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IV- LANGAGE ET COMMUNICATION

A- Approches définitionnelles
a- Le langage

Au sens le plus large du terme, on entend par langage tout système de signe ou d’expression qui permet de
communiquer. Il sert donc de moyen d’information, de liaison et de correspondance entre les membres d’une collectivité
donnée. Mais au sens strict, le langage est la faculté qui permet communiquer la pensée.
b- La communication

Dans son acception la plus générale, la communication désigne tout processus d’échange d’information entre un
transmetteur et un récepteur qui peuvent être aussi bien animaux qu’humains. Le concept de communication couvre ainsi un
domaine très vaste, allant des chants des oiseaux à l’information télévisée en passant par les gestes et les tambours parleurs.

B- Le problème de la communication animale

Dans son ouvrage, Vie et mœurs des abeilles, l’entomologiste Karl Von Frisch a montré que les abeilles possèdent un système
de communication. Celle-ci repose essentiellement sur une danse en forme de 8 qui permet aux abeilles de donner des
informations sur la distance, le lieu et la quantité d’un butin. Karl Von Frisch en déduit que les animaux possèdent un système
de communication. En clair ce zoologue suisse a remarqué que les abeilles étaient capables de ses transmettre des informations
sur les zones de butinage au moyen de signaux différenciés (les « danses ») qui communiquent une information complexe
(localisation, distance par rapport à la ruche). Il y a deux modalités : d’une part, la danse en rond, pour une ressource à
proximité de la ruche (moins d'une cinquantaine à une centaine de mètres), où l'information principale est l'odeur de la fleur à
exploiter que la danseuse porte sur son corps ; d’autre part, la danse frétillante, plus complexe, qui indique la direction par
rapport au soleil de la zone à explorer, par l'orientation de l'axe de la danse par rapport à la verticale ; la distance de la zone,
par la vitesse du frétillement ; et la nature du butin, par l'odeur dont le corps de la danseuse est imprégnée.)

Mais cette communication animale mérite-t-elle le titre de langage ?


Bien qu’extraordinaire la communication des abeilles et de tous les autres animaux ne mérite pas le titre de langage.
Ainsi, pour Emile Benveniste, la communication animale n’est plus ni moins qu’un code de signaux. C’est dire que l’animal
communique mais ne possède pas de langage.
La communication animale est faite de signes naturels et de réactions instinctives. Elle se caractérise par sa fixité, son
invariabilité, sa nature indécomposable et sa transmission unilatérale. Toutefois, il fait signaler que le trait distinctif majeur qui
sépare le langage humain et la communication animale est que le langage humain est accompagné par la conscience alors que
celui des animaux est d’ordre instinctif. On ne peut donc pas sérieusement parler de langage animal. Comme le souligne Marx
Müller, « Le langage est le Rubicon qu’aucun animal ne franchira jamais ».
C- Rapport entre langage et pensée
Il existe une corrélation entre le langage et la pensée de sorte que Ferdinand de Saussure compare ces deux réalités au
recto et au verso d’une feuille de papier. Dans la même veine, Merleau Ponty dans Phénoménologie de la perception, écrit que
« La parole et la pensée sont enveloppées l’une dans l’autre ».
Il en découle que pensée et langage ne sauraient être dissociées. Ainsi, le langage est la pensée intériorisée et par le
canal du langage l’homme extériorise sa pensée, la communique aux autres. Hegel a donc raison de dire que « C’est dans les
mots que nous pensons », Phénoménologie de l’esprit. Autrement dit, sans les mots la pensée n’existerait pas.
De ce point de vue le langage traduit fidèlement la pensée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Nicolas Boileau
affirme dans Art poétique que « Tout ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ».
Ces penseurs n’ont pas fait que rejoindre PLATON, philosophe grec antique pour qui seuls les mots donnent sens aux
choses. A ce propos, il écrit dans Le Cratyle : « Qui connaît les mots, connaît les choses». Ferdinand de Saussure intervient dans
le contexte platonicien en affirmant dans son Cours de linguistique générale : « Un mot n’a de sens que dans contexte ». Cela
revient à dire que bien penser c’est bien parler car la pensée et la parole sont liées. Mais le langage est-il toujours fidèle à la
pensée ?

Le langage et la pensée sont deux réalités différentes car très souvent nous cherchons les mots pour habiller notre
pensée. Malheureusement les mots du langage très souvent sont insuffisants pour exprimer nos pensées et sentiments. C’est
ce qui nous pousse souvent à dire « Les mots me manquent ». DIDEROT dans la même veine affirme dans Le rêve de
d’Alembert : « Les mots ne suffisent presque jamais pour rendre compte de ce que l’on ressent ».
Pour Henry Bergson, le langage trahit souvent la pensée. Cette trahison relève de ce que d’une part, les mots sont
limités en nombre et d’autre part, de leur banalité vis-à-vis de l’originalité et de la profondeur de la pensée. Il affirme en ce
sens : «Nous échouons à traduire entièrement ce que notre âme ressent : la pensée
demeure incommensurable avec le langage». Essai sur les données immédiates de la
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conscience. Il ajoute : « La pensée est incommensurable au langage ». Autrement dit pour Bergson, la richesse de la pensée
déborde la capacité du langage. Ainsi, le langage est lacunaire et ne peut traduire toute la richesse de la pensée.

