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Fondements

de

l’auto-guérison

Abel Glaser
Par l’Esprit
Cairbar Schutel.

1
Fondements
de

l’Auto-guérison
Des personnes plus éclairées sur leurs défauts et
mieux engagées dans le procédé de l’auto-guérison,
réussissent à vivre plus harmonieusement entre eux,
en atteignant un plus grand succès dans leurs
réalisations.

Ce livre vise à fournir des subventions dans


cette direction en proposant au lecteur intéressé des
éléments de réflexion afin qu’il puisse
volontairement et consciemment travailler ses
sentiments et sa raison, soit en rationalisant ses
sentiments par l’intermédiaire du bon sens et de la
logique, soit en éclairant l’intelligence et ses
pensées à la lumière des bons sentiments.

Thèmes de la plus grande importance dans ce


domaine, le lecteur trouvera dans les pages qui
suivent : égoïsme, orgueil et ses dérivés, le
matérialisme, détours de conduite et vices,
sexualité, AIDS, avortement, peine de mort,
euthanasie, entre autres.

Commencer l’auto-guérison par les problèmes


les plus simples est une des formules indiquées.

Ensuite naturellement, les détours les plus


complexes seront confrontés et surmontés.

Tout à son temps et à son heure. Sans précipitation,


mais avec détermination, l’homme atteint ses
objectifs.

2
Remerciements. *
Dr . Alberto de Souza Rocha Révision au niveau de la Doctrine Spirite.
Thais Montenegro Chinelato Révision littéraire.
Vera Lucia Simôes Vieira Barbosa Photos de la Couverture.
Abel Glaser Révision finale.

Ps :* (Partie brésilienne)

3
Index.

 Index. 4
 Biographie de l’auteur matériel Abel Glaser. 6
 Biographie de l’auteur spirituel Cairbar Schutel. 7
 Note du traducteur. 10
 Préface. 12
 Résumé. 15

I. Introduction. 16
II. Sentiments. 17
III. Égoïsme. 18
IV. Orgueil. 19
V. Dérivés de l’égoïsme et de l’orgueil. 20
VI. Nécessité de l’auto-guérison. 21
VII. Difficultés de la pratique de l’auto-guérison. 22
VIII. Le facteur de l’obsession dans le contexte de l’auto-guérison. 24
IX. Auto-guérison et évolution de l’Esprit. 26
X. Avantages immédiats découlant de la pratique de l’auto-guérison.
27
XI. Inconvénients évidents pour l’égoïste et l’orgueilleux. 28
XII. Conflits solutionnaires dans les relations humaines. 29
XIII. Barrières d’apprentissage dans les relations humaines. 31
XIV. Théorie et pratique. 33
XV. L’importance du dialogue. 34
XVI. Deux poids deux mesures. 35
XVII. Les idées préconçues. 36
XVIII. Le plus grand modèle. 37

 Souffrance. 38
 Le bonheur. 41
 Foi et résignation. 42
 Force et volonté. 44
 Raison et sentiment. 46
 Centre d’intérêt. 48
 Matérialisme. 50

1. Notions générales. 51
2. Fuites et compensations. 55
3. Ambition. 59
4. Héritage. 60
5. Religion et matérialisme. 61
6. Enfant et matérialisme. 62
7. Sexe et matérialisme. 64
8. Autres formes de matérialisme. 65

 Justice Divine. 66
4
 Foi. 70
 Fausseté dans la Foi. 71
 L’Étincelle Divine est en chacun de nous. 72
 Théorie et programme. 73
 Plan minimum de résultats. 78
 Programme générique et programme spécifique. 80
 Écarts de conduite et Vices. 82
 Sexualité. 85
 Homosexualité. 89
 Célibat. 91
 Masturbation. 92
 AIDS (SIDA). 94
 Avortement. 97
 Responsabilité. 100
 La Responsabilité dans le quotidien chrétien. 102
 Paresse. 106
 Discipline de santé physique. 108
 Harmonie. 110
 Ouverture du cœur. 111
 Pureté du cœur. 113
 Loi Mosaïque. 115
 Peine de mort. 120
 Charité et isolement. 124
 L’Éducation de l’enfant et de l’adolescent. 127
 Vanité. 135
 Euthanasie et Suicide. 140
 Enfin pour commencer. 142

5
Abel Glaser.

Abel Glaser connut la Codification Spirite en 1959 à travers le livre « Le Débutant


Spirite » d’Allan Kardec. Ensuite il étudia toutes les œuvres de la Codification Spirite,
tout aussi bien comme des centaines de livres d’auteurs incarnés comme : Léon Denis,
Cairbar Schutel et désincarnés comme : André Luiz, Emmanuel, Humberto de Campos, ce
qui vint enrichir ses connaissances de la Codification Spirite.

Depuis 1959 (toujours seul) il institua la pratique de l’Évangile au Foyer avec sa mère et
frères plus jeunes et l’année suivante il commença à participer à des réunions au Centre
Spirite « Maria Emilia de Almeida », situé dans le quartier de la Liberté à Sao Paulo. En
1962, il participa aux activités du Groupe « Irmã Scheilla », aujourd’hui Centre spirite
« Irmã Scheilla », et en 1963 il fut un des fondateurs du Lar Escola (Foyer École)
« Cairbar Schutel » qui a pour objectifs d’apporter une assistance aux jeunes enfants ne
possédant pas de foyer. La Maison d’Édition Alvorada Nova, inaugurée en octobre 1996,
département éditorial du Lar Escola ; y apporte une participation directe.

Coordinateur du groupe d’Étude « Cairbar Schutel », au commencement de 1987 il créa


par l’intermédiaire de l’orientation de Cairbar (Esprit), pour la collaboration de livres,
dont la collecte de dons, recherches et systématisations sont supervisées par Caibar lui-
même et/ou ses assesseurs et émissaires. Avec le résultat du travail de ce groupe de
médiums les livres suivants ont été publiés : « Alvorada Nova », « Conversando sobre
Médiumnidade – Retratos de Alvorada Nova », « Eustaquio, quinze séculos de uma
trajetória », « minha Vida em Gestação », « Cronica de um Despertar », (tous par la
Maison d’Édition : O Clarim) et « Contos » et « Imagino que você queira ser feliz-
Memorias de um anjo guardião » (par L’Éditeur Alvorada Nova). Fundamentos da
Reforma Intima, est donc le huitième de la série a être publié.

De 1962 à 1994 Abel Glaser eut diverses activités dans le travail d’unification du
mouvement spirite, en militant dans des travaux départementaux, régionaux et d’états,
aussi bien dans l’aire administrative que dans la Doctrine Spirite. Durant de nombreuses
années, Il fit partie du Conseil de la Rédaction du journal « Unificação » et intègre
actuellement le Conseil de la Rédaction de la Revue Internationale de Spiritisme et du
Journal O Clarim. Il a fait quelques conférences et administré des séminaires dans
différentes villes du Brésil et de l’extérieur.

Âgé aujourd’hui de 65 ans, il poursuit avec foi sa dédicace pour l’Idéal Spirite, aussi bien
dans des travaux administratifs que d’assistance par rapport aux activités de la Doctrine
Spirite et de la Divulgation.

6
Cairbar Schutel
 Le 22 septembre 1868 est né du Père Anthero de Souza Schutel et de la mère Rita
Tavares Schutel, un garçon Caibar de Souza Schutel, à Rio de Janeiro, alors capitale
de la cour Impériale du Brésil. Il fit son apprentissage dans diverses pharmacies et à
l’âge de 17 ans il partit pour l’État de São Paulo, travailler comme pharmacien à
Piracicaba, Araraquara et ensuite à Matão, ville dans laquelle il vécut pendant 42 ans.

 Possesseur d’une brillante culture, d’un grand prestige social et surtout d’une grande
autorité morale, il finit par être choisi pour le poste honorable et historique de Maire
de la ville de Matão, charge qu’il occupa deux fois. La première du 28 mars au
7 octobre 1899, puis de nouveau du 18 août au 15 octobre 1900, comme il est écrit
dans les registres administratifs de la municipalité de Matão.

 Né d’une famille catholique, baptisé à l’âge de 7 ans, Caibar Schutel accomplit ses
devoirs devant l’église de Rome. Cependant à l’âge adulte, vivant à Matão, il
commença à recevoir en rêve la visite constante de ses parents décédés, car il avait été
orphelin de ses deux parents avant son dixième anniversaire. Insatisfait par les
explications d’un père pour le phénomène, Schutel rencontra Quintiliano José Alves et
Calixto Prado, qui réalisaient des réunions de pratiques spirites domestiques, il réussit
alors à comprendre la réalité du monde extra-physique.

 Devenu spirite, il prit soin de créer le Groupe Spirite Amantes da Pobreza (aujourd’hui
un Centre Spirite), dont l’installation se fit le 15 juillet 1905. Il résolut de répandre la
Codification Spirite aux quatre coins du monde même vivant dans une petite et
modeste ville de l’intérieur du Brésil. Le « Bandeirante* du Spiritisme » comme il
était connu, fonda le journal « O Clarim » le 15 août 1905, et la RIE - Revista
Internacional de Espiritismo le 15 février 1925, les deux toujours actifs de nos jours.

Nt * Intraduisible en Français. A une valeur de porte-drapeau, mais aussi de pionnier.


Nous donnons la valeur approximative par rapport à l’Houais, dictionnaire de référence
académique : Individu qui durant le Brésil colonial prit part aux expéditions, groupe qui
voyageait d’une région vers une autre pour l’étudier, effectuer des recherches dans un
caractère scientifique.

7
 En dehors de ceci, infatigable porteur de Bonne Parole, malgré toutes les difficultés de
l’époque et de la région, il voyageait hebdomadairement jusqu’à la ville de
Araraquara, pour prononcer ses très connues « Conférences radiophoniques » par la
Radio Culturelle d’Araraquara, du 19 août 1936 au 2 mai 1937.

 Écrivain fertile entre 191 et 1937, il écrivit les livres suivants :

 Le baptême, Nouvelles et conjecture, Conférences radiophonique, Hystérie et


phénomènes psychiques, Le diable et l’église, Spiritisme et protestantisme, Le
spiritisme et le christianisme, Les faits spirites et les forces X, Genèse de l’âme,
Interprétation synthétique de l’Apocalypse, Médiums et médiumnités, Spiritisme et
matérialisme Paraboles et enseignements de Jésus, Prières spirites, Vie et événements
des Apôtres, La question religieuse, Liberté et progrès, Pureté doctrinaire, La vie dans
un autre monde et Spiritisme pour les enfants.

 Pour les publier Schutel ne ménagea pas ses efforts, il acquit des machines, du papier
des encres, colles et autres matériels pour l’impression, cherchant toujours à choisir la
meilleure qualité. De cet effort surgit la Casa Editora « O Clarim » (Maison d’édition
« O Clarim » publiant de nombreux livres spirites), qui aujourd’hui emploie de
nombreux fonctionnaires à Matão, ayant déjà publié plus d’une centaine de livres
d’auteurs renommés incarnés et désincarnés.

 Conscient de sa responsabilité comme citoyen, il se maria avec Dona Maria Elvira e


Lima le 31 août 1905 et ils eurent trois enfants. Son dévouement envers ses
semblables restera indélébilement marqué dans l’histoire de Matão, le couple ne cessa
jamais de répondre à ceux qui les recherchaient.

 Après une courte maladie, Caibar Schutel désincarna à Matão le 30 janvier 1938.
Durant ses obsèques, de nombreuses personnes de Matão et des environs, de l’État de
Sao Paulo et des diverses régions du Brésil lui rendirent un émouvant hommage de
gratitude et de reconnaissance par le travail effectué, ayant certainement accompli sa
mission.

 Dans son édition du 6 février 1938, le journal très connu « A Comarca » de Matão,
consigna les propos suivants : Il est absolument impossible à Matão de parler soit de
notre histoire passée, soit de notre histoire moderne sans mentionner Caibar Schutel.
Caibar Schutel a été pour Matão, un propulseur dynamique de son progrès, un
messager dédié et éloquent des aspirations de la ville naissante. Mais en plus de cet
homme, il a aussi été ce pharmacien, qui venait avec son savoir et avec sa charité aux
chevets des malades.

 Militant en politique pour quelque temps, son action peut se traduire dans le court
paragraphe que nous transcrivons ici bas comme fragment d’un discours prononcé en
1923 à la Chambre Municipal par le Député Dr Hilario Freire, quand cet illustre
parlementaire présenta le projet de la création de la Chambre Municipale de Matão. Le
voici : En 1898 l’ouvrier, humanitaire et patriote citoyen Monsieur Caibar de Souza

8
Schutel, mit en œuvre tout le large prestige politique dont il jouissait, en réussissant
par ses propres moyens l’installation de l’établissement de la Chambre Municipale,
par l’intermédiaire d’un projet présenté et défendu par le Dr Francisco de Toledo
Malta, de mémoire pour la création de la municipalité de Matão.

 Quelques communications médiumniques disent que l’Esprit de Caibar Schutel est


dans le monde spirituel, chargé de la divulgation du Spiritisme sur terre ; Cette
information étant confirmée, ce noble soin est très bien dirigé, parce que le
mouvement spirite doit beaucoup au « Bandeirante* du Spiritisme », ainsi qu’à sa
chère épouse Madame Maria Elvira da Silva Schutel, car comme le dit le dicton
populaire, à côté d’un grand homme, il y a toujours une grande femme.

9
Note du traducteur.
(Avis)

 La traduction suivante a été faite comme les précédentes, en privilégiant l’essence


même du texte original, en mettant la partie littéraire en seconde position, cependant
tout en apportant un style de compréhension limpide par rapport aux idées d’Outre-
Atlantique respectées dans leurs essences, mais parfois difficiles d’interprétation, mais
en préservant l’originalité de l’œuvre.

 Pour cet ouvrage, la retranscription médiumnique porte plus sur la partie propre des
intervenants désincarnés, en apportant un ouvrage riche et de grande crédibilité.
Cependant, cette partie littéraire, de style pur au niveau de la langue brésilienne, rend
impossible certaines traductions dans la langue française. Dans l’impossibilité de
traduire exactement quelques écrits rencontrés, nous avons dû adopter une autre façon
de traduire qui a été de travailler plus sur la compréhension des textes, en modifiant
pour cela la traduction littéraire, plutôt que de préserver le texte original. Nous avons
cependant tenté de maintenir le mieux possible l’essence même de l’ouvrage, pour ce
travail.

********

 L’auto-guérison, appelée aussi par nos confrères brésiliens, « La réforme intime » ou


« la réforme intérieure », est la base fondamentale, donc primordiale pour tout être
humain de notre plan terrestre, être humain qui a interféré dans les lois divines. Anges
déchus que nous avons été pour la plupart, comme il est dit dans la littérature
brésilienne spirite, dans les nombreux ouvrages traitant des exilés de Capela, nos
erreurs du passé et du présent nous ayant dévié et nous déviant, font que les lois de
causes à effets doivent être rectifiées après un mauvais libre arbitre en interférant dans
l’amour de notre prochain, par les défauts, comme l’égoïsme, la vanité, la cupidité, le
libertinage, les crimes de tout ordre etc.

 Notre monde n’est que le reflet de nos propres personnalités, de nos comportements,
de nos actions, de ce que nous avons fait dans le passé et faisons actuellement.
Insensés que nous avons été et que nous sommes toujours, en montrant à ce jour (à
nous-mêmes et aux autres) les fléaux de l’humanité dont nous sommes les seuls
responsables. Il nous revient donc par le principe divin de la réincarnation de rectifier
nos erreurs pour laisser à nos enfants et à nous-mêmes, aussi pour les prochaines
réincarnations, un monde meilleur.

 Le premier devoir de tout être humain est : aimer. Aimer son prochain. Ne plus tenter
d’interférer dans les lois divines. Il nous incombe donc, non pas par les impositions,
les principes archaïques, les idées préconçues, les philosophies obsolètes, les lois
anachroniques, les religions éphémères et autres thèmes qui ont pour la plupart échoué
(et nous en avons la preuve en entrevoyant les maux qui sévissent), de prendre
conscience de notre âme, et conscient comme être unique crée par le Père à son image,
c'est-à-dire que notre âme est créée par le Créateur, qui y a déposé l’étincelle divine
qu’il nous faut réveiller.

10
 Nous sommes donc les propres artisans de ce que nous sommes aujourd’hui. Nous
nous sommes construits durant des millénaires de réincarnations qui ont forgé entre
autres notre corps avec ses maladies, nos pensées, notre monde etc. Plongés dans le
monde matériel qui n’est que temporaire nous devons par la purification de notre âme,
par le principe de la réincarnation apprendre à recouvrir la tunique nuptiale dont parle
le plus grand sauveur de notre Humanité, Jésus qui s’est sacrifié pour ramener notre
humanité égarée, c'est-à-dire nous-même. Deux mille ans plus tard, après le
magnifique témoignage de la plus grande philosophie laissée, celle du sermon de la
montagne, nous n’avons toujours pas compris ces messages, ces paraboles.

 L’auto-guérison, ne peut être entreprise par personne d’autre que par nous-même.
Personne ne peut l’entreprendre pour nous. Nous seulement pouvons l’entreprendre. Il
nous faut réapprendre à aimer. Aimer, principe divin provenant du père et déposé en
nous, et constituant notre étincelle divine, qu’il nous faut réveiller afin de rejoindre
notre véritable patrie qui s’est effacée par la déviation de nos sentiments pour nous
enfermer dans la matière.

 Nous pourrions être des paradis, notre monde pourrait être un paradis, mais pour
accéder à cet idéal, qui n’est ni chimérique, ni utopique, nous avons le libre arbitre qui
nous a été laissé. Si bien utilisé à bon escient en pratiquant notre auto guérison qui est
la clé inéluctable de notre réussite, nous allons alors créer notre paradis. C’est donc à
nous-même, par l’intermédiaire de l’étude, de la réflexion, de la méditation, de la prise
de conscience, du vouloir, de la volonté, du désir etc.… de tout faire pour mener notre
auto-guérison, Réforme Intime ou Réforme Intérieure (ce qui est la même chose) pour
enfin retrouver notre bonheur.

 L’unique vérité est d’aimer. Un chemin y mène directement, nous réhabiliter par la
prise de conscience et la pratique de l’auto-guérison, et là nos paradis existeront.
Construisons donc aujourd’hui pour demain, ce qui deviendra aujourd’hui plus
rapidement.

Yannick Saurin

11
Préface.

 En juillet 1993, une collecte de données a commencé pour ce livre, dans un travail
interactif des deux plans de la vie. Il a commencé par l’initiative et l’orientation de
Cairbar Schutel* avec une étude relative à l’autocritique et à la conscientisation qui en
découle. Chaque personne, ayant pour motif de se connaître en admettant les erreurs,
au moins à elle-même, a besoin d’exercer la force de volonté propre à tout être
humain, mais endormie de très nombreuses fois. De la motivation dans ce parcours
naîtra la méditation quotidienne (qui n’est pas toujours idéal) que beaucoup
adopteront. En unissant donc la théorie à la pratique, dans le but de dévoiler à l’être
chrétien qui existe derrière des barrières insensibles que le matérialisme impose
comme règle générale dans la journée évolutive, l’individu se sentira plus léger
lorsqu’il pratiquera l’auto guérison.

 On sait qu’en pratique il est plus facile de lire et de prétendre comprendre les
enseignements de Jésus, aujourd’hui étudiés à la Lumière de la Doctrine Spirite, que
de les exercer réellement et de les assimiler au jour le jour, en consolidant des postures
chrétiennes et en apprivoisant les qualités morales.

 Rien d’étrange à ceci, parce que l’on sait que notre monde est encore d’épreuves et
d’expiation et pour cela même, toute personne a beaucoup d’imperfections à soigner.
Les personnes les plus éclairées de leurs défauts et les mieux engagées dans le procédé
de l’auto-guérison réussissent à vivre plus harmonieusement entre elles, en obtenant
un plus grand succès dans leurs réalisations.

 De l’étude de l’autocritique, elles passent à l’analyse de ce qui mène l’être humain à


être silencieux et impassible devant les erreurs et les détours qu’il admet posséder. Si
seul, il ne réussit pas à apercevoir la lumière au bout du tunnel, y aurait-il des
conditions pour l’aider efficacement et de quelque façon ? La réponse est positive. Il
suffit qu’il ait intériorisé l’impulsion pour améliorer le caractère, la bonne formation
de la personnalité et fondamentalement en exerçant fortement et fidèlement le désir de
suivre les pas de Jésus.

 Découvrir la nécessité de l’autocritique, trouver les prémices qu’il y a des êtres


humains inertes devant l’évidence, à savoir des erreurs commises, l’étape suivante
serait d’étudier les moyens de conduire l’individu à la réforme intérieure si essentielle
à l’apprentissage de l’être. Encore plus : il est certain que la majorité qui étudie
attentivement le Livre des Esprits, à partir de la Codification d’Alan Kardec, qui
représente la base de la Doctrine des Esprits, ressent la nécessité de mieux se connaître
et de mettre en pratique l’auto-guérison. Cependant, elle ne sait pas toujours comment
agir dans ce sens.

 * Note de l’auteur matériel : conformément à ce qui a été écrit dans les ouvrages
antérieurs, c’est le coordinateur général de la cité spirituelle Alvorada Nova. Comme
tel, il ne travaille pas seul, ayant son équipe dans le plan spirituel comme nous
l’avons sur le plan matériel. Beaucoup de collocations constantes de cet ouvrage sont
de Cairbar et de certains de ses émissaires, cependant toujours sous sa supervision
directe.

12
 Ce livre cherche à fournir les subsides dans cette direction en fournissant au lecteur
intéressé les éléments de réflexion à travers lesquels, il peut volontairement et
consciemment travailler ses sentiments et sa raison, soit en rationnalisant les
sentiments par le bon sens et de la logique, soit en éclairant l’intelligence et les
pensées sous la lumière des bons sentiments.

 Voici les thèmes d’extrême importance dans ce domaine où le lecteur trouvera dans
les pages qui suivent : l’égoïsme, l’orgueil et ses dérivés, la matérialisme, les détours
de conduite et vices, la sexualité, sida, avortements, la peine de mort l’euthanasie, etc.

 La collecte des données obtenues médiumniquement par le Groupe des Etudes de


Cairbar Schutel a été systématisée, tout le matériel suivant a donc suivi une révision
spirituelle, qui opta pour le style à travers les sujets, en cherchant à donner un
maximum de cohérence et un minimum de répétitions au texte, ainsi que dans le but
de stimuler le lecteur pas toujours très attentif, par rapport à ses préoccupations
quotidiennes , afin de l’inviter à la méditation , soit quand il lit un sujet , ou quand il a
l’opportunité d’étudier un chapitre ou tout l’ouvrage. Un même passage peut être lu
plusieurs fois et chaque thème lui apportera un message différent, bien que dans le
contexte tout soit systématiquement disposé.

 « Pourquoi n’ai-je pas assez de foi pour vaincre tous les obstacles qui surgissent
devant moi ? » C’est une question que se pose habituellement l’incarné en entrant en
conflit avec les problèmes quotidiens qui le secouent beaucoup. La clé de la solution à
cette question peut être trouvée dans le contexte de ce livre qui pourra servir de
manuel auxiliaire d’auto-guérison pour le lecteur, contribuant ainsi à la réussite de son
évolution spirituelle.

 L’auto-guérison doit être comprise comme la clé maîtresse pour réussir son
amélioration intérieure et par conséquent de son bonheur extérieur. Le lecteur peut
noter qu’il y a plus avantage à se sacrifier dans le présent pour que son futur soit
effectivement meilleur, car l’auto-guérison est temporaire et sert à l’évolution de
l’Esprit immortel, en lui permettant un retour dans les plans spirituels plus élevés.

 Changer ses sentiments est une tâche ardue, en particulier pour l’incarné qui ne les
travaille pas dans un relatif développement, ni dans un continuel exercice. L’auto-
guérison sans amour dans le cœur est cependant une faille. Apprendre à la cultiver
véritablement est un exercice significatif d’abnégation et de soumission à Dieu.

 L’égoïsme de son côté est la racine de tous les maux moraux qui existent chez
l’homme, source de toutes ses déviations et vices de comportement et la principale
cause de ses tendances négatives de toutes sortes, parce qu’il est le contraire du
commandement le plus important : « aimer Dieu par-dessus tout et son prochain
comme à soi même ».

 Tous sont capables de vaincre le mal qu’il y a dans le cœur individuel et collectif.
L’amour opère d’authentiques modifications positives chez l’être humain et dans
l’humanité. Cependant bien qu’il n’y ait pas de formule magique, il y a des chemins
pratiques à suivre. C’est justement l’objectif de cet ouvrage : les démontrer.

13
 Le processus de l’auto-guérison est cependant long et délicat. Il a besoin de
détermination et d’intérêt permanent chez celui qui l’adopte, afin d’obtenir de bons
résultats. Le solde positif nécessite de l’exercice, de la patience, de la tolérance, du
désengagement, du pardon, de la compréhension et de l’amour dans les relations
humaines.

 L’auto-guérison et ses fondements représentent une véritable lumière de l’âme à tout


incarné qui veut se développer spirituellement tout au long de son parcours sur la
croûte terrestre.

 Commencer l’auto-guérison par les problèmes les plus simples est une des formules
indiquées. Ensuite naturellement, les détours plus complexes seront affrontés et
vaincus. Tout à son temps et à son heure. Sans précipitation, mais avec détermination,
l’homme atteindra ses objectifs.

 Abordez donc, cette proposition de modification dans le comportement doit être le but
du spirite. Comme l’affirme le Codificateur dans le paragraphe 4, chapitre 17 de
l’Évangile selon le spiritisme : « On reconnaît le vrai spirite à sa transformation
morale, et aux efforts qu'il fait pour dompter ses mauvaises inclinations. »

 À l’exemple des livres antérieurs à celui d’Alvorada Nova, je ne suis pas le créateur de
ce livre, j’occupe à peine la place de coordinateur et organisateur matériel de son
développement.

São Paulo, 11 Août 1996

Abel Glaser.

14
Premières

considérations.

15
I. Introduction.

1. L’auto-guérison est la rénovation des espérances intérieures, ayant pour but la


fortification de la Foi, la solidification de l’amour, l’incessante recherche du pardon, le
culte des sentiments positifs et la finalisation dans le perfectionnement de l’être.

2. C’est l’effort que l’être humain fournit pour s’améliorer moralement.

3. Les enseignements de Jésus sont sa base fondamentale d’appui, ils représentent le


chemin lumineux vers la conquête plus élevée dans la chaine de l’évolution universelle.

4. Elle a pour source et moment principal, les passages par le plan matériel tout au long
des réincarnations.

5. La Codification Spirite a pour mission de clarifier la signification exacte et l’essentiel


sur l’auto-guérison à tous les incarnés disposés à l’apprendre.

6. De multiples réincarnations tout au long des millénaires sont le théâtre des batailles sur
soi-même à la recherche du développement du côté chrétien que tout le monde possède.

7. La perfection sera atteinte et le perfectionnement un jour complet. Dans cette aura de


bonheur, l’Esprit se verra enveloppé, ne se considérant plus comme être humain, mais
au-delà.

8. Profiter de chaque étape, les unes après les autres, réincarnation après réincarnation,
pas à pas, c’est la formule indiquée pour atteindre les niveaux qui conduisent à la
plénitude.

9. Étudier l’auto-guérison, amener chaque incarné à mieux se comprendre, évaluer ses


actions et réactions, toucher profondément ses sentiments mettre à nu ses déficiences,
proposer des solutions, mettre en avant des projets pour cette recherche chrétienne,
débattre les dilemmes, résoudre les problèmes, trouver des solutions aux doutes, poser
des questions et atteindre un point supplémentaire dans l’éclaircissement humain est le
but de cette œuvre.

16
II. Sentiments.

10. Pourquoi cultiver l’abnégation, l’affabilité, le bon vouloir, la bienveillance, la bonté, la


souplesse, la charité, l’affection, la clémence, la compassion, la confiance, le courage,
le désintéressement, le dévouement, la discipline, la douceur, l’espérance, la foi, la
flexibilité, la générosité, la gratitude, l’humilité, l’indulgence, la loyauté, la justice, la
mansuétude, la miséricorde, la modestie, l’optimisme, la patience, la pacification, la
persévérance, la piété, la pureté de cœur, la résignation , la responsabilité, la sympathie,
la simplicité, la sincérité, la solidarité ?

11. Parce que ce sont des façons positives de percevoir le monde autour de nous et de
laisser s’épancher le cœur chrétien, conformément à ce que recommande Jésus.

12. Ce sont les clés du progrès de l’esprit et les baumes qui soignent les ulcères du mal ; ce
qui constituent le plus efficace remède contre la souffrance et l’opportunité que
l’incarné a pour atteindre la paix intérieure, sublime, douce et bénéfique.

17
III. Égoïsme.

13. Lance pénétrante qui blesse mortellement le cœur des hommes, les attirant dans les
ténèbres de la mauvaise volonté et les conduisant dans le maelstrom des sensations,
comme s’ils étaient sans salut et sans espoir.

14. Il réduit l’individu à penser plus à soi qu’aux autres, quelque soit le type de relation
qu’il a.

15. L’égoïsme se définit aussi simplement que l’esprit humain a de difficulté à le


comprendre. Il suffit d’abord de regarder par soi-même, d’agir avant tout à son
bénéfice, revenir aux intérêts pour l’épicentre de son ‘moi’ et tout tournera autour de
l’égoïsme.

16. C’est une plaie, parce qu’elle sacrifie les bons sentiments, en les éloignant un par un
selon l’intensité de la vibration égoïste, en conduisant l’incarné vers la voie du mal.

17. C’est la base de toutes les imperfections de l’être humain. Il représente le principe
élémentaire de toute maladie sentimentale, émotionnelle et psychologique. C’est la
source des maux qui embrasent l’humanité.

18. De lui dérive tout le mal.

19. Ses différences graduations, plus ou moins, ne remettent pas en cause son concept
simplifié.

18
IV. Orgueil.

20. Fils de l’égoïsme, mais premier-né de cette lignée, c’est le sentiment et l’état d’esprit
de celui qui se considère toujours et n’importe comment, supérieur à son semblable.

21. L’égalité est le principe universel, immuable et absolu.

22. Il n’y a pas d’être - Esprits ou Incarnés - supérieur les uns aux autres au sein de l’amour
de Dieu.

23. Il existe des différences dans l’échelle de l’évolution ; chez les Esprits supérieurs et
entités inférieures aussi. Cependant dans l’amour du Père, l’égalité est pleine, tout
comme sont absolument égales les opportunités de progrès.

24. Mais l’Esprit Supérieur possède un parcours plus long : celui de l’entité inférieure est
beaucoup plus court. Les deux sont des frères, similaires, égaux, fils de Dieu.

25. Il n’existe pas de place pour la fierté dans les valeurs authentiquement chrétiennes.

26. Il a cependant ses ramifications néfastes qui conduisent l’être humain à la misère
morale et à la folie spirituelle.

27. Il peut avoir de variables graduations, mais il sera toujours négatif.

28. L’égoïsme et l’orgueil sont les ennemis de l’évolution : ils sont cependant toujours
forts et présents dans le cœur et dans les attitudes de la majorité des incarnés.

19
V. Dérivés de l’Égoïsme et de l’Orgueil.

29. Pourquoi éviter l’amertume, l’antipathie, l’arrogance, l’avarice, la jalousie, la colère, la


commodité, la lâcheté, la cupidité , la déloyauté, le mépris, le manque d’humanité, la
dissimulation la fausseté, la futilité, le gain, l’impiété, l’indiscipline, l’individualisme,
l’inflexibilité, l’ingratitude,l’insensibilité, l’envie, la colère , l’irresponsabilité, le
libertinage, la luxure, la méchanceté, le mal vouloir, le matérialisme, la mélancolie, la
narcissisme, la haine, le pessimisme, la paresse, la prépotence, la rage, la rancœur, la
rébellion , le ressentiment, l’obstination, l’ignominie, la vanité, la vengeance ?

30. Parce que ce sont des manières d’être, sentir et être qui ne se ne sont pas compatibles
avec le côté chrétien de l’esprit, ne conduisent pas à Jésus, ne permettent pas le
bonheur, ne font pas progresser et éloignent l’être de la recherche de la perfection.

31. Les malheureuses actions sont celles qui ont pour base n’importe lequel de ces maux de
l’âme.

32. La majorité des incarnés habitant sur terre manifeste pour son semblable des formes
d’égoïsme les plus diverses et indistinctes.

33. En acceptant l’orgueil, en méprisant son prochain, l’être finit par s’éloigner du Plan
Supérieur et cesse d’obtenir la consolation du cœur, qui est une bonne implication des
émissaires divins.

20
VI. Nécessités de l’auto-guérison

34. Le processus de l’auto-guérison use et blesse l’orgueil de l’incarné, en amenant la


chute de sa fierté, de son sentiment de supériorité inné, naturel et parfois inconscient.

35. Il ne cesse pas d’être pour autant essentiel et crucial dans le voyage vécu par l’Esprit
dans le plan physique.

36. Son côté accueillant et généralement inconnu est constitué par la purification de
l’amertume de l’individu et de sa possibilité à ressentir le bonheur si désiré dans cette
sphère fragile.

37. Ces sont les sentiments qui rapprochent l’incarné de Dieu, dans un degré et une durée
plus ou moins grands.

38. Plus la paix intérieure est importante, plus la possibilité d’être en harmonie avec la
Supériorité Divine est énorme : plus grands sont les troubles psychologiques ou les
perturbations psychosomatiques, plus grandes seront donc les influences négatives sur
le plan inférieur dans la vie.

39. Hygiène physique et mentale : c’est le but de l’être humain.

40. L’équilibre est indispensable pour que l’incarné débiteur par nature, puisse affronter les
obstacles de son chemin dans le plan physique et qu’il réussisse dans son opportunité
réincarnatoire.

41. Pour atteindre l’auto-guérison, l’être humain doit cultiver une volonté ferme et
consciente, ce qui est le meilleur instrument en sa possession pour être heureux et
vaincre aussi bien dans les cheminement matériels que spirituels, parallèles tous les
deux.

42. Le libre arbitre est l’architecte de son engagement, maître de ses pas, mentor de son
discernement. Il peut être héros ou méchant, sauveur ou bourreau, bénéfique ou malin.

43. C’est donc cela le libre arbitre. C’est la commande de vie remise par Dieu dans les
mains de chaque homme.

21
VII. Difficultés de la pratique de l’auto-guérison.

44. Lutter ou non ? Beaucoup d’incarnés font cette quête afin d’évaluer l’utilité de
l’entreprise complexe d’auto-guérison.

45. La souffrance leur sera inévitable, car leurs conflits internes seront en ébullition et
l’apparence ne suffira pas pour concrétiser véritablement toute modification
substantielle.

46. Un des premiers obstacles à éliminer est l’absence ou l’engourdissement de


l’autocritique. Les personnes en général, se jugent dispensées de toute évaluation, ou
s’octroient le bénéfice du doute, ce qui entrave ou empêche la reconnaissance de leurs
erreurs et les écarts de toutes sortes, en les déplaçant souvent fréquemment dans la vie
quotidienne.

47. Ce n’est pas que tous les êtres humains se considèrent parfaits. Mais ils disent aux
autres justement qu’ils ne le sont pas ; au fond d’eux cependant, ils considèrent qu’ils
sont moins dans l’erreur que leur voisin, donc plus parfaits que leur prochain. Voilà
donc ici, la cause de l’échec de l’auto-guérison.

48. La persistance de l’individu à découvrir ses propres défauts augmentera


considérablement les chances de succès. Seul celui qui connaît les maux qu’il possède,
peut les soigner. L’ignorance est une sérieuse entrave dans la rénovation intérieure.

49. Les forces négatives produisent des réactions similaires. Elles cultivent de mauvais
sentiments, en créant donc un univers contre-productif pour l’incarné.

50. En ouvrant le cœur au bien, il tissera les conditions pour un engagement positif et avec
cela, la possibilité d’entendre les critiques et d’établir un dialogue autour des
problèmes entourant sa personnalité et sa façon d’agir.

51. Après avoir assimiler le processus d’autocritique, le deuxième pas sera d’agir avec
sincérité. Il ne sert à rien de se tromper dans l’auto-guérison, car si on le fait, on ne
serait pas authentique.

52. La sincérité prévoit la volonté d’entendre les critiques pour pouvoir apporter une
solution à des problèmes, mais non pas avec un sentiment de ruse ou de revanche.

53. Celui qui critique peut-être ou non dans le même processus. S’il l’est, sa censure sera
fraternelle, avec pour objectif de clarifier et non pas blesser, en ayant comme
présomption la douceur et l’amour, principe des sentiments chrétiens. Si ce n’est pas le
cas, cette objection sera reçue naturellement et incitera au pardon à celui qui ne savait
pas s’exprimer, ou qui prétendait même à une inexactitude.

54. Une troisième difficulté qui devra être affrontée est le bagage séculaire des erreurs et
taches que l’Esprit porte avec lui-même tout au long de son procédé évolutif. Ce sont
des facteurs déterminants pour sa plus grande ou moins grande résistance au processus
d’auto-guérison.

22
55. Il ne s’agit pas d’une excuse, ni d’une justification d’exclusion, mais seulement un
obstacle de plus dans sa lutte pour un progrès intérieur.

56. Un obstacle implacable est plus ou moins le détachement des valeurs chrétiennes. Sans
la foi, il n’y a pas de force interne qui soit capable de soutenir l’incarné dans l’austère
combat, qui s’engagera avec lui-même, afin de produire efficacement son auto-
guérison.

23
VIII. Le Facteur de l’Obsession
dans le Contexte de l’auto-guérison.

57. Le monde des incarnés est rempli d’Esprits, ayant une ample et pleine intégration entre
les deux plans de la vie.

58. Cependant, les influences reçues par les hommes, peuvent être positives ou négatives.
Les intuitions et les inspirations émanent des bons Esprits, qui cherchent à aider les
incarnés dans leurs engagements, en leur donnant la fortification chrétienne nécessaire.
Les suggestions du plan inférieur, toujours présentes dans les étapes évolutives comme
celle de la Terre actuellement, quand elles sont constantes, peuvent devenir des
obsessions simples et des subjugations, selon le plus ou moins grand degré de
développement et d’acceptation.

59. Des personnes obsédées tendent à pencher vers le mal étant donné que les sentiments
prédominants chez ces êtres moins éclairés s’éloignent toujours des enseignements de
Jésus.

60. En foulant les chemins détachés du Bien, il est naturel que l’auto-guérison leur soit
extrêmement difficile, car l’amélioration intérieure dépendra de la négation même du
processus obsessif.

61. Ce qu’il y a de très important dans l’auto-guérison, c’est d’éloigner toute forme
d’obsession pour qu’il y ait une possibilité de succès dans l’entreprise.

62. Aussi paradoxal que cela puisse être, un facteur en renferme un autre. Un être humain
qui n’exerce pas l’autocritique cesse de se fortifier et de cultiver sa foi dans les
postulats chrétiens, en finissant par agir de manière dissimulée à l’égard de ses
sentiments. Ainsi, il devient une proie facile pour les ennemis du Bien. Il attire et se
laisse emporter par l’obsession. D’un autre côté, celui qui est sous cette emprise
néfaste, affaiblit ses conditions d’entreprendre efficacement son auto-guérison. Par
conséquent, il se crée le cercle vicieux de l’obsession – absence d’auto-guérison.

