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Les Ressources Minérales en RDC: L'Équilibre Délicat du Pouvoir Discrétionnaire

du Ministre des Mines dans l'Acquisition des Droits Miniers et de Carrière"

O. Introduction
La République Démocratique du Congo (RDC) occupe une place prépondérante sur
l'échiquier mondial en matière de ressources minérales. Son sous-sol regorge de
richesses telles que le cobalt, le cuivre, l'or, le diamant, le lithium et bien d'autres.
Les enjeux actuels incluent la transparence insuffisante, la corruption, les droits humains bafoués, et les défis
environnementaux non résolus.
La compétition internationale pour les ressources et les influences étrangères continuent de créer des tensions et
des défis supplémentaires.
En résumé, la RDC a traversé des périodes de mauvaise gouvernance dans le secteur
minier, allant de l'exploitation coloniale à la gestion chaotique sous Mobutu, et aux
défis actuels liés à la corruption, aux conflits, et aux impacts sociaux et
environnementaux non résolus. La nécessité de réformes continues pour assurer une
gouvernance transparente et éthique demeure cruciale pour le développement
durable du secteur.

1. Contexte Historique

Le droit minier Congolais a subi plusieurs influences qui peuvent être regroupées en trois Grandes parties : une
partie qui concerne la période coloniale et post coloniale, ensuite, il y a eu la période avant 1997 et enfin après la
chute du président Mobutu c'est à dire après 1997.

LA PREMIERE PERIODE (coloniale et post coloniale)


L'époque coloniale en RDC a été caractérisée par une exploitation intensive des
ressources minières au profit des puissances coloniales et des entreprises étrangères.
Les conséquences de cette période ont laissé un héritage complexe et ont contribué
à façonner les défis et les enjeux du secteur minier congolais au fil du temps.

Joseph Kasavubu a été le premier président de la République Démocratique du Congo (RDC) après son
indépendance en 1960. Son règne s'est étendu jusqu'en 1965, année où il a été renversé par Mobutu Sese Seko.
Pendant son mandat, plusieurs développements ont eu lieu dans le secteur minier en RDC.

1. Indépendance et Nationalisation :
À l'époque de l'indépendance, Kasavubu a hérité d'un secteur minier dominé par des sociétés étrangères. Il a
cherché à nationaliser certains aspects de l'industrie, mais ces tentatives ont été entravées par des défis politiques
et économiques.
2. Influence Étrangère et Contrats Miniers :
Malgré les aspirations à l'indépendance, l'influence étrangère dans le secteur minier est restée significative. Des
contrats miniers conclus pendant la période coloniale ont persisté, souvent avec des entreprises étrangères.
3. Défis Politiques et Instabilité :
Le règne de Kasavubu a été caractérisé par des défis politiques et une instabilité, notamment des tensions avec le
Premier Ministre Patrice Lumumba, qui ont finalement conduit à des troubles politiques et à l'intervention
étrangère.
4. Contexte de Guerre Froide :
La RDC a été le théâtre de rivalités pendant la Guerre Froide, avec des puissances extérieures soutenant différents
acteurs politiques et influençant indirectement les politiques minières.
5. Impacts Économiques :
Les répercussions politiques et les interférences étrangères ont eu des conséquences économiques, notamment
sur l'exploitation des ressources minérales. Les changements politiques ont également influencé les politiques
minières.
6. Héritage de la Période Coloniale :
L'héritage de la période coloniale a persisté, avec des structures et des contrats établis pendant cette époque
continuant d'influencer le secteur minier sous Kasavubu.
En résumé, le règne de Joseph Kasavubu en RDC a été une période complexe marquée par des défis politiques et
économiques. Malgré des aspirations à l'indépendance, le secteur minier était toujours influencé par des acteurs
étrangers, et les dynamiques de la Guerre Froide ont ajouté une dimension supplémentaire aux enjeux liés aux
ressources minérales.
Art. 4. — Nul ne peut se livrer à des investigations du sous-sol quelle qu’en soit la finalité, sans
l’autorisation du commissaire d’État ayant les mines et/ou les hydrocarbures dans ses attributions, le
tout sous réserve des dispositions du chapitre IV consacré aux zones ouvertes à l’exploitation
artisanale ainsi que celles du titre VIII relatif aux hydrocarbures.

Art. 9. — L’autorisation personnelle de prospection est délivrée par le commissaire d’État ayant les
mines dans ses attributions, sur avis conforme du service des Mines. Elle est valable pour toute
d’étendue d’une sous-région pour une durée de deux ans, non renouvelable.

