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RISQUES GÉOLOGIQUES

ET MINIERS

Pr RAZAFIMBELO Rachel
PLAN DU COURS

Partie 1 : Risques géologiques


• Définitions
• Classification des aléas
• Aléa sismique
• Aléa volcanique
• Glissements de terrain
• Erosion , sédimentation, inondation
Partie 2 : Risques miniers & technologiques
Définitions générales

Ø L’aléa constitue un phénomène, une manifestation physique ou une


activité humaine susceptible d’occasionner des pertes en vies
humaines ou des blessures, des dommages aux biens, des perturbations
sociales et économiques ou une dégradation de l’environnement.

Ø Le concept de vulnérabilité fait donc directement référence aux


éléments d’un milieu exposés à un aléa potentiel de même qu’à leurs
caractéristiques et conditions.
Il s’agit ici principalement des personnes, des biens, des réseaux, des
infrastructures, des activités, des services, des éléments patrimoniaux et
des écosystèmes soumis à la manifestation d’un aléa.
La Vulnérabilité, exprime donc la fragilité des enjeux menacés, elle
exprime aussi le niveau des dommages prévisibles d’un phénomène
naturel ou anthropique (aléa) sur des enjeux.
Risque = Aléa x Vulnérabilité

Le risque est donc une notion composite et c’est le résultat du


produit de l’aléa et de la vulnérabilité.

Ø Le risque majeur est définit comme étant la « possibilité


que se produise un évènement naturel ou technique
spécifique ayant des conséquences graves pour les
populations ou sur l’environnement».
Ø Le risque majeur présente 3 caractéristiques essentielles :
1. sa gravité extrême (impact important) ;
2. sa fréquence, si faible.
3. la superficie qu’il affecte
Catastrophe

Manifestation du Phénomène ou de l’évènement,


naturel ou humain, assorti de pertes en vies humaines
et/ou de dommages matériels et/ou de problèmes de
santé, et/ou d’interruption des activités économiques
et/ou socio-culturelles et/ou de destruction
environnementale et/ou des biens, et qui dépassent
les capacités de réponse de la communauté affectée
Enjeu

Probabilité qu’1 Vies & aménagements Survenue d’1 danger Concrétisation d’1 risque par
phénomène dangereux potentiellement menacés dans une zone où se des dégâts humains et/ou
se produise par 1 aléa trouvent des enjeux matériels

Facteur naturel Degré de fragilité des Danger potentiel Événement brutal lié
pouvant entraîner un sociétés face aux pouvant affecter une à la réalisation d’un
risque risques dépendant de société. Le risque risque naturel
leur capacité de n’existe q’il y a provoquant victimes
résistance à l’aléa exposition des biens et destructions
et des personnes
vulnérables à un aléa
PARTIE 1 : RISQUES GÉOLOGIQUES
Qu'est-ce qu'un risque géologique?

Par définition, un risque géologique correspond à


un aléa géologique associé à un enjeu.
Ø Un aléa géologique est la possibilité pour qu’un
lieu ou une région subisse un phénomène
géologique (séisme, éruption volcanique).
Ø L’enjeu est l’ensemble des personnes et des biens
vulnérables à la survenue de l’aléa géologique.
Autrement dit, les enjeux sont les intérêts humains
et économiques menacés lors de l’événement
géologique.
Lorsqu'un phénomène naturel de nature aléatoire ou aléa est
susceptible d'affecter l'intégrité des personnes et des biens et
de perturber les activités économiques (enjeux), il devient un
risque. L'ampleur de ce dernier dépend de la vulnérabilité
des enjeux exposés, autrement dit de leur résistance face à
un événement donné.

La résilience est un processus collectif qui permet aux


populations et aux territoires, à travers différentes
temporalités, d’anticiper, de réagir et de s’adapter à un
événement qui pourrait être particulièrement traumatisant pour
elles.
Exemple d’évaluation de
risque géologique dans
2 cas :

Ø les risques sismiques seront différents


selon la densité de population d’un lieu
donné : s’il n’y a pas de constructions
et pas d’habitants, alors il n’y a pas
de risque car aucun enjeu.
Ø Le risque sismique peut également
dépendre de l’intensité des séismes :
plus la magnitude est grande, plus Risque sismique Risque volcanique
l’énergie libérée est grande d’où un
risque plus élevé.
Ø 2 séismes ayant des caractéristiques
identiques peuvent également engendrer
des risques différents : la différence est
directement liée à l’enjeu : les dégâts
ont été plus importants au Pakistan
qu’au Japon, car ce dernier est
certainement mieux équipé pour faire
face aux séismes (bâtiments
parasismiques, éducation, préparation
des populations…). Les intérêts
économiques sont sans doute plus «
importants » dans cette région
également.
Les risques géologiques se réfèrent aux menaces
naturelles qui résultent de processus géologiques
tels que les tremblements de terre, les éruptions
volcaniques, les glissements de terrain, et les
inondations.
Ces phénomènes peuvent causer des dégâts
considérables aux communautés et à
l'environnement.
Le risque est donc…

..une évaluation "à l'avance" des dégâts


susceptibles de se produire sur des éléments
exposés, suivant leurs caractéristiques,
situation, conditions et contexte spatio-temporel
... les causes et les conséquences
ne sont pas toujours prévisibles.
CLASSIFICATION DES ALÉAS SUIVANT LEUR ORIGINE
ALÉA SISMIQUE
SÉISME = RUPTURE
ACCUMULATION + RELÂCHEMENT DES CONTRAINTES
Foyer ou hypocentre
L'endroit où démarre la rupture est appelé foyer du séisme ou
hypocentre (0 à 700 km profondeur)

