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L’écriture est une de cesnécessitéspopulaires dont l’urgence se fait sentir tous les jours davantage. Dans quelque position que l’on soit, la connaissance
de cet art est toujours indispensable. Le commerce, le service des nombreuses administrations,ainsi que celui des bureaux en général, demandent à ses
employés la connaissance plus ou moins parfaite de cet art.
Notre époque si féconde en vues et en faits de progrès
en tous genres, voit de tous les côtés de notre belle France, éclore des ouvrages d’arts utiles ou
agréables; pourquoi la belle écriture, la clef de tous les arts, resterait-elle en arrière de ce mouvement général? Elle, plus que tout autre art, mérite qu’on
s’en occupe spécialement, qu’on cherche à la
propager d’une manière plus générale, surtout, qu’on cherche à la mettre à la portée de toutes les classes
de la société; car elle est la boussole et l’agent spécial de toutes les relations de la vie sociale, elle est l’art de tous les instants et de toutes les conditions.
Enfin, personne n’est dispensé de savoir écrire.
Je ne prétends point faire accroire qu’il
ne se trouve aucun traité sur cet art; au contraire. Plusieurs professeurs ont publié des collections de modèles
d’écriture dont le mérite est reconnu; cependant, ces
J ouvrages manquent presque toujours leur but, en ce qu’ils ne parlent qu’aux yeux : on n’y trouve
aucuneinstruction méthodiquement exposée, aucun principe intelligiblement et logiquement démontré; on n’y rencontre aucun guide, enfin, sur lequel un
élève puisse se reposer, et d’après lequel il puisse se diriger
sans maître. Toutes ces collections d’exemples muettes, ne pourront jamais mettre sur la voie de
l’exécution, le novice écrivain, qui tenterait d’imiter une de ces exemples
pour se créer une écriture.
Le but auquel je vise dans cette méthode, est de mettre l'usage des
genres d’écriture usités dans le commerce, dans les bureaux et dans la vie ordinaire, à
la portée de tout le monde, et à procurer ainsi à chaque personne lé
moyen d'acquérir une jolie écriture sans assistance étrangère.
Les principes, les explications, les détails et les figures seront tellement clairs, tellement intelligibles, qu’ils
ne laisseront aucun doute, aucune équivoque
dans l’esprit de ceux qui les suivront.
(2)
d’un avantage réel à l’écriture; j’ai ajouté
J’ai consigné dans ce traité, toutes les indications, tous les faits et toutes les circonstances qui peuvent être
observationsutiles que l’expérience journalière me fait faire sur les élèves confiés à mes soins. Bref, tout ce que
comme appui à mes assertions, toutes les
veulent travailler sans le secours d’un maître.
j’expose dans ma méthode, est disposé de façon à servir d’une manière sûre et efficace aux personnes qui
des expressions familières, tomber dans de
Pour arriver à cette fin, et pour me faire comprendre de tout le monde, je me suis vu obligé d’employer
fastidieuses répétitions, pour lesquelles le public bienveillantm’accorderal’indulgence que réclame un traité de cette nature.
Si dans ces vues cette publication peut produire quelque bien, je serais heureux de voir mes efforts et ma
vocation d’être de quelque utilité à la jeunesse,
trouver un accueil favorable chez un public impartial appréciateur d’un ouvrage d’intérêt général.
DE L’ÉCRITURE ANGLAISE.
L’écriture cursive, dite anglaise, contenue dans cette méthode, sera divisée en deux parties. La première partie contiendra l’anglaise posée, et la seconde
l’anglaise expédiée.
L’étude de l’écriture en gros, à main posée, est indispensable à ceux qui n’ont encore jamais reçu de principes réguliers dans l’art d’écrire. Il est naturel,
et chacun le comprendra sans peine, qu’un enfant qui apprend à écrire, a besoin de voir bien exactementce qu’il doit faire. En faisant écrire un enfant de suite
en fin, avant de l’avoir préparé graduellement aux formes de chaque lettre, on gâte son coup d’œil et sa main. Le coup d’œil ne saura se tenir à aucune
proportion et la main n’acquerra aucune assurance. Il est impossible de démontrer intelligiblement la forme d’une lettre dont la petitesse se refuse à une
analyse détaillée. Il n’y a donc que l’écriture
en gros qui puisse fixer dans la mémoire des enfants, comme dans celle des adultes, des proportions et des
dimensions exactes.
(4)
La première partie de l’anglaise sera donc exclusivementconsacrée à démontrer et à inculquer à l’élève, tous les principes et toutes les particularités qu’il a
besoin de savoir pour tirer tout le fruit voulu de la seconde partie, qui est une conséquence modifiée, mais naturelle de la première.
Les personnes qui ont déjà reçu des leçons d’écriture anglaise, mais dont le genre a subi une détérioration plus ou moins prononcée, peuvent avec le plus
grand avantage recourir à la seconde méthode, par laquelle on parvient en peu de temps, à réformer l’écritureanglaise expédiée, et l’écrire même avec netteté,
élégance et célérité, en se conformant ponctuellement aux instructions qui y sont exposées.
(3 *
Le papier réputé le meilleur est celui qui est le plus anciennementfabriqué. On peut s’en convaincre, en prenant le bout d’une feuille, et en la secouant
vivement; le son que ce mouvement produira devra être éclatant et sonore : ce qui prouve qu’il est sec et bien collé. L’encre ne s’y dissoudra pas et tous les
traits y paraîtront plus frais et plus fins. Il faut de plus qu’il soit ferme, d’un grain uni, que la surface soit sans taches, rides, filets ou plis. Un papier qui
serait mou et lâche au toucher, fléchirait sous la plume et l’empêcherait de faire tout son devoir. Les rides, les filets et le trop gros grain du papier, feraient
jeter des éclaboussures à la plume, et seraient par là un obstacle à la douceur et la pureté des traits.
Enfin, les poils qui se détachent du papier, par l’action de la plume, en passant sur sa surface, s’introduisentdans la fente, et rendent les pleins et les
déliés boueux.
L’encre, pour qu’elle soit bonne, ne doit être ni grise, ni d’un noir trop luisant. Elle doit surtout être bien liquide, afin qu’elle sorte facilement de la
plume. Une encre trop luisante a ordinairementtrop de gomme ou trop de sucre; elle devient jaunâtre à la longue et ne sèche que difficilement. Outre ces
inconvénients, elle a encore celui de ne se détacher de la plume qu’avec peine, et souvent même au point qu’elle ne permet pas de faire un seul trait. Celle
qui est d’un beau noir sec, est préférable; elle annonce l’absence de la surabondancedes ingrédients qui causent les effets plus ou moins nuisibles que je viens
de signaler.
Avant de se mettre à écrire, il est important de connaître les qualités essentielles qu’une plume doit réunir.
Pour se bien diriger dans le choix des plumes pour l’anglaise, il faut toujours faire en sorte qu’elles présentent les qualités suivantes:
Les plumes pour l’écriture cursive anglaise doivent être molles, claires, rondes et surtout bien sèches. Elles doivent être d’une transparence jaunâtre et
avoir le sommet des barbes un peu crépu. On aime de voir la moelle couler dans le tuyau lorsqu’on le renverse. Toutes ces circonstancessont autant d’indices
sûrs de leur qualité et de leur maturité.
Il faut se garder d’entendre par plumes molles celles qui sont tellement lâches, qu’elles s’aplatissent sous la moindre pression. La mollesse que l’on
requiert d’elles, est une espèce d’élasticité que la plume doit présenter lorsqu’on la presse au milien du tuyau. Celles qui sont ainsi constituées, procureront
de belles fentes, les liaisons qu’elles donnent seront pures et les pleins seront doux et moelleux.
Une plume épaisse, résistante ou trop forte, ne produirait que des pleins roides et pénibles et des liaisons boueuses, sèches et incorrectes.
Considérez comme étant vicieuses, les plumes nouées, troubles, filamenteusesou bourgeonnées; ces vices de conformation nuisent plus ou moins à la
formation d’une belle fente et par conséquent à un bec bien conditionné.
Il est peut-être opportun de dire que bien des personnes prétendent que les plumes de l’aile gauche sont meilleures que celles de l’aile droite. Cette
assertion n’a aucun fond de réalité: l’aile droite présente des plumes qui sont tout aussi bonnes que celles de l’aile gauche; seulement ces dernières, en se
tournant vers la droite de l’écrivain, se détachent mieux de l’épaule et présentent ainsi plus de commodité pour la tenue. Ce n’est que sous ce rapport
1.
quelles sont préférables à celles de l’aile droite. On peut ramener ces dernières à ce même état, en les brisant un peu du haut, si la région des barbes était
trop arquée.
Il ne sera pas superflu de mentionner ici une circonstancequi aura un petit intérêt pour plus d’un écrivain.
Bien des personnes, en fendant leurs plumes, ne rencontrent souvent que des dents et des éclats. Soit que ces personnes se prennent mal en faisant la fente,
soit que la nature de la plume en soit la cause, il est toujours bon de voir, s’il n’y a aucun remède à opposer à ces dents ou éclats, avant de jeter la plume
en disant : Elle ne vaut rien, elle a des dents. Ces dents ou éclats qui se montrent souvent sur la surface dorsale des plumes fortes, ne sont autre chose que
d’épaisses membranesqui couvrent ces plumes, et qui, dans l’opération de la fente, se trouvent violemment tendues et forcées de se séparer, emportent alors
des parcelles de la surface de la fente, en forme de ziczacs ou éclats, sous lesquels on trouve souvent une fente dans la plus belle disposition. Pour s’en
convaincre, on n’a qu’à surcouper légèrementla plume en cet endroit, en enlevant toute cette superficie dentelée; on verra bientôt la fente la plus claire et
la plus droite.
Les plumes dites de Hambourg, ainsi que d’autres grosses plumes, sont sujettes à ces dents, ordinairement vers l’extrémité du tuyau, à la naissance des
barbes. J’ai remarqué, en plus d’une occasion, que ces fentes dentelées souvent d’une manière extraordinaire, ne laissaient pas de rendre le meilleur usage,
après avoir été dépouillées de ces vices naturels ou accidentels.
TAILLE MÉTHODIQUE ET COMPLÈTE
( PLANCHE PREMIÈRE.)
La taille de la plume est une opération à laquelle on ne saurait s’exercer assez tôt; car une bonne écriture en dépend incontestablement.
