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Étanchéité des systèmes

mécaniques

Plan de la présentation

• I: Introduction et classification
II: Étanchéité statique (ES)
III : Étanchéité dynamique de rotation (EDR)

IV : Étanchéité dynamique de translation (EDT)

V: Exemple
I. Introduction

Soit deux éléments mécaniques S1 et S2 dont les surfaces de contact communes font l'objet d'une lubrification.
Le dispositif d'étanchéité a une double fonction :
• Empêcher les impuretés du milieu extérieur d'accéder aux surfaces à protéger ;
• Empêcher le lubrifiant de s'échapper vers l'extérieur.

Critères de choix

Critères relatifs aux éléments en contact:

• Nature du mouvement relatif de S1 par rapport à S2


• importance des vitesses relatives ;
• formes complémentaires de S1 et S2 (cylindriques, prismatiques)
• encombrement disponible.
Critères relatifs au lubrifiant :

• nature : liquide, semi-liquide, solide, gazeux.


• viscosité
• composition (attaque chimique possible du joint).
Critères relatifs au milieu ambiant :

• température ;
• différence des pressions p = p-pa ;
• impuretés en suspension dans ce milieu ambiant ;
• composition (attaque chimique possible du joint)

Classification des solutions

Deux familles de solutions existent :

1- l'une mettant en œuvre un dispositif d'étanchéité standard (joint), intercalé entre S1 et S2 constituant donc
un troisième élément S3. L'étanchéité est alors assurée de manière indirecte (I);

2- l'autre visant à modifier les formes complémentaires des deux éléments S1 et S2 sans apport d'élément
supplémentaire. L'étanchéité est, dans ce cas, réalisée de façon directe (D).

En limitant l'inventaire des dispositifs d'étanchéité à ceux concernant seulement les liaisons encastrement, les
liaisons pivot et les liaisons glissière, on peut alors parler, respectivement :

- d'étanchéité statique (S) ;


- d'étanchéité dynamique de rotation (DR) ;
- d'étanchéité dynamique de translation (DT)
Résumé des classifications des solutions

Directe ESD

Statique

Indirecte ESI

Étanchéité
Directe ESD
De rotation

Indirecte ESI

Dynamique

Directe ESD
De translation

Indirecte ESI
II. Étanchéité statique
Pas de mouvement relatif entre S1 et S2

II.1 Etanchéité statique directe (ESD)

Dans ce cas, l'étanchéité résulte du contact direct entre les éléments S1 et S2. Les irrégularités de forme d'ordre macro ou
micro géométrique permettent le passage du fluide. Par conséquent l'étanchéité ne peut être efficace qu'en minimisant de tels
défauts.
Cela est possible :
- avec une géométrie correcte (circularité, planéité) ;
- avec un serrage tel que les aspérités se trouvent écrasées ;
- avec un bon état de surface, pour que les aspérités aient une hauteur aussi faible que possible ;
- avec des matériaux relativement déformables à froid;
- en enduisant, dans certains cas, les surfaces portantes de pâte spéciale (pâte à joint). Dans ce cas, on peut parler
d'étanchéité semi-directe. Après serrage, la pâte restant logée dans les aspérités fait en quelque sorte office de joint.

II.1 Étanchéité statique directe (ESD) formes complémentaires possibles

le contact plan/plan contact sphère/cône


contact cône/cylindre fileté contact cône/cône

II.2 Étanchéité statique indirecte (ESI)

Dans ce cas, l'étanchéité est assurée par la présence d'un joint dont la déformation est élastique ou plastique. Les matériaux
qui le constituent ne doivent pas être sujets aux attaques chimiques du lubrifiant ou du milieu extérieur. Les joints peuvent être
classés en fonction de leur :
- Nature :
• matériaux plastiques : amiante, papier, liège, feutre, mastic ;
• matériaux élastiques : caoutchouc naturel, caoutchouc synthétique (néoprène)
• résine synthétique : teflon (polytétrafluoréthylène);
• métaux mous : plomb, cuivre, argent ;
• composites : métallo-plastique (cuivre + amiante) ;

- Forme (section droite) :


• rectangulaire ;
• torique
•Torique modifiée (à lèvre).

