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LYDEX Mohammed VI 1TSI1 2023/2024

Instruments optiques(Probemes de Revision)


I. Lunette.
Une lunette est constituée d’un objectif formé par une lentille mince convergente L1, de distance focale f’1 = 10 cm et
de diamètre d’ouverture d1 = 3 cm, et d’un oculaire formé par une lentille mince convergente L2, de distance focale
f’2 = 2 cm et de diamètre d’ouverture d2 = 1 cm. La distance entre L1 et L2 est réglable. Le lunette est réglée de façon à
donner d’un objet à l’infini une image à l’infini.
1) Calculer la distance L entre les deux lentilles.
2) Soit un objet AB frontal à distance finie. On appelle A1B1 l’image qu’en donne l’objectif et A’B’ l’image qu’en
A'B '
donne le viseur. Calculer le grandissement γ = .
AB
3) Si A se déplace de ∆A , son image A’ se déplace de ∆A ' . Calculer le grandissement axial de la lunette, c’est-à-
∆A '
dire g = . Pour trouver la relation entre A et A’, on pourra utiliser les formules de Newton.
∆A
4) Soit un objet à l’infini dans une direction faisant l’angle α avec l’axe ; son image est à l’infini dans une direction
α'
faisant l’angle α ' avec l’axe. Calculer le grossissement G = .
α
5) Comme les rayons lumineux sont obligés de traverser l’objectif, ils sont obligés, après avoir traversé l’oculaire, de
passer par l’image que l’oculaire donne de l’objectif, qu’on appelle cercle oculaire. Déterminer la position du centre C
du cercle oculaire.
6) Déterminer le diamètre dC du cercle oculaire.
7) Dessiner avec soin la marche d’un faisceau lumineux arrivant parallèle sur l’objectif, incliné alors d’un angle α
sur l’axe et éclairant tout l’objectif. Pour cela, représenter les rayons extrêmes de ce faisceau et hachurer la région où il
y a de la lumière.

II. Télescope.
Un télescope est constitué de deux miroirs M1 et M2 placés en regard.
Les rayons lumineux se réfléchissent successivement sur le miroir primaire M1, un miroir sphérique concave de foyer
F1 et de distance focale f1, puis sur le miroir secondaire M2, un miroir sphérique convexe de foyer F2 et de distance
focale f2. Une petite ouverture dans M1 permet de laisser passer au travers les rayons
voisins de l’axe. M 1

1) Où se trouve et quelle est la grandeur de l’image A1B1 que donne le miroir M1 d’un M2
objet situé à l’infini et vu sous l’angle α.

2) Le miroir M2 donne de A1B1 une image réelle A’B’ située au niveau de M1.
2.a) Où peut se trouver un objet pour qu’un miroir convexe en donne une image réelle ?
2.b) En déduire un schéma qualitatif du système en indiquant les positions relatives des
deux miroirs et de leurs foyers et le trajet d’un rayon lumineux arrivant parallèle à l’axe.
2.c) On appelle distance focale φ du télescope la distance focale de la lentille qui donnerait d’un objet à l’infini une
image de même taille que celle donnée par le télescope. Exprimer φ en fonction de f1 et du grandissement γ2 de M2.
3) Pour le télescope du mont Palomar, φ = 80 m et f1 = 16,8 m. Calculer f2 et la distance e séparant les deux miroirs.
4) La Lune est vue à l’œil nu sous l’angle α = 30 minutes d’arc (un demi degré). Quelle est la taille de l’image qu’en
donne le télescope du mont Palomar ?
5) Pourquoi préfère-t-on observer les étoiles et galaxies très lointaines avec un télescope, utilisant deux miroirs,
plutôt qu’avec une lunette utilisant des lentilles ?
III. M i croscope.
Un microscope porte les indications suivantes : sur son objectif : x40 ; sur son oculaire: x10. La notice du
constructeur précise : ouverture numérique de l'objectif ω0 = 0, 65 , intervalle optique ∆ = 16 cm . La signification de
ces indications sera précisée dans la suite. On modélise ce microscope par deux lentilles minces convergentes,
l’objectif, de centre optique O1 et de foyers F1 et F1′ , et l’oculaire, de centre optique O2 et de foyers F2 et F2′ .
L’intervalle optique ∆ = F1′F2 est positif, c’est-à-dire dans le sens de propagation de la lumière.
Soit un objet réel AB, perpendiculaire à l'axe optique, A étant sur l'axe, un peu plus loin de l'objectif que le foyer
objet de cet objectif ; l’objectif donne de AB une image intermédiaire A1B1 ; l’oculaire donne de A1B1 une image A'B'.
Nous supposerons cette image à l’infini. Elle est observée par un œil situé au voisinage du foyer image de l'oculaire. Cet
œil est dit emmétrope, car il est capable d’accommoder pour voir nets les objets situés entre la distance δ = 25 cm et
l'infini.
1) Faire un schéma qualitatif du dispositif, sans chercher à respecter les proportions entre les longueurs données par
l’énoncé, et tracer la marche de deux rayons lumineux issus du point B, l'un émis parallèlement à l'axe optique, l'autre
passant par F1 .
2) L'indication portée sur l'oculaire (x10) est le grossissement commercial G2 = 10 de l’oculaire, c’est-à-dire le
rapport de l'angle α ′ sous lequel on voit l'image à l'infini d'un objet à travers l'oculaire seul (et non à travers le
microscope) et de l'angle α sous lequel on voit ce même objet à l'œil nu lorsqu'il est situé à la distance minimale de
vision distincte. Déterminer f2′ , distance focale image de l'oculaire.
3) L'indication portée sur l'objectif (x40) est la valeur absolue du grandissement γ1 = A1B1 / AB de l'objectif :
γ1 = 40 . Calculer f1′ , distance focale image de la lentille équivalente à l'objectif .
4) Calculer la distance O1A entre l'objet et l’objectif.
5) Calculer la latitude de mise au point, c’est-à-dire la variation de la distance O1A compatible avec une vision nette
de l'image finale par l'observateur, dont l'œil est au foyer image de l'oculaire. Interpréter le résultat obtenu.
6) Calculer dans le cas d'une image finale à l'infini le grossissement commercial G du microscope.

