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Université Cadi Ayyad

Faculté des sciences


téchniques

SEMESTRE I

La communication

ANNEE UNIVERSITAIRE
2023 /2024
Pr. Fatima Echarqi
OBJECTIFS :

- Connaître les concepts fondamentaux de la


communication.
- Faire la différence entre la signification d’un mot
en dehors de tout contexte et entre sa valeur à
l’intérieur du discours.
- Acquérir une meilleure maîtrise de la langue et
utiliser un vocabulaire précis.
PLAN GENERAL
INTRODUCTION
Ⅰ – Qu’est-ce que la communication?
- La communication et les disciplines connexes
Ⅱ – Point historique :
- La communication à l’antiquité
- Les théories de la communication
III – La partie verbale et non verbale
- Aperçu générale sur la linguistique
- L’ambiguïté sémantique
- La partie non verbale
IV- La méthode de la communication
Lectures conseillées :

- Albert Mehrabian, La communication non verbale, 1972.


- Denis McQuail, Sven Windhal, Théories de la
communication pour une approche pragmatique,2000.
- Aljirdas Julien GREIMAS, Sémantique structurale, 1966.
- Georges MOUNIN, Clefs pour la sémantique, 1972.
- Pierre GUIRAUD, La sémantique, 1962.
- Stephen ULLMANN, Précis de sémantique française,
1952.
INTRODUCTION

La fonction du langage est de communiquer


la pensée et donc de véhiculer un sens.
Cette communication s’effectue au moyen de
signes qui ont la propriété d’évoquer des idées en
actualisant dans l’esprit de l’auditeur les images
mentales qui se forment dans l’esprit de celui qui
parle.
« La signification d’une unité linguistique est son
signifié ; son sens, c’est la valeur précise
qu’acquiert le signifié abstrait dans un contexte, une
situation, une langue, un sujet uniques ».

Georges Mounin, Clefs pour la sémantique


Donc, le sens d’un message linguistique est très
complexe, il se définit par :
- La situation de la communication.
- Le contexte ou l’entourage linguistique du mot.
- L’identification du référent extralinguistique qui
est relatif au domaine de l’expérience du sujet
parlant.
- Sa place dans le système de la langue.
Exemple :
Charles : « Alors, Marcel, tu es seul avec ton
chien ? Ta femme est encore en voyage ? »
Marcel : « Oui, je vais faire un tour avec Médor,
mon fidèle ami ».

Soit à expliquer le sens des mots :


« alors, seul, chien »
►Le mot « Alors » n’est compris que grâce aux
éléments qui constituent la situation.
L’espace, le temps ainsi que le rapport existant
entre les deux locuteurs nous permettent de
comprendre que ce terme initial de l’énoncé est
employé, non comme conjonction à valeur
temporelle ou logique, mais comme un simple
introducteur, un équivalent de bonjour.
► Le mot « seul » ne se comprend que par la
phrase qui suit celle où il se trouve, c'est-à-dire
grâce au contexte (« Ta femme est encore en
voyage ? ») et ne peut pas donc avoir le sens de:
« veuf ou de célibataire », c’est évidemment le cas
pour les mots polysémiques ou les homographes
où le contexte nous permet d’attribuer un sens
plutôt qu’un autre.
►Quant au mot « chien », il a un sens complexe,
Charles s’en sert pour identifier un référent:
« l’animal domestique qui aboie », Marcel, associe
à ce mot une signification culturelle : « la fidélité »,
le lecteur à son tour peut identifier un autre référent
selon son domaine d’expérience, le mot « chien »
peut évoquer pour lui un sentiment relatif à une
expérience particulière de son enfance par exemple.
EXERCICES D’APPLICATION (1)

1 – Expliquez le sens des mots soulignés en


montrant les critères de leurs définitions:
a – Le feu empereur a joué un rôle crucial dans
l’histoire de son pays.
b – Marie : « Apporte-moi le rouge et viens ici. »
c – Pierre: « Où sont mes cigarettes Marlboro ? »
CORRECTION

