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Tatiana ORTIZ

Commentaire de la pièce 27 du livre J’habite dans la télévision

Sujet: La dimension sociale de l’écriture autofictionnelle de J’habite dans la télévision.

Problématique: Est-il possible d’exposer une problématique sociale dans un récit


d’autofiction?

«Sachez sauver la vôtre avant qu’il ne soit trop tard»

Avant de découvrir le contenu de la pièce 27 du livre J'habite dans la télévision, il est


crucial de bien comprendre la signification du terme "Autofiction". Il semble que pour
l'auteure Chloé Delaume, ce type de style littéraire la définit complètement.

Selon le dictionnaire Petit Robert, l'autofiction est un récit mêlant la fiction et


l'autobiographie et pour ce qui a lu au moins l'un des livres de Delaume, c'est très facile de
découvrir ce mélange qu'elle fait avec sa façon d'écrire. Chloé Delaume est une écrivaine
qui a collaboré avec.

Dans l'univers de Chloé Delaume, on peut découvrir à la fois l'autobiographie, la littérature


expérimentale et l'autofiction. C’est sa signature.

L'on avait aussi déjà vous le typique style de Delaume qui utilisa pas uniquement
l'anaphore mais la métonymie, y compris des mots qui n'auraient normalement pas le
sens qu'elle entend, des mots dans d'autres langues et de nombreuses références
étranges aux yeux du lecteur. Un aspect qui oblige le lecteur à rechercher les informations
nécessaires pour comprendre le contexte et l'intention de l'auteur.

J'habite dans la télévision est un romance écrit depuis les entrains de Delaume, entre les
années 2004 et 2006 dans le contexte politique des élections présidentielles en France et
deux ans après les impressionnantes déclarations de Patrick le Lay, président-directeur
général de la chaîne de télévision TF1 de 1988 à 2008, concernant "la vente du temps du
cerveau humain disponible" à Coca Cola.

Voilà le motif principal de cette abrupte décision de Delaume pour s'auto-analyser face au
télémarketing, un sujet de grand intérêt à l'époque et même aujourd'hui car est claire que
le développement de la technologie a beaucoup aidé à l'utilisation des nouvelles
méthodes de manipulation neurologique.

L'on avait déjà lu plusieurs des extraits du livre où Delaume a montre ouvertement et en
utilisant différents styles talés que le journal d'observations scientifiques et le récit des
événements, les changements qu'elle a vécus pendant les deux années de son étude. Il
est particulièrement étrange que la fin de cette étude ait coïncidé avec la fin du contrat de
Le Lay chez TF1.

Il est important à remarquer que la phrase d'aperture du livre dans la pièce 1, se répète
dans la dernière. Vous n'êtes pas ici pour hazard. c'est ce même esprit scientifique et
philosophique qui amène à Delaume à découvrir autant de changements qu'elle avait
pensé avoir tout à fait contrôles. Pour ouvrir la vingt-septième pièce qui est la dernière du
livre, elle répète la phrase mais avec le changement du pronom car maintenant elle est
devenue le sujet d'une étude où elle a perdu complètement le contrôle. Elle est
maintenant sûre que nous avons tous comprise mais le discours initial a mis Delaume
devant nous les lecteurs dans une situation déplorable où elle est le sujet perdu qui ne sait
même qui est elle ou il est où son essence. L'anaphore est la meilleure alliée de Delaume.

L'auteure reconnaît que le fruit de son étude est son propre emprisonnement, qu'elle erre
de chaîne en chaîne et qu'elle attend uniquement la fin de son existence.

Encore une fois, Chloé Delaume fasse référence à Nicki Brad, le personnage du
"Vidéodrome", le programme Américain de séduction et sadomasochisme des années 80
qui invitait le spectateur à aller devant la télévision et à se perdre dans ses profondeurs et
elle apporte une précision: «Je suis avec Nicki, peut-être en Nicki mais je ne vous dis pas:
viens» Elle voudrait continuer à nous prévenir et protéger de cette «phase décisive de
l’autophagie capitaliste», le même capitalisme face auquel elle lutte.

L'auteure nous parle de "L'Ogre", ce personnage de fiction qui nous amène aux comptes
des fées et qui est toujours l'être atroce, insensible et vorace qui dévore les corps de ses
victimes sans exception (définition démystifiée par Shrek, le revers de la médaille). Cet
Ogre duquel elle parle est la télévision et elle lui donne les mêmes terrifiques
caractéristiques.

Le résultat de cette étude nous montre à Delaume détruite pour l'ogre et nous relance
l'avertissement qu'elle nous a donné au commence: Vous dites que la télévision ne vous
concerne pas et oui, ça vous concerne... et ici est confirmé pour elle-même donc, l'on peut
dire que les résultats du même ne sont pas satisfactoires pour le scientifique mais pour le
lecteur qui a dans son essence le fait d'ignorer les avertissements et continuera à être
attiré pour la contamination et la manipulation médiatique la manipulation médiatique qui
aujourd'hui a changé son nom et s'appelle l'internet.

L'on a alors le droit de remercier à Chloé Delaume pour s'auto-déclarer le


Versuchpersonen de son propre étude. La victime d'un devoir impossible de concrétisation
humaine.

Pour conclure, il nous faut dire que le livre est très intéressant et charge de négativisme
propre de l'esprit de Delaume mais, qu'il nous permet d'ouvrir le nôtre et d'apprendre un
vocabulaire littéraire extensif et riche. Des connaissances de la culture française que l'on a
acquises pendant la lecture, sont des trésors à conserver pour le lecteur et ainsi qu’il doit
aussi reconnaître que selon tous les éléments décrits ci-dessous, il est absolument
possible d’exposer une problématique sociale dans un récit d’autofiction. Voilà ce qu’a fait
Chloé Delaume dans le romance J’habite dans la télévision.
Bibliographie

1. Delaume, Chloé, J’habite dans la télévision. Ed. Verticales. Paris, 2006.

2. Dictionaire en ligne Le petit Robert.


https://dictionnaire.lerobert.com/definition/autofiction#google_vignette

3. https://www.acrimed.org/Le-Lay-TF1-vend-du-temps-de-cerveau-humain Le Lay
(TF1) vend « du temps de cerveau humain disponible »

4. La réalité de l’image selon Cronenberg : Vidéodrome et eXistenZ. Videodrome

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