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GGL-2608
MANUEL DE COURS
— Ressources
renouvelables: le taux de
consommation ne dépasse
pas le taux de
renouvellement.
— Ressources non-
renouvelables: le taux de
consommation dépasse le
taux de renouvellement, il
existe une quantité finie de
la ressource qui sera épuisée
éventuellement.
L’exploration ou la
prospection pour découvrir
des ressources minérales
marque l’histoire de
l’évolution de l’Homme. La
maîtrise d’outils de pierre
(ex. : âge de pierre) ou de
métaux (ex. : âge du bronze)
Figure 1.1 L’importance des ressources minérales est un jalon important dans
(The Northern Miner). l’histoire de l’humanité. En
conséquence, le besoin pour
3. e 1.4S'il n'y a pas encore de pénurie, cette situation peut changer à plus ou moins
long terme car les ressources minérales et énergétiques de la Terre sont
considérées comme une ressources non-renouvellable..
Références
Craig, J.R., Vaughan, D.J. et Skinner, B.J., 1988: Resources of the earth, Prentice Hall,
395 p.
Kesler, S.E., 1994. Mineral resources, economics and the environment. Macmillan, 391 p.
2.1 Définitions
— Corps minéralisé (ore body): partie d'un gîte ayant des caractéristiques propres qui
permettent de la différencier par rapport au reste du gîte. Par exemple, un gîte peut être
formé de plusieurs corps minéralisés plus ou moins semblables mais séparés
physiquement.
— Gisement (ore deposit), : dépôt de minerai soit une masse de substance minérale (ou
amas de minéralisation) qui peut être exploitée à profit. Exploitabilité est une fonction du
tonnage, de la teneur, ingénierie minière (la méthode de minage conditionne les coûts
d'exploitation) et environnementale (les contraintes liés à la préservation de
l'environnement sont telles que la valeur du gisement est diminuée), métallurgie (ex. la
substance minérale d'intérêt n'est pas récupérable comme les inclusions de nickel dans la
PO, ou les sulfures trop fins dans des SEDEX) et da la distance des marchés (quoique ce
facteur tende à devenir moins important aujourd'hui). L'importance de ces variables peut
changer en fonction des conditions économiques (ex. marché de l'or dans les années 80),
sociales (ex. l'amiante), politiques (ex. révolution) et technologiques (techniques de
traitement améliorés comme pour les SEDEX, nouveaux besoins pour des substances
auparavant sans intérêt, par exemple l'uranium).
— Métallotecte: caractéristique géologique qui semble avoir joué un rôle important dans
la formation ou bien la localisation d'un gîte minéral (structure locale ou régionale,
géochimie, altération, stratigraphie).
Les modèles génétiques sont basés sur l'interprétation que l'on se fait du mode de
formation d'un type de gisement. Ces modèles ont le potentiel d'être très efficaces car ils
présupposent une compréhension complète du mode de formation du type de gîte. En
principe, ils offrent le meilleur outil possible pour concevoir une stratégie d'exploration.
Malheureusement, tous les gîtes d'une classe diffèrent plus ou moins du modèle car
chaque gîte est unique et que le modèle est basé, en majorité sur les gîtes les mieux
connus, et donc déjà découverts. Les nouveaux gîtes pourraient donc différer
significativement du modèle. De plus, notre compréhension du mode de formation est
généralement incomplète, selon des degrés variables, et les variations possibles à un
principe général ne sont pas toujours toutes connues. Finalement, les modèles génétiques
changent au gré des nouvelles découvertes et des modes scientifiques. Il reste que leur
utilisation avec discernement s'avère très utile.
2.2.1 Magmatique
Les fluides hydrothermaux sont des eaux chaudes qui contiennent des sels (Na,
Cl, Ca), des gaz (H2S, CO2, CH4) et métaux (Cu, Zn, Fe, Au, Ag, etc.) en solution. Les
fluides hydrothermaux ont plusieurs origines (Figure 2.2) : 1) exsolution d’une phase
gazeuse à partir d'un magma en train de cristalliser (eau magmatique), 2) déhydration
des minéraux dans une roche subissant un métamorphisme thermique (eau
métamorphique), 3) de l’eau piégée lors de la sédimentation (eau de bassin), 4)
précipitations (eau météorique), 5) l’eau de mer. L’écoulement des fluides
hydrothermaux dans la croûte est fonction de la perméabilité (pores, fractures). Les forces
qui entraînent l’écoulement sont les différences de densité (flottabilité, convection) et les
gradients de pression d’origine tectonique, magmatique, métamorphique ou sédimentaire.
— Gossans ou chapeau de fer: Croûte rougeâtre dominée par des oxydes ferrugineux
résultat de la météorisation des sulfures. Formé dans l'ancienne nappe phréatique par
l'oxydation des sulfures.
TiréeProcessus
2.2.3 de Kesler (1994). 2-2Figure 2.5
sédimentaires
FigureDivers processus
2.5 Tirée sédimentaires
de Kesler (1994). peuvent mener à la formation de concentration de
métaux ou de minéraux. Ces processus comprennent 1) la météorisation qui laisse un
Tirée de
résidus Keslerenrichis
rocheux (1994). en
2-2certains métaux (latérites, bauxites), 2) l’érosion, le transport
et la sédimentation en fonction des propriétés mécaniques et de la densité des minéraux
(placer aurifères, titanifères), et 3) la précipitation chimique à partir de l’eau de mer causé
par des changement d’état d’oxydo-réduction ou bien par l’activité bactérienne
(formations de fer, Mn, P).
— Sources du diamant: la valeur du minerai est déterminée non seulement par la teneur
mais aussi par la qualité des pierres (couleur, inclusions, grosseur carat=0.2g). Le
diamant est aussi produit à partir de placer.
2.3.2 Ni-Cu-EGP
— Origine: ségrégation d'un liquide sulfuré immiscible avec le liquide silicaté. le liquide
sulfuré est plus dense et tend à se concentrer par gravité à la base. La saturation du
liquide sulfuré est probablement le résultat de l'assimilation de soufre présent dans les
roches encaissantes, soit par l'assimilation et la fusion de roches encaissantes, soit par la
vaporisation d'une phase gazeuse riche en soufre.
— Métallotectes:
— Environnement océanique archéen. Coulées de komatiite vers la base de la
séquence volcanique. Etude pétrologique des roches volcaniques. Texture spinifex.
Identifier la base de la coulée, il s'agit de la zone la plus favorable.
— Environnement de plate-forme continentale (effusion des basaltes
continentaux), de bassin océanique (volcanisme fissural), intrusions dans les ceintures
métamorphiques. Cartographier les unités de filons-couches ultramafiques. La base de
l'unité est la zone la plus favorable.
— Géochimie: anomalies de Ni-Cu±EGP dans les sédiments.
