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Technologie De Fabrication Des Circuits

Integrés

Professeur : Mr. EL BARBRI


SOUAD FATIMA-EZZAHRAA

Année Universitaire : 2023 / 2024


Table de Matières :

Introduction.............................................................................................................................................................................................. 5
1. Definition.......................................................................................................................................................................................... 5
Histoire Des Circuits Intégrés......................................................................................................................................6
Procédé De Fabrication Des Circuits CMOS.............................................................................................................6
Principe de fonctionnement du transistor MOS......................................................................................................... 12
Les limites physiques de l'intégration........................................................................................................................ 17
Aspects économiques de l'intégration............................................................................................................. 18
Bibliographie.......................................................................................................................................................... 20
Table de figures :

Figure 1 : Circuit intégré logique..................................................................................................................................................... 2


Figure 2 : Wafer en silicium................................................................................................................................................................. 4
Figure 3 : Dopage de type N
Figure 4 : Dopage de type P............................................................................................................................................................... 6
Figure 5 : Schéma d'une chambre utilisée pour la gravure au plasma..............................................................................7
Figure 6 : Profil de gravure type plasma........................................................................................................................................ 8
Figure 7 : Photolithographie de contact : le wafer recouvert de photorésist est surmonté d'un masque à
travers lequel la résine va être irradiée.......................................................................................................................................... 9
Figure 8 : Photolithographie de contact : exposition à une radiation lumineuse..........................................................9
Figure 9 : Wafer recouvert de photorésist développé.............................................................................................................. 9
Figure 10 : Transistor MOS................................................................................................................................................................ 10
Figure 11 : Le silicium de type P et N........................................................................................................................................... 10
Figure 12 : Dopage de transistor de type P et N...................................................................................................................... 10
Figure 13 : Circuits intégrés : prix au mètre carré d'une salle blanche.............................................................................12
Figure 14 :Circuits intégrés : coût de développement d'un procédé de fabrication de mémoire dynamique.13
Introduction

Les circuits intégrés constituent l'approche la plus sophistiquée de la microélectronique. Leur origine
technologique remonte à 1958, et leur importance économique et industrielle est devenue
considérable. La miniaturisation de plus en plus poussée a permis d'augmenter la densité d'intégration
qui se définit comme le rapport du nombre de transistors par unité de surface. On est maintenant
capable de réaliser des circuits appelés circuits
VLSI (Very large Scale Integration) pouvant
abriter des centaines de millions de
composants. Le volume du cœur d'un
ordinateur a ainsi été réduit de plusieurs
dizaines de mètres cubes à celui d'un ongle de
petit doigt. Parallèlement, la masse de
l'ordinateur lui-même est passée de plusieurs
tonnes à quelques grammes, sa consommation
électrique de plusieurs mégawatts à quelques
watts, et finalement sa
Figure 1 : Circuit intégré logique

puissance de calcul de quelques centaines d'opérations élémentaires par seconde à près d'un milliard
aujourd'hui (cf. ORDINATEURS). L'essor de l'informatique est lié, pour une large part, à l'augmentation
constante de l'intégration des circuits intégrés. Ces derniers sont exploités dans de nombreux
domaines, notamment dans le contrôle de processus physiques pour des applications industrielles
(industrie automobile, spatiale...), médicales et domestiques. Leur grande fiabilité et leur faible
consommation d'énergie ont permis d'étendre leur champ d'utilisation dans tous les secteurs de
l'activité humaine. Ils sont désormais présents dans les montres numériques, les calculatrices, les
codeurs et les décodeurs de son et de vidéo, les téléphones mobiles, les agendas électroniques, les
outils de navigation par satellite, ou encore les organes artificiels. Et une quantité d'autres applications
restent à inventer.

1. Definition
Un circuit intégré se définit par opposition à un circuit discret. Dans un circuit discret, chaque composant ou
« élément de circuit » possède son propre substrat et l'interconnexion est réalisée à l'aide de fils externes. À
l'inverse, un circuit intégré correspond à un unique substrat (d'où le terme monolithique) de matériau semi-
conducteur – la conductivité électrique d'un semi-conducteur est intermédiaire entre celles des métaux
(bons conducteurs) et celle des isolants –, le plus souvent du silicium, sur lequel sont implantés les
composants électroniques élémentaires (transistors, résistances, capacités, inductances) et les fils
d'interconnexion. L'ensemble – les composants et les fils – réalise une fonction précise : amplificateur,
processeur, mémoire, etc. Les circuits sont assemblés sur des circuits imprimés (printed circuit board ou
PCB) pour réaliser un équipement donné, telle une carte mère d'ordinateur ou une carte vidéo.

En pratique, les circuits à très haute intégration, comme les processeurs ou les mémoires, sont composés
quasi exclusivement de transistors. Le degré d'intégration d'un circuit dépend du nombre d'équivalents
transistors de tous les composants (ou tout simplement du nombre de transistors, puisque 99 p. 100 des
composants sont des transistors) qui le constituent. Une classification par degré d'intégration a été établie :
on parle de Small scale integration (SSI) lorsque la puce possède moins d'une dizaine de composants ;
de medium scale integration (MSI) lorsqu'elle en contient quelques centaines ; de large scale
integration (LSI) pour quelques milliers de composants intégrés ; et de Very large scale integration (VLSI)
au-delà. Le terme ultra large scale integration (ULSI) est également utilisé pour les circuits comprenant plus
d'un million de composants.