La première chose à faire, en prenant la plume que l’on veut tailler, est d’enlever deux ou trois pouces du plumet au-dessus du tuyau, afin que les barbes
qui descendent trop bas, ne mettent aucun obstacle à la tenue de la plume.
Après cela on prendra le canif, et avec la partie de la lame qui est près du manche, appelée le gros tranchant, on ratissera la plume sur toute la longueur
du tuyau qui est destinée à recevoir la fente, afin de la rendre nette et unie. Puis, on prendra la plume avec le pouce et les deux premiers doigts de la main
gauche,, après avoir tourné le ventre de la plume vers soi.
Les deux autres doigts de la main gauche seront pliés dans la main. (Voyez ci-contre figure première.)
Le canif sera tenu avec les quatre doigts de la main droite, sans le secours du pouce, afin que le canif puisse avoir un jeu libre et dégagé (Voyez ci-contre
figure 2).
Le pouce de la main droite sera appuyé sur le bout du doigt majeur de la main gauche, à une distance assez grande, pour que les doigts environnantla
coupe de l’instrument soient à l’abri de tout accident. (Voyez figure 1.)
Lorsque la plume sera ainsi disposée, on fera une entaille sur la partie de la plume appelée le ventre. Cette première entaille mettra la plume dans l’état
où on la voit (fig. 1, seconde planche).
(1)
(8)
Lorsque celte opération sera faite, on retournera la plume et on effectuera une taille semblable à la première, ce qui formera deux entailles, l’une opposée
à l’autre. (Voyez fig. 2, seconde planche.)
A ces deux opérations succédera l’opération de la fente.
A cet effet on introduira le tranchant de la lame dans le tuyau de la plume, pour y pratiquer la fente. Il faut avoir soin d’appuyer avec force le pouce de
la main gauche sur le dos de la plume, à l’endroit où la fente doit s’arrêter. (Voyez l’opération de la formation de la fente et le placementdu pouce, fig. 3.)
On ne saurait fixer invariablement la longueur de la fente, vu quelle dépend en partie de la nature substantielle de la plume et de la grosseur que l’on
veut donner à l’écriture. Cependant on peut donner pour mesure approximative, une longueur d’environ trois lignes pour la cursive en gros, à peu près
deux lignes pour la moyenne, et environ une ligne et demie
pour la cursive expédiée.
Les plumes qui sont d’une substance trop dure,
ou qui ont la corne trop épaisse, ont besoin d’être amincies sur toute la longueur de la fente. Par là, elles
acquerront plus de jeu et fléchiront sur le papier avec plus d’aisance, au lieu qu’une plume trop dure, même avec une fente longue, ne tracerait que des
traits pénibles et infirmes.
Quand la plume aura reçu sa fente, on la retournera le ventre en face, afin d’y pratiquer la grande taille.
On appelle ainsi cette ouverture longue, qui laisse à découvert l’intérieur du tuyau. (Voyez ci-contre fig. 4.)
Dans cette opération il faut avoir soin de tenir la lame du canif bien à plat, afin que l’incision se fasse avec égalité, en ne prenant pas plus de substance
d’un côté que de l’autre. Cette taille se fait ordinairementen deux ou trois coups de canif. (Voyez cette opération fig. 5.)
Il ne faut jamais enlever plus que la moitié de l’épaisseur du tuyau; tout ce que l’on prendrait en sus de la moitié, ne ferait qu’affaiblir la plume, en la
privant d’une partie de sa consistance.
La longueur de cette taille, dans son état d’achèvement, sera d’environ un pouce pour les plumes de cursive, à compter de la naissance A jusqu’au bout
de la fente B. Cette longueur se divise en trois parties. (Voyez ci-contre fig. 6,
ces différents détails.)
Lorsque la plume se trouvera disposée comme l’indique la fig. 6,
on exécutera les échancrures. On appelle ainsi ces deux coupures latérales de la fente,
qui mènent peu à peu à l’extrémité de la plume, qu’on appelle le bec ou le tact. (Voyez ce qu’on appelle échancrures, marquées CC, et le bec, marque D,
fig. 7.)
(9)
On tiendra la plume avec les trois doigts de la main gauche, comme il a été dit plus haut, le dos tourné en face; puis on fera une entaille au côté de
la plume marqué A (voyez fig. 8) qui conduira à la carne B.
Après cela on retournera la plume, le ventre en face, où elle présentera la forme de la fig. 9. (Voyez fig. 9.) Quand la plume sera tenue de cette manière,
on fera une entaille à la hanche opposée, marquée D (fig. 9), qui, étant achevée, formera la seconde carne. Ces deux extrémités du bec doivent être égales
en longueur et en largeur; ce qui signifie, en d’autres termes, que la fente soit bien au milieu du tuyau. (Voyez l’état de la plume, fig. 10.)
Si on faisait ces opérations avec un canif émoussé ou peu tranchant, on s’exposerait à avoir un bec de plume peu net et des carnes mal échancrées. La
lame doit avoir un tranchant doux et pur.
Nous avons laissé la plume au point de n’avoir plus besoin que du dernier coup de canif, qui est en même temps le coup décisif; car c'est celui qui donne
à la plume sa fraîcheur et sa vivacité, il est donc juste d’en parler avec clarté.
Deux méthodes sont suivies pour celte opération finale. Il y a des calligraphes qui coupent l’extrémité du bec horizontalement, c’est-à-dire en laissant aux
deux angles du bout une longueur égale; d’autres (le plus grand nombre) font cette section obliquement,
en laissant l'angle des doigts plus long que son
voisin. A plusieurs reprises j’ai fait des essais minutieux à cet égard, et j’ai toujours eu pour résultat la conviction que les deux coupes présentaient de
certains avantages. Il n’y aura donc aucun préjudice pour l’écriture, à suivre de préférencel’une ou l’autre de ces deux sections finales.
Une plume nettement coupée en ligne horizontale est moins sujette à jeter des éclaboussures, les têtes des 4, «, 42%, etc., sont produites avec
fraîcheur et netteté; elle donne de la rondeur et du moelleux à l’écriture et ne met aucun empêchementà la pente.
Une plume coupée obliquementrend des liaisons pures et fines, et les pleins ont toutes les qualités désirables; mais bien des personnes ont certaines
difficultés à manier ces plumes, attendu
que le bec, dont un angle est un peu plus long que l’autre, fait souvent sauter l’encred’une manière désagréable,
et cela d’autant plus facilement, quand ce genre de plume est dirigé par une main novice. Mais en revanche, il y a des mains qui manient ces plumes avec
plus d’avantage que les autres. L’habitude et le goût peuvent seuls décider de la préférence dans cette circonstance.
Comme on pourra adopter avec toute confiancel’une
ou l’autre de ces coupes, je crois devoir donner des instructions sur les deux manières.
Quand la plume aura ses deux échancrures achevées, on la retournera le dos en-dessus et on introduira dans
son canon une autre plume, sur laquelle on
fera la coupe finale, ou sur l’ongle du
pouce de la main gauche, pour les personnes qui ont assez d’adresse pour cela. Après on appliquera légèrement la
( 10 )
lame du canif à plat sur son tranchant, dans une direction horizontale, et on fera vers le bout du bec une coupure mince qui prenne un peu sur son épaisseur,
ce qui donnera au bout du bec un petit talus ou biseau, qui produit la fraîcheur à l’écriture. (La fig. Il fait voir la tenue du canif pour cette opération, et
la fig. 12 fait voir la forme du biseau.)
Après l’opération de la fig. 11, on redressera la lame tout à fait sur l’extrémité de ce biseau et on coupera celte extrémité avec vivacité et par un
mouvement sûr. Il faut avoir soin de ne couper que l’extrémité des deux angles. (Aoyez la plume coupée horizontalement, fig. 13.)
Après cette coupe ou section on donnera encore un ou deux coups de canif à la grande taille, pour lui donner plus de forme et plus d’élégance.
La fig. 14 représente la coupe oblique du bec. La position oblique du canif, comme elle est indiquée, donne un peu plus de longueur au côté droit du
bec, ce qui met la plume en état d’opérer des déliés fins et purs.
Pour les mains pesantes, dont les mouvementssont lourds et gênés, on fendra les plumes un peu moins que pour les mains légères, dont le jeu gai et
libre et les mouvements dégagés manieront avec plus d’avantage une plume élastique et suffisamment fendue.
Quant à la plume pour l’écriture coulée française, le bec conservera la même disposition, seulement que la fente en sera moins longue et le bout coupé
plus carrément. (Voyez la plume pour l’écriture coulée, fig. 15.)
Il est à propos de dire quelques mots de la plume à traits, c’est-à-direde celle qui sert à effectuer les majusculesà main levée, les traits d’ornementsappelés
cadeaux, ainsi que d’autres exercices et effets exécutés à main levée.
Celte plume ne diffère de celle de la cursive que dans la disposition du bec, qu’on taillera en pointe perdue ; c’est-à-dire qu’à partir des hanches marquées AA,
fig. 16, il sera diminué autant qu’on peut l’être, et qu’il ne coupera qu’au bout, bien en droite ligne, avec un léger biseau et avec une fente bien vive
d’environ 4 lignes. (Voyez la plume à traits, fig. 16.)
INSTRUCTION DÉTAILLÉE
SUR L’ATTITUDE DU CORPS ET SUR LA POSITION DES BRAS POUR L'ÉCRITURE CURSIVE DITE ANGLAISE.
Le moyen de donner au corps l’attitude convenableen écrivant, demande l’observation ponctuelle de certaines conditions qui sont indispensables.
D’abord il faut que la personne qui écrit soit assise à une table et sur un siège proportionnés à sa taille. Une table trop basse et une chaise trop haute,
forcent le bras à peser trop sur la plume; il résulte de là: écriture lourde, traînante et irrégulière. Une table trop haute avec une chaise trop basse, forcent le
bras droit à une position trop élevée, qui gêne et entravetous les mouvements.L’une et l’autre de ces positions sont fatiganteset produisent des effets réellement
nuisibles à l’écriture.
Pour être bien assis, il faut que lesdeux bras puissent tombernaturellementsur la table, sans être ni haussés ni baissés.
Le corps doit se tenir droit, légèrement incliné en avant, afin que les yeux ne soient pas trop éloignés de l’écriture. L’estomac ne doit jamais toucher le
bord de la table; ce principe est important, car la santé y est sérieusement et directement intéressée, surtout si l’écrivain se mettait ainsi immédiatement
après les repas.
