, de Bithynie.
Bressan en Italie dans le seizième siécle a travaillé leur demeure ,après avoir reçu des terres
, , ,
utilement pour Tagriculture 8c le ménage de la campa- C'est ce qui leur a fair donner le nom de Gallogrecs.*
gne.. Il fur engagéà ce travail par les exhortationsde ses Strabon,/. 2, p. 130 &l. 12. p. $66& 567. Après
amis , fie parcequ'ilsentoitlui-mêmequ'on avoit besoin la guerre contre Antiochús, le Grand, Vulso Man-
d'un ouvrage exact 8c détaillé sur cette matière. On voit lius les soumit entièrement. Ensuite on laissa le pays
à la fin de celui qu'il a donné, en italien, plusieurs let- à des tétraques. Dejotarus ùh d'eux, s'étant ren-
,
tres écrites en partie fur ce sujet à ses amis, 8c des let- du des pluspuissans se fit maître de tout le pays, jus-
,
qu'à ce qUe César Auguste eUt entièrement soumis le
tres de ses amis qui lui sont adressées , depuis Tan 1558,
jusqu'en 1568. Parmi celles-ci, on en lit une de Jean- pays, eh réduisantce royaume en province de Tempire
Baptiste de Romano écrite de Venise Tan 1560 , dans romain. Voye^ GALATIE. * Velleius j i.i,c. 39.
, à Gallo
laquelle 011 représente que Tagriculture de Jean GALLOIS ( D. Antoine-Paulle ) de Vire au diocèse
Tarti, qu'on venoit de publier, 8c les Traductions ita- de Baïeux en Normandie, s'est rendu très-célèbre dans
liennes des ouvrages de Palladius 8c de Crescentius la congrégation de S. Maur, 8c dans la république des
imprimées depuis peu, n'étant pas suffisantes pour sa-, lettres pat la beauté de son esprit fie Tétendúe de ses
tisfaire ceux qui désiraientde connoître tout ce qui ap- ,
connoissances. Il fit profession de la règle de S. Benoît
partient à Tagriculture il devoir se charger de ce le 28 mars 1662, âgé de 22 ans; Sc après avoir pro-
,
travail, afin que les Italiens fessé la philosophie pendant quelque temps, dégoûté
ne fussent pas inférieurs én
ce genre d'ouvrages aux François Ôe auxEspagnols.D'au- de cette étude, il se donna à la prédication dont il a
rres le pressèrentauffi vivement d'entreprendre ce qu'on exercé le ministère dans plusieurs provinces avec un
íbuliaitoit de lui : il se rendit à leurs voeux, Se dans fa ré- rrès-grand succès, fie beaucoup d'ápplaudissemens pen-
ponse à Jean-Baptiste de Romano , il avoué que depuis dant plus de 20 ans. En 1684, il fit imprimerà Caën
huit ans, il avoit recueilli beaucoup de matériauxfur i«-4<* un abrégé de ses sermons de controverse dont
,
la matière en question, 8e qu'il losavoir rous confiés au la faculté de théologie de Caën censura plusieurs pro-
papier. Dans une autre lettre à Alberto Lollio de Tan positions. Cette faculté, qui n'étoit composée alors
1 ^65 , il dit qu'il avoit alors 66 ans, fie qu'après 12 an- que de cinq docteurs , donna trois censures ; la pre-
nées d'un travail assidu il venoit enfin de publier son mière du 30 juillet, la seconde du 20 d'août, la troi-
, sième du 2 de novembre 1685. D. le Gallois leur op-
ouvrage Ce n'en.étoit cependant encore que la moitié,
c'est-à-dire les dix premières journées où les dix pre- posa un écrit solide imprimé en 1686, Se qui a pour
,
miers dialogues qui ,
effet, ritre : Eclairciffemens, apologétiquesfur quelquesproposi-
, parurent , en en 15 64 ,
sous ce titre : Le dieci giornate délia vera agricoltura tions de théologie où l'on défend les expressions de.íécri-
epiacerideltavilla, da AgòstinoGalloyàBreíTe, I564,,
,
ture sainte, &c, in-40. Cet ouvrage est muni de Tap-
in-af L'auteur ajouta ensuite trois journées aux dix pre- probation de plusieurs évêques, curés docteurs &c
, ,
mières Se ensuite sept autres, 8c toutes les vingt pa- qui en approuvent la doctrine, 8c rendent témoignage
,
rurent à Venise, en 15 7 3, in- 40.8c furentréimprimées au mérite du P. le Gallois. Il y a à la fin un petit écrit
á Turin , en 1579, auffi w-40. Il faut cependant qu'il j fort judicieux où le P. le Gallois expose les règles que
GAL GAL 41
jésuite Veut qu'ob-
1 finieùx P. Théophile Rainaiid meura jusqu'à la mort de-ce ministre arrivée en'.-Tan?
servent ceux qui publient des censures d'ouvrages qu'ils née 168.3., étant toujours avec lui, soit qu'il-fût à lâ
rétendent être erronés. D., le Gallois fit encore im- cour, à la ville -, ou à la campagne. Nous lisons dans,
primer de février à MM.
une déclaration signifiée le 11 Thistoire de Tacadémie des belles lettres,
que M. Gal-
ks docteurs de la faculté de théologie de Caën; -útie.. lois a eu part à Rétablissement de cette illustre
çom^
lettre d'un écolier en théologie à un de ses amis fui- pagnie, Lorsque le roi établit cette académie, M. Gal-
deux censures faites par les soi-disans de la faculté de lois y eut Temploi de secrétaire, Ôc fut élu quelques,
Caën • une réponse charitable à la lettre diffamatoire années aprés pour être l'un des quarante de Tacadé-
adressée à Tuniversité de Caën par le P. D. J.. Les ou- mie srançoise. Après la mort de M. Colbert, le roi lui
Gallois,ont été imprimés à Caën, les. donna une chaire de professeur eh langue grecque aU
vrages du Pv le
trois derniers en 1686.. Nous avons de plus de lui uné collège royalde France, fie peu de temps après.il lé
oraison funèbre de la reine Marie-Thérèse d'Autriche,. logea en ce même collège, le cliargeant^de prèndrèí
prononcée dans Téglise de Tabbaye de S. Germain-des- soin de la discipline Se de Tobservation des régle-
prez en 16S3 , Se quelques autres pièces moins con- mens. U mourut. d'hydropisie au collège royal dé;
sidérables, comme lin Eloge funèbre latin de M» le France, le mardi 19 avril 1707, âgé de 75 ans, 8c..
Tellier, chancelier dé France^ en forme de prose qUar- fut enterré le lendemain dans Téglise de S. Etienne du
rée, imprimé..à Paris fie à Rouen en 16^5 , chez Bona- Mont, auprès de ses pere Se mère. Le caractère propre,
venture le Brun ; un écrit de même forme fur Uné re- de Tabbé Gallois étoit un granddésintéressement, Se
lique du monastère dé Bonnes-nouvelles de Rouen , ce que D. d'Argonne dit au contraire dans ses mêlant
intitulé Vélumveti Dei,. Enfin désoccupé de tout, il. ges d'histoire Se de littérature> donnés sous le nom de.
se livra tout entier à la composition de Thistoire de Vigneuil Marville, est absolument faux. M-. le sevré,
Bretagne, dans laquelle il fut aidé d'abord par D.'Denis de Saumur ôc quelques autres savans qui. ont été peu-
BriandSe Di Joseph Rougier, 8c qui lui fut dans la satisfaits de la manière dont M. Gallois avoit parlé
fuite abandonnée entièrement : mais lorsque cette his- d'eux dans ses journaux ont écrit contre lui avee
, lui faire rien perdre de fa
toire étoit presque finie , ou du moins fort avancée vivacité, mais ils n'ont, pu
il fut frape subitement d'apoplexie au mont S. Mi-
, f
modération ni de fa politesse. * Voyez hist.. desjour-
chel dont il étoit.allé visiter le elíartrier, fie il en mou- naux imprimés en Franeç, par feu M. Deiiis-Ffançois
,
rut fur le soir du 5 de novembre 1695 , âgé seulement Camusat, in-S° 1721 depuis la page 56 jusqu'à 153.
>
de 5 5 ans. * Voye^ la préface de ['histoire de Bretagne, M. Tabbé Gallois a mis en ordre les mémoires de Ta
publiée par D. Lobineau, 8c le corps de cette histoire cadémie des sciences qui parurent en 1692 fie 1693 r
8c ce fut lui principalementqui en donna le stile. Dans,
,
8c D. le Cerf, bibl. hist. & crit. des auteursde la congréga-
tion de S. Maur. les mémoires de 1703, on rrouve de lui mie Réponse
GALLOIS (Jean) abbé de S. Martin de Cores au à l'écrit de David Gregory touchant les lignes -appellêes
diocèse d'Autun, naquit à Paris dans la paroisse Saint Robervalliennes quiservent ,à transformer les figures. On.
Etienne du Mont, le 14 juin 1632. Il fit paraître dès a encore de lui une traduction du traité de la paix des
son enfance ce qu'il serait quelque jour, fie ses parens Pyrénées : il la fit par ordre du roi Louis XIV. Re^-
prirent un grand soin de son éducation : auffi fit-il un marques fur le projet d'une collection des historiens
grand chemin en peu de temps. Il se distingua beau- de France, que M. du Cange avoit dressé par ordre de
coup par son assiduité, par sadiligence fie par son ap- M. Colbert. Le feu pere le Long de Toratoire, nous a,
plication, Se acquit une bonne réputation dans un âge conservé ces remarques dans fa bibliothèque des his-
peu avancé, laquelle augmenta toujours. Il s'attacha toriens de France. Dans ce même ouvrage, le P. le
principalement aux belles lettres, à la théologie à la Long lui donne les Réflexions d'un académicienfur la
physique, Se aux mathématiques, Se s'acquit une , ré- vie de M. Descartes contre M. Baillet, auteur de cette
putation fort étendue, par la continuationdu Journal vie. Le P. Niceron, barnabite, tom. X défis mémoires
,
des savans, que M. deSaloavoit entrepris 8c commen- poufservir à l'hstoire des hommes illustres dans la répu-
cé le 5 janvier 1665 8c qu'il abandonna malgré lui blique des lettres, attribue ces réflexions au P. Tellier ;
,
le 30 mars suivant à M. Gallois. Celui-ci qui avoit jésuite : ils se sont trompés l'un 8c l'autre i cette cri-
,
cupart à ces premiers Journaux, les recommença le tique est du pere Boschet, jésuite.
4 de janvier 1666, fie les quitta en 1674. Ceux qui GALLOIS ( N. le ) que Ton a confondu plusieurs
les lui font îoándonner en 1675 comme M. Struve fois avec le précédent, est l'auteur des Conversations
, ,
en 167S , comme M. Du-Pin, 8c dès 1672 comme les académiquestirées de l'académie de M. l'abbé Bourdelot -,
,
auteurs du Journal intitulé, Europe Savante se sont que le sieur Camusat a eu tort d'attribuer à Tabbé Gal-
,
trompés. M. Baillet s'est mépris auffi en insinuant lois dans son histoire des journaux imprimés en France.
que
M, Gallois travailloit encore à cet ouvrage en 1676. Ces converserions onr été imprimées en 2 vol. i/2-12
M. Gallois ouvrit le premier Journal àParis, en 1674. Le sieur le Gallois donna en 16S0 un
par une épître
adressée au roi que Ton omise dans Tédition de Hol-
a petit volume auffi i/2-12, intitulé, Traité des plus belles
lande. Cette épître est suivie d'une préface où il bibliothèques de l'Europe. Il y a bien des fautes dans ce
pro-
mer d'exercer son emploi avec toute la modérarion petit ouvrage. L'auteur a souvent copié le traité latiri
convenable, fie s'y engage à faire mention de la plu- de Lomejer sur le même sujet, 8c en a pris jusqu'à
part des ouvrages qui avoient été imprimés depuis le ses défauts. Il y a encore du même une lettre à madem.Re-
mois d'avril 1665. Il remplit fa fonction de journa- gnaultde Solier touchantla musique, in-12, à Paris chez
liste avec Michallet, en 1680.
une grande exactitude pendant lé cours de
1 année 1666. Ensuite
un peu dégoûté de cette occu- GALLOLIGURES peuples dont le pays étoit ce
,
pation il ne donna que seize journaux pour 1667 fie que nous appelions aujourd'hui la Provence quoi-
,
treize pour 1668 quoique le premier dessein fût d'en
, qu'elle ait présentement plus d'étendue qu'elle ,
n'en
donner un chaque, semaine. La négligence fut bien plUs avoit du temps des Galloligures.
grande les sept années suivantes, puisqu'il n'a laissé GALLONIUS AVÍTUS ambassadeur en Thràce,
que seize journaux pour tant de temps quatre pour ,
à qui Tempereur Aurelien écrivir une lettre. * Voye^
1669, un pour 1670, trois pour 1671, huit, Flavius Vopiscus dans Bonose.
8c après s'etre reposé pendant
pour 1672,
1673 , on lui en arracha GALLONIUS PUBLIUS, homme si abandonné au
«n en 1674. M. Colbert, ministre 8c secrétaire d'état, luxe.ôcà la bonne chere, que Lucilius assure qu'il n'avoit
c°ntrôleur général des finances, qui Tavoit jamais fait-Un repas avec appétit, parcequ'il mahgeoit
connu
en Iniques rencontres d'affaires, fie avoit beau- toujoursavant que d'avoir faim. * Cicero dcFinibas.
conçu , de la
coup d'estime pour lui, voulut se Tàttacher, fie le prit GALLONIUS ( Antoine ) Romain, prêtre
auprès de lui d'une manière très-obligeante. Il de-
con^
y grégationde TOratoire, fleurit fur la fin du XVI siécse,
Tom V. Partie II, F
^2 G AL GAL
ÂSc mourut en 16p 5. S'étant appliqué en lisant les actes j Iï professa la rhétorique à Rome , pendant dix ans
-dès martyrs à la recherché dès différens supplices J fie la morale pendant quatre autres années. Au bout
,
qu'on leur faisoit souffrir, Se des instrumens dont on de ce temps , il fut fait recteur du collège des Grecs
le servoit pour les tourmenter , il publia fur ce sujet dans la même ville, qu'il a gouverné durant 18 ans'
àn livre italien èn Tannée -15 9-1, avéc des figures des- il y mourut'de 28 juillet 1649, âgéde 73 ans. Ses ouvra-
sinées par Jean de Gtièrra de Mòdehe, peintre du pape ges sont : 1. Catminum libri tres y à Rome, 1611 ' in- n
Sixte V Se gravées en cuivré par Antoine Témpèsta Se avec des augmentations en 1G16, dans la même ville'
de Florence., Il traduisit ensuiteson ouvrage éh latin,; i/2-12, 2. Ùraûonum libri ditoy à Róhie,, i6-iy in-ii
-lè dédia au pape, Clément Vlll, 8c le fit imprimer en Se à Cologne, 1618, i/2-12. } • Oratioinfuhereilluffrisr
Tan i 5 94, avéC dès figurés en bois. Ilá depuis été im- Arnaldicardinaiïs Offatii GalluzzT prononça cette ha-
primé à Paris en 1659, par les soins de RàphaëlTri- rangué à Rome, le r8 màrs 1604. Elle se trouve dans
-chet du-Frêne, avec Tes figurés de Tempësta, fie à An- toutes les éditions des lettres du cardinal d'Ossat. On
vers éh 1668 , in-ì-i, avec figures. Ce traité est cu- en a fait utie traduction srançoise, inférée auffi dans
ïieux Se fait avec beaucoup dé soin. L'auteur n'a pas les éditions qui óht précédé celle d'Amelot dé la Hous.
'feulement recueilli ce qui lé trouvé des supplices des faye, où eìlè a été supprimée, parcêqu'élle denture
martyrs dans leurs actes , dont plusieurs pouraiënt 'être l'òriginàl. 4. In funere Roberti cardinalìs Bellarmini
suspects, mais aussi dànsles auteurs anciens, tant pro- oratio : il â prononcé cette harangue à Rome, euì(,z\
fanes qu'ecclésiastiques. GâllOnius a encore Composé fiCelleapâfUdans là mêrné ville, la même année, ìn-^
ficíà Paris eh 1622, i/2-40. $.Orationes duoede Ckrìfti
íi.ne histoire des vierges, les vies de quelques martyrs,
fie celle de saint Philippe de Neri, avec un traité du pastione ; , à Rome, 1641 i«-i2. Ces deux discours
,
furent prononcés devant le pape Paul V, èn 161 c &
Monachisme de S. Grégoire pour soutenir contré
,
Constantin Bëllot, moiiie bénédictindu Mont Câssin, 1619. Oratio de Christifunerehabitacorumtsrbano Vlll
l'opinonde Barahms, que S. Grégoire n'a jamais été anno 1625, àRome , 1625\'-,i/2-49>Se eh 1641, in-n
>moine bénédictin. * Du Pin ,: biblióth. des áuu ecclefi dans uh recueil dé discoUfsfur lëmemeíujet.7.Oratioin
du XVilsiécle. Bayle , dicl. critique. funere Jòemnis-BaptifioeBúrghefii;à Rome i 61 o,i/z-4°.
GALLOWAI, Galliva 8c Duaca, ville ÔC comté 8. Vïrgiliancé vindicatiònès; & còmmentarii très detra-
d'Irlande, dans la Conácië ou Gonnaught. Le Comté a gesdia , comoedia, elegia; à Rome 1G z 1, i/2-40. L'au-
la rivière de Shennon à Torient ; le comté de Maie teur prend avec zélé dans cet ouvrage la défense de
au septentrion; celui de Clare au midi, Se Tócéan au Virgile contre toutes les critiques qu'on en avoit faites.
couchant. C'est un pays très-fertile, Se riche par le 9. Rinovaúòned'ell' antiqua tragedia , & dififa del Crìf-
•commerce. On y trouve quelques villes, entr'autres po , difiorfi di Tarquinio Galluçri; à Rome, 1633,
Agorro fie Gallowaiou GàTwai, qui en est la capitale, fie i/2-40. IO' In Aristotelis libros decem moralium ad'NU
qui lui donne son nom. Elle est assez bien fortifiée, comachum nova interpretatio còmmentarii., & quoeíl'w-
,
fie située fur le golfe que ceux du pays nomment nes ; à Paris , in-fol. deux volumes, le premier en
Bai os Galwai , dans lequel le lac de Corbes se dé- 1632 fie le deuxième en 1645. * Sotwel, bibliotheca
,
charge. Cette commodité sert à entretenir lecommerce feriptorumsocietatis Jefu. Leonis Allátii Apes Urbam,
<dans cette ville. * Camden. Sanson. -v, page 237. Mémoires du pere Niceron, tome 35.
GALLOWAI ou GALLIUVAI, Gallovidia ,lfic Gal- GALLUCCI ( Ange ) né en 15 93 à Macerata en Ita-
dia , province d'Ecosse, avec titre cle comté, est située lie, entra chez les jésuites en 1606, âgé seulement de
fur la mer d'Irlande qu'elle a au midi. Elle a les comtés 13'ans. Il enseigna la rhétorique dans le collège Ro-
,
de Carrike fie de Kyle au septentrion ; celui de Nithes- main pendant 24 ans , fie mourut à Rome le 28 février
dale à Torient; Scie golfe d'Arran au couchant. Elle 1674, âgé de 80 ans. Il est auteur de quelques haran-
a auffi de ce côté-là le Bec de Gallow ai. C'est un isthme gues latines , 8c d'une histoire de láiguerre des Pays-
fort étroit, que ceux du pays nomment TemulofGal- Bas, depuis Tan 15 9 3 jusqu'àla trcveconclueen 1609.
lowai, fie que les anciens appelloient Navantum Chtr- Cette histoire qu'il a, écrite en latin , fut imprimée à
Jbnesus , comme les historiensd'Ecosse le remarquent. Rome en 1671, en deux vol. in-fol. 8c en Allemagne
Withorn ou Withern est la ville capitale de ce pays. Tan 1677, en deux volumes i/2-40. Elle a été traduite
Les autres sont Kirkoubrigt, Wigthon, fiec. Il y a auffi en Italien par Jacque Cellesi. * Sotwel, biblióth,ferip-
le fort de Cardines. * Camden. Sanson. torumsocietatis Jefu. Bayle, dicl.crit. 1 édit.
GALLUCCI( Jean-Paul ) savant astronome Italien, GALLUCCI ( Charles) étoitde Meííîfe, fils de Jo.
vivoit au'XVI siécle. Il inventa un instrument pour ob- seph Gallucci, marchand Calabrois, d'une famille Na-
server les phénomènes célestes. Il étoit académicien politaine. Il vint au monde le 24 de janvier 1633.
de Venise. * Vossius , defiientiis mathematicis. Bayle Après ses premières études il s'appliquaà la médecine,
dict. crit. 1. édit. Les ouvrages que cet auteur a com--, 8c fat reçu docteur. Il a montré route fa vie qu'il étoit
|)oséssont 1:'. Margarita filofiofica di Gregorio Reisch digne de ce titre. Aggrégéau collège de médecine de
tradotta da Giovanne Paolo Gallucci y à Venise 15 94,
,Messine il se distingua de ses confrères par tous les en-
i/2-40. 2. Di AU'ertst Durero pittore e geometra, chiarif-droits qui, pouvoientle rendre plus urilejau public il l'a
:
Jìmo , deltafimetria de' corpi umani libri IV, nuovamen- servi long-remps 8c n'est mort qu'après le commence-
,
te tradotti dalla lingua latina nella italiana da Giov. ment du siécle présenr (le xvm.) Il a donné en latin une
Paolo Gallucci Salodiano, & accrefciuti del Vlibro, nel médecine complette selon les opinions des Galenistes:
jjualefì tratta con quai modi poffono i pittori efiultori elle est en deux volumes i/2-40 qui ont été imprimes
>
mostrare la diverfita délia natura degli uomini e donne en 170 à Messine. * M. Manget en patle dans fa bi-
quali, le pastionichefentono diverfi , bliothèque, des médecins écrivains
accidenti
5
econ per , tome 2.
che gli occorrono, ora di nuovofiampati à Venise, 1594, GALLURA étoit autrefois une province de Sar-
/ , di Giovanni daigne qui , ses princes particuliers, lesquels por-
in-fol. 3. tre libri déliapirfpettiva comune
, a èu
arcivefcove Cantuariefé tradotti in lingua italiana, e ac- toient le titre dejuges.Ceít maintenant la partie orien-
crefciuti difigure, e annotanoni da Giov. Paolo Gallucci; tale de la province de Lugodori, où Ton voit encore
à Venise, 1593, i/2-40. 4. Deltafabrica del nuovo oro- les contrées de Gallura de Geminis, fie de Galluradt
logio universale e ufo di nuovostromento perfare gli oro- Pofada, qui en ont conservé le nom. * Baudrand.