— Géophysique: Sulfures massifs sont denses, conducteurs et magnétiques. Ils
sont donc susceptibles d'être localisés par une diversité de méthodes électriques. La
signature peut-être camouflée par des caractéristiques électriques similaires dans la roche
ultramafique. La géophysique peut aussi servir à localiser les unités ultramafiques.
— Association spatiale et génétique avec des intrusions ignées ayant des compositions
chimiques très variables. La minéralisation est souvent associées aux faciès les plus
différenciés (felsiques). Intrusions mise en place à faible profondeur (épizonales < 4 km)
caractérisées par des textures porphyriques, plusieurs épisodes d'intrusion, la
minéralisation est associée à un épisode tardif d'une série complexe d'intrusions.
— Gîtes de sulfures massifs formés en même temps que la roche encaissante volcanique.
Ces gisements se sont formés sur le fond océanique à partir de fluides hydrothermaux
ventilés dans l'océan.
— Généralement entre 0.1 et 10 Mt (<155 Mt, Kidd Creek); teneurs variant de 0.5 à 2 %
Cu, 1 à 15 % Zn, <0.1 à 7 % Pb. Aussi sources importantes de Ag, Au, et sous-produits
de Sn, Cd, Sb, Bi.
Type Noranda
— Métallotectes:
— Lithologie et environnement: roches volcaniques sous-marines de composition
calco-alcaline ou tholéiitique d'arc insulaire. L'édifice volcanique comprend plusieurs
cycles de différentiation. Les sulfures massifs sont surtout trouvés dans les cycles
supérieurs, mais cela n'est paes une règle absolue. Dômes de rhyolite, horizon d'exhalite
ou de tuf. Si la localisation des zones d'évents hydrothermaux est contrôlée par des zones
de fractures, alors l'étude des intersections de linéaments pourrait s'avérer utile. De
même, l'identification de zones de failles synvolcaniques peut se révéler fort importante
pour localiser des zones de circulation des fluides. Ces zones de failles syn-volcaniques
sont caractérisées par des changements de faciès et d'épaisseur, et par des brèches et
coulées de débris.
— Zones d'altération: La cheminée d'altération est une indication claire et sans
équivoque d'une zone d'activité hydrothermale. Tous les évents hydrothermaux ne
forment pas des gîtes de sulfures massifs cependant. La cheminée d'altération fournit
cependant une cible avec une polarité de l'extérieur vers le centre, et recoupe l'édifice
volcanique. Elle possède une signature chimique différente des roches encaissantes et la
présence d'un stockwerk peut permettre sa détection par des méthodes géophysiques.
— Géophysique: La conductivité des sulfures massifs permet l'utilisation d'une panoplie
de méthodes électriques et électromagnétiques. Les levés magnétiques aéroportés et au
sol et les levés VLF peuvent saisir les zones de sulfures massifs à pyrrhotite et à
magnétite.
— Géochimie: La signature est dominée par Fe, S, Cu, Zn avec des éléments associés
comme Au, Ag, Cd, Hg, In, Tl, Sn, Pb, As, Sb, Bi, Se, Te. Des levés des sédiments de
ruisseaux ou des sols peuvent être fait au stades de l'exploration régionale. Des études
lithogéochimiques et pétrologiques permettent de mieux comprendre le contexte
volcaniques et à identifier les zones d'altérations et leurs caractéristiques chimiques. En
général, la cheminée d'altération est enrichie en Fe et Mg dans la zone chloritique et en K
dans la zone séricitique, et appauvrit en alcalis Ca, Na, K.
Des indices d'altération sont couramment utilisés pour identifier et délimiter les
zones d'altération.
ISHIKAWA = (MgO+K2O/Na2O+CaO+K2O+MgO)*100
2.3.5 SEDEX
— De l'anglais SEDimentary EXhalative.
— Métallotectes:
— Exemples: Val d'Or, Dome, Hollinger (Timmins), Kerr Adison, Giant Yellowknife
(TNO), Kalgoorlie (ouest de l'Australie), Mother Lode (Califournie). Autre type que l'on
ne verra pas: Meguma (N.S.) et Victoria (Australie) qui sont des filons de quartz-
carbonates dans des roches terrigènes (turbidites).
— Age: typique des ceintures de roches vertes archéennes mais aussi dans les ceintures
orogéniques phanérozoiques comme la Cordillière.
— À l'échelle du district, les filons ne sont pas directement associés à la faille majeure
mais à des failles secondaires. À Val d'Or, les filons sont contenus dans une région
limitée, un champ filonien. Deux types de filons d'âges différents, quartz-carbonate plus
vieux que quartz-carbonate-tourmaline, forment deux champs filoniens distincts.
— Métallotectes:
— Ceintures orogéniques archéennes, aussi phanérozoique.
— Zone de faille crustale, frontière entre des blocs tectoniques
— Failles inverses subsidiaires à la faille majeure.
— Anomalies géochimiques: en As, Sb, Hg, Te, Au (méthodes avec limites de détection
basse), Cu, Pb, Zn, W, Bi, B (tourmaline). On échantillonne les sols, sédiments de
ruisseau ou les sédiments glaciaires.
— Age: très semblable à celui des roches volcaniques encaissantes pour sulfate-acide,
légèrement plus jeune (> 1 Ma) pour le type séricite-adulaire.
— Altération:
— sulfate-acide: alunite [KAl3(SO4)2(OH)6] hypogène, kaolinite, chlorite
absente. Minéralisation comprise dans une zone d'altération argillique avancée, avec
silicification associée.
— séricite-adulaire: séricite, kaolinite présente, adulaire, chlorite présente.
Minéralisation souvent comprise dans des zones silicifiées.
— Métallotectes:
Références
Eckstrand, O.R., Sinclair, W.D., Thorpe, R.I., (Éds.) 1995. Géologie des gîtes minéraux du
Canada. Géologie du Canada no. 8, Commission géologique du Canada, 706 p.
Kesler, S.E., 1994. Mineral resources, economics and the environment. Macmillan, 391 p.
Au Canda, les « mines » sont de juridiction provinciale. Il y a donc une loi qui
gère les droits miniers dans chaque province. Chaque pays a ses propres règles, il faut
donc les connaître avant d'envisager des programmes d'exploration ou d'exploitation à
l'étranger.
La « Loi des mines » (M-13.1) réglemente les droits et obligations des détenteurs
de droits miniers tandis que la « Loi concernant les droits sur les mines » (D-15) couvre
des aspects particuliers à l’exploitation des mines. Ces deux textes de loi sont disponibles
sur le site Pixel du cours à https://cours.ggl.ulaval.ca/ dans la section /Notes de
cours/Documents techniques/.