Comme la véritable position du corps contribue puissamment à la pente de l’anglaise, il importe beaucoup qu’on se mette de manière que la pente
n’éprouve aucune gêne, aucune opposition quelconque.
Bien des maîtres prétendent que le corps doit se trouver en face de la table ; c’est-à-dire le côté gauche à égale distance du bord de la table que le côté
droit. Cette attitude corporelle est en opposition directe avec la pente voulue pour la cursive; car, en l’observant, il résulte que l’on s’appuie trop pesamment
( 12)
sur le bras droit; il est impossible alors que la main glisse librementsur le papier et quelle porte les traits facilement et régulièrement de droite à gauche;
attendu que le bras et la main se trouvent forcés d’agir en sens contraire de la direction oblique de l’écriture. Je dirai donc que le corps soit un peu tourné
vers le côté gauche, de façon que le côté droit soit éloigné du bord de la table d’environ trois pouces. Par cette situation, le corps se voit forcé de prendre son
point d’appui sur le bras gauche, qui est son soutien naturel et qui permettra au côté droit d’agir avec la plus entière liberté, et de voir dans les plus petits
détails tous les traits que la main droite trace.
Le papier sur lequel on écrira se tiendra droit; le bas de la feuille se trouvera en ligne horizontale avec le bord de la table. Le côté gauche de la feuille
doit se trouver en face de l’œil droit de l’écrivain, et le bras droit, avancé sur la table d’à peu près des deux tiers de sa longueur, doit se trouver parallèle
au côté droit de la feuille. Cette disposition du bras droit est d’autant plus naturelle et plus facile à observer, qu’elle est une conséquence obligée de la tenue
du corps indiquée plus haut. Le bras gauche, depuis le coude jusqu’au bout des doigts, sera appuyée sur la table dans une direction horizontale, à environ
quatre à cinq pouces du bord de la table.
EXPOSITION DÉTAILLÉE
J’ai démontré avec autant de précision que de détails, la position du corps et des bras dans l’action d’écrire, mais je n’ai pas encore parlé des conditions
requises pour donner à la main droite tout le jeu et toute la dextérité indispensables à l’acquisition d’une écriture soignée et libre.
Celte instructionréclame un développementcirconstancié.
( 13 )
L’écriture étant une des actions les plus remarquables de la mécanique, opérée par le concours de trois forces mouvantes, aboutissant par trois points
différents au même agent qui est le bec de la plume, il est urgent de bien désigner la part que prend chacun de ces trois points, autrement dit les trois
doigts.
Des cinq doigts qui concourent plus ou moins au mécanisme de l’action d’écrire, trois d’entre eux sont chargés de la conduite de la plume. Ces trois doigts
sont le pouce, Vindex et le doigt majeur. L’annulaire et l’auriculaire ont la fonction exclusive de servir de support et de point d’appui aux trois autres doigts, et
surtout à la main , dans ses différents mouvements.
Des trois doigts qui régissent la plume, le pouce et le doigt majeur sont les principaux moteurs; ils sont lame du mécanisme de l’écriture.
Dans tous les genres d’écriture, les traits qui constituent la substance de l’écriture sont ou pleins ou déliés.
Le doigt majeur donne, en descendant, une pression à la plume, qui force le bec à s’ouvrir et à produire ce qu’on appelle le plein ou trait gros. Les déliés et
et les liaisons sont les traits que la plume effectue en montant; ils sont toujours engendrés par le pouce, qui, en s’allongeant, imprime un mouvement d’ascen
dance à la plume qui produit alors un trait fin et cela spécialementdans l’écriture cursive.
, ,
On voit que pour la productiondes différents traits requis pour la formation de l’écriture, le mécanisme ne demanderait, à la rigueur, que le concours de ces
deux doigts; ce dont chacun peut se convaincre, en faisant mouvoir la plume avec ces deux doigts, mais l’index qui joint sa force à celle du doigt majeur,
contribue à donner plus de moelleux, plus d’énergie aux produits du mécanisme, en même temps qu’il permet à la main d’écrire plus longtemps, sans se
fatiguer.
Ainsi, le pouce fonctionne en montant, l’index et le doigt majeur agissent en descendant, et cela alternativement.
L’index et le doigt majeur se trouveront couchés sur la plume, sans peine ni effort. Le doigt majeur soutient la plume vers le milieu de la grande taille, il
effectue les coups de plume de haut en bas, dans la direction oblique. Dans cette position, la plume, légèrement pressée par le pouce, contre le doigt majeur,
se trouvera appuyé près de l’extrémité de l’ongle du pouce sans le toucher, et l’index passera par-dessus, en touchant de sa première phalange le bout du
pouce. La plume , ainsi posée contre l’index, le quittera au milieu de la troisième phalange.
L’annulaire et l’auriculaireont aussi une large part dans l’action d’écrire. Les secours qu’ils doivent prêter exigent qu’on en parle avec détail.
L’annulaire se trouvera posé sur l’auriculaire,dont la phalange extrême
reposera sur le papier à côté de l’ongle.
2
( 14 )
•On lestiendra plus ou moins séparés des trois doigts conducteurs de la plume, suivant la longueur des traits que l’on veut exécuter. Pour l’expédiée, par
exemple, on met ordinairement la distanced’un travers de doigt entre les deux doigts qui sont à la plume et les deux derniers. Pour écrire en gros, on compte
deux travers de doigt et même plus. (Voyez la tenue de la plume, la position de la main et des doigts dans l’action d'écrire, fig. 1, 2, 3 et 4 de la planche
ci-contre.)
Dans l’expédiée anglaise ces deux doigts doivent agir comme un ressort bien élastique. Le mouvement doux et flexible que procure le jeu de ces deux
doigts est tout à l’avantagede l’écriture, qui en devient plus suave et plus expressive.
Dans la grosse cursive et dans toute autre écriture à gros corps, ces deux doigts exécutent souvent un mouvement de circulation, qui supplée au manque
d’extension des trois autres doigts, comme dans la formation d’un grand /, g, y. A,4 6, et dans certaines majuscules à main posée. Dans ce cas,
ces deux doigts suivent le mouvement ascendant et descendantdes doigts exécutants et leur prêtent un puissant secours sans se déplacer.
Dans des mouvements plus étendus, comme à main levée, où toute la main et l’avant-bras doivent agir et développer leur souplesse, ces deux doigts
suivront les mouvements libres des trois doigts, en se détachant plus ou moins du papier.
( 15 )
Pour l’exécution des différentes écritures, on admet généralement trois mouvements, exécutés soit par la main et le bras, soit par le bras seul, ou enfin par
les doigts seuls. Le mouvement exécuté par les doigts seuls est le plus ordinaire; c’est celui dont on se sert pour l’exécution de l’écriture à main posée; c’est
ce mouvement qui donne la douceur et le moelleux aux parties courbes, et l’assurance voulue aux parties droites.
Le mouvement simultané de la main et de l’avant-bras, sert à former des parties de lettres, qui tracées dans une dimension qui dépasse l’extension naturelle
des doigts, s’appelle mouvement à main roulante. Dans ce cas, où les doigts sont insuffisants, le poignet vient y suppléer par son plus ou moins d’avancement
sur le papier; on s’en sert le plus ordinairementdans la grosse anglaise et bâtarde, pour la formationdes lettres à tiges et à queues.
Le mouvement du bras seul, âppelé mouvement libre ou à main levée, n’est employé que pour l’exécution des lettres à main levée, pour les traits ou
La première de ces positions est à face, ou, en d’autres termes, dans la position usuelle pour écrire. Dans cette position, la plume rend tous les pleins sur
la ligne oblique et verticale en descendant.
La seconde position est celle que l’on nomme position horizontale. La plume, tenue de cette manière, produit les pleins sur la ligne horizontale, tant en
ligne droite qu’en courbure, concave ou convexe, en tirant la plume de gauche à droite.
La troisième position s’appelle tenue inverse. Pour arriver à produire un trait net dans cette position, il faut que le dos de la plume se trouve tourné vers la
face del’écrivain, et le bout supérieur de la plume un peu couché en avant.
De cette manière on obtient les pleins en montant. Ces effets sont d’un rare emploi.
Maintenantque l’on connaît la théorie des mouvements et des effets de plume ; il est important de savoir les mettre en pratique.
Après avoir observé exactement tout ce qui a été dit précédemment touchant la position corporelle, la tenue de la main, de la plume, etc., on prendra
une plume en main. (Qu’on comprenne bien l’instruction suivante, elle exerce une prodigieuse influence sur l’écriture.)
Posez légèrement la main comme il a été dit; trois doigts tenant la plume détachés des deux autres d’un bon travers de doigt;
les
/ /
mettez le bec de la plume au bas de cette ligne oblique au point A. Faites le monter brusquement et très-vite vers le point B, en
effleurant simplement le papier. Quand vous aurez atteint le point B, redescendez vers A ; toujours très-vite et sans presser sur le bec. /
Betenez bien qu’il faut exécuter ce mouvement avec autant de vitesse que de légèreté, pendant quelquesminutes chaque fois avant
/
/
de se mettre à écrire. Ce mouvement montant et descendant alternativement doit être une simulation de l’action d’écrire.
A. (
J’affirme avec la plus entière conviction que cet exercice, tout insignifiant qu’il paraisse, produira les plus heureux effets à tous ceux qui l’exécuteront avec
la dextérité voulue.
Tous les jours je m’aperçois davantage que les enfants, comme les grandes personnes, qui ont ce mouvement libre et aisé, écrivent avec beaucoup plus
( 17 )
de régularité et surtout avec plus d’aisance que les personnes qui ont cette mobilité gênée ou peu développée. On peut être persuadé que c’est un moyen
aussi simple que sûr de mener à de bons principes la main la plus roide et la plus rebelle. En se familiarisantduement avec cet exercice, la main et les doigts
serompront à ce mouvement, prendront, dès les premières leçons, la véritable tenue et le meilleur maniement de la plume, et parviendront ainsi pro
duire l’ensemble de l’écriture avec netteté, fraîcheur et hardiesse.
