Vous êtes sur la page 1sur 6

Chapitre IV : TECHNIQUES D'ASSEMBLAGE

La plupart des pièces de structures métalliques sont constituées d’éléments finis assemblés
entre eux. Les métaux ferreux et non ferreux peuvent être assemblés de multiples façons :
soudage, collage, vissage, rivetage, ......
Un assemblage est une liaison complète durable qui solidarise deux ou plusieurs pièces sans
possibilité de mouvements relatifs. On distingue :
Les assemblages permanents : le démontage (séparation des pièces) est impossible ou du
moins difficile. La liaison est irréversible ;
Les assemblages démontables : les pièces sont liées de façon réversible, la fréquence des
démontages est alors un paramètre important.

VI.1 Le soudage :
Le soudage est un moyen d'assemblage permanent, pour objet d'assurer la continuité de la
matière à assembler. Dans le cas des métaux, cette continuité est réalisée à l'échelle de
l'édifice atomique. En dehors du cas idéal où les forces inter-atomiques et la diffusion
assurent lentement le soudage des pièces métalliques mises entièrement en contact suivant des
surfaces parfaitement compatibles et exemptes de toute pollution, il est nécessaire de faire
intervenir une énergie d'activation pour réaliser rapidement la continuité recherchée.
L'opération peut être appliquée aux métaux ainsi qu'aux thermoplastiques (soudage plastique)
et au bois (voir soudage du bois). Le soudage permet d'obtenir une continuité de la nature des
matériaux assemblés : matériau métallique, matière plastique, etc…De ce fait, les techniques
d'assemblage mécaniques (rivetage, boulonnage, agrafage...) ou par adhésion (collage), ainsi
que les techniques de brasage ne répondent pas à la définition du soudage.
Un soudage, ou une soudure métallique est obtenu par fusion d'un métal d'apport avec le
métal de base, à la différence du soudo-brasage et du brasage ou il n'y a fusion que du métal
d'apport.
Il y a toujours une préparation des pièces en fonction du type de soudure :
 décapage mécanique par brossage, meulage,
 décapage chimique et dégraissage (les solvants chlorés sont à proscrire), préparation
des bords, préchauffage...
Les différents procédés manuels de soudage :
Semi automatiques ou automatiques.
Le soudage oxyacétylénique ou soudage oxyde gaz.
Le soudage électrique par résistance ou soudage par points ou à la molette.
Le soudage à l'arc électrique (75% du soudage manuel) : soudage à l'arc électrique avec
électrodes enrobés.

Soudage sous protection gazeuse :


Électrodes non fusibles : TIG. Fils électrodes fusibles ou soudage semi-automatique (MIG-
MAG) soit à fils pleins soit à fils fourrés (avec ou sans gaz).

Soudage à l’arc :
le terme « soudage à l’arc » définit un procédé de soudage par fusion des bords et addition
d’un métal d’apport (souvent contenu dans l’électrode ou le fil-électrode). La chaleur de l’arc
peut varier entre 3 500 et 5 550 °C. Le métal de base est fondu avec le métal d’apport, ce qui
crée le bain de fusion. Lors du soudage à l’arc, le courant circule à travers un conducteur qui
relie le poste de soudage à l’électrode. Il forme un arc électrique en traversant l’espace libre
entre l’électrode et le métal de base, puis il poursuit sa course en passant par le câble de masse
pour retourner au poste de soudage.

IV.2 Boulonnage :
La visserie en acier cadmié, zingué, ou en acier inoxydable, et même en polymères, est
d’usage répandu pour l’assemblage des structures en alliage d’aluminium entre elles ou avec
d’autres métaux. Les assemblages situés en milieu agressif et qui utilisent une visserie en
acier ordinaire, zingué, cadmié ou en acier inoxydable courent des risques de corrosion
galvanique sur la structure d’aluminium. Les risques sont d’autant plus importants si
l’assemblage est immergé en permanence en milieu très conducteur comme par exemple l’eau
de mer, les solutions salines ou les eaux usées. Il existe des méthodes de conception qui
permettent de remédier à ces problèmes. Toutefois, celles-ci ne seront pas exposées dans le
présent Feuillard technique.
IV.3 Rivetage :
Cette technique est très utilisée, entre autres, parce qu’il s’agit d’une technologie facile à
mettre en œuvre. Il existe plusieurs types de rivets dont les principaux sont les boulons à
sertir, les rivets aveugles, les écrous à sertir et les rivets à répétition. Le serrage est assuré par
sertissage d’une bague sur la tige du rivet. La tige est placée dans le trou et la bague est
insérée sur la tige. En tirant sur celle-ci, l’outil de pose sertit la bague sur la gorge de la tige et
introduit une précontrainte permanente. Puis, la tige est rompue. Ce genre d’assemblage
possède une excellente étanchéité et ces rivets ont une bonne résistance au cisaillement et aux
vibrations.
Les rivets aveugles : le serrage est assuré par la mise en compression du corps du rivet à l’aide
d’une tige qui sera rompue, verrouillée ou non au niveau de la tête. Lorsque la tige est
verrouillée, les rivets sont dits « rivets de structure ». Ils peuvent supporter des sollicitations
mécaniques importantes et sont, en principe, insensibles aux vibrations. De plus, ce type de
rivet permet d’assembler des pièces même si les 2 côtés de l’assemblage ne sont pas
accessibles.
Les écrous à sertir : ces rivets présentent une partie taraudée qui permet leur pose en aveugle
(avec accès seulement d’un côté des pièces à riveter). Ces écrous font fonction d’écrous
noyés. Ils permettent d’obtenir des taraudages fiables et résistants dans des matériaux de
faible épaisseur.