Au Québec, le droit minier s’inspire des concepts du « Free Mining » qui donne
un accès universel aux ressources, le droit au premier arrivé de rechercher des substances
minérales, et le droit éventuel d’exploiter les ressources minérales. Consultez les
documents qui décrivent les droits et obligations du détendeurs d’un claim, sur la
conversion des claims disponibles sur le site Pixel du cours à https://cours.ggl.ulaval.ca/
dans la section /Notes de cours/Documents techniques/. La tarification des droits miniers
est disponible sur le site du MRNFP : http://www.mrnfp.gouv.qc.ca/mines/titres/titres-
exploration-tarification.jsp
Le bail minier est le droit minier qui permet et encadre l’exploitation des mines.
Le document explicatif est disponible sur le site Pixel du cours à
https://cours.ggl.ulaval.ca/ dans la section /Notes de cours/Documents techniques/.
1) La valeur du métal varie avec le temps, revoir les facteurs qui influent sur la
valeur des commodités.
2) 2) L'exploration se fait pour des commodités dont le bénéfice potentiel est le plus
élevé: le but des programmes d'exploration change avec les fluctuations des
valeurs des commodités. Comme le résultat d'un programme d'exploration peut
amener la mise en production d'un gisement seulement que 5 à 10 ans après le
début du programme, les sociétés tentent de prédire la tendance future des prix
— Or:
• chimiquement inerte, conductivité thermique et électrique, malléable, réflectivité
élevée
• Valeur spéculative en plus de l’utilisation industrielle (bijouterie, électronique,
dentisterie, décoration, arts)
• Canada = 4 ème producteur mondial. Québec = 26% production canadienne. 85%
filon aurifères; 15% sous-produit de l'exploitation de gisement de métaux de base.
• La demande industrielle tend à stabiliser le marché. La consommation industrielle
tend à diminuer lorsque le prix de l'or augmente.
• Valeur refuge en cas d'inflation ou d'instabilité politique.
— Cuivre:
• il s'agit du métal le plus utilisé dans la fabrication de bien industriels et de
consommation.
• meilleure conductivité thermique et électrique après l'argent, il est utilisé dans de
multiples alliages métalliques (bronze: Cu-Sn; laiton: Cu-Zn), ainsi que dans des
produits comme les fongicides.
• Canada: 4 ème producteur mondial alors que le Québec représente 7% de la
capacité canadienne. Le minerai de Cu est concentré par flottation (25 à 30% Cu).
Transformé ensuite en anodes (99.5% Cu) dans une fonderie (Horne,; Québec =
49% de la capacité canadienne). Les anodes sont purifiées (99.9%) en cathodes
par électrolyse à CCR (Québec = 60% de la capacité canadienne)
• L'arrivées de nouveaux producteurs ayant de faibles coûts et de gros gisement
(Amérique du sud) et le recyclage ont poussé le prix du cuivre à la baisse au début
des années 80. La demande diminue dans les pays industrialisés dont
l'infrastructure électrique et de communication est développée et où le Cu tend à
être remplacé par la fibre optique alors qu'elle augment dans les pays en vois de
développement qui sont à installer de telles infrastructures.
— Zinc:
• alliage (laiton), mais surtout comme protection contre la corrosion, il est aussi
utilisé dans l'industrie de la peinture et l’industrie pharmaceutique.
• Canada 1 er producteur; 20%; le Québec occupe le 6 ème rang canadien mais
dispose de 31% de la capacité d'affinage canadienne (Valleyfield).
L’exploration minérale est effectuée soit par des prospecteurs indépendants ou par
des sociétés minières. On divise généralement les sociétés minières en sociétés
« juniors » qui possèdent des droits miniers mais qui n’ont pas de mines en exploitation,
Depuis les années 1990, on a assisté à une vague de consolidation dans l’industrie
minière qui à donné naissance à plusieurs géants comme Rio Tinto, BHP-Billiton, Anglo-
American. Les sociétés majeures ont fait face à ce moment à des rendements boursiers
décevants causés en grande partie par la déprime des prix des métaux en face d’une bulle
technologique qui aspirait les capitaux de risques et imposait une règle de rendement
élevée. Ce contexte a poussé plusieurs sociétés « majeures » à réduire leur activités
d’exploration pour se concentrer sur l’acquisition de propriétés découvertes et mise en
valeur par des sociétés « juniors ». Certaines de ces sociétés « juniors » sont contrôlées
partiellement par ces conglomérats.
UNE JUNIOR = PME (modifié d’une présentation par André Gaumont, Mines d’or
Virginia)
o Création d’emplois
o Retombées économiques significatives
o Impacts surtout en régions et développement d’infrastructures
o Découverte de nombreux gisements
o Très exigeant mais passionnant
b) Mise en valeur: lorsqu'un gîte minéral est délimité, on doit le caractériser avec
précision (teneur, tonnage, qualité métallurgique, ingénierie minière) dans le but de faire
une étude de faisabilité. L’étude de faisabilité positive sera la base de la décision
d’investissement.
Figure 4.2 Relations entre la région, les substances et les méthodes dans un programme
d’exploration minérale.
pas accessible pour l'exploration auparavant pour des raisons politiques (Amérique du
sud, pays de l'est) ou technologiques (grand nord, océans). L'exploration régionale tous
azimuts est communément surnommée en anglais "grass root".
Une fois déterminée la commodité et/ou la région d'intérêt, un programme
d'exploration est conçu (Figure 4.3). Invariablement, le concept est basé sur les
connaissances géologiques du concepteur. Dans le cas des gîtes minéraux, le concept est
un modèle de gîte qui décrit les caractéristiques essentielles et accidentelles des
Figure 4.3 Organisation d’un programme d’exploration minérale. Tirée de Landry et al.
(1995)
Figure 4.6 Préparation d’une traverse d’exploration. Tirée de Landry et al. (1995).
Figure 4.7 Données géologiques reportées sur le parcours de la traverse (Tirée de Landry et
al. (1995).
Il existe aussi certain produits qui vont réagir avec les minéraux ce qui facilite leur
Dans les régions couvertes de mort-terrain, il faut décaper pour essayer de trouver
les affleurement On peut utiliser une tige de métal pour sonder (son différent si veine de
quartz). Le tapis prospecteur permet de localiser des affleurements ou des blocs
minéralisés enfouis sous quelques mètres de mort-terrain. Le scintillomètre permet
d’identifier des minéralisations uranifères ou celles associées à des roches avec des
signatures radiométriques. Une lampe à ultra-violet permet de détecter les minéraux
fluorescents même s’ils sont peut abondants (scheelite, barite, fluorite).
Lors de la cartographie, on examine aussi les blocs erratiques pour vérifier s'ils
proviennent d'une zone minéralisée plus ou moins distante. Lorsqu'on trouve des blocs
erratiques minéralisés il faut déterminer leur mode de dispersion (ex. glaciaire) pour
pouvoir remonter à la source de la minéralisation.