D- LE LANGAGE DANS LA RECHERCHE DE LA VERITE

La connaissance est essentiellement une relation entre un sujet et un objet. On comprend alors que la science elle-
même ne se présente pas comme une contemplation mais comme une tentative intelligible de décrire le monde avec des
concepts. Non seulement ces concepts sont élaborés dans le langage mais c’est également par le langage qu’on arrive à les
communiquer.
Le langage joue ainsi, un rôle important dans l’information, la formation et l’éducation. En effet, si le destinataire arrive
à percevoir le message de l’émetteur et si par la même occasion l’émetteur tire satisfaction de son information c’est que la
communication a fonctionné. En tant qu’héritage culturel, le langage apparait comme la clé qui permet d’accéder à toute
culture mais aussi la condition de toute réalisation.
Le langage a aussi pour fonction de dire la vérité or nous le savons « Toute vérité n’est pas bonne à dire ». D’ailleurs
chacun d’entre nous connait des moments où nous trouvons plus facile et plus intéressant de négliger la vérité ou de la cacher.
Cette possibilité du mensonge, de la dissimulation nous conduit à une interrogation : si nous pouvons nous passer de la vérité
alors quel besoin avons-nous d’elle ?
C’est parce que nous avons besoin de certitude pour vivre. En effet, sans la vérité la connaissance n’est pas possible car
comme l’a montré Platon, la vérité est une invitation à parfaire nos connaissances par la remise en cause des incertitudes. Et
aussi parce que la vérité maintient un accord entre les hommes. En cherchant la vérité, on cherche par là même à abolir la
tromperie, l’illusion, le mensonge et à mettre un terme à la séparation entre ceux qui trompent et ceux qui sont trompés.
La vérité a donc de la valeur en tant que seul modèle de vie et d’existence digne de l’homme. C’est pourquoi, il faut
rechercher et dire la vérité dans toutes les circonstances. Si pour une raison ou une autre on ne peut dire la vérité, alors vaut
mieux garder le silence car cette noble faculté qu’est le langage ne doit être en aucun cas le lit du mensonge. Il appartient ainsi
à chaque homme de faire un bon usage du langage dans la quête et la diffusion de la vérité.
CONCLUSION

A travers cette analyse il se révèle d’une part que le langage a une nature polysémique. D’autre part, le langage qui est
censé véhiculer la vérité comporte aussi beaucoup de lacunes. Nous retiendrons pour notre part que malgré ces lacunes
langage et vérité sont liées et indissociables. En effet, le propre de toute vérité est d’être révélé et cela n’est possible qu’à
travers le langage. C’est sans doute la raison pour laquelle le statut de la vérité demeure une préoccupation fondamentale
dans la recherche scientifique. Est-ce à dire que la vérité est une affaire uniquement de science ?

Leçon 2 : LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE

OBJECTIF SPECIFIQUE TERMINAL : Montrer les limites du discours scientifique.

NOTIONS A EXAMINER : Science de l’homme – la Connaissance du vivant – Théorie et Expérience - Logique et Mathématiques – Vérité
– Perception - L’Idée de science.

INTRODUCTION

La Vérité apparait comme un idéal fuyant toujours à rechercher c’est-à-dire jamais acquis. La Science également se lance à la conquête de la
Vérité dont elle fait son objet et sa finalité. La Science dans son processus d’élaboration pense le monde comme étant soumis à des lois
immuables, que tout esprit humain doit chercher à comprendre et accepter. Cependant cela suffit-il pour accorder l’exclusivité de la Vérité à
la Science ? Quel rapport existe-t-il entre Vérité et Science ? Qu’est ce qui caractérise la connaissance scientifique ? Quel est son mode
d’élaboration et les limites qu’on peut lui opposer ?

I- DEFINITIONS DES NOTIONS DE SCIENCE DE L’HOMME- THEORIE- EXPERIENCE- LOGIQUE– MATHEMATIQUES - PERCEPTION – VERITE –
VIVANT - SCIENCE

A- Science de l’homme

La Science de l’homme peut être entendue comme le groupe de discipline qui a pour sujet l’homme en tant qu’être pensant, son
comportement individuel et collectif, ses œuvres, son passé. Elle comprend par exemple la psychologie, l’histoire, la géographie, la
sociologie, la philosophie, l’anthropologie etc.

B- Théorie et Expérience
1- La théorie

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La théorie peut être définie d’une part comme une connaissance spéculative ou désintéressée par opposition à la pratique. Et d’autre part
elle désigne l’ensemble d’idées plus ou moins organisées concernant un domaine particulier. Elle consiste en le moment où l’on conçoit en
idée, une connaissance probable que l’on va soumettre à l’expérimentation c’est-à-dire à la vérification.

