PERRIN Diane p27

Analyse courte œuvre SF :

Dollhouse

Dollhouse est une série de 26 épisodes crée en 2009 par Joss

Whedon (créateur, pour ne citer que les plus connus, de Buffy
contre les vampires, Firefly, et les 2 premiers Avengers). Bien que
Dollhouse soit, à mon plus grand malheur, une de ses œuvres les
moins connus, elle reste pour moi un de ses meilleurs projets.
La synopsis est la suivante : Rossum Corporation, un Laboratoire connue que par une
poignée de d’élite de la société, récupère des personnes lambdas volontaires pour en faire
des actifs dit aussi « poupées ». Ces personnes signent un contrat, acceptant ainsi que leur
conscience leur soit complètement retiré et mis sur un disque-dur externe, devenant ainsi
des poupées pendant la période contractuelle. Les poupées vivent paisiblement dans les
Dollhouses avec seulement les fonctions mentales les plus basique, mais à tout moment
elles peuvent être « activées », c’est-à-dire donner une personnalité et mémoire fabriquées
de toute pièce par Topher l’ingénieur de cette technologie, afin de remplir certaines
missions. Ces dernières allant de la prostitution, au sauvetage d’otages, et même à la
résurrection temporaire … En effet les poupées peuvent être reprogrammé en n’importe qui
et répondre ainsi aux moindres désirs du client : Besoin d’un substitut de votre femme qui
vient de mourir ? Voici votre femme avec exactement les même souvenir qu’avant
l’accident mais avec un meilleur corps. Besoin d’un assassin hors pair ? Voici le meilleur qui
n’a jamais existé. Bref les possibilités sont infinies tant que le client paye. On suit alors le
personnage de Echo, joué par Eliza Dushku,et nouvellement poupée, au fur et à mesure de
ses missions.

- Qu'est-ce qui vous a plu dedans, et si vous voulez, qu'est-ce qui ne vous a pas plu ?
Bien que je fusse plutôt jeune lorsque j’ai connu la série elle m’a tout de suite happé par son
concept que je trouvais excellent. Cependant les premiers épisodes sont assez épisodiques
et rapidement ennuyeux avec Echo réalisant une mission et revenant à la Dollhouse.
Heureusement cela ne sert qu’à présenter le contexte et après ça les différents fils de
scénarios ne déçoivent pas.
Enormément de points super intéressant sont développés et les retournements de
situations tiennent en haleine. Par exemple, parmi les questions soulevées on a : peut-on
vraiment retiré toute la conscience d’une personne ? Quels sont les limites éthiques du
contrat ? Qu’adviendra t’il si cette technologie tombait entre de mauvaise main ? Peut-on
atteindre la vie éternelle ? De plus cette série offre le point de vue d’un policier cherchant à
démontrer que la Dollhouse est réelle car elle n’est qu’un mythe pour le reste de la
population et en effet comment prouvé que la Dollhouse existe quand même les résidents
n’ont aucune idée qu’elle existe également.

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Ce qui rend cette série une des meilleurs ayant jamais existé est le dernier épisode de la
saison 1 ainsi que le dernier épisode de la saison 2 (épisodes 13 et 26 : épitaphe 1 et 2). En
effet la totalité de ses épisodes sont une ellipse temporelle de 10 ans dans le futur montrant
un monde apocalyptique, ravagé par la technologie de Dollhouse. Ces épisodes montrent où
le concept de Joss Whedon menait (ce dernier venait d’apprendre que sa série serait
annumé à la fin de la saison 2) et bien que le reste des saisons soit génialissime, ces
épisodes le sont bien plus encore car nous fait questionner tout ce qu’on a vu de Dollhouse
jusque-là et on se demande alors quels sont les événements qui vont mener à ça.
Sans aucun rapport mais tout autant appréciable : la VF est très bonne.

- Quelle est son époque de rédaction/ réalisation et quelle impact l'époque a eu sur
l’œuvre ?

Le contexte de cette série est le monde contemporain de 2009 (date de création de la série)
à 2019 (ellipse temporelle). L’œuvre reprend exactement les paramètres de notre monde en
2009 à l’identique, à l’exception de la Dollhouse et la technologie qui l’entoure. On retrouve
alors la mode et accessoires des années 2000 dans les différents « costumes » et props.

Mais plus que ça, la série fait une critique des grosses industries et aborde le thème de
l’esclavage moderne consentie qui profite à la masse en détriment de son identité. Elle
serait notamment une parabole de l’industrie Hollywoodienne avec les contrats de
producteur et les acteurs forcés à jouer des rôles pour les remplir.

On peut également y voir une revendication féministe vu que le personnage d’Echo

interprète tous les clichés féminin et ses opposés à la fois. Elle est à la fois le cliché de la
femme en détresse attendant d’être sauvé mais aussi la sauveuse. Tantôt elle n’est qu’une
prostituée ou une étudiante candide, tantôt elle commandera une armée ou deviendra une
machine à tuer et elle n’a aucune honte à être tout à la fois.

- Pourquoi on peut dire que cette œuvre est de la SF ?

Dollhouse s’inscrit dans les genres SF et thriller. L’inspiration derrière cette œuvre serait le
monstre de Frankenstein avec un personnage principal en quête d’identité. Cependant les
éléments de SF sont peut-être encore plus évidents dans cette œuvre que le roman qui l’a
inspiré vu que l’aspect « bond technologique » est plusieurs fois mit en avant, surtout lors
de l’ellipse. Tout et absolument tout ce qui se passe dans la série et qui n’existe pas dans
notre réalité peut être expliqué par la science.
On retrouve également dans la couverture le fameux blanc stérilisé et épuré de SF qui fait
surement écho à l’innocence des poupées.
Pour conclure, on pourrait résumer cette série par un mixte de Matrix, Frankenstein, série
policière et peut être une apocalypse zombie. Je la recommande de tout cœur.