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Questionnaire.

L’ecole des femmes -Molière


Stoica Andreea TD
1. Dans chacune de ces mises en scène , comment est représenté l’espace de la maison d’Arnolphe
, son rapport avec l'Extérieur ? S'agit-t'il d'un espace réel ou mental? Comment s’inscrit
l’enfermement d'Agnès dans cette espace?
Nous avons 3 mises en scènes totalement différentes et avec un décor et une représentation
différents. Pour commencer, je parlerai de la mise en scène de Didier Bezace. Après je continuerai
avec la mise en scène de J.Lassalle. Et enfin avec la mise en scène de Braucheveig.
Dans la mise en scène de Didier B. , l'espace scénique est un espace isolé. L'espace est composé
par a 2 niveaux- la scène principale ou le jeu de la lumière donne l'impression visuel que l'espace est
suspendu dans l'air. Et le deuxième niveau est l'espace qui existe sous la scène principale, cet espace
isolé que nous pouvons dire est la prison d'Agnès, mais aussi la réalité qui existe en dehors de la
situation d'Arnolphe, car Arnolphe se protège par l'extérieur avec sa solitude grâce à sa maison . La
scène principale est comme un miroir de la solitude d'Arnolphe, un espace qui nous fait penser à un
désert, un monde qu'il s'est créé lui-même autour de lui, car seul Arnolphe est celui qui reste sur
cette scène toujours sans qu'il ait eu de sortie ni d'entrée sur la scène. .Pour Arnolphe cet espace est
le lieu où il s'exprime, un espace où il manifeste ses monologues, ou il peut contrôler ses actions ,
donc ces détails font un espace mental. Dans cette mise en scène, il n'y a pas un décor composé par
beaucoup d' éléments. Au début il n'y a aucun élément sur la scène, mais un bagage apparaît, un
bagage apporté par Horace. Ce bagage peut symboliser à la fois la fermeture d'Agnès mais aussi ce
bagage peut annoncer son départ avec Horace. En haut de la scène, il y a l'idée de la fenêtre, où
Chrysalde et les deux hommes regardent l'action sur scène, cela donne le sentiment qu'ils n'existent
pas dans le monde d'Arnolphe ou mieux dit que Arnolphe n'existe pas dans la même réalité que eux.
Les éléments sonores, comme le bruit du tonnerre, donnent au spectateur le sentiment d'une
situation tragique mais aussi ces éléments sonores peuvent représenter à la fois les sentiments
d'Arnolphe face à la vérité qu'il n'accepte pas.
La mise en place par J.Lassalle est composée par un espace scénique beaucoup plus intentionnel
vers un espace domestique et réel, un espace en évolution et qui est constamment lié à la réalité. Au
début, le décor se composait uniquement d'un fond gris et d'un coffre. Ce paramètre donne au
spectateur une chance de comprendre qu'Arnolphe était parti et qu'il doit maintenant rentrer chez
lui. On a un changement et une évolution du décor, quand le fond est enlevé, l'espace change, qui se
compose d'une maison avec un balcon, un jardin, etc. Cet espace a une connexion plus profonde
avec le public à travers le décor , car le spectateur est invité à écouter et à regarder les scènes, par
exemple lorsque les portes du jardin s'ouvrent pour l'arrivée d'Agnès, ou quand les acteurs ou
éteignent la lumière sur la scène. Cette ouverture scénique est une ouverture vers le public. Il y a un
lien avec l'extérieur, les spectateurs voient ce qu'Arnoplhe est incapable de voir, car en arrière-plan le
spectateur voit Horace et Agnès ensemble, mais Arnolphe étant dans un autre espace scénique est
incapable de voir.
Il y a une règle de réalité qui, dans la mise en scène de Didier, n'existe pas. La réalité du temps, par
exemple : on voit le jeu de lumière qui represente différents moments de la journée, grâce à la
lumière on comprend quand l'action se déroule, le jour ou la nuit: la lumière donne parfois
l'impression du matin, étant une lumière plus jaune qui est accompagné de sons comme le chant des
oiseaux. Il y a aussi une réalité de l'espace, comme lorsque la lumière extérieure est sombre, on
remarque une lumière dans la chambre d'Agnès.Dans cet espace, en ouvrant les portes, la présence
du balcon, le spectateur peut voir où Agnès est fermée et comment cette fermeture se manifeste.
Agnès ne dépasse pas la limite spatiale, elle est toujours aux mêmes endroits, et pour la voir, il faut
être soit dans le jardin, soit sur le balcon. C’est une mise en scène proche de la comédie italienne .
Et pour finir dans la mise en scène de Braunschweig, l'espace scénique est composé et montre
dans un style très moderne, un espace scénique qui est à la fois un espace réel et un espace mental
avec un décor sombre qui constitue l'idée d’un appartement ou il y une chaise, du matériel de sport,
un lit . L'espace scénique a une évolution ou plutôt il comporte plusieurs étapes.
Dans la première phase on peut observer le même principe que dans la mise en scène de Lassalle,
deux espaces séparés, dans cette mise en scène le 2 espaces sont séparés par un rideau .Sur la scène
principale se trouve une salle avec deux vélos d'appartement,, qui est l'espace réel et après cet
arrière-plan, l'espace mental qui est caractérisé comme le fantasme d'Arnolphe, ce fantasme est
l'espace où la fermeture d'Agnès a lieu , complétée par une lumière rouge et un lit, où nous voyons
les rêves et les actions d'Agnès. Ces deux espaces disparaissent à travers la pièce , formant un seul
décor, un espace sans rien , où se déroulent les conflits d'Agnès et Arnolphe et où l'espace réel
détruit le fantasme d'Arnolphe, donc un espace où les personnages sont face à face avec la vérité .
On peut dire que a la fois la salle de sport est aussi le lieu où se déroule la prison d'Agnès, car au lieu
de sortir faire la promenade , elle fait du vélo dans la salle de fitness . L'ironie de cette mise en scène
est qu'Arnolphe est dans l'espace réel et Agnès est enfermée dans l'espace mental, ces deux étant
contradictoires, car Agnès rêve d'être libre et Arnolphe même si il est positionné dans l'extérieur, il
vivre sa propre réalité .À cause de ça même si Agnès est dans la salle de fitness , elle est toujours
fermé par la réalité de Arnolphe . Le spectateur comprend que Agnes est ferme dans le fantasme
d’Arnolphe lorsqu' il ferme violemment le rideau et s’isole avec Agnès.
Toutes ces mises en scène sont différentes dans l'espace, le déroulement, les sentiments et
l'atmosphère. Cependant, un élément commun à tous est la représentation d'un espace où le
fantasme d'Arnolphe et la fermeture d'Agnès sont mis en avant.