Histoire Des Circuits Intégrés

L'histoire de l'évolution des circuits intégrés met en évidence la vitalité de ce secteur et l'importance
croissante des applications basées sur ces circuits dans la vie quotidienne.

Le tout premier circuit intégré, composé de deux transistors bipolaires, a vu le jour en 1958 chez Fairchild
Semiconductor grâce à Robert Noyce, avec un brevet déposé en 1959. De manière indépendante la même
année, Jack Kilby de Texas Instruments a réussi à intégrer un transistor, trois résistances et une capacité sur
un seul substrat, bien que sa technique plus complexe ne soit jamais entrée en production. Le premier
circuit intégré CMOS a été développé en 1963, simultanément par les laboratoires R.C.A. (Radio Corporation
of America) et Fairchild, mais sa production à grande échelle n'a commencé qu'en 1968. Actuellement, la
technologie CMOS est largement utilisée dans la fabrication de circuits intégrés.

En 1965, Gordon E. Moore, directeur de recherche chez Fairchild à l'époque, a formulé la célèbre "loi de
Moore", prévoyant que le nombre de composants électroniques dans un circuit intégré doublerait chaque
année. Cette loi a ensuite été révisée, avec un rythme de doublement tous les deux ans, puis tous les dix-
huit mois. Plus de quarante ans après son énonciation, cette règle exponentielle est toujours d'actualité. En
1966, Robert Dennard d'I.B.M. a inventé la cellule mémoire à transistor unique, dont le concept est encore
utilisé dans les mémoires dynamiques (DRAM).

Le premier microprocesseur, le 4004, a été développé par Intel en 1971. Il pouvait traiter des données sur 4
bits, contenait 2 300 transistors et fonctionnait à 108 kHz. Ce microcalculateur, qui mesurait 3 mm × 4 mm,
offrait la même puissance de calcul que l'ENIAC, qui avait été mis en service en 1946 et occupait un volume
considérable de 85 mètres cubes. Intel a continué à innover en développant le premier microprocesseur 8
bits, le 8008, en 1972, suivi du 8086 en 1978, un processeur 16 bits. Ces avancées ont conduit à la création
du PC d'IBM en 1981. Intel a ensuite lancé la famille de processeurs Pentium, avec la génération Pentium 4
commercialisée en 2001, tout en maintenant la compatibilité avec les programmes du 8086 sur l'ensemble
de la famille des processeurs Intel.

Procédé De Fabrication Des Circuits CMOS

La conception d'un circuit CMOS ( Complementary Metal Oxide Semiconductor ) consiste à placer, sur
un substrat plan de silicium faiblement dopé, des transistors nMOS et pMOS interconnectés par des
fils métalliques. Les transistors MOS peuvent être utilisés pour réaliser des fonctions analogiques ou
numériques selon qu'ils fonctionnent en mode linéaire ou saturé (cf. TRANSISTORS ET THYRISTORS).
Toutefois, ces deux modes de fonctionnement ne modifient pas le principe des procédés de
fabrication. Les transistors et les liaisons métalliques sont fabriqués dans les salles blanches par
couches successives grâce à des méthodes de photolithographie. Le nombre de couches superposées
augmente avec l'amélioration des techniques de gravure.
La durée de fabrication et les rendements dépendent de la complexité de la technologie : il faut
plusieurs semaines pour produire un circuit intégré, chaque étape prenant plusieurs heures. Afin
d'obtenir le plus grand débit de production possible (nombre de circuits sortant de la chaîne par unité
de temps), deux techniques sont mises en œuvre. La première consiste à réaliser un grand nombre de
fois le même circuit sur une galette de silicium. La seconde est de profiter du fait que la fabrication
d'un circuit est une séquence de quelques dizaines d'opérations (ou étapes) indépendantes : la chaîne
de fabrication est organisée comme une chaîne de montage de voitures, c'est-à-dire qu'à tout instant
elle contient un circuit en cours de fabrication à chaque étape. Ainsi, le débit de la ligne dépend de la
durée de l'opération la plus longue et non du nombre d'opérations. En bout de ligne de production, un
test de fabrication permet d'éliminer les circuits défectueux. Les autres sont à nouveau triés en fonction
de leur vitesse de fonctionnement (mesurée en nombre d'instructions exécutées par seconde), des
différences subtiles de dopage pouvant aller jusqu'à doubler la vitesse du circuit. Le rapport entre le
nombre de circuits fonctionnels et le nombre de circuits produits définit le rendement (yield) de la
technologie. Celui-ci peut varier de 10 à 90 p. 100. C'est l'un des secrets les mieux gardés des
fabricants. Aussi, tous les acteurs cherchent-ils à l'augmenter car les bénéfices d'une ligne de
production en dépendent directement.

