Vous êtes sur la page 1sur 24

Canaux de transmission

-Cours-
Master 1 : Systèmes des Télécommunications
Par
Pr. BENATIA DJAMEL
Professeur à l’Université
Mostefa Benboulaid- BATNA 2

Année Universitaire : 2019/2020


Semestre : 2
Unité d’enseignement : UEF 1.2.2
Matière 3 : Canaux de transmission
VHS : 45h00 (Cours : 1h30, TD : 1h30)
Crédits : 4
Coefficient : 2
Objectifs de l’enseignement :
On vise par cette matière le principe de la propagation des ondes dans les lignes de transmission
et les guides d’ondes ainsi que leurs adaptations.
Connaissances préalables recommandées :
Des connaissances de rayonnements électromagnétiques sont nécessaires pour suivre cette
matière. Ces connaissances sont dispensées au niveau des matières « Supports de transmission »
et « Antennes et lignes de transmission» de la troisième année licence de Télécommunications.
Contenu de la matière :
Chapitre 1. Introduction aux lignes de transmission (4 Semaines)
- Equation fondamentale d’une ligne en régime sinusoïdal (schéma d’une ligne, équations
d’une ligne, impédance de la ligne, équations des télégraphistes).
- Ondes progressives, Ondes stationnaires, vitesse de groupe, vitesse de phase, coefficient de
réflexion, taux d’ondes stationnaires TOS-VSWR.
- Transmission de puissance.
- Phénomènes transitoires sur les lignes de transmission (étude en régime impulsionnel,
étude en régime échelon de tension, diagrammes de superposition, applications :
Générateur adapté et non adapté- avec charge résistive, charge capacitive, charge inductive).
Chapitre 2. Adaptation d’impédance dans les lignes de transmission (4 Semaines)
- Adaptation par transformateur d’impédance sous de tronçon de ligne, par ligne quart-
d’onde, à l’aide de circuits réactifs LC, à l’aide d’un stub, deux stubs, trois stubs, adaptation à
large bande,…
- Abaque de Smith (fondements, construction et description de l’abaque).
- Détermination du coefficient de réflexion, du taux d’ondes stationnaire et résolution des
problèmes d’adaptation d’impédance dans une ligne par l’utilisation de l’abaque de Smith.
- Utilisation de l’abaque en admittance.
Chapitre 3. Guides d’ondes (4 Semaines)
- Guides d’ondes rectangulaires : Modes TM et TE, équation de dispersion, constante de
Propagation, fréquence de coupure, Impédance,…
- Les cavités électromagnétiques rectangulaires.
- Guides d’ondes cylindriques : Modes TM et TE, équation de dispersion, constante de
propagation, fréquence de coupure, Impédance,…
- Les cavités électromagnétiques cylindriques.
Chapitre 4. Autres types de lignes et structures planaires (3 Semaines)
- Les lignes filaires (ligne bifilaire, coaxiale, torsadés).
- Les lignes planaires à bande (ligne Micro ruban, ligne triplaque, ligne à substrat suspendu)
et à fente (ligne à fente, ligne coplanaire, ligne à ailette).
Mode d’évaluation :
Contrôle continu : 40% ; Examen : 60%.
Références bibliographiques :
1. F. Gardiol, “Electromagnétisme : Traité d’électricité“, Edition Lausanne.
2. P. Combes, “Mico-ondes, circuits passifs, propagation, antennes, Cours et exercices“, Dunod, 1997.
3. G. DUBOST, “Propagation libre et guidée des ondes électromagnétiques / Rayonnement -
Exercices avec solutions et rappels de cours“.
4. J. Quinet, “Théorie et pratique des circuits de l’électronique et des amplificateurs, Propagation du
courant H.F. le long des lignes ; Abaque de Smith- Antenne. Equations de Maxwell et Applications“.

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 1


Chapitre 1
Introduction aux lignes de transmission

-
1.1 Equation fondamentale d’une ligne en régime sinusoïdal

1.1.1 Etude générale des lignes en régime sinusoïdal

Nous considérons le modèle des deux plaques parallèles (Fig. 1). Il s’agit de deux plaques
conductrices polarisées (- et +). Il s’établit entre ces deux plaques une différence de potentiels,
un champ électrique, un champ magnétique et un courant électrique surfacique.
-- Z

I-(x)
Δz

V(x)

I+(x)
E Δy
H
X
Δx
Y
+
Fig. 1 : Modèle des deux plaques parallèles

D’après les équations de Maxwell :


