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Le folklore belge

Le folklore belge regroupe les contes, légendes et


croyances populaires présentes en Belgique.
Les créatures légendaires
Le nutton
Le nutton, aussi appelé Sottai, est un lutin des
cavernes, présent dans les Ardennes. Contrairement au
lutin, il vit sous la terre comme les nains germaniques.

Son origine pourrait remonter à la période gallo-


romaine durant laquelle on parlait déjà de « trou de
nutton ». Le terme est issu des « duses » romaines : des
esprits malfaisants, une âme furieuse ou des mauvais
génies.

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Le nutton est souvent considéré comme désagréable et
gourmand, les rares fois où il prend la parole est utilisé
pour dire des méchancetés, réciter des sortilèges ou
dire des malédictions.
Étant d’habiles artisans, la légende veut que si on vient
leur déposer un objet cassé le soir, assorti d’un peu de
nourriture en guise de payement, l’objet sera réparé dès
le matin !

Jusque dans les années 1970 en Wallonie, certaines


personnes âgées déclarèrent avoir déjà vu un nutton
courir à leur fenêtre.

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Le Kabouter
Frère du nutton, le kabouter est un lutin flamand
reconnaissable à son chapeau rouge et sa barbe
blanche, ses 15 à 45cm, leurs joues rondes et leur
ventre bombé.

Ils peuvent vivre jusqu’à 350 ans et ne sont que


rarement affectés par la maladie. Néanmoins, il arrivent
qu’ils soient la proie de renards, de loups ou de chats.
Pour se sauver, ils peuvent utiliser un pouvoir
d’invisibilité, un sort d’aveuglement ou se cacher.
S’ils sont maltraités, ils peuvent utiliser les sortilèges,
harceler la personne ou entrer dans ses rêves et les
transformer en cauchemars.

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Selon les croyances populaires, ils sont végétariens et
se nourrissent de noix, de graines, de fruits ou de
racines. Il semblerait qu’ils aient aussi un certain goût
pour les myrtilles, l’alcool et de tabac.

Contrairement aux gnomes, le kabouter est un esprit de


la maison ou de la forêt. Son nom vient des langues
germaniques : « Kuba-walda » (gardien de maison).
Parfois amicaux, ils acceptent souvent d’aider à la
maison (ménage, cuisine,…) en échange d’une petite
rémunération.

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Selon les légendes néerlandaises, il s’agit d’elfes ayant
été chassés de leurs terres, d’où l’idée qu’il faille les
traiter avec respect. Dans d’autres sources, on pense
que ce sont des esprits des ancêtres décédés.

Annequin
Annequin est un lutin maléfique qui habite en Ardennes
et s’amuse à attirer les gens dans des marécages afin
qu’ils se noient.

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Le Karnabo
Toujours dans les Ardennes, à Regniowez, un être
naquit de l’union d’une sorcière tsigane et d’une goule,
une sorte de démon.

Il a une tête humaine possédant une trompe, des yeux


jaunes de serpent et une peau sombre. Bien que le
liquide qui sort de sa trompe soit mortel, il peut guérir
les inflammations sur la main.

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Le Kludde
En Flandre, le Kludde est un démon métamorphe qui
peut prendre la forme d’un chien noir, d’un cheval, d’un
oiseau géant ou d’un chat.

Il se cache le plus souvent la nuit sous les ponts ou


dans les arbres creux.

Lorsqu’il est aperçu, plus les personnes fuient, plus il se


rapproche. Il commence par faire sonner la chaîne qu’il
porte à la cheville, avant de sauter au cou du passant.

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Le passant est alors obligé de le porter pendant tout le
reste de la nuit. Une fois l’aube arriver, il disparait.

On peut toutefois s’en séparer en lui plantant un


couteau dans le ventre, en lui laissant une marque pour
le reconnaitre ou en le suspendant à un crochet de
poissonnerie.
Les géants
La tradition des géants est issue du folklore médiéval, le
plus souvent de légendes ou de personnages
historiques.
Beaucoup de villes possèdent leurs propres géants qui
viennent fêter le carnaval ou plusieurs fêtes locales.

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Lange Wapper
À Anvers, un géant du nom de Lange Wapper aime
jouer des mauvais tours aux habitants en faisant peur
aux ivrognes la nuit. Il peut se transformer et changer
de taille : prenant parfois l’allure d’un bébé.

Une saga le concernant existe à Anvers :


Près de la Groenplaats vivait une demoiselle qui avait
quatre prétendants. Un soir, elle leur rendit visite l'un après
l'autre, mais en réalité c’était Lange Wapper qui avait pris
son apparence.
Le premier dut prouver qu'il l'aimait en s'asseyant pendant
deux heures sur la grande croix du cimetière.
Le deuxième devait s'allonger dans un cercueil sous la croix
pendant deux heures.

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Le troisième devait frapper sur le cercueil et attendre
qu'elle vienne le chercher.
Le quatrième devait faire le tour de la croix avec une
longue chaîne.
Quand il l'a fait, il a trouvé trois morts. Le premier
prétendant est tombé de la croix, mort de peur, lorsque le
deuxième s'est glissé dans le cercueil. Le deuxième est mort
de peur lorsque le troisième a frappé sur le cercueil et le
troisième est mort lorsqu'il a entendu le bruit de la chaîne
et qu'il a cru que le diable venait le chercher. Le quatrième
prétendant devint fou, sauta dans l'Escaut et se noya.
Pour se débarrasser du géant, les habitants ont donc
installer des statues de la Vierge Marie pour le faire fuir.
Le géant eut tellement peur qu’il finit par tomber dans
l’Escaut et se noyer.

La Macrale
À Liège, il y a une sorcière que les habitants nomment :
« La Macrale ».

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Sa légende provient d’un procès de sorcière ayant eu
lieu au village d’Ermeton au 16ème siècle. En particulier
l’exécution des épouses de Liénard Del Val et Sébastien
Catier en 1594, étranglée puis brûlées pour sorcellerie.

Elle est tenue responsable de nombreux mal, telle que


la venue de l’hiver ou la prédiction des futurs
personnes décédées. C’est pourquoi, à la fin de l’hiver,
on brûle une effigie de la sorcière en province de Liège.
Cette tradition rappelle les heures sombres de
l’inquisition ayant torturé, réprimé et brûlé nombre de

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femmes innocentes accusée de sorcellerie par l’Eglise
catholique.

En 1972, les jeunes wallons s’amusaient à chercher le


repère de la Macrale dans un reportage de la RTBF.

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