Le substrat

Le substrat des circuits intégrés CMOS – c'est-à-dire la base sur laquelle ils sont construits – est en silicium.
Cet élément est abondant à la surface de la Terre sous forme de sable (silice et silicates). Pour pouvoir être
utilisable dans ce secteur de l'industrie, il doit être
parfaitement purifié et mis sous forme de galette
monocristalline. Cette dernière représente en fait un
cristal de silicium homogène ayant une orientation
atomique parfaitement définie. Son diamètre actuel
varie de 200 à 400 mm et son épaisseur est d'environ
0,5 mm. Ces galettes sont obtenues en découpant des
barres de silicium pur, d'une longueur de 30 cm à 1 m.
Chaque galette permet de réaliser en parallèle un
grand nombre de circuits intégrés, généralement
identiques, organisés en matrice.

Figure 2 : Wafer en silicium

Le nettoyage

Le nettoyage des substrats fait appel aux solvants, acides et bases. Il est donc capital d’être bien informé sur
les différents risques qui découlent de l’utilisation de ces différents produits chimiques. Il est à noter que les
solvants sont inflammables, les acides et les bases causent des brulures graves et certains mélanges, comme
le piranha, sont explosifs. Il est donc fort conseillé aux débutants de ne manipuler les produits chimiques
qu’après avoir suivi une formation qui leur permet d’avoir une vision exhaustive sur les méthodes et
techniques de manipulations des produits chimiques et les conditions requises pour exécuter une recette
donnée. Dans ce contexte, il est conseillé :

 De prendre soin de bien se familiariser avec la procédure d'utilisation de la solution piranha (mélange
H2O2 / H2SO4) avant d'entamer ce type de nettoyage.

 De prendre toutes les précautions nécessaires lors de la manipulation de l'acide fluorhydrique (HF).

 De ne pas préparer les solutions SC1 et SC2 ou de les utiliser en même temps dans la même station
chimique humide afin d'éviter le mélange de vapeurs de bases et d'acides.
II.1. BUT DES PROCÉDÉS DE NETTOYAGE

Le but du nettoyage est d’éliminer les différents contaminants de la surface d’un substrat pour assurer une
bonne adhérence du dépôt et la qualité des interfaces. Dans la technologie CMOS, le matériau utilisé est le
silicium. Sa surface est très réactive, ce qui rend difficile l’obtention d’une surface propre et de la maintenir
propre durant l’exécution d’un procédé technologique.

II.2. IMPORTANCE DU NETTOYAGE

Le procédé de nettoyage est déterminant pour obtenir un dépôt de qualité ou un dispositif aux propriétés
stables et reproductibles

II.3. TYPES DE CONTAMINANTS

Les contaminants peuvent être classés en trois catégories

 Particules (Organique : Cendres et fumé, Métallique : silicate, Suspensions dans l’air, dans l’eau ou dans les
produits chimiques utilisés);

 Impuretés métalliques (notamment Ca et Fe) ;

 Impuretés organiques (Résidus de photoresist).

N.B1. : Pour les procédés ULSI, la microrugosité de surface et la couche d’oxyde native sont aussi considérés
comme des contaminants, notamment lorsque la couche à déposer est très minces (l’épaisseur de la couche
d’oxyde dans les structures MOS est 20 nm pour la technologie 0.7 µm

N.B2. : La contamination particulaire est la contamination la plus dominante, car elle représente environ
90% des contaminants et elle est responsable d’environ 80% des défauts.

Le dopage
Dans le domaine des semi-conducteurs, le dopage est l'action d'ajouter des impuretés en petites quantités à
une substance pure afin de modifier ses propriétés de conductivité.

Les propriétés des semi-conducteurs sont en grande partie régies par la quantité de porteurs de
charge qu'ils contiennent. Ces porteurs sont les électrons ou les trous. Le dopage d'un matériau consiste à
introduire, dans sa matrice, des atomes d'un autre matériau. Ces atomes vont se substituer à certains atomes
initiaux et ainsi introduire davantage d'électrons ou de trous.

Les atomes de matériau dopant sont également appelés impuretés, et sont en phase diluée : leur
concentration reste négligeable devant celle des atomes du matériau initial.

Le dopage est réalisé par l'introduction d'impuretés dans le cristal d'un semi-conducteur dans le but
d'augmenter le nombre de porteurs libres. Cette insertion est réalisée par diffusion ou par transmutation.

Il existe deux types de dopage :

le dopage de type N, qui consiste à insérer des atomes de type donneur d'électrons afin d'obtenir une plus
forte densité d'électrons libres, qui sont négativement chargés ;

le dopage de type P, qui consiste à insérer des atomes de type accepteur d'électrons afin d'obtenir une
plus faible densité d'électrons libres, donc un excès de trous, considérés comme positivement chargés.

Il est possible de réaliser les deux types de dopage qui peuvent alors se compenser partiellement ou
totalement. Dans ce dernier cas, on obtient un semi-conducteur dit intrinsèque par compensation ou plus
simplement un semi-conducteur compensé. L'intérêt est d'obtenir un semi-conducteur ayant une plus
grande conductivité électrique.

Les schémas suivants présentent des exemples de dopage du silicium respectivement par
du phosphore (dopage N) et du bore (dopage P). Dans le cas du phosphore (à gauche), un électron
supplémentaire est amené. Dans le cas du bore (à droite), il manque un électron ; c'est donc un trou
d'électron qui est amené.