 
Rot E = -dH/dt  Ez(x)/x = - . dHy(x)/dt  jHy(x) (1)

 
Rot H = dE/dt  Hy(x)/x =  . dEz(x)/dt  j Ez(x) (2)

Dans l’approximation quasi-statique :


0
dV = -E.dz  V(x)    E.dz  Ez( x ).z (3)
z

V( x ) Ez(x)
 .z  jHy( x ).z (4)
x x
L
L (Induc tan ce / Unité de longueur) (5)
x

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 2


 B.x.z .Hy( x ).x.z
L    (6)
I I I
.Hy.z
L (7)
I
V( x )
 j..L.I( x ) (8)
x

Dans l’approximation quasi-statique :


(9)
dI = H.dy  I(x)   Hdl  Hy( x )..y

I( x ) Hy(x) (10)


 .y  j..Ez( x ).y
x x

Q D.x.y .Ez( x ).x.y


C    (11)
V V V
C (12)
C (Capacité / Unité de longueur )
x
.Ez( x ).y (13)
C
V

I( x ) (14)
 j..C.V( x )
x

1.1.2 Schéma électrique équivalent d’une ligne de transmission


En se basant sur les équations (8) et (14), une ligne de transmission peut être représentée par
le schéma électrique équivalent suivant :
I(x)
½.LΔx ΔI ½.LΔx

V(x) V(x)+ΔV
C. Δx

Δx

Fig. 2 : Schéma électrique équivalent d’un tronçon de ligne sans pertes


Si on tient compte des pertes électriques dans les conducteur σc et dans le diélectrique σd ,
alors :
Z= R+j.  .L
Y=G+j.  .C
Où : R représente les pertes électriques dans le conducteur
G représente les pertes électriques dans le diélectrique

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 3


Les équations (8) et (14) deviennent :
V( x )
 (R  jL).I( x )  Z.I( x ) (15)
x
I( x )
 (G  j..C).V( x )  Y.V( x ) (16)
x
Ce sont les équations de Heavi- Side, elles modélisent le couplage onde courant-tension.
Le circuit électrique équivalent devient alors :
I(x)
½.LΔx ½.RΔx ΔI ½.RΔx ½.LΔx

V(x) C. Δx G. Δx V(x)+ΔV

Δx

Fig. 3 : Schéma électrique équivalent d’un tronçon de ligne avec pertes

1.1.3 Equations des Télégraphistes


La combinaison entre les équations citées ci-dessus donne :
 ² V( x ) .I( x ) (17)
 Z.  Z.Y.V( x )
x ² x

 ² I( x ) .V( x )
 Y.  Z.Y.I( x ) (18)
x ² x
Ce sont les équations des Télégraphistes

* Solution des équations des télégraphistes :

On pose  =  Z.Y Coefficient de propagation complexe

Alors :

 ² V( x )  ² I( x )
  ².V( x )  0   ².I( x )  0 (19)
x ² x ²
La solution sera donnée par :
V( x )  Vi.e  x  Vre  x I( x )  Ii.e  x  Ire  x (20)

Superposition d’une onde incidente avec une onde réfléchie

Le rapport entre la tension et le courant donne :


Vi.e  x  Vre  x (21)
Z( x ) 
Ii.e  x  Ire  x
Z(x) : représente l’impédance en un point quelconque de la ligne

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 4


* Schéma simplifié d’un montage à base d’une ligne de transmission :

Ligne de transmission

ZG
GEN ZL

l l=0

Fig. 4 : Schéma électrique équivalent d’un tronçon de ligne avec pertes

V(l)  Vi.e .l  Vr.e  .l


On pose - x  l  
I(l)  Ii.e .l  Ir.e  .l
Au niveau de la charge l=0

Vr
1
V(0)  Vi  Vr VL Vi  Vr Vi  Zo. 1  L
l  0   ZL    Zo.
I(0)  Ii  Ir IL Ii  Ir
1
Vr 1  L
Vi
ZL  ZO
L  : Coefficient de réflexion (Ligne - charge)
ZL  ZO

Alors :
Z L  Z O .tgh ( l) (22)
Z( l )  Z O .
Z O  Z L .tgh ( l)

1.1.4 Ondes stationnaires


La superposition d’une incidente avec l’onde réfléchie, donne une onde stationnaire tel que :

 
V(l)  Vi.e  .l  Vr.e   .l  Vi. e  .l  V .e   .l Vr
 avec V  : Coefficient de réflexion tension
 .l   .l