(18 )
DÉFINITION
L’art d’écrire demande un esprit d’ordre et de régularité qu’il n’est pas permis d’ignorer. Le coup d’œil qui contribue prodigieusementà établir cet ordre,
doit seul tenir lieu de compas. C’est lui qui doit voir ce qui peut plaire ou déplaire; c’est encore lui qui doit guider l’écrivain dans la mesure des distances et
des proportions; il faut donc chercher à l’exercer autant
que possible.
Dans tous les genres d’écriture il y a des principes de distances, de largeur et de hauteur à observer. La première de ces distances, qu’il importe de
connaître, est celle qui indique la hauteur qu’il convient de donner aux petites lettres. Cette hauteur se nomme communément le corps de l’écriture. Ainsi,
on nommera et on reconnaîtra par corps d’écriture les deux lignes horizontales entre lesquelles on posera les lettres minuscules.
Le corps d’écriture varie selon la grosseur que l’on veut donner aux caractères de l’écriture.
On appelle distances ou proportionsdes lettres l’espace qui doit régner entre elles dans l’ensemble d’un mot.
On appelle intervalle la distance qu’il y a d’un mot à l’autre.
Enfin, on appelle interligne la distance qu’il faut observer entre deux lignes d’écriture. On compte ordinairementtrois corps d’écriture pour l’interligne.
( ‘9 )
La justesse du coup d’œil et une habitude bien prise peuvent seules guider dans l’observation de ces proportions.
L’opinion des calligraphes est très-variable sur le degré de pente qu’il convient de donner à l’écriture anglaise; cependant la plupart admettent les deux
tiers d’un carré parfait. Cette mesure qui donne un élan convenableà l’écriture, est celle que j’adopterai dans ma méthode.
Pour trouver cette pente, il faut tracer un carré bien juste de la hauteur de l’écriture que l’on veut avoir: on divisera ce carré en trois parties égales,
dont les deux premières indiqueront la pente voulue. A cet effet, on fera passer une ligne diagonale de l’angle A à l’angle B, ce qui déterminera au juste le
degré d’inclinaison que l’écriture doit avoir. (Voyez cette démonstration ci-contre fig. 1.) Cette pente servira pour toute l’écriture.
Dans la plupart des traités d’écriture on indique la hauteur et les proportions des lettres par largeur de pleins ou becs de plume. Sans vouloir m’élever
contre cette habitude, il me semble cependant qu’on pourrait sans inconvénient la remplacer par une mesure plus sûre et plus généralementconnue, comme
par exemple celle des lignes. Une indication de mesure simple et peu compliquée, prise à la rigueur ou approximativement, guidera pour le moins aussi bien
que des données si variables auxquelles peu de personnes font attention. Par exemple, on compte ordinairement cinq à six becs de plume de distance d’un
jambage droit à un autre; ne pourrait-on pas dire: Il faut environ trois à quatre lignes? (Voyez ci-contre ligne l re fig. 2.)
,
Au lieu de dire: Le corps de l’écrituredoit avoir douze largeurs de becs de plume de hauteur, pourquoi dirait-on Il doit avoir six lignes? (Voyez
ne pas:
ci-contre fig. 3.)
Il en est de même des autres mesures de proportions.
Pour les commençantson fera bien de tirer deux lignes horizontales, entre lesquelles on leur fera poser les lettres appelées intérieures, c’est-à-dire celles
qui restent dans l’intérieur de ces deux lignes. Ces lettres intérieures sont les suivantes : e, «, n, m, è, e, c, o, a, r, J, a, z.
Les lettres qui dépassent les deux lignes horizontales, s’appellent lettres à tiges et lettres à
queues. Celles qui étendent leurs tiges au-dessus de la première
ligne du corps sont appelées lettres à tiges et sont celles représentées fig. 4 de la 4e planche. (Voyez la 4e planche.)
(4) -
( 20 )
Celles qui transportent leur corps sous la seconde ligne du corps de lecriture s’appellentlettres à queues et sont exposées fig. 5, 4e planche. (Voyez.)
L‘ se porte à égale longueur au-dessus et au-dessous des deux lignes. (Voyez fig. 5, 4 e planche, 2 e ligne.)
On partage l’anglaise en anglaise bâtarde et en anglaise coulée. La première ne se distingue de la seconde que dans les lettres à tiges qui n’ont point de
boucles, comme par exemple les %, A, 6. La longueur de leurs tiges est de deux fois la hauteur du
corps, et celles de l’anglaise coulée ont un tiers de
corps en sus pour les boucles, soit en dessus ou en dessousdu corps. Pour rendre ces détails plus intelligibles, voyez la démonstration fig. 6, 4e planche.
Les lettres se forment de pleins, de déliés et de liaisons.
Les pleins s’opèrent en descendant, par l’effet d’une pression des doigts, qui force le bec de la plume à s’ouvrir et à produire ainsi un trait gros, selon
l’épaisseur du caractère que l’on veut avoir.
Les liaisons et les déliés se forment en montant. La plume les exécute en glissant légèrement sur le papier, sans que le bec s’ouvre. Ce même trait fin
s’appelle liaison, tant qu’il lie une lettre à une autre; hors ces cas on l’appelle délié.
On compte cinq espèces de pleins: 1° Le plein tout droit. (Voyez fig. 7, 4e planche.) 2° Le plein commencé par une rondeur supérieure. Cette rondeur
supérieure s’appelle divergente, parce qu’elle est produite par la divergenceou écartement graduel des deux parties du bec de la plume jusqu’au premier
tiers de la longueur du jambage, qui alors descend tout droit, en maintenant la même pression jusqu’à la ligne, où ce jambage se terminera carrément.
(Voyez fig. 8, 4e planche, 3 e ligne.)
La troisième espèce de plein est appelé plein convergent. Elle s’effectue par le rapprochement graduel des deux parties du bec de la plume, à commencer
au troisième tiers du bas. Les deux premiers tiers du haut descendront droit et le sommet du premier tiers sera bien carré. (Voyez fig. 9, 4 e planche.)
Le quatrième genre de plein, réunissant aux deux extrémités les deux rondeurs précédemment démontrées, s’appelle plein ondoyant ou plein complé
mentaire attendu qu’il complète les lettres », m, e, w,/, y,/. Le tiers du milieu de celte partie est droit et les deux autres tiers sont revêtus des
rondeurs représentées par les fig. 8 et 9 de la 4e planche. (Voyez la'configuration de cette partie, fig. 10, 4e planche.)
( 21 )
Quand on se sera convaincu qu’on est assis conformément aux principes établis à ce sujet, et quand on aura fait l’exercice préalable du mouvement des
trois doigts (voyez p. 15) pendant le temps nécessaire pour mettre la main en bonne disposition, on exécutera les lettres représentées sur la première
ligne de la cinquième planche. (Voyez ci-contre).
La plume, représentée au commencement de la ligne, fait voir comment il faut la tenir pour bien effectuer la tête ou carré del’Z Une plume bien
taillée et tenue en droite position, doit rendre ce carré avec justesse et facilité. Il faut bien appliquer le bec de la plume à la première ligne du corps de
l’écriture. Il faut presser avec hardiesse et vigueur sur le bec, sans augmenter la force du plein; il faut la soutenir jusqu’au troisième tiers où commence la
rondeur, qui se fait, comme je l’ai déjà dit, par la fermeture graduelle du bec, qui remontera la liaison jusqu’au premier tiers.
Il y a peu de personnes qui rendent correctement et sans y retoucher la tête ou le carré de l'c. Il arrive souvent que les uns le font rond, les autres le
rendent pointu. Pour obvier à cette petite difficulté, je vais indiquer un petit procédé facile, par lequel chacun se verra en état de rendre cette partie avec
netteté et précision.
(5)
( 23 )
Montez la liaison initiale jusqu’à la première ligne d’écriture, puis faites un petit mouvement rapide de gauche à droite, la plume tenue comme pour faire
un plein. (Voyez pl. 5, n° 2.) Remettezla plume sur ce petit trait, puis, par une pressionvive, descendez le trait qui sera bien frais et carré. Ce procédé peut
s’employer pour toutes les parties qui doivent commencerpar un carré supérieur.
Dans ces c, «, /, le sommet seul doit avoir un carré plein: la rondeur qui se trouve en bas doit être gracieusementdiminuée.
Les c se forment de l’ c, en en réunissant deux. La liaison du premier trait doit monter jusqu’au sommet du second, qui, en descendant, longera cette
liaison. Cette même liaison doit rester visible jusqu’au deuxièmetiers.
Les A et 6 qui succèdent aux e, e, /, auront la même terminaisonque les précédentes hormis le Z La liaison de la boucle marquée (o)
les
,
commencera toujours au-dessus de la première ligne du corps et ne doit jamais descendre sous cette ligne dans quelque circonstance que ce puisse être.
Lorsque la plume commencera cette boucle, elle se portera vers la droite, par un mouvement vif et léger, et s’étendrajusqu’à la ligne horizontale indiquée
pour sa hauteur.Elle fera au sommet une légère courbure, qui amènera la naissance du plein, qui augmentera successivement jusqu’à la première ligne du
corps d’où elle ira en grosseur égale, jusqu’au dernier tiers du corps; là 1‘prendra la terminaison de l'e ou de l'a, et le 6 aussi, mais sa terminaison
remontera jusqu'à la première ligne du corps, en décrivant une courbure montante, terminée par un bouton, qui caractérise le 6 et qui sert en même
temps à passer directement à la lettre suivante. (Voyez 1’Z et le Z sur la planche 5, ligne l re , fig. l.)
Le /a un tiers de corps de plus qu’un e ou un c.
Il se présente dans l’écriture des cas nombreux où deux Z, un Z et 6, un 6 et un %, ou d’autres rencontres semblables ont lieu; il est donc
important de donner quelquesconseils sur la manière d’effectuerconvenablement ces deux boucles, pour ne pas faire descendre l’une plus bas que l’autre.
Je remarque tous les jours, que dans le cas où deux lettres à boucles se suivent, la plupart des personnes forment la seconde boucle de la liaison montante
de la première de ces lettres, en montant tout bonnement cette liaison jusqu’en haut, et descendent leur plein sans s’inquiéter si la boucle a sa forme ou non.
( 24 )
Il arrive de là que la seconde boucle descend souvent jusqu’au pied de la lettre, et fait un effet bien désagréable. (Pour vous en convaincre, voyez fig. 2, 5e pl.,
le 6 et 1’ marqués nos 1 et 2.)