4.2.3 Échantillonnage
Types d'échantillons
3. Rainure : on découpe une rainure double dans la roche à l'aide d'une scie dans le
but d'obtenir un échantillonnage continu (Figure 4.10). Les 2 traits de scie
assurent un volume constant pour toute la largeur de la zone minéralisée ce qui
donne un échantillon représentatif de qualité comparable à celle d’un forage. La
zone minéralisée peut être subdivisée en plusieurs segments pour étudier les
variations dans les teneurs.
Figure 4.11 Principales méthodes géophysiques et leur application. Tirée de Landry et al.
(1995).
GGL-2608, Manuel de cours, G. Beaudoin, géo., Ph.D. 45
gravitationnel, électrique, radioactif) ou des champs induits par des émetteurs. Les levés
sont aéroportés (avion, hélicoptère) ou au sol et en forage.
Les levés aéroportés (avion ou hélicoptère, Figure 4.12) sont utilisés surtout au
stade de la reconnaissance alors que les levés au sols servent surtout pour des levés
détaillés à plus petite échelle. Ils se font souvent en séquence, le levé au sol sert à définir
plus précisément une anomalie identifiée par le levé aéroporté.
On effectue le levé
perpendiculairement aux structures
géologiques. Le levé est fait selon
une grille plus ou moins espacées
selon la surface à couvrir et le détail
désiré.
— La correction diurne peut être estimée en effectuant une mesure plusieurs fois
par jour au même endroit.
— Il faut noter la présence de tout objet métallique pouvant causer une anomalie,
comme une clôture, un fil de fer, une ligne de transmission électrique.
— Variation de la forme de l'anomalie avec la latitude
— Variation de la forme de l'anomalie selon la forme, l'orientation, et le pendage
du corps magnétique.
a— Méthodes électromagnétiques
b— Résistivité
On mesure la différence de potentiel (volt) entre deux points lorsque le milieu est
soumis à un champs magnétique continu. Le voltage est proportionnel à la résistivité:
plus le voltage est élevé, plus la résistivité est grande. Donc une zone conductrice et peu
résistive se caractérise par un faible voltage. La position et le contact des électrodes avec
le sol influent sur les mesures en plus des paramètres comme la dimension, la résistivité,
et la profondeur du corps.
Polarisation provoquée
On injecte un courant dans le sol à l'aide d'électrodes. L'interface entre les grains
de minéraux métalliques et des fluides interstitiels agissent comme une pile qui provoque
l'accumulation
de charges
électriques.
Lorsque l'on
coupe le
courant, la
batterie
commence à se
décharger. Le
récepteur
mesure la
vitesse avec
laquelle les
charges se
dispersent dans
le milieu
ambient.
4.3.6 Sismique 3D
4.3.7 Gravimétrie
4.3.9 Planification
d'une campagne
d'exploration
géophysique
A) Concepts
1- Modèle
géophysique: type de gîte,
métallotecte, contraste
physique optimal entre la
Figure 4.28 (Fugro Airborne). roche encaissante et la
minéralisation, profondeur
de la cible.
2- Définition du projet: la couverture géophysique antérieure, la qualité et
l'efficacité des méthodes utilisées antérieurement, les objectifs du projet. Ces paramètres
influent sur le coût de la campagne, de la qualité des données pour identifier et localiser
une zone minéralisée ():
B) Travaux préliminaires:
1- Technique:
a- Environnement géologique: compilation des données géologiques et
géophysiques disponibles sur la zone précise du levé. Compilation à l'échelle du levé.
b- Interférences et écrans: interférences et écrans sur le signal doivent être
identifiées à l'avance pour bien concevoir le levé. Naturels ou anthropogéniques tels
lignes électriques.
4.4.1 Types
d'anomalies
Une anomalie
se distingue du bruit
Figure 4.31 Histogramme de fréquences (Rose et al., 1979). de fond par une
teneur
significativement
plus élevée que la composition normale du matériel. On peut identifier la teneur du bruit
de fond et la teneur minimale pour identifier une concentration anormale en se servant
d’un histogramme des teneurs (Figure 4.31) ou bien en construisant une courbe de
probabilité des
teneurs (Figures
4.32, 4.33). Un
histogramme
permet de
visualiser la
distribution des
teneurs et
d’identifier les
teneurs
anormales au
point d’inflexion
entre deux
populations de
données (Figure
4.31). La courbe
de probailité sera
une ligne droite
s’il y a une seule
population
Figure 4..32 Courbe de probabilité (Rose et al., 1979). (Figure 4.32). La
4.4.2
Lithogéochimie
Analyse de la
roche en place.
Déterminer le type de
lithologie, la présence
d'altérations
hydrothermales et
leur nature, la
présence de halos de
dispersion
Figure 4.34 Anomalie positive (Rose et al., 1979). géochimique dans les
roches encaissantes
autour de la minéralisation. Les échantillons doivent être représentatifs des lithologies
rencontrées, fraîches et/ou altérées.
Les sols sont formés par la désagrégation des roches du socle et par
l’accumulation de substances organiques. Au Québec la majorité des sols sont des
podzols. Les terrains favorables à cette méthode sont à relief moyennement accidenté,
avec une bonne couverture végétale.
4.4.4 Géochimie
Figure 4.35 Profil d’un sol (Landry et al., 1995). des sédiments
glaciaires (till de
base)
Lorsque la partie affleurante d'un gisement est érodée par le passage d'un glacier
(Figure 4.36). les fragments dans le till de base sont généralement plus semblables au
socle rocheux érodé à proximité. Lorsque le till est épais on peut échantillonner plusieurs
niveaux du till. Il peut y avoir plusieurs tills empilés qui représentent plusieurs épisodes
de mouvements glaciaires.
Les métaux peuvent aussi être adsorbés sur des argiles, des oxydes de Fe-Mn, et
de la matière organique.
4.4.7 Biogéochimie
4.4.8 Géobotanique
Utilise la dominance de certaines plantes qui peuvent être détectées par photo-
aérienne ou télédétection (infrarouge ou multispectral). Expression complexe de la
composition chimique des sols (induite par une minéralisation), des patrons de drainage
et de la composition des eaux souterraines (minéralisation).
4.4.9 Hydrogéochimie
A) Concepts
1- Modèle géochimique: type de gîte, métallotecte, éléments chimiques
recherchés et leur traceurs.