63. Mais un principe important : l’obsession ne représente pas un mal absolu, au contraire,
c’est une conséquence du manque de vigilance de l’incarné même et de son manque de
volonté à positiver. En désirant éloigner son ou ses obsesseurs, l’intention cependant
n’est pas suffisante. Par conséquent, un minimum d’auto-guérison est nécessaire dès le
commencement, afin que les bons sentiments reviennent et que peu à peu l’entité
inférieure commence à perdre son champ d’action, en affaiblissant sa capacité
d’influence.

64. L’aide spirituelle supérieure et les réunions de désobsession aident aussi dans ce
processus de libération.

24
65. En éliminant les assauts de l’obsesseur, l’incarné sera plus apte à donner suite à son
processus d’auto-guérison. Sans rompre les liaisons avec le mal qui l’entourent, il
rendra leurs concrétisations impossibles.

66. Pour se protéger des ascendances négatives, il suffit de se maintenir en harmonie avec
le plan spirituel élevé. Des bonnes actions et une bonne syntonie, aussi petites soient-
elles, sont avec les enseignements de Jésus, les antidotes et les outils aux maux de cette
nature.

67. N’importe quel sentiment ou posture dans le thème du mal sont de puissants aimants
pour les êtres inférieurs et pour les procédés obsessifs de tout ordre.

25
IX. Auto-guérison et évolution de l’Esprit.

68. Des voyages séculaires sont utilisés pour que l’être puisse atteindre la perfection.

69. La réincarnation est l’instrument nécessaire pour que les degrés évolutifs soient vaincus un par
un.

70. Dans le contexte des êtres humains, la pratique de la loi universelle de l’amour est le chemin
indiqué pour que le progrès soit atteint. Un tel exercice n’est pas toujours possible parce que
l’incarné peut ne pas être préparé, le comprendre, l’accepter, et le pratiquer. Il a donc besoin
d’auto-guérison.

71. À chaque instant de sa pérégrination par la vie matérielle, l’individu reçoit d’importantes
orientations du Plan Spirituel, à travers les intuitions et les inspirations. Durant le sommeil,
quand il est en détachement du corps physique, l’Esprit libéré momentanément, reçoit s’il est
réceptif, de bons conseils des mentors et amis spirituels*.

72. Donner de la valeur, et surtout suivre ces mises en garde qui facilitent la recherche de
l’évolution, en permettant la modification intérieure de vos sentiments.

73. Ces avertissements peuvent servir à mettre en évidence le besoin d’auto critique, inciter le
changement d’attitudes et même d’arrêter un processus moins digne ou antichrétien. Donc, ils
sont toujours précieux pour l’auto-guérison.

74. La réincarnation peut être abordée de deux façons : générale et spécifique. La première la
considère comme un tout, à savoir comme le processus au cours des millénaires qui conduira
l’être vers la perfection. La seconde traite d’une existence matérielle, en la situant dans la
période de quelques décennies, de façon générale.

75. Vu sous le point de vue générique, l’auto-guérison est le propulseur indispensable pour
produire tout le processus global de l’évolution de l’être et donner des impulsions pour une
purification totale. Sous le plan de vue spécifique, l’auto-guérison se constitue d’actes isolés,
dans le quotidien de l’incarné, en l’amenant à s’améliorer dans ses attitudes les plus variées,
pour ensuite élargir le contexte, changer son comportement en le rendant chaque fois plus
proche de l’idéal chrétien.

76. En conclusion, l’auto-guérison assure l’évolution, que ce soit dans un scénario global de
plusieurs incarnations par lesquelles l’Esprit passe, ou bien dans un contexte spécifique de ce
qu’il est en train de vivre. L’ensemble des réincarnations bien succédées signifie la synthèse du
progrès de l’être.

77. Le monde évolue, l’humanité prospère, les communautés entières changent de plan et comme
élément de tout ce processus, chaque Esprit progresse individuellement, comme une étincelle
de vie crée par Dieu.

*Note de l’auteur: de plus amples informations peuvent être trouvées dans le livre‘Imagino
que você queira ser feliz’, ‘Memórias de um anjo guardião’ Editora Alvorada Nova .

26
X. Avantages immédiats
découlant de la pratique de l’auto-guérison.

78. Dans la perspective future l’être humain doit donc vivre dans le contexte de sa réforme
intime. Pour but : la modification intérieure de ses valeurs, la transformation pour une
amélioration de ses sentiments et la pratique au quotidien des enseignements du Christ
qui lui apporteront effectivement des améliorations sensibles.

79. Devenir un adepte de la loi d’amour rend l’homme plus docile et compréhensif ; lui
apprend à pardonner, l’élève à l’harmonie céleste, le laissant à la merci des bons
conseils ; en accumulant autour de lui les lumières de l’espérance perpétuelle et en
consolidant son univers de paix.

80. Être en paix dans l’affrontement de l’âcreté de la vie quotidienne apporte des bénéfices
immédiats à l’incarné : moins de maladies matérielles et spirituelles ; absence
prolongée des obsesseurs indésirables ; conduites et attitudes chrétiennes formalisées ;
de plus grandes possibilités tangibles de succès matériel, accompagné de la précieuse
aide caritative consolidée ; enfin, atteindre un plus grand degré de bonheur relatif qui
peut être vécu dans le monde corporel.

27
XI. Inconvénients évidents
pour l’égoïste et l’orgueilleux.

81. En premier lieu, l’égoïsme et l’orgueil voilent à l’être humain l’auto-guérison, ou du


moins la lui rendent difficile au maximum.

82. Ne suffisant pas, ils rendent l’incarné insensible aux véritables valeurs de la vie et de
son essence chrétienne, ce qui le rend malheureux dans le plus profond de son être, ce
qui génère un état persistant d’amertume et de tristesse spirituelles, conscientes ou pas.

83. Ils posent en lui un voile quasiment infranchissable sur le processus précieux
d’autocritique.

84. Ils font de lui un représentant vigoureux de la vanité destructive, qui le fait monter, en
règle générale dans le monde des hommes (le disgraciant aux yeux des Esprits), séjour
initial et final de son éphémère existence matérielle.

85. Ils font scintiller en lui des étincelles de méchanceté du cœur dans son quotidien, en le
rendant moins apte aux orientations des bons Esprits, et une proie facile devant l’ardeur
des entités moins éclairées.

86. Ils lui portent préjudice là où il vit avec les autres, que ce soit domestique,
professionnel ou jusque même social, en le rendant moins aimé et avec un plus grand
risque d’attirer les indignes sentiments d’autrui.

87. Ils le transforment communément en cible d’envie, de rancœur, de haine et de


convoitise de la part des autres, en versant sur lui de fortes charges négatives qui
tendent à nuire son équilibre et sa tempérance.

88. Ils le réduisent en un être vaincu, soumis aux revendications du mal et sceptique à faire
le bien.

89. Ils lui font sentir l’humiliation, à cause de la petitesse et de l’insignifiance de sa


personnalité face aux hommes intègres, modestes et authentiques chrétiens. Les
égoïstes et les orgueilleux souffrent plus, bien que cette douleur soit amère et puisse ne
pas être apparente.

28
XII. Conflits solutionnaires
dans les relations humaines.

90. Il y a différentes facettes de la personnalité humaine où l’incarné peut trouver plus


facile de commencer son processus d’auto-guérison.

91. Chacun doit découvrir son côté imparfait le plus facile et simple à être abordé ; cette
perspective varie d’une personne à l’autre, il n’existe pas de solution identique pour
tous.

92. En principe, l’autocritique ne peut pas être supprimée, car sans elle, il n’existerait pas
de compréhension des écarts individuels de conduite à réparer.

93. En observant avec soin ses propres actes, la créature doit apprendre à écouter les
conseils d’autrui, même ceux qui lui paraissent distants de la réalité ou
invraisemblables. Ce qui peut paraître véritable à première vue ne l’est pas toujours
forcément et peut être réellement faux. L’illusion dans ce domaine est très grand, car il
est très difficile à l’être humain de reconnaître et d’assimiler ses erreurs.

94. Soyez flexible sans manquer de personnalité. De petites concessions dans les désirs ou
les caprices, aussi petits qu’ils soient, montrent la vigueur avec laquelle chacun
commence le combat pour son auto-guérison.

95. Il est compréhensible que pour l’incarné il est plus facile d’être pardonné que de
pardonner. Parfois, il lui manque même le bon sens pour se rendre compte qu’il a été
excusé. Beaucoup voient même dans les actes indulgents d’autrui quelque chose pour
être reconnaissant, même dans l’intime.

96. La bienveillance doit commencer à être pratiquée à travers de simples attitudes. Peu à
peu en réussissant à vaincre de petits obstacles, l’homme progressera dans la tolérance,
jusqu’à atteindre le pardon pour ses ennemis, avec amour et fraternité.

97. Dans le contexte de l’auto-guérison, des gestes petits et limités valent beaucoup, dès
qu’ils sont positifs. Un progrès minime commence à être une évolution. De ce fait, dès
le début, le chemin à entreprendre est de commencer par le bas sans fausse prétention
ou illusion. Ne pas alimenter la présomption de devenir une image à la ressemblance
du Christ d’un moment à l’autre, bien que ce soit une posture recommandable, qui sera
le but à atteindre un jour.

98. Bien que ce soit plus agréable d’aimer l’ami et de haïr l’ennemi, car c’est inhérent à la
nature humaine de la plupart des incarnés, le cheminement indiqué dans ce domaine est
d’être chaque fois plus bienveillant avec l’ami, en fortifiant les liens d’amour, mais
aussi en commençant à donner une vision plus optimiste et moins rancunière à l’égard
de celui qui possède ce défaut. Tout être humain a des vertus et des qualités. Pourquoi
ne pas chercher d’abord toute qualité en celui haï ou pour qui l’on garde rancœur ?

29
99. Les personnes ont des limites. Il y en a qui n’arrivent pas à faire certaines choses que
d’autres considèrent extrêmement faciles Des degrés de difficultés pour exécuter des
rôles déterminés dans la société et différentes tranches de compréhension sont une
partie présente et constante du quotidien des incarnés. Il ne faut pas trouver étrange que
les uns réussissent à vaincre certains obstacles qui nécessitent moitié moins de temps
que les autres, alors que la situation peut s’inverser dans d’autres secteurs divers de la
vie. Comprendre donc la limite de chacun, facilite et de beaucoup, le processus de
l’auto-guérison.

100.Être un ami est un art. Savoir devenir un ami est un don. Pourquoi l’homme ne médite-
t-il pas, quel ami est-il ou quel ami pourrait-il être pour son semblable ? Comprendre ce
qu’est et ce que signifie l’amitié est un bon pas pour la solution des problèmes
quotidiens qui l’entourent.

101.Les jugements doivent être restreints aux environnements des tribunaux. Au quotidien,
l’abstention du jugement fait à son semblable, doit être considéré comme un exemple
précieux à suivre. Il évite par cela même, la médisance, éloigne les commérages et
l’injustice.

102.Savoir partager est un point indispensable de changement de comportement pour le


meilleur. Impossible d’être solidaire sans comprendre la valeur et la signification de
« donner » et de « recevoir ».

103.Savoir accepter toute manifestation de soin ou même un don matériel est aussi
important que de savoir en donner aux autres.

30
XIII. Barrières d’apprentissage
dans les relations humaines.

104.L’égoïsme, l’orgueil et leurs dérivés créent et consolident d’innombrables barrières qui


rendent difficile l’apprentissage des relations humaines. Quelques-unes plus
communes, d’autres plus rares. Toutes cependant sont complexes et difficiles à être
surmontées.

105.Qui n’a pas fait face à une relation affective épuisante ? Des frères qui ne se
supportent pas ; père et fils qui ne s’entendent pas ; mère et fille qui sont en
compétition entre-elles ; collègues de travail qui disputent coude à coude le même
terrain ; voisins qui ne se tolèrent pas. Finalement il existe un univers de relations qui
se produit dans la vie de l’incarné, en l’obligeant à tolérer obligatoirement. Personne ne
se débarrasses du lien du sang ou de quelque autre attache spécialement mise sur son
chemin dans une vie. La réforme intérieure devient alors difficile dans ce secteur
profond du cœur.

106.L’important est que chacun ait conscience que rien n’arrive par simple hasard et que
pour tout il existe une forte raison d’être. Cependant accepter une telle proposition du
destin est le premier pas pour surmonter les divergences apparemment infranchissables.

107.Victorieux est l’incarné qui réussit à accepter le plan divin qui l’a positionné au côté
d’une personne déterminée qu’il juge insupportable. Cependant, la même sensation
peut être perçue par l’autre personne à ce sujet. Pourquoi donc, ne pas se libérer d’un
procédé de mutuelle vibration négative si épuisante ?

108.Qui fera le premier pas ? C’est un autre obstacle à surmonter dans le chemin de ceux
qui pratiquent la rénovation intérieure.

109.Si l’on ne réussit pas à faire le premier pas vers la réconciliation, Il convient que
l’individu ne ferme pas la porte à l’autre. Cela permettra, même s’il y a quelque
difficulté, d’initier un commencement de la recomposition des liens affectifs entre les
deux.

110.Si l’on n’a pas suffisamment de capacité ou de force de volonté pour faire le premier
pas en direction de l’indulgence, pourquoi empêcher qu’autrui le fasse ? Il est donc,
facile de laisser l’autre prendre l’initiative, n’est-ce-pas ? Puisqu’il en est ainsi,
pourquoi ne pas accepter son geste avec bon sens et parcimonie ?

111.Une autre question peut surgir dans ce contexte : et si les deux ne veulent pas faire le
premier pas conciliateur ? C’est un signal qu’ils n’auront pas compris de ce fait,
l’importance d’aborder les sages chemins tracés par le destin. Ceci étant, peut-être
vont-ils donner au temps le bénéfice du doute et laisser faire. Rien de mieux dans ce
cas que le passage des jours, voire même des années, sans vibrations négatives, en
positionnement neutre, pour soigner les blessures et remédier aux maux du cœur.

31
112.La barrière la plus ardue à franchir est celle de l’hostilité. Ennemis, adversaires (ou
quelques autres positionnements non chrétiens) qui cultivent cette syntonie, la laissant
proliférer, sont spirituellement plus malades que ceux qu’ils jugent. S’éloigner de
l’agressivité apporte prioritairement des bénéfices à l’être humain et l’empêche de voir
le défaut du rival, évite la tachycardie dans toute rencontre, fait cesser la mauvaise
humeur qui envahit l’intérieur de l’antagoniste en pensant seulement qu’il va se
retrouver avec son opposant, enfin lui garantit une santé physique et mentale.
Abandonner le côté hostile qui l’entoure est un avantage pour le propre incarné.

113.Vivre avec l’ennemi est impératif. Elle ne se rompt pas avec les sentiments négatifs
s’il n’y a pas l’exercice de dispositions affectives positives. Cependant, dans le
domaine de l’auto-guérison, ce n’est pas un simple éloignement qui apportera la paix
tant désirée à ceux qui se détestent. La convivialité est une condition nécessaire, même
si elle est difficile au départ. Avec le temps, avec une animation régénératrice, la haine
se trouvant dans l’homme se transformera en indifférence, puis celle-ci en amour.

114.Penser que cette réforme intérieure soit impossible à atteindre est un autre obstacle que
l’incarné doit surmonter dans la réforme de son comportement. Rien n’est irréalisable
dans ce domaine, dans n’importe quel plan de vie. Cependant aucune épreuve n’est
permise par Dieu à celui qui ne la supporterait pas.

115.L’être humain en règle générale censure très sévèrement. Il exige une posture
clairement amicale (la sienne ou celle de l’autre) dans diverses relations, car sinon il se
croit incapable de conquérir quelqu’un ou d’être conquis par lui. Calme et persévérance
sont les éléments indispensables pour qui veut surmonter ses propres difficultés, et
comprendre celles des autres.

116.Si l’homme se perçoit comme un apprenti dans la voie de l’auto-guérison, cela facilite
beaucoup son travail. La volonté de connaître ce qu’il ne sait pas et vivre de nouvelles
expériences sont indispensables à celui qui se crée une nouvelle personnalité.

32
XIV. Théorie et pratique.

117.L’auto-guérison regroupe deux grandes approches : la théorie (pensée) et la pratique


(action). Théoriquement l’incarné a une plus grande facilité, non seulement de
discerner ce qui doit être rénové de l’intérieur mais aussi et surtout, de comprendre
comment mettre en pratique. Dans ce dernier point cependant, il existe chez l’être
humain une grande capacité de lutte pour cet énorme compromis.

118.Il s’agit d’un facteur naturel, car tout ce qui est appris en théorie a besoin de temps
pour s’exercer dans la pratique. Avec l’auto-guérison, c’est pareil

119.En théorie l’incarné doit comprendre qu’il n’est pas parfait, et loin de là. D’autre part,
il doit savoir que pour son bien, il ne peut pas manquer de modifier son comportement,
en devant le modeler selon le point de vue chrétien. Finalement il à besoin de
promouvoir l’autocritique afin de savoir ce qui est erroné en lui et quels sont les
aspects à changer.

120.En pratique, l’être humain doit avancer à petits pas mais sûrs ; il a besoin de
commencer à les faire, même si cela prend beaucoup de temps pour les terminer. Qu’il
ne croit pas espérer pouvoir les faire disparaître en une seule étape réincarnatoire. Il
doit garder l’espoir, même s’il rencontre épuisements et frustrations aux premières
tentatives. Il a besoin de se maintenir vigilant aux propres subterfuges qu’il cherche
souvent à trouver pour l’interrompre. Graduellement mais constamment, il sera en
mesure de commencer le processus d’auto-guérison, et s’y maintenir.

121.En théorie et en pratique l’homme a besoin de rester confiant en lui et dans le


processus. Le discrédit ne lui sera utile en aucun moment.

122.Apprendre à faire face à ses illusions est aussi un bon conseil pour celui qui veut
persévérer dans le processus sans déformer la réalité. Il est bon de ne pas oublier qu’il
y a des incarnés qui se sentent frustrés dès les premières tentatives pour réussir dans
toute entreprise qu’ils idéalisent, bien qu’ils aient la capacité de vaincre les obstacles et
d’atteindre le succès. Dans le contexte de l’auto-guérison, c’est pareil.

33
XV. L’importance du dialogue.

123.Les personnes qui évitent la convivialité avec leurs semblables, s’éloignent des
communautés et préfèrent la solitude, sont des égoïstes par nature. Le premier pas
qu’ils doivent entreprendre est de rompre une telle attitude, en cherchant le dialogue
ouvert avec ceux qui les entourent.

124.Actuellement, il est pratiquement impossible à l’individu de vivre en complet


isolement. Il lui suffit simplement de vouloir, pour commencer un contact amical avec
quelqu’un, même avec une personne de la famille.

125.Le dialogue est essentiel au processus d’auto-guérison parce que c’est à travers lui que
l’incarné peut connaitre ses déficiences, recevoir les bons conseils et échanger
ouvertement des idées.

126.Pour cesser d’être individualiste, la solution est de ne jamais rompre le dialogue sous
aucun prétexte, rester actif et persévérant dans la recherche de discussions fraternelles
autour des thèmes les plus variés. L’exercice du dialogue fait acquérir la conscience de
la nécessité de la convivialité et une rupture de sa coquille égoïste dans laquelle on
s’est inséré.

127.Il existe ceux (bien qu’ils ne se soient pas, ni ne se considèrent individualistes ou


solitaires par excellence) qui ont une immense difficulté pour dialoguer. Ils préfèrent
dans la plupart des cas le monologue. Ce sont ceux qui ne savent pas entendre.

128.Autant bien discuter pour convaincre qu’enseigner est un des arts les plus anciens et
les plus beaux, dont l’humanité a conscience. Savoir écouter, représente l’opportunité
inégalée à celui qui veut acquérir des connaissances. Par conséquent, pour l’auto-
guérison, conseiller n’est plus suffisant, il faut savoir parler.

129.Le dialogue favorise les deux positions : parler et écouter. Utiliser avec équilibre ces
éléments rend l’incarné maitre de l’apprentissage chrétien.

130.Dans tous les secteurs de la vie humaine, le dialogue doit prospérer, spécialement le
fraternel, dans lequel il y a un plein respect des idées et concepts. C’est le chemin
indiqué pour le succès de l’auto-guérison.

34
XVI. Deux poids deux mesures.

131.Qui n’a jamais utilisé deux poids deux mesures, en étant bienveillant avec ses propres
attitudes plutôt qu’avec celles des autres ?

132.Un autre point fondamental pour la rénovation intérieure, c’est que chacun contrôle
sans animosité le déséquilibre naturel régissant les relations humaines. L’homme est un
être qui tend au protectionnisme et par conséquent à l’injustice.

133.Le même critère qu’il utilise pour évaluer l’action de son semblable, l’incarné doit
l’utiliser aussi pour lui-même. Au quotidien il ne le fait pas, et rarement il perçoit une
telle erreur.

134.Quant à l’auto-guérison, la personne a besoin d’équilibrer ses jugements. Cesser


d’analyser son prochain c’est une demande presque impossible à satisfaire, car le
quotidien nécessite de telles évaluations, soit au niveau professionnel, soit au foyer ou
même dans le contexte social.

135.L’essentiel cependant, c’est que l’individu sache évaluer. Si le critère et la rigueur


utilisée sont un peu exagérés ou imparfaits mais que ce soit intègre (pour soi comme
pour l’autre), alors c’est un bon commencement.

136.L’erreur est d’être indulgent pour soi et rigoureux avec son semblable.

137.Pour changer ce comportement, l’être humain doit d’abord regarder vers lui-même en
matière de défauts et seulement ensuite il pourra porter un jugement sur ceux des
autres. En le faisant vraiment, il percevra les nombreuses injustices qu’il commet
quotidiennement.

138.On ne doit pas refuser à personne la valeur d’un conseil bien donné, ni d’une
observation bien faite, au bon moment, avec pertinence et fraternellement. Ceci pour
que cette même suggestion ou critique (quand elle est dirigée) soit donc bien reçue et
soigneusement examinée. En agissant ainsi, les incarnés peuvent s’aider
réciproquement dans le processus de l’auto-guérison.

35
XVII. Les idées préconçues.

139.Avant d’écouter, de juger avec deux poids deux mesures en l’absence du dialogue
fraternel, la tendance de l’incarné est en règle générale de cultiver la mauvaise habitude de
préjuger.

140.Avec une telle attitude, il crée une bulle dans son esprit et une barrière dans son cœur
contre ceux qui l’entourent et ce qui dépasse sa capacité de connaissance et de
compréhension.

141.Ne pas aimer quelqu’un ou quelque chose simplement en raison d’un concept précipité
n’est certainement pas une action chrétienne.

142.Éliminer les idées préconçues est indispensable dans le contexte de la rénovation des
sentiments.

143.Par conséquent l’individu a besoin de contrôler ses émotions, en particulier celles qui ont
tendance à être déséquilibrées, en partant pour le dialogue et la convivialité, même si
d’avance il ne croit pas que ce soit recommandé.

144.Il n’est pas obligé d’établir des relations amicales avec tous ceux qui l’entourent, ni de les
aimer de la même façon et avec la même intensité. Il est seulement recommandé que
l’incarné ne cultive pas l’habitude de juger les personnes ou les faits par leur apparence ou
par ce qu’il a entendu dire, ce qui n’est pas toujours la vérité.

145.En imaginant qu’il fasse ainsi et adoptant ce comportement comme règle à travers
l’exemple dans le milieu social, alors, il ne sera pas indûment jugé par d’autres, en évitant
les maux que de telles idées préconçues peuvent engendrer.

146.L’être humain doit toujours se souvenir qu’il y a quelqu’un supérieur à lui, dont le
jugement peut tomber lourd comme un coup de massue, douloureux sur ses épaules dans
tout domaine de son existence.

147.Un simple exemple peut être donné de la façon suivante : un chef qui a pour habitude de
préjuger les simples fonctionnaires sous sa responsabilité, se verra de façon anticipée à son
tour aussi jugé hâtivement par ses actes par le gérant. Le gérant quant à lui sera aussi
évalué avec anticipation par quelque directeur. Ce dernier, pour sa part, aura un président
qui agira de même. Ainsi de suite car dans la société, il est impossible de parler en pleine
suprématie de quelqu’un.

148.S’éloigner des idées préconçues est une mesure chrétienne dont le résultat fructifiera en
deux sens : de l’intérieur vers l’extérieur et vice versa. Ce qui veut dire : c’est aussi utile à
celui qui pratique, en évitant de porter préjudice à autrui, comme cela pourra servir dans le
futur, de le préserver de préjudices que pourraient porter d’autres individus envers lui-
même.

36
XVIII. Le plus grand modèle.

149.Le plus grand modèle de conduite à être suivi est Jésus. L’incarné ne doit pas prétexter
de doutes sur ce processus de changement intérieur, car le Christ lui a laissé un univers
d’enseignements qui agrandissent et simplifient à la fois la recherche de l’auto-
guérison.

37
 Souffrance.

150.La souffrance est en thèse, un état d’esprit déséquilibré qui enveloppe l’incarné dans
les phases déterminées de son cheminement, résultant de l’inadaptation ou de la
rébellion par rapport aux obstacles de toutes sortes qui surgissent devant lui.

151.Les obstacles sont les épreuves ou les expiations par lesquelles tout être humain doit
passer, car ce sont des facteurs nécessaires au progrès de l’être.

152.La souffrance peut générer d’innombrables sentiments et états d’esprits secondaires


négatifs.

153.Il n’existe pas de fruit positif de la rébellion devant la souffrance.

154.En vérité, cela finit par signifier l’état inacceptable de l’homme aux Desseins Divins,
car rien n’arrive par hasard et tout ce qui se rapporte à l’incarné, dans une vision
positive ou négative, a une raison pleinement justifiée, car Dieu ne faillit jamais.

155.Se révolter est un acte d’insoumission, parce que l’individu refuse de suivre comme
tous devraient le faire, les Lois Divines déterminent qu’il ne peut pas y avoir de progrès
sans lutte et persévérance. Par conséquent, il n’y a pas d’évolution sans la victoire des
épreuves et le dépassement des expiations avec résignation.

156.Il peut s’agir d’un état d’esprit déséquilibré, fruit de l’inconstance et du désajustement,
conditions suffisantes pour déterminer l’apparition d’autres maux variés. À titre
d’exemple, la souffrance dans ce cas peut amener angoisse, tristesse, amertume,
douleurs physiques et psychiques, émotivité exacerbée, sensibilité extrême, colère et
surtout haine.

157.La souffrance morale est capable dans ces circonstances, de générer des maladies dans
le corps physique provoquant des déséquilibres dans le système immunitaire, contrôlé
en grande partie par le psychisme, qui est dirigé par l’esprit.

158.Cela peut provoquer aussi des maladies mentales et psychologiques pouvant ébranler
le système nerveux.

159.Souffrir pour souffrir n’apporte aucun avantage, seulement des problèmes.

160.Cesser de se révolter devant l’inévitable c’est faire preuve d’évolution, car cela
représente la pleine acceptation de la volonté de Dieu.

161.Dans le champ de l’auto-guérison, le plus indiqué pour amoindrir et éloigner la


souffrance est de comprendre la loi de réincarnation, en la considérant comme juste et
véritable.

162.Sachant que, pour être authentique et définitivement heureux, l’esprit doit passer par
des stades variés, c’est-à-dire par d’innombrables réincarnations, et que chacune d’elles

38
lui donne une opportunité sans égale de progrès spirituel, l’incarné peut d’abord et peu
à peu tranquilliser son cœur en acceptant les épreuves qui surgissent devant lui.

163.Une autre étape fondamentale pour extirper ou diminuer la souffrance est que la
personne apprenne à manipuler positivement ses propres sentiments, en les limitant et
en empêchant que les émotions dominent sa raison.

164.La troisième étape est de pratiquer la voie inverse des sentiments négatifs qui sont les
fruits de la souffrance ou ses générateurs, c’est-à-dire en exerçant les sentiments
positifs en provenance de l’amour. Plus l’incarné réussit à les mettre en action, moins il
souffre.

165.Les attitudes passives de réclamation méritent d’être évitées. Au lieu de se questionner


sur l’absence d’un bien, pourquoi ne pas lutter pour l’obtenir ? Il est préférable d’aller à
la recherche du bonheur plutôt que de se plaindre d’être malheureux.

166.Aussi simple que cela puisse paraître, beaucoup n’ont pas encore suffisamment médité
sur ce que signifie de vivre en fonction des situations et des événements du passé. Le
mieux à faire, en particulier en ce qui concerne les faits qu’ils considèrent négatifs dans
la vie, c’est de les laisser dans le passé, comme la loi universelle de l’évolution
détermine en stimulant l’être humain vers le futur.

167.Vivre conscient et déterminé dans le présent, rempli d’espérance dans l’avenir, fait
surmonter les éventuels restes négatifs du passé et éloigne l’incarné du désespoir.

168.Se souvenir que toute souffrance d’aujourd’hui passera demain et donc sera facilement
surmontable.

169.Ne pas projeter la souffrance présente dans le futur (comme un mal éternel qui n’existe
pas), éloigne la possibilité de nuire à l’espoir.

170.Utiliser les événements du passé comme leçon et apprendre des erreurs commises pour
les éviter dans le présent et dans l’avenir est une preuve de sagesse, mais s’en servir
pour faire des erreurs est une immaturité.

171.Une des raisons invoquées par l’homme pour justifier sa souffrance c’est le manque ou
l’insuffisance de biens matériels. Il est nécessaire de noter qu’une grande partie de cette
souffrance a pour origine le matérialisme, un autre mal qui frappe le plan physique.

172.La perte d’êtres chers, se comprenant comme le retour à la patrie spirituelle, est une
source de souffrance pour beaucoup. Bien que ce soit compréhensif une telle situation
compte tenu de l’actuel stade évolutif de l’humanité, il devient nécessaire de souligner
que le retour au monde de la véritable vie est un motif de joie, de chemin accompli,
donc d’une étape vaincue. Rester dans le plan matériel est une période d’épreuves et de
source d’obstacles et de luttes. Revenir par les chemins normaux est le signe de la fin
d’un parcours et, par conséquent, une preuve d’espoir dans un futur meilleur.

39
173.Aussi pire que soit le passage de l’Esprit par la voie matérielle, il n’existe pas de
rétrocession dans l’échelle évolutive, car le progrès veille sur lui.

174.L’auto punition est une source de souffrance ; celui qui pour condamner un geste
s’impose le déséquilibre spirituel, cultive des sentiments négatifs. Bien qu’ils y en aient
qui se considèrent comme des personnes souffrant et renonçant, martyres de leur
propre rigorisme, il n’y a pas de mérite à usurper une fonction qui est exclusive à Dieu.
De la même façon qu’il ne lui revient pas de juger son prochain, l’autoanalyse comme
forme de s’infliger un châtiment à soi-même n’existe pas comme valeur chrétienne.
L’auto critique doit être utilisée pour le côté positif, ce qui améliore les sentiments,
jamais pour s’appliquer une peine simulée, en fait une source de souffrance pour
l’esprit.

175.C’est la raison pour laquelle le suicide est censurable. Il ne revient pas à l’homme
d’éliminer sa vie. Il n’appartient pas à l’incarné de se juger, et donc s’appliquer une
peine mortelle, pour pire qu’ait été sa conduite.

176.D’autre part, si le suicide est pratiqué non pas comme une forme d’autopunition, mais
pour éviter une souffrance, c’est un autre échec que l’être humain commet. Pour deux
facteurs essentiels : d’abord parce que la souffrance est seulement une
incompréhension de la réalité rapidement surmontable, et ensuite parce que la vie
matérielle étant éteinte, la vie spirituelle continuera, en amplifiant son expiation et par
conséquent sa souffrance.

177.Personne ne s’éloigne de la souffrance par la fuite de la réalité, mais plutôt par la


clarification obtenue par la foi raisonnée, côtoyée par la limitation des sentiments.

40
 Bonheur.

178.Le bonheur, dans un certain sens, est l’opposé de la souffrance. Est heureux celui qui
ne souffre pas, car le bonheur est l’état d’esprit de celui qui est satisfait avec ce qu’il
est et ce qu’il a. C’est aussi simple que réel.

179.Cependant, on note l’importance d’apaiser la souffrance, car elle réduit les possibilités
de l’être humain d’être heureux.

180.Il est vrai que le bonheur complet n’est pas de ce monde matériel et qu’il n’est pas à la
portée facile du désir de l’homme.

181.L’esprit chemine vers la perfection. Il va donc passer par d’innombrables étapes, de


nombreuses réincarnations avec chances et malchances, en prenant le temps qu’il sera
nécessaire, mais selon son chemin dans cette direction.

182.Être heureux est pourtant une capacité que tout incarné possède, mais que la majorité
se refuse d’exercer ou développer. Il préfère être martyr du destin, en jugeant de toute
manière qu’il n’est pas heureux et seulement le pourrait ou le serait dans un contexte
matérialiste. Rares sont ceux qui offrent à l’esprit la joie de vivre parce qu’ils ont
l’opportunité de progresser, ce qui est le plus important.

183.Le facteur fondamental pour l’être humain de se pencher du côté du bonheur est de
cultiver l’optimisme, une façon spéciale d’aborder et de faire face aux contingences de
la vie matérielle. C’est aussi un fait dont la majorité des personnes n’a pas encore vu
comme un avantage, et beaucoup l’interprètent avec indulgence ou tiédeur.

184.Un détail essentiel à la recherche du bonheur est de ne pas le conditionner par rapport
aux faits des autres. Chacun agit à sa façon, conduit par sa personnalité et par son
bagage spirituel de siècles, ce qui signifie que les attitudes des uns ne doivent pas servir
de base absolue au bonheur des autres.

185.Logiquement, les actes négatifs de certains peuvent causer des désagréments aux tiers,
mais une telle situation ne devrait pas affecter le bonheur, parce que ces occurrences
font partie de la vie et méritent d’être assimilées comme telles.

186.Tout n’est que de l’expérience, démontrant à l’être humain qu’être dans le monde
physique c’est une nécessité indispensable, ce passage nécessite d’être bien accepté,
sans révolte contre ce qui est sûr et indéniable. Rejeter les épreuves de l’existence
corporelle, devenir malheureux, c’est exactement comme refuser un long et difficile
traitement pour une cure complète.

41
1. Foi et résignation.

187.Vivre sur la terre est plus qu’un devoir. Cela signifie une opportunité donnée à l’esprit
pour progresser. C’est une justice divine, pleine, complète, absolue.

188.La foi est une croyance, une confiance, une détermination. Avoir foi dans le Créateur
signifie avoir pleinement confiance dans sa justice.

189.En croyant en Dieu, l’incarné peut se sentir intégré à son environnement et à son épreuve.

190.Mais cela ne suffit pas. Il devient indispensable qu’il croit aussi au plan spirituel, à son
retour au côté de cette vie et dans l’éternité de l’être. Cela peut paraître à première vue
contradictoire que quelqu’un croit en Dieu et non pas à l’existence immortelle, ou à son
retour dans la patrie des esprits. Mais cela arrive.

191.En unissant la foi en Dieu et en la vie éternelle, il n’y a aucune raison plausible pour que
l’être humain se rebelle contre toute épreuve qu’il devra vivre. L’unique raison d’une telle
rébellion est basée sur l’inexpérience et sur le peu d’évolution de l’être.

192.Dans ce contexte, avoir de la foi signifie se diriger avec logique ; l’individu doit être
résigné, se conformer à la situation qu’il devra affronter, il ne peut pas la modifier.

193.Personne n’impose de résignation. Avoir la foi et être résigné sont des postures provenant
de sentiments qui naissent au fond de l’âme, et reflètent la plus ou moins grande
préparation de la personne.

194.La résignation comporte des graduations. Plus l’être est développé, plus grandes seront sa
foi et sa résignation. Par conséquent, une plus grande évolution lui donne plus confiance en
Dieu, et lui apporte un bonheur plus grand. Il s’agit d’une ligne naturelle et cohérente.

195.Pour développer la foi et cultiver la résignation, il faut travailler les deux points suivants :
expérience et auto-guérison. En expérimentant diverses réincarnations, différentes
situations, des épreuves variées et d’innombrables expiations, tout au long des siècles,
l’esprit gagne en maturité, ce qui le fortifie, graduellement et continuellement dans la foi.
En dehors de cela, pour augmenter sa chance de succès, il faut qu’il entreprenne un
changement intérieur. En se modifiant, en renouvelant ses espoirs, en instrumentalisant son
amour avec propriété, il a plus confiance en la Justice Divine. Il y gagnera. Le cycle se
consolide : expérience-foi-résignation-évolution.

196.En évoluant, il gagne en expérience. Par cela même il fortifie sa foi, se résigne ensuite,
évolue encore plus.

197.L’ennemi de la foi est la méfiance. L’ennemi de la résignation est la révolte. Les


mauvaises postures comme celles-ci développent l’égoïsme et suscitent l’orgueil.

198.Foi : base fondamentale pour que l’incarné se ressente et soit heureux.

199.Souffrir de ne pas se conformer (libre arbitre) n’est rien d’autre que manquer de foi, et de
résignation intelligente.

42
200.La douleur (déterminisme) éduque, construit et élève. La ressentir fait croître, puis
enseigne. Personne ne peut progresser sans connaissance et cela implique de l’expérience.
Une théorie isolée n’incite pas l’homme à la lutte.

201.La souffrance de l’âme est un signal de sa résistance à la douleur qui est vécue. La
surmonter provoque une élévation. Qui surpasse une épreuve douloureuse, tout en étant
résigné grandit dans son for intérieur et évolue.

202.C’est un instrument efficace pour introduire dans son cœur l’image de la foi et de la prière.
En élevant vers Dieu sa pensée, l’incarné se protège bien, en s’écartant du mal, et en
évitant les problèmes.

203.Qui se méfie soufre. Il souffre parce qu’il n’a pas confiance. C’est le mal de ceux qui
anticipent pour leur propre compte la supposée mésaventure de demain. Avant même
d’affronter un obstacle, ils souffrent pour sa simple prétendue existence.

204.L’anxiété exagérée pour le futur est une source d’incrédulité. Vivre en cadence et
méthodiquement jour après jour est la journée rationnelle et naturelle de l’être humain.

205.Il n’existe pas de souffrance pour la souffrance dans le cheminement chrétien. Quand il est
irrésigné, l’homme navigue dans son univers complexe de souffrance. Que l’incarné ne
recherche pas à propos la douleur, car il se destituera envers les desseins divins. Qu’il ne
s’investisse pas contre lui-même, sinon il s’en remet en règle générale, au désenchantement
et à l’abandon.

206.Ne pas oublier de remercier Dieu du peu que vous possédez (entendu ce peu dans le
contexte matérialiste de la vie majoritaire de la planète). Pour celui de cœur non résigné,
qui dort du sommeil de l’ignorance, c’est une réparation bienveillante.

207.S’il n’existe pas de paradis, alors il n’existe pas d’enfer. Le souterrain de la méchanceté
qui prospère au cœur de chacun est son propre martyr.

208.Comme il n’existe pas de condamnation éternelle, l’esprit a autant de chances que


nécessaire pour que son progrès soit atteint. C’est le processus de réincarnation qui lui
donne l’opportunité d’élever la foi et de cultiver la résignation, car c’est incontestablement
juste.

209.Ceux qui cultivent l’égoïsme et l’orgueil sont les plus atteints par les aigreurs de la
souffrance. Ils méritent de changer. Ils ont besoin de le faire. Ils doivent se soutenir dans
l’auto-guérison.