,
logifblari; à Venise in 40. Voyez Bibliotheca GALLUS, jeune homme confident de Mars dans ses
1590,
Italiana, édition de, Venise 1728, i/2-40 en divers amours avec Vénus. Mars lui ayant un jour commande
endroits. , >
de faire sentinelle à la porre de sa maîtresse, de peur
GALLUCCI ou GALLUZZI ( Tarquin ) naquit que Vulcain son mari ne les surprît dans leurs amours,
dans la Sabine, en Italie, Tan 1574. Il entra chez les ce jeune homme s'endormit, 8c Vénus Se Mars furent
jésuites en 1550, fie s'y distingua par son éloquence. surpris couchés ensemble, par le Soleil, qui en avertit
GAL GAL 43
aussitôt son mari. Mars de dépit changea ce jeunéhoirì- 29 ans., fie sa-fémnïè Cònftáhtiné étoit déjà*riìórtédàní
ilie eh coq.
Voici comment Lucien a rapporté cèttè f
la Bïthyhie^* -Socrate ; 3;. Sozëmene ,: /; V Théc-do-
fable, dans le songe ou le coq. .» Mars avoit un beau f
rèr , i. i Grégoire de Nàziaiìzé-, ordìí 1 s-ìn-JuUan.
qui lui servoit de confident en ses amours ;
„ garçon,àllé coucher Vénus, il le laissa à la porte
Idatius, eft^e/írá/^Eusebév/LiibauV ' --' ;'::\a-
On-nêisai]: pourquoi -ce prince est toujòlirs' àjppéllê
-f
& étant avec
*,
TéveiTler, quand le jour viendrait. Mais ce beau Gtí/fes^âi:'lesíhistóriehs:::désqn'téhips'ohn.é'sercióiiT
„ pour noissóit pas fòtìs;-ce îioth5, -bWssúhhoi^siTheíe tìrôùvè;
fils s'étant endormi, le Soleil découvrit tout le myf-
„ de forte que Vulcainenyelopa les deux amans jamais fur ses médaillés1, où ilesttoujours'atipellé'.FÁï-
» tere, ^•i-1'u;
dans les filets ;.de quoi Mars indigné, changea ce vius-C:laudius-Constânìius\:'''• :. - '-:-,;-'-°;-' )
„ qui .gardé encore la crête de GALLUS- (Vibius)oràtéuècelebréiiié^fiéclërdé;:
,,' jeune homme.en coq,
Tarmet fie les éperons qu'il avoit lorsqu'il fUt.chan- Cicerôii ; 8c quia fleuri sousl?ëíripiréd'Augu^^^

<ré Sê ses descendans, depuis, pour réparerson hon- au monde dans les Gaules-,- mais óir ignóYè.'ÌëJie\¥.;:ít;
,,neur, :
amioncent la venue du jouiv
GALLUS capitaine Romain. Ce. fut lui, qui après
.:::,-. alla à Rome fréquenter lé barreauv 8í y pàfùt'àVéViiii»
teTéclat, qu'on le regardé èómmëJTun dé^çër^qlitffif
,
assaut qu'il dohna à ìa Ville de Gamala, où les
ce
?rand rent le plus: d'honneur à Téloquëncé depuis'"Cîcérèiii.!
Romains fuient repoussés avec perte, se cacha dans Seneque- son ami Se son admirateur nous à CòhséiVé
maison avec dntsept soldats Syriens pour sauver ,
quantité de traits des plaidoyers dé Gáli.Ùs,'d.ahsïèîé--
une
leurs vies. Caché dàns ce lieu, où il ouït lesoir, que cueiTqii'ila dresse fur Cette matière. Cet.-otà'tfeúiítómbâ
piufieurs Juifs s'entretenoient pendant leursouperde c* depuisdans une phrénésié dôrit il doilna. sóu'veiit dés
qu'ils avoient résolu de faite se lendemain contre les marques en plaidant, : fie;qUÌ -lui- fit 'perdréfi piésquê
Romains leurs ennemis, il eut assez de résolution pout toute Testime qu'il s'étoit acquisei Sehequë dít'.qVi'T.de-'
sortir sur ces Juifs, fie les ayant chargés avec une ex- vins-fou par sentiment, au lieu que les autres ne lé
trême vigueur il leur coupa à toUs la gorgé, Sê se deviennent pourTórdiháire-que'-- par aéeidèht., L'amout,
,
retira avec ses compagnons dans le camp fans avoir des richesses fie de la volupté eri étoient, dit-ón, ses;
'mal. ,
.'*' Josephe, guerre des Juifs, /. causes principales. * Hist.litt. de la France -,- tom'.. /.
reçu aucun 4 c. 4.
GALLUS( Vibius Trebonianus } empereur. On placé GALLUS ( CornéliusJ de Fréjus en Provence; fie hoit
ordinairement fa naissance vers Tan 206. On ne; fait de Frioul, comnie quelques Italiens Toiirtiu,,étoit
point positivementde quel pays il étoit : on le croit na- chevalier Romain fie très-bon poetè. Il étòir nié ; eh :Ja
tifôc originaire de Tisse de Méninge fur les côtes d*A- 17.8 olympiade-,VersTan 688 dé laforidatîondeRômë £
frique, à qui 011 a donné depuis ce temps le nom dé Tan 66 avant Jésus-Christ. L'empereur Auguste quï
Girba. Il est certain qu'il fut élu par les soldats en Testimoit, se fit gouverneur-d'Egypre;mais Cofnelius
zj 1, pour succéder à Tempereur DECE qu'il avoit fait Gallus ayant été accusé de concussion, fie selon qu<HqUes-
périr par trahison, dans la guerre contré les Scythes. uns, de Conspiration , siit eóndamhé àTexil, fié sè tua
Il associa son fils Volusien à Tempire, fit une lionreusc lui-même de désespoir' Tan 728 de Ronie le 26C
j.
paix avec les Scythes, fie persécuta Téglise. Depuis il avant J. C. fie le 40 de foii âge. Ce poëte étoit ámz
fit mourir un des .fils de Dece, négligea le soin de d'Ovide &c de Virgile, qui parlent souvent dé lili 8c de
l'empire, fie souffrit lâchement que les barbares rava- ses maîttesses ; 8c Parthenius lui dédia un ouvrage d'a-
geassent les terres de Tempire. Les soldats le tuèrent j mour de fa façon, t'<tWx(í>. Properce parle dáns les élé-
ìui Se son fils, à Terni
en I talie, ou à Forum Flaminii, gies d'un CORNÉLIUSson parent, qui mourus à la guerre
lorsqu'ils assoient châtier la révolte d'Emilien, qui s'é- de Pérousc en 714 de Rome, 8c 40 ans avant J. C;
toit soulevé dans la Mesie. Ce fut au mois de mai * Properce, in elog. Eusebe, en fa chron.fous la z année
de Tan 153 après un règne de 18 mois. * Eutrope, de la CLXXXVIIIolympiade.Cûmtus,despoètes, VoC-
/. 9.
,
Aurelius Victor, de César. Zosime. Eusebe. Cas- sius, des poët. Latins. On a sous le nom dé Cornélius
siodore, fiec. Tillemont, histoire des empereurs tome Gallus six élégies qui ne sont pas de lui : il y â dès beau-
uoistéme.
, tés dans ces élégies, mais obscurcies par un grand nom-
GALLUS ( César ) fils de JULE-CONSTANCE frère bre d'endroitsfort peu corrects, Ôc indignés d'ailleurs
,
de Constantin le Grand 8c de Galla, Se frère de Julien d'un lecteur qui a le coeur fie Tesprit chastes; Lè P. Ra-
tapostat, fut élevé avec beaucoup de soin, fut instruit pin jésuite, les donnoit contre le sentiment'commun^
,
dans Tétude1des lettres saintes, reçur même avec son à Cornélius Gallus : il n'a été suivi en cela de pres-
frère la cléricarure,Se exerça avec lui Toffice de lecteur qu'aucun autre critique. M. Pithou les a fait impriméí
dans les assemblées ecclésiastiques ; mais leurs senti- fous le nom d;un certain Maximien peu connu d'ail-
fur la religion étoient bien, différens. Car 011 , pièces dé poé-
leurs ; c'est dans son recueil des petites
mens
rapporte que comme ils eurent entrepris de bârir à fiais sies des anciens. On trouve encore dans le même re-
communs un temple en Thonneur du martyr Mam- cueil une autre élégie que M. Pithou donne à notre
mas, la partie que faisoir faire Gallus fur bientôt ache- Gallus : mais quoiqu'elle paroisse faité sous Tempire
vée, au lieu que celle de Julien ne put jamais s'avan- d'Auguste, 8c que l'auteur, quel qu'il soit, y parle de
cer; fans doute, parceque Dieu ne pouvoir agréer Tof- Lycoris que Gallus avoit tant chantée ; on h'a aùcunè
frande d'un coeur dévoué secrètement au paganisme. preuve qu'elle soit de ce poëte. Il saur lui ôter encore
L'empereur Constance créa César Gallus son cousin plus hardiment une épigramme que Ton trouve sous
le 15 mai de Tan lui donna mariage fa, son nom adressée à Auguste, au sujét de Texil du poëte
351, fie en
soeur Constantine,
veuve d"Annibalien. Ce prince si- Virgile, Se à la louange de son Enéide, 8c que Tori
gnala le commencemenr de son administration en
, trouve à la tête de plusieurs éditions de ce prince deis
abolissant Toracle d'Apollon, qui étoit dans
un faux- poëres Latins. Il est donc presque certain qu'il ne nous
bourg d'Antioche nommé Daphnéy Se pour en venir reste rien des ouvrages de Cornélius Gallus, rii des
,
a bout, il y fit transporter les os du saint martir Baby- quatre livres de ses amours pour Cy theris, qu'il y nom-
las. Il brûla les villes des Juifs qui s'étoient révoltés moir Lycoris, afin de déguiser son nom au public ; ni dé
défit les Perses, 8c s'acquit beaucoup de réputatipn , sa traduction en vers latins de Touvrage grec d'Eupho-
;
mais les conseils de fa femme Constantinele perdirent. rion poëte de Calchide, bibliothécaire d'Ahtiochus le
II s'abandonna à
toutes sortes de vexations fie de cruau- Grand roi de Syrie ; ni d'aucune autre de ses piétés *
Domitien préfet d'orienr, Se Monti us
tés, fit massacrer mais il nous reste les éloges que les anciens ont faits de
qui administrait les finances : on dit même, qu'il cons- ce poëte. Bibaculus lui adresse lés vers qu'il fit fur Valerè
pira d oter Tempire à Constance; de sorte que ce prin- Caton. Virgile lui avoit consacré lé IV livre de ses Geor-
ce quatre ans après l'avoir nommé César, lui fit cou- giques -, depuis le milieu jusqu'à,la fin : mais Auguste
3
per la tête à Pola, ville d'Istrie, ou selon Idatius, à Tobligea dans la fuite d'y substituer la fable d'Aristée*
'lanonedans la Dalmatie, en 354. Gallus, étoit âgé de Quelques-úns croient cependant que Virgile y veut,
Tome V. Partie IL F ij
44 GAL GAL
toujours parler de Gallus fous le nom d'Aristée. Après tîeeéux:qui avancent, Se de celui des parfaits. * Vov
que Cytheris affranchie de.Volumnius, fie l'une:des
maîtresses de Gallus eut quitté notre poëte pour, s'atta-
,
(GasimirOudindansson commentaire de scrivt^
,
eìccleftasiicis, tome III, siécle XIV, pag. 1 í,
/ W
cher à Antoine, Virgile pour l'en consoler entreprit sa GALLUS ( Josse) néàRussach en Alsace,en
u
dixième églogue ; fie dans sa sixième il en parle encore japrès avoir été licencié en théologie à Heidelberg f '
avee beaucoup .d'clpge-. Les ;hénédictins >; auteurs de plusieurs fois recteur de Certe académie, fie
]
^
enfin prédicateur de l'église carhédrale de Spire mon ""
Yhistoire litUrairèdélaFrance, se sont étendus fur ce poë- <

GALLUS.'(Cornélius) Pline fait


.-'.-.:>
te ; oh peut voir ce qu'ils en disent.mentiond'UnCor- 15 17. * Eiehems, theat. vïr. illustr. '
GALLUS. ( Nicolas ) ministre protestant d'Alleir
3 eri

.
nelius Gallus qui avoit été prêteur, fie qui ittôUriit dans gne , né dans un village de Saxe, en 15 16, gouta j*"
Tintant qu'il s'abandonnoit au dernier, plaisir de Ta- nouvelles opinions, sous Mélanchton, Se enseiona»
moiir. $ Pline, lib. 7 .,, c. 5 3. Mahsfeldtfie ailleurs. Ceux de son parti l'envoy^rer?
GÁLLIÎS(Robert)religieux, on ne fait de quel or- Tan 1542 à Ratisbonne, d'où il fut obligé de fotA
4re,.aprë^fe
. milieu du XIÍI siécle. il éto.itFrançois, . pendant les guerres d'Allemagne. Il se retira à Wi/
d'oùìì aëté^ppelìé Gallus, CM onignoreson vrai rtom : temberg , où il écrivit Contre Méiahchton même
iTdit;dâhs le livre de ses révélations qulilétoit à Orange quelque temps après, il enseigna à Màgdébours. &
en 1JL9Ì , fie il fait entendrejailleurs dans le même ou- lus fut ensuite rappelle á Ratisbonríe, 8C fut auffiGai
ini
vrage, qu'il étoit provincialde son ordre en 12^0. C'é- nistre dans la Stiriévers Taii 1558. Il a écrit des notel
toit un nomme très-pieux, mais peu éclairé, comme fur Tépître de saint Paul aux Galâtés dès homélie
il paraîtpar ses révélations. Cet ouvrage dans lequel il , Saxon,
ficc. * Sleidah, hist. I. XI. Chytraeus, in chron
y a bien des choses qu'on ne peut lire sérieusement, a Gesner biblióth. Camërarius, in vit. Mélanchton
été,imprimé en 1513 , chez Henri Etienne , à Paris Thou , ,hist. Melchior Adam, in vit theol. German ' De
in-fol.
avec plusieursautres écrits ,sur la même matière. GALLUS ( André) premier médecin, fie conseilierde
Cè recueil i qui est rare, a pour titre : Liber trium viro- TempereurFerdinand fie des archiducsd'Autriche,vivoit
rum\ c'est-à-dire, Hermas, Uguetin fie frère Robert, dans le XVI siécle fié dans le XVlI. Mariget dans fa bi
celui-là même dont nous parlons ) & triumfpiritualium bliothéqué des auteurs médecins, cite de lui les écrits
virginum (savoir les saintes Hildegarde, Elizabeth fie suivans : 1. Fafiis de peste, &perïpneumoniapeftikn
Mechtilde. ) L'édìteurde ce recueil est le savant le Fevre tiah, cumfputofanguinis, ficc, à Bresse, 15 65, in-fol
d'Etaples. ; *, Voyeur Maittaire , annales typogr. v. 1, z. Fafiis aureus de peste ac fibre pestilentiali, &c i
pag. 242, dans la première édition, fie Casimir Oudin, Francfort, í606 Ì/2-8 °. 3. Homo ajfíictus tyjacens,
in commentario de script, ecclef. fisc. XIII, tom. 3 ,
1608
4. Consilia medíca , 1598, in-fol. * Voyez le supplém,
p.6$ym&c. françois de Bafle. •
GALLUS ( Thomas ) auteur du XIII siécle, fut abbé GALLUS ( Charles ) né à Arnheim en Gueldres Tan
de S. André de Verceil, de Tordre des chanoines ré- 15 3 o , fut ministre à De venter 8c dans le duché de Cle-
fuliers de S. Augustin, de la congrégation de S. Victor yés, puis professeur en théologie à Leide en 15 87, où
e Paris, selonCasimir Oudin, qui le prouve par une il mourut en 1616. Il a fait un commentaitelatin fur
histoire manuscrite de Tabbaye de S. Victor. C'est ce Tapocalypse, ôe un livre allemand contre les Anabap-
qui montre Terreur de ceux qui ont fait de Gallus un tistes. * Vit.prof. Leid. '
frère mineur, fie celle de Ciaconius qui dans fa biblio- GALLUS ( Philippe ) autrement nommé Hahn, qui
thèque imprimée pour la première fois en 173 1 , le signifie Coq, en allemand, docteur théologie,
en &
nomme simplement abbé de Verceil, 8c dit que Ton premier ministre à Magdebourg en 1598, mourut en
ignore son nom. Cet auteur a composé une paraphrase 1616 , âgé de 59 ans. Il publia la confession d'Augs-
sur S. Denys TAtéopagite, fie une explication du canti- bourg en quarre langues, ôe divers ouvrages de théo-
que des cantiques qui a été imprimée in-fol. en 15 21,
d'Haígrin
logie en latin ôe en allemand. * Freherus, theat.m.
,
à Paris chez Àscensius, avec un commentaire illustr.
fur le même livre 8c à Lyon en 15 71, in-fol. Gerson GALLUS ( Jacques ) jurisconsulte célèbre, sur la fin
,
qui avoit lu cet1 ouvrage en fait un grand éloge dans du XVI siécle, fie au commencement du XVlI, étoit
,
,
la préface de ses commentaires suc le cantique des can- né d'une famille noble de Naples, où Tencwa
tiques. Jean Malgoire, moine de Tordre (de Cîteaux, d'enseignerquelque temps. Depuis, attiréon la répu-
l'afait réimprimer à Rome en 1666, in-fol. avec un blique de Venisedans Tuniversité de Padoue,par
il fit ad-
décret de la congrégation de XIndex qui avertit de mirer son érudition 8c son éloquence. Il professa seize
ptendre garde de publier encore cet ,ouvrage sous le années dans cette même ville, Se y mourut mois
nom de Scot : ce qui matque qu'il avoit déja paru sous de mai de Tan 1618, âgé de 66 ans. Son corps aufut
y en-
ce nom. Gallus est mort en 12 26, selon le P. le Long, terré dans Téglise de saint Antoine. Ce professeur lais-
ou en 1246, selon Oudin. sa divers ouvrages, dont une partie été publiée
a par
Il y en a qui prétendent que Thomas Gallus, qui est un de ses fils, nommé ALEXANDRE GALLUS , évêque
auteur d'un commentairefur le cantique des canriques, de Massa. Ce dernier né le 3 avril de Tan
15 79, après
est différent de celui qui a fait un commentairefur avoir fait des progrèsdans la jurisprudence civile Se
ca-
S. Denys, 8cc. Casimir Oudin examine cette question nonique, voyagea en France Se en Italie, s'arrêta quel-
dans le tome III, page 9, de ses écrivains eccléfiafiiques, que remps à la cour de Rome, Se passa à Naples, pour
& il décide que ces deux ouvrages ont pour pere le y faire imprimer une partie des ouvrages de son pere,
même auteur, ThomasGallus. qu'il dédia au pape Urbain VIII, qui lui donna en
GALLUS, qui prenoirle titre d'abbé de la cour royale, 1632, l'évêché de Massa, où il mourut en 1643. * Jac-
'Abbas aula. régies florissoit après le milieu du XIV sié-
,
cle. Il étoit de Tordre de Cîteaux, fie vivoit enBohême
ques-Philippe Thomasini, in elog. docl.p. & II.
GALLUS cherchei ASINIUS GALLUS.
I
auprès de la ville de Prague en 13 70. Conrad Gesner, GALLUZZI, , cherckei
GALLUCCI.
dans fa bibliothèque, 8c Antoine Possevin tom. 1 de GALMIER ou GARMISR, ou GERMIER, nommé
son apparatsacré, en parlent avèc éloge, de , même auffi Valdomer, en latin Baldomerus,
que ou Valdomerus:
Charles de Wischdans (a. biblióth. des auteurs de Vordre c'étoit un saint homme qui demeuraità Lyon où il exer-
de Cîteaux, p. 117. Gallus a fait un ouvrage intitulé: çait le métier de serrurier. Il étoit vrai dans ses paro-
DialogusMalogranatus, in tribus libris distinclus ,in- les, appliqué à la lecture Se à la prière, plein de charité
terloquutoribuspâtre& filio. Il a été imprimé en Alle- pour les pauvres à qui il donnoit quelquefois jusqu'à
magne en 1481 i«-4°, fie en 1487 in-folio, fans nom ses outils, quand il n'avoit point
autre chose à leur
de lieu ni d'imprimeur.L'auteur traite dans cet ouvrage donner : il avoit continuellement dans la bouche ces
de Tétat des commençans dans la vie spirituelle,decelui paroles : Au nomdu Seigneur, toujours grâces à D'un,
GAL GAL 4Ï
fc il exhortoit tous ceux qui le fréquentoieht à les ré- Un si digne évêque, il s'étend-fur les grandes espéran-
péter souvent avec lui, afin de demeurer dans une per- ces qu'il avoit conçues de fa capacité Se de son zèle pour
pétuelle reconnoissance envers Dieu. Vivence abbe de le bien de Téglise. Ce ne fut donc qu'en cette année
S. Just deLyon, le vit un jour en prière dans une église : 1105 qu'il entra en possession de Tévêché de Paris, 8c
il étoit fort mal habillé, mais prioit avee tant de mo- il ne commence lui-même que là à compter les années
destieSe de recueillement, que Tabbé voulut í'ehtre- de son épiscopat. Oh le Voit à n'en pas douter, par une
tenir.H reconnut que c'étoit un grand serviteur de charte en faveur de Tabbaye de S. Denys, datée de Tan,
Dieu Î$£ Téngâgea à venir demeurer dáns son monas- 1 110.
