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CIRCULAIRE PLAN
D'ACTIONS POUR LES
INTERCOMMUNALITÉS
SOMMAIRE
4
ÉDITO
L’économie circulaire, levier
6
de croissance pour les territoires
10
INTRO
« Rien ne se perd,
tout se transforme »
PARTIE 1
Se lancer dans la démarche :
26
rôles, positionnements et
actions des communautés
56
PARTIE 2
Quelles actions
mettre en place ?
PARTIE 3
Construire des modèles
64
économiques pérennes
CONCLUSION
3
ÉDIT
PAR
Jean-Luc Rigaut,
président de l’AdCF,
président du Grand Annecy
PAR
Pascal Fortoul,
président de l’ADGCF,
directeur général des services
de la communauté d’agglomération
du Pays Voironnais
PAR
Antoine Frérot,
président directeur général
de Veolia
4
L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE, LEVIER DE
CROISSANCE POUR LES TERRITOIRES
5
INTRO
« RIEN NE SE PERD,
TOUT SE TRANSFORME »
« RIEN NE SE PERD, TOUT SE TRANSFORME »
7
INTRO
8
« RIEN NE SE PERD, TOUT SE TRANSFORME »
9
PARTIE 1
SE LANCER DANS LA DÉMARCHE :
RÔLES, POSITIONNEMENTS
ET ACTIONS DES COMMUNAUTÉS
SE LANCER DANS LA DÉMARCHE : RÔLES, POSITIONNEMENTS ET ACTIONS DES COMMUNAUTÉS
11
PARTIE 1
12
SE LANCER DANS LA DÉMARCHE : RÔLES, POSITIONNEMENTS ET ACTIONS DES COMMUNAUTÉS
ÉCHELLE LOCALE
Agenda 21
Plan local
Plan climat-air- insertion ENSEIGNEMENT
énergie territorial emploi
FORMATION, EMPLOI
ENVIRONNEMENT ELLE RÉGION
ÉCH AL E
Schéma
départemental
d’action
Agenda 21 sociale
PRSE
Plan local de PRAD
prévention SRCE
des déchets SRC
SRB SRDEII
STRATÉGIE
RÉGIONALE
PRPGD
(intégré au D’ÉCONOMIE Schémas
Contrat
SRADDET CIRCULAIRE régionaux
PETR
en 2019) stratégiques
Plan de (SRDT,
prévention SRESRI,
des risques SRAE…)
Plan local
SRADDET tourisme
Plan local
d’urbanisme
intercommunal
DÉVELOPPEMENT
AMÉNAGEMENT ÉCONOMIQUE
Schéma de
DU TERRITOIRE cohérence Programme
territoriale local de
l’habitat
SRADDET : schéma régional d’aménagement, de SRCE : schéma régional de cohérence écologique PRAD : plan régional d’agriculture durable
développement durable et d‘égalité des territoires SRDEII : schéma régional de développement PRPGD : plan régional de prévention
SRAE : schéma régional d’activité et d’emploi économique, d’innovation et d’internationalisation et gestion des déchets
SRB : schéma régional biomasse SRDT : schéma régional de développement touristique PRSE : plan régional santé environnement
SRC : schéma régional des carrières SRESRI : schéma régional de l’enseignement supérieur, PETR : pôle d’équilibre territorial et rural
de la recherche et de l’innovation
Source, création Auxilia pour l’Ademe, 2016
13
LE CADRE RÉGLEMENTAIRE GÉNÉRAL
DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
14
F CUS
AU NIVEAU NATIONAL : L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE BÉNÉFICIE DÉSORMAIS
D’UN SOCLE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE
1. Par exemple, la directive-cadre 2008/98 impose aux États membres l’adoption de mesures assurant en priorité la prévention des
déchets ou, à défaut, leur réemploi, recyclage ou autre méthode de valorisation, et seulement en dernier lieu leur élimination.
2. Communiqué de presse de la Commission européenne : http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-15-6204_fr.htm
15
F CUS
Les objectifs ambitieux de la loi TECV appellent
un travail étroit entre collectivités et entreprises.
16
AU NIVEAU LOCAL : PLANS ET PROGRAMMES SUPPORTS
DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
17
PARTIE 1
18
SE LANCER DANS LA DÉMARCHE : RÔLES, POSITIONNEMENTS ET ACTIONS DES COMMUNAUTÉS
19
F CUS
BILAN DES FLUX CIRCULANT SUR LE TERRITOIRE
ET ÉCOLOGIE INDUSTRIELLE
Le bilan des flux entrant sur le territoire À l’échelle d’un territoire, plusieurs méthodes
(importations), des flux circulant à l’intérieur d’analyse de flux de matière et d’énergie
(flux inter-entreprises et recyclage déjà en (AFME) existent pour dresser un tel
place) et des flux sortant (production de diagnostic. La « méthode Eurostat » et la
déchets, exportations et émissions diverses) méthode « Baccini » sont les plus connues.
permet de mesurer et de représenter Pour les utiliser, la collecte de données
schématiquement les flux et les stocks de globales auprès des institutions
matière et d’énergie sur le territoire. Il peut (observatoires régionaux ou locaux, Ademe,
être particulièrement approprié lorsqu’il Insee, etc.), ou des entreprises (organisation
s’agit de lancer une dynamique d’écologie de groupes d’échange) doivent être
industrielle. Suivant la définition de recueillies sur les catégories de flux retenues
l’association Orée, « l’écologie industrielle pour le diagnostic : biomasse (bois, produits
s’inspire du fonctionnement des écosystèmes agricoles et alimentaires), minéraux
naturels pour recréer, à l’échelle du système métalliques, matériaux de construction,
industriel, une organisation caractérisée combustibles fossiles, énergies, voire l’eau.