2- Définition du projet: la couverture géochimique antérieure, la qualité et
l'efficacité des méthodes utilisées antérieurement, les objectifs du projet. Ces paramètres
influent sur le coût de la campagne, de la qualité des données pour identifier et localiser
une zone minéralisée:
- localisation topographique des points d'échantillonnage
- données brutes ou interprétées
- budget
3- Type de prélèvement: en fonction de l'environnement géologique: une
couverture végétale dense peu forcer l'utilisation de méthodes biogéochimiques; en
milieu glaciaire on utilise les trains de dispersion glaciaires; en milieu de météorisation
intense on regarde la géochimie des sols; lorsque le réseau de drainage est dense on peut
utiliser les sédiments de ruisseaux.
4— Densité des prélèvements: fonction de l'échelle et du détail nécessaire du
levé en fonction des dimension de la cible recherchée. En général, la densité des
prélèvements augmente à mesure que la cible se précise que l'exploration passe d'un stade
régional (km2) à un stade local (x100 à x10m2).
5— Déterminer les éléments qui seront analysés et les méthodes analytiques:
on peut choisir les métaux recherchés ou bien des éléments associés. La méthode
B) Travaux préliminaires:
1- Technique:
a- Environnement géologique: compilation des données géologiques et
géochimiques disponibles sur la zone précise du levé. Compilation à l'échelle du levé.
b- Sources de pollution connues ou potentielles: la présence de sources de
pollution doivent être identifiées à l'avance pour bien concevoir le levé.
c- Logistique: conditions d'accès, distances à parcourir, campements,
ravitaillement en nourriture et équipement.
2- Calendrier des travaux:
a- Saison des travaux: meilleurs conditions pour effectuer les levés.
b- Délais probables: bris d'équipement, accès au terrain. Des travaux alternatifs
peuvent être envisagés lors de ces problèmes.
c- Travaux supplémentaires: des travaux supplémentaires peuvent être requis
suite au levé géochimique. Un détail plus grand est nécessaire pour mieux définir une
cible, d'autres méthodes géophysiques géologiques, géochimiques peuvent aider à
confirmer ou définir une cible.
3- Échantillonnage et étude d'orientation: des échantillons peuvent être utilisés pour
estimer la le fond géochimique , et on peut tester la méthode sur une minéralisation
connue pour déterminer l'intensité du contraste géochimique pour les différents éléments
utilisés. Vérifier la suite d'éléments traceurs choisis et déterminer leur efficacité.
4- Contrôle topographique: le contrôle topographique doit être adéquat pour l'échelle du
levé envisagé.
Les résultats doivent être évalués en fonctions de leur coûts d'acquisition. Il faut
toujours évaluer l'intégrité des données utilisées. Surtout si elles sont acquises d'anciens
propriétaires. Il faut toujours se demander pourquoi la décision d'abandonner
l'exploration a été prise.
Les résultats permettent de définir des travaux supplémentaires (cibles, objectifs,
méthodes, coûts).
Les cibles sont sélectionnées en fonction de facteurs géologiques, géographiques,
économiques, politiques. Une cible peut être fort intéressante au point de vue géologique,
mais être difficile d'accès et requérir des frais d'infrastructure importants. A moins de
pouvoir convaincre les bailleurs de fonds de la présence d'un gîte important, il est
probable que des cibles potentiellement moins gourmande en capital soient plus
attrayantes.
Demeure une décision fortement influencée par l'expérience personnelle, une
question de jugement des évidences disponibles dans leur contexte géologique et
technologique, politique.
La qualité de la définition des cibles détermine l'appropriation de fonds pour des
travaux supplémentaires. Dans la société d'exploration plusieurs projets sont menés en
même temps par des équipes différentes. Chaque projet est en compétition pour des fonds
supplémentaires. Les résultats d'une campagne d'exploration sont la matière de base qui
sert à déterminer les projets les plus prometteurs qui feront l'objet de travaux
supplémentaires.
Références
Berger BR, King TVV, Morath LC and Phillips JD (2003) Utility of high-altitude
infrared spectral data in mineral exploration: application to northern Patagonia
Mountains, Arizona. Economic Geology 98: 1003-1018
Landry B., Pageau J.-G., Gauthier M., Bernard J., Beaudin J. Duplessis D. (1995)
Prospection minière. Modulo, 232 p.
Pretorius C.C. (2004) Use of geophysics for targeting : some useful lessons from the
Witwatersrand paradigm. Predictive mineral discovery under cover, SEG 2004, p.
134-138.
Rose A.W., Hawkes H.E., Webb J.S. (1979) Geochemistry in mineral exploration.
Academic Press, 657 p.
La localisation des forages sur le terrain se fait en plantant un poteau avec les
indications essentielles du forage (# du forage, azimut, plongée). On plante deux piquets,
à l’avant et à l’arrière de la position du forage, orientés selon l’azimut prévu du forage qui
servent à orienter la foreuse.
5.1.2 Rotatif
C’est la méthode de forage la plus rapide et la moins coûteuse. Le moteur est soit
monté soit au sommet du train de tige, soit sur la tête de forage pour les forages profonds
ou directionnels. Le forage rotatif ne donne pas de carotte mais des fragments de roches
qui proviennent plus d’un l'intervalle et qui sont récupérés par la circulation d'un fluide.
Les fragments sont donc représentatifs des roches recoupées par l’intervalle mais la
position d’un fragment est inconnu. Un échantillon représentatif est récolté à partir du
cône de déblais accumulé durant le forage de l’intervalle, ce qui donne une composition
moyenne pour l’intervalle.
et des marqueurs sont placés dans les boîtes par les foreurs à des endroits calibrés selon la
longueur du train de tige. La récupération des carotte n'est jamais complète et il faut
parfois distribuer les fragments de roche dans les intervalles où il y a une récupération
faible de la roche. Le suivi d’une campagne de forage demande un degré d’organisation
pour assurer la planification des activités et pour pouvoir répondre aux imprévus.
Il faut orienter les forages de manière à forer le moins de roches stériles avant
d'atteindre la cible. Des forages verticaux sont déconseillés dans la mesure ou des objets
verticaux vont soit être manqués ou bien vont dominer indûment les résultats du forage.
On tente aussi d'être perpendiculaire à la cible pour obtenir une épaisseur vraie et
diminuer la longueur du forage tout en traversant la même épaisseur de roches.
Des patrons de forages aléatoires (Figure 5.9) sont créés à partir d'un modèle
géologique de la cible, de la probabilité que la minéralisation existe, et la probabilité que
le patron soit capable de découvrir cette minéralisation, en fonction du budget disponible.
Le modèle géologique comprend les dimensions types de la cible, de son orientation et de
sa forme. Plus la densité des forages est grande, plus le budget doit être considérable et
plus la probabilité de découvrir le gisement est grande. On teste généralement le modèle
statistique sur une région où la minéralisation existe. On simule le programme
d'exploration sur cette région-type dans le but d’optimiser les paramètres du modèle.
