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La plupart des pièces de structures métalliques sont constituées d’éléments finis assemblés
entre eux. Les métaux ferreux et non ferreux peuvent être assemblés de multiples façons :
soudage, collage, vissage, rivetage, ......
Un assemblage est une liaison complète durable qui solidarise deux ou plusieurs pièces sans
possibilité de mouvements relatifs. On distingue :
Les assemblages permanents : le démontage (séparation des pièces) est impossible ou du
moins difficile. La liaison est irréversible ;
Les assemblages démontables : les pièces sont liées de façon réversible, la fréquence des
démontages est alors un paramètre important.
VI.1 Le soudage :
Le soudage est un moyen d'assemblage permanent, pour objet d'assurer la continuité de la
matière à assembler. Dans le cas des métaux, cette continuité est réalisée à l'échelle de
l'édifice atomique. En dehors du cas idéal où les forces inter-atomiques et la diffusion
assurent lentement le soudage des pièces métalliques mises entièrement en contact suivant des
surfaces parfaitement compatibles et exemptes de toute pollution, il est nécessaire de faire
intervenir une énergie d'activation pour réaliser rapidement la continuité recherchée.
L'opération peut être appliquée aux métaux ainsi qu'aux thermoplastiques (soudage plastique)
et au bois (voir soudage du bois). Le soudage permet d'obtenir une continuité de la nature des
matériaux assemblés : matériau métallique, matière plastique, etc…De ce fait, les techniques
d'assemblage mécaniques (rivetage, boulonnage, agrafage...) ou par adhésion (collage), ainsi
que les techniques de brasage ne répondent pas à la définition du soudage.
Un soudage, ou une soudure métallique est obtenu par fusion d'un métal d'apport avec le
métal de base, à la différence du soudo-brasage et du brasage ou il n'y a fusion que du métal
d'apport.
Il y a toujours une préparation des pièces en fonction du type de soudure :
décapage mécanique par brossage, meulage,
décapage chimique et dégraissage (les solvants chlorés sont à proscrire), préparation
des bords, préchauffage...
Les différents procédés manuels de soudage :
Semi automatiques ou automatiques.
Le soudage oxyacétylénique ou soudage oxyde gaz.
Le soudage électrique par résistance ou soudage par points ou à la molette.
Le soudage à l'arc électrique (75% du soudage manuel) : soudage à l'arc électrique avec
électrodes enrobés.
Soudage à l’arc :
le terme « soudage à l’arc » définit un procédé de soudage par fusion des bords et addition
d’un métal d’apport (souvent contenu dans l’électrode ou le fil-électrode). La chaleur de l’arc
peut varier entre 3 500 et 5 550 °C. Le métal de base est fondu avec le métal d’apport, ce qui
crée le bain de fusion. Lors du soudage à l’arc, le courant circule à travers un conducteur qui
relie le poste de soudage à l’électrode. Il forme un arc électrique en traversant l’espace libre
entre l’électrode et le métal de base, puis il poursuit sa course en passant par le câble de masse
pour retourner au poste de soudage.
IV.2 Boulonnage :
La visserie en acier cadmié, zingué, ou en acier inoxydable, et même en polymères, est
d’usage répandu pour l’assemblage des structures en alliage d’aluminium entre elles ou avec
d’autres métaux. Les assemblages situés en milieu agressif et qui utilisent une visserie en
acier ordinaire, zingué, cadmié ou en acier inoxydable courent des risques de corrosion
galvanique sur la structure d’aluminium. Les risques sont d’autant plus importants si
l’assemblage est immergé en permanence en milieu très conducteur comme par exemple l’eau
de mer, les solutions salines ou les eaux usées. Il existe des méthodes de conception qui
permettent de remédier à ces problèmes. Toutefois, celles-ci ne seront pas exposées dans le
présent Feuillard technique.
IV.3 Rivetage :
Cette technique est très utilisée, entre autres, parce qu’il s’agit d’une technologie facile à
mettre en œuvre. Il existe plusieurs types de rivets dont les principaux sont les boulons à
sertir, les rivets aveugles, les écrous à sertir et les rivets à répétition. Le serrage est assuré par
sertissage d’une bague sur la tige du rivet. La tige est placée dans le trou et la bague est
insérée sur la tige. En tirant sur celle-ci, l’outil de pose sertit la bague sur la gorge de la tige et
introduit une précontrainte permanente. Puis, la tige est rompue. Ce genre d’assemblage
possède une excellente étanchéité et ces rivets ont une bonne résistance au cisaillement et aux
vibrations.
Les rivets aveugles : le serrage est assuré par la mise en compression du corps du rivet à l’aide
d’une tige qui sera rompue, verrouillée ou non au niveau de la tête. Lorsque la tige est
verrouillée, les rivets sont dits « rivets de structure ». Ils peuvent supporter des sollicitations
mécaniques importantes et sont, en principe, insensibles aux vibrations. De plus, ce type de
rivet permet d’assembler des pièces même si les 2 côtés de l’assemblage ne sont pas
accessibles.
Les écrous à sertir : ces rivets présentent une partie taraudée qui permet leur pose en aveugle
(avec accès seulement d’un côté des pièces à riveter). Ces écrous font fonction d’écrous
noyés. Ils permettent d’obtenir des taraudages fiables et résistants dans des matériaux de
faible épaisseur.