 .l
I(l)  Ii.e  Ir.e  Ii. e  V .e    .l
Vi
Avec :

V max  Vi.1  V 

V min  Vi.1  V 

Im ax  Ii.1  V 
Im in  Ii.1   
 V

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 5


On définit, dans ce cas, le Taux d’ondes stationnaires (TOS) par :

U max Im ax 1  V
TOS    1  TOS  
U min Im in 1  V

1.1.5 Transmission de puissance


Examinant le schéma de principe d’un montage à base de ligne de transmission :

TG TL

Caractéristiques de la ligne
ZC, β, l

Charge
Générateur
ZL
ZG

ΓG ΓL

1er cas : ΓG=0 → Générateur adapté : ZG=ZC


ΓL=0 → Charge adaptée : ZL=ZC

Dans ce cas :
2 2
Vi VL
Pi   PL 
2.Z C 2.Z C

2ème cas : ΓG=0 → Générateur adapté : ZG=ZC


ΓL=0 → Charge adaptée : ZL=ZC

Dans ce cas :

Vi
2
Vr
2
 Vr 
2

Pi   Pr  
 PL  Pi  Pr  Pi 1 
2.Z C 2.Z C  Vi 
2

1.1.6 Charges caractéristiques


Si nous considérons une ligne sans pertes, l’expression (22) devient :

Z L  jZ O .tg ( l)
Z(l)  Z O .
Z O  jZ L .tgh ( l)

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 6


ZG ZO, β, l
GEN Z(l) ZL

1/- ZL=ZO → Z(l)=ZO → ΓL=0 (Adaptation)


2/- ZL=0 (CC) → ZCC(l)=jZO.tg(βl) → ΓL=-1
3/- ZL=∞ (CO) → ZCO(l)=ZO/jtg(βl) → ΓL=+1
L’impédance caractéristique de la ligne peut être calculée comme suit :
ZO 2
Z CC (l).Z CO (l) = jZ O .tg( l). = Z O  Z O  Z CC (l).Z CO (l)
j.tg( l)

4/- Adaptation par une ligne quart d’onde


On ajoute une ligne quart d’onde (/4) entre la charge et la ligne principale

ZG
GEN ZO, β, l Z(l=/4)=ZO ZL

l /4

5/- Adaptation par une ligne demi-onde


On ajoute une ligne demi-onde (/2) entre la charge et la ligne principale

ZG
GEN ZO, β, l Z(l=/2)=ZO ZL

l /2

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 7


Chapitre 2
Adaptation d’impédance dans les lignes de
transmission

2.1 Principe de l’abaque


- Soit une ligne de transmission sans pertes. Dans le cas où l’impédance de la charge ZL et
différentes de l’impédance caractéristique de la ligne Z0, on aura une réflexion de la puissance
incidente en bout de la ligne.
- On caractérise le degré d’adaptation de la ligne par le coefficient de réflexion Γ tel que :
ZL  Z0
 (1)
ZL  Z0
- On note les cas particuliers suivants :
Pour ZL= Z0 → Γ= 0
Pour ZL= 0 → Γ= -1
Pour ZL= ∞ → Γ= +1
Pour ZL= -j/C.ω → Γ= -j
Pour ZL= +jL. ω → Γ= +j
- Le déphasage entre l’onde incidente et l’onde réfléchie varie de 0 à 180° suivant la nature de
l’impédance de la charge ZL et comme les deux types d’ondes se propagent l’une par rapport à
l’autre en sens inverse, on aura dans ce cas un déphasage supplémentaire φs. A une distance
l=/2→ φs =180°. Donc le déphasage total et de 360°.
- Le coefficient de réflexion Γ peut être représenté par un digramme polaire où l’angle de
déphasage serait obtenu dans une direction donnée et sa valeur serait donnée par la distance
au pôle. 1 tour = /2
Vers la charge 180 Vers la source
-150° Court-circuit 150°

-120° 120°
ZL=R

- 90° 1 90°
0,7 0,5 0,2 0
ZL=-j/Cω ZL=jLω
Valeurs de Γ

-60° 60°

-30° 30°

0
Ligne ouverte
- Le déplacement le long de la ligne correspond au déplacement sur la périphérie du cercle de
l’abaque. Dans le cas d’une ligne sans pertes le rayon du cercle est constant.