43
2. Force de volonté.

210.La force de volonté est l’embrasement des énergies physique et morale, qui servent à
atteindre une fin idéalisée par le sentiment de l’incarné.

211.Lorsque l’on parle de force de volonté, l’on se réfère à l’effort que quelqu’un
concentre dans une aspiration.

212.Pourquoi la force de volonté est-elle utile et importante pour l’auto-guérison ? Cette


dernière étant un instrument et en même temps une conséquence pour l’être humain,
c’est par-dessus tout, un objectif à atteindre, soit comme moyen, soit comme fin et pour
l’atteindre, c’est uniquement par la force de volonté.

213.Cependant, il ne suffit pas seulement de volonté, mais il est aussi nécessaire de rigueur
dans cette recherche, car l’auto-guérison cause la souffrance et qu’elle déséquilibre par
phases celui qui pratique.

214.La force de volonté est un secret pour personne. Tous la pratique quotidiennement. La
nouveauté est dans la personne qui la canalise pour quelque chose qui peut ne pas lui
apporter de bénéfices apparents ou immédiats.

215.La première recherche qui doit être entreprise à l’intérieur de l’individu, est l’intérêt de
cette démarche, et il doit y répondre, avant de commencer la pratique de l’auto-
guérison et exercer la fortification de sa volonté.

216.L’intérêt dans ce sens, est lié au degré d’éclaircissement que possède l’être humain.
Des esprits plus évolués poussent leurs tendances vers la compréhension du mérite de
la réforme intérieure, car ils savent et sentent que c’est le chemin pour des plus grandes
avancées dans leur progrès intérieur. Les moins éclairés ont besoin de plus de temps
pour découvrir la valeur incontestable de ce processus, mais ne cesseront pas de
ressentir son importance. Question de vécu.

217.Il existe cependant un intérêt, l’incarné doit prendre soin de fortifier sa propre volonté,
en la rendant plus déterminée, afin de poursuivre sa réforme intérieure.

218.Nous le répétons, la force de volonté, tous la possèdent ; la mission de l’être en


évolution est de réussir à la concentrer dans son auto-guérison. Par conséquent, il a
besoin de changer son centre d’intérêts, en le déplaçant pour modifier son cœur pour
son apprentissage et pour la recherche de connaissance et de pratique chrétiennes.

219.Les plus grands obstacles à cette transformation sont l’égoïsme et l’orgueil enracinés
dans la créature. En pensant d’abord à soi et en se considérant comme supérieur à son
prochain, cela ne présente pas un scénario prometteur dans son cœur, de façon à
accepter rationnellement le processus épuisant de l’auto-guérison, qui place d’abord
l’individu à sa place (sur le plan égalité et fraternité avec ses semblables) pour ensuite
l’exhorter à changer.

44
220.Dans l’actuel stade de l’humanité, la créature se bat avec elle-même. Elle est réticente
à cesser d’être égoïste et fière. Elle lutte vraiment difficilement. Celui qui a déjà médité
avec certitude sur ce conflit intérieur, le sait.

221.Deux énergies opposées luttent pour la victoire, car aidées par l’ample spectre de
sentiments positifs et négatifs qui composent le cœur de chacun. Quand les bons
prévalent, la force de volonté qui soutient l’auto-guérison progresse ; quant aux
mauvais, ils empêchent la modification chrétienne, car la force de volonté s’affaiblit.

222.L’idéal est de faire toujours prévaloir les bons sentiments ; ceux-ci garantissent
l’accroissement de la force de la volonté ; cela soutient l’auto-guérison, qui à son tour
justifie et soutient le progrès de l’homme face au changement de sa manière de vivre,
positivement considéré.

223.La force de volonté se confond avec la foi. En les possédant en proportion égale,
l’incarné peut déplacer son centre d’intérêts de l’égoïsme pour la solidarité ; il
augmente ainsi sa force de volonté concentrée dans l’auto-guérison.

224.Toutes ces qualités (force de volonté, centre d’intérêts positifs, solidarité, foi)
appartiennent à un cercle immense, dont les parties interagissent, se soutiennent,
échangent et déplacent l’énergie les unes vers les autres. Il est nécessaire de changer un
peu pour le bien de tous. Il suffit de peu pour faire avancer dans ce contexte d’auto-
guérison la personne pour qu’elle puisse en changer une autre.

45
3. Raison et sentiment.

225.Nous avons le mot raison comme synonyme de raisonnement, discernement ; et


sentiment comme synonyme de sensibilité. Tous les êtres humains voient et raisonnent.
Ils perçoivent ainsi le monde et son environnement et règlent leurs conduites, se fixent
des objectifs poursuivent des idées, prennent des décisions, cheminent là ou ils le
souhaitent, suivent leur libre arbitre.

226.Certains disent, avec une idée fausse tantôt naturelle tantôt apparente, que les
sentiments affectent la raison ; celui qui ressent trop quelque chose n’arrive plus à
discerner entre le bien et le mal, entre ce qui est vrai et ce qui est faux.

227.D’autres dans la même voie, attestent qu’ils vivent de leur raison sous-estimant leurs
sentiments ; ils prétendent renoncer à leur sensibilité en hommage au raisonnement.

228.Comme s’il était possible en fait, de les séparer de façon si simple… Erreur
structurelle profonde.

229.Cela fait partie inhérente de l’être de travailler les deux en même temps : percevoir et
raisonner.

230.Lorsque les véritables prémices sont établies ; que la raison et les sentiments sont à
part égale aussi important l’un que l’autre à l’esprit, il n’y a alors pas de raison pour
que l’on ne puisse pas garantir l’équilibre entre les deux.

231.La sensibilité ne doit pas dépasser certaines limites sous peine de causer des
interférences nuisibles dans la capacité de discernement de l’individu. Sa raison ne doit
pas extraire du cœur la sensibilité au monde extérieur.

232.Les deux méritent de vivre harmonieusement. La raison contrôle les abus émotionnels.
Les sentiments apprivoisent le rigorisme du rationnel.

233.En interagissant et en ne s’excluant pas, de tels dons de l’esprit augmentent les


chances d’élévation de la force de volonté de l’homme dans le champ de la réforme
intérieure.

234.Avoir la capacité de percevoir et de raisonner ne signifie pas d’arrêter


automatiquement les meilleurs et les plus positifs des essais, ni même la garantie de
prendre toujours les décisions les plus avancées. Du fait que l’homme soit en constante
évolution, l’être humain pérégrine par le certain et par l’erroné, change du bien vers le
mal et vice versa dans un léger souffle, apprend à vivre et comment mieux vivre alors
qu’il est en train de se développer et mûrir.

235.Equilibrer la raison et les sentiments ne signifie pas les rendre infaillibles par rapport à
ce qui est authentiquement chrétien. Cela signifie seulement garantir un meilleur
environnement pour que la personne puisse progresser. Lorsque les deux se respectent
réciproquement (les sentiments de l’intérieur et les délibérations de la raison) les
incarnés ont de plus grandes possibilités de se conduire dans le droit chemin.
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236.En conclusion : la force de volonté de chacun dépend de sa raison et de ses sentiments.
Plus ces derniers s’harmonisent et s’équilibrent, plus la possibilité de consolider la
force de volonté est grande.

47
4. Centre d’intérêts
237.L’intérêt est un bénéfice immédiat ou futur. Il possède une touche légèrement
négative, car associé à l’individu.

238.Dans ce livre qui traite de l’auto-guérison, faite et destinée à l’individu, on ne prête pas
attention à l’intérêt, « collectif », « social » ou « communautaire ».

239.Celui qui pense à satisfaire un besoin, à profiter, ou obtenir un bénéfice, possède un


intérêt.

240.Les incarnés l’ont à satiété. Cela fait partie de leur nature imparfaite.

241.Ce n’est pas que les créatures évoluées des mondes supérieurs n’aient pas
« d’intérêts », mais elles sont si solidaires et harmonieuses avec la communauté et le
Christ qu’elles cessent d’être considérées comme telles (intérêts sous l’aspect
individuel), en s’éloignant du concept établit dans ce texte.

242.Il est certain que des intérêts peuvent être positifs. Quand l’avantage obtenu ou désiré
est constructif comme « l’intérêt pour l’amélioration de la santé d’un malade par
simple sentiment de solidarité ». Ce qui n’est cependant pas une règle actuelle de
l’humanité.

243.S’agissant d’un individu dont l’objectif est l’auto-guérison, surtout de l’incarné dans
un monde d’épreuves et d’expiations, la tendance est de visualiser « l’intérêt » comme
une charge égoïste accentuée. Il est difficile de voir l’être humain cultiver cet
« intérêt » comme quelque chose propre aux principes chrétiens.

244.Celui qui est exclusivement attaché aux biens et aux sentiments purs, de façon
naturelle et progressive, cesse de posséder des « intérêts » et commence à avoir et
cultiver seulement des idéaux.

245.Une fois le concept établi pour ce travail, on comprend que les « intérêts » constituent
l’univers des objectifs de tous les incarnés et leurs communautés.

246.Ce n’est pas une erreur d’en avoir, surtout dans le monde matériel. Ce sont eux qui
poussent le désir raisonné de l’être humain ; ce sont les vortex des sentiments ; ce sont
les ressorts qui stimulent la force de volonté.

247.L’erreur lamentable est quand la personne concentre le centre des intérêts, c’est-à-dire
la plus grande charge des intérêts dans les fruits de l’égoïsme et de l’orgueil.

248.Lorsque l’auto-guérison, comme but et instrument, est orientée vers les centres
d’intérêts d’autrui, elle a de grandes chances d’évoluer rapidement car ils améliorent
l’intérieur de l’individu et le rendent plus heureux.

249.Dans ce cas, comme dans celui abordé sous le chapitre 244, ils passent graduellement
d’intérêt à idéal.

48
250.Dans cet ouvrage nous discutons comme l’un des sujets principaux ce point : le
passage de l’intérêt pour l’idéal. Un tel changement est-il possible ou non ? On cherche
à démontrer qu’il est non seulement plausible, mais surtout indispensable à celui qui
désire se sentir mieux, en pacifiant son ‘ego’ et en entrant en accord avec les
enseignements de Jésus.

251.Sans précipitation, on peut affirmer que si l’incarné possède de nombreux intérêts


variés, en concentrant sur eux sa force de volonté (le centre d’intérêts étant
normalement tourné vers les satisfactions égoïstes de son esprit), on peut alors
considérer l’auto-guérison comme un intérêt digne de figurer dans ce contexte, ou il
exerce un plus grand engagement.

252.S’il le fait, en retirant alors peu à peu les intérêts qui sont liés à son égoïsme et à son
orgueil, en les déplaçant pour changer le comportement structuré dans l’auto-guérison,
il aura alors beaucoup plus de chances de vaincre le mal, en devenant plus fraternel et
chrétien.

253.S’il comprend les avantages de devenir fraternel et chrétien, s’il voit en cela
l’éloignement des blessures de l’être (les mauvais sentiments mentionnés dans le
chapitre 29), ce qui lui permettra de semer et de récolter de bons fruits (liste
mentionnée dans le chapitre 10) il sera alors véritablement assuré de son progrès
spirituel.

254.L’obstacle crucial pour ce changement de mentalité et du centre d’intérêts est le


matérialisme, qui enveloppe avec une force incommensurable l’humanité.

49
Matérialisme.

50
1. Notions générales.

255.Etre matérialiste fait que l’homme privilégie le monde physique comme si c’était sa
dernière demeure. D’où proviennent les deux formes fondamentales de matérialisme :
ne pas croire en Dieu et dans l’immortalité de l’âme et vivre prioritairement pour ou en
fonction des biens matériels.

256.L’égoïsme est la source première du matérialisme. L’orgueil la seconde.

257.Agir avec égoïsme pour l’être humain et ses corollaires, dans ce contexte, cela signifie
accumuler des biens matériels sans les distribuer, sans les répartir pour qui en a besoin,
ni chercher un objectif solidaire et fraternel à son existence.

258.L’orgueil sert le matérialisme, car lorsque les uns détenant plus de biens que les autres,
cela fait naître en eux le sentiment néfaste de supériorité.

259.Il n’est pas trop de dire que la véritable richesse de l’individu est la richesse spirituelle.
Ce sont les valeurs de l’esprit qui se perpétuent à travers les siècles, quant aux biens
matériels ils sont perdus à chaque réincarnation.

260.Pour la vie sur le plan physique il faut avoir et utiliser les biens matériels de différents
ordres. Cependant, la façon avec laquelle l’incarné les utilise et les considère, c’est ce
qui peut constituer le matérialisme.

261.Riches et pauvres peuvent être matérialistes. L’important n’est pas ce que possède la
personne, mais comment elle utilise ce qu’elle possède.

262.C’est un devoir chrétien de chacun de pratiquer la charité et une attitude solidaire à


l’égard de son semblable. Celui qui fuit ce devoir crée le matérialisme.

263.Pourquoi vivre en accumulant des richesses matérielles puisqu’au terme du passage


sur le plan physique, elles sont toutes perdues ? Garantir l’héritage des descendants,
pour soi uniquement est aussi pur matérialisme, car l’incarné se préoccupe alors de sa
lignée et non pas de son prochain.

264.Celui qui agit ainsi par préoccupation personnelle, oublie que les allées et venues d’un
plan à un autre ne préservent pas des liens du sang, mais seulement de ceux de l’esprit.

265.Identifier un acte matérialiste est simple. Chacun doit obtenir des biens matériels en
fonction de ses besoins. Pour obtenir quelque chose on ne doit pas penser à vouloir plus
que son voisin, ni même à accumuler tout superflu.

266.Des jugements d’apparence ne doivent pas être faits parce qu’ils sont faillibles.

267.Ce n’est pas toujours celui qui possède plus économiquement qui est le plus
matérialiste. Il n’existe pas de règle dans ce domaine. Chaque situation est un cas
propre.

51
268.Il existe des apparences trompeuses dans le matérialisme : attitudes d’omission,
négligence, irresponsabilité, indiscipline et paresse qui peuvent être des facettes
camouflées du matérialiste, soit parce que l’on ne croit pas en Dieu et l’on ne voit pas
le fondement de la pratique des enseignements chrétiens, soit parce que son esprit se
lie aux biens matériels de forme égoïste dans la vision de les avoir, mais sans efforts.

269.Une fois de plus l’apparence peut tromper. Le paresseux qui possède peu, peut ne pas
passer pour un matérialiste, mais l’être. Dans ce cas sa conduite est le miroir de son
égoïsme, ce qui ne signifie pas un détachement des biens matériels.

270.Pour vivre confortablement sur le plan physique, il est beaucoup moins nécessaire, en
règle générale que ce que l’homme imagine. Avoir cette conscience est pour lui un
grand problème.

271.Le matérialisme peut être plus fort dans le domaine des sentiments ou de la raison. Il y
a ceux qui se lient avec émotion aux biens matériels, avec excès. D’autres les vénèrent
à l’appui d’arguments rationnels qu’ils idéalisent et soutiennent.

272.Ce sont également des manières erronées de conduite, donc de traitement différent.

273.Si d’un côté il est plus facile au matérialiste sentimental de prendre conscience que
son matérialisme existe et est pernicieux, il est d’autre part plus difficile de l’arrêter.
Ses attitudes proviennent d’impulsions et d’émotions difficilement contrôlables.

274.Si sur un point de vue il est plus difficile au matérialiste rationnel de se convaincre
qu’il est un adepte du matérialisme et qu’une telle posture est négative, d’un autre côté
il lui est plus facile d’accepter des arguments pour changer.

275.Comment assurer l’adepte du matérialisme rationnel qu’il est matérialiste, s’il n’est
pas convaincu ? Comment arrêter le partisan du matérialisme sentimental, s’il agit par
impulsions que sa raison ne contrôle pas toujours ?

276.C’est là l’importance de l’auto-guérison et du rééquilibrage entre la raison et les


sentiments, comme exposés dans les chapitres 225 à 236.

277.Il y a un autre point crucial du matérialisme chez l’incarné qui recherche sans cesse le
bonheur, mais le concentre dans la force des biens matériels. Ce processus est difficile
à changer car il cesse son manque de contrôle dans le domaine matériel, ce qui
équivaut pour lui à l’empêcher d’être heureux.

278.Maintenir ce processus selon lequel le bonheur va avec la richesse matérielle rend le


matérialiste malheureux, triste dépressif et angoissé.

279.Il n’y a pas d’autre moyen pour l’homme de devenir heureux, si ce n’est par la
pratique de l’auto-guérison. La légèreté de l’esprit est seulement atteinte quand
l’individu comprend ce que signifie le véritable bonheur, au contraire du vécu dans le
monde physique qui signifie pour lui plus un fardeau qu’un bonus.

280.La logique pure n’est pas toujours un antidote de pleine efficacité pour le matérialiste.
Même s’il reçoit de nombreux arguments logiques pour arrêter le matérialisme, son

52
action peut être vaine. Dans ce cas il n’y a pas que son sentiment qui empêche la raison
de comprendre ses actes antichrétiens, il y a aussi sa raison qui travaille contre lui. Ce
sont des théories secondaires.

281.Les adeptes du matérialisme rationnel ont créé d’innombrables théories qui visent à
maintenir leurs actes et leurs pratiques en rapport aux biens matériels.

282.Ce sont des théories secondaires, qui bien que fausses dans leur essence, possèdent un
fonds de vérité apparente.

283.Difficiles d’être détectées, car complexes, rationnellement bien faites, ce sont des
explications et des justifications qui confortent le matérialiste, en lui donnant une
impression de devoir accompli et de tranquillité émotionnelle.

284.Le riche qui achète plus que nécessaire envahissant la sphère de la volupté, peut même
justifier ses actes en prétendant ne pas dépasser son budget, de sorte qu’il ne vit pas au
moyen des biens matériels. Son argument est fondé sur le principe que celui qui
possède un certain montant (honnêtement gagné) n’excède pas en dépenses, vit de ce
qu’il gagne, et pour cela n’est pas matérialiste.

285.Le pauvre qui met tous ses efforts à la recherche excessive du confort matériel, sous
prétexte qu’en ayant peu, il est nécessaire d’en posséder plus pour palier à ses
insuffisances, se justifie par le fait qu’il ne vit pas des biens matériels et qu’il n’est pas
matérialiste.

286.Les deux cas présentés, construisent simplement des théories secondaires. Elles sont
donc fausses dans leurs essences. Ils oublient leur devoir chrétien de solidarité. Le
riche doit donner plus que son superflu. Il a besoin de donner de son essentiel. Le
pauvre doit répondre dans la mesure de ses forces, à son prochain, donnant aussi de son
nécessaire.

287.Donner ne signifie pas seulement offrir des biens matériels. Donner de soi et de son
temps fait partie de la solidarité.

288.De nombreuses variantes de ces simples exemples existent et beaucoup. Il est


fondamental pour le matérialiste de comprendre la signification du besoin d’expliquer
et de se justifier ses erreurs et son comportement égoïste

289.Il devient impératif à l’incarné de combattre le matérialisme parce que c’est un des
principaux obstacles à l’auto-guérison, parce que cela mène l’être humain à privilégier
surtout l’attachement aux biens matériels, en laissant de côté la véritable richesse
spirituelle, fondée exclusivement sur des valeurs morales.

290.Le matérialisme est une forme puissante de maladie sociale. Elle conduit à privilégier
davantage l’individu que le collectif. Par conséquent, l’égoïsme sort gagnant.

291.La vision chrétienne ennoblit la solidarité, en éloignant l’individualisme, en excluant


de ce fait le matérialisme et ses intentions.

53
292.Les biens matériels existent pour garantir la vie des personnes sur le plan physique,
mais ne doivent pas cesser de servir aux exercices de la charité. La richesse matérielle a
besoin d’une utilisation chrétienne.

293.Pour que l’homme combatte le matérialisme il y a un processus de base qui est


centralisé dans son auto-guérison :
- Autocritique, en admettant son écart de l’éthique chrétienne et en s’éloignant des
théories secondaires.
- Mettre comme centre d’intérêts le changement de son cœur, en concentrant sa
volonté à cultiver les vertus.
- Utiliser les biens matériels comme moyen de vie et non pas comme une fin ou idéal
en soi.

294.Un tel changement intérieur cause de la souffrance. Le baume consiste pour chacun à
comprendre que la vie ne s’épuise pas en une seule existence. Même si l’individu est
contrarié dans l’actuelle expérience, il récoltera ses fruits dans les réincarnations
successives.

295.La mention est abordée pour cela dans le chapitre 279, que la compréhension exacte
du bonheur aide l’incarné dans son auto-guérison. Il donne une perspective ample et
positive à l’horizon de l’être. Il réalise qu’il n’y a pas de frontières après la mort du
corps physique. Il sent qu’il doit progresser en dehors des limites de la matière. En
conclusion il aura à cueillir les fruits de la charité pratiquée.

296.Les matérialistes agissant en fonction des biens matériels rentrent dans une spirale
matérialiste croissante. Ils désirent toujours plus et toujours plus. Il n’existe pas de fin
qui privilégie la richesse matérielle. Ils acceptent continuellement de vivre dans cette
illusion.

297.Les adeptes de l’auto-guérison qui s ‘éloignent peu à peu du matérialisme de leurs


vies, rentrent dans une spirale matérialiste décroissante.

54
2. Fuites et compensations.

298.Fondamentalement insérés dans le contexte du matérialisme, les fuites et les


compensations servent aussi à tous les autres écarts de conduite liés à l’égoïsme et à
l’orgueil.

299.La fuite dans le contexte de l’auto-guérison est un processus composé par des actes
isolés ou non, dans des périodes ou phases qui représentent une fuite de la réalité de la
part de l’incarné, tout au long de son passage sur terre.

300.La compensation dans ce contexte est un processus par lequel l’être humain équilibre
ou rééquilibre l’interaction raison-sentiment, en cherchant à contre balancer ses
épreuves et expiations avec les plaisirs matériels ou les fugacités de tout ordre, en
objectivant aussi une fuite de la réalité.

301.Les fuites et les compensations composent le quotidien de nombreux individus


indisciplinés et révoltés avec le processus d’auto-guérison ou même avec les épreuves
qu’ils doivent affronter dans le passage physique.

302.Quand un obstacle se présente, qu’il se voit dans l’impossibilité de fuir et qu’il ne veut
pas vraiment résoudre, l’être humain en règle générale, a tendance à prendre deux
parcours alternatifs : la fuite ou la compensation. En utilisant la fuite, il devient
indifférent ou étranger à la question, en se refermant sur lui-même et en ignorant en
somme ce qui se passe autour de lui, alors que son devoir chrétien lui impose la lutte et
la persévérance. En utilisant la compensation, il voyage dans un océan de doutes et de
dettes matérielles, presque toujours dans le contexte du matérialisme de toute sorte.
Dans les deux cas il ne réussit pas, parce qu’il ne souhaite faire face à l’obstacle naturel
et nécessaire que la vie lui impose.

303.Le passage sur terre est rempli de pressions de toute sorte et l’incarné a l’habitude
d’être sollicité par les autres et par lui-même. Dans ce cadre que son cœur considère
désolateur, chercher à être fraternel et solidaire lui est un fardeau.

304.Dans son raisonnement constitué par des théories secondaires, il ne voit pas pourquoi
il cesserait de s’accorder des compensations pour ce qu’il vit. Il trouve toujours une
justificative fondée pour sa fuite.

305.En règle générale de telles fuites et compensations se donnent dans le champ des
sentiments négatifs de l’être. Une hypothèse rare et quasiment inexistante dans le
monde est celle qui assimile bien et positivement ses frustrations face aux épreuves et
expiations qu’il doit affronter.

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306.La logique explique que : si l’individu n’a pas de sensibilité et suffisamment de
raisonnement pour comprendre la nécessité de tels affrontements quotidiens, en ayant
besoin cependant de donner fantaisie à son existence pour supporter sa journée, il lui
paraît alors naturel que ses compensations se donnent dans le sens de l’erreur.

307.D’un autre côté, parler de fuite, pour soi seulement, signifie un détour. Fuir ne signifie
pas élévation morale pour quiconque dans la plupart des cas.

308.La compensation peut constituer un équilibre basé sur des actes positifs, tout comme
« soigner » une anxiété générée par toute entrave, en se consacrant chaque fois plus à la
charité et à l’aide fraternelle pour son prochain.

309.Les fuites et compensations sont aussi cachées par d’autres situations. Cela fait partie
de la nature humaine de chercher à couvrir ses erreurs par une apparence positive.

310.À titre d’exemple, celui qui travaille beaucoup, mais en s’imposant un régime exagéré
d’isolement social et en se privant de loisir, peut se constituer pour lui-même une fuite
ou une compensation. Parce qu’il ne sait pas comment faire face à une certaine
insécurité ou déficience, il retourne au travail pour fuir la réalité, en évitant les contacts
avec la communauté, ou même avec la famille et par cela même il cherche à dissimuler
son manque de solidarité.

311.Normalement l’exagération dénote l’inconvenance de la conduite. Se décharger


abusivement d’une l’activité ou de la pratique d’un comportement est un indice évident
de fuite et de compensation.

312.Pour affronter un seul problème, l’incarné peut se prévaloir de ces deux mécanismes,
en même temps successivement ou alternativement.

313.La procédure chrétienne, fondement des bons sentiments décrits dans le chapitre 10,
exige que l’être humain s’abstienne de pratiquer fréquemment la fuite face à la réalité.
Ceci ne lui apporte pas de progrès, car cela l’éloigne de la lutte, évite la confrontation
qui conduit à la modification de son comportement, en lapidant son cœur et améliorant
sa façon de se comporter dans l’existence corporelle.

314.En vérité, les fuites et compensations sont utilisées parce que l’individu a peur de
souffrir. Il souffre parce qu’il ne comprend pas la réalité et l’inévitabilité des épreuves
successives qu’il doit vivre.

315.Pour la personne, il y a cependant plusieurs façons de vivre une compensation ou une


fuite.

316.Certaines amènent l’être humain dans un univers inacceptable d’erreurs de toutes


sortes. C’est le cas de ceux qui, nés dans une famille économiquement pauvre et non
conformiste, sans savoir comment ou sans vouloir faire face à l’épreuve que la période
réincarnatoire leur impose, se retournent vers la pratique de crimes de toutes sortes
pour compenser leur « souffrance ». Il s’agit d’un exemple de compensation
dommageable.

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317.L’homme s’entoure de négativisme, craignant d’affronter des conflits dans la position
si indispensable de père ou d’époux dans sa famille (ce qui implique dévouement et
abnégation quotidienne) utilisant son travail, comme déjà expliqué au point 310 sur la
fuite.

318.Il y a évidemment des fuites et compensations plus légères qui sont moins néfastes au
progrès de l’être humain.

319.Le matérialiste est l’usager par excellence de ces processus, parce qu’il lui est très
facile d’échanger un bien terrestre pour un autre ou même un plaisir spirituel pour un
autre matériel.

320.Un autre exemple : Un homme orgueilleux qui, se voyant blessé dans sa fierté, ne
sachant pas faire face à la sensation générée, explose de colère. Sa réaction de colère
peut aussi bien être dans la fuite que dans la compensation. Celui qui prend plaisir dans
cet échange est compensé (orgueil blessé contre colère). Celui qui réagit
inconsciemment, sans faire le lien entre l’un et l’autre, s’éloigne.

321.L’auto-guérison doit montrer à l’être humain le besoin indispensable de diminuer,


jusqu’à cesser dans la fuite et la compensation qui sont des processus d’échappement à
la réalité.

322.Cependant, même dans le processus de l’auto-guérison, l’incarné utilise ces


mécanismes. Pour y travailler le changement de son for intérieur, qui apporte
souffrance parce que cela implique lutte, on peut faire usage de compensations ou
même de fuites.

323.« Si je dois promouvoir mon auto-guérison, j’ai besoin d’une compensation », dit
maintes fois l’homme. Cette manifestation est naturelle, car l’être dans l’actuelle étape
évolutive de l’humanité, n’est pas en règle générale prêt à céder arbitrairement sans
recevoir en échange un bénéfice.

324.Pas si mal, tant qu’il compense de façon plausible. Il fera ainsi son auto-guérison
jusqu’à ce qu’il comprenne par l’apprentissage séquentiel de l’esprit l’inutilité des
instruments accessoires pour cela, soit par compensation soit par fuite.

325.Raisonnement : il vaut mieux une attitude compensatoire légère qu’une erreur grave ;
il est plus commode à chacun de promouvoir son auto-guérison devant une
compensation, même si elle n’est pas idéale, mais proche du chrétien que de rester
stagnant ou d’assumer de nouvelles ou plus grandes dettes.

326.Sentiments : la fuite est pire que l’affrontement du problème ; il est plus convenable à
la créature d’instaurer et de cultiver l’auto-guérison que de fuir la réalité, bien que ceci
lui apporte souffrance.

327.La compensation est pour le raisonnement ce que la fuite est pour le sentiment. La
première est plus raisonnée par un procédé de logique, auquel il appartient au temps de
décider. La seconde est plus un sentiment, causé par une instance émotive, qui exalte
l’âme et provoque la décision.

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328.Cheminer dans le processus d’auto-guérison, de manière croissante et sûre, est une
pérégrination qui demande du temps. Cela ne se fait pas du jour au lendemain. Cela
peut prendre du temps à chacune de ces phases, mais la règle est que cela dure des
années, voire des siècles. Le procédé peut être écourté dans l’exacte mesure que le libre
arbitre peut être bien utilisé par l’individu.

329.La non résignation, qui en règle générale équivaut à la souffrance présente, confère à
la personne moins d’opportunité de récompense spirituelle future.

330.Les fuites et les compensations possèdent leur côté positif, mais ne sont pas l’idéal à
atteindre par l’homme dans son chemin évolutif. Au contraire, elles représentent dans
ce cas le moyen pour l’incarné d’arriver à une finalité plus grande, qui est la pratique
de son auto-guérison. Au cours de cette dernière, instrument de progrès, de tels
prétextes perdent leur raison d’être et doivent être éloignés de l’être humain, en mettant
à sa place la résignation.

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3. Ambition.

331.L’ambition a un double sens. Quelque uns l’utilisent pour exprimer quelque chose de
négatif, comme la recherche primordiale de succès et de biens matériels qui puissent
satisfaire l’égoïsme et l’orgueil. D’autres l’entendent comme un désir intense déplacé
en direction d’un certain objectif futur, de façon qu’il puisse y avoir un aspect positif,
du moment que ce désir est chrétien.

332.Le principal est que la personne puisse toujours canaliser ses aspirations pour des bons
sentiments, en fondant dans cet objectif les bases de son auto-guérison. En cultivant la
loi universelle de l’amour, en incluant ses dérivés, elle peut devenir positive à
condition qu’elle ne glisse pas vers l’excès fanatique ou d’autres positions extrêmes.

333.Il est donc meilleur, par prudence que l’incarné maintienne toujours son ambition.
Semer et cultiver seulement le désir de changer pour le mieux est suffisant. Pour
pratiquer l’auto-guérison, il n’est pas besoin d’exaltation dans son désir, mais
seulement la volonté.

334.En règle générale, même s’il existe quelques exceptions, l’incarné ne doit pas être
ambitieux ; il a besoin de travailler avec volonté. L’excès dans ses positions ne lui est
pas salutaire. L’équilibre et la pondération sont propres au principe chrétien de la vie.

59
4. L’héritage.

335.Recevoir les biens matériels, en général, de ceux qui quittent le monde physique,
représente une partie des lois des hommes. Il est impossible ici de débattre des racines
de cette institution qui est présente dans la majorité des lois sur terre. En ce qui
concerne l’auto-guérison, il faut savoir quel est le but de la succession concernant les
héritiers.

336.Savoir recevoir et utiliser un présent quelconque, mérité ou non, met en évidence le


caractère du bénéficiaire.

337.Devient matérialiste celui qui privilégie trop ce qu’il hérite, car c’est une façon de
retourner son intérêt principalement sur le plan physique.

338.Supérieur est le sentiment de l’héritier qui destine son héritage pour des bonnes
causes, en utilisant pour soi le nécessaire et étant charitable envers ceux qui manquent.

339.Celui qui part de ce monde matériel, en laissant son patrimoine avec des dettes et
destinant son héritage seulement à ses descendants, s’absentant de toute préoccupation
charitable, que les faits devraient imposer, créé une dernière dette, prenant avec lui le
titre de matérialiste !

340.Savoir léguer et être un digne légataire sont des attributs d’un bon chrétien et des actes
qui font partie de l’auto-guérison.

60
5. Religion et matérialisme.

341.Mettre Dieu de côté, c’est être matérialiste. Cela signifie tourner le dos à son propre
« moi », nier sa nature, qui ne cessera jamais d’être créature divine.

342.Croyances et religions de toutes sortes existent et doivent être respectées. C’est permis
par la Spiritualité et chaque incarné cherche le Créateur selon sa propre conception
théologique.

343.Ne jamais utiliser la religion et la foi pour l’abrutissement des bons sentiments et le
culte de la richesse matérielle.

344.Les chefs religieux ne doivent pas être manichéistes pour leur propre avantage, en
étant indulgents avec des erreurs graves, ou stricts avec des erreurs légères.

345.La religion et le matérialisme sont incompatibles dans leur essence, bien qu’ils
subsistent, en symbiose authentique, dans de nombreux cas dans l’humanité actuelle.

346.La croyance de l’être humain ne mérite pas d’être manipulée, ni indisposée avec de
fausses critiques. Le respect de soi est une valeur inexprimable.

347.L’homme est lié à Dieu par l’âme, qui est son essence et son grand univers de
compréhension, de raisonnement et de sentiment. Il n’est pas besoin de représentants ni
d’intermédiaires pour cela.

348.Les religions ne doivent pas être des instruments de domination et de pouvoir, en


exigeant chez les individus un assujettissement injuste et indu.

349.Mettre sur le même plan la religion et la politique c’est aussi pratiquer le matérialisme.

350.La science et la religion peuvent être alliées, mais sans engendrer de concepts et de
théorèmes, ni de suprématie de l’un sur l’autre.

351.Supprimer le côté positif de la religion, signifie la rendre servile à toute forme, même
dissimulée du matérialisme.

61
6. Enfant et matérialisme.

L’enfant est égocentrique, et de ce fait en règle générale, égoïste et de tendance


matérialiste dans la seconde acceptation du n° 255.

Son monde est encore limité, et ses sentiments s’épanouissent avec prudence et
continuité. Le développement graduel du corps physique empêche la plénitude de son
intelligence et de son adresse mentale.

Il s’agit d’un Esprit qui, réincarné, fait les premiers pas dans son passage dans le plan
physique. Il est naturel qu’il ramène des réminiscences de vies et des défauts passées dont la
racine est l’égoïsme enraciné dans son inconscient.

Il revient à l’adulte le soin d’éduquer et de rééduquer l’enfant.

De bons et mauvais exemples circulent dans sa bonne ou mauvaise éducation.

Le matérialisme adulte, excite par conséquent celui de l’enfance.

Il existe cependant des cas rares, d’enfants généreux et peu égoïstes, qui partagent leur
petit univers de jouets et le peu qu’ils possèdent autour d’eux. Ce sont normalement des
esprits plus évolués, qui ont une mission spéciale sur terre.

On pourrait poser la question : Mais pourquoi les enfants sont-ils si matérialistes ? La


réponse n’est pas difficile à donner. Ses besoins personnels, se déploient dès le début de sa vie
en deux aspects fondamentaux : le sentimental et le matériel. Le premier est rempli par
l’amour et l’attention qu’il reçoit de préférence des parents, ou accessoirement des
responsables de sa création. Le second concerne la survie de l’enfant lui-même, incapable de
répondre à ses besoins. Il se trouve alors complètement dépendant des adultes. Son monde est
une parcelle plus petite, mais opérative de l’univers adulte. Ne pouvant pas agir par lui-même,
il se reflète dans les parents et les autres, autour de lui. Il trouve un attachement énorme aux
biens matériels de la part de la majorité des incarnés. Il devient donc, face à son immaturité,
matérialiste par excellence, copie presque fidèle de ceux qui lui servent d’exemple.

Le développement du monde, sous l’impulsion de l’augmentation de la capacité de


raisonnement et l’accroissement du libre arbitre, permet à l’enfant de former son caractère et
de façonner sa responsabilité. D’une nature matérialiste et égoïste, parce qu’il a besoin de
survivre et se sentir le besoin de tout avoir seulement pour lui afin de s’assurer un tel dessein
inconscient, il passe à l’étape de discernement et apprend à distinguer le positif du négatif, le
bon du mauvais et en particulier, la valeur matérielle du spirituel. Dans cette transition se
trouve la grande importance de l’éducation qu’il reçoit. S’il réussit à être bien orienté à ce
stade, l’enfant atténue son égoïsme et il réussira rapidement, lorsqu’il sera adulte à avoir de
larges et réelles chances d’entreprendre son auto-guérison, en abandonnant une grande partie
de son matérialisme. En ne recevant pas d’orientation adéquate, dépendant essentiellement de
son bagage spirituel, ou en obtenant de mauvais exemples de la part des parents ou
responsables, dans le champ du matérialisme, il développera en règle générale son côté

62
égoïste et alimentera, en soi-même la conception erronée que la richesse matérielle est le plus
grand objectif de l’être humain et doit être conquise à n’importe quel prix. Dans ce cas, les
mêmes actions agressives qu’il avait eues dans le passé (comme l’enfant pour garder avec lui
son jouet préféré) pourront se développer une fois adulte, et l’amèneront à commencer à
s’emparer des biens matériels, ce qui deviendra le but principal de sa vie.

Si au commencement de son actuelle existence sur terre l’enfant est matérialiste par
nécessité et ignorance, tout au long de sa croissance, il peut consolider le matérialisme par
influence de l’environnement et absence de bagage spirituel du passé, suffisant pour lui
garantir son éclaircissement.

63
7. Sexe et matérialisme.

352.La relation sexuelle fait partie de l’univers de l’être humain. Pour certains, cela
représente le plaisir, pour d’autres un devoir, pour d’autres un poids.

353.C’est une source d’amour, cependant il a besoin d’être bien vécu.

354.S’agissant d’un acte de la consolidation de l’amour, il n’est pas impératif de distinguer


s’il est charnel ou spirituel, mais doit être pratiqué dans une relation conjugale stable et
fidèle.

355.Dans le contexte de l’auto-guérison, nous observons que les mêmes sentiments,


dérivés de l’égoïsme et de l’orgueil et qui engendrent de nombreux défauts chez les
incarnés, soutiennent aussi leurs déviations sexuelles.

356.Il est possible par conséquent que le sexe soit enveloppé par le matérialisme. Celui qui
transforme l’acte sexuel en un instrument exclusif de plaisir matériel et le place comme
but principal dans son existence, développe une des formes de matérialisme.

64
8. Autres formes de matérialisme.

357.Les avares et les dépensiers, contrairement à ce que beaucoup pensent, sont dans le
même contexte matérialiste. Ceux qui cultivent la mesquinerie, en économisant les
centimes et en se satisfaisant égoïstement soi-même, confèrent à la richesse matérielle
une signification qu’elle ne possède pas, quel que soit le but de l’existence humaine.
Celui qui gaspille et qui est imprévoyant, car il ne garde pas et destine uniquement ses
recours matériels pour lui-même ou à ses familiers, se développe aussi dans le champ
du matérialisme, pour cultiver le bien terrestre avec une valeur impropre.