Les forages systématiques sont utilisés surtout pour délimiter une zone
minéralisée. On les utilise aussi pour condamner des zones, par exemple pour construire
des infrastructures de surface qui ne seront pas situées au-dessus de zones minéralisées.
Un patron de forages systématique est un patron régulier, normalement orthogonal, de
forages selon une maille de forages qui est réduite progressivement (Figure 5.10). La
maille de forage est plus grande au départ pour délimiter la zone minéralisée et elle est
réduite ensuite pour en vérifier la continuité entre les forages antérieurs. La maille de
forage de départ devrait donc être planifié en fonction d’une maille ultime basée sur des
gisements similaires. La maille de forage ultime est déterminée par la capacité à prédire
1) Concept
a) Objectifs: découverte, délimitation
b) Cibles: modèle géologique (forme, dimension, profondeur) dans son contexte
géologique;
c) Budget
d) Calendrier: durée, période
2) Devis
a) type de foreuse, diamètre des trous
b) Forages: position, orientation, inclinaison, longueur, tests
d'orientation/inclinaison
c) Analyses chimiques: nombre/coût, méthode analytique, éléments
d) logistique: camp, déplacement des foreuse, surveillance des forages
e) Budget détaillé, chaque coût de forage, analyses, tests, logistique
3) Surveillance des forages et évaluation des résultats:
a) statistiques de la campagne: nombre et longueur totale des trous, des
échantillons, contacteur des forages et des analyses
b) mise en plan et en section
c) interprétation des données en fonction des objectifs (cibles)
4) Travaux supplémentaires
a) Nouveaux levées de géochimie ou géophysique de surface ou géophysique
en forage;
b) Forages supplémentaires
Les forages doivent être indexés sur des cartes et représentés sur différent types de
sections (Figures 5.11 et 5.12) qui permettent de visualiser la forme de la zone
minéralisée et sa relation avec les éléments géologiques (structures, contacts
lithologiques, altérations). La description d’un forage est résumé sur une section ou un
plan en y reportant, le long de la trace du forage les informations lithologiques et les
échantillons avec les résultats d’analyses chimiques (Figure 5.11).
5.4.1 Plan
Hypothèses initiales
—i) Teneur de coupure: toute teneur qui est utilisée, à partir de n'importe quel
critère approprié (géologique, géostatistique, économique), afin de distinguer entre deux
alternatives de décision ou d'action.
—ii) Teneur marginale: teneur pour laquelle le revenu recouvrable est équilibré
avec les coûts attribués à partir du point de décision.
—iii) Teneur de rentabilité: teneur où la valeur réelle couvre le prix de revient
de la production minérale augmenté de la valeur du coût d'option. Le coût d'option est le
profit minimum acceptable compte tenu du risque.
5.5.1.1 Géologiques
Les erreurs géologiques sont le résultat de l’extrapolation des données
géologiques. Ces erreurs peuvent être considérables.
5.5.1.2 Techniques
Les erreurs dans les mesures ou les calculs.
5.5.1.3 Systématiques
d = Σdi . Xi (5.1)
où di est la densité du minéral i et Xi est la fraction modale du minéral i (Xi = %
élément . % stoechiométrique de l’élément dans le minéral)
— déviation des sondages: la déviation des sondages doit être mesurée car elle
provoque une mauvaise localisation des zones minéralisées et donc des erreurs de
continuité géologique.
5.5.2 TypesManuel
GGL-2608, d'échantillons:
de cours, G. Beaudoin, géo., Ph.D. 91
5.5.2.1 Linéaires
Par éclats, rainurages et forages en surface et sous terre.
5.5.2.2 Panneaux
Les échantillons en panneaux sont repartis sur un front de taille, le toit d'un
chantier ou d'une galerie. Un patron systématique est préférable pour assurer la
représentativité de la surface échantillonnée et éviter un biais vers les surface friables plus
faciles à échantillonner. Chaque fragment devrait avoir une masse similaire pour assurer
la représentativité de l’échantillon.
5.5.2.4 En vrac
L’échantillon en vrac comprend x100 à x1000 tonnes de matériel. Ses buts sont
multiples: 1) confirmer les teneurs déterminées à partir d'échantillons plus petits; 2)
établir les paramètres minéralurgiques de la récupération des métaux avec un test pilote
en usine. Le but ultime est d'obtenir les données quantitatives nécessaires à l'étude de
faisabilité pour décider de l'implantation d'une exploitation.
Méch. =
( 4∗Cd 3 ∗a2L )
(5.2)
ao2
où C= fcgl (f: forme des grains, 0.5 pour des particules équidimensionelles, 0.2 pour
paillettes; c: facteur de composition minéralogique; g: paramètre de distribution
granulométrique, généralement 0.25; l: paramètre de libération); d: dimension du plus
gros fragment; aL: teneur estimée; ao: variance des échantillons au niveau de confiance
de 95%. Et où c:
⎡ (1 − a )
c = (1 − a) ⎢ ( d1 + d2 )⎤⎥ (5.3)
⎣ a ⎦
où a est proportion de minéraux requise pour la teneur espérée (aL/% métal
stoechiométrique) et d1 et d2 sont la densité de la minéralisation et de la gangue,
respectivement.
⎛ d ⎛ (l + l ) ⎞
A = ⎝ 0−1 ∗ l1 ⎞⎠ + ⎜ d1− 2 ∗ 1 2 ⎟ + ... (5.4)
2 ⎝ 2 ⎠
où A= Aire d'influence d'une section, d= distance entre 2 forages, l= longueur de
l'intersection
Lorsque les forages ne sont pas parallèles, il faut dessiner la section à l’échelle
avec un logiciel de dessin assisté par ordinateur. On peut ensuite obtenir l’aire d’un
polygone (Figure 5.21).
Cônes tronqués:
ds1−2
V= ∗ (A1 + A2 + A1 ∗ A2 ) (5.5)
3
où ds=distance entre 2 sections, et A= aire d'une section
— Polygones: on trace une perpendiculaire au milieu d'une droite reliant deux forages
(Figure 5.18). Les droites perpendiculaires sont reliées entre-elles à leur intersection pour
définir le périmètre du polygone.
— Triangles: on relie les forages de manière à construire des triangles (Figure 5.18).
L’épaisseur (ep) du triangle est la moyenne des trois sommets du triangle.
a) Forages
teneurmoyenne =
∑ (longueur × teneur) (5.7)
∑ longueur
b) Sections transversale, longitudinale ou sagittale
teneurmoyenne =
∑ ti ∗ Ai (5.8)
∑ Ai
L’aire d’influence est
la distance à laquelle la
teneur moyenne d’un forage
est extrapolée.
