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Les élèves « narrateurs » (extraits chantiers, je), un assis à l’avant-scène (devant le rideau fermé si il y

a possibilité de rideau), l’autre en salle à jardin, le troisième milieu de salle parmi les spectateurs…(La
narration prend tout l’espace) A mettre en place/ travail de projection de la voix.

Béré :P46 : S’interroger sur la part active de l’acteur. Le premier narrateur débute à l’avant-scène.(
Pour la surprise des narrateurs en salle) il continue à dire :

P47 Le jeu comme exigence. Comme un engagement.

P48 Trois spectacles correspondant à trois époques dans la vie de femme et d’artiste de la
comédienne, Dominique Blanc. Suzanne dans Le Mariage de Figaro mis en scène par Jean-Pierre
Vincent, Phèdre montée par Patrice Chéreau. Six rôles dans Angel in América de Tony Kuchner, mis
en scène par Arnaud Desplechin.

Solenn en salle, à jardin

Trois metteurs en scène, trois auteurs et trois aventures partagées. Dominique Blanc n’oublie jamais
les autres. (Partenaires, costumiers, techniciens). « Le théâtre est une création collective qui
s’accomplit dans sa réception par les spectateurs ».

Camille, assise au milieu du public :

P49 « Tout part de l’intérieur. Oui, et tout va vers l’intérieur : Ce qui vibre chez le comédien vibrera
aussi intensément chez le spectateur. Entre les deux, il y a le théâtre ».

Le Mariage de Figaro, mis en scène J.P Vincent, 1987. Béré assise à l’avant-scène reprend :

P53 « Je suis persuadée, en entrant dans le bureau de Jean-Pierre Vincent, qu’il me sollicite pour le
rôle de la comtesse. Je tombe des nues lorsqu’il me propose d’interpréter Suzanne. Tout à coup, je
me vois confier le rôle d’une jeune première.

« J’avais entendu parler de Suzanne au cours Florent. Beaucoup d’apprenties comédiennes


présentaient la première scène :« Tiens, Figaro voilà mon petit chapeau » »

On entend, sans voir Ewen + Lucie …

➢ Figaro : Dix-neuf pieds sur vingt-six + Suzanne> voilà mon petit chapeau
(Haut, fort, en faisant suite aux paroles de Dominique Blanc dites par Béré)

Le narrateur s’arrête assis face au public, il regarde l’autre narrateur poursuivre arrivant à cour sur
scène, puis s’en va en coulisse discrètement pdt la suite.

Sonia – derrière elle, s’installe la scène I (Ewen+Lucie)> installation du décor par les élèves (choisir
ceux qui peuvent le mettre en place : Inès, Hortense, Eva ok)

« J’ai couru à la librairie théâtrale pour acheter tout ce qui existait sur cette pièce. Je faisais des fiches
de lectures. Ça peut paraître très scolaire mais c’est ainsi : Mon propre chantier. Je constituais une
matière à rêver, à retrouver pendant les répétitions. J’annotais tout au crayon à papier pour ne pas
abimer le livre. Je retiens tout ce qui peut m’éclairer. Je réécoute l’opéra. Je prends des cours de
chant. Je me nourris de tout ce qui est possible. J’arrive en répétition remplie de rêves nés de cette
recherche insatiable. (part à jardin)

Le rideau s’ouvre : Musique Léo ?


➢ Début de scène ouverture de la scène 1ère
Figaro : Dix-neuf pieds sur vingt-six…
Entrée de Suzanne
FIN de La scène 1
noir

Maël, plateau arrivant de jardin :

Cette première scène, nous l’avons trouvée à la fin. Bien souvent, le début des pièces se trouve à la
fin du travail. Il fallait jouer vite, c’était important. Plus on vous joue, plus on gagne en virtuosité.

La scène suivante se prépare, le narrateur sur plateau va aider les autres :

Les élèves se préparent à vue du public pour la scène suivante : ils s’habillent, se chaussent aidés par
« des costumiers » : Mève, Hortense, Eva, Inès ok )

Il continue en aidant le comte à s’habiller, puis va vers Suzanne.

P56 Le costume est presqu’un partenaire. Ajustant le costume du comte/ Léo puis en se dirigeant vers
Suzanne Sihâm : C’est extrêmement important, particulièrement pour Suzanne.

Sihâm « Je demande un corset. Ça m’aide énormément pour le maintien, pour la respiration pour
l’appropriation de l’époque. J’accorde aussi beaucoup d’importance aux chaussures. » Maël lui
apporte une paire (quelqu’un vient lui donner auparavant) Sihâm s’exerce.

Maël poursuit et affirme : Les chaussures, c’est la démarche du personnage.