2. En vous appuyant sur le jeu et le costume du personnage d’Arnolphe, tente de dégager les 3
représentations différentes du tyran domestique .
Pour la mise en scène de Didier B., Arnolphe est un personnage qui exprime sa solitude non
seulement à travers les mots mais aussi à travers le costume et les actions. Avoir un air froid, une voix
grave , un personnage qui ne sourit pas, également habille tout en noir et a un moment il posede un
batton qui fait reference a la farce . Il comporte un air supérieur et transmet un sentiment de peur.
Ses vêtements nous amènent à l'idée des vêtements que portaient les médecins à l'époque de
Molière . Ses actions sont poussées à l'extrême, par exemple le metteur en scène a choisi un
personnage qui ne cache pas sa violence : il est violent avec Alan et George et les traite comme des
chiens mais aussi avec Agnes. En même temps, Arnolphe semble insignifiant et impuissant devant
Horace, car même Horace n'est pas représenté comme un enfant naïf.
Le tyran domestique peut être remarqué grâce aux détails, par exemple au début il ne regarde
même pas Agnès quand elle lui parlait, la scène où Agnès lit les maximes est une scène où Arnolphe
crée une atmosphère très scolaire. Ce personnage est une victime manipulée par ses propres
monologues, étant un personnage qui vit dans sa propre réalité. Jusqu'au bout, ce personnage est
aveugle à ce qui l'entoure, étant un personnage isolé de sa propre obsession même quand il voit la
vérité devant lui , par exemple quand Agnès est habille dans une robe de mariée à côté des autres
personnages , Arnolphe se trouve face à cette image et il n'accepte pas .
Dans la mise en scène de J. Lassalle, Arnolphe est représenté différemment, avec une attitude qui
change tout au long de la pièce. Au début on remarque un homme qui sourit et qui offre une énergie
positive, plutôt avec un air comique , ayant un chapeau et un bagage dans la main, donnant
l'impression d'un père heureux de voir son enfant. Il n'y a pas d'air de supériorité face à Chrysalde, au
contraire, Arnolphe semble naïf. Les intentions de violence contre Georgette et Alan sont absentes,
au final on remarque exactement le contraire de la mise en scène de Didier , Alain et Georgette ont
une intention violente avec Arnolphe. Cependant, il y a un changement d'attitude quand Horace lui
avoue sa relation secrète avec Agnes, devant cette vérité la réaction est déroutante, il y a un silence
et un changement de souffle. A travers la pièce il y a des changement de costume pour Arnolphe
pantalon vert et chemise mais aussi une changement d'attitude.Ce personnage passe de la comédie à
la tragédie . Il y a une domination sur Agnès, cette obéissance , le spectateur peut l'observer quand
Arnolphe dicte à Agnès d'entrer dans la maison sans le laisser parler . On voit la cruauté d'Arnolphe
quand il voit Agnès pleurer quand elle lit les maximes mais il a la satisfaction d'entendre ce qui se dit
et lui dit de continuer, alors qu'elle semble terrifiée.
Dans cette mise en scène, on ne remarque pas l'obsession d'Arnolphe depuis le début, elle apparaît
progressivement pour le spectateur, pour enfin remarquer un personnage qui est une marionnette
face au fantasme.Il représente un tyran domestique qui ne montre pas tout de suite son côté, mais
qui se découvre en cours de route.
Dans la mise en scène de Braunschweig, Arnolphe est un tyran domestique représenté de façon
moderne. Un personnage qui est d'abord en echipament sportive puis en costume. On peut dire que
le costume est une représentation qu'Arnolphe est quelqu'un qui inspire le pouvoir et l'importance.
Dans cette mise en scène, Arnolphe est représenté grâce au le jeu de l'acteur, un personnage
stratégique, jaloux, possessif, qui en même temps perd le contrôle de la situation et il connaît sa .
Nous voyons ces caractéristiques à travers les gestes et les mimiques de visage. Arnolphe, dans cette
mise en scène, sait qu'il perd le contrôle de la situation, car Agnès a aussi une forte évolution.
Contrairement à l'autre mise en scène, Arnolphe se met à genoux et même se met nu devant
Agnès,dans un ultime accès de rage et de désespoir , montrant une partie sombre et pourtant
embarrassante d'Arnolphe. de lui-même . Il veut s'imposer dans la vie d'Agnès, qui, s'il ne parvient
pas à toucher son cœur par les mots, recourt à d'autres actions et commence à tout détruire.
Arnolphe dans cette mise en scène est un personnage qui fait pitié et en même temps un personnage
pervers et aveuglé par le contrôle.
Dans toutes ces mises en scènes, le tyran domestique est prononcé lors de monologues, qui l'expose
ridicule devant le spectateur, car il y donne ses vraies pensées, souvent en contradiction avec le jeu
des acteurs et les gestes qui les reflètent sur la scène .