358.Le prodigue qui se conduit volontairement vers la misère ne montre pas de


détachement, mais une légèreté et une irresponsabilité. Les biens matériels étant utiles
et nécessaires à son développement et à son maintien dans le monde physique, il est
nécessaire de savoir les utiliser, même chrétiennement.

359.Travailler en excès, en visant la richesse comme but principal est un symptôme


matérialiste. Tout être humain doit produire, contribuer à l’accroissement de sa
communauté, avoir suffisamment pour qu’il se maintienne lui et sa famille, mais
l’exagération conduit à l’ambition dans le sens négatif mentionné dans le chapitre 331.

360.L’oisiveté peut être une facette matérialiste. Si elle entrave le travail, de sorte que les
biens matériels soient appréciés sans utilité, c’est une forme de matérialisme pour le
privilège de la richesse matérielle.

361. Là où existe une superposition du matérialisme sur le spirituel, en règle générale, il y


a une source de matérialisme , laquelle a besoin d’être adoucie et éteinte par une
conduite chrétienne.

65
5. Justice divine.

362.Qu’est que la justice ? Qu’est ce que signifie être juste ? Ce sont des recherches
éternelles, constantes, nécessaires et permanentes que l’humanité a déjà faites, fait et
fera tout au long de son existence sur terre.

363.La meilleure définition de la justice, qui comporte beaucoup de concepts, est que
chacun ait ce qui lui ait sien. Agir ainsi avec justice, c’est donner à chacun ce qui lui
appartient. C’est l’impartialité absolue dans la conception, distribution ou maintien de
tout avantage, bien ou intérêt de toute nature, à l’être humain.

364.Il est impossible à l’être humain d’agir avec pleine justice parce qu’il lui manque les
conditions morales suffisantes pour avoir une telle impartialité. Son passage sur terre
est incompatible avec la perfection, seul facteur qui lui conférerait une telle exigence.

365.Les très rares exceptions des Esprits parfaits, missionnaires sur terre, ne seront pas
abordées dans cet ouvrage, car ils ne sont plus dans les lignes du processus de l’auto-
guérison, réforme qui est le but de cet ouvrage.

366.Sous ce point de vue, l’individu n’étant pas parfait, il ne peut pas posséder de pleine
impartialité. Ne l’ayant pas, il est impossible qu’il devienne intégralement juste. Celui
qui ne l’est pas, ne pourra jamais agir avec une absolue justice.

367.Enfin, il n’est pas difficile de réaliser que Dieu seul est apte à agir avec justice
absolue, entendu comme la plénitude de donner à chacun ce qui est sien, sans erreurs,
sans équivoques d’aucune sorte.

368.Seul celui qui voit tout et sait tout ne commet pas d’erreurs car il sait tout. La justice
divine a ce caractère : elle ne se trompe jamais.

369.Croyant en ceci, l’incarné doit pacifier son intérieur et considérer les faits du quotidien
naturellement. Rien ne lui arrive par hasard. Aucun obstacle ne se présente à lui par
erreur. Tout ce qui l’aborde dans son passage sur terre doit être bien vécu, en tenant
compte qu’il s’agit d’un processus pour son apprentissage et son évolution.

370.Il n’existe pas pour la créature, devant la justice divine, de motif de mécontentement,
d’insatisfaction et surtout de révolte.

371.Dans son for intérieur il doit être tranquille, silencieux, pacifique et équilibré,
conscient et bien pénétré de l’importance de l’auto-guérison et de l’attachement aux
valeurs chrétiennes.

372.La tristesse ou la souffrance de toutes sortes peut exister chez beaucoup, dans la
mesure exacte du degré d’évolution de chacun. Les plus préparés savent que tout est
éphémère et que Dieu est essentiellement juste, de telle sorte que les faisceaux de
rébellion sont inacceptables dans n’importe quel contexte. Les moins évolués,
cependant, qui ont besoin d’une plus grande compréhension et d’une plus grande
clarification, présentent des actes de révolte contre le dessein divin, qui les font
souffrir, mais leur apportent sans doute aussi un apprentissage.

66
373.Sous le point de vue de la logique, la personne peut et doit comprendre que son
parcours sur terre est le fruit d’une sagesse infiniment supérieure à la sienne. Donc,
bien qu’elle ne possède pas de plus grandes connaissances de la cause, elle ne doit pas
se rebeller contre ce que son entendement est incapable de pénétrer.

374.La vie possède en vérité le principe suivant : qui meurt, revient ; qui naît part.

375.Il est certain que pour la majorité des incarnés, cela représente justement le contraire,
en rejetant le côté de l’ignorance de quelques-uns : qui meurt, part ; qui naît reste (ne
sachant pas d’où ils viennent, ni pourquoi).

376.Même s’il ne sait pas d’où il vient, ni pourquoi, il est bien certain que l’homme vient
de quelque part et pour une raison, n’est-ce-pas ? Le monde des faits et de la science
explique avec de solides fondements, qu’il n’existe pas de cause sans effet, ni de
réaction sans action. Cependant ce manque de connaissance ne doit pas servir
d’obstacles à l’entendement authentiquement transparent ; il existe une motivation pour
la naissance et une finalité pour la mort.

377.Cette vérité qui concerne sans exception les habitants de tout le globe terrestre est
incontestable. L’individu doit prendre conscience que son intelligence, pour aussi
grande soit-elle, n’est rien en face à la sagesse infinie d’un être supérieur qui connaît
tout et sait plus que lui.

378.Si elle ne connaît pas tout, la personne ne peut pas douter de tout. Si elle méconnaît
des faits, elle ne peut pas présumer qu’ils sont inexistants. Si elle ne dispose pas de
preuves de l’existence du monde extra-physique, cela ne veut pas dire qu’il n’existe
pas. S’il ressent une émotion qui n’est pas matérielle, l’être humain s’interroge sur la
validité de sa nature spirituelle, Il ne peut pas alors vouloir modeler l’univers à sa
façon, parce qu’il plonge dans l’erreur. Rien ne lui est absolu devant sa petitesse en
matière de vie.

379.Celui qui ne sait pas doit être prudent. Celui qui ignore a besoin de s’informer ; Sinon,
il doit se taire. N’ayant rien à dire, le silence est préférable. Suivre de telles
recommandations simples, c’est économiser pour beaucoup les aversions naturelles de
ceux qui parlent sans fondement ou profèrent des propos sans connaissance de cause.

380.Sur la scène de la vie éternelle, la logique détermine que l’homme doit s’efforcer de
réaliser qu’il est un être inférieur à Celui qui l’a créé, parce que son intelligence ne lui
permet pas une large compréhension de tout ce qu’il voudrait savoir dans ce sens.

381.Dieu est pour cela sage. Il a donné à la créature une connaissance limitée et avec ces
maigres données, elle réussit à les garder dans son esprit et les utiliser dans son
raisonnement, elle doit se défaire de ses fausses apparences et de sa prétention à être le
centre de l’univers, en respectant ce que la Justice Divine lui confère.

382.Dieu est juste aussi parce qu’il exige de ses enfants exactement ce que chacun peut
donner, ni plus ni moins. De plus grandes connaissances impliquent de plus grandes
responsabilités. Plus on sait, plus il sera demandé. L’être humain a besoin de calmer
son for intérieur, en vivant la justice dans ses réflexions et ses sentiments, en

67
accueillant la notion du juste dans ses actes de son existence avec résignation devant la
magnitude divine.

383.L’action cause une réaction. Y-a-t-il quelque chose de plus juste ?

384.Pourquoi l’individu conteste-t-il dans ce sens l’évidence ? S’il effectue quelque chose
de positif, il est normal qu’il provoque dans le monde des phénomènes une réaction de
même teneur. En produisant le négatif, il adviendra de même.

385.En étant ignorant dans le contexte de la vie, de la sienne, qui n’a pas commencé dès la
naissance, mais qui chemine depuis des millénaires, comme celle de ses semblables,
l’incarné doit connaître et accepter : « la loi d’action et réaction ». Il faut savoir que le
mal qui lui arrive est une force de l’effet de tout dommage qu’il a causé, même dans
une autre existence. Donc, c’est toujours juste, ce n’est jamais par hasard ou par
équivoque.

386. La tricherie engage celui qui n’est pas souverainement juste, et c’est pourquoi il ne
réussit pas par manque d’aptitude, à donner à chacun ce qui lui est du. Ce n’est pas le
cas de la Justice Divine qui régit la loi d’action et réaction.

387.La vie c’est l’existence, cela signifie être et vivre immortellement dans l’espace et le
temps. Par conséquent, la vie n’est pas simplement un stade de réincarnation ni un
simple passage par le plan physique. Être vivant veut dire exister. Personne ne cesse de
continuer d’être dans un autre plan de la vie.

388.Si la vie n’était que limitée à la matière, alors les Esprits n’existeraient pas. Certains
incarnés pensent qu’il n’y a pas d’existence en dehors de leur monde. Et alors, quand
ceux du plan spirituel reviennent-ils ? Il est incroyable qu’ils se déclarent pour
« morts » ou « inexistants » !? S’ils l’étaient, cela indiquerait une contradiction par
excellence : comment pourrait-on déclarer quelque chose qui n’est pas ?

389.La vie cependant, dépasse les frontières limitées au monde matériel. Ceci étant ainsi, il
est plus qu’évident et naturel que les créatures des différents plans (matériel et du
spirituel) ont des actions-réactions connectées entre-elles dans ces deux niveaux
d’existence.

390.La Justice Divine garantie que la loi d’action et de réaction s’accomplit quelque soit
l’endroit ou se trouve l’être. Pour cela beaucoup ne comprennent pas pourquoi il peut
y avoir un enfant qui affronte une maladie terrible ou qu’à une personne généreuse se
présente toute une série d’obstacles interminables sur son chemin. Deux exemples
simples ici présentés.

391.L’être humain qui pratique l’auto-guérison comprend qu’il doit modifier son
comportement, en adoptant la conduite chrétienne pour que cela engendre chez lui des
actions positives, source d’un avenir meilleur, soit dans la vie matérielle présente, soit
dans la vie spirituelle future, car composée des réactions d’égale connotation.

392.Il est constructif d’être bon parce que la réaction est positive. Pour atteindre l’amour
dans sa plénitude, l’incarné a beaucoup de travail. C’est uniquement par son auto-
guérison qu’il réussira à atteindre les perspectives et triompher.

68
393.Plus l’être humain est évolué, plus il aura de facilité pour pratiquer l’auto-guérison.
Plus il se trouve éclairé, plus il cultive une plus grande foi. En vérité, ce qui est
fondamental pour sa progression, où se trouve tout être humain, c’est la confiance dans
la justice divine. Le degré plus ou moins grand dans ce sens, lui apporte des
implications dans d’autres secteurs de sa vie.

394.Pour exercer cette confiance hautement recommandée, il revient à l’individu de


cultiver la résignation devant les épreuves de la vie matérielle. Les accepter sans
rébellion contre Dieu, c’est fortifier naturellement sa foi et l’instrument sûr pour
solidifier sa volonté dans le champ de l’auto-guérison.

69
6. Foi.

395.Deux principes existent pour la foi. Croire en Dieu et en soi même.

396.Suivre ces deux principes fortifie l’incarné, en solidifiant sa volonté et en augmentant


ses chances de triomphe dans le champ de l’auto-guérison. En ayant la foi, l’être
humain peut envisager son changement intérieur avec une relative facilité.

397.Celui qui n’a pas confiance en lui, n’a pas de force pour lutter ; il intériorise la
frustration ; il assimile la petitesse ; il persiste dans la l’oisiveté.

398.Ne pas avoir confiance en Dieu et en la réalité du monde spirituel, retire à l’être
humain l’espérance de dépasser les frontières personnelles, de survivre à la mort
physique, de trouver un but dans la vie alors que tout paraît arriver à son terme et
principalement comprendre les aspects divers, impalpables et naturels de sa propre
existence.

399.Les maux pour la personne qui a la foi, sont comme des gouttes d’eau qui s’évaporent
en entrant en contact avec une haute température, en semblant n’avoir jamais existé,
car ils ne laissent aucune trace.

400.Entrevoir l’individu, sur le cadre de l’existence matérielle, non pas comme un cas
absolu, mais renaitre pour un nouveau stade dans la vie spirituelle est un mandat de
première foi. Rien ne finit définitivement dans ce contexte, quand tout semble se
terminer. L’apparence d’une fin inconditionnelle est manichéenne et matérialiste, ne
reflétant pas la réalité. Vainqueur est celui qui attend dans l’expectative résigné et se
confiant en l’avenir.

401.Ne pas croire en soi, dans son potentiel, dans sa capacité incalculable à vaincre un
obstacle, dans son éternel processus de dépassement de ses propres limites, c’est rendre
l’existence humaine sombre, terne et pire sans l’espérance si claire que tous les
incarnés ont besoin pour supporter les aspérités de la journée matérielle.

402.Avoir la foi c’est vivre avec résignation, comme exposé dans les chapitres 187 à 209.
Rien de complexe, bien que difficile. Tout est possible, malgré les aspérités du chemin.

70
 Fausseté dans la foi.
403.Il y a celui qui croit en Dieu, mais de façon malade et réprimée. Donc à tort, il se juge
ou se qualifie comme obsessif, martyr, apostolat, missionnaire, obstiné, caché. Pure
équivoque !

404.La foi ne signifie pas obsession. Le bien et le mal ne coexistent pas dans le même plan
des incidences ; l’un exclut l’autre. L’on ne peut pas parler de foi, en même temps dans
la maladie.

405.Sentir et croire en Dieu suppose l’amour, et ce sentiment, maître de tous, ne fait que
pacifier, harmoniser, grandir l’homme. Celui qui se croit missionnaire ou messager du
Créateur se trompe parce qu’il lui manque l’humilité pour réaliser que les véritables
envoyés du Père sont anonymes et peu perçus. Celui qui commet le mal en son nom,
commet une double erreur.

406.L’insincérité dans la foi réside justement dans l’aspect très personnel avec lequel la
personne cherche à la nommer. La croyance doit être essentiellement impersonnelle.

407.Il n’y a pas dans l’actualité, de martyrs qui doivent mourir pour Dieu. Il n’y a pas
d’apôtres vivants qui voudraient exprimer ce qu’Il n’a pas dit ; ceux qui se considèrent
supérieurs à leurs semblables sont dans l’équivoque, parce qu’ils se considèrent
émissaires de la Voix Divine.

408.Malheureux ceux qui utilisent la foi pour croître dans le matérialisme, en argumentant
que Dieu leur a donné une telle autorisation. Ce sont de simples incrédules qui
manipulent le bon sentiment des créatures moins préparées, en augurant des avantages
personnels indus.

409.La richesse n’est pas meilleure que la pauvreté, de même que la pauvreté n’est pas
meilleure que la richesse. Chaque incarné a ce qu’il a matériellement parlant. Prêcher
la révolte contre l’état de vie terrestre de chacun c’est professer la haine (la Justice
Divine ne le ferait jamais). Il ne s’agit pas de foi, mais bien d’obstination, déviée de la
réalité.

410.La manipulation des esprits et des cœurs par l’augmentation des blessures de l’être
humain est un grave détour sur le chemin chrétien.

411.Sournois sont ceux qui, en supposant croire en la Volonté Divine, pratiquent des maux
de toutes sortes au nom de la foi.

412.Fourbes aussi sont ceux qui paraissent cultiver seulement dans leur cœur l’amour de
Dieu, mais agissent dans le sens contraire. De simples apparences ne mènent pas au
Père, mais conduisent à la perte de la véritable croyance.

413.Le chrétien exerce la foi, lorsqu’il pratique véritablement la loi d’amour.

71
 L’étincelle divine est en chacun de nous.

414.Tout être porte en lui l’étincelle divine. La présence de Dieu est en tout et en tous.
Personne n’est le bénéficiaire exclusif de cette présence.

415.Les personnes errantes, les pécheurs, les incultes, les apprentis, les sceptiques, les
athées, les despotes, les arbitraires, les personnes mauvaises et primitives possèdent la
touche divine dans leur for intérieur, même si elles ne réussissent pas ou ne veulent pas
lui donner la valeur appropriée.

416.Que l’homme soit éclairé ou non, il possède assez de force pour évoluer, il est
conscient de l’amour de Dieu et des possibilités de surpasser ses limitations. Pour cela
l’auto-guérison lui sert de lumière pour voir dans l’obscurité.

417.Ce n’est pas parce que quelque chose est dans une salle obscure et donc visible qu’elle
n’existe pas. Il suffit d’allumer une petite flamme et le peu de clarté réussit à indiquer
ou est l’objet recherché. C’est ainsi le bon côté de la créature. Tous le possèdent, peu le
trouvent facilement.

418.En améliorant la compréhension, en augmentant la volonté et en modifiant la manière


d’être, en la faisant pencher du côté chrétien, l’incarné découvre sa capacité d’aimer et
avec cela, il ressent l’étincelle divine à l’intérieur de lui-même.

419.L’être humain connait la différence entre ce qui est certain de ce qui est incertain. Il a
les conditions de distinguer le bien du mal. Pourquoi choisit-il ce qui est erroné et
pratique-t-il le mal ? Parce qu’il préfère céder à ses tendances inférieures, en
privilégiant les plaisirs de la matière au détriment des plaisirs spirituels.

420.Les criminels les plus violents et sans attachement à leurs semblables possèdent dans
leur cœur la notion de ce qu’ils font d’erroné et du mal qu’ils pratiquent. Ils croient
pour eux aux théories stéréotypées secondaires qui les aident tant pour l’apaisement de
leur conscience en atténuant leur implacable remord.

421.Si celui qui ne respecte pas les lois humaines est un criminel, qui n’est pas criminel
celui qui transgresse au quotidien les normes chrétiennes ?

422. Un jour excitera où l’étincelle divine sera ressentie assez forte pour que tous les
incarnés pratiquent pleinement la loi d’amour, symbole le plus grand de la présence de
Dieu à l’intérieur de chaque être.

72
 Théorie et programme.

423.La connaissance théorique provient du rationnel, mais n’a pas nécessairement une base
dans l’expérience.

424.Connaitre quelque chose en théorie signifie un raisonnement sur un sujet déterminé.

425.Il existe de nombreuses théories à propos des valeurs chrétiennes, mais la parole de
Jésus est celle donnée pour les explications extensives et restrictives. Elles paraissent
claires pour nous, malgré que quelques incarnés insistent à tergiverser en les étudiant.

426.Connaître donc l’auto-guérison en théorie veut dire la comprendre rationnellement, ce


qui ne signifie pas en soi sa mise en pratique.

427.L’intelligence de l’être humain cependant est excellente et suffisante, en connaissant


en fait la théorie dans tous ses points, aspects et détails, en ne cessant pas de l’appliquer
quand la personne en bénéficie pour elle-même.

428.Ceci exprime un commandement basique : connaître une théorie de façon authentique,


c’est la première et grande étape pour l’exécution.

429.Si l’individu connait la parole du Christ dans sa pureté simple, il comprend la loi
d’amour dans sa plénitude, sachant qu’il en a besoin pour grandir, évoluer et progresser
spirituellement.

430.Connaissant véritablement la théorie, en sachant que son engagement apporte


seulement des bénéfices, comment l’incarné pourrait-il cesser de l’appliquer ?

431.Pourquoi les personnes n’appliquent-elles pas la loi d’amour ? Pourquoi doutent-elles


de son efficacité ? Ce sont des questions présentes au quotidien de nombreux hommes.

432.La réponse est simple : parce qu’ils ne les comprennent pas. Ils pensent les connaitre,
ils imaginent savoir quel est leur contenu, mais ils comprennent mal sa théorie, étant
imaginairement interprétée ou manipulée.

433.L’homme étant un être rationnel, plein de compréhension et de coordination d’idées,


quand il a une totale connaissance de la théorie chrétienne, il ne souffre cependant pas
autant que ce qu’il se produit en réalité chez beaucoup d’autres.

434.Ces derniers entendent la théorie, y pensent, assimilent nombreux de ses points, mais
fuient son accomplissement parce qu’ils théorisent dans leur environnement, dans leur
thèse alternative, qui leur permet de continuer avec leurs déviations de comportement.

435.L’auto-guérison est difficile à mettre en œuvre. Elle apporte la souffrance, dans une
première étape, à ceux qui l’exercent. Sitôt après avoir mis en pratique la loi d’amour
théoriquement connue, c’est quelque chose qui fait souffrir celui qui méprise les
valeurs éminemment chrétiennes.
73
436.Cependant beaucoup de gens construisent « leur » théorie. Ils apprennent la véritable,
mais utilisent leur intelligence pour feindre ce qui est réel, en créant l’illusion.

437.C’est ce que nous appelons les théories secondaires (282) celles qui permettent à l’être
pensant, la tergiversation de l’évident et la manipulation de l’idéal au détriment de leur
auto-guérison et par conséquent de leur évolution spirituelle dynamique et prometteuse.

438.Sans chercher la création d’une théorie secondaire pour justifier une erreur ou
déviation, l’incarné doit appliquer la théorie qu’il connait et que son intelligence lui
permet de déduire pour qu’elle soit la plus correcte. En faisant ainsi, il apporte à lui-
même dans un premier temps la souffrance, mais dans un second le soulagement et le
progrès spirituel.

439.Pourquoi en règle générale ne le fait-il pas en abandonnant ses théories secondaires ?


Parce qu’il ne souhaite pas souffrir, même ne serait-ce que pour un souffle. C’est son
égoïsme présent et agissant.

440.Rendons l’entendement plus clair avec un exemple : en théorie tout être humain sait
que pardonner à ceux qui lui ont fait du mal est un commandement chrétien, cette
personne montre une élévation et permet une vie sans rancœur, alors sans haine.
Pourquoi entre temps ne pas exercer le pardon, qui, en théorie lui est bien connu ?
Parce que son orgueil ne lui permet pas. Se plier devant le méfait pour l’excuse,
apporte une souffrance atroce à l’orgueilleux. Sentir les entrailles se resserrer, le cœur
s’écraser, les larmes nerveuses couler sur son visage et son corps frémir devant ce qu’il
considère l’humiliation. Mieux alors, comme il le pense théoriquement, de créer une
théorie secondaire disant qu’il va : « pardonner à distance, mais qu’il ne souhaite pas
de contact », ou alors que « l’Évangile ne l’oblige pas à vivre avec ses ennemis et que
rien ne justifie des excuses », et aussi « qu’il y a certains maux qui seront seulement
pardonnés avec le temps, peut-être même dans des vies futures ». Finalement, il crée
une justificative personnelle pour ne pas suivre une théorie qu’il croit connaître.

441.Le résultat de tout ceci est qu’une telle personne n’a aucune notion réelle de la loi
d’amour. Elle méconnait la théorie. Elle en crée une secondaire qui va se substituer à la
véritable. Cette personne est ignorante par hypothèse.

442.L’individu peut divulguer ou non ses théories secondaires à autrui. De très nombreuses
fois, peut être dans la plupart des cas, il méconnait leur existence.

443.Quand il les a pour lui-même, il crée des excuses durant toute sa vie, divulgue sa façon
de penser comme s’il rendait une faveur à la communauté, exerce son égoïsme, en se
présentant sous le masque d’une « forte personnalité » et cultive son orgueil, en se
basant sur la « dignité et la fierté de l’homme probe ».

444.L’illusion se rompt aussitôt après la désincarnation, alors que les théories secondaires
ne représentent que des excuses grotesques des Esprits moins évolués, acceptés dans
des zones obscures mais invariablement rejetés dans les cités de lumière.

445.La souffrance dans ce cas, tombe fortement et durablement, presque comme un


tourment. Celui qui se justifie toujours (avait invariablement une base pour ses

74
déviations, maintenait ses blessures et mauvaises habitudes, se déresponsabilisait de sa
manière d’être non chrétien), entre désincarné dans un procédé ardu de reconnaissance
de la vérité et son monde parait s’écrouler comme un fragile château de sable à
l’arrivée des vagues de la marée montante.

446.Dans le monde matériel il est plus facile de ne pas suivre les lois divines. L’exemple
incorrect des semblables qui sont à ses côtés, la continuelle pression du mal répandu à
tous les coins, le cruel matérialisme fomentant la misère spirituelle et la facilité d’être
applaudi et louangé pour être égoïste et orgueilleux, sont quelques-uns des principaux
facteurs qui portent l’être humain à l’extravagance de ce comportement.

447.Il est nécessaire de rompre ce cercle vicieux. Connaitre véritablement la théorie, en


l’acceptant dans sa pureté, en étant fondamental dans l’apprentissage de l’être.

448.Dans cette phase de métamorphose intime de chacun, il est urgent d’alléguer que le
pessimisme n’est pas un bon compagnon pour quiconque. Bien que les formes
distinguées conduisent à une simple illusion, la volonté de faire face à tout par le côté
négatif est destructrice.

449.La volonté a besoin de compter sur l’auto estime et l’amour propre de la créature. Sans
ce sentiment personnel de dignité et ses exigences morales, il devient complexe et ardu
à quelqu’un d’arriver à un équilibre intérieur capable de rompre avec les barrières
imposées par ses mauvais sentiments.

450.Le pessimisme de celui qui prétend ne pas pouvoir réussir à changer parce qu’il est
« né ainsi » est cruel pour son processus d’auto-guérison. Personne n’est totalement
dans l’erreur, ni entièrement sûr dans le monde terrestre actuel. Pourquoi ne pas
extraire ce qui est bon dans son for intérieur pour combattre le mauvais côté ? Si cela
n’était pas possible, l’Esprit ne se réincarnerait pas cycliquement pour évoluer vers les
stades les plus avancés de la purification. Il serait impossible d’enseigner parce
qu’étant ignorant, il ne pourrait rien apprendre. Personne n’est éternellement condamné
à la souffrance pour être incapable de rationaliser ses sentiments.

451.D’autre part, la théorie n’est pas seulement la raison. Il est crucial que le for intérieur
de l’être soit accepté comme tel. Sans être sentimentalement lié à la loi d’amour par
exemple, rien ne permet à l’homme de connaître rationnellement ses bases théoriques.
Il n’y aura pas d’exercice.

452.Les âmes rebelles existent, et avec beaucoup de patience elles doivent être travaillées
pour la raison de chacun. Souvent, la logique est un instrument de conviction que le
cœur doit accepter les motivations de l’esprit en déterminant rationnellement tout acte
positif.

453.Tout incarné a une programmation à mettre en détermination sur terre.

454.Cela signifie qu’il y a un projet prévu qui doit être exécuté par lui-même pendant les
quelques années d’épreuves. Bientôt, rien n’arrive par hasard, il existe toujours un
fondement causal pour tout événement qui enveloppe la vie.

75
455.Pour qu’il y ait cette programmation, il est logique qu’il y ait une compréhension et
acceptation de la part de l’être humain pour les obstacles que la réincarnation lui
impose. Personne n’affronte des épreuves indues ou injustes, ni même par hasard.

456.La programmation constitue une partie de la théorie chrétienne de l’évolution, laquelle


se fait graduellement, de façon efficace, croissante, continue et permanente pour
chaque être.

457.Créer des théories secondaires, infailliblement inefficaces, symbolise donc des


méthodes inventées par l’homme pour tenter de bousculer la programmation qu’il lui
revient de suivre.

458.Un exemple de ceci est le conjoint qui, en justifiant le désir de séparation, dit qu’il n’a
aucun engagement avec l’autre, et que la « liberté » étant un droit qui lui est propre.
Dans cette théorie secondaire, cette pensée semble correcte parce qu’elle est abstraite
de la programmation de son passage sur terre. En ce qui concerne la théorie
chrétienne cependant, cette justificative n’est pas valable parce que personne ne se
marie avec quelqu’un par hasard, il y a invariablement un projet de vie à suivre pour
surmonter les erreurs et dettes du passé. Comprendre ensuite ce fait, permet de voir que
la théorie chrétienne implique de ne pas provoquer de séparation pour un simple désir
de « liberté » ou autre de moindre importance.

459.De nombreuses crises au sein des foyers sont causés par le détachement de ses
membres à la programmation que tous possèdent et par excès de théories secondaires
crées par eux pour élaborer les bases des attitudes qu’ils prennent.

460.Quand l’incarné débute son processus d’auto-guérison, il commence par s’analyser, en


devenant victime de lui-même. Il découvre alors que le grand et véritable bourreau de
l’être humain est lui-même, car ce sont ses actes négatifs qui le placent dans la plupart
des situations désastreuses dans lesquelles il s’implique. Donc, le changement intérieur
dans lequel il s’investit lui apporte nécessairement la réflexion et l’autocritique.

461.Surgit alors la profusion des théories secondaires, avec lesquelles il cherche à justifier
la raison de ses méfaits et de sa forte résistance aux changements nécessaires.

462.Lorsqu’une personne admet un de ses défauts c’est un pas prometteur pour l’auto-
guérison. Mais en l’acceptant simplement, cela ne veut pas dire qu’il va entreprendre
un changement. C’est simplement un premier pas.

463.Après la conscientisation, la personne doit agir efficacement contre cette imperfection.


En faisant ainsi avec l’appui du témoignage de Jésus, elle possède une base suffisante
pour devenir peu à peu une autre personne, suffisamment chrétienne, en améliorant sa
personnalité.

464.Il arrive que la théorie secondaire surpasse l’auto-guérison et puisse avoir lieu dès
l’instant de l’identification du défaut (ce qui empêche la créature de faire une auto
critique authentique) ou après la reconnaissance de l’imperfection, précisément dans la
phase de lutte de la personne contre le mal. Comment l’éviter ?

76
465.En connaissant véritablement la théorie chrétienne, l’homme ne devra pas se laisser
tromper par la sagacité des raisonnements machiavéliques qui tentent de lui épargner
l’inévitable souffrance qui viendra de l’auto-guérison.

466.En sachant qu’il y a une programmation dans sa vie et que la loi d’amour n’admet pas
d’exceptions, il comprend que tout ou presque tout est composé par des théories
secondaires, qui ont pour but de rendre difficile son auto-guérison, en perturbant son
progrès.

77
 Plan minimum de résultats.

467.Il y a des méthodes efficaces dans le combat des théories secondaires et cependant, au
grand foyer de résistance de l’auto-guérison.

468.Si dans leur majorité, les incarnés étaient des esprits plus évolués que ce qu’ils sont
effectivement, on pourrait parler de pratiquer un « plan minime des erreurs ».

469.Cela signifie que des mesures devraient être prises par rapport aux défauts et
déviations de comportement qui auraient besoin d’être corrigés à court, moyen ou long
terme. Ainsi l’être humain concevrait un projet pour changer sa façon d’être et d’agir,
ce qui devrait maintenir une séquence et une discipline impliquant le minimum
d’erreurs. Il pourrait se tromper en corrigeant l’erreur, mais il le ferait de façon
minime, ce qui équivaut à dire que les résultats prévaudraient.

470.Puisque ce n’est pas le cas et qu’il existe sur terre plus d’erreurs que de résultats, il est
préférable de traiter le programme de l’auto-guérison comme « un plan minime de
résultats ».

471.On dirait que l’incarné trace ses objectifs de changement de comportement, en


garantissant une efficacité minimale absolue : par conséquent, en garantissant un
niveau minimum de résultats. Les erreurs prévaudraient de suite, mais les bonnes
réponses seraient assurées.

472.En supposant que la théorie soit bien comprise, il y a une volonté sincère de la part de
l’incarné de changer et l’auto-guérison est un projet assimilé, le moyen proposé est de
créer le plan minime de résultats.

473.Vous devez choisir des objectifs, quels qu’ils soient, choisis parmi les nombreux
défauts. Vous devez ensuite supprimer chacun d’entre eux, le plus facile devant être
exécutés en premier lieu. Puis il faut les mettre dans un ordre croissant du plus facile au
plus difficile. C’est le plan minimum de résultats.

474.Pour bien suivre ce plan, il ne doit pas y avoir de failles. Tout ce qui a été choisi
librement et spontanément par l’incarné pour être accompli doit l’être sans déviations
Cela garantit ainsi un minimum d’efficacité, un minimum de résultat.

475.Donnons un exemple : imaginons qu’un individu veuille combattre son matérialisme,


un de ses défauts. Pour cela il aura choisi les points qui ressortent le plus de cette
déviation. Ensuite il prend les points les plus faciles et les places en première position,
par ordre croissant, en se promettant de les combattre avec un minimum de résultats. Il
pourra fixer par ordre, les suivants : - 1) commencer par cesser de gaspiller le
dispensable avec superflu - 2) commencer par se préoccuper de la famille avec un
intérêt différent, lorsqu’il faut établir des achats domestiques indispensables. - 3)
commencer un plan d’économie, en évitant le gaspillage. - 4) destiner tous les mois à la
charité une partie des revenus. - 5) ne pas gaspiller le dispensable avec superflu - 6)
mettre matériellement en premier plan les goûts des autres au-dessus des siens. - 7)
modifier totalement l’ordre des dépenses domestiques, en commençant par le soutien
de base et indispensable, en passant par la charité, puis les intérêts de la famille et
78
finalement personnels. -8) cesser de dépenser avec superflu ce qui est considéré
indispensable. -9) économiser et contribuer plus à la charité que pour sa consommation
personnelle, sauf ce qui concerne le nécessaire. -10) réduire définitivement les
superflus, en menant une vie réglée, en priorisant la famille, les personnes
nécessiteuses et en voyant dans l’argent seulement un instrument pour l’évolution et
non pour son but final.

476.Sincèrement cela n’est pas facile. Effectivement cela n’est pas non plus impossible.
C’est difficile mais possible. Pourquoi ne pas essayer, l’incarné sachant ce qu’est
l’idéal chrétien ? Pourquoi ne pas commencer à mettre en pratique, en connaissant de
ce fait la théorie du Christ ? Pourquoi ne pas se donner une chance dans le complexe
circuit de l’auto-guérison, en créant et en luttant pour garantir son plan personnel : plan
minimum de résultats ? Quelle ne serait pas la surprise et la satisfaction de la personne
quand elle aura accompli une des étapes de ses objectifs avec triomphe ? Ce sont des
questions dont les réponses ont été données antérieurement et qui sont aussi évidentes
que la théorie même. Évitez les théories secondaires pour y répondre.

79
 Programme générique et programme spécifique.

477.Généralement, tous les Esprits, en se réincarnant, apportent avec eux une


programmation à accomplir. Elle commence déjà au moment de la conception, quand
la famille matérielle est choisie, et à partir de là un long parcours est tracé.

478.Personne n’échappe à la programmation générique et tous la possède dans des


conditions égales, c’est-à-dire, bien que varient les particularités qui leur sont propres,
chaque incarné possède le même long chemin à parcourir.

479.On ne peut pas dire de même concernant la programmation spécifique, qui représente
un accroissement à première vue et qui varie suffisamment d’un individu à un autre.
C’est sur cette route que les incarnés se différencient entre eux.

480.En matière de spécificité et à titre d’exemple, un incarné peut naître aveugle, alors que
l’autre possède une vision parfaite ; quelqu’un peut avoir des problèmes physiques,
alors que son semblable peut être sain dans ce domaine. Quelques-uns auront des
épreuves plus dures à affronter, d’autres plus légères. Certains auront de longues
périodes à expier, alors que beaucoup d’autres pourront vivre équilibrés avec des
périodes alternées avec quelques moments d’expiations et des périodes de joie. Il s’agit
d’une programmation détaillée, par rapport à ce que l’Esprit espère, quand il finit son
passage sur terre.

481.La programmation spécifique est extrêmement importante pour l’être humain, car elle
va le soumettre à la principale épreuve de sa vie qui est celle de la résignation devant
Dieu.

482.Se révolter devant les obstacles spécifiques, en prétendant que le voisin ne les vit pas,
est un signe d’insatisfaction, rébellion et de manque de foi. Donc c’est une raison de
présenter des dettes pénibles à la fin de son passage.

483.Comprendre la Justice Divine et son caractère absolu, comme nous l’avons déjà vu
dans les paragraphes précédents, pourra amener des éléments subsidiaires à l’incarné
sur sa manière de voir et de comprendre le parcours spécifique qu’il a devant lui.

484.En faisant ainsi, il ne vivra pas en fonction de ce que les autres ont et lui non. Il ne
demandera pas non plus tel attribut ou qualité qu’il voit chez son semblable. Jamais il
ne pointera du doigt, en exigeant du destin un objectif non préparé pour son parcours
évolutif. Il sera complaisant et humble en abordant les Desseins Divins. Il vivra en
plénitude, bien qu’il puisse y avoir des failles à sa programmation spécifique.

485.Le programme générique détermine son instant de naissance. Il fixe les paramètres
généraux et l’insère dans le noyau familial avec lequel il vivra pour quelques décades.

486.Le programme spécifique lui prépare les situations à risque, en le mettant face à face
avec quelques moments de décision importante ou un certain danger imminent, en
accord avec l’épreuve qu’il doit affronter. À titre d’exemple, être devant un incendie de
grande ampleur, souffrir un désastre aérien ou être pris dans un naufrage peut être la
situation à risque qui lui a été préparée pour la programmation spécifique.
80
487.Dans des cas particuliers, la programmation spécifique projette l’époque de la
désincarnation ou prolonge l’existence de l’être, bien que tous sur Terre, nous nous
jugions surpris.

488.L’incarné peut avoir participé à la planification des deux avant de renaître sur le plan
matériel.

489.L’Esprit prêt à se réincarner, peut ensuite opter pour sa programmation générique et


aider à tracer celle qui lui sera spécifique.

490.Il est vrai que peu peuvent le faire dans sa totalité, en acceptant volontiers toutes les
nuances de leur programmation générique et tous les détails de leur programmation
spécifique.

491.En règle générale, ils affrontent plus facilement la programmation générique, bien que
beaucoup se questionnent sur les valeurs choisies pour la programmation spécifique. Ils
sont peu, ceux qui se soumettent aux dures expiations, partie de la programmation
spécifique, bien qu’ils acceptent la réincarnation dans telle ou telle famille, partie de la
programmation générique.

492.Les Esprits plus évolués tracent en parfaite harmonie avec le Plan Supérieur leurs
programmations générique et spécifique, alors que ceux qui sont moins évolués
hésitent jusqu’au dernier moment et relativement souvent, en retournant sur terre sous
le déterminisme de la Spiritualité, sans pour autant opter pour leurs épreuves, ni pour
les affrontements expiatoires.

493.La connaissance et l’acceptation de ces deux types de programmations est


indispensable pour que l’incarné développe son existence corporelle et le meilleur
équilibre entre la volonté et la résignation. Il réussira ainsi à triompher dans l’auto-
guérison en garantissant son évolution.

494.Le point essentiel à aborder est l’interconnexion entre le libre arbitre et la


programmation. De la même que dans la phase ultime qui précède la réincarnation,
l’Esprit peut, en utilisant son libre arbitre, participer au choix de ses programmations
générique et spécifique, alors que sur la scène terrestre, il pourra modifier sa
programmation spécifique.

495.La programmation générique n’est pas possible d’être altérée par le libre arbitre de
l’incarné, parce qu’elle se concrétise et se réalise à l’instant de la naissance.

496.C’est pourquoi il devient fondamental de bien comprendre la théorie du risque* et ses


corollaires, ainsi que l’ample panorama qui compose le libre arbitre, dans le contexte
des programmations qui régissent la loi de réincarnation.

* Note de l’auteur matériel : voir le livre ‘Conversando sobre Mediumnidade’ (Conversant


sur la Médiumnité) au Chapitre 14 : La Théorie du Risque.

81
 Écarts de conduite et vices.