2- L’Expérience

Quant à l’expérience elle est perçue d’une manière positive comme l’étape conduisant à la formulation de la théorie, c’est-à-dire au principe
qui gouverne le phénomène étudié.

A- Logique et Mathématiques
1- La logique

La logique est la science qui a pour objet l’ordonnancement correct des positions. Elle désigne un raisonnement logique, une argumentation
rigoureuse sans contradiction. Est logique, ce qui est clairement compréhensible, évident, cohérent, non contradictoire et dont la conclusion
s’impose. Au sens symbolique, elle devient un système de calcul.
2- Les Mathématiques
Les mathématiques d’une part sont une Science de la mesure, de l’ordre et des grandeurs quantifiables, et d’autre part une discipline
étudiant par les moyens du raisonnement déductif les propriétés des êtres abstraits ainsi que les relations qui s’établissent entre eux.

D- Perception

La Perception peut être entendue comme l’action de percevoir à partir des sens. Elle est également le fait de recevoir dans l’esprit ou de
prendre connaissance des faits extérieurs.

E- Vérité

La Vérité est définie comme ce à quoi l’esprit peut et doit donner son assentiment par suite d’un rapport de conformité avec l’objet de
pensée, d’une cohérence interne de la pensée. Autrement dit la Vérité est le caractère d’une connaissance ou d’une information conforme à
la réalité ou à la raison. En clair c’est le caractère de ce qui est exact, de ce qui est vrai soit matériellement soit formellement.

F- Le Vivant

Le Vivant désigne l’être qui est doué de vie ; qui possède le caractère de ce qui manifeste la vie.

G- Science

La Science peut être définie comme l’ensemble de connaissances acquises et organisées méthodiquement (un savoir), ou toute connaissance
rationnelle élaborée à partir de l’observation, de l’expérimentation et du raisonnement. Elle constitue également la dimension théorique de
la Technique qui elle en est l’application. Dans son processus d’élaboration la Science peut être déclinée en deux (2) types de sciences : les
sciences exactes ou formelles et les sciences expérimentales.
II- CARACTERISTIQUES DE LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE

La recherche de la certitude est la caractéristique fondamentale de la Science. La certitude dont il s’agit ici fait référence à une vérité qu’il
serait difficile voire impossible de battre en brèche c’est-à-dire remettre en cause (apodictique). Pour y parvenir le savant est animé à la fois
d’un souci d’objectivité, de nécessité et d’universalité. Dès lors la connaissance scientifique tourne le dos à toute vision magique et mystique
du monde, c’est-à-dire rejette toute vision qui n’est pas en adéquation avec la Raison. Aussi la Science se présente-elle comme une attitude
rationnelle c’est-à-dire ouverte à la critique, à la discussion, à la révision continue de ce qui est pourtant tenu pour vrai. En clair c’est dire que
la connaissance scientifique n’est pas élaborée une fois pour toute mais est une construction (processus) et une approximation progressive.
III- LE PROCESSUS D’ELABORATION DE LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE

La Science dans son processus d’élaboration a sa propre méthode pour parvenir à la Vérité. De manière globale on perçoit cette trilogie : 1 -
Observation (par ses moyens propres, le savant parvient à observer les phénomènes, sélectionner et sérier c’est-à-dire faire le tri). 2-
Hypothèses (elles sont émises à partir des faits observés) 3- Vérification des hypothèses (consiste à tester, à vérifier le degré de validité des
faits observés en vue d’en tirer des conclusions). Cependant de manière plus précise et détaillée le savant ou l’homme de science pour
parvenir à la Vérité procède comme suit : d’abord il observe les faits. Ensuite les faits observés suscitent en lui la curiosité. Et la curiosité qui
l’anime lui fait émettre des hypothèses, lesquelles hypothèses doivent faire l’objet d’une vérification et d’une expérimentation. Enfin
l’expérimentation permet d’aboutir à la Vérité scientifique.
IV- THEORIE ET EXPERIENCE DANS LE PROCESSUS D’ELABORATION DE LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE

A- La Théorie source exclusive de la connaissance scientifique

Le Rationalisme est un courant philosophique qui accorde la primauté à la Raison comme unique source de connaissance. Ainsi la connaissance est
intellection et élévation jusqu’aux concepts ou monde des Idées. Dans cette optique EMMANUEL KANT est édifiant quand il affirme: « la
mathématique fournit l’exemple le plus éclatant d’une raison pure qui réussit à s’étendre d’elle-même et sans le secours de l’expérience (…)