Le narrateur, Camille assise au milieu du public, s’est déplacée entre temps à cour en salle, couloir ou
mur et reprend :

P64 Suzanne est orpheline. Pour moi c’était le mot clé. Je lui ai imaginé toute une vie. Je me suis
racontée qu’elle était probablement d’origine très modeste. Qu’elle s’était trouvée orpheline, qu’elle
avait dû se battre, avant de grimper l’échelle sociale jusqu’à aider cette comtesse .va rapidement
jusqu’au plateau (par cour), et s’en va en coulisse.

➢ Scène 8 et 9 Léo Siam Ewen (en Bazile> le préparer)


Noir (musique ? bande son)

Changement de décor, on ajoute des coussins au lit, on le déplace, le fauteuil…

Enchainement rapide : Lilou, jardin (bord de scène jardin), dynamique !

Chaque fois qu’on me confie un rôle, c’est toujours une responsabilité. C’est quelque chose de festif
et de grave à la fois. C’est comme si on me confiait un être humain, homme ou femme, peu importe.
On me confie un morceau de sa vie !

Scène 6,7,8,9

Fin de scène, pénombre jusqu’au noir …(changement de plateau pour Phèdre)

Lucile arrive à jardin jusqu’à milieu de plateau :

P68 On travaille autant un rôle comique qu’un rôle tragique.


P69 Entendre le public rire m’a fait tellement plaisir. Ce n’est pas si simple de faire rire. C’est aussi
une des raisons pour lesquelles j’ai choisi de vous parler de ce spectacle. Dans ce métier, on essaie de
vous piéger tout le temps dans un seul emploi. Après Suzanne, je n’ai plus jamais eu de personnage
aussi solaire.

Noir

En fond de salle, Emi se déplaçant vers la scène :

➢ Phèdre / Patrice Chéreau 2003

P82 Patrice Chéreau m’a téléphoné et a demandé à me rencontrer chez moi, et d’entrée de jeu, il
m’a dit : Je suis content qu’on se voie tous les deux parce que je voudrais que tu joues Phèdre.

P83 Nous avons fait une à deux semaines de lecture, où Patrice nous a surtout observés. Il
souhaitait que nous soyons déjà engagés dans le jeu. C’est-à-dire que la lecture soit la moins
neutre possible.

Il nous a demandé d’apprendre le texte par cœur dès le premier jour.

Zoé, narrateur sur scène :

P84 Il y avait sur des portants tte une série de costumes. (Zoé installant le portant)

Nous arrivions, nous enfilions une grande jupe, un vieux manteau, pas grand-chose pour répéter
(à jouer)

Un autre narrateur sur scène, Gabrielle :

P99 > J’ai commencé par couvrir les murs de dessins sur la mythologie et d’alexandrins.

P84 > J’ai souhaité travailler l’alexandrin. P. m’a dit : « Tu fais comme tu veux, mais je ne le
souhaite pas. Il m’a confié : Nous avons un atout, toi et moi, nous n’avons jamais fait de théâtre
classique, nous n’avons jamais travaillé l’alexandrin. C’est notre force, on part de zéro, tout sera
possible ».

Eva sort de coulisse (jardin) et sur scène continue en frôlant Oenone et Phèdre qui se préparent
pour la scène:

P86 Patrice m’a parlé un certain temps, en m’expliquant ma première scène avec Oenone,
évoquant des choses très simples à jouer, très basiques, pour éviter de m’effrayer avec de grands
sentiments. Il était très proche de nous. Il effleurait beaucoup. Il nous entourait complètement
de façon que tt notre trac, notre peur, notre réserve s’épuise. (Repart à cour)

Scène Béré + Mève / Lise + Tyfenn

Léo narrateur fond de scène reprend :

(Scène dans la pénombre depuis le début. Oenone et Phèdre sont en place, attendent)

P87 P. a tjs accordé énormément d’importance à l’écoute. Je pense qu’elle est essentielle.

C’est par là que tt devrait commencer, parce que c’est en écoutant l’autre qu’on sait réagir.

P89 Si nous n’avions pas été les plus généreux possible je pense qu’il n’y aurait pas eu moyen de
s’en sortir. Il fallait l’être, c’était la seule façon d’y arriver.
Et soudain, l’obscurité aidant, l’alexandrin s’est envolé.

Noir > focus sur le duo (poursuite)

Scène aveu Oenone + Phèdre/ Sonia + Hortense

Noir

A l’avant-scène assises : Lucie et Mathilde > Lilou ? Qui veut…Si absence Mathilde

Lucie: P92 Phèdre, c’est une bête blessée tout le temps sauf peut-être au moment de la déclaration à
Hippolyte.