497.L’écart de conduite, dans le contexte chrétien, est de s’éloigner au travers des actions,
omissions ou pensées, du but idéal que tout incarné doit avoir et qui est de suivre
l’’Évangile de Jésus.

498.Tout comportement aussi simple soit-il, qui se sépare du chemin chrétien, présente un
écart de conduite.

499.Les écarts sont présents dans de nombreux domaines de la relation humaine, composant
l’être intérieurement et extérieurement, lui donnant l’objectif de la vie, et favorisant ses
attitudes.

500.Dans le stade actuel de l’Humanité, il est quasi impossible de dire qu’un incarné est
complètement libre des écarts de comportement. Certains en ont beaucoup, d’autres moins.

501.L’objectif le plus important est de les éviter, de les extirper en consolidant le caractère
chrétien. En ne réussissant pas à le faire intégralement, le but doit être de les contrôler, de
les dominer et de les réduire.

502.Il est inconcevable de leur permettre d’augmenter et devenir plus grand que la propre
créature dans les dommages qu’elles causent et dans les conséquences qu’elles entraînent.

503.Les écarts de conduite, quand ils sont répétés sans cesse, deviennent des vices. C’est ainsi
par exemple l’habitude de fumer ou même de ne pas payer ses dettes. De la même façon, il
devient une dépendance au comportement anti-chrétien de commettre fréquemment des
crimes ou de se dédier lascivement et systématiquement au sexe. Des formes plus légères
d’éloignement du comportement idéal, écarts de conduite qui deviennent des vices souvent
plus graves pour l’incarné.

504.Corriger un écart est complexe. Guérir d’un vice est extrêmement complexe. Ne pas le
faire, ni essayer est une erreur complète.

505.Pourquoi ne pas combattre les petites mauvaises tendances ? Pourquoi les laisser grandir
jusqu’à ce qu’elles fassent partie des habitudes quotidiennes ? Le vice est la récidive
permanente d’un écart de conduite.

506.Les maux qu’elles apportent sont de divers ordres : physiques, psychiques et spirituels. Ils
peuvent venir intensément ou de façon douce, mais ils arriveront toujours.

507.Ingénu est celui qui croit en l’immunité des pensées. Elles sont aussi des sources créatrices
d’écarts de conduite et de vices. C’est le cas de l’incarné qui passe ses jours en rêvant de
richesse qu’il ne possède pas. Cela peut aller d’une personne viciée dans la paresse jusqu’à
un matérialiste convaincu qui manifeste de telles tendances par la pensée.

508.Tout ce que l’être fait et comment il le fait modifie le monde autour de vous. Il peut le
faire de façon ostensible ou cachée. C’est la forme de pensée viciée, l’autre celle des
attitudes.

82
509.Lorsque des réactions sont provoquées, elles peuvent être positives ou négatives ; Les
secondes proviennent des écarts et des vices ; les premières proviennent du
comportement chrétien.

510.Le combat contre les vices doit toujours exister. Quand c’est nécessaire, l’incarné
comptera sur l’appui de la médecine. Quand il ne l’utilisera pas, il utilisera le recours
de l’auto-guérison.

511.S’il est inactif, il s’apportera de plus grands dommages. Un vice qui cause une
dépendance physique peut mener à la désincarnation prématurée et ou l’acte sera
l’équivalent d’un suicide malgré qu’il soit inconscient.

512.Périodiquement les lois des hommes se transforment pour le meilleur ou pour le pire,
mais restent intégrées et consolidées aux lois de l’évolution. Par sécurité, l’incarné doit
prendre soin de suivre la lumière du chemin chrétien.

513.L’excès est toujours un mal. Prendre un remède peut être un soulagement ; se vicier
est pour lui une tragédie. Un tel exemple peut être appliqué à tous les secteurs de la vie
matérielle.

514.Aimer son semblable est un devoir ; aimer son conjoint un baume ; être dominé par la
passion peut être cependant un écart de conduite. Devenir possessif en matière d’amour
est un vice.

515.Nous n’utilisons pas dans ce chapitre, le concept du vice comme un défaut grave
inhérent à la personne, bien qu’il le soit parce que sa définition accompagne celui d’un
écart de conduite. Le vice est la réitération habituelle et insistante d’un écart.

516.Les deux sont des maux et ils sont graves, bien qu’ils comportent différentes nuances,
comme nous l’avons expliqué dans les chapitres précédents.

517.Ainsi, toute fuite d’ordre morale qui s’éloigne des préceptes chrétiens, constitue un
écart, qui réitéré devient un vice. La fuite d’ordre moral est un défaut de personnalité
que l’incarné doit faire disparaître.

518.L’auto-guérison est un instrument non seulement pour combatte le détour de conduite,


mais fondamentalement le vice. En changeant son comportement, en apprivoisant ses
attitudes et cultivant ses vertus, l’incarné réussira à se maintenir loin des blessures qui
lui apportent la malheur, l’angoisse, le remord, et la tristesse. Il devient alors
essentiellement plus heureux.

83
 Sexualité.

519.Pourquoi unir sexe, amour et auto-guérison ? Parce que la relation sexuelle doit être
connue et vécue dans le contexte de l’amour et donc de l’auto-guérison.

520.La sexualité sert d’épreuve à l’incarné. Elle peut contenir quelques facteurs qui mènent
aux périodes d’expiations, mais ne doit pas passer par la souffrance.

521.Si l’être humain souffre à cause du sexe, c’est parce qu’il n’a pas appris à aimer.

522.Contrôler sa sexualité, de même que le contrôle sur les autres écarts de conduite, est un
devoir de l’incarné.

523.De la même façon que la relation sexuelle apporte la joie et le plaisir à l’esprit et au
corps, elle peut conduire à la tristesse et à l’angoisse.

524.Le sexe ne doit pas être le centre des attentions de l’être, ni aussi le point de
convergence des intérêts. C’est une partie de l’amour, véritable but à atteindre dans sa
plénitude.

525.Il se pratique idéalement entre l’homme et la femme. Il permet un échange positif de


sensations et de vibrations charnelles et fluidiques. Il est dans le contexte de la relation
conjugale permanente et fidèle.

526.Loin de ces prémisses, il devient un écart de comportement.

527.Il n’est pas nécessaire de l’utiliser uniquement pour procréer, bien qu’il soit un
instrument idéal pour cela. Le sexe, avec l’amour peut et doit être apprécié quand c’est
possible et souhaitable.

528.Pourquoi pas dans le cadre des relations instables et en tant que simple plaisir
charnel ? Parce que dans cette optique, il ne diffère pas des autres déviations que
l’incarné adopte pour la satisfaction artificielle, et donc matérielle, de ses besoins.
Parce qu’il peut être - ce qui arrive dans la plupart des cas - dans le cadre matérialiste
pur.

529.Le manque de préparation et d’évolution pour comprendre la véritable signification de


l’amour, comme le plus grand sentiment, conduit l’incarné à traiter le sexe comme un
instrument illusoire de plaisir (par rapport à l’âme intime).

530.Pratiquer l’acte sexuel en dehors du cadre idéal, c’est la même chose que cultiver une
déviation qui peut devenir un vice.

531.Il est certain que comme épreuve, le sexe apportera à beaucoup les mêmes amertumes
que les autres écarts de conduite. Comme expiations, il peut aussi se transformer en
ligne de négativité, si l’incarné ne sait pas s’orienter, résigné face à un tel obstacle.

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532.Il est conseillé de discerner sa réelle dimension, en ne permettant pas qu’il soit un
instrument d’erreur spirituelle, en apportant avec lui plus de dettes qui devront être
acquittés dans le futur.

533.Les personnes sur terre sont positivement en relation à travers l’amour matériel,
compris comme une attraction physique apportant du plaisir à la chair et de l’amour
spirituel, c’est une relation supérieure qui remplit l’âme et réjouit l’être, car il complète
son essence. Le sexe concerne les deux formes.

534.Il y a l’amour matériel par excellence, à travers le contact physique qu’il procure. Il y
a aussi l’amour spirituel parce qu’il satisfait le for intérieur de l’être, dans ce cas
lorsqu’il est exercé au niveau idéal et chrétien.

535.Ne peut-il pas être obligatoire dans le mariage ? Dès que le couple s’accorde ainsi,
mutuellement et spontanément, par des convenances intimes et personnelles, l’amour
spirituel prévaut dans la relation.

536.Son exercice ou non implique toujours une décision responsable.

537.L’amour spirituel implique l’amour matériel qui implique le sexe. Donc le sexe sans
amour spirituel est un corps sans tête.

538.L’incarné confond le sentiment charnel avec l’instinct ou la sensation, des


manifestations les plus grossières de l’esprit. Les animaux ont des instincts, tout
comme les hommes. Mais les animaux n’ont pas de sentiments développés, comme
possède l’homme. Considérer la relation sexuelle simplement dans le champ instinctif
(ou même dans la sensation - quelque chose d’intermédiaire entre l’instinct et le
sentiment, mais toujours rudimentaire), c’est l’appauvrir.

539.Pratiquer l’acte sexuel par instinct, ou par plaisir, sans sentiment est bestial.

540.Il est donc compréhensible, que beaucoup le font par manque d’évolution spirituelle.
Cependant, cela n’est pas souhaitable.

541.Plonger l’esprit, à travers la lecture d’un livre avec de magnifiques messages, peut
procurer un plus grand plaisir à l’esprit plus évolué, plus qu’une nuit de sensations
libidineuses peut apporter à un autre moins évolué.

542.Des solutions existent. Elles passent par l’auto-guérison. Elles n’empêchent pas la
remise en cause intérieure de l’être.

543.Il y a une fausse idée qui rend bestial le résultat adopté par l’humanité, conformément
à l’époque et le lieu du globe, c’est celle de considérer toute déviance sexuelle pire ou
meilleure que d’autres écarts de conduite.

544.Ainsi, des désordres et des atrocités sont commis contre l’incarné qui, en se détournant
du contexte de l’instinct sexuel, commet un acte non idéal ou moins chrétien. Ce sont
des périodes noires dans l’histoire de l’être humain.

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545.Le sexe et les sentiments doivent être des notions inséparables. Bien que cela prenne
du temps pour que l’humanité s’en aperçoive, c’est l’idéal chrétien à suivre.

546.C’est pourquoi le meilleur contexte pour l’exécution des actes est conforme à l’union
familiale entre l’homme et la femme.

547.Il y a des unions passagères entre incarnés qui mènent à leur exercice par la simple
sensation de plaisir. C’est un fait que l’on ne peut nier. Avec le temps cependant, un
apprentissage spirituel suffisant qui conduira les êtres à percevoir la véritable raison de
l’amour et par conséquent les vrais fondements de la sexualité. À cette occasion, le
sexe et l’amour seront indissociablement unis : l’amour et l’union familiale aussi. Le
sexe et l’union familiale seront ensuite un binôme naturel pacifiquement accepté par
tous.

548.On ne se retire pas de l’acte sexuel, avec cela sa caractéristique de plaisir. C’est un
plaisir et il continuera de l’être sur le plan matériel. Ce doit être, pour justifier et
encourager sa pratique. Ce n’est pas une source exclusive pour la procréation (537),
mais surtout pour l’échange d’énergies et de sentiments entre les êtres qui s’unissent
pour la vie, en échangeant des expériences et en développant des projets.

549.Dans le plan physique, des éléments qui, pour le désincarné deviennent superflus, sont
fondamentaux pour les incarnés et entretiennent leurs sensations de plaisir et de
satisfaction. Là où se trouvent toutes les fonctions physiologiques, il y a aussi la
sexualité.

550.La sexualité ne doit pas être un tabou, mais aussi ne doit pas signifier débauche. Son
but est de fournir des sensations de plaisir aux incarnés à travers l’exercice du
sentiment d’amour.

551.En servant ainsi d’épreuve ou d’expiations, elle conduit l’incarné sur la voie des
succès, donc du progrès, ou des erreurs et par conséquents des dettes.

552.La pratique sexuelle peut être un vice, quand elle devient une recherche incessante de
plaisir non motivé et non sentimental.

553.Le sexe peut être symbole de matérialisme. En l’’utilisant pour les conquêtes égoïstes,
une forme de subsistance ou même d’instrument de plaisir débridé, l’incarné plonge
dans le matérialisme, en s’éloignant de l’idéal.

554.Quand elle est exercée respectivement par simple obligation dans la relation conjugale,
cela peut être utile ou non. C’est mieux d’agir avec amour. Toujours. Quand ce n’est
pas possible, le couple peut l’utiliser comme simple moyen de satisfaction des besoins
physiologiques. Bien que ce ne soit pas l’idéal, c’est préférable que d’aller la chercher
extra conjugalement.

555.Comme mentionné dans le point précédent, on ne peut pas nier l’existence de sa


pratique en dehors de l’union familiale, parce que c’est un fait - et banal aujourd’hui.
Mais en cherchant son évolution tournée vers l’avenir, pour atteindre un stade
purification plus élevé, l’incarné doit savoir que la sexualité a un but différent de celui
auquel se voue la majorité de la société dans le présent, par ignorance ou par manque

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de préparation spirituelle pour accepter la réalité. Pour cela, elle incite à
l’éclaircissement.

556.Le sexe (et la répétition dans ce contexte n’est pas trop) signifie instrument de
réalisation du sentiment noble qui est l’amour. C’est entre autres, une des façons
d’exercer l’amour. Il existe, cependant d’autres amours, plus profonds et satisfaisants
que le sexe, mais cela dépend de l’évolution de l’esprit pour les percevoir.

557.En étant un instrument d’amour et en étant cet instrument par excellence, apprécié au
sein du noyau familial, c’est la base fondamentale de l’évolution de tout être humain,
qui se destine à l’exercice de son intimité conjugale. Idéalement ni avant, ni en dehors
d’elle.

558.Comment faire pour le contenir chez ceux qui ne réussissent toujours pas à l’accepter ?
Comme tout vice, le meilleur chemin est de mettre en pratique l’auto-guérison. C’est à
travers elle que l’incarné commencera, bien que timidement, à changer ses habitudes,
et avec le temps il comprendra les inconvénients du rôle du sexe en dehors de la
relation conjugale.

559.En faisant un parallèle avec tout vice, la meilleure façon de l’extirper est la diminution
lente, graduelle et permanente des actes erronés qui compose le cadre vicieux.

560.Cependant celui qui ne réussit pas à maintenir sa sexualité de façon naturelle dans ce
contexte, doit envisager son problème comme un écart de conduite et conformément au
cas, comme un vice. À partir de là, combattre le mal devient un parcours difficile mais
possible à réaliser, en utilisant comme instrument le processus décroissant et permanent
de ses propres attitudes. Un jour le triomphe sera atteint.

87
 Homosexualité.

561.Elle signifie attraction sexuelle pour une personne du même sexe.

562.Cela peut provenir d’une inadaptation de l’Esprit au corps qui lui a été destiné ; ce qui
revient à dire : désirait naître homme et est né femme, désirait naître femme et est né
homme. Cela porte à la non résignation devant Dieu, cependant écart de conduite une
fois qu’il ne réussit pas à supporter son épreuve.

563.Cela peut provenir des influences découlant du milieu social ou fruit de la négligence
de l’éducation familiale. Dans ce cas, il devient plus facile de corriger le défaut. Dans
les autres cas, cela est bien plus complexe et difficile.

564.Quand il n’est pas résigné avec l’épreuve qui lui est destinée, sur une plus ou moins
grande échelle (en raison des nombreuses gradations par lesquelles passe la personne
transsexuelle, bisexuelle et homosexuelle), l’incarné cultive dans l’esprit, le désir
d’appartenir au sexe opposé au sien.

565.La pratique sexuelle est une des formes les plus visibles et satisfaisantes de la
rencontre du trinôme « esprit-sensualité-plaisir » ainsi, dans la forme matérielle qui
trouve la satisfaction de son côté sensuel, en cherchant le plaisir sexuel rationnellement
(le sentiment qui implique le cœur, sort de ce contexte), l’incarné cherche le contact
homosexuel pour adoucir sa non-conformité latente, parfois silencieuse, mais présente
dans le plus profond de son âme.

566.Comme on dit, inverser cette tendance est difficile. Quand il s’agit d’une non
résignation spirituelle, le processus est lent et nécessite, de façon absolue, le processus
d’auto-guérison. Quand il s’agit d’homosexualité résultant d’influences sociales ou
d’une mauvaise éducation familiale, il est plus facile de renverser la situation, bien que
cela nécessite de façon plus douce, une auto-guérison.

567.Pour être généralement étranger au cœur de l’être, l’influence de l’environnement et de


l’éducation donnée par la famille peuvent avoir le pouvoir de modifier le
comportement de l’incarné, mais ne réussissent pas à le transformer dans son essence.
Alors, la prise de conscience sera plus facile, l’être humain prendra donc une optique
différente, en abandonnant l’influence précédente et en s’éloignant des mauvais
principes éducatifs qui l’auront conduit jusque-là.

568.S’agissant de non résignation de l’individu, cela peut prendre une vie entière pour que
l’incarné puisse comprendre son attitude équivoque. Il peut avoir besoin pour cela de
plus d’une période d’évolution sur terre. Finalement, seulement avec une auto-guérison
efficace cette tendance est réversible.

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569.Sans admettre cependant l’erreur, il ne réussira jamais l’auto-guérison dans ce
domaine. Cependant, se maintenir dans l’activité homosexuelle, en croyant que c’est
quelque chose de naturel et finaliste, impossible et inutile à éviter, correspond à
maintenir le propre écart ou vice et pour cela à empêcher le processus d’auto-guérison,
seul moyen pour guérir la non résignation.

570.Comme tous les autres écarts de comportement, qui ont besoin d’être combattus par
les incarnés, l’homosexualité en est une.

571.Cela peut paraître inopportun de répéter l’évident, mais pas du tout. Cette répétition a
pour but final de démontrer que les personnes, ne doivent jamais discriminer la
personne homosexuelle sous quelque forme que ce soit. Lui conférer un traitement
différencié et plus rigide, que ce que l’incarné fait avec d’autres écarts de conduite est
considéré comme faire preuve d’ignorance, d’idées et d’objectifs préconçus et surtout
d’une conduite erronée qui est aussi un fruit de déviation.

572.L’homosexualité est un écart de conduite. Elle doit être aidée pour sa transformation.
L’objectif est donc l’auto-guérison. Cela peut prendre un peu ou beaucoup de temps,
mais ce combat n’est pas impossible, comme les chances de succès.

573.Malgré cela, celui qui souffre de cette déviation ne doit pas être jugé, ni condamné.
Finalement celui qui n’a pas cet écart de conduite, en a d’autres. Celle ou celui qui n’en
possèderait pas serait parfait. En étant ainsi, elle ou il ne serait pas sur cette planète
d’épreuves et d’expiations.

89
 Célibat.

574.Le célibat est généralement un aspect de l’égoïsme, exprimé à travers l’individualisme


ou la tendance à l’isolement.

575.Il n’est pas nécessaire et contrairement à ce que beaucoup pensent, il peut être
nuisible.

576.La famille est le principal noyau de progrès des êtres. C’est en elle qu’ils réincarnent,
croissent, se développent, deviennent mûrs et commencent à nouveau leur traversée
terrestre. C’est le symbole de progrès de l’esprit.

577.Il était entendu dans le passé qu’une telle attitude était un exemple de détachement,
une garantie d’un état de pureté de l’âme. Ce n’est cependant pas vrai que rester
célibataire puisse signifier élévation. Il n’y a en règle générale que des situations
positives qui peuvent se développer par un couple dans le contexte de la charité.

578.Il est vrai qu’il existe des cas individuels, mais ce sont des exceptions. Il peut y avoir
des Esprits missionnaires qui réincarnent, en choisissant le célibat pour accomplir une
mission spécifique.

579.D’un autre côté, bien que le célibat ne soit pas un mal en soi, il montre que l’incarné
célibataire doit se détacher des racines de l’égoïsme.

580.Opte normalement pour le célibat, celui qui se sent incapable, ou se sent comme tel de
construire un foyer, de partager des sentiments et des biens matériels, ainsi que des
projets et aspirations, en donnant de soi aux autres de la manière la plus directe que
cela exige, à travers l’assistance à la famille matérielle.

581.Il y a des célibataires prenant soin d’autrui, ils existent, mais ne sont pas des
missionnaires. Ils ont leur importance, évidemment. Cela n’éloigne pas pour autant le
côté égoïste que leurs vies leur imposent consciemment ou inconsciemment.

582.Toute condition de célibat mène à l’égoïsme en dehors de l’exception mentionnée. La


timidité ou un autre moyen de se justifier est seulement une excuse, mais non une
raison valable.

583.Sans préjugés indus, le célibat doit être évité en dehors de cas spécifiques.

90
 Masturbation.

584.C’est une manière de pratiquer l’acte sexuel solitairement, en projetant des images et
donnant libre cours à la fantaisie. C’est un contentement physique ou spirituel ou les
deux ensembles.

585.Elle satisfait seulement le physique quand l’incarné force l’orgasme par la voie
masturbatrice, afin de soulager des tensions ou de satisfaire un besoin organique.

586.Elle satisfait l’esprit quand, insatisfait de sa position sociale et familiale de toute sorte,
il recherche le réconfort dans l’imagination, en se projetant hors du corps, dans le
contexte des pensées, afin de satisfaire ses aspirations les plus intimes. Il arrive à
l’orgasme en utilisant le corps matériel naturellement. Cela peut être un mélange de
situations. Inadapté au contexte dans lequel il vit, il recherche des émotions illusoires,
mais puissantes pour satisfaire son for intérieur, en utilisant le corps physique, en ayant
aussi besoin d’un soulagement organique, pour la recherche de l’orgasme à travers de
la masturbation.

587.Est-ce répréhensible ? Disons que ce n’est pas recommandé. Dans la vie que doit
rechercher l’incarné, en luttant pour l’amélioration de son intimité, la voie chrétienne
est de cultiver des habitudes salutaires et positives qui considèrent le sexe comme une
forme matérielle, mais sublime d’exercer l’amour, dans une union stable et fidèle
(535), en visant la constitution d’une famille et par conséquent en créant des conditions
pour le mûrissement intérieur.

588.S’il n’est pas condamnable, cela veut-il dire que c’est un écart de conduite, et donc
condamnable ? Condamnable est un mot fort, un argument de celui qui juge et peut
juger. Il ne convient pas dans le cadre de l’auto-guérison de traiter ainsi ce sujet.

589.Mais, c’est un écart de conduite, en dehors de l’idéal au premier abord.

590.Il existe des intensités variées dans les écarts de conduite : de graves à légers. La
masturbation, conformément au contexte, peut être de grave à légère.

591.Les adolescents la pratique en découvrant la sexualité. Les en empêcher peut amener à


des déviations plus graves. L’acceptation naturelle des parents ou des tuteurs, dans le
cheminement chrétien est la meilleure voie.

592.Des adultes célibataires ont un point de vue ; ceux mariés ont un autre. Il n’est pas
réaliste de mettre dans le même contexte la masturbation pratiquée par le solitaire et
celle exercée par le couple. La projection de cette dernière peut atteindre, sur le plan
vibratoire, le partenaire face à des mécanismes d’idéoplastie. Quant au premier cas, il
atteint seulement sa personne.

593.En se masturbant, l’incarné attire généralement près de lui des Esprits inférieurs qui,
toujours liés à la chair par manque d’éclaircissement, obtiennent du plaisir même
illusoire, dans la participation de l’acte. Ainsi, celui qui la pratique peut devenir la
victime d’une obsession ou d’une influence négative.

91
594.En étant marié, cela peut répandre de tels dommages à son partenaire.

595.Il n’est pas possible d’élaborer une échelle de valeurs, en classant l’intensité des
dommages causés par la masturbation, même si deux paramètres sont définis : de grave
à léger : il s’agit d’un écart de conduite et mérite d’être évité. Cependant, cela va
dépendre de la volonté de chaque être, d’en être éventuellement efficacement écarté.

596.Même quand il s’agit de l’enfant ou l’adolescent, c’est une déviation bien que sur le
plan infanto-juvénile, il porte une autre connotation qui est celle de la découverte de la
sexualité. Bien orientée elle sera évitée, se souvenant toujours que les enfants et les
adolescents s’insèrent dans le cadre des écarts de conduite, comme les adultes. La seule
différence est que, comme ils sont en phase d’apprentissage, ils auront une autre
évaluation de leurs actes, jusqu’à ce qu’ils atteignent les seize ans, quand ils
commenceront le plein libre arbitre.

92
 SIDA.

597.Le syndrome de l’immunodéficience acquise, vulgairement connue comme Sida, n’est


pas une peine, ni un châtiment, encore moins une vengeance de Dieu. Celui qui pense
ainsi est dans l’erreur et démontre en outre ne pas avoir de foi.

598.C’est plus une des maladies qui impliquent l’humanité. Elle n’est ni la première, ni la
dernière.

599.C’est une alerte d’amour sans aucun doute, car elle montre les dangers de ce qu’on
appelle l’amour libre, du stress émotionnel, des agressions constantes qui abordent le
corps physique (alimentation inadéquate : - excessive ou fausse ; troubles dans les
environnements domestique, professionnel, social, entre autres ; consommation de
substances de toutes sortes ; vices variés), enfin, évidence des méfaits que l’humanité
pratique contre elle-même.

600.Le Sida en matière de découverte présente de la science, est causé par un virus
particulier et ses mutations, qui implique un certain nombre d’éléments inconnus à nos
sens, qui recouvrent toutes les diverses perturbations décrites dans le chapitre
précédent.

601.Cela signifie que par rapport au virus, il y a ceux qui survivent pendant des années et
d’autres qui en moins de temps succombent.

602.Il y a ceux cependant qui ne possèdent pas le virus identifié et qui périssent du même
syndrome de déficience des défenses organiques.

603.Cela met en évidence chez les incarnés un scénario de clarté inégalée : quand plus le
corps et l’esprit souffrent d’agressions, plus grandes seront les risques de contracter
une maladie grave.

604.Toutes les maladies qui dévastent l’humanité et pas seulement le Sida, doivent être
considérées comme préoccupantes. Par conséquent, il ne devrait y avoir aucune raison
pour maintenir des idées préconçues et la discrimination en ce qui les concerne.

605.Entre autres, nous le répétons, la chute des défenses du corps humain peut avoir
différentes causes, dont le Sida.

606.De nombreuses vérités viendront. La science humaine a beaucoup à parcourir. Il ne


doit pas y avoir seulement dans le traitement du Sida et d’autres maladies, une
exclusivité de la médecine matérielle, car l’esprit a aussi besoin de « remède ».
L’oraison et la syntonie avec Dieu sont les baumes de l’âme.

607.Avec résignation, l’incarné pourrait vaincre beaucoup de maux. Il atteindra le jour où


il triomphera du Sida aussi. Comme on dit, chaque chose à son temps.

93
608.L’étape fondamentale actuellement, devant la faible connaissance que la science
possède à son sujet, est en premier lieu de ne pas voir l’incarné atteint de Sida souffrir
de culpabilité, ou pire victime de châtiment divin.

609.En second lieu, quant au sujet à risque et au malade, il est nécessaire qu’il y ait des
moments de réflexion, de prise de conscience et de résignation. Rien ne survient par
hasard et tous ceux qui sont porteurs de maladies graves (avec ou sans possibilité de
guérison), doivent méditer sur leurs vies, par rapport à la raison de leur existence et
concernant ce qui peut être construit d’utile pour le futur, peu importe que cela soit bref
ou long dans le temps.

610.À n’importe quel moment, pour n’importe quelle solution, pour toute maladie, il peut
y avoir une solution divine. Des guérisons surviennent de jour comme de nuit et ce qui
était incurable devient couramment affronté par l’homme, Mais quand c’est opportun,
ni avant, ni après.

611.D’autre part, sans que l’incarné s’y attende, d’autres maladies peuvent survenir, et
peuvent même être aggravées par certaines connues sans pour cela qu’elles soient
considérées comme vengeance divine. Il n’est pas rare que des maladies connues
deviennent plus résistantes à la médecine du monde matériel, comme il n’est pas
impossible que la guérison d’un mal surgisse alors qu’on ne s’y attendait pas.

612.La pensée que nous devons avoir à l’esprit est que ce n’est pas la guérison d’une
maladie qui en éloignera une autre. Sur une planète d’épreuves et d’expiations, il est
naturel qu’il existe de tels maux qui infestent le corps physique. Ils servent tout aussi
bien d’épreuves comme d’expiations. Ils sont utiles à l’évolution.

613.La misère humaine, soit sous l’aspect matériel, soit sous l’aspect spirituel, conduit le
corps physique à affronter de nombreuses fois des maux terribles qui auraient pu être
évités s’il y avait eu une meilleure préparation morale.

614.La médecine évolue, connaît, apprend. Avec elle, l’incarné suit en écoutant ses
orientations et se conformant à ses instructions. Mais ce n’est pas suffisant, il ne doit
jamais négliger les deux points fondamentaux : la foi en Dieu et l’auto-guérison.

615.La foi le maintiendra en syntonie avec les plans élevés, en lui permettant de bénéficier
de bons conseils, en maintenant son esprit équilibré et tranquille sous toute situation.

616.La seconde amènera son esprit à acquérir chaque fois plus de valeurs chrétiennes
substantielles à son apprentissage et à son évolution. Avec l’auto-guérison, l’être sera
bien mieux préparé pour affronter les problèmes que lui présente son passage sur terre
et aura plus de conditions pour fortifier sa foi.

617.Dans le cadre du Sida, entendre les orientations médicales est important. En dehors de
cela, malade ou pas, l’incarné doit comprendre l’avertissement de l’amour qui est venu,
et se préparer spirituellement pour accepter les desseins divins.

94
618.Un comportement sexuel réglé, en dehors d’une vie éloignée des excès néfastes de
toute sorte, peut mener l’être humain à éviter le Sida et d’autres maladies graves qui
abrégeraient son passage sur terre.

619.Il est logique que de nombreuses désincarnations, même motivées par le Sida, soient le
fruit du déterminisme de la Loi. D’autres cependant, ont été causées par
l’imprévoyance du propre incarné (écart de conduite, non programmé précisément).

620.C’est finalement la raison pour laquelle, il n’existe pas de préjugé concernant le Sida ;
après tout, diverses peuvent être les conséquences de conduites déviées du
cheminement chrétien.

95
7. Avortement.

621.Nous avons eu l’opportunité de dire (chapitre 507) que l’écart de conduite, dans le
contexte chrétien, est un éloignement du but idéal que tout incarné doit parcourir. Le
vice par lui-même est une réitération de l’écart de conduite. Cependant il peut se
produire tout au long de sa trajectoire dans le plan matériel de commettre une grave
erreur et un unique écart de conduite, qu’il ne commettra pas de nouveau, mais avec
des conséquences permanentes. Ceci s’appelle une erreur grave.

622.L’avortement est exactement dans ce cadre ; il s’agit d’une erreur grave.

623.Lorsque la femme interrompt sa grossesse, en provoquant ou en permettant qu’on


provoque l’avortement, elle est en train d’offenser un des plus grands biens que Dieu
confère à l’être humain qui est la vie (et que lui seul peut retirer).

624.Il y a la vie au moment exact de la fécondation de l’ovule par le spermatozoïde*. Alors


à partir de ce moment-là, il n’appartient pas du tout à l’incarné d’interrompre toute
intervention qui ne lui appartient pas. Dans cette dernière analyse, la vie n’appartient
pas à l’être humain, mais à Dieu.

625.Que ce soit ou non un crime pour la loi des hommes, ce sera toujours une erreur grave
à la loi établie par Dieu.

626.La seule possibilité admise pour l’avortement est de sauver la vie de la femme
enceinte. Aucune autre est acceptable dans le cheminement chrétien.

627.Quand il y a évidence de confrontation entre les deux précieux biens : la vie de la


femme enceinte et la vie du fœtus, l’on opte pour celle de la femme enceinte, car son
parcours a déjà commencé et qu’il existe beaucoup d’engagements à accomplir avant la
désincarnation, bien plus que celle qui n’est pas encore née pour le nouveau parcours.
En fait, inciter la mère à maintenir une grossesse à haut risque, peut constituer un
suicide inconscient, aussi nobles que puissent paraître ses raisons.

628.L’avortement peut être conscient ou inconscient. Il y a des responsabilités des deux


parties, de même qu’il existe le suicide inconscient.

629.L’inconscience est juste un facteur de rupture des liens de l’esprit avec ses
responsabilités et devoirs. N’étant pas pour une cause pathologique, c’est une fuite qui
mérite d’être évitée. Ainsi, l’avortement inconscient est de la même façon une erreur
grave, bien que toujours atténué par rapport au conscient.

*Note de l’auteur matériel : de nombreux éléments peuvent être trouvés dans le livre
« Minha Vida em Gestaçâo ».
*Note du traducteur : Cette traduction : « Minha Vida em Gestaçâo » sera très
prochainement publiée en Français..

96
630.Provoquer l’avortement consciemment signifie assumer la charge, le fardeau de tuer
un être humain dont la vie appartient à Dieu, en se souvenant que l’esprit est toujours
lié au corps au moment de la fécondation.

631.De nombreuses raisons pourraient être énumérées par l’incarné pour justifier sans
succès, l’acte d’interruption de la grossesse. Aucune d’entre elles n’est admise, à
l’exception de celle mentionnée au chapitre 636.

632.Tous affrontent des épreuves ou des expiations. Cependant, une grossesse non désirée
fait partie du cadre des affrontements auxquels tout être humain est lié dès qu’il se
réincarne. Il n’y a pas d’exception.

633.Les corps déformés, les esprits emprisonnés pour une sorte de débilité, de déficiences
physiques de toute sorte, sont des épreuves qui doivent être vécues en se réincarnant.
Ses parents se doivent de les affronter. Personne ne peut juger quand et comment les
avoir et si elles sont convenables, car la Sagesse Divine ne se trompe jamais.

634.Est-ce qu’une personne handicapée par exemple, ne rencontre-elle pas d’explications


des plus justes pour son mal présent dans d’autres existences passées ? Pour cela il est
important de surpasser l’épreuve avec succès. En faisant ainsi, on pourra avoir la
possibilité de ne pas affronter le même problème dans une future réincarnation.

635.En faveur de l’avortement actuellement, se trouvent les incarnés matérialistes sans foi
en Dieu, qui jugent être le centre de l’univers et à qui la vie leur appartient, comme tout
bien matériel de valeur dérisoire. Ils ne croient pas en la continuité de la vie après la
désincarnation et sont très attachés au présent, en tournant le dos au passé, en ignorant
complètement ce que sera leur avenir. Ce sont des personnes dans l’erreur, car aveugles
de raison et détournés de sentiments.

636.L’avortement pratiqué, le mal réalisé, l’erreur grave commise, y-a-t-il une chance de
réparer ? Il existe toujours une possibilité de récupération, car l’être humain échappe
rarement aux écarts de conduite, en pénétrant dans le chemin des vices ou en
commettant des erreurs graves. Cela fait partie du long cheminement de
l’apprentissage. L’opportunité de réparer est réelle, car Dieu est souverainement juste.

637.Un avortement une fois commis sera toujours une erreur grave à récupérer. Il n’y a pas
d’évaluation pour le mal, ni d’antidote pour le soigner. Ce que l’être humain peut et
doit faire pour compenser ses erreurs et écarts, c’est de s’engager dans la pratique du
bien. Seul l’amour peut efficacement vaincre le mal ; donc ce n’est qu’en exerçant le
plus noble des sentiments que l’incarné réussira à amoindrir ou compenser son mal.

638.Une nouvelle grossesse peut être une opportunité pour l’Esprit, une fois rejeté lors de
l’avortement, de revenir au processus de réincarnation. Cela ne veut pas dire que la
grossesse survenant après une interruption précédente est toujours utilisée pour autant.
Cela signifie que c’est une opportunité qui se présente dans ce contexte.

639.On ne doit pas cependant oublier qu’une grossesse postérieure est toujours positive,
car c’est l’occasion de pratiquer l’amour, toujours utile dans le passage de l’esprit sur
terre.

97
Le dévouement à la charité est une autre occasion de réparer le mal, non seulement
dans le cas de l’avortement, mais aussi d’autres erreurs et écarts de conduite.

640.Enfin, il est nécessaire que l’incarné comprenne que les erreurs existent, qu’elles
méritent d’être évitées, mais si elles surviennent, elles doivent être réparées.

641.L’hypothèse de l’avortement naturel peut se produire. Dans ce cas, c’est sans aucune
responsabilité de la femme enceinte, il s’agit d’une épreuve ou d’une expiation qu’elle
doit affronter avec résignation et sagesse. Finalement, rien n’arrive par hasard.

642.Un jour arrivera où les hommes se donneront la main en faveur de la vie, au nom de la
vie et en défense de la vie. À ce moment, la paix triomphera sur la terre, en fécondant
les cœurs et en faisant germer l’amour parmi tous les coins de la planète. Une phase de
régénération sera alors inaugurée.

98
 Responsabilité.

643.Être responsable c’est être la cause des effets de ses actions. L’incarné responsable est
celui qui a le libre arbitre, donc est celui qui cause les résultats positifs ou négatifs,
découlant de sa conduite.

644.La responsabilité est inhérente à l’incarné, parce que tout être humain, et spécialement
à partir de 16 ans lorsqu’il a le libre arbitre, doit répondre devant Dieu de ce qu’il fait
et par conséquent de ce qu’il cause.

645.Mentionner qu’un incarné donne lieu à un résultat, signifie le lier à une relation de
cause à effet. Il ne faut pas tomber dans l’illusion que seul celui qui agit consciemment
est responsable de ses actes. S’il en était alors ainsi, on ne considérerait pas le suicide
ou l’avortement inconscients comme des erreurs graves.

646.Dans la sphère matérielle, il devient naturel de demander à l’incarné la responsabilité


par de ce qu’il fait au moins volontairement et consciemment. En ce qui concerne sa
responsabilité spirituelle, cela n’est pas le cas parce que l’esprit peut saisir
d’innombrables facteurs que son simple raisonnement - quand il est prisonnier dans son
corps physique - ne le peut pas. C’est pour cela que l’on insiste encore pour donner
l’exemple, que l‘être humain est responsable du suicide inconscient qu’il commet. À
partir de ce moment où il s’engage avec divers écarts de conduite et vices, qui peuvent
le mener à la désincarnation prématurée, il risque de cesser d’exister avant terme. C’est
un facteur qui ne doit pas être oublié en matière de responsabilité.

647.En vertu de la loi d’action et réaction, l’incarné est responsable de ses actions par les
réactions qu’il récolte. La responsabilité a donc une connotation causale. D’autre part,
dans l’exemple du suicide ou de l’avortement inconscients, donc dans le scénario des
erreurs graves, parler de responsabilité c’est donner une connotation double :
cause/effet et réparation.

648.On peut dire : toute réaction vécue par l’incarné est le fruit de son action précédente. Il
est responsable des actes qu’il commet et des conséquences qu’il subit. Sous un autre
aspect, quand il pratique un mal sérieux, en plus de commencer une action, il doit la
réparer. Bientôt, lorsqu’il reçoit la réaction, on ne voit la responsabilité de l’incarné que
sous l’aspect causal. Quand il pratique une action négative, on voit sa responsabilité
sous un aspect double : causal et réparatrice.

649.La responsabilité a toujours son analyse centrée sur le champ de l’éthique, étant donné
tout incarné a des devoirs moraux et possède par conséquent la responsabilité de les
exécuter.

650.L’irresponsabilité dans le cadre de l’auto-guérison n’existe pas. Tous les incarnés sont
responsables de leurs actes, c’est à la Supériorité Divine d’évaluer le degré de
responsabilités et ses conséquences.