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». Autrement dit la raison est la seule source fiable de la connaissance, elle peut donc faire fi de l’expérience. Ceux qui défendent cette
position sont appelés rationalistes dont quelques figurent de proue sont : JEAN PAUL SARTRE, HEGEL, EMMANUEL KANT, ALAIN, BLAISE
PASCAL, DESCARTES etc. En effet selon les rationalistes la Raison est la faculté toute puissante qui permet de connaitre avec certitude. En
d’autres termes elle appréhende et organise méthodiquement l’expérience, mieux la Raison est le lieu d’émergence du sens. HEGEL à juste
titre affirme : « tout ce qui est réel est rationnel, tout ce qui est rationnel est réel », Principe de la Philosophie du droit. Autrement dit il y a
un lien étroit entre la Raison et le réel de sorte que la Raison permet de clarifier le fait, de le rendre rationnel et recevable. Ainsi comprise
toute connaissance crédible doit privilégier la Raison en lieu et place des sens ou de l’expérience. En d’autres termes il faut douter de toute
connaissance qui provient des sens. DESCARTES affirme : « j’ai quelque fois éprouvé que ces sens étaient trompeurs, et il est de la prudence
de ne se fier jamais entièrement de ceux qui nous ont une fois trompé. Mais encore que les sens nous trompent quelquefois » . Par là il faut
comprendre donc avec DESCARTES que : « les sens sont trompeurs »Méditations métaphysiques. En clair la connaissance acquise au moyen
de nos sens (expérience) est entachée d’erreurs, c’est pourquoi la Raison (théorie) doit être la voie royale pour aboutir à la Vérité vraie.
Qu’en est-il de l’Expérience ?

B- L’Expérience moyen privilégié d’accès à la connaissance certaine


L’Empirisme est un courant philosophique qui fonde la connaissance à partir des organes de sens (l’expérience) et non à partir de la Raison.
L’Empirisme rejette le Rationalisme. Pour les empiristes l’expérience est la source ou l’origine de toute notre connaissance. JOHN LOCKE écrit :
«Supposons donc qu’au commencement l’âme est ce qu’on appelle une table rase (…). Comment vient-elle à recevoir des idées ?(…). A cela
je réponds en un mot, de l’expérience ; c’est là le fondement de toute nos connaissances (….) » . Quelques Maîtres à penser de l’Empirisme
sont : DAVID HUME, JOHN LOCKE, GEORGES BERTELEY, CONDILLAC etc. Pour ces derniers, aucune connaissance digne de ce nom ne peut se
réaliser si elle n’est pas fondée sur le sensible c’est-à-dire l’objet d’observation. C’est pourquoi en lieu et place du « je pense donc je suis » Cartésien,
les Empiristes disent : « je sens donc je suis ». ALAIN a vu juste quand il affirme : « l’idée de l’expérience ne remplace jamais l’expérience », Propos.
En effet l’Empirisme privilégie la sensibilité, la sensation et l’expérience comme moyen d’accès à la connaissance. Ainsi dans le processus
d’élaboration de la connaissance CLAUDE BERNARD a raison de soutenir : « seule l’expérimentation permet d’aboutir à la connaissance scientifique
», Introduction à la médecine expérimentale. Autrement dit la Vérité est le résultat d’un processus relevant de l’expérimentation. Au regard de ce qui
précède en dehors du mode opératoire qu’est l’expérience aucune connaissance ne semble pouvoir revêtir le manteau de la Vérité. C’est d’ailleurs
ce que parait si bien exprimer LEONARD DE VINCI : « toute connaissance commence par les sentiments » Toutefois l’accès à la connaissance
véritable uniquement par l’expérience ou les sens n’est–elle pas une vision réductionniste? Ne pourrait-on pas envisager une conciliation entre
théorie et expérience pour l’accession à la Vérité ?

C- La complémentarité entre théorie et expérience source de la connaissance véritable

Les thèses Rationalistes et Empiristes n’ont pas pu longtemps faire école puisqu’elles seront mises en crise par une possibilité de conciliation entre
théorie et expérience c’est-à-dire entre la Raison et les Sens. En effet de ce combat inutile et stérile entre empiristes et rationalistes surgit une
position médiane (intermédiaire) qui révèle que ni le rationalisme ni l’empirisme ne peut fonder la Vérité de façon isolée. GASTON BACHELARD
précise à ce titre : « si la science expérimente, il faut raisonner, si elle raisonne, il faut expérimenter ». Autrement dit il faut nécessairement un
mariage, une conjugaison entre les deux courants pour accéder à la Vérité. De même à ce propos CLAUDE BERNARD écrit : « l’expérimentateur doit
être à la fois théoricien et praticien ». En d’autres termes, l’union entre théorie et expérience permet de mieux parvenir à la recherche de la
certitude caractéristique essentielle de la science. D’ailleurs cette complémentarité est d’autant plus vraie qu’EMMANUEL KANT précise également :
« toute connaissance commence avec les sens, mais cette connaissance devient achevée ou objective quand il y a apport de la raison » ,
Critique de la Raison pure. Au vue de ce qui vient d’être énoncé il n’y a plus de doute que théorie et expérience sont à unir dans le processus
d’élaboration de la loi scientifique. C’est dans cette même logique que s’inscrit GEORGES CURVIER quand il affirme : « l’observateur écoute
la nature, l’expérimentateur l’interroge et la force à se dévoiler ». Autrement dit le théoricien de façon isolée ne peut parvenir à la Vérité, il
en est de même pour l’expérimentateur. ROBERT BLANCHE n’affirme pas le contraire quand il soutient : « la science ne s’édifie solidement
que par l’association équilibrée de l’empirisme et du rationalisme » Qu’en est-il de la Logique et des Mathématiques ?
V- APPORT DE LA LOGIQUE ET DES MATHEMATIQUES DANS LA RECHERCHE DE LA VERITE

