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L’Intrus

Un film de Léo Tourtoy, Léa Chenal, Mila Toïgo Nardin, Tanguy Pirotte, Timon
Vasseur et Eliot Ametepe
Synopsis :

Dans la salle à manger au sein d’un appartement plongé dans l'obscurité, un couple est
réuni autour d’une table pendant qu’une créature étrange s’immisce entre eux. Le couple
mange tranquillement dans un silence pesant et malaisant en ne se regardant jamais. Une
tentacule de la créature se pose dans le bol de la femme, celle-ci esquisse un sourire. Elle finit
sa soupe, l’homme non, et les deux sortent de table, laissant ainsi la créature sur celle-ci.
Dans la salle de bain de ce même appartement, les brosses à dents du couple sont
couvertes de bave provenant de cette même créature. L’homme entre dans la pièce, se brosse
les dents, puis en se rendant compte de la présence de la créature, il s’énerve soudainement
contre elle. Il part en furie. La femme entre et se laisse couler un bain. Les couleurs
deviennent chaudes, l’ambiance intime et les vitres se couvrent de buée. Elle se glisse dans le
bain et la créature la suit. Dans le bain, cette dernière relâche un fluide, ainsi que des bulles
faisant mousser l’eau. La femme prend cette moussse et se l’étale sur le corps comme du
savon.
Dans la chambre plongée dans l’obscurité, l’homme assit dans le lit, agacé, attend sa
femme en scrollant sur son téléphone. Celle-ci rentre en peignoir de manière détendue, se met
sous la couette en tournant le dos à son mari, et s’endort paisiblement. La créature se pose sur
le lit, juste devant elle. L’homme éteint la lumière et tente de s’endormir. Il n’y arrive pas et
regarde l’heure : il est tard. Derrière lui, l'obscurité grandissante le menace, une goutte de
fluide lui tombe sur la joue, mais on ne distingue pas la créature derrière lui. On aperçoit
néanmoins une ombre croissante sans qu’elle ne soit pour autant distinguable. La séquence se
conclut de manière lente et pesante, tout en laissant libre à toute interprétation sur une note
d’inquiétante étrangeté.
Note d’intention :

Avec ce projet, nous cherchons à mettre en scène le malaise tel qu’il s’incarne dans la
cellule familiale et intime, symbolisé par la présence d’une créature intrusive. La présence de
cette dernière, bien que tacite, n'est jamais véritablement remise en question. Cette dernière
influence la relation entre les deux personnages. Il s’agit ainsi de représenter la manière dont
le quotidien, dans sa banalité et son omniprésence, peut être perverti par une intrusion
malsaine qui le transforme ainsi en un espace étrange, inconnu et menaçant. Nous souhaitons
donc travailler sur différentes ambiances qui traduisent cet inconfort avec un léger décalage
par rapport à un quotidien présumé réconfortant. Nous rendrons visibles les éléments banals
qu’on ne cesse d’oublier généralement, afin d’appuyer sur le sentiment d’omniprésence
menaçante d’une créature dont l’emprise s’étend sur toute l’intimité des personnages. Cette
créature est souvent représentée avec une courte focale, afin de la poser dans son
environnement, en jouant avec un côté difforme. Un léger flou, ou total, est utilisé pour
gommer l’artificialité de la marionnette.
Le projet se répartit en trois scènes distinctes, liées à trois espaces différents. Elles
nous permettent d’explorer différents aspects de la relation entre la créature et le couple,
selon différentes modalités, configurations, et évolutions : dans la première scène, on met en
place la manière dont la créature s’interpose dans le couple et crée entre eux deux une
séparation émotionnelle et physique. Dans la seconde, on explore les rapports individuels à la
créature, d’abord la confrontation entre l’homme et celle-ci , puis l’affection entre elle et la
femme. Enfin la troisième scène reprend la modalité de la première en y exacerbant les
rapports développés dans la seconde. Les trois scènes sont liées entre elles et se succèdent
temporellement, séparées d’une ellipse de quelques minutes ou heures seulement.
Note artistique :