/
On voit que le 6 qui suit l’ est formé de la manière vicieuse dont je viens de parler. Cette lettre traîne sa boucle jusqu’à la marque o, tandis que ce
trait fin ne devrait se voir que jusqu’à la marque . (Voyez.) Ce même défaut se voit à la boucle de l’ Z après l'A. Tout le trait fin qui se trouve entre les
marques © et est vicieux, et ne doit jamais être effectué de cette manière.
Pour éviter ce défaut, voilà comme il faudra s’y prendre, et cela dans tous les cas semblables.
Lorsqu’on a deux lettres bouclées [du haut] à faire, l’une après l’autre, il faut toujours remonter la liaison de la première lettre jusqu’à la marque • A
.
partir de ce petit carré, on fera un petit mouvement d'écart vers la droite, comme on le voit au commencementde la boucle de la seconde lettre. Par ce petit
mouvement d’écart on évitera l’effet vicieux que j’ai signalé, et les véritables proportions se maintiendront plus régulièrement. (Voyez la démonstration de ce
mouvement d’écart pour la formationdes boucles, fig. 3,5e pl.)
Ce même mouvement d’écart doit se faire en passant d’une lettre quelconque à une de ces lettres à boucles, sans même en excepter l’ e.
Les lettres représentées sur la seconde ligne de la cinquième planche sont toutes revêtues d’une rondeur supérieure, appelée divergence, dont il a été
question p. 18. On sait que cette rondeur s’accroît jusqu’au commencement du second tiers où l’on voit le petit ©. (Voyez 2e ligne de la 5 e pl., n° 1.) A
partir du petit © le jambage descend en plein égal jusqu’au bas de la ligne, où il se terminera par un carré bien vif et bien net. La formation de ce carré
offre à quelques personnes d’assez grandes difficultés. Il y a des personnes qui rendent le bout de ces jambages obliquement, d’autres les effilent d’une manière
(6)
( 25 )
pitoyable, d’autres encore les terminent en botte ou en massue, etc. Pour effectuer cette partie avec facilité et précision, il faut la descendre avec assurance
jusqu’à la ligne; là, il faut faire un petit mouvement à gauche, avec autant de hardiesse que de légèreté, en soulevant vivement le bec de la plume, de sorte
que l’angle droit du bec prolonge en ligue horizontale l’angle gauche du trait que vous aurez tiré. Lorsque la plume aura effectué ce carré, le bec doit se
trouver placé, à la gauche du bout carré. (Voyez cette démonstration figurative, pl. 5, 2 e ligne, n° 2.)
f
Du jambage dont je viens de parler se formera 7, dont la tête représente un petit c. (Voyez!’ 73 pl. 5, n° 3.)
La liaison dont se forme cette tête d’7, commence un peu sous le premier tiers supérieur et monte, sans s’écarter beaucoup du jambage principal, à la
hauteurd’une ligne et demie au-dessus du corps d’écriture. De là elle se transforme dans la forme de Ve ordinaire, dont la liaison finale passe directement
à la lettre suivante (si cet 7 se trouve au milieu d’un mot).
La partie ondoyante ou plein complémentaire qui complète les 22, 2, e, /, y, etc., demande beaucoup de soin.
Après avoir fait la rondeur supérieure du premier tiers, il faut donner une pression molle et douce au second tiers, et de là exécuter par un mouvement
vif et sur la rondeur inférieure, en diminuant gracieusementle plein, comme en faisant un e.
Lorsque cette partie est bien rendue, elle fait un effet élégant dans l’écriture. Il faut donc la répéter souvent, et y observer soigneusementl’effet
d’accroissance et de décroissance du plein. (Voyez en sa forme pl. 5, n° 4.)
L’ 72, sera formée de la partie r
et du plein ondoyant. Sa largeur sera de trois lignes. (Voyez n° 5, pl. 5.)
L’ m sera formée de deux jambages d’7 et de la partie ondoyante. L’ m aura six lignes de largeur. (Voyez n° G, pl. 5.)
De cette partie ondoyante se formera le v, qui prendra la courbure du
6, c’est-à-dire qu’il se terminera comme lui. (Voyez le v n° 7, pl. 5.)
Le w double est formé du v et d’un jambage 73 posés à trois lignes de distance l’un de l’autre.
ne reste plus rien à dire sur cette planche, sinon que tous les traits doivent être posés bien uniformément, se trouver
Il de même grosseur et avoir des
Le / qui se trouve en tête d’un trait droit qui s’étend à une longueur de corps sous la ligne. Le sommet de cette
des lettres de celle planche, se forme
même partie s’élève au-dessus de la ligne d’un tiers de corps. On aura soin de rendre le haut et le bas de ce trait bien carrés, comme je l’ai déjà démontré.
Le plein sera soutenu par une pression égale de haut en bas.
Je ne parlerai pas de la seconde partie du/é, qui est celle qu’on vient de faire dans l’ n, m, etc. La liaison de cette seconde partie sortira du second
tiers.
Le /
commenceraaussi par un plein carré qui descendra droit et en égale grosseur jusqu’à un demi-corps au-dessous de la seconde ligne. ( Voyez cela
ci-contre.) À partir du petit rond (o), le plein diminuera graduellement jusqu’à sa base, où il se convertira en un délié remontant qui forme une boucle
,
ayant la forme d’un Z renversé. Elle en aaussi la largeur (trois lignes). Ce délié remontant devient liaison après avoir traversé le plein un peu au-dessous
de la première ligne du corps, à la marque (o). (Voyez encore ci-contre.) Ce délié doit être remonté avec grâce, netteté et vivacité, en formant une belle
boucle.
Les deux doigts inférieurs, sur lesquels la main fait son mouvement de courbure dans le bas de ces lettres, doivent être bien fixés sur le papier, lorsque
les trois autres agissent, soit en montant ou en descendant, afin que ces traits ne soient pas brisés ou tremblés.
La lettre % se formera du /
et de la partie finale du
lettres, comme celle des boucles, est d’environ trois lignes.
/.
Comme ces deux parties sont déjà connues, je n’en parlerai plus. La largeur corporelle des
La lettre % ne présente rien de particulier non plus. Sa première partie est comme celle de l’ à l’exception de l’extrémité qui se termine carrément.
(6)
( 27 )
Le reste n’offre rien qui réclame un détail plus étendu. La fraîcheur dans tous les traits, l’égalité dans la pente et dans la grosseur des pleins, sont de
conditions générales et obligatoires à l’égard de toutes les lettres. Voyez la lettre A ci-contre.)
La première partie du A est semblableà celle de l’ A. C’est la seconde partie qui donne au A sa spécialité ou complément. Cette partie complémentaire
du / se divise en deux autres parties d’une forme différente. (Voyez pl. 6, la partie complémentaire du
A.
Ces deux parties qui forment cette spécialité du A,trouveront exactement l’une sous l’autre, de sorte qu’elles observeront ensemble la même ligne de
se
pente que la partie principale, et auront chacune une longueur égale, comme le démontre cette partie. (Voyez la partie secondaire du A, pl. 6.) •
La seconde ligne de la pl. 6 présente les lettres qui se font par le plein courbe descendant.
La première lettre de cette ligne est Ve. La boucle qui commence l’
e, part du premier tiers du corps, en décrivant une petite courbure montante, qui
va jusqu’à la ligne supérieure, d’où elle se transforme en un plein naissant, qui augmente progressivementjusqu’à la marque (o) qui se trouve au milieu
,
de la hauteur du plein. (Voyez l'e et la marque (o), pl. 6, 2e ligne.) A partir de celle
marque (o), le plein courbe se prolongera en diminuant
( 28 )
successivement.La liaison ou délié qui provientdu plein mourant de l’e, remontera directement et avec netteté jusqu’au premier tiers du corps où elle
doit s’attacher à la lettre suivante. (Au milieu d’un mot.)
La lettre o demande beaucoup de soin. Elle est composée d’une courbure descendante formant plein comme l’ e, et d’une courbure montante formant
délié. Sa forme est ovale, exactement fermée en haut et en bas (Voyez l’
o, n° 1, pl. 6.)
Remarquez la ligne oblique qui traverse le centre de l'o. au haut de cette ligne se trouve un petit o; c’est à partir de ce point qu’on commenceraF o.
que le délié remontera et ira se confondre dans le délié initial. J’ai déjà dit que F o devait être
Ce plein courbe s’exécutera comme celui de F e, seulement
marque o. (Voy. 3, 2e ligne, pl. 6.) En tirant en montant le trait fin en question à l’extrémité et à l’extérieur duquel on descendra ce trait complémentaire,
n°
PLANCHE SEPTIÈME.
ce délié se convertira en un petit plein ondoyant, dont le trait final remonte encore jusqu’à la ligue supérieure, où il s’attache au trait fin oblique qui
descend d’un petit (o) à l’autre. (Voyez ci-contre, n° 5.) Retenez bien que ce trait doit être fin., en glissant légèrement sur le côté droit de la plume.
On remontera à partir du petit rond qui se trouve au bas du trait fin, en décrivant une courbure semblable à celle qui forme la première partie de l’ a.
(V oyez pl. 7, n° 6.) Cette seconde partie du
z se portera à la hauteur d’un corps sous la ligne.
/
La lettre s’étend à égale longueur au-dessus et au-dessous des petites lettres. Elle commence par une boucle comme f
/, et descend en ligne de pente
(7)
jusqu’au tiers inférieur, où le plein prend une légère courbure, par laquelle se forme une boucle qui remonte en rentrant graduellement vers le plein, à la
mi-hauteur du corps, indiquée par un petit trait horizontal. (Voyez 1'/ sur la pl. 7.) En cet endroit, la boucle revenant du bas, se croise avec le plein,
/
ordinaire, précédé d’une partie à boucles mixtes; c’est-à-dire ayant boucle comme 1'/en haut, et boucle du
La boucle du y traverse le plein à la mi-hauteur, sans s’arrêter et s’attache à celle de l’/ / en bas.
ordinaire. (Voyez le double sur la pl. 7.)
Maintenant que j’ai analysé, expliqué et développé la forme et les contours de toutes les lettres minuscules, il faut chercher à les assembler et à les joindre
régulièrement dans les mots. Dans cet exercice le coup d’œil doit être le meilleur guide.
