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Chapitre 2

Etude de la réflexion à
l’extrémité d’une ligne

109
Equations des ondes
 Dans le chapitre I, nous avons choisi l’origine des abscisses
x au niveau du générateur
 Pour simplifier la détermination du coefficient de réflexion
Γ(x), nous allons prendre l’origine des abscisses sur la ligne,
à la charge ZR . I

Zc
EG VR ZR

I
l 0

Les relations (5) et (6) du chapitre I sont alors modifiées en


remplaçant dx par - dx, ce qui conduit à des solutions de
tension et de courant sur la ligne comme suit : 110
Equations des ondes
dV ( x )
 ( R  jL  ) I ( x ) (1 )
dx
et
dI
 (G  jC  ) V (x ) (2)
x
d 2V (x )
2
  2
V (x ) (3)
dx
et
d 2I
  2
I(x ) (4 )
x 2

Les équations (3) et (4) admettent les solutions suivantes :


V ( x) V exp(  x)  V exp(  x) (5)
i r
I ( x)  I exp(  x)  I exp(  x) (6) 111
i r
Equations des ondes
 Remarque :
 Par rapport au chapitre I (équations 20 et 21), ces solutions
admettent des signes des exponentiels + et – alternés,
puisque la vitesse de propagation des ondes sont de signes
inversés

 Vi (x) = Viexp(x) est l’onde incidente de tension


et v(x, t) = Viexp(x + jωt), elle se propage du générateur
vers le récepteur

 Vr (x) = Vrexp(- x) est l’onde réfléchie de tension


et v(x, t) = Vrexp(- x + jωt), elle se propage du récepteur
vers le générateur 112
Equations des ondes
De même :
 ii (x) = Iiexp(x) est l’onde incidente de courant
et i(x, t) = Iiexp(x + jωt)
 ir (x)= Ir exp(- x) est l’onde réfléchie de courant
et i(x, t) = Irexp(- x + jωt)

A partir des équations (1), (2), (5) et (6), on trouve :


v x  V exp x  V V
i  i    r Z
i
C (7)
i x  I exp x  I I
i i i r
Par ailleurs, la tension aux bornes de la charge est VR et le
courant est IR qui sont obtenus en posant x = 0, ce qui conduit
à: 113
Equations des ondes
VR  Z C I R
 Question : Vi  (8)
Démontrer ces deux
2
V  Z I (9)
relations ? Vr  R C R

2
En introduisant (8) et (9) dans (5) et (6), il vient :
V ( x) VR ch( x )  Z C I R sh ( x ) (10)
VR (11)
I ( x)  I R ch( x)  sh( x)
ZC
V(x) et I(x) sont exprimés en fonction de la tension et du
courant sur la charge
L’impédance ramenée à l’absisse x est :
Z R  ZC th (  x )
Z( x )  ZC (12)
ZC  Z R th (  x ) 114
Coefficient de réflexion
Expression du coefficient de réflexion
 Par définition, le coefficient de réflexion en tout endroit de la
ligne est donné par le rapport de l’onde réfléchie sur l’onde
incidente
 Le coefficient de réflexion à l’abscisse x, s’écrit :
Vréf (x) Vr exp(  x) exp(jt ) Vr (13)
(x)    exp(  2  x)
Vinc (x) Vi exp(  x) exp(jt) Vi
En utilisant les relations (8) et (9) et en posant VR/IR = ZR, on
obtient : Vr VR  ZC I R Z R  ZC
  (14)
Vi VR  ZC I R ZR ZC
D’où :
Z R  ZC (15)
( x )  exp( 2  x )
Z R ZC 115
Coefficient de réflexion
 Remarque :
 Il est bien évident que, dans le cas général, le coefficient de
réflexion Γ(x) est complexe

 A noter que le coefficient de réflexion et l'impédance sont


deux paramètres physiques intimement liés
 Le coefficient de réflexion sur la charge est obtenu pour
x=0 :
Z R  ZC
( x  0)  R  (16)
ZR ZC
 Par ailleurs, il existe deux valeurs particulières du coefficient
de réflexion qui correspondent à ΓR = 0 et ΓR = 1
116
Coefficient de réflexion
 ΓR = 0 correspond à ZR = ZC et dans ce cas il n’y a pas
d’onde réfléchie. Les équations (5) et (6) deviennent :
V( x )  V exp( x ) et v( x, t )  V exp ( j t   x )
i i
i( x )  I exp( x ) et i( x, t )  I exp ( j t  x )
i i
 Il s’établit alors d’un régime d’ondes progressives amorties
 La seconde valeur particulière du coefficient de réflexion
ΓR = 1 correspond à trois cas suivants : Z R  0 (court  circuit : CC )
Z R   (circuit ouvert : CO )
ZR  ZC  ZR  ZC