Les décors seront épurés pour donner une impression de vide et de malaise. Il y a
plein d’éléments quotidiens dans le décors qui deviennent peu discernables dans l’obscurité et
ainsi étrangers aux personnages. On peut s’inspirer des “liminal space” qui jouent sur la
manière dont des espaces familiers deviennent inquiétants par le vide. Ils jouent également
sur la présence d’objets chargés de mémoire, d’histoire, et donc vivants, sans qu’on sache
véritablement ce qu’ils représentent. Les objets anciens sont donc particulièrement
intéressants. La présence de portes ouvertes dans le décor permet également un hors-champ
dans le cadre.
Quant à la question de la lumière, les première et troisième scènes seront dans une
grande obscurité, ce qui tranchera avec la seconde scène très lumineuse dans la salle de bain.
Le tableau Le Cauchemar (1781) de Heinrich Füssli est une inspiration pour les scènes
sombres en termes de lumière tout comme le film Nightmare on Elm Street (1984) de Wes
Craven qui a des scènes d’obscurité inspirantes.

L’éclairage cherchera à reproduire une atmosphère relativement réaliste, tout en


séparant les sujets d’un environnement qui leur est devenu étranger. Dans l’obscurité, tous les
objets du quotidien se fondent pour ne devenir qu’une masse sombre et menaçante. Pour
reprendre la démarche des liminal spaces, on utilisera un éclairage fort par des points
lumineux localisés qui produisent des ombres inquiétantes et déformantes. En dessous un
exemple d’un éclairage qui, en plongeant sur les personnages, exacerbe leurs ombres et
produit une ambiance austère et inquiétante. Le photogramme provient du film de Béla Tarr,
Almanach d’automne (1984).

Quant à la palette de couleurs, celle-ci tournera principalement autour des teintes de


gris, de noir et de blanc. Cependant la couleur de la nourriture lors du repas permettra de
dénoter avec le décor par l’utilisation de couleurs vives et primaires comme le rouge ou le
vert, afin justement de les faire ressortir. L’inspiration pour cela provient de films Giallo tels
que Les frissons de l’angoisse (1975) et Suspiria (1977), tous deux réalisés par Dario
Argento, et de film qui utilise la couleur comme marqueur de l’action comme L’auberge du
printemps (1973) de King Hu.

Exemple d’un plan dans la palette graphique choisi :

La créature, élément central de la séquence, sera inspiré de The Thing (1982) de John
Carpenter mais avec en plus l’idée de lui mettre des tentacules pour renforcer un côté étrange
et aquatique avec comme inspiration la représentation des œuvres picturales sur les monstres
marins tel que le kraken. La créature et le rapport au décor seront en grande partie influencés
par des films de série B.
Par la mise en scène, nous parviendrons à donner l’impression d’un grossissement de
la créature dans les scènes avec l’homme. Nous jouerons par exemple avec des
rapprochements de la créature à la caméra, une augmentation de sa place dans le cadre ou un
élargissement de la focale pour en exacerber les proportions. A la fin de la dernière séquence,
nous reprendrons le même motif de l’agrandissement avec l’apparition progressive d’une
ombre derrière l’homme.

Nous jouerons également sur l’immobilité dans le cadre au sein duquel la créature
tranchera par de légers mouvements, aussi imperceptibles soient-ils. Les personnages eux
aussi seront apathiques, relativement figés, englués dans une profonde inertie. La mise en
scène sera donc contemplative et lente, relativement statique. Il y aura tout de même des
travellings assez lents qui permettent ainsi de jouer avec les transformations des rapports
humains et de l’espace dans le cadre. L’aspect fixe cherchera à reproduire l’esthétique des
tableaux vivants, rongés par la pourriture.