par une gestion optimale des ressources
et un fort taux de recyclage de la matière POUR ALLER PLUS LOIN
et de l’énergie ». La représentation des flux Cahier des charges type de diagnostic de flux
entrant et sortant sur un territoire proposé par l’Ademe
restreint, comme une zone d’activités
Écologie industrielle - Estuaire de Seine
économiques ou industrielles, donne à voir
> https://developpementdurable.revues.
les synergies possibles entre les entreprises org/10090#tocto2n1
d’un même site.
EAU EAU
EN MILLIONS DE TONNES
AUTRES BIENS DE
CONSOMMATION
Source, exemple non chiffré - création AdCF
20
SE LANCER DANS LA DÉMARCHE : RÔLES, POSITIONNEMENTS ET ACTIONS DES COMMUNAUTÉS
• Les ménages (dont les enfants, par l’intermédiaire • Les associations de quartier,
des écoles) : pour sensibiliser notamment les comités de quartier
aux gestes de tri, au réemploi… • Les associations d’éducation à l’environnement
et au développement durable
21
PARTIE 1
22
SE LANCER DANS LA DÉMARCHE : RÔLES, POSITIONNEMENTS ET ACTIONS DES COMMUNAUTÉS
En 2015 et 2016, Nantes Métropole a co-construit son plan d’action stratégique et transversal pour
le soutien à l’économie circulaire. Lauréate Zéro déchet, zéro gaspillage et déployant déjà une politique
de développement économique durable, la métropole souhaitait établir une stratégie circulaire pour
son territoire (priorités, thématiques à cibler, forces et valeurs communes, projets et actions pilotes).
Pour élaborer ce projet de territoire, Nantes Métropole a déployé une consultation large (entretiens
individuels, enquête à diffusion “virale”…), puis une concertation avec des acteurs locaux variés : start-up,
grands groupes, collectifs associatifs, porteurs de projets, écoles et centres de recherche, chambres consulaires,
communes, élus et techniciens… C’est avec les acteurs en présence qu’ont été validées huit chaînes
de valeur stratégiques pour le territoire et une dizaine de démonstrateurs potentiels.
Cette question, fortement portée par la présidente, Johanna Rolland, et sa vice-présidente en charge
de l’économie circulaire et de l’économie sociale et solidaire, Mahel Coppey, a été co-pilotée en interne
par les directions développement économique et services urbains pour assurer le lien avec les politiques
de gestion des déchets et le plan climat.
23
PARTIE 1
24
SE LANCER DANS LA DÉMARCHE : RÔLES, POSITIONNEMENTS ET ACTIONS DES COMMUNAUTÉS
27
PARTIE 2
28
QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
29
PARTIE 2
30
QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
.
Outre les objectifs chiffrés de taux
tier
rtie de chan
de recyclage et de valorisation qui
DES DÉCHETS
reposeront sur les autorités en charge de
la prévention et gestion du service public 80 % SONT DES INERTES SONT
eur so
RÉUTILISÉS
des déchets (à savoir les communautés DÉCHETS INERTES OU VALORISÉS*
ès l
(qui ne se décomposent
td
et métropoles), d’importantes obligations pas, ne brûlent pas et ne
en
e
lai
m
pèseront sur les chantiers routiers. génèrent aucune réaction , re
mb
*recy
chimique). clage matière
En 2020, l’État et les collectivités
territoriales devront veiller à ce que
70 % des matières et déchets produits Source, enquête « Déchets et déblais produits par l’activité de construction en 2014 », SOeS
sur leurs chantiers de construction ou
d’entretien routiers soient réemployés
ou orientés vers le recyclage ou les
autres formes de valorisation matière. XEMPLE
E
Tout appel d’offres publié relatif à CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE L'AUBE
la construction ou l’entretien routier Le conseil départemental de l’Aube a
devra intégrer une exigence de priorité économisé 420 000 € sur le montant global
à l’utilisation des matériaux issus du marché relatif à la réalisation d’une portion
du réemploi, de la réutilisation ou de rocade grâce à l’intégration dans ce marché
du recyclage de déchets. d’éléments environnementaux ayant donné
À partir de 2017, au moins 50 % de lieu à la réutilisation de matériaux de
l’ensemble des matériaux (comptabilisés déconstruction issus de travaux et
en masse) utilisés pendant l’année dans de sables issus d’une entreprise proche.
leurs chantiers de construction routiers
devront être issus du réemploi, de la XEMPLE
E
réutilisation ou du recyclage de déchets. IVRY-SUR-SEINE
Ces objectifs seront fixés à 60 % en 2020. À Ivry-sur-Seine, un nouvel espace public a été
réalisé avec un béton composé de plus de dix
tonnes de briques, pierres calcaires et autres
gravats provenant de la démolition des
immeubles et entrepôts du quartier.
31
PARTIE 2
LA FRANCE
EXPORTE
75 %
DE SES MATIÈRES PREMIÈRES
DE RECYCLAGE (DÉCHETS
RECYCLÉS DE MÉTAUX
FERREUX, NON FERREUX,
DE PAPIERS-CARTONS,
PLASTIQUES…).
