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- Linguistique -

Le Pied de la Lettre
Découvrir les expressions idiomatiques

2018
Ce livret pédagogique, conçu à la demande
de l’asbl Joseph Swinnen, accompagne la
vidéo réalisée par un groupe d’apprenant·e·s en FLE :

Le Pied de la Lettre / PYNTHE Marie, asbl Joseph


Swinnen, 2018, 14’20’’

Pour vous procurer le DVD et le dossier :

Centre de documentation du Collectif Alpha


148 rue d’Anderlecht - 1000 Bruxelles - 02 540 23 48
Commande via : librairie.cdoc@collectif-alpha.be

Livret téléchargeable : www.cdoc-alpha.be


Vidéo en ligne :
www.youtube.com/watch?v=RLvlUA2NwHo&feature=youtu.be

Conception de ce livret : Marie FONTAINE


Avec la collaboration de : Jean-Yves MANGNAY
Illustration (logo de la collection) : Philippe DE KEMMETER - Piezo

2 Fonds Papillon géré par la Fondation Roi Baudouin


Linguistique

Le Pied de la Lettre
Découvrir les expressions idiomatiques

La Parole est à Magritte ____________________ 4


Cadre ____________________________________ 6
La langue comme objet culturel ______________ 6
Entrée dans la culture belge par le surréalisme 7
Devenir acteur·ice de la culture belge ________ 8
Présentation de l’outil _____________________ 10
Origine et signification _____________________ 11
Exploitation pédagogique ________________ 16
Se mettre dans le bain _____________________ 18
Se remuer les méninges ____________________ 20
Ancrer les expressions _____________________ 24
Pour aller plus loin _______________________ 26

N° 12742 – Prêt : 0,25€ + 5€ de caution

3
LA PAROLE EST À
MAGRITTE

La métaphore transfigurée
Transformer le monde à la mesure de nos désirs suppose
cette croyance que les hommes, dans leur ensemble, sont
animés à des degrés divers du même besoin profond
d’échapper à l’ordre établi. La validité de l’entreprise est
liée à l’existence d’un tel désir.

Il est donc capital de le déceler dans sa totale extension


et c’est ainsi que Magritte observa qu’une certaine figure
de langage en pourrait témoigner, la métaphore, à
condition de la prendre d’une manière qui n’est pas
l’habituelle.

La métaphore ne relèverait pas d’une difficulté à


nommer l’objet, comme le pensent certains, ni d’un
glissement analogique de la pensée. C’est au pied de la
lettre qu’il conviendrait de la saisir, comme un
souhait de l’esprit que ce qu’il exprime existe en toute
réalité, et plus loin, comme la croyance, dans l’instant

4
qu’il l’exprime, à cette réalité. Ainsi des mains d’ivoire,
des yeux de jais, des lèvres de corail, un ciel de feu.

Mais il n’est guère de sentiment qui ne se double à


quelque degré d’un sentiment contraire ; le désir qu’il en
soit ainsi se trouve aussitôt miné, chez le commun des
hommes, par la peur, - la peur des conséquences. La
métaphore, l’on ne consentira plus à y voir qu’un artifice
de langage, une manière de s’exprimer plus ou moins
précise, mais sans retentissement sur l’esprit qui en use
ni sur le monde auquel elle s’adresse.

C’est ainsi que l’on peut en venir à souhaiter une


métaphore qui dure, une métaphore qui enlève à la
pensée ses possibilités de retour. A quoi tend la seule
poésie que nous reconnaissons pour valable. Et la
peinture, qui confère au signe l’évidence concrète de la
chose signifiée, évidence à laquelle on n’échappe plus.

Paul NOUGÉ
René Magritte ou les images défendues
(Édition La Boétie – 1943)

5
CADRE

LA LANGUE COMME OBJET CULTUREL

Apprendre une langue étrangère, ce n’est pas que se


débrouiller chez le boulanger ou être capable de prendre
rendez-vous chez le dentiste, c’est aussi comprendre
comment pensent les utilisateur·ice·s de la
langue.