IV. Viseur.
1) Un viseur est constitué d’un objectif formé par une lentille mince convergente L1, de distance focale f’1 = 10 cm et
de diamètre d’ouverture d1 = 3 cm, et d’un oculaire formé par une lentille mince convergente L2, de distance focale
f’2 = 2 cm et de diamètre d’ouverture d2 = 1 cm. La distance entre L1 et L2 est réglable. Le viseur est réglé de façon que
ce viseur donne d’un objet réel situé à 20 cm de l’objectif une image à l’infini. Quelle est la distance L entre L1 et L2 ?

2) Un objet AB situé à 20 cm de l’objectif est vu sous l’angle α ' à travers le viseur. Calculer la puissance du viseur
α'
P = en dioptries.
AB

3) Comme les rayons lumineux sont obligés de traverser l’objectif, ils sont obligés, après avoir traversé l’oculaire, de
passer par l’image que l’oculaire donne de l’objectif, qu’on appelle cercle oculaire. Déterminer la position du centre C
du cercle oculaire.
4) En accommodant, l’observateur peut voir net des objets situés à une distance de lui comprise entre δ = 12,5 cm et
l’infini. Dans quelle région doit se trouver un objet pour que l’œil placé en C puisse le voir net à travers le viseur en
accommodant, C étant l’image que l’oculaire donne du centre optique de l’objectif ?
Correction

Lunette
1) Pour que F1′ soit confondu avec F2, il faut que L = f1′ + f2′ = 12 cm .
F1′ = F2
A'B ' f′
2) La figure montre que γ = = − 2 = −0, 2 .
AB f1′

⎪ F1A ⋅ F1′A1 = −f1′
2

3) ⎪⎨
⎪⎪ F A ⋅ F ′A′ = −f ′ 2

⎩ 2 1 2 2
2
F2A ' f′
Comme F2 et F1′ sont confondus, en prenant le rapport membre à membre : g = = 2 2 = 0, 04 .
F1A f1′
4) D’un objet à l’infini vu sous l’angle α, l’objectif donne une image intermédiaire A1B1 = f1′α ; l’oculaire en donne
AB α' f′
une image à l’infini vue sous l’angle α ' = 1 1 . D’où G = = 1 = 5.
f2′ α f2′
5) La position et la grandeur du cercle oculaire peuvent être
déterminées en utilisant les formules de Newton :
2
F2O1 ⋅ F2′C = −f2′
2
−f2′ 22
F2′C = =− = 0, 4 cm .
F2O1 −10
d f′ d f′ 3×2
6) γ2 = C = 2 ⇒ dC = 1 2 = = 0, 6 cm .
d1 f1′ f1′ 10
7) Voir ci-contre. L’angle d’inclinaison est très exagéré
(parce que le dessin est alors plus facile à réaliser), ce qui
oblige à dessiner un oculaire dont le diamètre d’ouverture est
plus grand qu’en réalité.

Telescope
1) A1B1 est dans le plan frontal de F1 ; sa taille est A1B1 = f1α .

2.a) L’image est réelle si l’objet est situé entre le miroir et son plan focal. Pour le
montrer, orientons l’axe vers l’extérieur du miroir (figure).
1 1 1 F
Démonstration 1. L’image est réelle si SA ′ > 0 . Or + = . D’où
SA SA ′ SF A' S
1 1 1 1
− > 0 , soit < . Comme SF < 0 , SA < 0 , d’où SF < SA < 0 .
SF SA SA SF
2
Démonstration 2. L’image est réelle si FA ′ > FS . Comme FA ⋅ FA ′ = FS ,
2
FS S1
cette condition devient > FS > 0 , soit 0 < FA < FS F2 F1
M1
FA M2

2.b) Voir figure.