A- Rapport entre la logique et la vérité

1- La Logique critère suffisant de Vérité

Pour ce qui relève des sciences dites formelles, est qualifiée de vraie toute proposition issue de l’accord de la pensée avec elle-même. En d’autres
termes la Vérité d’une proposition est la conformité avec la forme du discours. En clair selon DESCARTES la Vérité est absolument assujettie à la
rigueur du raisonnement c’est-à-dire à la cohérence logique. Dans le domaine des mathématiques, par exemple l’axiomatique est une
construction entièrement formalisée où l’abstraction est totalement réalisée. Selon ARISTOTE la vérité dépend absolument de la cohérence
logique. Elle ne porte pas sur la réalité ou la matérialité des propositions. L’Organon. Autrement dit en logique est qualifiée de vrai ce qui
ne porte pas nécessairement sur la réalité ou la matérialité des propositions. C’est d’ailleurs ce qu’exprime le mathématicien JEAN
DIEUDONNÉ quand il soutient : « quoi qu’il en soit (…) postulat et axiomes sont considérés comme des vérités», Les méthodes axiomatiques
modernes et les fondements des mathématiques. Malgré tout ce qui précède la cohérence de la pensée comme critère suffisant de Vérité
semble avoir ses limites. De quoi s’agit-il?

2- Les limites de la Logique à servir de modèle de Vérité

La logique fait partie intégrante des sciences formelles. Elle est alors en rapport étroit avec la production d’un raisonnement logique c’est-à-dire
d’une argumentation rigoureuse sans contradiction. Cependant force est de reconnaitre que si une pensée logique est vraie, elle doit l’être du point
de vue de la forme et du fond. Or le constat révèle qu’il en va autrement car le fond (le contenu) est délaissé au profit de la forme. En ce sens en

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prenant pour exemple le syllogisme, selon ARISTOTE la cohérence du raisonnement ne suffirait pas à établir la Vérité. En d’autres termes, le
concept de Vérité ne semble pas nécessairement assujetti à une argumentation rigoureuse sans contradiction. Du reste le fondement de la Vérité
peut être atteint par des modes autres que ceux d’une pensée logique et cohérente : c’est le cas notamment du cœur. A juste titre d’ailleurs PASCAL
écrit : « le cœur a ses raisons que la raison ne connait point (…) c’est le cœur qui sent Dieu et non la raison», Pensées. Au regard de tout ce qui
vient d’être énoncé au sujet de la logique, qu’en est-il des mathématiques?

B- Rapport entre les mathématiques et la vérité

1- Les Mathématiques modèle de Vérité

Contrairement aux idées reçues (à priori, préjugés), les êtres mathématiques (x, y, a, b, c etc.) ont plus de réalité que les objets de l’expérience. En
mathématiques on fait preuve de rigueur et de démonstration. Et le degré d’abstraction prémunit contre les erreurs des sens. DESCARTES dans les
Règles pour la direction de l’esprit montre le caractère trompeur de l’expérience et insiste sur l’infaillibilité de la connaissance issue des
mathématiques. Aussi voit-il en les mathématiques le modèle et l’idéal de toutes les sciences. En ce sens DESCARTES écrit : « les mathématiques
doivent servir de modèle dans la recherche de la Vérité car elles offrent les meilleurs garanties de sûreté et de rigueur» . A cela s’ajoute le fait que
nul n’ignore la préséance des mathématiques sur les autres disciplines dans la démystification de l’univers. C’est ce qu’exprime si bien PYTHAGORE
DE SAMOS quand il soutient : «les nombres gouvernent le monde ». Autrement dit l’ordonnancement des choses dans le monde répond au discours
mathématique et lui est intimement lié. Ou plus exactement pour comprendre le monde et en déceler le substrat, il faut s’imprégner du langage
mathématique. La célèbre phrase de PLATON gravée au fronton de l’Académie qu’il avait fondée illustre bien ce qui précède : « que nul n’entre ici
s’il n’est géomètre». Il est clair que les mathématiques sont omniprésentes et courtisées par tous les domaines du savoir en raison de son exactitude
et de sa cohérence. Ceci semble d’autant plus vrai que PLATON confirme en soutenant : «ceux qui sont naturellement doués pour le calcul ont pour
ainsi dire l’esprit agile dans toutes les autres». En dépit de tout, les mathématiques présentent des limites. Quelles sont-elles?

