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UNIVERSITE CATHOLIQUE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST

(UCAO)
***********
UNITE UNIVERSITAIRE DE COTONOU (UUC)
**********
FACULTE DES SCIENCES DE L’AGRONOMIE ET DE
L’ENVIRONNEMENT (FSAE)
*********
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE L’AGRONOMIE
************

Effets de différents types et doses de


fertilisants sur la fertilité du sol et le
rendement du maïs dans un système à base
palmier à huile sur le plateau Adja au Bénin.

MEMOIRE
Pour l’obtention du Diplôme de Master en Sciences Agronomiques
Option : Production Végétale

Présentée et soutenue par :


FRANCISCO MERINOSY M. Fustelle
Le 29 Mai 2013
Superviseur : Dr. Ir. Anasthase H. AZONTONDE

Composition du Jury

Président : Prof. Dr. Ir. Dansou KOSSOU


1er examinateur : Dr. Ir. SOSSOU
2ème examinateur : Dr. Ir. VIHOTOGBE
Membre : Dr. ATTEGBO
Cette étude a été financée par le
Projet Convergence of Sciences – Strengthening Integrating System:
CoS - SIS
CERTIFICATION

Je certifie que ce travail a été réalisé sous ma direction par M lle


FRANCISCO MERINOSY M. Fustelle, de la Faculté des Sciences de
l’Agronomie et de l’Environnement, Département des Sciences de l’Agronomie
de l’Unité Universitaire de Cotonou (UUC), Université Catholique de l’Afrique
de l’Ouest (UCAO).

Le Superviseur

Dr Ir. Anastase H. AZONTONDE

DEDICACE
Le présent mémoire est dédié:

A Dieu Tout Puissant, Dieu de toutes les grâces qui m’a permis d’être ce que je
suis, Gloire et Honneur à son Très Saint Nom !

A mon Feu Père Sévérin F. MERINOSY qui a tout mis en œuvre pour que ce
jour vienne. Merci papa pour Tout !

A ma mère Françoise Ahouandjissi MERINOSY pour son soutien


inconditionnel et son amour sans limites. Merci maman !

REMERCIEMENTS
Le présent mémoire ne saurait être sans l’aide et la proximité d’un certain nombre de
personnes et institutions que nous tenons à remercier. Profondes reconnaissances :

 Au projet Convergence des Sciences qui a soutenu financièrement et


matériellement la présente étude ;
 Au Dr Anastase H. AZONTONDE qui malgré ses multiples occupations a bien
voulu superviser le présent travail ; Merci pour tout, puisse Dieu vous combler
de ses grâces ;
 Au Prof Dansou KOSSOU, Doyen de la Faculté des Sciences de l’Agronomie
de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO);
 A Monsieur Rolland YEMADJE, Phd. Student du projet CoS-SIS pour son
assistance et ses conseils depuis le début jusqu’à la fin de cette étude ;
 Aux sieurs Joseph GBAI, Claude KANNINKPO, et tout le personnel du
Laboratoire Sciences du Sol, Eau et Environnement (LSSE) de Institut
National de Recherches Agricoles du Bénin (INRAB) ;
 A Monsieur Crésus M. ADISSO Responsable du Centre Communal de
Promotion Agricole (CeCPA) de la commune de Klouékanmè ;
 A Monsieur Gildas SOUMAKO, Conseiller en Production Végétale au CeCPA
de Klouékanmè pour son dévouement au travail et toute son aide
inconditionnelle durant la phase terrain de l’étude ;
 A toutes les autorités du village d’Akouègbadja pour leur franche collaboration
et leur appui ;
 A tous les producteurs du village d’Akouègbadja spécialement ceux qui ont
participé à la présente expérimentation, pour leur proximité et leurs appuis
pratiques au cours de l’expérimentation ;
 A tous les enseignants qui sont intervenus au cours de notre formation ;
 Toute l’Administration de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest
(UCAO) ;
 A ma famille, ma mère, Françoise A. MERINOSY, ma sœur et mon frère Nadia
Narcie et Stève Roméo MERINOSY pour leurs soutiens de tous ordres sans
lesquels je n’aurais pas pu tenir la route, pour leur aide et pour l’amour qu’ils
me portent ; Dieu vous bénisse ;
 A Monsieur Armand W. AYADJI pour son soutien indéfectible et ses conseils
qui m’ont été d’un grand appui ;
 A Monsieur Félix A. KOUELO, sincères gratitudes pour les conseils et
orientations;
 A Monsieur Daouda BELLO pour son aide et pour le soutien technique et
moral ;
 A Amen MIGAN pour sa proximité et son accompagnement ;
 Aux oncles, leurs épouses et leurs enfants, ma grand-mère maternelle, ma tante
Apolline AHOUANDJISSI : merci pour tout ;
 A tous mes promotionnaires, mes compagnons de route. Que nos efforts portent
en abondance de bons fruits ;
 Aux Pères Dorothée HAMAOUZO, Wilfried GODJO Merci ;
 Tous ceux qui de près ou de loin m’ont soutenu et encouragé de quelque
manière que ce soit, un profond merci ;
A vous tous que Dieu vous bénisse et vous le rende au Centuple ! Merci !
SIGLES ET ABREVIATIONS
ANOVA : Analyse of variance

EC : Engrais chimiques
CEC : Capacité d’échange cationique

C/N : Rapport carbone/azote

CMA : Champignons Mychoriziens Arbusculaires

CoS – SIS : Convergence of Sciences–Strengthening Integration


System

FAO : Food Agricultural Organisation

INRAB : Institut National des Recherches Agricoles du Bénin.

JAS : Jour après semis

LSSEE : Laboratoire des Sciences du Sol, Eau et Environnement

MO : Matière organique

MS/ha : Matière sèche/hectare

OM : Ordures ménagères

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PIB : Produit Intérieur Brut

TDF : Types et Doses de Fertilisants

SAS : Statistic Analysis System

SNK : Student-Newman & Keuls

USAID : United States Agency for International Development

1OM+EC : Une dose d’ordures ménagères + engrais chimiques

2OM+EC : Deux doses d’ordures ménagères + engrais chimiques


LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Carte de la commune de Klouékanmè 14

Figure 2 (a) : Hauteurs de pluies des deux (02) grandes saisons de pluies de 2011 et
de 2012 dans la commune de Klouékanmè 15

Figure 2 (b) : Pluviométrie et Evapotranspiration potentielle (ETP et ETP/2) des deux


(02) grandes saisons de pluies de 2011 et de 2012 dans la commune de
Klouékanmè 15

Figure 3: Effet et arrière effet des différents types et doses de fertilisants sur la
croissance en hauteur des plants de maïs 29

Figure 4: Effet direct traitements sur les rendements feuilles et grains de maïs
(2011) 30

Figure 5: Effet résiduel des types et doses de fertilisants sur les rendements feuilles et
grains de maïs (2012) 32

Figure 6: Effet direct des traitements appliqués sur les caractéristiques chimiques des
grains (2011) 33

Figure 7: Effet résiduel des traitements appliqués sur les caractéristiques chimiques
des grains (2012) 35

Figure 8: Effets direct et résiduel des traitements sur l’évolution du nombre de


terricules 36

Figure 9: Evolution des écarts observés entre les nombres de terricules des deux
années 37

Figure 10: Effet résiduel des traitements sur l’évolution du nombre de terricules 38

Figure 11: Evolution du poids des terricules en fonction du temps et du traitement


appliqué 40
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Principales phases de l’expérimentation 17

Tableau 2 : Effet résiduel des traitements sur les paramètres chimiques du sol

(2012) 27

Tableau 3 : Analyse de variance (valeur de Fisher) des rendements paille et grains du


maïs de 2011 et 2012 31

Tableau 4 : Analyse de variance (valeur de Fisher) des paramètres chimiques des


grains de maïs dans les différents traitements (2012) 34

Tableau 5 : Résultats de l’analyse de la variance à un facteur (traitements) sur


mesures répétées sur le poids des terricules 39

Tableau 6: Augmentations par rapport au témoin des rendements paille et grains du


maïs 45

LISTE DES PHOTOS


Photo n°1 : Champ de maïs cultivé entre plants de palmier à huile 21

Photo n°2 : Placette de 0,25m² pour le comptage de terricules de vers de terre 22

Photo n°3 : Terricules de vers de terre au champ 22

RESUME
Une étude sur les effets de différents types et doses de fertilisants sur les paramètres
chimiques, biologiques du sol et sur le rendement du maïs a été conduite sur le plateau
Adja précisement dans le village d’Akouègbadja de 2011 à 2012. Le dispositif était
celui d’un bloc aléatoire complet avec 6 traitements et 8 répétitions. Les traitements
étudiés étaient les suivants : 10 t/ha d’ordures ménagères (1 OM), 20 t/ha d’ordures
ménagères (2OM), 50 kg/ha d’urée et 150 kg/ha de NPK (EC), combinaison de 10 t/ha
d’ordures et d’engrais (1 OM+EC), combinaison de 20 t/ha d’ordures et d’engrais (2
OM+EC), et le traitement témoin (sans aucun apport). Les éléments chimiques dans
les sols et les grains ont été analysés. La hauteur des plants, les rendements de la
culture du maïs, ainsi que l’activité biologique du sol à travers la production de
terricules de vers de terre ont été également mesurés. Les résultats obtenus montrent
que les effets des traitements sur les paramètres chimiques du sol ne sont pas
significativement différents à la fin de l’expérimentation (P>0,05). Ils montrent aussi
un effet très hautement significatif (P<0,0001) du JAS et de l’année sur l’activité
biologique déterminée par le nombre de terricules de vers de terre comptés et pesés. Le
nombre de terricules comptés en 2011 n’a pas varié d’un traitement à un autre
(P>0,05), mais est nettement supérieur à celui de 2012 et ceci pour tous les
traitements. En 2012 par contre, il a varié. Le traitement 2OM a donné le nombre le
plus élevé tandis que le témoin et EC ont induit les nombres les plus faibles. La même
tendance est observée pour le poids. Les rendements en grains les plus élevés ont été
obtenus en 2011 (effet direct) et en 2012 (effet résiduel), avec le traitement 2 OM+EC
(3406 et 2508 kg MS/ha respectivement). Le prélèvement de N et le stockage de C par
les grains de maïs, en effet direct des traitements sont plus élevés avec le traitement
2OM+EC (environ 1500 et 30 kg/ha respectivement). Le traitement 2 OM a cependant
induit les prélèvements les plus élevés de P et K (24,10 et 18,96 kg/ha
respectivement). Par ailleurs, l’effet résiduel des traitements étudiés a induit un
stockage de C et des prélèvements de N, P, K les plus élevés avec le traitement 2
OM+EC (1437 kg/ha de C, 53,57 kg/ha de N, 6,47 kg/ha de P et 6,67 kg/ha de K).

Mots clés : Matière organique, ordures ménagères, maïs, terricules, Adja.

ABSTRACT
The objective of this experiment is to study the direct and residual effects of different
types and doses of fertilizers on the chemical, agronomic and biological parameters of
soils on the Adja plateau. Six treatments were studied: 10 t/ha of household waste (1
OM), 20 t/ha of household waste (2OM), 50 kg/ha of urea and 150 kg/ha of NPK
(EC), combination of 10 t/ha of household waste and chemical fertilizers (1 OM +
EC), combination of 20 t/ha of household waste and chemical fertilizers (2 OM + EC)
and the control (no input). A randomized complete block (RCB) design was followed
with eight replicates. The results of this study showed that treatments applied did not
significantly influence soil chemical parameters at the end of the experiment (P> 0.05).
They also showed a very highly significant difference (P <0.0001) in the number of
days after planting and year on the number of casts counted and weighted. In 2011, the
number of casts counted is much higher than in 2012 and this for all treatments. The
number of casts did not significantly change (P> 0.05) after treatment in 2011. In
2012, however, it varied and the highest number was obtained with the treatment
2OM, while treatments EC and the control induced the lowest casts numbers. The
same trend is observed for the weight. Grain yields were highest for the direct and
indirect effects with the treatment 2OM + EC (3406 and 2508 kg DM / ha
respectively). N uptake and C sequestration by maize grain in the direct effect of
treatments are higher under treatment 2OM + EC (approximately 1500 and 30 kg / ha
respectively). The treatment 2OM induced the larger samples of P and K (24.10 and
18.96 kg/ha respectively). The residual effect of treatments on maize mineral nutrition
induce the highest uptake under treatment 2OM + EC and this, for all parameters
studied (1437 kg / ha C, 53.57 kg / ha N, 6.47 kg / ha of P and 6.67 kg / ha of K).

Keywords: Organic matter, household waste, maize, casts, Adja.