3. Décrivez le costume et l'interprétation de la comédienne dans les 3 mises en scène (Agnès).


Comment évolue- t-elle? Quel costume est utilisé pour représenter quel état (naïve, confiante
etc) ?
Le personnage d’Agnès est représenté différemment dans toutes les scènes, son attitude et son
évolution donnant à la pièce un autre développement et une autre conclusion.

Dans la mise en scène de Didier Bezace , Agnès est d'abord habillée dans une robe longue, aux
cheveux tressés qui donne l'idée d'un enfant innocent et naïf. Bien que le visage de l'actrice offre le
contraire pour le spectateur, ce qui devient intéressant en termes de mise en scène et de jeu.
L'actrice a recréé une voix pour Agnès, qui parle lentement et fort, probablement pour montrer
qu'elle s'ennuie avec Arnolphe. Dans l'acte III, scène II, on remarque une Agnès terrifiée par
Arnolphe, à ce moment le spectateur peut voir qu'Agnès est consciente du l'obsession d'Arnolphe.
Le personnage Agnès dans ce décor n'a pas d'évolution directe d'enfant en femme , car dans l'acte V
scène IV , les actions d'Agnes ne sont pas compreasibles care elle accepte la violence d'Arnolphe, son
attitude n'est pas de se défendre, mais commence à rire comme un enfant alors qu'elle est face a un
danger est devant elle. A la fin de cette scène, Agnès part seule dans sa chambre, donnant l'idée
qu'elle est une victime sacrifiée. Cependant, à travers d'autres détails, le spectateur comprend
qu'Agnès n'est plus cette innocente petite fille, par exemple: quand Horace sort de chez elle nue et
offre ses vêtements à Arnolphe. Au final, Agnès est habile dans une robe de mariage, ayant une
attitude plus déterminée et prouvant qu'elle a grandi sans se faire remarquer. L'évolution d'Agnès
n'est probablement pas aussi bien définie, pour que le spectateur comprenne et passe par le même
aveugle qu'Arnolphe, c'est pourquoi l'apparition d'Agnès en robe de mariage peut être un choc à la
fois pour le spectateur et pour Arnolphe. C'est une situation quand le spectateur se demande la
même chose que Arnolphe. A la fin de la pièce, où apparaît une petite fille qui joue , peut-être un
symbole de la vie d'Agnès. L’enfant peut être comme un flashback ,ou bien un souvenir d'Arnolphe
pour montrer au spectateur c'est quand que tout a commencé . Mais dans le même temps peut être
une critique sur la société , car la société regarde cette enfant jouer, notamment le spectateur , et
savait déjà son futur ( qu’un homme agee vas l'épouse ) mais fait rien , comme dans le cas d'Agnès.
Dans la mise en scène de J. Lassalle, Agnès représente et montre au spectateur le drame et la
situation dans laquelle elle se trouve . Nous avons une Agnès habillée dans robes longues durant la
pièce, les cheveux pris comme une jeune fille mais à travers l'acte III scène IV on voit une Agnés plus
élégante et fine, plus confiante . Mais ce n'est pas juste le costume qui montre ses sentiments, mais
le jeu de l'actrice qui est vraiment profonde et bien interprété .
Agnès dans cette mise en scène reflète exactement l'enfant amoureux qui doit se battre pour être
heureux, le spectateur peut voir à quel point elle est terrifiée devant Arnolphe quand elle lit les
maximes et pleure dans le même temps , étant face à face avec la réalité . En même temps, les gestes
et la façon dont elle se comporte quand elle est dans le jardin, Agnès regarde et analyse tout, qui est
la somme des jours fermés dans sa chambre. Grâce au jeu de l'actrice et ses expressions faciales , on
peut voir les émotions d'Agnès qui sont souvent la peur, la terreur et la tristesse, on peut remarquer