32
QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
33
PARTIE 2
Faciliter le passage aux énergies ECHM, filiale de Veolia spécialisée dans les
renouvelables des réseaux services de l’énergie en Auvergne-Rhône-Alpes,
de chaleur urbain a proposé un projet novateur et ambitieux
puisque seulement deux réseaux de chaleur
La loi TECV fixe des objectifs ambitieux intégrant du solaire thermique sont aujourd’hui
en matière de développement des réseaux en fonctionnement en France. En complément,
de chaleur et de froid avec la multiplication ECHM réalisera l’extension du réseau de
par cinq de la quantité de chaleur et de chaleur initial sur 580 mètres linéaires afin
froid renouvelables et de récupération d’y raccorder le nouveau quartier de l’Hoirie
livrée par les réseaux à l’horizon 2030. (200 logements), La Poste, le cinéma municipal
Pour abonder en ce sens et lorsque cela s’y et une salle associative. Ces travaux débuteront
prête, les communautés peuvent favoriser en décembre 2016 pour une mise en service
dans la commande publique le remplacement prévue en juillet 2017.
des chaufferies utilisant des énergies Le nouveau réseau de chaleur en chiffres -
fossiles au profit de chaufferies à énergies Longueur : 800 mètres - Production totale :
renouvelables. La biomasse forestière, 1,5 GWh/an - centrale thermique solaire de
la paille, le biogaz ou encore le solaire 200 m² (100 MWh/an) - chaudière bois de
thermique sont les plus utilisés. Pour faciliter 500 kW - appoint et secours : chaufferie gaz
le déploiement de ces énergies renouvelables de la piscine municipale - Bâtiments desservis :
et le financement des installations, des école maternelle et primaire, Ehpad, piscine, et
dispositifs contractuels financés par le fonds à terme une centaine de logements. Ce projet
chaleur de l’Ademe peuvent être engagés. environnemental est soutenu par le Fonds
Chaleur de l’Ademe. L’investissement global
XEMPLE
E s’élève à 1,36 million d’euros dont 0,7 million
VOREPPE (ISÈRE) d’euros de subventions de l’Ademe. Les travaux
Focus sur Voreppe (9 500 habitants), commune ont commencé début 2017 pour une mise en
du Pays Voironnais. À l’automne 2015, la service des équipements au printemps 2018.
commune de Voreppe a mis en service son
réseau de chaleur bois énergie, alimentant en XEMPLE
E
chauffage et eau chaude sanitaire près de ARRAS
800 logements et 14 bâtiments publics. Sa chaufferie biomasse permet à la ville d’Arras
Résolument tournée vers le développement de fournir la moitié de la chaleur de son réseau
durable et la maîtrise des dépenses d’énergie, -4 768 tonnes équivalent pétrole. L'aide de
la ville a engagé la réalisation d’un second l'Ademe s'élève à 4,9 M€ et l'investissement
réseau de chaleur bois énergie pour desservir global de 14,1 M€ HT.
l’ensemble du quartier des Banettes. Lors de
la consultation, la régie Voreppe Chaleur bois XEMPLE
E
ROUBAIX ET LILLE
a souhaité ouvrir la possibilité aux candidats
Grâce au raccordement de l’unité de
de proposer d’autres moyens de production
valorisation énergétique des déchets d’Halluin
d’énergies renouvelables que le bois énergie,
aux réseaux de chaleur urbains de Roubaix
notamment le solaire thermique en cohérence
et Lille (19 km de réseau), les habitants
avec la démarche Territoire à énergie positive
de ces villes (40 000 logements chauffés)
(Tepos) à l’échelle de la communauté
pourront bénéficier d’une énergie plus
d’agglomération du Pays Voironnais et
verte et moins chère dès que les travaux
du parc naturel régional de Chartreuse.
de raccordement seront terminés.
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QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
35
PARTIE 2
5. Dans une enquête réalisée par Ipsos en 2016 auprès d’un panel de consommateurs,
69 % des personnes interrogées ont déclaré avoir augmenté leurs achats de produits
locaux sur les deux dernières années.
36
QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
37
PARTIE 2
BROYAGE
DU BOIS ALIMENTATION
ANIMALE
CENTRALE
PHOTOVOLTAÏQUE M
AT
IÈ
CLER VERTS AL
RE
I
S
PR
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MÉTHANISATION COMPOSTAGE
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ISA
DÉC
ON
NTS
DAIR
ES
ENTREPRISE
AGRO-ALIMENTAIRE CENTRE DE
ÉLEVAGES CONDITIONNEMENT
FERTILISANT
PRODUCTION RESTAURATION SERRES AB
AGRICOLE COLLECTIVE
ÉNERGIE
MARAICHAGE PÉPINIÈRE
MAGASIN DE DISTRIBUTION AB
PRODUCTEURS SPÉCIALISÉE
ALIMEN NTS
TS & FERTILISA
ÉPLUCHURES
Source, Organic’Vallée
38
QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
XEMPLE
E
ORGANIC'VALLÉE (OCCITANIE PYRÉNÉES-MÉDITERRANÉE)
Impulsée en 2014 par la PME CLER VERTS, Organic’Vallée s’appuie sur une approche
entreprise de traitement et valorisation des systémique du territoire qui repose sur
biodéchets, Organic’Vallée est une coopérative 3 niveaux d’interventions :
d’Occitanie dont l’objet est de constituer • la mise en relation entre espaces ruraux
une filière agroalimentaire locale complète. et urbains : l’aire métropolitaine de Toulouse
Elle porte différents projets depuis une située à proximité représente un marché
production agricole biologique, en passant important pour les productions agricoles
par la transformation des produits (légumerie, et un grand gisement de biodéchets ;
meunerie, etc.), jusqu’à la valorisation des
• la valorisation des déchets : la plateforme
biodéchets. En parallèle, afin de soutenir les
CLER VERTS met en place différents types
porteurs de projets, elle développe différents
de valorisation des biodéchets permettant
services associés : formation, espaces de travail
un usage varié sur la zone (compostage,
partagés, logements pour les agriculteurs, etc.