SOMMAIRE
1. INTRODUCTION 1
1.1. Contexte et justification 3
1.2. Objectifs
1.3. Hypotheses 4

2. REVUE DE LITTERATURE 5
2.1. Matiere organique et fertilité du sol 5
2.2. Pratiques de gestion de la fertilité du sol sur le plateau Adja 7
2.3. Nutrition des plantes et dynamique des éléments majeurs dans le
système sol-plante 10

3. METHODOLOGIE DE RECHERCHE 13

3.1. Zone et différentes étapes de l’étude 13


3.2. Matériel et méthodes 18

4. RESULTATS 27

4.1. Effets des types et doses de fertilisants sur les paramètres chimiques du sol 27
4.2. Effets direct et résiduel des doses et types de fertilisants sur la croissance en
hauteur des plants de maïs 28
4.3. Effets direct et résiduel des types et doses de fertilisants sur les rendements
de la culture de maïs 30
4.4. Effets direct et résiduel des types et doses de fertilisants sur les prélèvements
d’éléments chimiques par le maïs 32
4.5. Effets comparés des traitements sur l’activité biologique des sols 35

5. DISCUSSIONS

5.1. Influence des fertilisants sur les caractéristiques chimiques du sol 41


5.2. Influence des fertilisants sur la croissance et les rendements paille et
grains de la culture du maïs 43
5.3. Influence des fertilisants sur la nutrition minérale du maïs 45
5.4. Influence des fertilisants sur le nombre et le poids des terricules 47

6. CONCLUSION ET SUGGESTIONS 50
7. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 52
8. TABLE DES MATIERES 60
ANNEXE
1. INTRODUCTION

1.1. Contexte et justification


Le Bénin, comme la plupart des pays du tiers monde, a une population
constituée de près de 80% de ruraux (Adam et Boko, 1993). Cette couche contribue
pour près de 40% au produit intérieur brut (PIB) du pays (Biaou, 1998) à travers
l’agriculture (Baco et al,, 2002). Sur les plateaux du Sud-Bénin en particulier, la forte
pression démographique a entraîné la dégradation des sols sous différentes formes
engendrant ainsi une importante perte des ressources en sols agricoles et une baisse de
la productivité des sols (Barthès et al,, 2000). Cette baisse de la fertilité des sols
constitue depuis bien des années, une préoccupation majeure de la recherche agricole.
L’agriculture sur le Plateau Adja évolue dans un contexte difficile. En dehors de
la dégradation des terres, la tendance est aussi à une polarisation foncière et un
morcellement de plus en plus poussé des terres (Biaou, 1998). Une étude réalisée par
Yèmadjè et al, (2012) a montré que les pratiques culturales de gestion du sol et les
modes de tenure foncière influencent la fertilité de ces sols. Le plateau Adja est
densément peuplé par des propriétaires terriens et tenanciers engagés dans un système
de production à base de palmier à huile. En effet, sur le plateau Adja, le système
agroforestier à base de palmier à huile (Kater, 1993) qui se caractérise par une mise en
place de cultures vivrières sur les espaces libres entre palmiers est une pratique
courante ; il a un double objectif : production du vin de palme (spécialité de la région)
après abattage des palmiers et valorisation des espaces libres entre palmiers pour les
vivriers (Vissoh et al, 2010). Des travaux de Bello (2011), il ressort que les jachères à
palmiers n’améliorent pas substantiellement la fertilité chimique des sols sous-jacents.
Les pratiques prioritaires à mettre en œuvre sur le plateau Adja sont donc celles qui
améliorent la qualité physique et biologique des sols (Koudokpon et al, 1994). Cette
dernière se caractérise par des organismes vivants du sol en l’occurrence, les
champignons mychoriziens arbusculaires (CMA) et les vers de terres mais l’accent
sera mis dans le cadre de notre étude sur l’activité des vers de terre. Ces êtres vivants
améliorent la structure du sol, enrichissent la biomasse et le prélèvement du phosphore
par les plantes. De ce fait, l’activité biologique reste une composante essentielle de la
fertilité du sol (Zombre 2005). Plusieurs études ont montré la contribution substantielle
des terricules dans la fertilité du sol. En effet Lattaud et al, (1999) ont montré que les
terricules sont plus riches en enzyme que l’horizon supérieur du sol. Selon Tian et
Badejo (2001), les terricules contiennent plus de carbone organique, d’azote total et de
cations échangeables que l’horizon supérieur du sol. En réponse à la dégradation des
terres, les paysans adja utilisent les ordures ménagères comme principale source de
matières organiques (Brouwers, 1993 ; Waterna, 2006). Mais la décomposition de la
matière organique n’est pas rapide pendant que les tenanciers ont des contrats de
cultures de courte durée, généralement inferieurs à trois ans. La particularité de la
question des ordures ménagères est que la matière organique qui en découle n’est
généralement pas disponible au producteur qui l’applique la première année de culture.
Il urge dès lors de trouver des solutions alternatives à cette diversité de producteurs
(propriétaires terriens et tenanciers) qui sont tous impliqués dans la gestion de la
fertilité des terres sur le plateau Adja. Il faudra donc identifier la meilleure pratique de
gestion combinant gestion à long terme (application d’ordures ménagères) et gestion à
court terme (apport d’engrais chimique). Les innovations techniques proposées aux
exploitants agricoles sont peu adoptées et ce problème connaît une expansion notoire
avec l’accroissement de la pression foncière (Djènontin et al, 2002). Cette non
adoption serait due à la non participation à la recherche, des acteurs concernés, dans la
mise au point de ces innovations. L’analyse faite par Chambers et al, (1994) fait
ressortir que les paysans n’adoptent pas les technologies telles que présentées par les
services de vulgarisation, mais adaptent plutôt les idées nouvelles à leur propre
condition. La recherche participative qui consiste à faire intervenir des acteurs
concernés par l'enjeu de la recherche à certaines étapes de celle-ci, dans le but qu'ils
influent sur sa conduite et ses résultats (Lardon et al, 2010) est un moyen plus efficace
pour une bonne adoption des innovations. Le Programme de Recherche
Convergence des Sciences pour le Renforcement des Systèmes d' Innovations
(CoS – SIS) est une approche de recherche – action qui abonde dans ce sens en
menant des expérimentations agronomiques et institutionnelles participatives centrées
sur plusieurs volets dont les pratiques de gestion de la fertilité des sols. La présente
expérimentation qui s’inscrit dans, le cadre d’un projet d’étude doctorale financé par le
projet CoS-SIS et qui s’est déroulé sur une période de deux (02) ans, vise à étudier les
effets de différents fertilisants (engrais chimiques, ordures ménagères) sur sol labouré
sur le plateau Adja. Spécifiquement, il s’est agit d’étudier les effets simples et
combinés de ces différents fertilisants sur les propriétés chimique, biologique et sur la
productivité du sol.

1.2. Objectifs de recherche

1.2.1. Objectif général

La présente étude a pour objectif d’étudier les effets de différents types et doses
de fertilisants (TDF) sur différents paramètres de la fertilité du sol dans un système à
base palmier à huile sur le plateau Adja.

1.2.2. Objectifs spécifiques

De façon spécifique, cette étude vise à :

(1) Etudier l’effet résiduel des différents fertilisants sur les paramètres chimiques du
sol ;

(2) Evaluer l’impact des différents fertilisants sur les rendements paille et grains d’une
culture de maïs et sur les exportations d’éléments nutritifs majeurs dans le temps ;

(3) Etudier l’activité biologique du sol à travers la distribution temporelle et spatiale


des terricules de vers de terre dans les différents traitements.

1.3. Hypothèses
Pour atteindre ces objectifs ci-dessus énoncés, les hypothèses suivantes ont été
formulées :
1) l’effet résiduel des différents types et doses de fertilisants est le même sur les
paramètres chimiques du sol ;

2) les différents types et doses de fertilisants ont des effets direct et résiduel
similaires sur les rendements grains et pailles, et sur la nutrition minérale du
maïs ;

3) les différents types et doses de fertilisants ont des effets direct et résiduel
similaires sur la production de terricules de vers de terre.
2. REVUE DE LITTERATURE

2.1. Matière organique et fertilité du sol


2.1.1. Importance de la matière organique

Il existe une prédominance des sols pauvres en Afrique subsaharienne car les
éléments nutritifs exportés par les cultures, ne sont pas remplacés de manière adéquate.
Le déclin de fertilité du sol est en partie dû à la diminution du taux de matière
organique et de l'activité biologique du sol (FAO 2003).
Dans un sol, c'est la fraction colloïdale qui contient et alimente les plantes
en éléments nutritifs. Mais cette fraction colloïdale dans les sols rouges du Bénin est
composée de colloïde organique qui provient de la matière organique et de colloïde
minérale qui provient de la kaolinite qui est une argile très pauvre (CEC = 10 méq/100
g), ce qui fait que la fertilité de ces sols repose essentiellement sur leur teneur en
matière organique (Azontondé, 2000). La mise en culture continuelle de ces terres, il
faut le reconnaître, ne favorise en rien la stabilité de cette matière organique base de la
nutrition des plantes. Les principaux éléments constitutifs de la matière organique sont
le carbone, l'hydrogène, l'oxygène et l'azote. La matière organique du sol provient de
la décomposition des débris végétaux, des cadavres d’animaux et de micro-
organismes. La matière organique du sol contribue à la nutrition minérale des plantes
en augmentant la capacité du sol à retenir l’eau et à fournir les éléments nutritifs utiles
à la plante. La matière organique joue un rôle important dans le fonctionnement global
du sol au travers de ses composantes physiques, chimiques, et biologiques qui ont des
conséquences majeures pour la fertilité des sols. En effet, elles jouent un rôle
bénéfique sur la structure, la porosité, la rétention en eau du sol et contribuent à la
fourniture d’éléments minéraux (N, P, K, oligo-éléments…). Sur le plan biologique
notamment, elles stimulent l’activité biologique (vers de terre, biomasse microbienne)
et favorisent ainsi la dégradation, la minéralisation et l’humification des matières
décomposables présentes dans le sol d’une part, et l’aération du sol et la croissance des
racines d’autre part (Huber et Schaub, 2011).
2.1.2. Matière organique et activité biologique des sols : rôle des vers de
terre.

Les vers de terre constituent un indicateur biologique majeur pour apprécier le bon
fonctionnement du sol. Ils favorisent l’aération du sol, l’incorporation des matières
organiques, l’assimilation améliorée des éléments, et la limitation du lessivage
(Thomas, 2004). Lorsqu’on laisse ou qu’on apporte des matières organiques
facilement dégradables au sol, dans de bonnes conditions il se développe une
importante population de micro organismes qui s’en nourrissent et les décomposent
(Petit et Jobin, 2005). C’est ce qui constitue le gros de l’activité biologique du sol. Si
les apports sont en quantité raisonnable, cette activité biologique sera structurante pour
le sol. Les nutriments les plus importants utilisés par les microorganismes du sol sont
le carbone (C) et l’azote (N) que l’on retrouve dans la matière organique. En utilisant
le C et le N, ils décomposent la matière organique et libèrent les autres nutriments qui
deviennent ainsi disponibles pour les plantes. C’est par ce processus que la fertilisation
organique nourrit les plantes (Petit et Jobin, 2005). L’activité des vers de terre inclut le
déplacement, l’ingestion du sol, sa transformation et son rejet sous forme de terricules
(Hauser et al, 1997). Lorsqu'ils ingèrent, digèrent et excrètent de la matière organique,
les vers de terre participent également à la transformation physique et chimique des
résidus végétaux qui présentent alors une forme plus décomposée. Ils incorporent la
matière organique et remontent la terre à la surface. Les terricules des lombrics
visibles à la surface du sol, constituent d’excellents engrais qui enrichissent la terre en
azote, phosphore, magnésium, calcium et potassium tout en stabilisant le pH (Hirissou,
2010). En effet, les terricules des vers de terre contribuent non seulement à la
formation des agrégats dans le sol (Blanchart et al, 1990) mais aussi à la stabilité de
ces agrégats (Blanchart, 1992).

2.1.3. Perception des producteurs Adja sur la gestion de la fertilité des sols.

Les paysans Adja réagissent aux possibilités qui se présentent, telles que
l'introduction de nouvelles cultures et techniques et ils ont développé au cours du
temps des solutions locales aux questions qui devaient être résolues (Brouwers, 1993).
Etant donné le type de sol, les conditions propres au champ, les objectifs spécifiques et
l'accès aux engrais chimiques, chaque paysan met en pratique sa propre méthode de
gestion de production et d'utilisation de la matière organique (Brouwers, 1993).
Il existe des paysans qui essaient de développer, dans la mesure de leur possibilité, des
pratiques en réponse à la dégradation des terres pour améliorer le rendement du maïs
qui est l’une des principales cultures des paysans Adja. Ils sont continuellement en
quête de solution (Brouwers, 1995). C’est ce qui explique le recours de ces
producteurs aux ordures ménagères constituées essentiellement de restes de ménages,
de la poudrette d’animaux, des débris de tiges, de pailles et de fruits, comme pratiques
de gestion de la fertilité des sols. Mais il est important de souligner le fait que cette
pratique n’est pas connue de tous et n’est appliquée que par peu de paysans. Il y a
aussi et surtout le temps de décomposition de la MO qui n’avantage pas les
producteurs ayant des contrats de location des terres de moins de 3 ans.

2.2. Pratiques de gestion de la fertilité du sol sur le plateau


adja
2.2.1. Le système de culture sous palmier

Les systèmes de culture prépondérants sur le plateau Adja sont : palmeraie,


(palmeraie-jachère), manioc/maïs, maïs pur, arachide/maïs et arachide/maïs/manioc,
coton (pur et associé) (Biaou, 1991), palmeraie - cultures vivrières, niébé/maïs et
niébé/manioc. Le plateau Adja est une zone réputée de polyculture vivrière avec le
palmier à huile (Elaeis guineensis) comme culture stratégique pour les agriculteurs
(Houngbo, 2012). Le système d'agroforesterie Adja basé sur le palmier à huile atténue
dans une large mesure les problèmes imposés par la croissante pression
démographique. Il s'est développé dans les années 1960, après que, dans les années
1950, la jachère prolongée eut disparu dans la plupart des régions du plateau. En effet
les espaces entre arbres sont utilisés pour les cultures vivrières comme le maïs. Le
système palmier à huile prend plusieurs formes parmi lesquelles deux principales
peuvent être distinguées (Daane et al, 1997) dont, les palmeraies ouvertes dans
lesquelles, les cultures annuelles sont associées aux palmiers régulièrement élagués dès
qu’ils ombragent. L’intégration du palmier à huile dans les systèmes de production est
une pratique qui permet aux producteurs de tirer des avantages supplémentaires
générés par le palmier à huile (Saïdou, 2005). Selon l’auteur, la plante produit des
régimes qui sont utilisés dans la fabrication d’huile végétale. La sève du palmier sert à
la production du vin de palme qui après distillation donne le Sodabi (liqueur locale).
Enfin, les pailles servent comme matériaux de construction. L’objectif principal de ce
mode de culture est la gestion rationnelle de l’espace agricole en ce sens que dans ces
zones où il se pratique, le problème foncier est crucial. Donc laisser une terre agricole
est synonyme de manque de produits agricoles alors que les producteurs tout en
espérant de la production des arbres dans le long terme ont besoin des aliments à court
terme pour survivre (Balogoun, 2009).

2.2.2. Les pratiques endogènes et exogènes de fertilisation sur le plateau


Adja

2.2.2.1. Pratique exogène de fertilisation

Les engrais chimiques et les rotations de cultures sont utilisés par les producteurs adja.
La fumure minérale a pour but d’assumer un niveau de rendement élevé et de
compenser les pertes en éléments minéraux contenus dans les cultures et les résidus de
culture exportés (Dugue, 1998). L'engrais minéral améliore les rendements des
cultures, mais pour une courte période de 3 ans maximum (Bado, 1994 cité par Diallo,
2002). Les rendements des cultures à long terme, (Hien et al, 1992 cités par Lompo,
2005), baissent quelle que soit la dose d'engrais apportée. De plus, les fumures
minérales sont acidifiantes et entraînent une baisse du taux de matières organiques, un
appauvrissement en bases échangeables et une augmentation de l'aluminium qui peut
être toxique pour les plantes (Lompo, 2005). Un sol de bonne qualité contient 93% de
minéraux et 7% de substances bioorganiques. Les substances bioorganiques sont
constituées d’humus (85%), de racines (10%) et d’organismes du sol (5%). La plupart
des organismes du sol sont des décomposeurs (bactéries et champignons) qui sont
responsables de la rétention des éléments nutritifs dans le sol. Quand le nombre de
décomposeurs diminue dans le sol, un nombre plus important d’éléments nutritifs se
perd dans l’eau souterraine et de surface (Clausen et Knausenberger, 2004). Les
paysans n'adoptent guère les techniques biologiques de maintien et de restauration de
la fertilité des sols (techniques agroforestières, intégration de Mucuna, etc.)
(Honlonkou, 1994). Vu sous l’aspect de la rotation des cultures sur une même parcelle,
les systèmes dominants sont : maïs-maïs, manioc/maïs-manioc, maïs/manioc-maïs,
arachide/maïs/manioc-arachide/maïs, maïs-arachide/maïs et arachide/maïs-maïs
(Houngbo, 2012) et maïs/niébé.