- Mode d’action :
Contact radial ou axial
II.2 (ESI) Joints à contacts radial

II.2 (ESI) Joints à contacts axial

III. Étanchéité Dynamique de rotation

III.1 Étanchéité dynamique de rotation directe (EDRD)


Dans ce cas, il n'y a pas de contact solide entre les éléments S1 et S2.
Pour empêcher le fluide emprisonné dans le carter à la pression p > pa de sortir, plusieurs solutions existent.
- Détendre, sur la largeur L du palier, la pression p>pa pour l'amener à p=pa. Cela est rendu possible en aménageant une
succession de gorges, une perte de charge importante existant entre deux gorges voisines.

Exemple: turbine à vapeur,…

III.1 Étanchéité dynamique de rotation directe (EDRD)


- Exercer une pression p’>p par l’intermédiaire d’un fluide supplémentaire sans action chimique sur le fluide à étancher.
III.2 Étanchéité dynamique de rotation indirecte (EDRI)

Dans ce cas, l'étanchéité est assurée par la présence d'un joint monté en général

dans le logement de l'élément fixe.

•Une (ou plusieurs) lèvre(s) de ce joint est (sont) en contact avec le solide en rotation. •Le frottement engendré par ce contact
consomme une certaine quantité d'énergie (plus importante pour les joints à contact axial).
•Une rectification des surfaces portantes et une grande dureté superficielle sont nécessaires pour augmenter la durée de vie
du joint et de l'arbre tournant (ce dernier pouvant, dans certains cas, être creusé par la lèvre du Joint).
•Les joints rotation sont spécifiques et ne peuvent, pour la plupart, assurer une étanchéité dynamique de transl

Les Joints peuvent être classés en fonction de leur:


-Nature :
-A contact radial:
•fibre / feutre / élastomère / élastomère + acier (cage, ressort...)
-A contact axial:
•métaux / métaux frittes / plastiques / matériau autolubrifiant -Forme (section droite) :
•trapézoïdale (feutre) / trapézoïdale à lèvre (V. Ring) / globalement rectangulaire, avec lèvre(s) (joints à
lèvre(s));
- Mode d©action :
• à contact radial / à contact axial
IV. Étanchéité Dynamique de Translation

IV.1 Étanchéité dynamique de translation directe (EDTD)


VI.1.1 Avec jeu radial limité pour étanchéité des liquides

Dans ce cas, les surfaces de contact doivent :


- avoir une géométrie aussi parfaite que possible (circularité et cylindricité pour les arbres et alésages, planéité pour
les surfaces planes) ;
- avoir un état de surface résultant d'une rectification, parfois d'un rodage ;
- être l'objet d'un ajustement glissant aux tolérances serrées (de type H7g6) ;
- se déplacer l'une par rapport à l'autre selon une course c inférieure à la largeur L du palier (c < L) Ceci pour éviter le
pompage vers l'extérieur du fluide restant en contact sur l'arbre ;
- fonctionner à température à peu près constante pour éviter les dilatations pouvant transformer l'ajustement glissant
en ajustement serré, ou au contraire, augmenter le jeu, ce qui provoquerait des fuites ;
- bénéficier d'une lubrification dans certains cas.
Exemples: robinets / Distributeurs hydrauliques

VI.1.2 Avec jeu pour étanchéité des liquides et gaz

Dans ce cas, il n'y a pas de contact solide entre les éléments. Pour empêcher le fluide emprisonné dans le cartier à la
pression p > pa de sortir, une solution consiste à détendre, sur la largeur / du palier, la pression p jusqu'à la pression pa.
Cela
est possible en aménageant une succession de gorges, une perte de charge importante existant entre deux gorges
voisines. Ce principe, déjà décrit, est aussi mis en œuvre pour assurer l'étanchéité dynamique de rotation.
Les dispositions constructives adoptées diffèrent de celles proposées pour l'étanchéité dynamique de rotation car aucun
obstacle ne doit empêcher la translation.
VI.2 Étanchéité dynamique de translation indirecte (EDTI)

Dans ce cas, l’étanchéité est assurée par la présence d’un joint monté le plus souvent sur l’élément mobile.

• Une ou plusieurs lèvre(s) de ce joint est (sont) en contact avec l'autre élément.
• Le frottement engendré par ce contact consomme une certaine quantité d'énergie.
• Une rectification des surfaces portantes et une grande dureté superficielle sont nécessaires pour augmenter la durée
de vie du joint et des surfaces sur lesquelles il glisse.
• Les joints conçus pour assurer une étanchéité dynamique de translation sont spécifiques et ne peuvent, pour la
plupart, assurer une étanchéité dynamique de rotation.