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 8


2.2 Construction de l’abaque
Pour cela, on aura besoin de cinq points relatifs aux impédances de charges ZL :
- ZL=0
- ZL=∞
- ZL=R
- ZL=jLω
- ZL=-j/Cω

Valeurs de Γ

180° 0,25 0,5 0,75 1

Court-circuit

Impédance Impédance
Résistances pures

Capacités pures - 90° Inductances pures


0

Capacitive Inductive


Ligne ouverte

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 9


- Toute les valeurs des parties réelles des impédances réduites qui se trouvent tout au long de
la ligne et compris ceux des impédances réduites de la charge sont représentées par une
famille de cercles dont le rayon tend vers zéro.

-X0

180°
-150° Court-circuit 150°

-120° 120°

- 90° 90°
0
-Y0

-60° 60°

-30° 30°


Ligne ouverte

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 10


- Toute les valeurs des parties imaginaires des impédances réduites qui se trouvent tout au
long de la ligne et compris ceux des impédances réduites de la charge sont représentées par
une famille de cercles dont le rayon tend vers l’infini.

-X0

180°
-150° Court-circuit 150°

-120° 120°

- 90° 90°
0
-Y0

-60° 60°

-30° 30°


Ligne ouverte

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 11


- La superposition des deux dernières figures donne les différentes impédances réduites qui se
trouvent tout au long de la ligne et compris ceux de la charge.

-X0

180°
-150° Court-circuit 150°

-120° 120°

- 90° 90°
0
-Y0

-60° 60°

-30° 30°


Ligne ouverte

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 12


2.3 Emploi de l’abaque
L’abaque de Smith permet de calculer :
1/- L’impédance en un point quelconque de la ligne.
2/- Le coefficient de réflexion et le taux d’ondes stationnaire.
3/- Différents problèmes liés aux stubs (simple ou double)

2.4 Adaptation par un stub


Un stub est un tronçon de ligne en court-circuit à son coté extrême, connecté en parallèle en
un point de la ligne principale.

Ligne de transmission

ZG
YS YL
GEN Y0

Stub

Cour-circuit

- Le calcul d’un stub passe par le calcul de sa longueur et de son emplacement dans la ligne
principale.
- Condition d’adaptation :
Y’L+YS=Y0
Y’L : Admittance de la charge ramenée de YL à la ligne
YS : Admittance du stub ramenée d’un court-circuit à la ligne
YO : Admittance caractéristique de la ligne

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 13


Chapitre 3
Guides d’ondes

3.1 Propagation des O.E.M dans les guides d’ondes rectangulaires


Les guides d’ondes rectangulaires, ce sont des tuyaux métalliques, à l’intérieur des quels se
propagent les ondes électromagnétiques en se réfléchissant sur les parois métalliques.

Conducteur εc, μc, σc

Diélectrique
εd, μd, σd

Fig. 1 : Guide d’ondes rectangulaire

3.1.1 Modélisation de la propagation des ondes électromagnétiques dans les guides


rectangulaire
Nous supposons que le guide est illimité dans la direction de propagation (l’axe des X).

y1

Diélectrique
εd, μd, σd X (Direction de propagation)
Ez
z1 Ey

Z
Fig. 2 : Propagation dans le guide rectangulaire

Nous considérons l’équation d’onde, en régime harmonique, établie dans les sections
précédente :
 
E   ².E  0 (1)

Avec γo²=-ω².εp.μ et εp=ε-jσ/ω alors : γo=jω².(εp.μ)1/2=0+j0


γo : Constante de propagation complexe
0 : Constante d’atténuation (Np/m)
0 : Constante de propagation (rad/m)

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 14


- Selon les considérations de la figure, le développement de l’équation donne :

  ² Ex  ² Ex  ² Ex
Ex   0 .Ex  0  x ²  y ²  z ²   0 .Ex  0
2 2


  ² Ey  ² Ey  ² Ey
Ey   0 .Ey  0      02 .Ey  0
2

 x ² y ² z ²
  ² Ez  ² Ez  ² Ez
Ez   0 .Ez  0      02 .Ez  0
2

 x ² y ² z ²
- Dans ce qui va suivre, nous supposons que l’onde électromagnétique se propage dans le
mode TE (Transverse électrique), c'est-à-dire que la composante longitudinale du champ
électrique est nulle : Ex=0.
En générale : Le Mode TE (Type H), Ex=0
Le Mode TM (Type E), Hx=0
- Donc pour le mode TE :