En section
longitudinale ou sagittale, la
teneur moyenne du polygone
est celle du forage au centre
du polygone. Dans le cas de
la méthode des triangles, il
faut pondérer la teneur des
Figure 5.21 Aire d’influence d’un forage. forages au sommet du
On peut définir un bloc de minéralisation avec une forme pré-définie (ex. carré,
Figure 5.24) et lui assigner une teneur moyenne qui est calculée avec la teneur moyenne
des forages avoisinant dans une fenêtre de recherche et qui est pondérée en fonction de
l'inverse de la distance des forages. Cette méthode permet de pondérer les variations de
teneurs extrêmes.
Dans le cas des minéralisations pépitiques, il peut être souhaitable de corriger ces
valeurs pépitiques par une teneur arbitraire. Il existe différentes méthodes pour « couper »
les teneurs élevées pour obtenir un estimé plus juste des ressources :
1. Valeur arbitraire (ex. toute les teneurs >31 g/t Au sont fixées à 31 g/t Au);
Le choix de la méthode de coupure des teneurs sera dicté par la capacité de prédire
avec le plus de précision la teneur de la minéralisation. Dans certains cas, il y a des
résultats très différents selon la méthode, dans d’autres cas il n’y a pas de différences
importantes.
Le principe est illustré à la Figure 5.25. La continuité est caractérisée par un fort
taux de croissance de γ pour les faibles valeurs de distance (h). L'effet de pépite est révélé
par une ordonnée de γ à l’origine différente de 0. L'absence de continuité est caractérisé
par un plateau peu importe la distance entre deux échantillons: les échantillons sont alors
indépendants les uns des autres.
Le variogramme donne une information quantitative sur la zone d'influence d'un
échantillon. Cette zone représente le volume de roche pour laquelle on peut extrapoler
une teneur. Cette zone d'influence est déterminée par l'apparition d'un plateau. Le point
d'inflection de la courbe du variogramme détermine la distance d'influence d'un
échantillon.
où s2 est la variance des teneurs moyennes des blocs et t est la teneur moyenne de la
ressource, pour une population avec une distribution normale (Vallée, 1992).
€
La variance de plusieurs blocs est donnée par:
s 2
=
∑s
2
i ∗ Ti2
(5.17)
Tt2
où s2i et Ti sont la variance des teneurs et le tonnage de chaque bloc et Tt est le tonnage
total des ressources (Merks, 1997).
€
La classification des ressources repose sur l’opinion d’une personne qualifiée. Elle
se base sur une série de critère objectifs et subjectifs. La personne qualifiée qui effectue
le calcul de ressources doit avoir l’expertise adéquate. La classification des ressources
doit se faire selon des critères et des hypothèses qui sont bien expliquées, car chaque gîte
ou gisement est différent et présente des particularités qui imposent une approche unique.
Le minerai existe seulement s'il peut être vendu. L'acheteur peut exiger que
certaines caractéristiques du minerai soient respectées. Par exemple, la teneur en diamant
n'est pas le seul ni le plus important critère qui détermine la valeur du minerai: la qualité
de pierre gemme des diamant peu être déterminante. La valeur des minerais d'oxydes de
fer, de chrome, et d'aluminium est très sensible à la composition chimique du minerai. La
concentration de certains éléments peut déterminer la valeur du minerai ainsi que de ses
utilisations industrielles (ex.chrome de qualité métallurgique: >48% Cr2O3; Cr/Fe <1.5).
Il est donc important de connaître le marché sur lequel le minerai sera vendu. La
valeur peut fluctuer en fonction de la nature du minerai et du marché particulier à chaque
substance. L’IN 43-101 impose l’évaluation de sept marchés potentiels pour les minéraux
industriels.
On peut estimer la valeur d’une propriété par son coût d’acquisition et la valeur
des travaux d’exploration et de mise en valeur. On doit toutefois assigner une pertinence
aux travaux effectués sur un propriété. Bien sûr, la valeur d’une propriété est celle sur
laquelle le vendeur et l’acheteur s’entendent.
La valeur d’une propriété peut être évaluée selon la méthode de Agnerian (1996).
Le Revenu Net de la Fonderie est le montant d'argent reçu par la mine pour le
minerai extrait après avoir déduit tous les coûts extérieurs à la mine, mais incluant les
frais de transport, de purification, d’assurances et de marketing des métaux. Les frais
d'assurances, et de marketing comprennent généralement 2% de la valeur des métaux
payants. Le Revenu Net de la Fonderie permet de comparer objectivement la valeur de
différents minerais polymétalliques. Le minerai est concentré dans un concentrateur
souvent situé à la mine ou à proximité. Le concentré est fondu (fonderie) et purifié
(affinerie) dans une usine qui peut être distante de la mine.
Le revenu net de fonderie comprend plusieurs items qui interagissent sur les
revenus de la mine et le coût du smeltage (fonderie) et du raffinage ou affinage. Parmi les
métaux d’un concentré certains sont « payants », ils fournissent des revenus à la mine.
— Les métaux payants sont ceux que l'affinerie va purifier. La fonderie paye pour la
teneur (% métal ou ppm) du concentré moins des unités (1% ou ppm) qui varient selon le
type de concentré, le métal. Le métal payant restant est payé à la mine au cours du
marché mois des frais d’affinage par unité de masse de métal raffiné. Ex. 1 unité moins
teneur de 23.9% Cu donne 22.9 ou (23.9-1.0)/23.9= 95.8% de la teneur est payante.
— La fonderie impose des pénalités pour un concentré qui contient des teneurs trop
élevés de métaux nuisibles au procédé. Un certain nombre d'unités (%) d'impuretés sont
tolérés après quoi des pénalités en $/unité de métal sont déduites du revenu net de
fonderie.
Le calcul du Revenu Net de la Fonderie devrait être faites à tous les étapes de
l'exploration, de la mise en valeur, et de l'exploitation.
— Stade de mise en valeur: partie essentielle de l'étude de faisabilité car la valeur nette
du minerai détermine les revenus envisagé.
RNF, concentré de Zn
Zn: (51.0%) *(0.85)*(775 $/t) * = $335.96
Frais de fonte: 335.96 - 210 = $125.96
RNF total
Concentré de Cu: (405.83 $/ t concentré)/(7.02 t minerai/ t concentré)= 57.81 $/ t
minerai
Concentré de Zn: (125.96 $/ t concentré)/(6.07 t minerai/ t concentré)= 20.75 $/ t
minerai
La valeur future ( à t=0) d’un investissement fondé sur des paiements et un taux
d’intérêt. La valeur future est la valeur du capital dans un certain nombre d'années. Le
capital qui sera investi dans n années aura une valeur plus élevé que sa valeur nominale
actuelle car il aura généré un rendement entre-temps.