2- Les limites des Mathématiques à établir la Vérité

NICOLAS BOURBAKI affirme : « la mathématique apparait comme un réservoir de formes abstraites ». La nature formelle des
mathématiques laissent penser qu’elles sont en déphasage avec la réalité voire même l’ignore. Autrement dit l’impossibilité de confirmer
dans l’expérience les axiomes, les êtres mathématiques (x, y, a, b, c etc.) soulève le problème de la Vérité en mathématique. Car s’il est vrai
comme l’affirme DESANTI que les êtres mathématiques ne sont : « ni du ciel ni de la terre», alors de même les symboles mathématiques
seraient sans rapport effectif avec la réalité c’est-à-dire la Vérité. En clair les mathématiques sont purement formelles, idéelles en clair qu’on
ne peut vérifier par l’expérience. Or la Vérité se définit comme adéquation de l’esprit et de la chose (en latin « adaequatio rei et
intellectus»). Donc on ne peut de ce point de vue prétendre parler de Vérité en mathématiques car le rapport entre l’esprit et la chose
semblent presqu’inexistant. D’ailleurs cela ne fait aucun doute pour BERTRAND RUSSEL qui affirme: « les mathématiques sont une science
où l’on ne sait pas de quoi on parle ni si ce que l’on dit est vrai». En effet les mathématiques reposent sur des axiomes et des postulats
indémontrables et indémontrés que les mathématiciens demandent d’admettre comme des Vérités. Autrement dit l’impossibilité pour le
mathématicien de prouver son axiomatique doublée de son incapacité à confronter son discours au réel ruinent la prétention à la Vérité des
mathématiques. ANAXAGORE est assez édifiant à ce sujet quand il écrit : « à quoi me servent les mathématiques puisqu’elles ne me disent
pas ce qui est bien et ce qui est mal ». En clair le discours mathématique est fortement handicapé par la nature même des êtres
mathématiques. Malgré toutes ces insuffisances les mathématiques sont parvenues à un certain degré de perfectionnement. Pour y parvenir
elles se sont alliées à la logique. D’où leur complémentarité dans la recherche de la Vérité.

C- Logique et Mathématiques une union parfaite et voie d’accès à la vérité

Les mathématiques sont des sciences hypothético-déductives comme l’est également la logique. En d’autres termes le discours mathématique est
donc d’essence logique. En clair la rigueur interne du discours mathématique tire sa source des lois de la logique. C’est dans cette optique que
WITTGENSTEIN écrit : « les mathématiques sont d’essence logiques». En effet l’union des mathématiques et de la logique est effective car la logique
utilise des symboles mathématiques dans l’élaboration des énoncés. Ainsi à partir de cette symbolisation, la logique est devenue plus mathématique
car elle utilise comme les mathématiques des signes conventionnels. BERTRAND RUSSEL le confirme bien en ces termes : « la logique est devenue
plus mathématiques et les mathématiques sont devenues plus logiques», Introduction de la philosophie mathématique. Au regard de ce qui
précède il semble presqu’impossible de tracer une ligne de démarcation entre logique et mathématiques. Explorons à présent la question de
la connaissance du vivant. De quoi s’agit-il ?

VI- LA CONNAISSANCE DU VIVANT

A- Caractérisation du vivant

Est qualifié de vivant, tout être animé d’une vie et disposant d’un organisme (la matière) dont les éléments sont interdépendants et assurent son
autoconservation, son autoreproduction, son autorégulation et surtout son autoréparation. Autrement dit, les êtres vivants sont des organismes
c’est-à-dire des systèmes qui existent par soi et dont les parties (organes) ont des fonctions qui concourent à la conservation du Tout. Par là il faut
comprendre que ces organismes sont : 1- en relation constante avec un milieu extérieur grâce auquel ils se nourrissent et se développent, 2- aptes à
s’auto réparer (la cicatrisation par exemple) et à s’auto réguler (maintien d’un équilibre constant de l’état du corps ou homéostasie), 3- aptes à
s’auto reproduire. Autrement dit ces fonctions qui caractérisent l’être vivant ont toujours suscité l’étonnement et ont values cette formule frappante
de l’anatomiste français XAVIER BICHAT : « la vie est l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort ». En clair la nature dans son ensemble obéit à
un ordre, mieux à un plan qui explique sa structure hiérarchique. Ainsi de la simple pierre à l’homme, on peut classer tous les êtres vivants selon leur
degré de complexité croissante et leur organisation. De même, entre les différentes parties d’un être vivant et ses besoins vitaux, il ya une harmonie
(l’existence des organes se justifie par la nécessité des fonctions à remplir). Par exemple l’œil est fait pour voir et rien d’autre. C’est cette fonction
d’ailleurs qui semble justifier l’existence de cet organe. Selon ARISTOTE le vol des oiseaux explique la structure particulière de leurs corps.
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B- Les étapes d’un savoir scientifique du vivant