Galon, qui Ta souscrite dit expressément,que
>
tère. H y vécut dans une pauvre cellule qu'il avoit choi- c'étoit la cinquième année de son épiscopat. 11 ne lais-
sie étudiant Tévangile de Jesus-Christ,fie donnant aux soit pas cependant de porter le titre d'évèque de Paris
,
pauvres tout ce qu'il recevoit de plusieurs personnes dès la fin de juillet 1104 ainsi qu'on en juge par le
, passa concile
de piété. Gaudri, évêque de Lyon, ayant eu connòis- peu qu'on fait de ce qui se au tenu alors
sance de fa grande vertu, Tòrdonna soudiacre , fie crut a Beaugehci. Cet évêque fut 1111 de ceux qui en 113
procurer uh nouvel ornement à son église, en appro- souscrivirent le diplôme pour la fondation de Tabbaye
chant des saints autels un homme en qui Tesprit de Dieu de S. Victor à Paris. Vers le même temps, Geossroi
habitoit si visiblement. II mourut vers le milieu du VII évêque de Beauvais, étant morr, Etienne deGarlande, ,
siécle-, Se fut enterré dans Téglise de S. Jiist. M. Du- chancelier de France, se donna des inouvemens pour
chesne Ôc lè P. le Cointe de Torátoirê, en rapportent y faire transférer Galon, Se avoir par ce moyen Tévê-
cette épitaphe qui est ancienne ; ché de Paris qui Tauroit dédommagé de Taurre qu'il
Languìdus hincsofpes remedt, hîc deemonis atri avoit manqué., C'est apparemmentce qui obligea notre
prélat à faire un nouveau voyage en Italie auprès du
Vistruculentafugit , vita falusque redit.
Perdunt hîc Zabulus vires , incendia Maurusi pape. Toujours est-il vrai qu'en 1113 il se trouvoit à
Bénévent à la fuite de ce pontife. Etienne de Garlande
Cedunt hîc meritis tartara, fancte, iuis.
he réussit point dans son dessein ; 8c Galon continua à
* Voyez la nouvelle vie des Saints, imprimée à,Patis gouverner Téglise de Paris jusqu'au 23 de février 1116
chez Lottin, au 27 de février jour auquel Ton célèbre qu'il mourut. Sa mort est marquée à ce jour dans le
la fête de S.Galmier. Duchesne, histoire de France. Le néclologe de Tabbaye de Saint Quentin, avec,1e titre
Cointe, annal, ecclef. Francor. Longueval, hist. de fé- de sainte mémoire. Son corps fut enterré à S. Victor,
glife Gallic. e. 4, p. \6 & 17. M. Châtelain, dans son dans la chapelle de S. Denys. Galon est compté pour un
vocabulaire hagiologique, dit que S. Gâlmier étoit dia- desinsignesbienfaiteurs de cette rnaison.Cefut pendant
cre , en quoi il s'est trompé. son épiscopat que la maison des religieuses de S. Eloi
GALOIS, cherche^ GALES (Jean de ) qui est aujourd'hui celle des Barnabites, fut conver-,
B^" GALON, évêque de Paris au commencement tie en un prieuré dépendant de Tanbaye de S. Maur des
du douzième siécle étoit né dans le diocèse de Beau- fossés. Galon ayant représenté au pape Paschal lá con-
,
vais, comme on a lieu de le présumer. Ayant embrassé duite déréglée de ces religieuses en obtint la permis-
,
{'institutdes ch moines réguliers^Saint-Quentin,il eut sion de les expulser. La constitution qu'il donna à ce
l'avantage d'y êtte élevé sous les yeux ôc par les soins sujet porte pour date Tannée 1107. C'est une piéce inté-
du célèbre abbé Yves, qui devint depuis évêque de ressante à plusieurs égards. On la trouve dans le Gallia
Chartres. Ce fut à cette école qu'il acquit ce fond de christiana, Sc dans d'autres recueils Ce fut auffi sous
piété, de savoir fie de connòissance de la discipline ec- son épiscopat, qu'Anselme chantre du S. Sépulcre à
clésiastique que ceux qui Tont mieux connu louent en Jérusalem voulant donner, à' la cathédrale de Paris,
,
lui. Son mérite le fit choisir pour succéder á Yves de dont il avoit, été chanoine, quelques
marques de son
Chartres, lorsqu'en 1091 celui-ci fut élevé à Tcpisco- souvenir, lui envoya en 1109 une portion de la vraie
pat. Galon ne tarda pas à s'y voir élevé lui-même. Le croix, qui y est encore conservée. M. Baluze a inséré au
roi Philippe Sc Bertrade ayant fait élire pour remplir tome V de ses Mifiellanea, une lettre de Galon à Lam-
,
le siège de Beauvais Etienne de Garlande, celui-ci fut bert évêque d'Arras, qui Tavoit prié de Tinstruire de
rejette comme incapable Sc même indigne de Tépis- la manière dont 011 célébrois Toffice canonial dans Té-
copat, par la plus faine partie du clergé, qui de Tavis glise de Rome.
des seigneurs8c du consentement du peuple, élut Tabbé L'évêque Galon n'a point été cardinal. Il n'a été qua-
Galon pout son évêque. Il paroît que c'étoit en 1101. lifié ainsi par quelques - uns, que pareequ'on Ta con-
Mais les brigues d'Etienne de Garlande 8c Topposition fondu avec Galon, cardinal diacre du titre de sainte
du roi, empêchèrent Teffet de cette élection. Galon se Marie in porticu qui ne floristbir que les premières
retira à Rome, muni d'une lettre d'Yves de Chartres,
,
années du siécle suivant. C'est de ce dernier qu'on a
qui prioit le pape Paschal de voir ce qu'il y auroit à faire des statuts 8c réglemens synodaux, qui se lisent au si-
dans cette conjoncture.L'ordination de Galon y fut con- xième volume de la bibliothèque des Pères édition de
,
firmée ; 8c pour que ses talens ne fussent pas inutiles à 1645 & dans les c llections générales des concises,
lëglise, le pape Tenvoya en Pologne, en qualité de depuis> celle du Louvre inclusivement. * Histoire litté-
légat du S. Siège. Galon ayant remédié aux abus qui
y raire de la France, par des bénédictins de S. Maur,
étoient à corriger, retourna à Rome rendre compte de Tome X.
fa légation. Il -vit S. Anselme dé Cantorberi, sur la GALON ou GALLON ( Jacques ) cardinal que
y
fin de Tannée
1103, fie y assista quelque temps après quelques modernes ont mal nommé Gualla, né ,à Be-
à la découverte du
corps de S. Prisque, martyr, dont cheria, ville de Lombardie , dans le XIII siécle , èntra
d eut un ossement qu'il partagea avec Edmer com- chez des chanoines réguliers près de Pavie fie fut
pagnon de voyage de S. Anselme, qu'il revit à Lyon
, choisi pour être évêque de Verceil, fans vouloir,
accep-
à son retour
en France. Cependant Foulques , évêque ter cette dignité. Le pape Innocent III, le cardinal
fit
de Paris, étant
mort le 8 avril 1104, le clergé Se le en 1205 , 8c ensuite Tenvoya en France pour s'y em-
peuple s'accordèrent à élire Galon pour le remplacer. ployer contre les Albigeois, 8c pour y prêcher la croi-
Le roi Philippe
ne fit aucune difficulté d'y consentir: sade. Ce cardinal contribua à la paix, qui se fit Tan
mais il fallut du temps pour lever les obstacles que 1216, entre la France fie TAngìeterre, après la mort de
faisoit naître la translation Won siège à
un autre. Galon Jean, dit Sans Terre. Il fut commis par le pape Ho-
fut même obligé de faire
un second voyage à Rome. norius III, pour la réforme du clergé de Verceil ; fie"
Le pape Paschal le
reçut trèsrfavorablement, 8e le ren- fonda en cette ville le monastère de saint André. Enfin
voya les premiers jours d'avril de Tannée suivante il fut légat dans la Pouillé, auprès de TempereurFré-
1105, avec une lettre de recommandation à Téglise de déric II, 8e y mourut en odeur d'une grande piété,
Paris,-dans laquelle, en la félicitant d'avoir rencontré sous le pontificat de Grégoire IX, Yers Tan 1235. Ce
46 GAL GAL
cardinal avoit publié des ordonnances synodales que avec lés plus grandes marques d'estime fie de tendresse .-
nous avons dans le sixième volume de la bibliothèque comme nous voyons par fa lettre à Sanche 15 qui eft
des pères, 8c qu'onattribue fans raison à GALON, abbé rapportée par Brandam dans la quatrième partie de fa
du monastère de saint Quentin, puis évêquede Paris, MonarchiaLufitana, lib. 12. InnocentIII, qui conser-
qui fait le sujet de Tarticle précédent. * Auberi, hist. voit toujours la même estime pour le méritede Galvam
des card. Onnphre. Ciaconius. Ughel, ficc. ne permit point qu'il quittât Rome pour s'en retourner
GALOPIN ( George ) de Mons en Hainaut, religieux en Portugal, fie le nomma vice-chancelier, fie en 1206
de Tordre de S. Benoît, lecteur en théologie, fut un dans fa quatrième création de cardinaux le cria
homme savant dans Thistoire ôc Tantiquité ecclésiasti- ,
dinal diacre du titre de sainte Marie in Septicollio^tk car-
en
que. Il vivoit dans le XVII siécle. Valere André cite de 1211, cardinalprêtre de sainre Cécile, 8c évêque d'Albe
lui les ouvrages suivans : 1. Vidua Sareptana expofita en 1215. A la mort d'Innocent , arrivée en 1216 on
sensulitteraliac mystico en trois livres ; Galopin n'est ,
élut à saplace Cincius, qui étoit auffi chanoine réoulier
,
que Téditeur de cet ouvrage, dont on ignore l'auteur : de Larran, le 18 juillet de la même année, fie qui
pnC
il le publia à Douai, en 1634, i*z-8°.2. Il a donné en le nom d'Honorius III. Il avoit pour Galvam la même
1636 , i/2-4c. à Mons, la vie fie les miraclesde S. Ve- amirié que son prédécesseur tellementque S. Domini.
,
ron, confesseur, composés en latin pat Olbert, abbé que s'adreflà à lui pour obtenirdu pape la confirmation
deGemblours;avec des notes de Téditeur : lamême vie de son ordre , Ce qu'il obtint dès la première année de
a été inférée dans les Bollandistes, au 30 de mars ; 3. En son pontificat, ôc le cardinal Galvam, évêque d'Albe,
1639,1! fit imprimer i/2-40 > à Mons, avec des notes y a signé avec 17 autres cardinaux. QuandHonorius in-
Touvrage de Pierre le Chantre, docteur ôc professeur en, vira les princeschrétiens à la conquête de la Terre-Sain-
théologie chantre de Téglise de Paris, intitulé; Ver- te , fie que Jean de Brienne , élu roi de Jérusalem,étoit
, général de cette armée, le cardinal Galvamétoit léoat
y c'est un ouvrage de morale. 4. Re-
bum abbreyiatum
cueil d'antiquités ecclésiastiques en françois. 5. Flan- à lateredans cette expédition. On place fa mort en 1240.
, genealogicacomitum
dria gênerosa ,sèu compendiosaséries * Mém. mff.de M. le comte d'Ericeyra.
Flandrix, cum eorum gestis heroicis ab anno-jyi, ad GALVANEUS cherche^FLAMMA ( Gauvin de la)
,
GALVANI ( Jean ) professeur dans Tuniversité de
1212 , ex manufiriptis monasteriifancli Gistenicollecta ;
à Mons 1643 'W'4Q- d.Commentarius S. Brunonis Her-
, in pentateuchum Moyfis Padoue, floristoit vers l'an 1640. * Voye^son éloge dans
bipolenfisepifiopi ; avec des no- Imperialis, in mus. histor.
tes ; à Douai, 1648 , i/2-40 • * Valerii Andrex bibliotheca GALVANO ( Jean ) Portugais, fils de RodrigueGal-
belgica, édition de 1739 2/2-4° tome I, page 337, vano, secrétaire du roi Alfonse V, 8c de Blanche Gon-
> »
ÔC338. salez, se fit chanoine régulier en 1448, dans le couvent
GALSA ( la ) nom d'un ordre de chevalerie. cìierche^ de sainte Croix de Coimbre fie en 1452 il fut choisi
,
CALZA. pour accompagneren qualitéd'aumônier Tinfante Eleo-
GALSONTE ou GALESUINTE,reine de France nore , qui aïloit épouser TempereurFrédéric IV. Au re.
étoit soeur de Brunehaud, fie fille d'Athanagilde,roi des, tour de ce voyage , il fut prieur de son couvent, & en
Goths en Espagne. Ce prince maria ses deux filles en 1462 , évêque de Coimbre , ôc légat du saint siège dans
France , Brunehaud, qui étoit la cadette, à Sigebert, le royaume de Portugal. Il n'exerça cette légation, à
roi d'Austrasie en 5 66 fie Galfonte, fa soeur aînée, laquelle plusieurs prélats s'opposoient que jusqu'en
à Chilperic I, en , ,
567. Elles étoient toutes deux Arien-
,
1464. Le roi Alfonse V, qui îhonoroit d'une affection
nes , fie se convertirenten France. Galfonte fut d'abord particulière, voulut qu'il Taccompagnâten 1471 ea
bien traitée pat son époux; mais 1 amour qu'il avoit Afrique où il prit les villes d'Arzila fie de Tanger : puis
, donna le ritre de
après il lui
pour Fredegon.de, le changeabientôt. Elle s'en plaignit comte d'Arganil pour lui &
ïbuvent, 8c demanda permission de retourner en Es- pour ses successeursévêques de Coimbre, ôc en 1480
pagne ; on le lui refusa, Se quelque temps après, bn la il le nomma à Tarchevêché de Braga ; mais Glavano
trouva étranglée dans son lit. * Grégoire de Tours, /. 4. ne put en obtenir les bulles de Sixte IV , qu'on avoit
chap. 28. prévenu contre lui. Ce prélat mourut à Coimbre le 5
GALVAM ( Payo ) Portugais naquit à Guimaraens, août 1485. On garde dansle couvent de sainte Croix la
dans la province d'Entre Douro ,8c Minho en Portugal. relation qu'il a écrite de son voyage à la suite de Timpé-
Son pere étoit PIERRE Galvam, fie fa mère Marie Paes, ratrice Eleonore. * Biblióth. Port. ms.
tous deux d'une naissance distinguée.QuoiquePayo Gal- GALVANO ( Edouard ) frère du précédenr, fut se-
vam fût fils unique, il embrassa avec une véritable voca- crétaire des rois Alfonse V fie Jean II, qui Temployerent
tion la vie monastique,fie prit Thabit de chanoine régu- dans leurs importantesaffaires Se Tenvoyerenten am-
lier de S. Augustin au monastère de sainte Marina da bassade à Rome 8c à la cour de ,Tempereur Maximilien
Costa vers Tan 1178. , Dom Mendo qui éroit le II. Dès Tan 1460 il avoit été fait le premier historio-
en
Í rieur,, voyant Tespritfie la vivacité du jeune
, dom Payo, graphe du royaume. Il eur ensuite quelque emploi aux
envoyafaire ses études à Paris, où il appritlajthéologie Indes, 8e il y étoit lorsquele roi dom Ernanuel le choisit
íòus dom Lothaire,religieux du même ordre, de la fa- pour aller en ambassade auprèsde David roi d'Ethiopie;
mille des comtes de Segna en Italie quifut depuis car- mais il mourut en 1517, dansune isle de la mer rouge,
dinal, 8c pape sous le nom d'Innocent , III, lequel
vou- avant que d'arriver à la cour de ce prince. Il avoit tra-
lut le mener à Rome quand il alla recevoir le chapeau vaillé à rectifier Thistoire du roi Alfonse Henri, Se Ton
de cardinal ; mais comme Galvam n'avoit point fini ses garde ses observations dansle couvent de sainte Croiï
études, 8c n'avoit pas la permissionde son prélat de de Coimbre. * Biblióth. Port. ms.
Portugal, il resta à Paris, où il prit le degré de doc- GALVANO ( Antoine ) fils naturel d'Edouard, dont
teur en théologie ; ôc souhaitant roujours d'aller voir le 011 vient de parler, étoit né dans les Indes, dont le
vice-
cardinal Lothaire à Rome, il fut obligé de rerourner roi Nuno de Cunha le choisit en 15 36, pour gouverner
en Portugal', où à peine il arriva, que dom Pierre Ama- les istes Moluques. Il signala le commencementde son
reno , prieur de Téglise collégiale de Guimaraens , la- gouvernement par la victoire qu'il remporta dans Tisle
quelle étoit alors desservie par les chanoines réguliers, deTidoresur 20000 hommes, n'en ayant avec lui que
offrit à Galvam la dignité de maître d'école qu'il ac- 3 50, Se en chassanttousles corsairesdes mers
voisines;
, mais ce qu'il y eut de plus louable en lui, ce fut fa boute
cepta. Il enseigna dans le cloître de cette église jus-
qu'au temps de la mort du pape Calliste III, après pour les naturels du pays, le soin qu'il prit de les faire
lequel fut élu le cardinal Lothaire, qui prit le nom d'In- instruire des vérités de la religion fa libéralité à leur
, à ses dépens des
nocent III, le 8 janvier 1198. Sanche I, qui régnoit égard, 8c son attention à faire bâtir
alors en Portugal, choisit dom Payo Galvam pour aller églises dans les divers lieux de son gouvernement, &
«sonner obédience au nouveau pontife lequel le reçut même un séminaire à Ternate. On assure que pendant
,
GAL GAM 47
quatre ans que dura son gouvernement , il dépensa Gré de Penàcofa-, châtelain d'Àlvor donr vinrent Di
>
soixante 8c dix mille crusades; aussi acquit-ille glorieux FRANÇOIS da Gama, qui suit ; D. ETIENNE da Gamà,
titre d'apôtre des Moluques. Etant entièrementruiné en gouverneur des Indes orientales , 8c de Lisbonne, dont
j 540,
il quitta son gouvernement, 8c vint en Portu- nous parlerons dans un article'séparé,-D. Paulda Gama*
gal, où il ne trouva pas de reconnoissanee.dans le roi commandantde la flotte de Malaca, aux Indes orien=.
Jean III, quoiqu'il eût augmenté les revenus de Tétat taies, où il fut tué dans un combat donné contre les
de cinq cens mille crusades. Peut-êtreque Toffre que les troupes du roi: il avoir épousé Vianlana, dont iì n'a
habitansde Ternate lui avoient faite cle le reconnoître point eu d'enfant ; D. CHRISTOPHEda Gaina, dont nous
le
pour leur roi rendoit odieux, quoiqu'il Teût rejettée. parlerons auffi dans un anìchfêparè ; D. Pierreda. Sil -
Il fut réduira se retirer dans Thôpitalde Lisbonne, où Va, capitaine d'un vaisseau qui alla aux Indes, eh 15 47,.
mars 1557. Il avoitécrit une histoire
il vécut jusqu'au 11 8c gouverneur de Malaga
, mort fans postérité de
>
des Moluques, qui est perdue ; mais 011 imprima en Agnes de Castra fille de Jean de Castro, seigneur de
i<55,à Lisbonne, un traité des divers chemins par où ,
Reris ; D. Alvare d'Attayde da Gama gouverneur
les marchandisesdes Indes ont étéapportées en Europe, de Malaga * qui épousa N....... dont sont , sortis D»
& des découvertes faites jusqu'en 1550.* Bibliothèque Etienne d'Attayde da Gaina qui fut pere de D, Alvar
Port. ms. d'Attayde da Gama, morr fans , postérité fie D. Éliçái
;
GALUMBATZ, petite ville de la Turquie en Euro- beth da Gama, épouse de D. Ignace de Nòronha.
pe , est
dans la Servie fur le Danube, au-dessòusde.Se- VI. D. FRANÇOIS da Gama II comte de Vidigueira ,
mendria. Quelques géographesla prennent pour Tan- grand écuyer du roi Jean III, épousa dona Guiomar de
cienne Tricornium , petite ville dela haute Mesie, que Portugal, fille de D. François de Portugal, premier
d'autres placent à Semendria. * Baudrand. comte de Vimioso,dont vinrent D. VASCO daGama,
GALVLTS CASLETA ou SALVUS CASSETA qui suit ; D. FRANÇOIS de Portugal da Gama, qui fait
ckrckei CASSETTA.
, , la branchede PORTUG AL-GAM A rapportée ci-après ; D.
GAMA maison illustre de Portugal, qui a produit
, Ernanuel da Gama, qui fit deux, fois le voyage de la
de grands hommes. ALVAR ANNES daGama, étoit éta- Chine où il acquit des biens immenses 8c se retirant
bli à Olivença dans la province d'Alentejo, en Por-
,
à Vidiguiera, il y mourut fans avoir pris , alliance,
,
tugal au temps d'AlfonselII, Se se distingua,lui 8c son léguant tout son bien à la Miséricordede Lisbonne ; D.
en
,
fils, dans la conquête du royaume d'Algarve. Il fut pere Jean da Gama, gouverneur de Malaga qui périr fut
de Jean Alvares da Gama, 8c da Bàrthélemida Gama
,
, mer, à la côte du Mexique, fans postéritéde Jeanne de
épouse d'Étienne Cogominho. Menezes, fille de George de Menezes, dit Baroche ;
I. ALVAR.ANNES dâ Gama se, trouva à la bataille de D" Marguerite de Vilhena, première femme de D. An-
Salado. Il épousa Marie Esteves Barrera dont vint toine d'Attayde premier comte da Castanheira ; D.