2.2.2.2. Pratique endogène de fertilisation

Le stade d’épuisement très avancé des terres et la cherté des engrais chimiques
font que ces dix dernières années les tenanciers s’adonnent beaucoup plus à
l’utilisation des ordures ménagères (Dègbo, 2012). Combinée avec certaines
techniques culturales, l’apport de matière organique (MO) peut entrainer une
augmentation importante du taux de séquestration du carbone dans les sols agricoles
(FAO, 2003). La fumure organique est donc un facteur important de maintien de la
fertilité et l'efficacité des engrais minéraux semble liée à la quantité de matière
organique présente dans le sol (Sedogo et al, 1997 cités par Diallo, 2002). Sur le
plateau adja donc, la matière organique est apportée au sol sous forme d’ordures
ménagères. La matière organique fournit au moins 50 % du phosphore assimilable et
plus dans un sol à fort pouvoir fixateur, tout en réduisant l'immobilisation du
phosphore dans ces sols (Bertrand et Gigou, 2000). La matière organique apportée, si
elle à un rapport C/N favorable, représente non seulement un amendement réduisant la
nocivité des engrais pour les sols, un engrais complémentaire, y compris en oligo-
éléments, mais aussi un apport énergétique stimulant l'activité biologique dont les
minéralisations (Serpantié et Ouattara, 2001). Dans tous les sols, une certaine
accumulation organique est nécessaire afin de permettre la formation d’une réserve de
nutriments et de participer aussi à la structuration des sols. Ceci peut être soutenu par
un léger apport d’engrais chimique la première année suivi d’une suppression de cet
apport les années qui suivent. Les matières organiques utilisées dans la fertilisation des
sols sont de nature et de formes variées. Ces matières organiques subissent une série
de transformations qui les décomposent, les transforment en humus, puis les
minéralisent. Ces transformations sont assurées par les micro-organismes. La matière
organique a des effets bénéfiques sur les propriétés physico-chimiques et biologiques
du sol et joue un rôle important dans la fertilisation minérale (Sedogo, 1981 et Kabrah
et al, 1993 cités par Diallo, 2002). Toutefois si elle est en excès la matière organique
peut au contraire devenir déstructurant pour les sols (Petit et Jobin, 2005).

2.3. Nutrition des plantes et dynamique des éléments majeurs


dans le système sol-plante
2.3.1. Généralités sur la nutrition des plantes

La nutrition végétale est l'ensemble des processus qui permettent aux végétaux
d'acquérir dans le milieu ambiant et d'assimiler les éléments nutritifs nécessaires à
leurs différentes fonctions physiologiques : croissance, développement, reproduction.
La solution du sol contient des éléments minéraux qui ne sont pas nécessairement
utiles à la plante. Ainsi pour répondre aux besoins de la plante, l’absorption doit être
sélective en accumulant et discriminant certains éléments dans des proportions
différentielles (Mengel et al, 2001). Le processus d’absorption constitue une étape clef
dans la nutrition végétale. Le pH de la solution du sol est un élément déterminant pour
une bonne dissolution des éléments nutritifs et surtout pour une absorption efficace de
ces éléments nutritifs par les plantes, car il permet d'harmoniser les échanges
électriques entre les racines et l'environnement dans lequel elles se développent
(Hinsinger et al, 2008). Ainsi la disponibilité des nutriments n’est pas seulement due à
leur forme chimique dans le sol, mais également à la capacité des plantes à les
mobiliser et à réguler leur assimilation.

2.3.2. Dynamique des éléments majeurs dans le système sol-plante

2.3.2.1. Dynamique de l’azote dans le système sol-plante


La présence des microorganismes de la rhizosphère joue un rôle essentiel par leur
considérable contribution à la fertilité des sols et à la nutrition végétale (Marschner
1995 ; Abbott et Murphy 2003 ; Lambers et al, 2009). Sous l’action de l’uréase
sécrétée par certaines bactéries, l’urée est hydrolysée dans le sol en passant par l’état
d’azote ammoniacal qui se nitrifie à son tour. Une bonne activité microbienne et une
teneur satisfaisante en humus favorisent cette hydrolyse. Tant que l’urée n’est pas
hydrolysée, elle descend dans le sol comme un nitrate, non retenu par le complexe
absorbant et peut alors subir une forte lixiviation (Gros, 1979 ; Pieri, 1989). Une fois
hydrolysée, elle se comporte comme un engrais ammoniacal à action plus lente et
soutenue que celle des nitrates car bien retenue par le complexe argilo-humique.
L’urée n’est pas exigeante quant à la nature du sol à l’exception des sols très acides.
Trois à quatre jours dans les sols bien pourvus en matière organique et un léger
enfouissement pour limiter la volatilisation de l’azote constituent des facteurs
importants qui régissent l’efficacité de la fumure azotée (Gros, 1979).

2.3.2.2. Dynamique du phosphore dans le système sol-plante

Le cycle du phosphore (P) est restreint au sol de surface, à la couche de litière et


aux organismes qui vivent dans ces horizons. Quoi qu’il en soit, il est difficile de
prévoir en quelle mesure et en quel sens la biodisponibilité du P va répondre à un
changement de pH, mais il est certain que ce facteur a une très grande importance
(Hinsinger et al, 2008). Comme pour l’azote, l’activité microbienne joue un rôle
important dans l’ensemble des phénomènes qui déterminent la dynamique du
phosphore dans le sol.

La dynamique du phosphore est liée principalement à sa faible lixiviation, sa rétention


par le sol et au phénomène de la rétrogradation. Malgré cette lixiviation pratiquement
nulle, le phosphore apporté ne subsiste pas toujours sous une forme disponible pour les
plantes à cause de l’absorption à terme du phosphore des engrais par les sols en
général et à pouvoir fixateur élevé en particulier (Donahue et al, 1990).

2.3.2.3. Dynamique du potassium dans le système sol-plante


Le potassium en tant qu’élément majeur de la nutrition des plantes présente une
dynamique particulière pouvant être appréhendée en trois points : sa place dans le
complexe absorbant du sol ; sa mobilité dans le sol et en particulier sa lixiviation ; la
reconstitution spontanée de sa forme échangeable dans le sol. Malgré la propriété du
sol de régénérer le potassium à partir de ces réserves, le potassium assimilable par les
plantes est très susceptible à la lixiviation puisque les engrais potassiques, s’ils ne sont
pas absorbés immédiatement par les plantes, ont de grandes chances d’être entraînés
par les eaux de drainage et donc perdus pour l’agriculteur.
3. METHODOLOGIE DE RECHERCHE

3.1. Zone et différentes étapes de l’étude

3.1.1. La zone d’étude


Le village d’Akouègbadja est situé entre les parallèles 6°56’09’’ et 6°5’56’’ de
latitude Nord et entre les méridiens 2°53’21’’ et 1°55’20’’ de longitude Est à environ 2
km à l’est du centre ville de Klouékanmè. Ce village a été choisi d’une part parce qu’il
est facile d’accès et d’autre part, il regroupe l’ensemble des producteurs sélectionnés
pour l’expérimentation. La Commune de Klouékanmè est limitée au Nord par les
communes d’Abomey et de Djida, au Sud par la commune de Toviklin, à l’Est par les
communes de Lalo et d’Agbangnizoun et à l’Ouest par les communes d’Aplahoué et
de Djakotomey (Figure 1).
A l’instar de tout le département du Couffo, elle jouit d’un climat de type
subéquatorial humide et chaud, avec deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches.
La pluviométrie annuelle varie entre 900 et 1200 mm. La Figure 2 (a) présente le
diagramme pluviométrique du milieu d’étude. Les hauteurs d’eau cumulées au cours
des deux grandes saisons de pluies de 2011 et de 2012 sont respectivement de 778,4
mm et 790,2 mm soit une augmentation de 11,84 mm d’eau par rapport à l’année
2011. Les hauteurs d’eau les plus élevées ont été obtenues dans les mois de juin et de
juillet. La figure montre une bonne répartition de la pluviométrie au cours de la grande
saison de pluie allant de mars à juillet. Cette distribution est favorable au cycle de la
culture du maïs. Les courbes d’Evapotranspiration Potentielle (ETP) sont situées en
dessous des courbes de pluviométrie (Figure 2 (b)). Ceci témoigne d’une bonne
disponibilité en eau pour les plants.
La zone d’étude est dominée par les sols ferralitiques sur sédiment meuble argilo-
sableux du continental et sur les grès du crétacé. On note aussi la présence des sols
hydromorphes. Les formations végétales sont totalement dégradées, remplacées par la
palmeraie vignoble puis par les plantations fruitières. Les quelques rares essences
forestières à l’état naturel que l’on rencontre aujourd’hui dans ces communes sont : le
Baobab (Adansonia digitata) et le Néré (Parkia biogloboza). Les essences forestières
plantées sont : Eucalyptus camaldulensis, Acacia auriculiformis, Khaya senegalensis,
le Teck (Tectona grandis) et le Neem ( Azadirachta indica).

Figure 1 : Carte de la commune de Klouékanmè.


300

250

Hauteur de pluies (mm) 200

150
2011
100 2012

50

0
i er rie
r
ar
s ril ai in ll et ût
nv év m av m ju
j ui ao Mois
ja f

Figure 2 (a) : Hauteurs de pluies des deux (02) grandes saisons de pluies de 2011 et de 2012
dans la commune de Klouékanmè.

300

250
Hauteur de pluies (P) /ETP

200

150 P 2011 (mm)


P 2012 (mm)
100 ETP
ETP/2
50

0
janvierfévrier mars avril mai juin juillet août Mois

Figure 2 (b) : Pluviométrie et Evapotranspiration potentielle (ETP et ETP/2) des deux (02)
grandes saisons de pluies de 2011 et de 2012 dans la commune de Klouékanmè.

3.1.2. Différentes étapes de l’étude


L’étude s’est déroulée en trois phases de 2010 à 2012. Le Tableau 1 résume les
trois étapes de l’étude.

- Phase 1
Elle a été effectuée en 2010 et a consisté à l’échantillonnage (des producteurs,
identification des champs pour les essais, délimitation des parcelles expérimentales).

- Phase 2
Elle s’est déroulée en 2011 pendant la grande saison de culture. Les différentes
activités effectuées au cours de cette deuxième phase de l’expérimentation se résument
comme suit : application des ordures ménagères sur les parcelles expérimentales
destinées à les recevoir selon le dispositif expérimental défini (annexe 8), suivie des
différentes opérations culturales que sont le labour, le semis, l’application des engrais
chimiques, les sarclages, la récolte, la collecte de données.

- Phase 3
La troisième phase de l’expérimentation regroupe les mêmes activités qu’en
2011, seulement qu’aucun apport de fertilisants n’a été effectué. En effet cette
expérimentation a pour but de mesurer l’effet direct et l’arrière effet des fertilisants
sur les paramètres à étudier. Les placettes installées pour le comptage des terricules ont
été maintenues pour poursuivre la collecte. La culture de maïs a également été installée
avec les mêmes opérations culturales que précédemment. Enfin, des prélèvements
d’échantillon de sols ont été effectués au niveau des parcelles ayant reçu les différents
traitements et ramenés au laboratoire pour analyse.

Tableau 1: Principales phases de l’expérimentation


Expérimentation en milieu réel

Phase 1 2010 Décembre Echantillonnage (producteurs, champs)

Phase 2 2011 Avril Epandage d’OM + labour

Avril à Juillet Culture du maïs (1ère grande saison)


Semis, Sarclage, Fumure minérale, Récolte
Collecte de données (Croissance, Terricules, Récolte)

Phase 3 2012 Avril à Juillet Culture du maïs (2e grande saison)


Semis, Sarclage, Fumure minérale, Récolte
Collecte de données (Croissance, Terricules, Récolte)

Août Prélèvement de sols

Analyses en laboratoire

Phase 2 2011 Juillet Séchage à l’étuve et pesée paille et grains


Analyses chimiques et estimation des exportations en
nutriments des grains

Phase 3 2012 Juillet à Octobre Séchage à l’étuve et pesée paille et grains


Analyses chimiques et estimation des exportations en
nutriments des grains

Août à Octobre Analyses chimiques des sols

Traitements des données

Phase 3 2012 - Traitements et analyse des données

3.2. Matériel et méthodes

3.2.1. Matériel
3.2.1.1. Matériel végétal et fertilisants

- Des plants de palmier à huile sont présents dans tous les champs qui ont fait
l’objet de l’étude, traduisant le système de culture sous palmier. Le nombre de ces
palmiers dans les champs d’expérimentation varie (annexe 3.1). Le maïs utilisé dans le
cadre de la conduite de cet essai est la variété locale. C’est une variété moyennement
précoce ayant un cycle de 90 jours avec un rendement qui peut atteindre 3 t/ha avec
une fumure de 200 à 300 kg de NPK + 100 kg d’urée par hectare.

- Les ordures ménagères (OM) provenaient de l’ONG AVAME qui s’occupe du


ramassage des ordures dans la commune. Les OM ont été appliquées à 1 ou 2 doses
selon le cas au niveau du traitement qui les reçoit, c'est-à-dire un équivalent de 10 ou
de 20 tonnes par hectare (10 ou 20 t/ha) d’ordures ménagères.

- Les Engrais chimiques (EC). Pour la fumure minérale, il y a eu application de


l’engrais coton NPK (14-23-14) et de l’urée (46% N), aux doses respectives de 150 et
50 kg/ha. L’engrais NPK a été appliqué au 25e jour après semis et l’urée le 45e jour
après semis.