2.c) A ′ B ′ = γ2 A1B1 . Or A ′ B ′ = φα . Donc φ = γ2 f1 .
3) Exprimons à l’aide des formules de Descartes que F1 et S1 sont conjugués par rapport à M2 :
S S e φ φf1 80 × 16, 8
γ2 = − 2 1 = = ⇒e = = = 13, 9 m
S2 F1 f1 − e f1 φ + f1 80 + 16, 8
1 1 1 1 1
= + = + ⇒ f2 = −3, 7 m
f2 S2 F1 S2 S1 13, 9 − 16, 8 13, 9
Le signe négatif de f2 est conforme à ce que M2 est convexe.
π
4) A ′ B ′ = φα = 80 × 0, 5 × = 0, 7 m qui est trop grand ; pratiquement, on ne peut observer qu’une partie de
180
la Lune.
5) On sait faire des miroirs de 5 à 10 mètres de diamètre d’ouverture, alors que celui d’une lentille ne peut excéder 1
mètre. L’avantage le plus important d’un grand diamètre d’ouverture est de collecter plus de lumière : un télescope à
miroir permet d’observer des astres peu lumineux. En outre, la limitation du pouvoir séparateur par la diffraction est
améliorée par une plus grande ouverture.
La combinaison de deux miroirs est semblable à la combinaison de deux lentilles par le téléobjectif, elle réduit
l’encombrement de l’appareil. Cette réduction est aussi due au repliement par les miroirs du faisceau lumineux.
Un autre avantage des miroirs sur les lentilles est l’absence d’aberration chromatique.

Microscope
1) Voir ci-contre.
2)
AB AB α′ δ B
α ′ = 1 1 α = 1 1 G2 = = F1 F2 = A1 F2′
f2′ δ α f2′
δ 25 A F1′
f2′ = = = 2, 5 cm
G2 10
B1
A1B1 F1′A1 ∆ 16
3) γ1 = = ′
f1 = = = 0, 4 cm .
AB f1′ γ1 40
1 1 1 1 1
4) − = ⇒p= = = −0, 41cm : O1 A = 0, 41cm .
p′ p f′ 1 1 1 1
− −
p′ f ′ 16 + 0, 4 0, 4
2 −2, 52
5) F2′A ′.F2 A1 = − ( f2′ ) F2 A1 = = 0,25 cm
−25
2
( f1′) 0, 42
F1′A1 = 16 + 0, 25 = 16,25 cm F1 A = − =− = 0, 009846 cm
F1′A1 16, 25
0, 42
au lieu de F1 A = − = 0, 01cm , d’où la latitude de mise au point due à la capacité de l’œil d’accommoder
16
0, 01 − 0, 009846 = 0, 000154 cm = 1, 54 µm .
La mise au point n’est pas facile, car l’on ne voit net dans le microscope que pour une position très précise de
l’objectif par rapport à l’objet.
Si on regarde un milieu transparent, on ne voit net qu’une très mince tranche de ce milieu, d’épaisseur de l’ordre du
micromètre.
α′ α′ AB
6) G = = × 1 1 = G2 γ1 = 10 × 40 = 400 .
AB / δ A1B1 / δ AB
7) u = arcsin ( 0, 65 ) = 40, 5° . Les conditions de Gauss ne sont pas vérifiées avec une seule lentille.
D = 2O1A tan u = 2 × 0, 41 × tan ( 40, 5° ) = 0, 7 cm .
2
( f2′ ) 2, 52
8) F2′C = − =− = 0, 38 cm O2 C = 2, 88 cm .
F2O1 − ( 16 + 0, 4 )
d F ′C 0, 7 × 0, 38
= 2 ⇒d = = 0,106 cm .
D f2′ 2, 5
L’œil, s’il est placé sur le cercle oculaire, recueille toute la lumière : on voit tout ce qu’on peut voir.
Viseur.
1) L’objectif travaille dans la situation de la méthode de
Silbermann, formant d’un objet réel qui lui est distant de 2f1’ une image réelle située en F2 à 2f1’ de lui. L = 2f1’ + f2’ =
22 cm.
2) A1B1 = AB
AB
α′ = 1 1
f2′
α′ 1
P = = = 50 dioptries .
AB f2′
−f2 '2 22
3) En utilisant les formules de Newton, F2O1 .F2 'C = −f2 '2 , d’où F2 'C = =− = 0, 2 cm .
F2O1 −20
4)
f2′2 22 40
CA′ = −12, 5 cm ⇔ F2′A′ = 0, 2 − 12, 5 = −12, 3 cm ⇔ F2A1 = − =− = cm
F2′A′ −12, 3 123
40 1270 f ′2 102 × 123
F1′A1 = 10 + = cm ⇔ F1A = − 1 = − = −9, 685 cm
123 123 F1′A1 1270
Donc, en accommodant, on peut voir net à une distance de l’objectif du viseur comprise entre 19,685 et 20 cm. La
profondeur de champ est faible, ce qui explique la précision des pointés longitudinaux réalisés avec un viseur.

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