Je me souviens de la première fois où nous avons répété cette scène. Je joue avec beaucoup
d’enthousiasme et je me mets à pleurer beaucoup.

Mathilde/Lilou :P96 Il s’est passé l’histoire de cette épée qui est tombée par terre. Ce qui n’était pas
prévu, c’est que l’épée soit par terre, que je la prenne et que je veuille tuer Hippolyte.

« Puisque tu ne m’aimes pas, eh bien ce n’est pas grave, je vais te supprimer ». (fait le geste de tuer
en direction de Lucie), reprend et explique :

Geste imprévu et instinctif. Oui, c’est mon geste (P97). Il fallait absolument retrouver cette violence,
cet affrontement, cette passion impossible qui bascule dans un règlement de comptes.

Pdt ce temps hors vue public se prépare : arrivent fond de scène Oenone et Phèdre / Tyfenn et
Gabrielle, à cour avant-scène : Hyppolyte

Scène Phèdre et Hippolyte

Fin de scène- noir changement de plateau.

Arrive de jardin, milieu de plateau avant-scène, au public (changement décor pénombre) :

Ewen: Angels in America de Tony Kushner/ mise en scène d’Arnaud Desplechin 2020

P130 Angels in America, c’est l’émergence du sida dans les années 1980 à New York. J’interpréterai
trois rôles d’hommes et trois rôles de femmes. Tony Kushner a décidé que l’actrice principale jouera
ces six personnages. A l’époque, c’est terriblement audacieux, insolent, risqué et passionnant.

Un autre arrive à jardin, Hortense, croise le premier qui se dirige à cour, au public :

Pour le personnage du rabbin, j’ai envie d’inventer quelque chose à partir de documentaires, de
choses que j’aurais vues. Pour le mormon, je vais mener ma propre enquête Pour faire le médecin,
est-ce que je vais voir des médecins, je ne sais plus. Une recherche sur internet. Ce qui est important
pour moi c’est la réalité physique. Pour l’accent russe, Arnaud enregistre la voix d’un voisin russe. Je
fais aussi des recherches sur Ether Rosenberg.

Un autre, Sihâm, faisant rouler un portant sur scène :

P139. Le costume m’aide à jouer le personnage. Les lunettes pour le médecin. Il y aura aussi les
lunettes du rabbin. Pour Ether, ce sera le chapeau, on va passer des heures à trouver le bon chapeau.

Kaï, en train de se préparer à vue du public, poursuit :


Kaï : Moi, à partir du moment où je vois la première image du rabbin, avec tous les poils qu’il me
fallait sur le visage, il y a un énorme stress qui disparait. Ce n’est pas simplement le fait d’avoir le
costume, mais c’est le fait que ça me rassure pour tout le reste.

se mettent en place les scènes 6 personnages, simultanément sur une même ligne (tous font un pas
en avant pour arriver même hauteur que Kaï, assis à se préparer (coiffeuse). Côte à côte ( rythme
exercice 1,2,3 soleil)

Arrêt sur scène. Les 6 personnages sont prêts.

Un des personnages : Inès

P142 J’ai peur…Que les choses soient à vue, que le public m’aperçoive, que moi-même je panique,
que l’équipe technique panique, qu’on ait perdu une paire de chaussures.

Puis pas en arrière. Laissant place à Kaï. Les autres personnages des scènes, en arrières scène, chacun
derrière le personnage principal de la scène (en attente, en couloir)

S’enchaine les scènes ( voir comment les jouer les unes après les autres/ le placement par rapport à
l’autre-côte à côte et disparition des personnages, jeu de lumières)

A la fin de la dernière scène

Tous les élèves en salle et plateau enchainent phrase par phrase et se placent sur le plateau, d’autres
s’avancent doucement en salle, ils s’adressent au public (jeu neutre) :

Solenn :

P144 Nous avons démarré le travail sur Angels in America à la fin de l’année 2019/ Nous avons très
peu joué en raison du premier confinement lié à l’épidémie de Covid en mars 2020./4 ans ont passé
entre la création du spectacle et la reprise.

Tyfenn: Il faut savoir qu’en 2021, le taux de dépistage du sida a augmenté. L’épidémie est donc en
recrudescence car les gens pense qu’on en guérit facilement.

Lucile: Entre temps, Le concept de genre entamé depuis les années 1960 se répand de plus en plus. Il
se substitue à celle de sexe.

Léo: Personnes transgenres ou dites non binaires, apparition du nom « iel » dans le Robert en 2022.

Béré: Angel in America est idéal pour s’y confronter : Offrir aux comédiennes des rôles d’hommes
inenvisageable auparavant.

Maël : Inscrire et réinventer le féminin, le masculin… Voilà tout un programme.

Tous: Dominique Blanc /Chantiers, je.

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