3.2.1.2. Matériel de collecte des données

Le matériel utilisé pour la collecte des données est constitué : des fiches de
collecte, un coupe-coupe pour la récolte de la biomasse végétale aérienne, des sacs de
biomasse pour récolter les rendements, des pesons pour prendre les poids des
échantillons au champ, une tarière pour prélever le sol, des sachets pour conserver le
sol, un ruban métrique pour la délimitation des unités ou placettes et pour la mesure
des distances, les piquets pour la délimitation des unités ou placettes, un marqueur, un
ruban adhésif, et un appareil photo etc.

3.2.1.3. Matériel de laboratoire

Des tamis de 2mm et de 0,2mm de mailles ont été utilisés pour préparer le sol
pour les analyses. Une balance de précision pour la pesée de la biomasse aérienne
(tige, fleur, paille) et grains (épis); un pH-mètre pour la lecture du pH ; un digesteur
d’azote et un distillateur de Kjedhal de marque BÜCHI B-324 pour le dosage de
l’azote total ; un spectrophotomètre pour la lecture du phosphore.

3.2.2. Méthodes de collecte de données

3.2.2.1. Déroulement des activités

Les activités effectuées au cours de l’expérimentation se résument à :


l’échantillonnage, l’application des ordures ménagères, l’installation des placettes, les
opérations culturales (du labour à la récolte), et la collecte proprement dite des
données.

 échantillonnage
 échantillonnage de producteurs
Dans le but de faire un échantillonnage représentatif de producteurs (propriétaires et
tenanciers) dans le cadre de cette étude, il a été effectué:

- une rencontre avec les autorités locales pour exposer les préoccupations de
recherche et discuter des moyens à mettre en œuvre pour atteindre les
objectifs fixés. A la suite de cette concertation, il a été décidé d’une enquête
pour cibler les producteurs potentiels pouvant intervenir dans l’étude ;
- une enquête de recensement sur la base de questionnaire de tous les
producteurs d’Akouègbadja. L’objectif était de produire une liste exhaustive
des producteurs, liste qui servira de base pour la sélection ;
- au cours d’une séance avec tous les acteurs, un effectif de huit (08)
producteurs a été retenu par tirage au sort.

 identification des champs et mise en place du dispositif expérimental


Des réunions hebdomadaires regroupant tous les acteurs de l’étude ont permis
d’identifier les champs que chaque producteur met à la disposition de l’essai et
d’arrêter un dispositif expérimental. Les traitements étudiés étaient les suivants : 10
t/ha d’ordures ménagères (1 OM), 20 t/ha d’ordures ménagères (2OM), 50 kg/ha
d’urée et 150 kg/ha de NPK (EC), combinaison de 10 t/ha d’ordures et d’engrais (1
OM+EC), combinaison de 20 t/ha d’ordures et d’engrais (2 OM+EC), et le traitement
témoin (sans aucun apport). Au total, six (06) traitements ont été étudiés au cours de
cette expérimentation. Au niveau de chaque producteur, l’essai a été installé sur une
superficie de 01 kanti soit un équivalent de 400 m2. Le dispositif utilisé dans le cadre de
cet essai est un bloc aléatoire complet avec six traitements répétés huit fois (annexe 8).
Chaque producteur constitue une répétition. Les ordures non traitées, sont constituées
essentiellement de déchets des ménages qui ont été triés et débarrassés des éléments
non décomposables comme les bouteilles, plastiques et autres. Elles ont été appliquées
dès le début des travaux pour la grande saison de cultures à la fin du 1 er trimestre de
l’année 2011. Après leur application sur les différentes parcelles auxquelles elles sont
destinées, le labour a été effectué selon les pratiques locales (billons).

 les opérations culturales (du labour à la récolte)


L’installation du dispositif expérimental a été effectuée au niveau de chaque
champ. Ensuite est intervenu le labour réalisé selon la pratique locale. Le semis a été
réalisé à raison de 2 graines par poquet avec un écartement de 80 x 40 cm dans les
espaces entre palmier (photo 1). L’engrais NPK et l’urée ont été appliqués
respectivement le 25ème et le 45 ème jour après semis.

Dans la logique de l’approche participative ici expérimentée, la conduite de


toutes les opérations culturales, du semis à la récolte en passant par les sarclages et la
fumure, est restée sous la gestion des producteurs eux-mêmes.
Photo 1: Champ de maïs cultivé entre plants de palmier à huile.

3.2.2.2. Collecte des données

 Prélèvement de sols
Les prélèvements de sols ont été effectués dans chaque champ expérimental et
de chaque traitement à la fin de l’expérimentation (après la récolte de 2012). Ces
différents échantillons prélevés avec une tarière à une profondeur de 0-20 cm ont servi
aux analyses chimiques.

 Paramètres biologiques du sol


Pour évaluer l’activité des vers de terre, 4 carrés de 0,5 m x 0,5 m ont été
délimités (Photo 2) sur les parcelles élémentaires des champs. Une fois par quinzaine,
le comptage des terricules a été effectué au sein de ces carrés. Ces terricules sont
ensuite minutieusement ramassées, à l’aide de deux morceaux de feuilles de tôles de 5
cm de côté en ayant soin d’enlever les cailloux et autres débris. Elles ont servi à
évaluer l’intensité de l’activité biologique du sol sous les différents traitements
auxquels il a été soumis.
Photo 2 : Placette de 0,25m² pour le comptage de terricules de vers de terre.

En 2011, les terricules ont été comptées à des fréquences de 0, 15, 30, et 45
jours après semis. En 2012, elles ont été collectées sur une plus longue durée (de 0 à
75 JAS) et pesées. Les terricules sont recueillies dans de petits sachets blancs.
Ramenées du champ, elles sont ensuite étalées pour séchage (photo 3) pendant trois
(03) jours et sont ensuite pesées à l’aide d’une balance de précision.

Photo 3 : Terricules de vers de terre au champ.


 Paramètres chimiques dans le sol
Les analyses chimiques ont été effectuées dans le Laboratoire des Sciences du
Sol, Eau et Environnement (LSSEE) de l’Institut National des Recherches Agricoles
du Bénin (INRAB). Ces analyses ont consisté en la détermination :

- du pHeau : par la méthode potentiométrique dans un rapport sol/eau distillée de


1/2,5 ;
- du carbone organique déterminé par la méthode de Walkley et Black qui
consiste à oxyder la matière organique du sol avec le dichromate de
potassium (K2Cr2O7 1 N) en milieu acide dans le rapport sol/K2Cr2O7 de
0,25/10. La teneur en carbone est déterminée par colorimétrie à la longueur
d’onde de 660 nm (Walkley and Black, 1934);

- du potassium échangeable par la méthode de Metson à l’acétate


d’ammonium (1N) à pH=7. Le dosage du potassium échangeable s’est fait
par Spectrophotométrie à Absorption Atomique ;

- du phosphore assimilable est extrait suivant la méthode Bray 1(Bray, and


Kurtz, 1945). Le filtrat est coloré par le molybdate d’ammonium en
présence de l’acide ascorbique et l’intensité de la coloration est déterminée
par colorimétrie à la longueur d’onde de 660 nm;

- de l’azote total : par la méthode de Kjeldahl (Kjedahl, 1883) consistant en


une digestion acide suivie d’une micro-distillation. Le sol est traité par
l’acide sulfurique (H2SO4) dans un rapport sol-solution de 1/20 en présence
d’un comprimé de sélénium (servant de catalyseur). La distillation est faite
par entraînement de la vapeur en présence de 20 ml de NaOH 1 N. Le
distillat est recueilli dans un erlenmeyer qui contient 20 ml d’acide borique
et 4 gouttes d’indicateur à base de rouge de méthyle. Le titrage est fait avec
l’acide sulfurique (H2SO4) 0,1 N.

 Paramètres agronomiques
Les principales variables mesurées sont :
 La hauteur des plants de maïs :
Elle a été mesurée au 45e et au 75e jour après semis (JAS). Huit plants ont été
sélectionnés et matérialisés au niveau de chaque traitement pour la prise des mesures .
La hauteur du plant de maïs est la distance du collet à la dernière ligule. Les mesures ont été
effectuées à l’aide d’un penta décamètre.

 Les rendements
Le maïs a été récolté environ 90 à 120 jours après semis. Tous les plants
intérieurs à la surface utile ont été récoltés. La surface utile a une forme rectangulaire
de 2 m de long et de 2 m de large soit 4 m 2 de superficie. Les épis ont été récoltés et la
biomasse aérienne (paille) séparée. La récolte globale en biomasse aérienne et en épis
par surface utile fut pesée. Au niveau de la biomasse aérienne, des échantillons
représentatifs ont été pris et pesés dans le champ. Ensuite, ces échantillons ont été
séchés à l’étuve à 75oC pendant 72 heures. Ils ont été également pesés après séchage.
Les données obtenues permettent de déterminer les rendements en biomasse aérienne
du maïs en kilogramme de matière sèche par hectare.
Les épis ont été pesés et égrenés. Les grains ont été pesés par surface utile et par
traitement, avant et après passage à l’étuve à 75oC pendant 72heures. Leurs poids pris
après le séchage, a permis d’évaluer les rendements en grains en kilogramme de
matière sèche à l’hectare. Les rendements ont été estimés à partir des formules
suivantes :
 Rendement en biomasse aérienne (RP) en kg MS/ha.
( po∗pt )
∗10 . 000
Rp = ( P 1∗Au )

Po = Poids sec de l’échantillon de biomasse aérienne


P1= Poids frais de l’échantillon de biomasse aérienne
Pt = Poids frais total de la biomasse aérienne sur la surface utile
Au = Aire de la surface utile ; Au = 4m2
 Rendement en grains Rg (kg) en kg MS/ ha
g0
∗10 . 000
Rg = A u
g o = Poids sec total de graines sur la surface utile
Au = Aire de la surface utile ; Au = 4m2

 Paramètres chimiques dans les grains

Le carbone foliaire est déterminé par calcination. Elle consiste à incinérer à


550°C toute une nuit une quantité de matériel végétal broyé et préalablement séché à
l’étuve à 105°C. La fraction organique (% MO) est ainsi déterminée, le pourcentage de
carbone est calculé par la formule : %MO / 1,724 ;

La teneur en azote total dans les grains a été déterminée par la méthode de
Kjeldahl qui consiste en une digestion humide en présence de H 2SO4 et de Sélénium.

Après digestion, le substrat est recueilli dans des fioles de 200. Un volume de 10 ml du
substrat est prélevé pour être distillé. La distillation est faite par entraînement de la
vapeur en présence de 20 ml de NaOH 1 N. le distillat est recueilli dans un erlenmeyer
qui contient 20 ml d’acide borique et 4 gouttes d’indicateur à base de rouge de
méthyle. Le titrage est fait avec l’acide sulfurique (H2SO4) 0,1 N. Le reste du substrat

de la digestion humide en présence de H 2SO4 et de Sélénium est conservé pour la

détermination du potassium total. Cette détermination est faite par Spectrophotométrie


à Absorption Atomique ;

Le phosphore total a été déterminé par la méthode de Duval consistant à calciner


un échantillon de 1 g de grain de maïs à 550°C pendant une nuit. La cendre est
recueillie dans une solution de HNO 3 1N. Le filtrat est coloré avec le molybdate

d’ammonium en présence de l’acide ascorbique et l’intensité de la coloration est


déterminée par colorimétrie à la longueur d’onde de 660 nm.

3.2.2.3. Analyse statistique des données


L’effet des traitements sur les paramètres physico-chimiques du sol et sur les
rendements paille et grains a été testé par une analyse de variance (ANOVA) à un
facteur (Traitements). Les analyses ont été effectuées avec le Logiciel SAS version
9.2. Pour tester l’effet du traitement et de l’année sur l’évolution du nombre de
terricules, les valeurs du nombre de terricules par jours de mesures, par traitement et
par année ont été soumises à une analyse de la variance sur mesures répétées, modèle
fixe à deux facteurs (Traitements et Année) avec interaction dans le logiciel SAS
version 9.2. Les moyennes et écart-types du nombre de terricules par jours de mesure
pour chacun des 6 traitements et des 2 années de collecte de données ont été ensuite
utilisés pour construire des graphiques décrivant, pour chaque traitement et chaque
année de collecte de données, la tendance évolutive du nombre de terricules suivant les
jours de mesure. Le poids des terricules a été déterminé seulement en 2012. Ainsi,
pour tester l’effet du traitement sur l’évolution du poids des terricules, les valeurs de
poids des terricules par jours de mesures et par traitement ont été soumises à une
analyse de la variance sur mesures répétées, modèle fixe à un facteur (Traitements)
dans le logiciel SAS version 9.2. Les moyennes et écart-types du poids des terricules
par jour de mesure pour chacun des 6 traitements ont été ensuite utilisés pour
construire le graphique décrivant, pour chaque traitement, la tendance évolutive du
poids des terricules suivant les jours de mesure.
4. RESULTATS

4.1. Effet des types et doses de fertilisants sur les paramètres


chimiques du sol

Les résultats d’analyse de variance réalisés sur les paramètres chimiques du sol
deux grandes saisons de culture après application des différents types et doses de
fertilisants (TDF) sont consignés dans le Tableau 2.

Tableau 2 : Effet résiduel des traitements sur les paramètres chimiques (Valeurs moyennes et
écart-type) du sol (2012).

Les
Traitements pH eau C (%) Total N (%) P (ppm) K
(meq/100g)

Témoin 6,53a 0,63a 0,07 a 6,20 a 0,12 a


± 0,16 ± 0,18 ± 0,01 ± 0,02
± 3,22

2OM 6,78a 1,27a 0,08 a 9,74 a 0,12 a


± 0,23 ± 0,256 ± 0,01 ± 4,55 ± 0,03

1OM 6,70 a 0,89a 0,07 a 8,54 a 0,13 a


± 0,23 ± 0,256 ± 0,00 ± 4,55 ± 0,03

2OM+EC 6,85 a 1,47a 0,08 a 10,07 a 0,15 a


± 0,23 ± 0,256 ± 0,01 ± 4,55 ± 0,03

1OM+EC 6,65 a 1,03a 0,07 a 18,53 a 0,15 a


± 0,23 ± 0,26 ± 0,00 ± 4,55 ± 0,03

EC 6,60 a 0,63a 0,07 a 8,46 a 0,13 a


± 0,16 ± 0,181 ± 0,01 a ± 13,04 ± 0,02

résultats d’analyse de sol, ont révélé que les traitements n’ont aucun effet significatif
(P>0,05) sur les paramètres chimiques du sol (annexe 4). Autrement dit, les effets
résiduels induits par les traitements sur les paramètres chimiques du sol ne sont pas
significativement différents. Les pHeau et les teneurs en C, N, P et K n’ont pas varié
d’un traitement à un autre, deux grandes saisons après l’apport des fertilisants.