La structure de notre langue maternelle a une incidence


considérable sur notre manière d’appréhender le
monde ; un·e anglophone développera certainement une
conception du monde différente d’un·e francophone et ce
indépendamment de la classe sociale dans laquelle il·elle
évolue. L’on touche ici à la langue en tant qu’objet
culturel contribuant à la construction de l’identité
« dominante » des zones géographiques où cette langue
est pratiquée.

6
Comment faire passer l’esprit qui anime une langue à
un endroit donné auprès d’un public venu de tous les
horizons et dont ce n’est pas la langue maternelle ?

Les expressions idiomatiques de la langue française sont


le terrain idéal pour initier à la culture qu’elle véhicule
car elles sont le reflet de la manière dont ses
utilisateur·ice·s s’approprient la réalité et/ou traduisent
les rapports inter-sociaux. Essayer de traduire ou
d’expliquer le sens d’une expression n’a aucun
sens. Le mieux est d’établir une correspondance avec la
langue maternelle du public car les expressions imagées
se retrouvent dans d’autres cultures. Une fois le déclic
opéré, le public peut alors commencer à analyser le sens
du regard posé sur le monde à travers les expressions de
la langue française.

ENTREE DANS LA CULTURE BELGE


PAR LE SURREALISME

L’attitude de l’esprit véhiculée par le surréalisme est


désormais une composante incontournable de la culture
et de l’identité belge contemporaine. Elle a influencé
durablement le comportement et la manière de penser
des citoyen·ne·s. D’un point de vue international, elle est

7
même devenue la marque de fabrique de cette nation, un
aspect spécifique de son mode de pensée et de son
fonctionnement. Bien au-delà du champ artistique
(cinéma, arts plastiques), on peut observer son influence
dans plusieurs autres secteurs de la société (publicité,
politique, medias). Le mot lui-même est devenu
synonyme d’une certaine manière d’aborder et de traiter
le réel dans cette partie du monde.

Au travers des ateliers de langue et de l’œuvre de René


Magritte, il nous a semblé important de faire prendre
conscience à notre public cette particularité essentielle
pour l’aider à mieux cerner les mécanismes culturels qui
régissent la société belge.

DEVENIR ACTEUR· ICE DE LA CULTURE BELGE

Mais ce n’est pas tout. Il était également important pour


nous, qu’une fois cet aspect de la culture belge identifié
et compris par notre public, il puisse en faire quelque
chose. C'est dans cette perspective que nous avons conçu
et élaboré ensemble l’atelier vidéo Le Pied de la Lettre
avec, comme finalité concrète, la production d’un outil
pédagogique sous forme de DVD.

8
Indépendamment des aspects purement linguistiques,
l’objectif de cet atelier vidéo était de favoriser le
sentiment d’appartenance à la société belge et de devenir
acteur de la culture du pays. Notre public est devenu
producteur de culture, en proposant à la société
belge une lecture originale de son patrimoine, et
il participe à son enrichissement en dégageant de
nouvelles pistes de réflexion. Contribuer de manière
créative à la société valorise les compétences de notre
public et lui fait prendre conscience que les diverses
cultures d’origines peuvent se nourrir réciproquement.

En utilisant des techniques transversales (cours de


français, culture et projet artistique) autour d'un objectif
commun (création d’un outil pédagogique), nous
espérons avoir contribué au développement de
l'acquisition de la langue française auprès de notre
public, à une meilleure connaissance de la culture du
pays où il évolue, à l'appropriation d'un médium
d'expression favorisant son autonomie en tant que
producteur de culture, à l’implication dans un projet
collectif et au développement de sa créativité.