651.Lorsqu’on dit qu’un certain incarné n’est pas responsable d’un mal, cela signifie qu’il
ne l‘a pas causé. À titre d’exemple, on peut mentionner l’avortement naturel. Après

99
l’interruption de la grossesse, on peut noter que la femme enceinte n’est pas
responsable de ce fait.

652.Bien que l’irresponsabilité possède toujours un sens négatif, synonyme d’un manque
d’accomplissement des devoirs, dans le cadre de l’auto-guérison, seul le sens causal est
utilisé.

653.Être responsable d’un résultat ne veut pas dire automatiquement que l’incarné est
coupable ou que son attitude est censurable et blâmable. Il peut y avoir de mauvais
résultats causés par les incarnés qui en sont responsables, mais qui n’en seront pas
punis, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas à les réparer. Il appartiendra à la justice divine de
leur dicter le chemin.

654.Dans le contexte de l’auto-guérison, il suffit d’établir le sens utilisé pour les termes
« responsabilité » et « irresponsabilité ». En résumé - responsabilité : causal et
causal/réparatrice (selon le cas) ; irresponsabilité : non causal.

655.Il est certain que l’incarné utilise le concept de la responsabilité pour faire preuve de
diligence, de promptitude et d’application. Dans ce sens, dire que quelqu’un est
responsable signifie être diligent, accomplissant ses devoirs.

656.Il est possible d’utiliser une telle connotation, mais il est préférable dans le cadre de
l’auto-guérison, d’être plus précis en disant que quelqu’un est zélé envers ses
obligations, en laissant le terme « responsable » pour le sens causal.

657.Par cet exposé, l’on déduit facilement que l’incarné est toujours responsable de ses
actes, dans une conception causale. D’un autre côté, il est irresponsable quand il ne
donne pas de cause à un résultat, positif ou négatif. Finalement il est diligent et zélé
quand il accomplit ses devoirs moraux et chrétiens et lorsqu’il ne les accomplit pas, il
est inconséquent et négligé.

100
 La responsabilité dans le quotidien chrétien.

658.Ce sont les incarnés qui sont menés quotidiennement à agir avec diligence dans leurs
actes, afin qu’ils ne deviennent pas responsables des conséquences négatives qu’ils
devraient réparer dans le futur.

659.Par conséquent, il faut souligner que toute action contraire au bien est le résultat d’un
manque de connaissance ou d’une compréhension inexacte de la morale chrétienne.
Personne avec une conscience saine, ne sera négligent dans ses devoirs moraux et
chrétiens, s’il avait une pleine compréhension de la théorie et des enseignements
contenus dans l’Évangile de Jésus.

660.Donc tout glissement dans l’entendement et l’interprétation, résultat de l’absence


d’évolution spirituelle, conduit l’incarné à ne pas assimiler la théorie comme il devrait
et par conséquent, à ne pas la suivre en pratique.

661.D’autre part, certains incarnés, prétextant bien connaitre la théorie, créent des théories
secondaires (447) pour justifier leur incapacité de se conformer à ce qui est correct et
attendu.

662.Ce sont en vérité, ceux qui ont des responsabilités aggravées, et ils doivent en rendre
compte. Celui qui théorise secondairement par rapport à ce qui est vrai et absolu, agit
sans conséquence.

663.Ils peuvent ou non divulguer de telles idées fausses. Le cas échéant, ils influencent
directement les tiers. Cela finit par causer du tort à soi-même, et finira par porter
préjudice indirectement à ceux qui vivent autour d’eux, dès qu’ils mettent en pratique
le comportement déterminé par de telles théories secondaires et fausses.

664.Agit de façon blâmable celui qui cultive au quotidien quelques-uns des sentiments
décrit au chapitre 29, à savoir : l’amertume ,l’antipathie, l’arrogance, l’avarice, la
jalousie, la colère, la commodité, la lâcheté, la cupidité , la déloyauté, le mépris, le
manque d’humanité, la dissimulation la fausseté, la futilité, le gain, l’impiété,
l’indiscipline, l’individualisme, l’inflexibilité, l’ingratitude, l’insensibilité, l’envie, la
colère ,l’irresponsabilité, le libertinage, la luxure, la méchanceté, le mal vouloir, le
matérialisme, la mélancolie, la narcissisme, la haine, le pessimisme, la paresse, la
prépotence, la rage, la rancœur, la rébellion , le ressentiment, l’obstination, l’ignominie,
la vanité, la vengeance .

665.Noyau fondamental du développement de l’être humain, la famille vit au quotidien


avec les responsabilités et les faits erronés de ses membres.

666.Dans le mariage, l’homme et la femme possèdent des devoirs réciproques et sont


responsables du bien et du mal qu’ils causent l’un à l’autre. S’engager dans cette
relation dont le berceau est le sentiment, fait que la discipline et la diligence dans la
fréquentation humaine doivent être travaillées avec soin.

101
667.Pour cela, nous avons fait référence dans les lignes précédentes au sujet de la relation
sexuelle bien orientée dans le cadre de la relation conjugale. Elle ne doit pas être
utilisée comme source d’épuisement émotionnel ou comme instrument de pression
d’un conjoint sur l’autre : au contraire, elle mérite d’être considérée comme mécanisme
d’exercice d’amour.

668.Comme l’union sexuelle est l’un des besoins de l’incarné, donc avec la possibilité
d’être contrôlée, elle doit être bien développée dans la relation de couple. Les conjoints
doivent se comprendre dans ce contexte et l’un doit respecter le besoin de l’autre, en
proportionnant l’exercice sexuel dans le cadre des devoirs de la communion qui règne
dans un bon mariage. Ce n’est que par consentement mutuel que la pratique peut être
évitée. Sinon, il y aura un déséquilibre, car le besoin sexuel fait partie plus ou moins de
l’évolution spirituelle de chaque être et ne doit pas être mis sur le même niveau des
différentes individualités.

669.C’est le résultat de la négligence dans le foyer conjugal de laisser les questions


relatives au sexe sur un plan inférieur, alors que prudemment sa pratique est
indispensable aux conjoints. D’un autre côté, chaque compagnon est responsable des
écarts d’ordre sexuel qu’il pratique, quel que soit la raison que l’un des conjoints peut
invoquer.

670.Être diligent dans le foyer familial c’est aussi prendre soin de la question avec une
attention voulue et ne pas négliger l’éducation des enfants dans ce même contexte, en
leur donnant des directives indispensables pour leur formation.

671.Avoir ou non des enfants c’est une décision du couple. En dehors du cadre médical, il
ne se justifie pas qu’un homme et une femme, n’aient pas d’enfants. S’ils en ont, ce qui
est le meilleur moyen, la responsabilité leur revient pour l’avenir immédiat des
descendants. En les évitant, ils sont également responsables des conséquences de cet
acte égoïste.

672.Bien que ce soit le libre arbitre du couple d’avoir ou non des enfants, il est toujours
légitime que le négatif dans cet événement trouve surtout racine dans l’égoïsme, sauf
exceptions rares dans le domaine missionnaire. Les couples qui y pensent, doivent
méditer sur la légitimité de ce thème, l’impliquent sans doute dans le cadre de l’auto-
guérison.

683.La même recommandation ne s’applique pas en ce qui concerne le nombre d’enfants.


Chaque couple doit délibérer sur sa descendance, bien que beaucoup le fassent - certains
ne voulant pas d’autres enfants - toujours dans un contexte égoïste. Il y a une différence
entre ne pas avoir plus d’enfants parce que l’on vise une activité caritative par exemple,
ou ne pas en avoir parce qu’on souhaite utiliser son capital en plaisir ou superflu, fruits
du matérialisme comme autre exemple. Que la décision dans ce sens soit donc bien
utilisée par le couple, en recherchant l’équilibre et le discernement chrétien réel.

684.Après l’événement de la naissance surgit alors la responsabilité pour sa bonne


éducation. Les parents doivent guider les enfants sur le chemin chrétien, surtout en leur
donnant toute l’information possible pour qu’ils deviennent des êtres humains meilleurs
qu’ils sont effectivement.

102
685. La mauvaise éducation de la famille est de la responsabilité des parents. Même que
des Esprits rebelles réincarnent dans certaines familles, en donnant plus de travail aux
parents pour les éduquer, en leur montrant le bon chemin, cela fait partie de la mission
noble de la paternité et de la maternité de les orienter aux mieux.

686. Enfants mal éduqués, agressifs, grossiers, égoïstes, orgueilleux, vaniteux, enfin
cultivant les pires sentiments et conduites, sont de la responsabilité des parents. Si ce
n’est pas total, c’est au moins partiel.

687.Les enfants sont généralement le reflet de leurs parents.

688.Bien qu’ils possèdent leurs propres bagages spirituels séculiers avec des défauts et des
vertus individuels, les enfants ont besoin d’orientation pour apprivoiser leurs cœurs, en
devenant des êtres plus épurés dans le cheminement chrétien. Ceci est la responsabilité
des parents.

689.Aucun défaut ou écart de conduite est une offense à l’amour, qui ne cessera jamais
d’être ce noble sentiment toujours vainqueur. Le problème est de savoir combien
d’amour les parents sont-ils disposés à donner.

690.Aimer, ce n’est pas seulement choyer ses enfants ou ses adolescents, mais être et
savoir être rigoureux et disciplinaire au bon moment, en ne permettant jamais que les
mauvaises tendances triomphent sur les vertus.

691.D’un autre coté, les parents doivent donner le bon exemple. Des enfants qui voient
dans leurs parents le pire exemple possible, vont difficilement surmonter par eux-
mêmes les barrières contre le manque de vertus et de défauts de personnalité qu’ils
portent en eux.

692.Cependant, au quotidien, la responsabilité artistique est évidente. Il y a des personnes


qui concentrent entre elles le charisme d’attirer les masses d’admirateurs qui les ne
suivent pas à pas et cultivent leur image. Ces idoles possèdent la responsabilité de bien
orienter leurs fans.

693.Attirer les admirateurs vers le mauvais chemin est un méfait, parce que l’artiste ne
porte pas uniquement préjudice à lui-même avec sa conduite déviée du chemin chrétien,
mais aussi à de nombreuses autres personnes, moins fortes et plus susceptibles, qui sont
sous l’emprise de la sollicitude causée par l’idolâtrie, en suivant son mauvais exemple.

694.L’on dit de même des gouvernants, politiques de projection, personnalités de toute


sorte, enfin ceux qui réussissent à mobiliser des opinions et contribuent à former les
pensées des autres.

695.Aux médiums de façon générale, une mise en garde : ils possèdent la responsabilité
inénarrable pour les communications qu’ils fournissent et pour la sincérité ou la
manipulation avec lesquelles ils agissent sur elles.

696.Être médium n’est pas un acte trivial et banal ; c’est encore moins une caractéristique
atavique incontrôlable ; ce n’est pas non plus un don ou une conduite naturelle, sur

103
laquelle l’interprète incarné ne peut et ne doit pas exercer sa surveillance pour garantir
le meilleur message et le meilleur contenu chrétien pour celui qui écrit ou parle au nom
des Esprits.

697.Il est certain qu’il existe des types rares de médiums dont l’inconscience est
pratiquement absolue au long des travaux. Cependant ce sont eux qui sont donc
responsables des communications qu’ils transmettent. S’ils sont bons, le résultat est
positif. S’ils sont mauvais, arrivée de compagnies avec lesquelles ils vont suivre leur
chemin.

698. Être médium implique donc la responsabilité d’éduquer la médiumnité, de la conduire


vers le contexte chrétien et de faire son possible pour aider ses semblables, en distribuant
l’amour et en donnant la paix de l’esprit. Jamais sans exception, la médiumnité ne doit
être exploitée pour le profit. Il n’existe pas dans le domaine chrétien de médiumnité
matérialiste.

699. Sur le globe, les incarnés naissent intégrés à une nation avec les responsabilités qui en
découlent. Il est important que chaque citoyen soit un patriote accomplissant les devoirs
qui lui incombent, bien qu’en premier lieu ce soit une responsabilité chrétienne. Ce n’est
pas parce que quelque part dans le monde un leader charismatique, mais détaché des
principes chrétiens, détermine des actes déviants et une conduite que tout le monde doit
suivre. Il y a donc une responsabilité positive ou négative pour celui qui suit les
commandements de ces dirigeants.

700. Dans la profession, la responsabilité de l’incarné est requise. Cela fait partie des
devoirs chrétiens d’aimer le travail honnête, de le pratiquer avec enthousiasme, en aidant
à produire des ressources ou richesse matérielle qui puissent aider son semblable à
prospérer, en soustrayant du Globe la misère et en favorisant l’équilibre entre les peuples.
La petite part de chaque activité de travail amène un grain dans l’immense cellier
productif du plan matériel.

701. Les personnes qui cultivent la paresse sont pour cela responsables et doivent passer en
revue leurs valeurs dans le cadre de l’auto-guérison.

104
 Paresse.

702. La paresse physique est la répulsion pour le travail, celui-ci compris au sens
large. Toute activité qui écarte l’incarné paresseux de l’oisiveté lui donne la
répugnance.

703. La paresse mentale est la grande lenteur dans les pensées et dans la prise de
décisions, par aversion à l’agilité du raisonnement.

704. Les deux formes sont causées par un esprit rebelle et récalcitrant à accepter sa
position actuelle dans la période réincarnatoire dans laquelle il vit.

705. Le paresseux s’habitue généralement dans le flegme du quotidien, en ne


cherchant que des méthodes et styles de vie qui lui donnant une plus grande
tranquillité dans l’action et la réflexion.

706. L’évident écart de conduite peut devenir un vice dès que l’être humain y trouve
une habitude.

707. Nous voyons entre autres que beaucoup d’incarnés trouvent dans la paresse une
fuite pour leurs pressions quotidiennes. Le grand mal est qu’elle devienne un usage
dans l’existence matérielle.

708. La paresse s’allie à l’égoïsme parce que l’oisif se préoccupe beaucoup plus de
lui-même et de son bien être que de son prochain. La famille et autres qui
dépendent de lui passent par de sérieux problèmes, alors que le paresseux se
complet à être ce qu’il est.

709. Est un paresseux celui qui ne veut pas travailler pour se maintenir, lui et les
siens, jusqu’à celui qui ne veut pas organiser son temps pour prendre en compte ce
qu’il pourrait faire. Dans ce contexte est présent la paresse mentale.

710. Tous les incarnés possèdent des obligations. Les adultes plus, les adolescents et
les enfants moins. Entre autres, discerner la paresse n’est pas une tâche difficile, car
il suffit de vérifier qui l’accomplit avec satisfaction. Ce qui est difficile c’est de la
combattre très tôt.

711. Il est nécessaire de dire qu’une bonne ou mauvaise éducation donnée par les
parents à l’enfant peut réformer cette mauvaise tendance ou l’encourager à
perpétuer cet écart de conduite.

712. Il est difficile de combattre la paresse parce qu’elle demande à s’investir, la


volonté et le désir de combattre, qui sont des attributs manquants dans l’oisiveté.

713. Le seul chemin valable est à travers l’auto-guérison. C’est seulement en


comprenant l’importance du travail et de l’exercice du raisonnement, et en
l’acceptant comme activités nécessaires du corps et de l’esprit, que la personne
pourra avoir besoin de combattre la paresse.

105
714. Nous avons mentionné dans les lignes précitées que le paresseux est un oisif
par excellence. C’est aussi un individualiste sous certains aspects. L’incarné qui
s’isole peut-être un travailleur exemplaire, mais sa paresse est orientée à n’avoir ni
patience, ni volonté pour vivre avec ses semblables. Il ne cesse d’être le fruit de
l’indolence, en n’aimant pas l’intégration sociale ou familiale, vu que l’existence
demande et impose un travail spirituel de résignation, d’attention, de zèle, de
solidarité et d’autres vertus, qui paraissent insoutenables au paresseux.

715. La paresse ne doit pas affecter la foi, parce que cela se produisait, il deviendrait
difficile d’engager l’oisif pour l’auto-guérison. Cela suppose au moins qu’il y ait la
foi, pour qu’ensuite il y ait le renforcement de la volonté.

716. La personne vivant dans la commodité est un égoïste et peut être un fainéant.
En voulant garantir son bien être à tout prix, elle pourrait cultiver l’oisiveté comme
une de ses sources de plaisir.

106
 Discipline de santé physique.

717. Que l’incarné n’imagine pas que sa santé physique n’est pas importante, ou
qu’il doit seulement prendre soin de son esprit, parce que le corps est secondaire.

718. Celui qui pense ainsi se trompe, car le passage sur terre fourni par la
réincarnation, doit être assuré pour que l’Esprit ait assez de temps pour combattre
les défauts et améliorer son for intérieur.

719. L’enveloppe matérielle est indispensable à un tel parcours. Sans elle, on n’a
pas l’opportunité de vivre dans le plan physique et par conséquent l’esprit perd la
chance de s’améliorer et d’obtenir assez de mérite pour vivre dans les plans plus
évolués.

720. C’est un devoir pour l’incarné de prendre soin de son corps physique afin de se
maintenir sur terre le plus de temps possible, car chaque minute sera essentielle à
son auto-guérison et à son développement spirituel.

721. Les maladies, entre autres, existent et continueront à exister. Elles sont des
épreuves ou des expiations pour les êtres humains et aussi un moyen de provoquer
la désincarnation, quand le moment est venu.

722. Cela ne veut pas dire pour autant qu’elles doivent être affrontées seulement
avec foi et résignation, mais aussi avec lutte et persévérance. L’incarné a besoin en
même temps qu’il combat son mal physique de toutes ses forces, de rester calme et
confiant dans les desseins divins, car rien n’arrive par hasard.

723. La maladie peut être causée par des sources matérielles ou spirituelles. Si le for
intérieur est rebelle, l’esprit transmet son déséquilibre à l’enveloppe corporelle et il
n’est pas rare qu’il en subisse le contrecoup en devenant vulnérable aux maladies.

724. D’un autre côté, il y a aussi des maux d’origine matérielle produits par des
agents physiques de toutes sortes, tels que les virus, bactéries et microorganismes
variés. Il existe aussi les déséquilibres génétiques qui sont la cause de nombreuses
maladies.

725. En général l’incarné équilibré mentalement et spirituellement est plus apte à


combattre les maladies et même à les éviter.

726. Sur le plan matériel, on observe que beaucoup d’êtres humains négligent leur
santé en favorisant la vanité. En son nom, ils pratiquent des actes sévèrement
punitifs et durs pour leur corps, en finissant par tomber malade.

107
727. L’apparence du corps physique est quelque chose contre lequel l’incarné ne
doit pas lutter pour le changer. Il doit se conformer avec ce que Dieu lui a donné
pour que ce passage soit idéal. Soumettre le corps à des modifications agressives et
contraires à sa nature c’est élever la vanité sur un piédestal qui ne ferait que
provoquer la chute de l’équilibre psychosomatique de l’être, en lui causant divers
maux.

728. Se révolter contre les maladies ne sert qu’à les aggraver. Le baume pour
l’esprit est la résignation, la foi et la tranquillité.

729. C’est donc le devoir de l’incarné de faire face aux maladies que le destin lui
donne ; il doit aussi prendre soin de son corps physique le mieux possible, en étant
responsable pour le mal gratuit qui peut lui arriver, en abrégeant son passage sur
terre et lui causant du tort.

730. Le suicide inconscient est le fruit de la négligence envers le corps physique.


C’est un mal des plus graves qui fera que l’Esprit souffrira des conséquences quand
il se libérera de la chair.

731. Le suicide n’est rien d’autre que de mettre fin à sa propre vie matérielle. Il y a
donc des moyens directs de le faire et reconnus par l’incarné pour configurer cet
acte extrême, tout comme il y a des moyens indirects d’arriver au même résultat.

732. Lorsque l’incarné, connaissant les risques que court son corps, devant sa vie
déréglée, oppressante ou épuisante qui peut changer son but, persiste à rester dans
le chemin de l’erreur, il va alors vers le suicide indirect et il en sera responsable.

733. La médecine matérielle ne doit jamais être négligée. Au contraire, c’est un


moyen important de maintenir la santé physique de l’incarné. Il existe cependant un
relâchement chez certains à s’en remettre à Dieu, en laissant le soin de leurs maux,
parce qu’ils « croient » que tout ce qui peut leur arriver aura été la volonté divine.

734. Chercher une assistance médicale, c’est une partie des devoirs de l’être humain
pour rester le plus longtemps possible au stade corporel jusqu’à ce qu’il soit
vraiment arrivé à son terme.

735. Une autre déviation qui contribue pour beaucoup à démanteler l’équilibre du
corps et de l’esprit est la colère. Le colérique provoque une usure profonde dans son
système nerveux et avec cela, il engendre des maladies de toutes sortes qui
pourraient le mener à des résultats fatals, précipités et indésirables.

736. Avec intelligence, patience et résignation, l’incarné peut combattre de


nombreux maux, apparemment complexes et voire même incurables, sans se laisser
emporter par le désespoir et par la révolte contre Dieu, situations qui ne feraient
qu’aggraver encore plus tout état de maladie.

108
 Harmonie.

737.Notre conception de l’harmonie est une symétrie de bons sentiments dans la


convivialité humaine.

738.C’est un devoir chrétien de la maintenir et de la cultiver, car la fraternité et la solidarité


mutuelle sont dépendantes d’elle.

739.L’une des conditions principales pour sa mise en œuvre est l’exercice du pardon
réciproque, car les incarnés ont des divergences naturelles et peuvent entre autres
échanger des agressions qui offensent les susceptibilités et causent des hostilités ou
sentiments antagoniques. En se pardonnant, l’harmonie prévaut.

740.Aucun être humain n’est absolument certain ou infaillible. En ayant besoin de


miséricorde et de bienveillance, l’incarné doit accorder un traitement égal à son
semblable. Au nom de cette sérénité d’esprit, l’harmonie s’installe.

741.Des relations perturbées peuvent être pacifiées, il suffit pour cela de la bonne volonté et
la conscience que la symétrie des bons sentiments est le chemin du chrétien.

742.La décadence de l’harmonie commence quand les jugements prennent corps dans les
relations humaines. Personne n’aime être évaluée, surtout par quelqu’un qui n’a pas de
stature morale pour cela.

743.Il est naturel que l’homme trouve difficile d’élaborer un jugement équitable en ce qui
concerne l’évaluation de son semblable. Cependant, la justice absolue est seulement
divine.

744.Pour le meilleur donc, au nom de l’harmonie, c’est d’éviter de juger. Personne sur le
plan matériel est exempt d’erreur, sauf pour à très rares exceptions. Pourquoi juger son
prochain avec rigueur ? Pourquoi casser la symétrie régnante au nom d’une évaluation
normalement hâtive ? Pourquoi ne pas être rationnel et comprendre que les jugements,
en dehors de ceux provoqués par les lois humaines, sont dépourvus de fondement ?

745.Il est évident que dans quelques cas, il est nécessaire de procéder à une évaluation de
son semblable pour l’aider à corriger ses écarts de conduite. Ainsi le font les parents
avec leurs enfants, le professeur envers ses élèves, un ami vis-à-vis d’un autre. Mais
souvenez-vous, il y a une profonde différence entre « évaluer pour aider » et « juger
pour condamner ».

746.Corriger : seulement avec amour, au moment propice pour le corriger, de façon douce
et avec de bonne intention. Mais en général les incarnés ne pratiquent pas des analyses
impartiales de leur semblable. Cela fait partie de leur imperfection. Il est donc
convenable de les éviter surtout si elles sont gratuites et d’un esprit d’émulation.

747.Ne pas accepter des corrections démontrées et perceptibles faites par un esprit élevé,
c’est exciter l’orgueil, car l’incarné renonce à recevoir une aide dans son échelle
évolutive.

109
 Ouverture du cœur.

748. L’ouverture du cœur a deux sens ; un sens large et un autre strict.

749. Dans un sens large, l’incarné peut rester en syntonie avec l’amour et ses
dérivés. En surmontant ses tendances égoïstes, même avec des échecs qui sont
naturels chez l’être humain, il s’harmonise avec l’expérience chrétienne et son cœur
est ouvert aux bons sentiments.

750. Dans un sens strict, il exprime ses sentiments - qu’ils soient positifs ou non,
avec sincérité, franchise liberté et confiance.

751. Les personnes circonspectes, en règle générale, gardent des résidus significatifs
d’orgueil ou d’égoïsme. L’idéal est de toujours sourire, être aimable, communicatif
et attentif à ceux qui vous entourent.

752. Une mauvaise humeur et un visage sombre ne contribuent pas à l’ouverture de


cœur, pas même à la procédure chrétienne.

753. La timidité n’est pas non plus une excuse pour ne pas aimer son prochain. Une
telle rétractation est une sorte de déviation, même psychologiquement ils ont besoin
d’un traitement adéquat. La joie est le meilleur antidote au timide.

754. En ouvrant son cœur, l’être s’harmonise avec le Plan Spirituel Supérieur parce
que dans les deux sens large et strict, il démontre son désir d’amplifier l’amour, qui
est l’opposé des mauvais sentiments.

755. Sur ce point, l’incarné n’a pas besoin de maitre pour lui enseigner comment
aimer et ouvrir son cœur, il suffit simplement de le vouloir.

756. En ne réussissant pas, le remède indiqué est l’auto-guérison. En purifiant son


for intérieur, en remplaçant ses valeurs négatives par des positives, en cultivant la
vertu simple du sourire, l’être humain compensera certaines de ses imperfections.

757. L’ouverture du cœur ainsi pratiquée, donnera même l’occasion inégalée


d’aimer ses ennemis.

758. L’inimitié n’est qu’un état passager de l’âme, il ne doit ni ne mérite pas d’être
permanent. Celui qui ne refait pas ses liens rompus durant son séjour terrestre,
devra un jour se retrouver avec son ennemi sur le plan spirituel. La rencontre et la
renaissance de l’affectivité devront exister pour que l’être soit sauvé complètement.
Pourquoi espérer autant de temps ?

759. Aimer son ennemi ne veut pas dire que l’on doit lui céder. Cela ne représente
pas une humiliation, ni de discrédit envers quiconque. Au contraire, cela montre
une élévation d’esprit, une évidente soumission aux lois de la Justice Divine, et
surtout représente une opportunité inégalée de réparer les dettes et recomposer les
dommages moraux.

110
760. Il est possible qu’il y ait un ennemi qui n’accepte pas l’amour donné avec
sincérité et insistance par l’incarné. Dans cette situation, le plus indiqué est de
cultiver la patience et la résignation. Il ne doit pas y avoir de révolte contre celui qui
n’est pas encore prêt à pardonner comme il le devrait ; finalement celui qui refuse
l’amour est malade de l’âme.

761. Le chemin indiqué est celui de la persévérance. Insister une fois et abandonner
est peu pour celui qui souhaite en fait ouvrir son cœur.

762. Les ennemis occultes peuvent être subjugués de la même façon par l’amour.
Des vibrations toujours positives, un cœur ouvert et en harmonie avec les bons
esprits sont des boucliers inviolables pour tout incarné. De suite, les inimitiés
gratuites et unilatérales peut-être existantes seront graduellement éteintes par le bon
exemple.

763. En proportions égales, ceci doit être le traitement aux ennemis désincarnés.
Sans tache, la rancœur absente, vivant en syntonie avec son Ange Gardien, en
écoutant son mentor, l’incarné réussira non seulement à éviter les influences
négatives, mais aussi à les soigner définitivement.

764. L’inimitié peut servir de prétexte pour les fuites et les compensations (298-
330). Des personnes d’esprit tyrannique, dont la rancœur est la devise de leurs
existences, ne cultivent des ennemis que pour contenter leur for intérieur
déséquilibré. Ils vivent mieux lorsqu’ils se donnent le crédit d’être en lutte contre
quelqu’un. Ce sont des personnes malades de l’âme. Elles ont besoin d’un
traitement et le meilleur est l’amour.

765. En matière d’ouverture du cœur, rien ne justifie le manque de pardon, ni celui


de l’exercice sincère de l’amour.

111
 Pureté du cœur.

766. La pureté de cœur est un état d’esprit ; l’ouverture de cœur est un exercice de
volonté.

767. La recommandation express de Jésus est qu’il revient à l’incarné de maintenir


son cœur libre des mauvais sentiments et loin des vibrations négatives.

768. La pureté signifie des objectifs clairs et des vertus nettes. Alors, la rancœur, la
malice qui sont les plus grands détracteurs de la pureté du cœur s’éloigneront.

769. Être pur, veut dire être bon. La bonté est une vertu sensible que tous les
incarnés aiment recevoir.

770. Être pur signifie encore être humble, modeste et simple, dans le sens le plus
large de ces mots. Cependant l’apparence ne suffit pas. Il faut que la pureté soit
dans le cœur.

771. L’incarné peut tromper ses semblables, en transmettant une image de pureté
qu’il ne possède pas, mais il ne pourra pas tromper la Justice Divine. Il perdra
rapidement son temps et s’implique en écart de conduite.

772. La simplification dans la manière d’agir n’est pas facilement conquise, car elle
dépend de l’auto-guérison et l’orgueil est son pire ennemi. Comme c’est une
tendance naturelle de nombreux incarnés de cultiver la fierté, ce n’est pas si facile
de dominer le for intérieur rebelle, en devenant doux et humble.

773. Tenter est un devoir chrétien et l’objectif mérite d’être la pureté de cœur.

774. Le mauvais exemple donné par les parents dans ce contexte est douloureux et
profond et marque les enfants. Au foyer, l’être humain doit refuser complètement
l’orgueil. Il n’y a pas de justification à être arrogant et vantard au foyer où l’amour
doit toujours régner, naturel et cultivé par les liens du sang et de l’esprit.

775. D’un autre côté, les parents orgueilleux produisent en règle générale des
enfants semblables à leur conduite. Cela finit par devenir synonyme de « valeur »,
de « noblesse », de « supériorité », ces comportements si néfastes.

776. La manière d’être et d’agir des parents susceptibles sur le point d’honneur
engendre chez leurs enfants un modèle cruel d’antichristianisme.

777. Celui qui vit modestement parce qu’il le souhaite, vit plus heureux ; Il ne
possède pas de positions artificielles, ses valeurs sont les plus proches possibles de
la simplicité qui doit couronner les vertus humaines et il n’y aura pas de pression
pour provoquer l’égoïsme.

778. Celui qui agit avec une modestie authentique ne perçoit même pas, parce que
ses actes détachés et vertueux sont pleinement naturels. Dans les plans supérieurs,

112
les louanges ne sont pas cultivées parce que le cœur pur, face à la force morale
élevée qu’il possède est contraire aux louanges.

779. Dans l’état actuel du Globe, les louanges sont un facteur stimulant. Sans éloge,
beaucoup d’incarnés ne peuvent pas progresser, se développer et agir en
remplissant leurs obligations. Cette habitude séculaire peut durer encore longtemps,
bien qu’il soit nécessaire que peu à peu, par la pureté de cœur, ils puissent briser de
telles barrières de vanité, renoncer avec honnêteté à ne pas recevoir d’éloges ni
inciter la pratique des louanges.

780. Celui qui accomplit ses obligations est responsable de ses actes, cultive les
valeurs chrétiennes, il est finalement discipliné dans sa recherche des vertus, mais il
ne peut pas, contrairement à ce que cela paraisse, être obstiné par l’éloge et
passionné par la vanité et en pratiquant de la fausse modestie.

781. Être malveillant, malicieux est une constante dans la vie d’autrui, mais ce n’est
pas un comportement digne d’un cœur pur. Il faut que l’incarné prenne soin de sa
propre vie, en laissant les autres vivre les leurs. Trop opiner, trop critiquer , envahir
la vie privée individuelle ou familière des autres et interpréter les mauvaises
habitudes d’autrui sont des écarts omniprésents de conduite.

782. Afin d’atteindre une plus grande purification intérieure, l’incarné doit éviter les
mauvaises pensées. Ses vibrations sont capables de briser les frontières et de porter
préjudice aux autres. En éclaircissant l’esprit, il deviendra apte sur la grande scène
de la vie, pour que le cœur stimule les bons sentiments.

783. La religion ne doit jamais servir à l’incarné pour être l’antithèse de la pureté du
cœur. Jésus n’a jamais prêché l’ostentation, l’orgueil, l’abondance sans solidarité, la
richesse matérielle comme une fin en soi. Dire le contraire c’est agir de manière
impure, en visant des faveurs indues et en étant non chrétien.

784. La pureté de cœur, doit toujours rappeler à l’incarné que c’est une source de
bonheur, quelque chose de tant désiré par tout esprit.

113
 Loi mosaïque.

785. La loi mosaïque ne trouve pas d’appui dans les commandements chrétiens. Ne
donner à son prochain que la contrepartie de ce qu’il reçoit ne rend pas l’incarné
juste, et ce n’est pas un comportement idéal non plus.

786. Le sentiment largement généralisé, animé par l’idée que ceux qui ne donnent
rien, méritent de ne rien recevoir, que ceux qui blessent leurs semblables méritent
d’être blessés, est une équivoque pour l’humanité dans les relations sociales, et doit
être vaincu avec le temps, pour l’apprentissage spirituel des êtres humains.

787. Donner de l’amour sans conditions et sans rien espérer en retour est un devoir
chrétien. L’oubli pour soi-même est un écart de conduite.

788. Œil pour œil, dent pour dent, n’anoblit pas, mais dénigre, n’implique pas
l’incarné dans un déroulement positif - comme cela peut paraître - mais au
contraire, le jette dans l’univers révoltant de l’infériorité.

789. Des esprits moins éclairés guettent sur terre, errant sans but à la recherche du
confort qu’ils ne trouveront que quand ils seront à la régénération. Ce sont des
créatures qui influencent les incarnés, en les incitant parfois à la pratique du mal, là
où la loi mosaïque est incluse, ainsi qu’en se rapprochant de ceux qui démontrent
une conduite plus proche du genre de vie qu’ils aimeraient avoir. Alors devant ceux
qui les suivent, ils s’en réjouissent. Ils rôdent et reviennent charmés par les
pratiquants d’œil pour œil, dent pour dent.

790. En imaginant se démarquer de mal, l’incarné attire alors vers lui une plus
grande charge négative, quand il vit sous le couvert de la vengeance et n’apprend
pas à être bon par le simple mais profond plaisir spirituel de l’être.

791. Celui tout au contraire qui ne s’implique pas de la loi mosaïque, cultive une
hauteur d’esprit et une dignité de caractère qui lui confère la possibilité d’être au
côté des Esprits bienfaiteurs, protecteurs amis qu’ils sont, en vivant dans de plus
grandes charges positives, productrices de soulagement de l’intérieur.

792. Cette loi qui se base sur l’échange des biens ou des intérêts ne cesse d’être le
fruit de l’égoïsme et de l’orgueil. Égoïsme car celui qui donne de lui, ne le fait pas
véritablement par amour, mais parce qu’il pense à sa propre personne, en croyant
recevoir en retour ce qu’il juge être positif. Orgueilleux parce que le pratiquant
n’accepte pas le principe de la simplicité de donner sans recevoir, en croyant que
s’il faisait ainsi il serait considéré moins intelligent et stupide.

793. Cela ne veut pas dire que la charité faite avec l’intention de « donner pour
recevoir » n’a aucune valeur, elle en a sans aucun doute, mais son brillant est
éclipsé par le cercle égoïste dans lequel elle est insérée.

114
794. Être affectueux pour celui qui lui témoigne de l’affection est relativement
simple ; cela fait partie de la nature humaine. Cependant, avoir de la tendresse pour
celui qui ne vous donne rien et peut jusqu’à même vous montrer du mépris ou de
l’indifférence est un exemple de comportement authentiquement chrétien de la part
de l’incarné.

795. En cultivant de l’égoïsme, l’être humain donne un mauvais exemple à ceux qui
l’entourent et peut attirer des personnes plus faibles et sensibles à la pratiquer. Il se
sera trompé deux fois.

796. Si l’incarné désire éloigner de son cœur les sentiments négatifs, il doit
réellement le faire, mais sans jamais exiger que ceux qui l’entourent en fassent
autant.

797. Beaucoup d’incarnés connaissent le commandement chrétien qui prône le


pardon chaque fois que c’est nécessaire ; Ils connaissent aussi le postulat qui
indique que c’est un comportement approprié de tendre l’autre joue lorsqu’il est
attaqué et qu’il n’y a pas possibilité de défense. Cependant, peu d’entre eux mettent
en pratique de tels principes, en générant ainsi une conduite indue, montrant divers
écarts.

798. Dans l’intention de procéder à l’auto-guérison, en retirant du cœur les mauvais


sentiments, l’incarné doit se libérer de la tendance à se venger, en contrôlant ses
impulsions et exigeant de lui un comportement basé sur celui de Jésus, qui signifie
la prévalence du pardon.

799. La faute de pardon peut conduire à un cercle vicieux extrêmement pénible pour
celui qui y participe. Si un ennemi ne pardonne pas à l’autre, ce dernier en fait
autant et la chaine des mauvaises attitudes commence, en conduisant à une phase
de belligérance non engagée, bien que ce ne soit qu’en termes de vibrations,
silencieuses mais nuisibles.

800. Il faut que l’être humain découvre les avantages du pardon, de l’humilité, de la
modestie et surtout de l’humilité. Il ne s’agit pas de faiblesse, mais de grandeur et
de grande valeur, d’admettre ses propres erreurs et de demander pardon quand on a
injustement agressé son prochain.

801. D’autre part, les agressions sont généralement injustes sur le plan des valeurs
chrétiennes. Elles ne peuvent être seulement admises qu’en cas de défense
nécessaire, pour protéger la vie ou l’intégrité physique.

802. Des concepts abstraits comme l’honneur, la dignité, la réputation, la


renommée, et enfin les attributions qui, dans le monde matériel, prennent de
l’importance dans le domaine social, composent certainement l’univers des valeurs
appartenant à l’individu. Cependant, elles ne doivent pas servir de prétexte pour
justifier les agressions. La défense de ce genre de valeur abstraite fait bien plus
partie de l’orgueil et de la vanité de l’être humain que du comportement chrétien.

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803. Ainsi, la loi mosaïque ne doit pas être appliquée dans différents contextes dans
lesquels l’être humain est habitué à l’invoquer pour justifier ses actes erronés et
inadéquats.

804. L’approbation sociale incite à l’injustice, car la vaillance et le faux courage,


servent de remparts aux pratiquants d’œil pour œil, dent pour dent.

805. Une telle pratique peut amorcer une réaction en chaine, l’agressé devient
agresseur en attaquant un tiers, qui devient dans le sillage des coups, agresseur d’un
autre et ainsi de suite.

806. Il n’est pas rare que la révolte contre Dieu fasse subir à l’incarné les
conséquences de sa propre folie. En attaquant celui qui l’a agressé, mais sans
succès, il peut attribuer à Dieu son échec, ce qui est doublement mauvais.

807. Dans le quotidien non chrétien, l’être humain se prévaut de la loi mosaïque
pour guider ses pas et ses actes. Il en souffre.

808. La rancune et la haine ne sont pas bénéfiques ni constructives. Elles génèrent la


révolte, l’ébullition dans le cœur et finissent même par causer des maux profonds
dans l’équilibre psychosomatique de l’être. Faire aussitôt payer de la même
monnaie le mal qui lui a été infligé est une attitude qui peut avoir une conséquence
néfaste à celui qui la pratique.