Néanmoins, il convient de signaler que les valeurs du pH les plus élevées sont
observées au niveau du traitement 2OM+EC et les plus faibles au niveau du traitement
témoin. Globalement, les différentes valeurs de pH sont proches de la neutralité.
La même tendance est observée pour les teneurs en C, N, P, et K du sol. Les
résultats d’analyses statistiques ont montré que, deux grandes saisons après
l’application des différents fertilisants, les teneurs du sol en éléments minéraux n’ont
pas connu une augmentation significative par rapport au témoin. Néanmoins, en
comparant au témoin les moyennes des traitements, il ressort une très légère
augmentation de ces teneurs avec la fertilisation à base d’ordures ménagères. Les
teneurs en C, N, P et K les plus élevées sont observées au niveau du traitement
2OM+EC et les plus faibles au niveau du traitement témoin.

4.2. Effet direct et résiduel des doses et types de fertilisants


sur la croissance en hauteur des plants de maïs
La hauteur des plants a été mesurée les 45 e et 75e Jours après semis (JAS)
pendant les deux saisons de culture. Les résultats d’analyse de variance sur les mesures
répétées des hauteurs (cm) des plants de maïs indiquent des effets très hautement
significatifs (P < 0,001) des périodes de mesures (JAS), des types et doses de
fertilisants (TDF), et du temps (année) sur la croissance en hauteur des plants de maïs
(Annexe 5.1). De plus les résultats ont révélé une interaction très significative entre les
jours après semis et l’année. Ce qui signifie que la hauteur des plants à un stade donné
de croissance, a varié d’une année à une autre. L’influence des TDF et de l’année sur
la croissance des plants de maïs au 45e et 75e JAS est illustrée par la figure 3. Il ressort
de l’analyse de cette figure que la hauteur des plants en 2011 est supérieure à celle
enregistrée en 2012. Ce qui signifie que l’effet direct des fertilisants étudiés est
significativement plus élevé que l’effet résiduel.
Aussi, en considérant l’effet direct des fertilisants sur la croissance des plants de
maïs ou la hauteur des plants en 2011, la figure 3 montre que la hauteur des plants à 75
JAS est plus élevée au niveau du traitement 2 OM+EC et plus faible avec le témoin.
La relation d’ordre des effets des fertilisants en 2011 se présente comme suit: 2
OM+EC > 2 OM > 1 OM+EC > 1 OM > EC > Témoin.

300
1OM_2011
250 1OM+EC_2011
2OM_2011

200 2OM+EC_2011
Hauteur (cm)

EC_2011
TEMOIN_2011
150
1OM_2012
1OM+EC_2012
100
2OM_2012
2OM+EC_2012
50 EC_2012
TEMOIN_2012
0
45JAS 75JAS
Temps (jours après semis, JAS)

Figure 3: Effet et arrière effet des traitements sur la croissance en hauteur des plants de
maïs.
En ce qui concerne l’effet résiduel, c'est-à-dire la hauteur de plants en 2012, à
75 JAS, la plus faible hauteur est obtenue au niveau de la fertilisation avec 1 OM+EC.
Les plants sont plus hauts au niveau des parcelles fertilisées préalablement avec 2
OM+EC. La relation d’ordre de l’effet résiduel de fertilisation se présente comme
suit : 2 OM+EC > 2 OM > EC > Témoin > 1 OM > 1 OM+EC. La dose simple de
OM et son association avec les EC ont induit les plus faibles hauteurs. Il découle de
cela que l’effet résiduel sur les hauteurs des plants, n’a pas suivi la même tendance que
l’effet direct.
4.3. Effets direct et résiduel des types et doses de fertilisants
sur les rendements de la culture de maïs.
4.3.1. Effet direct des doses et types de fertilisants sur les rendements paille
et grains.

L’effet direct a été mesuré à partir des récoltes de la première grande saison après
application des traitements. Les résultats d’analyse de variance des données sur les
rendements (annexe 6.2) montrent qu’il y a une différence significative au seuil de 5%
entre les différents traitements aussi bien pour le rendement paille (P< 0,02) que le
rendement grains (P<0,01). Les rendements paille et grains selon les différents types et
doses de fertilisants sont représentés sur la figure 4.
a
3500

3000 ab ab
Rendements 2011 (Kg/ha)

ab a
2500
ab ab ab ab
2000
ab
1500 Feuilles
b
b Grains
1000

500

0
TEMOIN 2OM 1OM 2OM+EC 1OM+EC EC
Traitements

Figure 4: Effet direct des types et doses de fertilisants sur les rendements paille et grains de
maïs (2011).

L’interprétation faite des résultats illustrés par cette figure est que l’apport des OM
a permis un accroissement réel des rendements. Le test de structuration des moyennes
(annexe 6.1) révèle que les rendements en paille de maïs suivant les traitements
peuvent être classés comme suit : 2 OM+EC > 1 OM+EC > 2 OM > 1 OM > EC >
Témoin. Il ressort de ce classement que, avec l’apport d’engrais chimiques aux ordures
ménagères, les rendements sont plus élevés. Le traitement 2 OM+EC a donné le
rendement le plus significativement élevé. Le plus faible rendement a été enregistré au
niveau du traitement témoin. Les rendements des traitements 1 OM+EC, 1 OM et 2
OM ne sont pas significativement différents les uns des autres.
Les moyennes des rendements grains de maïs en fonction des traitements (annexe
6.1) peuvent être classées comme suit : témoin < EC < 1 OM < 1 OM+EC < 2
OM+EC. Ce classement suit la même tendance que celle des rendements paille. Le
plus faible rendement est donné par le témoin tandis que le rendement le plus élevé est
obtenu au niveau du traitement 2 OM+EC. Pour les autres traitements, deux (02)
groupes se distinguent : le premier constitué des traitements 2 OM et 1 OM+EC et le
deuxième constitué des traitements EC et 1 OM. Au sein de chaque groupe, les
moyennes des traitements ne sont pas significativement différentes.

4.3.2. Effet résiduel des doses et types de fertilisants sur les rendements
paille et grains du maïs.

L’effet résiduel des types et doses de fertilisants (TDF) appliqués au début de la


première grande saison en 2011 a été mesuré en 2012 sur les rendements paille et
grains du maïs. Les résultats de l’analyse de variance indiquent une influence très
hautement significative (P <0,001) des traitements sur les rendements paille et grains
du mais (Tableau 5).

Tableau 3 : Analyse de variance (valeur de Fisher) des rendements paille et grains du maïs de
2011 et 2012.

Source de ddl Rendement paille Rendement grains


variation 2011 2012 2011 2012

Traitements 5 3,481* 13,841*** 3,614* 12,351***


La
(0,015) (0,000) (0,013) (0,000)

* : P < 0,05 *** : P < 0,001 ; ddl : degré de liberté


* : significatif au seuil de 5%
*** : très hautement significatif au seuil de 0,001.

structuration des moyennes par le test de Student-Newman Keuls (SNK) est illustrée
par la figure 5. Les moyennes des rendements grains se classent comme suit: 2
OM+EC > 2 OM > 1 OM+EC > 1 OM > EC > Témoin. Le maximum de rendement
est donné par le traitement 2 OM+EC et le plus faible rendement a été obtenu au
niveau du témoin. Les traitements 2 OM et 1 OM+EC donnent des rendements
significativement égaux mais significativement plus élevés que ceux obtenus sur les
parcelles précédemment fertilisées avec les traitements 1 OM et EC.

En ce qui concerne les rendements paille de maïs de la deuxième saison de


culture, les traitements 2 OM+EC, 1 OM+EC et 2 OM ont donné les rendements les
plus élevés mais significativement égaux selon le test de SNK. L’effet résiduel de la
fertilisation avec le traitement 1 OM a donné un rendement significativement plus
élevé que ceux des parcelles préalablement fertilisées avec EC et le témoin. Les
augmentations de rendements par rapport au témoin restent plus faibles au niveau du
traitement EC que des autres traitements.

3000
a
Rendements 2012 en Kg MS/ha

2500 ab ab
a
2000 a
a bc
1500
c Feuilles
b b
1000 b Grains
c

500

0
TEMOIN 2OM 1OM 2OM+EC 1OM+EC EC
Traitements

Figure 5: Effet résiduel des types et doses de fertilisants sur les rendements paille et grains de
maïs (2012).

4.4 Effets direct et résiduel des types et doses de fertilisants


sur les prélèvements d’éléments chimiques par le maïs.
4.4.1 Effet direct
Les éléments chimiques (N, P, K) prélevés par le maïs et stockés dans les grains
ont été évalués à partir de l’analyse des éléments nutritifs contenus dans les grains. Les
résultats des analyses de variance ont montré des effets non significatifs (P>0,05) pour
le prélèvement de N et la séquestration de C (Figure 6A et 6B). Toutefois, les
prélèvements de N et séquestration de C sont plus faibles avec les traitements EC et
témoin. Les stocks de C et de N dans les grains sont plus élevés globalement avec les
traitements à base d’ordures ménagères, et particulièrement avec le traitement 2
OM+EC.
Séquestraation de C (Kg/ha)

Prélèvements de N (Kg/ha)
a
35 a a
a
1800
1600 A a a
30 B a
a a
1400 25
a
1200 20
1000
800 15 a
a
600 10
400 5
200
0 0
TEM 2OM 1OM 2OM 1OM EC TEM 2OM 1OM 2OM 1OM EC
OIN +EC +EC OIN +EC +EC

Traitements Traitements

30 a
Prélèvements de Pet K (Kg/ha)

25
A
C a

20 ab ab
ab
15 ab ab b P
b ab K
10
b b
5

0
TEMOIN 2OM 1OM 2OM+EC 1OM+EC EC
Traitements

Figure 6: Effet direct des traitements appliqués sur les caractéristiques chimiques des grains
(2011).

Pour P et K par contre, les analyses révèlent un effet significatif au seuil de 5 %


(annexe 6.2). La structuration des moyennes indique une même tendance pour les
prélèvements de P et K par les grains de maïs (Figure 6C). L’apport de la double dose
d’ordures ménagères (2 OM) a induit des prélèvements de P et de K significativement
plus élevés que ceux de tous les autres traitements. Les stocks de P et de K obtenus au
niveau du traitement témoin sont les plus faibles.
4.4.2 Effet résiduel

L’effet résiduel des traitements sur les prélèvements de N, P et K est mesuré dans
les grains. Les résultats d’analyse de variance montrent des variations très hautement
significatives entre les traitements (Tableau 4).

Tableau 4 : Analyse de variance (valeur de Fisher) des paramètres chimiques des


grains de maïs dans les différents traitements (2012). Les valeurs entre parenthèse
représentent les probabilités.

Source de variation ddl Valeur de Fisher

C N P K

12,539*** 19,382*** 7,570*** 7,877***


Traitements 5
(0,000) (0,000) (0,000) (0,000)

*** : Très hautement significatif au seuil de 0,1%


ddl : degré de liberté.

Les figures 7 illustrent les taux de séquestration de C et de prélèvements de N, P et


K par les grains. Les quantités de C stockées par les grains obtenus au niveau des
traitements EC et témoin sont les plus faibles (Figure 7A). L’effet résiduel du
traitement 2 OM+EC est le plus significativement élevé.
Le prélèvement de N a été plus élevé également, avec le traitement 2 OM+EC et
plus faible avec le traitement témoin. De tous les autres traitements, c’est le traitement
EC qui a induit la plus faible augmentation par rapport au témoin.
Le classement des moyennes des prélèvements de P et K selon le test de Student
(annexe 6.3) se présentent comme suit : 2 OM+EC > 1 OM+EC > 2 OM > 1 OM > EC
> Témoin. Ici également, la remarque faite est que les deux combinaisons de EC et
OM ont induit des prélèvements de P et K les plus élevés que l’apport de OM seules
(Figure 7C).
Séquestration de C (Kg/ha)
60 a
1600 a
A ab 50 B

Prélèvement de N (Kg/ha)
1400 ab
1200 40 b b
1000 bc
800 30 bc
c bc
600 c 20
400 c
200 10
0 0
TEM 2OM 1OM 2OM 1OM EC
OIN +EC +EC

Traitements Traitements

8
a a
Prélèvement de P et K exportés

7 C ab ab
6 ab
bc
5
abc bc
bc bc
(Kg/ha)

4
3 P
c c
K
2
1
0
TEMOIN 2OM 1OM 2OM+EC 1OM+EC EC
Traitements
Fi
gure 7: Effet résiduel des traitements appliqués sur les caractéristiques chimiques des grains
(2012).

4.5 Effets comparés des traitements sur l’activité biologique


des sols.
4.5.1 Comparaison des effets direct et résiduel sur le nombre de terricules.
Les résultats de l’analyse de la variance sur des mesures répétées indiquent un
effet très hautement significatif (P < 0,0001) du nombre de jours après semis (JAS) et
de l’année sur le nombre de terricules. En d’autres termes, le nombre de terricules
varie significativement suivant le nombre de JAS et suivant l’année. La figure 8
traduisant l’évolution du nombre de terricules en fonction du JAS et de l’année indique
que le nombre de terricules augmente dans le temps et que ce nombre est resté plus
élevé en 2011 qu’en 2012.
: Effet direct : Effet résiduel

200.00 1OM_2011
2OM_2011
1OM+EC_2011
180.00 Témoin_2011
EC_2011
160.00 2OM+EC_2011

140.00
2OM_2012
Nombre de terricule

2OM+EC_2012
120.00
Témoin_2012
100.00 1OM+EC_2012
EC_2012
80.00 1OM_2012

60.00

40.00

20.00

0.00
0 15 30 45
Temps (Jours après semis)
Figure 8: Effets direct et résiduel des traitements sur l’évolution du nombre de terricules.