, ,
ETIENNE Vas da Gama, qui a servi le roi Ferdinand Catherine d'Atayde, deuxième femme de D. Pierre
,
& c'est à celui-ci, où commence cette famille : il fut de Noronha seigneur de Villa Verde ; D. Paule de
, de D. Jean d'Almeyda, commandeur
Portugal, épouse
pere d'
II. ETIENNE da Gama, châtelain deSines, que Ton du SardoaJ, dans Tordre de Christ, morte fans postéri-
trouve être gentilhommede la maisondu roi AlfonseV, ré ; D. Anne, religieuse à sainte Claire de Lisbonne.
dès Tan 1468. Il épousa Catherine Mendes, qui fonda VII. D. VASCO da GamaIII, comte de Vidigueira,
la chapelle de Notre-Dame de la Grâce, à la ville d'El- amiral des Indes, épousa O. Marie d'Attayde,fille d'An~
vas, dont, vint VASCO da Gama, qui fuit. toine d'Attayde premier comte da Castanheira dont
, , Ga-
III. VASCO da Gama, s'établit à Elvas, où il a tou- vinrent D.FRANÇOIS da Gama, qui suit ; D.Louisda
jours passé pour chef de cette famille. 11 épousa N. dont ma, gouverneur d'Ormus, fie commandantd'une flotte'
vinrent ETIENNE da Gama qui suit ; PAUL da Gama, aux Indes orientales, lors de la guerre de Cunhale, qui
,
dont nous rapporteronsla postéritéy Aires daGama, qui ne laissa point de postérité de D. Marie Rolim de Mou-
fut pere d'ETiENNE da Gama châtelain de Sines, 8c ra , née aux Indes orientales ; D. Violante de Tavora ,
gouverneurde S. George de la Mine, mort fans posté- épouse dé D. Alvar de Meneses, chârélain d'Arron-
rité Se de Catherine Juçafle. Ce Vasco da Gama a été dies ; D. Jean da Gama, évêque de Miranda ; D.
,
fort renommé du temps des rois Edouard 8c AlfonseV. George da Gama, tué dans un combat aux Indes orien-
IV. ETIENNE da Gama, commandeurde Seix, châ- tales , fans avoir pris d'alliance ; fie cinq filles qui fu-
telain de Sines. fie de Silves officier de la maison de ,
, rent religieuses. Ce comte fut tué à la malheureuse
l'insant Ferdinand, pere du roi Ernanuel, 8c premier journée d'Alcaçar en Afrique, en 1577.
maître d'hôtel du prince Alfonse fils du roi Jean II, VIII. D. FRANÇOIS da GamaIV comte da Vidi-
fut par ce roi nommé pour aller à ,la découverte des In- gueira premier gentilhommede la chambre, 5c du
des ce qu'il auroir entrepris fans la mort du monarque:
,
conseil, d'état des rois Philippe II, Sc Philippe III. A
il épousa Elisabeth Soudré, fille de Jean de Refende, Tâge de 3 o ans, il fut nommé vice-roi, fie capitaine-
provediteur ou directeur des digues du Tage, dont général des Indes orientales, fie parrit de Lisbon-
vinrent VASCO da Gama qui fuit ; Paul da Gama,
, ne pour TAsie, le 10 avril 1596. Apres avoir re-
nommé par le roi Ernanuel, pour aller faire la décou- lâché à Mombaça » il y attendit la saison favorable,
verte des Indes, ce qu'il refusa à cause de sa mauvaise pour se mettre à la voile pour Goa, où il arriva le '.
pour faire voir qu'il ne craignoitpoint Tin- 22 mai 15 97. Ayant demeuré aux Indes jusqu'au com-
santé : mais
certitude de ce voyage il accepta le commandement
, mencement de Tan 1601 , il rerourna en Portugal, où
d'un des vaisseaux de Teseadte de son frère Sc mou-
, la sagesse avec laquelle il avoit gouverné les Indes, fut
rut avant que d'arriver en Portugal sans laisser de
, reconnue de tout le monde, fie nommé une à deux fois
postérité. vice-roi de ce pays-là, où il a fait voir pendant six ans
V. VASCO da Gama, si connu par la fameuse décou- jusqu'où pouvoit aller une droiture fie une capacité
verte dès Indes orientales, par le cap de Bonne-Espé- consommée; fie étant atrivé en Portugalj-il-partit d'a-
rance en 1497 fut envoyé dans ce pays-là, par le roi
,
bord pour Madrid, afin de baiser la main du roi ; mais7
Ernanuel, ,
qui Thonora du dom, pour lui 8c pour fa ayanr reçu à Oropesa un ordre de ne poinr passer ou-
postérité, le créa comte da Vidigueira, grand de Por- tre, il y mourut. Il avoit épousé i°. D. Marie de
tugal, fie amiral des Indes charge qui se conserve Meneses, dont vinrent D. Vafio, mort jeune ; dona
danssa postérité.Il , Marie, épouse de D. Jean d'Attayde, comte da Cas-
retournadans ce pays-là, Se le gou-
verna en qualité de vice-roi, Tespace de trois mois 8c tanheita : 20. Elèonor Coutinho,fille deRuy-Laurent'
2o jours, étant mort en 15 2 5 à Cochim, dans la côte de Tavora, vice roi des Indes dont vinrent Marie
de Malabar. Voyeir ci-aprèsson , article particulier. Il Coutinho, seconde femme de D., Rodrigue da Gamara,'
épousa Catherine d'Atrayde, fille d'Alvare d'Attayde troisième comte de Villafranca, mort avec postérité y
,
4& GAM GAM
JD.'Euphrafie-Mariede Tavora, épouse de Louis Lobo rentin dont font issus, D. LUCAS de Portugal, cm!
rei ,
VII baron d'Al vira, comte-d'Oriola, morte avecpos- fuit ; D.
fui Jean de Portugal, tué à ia journée d'Alcacer

stérile ; D. Thérèse Coutinho, épouse de D. George, D. Philippe, mort à Tanger au retour de Maroc, oùil
Manoël, dit Bacalhao y Se D. VASCO da Gama, qui suit. av été en esclavage ; D. VASCO da Gama , qui a setvì
avoit
IX. D. VASCO da Gama V corare de Vidigueira, pie- au lndes,dont nous rapporteronsla postérité y D. Margue-
aux
mier marquis de Niza , -ambassadeur extraordinaire ru de Vilhena, épouse de D. Diegue de Menezes,com-
rite
«lu roi Jean IV à la cour de France, 8c nommé à Tarn- mandeur
m de Castellobranco, nué à la journée d'Alca-
,
bassade d'obédience à Rome, un des chefs du conseil des cer , fans postérité ; D. Catherine d'Attayde , épouse de
ce
ífìnances, du conseil d'état, amiral héréditaire des Indes, Ferdinand
Ft Gomes da Gram, Guardamor de la chambre
fie ministre d'une capacité fort relevée , épousa dona des Indes fie ensuite de Louis RibeiroPacheco, com-
d<
mandeur , Villacova,
Agnès de Noronha fille de Simon Gonçalves de Ca-
,
m de morte sans postérité ; D. PAUL
III comte da Calheta, dont vinrent D. FRANÇOIS- da
d; Gama, dont nous rapporterons la postérité y 8c deux
mara filles religieuses.
Louis, qui fuit.; D. Simon da Gama,députéde Tinquisi- autres
ai
tion recteur de Tuniversité de Coimbre, fumilher, ou VIII. D. LUCAS de Portugal, commandeur de Fron-
,
íimnônierdu roi Pierre II, du conseil d'état, évêque de teira
te seigneur de la terre d'Alvarinha épousa donne
Faro, archevêqued'Evora^ D.Jean da Gama, mort sans Antoinette de Siiva, fille de D.Antoin ou,, Antoine d'Al-
A
,
avoir pris d'alliance; D. Marie-Cayetane de Menezes , mada,
n amiral ou capitaine - général de la flotte por-
épouse de Garcia de Mello, deuxième comte dá Ponte, tugaise,dont
ti vinrent D.FRANÇOIS, qui fuir ; D Elisabeth
d Silva, épouse d'un autre D.Antoin,ou Antoine-d'k\-
da
morte avec postérité.; ce marquis mourut en octobre mada son cousin germain. II a été fait esclave à la jour-
1676. n
X. D. FRANÇOIS-LOU-IS-BALTHASAR da Gama VI n d'Alcacer , en 15 77.
née
comte de Vidigueira, II marquis de Niza, généralde la IX. D.FRANÇOIS de Portugal épousa donne Cécile de
cavalerie gouverneur de TAlgarve , député du tribu- Portugal,
P fille d'Antoine Pereira de Berredo gou-
, états du conseil d'état fie de de Tanger dont sont issus D. LUCAS ,
lialdes -trois guerre, épou- verneur
v , ,
sa: 1. dona Hèlènede Noronha , fille de D. Ferdinand c siik ; D. Antoine, religieuxdominicain ; D.Diegue,
qui
Mascarenhas, premier comte 'da Torre j morte en qui
c périt fur mer en 1642 ; D. Laurent de Portugal,
-couches en 1656 , dont vint D. Marie de Noronha , chevalierde
t Malte, tué en 1658; D.Marie de Portugal,
, son cousin épouse de D. PAUL da Gama, son oncle, dont nous'par-
épouse de D. François Mascarenhas, pre- «
mier comte de Coculim, capit. de cavalerie, morte t
lerons. Ce D.Françoisde Portugal a été excellentpoëte,
avec postérité : 2. D. Béatrixde Vilhena, fille de D. 5c
« nous avons un recueil imprimé de ses poésies.
Vafio Mascarenhas, premier comte d'Obidos, général ^X. D. LUCAS dé Portugal, commandant de 'Fron-
d'armée, vice roi des Indes fiedu Brésil, dont vinrent teira maréchal de la cour épousa D. Philippin»
1
de ,
Mello fille de Ruy de Mello , Pereira de Sam
D. VASCO da Gama , qui fuit ; D. CHRISTOPHE da < , de la flotte qui payo,
Gama, dont nous rapporterons la postérité y D. Etienne vice-amiral gagna la Bahie de Todos os
da Gama , mort fans postérité à Sofala , dont il étoit Santos,
'< 8c gouverneur de Ceuta,en 164o,sans postérité.
gouverneur ; D. Jean da Gama, mort fans alliance ; VIII.D.VASCO da Gama,fils de D.FRANÇOÏSde Portu-
D. Joseph da Gama , chanoine de la cathédrale de gal, a servi aux Indes orientales, où il épousa : i;.D. An-
Faro , aumônier du roi de Portugal, 5c député de Tln- toinette Godinho, fille de NN. dont est issu FRANÇOIS/
•quisition D. Louis-Joseph da Gama, btigadier d'ar- qui suir:2.D.M0/ied'Amaral,fillede Gaspardd'Aminì,
,
mée gouverneur de Moura, mort fans alliance. dont vint D.PAUL da Gama ; dont nousparlerons aprh
,
XI.D.VAscodaGama VII comte de Vidigueira III fonfrere.
marquis deNiza, coloneldecavalerie,épousaD. Barbe- T IX. D. FRANÇOIS de 'Portugal', né fiçmariéuxaIndes
Isabelle de Lara, fille de 0. Louis^Alvares de.-Castro ÍI orientales, avec D. Philippine <3uLouifedxCuna&, fille
marquis de Cafcaes dont vint D. MARIE da Gama dé Rodrigue Dias da Cunha, dont vinreiit deux enfans, 1
-<jui fuit.
, , qûi périrent fur mer, vers la côte de France.
XII. D. MARIE da Gama,épousaÌVa/2o da Sylva Tel- IX.D. PAUL da Gama,fils de D.VASCO da Gama, & de
les,-fils puîné d'Emanuel Telles da Sylva III mar- fa deuxième femme Marie d'Amàral, épousa D. Mark
quis d'Alegrete,dont vinrent D. VASCO da Gama , qui . de Portugal, sa nièce, fille de D.François de Portugal,
íuit; Barbe da Gama ; Ernanuel da Garni. dont sont issusD.VAScoda Gama, qui fuit ; Françoisde
XIII. D. VASCO da Gama , né le Portugal, mort jeune;D.£ií<:da Gama, qui se fît jésuite;
< XI.D.ÇHRisTopHEdaGama,premierfilsdeD.FRAN- LOUIS da Gaina de Portugal, dont nousparleronsaprh
Çois-Louis BALTHASAR da Gama II marquis de Niza, fonfrere y.D. Cécile de Portugal, qui épousa i.D Dìeguc-
fut d'abord destiné à l'église, fie chanoine de la çathé' Louis Ribeiro Soares, général de Tartillerie de TAl-
drale de Lisbonne : il épousa, depuis D. Philippine Cou- garve, conseiller de guerre, morte sans postérité;
tinho filsefic héritière de D.François Mascarenhas , D. François de Portugal, mort fans postérité allant aux
, de Madera,. grand écuyer de la reine Ma- Indes orientales, en 1673. ' ,
gouverneur
rie Françoiseoe Savoye Nemours , fie de Marie-Sophie X. Di VASCO da Gama alla aux Indes en. 1660, & 7
-deNeubourg,fie de D. Jeanne Coutinho, dame d'Al- épousa dona Elisabeth Cortereal fille d'Emanud
moural, héritière de cette maison ; lequel étoit filsi ; Cortereal, mort aux Indes, fans postérité. ,
í
ûe D. Jean Mascarenhas III comte de Santa Crus ; dont: I X. D. Louis da Gamade Portugal, commandeur de
«st venuD,François Coutinho,mortenbas âge.Il épousaL Vtonteira.,8csreredupréçédent,éçouía.eni6-7^,D.Agnes
3. .D.Mariannede
Lancastxo,fillede D.Simon de Vascon-. \ da Sylva, fille de Diegue d'Almeida, dont il eut pont
cellos fie Soufa, dont vint donne Marie da Porte de: : fille unique D.MARIE-MAGDELENE de Portugal, dame
Xancastrojqui épousa 1. D. Antoine de Lancastro, fils de; d'atour de la princesse du Brésil, qui soit,
P. Rodrigue de Lancastro , commandeur de Coruche ,, XI. D.MARIE-MAGDELENEde Portugai,épousai?«r-
nard de Vasconcellos de Soufa, fils puîné de Louis de
mortfans postérité : 2. D. Antoine de Saldantra d'AIbu-- Vascòncellos
^juerque, de qui elle -n'avoit pas d'enfans en 1740. 8c Soufa, comte de Castello Melhor, qui
BRANCHEDE P.ORTUGAL-GAMA. a été colonel d'infanterie , 8e gouverneur de la tout
d'Outam, dont elle eut Louis de Portugal da Gama,
VIÎ.D.FRANÇOISde Portugal,deuxiémefilsdeD.FRAN- qui fuit; Joseph-Joachim-deVasconcellos y Dominique-
-ÇOIS da Gama II comte de
Vidigueira, aétécomnian- Antoine de Vasconcellos dodteur en théologie à
,
deur de Fronteira dans Tordre d'Avis, fie un des chefss Coimbre.; D.François de Portugal,jacobin Antoine de
;
«lu conseil des finances d* temps du'toi Jean III, j8c: Portugal,augustin;D.^g/2Ìí-^/2/oi/2£2íÊda Sylva,épouse
grand écuyer du prince Jean, fils du rai : il, épousa D-- de Jean-Pierrede Saldanha d'Oliveira, morgado d'O-
JLouife Giraldes., fille de Lucas Giraldes, qui. etoit Flo- liveira» morte avec postérité ; Anne Joachine de
- Portugal,
GAM GAM
perttrtfaï, épouse de D. Jean-Pierre Soares de Noronha, des lettrés de l'impératrice Cabeîo Ôàngueì, mère dé
morte avec
poíiéútéyD.Louifi-Claire de Portugal,épóuse Tempereur Claude régnant Cette princesse qui
étoit chrétienne prioit, Gama de la secourir , le
de D. George de Meneses, morte avec postérité. contre
XII. D. Louis de Portugal, ôc Gama, commandeur Maure Granhé, , qui avoit depuis 4 ans usurpé la plus
<}e Frôhteira Se
de Cassela brigadier d'infanterie grande partie de ses états. Le gouverneur.Etiennede
, , Gama tint conseil de guerre, fie il y fut résolu unani*
épousaD.Ignace de Rohan,fille de D.Joseph-Rodrigued.ve
Camarà, comte de Ribeira Grande, fie dé Conssance- memeht d'envoyer le secours demandé , fie tous les
£mílie-Sophroniede Rohan Spubize,dbnt il eut D.Joseph officiers de la flotte s'offrirent pour aller à cette expé-
de Portugal ;
Dominique de Vasconcellos ; Françoisde dition. Christophe de Gama fut choisi par son frère
Vasconcellos y Confiance de Portugal , mariée à son pour Commander les 400 Portugais, qu'il accorda à
cousin germain Antoinede Saldanha d'Oliveira, mor- Tempereur d'Abiífinie ávec quelques pièces de canon.
,
gado d'Olivéira ; D. Agnès de: Portugal, D.Anne de Christophe se mit en marche lé: 6 juillet 1541, étant
Portugal, Se quelques autres enfans-,-morts en bas âge. accompagné de Jean Bermudes, jésuite sacré patriar-
,
j
GAMA ( Etienne de second fils de D. VASCO da Ga- che d'Ethiopie, fie les Portugais se mirent én chemin -,>
premier comte de Vidigueira, Se vice-roi dès Itir accompagnés du Bahar Nagays par un pays extrême-
ina, Orientales, Se -,
des a été aussi gouvetneur des Indes ment rude , chaud 8c stérile. Comme ils y manquoieac
de Lisbonne. II. se distingua beaucoup par ses grands
même de chameaux pour porter leurs bagages ils
étoient réduits à les portet eux-mêmes, fans que Christ,
services auxlndés : il se retira à Venise, pour ne point
se marier à une dame que le roi Jean III lui proposoic, tophe permît qu'on Texeeptât. Il marcha ainsi Tespace
le reçut avec beaucoup de distinction. L'em-
gç le sénat
de six jours jusqu'à Debaroa j capitale du pays, où
çónnoissoit le mérite de ce commahdoit, le Bahar Nagays fie de-là il envoya le
pereur Charles-Quint, qui
seigneur, fit son raccommodement avec le roi de Por- capitaine Ernanuelda Cunlia, fie, François Velho, pour
tugal; mais Gama retournant dans ce royaume, mou- complimenter de fa part Timpératrice, qui s'étoit re-
à Vidigueira : il fit mettre fur son tombeau l'épita- tirée à un fort, bâti fur un roc , où il falloir monter
rut
par des échelles de corde. Cette princesse descendit

-.-
phe suivante : ".,•
a armé des chevaliers
Celui qui avec fa cour dans de grands paniers, attachés à des
Aux pieds du Mont Sinay courroies trés-fortes, 8c monta fur une mule, étant ha-
Git ici. billée de toile très-sine, fie par-dessus Une espèce de
surtout de satin brun, avec une frange d<>r : elle avoit
Voyez Couto decad. cinquième livre ÍXk Andfade, dans le visage couvert d'un morceau de mousseline, Se on
,
ía chronique de Jean III, part. 3. ne lui voyoit que les yeux : c'est en cet équipage que
GAMA ( Vasco de ) né à Sines, ville maritime de les grandes dames voyagenr en Ethiopie. Il y avoit
la province d'Alentejo dans le Portugal , étoit fils plusieurs hommes qui portoient un dais de soie. En
d'Etienne de Gama, commandeur de Seix, châtelain arrivant près du camp des Portugais Christophe de
de Sines Se de Silves. Le roi dom Ernanuel Tayant en- Gama ayant mis ses troupes en bataille,, alla au-devant
voyé en 1497 dans les Indes orientales pour les re- de Timpératrice qu'ilnt saluer de plusieurs décharges
connoître, il courut toute la côte orientale de TAfri- de canon, Se de ,mousqueterie ; alors elle Sc ses dames
que , descendant en divers
lieux pour essayer de faire furent conduites à la tante qu'on leur aVoit préparée»
amitié avec les rois, Se il en fit de même fur la côte Deux jours après, Christophe fit faire Texercice à ses
occidentale de TInde deça le Gange, mais il ne trouva troupes, ce qúi causa autant de plaisir que d'éton-
de favorables dispositions que dans le roi de Melinde, nement à Timpératrice. Elle alla rendre visite à Chris-
qui le fit accompagner à son retour par un ambassadeur tophe fie se trouva à un conseil de guerre, qui se
, fa
à la cour de Portugal. Gama revenu le 25 août 1499 , tint dans tente, dans lequel il fut réglé qu'on reste-
se prépara à faire un second voyage avec une flotte roit dans ce camp-là jusqu'à la fin d'octobre , temps
de vingt vaisseaux ; mais auparavant il fut fait comte auquel finit Thiver en Ethiopie. Christophe envoya
de Vidigueira fie amiral des mers des Indes, Perse
, un officier pour avertir TempereurClaude qu'il venoit
& Arabie titre que ses descendans conservent. Il à son secours; fic.de remps a aurre , il faisoit avancer
,
partit le 1 o février 1502, fie s'étant vengé des insultes des partis qui retournoient dans le camp avec des
qu'il avoit souffertes la première fois, en bombardant vivres, fie un butin toujours considérable. Le 5 de dé-
queloues places, fie battant.plusieurs petites flottes cembre de la même année, Christophe de Gama partie
des princes barbares il revint avec treize vaisseaux de Debaroa à la tête de ses troupes, Se Timpératrice
,
chargés de richesses le 1 septembre 1503. Enfin le roi qui n'avoit que 200 Abissms, suivoit les Portugais,
Jean III Tayant nommé viceroi des Indes en 15 24 ,. l'y qui marcherenr quelques jours par des chemins si ru-
renvoya pour la troisième fois : mais à peine avoit-il des, qu'on avoit beaucoup de peine à conduire le ca-
établi son siège à Cochim, qu'il y mourut le 24 dé- non. Le premier février 1542, Christophe, après une-
cembre 1525. Ses lieutenans venoient de défaire les défense vigoureuse , prit la forteresse d'Amba Çanetj
flottes de Galicut 8ç de Cananor. On dit qu'il publia avec peu de perte. Les Maures, au nombre de 1500 ,
la relation de son premier voyage dans les Indes, mais furent passés au fil de Tépée ; le patriarche en sacra la
on ne la trouve poinr. * Biblióth. Portug. ms. mosquée, que Ton dédia à Notre-Dame de la victoire,
GAMA (Christophe de) fils de VASCO dá Gama 8c les huit Portugais qui avoient été tués y furent en--,
premier comte de Vidigueira, fie vice-roi des Indes.