Jean-Yves MANGNAY
formateur à Joseph Swinnen asbl

9
PRÉSENTATION DE L’OUTIL

Les capsules vidéo imaginées par les apprenant·e·s en


FLE (Français Langue Etrangère) à l’asbl Joseph
Swinnen mettent en scène le sens propre de 14
expressions idiomatiques, en s'inspirant des
méthodes surréalistes et de la réflexion de Magritte
autour des rapports qu'entretiennent les mots, les objets
et leurs images. 1

Cet outil pédagogique, invite le·la spectateur·ice à


deviner l’expression figurée sous forme de charade
ou de rébus visuel. Il s'agit de se mettre à la place de
quelqu'un qui ne connait pas les subtilités d'une langue
(enfants, migrant·e·s) et qui traduirait l'expression
littéralement ou... au pied de la lettre.

La liste numérotée des expressions est sur le 4e de


couverture de ce livret. Dans la vidéo, l’expression n’est
écrite et lue qu’après une mire de 5 secondes qui laisse le
temps de la deviner (ou de mettre la vidéo sur pause).

1 Ce projet est la prolongation d’une série d'ateliers autour de


l'œuvre de René Magritte et du surréalisme belge.

10
Origine et signification

Le pied de la lettre

= Au premier degré, sans chercher à interpréter les mots


Origine : Allusion à la Bible : une lettre des Corinthiens
met en avant la nuance qui existe entre ce que l'on peut
dire ou écrire et le sens réel des mots, les sous-entendus.

1. Il pleut des cordes

= Il pleut très fort


Origine : Les gouttes d'eau qui tombent de façon très
rapprochée forment comme des cordes tombant du ciel.

2. Etre dans le brouillard

= Être confus, ne pas savoir quoi faire, quoi penser


Origine : Le brouillard empêche d’y voir clair.

3. Appuyer sur le champignon

= Chercher à aller plus vite


Origine : Au début du 20e siècle, quand les premiers
accélérateurs des voitures ressemblaient à un
champignon.

11
4. Les murs ont des oreilles

= Une conversation privée risque d’être entendue

Origine : Au 17e siècle, mais on parlait alors de murailles.


NOTE : On peut aussi utiliser lorsque deux personnes
discutent en privé, mais avec des gens autour d'eux.

5. Se tenir au courant

= Rester informé

Origine : Fin du 18e siècle. Le terme « courant » est


employé ici dans le sens de « commun, largement
connu ». La version « se tenir au jus » par contre, vient
bien d’un jeu de mot sur le courant électrique, appelé jus
en raison de l’eau acide des accumulateurs.

6. Tenir la chandelle

= Être seul·e avec un couple occupé et se sentir de trop

Origine : Quand les lampes de chevet n'existaient pas, les


valets devaient tenir le chandelier à leurs maîtres durant
leurs ébats, en leur tournant le dos.

12
7. Se mettre la corde au cou

= Se marier (car on perd sa liberté)

Origine : Si l’on pense à la corde au cou du condamné,


qui attend sa mort sur l’échafaud, cette expression fait
aussi référence, au 15e siècle, aux vaincus qui se livrent
en se présentant au vainqueur une corde au cou.2

8. Se mettre le doigt dans l'œil

= Se tromper lourdement

Origine : Référence à une personne se mettant le doigt


dans l'œil en voulant faire un signe de croix.
NOTE : l’œil peut aussi désigner l’anus

9. Donner un coup de fil

= Passer un appel téléphonique

Origine : Avant les téléphones portables, la téléphonie ne


fonctionnait qu’au moyen de fils de cuivre. On dit aussi
que lorsqu’on téléphone, on a quelqu’un "au bout du fil".

2 Voir la statue « Les bourgeois de Calais », de Rodin.

13
10. Avoir un poil dans la main

= Etre paresseux·se

Origine : Avoir du poil dans la main, qui y pousse parce


qu’on ne fait rien de ses mains.

11. Couper les cheveux en quatre

= Être trop méticuleux·se, se compliquer la vie pour rien

Origine : Au 17e siècle, « fendre les cheveux en quatre »,


dans le sens de la longueur donc, permet de mieux
comprendre la difficulté de l’entreprise !