Aucun effet significatif (P > 0,05) n’a été cependant noté pour le facteur
traitement, indiquant que l’activité biologique déterminée par le nombre de terricules
n’a pas significativement varié d’un type de fertilisant à un autre et ce résultat s’est
aussi traduit par le regroupement des courbes sur la figure 8. Cette figure montre
également qu’en 2011, au 45e JAS, les nombres de terricules comptées au niveau des
traitements 1 OM et 2 OM sont les plus élevés. Le plus faible nombre de terricules a
été enregistré au niveau du traitement 2 OM+EC.
En 2012, le nombre de terricules comptés au niveau du traitement 1 OM est le
plus faible. Les traitements 2 OM et 2 OM+EC ont donné des nombres de terricules
plus élevés que ceux de tous les autres traitements.
Une interaction très hautement significative (P < 0,0001) a été observée entre le
nombre de JAS et l’année (annexe 7.2) indiquant que la structure de la différence
entre les deux années varie significativement en fonction du nombre de JAS. Ainsi, il
est observé que l’écart entre le nombre de terricules des deux années (Figure 9)
augmente dans le temps c'est-à-dire en fonction du nombre de JAS. En considérant par
exemple le traitement 1OM, il ressort que l’écart entre le nombre de terricules des
deux années est approximativement nul le jour de semis alors que 45 jours après semis
il est d’environ 120 (Figure 9). Les différences entre les nombres de terricules des
deux années, sont plus élevées pour ce traitement. Ces différences sont plus faibles
pour 2 OM+EC (environ 30 au 45e JAS).

Δ1OM Δ1OM+EC Δ2OM


120.00 Δ2OM+EC ΔEC ΔTémoin

100.00

80.00
Varitions (2011-2012)

60.00

40.00

20.00

0.00
0 15 30 45
-20.00
Temps (Jours après semis)

Figure 9: Evolution des écarts observés entre les nombres de terricules des deux années.

4.5.2 Effet résiduel des traitements sur le nombre de terricules.

La collecte des données en 2012 ayant été plus longue qu’en 2011 (jusqu’à 75
jour après semis), leur analyse a été faite séparément. L’analyse de la variance indique
que contrairement aux résultats précédents, non seulement il existe un effet significatif
des traitements sur le nombre de terricules (P < 0,05), mais aussi et surtout qu’il y a un
effet très hautement significatif (P <0,0001) de l’interaction nombre de jour après
semis (JAS) et traitements (annexe 7.3). En d’autres termes, la différence observée
entre les effets des traitements varie aussi significativement dans le temps. L’effet
résiduel des traitements sur le nombre de terricules est illustré par la figure 10.
200
1OM 1OM+EC
180 2OM 2OM+EC
EC Témoin
160
140
Nombre de terricules

120
100
80
60
40
20
0
0 15 30 45 60 75
Temps (jours après semis

Figure 10: Effet résiduel des traitements sur l’évolution du nombre de terricules.

L’interprétation de cette figure, révèle une augmentation du nombre de terricules


à 60 et 75 JAS. La différence entre le nombre de terricules des traitements augmente
dans le temps. La figure 10 illustre bien cette différence. En effet, le jour de semis (0
JAS), l’écart entre les nombres de terricules des traitements est pratiquement nul alors
qu’il atteint les 100 au 75ème jour après semis. Cette période correspond à la période
allant de Mai à Juin qui est une période de fortes pluies et donc une période où le sol
est humide et favorise l’activité des vers de terre. De plus, le nombre de terricules le
plus élevé est obtenu avec le traitement 2OM alors que les plus faibles sont observés
pour le traitement EC et le témoin.
La figure 10 montre aussi, qu’à 75 JAS, le nombre de terricules comptés sur la
parcelle précédemment fertilisée avec 2 OM est plus élevé que celui de la parcelle
précédemment fertilisée avec 2 OM+EC. Il en est de même pour les traitements 1OM
et 1 OM+EC. De plus, le plus faible nombre de terricules compté à 75 JAS est celui de
la parcelle préalablement fertilisée aux engrais chimiques (EC).
4.5.3 Effets résiduels des traitements sur l’évolution du poids des terricules
de vers de terre.

Le poids des terricules a été aussi suivi dans le temps mais seulement en 2012.
L’analyse de la variance sur mesures répétées indique les mêmes résultats statistiques
que dans le cas du nombre de terricules (Tableau 5). Le poids des terricules varie très
significativement (P<0,0003) suivant les traitements et la différence observée entre
traitements varie aussi très significativement (P<0,0001) suivant le nombre de jour
après semis (JAS) (annexe 7.4).

Tableau 5: Résultats de l’analyse de la variance à un facteur (traitements) sur mesures


répétées sur le poids des terricules.

Source de variation Degré de liberté Valeur de Fisher Probabilité

JAS 5 985,76*** 0,0001

Traitements 5 7,14*** 0,0003

JAS*Traitements 25 26,03*** 0,0001

Les sources de fertilisation sont les traitements.


*** : très hautement significatif au seuil de 0,001.

La figure 11 traduisant l’évolution du poids des terricules en fonction du temps et


de chaque traitement révèle que les faibles poids des terricules ont été enregistrés au
niveau des traitements et témoin alors que les poids les plus élevés ont été obtenus
avec les traitements 2 OM et 1 OM. Remarquons que le nombre de terricules au niveau
du traitement 2 OM est plus élevé que celui du traitement 1 OM alors que le contraire
est observé pour le poids. Cette figure indique aussi de grandes variations dans le
temps pour les différences observées entre traitements confirmant ainsi que
l’interaction des deux facteurs à savoir le temps (JAS) et les traitements est
significative. Par exemple, le jour de semis, le poids des terricules est
approximativement le même alors qu’au 75ème JAS, des écarts allant jusqu'à 250 unités
de poids ont été constatées. Ainsi, la même tendance observée au niveau du nombre de
terricules est relevée ici également. Les poids de terricules comptées au niveau des
parcelles ayant précédemment reçu l’apport de 1 et de 2 OM sont les plus élevés. Le
classement des poids des plus élevés aux plus faibles suivant les traitements se
présente comme suit : 2 OM+EC > 1 OM+EC > témoin > EC. Il ressort de cette
analyse que, le traitement 2 OM a induit l’effet résiduel plus important pour le nombre
et le poids de terricules.

400 1OM 1OM+EC 2OM 2OM+EC


EC TEMOIN
350
300
Poids des terricules (g)

250
200
150
100
50
0
0 15 30 45 60 75
Temps (Jours après semis)

Figure 11: Evolution du poids des terricules en fonction du temps et du traitement appliqué.
5. DISCUSSION

5.1. Influence des fertilisants sur les caractéristiques


chimiques du sol.
Les résultats issus de la présente étude ont montré que les différents traitements
n’ont pas eu un effet résiduel significatif sur le statut organominéral du sol, deux
grandes saisons après leur application.
L’effet direct des traitements n’ayant pas été mesuré, l’effet résiduel montre
qu’en 2012, les pHeau des différents traitements sont restés proches de la neutralité (6
< pHeau < 7). Acakpo (2004) a obtenu des résultats similaires au centre Bénin dans la
succession coton-maïs et affirme que ces pH correspondent à un optimum favorable à
la nutrition des plants. Nos résultats sont également en accord avec ceux de
Grassbaugh et al, (2001) qui ont montré que le pH du sol doit être compris entre 6,5 et
6,8 pour une meilleure assimilation des éléments nutritifs par les plants.
En ce qui concerne les autres paramètres (C, N, P, K), les différences ne sont
pas significatives entre les traitements la seconde saison après leur application. Ces
observations amènent à conclure que l’apport d’ordures ménagères n’a pas induit un
effet résiduel significatif. Néanmoins, les plus fortes teneurs des paramètres chimiques
étudiés, sont obtenues au niveau des parcelles ayant reçu l’apport d’ordures
ménagères, bien que ces différences ne soient pas significatives. Les tendances à la
neutralité des pHeau et les légères mais non significatives augmentations des teneurs
en C, N, P et K sont surtout liées aux propriétés de la MO à relever le niveau de pH du
sol et à améliorer les propriétés chimiques du sol. Thuriès et al, (2000) affirment que
sous l'effet de la fertilisation organique, l'ensemble des propriétés édaphiques paraît
tendre vers une situation favorable pour les productions végétales. Selon l’auteur,
même si les effets de ces modifications sur les rendements sont peu perceptibles à
court terme, on peut penser qu'ils pourraient se cumuler à plus long terme. Nos
résultats sont en accord avec ceux de Sérémé et Mey (2008) qui ont conclu que les
effets bénéfiques du compost à base d’ordures ménagères sur le sol sont durables mais
s'observent à plus ou moins long terme. Cela pourrait laisser supposer que l’impact des
OM sur les paramètres chimiques pourrait augmenter plus significativement dans le
temps, si l’apport avait été reconduit à la deuxième saison. Cela favoriserait
l’accroissement du stock de matière organique et par implication de carbone et de
façon parallèle les stocks d’éléments nutritifs dans le sol. Persson et Kirchmann,
(1994); Wander et al, (1994); Gerzabek et al, (1997) abondent dans le même sens et
affirment que l'apport d'amendements organiques à des doses importantes peut être
utilisé pour maintenir ou augmenter les teneurs et stocks de MO des sols.
Le rapport C/N dans les sols dans tous les traitements ainsi qu’au niveau du
traitement témoin (10,75 donc inférieur à 15) est voisin de 12 et correspond à une
matière organique bien décomposée, néanmoins à faible réserve de matière organique.
Selon Baize (2000), lorsque ce rapport est inférieur à 25, la libération d’ammonium et
de nitrates l’emportent sur la réorganisation et l’alimentation azotée des plantes
devient possible à partir des réserves azotées du sol, ce qui explique les faibles teneurs
en N obtenues.
Les fertilisations avec apport d’OM n’ont pas eu d’effets résiduels
significativement différents de ceux avec EC et le traitement témoin malgré les légères
augmentations observées. Ces tendances à l’augmentation avec les fertilisations à base
d’OM laissent supposer que leur apport pendant la deuxième saison de culture aurait
permis d’augmenter ces différences. Cela démontre la nécessité, vu la dégradation des
sols du plateau, d’apporter au moins deux saisons successives de cultures, les OM
avant qu’elles ne soient à même d’induire des effets résiduels plus importants par
rapport au témoin. Azontondé (1993) et Azontondé et al, (2005) avaient constaté au
Bénin que, dans la culture du maïs, il y a accroissement de la minéralisation dans le sol
et qu’on ne peut réussir à maintenir un taux de MO élevé que si les résidus de la
culture suivante sont plus élevés. Dans notre cas, il conviendrait de dire, vu qu’il n’y a
eu ni fertilisation organique, ni minérale à la deuxième saison de culture du maïs, que
le sol a dû fournir aux plantes, les réserves en éléments organiques et minéraux qu’il a
pu stocker à l’issue de la première saison de culture. Ce qui a fait que les teneurs de
ces éléments sont restées significativement égales à celle du traitement EC et du
témoin. Ce constat amène à dire que la seule fertilisation apportée à la première grande
saison (2011), n’a pas suffit à la fois, à assurer la nutrition des plantes à la deuxième
grande saison (2012) et à constituer des réserves d’éléments nutritifs dans le sol. Et
que pour relever le niveau de MO, il faut que les prélèvements par les cultures soient
restitués au sol chaque année par l’apport d’ordures ménagères.

5.2. Influence des fertilisants sur la croissance et les


rendements paille et grains de la culture du maïs.
Les différents types et doses de fertilisants ont eu un effet direct et résiduel
significatif sur la hauteur des plants de maïs. Les hauteurs des plants de maïs sont plus
faibles au niveau du traitement témoin. Ces résultats sont confirmés par ceux de
Falinirina (2010) qui a obtenu un effet significatif des apports organiques sur
l'évolution de la taille des cultures réalisées au cours du cycle végétatif. Ce même
auteur a observé qu’avec ou sans NPK au cours des 3 ans de culture, les plus faibles
croissances sont observées au niveau des sols qui n’ont reçu aucun apport organique.
Dans l’ensemble, les plants de maïs sont plus hauts au niveau des traitements avec
ordures ménagères seules ou combinées avec engrais chimiques; ce qui témoigne de
l’effet bénéfique de la fertilisation organique sur la croissance en hauteur des plants.
En effet, Soltner (2003) affirme que la fertilisation organique se révèle souvent plus
efficace que la fertilisation minérale. Les plants du traitement 1 OM+EC ont les plus
faibles hauteurs. Ce résultat pour l’instant échappe à notre compréhension. Les
hauteurs des plants sont plus élevées en 2011 qu’en 2012. Ce phénomène est lié à la
diminution des teneurs en éléments nutritifs du sol du fait qu’il n’y a pas eu d’apports
de fertilisants en 2012. Rappelons que les rapports C/N obtenus témoignent d’une MO
bien décomposée mais à faible réserve. Ainsi, après les exportations en nutriments du
sol par la culture du maïs en 2011, les réserves du sol en ces éléments n’ont pas suffit à
amener les plants de maïs à une hauteur supérieure ou égale à celle enregistrée en
2011. Pour l’obtention de meilleurs rendements, la nécessité de restituer au sol, les
éléments nutritifs prélevés par les cultures se fait ressentir ici également.
L’analyse des résultats de l’effet direct des traitements sur les rendements
grains, montre que, tous les types de fertilisants apportés ont induit une augmentation
par rapport au témoin, ce qui montre la nécessité de fertiliser les cultures.
Ouédraogo et al, (2002) ont obtenu, au Burkina Faso, sur des alfisols, des rendements
de mil élevés par rapport au témoin avec le compost. La plus grande augmentation est
obtenue (Tableau 6) avec le traitement 2 OM+EC (99,05% et 292,95% pour les
rendements paille et grains respectivement) et la plus faible avec le traitement EC
(36,53% et 126,42%). Nos résultats confirment ceux de N’Dayegamiye et al, (2001),
qui ont obtenu avec une dose de 40 t/ha de compost combinée à un apport réduit de N
(120 kg N/ha), le meilleur rendement en maïs. Les rendements des traitements 2
OM+EC et 1 OM+EC sont supérieurs à ceux de 1 OM et 2OM respectivement.
L’apport de EC aux doses de OM s’est révélé plus bénéfique pour l’obtention d’un
rendement plus élevé que celui de l’apport de OM seul. Ce résultat montre que
l’apport d’engrais chimiques aux ordures ménagères fait augmenter le rendement et
révèle que les engrais chimiques accélèrent l’effet des engrais organiques. Ces
résultats confirment ceux obtenus par Annabi et al, (2009) qui ont montré que les
fumures organo-minérales permettent d'obtenir des rendements plus importants que
ceux obtenus sur un sol non fertilisé ou fertilisé avec des fumures exclusivement
organiques ou minérales. Sérémé et Mey (2008) ont obtenu aussi des rendements plus
élevés avec l’apport d’ordures ménagères et d’engrais chimiques (urée + NPK)
qu’avec l’apport d’ordures ménagères seules. En effet, Sedogo, (1981) ; Ouédraogo,
(1993) affirment que, incorporer des additifs (urée et phosphate par exemple) dans la
masse à composter améliore la qualité finale du compost et compense les effets tardifs
du compost sur l'élévation du rendement. Les auteurs tels que Hien (1990) et Dakouo
(1991) ont aussi souligné l’intérêt de l’association des fumures organiques et des
engrais minéraux. Le traitement 1 OM+EC et 2 OM ont donné des rendements grains
significativement égaux malgré la dose double d’ordures ménagères. Cela montre que
1 OM+EC a les mêmes effets sur les rendements que 2 OM témoignant ainsi de la
qualité et de la bonne vitesse de minéralisation des ordures ménagères (OM) induite
par les engrais chimiques.
Au niveau de l’effet résiduel, la même tendance de l’effet direct est observée
sur les différences entre les traitements. Par contre, les rendements de 2012 sont
inférieurs à ceux de 2011 comme observé pour les hauteurs de plants. Il ressort des
résultats que l’absence de fertilisation à la 2e saison a induit une baisse de rendements
(3242 kg MS/ha pour la 1ère saison et 2508 kg MS/ha pour la 2 e saison). Les
rendements grains par rapport au témoin (Tableau 6) ont également baissé. Ouattara et
al, (2011) ont aussi remarqué une efficacité limitée des doses de 6, 9 et 12 t/ha de
compost à seulement deux années et suggèrent que cela est dû à une minéralisation très
accélérée de la matière organique probablement liée aux conditions climatiques. En
tenant compte du fait qu’il n’y pas eu d’apport la deuxième saison de culture, ces
résultats montrent que l’apport d’ordures ménagères en 2011 uniquement, n’a pas suffi
à obtenir un même niveau de rendement. Azontondé et al, (2005) ont aussi obtenu une
baisse de rendements avec l’effet résiduel de l’association maïs-mucuna (avec
renouvellement du maïs tous les ans et renouvellement du mucuna tous les deux ans).
Ainsi, un besoin de restitution des éléments prélevés par les cultures se confirme et
s’accentue. Cette observation prédit une baisse considérable des rendements, la
troisième saison. Dans ce même ordre d’idées, Ouattara al, (2011), affirment qu’après
une forte minéralisation durant les deux premières années, aucun effet de ces doses
n'est perceptible sur les rendements en troisième année ce qui fait qu’ils suggèrent
plutôt de privilégier des apports annuels de 2 t/ha de compost.