, terrés. Cette nouvelle fit rentrer dans Tobéissance de
L'an 1541 il fut envoyé en Ethiopie par son frère Tempereurle pays des environs d'Amba Çanet, qui ap-
,
Etienne da Gama qui étoit gouverneur des Indes porroit au camp tout ce dont on avoit besoin. Eh mê-
,
orientales
, 8c il mit à la voile à la tête d'une puis- me temps Ernanuel de Vasconcellos, commandant de
sante flotte,
vers la mer rouge , à dessein d'aller jus- cinq fustes de guerre, arriva de Goa à Massua, fie en-
qu'à Suez ,* p qui brûler la flotte ottomane. Cette flotte voya par deux Portugais des lettres du gouverneur des
seradouboit'aBïs ce porr, pour aller aux Indes atta- Indes , pour Christophe , son frère, lequel détacha
quer les Portugais ; mais à Tapprochede ceux-ci, les 40 hommes , commandés par François Velho, pour
Turcs firent échouer leurs galères, Se autres bâtimens : aller chercher de lá poudre , 8c d'autres munitions aux
& tout ce que Gama put faire fut de mettre à feu 8c bâtimens portugais. Avant le retour de ceux-ci, Chris'
, tophe reçut un courser de Tempereur d'Ethiopie, pour
a ^ang grand nombre de villes de la côre d'Arabie.
Etienne de Gama étant arrivé à Mauca en Abisiìnie, lui annoncer qu'il étoit en marche pour le joindre -, fié
u» grand seigneur de la maison d'Adegana, nommé qu'il le prioit d'en faire autant, parceque le rebelle
Isaac, qui étoit alors Bahar Nagays, accompagnéd'un IGranhe vouloit Tattaquer avant la jonction des Por-
autre seigneur nommé Robél, vint le trouyer avec tugais. Ceux ci étant arrivés dans la plaine de Jaharte 3
, TomeV Partie II, G
JQ GÀM GAM
Tur la frontière du royaume de Tigre, y apprirent que modo, les Portugais marchèrent à la pointe du jour "
Granhe avec une armée très nombreuse n'étoit éloi- Se attaquèrent brusquement les ennemis, qui avoient
,
^gné de-là que d'un jour de marche. Christophe de été renforcés, par Garac (Amar capitaine renommé
Gama voyant donc qu'il étoit impossible que í'empe- qui étoit venu secourir Granhe ., à la tête de 5 00 che-
,
-reur le joignît, se posta sut une petite éminence, près vaux , fie de 3 ôoó hommes de pied : ce capitaine se
de la rivière Afgoi, où il apprit que les ennemis n'é- moquant du petit nombre des Portugais, les attaqua
toient qu'à une petite lieue de-là fie peu de temps avec fa cavalerie , mais le canon des Portugais fut servi
après ils parurenr., eri faisant des, cris à leur maniè- si à propos:, que lá cavalerie se retira en désordre
en
, qu'un grand bruit de trompettes ôc de laissant sur la placé Garac Amar, fie cinq des siens. ,Les
re, aussi-bien
"Tymbales ; mais voyant la contenance des Portugais , troupes dé Granhe continuèrent d'attaquer les Portu-
ils n'osorent point les attaquer ce jour-là. Le lende- gais avec beaucoup de vigueur , mais fans avantage -
main, Granhe envoya un ambassadeur au général Por- 8c le feu ayant pris par hazard à une partie des pou-
tugais. Cet envoyé lui dit que son maître étoit surpris dres de céux-ci, TépóùVânte des ennemis fut si grau.
de ce qu'il ávoit pénétré n avant dans le pays avec de, que jusqu'aux Turcs, tous se retirèrent. Les Por-
'fi peu de monde; mais que sachant qu'il étoit jeune tugais les poursuivirent si vivement, qu'il en resta un
&: sans expérience , il vouloit bien uíèr de clémence grand nombre sur la place , principalement des AbiC
fie lui pardonner fa hardiesse, à condition qu'il s'en fins, dont le camp fut saccagé. Les Vainqueursne per-
'retournerait à Massúa avec ses Portugais, au cas qu'il dirent que i 4 dés leurs, ôc eurent 70 blessés, dont
de bois 8c de fourrage pour
ne voulut pas prendre parti dáiis ses troupes. L'envoyé 4 moururent. Le manque
assura que son maître Tavoit encore chargé de lui dire le peu de cavalerie que les Portugais avoient les fit dé-
.•qu'il lui ordohnoit d'acCéptet lé présent qu'il lui por- camper , 8c arrivant au bord d'une rivière , peu s'en
toit. Ce présent étoit un froc Se des chapelets , pour fallut qu'ils ne prissentGranhe , qui y étoit. Etonné de
lui: faire voir qu'il le regardoit plutôt en qualité de les voir si près de lui, il se sauva, 8c après huit jours
moine que de général parcequ'il donnoit , à cause de marche , il se réfugiadans un château fortifié pat la
, le
•de la religion cathç-lique, nom de moines à tous les nature, où plusieurs des siens périrent, faute: de vivres,
Portugais qui étoient en Ethiopie. Christophe de Gama Les habitans du pays voyant qu'il étoit battu les lnj
dissimulant d'abord, prit le parti de bien traiter Tam- refûsoient. Deux jours après les 40 Portugais , qui
fcáffàdeut ; il lui fit présent «l'un habit de satin violet > étoient allé à Maflua, arrivèrent ôe amenèrent avec
avec un bonnet d'écarlate, 8c une médaille d'or, 8c lui eux des. munitions de guerre. Ils étoient accompagnés
dit qu'il enverroit la réponse à son maître d'une ma- du Bahar Nagays à la tête de trente chevaux, 8c 500
nière à se faire entendre. Il lui envoya peu après un hommes de pied. Avec ce renfort Christophe marcha
esclave habillé magnifiquement, Se bien monté, avec dix jours de fuite , pour aller attaquer Granhe dans le
«ne lettre écrite eh arabe, où il disoit en substance; fort, où il s'étoit retiré ; mais le
Thiver, qui commen-
que le général Portugais étoit arrivé par ordre du grand çoit plutôt qu'à Tordinaire , fit faire aire aux pieds
JLion de la mer, Se puissant seigneur dans la terre qui d'une forteteflè nommée Ofla , fur la frontière da
,
croit accoutumé de protéger les affligés ; Se qu'ayaht royaume de Tigre, Sc à Tentrée de celui d'Angot, pres-
appris que le très-chrétienempereur d'Ethiopie, son qu'à la vue de celle où Granhe étoit. Son dessein
frère avoit été détrôné par des infidèles, il lui avoit étoit d'empêcher qu'on ne lui apportât des vivres,
, le secours qu'il avoit devant les
envoyé yeux, qui, fie d'y attendre d'ailleurs Parrivce de Tempereur d'A-
quoique petit en nombre, suffisoit néanmoins pour bislinie , auquel il écrivit de se hâter. A la fin de
vaincre. Cette lettre étoit accompagnée d'un grand Thiver, un Juif, qui avoit été gouverneur du fort
miroir 5c de petites tenailles, dont les femmes íe fer- d'Oati , dans la province de Cemem, vint trouver
vent pour accommoder lés sourcils. Granhe renvoya Christophe de Gama , fie lui apprit qu'il y avoit plu-
l'ambassadeur,fort piqué de ce que le général Portugais sieurs chevaux , 8c peu dé troupes pour la défendre,
le trairait de femme. Craignantcependant la fierté des ôc qu'il pouvoit la surprendre avec 100 hommes, pat
Portugais, malgré le petit nombre de leurs troupes , Tendrait qu'il lui indiqueroit. Suivant cet avis, le géné-
il ne songea qu'à les bloquer. Son armée étoit de 15 coo ral Portugais se mit à la tête de. 100 hommes, ayant
hommes de pied, armés de flèches fie de zagais, de fous lui Ernanuelda Cunha, 8c prit à minuit la route
1500 chevaliers, 5c de ido mousquetaires Turcs. Ces d'Oàti : mais en arrivant au bord de la rivière passer
Tacazé,
derniers, plus braves fié plus hardis que les Abiifins, il la trouva fort profonde, fie il lui fallut pour la
s'approchèrent, 8c élèveront une tranchée, derrière se servir de radots, 8c de boucs pleins de vent ; 8c fans
laquelle ils incommodoientfort les Portugais. Manuel être apperçu, il parut devant Oati, où il fut fort sur-
da Cunha , fie Onofre d'Abreu, furent commandés pris de trouver 3 000 Maures à pied, avec 400 chevaux,.
avec 60 hommes, pour s'emparer de la tranchée , ce commandés par Cid Ahamet, qui attaqua la renversa
personne
qu'ils exécutèrent avec beaucoup de bravùure; mais la de Gama, mais celui-ci d'un coup de lance le
cavalerie soutenant les 200 mousquetaires Turcs, quel- mort, 8c le reste prit la fuite. Les Juifs, dont il y avoit
ques Portugais furent blessés, fie après aVoir tué beau- bon nombre dans le pays, poursuivirent les
fuyards,
coup d'ennemis, se retirèrent en bon ordre. Lé len- dont un très - grand nombre fut tué. Les prodiges de
demain 4 avril 15 42 lès Portugais décàmperenr,pour valeur que les Portugais firentdans cette occasion,furent
, Granhe à la tête de 5 00 che- cause que le Juif rentra en lui-même , attribuant un
aller attaquer les Abislìns.
vaux , avança fie attaqua le premier: Ernanuelda Cunha, tel bonheur à la foi des chrétiens. ïl fur avoit été
baptisé, lui
aussi-bien que Christophe Furent blessés à la jambe ; Ôc 12 autres frères qu'il avoit ; 8c comme il
, si terrible,
mais le feu des Portugais étoit que Granhe toujoursattaché au parti de Tempereur, le généralPor-
fit avancer le gros de Tarmée, fie voyant vers midi tugais lui donna le gouvernement d'Oati : il trouva
que la victoire penchoit du côté des chrétiens, il char- dans ce château un riche butin, outre un grand nom*
Granhe,
gea de nouveau avec la cavalerie , mais il fut blessé , bre d'esclaves, 300 mulets fie 80 chjateux.
fie son cheval tué. Dès qu'il se retira de la mêlée, en- qui étoit guéri de ses blessures, songeoTt à rétablir son
tre les bras des siens, toute Tarmée s'enfuit èn désor- armée, qu'il renforça, avec environArabie 900 Turcs, armes
dre laissant la campagne couverte de morts. Le car- de fusils, que le bassa de ïebid en lui envoya
, fut grand, pendant Te long espace
nage que les Portu- avec 50 chevaux, 1 o pièces de canon, 8c plusieurs
gais poursuivirent les Abislìns. Christophe fit donner Arabes.Ce renfortarrivaau camp de Granhe, le même
sépulture à 1 i -Portugais, qui y furent tués, fie parmi soir que Christophe de Gama se rendit dans le sien , &
ìes Abislìns, se trouverènr, Outre un grand nombre le lendemain le canon des Turcs tira fur les Portugais,
île céuX-ci, quatre des principaux capitaines^deGranhe, dont les ennemis se postèrent aune très-petite distance.
Le lendemain, qui étoit le z8 août 1542, ils
marche-
Sc }o Turcs. Douze jours après, dimanche de Quasi-
GAM GAM 51
rent poùr attaquer les Portugais dans léur camp , qu'ils RCIT GAMA ( Ernanuel de ) avocat au parlement, est
avoient fortifié pendant Thiver, cé qui ne découragea auteur d'une dissertation sur le droit d'aubaine impri-
,
point les Turcs, qui Tattaquerent fort courageusement,. mée à.Paris en 1706", vol. in-iz. Ce n'est proprement
gt avec un si grand bonheur, qu'après un combat très- qu'un facîurn, mais qui contient une question impor-
saufflant de part 8c d'autre, 8e qui ne finit qu'avec le rante. L'auteur prérend que le droit d'aubaine rie s'é-
jour, les Portugais furent presque tous tués ou blessés. tend que fur les étrangers établis dans le royaume , 8c
Christophe de Gama ayant le bras droit emporté , fie non pas fur ceux qui ne font que passer dans le royaume
une blessure à la jambe ,
fut mis fur une muie, fie en voyageant. * M.mff. de M. Boucher d'Argis, avocat.
mené lui quatorzième dans les montagnes. Il fut pris GAMACHES, autrefois ville, présentement boum
Je lendemain, fie mené devant Granhe ,. qui après lui de Picardie en Vimeu, situé fur la rivière dé Bresse**'
avoir arraché la barbe fie les sourcils avec les mêmes. entre Dieppe Se Abbeville Se à trois lieues de la ville
,
netites tenailles qu'il lui avoit envoyées par son ambas- d'Eu. ïl y a un ancien château bâti par les princes du
sadeur lui proposa des partis indigries. La fermeté sang TOyalde la branché de Dreux qui est environné
,
,
laquelle lui répondit Gama, fit Granhe tirant d'un profond large fossé rempli d'eau
avec que Se ; au milieu du-
son sabre , lui coupa la tête. L'on raconte plusieurs pro- quel on voit une haute Se forte tour, fameuse dans les
diges que Dieu a opérés dans cette occasion : la tra- histoires, qui servoit d'asile aux peuples• circonvoisins
dition constante , fie les écrivains. Portugais 8c Ethio- durant les guerres de; Bourgogne 8c d'Angleterre. C'est
piens de ce temps-là lui donnent unanimement le titre une des plus belles antiquités de Picardie. On remar-
alorieux de marryr. Les Portugais qui avoient rèsté; der- que au milieu;de cette tour une cave d'une-hauteur fur*
rière, pour emmener les chevaux pris à Oati, ceux prenante , qui fut autrefois un magasin d'armes. Tous
qui avoient suivi Timpératrice, fie quelques autres qui les premiers mercredis de chaque mois on tient à Ga-
avoient pu se sauver après la déroute de Gama , gagne- maçhes uh grand marché franc, Se qui est l'un des plus
renr les montagnes, 8c se trouvèrent deux jours'après renommés de France.Louis XIII érigea en \6zz la terre
au nombre
de six-vingts, fans parler de cinquante au- dé Gamachesen marquisat. Le savant Vatabse, ou plu-
tres qui, avec le capitaine
Ernanuelda Cunha, avoient tôt OiiattebTé ; étoit natif de cette ville. * Daviri. Mé-
aacnié le pays appartenant à Bahar Nagaystoujours atta- moires du temps. •
ché au parti de Tempereur» Se des Portugais. Cette prin- GAM ACHES ( Philippe de) docteur en théologie de
cesse avec sa petite troupe avoit pu gagner la forteresse la faculté de Paris, maison 8c société dé Sorbonne,
d'Oati, où elle resta en toute fureté, Se où 20 jours professeurde Sorbonne, fie abbé de S. Julien de Tours
après arriva Tempereur Claude son fils : il y apprit riaquiten 15 6~8, fut reçu docteur en 1598, 8c professeur,
, le \6 mars de lá-mêmeannée.Après avoir enseigné plus
avec beaucoup de douleur la mort du brave Gama ; Se
y séjourna quelques
mois jusqu'à ce que les troupes de 25 ans, 8c passé pour un des bons théologiens scho-
,
qu'il atrendoit fussent arrivées ; Sc ayant assemblé 500; lastiqiies de son siécle;, il mourut le 21 juillet de Tan
chevaux fie Soo hommes jde pied, il acquiesça avec 1625 , âgé de 57 ans. On fait beaucoup de cas de ses
peine aux instances des Portugais qui le prefloient de commentaires fur la somme de S. Thomas, imprimés
se mettre en campagne pour venger la mort de Gama.
, à Paris en deux volumes in-folio Tan 16ij. * Freher
univ. Par. t. 6.,,
, hist.
Mais il se rendit, lorsqu'il eut appris que les Turcs fie theat. Bayle, dicl.-'crit. Du Boulai,
les Arabes de Zebids'étoientretirés dans leur pays très- p. 908,,.
mécontens de Granhe. Descendu dans la plaine il y GAMACHES, cherche^ ROUAUT.
,
attaqua avec 5 o cavaliers seulement un général de GÁMALA, c'est-à-dire, la ville des cavaliers par-
j
Granhe, qui y périt avec 200 chevaux fie 2000 hom- cequ'Herode le Grand y envoyoit tous ceux de ses trou-
mes de pied. Les prisonniers leur apprirent que Granhe pes qu'il licencioit. Elle étoit dans la tribu dé Zabulon.
étoit près de-là, dans le royaume de Dambea, dans * Josephe, guerre des Juifs, /. 3 , c. 4.
un pays nommé Darafgui, près du
kc, par où passe le GAMALA, ville de la rribu de Manassé vers Torient
Nil, ou il avoit fixé fa demeure, depuis la victoire du lac de Genezareth, à la parrie inférieure de la Gau-
qu'il avoit remportée fur le général Gama. Ce rebelle lanite. C'étoit la meilleure place de cette province, fie
mahométan, dès qu'il apprit la marche de Tempereur, quoiqu'elle fût du royaume d'Agrippa, elle aima mieux
fut fort surpris de ce qu'ilavoit encore avec lui un corps se faire battre, que de le reconnoître pour sorfTouve-
de Portugais ; il assembla à la hâte une armée de 13000 rain. Il Tafliégea pendant sept mois avec fi peu de suc-
hommes, rous gens du pays, Se 200 Turcs. L'armée cès qu'il fut obligé de se retirer, après avoir vu périr
de Tempereur campa à Oinadaga,.près de celle de
, grande partie de ses
la plus troupes devant les murailles
Granhe, fie il y eut quelques escarmouches, où les Por- de cette place. Il crur que les Romains auroient plus
tugais remportèrent toujours Tavantage. Ce succès en- de bonheur que lui, 8c pria Vespasien de lui donner
couragea ressèment Tarmée impériale , qu'elle attaqua du secours. Ce fameux capitaine, grand ami du roi
Granhe ; celui-ci ayant été tué d'un coup de fusil dès Agrippa, voulut bien lui faire ce plaisir : il en com-
le commencement de faction ses troupes prirent la mença le blocus le 21 septembre , 8c Temporta le 2 3
,
fuite, 8c les vainqueurs en firent un grand carnage. octobre suivanr. Jamaispeuples ne se défendirenr mieux
:
Cette victoire rendit Tempereur paisible possesseur de que les habitansde Gamala, au rapport mêmè de leurs
ses états. Les Portugais demeurèrent en Ethiopie, où ennemis, qui furent contraints d'avouer, que si tou-
ils se multiplièrent en faisant alliance avec des fem- tes les places de la Judée leur avoièrit autant donné de
mes duipays. * Couto, Bal'thafar Tellesj Pierre Paes, peine que celle-là, ils n'en seroient jamais venus à bout.
Sec. Mémoire manuscrit envoyé par M. le comte d'E- Les habitans au lieud'être loués de leur bravoure por-
,
riceyra. tèrent la peine de leur opiniâtreté ; tout fut tué dans
GAMA ( Antoine ) Portugais , natif de Lisbonne la ville, à la réserve de deux filles d'un nommé Philippe,
,
vivoit fur la fin du XVI siécle Se au commencement qui avoit autrefois commandé les armées d'Agrippa;
duXVII. Il étudia à Boulogne dáns le collège des Espa- Elles se cachèrent sous les ruines de la ville, où elles
gnols où il fit de grands progrès dans la jurisprudence furent trouvées quelque temps après, 8c présentées à
,
civile fie canonique y fut reçu docteur, 8c depuis le Agrippa, qui leur sauva 8c Thonneur Se la vie. Ce roi
,
rói Jean III le fit conseiller au parlemenr de Lisbonne, fut blessé à ce fiége d'un coup de pierre qu'il reçur au
& successivement conseiller d'état, Se grand chance- bras. Gamala étoit bâtie fur une colline, qui s'élevoit
lier. 11 mourut à Lisbonne le 3 1 mars 15 95 âgé de 75 du milieu d'une haute montagne ce qui lui avoit fait
, ,
ans. On a de lui Decifiones fupremi Lufiranicefenatâs. donner le nom de Daniel, qui signifie chameau ; mais
Traiìatus defacramentis precstandis ultìmosupplicia dam- les habitans par corruption TappelToientGamal. Sa face
nath ac de testamentis, anatomiâ & eorum fipulturâ. Se ses côtés étoient remparés par des vallons inaccessi-
,
! Nicolas Antonio biblióth. Hisp. Biblióth. Port. ms. bles. Celui qui étoit attaché à la montagne n'étoit pas
, Tome V. Partiel!. G ij
52 GAM GAM
•naturellement si difficile à aborder : mais les habitans GAMBARA ( Jean - François) cardinal, évêque de
Tavoient auffi rendu inaccessible, par un grand retran- Viterbe étoit fils de JEAN BRUNIRO II comte de Pra
talbuino,, qui rendit de grands services à
chement qu?ils y avoient fait. La pente étoit couverte la maison
d'un grand nombrede maisons, Se regardant du coté d'Autriche, 8c qui se distingua parmi les poètes latins
du midi, cette ville qui paroissóit bâtie comme fur un de son temps. On trouve plusieurs de ses poésies dans
précipice, sembloit aussi être toute prête à tomber. Il un recueil de vers de plusieurs poètes qui ont vécu
s'élevoit de ce même côté uhè colline extrêmement vers ïe milieu du seizième siécle , imprimé à Bresce par
haute dont la vallée qui est au pied est fi profonde, les soins de Jean-Antoine Tayet. Jean-François Garn-
qu'elle, servoit dé citadelle , fie dans le lieu où cette bara, dont nous parlons , étoit neveu du cardinali4-
ville finissoit, il y avòit unê fontaine enfermée dansson bert Gambara. Il naquitá Bresce en Italie se 17 janvier
enceinte. * Josephe , guerre des Juifs; liv. IV, chap. II, de Tari 15 3 3 ; Se après avoir été élevé à Pèrouse 6e à
inr,-iv, v,- vi, VIL Padoue il-fut envoyé à la cour de TempereurCharles-
GAMALIEL fils dé Phadastkr, fut le prince ou le Quint. Il, Vint depuis à Rome , Se exerça divers emplois
chef de la tribu, de Manassé. Il avoit fous son comman- foíis le pontificat de Jules III Se de Pie IV dont le
,
dement trehtei-deiix mille deux cens hommes portant dernierle fit cardinal au mois de février de Tan 1 Un.