Les joints peuvent être classés en fonction de :


- Nature :
• élastomère ; • métal (segments) ; • fibres ; - Forme (section droite)
:
• torique ; • torique modifiée (avec lèvre(s)) ;
- Pour des raisons évidentes, tous les joints sont à contact radial

VI.2.1. Joints en élastomère, thermoplastiques et thermodurcissables


Problème particulier de l'extrusion

VI.2.2. Joints métalliques


Contrôle Analyse fonctionnelle

Question 1 :

Compléter l’actigramme ci-dessous en précisant la matière d’œuvre entrante, la matière d’œuvre sortante ainsi
que la fonction globale du cylindre récepteur d’embrayage.

Pour la matière d’œuvre, choisir parmi : Energie Energie


Énergie-chimique, hydraulique mécanique
énergie-hydraulique, énergie-mécanique, TRANSFORMER
énergie pneumatique. L’ENERGIE
Pour la fonction globale, choisir parmi : A-0
déplacer l’énergie, Cylindre récepteur d’embrayage
fermer l’énergie,
sortir l’énergie
et transformer l’énergie.

Question 2 :

Compléter la vue en perspective éclatée ci-dessous en indiquant les repères manquants.


S’aider des vues et de la nomenclature du cylindre récepteur d’embrayage.

16

17 11 10 14

15 9
12
1

5 4
3

2
6
18 13 7
8
Question 3 :

Colorier en vert tous les joints d’étanchéités sur le plan réduit ci-dessous, sauf sur la vue en perspective.

Echelle inconnue
Question 4 :

Indiquer les caractères des étanchéités en précisant s’il s’agit d’une étanchéité statique ou dynamique, d’une
étanchéité directe ou indirecte et préciser le repère du joint.

Étanchéité Rep. du
Statique Dynamique Directe Indirecte
entre : joint
10 et 1 X X 11

17 et 1 X X 11

2 et 1 X X 3

Question 5 :

Indiquer le nom des formes repérées sur la vue de la vis de purge 17.
Choisir parmi les termes ci-dessous :
« Arrondi, Chambrage, Chanfrein, Collet, Filetage, Gorge, Perçage, Taraudage »

Perçage
Collet

Filetage

Chanfrein

Gorge
Question 6 :

Donner les caractéristiques de la liaison entre l’embout 10 et le tuyau 14.

Complète Rigide Démontable Directe Adhérence

Partielle Elastique Non démontable Indirecte Obstacle

10 14

Question 7 :

On donne, à l’échelle 2:1, le dessin de


définition de la vis de purge 17 en vue de
face, vue de droite et vue de dessus.

Colorier, en vert, sur les trois vues les


zones qui sont remplies de liquide de frein
lors de l’opération de purge.

Donner la dimension de la clé à utiliser pour


manœuvrer la vis de purge.

_____________________________

Echelle 2:1
Question 8 :

Définir chacun des termes de la désignation des vis 18.

Forme de la tête

Forme du filet : métrique

Diamètre nominal

Longueur sous tête

Vis à tête hexagonale à embase M 8 x 50

Question 9 :
Lors de la purge du circuit, il faut enlever le
bouchon 16 et mettre en place un tuyau souple
afin de pouvoir récupérer le liquide dans un
récipient.
Partie recevant le tuyau
Rayer, parmi les outils proposés ci-dessous, le
nom de ceux que vous ne pouvez pas utiliser pour Vis de purge 17
effectuer le serrage de la vis de purge 17 lorsqu’il
n’y a plus de bulles à circuler

Clé à douilles
Clé à tube Clé à fourches Clé mixte
articulées
Dossier Ressource
COMMANDE D’EMBRAYAGE

NOTA : les repères indiqués ne


s’appliquent que pour cette
illustration.
Tableau d’affectation des fusibles
Echelle 1:1
Nomenclature

19 1 Cloche d'embrayage

18 2 Vis à tête hexagonale M8x50

17 1 Vis de purge

16 1 Bouchon

15 1 Joint torique

14 1 Tuyau

13 1 Insert

12 1 Joint

11 1 Joint d’embout

10 1 Embout de tuyau

9 1 Épingle

8 1 Plaque de levier

7 1 Soufflet

6 1 Bague d’arrêt

5 1 Ressort

4 1 Bague d’appui

3 1 Coupelle d’étanchéité de tige

2 1 Tige de poussée

1 1 Corps

Rep Nb Désignation Matière Observations

Cylindre Récepteur Embrayage Nomenclature

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