Figure 3 : Dopage de type N Figure 4 : Dopage de type P

DOPAGE PAR DIFFUSION THERMIQUE

Le dopage par diffusion est réalisé dans un four. Le dopant peut être obtenu à partir :

d'une source solide : l'échantillon à doper est placé dans le four en face d'un composé solide contenant le
dopant. L'atome dopant est alors transporté jusqu'à l'échantillon par un gaz vecteur inerte, à partir du composé
solide qui se sublime. Exemple : P2O5 (dopage N du Silicium).

d'une source liquide : le gaz vecteur barbote dans le liquide ou frôle sa surface à une température choisie.
La pression partielle du composé dans le gaz est égale à la tension de vapeur du liquide.
Exemple : POCl3 (dopage N du Silicium).

d'une source gazeuse : le gaz contenant l'espèce dopante est introduit dans le four.
Exemples : PH3 (dopage N du Silicium), B2H6 (dopage P du Silicium), AsH3 (dopage N du Silicium).

Le dopage a lieu à une température comprise entre 850 °C et 1 150 °C, afin de permettre la diffusion des espèces
dopantes dans le matériau(échantillon à doper).

DOPAGE PAR IMPLANTATION IONIQUE

Le dopage par implantation ionique consiste à accélérer des impuretés ionisées avec un champ électrique, afin de
leur conférer l'énergie nécessaire pour rentrer dans le matériau à doper. Cette méthode permet d'utiliser une
grande variété d'éléments dopants. Le faisceau mono-énergétique et la chambre sous vide rendent possible une
grande reproductibilité et des dopages localisés.

Plus un ion est accéléré, plus son énergie cinétique est grande, et donc plus il s'enfoncera profondément dans le
réseau cristallin du substrat que l'on dope. Ainsi, en contrôlant la dose et l'énergie, on détermine le profil de
dopage.

L'un des inconvénients du dopage par implantation ionique est le fort désordre cristallin engendré par les chocs
entre les ions incidents et les atomes du matériau. Cela engendre des défauts qui augmentent les probabilités de
collision, et diminuent la mobilité des porteurs de charge.

Méthode de Déposition
Dans la technologie semi-conducteur, le dépôt de matériaux en couche mince est une étape très
importante dans la réalisation des circuits intégrés. La nature du matériau à déposer dépend de la fonction
à remplir.

Oxydation thermique : un traitement de surface qui permet d’obtenir une couche d’oxyde sur la surface
d’un wafer.

Evaporisation thermique : Le matériau à déposer est porté à haute température afin qu’un nombre
important d’atomes ou de molécules dispose de suffisamment d’énergie et quitte la surface du matériau
pour se déposer sur un substrat. Cette opération est réalisée dans une enceinte sous vide et étant donnée la
faible pression des gaz résiduels, les molécules ou atomes évaporés ne subissent pas de collision et
traversent l’espace entre la source d’évaporation et le substrat suivant des trajectoires rectilignes.

Gravure
La gravure consiste à retirer une ou plusieurs couches de matériaux à la surface d'un wafer. La gravure est une
étape critique, extrêmement importante, lors de la fabrication d'éléments de microélectronique, chaque wafer
pouvant subir de nombreuses étapes de gravure.

Les gravures sèches ont été développées pour pallier ce problème. Elle repose pour l'essentiel sur le
bombardement de la surface à graver par des ions, ces ions étant généralement issus d'un plasma.

Gravure au plasma
Le substrat (partiellement protégé) est placé dans une chambre où l'on va faire le vide. Cette chambre est munie
de deux électrodes horizontales et parallèles, l'électrode inférieure servant de plateau pour le substrat. Une fois
que le vide dans la chambre a été fait, un gaz est introduit: dioxygène (O2), Argon (Ar), puis un fort champ
électrique (une centaine ou plus de volts par mètre) en radiofréquence est appliqué à l'électrode inférieure,
générant dans la chambre un plasma, c'est-à-dire un gaz en partie ionisé (certains électrons des molécules de
gaz ont été arrachés par le champ électrique, ionisant celles-ci). Le substrat subit alors un bombardement d'ions
qui va désagréger celui-ci.

Figure 5 : Schéma d'une chambre utilisée pour la gravure au plasma

Cette technique présente l'avantage d'une forte anisotropie de la gravure : la frontière entre les zones gravées et
non gravées sera la plupart du temps rectiligne et verticale.
Figure 6 : Profil de gravure type plasma

Cependant elle présente de nombreux inconvénients :

 La mise en œuvre est beaucoup plus difficile que pour une gravure chimique humide, et difficilement
utilisable dans l'industrie.
 Le taux de gravure est relativement faible, ce qui allonge le processus de gravure, et donc
augmente les chances de détruire la couche protectrice.
 La gravure physique n'a aucune sélectivité
 Enfin, le bombardement d'ions endommage fortement la surface, réduisant ses caractéristiques
électriques (il est toutefois possible dans le cas du silicium de faire « recuire » celui-ci (annealing),
reformant ainsi le réseau cristallin, mais il est impossible de le faire pour des semi-conducteurs
composites, qui se dissocient à température élevée).