armes , tous au-dessus de vingt ans, quand il
sortit Pié V le pourvut de Tévêché de Viterbe. Gambara y
d'Egypte. II fit son offrande pour le tabernacle lè hui- fit son séjour ordinaire, Se y fit bâtir une très-belle
tième, jour-, fie offrit un bassin d'argent du poids dé maison de campagne, dire Bag'naja. Uh jour qu'il
cent trente siclès, Sec. * Nombé I, ìó ; II ? 2©, & montrait cétte maison à S. Charles, ce digne prélat lui
VII, 59. dit naturellement, qu'il auroit mieux fait d'employer
GAMALIEL, docteur de la loi, fie disciple secret de Targent qu'il lui en aVoit COuté,à fonder un monastère
J. C. vivoit au commencement de Tere chrétienne.U qu'à bâtir un lieu profane. Le cardinal Gambara donna
se trouva dans un conseil que tinrent les Juifs pour depuis cette maison à son église de Viterbe, oùil fit
faire mourir les apôtres, fie empêcher que leurs disci- diverses fondations, Se qu'il répara avec un grandfoin.
ples continuassentà annoncer Tévangile. il opina d'une .1-1 mourut à Rome le 5 mai de Tan 15 87, âgé de
54
manière si forte 8c si persuasive, que les Juifs convain- ans. On trouvé plusieurs pièces de poésies de fa façon,
cus des raisons qu'il leur allégua, ne firent point mou- dans le recueil de poésies diverses donné par Jérôme
rir les apôtres. Lá tradition nous apprend qu'il ávóit Rufcelli. * Zazzera, delta nobilit. d'Ital. Auberi, hifl.
instruits. Paul Se S. Etienne dans la loi de Moyse.-Lu- des cardinaux. Ciaconius, in contin. Petramellario &c.
cien prêtre , rémarque dans Tépître de VinVention de GAMBARA (Véronique) dame de Corregio fille
du comte Jean-François Gambara, 8c soeur àCHubert ,
S. Etienne , que Gainaliel Tâyárit enlevé la nuit après
son martyre, Tavoit ensevelidàns Un monumentneuf, cardinal, fut mariée à Gilbert, seigneur de Corregio,
où il fut depuis enterré lui-même avec Abibus son fils lequel étoit veuf de Violente-Pic de la Mirandole,dont
Sc Nicodème. Ces corps saints fureiit trouvés Tan 415, elle eut le cardinal Jérôme d'Autriche de Corregio.
comme Lucien Tapprenddans la lettre que nous venons Elle excelloit dans les lettres, Se faisoit des vers avec
d'alléguer. * Ailes des apôtres j c. 5. Márcellih, en la beaucoup de facilité. * Hilarion de Coste, des dames
chron. Nicephore , /. 4. Baronius, an. Ch. 34, 415. illustres; Les poe'sies de Véronique Gambara se troiii
GAMBACURTA( Pierre) natifde Palerme enSicile, vent dans le recueil de poésies diversesdonné par Jé-
entra dans k société des jésuites en Tannée 1559, qui rôme Rufcelli ; Se dans un autre recueil imprimé à
n'étoit que la 14 de son âge, 8c ayant fait du progrès Naples en 1693 i/2-12 sous ce titre : Rime di Vero-
, ,
dans les sciences, il se rendir capable de les enseigner, nica Gambara , di Lucreûa Marinella, Sec. Voyez le
comme il fit en Sicile, puis en France , 8c ensuite à cardinalQuirini,spécimen, fiec. part. II, p. 318.
Rome; Il fut élevé aux premières chargesde son ordre, GAMBARA ( Laurent ) poëte Latin de Bresce en
,
8c mourut à Palerme le 1 septembre 1605 , âgé de 61- Italie, a vécu dans le seizième siécle. Il demeura lono-
tenips à Rome, chez cardinal
ans. Il a laissé divers ouvrages, dont on a publié en le Alexandre Farnefe,
16zz, De immunitateecclefiárum lib. VIII. * Alegambe, fie mourut Tan 15 86 âgé de 90 ans. On voit par une
, ( Epiflol. lib. IV. )
biblióth. foc. Jef. Le Mire , descript, fisc. XVII. lettre de Paul Manuce que Gam-
GAMBARA (Hubert) cardinal, natif de Bresce en bara avoit aufli demeuré à Padoue. Dans une autre
Italie, 8c fils de JEAN - FRANÇOIS, comte de Prátal- lettte du même livre, Manuce parle de Tétroiteami-
buino qui avoit abandonné le parti des Vénitiens en tié qui avoit été entre Basile Zanchi 8c Gambara, poètes
, la bataille de la Chiara d'Adda, Se s'étoit l'un ôc l'autre 8c tous deux estimés. Dans ces deux
1 $09 , après , comble d'éloges Laurent Gambara
joint aux François, pour sauver la ville de Bresce sa lettres, Manuce
,
patrie. Cette désertion irrita contre lui les Vénitiens, fie son talent pour la poésie, fie Ton rrouve les mêmes
qui furenr appaisés par le pape Léon X, ami particu- témoignages avantageux dans Lylio Gregorio Gyraldi,
lier du comre. Ce pontife vouloit avoir auprès de fa quoique peu porté à louer les poètes Bressans, Se dans
personne le jeune Hubert Gambara,qu'il envoya nonce une lettre de Juste-Lipseà Fulvìo Ursini ( Epiflol. L 1. )
en Portugal. Clément VII Tenvoya en 15 27 en Angle- Un bruit de la mort de Gambara s'étant répandu en
terre , pour y solliciter une ligue contre Tempereur Flandre Juste-Lipse qui en étoit alarmé, écrivit à
,
Fulvio Ursini, ,
Charles-Quint, qui tenoit ce pape prisonnier. Gambara pour s'assurer de ce qui en étoit : Férus
s'aquitta si bien de cette commission, que Clément ne, dit-il, ad me nuncius accidit, Laurentium Gamba-
pour lui témoigner fa reconnoissance, lui donna Tévê- ram obiiffe ? Non verus , fpero, nec Musée permittani,
ché de Tortonne Se la légation de Boulogne. Il fut Si tamen est, doleo ; primùm , utriufque nostrûm causa,
,
créé cardinal en 1539, par le pape Paul III, exerça qui amìcum deinde Ltalioe veflroe quai po'étam amifit >
, ,
la légation de Parme Se de Plaisance, Se favorisa adroi- & amisit eo tempore, quo opus minime foret, fiec. On a
tement les desseins des Farneses, qui prirent possession plusieurs éditions des poésies de Gambara : la plus an-
de ces états. Léandre Alberti parle de Gambara, com- cienne que Ton connoiflè est celle de Basse, chez Opo-
me d'un grand politique , qui aimoit les lettres Se les rin, en 15 5 5 i/2- 8 °, avec les poésies de Basile Zanchi
, poëmatum libri VIII,
savans fie qui avoit une mémoire si heureuse , qu'il ( Bafilii Zanchi cum Laurentu
, rien de
n'oublioit ce qu'il avoit appris. Ce cardinal Gambara poëmatum libris III. ) Les poè'sies de Gambara
mourut à Rome le 14 février 1549» d'où son corps fut surent réimprimées deux fois à Rome, en 15 81 & eu
porté à Bresce, où Ton voit son tombeau Se son épi- 15 86". Il y a deux sortes de pob'mes dans ce
recueil,
taphe dans Téglise dite La donna délie Gratie. * Guichar- de petits 8c de grands. Les premiers ne roulent pres-
din, hist. liv. 8 & \6. Bembe, hifl. liv. 12, 6* lib 14 , que tous que fur dessujetspieux ou moraux ; les grands
epìft. 24. Paul Jove, hifl. lib. 15. Ughel, Ltal. fier. poëmes sont, au nombre de six, Columbus ( ou la dé-
Auberi, histoire des cardinaux, &c. couverte du nouveau monde, par ChristopheColomb;)
GAM GAM 52
fcnctice, ou-Torigine 8c la descriptionde Venise ;. Ca- des princes, les belles lettres; Se avec ces qualités il
prarola, ou la description de Caprarole , Tune des alla à Rome où il fut secrétaire des cardinaux Santi-
,
plus belles maisons d'Italie y\Expafiti ( les exposés ): quatfo.Sed'Araeelii Mais ayant passé trente-deux
ans
Qigantomachia; Se Anguis. Le Columbus ou la Colom- dans la cour romaine, fans y avoir rien fait fa
béide est un poëme divisé en quatre chants. Ce fut le fortune,. il se retira à Alexandrie, où il s'occupapour
à com-
cardinal Perrenot de Granvelle, à qui il est dédié,, qui poser les ouvrages que nous avons de lui. H
mourut le
enragea l'auteur à lé: composer, commeon le lit dans óseptembre de Tan 1623, fie laissa entr'autres ouvrât
la lettre préliminairede Gambara à ce cardinal. Gran- ges,.Discorfi& Offervaûonipoliúche,.des tragédies, des
velle étoit d'autant plus curieux de voir traiter ce harangues, Sec. * Ghilini, theat. d'uom. letter, part,.
sujet, qu'étant à Naples, il s'étoit souvent rappelle la I,&c.
navigation de Colomb, dont son pere Nicolas Perre- GAMBÉA
, royaumedu fleuve dans la Nigritie, ss
d?Afrique
not avoit appris Thistoire de
Colomb même à Bar- tué vers Tembouchure GAMBÍÌA, qui est un
celone Se Tavoit racontée quelques années après à des bras duNiger.Ce fleuve est vers le Cap-verd, Sc
,
Charles-Quint. Il est fait mention de ce poëme avec dit-on, environ cinq lieues de large en son embouchu- a,
éloge dans deux lettres de Bàrthélemide Riccio , écri- re ; Se n'est navigable pour les barques , qu'environ
Gambara, lesquelles font partie du recueil des soixante lieues, à cause de divers sables, écueils, Se
tes à
lettres de Riccio imprimé à Ferrare, en 1552. Le brisans qu'on y trouve.
,
poëme intitulé, Venetioe , est dédié au cardinal Jean- GAMBOLAT bassa Ou gouverneurd'Àlep en 1606%
François Gambara, fils du comte Brunero : la descrip- se révolta contre, le grand seigneur défit le bassa de
Tripoli, le beglierbei de Mysie, Se se ,
tion de Caprarole est adressée au cardinal Alexandre rendit maître de
Farnese. Le poëme qui a pour titre Expofiti, à An-
, Tripoli 8c de jDamas. En 1607, il gagna une baraille
toine de Perrenot de Granvelle est une imitation de
, contre le grand visir; mais il fur défait par Amurath
la fable ou pastorale de Daphnis Se Chloé dans Lon- Sedar grand visir dans un second combat, mis en
gus. Gambara avertit
lui-même qu'il n'a pas prétendu fuite Se dépouillé ,de tous ses biens, dans lesquels il fut
donner une rraduction , 8c qu'il a ajouté 8c retranché rétabli peu de temps après, par le moyen de Galender
ce
qu'il lui a plu d'ajouter fie de retrancher. La Gigan- Ogli, autre chef des rebelles d'Asie, qui fit la guerre au
tomachie; dédiée à Nicolas Madrucce, n'est point dans grand seigneur Se Tobligea de rétablir Gambolat. *
les deux éditions des poésies de Gambara, faites à Ro- Giovanni Sagredo, , memorie istoriche di monarchi Otto-
me : el'.e n'est que dans
celle de Basse. Le poëme inti- manì. Mercurefrançois.
tulé Anguis manque dans toutes les éditions : il a GAMBRIVIUS, roi fabuleux des anciens Germains
été
,
,imprimé séparément à Venise. L'auteur déplore monta fur le rrône après son père Marsos. On dit qu'il,
dans ce poëme la mort de Jean-François Gambara 8c fit bâtir la ville de Cambrai Se lui donna son nom. On
de son fils Maphée. On voit par deux épigrammes de le fait aussi fondateur de la célèbre ville de Hambourg
Zanchi à Laurent Gambara, que celui-ci avoit com- dans le Sud-Jutland, appelle depuis le duché de Hol-
posé encore d'autres poe'sies, comme des élégies, des flein. * Henningus, tom. I.
éclogues, 8c autres qui ne nous sont point connues GAMBULO ou GAMBALO, Gambolatum, Compo-
,
Gambara lui-mê- latian autrefois AdColumnasou Duce Cotumnoe,an-
ou qui n'ont peut-être jamais paru. , , est dans le Territoire de Vigevano,
me dans fa description de Caprarola, fait entendre cienbourgd'Italie.Il
qu'il avoit traité d'autres sujets que ceux que nous contrée du duché de Milan à une lieue de la ville de
avons. A Tégard des poésies libres, contraires aux bon-
Vigevano,du côté du midi.*,Baudrand.
nes moeurs, ou fur des sujets purement
profanes, qu'il GAMER capitaine des Arabes dans le VIII siécle,
avoit faites dans fa jeunesse, il les jetta toutes au feu sit des courses , dans la Romanie, où il
tua quantité de
dans un âge plus avancé, ce qui alloit bien dit-il, à monde, fie fit plusieursprisonniers.il prit entr'autres
, Pierre Hali, évêque de Damas auquel il fit couper la
dix mille vers. Il fait cet aveu dans un écrit en prose,
qu'il composa fur la manière de rendre la poésie par- langue, pareequ'il s'opposoh à la , doctrine des Arabes,
faite Se fur le bon usage de la poésie : Libellus, dit Se qu'il le crut Manichéen. Gamer emporta cette lan-
,
M. le catdinalQuerini,in quo tuin deperfecloepoëfisra- gue en Arabie, où il fut tué lui-même, dans un tem-
tione tractât, turn ostenditcurabflinendumfitàferibendis ple fous le règne de Constantin Copronyme, * Paul
,
poëmatis turpibus, & falforum Deorum fabulas conti-
neimbus, ac quàmlatè pateat campas adpulcherrima alia
Diacre,
GAMEREN
n
lib. annal. 761. Sigeb. in chron.
( Hannard Van ) en latin Hannardus
poëmata edenda. M. Baillet, dans ses Jugemens desfa- GameriusMofoeus, ainsi qu'on lit à la tête d'un de ses
vans, tome III, édition i/2-4*'', Page 3Z3> dit que ce ouvrages, étoit Flamand , né dans le village ou bourg
traire a été imprimé i/2-40 * R°me Tannée même de d'Hemert ou Hemerren. Il fut licencié en médecine
> ,
la mort de l'auteur. Voyez le Spécimen varia littéra- poëte couronné enseigna la langue grecque dans Tu-,
,
tures Brixiance de M. le cardinal Querini, deuxième
niversité d'Ingolstadt, 8c eut la présidence du collège
partie, page 268 jusqu'à 277 :011 y trouve des mor- de Tongres. II vivoit encore vers la fin du seizième sié-
, cle. Valere-André cite de lui les ouvrages íuivans: 1.
ceaux des poésies de Gambara, 8c les deux épigram-
mes de Basile Zanchi, citées dans cet article. A la Via regia ad Musas hoc est methodus de dictionum om-
nium ac fyllabarum , quantitatibus.
page 279 on remarque qu'à la tête des dernieres édi- Monachu 1567
tions de la Metallotheca Michaëlis Mercati fie de Tou- in-8e. 2. De conferibendisepifiolis. 3. Bucolica,, ad imi-,
, tationem principumpoëtarum Theocriti & Virgilii cons
vrage de Jérôme Mercurial de Arte Gymnaflicd, il y
a des vers de Laurent Gambara. cripta y à Anvers chez Plantin 1568, i«-8 °. 4. Ora-
, ,
tio ( en vers héroïques) de laudibus lingua:grmea.; à In-
GAMBARUTI ( Nicolas ) Italien natif d'Alexan-
,
drie de la Paille, où fa famille tient
rang entre les golstadt, 15 64. Gameren prononça cette harangue le
plus nobles, apprit les belles lettres 8c la jurispruden- 12 décembre de ladite année , lorsqu'il commença à
ce , Se s'acquit par fa doctrine une si grande réputa- Ingolstad.t ses leçons fur la langue grecque. 5. Eccle-
tion
que le roi Louis XII le choisit pour être conseil- fies catholicce querimonia, 6. Satyra de merito Lhrifli. 7.
ler , sénat de Milan. Gambaruti publia les Pornius, tragoediasacra y imprimée avec ses pièces pré-
au oeuvres
de droit d'Angelo Perusio de Montepico, Se
mourut cédentes, à Anvers, chezPlanrin, 1568 ,//2-S°. 8. Sa-
k 8 juillet de Tan Son corps fut enterré dans Té- tyra contra Lutherum,Brentium , fiec. à Liège , 1570,
1502.
glise cathédrale d'Alexandrie. * Voye^ les citations de i/2-80. 9. Satyra contra impudens Jacobi-Andrées Smide-
'article suivant. lini de Lutheranorumconcordid mendacìum. 1 o. Spon-
GAMBARUTI ( Tibère ) d'Alexandrie de la même gia adversùsfallaces wolfangi Mardi ineptias ; à Colo-
famille ,
que Nicolas, Se fils d'ADRIEN Gambaruti, sa- gne 1569 , in-S°. 1 ì.De ignépurgatorio,desancl.orum
voit le droit civil Ôc
canon, la politique les intérêts reliquiis, en vers. 11. Orpheuspoëta, de lapidibusy c'est
,
54 GAM GAN
tine traduction faite èn vers latins , avec des observa- sages conseils, que le roi Charles VIII donna
un Iietì_
tions; à Liège , 2/2-4,*. l 3 • Apollinaris Syrus de cetati- reux commencementà ses conquêtes du royaume de
bus hominum-.c'eù. encore-unetraduction; àLiége,15 75, Naples, où il accompagna ce prince en 1495 & oùil
in S 9. 14. U a traduit de Tallemanden latin , un dis- fut choisi pour être l'on chancelier. Le roi Louis ,
XII
cours de Martin Eisingrin , ou Eisingrein, utrìimfolis Thonora Tan 1505 de la charge de premier président
parlementde ,
fcripturis biblicis fit credendum ?Et cette version a été au Paris, Se: de celle dé chancelier de
imprimée à Dilingiie , avec les autres discours d'Ei- France, le 3 1 janvier 1507. Il mourut à Blois Tan 1512
íingrin. Gamerensuivit à Tarmée dom Juan d'Autriche, d'où son corps fut apporté à Paris,Se inhumé le 8 juin de
dont il embrassa le parti avec -zèle , fie .pour lequel il la même année, dans fa chapelle en Téglise S. Merri
composa quelques apologies, de même qu'une relation I. Ildescendoit, selon M. du Chêne en son histoire
de ce qui se passa dans les Pays-Bas , depuis Tarrivée de des chanceliers, de GIRARD seigneur de Ganai quivi-
Jean d'Autriche : ces apologies Se cette relation paru- voit en Tan 1300, 8c qui est qualifié chevalier dans
rent àLuxembourg, en 1.578, i/2-40. avec diverses let- Tinventaire manuscrit des titres de la maison de Ne-
tres de dom Juan d'Autriche écrites aux états, aux gou- vers. ïl épousa N. dont le nom est ignoré. Se fut pere
verneurs , à des évêques Se à des particuliers, ôe tra- de GUILLAUME qui suit.
, de Ganai, qui est qualifié
duites en latin par Gameren. Celui-ci mourut durant* II. GUILLAUME écuyer
la guerre civile, mais on ne marque ni le lieu ni Tan- dans même inventaire-, Se fils de Girard de Ganai
le
née. * Valerii Andrées bibliotheca belgica, édition de chevalier rendir aveu pour fa maison de. Çorrai Tan-
,
173 9, i/2-4-. tom. I, pag. 431- 13 35 ,8c fut pere de JEAN , qui fuit.