1 – Le mot « feu » n’a de sens que grâce à son


contexte linguistique, c’est-à-dire grâce au mot
qui le suit «empereur», ce qui signifie que ce mot
est employé non pas dans le sens de « incendie
ou signal lumineux » mais plutôt comme un
adjectif dans le sens de « défunt ou mort » .
● Les mots « son pays », « rouge », « ici », ne
peuvent être compris que grâce aux éléments de la
situation.
Ainsi, « le pays » peut être : « la Chine, le Japon ou
autre ». Le mot « rouge » peut renvoyer à « un stylo,
à un cosmétique ou au vin ».
De même, l’indicateur de l’espace « ici » ne peut
être compris que par rapport à l’endroit où la phrase
a été prononcée.
● Quant au mot « Marlboro », son sens est
complexe, Pierre l’utilise pour identifier un
premier référent, à savoir: « un petit cylindre de
tabac que l’on fume ».
Un premier lecteur et selon son histoire
personnelle peut comprendre un autre référent, en
l’occurrence: « l’aventure et la liberté » .
Un deuxième lecteur à son tour peut associer à ce
mot un référent totalement différent, par exemple:
« un produit nocif et un instrument de mort parce
que son père est mort suite à un cancer causé par
ce produit ».
Un troisième lecteur et selon son domaine
d’expérience peut y rattacher l’idée de « la nature
sauvage ou des cow-boys ».
La théorie du signe linguistique chez Saussure
établit une analogie entre la sémantique et la
phonétique, Où la phonétique est l’étude de la
substance sonore qui résulte de la structuration
formelle du signifiant, et la sémantique
s’occuperait d’étudier la substance sémique qui
résulte de la structuration formelle du signifié.
2 - le niveau métalinguistique :
D’ordinaire, quand on pense à la langue, on
envisage surtout son utilisation pour dire des
choses sur le monde.
Exemple : si on dit « fermez la porte ! », on veut
faire agir quelqu’un pour changer une situation
dans le monde extralinguistique.
Mais, la langue a aussi une autre fonction, qui
consiste à expliquer et à décrire la langue.
Si on vous pose la question :
« Que signifie le mot X ? », votre réponse va porter
non pas sur le monde extralinguistique mais sur le
mot X.
L’utilisation de la langue pour parler de la langue
s’appelle l’emploi métalinguistique.
En fait, la sémantique représente une utilisation de
cette fonction métalinguistique de la langue, dans
la mesure où elle consiste à élaborer un
métalangage satisfaisant qui permettra de bien
expliquer les mécanismes de la construction du
sens des mots.
EXERCICES D’APPLICATION (2)
2 – Relevez les phrases qui servent à parler du monde et
celles qui servent à parler de la langue:
a- La plupart des étudiants ont réussi à l’examen.
b- Paul a subi une opération.
c- Le mot « se perdre » est un verbe occasionnellement
pronominal.
d- Je vous baptise le chevalier de la légion d’honneur.
e- La seine, au pied d’une longue colline, coulait comme un
immense serpent couché dans la verdure.
f- Pierre a quitté Paris après son divorce.
g- La morphologie est une science qui s’occupe de la formation
des mots.
h- Tendre la main à une personne signifie l’aider.
CORRECTION
2 – Les phrases qui servent à parler du monde et celles qui
servent à parler de la langue sont :
a- La plupart des étudiants ont réussi à l’examen. (on
parle du monde extralinguistique)
b- Paul a subi une opération. (on parle du monde
extralinguistique, l’usage)
c- Le mot « se perdre » est un verbe occasionnellement
pronominal. (l’emploi métalinguistique)
d- Je vous baptise le chevalier de la légion d’honneur.
(l’emploi métalinguistique)
e- La seine, au pied d’une longue colline, coulait
comme un immense serpent couché dans la verdure.
(on parle du monde extralinguistique)
f- Pierre a quitté Paris après son divorce. (on parle
du monde extralinguistique)
g- La morphologie est une science qui s’occupe de la
formation des mots. (l’emploi métalinguistique)
h- Tendre la main à une personne signifie l’aider.
(l’emploi métalinguistique)
Ⅱ – LES COMPOSANTES DE LA
COMMUNICATION NON VERBALE :

La CNV est une modalité d'interaction avec autrui qui


transcende le simple recours aux mots. Elle englobe
l'intégralité des codes corporels, qu'il s'agisse de gestes,
d'expressions corporelles ou faciales, ou même de
manifestations physiologiques. Elle peut être délibérée,
témoignant d'une intention consciente, ou bien involontaire,
reflétant l'émotivité face à une circonstance particulière
Ces éléments clés englobent :
L'apparence physique.
 La voix.
Les gestes et l'attitude.
Le regard.
Les expressions physiologiques.
L'espace et la distance.
La communication non verbale peut altérer
comme elle peut appuyer le message dans sa
globalité. Ces fonctions semblent informatives,
et quasi-linguistiques. On distingue entre deux
types : les gestes naturels et les langages
construits.
C’est un atout pour cerner la personnalité de
chaque personne
LA METHODE DE LA COMMUNICATION

« Chacun vaut ce que valent les objectifs de son effort »

Marc Aurel.
La valeur d’une personne est déterminée par la qualité des
objectifs qu’elle poursuit avec ses efforts. Autrement dit, cette
dernière n’est pas basée sur les caractéristiques personnelles de la
personne, mais plutôt sur la nature des objectifs qu’elle choisit de
poursuivre, et les efforts qu’elle déploie pour les atteindre.
Les objectifs altruistes contribue à élever notre propre valeur
perçue et vice versa.
Préciser l’objectif de la communication revêt d’une importance
capitale pour ne pas réduire cet acte à une simple logorrhée.
Cette démarche requiert et nécessite une compréhension
profonde de l’interlocuteur et de sa propension à s’engager dans
un échange.
Dans toute communication, il faut préciser votre point de départ
et votre point d’arrivé. Cela permet de mesurer la progression, et
d’apporter les réajustements.
Cela se fait par l’opération de deux cadre: le premier, qualifié de
"cadre marche arrière", nous offre la possibilité d'une
introspection, favorisant ainsi une auto-évaluation approfondie.
Le second, désigné comme le "cadre de pertinence", nous procure
les moyens d'évaluer la pertinence des étapes que nous
entreprenons en vue d'atteindre nos objectifs
On appelle aussi le point de départ : l’état présent, et le point
d’arriver : l’état désirée. Entre les deux nous avons notre
contraste. Ce dernier se compose de : les sensations, les
comportements, les pensées. Par le biais de notre index de
computation, nous arborons la capacité sélective de déterminer la
modalité par laquelle nous réagirons aux événements externes qui
se présentent à nous.
Les parties de contraste

Processus Interne
comportement Externe
Etat Interne
LA CARTE N’EST PAS LE TERRITOIRE

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