Eléments sonores :

Pour ce qui est des éléments sonores, nous ne pensons pas ajouter une musique
extra-diégétique à la séquence, mais seulement des sons et bruits pour constituer l’univers
sonore pour accentuer la banalité du quotidien. Il n’y aura pas de dialogue dans la séquence,
afin d’insister sur la déconnexion des deux personnages entre eux, ainsi que rendre palpable
l’absence d’intimité dans l’espace intime. Les bruits et les sons de l’univers sonore seront
ceux du quotidien (bruit de pas, d’eau, cuillère), avec une emphase plus particulière sur les
bruits que provoque la créature quand celle-ci bouge, ainsi que sur les respirations des
personnages. Les bruits de bouche lors de la scène du repas seront exacerbés. Les bruits de
déplacements dans l'appartement vont être utilisés. Les bruits parasites qui sont fréquemment
mis de côtés seront ici, au contraire, mis en valeur. De plus, l'appartement possède un parquet
et ses grincements nous permettront de créer un élément de malaise qui émane d’une banalité.
Pour renforcer l’impression de huis-clos, les bruits extérieurs seront volontairement évincés.
Note narrative:

La créature est un élément fantastique qui tire son sel des problèmes de couple et de la
peur de l'infidélité de la part de l’homme. Pour rendre cela à l'image, le rythme sera donc lent
avec quand bien même des moments d’emphases sur les petits gestes du quotidien, cela
permet de faire penser au spectateur à sa propre vie personnelle en le mettant dans de petites
situations qu’il connaît dans des séquences fantastiques. Le montage sera fait à partir de plans
long et lent, mais nous ne fermons pas la porte à l’utilisation d’un plan-séquence. Cela permet
d'instaurer par le montage un rythme long permettant de montrer une ambiance de couple en
arrêt, et d’instaurer un malaise chez le spectateur quant à ce qu’il voit.

Séquencier:

Séquence 1 : Int/Nuit, salle à manger

La pièce est dans la pénombre, silencieuse. On ne distingue qu’une table à manger sur
laquelle reposent deux bols de soupe ainsi que deux verres de vin, une casserole et quelques
couverts. À son extrémité droite une femme est assise. Au milieu il y a une créature posée sur
la table avec des tentacules qui trempent dans la casserole de soupe. Elle est presque
immobile, semble à peine respirer dans un mouvement imperceptible. L’homme entre dans la
salle à manger et s'assoit à gauche de la table, il ne regarde pas la femme. Ils regardent leurs
soupes. Puis la femme se met à manger la soupe avec entrain. L’homme, quant à lui, fait des
8 dans son bol avec sa cuillère. Il a un visage impassible, légèrement tendu, tandis que la
femme a l’air d’apprécier son repas. L’homme commence a manger sa soupe de manière plus
lente et calme que sa femme. La créature, sans que son corps ne bouge plus qu’auparavant,
dépose un de ses tentacules dans le bol de la femme, créant une légère éclaboussure de soupe.
La femme esquisse un sourire et redouble d’entrain pour manger sa soupe. L’homme arrête de
manger, son visage marque un léger dégoût. Il part sans finir son bol. Un peu plus tard, la
femme ayant finit la soupe se lève et sort de la salle à manger. La créature reste sur la table
avec les bols et les verres toujours en place.

Séquence 2 : Int/Nuit, salle de bain

L'homme entre dans la salle de bains. Il ferme la porte. Il est face au miroir. Il y a très
peu d'accessoires dans la pièce : brosse à dents, dentifrice, savon. La créature, posée sur une
étagère, semble agrandie. L'homme se brosse les dents. Le corps de la créature pousse
lentement une boite qui finit par tomber. L’homme sursaute, puis tourne sa tête et regarde la
créature. La créature le regarde. Il est tendu, il soupire et grogne des jurons. On entend la
femme toquer à la porte. L'homme regarde en direction de la porte. La femme rentre dans la
salle de bains. L'homme finit de se brosser les dents. Il baisse les yeux et s’efface, part
penaud et honteux.
Le regard de la femme se porte maintenant sur la créature et s'adoucit. La femme
inspire un grand coup et s’avance lentement vers la baignoire. Elle fait couler l’eau. La
créature est maintenant au bord de la baignoire du côté du robinet. La vitre / miroir se couvre
de buée. La femme s’approche de la baignoire d’un pas silencieux. Ses pieds sont nus. Elle
fait tomber ses vêtements.
La buée altère l’atmosphère de la pièce qui est désormais plus chaude et humide. La
créature observe longuement la femme. Cette dernière entre délicatement dans la baignoire.
Elle y laisse couler son corps. Elle semble apaisée et réjouie. Une fois qu’elle est bien en
place, la créature se laisse doucement glisser dans la baignoire. Elle disparaît un instant sous
la surface avant de remonter. Elle est clairement au-dessus du corps de la femme.
La créature se met alors à émettre des fluides qui produisent de la mousse autour
d’elle. La femme prend la mousse dans le creux de ses mains et l’étale sur son corps, comme
pour se laver. Les brosses à dents sont couvertes de la bave de la créature. Voici une
inspiration provenant du clip vidéo, intitulé My only friend réalisé par Ian Pons Jewell.
Séquence 3 : Int/Nuit, chambre