GAMMACORÙRA, montagne , de Tisse de Ter- III. JEAN de Ganai, chevalier demeurantà Desisé
sur Loire, rendit aveu Tan 1,376, ,
n'are, Tune des Moluques dans la mer des Indes, jet- pour la Granae de
te continuellement des flammes. Elle fut presque tour- Chaumont, au nom de Adette sa femme dont il
eut
, alliance.
te renversée leno de mars 1673 , Se il en sortit uné si JEAN qui suit ; fie André de Ganai mort sans
j
grande quantité de cendres ^que Pair eh fut tout.à-fait IV. JEAN de Ganai II du nom rendir aveu l'an
obícuici. * Mémoireshistoriques. 1406', pour la terre de Chaumont,fie, la moitié de celle
GAMMALAMME, petite ville d'Asie, fur la côte de Chassenai en.Nivemois, au nom de Sibyllède Saint-
méridionale de Tisse de Ternate, une des Moluques. Petre fa femme , dont il eut 1. GUICHARD, qui fuir
Les Portugaiss'en étoient emparé Se T avoient fortifiée; 2. Jean chanoine de Téglise d'Autun ; Ôe 3. Gui de Ga-
mais ils Tont ensuite abandonnée. Elle appartient au- na.i, seigneur de Chassenai, qui ayant été attiré
par
jourd'hui aux Hollandois. * Mati, diction. son frère aîné au service du duc de Bourgogne, fut pris
GAMON ( Christophede) est auteur d'un ouvrage par les gens du roi Charles VII ; en obtint rémission
qu'il publia Tan 1609. Il a pour titre, La semaine ou Tan 143 3 à condition qu'il ne porteraitplus les armes
création du monde, contre celle dusieur du Bartas. M. ,
pour le duc de Bourgogne, 8c s'établit, à Autun en
Bullart, dansson académiedes arts & des sciences, t. II. Bourgogne, où Marie de Ganai fa nièce, fille de Gui-
p. 354, Tappelle un personnagerecommandableparfit chard, avoit épousé Etienne de Montholon. Il forma
doctrine. une branche qui a produit des gens illustres, Se qui y
GAMPHASANTES, anciens peuples d'Ethiopie -, subsiste encore dans les personnesde Jacques-Amoine-
qui au rapport de PomponiusMêla vont tous nuds,qui Françoìs-Xavier,maiquisde Ganai,scigneur de Leraut,
ai'ont point de connòissancedes armes , ni d'aucun ins- brigadier des armées du roi 8c gouverneur d'Autun,
trument de guerre. Ils ne savent point lancer ni dards né le i 2 mai 1713 de Jérôme de Ganai,chevalier,sei-
ni flèches , ni se défendre en aucune façon de ceux ,
gneur de Leraut, ancien capitaine au régiment Dau-
qu'onleurtire ; c'est ce qui fait qu'ils évitent tous ceux phin, Se de Anne Vêtu, qu'il avoit épousée en 1711;
qu'ils rencontrent. Ainsi ils n'ont aucune liaison ni Se dans Paul-Louis de Ganai, seigneur en partie de
habitude qu'avec ceux qui ont le même génie, Sc la Visigneux, chevalier de Tordre royal Se militaire de
même langue qu'eux. * Mêla, liv. 1. S. Louis, capitaine au régiment de Lorraine, né en
GAM U ND1AN ( Vitus Miletus) docteur en théolo- 1723 ; Guillaume-Lazarecomté de Ganai ,-seigneurde
gie de Mayence, ssorissbit vers Tan 1604 Se a fait di- Lusigni, de GrammontSe en partie de Visigneux,né en
,
vers ouvrages de théologie en latin. * Serar. de reb. 1725, reçu le 10 février .751 , chevalier d'honneut
Mogunt. en la chambre des comptes de Bourgogne Se Bresse,
G ANABARA, cherche^ JANEIRO. ancien lieutenant au régiment de Gatinois, marié en
GANACHE, ou la GARNACHE, bourg ou petite 1756 à dame Louife-Renriette deMelun de la Ferré ;
ville de France dans le Poitou, fur les confins de la 8c Nicolasde Ganai, seigneur en partie de Visigneux,
Bretagne à deux lieues de Machecou, Se à trois lieues lieutenant au régiment de Rouergue, né en 1732;
de la mer, de Gascogne. * Baudrand. tous trois fils de Nicolas de Ganai, chevalier, seigneur
GANAH, ville capitale du pays des Nègres, située de Visigneux, de Matau Se de Lusigni, ancien capitai-
entre le premier climat 8c la ligne équinoctiale , fur ne au régimenr Dauphin, reçu le 20 mars 1744 che-
une rivière semblable au Nil d'Egypte qui la sépare en valier d'honneur en la chambre des comptes de Bour-
deux parties presque égales. La partie septentrionale gogne 8c de Bresse, fie de Jeanne Sallonier, fille de
est habitée par des Mahométans ; mais la partieméri- Guillaume Sallonier, écuyer, seigneur du Pavillon, &
dionale n'est peuplée que de Caffres ou infidèles. Il y de Jeanne-Marie Pelle.
a aux environs de cette ville plusieurs mines d'or, esti- V. GUIGHARD de Ganai, seigneur de Savigni eu
mé plus pur ÔC plus fin que celui qui se rencontre dans Çharolois, conseiller de la chambre du conseil de Phi-
les autres mines ; mais celui des rivières le surpasse en- lippe le Bon, duc de Bourgogne, fie juge du comté de
core en bonté, * D'Herbelot, biblióth. orient. Çharolois en 1423, avoit épousé en x/L\o,.Guillemettt
GANAI ( Jean de ) chancelier de France, chevalier Banchereau,fille de Guillaume Banchereau, capitaine
seigneur de Persan la Bustiere près Gien Belmont,, de Parai-le-Monial, donr il eut Nicolasde Ganai, sei-
, ,
&c Montauglan dont on voit encore le nom en lertres gneur d'Azi Se de Mancrei en Berri, où il se retira;
,
d'or, dans la chapelle qu'il fit bâtir, 8c qu'il fonda dans GUILLAUME qui suit ; Jean, seigneur de Savigni qu'il
Téglise de saint Merri à Paris, au bas d'un ancien ta- ,
céda ensuite à son frère. Il est la tige de la branchede
bleau à la mosiiïque qui représente la sainte Vierge, où GANAi-de-BELLEFOND dans le Çharolois, dont on
il est écrir Dominus Joannes De Ganai, proefidens Pa- ,
peut voir la filiation dans l'histoire des grands officiers
rifienfis, prìmus adduxit de Italia Parifium hoc opus Mo- de la couronne. Cette branche a subsisté jusqu'à Etienne
fàicum. Il fut reçu conseiller en la cour des généraux de Gànai, seigneur de Bellefond, mestre de. camp de
des aydes le 30 octobre 1481, Se quatrième président cavalerie, lequel n'a laissé que trois filles de Marie-An-
au parlement de Paris, le 27 juin 1490. Ce fut par ses ne de Truchis, qu'il avoit épousée en 1715. GUICHARD
GAN CAN 55
<fcGánai élit ehCôte de soft mariage;, Jeanne mariée à même,íbUsles règnes de Philippe de Valois fie dèChâiîes
,
fíenri de la Forêt etí Nivernois; Alix -, morte fans al- VI, fie leursjçhefs Jacques,fie puis Philippe d'Artevelle,
liance y'Marie,,alliéeà Etienne de Montholon y.8c Mar- pere fie fils, furent très-ptìisfahs eh Flandre. Au reste,
guerite de Ganai, qui épousa Philíbert Chopart;, de la Tesprit des Gantois a toujours été furieusement porté
ville, de-Nevers, f^ ;_. à, la révolte. Ses habitans surchargés de fréquentes im-
VI. GUILLAUME de Gáhâì , seigiieut de la Tour-de^ positions, voulurent se mettre sous là protection du
SavigîU -,: de Belmont Se de. Montauglah, conseiller du roi FrançoisI,leur souverain seigneur,.en 15 39. Çe; mo-
duc de; BourgQghe,Sefòn avocat à Paris,fùt retenupaç narque qui étoit le prince du monde le plusigéhére-Ux,
Je roi Louis XI, à son avènement à laequrónne pour refusa non-seulementçéttê offre, njais en. avertit Tem-
,
son avocat au. parlement'.,, par lettres du..-M; septembre pereur, fié le laissa passer Tan 15 40 par la France, pour
\is>i » 8c T^xerça:jusqu'à samort. Il fut çòminis au aller dans les Pays-Bas. Charles châtia si rigoureuse-
inoisde février 14.77, pour recevoir au nom du roi ment la ville de Gand, qu'elle eut sujét de se repentir
investiture du comté de: Boulogne ; fit son testament le de lui avoir dúnné naissance. H y sic exécuter à mort
ì3
avril 1479, fie mourut en juillet 1483. Il avoit vingt-cinq ou trente des. principaux bourgeois, eh pros-
épousé Catherine Raviox&i qui le survécut, fie dont il crivit un plus grand nombre, confisqua tous leurs édi^
eut JEAN de
Gánai» qui suií ; Germain, chanoine de fices publics, leur ôtâ leur artillerie, leurs armes 8c
Bourges fie de Tçiurnai, conseiller-clerc au parlement leurs privilèges fie ses condamna àplus de douze cens
,
en 1485 s puis évêque de Caliors eh 1509, 8c d'Or- mille écus d'amende. Afin même qu'ils ne pussent ja-
léans en )y\àf, mort le 8 mars 1^16 y Philippe, mariée mais s'en relever, il y éleva une citadelle Se fit une
i Nicolas Tu.elleu:»• seigneur de Celi y Antoinette, qui solitude de la plus grande yille de l'Europe. , Gand est
épousa Pierre Batthpinier seigneur d'Olivét, auditeur commandée aujourd'hui par cette citadelle,., Se ne laisse
,
des comptes morte en septembre 15 2,2 ; Derìyfi
, , pas. d'être encore considérable par fa situation, 8c pat
morte fans: alliance ; Perrette, alliée à Jean Gaillard, ses richesses. Le roi Louis XlVÌa prit le. 9 mars de Tari
aussi auditeur des comptes ; fie Biaise de Ganai, mariée 1678 , après un siège de six jours 8ç la tendit par la
àBertrand Régnier, auditeur des: comptes> E»aix de Nhnegueen la même année. , Gand est à
quaDre
VII. JEAN de Ganai , chancelier de France dont ieues du Sas-de-Gand, fie à Une égale distance de dii
,
l'éloge vient d'être rapporté acquit avec fa femme la lieues des villes d'Anvers, Bruxelles, Malines Sç Mid-
,
seigneurie de Persatî en 1.490, 8c mourut en 1512, sans delbourg, 8c à huit de Bruges. On appelle se? habi-
laisser de postérité de Jeanne Boilesve, dame de Chau- tans les Gantois. * Voye^ Sanderus, lib. Flandre illustr.
vri, fille de Mesmin Boilesve, général des finances, 6e ' Marchantius ; Cluvier ; Graillai ; Mayer ; Aubett le
de Marguerite de LouViers qu'il avoit épousée avant Mire ; Sainte-Marthe Gall. christ* ôc ses autres écri<-
,
l'an 1481.* Voyesr aussi la Croixdu Maine Sc du Ver- Vains de Thistoire de ,Flandre.
dier-Vauprivas, bibliot. franc. Le Mire descript.fiec. GAND ( le Sas de ) Clufulee Ganddvenfes, forteresse
XVI. Le Feron Sç Godefroi, officiers de , la des Pays-Bas, au comté de Flandre, avec une écluse fut
couronne.
Blanchart, hist. des préfidens. Le P. Anselme, fiec un canal qui vient de Gand, proche du Hoht oU bras
GAND, en latin Ganda, Gandarum 8c Gandavium, de mer qui sépare la Flandre de la Zelande. Elle est
ville des Pays-Bas, capitale du comté dé Flandre, avec ainsi nommée comme qui diroit le réservoir pour re-
évêché suffragantde Malines, est toute, coupée par les tenir les eaux ,qui viennent des endroits inondés, 8ç
taux de TEscaut,de la Lys , Sc d'une quantité de ca- pour faire remonterles barquesde la mer jusqu'à Gand»
naux qui partagent la ville Se les environs en plusieurs Esse fut bâtie par les Espagnols au commencement dtt
istes. Le circuit de Gand est exttaordinairementvaste, siécle passé, fie fut prise par les Hollandois én 1644
&marque qu'elle a été une des plus grandes villes de fie leur a été cédée par le traité fait à Munster en 1648.
,
l'Europe. On a vu ses habitans se soulever contre leurs Elle n'est qu'à quatre lieues de Gand vers le nord ; mais
ducs, Philippe le Bon y Charles le Téméraire y contre la elle n'est plus si considérable, ses fortificationsétant en
duchesse Marie de Bourgogne,8c contre Charles- Quint mauvais état, 8c les Espagnols ayant fait Touverture
qui étoit né en cette ville. Ils se vantent que leur ville d'un autre canal pour écouler les eaux, ôc avoir lá çom*
fut bâtie par Jules César dans le temps qu'il étoit modité de la navigation. * Baudrand.
àTerrpuenne fie il est vrai qu'il parle d'eux sous le GAND. La maison de Gand doit son établissement
,
nom de Gorduni. Ils tiennent aussi qu'ils ont été en Flandre à Tempereur Orhon I surnommé le Grand %
convertis à la foi par saint Amand évêque de Ton- fils de HENRI ì'Oifeleur : ce prince fit bâtir en Tannée
gres. Le pape Paul IV y fonda Tan 1559, un évêché à 949 le château de Gand dans un fonds appartenant au
la sollicitation de Philippe II, roi d'Espagne. Corné- monastère de S. Bavon ; 011 TappeUa le Château-Neuf",
QU le Château d'Othon, pour le distinguerde Celui qui
lius Janscnius, assez
connu par ses ouvrages fie par fa
vertu en fut le premier prélat, ôe y tint un ìynode utpir été édifié ou rétabli plusieurs siécles auparavant
l'an , par Jules César. Ce château fut mis sous la direction,
15 70. L'église carhédralede S. Bavon étoit autre-
fois Tabbaye de saint Jean mais Charles-Qwi///
; ayant non pas de châtelains, mais de comtes ; on y annexa
bâti une citadelle endroit où
au même étoit saint Ba- pour domaines quatre villes avec leurs dépendances;
von en transporta le nom 8c les revenus à celle de S. savoir Assenede, Bocholt, Axel, 8c Hulst qu'on ap-
Jean, , dont , >
les moines furent sécularisés 8c faits cha- pelle aujourd'hui les quatre Métiers, avec tout le pays
noines. Outre cette église, il y sept paroisses, fie de Waës, le comté d'Alost lascigneuriede Termondç
a un ,
très-grand nombre de monastères, d'hôpitaux, 8c de 8c celle de Bornhem.
maisons de Béguines, Tabbaye de S. Pierre, fiec, Cette I. Le premier comte qui y fut établi par çet empe-
ville a le conseil provincial de Flandre institué
Jean duc de Bourgogne , la cham- par reur , fut WICHMANNUS, qui descendoit de Tancienne
Il
en 1409. y a aussi maison de Saxe : le frère de ce comte nommé Heri-
bre dite Légale
pour ceux qui ont des fiefs, La cour du mannus fut mieux traité par cet empereur , puisqu'il
prince est
un ancien bâtiment, qui a autant de cham- le fit duc de la basse Saxe. Voye^ Lindaiius. Arnoul le
bres que Tannée de jours. Le Bedfort est des vieux, comte de Flandre, confirma à ce comte , la do^
plus élevées
a une tour
: on y voitl'horloge appellée Roland, qui nation du château, des villes Se dépendances ci-dessus
pesconze mille livres fie au-dessus dragonde cuivre marquées, Sc 011 trouve dans Witichind dans son livre
doré,que le conite Baudouin, un
IX envoyade Constantino- des gestes des Saxons, ce bel éloge du Comte Wich,.
ple. Gandestillustre
pat la naissancede plusieurs grands
homrnesjcommede Henri de Gand,de Josse Jodocus mannus, que c'étoit un homme puissant, courageux ,
ou magnanime , grand guerrier Se d'une si haute science ,
Badius, d'Horstius de Sanderus,
; fiec. Les habitans de que ses sujets le regardoient comme un homme surna-
cette villesous Tétendard de Gand,se sont autrefois ren- turel. * Voyei Meyerus, Aubert le Mire, Witichindus,
dus redoutables Lindanus, Saiider. Il épousa Lui/garde.,fille d'Arnoul,
aux puissancesvoisines, Sc à leur prince
56 G AN G AN
tìit le Vieux, comte de Flandre , dont il eut THEODO- N. châtelain de S. Orner, dont il eut éntr'áutre eiifanj
RIC, qui suit.; Se Wichman,, surnommé le Jeune. Ces SIGER
,
qui fuit.
deux seigneurs commandèrent Tarmée des Saxons fous X. SIG-ÈR de Gand fie de Guines seigneur de Bótn-
leur oncle Herimannuscontre les François du côté de hem'i eut en partage la châtellenie , de
Gand & la
Mayence ; Se Wichman fut tué comme il abandonnoit ville de Bornhem ; il fit de grands biens aux églises
4'ârmée saxonne pour passer dans celle des François. s'intitula à Texemple de son pere, Siger, par la ce
grâce
II. THEODORICeut le comté du nouveau château de de Dieu châtelain de Gand. Il épousa Petronilk de
Gand après la mort dé son pere, Se épousa Hildegarde, Courtsai, , fille de Roger châtelain de Courtrai,
± dont
•fille de Theodoric-llldu nom, comte de Hollande, de il eut entr'autres enfans N. qui étoit Taîné, mort fans
laquelle il laissa -uh fils nommé Arnoul, à qui Sigebert postérité yrfie SIGER II du nom qui fuit.
Xï. SIGERII du nom, dir le Bon, , châtelain
donne aussi le nom de Gand, 8c rapporte qu'il tut tué de Gand
par les Frisons dans le temps qu-i-T-vouloitreprendrefur seigneur de Bornhem, de S. JéanSteené fie de Houdain'
eux la ville de Stavera pour son grand-pere maternel fut employé avec Jean de Neelle, châtelainde Briioes'
le comte -de -Hollande. THEODORIC donna en Tannée au maniement des affaires de Flandre pendantla mino-
977 , à Tabbaye de S.-Pierre de Gand, le village de rité des sslles de Baudouin empereur de Constantino-
3íeyem près de Dixmude -Í Hildegarde fa femme ôc ple ; fie par une charte datée de Tan 1210, Ton voit
ARNOUL son fils, qui fuit-, souscrivirent à cette do- qu'il assista alors Philippe, marquisde Namur frère de
, ,
nation. cet empereur, tànt dáns le gouvernementdu pays, qUe
III. ARNOUL succéda à Theodoric son pere au comté pour établir Ferdinand dé Portugal dans le comté de
de Gand ,-ôc épousa Lietgarde de Cleves, ce qui est jus- Flandre, après qu'il eut épousé Jeanne fille aînée de
tifié par les archives de S. Pierre de Gand, fie par la Baudouin, "Il s'obligea fie promit au nom dudit Ferdi-
donation de Téglise de Materne qu'il fit à ce monastère nand , à Philippe Auguste, roi de France qu'il ne man-
, à sa majesté
<en4'année 998. U eut d'elle THEODORIC qui suit ; fie querait pas de rendre bon 8c fidèle service
,
ADELBERT de Gand de qui sont descendus les comtes 8c sé constitua pleige pour Tóbservation du traité fait

......
,
d'Alost. Ce qui paraît par les lettres de cette dona- entr'eux, par lequel Ferdinand ôc la comtesse Jeanne sa
tion. femme, cédèrent à Louis fils aîné de Philippe, les villes
IV. THEODORIC comte de Gand, pour venger la de S. Omer'fic d'Aire ce qui se voit par deux lettres,
mort d'Arnoul son pere, ravagea toute la Frise par le l'une passée à Paris au,mois dé janvier 1211, Se scellée
fer 8c par le feu , 8c remporta en Tannée 1 o 18 une du propre sceau de Siger châtelain de Gand, Se l'autre
victoire signalée fur Tarmée impériale près du vieux passée entre Lens Sc le Pont-à-Vendin au mois de fé-
confluentdesrivières de Wáhal fie de la Meuse.il épousa vrier suivant sous le nom du prince Louis de France.
N. fille deiV. comte de Luzignan, dont il eut LAMBERT, Mais Tannée suivante Siger rat si maltraité de Ferdi-
qui suit. * Voye^ Baldericus, Egidius, Meyerus. nand qu'il fut obligé de se retirer au pays d'Artois au-
, Louis de
V. LAMBERT , châtelain de Gand, fut défait Se tué près de France qui en étoit souverain seigneur,
auprès de Tournai par Tempereur Henri III, comme d'où il ne retourna en Flandre qu'après la bataille de
il vouloit pousser ce prince hors des frontières du pays Bouvines où Ferdinand fut fait prisonnier, fie après le
avec lesrroupes flamandesqu'il commandoit en chef, traité fait par la comtesse Jeanne pour la délivrance de
ce qui arriva en Tannée 1053, selon Meyer : hiais le son mari, dans lequel il fut stipulé que Siger de Gand
chronogiaphe de S. Bavon 8c Sigebertdisent que fa mort seroit rétabli dans toutes les villes, châteaux fie terres
n'arriva qu'en 1054. Lambertfut pere de FOLCARDUS , à lui appartenantes.Ce Siger décéda vers Tannée 1217.
qui fuir ; Se de Regnotus, qui s'établit en Angleterre, Il avoit épousé Béatrix, dame de Houdain, selon Meyet
éc fut le chef de la maison des Talbots. au liv. 8 de ses annales, dont il eut HUGUES , châ-
VI. FOLCARDUS , châtelain de Gand depuis Tannée telain de Gand, qui fuit; Siger, Gérard, surnommé
1058 jusques en Tannée 1073, qu'il décéda., avoit le Diable; ROGER chef de la maison de Claé'rhout;
épousé Landrade, fille de Balderic, comte de Louvain, ,
Gautier, qui fut archidiacre d'Arras ; Guillaume, sur-
"de laquelle il eut LAMBERT , qui suit. nommé le Frison; Ferrand 8c Bernard.
VII. LAMBERT II du nom , châtelain de Gand, mort XII. HUGUES I du nom, châtelain de Gand, seigneur
Vers Tannée 10S8 , eut pour femme Maclhilde, fille de de Bornhem, de S. Jean Steene, de Houdain, &c. On
Guillaume châtelain de S. Orner, de laquelle il eut en- voit dans un acte de la chambre des comptes de Dijon,
tr'autres enfans WENEMAR , qui fuit. qu'en l'année 1218 Hugues vendit avec Ode fa femme
VIII. WENEMAR, châtelain de Gand, seigneur de à Guillaume de Vergi, frère d'Alix duchesse de Bour-
Bornhem, Sec, épousa 1. Lutgarde, morte sans enfans gogne , la ville fie les appartenances de Champlite poui
avant Tannée i ICI , en mémoire de laquelle il fonda le prix de 7200 livres parisis. Hugues eut un grand dif-
un monastère de chanoines réguliers en la ville dt férend contre Ferdinand comte de Flandre, Se se mit
Bornhem en Thonneur de Notre-Dame, 8c cette fon- en état de lui résister par la force des armes, se con-
dation fut confirmée par Manassèz évêque de Cambrai, fiant rant en Taflìstance de ses frères ôe autres parens,
étant dans la ville de Gand le 2 octobre 11 o 1 fie le qu'en, celle de ses amis 8c alliés; mais avant que Ton
,
pape Paschal II en une bulle de Tan.1105 le nomme
, Gilles de en vînt aux actes d'hostilité , il y eut un accord fait
fondateur de cette église de Bornhem : 2. entr'eux en la ville de Gand au mois de juin 1229, par
Guines, fille de Baudouin premier du nom comte de lequel Hugues s'obligea que de-là en avant, ni lui, ni
Guines. Il décéda en Tannée 113 8 , Sc laissa de fa se- ses frères ne feroient point la guerre au comte, pen-
conde femme entr'autres enfans ARNOUL ,qui fuit. + dant qu'il les traiterait selon les loix 8c les jugemens
Voyez Thist.d'Ardres /w Lambert,TEspinoi,Du Chêne. de la cour de Flandre. Il fit beaucoup de bien aux égli-
IX. ARNOUL , châtelain de Gand, Se comte de Gui- ses ; exempta ses hommes de fiefs du pays de Wacs, de
nes , chefde la maison de Guines descendue de celle toutes tailles ôe exactions, promettant de ne les plus
de Gand. Le -comté de Guines lui fut dévolu par la mettre à la taille, eux ni leurs successeurs, sinon pout
mort de Manaffe^ son oncle, dernier comre de Guines la nouvelle chevalerie de son fils aîné, pour le mariage
décédé fans enfans ; dès qu'il fut en possession de ce de fa première fille, fie pour la rançon de fa personne,
comté, tous les barons Se chevaliers qui en relevoient, s'il arrivoit qu'il fût pris en fàifanr la guerre pour son
lui prêterenr la foi Se hommage. Ce seigneur étoit fort prince de quoi il leur octroya acte passé au mois de
puissant, dans les actes qu'il passoit, il prenoit la ,
mai 1232. Il épousa Ode de Champagneou de Cham-
fie
qualitéss' Arnoul, par la grâce de Dieu., comte de Guines; plite , qui descendoit des comtes de Champagne, dont
il fit de grands biens aux églises de Terouenne, de il eut HUGUES II qui fuit ; GAUTIER de Gand, dit
S. Berrin, de Clairmarêts, Sec, ès années H5oSe 1-151. Villdin seigneur de S. Jean Steene lequel a donne
Il épousa Mahaud ou Maclhilde de S. Orner, fille de
, à la branche de GAND
, qui depuis
a
commencement , retenu
GAN G AN 57-
surnom de VÏLLÀIN rapportée ci-après ; Siger
ìltetiu le , gneur de S. Jean Steene , avoué de Tamize, chevalier
de Gand, qui se maria en Champagne à Alix de S. Se- Se conseiller du comte de Flandre. Froissarr parle
avec
pulchre Se de Chanlot ; Jean de Gand, surnommé le éloge dé ce Jean II en divers endroits de ses chroniques.