Art. 10. —L’autorisation personnelle de prospection confère à son titulaire le droit d’obtenir un ou
plusieurs permis de recherches pour les substances minérales signalées au service des Mines, s’il
remplit toutes les conditions fixées par la présente législation, par des législations particulières ainsi
que leurs mesures d’exécution.

Art. 12. — La délivrance du permis de recherches est subordonnée aux conditions suivantes dans le
chef du demandeur:

a) être titulaire d’une autorisation personnelle de prospection couvrant le permis de recherches


demandé[7];

b) avoir préalablement à sa demande de permis de recherches, occupé le terrain par l’implantation


du centre du carré d’un poteau-signal conforme aux prescriptions du règlement minier;

c) avoir présenté un rapport technique accompagné des cartes et documents détaillés justifiant la
demande du permis de recherches;

d) avoir présenté un programma minimum de travaux dont les dépenses sont chiffrées et
constituent un engagement de la part du demandeur;

e) justifier des moyens techniques et financiers nécessaires à la réalisation de ce programme;

f) avoir obtenu l’agrément du rapport technique et du programme de travaux par le commissaire


d’État ayant les mines dans ses attributions;

g) avoir déposé le cautionnement dont le montant et les conditions sont prévus par le règlement
minier.
Art. 13. — a) Le permis de recherche porte sur un carré de 5 km de côté orienté nord-sud
géographique. Si le permis empiète sur une surface interdite ou couverte par un titre antérieur de
recherches ou d’exploitation, le carré est réduit d’autant;

b) la durée du permis de recherches est de deux ans. Il peut être renouvelé trois fois pour la même
durée suivant les conditions prévues à l’article 14 ci-dessous;

c) sauf dérogation du commissaire d’État ayant les mines dans ses attributions, une même personne
ne peut détenir plus de vingt permis de recherches.

Toutefois le titulaire peut demander une nouvelle autorisation personnelle de prospection dans la
même sous-région.

Art. 14. — Chaque renouvellement de permis de recherches est accordé de droit si les conditions
sont remplies:

a) justification du respect des engagements pour la période de validité précédente;

b) présentation d’un rapport technique accompagné des cartes et documents détaillés sur les
travaux de la période de validité précédente;

c) présentation d’un programme minimum de travaux avec engagement de dépenses


correspondantes;

d) agrément du rapport technique et du programme de travaux par le commissaire d’État, ayant les
mines dans ses attributions.

Art. 15. — Le permis de recherches est accordé et renouvelé par le commissaire d’État ayant les
mines dans ses attributions, sur avis conforme du service des Mines. Le refus motivé d’institution ou
de renouvellement du permis de recherches n’ouvre droit à aucune indemnité ou dédommagement.

Art. 16. — Le permis de recherches est cessible et transmissible à toute personne munie de
l’autorisation personnelle de prospection, sous réserve de l’accord du commissaire d’État, ayant les
mines dans ses attributions et après avis conforme du service des Mines.
Art. 25. — Le permis d’exploitation et la concession sont accordés et renouvelés par le commissaire
d’État ayant les mines dans ses attributions, sur avis conforme du service des Mines.

Art. 26. — Les permis d’exploitation et les concessions sont cessibles et transmissibles à toute
personne présentant les garanties exigées par les articles 7 et 22, b, sous réserve de l’autorisation du
commissaire d’État ayant les mines dans ses attributions et après avis conforme du service des
Mines.

Art. 29. — Le titulaire d’un droit d’exploitation peut renoncer à son permis d’exploitation ou à sa
concession en tout ou en partie. L’annulation est prononcée par le commissaire d’État ayant les
mines dans ses attributions, après paiement des sommes dues à l’État et justification que les droits
renoncés sont quittes et libres de charges réelles au profit des tiers. La renonciation ne le décharge
pas des obligations que lui sont imposées par l’article 47 jusqu’à renonciation ou annulation.

Art. 32. À l’intérieur du pays, mais en dehors des périmètres préalablement couverts par des titres
minières exclusifs, tout Zaïrois non visé par l’alinéa 1er de l’article 31 ci-dessus, ne peut, sous peine
des sanctions prévues par la loi pénale, se livrer à l’exploitation artisanale des matières précieuses
que moyennant un titre minier lui délivré par le commissaire d’État ayant les mines dans ses
attributions.

Art. 43. — La convention minière est initiée au nom du Conseil exécutif par le département des
Mines. Elle est signée pour la partie Zaïre par le commissaire d’État aux Finances et Budget.