La seconde ligne de la pl. 7 contient un modèle à copier de la plus grande facilité, ainsi que les trois modèles de la pl. 8. L’exécution comme l’assemblage
des lettres qui composent ces mots, sont disposés de façon que l’élève qui les exécute ne soit pas obligé de déplacer trop souvent le bras.
Dès que l’on se sentira en état d’exécuter avec précision les quatre modèles des pl. 7 et 8, on copiera ceux de la pl. 9, qui présentent déjà plus de difficulté,
à cause des lettres à tiges et à queues entremêlées. (Voyez les deux pl. 8 et 9.)
(8 et 9)
LETTRES MAJUSCULES.
Après avoir copié les modèles des deux planches précédentes, le coup d’œil et la main doivent déjà avoir acquis, l’un, de la justesse dans les distances,
l’autre
une certaine facilité à lier avec ordre et précision les lettres entre elles, de quelque manièrequ’elles puissent se présenter, on pourra passer aux lettres
majuscules.
On assigne ordinairementaux lettres majuscules, trois fois la hauteur des lettres minuscules. Mais, comme d’après la hauteur du corps de notre écriture
grosse minuscule, les majusculesacquerraient une
longueur qui ne serait pas à la portée de toutes les mains et qui augmenterait en même temps la difficulté
de la formationde lettres, j’ai
ces soin de les mettre
eu rapport avec un corps d’écriture appelé moyennej qui, tout en permettantà la vue de saisir tous
en
proportions, donne en même temps de la facilité à la main , en ne la forçant pas de s’étendresouvent au delà de la portée des doigts.
les détails et toutes les
Avant de commencer ces lettres, il est important de connaître les parties qu’on nomme radicales ou racines, et qui forment toutes les autres avec certaines
libre de l’avant-bras. A cet effet mettez la plume à la base delà branche de F 90 dont je viens de parler, à l’endroit où se trouve le petit (o); alors parlez
d’un mouvement vif et brusque, en tirant un trait courbe qui aille dans le sens indiqué n° 7, pl. 10, 2 e ligne.
Ce trait final d’ 0b doit être exécuté par un mouvement hardi et rapide; un mouvement lent et indécis ne donnerait aucune tournure, aucune forme à
cett eprtie.
La spirale en tête de F 6 fera comme celle de F
se
-6
ou de F ~76.
Le double 90 a beaucoup de ressemblance avec les parties de F -6. On le commencera de suite par la spirale à la liaison de laquelle on attachera
immédiatement la première branche du 97, dont la forme est à peu près celle de la seconde partie de F ~/6, dont elle a aussi la pente. La seule petite
différence qu’il y ait, est, que les deux branches du &
sont un peu plus cintrées que la partie secondaire de F 16. (Voyez cette différence, pl. 10
3e ligne, nos 1 et 2.)
Ainsi quand on aura fait la spirale, on attachera la première branche du 57 au bout de cette spirale, exactementsur la marque o. (Voyez pl. 10, 3e ligne.)
Quand on aura fait cette première branche, comme je viens de l’expliquer, on tirera, à partir du pied de cette branche à la marque X , un trait fin, courbe
à droite, qui aboutira directement à la tête de la seconde branche du
57. (Voyez le 97 n° 3, pl. 10.) qui se fera comme la première. Ces parties se trouvant
achevées, on ajoutera à la dernière branche la partie finale de F 0b. À cet effet, posez la plume à la base de la seconde partie, à l’endroit où se trouve le
La longueur de cette seconde partie de C aura à peu près la longueur du O, plutôt moins que plus. (Voyez le C achevé n° 5, pl. 11 , l re ligne.)
Le n° 6 représente un • d’une forme assez agréable et qui ne diffère du précédent que dans la boucle supérieure.
La lettre O est composée de deux ovales, dont l’une plus grande que l’autre.
En commençant cette lettre, figurez-vous faire C. (Voyez
un commencement
ce d’n° 1 de la2e ligne, pl. 11.)
Au bout del’ 0que vous venez défaire, vous voyez un petit o, d’où vous opérerez une courbure descendante qui soit tout à fait parallèle au plein de
l’ 0, vous prolongerez cette courbure jusqu’à la ligne sur laquelle repose 1 0
ou le commencement de
1'6, là, on s’arrêtera en faisant une petite
boucle comme l’indique le n° 2. (Voyez 2 e ligne, pl. 11.) Pour faire la seconde partie de l’ O, on reprendra la petite boucle à l’endroit où se trouve la
petite (Voyez n° 2.) Mettez la plume sur la petite X, et effectuez la courbure inférieure de P 6 comme elle est indiquée n° 3. (Voyez n° 3 de la pl. 11.)
X.
Quand toutes ses parties se trouveront ainsi réunies, l’ O doit représenter la forme exposée n° 4, pl. 11. (Voyez.) Le second genre d’ 8 majuscule se
fait comme le premier; mais au lieu d’aller en rondeur comme lui, le second descend plus droit et terminesa première partie en pointe. (Voyez le n° 5, pl. 11,
2 e ligne.) À l’extrémité de cette partie se trouve un petit rond, d’où partira la seconde partie de cet 6, qui est représenté par la partie n° 6. (Voyez le
n° 6, pl. 11.)
L’ensemble de ce second 3trouve exposé n° 7, pl. 11, 2 e ligne.
se
Le n° 8 présente un O d’une forme très-gracieuse, qui commence par la boucle initiale du
TROISIÈME PARTIE DES LETTRES MAJUSCULES,
(SUR LA TROISIÈME LIGNE DE LA PLANCHE 11.)
forment toutes par le plein mixte et se commencent par le haut. Ayant déjà expliqué et analysé cette partie (page 32), je ne parlerai
Les lettres suivantes se
plus que de sa base terminée par un boulon. Ce même bouton s’effectue comme celui de l’ J et doit remonter à la hauteur du corps de l’écriture. (Voyez
ce bouton et sa place n° 1, 3e ligne de la pl. II.)
Ce bouton doit être bien arrondi dans l’intérieur.
Chacun se rappellera encore l’explication que j’ai donnée d’une courbure ovale, appelée spirale ; on saura encore que j’ai dit que cette spirale, moyennant
certaines modifications, servait de complément aux &, -2, 3, 2,
etc. Pour compléter 1 0, cette spirale se posera comme celle de l‘6,
seulement son délié remontantse prolongera en ligne horizontale, à partir du petit o jusqu’au bout. (Voyez ces détails, pl. 11, n° 2, sur la 3 e ligne.)
Quand cette spirale prolongée en ligne horizontale sera achevée, comme on la voit sur la pl. 11, n° 2, on mettra au milieu du plein mixte, le petit crochet
qu’indiquela petite X. (Voyez cela n° 2, 3 e ligne, pl. 11.) Sans ce crochet caractéristique, cette lettre représentera le S. Qu’on se rappelle bien cela, car il
ne sera plus fait d’autre mention du ©.
De l’ % on formera le 2 avec beaucoup de facilité. Commencez voire 2 tout comme si vous exécutiez un 0,
jusqu’au petit o qui coupe le trait
horizontal de 1’ & (Voyez le 2 sur la pl. 11,3e ligne,
n° 3.) À partir du petit o en question , vous voyez descendre la courburedu
-2, qui s’arrête à
peu près à la hauteur du premier tiers, à l’endroit marqué a. (Voyez n° 3, pl. 11, 3 e ligne.)
Du 9 on forme le 63 sans aucune difficulté. La partie droite de la spirale descendra au niveau de la gauche de cette même spirale, c'est-à-dire jusqu'à
la ligne aux deux bouts de laquelle l’on voit un petit o. (Voyez la partie 63, pl. 11, 3 e ligne, n° 4.)
On commencerala partie finale du 63 et de l’ 2,
à l’extrémité du plein mourant marqué d’une X- (Voyez cela pl. 11
,
3 e ligne, n° 5.)
À partir de là, on exécutera la partie finale du 60, comme on la voit au 68 achevé, n° fi, pl. 11,3e ligne.
( 39 )
La lettre 62 suit les mêmes principes que le 3, jusqu’à la naissancede la partie finale qui s’exécute comme la partie finale d’un -o ou d’un 0f6,
avec une terminaison d’ -6
ou d’ O. (Voyez celte partie ci-contre, pl. 12, n° 1.)
Comme on voit, cette partie se placera directement sous le plein mourant de la courbure citée ci-dessus, et avec laquelle elle observera la même ligne de
pente. (Voyez ci-contre 1’ 3achevé n° 2.)
La lettre 2,
la plus difficile de toutes, commenceaussi par le plein mixte, dont le bas se prolonge vers la gauche, en formant une boucle étroite et assez
longue de la manière indiquée ci-contre. (Voyez ci-contre la boucle n° 3.) On voit que cette boucle croise le plein mourant à l’endroit où l’on voit un petit o. A
partir de ce point, le délié qui vient de la boucle, monte en faisant courbure et en séparant du plein, à peu près de la largeur qu’indique l’espace a, b. (Voyez
se
au haut du 2
sur la plancheci-contre n° 3.) Ce délié montantira jusqu’aupoint où il est interrompu; delà, on exécutera par un mouvement décidé et sûr,
une espèce de spirale descendante avec un plein. Cette spirale qui fait suite au délié que nous avons interrompu au haut du 9, représenteracette forme.
(Voyez ci-contre n° 4, spirale.) On comprendra sans doute que l’interruption au haut du 2 n’a pas lieu dans l’exécution pratiquede celte lettre; je l’ai
formée ainsi, afin de démontrer avec plus de détails chacune de ses parties. Cette lettre doit s’exécuter vivement et prudemment, sans s’arrêter aucunement.
La spirale descendante du 0 prendra un peu moins que les deux tiers de la hauteur de la lettre. (Voyez ci-contre le 2 achevé, n° 6.)
Le 6, exposé sur la seconde ligne, n’offre rien de particulier. La spirale qui est à la tête de celte lettre, est connue de tout le monde; elle ne réclame
(12)
déjà fait dans les lettres
aucune explication nouvelle. Après avoir achevé celte spirale, on l’attachera au sommet du plein mixte, qui est celui qu’on a
précédentes, ce qui me dispensera d’en parler.