alimentation animale, énergie…) ;
L’objectif pour CLER VERTS était de trouver à
proximité de son activité des débouchés pour • la disponibilité des ressources sur le territoire :
les matières organiques recyclées et ainsi limiter L’espace de production et de transformation
l’impact et le coût du transport en développant Organic’Vallée permet une expansion et une
une véritable économie de proximité avec sécurisation de l’activité agricole locale.
les différents acteurs du territoire.
Située dans la vallée du Lauragais,
Organic’Vallée est constituée de 55 hectares
dont 30 hectares de terres agricoles.
La capitalisation de la coopérative grâce à
un financement local et participatif permet
à Organic’Vallée d’acquérir la maîtrise foncière
de sa zone d’activité. Inscrite dans une logique
de projet de territoire, en 2015, la SCIC
s’associe à 18 partenaires regroupant –
collectivités, associations, entreprises locales
et de l’économie sociale et solidaire –
pour prendre le statut de pôle territorial
de coopération économique (PTCE).
Lauréate de l’appel à projet PTCE, elle
reçoit une enveloppe de 2,5 millions d’euros
lui permettant d’accélérer le développement
de ses projets. La coopérative Organic’Vallée
vise la création d’une centaine d’emplois d’ici
à 2020.
39
PARTIE 2
40
QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
6%
CDD 2 867 132
salariés adhérents*
18 % 4%
CDI collectivités
territoriales
75d'insertion
% centres 95 % 1%
associations fondations
41
PARTIE 2
UNE
RESSOURCERIE
COLLECTE
349
tonnes de
déchets/an
94 % des déchets
E D'AFFA collectés ont été valorisés
FR
(43 % réutilisés ou réemployés
F
IR
C HI
et 51 % recyclés)
ES
81 993 €
/magasin/an
ISÉS
AVEC
VE
AL
NT SV
E DES OBJET
Elles sont des activités génératrices d’emplois (une ressourcerie reçoit en moyenne
ancrés localement. En effet, la majorité des 45 000 € de financement pour ses activités),
structures adosse à leur activité une action une délégation de service public, un marché
d’insertion professionnelle, principalement public, etc.
sous la forme de chantiers d’insertion
Pour créer une dynamique
professionnelle (ACI).
locale de réduction des déchets, certaines
Un porteur de projet de ressourcerie collectivités font le choix d’inscrire
doit connaître son territoire et ses acteurs l’ouverture d’une ou plusieurs
pour identifier les gisements de déchets ressourceries dans un programme local
disponibles et leurs conditions d’accès. Il faut de prévention et de réduction des
entre 6 et 24 mois pour ouvrir une structure. déchets ménagers et assimilés.
Le partenariat entre le porteur de projet Les ressourceries sont regroupées en
(association, fondation, coopérative…) et réseau, fondé en 2000. Le Réseau des
la collectivité joue un rôle déterminant dans ressourceries regroupe 132 adhérents dont
la concrétisation du projet. Il peut prendre 119 ressourceries en activité, 11 en projet et
différentes formes : la mise à disposition 2 partenaires répartis sur tout le territoire.
de foncier, l’attribution de subventions
42
QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
EXEMPLE
CÔTE-D'OR, ILLE-ET-VILAINE Les ressourceries réalisent chacune
Le conseil départemental de la Côte-d'Or
a réalisé un site Internet et un annuaire
une vingtaine d’actions de sensibilisation
dédié au réemploi et à la réparation. (visites, stands, animations, ateliers,
En Ille-et-Vilaine, le Smictom du Nord
de l'arrondissement de Redon a mis en conférences, etc.).
place une recyclerie qui récupère et remet
en état divers objets avant de les revendre.
La recyclerie est située à côté d’une déchetterie
EXEMPLE
avec un passage obligé par le site de dépôt
VICHY COMMUNAUTÉ de la recyclerie pour les accès voiture. Aussi,
La communauté d’agglomération de Vichy la collecte se fait en majorité par l’apport
a soutenu financièrement la création d’une volontaire sur le site, complétée par une
recyclerie. Vichy Communauté est compétente collecte dans les quatre autres déchetteries
en matière de collecte et traitement des de l’agglomération et, originalité, par une
déchets ménagers et assimilés des trois collecte sur rendez-vous chez les particuliers
communes centres de l’agglomération, dont et professionnels.
la ville de Vichy, sur un territoire semi-urbain.
1 200 tonnes ont ainsi été détournées des
Sur les 35 autres communes du territoire,
déchetteries sur les trois premières années
plus rurales et moins denses, le SICTOM
d’existence. Près de la moitié des dépôts
Sud-Allier exerce les compétences collecte et
à la recyclerie sont vendus en magasin,
traitement des déchets ménagers et assimilés.