Aux questions philosophiques : qu’est-ce que la vie ? En quoi consiste le principe vital ? La biologie née au début du XIX ème siècle a substitué
c’est-à-dire remplacé les questions précédemment énumérées par celles qui suit : comment fonctionnent les êtres vivants ? En cela l’objectif
visé par la biologie consistera à expliquer les phénomènes observés chez les êtres vivants en les rattachant à des lois générales de la nature.
Trois (3) découvertes ont été déterminantes pour la constitution d’une science du vivant : 1- la théorie cellulaire (tous les êtres vivants ont
un constituant commun c’est-à-dire la cellule qui permet de saisir l’unité d’un organisme), 2- la génétique (JOHANN MENDEL met en
évidence avec une précision mathématique les lois qui règlent la transmission des caractères héréditaires, 3- la théorie Darwinienne
( CHARLES DARWIN établit que tous les êtres vivants y compris l’homme sont le résultat d’une longue série de transformation qui ont conduit
à l’apparition puis à la diversification des espèces. Toute sa théorie semble ruiner définitivement l’idée selon laquelle les espèces ont été
créées par la divinité dès l’origine une fois pour toute)

C- Les différentes théories de la connaissance du vivant

1- Le Vitalisme

La création du vivant a été longtemps frappée par l’imagination humaine et on cherche volontier l’explication dans une force vitale qu’on pourrait
nommer l’âme. L’âme selon ARISTOTE est le moteur du corps. Puisque cette force qui anime le vivant (l’âme) est une donnée mystérieuse qui fait
que toute prétention ou étude scientifique demeure une entreprise vaine. Alors comment comprendre ce phénomène ? En effet selon les vitalistes
le vivant en tant que dualité (matière et esprit, âme et corps) ne peut quasi-totalement faire l’objet d’étude par les sciences expérimentales.
ARISTOTE le maître à penser de la physique estime que sans l’âme l’existence de la matière demeure inanimée. En clair sans l’âme le corps demeure
dans l’inertie totale. C’est donc l’âme en tant que source de vie qui permet aux vivants d’exister réellement. Le vitalisme définit le vivant comme un
être doué de vie parce qu’il possède une âme. C’est pourquoi l’attitude naturelle de l’esprit humain est de substituer cette métaphysique du vivant
par une physique du vivant.

2- Le Finalisme

Selon les finalistes tous les êtres vivants ont été créés en vue d’un objectif bien précis. Autrement dit tous poursuivent un but de façon
consciente ou inconsciente. Cela est d’autant plus clair car la vie dans sa totalité manifeste un projet de devenir que tous les êtres vivants
tentent tous de réaliser. L’existence du vivant en d’autres termes n’est pas fortuite, ni hasardeuse mais plutôt existe en vue de quelque
chose. Et ce quelque chose ne peut être que sa fin c’est-à-dire sa destinée. Sous cette rubrique il faut dire que le finalisme est la conséquence
directe du vitalisme car pour que la fin ou la finalité soit atteinte, il faut évidemment que le vivant se meuve. Et cette capacité de se mouvoir
qui lui est donnée n’est que du ressort de l’âme. C’est dire que désormais c’est l’âme en tant que moteur, flamme de vie qui prédestine le
vivant à une fin.

3- Le Mécanisme

Le maitre à penser du mécanisme est RENE DESCARTES. Celui- ci conçoit le vivant et la nature entière comme un automate : autrement dit
les organes ne sont rien d’autre que les rouages (système où il ya une harmonie) et la vie n’est rien d’autre que la façon dont le mouvement
se transmet de rouage en rouage à partir d’une impulsion initiale. Telle est la théorie cartésienne. Il est clair dans ces conditions que le vivant
perd tout mystère. La force vitale est expulsée et pour DESCARTES l’âme n’est que du mécanisme, en effet, l’âme s’identifie à la pensée. Au
vue de ce qui précède il semble possible d’appréhender le vivant de manière rationnelle et de le connaitre scientifiquement.

D- Possibilité de connaissance rationnelle et scientifique du vivant

L’approche rationnelle et scientifique du vivant pour le connaitre semble offerte dans la mesure où les êtres vivants dans leur ensemble manifestent
un projet de devenir. C’est d’ailleurs ce qu’exprime si bien CLAUDE BERNARD : « quand nous voyons dans les phénomènes naturels l’enchaînement
qui existe (…) nous ne pouvons nous empêcher de supposer que ces choses sont faites intentionnellement, dans un but déterminé » . Autrement dit
les êtres vivants obéissent à des fins et tout ce qui existe vit en vue de quelque chose. Le vivant peut être connu scientifiquement par ce qu’il se
présente comme le résultat d’un déterminisme biologique, c’est-à-dire d’un programme. FRANCOIS JACOB écrit : « l’être vivant représente bien
l’exécution d’un dessein mais qu’aucune intelligence n’a conçu (…). Ce but c’est de préparer un programme identique pour la génération suivante.
C’est de se reproduire (…) ». En outre, la possibilité de connaissance du vivant est effective vu que le vivant est comparable à une machine c’est-à-
dire un automate. DESCARTES soutient à ce propos : « le corps n’est autre chose qu’une statue ou machine de terre, que Dieu forme tout
exprès, (…), pour faire qu’elle marche, qu’elle mange, qu’elle respire ». Au regard de ce qui précède il convient de s’interroger si réellement le
vivant de tout temps est possible d’explication et de connaissance du point de vue scientifique. N’y aurait-il pas des limites à la saisie
effective du vivant comme objet de connaissance ?

