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Apprentissage de la tolérance: “C’est sûr que ça fait un peu bizarre de voir deux
professeurs de l’Éducation nationale recevoir Mohammed l’épicier, mais enfin, pourquoi
pas? Je suis pas raciste. (p.66)
Acceptation: “Voilà, maintenant... le pli est pris. Tous les lundis, je vais chez eux, avec ma
femme et mes enfants. Comme ils sont affectueux, mes gamins, ils l’appellent grand-
maman, ... (p. 66) (2)
M. IBRAHIM Connaissance: il est prêt pour apprendre, il vient de quitter son enfance: “La fille était
(ADJUVANT) toujours sous le porche. Je lui ai donné mon ours en peluche.
C’est à peu près au même moment que j’ai connu monsieur Ibrahim (p. 11)
Épicier dans la rue Bleue, M. Ibrahim est “l’Arabe de la rue”, bien qu’il soit Turc et
musulman:”Je ne suis pas Arabe, Momo, je viens du Croissant d’Or”, dit-il. Du physique de
M. Ibrahim, on sait peu de choses: il “a toujours été vieux”, il sourit et il ne bouge guère
(“il semblait échapper à l’agitation ordinaire des mortels...”, p. 12).
PARTIE I LES PERSONNAGES
Description en détail: “Monsieur Ibrahim avait toujours été vieux. Unanimement, de
M. IBRAHIM mémoire de rue Bleue et de rue du Faubourg-Poissonnière... de huit heures du matin au
(suite) milieu de la nuit, ... et des yeux en pistache, verts et marron, plus clairs que sa peau brune
(ADJUVANT) tachée par la sagesse” (p. 11)
On nous apprend déjà sa tolérance et celle des voisins du quartier: “Car monsieur
Ibrahim, de l’avis général, passait pour un sage. Sans doute parce qu’il était depuis au
moins quarante ans l’Arabe d’une rue juive. Sans doute parce qu’il souriait beaucoup et
parlait peu” (11-12)
Il est le sage, le guide et le conseiller de Moïse, dont il fait l’éducation et la formation, par
la conversation (philosophie). Il lui révèle le rôle de l’argent (face à son père), la force de
persuasion qu’est le sourire et les caractéristiques des grandes religions monothéistes.
On nous montre que quelque chose se passe entre les deux protagonistes, Momo nous
montre un M. Ibrahim plus vivant, avec des sentiments mortels: “Ses yeux rigolent en
contemplant la Bardot, par-dessus les savons et les pinces à linge. Je ne l’ai jamais vu
comme ça.
- Vous êtes marié, monsieur Ibrahim? (...)
À cet instant-là, j’aurais pu jurer que monsieur Ibrahim n’était pas aussi vieux que tout le
monde le croyait. (...)
Imaginez que vous êtes dans un bateau, avec votre femme et Brigitte Bardot. Votre
bateau coule. Qu’est-ce que vous faites?
- Je parie que ma femme, elle sait nager. (...) J’ai jamais vu des yeux rigoler comme ça, ils
rigolent à gorge déployée, ses yeux, ils font un boucan d’enfer”. (p. 15)
Il lui apprend aussi à voir la beauté, l’amour, etc. ( à apprendre à jouir des sentiments, à
PARTIE I LES PERSONNAGES
Il lui apprend aussi à voir la beauté, l’amour, etc. ( à apprendre à jouir des sentiments, à
M. IBRAHIM apprendre à sentir) Bref, il lui enseigne les grands principes de la vie. Il le conduit vers un
(suite) monde de contemplation et de spiritualité, et lui fait même accepter l’idée de la mort.
(ADJUVANT) Pourtant, malgré tous les enseignements qu’il lui prodigue, il répète qu’il ne sait rien “que
ce qu’il y a dans son Coran” (p. 47).
Il est le pendant positif du père de Momo: généreux, il ouvre les yeux de Momo sur un
monde où le bonheur existe. Il deviendra d’ailleurs son père adoptif, celui qui l’ancrera
bien plus dans la vie que son père biologique et qui lui lèguera ses valeurs.
Notons que, pour lui, la religion doit être vécue intérieurement. Elle est là pour maintenir
en vie, et permet de se réconcilier avec soi-même et avec les autres.
PARTIE I LES PERSONNAGES
L e s La prostituée qui a initié Momo, à qui, symboliquement, il offre son ours et dont il dit
PROSTITUÉES. qu’ ”elle était ronde et belle comme un dessin” (p.10), a eu des gestes affectueux envers
(ADJUVANT) lui, les seuls qu’il ait jamais reçus jusque-là.
MYRIAM
La fille de la concierge, le premier amour juvénile de Momo, participe aussi à son
(ADJUVANT) apprentissage.