Gravure ionique réactive


La gravure ionique réactive est une technique dérivée de la gravure au plasma. C'est aussi une technique de
gravure fortement physique (gravure au plasma) à laquelle on ajoute une gravure chimique sèche.
Concrètement la mise en œuvre est similaire à la gravure au plasma, du moins pour sa forme la plus simple
(système à plaques parallèles) : dans une chambre munie de deux électrodes on fait le vide, puis on injecte un
gaz qui sera ionisé, bombardant la surface du substrat. Cependant à ce gaz relativement inerte (chimiquement),
on ajoute un gaz fortement réactif : en général un dérivé du fluor (hexafluorure de soufre (SF6), tétrafluorure de
carbone (CF4), ...) pour des substrats en silicium ou du chlore pour les substrats en arséniure de
gallium (trichlorure de bore (BCl3), dichlore (Cl2), tétrachlorure de silicium (SiCl4), ...).
Ce gaz réactif ionisé va être transporté vers le substrat (par une différence de potentiel dans la chambre auto-
créée dans un système à plaques parallèles, un autre champ électrique dans un système à triode, voire
un champ magnétique dans un système à torche à plasma) et réagir chimiquement avec la surface de celui-ci,
formant un composé volatil.
Cette technique ajoute ainsi les avantages de la gravure physique (anisotropie) et de la gravure chimique (taux
de gravure plus élevé que la gravure au plasma, une forme de sélectivité), mais reste difficile à mettre en
œuvre, en particulier dans l'industrie.

Photolithographie
La majorité du temps, la couche protectrice est une résine photosensible (« photorésist » de
l'anglais photoresist, appelée aussi plus rarement « photorésine ») qui a été déposée en utilisant des techniques
utilisées en photolithographie.
Concrètement, après déposition de la résine par enduction centrifuge (spin coating), la résine photosensible est
exposée à travers un masque (qui représente le motif à graver sur le substrat) à un rayonnement lumineux
(ultraviolet en général, qui permet de descendre dans les meilleurs cas à une échelle de 45 nm, rayons X pour
descendre à une plus petite échelle).

Figure 7 : Photolithographie de contact : le wafer recouvert de photorésist est surmonté d'un masque à travers lequel la résine va être
irradiée

Cette exposition au rayonnement lumineux change la nature chimique de la résine, la rendant soluble (résine
« positive ») ou insoluble (résine « négative ») dans le développeur.
Figure 8 : Photolithographie de contact : exposition à une radiation lumineuse

Une fois l'exposition terminée, le substrat est plongé dans un liquide, le développeur, qui va dissoudre les
régions qui ont été exposées (lithographie positive) ou non exposées (lithographie négative), laissant des zones
du substrat sans protection, et donc sensible à la gravure.

Figure 9 : Wafer recouvert de photorésist développé

Masque
Le masque est la donnée de toutes les caractéristiques géométriques liées à la réalisation d’une étape du
processus de fabrication. Il peut s’agir :

 D’une opération de constitution d’une couche matérielle (exemple : un niveau conducteur en cuivre)
 D’une opération de suppression d’une couche matérielle.

Le masque servant à transférer le motif se présente sous différentes formes :

 Le masque primaire (Master) est constitué d’une plaque de verre recouverte de motifs en chrome. Il
peut être utilisé plusieurs fois pour reproduire un nombre élevé de structures identiques.
 Un masque en résine photosensible obtenu par transfert d’image du masque primaire sur une
plaque photosensible (photoresist), utilisé pour protéger certaines zones pendant la gravure ou
pendant une autre transformation physico-chimique. Ce masque en photoresist est temporaire et
est ensuite dissout dans un solvant.

Principe de fonctionnement du transistor MOS

Le transistor MOS est généralement fait à base de silicium, matériau semi-conducteur (fig. 1). À l'état
pur, le silicium, lorsqu'il se présente sous forme de cristal (état organisé), possède une faible
conductibilité (c'est-à-dire une grande résistivité, proche de celle des isolants) qu'il est possible de
contrôler par l'ajout d'impuretés. Elle peut ainsi varier de plusieurs ordres de grandeur si on y introduit,
en très faibles quantités (à raison d'un atome pour 10 000), des atomes dits dopants, comme le bore
ou l'arsenic. Ces derniers s'insèrent dans le cristal sans le déformer, en se substituant à des atomes de
silicium. Ils en modifient le comportement électrique par création d'un surplus ou d'un manque
d'électrons dans la structure.
Figure 10 : Transistor MOS

Le silicium possède quatre électrons sur sa couche externe qui sont tous utilisés pour former le cristal.
Les dopants présentent quant à eux, sur leur couche externe, soit cinq électrons (cas de l'arsenic), soit
trois électrons (cas du bore). Le premier type d'atome dopant présente donc un électron excédentaire
pour la structure du cristal. Cet électron
supplémentaire, mobile, peut transporter un courant
électrique ; le silicium est alors dit de type N (négatif)
car les électrons constituent les porteurs majoritaires
du courant (fig. 2a). En revanche, les dopants à trois
électrons créent un manque d'électron dans la

Figure 11 : Le silicium de type P et N

structure, donc un « trou ». Ce dernier se déplace en attirant les électrons des atomes voisins ; il peut
donc aussi transporter un courant. Le silicium est alors dit de type P (positif) car les trous sont les
porteurs majoritaires du courant (fig. 2b). Ainsi, le silicium dopé, qu'il soit de type N ou P, est
conducteur puisqu'il possède des électrons ou des trous mobiles.

