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Eleonora Sparano 6B

Article critique d’un spectacle : des caravelles et des batailles


Dans le but d’introduire le parcours 2, la classe a assisté ce mardi 8 novembre à la
représentation théâtrale ; Des Caravelles et des Batailles au théâtre des Martyrs. Une pièce
sous forme d’un conte réaliste inspiré du roman de Thomas Mann, La Montagne magique.
Une écriture et une mise en scène par Eléna Doratiotto et Benoît Piret, qui sont également des
acteurs de la pièce. Ce spectacle tourne autour de l’arrivée d’Andréas dans une communauté
dite « hors de l’agitation du monde ». C’est à travers ses yeux que l’on part à la découverte de
cette communauté pour le peu particulière ; une temporalité différente, une sensibilité extrême
des résidents et des activités plutôt étonnantes. La communauté se retrouve plongée dans ce
qu’on pourrait appeler une retraite collective, en dehors des règles et des fonctionnement
usuels. Une aventure dans le but de nous détourner de l’horreur de notre monde, de nourrir
nos tendresses et qui nous invite à adopter un regard neuf sur le réel. Le metteur en scène a
monté cette pièce sous forme de conte réaliste afin de laisser un maximum de place à
l’imagination. Pour ce fait, il a fait le choix d’utiliser un décors très pauvre, un texte très
simple, très peu de jeu de lumières et un jeu d’acteurs très basique. Cet article abordera
successivement mes opinions sur la scénographie du spectacle, le déroulement de l’histoire et
le jeu des acteurs. Dans l’ensemble, mon avis sur la pièce est plutôt négatif.

Je ne suis pas en totale adéquation avec les choix scénographiques de ce spectacle. Je


trouve que le décor est très simple, même trop simple. La scène est ornée de trois murs et d’un
« tronc d’arbre », qui représente parfois une poutre, d’autres fois un totem, ou encore un
tilleul. Il n’y a pas de réelles différences entre les différents lieux dans lesquels se déroule
l’histoire, le seul élément qui nous permet de savoir dans quel lieu on se situe est ce qu’en
disent les acteurs. Les acteurs marchent ou sortent de l’espace défini par les murs pour y
revenir, les paroles qui accompagnent ce mouvement permettent de nous situer dans l’espace.
De ce fait, il faut être concentré sur tous les petits détails pour réussir à suivre la pièce. En
plus de ça, presqu’aucun des objets décrits dans la pièce n’est présent réellement sur scène, ce
sont de nouveau les paroles des personnages qui fondent ces objets. Il faut donc se les
imaginer, ce qui ne facilite pas la bonne compréhension de l’histoire. Je trouve par contre que
les acteurs sont excellents en description ; ils nous permettent réellement de nous imaginer et
de visualiser les objets décrits.
Je suis un peu choquée du manque de sens et de lien entre les différentes scènes.
N'ayant pas lu La Montagne magique, je suis dans l’incapacité de savoir si cela correspond à
un choix de mise en scène, ou si c’était pour rester dans l’atmosphère du roman. Tout le
spectacle se déroule dans une atmosphère énigmatique ; nous ne savons rien, nous sommes
dans le flou. Nous ne savons pas quelle est la réelle utilité de ce lieu. Nous n’avons pas de
précisions temporelles et le déroulement de l’histoire est très mystérieux. À aucun moment je
n’aurais pu deviner ce qui allait se passer ensuite. Ce n’est pas vraiment une histoire continue.
Outre ce manque de sens et de lien, j’ai eu l’impression d’être une personne omnisciente qui
observait juste un groupe de personnes vivant leur vie tranquillement. Ce que je veux dire par
là c’est que les personnages n’avaient pas de but réel ; il n’y avait pas d’élément perturbateur,
de quête et de finalité comme nous retrouvons dans la plupart des histoires. J’aurais aimé qu’il
y ait un peu plus de continuité et un but dans cette histoire.
Cependant, malgré ces aspects décevants, je trouve que le jeu des acteurs a totalement
sauvé la pièce. Ils ont réussi à faire rire le public par l’absurde et ont donc réussi à donner
envie de continuer à regarder la pièce. Ils ont su utiliser l’humour à bon escient. Les acteurs
jouaient des personnages un peu perchés et ridicules. Ce sont des personnages un peu timides
Eleonora Sparano 6B
dans leurs mots mais pas dans leurs idées, dans le sens où ils ont un peu de mal à s’exprimer
mais quand

ils s’expriment, ils osent tout dire, ce qui donne un sens très drôle à l’histoire. Les acteurs ont
su gérer leurs personnages parfaitement et mettre l’humour là où il fallait.
Je vais ajouter à ça deux autres aspects que j’ai tout de même apprécié. A certain moments
de l’histoire, Andréas s’adresse à un personnage imaginaire et lui raconte un peu où en est sa
vie et ce qu’il a déjà fait depuis son arrivée. Ses explications permettent de nous situer un peu
mieux dans l’histoire, ce qui est selon moi un élément indispensable dans une pièce de ce
type, puisqu’il est facile de se perdre entres chaque petites détails. Le deuxième point est le
suivant : au début de la pièce, lors de l’arrivée d’Andréas, deux personnages font visiter la
maison et présentent trois tableaux qui sont accrochés dans le grands hall. Ces tableaux
représentent la chute de l’empire Inca et la bataille de Cajamarca, un des personnages de la
pièce va alors expliquer à Andréas l’embuscade et la prise du souverain Inca par les
Espagnols. J’ ai beaucoup aimé ce lien historique et je trouve qu’il donne un petit plus à la
pièce.

En définitive, je ne conseillerais pas d’aller voir cette pièce, bien que je ne reproche rien
aux jeu des acteurs que j’ai trouvé très bon, car je n’ai apprécié ni le déroulement de l’histoire
ni l’aménagement de l’espace scénique. Les scènes n’avaient pas de connections entre elles et
le décors était extrêmement pauvres.

Présentation (soin, écriture, respect des consignes) /2


Qualité du français (orthographe, phraséologie, vocabulaire …) /3
Introduction conforme sur le plan du fond et de la forme /5
Développement comprenant une partie descriptive et un commentaire /15
critique étayé
Conclusion avec prise de position en cohérence avec ce qui précède. /5
TOTAL / 30

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