12. Casser du sucre sur le dos de quelqu’un

= Critiquer une personne en son absence

Origine : Au 18e siècle, l'expression "se sucrer de


quelqu'un" voulait dire "le prendre pour un idiot". Le
sucre se présentait sous forme de grands pains, qu’il
fallait casser.

14
13. Qui va à la chasse perd sa place

= Si on abandonne ses avantages, d’autres peuvent se les


approprier avant notre retour.

Origine : Dans la Bible, pendant Esaü est parti chasser,


son petit frère Jacob se fait passer pour lui afin que leur
vieux père, Isaac, lui cède tous ses biens en héritage.

14. Peser ses mots

= Faire attention à l’impact que peut avoir ce qu’on dit.

Origine : inconnue. Lorsqu’on aborde un sujet sensible,


les mots peuvent être lourds de sens : il est important de
les choisir soigneusement, qu’on les pèse ou qu’on en
mesure la portée… bref qu’on s’interroge sur les
conséquences de nos paroles. Car avec des gros mots ou
des grands mots, on en arrive vite à monter sur ses
grands chevaux !

Il semblerait que le langage soit la chose au monde


la moins faite pour communiquer3

3 Phrase du Père Botzarro citée dans Histoire de ne pas rire


/ NOUGE Paul, L'Age d'Homme, 1990, p. 107.

15
EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE

Voici une piste d’exploitation de la vidéo. A vous de


l’adapter en fonction du niveau de votre public, du temps
dont vous disposez et des liens possibles avec le reste de
votre cours. Veillez cependant à garder en tête la
progression et l’idée de base exposée dans l’encadré.

Progression en 3 étapes :

1 Se mettre dans le bain

Se remuer les méninges


2
Ancrer les expressions
3

16
Créer une tension
=
créer une situation
d’apprentissage

C’est lorsqu’il se retrouve face à une


incompréhension, qui cause un choc, un
désarroi ou une tension, que notre cerveau est
obligé de se mettre en action pour dépasser
cet état, pour comprendre ce à quoi il est
confronté. C’est pourquoi on montre
l’image sans montrer toute de suite la
« réponse ». Si on ne se bornait qu’à relier
des expressions à la séquence vidéo
correspondante, on y perdrait l’occasion de
stimuler la curiosité des apprenant·e·s, de les
obliger à s’interroger, à chercher un sens à ce
qu’ils·elles voient et à échanger leurs
hypothèses…

 Pour qu’il y ait apprentissage,


il faut se mettre en action.

17
Se mettre dans le bain

Déstabiliser ses apprenant·e·s pour les obliger à réfléchir,


c’est bien … mais encore faut-il leur donner les outils
sur lesquels appuyer leur réflexion, sans cela, ils et
elles se sentiront perdu·e·s et risquent d’abandonner.

Cette première étape est une amorce qui permet


d’introduire la thématique des expressions
idiomatiques, en partant d’un terrain connu : leurs
propres connaissances4. Dans toutes les langues, on
utilise des expressions idiomatiques. Par l’échange
autour de ces expressions au sein du groupe, le concept
« expression idiomatique » prend vie, car il se
rattache à quelque chose de connu, que toutes et tous
partagent. C’est cela qui permet d’y faire facilement
référence par la suite.

4Voir Comparons nos langues / AUGER Nathalie, Scérén


Canopé, 2005 - www.youtube.com/watch?v=_ZlBiAoMTBo

18
« Et dans votre langue… »

Groupe : Ensemble, afin de favoriser


l’apprentissage mutuel : les réponses des un·e·s
enrichissent et inspirent les autres.