Bourguignon ; Philippe,Se Guillaume de Gand doyen dé En Tannée 1379 il rapporte que les'Gantois ayant
atta-
l'é?lise de S. Pierre de Lille. qué le comte de Flandre dans Termonde il fut des
un
XIII. HUGUES% du nom , châtelain de Gand après principaux seigneurs qui le défendirent-, courageuse-
son pere > mt un ^es principaux seigneurs de Flandre, ment contre leurs efforts : puis décrivant la bataille ,
aai en Tannée 1244 promirent d'observer le traité de que ledit comte gagna fur eitx au commencement dô
paix fait entre S. Louis roi de France, Se Thomas de Tannée. 13 S 1 il se met au nombre de ceux qui l'y
, ac-
Savoye comte
dé Flandre. Il décéda vers Tannée 1265 compagnèrent, y fie firent bien leur devoir* Il rendit
laissade Marie de Gavre, qu'il avoit épousée , àuslì de grands services à Richard II roi d'Aiigleterre,,
izae vers
l'an 1241, que HUGUES III du nom, qui fuit. qui en récompenselui octroya cent marcs d'esterlins
XIV. HUGUES III du nom, châtelain de Gand , fut de pension à prendre fur son échiquier, par lettres ex-
marié à Marie de Reux, duquel mariage ne sortirent pédiées à Westmunster la trosiéme année de son ïegne>
que des
filles, dont Tâînée fut MARIE châtelaine dé On apprend encore de Froiffard de Pierre Doude-
, ,
core
Tannée i5°5'A
XV. MARIE, châtelaine .
.•'.'..
Gand, qui fut héritière de son pere, lequel vivoit en- gerst, fie de JacquesMeyer, que ce même
de Gand,dame de Houdain née 1385, eritre Monsieur Philippe de France duc dô
Jean de Gand,
dit Villain, assista au traité de paix qui fut fait en Tan-

& de Sottenghien, Sec ,


épousa vers Tan 1280 Gérard Bourgogne 8c comte de Flandre par fa femme d'une
seigneur de Sottenghien, issu de la maison d'Enghien : part,Se les Gantoisd'autre ; il signa ce traité avec Hugues
c'est par cette héritière que la châtelenie de Gand a de Melun, seigneur d'Antoing, châtelain de Gand, 8c
pastè dans la maison de Melun. autres seigneurs. Il épousa en 1359 Marguerite Brise-
XIII. GAUTHIER de Gand, dit Villain, seigneur de tête dont il eut JEAN de Gand, dit Villain, III du
, qui suit; Roger,
S. Jean Steene,
second fils de HUGUES I, épousa Ave- nom, Sec.
loëte, que Lindanus Se Sueyro ont écrit être issue de la XIX. JEAN de Gand, dit Villain, III du nom, sei-
maison de Malstede : il prit lui-même ce nom de Vil- gneur de S. Jean Steene, de Huisse, avoué de Tamize >
làn dans une charte qu'il octroya à Tabbaye de S. Pierre chevalier Se chambellan de Philippe I duc de Bourgo-
de Gand en Tannée 1254, fie même en plusieurs autres gne , paya se 16 juillet 13 ^j au duc de Bourgogne, en
actes : il laissa pour
fils ALEXANDRE, qui fuit. qualité de comte de Flandre les droits seigneuriaux
,
XIV. ALEXANDRE de Gand, dit Villain, seigneur de pour les Quatre-Mêtiers d'Assenede, Bocholt-, Axel Sc
S. Jean Steene,mourut vers
Tannée 12 80, fie laissa,d'7/à- Hulst à lui échus par la mort de Jean II son pere 8c
servit glorieusement Jean I duc de Bourgogne dans , la
k.vt d'Axelle,GAUTHiERde Gand,dit Villain,lï du nom,
qui fuit, JOURDAIN de Gand, dit Villain, qui a conti- guerre qu'il sit aux Liégeois en Tannée 140 5. Il épousa
nué la. postéritérapportée ci-après; Sc^PJiilippe de Gand. Margueritede Gavre,dite de Liedekerke 8c de Rassenghien^
XV. GAUTHIER de Gartd, dit Villain , II du nom , fille d'Arnoulde Gavre,seigneurdes mêmes terres, dont
seigneur de S. Jean Steene , avoué de Tamize, épousa il eut ADRIEN de Gand, dit Villain, I du nom, qui fuit j
Aieli\e de Tamize héritière du lieu. II y a des lettres Hector 8c Philippe de Gand.
, lesquelles la
de Tannée 1306, par veuve dudit Gauthier XX. ADRIEN de Gand, dit Villain , I du nom, sei-
de Gand fonda une chapelle cn Téglise de Tamize pour gneur de S. Jean Steenne , avoué de Tamize, patron
lame de Gauthier, dit Villain, avec le consentement fie collateur des offices 8c bénéfices d'Assenede Métier,
de Jean Villain son fils. Il laissa plusieurs enfans, sa- chevalier fie chambellande Jean I duc de Bourgogne
voir Jean de Gand dit Villain ; Philippe ; Hector ; Gé- ficc accompagnaen Tannée 1421 Philippe II, duc de
,
, , lorsqu'il passa en France pour venger la
rard de Gand fie une fille, lesquels décédèrent tous Bourgogne,
,
fans postérité. mort de son pere qui avoit été assassiné sur le pont de
XV. JOURDAINde Gand, dit Villain, seigneur de Montteau en Tannée 1419 fie accorda à Pierre Henri,
, la chapelle de S. Jean située
S. Jean Steene, second fils d'ALEXANDRE de Gand, dit prêtre du pays de Zelande,
V'dlain. Il est parlé de lui dans un titre de Tan 1299, a Mob'rkerke avec toutes ses dépendances,pour y cons-
& le necrologe de Tabbaye de Beaupré-lez-Grammont truire un nouveau couvent de Tordre des religieux de
fait aussi mention de lui le 5 jour de mai : les histo- sainte Croix. Il arriva que par le décès des parens de
riographes ne nomment point fa femme. Il laissa deux fa mère fans postériré , les terres de la maison de Gavre
fils, Wolfart de Gand qui mourut fans postérité ; 8c entrèrent dans la sienne ; savoir, Rassenghien, Liede-*
GAUTHIER qui fuit. kerke, Lieuve, la vicomté de Lombecke,S. Amand ,
,
XVI. GAUTHIER de Gand, dit Villain , III du nom, Basserode ôc autres, en Tannée 1447.Il décéda en Tan
seigneur de S. Jean Steene, de Bouchour, fiec, épousa 1449, ôc fut enterré à Tamize. II épousa Jostinedo.
vers Tannée 13 3 o... de Mortagne, fie mourut en Tan- Praè't, dite de Moerquerque, dont il eut MARTIN de
née 13 3 9. Il laissa deux enfans ; savoir, JEAN de Gand, Gand, dit Villain, qui suit ; Colart ; fie deux filles.
dit Villain, qui fuir ; fie Hector Villain. XXI. MARTIN de Gand, dit Villain, seigneur de
XVII. JEAN de Gand, dir Villain, seigneur de Bou- Rassenghien, de S. Jean Steene, avoué de Tamize,
chotit, fiec, outre la seigneurie de Bouchout, qu'il chevalier ôe conseillerde Philippe le Bon, duc de Bour-
eut de son pere , posséda aussi divers biens à Nieuwe- gogne. Les Gantois s'étant révoltés contre Philippe le
land, à Crubeque auxQuatre-Mêriers fie ailleurs ; il Bon, duc de Bourgogne, se saisirent entr'autres forte-
,
devint chef de la maison de Gand par la mort de Phi- resses de celle d'Arqués près de Tamize fur l'Escaut. Les "
lippe fie de Gérard de Gand seigneurs de S. Jean de ennemisde Martin de Gand, seigneur de cette place
,
Steene, Se enfans de Gauthier de Gand II du nom. On insinuèrent faussement à ce prince qu'il y avoit intro-,
voit par un registre des fiefs de Flandre dressé en Tan duit les Gantois ; ce que le duc croyant, il fut très-
3365, que Jean de Gand, dit Villain , vivoit encore irrité, 8c confisqua son château d'Arqués fie fa terre de
alors, car il y est qualifié en termes exprès, fils de Tamize, mais en ayant appelle au parlement de Paris,
Gauthier'de Gand, dit Villain, 8c déclaré qu'il tenoit il y obtint arrêt à son profit le 28 d'août 145S. Il sir
du comte de Flandre divers 'fiefs fie héritages à Crube- le voyage de Jérusalem avec dix hommes, de fuite à
que, àNieuv/eland, à Meerhoute près de Gand, fie cheval en Tannée 1458. Philippe le Bon lui donna des
auxQuatre-Mêtiers. Il épousa 1. Marie de Malstede sa lettres de recommandation pour tous les princes 8c
cousine : 2. Claire de Mirabelle.Du premier lit vinrent souverains, chez lesquels il devoit passer, ann qu'il en
JEAN II du
nom, qui suit ; Philippe-Wolfard; Se N. de fût reçu favorablement A son retour il passa par le
.Gand fille. Du second lit sortit JEAN de Gand, qui suit. royaume de Chypre, où Charlotte reine de Jérusalem,
XYIII, JEAN de Gand, dit Villain, II du nom, sei- de Chypre Se d'Arménie le reçut avec de grands hon-
TojneV. PartitII. , H
GAM G AN
neurs, Se luidonna son ordre royal de Tepee, avec le faire deux pèlerinages eh leur honneur, l'un,à sain-
pouvoir de conférer le même ordre à deux gentilshom- Pierre Se saint Paul à Rome Se l'autre à saint Jacque
,
mes qui fussent au moins chevaliers : ce qui se voit par en Galice ; à quoi Philippe de Cléves, seigneur de Ra-
les lettres datées de Nicosie capitale du royaume de vestein se soumit, 8e dont il y eut acte passé le 21 nlarë
Chypre ,1e .3 de juillet 1459., Après, son retour, savoir ,
1492. QUàhd Adrien III fut parvenu èn majorité il
^n Tannée 1462 , il transigea avec Colart son frère tou- contracta mariage en 1525 avec ijfdrguente de Sta
,
chant la succession des biens de ìeurs pere Se mère. Là vêle, par laquelle les terres d'Ysehghieh d'Ernelgheii
,
terre de Liedekerke avec la vicomté de Lombecke deHavesquerque,d'ËssairesSc autres sont entrées dans
échurent,par le parrage qu'ils firent, audit Colart, à la maison de Gahd. Cet Adrien, quoique jeune, fM
condition que si lui ouses descéndans venoient à lès alié- honorablement employé aux guerres d'Italie par Tem-
ner , ledit Martin Se ses descéndans auraient le quart pereur Maximilien ; ensuite de quoi Adolphe de Bour-
du prix de ces terres à chaque aliénation.Martin mou- gogne étaiit amiral de la mer de Flandre, Adrien eut
rut en Tannée 1465 , fie fut enterré en Téglise de Wach- sous lui en qualité de vice -. amiral, la conduite des
rebequeau milieu du choeur, 8c eut pour enfans ADRIEN vaisseaux que les états du pays équipèrent pour le fer-
dé Gand, dit Villain, II du nom, qui fuit ; Jostine fie vice de leur prince. Ce seigneur décéda éh la fleur de
Gertrude Villain. son âgé, vers la fin de Tán 1532. Il láifla plusieurs
en-
XXII. ADRIEN de Gand, dit Villain^ II du nom j fans, dont Taîné, nonimé Adolphe , mourut fans laisser
chevalier, seigneur de Rassenghien, de S» Jean Steene, de postérité; le second fut MAXIMILIEN de Gand ;quj
Sec, conseiller Se chambellan de Maximilien archiduc fuit; fie quatre filles, deux légitimes fie deux naturelles ,
d'Autriche, premier commissaire au renouvellement XXIV. MAXIMILIEN de Gand, dit Villain, comte'
des loix de Flandre. íl y a une lettre de Charles duc d'Ysenghien, baron de Rassenghien, franc seigneur
de Bourgogne, qui le qualifie fils de messire Marriii de sáint.Jèan dé Stéerie, seigneur de Calken,- de Licli-
Villain chevalier-;c'est une déclarationdonnée au grafid tervelde de Wetteren, de Herìi, Lomme, Sailli, l-0.
conseil de Malines le 8 janvier 1476 par laquelle le rest, fiée,, collateur héréditaire des offices Se bénéfices
,
duc le maintient dans la possession 8c saisine de confé- d'Assenede, Sec fut fait haut Sé souverain bailli des
>
rer les églises Se bénéfices spirituels d'Assenede Métier, villes d'Alost Se de Gïaminont en 156'r, obtint le aon.
ainsi que son .pere Se ses prédécesseurs en avoient pai- vernement de Lille, Douai 8c Orchies eri 1566, fiu
siblement joui 8c usé. Ê'archiduc Maximilien faisoit fait conseiller d'état de Philippe II, roi d'Espagne
au
grand cás d'Adrien ; car non-seulement il se retint au mois de mars 1576, chef des finances du même roi
nombre de ses conseillers fie chambellans, mais auffi aux Pays-Bas dans le mois d'avril de la même année,
,
fur la résolutionque prirentles trois membresdu comté premier commissaire au renouvellement des loix de
de Flandre de lever une armée de 150 mille hommes Flandre Se chef d'une troupe de i 200 hommes de
, ,
pour la défense du pays, il le déclara général des trou- pied pour le service de sa majesté catholique. C'est
pes qui seraient levées au quartier de Gand, de la- en sa faveur que Philippe II érigea la baronie
quelle charge il fit serment entre les mains de Tarchi- pairie Se seigneurie d'Ysenghien en comté par let-,
duc même, le 19 de février 1480. Deux ans aprés il tres patentes expédiées à Lisbonne en Portugal , lé
19
fut pourvu de la charge de premier commissaire au re- de mai 15 S 2, Se enregistrées en la chambre des comp-
nouvellemenrdes loix de Flandre, fie en Tannée 1483 res à Liste le 30 de mars 1583. Par ces lettres, Phi-
le pape Sixte IV lui adressa un bref én date du 10 de dé- lippe II exalte beaucoup la vertu la haute naissance &
cembre de ladite année comme à un des plus puissans le mérite de Maximilien Se de ses, ancêtres les vicon>
seigneurs 8c des plus pieux , du
pays, pour lui recom- tes de Gand. Il fonda dans la ville de Lille les écoles
mander de favoriser la bulle Sc provision de Tévççhé où Ton instruit les jeunes enfans en la foi catholique.
tle Tournai, que ce pape avoit conféré à JeanMouiflart Il épousa Philippe de Jaussè dite de Mastaing, dont
natif de Flandre. L attachement qu'Adrien eut pour Tar- il eut JACQUES-PHILIPPE, qui, soit ; Lamoral de Gand ;
chiduc Maximilien fie pour le prince Philippe d'Autri- Philippe-Maximilien,évêque de Tournai, qui est mort
che son fils, lui couta la vie comme on voit dans les en odeur de sainteté; Paul de Gand ; Sc autres.
,
mémoires d'Olivier de la Marche,liv. 2, chap. 14. Cet XXV. JACQUES-PHILIPPE de Gand cointe d'Y-
,
auteur rapporte que Philippe de Cléves, -seigneur de senghien , baron de Rassenghien , franc-seigneur de
Ravestein., le fit tuer, parcequ'iltenoit le parti de Ma- saint Jean de Steene fiec, fut fait conseiller d'état
ximilien d'Autriche roi des romains, Sc de monsieur par Tarchiduc Albert ,souverain des Pays-bas, dont il
son fils qui étoit son prince naturel 8c légitime. Cette prêta serment le 19 septembre 1603 fie mourut le 5
,
mort arriva le 12 de juin 1490. Il avoit épousé Marie de janvier 1628. Il épousa 1. le 2 février 1580" ,Oiillt
de Cuinghiem, autremenr dite Marie de Courtrai de Claërhout fille de Jacques de Claërhout, baron de
,
dont il eut ADRIEN de Gand, dit Villain III du nom, Maldeghem, 8c d'Anne de Merode : 2. Ifabeau de Ber-
qui suit ; fie une fille. ghes. Du premier lit-sortirent, PHILIPPE LAMORAL
XXIII. ADRIEN de Gand, dit Villain, III du nom, de Gand , qui fuit ; François de Gand , chapelain ma-
seigneur de Rassenghien, de saint Jean Steene, de jor des archiducs, prévôt de saint Pierre de Lille, &
Calxen, Wetteren, Sec , né posthume au château de chanoine de sainr Lambert à Liège ; Adrien, chanoine
Lomme près de Lille le 14 septembre 1490. Le sei- Se chancelier de l'église ^cathédrale de Tournai. Du
gneur de Ravestein envoya plusieurs députés vers les second lit vinrent Guillaume de Gand ; Se une fille.
tuteurs du jeune Adrien , pour traiter des réparations XXVI. PHILIPPE-LAMORALde Gand comte d'Y-
, Se Tinfánte
qu'il lui devoit pour la mort de son pere. La répara- senghien , fut pourvu par Tarchiduc Albert
tion suivante fut réglée par les grands seigneurs du Isabelle souverains des Pays-Bas, de la charge de haut
pays, ses parens , savoir que le seigneur de Ravestein 8c souverainbailli des villes, pays Se comté d'Alost,
déclarerait qu'il étoit fâché de tout son coeur de Thomi- par lettres patentes données à Bruxellesle 22 de jum
cide commis en la personne dudit seigneur de Rassen- 1607 : fur fait gentilhomme ordinaire de la chambre
ghien , dont il demanderait humblement pardon, de Tarchiduc, qui Tayant armé chevalier de fa propre
fie protesterait qu'au cas il ne serait arrivé , jamais main le 18 de mars 1618, Tenvoya peu de jours âpres
il n'arriverait, Se en signe du déplaisir qu'il en avoit, en ambassade vers Ferdinand, électeur de Cologne SC
il s'obligeroit de faire dire Se célébrer perpétuellement prince de Liège ; lequel il alla trouver à Liège, etant
anniversaire pour la mémoire de son aine à pareil accompagné d'un grand nombre de seigneurs du Pays-
un ,
jour qu'il étoit mort; qu'il fonderait une messe quo- Bas. Le même archiduc lui donna une commission en
tidienne Se perpétuelle à semblable fin , en telle église Tannée ìGzo , pour lever Se tenir au service du roi
qu'il plairait aux susdits tuteurs, parens Se amis du d'Espagne fie au sien, une compagnie de 100 chevaux
.défunt 8c du pupille son fils, 8c qu'il feroit ou feroit cuirassiers, pour en être le cheffie le capitaine. Ensuite,
GAN G AN 5?
savoir en Tannée 16 24, il eut la chargé de gouverneur 1 dé Warmêtóh, seigneurdes villes de Lannoi dé Waë-
Orchies j
des visses 8c châtellenies de Lille, Douai 8c , ten , Charleroii fiec;, né à Lille le \6 juillet 1678. Il
jr en Tannée 162 9 il obtint la charge de mestre dé fut fait colonel d'un régiment d'infanterieen 1697 Sc
de 3 200 hommes répartis en dix-sept brigadier le 2 avril 1703 servant alors en Allema-^ ,
camp d'un rerce ,septembre suivant
compagnies. Il avoit été nommé pour être chevalier gne';,- òu il se trouva 20le à la ba-
de la toison d'or un an avant sa mort; mais comme taille d'Hochstet. Il fut nommé maréchal de camp lè
,

Gn ne
tint; point chapitre de Tordre pendant cette 20 mars 1709', Se désigné en même temps peur être
année, il ne fut point revêtu de cette dignité , Sc employé en cette qualité dans Tarmée de Flandre où
mourut à Lille en la fleur de son âge le 6 janvier 163 i. il cohtinua de servir jusqu'à la paix d'Utrecht. Il, fut '
\\avoit épouséie 9 octobre iín, Isabelle de Merode, nommé le 8 mars -1718> lièuténant-général des armées
fille de Philippe, comte de Middelbourg, 8c de Jeanne du roi 8c proposé le 2 février 1724 pour être che-
Montmorenci, dont il Maximilien jeune valier , ordres de fa majesté, dont ilreçutla
des
de eut , mort

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