809. Les incarnés très froids, calculateurs, qui aiment utiliser la vengeance comme
bannière pour leur comportement quotidiens sont des brutes, des pierres brutes qui
méritent la piété et la complaisance, mais ce sont des victimes potentielles, parce
qu’après leur désincarnation elles auront à leur côté les pires compagnies et
fréquenteront les lieux les plus sombres.

810. Il existe aussi la possibilité d’appliquer la loi mosaïque inconsciemment. Les


personnes qui sont très rigides dans leurs positions, exigeantes et dures dans le
traitement humain, se vengent généralement sans même s’en apercevoir de ceux qui
en quelque sorte ont échoué dans l’attente qui leur aura été remise.

811. La loi du talion déstabilise la conduite de l’être paisible qui d’un moment à
l’autre se voit lésé pour le bien qu’il fait, en l’absence du retour dans une proportion
égale. Ainsi subitement, il commence à se plaindre à lui-même d’un traitement
différencié qui n’avait jamais été demandé auparavant.

812. L’égoïste par excellence est celui qui utilise le plus la philosophie : d’œil pour
œil, dent pour dent, puisqu’il n’a jamais rien fait à personne, à moins que ce ne soit
en paiement d’un bénéfice qu’il aura reçu antérieurement. C’est un calculateur de
gains qui dans le futur ne pourra opter que pour deux chemins : aider autrui ou
cesser de porter préjudice à son semblable.

813. Dans ce contexte, le point à noter est en ce qui concerne les incarnés qui disent
pardonner tout à tous, mais qui gardent une rancune sourde dans leur for intérieur.

116
Ils peuvent souffrir, avoir conscience de ceci ou de cela, mais finissent par
transformer leurs vies en un tourbillon de tristesses, d’échecs émotionnels et
spirituels.

814. Sous cet égard, il y a des relations durables, de belles amitiés et des contacts
positifs qui sont perdus à cause de l’orgueil et par conséquent du manque de
pardon.

815. L’auto-guérison peut beaucoup aider l’être humain à combattre de nombreux


types de mauvaises tendances qui l’entourent. La loi du talion doit être parmi les
premiers maux à traiter, car en l’apprivoisant, l’incarné réussira à adoucir son cœur
dur et aura d’autres yeux pour le monde qui l’entoure.

816. Découvrir les vrais avantages du pardon est une mission rare pour beaucoup
d’êtres humains, mais très importante. Ce devrait être au moins un projet, une
tentative viable dans le quotidien difficile de la société moderne.

817. Pour celui qui veut lutter contre la loi mosaïque, l’impatience et l’intolérance
sont des constituants néfastes, En comptant avec la résignation, les changements
pourront souffler positivement en direction de la métamorphose intérieure.

818. Même dans le domaine de la défense nécessaire, il faut de la modération et de


la douceur. La défense est une chose ; l’excès de défense une autre diversifiée.
Cette dernière constitue une agression. Car cet excès est le fruit de la loi du talion et
une équivoque pour l’incarné qui se prétend chrétien.

819. Certains incarnés vivent presque complètement dans l’équivoque. Ils traitent
cordialement ceux qui les traitent également ; ils sont durs pour ceux qui les traitent
pareillement de façon mal éduquée. Quand il est impoli il montre seulement un trait
de son caractère et de son comportement ; d’un autre côté quand il n’est cordial que
pour répondre à un traitement similaire, il se montre hypocrite avec lui-même,
parce qu’une telle nature ne lui est pas naturelle. Soit il est affable, soit il ne l’est
pas, est-il maussade ou non. Dans son essence, une des tendances doit prévaloir,
soit la positive, soit la négative. Pourquoi ne pas faire une analyse sincère pour
percevoir ce qu’il en est réellement ?

820. La pratique de la charité en général contribue beaucoup à rendre docile le cœur


rebelle de celui qui pratique la loi mosaïque. Finalement, faire le bien génère
naturellement des réactions positives. Impliqué par l’amour, le sentiment des plus
nobles, l’être humain réussit à pardonner plus facilement. Tout devient plus doux et
sans que cela coûte.

821. Méditer sur la façon d’être et sur la façon d’agir est un des devoirs du
pratiquant de l’auto-guérison. Donc réfléchir sur la loi du talion doit être une
planification permanente pour tous les incarnés.

822. Beaucoup d’humains associent la lâcheté au pardon et le courage à la loi du


talion. Abandonnés de Jésus ils immergent dans le méfait et construisent une vie de
faussetés et d’hypocrisie qui sera totalement démystifiée après la désincarnation. Le
bien est érigé sur la base de la douceur ; le mal repose dans l’audace fallacieuse.

117
823. Le courage est vraiment de savoir et de pouvoir pardonner. Se venger est
facile, car les méchants et les inférieurs le font avec une aptitude rare. Ils s’en
nourrissent. Cependant pardonner implique le renoncement et l’humilité que peu
connaissent et réussissent à avoir. Pauvres sont ceux qui inversent les tendances
quand ils sont incarnés ; la vie se perpétue dans le plan spirituel, et là, ils ne
pourront plus cacher les blessures de l’esprit. Ils souffriront, c’est certain.

824. Serait-il lâche de se plier devant Dieu ? L’homme serait-il effronté pour
maintenir une telle sottise ? Devant de telles réponses évidentes, il est naturel que
la Loi Divine qui est juste et absolue condamne la pratique de la loi du talion.

825. D’autre part, les religions ou les positions philosophiques qui s’efforcent trop
pour extraire dans les paroles et le comportement de Jésus un soutien qui n’existe
pas pour la loi mosaïque sont de simples marionnettes dans les mains des Esprits
Inférieurs qui habitent les zones obscures et désirent le mal pour l’humanité, d’où
ils repartiront certainement avec des ressentiments.

826. Si la primauté du Bien était la pratique de la loi du talion, il n’y aurait même
plus de chance que les êtres humains désirent un avenir prometteur, car remplis de
haine et de conflits de toutes sortes. Imparfait comme est l’incarné, une fois après
avoir rendu la monnaie de sa pièce pour toute offense reçue, il devrait alors passer
toute son existence dans un constant exercice de mauvaises pensées qui le
mèneraient certainement à un résultat prématuré et malheureux.

827. L’amour est la loi ; la haine la transgression. Le pardon doit être la règle ; la
vengeance, la triste exception. L’auto-guérison est destiné à mettre fin à la loi du
talion, en faisant régner la douceur.

118
 Peine de mort.

828.Liée à la loi du talion, la peine de mort, appliquée par quelques nations du Globe, est le
fruit du manque d’élévation morale et du matérialisme égoïste qui entoure l’Humanité.

829.À ceux qui se trompent en commettant un préjudice grave envers leur semblable, il leur
est imposé la peine capitale, comme si le retour obligatoire à la patrie spirituelle,
décrétée par les hommes, avec ses limitations particulières, allait résoudre le problème
créé. Un mal pratiqué n’est pas réparé après une mesure drastique et définitive, encore
moins par celle de la peine de mort dans un certain stade de l’humanité.

830.Donnons l’exemple suivant : si quelqu’un ôte la vie à un tiers, on ne lui décrétera pas la
mort pour que la vie ôtée soit récupérée. La peine capitale est à peine une pratique
inspirée directement par la loi mosaïque : une vie pour une vie, œil pour œil, dent pour
dent.

831.Certains justifient à tort que ceux qui ont ainsi fait du mal ne peuvent continuer à vivre
pour ne pas mettre en péril davantage de vies ou de groupes sociaux. Cependant, il est
connu que la société a beaucoup de moyens pour arrêter et rééduquer l’être humain qui
commet une erreur en pratiquant du mal, en empêchant ainsi que d’autres soient
également atteints.

832.Une autre raison : la vie ne s’épuise pas par le passage sur terre. La vie est éternelle. Il
est donc inutile de tuer celui qui a tué parce que les troubles et les conflits causés
continueront à exister sur le plan spirituel. Il est préférable de punir l’auteur de la mort
sur le plan physique, en l’amenant obligatoirement à la réflexion et à la réévaluation de
ses actions. Il convient également de vibrer et prier pour celui qui est parti et qui a
besoin d’amour et de soutien pour supporter la brusque rupture de sa vie sur le plan
matériel, tout comme aussi pour son bourreau qui demain se réajustera lui aussi.

833.En vibrant pour celui qui est revenu à la patrie spirituelle et en rééduquant, celui qui est
resté sur le plan physique, la société montrera alors des exemples d’élévation ce qui est
conforme à la loi d’amour, la plus grande orientation du Christ.

834.Toute autre solution visant à maintenir la peine capitale, sous tout argument, a une
connotation purement égoïste et contre-nature. C’est une mesure franchement
matérialiste de défendre une solution qui rend impossible à l’homme de poursuivre sa
voie évolutive d’apprentissage, même dans le cas de la souffrance.

835.Étant naturellement égoïstes, les matérialistes veulent extirper leurs semblables sur
terre, comme s’ils étaient eux-mêmes des dieux et pour qu’ils ne soient plus
incommodés par eux. Ils veulent une vengeance, ils se complaisent dans un tel
sentiment inférieur, mais ils ne peuvent pas être suivis et ne sont un paramètre pour le
chrétien authentique.

119
836.Le matérialiste d’un autre point de vue, ne croyant pas à la vie spirituelle et en Dieu,
croit que tout se résout sur terre, pour cela, peu lui importe la vie d’autrui. Il impose ses
règles, telles que celles de la peine de mort, l’avortement et d’autres attentats graves
contre son semblable, de façon à maintenir ses plaisirs et son idéal commode de vie
matérialiste et paisible. Cela lui coûte d’éduquer et de rééduquer son prochain. Il lui est
pénible de donner l’exemple bon et positif. Il doit faire preuve d’une forme de sacrifice
et le plus grand est de donner assistance à qui en a besoin, aussi mauvaise que la
personne lui paraît. Quoiqu’il en soit, de sa position de confort mais pas idéal
évidemment, il veut éviter les problèmes. Il est alors préférable à son avis d’éliminer
une personne dans l’erreur que de lutter pour sa rééducation. C’est moins de travail
pour le matérialiste, mais aussi une solution plus convenable pour son égoïsme.

837.La peine capitale élimine un problème apparent et superficiellement considéré. Le


tueur meurt ; le voleur meurt ; l’auteur de la violation sexuelle meurt. Ceux qui causent
les troubles périssent et ils sont difficiles à comprendre et à corriger, sans pour autant
oublier les victimes* dont il faut prendre un très grand soin. Par hasard y-a-t-il un esprit
qui ait été créé bon et parfait ? Ceux qui aujourd’hui ont un contrôle sur leur personne,
en ayant réussi à ne pas causer de graves dommages à leurs semblables, n’ont-ils pas
été ignorants et aussi pervers dans le passé ? La loi de l’évolution impose ainsi ; par
conséquent, la complaisance et l’amour doivent être l’essence même de l’Humanité.

838.Conscient que la vie ne se termine pas quand l’existence s’achève sur terre, l’homme
donnera l’exemple le plus prometteur de bienfaisance et de véritable élévation en
tendant la main à ceux qui ont fauté, même à ceux qui seront sévèrement punis, pour
qu’ils comprennent le mal qu’ils ont causé et ne le refassent plus. On fera aussi le bien
en priant pour celui qui a été la victime, ou en l’aidant s’il y a lieu sur le plan matériel,
en cherchant à lui montrer que le pardon est au-dessus de tout et que la douceur est le
chemin du progrès spirituel.

839.Quand la société décrète la peine de mort, elle retire l’espoir à celui qui veut changer
son comportement, en permettant à l’homme de continuer à être égoïste et en
pratiquant la loi du talion. Si la communauté construit des lois qui lèsent la Loi
Majeure, quelle moralité aura-t-elle pour exiger de ses sujets, l’amour, la résignation et
la tolérance ?

840.L’incarné n’est pas exempt d’erreurs. Étant imparfait, il les répète malheureusement.
Ce qui aujourd’hui peut paraître un crime terrible, pourra demain être crédité par la
société et vice versa. Cependant soutenir la peine de mort pour des actes déterminés
dans le présent, pourrait signifier une augmentation considérable d’incertitudes pour
l’avenir en autorisant le noyau social à créer de plus en plus d’infractions qui
conduisent à la mort. L’État deviendrait faillible et cruel, plus proche du primitif que de
l’évolué.

*Ps : Note du traducteur : Il ne faut pas oublier qu’en règle générale le bourreau d’hier
devient victime d’aujourd’hui et est victime aujourd’hui de ses méfaits du passé pour
réajuster ses graves erreurs commises envers ses semblables. Le bourreau, la victime d’hier,
peut être un familier d’avant-hier négligé. Loi immuable de cause à effet qui rééquilibre
tout être dans son âme et par rapport à ses semblables.

120
841.Le Justice Divine est pleine et absolue. Il n’y a pas d’être qui ne reste sans punition
due, quand il a erré. Mais il ne revient pas à l’homme de le punir si sévèrement son
semblable, de lui retirer ce qui a été donné par Dieu.

842.Pour pire que le mal soit fait, il existera toujours une récupération, même si elle est
dans une autre existence matérielle, dans une autre réincarnation. Il n’y a donc pas de
raison pour juger irrécupérable ce qui s’est produit. Il n’y a pas de raison pour
appliquer une peine qui cultive la vengeance, en démontrant l’infériorité.

843.Défendre la peine de mort c’est montrer qu’on se sent supérieur à Dieu, l’incarné veut
alors s’octroyer un droit qui ne lui est pas légitime, qui est celui de la vie et de la mort
de son semblable.

844.Décréter la peine capitale, en interrompant une trajectoire rééducative, c’est lancer


l’Esprit dans un univers errant sans lui donner une chance réelle de régénération.

845.La loi d’action et de réaction qui est responsable d’agir éventuellement, est entravée
par l’acte insensé d’une partie des incarnés, qui n’accepte pas la plénitude du Pouvoir
Divin. Et cela ne veut pas dire que par cette loi, que celui qui tue devrait recevoir la
même fin, car la réaction à une action négative n’est pas faite par la loi humaine du
talion, mais par les paramètres de la Justice de Dieu inaccessible à l’homme.

846.L’on ne peut pas réprimer les crimes des incarnés en les privant de vie, car s’il était
permis de tuer l’être humain par action et ordre de son semblable, il n’y aurait pas de
raison pour qu’il existe le libre arbitre. Les erreurs commises ne pourraient pas être
réparées. Si quelqu’un commet une erreur par son libre arbitre et qu’on lui applique la
peine de mort, il n’aura pas alors les conditions, ni la possibilité de réparer son mal,
même par le libre arbitre.

847.Un autre aspect important est que les incarnés ne connaissent pas le contexte général de
la vie dans laquelle ils sont insérés. Ils ne savent pas généralement qui ils ont été, ni qui
ils ont croisé dans le passé, quels sont les chemins réservés pour l’avenir et quel est
exactement leur programmation présente. Par conséquent ils ne doivent pas influencer
la vie des autres comme si Dieu le voulait, car ils manquent de capacité et d’aptitude à
avoir un minimum de sagesse divine.

848.La question essentielle dans le contexte de la peine capitale est l’erreur de la justice des
êtres humains. Il n’y a pas de système judiciaire sur terre qui puisse garantir un procès
parfait, sans erreur. Pourquoi alors faire une double erreur ? S’il existe l’erreur de
posséder dans les lois l’autorisation pour tuer au nom de la société, il en existe une
seconde, équivoque, qui est de déterminer la mort, fondée sur l’erreur judiciaire.

849.Pour le matérialiste, il est plus facile de maintenir la peine de mort, car il se préoccupe
des biens du patrimoine en premier lieu, et n’a pas confiance dans la véritable vie,
après la désincarnation.

850.Il faut se souvenir que le passage sur le plan matériel est une épreuve ou une expiation.
Plus dure pour les uns, moins pour les autres, cependant bien que ce soit toujours
complexe et difficile pour tous, chacun avec son propre point de vue. Que le criminel
expie ses délits sur le plan ou il les a commis. Les obstacles qu’il affrontera, le feront
alors beaucoup plus réfléchir sur ce qu’il a fait et comment il a agi. Voici le moment de
régénération.

121
851.Aucun incarné, dans sa saine conscience chrétienne, ne peut sous un quelconque
prétexte ou hypothèse, appuyer ou maintenir la peine capitale.

852.Ce n’est pas la peine de mort qui extirpera les crimes du Globe, car ceci dépend de la
régénération de l’humanité, de la renaissance des hommes pour les authentiques
valeurs chrétiennes. La rénovation intérieure des êtres humains ne se fait pas avec
violence de quelque espèce, mais seulement avec amour. Combien de temps cela
prendra-t-il pour l’incarné d’avoir une pleine notion de ceci ?

*Ps : Note du traducteur : La peine de mort retarde beaucoup l’évolution des êtres, les
empêchant de se traiter ici même et de se réhabiliter sur le plan matériel présent, en remettant
à plus tard cette charge de travail qui ne fera que s’accumuler et apportera un retard à la
régénération de l’Humanité, événements qui pèseront donc de plus en plus lourd dans la
balance des équilibres, laissant un préjudice croissant d’erreurs commises qui devront à leur
tour être réparées.

122
 Charité et isolement.

853. Le plein exercice de l’amour, de l’identification avec Dieu, de la compassion


pour son semblable : est la charité.

854. Le devoir chrétien, l’imposition de la solidarité, l’effet pratique efficace de


l’amour, le sentiment des sentiments, mérite une place spéciale dans le chemin de
l’auto-guérison.

855. Il n’y a pas d’espace commun entre la charité et l’égoïsme. Ce sont des
antagonistes qui s’excluent, s’éloignent et se repoussent et ce doit être ainsi.
L’égoïste ne pourra jamais se prétendre une personne charitable, parce qu’il
n’accomplit pas ses devoirs d’Esprit, en qualité d’étincelle divine.

856. Il est naturel que l’égoïste puisse parfois pratiquer des actes de charité, mais il
ne peut se considérer pour cela comme une personne charitable par excellence.
C’est seulement la continuité et le commandement de conduite charitable qui le
mèneront à l’anéantissement de l’égoïsme.

857. C’est une vertu à atteindre par tous, un vecteur qui mène au Christ et par
conséquent à une purification des maux inhérents à l’homme, la charité doit être
forte et vigoureuse dans chaque cœur et dans la collectivité.

858. Elle ne se donne pas non plus avec orgueil. Qui peut être orgueilleux et en
même temps avoir la bienveillance nécessaire pour exercer dans la pratique d’aimer
son prochain ?

859. Elle rejette l’isolation et l’individualisme. Celui qui vit solitaire en pensant
seulement en soi et à ses intérêts, réussira rarement à pratiquer la charité comme il
devrait.

860. L’Esprit vit en communauté, aussi bien sur terre comme réincarné que dans le
plan spirituel comme désincarné. Par conséquent, cela fait partie de la charité de
s’intégrer là où on vit, en cherchant à aider son prochain, à être utile quand il y a
une sollicitation.

861. Dans l’isolement il n’existe pas d’élévation morale ou spirituelle. Les


personnes personnelles, solitaires par nature même intérieurement, sont
malheureuses dans leur essence.

862. L’isolation peut se manifester par diverses causes ; le fruit de l’égoïsme


enraciné, mais aussi une forme de compensation pour diverses frustrations. Dans
cette dernière apparence, cela veut dire que l’incarné s’isole pour s’éloigner des
problèmes qu’il considère graves et insurmontables.

123
863. Le manque de courage pour affronter ses mauvaises tendances, qu’il identifie
et reconnaît même inconsciemment, le conduit à s’isoler pour ne pas souffrir de la
critique sociale ou familiale et pour cela se replie sur lui-même.

864. Ce n’est pas le meilleur moyen. Affronter le mal, s’efforcer de le surmonter et


rester dans l’auto-guérison est le plus indiqué. Il n’existe pas de problèmes
insolubles, la volonté associée à la foi sont les conditions de les surmonter.

865. Il faut noter que l’isolement entraîne l’abstinence de la solidarité et de la


fraternité. Par conséquent, il éloigne l’incarné de la charité qui est un des grands
buts qui nous mène tous vers Dieu.

866. Il peut y avoir des groupements isolés c’est-à-dire des personnes formant des
groupes et ceux-ci à leur tour se referment autour d’eux. De telles conduites sont
également condamnables, car la nature humaine est la convivialité fraternelle,
générique et sans discrimination.

867. Le matérialisme peut conduire à l’isolement. Celui qui cultive les biens
matériels comme objectif important de la vie ou ne croit pas en la vie spirituelle, ne
voit pas de raison pour se donner aux autres, de vivre avec ses semblables, d’aider
ceux qui en ont besoin. Il se voit à tort auto suffisant, cela est certain.

868. L’insoumission envers Dieu aussi est un motif d’isolement. Quand l’incarné ne
s’est pas conformé avec la voie qui lui a été réservée, en voulant plus que ce qu’il a
ou en se refusant à vivre certaines épreuves, il se peut qu’il préfère s’isoler. En le
faisant, il ne souffre pas de pression extérieure et se réconforte dans une souffrance
atroce qui consume ses forces et peut le conduire de plus en plus à la rébellion
intérieure.

869. Une vie déréglée, éloignée des valeurs chrétiennes, peut être une autre cause
d’isolement et d’éloignement de la charité. Celui qui ne peut pas mettre de l’ordre
dans sa propre existence, des plus petites aux plus grandes choses, plonge dans la
dépression et finit par se retirer de la vie communautaire.

870. Pourquoi rassembler dans le même sujet la charité et l’isolement ? Parce que la
charité présuppose nécessairement la convivialité. Finalement, la charité n’est pas
seulement de déposer des fonds aux œuvres philanthropiques, mais aussi de
participer à la vie de famille, aux problèmes de ses semblables, aux difficultés des
nécessiteux, en ouvrant son cœur au monde. Donc, s’isoler est un écart de conduite
qui enlève la charité du chemin de l’incarné.

871. Dans le mariage aussi, on peut parler de manque de charité. Si chaque conjoint
vit pour soi, en ne se préoccupant pas directement de l’autre ni de ses problèmes, en
cessant de prendre soin des enfants, ce sont des attitudes égoïstes et coupables,
d’isolement néfaste.

124
872. Solutionner l’isolement, l’individualisme qui l’enveloppe beaucoup, n’est pas
une chose facile pour l’incarné. Dans le contexte de l’auto-guérison, il doit d’abord
se reconnaître tel qu’il est. En ayant la conscience qu’il est isolé et individualiste, il
doit chercher à développer ses niveaux de relation, en s’organisant. Dans la
convivialité, bien qu’il existe des contretemps, il réussira à extirper de son cœur
l’étincelle de l’insensibilité qui éloigne tant de la convivialité sociale et/ou
familiale.

873. L’isolement conduit à des maladies, et celles-ci peuvent mener à la


désincarnation prématurée, un plus grand mal. Donc, de nombreux maux physiques
ou psychiques sont le fruit de cet écart de conduite, opposition claire à la charité.

874. Face à des phases difficiles, à des périodes de tristesse et de frustration,


l’incarné ne doit pas chercher à s’isoler. Au contraire, il finira alors par créer un état
d’enthousiasme, positif pour lui et autrui, car les autres personnes ont aussi leurs
problèmes, et parfois plus graves, et l’échange d’idées et d’opinions aidera
beaucoup au combat de sa dépression.

875. Dans les moindres gestes, il peut y avoir la manifestation de la charité et un


combat contre l’isolement. Donc, sans formules sacramentelles pour le combat
contre l’égoïsme isolateur, l’être humain a besoin d’élargir sa capacité d’aimer, en
se consacrant à penser plus aux autres qu’à lui-même. C’est un exercice difficile
pour celui qui est séculairement égoïste, mais indispensable dans le champ de
l’auto-guérison.

876. Ouvrir son cœur, être fraternel et solidaire sont les clés pour le bonheur,
Pourquoi ne pas essayer de les utiliser ?

125
 L’Éducation de l’enfant et de l’adolescent.

877. Pour éduquer et conduire un enfant selon les préceptes chrétiens, il est essentiel
de ne pas suivre le chemin de l’égoïsme. Les parents qui procèdent ainsi auront à
leur côté des adolescents problématiques et des adultes mal formés.

878. L’égoïsme dans le contexte familial est une brèche grave qui s’ouvre dans le
foyer et qui donne lieu à un grand nombre de ruptures, blessures et souffrances.

879. Des parents qui donnent le mauvais exemple à leurs enfants, en se montrant
fiers et individualistes, créeront généralement des êtres de même taille et conduite.
Dans le futur généralement, ils se plaindront qu’ils souffrent des maux de
l’ingratitude et de l’abandon.

880. Dieu confère aux parents une mission : éduquer leurs enfants avec amour et
zèle. Fuir cet objectif c’est se rebeller contre les lois divines, car personne ne peut
faire abstraction des parents, ni même de l’éducation.

881. Celui qui procrée en ne prenant pas soin de sa progéniture, est une personne
qui enfreint l’une des plus sérieuses règles chrétiennes qui régit la planète. Par la loi
d’action et réaction il en recueillera les fruits. Ce n’est pas par hasard s’il y a des
enfants qui souffrent sans avoir un passé récent justifiant une telle angoisse. Le
passé s’échappe de la vie présente ; Ils auront pu être parents qui, dans d’autres
temps ont laissé leurs enfants à eux-mêmes sans aucun soin ni amour.

882. La Justice Divine règne toujours inéluctablement. L’auto-guérison sert de lest


au chrétien pour qu’il se régénère dans tous les domaines de son existence, l’un
d’eux étant l’éducation des enfants et des adolescents.

883. Les mauvaises tendances des enfants doivent être combattues. Il n’est pas
permis d’avoir l’excuse que chacun nait d’une certaine manière, de sorte que ses
tendances naturelles doivent être respectées. Les héritages négatifs du passé doivent
être réprimés et c’est à cela que sert la réincarnation. S’ils n’étaient pas perpétuels il
n’y aurait pas besoin d’aller-retour entre les deux plans de la vie.

884. D’un autre côté, la pureté de cœur que possèdent les enfants doit être un
encouragement pour les parents et doit continuer à demeurer active, jusqu’à ce
qu’ils atteignent la vie adulte. Les personnes mûres avec un cœur pur sont les plus
heureuses.

885. Il est possible de corriger les enfants en utilisant un mélange d’énergie et


d’amour. Pas d’agressions physiques, ni de totale liberté. Le chemin idéal est
l’équilibre, bien qu’il soit plus complexe et difficile, car il exige des parents une
plus grande attention.

126
886. Les enfants se reflètent généralement dans l’exemple de conduite et
l’orientation qu’ils reçoivent des parents. Des enfants agressifs, mal éduqués,
impolis et inquiets sont très souvent les résultats nés de la mauvaise conduite et
orientation parentale. Dans ces cas, ils ne sont pas les plus coupables, mais bien
les parents à qui il revient de donner de bons exemples et d’observer aussi leurs
mauvaises tendances qui émergent du bagage qu’ils apportent des vies passées, en
cherchant à les combattre (687-691).

887. Les adolescents délaissés, dénués de tout engagement avec la vie, hostiles et
négligents dans leurs responsabilités par excellence, ne sont pas seulement des
fruits du hasard, ni d’influences de la mode ou des coutumes sociales, mais à
chaque fois une séparation plus importante qui se forme entre les parents et les
enfants, commencée dans l’enfance et consolidée dans la jeunesse.

888. Que dire des enfants et des adolescents qui commettent des méfaits plus
graves, tels que des crimes et des attaques violentes ? Les parents qui ont failli à
leurs responsabilités au début. Les adultes qui les étouffent ensuite. L’individu qui
n’a pas reçu d’amour - élément vital pour la survie, peut-il savoir distinguer le bien
du mal avec la même lucidité que celui qui a été éduqué par des parents
attentionnés ? Sans valeurs, sans formation, sans éthique, sans morale, que peut-on
exiger de ces enfants et adolescents malheureux dans leur essence ?

889. Des œuvres d’assistance aux enfants ont besoin d’exister, car elles comblent les
déficiences de beaucoup de parents inconséquents et sans valeurs morales solides.
Cependant, ces œuvres ont besoin d’opérer avec les parents, chaque fois que
possible, en les éduquant, comme ils le font avec leurs enfants.

890. Les parents doivent donner le meilleur d’eux-mêmes à leurs enfants, mais les
chrétiens aussi doivent donner le maximum d’eux-mêmes à leurs enfants de façon
générale.

891. C’est pourquoi l’intégration dans la famille est très importante. Le père et la
mère doivent travailler ensemble et ne pas se disputer l’espace avec les enfants : ils
ont besoin de bien diviser les fonctions du ménage pour que rien ne leur manque, et
qu’ils ne manquent pas non plus d’amour et d’attention.

892. Les enfants en premier lieu, les parents en second. C’est la loi de tout foyer
chrétien idéal.

893. Il est sans doute difficile pour le père ou la mère qui a été mal élevé, mal
formé et sans attache aux valeurs de la famille de réussir à vaincre ces obstacles en
donnant à son enfant ce qu’il n’a pas eu. L’héroïsme mis à part, c’est un devoir
d’apprendre à être chrétien. De suite, tout effort doit être présent et tout peut être
réalisé.

894. Il ne doit pas y avoir de divergence de méthode d’éducation entre les parents,
car après tout, les conflits dans ce sens désorientent plus qu’ils ne servent les

127
enfants. Ce qui se produit dans ce cas, c’est le manque de dialogue et de patience.
L’entendement surgit avec la volonté et le dévouement.

895. Qui de plus beau que de voir l’enfant devenu adulte, promettre de faire à ses
descendants exactement ce que ses parents ont fait pour lui ! Il est heureux, se sent
bien formé et remercie. C’est le triomphe vivant de ses parents.

896. Il n’y aura pas toujours de complète victoire, mais des résultats tout de même.
Après tout, les parents et les enfants sont des êtres humains imparfaits ; personne ne
devient parfait en une unique existence. Cependant, une bonne éducation, avec
toujours des problèmes et des insuffisances sera un paradigme pour l’enfant qui a
grandi et qui devient parent.

897. Comme il est mentionné dans le chapitre 886, la bonne éducation n’a pas
besoin d’être prouvée par personne, car tous la remarquent.

898. Enfants et adolescents bien formés respirent la joie, l’équilibre, la sécurité, ils
sont polis et bienveillants, les tendances infantiles naturelles aux espiègleries
n’étant généralement pas inclus dans cette évaluation.

899. Il n’existe pas actuellement de meilleur âge pour commencer à fréquenter


l’école. Tout dépend des parents et de leur disponibilité. Cependant, les enfants ne
peuvent pas être placés dans les institutions éducatives, comme si l’activité scolaire
était tout l’univers qui les entourait. Il y a une dose à l’école et il y a une dose au
foyer, qui sont nécessaires que les deux apportent une formation chrétienne à tous
les êtres humains.

900. Le centre vital de l’éducation de l’enfant et de l’adolescent doit être sa famille.


À partir de là les parents peuvent les initier à d’autres activités, comme
l’instruction, le sport, les loisirs, la culture générale et l’activité sociale.

901. Un rappel essentiel : la formation morale doit être acquise essentiellement au


foyer ; ce n’est pas la tâche primordiale de l’école de former le caractère de l’élève,
mais celle des parents.

902. Châtiments et punitions dans le contexte éducatif, font partie de la formation,


car il faut des limites. Il n’est pas insuffisant de rappeler que tout doit être fait dans
l’exacte mesure et proportion nécessaire, sans excès et sans exagération.

903. On n’apprend pas à aimer Dieu, c’est une tendance innée qui se développe en
chaque être. C’est au soin des parents de cultiver chez leurs enfants l’amour et
l’humilité devant Dieu.

904. Il y a des tranches d’âge appropriées aux types d’éducation et d’orientation.


Jusqu’à sept ans règne le déterminisme avec peu de libre arbitre, c’est-à-dire que les
enfants ont leurs destins beaucoup plus motivés par le Plan Supérieur que par leur
volonté. Les parents devraient alors faire tout leur possible pour les éduquer, les
orienter et les punir le cas échéant. C’est la phase la plus réceptive. Ensuite entre
sept ans et douze ans prédomine toujours le déterminisme, mais avec plus de libre

128
arbitre. C’est le moment où les parents doivent se soucier davantage du dialogue
incessant pour former et éduquer. Ils continuent de jouer un rôle important dans la
vie des enfants. La troisième phase va de douze à seize ans, quand commence la
prédominance du libre arbitre, mais toujours avec des doses de déterminisme. Les
parents doivent commencer à respecter les désirs des enfants et ne peuvent déjà plus
être si impétueux ou rigoureux dans l’orientation, car s’ils le font, ils seront
repoussés. La responsabilité de l’adolescent est présente. Ce qu’il fera sera
enregistré dans son historique de vie. La dernière phase est à partir de seize ans,
lorsque règne le libre arbitre avec un déterminisme réduit, qui se poursuit ainsi
jusqu’à la fin de l’existence. C’est l’être humain totalement responsable par ses
actes et c’est d’eux qu’il en répondra devant Dieu. Les parents accompliront ou non
leurs missions. Ils ne doivent pas insister par des châtiments immodérés, ni dans
une intense éducation, car ils n’auront plus d’effet. Ils chercheront donc à orienter
leurs enfants, en cherchant à les aider et les suivre dans leurs objectifs. Moins de
rigueur et plus d’amour est le meilleur remède contre les maux qui peuvent surgir
dans cette phase. Le bon exemple que les parents donneront sera aussi la plus
correcte application des sanctions aux mauvais agissements des enfants.

905. Celui qui n’observe pas ces étapes et le zèle différent qu’il doit avoir dans
chacune d’entre elles, en subira certainement les conséquences plus tard. Les
enfants adultes ingrats, criminels, paresseux, inconséquents, malhonnêtes,
contraires à l’éthique, immoraux et sans grandes valeurs, seront en règle générale le
résultat de cette négligence éducative.

906. Le développement du corps humain accompagne le développement intellectuel,


bien que l’esprit soit le même par essence. C’est-à-dire : ce n’est pas parce qu’un
enfant devient un adulte que son esprit devient plus parfait et épuré. Cela dépend de
l’éducation qu’il a reçue, de l’apprentissage et de nouvelles valeurs qu’il a
assimilées. Ensuite, grandir pour grandir, ne signifie pas l’évolution spirituelle. Il
est possible qu’une année soit plus significative en matière de progrès de l’esprit
que dix années. Comme nous l’avons dit, tout dépend de ce qui a été appris pendant
cette période.

907. La formation chrétienne est donc indispensable à tout être humain. Les parents
doivent donc faire preuve de zèle pour que cela soit transmis à leurs enfants. Si les
parents n’ont pas ces notions, ils doivent alors chercher une instruction dans ce sens
et ne pas cesser d’enseigner le meilleur à leur descendance.

908. Les divergences modernes entre l’éducation libérale et l’éducation répressive


n’ont pas de raison d’être. Ce qui manque, ce sont des notions de morale chrétienne.
L’équilibre est et sera toujours le bon chemin à parcourir. Il n’y a pas de meilleure
méthode que de faire que l’apprenant connaisse et respecte les limites, en sachant
comment appliquer une sanction méritée au bon moment et en lui donnant l’amour
à satiété.

909. En sachant que l’enfant de sept ans, par exemple, n’a pas encore atteint son
plein libre arbitre, comment alors lui permettre de décider de ses pas et de son
destin ? C’est donc aux parents de l’orienter directement dans cette trajectoire.
D’un autre côté, sachant que l’adolescent de dix-sept ans possède un total libre

129
arbitre comment donc ne pas exiger qu’il suive son chemin ? Ce que l’on ne peut
pas faire avec les enfants, cela va de soi. Il revient donc aux parents de l’aider dans
ses décisions, mais pas de se superposer à elles.

910. L’éducation et la sagesse cheminent ensemble et sont unis sur la même scène.
Avec de la sagesse, du bon sens et de la justice, il n’y a pas de raison de ne pas
réussir à éduquer un être humain, même un adulte qui a besoin de rééducation.

911. L’excès de punition dans l’éducation déforme la vision des enfants et leur
montre un monde violent les incitant à être aussi agressifs et belliqueux, car c’est ce
qu’ils voient et perçoivent chez eux. L’excès de liberté dans l’éducation déforme
les limites et le respect que les enfants doivent avoir pour le droit des autres, en leur
donnant la sensation qu’ils peuvent tout, même quand ce n’est pas la vérité. Ils se
présentent libertins et négligents dans leurs devoirs quotidiens, car c’est ce qu’ils
reçoivent dans leur propre foyer.

912. L’aspect qui est important de considérer est l’exemple que l’éducation des
parents aux enfants fournit aux désincarnés. Dans chaque foyer il existe des Esprits
encore attachés à la terre ou qui sont en période transitoire pour apprendre ensemble
avec les incarnés. Cependant, une mauvaise éducation donne un mauvais exemple
dans les deux plans de la vie. *

913. L’égalité entre les hommes est un facteur essentiel dans la survie de la
communauté matérielle. Ceci étant, il est fondamental qu’au foyer il n’y ait pas de
traitement inégal parmi les frères. Les parents doivent prendre soin pour que tous
soient exactement traités de la même façon. Sinon ils cultiveront l’injustice dans
l’avenir, les enfants utiliseront la même mesure, en devenant des adultes partiels et
déséquilibrés dans la société.

914. Stimuler la compétitivité est salutaire, mais il ne faut jamais prêcher l’excès,
qui déchaine une ambition démesurée et par cela même négative. Les frères ne
doivent pas faire de compétition entre eux, mais faire la compétition avec eux-
mêmes. Chacun sait qu’il a besoin de se surpasser pour devenir une personne
meilleure et ne pas surpasser le frère qui est à ses côtés, car il ne doit pas être vu
comme un ennemi ou un rival.

*Note de l’auteur : pour de plus amples détails voir le livre ‘Conversando sobre
Mediumnidade’, au chapitre 5 ‘Os Postos de Trabalho’.
‘En conversant à propos de la Médiumnité au chapitre 5, ‘Les postes de Travail’. Livre non
traduit en Français.

915. Aussi, les parents ne doivent pas être en compétition avec leurs enfants. Il n’y à
rien de plus négatif que la mère qui dispute l’amour de son époux avec ses filles ou
le père qui fait de même avec son épouse vis-à-vis de ses garçons. Il y a l’amour
entre mari/femme et l’amour paternel/maternel. Savoir distinguer de tels sentiments
est la base pour la bonne convivialité au foyer.

130
916. Le contexte moderne possède des facteurs néfastes aux enfants et aux
adolescents. La violence aveugle, les notions prématurées de sexe et les excès de
toute sorte auxquels ces êtres immatures ont accès, soit par la télévision, soit par les
journaux, livres et revues, ont besoin d’être contrôlés et surveillés par les parents le
mieux possible. Mais ce n’est pas possible de les éviter complètement. Cependant,
le plus approprié est de faire face à une telle réalité. L’orientation et
l’accompagnement rapproché des parents peuvent empêcher que des notions
fausses et fragiles se solidifient dans les esprits innocents des enfants. En bas âge
les enfants croient davantage à leurs parents qu’à l’information extérieure qu’ils
reçoivent. Pourquoi ne pas utiliser cela pour le bien, en éloignant naturellement la
dissémination pernicieuse dans la société actuelle ?

917. Le sexe doit être enseigné en temps voulu, sans mensonge, préjugé ni fausses
valeurs. La réalité avant tout. Lorsque des questions sont posées sur un sujet, les
parents doivent contourner le problème quand c’est beaucoup trop tôt pour que
l’enfant comprenne, mais ils ne doivent pas mentir. Cependant, quand le moment
vient, il est mieux alors d’expliquer et de donner la version correcte sur le point en
question que de fuir délibérément et de laisser ses enfants s’en remettre alors à des
« enseignants » qu’ils iront certainement chercher hors du foyer.