  ² Ey  ² Ey  ² Ey
Ey   0 .Ey  0  x ²  y²  z ²   0 .Ey  0
2 2


Ex  0  
Ez   2 .Ez  0   ² Ez   ² Ez   ² Ez   2 .Ez  0
 0
x ² y² z ²
0

Pour résoudre ces deux dernières équations, nous utilisons la méthode de séparation des
variables, c'est-à-dire, on pose Ey=X(x).Y(y).Z(z) alors :

  ² Ey 1  ²X
 x ²  Ey. X . x ²

  ² Ey 1  ²Y
  Ey. .
 y² Y y²
  ² Ey 1 ²Z
  Ey. .
 z ² Z z ²
C.-à-d. :

1  ²X 1  ²Y 1  ² Z
.  .  .   02  0
X x ² Y y² Z z ²

Si on pose :  02   2x   2y   2z

 ²X
 x ²  X. x  0
2


 ²Y
Alors :   Y. 2y  0
 y ²
 ² Z
  Z. 2z  0
 z ²

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 15


Les solutions générales de ces équations sont données par :

X( x )  A1.e  x .x

Y( y)  B1. cosh  y y   B2 sinh  y y 
Z(z)  C1. cosh  y y   C2 sinh  y y 

   
Ey  X( x ).Y( y).Z(z)  A1.e  x .x . B1. cosh  y y   B2 sinh  y y  . C1. cosh  y y   C2 sinh  y y 

- Conditions du guidage :
Dans ce cas, nous considérons que :

z  0  C1  0

Ey  0 pour  m
z  z1   z  j z1 , m  0,  1,  2, ........
Pour la composante Ez(z), nous utiliserons l’équation de Maxwell-Gauss :

 Ex Ey Ez Ey


.E  0     0  Ez    .z
x y z y
0

Et si en tenant compte des conditions de propagation :

 y  0  B2  0

Ez  0pour  n
 y  y1   y  j y1 , n  0,  1,  2, ........

Alors :


Ex  0
   n.   m. 
E a pour composantes : Ey  A 2.B1.e   x x . cos .y .sin  .z 
  y1   z1 
  n. 
n z1
Ez   . A 2.B1.e   x x .sin   m. 
.y . cos .z 
 m y1  y1   z1 
 xx  n.   m. 
Hx  H0.e . cos .y . cos .z 
  y 1   z 1 
  1 n z1  n.   m. 
H a pour composantes : Hy  . A 2.B1. x .e   x x .sin  .y .cos .z 
 j m y1  y1   z1 
 1  n.   m. 
Hz  A 2.B1. x .e   x x . cos .y .sin  .z 
 j  y1   z1 

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 16


* Les expressions de E et H forment le mode TEmn
m : représente le nombre de demi-cycles dans la direction des z.
n : représente le nombre de demi-cycles dans la direction des y.

3.1.2 Constante de propagation


Donner par :

 02  ². p .   2x   2y   2z   x   02   2y   2z
n
y  j
y1
m
z  j
z1
2
 n   m 
2
 mn   mn
mn  x x : mod e atténué
 mn
x        ². p . ,  x   x  j. x  mn
mn mn

 y1   z1   x  j. mn
x : mod e propagatif

3.1.3 Fréquence de coupure


C’est lorsque la constante de propagation complexe s’annule :

2 2 2 2
 n   m  1  n  m
 mn
x  0        ². p .  0  f c 
mn
.      (2)
 y1   z1  2.  p .  y1   z1 

3.2 Propagation des O.E.M dans les guides d’ondes cylindriques


Il s’agit de la modélisation de la propagation des ondes électromagnétiques dans les structures
cylindrique (Fig. 3).

ε- μ - σ
r
a

Fig. 3 : Propagation dans le guide cylindrique

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 17


- Modes TMmn (Type E) : Ez ≠ 0, Hz = 0
 
L' équation d' onde : E   02 .E  0 avec  0   j.. ..

- En coordonnées cylindriques :

 1   Ez(z)  1  ² Ez(z)  ² Ez(z)


E  r  
r r  r  r ² ² z ²

  Ez(z)  1  ² Ez(z)  ² Ez(z)


Alors : r      02 .Ez(z)  0
r  r  r ² ² z ²

La solution est :

E(z)  Z(z).().R (r )

Avec :

Z(z)  Z .e  j 0 .z  Z .e  j 0 .z
 1 2

()  C1 .Cos(m)  C 2 .Cos(m)  C.Cos(m) C 2  0 (conditions aux limites)



 
R(r)  A.J m  0   z .r avec J m : Fonction de Bessel d' ordre m
2 2

r  a  R (a )  A.J m  2
0 
  2z .a  0 avec  c   02   2z
on pose X  r. c c - à - d : J m (X)  0 pour différentes valeurs de X