43 % sont valorisés via les filières de recyclages
Suite à une étude d’optimisation conduite
(meubles, etc.).
en 2008 dans le cadre de son contrat avec
Éco-Emballages, et en lien avec son programme Des ventes aux enchères sont organisées
local de prévention des déchets ménagers, ponctuellement par SIEL pour certains objets
signé fin 2011, la communauté d’agglomération rares ou précieux. L’essentiel du chiffre d’affaires
a identifié le développement d’une recyclerie est réalisé à partir des ventes de meubles
comme l’une des opportunités sur le territoire, (24 %), du textile et chaussures (14 %) et
en lien avec la création d’emplois d’insertion de livres (13 %). On retrouve là des ordres
locaux. de grandeurs similaires aux résultats des
quelque 160 recycleries existantes sur le
Bénéficiant d’investissements de la
territoire (données de l’observatoire des
communauté, de la région et de l’Ademe,
recycleries, 2015). Par ailleurs, des actions
la recyclerie a ouvert ses portes en
de prévention sont menées régulièrement
décembre 2013. Les résultats de ces premières
auprès des scolaires notamment (intervention
années d’exploitation par l’association SIEL
dans les écoles, visites de la recyclerie…).
(Solidarité Insertion Environnement Local), qui
regroupe plusieurs structures de l’économie POUR ALLER PLUS LOIN
sociale et solidaire, sont encourageants. Voir également fiche retour d’expérience
« Recycl’Inn : La déchetterie à valeur ajoutée »
> www.adcf.org / dossier thématique /
environnement
43
PARTIE 2
44
QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
45
PARTIE 2
EN 2013,
DANS LES COLLECTIVITÉS
EN REDEVANCE
INCITATIVE…
…la production
moyenne de
déchets par
habitant est :
supérieure
de 40 % pour
les déchetteries
supérieure
de 30 % pour inférieure de 50 %
les collectes séparées à la moyenne nationale
(emballages, papiers et verre ; pour les ordures
moyenne nationale ménagères résiduelles
de 77,5 kg/hab/an) (270 kg/hab/an)
46
QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
On estime entre par d’autres entreprises dans le cadre de boucles locales. Incitatrices
et coordinatrices, les communautés peuvent également assurer le rôle
48
QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
EXEMPLE
LAPOUYADE (GIRONDE)
LES ZONES D’ACTIVITÉS
Pour répondre à la demande et afin d’assurer
une production de tomates de mars à octobre, ÉCONOMIQUES, SUPPORTS
les Paysans de Rougeline, engagés dans une HISTORIQUES DES DÉMARCHES
agriculture de proximité durable et goûteuse,
cultivent ces tomates dans des éco-serres D’ÉCOLOGIE INDUSTRIELLE
chauffées, de préférence, grâce à des sources ET TERRITORIALE
d’énergie fatale ou d’énergie renouvelable.
Les éco-serres mettent en œuvre plusieurs
dispositifs destinés à optimiser la production La mise en œuvre de l’écologie industrielle, à travers le
des tomates tout en améliorant ses impacts développement d’échanges et de mutualisations entre
environnementaux : protection biologique entreprises (flux, utilités, services et équipements), suppose
naturelle, réduction de la consommation d’eau, une proximité, à la fois géographique et organisationnelle,
fertilisation raisonnée, gestion des déchets entre acteurs socioéconomiques.
maîtrisée et recours à des énergies Ce constat explique que les premières démarches d’écologie
renouvelables. Le rendement s’est nettement industrielle initiées, dès le début des années 1990 à
amélioré avec une production de 600 tonnes Kalundborg au Danemark, se sont inscrites à l’échelle
à l’hectare par an (contre 500 tonnes en de zones d’activités économiques. Pour autant, les parcs
serres traditionnelles). Tout comme le budget de éco-industriels ne constituent pas l’alpha et l’oméga de
chauffage qui, grâce à la cogénération, passe la mise en œuvre de l’écologie industrielle : ils sont souvent
à 10 000 € annuels l’hectare (contre 80 000 € le point de départ d’une dynamique territoriale qui s’élargit
dans le cas de serres chauffées au gaz). progressivement au-delà des limites de la zone d’activités,
Veolia produit – à partir du biogaz généré par pour développer des synergies avec d’autres acteurs
les déchets – de l’électricité, mais aussi une eau socioéconomiques du territoire.
à 90 °C, permettant de chauffer des serres.
4 hectares en 2015, puis 8 hectares en 2017,
sont ainsi chauffés par le biogaz issu de
l’installation de stockage des déchets non
dangereux. 39 emplois ont été créés à ce jour.
P
OUR ALLER PLUS LOIN
Voir également fiches retour d'expérience
« Green Valley Epinal » et « HAROPA Port
du Havre »
> www.adcf.org / dossier thématique /
environnement
49
PARTIE 2
L’utilisation de l’énergie thermique pourrait être La mise en place d’une réglementation spécifique
davantage exploitée dans certains territoires. pour cette filière en 2016 a permis d’apporter des
Cela supposerait : garanties sur les unités de valorisation énergétique.