1. Définissez une thématique simple [avoir faim]

2. Donnez-en une expression imagée en français, qui ne


se trouve pas dans le DVD [j’ai une faim de loup]

3. « Et dans votre langue, est-ce qu’on parle aussi [d’un


animal quand on a très faim] ? »

4. Aide : Dans d’autres langues on dit [qu’on a une


faim de lion (au Brésil), d’ours (en Allemagne), de
cheval (en Angleterre)…5]

 Proposition de suivi : illustrer les expressions


(dessin, collage…).6

5 www.expressio.fr/expressions/avoir-une-faim-de-loup.php
6 Exemples : enseigner.tv5monde.com/collection/archibald

19
Se remuer les méninges

Objectif général : Découvrir par soi-même les


expressions (sens littéral et figuré).

1. Découverte (visionnage)

Ensemble, regarder une expression à la fois.

On se retrouve devant une séquence imagée surréaliste.


Comme cela ne correspond pas à ce qu’on a l’habitude de
voir, cela suscite un questionnement.

IMPORTANT : Appuyer sur pause pendant la mire.

Il faut laisser le temps aux apprenant·e·s de chercher


par seul·e·s, d’émettre des hypothèses, de les confronter.
C’est cette action qui les met en apprentissage.

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2. Analyse (description)

Les personnes font une description littérale de ce


qu’elles ont vu (écrite ou orale, seul·e·s ou en groupe,
suivant leur niveau), sans aucune interprétation, en
commençant par « J’ai vu… ».

Exercice de l’analyse critique qui habitue à


faire la distinction entre « ce que je vois » et « ce
que je pense » (mon interprétation de la scène).
Exemple : « Je vois un homme et une femme »
est différent de « Je vois un couple ».

 Mettre sur la piste de l’expression à découvrir.

 Faire émerger les mots de vocabulaire nécessaires


et les expliquer si nécessaire.

Tout comme les acteur·rice·s de la vidéo, le groupe met


en scène l’expression découverte (seul·e, par deux ou
plus, en fonction de l’expression).

 Mieux ressentir la phrase, pour faire jaillir de


nouvelles idées en écoutant son corps.

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3. Hypothèses (sur l’expression)

« Rappelez-vous l’activité précédente : on a partagé des


expressions idiomatiques de nombreux pays. Quelle
expression idiomatique cette séquence pourrait-elle
représenter ? Imaginez une phrase, par groupe de 3. »

Mettre en commun les propositions.

Découvrir la réponse écrite et lue à haute voix dans la


suite de la vidéo. Visionner plusieurs fois si nécessaire.

Vérifier que tout le monde comprend le vocabulaire.

Répéter la phrase à haute voix : tout le monde ensemble


puis chacun·e séparément.

4. Hypothèses (sur le sens)

« Avez-vous déjà entendu cette expression ? » Si oui,


faire identifier le contexte : « Où ? Qui ? Pourquoi ? … »

« Qu’est-ce que cela pourrait vouloir dire ? » Émettre des


hypothèses, en sous-groupes.

Mise en commun des propositions. Discussion et


argumentation : qu’est-ce qui est le plus plausible et
pourquoi ?

22
5. Vérification (compréhension)

Découvrir le sens de l’expression, oralement ou par


écrit. Suivant le niveau, lire à haute voix ou donner à lire
la signification (voir ci-dessus Origine et signification).

Utiliser l’expression en contexte : chacun imagine une


situation où cette expression serait appropriée.

 Vérifier la compréhension du sens. Rectifier.

6. Aller plus loin (origine)

Même démarche autour de l’origine de l’expression :


formulation d’hypothèses, mise en commun, découverte.

Bonne réponse ou réponse la plus drôle ?

L’enjeu, en faisant des hypothèse n’est pas de trouver


« la bonne réponse », mais de se questionner, réfléchir,
s’exprimer, argumenter… et s’amuser, en proposant de
créer des hypothèses inattendues et drôles.

 Prendre plaisir à jouer avec la langue est un


des objectifs principaux de cette démarche !
Lâchez-vous, inventez, … Riez !