Du côté droit du lit, assis et adossé au mur, l'homme est seul dans la pièce. Il a l’air
agacé. Il est au-dessus de la couette et s’impatiente sur son téléphone, en scrollant. La femme
entre dans la pièce avec son peignoir d’un air détendu. Elle le retire et s’immisce
tranquillement sous la couette du côté gauche du lit, elle tourne le dos à l’homme tout en
étant allongée sur son côté droit. La créature, en entrant dans la pièce, laisse des traces de son
passage : la porte s’ouvre, les rideaux sont remués et la table de chevet est secouée. La
créature semble plus grande et se glisse dans le lit à côté de la femme. Son corps gonfle la
couette. La femme s’endort paisiblement et rapidement. Elle est tournée vers la créature.
Cette dernière étend quelques tentacules sur la femme. L’homme pose son portable à sa
gauche sur la table de chevet, éteint la lumière. Il essaye de s’endormir en se tournant vers sa
gauche. Il n’arrête pas d’essayer de se repositionner sans succès, ses bruits d’agacements se
font entendre. Il ouvre les yeux et jette un regard au réveil, il est 2h30. Il s’assoit à nouveau et
essaye de s’occuper un peu en reprenant son téléphone. Il hausse les sourcils et éteint enfin
son téléphone, le pose à nouveau sur la table de chevet. L’homme se rallonge dans la même
position que lorsqu’il voulait dormir. Il est face à nous, et derrière lui l'obscurité grandissante
le menace; une goutte de fluide lui tombe sur la joue, mais on ne distingue pas la créature
derrière lui. A mesure qu’on se rapproche de lui, une ombre semble grandir lentement dans
son dos.
Annotation de choix de décors :

- Lors de la première séquence dans la salle à


manger il est important et même primordial
d’avoir une grande table, tout en longueur afin
de pouvoir y placer les protagonistes d’un bout à
l’autre ; cela symbolise leur éloignement
physiques mais aussi métaphorique alors que la
créature sera placée en son centre. La créature
est l’élément déclencheur des discordes au sein
de ce couple et la place qu’elle s'octroie lors de cette scène n’est pas anodine : elle
s’interpose littéralement au centre et au sein des relations.

- La seconde séquence se déroule dans la salle de


bain qu’on conçoit comme un espace
bi-dimensionnel, c'est-à-dire qui va prendre en
charge deux rapports à la créature différents.
Dans un premier temps, il s’agit de traduire le
rapport conflictuel qu’a l’homme à cette
dernière. En effet l’homme et la créature, en
creux, ont un rapport conflictuel qui va se traduire avec le jeu du personnage de
l’homme (expressions faciales, onomatopées,etc).
Le second temps quant à lui se construit en opposition au premier, et cherche à
représenter la proximité malsaine entre la femme et la créature. L’espace principal où
se développera ce rapport sera celui de la baignoire, où les deux corps se plongent
dans une même eau pour ne faire qu’un et partager leurs fluides. Il est par ailleurs
important pour nous que la créature puisse avoir une position supérieure à la baignoire
avant de plonger dedans, sur une étagère ou un lavabo peut-être, afin de symboliser la
domination qu’elle exerce sur la femme. Enfin, nous comptons sur la présence
d’éléments tels que des brosses à dents ou médicaments qui représentent l’intrusion
intime et corporelle, et sur lesquels la créature pourra laisser ses traces. L’impression
donnée est celle d’un envahissement consenti de l’espace intime de la femme qui se
retrouve métaphoriquement couverte de la poisse de la créature. En termes de lumière,
on cherchera à créer une ambiance étrangement chaleureuse et intime, avec un
éclairage globalisant.