 Pour chacun des trois cas il s’établit un régime d’ondes


stationnaires pures 117
Variation du coefficient de réflexion sur une ligne
 D’après l’équation (15), on peut écrire Γ sous la forme :
Γ(x) = |Γ(x)| exp(jΦR)
où |Γ(x)| est le module et ΦR représente la phase de Γ(x) qui
peut être représenté dans le plan complexe
 L'axe horizontal donne la partie réelle (Réel) et l'axe vertical,
la partie imaginaire du nombre complexe Γ(x)
a) Cas d’une ligne avec pertes :  = α + jβ
 ( x )   ( x ) exp(  2  x ) exp ( j (  R  2  x )) (17)

 Le module du coefficient de réflexion diminue


exponentiellement lorsque x augmente
 ( x ) exp(  2  x ) (18) 118
Variation du coefficient de réflexion sur une ligne

 L'amplitude de l'onde réfléchie décroît exponentiellement


lorsqu’on s’éloigne de la charge (l ou x augmente)
 Celle-ci peut être négligeable au delà d’une distance x de la
charge 119
Variation du coefficient de réflexion sur une ligne
b) Cas d’une ligne sans pertes :  = jβ
 A partir de sa valeur initiale ΓR (de phase ΦR) sur le
récepteur, le coefficient Γ(x) tourne d'un angle 2βx, avec
β = 2π/λ d'où -2βx= - 4πx/λ
 Lorsqu'on se déplace, à partir du récepteur d'une distance
x=λ/2, ΓR tourne de -2π et fait un tour complet dans le sens
inverse du sens trigonométrique
 ΓR reprend la même valeur sur tous les points xi espacés de
λ/2
 L'extrémité du vecteur ΓR représenté dans le plan complexe
décrit un cercle de rayon |ΓR|.
120
Expression de tension et du courant en f(Vi, Ii)
Onde de tension et de courant
Considérons les relations (5) et (6) qui donnent la tension et le
courant dans la ligne, ondes incidente et réfléchie :
V ( x)  v ( x)  v ( x)  V exp(  x)  V exp( x)
inc réfl i r
I ( x)  i ( x)  i ( x)  I exp(  x)  I exp( x)
inc réfl i r

v ( x)  ( x) v ( x)
réfl inc
V exp(   x)
( x)  r   exp(  2  x)
V exp( x) R
i
121
Expression de tension et du courant en f(Vi, Ii)
Pour x = 0, c.à.d. sur le récepteur, on a :
Vréfl / Vinc = Vr/Vi = ΓR = (ZR – ZC)/(ZR + ZC)
C’est le coefficient de réflexion sur la charge
On peut alors exprimer v(x) selon la relation suivante :
v( x) V ( exp (  x )   exp(   x )) V exp( x)(1  exp(  2  x)) (19)
i R i R

On trouve de même pour le courant :


i ( x )  I ( exp (  x )   exp(   x ))  I exp( x )(1   exp(  2  x )) (20)
i R i R

L’impédance ramenée à l’abscisse x, s’écrit :


1  R exp ( 2  x )
Z( x )  ZC (21)
1  R exp(  2  x ) 122
Expression de tension et du courant en f(Vi, Ii)
A. Pour une ligne sans pertes :

En posant R = |R|exp(jR), les expressions de (19) à (20) se


réduisent, dans le cas d’une ligne sans pertes, à :
v( x )  V exp( j x )(1  exp( j(  2  x ))) (22)
i R R

i( x )  I exp( j x )(1  exp( j(  2  x )) (23)


i R R
1  exp ( j( R  2  x )
Z( x )  Z C R
(24)
1  exp ( j(  2  x )
R R

On rappelle que pour une ligne sans pertes l’impédance


caractéristique ZC est réelle
123
Expression de tension et du courant en f(Vi, Ii)
Etude des variations de v(x), i(x) et Z(x)
a) Pour R –2x = 2kp :
La tension est maximale et vaut :
Vmax  Vi 1  R 
à laquelle correspond la valeur efficace maximale :
Vi
Veff max  1  
R
2
et le courant est minimal est : I min  I i 1  R exp( j x )
auquel correspond la valeur efficace minimale :
Ii
I eff min  1   R
2
124
Expression de tension et du courant en f(Vi, Ii)
Dans ce cas, l’impédance est maximale et vaut :
Z Max  Z C
1    R

(1  R )
b) Pour R -2x = (2k + 1) p :
La tension est minimale : Vmin  Vi 1  R  exp ( j x )
Il lui correspond la valeur efficace minimale :
Vi
Veff min  1   R
2
Le courant est maximal :
I max  I i 1  R exp( j  x )

auquel correspond la valeur efficace maximale :