• d ’identifier clairement la valorisation énergétique
À SAVOIR :
comme une source d’énergie renouvelable
• Le respect de la hiérarchie des filières de
ou de récupération, ce qui n’est pas toujours
traitement de déchets : les combustibles solides
le cas actuellement.
de récupération ne peuvent être produits qu’à
• d e redonner une image positive et durable à ces partir de refus de tri / refus de traitement de
unités de traitement de déchets qui délivrent déchets ; la production d’énergie à partir de
pour le citoyen et l’entreprise une énergie CSR n’est pas en compétition avec la prévention
compétitive, avec un coût stable dans le temps et le recyclage mais bien avec la filière stockage
et donne un avantage compétitif à un territoire ; de déchets ;
• d ’accompagner les industriels désireux de • Le dimensionnement de la filière en fonction
bénéficier de cette énergie verte à coût réduit, des besoins des utilisateurs de l’énergie produite :
en favorisant son implantation au travers d’aides c’est une filière de production d’énergie et non
au raccordement ou d’aides à l’implantation une filière d’élimination de déchets ce qui a pour
de nouvelles entreprises autour des usines, conséquence d’interdire la combustion du CSR
indépendamment de celles des aides accordées dès lors que l’énergie n’est pas consommée.
au producteur d’énergie et au gestionnaire Cette énergie produite vient alors en substitution
de réseau. d’énergie fossile et donne lieu à des émissions
de CO2 évitées ;
Par ailleurs, les installations de production
d’énergie à partir de combustibles solides • La garantie environnementale : la filière CSR
de récupération (CSR) peuvent contribuer reste sous statut déchet et la réglementation
au maintien d’emplois industriels locaux et au respecte en tout point la directive relative
développement économique local. Soutenir aux émissions industrielles, apportant ainsi
politiquement et faciliter l’implantation de tels la même garantie environnementale que
projets sur son territoire permet de valoriser les unités de valorisation énergétique.
les déchets résiduels en énergie.
50
QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
EXEMPLE
AUBE
Initié par le Syndicat départemental
d’élimination des déchets de l’Aube, l’installation Parmi les sources exploitables
d’une unité de valorisation énergétique (UVE)
à la Chapelle-Saint-Luc va permettre de traiter d'énergie et selon les territoires,
d’importants volumes de déchets de toute
l’agglomération troyenne et d’utiliser ceux-ci
l'énergie thermique est
comme une source d’énergie locale et durable. une piste à explorer.
Elle fournira de l’énergie également pour
les usines présentes dans la zone industrielle
où elle sera implantée.
Chaque année, l’UVE traitera 60 000 tonnes
de déchets ménagers, dont 5 000 tonnes
de déchets industriels ultimes et utilisera
pleinement le potentiel énergétique des déchets
afin de produire 41 GWh d’électricité par an,
soit l’équivalent de la consommation électrique
de près de 50 000 habitants, et 60 GWh
d’énergie thermique par an, soit l’équivalent de
la consommation de près de 8 900 habitants.
Le nombre d’emplois durables s’élève à 20 à
l’horizon 2020, en phase d’exploitation.
51
PARTIE 2
52
QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
QUELLE
SOLUTION ?
QUELS
RÉSULTATS ?
DES BÉNÉFICES
POUR TOUT
LE MONDE
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PARTIE 2
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QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE ?
EXEMPLE
PARIS
Pour l'entreprise « Forte impression »,
L’opération « mon commerçant m’emballe le programme « Pacte -10 % »
a permis d'éviter 6,6 T de déchets,
durablement », développée dans le
11e arrondissement de Paris, promeut
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PARTIE 3
CONSTRUIRE DES MODÈLES
ÉCONOMIQUES PÉRENNES
CONSTRUIRE DES MODÈLES ÉCONOMIQUES PÉRENNES
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PARTIE 3
6. Voir la brochure pédagogique réalisée par la commission des affaires européennes du Sénat sur les possibilités de financement
de leurs projets de développement économique et social par les Fonds européens structurels et d’investissement (Fesi) :
http://fr.calameo.com/read/003901142d5c006fe5a6c
7. Par exemple, la loi sur l’économie sociale et solidaire de 2014 et la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte de 2015.
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CONSTRUIRE DES MODÈLES ÉCONOMIQUES PÉRENNES
TYPE DE
FINANCEMENT PRIVÉ
Subventions
obligation de moyens
ou de résultats
Appel à projets
Programmes
européens programme
Horizon 2020 - LIFE
AUTO-FINANCEMENT
Prêts ou avances
remboursables
Financement
participatif PUBLIC
Participation
au capital d'entreprises
TEMPORALITÉ
R&D Étude de Prototypage Investissement Mise en œuvre Suite activité DU PROJET
faisabilité initial
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PARTIE 3
Le troisième rôle des collectivités, sans • Une autre possibilité de mobiliser les
doute le plus complexe et le plus exposé investisseurs privés repose sur le dernier-
aux aléas, sera de s’engager dans des projets né de la gamme des entreprises publiques
partenariaux avec des acteurs privés dans locales : la SEMOP. Cette société
une logique de co-investissement, de partage d’économie mixte à opération unique
de risque, mais aussi d’éventuels bénéfices est de durée limitée et doit être constituée
ou dividendes. La collectivité entrera alors avec un partenaire privé (une entreprise
dans un rôle entrepreneurial, le cas échéant ou un pool d’entreprises) choisi après mise
aux côtés d’acteurs du secteur marchand. en concurrence. Ce partenaire privé
Plusieurs types de sociétés permettront pourra détenir la majorité du capital, la
aux collectivités de jouer ce rôle. collectivité adjudicatrice étant en revanche
tenue de préserver une minorité de
• Les communautés et métropoles peuvent
blocage et la présidence du conseil
entrer directement au capital d’entreprises
d’administration ou de surveillance
publiques locales, soit exclusivement
(34 % au moins du capital et des droits de
composées d’actionnaires publics à travers
vote, et 85 % au maximum). Les premières
les sociétés publiques locales (SPL), soit
SEMOP constituées à ce jour interviennent
combinant actionnaires publics et privés
dans des domaines tels que la gestion
à travers les sociétés d’économie mixte
de l’eau, l’assainissement, l’énergie… qui
(SEM) ; les actionnaires privés devant
sont placés au cœur des problématiques
demeurer minoritaires. La SEM peut être
de l’économie circulaire. La SEMOP
adaptée à la mobilisation d’investisseurs
est de fait un outil à fort potentiel pour
privés. Il est néanmoins possible de faire
le co-investissement public-privé dans
jouer à la SEM un rôle d’actionnaire dans
des projets d’économie circulaire.