ses sentiments sans qu'elle parle ou qu'elle réagit d’une telle façon . Dans cette mise en scène, on
remarque une Agnès innocente mais pas naïve, une fille qui veut se battre pour sa liberté.
Dans la mise en scène par Braunschweig, Agnès a une évolution visible d'enfant en femme, on peut
dire que depuis le début le spectateur ne voit pas pleinement l'enfant qu'elle était, car on connaît
une Agnès plus ironique devant Arnolphe et qui réagit hystériquement à ses phrases. Elle est déjà
consciente de sa situation et de l'obsession d'Arnolphe sur elle. Dans la première phase, on remarque
une Agnès qui, à cause de ses vêtements, donne l'impression d'une enfant naïve. Habillé dans un
short et d'un t-shirt, le jeu de l'actrice est en contradiction avec cette image, car à cause de sa voix
nous remarquons la façon dont Agnès peut manipuler Arnolphe sur ce qui est passé entre elle et
Horace, mais aussi ses ‘’ironies sexuelles,, vers Arnolphe.
Dans la seconde phase on découvre ce qu'Agnès cachait sous son ironie, une femme qui revendique
ses droits devant Arnolphe, étant aussi un changement de look, vêtue d'un pantalon et d'un t-shirt,
donnant le sentiment de confiance. Le moment où Agnès coupe sa photo quand elle était petite peut
être un symbole et un message clair pour le spectateur qu'elle n'est plus la naïve du fantasme
d'Arnolphe et qu’elle n’existe plus dans ce fantasme .

4. Dans la représentation de l’espace , des rapports de pouvoirs, quelle mise en scène correspond
à votre vision de la pièce . Argumenter en vous appuyant sur la pièce/le texte.
Dans la représentation de l'espace et des rapports de pouvoirs, la mise en scène de J. Lassalle, c'est
celui qui correspondait à ma vision de la pièce. Tout d'abord, l'espace scénique est exactement
comme décrit par Molière à travers les phrases des personnages. Les effets sonores , le fait qu' ils
jouent avec la lumière pour montrer les différents moments de temps . Le fait qu’on voit exactement
quand l'action a lieu , par exemple : le fait que Horace était montré rentre chez Agnes pendant la
nuit. Mais en même temps, a cote de l'espace scenique qui etait parfait , il y a une évolution des
personnages qui correspond au texte de Molière , par exemple: au début on voit un Arnolphe qui a
une image fantasme de la femme mais apres la réalité vole cette image. Mais aussi la situation évolue
, d'un homme qui rentre tranquillement à la maison, à un homme jaloux et possessif. La pièce
commence exactement comme dans le texte de Molière, ce qui complète déjà la vision du départ du
spectateur . En même temps, Agnès est bien représentée, mais pas forcément avec la même vision
que j’avais sur le personnage , dans cette mise en scène elle est un enfant qui grandit et découvre
l'amour, elle n'est pas représentée trop forte au niveau de puissance , elle est plutôt représenté
comme quelqu'un qui grandit au même temps que la pièce se déroule . Dans ma vision, Agnès était
devenue déjà quelqu'une forte avant que la pièce commence , car l'action commence avant que la
pièce se développe . Le texte d'Agnès écrit par Molière est avec une parole forte, donc forcément le
lecteur a une vision sur le personnage qui doit dépasser ses paroles par ses actions .
Horace et Chrysalde ayant l'image exacte comme dans ma vision Horace un jeune homme innocent
et amoureux, qui ne voit aucune trace de la perversité d'Arnolphe et Chrysalde un personnage fort et
bien stable avec la réalité , enfin l'opposé d'Arnolphe .
Donc en conclusion la mise en scène de J.Lassalle est celle qui a fait un ensemble de la pièce qui
correspondait avec ma vision .

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