Ii
I eff max  1   R
2 125
Expression de tension et du courant en f(Vi, Ii)
Dans ce cas, l’impédance est minimale et vaut :

Zmin  ZC
1  
R

(1  R )

126
Valeurs efficaces dans le cas général
 Rappel :
La valeur efficace d’une fonction périodique v(x, t) est donnée
par la relation suivante : T

v
2
(t )dt
Veff  0

T
A. On considère une ligne sans pertes pour mettre en
évidence la variation de la valeur efficace de l’onde sur une
ligne de transmission
 On peut déduire les valeurs efficaces Veff et Ieff en prenant
directement le module des amplitudes complexes des
relations (22) et (23), puis de les diviser par racine de 2. On
trouve : Vi Ii
Veffi  I effi 
2 2 127
Valeurs efficaces dans le cas général
Alors on aura :
Vi
Veff ( x )  Veffi 1  R exp( j( R  2  x )  1  2 R cos( R 2  x )R2 (25)
2
Ii
I eff ( x )  I effi 1  R exp( j( R  2  x )  1  2 R cos( R  2  x )  R2 (26)
2

On remarque, à partir des relations (25) et (26), que les valeurs


efficaces Veff (x) et Ieff (x) dépendent du coefficient de réflexion
de la charge

128
Valeurs efficaces dans le cas général
La figure donne la variation des valeurs efficaces de la tension et de
courant selon x dans une ligne sans pertes

Il s’agit d’un régime d’ondes


pseudo-stationnaires
Lorsque |ΓR| = 1, on a un système
d’ondes stationnaires pures

Les valeurs efficaces varient entre


un maximum et un minimum

Les variations se font avec une


périodicité de λ/2.
129
Valeurs efficaces dans le cas général
La Figure représente l’amplitude normalisée de l’onde de tension le
long de la ligne, en fonction de x. A une distance x, on a :

130
Valeurs efficaces dans le cas général
Ondes progressives

 Lorsque le coefficient de réflexion est nul, les valeurs


efficaces sont constantes sur toute la ligne
 Il s’établit un régime d’ondes progressives
 On dit que la ligne est adaptée
 Toute la puissance fournie par le générateur est transmise à
la charge

131
Valeurs efficaces dans le cas général
B. Ligne avec pertes

D’après les relations (25) et (26), on peut déterminer les


positions x, par rapport à la charge, des maxima et minima des
valeurs efficaces Veff (x) et Ieff (x) :
Maxima des valeurs efficaces Veff (x) :
cos(R - 2xmax) = 1 ou encore R - 2 xmax = 2kp,
soit : xmax = (R - 2kp/2
Vi Vi
Veff ( x max )  1  2 R  R 2
 1  R
2 2
Ii Ii 2 Ii
I eff  1  2 R cos(  R  2  x )   
2
R 1  2 R  R  (1  R )
2 2 2 132
Valeurs efficaces dans le cas général
 Remarque :
 Pour |ΓC| = 1 (court-circuit ou ligne ouverte) l’amplitude de la
valeur efficace maximale de la tension est égale à 2 fois la
valeur efficace de l’onde incidente
 A ces valeurs xmax correspondent des minima de la valeur
efficace Ieff et des maxima de |Z(x)|
Minima des valeurs efficaces Veff (x) :
cos(R - 2xmin ) = -1 ou encore R - 2 xmin = (2k+ 1)p
A ces valeurs xmin correspondent des maxima de la valeur
efficace Ieff et des maxima de |Z(x)|

133
Valeurs efficaces dans le cas général
Cas particulier d’une ligne sans pertes :   0 et =j=j2p/l

( x)  ( x) exp( j R )  C exp( j  R )
V ( x )  Vi exp( j x )(1  ( x ) exp( j(2 x   R )))

V(x)  Vi exp(jx)(1 (x) (cos(2x  R )  jsin(2 x  R )))


d’où le module de v(x) :
1
V( x )  Vi (1  ( x ) cos( 2x  R )) 2  ( ( x ) sin( 2  x  R )) )
2 2

134
Rapport d’ondes stationnaires
 Le rapport d’ondes stationnaires (ROS appelé aussi TOS)
est défini par le rapport de la tension maximale sur la tension
minimale :
Vmax 1 R
  1
Vmin 1 R

 Comme le module du coefficient de réflexion est compris


entre 0 et 1, le TOS est compris entre 1 et l’infini

 Plus le TOS se rapproche de 1 (ΓR voisin de 0 d’où pas


d’onde réfléchie), plus le régime d’onde sur la ligne se
rapproche d’une onde progressive
135
Rapport d’ondes stationnaires

136

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