Les rivets à répétition :


le principe de serrage est celui de l’expansion radiale du fût par l’intermédiaire d’une aiguille
de pose réutilisable.
IV.4 Collage :
Le collage est un procédé qui permet de maintenir solidement et durablement deux matériaux
semblables ou différents au moyen d’une colle. Le terme de colle reste encore souvent
employé pour désigner des formulations à base de produits naturels (végétaux, animaux) alors
que le terme d’adhésif est lui plus réservé à des formulations faisant appel à des résines de
synthèse ou élastomère.
Avantages et inconvénients du collage :
Grâce aux nombreux avantages, le collage remplace souvent de nombreux procédés
d’assemblage : boulonnage, rivetage, vissage, agrafage, soudage, brasage, sertissage.
Répartition plus régulière des contraintes.
Possibilité d’assembler des matériaux de nature et d’épaisseurs différentes.
Peu d’altération des matériaux au niveau du joint : pas de température d’assemblage élevée,
pas de percement des pièces, absence de corrosion électrochimique Élasticité des joints collés
: amortissement des vibrations.
Amélioration de l’esthétique de l’assemblage.
Prix de revient généralement inférieur à un assemblage traditionnel.
Opération facilement automatisable permettant des grandes cadences de production.
Inconvénients :
Résistance à la chaleur souvent limitée.
La durabilité en milieux sévères est parfois moyenne (5 à 20 ans).
Des traitements de surfaces sont souvent nécessaires
Démontage difficile et faible résistance au pliage.
Le temps de prise de la colle est parfois long.
Quelques exemples d’applications :
L’automobile représente un bon exemple d’illustration du collage. La fixation des garnitures
de freins est depuis longtemps exclusivement confiée à des colles. Il s’agit pourtant de pièces
sensibles, ce qui montre la confiance que l’on peut accorder à un collage bien conçu et bien
maîtrisé. Les rétroviseurs sont également, depuis moins longtemps, collés. On trouve
dʹailleurs couramment en grandes surfaces des kits de réparation (colle acrylique)
spécifiquement conçus pour cet usage.
CH 04 Techniques d’Assemblage
Un assemblage mécanique est la liaison de différentes pièces d'un ensemble ou produit. C’est
aussi un ensemble de procédés et solutions techniques permettant d’obtenir ces liaisons.
1 Degré d'assemblage
On distingue avant tout un assemblage par ses degrés de liaison, c’est-à-dire les mouvements
relatifs indépendants interdits ou autorisés entre les pièces assemblées.
2 Types d'assemblages
On distingue ensuite différents types d'assemblage, un assemblage peut être permanent ou
démontable, direct ou indirect.
2.1 Assemblage permanent
Assemblage non démontable : pour supprimer cette liaison, il est nécessaire de déformer ou de
détruire au moins une des pièces formant l'assemblage.
- Soudure
- Clinchage (emboutissage)
- Emmanchement à force
- Certains frettages, certaines colles et adhésifs
- Sertissage…

2.2 Assemblage démontable


La liaison est conçue de manière à être démontée sans détérioration importante des pièces qui
peuvent être généralement réutilisées pour recréer un assemblage. L'élément assurant la liaison
peut ne pas être réutilisable.
- Vissage (Vis-écrou)
- Boulonnage
- Goujons
- Clavette (transversale/Longitudinale/ tangentielle)
- Arc-boutement, Serre-joints
- Goupille
- Coincement de formes coniques
- Certains frettages
- Certains colles et adhesives
33 Boulonnage Goujons Vissage Clavette Arc- Certains Goupil Coincement Certains
boutement frettages le de formes colles et
Vis- (transversal coniques adhésifs
écrou e/ Serre-
joints
Longitudin
ale/
tangentielle
)

Obtenues par Par adhérence ou


organe fileté coincement

Vous aimerez peut-être aussi