- La troisième séquence se déroule dans une chambre, il faut pour cela un lit double qui
montre en lui-même la conjugalité, la créature pervertit ce symbole. Au deux
extrémités de ce lit, deux tables de chevet avec une lampe sur chacune d'entre elles, au
cours de la scène, la lumière sera allumée et éteinte d’un côté différent des
personnages créant un éloignement conjugal. La scène sera dans une ambiance
lumineuse sombre et austère pour renforcer l’éloignement du couple.

Personnages :

Nous avons 3 personnages. D’abord un homme et une femmes


qui ont environ la vingtaine, qui forment un couple au physique
insignifiant. Le troisième personnage est une créature en marionnette
qui s’inspire de The Thing (1982) avec des tentacules ; insidieuse, elle
pénètre dans l’intimité d’un couple et perturbe leur relation. Sa couleur
est celle de la chair avec un aspect gluant et dégoulinant avec des
aspérité sur sa peau. La femme entretient une relation ambiguë avec la
créature, ce qui met mal à l’aise son compagnon, qui souffre de cette
situation, pour le moins inhabituelle, il voit la créature comme une projection de ses peur
quant a l’infidelité de sa compagne.

Marionnette :

Nous souhaitons que la créature soit une marionnette. Il est possible que son physique
rappelle l’esthétique d’une série B, un peu cheap. De plus, il y a la nécessité de donner à
notre créature une apparence percutante.

Nous sommes partis sur une créature de taille relativement petite, peut-être une
cinquantaine de centimètres de haut et de large, couleur chair et à la surface gluante et
dégoulinante, avec quelques aspérités. Elle aura probablement quelques tentacules qui
permettront de représenter l’étalement et l’envahissement spatial de cette dernière. Un aspect
plus arachnide est également envisageable.

Nous partirons sur la création d’une marionnette pratique que nous animerons ensuite.
Il faudra que celle-ci soit construite de telle sorte qu’elle puisse résister à l'eau pour la
séquence 2. Il serait alors judicieux de tourner cette séquence à la toute fin afin de l’abîmer
le moins possible. Il est aussi possible d'envisager une deuxième créature de secours au cas
où. (impliquant alors la construction de deux créatures identiques).

Nous avons essayé plusieurs approches pour l’animation de la créature.

- Une première option implique une animation par marionnette physique. Nous
avons utilisé des fils reliés à un tentacule pour créer un mouvement sinueux. Si
cette option nous permet un certain contrôle du mouvement et un retour en
temps réel, elle trouve ses limites dans les contraintes techniques. Il faut en
effet un grand nombre d’opérateurs pour pouvoir rendre un mouvement
complexe et une préparation importante pour arriver à la synchronisation.
- Une seconde tentative a été faite en stop motion. Cette dernière a permis de
créer un effet de malaise dans les saccades des mouvements de la créature qui
ne semblent pas vraiment naturels. L’artificialité produite voudra s’approcher
de celle créée dans Terminator (1984). Néanmoins cette méthode implique une
absence des acteurs de l’écran et nous empêche de nous rendre compte en
temps réel des effets d’animation.
- Un troisième test enfin a mobilisé les outils d’intelligence artificielle
(Runaway et Pikalabs) pour créer du mouvement à partir d’une image
synthétique (produite par DallE). L’avantage principal ici est la rapidité des
résultats et la fluidité, le naturalisme de ces derniers. Les outils ont cependant
quelques contraintes, comme l’impossibilité d’animer une vidéo par IA ou de
contrôler précisément l’animation.

Finalement, nous partons sur la représentation de la créature par une marionnette avec
l’utilisation du stop motion sur quelques plans rapprochés et possiblement de l’IA. Si cette
dernière ne nous permet pas pour l’instant d’obtenir des résultats vraiment intéressants,
l’évolution rapide des outils rend possible une potentielle future utilisation de cette dernière,
par exemple pour lisser l’animation et accentuer les micro-mouvements.
Exemples de recherches visuelles avec Dall-E :

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