VA = C/ (1+i)n (5.20)
On estime le TRI :
(70 * 50.1)/350 = 10.0
On doit ensuite calcule la VAN pour différents taux d’intérêt (Tableau 5.1) jusqu’à ce que
le taux donne une VAN = 0. Alternativement, on peut calculer la VAN à 2 taux d’intérêts
rapprochés qui donnent des VAN positives et négatives et approximer le TRI par
proportion (Tableau 5.1).
Références
Les mines sont des comme des usines : la productivité est primordiale. Une
particularité du travail dans les mines est que le salaire des mineurs est basé sur un salaire
horaire et des primes au rendement. Certains mineurs vont considérer que le travail du
géologue de mine ralenti sa cadence et donc sa prime. Il est donc important de bien
expliquer la nature du travail et de ses implications pour l’exploitation profitable de la
mine et pour la découverte de nouvelles ressources qui vont permettre de poursuivre plus
longtemps l’exploitation de la mine.
1) On doit connaître où vous vous trouvez sous terre et le contremaître devrait vous
visiter lors de sa ronde.
2) En cas de désorientation, ou de bris de lampe et perte d'éclairage, on demeure sur
place et on attends du secours.
1) Ne jamais accéder à un ancien ouvrage seul. On doit être deux sous terre et il doit
y avoir une personne à l'extérieur qui connaît l'itinéraire envisagée. Prenez le
temps d'organiser correctement votre visite. Ces ouvrages peuvent apparaître sain,
il s'agit d'un seul point instable pour causer un accident mortel.
2) Vérifiez constamment la présence d'air sain. L'air pauvre en oxygène contaminé
par un gaz toxique lourd (ex CO) se concentre au sol, il est lourd. Si quelqu'un
perd conscience à cause d'air impropre, vous risquez votre vie à tenter de le
sauver. On vérifie la qualité de l'air avec une lampe de sécurité. La circulation
indique de l’air renouvelé, mais la circulation peut cesser en tournant le coin d'une
galerie ou dans une monterie. Il faut être constamment attentif à la qualité de l'air.
3) Ne touchez pas aux supports de bois qui semblent instables. N'essayez pas de
réparer ou de consolider ses supports. Si un mur de roche apparaît instable il ne
faut pas tenter de l'écailler, on peut provoquer un éboulis majeurs.
4) Assurez-vous de la qualité de la roche avant prendre un échantillon.
1) Il est généralement nécessaire de laver avec de l'eau les murs et le toit des galeries
et des chantiers à cartographier. En plus de nettoyer les murs couverts de
poussières, le lavage force à l'observation des détails géologiques des parois.
2) Le plan de cartographie est un plan virtuel situé à une élévation constate par
rapport au plancher: il peut s'agir de la taille, des épaules ou des yeux. Il ne faut
pas utiliser le toit car celui-ci est irrégulier.
3) On se base sur le plan topographique des galeries et des chantiers pour reporter les
données géologiques (Figure 6.3). En l'absence de ce plan topographique, il faut
en établir un.
4) En plus du plan du toit, il peut se révéler utile de dessiner certains murs qui
montrent des relations géologiques importantes.
5) Il peut se révéler difficile d'identifier correctement une roche où une zone
d'altération sous terre: il est préférable de lui donner un nom temporaire et d'en
prendre un échantillon pour identification en surface.
Dans les mines à ciel ouvert, on cartographie les bancs (plan) et la face (section).
On peut ainsi dresser des cartes qui montrent la géologie du banc et de la face à mesure
que les bancs sont exploités (Figure 6.4). Les plans des bancs à une élévation constante
sont ensuite réunis pour construire des plans de niveau dans la fosse (Figure 6.5).
L’exploitation des mines se fait selon différentes méthodes qui vont permettre de
maximiser la productivité de la mine. La sélection d’une méthode d’exploitation vise à
optimiser les activités en fonction des paramètres géométriques et géomécaniques du
minerai et de ses épontes (Tableau 6.1). Chaque méthode a des caractéristiques
CHAMBRES FOUDROYÉES
20 à 60o Éponte compétente Bas
Haute mécanisation
CHAMBRES ET PILIERS
Horizontale 35 à 60 5-20 Bonne Limité
A LONGS TROUS:
Petits diamètres 80 à 90 20-50 Médiocre Limité
6.3.3 Effondrement
a) Sous-niveau froudroyé (Figure 6.11): zones minéralisées à fort pendage dont
les murs sont peut compétents; le gisement est divisé en sous-niveaux. Le minerai au-
dessus de la galerie est sauté à l'aide d'un patron de forage en éventail. Le minerai
s'effondre avec le toit, ce qui referme le chantier. Cette méthode ne permet pas d'observer
la minéralisation lors du développement et les risques de dilution peuvent être importants.
b) Bloc foudroyé (Figure 6.12): pour les grands gisements massifs où la
compétence des roches est faible ce qui rend l'extraction sélective dangereuse et
dispendieuse. La méthode des blocs foudroyés permet une productivité élevée grâce à une
mécanisation intensive. Le minerai est foudroyé à l'aide d'un patron de forage approprié
et il s'effondre avec le toit. Un réseau de points de soutirage permet d'extraire le minerai.
Le soutirage du minerai créé une ouverture qui induit l’effondrement du minerai Le
contrôle de l'exploitation se fait au points de soutirage et il y a donc potentiel de dilution.
Les mines à ciel ouvert produisent 65% des minéraux dans le monde. Elles
conviennent aux gisement en surface ou à faible profondeur. La plus grande fosse est la
mine de Bingham Canyon qui fait 3.2 x 2.4 x 1.0 km de profondeur.
Les fosses permettent une grande productivité grâce à une mécanisation intensive.
Ces exploitations permettent d'exploiter des gisements de faible teneur et à fort tonnage.
Elle nécessitent cependant l'extraction de volume important de roche stériles ou de mort-
terrain pour mettre à jour le gisement.
6.3.5 Dragage
Figure 6.12
L’exploitation des
sédiments meubles pour les placers fluviatiles ou cotiers qui contiennent l’or, le diamant
ou le rutile par exemple s’accomplit par dragage et lavage des sédiments (Figure 6.13).
Les résidus sont remis dans le lit ou entreposés en tas.
La réconciliation est requise pour valider les estimations des réserves. Elle permet
de valider les méthodes d’estimation et de vérifier les méthodes opérationnelles. Comme
l’estimation des réserves est basée sur une maille d’échantillonnage beaucoup plus large
6.5 Géotechnique
Références
Craig, J.R., Vaughan, D.J. et Skinner, B.J., 1988: Resources of the earth, Prentice Hall,
395 p.
Peters W.C. (1987) Exploration and mining geology. Wiley 685 p.
Vallée M. (1990) Guide d'évaluation des gisements d'or. Centre de recherches minérales
du Québec.
Vallée M. (1992) . Guide to evaluation of gold deposits. CIM Special Volume 45, 299 p.