Tableau 6 : Augmentations par rapport au témoin des rendements paille et grains du maïs.

Augmentation par rapport au témoin (%)


Traitements 2011 2012
Paille Grains Paille Grains
Témoin - - - -
2 OM 68,23 211,02 81,49 211,47
1 OM 64,67 161,65 13,62 120,82
2 OM+EC 99,05 292,95 118,23 255,23
1 OM+EC 74,71 208,47 105,68 195,31
EC 36,53 126,42 5,24 58,50

5.3. Influence des fertilisants sur la nutrition minérale du


maïs.
En ce qui concerne la nutrition minérale du maïs, la différence observée au
niveau de C stocké et de N prélevé par les grains de maïs n’est pas significative mais
par contre, elle est significative pour le P et le K exportés pour la première saison de
culture. Ces résultats confirment ceux de Ouattara al, (2011) pour l’azote mais
infirment pour le phosphore et le potassium. Les stocks en C, N, P, K sont inférieurs à
ceux obtenus par Azontondé et al, (2005).
L’effet résiduel des différents types et doses de fertilisation (TDF), a été
cependant très hautement significatif. En général, les stocks de carbone et d’azote dans
les grains sont plus élevés avec les traitements ayant reçu l’apport d’ordures
ménagères. Soltner (2003) affirme en effet, que ce sont des substances qui, incorporées
dans le sol, améliorent à la fois ses propriétés physique, chimique et biologique.
Les exportations de P, K et la séquestration de C ont diminué de 2011 à 2012
(Figure 12). La diminution du prélèvement de P et de K a été très prononcée au niveau
du traitement 2 OM où la quantité d’ordures ménagères apportée est plus élevée. En
effet, les stocks de phosphore et de potassium dans les grains issus de la première
saison étaient plus importants. Ce phénomène pourrait trouver son explication dans le
rôle que jouent ces éléments au cours du cycle cultural du maïs. En effet, le maïs est
considéré comme une plante exigeante pour le P et le K (UNIFA, 2007) ce qui fait
intervenir la question de leur disponibilité dans le sol. L’absence de fertilisants la
deuxième saison est à la base de cette diminution. Bukavu et Bitijula (1990) affirment
d’ailleurs que, la déficience en éléments minéraux et/ou organiques est liée à la non
restitution au sol des prélèvements en ces éléments par les cultures, et que cette
déficience occasionne alors une baisse généralisée de rendements de cultures vivrières.
Il est donc nécessaire d’apporter régulièrement des engrais organiques (Giroux et al,
2005) afin d’assurer une nutrition minérale efficiente des plants.
Par contre le prélèvement de N a augmenté et surtout au niveau du traitement 2
OM+EC (30 et 50 Kg/ha) confirmant ainsi les résultats de Ibrahima et al, (2009) qui
montrent que l’augmentation de la matière organique du sol (MOS) conduirait en
grande partie à une amélioration de la qualité minérale des récoltes et par conséquent à
la qualité des aliments. En effet, le rendement le plus élevé est obtenu avec ce
traitement. L’explication de cette observation serait que, la culture de niébé effectuée
pendant la petite saison qui a précédé la culture de maïs de 2012. En 2012, l’azote s’est
rendu beaucoup plus disponible deux saisons après l’application des traitements. Cette
tendance peut s’expliquer par le fait que l’abondance de matière organique montre son
effet sur la teneur en azote dans le temps comme l’affirment Giroux et al, (2005) :
l’azote organique peut s’accumuler dans les sols et être minéralisé dans les années
subséquentes. Ce phénomène peut être aussi lié au pH du sol qui selon Aust (1994)
dans ‘‘Best Management Practices’’ a une influence sur la disponibilité des nutriments
pour les plantes. En effet, la MO se décompose lentement (Petit et Jobin, 2005), et
l’azote devient assimilable par les plantes la saison suivante.

5.4. Influence des fertilisants sur le nombre et le poids des


terricules.
Les résultats d’analyse de la variance ont montré que le nombre de terricules
augmente en fonction du nombre de jour après semis (JAS). Cela peut s’expliquer par
le fait que l’activité des vers de terre augmente en fonction de l’humidité du sol et de la
pluviosité. En considérant les périodes de mesure, la différence observée entre les
différents traitements est aussi significative. Nos résultats sont en accord avec ceux
obtenus par Padonou (2003) pour 3 variétés de goussi (Citrullus spp).
Les résultats révèlent aussi que le nombre de terricules varie significativement
de 2011 à 2012. Le nombre de terricules comptés en 2011 est significativement plus
élevé que celui de 2012. Cela laisse supposer que l’activité biologique des vers de terre
est plus élevée en 2011 qu’en 2012. Les ordures ménagères ayant été appliquées en
2011, ont créé un microclimat favorable à l’activité des vers de terre ; de plus, les vers
de terres avaient plus de matières organiques à décomposer et donc la production de
terricules serait plus importante en cette année. Ce résultat confirme celui de Jordan et
al, (2004) qui ont montré que l’apport de matière organique fraîche favorise l’activité
des vers de terre. Par implication, l’absence d’apport d’ordures ménagères en 2012 a
induit une baisse de la production de terricules. Cette situation explique donc
l’augmentation de l’écart entre les deux années du nombre de terricules, dans le temps
(interaction entre temps et année).
Par contre, le nombre de terricules n’a pas significativement varié suivant les
traitements mention faite que l’écart entre les traitements semble plus important en
2012 qu’en 2011. Les résultats obtenus dans le cadre de notre étude corroborent ceux
obtenus par Padonou (2003) qui n’a obtenu aucune différence significative entre 3
variétés de goussi aussi bien pour la distribution spatiale et temporelle que pour la
production en terricules des vers de terre. Ce phénomène peut être dû à un certain
nombre de facteurs tant climatiques, qu’environnementaux. Les observations faites sur
le terrain ont montré que, plus il y a de l’ombrage et de l’humidité, plus les terricules
sont abondantes. Ces observations confirment celles de Hauser (1993) qui affirme que
l’ombrage est le plus important facteur qui accroît la production de terricules. Les
résultats montrent aussi que le nombre de terricules des traitements 1 OM et 2 OM ont
diminué avec l’apport d’engrais chimiques. L’apport de EC à la fertilisation organique
accélère la décomposition de la matière organique réduisant ainsi le nombre de
terricules. Ce résultat confirme ceux de Sérémé et Mey, (2008) qui ont observé que
pendant le processus de compostage, la décomposition des ordures des traitements
ayant reçu de l'azote était plus rapide que celle des ordures du témoin.
Au niveau de l’effet résiduel des traitements d’ordures combinées avec engrais
chimiques, le nombre et la production de terricules ont baissé comparativement aux
traitements avec ordures ménagères seules. Le poids de terricules le plus élevé obtenu
dans le cadre de cette étude (14,04 t/ha) est supérieur à celui obtenu par Padonou
(2003) sur les parcelles des variétés de goussi ugba et côte d’ivoire (10,86 et 6,68 t /ha
respectivement). Les nombres et poids de terricules les plus élevés ont été enregistrés
au niveau des traitements 1OM et 2OM alors que les plus faibles ont été enregistrés au
niveau des traitements EC et Témoin. Ce qui confirme la lenteur dans la
décomposition lorsque les ordures ménagères sont appliquées seules, rapportée par
Sérémé et Mey (2008). Rappelons que le traitement 1 OM avait induit un nombre de
terricules plus faible que celui du traitement 2 OM, tandis qu’ici son poids est plus
élevé que celui de tous les autres traitements. Ce qui veut dire, qu’un nombre de
terricules faible, n’induit pas forcément un poids faible de terricules. La différence
entre les traitements en ce qui concerne le nombre et le poids des terricules s’est
accentuée dans le temps (plus élevé à 75 JAS). En effet, l’activité des vers de terre est
forte lorsque l’humidité augmente.
6. CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Au terme de la présente étude, nous sommes parvenus aux principaux résultats
qui ont permis de dégager les principales conclusions suivantes :

Deux saisons de culture après l’apport des différents types et doses de


fertilisants (TDF), les teneurs en éléments chimiques des sols étudiés n’ont pas baissé.
Les pHeau sont restés proches de la neutralité et les teneurs en C, N, P et K du sol sont
restées presque identiques avec des tendances d’augmentation au niveau des
traitements ayant reçu l’apport d’ordures ménagères. L’apport d’ordures ménagères a
donc permis de maintenir les teneurs de ces éléments dans le sol, mais leur effet
résiduel n’a pas suffit à les accroître de façon significative. Dans une vision
d’amélioration à long terme de la fertilité des sols du plateau Adja, il faudra apporter
au moins deux (02) ans de suite, les ordures ménagères au sol.
Dans l’ensemble, les traitements avec OM ont induit une bonne croissance des
plants (+ 83,5 cm par rapport au témoin), et des rendements en pailles et grains élevés
aussi bien à la première qu’à la deuxième saison de culture. Les effets d’apport
d’ordures ménagères se poursuivent pendant la deuxième saison puisque, même sans
apport de fertilisants à la deuxième saison, ces traitements ont donné les meilleurs
résultats par rapport aux traitements EC et témoin. Le traitement 2 OM+EC (20 t/ha
d’ordures ménagères combinées à 50 kg/ha d’urée et 150 kg/ha de NPK) a donné les
meilleurs résultats quelle que soit la saison (3242 et 2508 kg MS/ha les 1 ère et 2e
saisons). Ce traitement se révèle donc être, en terme de rendements, la meilleure
pratique de gestion de la fertilité du sol, satisfaisant à la fois les propriétaires et les
tenanciers. L’effet des engrais chimiques a permis une rapide décomposition et
libération des éléments nutritifs contenus dans les OM, permettant ainsi aux tenanciers
qui ont des contrats de courte durée, de profiter de l’effet des OM qu’ils apporteront.
Aussi, plus la dose d’ordures associées aux engrais chimique est élevée, plus, le
rendement s’accroît. La baisse de rendements observée à la 2 e saison vient mettre un
accent sur la nécessité d’apporter les ordures ménagères au moins deux saisons de
suite, avant de pouvoir espérer maintenir constants ou croissants les rendements des
cultures. Cette baisse s’est également fait ressentir sur la nutrition minérale des plants.
En effet, les prélèvements de P et de K ont considérablement chuté ce qui ne favorise
en rien l’augmentation de rendements, vu l’importance de ces éléments dans le cycle
cultural du maïs.
L’effet direct et résiduel des ordures ménagères est également positif sur la
production de terricules de vers de terre. Cette production a aussi chuté à la 2 e saison,
et vu le rôle très important des terricules sur la fertilité du sol en général, elle doit être
maintenue tout au moins constante. Ainsi, la vie du sol doit être entretenue par l’apport
régulier d’ordures ménagères pour une stabilité à long terme des nutriments dans le
sol.
Eu égard tout ce qui précède, nous suggérons :

 La restitution des résultats aux producteurs pour une meilleure vulgarisation


et éventuellement ouvrir le débat sur de nouvelles interprétations et innovations ;
 La mise en place d’un dispositif de gestion efficace des ordures ménagères
en vue de les rendre disponibles et accessibles aux producteurs;
 La reprise de l’essai en milieu paysan toujours dans une approche
participative avec comme supplément un nouveau traitement : apport d’OM deux et
trois saisons de culture de suite ; et qui prendra en compte cette fois-ci, la composition
des ordures ménagères utilisées.
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Annexe 1 : Caractéristiques de la variété de maïs EVDT 97 STR utilisée dans le cadre
de l’expérimentation en milieu réel.