Une diode est constituée par une zone dopée N accolée à une zone dopée P (fig. 3). La zone de
contact, la jonction PN, possède des caractéristiques remarquables : le courant électrique ne peut
circuler que de la zone P vers la zone N, à condition que la tension appliquée soit supérieure à une
tension de seuil, de l'ordre de 0,6 V.
Figure 12: Circuits intégrés : la diode et son comportement électrique

Pour fabriquer un transistor, on place deux zones N de part et d'autre d'une zone P. Si la zone P est
à 0 volt et les zones N à des tensions supérieures, alors le courant ne peut pas circuler entre les deux
zones N, en vertu des caractéristiques de la jonction PN précisées au paragraphe précédent. On place
maintenant un conducteur,
nommée grille, à quelques
nanomètres au-dessus de la zone P,
sans contact électrique avec aucune
des zones. Si on applique, sur cette
grille une tension supérieure à
0 V (plus exactement, une tension
supérieure à la tension de seuil de la
diode), alors la grille va attirer les électrons de la zone P. Ainsi, sous la grille, se
Figure 13 : Dopage de transistor de type P et N

trouve une région riche en électrons mobiles, se comportant comme une zone N et non plus comme
une zone P. Cette région forme un canal conducteur entre les zones N et le courant peut alors circuler
dans les deux sens. Par convention, on nomme drain la zone N où pénètre le courant et source la zone
N d'où sort le courant. (Le transistor fonctionne ici comme un interrupteur commandé. Un phénomène
similaire peut être observé avec deux zones P en sandwich autour d'une zone N, en appliquant les
tensions adéquates.
Finition du circuit
L'étape de finition du processus de fabrication des circuits intégrés représente l'une des phases finales,
qui donne naissance à des composants électroniques fonctionnels, prêts à être intégrés dans des
dispositifs électroniques complexes. Il englobe un ensemble de processus de haute précision visant à
perfectionner la structure, la performance et la fiabilité des puces électroniques, ce qui est
indispensable pour répondre aux exigences de l'industrie microélectronique.

Le tableau ci-dessus présente les principales étapes du processus de finition des circuits intégrés :

Tests des circuits Découpage de la tranche Montage en boitier et


marquage des circuits
Chaque circuit de Wafer est La tranche testée est collée sur Les circuits bons sont saisis par
testé par une machine munie une mince feuille de plastique une pipette sur la feuille de
d’une carte à pointes qui lui adhésive, puis la tranche est plastique étirée pour être
permet de se connecter sur les découpée avec une scie montés dans des boîtiers dans
plots de chaque circuit. Une diamantée. L’étirement de celle- lesquels ils sont soudés. Les
séquence d’excitation est ci permet la séparation des connexions sont ensuite
envoyée pour savoir si le circuit circuits. réalisées par de fins fils d’or
est bon ou mauvais. Les circuits thermo-compressés entre les
mauvais sont marqués avec une plots des circuits et ceux de
tache d’encre et seront éliminés leurs boîtiers. Un test final
permet de s’assurer du bon
fonctionnement des circuits
montés.
Rendement et fiabilité
L'axe de rendement et de fiabilité constitue un pilier fondamental de la technologie de fabrication des
circuits intégrés, car il vise à maximiser l'efficacité opérationnelle tout en minimisant les défaillances et les
perturbations potentielles.

De manière à exprimer la rentabilité d’un processus de fabrication on définit son rendement :

Dans le cas de la comparaison de l’efficacité entre deux lignes de production, le rendement le plus
approprié sera le suivant :

Le prix de revient d’une tranche est fixe pour une technologie donnée, Le rendement va être fonction :

o La qualité de la ligne de fabrication (qualité des tranches de silicium, propreté des salles,
…),
o Pourcentage de puces qui passent les tests initiaux,
o La qualité du dessin des masques (règles de dessin respectées),
o Rendement d’assemblage,
o Pourcentage de puces qui passent le test final.

Ce rendement va varier d’une tranche à l’autre et d’un lot de fabrication sur l’autre. Sur une plus longue
période, il augmente grâce aux réglages rétroactifs effectués. Lorsque le rendement de la ligne et
optimisé, la technologie est dite mature.

La fiabilité d’un circuit électronique intégré s’exprime par la probabilité que ce dernier accomplisse une
fonction requise dans des conditions d’utilisation et pour une période de temps déterminée. Nous la
désignons, dans ce qui suit, par R(t) où t désigne la durée d’utilisation et pour une période de temps
déterminée.
Techniques de caractérisation
Pourquoi la caractérisation des couches minces ?