Art. 56. — Le commissaire d’État ayant les mines dans ses attributions pourra désigner un ou deux
délégués qui auront sur les opérations de toute société minière des droits de contrôle et de
surveillance qui appartiennent, dans une société par actions à responsabilité limitée, aux
administrateurs et commissaires.

Les frais de contrôle, dont le montant sera fixé d’accord avec le commissaire d’État ayant les mines
dans ses attributions, seront mis à charge de la société.

rt. 90. — Les décisions administratives prises en vertu du présent Code et des règlements établis
pour son application pourront faire l’objet d’un recours gracieux auprès du commissaire d’État ayant
les mines dans ses attributions et, dans tous les cas, d’un recours contentieux par les voies
juridictionnelles.

Au cas où la convention prévoit la participation de l’État dans la société minière qui sollicite les
avantages de la présente législation, le commissaire d’État au Portefeuille interviendra également à
sa signature.
La convention minière quoique dûment signée par les parties, n’a d’effet qu’après avoir être
approuvée par une ordonnance du président de la République.

Les renouvellements de telles conventions sont accordés par arrêté du commissaire d’État aux
Mines, suivant les conditions définies par le règlement minier.
1. Législation en Vigueur

Analysons en détail la législation actuelle qui régit l'acquisition des droits miniers et
de carrière en RDC. Comment les lois encadrent-elles le pouvoir discrétionnaire du
Ministre des Mines? Quels sont les critères et les procédures à respecter pour obtenir
ces droits? Une évaluation critique de la réglementation en place offre un aperçu des
défis et des opportunités liés à cette question.

Celui qui détient un Permis de Recherches peut demander et obtenir un Permis


d'Exploitation s'il démontre, lors de l'étude de faisabilité, l'existence d'un gisement
économiquement exploitable. De plus, il doit justifier des ressources financières
nécessaires pour mener à bien le projet de développement, de construction et
d'exploitation de la mine, ainsi que présenter un plan de réhabilitation du site à sa
fermeture.

1. Enjeux Économiques et Sociaux

L'impact de la gestion discrétionnaire des droits miniers sur l'économie nationale et


les communautés locales est un aspect central de cette problématique. Comment le
Ministre des Mines équilibre-t-il les intérêts économiques avec les préoccupations
sociales et environnementales? Quels sont les mécanismes en place pour assurer une
exploitation minière responsable et durable?

1. Transparence et Reddition de Comptes

Un défi majeur réside dans la nécessité d'assurer la transparence et la reddition de


comptes dans le processus d'attribution des droits miniers. Explorez les mécanismes
existants et les initiatives visant à renforcer la transparence, tout en soulignant les
lacunes potentielles et les efforts en cours pour les combler.

1. Perspectives d'Avenir: En conclusion, explorez les perspectives d'avenir en


matière d'acquisition des droits miniers en RDC. Quelles réformes sont
envisageables pour améliorer la gouvernance et garantir un équilibre optimal
entre le développement économique et la préservation des intérêts sociaux et
environnementaux?

Cet article captivant offre une plongée approfondie dans les nuances du pouvoir
discrétionnaire du Ministre des Mines en RDC, offrant une compréhension complète
des défis et des opportunités liés à l'acquisition des droits miniers et de carrière dans
ce pays aux ressources minières abondantes.
Le récent Code énonce de manière transparente les motifs de refus possibles pour l'octroi d'un
Permis d'Exploitation, restreignant ainsi le pouvoir discrétionnaire précédemment détenu par le
Ministre des Mines. Cet élément s'avère particulièrement attractif pour les investisseurs.

Le Ministre des Mines délivre le Permis d'Exploitation pour une période initiale de trente ans,
renouvelable plusieurs fois par tranches de quinze ans. La superficie du Périmètre couvert par le
Permis d'Exploitation correspond à celle du Permis de Recherches dont il découle, ou à la partie du
Permis de Recherches transformée en Permis d'Exploitation.

Les exigences environnementales ont conduit à imposer au demandeur du Permis d'Exploitation la


soumission d'une Étude d'Impact Environnemental (EIE) et d'un Plan de Gestion Environnementale
de son Projet (PGEP) avec sa demande.

Le nouveau Code clarifie de manière exhaustive les règles relatives à la recevabilité, à l'instruction,
aux conditions d'octroi, à la renonciation, à l'expiration et au renouvellement du Permis
d'Exploitation. Il détaille également les droits accordés au titulaire du Permis d'Exploitation,
notamment le droit de transformer, de transporter, de transposer et de commercialiser les produits
issus de l'exploitation minière.

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