918. La maturité vient seulement avec le temps et il y a des adultes qui restent
lamentablement immatures. Cela veut dire que le murissement de l’incarné est le
fruit du vécu et de l’expérience, pas seulement d’un facteur chronologique, c’est à
dire à l’âge adulte. Attentifs à un tel postulat, il est prudent que les parents
apprennent aussi avec leurs enfants, car les Esprits les plus évolués peuvent se
réincarner dans ces familles justement pour les faire progresser.

919. Bien que particulières aux enfants, la fantaisie et l’innocence peuvent être
cultivées pour toujours. Les adultes peuvent rêver pour être heureux. Dans ce
contexte, les parents ne doivent pas extirper prématurément les éléments
fantastiques qui composent l’univers de leurs enfants. Pour cela, il est préférable de
leur donner des jouets et des lectures qui composent une histoire, en écartant ce qui
est violent et qui imite le dur univers des adultes. Pourquoi remettre à un enfant une
arme pour jouet si l’on peut lui donner un ballon pour l’inciter au sport ? Pourquoi
remettre à une jeune fille un feuilleton télévisé avec des scènes de sexe si l’on peut
lui donner une histoire qui enchantera son romantisme ?

920. Ce n’est pas le jouet ou la plaisanterie la plus agressive qui démantèleront la


bonne éducation, mais aussi le fait que tout ce qui est pernicieux doit être évité.
Pourquoi insister sur le danger s’il est possible d’y échapper par la pureté ?

921.L’alimentation, les règles générales pour les activités essentielles, les horaires ; enfin,
la discipline au foyer est le devoir des parents et des enfants. Y renoncer, c’est
contribuer à la formation d’adultes indisciplinés, négligents et par conséquent anxieux,
malheureux et voire même malades.

922.Cultiver l’art, la littérature et la nature sont des facteurs positifs pour une éducation et
même pour la rééducation des parents qui ne les ont pas eus comme éléments
d’évidence dans leur enfance ou adolescence. Pourquoi justement ne pas apprendre à
admirer le beau avec les enfants ?

131
923.Faut-il influencer ou non les amitiés des enfants ? Le même critère utilisé pour leur
donner un jouet, choisir une activité, ou prévoir une sortie sera utilisé pour le contexte
des amitiés. Jusqu’à l’âge de douze ans les parents doivent influencer ces amitiés, en
cherchant à éloigner les mauvaises influences. Non pas que d’autres enfants soient des
êtres humains pires pour la convivialité avec leurs enfants, il ne s’agit pas d’un
jugement de valeurs ; finalement, c’est n’est pas la faute des enfants s’ils reçoivent une
mauvaise éducation, mais celle de leurs parents qui manquent à leurs devoirs les plus
sacrés. Cependant, il n’est pas salutaire de permettre une convivialité avec des enfants
d’habitudes pessimistes, à moins qu’ils puissent et veulent les éduquer aussi. Après
l’âge de douze, il faudra être prudent. Trop influencer peut provoquer des ruptures
indésirables au foyer, peut conduire à de mauvaises compagnies et à des conséquences
désastreuses. Alors beaucoup de prudence et beaucoup de conseils. Si possible, les
parents doivent préserver les enfants des mauvaises influences. Si ce n’est pas possible,
ils doivent amener à l’intérieur de leurs foyers les amis préférés de leur enfants pour
essayer de leur donner l’amour et l’éducation qu’ils n’ont pas eus. Ainsi, ils exerceront
la charité et éviteront les problèmes futurs.

924.Conseils et orientations par rapport aux vices en général et à l’éducation sexuelle ne


doivent pas être absents du bon exemple des parents. Comment éviter que son enfant
fume si un des parents ou les deux le font ? Comment le dissuader de l’idée de boire si
les parents ont cette mauvaise habitude ? Comment empêcher qu’il utilise des drogues
si les propres parents le font et vivent dans un univers qui les tolère ? Comment prêcher
la chasteté si les parents sont libertins ? Le vieil adage ; ‘Fais ce que je te dis, mais ne
fais pas ce que je fais’, n’a déjà plus aucune utilité pour les nouvelles générations. C’est
la raison de l’auto-guérison. Si les parents veulent quelque chose de bon pour leurs
enfants, qu’ils exercent alors en premier lieu la vertu. Ils veulent un enfant discipliné et
travailleur ? Qu’ils lui donnent l’exemple. C’est ainsi l’éducation correcte.

925.Si vous avez donné le bon exemple, et que dans votre foyer il y a un fils indiscipliné,
rebelle ou vicié ; si vous avez fourni le meilleur de vous même, tout votre amour et
votre patience et une grande partie de votre vie à l’éducation des descendants, et que
dans votre famille surgit un fils criminel ou contraire aux valeurs morales, éthiques, et
surtout chrétiennes, que faire alors si ce n’est prier pour lui et pour Dieu ? Il y a des
esprits inférieurs qui se réincarnent, dans des familles dont la majorité des intégrants
sont des Esprits de plus grande évolution, justement pour tenter de leur donner l’appui
dont ils ont tant besoin pour surmonter leurs difficultés et garantir leurs progrès. Mais il
existe le libre arbitre. Les parents ne font pas de miracles, ni de la magie. Ils doivent se
contenter, sans avoir honte, de leurs enfants égarés qui ne suivent pas le meilleur de ce
qu’ils ont obtenu. Un jour ils apprendront de nouveau.

926. Il en est de de même des enfants judicieux, corrects, disciplinés par nature et
qui ont des parents déréglés, négligés, immoraux, paresseux, ou voire même
criminels. Chaque esprit est un Esprit avec son propre bagage. Sans rébellion, prier
Dieu est la solution pour affronter un si important désajustement.

927. Des questions controversées comme la virginité, l’expérience sexuelle avant le


mariage, l’époque des amours, la liberté de choix sexuel, l’adoption des vices,
enfin, les maladies juvéniles, doivent être abordés par les parents avec
discernement. Qu’auront-ils fait en matière d’éducation et d’exemple ? Auront-ils
donné le meilleur ? Sont-ils conscients de cela ? Ainsi, ils doivent continuer à

132
guider, mais ils ne seront pas toujours capables d’empêcher complètement les écarts
de toutes sortes. Finalement, s’il était possible de mettre une barrière à la folie
d’une manière absolue, les prisons ne seraient pas surpeuplées, et la méchanceté
aurait déjà été bannie de la terre. L’idéal doit être enseigné aux jeunes, mais doit
aussi être recherché par les parents. Sans faux moralisme, ni exagération religieuse,
les parents doivent montrer aux enfants les conséquences négatives de chacun de
ces facteurs controversés précités. Selon le caractère de leurs enfants, ils les
entendront oui ou non. Comme nous l’avons dit, la résignation devra être présente
quand tout ce qui est à leur portée aura été fait, les parents ne pourront pas ainsi,
éviter certaines dérives dans leurs familles.

928. Il n’est pas nécessaire ici d’aborder directement chacun des facteurs cités dans
le chapitre précédent, car tous sont dûment traités dans les secteurs spécifiques de
ce livre. Ce qui vaut pour les adultes chrétiens en matière de sexe et de vices par
exemple, le sera certainement pour les enfants dans le cadre éducatif. La seule
différence est que l’on ne peut pas les traiter avec la même égalité avec les enfants,
les adolescents et les adultes. Ce qui est innocent pour un enfant, ne le sera
certainement pas pour un adulte. À chaque situation sa mesure due.

929. L’Évangile au Foyer est une pratique recommandée dans les foyers chrétiens.
Lorsqu’ils sont associés aux enseignements de Jésus, l’éducation de l’enfant et de
l’adolescent reste beaucoup plus facile, tout en servant de nourriture spirituelle pour
toute la famille.

930. De la naissance à l’âge adulte, au bon moment, sans fanatisme ni exagération,


les parents doivent enseigner aux enfants ce qu’est la morale, l’éthique, la droiture,
ainsi que les messages que le Christ a laissés pour que l’Humanité.

931. Tout ce qui a été dit concernant l’éducation de l’enfant et de l’adolescent dans
les chapitres précédents doit leur être appliqué aux mineurs traités par les
institutions, loin des parents et sous la tutelle d’un tiers, toutes proportions gardées
cela va de soit. C’est-à-dire : amour, beaucoup d’amour et toujours plus d’amour.
Que faire pour compenser l’absence des parents, la source naturelle de l’amour ?
Dans ce cas, rien n’est plus indiqué que le baume des baumes qui est la distribution
continue du sentiment des sentiments.

133
 Vanité.

932. C’est le désir habituel et simplement illusoire d’attirer vers soi, l’attention et
l’admiration des autres. La vanité est un écart de conduite dans la scène chrétienne.

933. L’incarné orgueilleux de ses faits et prouesses, illuminé qu’il est parfois, se
croit supérieur à ses semblables et est pour cela vaniteux.

934. Égoïste par nature, il cultive sa meilleure image, vaniteux qu’il est pour appeler
vers lui-même le meilleur traitement possible et respects de toutes sortes. Il se
nourrit de cette adulation et provoque en lui-même un triomphe arrogant, inoffensif
et frivole.

935. Les Esprits vaniteux sont remplis de zones obscures. Ils se sont laissé tomber
dans la chair en se perdant devant la réalité, ne pouvant plus maintenir l’équilibre
nécessaire pour ne pas se rebeller contre Dieu.

936. L’étape évolutive précaire de l’humanité fait que la vanité est souvent
considérée comme une vertu. Cultivée à côté du matérialisme, elle est la source de
la rupture des valeurs chrétiennes, car elle favorise davantage l’égoïsme,
l’individualisme et des conduites superficielles. Tout vaniteux ne pense qu’à lui-
même en oubliant totalement les autres, il cesse pour cela de pratiquer la charité
due.

937. Le vaniteux ne sait pas qui il est réellement. Dans de rares cas il agit
inconsciemment en favorisant une posture sotte de supériorité ou de singularité.
Dans la plupart des cas, la déviation se développe directement.

938. Il y a de nombreuses façons de cultiver la vanité : physique, intellectuelle et


même spirituellement. En cultivant la forme extérieure, l’apparence, la beauté du
corps, enfin tous les détails pouvant distinguer l’individu des autres, il s’agit de la
vanité physique. Encourager une recherche immodérée de la connaissance, les
titres, la gloire des lettres ou des arts, cela cache de la vanité intellectuelle. En se
sentant supérieur aux autres, il se juge plus cautionné, plein de valeurs morales,
doté d’une bonté peu commune et informé des subtilités de l’âme humaine, en
poursuivant la vanité spirituelle. Toutes ces formes sont négatives.

939. Tout religieux peut se concentrer sur l’une d’entre elles, mais il est
généralement engagé dans la vanité spirituelle.

940. L’homme de science suit souvent le chemin de la vanité intellectuelle. Il est


évident qua la connaissance doit être élargie autant que possible, mais elle doit en
quelque sorte servir à l’humanité. Connaître seulement pour être utile à soi même
n’est pas une conduite chrétienne.

941. L’artiste détenteur de la beauté inhabituelle qui vit de cela et enchante les
personnes sans raison sans fruit positif, sans messages chrétiens, vit dans l’illusion
de la vanité physique.

134
942. Les dons et les vertus de l’être humain ont une motivation, ils ne se produisent
pas par hasard. Les incarnés sont différents parce qu’ils ne sont pas égaux en
Esprits. Les plus intelligents et préparés doivent tendre la main aux moins éduqués
et aux moins lucides. Les beaux dans le monde physique où les valeurs matérielles
sont importantes, doivent donner des messages positifs en se montrant humbles et
pénétrés du bien-être des autres. Ainsi, ils prouveront aux moins préparés, que le
matérialisme ne mène nulle part. Ceux qui sont réellement vertueux et évolués
spirituellement et dont la bonté est naturelle doivent donner le meilleur des
exemples à leurs proches.

943. La vanité n’est jamais positive. Il ne faut pas confondre habitudes d’hygiène,
recherche nécessaire d’instruction et connaissance (voire même comme forme de
divertissement), obligation d’apparence pour des raisons professionnelles ou
culturelles, habitude d’alimentation saine et absence de vices au nom du bien être
du corps physique avec la vanité. Lorsque l’incarné agit en pensant à l’admiration
qu’il gagnera en ayant tel ou tel comportement, d’une forme ou d’une autre, en se
présentant sous tel ou tel aspect, en étant alors vaniteux, c’est négatif.

944. Il y a de l’auto-admiration, c’est-à-dire une vanité appliquée à soi même.


L’incarné veut se contenter de lui-même d’une manière ou d’une autre. Mais en
réalité, c’est de l’égocentrisme narcissique. La vanité proprement dite est toujours
dans l’intention de captiver les tiers, en les plaçant dociles ou envieux aux pieds de
celui qui possède une dotation inhabituelle.

945. On note la blessure morale qui remplit la vie d’un vaniteux : il veut être ce
qu’il n’est pas dans son essence, c’est pourquoi il recherche des moyens de
contourner sa propre nature, en se trompant ainsi que les autres. Il passe ainsi toute
sa vie matérielle jusqu’à sa désincarnation, en révisant sa vérité et en tombant dans
une immense angoisse et frustration.

946. Si la richesse perdait l’énorme côté que la lie à la vanité, le monde des incarnés
serait meilleur. Si les hommes ne liaient pas l’argent et le pouvoir à la vanité, en
l’incitant à vouloir toujours davantage, ils prendraient plus soin des nécessiteux et
moins d’eux-mêmes.

947. La vanité : directe ou indirecte, explicite ou implicite, exprimée ou voilée,


admise ou niée, peu importe. Le vaniteux est une personne souffrante et trompée.

948. Logiquement, la vanité se révèle plus ou moins grande selon le cas individuel
considéré. Comme toute déviation ou vice, elle peut être plus ou moins accentuée
chez les esprits moins évolués et moins préparés.

949. L’estime de soi ne peut pas être confondue avec la vanité. S’apprécier dans les
normes habituelles, ce n’est pas de la fatuité. C’est pourquoi aucun acte insensé
n’est justifié au nom de la vanité neutre. On désigne vulgairement par vanité neutre
celle qui préjudicie bien moins que celle qui est extérieure, visible, agressive. Les
deux doivent être évitées car elles ne sont pas idéales.

135
950. Revenant à ce qui a été exposé dans le chapitre 943, bien se présenter dans le
contexte social ou professionnel, propre, habillé convenablement, préparé
intellectuellement, éduqué, aimable, poli et sans vice ou sans détour, n’est pas le
fruit de la vanité, mais c’est un de voir chrétien.

951. Quelque excès ou intention d’attirer l’admiration passe dans le champ de la


vanité. Pour cela ce détour est beaucoup plus interne qu’externe. Cela n’est pas
toujours en relation (bien que ce soit le plus commun) avec les personnes riches ou
intellectuellement plus préparées. Le point crucial consiste dans la manière
comment l’individu désire être vu. Il peut y avoir une personne bien vêtue qui n’ait
pas notion de vanité, car personne naturelle et sans prétention aucune dans son
intérieur. Une autre, cependant, bien que mal habillée, peut se sentir dans le
meilleur de sa forme et de son apparence jugeant conquérir tous ceux qui sont à ses
alentours. Elle sera alors vaniteuse.

952. Pour combattre la vanité, il n’y a pas d’autre remède que la réforme intime.
Lutter contre le matérialisme est le premier haut point de ce combat. Pratiquer la
charité avec constance, un second élément indispensable. Finalement un troisième,
mais non pas un dernier point, est l’exercice de l’humilité.

953. Pourquoi être vaniteux ? Pour conquérir par les mérites externes des personnes
aussi de mérites apparents ? Quel est l’avantage d’attirer l’attention des individus
également ridicules ? Celui qui réellement admire, ne dit rien. Qui donc mérite
d’être admiré, donc le perçoit.

954. Obtenir un ou une fiancée ou un mariage par les avantages illusoires qu’il
possède, mène l’incarné (e) en règle générale, plus ou moins tard, à affronter la
déception, la frustration et le fracas dans l’union. Toutes les relations doivent être
établies et maintenues par la réelle valeur que l’esprit possède. Ce sont celles-ci qui
durent pour toute l’éternité, vainquant les barrières du désincarnant et amplifiant
l’univers d’amour.

955. Lorsque désincarné, il est commun d’entendre un Esprit dire (en accompagnant
la vie matérielle de quelqu’un) ; ‘Quel ridicule que de vouloir plus que les autres’,
‘quelle stupidité que de prétendre être ce que l’on n’est pas’. C’est la vision de qui
entrevoit plus la réalité de la vie humaine.

956. Comme règle, n’importe quelle conquête matérielle a besoin d’avoir une utilité
chrétienne, doit servir d’aide à autrui. Avoir pour avoir, être pour être, vouloir pour
vouloir est pure vanité.

957. Montrer les avoirs, détacher les conquêtes, mettre en évidence les gains, en
dehors d’être fat est condamnable parce que cela exerce l’orgueil.

958. La vanité consomme l’esprit, le laissant épuisé. Sa recherche incessante, pour


le meilleur et le supérieur matériel finit par le conduire à la misère morale et
spirituelle. Il souffre pour cela, car dans sa recherche sur la croûte, il n’y aura pas
de fin.

136
959. Celui qui possède n’a pas besoin de compter, avoir lui suffit ; les autres
verront. Si quelqu’un a besoin de communiquer un exploit à autrui pour que cela
puisse profiter au destinataire de l’information, il pourra le faire. Mais cultiver
l’humilité et la modestie est le meilleur et le chemin le plus approprié.

960. Les manifestations de conquête de biens ou de positions ne doivent pas être


encouragées, sauf dans le cadre de la solidarité et de la fraternité.

961. D’un autre côté, la vanité va et vient. Celui qui ne sait pas écouter les
conquêtes des autres, quelles soient des manifestations de vanité ou non, peut être
aussi vaniteux. En n’acceptant pas le succès des autres par envie ou par jalousie,
souvent la vanité, qui est le goût d’être admiré, provoque un manque de réceptivité
dans l’écoute du triomphe des autres. Il vaudrait mieux pour le vaniteux que le
succès soit pour lui. Vanité pure et vaine.

962. Les narrations vantardes, les indifférences dans l’écoute, la vanité ne font pas
partie inhérente d’un chrétien.

963. Il est difficile d’abandonner la vanité dans un monde à prédominance


matérialiste ; cependant, ne plus essayer ne se justifie pas, mais parvenir à
atteindre la simplicité des attitudes dans la vie n’apportera que plus de bonheur.

964. L’égoïsme, élément vital du quotidien de nombreux incarnés, stimule la fatuité,


parce qu’elle encourage la consommation, l’individualisme et la volonté d’avoir
toujours plus que nécessaire, éléments de celui qui se considère à tort supérieur aux
autres.

965. La connaissance humaine ne doit pas être une cause de vanité. L’utilisation de
la science pour le progrès de la société est un idéal et une obligation chrétienne, de
façon qu’il n’y a pas de raison pour des éloges superflus.

966. L’artiste se sert souvent de sa capacité à mobiliser les personnes pour son
usage propre. Quand il le fait, il incite et cultive l’égoïsme. D’autres fois, il peut
agir par vanité. Il se sent privilégié parmi ses semblables et au lieu d’utiliser son
charisme pour générer des bénéfices, il encourage son côté négatif.

967. La renommée et le prestige, dans le monde matériel actuel, sont généralement


les fruits de choix de la vanité, bien que les critères pour les conquérir ont des bases
erronées. La communauté ne juge presque toujours pas les hommes par leurs
valeurs morales, mais par des fondements matérialistes.

968. N’étant pas possible d’altérer cet état de choses en peu de temps, le chemin
idéal est que l’idole soit un exemple pour qui la vénère, en éloignant la vanité et en
assumant l’utilité que son image représente à ses admirateurs.

969. Dans les cités spirituelles, on ne cultive pas la vanité. Au contraire, on en


recherche son éloignement. Les valeurs morales sont celles recherchées par tous et
plus ces vertus sont élevées, moins il y a d’ostentation sur elles*.

137
970. Ceci devrait être le paramètre de l’Humanité. Mais ce n’est pas le cas. Ainsi, il
revient au chrétien de changer peu à peu le comportement social. Ce sont des
conduites impropres comme : cesser de donner de la valeur à la beauté spirituelle en
privilégiant la beauté physique ; cesser de rechercher les valeurs morales au nom de
la conquête des biens matériels ; cesser d’aimer son prochain, en pratiquant la
charité, en échange de l’incitation à l’égoïsme. Le vaniteux par sa nature, ne suit
pas les paramètres chrétiens parce qu’il pense à lui-même et dans son image que
dans les vertus.

971. Le vaniteux est généralement incertain. Et vice versa. L’être humain qui cultive
la vanité, (lesté de plus en plus par les fausses promesses) n’est jamais pleinement
satisfait, étant toujours à la recherche de quelque chose de plus qu’il ne trouve pas,
mais qu’il recherche continuellement.

972. Surmonter la vanité est un impératif pour être heureux. Lorsque l’homme sera
moins préoccupé par l’apparence il se liera alors plus au contenu de ce qu’il est et
de ce qu’il fait, et meilleures seront alors ses conditions pour atteindre la tranquillité
et la paix de l’esprit.

973. Ce n’est pas un processus facile de cesser d’être vaniteux. C’est une lutte
complexe, à l’intérieur du cadre de l’auto-guérison. La première étape est de penser
moins à soi et plus à son semblable.

974. Vouloir changer est un autre facteur indispensable. Sans cela l’incarné restera
attaché à la fatuité.

975. Être simple, humble et modeste, ce sont les éléments du bon chrétien qui font
partie de la lutte contre la vanité.

976. Quand l’être humain réalise des progrès en travaillant contre ses écarts de
conduite, il se sent plus léger, moins oppressé par la pression de l’être qu’il n’est
pas. Pourquoi ne pas essayer de ressentir la différence ?

977. L’évolution de l’être est liée au ralentissement de cette caractéristique négative


de l’individu. En croyant que le culte de l’apparence est une forme de bonheur, il
sera condamné à une insatisfaction permanente.

978. Pourquoi cultiver un sentiment de supériorité médiocre qui n’aura pas d’espace
dans les mondes élevés après la désincarnation ? La réponse est aussi simple et
évidente que difficile à comprendre par la plupart des incarnés.

979. Méditer sur cela est un devoir essentiel pour l’être humain.

* Note de l’auteur matériel : À ce sujet plus d’informations peuvent être recueillies dans le
livre ‘Alvorada Nova’, partie 11, ‘Secteurs habitables’.
* Note du traducteur : Livre pas encore traduit en français.

138
 Euthanasie et suicide.

980. Comme il vient d’être analysé tout au long des thèmes de cet ouvrage,
l’égoïsme se manifeste de façons variées. L’une d’entre elles, cruelle comme
l’avortement ou la peine de mort, et qui évoque un mépris notoire pour la vie
humaine est l’euthanasie.

981. Sous prétexte d’être sans espoir, le patient est condamné à mort par la famille,
les médecins ou autrui, qui n’arrivent qu’à voir aujourd’hui, mais sont
complètement aveugles pour visualiser demain.

982. Limités dans leur vision, incrédules, rebelles à la Justice Divine, imbus d’eux-
mêmes et de leurs connaissances terrestres, rebelles, inconséquents, adeptes de la
loi du talion, invoquant les aspects humanitaires, ils décrètent la peine de mort pour
celui qui est innocent.

983. Limités, parce qu’ils ne réalisent pas que Dieu ne permettrait pas qu’une
souffrance physique survienne si elle n’était pas absolument nécessaire pour le
progrès spirituel de l’être.

984. Incrédules, parce qu’ils trouvent que la vie matérielle s’achève en elle-même.

985. Contraires à la Justice Divine, parce qu’ils ne croient pas que la souffrance
physique du patient est indispensable à sa régénération, ils préfèrent croire que tout
n’est qu’une injustice du destin.

986. Imbus d’eux-mêmes et de leurs connaissances terrestres, parce qu’ils élisent


des dieux, des juges et des maitres en même temps, ce qui met un terme à un
voyage que ne leur appartient pas.

987. Rebelles parce qu’ils sont contraires aux commandements de Dieu.

988. Inconscients, parce qu’ils ne sont pas zélés dans l’utilisation du droit sur la vie
d’autrui.

989. Partisans de la loi du talion, parce qu’ils échangent facilement une souffrance
pour une autre consciemment ou non. Ils font en sorte que l’incarné malade soit
conduit à la mort pour que sa souffrance cesse, en la remplaçant par quelque chose
de pire et qui est le retour à la patrie spirituelle avec une mission incomplète.

990. L’euthanasie est la peine de mort à des fins humanitaires. Un contre sens ; un
manque naturel de logique. Comment peut-il y avoir un assassinat pratiqué par
charité ? Dieu a donné la vie. Au moment exact où sa Sagesse le jugera bon, il la
retirera.

991. Se soustraire de la loi Divine est un exemple flagrant d’insoumission et de pure


rébellion.

139
992. Comment s’assurer que le malade jugé sans espoir ne connaisse pas
d’amélioration et ne puisse guérir de lui-même ? Est-ce impossible à Dieu de le
faire ? Comment donc anticiper la Volonté Divine ? Mysticisme ou ignorance
diront certains professionnels de la santé publique. Lamentable attitude pour celui
qui prétendrait prendre soin de la vie jusqu’à son terme, dans la mission sublime qui
lui a été donnée, au lieu d’être exécuteur d’une peine capitale.

993. Il ne faut pas oublier que beaucoup de familles autorisent l’euthanasie au plus
profond d’eux, pour s’affranchir de l’angoisse de vivre avec la maladie surtout chez
l’être cher. Pure égoïsme. Où est donc la foi qui soutient la volonté et l’amour du
prochain ?

994. La faillite morale et spirituelle de cet acte terminal est présente. Les médecins
et les infirmiers - beaucoup parmi eux- pensent malheureusement savoir ce qui est
le mieux pour le patient … toujours. Les parents se considérant comme les
« propriétaires » des malades qui sont sous leurs soins. Triste fin pour tous.

995. La vie est un bien précieux qui ne peut jamais être sacrifié par qui que ce soit.
Il n’y a pas de justice dans l’avortement, il n’existe pas de justice dans la peine de
mort pour réprimer les crimes ; la « justice » de l’euthanasie n’est pas valable.

996. L’incarné doit toujours préserver la vie, parce que c’est une étape importante
pour le progrès spirituel de l’être humain. Préserver veut dire sauver la vie en
général, mais pas seulement la vie en elle-même.

997. C’est pourquoi le suicide qui met fin à la vie est également condamnable, selon
l’approche faite dans les points 175 et 176. Celui qui retire la vie à autrui ou à lui-
même, répondra de son acte grave : c’est l’application de la loi universelle d’action
et de réaction.

998. Qui ne contrôle et ne domine pas le début de la vie, ne peut pas et ne devrait
pas vouloir en décider la fin. Quel incarné - qu’il soit un médecin, un scientifique
ou autre - peut-il aller à l’encontre du principe de la vie ?

999. Abandonner cette attitude égoïste, matérialiste et contraire aux enseignements


chrétiens est un devoir inéluctable pour celui qui pratique l’auto-guérison.

140
 Enfin pour commencer.

1000. Tous les incarnés possèdent les conditions d’entreprendre l’auto-guérison,


qui est la clé maitresse pour le changement intérieur, en apprivoisant l’esprit et
glorifiant la journée sur terre à la recherche de la régénération.

1001. Cependant, chaque Esprit possède sa limite spirituelle de tolérance, (le


bagage spirituel qui l’accompagne depuis des millénaires depuis sa création) ,
qui indique ce qu’il sera prêt à changer ou non dans sa façon d’être, de penser et
d’agir.

1002. Ce bagage n’est pas immuable parce que s’il l’était, cela rendrait inutile tout
processus d’auto-guérison et laisserait vide le contenu de la Justice Divine et
servirait seulement à manifester un mensonge : que chacun est tel qu’il est et ne
peut pas changer.

1003. Si tout le monde est capable de rompre cette limite spirituelle de tolérance,
immanente à leur cœur, il reste à savoir comment le faire, en combien de temps
et quels en sont les avantages.

1004. D’abord : pour le faire l’auto-guérison est indispensable, en modifiant


effectivement la manière d’être, d’agir, de raisonner, enfin, en rudoyant son for
intérieur.

1005. En second lieu : le temps n’est pas quelque chose de génériquement


mesurable, parce que cela dépend de la volonté de chacun. Bien-sûr, dans les
premiers temps, quand l’Esprit est plus ignorant et grossier, parler du temps
dans ce sens signifie parler en millénaires ; cependant cette œuvre n’est pas
destinée à ceux qui habitent dans des plans les plus inférieurs de l’existence. On
parle à l’Humanité actuelle, aux membres d’une communauté en phase
d’épreuves et d’expiations, mais dans le processus de transformations à la phase
méritée de régénération. À tous ceux qui se trouvent dans ce degré de
l’évolution, il est possible d’entreprendre l’auto-guérison. Une partie prendra
des années, l’autre des siècles. Un temps de combat plus ou moins élevé est
raisonnablement proportionnel à l’engagement plus ou moins grand de chacun
dans la réforme de son for intérieur.

1006. En troisième lieu : les avantages sont immenses. Dans la vie spirituelle qui
est la définitive, l’être sera en mesure d’atteindre, en montant par degrés, le
bonheur éternel, la perfection, le plus grand but de tous ceux qui marchent sur le
chemin laissé par Jésus. Sur le plan matériel ce n’est pas différent. Celui qui
peut changer la mauvaise manière d’envisager son voyage physique, acquière
une plus grande capacité à absorber les malheurs et par conséquent il se résigne
plus facilement. Cette particularité que peu possèdent rend la vie plus tranquille
et plus heureuse.

141
1007. La limite spirituelle de tolérance est quelque peu semblable à une
préparation plus ou moins grande que l’Esprit possède naturellement pour
affronter les obstacles de l’existence matérielle. Devant eux, des hommes plus
évolués se conforment avec plus de docilité, d’autres sont moins préparés et se
rebellent. De la rébellion totale à la pleine résignation, il y a plein de positions
intermédiaires, de sorte que la limite spirituelle de tolérance varie d’un être
humain à un autre.

1008. Cette limite spirituelle de tolérance dans le processus d’auto-guérison doit


être graduellement augmentée, c’est-à-dire que plus large et plus souple elle
deviendra, plus l’homme sera tolérant et paisible, et c’est précisément l’objectif
idéal pour garantir le développement intérieur et par conséquent l’évolution.

1009. L’observation quotidienne et simple des actes de la vie humaine peut mettre
en évidence ce qui est dit. Il y a des incarnés qui sont soumis à des épreuves
extrêmement dures, de toutes sortes depuis la naissance à la désincarnation et
pourtant ils aiment Dieu, s’adaptent, font preuve d’une foi inébranlable, d’une
volonté de lutter, de renoncement spontané et de solidarité. D’où leur vient une
telle force ? De leur for intérieur, bien-sûr. Ce sont des Esprits beaucoup plus
évolués dont l’auto-guérison se trouve dans un stade bien plus avancé. Ils sont
plus heureux bien qu’ils souffrent en apparence. Le critère est intérieur et non
extérieur, c’est pour cela que ceux qui imaginent que le bonheur est lié au
succès matériel se trompent.

1010. D’un autre côté il existe des êtres incarnés qui naissent pour se soumettre à
des épreuves plus légères et sont pourtant rebelles, révoltés et sans foi. Ils
critiquent la Justice Divine avec la même facilité avec laquelle ils s’investissent
contre n’importe quel semblable. Ce sont des personnes souffrantes de l’âme,
certainement malheureuses, même si sous l’aspect matériel elles peuvent
paraître gagnantes.

1011. Illogique ? Absolument impossible en matière de Sagesse Divine. Cela fait


partie du domaine de l’auto-guérison, de la limite spirituelle de la tolérance et de
l’évolution de l’être. Celui qui modifie son for intérieur, augmente plus sa
tolérance, moins il souffre et plus il est heureux.

1012. Suggère-t-on que l’incarné ne fasse que son auto-guérison ? Non. On


recommande de l’entreprendre effectivement. C’est le chemin qui l’unira à
l’avenir au plan du bonheur qu’il espère tant.

* Note de l’auteur matériel : la définir sans erreurs en utilisant seulement le vocabulaire très
restreint du langage humain est imprudent ; pour cela nous utilisons le critère de :
ressemblance.

142
1013. Quelle formule peut-on fournir aux incarnés pour qu’ils aient du succès
dans la réforme de l’âme ? Simple mais efficace. Cela se structure de la façon
suivante :1) conscience réelle de qu’il est et de qu’il prétend être ; 2)
développement du facteur de solidarité ; 3) développement du facteur de
fraternité ; 4) pratique de la charité au sens large; 5) combat de l’égoïsme dans
tous ses aspects ; 6) rester en permanence en lutte ; 7) considérer l’orgueil
comme un défaut en recherchant l’humilité ; 8) accepter les critiques même
impertinentes, malveillantes et blessantes ; 9) croire fermement en
l’investissement du présent pour le succès de l’avenir ; 10) se croire
parfaitement capable de briser les obstacles quels qu’ils soient . Voilà donc les
dix commandements de l’auto-guérison.

1014. Par-dessus chacun d’entre eux comme il se doit, l’amour en Dieu, la foi en
Dieu et la résignation par rapport à la vie que Dieu a apportée sont
indispensables.

1015. Si l’incarné se voit en identifiant avec sincérité ses maux, ses défauts, ses
failles de caractère et de personnalité, ainsi qu’en parvenant à connaître ses
réelles qualités chrétiennes, il sera plus en mesure de commencer efficacement
son processus d’auto-guérison, tandis qu’en restant sous l’illusion de la matière,
il ne quittera pas le plan de la tentative.

1016. Les facteurs solidarité et fraternité lient l’homme à son prochain, en


montrant qu’il n’y a pas de vie solitaire, car tout se lie dans l’immense chaîne
causale, il ne peut pas exister pour lui de bonheur véritable si son prochain
souffre. Ce sont des éléments qui valident le composant suivant qui est la
charité.

1017. En étant charitable l’incarné parvient à se dégager de ses sentiments


grossiers en adhérant naturellement le meilleur de tous, l’amour. En aimant il
pourra renverser plus facilement les obstacles qui surgiront devant lui.

1018. Combattre l’égoïsme au sens strict c’est justement mettre en application la


charité, la fraternité et la solidarité. Il n’y a pas de matérialiste qui persiste dans
leurs plaisirs matériels, en se sachant redevable envers ses semblables, les plus
nécessiteux et surtout conscient de manquer à son devoir chrétien.

1019. La lutte permanente signifie mener l’homme à sa destination. Abandonner


au moindre échec n’amène personne à la victoire et encore moins à l’auto-
guérison. Il faut savoir que le symbole de cette lutte est la pérennité, et c’est un
pas sûr vers le triomphe.

1020. L’idée fausse que l’orgueil est une qualité détruit les forces de l’incarné
dans sa lutte contre ses ennemis les plus intimes et les plus cruels dans le
domaine de l’égoïsme. Bientôt, la conscience que l’orgueil est une blessure
l’amène à développer l’humilité. Quand il sera plus modeste et simple, l’être
humain aura plus de chance pour son auto-guérison.

143
1021. Les critiques doivent être toujours acceptées. Écouter les plaintes, savoir
que ce qui a été fait est mal et ce que les autres pensent de soi est un sondage
pour celui qui veut se maintenir en lutte dans le contexte de l’auto-guérison. Les
censures malveillantes, impertinentes ou indues peuvent être simplement
écartées, mais ne doivent pas systématiquement être évitées. Celui qui n’aime
pas recevoir de critiques, ne développera jamais l’opportunité de savoir écouter
pour discerner.

1022. Il est impératif d’avoir la certitude que le futur est ce qui compte, car c’est
le côté éternel de la joie du bonheur. A quoi sert tant de luttes pour goûter les
plaisirs du moment s’ils sont éphémères, vains, illusoires et passagers ? En
pensant ainsi, l’incarné saura que la souffrance du présent signifie la rédemption
dans son avenir.

1023. La confiance en soi est fondamentale. Qui se voit incapable de surmonter


les obstacles difficiles, quel qu’ils soient, risque d’échouer dans son potentiel
d’auto-guérison. Sans aucun doute, l’incarné est capable de se dépasser en
croyant suffisamment en lui.

1024. Finalement il n’est pas nécessaire d’expliciter les conditions générales et


essentielles, qui sont : amour, foi, espérance et résignation envers Dieu, ce sont
les remparts dans la vie humaine. Les hommes qui se jugent supérieurs à Dieu
manquent de foi et sont rebelles, ne peuvent que faire peu dans le contexte de
l’auto-guérison. Ils souffriront pendant des années, voire des siècles jusqu’à ce
que la lumière pénètre leur conscience endormie par cette fièvre maline qui est
l’égoïsme.

1025. Le plus important de tout : peu importe quand, qui, comment et où, mais ce
qu’il l’est c’est que tous, sans exception, feront l’auto-guérison comme seule
clef pour parvenir aux Plans Supérieurs et arrêter définitivement la souffrance
de leurs existences. Alors pourquoi ne pas commencer maintenant.

1026. Il pourra sembler au lecteur que ce dont on parle dans ces lignes et ces
textes est évident, mais l’évidence est que les commandements chrétiens si
explicites depuis si longtemps n’ont toujours pas réussi à sensibiliser la majorité
des hommes. Les lumières des bases qui mènent à l’auto-guérison doivent rester
allumées, en apportant chaque fois plus d’éléments féconds pour aider à la
méditation que tous doivent faire dans leurs vies.

1027. En prenant l’amour comme principe de base de l’existence pacifique,


indépendamment de toute croyance religieuse, on vérifie que toutes les colonies
spirituelles autour du Globe, selon le modèle d’Alvorada Nova, en prenant soin
des peuples qui habitent chaque partie de l’immense terre) suivent le même
principe de progrès spirituel.

144
1028. Le Christianisme prêche l’amour , en demandant qu’il soit fait à son
prochain la même chose que l’on désire pour soi ; le Judaïsme souhaite que le
mal ne soit pas fait aux autres ; l’islamisme enseigne que pour être un croyant, il
est nécessaire de souhaiter au prochain ce que l’on désire pour soi ; le
Confucianisme dirige la pensée pour ne pas faire aux autres ce que l’on ne
souhaite pas pour soi même ; le Taoïsme met en évidence que vos gains seront
aussi ceux de votre voisin ; le Brahmanisme demande que l’on ne destine pas
aux autres ce qui pourrait leur déplaire ; le Bouddhisme souhaite que ne soit pas
fait à son semblable ce qui pourrait le blesser. Beaucoup d’autres religions
existent, tant d’autres commandements écrits de diverses autres manières
subsistent, mais par-dessus tout, s’il y a des liens avec l’essence de l’Amour, de
la Bonté, de la Justice et de la Sagesse, elles sont alors certainement liées à
Dieu.

1029. Terminons ces lignes pour commencer à entreprendre l’auto-guérison


Qu’elle puisse être à chacun une lumière de vie, une raison d’exister, la lueur de
l’énergie humaine et l’éclat de l’intelligence.

1030. Elle est fondamentale, parce que nécessaire à l’évolution, c’est un chemin
permanent et continuel dans la direction de Dieu.

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