Toute méthode de caractérisation est basée un principe qui consiste à envoyer une sonde sur un échantillon
afin de créer une interaction sonde échantillon et analyser la réponse que l’on obtient :

Caractérisation Mécanique :

La fiabilité des circuits intégrés, est fortement associée à la performance et la bonne connaissance des
propriétés mécaniques des couches minces qui les composent. Ainsi les propriétés mécaniques de ces
couches doivent être déterminées avec précision. Techniques de caractérisation Il existe différentes
méthodes de caractérisation des couches, on peut citer à titre d’exemple :

 La nano indentation
 Le test de micro traction uni-axiale
 L’essai des micro flexion

Caractérisation optique :

La méthode optique est utilisée pour la caractérisation des films transparents déposées sur un substrat
réfléchissant. Parmi ces méthodes on trouve la méthode de Ellipsomètre, Méthode des couleurs…etc

Caractérisation Electrique :

1. Méthode de Résistivité : méthode à quatre pointes

Pour l'utiliser, quatre petites pointes, généralement en métal, sont placées sur la couche mince que
vous souhaitez caractériser. Deux d'entre elles injectent un courant électrique, tandis que les deux
autres mesurent la tension. Cette configuration à quatre pointes élimine l'influence des résistances de
contact et des fils, ce qui rend les mesures très précises. En utilisant la loi d'Ohm (V = I x R), la
résistance de la couche mince peut être calculée directement à partir de la tension mesurée et du
courant injecté. Cette méthode est largement utilisée pour caractériser la résistivité des matériaux et
des structures dans les circuits intégrés, ce qui est essentiel pour garantir leur bon fonctionnement.

Caractérisation physico-chimique et structurales :

Caractérisation : détermination des caractéristiques physico-chimiques et structurales (défauts y compris)


qui sont significatives d’une certaine préparation au d’une certaine propriété que l’on attend d’un matériau.
Techniques de caractérisation physico-chimique et structurales :

 Visualisation microscopique;
 Méthode diffractométrique (diffraction rayon X);
 Méthode spectroscopique;
 Microscope électronique à transmission;
 Microscope électronique à balayage (MEB);
 Microscope à effet tunnel

Les limites physiques de l'intégration

Elles sont essentiellement liées à la réduction des dimensions des composants élémentaires.

– La longueur d'onde de la lumière (ultraviolet) servant à insoler les masques en photolithographie


doit diminuer lorsqu'on réduit la taille du plus petit élément pouvant être dessiné. Depuis 2002, une
longueur d'onde de 193 nm est employée pour les technologies 0,09 μm et 0,05 μm. Utiliser une
longueur d'onde supérieure à la plus petite dimension pouvant être gravée requiert l'emploi de
techniques fort complexes. Théoriquement, la longueur d'onde peut être au maximum deux fois plus
grande que la taille minimale de ce que l'on cherche à insoler. La diminution de la longueur d'onde
impose l'usage de nouveaux matériaux, à la fois pour focaliser une telle lumière et pour servir de
masques permettant de la stopper.

– L'épaisseur de l'isolant de la grille du transistor ne peut diminuer en deçà de 2 nm (épaisseur


correspondant à l'empilement de moins de 10 atomes). En effet, si l'isolant est trop fin, il ne joue plus
son rôle et, à cause de l'effet tunnel, des courants de fuite très importants apparaissent : de très
grandes quantités d'électrons franchissent alors une barrière de potentiel et le transistor n'est plus
fonctionnel.
– La longueur de canal du transistor ne peut décroître en dessous d'une certaine limite (de l'ordre
d'une dizaine de nanomètres) sous laquelle l'effet tunnel se produit entre les bornes du transistor
(source et drain), créant d'importants courants de fuite. Cette limite est imposée en choisissant un
rapport 1 000 entre le courant de fuite et le courant de fonctionnement. Le bruit thermique, en noyant
les électrons du signal dans les déplacements d'électrons liés aux mouvements erratiques dus à la
température du matériau, intervient également. Cependant, l'effet de ce bruit est plus théorique que
pratique car il ne serait sensible que si le nombre d'électrons participant au signal était très faible, ce
qui est loin d'être le cas aujourd'hui et à moyen terme.

– La densité de courant passant dans les fils (quelques micro-ampères dans des sections de moins
d'un micromètre) fragilise les conducteurs au cours du temps en leur arrachant des atomes de matière.
Les courants circulant essentiellement lors des commutations, leur effet est d'autant plus important
que la fréquence de fonctionnement est élevée. La durée de vie des circuits se réduit donc avec la
diminution de taille des connexions entre transistors et avec l'augmentation de la fréquence de
fonctionnement. On appelle ce phénomène l'électromigration.

– La puissance à dissiper provoque l'échauffement des circuits, éventuellement leur destruction. On


sait dissiper de l'ordre de 25 watts/cm2 sur un circuit intégré auquel est adjoint un radiateur thermique
correctement dimensionné. La puissance étant directement proportionnelle à l'activité, cela limite le
nombre de transistors pouvant commuter simultanément sur cette surface. La diminution des
dimensions du transistor implique un nombre croissant de transistors par unité de surface.

Aspects économiques de l'intégration

Le marché des semi-conducteurs, bien que fortement instable, croît en moyenne de 14 p. 100 par an
depuis 1960. C'est un marché très compétitif et à hauts risques. En effet, en plus de la croissance
exponentielle du coût des équipements de gravure proprement dits, il faut investir entre 3 et 5 milliards
de dollars par unité de production pour les technologies les plus avancées (locaux sur vérins pour
éviter les vibrations et sans poussières pour éviter les trop faibles rendements, postes de travail
élaborés...). L'évolution du prix des salles blanches depuis 1970 montre que ce phénomène tend à
s'amplifier (fig. 9). Par ailleurs, le développement d'un nouveau processus de fabrication nécessite des
efforts considérables en recherche et en développement avant de pouvoir rentabiliser la production.
L'exemple des mémoires vives dynamiques (DRAM), qui représentent un des moteurs du marché pour
les technologies les plus avancées (l'autre moteur étant constitué par les microprocesseurs), est
significatif (fig. 10). Devant ces énormes besoins financiers, les divers industriels du secteur se
regroupent au sein de consortiums internationaux.