E- Les limites de la science dans la connaissance du vivant

La biologie est la science qui se donne pour objet d’étude scientifique le vivant. C’est donc avec CLAUDE BERNARD que la biologie parviendra à
appliquer les méthodes expérimentales au vivant. Elle se veut la science de la vie mais qui s’avère être immatérielle voire abstraite. Il y a un mystère
de la vie qui entoure le vivant et qui fait que la science ne peut le cerner. D’une part la vie est une dimension divine. Autrement dit à l’origine de la
vie il y a Dieu. Dans la BIBLE il est écrit : « alors Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le souffle de vie et
l’homme devint une âme vivante ». Au vue de ce qui précède une question se pose alors : comment peut-il être possible d’appliquer la méthode
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expérimentale à un objet d’étude (l’âme) qui n’est pas concret c’est-à-dire palpable ? Le vivant est donc de l’ordre de l’inconnaissable et de
l’inexplicable. BARUCH SPINOZA écrit : « personne, en effet n’a jusqu’ici déterminé ce que peut le corps, c’est-à-dire que l’expérience n’a
jusqu’ici enseigné à personne ce que (…) le corps peut ou ne peut faire ». Au vue de cet obstacle, la biologie tente de pallier cette insuffisance en
s’intéressant plutôt au porteur de la vie c‘est-à-dire le vivant à qui on applique la méthode de la vivisection (dissection ou découpe du vivant au titre
d’expérience scientifique). Or cette séparation du vivant avec l’organe à étudier de même que le processus d’induction utilisé ne rend pas compte
du vivant dans sa totalité. Car comme le soutient EMMANUEL KANT : « un être organisé n’est pas simplement machine, car la machine
possède uniquement une force motrice ; mais l’être organisé possède en soi, une force formatrice », Critique de la faculté de juger. De plus
l’étude du vivant dans ces conditions semble problématique c’est-à-dire difficile car comme le rappelle JACQUES MONOD : « Une des
propriétés fondamentale qui caractérisent tous les êtres vivants sans exception, celle d’être des objets doués de projet » , Le hasard et la nécessité.
D’où cette étude du vivant s’avère être une étude partielle. Par ailleurs une autre étude du vivant est la divisection (expérience sur des êtres qui ont
perdus la vie, c’est-à-dire des cadavres). Or au regard de ce qui vient d’être énoncé un problème se pose pour ce type d’étude : comment expliquer
le vivant et en rendre compte par la mort vue que comme l’affirme AUGUSTE COMTE: « l’idée de vie suppose constamment la corrélation de deux
éléments indispensables, un organisme approprié et un milieu convenable » ? En réalité, le biologiste en étudiant le cadavre, n’étudie pas le
vivant. Par conséquent, la vérité qui en résulte se trouve aussi limitée voire inadaptée.

CONCLUSION

La vie dans sa diversité a de tout temps été une problématique philosophique, mais qui également est une question que se donnent de
résoudre les autres domaines du savoir. Cependant la vie elle-même en tant que telle ne peut être cernée dans sa totalité par le
questionnement philosophique ou scientifique. Car interroger la vie c’est avant tout errer du fait que ce domaine est très vaste en d’autres termes
de grande envergure. C’est pourquoi son étude approximative du vivant laisse entrevoir un conflit idéologique entre biologistes et entre philosophes.
On peut donc retenir de ce conflit que le vivant est un être doté et doué de vie c’est-à-dire d’une âme capable d’assurer sa régulation vitale, mieux
son prolongement dans l’existence.

CONCLUSION GENERALE

Retenons à la fin de cette réflexion que dans toutes les autres disciplines la recherche de la Vérité est une entreprise qui occupe une place
de choix et requiert le maximum d’intérêt. Et aucune science si belle soit elle n’a le monopole de la Vérité. C’est pour cette raison qu’en dernier
ressort, il convient de se référer à l’importance tant de la philosophie que des autres domaines du savoir. Nous en déduisons que la Vérité est Une
toutefois elle est également l’affaire du domaine dans lequel on se situe (vérité relative ou subjective). A ce titre aucune Vérité ne doit s’imposer
mais plutôt se proposer comme possible d’être reçue. La Vérité est conjugaison des esprits et non imposition d’une vérité.
mots me manquent » ou encore « les grandes joies et les grandes douleurs sont muettes » ? Autrement dit l’ineffable et l’indicible sont des

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