une autre structure à capitaux privés
Elle demeurera néanmoins inscrite
majoritaires, de type société anonyme
dans le registre d’intervention de la
simplifiée (SAS). Les collectivités
commande publique centrée sur des
entrent ainsi indirectement au capital de
projets dont la collectivité sera soit
véritables entreprises, via l’intermédiation
l’autorité organisatrice soit l’inspiratrice.
d’une entreprise publique locale.
Sa durée de vie limitée posera la question
Une référence en la matière : l’impulsion
de la reprise des actifs en fin de vie.
économique donnée par la communauté
d’agglomération d’Epinal à la démarche
de la Green Valley grâce à la constitution
de la SEM et sa progressive délégation
de gouvernance.
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CONSTRUIRE DES MODÈLES ÉCONOMIQUES PÉRENNES
• La société coopérative d’intérêt collectif Qu’elles soient publiques ou privées, les
(SCIC) peut également s’avérer adaptée parties prenantes d’un projet d’économie
à la poursuite de projets d’économie circulaire doivent précisément identifier
circulaire. Cette forme de société est la et évaluer les retours sur investissement
seule, avec la SEMOP (mais dont la durée attendus à court, moyen ou long terme.
de vie est limitée et l’initiative purement
publique), dans lesquelles les collectivités/
communautés peuvent entrer comme Une attente de réduction
actionnaires tout en demeurant ou d’optimisation des coûts
minoritaires. Leur statut coopératif impose Ces retours sur investissement peuvent
le réinvestissement des bénéfices dans provenir d’une maîtrise des achats via la
l’entreprise, ce qui pourra dissuader diminution des consommations
certains investisseurs privés. Pour autant, intermédiaires et des dépenses évitables.
nombre d’acteurs privés (entreprises, Les acteurs publics devront définir et évaluer
associations, particuliers…) sont les optimisations des coûts des services
susceptibles d’y prendre des parts sociales. publics, les capacités de redéploiement de
Créées au début des années 2000, les leurs agents en équivalent temps plein, la
SCIC ont mis un peu de temps à prendre répercussion possible des économies à
leur envol. Néanmoins, depuis quelques travers les allégements des taxes et
années, elles se multiplient dans des redevances (taux de Teom, prix de l’eau…).
secteurs d’activité divers et, pour une part, Les acteurs privés pourront gagner en
dans une logique d’économie circulaire. performance de leur modèle économique
en réduisant leurs charges d’exploitation,
comme le montre les actions menées
par le pôle des éco-industries de Vienne.
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PARTIE 3
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CONSTRUIRE DES MODÈLES ÉCONOMIQUES PÉRENNES
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CONCLUSION
L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE À LA RECHERCHE
DE SON MODÈLE ÉCONOMIQUE
Dans le but d’optimiser l’utilisation des En bref, nous espérons qu’il aura répondu
ressources, de lutter contre le gaspillage aux interrogations des lecteurs ; gageons
et de limiter les flux de transports, des cependant qu’il est loin d’avoir épuisé le
communautés et métropoles engagent sujet. En effet, au-delà de la plus-value
aujourd’hui des démarches procédant environnementale, l’économie circulaire doit
de l’économie circulaire. désormais relever le défi de son « business
model ». Certes, l’évolution erratique des
Ce guide avait précisément pour vocation
matières premières et des prix de l’énergie,
d’accompagner les territoires désireux
les contraintes réglementaires, les difficultés
de s’inscrire dans cette dynamique et de
des entreprises, mais aussi des collectivités
respecter le cadre fixé par la loi relative
à s’inscrire dans des perspectives budgétaires
à la transition énergétique de 2015 qui,
de long terme, la complexité et le coût
rappelons-le, définit des objectifs chiffrés
du recyclage de certains produits… ne sont
dans le champ de la réduction des déchets,
pas a priori des plus favorables à ce jour
de la consommation de matières produites
à l’économie circulaire. Pour autant, nous
sur le territoire national, de l’intégration
avons la conviction que les innovations
de matières recyclées dans les produits
peuvent aller très vite et que de nouveaux
consommés par les collectivités…
agencements vont se déployer avec nos
Notre ambition initiale : dépasser la simple
partenaires industriels et scientifiques, dans
mise en exergue des gestes de bon sens et
un monde qui ne pourra pas durablement
proposer aux communautés et métropoles
compter sur des cours aussi bas des
une méthode et un recueil d’expériences
matières premières. Rapidement, l’économie
susceptibles de les inspirer et surtout
circulaire doit apparaître comme la
de les aider concrètement à construire
promesse de nouvelles activités créatrices
une stratégie efficiente et efficace dans
d'emplois non-délocalisables et contribuant
le domaine de l’économie circulaire.