Celte forme de caractère serld’ -X et de (Voyez son application comme
La lettre %6 est composée du -7 et du plein courbe du 6
-
et comme -7, n° 1 et 2 sur la 2e ligne de la pl. 12.)
majuscule. On commenceradonc tout à fait comme si l’on voulait faire un •
jusqu au
petit o. (Voyez n° 3 pl. 12.) À partir de ce petit o, on remontera un délié qui fera boucle, et on traversera le milieu de la partie mixte. (Ce milieu se trouve
,
indiqué par un petit trait horizontal. (Voyez n° 3, pl. 12, 2e ligne.) On continuera ce délié en le transformantdans le o, dont il emprunte toute la forme.
(Voyez 1’ %6 n° 4, pl. 12.)
Il faut descendre ces deux pleins bien parallèlement l’un à l’autre, tout en leur donnant la forme voulue.
La lettre % se forme de 1 7.
Elle en observe tous les principes jusqu’au sommet de la boucle du o, interrompu par un petit o , qui indique le
commencement de la partie caractéristique du D. (Voyez ce commencement du 2, n° 5 2 e ligne, pl. 12.)
,
On voit que jusqu’au petit o dont je viens de parler, la plume suit la route qui mène à l’ 6. A partir de ce petit o3 on exécutera un plein mixte qui aura
la forme indiquée. (Voyez n° 6, pl. 12, 2e ligne.) L’extrémité inférieure de la partie mixte dont je viens de parler, reposera sur le délié qui traverse la lettre, à
l’endroit où ce délié est marqué d’une petite X- (Voyez n° 5.) Quand on aura exécuté les différentes parties du o comme il est représente n° 1 sur la
3 e ligne de la pl. 12 (voyez), on attachera au bout de la partie mixte (n° 6, 2 e ligne), la partie finale de F 8, représentée n° 2, 3 e ligne, pl. 12.
(Voyez.)
On aura soin de mettre cette dernière partie dans la même ligne de pente que celle à laquelle elle se trouve attachée. (Voyez la manière indiquée,
n° 3, pl. 12, 3 e ligne.)
Lorsque le % sera achevé, il aura la forme et les proportions indiquées n° 4, même planche, 3e ligne. (Voyez.)
La lettre — commencecomme la courbure initiale du 6 c’est-à-direjusqu’au sommet de la boucle indiquée par un petit o. (Voyez cela n° 5, pl. 12,
( 41 )
9 quant
3 e ligne.) À
La lettre -X demande de la vigueur et de la hardiesse dans l’exécution, surtout dans les boucles supérieures et inférieures. Après avoir fait —',
h trait final fera un
f
léger
il restera fort peu de chose à dire sur , qui se fera tout à fait comme 1’ —, jusqu’au petit o, où le plein de f — se trarsforme en une rondeur
f
semblable à celle de f &, -2, etc., c’est-à-direavec un bouton. (Voyez la forme de 1 S, n° 7, pl. 12, 3 e ligne.)
,
TREIZIÈME PLANCHE. (Voyez ci-contre.)
forment toutes de la spirale qui a servi à former les 2, 3, , et dont il a été question page 33. (V
oyez
ci-contre n° comme cette spirale peut servir à former le
1
,
transforme dans le plein ondoyant du w ordinaire, dont le (
2, etc.) On voit qu’au premier tiers supérieur, à la marque o 3
majuscule emprunte la forme exacte, plus la grandeur. (Voyez ci-contre, n° 2, un «
la spirale du —2
,
se
minuscule transformé en - majuscule par l’adjonction de la spirale.)
Pour bien exécuter cette lettre, ainsi que les deux suivantes, il faut avoir soin de bien former la partie ondoyante et de monter le côté droit du
‘
à la hauteur du côté gauche, comme
on le voit démontré.
6 2, (6.
L se forme du
tandis que le délié du . avec cette différence qu’à partir du bas où se trouve le petit 0, la liaison monte droit vers la partie complémentaire de l’
prend une courbure. (Voyez le commencement du et la marque o ci-contre, n° 3.) A partir du petit o on montera 3
tout
droit vers la partie complémentaire à l’endroit où se trouve la petite X- (Voyez ci-contre n° 3.) On d’où on
posera la plume au sommet de cette liaison,
descendra le second trait de f (6,
qui est un 4 dont le bas se termine comme un 06. (Voyez celte partie n° 4, l re ligne.) La forme de 1 26
achevé est celle représenteci-contre n° 4. (Voyez n° 4.) L 26 doit avoir la même largeur corporelle
que le
2.
(Voyez ci-contre n° 5.)
(13) 4.
( 42 )
E % empruntesa première partie
au 22. A cette partie de 24 on ajoute un /ordinaire. Ce /
se porte à trois hauteurs de corps sous la ligne de
l’écriture. (Voyez ces proportions n° 6, pl. 13, l re ligne.) Comme dans toutes les autres lettres, une pente bien exacte entre les deux parties de P 7
est indispensable.
La lettre -2
suit jusqu’à un certain point la même règle que les lettres précédentes; mais à partir du second tiers du haut, à l’endroit où se trouve la
marque 0, elle prend un autre chemin, en ce qu’elle se termine absolument comme F (Voyez le -2, n° 1, 2e ligne, pl. 13.)
L’ suit encore la marche du -2, quant à sa première partie, jusqu’au petit o, où cette première partie d’ 6
se termine par un bouton, au lieu
de se boucler comme le -2. (Voyez la première partie d’ 0, n° 2, 2e ligne, pl. 13.) La seconde partie de F 2 est une espèce de o commencé,
comme la tête de F O, et terminé par un délié. (Voyez le n° 3, même planche.)
La principaledifficulté de celte lettre consiste à bien joindre les deux parties qui la composent. Le meilleur guide qu’on puisse indiquer à cet égard, est de
commencer la seconde partie de l’ 6, à environ deux lignes du plein marqué de deux petits o. (Voyez cette démonstration, n°4, pl. 13.)
Le 6qui complète F 2, doit commencer à toucher la première courbure de F % au premier petit o et doit s’en éloigner peu à peu, à commencer
du second petit o. (Voyez encore le n° 4.) Le n° 5 représente F 0 achevé. (Voyez.)
3
Le % se forme de la spirale qui est 06, 066, etc. Au bout de cette spirale on fera une petite boucle, de laquelle sortira la ligne oblique,
en tête des
à l’extrémité de laquelle s’attachera une autre spirale qui complétera le %. (Voyez la première spirale et la ligne oblique, n° 6, 2e ligne, pl. 13.) La spirale
finale du % est à peu près celle qu’on vient de faire, mais
en sens dessus dessous. (Voyez sa configuration,n° 7, pl. 13.)
Cette spirale finale s’attachera à l’extrémité inférieure de la ligne oblique, et achèvera ainsi le %. N’oubliez
pas de tirer la ligne oblique en délié, sans
aucun plein. (Le % achevé se trouve exposé n° 8, sur la 2e ligne, pl. 13.)
Je crois devoir borner à
ces détails les instructionssur la formation des lettres majuscules.
Au cas qu’il y eût quelqu’un qui rencontrât
un principe ou un développement un peu compliqué, qu’on ne comprendrait pas à la première lecture, on
(14)
(43)
fera bien de relire ce développement une seconde fois et d’y rapporter les différentes parties indiquées sur la planche correspondante; je suis sûr qu’à la
seconde lecture, on verra le tout dans son jour voulu.
Les planches 14, 15, 16 et 17 présentent des modèles en moyenne anglaise. (Voyez pl. 14 15, 16 et 17.)
,
Ici se termine la première méthode d’écriture anglaise, c’est-à-dire celle qui enseigne à former les lettres minuscules, à faire des mots en gros et en moyen
avec et sans lettres majuscules, osemen/ Après que l’élève aura exécuté avec précision et dextérité tout ce que présente la méthode jusqu’au dernier
modèle, il faudra le disposer à écrire en fin, mais par un mouvement plus vif, plus suivi et plus rapide, tout en observant les principes précédemment
établis; c’est ce que je vais démontrer dans la seconde méthode, appelée méthode d’anglaise expédiée.
Si dans le cours des instructionsqui précèdent cette dernière méthode, j’ai tant insisté sur l’acquisition et le développement d’un mouvement libre de la
part des trois doigts qui conduisent la plume, c’est que j’étais persuadé de l’urgence de cette liberté de mouvement pour toute l’écriture anglaise et pour
l’expédiée en particulier.
Pour parvenir à effectuer avec facilité l’anglaiseexpédiée, il
faut d’abord s’attacher à exécuter avec facilité, légèreté et continuité, certains exercices prépa
ratoires qui sont comme autant d’échelons qui conduisent peu à peu à l’exécution de l’écritureentière, avec toute la célérité compatible avec la précision des
formes.
Nous commenceronspar la lettre
m comme point de développement de l’écriture expédiée.
On se rappellera que les trois jambages de 1 chacun
m, dans la grosse comme dans la moyenne, se font jambage par jambage, c’est-à-dire en reprenant
( 44 )
de ces jambages par un nouveau mouvement. Dans l’écriture expédiée, ces trois jambages se feront sans aucune reprise ou interruption. Qu’on me comprenne
bien: ces m qui servent comme exercice préparatoire, doivent être exécutés avec beaucoup d’assurance et par un mouvement bien décidé, ainsi que les
de
mots suivants, la plume quitte le papier. Afin d’être à même de pouvoir effectuer avec avantage les différents exercices qui suivent, on fera bien
sans que
suivre les conseils suivants ; répétez souvent et longtemps, avec hardiesse et légèreté, de la manière indiquée ci-contre (exercice 1), les m placés les uns sous
les autres. Qu’on se rappelle bien qu’il faut exécuter tout ce qui va suivre, hardiment et en ne levant pas la plume. (Voyez les exercices 1,2,3,4,
5,6,7 et 8
exposés ci-contre pl. 18.)
Après avoir acquis la liberté voulue dans l’exercice de ces m détachés, on fera le mot mon avec la même légèreté, la même célérité et la même assurance,
entière facilité. Lorsque Ion
et surtout, comme je l’ai déjà dit, sans s’arrêter. Répétez ce mot jusqu’à ce que votre main soit à même de l’exécuter avec la plus
se sera suffisamment exercé sur le mot mon comme je viens de le dire, on essayera le mot
momen/, qui présente une série de six lettres à lier vivement et
sans (juitter le papier. Notez bien qu’on peut répéter ces mots dix fois, vingt fois, toujours l’un sous
l’autre, par la raison qu’on a toujours directement sous
dans l autre.
les yeux le mot qu’on vient de faire, ce qui permet mieux de voir, si on penche plus ou moins ou si on sépare ses lettres plus dans un mot que
Le quatrième exercice présente le mot uw, qui s’exécutera comme les précédents, sans interruption, tout en donnant aux lettres leurs formes voulues.