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Ancrer les expressions

Découvrir, réfléchir, imaginer, rigoler, … autour de


multiples expressions est une bonne porte d’entrée pour
qu’elles s’installent dans notre cerveau et dans nos vies.
Mais ce n’est pas suffisant pour qu’elles y restent ! Il est
donc nécessaire de réactiver ses connaissances (on
préconise de le faire après 1 jour, 1 semaine puis 1 mois).

Voici quelques idées qui utilisent différents types de


canaux d’apprentissage (oral, visuel, kinesthésique,…).

1. « Le jeu des dictionnaires » 7

Chaque groupe de 4 reçoit une expression (ou une


signification). Il doit se rappeler la signification (ou
l’expression) et en inventer 3 autres, farfelues. Chacun·e
en lit une et les autres groupes doivent retrouver la vraie.

7Emission radio de la RTBF


www.rtbf.be/auvio/emissions/detail_le-jeu-des-
dictionnaires?id=242

24
2. Apparier

Sur une feuille (2 colonnes) ou sur des bandelettes (2


tas), proposer des expressions et leur signification.

Travail individuel : lire, relier, puis coller dans le cahier


 garder une trace pour revoir le sujet, seul·e, chez soi.

Variante pour non-lecteur·rice·s : ajouter des images.


Laisser les informations écrites car elles permettent de
réviser hors des cours avec d’autres, qui savent lire.

3. Mise en scène

Par groupe de 2 ou 3, faire deviner une expression en la


jouant, soit au sens propre, soit au sens figuré.

Tirer au sort l’expression à jouer, écrite sur un papier :


cela permet de travailler la lecture.

4. Ecrire

A partir des saynètes de la vidéo, écrire un texte ou


imaginer des dialogues. Ensuite les jouer ou déclamer.

Variante pour non-lecteur·rice·s : Récit / dialogue oral

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POUR ALLER PLUS LOIN

 notre catalogue en ligne www.cdoc-alpha.be

 notre rayon consacré à la linguistique : LING

Sélection de quelques références utiles dans nos rayons :

 Mots étranges pour des étrangers / DERIVE


Marie-Jo, Université de Savoie, 2006.

 Les expressions françaises pour les Nuls /


POREE Marie-Dominique, First, 2015.

 Complètement idiome ! Dictionnaire des


expressions imagées d’ici et d‘ailleurs /
GRAZZINI Maria, Omnibus, 2016.

Sur Internet :

 www.expressio.fr (origine, signification, traductions)

 www.lepointdufle.net/penseigner/expressionsidioma
tiques-fiches-pedagogiques.htm (pistes d’activités)

26
En images :

 Sébastien Fayard fait des trucs / FAYARD


Sébastien, Yellow Now, 2016
sebastienfayardfaitdestrucs.tumblr.com

rébus surréaliste

« Sébastien Fayard va
escalader un glacier »

 Expressions imagées francophones TV5 Monde


enseigner.tv5monde.com/collection/archibald

 français du monde

« Camembérer »

 On n’est pas des moutons / CANTAIS Claire,


FASTIER Yann, la ville brûle, 2016

ENGAGÉ !

« Je ne suis pas une autruche »

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Le Pied de la Lettre
Expressions mises en scène dans la vidéo

1. 00’30’’ - Il pleut des cordes

2. 01’08’’ - Etre dans le brouillard

3. 02’22’’ - Appuyer sur le champignon

4. 03’07’’ - Les murs ont des oreilles

5. 04’06’’ - Se tenir au courant

6. 05’00’’ - Tenir la chandelle

7. 06’12’’ - Se mettre la corde au cou

8. 07’16’’ - Se mettre le doigt dans l'œil

9. 07’54’’ - Donner un coup de fil

10. 08’32’’ - Couper les cheveux en quatre

11. 09’47’’ - Avoir un poil dans la main

12. 10’23’’ - Casser du sucre sur le dos de quelqu’un

13. 11’15’’ - Qui va à la chasse perd sa place

14. 12’22’’ - Peser ses mots

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