à la ré-industrialisation de nos territoires
Élaboration du cahier des charges initial,
via des filières liées à la réparation et au
analyse du positionnement évolutif de
réemploi.
l’intercommunalité – catalyseur, animateur,
financeur, tiers de confiance –, techniques Rendre les nouveaux modèles économiques
de mobilisation de la population et robustes et solvables et créer de la valeur
d’implication du monde entrepreneurial… positive sur les territoires : ce sont bien
Ce travail a cherché à jeter les bases sur ces points, esquissés dans cet opus,
d’une boîte à outils facilitant les démarches qu’il reste beaucoup à faire. Pour l’AdCF,
engagées ici et là par les acteurs locaux l’ADGCF et leur partenaire Veolia, le chantier
et leur permettant de s’inscrire plus ouvert à l’occasion de cette première
aisément à terme dans le dispositif publication collective appelle d’ores et déjà
dédié des futurs Sraddet. à la poursuite de travaux au service de
l’innovation et de la performance territoriale.
BIBLIOGRAPHIE
ÉTUDES ET RAPPORTS DE RÉFÉRENCE SUR L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
GUIDES MÉTHODOLOGIQUES
SITOTHÈQUE
•w
ww.oree.org/3priorites/economie-circulaire. •R
éseau Commande publique
html ; http://www.oree.org/ecologie-industrielle- et développement durable :
territoriale/presentation.html http://rapidd.developpement-durable.gouv.fr/
•P
rojet COMETHE, fiches pratiques : •O
bservatoire économique de l’achat public,
www.comethe.org Groupe d'étude des marchés du développement
durable et de l'environnement (GEM-DD) :
www.economie.gouv.fr/daj/guides-et-
recommandations-des-gem-et-autres-
publications
• Institut de l’économie circulaire :
www.institut-economie-circulaire.fr
LISTE D’ACRONYMES
Ademe : Agence de l’environnement Medef : Mouvement des entreprises de France
et de la maîtrise d’énergie
AdCF : Assemblée des Communautés OPSAR : Observatoire des achats
de France responsables
ADGCF : Association des directeurs OMR : Ordures ménagères résiduelles
généraux de France
AFME : Analyse de flux de matière et d’énergie PCAET : Plan climat-air-énergie territorial
AMAP : Association pour le maintien PET : Polyéthylène téréphtalate
d’une agriculture paysanne (plastique rigide)
PLDPMA : Programmes locaux de prévention
BTP : Bâtiments et travaux publics des déchets ménagers et assimilés
PME : Petites et moyennes entreprises
CAPEB : Confédération de l'artisanat
PRPGD : Plan régional de prévention
et des petites entreprises du bâtiment
et de gestion des déchets
CCI : Chambre de commerce et d'industrie
CGDD : Commissariat général au Reomi : Redevance d’enlèvement
développement durable des ordures ménagères incitative
CODEC : Contrat d’objectif déchets
économie circulaire RGO : Réseau grand Ouest Commande
publique et développement durable
CSR : Combustible solide de récupération
SCIC : Société coopérative d’intérêt collectif
DEEE : Déchets d’équipements électriques SEMOP : Société d’économie mixte
et électroniques à opération unique
SPL : Société publique locale
FEDER : Fonds européen de développement
SRADDET : Schéma régional d’aménagement,
économique et régional
de développement durable et d’égalité des
FEDEREC : Fédération des entreprises territoires
du recyclage
FNADE : Fédération nationale des activités Teomi : Taxe d’enlèvement des ordures
de dépollution et de l’environnement ménagères incitative
FSE : Fonds social européen TGAP : Taxe générale sur les activités
polluantes
Loi Maptam : Loi de modernisation TPE : Très petites entreprises
de l’action publique territoriale et d’affirmation
des métropoles
UVE : Unité de valorisation énergétique
Loi Notre : Loi portant sur la nouvelle
organisation territoriale de la République
Loi TECV : Loi de transition énergétique
pour la croissance verte
PILOTAGE DU GUIDE
Nicolas Portier, délégué général, AdCF
Philippe Lagrange, directeur-adjoint,
Délégation France, Veolia
David Le Bras, délégué général, ADGCF
Camille Allé, chargée des politiques
déchets, énergies, AdCF
Pamela de Sevin de Quincy, directrice déléguée
aux partenariats, Délégation France, Veolia
RÉDACTION
Camille Allé - Pamela de Sevin de Quincy
Nicolas Portier
Avec la participation de
Amélie Montoriol, Market Manager - Marketing & Digital,
Développement, innovation et marchés, Veolia
Muriel Olivier, directrice des affaires publiques,
recyclage et valorisation des déchets, Veolia
Alice Robin, responsable pôle
Innovation et valorisation matière, recyclage
et valorisation des déchets, Veolia
David Le Bras
Sandrine Gouloumès, AdCF
SUIVI ÉDITORIAL
Anne-Sophie Blanchard, chef de projets
événementiels et éditoriaux, AdCF
CRÉDITS PHOTOS
B. Cianca, Gilles Piel / ville d'Annecy,
Veolia / Christophe Majani,
Ametyst / ©Montpellier3m, iStock / Getty images
30, rue Madeleine Vionnet
93300 Aubervilliers