Figure 14 : Circuits intégrés : prix au mètre carré d'une salle blanche.


Figure 15 :Circuits intégrés : coût de développement d'un procédé de fabrication de mémoire dynamique

Parallèlement à ces investissements, à fonctionnalité égale, le prix de vente des circuits intégrés ne
cesse de baisser, de manière tout aussi drastique. Par exemple, le prix par bit d'une mémoire
dynamique a baissé de 33 p. 100 par an depuis 1970 passant ainsi de 2 centimes de dollars (ou cents)
environ en 1970 à quelque 10—5 cent au début du XXIe siècle. En outre, la plupart des produits
électroniques grand public subissent une obsolescence rapide (les différentes générations de
téléphones cellulaires, par exemple), ce qui nécessite de la part des constructeurs des efforts continus
en recherche-développement.

Traditionnellement, le marché des microprocesseurs est dominé par les États-Unis et celui des
mémoires par l'Asie du Sud-Est. Les grandes sociétés européennes ont trouvé leur place
essentiellement dans le domaine de l'intégration des systèmes électroniques grand public non
informatiques, tels que ceux permettant de traiter le son ou la vidéo numérique ou encore les
téléphones mobiles. Ces produits, dans lesquels l'informatique est enfouie grâce à l'intégration,
constituent les nouveaux marchés porteurs du XXIe siècle.

Le modèle économique de l'industrie des semi-conducteurs a beaucoup évolué. Dans les années 1970,
les compagnies étaient « intégrées verticalement » : au sein d'une même compagnie, à partir de la
spécification fonctionnelle des produits, on effectuait toutes les étapes, depuis la conception jusqu'à la
production de masse. Aujourd'hui, seules quelques très grandes compagnies – essentiellement celles
qui sont spécialisées dans les gros processeurs et les mémoires – fonctionnent encore selon ce modèle.
Les autres industriels se sont spécialisés dans des secteurs particuliers :

– La définition des produits, fondamentalement une affaire de marketing. Ces sociétés, spécialisées
dans les systèmes (décodeurs de télévision satellite, téléphones mobiles ou caméras numériques),
déterminent les besoins, sous-traitent la réalisation des architectures matérielles et des circuits
intégrés, mais réalisent l'empaquetage de leurs produits.

– La spécification des architectures. À partir de la définition d'un produit, différentes alternatives en


termes de prix, performance, puissance consommée, sont proposées par les architectes. Ils définissent
les plans généraux de l'implantation, sans en préciser tous les détails.

CONCLUSION
En conclusion, ce rapport a apporté un éclairage sur la technologie de fabrication des circuits intégrés, une
discipline complexe et essentielle qui sous-tend notre société hautement connectée. Nous avons exploré les
principales étapes du processus de fabrication, des concepts fondamentaux de la photolithographie à la
gravure chimique en passant par le dépôt de couches minces et l'assemblage des puces. Il est clair que
cette technologie a évolué de manière spectaculaire au fil des décennies, permettant des avancées
impressionnantes dans l'industrie de l'électronique et de l'informatique.

Cependant, les défis futurs ne manquent pas, qu'il s'agisse de la réduction de la taille des transistors, de
l'intégration de nouvelles technologies ou de la gestion des contraintes environnementales. Pour continuer
à innover, il est essentiel de rester à la pointe de la recherche et du développement. La fabrication de
circuits intégrés est une entreprise collaborative, alliant des compétences en chimie, en physique et en
ingénierie, et est le moteur de la révolution numérique en cours.

Alors que la technologie des circuits intégrés continue de se développer, elle offre d'innombrables
opportunités pour l'avenir, de l'internet des objets à l'informatique quantique en passant par les véhicules
autonomes. En fin de compte, elle a le pouvoir de remodeler notre monde de manière profonde et positive.
Ce rapport nous rappelle que l'innovation dans la fabrication des circuits intégrés est une force motrice
majeure pour l'avenir de la technologie, de l'industrie et de la société dans son ensemble.

Bibliographie

G. DAN HUTCHESON & J. D. HUTCHESON, « Technology and Economics in the Semiconductor Industry »,
in Scientific American, oct. 1997

R. B. ISAAC, « The Future of CMOS technology », in IBM Journal of Research and Development, vol. 44,
no 3, mai 2000

B. RAZAVI, Design of Analog CMOS Integrated Circuits, Mac Graw Hill, 2000

J. P. UYEMURA, Introduction to VLSI Circuits and Systems, John Wiley & sons, 2002

N. H. E. WESTE & K. ESHRAGHIAN, Principles of CMOS VLSI Design. A System Perspective, 2e éd., Addison-
Wesley Publishing Company, 1993.

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