X 
Alors R (r )  A.J m  mn .r 
 a 
Xmn : valeurs pour lesquelles la fonction R(Xmn) s’annule

3.2.1 Fréquence de coupure


Elle est obtenue lorsque la constante de propagation complexe longitudinale s’annule :
A/-  2z  0

X 2mn X 2mn
  0  z  0 
2
z  C .. 
2
0
a a
1 X mn
 C  . alors la fréquencede coupureest :
. a
1 X mn V 2..a
fC  . et  C   (3)
. 2..a f C X mn

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 18


B/-  2z  0    c (  c)   z   z (réelle): Mode atténué

C/-  2z  0    c (  c)   z  j z (imaginaire) : Mode propagatif


En fin la solution finale est donnée par l’expression suivante :

X  X 
E(z)  A'.J m  mn .r  . Cos(m).e  j 0 .z  B.J m  mn .r  . Cos(m).e  j 0 .z (4)
a  a 
 
   
Ezi (Incident) Ezr (Réfléchi)

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 19


Chapitre 4
Autres types de lignes et structures planaires

- Les lignes filaires (ligne bifilaire, coaxiale, torsadés).


- Les lignes planaires à bande (ligne Micro ruban, ligne triplaque, ligne à substrat suspendu)
et à fente (ligne à fente, ligne coplanaire, ligne à ailette).

1. Exemples de ligne

A/- Lignes bifilaires


a) Paires droite

Deux conducteurs filaires parallèles et maintenus à distance constante l'un de l'autre par un
isolant. Pertes importantes. Grande sensibilité au bruit. Bande passante faible

b) Paires torsadées

Deux conducteurs filaires isolés torsadés. Là aussi une atténuation importante. Moins sensible
au bruit. Très utilisé pour le câblage téléphonique et informatique au niveau local

c) Paires torsadées blindées

C'est le même câble que la paire torsadée mais entourée d'une feuille conductrice. Meilleure
immunité au bruit que la paire torsadée simple. Elles sont très utilisées pour le câblage des
réseaux à 10 et 100 Mbits

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 20


Paramètres du Câble bifilaire
Conducteur : σc

a a

Diélectrique : ε, μ, σ

.
C   d 
 d  L cosh 1  
cosh 1   .  2.a 
 2.a 

. 1
G R avec   a
 d  2... c
cosh 1  
 2.a 

B/- Câble coaxial


Le conducteur cylindrique extérieur sert de blindage. L'immunité au bruit est donc importante.
Les pertes restent grandes et dépendent fortement de la qualité du diélectrique utilisé. La
bande passante est importante. Ce type de ligne est utilisé dans le domaine du câblage vidéo,
informatique, de l'électronique basse fréquence, mais aussi dans le domaine des
hyperfréquences jusqu'à plusieurs dizaines de GHz. Pour éviter une atténuation trop
importante en hyperfréquence (par exemple à 40 GHz) on utilise des diélectriques spéciaux
très onéreux. (Plusieurs centaines d'euros le câble de 50 cm)

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 21


Paramètres du Câble Coaxial
Comme il est illustré dans cette figure :

Conducteur (σc) Diélectrique (ε, μ, σd)

c
a

On note par :
R : Conducteur interne+externe
C : Capacité
G : Conductance du diélectrique
L : Inductance
2.. 2.. d  b 1 1 1 
C G L ln  R   
b b 2.  a  2.. c  a c  b 
ln  ln 
a a

Sans pertes :

1  b
ZC  ln 
2.   a 

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 22


C/- Circuits planaires
Dans le domaine des hautes fréquences au-delà de quelques 100 MHz, on utilise des lignes
spéciales sur les circuits pour reliés les "puces" ou les composants entre eux. Elles sont bons
marchés car elles utilisent la technologie des circuits imprimés Les différentes géométries
existantes sont présentées dans la suite. Les caractéristiques électriques des lignes dépendent
des dimensions des métallisations et des caractéristiques des matériaux utilisés (métaux et
diélectriques).

piste métallique piste métallique


substrat isolant masse

Plan de masse Substrat isolant

Lignes micro-ruban (micro strip) Lignes coplanaires (coplanar waveguide)


Plan de masse

Substrat isolant piste métallique


Ligne à fente (slot line) Ligne triplaque

Canaux de transmission- Prof. Djamel BENATIA Page 23

Vous aimerez peut-être aussi