Variété Exigence en engrais Densité à Rendement Durée du cycle de


chimique par hectare l‟hectare escompté développement
(au Sud-Bénin)

200 à 300 kg de
50000 à 62500
EVDT 97 STR NPK + 2 à 3 t/ha 90 jours
plants/ha
100 kg Urée
Source : IFDC, 2005

Annexe2 : Noms, codes et dates de semis des producteurs

Noms Codes Dates de semis


KANVI Jacqueline KJ 12/04/2012
EKPAKOUTE Grégoire EG 16/04/2012
AGBAYAHOUN Sètchémè AS 06/04/2012
AHOUANGAN Robert AR 27/04/2012
EKPAKOUTE Alexis EA 26/04/2012
TCHIK7ZO Winlomou TW 19/04/2012
HOUESSOU Brigitte HB 29/04/2012
AGBANGNONDE Véronique AV 29/04/2012

Annexe 3.1: Densité des palmiers et précédents culturaux des champs


d’expérimentation

Producteurs Nombres de palmiers Précédentes fumures


AV 08 Engrais chimiques
HB 11 Engrais chimiques
AR 05 Engrais chimiques
AS 07 Engrais chimiques
AT 05 Engrais chimiques
EG 09 Engrais chimiques
EA 04 Engrais chimiques
KJ 06 Engrais chimiques
Annexe 3.2: Densité des palmiers et précédents culturaux des champs
d’expérimentation
Cultures/ 2011 2012
fertilisation Grande saison Petite saison Grande saison Petite saison
Culture maïs Oui Non Oui -
Culture niébé Non Oui Non -
Apport d’OM Oui Non Non -
Apport d’EC Oui Non Non -
OM : Ordures ménagères ; EC : engrais chimiques.

Annexe 4 : Analyse de variance des paramètres chimiques du sol suivant les différentes
sources de fertilisation. Les valeurs entre parenthèses représentent les probabilités.

Valeur de Fisher
Source de variation ddl
pHeau C N P K

0,360ns 1,794ns 0,332ns 1,032ns 0,718ns


5
Sources de fertilisation (0,871) (0,149) (0,889) (0,420) (0,616)

ns : non significatif au seuil de 5%


ddl : degré de liberté.

Annexe 5.1 : Analyse de variance à deux facteurs (année et source de fertilisation) sur
mesures répétées (valeur de Fisher et probabilités) de la hauteur des plants de maïs.

Sources de variation Valeur de Fisher Probabilité


Degré de liberté
Jour après semis (JAS) 1 480,34*** 0,0001
Sources de fertilisation 5 5,72*** 0,0003
Année 1 44,09*** 0,0001
JAS*Sources de fertilisation 5 0,88ns 0,5005
JAS *Année 1 17,16*** 0,0001

Annexe 5.2 : Effet des différents traitements (±erreurs standards) sur la hauteur (cm) des
plants de maïs.
Hauteur (cm)
Traitements 45 Jour après semis 75 Jour après semis
2011 2012 2011 2012
81,109 70,912 177,000 150,500
(±11,188) (±11,188) (±13,137) (±13,137)
Témoin
163,500
120,330 254,625 183,781
(±15,822)
(±15,822) (±18,579) (±18,579)
2OM
130,969
83,188 227,156 140,750
(±15,822)
(±15,822) (±18,579) (±18,579)
1OM
148,094
106,823 260,547 186,750
(±15,822)
(±15,822) (±18,579) (±18,579)
2OM+EC
139,062
79,727 235,438 131,344
(±15,822)
(±15,822) (±18,579) (±18,579)
1OM+EC
110,219 78,420 216,672 154,500
EC (±11,188) (±11,188) (±13,137) (±13,137)
ns : P >0,05 *** : P < 0,001
ns : non significatif
*** : très hautement significatif au seuil de 0,001.

Rendements (Kg/ha) Stock d’éléments chimiques (Kg/ha)


Traitements
Feuilles Grains C N P K
1155b 825,031b 473,552
Témoin 9,712a 3,252b 3,252b
(±184,491 (±371,257 a
(±4,949) (±4,530) (±4,417)
) ) (±240,3)
1943ab 3242a
2OM 1470a 29,269a 34,104a 28,960a
(±260,909 (±525,036
(±339,8) (±6,999) (±6,406) (±6,246)
) )
1902ab 2159ab
1OM 1238a 25,135a 9,432ab 9,432ab
(±260,909 (±525,036
(±339,8) (±6,999) (±6,406) (±6,246)
) )
2018ab 2566ab 12,709a
2OM+EC 1574a 31,261a 8,316a
(±260,909 (±525,036 b
(±339,8) (±6,999) (±6,406)
) ) (±6,246)
2299a 2545ab 14,686a 14,686
1OM+EC 1456a 28,938a
(±260,909 (±525,036 b ab
(±339,8) (±6,999)
) ) (±6,406) (±6,246)
1577ab 1868ab
EC 1071a 20,407a 8,456a 8,456 ab
(±184,491 (±371,257
(±240,3) (±4,949) (±4,530) (±4,417)
) )
Annexe 6.1: Valeurs moyennes (erreur standard) des rendements et prélèvements d’éléments
chimiques des grains de maïs 2011.

Les moyennes affectées d’une même lettre ne sont pas significativement différentes.

Annexe 6.2: Analyse de variance des rendements et prélèvements d’éléments chimiques des
grains de maïs 2011. Les valeurs entre parenthèses représentent les probabilités.
Degré Valeur de Fisher
Source de variation de
liberté C N P K

2,241ns 2,055ns 3,361* 3,431*


Traitements
5 (0,080) (0,104) (0,018) (0,062)
ns : non significatif au seuil de 5%
* : significatif au seuil de 5%

Annexe 6.3 : Valeurs moyennes (erreur standard) des rendements et prélèvements d’éléments
chimiques exportés par les grains de maïs 2012.

Rendements 2012 (Kg/ha) Stock d’éléments chimiques (Kg/ha)


Traitements
Feuilles Grains C N P K

Témoin 868,354b 706,012c 403,40c 12,13c 1,77c 1,96c


(±98,79) (±165,96) (±94,507) (±2,7) (±0,51) (±0,51)

2OM 1576a 2199ab 1260ab 36,61b 4,39abc 5,10ab


(±139,71) (±234,7) (±133,65) (±3,8) (±0,73) (±0,71)
891,503b
1OM 913,846b 1559bc 22,12bc 3,66abc 3,47bc
c
(±139,71) (±234,7) (±3,8) (±0,73) (±0,71)
(±133,65)

2OM+EC 1895a 2508b 1437a 53,57a 6,47a 6,67a


(±139,71) (±234,7) (±133,65) (±3,8) (±0,73) (±0,71)

1OM+EC 1786a 2085ab 1190ab 36,33b 5,73ab 5,59ab


(±139,71) (±234,7) (±133,65) (±3,8) (±0,73) (±0,71)

EC 986,648b 1119c 636,44c 21,50bc 3,32bc 3,47bc


(±98,79) (±165,96) (±94,507) (±2,7) (±0,51) (±0,51)
Les moyennes affectées d’une même lettre ne sont pas significativement différentes.
Annexe 7.1 : Valeurs moyennes des comptages de terricules en fonction du temps de l’année
et du traitement.

JAS
Année Traitements
0 15 30 45

Témoin 21,63 78,25 123,25 169,38


2OM 37,75 97,75 142,50 188,25
2011 1OM 26,00 91,25 147,75 195,75
2OM+EC 36,25 87,00 121,00 160,75
1OM+EC 23,00 89,50 142,00 183,50
EC 21,88 73,63 119,75 162,38

Témoin 32,50 62,25 85,00 108,38

2OM 33,75 75,50 97,75 127,25


2012 1OM 22,50 41,75 61,25 82,50
2OM+EC 37,50 68,50 96,25 122,50
1OM+EC 25,00 45,00 73,25 94,25
EC 20,00 45,38 74,13 94,50

Annexe 7.2 : Résultats de l’analyse de la variance à deux facteurs (Année et Traitements) sur
mesures répétées sur le nombre de terricules.

Degré de Valeur de
Source de variation liberté Carré moyen Fisher Probabilité

JAS 3 134349 612,44*** 0,0001

Année 1 83765 44,92*** 0,0001

Traitements 5 2626,2 1,41ns 0,2351

JAS*Année 3 14971 68,25*** 0,0001

JAS*Traitements 15 78 0,35ns 0,9878

Les sources de fertilisation sont les traitements.


ns : P >0,05 * : P < 0,05 **: P < 0,01 *** : P < 0,001
ns : non significatif
*** : très hautement significatif au seuil de 0,001.
Annexe 7.3 : Résultats de l’analyse de la variance à un facteur (traitement) sur
mesures répétées sur le nombre de terricules.

Degré de Valeur de
Source de variation
liberté Carré moyen Fisher Probabilité

JAS 5 76084,9 489,02*** 0,0001

Traitements 5 8458,81 4,42*** 0,0048

JAS*Traitements 25 760,5 4,89*** 0,0001

Les sources de fertilisation sont les traitements.


*** : très hautement significatif au seuil de 0,001.

Annexe 8 : Dispositif expérimental

1 OM+EC 1 OM EC

2 OM+EC 2 OM Témoin

Légende : 1 OM : 10 tonnes d’ordures ménagères


1 OM+EC : 10 tonnes d’ordures + engrais chimiques
2 OM : 20 tonnes d’ordures ménagères
2 OM+EC : 20 tonnes d’ordures + engrais chimiques
EC : NPK et Urée
Témoin : Sans aucun apport
9. TABLES DES MATIERES
Certification……………………………………………………………………………............. i
Dédicace………………………………………………………………………………………… ii
Remerciements…………………………………………………………………………………. iii
Sigles et abréviations…………………………………………………………………………… v
Liste des figures………………………………………………………………………………… vi
Liste des tableaux………………………………………………………………………………. vii
Liste des photos………………………………………………………………………………… viii
Résumé…………………………………………………………………………………………. ix
Abstract…………………………………………………………………………………………. x
Sommaire………………………………………………………………………………............. xi

1. INTRODUCTION …...
...........................................................................................................................................
1
1.1. Contexte et justification……………………………………………….
...........................................................................................................................................
1
1.2. Objectifs de recherche………………………………………………………...
...........................................................................................................................................
3
1.3. Hypothèses……………………………………………………………….
...........................................................................................................................................
4

2. REVUE DE LITTERATURE……………………………………………………….
.......................................................................................................................................................
5
2.1. Matière organique et fertilité du sol……………………………...
...........................................................................................................................................
5

2.1.1. Importance de la matière organique…………………………..


.............................................................................................................
5

2.1.2. Matière organique et activité biologique des sols : Rôle des vers de
terre. …………………………………………………………….
.............................................................................................................
6
2.1.3. Perception des producteurs Adja sur la gestion de la fertilité des
sols. ……………………………………………………………..
.............................................................................................................
6
2.2. Pratiques de gestion de la fertilite du sol sur le plateau adja…………………
...........................................................................................................................................
7
2.2.1. Le système de culture sous palmier……………………………
.............................................................................................................
7
2.2.2. Les pratiques endogènes et exogènes de fertilisation sur le plateau
Adja : avantages et inconvénients…………………………...
.............................................................................................................
8
2.2.2.1. Pratique exogène de fertilisation………………………..
...................................................................................................
8
2.2.2.2. Pratique endogène de fertilisation ………………………
...................................................................................................
9

2.3. Nutrition des plantes et dynamique des éléments majeurs dans le système
sol-plante
...........................................................................................................................................
10

2.3.1. Généralités sur la nutrition des plantes……


.............................................................................................................
10
2.3.2. Dynamique des éléments majeurs dans le système sol-plante
.....................................................................................................................
11
2.3.2.1. Dynamique de l’azote dans le système sol-plante………...
..........................................................................................................
11
2.3.2.2. Dynamique du phosphore dans le système sol-plante
..........................................................................................................
11
2.3.2.3. Dynamique du potassium dans le système sol-
plante……...…………………………………………
...................................................................................................
12

3. METHODOLOGIE DE RECHERCHE………………………………..........
...........................................................................................................................................
13
3.1. Zone et différentes étapes de l’étude…………………………..
...........................................................................................................................................
13
3.1.1. La zone d’étude……………………………………………………
................................................................................................................................
13
3.1.2. Différentes étapes de l’étude…………………………………..
.......................................................................................................................
16

3.2. Matériel et méthodes…………………………………………..


.......................................................................................................................
18

3.2.1. Matériels………………………………………………………
.......................................................................................................................
18
3.2.1.1. Matériel végétal et fertilisants
..........................................................................................................
18
3.2.1.2. Matériel de collecte des données
...................................................................................................
18
3.2.1.3. Matériel de laboratoire
...................................................................................................
19
3.2.2. Méthodes de collecte de données
.......................................................................................................................
19
3.2.2.1. Déroulement des activités………………………………
...................................................................................................
19
3.2.2.2. Collecte des données…………………………………..
...................................................................................................
21
3.2.2.3. Analyse statistique des données………………………..
.............................................................................................................
26

4. RESULTATS………………………………………………………………….
.................................................................................................................................
27
4.1. Effets des types et doses de fertilisants sur les paramètres chimiques du
sol…
.......................................................................................................................
27
4.2. Effets direct et résiduel des doses et types de fertilisants sur la croissance en
hauteur des plants de maïs. ………………
.......................................................................................................................
28
4.3. Effets direct et résiduel des types et doses de fertilisants sur les rendements
de la culture de maïs. …………………….
.......................................................................................................................
30
4.3.1. Effet direct des doses et types de fertilisants sur les rendements
feuilles et grains. ……………………………………………………
.............................................................................................................
30
4.3.2. Effet résiduel des doses et types de fertilisants sur les rendements
feuilles et grains du maïs. ………………………………
.............................................................................................................
31
4.4. Effets direct et résiduel des types et doses de fertilisants sur les
prélèvements d’éléments chimiques par le maïs……..
...........................................................................................................................................
32

4.4.1. Effet direct……………………………………………………


.............................................................................................................
32
4.4.2. Effet résiduel………………………………………………….
.............................................................................................................
34
4.5. Effets comparés des traitements sur l’activité biologique des sols…
.......................................................................................................................
35
4.5.1. Comparaison des effets direct et résiduel sur le nombre de
terricules. ……………………………………………………………
.............................................................................................................
35

4.5.2. Effet résiduel des traitements sur le nombre de terricules. ……


.......................................................................................................................
37
4.5.3. Effets résiduels des traitements sur l’évolution du poids des
terricules de vers de terre. …………………………………………..
.............................................................................................................
39

5. DISCUSSIONS…………………………………………………………
.................................................................................................................................
41
5.1. Effets résiduels des traitements sur les certaines caractéristiques chimiques
du sol. ………………………………
.......................................................................................................................
41
5.2. Effet des traitements sur la croissance et les rendements feuilles et grains de
la culture du maïs. …………………………
.......................................................................................................................
43
5.3. Effet des différents traitements sur la nutrition minérale du maïs.
…………………..
.......................................................................................................................
46
5.4. Effet des traitements sur le nombre et le poids des terricules…
.......................................................................................................................
47

6. CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS……………………………………………..

.................................................................................................................................
50
7. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………………..

.................................................................................................................................
52
8. ANNEXE

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