Épicentre
Ø L'épicentre microsismique est le point de la surface du sol le plus
proche du foyer (latitude, longitude).
Ø L'épicentre macrosismique = lieu de plus forte intensité ressentie -
Peut être différent de l'épicentre réel
Les différents types d'ondes

Déclenchement d'un séisme = Propagation d'un front d'ondes


sismiques
2 types d'ondes :
1. Ondes de fond qui se propagent à l'intérieur de la terre (ondes S et
ondes P)
2. Ondes de surface qui se propagent seulement en surface (ondes de
Love et ondes de Rayleigh)
Sens de propagation
des ondes

= vague
Échelle de Richter instaurée en 1935

Calculée à partir de la quantité d'énergie dégagée au foyer,


elle fournit la magnitude (M) d'un séisme: log (E) = 11,4 + 1,5M
Ø Un séisme de magnitude 8,5 est 100 millions de fois
plus fort qu'un séisme de magnitude 3
Valeur objective = une seule valeur pour un séisme donné
A ce jour, plus fort séisme = 9,5 sur l'échelle de Richter
(Chili).

*Depuis janvier 2000, la nouvelle échelle adoptée par les pays européens est l’EMS
98 (European Macroseismic Scale 1998) : elle mesure l’intensité des séismes et
comprend 12 degrés notés généralement en chiffres romains de I à XII. Le degré I
correspond aux secousses les plus faibles, non ressenties, tandis que le degré XII
exprime une destruction totale du paysage.
Aléas et enjeux sismiques

Ø Aléa: probabilité du séisme


Ø Enjeux : hommes, centres de vie, environnement
Ø Risque
ü Pertes humaines (morts, blessés..)
ü Impacts environnementaux (glissement de terrain,
pollution...)
ü Destruction des biens (habitations, infrastructures...)
Prévision du risque sismique
Évaluation du risque

1. Définition de l’aléa sismique dans une région donnée:


ü Installation d'un réseau de surveillance (Bornes GPS, sismomètres,
géodésie spatiale...)
ü Identification des failles actives
ü Etude de l'histoire sismologique de la région
2. Connaissances de tous les éléments susceptibles
d'entraîner des dégâts
ü Nature des sous-sols
ü Topographie
ü Nature et emplacements des bâtiments...

Ø CARTOGRAPHIE DU RISQUE SISMIQUE


Etude et surveillance des phénomènes précurseurs

• Déformation crustale (faille asismique)

• Variation des paramètres hydrologiques

• Variation des vitesses de propagation des ondes


• Phénomènes géochimiques ex: augmentation radon dans les eaux
souterraines (dégazage lors de la friction des roches)

• Variation de la résistivité électrique des roches (plusieurs %) et du


potentiel électrique

• Variation des émissions électromagnétiques

• Variation du champ magnétique


ALÉA
VOLCANIQUE
aléas majeurs associés aux volcans

On compte 7 aléas majeurs associés aux volcans. Ils sont


divisés en 2 catégories :
1. Les aléas primaires sont décrits comme étant ceux qui ne
se forment que pendant une éruption volcanique.
2. Les aléas secondaires sont décrits comme étant ceux qui
peuvent, ou non, se produire pendant une éruption
volcanique.

Remarque : il ne faut pas confondre "aléa volcanique" avec


"éruption volcanique". Mais une éruption est une succession,
dans le temps, d'aléas.
1- Les aléas primaires,
ü les coulées de lave
ü les écoulements pyroclastiques (dans le détail, l'aléa " déferlante
pyroclastique " et l'aléa " coulée pyroclastique " peuvent être scindés
car ils n'affectent pas exactement les mêmes zones lorsqu'ils se
produisent).
ü les panaches de cendres

2- les aléas secondaires,


ü les coulées de boue ou lahars
ü les dégazages
ü les avalanches de débris (bien qu'ils fassent partie des lahars)
ü les tsunamis d'origine volcanique
MOUVEMENTS DE
TERRAIN
Définitions

Le terme de Mouvement de Terrain regroupe des


phénomènes très variés,
• par leur nature (affaissements et effondrements dus aux
cavités souterraines ; instabilités de versants : glissements,
écroulements, coulées, ...),
• et par leur dimension (Les déplacements peuvent être lents
(quelques mm/ an) ou très rapides (quelques centaines de
m/j).
On peut inclure également les déformations des sols dues à la
sécheresse : retrait-gonflement.
Facteurs passifs et actifs pouvant entraîner une instabilité́
Les différents phénomènes
observés (types d’aléas)

1. Chutes de blocs (éboulements montagneux;


érosion des falaises)
2. Glissements de terrains (glissements gravitaires
lents; glissements coulées; coulées boueuses)
3. Erosion (érosion de versants; mouvements de
masse)
4. Retrait-Gonflement des argiles.
À l’exception du retrait-gonflement des sols argileux, les mouvements de
terrain sont dits “gravitaires” c’est-à-dire qu’ils ont pour moteur principal la
pesanteur. Des sollicitations naturelles (apports d’eau importants,
séismes…) ou anthropiques (terrassement, déboisement, mauvaise
gestion des eaux de surface…) peuvent venir déstabiliser et mettre en
mouvement les terrains.
Une fois déclarés, les mouvements de terrain peuvent être regroupés en 2
grandes catégories selon le mode d’apparition des phénomènes
observés. Il existe d’une part, des processus lents et continus et d’autre
part, des événements plus rapides et discontinus.
Modification de la répartition des masses dans un versant instable

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