Le mot cvuemnen/ qui seforme de l’exercice précédent, s’exécutera aussi discontinuer pendant tout le mot. Les mots mente, morne et ornement
sans
se feront comme les précédents.
S’il arrivait que les doigts, chargés de la direction de la plume, ne voulussent pas se prêter facilement à cette extension forcée, en ne formant plus régulièrement
Ce redoublement
les lettres à la fin du mot, il faut se garder de renoncer à ce mode d’exécution, il faut recommencer le même mot trente fois et même plus.
de persévérance finira par triompher de toutes les difficultés.
Le mot lakeon qui fait le neuvième exercice (pl. 18) fera en deux temps. On écrira sans interruption (mul, en remontant encore la
, se
fis;
( 45 )
liaison du 4 Dans le second temps on écrira Soton),
en rattachant l’a à la liaison du Z. Les lettres surmontées d’un petit o sont celles où la main
reprend la suite du mot jusqu’à sa fin ou jusqu’à une nouvelle
marque.
Le mot moceemen/ se fera aussi en deux temps, savoir: /mouv) et /emenH.
par le second temps
Le mot s’exécutera en trois temps. On fera d’abord, sans s’arrêter, les quatre lettres [conmj avec la liaison. En reprenant, on
attachera l’ 4 à 1’ m, et on exécutera les cinq lettres
par le second temps en remontant encore la liaison de l’ a. Enfin par le troisième temps on
écrira le reste du mot, savoir /hon).
«
En forçant un peu la main, elle exécutera le mot interruption. Cependant, si la main éprouvait trop de difficulté dans ce dernier cas, on
sans
fera bien de le prendre en deux fois, savoir et Tieark
(70u/ /verne men// Il
ne faut jamais négliger de rattacher les lettres qu’on reprend,
Le mot goucernemen/ se fera encore en trois temps, savoir: et
aux liaisons des précédentes,afin que les mots aient toujours de la suite et de l'enchaînement. Le mot youraker se fera en deux temps, savoir: /0002720
puis ler.
J’ai encore à démontrer deux lettres qui sont en grand usage dans l’expédiée. Je
veux parler de f
x et du rond. d
Je vais représenter cet
7 en grand, afin de mieux faire voir la forme et le mode d’exécution. (Voyez cet 7 n° 1, pl. 19, l re ligne.)
On voit que cet 2 commence par un délié montant, qui s’élève au-dessus de la ligne supérieure, et que de là ce délié fait un petit rond ou nœud qu’on
aura soin de remplir en forme de point. (Voyez n° 2 sur la pl. 19.) Après cela, on tirera un petit délié intermédiaire qui servira à lier ce point au plein
suivant, qui forme le corps de la lettre, qui prendra au bas la tournure de b c (Voyez cet r nos 3, 4, 5, 6, réduit successivement à la hauteur des lettres
ordinaires de l’expédiée, pl. 19.)
Les d requièrent l’emploi d’un mouvement très-décidé. La plupart des commençantsfont leurs d bien posément, c’est-à-direpar un mouvement lent et
mesuré. Il arrive de là que ces d n’obtiennentjamais la tournure vive et dégagée qui caractérise les d effectués par le mouvement que je vais démontrer*
( 46 )
On commencera un o ordinaire; à la hauteur de cet o, à l’endroit où se trouve le petit o n° 7, partira une espèce de spirale qui aura la forme exposée
sur la pl. 19 ci-contre, n° 8.
A partir du petit o de F 0 n° 7, il faut
lancer cet enroulement ou spirale vers la gauche, avec la plus grande vitesse, en faisant deux tours de rondeur
aussi légèrement que vite. L’avant-brasseul est le producteurde ce mouvement; les doigts ne doivent nullement concourir à la formation de cette spirale; ils
tiennent simplement la plume et suivent l’impulsion donnée par l’avant-bras. Notez bien que cette lettre demandeune rapidité d’exécution toute spéciale. Plus
le mouvement qui le produit est rapide et léger, plus le c/ sera vif etsûr. Je le répète encore une fois, qu’une extrême vitesse d’exécution, jointe à une
grande légèreté, sont la seule voie de réussite pour cette lettre. Il
faut surtout ne pas se décourageren voyant les premiers devenir bossus et difformes; il faut
tou jours continuer d’en faire comme je l’ai expliqué. Quand on aura une fois saisi le véritable mouvement pour cette lettre, l’exécution en sera pour toujours
assurée. (Voyez le d ci-contre n° 9.)
MÉTHODE
DÉMONTRANT EN PEU DE LEÇONS LE MÉCANISME, LES PRINCIPES ET LES MOYENSDÉCRIRE FACILEMENTET RAPIDEMENT L'ECRITURE EXPÉDIÉE, APPELÉE COULÉE
FRANÇAISE.
Dans cette méthode je ne chercherai qu’à atteindre un but: c’est celui de rendre l’écriture coulée praticable à un grand nombre de
personnes qui ne
désirent qu’une écriture régulière et rapide pour leur usage journalier, pour des personnes qui ne peuvent
ou qui ne veulent pas consacrer le temps voulu
pour l’étudier en gros. Je ne traiterai pas de la grosse coulée, appelée moyenney attendu qu’elle est d’un rare usage et qu’elle se trouve presque toujours rempla
cée par la ronde, pour titres, inscriptions,etc., qui elle-mêmeest une espèce de coulée posée perpendiculairement.
L’écriture coulée française est ce genre d’écriture qui, avant la cursive, avait le monopole presque exclusif d’écriture nationale, c’est-à-dire
que dans les
bureaux, dans les administrationset dans les établissements d’instruction, cette écriture était celle qu’on réclamait le plus généralement préférablement
ou
à toute autre, pour l’expédition des pièces ou actes d’écriture publics.
Ce genre d’écriture a l’avantage d’être extrêmement liant et expéditif. Presque toutes les lettres qui le constituent correspondent
entre elles par l’effet des
( 49 )
lettres anglaises, par la continuité des passes, des contours, et enfin par les liaisons finales qui servent de guide et qui permettent de passer en ligne droite
d’un mot à un autre. La coulée française peut facilement être tracée sans lignes; elle offre encore l’avantage de prendre moins de place que la cursive.
Ce genre d’écriture n’a point d’expression spéciale, rendue par la pression des doigts comme la cursive: tous les mouvements qui produisent l’écriture
coulée, doivent être également soutenus par des coups de plume secs, assurés et vifs. Les lettres ne doivent pas être surchargées de pleins, afin de
pouvoir présenter un effet uniforme, pur et soutenu.
Pour écrire la coulée expédiée, on se placera droit, en face de la table, parce que ce genre d’écriture ne demande pas autant de pente que la cursive.
La taille de la plume pour cette écriture est indiquée et expliquéep. 11.
Je n’analyserai pas la forme des lettres de la coulée, car il n’y a presque personne qui n’ait une espèce de coulée individuelle plus ou moins formée. Mon
but, dans celle petite méthode, ne tend qu’à fournir à chacun le moyen de l’épurer, de la rendre plus agréable et en même temps expéditive.
S’il est urgent d’avoir pour l’écriture expédiée une grande liberté dans la main et les doigts, il l’est d’autant plus pour l’écriture coulée, qui demande
une entière franchise dans son exécution. Cette liberté, pour qu’elle puisse porter tous les avantages désirables, demande à être cultivée par quelques exercices
préalables qui amèneront un développementrapide.
( 50 )
Le mot mouvement se fera en deux temps. On fera d’abord mou puis on y attachera les lettres emeur.
Le mot mouiteuz peut être exécuté d’un seul trait par les mains libres, mais si l’on éprouvait de la gêne dans les doigts, on pourra le faire en deux temps,
savoir inouit et par le second temps eut. Le mot uomluaticfu s’écrira ttovûua, puis tioio.
Le mot famifièzeinew^ peut se faire en trois temps, d’abord l'/, puis amitié, ensuite zemeu^.
En commençant par le premier mot de la ligne, on prendra successivement tous les autres jusqu’au bout de la ligne, puis on commencera la seconde
ligne, etc. Il faut répéter longtemps les mêmes mots, afin qu’on acquièrela facilité nécessaire pour les faire avec précision et célérité. J’ai choisi à dessein des
mots de la plus extrême facilité, tant pour l’assemblage des lettres que pour l’enchaînement successif des parties.
Afin de réussir à tracer les mots en ligne droite dans l’écriture coulée, il faut avoir soin de tirer chaque fois en ligne horizontale la liaison finale du mot
qu’on vient de faire; par ce moyen on aura toujours un guide sûr dans la direction droite de la ligne. Si l’on adopte cettle méthode on sera bientôt à même
de produire une écriture coulée correcte, mâle, agréable et courante.
L‘ finale de l’écriture coulée (voyez à la fin des mots jeutimenttc» et euuem'ub pl. 28) sert convenablement à l’expédition; c’est un lourde plume
9
que chacun pourra rendre sans difficulté, une lettre qui se fait promptementet qui produit beaucoup d’effet, c’est enfin une forme conventionnelle qui
n’a aucune analogie avec l's proprement dit. Je me dispenserai d’en parler plus au long, parce que l’usage de ce caractère est généralementadmis et reconnu.
J’expose sur la pl. 28 encore deux séries de mots, en guise d’exercice, qui contribueront à faire acquérir le libre mouvement de la main, si nécessaire pour
persuadé qu’elle produira les plus heureux résultats pour ceux qui l’emploieront ponctuellement. Je le répète, j’ai fait suivre cette méthode à grand nombre
de personnes de tous les âges, qui ont toujours réalisé tout ce que je m’étais promis de l'efficacité d’une méthode que j'emploie encore journellement.
Quand l’élève sera parvenu à exécuter nettement toutes ces lettres majuscules, il pourra s’exercer à faire les mots contenus sur les pl. 28, 29 et 30, à la
suite desquels il trouvera les pl. 31 et 32 qui cloront cette méthode. (Voyez les pl. 28, 29, 30, et ainsi que celles nos 31 et 32.)
FIN.
——
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Jremière partie de mots.
(27)
28: Jlanche.
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